Terres de Foy - juin 2016

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de s e r r e t FOY juin 2016 - N°31

Journal de la communauté catholique du Pays Foyen ÉDITO

Regard sur le monde agricole

Dans un monde où la crise sévit partout, notre agriculture n’est pas épargnée. Ses particularismes font que le libéralisme qui la régit doit être « régulé ». Les agriculteurs sont à la fois jardiniers paysagers bénévoles- combien de cantonniers faudrait-il pour entretenir notre pays, le plus touristique du monde ? - et nourriciers. En proposant une alimentation plus variée et plus qualitative ils ont participé au bond prodigieux de l’espérance de vie. Aujourd’hui encourageons ces gens fiers de leurs produits qu’ils savent toujours perfectibles. Bien que notre agriculture nationale soit plus soucieuse et plus avancée que d’autres en matière d’environnement, des progrès restent à faire. Prenons garde à ne pas opposer les modèles entre eux, à ne pas dresser le bio contre l’agriculture raisonnée, les circuits courts contre les filières, la santé contre l’économie. Partageons l’expérience de tous et l’engagement de chacun pour une émulation salutaire ; déjà se dessinent des solutions qui viennent de la « porosité » entre les différentes expérimentations. Les agriculteurs recherchent et attendent des autorités des choix clairs offrant des perspectives soutenables et durables à leur métier. C’est dans sa ruralité originelle que la France a puisé ses valeurs comme l’écrit Saint-Exupéry : « le paysan arrache peu à peu quelques secrets à la nature et la vérité qu’il dégage est universelle ».

Pierre-Jean Sadoux

Agriculteurs éleveurs quand même !

TROIS QUESTIONS À CHRISTOPHE MARCETEAU ■ À Montpeyroux se trouve l’élevage avicole « Volailles Christophe Marceteau » : exploitation autosuffisante d’une vingtaine de poulaillers – 80 000 poulets annuels- comprenant un laboratoire d’abattage et de conditionnement.

Poussin dans un monde de gros - Avec un chiffre pareil, où vous placezvous sur ce marché très concurrentiel ? - Mon frère, mon beau-frère et moi-même avons tenu à perpétuer la tradition familiale de volailles de qualité. Notre structure moyenne vise un créneau supérieur au label rouge de la grande distribution. Cela exige un produit excellent. Nous ne sommes pas dans un schéma productiviste et pratiquons une agriculture raisonnée. - Comment commercialisez-vous ? - Nous commercialisons des volailles de 105 jours minimum alors que le label rouge en exige 81 en général. La grande majorité est constituée de l’espèce « cous rouges du SudOuest », souche ancienne et sûre. Nos animaux sont élevés dans des bâtiments dispersés

entourés de vastes espaces enherbés. Trois fourgons réfrigérés livrent 2 000 volailles/semaine à un réseau de détaillants fidèles – bouchers, moyennes surfaces et autres - dans un rayon de 80 km et majoritairement situés dans l’agglomération bordelaise. - Quel avenir pour ce type d’exploitation et de produit haut de gamme ? - Nous répondons depuis 25 ans aux exigences d’intermédiaires et de consommateurs fidèles et confiants. Nous ne pouvons les décevoir. Les derniers investissements lourds datent de 97. L’expérience acquise, une structure familiale et entrepreneuriale solide, un réseau stable nous autorisent une certaine sérénité. Propos recueillis par A. Bertoni

Daniel, Jean-Pierre et Christophe Marceteau


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Terres de Foy

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société

PROTECTION DES ANIMAUX ■ Le 28 janvier 2015, la législation a reconnu aux animaux la qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité »…

Animaux : ils sont doués de sensibilité

Q

uel progrès ! Le Code civil les considérait auparavant comme « des biens meubles ». Depuis toujours pourtant, il y a eu des hommes pour reconnaître à l’animal des ressentis très semblables aux nôtres. Aujourd’hui les recherches scientifiques deviennent très fines et mettent en lumière la richesse des capacités intellectuelles et émotionnelles des animaux. Nous nous en émerveillons, mais n’y pensons plus pour les animaux qui finissent dans nos assiettes. Des cris d’alarme nous interpellent pourtant. Chaque année, pour notre consommation, plus d’un milliard d’animaux terrestres sont tués en France et 60 milliards dans le monde pour notre consommation. L’élevage est devenu intensif, plus de temps pour sortir les bêtes qui ne verront souvent la lumière du soleil que lors de leur départ à l’abattoir.

L’animal réduit à « une chose » vit dans un univers concentrationnaire. Le seul soin qu’on lui porte est d’éviter qu’il ne meure avant d’être rentabilisé. La plupart des animaux que nous consommons sont tués avant même d’avoir atteint la maturité. Pire, beaucoup d’animaux sont encore conscients au moment du dépeçage en raison des vitesses d’abattage exigées. De nombreuses associations dénoncent cette industrie de la mort. Des éleveurs aussi refusent de rentrer dans ce système productiviste qui ne leur permet même pas de vivre. Ils veulent conjuguer bienêtre de l’animal tout au long de sa vie et qualité de la viande qui en résulte. La législation aussi évolue en faveur de la protection des animaux mais elle est encore très mal appliquée. Le profit reste malheureusement le but le plus important. Mais beaucoup prennent conscience de

notre responsabilité dans ce massacre. Si nous considérons que la viande est une nécessité dans notre alimentation, faisons, au moins, en sorte que les animaux soient élevés avec bienveillance et meurent sans cruauté. Nous pouvons consommer moins de viande pour l’équilibre de la planète, refuser d’acheter les viandes issues d’élevages qui nous révoltent et, pourquoi pas, exiger une réelle application des lois au sein des abattoirs. Si l’homme se pense tellement privilégié dans la création, qu’il en soit le protecteur et pas seulement l’exploiteur. Notre compassion pour ces animaux victimes de maltraitance doit nous pousser à refuser de cautionner par nos achats l’existence de tels élevages. N. Ancelin Finira-t-elle dans votre assiette ?

AGRICULTEURS ■ Aujourd’hui les jeunes générations désertent les exploitations familiales pour des emplois réputés moins pénibles. Une tendance qui fait de l’agriculture, une activité en voie de disparition.

Nos ancêtres… les paysans

«

Ils quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés », tout le monde connaît les premières paroles de « La Montagne » de Jean Ferrat. Chez une majorité de Français, en effet, le paysan n’est pas très loin quand on s’aventure dans la connaissance de l’ascendance. C’est une donnée statistique incontestable, chaque Français vivant en 2016 possède 70 % d’ancêtres paysans. Cela ne signifie pas que les agriculteurs quittent leur terre, mais plutôt que les enfants d’agriculteurs ne prennent pas la suite de leurs pères. Seulement 11 % des fils d’agriculteurs le deviennent.

En tout état de cause, les études nous enseignent qu’en trois à quatre générations la mobilité sociale joue à plein. Pour ne prendre en exemple que ma famille : un arrière-grand-père paysan, un grand-père gendarme, un père officier de carrière et notre génération tous profession libérale, cadre ou entrepreneur. Et celle de mon compagnon, un arrièregrand-père paysan, un grand-père boulanger de son village, un père ingénieur et les enfants tous cadres ou fonctionnaires. Beaucoup de lecteurs reconnaîtront la trajectoire de leur famille. Ainsi la baisse inexorable de la population agricole depuis la

Pineuilh : 24, av. du Président Herriot - 05 57 41 00 00 Bergerac : 5, av. Calmette - 05 53 63 24 24

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deuxième moitié du XIXe siècle s’explique en partie par les départs nombreux vers les villes en raison de la recherche d’un emploi domestique, dans l’administration (à la Poste notamment) ou dans l’industrie. Ces emplois donnent alors l’illusion d’être moins pénibles. En 1921, la population active agricole représente encore 42 % de la population active totale. En 1936, elle ne se chiffre plus qu’à 36 % pour atteindre 6 % en 1990. Les agriculteurs d’aujourd’hui sont ainsi une minorité venue d’une majorité. Une minorité d’hommes qui garde la responsabilité d’une majorité du sol.

Marie-Christine enfant, sa maman chez ses arrière-grands-parents.

Le poids de nos ancêtres paysans est considérable dans notre inconscient collectif. Rappelons-nous l’affiche du candidat Mitterrand en 1981. Je conclurai avec cette jolie phrase de l’écrivain Christiane Singer : « Hommes et femmes à qui je dois la vie, je vous sens derrière moi, pendant

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associations

COLLECTIF FOYEN POUR L’ACCUEIL DES RÉFUGIÉS (COFAR) ■ Luce Matisson fait partie de ce collectif ; elle représente

la commune de Massugas mais s’est également engagée à titre personnel en tant que simple « citoyenne du monde », très préoccupée par la situation des réfugiés.

« Parce que la vie est précieuse, parce que les enfants sont espoir » - Luce Matisson, vous faites partie du « Collectif Foyen pour l’Accueil des Réfugiés ». - Je participe au collectif à deux titres : je représente la commune de Massugas en l’absence de Mme le maire. Je suis également engagée à titre personnel en tant que simple « citoyenne du monde », très touchée et préoccupée par la situation des réfugiés. - Comment ce collectif est-il né ? A-t-il une existence légale actuellement ? - Il a été créé à l’initiative du Père Hugues Walser, des pasteurs Gilbert von Allmen et Marianne von Allmen-Kohler, qui ont réuni autour d’eux une vingtaine de membres représentant les communautés religieuses, la communauté de communes et les associations caritatives et humanitaires locales : le Secours catholique Bergerac Ouest, les Restos du Cœur, la

Croix Rouge, l’ACAT, Terre des Enfants, le CCFD-Terre solidaire, Les Graines de l’Espoir, l’Entraide protestante, La Croûte de Pain (Épicerie Solidaire). Le collectif a fait le choix de se constituer en association. - Une famille est attendue, pouvez-vous nous en parler ? - Il s’agit d’une famille irakienne de 6 personnes, originaire de Qaraqoch, chassée par DAESH en août 2014 ; Elle est actuellement réfugiée au Liban après une succession d’hébergements précaires. Cette famille, de deux filles et deux garçons scolarisés en primaire, a souhaité venir en France pour se rapprocher de parents qui y vivent depuis plusieurs années. Leur demande de « visa au titre de l’asile » est en cours au Consulat de France à Beyrouth. Actuellement, ils sont en attente d’un rendezvous début juillet. Ensuite tout

devrait aller très vite, en quelques semaines, si tout se passe bien… Toutes ces démarches sont coordonnées par le réseau de la FEP (Fédération de l’Entraide Protestante), en France et sur place en Irak et au Liban avec une procédure simplifiée et accélérée. - Comment s’associer à ce mouvement sans avoir participé au collectif ? - Par un accompagnement bénévole : démarches administratives, traduction/interprétariat, compétences juridiques, enseignement du français, compétences médicales et paramédicales, aide aux déplacements… Par des dons en nature pour meubler et équiper l’appartement mis à leur disposition au Fleix. M. Moneuse et N. Ancelin >  Contact : cofar2016@orange.fr

SOUTIEN Par un soutien financier adressé au COFAR c/o Entraide protestante du Pays foyen, 27 bd Gratiolet 33 220 Sainte-Foy-laGrande. Pour tout versement par chèque à l’ordre de « Entraide protestante du Pays foyen » avec mention « COFAR » au dos, un reçu fiscal vous sera adressé en début d’année donnant droit, sous certaines conditions, à une réduction d’impôt de 66 %.

ŒCUMENISME

Le Grand Kiff Après Lyon en 2009, Grenoble en 2013, c’est à Saint Malo qu’aura lieu la troisième édition de ce rassemblement des jeunes (16-25 ans) du 24 au 28 juillet 2016. Il aura pour thème : Qui dites-vous que je suis ? Une parole que Jésus adresse à ses disciples mais aussi à chacun, pour exprimer

notre foi, nos doutes, nos questions. Ce rassemblement n’est pas un rassemblement identitaire de jeunes protestants de l’Eglise protestante unie de France mais un rassemblement protestant organisé par cette Eglise pour tous les jeunes qui le souhaitent.

> Plus d’infos sur : https ://www.eglise-protestante-unie.fr/ fiche/le-grand--kiff-2016

Chorale Love Gospel Singers Grâce à la générosité des dons, cette soirée a permis de distribuer 2 000 euros, beaucoup de produits alimentaires et d’hygiène aux associations humanitaires du Pays foyen. Un merci chaleureux à tous les participants et à cette chorale qui est venue gracieusement.

Samedi 2 avril, la chorale Love Gospel Singers a enchanté toute l’église de SainteFoy ; gospel œcuménique avec notamment la participation active des protestants. Les enfants de la catéchèse des 2Rives ont présenté en alternance avec les chants, huit scènes tirées de l’Évangile. Le tableau final avec l’intervention des deux prêtres et des pasteurs en a été un moment inoubliable.


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Terres de Foy

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dossier

CRISE AGRICOLE ■ Placée momentanément au second plan par les médias, la crise agricole, loin d’être résolue, frappe

durement les éleveurs qui ne parviennent plus à vivre de leur travail. Pourtant, nombre d’entre eux ne changeraient de métier pour rien au monde. Nous sommes allés à la rencontre de ces éleveurs, attachés de façon passionnée à la terre et aux animaux qu’ils élèvent et respectent.

Agriculteurs, une vie de passion Bergers sans terres

Concilier vignoble et élevage

Nous connaissons tous ce grand troupeau de moutons qui parcourt notre pays à la recherche de nouveaux pâturages poursuivant leur transhumance. Terres de Foy est allé à la rencontre de ces bergers sans terre à la Ferme Conservatoire du Leyssard, aux confins de la Double. D. Massoubre nous reçoit.

- Que signifie Ferme Conservatoire ? - Depuis 1987, nous préservons des races domestiques en voie de disparition, moutons landais et rouges du Roussillon, chèvres des Pyrénées, vaches de race lourdaise et béarnaise et bien d’autres qui ne satisfont plus aux critères actuels de rentabilité. L’exploitation est à la fois entreprise agricole que je dirige et association loi 1901 dédiée à l’expérimentation de pâturages et aux espèces menacées. - Combien avez-vous de bêtes ? - La ferme en compte 5 000 en tout, réparties en deux grands troupeaux qui se déplacent toute l’année dans un rayon de 25 km. Notre objectif consiste à multiplier leur nombre pour satisfaire une demande croissante de ces races par des éleveurs soucieux d’agro-écologie. Cet hiver, nous sommes allés à Massugas et Saint-Quentinde-Caplong à la demande de viticulteurs bio : la fumure des moutons est riche en phosphate et les animaux adorent la flore variée des vignobles. Ce jour, un troupeau nettoie les fortifications de Blaye. De plus en plus de municipalités et de particuliers font appel à nous pour l’entretien de communs, espaces verts ou jachères.

Un berger avec son troupeau itinérant.

- Que deviennent les vieilles brebis ? - Une mère met bas pendant environ huit ans. Après nous la gardons pour la conduite du troupeau. - Combien de personnes travaillent sur la ferme ? - Nous sommes quatre salariés à temps complet plus de jeunes stagiaires et woofers* bénévoles. Nous prenons les repas en commun, partageons nos observations, nos espoirs : ainsi s’édifient des projets professionnels. - Êtes-vous optimiste pour l’avenir ? - Oui, quand je vois le nombre de jeunes en quête de sens. Mais on ne parle plus que de budgets à équilibrer. Il y a 10 ans, on se levait en pensant à l’organisation de la journée, aujourd’hui c’est en se demandant comment on va sauver la ferme. Propos recueillis par A. Bertoni Les « woofers » sont de jeunes volontaires qui, en échange du gîte et du couvert participent gratuitement aux travaux des fermes pour une durée variable.

Dans un monde de monoculture dominante, quelle surprise de rencontrer un agriculteur qui a tenu à conserver la bivalence élevage/ viticulture. Jean Goubault m’accueille sur la ferme de La Reynaudie. - Ces deux activités ne risquent-elles pas de se contrarier ? - Après le gel de 1956, les vaches laitières ont fourni une trésorerie bienvenue. Nous avons continué en abandonnant le lait au profit de la viande et de la race Limousine plus rustique. Un troupeau de 40 bêtes ne suffit pas mais cela constitue une réserve financière en cas de besoin. La mécanisation permet de faire face aux coups de bourre et les vêlages ont lieu en période hivernale. Ces prairies de fond de vallée sont impropres à la viticulture et le fumier est un excellent amendement pour les jeunes vignes. L’élevage représente 15% du budget. - Les commercialisations de la viande et du vin sont deux choses bien distinctes ? - Pour les deux, retenons un seul critère : la qualité. Un lot de veaux se doit d’être parfaitement homogène et le vin obéit aux mêmes exigences. On manque toujours de temps pour tout assumer aux champs, au chai, à l’accueil des clients sans parler des contraintes paperassières. Pourtant, on prend mieux en compte les contraintes environnementales. - Comment voyez-vous l’avenir ? - Nous assistons à la disparition programmée des unités moyennes comme la nôtre et trop peu de jeunes s’installent. Quant à la transmission du patrimoine, je n’ose y penser. Qu’adviendra-t-il des paysages de la moyenne vallée de l’Estrop quand cette génération d’agriculteurs cessera de travailler ? Propos recueillis par A. Bertoni

La ferme de Maë

V

isiter la ferme de Maë, c’est comme ouvrir un livre de « Martine à la ferme ». Près de Riocaud, dans des prairies verdoyantes, des cochons d’Inde en liberté dans leur enclos. Derrière la ferme des chevreaux se bousculent autour de leurs mères aux mamelles gonflées. Ici, une délégation bruyante d’oies menées par deux jars. Là, des cochons étonnamment couverts de poils bouclés comme des moutons, « vestiges, » nous dit Maë, « d’une race française abandonnée car donnant moins de viande que les porcs actuels ». Dans le pré du fond, voilà les zébus reconnaissables à leur bosse derrière le garrot. « La peau ample qui pend sous leur cou vibre au contact des insectes et les préserve des parasites » nous explique Maë en les caressant. «J’ai eu l’occasion d’en avoir un, j’ai été conquise par sa nature affectueuse et j’en ai cinq maintenant. » La jeune femme tient seule sa ferme, aidée de sa mère : elle entretient les terres, nourrit les bêtes, les aide à mettre bas. « Cette ferme c’est tout ce que j’aime : vivre au calme,

Maë dans sa ferme. m’occuper des bêtes ; je ne me voyais pas faire autre chose. J’ai commencé avec 60 chèvres mais le lait ne me rapportait rien, j’ai maintenant un cheptel réduit, je fais des fromages, je vends à la ferme des chevreaux, des lapins, et une fois dans l’année, du zébu dont la chair est délicieuse. J’ai des clients fidèles qui voient comment les bêtes vivent ici et qui m’encouragent à continuer. Aussi longtemps qu’ils apprécieront ce genre d’élevage et la vente directe à la ferme je pourrai continuer cette vie dans laquelle je me sens réellement exister. »

N. Ancelin


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dossier « La crise agricole, tous concernés » Mgr Philippe Mousset, évêque de Périgueux et Sarlat, est très concerné par les difficultés des agriculteurs. Fils d’agriculteur, il a suivi des études agricoles, a travaillé dans l’exploitation familiale puis dans un centre d’économie rurale. Évêque, il est référent pour le monde rural à la Conférence des évêques de France. - Des évêques au salon de l’agriculture, une première ! - Effectivement. Nous n’étions pas là pour proposer des solutions techniques ni prendre la place des politiques mais nous avons voulu placer cette visite sous le signe du dialogue et de l’apaisement. L’Église veut montrer sa proximité et son soutien aux agriculteurs qui, bien souvent, sont dans des situations difficiles. Une profession noble qui nourrit les hommes mais est confrontée à de multiples mutations : urbanisation des campagnes, mobilité, apparition des agricultures raisonnée et biologique. Au cœur de ces mutations, je suis témoin qu’au milieu même de ce qui s’effondre et se défait, se développent des solidarités, des initiatives qui ouvrent des perspectives nouvelles, souvent fragiles mais réelles.

- Comment soutenir les agriculteurs ? - Il faut les aider à sortir de leur isolement parce que les questions qui touchent à l’agriculture nous concernent tous. L’agriculture pose la question du mode de vie, du mode de consommation et du mode sociétal que nous voulons. Il faut soutenir les nouvelles formes de productions plus écologiques inspirées de la « sobriété heureuse » (Pierre Rabhi) sans pour autant « juger » l’agriculture traditionnelle ni le modèle industriel. Le moment est venu d’oser susciter des rencontres. Un de mes souhaits serait de favoriser la rencontre de jeunes issus du monde rural pour leur permettre d’échanger sur leur travail et voir comment notre foi peut apporter son éclairage. La mission de l’Église est de participer à ce travail de liens entre les personnes.

L

protection de l’environnement et autonomie : « Nos bêtes sont majoritairement en prairie tout au long de l’année à l’exception des vaches allaitantes qui doivent être à proximité de la stabulation pour la tétée du matin et du soir. Ici le travail de la terre se fait au rythme des saisons, l’entretien de la fertilité des champs se fait par épandage de la fumure. Le recyclage des déjections, fumier et compost issus de l’élevage, participe pleinement au renouvellement des sols et à l’équilibre de l’écosystème. Le troupeau est le maillon clé du cycle. Les conditions d’élevage sont traditionnelles, naturelles, sans OGM et respectueuses de l’animal. L’équilibre de notre exploitation est précieux, la qualité de nos viandes est directement conditionnée par l’agriculture raisonnée de nos terres ». La procréation se fait naturellement au sein du troupeau, chaque misebas s’effectue à la ferme. La transformation et le conditionnement

Xavier, la trentaine, célibataire, est un producteur de lait. Sur sa ferme de 84 hectares à Saint Pierre d’Eyraud, il vit comme d’autres confrères avec la crise.

Xavier devant ses vaches laitières. Mgr Mousset au salon de l’agriculture avec 14 évêques.

- Prévoyez-vous de venir dans notre Pays foyen rencontrer des agriculteurs ? - C’est mon vœu le plus cher, dans le cadre d’une visite pastorale ou à l’occasion d’un événement particulier. Propos recueillis par M.-F. Rossignol

- Pourquoi ce choix de métier ? - Mes parents avaient cette ferme et depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été intéressé par les animaux. J’ai eu l’opportunité de faire autre chose mais c’était une évidence pour moi que ma vie serait de continuer à faire vivre cette ferme. - Présentez-nous votre ferme. - J’ai 60 vaches laitières et une quarantaine de génisses. Je garde les veaux mâles un mois et les vends pour l’élevage. Les femelles sont gardées pour le renouvellement du cheptel. Je cultive les terres pour obtenir du fourrage et des céréales. - Quelles difficultés rencontrez-vous ? - Au début de mon installation en 2000, je n’avais pas de grandes difficultés. Les emprunts faits par mes parents étaient remboursés ; jusqu’en 2003 la ferme était rentable. Puis j’ai emprunté pour mettre aux normes les bâtiments, il est donc devenu difficile que j’aie un salaire car les coûts de production n’ont cessé d’augmenter et les prix de vente ont stagné voire diminué. Ceux qui s’en sortent un peu, sont ceux dont la conjointe apporte un salaire extérieur. Moi, je tiens grâce à mes parents retraités qui m’hébergent et me nourrissent.

La ferme de la Tour Rouge a ferme de la famille Silotto située sur la commune de La Roquille est une exploitation familiale où agriculture et élevage sont intimement liés. Avant d’être à la retraite, les parents, Éric et Martine, n’avaient que les vaches laitières et, la vigne mais à l’heure où beaucoup d’exploitations périclitent, ici la relève est assurée. Leur fils Xavier et sa femme Leatitia ont donné un nouvel essor à l’exploitation avec l’élevage des veaux sous la mère, nourris exclusivement au pis de la vache. En complémentarité, ils se sont récemment lancés dans la production laitière, pluriactivité qui les préserve de la crise agricole actuelle. Je visite le troupeau de race Blonde d’Aquitaine, Limousine, Montbéliarde et Prim’Holstein. Passionnée, Leatitia me parle de leur engagement pour un développement durable basé sur des critères de qualité, rendement,

Malgré tout, un métier passion

- Et la vie personnelle ? - Je travaille 12 heures par jour minimum, 7 jours sur 7 à cause des traites biquotidiennes et plutôt 15 heures à la saison des foins et des moissons. Mes parents m’aident encore beaucoup, seul je n’y arriverais pas. Je fais partie d’un groupement d’employeurs dont je suis le trésorier. Nous avons deux salariés à plein-temps et un à mi-temps qui travaillent sur 16 exploitations en fonction des besoins. J’adhère aussi à une CUMA (Coopérative d’utilisation du matériel agricole).

Leatitia Silotto très investie dans la ferme. de la viande sont effectués par une entreprise lot-et-garonnaise mais la vente se fait à la ferme, directement du producteur au particulier. La production de lait est réservée à la Fromagerie des Chaumes. Il grêle quelques instants. Leatitia exprime son inquiétude pour la vigne puis s’en va faire la traite.

R. Biasotto GAEC : Groupement agricole d’exploitation en commun : ww.ferme-tour-rouge

- Et l’avenir ? - Dans trois ans, j’aurai fini de rembourser mes emprunts ; j’espère alors mieux m’en sortir. Les quotas sont supprimés depuis 2014 ; le prix moyen du lait était de 36 centimes le litre ; aujourd’hui, il est de 27 centimes. Et si je produis plus qu’en 2014, les litres au-dessus ne me sont payés que 6 centimes, alors que le prix de revient est de 40 centimes. Dans les autres pays, le tarif est unique. Il faudrait appliquer les directives européennes partout de la même façon ! Pour compenser, j’avais fait un peu de maïs, mais en 2016, on annonce déjà que les prix ont chuté. Malgré tout, je ne baisse pas les bras. J’aime ce métier et j’espère vraiment une juste valorisation de notre production. Propos recueillis par M.-F. Rossignol

LA QUALITÉ AVANT TOUT Jean-Marc et Anne-Marie Ortolan s’installent en 1973 à Listrac de Durèze. Après 43 ans, leur troupeau de 300 blondes d’Aquitaine, a été sélectionné au fil du temps. Il est inscrit sur les livres généalogiques de l’UPRA*. Des bêtes sont présentées à différents concours ; les récompenses permettent leur vente pour améliorer la race. Leur exploitation de 300 ha se répartit en 90 ha de prairies et 210 de céréales : blé, maïs, soja, tournesol, féverole, dont 60 ha sont autoconsommés. Toutes les bêtes sont commercialisées en vente directe. Les veaux sont élevés sous la mère et six vaches normandes aident comme nourrices. Les vaches sont vendues à un poids moyen de 580 kg. La clientèle est faite de deux grandes surfaces, de bouchers et de particuliers. Pour ces derniers la découpe

est réalisée dans le laboratoire agréé de l’exploitation. Des lots de 15 kg en assortiment sont préparés sous vide. La clientèle apprécie de connaître la provenance, la qualité, des prix raisonnables et une relation humaine avec l’éleveur qui explique ses pratiques. Si Jean-Marc vient de prendre officiellement sa retraite, une mécanisation rationnelle permet d’avoir une main-d’œuvre assurée en totalité par Anne-Marie et leurs deux fils, Sébastien arrivé en 2000 et Bertrand, ingénieur, arrivé en 2013.

Pierre-Jean Sadoux *UPRA : Unité nationale de sélection et de la production de la race animale.

1962, au Ballon d’Alsace, il a 14 ans : les débuts d’un chemin pastoral. Mais qui est-ce ? Réponse quelque part dans ce journal.


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Terres de Foy

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Église en Pays foyen

NUIT DES VEILLEURS 2016 ■ Le 26 juin 2016 à l’église de Sainte-Foy de 20h30 à 21h30 : temps de lecture, de prières en lien avec le thème : « Qu’as-tu fait de ton frère l’étranger ? »

Agir face aux situations difficiles

L

es veilleurs c’est moi, c’est toi, c’est nous. Face à tout ce qui se passe d’intolérable, aujourd’hui même, comment agir ? Comment être là ? L’ACAT : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture veille grâce à son réseau d’informateurs, dénonce par des enquêtes de terrain, soutient les victimes par des pétitions directement auprès des gouvernements concernés. TÉMOIGNAGES DU GROUPE DE L’ACAT « Au départ mon engagement répondait à une révolte contre l’injustice, puis je me suis attachée au groupe chaleureux, riche de sa diversité, qui m’aide à réfléchir, à agir face à des situations difficiles. » Élisabeth « Voilà 20 ans que je suis à l’ACAT, en résonance avec une enfance malheureuse mais aussi pour vivre le respect dû à l’autre, lui redonner sa place

dans la société. La correspondance avec un prisonnier est importante pour cela. » Christine « Crier pour ceux qui ne peuvent pas crier. Des gestes qui paraissent petits mais qui deviennent grands avec ceux des autres. » Gilbert von Allmen pasteur « Préoccupée par ma construction personnelle, c’est l’ACAT qui a réveillé mon empathie et mon sens de la solidarité à travers ses combats variés. » Aurélie « Tout être étant créé à l’image de Dieu ne doit faire l’objet d’aucune violence physique ou psychologique. » Lucie « Parce qu’on ne peut pas faire comme si l’on ne savait pas. » Nelly « Seule je me sentais peu de chose devant les abus de certains puissants ; avec les autres, unis dans une même cause, je me sens forte et utile. De notre prière œcuménique naît une force, une espérance qui nous dépasse. » Marie-Céline « Prier pour les victimes, prier pour leurs bourreaux

LA NUIT DES ÉGLISES À Saint-Méard-de-Gurçon, Françoise et Jean-Jacques Giret préparent la nuit des églises. - Que sera cette nuit des églises ? - Dans la France entière, la nuit des églises aura lieu le 2 juillet. Côté Dordogne, nous invitons tous ceux qui le veulent à se rassembler ce soir-là à 21 heures, dans l’église de Saint-Méard-de-Gurçon. Les laïques consacrées de la communauté Palavra Viva vous y accueilleront avec Françoise chants et prières. Puis les participants et Jean-Jacques Giret. deviendront acteurs en cherchant dans l’église les réponses à un questionnaire simple sur l’architecture et l’histoire de l’église. Joyeuse correction des copies, petite récompense, chants et verre de l’amitié concluront cette soirée.

• Dimanche 26 juin 10 h 30 messe en plain air à Pessac au Moulin de Moustelat. Fête du secteur pastoral. Apéritif et repas ouvert à tous, libre participation. Il est prudent de s’inscrire pour le repas. • Dimanche 26 juin 10 h 30 : messe au Fleix puis kermesse de l’école SaintJoseph du Fleix. • 1, 2 et 3 juillet Week-end des églises de Ligueux à Saint Quentin • Samedi 2 juillet 21h : nuit des églises, église Saint-Méard de Gurçon.

Le groupe ACAT de Sainte-Foy.

pour suivre le message du Christ : tout le monde a besoin d’être délivré. Comme une bougie dans le vent, ici et jusqu’au bout du monde pour mes frères et sœurs oubliés de tous mais rejoints par nos courriers militants pour que justice leur soit faite. » Geneviève Groupe ACAT du Pays foyen

• Mardi 12 juillet Réunion de constitution de l’Association de la sauvegarde de l’église et du temple de Sainte-Foy-la-Grande, salle de Saint-Philippe-du-Seignal. • Du 18 au 21 juillet Pèlerinage diocésain à Lourdes. (Dordogne) • Du 12 au 16 juillet Pèlerinage de l’Hospitalité bordelaise à Lourdes pour les malades et les handicapés : s’inscrire vite. • Samedi 23 juillet Concert de fin de stage de Pro Musica à l’église de Sainte-Foy.

Merci

• Dimanche 31 juillet 10 h 30 : messe et repas paroissial dans le jardin du presbytère de Saint-Aulaye.

Le CCFD-Terre solidaire vous adresse un grand merci pour votre solidarité : vos dons ajoutés aux dons collectés dans toute la France permettent aux associations partenaires du CCFD dans 63 pays de lutter contre les causes de la faim, pour l’égalité hommes-femmes et pour la paix, cet engagement fait progresser la fraternité avec les habitants les plus pauvres de notre planète.

- Quel est l’objectif de cette nuit des églises ? - Les églises s’ouvrent à tous cette nuit du 2 juillet pour faire connaître un patrimoine souvent ignoré, pour accueillir ceux qui n’y viennent pas habituellement, pour créer et renforcer des liens entre les habitants de villages parfois éloignés. Venez nombreux ! C’est le début de l’été !

ASSOMPTION • Dimanche 14 août 18 h 30, messe à Doulezon et montée aux flambeaux à Notre-Dame-des-Champs de Pineuilh à 20 h 15. • Lundi 15 août 9 h 15, messe à Massugas, 10 h 30 à Montcaret, 11h à Sainte-Foy ; 21h Procession à Notre-Dame du Lardot. Départ de l’église de Fougueyrolles. • Du 22 au 26 août Pélé VTT de Cendrieux à Rocamadour. Un appel à dons de gâteaux fourrés, gâteaux secs, barres céréales, etc. Joindre M. et Mme Malherbe au 05 53 58 11 93. • Samedi 20 août Messe et fête du pain à Ponchapt. • Du 4 au 11 septembre Pèlerinage diocésain à Notre-Dame-de-Capelou.

Propos recueillis par M.J. Riglet

• Dimanche 11 septembre - Journée œcuménique du Pays foyen ; - 16 h 30 Procession à la Vierge du Breuilh.

WEEK-END DES ÉGLISES Côté Gironde, la nuit des églises est le week-end des églises, les 1, 2, 3 juillet, organisé par les municipalités, les communautés et associations concernées depuis maintenant quatre ans. Il se prépare sérieusement : concerts, animations, repas et le fameux rallye habituel qui ira de Ligueux à Saint-Quentin, à pied, en voiture, à cheval si vous voulez… Un beau dimanche sur les coteaux : le 3 juillet toute la journée. Tracts à disposition. Ce dimanche la messe est à 18 h 30 à Saint-Quentin-de-Caplong.

AGENDA • Vendredi 24 juin 20h : Feu de la Saint Jean à La Cothie.

Pendant le carême, le CCFD est intervenu avec les enfants de la catéchèse de Sainte-Foy, lors d’un « goûter des continents » : le nombre d’enfants par table est proportionnel aux habitants du continent et la nourriture correspond au PIB par habitant du continent. Une belle prise de conscience des différences.

• Dimanche 25 septembre 10 h 30 : messe de rentrée à Sainte-Foy suivie de l’inauguration de la maison paroissiale de « La Cigogne » et messe à Saint-Méard-de-Gurçon.

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Église en Pays foyen NOS JOIES, NOS PEINES

JMJ

En Dordogne BAPTÊMES Gardonne Gabriel Mouret Le Fleix Maëlya Bessede Noa Labatut Montcaret Thomas Glouer Saint-Méard-de-Gurçon Ambre Mineur Cassandre Bureau Cloé Lavayssière OBSÈQUES Fougueyrolles Gisèle Dupont, 88 ans Bernard Roux, 68 ans Fraisse Denise Gauthier, 90 ans Gardonne Silve Borderie, 88 ans Christiane Lagarde, 82 ans Marc Paul, 84 ans Yvette Rey, 93 ans

Lamothe-Montravel Jean Audiguey, 93 ans Sylvette Haumesser, 94 ans Louise Tabassa, 83 ans Jean-Claude Tournier, 76 ans Le Fleix Robert Bouy, 87 ans Catherine Coste, 96 ans André Francès, 83 ans Max Olivier, 87 ans René Raffara, 76 ans Carole Vansicotte, 62 ans Montcaret Jacques Lapeyrie, 60 ans Roger Rouzade, 80 ans Port-Sainte-Foy et Ponchapt Jean-Paul Cassat, 69 ans Yvon Sahut, 86 ans Razac-de-Saussignac Jean Bichon, 72 ans Saint-Antoine-de-Breuilh Louis Ovan, 72 ans Gérard Rode, 85 ans

| Terres de Foy | juin 2016 7

Saint-Méard-de-Gurçon Fabrice Fortinato, 81 ans Saint-Michelde-Montaigne Georges Cillair, 86 ans Saint-Pierre-d’Eyraud Marie-Lucienne Audebert, 95 ans Aline Chaveroux, 95 ans Jeannine Dufour, 92 ans Gonnez, 81 ans Rivet, 105 ans Saint-Seurin-de-Prats Ramona Lafond, 91 ans Georgette Mazurie, 78 ans Hivette Mercier, 100 ans Saint-Vivien-et-Bonneville Anne-Marie Cousinier, 94 ans Saussignac Guglielmina Martignago, 99 ans Vélines Fernande Storz, 101 ans Gérard Perrier, 102 ans

Des jeunes du Pays foyen participent aux JMJ. Pour les soutenir, des bougies sont proposées (2 euros) à l’église et au presbytère de SainteFoy. Nous serons à l’écoute de leurs impressions.

En Gironde BAPTÊMES Auriolles Camille Luret-Mercier Caplong Louna Valent Massugas Octave Arnaudjohan Adam Barrière Antoine Pochet Pellegrue Eliott Ducos Pineuilh Louane Stocco Sainte-Foy-la-Grande Angèle Alaire Célia Garcia Manon Garcia Martin Verdier Roxane de Boubers Simon Fetu-Piat Kelly Bobbet-Mondon Giulianna Battistello Shanna Loustalot Milo Bourriez Mathéo Mansical Céyia Chemith MARIAGES Pineuilh Olivier Schneider et Amandine Boucard Sainte-Foy-la-Grande Jimmy Velghe et Vanessa Bottgen OBSÈQUES Auriolles Régis Prouillac, 91 ans Caplong Jeanne Garnier, 93 ans Cazaugitat Paulette Joannet, 84 ans

Dimanche 15 mai, la Pentecôte a rassemblé tout le secteur pastoral en l’église de Sainte-Foy.

Etablissement catholique sous contrat d’association avec l’état Accueil dès 2 ans - Inscription toute l’année - Parc ombragé Pédagogie Freinet, matériel Montessori http://ecolesaintjoseph-lefleix.fr -Tél. 05 53 24 60 76

21, route des Terroirs 33790 LANDERROUAT

Tél. : 05 56 61 95 58 blmpiscine@orange.fr www.blmpiscines.com

ECOLE : Maternelle et Primaire - Accueil dès 2 ans COLLEGE : en 6 : option bilangue (Allemand-Anglais)

Andrée Lopes, 95 ans Saint-Avit Saint-Nazaire Yvonne Cristofoly, 81 ans Marcelle Baloup, 90 ans Soussac Louise Bonnet, 95 ans Saint-André et Appelles Yves Château, 92 ans Jeanne Javerzat, 87 ans Antonio Sottana, 87 ans Sylvestre Banderia, 81 ans Elise Marie Guichard, 93 ans Saint-Philippe -du-Seignal Denise Meynadier, 91 ans Pierre Bley, 93 ans Saint-Quentinde-Caplong Lucienne Vigier, 88 ans Sainte-Foy-la-Grande Pierrette Picard, 87 ans Michel Jouanneau, 57 ans Christian Pasquet, 66 ans Jacqueline Derouteau, 78 ans Pierrette Melin, 89 ans Robert Ponceau, 86 ans Marie Rougier saint Martin, 97 ans Yolande Buret, 96 ans Jean-Pierre Foussal, 74 ans Carmen Dupuy, 91 ans Arlette Mansard, 98 ans Michel Fouchereau, 60 ans Claudine Merleau, 87 ans

Ecole Maternelle & Primaire du Fleix

Constructions traditionnelles Entretiens - Rénovations

Ecole Catholique ECOLE ET sous contrat d’association avec COLLEGE l’état SAINT-JOSEPH

Coubeyrac John Murophy, 81 ans Doulezon Jeanne Meynier-Lalot, 91 ans Flaujagues Marthe Hardouin, 95 ans Georgette Meret, 96 ans Gilbert Boinneaud, 86 ans Gensac Claude Devilder, 88 ans Yvette Lespine, 90 ans Landerrouat Francine Tomasetti, 91 ans Les Lèves et Thoumeyragues Suzette Carpe, 92 ans Maria Meneghel, 88 ans Listrac de Durèze Jeanne Pimouguet, 91 ans Margueron Jeanne Lafaysse, 88 ans Pellegrue Gilles Maillou, 52 ans Sylvain Gelat, 79 ans Josette Launay, 90 ans Gérard Chauvet, 87 ans Pessac-sur-Dordogne Patrick Borde, 55 ans Pineuilh Daniel Duchêne, 64 ans Paul L, 86 ans Jocelyne Calime, 67 ans Marie Zuliani, 92 ans Maria Teresa Lacoste, 85 ans Rosalie Sicard, 92 ans Jeanne Paulette Rakinski, 82 ans

ECOLE NUMERIQUE - ANGLAIS - ETUDE DIRIGÉE - GARDERIE Matthieu Etchegaray opticien diplômé C. C Leclerc Grand Pineuilh 80, av. de la Résistance 33220 PINEUILH 05 57 48 60 00 ial

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Terres de Foy

| juin 2016 |

vos paroisses À LIRE

Le groupe d’enfants de chœur des 2 rives du Pays foyen, place Saint-Pierre à Rome... Voyage organisé avec les enfants de chœur de Bergerac.

À LIRE

« Plaidoyer pour les animaux » de Mathieu Ricard Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Et si le temps était venu de considérer les animaux non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ? Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s’agit pas de s’occuper uniquement des hommes mais aussi des animaux. Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités.

« Les Tisserands » d’Abdennour Bidar. « Je suis, tu es, vous êtes, nous sommes Tisserands », c’est-à-dire de ceux qui œuvrent aujourd’hui à réparer telle ou telle pièce du grand tissu déchiré du monde humain : fractures sociales, conflits religieux, guerres économiques, divorce entre l’homme et la nature. Abdennour Bidar, philosophe, a décidé de mettre à l’honneur et de « relier tous ces relieurs » qui réparent et construisent le monde de demain. Un livre où la valeur fraternité est au premier plan.

Réponse à la question « Qui est-ce ? » : Père Hugues Walser. en Gironde

Les coordonnées de votre prêtre > Abbé Hugues Walser Presbytère 42, rue Denfert-Rochereau 33220 Sainte-Foy-la-Grande Tél. : 05 57 46 03 38 / Fax : 05 57 46 24 61 eglisestefoy@free.fr

SOUSCRIPTION À TERRES DE FOY Merci aux annonceurs ainsi qu’à ceux et celles qui aident financièrement ce journal. Pour continuer à exister et vous rejoindre tous les trimestres, Terres de Foy a besoin de vous.

Dimanche 22 mai à Saint-Méard-de-Gurçon, profession de foi solennelle des enfants de la paroisse Sainte-Marie.

HOMMAGE À NOTRE AMI CHRISTIAN Nous avons été consternés par la disparition brutale de notre ami Christian Pasquet. Il avait rejoint notre petite équipe de rédaction de Terres de Foy il y a 3 ans. Il a très vite su se faire apprécier par sa discrétion, la multitude de ses talents et ses qualités humaines : rédacteur précis, photographe passionné, homme de conviction, citoyen engagé, nous avons perdu un ami d’une générosité naturelle rare pour qui le sens du service était essentiel. Notre affection accompagne ses proches et ses amis.

Envoyez vos dons par chèque

en Dordogne

(environ 16-20 euros)

Les coordonnées de votre prêtre > Abbé Jean Torcel 765, rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix Tél. : 05 53 57 99 51 paroissesaintemarie24@hotmail.com

à l’ordre de Terres

de Foy

42, rue Denfert-Rochereau -

http://terresdefoy.com

33320 Sainte-Foy-la-Grande ou à remettre lors des quêtes.

TERRES DE FOY - TRIMESTRIEL RÉDACTION : 42, rue Denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande - Directeur de la rédaction : P. Hugues Walser - Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol Éditeur : Bayard Service Édition Grand Sud-Ouest - Directeur de la publication : Georges Sanerot - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Magali Siroit 160, rue de la Sur - 31700 Beauzelle - Tél. 05 62 74 78 20 - bse-sud-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com - Imprimeur : RotoGaronne - 47310 Estillac - Dépôt légal à parution

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Tél. 05 57 46 20 40 ZAE de l’Arbalestrier 33220 PINEUILH

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