UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR **************** ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V)
Année 2015
N°11
ADOPTION D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA THÈSE Présentée et soutenue publiquement le 06 Juin 2015 à 10 heures devant la faculté de Médecine, de pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine Vétérinaire (DIPLÔME D’ETAT) Par : Mouhamadou Makhtar FALL Née le 28 Septembre 1987 à Kébémer (SENEGAL) MEMBRES DU JURY: Président :
M. Bernard Marcel DIOP Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar.
Directeur et rapporteur
M. Ayao MISSOHOU
de thèse :
Professeur à l’EISMV de Dakar
Membre:
M. Yaghouba KANE Maitre de conférences agrégé à l'EISMV de Dakar
DEDICACE S A ALLAH le TOUT MISERICORDIEUX, le TRES MISERICORDIEUX. Accorde nous assistance et protection partout où nous sommes. Au prophète Muhamed (paix et salut sur lui), soyez la lumière de notre chemin. A Chiékh Ahmadou Bamba MBACKE : Dieuredieuf Borom TOUBA A ma mère Ramata LO, toi qui m'as toujours soutenue pendant les moments les plus difficiles de ma vie, toi qui m'as éduquée avec tendresse et ton amour. Trouve ici ma reconnaissance éternelle et que Dieu vous donne longue vie afin que vous profitiez bien de notre richesse et celle de tous tes enfants. A mon père Touba FALL : En plus de la bonne éducation que tu m’as inculqué, tu as aussi consenti tant de sacrifices et fourni tant d’efforts pour que je puisse réaliser mes études dans les meilleures conditions. Je t’en en remercie du fond du cœur. Que le seigneur soit ton guide jusqu’au jour de la résurrection. A mes frères et sœurs (FALL) : Ababacar, Ousmane Diallo, Maty, Aminata, Fatoumata Bintou, Astou, Mamadou, Ndéye Maty, Lamine,Touba, Papa abdou, Ismaila, Abdou, Ibrahima, Diarra, Mohamed, Khady, Ramata, Maimouna, Falou A monsieur Babacar DIOP ainsi qu’à toute sa famille : Amadou, Djiby Diallo, Abdoulaye, Ibrahima, Abdou Coly, Pape Biram, Awa, Fatou Seyni A mes tantes Bintou CAMARA, Mariama CAMARA et Paya NDIAYE. Vous êtes généreuses, que ce travail soit le fruit de vos bons actes. Que DIEU vous bénisse. A mon Hommonyme Mouhamadou Makhtar FALL tu m’as toujours soutenu dans les moments difficiles de ma carrière. Ton humilité, ton respect et ta générosité m’ont séduit. A mes ami(e)(s) : Sadikh Diakhaté, Maguette Coulibaly, Khadi Diagne, Sana Diatta, Seydou Diallo, Hassime Diallo, Ibrahima Fadiga, Diadié Diong, Falou Ndiaye A mes grands-parents (Kiné NIANG) et à toute la famille A la mémoire de mon frére Khadim FALL : Que DIEU vous accueil dans son PARADIS. Au Sénégal : A qui je souhaite paix et prospérité
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REMERCIMENTS A ALLAH merci de m’avoir permis de réaliser ce travail et dans les meilleurs conditions A notre professeur accompagnateur et directeur de thèse, le professeur Ayao MISSOHOU, qui m’a confiée ce travail et soutenue dans la réalisation ; Au parrain de la 41éme promotion, Monsieur Malick SENE, pour ton soutien ; Au projet PDESOC de m’avoir permis non seulement d’augmenter mes expériences mais aussi de contribuer au développement de la région de Tambacounda ; A tous les enseignants de l’EISMV, pour la formation ; A l’inspecteur régional des services vétérinaires de Tambacounda, Dr THIAM, pour ta disponibilité ; Aux inspecteurs départementaux des services vétérinaires : Monsieur DIAW ; Monsieur SALL ; Monsieur BODIAN et Monsieur TOURE ; Aux agents vétérinaires : Abdoulaye NIANG, KAMA, THIAM, GNING, A Mme DIOUF, documentaliste à l’EISMV A mes oncles: Basirou FALL, Mbaye KANE, Assane FALL, Balla Moussa, Malang A Monsieur Bamba NDAO et toute sa famille A Monsieur Grégoir ; Amadou Ba et Ibrahima DIAGNE pour les remarques et les conseils A mes ainés: Dr Ibrahima LO, Dr Taye Diakhaby, Dr Salif BA, Dr Ameth FALL, Dr Samba CISSE, Dr Mame Dirra NDIAYE A mes amis de Ouakam : Jule, Babacar, Ameth, Gora, Chiékh, Zale, Ndiaye, Bam’s, Titi, Moussa, Boubacar A mes amis de l’AEVD, ainsi qu’à tous mes compatriotes de l’AEVS A mes A mes amis de la 41eme promotion A tous ceux qui ont, de façon directe ou indirecte participé à la réalisation de ce travail.
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A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Président de jury, M. Bernard Marcel DIOP Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar. C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont marqué. Soyez rassuré, honorable président, de notre profonde reconnaissance. Veuillez accepter nos respectueuses considérations.
A notre maitre directeur et rapporteur de thèse, M. Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar. Vos qualités intellectuelles et humaines ont guidé notre choix sur votre service pour la soutenance de notre thèse. C’est avec une rigueur scientifique, un dynamisme et une disponibilité constante que vous avez dirigé ce travail. Le temps passé à votre côté nous a permis de connaitre un homme, travailleur, infatigable, simple. Trouvez ici, l’expression du grand respect et l’admiration que nous vous portons et toute notre reconnaissance pour cet insigne privilège que vous nous faites en acceptant d’encadrer ce travail.
A notre Maître et juge, M. Yaghouba KANE, Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar. Enseignant, vous nous avez impressionné : tant votre adresse de communication et vos qualités humaines nous ont séduits. En acceptant de siéger dans notre jury de thèse malgré les multiples occupations qui sont les vôtres, vous ajoutez à la grande estime et l’admiration que nous portons envers votre personne. Veuillez trouver ici l’expression de nos sincères remerciements et notre profonde gratitude.
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« Par délibération, la Faculté et l’Ecole ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation, ni improbation »
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LISTE DES ABREVIATIONS E.I.S.M.V : Ecole Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaire PDESOC : Projet de développement de l'élevage au Sénégal oriental et en haute Casamance PFRDPV : Pays à Faible Revenu et Déficitaire en Produits Vivriers OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique ONG : Organisation Non Gouvernementale CNA : Centre National de l’Aviculture ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie BID : Banque Islamique de Développement BADEA : Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique CNCAS : Caisse National de Crédit Agricole du Sénégal J-C : Jésus Christ R.I.R: Rhodes Island Red IEMVT : Institut d’enseignement en médecine vétérinaire tropical FAO : Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture MN : Maladie de Newcastle km : Kilomètre km² : Kilomètre carré kg : Kilogramme mm : Millimètre h : hectar % : Pourcentage °C : Degré Celsius f : Franc CFA
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Caractères ethniques de la poule locale……………………………………............7 Tableau II : Classification des systèmes d’aviculture selon la FAO…………………..……...10 Tableau III: Age à l’entrée en ponte en aviculture traditionnelle dans différents pays d’Afrique……………………………………………………………………………………...13 Tableau IV: Paramètres de reproduction de la poule locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station avec ou sans application d’un complément de lumière artificielle……………………………………………………………………………………..14 Tableau V : Paramètres zootechniques relatifs à la croissance de la volaille locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station selon des conditions d’élevage intensive………………………………………………………………………………………17 Tableau VI: Evolution de la mortalité en fonction de l`âge………………………………......23 Tableau VII : Performances de reproduction de la poule locale et des produits de croisement dans la région de Kaolack…………………………………………………………………….33 Tableau VIII : Découpage administratif………………………………………………………38 Tableau IX : Répartition de la population de la région de Tambacounda……………………..39 Tableau X : Production de coton, d’arachide et de céréales en kg de 2004-2011 dans la région de Tambacounda………………………………………………………. ……………………..39 Tableau XI: Site d’implantation des poulaillers améliorés……………………………….......41 Tableau XII: Caractéristiques socio-économiques des 200 éleveurs………………………….44 Tableau XIII: Composition par type génétique……………………………………………….46 Tableau XIV: Différents compléments utilisés par les éleveurs………………………………46 Tableau XV : Adoption d’innovation sur l’alimentation…………………….…………….....47 Tableau XVI : Adoption d’innovation sur l’abreuvement…………….……………………...47 Tableau XVII: Adoption d’innovation sur l’habitat………………………………………….50 Tableau XVIII: Maladies de Newcastle et la variole aviaire (Décembre 2013 à Mars 2014).....51 vi
Tableau XIX: Innovation sur la vaccination………………………………………………….52 Tableau XX: Précautions d’hygiène adoptées………...……………………………………....53 Tableau XXI: Innovation sur la protection des poussins……………………………………..54 Tableau XXII: Innovation sur l’amélioration de la race locale………………………………55 Tableau XXIII: Différents prédateurs…………………………………………………………57
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Arbre généalogique des volailles domestiques (Selon la FAO, 2005)……….……...5 Figure 2. Modèle de transfert d’innovations aux aviculteurs selon le niveau d’intensification (GUEYE et BESSEI 2003)…………………………...………………………………………32 Figure 3: Carte administrative de la région de Tambacounda………………………………..37 Figure 4: Bleu de Hollande…………………………………………..……………………….45 Figure 5: Cou nu……………………………………………………………………………...45 Figure 6: Abreuvoir moderne (à gauche) et Abreuvoir traditionnel (à droite)………………48 Figure 7: Habitat amélioré (à gauche) et Habitat traditionnel (à droite)…………………….49 Figure 8: Poussinière en grillage et zinc……………………………………………………..54
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SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE………………………….....3 CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE TRADITIONNELLE……….4 1.1. DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’AVICULTURE TRADITIONNELLE…..4 1.1.1DEFINITION …………………………………………………………………………...4 1.1.2 IMPORTANCE…………………………………………………………………………4 1.1.2.1 IMPORTANCE SOCIO-CULTURELLE ET RELIGIEUSE………………………….4 1.1.2.2 IMPORTANCE SOCIO-ECONOMOQUE…………………………………………....4 1.1.2.3 IMPORTANCE NUTRITIONNELLE………………………………………………...5 1.2. LES RACES EXPLOITEES…………………………………………………………….5 1.2.1 ORIGINE………………………………………………………………………………..6 1.2.2 CARATERES ETHNIQUES…………………………………………………………...7 1.2.2.1 LA POULE LOCALE………………………………………………………………….7 1.2.2.2 RACES EXOTIQUES…………………………………………………………………8 1.3. SYSTEMES D’ELEVAGE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE………...…..10 1.3.1 SECTEUR 1 OU SYSTEME D’ELEVAGE INDUSTRIEL………………………11 1.3.2 SECTEUR 2 OU SYSTEME D’ELEVAGE INTENSIF DE POULETS COMMERCIAUX ……………………………………….…………………………………11 1.3.3. SECTEUR 3 OU SYSTEME D’ELEVAGE SEMI-INTENSIF ET ELEVAGES AMATEURS ………………………………………………………………………………..11 1.3.4. SECTEUR 4 OU SYSTEME D’ELEVAGE AVICOLE FAMILIAL.……………12 1.4. LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES………………………………………12 1.4.1. LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION………………………………….12 1.4.1.1. AGE D’ENTREE EN PONTE ………………………………………………………13 1.4.1.2. PRODUCTION D’ŒUFS…………………………………………………………....14 1.4.1.3. INTERVALLE ENTRE PONTES…………………………………………………..15 1.4.1.4. TAUX D’ECLOSION …………………………………………………………….…15 1.4.2 LES PERFORMANCES DE CROISSANCE………………………………………..16 1.4.2.1 VITESSE DE CROISSANCE………………………………………………………..16
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1.4.2.2 CONSOMMATION ET EFFICACITE ALIMENTAIRE……....................................18 1.4.2.3. CARACTERISTIQUES DE LA CARCASSE……………………………………....18 1.5. CONTRAINTES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ………………………18 1.5.1. CONTRAINTES SOCIO-CULTURELLES………………………………………..18 1.5.2. CONTRAINTES PATHOLOGIQUES …………………………………………….19 1.5.3. CONTRAINTES ALIMENTAIRE ………………………………………………..20 1.5.4. CONTRAINTES GENETIQUES……………………………………………………20 1.5.5. CONTRAINTES ECONOMIQUES ET FINANCIERES…………………………21 1.5.6. PREDATEURS……………………………………………………………………….21 1.5.7. MORTALITES……………………………………………………………………….22 CHAPITRE II : INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ADOPTEES POUR AMELIORER LA PRODUCTIVITE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ……..23 2.1. INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES……………………………………………...23 2.1.1. ELABORATION DE L’INNOVATION………………………………………….....23 2.1.2. INTRODUCTION DE L’INNOVATION…………………………………………...23 2.1.3. PROPAGATION DE L’INNOVATION…………………………………………….24 2.2. ADOPTION D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES …………………………..25 2.2.1. AMELIORATION DE L’HABITAT ……………………………………………….25 2.2.1.1. IMPLANTATION DE POULAILLERS…………………………………………….25 2.2.1.2. DIFFUSION DE POUSSINIERE……………………………………………………26 2.2. 2.AMELIORATION DE LA COUVERTURE SANITAIRE ET CONTROLE DES MALADIES……………………………………………………………………………….27 2.2.2.1. PRINCIPALES PATHOLOGIES RENCONTREES………………………………..27 2.2.2.2. AMELIORATION DES CONDITIONS D’HYGIENE ET VACCINATION …….28 2.2.3. AMELIORATION DE L’ALIMENTATION……………………………………....29 2.2.4. AMELIORATION GENETIQUES DES RACES………………………………….31 2.2.4.1. FORMATIONS ET SENSIBILISATION…………………………………………...31 2.2.4.2. INTRODUCTION DE COQS RACEURS ………………………………………….33
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2.3. CONTRAINTES LIEES A L’UTILISATION DE TECHNOLOGIES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE……………………………………………………..34 2.3.1 CARACTERISTIQUES DES AVICULTEURS…………………………………….34 2.3.1.1. AGE DES AVICULTEURS…………………………………………………….…...34 2.3.1.2. SITUATION FAMILIALE…………………………………………………………..34 2.3.1.3. NIVEAU D’INSTRUCTION………………………………………………………..34 2.3.2 NIVEAU DE CONNAISSANCE DE TECHNOLOGIE……………………………34 2.3.3. SOURCES D’INFORMATION……………………………………………………..35
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE……………………………………36 CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES DE TRAVAIL………………………...37 1.1. SITE DE TRAVAIL……………………………………………………………………37 1.1.1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ………………………………………37 1.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DECOUPAGE ADMINISTRATIVE………..37 1.1.1.2. MILIEU PHYSIQUE………………………………………………………………..38 1.1.1.3. DEMOGRAPHIE ET ASPECT SOCIAL…………………………………………...38 1.1.1.4. AGRICULTURE ET ELEVAGE…………………………………………………...39 1.1.2 PRESENTATION DU PDESOC……………………………………………………..40 1.1.2.1. IDENTIFICATION DU PROJET…………………………………………………...40 1.1.2.2. PRINCIPALES REALISATIONS EN AVICULTURE……………………………..41 1.2. METHODOLOGIE…………………………………………………………………….42 1.2.1. CONCEPTION DE LA FICHE D’ENQUETE……………………………………...42 1.2.2. COLLECTE DES DONNEES………………………………………………………..42 1.2.2.1. ENQUETE PRELIMINAIRE………………………………………………………..42 1.2.2.2. ENQUETE PROPREMENT DITE………………………………………………….43 1.2.3. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES ENREGISTREES…………………..43 CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION…………….43 2.1. PRESENTATION DES RESULTATS………………………………………………...43 2.1.1. CARACTERISTIQUES DU STATUT SOCIAL DES ELEVEURS………………43 2.1.2. CHEPTEL AVIAIRE………………………………………………………………...44 x
2.1.3. ALIMENTATION ET ABREUVEMENT………………………………………….46 2.1.3.1. ALIMENTATION AVEC COMPLEMENT………………………………………..46 2.1.3.2. MODE ET MATERIELS D’ABREUVEMENT…………………………………….47 2.1.4. HABITAT……………………………………………………………………………..48 2.1.4.1. TYPE D’HABITAT………………………………………………………………….48 2.1.4. 3. AMELIORATION DE L’HABITAT……………………………………………….49 2.1.5. PROTECTION SANITAIRE………………………………………………………...50 2.1.5.1. MALADIES………………………………………………………………………….50 2.1.5.2. VACCINATION……………………………………………………………………..52 2.1.5.3. PRECAUTIONS D’HYGIENE……………………………………………………...53 2.1.6. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE…………………………………….53 2.1.6.1. AMELIORATION DE LA SURVIE DES POUSSINS………………………..……53 2.1.6.2. AMELIORATION DE LA RACE LOCALE………………………………………..55 2.1.7. EXPLOITATION DU CHEPTEL…………………………………………………...56 2.1.7.1. VENTE DES OISEAUX / ŒUFS………………………………………...…………56 2.1.7.2. CONSOMMATION DES OISEAUX / ŒUFS……………………………………...56 2.1.8. PROBLEMES RENCONTRES……………………………………………………..56 2.1.8.1. PREDATEURS…………………………..………………………………………….56 2.1.8.2. MECONNAISSANCE DES TECHNIQUES D’ELEVAGE ………..……………...57 2.2. DISCUSSION…………………………………………………………………………...58 2.2.1. CARACTERISTIQUES DU STATUT SOCIAL DES ELEVEURS……………....58 2.2.2. CHEPTEL AVIAIRE………………………………………………….…..…………58 2.2.3. ALIMENTATION ET ABREUVEMENT…………………………………………59 2.1.3.1. ALIMENTATION AVEC COMPLEMENT………………………………………..59 2.1.3.2. MODE ET MATERIELS D’ABREUVEMENT………………………………….…60 2.2.4. HABITAT…………………………………………………………………………......60 2.1.4.1. NATURE DE L’HABITAT………………………………………………………….60 2.1.4. 3.APPRECIATIONS DE L’HABITAT AMELIORE………………………………....61
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2.2.5. PROTECTION SANITAIRE………………………………………………………..61 2.2.5.1. MALADIES…………………………………………………………………………61 2.2.5.2. VACCINATION……………………………………………………………………..62 2.2.5.3. PRECAUTIONS D’HYGIENE……………………………………………………...63 2.2.6. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE…………………………………….63 2.2.6.1. AMELIORATION DE LA SURVIE DES POUSSINS……………………………..63 2.2.6.2. AMELIORATION DE LA RACE LOCALE………………………………………..64 2.2.7. EXPLOITATION DU CHEPTEL…………………………………………………..65 2.2.7.1. VENTE DES OISEAUX / ŒUFS…………………………………………….……..65 2.2.7.2. CONSOMMATION DES OISEAUX / ŒUFS……………………………………...65 2.2.8. PROBLEMES RENCONTRES……………………………………………………..66 2.2.8.1. PREDATEURS…………………………….………………………………………...66 2.2.8.2. LA MECONNAISSANCE DES TECHNIQUES D’ELEVAGE..........................…..66 CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS……………………………………………….67 3.1. AU PLAN DE LA RECHERCHE……………………………………………………..67 3.2. ACTIONS D’AMELIORATION ….………………………………………………….68 3.2.1. PROPHYLAXIE……………………………………………………………………...68 3.2.2. AMELIORATION DE LA CONDUITE D’ELEVAGE DES OISEAUX…………69 CONCLUSION………………………………………………………………………………70 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………..73 ANNEXES……………………………………………………………………………………83
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INTRODUCTION Du fait de la poussée démographique que connaît l’Afrique occidentale, les productions animales demeurent insuffisantes pour satisfaire les besoins des populations en protéines animales. Pour pallier ces déficits, des efforts ont été déployés par la plupart des états (dont le Sénégal) en faveur du développement du secteur avicole, notamment industriel (MANKOR, 2009). Selon GUEYE (2004), la promotion de l’élevage des espèces à cycle court comme l’aviculture est un élément fondamental dans la stratégie de lutte contre la pauvreté et la malnutrition. En effet, l’aviculture est appelée à jouer un rôle de plus en plus important dans l’économie nationale et dans la quête de l’autosuffisance alimentaire. Elle représente une source intéressante de protéines de haute valeur biologique et permet d’améliorer quantitativement et qualitativement le régime alimentaire des populations et également une bourse de revenu. L’aviculture traditionnelle occupe une place de choix dans les activités économiques des femmes qui constituent, par ailleurs, la frange la plus vulnérable du monde rural. Son développement peut constituer ainsi un levier important dans la lutte contre la pauvreté. Ainsi, les pouvoirs publics au Sénégal ont réfléchi, dès le lendemain des indépendances, sur les voies et moyens de développer cette activité. A cet effet, le Centre National de l’Aviculture (CNA) de Mbao fut créé en 1962 pour promouvoir et développer l’aviculture dans toutes ses spéculations (production intensive, semi-intensive à extensive ou villageoise) sur l’ensemble du territoire. Cependant, le CNA s’est pendant longtemps, intéressée à l’aviculture urbaine et périurbaine, plus ou moins moderne autour de Dakar et de quelques autres agglomérations et qui exploite des souches exotiques, importées essentiellement d’Europe (TRAORE 2001). Quant à l’aviculture traditionnelle menée en milieu rural (qui consiste à l’élevage de la poule locale, oiseau rustique, adapté à son milieu, à faible potentialité), a pratiquement été délaissée. Néanmoins, de nos jours, les ONG et les pouvoirs publics s’intéressent au développement de l’aviculture familiale ou villageoise. Le renforcement de capacité des éleveurs en aviculture traditionnelle, par l’introduction de paquet technologique (amélioration de la race, amélioration de l’alimentation, de l’habitat et la prophylaxie) qui vise à améliorer les conditions d’élevage et à augmenter la productivité. Il existe peu de travaux relatifs à l’adoption d’innovations technologiques en aviculture traditionnelle au Sénégal.
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L’objectif général de cette étude est d’évaluer le niveau et le type de technologies adoptés par les aviculteurs traditionnels à travers une enquête transversale. En termes d’objectifs spécifiques s’agit de :
déterminer les technologies transférées ;
évaluer le taux d’adoption de ces technologies ;
montrer les problèmes majeurs rencontrés dans l’élevage ;
faire des propositions d’amélioration des conditions d’élevage.
Le travail est présenté en deux parties : La première est consacrée à la synthèse bibliographique qui, à son tour, est composée de deux chapitres :
le premier chapitre décrit l’aviculture traditionnelle ;
le second chapitre traite les innovations technologiques en aviculture traditionnelle.
La deuxième partie est consacrée à l’étude expérimentale et comporte trois chapitres :
le chapitre I porte sur le matériel et les méthodes;
le chapitre II présente les résultats et la discussion ;
le chapitre III est consacré aux recommandations.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE TRADITIONNELLE 1.3. DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’AVICULTURE TRADITIONNELLE 1.1.1DEFINITION L’aviculture traditionnelle se définit comme étant la production de volaille à petite échelle pratiquée par les ménages qui utilisent la main d’œuvre familiale et les aliments localement disponibles. Les volailles peuvent divaguer librement dans l’exploitation et rechercher de la nourriture tandis que le supplément leur est fourni par l’exploitant (FAO, 2004). Les effectifs moyens dans les exploitations sont assez comparables d’un pays à l’autre. Ils varient de 6 à 19 oiseaux (HOFMAN, 2000). L’aviculture traditionnelle est exploitée par les familles aux fins de sécurité alimentaire, de revenu et d’emploi rémunérateur pour les femmes et les enfants (SONAIYA, 1990). 1.1.2 IMPORTANCE 1.1.2.1 IMPORTANCE SOCIO-CULTURELLE ET RELIGIEUSE L’aviculture traditionnelle est pratiquée par les communautés locales africaines depuis des générations, et tous les groupes ethniques semblent être impliqués. Cette activité est rencontrée partout au Sénégal avec comme acteurs principaux les femmes et dans une moindre mesure les enfants et les hommes. Il faut noter que c’est une activité à laquelle l’ensemble des membres de la famille participe de manière informelle car elle n’est pas contraignante et ne nécessite pas une grande technicité (SALL, 2010). La volaille joue un rôle important dans la vie quotidienne des populations rurales surtout lors des cérémonies rituelles et religieuses (naissances, baptêmes, circoncisions, mariages, fêtes de Korité et de fin d’année). Ainsi en pays mandingue, le premier repas que la femme prend après l’accouchement est à base de poulet (SAVANE, 1996). 1.1.2.2 IMPORTANCE SOCIO-ECONOMOQUE Pour les fermiers des Pays à Faible Revenu et Déficitaire en Produits Vivriers (PFRDPV), l’aviculture familiale représente une des rares opportunités d’épargne, d’investissements et de protection contre le risque (FAO, 2004). Elle constitue une source de revenus d’appoint pour les populations par la vente des œufs et de coqs et contribue ainsi à l’éradication de la pauvreté en milieu rural (GUEYE, 1998), mais elle demeure une activité secondaire.
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La volaille rurale constitue quelquefois un moyen de troc pour certaines populations qui l’utilisent pour l’acquisition du gros bétail car elle est échangée contre la chèvre qui, à son tour, sera utilisée pour acquérir une génisse (MISSOHOU et al. 2000). 1.1.2.3 IMPORTANCE NUTRITIONNELLE La consommation de viande de volaille et d’œufs continue de progresser d’année en année. La viande de volaille demeure aujourd’hui la principale source de produits carnés. Deuxième viande la plus consommée derrière le porc et devant celle des bovins dans le monde, au Sénégal, elle est la troisième viande la plus consommée (15%) derrière celle des ruminants (BA, 2009).En effet, pour les populations éloignées de zones côtières, les produits avicoles (viandes et œufs) représentent le principal apport de protéines animales, de vitamines et de minéraux (GUEYE et BESSEI, 2003). 1.4. LES RACES EXPLOITEES La notion de race est un peu plus étendue et désigne l’ensemble des animaux de la même espèce ayant suffisamment de caractères héréditaires en commun. Il s’agit de caractères morphologiques, biologiques mais également physiologiques. Au Sénégal, il existe deux catégories de volailles en élevage: les races exotiques (importées) et les races locales (indigènes). Les principales espèces exploitées en aviculture familiale sont : la poule (espèce de notre étude), le canard, la pintade, le pigeon, la dinde et l’oie (FAO, 2004).
Figure 1: Arbre généalogique des volailles domestiques (Selon la FAO, 2005) 5
1.2.1 ORIGINE L’introduction des poules en Afrique n’est pas très documentée (FOTSA, 2008). En Egypte, la première représentation d’un coq remonte à 1400 ans avant J-C, mais aucune autre trace n’a pu être retrouvée jusqu’à environ 600 avant J-C. Cela pourrait s’expliquer par la diminution des échanges commerciaux avec l’Inde via la Mésopotamie (COLTHER, 1966 cité par SOUMBOUNDOU, 2010). Puis, des restes squelettiques indiquent de nouveau sa présence en Egypte en 332 avant J-C, tandis que les recherches récentes en Afrique Subsaharienne situent la présence des poules en Afrique au 5ème siècle de notre ère (MACDONALD et EDWARDS, 1993), bien avant l'arrivée des européens. Une chose est sûre, l’ancêtre commun de toutes nos poules domestiques est la poule bankiva (Gallus gallus) originaire d’Asie du Sud-Est. Il n’en reste pas moins qu’il est encore difficile de savoir quand et comment est née la poule domestique. L’expansion mondiale de la poule est due au fait qu’elle est omnivore, facile à nourrir et son adaptation ne pose pas de problèmes (GEISER, 2006). La poule domestique Gallus domesticus appartient à l’ordre des gallinacés. Cet ordre comprend plus de 250 espèces d’oiseaux comme par exemple le grand tétras, le tétras lyre, le lagopède alpin ou la gélinotte des bois (GEISER, 2006).
La classification de la poule domestique se présente comme suit : Classe : Sous- classe : Super- ordre : Ordre : Sous-ordre : Famille : Sous- famille : Genre : Espèces :
Aves Neorniitha Neognatha Galliformes Alectropodes Phasianidae Gallinaceae Gallus G.domesticus G.gallus G.lafayetti G.varius
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1.2.2 CARATERES ETHNIQUES 1.2.2.1 LA POULE LOCALE Le poulet commun ou poule domestique appelée Gallus domesticus, est élevé dans les exploitations familiales traditionnelles (TRAORE, 2006). Il n’existe pas de races autochtones africaines à proprement parler mais des «populations» à plumage varié (Tableau I) avec quelques traits communs tels qu’un petit gabarit (BISIMWA, 2004). Il s’agit d’une poule de petite taille, très rustique, à la chair bien appréciée (TRAORE, 2006). Son plumage peut être blanc, rouge noir ou multicolore. Le plumage est le plus souvent lisse, quelque fois plissé avec diverses sortes de combinaisons de couleurs (DIOP, 1982). Il peut avoir une répartition normale, cou nu, ou pattes emplumées (TRAORE, 2006). La tête, forte, assez large, porte un bec court et solide. La crête est en général simple, mais les différents types de crête (pois, corne, rose….) existent (TRAORE, 2005). Son poids moyen à 6 mois d’âge est d’environ 1 kg chez la femelle et de 1,5 kg chez le mâle adulte (TRAORE, 2006). La croissance est lente et la ponte tardive : l’âge d’entrée en ponte est de 25 semaines avec 50 à 100 petits œufs par an (BULDGEN et al. 1992). Le nombre de cycles de reproduction dans la carrière de la reproductrice est variable en fonction des régions et est en moyenne de 6 (TRAORE, 2005). Tableau I : Caractères ethniques de la poule locale Couleur du plumage .Blanc
Types de Plumes .Normal
Répartition des plumes .Normal
Couleur de la Peau .Blanc
Types de Crêtes .Simple
.Rouge
.Frisé
.Cou- nu
. Rose
. Rose
.Fauve
.Pattes et
. Jaune
. Pois
.Chamois
métatarses
. Corne
.Caille
emplumés
. Absence
.Noir
. Huppe
.Coucou
.Pattes et
.Mille-fleurs
métatarses
.Herminé
emplumés
.Perdrix doré
avec huppe
.Rouge doré .Saumoné .Argenté Source : NGWE-ASSOUMOU (1997) 7
1.2.2.2 RACES EXOTIQUES Ces races de poule peuvent être regroupées selon leur utilité zootechnique comme suit (BISIMWA, 2004) : races légères, mi- lourdes et lourdes. Races légères ou type uniquement ponte Il s’agit essentiellement de la Leghorn blanche ou encore White Leghorn. Leghorn Blanche ou encore White Leghorn Elle est d’origine italienne et présente les caractéristiques suivantes : plumage blanc, grande crête simple et droite chez le coq mais tombante chez la poule, oreillons blancs. Les pattes et le bec sont jaunes. Le coq pèse 2,5 kg à 2,7 kg et la poule 1,5 kg à 2,5 kg. Active (nerveuse), c’est la reine des pondeuses industrielles. Rustique et précoce, elle pond des œufs à coquille blanche et a complètement perdu l’instinct de couvaison. Exigeante dans son alimentation, son seul défaut majeur est d’avoir une chair de qualité médiocre, sèche et filandreuse à la réforme. Races mixtes (à double fin : chair et ponte) ou mi lourdes Elles produisent un grand nombre d’œufs et une carcasse viandeuse à la réforme. Rhodes Island Red «R.I.R. » D’origine américaine, elle s’est très bien acclimatée aux régions tropicales. Son plumage est roux (rouge foncé). La crête est droite et les oreillons rouges. Le coq pèse 3 à 3,8 kg et la poule 2,5 à 3 kg. C’est une race rustique et docile, bonne pondeuse d’œufs à coquille brune ayant une chair de bonne qualité (BISIMWA, 2004). Parmi les races exotiques, la Rhode Island Red (RIR) est celle qui s’est le plus acclimatée en Afrique et constitue la race de choix pour améliorer la race locale (BENGALY, 1997). New Hampshire C’est une race originaire d’Amérique du Nord dérivée de la R.I.R. qu’elle rappelle par la couleur acajou de son plumage et les pattes jaunes. Elle se caractérise par une bonne acclimatation et une ponte précoce (4,5 à 5 mois). C’est une pondeuse moyenne (petits œufs) qui pèse 2,5 à 3 kg ; le coq pourrait atteindre 3,5 à 3,8 kg (BISIMWA, 2004). Sussex herminée ou light Sussex Originaire de la Grande Bretagne, son plumage est blanc avec un camail bordé de plumes vertnoirâtre. Chez le coq qui pèse 3 à 4 kg, les plumes de la queue sont noires à la partie supérieure. La poule est bonne couveuse et bonne mère; elle pèse 2,5 à 3 kg. La chair est très fine (BISIMWA, 2004). 8
Wyandotte Poule d’origine américaine créée vers la fin du XXe siècle (IEMVT, 1991), elle a un plumage blanc ou argenté ; le bec, les pattes et la chair sont jaunes. La crête est triple et le plumage important. La poule pèse 2,5 à 3 kg. C’est une race rustique, bonne pondeuse avec une chair de qualité moyenne. Hubbard Originaire de la Grande Bretagne, la Hubbard associe les lignées classiques mâle et femelle mondialement réputées pour leur facilité de management, leurs performances reproductrices et leur remarquable capacité à s’adapter tant aux zones tropicales qu’à celles des plus tempérées et à des conditions très variées d’élevage. Sa croissance rapide (poids corporel à 64 semaines compris entre 3600-3800g) permet d’optimiser le résultat économique du producteur. En climat chaud, il est reconnu pour sa capacité à conserver son appétit et donc ses qualités de croissance rapide, même avec des aliments à faible densité (HUBBARDBREEDERS, 2010). Races lourdes type chair Plymouth Rock Race de création américaine à pattes jaunes et crête triple, elle a un plumage rayé gris et blanc donnant un aspect zébré bleuté. Excellente pondeuse, elle est aussi une race amélioratrice pour la chair en raison de sa bonne conformation et de la qualité de sa viande. Elle prend une part importante dans de nombreux croisements industriels. Il s’agit d’une volaille relativement petite puisque la poule pèse aux environs de 2,5 kg et le coq 3 kg (IEMVT, 1991). Cornish Sélectionnée en Angleterre dans la région de la Cornouaille à partir de croisements entre combattants anglais et indiens, cette race a vite perdu son rôle de sportif pour les sélectionneurs de chair en raison de son excellente conformation (développement puissant de sa musculature) en particulier la variété blanche américaine. En revanche, l’aptitude à la ponte est extrêmement réduite (IEMVT, 1991). Bleu de Hollande Originaire du Nord des Pays-Bas, c’est une volaille issue de croisements de types fermiers lourds et légers. A l'origine, elle était élevée et sélectionnée comme poulet de chair. Le coq pèse 3,5 à 4 kg et la poule 2,7 à 3,2 kg. Race lourde et volumineuse, elle est recherchée et conservée pour ses qualités de chair et de ponte (SOUMBOUNDOU, 2010).
9
1.3. SYSTEMES D’ELEVAGE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE Il est difficile d’appliquer directement la typologie des élevages avicoles selon la nomenclature de la FAO au Sénégal. C’est pourquoi, la catégorisation des secteurs a donc été revue comme suit: en plus du système d’exploitation avicole villageois et des élevages de basse-cour (élevage de souches locales) rencontrés dans quelques agglomérations et qui corresponde au secteur 4, le système d’élevage dit commercial peut lui être divisé en trois sous-systèmes ou secteurs (FAO, 2014B): Tableau II : Classification des systèmes d’aviculture selon la FAO Secteurs (FAO/définition)
Système d’aviculture
Industriel et Intégré
Commercial
Villageois et de basse-cour
Biosécurité Élevée
Basse
Secteur 1 Élevé
Secteur 2 Moyen à élevé
Secteur 3 Bas
Secteur 4 Bas
Confinement
Confinement
Essentiellement plein air
Bâtiment/abri Contact avec d’autres volailles domestiques Soins et conseils vétérinaires
Fermé Aucun
Fermé Aucun
Claustration au sol/semiconfinement Fermé/ouvert Oui
Possède son propre Vétérinaire
Paie pour le service
Paie pour le service
Approvisionnement en médicaments et vaccins Races de Volailles Niveau de sécurité alimentaire des éleveurs
Marché
Marché
Marché
Irréguliers, dépendent des services vétérinaires Publics Gouvernement et Marché
Améliorées
Améliorées
Améliorées
Élevé
Bon
Bon
Niveau de biosécurité Volailles élevées
10
ouvert Oui
Locales ou indigènes Bon à faible
en
1.3.1 SECTEUR 1 OU SYSTEME D’ELEVAGE INDUSTRIEL Au Sénégal, ce système intensif n’est pas fréquent mais commence à se développer. Il regroupe moins d’une dizaine de producteurs presque tous installés à Dakar et un peu à Thiès. Toutefois, un aviculteur intensif est installé à Saint-Louis (260 km au nord de Dakar) et exploite un cheptel de ponte d’environ 30 000 sujets et quelques milliers de poulets de chair qu’il élève surtout pendant les périodes de forte demande. Le nombre d’éleveurs de ce secteur est limité et n’a pas beaucoup varié au cours des cinq dernières années. Deux ou trois unités industrielles de production avicole intégrées situées à Dakar sont constantes, d’autres unités s’installent et disparaissent au cours des années (FAO, 2014B). 1.3.2 SECTEUR 2
OU
SYSTEME
D’ELEVAGE INTENSIF DE POULETS
COMMERCIAUX Ce secteur de haute production, regroupe l’essentiel des aviculteurs dits du secteur commercial (plus de 80 pour cent des effectifs avicoles élevés). Les producteurs de ce groupe se rencontrent surtout dans la zone des Niayes de Dakar et de Thiès. Le plus souvent, ce type d’élevage est pratiqué par des salariés et des personnes des professions libérales, ou exerçant dans le tertiaire et qui engagent des fermiers pour s’occuper de la gestion de leurs fermes (FAO, 2014B). Les oiseaux vivent en complète claustration en bâtiments ou en cages. Les investissements sont plus élevés et les oiseaux dépendent entièrement de l’éleveur pour la couverture de leurs besoins, la production est cependant plus élevée (TRAORE, 2005). 1.3.3. SECTEUR 3 OU SYSTEME D’ELEVAGE SEMI-INTENSIF ET ELEVAGES AMATEURS Les élevages semi-intensifs et/ou élevages amateurs de volaille se rencontrent essentiellement dans les habitations au centre et en banlieues des grandes villes et autour de quelques autres agglomérations et communes rurales. Ce type d’élevage est pratiqué par des personnes à faibles revenus (femmes, enfants, chômeurs etc.). Le secteur exploite de façon préférentielle les souches commerciales importées, mais quelques fois on peut rencontrer des élevages mixtes qui élèvent à la fois des souches commerciales et des poulets locaux, aboutissant à des croisements non-contrôlés et des naissances de métisses. Ces éleveurs amateurs s’adonnent surtout à l’élevage de poulets de chair (FAO, 2014B). Il s’agit de combinaisons entre systèmes extensifs et intensifs dans lesquelles les oiseaux sont confinés dans un espace déterminé avec accès à un abri. On les rencontre communément en milieu urbain et périurbain, mais aussi en milieu rural (TRAORE, 2005). 11
1.3.4. SECTEUR 4 OU SYSTEME D’ELEVAGE AVICOLE FAMILIAL Cette activité correspond à l’élevage du poulet commun ou poulet domestique appelé Gallus domesticus. Cet élevage est pratiqué dans tout le pays. Les femmes et les enfants en sont les principaux éleveurs et bénéficiaires de son développement (FAO, 2014B). La taille des troupeaux varie entre 5 et 15 oiseaux avec une moyenne de 10 sujets dans une étude menée au Sénégal (SALL, 1990). En condition de liberté, les oiseaux ne sont pas confinés et peuvent divaguer à la recherche de leur nourriture sur de larges étendues. Des abris élémentaires peuvent être installés et utilisés ou non. Le troupeau renferme des oiseaux d’espèces et d’âges variés (TRAORE, 2005). Cependant, le développement est freiné surtout par la maladie de Newcastle (MN) et des parasitoses internes (FAO, 2014B). Tous les systèmes précédemment évoqués peuvent être rencontrés en aviculture traditionnelle, sauf le système intensif. 1.4. LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES Au Sénégal, les données sur les performances zootechniques de la poule locale ne sont pas très nombreuses. Compte tenu du fait que les systèmes d’élevage diffèrent peu d’une région à une autre (GUEYE et BESSEI, 1995), la synthèse qui suit s’inspire en particulier des travaux effectués dans différents pays d’Afrique pour appréhender les performances zootechniques de la poule locale. 1.4.1. LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION Du fait de leur faible potentiel génétique et des conditions d’élevage difficiles, les poules locales africaines ont une productivité plus faible que celle des races exotiques. Mais elles manifestent une grande variabilité génétique et se caractérisent par leur rusticité et leur résistance aux maladies, leur bonne aptitude à la couvaison et à la protection de leurs progénitures contre les prédateurs et les intempéries (ALDERS, 2005 ; GUEYE, 1998). Ainsi, les performances de reproduction obtenues chez les poules traditionnelles en Afrique sont variables suivant les conditions d’élevage, les saisons et/ou les régions d’élevage.
12
1.4.1.1. AGE D’ENTREE EN PONTE Chez la poule locale, selon KASSAMBARA (1989), l’âge d’entrée en ponte est de 6 mois (24 semaines) et semble être influencé par les facteurs alimentaires. Des résultats comparables ont été publiées au Sénégal selon différentes sources (SALL, 1990; BULDGEN et al. 1992 ; HORST, 1997), qui situent l’âge à l’entrée en ponte autour de 23 semaines, soit 3 semaines de plus qu’en élevage intensif (SMITH, 1990). Ce facteur présente une forte variation en fonction des pays et parfois à l’intérieur d’un même pays (tableau III). Au Mali, selon le Ministère Français de la Coopération et du Développement (1991), l’âge à l’entrée en ponte est de 120 jours (17 semaines) soit 7 semaines de moins que les valeurs notées par KASSAMBARA (1989). Au Benin, BIDOSSESSI. (1990) note une ponte tardive avec une maturité sexuelle variant entre 7 et 9 mois contre 5,5 à 6 mois chez les poules importées. Au Soudan (WILSON, 1979) et en Tanzanie (KATULE, 1992), l’âge à l’entrée en ponte varie entre 28 et 36 semaines. La différence d’âge à la première ponte observée chez ces dernières d’un pays à un autre peut être expliquée par les conditions climatiques et d’élevage (BULDGEN et al. 1992). Tableau III: Age à l’entrée en ponte en aviculture traditionnelle dans différents pays d’Afrique Pays
Age à l’entrée en ponte
Sources
Bénin
28-36 semaines
BIDOSSESSI (1990)
Mali
24 semaines
KASSAMBARA (1989)
17 semaines
MFCD (1991)
Nigeria
24 semaines
SONAIYA (1989)
Sénégal
25 semaines
SALL (1990)
23 semaines
HORST (1997)
Soudan
32 semaines
WILSON (1979)
Tanzanie
28 semaines
KATULE (1992)
Côte d’Ivoire
21 semaines
BENABDELJELIL et ARFAOUI (2001)
Guinée
26 semaines
MOURAD et al. (1997)
Maroc
25 semaines
BELOT et HARDOUIN (1981)
Afrique du Sud 16-22 semaines
VAN MARLE-KÖSTER et CASEY (2001)
13
Cette disparité pourrait découler du fait que ce paramètre a été enregistré par la plupart de ces auteurs lors d’enquêtes ponctuelles à partir des déclarations des enquêtés (souvent des hommes), dont la précision dépend selon LANDAIS et SISSOKO (1986) de la connaissance qu’ils ont des oiseaux (essentiellement suivis par les femmes) et de la qualité du repérage des évènements dans le temps. L’une des principales causes de cette faible précocité sexuelle qui caractérise l’ensemble de ces travaux pourrait être la sous-alimentation qui, en ralentissant la vitesse de croissance des poussins, retarde le moment où l’oiseau atteint un poids suffisant pour entrer en ponte (TRAORE, 2005). C’est ainsi qu’à travers une alimentation améliorée, BULDGEN et al. (1992) ont pu ramener ce paramètre de 25 à 20 semaines comme le montre le tableau IV. Tableau IV: Paramètres de reproduction de la poule locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station avec ou sans application d’un complément de lumière artificielle. Paramètres
Milieu rural
Age d’entrée en ponte (semaines)
25
Station Avec Programme Sans programme lumineux lumineux 20 20
Taux de ponte moyen (%)
12
24±13*
26±17**
Poids moyen des œufs (g)
40±4
40±1
40±4
Total des œufs produits par an
40-50
80-90
90-100
Consommation d’aliments (g/j)
-
102±14
78±17
Indice de consommation cumulé
-
13
21
Fertilité des œufs (%)
-
81
-
Eclosabilité des œufs (%)
80
77
-
* En 30 semaines de ponte; ** En 40.semaines de ponte Source: BULDGEN et al. (1992) 1.4.1.2. PRODUCTION D’ŒUFS La production d’œufs de la poule locale est faible, de l’ordre de 40 à 60 œufs/an et par volaille (HOFMAN, 2000). Au Sénégal, selon MISSOHOU et al. (1998) une poule pond 60 œufs/an avec un nombre moyen d’œufs par couvée de 12,4. Selon GUÈYE et BESSEI (1995), le nombre de couvées varie entre 2 à 3 par an. Mais, selon VAN MARLE-KÖSTER et CASEY (2001) et BESSADOK et al. (2003), la production d’œufs est de 91 et 127 œufs/an 14
respectivement en Afrique du Sud et en Tunisie. Cette disparité serait selon GUEYE (1998), due à la sous-alimentation et aux mauvaises conditions d’élevage. C’est ainsi que BULDGEN et al.( 1992) ont pu faire passer de 40-50 à 90-100 le nombre d’œufs pondus par poule et par an au Sénégal en améliorant l’alimentation. En Tanzanie, l’association d’une amélioration de l’alimentation à une collecte quotidienne des œufs a permis d’obtenir jusqu'à 150 œufs par poule et par an (KABATANGE et KATULE, 1989). Cependant, la présence de la mutation «Frisé» peut influencer les performances en milieu chaud, ce qui peut constituer un avantage adaptatif pour les poules locales en milieu tropical (FOTSA, 2008). 1.4.1.3. INTERVALLE ENTRE PONTES La ponte est cyclique et l’intervalle entre pontes est de 66 jours (de la couvaison à la conduite des poussins) selon KASSAMBARA (1989). L’intervalle entre pontes comprend ainsi la durée de la ponte, la durée de la couvaison et celle consacrée à la conduite des poussins. Au Sénégal, ainsi que dans quelques pays d’Afrique, elle est en moyenne de 3,5 mois avec des extrêmes variant entre 2,1 mois et 5,7 mois (TRAORE, 2005). Au cours d’un cycle, la poule locale pond 8 à 18 œufs à raison d’un œuf par jour ou chaque 2-3 jours (KASSAMBARA, 1989). Selon BULDGEN et al. (1992), cette ponte dure 10-16 jours. La couvaison est naturelle et se situe à la fin de chaque cycle de ponte et est de 21 jours (KASSAMBARA, 1989). Sur la base de ces données, on peut estimer à 2,5 mois, la durée de l’élevage des poussins qui paraît être la principale cause de rallonge de l’intervalle entre pontes (TRAORE, 2005). Pour accroître la productivité numérique de la poule locale, SONAIYA (1997) propose la suppression des deux dernières phases (couvaison et élevage de poussins) de l’intervalle entre pontes par la mise en place de mini couvoirs collectifs et l’élevage artificiel des poussins. L’élevage des poussins en enclos avant le sevrage a été également recommandé par SAFALAOH (2002). Cette pratique permet d’une part à la poule de reprendre son cycle reproductif plus rapidement, et d’autre part à l’éleveur de suivre les poussins et de réduire les mortalités liées aux accidents et prédateurs. 1.4.1.4. TAUX D’ECLOSION Il correspond au nombre d’œufs éclos par couvée. Il présente une forte variation en fonction des pays et peut aller de 42-90%, avec une moyenne qui tourne autour de 80% (KASSAMBARA, 1989 ; SONAIYA, 1997 ; BULDGEN et al., 1992). Ces variations sont surtout dues à la saison. Les saisons les plus chaudes seraient les plus défavorables, sans doute à cause de la moins bonne conservation des œufs aux températures ambiantes trop élevées (KASSAMBARA, 1989). 15
1.4.2 LES PERFORMANCES DE CROISSANCE 1.4.2.1 VITESSE DE CROISSANCE Elle est lente chez les espèces locales de volailles et soumise à l’influence des conditions de l’environnement (disponibilité alimentaire). Elle devient importante à partir du 3e mois, l’âge de commercialisation étant atteint entre 6-7 mois contre 5 mois chez les races améliorées (KASSAMBARA, 1989). Chez la poule, le poids adulte varie de 500 g à 1000 g pour les femelles et de 1000 g à 1600 g pour les mâles (KANE, 1990). La poule indigène, toutes variétés confondues, a un poids à l’éclosion de 32,7 g et des poids vifs à une semaine, cinq et dix semaines, respectifs de 40,04 g, de 199 g, et de 583g (FOTSA, 2008). Les poids sont de 579 g, de 1050 g et de 1140 g, respectivement, pour un poulet de quatre mois, une poule et un coq adultes (BELOT et HARDOUIN, 1981), le coq pouvant atteindre 2 kg. Chez les femelles, les poids à 4 et à 8 semaines observés chez la race Fayoumi d’Egypte sont respectivement de 171 g et de 469 g (MÉRAT et BORDAS, 1982). Au Sénégal, d’après BULDGEN et al. (1992), la croissance pondérale paraît faible mais régulière jusqu’à 25 semaines d’âge. A partir de la 26ème semaine, les mâles conservent un rythme de croissance soutenu jusqu’au poids adulte d’environ 1800 g chez les meilleurs sujets. Chez les femelles avec un poids moyen de 1350 g, l’entrée en ponte provoque une baisse de gain de poids vif. Paradoxalement, ces auteurs ont obtenu en station avec une alimentation intensive à 25-26 semaines d’âge, des poids équivalents (1423 g contre 1380 g pour les mâles) voire plus faibles (899 g contre 1229 g chez les femelles) qu’en milieu traditionnel. Cette faible croissance serait due à la petite taille des œufs d’où sont issus les poussins. Selon HARTMANN et al. (2002), les sujets issus des gros œufs sont plus lourds. Le gène du nanisme pourrait également être impliqué. Ce gène est considéré comme étant l’une des mutations de l’espèce poule. Il n'a pas d'effets appréciables sur la taille du poussin d'un jour. Son effet est observé plutôt sur des poulets âgés à partir de 6 à 8 semaines et s’amplifie jusqu’à la maturité sexuelle où il réduit la taille d’environ 30% chez les femelles et de 40% chez les mâles (FOTSA, 2008). Les Paramètres zootechniques relatifs à la croissance de la volaille locale dans le bassin arachidier du Sénégal sont représentés dans le tableau V.
16
Tableau V : Paramètres zootechniques relatifs à la croissance de la volaille locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station selon des conditions d’élevage intensive Paramètres zootechniques
Milieu rural
Station
De 1 à 5 jours d’âge
34±5
37±5
A 3 semaines d’âge
38±10
62±10
A 10 semaines d’âge
631±21
335±110
Mâles
1034±39
1282±169
Femelles
841±169
847±184
Mâles
1380±150
1423±198
Femelles
1229±165
899±179
Mâles
1803±4
-
Femelles
1350±223
-
Aliment (g/j)
-
5-90
Eau (ml/j)
-
12-310
Rapport eau/aliment
-
1,75-2,70
0-3 semaines
-
2,5-2,70
4-25 semaines
-
7,2-8,1
0-25 semaines
-
6,3-7,77
Mâles
-
79
Femelles
-
67
Poids (g)
A 20 semaines d’âge
A 25-26 semaines d’âge
Poids vif adultes (1an et plus)
Consommation
Indices de consommation
Rendement d’abattage à 25 semaines
Source: BULDGEN et al. (1992)
17
1.4.2.2 CONSOMMATION ET EFFICACITE ALIMENTAIRE La poule locale, sans doute à cause de sa petite taille, consomme peu d’aliments. Sur les 23 premières semaines d’âge, la consommation alimentaire quotidienne est de 5-90 g/j (BULDGEN et al, 1992). Elle présente des variations saisonnières passant de 53,5 g/j pendant la saison sèche et froide à 45,9 g/j pendant la saison chaude et humide. Malgré cela, l’indice de consommation qui est la quantité d’aliments nécessaires pour produire 1 kg de poids vif est très élevé, de l’ordre de 6,3-7,7 entre l’éclosion et 25 semaines d’âge et dénote d’une aptitude à la production de viande très faible (tableau IV). Quant à l’eau de boisson, sa consommation est de 12-310 ml/j. 1.4.2.3. CARACTERISTIQUES DE LA CARCASSE Au Sénégal le rendement carcasse chez des mâles à 25 semaines d’âge est de 79% (BULDGEN et al, 1992). Ce caractère présente des valeurs comparables au rendement de 69,59% observé au Cameroun par MAFENI (1995) sur des animaux de 12 semaines et de 68,5% à 20 semaines d’élevage en station par ADEBANJO et OLUYEMI (1981). Les mâles ont un rendement plus élevé que les femelles (BULDGEN et al. 1992 ; JOSEPH et al., 1992). Dans une récente étude menée par FOTSA (2008), on note à 16 semaines des carcasses maigres avec des sujets qui n'ont pas déposé de gras abdominal. Ces données présentent une nette différence avec la teneur en gras assez élevée de 25,1 % notée par ADEBANJO et OLUYEMI (1981) et une teneur en protéines à 20 semaines d’âge de 66,3%. Le goût très apprécié de cette viande par rapport aux poulets de chair serait dû au mode d’élevage. Un test de dégustation sur les poulets de chair en semi divagation et en claustration totale montre que la qualité organoleptique de la viande issue de poulets de chair est significativement meilleure lorsque ces derniers sont élevés dans un système semi divagant, en comparaison au système intensif (DEKA et KALIFA, 2004). Cette différence est expliquée par les exercices physiques, les aliments consommés lors de la divagation et, d’après GADDIS et al. (1950), par la présence de graisse intramusculaire associée à un caractère plus juteux de la viande. 1.5. CONTRAINTES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE 1.5.1. CONTRAINTES SOCIO-CULTURELLES De nombreux facteurs socioculturels affectent la production animale. Le faible niveau d’alphabétisation ou d’instruction des aviculteurs constitue un facteur limitant à l’amélioration de l’aviculture traditionnelle. Une contrainte au développement de l`aviculture consiste aussi 18
dans sa valeur pour les cérémonies ou festivités comme source de revenus en temps de disette, mais non comme source de nourriture quotidienne ni source de revenu régulier. Certains considèrent la volaille comme animal de compagnie ou partie intégrante de la famille. Ce n’est donc que lors de l`arrivée impromptue d’un visiteur important qu`il est permis de l’utiliser comme aliment alors qu’elle peut être vendue sans regret tout comme peut être dépensé l’argent de la transaction (FAO 2004).
La préférence accordée à la culture céréalière, plutôt qu’à
l’élevage, représente une autre contrainte au développement. Ceci influe sur la volonté d’accorder beaucoup de temps, d’argent et d’effort au bétail. Le vol représente une autre entrave importante. Les villageois qui se font voler toute leur volaille peuvent être fortement découragés à redémarrer leur élevage. Il ne saurait être présumé que les facteurs socioculturels peuvent être changés. Toutefois, en les incorporant dans les stratégies de développement, l’adoption de programmes peut se révéler plus aisée. Les facteurs socioculturels ne sont donc pas perçus comme un problème, mais plutôt comme une composante à considérer dans la recherche d’une solution (FAO 2004). 1.5.2. CONTRAINTES PATHOLOGIQUES L’aviculture traditionnelle connaît une morbidité et une mortalité élevées surtout chez les poussins. Au plan sanitaire, les principales causes de mortalité des poulets dans les élevages traditionnels sont surtout les maladies infectieuses (maladie de Newcastle, typhose pullorose, choléra, coccidioses et variole aviaires), des maladies parasitaires et des ectoparasites (BONFOH et al. 1997). L’affection la plus meurtrière est la maladie de Newcastle. Cette maladie qui sévit généralement au mois de juin au Sénégal (GUEYE, 1998) sous forme épizootique peut décimer jusqu’à 80% du cheptel (LY et al. 1999). La vaccination contre cette maladie réduit le taux de mortalité des adultes sans pourtant l’empêcher sans doute du fait de l’inadéquation des programmes de vaccination et d’une méconnaissance de la cinétique des anticorps. Les poussins en aviculture traditionnelle sont particulièrement vulnérables avec une mortalité de 43 à 63% (MISSOHOU et al., 2002). Une solution au problème de vulnérabilité des poussins, en partie mise en œuvre par les éleveurs eux-mêmes (AKLOBESSI et al. 1992) et suggérée par FARRELL, (2000) et TALAKI (2000), est de les élever en claustration jusqu’à ce qu’ils puissent atteindre l’âge où ils pourront être moins vulnérables. Selon LWESYA et al. (2004), l’élevage des poussins jusqu’à un mois d’âge dans une poussinière, permet d’améliorer leur survie et d’augmenter le nombre de couvées/poule/an. Par ailleurs, l’absence notoire de pratiques prophylactiques et thérapeutiques vétérinaires, le mode de conduite agro-pastorale de la volaille traditionnelle caractérisé par l’élevage combiné dans une même unité de production 19
de plusieurs espèces animales de différents âges dans une totale promiscuité sont favorables au développement des maladies, contribuent à augmenter les mortalités des poulets traditionnels. Ces mortalités sont habituellement plus importantes en cas d’épidémie, mais aussi pendant les saisons pluvieuses (HALIMA et al., 2007). HALIMA et al, (2007) ont montré au nord-ouest de l’Ethiopie que, seulement 6,6 % des aviculteurs traditionnels font appel aux prestations des vétérinaires et 15,47 % aux traitements à base de la pharmacopée traditionnelle contre 72,47 % qui ne font aucune intervention. Toutefois, des programmes de vaccination contre les maladies infectieuses dominantes en aviculture villageoise donnent de bons résultats, notamment lorsque les oiseaux sont élevés en semi-claustration ou en claustration permanente. 1.5.3. CONTRAINTES ALIMENTAIRES Le mode traditionnel d’élevage caractérisé par la divagation des volailles expose aussi ces dernières à un déficit alimentaire quantitatif et qualitatif, en particulier lorsque l’environnement immédiat est pauvre en débris alimentaires agricoles ou ménagers (HOFMAN, 2000). En Afrique subsaharienne, très peu d’éleveurs complémentent leurs poulets. Qui plus est, à complément alimentaire est souvent quantitativement insuffisant et restreint aux céréales ou leurs issues (mil, riz, sorgho) avec parfois des termites (BONFOH et al., 1997; KONARE, 2005). A cela s’ajoutent pendant la moisson, des résidus de récolte qu’ils picorent au voisinage des habitations, dans les champs, au niveau des aires de battage des céréales et autour des greniers. Il est rare que le paysan consente à distribuer des aliments à ses volailles exception faite des poussins, des poules en période de couvée et des adultes prêts pour la vente. Dans ces cas, il leur distribue quelques poignées de céréales ou de son imbibé d’eau, ou un mélange sonmil ou son-tourteau d’arachide ou encore des graines d’arachide (DIOP, 1982 ; NGWEASSOUMOU, 1997 ; TALAKI, 2000).Cependant très peu d’études ont été réalisées sur la valeur nutritive des ressources alimentaires locales et valorisables, voire sur les stratégies d’alimentation moins coûteuses et rentables chez ces oiseaux traditionnels en Afrique subsaharienne et au Sénégal en particulier. Aussi le système de semi-divagation comme outil pour l’amélioration de la productivité de l’aviculture villageoise a été à peine étudié, et la quantité d’aliments d’équilibre à apporter demeure encore très peu connue des ménages ruraux en Afrique et au Sénégal (ALI, 2001). 1.5.4. CONTRAINTES GENETIQUES La race locale dominante en aviculture traditionnelle, regroupe des animaux rustiques et bien adaptés à des conditions environnementales difficiles. Cependant, il s’agit d’une race à très 20
faible productivité. En effet, le poids adulte, soit à 1 an et au-delà, est de 1,8 kg chez les mâles et de 1,35 kg chez les femelles (BULDGEN et al. 1992). L’âge à l’entrée en ponte est de 25 semaines et le nombre d’œufs par couvée est de 8 à 9 pour une production annuelle de 40 œufs (SALL, 1990; BULDGEN et al. 1992 ; MISSOHOU et al. 2002). Les performances de ces poules, élevées dans un système intensif (FOTSA et MANJELI, 2001 ; BESSADOK et al., 2003), sont de loin inférieures à celles des poules améliorées et à celles des croisements directs et réciproques. Tout cela participe à limiter la contribution de l’aviculture traditionnelle au renforcement de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. 1.5.5. CONTRAINTES ECONOMIQUES ET FINANCIERES La faible productivité en aviculture traditionnelle limite fortement sa contribution dans la génération des revenus. De plus, les problèmes de commercialisation sont également notables en aviculture traditionnelle et sont liés à l’enclavement des zones de production. Les éleveurs rencontrent des difficultés dans la vente des sujets. Les prix proposés par les intermédiaires qui collectent la volaille au niveau des villages sont très faibles par rapport aux prix dans les centres urbains. Dans la région de Kolda, les études de DIEYE et al. (2010) rapportent des différentiels de prix de 978 FCFA chez le coq et 662 F CFA chez la poule entre les prix appliqués dans les villages auprès des producteurs et les prix appliqués dans les marchés urbains. Une analyse détaillée montre des différentiels de prix entre les villages et les marchés hebdomadaires de 451 FCFA pour le coq et de 164 FCFA pour la poule, et des différentiels de prix entre les marchés hebdomadaires et les marchés urbains de 527 FCFA pour le coq et 498 FCFA pour la poule (DIEYE et al., 2010). Pour le coq et la poule, les différentiels de prix montrent que celui appliqués entre les marchés hebdomadaires et les marchés urbains sont plus élevés que ceux appliqués entre les villages et les marchés hebdomadaires. Le manque d’informations sur les marchés constitue aussi une contrainte non négligeable. 1.5.6. PREDATEURS Les prédateurs, tels que serpents, rats, chiens, chats, oiseaux de proie sont responsables de la majorité des pertes, particulièrement chez les jeunes oiseaux. L’homme représente un autre prédateur (avec les vols) important pour les oiseaux adultes (FAO, 2004). Un logement adéquat sera construit à base de matériaux locaux disponibles et les prédateurs seront piégés, chassés ou repoussés au moyen de plantes spécifiques (BRANCKAERT et al, 2000). Par exemple, au Nigéria, des gousses d'ail (Allium sativum) sont placées autour des poulaillers pour éloigner les serpents. L’analyse de la mortalité des poulaillers familiaux en Thaïlande a démontré que les 21
quatre mois sont cruciaux pour la surveillance des poussins (THITISAK W et al. 1989). Pendant cette période, la mortalité peut s’élever jusqu`à 60%. Alors que diverses maladies, telles que salmonellose ou coccidiose affectent les poussins pendant les deux premiers mois, la prédation est la cause de mortalité prédominante entre deux et quatre mois, pouvant causer jusqu`à 70% de pertes (BOURZAT et SAUNDERS, 1987). 1.5.7. MORTALITES En élevage traditionnel sans interventions sanitaires, les principales causes de mortalité sont les maladies infectieuses (56%), les prédateurs (chats, oiseaux rapaces) et les ectoparasites (BONFOH et al., 1997). En effet, le cheptel paye chaque année un lourd tribut aux maladies infectieuses et parasitaires qui déciment les élevages. Au Nigeria, les éleveurs ont révélé que les maladies les plus couramment rencontrées dans les élevages sont la pseudo peste aviaire (61%), les maladies respiratoires (14%), la variole aviaire (7%), la pullorose/diarrhée (7%) et le choléra (4%), résultats ultérieurement confirmés par les analyses du laboratoire (ATTEH, 1989). Ces maladies font partie de ce que l’on appelle la pathologie traditionnelle par opposition à la pathologie nouvelle, résultant de l’importation de poussins d’un jour en provenance d’élevages européens et qui frappe les élevages plus intensifs (HOFMAN, 2000). Une récente étude menée à Santa et Ndop dans la province du Nord-Ouest du Cameroun, montre que la prévalence des maladies aviaires (virale, bactérienne et parasitaire) était plus importante en saison de pluies qu’en saison sèche mais à de degrés différents selon les âges ; les plus sensibles étant respectivement les poussins, les poulets et les adultes (EKUE et al. 2002). La mortalité des poussins de moins d’un mois est de l’ordre de 30 à 50 % (TRAORE, 2005) et peut dans certains cas atteindre 66% (BULDGEN et al., 1992). Les poussins restent avec leur mère pendant les deux premières semaines avec un taux de mortalité relativement faible de 14%. Dès qu’ils quittent la protection de leur mère, la mortalité s’accroît jusqu’à 40% entre trois et quatre semaines et jusqu’à 66% à trois mois. Le tableau ci-dessous montre l`évolution de la mortalité en fonction de l`âge (tableau VI).
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Tableau VI: Evolution de la mortalité en fonction de l`âge. Ages
Taux de mortalité en %
1sem
13,21± 5,3
2sem
14,83± 8,6
3sem
38,97±19,6
1mois
41,75± 19,9
2mois
48,65±20,2
3mois
65, 83±17,1
Source : SALL (1990) CHAPITRE
II
:
INNOVATIONS
TECHNOLOGIQUES
ADOPTEES
POUR
AMELIORER LA PRODUCTIVITE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE 2.1. INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES L’aviculture traditionnelle est une activité qui a su s’adapter à son environnement pour perdurer malgré sa faible productivité. C’est partant de ce constat que des améliorations ont été apportées en se basant autant sur des ressources aussi bien endogènes qu’exogènes. Selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’innovation se définit comme « l’ensemble des démarches scientifiques, technologiques, organisationnelles, financières et commerciales qui aboutissent, ou sont sensés aboutir à la réalisation de produits ou de procédés technologiquement nouveaux ou améliorés ». L’innovation technologique en matière d’élevage ne peut être isolée ni de sa composante économique, ni de ses composantes organisationnelle, institutionnelle, sociale, voire politique et identitaire d’où l’intérêt de l’étudier dans un cadre systémique. C’est une approche qui tient compte du point de vue des « acteurs ordinaires » et des interactions existants entre les différents éléments du système c'està-dire de l’exploitation agricole familiale (SALL, 2010). Le concept d’innovation inclut trois phases en chaîne : élaboration, introduction et propagation. 2.1.1. ELABORATION DE L’INNOVATION L’innovation proposée dans le cadre de cette étude concerne l’aviculture villageoise. Il s’agit de différents projets proposés par des structures de recherche ou des ONG ayant pour but l’augmentation de la compétitivité de l’aviculture traditionnelle au sein des exploitations agricoles familiales. Les différentes propositions tournent autour de l’introduction d’un nouveau patrimoine génétique, l’amélioration de l’alimentation (mise à disposition des 23
aviculteurs traditionnels d’aliments à faible coût), de l’habitat et la réduction de la mortalité des poussins à travers des programmes de vaccination appropriés et des soins adaptés. Elle passe aussi par la mise à disposition des volailles au niveau du marché et par un dynamisme de la filière avicole traditionnelle (SALL, 2010). 2.1.2. INTRODUCTION DE L’INNOVATION Dans le souci de diversifier et d’améliorer les revenus des exploitations agricoles familiales, l’innovation est introduite principalement à travers les femmes. En effet, la plupart des innovations technologiques destinées aux exploitations agricoles passait par le biais du chef d’exploitation avec comme résultats des fortunes diverses car ce dernier n’étant pas souvent le responsable de l’activité. Cette innovation s’adresse aux acteurs de l’activité en question pour permettre sa plus grande durabilité dans le temps tout en favorisant une autre source de revenus pour l’exploitation agricole familiale par l’amélioration des pratiques existantes (SALL, 2010). L’introduction de l’innovation s’est faite en tenant compte des pratiques endogènes au niveau des villages. Il importe de souligner que la force de ce paquet technologique résidait dans le fait que les procédures d’élaboration de certaines technologies prenaient également en compte les savoirs locaux. Ainsi, la plupart des innovations apportées en matière d’hygiène des bâtiments et de l’alimentation, à l’exemple des poulaillers améliorés et des abreuvoirs ont reposé sur des matériaux locaux comme les canaris en argile, déjà utilisés par les producteurs. De même, et pour la plupart des cas, l’utilisation des innovations exogènes s’est faite en synergie avec des connaissances endogènes (CLUB DU SAHEL ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST, 2005). 2.1.3. PROPAGATION DE L’INNOVATION Une vitesse de propagation élevée rend compte d’une adhésion massive à l’innovation. Elle rend compte d’une forte demande sociale. Par contre une propagation lente, ne veut pas forcément dire que la demande sociale est faible, mais peut signifier que les conditions de l’introduction de l’innovation ne sont pas adéquates. Ainsi, cette propagation peut être mesurée par l’acceptation ou non des populations à qui l’innovation est destinée et permet de rectifier le procédé afin d’arriver à une adhésion massive. L’étendue de la diffusion mesure l’efficacité de l’innovation. La diffusion est en rapport avec la nature et la qualité de la demande sociale. Pour faciliter cette diffusion, il faut que l’innovation réponde à une demande sociale formulée. Le coût des nouveaux facteurs, l’environnement économique, les techniques d’encadrement,…
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sont autant d’éléments qui déterminent la propagation de l’innovation dans un milieu (SALL, 2010). L’une des raisons du succès technologique était un processus d’innovation technologique reposant essentiellement un protocole sanitaire (traitements préventifs contre la peste aviaire ; traitements curatifs contre les parasites internes et externes ; mesures de prophylaxie sanitaire), répondant à la demande des producteurs de l’économie familiale et prenant en compte leur savoir-faire. Selon le CLUB DU SAHEL ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST, 2005 : « La production de volailles locales constitue l’une des activités où l’innovation a eu un effet spectaculaire, faisant ainsi du Burkina Faso une référence régionale en matière de production de volailles traditionnelles. L’une des contraintes majeures de cette activité est la mortalité élevée atteignant souvent 80% des effectifs, en raison notamment de la peste aviaire, du choléra et des parasites internes et externes. Face à cette situation, les producteurs avaient recours à des thérapeutiques traditionnelles à base de plantes et autres produits locaux. Mais l’effet spectaculaire a été l’introduction des innovations exogènes qui ont permis de réduire de manière significative la mortalité et d’augmenter la productivité ». Ce paquet technologique a permis de répondre à la principale préoccupation des producteurs à savoir la forte mortalité des animaux. Il importe de souligner que la force de ce paquet technologique résidait dans le fait que les procédures d’élaboration de certaines technologies prenaient également en compte les savoirs locaux. 2.2. ADOPTION D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES L’adoption de technologie est facteur important pour le développement en aviculture familiale. Les interventions de développement doivent répondre aux besoins spécifiques du groupe cible et, par conséquent peuvent être effectuées en une seule ou plusieurs étapes. Néanmoins, les interventions axées sur une seule composante du système de production (par exemple l’alimentation, le logement, la santé ou la reproduction) améliorent souvent peu les systèmes d’aviculture familiale, car d’autres contraintes peuvent survenir et nuire à la productivité. Par exemple, la réduction de la mortalité par la vaccination ou l’amélioration du logement n’améliorent pas l’efficacité et la rentabilité des systèmes d’aviculture familiale si les producteurs ne peuvent pas fournir suffisamment de nourriture, dans le cas où ils souhaiteraient posséder un troupeau plus important (FAO, 2014A). En effectuant plusieurs interventions, certaines composantes techniques de la production avicole peuvent être traitées en priorité, en fonction des besoins et du contexte local. En général, 25
l’expérience montre que les interventions pour améliorer les conditions sanitaires, le logement et l’alimentation sont une condition préalable à l’amélioration de l’élevage. Il est difficile d’augmenter la productivité de races améliorées dans des environnements de production traditionnels non améliorés, car ces volailles sont moins résistantes aux maladies et nécessitent une meilleure alimentation (FAO, 2010 B). 2.2.1. AMELIORATION DE L’HABITAT 2.2.1.1. IMPLANTATION DE POULAILLERS Les essais d’amélioration de l’aviculture villageoise ont consisté, entre autres, à l’amélioration du logement par la mise en place de poulaillers améliorés. Ils représentent pourtant une voie efficace d’amélioration du système d’élevage. Les poulets sont généralement élevés en semi claustration (enfermés dans la matinée puis lâchés pour quelques heures de divagation dans l’après-midi) ou parfois en claustration permanente. En effet, on rencontre des poulaillers simples construits en matériaux locaux plus résistants, de dimensions variables et de qualité plus ou moins acceptable suivant les moyens financiers de l’éleveur, les objectifs et l’effectif de l’exploitation. Certains éleveurs construisent des poulaillers surélevés ou sur pilotis pour lutter contre les prédateurs et les maladies (BONFOH et al., 1997). Au Sénégal les travaux rapportés par certains auteurs ont montré le niveau d’implantation des poulaillers améliorés dans quelques zones. L’aviculture traditionnelle dans la zone des Niayes est caractérisée par une technicité sommaire, seulement 35% des femmes possèdent un poulailler amélioré (SOUMBOUNDOU, 2010). En effet, dans la région de Kaolack les études menées par DIAGNE (2012), ont montré que 20% des femmes de Sibassor possèdent un poulailler amélioré. Cependant, on note une forte proportion de ce type de poulailler décrit par NDELEDJE (2000) à l’intérieur du pays notamment à Thiès et à Kaolack au Sénégal avec un taux qui s’élève à hauteur 63,2%. Dans d’autres pays d’Afrique, des enquêtes ont révélé que seuls 10 % des éleveurs disposaient de poulaillers acceptables en Gambie (BONFOH et al., 1997). Au Burkina Faso, 11 % des aviculteurs villageois disposaient de poulaillers améliorés et 80 % de ces derniers étaient construits selon un style traditionnel : 73 % en banco de terre battue et 7 % en paille (BESSIN et al., 1998). Au Benin, les études menées par SODJINOU et al. (2013) ont montré que 67% des aviculteurs avaient adopté les poulaillers améliorés.
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En effet, ce type de poulailler protège les animaux contre les intempéries (vents, pluies, soleil), évite l’entrée des microbes parasites, diminue les pertes de jeunes entre 0 et 3 mois, permet de contrôler les effectifs et facilite le travail humain et rend notamment possible le ramassage et le stockage du fumier. Cependant, la construction de poulailler exige des ressources non seulement financières pour la construction, mais aussi pour l'achat d'équipement comme le matériel d’abreuvoir ou de mangeoire (SODJINOU et al., 2013). Son adoption semble être limitée par son coût élevé (50000FCFA selon MISSOHOU et GUEYE 2004). 2.2.1.2. DIFFUSION DE POUSSINIERE En aviculture traditionnelle ce paquet technologique est souvent méconnu sur le terrain par certains aviculteurs alors qu’il constitue un moyen efficace pour lutter contre la mortalité des poussins. En effet, une diffusion élevée des poussinières en milieu rural par les projets d’appui à l’aviculture traditionnelle, favorise son adoption pour une meilleure protection des jeunes sujets. Dans la zone des Niayes (Sénégal), une diffusion de poussinière a été observée selon SOUMBOUNDOU (2010). Parmi les 47 éleveurs retenus, 26 ont bénéficié des poussinières fabriquées pour l’essai. Ces poussinières ont été construites à partir de barils de pétrole. Chaque poussinière à une hauteur égale à la moitié d’un baril. Au Benin, SODJINOU et al. (2013) ont montré que 27% des aviculteurs utilisés des poussinières. En effet, les poussinières permettent à la poule d’accélérer la reproduction. Dans certains cas, la séparation des poussins de leur mère est observée dès les premières semaines, ce qui permet d’une part, de réduire la durée de conduite des poussins par la poule et leur taux de mortalité, et d’autre part, d’augmenter la production des œufs et la croissance des jeunes sujets (SONAIYA, 1997). 2.2. 2.AMELIORATION DE LA COUVERTURE SANITAIRE ET CONTROLE DES MALADIES 2.2.2.1. PRINCIPALES PATHOLOGIES RENCONTREES Les maladies constituent le problème majeur en aviculture villageoise. Elles engendrent aussi un frein de par sa forte mortalité et une baisse de productivité (faible croissance, perte de poids, diminution de la production d’œufs). Il s’agit principalement des maladies infectieuses (maladie de Newcastle, typhose pullorose, choléra et variole aviaires), parasitaires (coccidioses) et des ectoparasites (BONFOH et al. 1997). Les mortalités liées à ces maladies peuvent anéantir la totalité des élevages. 27
La maladie de Newcastle, très contagieuse et qui entraîne une forte mortalité, représente le premier obstacle à l’amélioration de l’élevage traditionnel. Elle est transmissible à l’homme (zoonose) sous forme d’une conjonctivite bénigne (yeux rouges et larmoiement).Les symptômes observés chez les poules atteintes se manifestent par une prostration des volailles, une diarrhée verdâtre, des difficultés respiratoire, des troubles de l’équilibre et paralysie. La variole est également très contagieuse mais d’évolution lente. Elle touche surtout les jeunes sujets et se manifeste sous deux formes : une forme cutanée (bouton blanchâtre sur la crête, la tête, les barbillons, les paupières et évolution en croute) et une forme interne (plaques blanchâtres sur la langue, écoulement nasal voire la tête qui enfle).
Parmi les maladies
rencontrées la maladie de Newcastle (“Yoku Yoku” dans la langue Peul) est fréquemment (88%) décrite par les paysans comme maladie saisonnière des poulets. Elle est suivie par la variole aviaire (6%), le cholera aviaire (3%) et la coccidiose aviaire (3%) (BONFOH et al. 1997). Les maladies parasitaires, particulièrement les helmintoses, occasionnent d’importants retards de croissance. La parasitose externe s’observe chez la volaille par le grattage ou l’abandon du nid par certaines poules en ponte. Elle se matérialise par la présence de poux, tiques, puces, ou gale. Quant à la parasitose interne, Il vive dans le tube digestif ou dans l’appareil respiratoire. Elle se manifeste par la pâleur de la crête, faible croissance voire perte de poids ou chute de ponte. Cependant, l’amélioration de la productivité nécessite donc la mise en place d’un système de soins (vaccination, lutte contre les parasitoses) accessible à une majorité de paysans. En effet, selon le CLUB DU SAHEL ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (2005), un processus d’innovation répondant à la demande des producteurs de l’économie familiale et prenant en compte leur savoir-faire, est proposé reposant essentiellement sur un protocole sanitaire comprenant: • Des traitements préventifs, particulièrement contre la peste aviaire ; • Des traitements curatifs contre les parasites internes et externes ; • Des mesures de prophylaxie sanitaire (hygiène de l’alimentation et des locaux…). Ce paquet technologique a permis de répondre à la principale préoccupation des producteurs à savoir la forte mortalité des animaux.
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2.2.2.2. AMELIORATION DES CONDITIONS D’HYGIENE ET VACCINATION Toute activité d’élevage ne peut se faire sans une action sanitaire préventive marquée par un volet permanent d’hygiène rigoureuse et raisonnée. Ceci permet d’éviter le rapprochement du microbe de l’organisme sain ou sa multiplication autour de lui. En aviculture traditionnelle, l’introduction d’un sujet étranger fera l’objet d’une mise en quarantaine (vaccination, déparasitage) pendant une dizaine de jours. En effet, l’amélioration des conditions d’hygiène passe par un nettoyage régulier et une désinfection de l’environnement immédiat des poulets. En effet, un poulailler amélioré contribue à l’amélioration de l’hygiène en facilitant le nettoyage et la désinfection. En milieu rural une bonne pratique d’hygiène permet de réduire les risques sanitaires liés aux maladies infectieuses et parasitaires. Le nettoyage, lorsqu’il est bien mis en œuvre, permet d’éliminer le maximum de matières organiques et éventuellement une grande partie des agents pathogènes. C’est pourquoi un bon nettoyage sans désinfection vaut mieux qu’une désinfection sans nettoyage, mais le nettoyage seul aussi n’est pas suffisant pour éliminer tous les micro-organismes pathogènes (OULON, 2010). Bien que le contrôle sanitaire ait été identifié comme un facteur clé dans les projets de développement de l’aviculture familiale, il doit être mis en œuvre parallèlement à d’autres mesures appropriées pour assurer un bon retour sur investissements (AHLERS et al., 2009). La maladie de Newcastle (MN) a été identifiée comme la principale contrainte sanitaire chez les poulets. La variole aviaire devient problématique une fois que la MN a été contrôlée (FAO, 2014A).La vaccination est le seul moyen efficace de contrôler la maladie de Newcastle. Les vaccins disponibles contre la maladie de Newcastle sont de deux types: vivants ou tués (FAO, 2004). Actuellement, les vaccins contre la M.N. utilisés dans de nombreux pays sont la SOTA (vaccin vivant, thermolabile); Hitchner B1 (vaccin vivant, thermolabile), ITANEW /NEW COVER (vaccin inactivé, thermostable) et NDV4-HR (vaccin vivant, thermostable). L’utilisation de vaccins thermotolérants contre la MN est essentielle dans les zones rurales reculées où les installations pour préserver la chaîne du froid font défaut et où un certain nombre de différentes souches et de formulations sont présentes (ALEXANDER et al., 2004). En effet, une étude au bénin (CHRYSOSTOME et SODJINOU, 2005) a montré que les éleveurs qui vaccinent leurs oiseaux ont un taux de mortalité de volaille beaucoup plus bas (8 % à 20 %) que ceux qui ne vaccinent pas (plus de 80 %). Aussi, WILSON (2010) soutient que la vaccination contre la Newcastle augmenterait grandement les taux de survie du poulet. Selon SODJINOU et al. (2013) au Benin, 49% ont adopté la vaccination contre la Newcastle. 29
Les oiseaux sont habituellement vaccinés contre la maladie de Newcastle, parfois déparasités et le taux de mortalité est en général faible à modéré (5- 40 %). En effet, selon DIAGNE (2012) seuls 10% des ménages ont pris des mesures modernes contre la maladie de Newcastle. Cependant, un programme de traitement particulier leur est rarement appliqué si ce n’est la pharmacopée traditionnelle à base de plantes médicinales (GUEYE, 1997 ; RIISE et al. 2004). 2 .2.3. AMELIORATION DE L’ALIMENTATION En aviculture traditionnelle, les éleveurs n’engagent pas de dépenses spécifiques pour l’alimentation des volailles. Selon KONARE (2005) au Sénégal, l’alimentation des poulets locaux provient, dans 75-80 % des cas, des issues de battages de céréales et des produits picorés lors de la divagation. De façon générale, l’alimentation des poulets traditionnels par les éleveurs est insuffisante, voire même absente dans certaines conditions. Les compléments alimentaires leur sont apportés de façon régulière pendant les saisons de récolte et occasionnelle pendant les périodes de soudure, les ménages ne disposant plus généralement de réserves céréalières pendant l’hivernage. Cette période, dans la majorité des cas, reste la plus difficile pour l’alimentation de la volaille locale (KONARE, 2005). Au nord-ouest de l’Ethiopie, la quantité d’aliments apportés dépendent du rendement de récolte et de la saison ou période de l’année (HALIMA et al. 2007).Ce pendant pour une bonne production et une bonne résistance aux maladies, les oiseaux ont besoin des quantités adéquates d’aliment de bonne qualité. Les aliments habituellement utilisés comme le son de céréales permettent de couvrir à la fois les besoins énergétiques et protéiques. En effet les matières premiers non conventionnelles comme Moringa oleifera et leucena leucocephala dont la farine de feuilles séchées peut servir de source de protéines, de minéraux et de vitamines. Dans les deux systèmes d’aviculture familiale extensifs, les éleveurs doivent être en mesure de mélanger les produits alimentaires localement disponibles afin de complémenter l’alimentation de leurs volailles en divagation (FAO, 2014A). Le complément, véritable pierre angulaire de ce système, est constitué d’aliments complets souvent formulés à base des ressources alimentaires locales par les éleveurs ou parfois achetés sur le marché local. En effet, selon DIAGNE (2012) 100% des éleveurs pratiquent une politique de supplément en distribuant quelques poignées de céréales à leurs volailles pour 55,33% d’entre eux ou de provende achetée ou préfabriquée pour les 46,67% restant. Ce complément est apporté régulièrement et en quantité relativement suffisante aux oiseaux même s’ils ont aussi parfois la possibilité de se nourrir par eux-mêmes des débris alimentaires 30
de la nature (brisures et grains retrouvés autour des aires de battage des céréales, termites, vers de terre, criquets et autres insectes…) à la faveur d’une courte divagation. Les invertébrés sont en général d’excellentes sources complémentaires de protéines et d’énergie, surtout pour les éleveurs ne disposant pas d’une grande autonomie financière pour l’achat des aliments commerciaux ou de ressources alimentaires ordinaires; les charges alimentaires étant relativement importantes dans ce système traditionnel dit amélioré (RIISE et al., 2004 ; ALDERS, 2005).Ainsi, des études ont montré qu’une bonne conduite des poulets traditionnels accompagnée d’une distribution de compléments alimentaires, a amélioré leur productivité, voire leur rentabilité notamment lorsque ces aliments sont disponibles et accessibles (BULDGEN et al., 1992 ). WILSON (2010) soutient que les apports régulières avec un peu de complément d'aliment amélioré, augmenteraient grandement le taux de survie de poulet et des poussins et réduiraient ainsi des pertes économiques. L’eau et les aliments sont distribués dans des abreuvoirs et mangeoires commerciaux ou fabriqués à base de matériaux locaux. Certains éleveurs utilisent des mangeoires multiples à différents ingrédients alimentaires tandis que d’autres disposent des mangeoires de type « cafétéria » : morceau de bois ou de bambou creusé ou taillé comportant trois espaces d’assiettes dans lesquels sont respectivement servis des aliments énergétiques, protéiques et d’origine minérale (RIISE et al., 2004). 2.2.4. AMELIORATION GENETIQUES DES RACES 2.2.4.1. FORMATIONS ET SENSIBILISATION La formation en aviculture familiale est une tâche difficile et qui prend du temps (GUEYE 2002; 2003 A, B). Les raisons sont multiples. Les aviculteurs familiaux, surtout les femmes, ont tendance à ne parler couramment que les langues maternelles et généralement ne peuvent pas écrire. En plus d’être illettrées, beaucoup ne savent pas compter et n’ont aucune formation en gestion. Cependant, comme la souligné par BESSEI (1987) les compétences techniques doivent être prises en compte tant au niveau du fermier qu'à celui du vulgarisateur. Pour chacun d'entre eux, une formation est essentielle dans les domaines suivants: contrôle des maladies, logement et équipement, alimentation, amélioration génétique et commercialisation. Au cours des sessions de formation, il est important de fournir aux aviculteurs familiaux des informations relatives aux traits comparatifs des deux types génétiques de volailles (locales et exotiques génétiquement améliorées) ainsi que leurs besoins respectifs d'élevage. Bien que les femmes
31
soient le groupe cible lors de sessions de formation, il est recommandé que les enfants et les hommes intéressés puissent également être formés. Afin de transférer efficacement du savoir-faire technique aux aviculteurs familiaux dans le but d'améliorer leurs connaissances et leurs capacités à innover, il est essentiel d'évaluer le niveau d'intensification de chaque groupe d’aviculteurs (GUEYE et BESSEI 2003). Les contenus des messages de vulgarisation doivent en effet être en rapport avec le(s) système(s) de production adopté(s) par les aviculteurs (Figure 2).
Figure 2. Modèle de transfert d’innovations aux aviculteurs selon le niveau d’intensification (GUEYE et BESSEI 2003) Par ailleurs, dans les zones où une intensification des productions avicoles a lieu, les fermiers les plus influents sont ceux qui ont expérimenté de nouvelles pratiques d'aviculture et les ont adaptées au contexte local. C'est pourquoi, il est recommandé d'encourager les personnes éduquées à initier l'élevage avicole comme une occupation secondaire, menée au niveau familial en exploitant des cheptels avicoles moyens (GUEYE, 2002). 32
La vulgarisation demeure le moyen le plus significatif par lequel les fermiers reçoivent des informations et des connaissances sur de nouvelles technologies (GUEYE, 2003A). 2.2.4.2. INTRODUCTION DE COQS RACEURS En aviculture traditionnelle, les éleveurs(les femmes, et toute la famille en général) exploitent souvent les poulets de races locales, mais aussi des races améliorées, notamment des coqs dits « raceurs » pour une amélioration génétique par croisement (RIISE et al., 2004). En effet, dans le but d’améliorer la productivité du cheptel aviaire local, l’opération « coq raceur » a été expérimentée dans presque tous les pays tropicaux (SEYE, 2007). Au Sénégal en particulier, ces tentatives ont commencé en 1972 et ont utilisé comme matériel génétique améliorateur, entre autres, la Rhode Island Red (RIR) (DIOP, 1982). Les premiers métis issus de ce croisement des poules locales avec les coqs (RIR) ont eu de bonnes performances : le poids moyen à 8 mois (vidé et déplumé) est de 1,7 kg contre 0,85 kg pour les sujets locaux (SALL, 1990). Les femelles pondaient 20 à 30 œufs en période de ponte contre 10 à 15 pour les poules locales. Ces brillants résultats n’ont pas pu être généralisés faute d’encadrement adéquat (NDELEDJE, 2000). Les métis sont beaucoup appréciés par les paysans, comparés aux locales à cause de leur meilleure performance de reproduction (Tableau VII). Tableau VII : Performances de reproduction de la poule locale et des produits de croisement dans la région de Kaolack Paramètres Age d’entrée en ponte (mois) Nombre d’œufs pondus par couvée Poids moyen des œufs (g) Nombre de poussins éclos Taux d’éclosion (%) Nombre de poussins à 3mois Mortalité des poussins à trois mois (%) Source : NDELEDJE (2000).
Poule locale
Poule métisse
5,88 12,14 33,6 11,5 94,9 7,7 32,6
5,4 16,6 43,0 13,5 81,5 7,9 41,6
Il a été régulièrement constaté que les programmes de remplacement intégral induisaient une augmentation de la production d’œufs et de viande, mais uniquement lorsque la gestion procurait de bonnes conditions de nutrition et d’hygiène (FAO, 2004). Cependant, le grand inconvénient de l’usage de souches hybrides pour accroître la productivité d’œufs réside dans l’élimination de l’instinct de la couvaison naturelle, puisqu’il existe une corrélation génétique négative entre ces deux facteurs (FAO, 2004). 33
2.3. CONTRAINTES LIEES A L’UTILISATION DE TECHNOLOGIES
EN
AVICULTURE TRADITIONNELLE Beaucoup de recherches ont été conduites pour trouver des solutions qui améliorent la productivité en aviculture traditionnelle à travers l’introduction de nouvelles technologies, mais son adoption semble être limitée par un certain nombre de facteurs. 2.3.1 CARACTERISTIQUES DES AVICULTEURS 2.3.1.1. AGE DES AVICULTEURS L’âge de l’aviculteur est un facteur qui peut influé sur l’adoption de technologies. Selon OLANIYI et al. (2008), le résultat de l’analyse dans l'Etat d'Oyo au Nigeria montre que 34,3 % des personnes interrogées étaient âgées entre 26-35 ans ; 29.6 % étaient âgées entre 3645 ans; 25.9 % étaient âgées de 46 ans ou plus et 10.2 % étaient sous les 25 ans. La classe modale est entre 26-35 ans. Ils en déduisent que les résultats montrent un taux élevé de jeunesse (sous les 40 ans) qui joue un rôle centrale dans les entreprises productives. 2.3.1.2. SITUATION FAMILIALE Elle mesure le degré de responsabilité des personnes sur la prise de décisions. La moitié des personnes interrogées (57.3 %) était des mariés tandis que 25.0 % étaient des célibataires et 17.7 % étaient divorcés ou veuve. L’importance de cette résultat est le faite que la majorité des personnes enquêtés a été marié, que l'on considère être responsable et raisonnable dans la prise de décisions (OLANIYI et al., 2008). 2.3.1.3. NIVEAU D’INSTRUCTION L’éducation reçue par certains aviculteurs, facilite la compréhension des technologies introduit en aviculture traditionnelle. Ceci est montré par OLANIYI et al. (2008), qui affirment que la majorité des personnes interrogées était instruite avec un taux 94,4%.Les aviculteurs sont cultivés (savent lire et écrire), on s’attend à ce que le niveau d’instruction augmente l'innovation chez les éleveurs. 2.3.2 NIVEAU DE CONNAISSANCE DE TECHNOLOGIE En aviculture traditionnelle, la connaissance des techniques d’élevages est un facteur important qui permet à l’éleveur d’augmenter sa production. Selon OLANIYI
et al. (2008), des
aviculteurs ont été invités à indiquer leur connaissance sur les technologies en aviculture. Six des technologies recommandées ont été rendues disponibles pour que les aviculteurs 34
indiquent leur niveau de connaissance. Les résultats de OLANIYI et al. (2008) ont montrés les taux suivants : 82,4% (amélioration de la race) ; 82,4% (amélioration de l’alimentation) ; 78,8% (vaccination) ; 70,4% (épointage) ; 88,9% (contrôle des parasites et maladies) et 64,8% (traitement des vers). Bien qu’il y’ait un niveau élevé de connaissance des technologies, ceci permet de déterminer l’adoption de l’innovation. Cependant, il n'est pas toujours certains que les aviculteurs qui connaissent la technologie l’ont adoptée. 2.3.3. SOURCES D’INFORMATION Une tâche principale dans le développement de l’aviculture traditionnelle est le transfert des technologies améliorées aux aviculteurs. Bien que l’extension des établissements et des diverses sources d'information existent dans presque tous les pays en développement, la couverture de la ferme familiale est toujours très limitée. Un lien entre la ferme familiale et l'information de recherches est très importante (PIPYFAWOLE, 2006). L’accessibilité à l’information sur les technologies passe par biais des médias, agents de service vétérinaire, ONG, parenté ou formation. Les médias ont des potentiels énormes dans la diffusion de l’information (YAHAYA, 2002).Les études menées par OLANIYI et al. (2008), ont révélé les fermiers ont obtenu des informations sur la technologie de la volaille par différentes sources. Environ la moitié (49.1 %) des fermiers ont indiqué les docteurs ou agents de services vétérinaires comme leur source majeure d'informations sur la technologie en aviculture traditionnelle ; ceci est suivi par la Radio/Télévision (16.7 %) ; liens avec les membres de fermiers/famille (11.1 %), des amis / le voisin (10.1 %) et des Journaux (13.0 %). De ce résultat on pourrait en déduire que les docteurs ou agents de services vétérinaires servent de la source principale d'informations aux fermiers sur la technologie. Cette découverte est semblable aux découvertes de ADEKOYA et AJAYI (2000). En somme, Nous avons défini les innovations technologiques, son élaboration, son introduction et sa propagation en aviculture traditionnelle. L’adoption d’innovations technologiques a permis une amélioration de l’habitat (poulaillers, poussinières), de la prophylaxie (hygiène, vaccination), de l’alimentation et de la race locale. Cependant, l’utilisation de ces technologies est marquée par des contraintes liées aux caractéristiques des aviculteurs (âge, situation familiale, niveau d’instruction), au niveau de connaissance de technologie et aux sources d’information.
35
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
36
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES DE TRAVAIL 1.1. SITE DE TRAVAIL 1.1.1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 1.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DECOUPAGE ADMINISTRATIVE La région de Tambacounda est située entre 12°20 et 15°10 de latitude Nord et 11°20 et 14°50 de longitude Ouest et couvre une superficie de 42 706 km². Il s’agit de la région la plus étendue du pays. Elle est limitée : -
au Nord par la République Islamique de Mauritanie et par les régions de Louga et de Matam ;
-
au Sud par la Région de Kédougou ;
-
à l’Est par la République du Mali et la République Islamique de Mauritanie ;
-
à l’Ouest par la République de Gambie et par les régions de Kolda et de Kaffrine.
La situation géographique de la région de Tambacounda est illustrée par la figure 3.
Figure 3: Carte administrative de la région de Tambacounda Source : ANSD: 2009 37
Cette région est divisée sur le plan administratif en quatre (4) départements qui sont Tambacounda, Koumpentoum, Goudiry et Bakel (Tableau VIII). Tableau VIII : Découpage administratif 4 Départements BAKEL
8 Communes 3
GOUDIRY 2 KOUMPENTOUM 2 TAMBACOUNDA 1 Source : MONOGRAPHIE, 2013
12 Arrondissements 3
38 Communautés rurales 9
3 3 3
13 8 8
1.1.1.2. MILIEU PHYSIQUE La région de Tambacounda se situe entre les isohyètes 450 et 1200 mm, ce qui la place parmi les régions les plus pluvieuses du pays. Elle se situe dans les zones phytogéographiques soudano-sahélienne et soudano- guinéenne. Il faut noter que la moyenne mensuelle des températures présente un contraste avec des maxima variant entre 40° et 35° (Mars – Juin) et des minima variant entre 20°C et 25°C pour le reste de l’année. La nébulosité est maximale pendant la saison des pluies et minimale en Mars – Avril. L’insolation moyenne annuelle dépasse 3000 heures, soit environ 8 à 9 heures d’ensoleillement par jour au niveau de Tambacounda. Le mois d’Août reçoit la durée d’insolation la plus courte à cause de la forte couverture nuageuse. En hivernage l’humidité relative de l’air atteint 97 % entre Août et Octobre. En saison sèche, l’humidité atteint 10 % entre Janvier et Juillet. L’évaporation annuelle croît du Sud au Nord. De Janvier à Juin, la région est soumise au climat de l’harmattan qui est le vent dominant avec des vitesses moyennes de 2m/s. Par contre, de Juillet à Octobre la région reste soumise à celui de la mousson. 1.1.1.3. DEMOGRAPHIE ET ASPECT SOCIAL En 2012, la population de la région de Tambacounda est estimée à 688973 habitants avec un taux de pauvreté de 60,4%. Cette population est répartie comme suit dans les quatre départements: Goudiry (15%) ; Bakel (22%) ; Koumpentoum (22%) et Tambacounda (41%). La répartition de la population de la région de Tambacounda est détaillée dans le tableau IX.
38
Tableau IX : Répartition de la population de la région de Tambacounda Départements
Effectif
%
Bakel
153961
22
Goudiry
100256
15
Koumpentoum
152893
22
Tambacounda
281863
41
Total
688973
100
Source : MONOGRAPHIE, 2013 1.1.1.4. AGRICULTURE ET ELEVAGE Les possibilités de développement de l’agriculture reposent sur :
la disponibilité d’importantes terres de cultures aptes pour l’agriculture pluviale (900 000 h) ;
l’existence des terres irrigables de plus de 15000 h ;
la disponibilité d’importantes ressources en eau de surface et en eau souterraine ;
une pluviométrie favorable comprise entre 450 et 1200 mm ;
la présence de plusieurs types d’écosystèmes offrant des opportunités des cultures aux différentes saisons et l’utilisation des variétés à cycle végétatif varié.
Les principales cultures sont : le coton, l’arachide, le riz, le maïs, le mil, le sorgho et le fonio (tableau X). La culture de la banane qui est pratiquée au niveau du fleuve Gambie atteint des productions annuelles d’environ 7 500 à 8 000 tonnes. Tableau X : Production de coton, d’arachide et de céréales en kg de 2004-2011 dans la région de Tambacounda Espèce Année Arachide Coton Mil 82407 12707 71118 2004/2005 70413 15426 47386 2005/2006 36626 14664 30744 2006/2007 16244 33752 2007/2008 31595 75942 12256 88957 2008/2009 59885 6389 47575 2009/2010 98479 6543 43070 2010/2011 26795 5133 24706 2011/2012 Moyenne 60268 11170 48413 Source : MONOGRAPHIE, 2013
Sorgho 46314 55014 30257 34113 79781 53369 46369 22492 45964
39
Maïs 87198 89424 27713 34066 59773 30235 32637 11756 46600
Riz 1703 1189 3597 968 13631 2772 2659 2710 3654
Fonio 555 777 750 830 2386 106 6 3 677
Total céréales 206888 193789 93061 103728 244528 134056 124741 61667 145307
Sur le plan de l’élevage, la région de Tambacounda constitue à bien des égards une zone privilégiée pour le développement des activités pastorales. Elle compte 3 zones écologiques dans lesquelles en sont adaptées les différentes races de ruminants domestiques. La répartition de ces races d’animaux en fonction des zones écologiques s’établit comme suit :
dans la zone sahélienne : le zébu gobra, le mouton peul et maure et la chèvre du Sahel
dans la zone sahélo-soudanienne : le zebu djakhoré et le mouton waralé
dans la zone soudano-guinéenne : le Taurion Ndama, le mouton et la chèvre Djallonké
On pratique dans la région 03 (trois) systèmes d’élevage à savoir : le semi-intensif, l’extensif et l’intensif. Le cheptel est dominé par les petits ruminants ovins, caprins ensuite viennent les grands ruminants bovins, asines et équins. 1.1.2 PRESENTATION DU PDESOC 1.1.2.1. IDENTIFICATION DU PROJET Le PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE AU SENEGAL ORIENTAL ET EN HAUTE CASAMANCE(PDESOC) est basé dans la commune de Tambacounda. La durée réelle du projet est de 4 ans (2010 à 2014), mais il a été prolongé jusqu’au 30 Juin 2016 pour la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA). Le PDESOC contribue à réduire la pauvreté, à améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations rurales au Sénégal oriental et en Haute Casamance, en participant au développement de l’élevage et à la mise en œuvre de systèmes de production performants par une gestion durable des ressources naturelles. Le PDESOC est financé à hauteur de 56,49% par la Banque Islamique de Développement (BID), de 33,60%
par la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique
(BADEA) et de 9,91% par l’état Sénégalais. Les composantes du PDESOC :
Renforcement des infrastructures pastorales ;
Appui à la production et aux organisations d’agro-pasteurs ;
Mise en place d’une ligne de crédit et renforcement des capacités de la CNCAS (Caisse National de Crédit Agricole du Sénégal) ;
Gestion des ressources naturelles ;
Appui à la vulgarisation et aux services techniques ; 40
Services d'un expert en suivi évaluation et gestion de projets ;
Audit ;
Etudes et supervision.
1.1.2.2. PRINCIPALES REALISATIONS EN AVICULTURE -
IMPLANTATION DES POULAILLERS
Le PDESOC a pu mettre en place des poulaillers de type amélioré chez quelques présidentes de GIE (Groupement d’Intérêt Economique). Il s’agit de douze (12) poulaillers répartis dans les régions (Tambacounda, Kédougou et Kolda) qui sont représentés sur le tableau XI. Chaque poulailler est construit en ciment avec une ouverture en façade grillagée. Tableau XI: Site d’implantation des poulaillers améliorés Régions
Département Koumpentoum
Localité/Bénéficiaire Koumpentoum (DIRFEL) Koussanar Diapaldé (CR Missira) Mbackénabé (CR de Boynguel Bamba) Diawara Commune Bakel Commune
Tambacounda Tambacounda (en 2013)
Goudiry Bakel Total
Kédougou (en 2013)
Vélingara Commune (DIRFEL) Médina Yoro Foula Commune (DIRFEL) Kolda Commune (Complexe avicole DIRFEL)
Kolda
Total Kolda Kédougou Saraya Salémata Total Kédougou
Ibel (CR Bandafassi) Faraba (CR de Bembou) Salémata commune
TOTAL GENERAL -
1 1 1 6
Tambacounda
Kolda (en 2013)
Nombre 1 1 1
1 1 1 3 1 1 1 3 12
INTRODUCTION DES COQS RACEURS
Le PDESOC a introduit dans les années précédentes(en Mai 2011) 500 coqs raceurs au niveau villageois dans le but de faire une amélioration génétique de la poule locale. Il s’agit de deux races (bleu de hollande et cou nu) qui sont vaccinées et âgées de deux à quatre mois. En effet, ces coqs s’adaptent aux conditions climatiques de la zone.
41
-
APPORT D’ALIMENT
Les éleveurs ont toujours nourri leurs volailles à partir des matières premières localement disponibles. Dans le but d’améliorer l’alimentation de la volaille métisse, le projet a mis à la disposition des éleveurs sélectionnés de l’aliment industriel. -
FORMATIONS
Le projet a organisé des formations entre le 20 et 30 Avril 2011 dont l’objectif est de former des vaccinateurs et des vaccinatrices, sur la maladie de Newcastle. En plus de la vaccination, les formés auront également comme mission d’assurer une large diffusion de ce paquet technologique (vaccination), afin de sensibiliser la population. Le vaccin vivant, thermolabile (I/2) vulgarisé par le PDESOC, est offert gratuitement pour permettre une très large couverture sanitaire. En effet, certaines avicultrices ont été formées en une journée sur la valorisation des ressources alimentaires localement disponibles et sur la conduite d’élevage. 1.2. METHODOLOGIE 1.2.1. CONCEPTION DE LA FICHE D’ENQUETE Nous avons proposé une fiche d’enquête sur le même thème « adoption de technologies en aviculture traditionnelle » qui a été corrigée. Ensuite nous avons réalisé un entretien avec la fiche d’enquête chez 5 avicultrices sélectionnées dans la région de Thiès (Keur Moussa et Diander). Ainsi, grâce à cet entretien, on a pu faire une identification des technologies diffusées, d’évaluer le niveau et le taux d’adoption de technologies. Au final nous avons élaboré une fiche d’enquête complète qui nous a servi de questionnaire pour la collecte de données sur le terrain. 1.2.2. COLLECTE DES DONNEES 1.2.2.1. ENQUETE PRELIMINAIRE L’enquête préliminaire a consisté à faire un entretien chez les 5 avicultrices sélectionnées dans les localités de Keur Moussa et de Diander situées dans la région de Thiès. Elle s’est déroulée le 04 décembre 2013 dans les 2 localités sélectionnées.
42
Notre entretien avec les femmes s’est effectué à l’aide de la fiche d’enquête qui porte des questions sur :
IDENTIFICATION DE L’ELEVEUR ET DE L’EXPLOITATION ;
CHEPTEL AVICOLE ;
CONDUITE D’ELEVAGE AVICOLE ;
PERFORMANCES
DE
REPRODUCTION
ET
AMELIORATION
DE
LA PRODUCTIVITE ;
EXPLOITATION DU CHEPTEL ;
AMELIORATION DES CONDITIONS D’ACCES AU CREDIT.
A l’issu de cette phase préparatoire, nous avons validé la fiche d’enquête après avoir éliminé la partie qui traite de l’accès au crédit. Cela nous a permis de faire l’enquête proprement dite sur le terrain. 1.2.2.2. ENQUETE PROPREMENT DITE Il s’agit d’une enquête transversale qui a débuté du 10 décembre 2013 au 01 mars 2014 dans la région de Tambacounda. Elle a consisté à s’entretenir avec 200 éleveurs qui sont répartis dans les 28 villages de la région. Les éleveurs étaient choisis avec l’aide des agents vétérinaires de la zone. Les informations sont recueillies sur la base du questionnaire (annexe). 1.2.3. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES ENREGISTREES Au terme de l’évaluation, les données collectées sur le terrain à l’aide de la fiche d’enquête, sont codifiées et saisies dans les tableaux Excel de Microsoft pour faire l’objet d’analyse. Une analyse statistique des données a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Science) version 16.0. CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION 2.1. PRESENTATION DES RESULTATS 2.1.1. CARACTERISTIQUES DU STATUT SOCIAL DES ELEVEURS Les éleveurs sont constitués par 56% de femmes et 44% d’hommes parmi les 200 aviculteurs, avec un âge moyen de 47 ans (± 13 ans). Ils sont essentiellement des musulmans de différentes ethnies avec 46,5% de peuls qui sont les plus représentés. Ils sont aussi illettrés à 41,5%. La moitié des aviculteurs est constituée d’éleveurs au sens large, cependant pour certains 43
l’aviculture représente la principale source génératrice de revenu. Nous avons un taux de 22,5% des éleveurs qui ont reçu une formation en aviculture. Les caractéristiques socioéconomiques des éleveurs sont présentées dans le tableau XII. Tableau XII: Caractéristiques socio-économiques des 200 éleveurs Caractéristiques Eleveurs Hommes Femmes Age moyen Musulmans Chrétien Animiste Niveau d’instruction Illettrés Alphabétisé Primaire Secondaire Supérieur Ethnies Sérère Wolof Peul Toucouleur Diola Mandingue Bambara Socé Djiakhanké Nar Sarakholé Objectifs principaux de l’aviculteur Consommation Vente Passion Echange Reproduction Formation en aviculture
Valeurs 44% 56% 47ans (± 13 ans) 98,5% 00,5% 01% 41,5% 25% 23% 08% 02,5% 02,5% 21% 46,5% 04,5% 01% 03% 09,5% 04,5% 01% 05% 01,5% 48% 37,5% 12,5% 01% 01% 22,5%
2.1.2. CHEPTEL AVIAIRE Le cheptel est composé de poulets, canards, pintades, pigeons et dindons. Les sujets sont de tout âge, compte tenu des objectifs de l’étude, nous nous sommes intéressés uniquement aux poulets. Le nombre médian de poulets par éleveur de mâle adulte, de femelle adulte et de poussins, est, respectivement, de 2 ; de 4 et de 10. 44
Les coqs raceurs introduisent par le PDESOC, sont surtout la race Bleu de hollande et cou nu (Figure 4 et Figure 5).
Figure 4: Bleu de Hollande
Source : auteur
Figure 5: Cou nu
Source : auteur 45
Ce cheptel est hétérogène et se caractérise notamment par la présence de race locale, exotique et de métisse (tableau XIII). Tableau XIII: Composition par type génétique Catégories Locale Exotique Métisse
Effectifs 3516 243 655
Pourcentage(%) 79,7 5,5 14,8
%de ce qui ont la race 17,58 1,25 3,27
2.1.3. ALIMENTATION ET ABREUVEMENT 2.1.3.1. ALIMENTATION AVEC COMPLEMENT Les éleveurs mènent une conduite en divagation (04,5%) et en claustration (totale 02% ; partielle 93, 5%) pour essayer de couvrir les besoins nutritionnels des oiseaux. L’alimentation de la volaille représente l’une des contraintes majeures en aviculture traditionnelle, cependant 94% des éleveurs arrivent de façon périodique à supplémenter les oiseaux. Cet apport nutritionnel s’effectue en général sur tout le cheptel (poussins ; femelles en ponte ; mâles). L’aliment distribué en complément est constitué de céréales (mil, mais, sorgho), de son de céréales, d’aliment de volaille, de mélange de matières premières et de restes d’aliments (tableau XIV). Tableau XIV: Différents compléments utilisés par les éleveurs Compléments
Fréquence en %
Mil
67,5
Mais
39,5
Sorgho
17
Son de céréales
39
Aliment volaille (aliment industriel)
13
Mélange de matière première (mil, mais, sorgho)
06
Restes d’aliment
15,5
En milieu rurale la disponibilité des matières premières pendant les périodes de récolte est un atout pour faire face aux carences alimentaires des oiseaux. En effet, 08,5% des aviculteurs ont adopté la valorisation des ressources alimentaires localement disponibles (Tableau XV).
46
Tableau XV : Adoption d’innovation sur l’alimentation Valorisation des ressources alimentaires locales
Effectif
*Ceux qui valorisent les ressources alimentaires locales *Ceux qui ne valorisent pas les ressources alimentaires locales *Source d’information de ceux qui valorisent Formation Parenté (ami, parent) * Provenance de ces matières premières Produit par l’éleveur lui-même Achat au marché local
17 183
Fréquence en % 08,5 91,5
14 3
82,4 17,6
7 10
41,2 58,8
2.1.3.2. MODE ET MATERIELS D’ABREUVEMENT La distribution de l’eau est pratiquement assurée par les éleveurs (98,5%), qui utilisent l’eau de robinet et de puits comme source. L’abreuvement se fait à volonté pour la plus part des éleveurs, cependant les autres (09,5%) distribuent l’eau de manière rationnelle avec une fréquence bien déterminée. Le matériel d’abreuvement est constitué d’abreuvoir traditionnel et moderne. Ce dernier plus pratique et hygiénique est utilisé par 07,6% des éleveurs pour une meilleure gestion de l’eau et éviter les accidents des poussins (tableau XVI). Tableau XVI : Adoption d’innovation sur l’abreuvement Adoption d’innovation sur l’abreuvement * Matériel d’abreuvement Moderne Traditionnel *Utilisation d’abreuvoir moderne Source d’information -Formation - Parenté (ami, parent) - Agent/service d’élevage ; ONG/projet Provenance - Distribué/don par un projet - Achat en ville
Effectif
Fréquence en %
15 182
07,6 92,4
2 9 4
13,3 60 26,7
0 15
00 100
Les deux types de matériel d’abreuvement sont illustrés par la figure 6. Nous avons montré à gauche un abreuvoir moderne et à droite un abreuvoir traditionnel.
47
Figure 6: Abreuvoir moderne (à gauche) et Abreuvoir traditionnel (à droite) Source : auteur 2.1.4. HABITAT 2.1.4.1. TYPE D’HABITAT La conduite de la volaille dans les exploitations se fait essentiellement dans des poulaillers traditionnels. Cependant, 03% des éleveurs n’ont pas de poulailler. En effet, nous avons noté la présence de plusieurs types d’habitat qui sont représentés par des poulaillers traditionnels (83,5%) ou améliorés (08,5%) ; de cuisine (02%) ; de grenier (00,5%) ; de véranda (00,5%) ; de baril coupé (01,5%), et de panier (00,5%). La nature du toit de l’habitat traditionnel est formée de zinc ou de paille, et celle des parois latérales en briques superposées, paille, bois, zinc et grillage. L’hygiène de l’habitat traditionnel est souvent améliorée pour certains aviculteurs car le nettoyage s’effectue autant de manière correcte et continuel. Les deux type d’habitat (amélioré et traditionnel) sont illustrés par la figure 7. 48
Figure 7: Habitat amélioré (à gauche) et Habitat traditionnel (à droite) Source : auteur 2.1.4. 3.AMELIORATION DE L’HABITAT Nous avons noté la présence de 17 poulaillers améliorés sur les 200 exploitations visitées soit les 08,5% des exploitations dont les 70,6% ont été construits par les éleveurs et les 29,4% par des projets à titre gratuit. L’habitat amélioré qui a un coût moyen de 38636 FCFA par éleveur, permet d’éviter la divagation et assure la sécurité des oiseaux mais l’une des contraintes majeures est le manque de moyens financiers pour faire la construction de poulailler amélioré (Tableau XVII).
49
Tableau XVII: Adoption d’innovation sur l’habitat Innovation sur l’habitat *Adoption de l’habitat amélioré Technologie adoptée Technologie non adoptée *Source d’information Formation Parenté (ami ; parent) Agent/service d’élevage ; ONG/projet * Nature du toit Paille Zinc Bois * Parois latérales Briques avec grillage * Construction de cette technologie Eleveur Projet *Nettoyage 1fois/jour 1fois/semaine Autant que c’est nécessaire *Appréciations de cette technologie Satisfaisant Moyennement satisfaisant * Effets positifs de cette technologie Empêche les poulets de pondre partout Reproduction rapide Amélioration de l’aération Nettoyage facile Plus sécurisant (éviter surtout les voleurs et les prédateurs) Combattre la chaleur Amélioration de la santé des oiseaux * Effets négatifs de cette technologie Paille qui est détruite par la pluie en période d’hivernage Taille non convenable Manque de moyens/contraintes économiques Proximité des habitations
Effectif
Fréquence en %
17 183
08,5 91,5
8 7 2
47,1 41,2 11,7
2 14 1
11,8 82,3 05,9
17
100
12 5
70,6 29,4
1 8 8
05,8 47,1 47,1
15 2
88,2 11,8
4 3 7 9 16 3 3
08,9 06,7 15,5 20 35,5 06,7 06,7
1 2 14 1
05,6 11,1 77,7 05,6
2.1.5. PROTECTION SANITAIRE 2.1.5.1. MALADIES Les deux principales maladies infectieuses qui touchent la région sont la maladie de Newcastle et la variole aviaire (tableau XVIII). Ces maladies engendrent une forte mortalité et sont traitées à l’aide d’un traitement symptomatique (traditionnel et moderne) car il n’existe pas de 50
traitement spécifique. Elles sont dues à des virus de la famille des Paramyxovirus (Newcastle) et des Poxvirus (variole). Malgré la présence de beaucoup de parasites internes (vers et coccidies) et externes (punaises et gales), le déparasitage des oiseaux s’effectue à faible degré par les éleveurs. Le taux de déparasitage interne et externe est respectivement de 04% et de 03%. Tableau XVIII: Maladies de Newcastle et la variole aviaire (Décembre 2013 à Mars 2014) Caractéristiques Newcastle *Exploitations touchées par la Newcastle *Exploitations non touchées par la Newcastle *Fréquence 1fois/an 2fois/an *Saison Avant hivernage Après hivernage *Mortalité Elevée Moyenne *Traitement Traditionnel (piment, «neem»= Azadirachta indica, citron) Moderne (antibiotiques) Pas de traitement variole aviaire * Exploitations touchés par la Variole aviaire * Exploitations non touchés par la Variole aviaire * Fréquence 1fois/an 2fois/an *Saison Avant hivernage Pendant hivernage Après hivernage Toute l’année * Mortalité Elevée Moyenne *Traitement Traditionnel (huile de palme, citron, beurre de karité) Moderne (diftosec, produit iodé, Bétadine) Pas de traitement
51
Effectif
Fréquence en%
196 4
98 02
144 52
73,5 26,5
105 91
53,6 46,4
195 1
99,5 00,5
26 93 77
13,3 47,4 39,3
46 154
26 77
35 11
76,1 23,9
26 2 15 3
56,5 04,4 32,6 06,5
24 22
52,2 47,8
10 4 32
21,7 08,7 69,6
2.1.5.2. VACCINATION Certains éleveurs (69%) consultent les services vétérinaires. La vaccination contre la maladie de Newcastle est adoptée par 43,5% des aviculteurs parmi lesquels un éleveur a vacciné son cheptel contre la variole (tableau XIX). Le vaccin est surtout fourni par les services vétérinaires, cependant il y a des éleveurs (04%) qui profitent uniquement de la campagne nationale de vaccination et d’autres (39,5%) prennent l’initiative de vacciner la volaille. L’acte vaccinal est effectué par l’éleveur, le privé ou l’auxiliaire et le reste du vaccin est souvent conservé au frais. Tableau XIX: Innovation sur la vaccination Innovation sur la vaccination *Encadrement ou consultation de services vétérinaires Eleveurs encadrés Eleveurs non encadrés *Type d’encadreur Docteur vétérinaire Agent d’élevage Auxiliaire villageois d’élevage *Adoption de la vaccination Technologie adoptée Technologie non adoptée *Source d’information sur la vaccination Formation Médias (radio/TV ; journaux) Parenté (ami ; parent) Agent (d’élevage/état ; ONG/projet) * Appréciations de cette technologie Satisfaisant Moyennement satisfaisant * Effets positifs de cette technologie Diminution de la mortalité Prévention contre les maladies Amélioration de la santé des oiseaux * Effets négatifs de cette technologie Inefficacité de certains vaccins Charge lourde Parfois mortalité élevée après vaccination
52
Effectif
Fréquence en%
138 62
69 31
8 86 44
05,8 62,3 31,9
87 113
43,5 56,5
25 10 44 8
28,7 11,5 50,6 09,2
74 13
85,1 14,9
40 84 11
29,6 62,2 08,2
8 9 13
26,7 30 43,3
2.1.5.3. PRECAUTIONS D’HYGIENE Les mesures d’hygiène appliquées dans les différentes exploitations sont représentées dans le tableau ci-dessous : Tableau XX: Précautions d’hygiène adoptées Précautions d’hygiène adoptées
Fréquence %
Isolement des nouveaux arrivants
04,5
Vaccination des nouveaux venants dès leur arrivée
13
Poulailler fréquemment nettoyé
74
Litière fréquemment changée en cas d’humidité
08,5
Désinfection régulière du poulailler
06,5
Traitement des endo et ectoparasites pour les nouveaux venants
03,5
Nettoyage et désinfection réguliers d’abreuvoirs/mangeoires avant le 16 remplissage d’eau/aliments Retrait et destruction des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts 65 dans des abris de nuit Retrait et destruction sur tout le parcours des matières fécales, des plumes et 65 des oiseaux morts
2.1.6. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE 2.1.6.1. AMELIORATION DE LA SURVIE DES POUSSINS La survie des poussins est un facteur très déterminant en aviculture traditionnelle et 69% des aviculteurs améliorent la survie de leurs poussins. Cependant, les causes principales de mortalité des poussins sont les maladies (46,5%), les prédateurs (43%) et les accidents (10,5%). La mortalité est plus élevée en saison sèche. Pour faire face à cette menace, la protection des poussins est assurée par des poussinières, mère attachée au piquet ou enfermée dans un local. Il y’a huit (8) éleveurs soit 05,8% qui utilisent des poussinières à l’intérieur desquelles la protection est maintenue deux à cinq semaines et est satisfaisante pour ces éleveurs (tableau XXI).
53
Tableau XXI: Innovation sur la protection des poussins Innovation protection des poussins * Techniques utilisées Poussinières Mère attachée au piquet Mère enfermée dans un local Utilisation de poussinière *Type de poussinière Panier Bois en forme de caisse Caisse en zinc avec grillage *Source d’information Formation Parenté (ami ; parent) *Durée de protection 1 semaine 2 semaines 3 semaines 5 semaines
Effectif
Fréquence en %
8 60 70
05,8 43,5 50,7
1 3 4
12,5 37,5 50
2 6
25 75
1 2 4 1
12,5 25 50 12,5
La protection des poussins est illustrée sur la figure 8 ci-dessous, par le biais d’une poussinière en forme de caisse en zinc avec grillage.
Figure 8: Poussinière en grillage et zinc Source : auteur 54
2.1.6.2. AMELIORATION DE LA RACE LOCALE L’utilisation des coqs améliorés contribue à augmenter la productivité de la race locale et 91% des éleveurs ont une fois reçu un coq raceur dans leur concession par achat (28,6%) ou par don (71,4%). L’achat de coq amélioré se fait en ville, au village ou dans les marchés hebdomadaires avec un prix qui varie entre 450 f à 25000f. En ce qui concerne les donations, la plus grande part est donnée par les projets ou ONG avec la race bleu de hollande, cou nu, rhode Island red et brahman parmi lesquelles la race bleu de hollande est la plus utilisée à hauteur de 67,5%. L’introduction de coqs raceurs (en Mai 2011) a amélioré les conditions socioéconomiques des éleveurs d’une part en satisfaisant les besoins familiaux après la vente des produits et la couverture des besoins nutritionnels mais d’autre part on note la mortalité prématurée du coq et l’incapacité reproductive du coq. Les effets positifs et négatifs de l’amélioration de la race sont représentés dans le Tableau XXII. Tableau XXII: Innovation sur l’amélioration de la race locale Innovation sur l’amélioration de la race locale *Utilisation de coq amélioré Technologie adoptée Technologie non adoptée *Comment le coq amélioré a été obtenu Par don Par achat * Appréciations de cette technologie Satisfaisante Moyennement satisfaisante * Effets positifs de cette technologie Création d’une nouvelle race Amélioration de la race locale Tout le monde en bénéficie Amélioration de la taille et du poids Produits adaptés à l’environnement Augmente la productivité * Effets négatifs de cette technologie Tendance à faire disparaître la race locale Problème d’adaptation face à la chaleur Problèmes d’accouplement à cause de leur poids Mortalité rapide des poussins Sensibilité aux maladies Vol et les attaques fréquents Contraintes économiques pour assurer leur survie
55
Effectif
Fréquence en %
182 18
91 09
130 52
71,4 28,6
114 68
62,6 37,4
3 160 7 66 8 42
01,1 55,9 02,4 23,1 02,8 14,7
2 44 41 4 48 3 35
01,1 24,9 23,2 2,3 27,1 01,7 19,7
2.1.7. EXPLOITATION DU CHEPTEL 2.1.7.1. VENTE DES OISEAUX / ŒUFS La vente d’œufs est nulle alors que celle des oiseaux est pratiquée par 53% des éleveurs. La décision de vente est totalement assurée par le propriétaire des poulets, alors que celle du chef de famille est de 02%. La vente se fait sur pied souvent à la maison pour des besoins domestiques, d’élevage et de renouvellement de la volaille. Le prix des poulets adultes est variable selon les espèces : les métis mâles (3000 f à 6000 f), les métis femelles (2500 f à 4000 f), les indigènes mâles (2000f à 4500 f) et les indigènes femelles (1500 f à 2500 f). Certains éleveurs (06%) rencontrent des difficultés à écouler leurs oiseaux dont 04,5% par manque de clientèle et 01,5% par non remboursement des dettes. 2.1.7.2. CONSOMMATION DES OISEAUX / OEUFS Les 94,5% des éleveurs font l’autoconsommation des oiseaux surtout à l’occasion des fêtes religieuses (17% pour les poulets métis) et pour la consommation familiale hebdomadaire ou mensuelle (33% pour les poulets indigènes).La décision de consommation est donnée à 90,5% par le propriétaire qui se base sur le critère du poids de la volaille. L’œuf est consommé avant la couvaison par 45% des éleveurs et cette consommation est interdite à une catégorie de personnes (03%) qui sont les femmes enceintes et les enfants (par tradition ; éviter que les enfants ne volent des œufs). 2.1.8. PROBLEMES RENCONTRES 2.1.8.1. PREDATEURS La prédation constitue une source de menace à la survie des volailles et engendre beaucoup de mortalité. Les prédateurs des œufs, des poules/coqs ou des poussins sont responsables de la majorité de pertes de sujet en aviculture traditionnelle. Nous avons montré dans le tableau XXIII, la fréquence des différents prédateurs présents dans la zone.
56
Tableau XXIII: Différents prédateurs Prédateurs
Fréquences en %
Prédateurs des œufs
18
reptile (varan ; serpent)
13,5
chat
04,5
Prédateurs des poules/coqs
34
Chat
27
Civette
04
Serpent
03
Prédateurs des poussins
77
Serpent
04,5
Epervier
28,5
Chat
44
Les voleurs sont considérés parmi les prédateurs en aviculture. En effet, 15% des exploitations sont touchées par les voleurs qui engendrent beaucoup de dommages chez l’éleveur. Pour faire face à cette situation la plupart des aviculteurs vont renforcer la surveillance, construire un poulailler qui se ferme ou bien utiliser un chien de garde.
2.1.8.2. MECONNAISSANCE DES TECHNIQUES D’ELEVAGE En milieu rural, on note que certaines technologies d’élevage ne sont pas bien connues. Concernant la protection des poussins, les 96% des éleveurs ne savent pas qu’il existe des poussinières très adaptées pour lutter contre la forte mortalité des jeunes oiseaux. Pour la prophylaxie sanitaire, nous remarquons le niveau moyen de la vaccination et le faible taux de déparasitage interne (04%) et externe (03%) des oiseaux.
57
2.2. DISCUSSION 2.2.1. CARACTERISTIQUES DU STATUT SOCIAL DES ELEVEURS Dans la région de Tambacounda, nos résultats ont montré que l’ethnie Peul est la plus représentée avec un taux de 46,5%, ce qui est conforme aux données ethnologiques de la zone. Notre étude révèle que les aviculteurs sont pour l’essentiel des femmes (56%). Ce qui corrobore les affirmations de certains auteurs. Selon GUEYE (1998), 75 à 84% des aviculteurs du pays sont des femmes. SEYE (2007) et SOUMBOUNDOU (2010) constatent respectivement, une proportion de 76,6% et de 83,33%. La présence massive des femmes en aviculture traditionnelle, pourrait avoir été favorisée par les projets comme le PDESOC dont les actions ont souvent pour cible les femmes. L’aviculture représente une source génératrice de revenu, ce qui explique que 35,5% des éleveurs de volaille font la vente comme principal objectif. Les aviculteurs sont majoritairement lettrés (58,5%) ce qui pourra permettre une bonne vulgarisation des technologies en aviculture. Cependant, le taux d’éleveurs qui ont reçu une formation (22,5%) en aviculture dans la région demeure encore faible, comparée aux résultats de DIAGNE (2012) qui est de 100%. 2.1.2. CHEPTEL AVIAIRE La médiane des mâles adultes (2 poulets) par exploitation est inférieure à celui des femelles adultes (4 poulets). Ces résultats montrent que les sujets mâles sont plus utilisés (vente ou consommation) en aviculture traditionnelle, alors que les femelles sont surtout destinées à la reproduction. En effet, l’effectif de 10 poussins est conforme aux résultats de SEYE (2007) : 10,79 ± 9,18 poussins par exploitation. Ceci serait probablement lié au nombre de reproductrices par ménage. Par contre, pour celui de DIAGNE (2012), on a 20,8 poussins par exploitation, qui est largement supérieur à nos résultats. Le nombre peu important des poussins résulte de la mortalité élevée observée dans cette tranche d’âge. Dans le futur, une vaccination efficace et l’utilisation de poussinière pourront permettre de réduire considérablement la mortalité. S’agissant des génotypes, la majorité du cheptel est dominée par les poules locales (79,7%) contre 05,5% d’exotiques et 15,8% de métisses. La faible proportion des exotiques (coqs raceurs) serait liée en partie au comportement des populations qui ont tendance à vendre ces
58
sujets de grand gabarit auquel s’est ajoutée une indisponibilité de ces coqs. Cela va impacter sur le taux de croisement en abaissant le nombre de métis. 2.1.3. ALIMENTATION ET ABREUVEMENT 2.1.3.1. ALIMENTATION AVEC COMPLEMENT Le complément est constitué d’aliments complets souvent formulés à base des ressources alimentaires locales par les éleveurs ou parfois achetés sur le marché local. L’aviculture traditionnelle a toujours connu des problèmes alimentaires (manque de complément alimentaire). Cependant, dans le cadre de notre étude, 94% des éleveurs pratiquent une supplémentation en distribuant quelques poignées de compléments à leurs volailles. Ces résultats sont en désaccord avec ceux trouvés par TRAORE (2005) et SEYE (2007) pour lesquels même si 94% des éleveurs supplémentent leurs volailles, la proportion de ceux qui distribuent l’aliment volaille est largement inférieure (respectivement 4% et 8,51%). Ce taux de supplémentation élevé pourrait être favorisé par la forte conduite en claustration (partielle 93,5% et totale 02%) et la disponibilité des matières premières. Les compléments les plus utilisés sont les céréales (mil : 67,5% ; maïs : 39,5% et sorgho : 17%) et le son de céréales (39%) qui servent de ration alimentaire pour une certaine durée, sont apportés régulièrement et en quantité relativement suffisante aux oiseaux. Ces résultats s’expliquent par le fait que ces matières premières localement disponibles proviennent d’une grande partie des récoltes des éleveurs et selon BRANCKAERT et al. (2000), la stratégie préconisée est d'identifier et d'utiliser les ressources alimentaires localement disponibles pour formuler des rations aussi équilibrées que possible. Néanmoins l’aliment industriel est utilisé avec un taux (13%) moins élevé ce qui est confirmé par le manque de moyens financiers de la part de certains éleveurs de volaille qui ne disposent pas d’une grande autonomie financière pour l’achat des aliments commerciaux. L’innovation sur la valorisation des ressources alimentaires localement disponible a montré que 8,5% des éleveurs ont adopté cette technologie par le biais d’une formation ou une parenté (ami, parent). Ce résultat est proche de celui obtenu par MOULA et al. (2012) qui montrent que « dans 10,4 % des cas, l’alimentation des poules était entièrement assurée par l’éleveur grâce à des aliments produits localement et selon une formule alimentaire proposée par une ONG locale (50 % maïs, 30 % soja et 20 % manioc, à raison de 10 % de feuilles et de 10 % de tubercules) ». Cependant, nos résultats sont inférieurs à ceux obtenus par SODJINOU et al. 59
(2013) qui ont montré que 30% des éleveurs utilisaient l’aliment amélioré. L'utilisation d'alimentation améliorée, souvent faite à base de produits localement disponibles, a un effet positif et significatif sur le taux (5%) de survie de poulets (SODJINOU et al., 2013). Les matières premières sont présentes dans l’environnement immédiat soit produites par l’éleveur ou par achat au marché local. Selon TCHAKOUNTE et al. (2006), la disponibilité des matières premières favorise la mise au point de formules alimentaires simples et applicables en milieu rural. 2.1.3.2. MODE ET MATERIELS D’ABREUVEMENT La totalité des éleveurs assure la distribution de l’eau aux volailles. Les sources d’abreuvement sont l’eau de robinet et de puits qui sont à la portée des éleveurs de la zone. Cela facilite la distribution de l’eau qui se fait à volonté pour la plupart avec des abreuvoirs traditionnels d’après HOFMAN (2000), l’abreuvement se fait avec les flaques d’eau ou dans de vieux récipients abandonnés dans la cour. Cependant, les 9,5% des aviculteurs distribuent l’eau de manière rationnelle en prenant soins de nettoyer le matériel d’abreuvoir, de changer et de remplacer l’eau avec une fréquence (une fois/jour ou deux fois/jour) et à un moment (matin, midi ou soir) bien déterminés. En aviculture traditionnelle, l’utilisation du matériel moderne est presque inexistante (KOUNTA, 1991), alors que nous avons un taux de 7,6% d’éleveurs qui utilisent les abreuvoirs modernes dont la majeure partie ont eu l’information par le biais d’une parenté (ami, parent). Ce résultat montre qu’il y’a une adoption progressive de cette technologie qui permet une meilleure gestion de l’eau. 2.1.4. HABITAT 2.1.4.1. TYPE D’HABITAT Dans la région de Tambacounda, les 88,5% des habitats sont représentés par des poulaillers traditionnels. Selon NDELEDJE (2000), les poulaillers ruraux sont construits sans aucune norme précise et généralement à l’aide de matériaux locaux. En effet l’habitat est formé avec un toit (en zinc ou en paille) et des parois latérales (briques superposées, paille, bois, zinc et grillage), l’hygiène est améliorée ce qui permet aux éleveurs de ne pas laisser leurs volailles en divagation. Il convient de préciser que ces poulaillers ne suivent aucune norme technique et abritent très souvent des oiseaux de tout âge. Ces conditions ne peuvent pratiquement pas 60
protéger les oiseaux face aux intempéries et à certains prédateurs (LEGRAND, 1988 et PERRIQUET, 1994). 2.1.4. 3. APPRECIATIONS DE L’HABITAT AMELIORE Notre étude a montré que 8,5% des habitats sont améliorés ; ce taux est moindre par rapport aux résultats de DIAGNE (2012) à Kaolack(Sénégal), de SOUMBOUNDOU (2010) dans la zone des Niayes5 Sénégal) et de SODJINOU et al. (2013) au Bénin qui sont respectivement de 20%, de 35% et de 67%. Mais il est légèrement supérieur aux résultats de TRAORE (2005) et de SEYE (2007) de 4% et de 6,38%. Malgré un taux encore faible, ce type de poulailler est très apprécié par les éleveurs dans cette zone. En effet, cette technologie est très satisfaisante pour la majorité des aviculteurs(88,2), grâce à ces effets positifs (plus sécurisant, nettoyage facile, amélioration de l’aération, empêche les poulets de pondre partout et reproduction rapide). Toutefois, son adoption semble être limitée par son coût élevé (50000FCFA selon MISSOHOU et GUEYE 2004), alors qu’on a un coût moyen de 38636 FCFA par éleveur d’où la nécessité de réétudier la conception et les modalités d’acquisition de tels poulaillers. En effet, la construction de l’habitat se fait avec un toit en zinc le plus souvent et des parois latérales en briques avec grillage, ce qui explique le coût élevé pour certains éleveurs. Par ailleurs, l’impact de ce type d’infrastructure sur la productivité des volailles engendre un très grand préjudice aux éleveurs méritent d’être mieux connus. Les nouveaux bâtiments sont construits avec le matériel local (bois, bambou, brique en banco) avec du ciment pour l’enduit, le grillage pour l’aération et les tôles de zinc pour la toiture (SALL 2010). L’appréciation de cette technologie a montré qu’il est satisfaisant, ceci est confirmé par SALL (2010) qui affirme que : « ce nouveau poulailler est considéré par les avicultrices comme plus spacieux, plus ventilé, plus adapté aux besoins et plus sécurisants (moins de pertes dues aux prédateurs). 2.1.5. PROTECTION SANITAIRE 2.1.5.1. MALADIES La maladie de Newcastle due à un paramyxovirus, est l’épizootie la plus sérieuse dans la zone avec une fréquence de 98% dans les exploitations et qui engendre une mortalité élevée (99,5%). Ces résultats sont proches des dires de BRANCKAERT et al. (2000) : dans les pays en développement, la maladie de Newcastle réapparaît chaque année et tue en moyenne 70-80 pour cent des poules villageoises non vaccinées. Les éleveurs utilisent un traitement symptomatique : 61
traditionnel (piment, neem) et antibiotique contre la maladie. Ces données sont confirmées par NDELEDJE (2000), qui relate que la lutte contre les pathologies demeure insuffisante et la pharmacopée traditionnelle se limite à l’utilisation de vermifuges à base d’extraits de piments et d’écorces d’Azadirachta indicca. Quant à la maladie de la variole due à un Poxvirus, elle est peu fréquente avec une mortalité moins élevée que celle de la maladie de Newcastle. Pour faire face à cette maladie, certains aviculteurs ont recours aux traitements symptomatique : traditionnels (huile de palme, citron, beurre de karité) et modernes (Bétadine, produit iodé, diftosec) par application locale sur les parties cutanées atteintes. Malgré la présence de nombreux parasites, les maladies parasitaires sont traitées avec un faible taux par rapport aux maladies infectieuses. Le faible taux de déparasitage pourrait être expliqué par le recours aux mesures d’hygiène dans les exploitations. 2.1.5.2. VACCINATION La vaccination s’effectue surtout contre la maladie de Newcastle, nous avons 43,5% des ménages qui ont adopté cette technologie (la vaccination). Ce taux de couverture est très proche de celui obtenu par SODJINOU et al. (2013) qui montrent que 49,3% des aviculteurs ont adopté cette technologie. En effet, notre résultat est largement supérieur à celui rapporté par DIAGNE (2012) qui est de 10%, mais ce taux reste encore inférieur à celui obtenu par SEYE (2007) : 70,21%. La vaccination améliore le taux de survie de poulets. Ce résultat a été confirmé par RODRÍGUEZ et al. (2011) qui ont constaté que les campagnes de vaccination non seulement réduisent significativement le taux de mortalité de volaille de village, mais ont aussi un effet positif sur le revenu des producteurs. La réduction de la mortalité par la vaccination augmente la taille du troupeau de poulet indigène (RODRÍGUEZ et al., 2011).Ainsi, cette technologie a été connue grâce à des sources d’informations (formation, médias, parenté ou agents). La moitié des aviculteurs (50,6%) le savaient par le biais d’un lien de parenté (parent, ami). Ce résultat est opposé à celui de OLANIYI et al. (2008) qui ont affirmé qu’environ la moitié (49,1%) des éleveurs ont indiqué les agents/médecins vétérinaires comme principale source d'information sur la technologie (vaccination) de volaille. Cependant, nous remarquons que 56,5% des aviculteurs n’ont pas fait la vaccination faute de moyens financiers (25 f à 50 f par oiseau pour la vaccination), le nombre insuffisant d’auxiliaires d’élevage dans les villages est parfois dû à l’ignorance de cette technologie. Le 62
taux de couverture significative traduit une sensibilisation des éleveurs aux effets néfastes de la maladie de Newcastle. Pour pérenniser ces acquis et améliorer le taux de couverture, il faudrait tendre vers une prise en charge du coût réel de la vaccination par les éleveurs et la mise en place d’un service de proximité chargé d’opérer la vaccination. 2.1.5.3. PRECAUTIONS D’HYGIENE Le respect des mesures d’hygiène en milieu avicole permet une meilleure prophylaxie sanitaire. L’isolement et la vaccination des nouveaux arrivants qui s’effectuent dans certains élevages, réduisent les risques de contamination du cheptel. Le nettoyage des poulaillers se fait fréquemment par la majorité des éleveurs (74%), cela traduit une bonne pratique de certains aspects de l’assainissement qui est complétée parfois par la désinfection régulière du poulailler et par le changement de la litière en cas d’humidité. Notre étude a montré également un taux élevé (65%) d’éleveurs qui effectuent le retrait et la destruction des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts dans des abris de nuit. En effet, toutes les mesures d’hygiène constatées permettent de prévenir la menace permanente de certaines maladies infectieuses et parasitaires. Bien que le contrôle sanitaire ait été identifié comme un facteur clé dans les projets de développement de l’aviculture familiale, il doit être mis en œuvre parallèlement à d’autres mesures appropriées pour assurer un bon retour sur investissements (AHLERS et al., 2009). 2.1.6. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE 2.1.6.1. AMELIORATION DE LA SURVIE DES POUSSINS En aviculture traditionnelle les poussins âgés de 0 à 4 mois sont très sensibles aux maladies et à la prédation. Ces dernières constituent les causes principales de mortalités qui engendrent d’énormes pertes de poussins. Cela est plus évident pour les poussins tenus en libre parcours avec la mère poule où la survie était plus faible. Dans ce cas, la plupart des poussins succombait à la prédation, étant petits et généralement faibles et ne pouvant donc pas fuir les prédateurs comme évoqué plus haut (LWESYA et al. 2004). Face à la menace, la protection des poussins est surtout assurée par l’utilisation des poussinières, mère attachée au piquet ou enfermée dans un local. En effet, l’amélioration de la survie des poussins par usage des poussinières est très satisfaisante pour les éleveurs et ceci malgré un taux (5,8%) d’adoption faible qui peut être causé par la méconnaissance de cette technologie. 63
Ce taux est inférieur aux résultats de SODJINOU et al. (2013) qui ont montré que 27% des éleveurs avaient des poussinières. La durée de protection des poussins est maintenue jusqu’à cinq semaines pour certains éleveurs qui ont reçu une formation ou une sensibilisation par une parenté (ami, parent) comme principale source d’information. En effet, selon SONAIYA (1997), dans certains cas, la séparation des poussins de leur mère est observée dès les premières semaines, ce qui permet d’une part, de réduire la durée de conduite des poussins par la poule et leur taux de mortalité, et d’autre part, d’augmenter la production des œufs et la croissance des jeunes sujets. Ainsi, l’utilisation des poussinières par les aviculteurs peut réduire les risques de mortalité et augmenter le taux de survie des poussins. 2.1.6.2. AMELIORATION DE LA RACE LOCALE Celle-ci a représenté la stratégie de développement la plus anciennement et communément adoptée et supportée par de nombreux donateurs (projets et ONG) à partir des années 60. En effet, notre étude a montré une forte adoption de l’amélioration génétique avec un taux de 91%.Ce taux est proche de celui obtenu par OLANIYI et al. (2008) qui est de 82,4%. Ce résultat montre que l’opération coq raceur a été bien accueillie dans la zone. Selon SEYE (2007), l’opération « coq raceur » a été expérimentée dans presque tous les pays tropicaux. L’introduction de coqs raceurs est surtout favorisée par les projets ou ONG, qui octroient par donation les races exotiques parmi lesquelles la race bleue de hollande (67,5%) qui est la plus utilisée. Cela pourrait s’expliquer par son adaptation et ces performances. Selon SALL (1990), les premiers métis issus de ce croisement des poules locales avec les coqs rhode Island red ont eu de bonnes performances : le poids moyen à 8 mois (vidé et déplumé) est de 1,7 kg contre 0,85 kg pour les sujets locaux. Cependant, malgré le prix élevé de ces coqs raceurs, certains éleveurs arrivent à trouver un moyen pour l’acheter. L’amélioration génétique présente des effets positifs qui reposent essentiellement sur l’amélioration de la race locale, l’amélioration de la taille, du poids et de l’augmentation de la productivité. Cependant, il faut noter qu’il existe aussi des effets négatifs comme le problème d’adaptation face à la chaleur, la monte difficile à cause de leur poids, la sensibilité aux maladies et les contraintes économiques pour assurer leur survie.
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2.1.7. EXPLOITATION DU CHEPTEL 2.1.7.1. VENTE DES OISEAUX / ŒUFS Le système de commercialisation en aviculture traditionnelle est habituellement informel et pauvrement organisé. En effet, la vente d’œufs n’est pas privilégiée par les aviculteurs, par contre, celle des oiseaux est pratiquée à hauteur de 53% pour des besoins domestiques, d’élevage et de renouvellement de la volaille. Ceci est en accord avec les résultats rapportés par MORKI et MASUPU (2001) en milieu rural au Botswana : de même, cet argent permet aux femmes d’acquérir de nouveaux oiseaux, de contribuer aux funérailles et de cotiser à l’Eglise. Dans ce système de commercialisation, on note une différence de prix entre les poulets locaux et les métis. En effet, le coût appliqué aux poulets métis est plus élevé du fait de leur grand gabarit. La vente de volaille en aviculture traditionnelle est très rentable et bénéfique. Selon SEYE (2007), il ressort que l’aviculture représente une part non négligeable du budget familial (09%). Cependant, les 06% des vendeurs de volaille éprouvent des contraintes pour écouler leurs poulets. D’une part, par un manque de client qui est lié au fait que la plupart des consommateurs possédant un pouvoir d'achat suffisant habitent en ville et d’autre part, par le non remboursement des dettes faute de moyens financiers. 2.1.7.2. CONSOMMATION DES OISEAUX / ŒUFS La chair des poulets locaux est très appréciée et mieux payée par les consommateurs africains, notamment la majorité des aviculteurs (94,5%) de la région font l’autoconsommation pour satisfaire les besoins nutritionnels. Par ailleurs, 80 % de l’effectif des volailles se trouvent en milieu rural où elles contribuent de façon substantielle à la couverture des besoins alimentaires en protéines d’origine animale à travers la production d’œufs et de viande (SONAIYA, 1997 ; ALDERS, 2005 ; FOTSA et al. 2007). Nous remarquons que les poulets métis sont plus utilisés pendant les fêtes religieuses alors que les poulets locaux sont surtout destinés à priori pour la consommation familiale. L’autorisation de consommation revient essentiellement au propriétaire des oiseaux qui se base surtout sur le poids de la carcasse. Comparée à la consommation de volaille, on note que celle de l’œuf (45%) est moins élevée car plusieurs éleveurs essayent de maximiser leur chance pour accroitre la reproduction et avoir 65
plus de poussins. Nous constatons que la consommation des œufs est aussi interdite aux femmes enceintes et aux enfants. Les raisons de cette interdiction sont dues selon certains éleveurs de la zone, à des croyances populaires traditionnelles : éviter que les enfants volent les œufs et éviter aussi que l’enfant perde ses facultés mentales après sa naissance. 2.1.8. PROBLEMES RENCONTRES 2.1.8.1. LES PREDATEURS Ils constituent une menace sérieuse en aviculture traditionnelle, Les prédateurs, tels que les serpents, varans, chiens, chats, civettes, oiseaux de proie (éperviers) sont responsables de la majorité des pertes de sujets, particulièrement chez les jeunes oiseaux. Ceci est attesté par les résultats obtenus sur les fréquences des prédateurs des œufs, des poules/coqs et des poussins qui sont respectivement, de 18%, de 34% et de 77%. Ces taux montrent que les poussins sont les plus touchés par la prédation. Cependant, un logement adéquat sera construit à base de matériaux locaux disponibles et les prédateurs seront piégés, chassés ou repoussés au moyen de plantes spécifiques (BRANCKAERT et al. 2000). Par exemple, au Nigéria, des gousses d'ail (Allium sativum) sont placées autour des poulaillers pour éloigner les serpents. L'homme représente un autre ravageur important pour les oiseaux. Le vol d’oiseaux existe dans quelques exploitations, c’est surtout les jeunes qui le font à l’approche des fêtes. Ce taux de vol (15%) est largement supérieur à celui obtenu par BONFOH et al. (1997) en Gambie qui est de 3%. Pour pallier ce problème les aviculteurs n’hésitent pas à renforcer la surveillance, à construire un poulailler amélioré ou bien à utiliser un chien de garde. 2.1.8.2. LA MECONNAISSANCE DES TECHNIQUES D’ELEVAGE La faible adoption des poussinières réside surtout dans le fait que cette technologie n’est pas bien connue par certains aviculteurs, ceci peut s’expliquer par l’absence de diffusion de poussinière dans la zone. L’amélioration de la survie des poussins par le biais de cette technologie constitue un facteur important pour le développement de l’aviculture familiale. La lutte contre les maladies (surtout la Newcastle) est fragilisée par le peu d’engouement, le manque de volonté de certains éleveurs de la zone à l’adoption de la vaccination et le déparasitage des oiseaux. En effet, selon la FAO (2014A), beaucoup d’éleveurs interrogés, ignoraient la possibilité de vacciner des oiseaux. De même, certains étaient ahuris de savoir que les poules en plus de tiques et puces hébergent des vers qui les empêchent de vivre correctement
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et de prendre du poids. Ils ont bien accueilli le fait qu’il soit possible de combattre les puces et les vers avec des médicaments à la portée de leur bourse. CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS Il ressort de cette étude que l’adoption des paquets technologiques est un facteur important dans l’amélioration des conditions d’élevage en aviculture traditionnelle. Ce rôle peut être renforcé en levant les contraintes qui sont à la base de cette forte mortalité du cheptel avicole et une meilleure vulgarisation de ces paquets technologiques. Suite à notre évaluation, les mesures à prendre concernent la recherche et les actions de développement : 3.1. AU PLAN DE LA RECHERCHE Les pathologies dominantes, autres que la maladie de Newcastle, doivent être identifiées afin de mettre en place un programme efficace de prophylaxie. En effet, il serait intéressant d’effectuer une étude comparative de la mortalité causée par la maladie de Newcastle et de celle causée par la variole aviaire ou par les ectoparasites qui représentent un facteur important de perte des poussins. Si les actions de lutte contre les contraintes commencent à faire leur effet par l’augmentation de la productivité, force est de reconnaître que d’autres difficultés se posent aux éleveurs notamment la survie des poussins et la prédation. En ce qui concerne les problèmes d’hygiène rencontrés dans les poulaillers traditionnels et contrer la prédation, des efforts doivent être fournis pour que chaque éleveur ait son poulailler amélioré. Le type d’habitat amélioré proposé par le projet PDESOC a l’avantage d’être accessible, construit avec un matériel (zinc, paille, grillage, brique) disponible dans la zone, facile à nettoyer mais son coût élevé en limite son niveau d’adoption et sa large diffusion, surtout chez les éleveurs dotés de peu de ressources financières. Nous proposons d’exploiter les voies et moyens de reproduire le modèle mais en le construisant à l’aide de matériaux locaux pour mieux réduire le coût. Ces poulaillers peuvent être accompagnés de l’installation de poussinières pour augmenter le taux de survie des poussins. Aussi, l’étude de faisabilité de ces poussinières s’avère nécessaire. Nous proposons de mettre en place quelques poussinières pour mesurer l’efficacité de celles-ci dans cette zone. 67
L’amélioration génétique avec l’opération coq raceur a suscité un grand engouement de la part des éleveurs, compte tenu de la taille intéressant des métisses observés dans les élevages. Le niveau d’adoption très élevé de cette technologie montre son succès. Cependant, le choix de la souche doit tenir compte des exigences des éleveurs. Le bleu de hollande et le cou nu ont été mieux adoptés par les éleveurs que les Hubbard qui ont fait l’objet de nombreuses critiques. La recherche ne doit pas se limiter seulement aux aspects techniques mais doit être élargie à la dimension socioéconomique et organisationnelle du projet. Dans cette perspective, cette recherche doit être conduite de façon participative avec l’ensemble des parties prenantes afin de cerner le contexte de développement du projet et d’identifier les priorités, les besoins et les contraintes de chacune d’elle. Il doit exister une coopération/collaboration étroite et entière entre les éleveurs et les chercheurs. Une confiance mutuelle entre les éleveurs et les chercheurs est cependant une condition préalable de succès. Les résultats issus de ces recherches doivent permettre aux responsables du projet d’assurer une bonne mise en œuvre des activités, particulièrement la vulgarisation. Pour permettre une bonne transmission des messages de vulgarisation et un suivi régulier des élevages avicoles. 3.2. ACTIONS D’AMELIORATION 3.2.1. PROPHYLAXIE L’amélioration de la productivité en aviculture traditionnelle passe par une bonne prévention des maladies. La vaccination systématique contre la maladie de Newcastle permet à elle seule de réduire considérablement la mortalité des volailles. Parmi les vaccins existants actuellement, ce sont les vaccins inactivés administrables par instillation oculaire qui ont l’avantage d’être plus ou moins thermostables (conservation sous les canari), sont plus utilisés par les éleveurs. Une augmentation de la fréquence de vaccination (deux ou plus) permettrait aux jeunes qui n’ont pas pu être vaccinés au cours d’une campagne, de l’être à la suivante. Cela pourrait améliorer l’état immunitaire des poussins. En dehors de la maladie de Newcastle, le programme de prophylaxie se doit de prendre en compte les maladies parasitaires et notamment celles dues aux ectoparasites qui causent d’importantes pertes dans les cheptels avicoles et plus particulièrement chez les poussins.
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3.2.2. AMELIORATION DE LA CONDUITE D’ELEVAGE DES OISEAUX Quoique le contrôle de la maladie de Newcastle représente la contrainte clé, il existe d'autres blocages, dont l'importance s'accroît au fur et à mesure que sont éliminés les obstacles jugés les plus cruciaux. Beaucoup de projets d'aviculture échouent car un seul problème a été pris en compte et, si plusieurs d'entre eux ont été appréhendés, ils ont été mal saisis. Plusieurs projets se concentrent soit sur le contrôle des maladies, soit sur l'amélioration génétique. L’amélioration de la conduite passe par une meilleure vulgarisation des paquets technologiques et son adoption par les éleveurs. La conduite actuelle peut être améliorée en : Respectant la vaccination contre la maladie Newcastle; Combattant les parasites avec des médicaments à la portée des éleveurs ; Installant des poussinières pour la protection contre les prédateurs ; Formulant des rations adaptées pour la supplémentation en aliment ; Améliorant l’hygiène avec l’adoption de poulaillers améliorés ; Favorisant l’utilisation d’abreuvoir moderne pour une bonne gestion de l’eau ; Renforçant les capacités des éleveurs par la formation et la sensibilisation.
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CONCLUSION Au Sénégal, les productions avicoles sont toujours dominées par le système d’élevage familial, avec 70% de la production avicole nationale. Selon la FAO (2014B), les chiffres officiels affichent un effectif variant entre 22 et 30 millions de volailles élevées en milieu rural. L’aviculture traditionnelle constitue une activité qui est pratiquée par les communautés locales depuis des générations et un pilier de l’économie familiale dans les zones rurales. Bien que souvent requérant très peu d'intrants, l'aviculture familiale contribue significativement à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et au bien-être des aviculteurs, généralement pauvres, surtout les femmes. Les volailles familiales jouent également un rôle important dans la vie religieuse et socio-culturelle des communautés locales. Malgré son importance, l’aviculture traditionnelle est marquée par de nombreuses contraintes (sanitaire, alimentaire, économique, génétique et prédateur) qui engendrent beaucoup de perte d’effectif et une baisse de la productivité. Ainsi, pour pallier ces contraintes, plusieurs projets et ONG dont le PDESOC (projet de développement de l'élevage au Sénégal oriental et en haute Casamance), ont pu faire des transferts d’innovations technologiques (l’introduction de coq raceur, l’amélioration de l’habitat, l’amélioration de la prophylaxie et une alimentation complémentée) dans la région de Tambacounda. Une évaluation de ces actions permettrait d’apprécier le niveau d’adoption de ces technologies et d’avoir des idées sur leur contribution dans la génération de revenus dans les ménages. C’est dans ce sens que, cette étude a été menée dans les localités de Tambacounda. Elle visait à apprécier les technologies utilisées grâce à un transfert de paquet technique afin d’améliorer l’aviculture traditionnelle. L’étude s’est déroulée du 10 décembre 2013 au 01 mars 2014 dans 28 villages
répartis dans les quatre (4)
départements (Tambacounda, Koumpentoum, Goudiry et Bakel) de la région. Au total 200 éleveurs ont été enquêtés. Les fiches d’enquêtes et les visites de terrain organisées dans les exploitations ont permis de collecter des informations sur les conduites d’élevage, la productivité des volailles, la survie des poussins ainsi que sur l’exploitation. Nos résultats montrent que l’aviculture traditionnelle est pratiquée à hauteur de 56% par les femmes. Les aviculteurs ont une tranche d’âge compris entre 25 et 84 ans avec un âge moyen qui correspond à 47 ans (± 13 ans). Ils sont pour la plupart de l’ethnie Peuls (46,5%), 41,5% illettrés et 22,5% formés en aviculture. Leur objectif général des éleveurs s’active autour de l’autoconsommation (48%) et la vente (37,5%). Le nombre médian de poulets par éleveur de 70
mâle adulte, de femelle adulte et de poussins, est, respectivement, de 2 ; de 4 et de 10. La composition par type génétique des volailles montre 79,7% d’oiseaux de race de locale ; 5,5% d’exotique et 14,8% de métisse. Avec l’aide des paquets techniques, 95,5% des aviculteurs mènent une conduite en claustration (partielle ou totale) et 94% donnent le complément d’aliment à base de céréale ou son de céréale et parfois de l’aliment industriel. La valorisation des ressources alimentaires locales est adoptée par 8,5% des aviculteurs grâce surtout à la formation reçue et la disponibilité de ces matières premières sur le marché local par achat ou produits par l’éleveur. L’eau est distribuée de façon rationnelle avec une fréquence bien déterminée par 9,5% des éleveurs. Les abreuvoirs modernes sont utilisés par 7,6% des aviculteurs par achat en ville. L’habitat amélioré est adopté par 8,5% des éleveurs dont 70,6% construit par les aviculteurs et 29,4% par les projets. En ce qui concerne la protection des poussins, il y’a 69% des éleveurs qui utilisent trois techniques (poussinières, mère attachée au piquet, mère enfermée dans un local) pour réduire les risques de mortalité. En effet, l’adoption des poussinières est relativement faible avec un taux de 5,8%. Concernant la prophylaxie sanitaire, les précautions d’hygiène qui sont adoptées pour améliorer la santé des oiseaux sont :- Poulailler fréquemment nettoyé (74%) ;- Retrait et destruction des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts dans des abris de nuit (65%) ;- Nettoyage et désinfection réguliers d’abreuvoirs/mangeoires avant le remplissage d’eau/aliments (16%) ;Vaccination des nouveaux venus dès leur arrivée (13%). Au plan médical, la consultation de services vétérinaires est effectuée par 69% des éleveurs avec un taux de 43,5% qui ont utilisé la vaccination contre la maladie de Newcastle pour réduire la forte mortalité liée à cette maladie. Le déparasitage est pratiqué à un faible taux (déparasitage interne 4% et déparasitage externe 3%). Le traitement des maladies (Newcastle, variole) est symptomatique car il n’existe pas de traitement spécifique. Pour la maladie Newcastle, 47,4% des aviculteurs utilisent le traitement moderne (antibiotiques) et les 13,3% utilisent la pharmacopée traditionnelle (piment, neem= Azadirachta indica, citron). Quant à la variole, 8,7% des aviculteurs pratiquent le traitement moderne (diftosec, produit iodé, Bétadine) et les 21,7% pratiquent la pharmacopée traditionnelle (huile de palme, citron, beurre de karité). S’agissant de l’amélioration de la race locale, les enquêtes ont montré que 91% des éleveurs ont une fois reçu un coq raceur dans leur concession par achat (28,6%) ou par don (71,4%). Parmi les races, c’est le bleu de hollande qui est plus utilisé à hauteur de 67,5%.
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En effet, nos résultats ont montré que l’amélioration de la race a contribué à l’augmentation des revenus générés par l’aviculture traditionnelle. La vente se fait sur pied par 53% des aviculteurs. Les sujets locaux mâles et femelles coutent, respectivement, entre 2000 f à 4500 f et 1500 f à 2500 f tandis que les sujets métis mâle et femelle coutent, respectivement, entre 3000 f à 6000 f et 2000 f à 4500 f. Les recettes générées par la vente des poulets sont utilisées pour satisfaire les besoins domestiques. L’autoconsommation des oiseaux et des œufs est respectivement, de 94,5% et de 45% nécessaire pour satisfaire les besoins nutritionnels. Il a été conclu que l’adoption des paquets techniques suit une évolution positive, bien que beaucoup reste à faire dans la région de Tambacounda. Nous recommandons au projet de mettre en place une formation plus efficace avec des mesures d’accompagnement et de suivi des aviculteurs. L’aviculture traditionnelle doit être soutenue dans une perspective d’un développement durable.
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82
ANNEXES
83
QUESTIONNAIRE : AMELIORATION DE LA SURVIE ET RENFORCEMENT DE LA COMPETITIVITE EN AVICULTURE FAMILIALE (ZONES D’INTERVENTION PDESOC)
I.
IDENTIFICATION DE L’ELEVEUR ET DE L’EXPLOITATION
Fiche N°...., Date : ...../.... /....../, Nom Village………………………….; Région (b) : /....../ (b) : 1= Tambacounda ; 2 =Kolda ; 3=Kédougou 1. Nom de l’enquêté : ________________________________________________________________ 2. Sexe : __________ Age : __________ Religion : ______________________________________ 3. Niveau d’instruction : 1= Aucun 2= alphabétisé 3= primaire 4= secondaire 5= supérieur 4. Taille du ménage (mari+épouse(s)+enfant(s)) : ____________ 5. Ethnie : ___________________ Expérience en aviculture (nb d’années) : ___________________ 6. Lien avec le chef de famille : 1= Lui-même ; 2= Epouse ; 3= fille/fils 7. Activités principales ou principales sources de revenu : 1= Aviculture, 2= élevage sens large, 3= agro éleveur , 4= salarié du privé, 5= fonctionnaire, 6= commerçant, 7= artisan/ouvrier, 8= retraité, 9= profession libérale (boulanger, pharmacien…..) 8. Activités secondaires ou autres sources de génération de revenu : 1= Aviculture, 2= élevage sens large, 3= agro éleveur, 4= salarié du privé, 5=fonctionnaire, 6= commerçant, 7= artisan/ouvrier, 8= retraité, 9= profession libérale (boulanger, pharmacien…..) 9. Objectifs de l’aviculteur (les raisons de l’élevage aviculture) : ______________________________________________________________________________ Si plusieurs objectifs, précisez le plus important __________________________ b. Avez-vous déjà participé à des réunions /formations en aviculture ?: 1= oui ; 2= non Si oui, compléter le tableau : Institution Lieu de la Année de la Durée de la Appréciation de la Formation formation Formation organisatrice formation*
* : 1=bonne ; 2= moyenne ; 3= mauvaise Décrire la formation : ____________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ Appartenez-vous à une association d’éleveurs, GIE…. : 1=oui ; 2=non Etes- vous en contact avec un projet/ONG travaillant sur l’aviculture ?: 1=oui ; 2=non Si oui, quel(le) projet (ONG) ................................................................................... Quel appui de la part cette structure ? ................................................................................... ................................................................................... Depuis quand ? /....................../
II.
CARACTERISTIQUES ET DESCRIPTION DE L’EXPLOITATION
A. CHEPTEL AVICOLE 1. Espèces et catégories d’oiseaux élevés
Catégories d’animaux
Poulet
Canard
Pintade
Pigeon
Dindon
Nombre d’oiseaux adultes (M= mâle ; F : femelle)
M
M
M
M
M
F
F
F
F
Autres (à préciser)
F
Nombre de poussins sous la mère Total Propriétaire (1=mari ; 2=femme ; 3=enfants ; 4=parentés ; 5= amis ; 6= autres : à préciser)
2. Races, propriétaire et origine du stock initial des poulets Composition raciale Structure de propriété du cheptel Cheptel familial Cheptel individuel Effectif Effectif Propriétaire* Locale Exotique Métisse * : 1=enquêté ; 2= époux (se) ; 3=son (ses) enfant (s)
B. CONDUITE D’ELEVAGE AVICOLE 1. Systèmes de conduite : 1= divagation (libre), 2= claustration totale ; 3= claustration partielle ; 4=claustration des poussins; 5=autres (à préciser)........................................................................... -Si 3, à quelles périodes de la journée /..../ (1= matin ; 2=après midi) ou de l’année ? /...../ (3=saison pluvieuse ; 4=saison sèche ; 5=3+4) -Si 4, pendant combien de temps ? ............................................................................................. 2. Alimentation : 1= pas de complément ; 2= apport de complément ; 3= alimentation en claustration 2.1. Si pas de complément, *Savez-vous qu’il existe des aliments/compléments pour les volailles ? : 1= oui ; 2= non -Si oui, comment avez-vous eu l’information ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; 5=commerçant ; -Si oui, pourquoi vous ne les utilisez pas ? : 1=ne voit pas l’importance ; 2= conditions techniques difficiles à appliquer ; 3= manque de matières premières ; 4=contraintes économiques ; 2.2. Si 2 ou 3 (claustration totale ou claustration partielle), 2.2.1. Vous complémentez quelle catégorie d’oiseaux ? : 1=poussins ; 2=femelles en ponte ; 3=mâles ; 4=tout le cheptel ; 5=1+2 ; 2.2.2. Compléter le tableau 1 Tableau 1 : alimentation avec complémentation ou alimentation des oiseaux en claustration
Compléments
Céréales -
Provenance : 1= achat (Prix/kg); 2= partie des Récoltes
/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../
Mode de Distribution (1= à même le sol ; 2= récipient quelconque ; 3= mangeoire ;
/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../
Qnté/j de tout le cheptel
/............./ /............./ /............./ /............./
Fréquence de distribution
/............./ /............./ /............./ /............./
Période : 1= toute l’année ; 2= période de soudure (mois)
/............./ /............./ /............./ /............./
Son de céréales
/..........//........../
/..........//........../
/............./
/............./
/............./
Aliments volailles
/..........//........../
/..........//........../
/.........../
/.........../
/.........../
Mélange mat. pr. -
/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../
/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../
/............./ /............./ /............./ /............./
/............./ /............./ /............./ /............./
/............./ /............./ /............./ /............./
Autres matières premières (à préciser)
Si mode de distribution = 2, indiquer la nature du récipient.............................................................. Si provenance=achat, d’où provient l’argent utilisé pour acheter l’aliment ? : 1= épargne ; 2= Vente des récoltes ; 3= vente des oiseaux/œufs ; ......................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................... 2.2.3. Savez-vous que l’on peut faire face aux problèmes alimentaires par la valorisation des ressources alimentaires locales ? : 1= oui ; 2= non Si oui, a. Comment avez-vous eu l’information ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; ........................................ ......................................... quelles sont les matières premières localement disponibles que vous pouvez utiliser pour nourrir vos oiseaux ? .............................................................................. .........................................
........................................................................................................................... ................................ Pensez-vous pouvez trouver ces matières premières en quantité importante dans votre environnement immédiat ? : 1=oui ; 2=non -Si oui, source : 1= production par l’éleveur lui-même ; 2= achat au marché local ; 3=achat au marché lointain (régional, Dakar) ; -Si non, comment vous y prenez-vous ? .................................................... ............................... ........................................................................................................................... .......................................... Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de l’alimentation de la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? .............................. ........................................ ........................................................................................................................... .......................................... Quels sont les effets positifs de cette technologie ? : ......................... ..........................................
........................................................................................................................... .......................................... 3. Abreuvement : 1= les oiseaux se débrouillent eux-mêmes pour boire ; 2= la distribution de l’eau est assurée par l’éleveur Si la distribution de l’eau est assurée par l’éleveur, 3.1. Matériel d’abreuvement : 1= cassérole/pots ; 2= sceau ; 3= bole ; 4= matériel moderne (abreuvoir) ; 5= pierres taillées ; 6=bois sculpté ; 7=petit canaris ; 8=Plateau Si abreuvoir traditionnel, décrire : ........................................................... ........................................ ........................................................................................................................... .......................................... Si matériel moderne, -Pourquoi ? ......................................................................................................... .......................................... ........................................................................................................................... .......................................... -Comment l’idée vous est-elle venue ? ............................................................. .......................................... ........................................................................................................................... .......................................... -Sa provenance ? .............................................................................................. .......................................... ........................................................................................................................... ......................................... 3.2. Source d’eau d’abreuvement : 1= réseau urbain ; 2 = puits ; 3 =eau de surface ; 4 = forage ; 3.3. Mode d’abreuvement : 1= à volonté ; 2= rationnement Si rationnement, -Quelle est la fréquence de distribution d’eau : 1= une fois/j ; 2= deux fois/j ; 3= trois fois/j ; 4= autant de besoin ; - A quel moment distribuez-vous l’eau de boisson aux oiseaux ? : 1=matin ; 2= midi ; 3= soir ; 4=matin et midi ; 5= matin et soir ; 6= matin, midi et soir ; 7= autant que c’est nécessaire ; 4. Habitat : 1= absence de poulailler ; 2= poulailler traditionnel ; 3= amélioré/moderne ; 4= cuisine ; 5= grenier ; 6= véranda ; 7=baril coupé ; 8=panier 4.1. Si poulailler traditionnel *Nature du toit : .............................................................................................. ......................................... *Nature des parois latérales : ........................................................................... ........................................ *Combien de fois nettoyez-vous l’habitat ? : 1=1fois/j ; 2=1fois/2j ; 3=1fois/3j ; 4=1fois/semaine ; 5=autant que c’est nécessaire 4.2. Si habitat amélioré/moderne : *Nature du toit : ............................................................................................. ......................................... *Nature des parois latérales : ........................................................................... ......................................... *pourquoi ? : .............................................................................................. ..................................... ... *Comment avez-vous eu l’idée/information ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage ; ONG/projet) ;
Traitement appliqué ou mis en oeuvre
Coût de chaque traitement
Période de gde mortalitéd
Mortalitéc
Saisonb
Fréquencea
Nom local Maladies
Symptômes
Nom français maladie
*Qui l’a construit ? : .............................................................................................. ............................ *Combien cela a coûté ? /.............. Fcfa/ *Depuis quand a-t-il été construit ? /............ ans/ *Combien de fois nettoyez-vous l’habitat ? : 1=1fois/j ; 2=1fois/2j ; 3=1fois/3j ; 4=1fois/semaine ; 5=autant que c’est nécessaire ; *Quelles sont vos appréciations en rapport à l'habitat amélioré/moderne ? : 1=satisfaisant ; 2= moyennement satisfaisant ; 3=non satisfaisante *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ? ............... ........................................................... .............................................................................................. ............................................................. *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ............... .......................................................... .............................................................................................. ............................................................. 5. Conduite sanitaire 5.1. Maladies rencontrées
a : 1= 1fois/an ; 2=2fois/an ; 3=3fois/an ; 4=4fois/an ; 5=5fois/an ; 6=6fois/an ; 7=7fois/an b : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année c : 1=élevée ; 2= moyenne ; 3= faible d : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année
Traitement appliqué ou mis en oeuvre
Coût de chaque traitement
Période de gde mortalitéd
Mortalitéc
Saisonb
Fréquencea
Nom local parasitose
Symptômes
Nom francais
Parasitoses externes et internes rencontrées
a : 1= 1fois/an ; 2=2fois/an ; 3=3fois/an ; 4=4fois/an ; 5=5fois/an ; 6=6fois/an ; 7=7fois/an b : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année c : 1=élevée ; 2= moyenne ; 3= faible d : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année
5.2. Consultez vous ou êtes vous encadrés par des services vétérinaires ? : 1=oui ; 2= non -Si oui, *Type : 1 = Dr vétérinaire ; 2= agent d’élevage ; 3= auxiliaire villageois d’élevage ; *Depuis quand ? ....................................................................................................... *A quelle occasion ? ...................................................................................................... ................................................................ *Comment ? ...................................................................................................... ................................................................ -Si non, pourquoi ? : ...................................................................................................... ................................................................ Si réponse autre que 3, Savez vous qu'il existe un auxiliaire villageois (vaccinateur) dans le village : 1= oui 2= Non Si oui pourquoi vous ne faites pas appel à lui? ...................................................................................................... ................................................................ 5.3. Déparasitage Déparasitage interne : Pratiquez-vous le déparasitage interne ? : 1= Oui ; 2= Non, Si oui, *Comment avez-vous su que l’on peut faire un déparasitage interne des oiseaux ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; *Contre quel parasite : ................................................................. ................................................................ Avec quel produit/médicament ? ................................................. ................................................................ ...................................................................................................... ................................................................ *qui fait le déparasitage interne ? : 1=moi-même ; 2=un agent de l’état ; 3=un privé ; 4= un agent du projet/ONG ; 5=auxiliaire de projet/relais -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par déparasitage interne /.............fcfa/ -si 1, qui vous a montré la technologie ? : 1= un ami ; 2= un parent ; 3=un privé ; 4= un agent d’un projet/ONG ; 5=agent d’élevage *quel est le programme du déparasitage : ................................................................. .................................. ................................................................. ..................................................................................................... *Quelles sont tes appréciations à propos de cette technologie de déparasitage interne de la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise
*Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? : ... .................................. ... .................................. ................................................................. ..................................................................................................... *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? : ................................................................................ ................................................................. ..................................................................................................... 5.3.2. Déparasitage externe : *Comment avez-vous su que l’on peut faire un déparasitage externe des oiseaux ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage/état ; ONG/projet) ; *Contre quel parasite : ................................ .................................................................................................. Avec quel produit/médicament :......................................................................................................... *qui fait le déparasitage externe ? : 1=vous-même ; 2=un agent (de l’état, d’un projet/ONG) ; 3=un privé ; 4=un auxiliaire de projet/relais -si 1, qui vous a formé ou montré la technologie ? : 1= une parenté (ami ; un parent) ; 2=un privé ; 3= un agent (d’un projet/ONG ; d’élevage) ; -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par déparasitage externe /.............fcfa/ *quel est le programme de déparasitage ? : ................................ ................................................................ ................................ ...................................................................................................................................... *Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de la santé de la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ...............................................................................
................................ ........................................................................................................................... *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ............................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 5.3.3. Vaccination : Vaccinez-vous vos volailles ? 1= oui 2= non Si oui *Comment avez-vous su que l’on peut vacciner les oiseaux ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage/état ; ONG/projet) ; Contre quelle maladie vaccinez-vous? .................................................................................................. Comment : 1= vous profitez uniquement de campagne nationale de vaccination ; 2= vous prenez l'initiative de vaccinez vous ; 3= (1) et 2) Dans le cas de 2 qui vous fournit le vaccin? .................................................................................................. Comment gérez-vous les doses excédentaires : ............................................................................................
................................ ...................................................................................................................................... -qui fait la vaccination ? : 1=vous-même ; 2=un agent (de l’état, d’un projet/ONG) ; 3=un privé ; 4=auxiliaire/relais -si 1, qui vous a montré la technologie ? : 1= formation ; 2= un ami ; 3= un parent ; 4=un privé ; 5= un agent d’un projet/ONG ; -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par vaccination /.............fcfa/ -quel est le programme de vaccination ? ................................ .................................................................. ................................ ...................................................................................................................................... *Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie de vaccination de la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? .................................................................................. ................................ ...................................................................................................................................... *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? .................................................................................. ................................ ...................................................................................................................................... 5.3.5. Précautions pour améliorer les conditions d’hygiène de vos oiseaux (mettez une croix devant la précaution que vous appliquez) : 1=oui ; 2=non Précautions Isolement des nouveaux arrivants Vaccination des nouveaux venants dès leur arrivée Poulailler fréquemment nettoyée Litière fréquemment changée en cas d’humidité Désinfection régulière du poulailler Traitement des endo et ectoparasites pour les nouveaux venants Nettoyage et désinfection réguliers d’abreuvoirs/mangeoires avant le remplissage d’eau/aliments Retrait et destruction des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts dans des abris de nuit Retrait et destruction sur tout le parcours des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.4. Outre les maladies, avez-vous des problèmes en rapport avec les : 5.4.1. Prédateurs des œufs ? : 1= oui ; 2= non Si oui, quels sont ces prédateurs ? ................................................................................................................ Que faites-vous face à cette situation ? ...................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 5.4.2. Prédateurs des poules/coqs ? : 1= oui ; 2= non
Si oui, Lesquels (prédateurs) ? ............................................................................................................... ....... Que faites-vous face à cette situation ? ............................................................................................... ....... ................................ ...................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 5.4.3. Prédateurs des poussins ? : 1= oui ; 2= non Si oui, lesquels (prédateurs) ? ................................................................................................................ ...... Que faites-vous face à cette situation ? ...................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 5.4.4. Voleurs ? : 1= oui ; 2= non Si oui, que faites-vous face à cette situation ? .............................................................................................. ................................ ...................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 6. Décisions et responsabilités des membres de la famille dans la conduite et l’exploitation des poulets (Mettre une croix dans la case correspondante à la personne qui prend une décision ou qui est responsable de telle ou de telle autre activité)
Décision/responsabilité
Chef de famille
Femme
Propriétaire
Enfants
Autres (à préciser)
Décision sur la vente des oiseaux Décision sur la consommation Libération des oiseaux Rentrée des oiseaux Nettoyage des locaux Nutrition Construction des locaux Abreuvement Soins de santé Etc
C. PERFORMANCES DE REPRODUCTION ET AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE Age à la 1ère couvée (mois) Locale Métisse
Intervalle entre couvée (jours)
Œufs pondus
Nb Œufs couvés
Nb Poussins éclos
Nb Nbre de Poussins couvées/an sevrés
2. Amélioration de la survie des poussins Quelles sont les causes de mortalité ? : 1=maladies ; 2=prédateurs ; 3 accidents Donnez parmi ces facteurs celui qui a l'incidence le plus élevé :........................................................... -En quelle période la mortalité des poussins est élevée ? /..../ 1=saison sèche ; 2=hivernage ; 3=toute période *Protégez-vous vos poussins ? : 1=oui ; 2=non Si oui, comment ? : 1=poussinière ; 2=mère attachée au piquet ; 3=mère enfermée dans un local ; Si poussinière, types de poussinière : 1=panier ; 2=bois en forme de caisse ; 3=caisse en zinc avec grillage ; 4=utilisation d’une moustiquaire ; 6=briques superposées et zinc comment as-tu eu l’information ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; Quand avez-vous construit pour la première fois une poussinière ? /.... mois/ Pendant combien de temps protégez-vous vos poussins? /..../ 1= 1 semaine ; 2= 2 semaines ; 3= 3 semaines ; 4= 1mois ; 5= 1,5 mois ; Quelles sont tes appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de la survie des poussins ? /....../ 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ....................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ....................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... si mère attachée au piquet ou enfermée dans un local, combien de temps par jour ? /.. ...h/j/ si non, pourquoi ? ........................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... 3. Amélioration de la race locale 1. Savez-vous que l’on peut améliorer la productivité de la race locale par utilisation des coqs améliorés ? : 1=oui ; 2=non Si oui, comment avez-vous eu l’information ? : 1= formation ; 2= médias (radio/TV ; journaux) ; 3= parenté (ami ; parent) ; 4=agent/service (d’élevage ; ONG/projet) ; 2. Avez-vous déjà reçu un coq amélioré dans votre concession ? : 1=oui ; 2= non 2.1. Si oui, comment ? /....//...//.../ 1= don ; 2= achat ; 3= héritage ; 4= confiage ; 2.1.1. Si achat, -où ? ..................................................................... ; à combien /............................../ -source de financement /....//.....//..../ 1=fond propre ; 2=crédit/emprunt ; 3=association d’éleveur ; 4=état ; 5=ONG/projet ; 2.1.2. Si confiage, condition : ...................................................................................................... 2.1.3. si don, par qui ? : 1=ONG/projet ; 2=service d’élevage ; 3= une parenté (un parent, un ami/éleveur) a.quand l’avez-vous eu pour la première fois (année) ? /........../ -Quelle était sa race..................................................................... -Combien de fois as-tu déjà eu un coq raceur ? /.........................../
b. Utilisez-vous le coq raceur dans votre concession seulement? : 1= oui ; 2= non -Si oui, pourquoi ? ................................ .................................................................................................. ................................ ...................................................................................................................................... -Si non : *le coq raceur est laissé en divagation ? : 1=oui ; 2=non * le coq raceur est prêté aux voisins ? : 1=oui ; 2=non Si oui, moyennant quoi ? .... .......................................................................................................................... Si non, pourquoi ? .... ..................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... *les gens amènent leurs poules pour être montées : 1= oui ; 2= non Si oui, moyennant quoi par poule.... ............................................................................................................ Si non, pourquoi ? .... ..................................................................................................................................... ................................ ...................................................................................................................................... c. Avez-vous encore le coq raceur dans votre concession ? : 1=oui ; 2=non Si non, *Vous l’avez gardé pendant combien de temps ? /......./ *Qu’est-ce qu’il est devenu ? : 1=volé ; 2=vendu ; 3= don (cadeau) ; 4=confié ; 5= consommé ; 6=mort ; -si vendu, prix : /........................./ -si confié, condition : ...................................................................................................................................... -si confié, pourquoi : ...................................................................................................................................... *Etes-vous prêt à acheter un coq raceur ? : 1=oui ; 2=non *Si oui, de quelle race ? ................................et combien êtes-vous prêt à payer ? /.................../ d. Y a-t-il des coquelets améliorés chez les voisins de votre village ? : 1=oui ; 2=non -Si oui, *Est-ce que les coquelets des voisins s’accouplent-ils avec vos poules ? : 1=oui ; 2=non Si oui, Comment ? : 1=ces coquelets sont laissés en divagation ; 2= j’amène mes poules pour être montées ; 3=ils nous prêtent ces coquelets Si 2 et/ou 3, moyennant quoi ? ....................................................................................... *quelles sont vos appréciations à propos des résultats obtenus à partir de cet accouplement ? ......... ................................ ..................................................................................................................................... *Quels sont les effets négatifs de ces technologies ? ................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... *Quels sont les effets positifs de ces technologies ? ................................................................................... ................................ .....................................................................................................................................
3. Quelles sont vos appréciations à propos des résultats obtenus à partir de cette technologie d’accouplement pour améliorer génétiquement la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ............................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ............................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... 4. L’introduction de coqs de race améliorée aurait-il amélioré vos conditions socio-économiques ? : 1=oui ; 2=non Si oui, comment ? ... ..................................................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... Si non, pourquoi ?........................................................................................................................................ 5. Avez-vous besoin d’une nouvelle race de coqs dans votre concession ? : 1= oui ; 2= non Si oui, pourquoi ? ... ..................................................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... Si non, pourquoi ? ........................................................................................................................ .......................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................ 6. Avez-vous déjà acheté un coq/poule local pour des fins de le garder ? : 1=oui ; 2=non Si oui, quels sont les principaux critères de sélection utilisés ? (remplir le tableau) 7. Avez-vous déjà acheté des poussins pour des fins d’élevage ? : 1=oui ; 2= non Si oui, quels sont les critères de sélection/d’achat ? (Remplir la colonne correspondante du tableau) 8. Sélectionnez-vous à partir de votre troupeau des poules/coqs pour des fins de les garder ? : 1=oui ; 2=non Si oui, quels sont les critères de sélection ? (remplir la colonne correspondante du tableau) Tableau à remplir pour les questions 6, 7 et 8 Critères d’achat/sélection
Race Sexe Longueur des pattes Origine
Avez-vous acheté un coq local pour des fins de le garder ?* /...../ 1=oui ; 2= non /...../ /...../ /...../ /...../
Achetez-vous des poussins pour des fins d’élevage ?*
/.../ 1=oui ; 2= non /...../ /...../ /...../ /...../
Sélectionnez-vous à partir de votre troupeau des poules/coqs pour des fins de les garder ?* /...../ 1=oui ; 2= non /...../ /...../ /...../ /...../
Couleur du plumage /...../ /...../ /...../ Nombre d’œufs par couvée /...../ /...../ /...../ Nombre de poussins éclos /...../ /...../ /...../ Poids /...../ /...../ /...../ Taux de croissance /...../ /...../ /...../ Résistance aux maladies /...../ /...../ /...../ Autres (à préciser) /...../ /...../ /...../ Appréciation de la /....../ /....../ /...../ technologie** * : si c’est oui, remplissez dans chaque colonne devant chaque critère par 3 si le critère est tenu en considération et par 4 dans le cas contraire ** : 1= très bien ; 2=moyen ; 3=mauvais
D. EXPLOITATION DU CHEPTEL
Prix de transport/ Poule
Emballagei
Moyen de Transporth
Rythmeg
Vente/an
Période f
Temps Eclosion -ventee
Prix /poulet
Acheteurd
Formec
causesb
Lieua
Race de poule
1. Vente des oiseaux/oeufs 1.1. Vendez-vous vos oiseaux ? : 1=oui ; 2= non Si oui, a. compléter le tableau :
Locale mâle Locale fem. Métisse mâle Métisse fem. a : 1= à la maison ; 2= marché du village ; 3= au bord de la route ; 4=hôtel b : 1=besoins domestiques ; 2=renouvellement de la volaille ; 3=besoins agricoles ; 4=besoins d’élevage c : 1=vente sur pied ; 2=abattu ; 3=transformé ; 4=1+2 ; 5=1+3 ; 6=1+2+3 ; 7=2+3 d : 1=ménages/consommateurs (ruraux, urbains) ; 2= commerçant ; 3= unités de vente ; 4= hôtel/restaurant-bar e : 1=durée connue : précision en terme de mois ; 2=ça dépend des circonstances ; 3=ne sait pas f : 1=hivernage ; 2= cas d’épidémie ; 3=période de semis ; 4= hors hivernage ; 5=toute saison ; 6=cas de besoin g: 1=quotidien ; 2=hebdomadaire ; 3=bimensuel ; 4=mensuel ; 5=chaque fois de besoin ; h: 1=moyen motorisé (camion, bus, moto) ; 2=pieds ; 3=charrette ; 4=vélo ; i : 1=cage ; 2=panier ; 3=sans emballage ; 4=1+2 ;
b. Recevez-vous habituellement des informations (prix de vente/achat, effectif de vendeurs/acheteurs sur le marché) avant d’aller vendre/acheter les produits avicoles ? : 1=oui ; 2=non -Si non, pourquoi ? : 1= absence d’une source d’information ; 2= les marchés sont éloignés ; 3= connaissance de la valeur de mes poulets -Si oui, par quel moyen l’obtenez-vous ? : 1=commerçants ; 2=radio/TV/téléphone/journaux ; 3= on s’informe sur le marché ; 4= des personnes venant du marché ; c. Avez-vous des problèmes pour écouler vos oiseaux ? : 1=oui ; 2=non Si oui, lesquels ? ................................ ....................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... 1.2. Vendez-vous vos œufs ? : 1=oui ; 2=non
Si oui, a. Compléter le tableau : Œufs de Lieua Acheteurb race Locale Métisse
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/.../.../.../ /.../.../.../
Prix/œuf
Pourquoic
Qntéd
Qnté/ane
Moyens de transportf
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Exotique Autre (métisse)
a : 1= à la maison ; 2= marché du village ; 3= au bord de la route ; 4=boutique b : 1=ménages/consommateurs (ruraux, urbains) ; 2= commerçant ambulant ; 3= boutiquier ; 4= enseignant ; c : 1=besoins domestiques ; 2=renouvellement de la volaille ; 3=besoins agricoles ; 4=besoins d’élevage ; d : 1=tous les œufs ; 2=une partie des œufs e : (estimation annuelle) f : 1=moyen motorisé (moto, voiture, bus) ; 2= vélo ; 3=charrette ; 4=à pieds
b. Avez-vous des problèmes pour écouler vos œufs ? : 1=oui ; 2=non Si oui, lesquels ? ................................ ................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... 2. Consommation 2.1. Consommez-vous vos poulets ? : 1=oui ; 2=non Si oui, compléter le tableau : Consommation Occasiona Formeb Fréquencec Critèred Temps entre éclosionRace de poulet consommatione Locale Métisse Autres a: 1=fête religieuse ; 2= fête culturelle ; 3=fête sacrificielle ; 4=accueil d’un visiteur ; 5=consommation familiale ; 6=autant de besoin ; b : 1=poulet braisé ; 2=soupe/sauce poulet ; 3=poulet frite ; 4= riz au poulet ; c : 1=1fois/semaine ; 2=2fois/semaine ; 3=1fois/3mois ; 4=1fois/mois ; 2fois/mois ; 1fois/2mois d : 1=poids ; 2=âge ; 3=état de santé ; 4=couleur des plumes ; e : 1=durée connue (précision en terme de mois) ; 2=ça dépend des circonstances ; 3=ne sait pas
2.2. Consommez-vous vos œufs ? : 1=oui ; 2=non *Si oui, -combien de fois ? : 1=autant qu’on en veut ; 2=quelque fois ; 3=rarement - Quel œuf consommez-vous ? 1=Avant couvaison ; 2=Non éclos ; 3=1+2 -La consommation d’œufs est elle interdite à une catégorie de personnes ? : 1= oui ; 2= non Si oui préciser : *la catégorie................................ ................................................................................................................ * les raisons de cette interdiction : ..............................................................................................................
................................ ..................................................................................................................................... ................................ ..................................................................................................................................... *Si non, pourquoi ? ..................................................................................................................................... ................................ .....................................................................................................................................
Fin de l’enquête : *Remerciez le répondant *Demandez-lui s’il/ elle a des questions pour vous *Dites-lui que vous pourrez revenir dans quelques semaines
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :
d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »
LE (LA) CANDIDAT (E)
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vu LE DIRECTEUR GENERAL DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
vu LE PROFESSEUR RESPONSABLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES MEDECIN& VETERINAIÎE DE DAKAR
\ vu LE DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE L' UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DEDAKAR
LE PRESIDENT DU JURY
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VU ET PERMIS D'IMPRIMER._ _ __ ~--DAKAR, LE 2 1 If.,, ' !là
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LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L' UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DEDAKAR
Adoption d’innovations technologiques en aviculture traditionnelle dans la région de Tambacounda Résumé : Malgré les études qui ont été réalisées dans le but de renforcer l’aviculture traditionnelle au Sénégal, très peu sont faites sur l’adoption d’innovations technologiques. C’est dans ce cadre qu’une étude a été menée du 10 décembre 2013 au 01 mars 2014 dans 28 villages répartis dans de la région de Tambacounda et a porté sur 200 exploitations. Les résultats obtenus révèlent que : Les caractéristiques des aviculteurs : 56% de femmes ; 46,5% de Peul ; 41,5% illettrés et 22,5% formés en aviculture. Le nombre médian du cheptel : 17 oiseaux par ménage. La composition du type génétique : locale (79,7%) ; exotique (5,5%) ; métisse (14,8%). La valorisation des ressources alimentaires locales est adoptée par 8,5% des éleveurs. Les abreuvoirs modernes sont utilisés par 7,6% des aviculteurs. Les poussinières sont adoptées par 8,5% des aviculteurs. les précautions d’hygiène qui sont adoptées : Poulailler fréquemment nettoyé (74%) ; Nettoyage et désinfection réguliers d’abreuvoirs/mangeoires avant le remplissage d’eau/aliments (16%) ; Vaccination des nouveaux venants dès leur arrivée (13%). La vaccination est adoptée par 43,5% des aviculteurs. Le déparasitage interne 4% et déparasitage externe 3%. l’amélioration de la race locale est adoptée par 91% des aviculteurs. La vente de poulet (53% des aviculteurs) : les poulets locaux mâles et femelles coutent respectivement entre 2000 f à 4500 f et 1500 f à 2500 f ; les poulets métis mâle et femelle coutent respectivement entre 3000 f à 6000 f et 2000 f à 4500 f. L’autoconsommation des oiseaux et des œufs est respectivement de 94,5% et 45% Pour un bon développement de l’aviculture traditionnelle, il est recommandé au projet de mettre en place une formation plus efficace avec des mesures d’accompagnement et de suivi des aviculteurs. Mots clés : Adoption-Innovations technologiques-Aviculture traditionnelle-Tambacounda Auteur : Mouhamadou Makhtar FALL ; adresse : Ouakam cité comico villa n°50 à Dakar Email : makhou19871@yahoo.fr
Tel : 00 221 777297508