Terres de Foy décembre 2017

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DECEMBRE 2017 - N°37

Méditée dans le silence de la prière, chantée par l’assemblée des fidèles, commentée en Église, la formule biblique « un enfant nous est né » nous plonge dans l’esprit de Noël, nous ouvre à la beauté de la vie et au grand mystère de la naissance. En effet, que signifie « naître » ? Quoiqu’au cœur de l’expérience humaine, l’événement de notre naissance nous est à jamais inconnu. L’origine de notre histoire, de notre personne demeure étrangère à notre conscience, inconnaissable car notre venue au monde ne dépend pas de nousmêmes mais de deux autres vies qui nous ont précédés. Et puis, « donner naissance » obéit aux grandes lois de la vie, à l’idée de perpétuation de l’espèce et fait advenir un être nouveau, doué de la faculté d’innover, de créer à son tour, appelé à inventer un autre monde, à imaginer auprès de ses semblables une trajectoire de vie qui soit sienne et neuve. La naissance est ce miracle de la vie qui sauve le monde de l’usure du temps En ce petit homme s’enracinent deux facultés essentielles à toute existence humaine : la foi et l’espérance. La phrase de saint Luc, « un enfant nous est né », fait écho à l’expression glorieuse des évangiles qui annoncent la « Bonne Nouvelle ». Cet enfant qui apparaît pour la première fois dans la crèche de Noël est appelé à renouveler le vieux monde. Il se nomme Jésus et le souffle de son message nous rappelle le perpétuel recommencement que porte en elle toute naissance. D’ailleurs, n’avons-nous jamais fini de mourir à nous-mêmes pour naître autre ?

Armand Bertoni

Lorsque l’enfant paraît DOSSIER p.4-5

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Un enfant nous est né

TROIS QUESTIONS À MARINE ■ Elle est sage-femme, installée à la Maison de santé en Pays foyen. Son rôle est multiple tout au long de la vie des femmes.

Sage-femme : donner confiance - Pourquoi ce choix d’être sage-femme ? - Au cours de ma première année de médecine, j’ai participé à un accouchement. La sagefemme m’a pris la main pour accompagner la tête du bébé. Sentir la rondeur de cette tête m’a émue profondément. Cela a déterminé mon choix. Après mes études, j’ai voyagé pour rencontrer d’autres façons d’accoucher afin d’être plus ouverte par rapport à ce qu’on m’avait appris. Puis, j’ai travaillé à l’hôpital de Marmande pendant cinq ans avec des moments très intenses, explosifs. - Quel accompagnement proposez-vous ? - Il y a huit rendez-vous médicaux prévus en relation avec le suivi hospitalier (échographie) et huit rendez-vous de préparation à l’accouchement à partir du cinquième/sixième mois

de grossesse en groupe de trois ou quatre personnes. Les papas sont les bienvenus. Je propose de la relaxation et de la sophrologie mais j’oriente aussi vers d’autres collègues pour des cours d’haptonomie ou des séances en piscine. Ma pratique s’inscrit tout au long de la vie des femmes : de la puberté au grand âge pour le suivi gynécologique, la grossesse, la préparation à l’accouchement, le suivi postnatal, le soutien à l’allaitement, la rééducation périnéale. - Quel message voudriez-vous faire passer ? - Redonner confiance à la femme dans sa féminité pour qu’elle s’épanouisse et retrouve les clés de sa pleine vie. La maternité est un temps privilégié pour que la femme soit à l’écoute d’elle-même et c’est merveilleux de la voir se transformer en quelques mois au cours de cette aventure extraordinaire. Depuis les années

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ÉDITO

Marine , sage-femme.

1960, les accouchements se sont beaucoup médicalisés mais les femmes commencent à revenir à des envies d’accoucher plus naturelles. Aujourd’hui, les maisons de naissance sont un bon compromis. Propos recueillis par Geneviève Jacques


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Terres de Foy

| décembre 2017 | société

BIOÉTIQUE ■ En France, un bébé sur trente-deux naît sans rapport sexuel grâce à la médecine qui se met au service de

nos désirs. Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, annonce que la PMA (procréation médicalement assistée) sera bientôt ouverte aux couples de femmes et aux célibataires, « une mesure de justice sociale », dit-elle.

Transmettre la vie avec l’aide de la médecine

QUE DIT L’ÉGLISE CATHOLIQUE SUR LA PMA ? Mgr Pontier, président de la Conférence des évêques de France, pense qu’il n’est pas juste de faire de l’enfant un droit. Pour l’Église, les principaux critères

de discernement concernent la dignité de l’enfant à naître ainsi que l’unité du couple des parents. Portant d’abord son regard sur l’enfant, sans toutefois négliger la souffrance vive des couples qui désirent donner la vie, l’Église rappelle le « droit de l’enfant à naître de l’amour de ses parents ». D’un point de vue éthique, toutes les techniques ne se valent pas. L’insémination artificielle et la fécondation in vitro (FIV) ne soulèvent pas les mêmes questions, tandis que le recours à un donneur externe renvoie à d’autres interrogations concernant l’identité de l’enfant à naître. Elle « lèse les droits de l’enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle ».

Cette confession laisse le croyant choisir lui-même la solution qui lui paraît la plus acceptable éthiquement et considère que ce choix relève de la responsabilité personnelle. Environ un quart du corps pastoral de l’Église protestante unie de France serait favorable à la PMA pour tous puisque le noyau de l’Évangile est l’amour du prochain et la nécessité de « se mettre à sa place ». Comme dans beaucoup de débats, le protestantisme est cependant divisé, explique le philosophe Olivier Abel, protestant libéral. Le protestantisme est l’une des rares religions à autoriser le don d’embryon aux couples stériles (de même que le don de sperme ou d’ovocytes). QUE DIT LE JUDAÏSME ? De manière générale, la PMA est tolérée par le judaïsme dans le cas des couples infertiles, puisqu’elle répond à l’un des

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QUE DIT L’ÉGLISE PROTESTANTE UNIE ? Le miracle de la médecine.

principes religieux : « Croissez et multipliez ». La question de l’insémination artificielle avec donneur fait cependant débat au sein de la communauté juive puisque, pour les autorités religieuses, elle ne permet pas de créer de lien entre le père et l’enfant. QUE DIT L’ISLAM ? Dans la religion musulmane, l’assistance médicale à la procréation est tolérée mais seulement sous certaines conditions. Selon la charte des médecins, « seuls les couples mariés peuvent bénéficier d’une aide médicale à la procréation ». Aucune « tierce personne » ne peut interférer dans la vie sexuelle du couple ou faire le don d’un ovule, de spermatozoïdes, ou d’embryon.

UNE PATERNITÉ RESPONSABLE Le lien entre appartenance religieuse et taux de fécondité est de moins en moins déterminant sauf chez les plus pratiquants. L’Église a longtemps vu dans les familles nombreuses comme « un signe de la bénédiction divine et de la générosité des parents ». Elle peut être considérée comme populationniste, fidèle au principe de la Bible « croissez et multipliez-vous ». Mais même dans les pays à forte présence catholique la baisse de la natalité est évidente. Les femmes instruites, professionnellement actives, vivant en milieu urbain et qui revendiquent une liberté de choix en matière de fécondité et de contraception, ont contribué à une baisse de la natalité. Les croyants sont de moins en moins enclins à suivre les préceptes religieux. D’autres facteurs influent sur la natalité comme l’importance des politiques publiques envers les familles. Face à la prise de conscience du péril écologique et des conditions de vie des familles pauvres dans certaines régions du monde, le pape François défend la position de l’Église sur la paternité responsable. Les familles doivent avoir les enfants qu’elles peuvent élever, nourrir, éduquer en fonction de leurs ressources économiques. S’opposant au seul principe de régulation des naissances prôné par l’Église, Henri Wattiaux, professeur émérite de théologie morale à l’Université catholique de Louvain (Belgique) estime que « refuser de contrôler la fécondité ne fait qu’augmenter le nombre d’humains vivant dans des conditions inhumaines, affirme-t-il. Il est temps d’intégrer la morale sexuelle à une véritable éthique sociale ».

M.-F. Rossignol M.-F. Rossignol

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usqu’à présent, en France, la PMA était réservée aux couples composés d’un homme et d’une femme « en âge de procréer » et qui souffrent d’une infertilité constatée ou bien qui risquent de transmettre une maladie grave à l’enfant. La PMA c’est l’insémination artificielle et la fécondation in vitro (FIV). 97 % des PMA sont réalisées avec les spermatozoïdes et ovules des deux personnes du couple. La PMA est un acte médical qui vise à remédier à une pathologie. Or ce dont parle Marlène Schiappa n’est plus un acte médical, c’est une prestation technique. Il ne s’agit plus de rétablir le cours normal de la nature mais de briser cette incapacité douloureuse à procréer qui fait que deux femmes ou deux hommes ou une femme seule, ne peuvent engendrer. C’est le règne du désir qui prévaut. « Une fois passée la borne, écrivait Pascal, il n’y a plus de bornes. » Le président de la République, Emmanuel Macron, a tenu à rassurer les religions : il y aura un débat auquel tous les courants religieux et philosophiques du pays seront associés. « Notre société bouge, se transforme, elle a à aborder des profonds changements » a-t-il dit, mais ces évolutions passent par un débat. Conscient donc des réticences sur ces sujets de la part de certains de ses concitoyens croyants, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne souhaitait pas « diviser la société française ».

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associations | Terres de Foy | décembre 2017 3 DÉBATS ■ « Les Amis de la vie » est une association en lien avec l’hebdomadaire chrétien La Vie. L’objectif est de traiter des sujets de société dans leur dimension humaine et spirituelle : justice sociale, bonheur et famille, handicap, vieillir vivant, la croissance, le sacré, les prisons, écologie et foi.

Des conférences pour enrichir le débat bibliques lus en début de séance. L’originalité de ce groupe est de permettre aux personnes de se faire une opinion. « On ne retient que ce qui fait sens pour soi-même. » Des conférences viennent enrichir le débat. Abdenour Bidar a présenté son livre Les Tisserands au sujet des liens de fraternité tissés pour « réparer le tissu déchiré du monde ». Ces actions ont eu une suite imprévue fin septembre 2017 : le thème de la fraternité et de la paix a été abordé avec des partenaires sociaux et religieux de la ville. La conférence de Cheika Nur Artiran, soufiste d’origine turque, et du père Dautais, du centre orthodoxe de Monestier, a rassemblé de nombreuses personnes. Le thème de l’écologie avec la visite

d’une ferme a suscité un grand intérêt et a été poursuivi par l’animation d’un groupe avec Brigitte Allain, ancienne députée d’Europe Écologie, pour déterminer nos moyens d’action locaux. En 2018, le thème de l’information est prévu : celle délivrée, celle que l’on reçoit, comment on la reçoit, celle qui domine tout le reste. Albert Rouet, ancien évêque de Poitiers, sera l’un des invités et reviendra sur les fondamentaux qui nous rendent plus vivants. Geneviève Jacques Robert Caulier, créateur, de «Les Amis de la vie» dans notre territoire.

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n 2012, installés dans la région, Robert Caulier et sa femme, créent un groupe « Les Amis de la Vie » ouvert à tous. Entre trente et soixante-dix personnes se retrouvent tous les deux mois le samedi après-midi de 14 h 30 à 17 heures à la salle SaintLuc à Bergerac. Une personne ressource est parfois invitée pour développer le thème abordé avec des personnalités : Michel Cool, journaliste à La Vie, Guy Aurenche du CCFD, Jean-Claude Guillebaud, journaliste, Olivier Bres, pasteur retraité. Un premier temps est celui de la parole entendue puis un autre de la parole exprimée au cours d’ateliers. En fin de séance, une synthèse est proposée en lien avec les textes

œcuménisme Réforme protestante : 500 ans

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La foule rassemblée place Kléber à Strasbourg.

Programme, badge, tout est dans le sac !

Le culte au Zénith de Strasbourg.

Animation de rue : faire du beau pour faire du bien.

Credit Photos : Patrick Balas

inq cents ans ont passé depuis que Martin Luther a affiché ses quatre-vingt-quinze thèses sur la porte de l'église du château de Wittenberg. Les protestants ont fêté cet événement tout au long de l’année et en point d’orgue la troisième édition de Protestants en fête a eu lieu à Strasbourg du 27 au 29 octobre 2017. Trois jours de rencontres, d’animations et de célébrations sur le thème de la fraternité. Une centaine d’exposants ont permis de découvrir différents visages du protestantisme, de ses acteurs et de leur implication dans la société. Un culte au Zénith Strasbourg-Europe a réuni plus de 8 000 personnes et 1 000 choristes. Le pasteur François Clavairoly dans sa prédication a rappelé que « la foi est avant tout confiance et appelle à la fraternité » et a dit que « croire, c'est ouvrir son intelligence ». > Les photos sont de Patrick Balas.

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Terres de Foy

| décembre 2017 | dossier

« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille fait briller tous les yeux, (…) la joie arrive et nous éclaire. » Victor Hugo, dans son poème, traduit bien la magie et la promesse de la naissance. En ce mois de décembre où nous fêtons la naissance de Jésus, Terres de Foy a rencontré des mamans et des membres du personnel médical chargés d’aider à la venue au monde.

Lorsque l’enfant paraît LE CHOIX DE LISA ■ Accoucher à la maison, c’est le choix mûrement réfléchi qu’a fait Lisa. Elle vient d’y mettre au monde sa deuxième fille et ne le regrette pas.

Naître à domicile dont elle est fière. Tout comme le fait de ne pas connaître avant la naissance le sexe de l’enfant et c’est quand il est là que le choix du prénom se décide à deux : ce sera Judith. Judith lavée et habillée, Samuel va chercher Camille pour faire les présentations. Elle sourit, toute attendrie devant ce bébé dont on lui a beaucoup parlé. Être pleinement actrice de ce moment fort de sa vie de femme, donner la vie dans le cocon familial, dans la chaleur de son foyer, « laisser faire la nature comme dans mon métier – culture bio », c’est le choix réfléchi et responsable de Lisa qui ne rejette pas l’intervention de l’hôpital si elle s’avère nécessaire.

TÉMOIGNAGE DE SOLENNE ■ Trois ans après notre mariage, nous n’avions toujours pas le bébé souhaité, nous nous sommes décidés à consulter. Des tests de fertilité ont confirmé « un profil problématique ». Nous nous sommes orientés vers la Fécondation in vitro.

Naître avec l’aide médicale

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C’est une fécondation des ovocytes par les spermatozoïdes du conjoint hors du corps de la femme. C’est reproduire en laboratoire l’alchimie qui normalement se déroule dans le corps de la femme. J’ai d’abord suivi un traitement hormonal sous forme d’injections quotidiennes durant quelques semaines pour une stimulation ovarienne. L’objectif étant d’obtenir de trois à six ovocytes par cycle au lieu d’un seul. Ensuite ces ovules sont prélevés sous anesthésie. En parallèle, un recueil de spermatozoïdes a été fait chez mon mari,

suivi d’une sélection des spermatozoïdes les plus « vaillants ». Puis les ovules et les spermatozoïdes sont mis en relation dans une éprouvette. Après deux ou trois jours, les ovules deviennent des embryons. L’ovule fécondé a été déposé dans mon utérus. Après une semaine, une prise de sang montre si l’opération a réussi. Les embryons non utilisés sont congelés en vue d’autres implantations possibles. Pour nous la fécondation n’a réussi que la quatrième fois. Pour que naisse une petite fille, il a fallu trois ans d’un protocole très pénible : stress lié aux horaires, au calendrier des cycles de fécondation, aux attentes des résultats, au désespoir des échecs. Chaque annonce d’une grossesse dans notre entourage ravivait notre peine. À chaque échec, nous nous demandions ce Juliette, née grâce à l’aide de la médecine, avec son petit frère et sa maman.

que nous avions pu faire pour que la transplantation n’ait pas marché. À un moment, n’y croyant plus, nous nous sommes renseignés aussi pour une adoption. J’ai envie de vous dire que tant qu’on ne vit pas cette épreuve il me semble difficile de donner un avis pour ou contre ce type de fécondation. J’étais assez opposée à la PMA pour les couples de même sexe, et de plus en plus je pense qu’on ne vit pas ce que ces gens vivent, leur souffrance… Juliette a six ans aujourd’hui, elle est pleine de vie, ignorante de nos difficultés pour l’avoir. Mais bientôt, même si nous avons tendance à oublier ces mois difficiles, nous lui dirons que pour venir au monde il a fallu faire un peu différemment que pour les autres enfants. Elle a maintenant un petit frère qui lui, est arrivé de la façon la plus naturelle qui soit ! Propos recueillis par N. Ancelin

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deuxième enfant, seul Samuel le mari est là. Quand la naissance s’annonce, il emmène Camille chez ses parents et revient vers sa femme. Les contractions se succèdent, se rapprochent et voilà le bébé qui arrive avant la sage-femme. C’est Samuel qui accueille l’enfant. « Il a gardé son sang-froid, n’a pas réfléchi et s’est laissé guider par son intuition. » La sage-femme arrive dix minutes après, fait les soins nécessaires mais c’est le papa qui coupe le cordon. De ce moment vécu à deux dans l’intimité du couple, Lisa dit que c’était intense, fort, même si elle a un peu stressé en l’absence de la sage-femme. Elle ne regrette rien et permet à son enfant de naître à son rythme, c’est ce qu’elle voulait. Bien sûr, il n’y a pas eu de péridurale, un choix assumé

M.-F. Rossignol

Camille découvre Judith sa petite sœur.

La naissance au Gabon La naissance est un événement heureux, mais la femme vit selon la coutume avec de nombreuses restrictions mises en place pour le bon déroulement de la grossesse et la protection du bébé.

Au Gabon, la fécondité est un signe, « une bénédiction des dieux » dont il faut s’attirer les bonnes grâces et écarter les menaces qui peuvent peser sur le bon déroulement de la grossesse. Voilà pourquoi la naissance d’un enfant est un merveilleux événement souvent entouré de rituels destinés à le protéger d’éventuels mauvais sorts. On estime que la femme en grossesse est fragile et peut être la proie des mauvais esprits, d’où l’interdiction qu’elle sorte la nuit. Elle doit Manuel Rayan, trois mois, âge de aussi éviter de consommer cer- sortie officielle au Gabon. tains aliments, au risque d’avoir des soucis lors de l’accouchement. La présence du père est interdite pendant l’accouchement. Dès la naissance on lui donne le nom d’un des ancêtres. Après la coupure du cordon ombilical, le placenta est enterré le même jour près du domicile de l’accouchée pour le féconder davantage. Ensuite la mère et son bébé vont vivre sans contact avec l’extérieur, des membres de la famille s’occupent d’eux. Ils reçoivent des massages et des bains de vapeur. C’est trois mois après qu’un rituel est organisé pour les réintroduire dans « le monde des vivants ». Aline Merz > Pour lire l’article plus complet sur ce sujet, voir le site : http://terresdefoy.com

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e que la nature prévoit comme naturel, pourquoi le médicaliser  ? C’est cette pensée qui va guider le choix de Lisa pour accueillir ses enfants à la maison. Après des recherches sur internet, Lisa s’informe des modalités à respecter : être suivie par un obstétricien, habiter à moins de 30 km d’un hôpital, rencontrer une sagefemme libérale une fois par mois, faire un courrier signé par les parents pour justifier ce choix de naissance à domicile en ayant conscience des responsabilités inhérentes à l’accouchement à la maison. Pour Camille, son premier enfant, Lisa est entourée de sa sœur, sa mère, son mari et bien sûr de la sage-femme. « Nous étions presque trop nombreux », dit-elle. Pour son


dossier | Terres de Foy | décembre 2017 5

Devenir père

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l y eut un mariage. Il y eut une naissance. Nouvelle vie ! La paternité, ça vous change un homme. Mieux, ça fait de vous un homme ! La naissance de Manon, ma première fille, fut à la fois pour moi, une concrétisation, un bouleversement, une métamorphose, une promotion. Une étape ! Avant, j’étais insouciant, jeune marié, amoureux. Un petit nid pour deux, un métier à deux. Que rêver de plus ? Nous étions deux, vivions pour nous deux, pensions à nous deux. La maternité est affaire de femme, bien sûr, essentiellement. Naturellement. Elle porte l’enfant, le fait grandir en elle, le nourrit, le fait croître. Elle communique déjà avec lui. Le mari accompagne, maladroitement. Surtout pour le premier bébé. « Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que je peux dire ? » On attend. Les mois passent, un, deux, quatre… « Ah ! Il a bougé. Elle a donné des coups de pieds. » (Quand il n’y avait pas d’échographie, on ne savait pas à l’avance le sexe du bébé.) Mais le futur père est extérieur à tout ça. Il ne peut qu’accompagner, entourer, seconder la maman. Être à l’écoute. Elle, elle est déjà mère. Lui, il attend. Et puis le ventre s’arrondit, enfle, grossit, devient « énorme ». Le futur père pense, se pose des questions, s’inquiète, pour le bébé, pour sa femme. Il y a quelqu’un entre eux. Un lien, certes, la concrétisation de leur amour, mais aussi déjà une ombre à leur liberté, à leur disponibilité, à leur égoïsme. À leur

Manon sur les épaules de son père : un homme heureux.

insouciance. « Comment accoucher d’un si énorme bébé ? » « J’assiste à l’accouchement ? Oui, bien sûr… enfin… Si ! Je le dois… Je veux être près d’elle… Et si elle souffre trop ? Et si… » Et le temps passe, le terme approche. Et parfois tout se précipite. Manon décida un jour qu’elle avait assez attendu et pointa le bout de son nez avec deux mois d’avance. Juste avant Noël, le 23 décembre ! Le père n’y croit pas. Pour lui, neuf, c’est neuf. Un bébé, hors cas d’exception, ça n’arrive pas à sept mois. La mère ressent, elle. Lui, l’homme, le futur père, s’inquiète. Enfin, pas longtemps. La nature et la mère décident pour lui. Voiture, maternité, travail, accouchement ! Et on se retrouve père. Père ! ? Père, comme son propre père,

comme son beau-père. Père, responsable d’un petit bout d’chou qui baille, s’étire, fait de drôles de bruits, dort, piaille, crie, réclame à manger. Si petit, si léger, si fragile ! L’insouciant d’hier devient responsable. Il guette le moindre bruit, analyse le moindre pleur. J’ai perdu mon sommeil paisible, profond, confortable, à la naissance de Manon. Mon oreille restait attentive au plus petit soupir, au plus petit cri. « Elle a mal. Elle a faim ! » Et puis un jour elle vous regarde, vous reconnaît, vous sourit, elle vous aime ! Il faut être à la hauteur. Manon, Elsa puis Violaine ont fait de moi un père, un adulte. Je n’ai jamais retrouvé le sommeil. J. Riglet

Naissance sur adoption

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Cédric et Justine, en couple depuis plusieurs années, ne peuvent avoir d’enfants même avec l’aide médicale. L’adoption est la solution évidente et ils se marient car adopter c’est prouver dix ans de mariage et une bonne moralité.

Lucile entre ses parents adoptifs.

La procédure est lancée, sans passer par une association, avec l’aide d’une avocate car ils veulent construire euxmêmes leur famille. Des témoins attestent de leurs dix années de vie commune et de leur bonne moralité. Au ministère des Affaires étrangères, on leur dit qu’une adoption est possible au Cameroun. Un foyer italien pourrait leur confier un enfant. Suivent cinq années de démarches dont une sans que rien ne se passe : du découragement puis de l’espoir avec la rencontre d’une famille suisse qui vient d’adopter et donne le nom d’un homme à contacter. Les démarches reprennent, encore des papiers et enfin on leur apprend qu’ils vont avoir une fille. Vite, dans l’avion et ils découvrent une fillette de trois ans et demi, petite et menue. Ils restent un mois au Cameroun et repartent sans elle. La faute aux papiers, bien sûr !

Au retour, ils téléphonent et entendent : « Allo maman  » ! Quelle heureuse surprise ! « Ça fait chaud au cœur. » Ils appellent deux fois par semaine et envoient des colis régulièrement. Après mille péripéties, des papiers, des rencontres avec de hautes personnalités, ils partent enfin la chercher en décembre 2014. Elle n’a ni grandi ni grossi : « Elle nous attendait .» Corps et âme, elle les attendait. « Elle a couru vers moi, s’est accrochée à mon cou et semblait ne pas vouloir me lâcher », dit Cédric. Oubliées les démarches, oubliés les frais engagés, oublié le découragement. « Elle nous a adoptés. » Dans ce parcours compliqué, Cédric et Justine pensent avoir reçu une aide divine qui a permis les rencontres décisives. Lucile a maintenant huit ans, se dit heureuse et consciente de sa chance. Elle n’oublie pas son pays, ceux qui sont restés au foyer, les longs moments de prière, la sévérité, les coups de chicotte, le goût des aliments. Pour ne pas perdre ce lien avec son pays, la famille va parfois au restaurant camerounais de Bergerac. Du passé de Lucile, il ne sera question qu’à mots couverts : le foyer a été sa chance. Cédric et Justine ont commencé de nouvelles démarches pour agrandir la famille : garçon ou fille, pays d’origine, peu importe. « Le plus important c’est la famille et l’amour », conclut Lucile. Lili Nardi

Le gynécologue-obstétricien français Frédérick Leboyer est connu pour son livre « Pour une naissance sans violence », il a contribué à changer la manière d’accueillir les bébés dans les maternités. Frédérick Leboyer a institué la Avant, il était habituel de sus- naissance sans violence. pendre le nouveau-né par les pieds et de lui donner une claque sur les fesses pour le faire pleurer. On le séparait ensuite de sa mère. C’est en voyant un accouchement en Inde où l’enfant naît sans pleurs, sans cris, dans une semi-pénombre, qu’il prend conscience de l’hypersensibilité émotionnelle du nouveauné et revoit sa pratique. « Si accoucher concerne la mère, naître concerne l’enfant » plaide-t-il. Il tamise les lumières, pose le nouveau-né contre le corps de sa mère – le peau à peau –, attend un peu avant de couper le cordon et donne un long bain au bébé dans la salle d’accouchement afin d’assurer une continuité entre la vie in utero et la vie aérienne. Ces manières de faire rassurent les bébés qui sont plus calmes, même plusieurs années après. La naissance sans violence est peu à peu devenue la norme et plus personne ne la conteste. M.-F. Rossignol

NAÎTRE AU TEMPS DE JÉSUS-CHRIST Dans la société antique, les femmes sont d’abord des mères soumises au pouvoir des hommes qui tiennent à s’assurer de leur virginité, de leur fidélité et surtout de la légitimité de leur descendance. Pourtant, le temps de la grossesse et les jours qui suivent l’accouchement autorisent aux femmes un espace de liberté et de décision inhabituel. En effet, l’accouchement est une affaire de femmes : la sage-femme est un médecin reconnu – un traité d’obstétrique date 170 après JC – qui utilise un matériel spécialisé et obéit à un rituel précis. Après l’expulsion de l’enfant, la sage-femme le pose sur le sol et l’examine soigneusement pour déclarer s’il vaut la peine qu’il vive avant de lever le nouveau-né et couper le cordon ombilical. Ensuite tout se passe entre femmes : l’enfant est gardé auprès d’elles, à l’écart des regards extérieurs car on a très peur du « mauvais œil ». On donne au bébé son premier bain pour le débarrasser des reliquats de sa vie intra-utérine. On le masse délicatement pour le raffermir et lui donner forme. On l’emmaillote dans des bandes pour qu’il se tienne droit sur ses jambes comme tout humain. On le nourrit très progressivement après un ou deux jours de diète. Dans ces jours d’intense surveillance, on essaie de donner toutes ses chances à cette vie naissante encore très fragile. Seulement après vient le temps des réjouissances jusqu’au « dies nominis » où le père nomme l’enfant qui intègre alors pleinement la famille et la société qui l’ont vu naître. Tant de précautions se comprennent à une époque où mortalité infantile et risques pour la mère étaient considérables. Armand Bertoni

« Il vous faut renaître(…), c’est ainsi de tout homme né du souffle de l’Esprit ». Jean 3,7 DIFFÉRENCE Ces parents de six enfants acceptent de témoigner simplement. Pour la quatrième est décelée une anomalie : le nanisme. Au nom des normes qui régissent notre monde, l’avortement leur est proposé mais cet enfant est déjà le leur… Tout n’a pas été tranquille. Depuis une intervention délicate à six mois, les contrôles sont réguliers, avec un espoir vers la recherche. Hortense a dix ans aujourd’hui. Elle pose des questions sur sa différence, se révèle enjouée et espiègle. Pour préparer au mieux son entrée en 6e, maman est devenue institutrice à la maison et, pour plus de convivialité, ouvre la classe aux deux derniers. Nul doute qu’Hortense trouvera sa place dans le monde comme elle l’a déjà dans sa famille. Les parents assument une responsabilité pleine et sereine. Une attention vigilante, une éducation intelligente et beaucoup d’amour entourent leurs enfants. Vous ai-je dit que cette famille chrétienne a une foi qui vous éclabousse ? Si vous l’approchez, ne vous perdez pas en compassion. Regardez-la plutôt vivre. Nous avons tous à y gagner car la différence n’est pas là où on croit la voir.

P.-J. Sadoux

> Un autre article est à lire sur le site : terresdefoy.com

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POUR UNE NAISSANCE SANS VIOLENCE


Terres de Foy

| décembre 2017 | Église en Pays foyen

Marie, mère de Jésus

DES NAISSANCES EXTRAORDINAIRES L’Ancien Testament évoque à plusieurs reprises des naissances inattendues ou extraordinaires comme celles du premier couple biblique. Le Nouveau Testament évoque celles, ô combien importantes, de Jean et Jésus.

Samedi 16 décembre temps fort de Noël de catéchisme en 2Rives « Vivre Noël autrement »

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arie, en apprenant par l’ange qu’elle va être mère, ne doute pas, elle demande seulement des précisions car elle n’est que fiancée à Joseph. Saint Matthieu précise qu’elle « fut enceinte par l’action de l’Esprit saint », « avant qu’ils aient habité ensemble » pour exprimer combien Joseph n’est pas lui-même le géniteur de cet enfant. Joseph, « qui était un homme juste » poursuit le texte, prit donc la décision de répudier Marie en secret car sa présence auprès de Marie risque de semer le doute sur la paternité authentique de l’enfant. C’est à ce moment que l’Ange lui apparaît en songe. « Joseph, Fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit saint ; elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus (c’està-dire : le Seigneur sauve) car c’est lui qui sauvera son peuple

ADAM, ÈVE Dieu fabrique un être de terre qu’il anime en soufflant la vie dans ses narines. C’est Adam, l’humain nommé ainsi car issu de la terre, adama. « Il n’est pas bon que l’humain soit seul », dit Dieu. Le plongeant dans un profond sommeil, Dieu prend le côté féminin d’Adam pour créer la femme. En la voyant, Adam la nomme, comme il avait nommé avant les animaux : « Celle-ci sera isha (en hébreu littéralement homme-esse) car elle a été tirée de ish (homme). C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair. » (Gen 2 ; 23-24) À peine la femme créée, l’injonction est donnée à l’homme d’abandonner ses géniteurs… lui qui n’en a pas. La Genèse est comme pressée d’enseigner la séparation nécessaire ; elle met en garde les générations à venir, priées de se méfier des parents fusionnels. Le nom Ève apparaît plus tard dans la Genèse, il signifie « la vivante », car c’est elle la mère de tout vivant.

Lundi 18 décembre > 18 h 30, célébration pénitentielle en 2Rives à Port-Sainte-Foy Jeudi 21 décembre > 18 h, au temple de Sainte Foy pour les 2Rives, chanter Noël, suivi du vin chaud et gâteaux de Noël.

Noël

Dimanche 24 décembre > messe à 18 heures à Saint-Méard-de-Gurçon, 19 h 30 à Gensac et Sainte-Foy-la-Grande, 21 heures à Saint-Pierred’Eyraud, 23 heures à Pellegrue

Nouvelle Vierge à l’enfant dans l’église de Sainte-Foy.

de ses péchés ». L’Ange vient apprendre à Joseph que Dieu a besoin de lui pour accomplir pleinement son dessein  : prendre Marie pour son épouse, donner son nom à l’enfant – car

c’est par son propre lignage que Jésus deviendra Fils de David, selon le plan de Dieu annoncé par les prophètes. M.-F. Rossignol

La paroisse Sainte-Marie-en-Périgordfoyen a un nouveau prêtre

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ÉLISABETH, MÈRE DE JEAN Élisabeth, « stérile et avancée en âge » est l’épouse du prêtre Zacharie. Tous deux sont décrits comme « justes et irréprochables devant Dieu ». C’est à Zacharie que l’ange Gabriel s’adresse pour lui annoncer la naissance d’un fils qu’il devra appeler Jean et qui sera « grand devant le Seigneur (…) sera rempli d’Esprit saint (Luc1,15) et sera plus qu’un prophète » (Luc 7,26). Le prêtre doute et met en avant l’âge avancé de son épouse. À cause de son incrédulité, Zacharie « va être réduit au silence » et restera muet tout le temps de la grossesse. À la naissance de son fils, Zacharie demande une tablette pour écrire le nom de l’enfant, Jean, comme le lui avait ordonné l’ange. Jean signifie grâce de Dieu. Zacharie retrouve alors la parole. Jean deviendra le Baptiste qui annoncera la venue du Messie.

AGENDA

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Père Louis, comme il souhaite être appelé.

Louis Maillart Ebela Nkou est le nouveau prêtre de la paroisse Sainte-Marie-en-Périgordfoyen. Il est originaire du Cameroun et septième d’une famille de douze enfants. Ses

05 57 46 14 27 24T, bd Gratiolet 33220 Ste-Foy la Grande

parents étaient très chrétiens, prières et messes ponctuaient la vie familiale. Le souhait de son père était de faire don à l’Église d’un prêtre. Louis, le plus jeune des garçons, a été désigné pour ce rôle qu’il a volontiers accepté. Il est entré au petit séminaire en sixième, puis au grand séminaire et le bac en poche il a poursuivi sa formation à l’université catholique pour être ordonné prêtre le 6 décembre 1997 dans le diocèse d’Obala. La dernière paroisse qui lui a été confiée avant son séjour en France était très grande et son église en ruines. Sa mission était de la restaurer. Ce qu’il a fait avec l’aide des fidèles en seulement cinq ans. Au cours de ces années, le père Louis, invité par l’abbé François Martial, est venu passer un mois à Bergerac pendant trois étés. C’est là que

l’abbé Christian Dutreuilh l’a sollicité pour venir dans une de nos paroisses pendant un an. Son évêque a accepté mais pour trois ans afin de lui permettre de mieux connaître notre fonctionnement paroissial. Ce qu’a validé notre évêque Philippe Mousset. « Je reste ouvert pour apprendre, c’est une expérience nouvelle et j’entends bien suivre la ligne pastorale de ce diocèse. Pour cela je compte sur la collaboration de tout le monde. J’ai été bien accueilli par une communauté sympathique et généreuse, cela facilite mon intégration. Je remercie tous ceux qui m’apportent leur soutien pour que je sois à l’aise. Je me sens de mieux en mieux intégré. » Bienvenue père Louis dans notre paroisse M.-F. Rossignol

Lundi 25 décembre > messe à 10 h 30 au Fleix, 11 heures à Sainte-Foy-la-Grande Samedi 30 décembre > stand interreligieux sur le marché de Sainte-Foy

Épiphanie

Samedi 6 janvier messe à 18 heures à Gensac avec échange des vœux et verre de l’amitié Dimanche 7 janvier messe à 10 h 30 à Sainte-Foy avec échange des vœux et verre de l’amitié Dimanche 14 janvier messe à 10 h 30 à Saint-Méard avec la 2e étape des futurs baptisés 18 au 25 janvier semaine pour l’unité des chrétiens > Prière quotidienne à 18 h 30 : jeudi 18, église de Port-Sainte-Foy, vendredi 19, temple d’Eymet (anglican), samedi 20, temple de Gensac, dimanche 21, église du Breuilh, lundi 22, temple de Sainte-Foy, mardi 23, chapelle Sainte-Croix à Monestier (orthodoxe), mercredi 24, église de la Roquille, jeudi 25, temple de Montcaret. Dimanche 21 janvier > célébration œcuménique pour l’unité des chrétiens pour les 2Rives à 11 heures à l’église de Sainte-Foy. Dimanche 28 janvier > 14 h 30, quine paroissial à Saint-Antoine-de-Breuilh 18 au 25 février semaine en 2Rives avec Palavra Viva Dimanche 4 mars > messe à 10 h 30 SaintMéard-de-Gurçon avec la 3e étape des futurs baptisés.

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Église en Pays foyen | Terres de Foy | décembre 2017 7 NOS JOIES, NOS PEINES

En Dordogne BAPTÊMES Gageac et Rouillac Sacha Moreau Le Fleix Achille Fourneau Flavie Léonardon Montcaret Djayzi Sabary Léna Fontayne Loëly Habudzick Thiago Nieva-Parreira Port Sainte Foy et Ponchapt Tanaël Baylet Saussignac Yenzo Lagrange Célian Mineur

Lucas Gibouin et Camille Marty Pascal Ponceau et Natacha Marchioro Montazeau Rodolphe Conte et Virginie Costa Montcaret Stéphane Bayle et Emmanuelle Sicaire Baptiste Roy et Tiphany Magardeau Port Sainte Foy et Ponchapt Sébastien Fouillet et Séverine Desmond Saussignac Adrien Roches et Céline Maniez OBSÈQUES Fougueyrolles Jeannette Gorry, 94 ans Gardonne François Gongora, 91 ans Lia Jarnac, 90 ans Le Fleix

MARIAGES Gageac et Rouillac Cédric Chasles et Tatiana Métifet Gardonne

Dominique Bonnet, 62 ans André Clament, 89 ans Brigitte Lacour, 61 ans Claude Darche, 83 ans Monfaucon Pascal Sylvain, 58 ans Montcaret Eva Baspeyras, 16 ans Aloïs Jouglas, 82 ans Port-Sainte-Foy et Ponchapt Francis Blanchard, 80 ans Paulette Campesato, 87 ans Fernand Dominique, Paulette Auriac, 84 ans Antoine Frigo, 94 ans Lucien Darcos, 91 ans Marc Eymerie, 95 ans Roger Trévisan, 88 ans Simone Laborde, 96 ans Razac-de-Saussignac Karine Renard, 37 ans

Saint-Antoine-de-Breuilh Antoine Pasquon, 87 ans Marie-Louise Bernardi, 88 ans Yamina Rey, 58 ans Daniel Arnaud, 79 ans Saint-Michel-de-Montaigne Yves Lacombe, 94 ans Saint-Pierre-d’Eyraud Céline Bedin, 39 ans Saint Seurin de Prats Yvonne Cluzeau, 89 ans Alain Varona, 69 ans Saint-Vivien et Bonneville Jacqueline Biasin, 73 ans Justine Zielmska, 82 ans Saussignac Marie-Thérèse Gianduzzo, 79 ans Vélines Denise Peyrot, 88 ans Roland Sabaty, 84 ans Olivier Corbier, 45 ans

Rémi Fitte-Duvalet Audrey Daubisse Soussac Vincent Percier et Adeline Bideau

Lucie Thomas, 96 ans Gabriel Bourdillou, 96 ans Marguerite Guillon, 96 ans Marie Rocq, 90 ans Bernard Baldini, 68 ans Raymond Cayre, 92 ans Paul Martin, 95 ans Riocaud Odette Desrozier, 89 ans Saint-André-et-Appelles André Garcia, 95 ans Saint-Avit-Saint-Nazaire Pierre Chauguer, 82 ans Marie-Louise Gianduzzo, 95 ans Sainte-Foy-la-Grande Anne-Françoise Bondil, 85 ans Marie-Paulette Lambert, 89 ans Madeleine Suptel, 104 ans Henriette Thoumazeau, 96 ans Saint-Quentin-de-Caplong Marie Cavart, 85 ans Soussac Marie-Thérèse Léglize, 55 ans

En Gironde BAPTÊMES Auriolles Mallia Poussevin Pellegrue Thaïs Miot Assis Pineuilh Clélia Marchioro-Dubuisson Marcel Marchioro-Dubuisson Djovanny Desjoux Saint-Avit-Saint-Nazaire Maëlys Gava Romane Lagarde Nolan Delbancut-Lapierre Sainte-Foy-la-Grande Alix Lavergne Paul Lopez Kitchiguine Victoire Lopez Kitchiguine Enaël Compostella Enzo Faure Rodrigues Clara Faure Rodrigues Jules Sautet Shanon Bernard Astrid Mathieu

Soussac Marius Percier MARIAGES Caplong Claude Markovic et Marie Dupuy Les Lèves et Thoumeyragues Guillaume Bottgen et Marie Rémy (oecuménique) Pineuilh Frédéric Leclet et Carine Bertelli Paul Freire et Vanessa Autexier François Merz (oecuménique) et Aline Moutsoungou Saint-André-et-Appelles Thomas Hestin et Perrine Sottana Saint-Avit-Saint-Nazaire Alexandre Lial et Armony Guery Sainte-Foy-la-Grande Vincent Ferrer Monasterio et Caroline Bricout David Scapin et Audrey Guichard Sainte-Radegonde

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OBSÈQUES Cazaugitat Jean Rangole, 79 ans Gensac Ginette Vautour, 88 ans Mauricette Teillet, 94 ans Francis Thibault, 67 ans Paulette Pasquon, 84 ans Pellegrue Gaëtan Tabouy, 93 ans Simone Madelpeix, 96 ans Marthe Giraud, 88 ans Marie Niolles, 89 ans Pessac-sur-Dordogne Raymonde Sallazar, 85 ans Jeannine Borderie, 90 ans Pineuilh Jean-Claude Marchat, 76 ans Marie-Claire Lejeune, 62 ans

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Terres de Foy

| décembre 2017 | vos paroisses À LIRE

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VOEUX

Lettre à une mère du professeur René

Terres de Foy vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël et vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année 2018 : des sourires pour chasser la tristesse, du réconfort pour adoucir les jours difficiles, de la générosité pour le plaisir de partager, de l’espérance pour continuer à avancer.

Frydman (Livre de poche, 70 pages) René Frydman a aidé des milliers de femmes à devenir mères. Il sait leur force, la lumière qu’elles portent et les inquiétudes qui les traversent. Il n’est pas rassasié de ce mystère-là. Dans une lettre intime et pudique, faite de sentiments et de souvenirs mêlés, il raconte l’émotion d’un homme devant la maternité. Personne n’avait encore parlé ainsi, avec un regard aussi fort et tendre, de cet incomparable voyage à deux. Dans ce texte rare, à lire et à offrir, chacun retrouvera l’écho de son histoire.

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Une vie pour se mettre au monde

de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely (Livre de poche) Vivre, c’est se mettre au monde plusieurs fois : la première naissance est évidente, physique ; les autres passent parfois inaperçues. Une vie, avec ce qu’elle nous donne et nous inflige, suppose de chercher profondément en soi les ressources pour s’adapter, faire naître en nous, à chaque étape, un être renouvelé, amélioré, plus mûr, plus dense. Une vie pour se mettre au monde c’est une vie pour apprendre à faire corps avec ce qui advient, les joies et les drames ; une vie pour faire de son existence un tout, décousu parfois mais unique ; une vie surtout pour apprendre à rester dans l’émerveillement. On sort de cette lecture extrêmement positif et joyeux, quel que soit son âge.

Le 10 septembre, messe d’accueil du père Louis à Saint-Méard de-Gurçon avec l’abbé Christian Dutreuilh, vicaire épiscopal le père Hugues Walser du secteur pastoral foyen.

Si Noël c’est la paix Si Noël, c’est la Paix, la Paix doit passer par nos mains. Donne la paix à ton voisin… Si Noël, c’est la Lumière, la Lumière doit fleurir en notre vie. Marche vers ton frère pour illuminer ses jours. Si Noël, c’est la Joie, la Joie doit briller sur nos visages. Souris au monde pour qu’il devienne bonheur. Si Noël c’est l’Espérance, l’Espérance doit grandir en notre cœur. Sème l’Espérance au creux de chaque homme. Si Noël c’est l’Amour, nous devons en être les instruments. Porte l’Amour à tous les affamés du monde.

en Gironde

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Les coordonnées de votre prêtre > Abbé Hugues Walser Presbytère 42, rue Denfert-Rochereau 33220 Sainte-Foy-la-Grande Tél. : 05 57 46 03 38/Fax : 05 57 46 24 61 eglisestefoy@free.fr

Texte haïtien

en Dordogne

SOUSCRIPTION À TERRES DE FOY

http://terresdefoy.com

42, rue Denfert-Rochereau 33320 Sainte-Foy-la-Grande ou à remettre lors des quêtes.

Les coordonnées de votre prêtre administrateur > Abbé Louis Maillart 765, rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix Tél. : 05 53 57 99 51 paroissesaintemarie24@hotmail.com

L’enveloppe qui accompagne habituellement le numéro de décembre pour recueillir votre don vous sera proposée avec le journal de mars. Ceux qui souhaitent anticiper cette démarche peuvent transmettre leur don au

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TERRES DE FOY - TRIMESTRIEL

Dimanche 12 novembre, confirmation à Sainte-Foy par Mgr Ricard. Les confirmands au premier rang.

RÉDACTION : 42, rue Denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande - Directeur de la rédaction : P. Hugues Walser Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol - Éditeur : Bayard Service Édition Grand Sud-Ouest Directeur de la publication : Bayard presse représenté par Pascal Ruffenach - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Fabrice Reinle 1, rond-point du Général-Eisenhower - 31001 Toulouse cedex 9 - Tél. 05 62 74 78 20 - bse-sud-ouest@bayard-service.com www.bayard-service.com - Imprimeur : RotoGaronne - 47310 Estillac - Dépôt légal à parution

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