Terres de Foy - mars 2013

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de s e r r e t foy Mars 2013 - N°18

Journal de la communauté catholique du Pays Foyen édito

Les temps changent

Aujourd’hui où le modernisme semble faire table rase de tout et l’emporter sur les réalités d’antan, on a l’habitude d’entendre dire que c’était mieux avant. Non pas dans une nostalgie qui regretterait le temps et les événements du passé, mais pour dire que l’ambiance sur presque tous les aspects de la vie était meilleure. Sur le plan social, par exemple, dans certains rassemblements familiaux, l’abattage d’un cochon faisait la joie et le bonheur de la famille, des voisins et du curé de « campagne » qui étaient, eux aussi, conviés au partage du jimboura (soupe locale bien prisée en Périgord). Si on pouvait mieux discuter et échanger le soir après le souper, cela n’est plus évident aujourd’hui. Il y a les nouvelles à écouter et à regarder, ce qui nous coupe des autres et l’on rentre dans une forme de mutisme. C’est ainsi que face à un écran, les gens sont présents sans être ensemble. Les générations, d’il y a quatre décennies au moins, se souviennent encore de ces joyeux jours d’autrefois (quand les vendanges réunissaient tout le monde) et évaluent l’ampleur du développement qu’a connu le monde tout entier, tandis que les jeunes générations, quant à elles, nées dans cette nouvelle société semblent s’y plaire et méconnaissent vraisemblablement les valeurs dites d’autrefois. Celles-là même qui favorisaient un échange, une certaine convivialité entre habitants d’un même village. Tout le monde se retrouvait et se faisait confiance. Les gens se connaissaient. Aujourd’hui, le voisin reste souvent un inconnu. Y a-t-il lieu de dire que c’était mieux avant pour autant ?

Alain-Simon Adama, prêtre du Pays foyen en Dordogne

C’était mieux avant ?

Trois questions à Jérôme Giron ■ Médecin de campagne à Sainte-Foy, Jérôme Giron a choisi son métier par vocation et par amour des autres.

Une médecine de proximité - Installé depuis quelques mois seulement dans un cabinet médical de Pineuilh, Jérôme Giron, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? - Foyen de naissance, né en 1973 à SaintMéard-de-Gurçon, je suis le quatrième enfant d’une famille d’agriculteurs. Enfant, je désirais être footballeur, j’ai fait mes études au lycée de Sainte-Foy puis je suis allé à Bordeaux étudier la médecine. Ensuite, pendant douze années, j’ai fait des remplacements sur le secteur foyen. - Êtes-vous content de la manière dont vous exercez actuellement votre métier sur Sainte-Foy ? - Par bien des aspects je suis satisfait. Je partage le cabinet médical avec les docteurs Garra et Lambert, nous avons la chance de très bien nous entendre. J’ai pris la succession du docteur Lamothe et après l’avoir côtoyé pendant

six ans, je partage tout à fait sa philosophie de notre métier : je m’efforce de pratiquer une médecine de proximité, une médecine de famille. Il n’est pas possible d’exercer ce métier, sans vocation, je peux ajouter aussi sans beaucoup d’amour pour les autres. Dans la région, il y a eu quatre départs de médecins et je suis le seul nouveau. C’est donc difficile car il y a beaucoup de patients. Pour les visites à domicile notre zone d’intervention est grande, elle va de Gardonne à Saint-Antoine et de Montfaucon à Margueron. - Est-ce que l’on peut dire que votre métier absorbe toute votre vie ? - Non, je m’efforce d’équilibrer mon activité avec mes loisirs. Je m’implique dans la vie associative de la région. Après avoir été président, je suis encore vice-président des « Rapideaux », un club de course à pied. C’est une passion à

Jérôme Giron, médecin à Sainte-Foy.

laquelle je réserve du temps chaque semaine. J’essaie aussi de faire trois marathons par an, avec les préparations sérieuses que cela implique. Il m’arrive enfin d’écrire quelques articles pour Sud-Ouest. Propos recueillis par Nelly Ancelin


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Terres de Foy

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société

Mission locale du libournais ■ La Mission locale du Libournais a pour but d’accueillir et d’accompagner les jeunes

en difficulté, dans le cadre d’une réinsertion sociale.

Offrir une seconde chance L

a Mission locale du Libournais est un espace d’intervention au service des jeunes qui peuvent bénéficier d’un suivi personnalisé dans le cadre de démarches d’insertion sociale et professionnelle mais aussi du logement ou de la santé. En corrélation avec le siège à Libourne, Karine Hollman conseillère de l’antenne du Pays foyen, assure les fonctions d’accueil, d’orientation, d’information, et d’accompagnement pour soutenir les 16/25 ans sortis du milieu scolaire. Des solutions sont envisagées et mises en place avec des partenaires locaux. Par exemple, une remise à niveau financée par le conseil régional avec l’organisme de formation Socrate Conseil. Au niveau emploi, un réseau d’entreprises a permis à 140 jeunes du Libournais d’effectuer des stages et de signer des contrats de travail.

Au niveau santé, le Réseau santé social jeunes offre un lieu d’écoute gratuit à ces jeunes afin d’y rencontrer médecin, psychologue ou assistante sociale. En 2013, la Mission locale mène un projet humanitaire en accompagnant dix jeunes au Sénégal dans la région de Thiés. L’objectif est un chantier à visée pédagogique en rénovant un poulailler dans une école, afin de permettre aux enfants d’acquérir des techniques et rudiments d’élevage des poules, mais aussi en participant à la vie quotidienne d’une pouponnière en collaboration avec l’ONG « Vivre ensemble Madesahel ». Joël Vion Contact : 12, bd Garrau - 33 220 Sainte-Foy Tél. : 0 557 465 922 - http://www.jeuneslibournais.org

Au niveau emploi, un réseau d’entreprises a permis à 140 jeunes du Libournais d’effectuer des stages et de signer des contrats de travail.

euthanasie ■ Le débat sur l’euthanasie a récemment été relancé

par le Parlement. Alors que plusieurs pays ont déjà franchi le cap, qu’en est-il ici et ailleurs ?

Respecter la vie jusque dans la mort

L

’euthanasie est l’administration délibérée, par un tiers, d’un produit létal mettant rapidement fin à la souffrance insoutenable d’un malade incurable qui en fait la demande. Le suicide assisté consiste pour un malade, à mettre fin à ses jours par une drogue prescrite par un médecin, mais c’est la personne ellemême qui effectue le geste. Le principe de respect de la vie humaine marque la double limite de l’acharnement thérapeutique et de l’euthanasie. Dans notre horizon culturel comment redonner un statut social au mourant : permettre à chacun de vivre sa vie et sa mort, selon sa propre volonté ? Un projet de loi concernant la fin de vie sera présenté au Parlement en juin, a déclaré François Hollande.

En Norvège, l’euthanasie passive est autorisée sur demande du patient agonisant ou de ses proches si la personne ne peut communiquer. Au Danemark, depuis fin 1992, les Danois peuvent faire un « testament médical » que les médecins doivent respecter. En Allemagne, en Autriche et en Espagne, la jurisprudence admet l’euthanasie passive lorsque le patient en a clairement exprimé le désir. En Suède, une assistance médicale au suicide est possible. En Hongrie, la législation permet à des malades incurables de refuser leur traitement médical.

L’Euthanasie, ici et ailleurs

Pays où l’euthanasie est en débat En Grande-Bretagne, l’aide au suicide est passible de 14 ans de prison, mais le débat a été relancé par plusieurs décisions de justice controversées. Au Portugal, le Conseil national de l’éthique pour les sciences de la vie a émis un avis favorable à l’arrêt des traitements pour les malades en état végétatif persistant qui en ont exprimé le souhait. En Italie, l’euthanasie est interdite mais le droit de

Pays qui reconnaissent l’euthanasie passive En France, la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie tend à instaurer un droit au « laisser mourir », sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active. En Suisse, un médecin peut fournir à une personne, condamnée par la médecine et qui désire mettre fin à ses jours, une dose mortelle d’un médicament, qu’elle prendra elle-même.

Pays qui ont légalisé l’euthanasie Les Pays-Bas en 1er avril 2002. La Belgique le 23 septembre 2002.

Dans notre horizon culturel comment redonner un statut social au mourant ?

refuser des soins est reconnu par la Constitution. Une commission travaille actuellement en vue de préparer une loi qui accorderait au patient le droit de choisir sa mort en cas de maladie incurable. Pays où l’euthanasie est interdite En Pologne, l’euthanasie est passible de trois mois à cinq ans de prison, mais « dans des cas exceptionnels », le tribunal peut appliquer une atténuation extraordinaire de la peine ou même renoncer à l’infliger. Des pays comme la Grèce, la Bosnie, la Croatie, la Serbie ou la République tchèque considèrent l’euthanasie comme un homicide et la punissent en conséquence. M.-F. Rossignol


associations

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Les Sans-Abris ■ Claudine Torillec est bénévole dans le centre d’accueil pour sans-abris. L’occasion pour elle de donner un peu de temps et d’attention à ceux qui en ont besoin.

Un bel exemple de solidarité C

laudine Torillec a un cœur gros comme ça. À la demande du Secours catholique, elle a gardé des enfants pendant les vacances. Maintenant, à la retraite, elle s’est tournée vers les SDF et a pris la succession de madame Germain pour l’accueil de ces personnes la nuit, dans un local appartenant à l’hôpital, qui paye l’électricité, lave les draps et serviettes, fait le nécessaire pour que tout reste en état. Claudine est aidée par sept bénévoles, ce qui est peu pour assurer une permanence régulière de 18 heures à 20 heures et de 9 heures à 10 heures Deux bénévoles sont présents chaque jour pour accueillir jusqu’à six personnes qui peuvent dîner, se doucher et dormir au chaud. Chacun choisit les produits alimentaires proposés et prépare son repas. C’est la banque

Claudine Torillet, responsable de l’accueil des SDF.

alimentaire de Bordeaux qui fournit ces produits. On peut être accueilli trois nuits consécutives par semaine et certains sont presque devenus des permanents. C’est une petite structure appréciée car, disent leurs occupants, on ne craint pas d’être volé ou maltraité, contrairement à ce qui se passe dans de grandes villes. Parfois, l’association fournit des vêtements et même un peu d’argent, dans des situations très difficiles. Le grand cœur de Claudine n’exclut pas la fermeté, parfois bien nécessaire vis-à-vis de ceux qui essaieraient de l’apitoyer. Il arrive que la gendarmerie de Sainte-Foy intervienne le soir, pour calmer le manque de contrôle de certains, mais c’est rare. Pour perdurer, cette association reçoit des subventions de quatre communes : Sainte-Foy, Pineuilh, Saint-André et

Appelles et Saint-Avit Saint-Nazaire. Une restructuraction est en cours : la communauté de communes du Pays foyen sous la présidence de David Ulmann et le CIAS (Centre intercommunal d’action sociale), vont chapeauter cette association. L’embauche d’un salarié serait envisagée pour pérenniser cette structure. Une des joies de Claudine est d’avoir réussi à trouver un logement à un SDF qui y vit maintenant depuis presque deux ans et s’assume entièrement. À l’occasion, elle passe le voir, apporte un dessert et apprécie de voir qu’il s’en sort plutôt bien. Bel exemple de solidarité. Lili Nardi Le local accueille au 22 boulevard Laraignière à Sainte-Foy.

œcuménisme Agenda

Nomination Lors de l’assemblée générale de la Fédération protestante de France, le 21 janvier 2013 à Paris, le pasteur Claude Baty a annoncé le nom de celui qui lui succédera au 1er octobre : François Clavairoly. Le conseil de la Fédération a choisi un pasteur réformé attaché à l’œcuménisme et au dialogue interreligieux. Parmi les chantiers qui l’attendent, l’anniversaire de la Réforme en 2017. François Clavairoly prend la tête du protestantisme français.

MCR du Pays foyen Les anglicans chantent Noël à Saussignac.

Célébration œcuménique le 20 janvier : anglicans, orthodoxes, protestants, catholiques, unis dans la même prière.

À l’occasion du thème d’année « la Rencontre », les équipes du MCR du Pays foyen, se sont retrouvées à Margueron autour d’un film sur Jean Vanier avec les membres de « Foi et Lumière », mouvement présent lui aussi en Pays foyen. « La rencontre avec la personne handicapée nous transforme ». C’est ce que nous avons partagé avec Monique

(maman d’Olivier, 30 ans, handicapé trisomique) et Jean-François en tant qu’ami au sein du groupe « Foi et Lumière ». À travers Olivier, connu de tous car servant d’autel depuis son enfance, nous avons mieux compris l’importance de la relation d’échange avec les handicapés et du regard réciproque.

M.-L. Moneger

• Jeudis 14 mars et 13 juin à 20 h 30 : partage biblique œcuménique, salle Albert Lallier de Saint-Avit-Saint-Nazaire • Dimanche 24 mars à 15 h 30 : fête du dimanche des Rameaux (journée d’offrande), temple des Briands à Saint-Avit-Saint-Nazaire • Dimanche 31 mars à 10 h 30 : culte de Pâques, temple de Sainte-Foy • Lundis 8 avril, 13 mai et 10 juin à 18 heures : réunion du groupe ACAT du Pays foyen, espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy • Dimanche 14 avril à 16 heures : concert de France Parrainages « Meeting in extremis – rencontre Japon/Occitanie » avec Mieko Miyazaki et Sylvain Roux au temple de Sainte-Foy • Samedi 27 avril de 8 h 30 à 17 h 30 : marché de Printemps, espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy • Vendredi 17 mai de 18 heures à 22 h 30 : veillée caté œcuménique • Jeudi 30 mai à 20 h 30 : Conférence-débat sur le judaïsme avec le rabbin Jonathan Lévi à l’espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy • Samedi 22 juin à 21 heures : concert ACAT (nuit des veilleurs), église de Sainte-Foy


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Terres de Foy

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dossier

C’était mieux avant ? ■ Terres de Foy se tourne vers le passé de notre territoire afin de mieux

apprécier les changements intervenus dans notre quotidien. C’était mieux avant ? Peut-être, mais si nous sommes marqués par notre passé, nous sommes de ce monde, maintenant, et devons agir pour continuer à transmettre les valeurs auxquelles nous croyons. Petit tour d’horizon de ce qui se vivait autrefois. La parole est à nos lecteurs.

Aller de l’avant sans oublier son passé

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ier. « C’était mieux avant ! » «Voilà le type de petite phrase qui confirme que les hommes ont la mémoire courte. Certes et heureusement, on a tendance à oublier ou à jeter un voile pudique sur certains aspects de notre vie. On était plus jeune, et on ne retient que les bons moments, ce qui nous permet de poursuivre le chemin jusqu’au terme de notre existence sur terre, » précise Roger. Jean, à Lamothe Montravel, a connu un boucher qui abattait ses bêtes dans sa cour, ouverte sur la rue. Le sang coulait par terre et finissait par

s’écouler le long du trottoir. Quand il y avait trop de déchets dans la rigole, il jetait quelques seaux d’eau et le tout partait dans la Dordogne. Le sang a ainsi pollué le puits du voisin qui, dès lors, n’a servi qu’à arroser le jardin. Ce boucher offrait aux enfants venus voir le spectacle de l’abattage, du sang chaud, « excellent pour la santé », disait-il. Marco se souvient qu’étant enfant il devait aller au caté. Jouant au ballon, il oubliait l’heure. Le curé allait chercher les jeunes « arrêtez le ballon, c’est l’heure du caté » et ils s’empilaient dans sa voiture pour rejoindre l’église. Jeanne raconte que dans chaque

village, pour le 11-Novembre, les enfants des écoles rassemblés autour du maître participaient à la cérémonie en chantant la Marseillaise apprise à l’école. Les enfants qui habitaient loin de l’école, dit André, y allaient à pied et emportaient leur casse-croûte pour midi. Le chauffage dans les maisons ne venait que de la cheminée ou de la cuisinière à bois. Les chambres n’étaient pas chauffées. Pour se laver, on prenait l’eau à l’évier et la toilette était souvent rudimentaire. Pour le reste, il fallait sortir dans la cabane au fond du jardin. Quant aux « faiseuses d’anges », elles étaient méprisées et on trouvait juste qu’elles soient

envoyées en prison quand la preuve était faite. Les filles-mères étaient critiquées et la crainte d’un enfant avant mariage restreignait quelque peu les ébats sexuels. Et aujourd’hui ? La médecine a fait des progrès et la durée de vie s’est allongée permettant à chacun d’être mieux soigné avec une prise en charge par la Sécurité sociale. Les églises se sont vidées et les têtes grisonnantes y sont plus nombreuses que les têtes blondes. Le confort de chaque maison s’est grandement amélioré et nous n’avons qu’à nous plaindre du prix de nos factures (eau, électricité, fuel,

gaz…). Les machines ont remplacé les bras et la fatigue due au travail physique. Téléphoner, twitter, envoyer un courriel, un SMS, est à la portée de tous. La solidarité du village est remplacée par la solidarité de l’Etat qui paie RSA et allocations de toutes sortes. Bien sûr, il y a toujours de grandes inégalités, des très riches et des SDF, des intégristes de toutes sortes et des gens tolérants, des égoïstes et des généreux. Comme le dit un proverbe : « sans oublier ton passé, qu’il soit simple ou composé, participe à ton présent pour que ton futur soit plus que parfait... » M.-F. Rossignol

Paysage sonore

Vie de village 1950

L’univers sonore dans lequel nous vivons a perdu en richesse et en diversité. C’est pourquoi nous avons essayé d’évoquer la vie d’un village il y a 50 ans. Fermons les yeux et laissons notre imagination remplir l’espace des cris des enfants dans la cour de l’école, des sifflements du laboureur en dialogue avec sa vache gasconne, des meuglements d’un troupeau, du tintement du marteau sur l’enclume Vous souvenezde la forge – où le feu se maîtrise à l’oreille -, des vous du bruit appels du facteur à l’entrée des maisons, du klaxon de ce moulin ? d’un marchand en tournée. Certains sons rythment la journée : les coups de hachoir sur la planche à découper rappellent au travailleur attardé l’heure du repas, l’angélus du soir qui résonne dans le lointain invite à la prière. La période des vendanges est un temps fort où les « troupes » s’interpellent d’une vigne à l’autre à grands « coups de gueule », de blagues, de rires et de chants avant d’aider après souper au clic-clac du pressoir en bois. Les journées sont longues et éreintantes mais pleines des marqueurs sonores d’une communauté vivante.

Au détour d’une route, au creux d’un vallon, nos villages du Pays foyen demeurent une source inépuisable de questionnement : ces habitations, ces anciennes devantures de magasins, ces hangars, ces étables, ces greniers à foin témoignent d’une époque où la présence de chaque bâtiment s’expliquait. Aujourd’hui, il ne reste souvent que les volets clos des résidences secondaires, la masse imposante d’une ferme viticole ou deux, l’église fermée et la mairie. Traversés par une voiture anonyme ou un tracteur pressé, ces villages sont l’ombre de ce qu’ils étaient. On a peine à imaginer la multitude des activités et le bruissement de la vie qui y régnait. Il en allait ainsi depuis des générations. En ce temps-là vivait à Pontchapt un personnage emblématique de cette société : Papillon, forgeron/ Le forgeron, Papillon, dans sa forge, lieu de socialisation. conteur/théâtreux ! On pouvait combiner des activités aussi contradictoires sans effrayer l’administration. La forge était un grand lieu de socialisation où se retrouvaient le laboureur avec sa raye, le responsable de l’Amicale (10 sections !) avec ses listes, le braconnier avec sa dernière prise, l’instituteur à la recherche de la brebis « égarée » sans compter les citoyens de passage de cette communauté d’une centaine de « feux ». L’activité, le lieu, la rencontre, le besoin, les personnalités se conjuguaient pour constituer le lien social. Il en allait de même pour l’épicerie du village, à la fois bureau de poste et de tabac, régie des vins ; une telle combinaison de rôles en faisait un lieu incontournable où se tissaient des liens surtout si vous téléphoniez de la cabine téléphonique, plus efficace qu’un haut-parleur ! Le village possédait un lavoir/fontaine/abreuvoir réservé aux ménagères et aux enfants : on échangeait, on partageait, on se tenait au courant parfois un peu trop, on se crêpait le chignon à l’occasion ! C’est sur cette société villageoise que s’abattirent les années 50 et 60, décennies charnières qui virent la société rurale se transformer en profondeur et perdre le pittoresque de ses personnages truculents. Armand Bertoni

Armand Bertoni Ponchapt dans les années 50.


dossier Hier : au service du château… Deux petites mains ridées s’affairent avec habileté autour d’un ourlet de rideau. Mathilde se souvient mais ne s’arrête pas de travailler. « Je n’ai jamais pensé que mes parents étaient des employés. Nous vivions à la ferme près du château et il ne serait jamais venu à l’esprit de mon père ou ma mère de rechigner à faire leur service. La châtelaine allait à pied tous les jours à la messe à l’église éloignée de 6 km. Lorsqu’elle revenait, elle prenait son petit-déjeuner au milieu de nous, à la table de cuisine avec des tartines et du lait. C’était normal et nous n’en ressentions aucune gêne. Mes parents et moi éprouvions une confiance naturelle pour le maître et la maîtresse, il me semble que ceux-ci avaient entièrement confiance en nous aussi. J’étais une enfant et cela me semblait aller de soi. J’ai réalisé en grandissant que nous avions beaucoup de chance. » La relation tissée entre ces maîtres et leurs employés était sans doute liée à la valeur des uns et des autres. Peut-être aussi parce qu’à cette époque les médias ne s’introduisaient pas au cœur des foyers pour faire rêver à d’autres destins et mettre en doute la valeur des actes quotidiens, des attachements qui sont l’étoffe même de nos vies. Nelly Ancelin

Aide aux personnes âgées ■

Des liens d’affection A mandine, Séverine, et d’autres encore sont l’univers de Madeleine. À tour de rôle et selon un agenda bien établi chacune doit se trouver à son poste au moment dit, se sait attendue, indispensable. Lever Madeleine, faire sa toilette, apporter son repas, vérifier la prise des médicaments : c’est le minimum effectué car moi qui viens occasionnellement je les vois la caresser, l’embrasser, lui remonter le moral et elle dit toujours : « Elles sont toutes gentilles, je les aime toutes ». « Lorsque je me lève le matin, j’ai envie d’aller au travail car je suis sûre d’être utile, dit Séverine. J’aide ces vieilles personnes à rester dans leur maison au milieu de leurs souvenirs. Nous sommes attendues nous sommes dans leur vie, elles nous parlent comme à leur famille et parfois même plus facilement car nous sommes extérieures à tous les conflits. Amandine ajoute: Toutes les personnes qui travaillent à domicile sont forcément très impliquées dans leur métier. Il nous faut faire tout ce que la personne ou

la famille ne peut plus faire : pallier des carences, aider dans les actes de la vie quotidienne. Cela exige du professionnalisme certes, mais souvent le professionnel est dépassé. Néanmoins, le lien affectif ne doit pas entraver la qualité du soin. Il arrive que la personne aidée s’acharne à dévaloriser la personne qui offre ses services : mépris du travail accompli, raillerie sur la personne elle-même, et dans ce cas, le professionnel permet de recadrer la relation. Nous assistons parfois à des scènes très pénibles entre enfants et parents à charge. Alors on imagine que s’occuper des vieux parents, il y a 50 ans, même si la femme ne travaillait pas, ne devait pas être très facile. Et cela devait parfois impliquer beaucoup de situations difficiles, de souffrances aussi. » Jeanine évoque ce temps où elle travaillait avec son mari sur la ferme avec ses parents. « Je me vois demander de l’argent à ma mère pour acheter des fournitures à mes enfants car dans mon esprit ils restaient les maîtres de la ferme. C’était dur, pourtant ils n’étaient pas méchants mais c’était comme cela que ça se passait. » La vie commune

Séverine, Amandine et Séverine aux petits soins pour Madeleine

entre enfants et parents même si elle n’était pas toujours facile pouvait quand même laisser à la personne âgée le sentiment de servir à quelque chose, de ne pas être exclue de son groupe familial même si elle ne pouvait plus trop y participer. Mais le travail des femmes a rendu cela presque impossible car la surveillance nécessaire au quotidien n’est plus assurée, d’où la forte demande pour les soins à domicile qui permettent d’assurer une vie décente et rendre moins lourde la solitude qui entoure la vieillesse. Nelly Ancelin

La halle de Pellegrue Elle est née en 1913, à l’emplacement d’une halle en bois. Vous pouvez lui rendre visite en flânant le long des rues étroites et accéder au parvis de l’église, mis lui-même en valeur grâce à de récents aménagements. Elle a été souvent magnifiée, on l’a même dotée d’un chapeau surprenant en forme de clocher et elle a été ceinte de grilles en fer ! Dans les années 80, on a voulu la raser pour en faire un parking. Aujourd’hui, elle bénéficie d’un lifting pour fêter son 100e anniversaire en mai 2013. C’est la halle de Pellegrue qui s’érige sur la

La halle de Pellegrue.

place du marché dotée d’une structure métallique inspirée par les travaux de Gustave Eiffel. À l’origine, sa vocation est commerciale, notamment la vente des pruneaux ; désormais, sa fonction s’oriente vers le tourisme et l’animation. La structure des rues et la fortification de la ville s’apparentent à ces villes nouvelles du Moyen Âge appelées aujourd’hui bastides. Huit bastides sont édifiées en Gironde dont deux au sein de notre paroisse : Sainte-Foy-la-Grande et Pellegrue. La bastide de Pellegrue (colline aux grues) aurait été construite en 1272, sur un site gallo-romain, en lieu et place d’un château-fort, surplombant la région agenaise. Pour fêter dignement cet événement et relier passé, présent et futur, un programme d’animations a été concocté pour petits et grands : (sous réserve) vin d’honneur, kermesse, fanfare et restauration. Joël Vion Contact : clem ou l’otem à la maison du tourisme 05 56 61 37 80 - www.entredeuxmers.com

| Terres de Foy | mars 2013 5 Réflexion sur l’école, d’hier et d’aujourd’hui Pour 58 % des enseignants, l’école était mieux avant : les élèves étaient plus respectueux, travaillaient davantage, étaient plus attentifs en classe. De nos jours, les jeux vidéo, l’ordinateur perturbent leur concentration. Jadis, les examens étaient plus difficiles : le passage en sixième, le certificat Eva Maillé, la directrice. d’études, le brevet des collèges, le baccalauréat avaient une réelle valeur intellectuelle. Maintenant, il faut répondre à des quotas, des pourcentages nationaux ou académiques. De même, pour 65 % des parents, l’école d’antan remplissait mieux son rôle éducatif. La discipline était plus stricte. De nos jours, elle n’est pas assez adaptée à chaque enfant ; paradoxe de la vie en collectivité… Les enseignants avaient une pédagogie utile. A contrario, aujourd’hui, elle est trop peu centrée sur les matières de base. Désormais, la culture est obligatoire dès le primaire. D’autres généralités, analyses caricaturales ou poncifs peuvent émerger mais ils ont néanmoins une part de vérité. Je pense que cette mélancolie, ce désir d’avoir un système scolaire meilleur ou passéiste, c’est le souhait profond de retrouver un ordre synonyme d’harmonie ; en respectant le passé et ses forces, l’école est irrémédiablement tendue vers l’avenir afin d’apporter le bonheur aux élèves. Et pourtant, on ne peut nier que la tâche est ardue pour les enseignants. Ces derniers doivent s’adapter aux humeurs et idéologies des Ministères successifs. Grâce à leur dévouement, leur professionnalisme, ils maintiennent le cap avec des jeunes dits « génération zapping ». Leur amour du métier et leur enthousiasme finissent par redonner aux élèves l’envie d’écouter, d’obéir et de travailler ! Un professeur triste face à la jeunesse est forcément un triste professeur… Depuis 10/15 ans, pour les familles, les priorités ont changé. L’institution doit faire face à un certain consumérisme. Des parents oublient parfois que l’institution est là pour instituer des vertus pédagogiques, fondamentalement éducatives. L’évaluation d’un élève n’est pas celle de la famille ; l’école est un lieu d’autorité au sens latin « faire grandir » ; l’écoute, l’échange, l’aide avec les parents sont les valeurs de notre établissement. Depuis une dizaine d’années, les caprices ont transpiré jusqu’à l’école. Cette dernière se doit de combattre l’individualisme, l’égocentrisme, l’orgueil, déviances humaines en germe chez tout un chacun. Je constate que notre établissement et tous ses acteurs font face à la morosité ambiante, économique, spirituelle, politique de la société, en ayant confiance. L’optimisme a toujours été chez moi une seconde nature… Je fais confiance aux enseignants qui n’ont de cesse d’innover pour s’adapter et créer une pédagogie attractive, stimulante. Je fais confiance aux parents qui sont les partenaires essentiels de la réussite de leurs enfants grâce à une éducation loin des chimères modernes. Je fais confiance aux élèves car je crois profondément à leur bon sens. Ils suivront toujours le vrai, le fort, avec cette saine intuition qui n’appartient qu’à eux. La nostalgie du « c’était mieux avant » n’est pas la solution ; prenons-la comme un moment d’analyse, de pause, de réflexion. Et si c’était mieux demain ! E. Maillé, directrice de l’ensemble scolaire Anglade-Langalerie Coordonnées : 49, rue Pasteur - 33 220 Sainte-Foy-la Grande Tél. : 05 57 46 03 12 - E-mail : secretariat@angladelangalerie.fr


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Terres de Foy

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Église en Pays foyen DIACONIA 2013 ■ Appeler les communautés à vivre davantage

dans la réciprocité, la fraternité et l’espérance avec les personnes en situation de fragilité.

« Servons la fraternité »

Marie-Christine, Michèle, Nicole et Armand, derrière, Jean et Jacques : le groupe Diaconia de Montcaret.

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iaconia. Le saviez-vous ? Ce mot appa­raît une centaine de fois dans le Nouveau Testament, traduit par service mais aussi par ministère. Il ne désigne donc pas uniquement des engagements caritatifs ou des gestes de solidarité mais toute la dimension relationnelle de notre condition chrétienne. Ce mot ancien se renouvelle aujourd’hui. « Diaconia 2 013 – Servons la fraternité ! » est en effet un appel lancé par l’Église à tous ses membres pour élargir la responsabilité du service des frères. Cette démarche étalée sur trois

ans donnera lieu en mai 2013, à un grand rassemblement national à Lourdes. L’objectif premier est d’appeler les communautés à vivre davantage dans la réciprocité, la fraternité et l’espérance avec les personnes en situation de fragilité, proches ou lointaines, menacées dans leur être par toutes sortes d’aléas ou d’injustices, qu’elles soient membres de l’Église ou pas. Avec un souci d’ouverture pour vivre une Église plus grande que ses chapelles, partout des équipes locales se sont constituées. Ainsi, à Montcaret, nous sommes huit à

nous réunir mensuellement et parmi nous, un « chercheur de Dieu » dont d’approche enrichit notre réflexion. Nous disposons d’un livret, outil d’animation et de partage, qui nous aide à revisiter notre manière de servir, en nous appuyant sur les évangiles. D’autres groupes se réunissent à Sainte-Foy, Saint-Avit Saint-Nazaire, Landerrouat, Le Fleix, Gardonne, Fougueyrolles. Pour savoir quand et où les rejoindre, prendre contact avec les presbytères. Marie-Christine Delannoy

ça vient de la bible

Un temps pour tout « Un temps pour tout », tirée de la Bible, cette expression est très explicite : toute chose, Dieu l’a faite bonne pour son temps… il n’y a de bonheur pour l’homme qu’à se réjouir de ses œuvres, c’est la condition humaine. Qui donc le mènera voir ce qui sera après lui ? Une chose bonne en soi mais faite à contretemps devient mauvaise. Deux aspects du temps se superposent dans l’expérience humaine : celui basé sur les cycles de la nature (temps cosmique) et celui qui se déroule au fil des événements (temps historique). Le temps cosmique n’est pas purement profane. Les religions antiques sacralisent le calendrier des fêtes dédiées aux dieux, selon le rythme des saisons et des mois, (la nouvelle lune, les prémices, l’année sabbatique etc.). Respectueux du cosmos, ce retour éternel des choses devient loi fondamentale et domine la vie humaine : « Un temps pour enfanter et un temps pour mourir » « Ce qui fut, cela sera, ce qui est fait se refera » (Qohélet 3, 15). L’homme n’y peut rien ! Mais l’histoire, autre conception du temps, n’obéit pas à l’éternel retour : jalonné par des événements de caractère unique qui se fixent dans les mémoires, le temps historique rend l’homme capable de progrès qualitatif en raison de son expérience de la durée. « Le temps est très lent pour ceux qui attendent, très rapide pour ceux qui ont peur, très long pour ceux qui se lamentent, très court pour ceux qui festoient. Mais pour ceux qui aiment, le temps est éternité ! » (Shakespeare). Et, de nos jours, Michel Quoist conseille : « Si tu veux réussir ta vie, remets le passé entre les mains de Dieu, laisse-lui le futur, et vis pleinement chaque instant présent… Ne néglige pas un seul instant, tous sont infiniment précieux pour tisser sans aucun trou l’étoffe de ta vie ».

M. Gavard


Église en Pays foyen

En Gironde

Nos joies, nos peines

En Dordogne Baptêmes Gageac et Rouillac Lylon Miossec Elysa Urband Port-Sainte-Foy Appoline Antoine Zélie Poulain Saussignac Alexandre Moutiers Saint-Michelde-Montaigne Morgane Charrieras Mariage Saussignac Marlène Magnieu et Xavier Moutiers Obsèques Fougueyrolles André Vassall, 87 ans Simone Musseau, 82 ans Fraisse Thomas Gauthier, 78 ans Gardonne Fernand Darphel, 81 ans Rémi Feytout, 89 ans Lamothe-Montravel Jacqueline Pédariosse, 90 ans Le Fleix Emile Durand, 85 ans Jean Jammes, 84 ans Lucienne Lagrange, 98 ans Aubin Vidal, 85 ans Michel Lafont, 78 ans Montazeau Claudine Muller, 93 ans Montcaret Antoine Jouve, 57 ans

| Terres de Foy | mars 2013 7

Eugénie Paix, 73 ans Lucienne Raboisson, 91 ans Anne-Marie Vilatte, 55 ans Port-Sainte-Foy Marcello Zarattin, 93 ans Germaine Jarry, 92 ans Henriette Gazin, 97 ans Antoinette Dal-Chel, 68 ans Jean-Claude Reynaud, 74 ans Paul Boularot, 94 ans Michaël Hibrand, 40 ans Jean Lajus, 77 ans Razac-de-Saussignac Jean-Claude Billoux, 68 ans Claude Mespoulède, 57 ans Saint-Antoine-de-Breuilh Joséphine Beluzzo, 87 ans Saint-Méard-de-Gurçon Marguerite Lodi-Rizzini, 90 ans Saint-Pierre-d’Eyraud Rému Tévenin, 70 ans Saint-Seurin-de-Prats Nicole Chambon, 68 ans Saint-Vivien Cécile Klavs, 47 ans Saussignac Gilbert Chouet, 66 ans Gilberte Cousinet, 88 ans André Monpontet, 79 ans Vélines Joseph Dauriac, 78 ans Gérard Dubois, 57 ans

Baptêmes Pellegrue Ariane Géromin Pineuilh Léo Promis-Bertrand Clément Promis-Bertrand Sainte-Foy-la-Grande Mikaëla Clochefer Maysson Tollet Maylon Tollet Brad Tollet Sowaille Reinahart Logane Lafleur Mégane Lafleur Thalia Renoult Obsèques Cazaugitat Christiane Dorde, 54 ans Coubeyrac Huguette Marsant, 78 ans Gensac Bernard Nadal, 64 ans Jeanne Daunat, 90 ans La Roquille Henri Duran, 25 ans Les Lèves Joséphine Cousinet, 60 ans Zina Pasquon, 92 ans Ligueux Louis Carbonnière, 84 ans Jean-Luc Vigouroux, 61 ans Margueron André Festal, 88 ans Fernande Castang, 93 ans Pellegrue Elisabeth Steiger, 68 ans Michelle Balvay, 68 ans Jacqueline Cave, 80 ans Jacques Verdier, 81 ans Pessac/Dordogne

La Bible, patrimoine culturel Avec plus de 2000 visiteurs, l’exposition sur « la Bible, patrimoine culturel de l’humanité » qui a eu lieu à Sainte-Foy a été un vrai succès. Pendant trois semaines, visiteurs, classes d’écoles primaires, de collèges ont pu voir l’exposition, découvrir des bibles très anciennes, assister à des vidéoprojections, participer à des ateliers de reliure, de calligraphie. Des concerts, des conférences de grande qualité ont encore enrichi ces approches variées de la Bible. Un grand merci au collectif d’organisation et aux nombreux bénévoles qui ont contribué avec zèle et bonne humeur à la réussite de cet événement culturel très apprécié. N. Ancelin

Marie-Geneviève Benetti, 74 ans Pineuilh Patricia Carniel, 55 ans Ginette Bos, 81 ans Roger Buyze, 83 ans Andrée Blondy, 82 ans Jean-Pierre Mignot, 58 ans Jacques Rotte, 91 ans Louisette Huysentruyt, 88 ans Saint-André et Appelles Jean-Claude Bouchilloux, 68 ans Saint-Avit-Saint-Nazaire Yves Le Floch, 84 ans Jean Deschaseaux, 86 ans Marie-Elise Bappel, 72 ans Camille Vigouroux, 23 ans Raymond Castagnol, 87 ans Fabien Sergenton, 27 ans Yvonne Ximenez, 90 ans Françoise Tenin, 69 ans Saint-Philippe-du-Seignal Patrick Roucheyrolle, 66 ans Marie-Thérèse Vernazobres, 86 ans Sainte-Foy-la-Grande Huguette Verdoy, 84 ans Pascal Scotto di Vettino, 95 ans Denise Lousteau, 88 ans Livia Maria Sartor, 89 ans Ettore Gaïatto, 87 ans Sainte-Radegonde Georges Monboucher, 87 ans Jeanine Berot, 83 ans Odette Pierre, 91 ans Georgette Chiarotto, 92 ans

en bref

Benoît XVI

À l’heure où nous imprimons, suite à la renonciation de Benoît XVI, nous attendons l’élection d’un nouveau pape. Nous en reparlerons prochainement.

Boutique solidaire Ouverture d’une épicerie sociale et solidaire à Gardonne le mardi matin, (local de l’ex Périgourdine). Inscriptions le lundi matin.

Secours catholique Le Secours catholique serait heureux de continuer à recevoir vos vêtements. Ceux qui sont déposés dans les bornes pour recyclage ne lui sont pas destinés.

Horaires des messes Rameaux Samedi 23 mars > 18h : Saint-Pierred’Eyraud, Pellegrue Dimanche 24 mars > 9h : Gensac > 10h : Espace des Lierres, Saint-Antoine-de-Breuilh > 11h : Sainte-Foy Mardi saint : 26 mars > 18h30 : célébration pénitentielle des 2Rives à Sainte-Foy Jeudi saint 28 mars > 20h30 : célébration des 2Rives à Port-Sainte-Foy Vendredi saint 29 mars > 15h : chemin de croix à Vélines, Saint-Pierre-d’Eyraud > 20h30 : célébration œcuménique des 2Rives à Saint-Seurin-de-Prats Veillée pascale 30 mars > 20h30 : Gensac > 21h : Saint-Méard-de-Gurçon Pâques 31 mars > 9h15 : Pellegrue > 10h30 : Saint-Seurinde-Prats, Le Fleix > 11h : Sainte-Foy Ascension Jeudi 9 mai > 10h30 : Sainte-Foy , Saint-Seurin, Saussignac

Adultes et enfants à l’exposition de la Bible.

Pentecôte Vendredi 17 et samedi 18 mai > 18h30 : Pellegrue, Saint-Vivien > 10h : Montcaret (jumelage avec les Hollandais) > 10h30 : Sainte-Foy, Saint-Méard-de-Gurçon


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Terres de Foy

| mars 2013 |

vos paroisses http://terresdefoy.com

en Dordogne

Les coordonnées de votre prêtre > Abbé Jean Torcel > Abbé Alain-Simon Adama Presbytère Le Bourg 24130 Le Fleix Tél. : 05 53 57 99 51 paroissesaintemarie24@hotmail.com

Fraisse

Montazeau

Saint-Méard de-Gurçon

Monfaucon

SaintVivien

Bonneville et St-Avit-de-F.

Saint-Michelde-Montaigne

Nastringues

Montcaret Lamothe Montravel

Flaujagues

en Gironde

Les coordonnées de votre prêtre > Abbé Hugues Walser Presbytère 42, rue Denfert-Rochereau 33220 Sainte-Foy-la-Grande Tél. : 05 57 46 03 38 / Fax : 05 57 46 24 61 eglisestefoy@free.fr

St-Seurin de Prats

Juillac Sainte Doulezon Radegonde

Saint-Antoine de-Breuilh

Port Sainte-Foy et Ponchapt Sainte Foy Pineuilh Saint André et Appelles

Pessac Saint Eynesse Avit Gensac

Coubeyrac

Saint-Antoine du-Queyret

Le Fleix

Fougueyrolles

Vélines

Saint Quentin

Gardonne

Saint Philippe du Seignal Razac de

Saussignac Saussignac

La Roquille Caplong

Listrac

Saint-Avit Saint-Nazaire

Les Lèves

Massugas

Saint-Pierre d’Eyraud

Ligueux

Margueron Riocaud

Landerrouat

Soussac Auriolles Cazaugitat

Pellegrue

Les enfants du caté fêtent Noël

Quatre-vingts enfants des 2Rives du caté se sont retrouvés samedi 15 décembre pour fêter Noël.

à lire « Nous irons tous au paradis » de Marie Balmary (psychanalyste) et Daniel Marguerat (théologien) Sous-titre : Le Jugement dernier en question. À travers les textes bibliques ces deux auteurs nous appellent à une vision de l’homme et de son avenir libérée de la honte et de la peur. L’audace de ce livre nous fait découvrir une dimension insoupçonnée des Écritures.

Souscription à Terre de Foy Merci aux annonceurs ainsi qu’à ceux et celles qui aident financièrement ce journal. Pour continuer à exister et vous rejoindre tous les trimestres, Terre de Foy a besoin de vous. Nom.................................................................................... Prénom................................................................................ Adresse................................................................................. ............................................................................................ 42, rue Denfert-Rochereau - 33320 Sainte-Foy-la-Grande ou à remettre lors des quêtes. Enveloppe jointe.

Terres de Foy - Trimestriel Rédaction : 42, rue Denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande Directeur de la rédaction : abbé Hugues Walser - Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol éditeur : Bayard Service Edition Grand Sud-Ouest Directeur de la publication : Georges Sanerot Conception graphique Laetitia Landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Magali Siroit 4, rue Jean-Amiel - 31700 Blagnac - Tél. 05 62 74 78 20 - bse-sud-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com Imprimeur : RotoGaronne - 47310 Estillac - Dépôt légal à parution

Gageac Rouillac


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