L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le père en esprit et en vérité. — Jean 4.23 numéro 6 année 2013 2 e Semestre
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Lettre d’information de la Fédération des églises Adventistes du Sud de la France
spécial états généraux Bâtiments : fin en soi ou outils ? Le rôle et la place des lieux de culte. — Jacques Trujillo
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Nos chers bâtiments, leur poids réel dans notre fédération. — Philippe Aurouze
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Du Temple aux maisons. Du lieu sacré au lieu d’accueil. Résumé d’une prédication. — Bernard Sauvagnat
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La question des bâtiments
devait être posée ! A
u-delà même de l’appli cation de la loi dite APH (Accessibilité Personnes Handicapées) qui s’appliquera dès janvier 2015, la gestion spirituelle et morale de la relation à, et de l’utilisation de nos bâtiments était à poser. C’est ce qui a été fait, les 1er et 2 novembre 2013, lors des États Généraux des chapelles et lieux d’accueil. Cette rencon tre a permis à environ 120 personnes, pasteurs, trésoriers et délégués de l’ensemble des églises de notre Fédération de se réunir à Clapiers, près de Montpellier, dans la salle Barrault gracieusement mise à notre disposition par la Mairie. Lors de la première journée, divers intervenants ont d’abord défini le cadre légal. Messieurs le lieutenant-colonel Anselme et le lieutenant Moro, délégués par la préfecture de l’Hérault, Monsieur JeanLa Lettre FFS | Page 1
Daniel Roque, secrétaire général de la Fondation du protestantisme, Monsieur Max Dugachard ex-capitaine des pompiers et préventionniste, ont partagé l’information technique et l’expérience professionnelle. Ensuite Mme Marie-Angelica Radrigan, trésorière de la FFN, Philippe Aurouze trésorier FFS, Frédéric Fourgassié, Daniel Monachini et Samuel Dinsenmeyer, pasteurs, ont relaté leurs expériences de terrain en la matière. Dans l’après-midi Emanuel Lopes, secrétaire général FFS, a posé les différentes options ouvertes devant nous par rapport à cette échéance du 1er janvier 2015. Le samedi 2 novembre, le partage spirituel s’est poursuivi à travers une prédication intitulée « Du Temple aux maisons » présentée par le pasteur Bernard Sauvagnat. Le travail
éDITOrial Jacques Trujillo Président FFS
en petits groupes a ensuite repris sur ce sujet, ainsi que sur la vision et la mission, sous la conduite de Philippe Anquetil et Philippe Aurouze, ce qui a permis d’enrichir la réflexion de tous et de chacun. Vous trouverez ci-après, dans les différents articles du dossier spécial de cette sixième « Lettre » fédérale, un compte-rendu de ces États Généraux. Un grand merci à tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre. C’est, nous le savons, une affaire à suivre…
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Bâtiments, fin en soi ou outils ?
Collonges Chapelle du Campus
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a première fois que je suis entré dans une église adventiste je suis entré dans un local sombre, petit et mal placé. La deuxième fois pareil mais avec en plus une vitrine (du style « pêche, chasse et tradition » c’est-àdire la Bible sur un décor champêtre, petits lapins, champignons et autre végétation) donnant sur une rue passante. Ce n’est donc pas cela qui m’a fait y revenir mais la découverte d’hommes, de femmes, de jeunes gens joyeux et accueillants qui témoignaient d’un message d’espérance et surtout de la personne de Jésus-Christ. Je suis entré aussi dans de grandes cathédrales : Notre-Dame à Paris, Sainte-Cécile à Albi, La Sagrada familia à Barcelone, etc. J’ai admiré le génie des hommes capables d’envoyer vers le ciel de tels vaisseaux de pierre et j’ai compris aussi qu’il s’agissait là de témoignage de foi. Alors, aujourd’hui, pour ou contre les bâtiments ? La question ne se pose pas. Ni pour, ni contre ! La question est pour moi : comment témoigner auprès
de nos concitoyens ? Ils vivent après les cathédrales, après les hospices, après les écoles chrétiennes, après aussi hélas les guerres de religions, l’intolérance violente. Ils pensent connaître le christianisme et ils le rejettent, ou ils restent indifférents. Si pour témoigner auprès d’eux il était nécessaire de construire des cathédrales, alors je m’investirais pour qu’il y en ait une dans chaque grande ville. Mais si la pierre suscite l’admiration parce que la main de l’homme l’a ainsi modelée, elle ne parle plus (ou pas beaucoup) de foi ! Ce sont les pierres vivantes que nous sommes qui vivent la foi, pra tiquent la religion, se relient à Dieu et aux autres. Le bâtiment a été, et peut encore sans doute être un moyen de donner à cette double relation, un cadre, un lien. Mais cela reste un moyen et non un but en soi ! Cela devient un but en soi lorsque la plupart des énergies, des finances, etc., sont utilisées pour l’acquisition ou le maintien de ce moyen. Le but ne peut
pas être d’avoir une cathédrale, ou une chapelle, ou une petite salle sombre et étroite. Le but c’est de vivre l’Évangile et de permettre à bien d’autres de le vivre également. « Allez et faites de toutes les nations des disciples », disait notre Seigneur dans l’Évangile selon Matthieu. Il ne dit pas « Allez et implantez un bâtiment dans toutes les villes », petite chapelle ou cathédrale qui donnera une belle image de votre association ou institution. Le message de Jésus est avant tout individuel, personnel. L’Église est l’assemblée de ceux qui ont accueilli ce message et s’en sont faits les porteurs. Vivre, chacun et ensemble, de l’Évangile éternel c’est l’appel qui nous est adressé. Vivre et partager ; vivre et faire connaître Celui par qui la vie est possible, c’est cela le but de la mission. Tout le reste est moyen. Et il est toujours extrêmement préjudiciable de confondre le but et les moyens. Que Le Seigneur nous en garde. Jacques Trujillo | Pasteur
Président FFS
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Nos chers bâtiments, leur poids réel dans notre Fédération P
arler bâtiments, immobilier, finances c’est bien souvent ouvrir la boite de Pandore. Combien de nos réunions administratives deviennent scabreuses lorsque ces sujets sont abordés ? De plus, les bâtiments utilisés se chargent très rapidement d’un affectif, d’un émotionnel, d’une conception liée au sacré empêchant toute réflexion rationnelle et même spirituelle. Or, avec le temps, l’évolution de la législation, les circonstances, la transformation de la communauté, arrivent des moments où un état des lieux s’impose. Et, pour que la réflexion repose sur des éléments factuels et non supposés voire imaginaires, mieux vaut établir une photo de la situation. À ce jour, l’Église adventiste possède, sur notre territoire, 37 chapelles sur 65 lieux de cultes. Sur ces 37 chapelles, 32 appartiennent à la Fédération du Sud de la France. Cela signifie aussi que 28 communautés (43 %) se réunissent dans des locaux soit mis à disposition par d’autres communautés chrétiennes soit en location privée. À noter que 15 églises adventistes accueillent à leur tour d’autres églises dans leur local. L’ouverture manifeste un état d’esprit et une bonne gestion des biens confiés par Dieu.
Lyon Monts-d’Or
Le dossier remis à chaque délégué présent aux États généraux rentre dans bien plus de détails que je ne peux exposer dans ces quelques lignes de synthèse. Néanmoins, voici trois constats et des données factuelles : 1. La solidarité fédérale. En effet, sans celle-ci, aucune communauté locale n’aurait pu bénéficier de sa chapelle. C’est un privilège que de fonctionner en Fédération. Il est bon de rappeler que seul l’argent provenant des offrandes, des legs (non dédiés) et de ventes éventuelles de l’existant est utilisé pour les bâtiments. Aucune dîme ne contribue au foncier. 2. Le nombre de communautés hébergées par d’autres églises chrétiennes (10) et, à l’inverse, le nombre d’églises adventistes (15) hébergeant d’autres associations. Ces bonnes relations permettent une meilleure utilisation des locaux, plus rationnelle. 3. Les coûts d’utilisation des chapelles propriétés fédérales. Ces coûts s’élèvent à près d’un demimillion (500.000 EUR) par an, réglés à 58 % par les communautés locales. Ces montants peuvent paraître élevés mais ils ne représentent qu’un peu moins de 5 EUR par personne présente et par sabbat. Le coût d’acquisition
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Clapiers Siège de la Fédération
(construction ou rénovation) d’un local a explosé en 40 ans, sans oublier la grande difficulté à trouver des terrains disponibles et ensuite des administrations favorables aux édifices religieux. Un bâtiment de 200 places revient à environ un million d’euros ! (variable selon la zone urbaine et tous les autres facteurs liés à la construction).
Quelques chiffres
123 places en moyenne par chapelle propriété fédérale 3.913 euros le coût de la place disponible ; 7.415 euros le coût de la place par personne présente Valeurs immobilières (chapelles & Moulin de l’Ayrolle)
= 21 millions d’euros
4,70 euros / sabbat / personne présente en charges annuelles Entre 2 à 3 millions d’euros estimés pour la mise en conformité avec la loi APH (accessibilité des personnes handicapées) des chapelles fédérales
À chaque communauté d’affiner ses données. Le bâtiment ne doit rester qu’un moyen et non une fin en soi.* Et, comme tout moyen, celui-ci peut se renforcer, changer, se modifier, disparaitre, être différent. Philippe Aurouze | Pasteur
Trésorier et responsable du ministère des disciples en FFS
* Voir la déclaration du conseil d’administration de la Fédération sur les bâtiments publiée dans La Lettre n°5 La Lettre FFS | Page 3
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De la subtilité des lois
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e suis tout d’abord très heureux de féliciter toutes les personnes qui ont été à l’origine du travail remarquable préparatoire à cette rencontre et toutes celles qui ont accepté de consacrer ces deux jours à cet important sujet : vous donnez ainsi un exemple que j’espère d’autres vont suivre au sein de la Fédération Protestante de France (qui ellemême prépare un colloque national à ce sujet). Les conséquences de cette loi ont été fort clairement présentées ce matin, avec un esprit d’ouverture à souligner. Mais il me paraît justifié d’attirer votre attention (et par votre entremise celle des autorités qui interviendront pour tel ou tel édifice) sur plusieurs spécificités qui nous concernent plus particulièrement. 1. Il faut souligner l’importance de deux dispositions de l’article R*111-19-10 du Code de la construction et de l’habitation : • Il permet de demander des déro gations « lorsque les travaux d’accessibilité (…) sont susceptibles d’avoir des conséquences excessives sur l’activité de l’établissement » … Or la République « garantit le libre exercice des cultes » (art. 1, loi 1905), et la disposition d’un lieu de culte fait partie du libre exercice. Assurément, il faut essayer de mettre en œuvre le plus possible la loi, mais il importe aussi de rechercher un juste équilibre entre ces deux principes que sont le libre exercice des cultes et
l’accessibilité des établissements recevant du public. • L’exigence que toute demande de dérogation soit accompagnée d’une « mesure de substitution » … n’existe que « dans le cas où l’établissement remplit une fonction de service public » … ce que ne font plus les édifices du culte depuis la séparation des Églises et de l’État… surtout quand ils n’appartiennent pas à une collectivité territoriale. 2. Les dispositions du code de la construction et de l’habitat distinguent le « public » et les « salariés », qui relèvent des dispositions du code du travail. Mais une jurisprudence constante de la Cour de Cassation depuis 1912 affirme que les ministres d’une association cultuelle ne sont pas assujettis aux dispositions du code du travail. Et en ce qui concerne les membres de l’Église locale qui participent au ministère commun, il faut tenir compte des règles propres à chaque Église en la matière. 3. Quant au financement des travaux à entreprendre : • Des subventions publiques peuvent être demandées La loi du 9 décembre 1905 pose le principe de l’interdiction de subventions aux associations cultuelles… mais son article 19 indique également que « ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux édifices affectés au
culte public, qu’ils soient ou non classés monuments historiques ». Bien sur l’on peut se demander si les dépenses occasionnées par la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 relèvent de la classification des « réparations » … mais la question n’est pas formellement tranchée s’agissant d’une contrainte publique… et la réponse dépend en grande partie de la bonne volonté des collectivités territoriales. • La Fondation du Protestantisme peut aider à financer de tels travaux La Fondation peut aider les Églises à mettre les locaux ouverts au public en conformité avec les obligations de la loi, en attribuant des subventions sur demande accompagnée d’un projet précis. Pour disposer des sommes nécessaires, elle incite les Églises intéressées à inviter les personnes assujetties à l’ISF (impôt sur la fortune) à profiter de la disposition législative qui permet de réduire des sommes dues pour cet impôt de 75 % du montant d’un don effectué à une fondation reconnue d’utilité publique. Jean-Daniel Roque
Président de la commission « Droit et Liberté religieuse » de la FPF Secrétaire général de la Fondation du Protestantisme
Etats généraux des bâtiments et lieux de culte Clapiers, les 1er et 2 novembre 2013
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Résumé de la prédication présentée le samedi matin lors des États généraux des bâtiments
Du Temple aux maisons L
uc conduit son lecteur du Temple aux maisons. L’évangile commence dans le Temple où l’ange annonce la naissance de Jean-Baptiste (Lc 1.525). Le livre des Actes se termine par ces mots : « Paul demeura (…) dans une maison qu’il avait louée (…) prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ, en toute liberté et sans obstacle. » (28.30,31) Le Temple chez Luc
Dans l’évangile de l’enfance, Luc met en parallèle Jean-Baptiste et Jésus, et fait ressortir le contraste entre les lieux de l’annonce faite par l’ange : pour Jean-Baptiste, c’est le Temple, lieu de la loi ; pour Jésus, c’est une maison, lieu de la grâce. C’est au Temple (2.41-52) que Jésus à douze ans s’occupe « des affaires de son Père » (v. 49). L’évangile finit avec les disciples « continuellement dans le Temple louant et bénissant Dieu » (24.53). Dans les Actes, le Temple est le lieu de rencontres quotidiennes des chrétiens de Jérusalem (2.46 et 5.42). Ils y prient (3.1) et y annoncent la bonne nouvelle et guérissent les malades (5.12-16,42). Mais le discours d’Etienne (7.4650) accusé « de proférer des paroles contre le lieu saint (…) que Jésus (…) détruira ce lieu (…) » (6.13,14) exprime une théologie du Temple opposée à celle du sanhédrin : c’est une maison de prière où Dieu peut se manifester, sa construction a été voulue par des hommes, sa destruction a été annoncée par Jésus comme jugement divin.
Plus tard Paul va au Temple pour se purifier et la foule l’accuse d’y avoir introduit des grecs (21.2630 et 24.6). Le Temple est alors fermé. Paul explique qu’il priait dans le Temple, quand le Seigneur l’a envoyé vers les nations (22.17). Cette déclaration déclenche à nouveau la fureur de la foule. Le Temple est devenu un lieu fermé, réservé, donc un lieu d’exclusion. Les maisons
Les premiers chrétiens « rompent le pain (la Cène) et prennent leurs repas » (Ac 2.46) dans les maisons. Comme Jésus, ils mangent et ils boivent (Lc 7.34). Et la cacheroute devient un problème. Dans l’histoire de Corneille, Pierre a faim, il veut manger, et on lui prépare à manger, quand il a la vision de la nappe avec toutes sortes d’animaux (10.9-16). Il est invité à séjourner chez Corneille, donc à y manger (10.48). Les croyants circoncis de Jérusalem lui reprochent surtout d’avoir mangé chez des païens (11.3). Pierre répond que Dieu l’y a contraint (11.17). Pour Luc, la pureté est offerte par Dieu et accueillie par la foi (Ac 15.8,9). Jésus ne se rend pas impur en mangeant chez Lévi (Lc 5.29-32), en s’invitant chez Zachée (Lc 19.5). La maison est aussi le domaine des femmes. Jésus est reçu chez
Marthe et Marie (Lc 10.37-42), Paul chez Lydie (Ac 16.15). Or ces femmes ne sont pas réduites à des tâches ménagères. Elles sont disciples à part entière. La maison est lieu de convivialité, de partage, de libération et de reconnaissance des personnes en marge de la société. Elle est aussi lieu d’enseignement et d’évangélisation (Ac 5.42). Du début à la fin du livre, dans ces maisons particulières l’Évangile atteint toute sorte de personnes : hommes, femmes, Juifs et non-Juifs. En fait, la maison devient un lieu d’accueil et d’inclusion. Conclusion
Pour Luc, le Temple a été un lieu sacré que Jésus et les apôtres ont respecté et utilisé pour prier Dieu et enseigner. Mais son temps est révolu. En entrant dans les maisons particulières par les anges, par Jésus ou par les disciples, Dieu ne fait de distinction ni entre les lieux, tous sont propices à la prière et à l’évangélisation, ni entre les personnes, toutes sont acceptables devant lui. Il offre sa grâce qui seule peut les changer, les purifier par la foi (voir les cas de Zachée et de Corneille). Bernard Sauvagnat | Pasteur
Un livre à lire ! « Dieu sans domicile fixe » de Jean-Claude Verrecchia, paru aux éditions Vie & Santé (septembre 2013). Dieu, où habite-t-il ? Au ciel, dans les cathédrales, dans son sanctuaire, partout ou nulle part ? Répondre à ces questions est tout l’objet de ce livre, qui nous invite au final à refuser tout enfermement de Dieu pour mieux l’accueillir dans nos cœurs. La Lettre FFS | Page 5
À la retraite depuis peu, Bernard Sauvagnat a été entre autres responsable de l’évangélisation à l’Union franco-belge, professeur et doyen à la Faculté adventiste de théologie (Collonges).
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EVA
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onfrontés quotidiennement à la TVA, impôt créé le 10 avril 1954, nous ressentons de multiples frustrations lorsque celle-ci augmente. Éloignons-nous de l’économie et du politique pour nous recentrer sur l’Église et la spiritualité concrète. Je vous invite à découvrir EVA ! EVA, c’est rechercher un impact dans la vie des gens, de ceux qui nous entourent, de ceux avec qui nous vivons. EVA, c’est simple et complexe à la fois. EVA demande également une foi solide. EVA, c’est une Église à Valeurs Ajoutées. Vous l’avez compris, il ne s’agit pas d’un nouvel impôt mais d’un changement de vie. Mais reprenons depuis le début. Lorsque Jésus mandate ses disciples (Lc 10.1-12 ; Mt 28.19, 20 ; etc.) il les envoie au contact des autres, là où ils se trouvent. Jésus demande à ses disciples de faire d’autres disciples. Pas d’assener des vérités désincarnées ! C’est d’ailleurs le ministère qu’il s’est attribué (Lc 4.18-21) : apporter une bonne nouvelle aux pauvres ; libérer les prisonniers et ceux qui ne peuvent se défendre ; ouvrir les yeux des aveugles ; annoncer les bontés du Seigneur. Les disciples, remplis de l’Esprit lors de la Pentecôte, s’inscriront d’ailleurs dans cette dynamique. Ils partagent, dans la langue de leurs contemporains, les merveilles de Dieu (Ac 2.11 b)
Bordeaux
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Une Église à valeurs ajoutées Tabitha (Ac 9.36-42) l’a bien saisi également. Elle, la gazelle pleine d’entrain mais fragile, se mettra au service des veuves de son quartier. Luc la définit comme disciple, seule occurrence au féminin dans tout le Nouveau Testament. Elle passait tout son temps à faire le bien et à aider les pauvres, c’est ainsi que Tabitha devient une Valeur Ajoutée dans la vie de ces autres femmes. Pas par activisme ou par intérêt. Pas seulement par conviction mais par une vie transformée, une vie de disciple. Un autre exemple concerne les disciples persécutés après la lapidation d’Etienne (Ac 8.1-8). Saul ravage l’Église et les disciples fuient. Mais, là où ils passaient, ceux qui avaient été dispersés annonçaient la Parole, comme une bonne nouvelle. Incroyable non ? Malgré les coups, les rejets, ils vivent la bonne nouvelle et ne peuvent se taire. Nous les retrouvons à Antioche (Ac 11.19s). Ils vivent tellement heureux, dans un témoignage concret, que les autres les appellent Chrétiens (Ac 11.26). Surnom mais aussi quolibet ! Néanmoins, tous discernent en eux ce qu’ils sont : disciples du Christ. Qu’en est-il de nous aujourd’hui ? De quels surnoms nous affuble-t-on ? De quels quolibets ? Ils sont toujours révélateurs de la perception des autres. Ceux-ci voient-ils en nous des disciples
du Christ ? Malheureusement, bien trop souvent, les autres ne peuvent nous définir car l’Église n’a pas d’impact dans leur vie. L’Église d’à-côté-de-chez-eux leur prend de l’espace, leur occupe les places de par king, ne paie pas de taxes, fait du bruit, etc. Mais où est l’Église à Valeurs Ajoutées dans la vie des gens ? Jésus a vécu d’amour et par amour. Il a d’ailleurs été crucifié car cela devenait trop insupportable pour les religieux bien-pensants, plus prompts à défendre une vérité qu’un opprimé. Ses rencontres témoignent d’une ouverture totale et complète aux autres. Il nous invite à vivre comme lui, à sa suite, en disciples. Alors, une Église dans ton quartier ne se cantonnera pas à un lieu fusse-til un salon ou une cathédrale. L’Église dans ton quartier, un mouvement de disciples*, deviendra une Église à valeurs ajoutées dans la vie de celles et ceux qui nous entourent. Ainsi, l’Église impactera leur vie et leur permettra, s’ils le souhaitent, de devenir à leur tour, disciples de JésusChrist. Philippe Aurouze | Pasteur
Trésorier et responsable du ministère des disciples en FFS
* Vision de la Fédération
Pour aller plus loin • Comment fonctionne mon église ? Quelles sont ses activités, programmes, etc. ? • Quel témoignage les gens de la ville, les proches peuvent‑ils rendre de nous ? • Si notre communauté disparaissait, qui s’en apercevrait ? À qui cela manquerait-il ? • Comment notre église va-t-elle vers les autres ? • Comment sommes-nous des disciples de Jésus ? • Quelles sont nos valeurs ajoutées à la vie des gens ?
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Genevois Perpignan
Y-a-qu’à… L
orsque l’on considère la situation de nos lieux de culte d’une part, et les exigences liées à la loi dite APH (Accessibilité pour les Personnes Handicapées) d’autre part, on se doit de réagir. La loi l’impose. La morale l’exige. 2015 est une échéance que l’on ne pourra pas évacuer. Et c’est une échéance qui nous concerne tous. La Fédération, propriétaire de la plupart des bâtiments, pourrait juridiquement statuer sur le sort de ses lieux de culte. Mais la Fédération c’est l’ensemble des communautés locales. Voilà pourquoi il faut que les églises locales travaillent sur leurs problématiques propres et envisagent les options qui se présentent à elles. Quelles sont-elles ? En fonction des projets de vie et de croissance de l’église locale, et de l’état général du bâtiment, trois ou quatre options sont possibles. La première consiste à ne rien faire. Dans ce cas de figure, que se passera-t-il ? Première hypothèse : aucun contrôle lié à l’APH… N’empêche que si notre bâtiment n’est pas accessible aux handicapés, pourra-t-on dormir tranquille ? On se démène parfois pour évangéliser telle ou telle catégorie de la population, mais que fait-on pour les handicapés qui souhaiteraient accéder à nos salles de réunion ? Autres hypothèses : un handicapé porte plainte, et on court le risque de se trouver devant le tribunal ; ou alors il y a une commission de sécurité qui contrôle, et dès lors qu’on n’est pas aux normes, on risque la fermeture ! L’option de ne rien faire n’est pas sérieusement envisageable !
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Trois options sont par contre envisageables : 1. la rénovation et la mise aux normes ; 2. la mise en vente avec comme projet un achat meilleur, ou une location ; 3. la mise en vente pour un développement des églises de maison (EdM). Et vous voyez que la vision fédérale n’est pas à sens unique. Contrairement à certaines rumeurs qui circulent, la Fédération n’a pris aucune décision quant au devenir des bâtiments des églises locales. À tel endroit, si le bâtiment se trouve être dans une situation ingérable, et que la communauté locale décide de s’en séparer : on vendra. Si à tel autre endroit, il y a la possibilité de faire des travaux : on envisagera dès lors de les faire. Mais il ne suffit pas de dire y-a-qu’à. Il faut que chaque église locale réfléchisse sérieusement à sa raison d’être et à son devenir, et prenne des décisions en conséquence. Voici quelques questions qui devraient permettre de considérer les enjeux et les défis liés à chaque option. • Faut-il faire des travaux de mise aux normes, et de rénovation ? Questions — Pourquoi le faire ? Avec quels objectifs ? Quelles sont vos peurs ? À l’inverse, quels sont les moteurs, les attraits de cette option ? Qui va s’en occuper et s’y investir ? A-t-on l’argent pour le faire ? • Faut-il vendre pour une nouvelle (meilleure) acquisition ou location ? Questions — Cela va-t-il résoudre les problèmes liés à la sécurité et aux
exigences de la loi APH ? Cela permettra-t-il à l’Église de mieux remplir sa mission ? Faut-il un nouveau bâtiment ou plusieurs petites salles dans différents quartiers ? Quelles caractéristiques devrait avoir le nouveau bâtiment (ou les nouvelles salles) ? Comment préparer les membres à un déménagement ? Et puis toujours les mêmes questions : qui va s’en occuper et s’y investir ? Comment va-t-on financer une telle option ? Une dation* peut-elle s’envisager ? Pourquoi et avec qui ? • Faut-il vendre pour ne rien ache ter du tout… pour développer des églises de maison (EdM) ? Questions — Les membres sont-ils prêts, ou comment les préparer à cette option ? Comment cela permettra-t-il à l’Église de mieux accomplir sa mission sur le moyen et long terme ? Quelles seraient les peurs, les freins, les moteurs, les attraits de cette option ? Le Seigneur Jésus nous conseille, lorsque l’on entreprend quelque chose, de nous « asseoir d’abord pour calculer la dépense et vérifier si l’on a les moyens de mener notre entreprise à bonne fin » (cf. Lc 14.28). Suivons son conseil ! Y-a-qu’à maintenant ! Emanuel LOPES | Pasteur
Secrétaire général FFS
* Une dation consiste à « donner » à un promoteur immobilier le terrain qui nous appartient en échange d’une partie de l’immeuble qu’il pourra y construire. Un ou plusieurs étages aménagés par le promoteur selon nos exigences en lieu de culte et en salles annexes, nous appartiendraient ; le reste de l’immeuble et le terrain devenant propriété du promoteur immobilier.
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Un processus en trois étapes Attentes fédérales
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es états généraux se dérouleront en trois parties bien distinctes. La première a eu lieu les 1er et 2 novembre 2013 à Clapiers avec les délégués et pasteurs des églises de la Fédération. La deuxième se tiendra dans chacune de vos églises, communautés, groupes. Il s’agit d’une réflexion sur la base des éléments transmis, des attentes et des réalités locales. À vous de réfléchir sur votre situation propre. Réflexion
en commission(s) ou en assemblée(s) générale(s) selon la faisabilité et les disponibilités propres à chaque église. L’objectif est d’aboutir à la rédaction d’orientation(s) locale(s) pour les 15 voire 20 prochaines années incluant : la vision, la mission et les moyens humains, financiers, matériels (incluant le bâtiment), etc. La troisième phase sera le partage lors de l’AG fédérale en Arles du 7 au 10 mai 2014.
Les propositions de chaque église doivent être envoyées à la Fédération avant le 16 mars 2014. Cette démarche essentielle est sérieuse et demande un réel engagement spirituel de tous. Nous abordons l’Église de demain avec sa mission pour la société. Puisse l’Esprit inspirer chacun. Philippe Aurouze | Pasteur
Trésorier et responsable du ministère des disciples en FFS
Vous êtes les spécialistes locaux
Vision & Mission Déclaration issue d'une démarche spirituelle
MOYENS Humains, financiers, matériels (bâtiment inclus), etc.
ORIENTATIONS Pour les 5, 10, 25 prochaines années…
Considérant … l'église de … propose à la Fédération a. de conserver son bâtiment car … b. d'engager les travaux suivants pour se conformer à la réglementation des ERP et de l'APH … c. de mettre en place les moyens de substitution suivants pour se conformer à la réglementation de l'APH en offrant les ressources humaines et financières suivantes …
a. de mettre en vente son bâtiment car … b. de nous accompagner dans l'acquisition de nouveau lieux / le développement d'églises de maison (EdM)
en offrant les ressources humaines et financières suivantes …
Exemple de ce que la Fédération attend comme texte. Pa u
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Semeurs de Vie
Des disciples en pleine forme
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our la 9e année consécutive, la Fédération du Sud a organisé l’été dernier un camp-meeting au Moulin de l’Ayrolle réunissant 170 personnes, jeunes, adultes, adventistes, non adventistes. Le département santé de l’Union avec lequel le programme était organisé proposait sa devise : « Chaque église, un centre de promotion de la santé, chaque membre, un messager de santé ». Parmi les thèmes abordés : le concept biblique « Shalom » (paix). Tous les temps de réflexion, de ressourcement,
leader comme Jésus
Atelier animé par Pierre Kempf Objectif. Comment apprendre à exercer naturellement les responsabilités (petites ou grandes) que Dieu me confie là où je suis ? Comment développer une humble autorité qui donne envie d’être suivi ? Réalisation. Cet atelier était une première. 14 personnes, avec des responsabilités ou non dans leurs églises, en ont bénéficié. Elles ont été très heureuses de mieux comprendre dans quel état d’esprit être au service de Dieu et de l’église. Le leader selon Dieu ne se met pas en avant, mais dirige de telle manière que les gens pensent que c’est arrivé naturellement. Ministère auprès des enfants
Ana Aurouze, responsable MAE Encore une fois, le Camp-meeting a eu à cœur d’offrir aux plus jeunes (moins de 6 ans) un espace adapté où plateau de sable, bricolage, histoires, jeux divers et attention les attendaient. De 9h30 à 12h30 et de 15h à 17h, ainsi que quelques soirées, des bénévoles les accueillaient. Petits et grands se sont réjouis. Tous se sont quittés en attendant avec impatience l’été prochain ! La Lettre FFS | Page 9
de formation, de remise en forme physique permettaient à chaque participant de regonfler ses batteries spirituelles personnelles, relationnelles et émotionnelles. Chaque être humain, le disciple de Jésus encore plus, est en effet appelé à devenir un acteur au cœur même de la vie apportant au monde une source d’espérance, de paix, de pardon, et de salut. Merci à tous les participants, aux divers services, pasteurs, bénévoles, responsables de la propriété, vous avez contribué encore une fois à la réussite
de ce programme ; merci à notre Fédération qui subventionne chaque année le camp-meeting pour plus de la moitié des frais. N’hésitez pas à retenir dans vos agendas les dates du prochain rendez-vous : du 18 au 25 août 2014. Dans les trois textes qui suivent vous trouverez des échos (petits compte-rendus) des thèmes/formations/acti vi tés abordés durant ce camp-meeting. Guy Roullet
Dpt Évangélisation FFS
« Paix sur la terre aux hommes (et aux femmes) qu’Il agrée. » La notion biblique de « Shalom » nous a servi de fil rouge tout au long de ce camp-meeting. Si le mot se définit comme « l’absence de tout ce qui peut troubler gravement l’homme, soit à l’extérieur, soit à l’intérieur », son sens est riche et varié. Aujourd’hui encore les Israéliens se saluent de cette manière-là : Shalom aleichem. Mais c’est beaucoup plus qu’une simple salutation. Shalom signifie paix : paix des organes, donc santé. Mais aussi paix intérieure sans laquelle toute autre paix est vaine. La Bible fait un lien étroit entre shalom et bérakah, entre paix et bénédiction. Mais aussi entre paix et justice. Car quelle paix peut-on espérer si la justice n’existe pas. Et de la même manière que le Nouveau Testament donnera cette définition de Dieu : « Dieu est amour », le Premier Testament, lui, affirme que Dieu est Shalom (Juges 6.24) Cette notion implique donc une totalité, une complétude. Santé du corps et de l’âme, santé des relations interpersonnelles, santé de la relation à Dieu. Cette paix multidimensionnelle se reçoit car elle nous est donnée — « Je vous donne ma paix » dit Jésus. Mais elle se donne aussi. Elle implique notre engagement et notre responsabilité pour que cette paix soit possible et qu’elle demeure. L’idée de totalité concerne ainsi l’ensemble de notre vie. Mais également l’ensemble de notre monde ; cette paix interroge ma manière de me nourrir, d’utiliser la terre, de consommer l’eau et les énergies. Elle concerne aussi la répartition juste, équitable des bénédictions de la terre. Elle dépasse donc le seul intérêt individuel pour sa propre santé. Elle s’appuie sur l’intérêt de travailler pour la paix de tous. Aujourd’hui, dans toutes les latitudes, mais aussi pour demain pour les générations suivantes. Elle peut être « utopie ». Mais elle est surtout « espérance » car nous croyons en Dieu — Dieu d’amour et de paix, qui est, qui était et qui vient. Il fera du shalom une réalité par le retour de son Fils Jésus-Christ. — Jacques Trujillo
Philippe Anquetil Dpt Jeunesse FFS
d'automne
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evant le succès grandissant des rencontres TILT, nous avons dû depuis trois ans nous multiplier pour répondre à la participation croissante des jeunes. Quatre rencontres dans quatre régions différentes et cela deux fois par an. TILT — Transmettre, Innover, Louer, Témoigner — est une rencon tre d’un week-end en forme de retraite spirituelle. Chaque jeune chemine tout au long du week-end personnellement, ou en binôme ou en petit groupe. Il le fait à son rythme, selon ses besoins spirituels en restant à l’écoute de Dieu. Pour certains, TILT a été un déclic
spirituel synonyme de mise en marche dans le cheminement de disciple. Pour d’autres, c’est une « remise à niveau » ou une évaluation personnelle qui permet de rectifier la trajectoire ou de la confirmer, et pour d’autre enfin c’est l’occasion de témoigner à leurs compagnons de route comment le Seigneur agit dans leur vie et comment leur engagement est source de bénédiction. TILT, ce sont de jeunes disciples qui deviennent source d’inspiration pour d’autres jeunes, mais tout le monde est en chemin. L’engagement spirituel des participants des TILT de cet automne fut de très grande qualité.
Nous avons vécu des temps de témoignage dans lesquels certains ont partagé leur combat alors que d’autres les encourageaient. Des moments de prière authentiques et forts. Depuis l’existence de TILT, nous estimons qu’environ 250 jeunes ont pu bénéficier à un moment ou un autre de ces retraites spirituelles. Certains, à peu près 50 %, nous sont fidèles depuis le début ! — Philippe Anquetil
Le Club chef-guide & JA In Depth
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abriel Samperio, le précédent responsable du département JA avait à cœur de redonner ses « lettres de noblesse » au Club chef-guide. Ce projet commencé il y a une douzaine d’années, continue de porter du fruit. Le Club chef-guide se renouvelle,
se rajeunit et se féminise ! Dix à douze nouveaux chefs-guides seront investis dans les deux ans à venir. Il ne s’agit pas d’un statut d’élite, mais de service, en effet, selon la charte que les chefs-guides ont établie, cette qualification ne peut être donnée qu’à des personnes étant investies dans la JA, tant sur le plan local que sur le plan fédéral. « JA In Depth », littéralement : « JA en profondeur » est un week-end ouvert à tous les jeunes à partir de la qualification « aide » souhaitant approfondir leur technique JA. Ils sont accompagnés par les chefs-guides pour vivre ensemble, des temps de partage, de formation, de jeux. Le dernier « JA In Depth », en octobre, était sur le thème : foyer et cuisine de camp.
Les équipes ont pu se tester à la construction de leur tipi de cuisine puis à la confection de tous leurs repas sur feu de bois. Certaines équipes ont même construit leur propre four ! L’un des points culminants fut une épreuve de cuisine « Master chef », chronométrée, pendant laquelle chaque équipe devait présenter sept assiettes d’un même plat, une pour le jury (les chefs-guides !) les six autres étant une assiette pour chacune des autres équipes. Le résultat fut remarquable de créativité, de qualité et d’implication collective. L’autre moment fort fut une investiture nocturne à la lumière des flambeaux pendant laquelle nous avons entendu le témoignage de quatre jeunes éclaireurs, d’un assistant guide et d’une jeune guide. Ces moments de vivre ensemble sont là pour nous rappeler que nous devons prendre soin les uns des autres et que nous ne sommes pas différents, mais tout simplement complémentaires ! — Philippe Anquetil
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Une troupe dans ton quartier
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epuis plus de cinq ans, le département jeunesse de la fédération encourage les troupes locales à accueillir des jeunes non chrétiens, qu’ils soient amis de nos JA ou simplement voisins dans le quartier. Pour certaines troupes, ce n’était pas la peine de leur rappeler, des jeunes non adventistes fréquentant régulièrement leur troupe JA faisaient que leur projet était naturellement tourné vers l’accueil de jeunes extérieurs à l’église. Pour d’autres, c’était l’occasion de prendre conscience de l’immense potentiel de qualités et de compétences fourni par les animateurs.
Il est difficile aujourd’hui de chiffrer combien de jeunes non adventistes fréquentent les activités JA. J’ai été surpris en rendant visite aux églises de la Fédération de voir que certaines troupes ont davantage de jeunes de l’extérieur que de jeunes adventistes. Une fois que l’activité commence, ce sont tous des JA ! Nous sommes convaincus que la JA a un rôle important à jouer, tant sur le plan de la formation spirituelle des jeunes que dans la possibilité d’être un lieu de témoignage, un espace de ren contre entre chrétiens et non chrétiens. — Philippe Anquetil
Des-sens.com 2013
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our la 9e année, la déferlante « . com » a envahi le Moulin de l’Ayrolle en ce dernier week-end du mois d’août. Pas moins de 200 personnes, dont 170 jeunes, étaient présentes à ce ren dez-vous compagnons « . com » les autres. Coté spirituel, notre invité cette année, Jérémy Dunon, nous a parlé du sens de notre vie, de notre valeur, de la dignité de l’être l’humain. Un chemin de prière active était proposé, ainsi que trois tentes de partage le sabbat soir, qui fermèrent pour certaines à plus de minuit ! Encore une fois les jeunes ont pu découvrir les nouvelles idées de jeux, plus fous les uns que les autres, que nous leur avions concocté pour cette 9e édition : Fil d’Ariane version XXL, PacMan, combat de Sumo dans la boue ou le fameux Minautore Épisode 9, labyrinthe géant remplissant les trois quarts de la grande salle du Moulin… Au-delà de l’aspect ludique de « . com », nous avons été heu reux de constater que l’objectif premier de cette rencontre est La Lettre FFS | Page 11
chaque année atteint. En effet, pas moins de 19 % des jeunes présents étaient non chrétiens ou non adventistes, invités par leurs amis pour venir voir ce qu’ils vivent dans leur Église et dans leur foi. De nombreuses discussions existentielles ou spirituelles en ont découlé. Nous espérons de tout cœur que ce n’est là qu’un premier pas vers notre Sauveur, et nous insistons pour qu’un re lais soit effectué dans les églises et les troupes locales. La rencontre s’est conclue sur une fausse information annon çant la fin de l’aventure « . com », qui en réalité, laissa place au lancement de la pub du plus grand « . com » de tous les temps : Décennie « . Com » 2014 ! Dix ans de jeux ; dix ans de surprises ; dix ans de temps spiri tuels forts ; dix ans d’un week-end qui réveille tes amis ! Cette 10e année sera un rdv incontournable ; un rdv unique ; un rdv dont on regrettera de ne pas pouvoir dire : « J’y étais ! » Alors rendez-vous à Décennie « . Com » 2014, du 29 au 31 août 2014 au Moulin de l’Ayrolle. — Lionel Hinard
Assemblée générale C quadriennale hers frères et sœurs…
J’ai l’honneur et le plaisir de vous convier à l’assemblée générale de notre Fédération. Elle se déroulera du 7 au 10 mai 2014 au Palais des Congrès d’Arles (Gard). La vie de notre Église est passionnante. Parce qu’elle est rassemblement de ceux qui ont reçu comme don la vie, les enseignements, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Parce que Dieu nous envoie proposer ce même don à nos voisins et connaissances. Aussi venez vivre ce temps particulier avec nous. Et tout spécialement le sabbat 10 mai 2014. Notre thème est : Une foi enthousiaste, une Église dans ton quartier, un mouvement de disciples.
EGLISE foi Une
ADVENTIS
Unissez-vous avec nous dans la prière et, si vous le pouvez, venez partager cette rencontre. Fraternelles salutations. Jacques TRUJILLO
SEPTIEME J AssemblÉes g de lA FÉdÉrA ÉnÉrAles quAdriennAle s t et de lA FACs ion des Églises Adventis A du sud de lA FrAnCe tes
arles 7-10 mai Pal ais d es congr Ès
2014
‘La Lettre’ d’information de la Fédération des Églises Adventistes du Sud de la France N°6 | 2e semestre 2013 | Réalisation : Emanuel Lopes, Dpt. Com. FFS | Contact : communications.ffs@adventiste.org Distribuée gracieusement | Photos : Droits réservés | Impression : Atelier Six, St-Clément-de-Rivière
DU
enthousia ste