de s e r r e t foy mars 2015 - N°26
Journal de la communauté catholique du Pays Foyen édito
Quelle nourriture ?
La recherche de la nourriture est primordiale pour tout être vivant. Pour l’homme, elle génère des activités : la cueillette, la chasse, la pêche, et ensuite, la cuisson, la conservation et la transformation. Peu à peu, l’homme mesure ses prouesses à sa capacité à ramener la nourriture, élément essentiel de la culture et de la socialisation. Elle s’accompagne, au fil des siècles, d’un ensemble de coutumes, de traditions, d’histoires. Elle oscille entre l’abondance et la rareté, la richesse et quelquefois le gâchis. Parfois, ce besoin biologique passe au second rang, derrière les besoins matériels. Peu à peu, la nourriture s’est insérée dans un système de valeurs quantitatives, qualitatives, ou un ensemble de rites sacrés, profanes ou religieux. De ces valeurs découlent des pratiques alimentaires, sociales, quotidiennes, religieuses. Cela concerne notamment les religions monothéistes, mais aussi le bouddhisme et l’hindouisme entre autres, où écritures sacrées et prophètes ont généré des interdits. Si certains groupes chrétiens en observent quelques-uns comme l’abstinence ou le jeûne, on ne connaît plus guère d’interdits alimentaires dans la chrétienté où l’essentiel est « d’avoir faim de la parole de Dieu » et ne pas être torturés par le manque de nourriture. À deux reprises, Jésus multiplie les pains pour nourrir la foule qui l’a suivi. Jésus utilise le pain, nourriture essentielle pour les Juifs, comme « image de vie » qu’il apporte au croyant. « Pain de vie », « pain descendu du ciel », telles sont les expressions fréquentes du discours de Capharnaüm. Pris pour en faire le symbole de l’Eucharistie, le pain constitue avec le vin les éléments qui associent la nature créée à la grande action de grâces du Christ.
C. Pasquet de l’équipe de rédaction
Nourrir son corps et son esprit
Repas œcuménique du 18 janvier entre anglicans, catholiques, orthodoxes et protestants.
Trois questions à jean-marc Bernède ■ Jean-Marc vend des poulets sur le marché de Sainte-Foy. Un métier qui fait de lui un homme heureux et libre… Rencontre.
« J’ai trouvé le travail pour lequel j’étais fait » - Jean-Marc Bernède, qui êtes-vous ? - Né à Sainte-Foy, destiné à devenir agriculteur, les aléas de la vie me font chercher d’autres voies. Depuis plusieurs années déjà, je vends des poulets que je prépare et cuis sur les marchés. Je peux dire que j’ai trouvé le travail pour lequel j’étais fait, je suis un homme heureux ! - Qu’est-ce qui vous plaît dans ce que vous faites ?
- D’abord je ne m’inquiète pas pour l’avenir on aura toujours besoin et envie des produits que je propose. Ensuite cela me permet d’avoir une vie familiale équilibrée, de m’occuper de mes enfants. L’été ils m’accompagnent, pour eux, c’est un jeu qui leur apprend la valeur du travail, celle de l’argent, cela établit entre nous une complicité irremplaçable. Enfin c’est très agréable, je propose des assaisonnements que nous avons testés en famille
et trouvés savoureux. Je suis content quand mes clients se disent satisfaits d’avoir contribué au moment de convivialité qu’est un repas. C’est un sentiment tout simple qui me réchauffe le cœur et m’encourage. - Quel est le plus important pour vous ? - J’exerce un métier dans lequel je me sens libre, il me permet de changer d’endroits, de rencontrer des gens divers. Je travaille seul et
la peine que je me donne ne me coûte pas. Je m’accorde quatre jours par an où je pars avec trois amis pour marcher en montagne. Notre guide est le père de Martin Fourcade qui s’est illustré à Sotchi. C’est un type formidable qui nous fait vivre chaque fois des journées inoubliables, cela aussi m’est indispensable. Propos recueillis par N. Ancelin