Terres de foy septembre 2017

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SEPTEMBRE 2017 - N°36

ÉDITO

Le Pays foyen retrouve deux prêtres Après une année passée avec un prêtre administrateur côté Dordogne, la paroisse Sainte-Marie en Périgord foyen va retrouver un curé en septembre en la personne du père Louis, originaire du Cameroun, qui résidera au Fleix. Il poursuivra le travail commencé avec le père Hugues au service de ce vaste Pays foyen. Il connaît un peu notre région pour être venu deux étés à Bergerac partager la mission des prêtres. Il est envoyé par notre évêque comme curé Fidei Donum pour une période de trois ans renouvelable une fois. L’encyclique de Pie XII intitulée Fidei Donum invite les évêques à porter avec lui « le souci de la Mission universelle de l’Église » non seulement par la prière et l’entraide, mais en mettant des prêtres à la disposition de diocèses d’autres continents. Restant attachés à leur diocèse d’origine ils y reviennent après plusieurs années. Dès lors on comprend que l’accueil de prêtres venus d’ailleurs n’est pas seulement une réponse à la pénurie du clergé autochtone. C’est une chance d’ouverture à l’Église universelle et une occasion renouvelée pour le réveil de notre foi : une occasion nouvelle de faire entendre l’appel pour les vocations dont notre Église diocésaine a besoin. Il appartiendra à nos communautés de favoriser l’échange de la vie de nos Églises. Vous remerciant pour cette année partagée dans le travail et la confiance, je laisse la parole à notre pape François qui écrivait en parlant des prêtres fidei donum : « Ils peuvent devenir un chemin pour une sorte de restitution de la foi, en portant la fraîcheur des jeunes Églises à la suite du Seigneur ». Belle année pastorale riche en découvertes à tous.

Abbé Christian Dutreuilh

S’engager en tant que femme

TROIS QUESTIONS À STÉPHANIE ■ Résidant aux confins du Pays foyen et de Duras, Stéphanie, visiblement heureuse de sa reconversion, vend ses fromages de chèvre notamment sur le marché de Sainte-Foy. Carmen, Lisa, Babette, Mona… sont les noms donnés à ses chèvres qu’elle appelle ses « filles ».

Stéphanie, chevrière passionnée - Combien de chèvres avez-vous ? - Le troupeau se compose de 26 adultes et de plusieurs jeunes nées ici qui remplaceront les plus âgées. Elles sont de race pyrénéenne, rustiques. Chèvres de parcours, elles broutent à l’extérieur au moins 3 heures par jour dans un rayon de 3 km sous ma conduite et le regard avisé d’un chien, indispensable. La femelle dominante guide les autres. - Pourquoi avoir choisi cet animal ? - En tant que femme, j’ai préféré ce type d’élevage : de taille modeste, la chèvre est facile à gérer dans tous les sens du terme. C’est un animal intelligent, très affectueux. Il s’est établi entre elles et moi une connivence, une relation

affective qui font partie de ma vie. Le moment le plus difficile est la séparation des chevreaux et de leur mère : elles pleurent leur bébé. - Est-ce une activité rentable ? - Un troupeau de 25 à 30 bêtes suffit pour vivre convenablement à condition de maîtriser toute la chaîne, de la production à la commercialisation sur les marchés. Le métier est physique et prenant – soins, fabrication et affinage des fromages, traite 365 jours par an – et la mécanisation réduite. Je fuis les subventions et les emprunts bancaires, mes « filles » me rendent au centuple ce que je leur donne. Propos recueillis par Armand Bertoni

Une femme heureuse de sa reconversion.


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