MARS 2018 - N°38
Hugues Walser, prêtre en Pays foyen
DOSSIER p.4-5
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« Les épreuves sont là pour nous faire grandir. Elles sont souvent à la limite de l’acceptable, mais on y arrive ! » confiait l’actrice Mireille Darc, disparue au mois d’août dernier. Elle était revenue dans ses dernières années sur sa relation douloureuse avec ses parents, notamment son père dont elle n’avait pas reçu d’amour et avait expliqué comment elle lui avait pardonné : l’aimer de plus en plus. Un long chemin que ce pardon qui, paraissant impossible, ait pu se révéler possible. Il n’est pas rare non plus dans l’histoire des hommes que celui-ci semble impossible : assassinats, massacres, déportations massives et autres drames épouvantables, au risque même de paraître comme une démission ! Mais imaginons un monde d’où il serait exclu : tout deviendrait rancœur et violence, enchaînement de représailles et de vengeances. Alors que dire du pardon, cependant nécessaire pour que le passé n’empêche pas l’avenir ? Cet exemplaire du journal Terres de Foy donne quelques témoignages. Vous êtes aussi invité, cher lecteur, à rejoindre notre équipe de rédaction pour en débattre : date et lieu de cette rencontre souhaitée par beaucoup d’entre vous à la page 8. Venez ! « On ne peut vivre sans se pardonner, du moins on ne peut pas bien vivre. Ce qui nous est demandé, dit le pape François, c’est de guérir les blessures que l’on s’inflige, de retisser les liens que l’on brise ; si l’on attend trop, tout devient plus difficile. Le pardon rend capable d’aider la société à être moins cruelle. Alors l’Église elle-même rend témoignage de la force rénovatrice de Dieu, et à progresser sur la voie des Béatitudes. » Pardonner et se pardonner, c’est vivre et croire que l’amour est le plus fort.
Dire pardon
TROIS QUESTIONS À… ■ Isabelle Lanau, directrice des écoles primaire et maternelle et Vincent Bergeroo, directeur du collège Saint-Joseph à Saint-Antoine-de-Breuilh, établissement scolaire de 400 élèves.
Révéler le meilleur de chacun - Quelles sont les valeurs que vous transmettez ? - Le respect est le mot d’ordre : on peut recadrer un enfant sans le rabaisser. La communication est bienveillante pour faire émerger le meilleur en chacun. Chaque adulte, quelle que soit sa fonction, porte les valeurs de la communauté et a le souci d’accompagner les enfants. La ligne de crête étant de révéler la personnalité de l’enfant tout en lui permettant d’intégrer les valeurs de la vie en groupe. - Quelle est la pratique chrétienne au sein de l’établissement ? - Il y a deux moments clés : Noël et Pâques avec un thème de réflexion et un temps de célébration tous ensemble. En primaire, il y a un éveil à la foi pour les plus jeunes, du catéchisme à partir du CE2 en lien
avec la paroisse. L’aumônerie du collège propose une heure hebdomadaire pour les 6e ainsi qu’un déjeuner « discussion » tous les quinze jours pour les 5e et 4e avec deux intervenants extérieurs. - Comment arrive-t-on dans ce poste ? -Isabelle Lanau : Nommés en 2015, nous fonctionnons sur des valeurs communes qui nous enrichissent mutuellement. J’ai une
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Au chemin de l’Amour
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ÉDITO
L’équipe de direction de l’établissement scolaire Saint-Joseph à Saint-Antoinede-Breuilh.
formation d’enseignante spécialisée et pour moi c’est un défi d’assurer cette fonction et de mener des projets pédagogiques. - Vincent Bergeroo : Mon choix, en tant que professeur de lettres, correspond à un besoin de mettre mes compétences au service de la communauté. Propos recueillis par Geneviève Jacques