7 minute read
DÉFI ALPIN
UNE AVENTURE EXTRAORDINAIRE RÉUNISSANT LA FRANCE, L'ITALIE ET LA SUISSE. L'ULTRA-TRAIL DU MONT-BLANC EST DE RETOUR : 170 KILOMÈTRES DE COURSE AUTOUR DU MONT-BLANC, À TRAVERS SEPT VALLÉES ENTOURÉES DE 400 SOMMETS
Il y a des histoires qui, pour être comprises, doivent être racontées en commençant par la fin. Imaginez une course à pied en montagne où les premiers reviennent sur la ligne d'arrivée après 24 heures pour saluer et féliciter les derniers. C'est ce qui se passe chaque année lors de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc, l'UTMB pour les intimes, la course à pied en montagne la plus prestigieuse au monde, qui célèbre cette année sa 20e édition. Les 2 300 participants partiront dans l'après-midi du 1er septembre de Chamonix, en France, pour revenir au même point après avoir parcouru – dans un décor alpin subjuguant – 170 kilomètres et un dénivelé total de 10 000 mètres. La course se déroule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour du Mont-Blanc, touchant la France, l'Italie et la Suisse et traversant sept vallées, entourées de 400 sommets. Le temps maximum pour effectuer le parcours et revenir sur la place de Chamonix est de 46 heures et 30 minutes. Le vainqueur de l'année dernière, l'Espagnol Kilian Jornet, et son dauphin, le Français Mathieu Blanchard, ont réalisé l'exploit en moins de 20 heures : plus précisément en 19 heures et 49 minutes pour le premier et en 19 heures et 54 minutes pour le second. Mais quel que soit le temps mis pour réaliser la course, faire le tour de la plus haute montagne d'Europe en courant reste une aventure intérieure dans laquelle chaque participant devra dépasser ses limites physiques et mentales.
« Imaginez courir d'Aoste à Milan avec deux sommets comme le Mont-Blanc, l'un sur l'autre, à surmonter », explique Francesca Canepa, valdôtaine née en 1971, vainqueur de l'UTMB en 2018 et seule Italienne à être montée sur la plus haute marche du podium de cette course. « Les athlètes d'élite courent pour gagner ou terminer dans les dix premiers. Tous les autres participent pour vivre une expérience extraordinaire. De nombreuses amitiés nix, in Francia, per fare ritorno nello stesso punto dopo aver percorso – in uno scenario alpino unico al mondo – 170 chilometri e una salita di 10mila metri di dislivello in totale. La gara gira in senso antiorario intorno al Monte Bianco toccando Francia, Italia e Svizzera e attraversa sette valli, circondate da 400 vette. Il tempo massimo per completare il percorso e tornare nella piazza di Chamonix è di 46 ore e 30 minuti.
Lo scorso anno il vincitore, lo spagnolo Kilian Jornet, e il secondo classificato, il francese Mathieu Blanchard, hanno concluso l’impresa in meno di 20 ore: per la precisione, in 19 ore e 49 minuti il primo e in 19 ore e 54 il secondo. Ma a prescindere dal tempo che si utilizza per completare la gara, correre intorno alla montagna più alta d’Europa è comunque un’avventura interiore in cui ogni partecipante dovrà superare i propri limiti fisici e mentali.
«Immagina di andare di corsa da Aosta a Milano con due cime come il Monte Bianco, una sopra l’altra, da superare», spiega Francesca Canepa, valdostana classe 1971, vincitrice dell’UTMB nel 2018 e unica italiana ad aver conquistato il gradino più alto del podio in questa gara. «Gli atleti d’élite corrono per vincere o arrivare tra i primi dieci. Tutti gli altri iscritti partecipano per vivere una grande esperienza. Lungo il percorso nascono molte amicizie, le persone si aiutano nei momenti di difficoltà. Della mia gara, a distanza di cinque anni, ricordo tutto perfettamente: invece di partire a mille sono rimasta concentrata sul mio passo, senza farmi distrarre dalle avversarie. Così, posizione dopo posizione, ho fatto una grande rimonta e pur partendo dal 23esimo posto sono riuscita a tagliare il traguardo per prima». se forment en cours de route, les gens s'entraident dans les moments difficiles. Cinq ans après, je me souviens parfaitement de ma course : au lieu de partir à cent à l’heure, je suis restée concentrée sur mon rythme, sans me laisser distraire par mes adversaires. Ainsi, position après position, j'ai effectué une belle remontée et, bien que parti de la 23e place, j'ai réussi à franchir la ligne d'arrivée en tête. Dans l’attente du grand départ, sept autres courses "annexes" de distances et d'itinéraires différents entre les trois pays sont prévues à partir du 28 août. Au total, 10 000 amateurs de trail running de 107 nations différentes sont attendus. Toutes les courses sont indiquées par trois lettres résumant le parcours. La Courmayeur Champex Chamonix (CCC), petite sœur de l'UTMB, parcourt cent kilomètres entre ces trois villes. L'OCC, compétition de 55 kilomètres, part d'Orsières, en Suisse, et arrive à Chamonix, en passant par Champex. La Petite Trotte à Léon (PTL) est le Grand Tour du Mont-Blanc, une véritable aventure d'environ 300 kilomètres qui se dispute en équipes. Sur les Traces des Ducs de Savoie (TDS) est la deuxième épreuve la plus difficile de la semaine : les concurrents partent de Courmayeur et arrivent à Chamonix après avoir parcouru 145 kilomètres. Vient ensuite le MCC de Martigny-
In attesa della grande partenza, dal 28 agosto sono in programma altre sette gare “di contorno” con distanze e percorsi differenti sempre tra i tre Paesi.
In totale, sono previsti 10mila appassionati di trail running provenienti da 107 nazioni diverse. Tutte le gare vengono indicate con tre lettere che ne riassumono il percorso. La Courmayeur Champex Chamonix (CCC), sorella minore dell’UTMB, si snoda per 100 chilometri tra queste tre città. La OCC, competizione di 55 chilometri, parte da Orsières, in Svizzera, e arriva a Chamonix, passando per Champex. La Petite Trotte à Léon (PTL) è il Grand Tour del Monte Bianco, una vera e propria avventura di circa 300 chilometri che si disputa a squadre.
Combe à Chamonix, une course de 40 kilomètres pour les bénévoles, les partenaires et les habitants de la région.
L'Experience Trail Courmayeur (ETC) de 15 kilomètres et la Youth Courmayeur Chamonix (YCC) au cœur des Alpes italiennes se terminent à Courmayeur.
Outre la gestion de l'événement, l'organisation s'engage tout au long de l'année – grâce au soutien du personnel, des bénévoles et des coureurs – à soutenir les communautés locales. Elle s'est récemment associée à la commune de La Thuile, dans le Val d'Aoste, et à la famille d'Edoardo Camardella, jeune alpiniste et coureur de trail tragiquement décédé en 2019, pour construire le premier bivouac de solidarité sur le glacier du Ruitor. Situé à la frontière entre l'Italie et la France, il permet aux randonneurs de se retrouver ou de s'abriter en cas de mauvais temps. Le parcours de la course est également connu pour être l'une des plus belles randonnées au monde à réaliser en été. En effet, le parcours est jalonné de nombreux losanges de couleur jaune en Italie et blanc-rouge en Suisse et en France, parfois accompagnés du sigle TMB (Tour du Mont-Blanc). Équipé d'un sac à dos et de bonnes chaussures, on peut décider de parcourir la totalité de la boucle, généralement divisée en 12 étapes journalières, en s'arrêtant pour la nuit dans l'un des nombreux refuges ou campings qui jalonnent le parcours, ou n'effectuer que quelques étapes en suivant son propre instinct ou en fonction de sa propre préparation. Il s'agit d'une aventure à vivre au moins une fois dans sa vie, au contact de panoramas uniques, au milieu de la flore et de la faune alpines, toujours à l'ombre de sa majesté le Mont-Blanc. Canepa rappelle que pour affronter l'itinéraire, il est préférable de réserver des places pour dormir à l'avance, car en été, il y a beaucoup de monde sur les sentiers. « Je conseille également de gérer les étapes en fonction de ses capacités et de ne pas dépasser 30 kilomètres par jour. Faire le tour de la plus haute montagne d'Europe apportera beaucoup d'énergie pour la vie de tous les jours », ajoute l'athlète, qui a commencé à courir en montagne à l'âge de 39 ans, après une carrière de snowborder, et a pris la deuxième place de l'UTMB en 2012, six ans avant sa victoire. « Cela signifie que si une personne prend soin de son corps et a le bon état d'esprit, elle peut s'améliorer au fil du temps. Ayez confiance en vous : si vous courez ou marchez avec optimisme, l'âge ne sera pas un obstacle. » montblanc.utmb.world
La sur les Traces des Ducs de Savoie (TDS) è la seconda prova più dura della settimana: i concorrenti partono da Courmayeur e arrivano a Chamonix dopo aver percorso 145 chilometri. Seguono la MCC da Martigny-Combe a Chamonix, una corsa di 40 chilometri riservata a volontari, partner e residenti locali. Chiudono a Courmayeur nel cuore delle Alpi italiane la Experience Trail Courmayeur (ETC) di 15 chilometri e la Youth Courmayeur Chamonix (YCC) dedicata ai giovani. L’organizzazione, oltre a gestire l’evento, si impegna per tutto l’anno –grazie al supporto dello staff, volontari e corridori – a sostenere le comunità locali. Recentemente ha affiancato il Comune di La Thuile, in Val d’Aosta, e la famiglia di Edoardo Camardella, giovane alpinista e trail runner tragicamente scomparso nel 2019, nella costruzione del primo bivacco solidale sul ghiacciaio del Ruitor. Situato al confine tra Italia e Francia, permette agli escursionisti di incontrarsi o trovare rifugio in caso di maltempo. montblanc.utmb.world utmbmontblanc utmbmontblanc
Il percorso della gara è anche conosciuto come uno dei più bei trekking al mondo da programmare durante il periodo estivo. Il tracciato, infatti, è evidenziato con alcuni segnavia a forma di rombi gialli in Italia e biancorossi in Svizzera e Francia, a volte accompagnati dalla sigla TMB (Tour du Mont-Blanc). Equipaggiati con zaino e buone scarpe, si può decidere di percorrere l’intero anello solitamente suddiviso in 12 tappe giornaliere, fermandosi durante la notte in uno dei tanti rifugi o campeggi presenti lungo il percorso, oppure completare solo alcune tappe seguendo il proprio istinto e la propria preparazione. È una di quelle avventure da sperimentare almeno una volta nella vita, che porta a contatto con panorami unici, in mezzo alla flora e alla fauna alpina, sempre all’ombra di sua maestà il Monte Bianco.
Canepa ricorda che per affrontare il percorso è meglio prenotare prima i posti dove dormire, perché in estate c’è tanta gente sui sentieri. «Consiglio anche di gestire le tappe in base alle proprie capacità e di non superare i 30 chilometri al giorno. Fare il giro della montagna più alta d’Europa lascerà comunque una grande energia da trasferire anche nella vita di tutti i giorni», aggiunge l’atleta, che ha cominciato a correre in montagna a 39 anni, dopo una carriera da snowborder, e ha ottenuto il secondo posto all’UTMB nel 2012, sei anni prima della vittoria. «Questo significa che se una persona cura il proprio corpo e ha la giusta mentalità può migliorare con il passare degli anni. Abbiate fiducia in voi stessi: se correte o camminate con ottimismo, l’età non sarà uno scoglio».