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TRÉSORS PIÉMONT DU

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DÉSIR D’ITALIE

DÉSIR D’ITALIE

Du

21 AU 23 SEPTEMBRE, À TURIN, UN ÉVÉNEMENT MONDIAL

CÉLÈBRE LE TOURISME DANS LES SITES CLASSÉS AU PATRIMOINE DE L'UNESCO. L'OCCASION DE DÉCOUVRIR LES JOYAUX RÉGIONAUX, DES DEMEURES SAVOYARDES AUX CORS DE CHASSE

L’Italie est actuellement la nation la plus riche en termes de biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco : des beautés d'une importance culturelle ou naturelle exceptionnelle sont disséminées dans tout le pays. Du 21 au 23 septembre, elles seront racontées à Turin lors de la 14e édition du World Tourism Event, le salon mondial sur les sites du patrimoine mondial. Cette année, une attention particulière sera accordée aux biens immatériels –pratiques, expressions, connaissances et savoir-faire, mais aussi outils et artefacts – 20 ans après l'adoption de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le Piémont compte au total cinq sites Unesco : les neuf montagnes sacrées, les sites palafittiques (sur pilotis) préhistoriques de l'arc alpin, les paysages viticoles des Langhe-Roero et du Monferrato, Ivrée, ville industrielle du XXe siècle, et les résidences des Savoie. Parmi celles-ci, l'élégant et riche Palazzo Carignano, lieu de l'événement, et deux lieux situés non loin de Turin : le Pavillon de chasse de Stupinigi, à Nichelino et le Palais royal de Venaria.

Deux splendides domaines excentrés liés, à leur tour, à l'un des quatre patrimoines immatériels du Piémont, l'art musical des sonneurs de cor de chasse, qui se conjugue avec celui de la construction en pierre sèche, de l'alpinisme et de la chasse et de l'extraction de la truffe. Pour préserver une mémoire vivante et participative de cette pratique singulière, de nombreuses initiatives et manifestations sont organisées. Giorgio Marinello, âme d'une organisation qui cimente la communauté des sonneurs et la population, représentant de l'Unesco che «il corno da caccia, nato per accompagnare il cerimoniale venatorio di corte, è diventato da subito anche un’opportunità per la musica d’arte. Compare infatti con tale denominazione nelle partiture di grandi compositori, come Antonio Vivaldi e Johann Sebastian Bach, benché oggi per quest’impiego si chiami anche corno barocco».

Uno strumento di tutto rispetto, le cui origini risalgono al XVII secolo: è un corno circolare con canneggio conico avvolto in uno o più giri, in ottone, senza valvole e tasti. La maggiore lunghezza del canneggio consentiva di emettere più note e quindi di esprimere una melodia degna della magnificenza barocca. Il corno detto “francese”, ma in uso anche in

Piemonte, era denominato Dauphine, in onore del delfino di Francia, figlio di Luigi XV. Era usato nella caccia al cervo e serviva per trasmettere informazioni non solo agli uomini ma anche ai cani, capaci di comprendere le fasi di quanto avveniva attraverso i suoni. Si svolgevano così battute scenografiche, immortalate anche dai pittori dell’epoca: sono noti i cicli di affreschi a tema di Jan Miel alla Venaria Reale e quelli di Vittorio

Amedeo Cignaroli alla Palazzina di caccia di Stupinigi. Con la Rivoluzione francese il corno viene impiegato dai corpi musicali militari e, in seguito, dalla popolazione. L’arte immateriale è così sopravvissuta fino ai nostri giorni, conservando memoria dell’antica tradizione cerimoniale ed evolvendo nel tempo la sua tecnica. «Oggi», spiega Marinello, «proprio davanti a quegli affreschi si esibiscono i suonatori dell’Equipaggio della Regia Venaria, eseguendo le fanfare, che corrispondono alle azioni rappresentate, o in occasione di concerti internazionali. La nostra Orchestra barocca, inoltre, mette a disposizione dei giovani musicisti strumenti originali. Un altro obiettivo della nostra comunità è far riprendere vita ad antiche partiture e fare ricerca. Di recente è stato trovato un corno sabaudo preziosissimo che certamente ha suonato a Stupinigi nel '700». In epoca contemporanea, lo strumento d’ottone continua a essere protagonista nelle Residenze sabaude. L’Accademia di Sant’Uberto or- pour cette tradition et vice-président adjoint de l'Académie de Saint Hubert (le saint patron des chasseurs) part du principe que « le cor de chasse, né pour accompagner le cérémonial de la chasse de cour, est immédiatement devenu une opportunité pour la musique d'art. En effet, il apparaît sous ce nom dans les partitions de grands compositeurs comme Antonio Vivaldi et Jean-Sébastien Bach, bien qu'aujourd'hui, en raison de cet usage, on l'appelle également cor baroque. » Un instrument très respectable, dont les origines remontent au XVIIe siècle : il s'agit d'un cor circulaire, avec une canne conique enroulée en un ou plusieurs tours, en laiton, sans soupapes ni clés. La plus grande longueur de la canne permettait d'émettre plus de notes, pour exprimer une mélodie digne de la magnificence baroque. Le cor dit « français », également utilisé dans le Piémont, était appelé Dauphine, en l'honneur du dauphin de France, fils de Louis XV. Il était utilisé pour la chasse au cerf et servait à transmettre des informations non seulement aux hommes, mais aussi aux chiens, qui étaient capables de comprendre les étapes à suivre grâce aux sons. C'est ainsi qu'eurent lieu des chasses homériques, immortalisées par les peintres de l'époque : sont connus les cycles de fresques sur ce thème de Jan Miel au Palais royal de Venaria et celles de Vittorio Amedeo Cignaroli au Pavillon de chasse de Stupinigi. Avec la Révolution française, le cor a été utilisé par les corps de musique militaire, puis par la population. Cet art immatériel a donc survécu jusqu'à nos jours, en conservant la mémoire de l'ancienne tradition cérémonielle et en faisant évoluer sa technique au fil du temps. « Aujourd'hui », explique Marinello, « les musiciens de l'équipage royal de Venaria se produisent devant ces fresques, en exécutant des fanfares correspondant aux actions représentées, ou lors de concerts internationaux. Notre orchestre baroque met également à la disposition des jeunes musiciens des instruments originaux. Un autre objectif de notre communauté est de faire revivre les partitions anciennes et de mener des recherches. Récemment, on a retrouvé un cor des Savoie de grande valeur qui a certainement sonné à Stupinigi au XVIIIe siècle. » À l'époque contemporaine, l'instrument continue de jouer un rôle de premier plan dans les résidences de Savoie. L'Académie de Saint Hubert organise chaque année des concerts de musique baroque, à Stupinigi au printemps et à Venaria à Noël. Au Palais, « Musica en plein air » est un événement régulier entre septembre et octobre, et le 3 novembre dans la chapelle de la cour dédiée au saint, est célébrée la messe de Saint-Hubert, autrefois appelée missa canum, pour invoquer la protection des chiens et des troupeaux contre la rage sylvatique. Le Pavillon de Stupinigi est l'un des meilleurs cadres pour évoquer la longue histoire de la vie de cour. Le complexe se développe autour d'une salle centrale, flanquée des ailes des appartements du roi et de la reine et de deux jardins grandioses. Le terrain sur lequel il s'élève appartient depuis 1573 à l'Ordre mauricien, dont Victor-Amédée II était Grand Maître. C'est lui qui demanda à l'architecte Filippo Juvarra un petit pavillon de chasse. Aujourd'hui, on peut le visiter en suivant un parcours qui part des écuries Juvarra du XVIIIe siècle, passe par la bibliothèque et arrive à la salle centrale. Les appartements du roi et de la reine et la chapelle dédiée à Saint Hubert sont incontournables. Enfin, dans l'appartement des ducs de Chiablese, les yeux s'émerveillent des riches décorations des cabinets chinois, du salon des miroirs et de la baignoire de Paolina Borghese.

L'élégance et la grandeur caractérisent également le Palais royal de Venaria, théâtre de « Musica en plein air », en automne. Ces jours-là, les joueurs de cor de chasse et les fanfares défilent entre la ville et la résidence, avec un point d'orgue dans la Cour des carrosses. C’est une occasion spéciale de visiter le Palais royal, commandé au milieu du XVIIe siècle par le duc Charles Emmanuel II de Savoie et la duchesse Maria Giovanna Battista. La tâche a été confiée à l'architecte Amedeo di Castellamonte, qui a conçu un projet comprenant le palais, le parc, les bois de chasse et un village entier. La Grande Galerie, la Chapelle de Saint Hubert avec les écuries de Juvarra, œuvres du même architecte que le Pavillon de Stupinigi, et la Fontaine du Cerf sont remarquables. Là encore, de nombreuses modifications au fil du temps en ont fait un site d'exception. Après une période d'oubli, un projet de mise en valeur et de restauration l'a rendu au public en 2007. Pour partager un trésor matériel et écouter la diffusion d'une musique immatérielle. accademiadisantuberto.org ordinemauriziano.it lavenaria.it ganizza ogni anno concerti di musica barocca, a Stupinigi in primavera e a Venaria nel periodo di Natale. Nella Reggia, inoltre, Musica en plein air è un appuntamento fisso tra settembre e ottobre e il 3 novembre nella cappella di corte dedicata al santo, si celebra la messa di Sant’Uberto, un tempo detta missa canum, per invocare la protezione di cani e armenti dalla rabbia silvestre. La Palazzina di Stupinigi è uno dei migliori scenari per evocare la lunga storia della vita di corte. Il complesso si dispiega con un salone centrale, affiancato dalle ali degli appartamenti del re e della regina e da due giardini grandiosi. Il terreno su cui sorge è dal 1573 di proprietà dell’Ordine mauriziano, di cui Vittorio Amedeo II era Gran maestro. Fu lui a rivolgersi all’architetto Filippo Juvarra per la richiesta di una piccola residenza per la caccia. Attualmente, può essere visitata con un percorso che inizia dalla settecentesca Scuderia juvarriana, passa dalla biblioteca e arriva al Salone centrale. Non possono mancare l’appartamento del re e quello della regina e la Cappella dedicata a Sant’Uberto. Nell’appartamento dei duchi del Chiablese, infine, gli occhi guardano con stupore i ricchi decori dei Gabinetti cinesi, il Salotto degli specchi e la vasca di Paolina Borghese.

Eleganza e grandiosità caratterizzano anche la Reggia di Venaria, teatro di Musica en plein air, in autunno. In quei giorni, i suonatori di corno da caccia, insieme a bande musicali, sfilano tra il borgo della città e la residenza, con il clou nel Cortile delle carrozze. È un’occasione speciale per entrare nella Reggia, voluta a metà del XVII seco-

Vista della Palazzina di caccia di Stupinigi. In primo piano le due grandi scuderie dell’esedra Vue du pavillon de chasse de Stupinigi. Au premier plan, les deux grandes écuries de l'exèdre lo dal duca Carlo Emanuele II di Savoia e dalla duchessa Maria Giovanna Battista. L’incarico fu assegnato all’architetto Amedeo di Castellamonte che pensò a un progetto con il palazzo, il parco, i boschi di caccia e un intero borgo. Spiccano la Galleria grande, la Cappella di Sant’Uberto con le Scuderie juvarriane, opere dello stesso architetto della Palazzina di Stupinigi, e la Fontana del cervo. Anche in questo caso, molte modifiche ne hanno fatto nel tempo un sito eccellente. Dopo un periodo di oblio, un progetto di valorizzazione e restauro la restituisce al pubblico nel 2007. Per condividere un tesoro tangibile e ascoltare il diffondersi di musiche immateriali. wtevent.it accademiadisantuberto.org ordinemauriziano.it lavenaria.it

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