Terres de Foy - Juin 2014

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de s e r r e t foy juin 2014 - N°23

Journal de la communauté catholique du Pays Foyen édito

L’église en pays foyen

C’est toujours avec bonheur que je suis l’évolution de la mise en place de « l’Église en Pays foyen » que nous avions souhaitée avec le cardinal Ricard et Mgr Blaquart, le 7 novembre 2007. Depuis près de 7 ans déjà ! Nous avions confié ce projet à l’Esprit saint en demandant aux chrétiens des deux secteurs de Dordogne de le mener à son but « dans une concertation fraternelle et un climat de prière ». Vous vous y êtes employés et je vous en remercie. Des progrès notoires ont été réalisés, des liens existants se sont intensifiés, et notamment votre journal commun Terres de Foy que je lis avec attention. Et ceci, pour servir l’Évangile en ce beau pays. Les contours de la pastorale ont évolué ces dernières années et il est nécessaire de continuer ce chemin pour aller vers une seule unité pastorale. D’autant plus que le nombre de prêtres diminuant, il n’est pas du tout sûr que vous ayez toujours deux prêtres à votre service dans les années à venir. C’est ensemble, prêtres et laïcs, que nous pourrons par exemple accueillir et proposer l’Évangile aux familles qui parfois éloignées de l’Église, demandent à faire baptiser leur enfant ou se marier à l’église. Les limites de nos territoires respectifs doivent être dépassées. Nous avons à prendre en compte leurs demandes, leurs attentes, leurs souhaits sans les enfermer dans une paroisse. C’est pour cela qu’il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour favoriser, au jour le jour, les liens entre nos deux rives. Il y va de la crédibilité des réponses que nous apporterons à ceux qui frappent à notre porte et qui se sentiront d’une même famille. Que notre « Église en Pays foyen » soit accueillante, missionnaire et fraternelle. Dépassons les limites de nos clochers pour être témoins chez nous, ensemble, de la « joie de l’Évangile » comme nous y invite le pape François.

Mgr Michel Mouïsse, évêque de Périgueux et Sarlat

L’église s’intéresse aux familles

Bénédiction des noces d’or de Michel et Natacha Trois questions à Jean Audouze ■ Installé à Saint-Seurin-de-Prats, au bord de la Dordogne, Jean Audouze, astrophysicien à la carrière brillante, est aussi un homme curieux, très sensible aux relations entre la science, l’économie, l’environnement, la culture en général.

Science et foi peuvent cohabiter - Quels domaines de vos activités vous ont donné le plus de satisfaction ? - J’ai eu deux moments privilégiés : le premier c’est la recherche, notamment à l’Institut de technologie de Californie ; après ma thèse, j’étais enthousiasmé par tout ce que je découvrais. Le second, c’est en tant que directeur de l’Institut d’astrophysique à Paris où j’ai pu contribuer à son dynamisme. Actuellement, j’attends avec impatience ce que va découvrir la sonde Rosetta lorsqu’elle creusera la comète qu’elle doit rencontrer.

Elle nous renseignera peut-être sur l’origine de la vie. - Notre système éducatif prépare-t-il les jeunes à être des scientifiques ? - Pas très bien. Je ne comprends guère qu’on cloisonne ainsi les matières alors qu’il est plus dynamique et intéressant pour l’élève de réaliser plusieurs projets interdisciplinaires dans l’année. De plus, il faudrait des enseignants qui sachent communiquer leur enthousiasme et génèrent ainsi l’envie d’apprendre chez les jeunes

- La pensée scientifique éloigne-t-elle ou rapprochet-elle de la pensée religieuse ? - La théologie et la science sont deux démarches parallèles. Le scientifique est concerné par le comment, cherche des preuves pour expliquer alors que la foi est une question de croyance personnelle. La science s’intéresse à notre univers mais il y en a d’autres, avec sûrement la vie ailleurs sous une forme différente. Au-delà de 13,8 milliards d’années, on ne sait rien, pour le moment. La foi n’intervient pas dans ce domaine.

La théologie et la science sont deux démarches parallèles.

Et pourtant, l’abbé Lemaître, chanoine catholique mais aussi astronome et physicien, est un exemple : science et foi peuvent cohabiter. Propos recueillis par M.-F. Rossignol


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