Gbati et al. (Vol. 4, N°1-2, 2006)

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Revue Africaine de Santé et de Productions Animales © 2006 E.I.S.M.V. de Dakar

A RTICLE ORIGINAL Comparaison de l’activité curative de la formulation SurvidimND avec une formulation standard de Diminazène (BérénilND) contre la trypanosomose bovine O.B. GBATI*, G.D. MAGANGA, H.S. VITOULEY et L.J. PANGUI EISMV - Service de Parasitologie-Maladies Parasitaires - Zoologie Appliquée, BP 5077 Dakar-Fann, Sénégal * Correspondance et tirés à part , e-mail : oubribassa@yahoo.fr

Résumé

Dans le but de lutter plus efficacement contre la trypanosomose bovine et surtout de permettre un reprise plus rapide des animaux ayant souffert de cette maladie, les auteurs ont fait un test comparatif de l’efficacité de la formulation Diminazène associée aux vitamines B6 et B12 (SURVIDIMND) avec la formulation standard de Diminazène (BERENILND). L’essai thérapeutique a ainsi été réalisé sur des taurillons zébus répartis en 3 lots de sept (un lot traité avec la nouvelle formulation, un lot traité avec la formulation standard et un lot témoin). Ces différents lots ont été inoculés expérimentalement avec la souche Trypanosoma congolense ITC 84. Les résultats obtenus ont montré que la trypanosomose bovine est mortelle pour les bovins, le traitement avec les deux (2) formulations à base de Diminazène testées est efficace à 100 p.100 avec une augmentation plusNDrapide de l’hématocrite et du gain pondéral des animaux du lot traité auNDDiminazène associé à aux vitamines B6 et B12 (SURVIDIM ) par rapport à celui de la formulation standard de Diminazène (BERENIL ). (RASPA 4 (1-2) : 15-22).

Mots-clés : Trypanosomoses bovines – Diminazène – Efficacité – Vitamine B6 – Vitamine B12. Abstract C o m p a r iNsDo n o f t h e c u r a t i v e a c t i v i t y o f t h e f o r m u l a t i o n S u r v i d i mND- w i t h a s t a n d a r d f o r m u l a t i o n o f D i m i n a z e n e (Berenil ) against cattle trypanosomiasis

In order to fight more efficiently against the cattle trypanosomiasis and allow a quicker recovering of the animals suffering from the disease, the authors have carried out a comparative test of the effectiveness of Diminazen associated to vitamins B6 and B12 with the standard formulation of Diminazen (BERENILND). The therapeutic essay was realized on bull-calf zebus assessed in 3 groups of seven animals. All the groups were experimentally inoculated with the stump Trypanosoma congolense ITC 84. The first group was treated with the new formulation, the second with the standard formulation and the last is the control group. The results showed that trypanosomiasis is a mortal disease for cattles, the treatment with the two tested (2) formulations contaning Diminazen is effective to 100 p.100 with a quicker increase of hematocrit and weight gain of treated animals with Diminazen associated to vitamins B6 and B12.

Key – Words: Cattle Trypanosomiasis - Diminazene - Effectiveness – Vitamin B6 – Vitamin B12.

Introduction Les trypanosomoses bovines constituent un frein au développement de l’élevage en Afrique. Cette maladie, chez le bétail domestique, a un effet négatif sur la production de viande et de lait, donc sur la croissance économique dans de nombreuses régions du monde et, en particulier, en Afrique sub-saharienne. Les trypanosomoses animales transmises par les mouches tsé-tsé, encore appelés Nagana, sont une contrainte majeure au développement de l’élevage en Afrique subsaharienne. Dans les zones infestées, elles réduisent le cheptel de moitié, de même que la production de viande et de lait. On estime à près de 5 milliards de dollars américains les pertes annuelles de viandes [14]. Par ailleurs, la traction animale chute et la production agricole totale accuse une baisse de 10 %. De plus, on estime que sans la présence des mouches tsé-tsé, 90 millions de bovins supplémentaires pourraient être élevés [6]. Selon la FAO, l’éradication de la trypanosomose animale dans les zones de savane humide entraînerait une augmentation de la productivité de 1,8 millions de tonnes de viande par an. RASPA Vol.4, N0 1-2 2006

Les méthodes de lutte actuelles sont inadéquates pour empêcher les énormes pertes socio-économiques annuelles qui résultent de cette maladie. On a abandonné l’espoir de mettre au point un vaccin basé sur la couche de glycoprotéines variables de surface il y a plusieurs années du fait de la complexité du répertoire antigénique du parasite [20]. Pour ce faire, de nombreuses stratégies de lutte ont été élaborées. Elles reposent d’une part sur la lutte antivectorielle comprenant la lutte écologique, la lutte génétique et surtout la lutte chimique et d’autre part sur la chimiothérapie et/ou la chimioprophylaxie qui sont actuellement les deux seules méthodes pratiques de lutte contre la trypanosomose animale [3]. Parmi les molécules proposées pour le traitement (curatif et préventif) de la trypanosomose animale, le diacéturate de diminazène et le chlorure d’isométamidium sont les plus utilisés du fait de leur disponibilité et de leur toxicité relativement faible pour le bétail. Le traitement, compte tenu du caractère anémiant de la trypanosomose, nécessite, en plus du traitement spécifique anti-trypanosomien, l’utilisation de

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vitamines, surtout celles du groupe B (vitamines B6 et B12). Aussi afin d’améliorer l’état sanitaire des animaux et permettre une reprise plus rapide de leur état général et par conséquent leur productivité et leurs performances, il est plus que nécessaire d’envisager l’emploi de nouvelles formulations de diacéturate de diminazène par l’incorporation de vitamines, en particulier les vitamines B6 et B12. Ceci permettrait de renforcer l’efficacité thérapeutique du diminazène diacéturate, mais aussi de limiter le nombre d’intervention du vétérinaire. Cette initiative a été comprise par plusieurs firmes pharmaceutiques qui, actuellement, ont mis sur le marché des formulations de diminazène associée aux vitamines B6 et B12, notamment le S U RVIDIMND de LAPROVET. La présente étude se propose donc d’évaluer et de comparer l’efficacité thérapeutique d’une formulation standard de diminazène diacéturate (BB E R E N I LND) avec une formulation de diminazène diacéturate associée à deux vitamines, à savoir les vitamines B6 et B12 (SS U RVIDIMND), en vue d’apprécier l’apport de ces deux vitamines dans le traitement de la trypanosomose bovine.

Matériel et Méthodes 1. PÉRIODE ET LIEU DE L’EXPÉRIMENTATION L’essai s’est déroulé de juin à juillet 2004. Il a été effectué à l’annexe de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, sise dans le quartier SOTIBA, zone complètement indemne de glossines. 2. MATÉRIEL

2.1. Matériel animal

L’expérience a porté sur 21 zébus mâles âgés de 10 à 16 mois, pesant de 70 à 150 kg et de différentes races : zébus maures, zébus Gobra, métis Gouzerat croisés Gobra. Les animaux d’expérience ont été achetés au marché hebdomadaire de la commune de Dahra, située dans le Département de Linguère (Sénégal). Ces animaux tout venant proviennent essentiellement de plusieurs élevages transhumants de la zone sylvo-pastorale, zone par excellence de l’élevage des zébus, car indemne de glossines et par conséquent du Nagana. Les animaux ont été logés dans le parc animalier de l’annexe de l’E.I.S.M.V., compartimenté en 4 parcelles et à moitié couvert, et maintenus dans des conditions d’alimentation de bonne qualité (paille de riz, tourteaux d’arachide, graines de coton, mélasse, pierre à lécher). L’eau a été distribuée ad libitum (Figure 1).

2.2. Souche de parasite

Pour cette étude, nous avons utilisé la souche Trypanosoma congolense ITC84, obtenue en Gambie auprès de l’International Trypanotolerance Center (ITC) de Banjul en Gambie. La multiplication de la souche a été faite par passages successifs sur les rats de laboratoire, après inoculation par voie intrapéritonéale. 2.3. Produits testés Le BEREN ILND

Il est composé de Diminazène diacéturate qui est un diamidine aromatique. C’est une base forte qui avec les acides faibles donne des sels hydrosolubles dont le plus connu est le sel de l’acide acéturique (acéturate). C’est une poudre microcristalline de couleur jaune marquée, soluble dans l’eau et faiblement soluble dans l’alcool. Son administration se fait par voie sous-cutanée ou mieux en intra-musculaire profonde à la dose 3,5 mg/Kg de poids vif, soit une solution à 7p. 100. Il est utilisé dans le traitement des trypanosomoses à Trypanosoma vivax et Trypanosoma congolense ; il est moins actif sur Trypanosoma brucei. Le SURVIDIMND C’est un trypanocide à base de Diminazène diacéturate auquel ont été incorporé de la vitamine B6 et de la vitamine B12. Il a également la même présentation que le BERENILND,, et est aussi administré par voie intra-musculaire profonde à la dose de 3,5mg/Kg de poids vif, avec les mêmes activités pharmacologiques et biologiques. 3. MÉTHODOLOGIE

3.1. Choix et identification des animaux

Vingt et un (21) zébus de sexe mâle, dont le poids varie de 70 à 150 Kg, ont été sélectionnés surtout en fonction de leur âge (10 à 16 mois) car ce sont des taurillons et donc des animaux en pleine croissance ; le choix a également tenu compte du caractère trypanosensible de cette race. Ces animaux ont été identifiés par le port de boucles d’oreilles numérotées de 1 à 21. 3.2. Déparasitage des animaux

Ces taurillons, dès leur arrivée au lieu d’expérimentation, ont été traités contre les vers gastro-intestinaux à l’Albendazol bolus (BENZALND) 15 jours précédents le début de l’essai à savoir l’infestation des animaux avec les trypanosomes. Le même jour, un examen sanguin a été réalisé individuellement en vue de rechercher d’éventuels hémoparasites et il s’est avéré négatif. En dehors du déparasitage, aucun autre médicament ou vaccin n’a été utilisé pendant toute la durée de l’essai. 3.3. Préparation de l’inoculum

Après un contrôle positif de la parasitémie des rats qui ont été préalablement infestés expérimentalement par voie intrapéritonéale avec la souche de Trypanosoma congolense ITC 84, et après évaluation de cette parasitémie, ces derniers ont été sacrifiés et leur sang récupéré. L’inoculum a été ensuite préparé, de manière à obtenir une solution sanguine de 1x105 trypanosomes dans 4 ml de PBS. C’est cet inoculum qui a été utilisé pour l’infestation des taurillons. 3.4. Infestation des animaux

A J0, tous les animaux, après avoir été pesés, ont été infestés avec la souche Trypanosoma congolense (souche 84 ITC). Une injection de 1,5 ml de l’inoculum, préalablement préparée avec le PBS, leur a été administrée par voie sous-cutanée au niveau de l’encolure [11]. Les pesées des jeunes bovins ont été ensuite faite tous les 10 jours à partir du jour de l’inoculation (J0), mais aussi après le traitement, et cela, jusqu’à la fin de l’essai. 3.5. Suivi parasitologique avant traitement

Figure 1 : Animaux dans les parcelles d’élevage

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Le sang des animaux a été prélevé directement dans des tubes vacutainer héparinés par ponction au niveau de la veine jugulaire ou de la veine caudale, tous les jours (à partir de J0) jusqu’à l’apparition des trypanosomes dans le sang. Trois méthodes ont été utilisées pour cet examen sanguin : - l’examen d’une goutte de sang frais entre lame ; - Technique de WOO (Hematocrit Centrifuge Technique) [23] ; - Technique de MURRAY (Buffy Coat Method) [15]. Les mêmes prélèvements de sang ont été utilisés pour la mesure de l’hématocrite. RASPA Vol.4, N0 1-2 2006


Comparaison de l’activité curative du SurvidimND avec le BérénilND

Dès que la présence de trypanosomes a été détectée dans le sang, la répartition des taurillons a été faite par la méthode de randomisation (échantillonnage au hasard) par double tirage au sort. - Un premier tirage pour constituer des lots de 7 animaux. - Un second tirage pour la désignation des lots à traiter. Ce double tirage au sort a abouti à la formation de trois (3) lots de sept (7) taurillons suivant : - Lot 1: formulation Standard (BERENILND ) (n = 7), - Lot 2: nouvelle formulation (SURVIDIMND) (n = 7), - Lot 3: témoins (n = 7). De plus, la température corporelle a été également prise tous les jours depuis l’infestation jusqu’au traitement des animaux. Les animaux des trois (3) groupes ont été pesés et seuls les animaux des groupes 1 et 2 ont ensuite été traités avec la formulation appropriée à la dose de 3,5 mg / kg de poids vif en intra-musculaire profonde dans les muscles du cou. 3.6. Traitement des animaux infestés

Les animaux des lots 1 et 2 ont été traités 11 jours après l’inoculation soit à J11, dès l’apparition des premiers signes cliniques et avec un niveau de parasitémie évaluée entre 104 4x105 [16]. 3.6.1. Lots à traiter

Les animaux des lots 1 et 2 ont été traités dès l’apparition des premiers signes 4 cliniques et avec un niveau de parasitémie 5 avec le BERENILND pour le lot 1 et le évaluée entre 10 4x10 SURVIDIMND pour le lot 2, à la dose de 3,5 mg de diminazène acéturate par kg de poids vif. Le traitement a été fait pour chaque animal, après préparation de la solution, par voie intra-musculaire profonde au niveau des muscles de l’encolure à l’aide d’une seringue stérile (à usage unique), le site d’injection ayant été préalablement désinfecté à l’alcool. Chaque point d’injection a été également marqué afin de noter d’éventuelles réactions locales. 3.6.2. Lots témoins

Pour des raisons d’éthique, les animaux du lot témoin ont été traité trente quatre jours (J34), après l’infestation, dès que les valeurs de l’hématocrite sont descendues en dessous de 20 p.100. 3.7. Paramètres mesurés lors du suivi des animaux

Pendant toute la durée de l’essai, un certain nombre de paramètres ont été observés et mesurés, ceci, non seulement pour apprécier la réussite de l’inoculation expérimentale (examens cliniques et examens parasitologiques), mais aussi pour apprécier l’efficacité curative en comparant les résultats des examens parasitologiques avant et après traitement avec ceux obtenus avec les deux formulations. Les effets des apports vitaminiques (B6 et B12) du SURVIDIMND ont, quant à eux, été appréciés par la mesure de l’hématocrite et du gain de poids.

3.8. Analyses statistiques

Tous les résultats obtenus au cours de cette étude ont été enregistrés et analysés avec le logiciel SPSS Version 10.1 pour WINDOWS. Par contre le calcul de la variance (ANOVA) a été utilisé dans l’analyse de l’évolution de l’hématocrite et du gain pondéral. Le seuil de signification a été fixé à 0,05.

Résultats et Discussion

Toutes les données obtenues sur les animaux traités ont été analysées. Les principaux critères de jugement ont été l’activité curative, l’hématocrite, la reprise de l’appétit, le gain de poids et la rapidité de retour à un état général satisfaisant après traitement. 1. EXAMEN CLINIQUE DES ANIMAUX SUITE À L’INFESTATION

Chez tous les animaux une adénite s’est déclarée 3 jours après l’infestation (J3). Elle s’est traduite par une hypertrophie des ganglions superficiels visibles notamment les ganglions préscapulaires, qui ont atteint pour certains, la taille d’un œuf de poule. L’hypertrophie ganglionnaire a persisté jusqu’à J7 (Figure 2A). Concomitamment, la fièvre est apparue (39 à 40°C) et les animaux ont commencé à maigrir avec des muqueuses pâles et décolorées, ce qui traduit l’anémie. Les taurillons sont devenus apathiques avec le poil piqué. Huit jours après l’infestation (J8), des conjonctivites avec larmoiements unilatéraux ou bilatéraux ont été observés chez la plupart des animaux (Figure 2B). L’examen parasitologique du sang s’est révélé positif par la présence des trypanosomes, ce qui confirme ainsi la réussite de l’infestation expérimentale des animaux. Ces observation cliniques, caractéristiques du Nagana, rejoignent les observations de nombreux auteurs [1], [5], [9], [11]. A

3.7.1. Mesure du poids vif

Les animaux ont été pesés avant (J-14) et après l’infestation, puis avant et après le traitement. Les pesées ème ont été faites en moyenne tous les dix (10) jours ce jusqu’au 42 jour (J52) après le traitement. 3.7.2. Examens cliniques

Les animaux ont été observés tous les jours depuis l’infestation jusqu’au traitement et ensuite 3 fois par semaine jusqu’à la fin de l’essai. Les examens cliniques ont été réalisés à la même heure (entre 9 heures et 10 heures du matin) et ils ont consisté à observer le comportement, l’appétit et l’état général des animaux et à prendre leur température corporelle.

B

3.7.3. Hématologie

Après l’infestation, l’hématocrite a été mesuré tous les jours jusqu’à l’apparition des trypanosomes dans le sang des bovins, puis après le traitement jusqu’à la disparition totale des trypanosomes dans le sang, et enfin par intervalle de trois jours après le traitement jusqu’à la fin de l’expérience. Des micro-tubes à hématocrite ont été ainsi remplis de sang qui a ensuite été centrifugé à l’aide d’une microcentrifugeuse à hématocrite à 3500 tours par minutes pendant 5 minutes. L’hématocrite a été ensuite lu à l’aide d’une plaque de lecture. 3.7.4. Examen post-mortem

Les animaux du lot témoin morts de trypanosomose ont été systématiquement autopsiés en utilisant les techniques classiques de l’autopsie chez les bovins. Ceci nous a permis de confirmer la réussite de l’inoculation expérimentale à travers les lésions macroscopiques pathognomoniques observées. RASPA Vol.4, N0 1-2 2006

Figure 2 : Signes cliniques caractéristiques du Nagama A : hypertrophie des ganglions préscapulaires à J3 B : Larmoiement à J8 de l’infestation

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O.B. GBATI et al.

2. LES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC PARASITOLOGIQUE

4. TOLÉRANCE DES ANIMAUX AU TRAITEMENT

Nous avons choisi les technique de WOO (Hematocrit Centrifuge Technique ), de Murray (Buffy Coat Method) et celle de l’examen du sang frais, car elles sont, selon de nombreux auteurs, assez sensibles. De plus, la souche de parasite utilisé est Trypanosoma congolense. En effet, la technique de WOO, « Hematocrit Centrifuge Technique » (HCT), est rapide et économique pour Trypanosoma congolense; de plus, elle fournit une évolution de l’état d’anémie de l’animal. Par contre, sa sensibilité est mal connue pour Trypanosoma vivax et Trypanosoma brucei. Selon les auteurs, pour le diagnostic de Trypanosoma vivax, la sensibilité du test de WOO serait inférieure [15], [16], égale [2] ou supérieure [4], [9], [13] à celle de la technique de MURRAY [15] . Cette sensibilité du test de WOO serait selon les espèces, de 500 (T. brucei), 200 à 1250 (T. vivax) et 6525 trypanosomes/ml (T. congolense). TORO & coll. [21] déduisent que la technique de centrifugation à l’hématocrite est quatre (4) fois plus sensible que l’examen direct de sang et 2.5 fois plus sensible que la méthode des étalements.

Les animaux ont bien toléré les traitements au SURVIDIMND et au BERENILND. Aucune réaction, ni locale, ni générale n’a été observée chez les animaux jusqu’à 36 heures après les traitements.

Au cours de notre essai, trois (3) cas de mortalité ont été relevés parmi les animaux du lot témoin (Figures 3A et 3B), avant leur traitement au SURVIDIMND à J45. L’autopsie des cadavres de ces animaux a révélé des lésions macroscopiques caractéristiques du Nagana, à savoir : des œdème sous-cutané (Figure 3C), lésions d’hydrothorax (Figure 3D) et d’hydropéricarde (Figure 3E), de l’hydropéritoine (Figure 3F), une congestion des lobes apicaux des poumons, une splénomégalie avec la rate qui reste ferme à la coupe, de l’adénite (Figure 3G), des pétéchies au niveau du myocarde (Figure 3H).Ces lésions observées recoupent les observations de nombreux auteurs [8].

6. HÉMATOCRITE

3. AUTOPSIES DES ANIMAUX MORTS

5. EFFICACITÉ THÉRAPEUTIQUE

Tous les animaux traités aussi bien au BERENILND qu’au SURVIDIMND ont présenté un examen sanguin négatif après 24 heures, soit une efficacité de 100%. Ces résultats corroborent les observations de PERREGRINE et Coll. [17], mais également ceux de nombreux autres auteurs qui ont montré l’efficacité du diminazène diacéturate contre la trypanosomose bovine [2], [7], [22]. Ces animaux sont restés négatifs jusqu’à la fin de l’essai, démontrant ainsi que notre lieu d’essai est un site indemne de glossines et donc une impossibilité de réinfestation naturelle Les animaux témoins non traités sont restés positifs jusqu’à leur traitement à J34. Et 24 heures après le traitement ils sont devenus aussi négatifs, confirmant ainsi l’efficacité thérapeutique du SURVIDIMND. Le suivi de l’évolution de l’hématocrite dans les trois lots, démontre que les animaux traités au SURVIDIMND ont un hématocrite toujours croissant et supérieur aux lot BERENILND. Tandis que les animaux témoins ont présenté une baisse constante de leur hématocrite jusqu’à leur traitement au SURVIDIMND, pour se stabiliser ensuite et remonter jusqu’à se rapprocher des valeurs de l’hématocrite des animaux du lot BERENILND (tableau 1 et figure 4).

Tableau I : Taux d’hématocrite en % (moyennes ± SD, n = 7) sur toute la période de l’expérimentation Période

Lot témoin

Lot BERENIL®

Lot SURVIDIM®

P*

J-14 J0 inoculation J7 J9 J11 Traitement des lots 1 et 2 J13 J15 J18 J20 J22 J26 J30 J34 J37 J41 J45 Traitement du lot témoin J47 J50 J54

36,43 ± 2,8 38,29 ± 2,0 29,71 ± 3,5 29,64 ± 3,7 27,57 ± 4,6 26 ± 4,9 27,36 ± 4,6 23,86 ± 4,0 22,57 ± 3,5 22,29 ± 3,6 21,57 ± 4,6 19,14 ± 4,5 17,29 ± 3,5 18,58 ± 4,1 18,67 ± 4,0 19,20 ± 2,4 22,20 ± 3,9 20,25 ± 0,5 20,5 ± 8,3

34,86 ± 3,3 36,49 ± 1,7 27,36 ± 2,9 26,33 ± 4,5 23,63 ± 2,9 22,28 ± 3,9 24,37 ± 3,3 23,43 ± 2,0 22,38 ± 2,8 23,30 ± 2,1 22,51 ± 3,2 21,42 ± 4,6 20,42 ± 4,3 22,78 ± 4,0 22,45 ± 5,7 21,76 ± 4,3 23,01 ± 4,5 21,83 ± 3,9 21,02 ± 3,7

33,95 ± 3,7 35,58 ± 1,6 27,14 ± 1,1 26,44 ± 2,2 22,35 ± 2,2 21,40 ± 2,4 23,87 ± 4,0 23,37 ± 2,0 23,37 ± 4,2 24,21 ± 1,9 23,76 ± 2,5 23,55 ± 3,6 22,70 ± 1,9 25,68 ± 4,3 24,60 ± 4,4 24,42 ± 6,4 25,77 ± 7,8 24,91 ± 8,1 24,21 ± 7,8

NS NS NS NS ** * NS NS NS *** *** *** *** *** *** *** *** * **

Comparaisons par une ANOVA *P<0,05 , **P=0,001 , ***P< 0,001

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Comparaison de l’activité curative du SurvidimND avec le BérénilND

A

B

C

D

E

F

G

H

Figure 3 : Autopsies et lésions observées sur des animaux morts de trypanosomose (nagana) A et B : Animaux du lot témoin mort de trypanosomose ; C : Oedème sous-cutané ; D : Hydrothorax ; E : Hydropéricarde ; F : Hydropéritoine ; G : Adénite du noeud lymphatique poplité ; H : pétéchies au niveau du myocarde

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45

TEMOINS

40

BERENIL

SURVIDIM

Taux d'hématocrite (%)

35 30 25 20 15 10

Ino

T1

T2

5 0

J-14 J0

J7

J9

J11 J13 J15 J18 J20 J22 J26 J30 J34 J37 J41 J45 J47 J50 J54 Jours

Figure 4 : Evolution de l’hématocrite par lot d’animaux (Ino : inoculation ; T1: traitements des lots 1 et 2 ; T2 : traitement du lot témoin)

Dans notre étude, l’évolution des valeurs de l’hématocrite dans les trois (3) lots montre que les animaux traités au SURVIDIMND et au BERENILND ont un hématocrite toujours croissant et supérieur à ceux des animaux du lot témoin. Cela laisse supposer que la composante diminazène diacéturate des deux (2) formulations permet une remontée des valeurs de l’hématocrite, après la disparition complète des trypanosomes dans le sang après le traitement. Nos résultats confirment ceux obtenus par SAUVEROCHE & coll. en 1993 et SEIFERT en 1996, qui ont montré que l’administration du BERENILND (Acéturate de Diminazène) à des bovins malades fait remonter la valeur de l’hématocrite à des valeurs physiologiques. Toutefois le traitement avec les deux formulations ne permet pas un retour immédiat aux valeurs initiales de l’hématocrite. L’hématocrite croissant et supérieur chez les animaux du lot SURVIDIMND par rapport à celui des animaux du lot BERENILND peut s’expliquer par l’effet des vitamines B6 et B12 apportées par le SURVIDIMND. Les vitamines B6 et B12, par leur action sur l’érythropoïèse, favorisent la remontée plus rapide de l’hématocrite. En effet, la vitamine B6 joue un rôle important dans la biosynthèse de l’hème. Le phosphate de pyridoxal est le coenzyme de la delta aminolévulinate synthétase, enzyme assurant la condensation de la glycine et du succinyl-CoA pour former l’acide delta-aminolévulinique, étape limitante dans la synthèse des porphyrines et donc de l’hème [10]. Ceci explique l’effet favorable de la vitamine B6 dans le traitement de certaines anémies. Quant à la vitamine B12, lors de la dégradation du glucose dans l’organisme, il y a production d’acides gras libres à l’instar de l’acide propionique. La vitamine B12 va s’associer à ces métabolites et se transformer en succinyl 20

coenzyme A [12]. Celui-ci va entrer dans le cycle de Krebs pour la production du glucose. C’est ce glucose qui va permettre la stimulation de la production de globules rouges. La vitamine B12 va également intervenir au niveau des cellules de l’organisme pour la conversion du ribose en désoxyribose, nucléotide nécessaire à la formation de l’ADN. La vitamine B12 va ainsi stimuler la multiplication cellulaire, d’où son action bénéfique sur l’érythropoïèse [10]. De plus en contribuant à l’absorption de la vitamine B12, la vitamine B6 permet de potentialiser les effets de la vitamine B12. Ainsi le SURVIDIMND, grâce à ses apports en vitamines B6 et B12, possède une action plus efficace que celle du BERENILND du point de vue de la remontée des valeurs de l’hématocrite. On a également pu voir que les animaux du lot témoin qui ont été traités un peu plus tard (J34) au SURVIDIMND ont vu leur hématocrite remonter et se stabiliser jusqu’à des valeurs se rapprochant de celles de l’hématocrite des animaux du lot BERENILND. La stabilisation de l’hématocrite observée chez les animaux du lot témoin après leur traitement serait donc due à la présence des vitamines B6 etB12 dans la nouvelle formulation (SURVIDIMND). 7. EVOLUTION PONDÉRALE

7.1. Croissance pondérale

Même si les différences ne sont pas significatives, Il est à noter quand même une tendance positive de l’évolution pondérale des animaux du lot SURVIDIMND par rapport à ceux du lot BERENILND et du lot témoin. (Tableau 2, figure 2). RASPA Vol.4, N0 1-2 2006


Comparaison de l’activité curative du SurvidimND avec le BérénilND

Tableau II : Poids vif en kg (moyennes ± SD , n = 7) sur toute la période de l’expérimentation

J-14 J0 J11 J21 J31 J42 J52

Lot témoin

99 ± 17,7 101,5 ± 12,4 98,7 ± 12,6 100,7 ± 12,9 98 ± 12,1 95,2 ± 12,3 93,5 ± 8,3

Comparaisons par une ANOVA

Lot Bérénil

Lot Survidim

96,6 ± 21,2 97,7 ± 20,8 98,8 ± 22,2 97,1 ± 20,9 94,1 ± 22,5 92,4 ± 22,6 91,6 ± 22

4

P*

90,8 ± 16,4 91,9 ± 17,2 94 ± 19,5 92,5 ± 18,6 89,6 ± 17 88 ± 19,4 88,6 ± 18

NS NS NS NS NS NS NS

3

Gain pondéral (%)

Période

5

TEMOINS

BERENIL

SURVIDIM

poids moyen (kg)

80 60 40

Ino

T1

J0

J11

T2

20 J-14

J21 Jours

J31

J42

J52

Figure 5 : Evolutiondu poids vif (kg) par lot sur toute la période expérimentale (Ino : inoculation ; T1: traitements des lots 1 et 2 ; T2 : traitement du lot témoin)

7.2. Evolution du gain pondéral

Nous avons observé une fluctuation du gain pondéral moyen dans les trois lots, pour finalement se positiver à la fin de l’essai entre J42 et J52. Les animaux traités au SURVIDIMND ont eu un gain pondéral plus élevé d’environ 50% que ceux du lot BERENILND. Nous avons aussi observé que le lot témoin, qui a été tardivement traité par le SURVIDIMND à J34, a finalement dépassé le lot BERENILND en gain de poids (tableau III et figure 3).

Tableau III : Gains pondéraux moyens en % (moyennes ± SD , n = 7) sur toute la période de l’expérimentation

J-14 à J0 J0 à J11 J11 à J21 J21 à J31 J31 à J42 J42 à J52

T2

1 0

-1 -2 -3

GPJ-14-J0

GPJ0 - J11

GPJ11-J21 GPJ21 - J31 GPJ31 - J42 GPJ42 - J52

Figure 6 : Evolutiondes gains pondéraux moyens par lot sur toute la période expérimentale (Ino : inoculation ; T1: traitements des lots 1 et 2 ; T2 : traitement du lot témoin)

100

Période

SURVIDIM

-4

120

0

T1

BERENIL

2

-5 140

Ino

TEMOINS

Lot témoin

2,74 ± 7,8 -2,9 ± 3,5 1,83 ± 4,5 -2,81 ± 5,2 -4,09 ± 1,4 1,68 ± 3,1

Lot Bérénil

2,02 ± 3,3 0,92 ± 4,3 -1,4 ± 1,6 -2,81 ± 4,4 -2,01 ± 2,6 1,44 ± 5,1

Lot Survidim

1,94 ± 2,2 2,04 ± 4,5 -1,2 ± 4,1 -2,76 ± 5,7 -1,68 ± 4,9 2,96 ± 3,1

Comparaisons par une ANOVA *P<0,05 , **P=0,001 , ***P< 0,001

RASPA Vol.4, N0 1-2 2006

P*

NS NS NS NS * **

Les traitements au SURVIDIMND et au BERENILND ont favorisé une fluctuation du gain pondéral dans les trois lots. Ce gain pondéral dans les trois lots pourrait être du à l’effet du Diminazène diacéturate présent dans les deux formulations. Cette hypothèse est confirmée par les études menées par SAUVEROCHE & coll. en 1993 et SEIFERT en 1996, qui ont montré que l’administration du BERENILND (Acéturate de Diminazène) à des bovins malades fait remonter la valeur du poids. Toutefois, nous voyons que le gain pondéral est plus élevé d’environ 50 % chez les animaux traités au SURVIDIMND par rapport à ceux traités au BERENILND. De plus, nous avons enregistré un gain pondéral de 1,68 ± 3,1 pour le lot témoin après leur traitement tardif au SURVIDIMND contre 1,44 ± 5,1 pour le lot BERENILND. De ces observations nous pouvons déduire que les vitamines B6 et B12 apportées par la nouvelle formulation (SURVIDIMND) ont permis une récupération plus importante et plus rapide du gain de poids. Cette récupération rapide du gain de poids est due à une reprise de l’appétit et par conséquent de la consommation alimentaire (Figure 7A et 7B). Cela serait dû à la présence de la vitamine B6 qui agit sur la synthèse de certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et l’acide gamma-aminobutyrique qui sont impliqués dans le contrôle de la prise de nourriture. En effet les facteurs nerveux tels que l’hypothalamus et les noyaux ventro-médians agissent sur les centres régulateurs de la prise de nourriture par l’intermédiaire de ces neuromédiateurs.

Conclusion

La trypanosomose est une maladie grave et mortelle qui limite profondément le développement de l’élevage bovin dans de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne. Néanmoins, la chimiothérapie demeure à l’heure actuelle l’une des méthodes pratiques de lutte. A cet effet, le diminazène diacéturate se révèle être la principales molécule de choix. Cependant il est toujours indiqué d’améliorer l’état sanitaire des animaux par un traitement palliatif par l’apport de vitamines. Pour cette raison les espoirs se sont tournés vers l’utilisation des vitamines, en particulier celles du groupe B, à savoir les vitamines B6 et

21


O.B. GBATI et al.

Figure 7 : Evolution du poids des animaux après traitement. A : Animal du lot SurvidimND amaigri à J11 (jour du traitement) ; B : Même animal à J31.

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B12 pour leur effet antianémique, d’où l’intérêt de la nouvelle formulation de diminazène diacéturate, le SURVIDIMND. Au total les deux formulations de diminazène diacéturate testés ont donné des résultats satisfaisants. Cependant, les meilleurs résultats sont obtenus avec la nouvelle formulation (SURVIDIMND) du fait de ses apports envitamines B6 et B12. .

Remerciements

Cette étude à été réalisée grâce à un financement de la firme pharmaceutique LAPROVET

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RASPA Vol.4, N0 1-2 2006


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