UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR -*-*-*ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E. I. S. M .V)
Année 2015
N° 35
EFFETS D’UNE SUBSTITUTION DU TOURTEAU DE SOJA PAR DU TOURTEAU D’ARACHIDE ENRICHI EN THREONINE DANS LA RATION ALIMENTAIRE, SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR. THESE Présentée et soutenue publiquement le 25 Juillet 2015 à 11heures 00mn Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de : DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par
Mlle Seynabou DIACK Née le 16/05/1985 à Mbilor (SENEGAL) JURY Président :
Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Directeur et Rapporteur de thèse :
Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal
Membres :
Monsieur
Co-directeur de thèse :
M.Malick SENE PDG Véto-Partners
KONE, Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar Philippe
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83
COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Louis Joseph PANGUI LES COORDONNATEURS Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur des Stages et des Formations Postuniversitaires Professeur YalacéYamba KABORET Coordonnateur à la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur Recherche/Développement Année Universitaire 2014 – 2015
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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef du département: Papa El Hassane DIOP, Professeur ANATOMIE–HISTOLOGIE–EMBRYOLOGIE
PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE THERAPEUTIQUE
M. Serge Niangoran BAKOU, Maître de Conférences Agrégé
M. Moussa ASSANE, Professeur
M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître - Assistant
M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé
M. Félix NIMBONA, Moniteur
M.Wilfried OYETOLA, Moniteur
CHIRURGIE-REPRODUTION
PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES
M. Papa El Hassane DIOP, Professeur
M. Germain Jérôme SAWADOGO, Professeur
M. Alain RichiKamga WALADJO, Maître de Conférences Agrégé
M. Adama SOW, Maître - Assistant
M. Moussa WANE, Moniteur
M. MIGUIRI KALANDI, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche M. Sandaogo OUANDAOGO, Moniteur
ECONOMIE RURALE ET GESTION
M. Grégorie BAZIMO, Moniteur
M. Walter OSSEBI, Assistant M. Guy ILBOUDO, Moniteur
ZOOTECHNIE – ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître - Assistant M. Raul ATIKPAKPE, Moniteur
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef du département: Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES
PATHOLOGIE
(HIDAOA)
AMBULANTE
M. Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître - Assistant
M. YalacéYamba KABORET, Professeur
Mme Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître - Assistante
M. Yaghouba KANE, Maître de Conférences Agrégé
M. Anicet ZOBO, Moniteur
Mme Mireille KADJA WONOU, Maître - Assistante
MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE
M. N’ZI Kablan Roger, Moniteur
Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur
M. Omar FALL, Docteur Vétérinaire Vacataire
M. Philippe KONE, Maître de Conférences Agrégé
M. Alpha SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire
M. Zé Albert TRAORE, Vacataire
M. Abdoulaye SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire
M. Stanislas ZEBA, Moniteur
M. Ibrahima WADE, Docteur Vétérinaire Vacataire
MEDICALE
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ANATOMIE
PATHOLOGIQUE-CLINIQUE
M. Charles Benoît DIENG, Docteur Vétérinaire Vacataire PARASITOLOGIE - MALADIES PARASITAIRES -ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Louis Joseph PANGUI, Professeur
PHARMACIE-TOXICOLOGIE
M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé
M. Assionbon TEKO AGBO, Chargé de recherche
M. Dieudonné DAHOUROU, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche
M. Gilbert Komlan AKODA, Maître - Assistant M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître - Assistant M. Pierre Claver NININAHAZWE, Moniteur
DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef du département: YalacéYamba KABORET, Professeur
BIBLIOTHEQUE
OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ELEVAGE (O.M.E.)
Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste (Vacataire) Mlle Ndella FALL, Bibliothécaire SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bouré SARR, Technicien
SERVICE DE LA SCOLARITE
M. Théophraste LAFIA, Chef de la Scolarité M. Mohamed Makhtar NDIAYE, Agent administratif Mlle Astou BATHILY, Stagiaire, Agent administratif
ii
DEDICACE
Gloire à Allah le Tout-Puissant le miséricordieux qui a voulu faire de moi ce que je suis, non pas parce que je l’ai mérité mais parce qu’il a voulu, à lui toute la Gloire, le véritable auteur de cette œuvre. Au Prophète Mohamed PSL A la tribu Tidjanya et son fondateur Cheikh Ahmed Tidiane Cherif petit-fils du Prophète Mohamed PSL. A toute l’Ouma islamique Je dédie ce travail : A ma mère, A ma mère et encore A ma mère Maman pour tous les sacrifices consentis. Tes enfants représentent tout pour toi. Ce travail est ton œuvre, le fruit de plusieurs années de sacrifices. Aucun mot ne saurait exprimer ma reconnaissance, l'amour et le respect que j'ai pour toi. Tu m’as toujours appris le sens de la responsabilité, l’importance du sacrifice et de la persévérance dans ce que l’on fait. J’ai toujours trouvé dans tes yeux la force de me battre et de réussir. Que Dieu te donne encore autant d’années qu’il y a d’étoiles dans le ciel pour profiter de ce fruit émanant d’un long travail. A la mémoire de mon père Ousmane Diack Tu nous as quitté au moment où nous avions plus besoin de toi. Tu es le grand absent aujourd'hui, ta mémoire sera à jamais gravée dans notre esprit. Qu’Allah le Tout Puissant soit satisfait de toi et t'accueille dans son saint Paradis.
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A la mémoire de mon père, mon ami, et mon idole Abdoul Aziz Diack : Je ne sais pas quel mot je dois prononcer pour te remercier, car tu nous as légué un héritage de rigueur, de dignité, de sincérité surtout de sens de l’honneur et de la famille. A mes Frères et Sœurs : Balla, Pape, Iba, Matar, Yaram, Fatou et Astou qui ont toujours été compréhensifs à mon égard, je vous renouvelle mon affection et mes remerciements. Vous aurez toujours mon assistance et je vous souhaite tous une longue vie. A mes frères paternels Diaga Diack, Lamine Diack et Mbaye ka merci pour les aides financières et matérielles. Dieu nous avait donné la chance d’écouter les conseils de papa pendant plusieurs heures avant de quitter ce bas-monde ce qui n’est pas donné à n’importe qui. Merci d’avoir respecté ses toutes dernières paroles et recommandations. Que notre amour fraternel soit inébranlable en toutes circonstances. C’est grâce à vous Diaga Diack que j’ai fréquenté le collège. Qu’Allah guide les pas de vos enfants dans le droit chemin de la charia avec une réussite totale dans leur vie quotidienne. Et c’est grâce à vous Lamine Diack que j’ai connu et fréquenté cette école je ne pourrai jamais vous remercier assez. A toute la famille d’Ahmad Diack,nous sommes tous des frères et sœurs de sang. Qu’Allah nous unisse pour toujours surtout sur les principes de l’islam. A la mémoire de mes tantes Ramata Gaye et Diaw Diop Gaye disparues en 40 jours d’intervalle. C’était dur mais c’est la volonté de Dieu c’est à lui que nous
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venons et c’est à lui que nous retournons tous. Que le paradis soit votre demeure éternelle. A mon oncle et beau-frère Amadou Mall merci pour tout. Je sais que je te dois beaucoup de choses mais Dieu est grand. Qu’Allah te donne longue vie et la réussite de tous tes enfants (mes neveux et nièces Mbaye, Abdou Kader, Soda et Aldiouma Mall) A mon homonyme Nabou Diack Dieu seul sait combien je suis heureuse de t’avoir comme homonyme. Que je puisse t’offrir toutes mes bonnes qualités qui peuvent t’amener à réussir dans cette vie. Qu’Allah poursuive tes pas ma très belle chérie, je t’adore A mon frère, Mor Sylla Diack, merci d’avoir choisi mon nom pour baptiser ta fille A mes voisines de chambres, amies et cousines Bana et Ndéye Fatou merci pour tous ces agréables moments que l’on a passés ensemble. A tous mes Parents de Dagana. A l’Amicale des Etudiants Vétérinaire Sénégalais (AEVS) A l’Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar Aux différents membres des bureaux exécutifs de l’AEVS des années scolaires 2009-2010 ; 2010-2011. Avec vous, j’ai beaucoup appris dans la vie syndicale. Aux président Dr Salif Ba et Dr Alioune Badara Kane Diouf pour la confiance à la poste de trésorerie que vous m’aviez confié pendant deux années successives.
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REMERCIEMENT
Au docteur A.K. Sy, un très grand MERCI ! Pour avoir vraiment cru en moi. Pour avoir tout fait pour que je puisse arriver à ce niveau. Merci pour vos conseils, vos encouragements, pour m’avoir guidée tout au long de mon parcours universitaire tout en me laissant une grande autonomie (tes questions étaient toujours : qu’est ce qui te manques ? Tu n’as pas de problème ?). Je n’oublierai jamais tous les efforts faits pour que je puisse finir mes études dans de bonnes conditions. « Tu vas l’avoir ton papier ! Tu vas le faire ta thèse ! Tu vas l’avoir ton post-doc ! » Ce ne sont que des exemples d’encouragements que vous m’apportez à chaque fois que je paniquais. Merci d’être quelqu’un de très aimable et très gentille. A mon maitre le Professeur Moussa ASSANE pour ses immenses qualités pédagogiques, sa modestie, sa disponibilité, sa rigueur et sa grande générosité. Merci pour avoir bien voulu me confier ce travail et œuvré à sa parfaite réalisation. En un laps de temps j’ai tiré leçon de vos valeurs humaines. Travailler avec vous a été un grand plaisir surtout pour la compréhension. Que le Seigneur le sublime, par sa noble face et sa puissance éternelle vous bénisse et vous ouvres les portes de sa miséricorde. Au Docteur Malick SENE, PDG « VETO-PARTENERS » pour avoir accepté de financer ce travail ; Au Docteur Adama FAYE merci pour tous, vous nous avez toujours facilité la tâche malgré vos multiples occupations.
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A Monsieur Pape Malick SENE et son équipe, merci pour votre disponibilité et votre aide lors de la fabrication de nos aliments expérimentaux. A Monsieur Diédhiou : Merci pour votre soutien indéfectible A madame Ndiaye, Sokhna Astou Fall merci d’avoir été mon binôme pour les travaux de cette thèse merci aussi à Dr Ndiaye pour le transport. A tous les maitres de l’EISMV de Dakar qui m’ont formée avec patience et rigueur pour la formation de qualité. Qu’ils soient ici remerciés. A Mme DIOUF, responsable de la Bibliothèque de l’EISMV ; Aux personnels, administratifs, techniques et de services de l’EISMV ; A tous mes camarades de l’EISMV avec qui j’ai passé toutes ces années studieuses dans la joie, mais aussi dans la peine et peut être parfois dans la tristesse. Je ne les oublierai jamais pour avoir passé cette épreuve redoutable de faire de notre métier des soignants de l’humanité. A la 42ème promotion de l’EISMV : Merci pour la cohésion et l’entre-aide. Les moments passés ensemble resterons inoubliables, particulièrement pour mes amis les docteurs Herman Bazimo, Ibrahima Koné, Karim Coulibaly… A tous mes frères et sœurs ainés docteurs vétérinaires et étudiants vétérinaires sénégalais, je ne peux pas citer de noms car vous êtes tous égaux pour moi. Dieu seul sait tout le bien que je pense de vous sans distinction. A M. Ibrahima Koné et M. Karim Coulibaly merci d’être toujours des pères pour moi avec vos qualités d’humains très respectueux. A mon amie et sœur Madina Hadjer merci pour tout. A mon ami et père Dr Sinaly Dosso merci. C’est à distance que vous êtes parvenu à traiter mes données. Merci aussi à Jean Népo Akizimana vii
Enfin à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. C'est notre œuvre à tous. MERCI!! A ma ville natale Dagana : Que ce travail puisse contribuer à ton développement. A ma chère patrie le Sénégal mon pays : que la paix et la stabilité continue d’y régner.
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A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Président de jury Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Vous nous avez fait un immense honneur en acceptant de présider ce jury de thèse, malgré vos multiples charges. Votre courtoisie, votre générosité, votre compétence et vos nombreuses qualités humaines ont forcé notre admiration. Qu’il nous soit permis ici, cher Maître , de vous exprimer toute notre gratitude et notre profond respect.
A notre Maître et directeur de thèse Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV Dakar Vous nous avez fait un grand honneur en nous ayant proposé ce sujet de travail. Votre rigueur scientifique, votre sens du travail bien fait, votre disponibilité et votre dynamisme nous ont profondément marqués. Vous n’avez ménagé aucun effort pour la réalisation de ce travail dans une convivialité des meilleures. Le mérite de ce travail vous revient. L’occasion nous est offerte en ce jour, de vous exprimer notre profonde gratitude et nos sincères remerciements.
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A notre Maître et Juge Monsieur Philippe KONE Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar Nous vous remercions vivement de l’honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans notre jury de thèse. Nous avons été profondément touchées par l’amabilité et la simplicité avec lesquelles vous nous avez reçus dans votre service. Vos grandes qualités humaines et scientifiques forcent l’admiration de tous. Veuillez croire, chère Maître, à l’assurance de notre respect et de notre reconnaissance.
A notre Maître et Co-directeur de thèse Monsieur Malick SENE Docteur Vétérinaire Merci pour avoir accepté de financer cette étude, votre disponibilité et votre contribution à la réalisation de ce travail, votre dynamisme, vos qualités intellectuelles et humaines forcent respect et admiration. Sincères remerciements et Hommage respectueux
x
« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter – Etats des sciences et Médecines Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation ».
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LISTE DES ABREVIATIONS
% : Pourcentage AFSSA : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments °C : Degré Celsius Ca : calcium CB : Cellulose Brute CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique De l’Ouest CIRAD : Centre International de Recherche Agricole et Développement CNA : Centre National d’Aviculture CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique DIREL : Direction de l’Elevage EISMV : Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires EM: Énergie Métabolisable ENA: Extrait Non Azoté FAO: Food and Agriculture Organization of the United Nations FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine g: gramme g/l: Gramme par litre xii
GMQ : Gain Moyen Quotidien H : Heure Ha : Hectare IBGE : Institut Brésilien de Géographie et Statistique IC : Indice de Consommation IEMVT : Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux INRA : Institut National de Recherches Agronomiques ITAVI : Institut Technique de l’Aviculture Jr : Jour Kcal: Kilocalorie Kcal/g: Kilocalorie par gramme Kg: Kilogramme LDL-C: Low Density Lipoprotein-Cholesterol MAT : Matière Azotée Totale MM : Matière Minérale ml: Millilitre MS : Matières Sèches Mèth : Méthionine MG : Matière Grasse mm : Millimètre xiii
PC : Poids carcasse P : phosphore PIB : Produit Intérieur Brut RC : Rendement carcasse TM : Taux de Mortalité T : Tonne UI : Unité Internationale
xiv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau
I:
Composition
chimique
(en
%
MS)
du
tourteau
d’arachide………………………… …...…. Tableau
II :
Composition
chimique
29 (en
% MS)
du
tourteau
de
soja...…………………..…………. Tableau
III :
Compositions
des
33 rations
expérimentales
démarrage
-
croissance…………………………………………………………....................43 Tableau IV : Composition des rations expérimentales de la finition .................44 Tableau V : Prophylaxie sanitaire ……………………….……........................ 48 Tableau VI: Consommation alimentaire moyenne des différents lots (en g/jour/sujet)…………………...………………………………………………...55 Tableau VII : Consommation moyenne d’eau en fonction des lots (en ml/j/sujet)…………….…………………………………………………...…….57 Tableau VIII : Evolution pondérale (g/semaine) …………………............
..59
Tableau IX: Gain moyen quotidien des poulets ………………….....................61 Tableau X : Evolution de l’indice de consommation des poulets …..................63 Tableau XI: Poids carcasse (en g) et rendement carcasse(en %)……............. 65 Tableau XII : Taux de mortalité dans les différents lots……………................ 66 Tableau XIII : Estimation des coûts de production d’un poulet de chair ……...67 Tableau XIV : Estimation des bénéfices nets par poulet de chair ……..……… xv
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Expression des facteurs myogéniques au cours de la myogenèse…....8 Figure 2 : Aspect de la plante et des graines d’Arrachis hypogaea
27
Figure 3 : Tourteau d’arachide ………………………………….…………….28 Figure 4 : Aspect de la plante et des graines d’Arrachis hypogaea
30
Figure 5 : Tourteau de soja……………………..………………………………33 Figure 6 : Carte de la région de Dakar montrant la zone d’étude ……...............37 Figures 7 : Réception et mise en place des poussins…………………………...39 Figure 8: Appareil de type « broyeur-mélangeur »…………………………….39 Figure 9 : Les différentes matières premières utilisées pour les rations ……… 40 Figure 10 : Schéma de principe de l’appareil de type « broyeur-mélangeur » 41 Figure 11 : Litière mise en place……………………………………………... 45 Figure 12: Pesée de poulet au 8ème jour………………………………..............49 Figure 13: Evolution de la consommation alimentaire (en g/j/sujet) …............56 Figure 14: Evolution de la consommation d’eau (en ml/j/sujet) .......................58 Figure 15 : Evolution pondérale des différents lots(en g)…….….................... 60 Figure 16 : Evolution du GMQ en fonction des traitements …………………..62 Figure 17 : Evolution de l’indice de consommation des différents lots .............64 xvi
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ………………………………………………...…………….1 PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ……….…………..4 CHAPITRE I: DETERMINISME DE LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR…………………………………………………………………………..5 I.1. Physiologie de la croissance du poulet de chair …………………………
6
I.1.1. La croissance musculaire ……………………………………………...…..6 I.1.1.1. La myogenèse embryonnaire ……………………………………..……6 I.1.1.2 La croissance post natale du muscle strié squelettique ……………...…..8 I.1.2. La croissance osseuse ….………………………………………………….9 I.1.2.1. L’ossification endoconjonctive …………………………………………9 I.1.2.2. L’ossification endochondrale ……………………………………...….10 I.1.3. Régulation de la croissance du poulet de chair …...……………….…….11 I.1.3.1. Roles des facteurs hormonaux ………………………………..……….13 I.1.3.2. Rôle des facteurs métaboliques …………………………………..……13 I.2. Facteurs influençant la croissance du poulet de chair ………………..……14 I.2.1. Facteurs intrinséques………………………………………………...… 14 I.2.1.1. Influence de l’âge ……...………………………………………………14 xvii
1.2.1.2. Influence du sexe ……..……………………………………………….14 1.2.1.3. Influence des facteurs génétiques ….………………………………….14 12.2. Facteurs extrinsèques …….………………………………………………15 12.2.1. Facteurs physiques …...……………………...…………………………15 12.2.2. Facteurs alimentaires …………………………………………………..15 1 2.2.2.1.Données générales ….………………………………………………..15 1.2.2.2.2. Impact de la teneur de la ration en acides aminés essentiels ….…….19 CHAPITRE II :CARACTERISTIQUES DE L’ARACHIDE ET DU SOJA …23 II.1.L’arachide (Arrachis hypogaea) ………………………………………....24 II.1.1. Caractéristiques botaniques ….…………………………………………24 II.1.2. Origine et aire de distribution ..…………………………………………24 II.1.3.Production mondiale …...………………………………………………..25 II.1.4. Importance alimentaire ...……………………………………………….26 II.1.4.1. Chez l’homme ...………………………………………………………26 II.1.4.2.Chez les animaux …….………………………………………………..27 II.2.Le soja (Glycina max) ……………………………………………………..29 II.2.1. Caractéristiques botaniques ….…………………………………………29 II.2.2.0rigine et aire de distribution ……………………………………………30 II.2.3 .Productions mondiales ...………………………………………………..31 II.2.4. Importance alimentaire..………………………………………………..31 xviii
II.2.4.1 Chez l’homme ...……………………………………………………….32 II.2.4.2. Chez les animaux …...………………………………………………...32 DEUXIEME PARTIE :ETUDE EXPERIMENTALE ………………………..35 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES …..……………………………36 I.1.Site et période de travail ……………………………………………………37 I.2.Matériel …………………………………………………………………….38 1.2.1. Matériel d’élevage et de contrôle de performances ……………………..38 1.2.2. Cheptel expérimental
………………………………………………..38
1.2.3. Matériel de fabrication des rations alimentaires
……………………..39
I.3. Méthodes …………………………………………………………………..40 1.3.1. Fabrication des rations alimentaires……………………………………. 40 1.3.2. Préparation du batiment et du materiel d’élevage ……………………..44 1.3.3. Conduite de l’élevage
………………………………………………...49
I.3.3.1. Mise en sous lots des poussins ………………………………………...46 I.3.3.2. Programme d'alimentation et d'abreuvement …………
46
I.3.3.3.Programme de prophylaxie …………………………………………….47 I.3.4. Collecte des données
………………………………………………...48
I.3.4.1. Consommation d'aliment et d'eau …………………………………......48 I.3.4.2. Poids vif à âges types………………………………………………... 49 I.3.4.3. Poids vifs et poids carcasse à l'abattage ……………………………….49 xix
I.3.4.4. Les mortalités ………………………………………………………….50 I.3.5. Evaluation des performances de croissance ……………………………..50 I.3.5.1. Consommation alimentaire et d'eau …………………. ……………….50 I.3.5.2. Gain Moyen Quotidien GMQ …………………………………………50 I.3.5.3. Indice de consommation (IC) ………………………………………….51 I.3.5.4. Rendement Carcasse (RC) …………………………………………….51 I.3.5.5. Taux de Mortalité ……………………………………………………..51 I.3.6. Evaluation de la rentabilité économique ………………………………..51 I.3.7. Traitement et analyse économique des données …………………..……52 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ……………………………53 II.1. Résultats…………………………………………………………………...54 II.1.1. Effets de la substitution sur les performances de croissance ....... .
54
II.1.1.1. Consommation alimentaire …………………………………………54 II.1.1.2 Consommation d’eau ……………………………………….………..56 II.1.1.3. Evolution ponderale………………………………………….………. 58 II.1.1.4 Gain Moyen Quotidien ………………………………………….……..60 II.1.1.5. Indice de consommation ………………..…………………….………62 II.1.1.6. Poids carcasse et rendement carcasse…………………………………64 II.1.1.7 Taux de Mortalité…….………………………………………………...65 II.1.2. Effet de la substitution sur la rentabilité économique …..………………66 xx
II.1.2.1. Estimation du coût de production ...…………………………………..66 II.1.2.2. Estimation de la rentabilité économique ...……………………………67 II.2. Discussion…………..;…………………………………………………… 69 II.2.1. Effets de la substitution sur les performances de croissace du poulet de chair…………………………………………………………………………… 69 II.2.1.1. Effets sur l'évolution pondérale……………………………………… 69 II.2.1.2. Effets sur l'indice de consommation…………………………………. 70 II.2.1.3. Effets sur les caractéristiques de la carcasse……………………..….. 71 II.2.2. Effets de la substitution sur la rentabilité économique………………....72 CONCLUSION GENERALE ………………………………………………..73 REFERENCESBIBLIOGRAPHIQUES ….…………………………………..78
xxi
INTRODUCTION
1
La filière avicole des pays de la CEDEAO, est l’une des filières agroalimentaires les plus porteuses d’espoir pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Au Sénégal, plusieurs indicateurs l’attestent ; en effet, la contribution de l’aviculture au PIB de l’élevage est de 17%. Son chiffre d’affaire globale a été de près de 230 milliards de F CFA en 2011 pour un investissement de près de 20 milliards de F CFA, et elle fournit plus de 50000 emplois direct et indirect.(Source
:http://www.sedima.com/index.php/le-groupe/le-secteur-
avicole). Bien que cette filière ait connu un essor considérable ces dernières années (SENEGAL Ministère de l’élevage, 2006), elle se trouve confrontée à de nombreux problèmes essentiellement liés à l’alimentation des animaux. En effet, eu égard à la faible disponibilité en céréales locales, les principales matières premières entrant dans la composition des provendes sont importées et d’un coût élevé. C’est pourquoi, une étude de tous les produits et sous-produits locaux, s’est avérée indispensable en vue de diminuer le prix de revient des aliments (Steyaert et al, 1989). Par exemple, le maïs, principale source d’énergie dans l’aliment de volaille, est essentiellement importé d’Amérique du sud et son coût suit les cours mondiaux du pétrole. Il en est de même des produits du soja qui constituent la source de protéines végétales la plus couramment utilisée. En effet, chez la volaille, le tourteau de soja est la source de protéines supplémentaires la plus commune et constitue la norme à laquelle sont comparées toutes les autres sources de protéines. Sa teneur en acides aminés complète celle des principales céréales utilisées dans les régimes alimentaires de la volaille et elle se digère très facilement par la volaille de tous les types et de tous les âges (Sauvant, 2004).
2
Mais, le coût trop élevé de ce produit, influence le coût de production de la volaille et pour cela des études de sa substitution par une céréale locale, tout en respectant les normes des constituants d’un aliment de volaille, s’avèrent indispensables. C’est dans ce contexte que nous nous sommes intéressés au tourteau d’arachide, une céréale locale produite en quantité appréciable mais dont un des facteurs limitant par rapport au tourteau de soja, est sa faible teneur en acide aminés essentiels, telle que la thréonine (I.E.M.V.T, 1991). L’objectif général de cette étude, est d’évaluer les effets d’une substitution du tourteau de soja par du tourteau d’arachide enrichie en thréonine, sur les performances de croissance du poulet de chair. De manière spécifique, il s’agit de : -comparer les effets d’une substitution à des proportions de 50% et 100%, du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration
enrichie en
thréonine en phase de finition, sur les performances de croissance du poulet de chair ; -évaluer la rentabilité économique de l’utilisation du tourteau d’arachide dans une ration enrichie en thréonine, en substitution du tourteau de soja. Notre étude est scindé en deux parties ; Une synthèse bibliographique portant d’abord sur le déterminisme de la croissance du poulet de chair et ensuite sur les caractéristiques de l’arachide et du soja. Une partie expérimentale qui présente le matériel et la méthodologie utilisés, et qui s’achève par la présentation des résultats obtenus et leur discussion de ceuxci.
3
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Chapitre I : Déterminisme de la croissance du poulet de chair Chapitre II : Caractéristiques de l’arachide et du soja
4
Chapitre I : DETERMINISME DE LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR
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I.1. Physiologie de la croissance du poulet de chair La croissance du poulet de chair comme celle des autres espèces animales, est le résultat d’une combinaison de la croissance musculaire et de la croissance osseuse. I.1.1. La croissance musculaire Les muscles, du latin musculus ou petite souris, peuvent être considérés comme les moteurs de l’organisme. Leurs propriétés : excitabilité, contractilité, élasticité, extensibilité et plasticité, leur permettent de générer force et mouvement. Ils se distinguent en muscles striés squelettiques et en muscles lisses. Les muscles striés squelettiques, à la différence des muscles lisses, sont les muscles dont la contraction est placée sous la dépendance de la volonté. Ils sont constitués de cellules allongées, multinuclées, à double striation longitudinale et transversale : ce sont les myocytes striés ou fibres musculaires striés squelettiques. La viande correspond à l’ensemble des muscles squelettiques de la carcasse ou chair musculaire. Les rendements en chair musculaire et leur qualité sont étroitement liés au développement musculaire. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des muscles se mettent en place essentiellement dans les phases embryonnaire et néonatale du développement musculaire(Fauconneau, 1996). Leur croissance comporte aussi une étape embryonnaire et une étape post-natale. I.1.1.1. La myogenèse embryonnaire Aujourd’hui, il est admis que trois facteurs génétiques, le Myf5, le Myod et le Mrf4 sont déterminants pour orienter le développement des cellules souches en cellules musculaires (figure 1, page 8) : les souris dépourvues des deux premiers gènes naissent sans muscles et sans cellules précurseurs des cellules 6
musculaires, les myoblastes. Deux groupes de l’Institut Pasteur associés au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), le groupe de Shahragim Tajbakhsh (Groupe Cellules Souches et Développement) et celui de Margaret Buckigham (Unité de Génétique Moléculaire du Développement) ont mis en évidence le rôle prépondérant du troisième gène, le Mrf4 dans le devenir musculaire chez l’embryon. D’après leurs travaux, c’est l’ordre chronologique d’intervention de ces trois facteurs et leur quantité qui sont déterminants pour l’acquisition d’identité musculaire à partir des cellules souches (http : //www.institut-myologie.org). Les cellules souches musculaires assurant la croissance des muscles proviennent des structures embryonnaires appelées somites, lesquelles apparaissent chez les oiseaux dès la 20è heure d’incubation. La croissance du tissu musculaire fait intervenir une population cellulaire particulière, les fibres musculaires squelettiques nées de la fusion d’une partie des myoblastes (l’autre partie se différenciant en cellules satellites). Selon la classification d’Ashmore et de Doerr (1971), les oiseaux possèdent trois principaux types de fibres musculaires squelettiques : • les fibres β r lentes oxydatives • les fibres α r rapides oxydo - glycolytiques • les fibres α r rapides glycolytiques Les fibres musculaires se mettent en place progressivement au cours de la vie embryonnaire et leur nombre final est fixé à la naissance. Les modifications post éclosion concernent la taille de la fibre musculaire (développement longitudinal et radial) et le nombre de noyaux par fibre (Romanoff, 1960). Les cellules satellites découvertes par Mauro,(1961) habituellement enfermées dans un espace limité par la membrane basale et le sarcolemme de la fibre
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musculaire, jouent un rôle important pendant la phase post-natale de la croissance musculaire et sa régénération.
Figure 1: Expression des facteurs myogéniques au cours de la myogenèse. Source : (Rouhaud, 2004) I.1.1.2 La croissance post natale du muscle strié squelettique Après la naissance, les cellules satellites constituent le seul type cellulaire déterminé dans la voie de différenciation musculaire assurant la croissance et la régénération des fibres musculaires. Chez l’adulte, les cellules satellites sont positionnées le long des fibres musculaires dans un état de dormance. Par contre, dans le muscle en croissance, elles sont mitotiquement actives et sont en proportions importantes près des fibres musculaires chez le poussin nouveau-né de type chair (Ricklefs, 1985 ; Mitchell et Burke, 1995 ; Duclos et Remignon, 1996). Les cellules satellites ont la capacité de se multiplier et de fusionner avec les fibres musculaires. Elles augmentent ainsi le nombre de noyaux par fibres et, par conséquent, le potentiel de synthèse de protéines musculaires. 8
La croissance du tissu musculaire strié squelettique est due à un accroissement de la taille des fibres existantes correspondant à une hypertrophie cellulaire et éventuellement à un accroissement du nombre des fibres musculaires, dénommée hyperplasie. Au cours de ces phénomènes, certaines cellules satellites sont activées, entrent en prolifération et se différencient. Elles fusionnent entre elles lors d’hyperplasie musculaire, avec des fibres matures lors d’hypertrophie musculaire. Au cours de la régénération musculaire, les cellules satellites peuvent également fusionner avec des fibres matures lésées (http : // www.bibli.vetnantes.fr). I.1.2. La croissance osseuse L’os est un tissu conjonctif très spécialisé, formant avec le cartilage, le squelette. Il est mis en place dès la période fœtale et sa croissance s’achève à la puberté. Le tissu osseux rempli trois fonctions : une fonction mécanique (support et site de fixation des muscles pour la locomotion), une fonction protectrice des organes, une fonction métabolique assurant l’homéostasie minérale. Le développement de l’os comporte deux processus distincts (Sims et Baron, 2000) : l’ossification endoconjonctive et l’ossification endochondriale. I.1.2.1. L’ossification endoconjonctive L'ossification endoconjonctive ou membranaire, est une ossification au cours de laquelle le tissu osseux se développe directement par différenciation du tissu mésenchymateux embryonnaire. Cette ossification est responsable de la croissance en épaisseur des os de la voûte du crâne, de la plupart des os de la face, des clavicules et de la partie périoste des os longs. Elle n'implique pas la formation de cartilage. Des cellules mésenchymateuses au niveau d'une zone très vascularisée du tissu conjonctif embryonnaire prolifèrent, formant des condensations cellulaires puis les cellules se différencient directement en préostéoblastes puis en ostéoblastes. 9
Ces cellules synthétiseront une matrice osseuse, alors qu'à la périphérie, des cellules mésenchymateuses continuent à se différencier en ostéoblastes ; des vaisseaux sanguins sont incorporés entre les travées osseuses et formeront la moelle osseuse hématopoïétique. Plus tard, cet os fibreux sera remodelé et progressivement remplacé par un os mature lamellaire. I.1.2.2. L’ossification endochondrale Dans ce processus, l’os se forme à partir du mésenchyme indifférencié par l’intermédiaire d’une maquette cartilagineuse. La base du crâne, les vertèbres, les côtes et les os longs subissent ce type d’ossification. Le développement des os longs commence avec la condensation du mésenchyme formant tout d'abord un modèle cartilagineux. Les cellules mésenchymateuses se divisent et se différencient en préchondroblastes puis en chondroblastes ; ces derniers sécrètent la matrice cartilagineuse et sont progressivement emmurés dans la matrice à l'intérieur de lacunes puis deviennent des chondrocytes qui continuent à proliférer. L’ossification des os longs débute au centre du fût diaphysaire. Au niveau du centre du modèle cartilagineux, les chondrocytes se différencient et s’hypertrophient ; la matrice se minéralise puis les chondrocytes meurent par apoptose ou par nécrose. Après cette phase de minéralisation, des vaisseaux sanguins envahissent le point d'ossification primaire et permettent la formation de la moelle osseuse hématopoïétique et l'apparition des ostéoclastes pour la résorption du cartilage calcifié. Après ces phases de résorption et d'inversion, des ostéoblastes se différencient et commencent à édifier du tissu osseux sur les vestiges de la matrice cartilagineuse calcifiée. De part et d’autre de la zone d’hypertrophie, les chondrocytes s'aplatissent, prolifèrent et s’organisent en colonnes parallèles à l'axe de l'os, constituant le cartilage prolifératif qui assurera la croissance en longueur de l'os jusqu'à la puberté. Ainsi se constitue la plaque de croissance, ou site de l'ossification endochondrale, assurant l'ostéogenèse. 10
I.1.3.Régulation de la croissance du poulet de chair La croissance chez le poulet de chair est contrôlée comme chez les mammifères par les facteurs hormonaux et métaboliques. I.1.3.1. Rôle des facteurs hormonaux Rôle de l’hormone de croissance ou hormone somatotrope L’hormone de croissance ou encore GH (growth hormone) est sécrétée par les cellules alpha de l’adénohypophyse ; elle est, parmi tous les facteurs de croissance, la seule hormone à stimuler la croissance longitudinale de l’os (Kolb, 1975). Son action est spécifique sur les cartilages de conjugaison qui s’hypertrophient considérablement. Mais, cette action n’est pas directe car la GH agit sur la croissance postnatale en exerçant son action sur la production d’IGF-1 (insulinlikegrowth factor 1) par le foie. L’hypophysectomie entraîne l’arrêt de la croissance chez l’animal jeune ; l’administration excessive d’hormone somatotrope à un sujet normal en voie de croissance entraîne un gigantisme. La GH présente avant tout une action anabolique avec stimulation de la synthèse protéique dans tous les organes. Elle intervient dans le métabolisme lipidique en mobilisant les acides gras et en fournissant une certaine quantité d’énergie utilisée pour la multiplication des chondrocytes (Isaksson, 1982; Isgard et al, 1986). De plus, la GH influence la croissance musculaire postnatale en stimulant le recrutement et la prolifération des cellules satellites de poulet de chair, effets en grande partie relayés par les IGF (Duclos,Wilkie et Godardd, 1991) Rôle des hormones thyroïdiennes 11
La plus volumineuse des glandes endocrines, la thyroïde produit deux hormones: -la T4 ou thyroxine ou tétraiodothyronine -la T3 ou triiodothyronine. Pendant la période postnatale, la maturation et la différenciation osseuse restent dépendantes de la présence des hormones thyroïdiennes. Elles ont un effet direct sur la maturation des chondrocytes, indirect par l’intermédiaire de la GH dont elles augmentent la sécrétion et la synthèse et dont elles paraissent potentialiser l’action au niveau des cartilages de conjugaison (Kayser, 1970). Dans toutes les espèces animales, la suppression de la glande thyroïde chez des sujets en voie de croissance provoque l'arrêt de celle-ci et entraîne un nanisme thyroïdien; cet arrêt de croissance est d'autant plus grave que l'animal est plus jeune. L'administration d'extraits thyroïdiens corrige les troubles provoqués par l'ablation de la thyroïde et ceci avec des résultats d'autant meilleurs que le traitement substitutif a été commencé plus précocement. De nombreuses données obtenues in vivo démontrent l’importance des hormones thyroïdiennes (triiodothyronine : T3 et thyroxine : T4) pour le développement postnatale du tissu musculaire (Cassar‐Malek, Listrat et Picard, 1998). Il est établi en premier que ces hormones participent à la régulation de la croissance du muscle squelettique. L’action trophique de ces hormones en quantités physiologiques, s’explique par une augmentation du diamètre ainsi que du nombre des fibres musculaires chez le rat et le poulet (King, 1987). L’augmentation du diamètre des fibres est liée à la stimulation de la synthèse protéique par des doses physiologiques de T3 et T4 (Brown, 1966). Rôle des hormones gonadiques Selon Lapras (1978), elles ont dans l’ensemble, un effet positif sur la croissance osseuse. Les œstrogènes provoquent une multiplication des ostéoblastes et 12
s’opposent à l’ostéolyse. Les androgènes augmentent l’anabolisme protidique, diminuent la résorption osseuse et favorisent la rétention du calcium dans l’organisme (Creton, 1976). Une carence en œstrogène se produisant avant la fin de la puberté peut empêcher la soudure des épiphyses. Aussi une carence en androgènes pendant la phase de croissance pré-pubertaire peut provoquer un arrêt de la croissance (Tepperman, 1979). Les œstrogènes et les androgènes ont un effet stimulateur aussi bien sur la croissance musculaire que sur celle de l’os (Silberberg, 1971). L’action sur le squelette qui se traduit par une minéralisation de la trame protéique, est complémentaire de celle de la GH. A ces facteurs hormonaux s’associent des facteurs métaboliques dans la régulation de la croissance. I.1.3.2. Rôle des facteurs métaboliques A l’instar des vitamines qui jouent un rôle primordial dans la croissance osseuse, tous les autres minéraux contribuent pour une part importante à l’édification osseuse. Les oligo-éléments n’en sont pas moins indispensables. Le calcium et le phosphore sont les éléments les plus importants (Marks, 1980). Apportée par l’alimentation ou synthétisée au niveau de la peau à partir du cholestérol, sous l’action des radiations ultraviolets du soleil, la vitamine D sous sa forme active 1, 25(OH)2D obtenue suite à une double hydroxylation dans le foie puis dans les reins, agit sur l’os pour permettre la fixation du calcium. Sa carence entraîne le rachitisme avec des anomalies d’ossification remarquable chez les jeunes en croissance. Elle a donc une influence positive sur la croissance (Mauro, 1961). D’une manière générale, la 1,25(OH)2 stimule l’absorption digestive du calcium. Sa synthèse chez certaines espèces animales dont les volailles est stimulée par l’hormone de croissance.
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I.2. Facteurs influençant la croissance du poulet de chair I2.1. Facteurs intrinsèques Ce sont essentiellement l’âge, le sexe et la race qui est en corrélation avec le génotype. I.2.1.1. Influence de l’âge La vitesse de croissance du poulet de chair varie en fonction de l’âge. En effet, les poulets de chair présentent une croissance accélérée entre 0 et 6 semaines grâce aux synthèses protéiques avec une bonne conversion alimentaire. Après cet âge, la croissance devient plus lente et plus coûteuse en énergie alimentaire (Mollereau et al, 1987). 1.2.1.2. Influence du sexe Les mâles croissent plus rapidement que les femelles. Ceci s’explique certainement par l’action favorisante des androgènes sur la croissance, mais en plus les mâles apprennent à consommer plus rapidement les aliments que les femelles (INRA, 1989). Par contre ces dernières ont une aptitude à déposer plus de gras que les mâles (Bougon et al, 1976). 1.2.1.3. Influence des facteurs génétiques Giordani cité par Enede (2005), en faisant une comparaison de trois souches de poules commerciales à savoir Cobb 500, Ross 208 et Ross 308, a montré qu’il y a des différences non négligeables de poids à 8 semaines d’âge. Cela témoigne de l’influence des facteurs génétiques sur la croissance du poulet de chair.
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1.2.2. Facteurs extrinsèques 1.2.2.1. Facteurs physiques Ils sont constitués par le transport, la vaccination, une forte densité et des bruits brusques qui engendrent le stress des animaux. Ces facteurs peuvent entrainer à la longue l’épuisement et un effet immunodépresseur des animaux qui y sont exposés, la conséquence étant une diminution de l’ingestion alimentaire et par conséquent une baisse de la croissance (Blood et Henderson, 1976). En effet, Tanko (1995), en transportant des poulets de chair en croissance-finition d’un bâtiment à l’autre, a observé une diminution significative de la consommation alimentaire et du poids liée au stress. 12.2.2. Facteurs alimentaires 1 2.2.2.1.Données générales La croissance et le rendement musculaire accrus des poulets de chair, sont valorisés par une alimentation plus concentrée en énergie métabolisable et en acides aminés disponibles pour la synthèse protéique (INRA, 1979). Ces facteurs sont en relation avec l’eau, principal facteur limitant de toute production. Les effets de la privation d’eau se répercutent plus rapidement sur la croissance et sur la ponte que le manque d’aliment. La privation d’eau gêne en tout cas la consommation d’aliment. Le sous abreuvement entraine peu de mortalité mais affecte la croissance et l’état général (Filleul, 1968). D’une manière générale, l’aliment intervient pour influencer la croissance par sa composition et par sa nature physique. La composition de l’aliment
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L’aliment doit fournir aux volailles tous les constituants permettant le renouvellement de la matière vivante, son accroissement éventuel (croissance); l’animal a besoin de glucides, lipides et protéines, qui lui apportent l’énergie et la matière pour la croissance. Constituants énergétiques Concernant les constituants énergétiques, l’accroissement de leur concentration dans l’aliment entraine toujours une amélioration de l’indice de consommation (INRA,1989). Telle est l’observation faite par Dalphonso, Manbeck et Roush (1996) en variant le taux d’énergie de 2530 à 2814 puis 3009 Kcal/Kg d’aliment. La recommandation classique est de 3200 Kcal/Kg d’aliment, aussi bien en phase de croissance qu’en finition chez le poulet de chair. Un niveau énergétique élevé de l’aliment, est suivi d’une amélioration de l’IC. Son effet sur la croissance est perceptible jusqu'à 3200 kcals EM/kg pour des poussins âgés de 0-4 semaines et jusqu'à 3000 kcals EM/kg pour des poulets âgés de 4 à 8 semaines. On estime qu’en dessous de ces valeurs, la réduction du poids vif à 56 jours est de 30 à 50 g pour chaque diminution de 100 kcals EM/kg du niveau énergétique de l’aliment (INRA, 1979). Constituants protéiques. Pour ce qui est des constituants protéiques et des acides aminés indispensables, le taux d’incorporation recommandé de protéines brutes pour 3250 Kcal d’énergie est de 20%. Leesons et Caston (1996), en réduisant le niveau d’énergie et le taux de protéines, ont remarqué une baisse de la croissance avec une diminution du poids de la carcasse chez les poulets de chair. Ndoye (1996) a mis en relief l’effet d’une supplémentation de la ration des poulets de chair en acides aminés: l’apport en lysine de 0,11% et en méthionine de 0,43% se manifeste par une augmentation du poids vif d’à peu près 27,15%. La teneur protéique de l’aliment a un impact sur les animaux qui varie selon l’âge de ces 16
derniers. Ainsi, une faible teneur en protéines et une supplémentation adéquate en acides aminés essentiels chez les jeunes poulets de 3 semaines d’âge, ne modifient pas les performances de croissance. L’ingéré et l’efficacité alimentaire restent inchangés, alors que le gain de poids n’est pas détérioré. Cela tend à dire qu’un régime à basse teneur en protéines n’affectera pas la composition de la carcasse des jeunes animaux (Relandeau et Lebellego, 2005). A contrario, chez les animaux en finition, la réduction importante du taux de protéines alimentaires se traduit par une diminution du GMQ et une augmentation de l’indice de consommation. Les aliments à faible taux protéique peuvent être formulés sur la base d’énergie métabolisable, puisque la réduction de la teneur protéique n’entraîne pas de diminution de la production de chaleur, ni d’augmentation de la rétention d’énergie dans la carcasse. La composition des carcasses à l’abattage pour les poulets nourris avec un aliment à teneur protéique élevée n’est pas affectée (Han et Becker, 1994).La part des protéines dans le gain de poids dépend du sexe, du génotype mais aussi des conditions d’élevage. Alleman et al., (1999) montrent que la part des protéines dans le gain de poids est supérieure chez des souches maigres (20.4 %) par rapport à des souches grasses (19.3 %) Constituants minéraux Les constituants minéraux sont essentiellement représentés par le calcium et le phosphore. En effet, le calcium (Ca) et le phosphore (P) jouent un rôle principal dans la croissance, spécialement dans la croissance osseuse. Une absence du calcium et du phosphore se traduit par une perte d’appétit, une diminution de la croissance et des troubles locomoteurs graves (Larbier et Leclercq, 1991). Le squelette concentre 99% et environ 80% respectivement du calcium et du phosphore de l’organisme et de ce fait il est l’élément essentiel de réserve de ces deux minéraux. Tanko (1995) a montré que les meilleures performances de croissance chez le poulet de chair sont obtenues avec une ration contenant 4,2% 17
depoly phosphate ferro-alumino-calcique respectivement en phase de démarrage et de croissance-finition. Autrement dit, les proportions de calcium et de phosphore dans la ration influent sur la croissance. La composition de l’aliment est primordiale mais, chez les volailles, la présentation de l’aliment a également une influence sur la consommation et donc sur la croissance. La présentation physique de l’aliment Présentation en granulés Le poulet présente une croissance plus rapide et un meilleur indice de consommation lorsqu’il reçoit un aliment présenté en miettes au démarrage et ensuite en granulés (3,5 à 5 mm). Toutefois, cette amélioration de performances s’atténue à mesure que la teneur énergétique des aliments s’élève ; elle n’est plus perceptible au-delà de 3300 kcals EM/kg (INRA, 1979).La mortalité des poulets de chair mâles par “mort subite” (Proudfootet Hulan, 1989) ou par “ ascite ” (Nir et al, 1995), semble être favorisée par la granulation du régime. Dans la pratique, une augmentation de ce type de mortalité doit être prise en compte dans la définition d'une norme de granulation. Présentation en farine L’aliment présenté sous forme de farine durant toute la conduite d’élevage révèle une dégradation de l’indice de consommation et une sous consommation alimentaire même si il a une teneur énergétique élevée (ITAVI, 1980). L'introduction de 50 % de granulés dans le régime farine fait augmenter la consommation et l'efficacité alimentaire, réduit la taille du gésier et le temps passé à manger. Au-delà, l'augmentation de la dureté des particules tend plutôt à diminuer l'ingéré sans améliorer la productivité (INRA, 2000).
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Les céréales entières L'utilisation des céréales entières distribuées avec un aliment complémentaire dans l'alimentation du poulet de chair, présente un regain d'intérêt avec les succès rencontrés dans certains élevages d'Europe du nord. Le poulet digère aussi bien les céréales entières que broyées. Il est capable de s'adapter rapidement à un régime comportant une céréale entière, en modifiant son comportement alimentaire (INRA, 2000). La présentation physique et la composition de l'aliment complémentaire affectent la proportion de céréales consommée. Les céréales entières induisent un développement du gésier, dont les effets sur la digestion et la prévention de la coccidiose méritent d'être approfondis. 1.2.2.2.2. Impact de la teneur de la ration en acides aminés essentiels Chez le poulet de chair, la teneur en acides aminés essentiels et non essentiels, est fondamentale pour obtenir de bonnes performances zootechniques. Parmi les acides aminés essentiels, deux jouent un rôle déterminant de par leur interaction : la lysine et la thréonine. La Lysine Impact sur la consommation alimentaire La lysine dans l’aliment permet de maximiser la croissance jusqu'à un seuil audelà duquel elle est sans effet. Par contre, une carence en cet acide aminé se répercute négativement sur la consommation. Plusieurs auteurs affirment que l’ingestion maximale est atteinte pour un niveau de lysine identique à celui observé pour maximiser le gain de poids (Kidd et Fancher, 2001;Labadan et al, 2001). D’aucuns pensent que le niveau maximum de lysine pour la consommation alimentaire, est atteint avant celui pour le gain de poids (Bellaver et al. 2002). Ces différences pourraient avoir comme origine le génotype car 19
Leclercq et al. (1994) notent qu’un déséquilibre en acides aminés dans l’aliment affecte plus sévèrement l’appétit des animaux de lignée maigre par rapport à des animaux de lignée plus grasse Impact sur le gain de poids Un apport excessif en lysine par rapport au besoin, n’affecte pas les performances zootechniques des poulets. A contrario, une carence en lysine se traduit par une diminution sévère de la croissance. L’augmentation de la quantité de lysine ingérée s’accompagne d’un accroissement du gain de poids quelque soit l’âge des animaux (Kidd et Fancher, 2001). Impact sur l’indice de consommation L’augmentation du niveau de lysine dans l’aliment s’accompagne d’une augmentation de l’efficacité alimentaire et il est généralement établi que le besoin en lysine, en g/kg d’aliment, permettant de minimiser l’indice de consommation, est supérieur à celui permettant d’atteindre une croissance maximale. Labadan et al. (2001) trouvent que le niveau de lysine qui optimise l’indice de consommation est supérieur à celui qui optimise le gain de poids. Néanmoins, une carence en cet acide aminé pendant la période de démarrage se répercutera à l’abattage sur les rendements carcasse même si l’aliment finition est correctement pourvu en lysine. Kidd et Fancher (2001) ont montré qu’avec des poulets Cobb 500, la croissance et l’indice de consommation étaient améliorés avec 1,3% de lysine totale dans l’aliment pour la période 0-21 jours et 1,10% de lysine pour la période 21-42 jours, alors que Labadan et al. (2001) ont obtenu un optimum de croissance et de rendement en filet sur des poulets hybrides Ross x Avian en utilisant 0,2% de lysine en plus dans la période 0-14 jours.
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Impact sur les caractéristiques de carcasse Les poulets à fort potentiel de croissance ont des besoins plus élevés en lysine. La teneur en lysine maximise le dépôt de chair, favorise la diminution de la teneur en gras, s’accompagne d’une réduction de la proportion de peau et améliore le rendement du filet (Han et Baker, 1994). D’une manière générale, l’impact d’une carence en lysine est plus grand sur l’accroissement du tissu protéique pectoral que sur le gain de poids global. La thréonine Impact sur la croissance En règle générale, il existe une corrélation entre thréonine ingérée et gain de poids. La croissance est d’abord directement liée à l’apport de lysine. Lorsque le niveau optimal de lysine est fixé, un apport adéquat de thréonine permet de valoriser la lysine de l’aliment et par conséquent d’optimiser la croissance. Il est probable que chez les animaux plus âgés et plus lourds, les besoins d’entretien mobilisent plus de thréonine (Alleman et al, 1999). Impact sur l’efficacité alimentaire Le besoin en thréonine nécessaire pour une efficacité maximale de l’aliment est proche de celui pour une croissance maximale. Une carence en thréonine pénalise la valorisation de la lysine, réduit la croissance et l’efficacité de l’aliment. Impact sur les caractéristiques de carcasse L’augmentation de la teneur en thréonine dans l’aliment provoque l’accroissement du poids vif, du poids de la carcasse et du poids de filet (Alleman et al, 1999). Plusieurs études semblent indiquer que le taux de 21
thréonine qui optimise le rendement en filet est identique à celui qui optimise la croissance et l’efficacité de l’aliment (Dozier et Moran, 2000). Impact des autres acides aminés essentiels On retient couramment la lysine comme acide aminé de référence car, à l’inverse de la méthionine, elle est avant tout utilisée dans l’organisme pour le dépôt protéique. On peut alors définir le besoin en acides aminés essentiels pour la croissance comme une combinaison entre le taux de lysine qui satisfait aux besoins de l’animal et des ratios à la lysine appropriés pour les autres acides aminés essentiels (Relandeau et Le Bellego, 2005). Dans la pratique, la formulation des aliments poulet de chair consiste à optimiser des niveaux d’acides aminés, à partir des acides aminés disponibles, sous forme d’acides aminés supplémentés et d’acides aminés contenus dans les matières premières. Si le niveau d’un de ces acides aminés est fixé en dessous du besoin, relativement à la lysine, il en résultera une baisse des performances et de l’efficacité de l’aliment. De surcroît, les autres acides aminés présents ne seront pas utilisés à leur optimum, en particulier ceux qui sont supplémentés (méthionine, lysine et thréonine). A l’inverse, si le niveau d’un acide aminé est fixé au-dessus du besoin, relativement à la lysine, cela se traduira par un taux de protéines de l’aliment trop élevé, avec la possibilité de troubles digestifs associés, et un excès des rejets azotés. En résumé, la croissance du poulet de chair qui est régie par des facteurs hormonaux et métaboliques, peut être influencée par plusieurs facteurs notamment les facteurs alimentaires parmi lesquels les acides aminés indispensables dont la thréonine. Les principales sources de ces acides aminés utilisables en aviculture au Sénégal étant le soja et l’arachide,il nous parait nécessaire de décrire leurs valeurs alimentaires à travers certaines de leurs caractéristiques. 22
Chapitre II : CaractÊristiques de l’arachide et du soja
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II.1.L’arachide (Arachis hypogaea) II.1.1. Caractéristiques botaniques L’arachide de nom scientifique Arachis hypogaea appartient à la famille des Papilionacées (Fabaceae), au groupe des Aeschynomeneae et sous-groupe des Stylosanthinae. L’arachide est une légumineuse herbacée annuelle à fleurs jaunes de 30 à 70 cm de hauteur. Elle est rustique et résistante à la sécheresse avec un besoin en eau de 400 mm pour un cycle de 90 jours. Le système racinaire est pivotant avec de nombreuses ramifications secondaires. Les racines de l’arachide portent des nodosités fixatrices d’azote caractéristiques des légumineuses. Les feuilles sont alternes avec deux paires de folioles membraneuses, opposées, de forme elliptique et de couleur verte plus ou moins foncée ou plus ou moins jaune selon les variétés. Les pétioles (portion étroite de la feuille reliée à la tige) sont enserrés à leur base par deux stipules engainantes et lancéolées. Les fleurs sont presque sessiles et apparaissent à l’aisselle des feuilles, isolément ou en petits groupes (Schilling, 2003) II.1.2. Origine et aire de distribution L’arachide est une plante tropicale originaire d’Amérique du Sud. Le centre d’origine se situe à l’est des Andes dans une région comprise entre le sud-est de la Bolivie, le nord-ouest de l’Argentine, le nord du Paraguay et la région ouest du Matto Grosso au Brésil (Jarvis et al.2003). La région du Matto Grosso au Brésil représente un point chaud de diversité dans lequel on retrouve la plupart des espèces sauvages du genre Arachis. L’espèce cultivée (A. hypogaea L.) a été probablement domestiquée sur le versant oriental des Andes entre le sud de la Bolivie et le nord de l’Argentine, car c’est dans cette zone que l’on retrouve ses plus probables progénitures (Krapovickas, 1975). 24
L’arachide cultivée a été subdivisée en deux sous-espèces A. hypogaea ssp. hypogaea et A. hypogaea ssp. fastigiata. Sept centres primaires de diversité correspondant à la répartition des deux sous espèces et des différentes variétés botaniques de l’arachide cultivée ont été décrits. Le premier se situe dans la région du Guarani (entre le bassin de la rivière Paranà au Paraguay et le sud-est du Brésil), le second dans les régions Goiàs et Minas Gerais au Brésil, le troisième dans la région Rondônia et le nord-est du Matto Grosso au Brésil, le quatrième dans la région bolivienne (versant oriental des Andes), le cinquième dans la région péruvienne vers la côte ouest, la sixième dans le nord-est du Brésil et le septième au niveau de la région équatorienne (Gregory et Gregory, 1976 ). L’Afrique de l’Ouest et l’Asie du Sud-Est ont été décrites comme les deux centres secondaires de diversité de l’arachide cultivée. Le transfert de la plante en Afrique de l’Ouest s’est fait à partir des côtes brésiliennes par les navigateurs portugais et en Asie du Sud-est à partir des côtes péruviennes par les navigateurs espagnols. La diversité observée dans ces centres secondaires semble résulter des effets combinés de l’hybridation naturelle entre les différents types botaniques et de la sélection. II.1.3.Production mondiale L’arachide, douzième production végétale dans le monde, est une culture majeure dans la plupart des régions tropicales et subtropicales. Elle est cultivée sur tous les continents, dans 120 pays environ, sur une superficie totale de 24,6 millions d’hectares pour une production de 38,2 millions de tonnes (Daniel, 2010). Les pays les plus grands producteurs d’arachide se retrouvent sur les continents asiatique, africain et américain. Le continent asiatique avec 13,3 millions d’hectares regroupe la moitié des superficies mondiales emblavées en arachide. La Chine (13 millions de tonnes) et l’Inde (9 millions de tonnes) sont les premiers producteurs mondiaux avec une production qui a contribué pour 25
plus de la moitié de la production mondiale en 2007. Les USA (2.3 millions de tonnes) sont le premier pays producteur du continent américain. Le continent africain, avec ses 10 millions d’hectares de surfaces occupées par la culture de l’arachide et ses 10 millions de tonnes, devance le continent américain (Daniel, 2010). La production d’arachide du continent africain a connu une croissance importante depuis le début des années 1990. Cette croissance est principalement liée à l’augmentation de la production dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Revoredo and Fletcher, 2002). Par exemple le Nigéria, troisième producteur mondial, a contribué pour plus du tiers de la production arachidière du continent africain en 2008. Il devance, dans ce continent, le Soudan (716.000 tonnes) et le Sénégal (647.000 tonnes). La tendance à l’augmentation de la production arachidière est observée dans la plupart des grands pays producteurs. De manière générale, depuis les années 1970, on a assisté à une augmentation tendancielle des rendements dans les trois grandes régions de production de l’arachide (Asie, Afrique et Amérique). II.1.3. Importance alimentaire Sa rusticité, sa plasticité, la multiplicité de ses usages, font de l’arachide une culture très appréciée. Elle est importante par la teneur de ses graines en protéine (25%) et en lipides (50%):oléprotéagineux. C’est une culture précieuse aussi bien pour la consommation humaine que pour celle des animaux. (Schilling, 1996). II.1.3.1. Chez l’homme L’arachide, comme la plupart des plantes légumineuses à graines, occupe une place importante dans l’alimentation humaine. C’est une bonne source delipides, de protéines et de sels minéraux. Les graines (figure 2) contiennent environ 4550% de lipides, 25-30% de protéines, 5-12% de carbohydrates et 3% de fibres. Les valeurs nutritives de l’arachide ont été mises à profit dans la composition 26
d’aliments à haute valeur nutritive utilisés pour le traitement de la malnutrition sévère chez l’enfant (Briend, 2001). Les graines d’arachide produites dans le monde sont principalement transformées en huile, en farine et en dérivés qui entrent dans la composition de produits alimentaires autres (confiserie, beurre de cacahuète, pâte d’arachide). Durant la période 1996-2000, 49.2% de la production mondiale a servi à produire de l’huile et de la farine et 41,1% est entrée dans la composition de produits alimentaires (Revoredo et Fletcher, 2002).
Figure 2: Aspect de la plante et des graines d’Arrachis hypogaea Source :( wikipedia.org/wiki /arachis) II.1.3.2.Chez les animaux L’arachide est aussi utilisée pour l’alimentation animale ; elle donne plusieurs possibilités d’utilisations à travers ses différentes parties (Dethier,1997) : les fanes très appétées sont un excellent fourrage pour les animaux par leur richesse en azote; les coques broyées servent d’aliments grossiers pour les ruminants ;les pellicules rouges entourant l’amande sont utilisées comme support d’aliment mélassè et enfin le tourteau de graines communément appelé tourteau d’arachide(figure 3) qui est plus riche en protéines (50% des protéines), est incorporé avec les céréales sous forme de concentrés pour les ruminants et les volailles (Caron et Granes, 1993). 27
La valeur nutritive du tourteau d’arachide, est présentée dans le tableau I .En alimentation de volaille, sous forme de tourteau, l’utilisation de l’arachide comporte cependant des limites liées à la présence de mycotoxine dont l’aflatoxine et la carence en thréonine (INRA, 1989). L’aflatoxine entraine chez les oiseaux, une baisse des performances associée à des hémorragies et des défauts de pigmentation des carcasses (Afssa, 2009).
Figure 3: Tourteau d’arachide
28
Tableau I : composition chimique (en % MS) du tourteau d’arachide composition chimique
Tourteau d’arachide
Protéines
47
MG
6,5
Cellulose brute
7
MM
6
Met
0,46
LYS
1,08
THR
1,3
Amidon
7,1
Ca
0,18
P
0,57
Na+
-
Cl
-
Source: Guyomarc’h nutrition animal II.2.Le soja (Glycina max) II.2.1. Caractéristiques botaniques Le soja ou soya est une plante légumineuse d’origine asiatique, aux graines comestibles. C’est une plante herbacée appartenant à la famille des Fabacées (ou Papilionacées), et au genre Glycine, d’où son nom scientifique : Glycina max. On le nomme également pousse de soja ou haricot de soja. Il existe plus de 300 variétés, à croissance plus ou moins rapide et à graines différentes de taille et de coloris, dont la plus connue et la plus consommée est le soja jaune originaire d'Asie (Chine, Japon). Le soja est une plante herbacée de 0,50 à 1,50 m de hauteur, selon les races et les conditions culturales, et entièrement hérissée de poils roux. Il présente de grandes feuilles trilobées et de 29
petites fleurs, de couleur violette ou bleu, groupées en grappes. Les fruits sont des gousses velues, longues de 3 à 8 cm, qui contiennent des graines comestibles (2 à 4) de la taille et de la forme d'un pois (figure 4). Le soja est une plante dite ‘‘autogame’’, c'est-à-dire qu’elle s’autoféconde.
Figure 4 : Aspects des plantes et graines de Glycina max Source : (phytosanté www.guide.phytosanté.org) II.2.2.0rigine et aire de distribution Le soja est d'origine asiatique et plus précisément des régions Nord et Centre de la Chine. Sa domestication a eu lieu selon toute probabilité dans le Nord-est de 30
la Chine aux alentours du XIe siècle avant J.C (Giller et Dashiell, 2007). A partir de là, le soja s'est répandu jusqu'à la Mandchourie, la Corée, le Japon ainsi que dans d'autres parties de l'Asie. L'introduction du soja en Europe remonte au 18e siècle. En outre, il fut introduit aux Etats-Unis en 1965 et au Brésil en 1982. La date de son introduction en Afrique reste obscure. Mais tout porte à croire qu’il a été introduit au cours du 19 e siècle par les marchands chinois le long de la côte orientale. Les zones au climat subtropical humide se prêtent particulièrement bien à sa culture, mais la culture s'étend aux zones à climat continental avec été relativement chaud et humide, jusqu'au Québec par exemple. (Javaheri et Baudoin, 2001). II.2.3 .Productions mondiales De nos jours, la production du soja dans le monde, est très concentrée et 4 pays (USA, Brésil, Argentine, Chine) assurent à eux seuls près de 80% des exportations. Ces exportations permettent de répondre à une demande qui est extrêmement concentrée en Europe représentant environ 45% de cette demande (Giller et Dashiell, 2007).Les États-Unis sont le premier producteur mondial avec 38 % de la production mondiale soit 80.5 millions de tonnes en 2008 dont 34 millions de tonnes exportées La production mondiale de soja en 2014/15 est estimée à un pic de 315 millions de tonnes, la hausse étant due à des récoltes record chez les principaux producteurs (GMR 452 – 26 février 2015). II.2.4. Importance alimentaire Le soja constitue une ressource alimentaire importante depuis au moins 5000 ans. Largement cultivé pour ses graines naturellement riches en protéine et en huile, il est utilisé dans l'alimentation humaine et animale. 31
II.2.4.1 Chez l’homme Le soja renferme une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de phosphore, de potassium, de calcium, de magnésium, de zinc et de fer. Le soja dans l'alimentation humaine est utilisé, surtout en Chine et au Japon, sous plusieurs formes. Son intérêt diététique est d'être une source protéique non carnée. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Soja). L’huile brute de soja contient aussi 2 % de lécithines qui sont des lipides particuliers, séparés au moment du raffinage. Les lécithines présentent un intérêt à la fois nutritionnel et fonctionnel. Leur pouvoir émulsifiant est exploité pour les pâtisseries, chocolats, margarines. Bien équilibrées en acides aminés indispensables, les protéines du soja sont d’une excellente valeur nutritionnelle et joueraient un rôle préventif contre les maladies cardio-vasculaires en réduisant le taux de “mauvais cholestérol” (LDLC). On les emploie aussi pour les produits diététiques ou dans l’alimentation infantile pour leurs qualités nutritionnelles. II.2.4.2. Chez les animaux La plus grande partie de la production du soja est destinée à l'alimentation des animaux d'élevage, sous forme de farine, de graine ou de tourteau (figure 5).La farine et le tourteau de soja sont les principales
sources de protéines de
l'alimentation des porcs et des volailles. Un procédé associant l’extrusion et la pression, aboutit à l’obtention d’un tourteau de soja partiellement déshuilé et traité thermiquement de manière à réduire fortement l’activité anti-trypsique, tout en conservant l’essentiel des protéines de solubilité saturées (Nelson et al ; 1987) ; avec une teneur en protéines brutes de l'ordre de 45 %,l’importance alimentaire du tourteau de soja
32
chez la volaille est principalement liée à sa teneur en acides aminés indispensables dont la lysine et la thréonine(tableau II)
Figure 5 : tourteau De soja Tableau II : composition chimique (en % MS) du tourteau de soja. composition chimique
Tourteau de soja
Protéines
45
MG
2,2
Cellulose brute
6
MM
6,5
Met
0,65
LYS
2,25
THR
1,8
Amidon
5
Ca
0,3
P
0,55
Na+
0,15
Cl
0,01
Source: Guyomarc’h nutrition animal
33
En résumé, le tourteau de soja par sa teneur en acides aminés indispensables dont la thréonine, a une valeur nutritive supérieure à celle du tourteau d’arachide. Mais l’inconvénient est que le soja est produit essentiellement en dehors du continent africain alors que l’arachide est largement cultivée dans des pays africains dont le Sénégal, plus accessible et à moindre coût que le soja. Il est donc possible, dans le cadre d’une amélioration des performances de croissances du poulet de chair à moindre coût, de substituer du tourteau de soja par du tourteau d’arachide en enrichissant la ration par de la thréonine. C’est la vérification de cette hypothèse qui fait l’objet de la deuxième partie de ce document.
34
DEUXIEME PARTIE
:
ETUDE EXPERIMENTALE Chapitre I : Matériel et Méthodes Chapitre II : Résultats et Discussion
35
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
36
I.1.Site du travail Le travail a été effectué du 15 Décembre 2014 au 18 février 2015 à Gorom II (figure 6) qui est située dans la zone péri-urbaine de Dakar (Sénégal). C’est une zone écologique qui bénéficie d’un microclimat particulier caractérisé par des températures moyennes modérées (24°C), une humidité relative assez élevée et une pluviométrie annuelle d’environ 627mm. Ces conditions climatiques font de cette zone un site favorable à l’aviculture.
Figure 6 : Carte de la région de Dakar montrant la zone d’étude, 2015
37
I.2.Matériel 1.2.1. Matériel d’élevage et de contrôle de performance - Matériel d’élevage (mangeoires, abreuvoirs gradués, lampes électriques, sceaux, litière) ; - Cloisons en grillage et bois pour la séparation des lots d’animaux ; - Matériel de nettoyage et de désinfection (balaie, savon liquide, eau de javel, grysine …), - Médicaments vétérinaires (voir tableau prophylaxie sanitaire). - Cuillère à café de 5g ; - Gaz ; - Radian ; - Balance de précision de marque Kitchenscale (1g à 5000g) ; - Balance de cuisine (50g à 15kg). 1.2.2. Cheptel expérimental Notre étude a été réalisée avec cent cinquante(150) poussins chair d'un jour d'âge non sexés de souche Cobb 500 livrés par la société Séric Aviboye par le biais du cabinet vétérinaire Vêt-Assistance à Gorom II. Ils avaient un poids moyen de 43g. A l'arrivée, un contrôle (consistant à déterminer le nombre, l'état de l'ombilic et des pattes, la vivacité) a été réalisé sur les poussins. A l’issue de ce contrôle, tous les poussins ont été considérés comme étant aptes pour les essais et placés dans des compartiments du poulailler (figure 7). 38
Figures 7: Réception et mise en place des poussins. 1.2.3. Matériel de fabrication des rations alimentaires - Une machine de type « broyeur- mélangeur » Incliné (BMI) de marque electra et de capacité 400Kg (Figure 8) - Une Balance de précision de marque XIANGHAI (1g à 300000g) ; - Les matières premières (Figure 9) - Des bassines
Figure 8: Appareil de type« broyeur-mélangeur »
39
Figure 9: Les différentes matières premières utilisées pour les rations I.3. Méthodes I.3.1. Fabrication des rations alimentaires Les rations alimentaires ont été fabriquées à Guédiawaye, une banlieue de Dakar où nous avons disposé d’un appareil de type broyeur-mélangeur dont le schéma de principe est indiqué par la figure 10. La formulation de ces rations a été faite par le département Hygiène, Qualité, et Développement de la «Société Véto-Partner» à Guédiawaye. La fabrication des aliments (pesée des matières premières, broyage et mélange) a été réalisée par nous-mêmes, en collaboration avec le personnel de la société trouvé sur place.
40
. Figure 10: Schéma de principe de l’appareil de type « broyeur-mélangeur » (Source : Ndaw, 2010) Conformément aux schémas de principe, nous avons commencé par mettre les
matières premières grossières (mais,
soja etc.) déjà pesées dans la trémie
à
tourteaux
graines,
d’arachide
pour les
et
broyer. Puis
. les
produits farineux (farine de poisson et les minéraux) sont directement introduits dans le mélangeur après pesée. Après 5 à 10 minutes, l’aliment final fabriqué est recueilli et conditionné dans des sacs de 50kg marqué du type d’aliment. Trois types de rations ont été composées: dont trois rations de démarragecroissance et trois rations de finition. Pour chacune des deux étapes de la croissance, les trois rations se distinguent par le degré de substitution du tourteau de soja par le tourteau d’arachide.
41
Phases démarrage et croissance (de 0 à 30 jours d’âge) -Ration 1 : source de protéines complémentaires = 100% tourteau de soja. -Ration 2 : sources de protéines complémentaires 50% tourteau d’arachide et 50% tourteau de soja. -Ration 3 : source de protéines complémentaires = 100% tourteau d’arachide. Pendant ces phases de croissance (démarrage et croissance), l’aliment qui a la même composition a été présenté sous forme de miettes au démarrage (de 0 à 14 jours d’âge et farine en croissance (de 15 à 30 jours d’âge) ; la teneur des rations en thréonine n’a pas varié. Tableau III : Composition des rations expérimentales démarragecroissance. Ingrédients (%)
Ration 1
Ration 2
Ration 3
Mais
56,18
56,18
56,18
Tourteau de soja
27,75
13,875
-
-
13,875
27,75
L-thréonine
0,7
0,7
0,7
Farine de Poisson
11
11
11
Lysine 30
0,36
0,36
0,36
Methionine 15
0,21
0,21
0,21
Phosphate tricalcique
1,4
1,4
1,4
1
1
1
Mycofix
0,2
0,2
0,2
Biotronic top 3
0,2
0,2
0,2
1
1
1
100
100
100
Tourteau d’arachide
Premix chair
Carbonate de calcium Total
42
Ration 1 : source de protéines = 100% tourteau de soja ; Ration 2 : source de protéines = 50% tourteau de soja et 50 % tourteau d’arachide ; Ration 3: source de protéines = 100% tourteau d’arachide NB: La composition des rations pour le démarrage et pour la croissance est la même, seule la granulométrie est différente. Phase finition (de 31 à 42 jours d’âge) -Ration 1 : source de protéines complémentaires = 100% tourteau de soja. -Ration 2 : sources de protéines complémentaires 50% tourteau de soja et 50% tourteau d’arachide enrichi en thréonine. -Ration 3 source de protéines complémentaires = 100% tourteau d’arachide enrichi en thréonine. L’apport supplémentaire de thréonine dans la ration contenant du tourteau d’arachide, a été fait au cours de cette phase de finition accompagnée d’une réduction de l’apport protéique à partir du tourteau de soja et du tourteau d’arachide. Pendant cette phase, l’aliment a été présenté sous forme de farine. Les compositions des différentes rations expérimentales sont présentées dans les tableaux III et IV.
43
Tableau IV : Composition des rations expérimentales de la finition Ingrédients (%)
Ration 1
Ration 2
Ration 3
Mais
66
66
66
Tourteau de soja
24
12
-
-
12
24
0,7
1,7
1,7
5
5
5
Phosphate tricalcique
1,4
1,4
1,4
Méthionine 15
0,5
0,5
0,5
Carbonate de calcium
1
1
1
Premix chair
1
1
1
Mycofix
0,2
0,2
0,2
Biotronic
0,2
0,2
0,2
Total
100
100
100
Tourteau d’arachide L.Thréonine Farine de poisson
Ration 1 : source de protéines = 100% tourteau de soja ; Ration 2 : source de protéines =50% tourteau de soja et 50 % tourteau d’arachide ; Ration 3 : source de protéines = 100% tourteau d’arachide NB : Un apport supplémentaire de thréonine de 1% a été effectué dans les rations contenant du tourteau d’arachide. I.3.2. Préparation du bâtiment et du matériel d’élevage Vingt et un jours (21) avant la réception des poussins, le bâtiment d'élevage a fait l'objet d'un vide sanitaire. Ce vide sanitaire a consisté à vider le bâtiment de tout son matériel puis à procéder au décapage et au balayage de tout déchet solide. Le poulailler a ensuite été lavé abondamment à l'eau savonneuse puis 44
rincé. La désinfection a été faite avec de l'eau javellisée et du grésil. L'intérieur du bâtiment a été également badigeonné avec de la chaux vive et est resté fermé pendant dix jours. Deux jours avant la mise en place des poussins, une dernière désinfection a été faite par un virucide (VIRUNET ND) par pulvérisation .Quant aux abreuvoirs, mangeoires et grilles de séparation oiseaux, ils ont été lavés, désinfectés à l'eau de javel ; les grilles ont également reçu une couche de chaux. La veille de la réception des poussins, leurs aires de séjour, ont été recouvertes de 3 cm de litière constituée de copeaux de bois (figure 11). Un radiant et des lampes d'éclairage ont été installés pour servir de chauffage et d’éclairage au poulailler. Les abreuvoirs et les mangeoires ont été également installés.
Figure 11 : litière mise en place
45
I.3.3. Conduite de l’élevage Elle est basée sur le principe d’élevage en « bande unique » consistant en la gestion de lots d’animaux de même âge, même espèce et de même type de production. Les paramètres de conduite d’élevage tels que l’hygiène, les normes d’élevage, les conditions d’ambiance, les éléments de comptabilité et de gestion ont été respectés. I.3.3.1.Mises en sous lots des poussins Les cent cinquante (150) poussins, dès leur arrivée ont été pesés et immédiatement répartis en trois lots de 50 poussins chacun (figures 7). Deux semaines après chaque lot a été subdivisé en trois sous-lots de 17 ou16 poussins soit trois répétitions par lot. Les sous lots ont été disposés de manière alternative pour éviter les effets blocs. D’une densité de 50 poussins par m² au démarrage (du 1er au 14e jour), les sous -lots ont été délimités par des cadres grillagés, de façon à avoir 8à 10 sujets par m². La subdivision des lots en sous-lots a pour objectif de faciliter la collecte des données et l’analyse statistique. Les différents lots ont été constitués en fonction du programme d’alimentation I.3.3.2. Programme d’alimentation et d’abreuvement Dès leur arrivée, les poussins, ont été nourris avec l'aliment expérimental selon les modalités suivantes : Un lot TS qui a été nourri avec les rations 1 (pages 43 et 44) contenant le tourteau de soja comme source de protéines,
46
Un lot TSTA nourri avec les rations 2 (pages 43 et 44) enrichies en thréonine dont la source de protéine est à 50% de tourteau de soja et à 50% de tourteau d’arachide, Un lot TA nourri avec les rations 3 (pages 43 et 44) enrichies en thréonine et qui contiennent uniquement du tourteau d’arachide comme source de protéines complémentaires. Durant toute la période expérimentale, la distribution de l'aliment et de l'eau de puits, a été faite à volonté. Les services sont effectués chaque jour à 9h du matin et le bâtiment est resté toujours éclairé (lumière naturelle le jour et lampes la nuit). Une transition de deux jours a été observée avant de passer de l’aliment démarrage en miette à l’aliment de croissance en farine, de même qu’entre l’aliment croissance et l’aliment finition. Au cours des deux phases de transition, les oiseaux reçoivent comme aliment, un mélange dans les mêmes proportions, des deux types d’aliments successifs. I.3.3.3. Programme prophylaxie Tous les oiseaux ont été soumis au programme de prophylaxie en vigueur dans la région de Dakar (Tableau V).
47
Tableau V : Prophylaxie sanitaire des poulets de chair de la région de Dakar. Age (jours)
Opérations
Produits utilisés
1
Vaccination contre la maladie de
HB1
Newcastle (Vaccin inactivé par trempage de bec) 1-3
Anti-stress
colitéravet
9
Vaccination contre la maladie de
IBDL
Gumboro 9-11
Anti-stress
colitéravet
14
Rappel Gumboro
IBDL
14-16
Anti-stress
Colitéravet
17-19
Anticoccidien
Amprolium
21
Rappel Newcastle
HB1 (rappel)
21-23
Anti-stress
Colitéravet
I.3.4. Collecte des données I.3.4.1. Consommation d’aliment et d’eau Les quantités d'aliments servies et les refus ont été pesés chaque jour du début jusqu'à la fin de l'expérimentation. Ces données ont été enregistrées sur une fiche de collecte de données. La consommation alimentaire journalière a été évaluée en faisant la différence entre les quantités d’aliments distribuées et les quantités refusées. La mesure de la quantité d’aliment refusée se fait le lendemain, avant la distribution de 09h. L’eau de puits de la ferme a servi à l’abreuvement durant tout notre essai et la consommation d’eau journalière a été
48
également enregistrée dans les mêmes conditions que la consommation alimentaire. 1.3.4.2. Poids vif à âges types Dès le premier jour, les poussins ont été pesés, et à partir du début de chaque semaine à heures identiques, les pesées ont été faites individuellement avec une balance électronique de précision (figure 12) ; les données ont été consignées sur une fiche de collecte de données.
Figure 12 : Pesée de poulet au 8ème jour I.3.4.3. Poids vif et poids carcasse à l’abattage A la fin de l’expérimentation, les poulets ont été abattus et chaque poulet a fait l’objet de pesée avant et après abattage, plumage et éviscération pour déterminer le rendement carcasse. Les viscères comme le cœur, le foie, le gésier ainsi que les pattes, le cou, les poumons et les reins sont restés sur la carcasse. Le poids vif avant l’abattage et le poids carcasse ont été enregistrés sur une fiche.
49
I.3.4.4. Les Mortalités Les mortalités ont été enregistrées au cours de l’expérimentation, en faisant des vérifications chaque matin, avant la distribution des aliments. I.3.5. Evaluation des performances de croissance Les données collectées ont permis de calculer la consommation alimentaire et d’eau, le gain moyen quotidien (GMQ), l’indice de consommation, le rendement carcasse et le taux de mortalité. Ces différents paramètres ont servi à évaluer les performances de croissance des différents lots de poulets. I.3.5.1. Consommation alimentaire et d’eau Dans chaque sous lot, la consommation d’aliment ou d’eau par poulet et par jour, est obtenue en divisant la quantité totale consommée par le nombre de poulets. La consommation alimentaire individuelle (CAI) est ainsi obtenue par la formule suivante : CAI =
Quantité d′ alimentconsommée sur une période (en g) Nombre de sujets × durée periode(j)
L’évaluation de la consommation d’eau, réalisée dans les mêmes conditions, avait pour but d’établir une éventuelle relation avec la consommation alimentaire et celle de l’eau. I.3.5.2. Gain moyen quotidien (GMQ) Les pesées effectuées chaque semaine ont permis de calculer le gain moyen quotidien en faisant le rapport du gain pondéral pendant une période sur la durée correspondante. GMQ (g/j) =
Gain de poids (g)pendant une période Durée de la période (g)
50
I.3.5.3. Indice de consommation (IC) C'est le rapport entre la quantitÊ d'aliment consommÊe sur une pÊriode donnÊe et le gain de poids correspondant à cette pÊriode. QuantitÊd′ aliment consommÊ pendant une pÊriode (g) IC = Gain de poids durant la pÊriode (g) I.3.5.4. Rendement carcasse (RC) Le rendement carcasse qui est calculÊ en faisant le rapport du poids carcasse sur le poids vif du sujet à l'abattage, est exprimÊ en pourcentage (%).
RC =
Poids de la carcasse vide (g) Poids vif à l′ abattage (g)
Ă— 100
I 3.5.5.Taux de mortalitÊ (TM) Le taux de mortalitÊ correspond au rapport du nombre total de morts sur l'effectif initial. Il est exprimÊ en pourcentage (%). Nombre de morts au cours d′ une pÊriode × 100 �� (%) = Effectif en dÊbut de la pÊriode I.3.6. Evaluation de la rentabilitÊ Êconomique L’Êvaluation Êconomique n’a tenu compte que de la charge alimentaire car les autres valeurs liÊes au coÝt de production Êtaient les mêmes pour tous les lots. Elle a ÊtÊ rÊalisÊe à partir d’une part du prix des matières premières et sousproduits utilisÊs dans la formulation des rations et, d’autre part du prix de vente des poulets abattus (1700F CFA/kg). Ainsi, le coÝt alimentaire de production du kilogramme de poids vif du poulet, la marge bÊnÊficiaire brute sur le kilogramme de poids vif et sur le poulet produit ont ÊtÊ dÊterminÊs. Le coÝt de production du kilogramme de poids vif a ÊtÊ obtenu en multipliant l’indice de consommation par le coÝt du kilogramme d’aliments. Certaines dÊpenses n’ont 51
pas été prises en compte comme celle liée au bâtiment, à l’eau, à l’électricité, au matériel d’élevage ainsi que la main d’œuvre de l’éleveur. I.3.7.Traitement et analyse statistiques des données Les différentes données obtenues ont été enregistrées et traitées dans le tableau de Microsoft Excel et les différents paramètres zootechniques précédemment cités ont été calculés. Elles ont ensuite été soumises au test d'analyse de variance (ANOVA) au seuil de 5% à l'aide du logiciel SPSS (Statistical Pacckag for the Social Science). En cas de différence significative, une comparaison de moyenne est faite à l'aide du test DUNCAN du même logiciel.
52
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
53
II.1.Résultats II.1.1. Effets de la substitution sur les performances de croissance II.1.1.1. Consommation alimentaire Le tableau VI présente la consommation alimentaire moyenne des différents lots. Pour tous les lots de poulets, on assiste à une augmentation de la consommation alimentaire avec l’âge (figure 13 page, page 55). Globalement, au cours de l’élevage, la consommation alimentaire moyenne par poulet et par jour est respectivement de 96, 614 ± 50,014 g ; 101,981 ±58,39 g ; 107,73 ± 73g pour les lots TS, TSTA et TA. Les poulets dont la ration enrichie en thréonine ne contient que du tourteau d’arachide comme source complémentaire de protéines (lot TA), ont eu plus d’appétit que les autres au terme des 6 semaines, suivis des poulets qui sont nourris avec la ration ayant comme source complémentaire de protéines
du tourteau d’arachide et du
tourteau de soja (TSTA).Les poulets dont la ration ne contient que du tourteau de soja comme source de protéines, ont enregistré la plus faible consommation alimentaire. Au total, la substitution du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration enrichie en thréonine, améliore l’appétit du poulet de chair.
54
Tableau VI: Consommation alimentaire moyenne des différents lots (en g/jour/sujet) Age
Lot TS
Lot TSTA
Lot 3TA
Signification
Semaine 1
22,95±9,62 a
24,55±10,65 b
26,14±11,25 c
S
Semaine2
42,98±4,05 a
41,57±5,57 a
46,82±3,54 b
S
Semaine3
94,26±18,57 a
108,91±9,76 b
111,44±14,00c
S
Semaine4
106,41±12,5 a
108,66±24,29 a
129,26±14,30 c
S
Semaine5
139,03±10,7a
157,09±14,90 b
165,60±18,65 c
S
Semaine6
180,49±12,4 a
185,69±9,28 b
178,69±12,16 c
S
Global
95,614±50,4a
101,981±58,3 b
107,73±73 c
S
La signification S indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante est significative, (p < 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05)
55
consommation alimentaire en g/j/sujet
200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 SEMAINE 1 22,95
SEMAINE 2 42,98
SEMAINE 3 94,26
SEMAINE 4 106,41
SEMAINE 5 139,03
SEMAINE 6 180,49
LOT TSTA
24,55
41,57
108,91
108,66
157,09
185,69
LOT TA
26,14
46,82
111,44
129,26
165,6
178,69
LOT TS
Figure 13: Evolution de la consommation alimentaire (en g/j/sujet) II.1.1.2 Consommation d’eau Sur l’ensemble de la période d’élevage, la consommation moyenne d’eau a été de 160,45±90,96 g/sujet pour les poulets nourris par une ration avec du tourteau de soja (lot TS), de 168,99±101,07 g/sujet pour les poulets nourris par une ration avec
du tourteau de soja et du tourteau d’arachide (lot TSTA) et de
151,70±104,28 g/sujet pour les poulets nourris par une ration avec du tourteau d’arachide enrichie en thréonine (lot TA). Ces résultats (tableau VII) nous montrent qu’à l’exception de la première semaine, la consommation d’eau des trois lots est significativement différente (P<0,05) les uns des autres avec en tête le Lot TSTA suivi du Lot TS et enfin le Lot TA, sur l’ensemble de la période de l’élevage. Globalement, le poulet de chair consomme beaucoup plus d’eau lorsque sa ration enrichie en thréonine contient un mélange de tourteau de soja et de tourteau d’arachide, que lorsque cette source de protéine est uniquement du tourteau de soja ou du tourteau d’arachide. Même si cette consommation d’eau 56
ne semble pas être en corrélation avec la consommation alimentaire, tout comme cette dernière, elle augmente avec l’âge, sauf pour le lot TS ou elle a baissé à la 6eme semaine par rapport aux deux semaines précédentes (figure 14). Tableau VII : Consommation moyenne d’eau en fonction des lots (en ml/j/sujet) Age
Lot TS
Lot TSTA
Lot TA
Signification
Semaine 1
42,428±11,13 a
41,42±6,72 a
36,30±10,02 b
S
Semaine 2
75,15±8,02 a
71,20±10,20 b
68,38±11,25 c
S
Semaine 3
144,93±30,66 a
164,08±54,86b
132,84±29,04 c
S
Semaine 4
187,28±14,32 a
209,04±28,89b
172,15±27,64 c
S
Semaine 5
249,12±25,66 a
235,63±24,50b
217,92±15,91 c
S
Semaine 6
181,76±67,02 a
318,19±69,53b
309,17±130, 36 b
S
Global
160,45±90,96a
168,99±101,0a
151,70±104,28 b
S
NB : La signification S indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante est significative, (p < 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).
57
consommation d'eau en ml/j/sujet
350 300 250 200 150 100 50 0 SEMAINE 1 42,428
SEMAINE 2 75,15
SEMAINE 3 144,93
SEMAINE 4 187,28
SEMAINE 5 249,12
SEMAINE 6 181,76
LOT TSTA
41,42
71,2
164,08
209,04
235,63
318,19
LOT TA
36,3
68,38
132,84
172,15
217,92
309,17
LOT TS
Figure 14: Evolution de la consommation d’eau (en ml/j/sujet) II.1.1.3 Evolution pondérale Les résultats présentés dans le tableau VIII et illustrés par la figure 14, montrent que durant les trois premières semaines de l’essai, le poids moyen des oiseaux dans les différents lots, n’est pas significativement différent (p > 0,05). Par contre, dans les trois dernières semaines, ce sont les oiseaux du lot TA qui pèsent plus lourds suivis des oiseaux du lot TS puis de ceux du lot TSTA, avec une différence significative entre les trois lots (P<0,05). Au terme de l’élevage, le poids d’un poulet, est en moyenne de 1686g pour le lot TA, 1512 pour le lot TSTA et 1558g pour le lot TS, la différence entre ces valeurs étant significative (P<0,05). Il ressort de ces résultats, que nourrir des poulets de chair avec une ration enrichie en thréonine et contenant du tourteau d’arachide comme source complémentaire de protéines, améliore sa croissance par rapport à une ration dont la source de protéines est uniquement du tourteau de soja. 58
Tableau VIII : Evolution pondérale en (g/ semaine) Age
LOT TS
LOT TSTA
LOT TA
Significa tion
Semaine 1
147,34±17,1a
136,92±20,92 a
118,44±18,05 a
NS
Semaine 2
297,87±55,26 a
305,87±46,03 a
282,38±45,39 a
NS
Semaine 3
583,42±128,01 a
529,04±87,56 a
566,79±92,24 a
NS
Semaine 4
1099,34±233.27a
908,10± 210,04 b
933,46±199,81 c
S
Semaine 5
1178,98±232,50 a 1087,26±309,55 b 1378,85±274,84 c
S
Semaine 6
1558,20±272,80 a 1512,53±267,38 b 1686,347±285,58 c
S
La signification S indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante, est significative, (p < 0,05). La signification NS indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante, n’est pas significative (p > 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).
59
1800 1600
Poids vif (g)
1400 1200 1000 800 600 400 200 0
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
LOT TS
147,34
297,87
583,42
1099,34
1178,98
1558,2
LOT TSTA
136,92
305,87
529,04
908,1
1087,26
1512,53
LOT TA
118,44
282,38
566,79
933,46
1378,85
1686,347
Figure 15 : Evolution pondérale des différents lots (en g) II.1.1.4 Gain Moyen Quotidien Le tableau IX montre l’évolution du gain moyen quotidien des poulets des différents lots avec sa fluctuation illustrée par la figure 16. A la 1ére semaine, le GMQ est significativement différent, avec le Lot TS qui présente un meilleur gain de poids par rapport aux deux autres lots ; il en est de même pour la 3eme et la 4eme semaine mais avec une différence non significative (p > 0,05). C’est à la 5eme semaine que les poulets du lot TA présentent une meilleur GMQ suivi des poulets du lot TS puis du lot TSTA (p < 0,05). Par contre, à la 6éme semaine le GMQ des poulets du lot TSTA est supérieur à celui des poulets des lots TS et TA, mais la différence n’est pas significative (p > 0,05). Globalement ce sont les poulets du lot TA qui présentent une meilleure croissance avec un GMQ de 39,13±0,57g, ensuite viennent les poulets du lot TS avec un GMQ de 36,07±0,84g et enfin les poulets du lot TSTA avec un GMQ de 34,99±0,42g ; ces valeurs étant significativement différentes (p < 0,05).
60
Ces résultats font apparaitre qu’une substitution totale du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration enrichie en thréonine, améliore le gain de poids du poulet de chair. Tableau IX : Gain moyen quotidien des poulets Age
LOT TS
LOT TSTA
LOT TA
Signification
Semaine 1
14,92±0,75 a
13,42 ±0,25 b
10,76± 0,41 c
S
Semaine 2
21,42±2,99a
24,07±2,486 a
23,71±2,19 a
NS
Semaine 3
40,99±8,87 a
30,24±6,04 a
40,35±0,83 a
NS
Semaine 4
73,54±6.71 a
55,53±10,01 a
52,03±15,06 a
NS
Semaine 5
28,88±12,97 a
31,33±19,11 b
53,07±19,05 c
S
Semaine 6
53,68±12,56 a
55,34±19,91 a
43,88±1,71 a
NS
Global
36,07±0,84 a
34,99±0,42 b
39,13±0,57 c
S
La signification S indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante est significative, (p < 0,05). La signification NS indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante n’est pas significative (p > 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05). 61
80 Gain moyen quotidien (g/j)
70 60 50 40 30 20 10 0
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
LOT TS
14,92
21,42
40,99
73,54
28,88
53,68
LOT TSTA
13,42
24,07
30,24
55,53
31,33
55,34
LOT TA
10,76
23,71
40,35
52,03
53,07
43,88
Figure 16: Evolution du GMQ en fonction des traitements II.1.1.5 Indice de Consommation Les résultats présentés dans le tableau X, montrent que pour tous les lots, l’indice de consommation a subi une fluctuation avec des IC plus faibles la 1ére et 2éme semaine qu’à la 6éme semaine. Chez tous les poulets des différents lots, l’IC est très élevé à la dernière semaine d’élevage. Au total, ce sont les sujets du Lot TSTA, c’est-à-dire ceux recevant 50% de tourteau d’arachide et 50% de tourteau de soja dans leur alimentation, qui présentent l’indice de consommation le plus élevé durant l’ensemble du cycle de production, suivi des sujets du lot TA puis ceux du lot TS. Cependant, il n’y a pas de différence significative entre les trois différents lots (p > 0,05). L’IC cumulé est respectivement de 2,61 ; 2,78 ; et 2 ,65 pour les lots TS, TSTA et TA. Donc, la substitution dans des proportions de 50 et 100 du tourteau de soja par du tourteau d’arachide comme sources complémentaires de protéines dans la 62
ration du poulet de chair enrichie en protéines, ne modifie pas l’efficacité alimentaire. Tableau X : Evolution de l’indice de consommation des poulets Age
LOT TS
LOT TSTA
LOT A
Signification
Semaine 1
1,11
1,82
2,35
S
Semaine 2
2,25
1,68
1,97
S
Semaine 3
2,032±0,17
3,80±0.37
2,86±0,09
S
Semaine 4
1,44±0.05
1,97±0,036
2,31±0,19
S
Semaine 5
3,43±0,08
2,77±0,30
2,74±0,18
S
Semaine 6
5,56 ±0,92
4,65±1,20
3,67±0,36
NS
Global
2,61±0,09
2,78±0,18
2,65±0,11
NS
La signification S indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante est significative, (p < 0,05). La signification NS indique que la différence entre les valeurs de la ligne correspondante n’est pas significative (p > 0,05). NB : les moyennes suivies de lettres différentes au sein d’une même ligne sont significativement différentes (P<0,05).
63
indice de consommation
6 5 4 3 2 1 0 Semaine 1 1,11
Semaine 2 2,25
Semaine 3 1,44
Semaine 4 2,032
Semaine 5 3,43
Semaine 6 5,56
LOT TSTA
1,82
1,68
1,97
3,8
2,77
4,65
LOT TA
2,35
1,97
2,31
2,86
2,74
3,67
LOT TS
Figure 17 : Evolution de l’indice de consommation des différents lots II.1.1.6. Poids carcasse et rendement carcasse Concernant le poids carcasse, les poulets du lot TA présentent les carcasses les plus lourdes, suivis de ceux du lot TSTA; les poids carcasses les plus faibles ont été obtenus avec le lot TS (tableau XI). L’analyse statistique, confirme les variations du poids carcasse (P < 0,05), avec des moyennes de 1412,18g pour le lot TA, 1341, 34g pour le lot TSTA et 1326,44g pour le lot TS, sans différence significative entre les lots TS et TSTA. Mais pour le rendement carcasse, c’est le lot TSTA qui présente le meilleur rendement avec 88,07% suivi du lot TS avec 84,67% et enfin du lot TA avec 84,62% ; la différence entre les lots n’est cependant pas significative (p>0,05). Il ressort de ces résultats, qu’une substitution totale du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration enrichie en thréonine, améliore le poids carcasse du poulet de chair, sans affecter le rendement carcasse.
64
Tableau XI : Poids carcasse (en g) et rendement carcasse (en %) LOT TS
LOT TSTA
LOT TA
Significa tion
Poids vifs
1566,67±276,37
avant
a
1524,31±264,19 a 1684,97±288,44 b
S
1341,34±202,12 a 1412,18±265,48 b
S
abattage (g) Poids
1326,44±229,43
carcasse (g)
a
Rendement
84,67±1,67 a
88,07±5,78 a
83,86±1,45 a
NS
carcasse %
NB : les moyennes suivies de lettres différentes sur une même ligne sont significativement différentes (P<0,05) II.1.1.7 Taux de Mortalité Nous avons enregistré trois morts durant notre expérience, dont un dans chaque lot. Les deux cas sont survenus de manière subite sans signes cliniques et à l’autopsie, aucune lésion n’a été observée. Nous avons eu la première mortalité dans le lot TA le 3émejour, une deuxième dans le lot TSTA au 9émejour et une troisième dans le lot TS au 28emejour. Ceci nous donne un taux de mortalité global de 2%.
65
Tableau XII: Taux de mortalité dans les différents lots LOT TS
LOT
LOT TA
TOTAL
50
50
150
01
01
02
00
00
00
00
Nombre de morts en finition
01
00
00
01
Total mortalités
01
01
01
03
Effectif à l’abattage
49
49
49
147
Taux de mortalité
2%
2%
2%
2%
TSTA Effectif de départ
50
Nombre de morts au démarrage Nombre de morts en croissance
II.1.2. Effet de la substitution sur la rentabilité économique II.1.2.1. Estimation du coût de production L’étude menée vise non seulement à évaluer l’impact de la substitution du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration enrichi en thréonine, sur les performances de croissance du poulet de chair, mais aussi à évaluer la rentabilité économique. Nous avons évalué les coûts de production de chacun des trois lots. Dans notre estimation, nous avons tenu compte des éléments essentiels qui entrent dans le cycle de production (tableau XIII). Par contre, l’amortissement du bâtiment, le matériel d’élevage, l’eau, l’éclairage, de même que la main d’œuvre n’ont pas été pris en compte. Le coup de production par
66
poulet est de 2940,71F CFA pour le lot TS, 2344,21F CFA pour le lot TSTA et de 2232,71F CFA pour le lot TA. Tableau XIII: Estimation des coûts de production d’un poulet de chair CHARGES
Lot TS (prix en Lot TSTA (prix Lot TA (prix en FCFA)
en FCFA)
FCFA)
Poussins
480
480
480
Aliments
1262,05
1115,55
1004,05
198
198
198
Copeau de bois
48
48
48
Prophylaxie
150
150
150
Transport
130
130
130
Dépenses liées à la
148
148
148
74,66
74,66
74,66
2490,71
2344,21
2232,71
Médicaments vétérinaires
vente Autres Produits Total
II.1.2.2. Estimation de la rentabilité économique Le tableau XIV illustre les bénéfices issus de la vente des poulets de chair. Le bénéfice net par poulet sur l’ensemble du cycle de production est de 11,29 FCFA/poulet pour le lot TA, nourri par une ration avec du tourteau d’arachide ; par contre avec les lots TS et TSTA nous avons
enregistré des pertes
respectivement de 59,71 et 66,21 FCFA par poulet. C’est résultats montrent qu’une substitution totale du tourteau de soja par du tourteau d’arachide comme sources de protéines dans la ration du poulet de chair enrichie en thréonine, est économiquement plus rentable 67
Tableau XIV: Estimation des bénéfices nets par poulet de chair Lots
CPP(CFA) PMC (kg)
PKP(CFA) PP(CFA)
BNP(CFA)
TS
2490,71
1,32
1700
2431
-59,71
TSTA
2344,21
1,34
1700
2278
-66,21
TA
2232,71
1,41
1700
2244
11,29
CPP=Coût de Production par Poulet PMC=Poids Moyen de la Carcasse PKP=Prix d’un Kilogramme de Poulet PP=Prix Moyen d’un Poulet BNP=Bénéfice Net par Poulet
68
II.2- Discussion II.2.1-Effet de la substitution sur les performances de croissance du poulet de chair II.2.1.1. Effets sur l’évolution pondérale Nos résultats sur l’évolution pondérale des poulets de chair, sont inférieurs à ceux obtenus par l’INRA (1979) selon lesquels le poids vif d’un poulet moyen normal est de 1900 g à six semaines d’âges alors que le poids à l’abattage de nos poulets, varie en moyenne entre 1500 g et 1700 g. Une explication possible à cette différence, est l’utilisation d’un aliment unique pour le démarrage et la croissance. En effet, Rossilet (2001), attire l’attention quant à l’adoption de cette stratégie sur le terrain. Il signale que les performances zootechniques sont moins bonnes que celles enregistrées lors de l’utilisation des trois formules alimentaires (aliment démarrage, aliment croissance et aliment finition). Nos résultats font apparaitre que les poulets ayant reçu l’aliment dont la source de protéine est du tourteau d’arachide supplémenté en thréonine (lot TA), ont obtenu un poids vif à l’abattage supérieur à celui des oiseaux du lot TS nourris à l’aliment incorporé du tourteau de soja comme source de protéine (1685g contre 1566 g). Cette supériorité pondérale de TA sur TS confirme les résultats de bon nombre d’auteurs, notamment, Penz et al. (1997) qui ont montré que l’augmentation de la teneur en thréonine chez les poulets de 3 à 6 semaines d’âge, provoque l’accroissement du poids vif. De même, la comparaison des poids vifs des animaux des lots TA et TS montre que Relandeau et Le Bellego. (2004) avait eu raison d’affirmer que, si l’on maintient les apports en lysine et le ratio thréonine/lysine à un niveau minimum de 65% (base digestible), la teneur protéique de la ration peut être abaissée d’un point sans impact négatif sur le poids vif des poulets. En effet, dans nos essais, l’apport supplémentaire de
69
thréonine en finition, a été associé à une baisse de la teneur en protéines de la ration, sans que cela n’ait un impact négatif sur le gain de poids de nos poulets. En effet pour ce qui est du GMQ, nos résultats montrent que la substitution totale du tourteau de soja par du tourteau d’arachide avec un apport supplémentaire en thréonine, améliore le gain de poids du poulet de chair, malgré la réduction de l’apport protéique. Ainsi, nos résultats démontrent que contrairement aux observations de Huygherbaert et al. (2003) et de Noblet et al. (2003), la supplémentions de la ration en thréonine avec un ratio thréonine/lysine d’au moins 65% (base digestible), permet non seulement d’améliorer les performances de croissance, mais aussi de réduire la teneur protéique de la ration sans altération des performances de croissance. Ceci sans doute parce que la thréonine permet de valoriser la lysine, principal acide aminé impliqué dans le dépôt protéique. En effet, selon plusieurs auteurs Alleman et al (1999), il existe une corrélation entre thréonine ingéré et gain de poids ; la croissance est d’abord directement liée à l’apport de la lysine et lorsque l’apport de la lysine est optimal, un apport adéquat de thréonine permet de valoriser la lysine de l’aliment et par conséquent d’optimiser la croissance. II.2.1.2.Effets sur l’indice de consommation La consommation alimentaire des poulets de chair a été en moyenne de 95g/ jour/ poulet pour le lot TS, 102g/sujet/jour pour le lot TSTA et de 108g/sujet/jour pour le lot TA. En d’autres termes, une substitution totale ou partielle du tourteau de soja par du tourteau d’arachide enrichi en thréonine, améliore l’appétit du poulet de chair. Dans l’ensemble, chacun de nos poulets a consommé 3,2 kg d’aliment en croissance-finition alors que la consommation alimentaire pendant la même période pour des poulets nourris aux aliments commerciaux est de 5 kg (Abessolo, 2008). Cette sous consommation 70
alimentaire pourrait s’expliquer par la forme de présentation des aliments croissance-finition. Les poulets au démarrage ont été nourris à un aliment en miettes mais en croissance-finition ils ont reçu des aliments présentés en farine. Or, selon Picard et al. (2000) les capacités d’adaptation à un changement d’aliment dépendent en grande partie de ses caractéristiques granulométriques. En effet, l’INRA (1989) et Abessolo (2008) ont bien remarqué que lorsque les aliments en croissance-finition sont présentés en granulés, la consommation alimentaire des animaux est meilleure. On comprend donc que le poulet qui s’était habitué, dans les premiers jours de sa vie, à un aliment en petit grain ne saurait tolérer facilement un aliment en farine à un âge plus avancé. Nos résultats ont montré qu’une substitution du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration avec un apport supplémentaire de thréonine, ne modifie pas l’indice de consommation chez le poulet de chair bien qu’une telle substitution améliore significativement sa consommation alimentaire. Cette situation s’explique probablement par le fait que, par rapport aux poulets du lot TS, la conversion de l’aliment en viande par les poulets du lot TA ou TSTA a été moins bonne bien qu’avec la substitution le gain de poids ait été significativement amélioré. D’une manière générale, les indices de consommation enregistrés pour tous les lots (2,61 à 2,78), est supérieur à celui rapporté par Larbier et Leclerq (1991)qui varie de 0,88 à une semaine d’âge à 1,95 à 49 jours d’âge. Nous avons cependant remarqué une dégradation de l’indice de consommation avec l’âge, conformément aux résultats obtenus par Larbier et Leclercq(1991). II.2.3. Effets sur les caractéristiques de la carcasse Nous avons constaté qu’en substituant totalement le tourteau de soja par du tourteau d’arachide avec un apport supplémentaire de thréonine dans la ration 71
du poulet de chair, son poids carcasse augmente significativement, mais pas le rendement carcasse. Ainsi, comme Alleman et al. (1999), Dozier et Moran (2000) et Relandeau et Le Bellego. (2004), nos résultats montrent que l’augmentation de la thréonine dans l’aliment a un impact positif sur le poids carcasse. Les rendements carcasses qui sont comparables entre les lots TS et TA peuvent s’expliquer par une différence de poids entre les viscères. II.2.2. Effets de la substitution sur la rentabilité économique Sur le plan économique, les animaux du lot TA ont donné les meilleurs résultats avec un bénéfice de 11,29 FCFA par poulet par rapport aux lots TS et TSTA qui ont enregistré des pertes respectives de 59,71 et de 66,21FCFA par poulet. Ce résultat est certainement dû au prix élevé du soja qui entre dans la fabrication des aliments TS et TSTA, alors que les performances de croissance des poulets nourris avec ces aliments ont été moindres par rapport à celles des poulets nourris avec l’aliment TA. Les frais investis dans l’aliment du lot TA sont moindres par rapport à ceux des lots TS et TSTA alors que le poids carcasse du lot TA est supérieur à celui des poulets des lots TSTA et TS.
72
CONCLUSION GENERALE
73
Dans les pays africains au sud du Sahara, pour pallier le déficit en protéines d’origine animale lié à une démographie galopante, l’accent a été mis depuis quelques années, sur une intensification des productions avicoles. C’est ainsi qu’au Sénégal, l’aviculture
moderne constitue aujourd’hui un secteur qui
occupe beaucoup de monde, surtout en milieu urbain et périurbain. Le système d’élevage avicole dit moderne emploie de façon directe ou indirecte, plus de dix mille personnes et procure à l’économie nationale, un chiffre d’affaires annuel de près de 40 milliards (Sédiment 2015). Le phénomène de la grippe aviaire, ayant favorisé la fermeture des frontières aux importations des cuisses de poulet, a permis aux producteurs locaux d’améliorer ce secteur d’activité. Bien que cette activité ait connu un essor non négligeable ces dernières années, elle se trouve confrontée à un obstacle majeur, en l’occurrence l’alimentation de la volaille. En effet, les principales matières premières entrant dans la composition des provendes, sont importées et d’un cout élevé. C’est le cas du tourteau de soja qui, chez la volaille, est la source de protéines la plus commune. Il présente l’avantage, par rapport au tourteau d’arachide d’être plus riche en certains acides aminés indispensables dont la thréonine ; l’inconvénient est que c’est son utilisation en alimentation de la volaille qui est une des principales causes de la hausse du cout de production en aviculture. C’est dans ce contexte que nous nous sommes proposé de voir dans quelle mesure le tourteau d’arachide, qui est un produit locale, facile à trouver et qui contient des protéines brutes équivalentes en proportion à
celles du tourteau de soja,
pourrait se substituer au tourteau de soja dans la ration alimentaire du poulet de chair t supplémentée en thréonine. De manière spécifique, nous avons étudié les effets d’une substitution de 50% et100% du tourteau de soja par du tourteau d’arachide dans une ration enrichie en thréonine en phase de finition, sur les performances de croissance du poulet de chair et la rentabilité économique. 74
L’étude a porté sur 150 poussins de chair de souche Cobb 500, répartis en 3 lots de 50 sujets dont : Un lot (lot TS) pour lequel la ration contient comme source complémentaire de protéines, uniquement du tourteau de soja ; Un lot (TSTA) dont la ration enrichie en thréonine, est incorporée de tourteau de soja et de tourteau d’arachide dans les mêmes proportions ; Un lot (TA) qui a été nourri par un aliment enrichi en thréonine et dont la source complémentaire de protéines est uniquement du tourteau d’arachide. Les résultats obtenus sont les suivants : Pour la consommation alimentaire, il y’a une différence significative entre les trois lots d’oiseaux (p<0,05) ; elle est en moyenne de 95g/jour /sujet pour le lot TS ; 101 g/jour /sujet pour le lot TSTA et de 107 g/jour /sujet pour le lot TA. En d’autres termes, la ration enrichie en thréonine et contenant seulement le tourteau d’arachide a amélioré la consommation alimentaire des poulets de chair par rapport aux deux autres types de ration. L’évolution pondérale des oiseaux a été positivement influencée par le tourteau d’arachide enrichi en thréonine. Les poulets du lot TA dont la ration contient uniquement du tourteau d’arachide comme sources complémentaires de protéines, ont des poids moyens significativement (p<0,05) supérieurs à ceux du lot TS et du lot TSTA. Le poids des poulets recevant du tourteau de soja (TS) a été plus faible que celui des poulets recevant du tourteau d’arachide (TA)ou du tourteau de soja et tourteau d’arachide (TSTA) à des proportions égales. Les poids moyens à l’abattage sont respectivement 1412,18gpour le lot TA, 1326,44g pour le lot TS et 1341,34g pour le lot TSTA.
75
‐ Le GMQ a été amélioré par le tourteau d’arachide enrichie en thréonine ; il est en moyenne de 39g pour le lot TA ; 36g pour le lot TS et en fin 35g pour le lot TSTA. -L’indice de consommation cumulé est de 2,61 pour le lot TS ; 2,78 pour le lot TSTA et 2,65 pour le lot TA sans différence significative. ‐Le poids carcasse a été plus important chez les poulets recevant l’aliment enrichi en thréonine et contenant uniquement le tourteau d’arachide comme sources complémentaire de protéines. Il est en moyenne de 1412g pour le TA contre 1341g pour le lot TSTA et 1326 pour le lot TS. Le rendement carcasse est de 84,67% pour le lot TS ; 88,07% pour le lot TSTA et 83,86% pour le lot TA, sans différence significative entre les lots. Le taux de mortalité qui est de 2% durant la phase expérimentale n’a pas été infl uencé par la nature de la ration. L’incorporation de tourteau d’arachide dans la ration enrichie en thréonine se traduit par un bénéfice de 11,29 F CFA par poulet alors qu’avec le tourteau de soja on enregistre une perte de 59,71F.CFA par poulet. Aux termes de ces résultats, nous pouvons dire que l’incorporation totale du tourteau d’arachide dans la ration enrichie en thréonine en substitution du tourteau de soja est rentable. En effet, on note une amélioration des performances de croissance en phase de finition et une augmentation du poids carcasse. Il nous paraît cependant utile de poursuivre les investigations en tenant co mpte de toute la période d’élevage et de la qualité du tourteau d’arachide, l’utilisation exclusive de cette source de protéines présentant des risques liés à la présence éventuelle de mycotoxines telle que l’aflatoxine (AFSSA,2009).
76
D’une manière générale, les fabricants d’aliments doivent investir dans des expérimentations pouvant leur permettre d’améliorer la qualité de l’aliment proposé aux éleveurs et de se rendre compétitifs sur le marché. A ce propos, ils doivent travailler sur les possibilités d’incorporation de la thréonine dans l’aliment avec comme source de protéine le tourteau d’arachide qui est un produit local disponible à moins frais. L’Etat lui-même doit appuyer ces initiatives car le lourd investissement que représentent ces expérimentations, démotive le plus souvent les fabricants. Des efforts doivent donc être consentis pour donner au tourteau d’arachide la place qui lui revient dans l’aliment afin que la production avicole en générale, celle du poulet de chair en particulier, soit améliorée à travers une limitation de l’utilisation du soja qui augmente le coût de production.
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMESDE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés: D’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire; D’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays; De prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure».
«EFFETS D’UNE SUBSTITUTION DU TOURTEAU DE SOJA PAR DU TOURTEAU D’ARACHIDE ENRICHIE EN THREONINE DANS LA RATION ALIMENTAIRE, SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR. »
RESUME La présente étude qui vise à réduire le coût de production du poulet de chair à travers l’incorporation dans la ration alimentaire enrichie en thréonine du tourteau d’arachide en substitution du tourteau de soja s’est déroulée du 15 Décembre 2014 au 18 février 2015. Les essais qui avaient comme objectif de voir les effets sur les performances de croissance ont porté sur un effectif de 150 sujets de souche Cobb 500 répartis entre trois lots nommés TS, TSTA et TA recevant respectivement de l’aliment avec du tourteau de soja, de l’aliment avec du tourteau d’arachide en substitution du tourteau de soja à 50% dans la ration enrichie en thréonine et de l’aliment avec du tourteau d’arachide dans la ration enrichie en thréonine. Les résultats pondérales obtenus sont plus importants pour le lot TA avec 1412,18g, suivi respectivement des lots TSTA avec1341,34g et TS avec 1326,44g. Le GMQ a enregistré une amélioration pour le lot TA avec une moyenne de 39g par rapport au lot TS 36g apport au lot TSTA. Les poids carcasse ont été respectivement de1412g pour le TA contre 1341g pour le lot TSTA et 1326 pour le lot TS. Sur le plan économique, l’incorporation de tourteau d’arachide dans la ration enrichie en thréoninedu poulet de chair en substitution du tourteau de soja se traduit par un bénéfice de 11,29 F CFA par poulet par rapport au tourteau de soja qui a enregistré une perte de 59,71F.CFA par poulet. Mots clés : tourteau de chair‐ performances‐ croissance.
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