de s e r r e t foy septembre 2014 - N°24
Journal de la communauté catholique du Pays Foyen édito
Le caté pour tous
Les plus anciens d’entre nous ont pu connaître le catéchisme avec ses questions-réponses toutes faites. L’Église a beaucoup évolué, elle s’intéresse toujours plus aux questions du monde. Le catéchisme, disons la catéchèse aujourd’hui, ne se réduit plus à de simples leçons que les enfants doivent apprendre par cœur. L’enfant ne peut exprimer clairement sa foi, dire qui est Dieu, qui est Jésus pour lui. La mission du catéchiste est d’emmener, de conduire les enfants devant le mystère de Jésus pour qu’ils s’émerveillent, qu’ils se posent des questions et ainsi petit à petit, qu’ils trouvent des réponses à leurs propres questions. Ne soyons pas étonnés d’entendre des catéchistes dire : « les enfants sont devenus nos propres éducateurs, nous poussant à témoigner de notre propre foi ». La nouveauté, c’est que la catéchèse est proposée à tous les âges de la vie comme le rappelle le document des Évêques de France : « Il est important d’offrir des chemins catéchétiques adaptés à chaque âge ». Depuis quelques années, nous pouvons constater, sur nos diocèses BordeauxPérigueux que des dizaines d’adultes demandent soit le baptême, soit la confirmation. Ce qui est encourageant ! « L’initiation chrétienne doit être l’œuvre non pas des seuls catéchistes ou des seuls prêtres, mais celle de toute la communauté des fidèles » rappelait le Concile. Une prise de conscience communautaire s’impose. Notre responsabilité chrétienne face aux enfants commence dans la famille, première cellule d’Église. Dans ce vaste chantier, il reste beaucoup à faire ! Bonne rentrée à tous.
Abbé Jean Torcel
Vive le caté !
Trois questions à godelive ■ On connaît tous Godelive très impliquée dans la vie de la paroisse, dans son travail à l’Hirondelle et la vente des produits de la ferme. Mais sait-on qu’elle vient de marcher trois semaines sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et parcourir ainsi 550 km ?
Sur les chemins de Compostelle - Comment se décide un tel projet ? - Il dormait en moi et s’est réveillé en voyant le film « The Way ». Des amis proches m’ont encouragée et les témoignages de Colette et Reine à l’accueil de Port-Sainte-Foy m’ont convaincue. L’accord immédiat de Jacques, mon époux, ne me laissait plus le choix. J’imaginais l’épreuve physique - la chaleur de la première semaine fut exténuante - mais pas au point de remettre en cause le projet. - Qui rencontre-t-on sur le chemin ? - Je suis partie seule et dormais dans des gîtes où les pèlerins se retrouvent le soir. Les raisons de faire le chemin sont multiples mais chacun a un profond respect des idées de l’autre même si parfois une confidence est échangée :
une Américaine m’a dit « Tu es l’ange de mon chemin » et une Coréenne a découvert « une croyante priant avec un chapelet ». La souffrance, le découragement ne sont rien face à la beauté des paysages, aux visages rayonnants des pèlerins, à une profonde joie intérieure inexplicable. - Donneriez-vous un conseil ? - Oui, de ne pas hésiter à se lancer. Malgré le poids du sac, on est allégé des fardeaux du quotidien, on voit mieux l’essentiel. L’esprit du chemin transforme notre cœur en regard d’amour. Propos recueillis par A. Bertoni