Terres de Foy décembre 2016

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DÉCEMBRE 2016 - N° 33

Migrant, précarité, crise économique, des mots qui résonnent régulièrement dans les médias. Comment, en tant que citoyen d’un pays qui inclut le mot fraternité dans sa devise, ne pas se sentir concerné par ses frères en humanité ? Notre Pays foyen pourrait être donné en exemple par son vécu de la fraternité. Nombre d’associations vivent cette fraternité en proposant aide matérielle, aide aux devoirs, lieux d’écoute et de rencontres, fêtes multiculturelles et accueil de migrants. La fraternité amène de l’humanité, elle est le ciment d’une société multiculturelle et pluriconfessionnelle. Elle engage à être le frère de n’importe qui. À Jean Valjean, le bagnard, rejeté de partout, l’évêque de Digne ouvre sa maison. Et lorsque Jean Valjean lui dit : « Monsieur, comment pouvez-vous accueillir chez vous, sans méfiance, un homme à la mine aussi sauvage que moi et dont vous ne connaissez même pas le nom  » ? L’évêque répond : « Si, je le connais ton nom, tu t’appelles mon frère ». Une réponse sublime qui devrait nous inspirer tous. La fraternité familiale, a priori, devrait unir dans une belle harmonie les membres d’une même famille. C’est parfois le cas mais bien souvent des tensions, des nondits, des jalousies font de notre frère de sang un étranger. Fraternité, liberté, égalité : et si nous faisions passer la fraternité en premier, sûr que notre monde serait plus convivial car nous sommes tous responsables de nos frères. L’Évangile nous rappelle que la fraternité ne saurait être qu’universelle. À nous d’être toujours désireux d’entrer en dialogue avec l’autre, pour mieux le comprendre et éviter les idées préconçues.

M.-F. Rossignol

DOSSIER p.4-5

Isignstock/BSE-Ciric

Nécessaire fraternité

Fraternité, une utopie vitale pour l’humanité

TROIS QUESTIONS À MARIANNE ET GILBERT VON ALLMEN. ■ Ce couple de pasteurs à Sainte-Foy n’est pas à court d’idées pour vivre la fraternité.

Un lieu d’échange pour les lycéens - Que proposez-vous aux lycéens ? - Avec le prêtre Hugues Walser nous avions constaté que les lycéens se retrouvaient souvent en bord de Dordogne pour pique-niquer pendant la pause de midi. Notre résidence du boulevard Gratiolet se trouve sur le passage de ces lycéens, ainsi nous avons eu l’idée d’ouvrir une salle le jeudi de 11h30 à 13h30 pour qu’ils puissent déjeuner au chaud. Ils y trouveront boissons chaudes et froides, bonbons, tables, chaises. - Quel est le rôle des adultes présents ? - Nous faisons avec Hugues Walser acte de présence selon nos disponibilités et discutons avec eux s’ils le désirent. Nous ne souhaitons pas que les jeunes pensent que nous sommes ici pour leur parler religion, pour les endoctriner.

C’est un lieu pour eux afin qu’ils puissent échanger librement dans un cadre confortable. Nous privilégions l’accueil, l’écoute et leur proposons gratuitement cafés et autres boissons. L’association Entraide protestante va nous aider au financement des boissons. - Comment réagissent les jeunes ? - Les jeunes sont contents et apprécient. Ils reconnaissent qu’en ce début d’année scolaire le temps permettait encore de déjeuner dehors mais nul doute qu’ils seront plus nombreux dès que le temps sera moins clément pour être au chaud, profiter du confort, du café et autres boissons offertes. Propos recueillis par Lili Nardi

DR

ÉDITO

Marianne et Gilbert Von Allmen, pasteurs dans le pays foyen.


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