Terres de Foy - juin 2011 by Eglise Stefoy

de s e r r e t foy juin 2011 N°11

Journal de la communauté catholique du Pays Foyen

Fêtons le pain

vivre ensemble en pays foyen

Pages 2 et 3 rencontre

Page 4 église en pays foyen

Pages 6 et 7 événements

Page 8

Bon comme le pain

ce qu’on en dit toujours ! Voilà qui me rappelle un dicton du pays d’Alsace : « Il vaut mieux un morceau de pain en poche qu’un mai sur le chapeau ! » C’est que le goût du pain dépend encore aujourd’hui de la façon dont on en use ! Nécessaire pour la vie quotidienne, son absence devient vite synonyme de misère. De fait, quand il vient à manquer, il exprime la réalité du vécu : pain des douleurs ou longueur d’un jour sans pain, pain gagné à la sueur du front ou pain jeté par la fenêtre. On va même jusqu’à comparer la bonne odeur du pain frais à celle de l’amour : du pétrin… au pain béni ! Propos qui ne mangent pas de pain, me direz-vous ! Hélas, malgré les situations sociales, de plus en plus défavorisées, on trouve du pain dans les poubelles. La société de consommation nous y pousse mais il y a également la surabondance de produits

alimentaires de substitution. C’est dommage, car lorsque l’on perd le goût du pain et de ce qu’il représente, on risque de perdre aussi le goût de l’homme et de ses désirs de vivre le partage et l’amour. Et pourtant, on n’a jamais vu une telle variété de pains. N’ai-je pas acheté l’autre jour une baguette aux quatorze céréales ! Authentique ! Du nouveau, sans doute, pour activer le commerce, mais aussi du jamais vu dans nos traditions… Le pain a de beaux jours devant lui tant qu’on le respecte et qu’on respecte la dignité de l’homme. L’homme ne vit pas seulement de pain, se plaît à rajouter l’Écriture, il irait même jusqu’à se nourrir de celui qui descend du Ciel ! Hugues Walser, prêtre du pays Foyen de Gironde co-directeur de Terres de Foy

Dossier Origine

Le pain dans la Bible Dès l’origine selon Ancien et Nouveau Testaments, le pain, c’est la vie partagée, communion entre les hommes. Ligne de frontière entre la vie et la survie : avoir du pain, c’est vivre, en manquer, c’est être en sursis. « À la sueur de ton visage, tu mangeras ton pain » dit Dieu à Adam (Gn 3,19).

Culture, gastronomie et patrimoine

Le pain dans tous se de pain et les barbares. Le pain ? Mais, quel pain ? Manger du pain était donc la marque de l’homme ciLe pain maison, à l’ancienne, bio, Les envahisseurs rode tradition, de campagne, de seigle, vilisé. mains apprécient tellement le pain grec qu’ils ramènent bis, complet… La liste pourrait à Rome des dizaines de être longue ! Cette diversité traduit boulangers athéniens. l’attachement que nous portons à À pain dur, ce produit. Nous appartenons à la dent aiguë civilisation du pain comme d’autres Fruit du travail des hommes, à celles du riz ou du maïs, comme ce n’est pas un hasard si le pain a, de tous temps, rythle montrent ces proverbes.

L Représentation de la Cène dans l’église Notre-Dame-d’Égypte à Paris. Dans l’Ancien Testament, le pain est, par excellence, élément de vie de la communauté. Il est : pain de joie « Va, mange avec joie ton pain… » (Qo 9,7) - « Criant de joie, ils afflueront vers les biens de Dieu : le blé, le vin » (Jr 31,12) Il est aussi pain de l’hospitalité et du partage (rompu avec la main) entre amis et avec l’affamé « Je vais chercher un morceau de pain, et vous vous réconforterez avant d’aller plus loin » dit Abraham (Gn 18,5). - « L’homme bienveillant sera béni, car il donne de son pain au pauvre » (Pr 22,9) Dans le Nouveau Testament, dès la naissance de Jésus, le pain est là : Bethléem, c’est « la maison du pain » en hébreu ! Jésus utilise le signe du pain (geste et parole) pour enseigner ses disciples. Les récits de multiplication des pains sont nombreux (Mt 14,13-21 - Mc 6,30-44 - Lc 9,10-17) - Dieu donne en surabondance, à cinq mille personnes : « Jésus prit les pains, rendit grâce et en distribua… Recueillez ce qui reste afin que rien ne soit perdu ! » (Jn 6, 4-13). Jésus invite ses disciples à demander « le pain quotidien » dans une prière. On passe du pain fait de farine au pain de la foi, cheminement vers une vocation plus élevée de l’homme, une vision plus spirituelle de la vie, préfiguration de l’Eucharistie « C’est mon Père qui vous le donne, le pain du ciel, le vrai… Je suis le pain de vie » (Jn 6, 32-48) - « Je suis le Pain vivant descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais » (Jn 6, 49-58) M. Gavard

juin 2011

e pain fait tellement partie de notre quotidien qu’il est aussi partout dans notre langage. On caractérise une situation en se référant au goût qu’elle donne au pain : celui qui souffre et que Dieu semble abandonner, mange un « pain de larmes », de « cendre » ou « d’affliction ». Du pécheur on dit qu’il mange un pain « d’impiété » ou de

« mensonge » et, du paresseux, un pain « d’oisiveté ». Le Pain fait partie de l’Histoire de l’Humanité !

Bon comme le pain À travers le pain, les légendes célèbrent la fertilité de la terre et conjurent la terreur des famines. Pour Homère, poète grec, il y avait deux sortes d’hommes : les mangeurs

mé moissons et saisons : une récolte de céréales défectueuse, c’était la famine assurée ; des prières étaient alors adressées à Dieu (voire aux dieux) pour conjurer le mauvais sort. Le pain est blanc, tout va bien ! Il est noir, avec beaucoup de son, le peuple s’inquiète car présage de disette ! Manquer de pain provoque des événements dramatiques comme la fuite du roi Louis XVI qui craignait la colère du peuple dans l’incapacité de se nourrir.

« Ma passion : le pain » Laurent, 33 ans, est né « dedans » comme on dit. Son père était boulanger et depuis qu’il est tout petit son lieu de vie, c’est le fournil. « Quand j’étais à l’école maternelle, je confectionnais des petits pains aux formes particulières que j’apportais à ma maîtresse. » Plus grand, il a vécu dans l’ombre d’un ouvrier de son père qu’il considère comme un grand frère et qui lui a tout appris du métier. Au collège, les études avaient bien peu d’attrait pour Laurent et ce n’est que dans le fournil qu’il s’épanouissait et inventait, peaufinait également des recettes de pâtisserie. « Ma mère s’inquiétait de mes devoirs et moi je n’envisageais pas de quitter le fournil avant 22 h 30. C’est tout naturellement que j’ai choisi ce métier, sans en voir toutes les contraintes au départ. » Jérôme, l’apprenti En effet, ce sont des journées de 12 à 15 heures, boulanger, façonne la pâte. un sommeil fractionné trois heures la nuit et deux heures le jour, un lever à deux heures, voire une heure tous les matins quand l’apprenti n’est pas là, et un temps de repos très éloigné de celui d’un salarié, car Laurent est à son compte depuis huit ans maintenant. « Il a ce métier dans la peau », intervient sa mère, qui le soutient en servant dans la boulangerie. « Du jour où il a signé, il a été transformé », précise-t-elle. « Je travaille une matière vivante », avoue-t-il, essayant de faire comprendre ce qu’il y a de merveilleux et de magique dans cette transformation de la farine en pain. Pas étonnant que sa boulangerie ait autant de succès ainsi que la tournée d’Hélène, son employée, qui sillonne les villages environnants. M.-F. R

Terres de foy

Dossier Rencontre avec Jacques et Evelyne

NOTRE PAIN QUOTIDIEN

s états

Aliment premier d’une grande partie de l’humanité, « fruit de la terre et du travail des hommes », le pain demeure symbole de vie et de partage.

Gagner son pain à la sueur de son front Appelé d’abord talemelier, le boulanger se lève tôt et transpire en malaxant dans le pétrin la pâte avec ses bras. On appelait la personne qui pétrissait le « geindre », nom évocateur des gémissements d’effort de celui qui était réellement « dans le pétrin » les pieds enveloppés de sacs. Aujourd’hui le pétrin est automatisé mais le réveil sonne toujours très tôt pour l’artisan boulanger : nul pain sans peine !

Il vaut mieux pain sans nappe, que nappe sans pain Si autrefois chacun pétrissait son pain et le donnait à cuire au fournier, aujourd’hui, les machines à pain se vendent « comme des petits pains » et les maisons se parfument de l’odeur du pain chaud. On peut constater le nombre croissant de boulangeries qui sont aussi souvent des pâtisseries.

Pain et vin commencent le festin Le 16 mai, jour de la SaintHonoré, c’est la fête des boulangers. Honoré, jeune homme dissipé, annonce un jour à sa nourrice - en train de faire cuire

C. Raucoule, animateur de la fête du pain à Ponchapt, à la sortie de l’église. son pain - qu’il veut devenir prêtre « Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque ! » se moqua t-elle. Aussitôt, la pelle se mit à reverdir. En souvenir de ce miracle, on construisit une chapelle à SaintHonoré qui devint le patron des boulangers. La fête du pain est l’occasion de célébrer une fois l’an le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers qui maintiennent la tradition du bon pain français : c’est pain béni ! Ca ne mange pas de pain, de faire découvrir à chacun les moulins de notre patrimoine. Certains sont encore en bon état de fonctionnement comme à Eynesse et Pessac sur

Dordogne. C’est d’ailleurs dans ce village, au moulin de Moustelat qu’en mai eut lieu la fête du pain organisée par Robert Barrière. Le week-end du 21 août, Ponchapt fête aussi le pain. Un vieux four banal est remis en service, une façon de rassembler la population autour d’un repas fraternel et musical et de participer aux jeux d’antan. Au café de la Claire, café de philosophie et poésies gasconnes, vous pourrez aussi réfléchir à l’avenir du territoire. Certains vont avoir du pain sur la planche mais n’oublions pas qu’il est difficile d’être au four et au moulin.

Le groupe de rédaction

Le repas de la Cène place le pain au centre de la religion chrétienne. Matière vivante et fragile que le levain régénère à l’infini, il est signe de résurrection pour les croyants et promesse de nourriture pour tous. La France compte 30 000 boulangeries dont les trois quarts sont artisanales, ce qui fait de notre pays le champion du pain. Par quelle alchimie parvient-on à transformer le grain et la farine en bonne mie appétissante ? C’est ce qu’expliquent Evelyne, Jacques et Yann devant le four. - Evelyne : « Le pain est le résultat d’une longue chaîne, l’agriculteur, le meunier et le boulanger. Nos lointains ancêtres ont peu à peu sélectionné parmi les 2000 espèces de graminées celles qui sont devenues nos céréales, en particulier le blé mais aussi le seigle, l’épeautre. Nous utilisons des variétés de blés issus de l’agriculture biologique. » - Jacques : « Les hommes ont perfectionné la meunerie dont le principe de base est une pierre fixe sur laquelle tourne une pierre mobile. Les Romains inventent le moulin hydraulique qui durera jusqu’au début du XXe siècle. Au Moyen Âge apparaissent les moulins à vent nombreux en Pays Foyen. » - Evelyne : « La mouture du grain et la qualité de farines non blanches préservent l’assise protéique du germe et donnent au pain sa richesse alimentaire. » - Jacques : « De la farine, de l’eau, du sel, du levain, la recette semble simple ! » - Evelyne : « Tout est question de proportions. La fermentation dépend de la température de l’eau, de la pièce, du type de farine. Le naturel est capricieux et parfois inattendu ! » - Jacques : « Le pain c’est du vivant. » - Evelyne : « Les micro-organismes naturels des céréales non traitées provoquent en présence d’eau la fermentation du levain qui va ensemencer la pâte de la fournée. Levures et bactéries forment un complexe vivant. C’est la fermentation lente qui procure au pain ses qualités de conservation, de digestibilité et de goût. » Propos recueillis par A. Bertoni

Farines oubliées Pour décider Pharaon à laisser partir les Hébreux, Dieu soumet les Egyptiens à dix épreuves dont la destruction des récoltes de lin et d’orge (Ex 9, 25, 31). Dans la Bible, le lin sert à fabriquer des vêtements et des tissus sacrés comme le linceul (Jn 20,5). Cette gracieuse plante annuelle de près d’un mètre de hauteur porte des fleurs d’un beau bleu clair lumineux qui précèdent des graines brunes dont on tire la farine aux propriétés médicinales et de l’huile utilisée en peinture. L’orge est la première céréale mûre, c’est pourquoi, ditUne fleur de lin. on dans la Bible, sitôt arrivée à Bethléem, Ruth va la glaner dans le champ de Booz (Rt 2,2). On mangeait soit les grains grillés nature soit la farine transformée en pain. Les pains que Jésus multiplie à partir des cinq pains apportés par un garçon sont des pains d’orge (Jn 6,9) A. Bertoni

Terres de foy

Jacques et Evelyne mettent le pain au four.

juin 2011

rencontre Boutique solidaire du Secours Catholique

Un lieu de vie à Montcaret Loin d’être une boutique de luxe, la boutique du Secours Catholique est avant tout un lieu d’échange et de vie où chacun peut s’habiller à moindre coût.

ercredi, 14 h 05, la boutique du Secours Catholique n’est ouverte que depuis cinq minutes et déjà des voitures arrivent. La première à se présenter est Fatima accompagnée de son petit garçon, Wissam. « Je viens ici très souvent, c’est un endroit que j’apprécie car l’accueil est chaleureux et je trouve des vêtements à prix intéressants pour toute ma

famille. Mon mari est saisonnier, moi je ne travaille pas et les fins de mois sont souvent difficiles. Je ne peux pas aller dans les magasins en ville, c’est beaucoup trop cher ». Pour que Fatima fasse tranquillement son choix, Annette, du Secours catholique, prend en charge Wissam et l’emmène jouer sur le terrain à l’arrière de la boutique. Arrive ensuite, toute pimpante,

Marie-Laure, qui avec son franc-parler donne toutes les bonnes raisons qui l’amènent ici : « Je trouve idiot de dépenser soixante euros pour des vêtements que je peux avoir ici pour deux euros. Il y a de jolies choses. » Et elle nous montre son pull violine qui lui va à ravir. Elle passe ensuite en cabine essayer une robe blanche à pois noirs et demande un avis sur sa tenue. « Un rien

l’habille », précise MarieThérèse qui repasse à l’arrière de la boutique. Trois, quatre, cinq personnes arrivent et la petite boutique est vite encombrée. « Avec quatre enfants à la maison, je trouve ici tout ce qui me convient », précise Nathalie. À côté, Marie, très chic, bien maquillée, avoue : « J’aime changer de toilette, alors j’apporte des vêtements et en achète, ça me permet de varier mes tenues à moindre prix ». Pendant ce temps, Chantal accroche des vêtements fraîchement repassés par Marie-Thérèse. Un, puis deux sacs de vêtements

Marie-Laure, tentée par une nouvelle robe. arrivent. Vite, les vider, les trier, les repasser pour offrir davantage de choix. Un souhait formulé par Josette Augereau, la responsable de la boutique : avoir plus de place. Ce sera peut-être le cas dès l’année prochaine. M.-F. R.

Hospitalité bordelaise L’équipe locale de l’Hospitalité bordelaise (HB) se compose d’une douzaine d’hospitaliers. Ils témoignent… L’ATELIER DU TEMPS “Tête noire” 24230 Montcaret

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Septembre 2010, goûter à la maison de retraite de Sainte-Foy avec les membres de l’hospitalité bordelaise.

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« Je suis engagée depuis plus de trente ans. Chaque été, j’ai posé des vacances pour partir à Lourdes en pèlerinage avec des personnes malades, âgées et/ou handicapées. À partir de 2000 Claudine, Huguette, Josette m’ont rejointes » dit Françoise. « J’ai été interpellé la première fois par l’affiche de 2007 disant « Pourquoi pas vous ? » dit Stéphane. « Ce service, entièrement bénévole, est éclairé par l’amour du Christ. C’est une manière de recevoir et de transmettre l’Évangile. » Huguette continue : « Stéphane a entraîné de nouveaux hospitaliers ainsi que des jeunes qui font la joie des malades. Pour moi, être hospitalière, c’est se mettre en marche et aller vers l’autre pour faire un

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juin 2011

bout de chemin ensemble. » Sonia rapporte : « À l’Hospitalité bordelaise les valeurs s’inversent, la fragilité est à l’honneur, c’est bouleversant. » Marie-France souligne : « Mon engagement ne se limite pas aux cinq jours de pèlerinage de juillet. C’est important de garder contact. Un beau moment de fraternité entre malades et hospitaliers a été vécu en septembre dernier. » Voici quelques témoignages de ce jour-là : Nicole : « À Lourdes, j’ai pu prier pour ma famille, mes amis, le monde entier parce que j’étais entourée, rassurée. » Raymond : « Le matin, être réveillé par des chants c’est merveilleux. » André : « On se tutoie. Les personnes sont proches, c’est convivial. » Georgette : « Lourdes m’a prise, m’a portée, m’a transportée, me porte encore aujourd’hui. » Louise : « Si Dieu le veut, je reviens l’an prochain. » Huguette et Sonia sont référentes de l’équipe. Elles sont en lien avec le secteur et les autres associations de soutien aux personnes isolées, âgées. L’Hospitalité bordelaise fête ses cent ans cette année. Elle a su au fil du temps accueillir et se renouveler. Alors, comme chacun et chacune d’entre nous, peut-être pouvez-vous dire « Pourquoi pas moi ? » Propos recueillis par M.-F. Waquier

Contacts : Huguette Maury : Tél. 05 57 41 31 53 - Sonia Fah Tél. 05 57 46 57 91 www.hospitalite-bordelaise.com Une hospitalité du Périgord existe également. Contact : Denis Alary Tél. 05 53 24 81 23

Terres de foy

Œcuménisme NOTRE-DAMEDE-LAVEYSSIÈRE

Différents rituels des mariages chrétiens

Unis devant Dieu Catholique, orthodoxe ou protestant, le mariage religieux, en France, est obligatoirement précédé du mariage civil.

our les catholiques le mariage est un sacrement, c’est-àdire « un signe visible de la grâce de Dieu ». Pour cette raison, le remariage d’une personne divorcée, mariée à l’église est impossible. Le mariage est en réalité le sacrement du consentement mutuel des conjoints par eux-mêmes, le célébrant en étant témoin privilégié de l’Église. Pour les protestants, le mariage n’est pas un sacrement, les époux sont déjà considérés comme mariés en entrant dans le temple, du fait du mariage civil : il s’agit donc plutôt d’une bénédiction nuptiale où un moment fort est l’échange des promesses et des alliances : les époux s’engagent mutuellement devant Dieu et la communauté en

demandant la bénédiction divine sur leur mariage. Le couple n’est pas au centre de la cérémonie : c’est la Parole de Dieu proclamée aux mariés et à ceux qui les accompagnent, qui se traduit par la remise d’une Bible aux époux durant la cérémonie. Pour les orthodoxes, le mariage est un sacrement. La cérémonie comporte deux étapes : l’office des fiançailles et l’office du couronnement. Dans la première étape, le prêtre demande aux fiancés d’exprimer leur consentement, à l’entrée de l’église et met les alliances à leurs doigts. L’office du couronnement est le signe sacramentel du mariage : une couronne est levée au-dessus de la tête de chaque époux, pendant la lecture

L’office de couronnement dans le mariage orthodoxe. de passages du Nouveau Testament. L’orthodoxie considère le lien du mariage comme indissoluble. Elle condamne la rupture du mariage mais, par exception, permet le divorce et le remariage où, dans ce cas, certains éléments joyeux sont remplacés par des prières pénitentielles

À douze kilomètres au nord de Bergerac, ce ravissant lieu de culte est très populaire et depuis toujours : « Notre-Dame-d’Eyraud » au Moyen Age, « Capella de Vaischa » au XIIIe siècle. (Etymologie : clairière arrosée et potagère »). Voici ce qu’en disait un chroniqueur enthousiaste, au début du siècle dernier : « La vallée est douce, mignonne, accueillante, élégamment tortueuse, fleurie… Au bas de l’église, par-delà son ruisseau, gentil et babillard, qu’enjambe un coquet pontin, règnent encore une plantureuse gentilhommière et deux dolmens, témoins de l’appréciation ancestrale de ce site bucolique… A flanc de talus, l’église du XIIe siècle, et, en cédille sous l’alignement de l’église et des cavernes, la fontaine miraculeuse, vasque abritée par une petite chapelle : la source qui s’échappe en jet bondissant et saccadé avant d’affronter le ruisseau de l’Hérault, donne lieu à des prélèvements, des ablutions de mains et des bains. On y bénit linges et vin, on y lit l’Évangile. » Quant aux origines, la tradition locale a des versions différentes (vache qui s’obstine à demeurer au même endroit en montrant une statue de Marie, animaux aveugles qui recouvrent la vue après avoir bu de cette eau, etc.). Du reste, plusieurs pèlerinages offrent de semblables annales : on creuse et là où la vache s’est obstinée, on trouve une statue de la Vierge ! Le 8 septembre et début mai, on dresse des tentes pour les nombreux pèlerins : certaines années les aubergistes en comptent six mille et le maire déplore le surmenage des sacristains ! Les prodiges ? Guérisons de malades : épileptique, scrofuleux, fillette infirme (et retour à la foi de ses parents), malades abandonnés, et pèlerinages de reconnaissance de ceux qui ont reçu des grâces particulières. On chante : « Ici on est aux cieux ! J’aime votre onde pure, Votre horizon serein, De l’Eyraud le murmure, Me rappelle l’Eden ! » M. Gavard

M.-F. R.

Statue de la Bambina placée dans le chœur de l’église de Laveyssière.

2 avril, soirée Œcuménique solidaire

AGENDA

Samedi 25 juin, de 21 heures à 22 heures : nuit des Veilleurs de l’ACAT « Tu as du prix à mes yeux », à l’église de Sainte-Foy Samedi 2, 9, 16, 23 et 30 juillet, 9 heures à 12 h 30 : expo sur le commerce équitable (Artisanat SEL), au temple de Sainte-Foy Dimanche 28 août, 10 h 30 : culte franco-britannique au temple de Sainte-Foy Cultes à 10 h 30 au temple : Tous les dimanches à Sainte-Foy sauf le 17 juillet à Eynesse et les 31 juillet, 21 août et 18 septembre au Fleix.

CONCERTS

Les enfants de l’église réformée miment la chute des murs de Jéricho. Concert gospel organisé par les paroisses des 2 rives (24 et 33) : solidarité du temps de Carême avec les enfants catéchisés des communautés chrétiennes. Chacune des six associations a reçu 350 euros et des dons divers en nature.

Terres de foy

Mardi 19 juillet, 21 heures : concert Hautbois/ orgue/voix dans le cadre des Musitinéraires, au temple de Sainte-Foy Vendredi 9 septembre, 20 h 30 : Concert piano/ percussions/bols en cristal dans le cadre du festival « Ecouter pour l’Instant » au temple du Fleix Dimanche 18 septembre, 15 h 30 : concert au temple de Sainte-Foy.

juin 2011

église en pays foyen Ecole Catholique ECOLE ET sous contrat avec COLLEGE d’association l’état SAINT-JOSEPH

ECOLE : Maternelle et Primaire - Accueil dès 2 ans COLLEGE : en 6 : option bilangue (Allemand-Anglais) e

6e/5e : cycle canoë-kayak • option Latin dès la 5e, Espagnol dès la 4e après la classe, propositions d’ateliers pédagogiques : chorale, orchestre, arts plastiques, théâtre, expression corporelle...

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Témoignage de Godelive, catéchiste

« Un lieu de dialogue vivant » Godelive nous parle de son activité de catéchiste qu’elle pratique avec enthousiasme depuis des années.

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- Pourquoi viennent-ils ? - Les enfants se posent des questions sur Dieu. Parfois, ils ne savent pas en quoi croire. Au caté, on écoute leurs questions. On en parle et il y a des orientations de réponse. Le caté est un lieu de dialogue vivant. C’est avec un grand

respect qu’il faut aller à la rencontre de leur intuition de Dieu. Nous fournissons quelques connaissances et des repères de la culture chrétienne. Des bases nécessaires pour pouvoir participer à la vie de la communauté.

Inscription au catéchisme Côté Dordogne : Enfants à partir de 8 ans ou en classe de CE2, baptisés ou non Saint-Aulaye-de-Breuilh : Brigitte Alary 05 53 24 82 51 Montazeau : Agnès Moreau 05 53 73 88 45 Montcaret : Godelive Van der Horst 05 53 58 37 85 Port-Sainte-Foy : Geneviève Morize 05 53 58 99 69 Le Fleix : Marie-France Renard 06 99 68 62 46 Gardonne : Nathalie Cuisset 05 53 27 92 37 Côté Gironde : Il est temps de s’inscrire pour la catéchèse du primaire (éveil à la foi des petits, CE2, CM1, cm2) et l’aumônerie des collèges et lycées de la 6e à la terminale). S’adresser au presbytère de Sainte-Foy-la-Grande :05 57 46 03 38 et eglisestefoy@free.fr

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Nous voulons les emmener sur un chemin qui leur permet de découvrir Dieu. Le parcours que l’on suit, leur fait découvrir la Bible. Ils apprennent avec Jésus. Ils font aussi connaissance avec des personnages extraordinaires qui ont vécu une foi rayonnante. - Votre souhait de catéchiste ? - Que les parents accompagnent leurs enfants dans tous les sens du terme, manifestent leur intérêt pour leur recherche, n’hésitent pas à nous contacter. Le caté est un parcours de plusieurs années, ponctué d’événements que les enfants vivent avec grande joie. C’est aussi un apprentissage du vivre ensemble qui ouvre des horizons sur le sens de la vie. Propos recueillis par A. Bertoni

horaires de messes 26 juin 10 h 30, Bonneville, la messe qui prend son temps 3 juillet 10 h 30, Saint-Pierre, fête locale 24 juillet 10 h 30, Gensac, inauguration du nouvel orgue ; suivie du verre de l’amitié puis repas partagé sous les ombrages. L’après-midi, concert d’orgue et voix. 31 juillet 10 h 30, Saint-Aulaye, kermesse 7 août 10 h 30, Le Fleix, fête locale

14 août 10 h 30, Gageac-Rouillac, Port-Sainte-Foy et Fraisse 18 h 30, Le Breuilh 14 août 20 h 30, montée processionnelle à Notre-Dame-des-Champs de Pineuilh. Au retour, verre de l’amitié. 15 août 9 h 15, Doulezon, 10 h 30, Vélines et Razac, 11 heures Sainte-Foy ; 20 h 30 : procession mariale à Fougueyrolles 9 octobre 10 h 30, messe de rentrée pour tout le secteur à l’église de Sainte-Foy (fête de Sainte-Foy).

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juin 2011

Le groupe du secteur girondin en pèlerinage à Lourdes les 14 et 15 mai : « Avec Bernadette prier Notre Père ».

Terres de foy

église en pays foyen Profession de foi à Sainte-Foy

Nos joies, nos peines

Devenir témoins d’église

en dordogne

Côté Gironde, quinze jeunes de 5e des collèges Elie-Faure et Anglade se sont préparés à célébrer leur profession de foi.

rendre des responsabilités, poser des choix, dire « Je crois », reste difficile à l’adolescence. C’est pourquoi nous avons proposé, une retraite de trois jours, étalés dans l’année afin d’aider les jeunes à prendre conscience qu’ils sont d’Eglise et qu’ils sont appelés à être des témoins dans leur vie et dans leur foi en s’engageant. À eux

d’en trouver les moyens concrets et d’oser une parole personnelle. Dans la première rencontre pendant les vacances de février, ils ont approfondi les termes de profession, foi, engagement, et rencontré un témoin. La deuxième rencontre s’est passée à l’abbaye des sœurs trappistes d’Echourgnac : temps de prière, de réflexion à partir de l’évangile

de Luc sur l’appel des disciples, des chants et messe avec la communauté. Une rencontre riche en questions, en étonnements avec sœur Annabelle, témoin vivante de cet évangile découvert quelques heures plus tôt. Lors de la dernière rencontre, les jeunes ont notamment reçu le sacrement du pardon. Marie Péjoine

Baptêmes Le Fleix • Enora Brethon, Ambre Mouneydière, • Thibault Averseng, Jade Brulfert, Joanie Turlet, • Justine Villaud Port-Sainte-Foy • Lucas Otorito Saint-Aulaye-de-Breuilh • Quentin Meneguel Saint-Pierre-d’Eyraud • Gisèle Pitout-Dykczyk, Perrine Cassant Mariages Le Fleix • Sylvie Chauvin et Jean-François Teyssier Obsèques Le Fleix • René Rougier, 90 ans, Simonna Routier, 92 ans Fougueyrolles • Jean-René Vacher, 82 ans Gageac et Rouillac • Micheline Chambereaud, 79 ans Gardonne • Georges Feraud, 77 ans, Marceau Lanfant, 78 ans, • Maria Colomberotto, 91 ans Lamothe • Henriette Marty, Suzanne Vinit Monfaucon • Pierre Coudert, 67 ans Montcaret • Ginette Picard, 81 ans, Roland Sort, 77 ans Ponchapt • Jeanine Guillonneau, 79 ans, • Marcelle Lacombe, 90 ans Port-Sainte-Foy • Olga Rambeaud, 93 ans, Saint Méard de Gurçon • Dominique Laurent, 44 ans Vélines • Guy Latournerie, 91 ans, Patricia Ribeyrolle, • Joseph Garcia, 90 ans

en gironde

À Echourgnac les jeunes entourent sœur Emmanuelle.

événements Montcaret en fête

Patrimoine local

Kermesse paroissiale

JURADE

Samedi 9 juillet, 20 h 30, dans l’église de Montcaret : récital par un chœur basque. Cinq euros l’entrée. Dimanche 10 juillet : 10 h 30, messe en plein air et repas (quinze euros). Réservation : 05 53 58 64 94 Dimanche 31 juillet, à Saint-Aulayede-Breuilh, messe en plein air, repas à midi (dix euros) et repas du soir (quinze euros) avec animation les « Feux de la Rampe ». Réservation sur place.

Terres de foy

Les croix qui font partie du petit patrimoine gardonnais ont fait peau neuve à plusieurs carrefours et dans le bourg et cela grâce à Michel Toussaint qui a participé bénévolement à leur restauration. Samedi 6 août, 10h30, au temple de Sainte-Foy, office œcuménique avec la Jurade de Sainte-Foy à l’occasion de leur Chapitre.

Baptêmes Cazaugitat • Philippine Fourcaud Massugas • Raphaël Pochet Pineuilh • Louis Manenti, Faustine Conil Sainte-Foy-la-Grande • Emma Sarniguet, Jules Piqueras, Aurélie Viale Sainte-Radegonde • Chiara Dulhoste Obsèques Cazaugitat • Ernestine Nouhaud, 96 ans Eynesse • Lucie Cambeler, 95 ans, Andrée Clédat, 92 ans Flaujagues • Jean-François Saint-Marc, 63 ans Gensac • René Mignon, 91 ans Landerrouat • Yvon Tessier, 90 ans, Listrac de Durèze • Juliette San Miguel, 78 ans Pellegrue • Jean-Martial Billaud, 87 ans, • Carmela Pauletto, 81 ans Pessac-sur-Dordogne • Edith Feaugas, 94 ans Pineuilh • Hélène Die, 87 ans, Noé Bertrand, 1 mois • Thérèse Cardinal, 85 ans, Jacques Seuve, 82 ans • Jean Gouyou, 93 ans, Guy Gervaux, 76 ans Saint-André et Appelles • Pierre Bouchilloux, 56 ans Saint-Antoine-du-Queyret • Pierre Comin, 76 ans Saint-Avit-Saint-Nazaire • Jeanne Kermorvant, 76 ans, Marcel Rey, 82 ans • René Pasquon, 83 ans, Madeleine Galinat, 85 ans Saint-Quentin-de-Caplong • René Claude Teyssendier, 76 ans Sainte-Foy-la-Grande • Marie-Rose Reverdito, 81 ans, Claire Gourdon, 29 ans, Marcel Jeammes, 87 ans, Emilienne Beleyme, 102 ans, Pierre Fouquet, 80 ans, Gisèle Viel, 87 ans, Elisabeth Teillet, 99 ans

juin 2011

événements

05 57 46 14 27 24T, bd Gratiolet 33220 Ste-Foy la Grande

2 avril, concert gospel : les enfants de la paroisse Sainte-Foy miment les retrouvaillent de Joseph et ses frères.

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Tél. 05 53 24 64 86

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Les enfants de l’école Saint-Joseph miment le passage de la mer Rouge.

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INFOS PRATIQUES Infos pratiques en Dordogne Les coordonnées de votre prêtre Abbé Alain Poulter Presbytère Le Bourg 24130 Le Fleix Tél. : 05 53 57 99 51

Infos pratiques en Gironde Les coordonnées de votre prêtre Abbé Hugues Walser Presbytère 42, rue Denfert-Rochereau 33220 Sainte-Foy-la-Grande Tél. : 05 57 46 03 38 Fax : 05 57 46 24 61 Courriel : paroissesaintemarie24@hotmail.com Courriel : eglisetefoy@free.fr Site internet : communauté catholique des deux rives du pays foyen

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Et pour clôturer le concert, les enfants des deux rives chantent avec le groupe gospel « Oh happy day ».

juin 2011

Rédaction : 42, rue Denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande Directeurs de la rédaction : abbés Alain Poulter et Hugues Walser Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol éditeur : Bayard Service Edition Grand Sud-Ouest Directeur de la publication : Didier Robiliard Maquette : Laetitia Landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Magali Siroit 4, rue Jean-Amiel - 31700 Blagnac - Tél. 05 62 74 78 20 - bse-sud-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com Imprimeur : SEAG - 31240 L’Union

Terres de foy