Astou FALL NDIAYE

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR -*-*-*ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E. I. S. M .V)

Année 2015

N° 16

EFFETS D’UNE SUBSTITUTION DU TOURTEAU DE SOJA PAR DES FEUILLES DE MORINGA OLEIFERA, SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR.

THESE Présentée et soutenue publiquement le 23 Juillet 2015 à 15 heures 00mn Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de

DOCTEUR VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)

Madame Astou FALL épouse NDIAYE Née le 10 Mai 1984 à Diamaguène (SENEGAL)

JURY Président

:

Monsieur Issa LO Professeur du Master Inspectorat Pharmaceutique ISMED UCAD

Directeur et Rapporteur de thèse :

Monsieur MOUSSA ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal

Membres

:

Madame Rianatou Bada ALAMBEDJI Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal

Co-directeur de thèse

:

Monsieur Malick SENE Docteur vétérinaire à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal


ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83

COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Louis Joseph PANGUI

LES COORDONNATEURS Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Yalacé Yamba KABORET Coordonnateur à la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur Recherche/Développement Année Universitaire 2014 – 2015

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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef du département: Papa El Hassane DIOP, Professeur ANATOMIE–HISTOLOGIE–EMBRYOLOGIE M. Serge Niangoran BAKOU, Maître de Conférences Agrégé M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître - Assistant M. Félix NIMBONA, Moniteur

PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE THERAPEUTIQUE M. Moussa ASSANE, Professeur M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé M.Wilfried OYETOLA, Moniteur

CHIRURGIE-REPRODUTION M. Papa El Hassane DIOP, Professeur M. Alain Richi Kamga WALADJO, Maître de Conférences Agrégé M. Moussa WANE, Moniteur

PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. Germain Jérôme SAWADOGO, Professeur M. Adama SOW, Maître - Assistant M. MIGUIRI KALANDI, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche M. Sandaogo OUANDAOGO, Moniteur M. Grégorie BAZIMO, Moniteur

ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Walter OSSEBI, Assistant M. Guy ILBOUDO, Moniteur

ZOOTECHNIE – ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître - Assistant M. Raul ATIKPAKPE, Moniteur DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef du département: Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES (HIDAOA) M. Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître - Assistant Mme Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître - Assistante M. Anicet ZOBO, Moniteur MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de Conférences Agrégé M. Zé Albert TRAORE, Vacataire M. Stanislas ZEBA, Moniteur

PATHOLOGIE MEDICALE ANATOMIE PATHOLOGIQUE - CLINIQUE AMBULANTE M. Yalacé Yamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KANE, Maître de Conférences Agrégé Mme Mireille KADJA WONOU, Maître - Assistante M. N’ZI Kablan Roger, Moniteur M. Omar FALL, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Alpha SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Abdoulaye SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Ibrahima WADE, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Charles Benoît DIENG, Docteur Vétérinaire Vacataire

PARASITOLOGIE - MALADIES PARASITAIRES -ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Louis Joseph PANGUI, Professeur M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé M. Dieudonné DAHOUROU, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche

PHARMACIE-TOXICOLOGIE M. Assionbon TEKO AGBO, Chargé de recherche M. Gilbert Komlan AKODA, Maître - Assistant M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître - Assistant M. Pierre Claver NININAHAZWE, Moniteur

DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef du département: Yalacé Yamba KABORET, Professeur OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ELEVAGE (O.M.E.)

BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste (Vacataire) Mlle Ndella FALL, Bibliothécaire SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bouré SARR, Technicien

SERVICE DE LA SCOLARITE M. Théophraste LAFIA, Chef de la Scolarité M. Mohamed Makhtar NDIAYE, Stagiaire Mlle Astou BATHILY, Stagiaire

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DEDICACES Je dédie ce travail : A Allah le Tout Puissant, le Créateur et le Miséricordieux : gloire, pureté et louange à toi, ô Seigneur ! Béni soit ton Nom et exaltée soi ta Grandeur et nul n’est digne d’être adoré en dehors te toi. Au prophète : puisse Dieu accorder sa bénédiction et son salut à notre prophète Muhammad, à sa famille, à ses compagnons ainsi qu’à tous ceux qui se seront conformés à leur voie jusqu’au jour de la résurrection. A mon guide religieux Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayat : grâce a vous, à vos qualités d’éducateur, votre capacité de mettre l’individu en quête perpétuelle de l’agrément d’Allah, vos rappels sans cesse sur les bonnes œuvres d’Allah soubhanahou watallah, vos actes modestes et généreux, votre tolérance sans distinction, nous avons bénéficié d’une bonne éducation religieuse nous permettant de suivre la voie mouride .Recevez dans ce modeste travail tout mérite d’un bon guide. A ma mère, ma meilleure Amie et ma confidente Soda Sarr Reçoit sur ce modeste travail le mérite d’une bonne femme généreuse modeste et toujours disponible pour ses enfants .Trouvez ici toute la tendresse qu’un enfant peut éprouver .Que Dieu Le Tout Puissant Puisse veiller sur toi et t’accorder santé et longue vie. A mon Père Modou Fall Pour tout les sacrifices consentis pour l’éducation de tes enfants. Vous vous êtes toujours sacrifiés pour nous donner tout le confort qu’un enfant à besoin .Vous êtes et vous resterez toujours un model exemplaire pour nous et nos enfants iii


.Que Dieu Le Tout Puissant Puisse veiller sur toi et t’accorder santé et longue vie .Merci Papa A mon très cher époux mon doux et tendre mari Cheikh Ndiaye depuis que notre union a été scellée tu n’as jamais failli a aucun de tes devoirs conjugaux tu a toujours été à mes cotés pour me soutenir et m’encourager dans les moments difficiles. Je ne trouverai jamais assez de mots pour te témoigner mon amour et ma profonde reconnaissance envers toi. Merci beaucoup et reçois sur ce modeste travail tout le mérite d’un bon époux. A mon fils Cheikh Ahmadou Ndiaye reçoit toutes les bénédictions d’une mère qui t’aime et d’adore. A ma fille Saydatouna Mariama Ndiaye reçoit toutes les bénédictions d’une mère qui t’aime et d’adore. A mes beaux-parents Mamadou et Fatou Kiné Ndiaye, merci pour toutes vos prières à notre égard .Que Dieu vous récompense de votre générosité. A mes frères Saer, Pape Demba, Fallou, Karim, Malick, Abdou. A Feu Serigne Saliou Thiam Rappelé à Dieu très tôt, je me rappelle des moments inoubliables qu’on a passé ta joie de vivre et ta piété resteront toujours gravées dans ma tête. Que ton âme repose en paix. A ma sœur Bousso Fall et son mari Serigne Diop. A ma belle sœur Fatou Touré. A ma belle famille A mes cousins et cousines

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A mes tantes : Ndèye Mbengue ; Colle ; Amie Faye ; Ndella ; Daba Sarr A mes amies : Mame Diara Ndiaye ; Daba Diagne merci pour tout. A toutes mes filles du véto : Maïmouna Ndiaye ; Khady Niang ; Seynabou Ndiaye ;Marétou Faye ;Ya khady ;Fama Cheikh ; Khady Diouf ; Diarra Diouf ; Mame Diara Ndiaye Mame Awa ;Fatou Kassé. A mes amis au véto :Mame Diara Ndiaye ;Daba Diagne ;Aida Kassé ;Khady Diouf ;Khady Niang ;Anta Diagne ;Mathioro Fall ; Mor Bigue ;Mor Fall ; Babacar Bèye ;Aïssatou Ndiaye ; Gnémé Thiam ; Khady Diao ; Saynabou Ndiaye ;Saynabou Diack ;.. A mes condisciples mourides : Mame Diara Ndiaye ;Daba Diagne ; Maïmouna Ndiaye ;Gnémé Thiam ;Aïssatou Ndiaye ;Diarra Ndiaye ;Khady Diouf ,Diarra Diouf; Saynabou Ndiaye Seyni ;Amie Seck ;Soda. ; Ndèye Kébé ; Fatou Seck .Ndiaréme ;Adji Nar; Mor Fall ; Dame Sarr ;Babacar Bèye ;Mor Bigue Cheikh Ndiaye ;Mathioro Fall. A l’amicale des étudiants Vétérinaire Sénégalais (AEVS). A la 42éme promotion

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REMERCIEMENTS

Nos sincères remerciements vont particulièrement : Au Professeur Moussa ASSANE, Merci pour avoir accepté de conduire avec la plus grande rigueur ce travail ; Au Docteur Malick SENE, Directeur général Véto’Partners pour avoir accepté de financer ce travail ; Au Docteur Adama FAYE merci pour tout A Monsieur Diédhiou, pour votre précieuse aide A Monsieur Pape Malick SENE, merci pour votre disponibilité et votre aide A tous les enseignants de l’EISMV de Dakar, merci pour la formation de qualité A Mme DIOUF, responsable de la Bibliothèque de l’EISMV ; A tout le personnel administratif et technique de l’EISMV ; A Maman Faye merci pour tout

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Président du jury, Monsieur Issa LO Professeur du Master Inspectorat Pharmaceutique ISMED à l’UCAD C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont

marqué. Soyez assuré, honorable président, de notre profonde

reconnaissance. Veuillez accepter nos respectueuses considérations. A notre Maître Directeur et Rapporteur de thèse, Monsieur M OUSSA ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar ; Vos qualités intellectuelles et humaines ont guidé notre choix sur votre service pour la soutenance de notre thèse. C’est avec une

rigueur scientifique, un dynamisme et une

disponibilité constante que vous avez dirigé ce travail. Le temps passé à votre côté nous a permis de connaître un homme, travailleur, infatigable,0 simple. Nous prions Dieu pour qu’il vous garde longtemps. Trouvez ici, l’expression du grand respect et l’admiration que nous vous portons et toute notre reconnaissance pour cet insigne privilège que vous nous faites en acceptant d’encadrer ce travail. A notre Maître et juge Madame Rianatou Bada ALAMBEDJI Professeur à l’EISMV de Dakar, La spontanéité, avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail, témoigne de vos qualités intellectuelles et humaines qui nous ont toujours marqué. Veuillez trouver ici l’expression de notre profond respect et de notre profonde gratitude. A notre co-directeur de thèse, Monsieur Malick SENE, Docteur à l’EISMV de Dakar. Votre humanisme et votre goût pour un travai1 toujours bien fait nous ont beaucoup impressionnés. Toute notre sincère reconnaissance et de notre profonde admiration. Hommages respectueux.

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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’OdontoStomatologie et l’Ecole Inter – Etats des sciences et Médecines Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation ».

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LISTE DES ABREVIATIONS

al :

collaborateurs (alliés)

CIGI :

Canadian International Grains Institut

Cu :

Cuivre

FCFA :

Franc de la Communauté Financière Africaine

g:

gramme

INRA:

Institut National de Recherche Agronomique

IEMVT: Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux ITAVI :

Institut Technique de l‘Aviculture

Jrs :

jours

Kg :

Kilogramme

%:

pourcentage

m2 :

Mètre carré

Mn :

Manganèse

Mo :

Molybdène

RC :

Rendement Carcasse

TM :

Taux de mortalité

UCAD :

Université Cheikh Anta Diop

Zn :

Zinc

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Performances et normes de consommation des poulets de chair…………………………………………………………….13 Tableau II.: Apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation du poulet de chair (ITAVI, 2003)……………………………………..15 Tableau III : Besoins du poulet de chair en protéines, lysine et acides aminés soufrés selon l’âge (g/100g de gain de poids)……………………………….……..17 Tableau IV. Digestibilité apparente (%) des acides aminés dans les produits de tourteau de soja donnés aux volailles (adapté de Sauvant et al., 2004)……………………………………………………………………23

Tableau V : Quelques propriétés médicinales des différentes parties de Moringa oleifera…………………………………………………..27 Tableau VI: Valeur nutritive des gousses, feuilles fraîches et poudre des feuilles du Moringa oleifera en quantité par portion de 100 g consommable…………………………………………...30 Tableau VII : Valeurs nutritionnelles des feuilles et de la farine des feuilles de Moringa oleifera (% MS)……………………………………32 Tableau VIII: Valeur comparative en acides aminés du tourteau de soja des feuilles et de la poudre de Moringa oleféra …………….....34 Tableau IX : Composition des rations expérimentales du lot T……………….45 Tableau X : Composition des rations expérimentales du lot M50…………….46 Tableau XI : Composition des rations expérimentales du lot M100………….47 Tableau XII : Prophylaxie sanitaire…………………………………………...50 Tableau XIII : Consommation alimentaire moyenne des différents lots (en g/jour/sujet)……………………………………………….57 Tableau XIV : Consommation moyenne d’eau en fonction des lots (en g/j/sujet)…………………………………………………..59 x


Tableau XV: Evolution du poids moyen des oiseaux (en grammes)…………62 Tableau XVI : Gain moyen quotidien par semaine (en grammes)…………….63 Tableau XVII : Evolution de l’indice de consommation des poulets de chair..65 Tableau XVIII : Poids carcasse et rendement carcasse des différents lots……67 Tableau XIX: Estimation des coûts de production d’un poulet de chair……...68 Tableau XX: Estimation des bénéfices nets par poulet de chair………………69

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Grains de soja à droite et arbuste à gauche………………………………..19

Figure 2: Arbres (à gauche) et feuilles (à droite) de Moringa oleifera………..26 Figure 3: Matières premières achetées………………………………………..40 Figure 4 : Appareil de type « broyeur-mélangeur »…………………………...41 Figure 5 : Bâtiment d’élevage…………………………………………………42 Figure 6: Litière mise en place………………………………………………...43 Figure 7: Poussins d’un jour installés dans le poulailler………………………48 Figure 8 : Répartition des poussins en sous lots……………………………….49 Figure 9: Poulet sur la balance pour la pesée………………………………….52 Figure 10 : Evolution de la consommation moyenne d’aliment (en g/jour/sujet)……………………………………………………58 Figure 11 : Evolution de la consommation moyenne d’eau (en g/jour/sujet)…60 Figure 12 : Evolution du poids vif des poulets (en g/sujet)……………………61 Figure 13 : Evolution du GMQ des différents lots de poulets…………………64 Figure 14 : Evolution de l’indice de consommation…………………………...65

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TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE .........................................................................................................1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ....................................................................................................5 CHAPITRE I : FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR ............6 I-1-Facteurs hormonaux et métaboliques .............................................................................................6 I-1-1 Rôle de l’hormone de croissance ou hormone somatotrope .........................................................6 I-1-2 Rôle de l’hormone thyroïdienne .................................................................................................7 I-1-3 Rôle des hormones stéroïdiennes sexuelles .................................................................................7 I-1-4 Facteurs métaboliques ...............................................................................................................8 I-2-Facteurs intrinsèques .....................................................................................................................9 I-2-1-Influence de l’âge ......................................................................................................................9 I-2-2-Influence du sexe .......................................................................................................................9 I-2-3-Influence des facteurs génétiques ...............................................................................................9 I-3-Facteurs extrinsèques .................................................................................................................. 10 I-3-1 Facteurs physiques ................................................................................................................... 10 I-3-2-Facteurs sanitaires .................................................................................................................... 10 I-3-3-Facteurs environnementaux ...................................................................................................... 10 I-3-3-1 Température ambiante ........................................................................................................... 11 I-3-3-2-Densité ................................................................................................................................. 11 I-3-4-Facteurs alimentaires ............................................................................................................... 11 I-3-4-1-Besoins alimentaires du poulet .............................................................................................. 11 Chapitre II-Caractéristiques du soja et des feuilles de Moringa .oleifera ............................................ 18 II-1-Caractéristiques du soja ............................................................................................................. 18 II-1-1- Origine et caractéristiques botaniques .................................................................................... 18 II-1-2-Utilisations ............................................................................................................................. 19 II-1-2-1-Exploitation et Usage industriels .......................................................................................... 19 II-1-2 -2- Utilisation en alimentation animale .................................................................................... 20 II-2-Caractéristiques des feuilles de Moringa oléifèra ........................................................................ 24 II-2-1-Origine et étude ethnobotanique de M .Oleifera ...................................................................... 24 II-2-2 Utilisations médicinales et industrielles de M.Oleifra .............................................................. 26 xiii


II-2-3-Les feuilles de Moringa oleifera .............................................................................................. 29 II-2-3-1-Valeur nutritive des feuilles M .Oleifera .............................................................................. 29 II-2-3-2- Facteurs Antinutritionnel des Feuilles de Moringa Oleifera ................................................. 34 II-2-3-3-Utilisation des feuilles de Moringa oleifera en alimentation animale .................................... 35 DEUXIEME PARTIE....................................................................................................................... 38 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES .................................................................................. 39 I.1 MATERIEL................................................................................................................................. 39 I.1.1 Site et période de travail ............................................................................................................ 39 I.1.2 Matières premières utilisées pour les rations alimentaires .......................................................... 39 I.1.3 Matériel animal ......................................................................................................................... 40 I.1.4 Matériel d’élevage et de contrôle de performance ...................................................................... 40 I.1.5 Matériel de fabrication des rations alimentaires ......................................................................... 41 I.2 METHODES ............................................................................................................................... 42 I.2.1 Conduite d’élevage ................................................................................................................... 42 I.2.1.1 Préparation du bâtiment d’élevage .......................................................................................... 42 I.2.1.2 Fabrication et formulation des rations alimentaires ................................................................. 43 I.2.1.3 Réception et installation des poussins ..................................................................................... 47 I.2.1.4 .Repartions des poussins ........................................................................................................ 48 I.2.1.5 Prophylaxie ............................................................................................................................ 49 I-2-1-6. Alimentation des oiseaux ..................................................................................................... 50 I.2.2 Collecte des données ................................................................................................................. 51 I.2.2.1 La consommation alimentaire et d’eau ................................................................................... 51 I.2.2.2 L’évolution pondérale ............................................................................................................ 51 I-2-2-3-Les mortalités ....................................................................................................................... 51 I.2.3 Evaluation des performances de croissance ............................................................................... 52 I.2.3.1 La consommation alimentaire et d’eau ................................................................................... 52 I.2.3.2 Le Gain Moyen Quotidien (GMQ) ......................................................................................... 53 I.2.3.4 Le Rendement carcasse (RC) ................................................................................................. 54 2.3.5 Le Taux de mortalité ................................................................................................................ 54 I.2.4 Analyse économique ................................................................................................................. 54 I.2.5 Analyse statistique des résultats ................................................................................................ 55 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ............................................................................. 56 II.1 RESULTATS ............................................................................................................................. 56 II.1.1 Les performances de croissance ............................................................................................... 56 II.1.1.1 La consommation d’aliments ................................................................................................ 56 II.1.1.2 La consommation d’eau ........................................................................................................ 58 xiv


II.1.1.3 L’évolution pondérale ........................................................................................................... 60 II.1.1.4 Gain Moyen Quotidien ......................................................................................................... 62 II.1.1.5 Indice de Consommation ...................................................................................................... 64 II.1.1.6 Caractéristiques de la carcasse .............................................................................................. 66 II.1.1.7 Taux de Mortalité ................................................................................................................. 67 II.1.2 Résultats de l’analyse économique ........................................................................................... 67 II.1.2.1 Estimation du coût de production .......................................................................................... 67 II.1.2.2 Recettes ................................................................................................................................ 69 II.2 DISCUSSION ............................................................................................................................ 70 II-2-1-Effets de la substitution sur les performances croissance ......................................................... 70 II-2-1-1-Effets sur la consommation alimentaire et hydrique ............................................................. 70 II-.2-1 -2 Effets sur l’évolution pondérale et le GMQ ........................................................................ 71 II.2.1.3. Effet sur l’Indice de Consommation .................................................................................... 72 II-2-1-4 Effets sur les rendements et les caractéristiques de la carcasse ............................................. 73 II.2.1.5 Effets sur la mortalité. ........................................................................................................... 74 II.2.2 Effets de la substitution sur la rentabilité économique .............................................................. 75 CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................... 76 SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................. 81

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INTRODUCTION GENERALE

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Le Sénégal, pays en voie de développement, est confronté depuis des décennies à un manque de protéines d’origine animale. La consommation de viande par tête est passée de 21,5 kg en 1960 à 13 kg en 1974 et à 11 kg en 2000 (Sénégal, 2003). Dans sa politique stratégique de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, le Sénégal s’est alors fixé comme objectif de porter ce niveau de consommation à 20 kg en 2020 (Sénégal, 2003). Pour atteindre cet objectif, la filière avicole de part ses atouts, l’importance de son effectif et de sa production ,peut jouer un rôle primordial. Elle a fourni en 2009 près de 39 399 tonnes de viande pour un effectif de 34, 840 millions de sujets, soit une contribution d’environ 24% de la production totale de viande (Wikipédia, 2010). Le pays compte une dizaine de couvoirs d’une capacité estimée, en 2007, à un peu moins de 13 millions de poussins et qui fournissent l’ensemble des élevages. Cette filière occupe aujourd’hui du fait de ses nombreux atouts (espèce à cycle court, très accessible, production plus facile, etc.) et de son importance socioéconomique et nutritionnelle, une place de choix dans les stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté. La mesure d’interdiction de toutes importations de viandes, décidées par les autorités sénégalaises, en 2005, en réponse à l’extension des foyers de grippe aviaire, a profité sans conteste à l’essor de l’aviculture moderne du pays .Mais l’épanouissement de ce secteur d’activité est freiné par une contrainte majeure , l’alimentation .En effet , la problématique de l’approvisionnement en intrants alimentaires est de nos jours d’autant plus crucial que nous assistons sur le marché international au renchérissement du coût des matières premières, en particulier du soja, base de protéines alimentaires de la volaille. Par ailleurs, les produits et sous-produits locaux qui peuvent contribuer à améliorer la compétitivité des filières avicoles sont peu étudiés et peu valorisés.

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Certes, des tests ont montré que le sorgho et le niébé peuvent se substituer au maïs Comme source d’énergie (BRAH, 2005 ; NGUEBA MOMBO, 2006 ; AZEBAZE SOBGO, 2008 ; ISSA et al, 2010). Mais ,même produit localement, ces matières premières sont plus chères et moins disponibles dans l’alimentation des volailles car utilisées dans l’alimentation humaine. En ce qui concerne les protéines pour beaucoup de spécialistes, l’une des solutions résiderait dans l’incorporation d’une ressource végétale locale riche en protéines et peu couteuse. De ce point de vue ,des études menées par divers auteurs (Makkar et Becker, 1996 ; Tendonkeng et al., 2008 et Olugbemi et al. ,2010b) ont montré que les feuilles de Moringa oleifera, sont riches en protéines, en minéraux et en vitamines. Ces auteurs ont constaté que l’utilisation de la farine des feuilles de M. oleifera à des taux d’incorporation variant entre 5% et 20%, améliore les performances de croissance des poulets de chair et le taux de ponte des poules pondeuses .Mais bien que cette plante soit largement disponible au Sénégal et parfois utilisée en alimentation humaine et pour lutter contre la malnutrition (Fuglie, 2002), aucune étude n’a encore été consacrée à son utilisation en alimentation du poulet de chair d’où l’intérêt de cette étude. L’objectif général de ce travail est d’évaluer les effets d’une substitution du tourteau de soja par les feuilles de M Oleifera sur les performances de croissance des poulets de chair De manière spécifique, il vise à : - Evaluer les effets d’une substitution tourteau de soja par les feuilles de M Oleifera à des proportions de 50% et 100%, sur les performances de croissance du poulet de chair.; - Evaluer la rentabilité économique de l’utilisation des feuilles de M .oleifera par rapport au tourteau de soja

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Ce travail comporte deux parties : Une partie bibliographique avec en chapitre1 les facteurs influençant la croissance des poulets de chair et chapitre2 Généralités sur le tourteau de soja et les feuilles de M. oleifera . La seconde partie quant à elle, est consacrée à l’étude expérimentale. Elle décrit le matériel et les méthodes utilisés ainsi que les résultats et leur discussion.

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SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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CHAPITRE I : FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR D’une manière générale, la croissance est le résultat d’un développement musculaire et osseux. Par ailleurs, la viande correspond à l’ensemble des muscles striés squelettiques de la carcasse ou chair musculaire. Le rendement en chair musculaire et leur qualité, sont étroitement liés au développement musculaire au cours des phases embryonnaires et néonatale (FAUCONNEAU, 1996). Mais dans ce chapitre, ne seront abordés que les facteurs impliqués dans la croissance post-natale. I-1-Facteurs hormonaux et métaboliques Il s’agit principalement de

l’hormone de croissance, des

hormones

thyroïdiennes, des hormones sexuelles et des facteurs métaboliques. I-1-1 Rôle de l’hormone de croissance ou hormone somatotrope L’hormone de croissance ou Growth Hormone (GH) est secrétée par les cellules alpha de l’adénohypophyse ; elle est ,parmi tous les facteurs de croissance, la seule à stimuler la croissance longitudinale de l’os (KOLB, 1975). Son action est spécifique pour les cartilages de conjugaison qui s’hypertrophient considérablement. Mais cette action n’est pas directe car la GH agit sur la croissance postnatale en exerçant son action sur la production d’IGF‐1 (Insuline‐Like Growth Factor 1) par le foie (PELL et BATES, 1990). La GH présente avant tout une action anabolique avec stimulation de la synthèse protéique dans tous les organes. Elle intervient dans le métabolisme lipidique en mobilisant les acides gras et en fournissant une certaine quantité d’énergie utilisée pour la multiplication des chondrocytes (ISAKSSON et al, 1982 ; ISGAARD et al, 1986).

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De plus, la GH influencerait la croissance musculaire postnatale en stimulant le recrutement et la prolifération des cellules satellites de poulet de chair, effets en grande partie relayés par les IGF (DUCLOS, WILKIE et GODDARD, 1991). I-1-2 Rôle de l’hormone thyroïdienne La plus volumineuse des glandes endocrines, la thyroïde produit deux hormones que sont la tétraïodothyronine ou Thyroxine ou T4 et la triiodothyronine ou T3. Pendant la période postnatale, la maturation et la différenciation osseuse restent dépendantes de la présence des hormones thyroïdiennes. Elles ont un effet direct sur la maturation des chondrocytes, indirect par l’intermédiaire de la GH dont elles augmentent la sécrétion et dont elles apparaissent potentialiser l’action au niveau des cartilages de conjugaison (KAYSER, 1970). De nombreuses données obtenues in vivo démontrent l’importance des hormones thyroïdiennes (triiodothyronine : T3 et thyroxine : T4) pour le développement postnatale du tissu musculaire (CASSAR‐MALEK, LISTRAT et PICARD, 1998). Il est établi en premier que ces hormones participent à la régulation de la croissance du muscle squelettique. L’action trophique de ces hormones en quantités physiologiques, s’explique par une augmentation du diamètre ainsi que du nombre des fibres musculaires chez le rat et le poulet (KING, 1987). L’augmentation du diamètre des fibres est liée à la stimulation de la synthèse protéique par des doses physiologiques de T3 et T4 (BROWN, 1966). I-1-3 Rôle des hormones stéroïdiennes sexuelles Les œstrogènes et les androgènes ont un effet stimulateur aussi bien sur la croissance musculaire que sur celle de l’os (SILBERBERG, 1971). L’action sur le squelette qui se traduit par une minéralisation de la trame protéique, est complémentaire de celle de la GH. A ces facteurs hormonaux s’associent des facteurs métaboliques dans la régulation de la croissance. 7


I-1-4 Facteurs métaboliques Parmi les facteurs métaboliques, les minéraux et les vitamines sont d’une importance capitale. Trois vitamines exercent leur effet sur la croissance de l’os:  la vitamine C Hydrosoluble, fournie par l’alimentation, participe chez la volaille, à la structure des cartilages, des os et de la peau ;  la vitamine K intervient dans la calcification des os ;  la vitamine D sous sa forme active 1,25 (OH)2D3 obtenue suite à une double hydroxylation dans le foie puis dans les reins, est apportée par l’alimentation ou synthétisé au niveau de la peau à partir du cholestérol, sous l’action des rayons ultraviolets du soleil ; elle agit sur l’os pour permettre la fixation du calcium ,mais son principal rôle est de stimuler l’absorption digestive du calcium. Sa synthèse chez certaines espèces animales dont les volailles est stimulée par l’hormone de croissance (GAREL, 1987).  Les oligo‐éléments contribuent également pour une part importante dans l’édification osseuse (BEATTIE et AVENELL, 1992) ; les carences alimentaires en ces éléments entrainent des anomalies du squelette chez le poulet telles que la chondrodystrophie (Zn ou Mn) ou l’ostéoporose (Cu) (SCOTT et al., 1976 ; Sauveur, 1984 ; DE Groote, 1989 ; Leach et Lilburn, 1992). Dans la pratique, les carences en ces éléments sont rares et la supplémentation en oligo‐éléments ne permet pas de diminuer l’incidence des anomalies des pattes qui ne semblent pas résulter de carence minérale (Nys, 2001). Toutefois, il a été démontré que le Mo (10 ou 100mg/kg) prévient la dyschondroplasie induite par la cystéine (Bai et al., 1994).

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En plus de ces facteurs hormonaux et métaboliques, il existe d’autres facteurs liés à l’animal et à son environnement qui interviennent pour modifier la croissance des poulets de chair. I-2-Facteurs intrinsèques Ce sont les facteurs propres à l’animal à savoir l’âge, le sexe et la race qui sont en corrélation avec le génotype. I-2-1-Influence de l’âge La vitesse de croissance du poulet de chair varie en fonction de l’âge. En effet, les poulets de chair présentent une croissance accélérée entre 0 et 6 semaines grâce aux synthèses protéiques avec une bonne conversion alimentaire. Après cet âge, la croissance devient plus lente et plus coûteuse en énergie alimentaire (Mollereau et al., 1987). I-2-2-Influence du sexe Les mâles croissent plus rapidement que les femelles (Mollereau et al., 1987). Ceci s’explique certainement par l’action favorisante des androgènes sur la croissance, mais en plus les mâles apprennent à consommer plus rapidement les aliments que les femelles (INRA, 1989). Par contre, ces dernières ont une aptitude à déposer plus le gras que les mâles (Bougon et al., 1976). I-2-3-Influence des facteurs génétiques GIODANI cité par ENEDE (2005), en faisant une comparaison de trois souches de poules commerciales à savoir Cobb 500, Ross 208 et Ross 308, a montré qu’il y a des différences non négligeables de poids à 8 semaines d’âge. Cela témoigne de l’influence des facteurs génétiques et plus précisément des gènes sur la croissance du poulet de chair.

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A ces facteurs intrinsèques, viennent s’ajouter des facteurs physiques, sanitaires, environnementaux et alimentaires, c'est‐à‐dire des facteurs extrinsèques. I-3-Facteurs extrinsèques I-3-1 Facteurs physiques Ils sont constitués par le transport, la vaccination, une forte densité et des bruits brusques qui engendrent le stress des animaux. Ces facteurs peuvent entrainer à la longue l’épuisement et un effet immunodépresseur des animaux qui y sont exposés, la conséquence étant une diminution de l’ingestion alimentaire et par conséquent une baisse de la croissance (Blood et Henderson, 1976). En effet, en transportant des poulets de chair en croissance finition d’un bâtiment à l’autre, Tanko (1995) a observé une diminution significative de la consommation alimentaire liée au stress. I-3-2-Facteurs sanitaires Ce sont des pathologies d’origine parasitaire ou infectieuse de loin plus agressives, responsables de mortalités ou de retard de croissance dans les élevages (Lapo, 2003). Suivant la virulence des germes, la pression d’infestation parasitaire et l’état de réceptivité des sujets, l’affection peut se traduire par un simple retard de croissance ou la mort par suite de l’expression des signes cliniques. I-3-3-Facteurs environnementaux Il s’agit des facteurs d’ambiance qui peuvent compromettre la croissance ;ce sont principalement la température ambiante et la densité .

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I-3-3-1 Température ambiante Chez les volailles en croissance, la température ambiante peut modifier en même temps la vitesse de croissance, la consommation alimentaire et l’état d’engraissement des oiseaux. Une température supérieure à 25°C compromet la prise de poids par réduction de la consommation alimentaire (Kolb, 1975) ; ceci est d’autant plus marqué lorsque la température passe de 32°C à 36°C : il y a une diminution de l’ingéré alimentaire d’environ 4,2g/adulte/jour (Sanofi Santé Animale, 1996) ce qui évidemment entraine une chute de production (Diaw 1992). En climat chaud et hygrométrie élevée, les performances des animaux sont inférieures à celles des animaux en climat chaud et hygrométrie modérée.

I-3-3-2-Densité D’après les travaux de Ricard (1988), les poulets élevés à forte densité ont une vitesse de croissance et un angle de poitrine significativement plus faible que ceux élevés à faible densité. En plus, la faible densité s’accompagne d’un fort pourcentage de carcasses classées en première catégorie et d’une faible fréquence d’anomalies des pattes (Cruinckshank et SIM, 1987).L’influence de la densité de la population sur les performances de croissance est d’autant plus marquée que la température est élevée (Chawak, Rajmaire et Ranade, 1993). A ces effets, qui sont des contraintes majeures en élevage en raison des pertes économiques considérables qu’ils engendrent en termes de mortalité et de baisse de production (croissance), viennent s’ajouter des facteurs alimentaires. I-3-4-Facteurs alimentaires I-3-4-1-Besoins alimentaires du poulet Cette notion de besoin n’est pas absolue; elle fait obligatoirement référence à un critère ou à un objectif : gain de poids recherché, indice de consommation 11


souhaité, qualité de carcasse désirée, le besoin nutritionnel est relatif aux objectifs zootechniques recherchés. En effet, pour permettre au poulet d’exprimer pleinement les performances zootechniques, les besoins doivent être couverts dans son optimum alors qu’une couverture minimale de ses besoins assure seulement les fonctions de base .L’alimentation doit apporter aux animaux tous les nutriments nécessaires au renouvellement de la matière vivante couvrant les « besoins globaux des poulets de chair » d’une part, son accroissement éventuel (gain de poids) définissant les « besoins de production », d’autre part. Les quantités d’éléments nutritifs qu’il faut assimiler pour réaliser toutes ces activités définissent les besoins.  Besoins globaux des poulets de chair En raison de leur croissance rapide, les poulets de chair ont des exigences très élevée en matière de nourriture. Comparé aux autres catégories de volailles, l’aliment pour volailles de chair est celui qui a les concentrations d’éléments nutritifs les plus élevées. Outre les teneurs élevées en énergie et en protéines pour le développement de la masse musculaire, un apport suffisant en minéraux soutient la croissance rapide du squelette. Les besoins en éléments nutritifs changent en fonction de l’âge ,la performance et les normes de consommation varie également en fonction du poids et de l’âge (tableau I) Globalement les besoins alimentaires des poulets de chair sont présenté dans le tableau I

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Tableau I: Performances et normes de consommation des poulets de chair (source Coden Remvay 1999) AGE semaines

POIDS MOYEN (grammes) 40

ALIMENT (g /sujet)

EAU (ml/sujet)

1

130

30

50

2

300

40

80

3

510

60

120

4

820

85

160

5

1130

115

190

6

1500

125

240

7

1900

130

280

8

2300

140

320

 Besoins en énergie Chez la volaille, l’énergie métabolisable est la seule forme d’expression des besoins du fait que les fientes sont mélangées à l’urine avant leur évacuation. Selon Smith (1992), elle correspond à la portion d’énergie de l’aliment dont dispose le poulet pour assurer sa production, conserver ses fonctions vitales et sa température corporelle. Les dépenses énergétiques des oiseaux sont de deux types: les dépenses d’entretien et celles qu’exige la production (Larbier et Leclercq, 1992). Les besoins d’entretien sont les dépenses nécessaires au métabolisme de base, la thermogénèse adaptative, la thermogénèse alimentaire et l’activité physique. Les besoins de production correspondent à l’énergie des produits et de la thermogénèse liée aux synthèses. Les besoins recommandés en énergie chez les poulets oscillent entre 2800 et 3200 kcal EM/kg MS d’aliment (Anselme, 1987). Cependant, pour éviter une décroissance des performances

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zootechniques de la volaille, il est recommandé que le rapport Energie/Protéine garde une valeur optimum dans les régimes alimentaires. Selon Itavi (1980), ce rapport varie entre 125 à 150 tandis que Agbedé et Teguia (1996) cité par Tendonkeng et al. (2008) l’ont évalué autour de 155 à 165.  Besoins en minéraux et en vitamines. Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (os et cartilages), de certains éléments de soutien (tendons et ligaments) et de la coquille des œufs. Ces minéraux, constitués principalement de macroéléments (phosphore, calcium, sodium, etc.) et d’oligo-éléments (fer, cuivre, zinc, iode, sélénium, etc.) sont faiblement représentés dans les aliments d’origine végétale. Il faut donc généralement faire appel aux ressources riches en minéraux (coquilles d’huîtres, de mollusques, phosphates, sels) pour couvrir les besoins des oiseaux. Les oligo-éléments et les vitamines (liposolubles et hydrosolubles) jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Ils doivent donc être apportés dans l’aliment des poulets. Dans la formulation des rations, leurs quantités sont généralement au dessus des besoins propres de l’animal dans le but de prévenir d’éventuelles déficiences. Ils sont souvent apportés dans l’alimentation sous forme de compléments minéralo-vitaminés (CMV) ou pré mix contenant généralement un antioxydant pour la protection des vitamines sensibles (ITAVI 2003). Les apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation de la volaille sont consignés dans le tableau II.

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Tableau II.: Apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation du poulet de chair (ITAVI, 2003) Minéraux et Vitamines

0 à 4 semaines

5à8 semaines

Calcium (%)

0,95-1,05

0,85-0,95

Phosphore disponible (%)

0,43

0,37

Phosphore total (%)

0,78

0,67

Sodium (%)

0,15

0,18

Fer (mg/kg)

80

80

Cuivre (mg/kg)

10

10

Zinc (mg/kg)

80

80

Vit. A

UI/kg

12 000

10 000

Vit. D3

UI/kg

2 000

1 500

Vit. E

Ppm

30

20

Vit. K3

Ppm

2,5

2

Thiamine (B1)

Ppm

2

2

Riboflavine (B2)

Ppm

6

4

Ac. Pantothénique

Ppm

15

10

Pyridoxine (B6)

Ppm

3

2,5

Vit. B12

Ppm

0,02

0,01

15


Vit. PP

Ppm

30

20

Acide folique

Ppm

1

20

Biotine

Ppm

0,1

0,05

Choline

Ppm

600

500

 Besoins en eau. Les oiseaux régulent leur température corporelle par évaporation d’eau via le tractus respiratoire. Les besoins en eau pour la thermorégulation sont donc élevés en milieu tropical. De plus elle permet l’absorption d’éléments nutritifs et l’élimination des matières toxiques et son absence a des répercussions négatives sur les performances des oiseaux. Il est donc indispensable qu’une eau propre et fraîche leur soit apportée en permanence. Par ailleurs, la consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003).  Besoins en protéines Les protéines constituent la majeure partie de la viande de poulet et des œufs. Les besoins en protéines sont donc importants chez la volaille. D’une manière générale, on recommande 180 à 240 grammes de protéines totales par kilo d’aliment (Austic, 1982). Les protéines sont constituées d’acides aminés essentiels et non-essentiels. Les acides aminés essentiels sont ceux qui ne peuvent pas être synthétisés par la volaille et qui doivent dès lors se trouver dans l’alimentation. La ration des volailles doit donc contenir un certain pourcentage de chaque acide aminé essentiel ainsi qu’un apport suffisant en composés azotés, à partir desquels les acides aminés non essentiels peuvent être éventuellement synthétisés ( tableau III ) 16


Tableau III : Besoins du poulet de chair en protéines, lysines et acides aminés soufrés selon l’âge (g/100g de gain de poids) Semaines

Protéines

lysine

Acides aminés soufrés

1-2

30,25

1,55

1,20

3-4

32-35,8

1,58

1,25-1,30

5-7

37-43,2

1,64-1,76

1,30- 1,40

Source : ITAVI (2003) En aviculture moderne, le tourteau de soja représente la principale source protéique et la plus utilisée en alimentation volaille ; mais le principal obstacle à l’utilisation de cette source de protéines, est son cout très élevé .Or ,des études ont révélé que les feuilles de M oleifera sont également riches en protéines et peuvent être utilisées en alimentation de la volaille. (Makkar et Becker, 1996 ; Tendonkeng et al., 2008 et Olugbemi et al. ,2010a.) Ce sont les caractéristiques de ces deux sources de protéine que nous allons examiner dans le deuxième chapitre de cette partie.

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Chapitre II-Caractéristiques du soja et des feuilles de Moringa .oleifera II-1-Caractéristiques du soja II-1-1- Origine et caractéristiques botaniques Le soja ou soya est une plante légumineuse d’origine asiatique, aux graines comestibles semblables à des pois (figure1). C’est une plante herbacée appartenant à la famille des Fabacées (ou Papilionacées), et au genre Glycine, d’où son nom scientifique : Glycine maxima. On le nomme également : pousse de soja, haricot de soja. Il existe plus de 300 variétés, à croissance plus ou moins rapide et à graines différentes de taille et de coloris. La plus connue et la plus consommée est le soja jaune .Originaire d'Asie (Chine, Japon), le soja jaune pousse sous tous les climats et sur une grande variété de sol. Il a de plus une exigence en eau modérée. On le cultive ainsi aux Etats-Unis, en Europe centrale et orientale, mais surtout en Mandchourie. Le soja est une plante herbacée de 0,50 à 1,50 m de hauteur, selon les races et les conditions culturales, et entièrement hérissée de poils roux. Elle présente de grandes feuilles trilobées et de petites fleurs, de couleur violette ou bleu, groupées en grappes. Les fruits sont des gousses velues, longues de 3 à 8 cm, qui contiennent des graines comestibles (2 à 4) de la taille et de la forme d'un pois (figure1). Le soja est une plante dite ‘‘autogame’’, c'est-à-dire qu’elle s’autoféconde (CIGI 2010.).

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Figure1 : Grains de soja à droite et arbuste à gauche source (CIGI 2010) II-1-2-Utilisations II-1-2-1-Exploitation et Usage industriels Le soja est un produit très adaptable et polyvalent, utilisé dans le monde entier comme source de protéine pour la consommation humaine et animale, ainsi que pour de nombreux usages industriels. Considéré comme « alternative verte » à des ressources non renouvelables, le soja représente un potentiel largement inexploité et ses nombreuses utilisations possibles font l’objet de recherches considérables dans les secteurs privé et public, dans le monde entier. Les scientifiques effectuent des travaux délibérés sur les gènes du soja, dans le but de modifier et de sélectionner des propriétés et des traits spécifiques qui permettront d’améliorer les rendements, d’augmenter la résistance aux maladies et la rentabilité pour les producteurs, de favoriser la santé des humains et des animaux et de mettre sur le marché des variétés convenant spécialement aux usages industriels. (Zhang et al., 1993). Parmi les réussites de la biotechnologie du soja, on compte des variétés résistantes aux herbicides comme les glyphosates (p. ex., Roundup ). Représentant des traits de première génération, ces variétés résistantes aux herbicides ont contribué à réduire les coûts et à améliorer le rendement de la production pour les producteurs. Parmi les traits de seconde génération des travaux sur la culture du soja, on note le développement 19


de variétés qui améliorent la valeur alimentaire du soja pour la consommation humaine et animale (CIGIS 2010). Les méthodes comprennent la réduction des facteurs antinutritionnels tels que les inhibiteurs de la trypsine ou les lectines et le développement de variétés à forte teneur en lysine , éléments oléiques ou à faible teneur en acide phytique (Muelenaer, 1964) En raison de la demande accrue des consommateurs pour la présence d’acides gras oméga-3 dans les aliments ,plusieurs sociétés travaillent sur des variétés de soja qui contiennent des valeurs élevées d’oméga-3.La recherche sur le soja de troisième génération se concentre essentiellement sur l’énergie verte et les usages industriels. Le soja peut servir à la production de biodiésel, produits pharmaceutiques, plastiques, cires, solvants, lubrifiants, liquides hydrauliques, fibres, textiles et adhésifs, parmi des centaines d’autres usages (CIGI 2010).

II-1-2 -2- Utilisation en alimentation animale  Valeur nutritive Chez les animaux en général et la volaille en particulier ,le soja s’utilise essentiellement sous forme de tourteau Le tourteau de soja sont des résidus d’huilerie obtenus lors de l’extraction de l’huile des graines et fruits oléagineux naturels ou décortiqués (Coon et al., 1990 ) .Elle est la source de protéines supplémentaires la plus commune pour la volaille et constitue la norme à laquelle sont comparées toutes les autres sources de protéines (Kennedy et al., 1985). La teneur en acides aminés complète celle des principales céréales utilisées dans les régimes alimentaires de la volaille et se digère très facilement par la volaille de tous les types et de tous les âges. Le tourteau de soja est pauvre en méthionine; lorsqu’on s’en sert comme complément protéique unique, il est nécessaire d’y ajouter de la méthionine synthétique pour satisfaire aux besoins alimentaires de la volaille. Dans certains cas, il peut être nécessaire d’ajouter de

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la lysine et de la thréonine synthétiques pour optimiser l’équilibre des acides aminés dans l’alimentation de la volaille, tout en réduisant la teneur en protéines de leur régime alimentaire (Sauvant et al., 2004)..La teneur en acides aminés des produits du soja et leur digestibilité est présentée au tableau IV (page 23).  Les facteurs antinutritionnels Les éléments antinutritionnels contenus dans le soja, comme dans d’autres végétaux, sont supposés agir comme mécanisme de défense pour empêcher l’ingestion. Les deux plus importants et mieux connus sont les inhibiteurs de la trypsine et les hémagglutinines (lectines). Avec un traitement par la chaleur approprié, ces facteurs antinutritionnels sont dénaturés, ce qui élimine leurs effets négatifs sur la performance des animaux .Les inhibiteurs de la trypsine sont une catégorie unique de protéines se trouvant dans le soja brut qui inhibent les protéases dans le tube digestif. Ils réduisent l’activité de la trypsine (une protéase secrétée par le pancréas) et dans une moindre mesure, la chymotrypsine et par conséquent gênent la digestion des protéines par les animaux monogastriques et certains jeunes ruminants (Leiner, 1994). Il existe dans le soja deux catégories principales d’inhibiteurs de la trypsine : Kunitz et Bowman-Birk. Les inhibiteurs de la trypsine du soja Kunitz lient la trypsine en un rapport moléculaire 1:1. Les inhibiteurs de la trypsine Bowman-Birk ont deux sites de liaison, un qui lie la trypsine et l’autre la chymotrypsine. Il est déconseillé de donner du soja brut aux animaux monogastriques comme les volailles et les porcs, à cause de la présence d’inhibiteurs de la trypsine et de lectines qui entraînent une croissance diminuée, une efficacité réduite de l’alimentation animale et une hypertrophie du pancréas (Leiner, 1994). Les producteurs de végétaux ont développé avec succès des variétés de soja dépourvues d’inhibiteurs Kunitz. Cela a permis de réduire le degré de transformation requis pour traiter ce type de soja d’après Liener et Tomlinson

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(1981). L’élimination des inhibiteurs Bowman-Birk du soja s’est révélée plus difficile selon Livingstone et Helper., (2007). Les inhibiteurs de la trypsine sont sensibles à la dénaturation par traitement par la chaleur. La grande majorité des produits de soja utilisés dans les aliments du bétail sont traités à la chaleur afin d’éliminer tout effet antinutritionnel associé au soja brut. Le soja contient aussi un élément anti nutritif appelé hémagglutinine ou lectines. Ce composé est capable de se lier aux récepteurs de glycoprotéines se trouvant dans la paroi du tube digestif et d’endommager sa muqueuse, réduisant ainsi la performance de l’animal (Leiner, 1994). Il se lie aussi aux glycoprotéines se trouvant à la surface des cellules sanguines et provoque leur agglutination, ce qui lui vaut son appellation d’hémagglutinine. Cette propriété unique a aidé les scientifiques à identifier initialement la molécule et elle est encore utilisée pour en mesurer la concentration

(Leiner,

1994).

Toutefois,

l’effet

antinutritionnel

est

principalement associé à la capacité d’endommager la paroi du tube digestif, pas à celle de se lier aux cellules sanguines. On pense que les lectines constituent environ 25 % des effets négatifs associés aux aliments contenant du soja brut consommés par les volailles et les porcs. Tout comme les inhibiteurs de la trypsine, les lectines se composent principalement de protéines et sont sujettes à dénaturation par traitement par la chaleur qui réduit ou élimine l’effet négatif sur l’utilisation des nutriments et la performance de l’animal ( Muelenaer, 1964).

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Tableau IV. Digestibilité apparente (%) des acides aminés dans les produits de tourteau de soja donnés aux volailles (adapté de Sauvant et al., 2004). Acides aminé

Méthionine

Extraction Déglumé Tourteau Extrudé Grille au extraction extrudé /obtenu nom non solvant(44% au par pression dégraissé dégraissé protéine solvant (43% protéine brute) (48% brute) protéine brute) 91 91 91 86 82

Cystéine

86

86

82

77

76

Met+Cys

88

88

86

81

79

Lysine

91

91

93

88

81

Thréonine

89

89

89

85

79

L-Isoleucine

92

92

92

87

79

Histidine

93

93

92

87

86

Vanille

91

91

90

86

77

Leucine

92

92

94

87

80

Arginine

92

92

97

91

85

Phénylalanine

93

93

94

88

80

Source : Opapeju et al., 2006. Au total ,le soja est une source appréciable de protéines utilisables en alimentation de volailles ,mais son cout élevé et sa teneur en protéines antinutritionnels ,constituent des obstacles d’où l’intérêt de sources locales de protéines telle que les feuilles de M .Oleifera dont nous décrivons quelques caractéristiques.

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II-2-Caractéristiques des feuilles de Moringa oléifèra II-2-1-Origine et étude ethnobotanique de M .Oleifera Le Moringa oleifera est l’espèce la plus connue parmi les 13 espèces existantes du genre Moringa. L’arbre est originaire du Sud de l’Himalaya au nord de l’Inde. Il a été éparpillé à travers le monde particulièrement le long de la zone tropicale et subtropicale à la faveur des exportations et résiste bien à la sécheresse (Fuglie, 2002). D’après Lam. (1785) cité par Arbonnier (2002), sa répartition en Afrique tropicale part du Sénégal jusqu’en Afrique centrale. Commun à plusieurs peuples, l’arbuste est connu sous différentes appellations (Neverday, Nébéday, Sap-Sap, Benaile, Nébéday, Névöday, Nöböday, Guigandeni, Latdiri, Nëböday, leggelmeleke) dans les langues vernaculaires du Sénégal (Roussel, 1995 ; Fuglie, 2002).Il s’adapte aux précipitations annuelles de 250 à 1500 mm voir au delà de 3000 mm (Palada et Changl, 2003). Il préfère une altitude inférieure à 600 m, mais peut supporter des variations de plus de 1000 m au dessus du niveau de la mer ( Foidl et al., 2002). L’arbre s’établit sans problème sur les versants des collines mais on le rencontre souvent dans des champs ou des cuvettes. Il se propage facilement dans le milieu par le biais des boutures ou des graines sauf au niveau des sols gelés. Sa température idéale de croissance se situe entre 25 et 35°C, mais il peut supporter jusqu’à 48°C durant une courte exposition. Les sols sablonneux ou limoneux bien drainés et des pH compris entre 5 et 9 favorisent son développement. Toutefois, il tolère les sols argileux (Palada et Changl, 2003). Le Moringa est un arbre à croissance et à repousse rapide après émondage et qui a la capacité de produire de grandes quantités de biomasse fraîche par mètre carré (O'Donnell et al., 1994; Foidl et al., 2002). En système intensif, sur un sol sablonneux à 30 m d’altitude avec une pluviométrie de 1300 mm, il produit jusqu’à 650 t/ha de matière verte. Le rendement en matière sèche est élevé, 4,2 à 8,3 tonnes/ha 24


lorsqu’il est récolté tous les 40 jours (Makkar et Becker, 1996; Makkar et Becker, 1997; Aregheore, 2002). Dans certaines régions du Niger, les productions annuelles de feuilles fraîches de Moringa oleifera sont estimées à 12 t/ha/an et 5 t/ha/an respectivement lorsqu’il est en monoculture irriguée et cultivé en association avec d’autres cultures comme le maïs (Kalinganire et al., 2007).Sauveur et Hartout (2001) rapportent qu’au Niger, les éleveurs consacrent en moyenne 2/3 du temps de travail à la culture de Moringa et cela représente aussi 2/3 des revenus de chaque agriculteur. En outre ils ont observé une production très variable, de 400 g à 3,6 kg de feuilles/arbre. Mince et pourvu de plusieurs attributs, le Moringa oleifera (synonyme : M pteygosperma) appartient à la famille des moringacae a, (Fuglie 2002). Petit arbre de 4 à 6 m de haut, il est très souvent bas branchu et à cime ouverte. Il est rapidement reconnaissable par ses feuilles qui sont partiellement tripennées (figure 2) et par ses grands fruits de section triangulaire. Son écorce est lisse, gris brunâtre, épaisse, grossièrement lenticellée, à tranche verte en surface et jaunâtre en dessous. Ces fleurs sont blanches et irrégulières, odorantes et parfois teintées de rouge. Le Moringa dispose de longues capsules à 3 valves contenant des graines sphériques et ailées, empilées les uns sur les autres. Sa floraison se déroule presque sur toute l’année suivant les endroits et la période d’émondage.

25


Figure 2: Arbres (à gauche) et feuilles (à droite) de Moringa oleifera Source : Price (2007) II-2-2 Utilisations médicinales et industrielles de M.Oleifra Les 13 espèces du genre Moringa ont chacune des propriétés médicinales assez intéressantes. L’espèce Moringa oleifera est la plus étudiée, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique pour ses multiples attributs. Les chercheurs reconnaissent à la plante entière la présence de propriétés bactéricides et elle est utilisée aussi bien en pharmacopée qu’en médecine moderne (tableau V). Outre ces applications en médecine, le Moringa sert à la fabrication des produits cosmétiques, de la teinture et du combustible à partir des graines. Ces dernières, de part leur richesse en lipides, servent à la fabrication artisanale et industrielle de l’huile de bonne qualité et du tourteau extrêmement riche en protéines et utilisé en alimentation des animaux. Le tourteau des graines issu de l’extraction d’huile, est utilisé pour la purification ou l’épuration d’eau et la récolte d’algues. En effet, le tourteau de Moringa est très riche en protéines dont environ 1% sont des poly électrolytes cationiques actifs. Ces derniers sont capables de neutraliser les matières colloïdales généralement de charge électrique négative, retrouvées dans les eaux sales ou boueuses. La concentration de poudre de graines requise ne dépasse pas 0,25g/litre d’eau (1 graine/litre) et l’action de clarification de 26


l’eau par le Moringa est d’autant plus rapide que la turbidité de l’eau est élevée (Price 2007 ;Foidl et al., 2002) Tableau V :Quelques propriétés médicinales des différentes parties de Moringa oleifera. Partie de

Usage médical

Références

la plante Elles ont des propriétés anticonceptionnelles et anti- The Wealth of India, Racines

inflammatoires.. Utilisées comme un laxatif et un 1962; abortif, les racines traitent le rhumatisme, les douleurs Padmarao

et

al.,

articulaires, les douleurs de reins et la constipation. 1996; Elles possèdent des propriétés antivirales, bactéricides Dahot, 1988; et analgésiques. Elles sont également utilisées pour Roussel, 1995 ; traiter les plaies, les furoncles, la dermatose, Ruckmani

et

al.,

l’hypertension, le coryza, les céphalées, la bronchite, 1998 blennorragie, la dyspepsie, l’ictère. Fleurs

Les fleurs sont utilisées comme un stimulant, un Bhattacharya et al., aphrodisiaque, un abortif, un cholagogue et servent à 1982; guérir des inflammations, des maladies musculaires, Roussel, 1995 ; l’hystérie, des tumeurs et l’hypertrophie de la rate. Dahot, 1988; Elles baissent le cholestérol du sérum et la lipidémie Siddhuraju et Becker, d’une manière générale . Elles diminuent le profil 2003; lipidique du foie, du coeur et de l’aorte chez des lapins Mehta et al., 2003 hypercholestérolémiques et accrurent l'excrétion de cholestérol fécal.

27


Graines

L'extrait de graine exerce son effet protecteur en Roussel, 1995 ; stimulant le foie. Les peroxydes de lipide, les Faizi et al., 1998; antihypertensives, les composants thiocarbamate et Lalas

et

Tsaknis,

isothiocyanate glycosides ont été isolés de la graine. 2002 L'extrait éthanoïque de gousses de Moringa associé aux graines constitue un astringent et sert à traiter la diarrhée et la dysenterie. Ecorces

Elles sont rubéfiantes et vésicante et sont utilisées Bhatnagar

(tige)

pour guérir les maladies des yeux et pour le traitement 1961;

et

al.,

de patients délirants. Elles empêchent l’hypertrophie Siddhuraju et Becker, de la rate et la formation des glandes tuberculeuses du 2003 cou. Le cocktail à base d'écorce est mis dans des oreilles pour soulager des maux d'oreilles. Les écorces servent aussi ,placées dans la cavité de dent comme un antalgique ; elles ont une activité antituberculeuse. Gomme

Utilisée pour la carie dentaire, la gomme est Fuglie, 2001 astringente et rubéfiante. La gomme, mélangée avec l'huile de sésame, est utilisée pour soulager des maux de tête, les fièvres, les douleurs intestinales, la dysenterie, l’asthme et parfois est utilisée comme un abortif. Traite la syphilis et le rhumatisme.

Au total ,toutes les parties de Moringa Oleifera ont des vertus thérapeutiques ,mais la principale utilisation des feuilles est d’odre nutritionnel.

28


II-2-3-Les feuilles de Moringa oleifera II-2-3-1-Valeur nutritive des feuilles M .Oleifera Selon divers auteurs, les feuilles de Moringa représentent une bonne source de protéines et d’acides aminés, de vitamines, de minéraux, de caroténoïdes (ßcarotène) et d'antioxydants naturels (tableaux VI et VII). En effet, les feuilles sont une excellente source de protéines et contiennent une teneur modeste de gras, de glucides (30 à 40% MS) et d’énergie, 1495 à 2978 kcal EM/kg (Limcangco-Lopez, 1989 ; Fuglie, 2002 ; Olugbemi et al., 2010c). Elles contiennent en moyenne 19,3% à 30% de protéines brutes (Makkar et Becker, 1996; Makkar et Becker, 1997; Aregheore, 2002 ; Kakengi et al., 2007) dont une grande proportion est potentiellement absorbable dans l’intestin (Makkar et Becker, 1996). Les feuilles de M. oleifera sont les seules à posséder les 10 acides aminés essentiels à l’humain (Fuglie, 2002).Cependant la cellulose brute occupe une part non négligeable dans la matière sèche. Les teneurs en cellulose brute trouvées varient de 2 à 28 % et sont parfois égales à celles des protéines. Or ,des taux élevés de cellulose dans les feuilles réduisent non seulement la digestibilité totale de la ration mais également celle des protéines des feuilles et tend à diminuer la digestibilité globale des protéines de la ration, surtout lorsque les feuilles sont incorporées à un taux élevé (Tangendjaja et al., 1990). Quant aux minéraux, la teneur en calcium est de l’ordre de 1,4 à 3% MS. On note par contre une faible proportion en phosphore de 0,2% à 0,3% (Broin, 2002 ; Pamo et al., 2005a). Ces feuilles sont également riches en fer bio disponible, en zinc et en sélénium.

29


Tableau VI: Valeur nutritive des gousses, feuilles fraîches et poudre des feuilles du Moringa oleifera en quantité par portion de 100 g consommable. Composante

Gousses

Feuilles

Poudre de feuilles

Humidité (%)

86,90

75,00

7,50

Calories

26,00

92,00

205,00

Protéines (g)

2,50

6,70

27,10

Gras (g)

0,10

1,70

2,30

Carbohydrates (g)

3,70

13,40

38,20

Fibres (g)

4,80

0,90

19,20

Minéraux (g)

2,00

2,30

-

Ca calcium (mg)

30,00

440,00

2003,00

Cu cuivre (mg)

3,10

1,10

0,57

Fe fer (mg)

5,30

7,00

428,20

K potassium (mg)

259,00

259,00

1324,00

Mg magnésium (mg)

24,00

24,00

368,00

P phosphore (mg)

24,00

24,00

204,00

S soufre (mg)

137,00

137,00

870,00

Se sélénium

--

0,09

Zn zinc

--

3,29

Acide oxalique (mg)

10,00

101,00

1600,00

Vitamine A (mg)

0,11

6,80

18,90

Vitamine B (mg)

42,30

423,00

-

Vitamine B1 (mg)

0,05

0,21

2,64

Vitamine B2 (mg)

0,07

0,05

20,50

Vitamine B3 (mg)

0,20

0,08

8,20

Vitamine C (mg)

120,00

220,00

17,30

30


Vitamine E (mg)

-

-

113,00

Acides aminés Arginine (mg)

90,0

402

1 325

Histidine (mg)

27,5

141

613

Isoleucine (mg)

110,0

422

825

Leucine (mg)

163,0

623

1 950

Lysine (mg)

37,5

288

1 325

Méthionine (mg)

35,0

134

350

Phénylalanine (mg)

108,0

429

1 388

Thréonine (mg)

98,0

328

1 188

Tryptophane (mg)

20,0

127

425

Valine (mg)

135,0

476

1 063

Source : Fuglie (2002

31


Tableau VII : Valeurs nutritionnelles des feuilles et de la farine des feuilles de Moringa oleifera (% MS)

Constituant Feuilles

MS%

PB

93 ,3

25 ,3

MG

CB

NDF

MM

23,3

CA

P

2,9

0,03

Na

K

EM

RĂŠfĂŠrences Sarwatt et al ,2002

Farines

86

29,7

22,5

14,77

2,7

0,26

Kakengi et al ,2007

26,6

Farines

8,8

12,4

Reyes et Fermin,2003

17,8

Feuilles

50,6

1O,76

Sanchez et al ,2006

Farines

82,7

23,5

28,2

5,9

Odeyin ka et al 2008

Feuilles

46,1

19,3

Farines

93,8

25

18, 2 10,2

7,9

15,9

4268,57 8,4

Aregheore, 2002 Richter et al ,2003

Farines

35,03

7,50

4,02

1O,68

1,46

73,68

848,26

3587,3*

Ndong et al,2007

32


15,27

Feuilles

1,31

1,65

0,63

0,11

18,82

67,24

3901,1*

Ndong et al,2007

Feuilles

8,1

Farines

23

Farines

91,43

0,6

2,1

2,5

0,53 1,95

26,37

19,63

34,49

12,55

Toury et al,1963 0,29

1,2

Broin, 2002

0,31

Pamo et al.,2005a

Feuilles

25,0

22,2

11,0

28,0

13,2

1,97

0,13

0,28

1,26

Asaolu et al,2010

Farines

93, 4

27,7

11,5

28,6

14, 3

Murro et al,2003

Farines

94,6

28,0

7,10

12,2

2,5

0, 3

2057,42

Olugbemi et al ,2010b

Farines

93,70

27,44

6,3

9,13

11,42

1,42

0, 35

2978

Olugbemi et al, 2010k

MS : Matière sèche ; PB : Protéine brute ; CB : Cellulose brute ; MG : Matière grasse ; NDF : Neutral detergent fibre ; MM : matière minérale ; Ca : Calcium P : Phosphore ; Na : Sodium ; K : Potassium ; EM : Energie métabolisable, * : Energie brut

33


Tableau VIII: Valeur comparative en acides aminés du tourteau de soja des feuilles et de la poudre de Moringa oleféra Tourteau de soja Extraction %

Feuilles fraiche de Moringa oleifera %

7

4,02

Poudres des feuilles de Moringa oleifera% 13,25

Phénylalanine

4,8

4,29

13,88

Isoleucine

5,6

4,22

8,25

Lysine

6,4

2,88

13,25

Méthionine

1,3

1,34

3,5

Tyrosine

3,2

-

-

Thréonine

3,7

3,28

11,88

Tryptophane

1,4

1,27

4,25

Valine

5,3

4,76

10,63

Histidine

2,4

1,41

6,13

Leucine

7,4

6,23

19,50

Arginine

Source: Fuglie et al.; Kennedy et al, 1985 II-2-3-2- Facteurs Antinutritionnel des Feuilles de Moringa Oleifera Les feuilles de M. oleifera bien qu’elles soient riches en éléments nutritifs, contiennent aussi certaines substances anti-nutritionnelles (tannins, saponines, phytates) qui peuvent parfois limiter leur utilisation. Les tannins surtout condensés, sont par exemple responsables de la baisse de productivité mais aussi de la détérioration de l’état sanitaire des animaux. Cependant les feuilles de M. oleifera sont dépourvues de tannins condensés et ne contiennent que des quantités négligeables en tannins (1,4%). Par ailleurs, le taux de phénol total (3,4%) des feuilles obtenu par Makkar et Becker (1996) était similaire à celui (2,7%) publié par Gupta et al. (1989). Mais de telles proportions ne peuvent 34


produire d’effets négatifs chez la volaille. Les saponines sont reconnues pour leur effet défavorable sur la croissance des animaux en particulier les monogastriques. Mais le taux trouvé dans les feuilles de M. oleifera, 5% et similaire à celui du soja (4,7%) a été révélé inoffensif (sans effet néfaste) suite à son ingestion. Les phytates quant à elles, ont été identifiées dans la plupart des plantes légumineuses tropicales à hauteur de 1 à 5% (Reddy et al., 1982). Elles diminuent la disponibilité des minéraux, en particulier le phosphore chez les monogastriques. La concentration dans les feuilles du M. oleifera de 3,1% trouvée par Gupta et al. (1989) a été confirmée par Makkar et Becker (1996). La présence de l’oxalate et des substances de flatulence a été aussi signalée dans les feuilles de Moringa. Excepté ces différents éléments anti nutritifs qui n’entrainent pas d’effets néfastes du fait de leur faible taux, la présence d’autres substances toxiques ou anti nutritionnelles n’a pas été rapportée sur les feuilles de M.oleifera .

II-2-3-3-Utilisation des feuilles de Moringa oleifera en alimentation animale Les feuilles de Moringa, du fait de ses excellentes caractéristiques nutritionnelles et de sa pauvreté en facteurs antinutritionnels, ont été assez utilisées en alimentation animale par divers chercheurs. Olugbemi et al. (2010c) ont montré que l’incorporation de 5% de farine de feuilles de M. oleifera dans l’alimentation des poulets de chair constituée de 20 à 30% de manioc, n’a eu aucun effet néfaste sur la productivité et les paramètres hématologiques. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par Cariaso (1988) cité par Limcangco-Lopez (1989) et Tendonkeng et al. (2008) à ce même taux d’incorporation de la farine de feuilles de M. oleifera dans la ration des poulets de chair. De même l’inclusion de farine de feuilles de Moringa jusqu’à 10% dans l’alimentation chez 4 groupes de poules pondeuses a amélioré les performances zootechniques et la productivité des oiseaux comparés au témoin 35


(Olugbemi et al., 2010c). Des résultats similaires avaient été aussi obtenus par Kaijage (2003) en incorporant jusqu’à 20% de feuilles de M. oleifera dans la ration des pondeuses en substitution à la farine des graines de tournesol. Nuhu (2010) a constaté par ailleurs que l’inclusion de la farine de feuilles de M. oleifera jusqu’à 20% en substitution de la farine de soja dans la ration des lapins, a significativement amélioré les performances de croissance, les caractéristiques de la carcasse, les indices hématologiques et les digestibilités des nutriments, en particulier de la matière sèche et des protéines brutes. Sawartt et al. (2002) et Sanchez et al. (2006) dans leurs études ont aussi montré que les digestibilités de la matière sèche, de la matière organique et des protéines brutes augmentaient avec l’incorporation de la farine de feuilles de Moringa respectivement dans l’alimentation des caprins et des bovins créoles. En résumé de ce deuxième chapitre ,on peut retenir que ,tous les produits de soja traités correctement à la chaleur sont bien adaptés pour être utilisés dans les aliments pour la volaille. Leur utilisation connaît peu de limites et ils sont souvent la seule source de protéines supplémentaires dans les régimes alimentaires de la volaille. Le tourteau de soja constitue la norme actuelle en matière de rations destinées à la volaille et représente la protéine en vertu de laquelle on mesure toutes les autres protéines à base végétale. Cependant ,cet intrant qui est importé au Sénégal est d’un coût élevé qui affecte négativement la rentabilité de l’élevage du poulet de chair .Or, les feuilles de Moringa qui est une ressource végétale locale, sont riches en protéines et contiennent pratiquement les mêmes constituants nutritifs que le soja; par ailleurs des études ont montré que le Moringa est plus riche en protéines plus facile à préparer et contient moins de facteurs antinutritionnels.

36


Pour toutes ces raisons ,il nous a paru opportun de voir dans quelles mesures ,les feuilles de M.Oleifera peuvent se substituer au tourteau de soja dans l’alimentation du poulet de chair .Ce sont les résultats de ces investigations ,qui font l’objet de la deuxième partie de ce document.

37


DEUXIEME PARTIE ETUDE EXPERIMENTALE  MATERIEL ET METHODES  RESULTATS ET DISCUSSION

38


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1 MATERIEL I.1.1 Site et période de travail L’expérimentation s’est déroulée pendant quarante deux jours (du 09 Janvier au 18 Février 2015) à Gorom 2 située à la périphérie de Dakar, dans la zone des Niayes, plus précisément à Bambilor. C’est une zone écologique qui bénéficie d’un microclimat particulier caractérisé par des températures moyennes modéréeset une faible humidité relative.

I.1.2 Matières premières utilisées pour les rations alimentaires Il s’agit de la farine des feuilles de Moringa, du mais jaune ,du tourteau de soja ; de la farine de poisson ;du tourteau d’arachide (figure3) qui ont été achetés au marché. Les autres constituants des rations alimentaires (carbonate de calcium, phosphate tricalcique ,lysine30, méthionine15, prémix chair, mycofix, biotronic top) nous ont été fourni par la société veto ‘Partner situé a Guédiawaye une banlieue de Dakar

39


Mais jaune

Tourteau d’arachide Tourteau de soja

Farine de poisson

Farine des feuilles de Moringa Figure 3: Matières premières achetés (Source Auteur)

I.1.3 Matériel animal L’étude a été réalisée avec 150 poussins non sexés de souche Cobb 500 livrés par la société Séric Aviboye par le biais du cabinet vétérinaire Vét Asistance situé à Sagalkam. Ils sont reçus à l’âge d’un jour avec un poids moyen de 43g. I.1.4 Matériel d’élevage et de contrôle de performance - Matériel d’élevage (mangeoires, abreuvoirs gradués, lampes électriques, sceaux, litière) ; - Cloisons en grillage et bois pour la séparation des lots d’animaux ; - Matériel de nettoyage et de désinfection ; - Médicaments vétérinaires. - Cuillère à café de 5g ; - Gaz ; - Radian ;

40


- Balance de précision de marque Kitchen scale (1g à 5000g) ; - Balance de cuisine (50g à 15kg).

I.1.5 Matériel de fabrication des rations alimentaires - Une machine de type « broyeur- mélangeur » Incliné (BMI) de marque electra et de capacité 400Kg (Figure 4) - Une Balance de précision de marque XIANGHAI (1g à 300000g) ; - Des bassines - Des sacs de 25 kg pour le conditionnemet

Figure 4 : Appareil de type « broyeur-mélangeur » (Source : Auteur)

41


I.2 METHODES I.2.1 Conduite d’élevage I.2.1.1 Préparation du bâtiment d’élevage Deux semaines avant la mise en place des poussins, le bâtiment d’élevage (figure 5) a été vidé, nettoyé à l’eau savonneuse et désinfecté à l’eau de javel à raison de 250 ml/10 l d’eau. Les matériaux d’élevage (mangeoires, abreuvoirs, seaux, barrages etc.) ont également été lavés et désinfectés à l’eau de javel. Après séchage du bâtiment, le sol et les bords du mur ont été peints avec de la chaux mélangée à du crésyl et une troisième désinfection par un virucide (VIRKON) a été faite par pulvérisation 3 jours avant la mise en place des sujets.

Figure 5 : Bâtiment d’élevage (Source Auteur)

42


Des cadres grillagés ont été placés pour diviser le bâtiment en différents compartiments .A la veille de la mise en place des poussins, l’aire des différents sous-lots a été recouverte d’une couche de 5 Cm de litière constituée de copeaux de bois (figure 6). Les abreuvoirs et les mangeoires préalablement désinfectés à l’eau de javel, rincés et séchés, ont été installés dans les différents compartiments . Les différents matériels de contrôle de performance (balance, et les fiches de collecte des données) ont été mis en place . L’éclairage dans le bâtiment a été permanent durant tout l’essai. Il a été assuré d’une part, par la lumière naturelle (éclairage diurne) et d’autre part, par la lumière artificielle (lumière nocturne assurée par les lampes électriques). Un radiant suspendu à environ 1m du sol ,a servi au chauffage des poussins et un pédiluve a été installé à l’entrée du bâtiment.

Figure 6: Litière mise en place (Source Auteur)

I.2.1.2 Fabrication et formulation des rations alimentaires La fabrication des aliments et la formulation des ration ont été faite dans les locaux de la société Véto-Partner où nous avons disposé de l’appareil de type broyeur mélangeur. La fabrication des aliments (pesée des matières premières, broyage et mélange) a été réalisée par nous-même, et la formulation des rations par la Société Véto43


Partner.

Pour la fabrication des rations, nous avons commencé par introduire

les matières premières grossières préalablement pesées dans la trémie à graines pour les broyer. Ensuite les produits farineux, selon le type d’aliment à fabriquer, sont pesés et homogénéisés par les mains avant d’être introduits dans le mélangeur. Après 5 à 10 minutes, l’aliment final fabriqué est recueilli et conditionné dans des sacs de 25kg marqué du type d’aliment .Trois rations expérimentales dont les compositions sont présentées dans les tableaux IX ; X ,XI ,ont été fabriquées Toutes les rations contiennent comme source de protéines de base du tourteau d’arachide. Les trois rations expérimentales se distinguent par le degré de substitution du tourteau de soja par de la farine de M Oleifera ,comme source complémentaire de protéines : - Une ration (ration1) dans laquelle , la source complémentaire de protéines est uniquement du tourteau de soja ; - Une ration (ration2) dont l’apport protéique complémentaire est pour 50% du tourteau de soja et pour 50% de la farine des feuilles de Moringa ; - Une ration(ration3) qui contient uniquement de la farine des feuilles de Moringa pour l’apport complémentaire en protéines.

44


Tableau IX : Composition de la ration 1 Matières premières

Démarrage Finition Qté(Kg) Qté(Kg) Qté(Kg) et croissance (en %) Démarrage croissance finition (en %) 54 ,49 65 29,9695 35 ,96 51, 35

Mais Tourteau

19,19

16

10,554

12,66

12,64

de

06

5

3,3

3,96

3,95

de

16,1

10

8,855

10,626

7,9

de

01

01

0,55

0,66

0,79

1,4

1,4

0,77

0,924

1,106

Lysine 30

0,21

0

0,1155

0,1386

0

Méthionine 15

0,21

0,2

0,1155

0,1386

0,158

Prémix chair

O1

01

0,55

0,66

0,79

Mycofix

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Biotronic top

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Total

1OO

100

55

66

79

d’arachide Farine poisson Tourteau soja Carbonate calcium Phosphate tricalcique

45


Tableau X : Composition de la ration 2 Matières premières

Démarrage et croissance (en%)

Qté(Kg) Qté(Kg) Qté(Kg) Finition Démarrage Croissance Finition (en%)

Mais

54 ,49

65

29,9695

35,96

51,35

Tourteau

19,19

16

10,554

12,66

12,64

29,9695

5

3,3

3,96

3,95

8,05

5

4,4275

5,313

3,95

8,05

5

4,4275

5,313

3,95

01

01

0,55

0,66

0,79

1,4

1,4

0,77

0,924

1,106

Lysine 30

0,21

0

0,1155

0,1386

0

Méthionine 15

0,21

0,2

0,1155

0,1386

0,158

Premix chair

01

01

0,55

0,66

0,79

Mycofix

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Biotronic top

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Total

100

100

55

66

79

d’arachide Farine de poisson Tourteau de soja Moringa Carbonate de calcium Phosphate tricalcique

46


Tableau XI : Composition de la ration3 Matières

% Démarrage

%

Qté(Kg)

Qté(Kg)

Qté(Kg)

premiers

et croissance

Finition Demarrage Croissance Finition

Mais

54 ,49

65

29,9695

35,96

51,35

Tourteau

19,19

16

10,554

12,66

12,64

06

5

3,3

3,96

3,95

Moringa

16,1

10

8,855

10,626

7,9

Carbonate de

01

01

0,55

0,66

0,79

1,4

1,4

0,77

0,924

1,106

Lysine 30

0,21

0

0,1155

0,1386

0

Méthionine

0,21

0,2

O,1155

0,1386

0,158

Prémix chair

01

01

0,55

0,66

0,79

Mycofix

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Biotronic top 3

0,2

0,2

0,11

0,132

0,158

Total

100

100

55

66

79

d’arachide Farine

de

poisson

calcium Phosphate tricalcique

15

I.2.1.3 Réception et installation des poussins Nous avons réceptionné les poussins préalablement vaccinés contre la maladie de Newcastle le 09 Janvier 2015, au cabinet vétérinaire VéT Asistance situé à Sagalkam .

47


Ils ont ensuite été transportés jusqu’au poulailler. A leur arrivée, après installation des abreuvoirs et des mangeoires, les contrôles suivants ont été effectués : nombre de poussins livrés; poids moyen des poussins ; état de l’ombilic et des pattes. Après leur installation (figure 7), les poussins ont été abreuvés avec de l’eau de puits additionnée à l’antistress pendant 3 heures de temps avant la distribution de l’aliment démarrage fabriqué.

Figure 7:Poussins d’un jour installés dans le poulailler (Source :Auteur)

I.2.1.4 .Repartions des poussins Dès le premier jour, les poussins ont été divisés en 3 lots (lot T, lot M50 et lot M100) selon le type de ration ,et après deux semaines, chaque lot a été subdivisé au hasard en 3 sous lots (figure 8). Au total 9 sous-lots ont été formés dont deux sous lot de 16 et un sous-lot de 18 poussins. Les trois sous lots de chaque lot de poussins ,sont séparés par des cloisons en grillage. Chaque compartiment a une dimension de 1 x 2m, soit une densité de 9 oiseaux/m2. 48


La réparation des oiseaux en sous -lots a pour objectif de facilités la collectes des données et leur analyse statistique Les différents lots d’oiseaux ,ont reçu les rations alimentaires suivantes : - Lot T: la ration 1(page 45) avec 100% de tourteau de soja comme source complémentaire de protéines - Lot M50 :la ration 2 (page46) avec 50% de tourteau de soja et 50% poudre de feuilles de Moringa Oleifera comme source complémentaire de protéines - Lot M100: la ration 3(page 47) 100% de farine de feuilles de Moringa Oleifera comme source complémentaire de protéines.

Figure 8 : Répartition des poussins en sous lots (Source : Auteur) I.2.1.5 Prophylaxie Le programme de prophylaxie que nous avons utilisé est celui en vigueur dans les fermes avicoles de la région périurbaine de Dakar (Tableau XII).

49


Tableau XII :Prophylaxie sanitaire Jours 1er(09-01-2015) jour

Actions Vaccination contre la

Produits utilisés Hb1(trempage de bec)

maladie de newcastle Du 1ére au 5eme jour

Prévention du stress

Oxy -plus

7éme jour

Vaccination contre la

Gumbo-L

maladie de Gumboro 8 du 10éme jour

Prévention du stress

Tétracolivit

Rappel vaccination de la

IBDL

(du 16 au 18 /01 /2015) 14éme jour

maladie de Gumboro Du 14 au 16éme jour

Prévention du stress

Oxy-plus

Du 17 au 19éme jour

Vaccination contre la

Anti coccidiose

maladie du coccidiose Du 20 au 22

Prévention du stress

Polyvit plus

28éme jour

Rappel vaccination

Lasota

contre la maladie de newcastle Du 28 au 30éme jour

Prévention du stress

Collitéravet

Du 34 au 36éme jour

Rappel de la vaccination

Anti-coccidien

contre la coccidiose

I-2-1-6. Alimentation des oiseaux Du démarrage de la bande jusqu’au 16 éme jour, les oiseaux ont été nourris avec l’ aliment démarrage, puis une transition avec la phase croissance est 50


observée du 17 éme au 33ème jour avec la même formule que le démarrage ,mais de granulométrie différente. L’aliment finition a été distribuée du 34éme jour jusqu’à l’abattage au 42 éme jour.

I.2.2 Collecte des données I.2.2.1 La consommation alimentaire et d’eau La ration est distribuée une fois par jour à 09 h pendant 30 premiers jours ,puis deux fois par jour à partir du 31 éme jour et la consommation alimentaire journalière a été évaluée en faisant la différence entre les quantités d’aliments distribuées et les quantités refusées. La mesure de la quantité d’aliment refusée se fait le lendemain avant la distribution de 09h. L’eau de puits de la ferme a servi à l’abreuvement durant tout notre essai et la consommation d’eau journalière a été également évaluée dans les mêmes conditions que la consommation alimentaire. I.2.2.2 L’évolution pondérale Elle a été évaluée à partir de pesées hebdomadaires à heures identiques (11 heures) en prenant le poids de chaque sujet à l’aide d’une balance électronique (figure 9 I-2-2-3-Les mortalités Dans chaque sous-lot ,une vérification des cas de pathologie et de mortalité ,est faite le matin avant la distribution des aliments.

51


Figure 9: Poulet sur la balance pour la pesée (Source Auteur)

I.2.3 Evaluation des performances de croissance Les données collectées au cours de l’essai, ont permis de calculer les quantités d’aliment et d’eau consommées (Ca et Ce), les gains moyens quotidiens (GMQ), les rendements carcasse (RC) et les indices de consommation (IC) à âge type, ainsi que les taux de mortalité (TM). Ces différents paramètres nous ont permis d’évaluer les performances de croissance de chaque lot de poulets I.2.3.1 La consommation alimentaire et d’eau Dans chaque sous lot, la consommation d’aliment ou d’eau par poulet et par jour, est obtenue en divisant la quantité totale consommée par le nombre de poulets. Consommation alimentaire individuelle (Cai)

Quantité d’aliments distribuée (g) _ Quantité d’aliments refusée (g) Cai = Nombre de sujets

52


Consommation hydrique individuelle (Chi) L’évaluation de la consommation d’eau a été réalisée pour établir une éventuelle relation avec la consommation alimentaire et les performances de croissance. Elle obtenu par la formule suivante : Quantité d’eau distribuée (g) _ Quantité d’eau refusée(g) Chi = Nombre de sujets

I.2.3.2 Le Gain Moyen Quotidien (GMQ) À l’aide des mesures hebdomadaires de poids, nous avons calculé le gain moyen quotidien en faisant le rapport du gain moyen pendant une période sur la durée de la période en jours. Il est exprimé en grammes. Gain de poids (g) pendant une période GMQ= Durée de la période (jours)

I.2.3.3 L’Indice de consommation (IC) Il est calculé en faisant le rapport de la quantité moyenne d’aliment consommée pendant une période sur le gain de poids moyen pendant la même période.

Quantité d’aliment consommée pendant une période (g) IC= Gain de poids durant la même période (g)

53


I.2.3.4 Le Rendement carcasse (RC) Il a été calculé en faisant le rapport du poids carcasse après éviscération sur le poids vif du sujet à l’abattage. Il est exprimé en pourcentage (%). Poids de la carcasse vide (g) RC=

*100 Poids vif à l’abattage(g)

2.3.5 Le Taux de mortalité Le taux de mortalité est le rapport du nombre de morts enregistrés pendant la période d’élevage sur l’effectif total de départ. Il est exprimé en pourcentage (%). Nombre de morts au cours de l’élevage TM =

*100 Effectif total de départ

I.2.4 Analyse économique L’analyse économique a été faite par la différence entre les recettes issues de ventes de poulets et les dépenses liées à l’exploitation. Les dépenses d’exploitation ont concerné certains coûts dont les poussins, le bâtiment , les médicaments, la prophylaxie, la litière. Le coûts des matières premières de l’aliment étaient estimés par phase (démarrage, croissance et finition) en évaluant le prix d’un kilo- gramme de chaque ingrédient. Toutefois, certaines dépenses n’ont pas été prises en compte comme l’eau, l’électricité, le matériel d’élevage ainsi la main d’œuvre de l’éleveur.

54


Cette analyse a eu pour objectif d’évaluer la rentabilité économique de la substitution du tourteau de soja par les feuilles de Moringa oleifera dans l’aliment volaille. I.2.5 Analyse statistique des résultats La saisie et l’analyse des résultats ont été faites à l’aide de l’outil informatique. Les variables ont été saisies sur le tableur Microsoft EXCEL sous windows. Le calcul des moyennes, des écarts- types, l’analyse de variances et la comparaison des moyennes ont été réalisés à l’aide du logiciel de statistique SPSS version 19. Les moyennes sont comparées au seuil de 5%, c'est-à-dire que pour les valeurs dont P est inférieur à 0,05, la différence est considérée comme significative.

55


CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1 RESULTATS II.1.1 Les performances de croissance II.1.1.1 La consommation d’aliments La consommation alimentaire augmente en fonction de l’âge, avec cependant une baisse en fin de croissance (tableau XIII, figure 10 ). De la 1ére à la 6ème semaine de l’essai, la consommation alimentaire moyenne journalière du lot T a été plus importante, suivie de celle du lot M50 et enfin le lot M100 qui a enregistré la plus faible consommation alimentaire. Cependant, on note de la 1ère

à la 3ème semaine d’expérience ,une consommation

alimentaire équitable pour le lot T et le lot M50, c’est-à-dire sans différence significative (p> 0,05) L’analyse statistique révèle que la consommation alimentaire moyenne journalière par poulet sur toute la durée de l’élevage , a été plus importante pour le lot T avec 105,67 ± 1,76g, suivie de celle du lot M50 avec 103,27± 1,4g et enfin vient celle du lot M100 avec 90,03 ± 0,31g. La consommation alimentaire des lots T et M50 a été significativement supérieure à celle du lot M100 (p< 0,05). Il en résulte que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de Moringa Olifera dans l’alimentation du poulet de chair altère son appétit ,lorsque cette substitution est totale .

56


Tableau XIII : Consommation alimentaire moyenne des différents lots (en g/jour/sujet) Age en semaines

Traitements Lot T

LotM50

Significations LotM100

1

20,94±0,2 a

20,82±1,4 a

17,38±1,7 b

S

2

42,07±0,7 a

41,81±1,2 a

32,93±1,9 b

S

3

93,15±1,5 a

97,84±1,8 a

82,88±1,7 b

S

4

118,28±2,1 a

121,33±1,5 b

102,67±2,4 c

S

5

146,32±1,8 a

138,42±1,9 b

145,61±1,8 c

S

6

210,16±1,3 a

199,55±3,6 b

170,15±1,67 c

S

105,67±76 a

103,27± 1,4 a

90,03 ± 0,31 b

S

Globale

- Lot T : oiseaux nourris par une ration contenant que du Soja . - Lot M50 : oiseaux nourris par une ration contenant 50% de Moringa et 50% Soja - Lot M100: oiseaux nourris par une ration contenant 100% de Moringa .

correspondante est significative, (p < 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).

57


250

200

150

100

50

0

S1

S2

S3

S4

S5

S6

LotT

20,94

42,07

96,15

118,28

146,32

210,16

Lot M50

20,82

41,81

97,84

121,33

138,42

199,55

Lot M100

17,38

32,93

82,88

102,67

145,61

170,25

Figure 10 : Evolution de la consommation moyenne d’aliment (en g/jour/sujet) II.1.1.2 La consommation d’eau La consommation d’eau est présentée dans le tableau XIV . Sur l’ensemble de la période d’élevage, la consommation moyenne d’eau a été de 155,86±6,00 g/sujet pour les poulets nourris avec une ration contenant du tourteau de soja , de 144,01±4,00 g/sujet pour les poulets nourris avec une ration contenant 50% de Moringa et 50% de Soja et de 104,87±1,86 g/sujet pour les poulets nourris avec une ration contenant 100% de Moringa Ces résultats nous montrent que, la consommation d’eau des lots est significativement différente (P<0,05) les uns des autres avec en tête le Lot T suivi du Lot M50 et enfin le Lot M100 ,sur l’ensemble de la période de l’élevage

58


Tableau XIV : Consommation moyenne d’eau en fonction des lots (en g/j/sujet) Age en semaines

Traitements Lot T

Significations

Lot M50

Lot M100

1

36,85±8,80a

38,14±5,37b

25,42±5,68c

S

2

67,17±7,77a

59,87±7,53b

46,70±9,78c

S

3

114,51±10,7a

104,14±12,2b

88,25±10,7c

S

4

160,28±14,80a 145,31±17,78b 128,97±12,40c

S

5

204,69±11,44a 199,11±20,33b 151,30±12,32c

S

6

351,64±9,84a

311,51±18,4b

202,55±17,88c

S

Globale

155,86±6,00a

144,01±4,00b

104,87±1,86c

S

NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05). Globalement la consommation d’eau augmente avec l’âge des oiseaux (Figure 11), et on note que la substitution du soja par les feuilles Moringa Oleifera dans les rations ,réduit cette consommation d’eau .

59


400

350

300

250

200

150

100

50

0

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Lot T

36,85

67,17

114,51

160,28

204,69

351,64

Lot M50

38,14

59,87

104,14

145,31

199,11

311,151

Lot M100

25,2

46,7

88,25

128,97

151,3

202,55

Figure 11 : Evolution de la consommation moyenne d’eau (en g/jour/sujet) II.1.1.3 L’évolution pondérale Le poids des oiseaux de tous les lots a augmenté avec l’âge (figure12). Le tableau XV montre que dès la fin de la 1éré semaine le poids moyen des oiseaux est significativement différent (p < 0,05) avec respectivement 170,98±10,33g ; 153,86±10,4g et 99,76±11,87g, pour les lots T, M50 et M100. Les oiseaux du lot T pèsent plus lourds que ceux du lot M50 qui à leur tour pèsent plus lourd que ceux du lot M100. L’analyse statistique a montré qu’il n’y a pas de différence significative entre le lot T et le lot M50 (p>0,05) Du 7ème ; au 21ème , l’évolution pondérale s’est faite dans le même . A l’inverse du 28éme au 36ème jour, la différence entre les trois lots est significative (p<0,05) :le Lot T nourri avec la ration contenant du soja a 60


enregistré une meilleure évolution pondérale suivi du Lot M50 nourri par la ration contenant 50 % de Moringa et 50% de soja et en fin le lot M100 qui a enregistré la plus faible performance. A l’abattage, c’est-à-dire au terme de la période d’élevage ,les poulets du lot T ont pesé plus lourd que les poulets dont la ration contient 50% de Moringa et 100% de Moringa , les poulets du lot M 100 ayant été les moins lourds (p<0,05).

1800 1600

Pöids Vif moyen en g/suje ts

1400 1200 1000 LtoT 800

Lot M50

600

Lot M100

400 200

0 7

14

21

28

36

Age en jours

Figure 12 : Evolution du poids vif des poulets (en g/sujet)

61

42


Tableau XV: Evolution du poids moyen des oiseaux (en grammes) Age en

Traitements

(jours)

Lot T

7

170,98±10,33a

14

Signification

Lot M50 153,86±10,4 a

Lot M100 99,76±11,87b

S

325,84±10,29 a 309,96±11,18a

209,80±18,78 b

S

21

571,08±11,33 a 544,96±18,23 a

397,968±12,55 b

S

28

847,12±12,39 a 788±10,67 b

645,42±7,42 c

S

36

1171,56±11,4 a 1086,04±17,11 b

917,16±13,09 c

S

42

1613,30±17,7a

1233,86±12,53c

S

1541,87±19,2b

II.1.1.4 Gain Moyen Quotidien Le tableau XVI présente l’évolution du gain moyen quotidien des poulets des différents lots avec son illustration à la figure 13. De la 1ère à la 3 ème semaine et à la 6éme semaine, le Lot T et le Lot M50 présentent une croissance significative par rapport au lot M100 (P<0,05).Par contre à la 5éme semaine, le GMQ des différents lots n’est pas significativement différent (P>0,05) Sur toute la période de l’essai, le Lot T présente un meilleur GMQ qui est de 37,38 g suivi du Lot M50 35,51 g enfin le Lot M100 présente le plus faible GMQ avec 28,31 g. Globalement la différence est significative entre les lots T et M50 d’une part et le lot M 100 d’autre part (p < 0,05).

62


Ces résultats nous montrent que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de M Oleifera à 100% dans les rations alimentaires ,réduit de manière significative, le GMQ des poulets de chair . Tableau XVI : Gain moyen quotidien par semaine (en grammes). Ages en

Traitements

Significations

semaines

Lot T

1

18,28±6,97 a

17,83±6,94a

8,11±1,69 b

S

2

22,12±8,89 a

22,30±7,38 a

15,72±4,37 b

S

3

37,03±8,35 a

33,57±6,35 a

26,84±7,16 b

S

4

39,43±10,52

34,73±8,09 b

35,39±8,56 a

S

5

46,35±13,27 a 42,34±15,64 a

38,60±8,56 a

NS

6

63,11±12,68 a 65,12±14,38 a

45,24±12,43

S

37,38±18,21a

28,31±15,08b

S

globale

Lot M50

35,51±18,83a

Lot M100

NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).

63


70

Gain Moyen Quotidien en g/j/sujet

60

50

40 LotT 30

Lot M50 Lot M100

20

10

0 S1

S2

S3

S4

S5

S6

Age en semaines

Figure 13 : Evolution du GMQ des différents lots de poulets

II.1.1.5 Indice de Consommation L’indice de consommation enregistré dans chaque lot (Tableau XVII, figure 14) a subi des fluctuations durant la période d’élevage. A partir de la 1ère semaine, les Lots T (1,31±0,47) et M 50 (1,56±0,51) ont les plus faibles IC et sont significativement différents du Lot M100 qui a un IC largement supérieur (2,24±0,51) avec (P <0,05). Par contre, à la 4ème semaine, c’est le lot M100 qui a l’IC le plus faible par rapport au lot T et M50. A partir de cette période, on observe une augmentation de l’IC chez les poulets de tous les lots. Globalement, il y a une différence significative (P<0,05) dans l’IC entre les lots T et M50 d’ une part et le lot M100 d’autre part . Au total, substituer à 100% du tourteau de soja par des feuilles de Moringa dans la ration, se traduit une baisse significative de l’efficacité alimentaire.

64


Tableau XVII : Evolution de l’indice de consommation des poulets de chair Ages en

Traitements

semaines

Signification

Lot T

Lot M50

Lot M100

1

1,31±0,47 a

1,56±0,59 b

2,24±0,50c

S

2

2,23±0,91 a

2,11±0,77 a

2,26±0,66 a

NS

3

2,89±0,66 a

3,02±0,60 a

3,32±0,91 a

NS

4

3,39±0,85 a

3,65±0,71 a

3,02±0,59 b

S

5

3,39±0,89 a

3,59±0,97 a

3,92±0,76 a

NS

6

3,46±0,63a

3,21±0,71 a

3,46±0,84 a

NS

Globales

2,78±1,09 a

2,85±1,06 a

3,03±0,94 b

S

NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).

4,5 4 Indice de consommation

3,5 3 2,5 2 1,5

1 0,5 0

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Lot T

1,31

2,23

2,89

3,39

3,39

3,46

Lot M50

1,56

2,11

3,02

3,65

3,59

3,21

Lot M100

2,24

2,26

3,32

3,02

3,92

3,46

Age en semaines

Figure 14 : Evolution de l’indice de consommation

65


II.1.1.6 Caractéristiques de la carcasse Concernant le poids carcasse, les poulets du lot T présentent les carcasses les plus lourdes, suivis de ceux du lot M50; les poids carcasses les plus faibles ont été obtenus avec le lot M100. De même, pour le rendement carcasse, c’est le lot T qui présente le meilleur rendement avec 80,66% contre 75,65% pour le lot M50 et 76,30% pour le lot M100. L’analyse statistique, confirme les variations du poids carcasse (P < 0,05), avec des moyennes de1285, 20± 87,32 pour le lot T, 1143,41g±89,51 pour le lotM50 et 932,04±50,24 pour le lot M100. Pour le rendement carcasse, la différence est significative (p<0,05) entre le lot T d’ une part et les lots M50 et M100 d’autre part . Il ressort des résultats ,que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de Moringa Oleifera dans les rations alimentaires ,a un impact négatif aussi bien sur le poids carcasse que sur le rendement carcasse des poulets de chair. Par contre ,nous avons constaté que l’incorporation de la farine des feuilles de Moringa dans la ration des poulets de chair , se traduit par une coloration en plus jaune de la peau ,du bec et des pattes .

66


Tableau XVIII : Poids carcasse et rendement carcasse des différents lots Traitements Lot T Poids Carcasse

Lot M50

Significations Lot M100

1285,20± 87,32 a 1143,41±89,51 b 932,04±50,24 c

S

80,66±16,48a

S

(en g ) Rendement

75,65±20,14 b

76,30±18,1b

Carcasse(en%)

NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05). II.1.1.7 Taux de Mortalité Sur toute la durée du cycle, nous avons enregistré une seule mortalité dans la quatrième semaine dans le lot recevant une ration de 50% de soja et 50% de Moringa. Ceci nous donne un taux de mortalité global de 0,0066%. Aucune cas de pathologie n’a été détectée durant tout le cycle expérimental II.1.2 Résultats de l’analyse économique II.1.2.1 Estimation du coût de production L’étude menée vise non seulement à évaluer l’impact de la substitution du tourteau de soja par les feuilles de Moringa Oleifera dans la ration sur les performances de croissance des poulets de chairs, mais aussi à évaluer la rentabilité économique.

67


Nous avons évalué les coûts de production de chacun des trois lots. Dans notre estimation, nous avons tenu compte des éléments essentiels qui entrent dans le cycle de production (tableau XIX ). Par contre, le matériel d’élevage, l’eau, l’éclairage, de même que la main d’œuvre n’ont pas été pris en compte. Les coûts de production par poulet sont de:  1968,84 FCA pour le lot T dont la ration ne contient que du tourteau de soja comme source complémentaire de protéines,  2543,87 FCFA pour le lot M50 dont la ration contient du tourteau de soja à 50% et de la farine des feuilles de Moringa Oleifera à 50%  3118,84 FCFA pour le lot M100 pour lequel la source complémentaire de protéines est uniquement de la farine de Moringa Oleiféra Tableau XIX: Estimation des coûts de production d’un poulet de chair CHARGES

Poussins Aliment Produits vétérinaires Copeau de bois prophylaxie transport Dépenses liées à la vente Bâtiment Total

LOT T (prix en FCFA) 480 1038,17 18,335

LOT M50 (prix en FCFA) 480 1613 18,335

20 24,835

20 24,835

20 24,835

125 137,5

125 137,5

125 137,5 125 1968,84

125 2543,87

68

LOT M100 (prix en FCFA) 480 2188,17 18,335

125 3118,84


II.1.2.2 Recettes Le présent tableau XX présente les recettes issues de la vente des poulets de chair. Tableau XX: Estimation des bénéfices nets par poulet de chair Lots

CPP(CFA)

PMC(Kg)

PKP(CFA)

PP(FCA)

BNP(CFA)

Lot T

1968,8435

1,285

1700

2184,5

215,6565

Lot M50

2543,87

1,143

1700

1943,1

-600,77

Lot M100

3118,8485

0,923

1700

1569,1

-1549,74

CPP=Coût de Production par Poulet PMC=Poids Moyen de la Carcasse PKP=Prix d’un Kilogramme de Poulet PP=Prix Moyen d’un Poulet BNP=Bénéfice Net par Poulet En tenant compte de l’ensemble du cycle de production et des charges, le bénéfice net par poulet est de 215,65 F CFA pour le lot T, nourri par une ration contenant du soja. Cependant pour le lot M50 et le lot M100 dont la ration contient respectivement 50% et 100% Moringa, on enregistre une perte de 600,77 et 1549,74 .FCFA par poulet. Les résultats de l’analyse économique montrent que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de M .Oleifera dans la ration du poulet de chair se traduit par une perte économique.

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II.2 DISCUSSION II-2-1-Effets de la substitution sur les performances croissance II-2-1-1-Effets sur la consommation alimentaire et hydrique Nos résultats font apparaitre une faible consommation alimentaire au niveau du lot M100 par rapport aux autres lots (lot M 50, lot T) ; il a été constaté que la substitution totale du tourteau de soja par les feuilles de M. oleifera ,a induit une diminution significative de la consommation alimentaire . Cette diminution peut s’expliquer par le manque de palatabilité des feuilles, car Foidl et al. (2001) et Price (2007) ont remarqué que les poulets ne consomment pas volontairement les feuilles fraîches ou sèches de M. oleifera. Cependant mélangées à d’autres ingrédients, ces feuilles sont consommées par les oiseaux à condition que leur taux d’incorporation dans les rations ne soit pas élevé, dans le cas contraire la prise alimentaire des oiseaux diminue. Cette faible consommation enregistrée avec les feuilles de M. Oleifera, pourrait être également due à leur teneur élevée en cellulose. En effet selon Tangendjaja et al.,( 1990) la cellulose réduit non seulement la digestibilité totale de la ration, mais également celle des protéines des feuilles et tend à diminuer la digestibilité globale des protéines de la ration, surtout lorsque les feuilles sont incorporées à un taux élevé .Ainsi, en tenant compte de la plus importante consommation alimentaire des poulets dont l’aliment ne contient pas de Moringa par rapport à celle des poulets recevant une ration contenant respectivement 50% et 100% de Moringa, on peut supposer qu’une ration contenant des feuilles de Moringa sera beaucoup plus consommée si on l’avait utilisé à de faible proportion. De ce point de vue ,des études menées par divers auteurs ont montré que l’utilisation de la farine des feuilles de M. oleifera à des taux d’incorporation variant entre 5% et20%, améliore l’appétit et les performances de croissance des poulets de 70


chair (Makkar et Becker, 1996 ; Tendonkeng et al. (2008);et Olugbemi et al. (2010 a) Concernant la consommation d’eau, on remarque que le lot T a plus consommé d’eau que les lots M50 et M100. Ces consommations d’eau coïncident avec les différents niveaux de consommations d’aliment, ce qui nous semble normale en ce sens que la consommation d’eau, est très souvent liée à la consommation alimentaire. En effet, Kellerup et al. (1965) trouvent que la réduction de la prise alimentaire et de la croissance ainsi engendrée, est proportionnelle au degré de la réduction de la consommation d’eau chez le poulet. La légère supériorité de la quantité d’eau bue par le lot T par rapport au lot M50 ,expliquerait, davantage cette relation entre consommation alimentaire et consommation d’eau, les poulets du lot T ayant eu un appétit légèrement plus élevé que ceux du lot M50. II-.2-1 -2 Effets sur l’évolution pondérale et le GMQ La substitution totale du tourteau de soja par la farine de feuilles de M. oleifera dans la ration des poulets de chair, a engendré une baisse significative du GMQ de la 1ére à la 6ème semaines comparé aux autres lots ( Lot T et Lot M50). Globalement le lot T présente des poids vifs supérieurs à ceux du lot M50 et du lot M100, ce qui s’expliquerait par le fait qu’ à un taux d’incorporation élevé , les feuilles de M .Oleifera détériore l’appétit et la croissance des poulets .Cette hypothèse est corroborée par le fait que c’est le lot M100 qui a enregistré les plus faibles performances de croissance sur toute la durée de l’expérimentation ,qui a connu une très nette diminution de l’ingestion alimentaire .Cette explication est par ailleurs conforme aux observations de Cariaso (1988) cité par Limcangco-Lopez (1989), Tendonkeng et al. (2008) et Olugbemi et al. (2010b) qui ont constaté que l’inclusion de faibles taux (5-6 %) de la farine de feuilles de M. oleifera chez les poulets de chair n’a eu aucun effet négatif sur le

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GMQ. Ces auteurs ont eu des résultats similaires aux nôtres lorsqu’ils ont augmenté le taux d’incorporation (7,5à10 %) de ces feuilles dans la ration des poulets

,c’est-à-dire

une

baisse

significative

du

GMQ.

De

même,

Satyanarayana Reiddy et al. (1987), Hussain et al. (1991) et Vohra et al. (1972) cités par D’Mello (1992) en incorporant 12à20 % de farines de feuilles de Moringa dans la ration des poulets de chair ,ont constaté une diminution du GMQ Le ralentissement de l’évolution pondérale que nous avons enregistré chez les poulets recevant le Moringa peut trouver son explication dans le fait que les feuilles de Moringa altèrent la digestibilité des poulets en raison de la présence élevée en cellulose qui compromet l’absorption des nutriments et de ce fait conduit à une baisse du GMQ et donc du poids vif des oiseaux. (Awad et al. 2011). La meilleure performance de croissance enregistrée pendant la phase démarrage chez les poulets dont la ration contient que du tourteau de soja par rapport aux autres poulets, peut également s’expliquer par le fait que le tourteau de soja est bien assimilé dès le départ, c’est-à-dire aux premiers jours des essais, ce qui a fait que les poussins du lot T étaient significativement beaucoup plus lourds que ceux des autres lots dés la fin de la 1ére semaine. II.2.1.3. Effet sur l’Indice de Consommation D’une manière générale, les IC enregistrés pour tous les lots (2,85 et 3,03) est supérieur à celui de 0,88 à 1,95 rapporté par Larbier et Leclercq (199). Nous avons remarqué, qu’à partir de la 1ère semaine jusqu’à la fin de la période d‘élevage, une dégradation progressive de l’IC dans tous les lots. Cette augmentation de l’IC avec l’âge, est également conforme aux résultats obtenus

72


par Larbier et Leclercq,( 1991).Ces auteurs ont constaté que chez les poulets de chair ,l’IC varie de 0,88 à une semaine d’âge ,à 1,95 à 49 jour d’âge. Dans nos essais, l’IC très élevé chez les poulets des lots M50 et M100 , serait probablement dû à une mauvaise assimilation alimentaire, liée à la forte teneur de la ration en farine des feuilles de Moringa .En effet, Cariaso (1988) cité par Limcangco-Lopez (1989) ; Tendonkeng et al. (2008) et Olugbemi et al. (2010a) ont observé une amélioration de l’indice de consommation chez des poussins, des poulets de chair et des poules pondeuses en incorporant ces feuilles de Moringa à un faible taux dans la ration . A l’opposé, leurs résultats à des taux d’incorporation élevés (7,5-20%) sont conformes aux nôtres. Ces auteurs ont noté une dépréciation de l’efficacité alimentaire des poussins, des poulets de chair et des poules pondeuses nourris à base d’un régime contenant un taux élevé de la farine de feuilles de M. oleifera ; ils ont attribué cette dépréciation de l’efficacité alimentaire à la diminution de la consommation alimentaire elle-même liée à la baisse de la palatabilité avec des taux d’incorporation croissants de la farine de feuilles de M. oleifera dans la ration.

II-2-1-4 Effets sur les rendements et les caractéristiques de la carcasse La substitution du tourteau de soja par la farine de feuilles de M. oleifera se traduit par un effet significativement néfaste sur le poids carcasse et le rendement de la carcasse; mais Moringa a entraîné une augmentation significative de la coloration en jaune de la peau, du bec et des pattes . Nos rendements carcasse qui sont de 75 à 80% sont similaires à ceux d’Adebanjo et Aluyemi (1981) et de Buldgen et al. (1992) qui ont obtenu un rendement de 68,9à79% les faibles rendement étant obtenu avec l’incorporation des feuilles de Moringa dans la ration.

73


Le faible rendement carcasse observé en incorporant dans la ration de la farine des feuilles de Moringa Oleifera à 50% ou 100% en substitution du tourteau de soja ,serait probablement lié à une faible synthèse de protéines musculaires due à une faible digestibilité des protéines de la ration .En effet ce sont les produits de la digestion des protéines alimentaires ,c’est-à-dire des acides aminés qui constituent le principal substitut pour la synthèse des protéines musculaires .Or ,selon Tangendjaja (1990), lorsque les feuilles de Moringa sont incorporée dans la ration à un taux élevé ,la cellulose des feuilles , réduit la digestibilité globale de protéines de la ration . L’intensité de la couleur jaune de la peau des poulets des lots M50 et M100 s’expliquerait par la concentration élevée de pigments caroténoïdes dans la farine de feuilles de M oleifera. A cet effet, Kaïjage et al. (2003) et Olugbemi et al. (2010a) en incorporant 10-20% de farine de feuilles de M. oleifera ont constaté un jaunissement prononcé de la peau, du bec, des pattes des poulets de chair et des poules pondeuses et une coloration jaune foncée du jaune d’œuf chez les pondeuses.

II.2.1.5 Effets sur la mortalité. Nous avons enregistré une seule mortalité durant toute la période expérimentale. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les feuilles de Moringa contiennent en moyenne 19,3% à 30% de protéines brutes dont une grande proportion est potentiellement disponible dans l’intestin ce qui augmente la résistance des poulets (Makkar et Becker, 1996) .Par ailleurs, selon Yang et al.,(2006),les feuilles de M. oleifera, ajoutées dans l’alimentation animale, pourraient être utilisées comme agent bactéricide pour remplacer les antibiotiques. Une autre raison qui expliquerait le faible taux de mortalité pour l’ensemble des lots de

74


poulets ,est l’observance des conditions strictes d’hygiène au cours de nos essais.

II.2.2 Effets de la substitution sur la rentabilité économique Les résultats de notre étude indiquent que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de M Oleifera dans l’aliment volaille ,n’est pas économiquement rentable. Au contraire , avec Moringa ,on enregistre une perte économique importante. Ces contre-performances économiques, peuvent être en relation avec le fait que les feuilles de Moringa ont directement altéré la croissance des poulets de chair. Les pertes enregistrée avec le Moringa peuvent être en rapport avec la faible évolution pondérale et au faible rendement carcasse consécutif à une mauvaise assimilation alimentaire durant tout le cycle expérimental. Dans tous les cas ,d’après nos résultat ,incorporer de la farine des feuilles de Moringa Oleifera

dans les ration de poulets de chairs ,en substitution du

tourteau de soja dans les proportions de 50 ou 100% ,n’est pas économiquement rentables . Cette situation peut être en partie liés au coût élevé de la farine des feuilles de Moringa Oleifera sur le marché (2500 FCFA le kg contre 400FCFA le kg pour le tourteau de soja ).

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CONCLUSION GENERALE

76


Le Sénégal ,pays en voie de développement est confronté depuis des décennies à un manque de protéines d’origine animale ;pour combler ce déficit en protéines l’accent a été mis sur une intensification des productions avicoles. Mais l’essor de cette aviculture ,se trouve confronté à un obstacle majeur qui est le coût élevé de l’aliment volaille en raison de l’origine exotique des principaux intrants. C’est le cas du tourteau de soja qui est la source de protéines supplémentaire la plus commune pour la volaille et qui constitue la norme à laquelle sont comparées touts les autres sources de protéines . Pour réduire le coût de production des produits avicoles et les rendre accessibles aux populations, il est primordial de trouver des alternatives aux sources protéiques habituelles par la valorisation des ressources alimentaires nonconventionnelles telle que le Moringa Oleifera . En effet, Moringa oleifera est une plante largement disponible dans les pays tropicaux et sub-tropicaux dont le Sénégal avec une grande importance économique pour la nourriture et l’industrie médicinale. Ses feuilles sont riches en protéines (19-30 %), en minéraux, en vitamines et en pigments caroténoïdes. Contenant des teneurs en acides aminés essentiels comparables à celle du tourteau de soja et de faibles taux en facteurs antinutritionnels, elles peuvent être utilisées comme substitut de diverses sources protéiques dans la ration des volailles. C’est dans cette optique que cette étude a été menée pour évaluer les effets d’une substitution du tourteau de soja par la farine de feuilles de M. oleifera dans la ration, sur les performances de croissance du poulets de chair. Notre étude a porté sur 150 poussins de souche Cobb 500, répartis en 3 lots de 50 sujets; chaque lot a reçu une ration expérimentale spécifique :

77


-Lot T : qui correspond au lot témoin constitué de poulets nourris par une ration contenant comme source complémentaire de protéines que du tourteau de soja; -Lot M50 : qui correspond au lot de poulets nourris avec une ration avec 50% de tourteau de soja et 50% de Moringa oleifera ,en apport complémentaire de protéines -Lot M100 : qui correspondant au lot de poulets nourris avec une ration contenant 100% de la farine des feuilles de M.Oleifera ayant servi comme complément protéique De manière spécifique il s’agit d’étudier les effets de telles substitution sur :  . les performances de croissance des poulet de chair;  . la rentabilité économique de l’élevage de poulet de chair Au terme de cette étude, nous avons obtenu les résultats suivants :  Pour les performances de croissance o La consommation alimentaire moyenne est de 105,67g ;103,29 g et 90,03g respectivement pour le lot T, le lot M50 et le lot M100. La différence de ces valeurs entre le lot M100 d’une part et les lots T et M50 d’autre part est significative (P<0,05). o La consommation moyenne d’eau par poulet est de 155,86g pour le lot T, 144,01g pour le lot M50 et de104,87 g pour le lot M100. Avec l’utilisation des feuilles de Moringa Oleifera, la consommation d’eau a significativement (P<0,05) baissé. o Le poids vif moyen des poulets à l’abattage est de 1613,30 g pour le lot T; 1541,87 g pour le lot M50 et 1233,86 g pour le lot M100 avec une différence significative entre ces valeurs.

78


o Le GMQ est de 37,38 g pour le lot T ; 35,51 g pour le lot M50 et 28,31 g pour le lot M100 ,avec une différence significative (p<0,05) entre le lot T et M50 d’une part et le M100 d’autre part. o Le lot T présente un indice de consommation de 2,78 contre 2,85 pour le lot M50 et 3,03 pour le lotM100. Une substitution totale du soja par les feuilles de Moringa ,se traduit par une baisse significative (p<0,05) de l’efficacité alimentaire o Le lot T présente les carcasses les plus lourdes avec un poids de 1285,20 g contre 1143,41g pour le lot M50 et 932,04 g pour le lot M100,.les différences entre les valeurs étant significative . o Le rendement carcasse est de 80,66% pour le lot T ; 75,65% pour le lot M50 et 76,30% pour le lot M100 ,avec une valeur significativement plus élevée chez le lot T par rapport aux autres lots. Au total, la substitution du tourteau de soja par les feuilles de M. Oleifera, dans la ration du poulet de chair, se traduit par une baisse de la consommation alimentaire, un ralentissement de l’évolution pondérale, une augmentation de l’indice de consommation, une baisse du poids carcasse et un faible rendement carcasse.  Pour la rentabilité économique Les résultats de notre étude indiquent que la substitution du tourteau de soja par les feuilles de M.Oleifera dans l’aliment volaille, ne permet pas de réaliser de véritables profit; au contraire ,une substitution ne serait ce qu’à 50% ,se traduit par une perte économique significative. Au vu de l’ensemble des résultats, la substitution du tourteau de soja par la farine des feuilles de M.Oleifera dans des proportions de 50 ou 100% ,altère les performances de croissance du poulet de chair et ce révèle économiquement non rentable avec une perte de 600 à 1500 FCFA par poulet produit. 79


Il nous paraît cependant utile de poursuivre cette expérimentation par l’identification des facteurs à l’origine de ces contres –performances ,afin de lever les obstacles à l’utilisation optimale des feuilles de Moringa Oleifera qui ,par leur teneur appréciable en protéines de qualité, constituent sans doute ,une alternative prometteuse aux sources conventionnelles de protéine en aviculture . Cette action de recherche doit s’accompagner d’une intensification de la culture de Moringa Oleifera ,enfin d’accroitre sa disponibilité et de réduire son coût

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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

«

Fidèlement

attaché

aux

directives

de

Claude

BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés:  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire;  d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire;  de ne point mettre à trop haut prix les avoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure».


EFFETS D’UNE SUBSTITUTION DU TOURTEAU DE SOJA PAR DES FEUILLES DE MORINGA OLEIFERA, SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR

RESUME Le manque de protéine d’origine alimentaire au Sénégal est du à un coût élevé de l’aliment volaille en raison de l’origine exotique des principaux intrants. C’est le cas du tourteau de soja qui est la source de protéines supplémentaire la plus utilisée pour la volaille et qui constitue la norme à la quelle sont comparées toutes les autres sources de protéines. Pour réduire le coût de production des produits avicoles aux populations, il est primordial de trouver des alternatives aux sources protéiques habituelles par la valorisation des ressources alimentaires non-conventionnelles. C’est dans cette lancée que la société Véto’Partners à mis en place l’étude d’une substitution du tourteau de soja par la farine des feuilles de Moringa Oleifera sur les performances de croissance des poulets de chair. Pour ce faire, un effectif de 150 poussins d’un jour de souche Cobb 500 a été réparti en trois lots en raison de 50 oiseaux par lot : -Lot T : qui correspond au lot témoin constitué de poulets nourris par une ration contenant comme source complémentaire de protéines que du tourteau de soja; -Lot M50 : qui correspond au lot de poulets nourris avec une ration avec 50% de tourteau de soja et 50% de Moringa oleifera ,en apport complémentaire de protéines -Lot M100 : qui correspondant au lot de poulets nourris avec une ration contenant 100% de la farine des feuilles de M.Oleifera ayant servi comme complément protéique De manière spécifique il s’agit d’étudier les effets de telles substitution sur :  . les performances de croissance des poulets de chair;  . la rentabilité économique de l’élevage de poulet de chair -

Au vu de l’ensemble des résultats, la substitution du tourteau de soja par la farine des feuilles de M.Oleifera dans des proportions de 50 ou 100% ,altère les performances de croissance du poulet de chair et se révèle économiquement non rentable avec une perte de 600 à 1500 FCFA par poulet produit .

Mots clés : Moringa Oleifera , tourteau de soja, performances de croissance, poulet de chair, rentabilité économique. Adresse de l’auteur : Astou FALL Rufisque villa N°101 E-mail : fallastou147@ yahoo.fr Téléphone : (00221) 77 4591353


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