Bougouma et al. raspa 3 (3 4, 2005)

Page 1

¥

Revue Africaine de Santé et de Productions Animales © 2005 E.I.S.M.V. de Dakar

A RTICLE ORIGINAL

Influence du niveau énergétique de la ration sur les performances de croissance et d’engraissement du porc local : valeur bouchère et rentabilité économique des rations V.M.C. BOUGOUMA-YAMEOGO1* C.L. OUEDRAOGO2, A. WEREMENDIAYE3, et B. KONKOBO 4 1 2 3

Institut du Développement Rural (IDR) - UPB - 01 BP 1091 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso Programme de Développement des Animaux Villageois (P.D.A.V.) 01 BP 1907 Ouagadougou 01- Burkina Faso. Institut de l’Environnement et de la Recherche Agricole (IN.E.R.A.) – Département Productions Animales 03 BP 7192 Ouagadougou 03 – Burkina Faso. 4 Ministère des Ressources Animales (M.R.A.), Direction Régionale des Ressources Animales du Centre Nord, Kaya. * Correspondance et tirés à part , e-mail : bougouma_valerie@hotmail.com

Résumé

Cette étude a eu pour objectif de contribuer à la détermination du niveau énergétique requis pour le porc de race locale au Burkina Faso. Pour cela, vingt quatre porcelets de race locale ont été répartis en trois lots pour recevoir une ration conforme aux recommandations de l’INRA (4) (lot 2), et deux de niveau énergétique supérieur (lot 1) et inférieur (lot 3) pendant les phases de croissance 2ème âge (10-25 kg) et de croissance-finition (25-60 kg). Les résultats indiquent que les niveaux énergétiques requis pour le porc de race locale pendant les deux phases seraient proches des recommandations de l’INRA (4). Les performances de croissance et de valeur bouchère obtenues avec ces niveaux sont satisfaisants. D’après le bilan économique, l’aliment le moins énergétique est le plus rentable sur les trois marchés prospectés au cours de l’étude. (RASPA, 3 (3-4) : 206-211).

Mots-clés : P or c - Ni vea u é n er gé ti q u e - Cr oi ss an c e - F in i t io n - Va l e u r b o u c h è r e - R e n t a b i l i t é é c o n o m i q u e Burkina Faso. Abstract Effet of diet energetic level on growth and fattening performances of local pig : butchery value and profitability

The objective of this study was to contribute to the assessment of the requirement of energetic value for local pig in Burkina Faso. In that purpose, twenty-four local piglets were divided in three groups and they received either a high energetic diet (lot 1), as a diet formuled according to the INRA (4) recommendations (lot 2) or a low energetic intake (lot 3) during second age growth (10-25 kg) and growth-finition (25-60 kg) phases. The results indicate that the required energetic values for local pig during the two phases were lower than the INRA (4) recommendations. The growth performances and the butchery value obtained with these energetic values are satisfactory. According to the economic evaluation, the lowest energetic food is the most profitable in the three markets surveyed during the study.

Key-Wo r d s : P i g - E n e r g e t i c l e v e l - G r o w t h an d F a t t e n i n g - B u t c h er y v al u e - P r of i t a b i l i t y - B u r k i n a F a so .

Introduction Au Burkina Faso l’élevage, des porcins occupe la quatrième place après celui des bovins, ovins et caprins. La deuxième enquête nationale sur les effectifs du cheptel indique que l’effectif des porcins est passé de 660 582 en 2003 à 1 889 234 têtes en 2004 [9]. L’élevage du porc permet l’approvisionnement des villes et des campagnes en protéines de moindres coûts (prix moyen des porcins estimé à 7 215 F contre 9 856 F CFA chez les ovins) et procurent des revenus permanents surtout chez les couches les plus vulnérables [9]. Il contribue ainsi à la sécurité alimentaire de manière soutenue. En effet, une bonne partie des ménages ruraux tirent l’essentiel de leurs revenus de cette source qui permet des entrées d’argent au moment opportun. De plus, la viande de porc de race locale est très appréciée par les consommateurs si on se réfère au nombre de fours à rôtir dans le pays, en particulier dans la ville de Ouagadougou, Koudougou et Réo [17]. Pourtant, cette activité connaît de nombreuses contraintes dont la principale est l’alimentation. C’est ainsi, le plan stratégique RASPA Vol.3 N03-4, 2005

de la recherche agricole [3] de même que le plan d’actions et programme d’investissements du secteur de l’élevage [7] ont recommandé la détermination des normes alimentaires adaptées à nos races locales. Cette première étude a pour objectif de déterminer le niveau énergétique requis pour le porc de race locale en phases de croissance et de croissance-finition.

Matériel et Méthodes

1. SITE DE L’ÉTUDE L’étude a été menée au Centre d’Enseignement de Recherche et de Formation Agronomique (CERFA) de Gampéla ; situé dans le village de Gampéla à environ 25 km à l’Est de Ouagadougou.Il est compris entre 12°25 latitude Nord et 1°21 longitude Ouest. Le climat y est de type soudano-sahélien caractérisé par deux saisons bien marquées dans l’année : une longue saison sèche (8-9 mois) et une saison des pluies courte (3-4 mois). La pluviométrie moyenne au cours de cette dernière décennie est de 738 mm. 206


V.M.C. BOUGOUMA et al.

2. ANIMAUX Vingt quatre porcelets de race locale (12 mâles entiers et 12 femelles) âgés d’environ 4 mois ont été utilisés. Ils proviennent de deux élevages familiaux et ont été choisis sur la base des caractéristiques des porcs de race locale décrites dans la littérature [2]. Cette sélection a pris en compte les caractéristiques des géniteurs dont sont issus les porcelets. Ils ont été traités à l’Ivermectine à la dose de 0,1 ml/5 kg de poids vif (PV) en injection sous-cutanée. L’allotement a été effectué par randomisation en 3 lots de huit animaux par lot. Pour prendre en compte l’effet du sexe sur les performances, chaque lot a été subdivisé en deux sous-lots de 4 mâles ou de 4 femelles. La mise en place de l’essai 2 été faite de la même manière. 3. RATIONS

Essai 1 : I n f l u e n c e d u n i v e a u é n e r g é t i q u e d e l a ration sur les performances de croissance de p o r c e l e t s 2 è m e â g e (10 à 25 kg, [ 4 ] ) . Trois régimes ont été formulés : le lot1, le niveau énergétique recommandé par l’INRA pour les porcelets 2ème [4] ; le lot2 un niveau supérieur de 5,71%, enfin le lot3 un niveau inférieur de 20%. Les ingrédients utilisées étaient constitués de Sous Produits Agro Industriels classiques et de pulpe de néré (pulpe de la gousse de Parkia biglobosa Jacq Benth). Elle titre 3,82% de PB, 3391,6 ED (kcal/kg), 0,28% de Ca, 0,1% de P et 12,4% de CB. Les aliments ont été distribués deux fois par jour après une période d’adaptation d’une semaine. L’eau était servie ad libitum avant les repas. La composition chimique des rations, leurs valeurs nutritives et le profil des acides aminés sont présentés aux tableaux I et I bis.

Essai 2 : Influence du niveau énergétique de la ration sur les performances de croissancefinition de porcs de race locale (25 – 60 kg) et sur la qualité bouchère.

Trois rations ont été également formulées, le niveau énergétique de la ration du lot1 était celui recommandé par l’INRA [4] pour les porcs de 25 à 60 kg, celui du lot2 était supérieur de 6,25%, et enfin le lot3 lui était inférieur de 14,06%. La composition des rations, leurs valeurs nutritives ainsi que le profil des acides aminés sont présentés aux tableaux II et II bis. 4. COLLECTE DES DONNÉES ET MATÉRIELS UTILISÉS

Les mesures suivantes ont été effectuées : (a) pesées hebdomadaires individuelles des animaux à l’aide d’un peson de 25 kg +100 g (essai 1) et d’une bascule de 100 kg +200 g (essai 2) ; (b) périmètre thoracique avant la distribution du premier repas à l’aide d’un mètre en ruban ; (c) l’évaluation quotidienne des quantités ingérées par sous-lot par un contrôle des quantités d’aliments distribuées et refusées. A la fin de l’essai 2, 4 animaux par lot (2 femelles et 2 mâles) ont été choisis par un tirage aléatoire raisonné et abattus après une diète hydrique de 24 heures . Les mesures suivantes ont été faites : (a) pesée de la carcasse chaude ; (b) découpe des demi-carcasses gauches selon la découpe parisienne normalisée de DESMOULIN, cité par PEREZ [11] ; (c) épaisseur du gras dorsal à l’aide d’un double décimètre ; (d) l’évaluation de l’importance de la bardière sur la demi-carcasse à l’aide du double décimètre (moyenne épaisseur au niveau de la dernière côte et du rein) ; (e) pesée des organes digestifs vides et pleins (estomac, intestin grêle, gros intestin). Le poids du tissu gras et le rapport muscle / gras de la demicarcasse ont été calculés à partir des équations établies par DESMOULIN, cité par PEREZ [11] : Poids de gras (kg) = - 0,816 + 1,63 bardière + 1,43 panne + 0,52 poitrine, avec R2 = 0,95 Muscle / Gras = - 0,18 + 0,82 (longe / bardière) avec R2 = 0,94. L’ é v a l u a t i o n é c o n o m i q u e d e s r a t i o n s c o n c e r n e l e s d e u x essais (essai 1 et essai 2). L’analyse financière a été faite parn une estimation des coûts des rations à travers la formule : Pr = i an cn (équation 1) avec : ai = part de l’intrant i dans la ration ; ci = coût de l’intrant i ; Pr = prix de la ration. L’estimation des coûts de production a été faite selon l’équation 2 : Cy = Pr Qr, avec : Cy = Coût de la production y ; Qr = quantité totale de la ration consommée. La rentabilité a été évaluée à travers l’analyse coût/bénéfice : Rcb = Ct/(Ry – Ct) (équation 3) avec : Rcb = ratio coût / bénéfice ; Ry = recette sur la production y ; Ct = coût total de l’activité qui inclut Cy et les coûts d’acquisition des porcelets.

207

Ingrédients

Tableau I : Rations deuxième âge (10 – 25 kg) Ration 1 : 3500 kcal PB = 18-19% Ca = 1,05 % P = 0,75%

Ration 2 : 3700 kcal PB = 18-19% Ca = 1,05 % P = 0,75%

Maïs Son blé Drèche brasserie Tourteaux arachides Tourteaux coton Pulpe de néré26,35 Farine de poisson Huile végétale Farine de sang Coquille NaCl L-Lysine HCl Dl MÈthionine Poudre d’os CMV

37,5 0 2,05 5 7,9 20,19 13 4,9 0 0 2,5 0,05 0,05 0,5 0,2

50,19 0 0 8,7 0 4 15 4,96 0,5 0 0,2 0,05 0,05 0,05 0,2

Nutriments calculés MS (%) PB (%) ED (kcal /kg) Ca (%) P (%) Lys*(%) Met + Cys* (%) Ca/P ED/PB Lys/ED

90,06 18,42 3500,25 1,09 0,77 1,02 0,61 1,42 190 0,00019

89,18 18,95 3700,05 1,03 0,72 1,11 0,66 1,43 195 0,00019

Total Coût/kg en cfa/kg

100 163

Ration 3 : 2800 kcal PB=18-19% Ca = 1,05 % P = 0,75% 34,15 37,4 2,05 0 5 12,5 0 0 2 2,6 0,05 0,05 0 0,2

100 174

100 116

88,38 18,74 2800,72 1,64 0,85 1,08 0,68 1,93 150 0,00025

NB : E = Energie ; PB=Protéines Brutes ; ED=Energie Digestible ; Ca=Calcium ; P=Phosphore. * = ces valeurs ne prennent pas en compte l’apport de la pulpe de néré et de la drèche de brasserie dont les teneurs en ces éléments ne sont pas connues. La pulpe de néré = pulpe de la gousse de Parkia biglobosa Jacq Benth ; elle titre 3,82% de PB, 3391,6 ED (kcal/kg), 0,28% de Ca, 0,1% de P et 12,4% de CB. La ration I coûte 163 F CFA / kg ; la ration II = 174 F CFA / kg ; la ration III = 116 F CFA / kg selon les prix pratiqués sur le marché local au moment de l’expérimentation.

Tableau I bis : Profil des acides aminés ramifiés des rations 2ème âge Acides aminés

Normes de Wang et Fuller (1989)

Lysine Méth + Cyst Thréonine Tryptophane Valine Isoleucine Leucine Phenylalanine+ tyrosine Total

100 63 75 18 75 60 110 120

621

Ration I

Rations 2ème age

100 60 73 19 95 72 120 137

676

Ration II

Ration III

100 57 71 17 92 70 91 136

100 67 78 25 100 74 126 125

634

695

Valeurs relatives des acides aminés ramifiés contenus dans les rations calculés par rapport à la valeur de la lysine fixée à 100.

*Conditions de vente des animaux : six ont été tirés au hasard à la fin de l’essai 2 et vendus : 2 sur le marché local de Kamboinsé (vente sur pieds par appréciation visuelle) ; 2 à l’abattoir frigorifique de Ouagadougou au kg de PV ; 2 au four à travers la décompte des morceaux de la découpe dans la zone urbaine (Ouagadougou) et péri - urbaine (Kamboinsé).

5. ANALYSE STATISTIQUE Les données collectées ont fait l’objet d’une analyse de variance en utilisant la procédure du GLM (General Linear Models) du logiciel SAS [13]. L’unité expérimentale a été le sous lot pour les mesures d’ingestion et l’animal pour les autres paramètres. Les tests de Scheffe ou de Fisher ont été utilisés pour la hiérarchisation des moyennes selon les besoins.

Résultats et Discussion 1. ESSAI 1 : (TABLEAU III)

1.1. Consommation alimentaire

Les quantités de matière sèche ingérée (MSI) exprimées en g/jour ou en g/P0,75 par lot (tableau III) n’indiquent pas de différence significative entre les lots. RASPA Vol.3 N03-4, 2005


Influence du niveau énergétique de la ration sur les performances de croissance et d’engraissement du porc local Tableau II : Rations croissance finition (25-60 kg)

Maïs Son blé DrÍche brasserie Tourteaux arachides Tourteaux coton Pulpe de néré Farine de poisson Huile végétale Coquille NaCl L-Lysine HCl Dl Méthionine Poudre d’os CMV48 Total

Coût/kg en cfa / kg 100 Nutriments calculés MS(%) PB(%) ED(kcal /kg) Ca(%) P(%) Lys* (%) Met + Cys* (%) Ca /P ED/PB Lys / ED

Ration I : 3200 kcal PB = 16% Ca = 0,95 % P = 0,6%

Ration II : 3400 kcal Ration III : 2750 kcal PB = 16% PB = 16% Ca = 0,95 % Ca = 0,95 % P = 0,6% P = 0,6%

100

100

48 5 3,5 5 6 22,47 7 0 0,73 1,5 0,05 0,05 0,5 0,2 130

88,84 15,99 3200,8 0,99 0,62 0,74 0,51 1,6 200 0,00023

50 1,5 4,5 3,5 11 16 5,45 4,6 1 1,6 0,05 0,05 0,55 0,2

27 40 2 0 2,5 13 9,5 0 2 2,85 0,05 0,05 0,85 0,2

147

113

89,23 16,08 3400,29 1,00 0,60 0,71 0,33 1,67 212 0,00021

88,7 16 2750,47 1,76 0,87 0,89 0,59 2,02 172 0,00032

Pourtant, la consommation spontanée d’aliment est réglée par la concentration en énergie du régime. L’augmentation du niveau énergétique est accompagnée d’une diminution de la quantité d’aliment ingérée ; et l’abaissement par une augmentation [12]. Les valeurs obtenues sont comparables avec ceux obtenus par CODJO [1] chez le porc local du Bénin en croissance entre 7 et 22 kg de poids vif (709 à 723 g) mais sont inférieurs à la norme (880 g/j) pour l’espèce [4]. Rapportées au poids métabolique de l’animal, ces ingestions sont inférieures à celles enregistrées par KABORE [5] (tableau IV) avec la même race locale du Burkina Faso. Contre toute attente, la consommation de MSI est très significativement plus élevée chez les femelles que chez les mâles. Pourtant, les mâles n’étant pas castrés, la consommation devrait être identique. Ceci pourrait s’expliquer par la supériorité de poids des femelles même si elle n’est pas significative. Cependant, rapporté au poids métabolique, aucune différence significative n’est observée ce qui confirme que cette expression est la mieux adaptée pour exprimer l’ingestion. Aussi, le dépôt musculaire est plus important chez les femelles que les mâles non castrés [15].

100

1.2. Croissance

Les données de croissance par lot des porcelets (tableauIII) n’indiquent aucune différence significative (P>0,05) entre lots. Les GMQ obtenus sont proches de ceux obtenus par KABORE [5] (tableau IV) ; mais sont supérieurs à ceux obtenus avec le porc local du Bénin : 182 à 200 g/jour respectivement avec des rations titrant 8,74 et 9,91 KJ/kg MS [1].

NB : E = Energie ; PB = Protéines Brutes ; ED = Energie digestible ; Ca = Calcium ; P = Phosphore. * = ces valeurs ne prennent pas en compte l’apport de la pulpe de néré et de la drèche de brasserie dont les teneurs en ces éléments ne sont pas connues. La pulpe de néré = pulpe de la gousse de Parkia biglobosa Jacq Benth ; elle titre 3,82% de PB, 3391,6 ED (kcal/kg), 0,28% de Ca, 0,1% de P et 12,4% de CB. La ration I coûte 130 F CFA / kg ; la ration II = 147 F CFA / kg ; la ration III = 113 F CFA / kg selon les prix pratiqués sur le marché local au moment de l’expérimentation.

Tableau II bis : Profil des acides aminés ramifiés des rations croissance finition

Acides aminés

Lysine MÈth + Cyst Thréonine Tryptophane Valine Isoleucine Leucine Phénylalanine+tyrosine Total

NRC (1979) 100 60 60 18 70 60 72 100

Ration I

Ration II

100 66 78 21 104 77 135 162

100 67 79 21 106 79 137 167

1.3. Indice de consommation (IC)

L’IC qui traduit l’efficacité alimentaire, n’indique aucune différence significative ni entre les lots ni entre les sexes. Les meilleurs IC sont obtenus avec les mâles entiers suivis des femelles [15]. Les résultats obtenus indiquent que les trois rations ont été bien valorisées ; cependant, il apparaît que les rations 1 et 3 sont les plus efficaces. Le niveau énergétique requit pour les porcs de race locale du Burkina Faso est plus proche ou en dessous des recommandations de l’INRA [4]. Les valeurs sont inférieures à celles obtenues par KABORE [5] (tableau IV) mais restent conformes aux normes (IC < 4,5) pour l’espèce [14].

Ration III 100 69 80 26 103 76 131 129

Valeurs relatives des acides aminés ramifiés contenus dans les rations calculés par rapport à la valeur de la lysine fixée à100.

Paramètres Pi (kg) Pf (kg) GP (kg) GMQ (g/j) MSI (g/j) MSI g/kgP0,75 IC

Tableau III : Synthèse des performances zootechniques des porcs par lot et par sexe (essai 1) Lots 2 (n 7)

1 (n = 6)

11,91 ± 0,91a 28,17 ± 2,60a 16,27 ± 2,38 a 232 ± 46a 703 79 3,03a

10,78 ± 0,81a 29,30 ± 2,15a 18,52 ± 1,82 a 265 ± 30a 754 86 2,85a

3 (n = 7)

11,46 ± 0,37a 28,90 ± 1,44a 17,44 ± 1,59 a 249 ± 42a 753 80 3,02a

Effet lots NS NS NS NS NS NS NS

Sexes Femelles ( n = 11)a Mâles (n = 9)

11,11 ± 0,60a 26,48 ± 1,21a 15,37 ± 0,78 a 219 ± 23a 642 74 2,93a

11,66 ± 0,67a 30,65 ± 2,01a 18,98 ± 1,45 a 271 ± 34a 813 88 3,00a

Effet sexe NS NS NS NS P<0,0001 NS NS

GMQ : gain moyen quotidien ; MSI : matière sèche ingérée ; IC : indice de consommation. Pi=Poids initial ; Pf=Poids final ; GP=Gain Pondéral. a b Sur la même ligne (lot ou sexe) les valeurs suivies d’une même lettre ne sont pas significativement différentes (p 0,05).

Tableau IV : Synthèse des performances zootechniques des porcs par lot et par sexe obtenus par KABORE (1996) sur l’engraissement des porcs de race locale au Burkina Faso

Paramètres

Pi (kg) Pf (kg) GMQ (g/j) MSI g/kgP0,75 MSI (g/j) IC

Témoin 13,7 a 42,3a 341,3 a 107,4ab 1271,3b 4,2a

15%M

12,2a 36,8a 293,2 a 114,9a 1202,4c 4,8a

Lots

30%M

12a 28,7a 198,8a 112,9a 1343,8a 6,7a

45%M

9,2a 20,5b 133,4b 101,2b 740,3d 5,7a

Effet taux NS ** *** *** *** NS

Femelles

12,1a 33,5a 255,2a 107a 1086,8b 4,8a

Sexes

Mâles

11,4a 30,8a 230,8a 111,1a 1192,1a 5,8a

Effet sexe NS NS NS NS *** NS

GMQ : gain moyen quotidien ; MSI : matière sèche ingérée ; IC : indice de consommation. Pi=Poids initial ; Pf=Poids final ; SD = standard deviation ; NS = non significatif (P>0,05) ; ** = très significatif (P<0,01) ; *** = très hautement significatif (P<0,001). X%M = X% de mucuna. a b Sur la même ligne (lot ou sexe) les valeurs suivies d’une mÍme lettre ne sont pas significativement différentes (p 0,05) .

RASPA Vol.3 N02, 2005

SD

3,7 12,6 114,2 27,6 268,8 1,9

208


V.M.C. BOUGOUMA et al.

2. ESSAI 2 : INFLUENCE DU NIVEAU ÉNERGÉTIQUE DE LA

RATION SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE (25-60KG) ET LA QUALITÉ BOUCHÈRE DES CARCASSES (TABLEAU V)

2.1. Consommation alimentaire

Les quantités de MSI n’indiquent pas de différence entre les lots. Les valeurs mesurées sont comparables à celles obtenues par KABORE [5], mais sont inférieures à la norme pour l’espèce [4]. Par contre, la différence entre sexes est significative avec des MSI plus élevées chez les femelles ; en rapportant les MSI au poids métabolique, la différence n’est plus significative. 2.2. Croissance (tableau V)

L’analyse de variance n’indique pas de différence significative ni entre lots ni entre sexes pour les paramètres poids initial (Pi), poids final (Pf), gain de poids total (GP) et gain moyen quotidien (GMQ). Pourtant, la diminution de la concentration énergétique du régime entraîne une baisse de la vitesse de croissance [4]. Paramètres Pi (kg) Pf (kg) GP (kg) GMQ (g/j) MSI (g/j) MSI g/kgP0,75 IC

Les GMQ obtenus sont supérieurs à ceux relevés dans la littérature [5] sur la même race de porc au Burkina Faso. De même, ces valeurs sont supérieures à celles de l’essai 1. Cette augmentation s’expliquerait par la consommation plus élevées des aliments et leur meilleure utilisation digestive. Ces résultats indiquent que le porc local du Burkina Faso présente à quelques variantes près les mêmes caractéristiques que les porcs indigènes du Bénin [1] et de l’Inde [6] 2.3. Indice de consommation (IC)

Les IC obtenus révèlent une bonne valorisation des aliments distribués. Les meilleurs IC sont obtenus avec les rations 1 et 2 ; la ration 3 a l’IC la plus élevé (3,45), mais il reste dans les normes de l’espèce. Les mâles ont mieux valorisé l’aliment que les femelles : respectivement 2,65 contre 3,44. En effet, les meilleurs IC sont obtenus chez les mâles entiers suivis des femelles [12]. Contre toute attente, les IC obtenus dans cet essai sont proches de ceux enregistrés dans l’essai 1. L’IC augmenterait avec l’âge et le poids [15].

Tableau V : Performances zootechniques des porcs de race locale en croissance - finition par lot et par sexe (essai 2) 1 (n = 6)

29,30 ± 4,61a 50,87 ± 6,51a 21,57 ± 3,35 a 440 ± 68a 1259a 85a 2,86a

Lots 2 (n 7)

28,191 ± 4,04a 49,66 ± 4,13a 21,47 ± 2,62 a 438 ± 53a 1257a 83a 2,87a

3 (n = 7)

28,90 ± 2,71a 47,11 ± 3,71a 18,21 ± 2,15 a 372 ± 44a 1283a 85a 3,45a

Effet lots NS NS NS NS NS NS NS

Femelles ( n = 11)a

30,65 ± 3,12a 49,44 ± 3,59a 18,79 ± 1,81 a 383 ± 37a 1316a 86a 3,44a

Sexes

Mâles (n = 9)

26,48 ± 2,59a 48,76 ± 4,07a 22,28 ± 2,50 a 455 ± 51a 1207a 82a 2,65a

Effet sexe NS NS NS NS S NS NS

GMQ : gain moyen quotidien ; MSI : matière sèche ingérée ; IC : indice de consommation. Pi=Poids initial ; Pf=Poids final ; GP=Gain Pondéral. a b Sur la même ligne (lot ou sexe) les valeurs suivies d’une même lettre ne sont pas significativement différentes (p 0,05) . Les chiffres sont accompagnés par l’erreur standard

2.4. Influence de la variation du niveau énergétique sur les performances bouchères

Les résultats de l’abattage et de la découpe des carcasses (tableau VI) n’indiquent de différence entre lots que pour le paramètre lard dorsal avec un niveau plus élevé dans le lot 2. Montrant que le porc de race locale a une propension à s’engraisser vite lorsque le niveau énergétique est élevé. Par contre, le rendement carcasse est plus élevé dans le lot 1 confortant les valeurs des IC obtenus. Le rendement carcasse des mâles est supérieur à celui des femelles et confirme les résultats de SERRES [14]. Les niveaux d’engraissement enregistrés sont élevés : de 28,2% (lot 1) à 32,3% (lot 2) dérivant probablement de la caractéristique de la race locale non améliorée qui a une tendance à produire des carcasses relativement grasses à des poids peu élevés (50kg). Par contre, les résultats obtenus chez les femelles et les mâles sont comparables : 29,3 et 30,1 respectivement. Les épaisseurs du lard dorsal obtenues (2,03 à 2,86 cm) sont supérieures à celles obtenues par CODJO [1] chez le porc local du Bénin (0,9 à 1,3 cm). Le poids de la panne n’a pas évolué suivant le niveau énergétique ; il est plus faible dans le lot 1 (0,31 kg) et plus élevé dans les deux autres lots (0,48 et 0,40 dans les lots 2 et 3). Les organes digestifs (estomac, intestin grêle, gros intestin) se sont plus développés chez les animaux du lot 3 et chez les femelles, mais les différences ne sont pas significatives. Ces résultats seraient liés à la qualité de la ration distribuée ; le faible niveau énergétique de la ration 3 a conduit à une consommation plus élevée [12]. Mais, la proportion élevée des acides aminés ramifiés dans les rations formulées peut être aussi incriminée (tableau Ibis et II bis). 209

2.5. Evaluation économique

* Coût de la fabrication des différents aliments : il ressort de l’estimation des coûts des aliments (tableau VII) que les rations moins riches en énergie (R3 et R6) sont les moins chères, suivies des rations normales (R1 et R4). Les rations plus énergétiques sont plus onéreuses. * Prix de vente des animaux suivant les conditions de vente : l’estimation du prix du kg de PV sur le marché local de Kamboinsé est de 258,33 FCFA ; à l’Abattoir Frigorifique de Ouagadougou, il est de 300 F CFA. La vente au four réalisée à Kamboinsé et à Ouagadougou a donné respectivement 356,13 et 493,33 F CFA /kg de PV. La vente à l’abattoir est donc plus intéressante que celui sur le marché local. Il en est de même de la vente après cuisson en milieu urbain par rapport au milieu péri urbain. * Coût de production et rentabilité des rations (tableau VII) : il ressort que l’aliment le moins énergétique est encore la plus rentable économiquement sur tous les marchés prospectés. 3. CORRÉLATION ENTRE LE POIDS ET LE TOUR DE POITRINE OBTENUE AU COURS DES DEUX ESSAIS

La régression multiple du poids en fonction du périmètre thoracique obtenu au cours des essais 1 et 2 a abouti aux équations suivantes : (1) Y = - 4,018 – 0,022 X + 0,006 X2, R2 = 0,963 (avec X = tour de poitrine ; Y = Poids). (2) Y= 0,787 X - 29,479 ; R2 = 0,955 (avec X = tour de poitrine ; Y = Poids). RASPA Vol.3 N03-4, 2005


Influence du niveau énergétique de la ration sur les performances de croissance et d’engraissement du porc local

Les fortes corrélations entre X et Y dans les deux cas montrent la possibilité d’utiliser un mètre ruban pour déterminer le poids approximatif d’un porcelet 2e âge et d’un porc en croissance-finition en utilisant ces équations. SOUDRE [16], lors d’une embouche de porcelets sevrés

dans les provinces du Sanguié et du Bulkiemdé, a obtenu une régression avec une corrélation forte (Ln (poids) = 2,37 Ln – 6,86 avec R2 = 0,88) chez des porcs pesant moins de 35 kg. Ces équations sont très pratiques dans nos pays où le matériel de pesée manque en milieu paysan

Tableau VI : Résultats de l’abattage et de la découpe des carcasses des porc.

Paramètres Poids vif (kg) Poids net carcasse (kg) Jambon (kg) Longe (kg) Bardière (kg) Poitrine (kg) Panne (kg) Lard dorsal (cm) Rendement carcasse (kg) Gras (%) Muscle / Gras Intestin grêle vide Gros intestin Estomac

Lots II (n = 4)

I (n = 4)

52,6 ± 6,2 43,12 ± 5,2 5,23 ± 0,70 4,43± 0,66 2,28± 0,20 2,95± 0,21 0,31± 0,14 2,03± 0,14ab 81,8 ± 4,6 28,15 ± 3,86 1,41± 0,54 1,04± 0,21 1,16± 0,31 0,38± 0,09

III (n = 4)

51,0 ± 3,5 41,4 ± 1,3 5,10 ± 0,46 3,88± 0,21 2,35± 0,15 3,25± 0,56 0,48± 0,11 2,86± 0,1a 81,0 ± 2,6 32,25 ± 2,56 1,17± 0,99 1,28± 0,32 1,20± 0,36 0,36± 0,03

Femelles ( n = 6)a

47,0 ± 6,1 37,8 ± 5,2 4,60 ± 0,52 4,38± 0,58 1,98± 0,43 2,28± 0,43 0,40± 0,06 2,08± 0,37b 80,4 ± 2,3 28,65 ± 1,02 1,63± 0,91 2,01± 0,69 2,08± 0,15 0,55± 0,31

Sexes

49,2 ± 4,41 39,4 ± 3,6 4,97 ± 0,51 3,93± 0,38 2,08± 0,14 3,00± 0,41 0,38± 0,08 2,36± 0,93 79,9 ± 1,0 29,31 ± 2,01 1,37± 0,81 1,20± 0,37 1,08± 0,18 0,50± 0,26

Probabilité Effet lot Effet sexe

Mâles (n = 6) 51,2± 4,21 42,2 ± 3,7 4,98 ± 0,40 4,52± 0,42 2,32± 0,29 2,65± 0,32 0,42± 0,11 2,28± 0,42 82,1 ± 1,4 30,11 ± 4,2 1,42± 1 1± 0,20 1,16± 0,37 0,36± 0,04

NS NS NS NS NS NS NS S S NS NS NS NS NS

NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS

Tableau VII : Tableau récapitulatif des coûts de production des rations pour les essais 1 et 2

Essai

Rations

1

Qr (quantité totale consommée en kg)/lot

R1 R2 R3

2

Cy (coût de la ration utilisÈe en FCFA)/lot

504 504 504

R4 R5 R6

81930 87857 58635

553 553 553

72166 81197 62279

NB : Ration A = R1 + R4 correspond à la quantité totale distribuée durant les essai 1 et 2 pour le niveau énergétique normale ; Ration B = R2 + R5 : quantité totale d’aliment distribuée durant les essais 1 et 2 pour le régime hyper énergétique ; Ration C = R3 + R6 : quantité totale d’aliment distribuée durant les essais 1 et 2 pour le régime hypo énergétique.

Charges

Ration A (F CFA)

Total

554 290

Achat porcelets Alimentation Eau et frais vétérinaires Main-d’oeuvre

* Charges par ration

60. 000 462 290 12 000 20 000

Ration B (F CFA)

Ration C (F CFA)

599 163

454 743

60. 000 507 163 12 000 20 000

60.000 362 743 12 000 20 000

* Produits Type marché (en F CFA)

Produits

Marché local (258)

A l’abattoir au kg (300 )

Au four (péri urbain) (356)

Au four (milieu urbain) (493)

Vente de 24 porcelets (1 055 kg de poids vif)

272 538 F

316 500 F

375 717 F

520 463 F

* Rentabilité sur les différents marchés et par ration Types de ration

Ration A Ration B Ration C

RASPA Vol.3 N02, 2005

Marché local (258)

- 2,0 - 1,8 - 2,5

Type marché (en F CFA)

A l’abattoir au kg (300 )

- 2,3 - 2,1 - 3,3

Au four (péri urbain) (356)

- 3,1 - 2,7 - 5,7

Au four (milieu urbain) (493)

- 16,4 - 7,6 + 6,9

210


V.M.C. BOUGOUMA et al.

Conclusion

4- INSTITUT NATIONAL DE LA R E C H E R C H E AGRONOMIQUE, 1989.- L’alimentation des animaux monogastriques : porc, lapin, volaille.- Paris : Ed INRA.- 282 p. 5- KABORE N., 1996.- Influence de ressources alimentaires locales sur l’évolution pondérale des porcs locaux à l’engrais au Burkina Faso, Thèse de M.Sc.: Antwerpen (Belgique) 6- LONGE O. G. et FABENRO-BYRON J.O., 1990.Composition and physical characteristics of some fibrous wastes and by-products for pigs feeds in Nigeria. Beiträge Zur tropischen Landwirtschaft und veterinärmedizin, 28 : 199-205. 7- M I N I S TE R E D E S R E S S O U R CE S ANIMALES BURKINA FASO), 2000.- Plan d’actions et programme d’investissements du secteur de l’élevage au Burkina Faso. Diagnostic, Axes d’intervention et programmes prioritaires. Rapport, Version finale.-133 p. 8- M I N I S TE R E D E S R E S S O U R CE S ANIMALES BURKINA FASO,2002.- Les statistiques du secteur de l’Elevage au Burkina Faso. Année 2001, Rapport.- 72 p. 9- MINIS TERE DE L’ECONOMIE ET DU DEVELOPPEMENT ET MINISTERE DES R E S S O U R C E S ANIMALES BURKINA FASO, 2004.Deuxième enquête Nationale sur les effectifs du Cheptel. Résultats et Analyses, Tome II.- 85 p. 10- NIANOGO A.J.; KONDOMBO S.; KABORE N.et ZITCOUM A., 1996.- Ration d’engraissement pour les porcs. Fiche Technique Production Animale n° 020.- Ouagadougou : DPA INERA.-2 p. 11- PEREZ J. M., 1986.- Le porc et son élevage. Bases scientifiques.- Paris : Ed INRA.- 575 p. 12- PEREZ J. M.; MORNET P. et RERAT A. 1986.- Le porc et son élevage, bases scientifiques et techniques. Publié sous le patronage de l’Institut National de la Recherche Agronomique.- Paris : Ed Maloine.- 565 p. 13- SAS USERS GUIDE, 1982.- STATISTICS. Inst, Inc, Cary, NC.- 40 p. 14- SERRES H., 1989.- Précis d’élevage du porc en zone tropicale. Paris : Ed La documentation française.- 329 p. 15- S O LTNER D., 1986.- Alimentation des animaux domestiques.-17ème éd.- Paris : INRA.-390 p.- (Collection Sciences et Techniques Agricoles). 16- SOUDRE A., 1999.- Expérimentation participative d’un système d’élevage / embouche de porcelets sevrés dans le Sanguié et le Boulkièmdé. Mémoire : Ingénieur du Développement Rural (IDR) option Elevage : Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso 17- VERHULST A., 1990.- Développement de l’élevage porcin au Burkina Faso, Rapport de mission.- Ouagadougou : FAO.- 55 p. 18- WANG T. C. et FULLER M. F., 1989.- The optimum dietary amino acid pattern for crowing pig. Experiments by amino acid deletion. Br. J. Nutr., 62 : 77.

Cette étude a permis d’établir approximativement le niveau énergétique requis pour les porcs de race locale au Burkina Faso. Ces niveaux sont proches des recommandations de l’INRA [4] au cours respectivement des phases de croissance 2ème âge et de croissance-finition. Les performances de croissance et de valeur bouchère obtenues avec ces niveaux énergétiques sont satisfaisantes. Les deux équations obtenues par les régressions multiples du poids en fonction du périmètre thoracique ont donné de fortes corrélations entre X et Y, montrant la possibilité d’utiliser ces équations et un mètre ruban pour déterminer le poids approximatif d’un porcelet 2e âge et le poids d’un porc en croissance-finition (25-60 kg). Cependant, l’analyse économique indique que l’aliment le moins énergétique est le plus rentable sur les marchés prospectés. Les ventes des animaux selon leur poids vif ou après cuisson sur le marché urbain est plus rémunérateur que les autres formes de vente. Cette première étude mérite d’être approfondie afin de préciser davantage le niveau requis des nutriments pour le porc de race locale au Burkina Faso.

Bibliographie 1- CODJO A.B., 2003.- Estimation des besoins énergétiques du porc local du Bénin en croissance entre 7 et 22 kg de poids vif. Tropicultura, 21 (2) : 56-60. 2- GAM PENI P., 1986.- Etudes préliminaires sur le porc de race locale au Burkina Faso : appréciation des aliments utilisés, croissance des animaux. Mémoire : Ingénieur du Développement Rural (IDR) option Elevage : Université de Ouagadougou 3- INSTITUT DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA R E C H E R C H E AGRICOLE (IN.E.R.A.) 1995.- Plan Stratégique de la Recherche Scientifique–Recherches Agricoles : Gestion des Ressources Naturelles/Système de Production.-Ouagadougou : IN.E.R.A./CNRST.- 85 p. ²²²

211

RASPA Vol.3 N03-4, 2005


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.