UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ******** ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V.)
ANNEE 2015
N° 42
PREVALENCES DES MAMMITES SUBCLINIQUES ET DES RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT AU NIVEAU DES ELEVAGES TRADITIONNELS DE KAOLACK (SENEGAL)
THESE Présentée et soutenue publiquement Le 23 juillet 2015 à 11 heures devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR VETERINAIRE (DIPLÔME D’ETAT) Par Papa El hadji Souleymane FAYE Né le 14 Juillet 1984 à DAKAR (Sénégal) JURY Président :
M. Bara NDIAYE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie
Directeur et Rapporteur de Thèse :
M. Germain Jérôme SAWADOGO Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar
Membre :
M. Alain Richi KAMGA WALADJO Maitre de conférences agrégé à l’E.I.S.M.V. de Dakar
Co-directeurs de thèse :
M. Adama SOW Maître-assistant à l’E.I.S.M.V. de Dakar M. Miguiri KALANDI ATER à l’E.I.S.M.V. de Dakar
Je dédie ce travail… A ALLAH LE TOUT PUISSANT, qui nous a créés à partir du néant et qui ensuite nous a dotés d’une force et d’une forme parfaite sans l’aide de qui que ce soit. Nous nous refugions auprès de Lui contre Satan. Que Sa Grâce et Sa I
DEDICACES Lumière ne cesse de se répandre sur l’âme de Son Messager et Prophète : MOHAMED (PSL). Qu’Il répande également Son Agrément Eternel sur l’âme du Serviteur de Son Prophète (PSL).
A MON PERE ELHADJI FAYE, ce travail est le fruit des nombreux efforts consentis pour ma formation. Vous m'avez toujours accordé votre amour, votre confiance et votre soutien en dépit des nombreux obstacles. Vous m’avez permis de croire à mes ambitions et donné les moyens de réaliser mes rêves. Avec toute mon admiration, pour tout cela et plus encore, merci. Puisse le Tout Puissant veiller sur vous et vous accorder santé et longue vie. A MA MERE KHADY NDIAYE, Femme d’honneur et de dignité, votre souci majeur est de voir réussir vos enfants. Ce travail est le fruit de vos conseils que vous n’avez cessé de prodiguer, de votre amour éternel porté à vos enfants et les nombreux sacrifices consentis. Vos encouragements et votre amour du travail bien fait ont sans cesse guidé mes pas et m’ont toujours servi de références. Puisse le tout puissant veiller sur vous et vous accorder une longue vie et une santé de fer. A MES SŒURS que j’adore Mariétou FAYE, FAYE,
Dieynaba
FAYE
Maimouna FAYE,
Adama
puisse notre unité, complicité, durer toute une
éternité. L’aboutissement de ce travail est le couronnement de tout ce que vous avez fait pour moi. Je vous le dédie, qu’il soit à la hauteur de vos attentes ; qu’il vous inspire et vous galvanise à faire mieux.
II
A MES PROCHES PARENTS :
Grand-mère Yaya Djiayi.
A Badjiéne Mariama FAYE et Badjiéne Dior FAYE.
A la famille de feu Mai Siga FAYE (Que DIEU lui accorde son paradis).
A mes oncles Birama NDIAYE, El hadji NDIAYE,
A mes tantes Maimouna NDIAYE, Dior NDIAYE,
Ce travail est le vôtre, que l’Eternel vous accorde une santé de fer et raffermisse nos liens.
A MES AINES : Dr Mawdo NGOM, Dr Xavier LALEYE, Dr Ousmane NDIAYE, Dr Robane FAYE, Dr Thiam DIA, Dr Fatou TOURE, merci pour vos conseils, vos encouragements durant tout mon cursus à l’école vétérinaire. Soyez rassurés de ma profonde gratitude.
A MES PROMOTIONNAIRES: Dr Abdou Khoudos DIOP, Dr Saliou FAYE, Dr Khady DIOUF, Dr Aida Diodio KASSE, Dr Philype NGOM, Dr Serge Yakouba, Dr Yaouza, Dr Gbouyou, Dr Madina HADJER, Dr Matar FALL, Maguette COULIBALY, Dr SECK, Dr Tafsir THIAM, merci pour les bons moments passés ensemble. A MES AMIES ET SŒURS : Nabou Inda, Ramatoulaye GUEYE,
Astou
DIOUF, Fatou Birame NDIAYE, Fatou NDIAYE, Codou, Marieme, Mbenda LY, Fatou DIOUF, Agnesse NDIAYE, Aicha NDIAYE. Merci pour votre soutien le meilleur reste à venir.
III
A MES AMIS ET FRERES : Ibrahima GUEYE, Dr Niokhor DIONE, Dr Malal BA, Dr Alioune B. K. DIOUF, Dr Babacar NDIAYE, Dr Mor Bigué DIOUF, Mansour BOCOUME, Pape Abdoulaye GUEYE, Alioune Badara FAYE, Valentin BARAYE, Pape Mbaye NDIAYE, Youssou SANE, Bounama SOW, Pape Birahime NIANG, Djiril NDOYE, Khadim, Fallou NDIAYE, Baye Bass,
Mouhamadou Moustapha DIENG,
Amadou NDIAYE,
Abdou
FALL, Justin Mekhounar NIANG, Pierre, Gaston.
A tous le personnel de la Sopel : Dr Fatou TOURE,
Diarra SALL,
Maimouna COLY, Lamine NDONG, Mame Fatou, Khady.
A toute ma famille élargie ; A la mémoire de mes proches disparus, que Dieu les accueille dans son paradis céleste Oussou THIOR, Ansou THIOR ; A tous ceux que je ne pourrais pas citer ici et qui me sont très chers ; A la 41iéme promotion « Promotion Malick SENE » ; A notre professeur accompagnateur Pr Moussa ASSANE ; A tous mes compatriotes de l’école vétérinaire ; A l’AEVD (Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar) ;
A mon pays, le Sénégal, ma très chère patrie.
IV
REMERCIEMENTS
Notre sincère gratitude à tous ceux qui ont œuvré par leurs conseils ou par leur soutien matériel à la réalisation de ce modeste travail. Nous adressons nos sincères remerciements : A notre Professeur accompagnateur Pr Moussa ASSANE ; Au projet AMPROLAIT qui nous a permis de faire ce travail dans de très bonnes conditions ; A notre directeur, rapporteur de thèse ; Professeur Germain Jérôme SAWADOGO de m’avoir confié ce travail et avoir œuvré pour sa réalisation ; A tous les membres de notre jury de thèse ; Au Professeur Bara NDIAYE, pour avoir accepté de présider le jury ; Au Professeur Alain Richi KAMGA WALADJO, pour avoir accepté de juger ce travail ; Aux Dr Mawdo NGOM, Dr Abdou SANE, Dr Ousmane NDIAYE qui m’ont accueilli à l’EISMV ; Aux Dr SOW, Dr MIGUIRI ; A tous les enseignants de l’EISMV ; A tout le personnel de l’EISMV ; A Mme DIOUF, documentaliste de l’EISMV ; A Ndéla FALL de la bibliothèque ; A tous les éleveurs pour avoir accepté de répondre à nos questions ; A tous ceux qui de près ou de loin ont permis la réussite de ce travail.
V
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Président du jury, M. Bara NDIAYE
Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontologie Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse. Nous avons été particulièrement émus par l’enthousiasme et la spontanéité avec les quels vous avez accepté de présider notre jury de thèse malgré vos multiples occupations. Trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. Hommage respectueux.
A notre Maître Directeur et rapporteur de Thèse, M. Germain Jérôme
SAWADOGO Professeur à l’EISMV de Dakar Vous nous faites honneur de diriger et de rapporter notre travail. Vous avez initié, dirigé et assisté avec rigueur scientifique et pragmatisme, malgré vos multiples occupations ce travail de son idée à sa réalisation. Vos qualités Intellectuelles, scientifiques et humaines, votre amour pour le travail bien fait nous ont marqué et suscitent respect et admiration.
Soyez rassuré, Professeur, de notre sincère reconnaissance.
VI
A notre Maître et juge, M. Alain Richi KAMGA WALADJO,
Maitre de conférences agrégé à l’E.I.S.M.Vde Dakar Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant avec enthousiasme de juger ce travail. Vous confirmez là, la générosité, la totale disponibilité que vous avez toujours manifestée et l’exemple que vous constituez en matière de rigueur scientifique et de qualités humaines. Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde et sincère gratitude
A notre Maître et co-directeur de thèse, M. Adama SOW,
Maître-assistant à l’E.I.S.M.V. de Dakar Nous sommes très impressionnés de la manière dont vous nous avez guidées dans la réalisation de ce travail. Votre disponibilité, votre esprit d’ouverture, vos qualités humaines et scientifiques nous ont très marqué. Veuillez trouver ici l’expression de notre profond respect, de notre profonde gratitude et de toute l’estime que nous vous portons.
A notre co-directeur de thèse, Dr Miguiri KALANDI ATER à l’E.I.S.M.V. de Dakar Ce travail est le fruit de vos conseils et soutiens continus. Vous êtes un modèle pour moi. Trouvez à travers ce modeste travail, l’expression de notre profonde reconnaissance.
VII
“Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation, ni improbation.”
VIII
LISTE DES ABREVIATIONS ACTH:
Adreno Corticotropic Hormon
ADN :
Acide Désoxyribo Nucléique
AGP:
Antibiotic Growth Promotors
AMPROLAIT :
Appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre
ANOVA:
Analyse Of Variance
ANSD :
Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
ARF :
Antibiotiques Régulateurs de Flore
ASODIA :
Association
Sud-Ouest
pour
le
développement
International Agricole CCI :
Comptage cellulaire individuel
CCS :
Comptage des cellules somatiques
CENAFIL :
Comité National de l’Interprofession de la Filière Lait
CIRAD :
Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement.
CMT :
Californian Mastitis Test
CORAF/WECARD : Conseil Ouest et Centre-africain pour la Recherche et le Développement Agricoles CPS :
Coagulase Positive Staphylocoques
CRH :
Corticotropin Releasing Hormon
DCC :
Delavall Cells Counter
DIREL :
Direction de l’Elevage
DIRFEL :
Directoire des Femmes en Elevage
DMV :
Dictionnaire des Médicaments Vétérinaires
IX
DPS :
Direction des Prévisions Statistiques
EISMV :
Ecole Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaires
ENDA GRAF :
Environnement
Développement
du
Tiers-monde-
Groupe de Recherche-Action-Formation F CFA :
Franc des Communautés Financière d’Afrique.
FAO :
Food and Agriculture Organization.
FENAFILS :
Fédération Nationale des Acteurs de la Filière Lait du Sénégal.
GH:
Growth Hormon.
GOANA :
Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance.
GRET :
Groupe de Recherches et d’Echanges Technologiques.
HP:
Hypophyse.
HT :
Hypothalamus.
IFPRI :
International Food Policy Research Institutes.
INRA :
Institut National de Recherche Agronomique.
ISRA :
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles.
LDPE :
Lettre de politique de développement de l’élevage.
OMS :
Organisation Mondiale de la Santé
PAOA :
Programmation Adaptée des Objectifs d’Apprentissage
PAPEL :
Projet d’Appui à l’Elevage
PH :
Potentiel Hydrogène
PIB :
Produit Intérieur Brut
PNIA :
Programme National de l’Insémination Artificielle
PRL:
Prolactine
PROLAIT :
Projet d’appui à la transformation et à la valorisation du lait local
RGPHAE:
Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage X
SOCA :
Société de conserves alimentaires
SODEFITEX :
Société de Développement des Fibres Textiles du Sénégal
TRHL:
Thyrotropin Releasing Hormon
TSH:
Thyroid Stimulation Hormon
UE :
Union Européenne
UHT:
Ultra-High Température
UPB :
Université Polytechnique de Bobo- Dioulasso
USAID:
United States Agency for International Development
XI
LISTE DES FIGURES Figure 1 : Principaux systèmes d’élevage au Sénégal .......................................... 5 Figure 2: Taurin N’Dama ...................................................................................... 8 Figure 3: Zébu Gobra ............................................................................................ 8 Figure 4: Holstein; ................................................................................................ 9 Figure 5: Montbéliard ......................................................................................... 10 Figure 6: Jersiaise................................................................................................ 10 Figure 7 : Guzérat ............................................................................................... 11 Figure 8: Normande ............................................................................................ 12 Figure 9: Djakoré ................................................................................................ 12 Figure 10: Évolution comparée des importations des produits laitiers et de la poudre de lait. ...................................................................................................... 13 Figure 11: Localisation des petites entreprises de pasteurisation ou mini-laiterie Source : BROUTIN ET GRET, 2005. ................................................................ 18 Figure 12: Conformation externe d’une mamelle de vache............................... 21 Figure 13: Mamelle de vache au repos. HE. x 62, 5 (1 : système canalaire ; 2 : tissu conjonctivo-adipeux) .................................................................................. 22 Figure 14: Mamelle de vache en lactation. HE x 62,5 (1 : Système canalaire Développé ; 2 : Alvéoles dilatés avec réduction des septas). ............................. 22 Figure 15: Carte administrative de la région de Kaolack (Sénégal) ................... 40 Figure 16: Prélèvement du lait de chaque quartier dans les coupelles .............. 45 Figure 17: Ajout de deux millilitres de réactif dans chacune des coupelles .. 45 Figure 18: Lecture des Résultats du CMT en fonction de l’aspect et la consistance .......................................................................................................... 47 Figure 19: Insertion d’une cassette dans le Delaval Cells Counter .................... 48 Figure 20: Affichage de la concentration cellulaire de l’échantillon sur l’écran49 Figure 21: Perforation la pellicule d’aluminium, et identification l’ampoule. ... 50
XII
Figure 22: Prélèvement de lait ............................................................................ 51 Figure 23: Introduction de lait dans les ampoules .............................................. 51 Figure 24: Incubation d’ampoules contenant du lait à 64°C +/- 2°C ................. 52 Figure 25: Delvotest® interprétation des couleurs ............................................. 52 Figure 26: Répartition des vaches testées en fonction des races ........................ 53 Figure 27: Répartition des vaches en fonction du numero de lactation.............. 54 Figure 28: Résultats du CMT par rapport aux vaches examinées par localités.. 54 Figure 29: Résultats CMT en fonction de la race ............................................... 57 Figure 30: Représentation des résultats DCC ..................................................... 58 Figure 31: Catégorisation des résultats du DCC en fonction de la concentration du lait en cellules somatiques ............................................................................. 59
XIII
LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Antibiotiques présents dans les formulations intra-mammaires en lactation ............................................................................................................... 32 Tableau II : Associations d’antibiotiques présentes dans certaines spécialités Intra-mammaires ................................................................................................. 33 Tableau III : Répartition de l’échantillon fonction de la localité et de la race ... 43 Tableau IV: Interprétation du Leucocytest selon les indications accompagnant le réactif............................................................................................................... 46 Tableau V: Interprétation du DCC ...................................................................... 50 Tableau VI: Répartition des quartiers sains et ceux atteints de mammite subclinique .......................................................................................................... 56 Tableau VII: Résultats du CMT par rapport au numéro de lactation ................. 57 Tableau VIII: Résultats du DCC en fonction des races ...................................... 59 Tableau IX : Résultats du CMT et du DCC ........................................................ 60 Tableau X : Comparaison du taux de cellules somatiques selon les résultats du CMT .................................................................................................................... 60 Tableau XI: Présentation des résultats du Delvotest® ....................................... 61
XIV
SOMMAIRE
XV
INTRODUCTION ................................................................................................ 1 PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE. .............................. 4 CHAPITRE I : ELEVAGE LAITIER AU SENEGAL ........................................ 5 I.1. Typologie des systèmes d’élevage ............................................................. 5 I.1.1. Système pastoral ................................................................................... 6 I.1.2.Système agropastoral ou pastoral semi-intensif ..................................... 6 I.1.3. Système intensif ................................................................................... 7 I.2. Races bovines exploitées au Sénégal ........................................................ 7 I.2 .1. Races locales ........................................................................................ 7 I.2.2. Races exotiques ..................................................................................... 9 I.3. PRODUCTION DE LAIT AU SENEGAL .............................................. 13 I.3.1. Importations de produits laitiers ......................................................... 13 I.3.2. Prix à la consommation et à la production ......................................... 14 I.3.3. Marché du lait au Sénégal .................................................................. 14 I.3.4. Politiques, projets et stratégie de développement du secteur laitier .. 14 I.3.5. Acteurs de la filière lait du Sénégal ................................................... 17 CHAPITRE II : MAMMITES ............................................................................ 20 II.1. DEFINITION DE LA MAMELLE......................................................... 20 II.2. ANATOMIE DE LA GLANDE MAMMAIRE DE LA VACHE.......... 20 II.2.1. Conformation externe ....................................................................... 20 II.2.2 Conformation interne .......................................................................... 21 II.3. HISTOLOGIE DE LA GLANDE MAMMAIRE .................................... 21 II.3.1. En période de repos ............................................................................ 21 II.3.2. Période d’activité ............................................................................... 22 II.4. PHYSIOLOGIE DE LA GLANDE MAMMAIRE ................................ 23 II.4.1. Sécrétion du lait ................................................................................. 23 II.4.2. Mécanismes naturels de défense de la mamelle ............................... 24 II.5. MAMMITES BOVINES ......................................................................... 25 II.5.1. Définition ........................................................................................... 25 XVI
II.5.2. Importance des mammites ................................................................. 26 II.5.3. Etiologie des mammites ..................................................................... 28 II.6. ETUDE DES MAMMITES ..................................................................... 28 II.6.1. Mammites cliniques. .......................................................................... 28 II.6.1.1. Mammite suraiguë .......................................................................... 29 II.6.1.2. Mammite aiguë ............................................................................... 29 II.6.1.3. Mammite chronique ........................................................................ 29 II.6.2. Mammites subcliniques ..................................................................... 30 II.7. DIAGNOSTIC DES MAMMITES.......................................................... 30 II.7.1. Diagnostic clinique ............................................................................ 30 II.7.2. Tests de dépistage des mammites subcliniques ................................. 30 II.8. MESURES THERAPEUTIQUES DES MAMMITES ........................... 32 CHAPITRE III : RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT ................ 34 III.1. DEFINITION DE RESIDUS .................................................................. 34 III.2. ORIGINE DES RESIDUS ...................................................................... 34 III.2.1. Utilisation à titre thérapeutique curatif ............................................. 34 III.2.2. Utilisation en métaphylaxie .............................................................. 34 III.2.3. Utilisation en antibio-prévention ...................................................... 35 III.2.4. Utilisation en tant qu’additifs dans l’alimentation animale ............. 35 III.3. PHARMACOCINETIQUE ET RESIDUS ............................................. 35 III.3.1. Phase d’élimination : exemple du passage des résidus dans le lait .. 35 III.3.2. Détection des résidus d’antibiotiques dans le lait. ........................... 36 III.3.3. Risques liés aux résidus .................................................................... 36 DEUXIEME PARTIE :ETUDE EXPERIMENTALE ....................................... 39 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES................................................... 40 I .1. Zone d’étude et période d’étude ............................................................... 40 I.3. Echantillonnage ...................................................................................... 42 I.4. Matériel technique .................................................................................. 43 I.5. Méthodes ................................................................................................ 44 XVII
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ............................................. 53 II.1 RESULTATS ............................................................................................ 53 II.1.2.Résultats du CMT .................................................................................. 54 II.1.3. Résultats du Delaval Cells Counter (DCC) ....................................... 58 II.1.3.1. Comparaison du taux de cellules somatique selon la race ................. 59 II.1.3.2. Comparaison des résultats du DCC (méthode directe) et du CMT (méthode indirect) ............................................................................................ 60 II.1.3.3. Résultats Delvotest®. ......................................................................... 61 II.2. DISCUSSION .......................................................................................... 62 CONCLUSION GENERALE ............................................................................. 68 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 69 ANNEXES .......................................................................................................... 69
XVIII
INTRODUCTION
L’économie du Sénégal repose sur l’agriculture et l’élevage qui est la deuxième grande activité du secteur primaire ; il représentait 4,3% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2011 contre 4,2% en 2010 (ANSD/SES, 2011). Les effectifs du cheptel national bovin s’élevaient à 3.464.000 têtes en 2013 (DIREL, 2013). Comme dans tous les pays sahéliens, au Sénégal, l’élevage constitue un atout important de l’économie nationale. Le cheptel y est composé principalement de races bovines locales tels que le zébu Gobera dans la partie sahélienne (Nord et Centre du pays), le taurin Ndama au Sud et à l’Est (zone soudano sahélienne) en raison de sa trypanotolérance et la présence de races exotiques. Malgré l’introduction de ces races exotiques dans le pays pour augmenter la production laitière, les performances de production et de reproduction restent limitées. La production laitière nationale transformée et commercialisée est principalement celle des vaches (62,8%), suivie du lait de caprin (22.5%) et celui d’ovin (14,7%) (ANDS, 2010). Le lait est collecté dans les élevages de type extensif et semi-intensif et dans quelques fermes intensives situées dans la zone des Niâmes dans les Régions de Dakar et de Thiès.
La production locale est
estimée à 184 millions de litres en 2011 (DIREL, 2011). Celle-ci ne couvre pas les besoins du pays, ce qui s’explique par des importations massives de lait et produits laitiers évaluées en 2011 à 234,9 millions de litres dont le coût est estimé à 73,1 milliards en 2011 (ANSD, 2011). A côté de ces dépenses s’ajoutent les risques d’ordre sanitaire liés à l’importation du lait et des produits laitiers de qualité douteuse. Afin de remédier à cette fuite de devises, le Sénégal a entrepris depuis 1995 de vastes programmes et de projets d’intensification des productions animales par le biais de l’insémination artificielle bovine à travers une multitude de projets et programmes tels que le Projet d’Appui à l’Elevage (PAPEL), le Programme National de l’Insémination Artificielle (PNIA), le Projet de Développement Agricole de Matam (PRODAM) et la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA). 1
Dans les élevages traditionnels, le lait produit est destiné à la consommation des populations rurales et constitue une source de revenu pour l’éleveur. Cependant, dans ces élevages des pathologies comme les mammites constituent une préoccupation particulière et entrainent des pertes économiques estimées à plus de 17,7% de la production totale de lait (GAMBO et AGNEM , 2001). En effet, des études préliminaires menées sur les vaches métisses (KONTE, 2003) et sur des vaches exotiques (KADJA et al., 2006) ont montré des prévalences élevées de mammites subcliniques respectivement de 46,2% et 58,53% . En outre, SHYAKA(2007), a trouvé une prévalence de 68,75%. Les conséquences majeures des mammites sont liées à la diminution de la teneur du lait en protéines insolubles (caséines) et à la perturbation des fermentations bactériennes par la présence de résidus d’antibiotiques et d’antiseptiques. On distingue les mammites cliniques et les mammites subcliniques. Les mammites subcliniques entraînent des réductions de performances des vaches laitières de façon similaire aux mammites cliniques. Le non-respect des conditions d’hygiène et l’utilisation anarchique des molécules d’antibiotiques non adaptées ont engendré des problèmes de résistance et la persistance des mammites surtout cliniques dans les élevages. Les effets des résidus sur l’organisme sont souvent des réactions allergiques, des foetotoxicités et une modification de la flore intestinale humaine. Si le diagnostic des mammites cliniques est relativement aisé grâce aux signes cliniques visibles, celui des mammites subcliniques l’est moins. Mais, grâce à certains tests tels que le Comptage des cellules somatiques (CCS), le Californian Mastites Test (CMT), le dépistage devient facilement réalisable (DOHOO et LESILE, 1990). Les mammites représentent une pathologie fréquente des vaches laitières et les recherches de ces dernières années ont montré leur complexité épidémiologique.
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C’est ainsi que notre étude sur la prévalence des mammites et les résidus d’antibiotiques dans le lait au niveau des élevages traditionnels de Kaolack vient à son heure pour contribuer à l’amélioration de la qualité des produits laitiers de la filière locale. Notre travail s’est effectué dans le cadre du projet AMPROLAIT coordonné par le CORAF/WECARD, financé par la Banque Mondiale, et piloté par l’EISMV. Ce projet vise à appuyer l’amélioration durable de la productivité des chaines de valeurs liées à la production laitière. L’objectif général de ce travail est de déterminer la prévalence des mammites subcliniques et des résidus d’antibiotiques dans le lait des vaches des élevages traditionnels de Kaolack. De façon spécifique, il s’agit :
d’évaluer la prévalence des mammites dans les élevages traditionnels de Kaolack.
de déterminer la prévalence des résidus d’antibiotiques dans le lait.
Le travail est présenté en deux parties.
Une première partie consacrée à la synthèse bibliographique qui comporte trois chapitres. Le premier traite des généralités sur l’élevage laitier et la production de lait au Sénégal, le second aborde la question des mammites et le troisième chapitre relate les différents types de dangers liés à la présence des résidus d’antibiotiques dans le lait.
Une deuxième partie expérimentale qui décrit la zone d’étude, le matériel et méthodes utilisés, les résultats et discussion, puis les recommandations.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE. CHAPITRE I : ELEVAGE LAITIER AU SENEGAL CHAPITRE II : MAMMITES CHAPITRE III : RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT
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CHAPITRE I : ELEVAGE LAITIER AU SENEGAL En 2002, le sous-secteur de l'élevage a représenté 35 % du PIB du secteur primaire et 4,8 % du PIB total (MEF/DPS, 2004). Pourtant, la production locale ne couvre pas les besoins des populations en produits d’origine animale. C’est le cas notamment du lait et des produits laitiers. I.1. Typologie des systèmes d’élevage Une classification des systèmes de production d'élevage a été proposée dans le cadre d’une étude de la FAO. Il existe au Sénégal 3 types de système d’élevage : le système pastoral, agropastoral et intensif (Figure 1).
Figure 1 : Principaux systèmes d’élevage au Sénégal Source : (BA DIAO, 2005) 5
I.1.1.Système pastoral La zone sylve-pastorale (ZSP) correspond aux régions administratives de SaintLouis, Matam et Louga. Elle est caractérisée par un élevage de type extensif. Les ressources pastorales dans cette zone sont considérables avec un important cheptel de ruminants. La principale race bovine qu’on trouve dans le Ferlo est le zébu Gobera. Les contraintes à la production demeurent principalement l’irrégularité des ressources alimentaires, en particulier en saison sèche, et l’insuffisance de la couverture sanitaire des animaux ; le cheptel bovin fait 32% (NSIDEL, 2004). En hivernage, période pendant laquelle les conditions alimentaires sont améliorées, l’augmentation de la production de lait se heurte à un problème d’écoulement lié à l’enclavement des zones de production (BA et al.., 2005).
I.1.2.Système agropastoral ou pastoral semi-intensif Le système pastoral semi-intensif, dans lequel 10 à 50 % du revenu brut viennent de l’élevage, se trouve davantage dans les zones à vocation mixte où l’agriculture extensive a évincé l’élevage extensif, notamment le centre du Bassin arachidier (régions administratives de Diourbel, Louga, Kaolack, Fatick et Thiès) avec une tendance à l’extension vers le Nord et le Sud du pays. On trouve dans cette zone au Nord la race Gobera et vers le Sud la race métisse Djakoré ; il concerne environ 67% des effectifs bovins. L’embouche se développe dans cette zone. C’est dans ce système que l’on trouve les essais les plus récents d’implantation de petites filières de lait local (BA, 2005).
6
I.1.3.Système intensif Même si le développement des étables et de la stabulation dans le centre et le Sud du pays peut-être considéré comme une étape d’intensification de la production, les fermes de production laitière en système intensif sont encore rares au Sénégal et sont principalement localisées dans la région Dakaroise. A côté de ces fermes, un réseau de fermes plus modestes s'est tissé tout autour de Dakar et au niveau de la région de Thiès, sur l’initiative d'opérateurs économiques privés qui pour la plupart étaient complètement étrangers au secteur de l'élevage ou qui ont bénéficié de projets d’introduction de races importées (BROUTIN et al. 2000).
I.2. Races bovines exploitées au Sénégal Le cheptel bovin au Sénégal est composé de races locale, exotique et métisse issue du croisement de ces deux premiers types de races.
I.2 .1.Races locales Elles représentent les races les plus exploitées au Sénégal. Parmi elles, il y a le taurin N’dama et le zébu Gobera. I.2.1.1.Taurin N’dama Le taurin N’dama (Figure 2) est caractérisé par sa trypanotolérance et vit en zone soudano-guinéenne. C’est un bovin sans bosse, de taille moyenne de 0,95 à 1,10 m au garrot. Le poids moyen à l’âge de 4 ans est estimé à 382,6 ± 20,0 kg chez le mâle et à 286,7 ± 8,3 kg chez la femelle (ISRA, 2003). Sa production annuelle de lait serait de 350 à 450 l au cours d’une lactation de 5 à 6 mois ; soit une production de 0,9 à 1,25 l par jour.
7
Figure 2: Taurin N’Dama Source: ISRA, 2003² I.2.1.2. Zébu Gobera Le Gobera (Figure 3) a pour zone d'influence le bassin inférieur du Sénégal; les plateaux du Ferlo et les plaines du Sénégal occidental (FALL, 1995). C’est un bovin à bosse de grande taille (1, 25 à 1, 40 m) et de format moyen (PAGOT, 1985). Le fanon est large et plissé près des membres (KABERA, 2007). La production laitière de la femelle zébu Gobera est estimée à 1, 5 à 2 litres de lait par jour et la durée de lactation à 150 à 180 jours (KABERA, 2007). L’intervalle vêlage -vêlage est de 473 jours ± 8 jours pour les vaches élevées en station, ce qui correspond à environ 15 mois (DENIS et THIONGANE, 1973).
Figure 3: Zébu Gobera Source : http://dico-sciences-animales.cirad.fr, 2015 8
I.2.2. Races exotiques I.2.2.1. Holstein La vache Holstein (Figure 4) est un bovin de grande taille à robe pie noire avec des taches blanches et noires bien délimitées. C’est la vache laitière par excellence. Sa production laitière moyenne au Sénégal est de 4541 litres en 305 jours de lactation (BA, 2005)
Figure 4: Holstein; Source:http://www.leplacoteux.com, 2015
1.2.2.2. Montbéliarde La montbéliarde (Figure 5) est une race bovine de bonne conformation. Elle porte une robe pie rouge aux tâches blanches bien délimitées sur la tête, le ventre, les membres et la queue. La taille est comprise entre 1,38 à 1,44 m pour un poids vif de 600 à 1000 kg. D’après BA (2005), sa production laitière annuelle a été estimée au Sénégal à 3605±1356 kg.
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Figure 5: Montbéliard Source :http://www.web-agri.fr, 2015
I.2.2.3. Jersiaise Elle est originaire de l’Ile de Jersey dans la Manche. Elle est principalement utilisée par les fermes laitières pour son lait riche en matières grasses (6,7 à 7 %). Elle est de petit format (1,25 m-1,32 m et 400 kg), de robe froment clair à brun foncé. La tête est toujours plus foncée avec un mufle blanc. La production laitière moyenne est de 3217 kg pour une durée de lactation de 306 jours. La Jersiaise (Figure 6) est également appréciée à cause de sa longévité et de son aptitude au vêlage.
Figure 6: Jersiaise Source: WIKIPEDIA, 2014 10
I.2.2.4. Guzérat D’origine indienne avec 1,3 à 1, 5 m de hauteur au garrot ; sa robe varie du gris argent ou gris fer au noir acier. Ses cornes sont en forme de lyre. Au centre de recherche zootechnique (CRZ) de Dahra, le Guzérat (Figure 7) a donné un minimum de 201 litres de lait en 133 jours de lactation et un maximum de 1875 litres en 348 jours (KABERA, 2007). Son âge au premier vêlage est de 1618 ± 246,9 jours (4-5ans) avec un intervalle vêlage-vêlage de 480,6 ±11,4 jours (LNERV, 1989).
Figure 7 : Guzérat Source: WIKIPEDIA, 2014
I.2.2.5.Normande Sa robe est blanche avec plus ou moins des taches brunes ou bringées. C’est un animal de grand format, mesurant en moyenne 1,50 m au garrot et pesant entre 700 et 900 kg. C'est une race qui a d'excellentes aptitudes laitières, notamment vis-à-vis de la qualité. Les quantités de lait produites sont toutefois très bonnes également, avec une moyenne de 7300 kg de lait par vache et par an. La normande (Figure 8) est également dotée d'une bonne longévité et d'une grande docilité. Elle montre également une bonne rusticité et des qualités d'adaptation dans divers climats. 11
Figure 8: Normande Source: http://www.web-agri.fr, 2015 I.2.2.6.Métis La race Djakoré (Figure 9) résulte du croisement entre la race Ndama et le Zébus Peul. Plusieurs produits de croisement entre les races locales et les races exotiques sont aussi élevés au Sénégal. La production moyenne est de 1302,8 litres en 256 jours de lactation pour les produits de croisement entre Ndama et Jersiaise (KABERA, 2007). Ceux de Ndama et Montbéliarde donnent 1293 litres en 326 jours de lactation.
Figure 9: Djakoré Source:http://dico-sciences-animales.cirad.fr, 2015
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I.3.PRODUCTION DE LAIT AU SENEGAL La consommation par habitant en équivalent lait était de 40 litres en 2009, dont 77% sous forme de lait en poudre, alors que la norme recommandée est de 91 litres/habitant (Sénégal, 2010). La production nationale de lait est estimée en volume à 217 millions de litres en 2013 (SENEGAL, 2014). La même source indique que sur la période 2005-2009, la production a augmenté de 44%.
I.3.1.Importations de produits laitiers Le lait est le deuxième produit alimentaire importé au Sénégal en valeur monétaire. La poudre de lait constitue l’essentiel des importations de produits laitiers, avec plus de 80% du volume. Le volume des importations évolue en dents de scie (Figure10). En effet, les importations de lait ont connu une hausse régulière entre 2000 et 2006 avant de baisser entre 2007 et 2008.
Figure10:Évolution comparée des importations des produits laitiers et de la poudre de lait. Source: ANSD, 2010.
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I.3.2.Prix à la consommation et à la production Les prix à la consommation du lait sont relativement élevés au Sénégal. Ils se situent autour de 1 500 F CFA le sachet de lait en poudre de 400 grammes, entre 1 000 et 1 200 F CFA le litre de lait UHT. Le litre de lait fermenté se situe à 800 F CFA. A Dahra, dans la zone Sylvo-pastorale, en saison des pluies le lait est encore plus abordable (environ 200 F CFA le litre de lait cru ou caillé). Cependant, en saison sèche, dans cette zone d’élevage, le prix du lait cru atteint 400 F CFA (DIREL, 2011).
I.3.3.Marché du lait au Sénégal Le marché du lait au Sénégal est caractérisé par différents produits laitiers qui dessinent des circuits de commercialisation distincts. Les produits traditionnels (lait caillé, huile de beurre) présentent des circuits courts et sont vendus dans les marchés urbains ou ruraux. Les produits mis sur le marché par les mini-laiteries artisanales dans les centres urbains présentent aussi des circuits de commercialisation courts du fait de leur forte périssabilité. Ces produits sont considérés comme émergeants.
I.3.4.Politiques, projets et stratégie de développement du secteur laitier I.3.4.1.Lait dans la politique de développement global La politique de développement du secteur laitier est pilotée par le ministère de l’élevage. Celui-ci avait élaboré la Lettre de Politique de Développement de l’Elevage(LDPE) qui précise les options gouvernementales. En principe, les objectifs stratégiques poursuivis par le sous-secteur de l’élevage sont :
améliorer la production, la productivité et la compétitivité de l’élevage.
améliorer
le
pilotage
sectoriel,
avec
l’appui
aux
organisations
professionnelles, l’amélioration du système de suivi-évaluation du soussecteur de l'élevage, l’amélioration du cadre législatif et réglementaire et le 14
renforcement des capacités d’intervention des services techniques compétents (SENEGAL, 2012). I.3.4.2.Quelques Projets de développement de l’élevage en cours I.3.4.2.1.Projet d’appui à la transformation et à la valorisation du lait local au Sénégal (PROLAIT) Le Projet d’appui à la transformation et à la valorisation du lait local au Sénégal (PROLAIT) a comme objectif de développer la filière lait local, d’améliorer les revenus des transformateurs et des éleveurs qui les approvisionnent et de contribuer à un accroissement de la consommation des populations. I.3.4.2.2.Projet lait d’Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) Le Projet de développement de la filière laitière dans la Région de Kolda mis en place par Agronomes et Vétérinaires Sans Frontière est mis en œuvre depuis 2001. Les objectifs du projet sont l’amélioration du service de proximité en santé animale. Ses zones d’intervention sont les Régions de Kolda, Sédhiou et plus récemment Matam.
I.3.4.2.3.Projet régional de gestion durable du bétail ruminant endémique (PROGEBE) Le Projet régional de gestion durable du bétail ruminant endémique en Afrique de l’Ouest (PROGEBE) vise à préserver, voire renforcer durablement les caractéristiques génétiques du bétail endémique. Le type d’animal ciblé par le projet est la N’dama. Le projet se déroule en Gambie (Région Est), en Guinée (Régions Centre et Sud), au Mali (Régions Sud et Ouest) et au Sénégal (Régions Sud et Sud-Est).
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I.3.4.2.4.Projet
de
développement
de
l’élevage
et
de
structuration de la filière laitière dans le département de Dagana. Le projet de Développement de l’élevage et de structuration de la filière laitière dans le département de Dagana au Sénégal est en cours d’installation dans le Département de Dagana. Il a été prévu pour une durée de trois ans ; les partenaires sont l’Association du Sud-Ouest pour le Développement international agricole (ASODIA), le Conseil régional de Saint Louis (Sénégal). Le projet a pour objectif d'améliorer la sécurité alimentaire des éleveurs. I.3.4.2.5.Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines
en
Afrique
de
l’Ouest
et
du
Centre
(AMPROLAIT). Le projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT) intervient dans cinq pays africains : Burkina Faso, Cameroun, Niger, Sénégal et Tchad. Au Sénégal, le projet intervient autour des « noyaux laitiers » de la zone de production agropastorale du Bassin arachidier. Il cible les petits producteurs laitiers ou associations de producteurs et transformateurs de lait, les éleveurs extensifs, les éleveurs périurbains des villes situées dans les sites du projet, les systèmes nationaux de recherche et les femmes au niveau de toute la chaine de production.
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I.3.5.Acteurs de la filière lait du Sénégal I.3.5.1.Producteurs Les producteurs constituent le premier maillon de la filière. Ils assurent les fonctions de production, de collecte et de commercialisation du lait. L’essentiel de la production locale de lait est fournie parle système pastoral et le système agropastoral. Cependant, depuis quelques années il y a l’émergence de quelques entreprises modernes et/ou semi modernes. Dans le bassin arachidier, il existait des étables laitières via des stabulations (PAOA, 2006).
I.3.5.2.Collecteurs Les collecteurs constituent le second maillon de la filière et ont pour rôle la collecte du lait auprès des producteurs et la vente directe aux consommateurs ou aux unités de transformation. Le système de collecte est de trois types :
les éleveurs livrent leur lait directement à la laiterie, ce qui est actuellement le système le plus répandu ;
un collecteur privé ou de la laiterie qui ramasse le lait à vélo ou en mobylette dans les villages de production autour de la laiterie.
un troisième type de collecte plus rare qui se fait via des centres de collecte. Les éleveurs amènent le lait aux centres ou les laiteries viennent se ravitailler.
I.3.5.3. Transformateurs Plus de 70 unités de transformation laitière ont été identifiées en 2009 au Sénégal (Figure11). Ces unités sont pour la plupart localisées dans les régions, le plus souvent dans les villes secondaires ou dans leurs périphéries. Elles transforment entre 50 et 1000 litres de lait par jour en lait pasteurisé, lait caillé sucré et non sucré, et pour l’une d’entre elles en fromage.
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Pour une grande majorité, la transformation reste artisanale avec du matériel simple (pasteurisation au bain-marie, conditionnement manuel etc.) (PAOA, 2006). La filière était assez bien organisée dans le bassin arachidier notamment dans la région de Kaolack et Thiès (DIA et al. 2009).
Figure11:Localisation des petites entreprises de pasteurisation ou mini-laiterie Source : BROUTIN ET GRET, 2005.
I.3.5.4.Quelques
organisations
professionnelles
et
interprofessionnelles I.3.5.4.1.Directoires régionaux des femmes en élevage Il s’agit d’une structure créée en 1999, qui regroupe 11 directoires régionaux des femmes en élevage (DIRFEL). Le nombre de membres (productrices et transformatrices de lait) est estimé à 15 000. Les activités sont très variables selon les régions. Les partenaires sont : le Ministère de l’élevage, Sodefitex et le Fonds de l’emploi dans les régions.
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I.3.5.4.2.Fédération nationale des acteurs de la filière lait du Sénégal (FENAFILS) Elle a été créée en décembre 2003 à Dahra. L’assemblée constitutive, qui a bénéficié d’un appui du projet Dyna Entreprises de l’USAID (United States Agency for International Développent) et du PAOA a mis en place un bureau directeur de 37 membres et un bureau de 9 membres. La FENAFILS s’est fixée comme objectifs :
de promouvoir le développement durable de la filière lait ;
d’unir ses membres et défendre leurs intérêts matériels et moraux ;
de représenter les acteurs de la filière auprès de l’État, des partenaires au développement et des institutions financières ;
de constituer un creuset dynamique de réflexions, de propositions et d’actions de sauvegarde de l’environnement et de l’hydraulique pastorale. Ses partenaires sont : Dyna-Entreprise, le PAOA et la Sodefitex. I.3.5.4.3. CENAFIL (Comité National de l’Interprofession de la Filière Lait)
Le comité national de l’interprofession de la filière lait est un cadre de concertation mis en place avec l’appui de la Sodefitex en septembre 2004. Une centaine d'organisations de producteurs des régions de Tambacounda, de Kaolack, de Fatick et de Kolda ont pris part à la cérémonie d'installation. L'objectif visé est d'avoir des instances représentatives et crédibles ainsi que d’organiser la production et la productivité du lait, avec comme corollaire une meilleure professionnalisation de ses différents corps de métier.
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CHAPITRE II : MAMMITES II.1. DEFINITION DE LA MAMELLE La mamelle est une glande cutanée spécialisée dont la fonction est de sécréter le lait. Elles peuvent aussi être considérées comme des glandes annexes de l’appareil reproducteur. Par ailleurs, elles constituent la plus remarquable caractéristique des mammifères (BARONE, 2001). Présent dans les deux sexes chez l’embryon, elles restent rudimentaires, chez le mâle adulte. Chez la femelle, au contraire, leur évolution est étroitement liée à celle de l’appareil génital. A peine ébauchées pendant le jeune âge, elles se développent rapidement à l’âge de la puberté, prenant tout leur volume à la fin de la gestation et présentant leur maximum d’activité après la mise bas. Elles tarissent et retrouvent le stade de repos quand la période d’allaitement est terminée.
II.2. ANATOMIE DE LA GLANDE MAMMAIRE DE LA VACHE II.2.1.Conformation externe Chez la vache, la mamelle est constituée par un pis lui-même formé de quartiers. Le pis est petit et caché sous la région inguinale chez la génisse ; il s’étend chez les bonnes laitières de la mi-distance du pubis à l’ombilic jusqu’à la partie ventrale du périnée. Il descend jusqu’au niveau de la jambe ou du jarret; il est de plus en plus bas chez la femelle âgée ayant effectué de multiples lactations. Il est arrondi, toujours divisé par un sillon inter-mammaire bien visible (BARONE, 2001). On dénombre quatre quartiers (antérieur droit, antérieur gauche, postérieur droit et postérieur gauche) (Figure 12). En général, les quartiers postérieurs sont un peu plus volumineux que les quartiers antérieurs.
20
Figure12:Conformation externe d’une mamelle de vache Source : BARONE, 2001
II.2.2 Conformation interne Le parenchyme mammaire est nettement cloisonné et divisé en petits amas glandulaires par un tissu conjonctif plus ou moins abondant. Ce parenchyme est soutenu par une importante charpente conjonctive. Cette trame conjonctive est riche en fibres collagènes et élastiques et pourvue de lymphocytes et de plasmocytes.
II.3. HISTOLOGIE DE LA GLANDE MAMMAIRE II.3.1. En période de repos Le parenchyme mammaire est constitué par des structures canalaires et quelques alvéoles. La lumière des alvéoles est tapissée par un épithélium reposant sur une basale et comportant deux couches cellulaires (Figure 13) :
un revêtement de cellules épithéliales glandulaires cubiques ou pyramidales ;
des cellules myoépithéliales, à propriétés contractiles, aplaties ; ces cellules portent le nom de cellules de BOLL. Le stroma du lobule comporte quelques vaisseaux sanguins et lymphatiques et des cellules lymphoïdes (BANKS, 1982). 21
Figure13: Mamelle de vache au repos. H E.x 62, 5 (1 : système canalaire ; 2 : tissu conjonctivo-adipeux) Source : AUGHEY et FRYE, 2001 II.3.2. Période d’activité Les lobules sont beaucoup plus nombreux et volumineux. Les cloisons inter lobulaires sont en revanche fines et pratiquement dépourvues d’adipocytes identifiables (Figure14).
Figure14:Mamelle de vache en lactation. HE x 62,5 (1 : Système canalaire Développé ; 2 : Alvéoles dilatés avec réduction des septas) Source : AUGHEY et FRYE, 2001 Le stroma intra-lobulaire est richement vascularisé et les cellules épithéliales glandulaires apparaissent très développées. 22
II.4. PHYSIOLOGIE DE LA GLANDE MAMMAIRE Le rôle de la glande mammaire est la production du lait destiné à assurer la survie du nouveau-né jusqu’à l’adaptation de celui-ci à ses nouvelles conditions de vie. La composition du lait est telle que, mis à part le cas du fer, tous les besoins nécessaires à une croissance normale, jusqu’à un certain stade, se trouvent satisfaits.
II.4.1.Sécrétion du lait II.4.1.1. Lactogénèse Le terme lactogénèse est utilisé pour décrire l'ensemble des phénomènes et des facteurs associés avec l'initiation de la lactation et la synthèse du lait. Elle caractérise la première phase de l’activité de la glande mammaire ; c’est la phase de déclenchement de la lactation. Elle donne naissance au colostrum qui diffère du lait par sa composition et le mécanisme de sa production ; il s’agit d’une sécrétion mérocrine (libération par exocytose) (CONCANNON et al. 1978). II.4.1.2.Galactopoïèse La galactopoïèse est la phase d’entretien de la lactation. L’excitation de la glande est à l’origine de deux réflexes : le réflexe galactopoïétique qui favorise la production du lait et le réflexe galactocinétique qui provoque la vidange des mamelles indispensable à la poursuite de la sécrétion lactée.
II.4.1.2.1.Réflexe galacto-poïétique ou entretien de la sécrétion lactée Il s’agit d’un réflexe neuro-hormonal, mis en évidence chez la ratte (EVERETT et QUINN, 1966). Le rôle de l’hypophyse, dans la galactopoïèse, est primordial. En effet, l’adénohypophyse intervient dans l’entretien de la sécrétion lactée par plusieurs hormones : la PRL (Prolactine), la GH (Growth Hormon). 23
II.4.1.2.2.Réflexe galactocinétique ou éjection du lait La tétée ou la traite favorise l’éjection du lait contenu dans les alvéoles et les canalicules, suite à une brusque augmentation de la pression dans les sinus galactophores. Il s’agit d’un réflexe neuro-hormonal à point de départ mamelonnaire et à participation hypothalamo-post-hypophysaire (HT-Post-HP)
II.4.2.Mécanismes naturels de défense de la mamelle II.4.2.1.Niveau du trayon A l’invasion de la mamelle par les micro-organismes, le canal du trayon constitue la barrière naturelle, et sans doute la plus efficace, qui s’oppose aux infections de la mamelle (POUTREL, 1985). Ainsi, les moyens de défense locale sont représentés par :
le sphincter, formé par les fibres musculaires lisses et disposé autour du canal papillaire, joue le rôle de fermeture et d’ouverture du canal du trayon et s’oppose à la pénétration des germes ;
l’ubiquitaire produite par la rosette de Fürstenberg dans la partie supérieure du trayon est une protéine bactéricide ;
la kératine qui tapisse la paroi du trayon a une action bactéricide par la captation des bactéries. Les protéines basiques et les lipides de la kératine du canal auraient aussi un pouvoir bactériostatique ou bactéricide (DUPONT, 1980 ; POUTREL, 1985).
II.4.2.2.Niveau de la glande mammaire Une fois la barrière locale franchie, la glande, en elle-même relativement désarmée, assure la plupart de ses moyens de défense par l’intermédiaire de la réaction inflammatoire. Celle-ci mobilise des protéines plasmatiques, comme les immunoglobulines, la transferrine et les cellules sanguines telles que les polynucléaires neutrophiles, les cellules lymphoïdes et les macrophages. La synthèse locale de la transferrine est également stimulée (RAINARD, 1985). 24
Les immunoglobulines du type IgA n’interviennent que lorsque la mamelle est déjà le siège de l’infection (DUPONT, 1980). -
Les polymorphonucléaires neutrophiles (PMN) de la glande mammaire représentent plus de 90% des cellules dans la sécrétion lactée lors de mammite (RAINARD, 1985) et jouent le rôle de phagocytose.
-
Les macrophages : ils sont capables de phagocytose, mais peu efficaces pour combattre les micro-organismes pathogènes (RAINARD, 1985). Selon LE ROUX (1999), les systèmes de défense internes propres à la mamelle sont sous-tendus par :
la combinaison active de lactoperoxydase-thiocynate-H2O2 ;
la lactoferrine ayant une action sur les colibacilles en milieu de tarissement ;
le système du complément et des lysosomes.
Malgré l’existence des moyens de défense naturelle de la mamelle, les femelles laitières sont prédisposées aux affections mammaires.
II.5.MAMMITES BOVINES II.5.1. Définition Une mammite désigne une inflammation d’un ou de plusieurs quartiers de la mamelle due généralement à une infection bactérienne. Les infections mammaires peuvent être ou non associées à des signes cliniques ; c’est pourquoi on distingue les mammites cliniques et les mammites subcliniques (POUTREL, 1985 ; SEEGERS et al. 1997).
Les mammites cliniques sont caractérisées par la présence de symptômes fonctionnels (modifications macroscopiquement visibles de la quantité et de la qualité du lait), de symptômes locaux inflammatoires observés au niveau de la mamelle (douleur, chaleur, tuméfaction, etc.) et de symptômes généraux (hyperthermie, anorexie, non rumination, abattement).
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Contrairement aux mammites cliniques, les mammites subcliniques ne s’accompagnent d’aucun symptôme, ni général, ni local, ni fonctionnel. Elles ne sont diagnostiquées qu’à l’aide d’examens complémentaires qui mettent en évidence une augmentation du taux cellulaire du lait ou de la conductivité du lait (POUTREL, 1985).
II.5.2.Importance des mammites II.5.2.1.Importance médicale Les mammites sont responsables d’une morbidité très grande dans les troupeaux laitiers. Selon CHAFFAUX et STEFFAN (1985), certaines mammites sont mortelles, c’est le cas des mammites gangréneuses à Nocardia, ou des mammites colibacillaires (POUTREL, 1985).
II.5.2.2. Importance hygiénique Les mammites portent atteinte à l’hygiène animale et potentiellement à la santé publique. Le risque zoonotique lié à la contamination du lait par certains germes fait l’objet de préoccupations de santé publique (BRADLEY, 2002 ; SEEGERS et al. 1997). En effet, selon POUTREL (1985), le lait « mammiteux » peut être vecteur d’agents responsables de toxi-infections alimentaires (Salmonella, Listeria, etc.). D’après les études réalisées par LE ROUX (1999), parmi les bactéries les plus impliquées dans les intoxications alimentaires par ingestion des produits laitiers, on peut noter :
Staphylocoques dorés (toxines) : Les toxines se trouvent dans les laits crus et pâte molle au lait cru et peuvent entraîner des troubles digestifs graves.
Listeria : Les formes graves de listériose peuvent entraîner des avortements, méningites, et sont parfois mortelles chez l’Homme.
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Coliformes et Salmonelles : Ils entraînent des troubles digestifs. Du fait, de l’absence de pasteurisation, des germes pathogènes pour l’Homme provenant de quartiers infectés peuvent contaminer les produits laitiers (BRADLEY, 2002 ; SEEGERS et al.1997).
II.5.2.3.Importance technologique Lors de mammites, les modifications physico-chimiques et biologiques du lait diminuent sa qualité technologique et perturbent les processus de sa transformation. Ceci a pour conséquence, une diminution du rendement fromager, une modification de la texture, du goût et de l’odeur (SERIEYS, 1985). De même, la persistance des antibiotiques dans le lait après le traitement des mammites, provoque une inhibition de la flore lactique entraînant un mauvais égouttage en fromagerie suivi d’un envahissement par la flore colibacillaire entrainant des moisissures.
II.5.2.4. Importance économique Les mammites constituent le trouble sanitaire le plus fréquent et aux plus fortes répercussions économiques en élevage bovins laitiers (POUTREL, 1985 ; SEEGERS et al. 1997). La mammite subclinique s’installe de façon plus silencieuse, avec des infections chroniques au sein du troupeau. Elle contamine d’autres sujets, augmente le risque de mammites cliniques, cause une diminution de la production. Enfin, l’impact économique résulte de la somme des coûts des actions de maîtrise (traitements et préventions) et des pertes (réductions de production, lait non commercialisé, pénalités sur le prix de vente, mortalités et réformes anticipées) (SEEGERS et al.. 1997).
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II.5.3.Etiologie des mammites De très nombreux micro-organismes sont susceptibles de franchir la barrière constituée par le canal du trayon et de se multiplier dans la mamelle ; c’est le cas des bactéries, virus, levures, et algues qui peuvent être la cause d’infections mammaires et de mammites (HANZEN, 2006). Cependant, ce sont les bactéries qui sont responsables de la très grande majorité des mammites (POUTREL, 1985).
Les espèces pathogènes majeures sont potentiellement responsables de mammites cliniques et regroupent les streptocoques, les entérocoques, les staphylocoques à coagulase positive (CPS), ainsi que les entérobactéries. Ces trois familles de germes sont responsables de la majorité des mammites cliniques, à hauteur de 80-90% (ARGENTE et al.2005, FABRE et al.1997).
Les espèces pathogènes mineures sont exceptionnellement responsables de mammites cliniques, mais plutôt de mammites subcliniques. On trouve dans ce groupe les staphylocoques à coagulase négative et les Corynébactéries. Ces germes sont également classés en germes contagieux et en germes d’environnement.
II.6. ETUDE DES MAMMITES II.6.1.Mammites cliniques. Les mammites sont caractérisées par des :
symptômes fonctionnels traduisant une modification de la sécrétion de la glande mammaire et un changement de l’aspect du lait ;
symptômes anatomiques locaux marquant les différents stades de l’inflammation (rougeur, tuméfaction, chaleur et douleur de la mamelle ou du quartier atteint) ;
28
symptômes généraux (abattement, anorexie, hyperthermie, déshydratation, troubles locomoteurs) résultant d’une intoxication. Selon l’évolution, on distingue trois types de mammites cliniques :
II.6.1.1. Mammite suraiguë D’apparition brutale et d’évolution rapide, elle se caractérise par une sécrétion lactée très modifiée (aspect séreux, aqueux, hémorragique, sanieux ou purulent), voire interrompue par la douleur. On distingue deux formes caractéristiques : -
La mammite paraplégique: la vache est en décubitus avec un syndrome fébrile (tachycardie, tachypnée, hyperthermie) associé parfois à une diarrhée.
-
La mammite gangréneuse : l’inflammation du (des) quartier (s) atteint (s) est très sévère, puis suivie d’une nécrose avec apparition d’un sillon disjoncteur séparant les tissus sains des tissus nécrosés froids, noirâtres à gris plombé.
II.6.1.2.Mammite aiguë Le quartier est enflammé, la sécrétion est modifiée avec des grumeaux. Les symptômes généraux sont peu marqués.
II.6.1.3. Mammite chronique Elle est le plus souvent secondaire à une mammite aiguë. Les symptômes locaux sont discrets, le quartier évolue lentement vers l’atrophie du fait de l’installation de zones de fibrose cicatricielle.
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II.6.2. Mammites subcliniques Elles
sont
par
définition
asymptomatiques.
La
sécrétion
parait
macroscopiquement normale même en début de traite, les signes locaux et généraux sont absents. Seul l’examen du lait par des techniques et tests particuliers permet de mettre en évidence des modifications chimiques (baisse du taux de caséine et de lactose, augmentation du taux de chlorure), et bactériologiques.
II.7.DIAGNOSTIC DES MAMMITES Il existe plusieurs moyens de diagnostic des mammites :
II.7.1.Diagnostic clinique Elle consiste à faire l’examen clinique de la mamelle et des sécrétions mammaires :
un examen visuel de la mamelle : Il s’agit d’évaluer les caractères physiques de la mamelle afin de détecter des modifications perceptibles à l’examen de l’animal à distance ;
une palpation de la mamelle : Elle est réalisée sur une mamelle vide après la traite. Cette palpation permettrait un diagnostic précoce de certaines affections et le pronostic des infections anciennes ou chroniques (DUREL et al., 2003).
Les infections mammaires surtout celles subcliniques sont la plupart du temps inapparentes, le simple examen clinique des quartiers et du lait est insuffisant pour les diagnostiquer. II.7.2. Tests de dépistage des mammites subcliniques On a recours à des méthodes de dépistage, plus fines, praticables en routine à grande échelle et aussi peu onéreuses. C’est le cas des méthodes de numération des cellules de lait. 30
II.7.2.1.Méthode de la numération des cellules du lait Ce sont des méthodes quantitatives directes puisqu’elles sont basées sur la numération des cellules somatiques du lait. Elles peuvent s’appliquer indifféremment à des échantillons de lait de quartier, de lait individuel (mélange des laits des quatre quartiers) ou de lait de troupeau (lait du tank) (SERIEYS, 1985). Le compteur de cellules DCC (Delaval cells counter), mesure en moins d’une minute le taux de cellules somatiques par vache, par quartier ou du tank à lait. Le DCC est portable avec des cassettes qui servent à prélever le lait et fonctionne avec des piles et son spectre de mesure varie de 10 000 à 4 000 000 de cellules. Les cellules du lait seront comptées directement après coloration de leurs noyaux avec un réactif fluorescent contenu dans la cassette. II.7.2.2.Méthodes du LEUCOCYTESTND (CMT) Le Californian Mastitis Test (CMT) est un test peu onéreux et facile à réaliser sur le terrain qui permet le dépistage rapide des mammites subcliniques. Le CMT est basé sur l’emploi d’un détergent tensioactif (solution de Teepol à 10 %) et d’un indicateur coloré (pourpre de bromocrésol) sur le lait. Ce réactif tensioactif provoque la lyse des cellules présentes dans le lait par la destruction des parois et la libération de l’ADN formant ainsi un réseau qui emprisonne les globules gras et autres particules. Ce qui a pour effet d’augmenter la viscosité du lait, voire de provoquer un floculat dont l’importance et la consistance sont fonction de la teneur en cellules de l’échantillon de lait. L’indicateur coloré change de couleur comme dans le test avec un papier pH.
31
II.8. MESURES THERAPEUTIQUES DES MAMMITES Dans le cadre de la prise en charge des mammites, 38 formulations intra mammaires d’antibiotiques étaient sur le marché. Ils appartiennent à cinq familles : Bétalactamines (pénicillines et céphalosporines), aminosides, tétracyclines, polypeptides et macrolides(TableauI).
Tableau I : Antibiotiques présents dans les formulations intra-mammaires en lactation Source : DMV 2003 Famille
Principe actif (nombre de spécialités)
d’antibiotiques 1. Bétalactamines : pénicillines G
benzylpénicilline (2)
pénicillines A
ampicilline (2), amoxicilline (1)
pénicillines M
Cloxacilline (6), dicloxacilline (1), oxacilline(1)
Céphalosporines
Cefalexine (1), cefazoline (1), Céfopérazone(1),Cefquinome (1)
2. Aminosides
dihydrostreptomycine (1), gentamicine (1), néomycine (3)
3. Tétracycline
tétracycline (1)
4. Polypeptides
bacitracine (1), colistine (3)
5. Macrolides
lincomycine (1), pirlimycine (1)
Parmi ces dix-huit spécialités, seulement deux présentent une indication pour le traitement des mammites subcliniques en lactation. Parmi les dix-huit formulations intra- mammaires d’antibiotiques, sept sont commercialisés en monothérapie et dix sont constituées d’associations d’antibiotiques (Tableau II)
32
Tableau II : Associations d’antibiotiques présentes dans certaines spécialités Intra-mammaires Source : DMV 2003 Familles d’antibiotiques associés
Principes actifs (nombre de spécialités)
Aminosides+polypeptides+tétracy
Néomycine+bacitracine+tétracycline (1)
clines Aminosides+macrolides
Néomycine+lincomycine (1)
Aminosides+pénicilline M
Gentamycine+cloxacilline (1)
Aminosides+pénicilline G
Benzylpénicilline+dihydrostreptomycine(1) benzylpénicilline+néomycine (1)
Pénicilline M+polypeptides
Cloxacilline+colistine (3)
Pénicilline M+pénicilline A
Ampicilline+Cloxacilline(1)ampicilline+dic loxacilline (1)
Il faut signaler que parmi les dix-huit antibiotiques présents dans les formulations intra-mammaires utilisables en lactation, huit ne sont pas disponibles sous forme injectable pour les bovins (cloxacilline, dicloxacilline, oxacilline, céfalexine, céfazoline, céfopérazone, bacitracine et pirlimycine) (GEDILAGHINE, 2005).En outre, Parmi les autres antibiotiques disponibles sous forme injectable, nombreux sont ceux qui sont en association avec d’autres antibiotiques. Tout ceci constitue des contraintes pour l’utilisation des formulations injectables pour le traitement des mammites sans oublier la réglementation sur les délais d’attente qui impose de n’utiliser que des formulations indiquant un temps d’attente pour le lait. Et le non-respect de ce délai, fait que les résidus d’antibiotiques présents dans les denrées alimentaires d’origine animale constituent une menace pour la santé publique.
33
CHAPITRE III : RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT III.1.DEFINITION DE RESIDUS La définition de résidus est codifiée dans une directive européenne (DIRECTIVE81/851/ CEE, 1981). Dans cette Directive, les résidus sont définis comme étant « tous les principes actifs ou leurs métabolites qui subsistent dans les viandes ou autres denrées alimentaires provenant de l’animal auquel le médicament en question a été administré ».
III.2.ORIGINE DES RESIDUS Les antibiotiques sont utilisés de quatre façons différentes chez les animaux de production, et avec des objectifs différents (SCHWARZ et KEHRENBERG, 2001).
III.2.1. Utilisation à titre thérapeutique curatif L’objectif est d’obtenir la guérison des animaux cliniquement malades et d’éviter la mortalité (ZANDITENAS, 1999). Le traitement a aussi pour effet de réduire la souffrance et de restaurer la production (lait, viande).
III.2.2. Utilisation en métaphylaxie Lorsqu'une infection collective et très contagieuse se déclare dans un élevage avec de grands effectifs et évolue sur un mode aigu, avec suffisamment d'éléments concordants pour incriminer une (des) bactérie(s), l’ensemble du groupe d’animaux est traité. La métaphylaxie est généralement mise en œuvre à partir d’un seuil d’atteinte des animaux au sein du lot de 10 à 15% de l’effectif (MAILLARD, 2002).
34
III.2.3. Utilisation en antibio-prévention Les antibiotiques peuvent être administrés à des périodes critiques de la vie, sur des animaux soumis à une pression de contamination régulière et bien connue. Dans ces conditions, on parle d’antibio-prévention car le traitement permet d’éviter totalement l’expression clinique. III.2.4.Utilisation en tant qu’additifs dans l’alimentation animale Actuellement, l’usage des antibiotiques dans l’aliment à titre d’additifs est très limité. Ces« antibiotiques régulateurs de flore » (ARF) ou « antibiotiques promoteurs de croissance » (AGP pour « antibiotic growth promotors ») sont utilisés à des doses très faibles, non curatives et en vue d’améliorer la croissance des animaux par un effet régulateur au niveau de la flore intestinale. Ces antibiotiques sont tous des agents chimio thérapeutiques non utilisés en médecine humaine pour limiter les risques de sélection de résistance vis-à-vis de molécules d’intérêt médical majeur (AFSSA, 2006).
III.3.PHARMACOCINETIQUE ET RESIDUS Après administration orale ou parentérale d’un médicament à un animal, on distingue classiquement quatre étapes pharmacocinétiques : l’absorption, la distribution, la biotransformation, l’élimination. L’élimination est la dernière phase du devenir du médicament. Elle s’effectue par différentes voies dont l’élimination lactée, dans le lait. III.3.1.Phase d’élimination : exemple du passage des résidus dans le lait Les mécanismes de passage du sang vers le lait correspond à la traversée de l’épithélium de la glande mammaire qui se comporte comme une membrane lipoprotéique séparant le sang (pH 7,4) du lait (pH 6,6).
35
Après administration parentérale, les substances à caractère base faible diffusent plus facilement dans le lait que les substances acides faibles, qui ont tendance à se localiser dans le plasma. La taille moléculaire intervient également et les composés de poids moléculaire inférieur à 800-1000 Dalton diffusent mieux que les autres. Ainsi, les substances qui passent dans le lait en proportion importante sont celles qui ont une fixation tissulaire prépondérante et un caractère de base faible : tétracycline, macrolides. Les substances lipophiles diffusent également bien dans le lait et restent fixées sur les lipides du lait ; d’où la présence de résidus dans le lait. III.3.2. Détection des résidus d’antibiotiques dans le lait. Parmi les Tests qui permettent de déceler la présence de substances antibactériennes dans le lait, on a le Delvotest® qui est un test microbiologique. Le coffret de Delvotest® contient : des ampoules avec la gelée violette ensemencée avec des spores de germe test (Bacillus stearothermophilus var. calidolactis), une seringue doseuse et des embouts jetables. La gelée violette contient des germes stables pendant plusieurs mois. Elles ne peuvent germer que si on ajoute dans l’ampoule 0,1 ml de lait ne contenant aucun inhibiteur (résidus d’antibiotique) après incubation à 64°C. Une carte couleur incluse permet d’interpréter au mieux les résultats du test.
III.3.3.Risques liés aux résidus III. 3.2.1.Risques cancérigènes liés à la présence de résidus Certains antibiotiques ont des propriétés carcinogènes connues. Les résidus de ces antibiotiques peuvent avoir un effet carcinogène sur le long terme, suite à une consommation régulière d’aliments contenant ces résidus. Ces antibiotiques ou composés utilisés comme antibiotiques sont alors interdits d’utilisation chez les animaux de production ; c’est le cas des nitrofuranes, des nitroimidazoles, de la verte malachite. 36
Ainsi, la majeure partie des résidus de nitrofuranes dans les denrées alimentaires sont liés aux protéines, principalement de manière covalente (LEITNER et al. 2001), (MAC, CRACKEN et KENNEDY, 1997), leur pouvoir cancérigène est alors annihilé (BERNARD, 2003). Les complexes« résidu de nitrofuranes protéine », sont alors suspectés d’avoir un effet allergique. Afin de prévenir tout risque cancérigène chez les consommateurs, l'utilisation des nitrofuranes est interdite chez les animaux de rente depuis 1993 en France et dans l’Union Européenne (Règlement 2901/93) ainsi que dans la plupart des pays du monde. La furazolidone a été interdite, chez les animaux de rente, en 1997 en France en raison d'effets sur la santé, notamment la possibilité d'un risque cancérigène en cas de consommation à long terme.
III. 3.2.2. Risques liés à la modification de la flore digestive par les résidus d’antibiotiques Certains résidus d’antibiotiques ayant encore une activité contre les bactéries, sont potentiellement capables de modifier la microflore intestinale de l’homme (CORPET
et
BRUGERE,
1995).L’atteinte
de
certaines
populations
bactériennes qui font partie de la flore normale entraîne le développement d’autres populations bactériennes pouvant être pathogènes ou opportunistes. Ce phénomène est appelé « abaissement des barrières microbiologiques » (TANCREDE et al. 1977) ou « diminution de la résistance à la colonisation »(VOLLAARD et CLASENER, 1994). L’effet de barrière est ainsi défini comme l’action antagoniste exercée par la microflore envers certaines bactéries, notamment celles qui viennent de l’extérieur (CORPET et BRUGERE, 1995).
37
III. 3.2.3.Apparition de souches résistantes aux antibiotiques Une bactérie résistante aux antibiotiques peut être sélectionnée par un résidu d’antibiotique, soit directement par l’élimination de la bactérie sensible correspondante, soit indirectement par l’affaiblissement des barrières. Les bactéries non pathogènes résistantes aux antibiotiques ne sont pas dangereuses. Cependant, la gravité des infections opportunistes est très augmentée par les résistances. De plus, ces résistances peuvent être transmises à des bactéries pathogènes si leur support génétique est mobilisable (plasmide, transposon) (CORPET et BRUGERE, 1995). Les résidus représentent un réel problème pour les transformateurs laitiers par leurs conséquences néfastes sur les fermentations lactiques (BROUILLET, 2002).
Les bactéries lactiques
jouent un rôle essentiel comme ferment en acidifiant le lait car ils transforment le lactose du lait en acide lactique et la présence de cet acide entraîne une baisse du pH (ROBB, 2006), ce qui permet la précipitation des protéines, le développement des arômes et l’inhibition de flores indésirables. Les bactéries lactiques sont sensibles à de très faibles doses d’antibiotiques (BROUILLET, 2002), ainsi la présence de résidus d’antibiotiques inhibent de manière partielle ou totale la croissance de ces ferments et se traduit par de nombreux défauts, notamment les accidents de fabrication du fromage, du yaourt et autres produits de fermentation du lait (ZINEDINE et al., 2007), (BROUTIN et al., 2005). Les accidents les plus connus sont les défauts de coagulation du lait, l’insuffisance de l’égouttage et les risques de prolifération incontrôlée de germes gazogènes, insensibles aux antibiotiques. Ainsi, dans la fabrication de différents fromages avec du lait de vache on a constaté que la présence de 0,04 à 0,15 U.I de pénicilline/ml de lait donnait des fromages d'une qualité inférieure à celle des témoins avec une acidité anormale, une humidité élevée, une texture spongieuse et parfois un goût amer ou doux (ANIFANTAKIS, 1980).De ce fait un lait contenant des antibiotiques ou des résidus d’antibiotiques n’est pas apte à la transformation (BROUTIN et, 2005). 38
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
39
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I .1.Zone d’étude et période d’étude Notre étude s’est déroulée dans la région de Kaolack d’avril à juin 2014.Cette Région est située entre 14°30’ et 16°30’ de longitude Ouest et 13°30’ et 14°30 de latitude Nord. Elle se trouve ainsi entre la zone sahélienne Sud et la zone soudanienne nord. La région qui s’étend sur 5 557 km2 se trouve au cœur du bassin arachidier. Elle est limitée au Nord et à l’Ouest par la région de Fatick, à l’Est par la région de Kaffrine, au Nord-Est par la région de Diourbel et au Sud par la République de Gambie (Figure 15) (ANSD/SRSD, 2010).
Figure15:Carte administrative de la région de Kaolack (Sénégal) Source : ANSD, 2010
40
La population de la Kaolack avait été estimée en 2011 à 835 971 habitants, les femmes y sont majoritaires avec 51,2%. La population de la région de Kaolack est inégalement répartie. En effet, le département de Kaolack, abritant la capitale régionale, est le plus peuplé (50,3% de la population) suivi du département de Nioro (36,6%) et de celui Guinguinéo (13,1%)(ANSD, 2010). L’ethnie majoritaire est représentée par les sérères. On note aussi la présence de peulhs et de wolofs. De type soudano-sahélien, le climat de la région se caractérise par des températures moyennes élevées d’avril à juillet (15-18°C à 35-40° C), une saison sèche de novembre à juin/juillet (8 à 9 mois) et une courte saison des pluies (juin/juillet à octobre).Le relief de la région est globalement plat. Le réseau hydrographique est composé d’eaux de surface : le fleuve Saloum et les deux affluents du fleuve Gambie. Elle présente trois types de sols : les sols tropicaux ferrugineux lessivés, les sols hydromorphes et les sols halomorphes. La végétation est très variée, comprenant une savane arbustive, au Nord, une savane au faciès boisé, vers le Sud et le Sud-est ; la région comporte au total 20 forets classés. La faune est composée : d’animaux sauvages à plumes (terrestres et aquatiques) et à poils. La zone éco – géographique se subdivise en deux sous – zones : - la sous-zone du Vieux Bassin Arachidier, couvrant les trois quarts (3/4) du département de Kaolack. Une longue pratique de mono culture de l’arachide, l’avancée des tannes et la production de charbon ont contribué à la destruction des ressources végétales et à la pauvreté des sols. - la sous - zone de polyculture, regroupant tout le département de Nioro et les parties méridionales du département de Kaolack. Plusieurs variétés y sont cultivées et constituent des zones de pâturages pour le bétail
41
I.2.Cadre de l’étude La réalisation de cette étude s’est inscrite dans les activités du projet d’appui a l’amélioration durable de la productivité des filières laitières bovines
en
Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT) qui est financé par la banque Mondiale, géré par le CORAF/WECARD, et coordonné par l’EISMV. L’objectif général du projet est : d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du centre. Le projet AMPROLAIT a pour objectif spécifique, d’améliorer durablement la productivité et la compétitivité des filières laitières au Burkina Faso, au Cameroun, au Sénégal, au Niger, et au Tchad. Les activités du projet sont les suivantes :
stratégie de collaboration entre les acteurs de la chaine de valeur lait ;
technologie améliorée pour les performances de reproduction du cheptel bovin laitier ;
technologies améliorées sur l’alimentation par la valorisation des ressources localement disponibles ;
stratégie de maitrise de la qualité du lait sur toute la chaine.
I.3.Echantillonnage En moyenne cinq vaches ont été testées par élevage soit un total de 20 élevages à visiter. L’étude a porté sur 101 vaches en lactation choisies au hasard; au niveau des élevages traditionnels de Kaolack. L’âge des vaches était compris entre 3 et 14 ans. Le nombre de sujets a été déterminé par la formule suivante : N= t² x p x (1-p) / m² avec p : Probabilité de réalisation de l'événement:40 m : Marge d'erreur (généralement fixée à 5 %) La répartition par élevage et selon la race et la localité des animaux est présentée dans le Tableau III.
42
Tableau III : Répartition de l’échantillon fonction de la localité et de la race Localité
Darou
Kabatoki
Koutal Sibassor Thiawando TOTAL
Ridwane
Race Gobera
1
30
20
3
40
94
Métisse
2
0
0
1
1
4
1
0
0
0
1
2
0
0
0
1
0
1
4
30
20
5
42
101
Guzerat Métisse montbéliarde
Métisse Holstein TOTAL
I.4.Matériel technique I.4.1.Fiche d’enquête La fiche d’enquête (Annexes) comprend deux parties à savoir :
Identification de l’éleveur et de son élevage ;
Caractérisation de la vache.
Cette fiche nous a permis d’avoir au sein de chaque élevage des informations sur la conduite d’élevage, l’alimentation, l’état sanitaire, l’effectif du troupeau, l’âge des vaches et leur niveau de lactation.
43
I.4.2. Matériel de terrain Le matériel utilisé sur le terrain peut être subdivisé en quatre groupes :
Matériel pour la réalisation du CMT ( Californian Mastitis Test) : flacon de Teepol à 10 % avec pourpre de Bromocrésol, coupelles transparentes alvéolées et une seringue.
Matériel de conservation du
lait : tubes stériles, glacière et des
carboglaces.
Matériel pour le comptage des cellules somatiques : il s’agit du Delaval Cells Counter (DCC) qui est portable et fonctionne avec des piles et des cassettes à usage unique.
Matériel pour la détection de résidus d’antibiotique, le Delvotest.
I.5. Méthodes I.5.1. Enquête et collecte des informations L’enquête s’est déroulée sous la direction d’un Docteur vétérinaire qui a servi de guide et de facilitateur. En effet, le suivi sanitaire des élevages est assuré par un vétérinaire privé. Cela nous a permis d’avoir des informations sur l’état sanitaire des troupeaux ainsi que les maladies rencontrées dans les élevages. Nous avons administré nos fiches par des entretiens avec les éleveurs.
I.5.2. Dépistage des mammites subcliniques par la méthode semiquantitatif : CMT I.5.2.1.Méthodologie Nous avons prélevé du lait dans chacune des quatre coupelles du plateau (Figure 16).
Ensuite, nous avons éliminé le lait en excès en inclinant la
coupelle et il ne restera dans les coupelles que la quantité de lait nécessaire à la réaction (environ 2 ml).
44
Après nous avons ajouté environ 2 ml de réactif LEUCOCYTESTND dans chaque coupelle. Un mouvement circulaire est imprimé au plateau pendant quelques secondes pour mélanger le lait avec le réactif (Figure 17). On note enfin par transparence la présence et l’aspect du floculat.
Figure 16: Prélèvement du lait de chaque quartier dans les coupelles Source : RUEGG, 2005
Figure 17: Ajout de deux millilitres de réactif dans chacune des coupelles Source : RUEGG, 2005
45
I.5.2.2. Lecture et interprétation La lecture et l’interprétation du CMT se font tel que décrit dans le Tableau IV. Selon l’aspect du lait, les scores de 0 à 4 leur sont attribués. Le tableau permet d’évaluer le résultat que l’on inscrit sur le tableau d’enregistrement. Tableau IV: Interprétation du Leucocytest selon les indications accompagnant le réactif. Source : RUEGG, 2005 Lecture Aspect
Interprétation score Valeur
Infection Croix
Relation avec la numération cellulaire moyenne (x 103 ml)
Consistance
0
(0)
Absente
100
1
(±)
Risque d’infection par
300
normale, couleur grise Léger gel
un pathogène mineur
disparaissant après agitation, couleur violacée Léger gel persistant,
2
(+)
Mammite subclinique
900
3
(++)
Mammite subclinique
2700
filament grumeleux, couleur gris violet Epaississement immédiat, amas visqueux au fond de la coupelle Gel épais, consistance du blanc d’œuf, couleur violet foncé
4
Mammite subclinique à 8100 (+++)
la limite de l’expression clinique
46
Figure18: Lecture des Résultats du CMT en fonction de l’aspect et la consistance Source : RUEGG, 2005
I.5.3.Dépistage des mammites subcliniques par la méthode quantitative : le comptage des cellules somatiques (CCS) I.5.3.1.Méthodologie du DCC Le comptage se fait à partir du Delaval Cells Counter (DCC). Dans le cas d’une forme subclinique de mammite, il y a la mise en évidence de l’élévation de la concentration en cellules somatiques individuelles du lait. Une cassette spéciale est utilisée pour recueillir le lait destiné à l'analyse. Cette cassette contient une faible quantité de réactifs, qui, lorsqu'il est mélangé avec le lait réagit avec les noyaux des cellules somatiques.
47
Après l'insertion de la cassette dans le DCC, elle est exposée à une lumière, ce qui donne lieu à des signaux fluorescents (Figure 19). Ces derniers sont enregistrés en image ce qui permet de déterminer le nombre de cellules somatiques dans le lait.
Figure 19:Insertion d’une cassette dans le Delaval Cells Counter Source : http://www.delaval.com., 2015
48
Figure 20:Affichage de la concentration cellulaire de l’échantillon sur l’écran Source : http://www.delaval.com., 2015
La numération cellulaire peut se faire à deux niveaux : Au niveau du quartier : La numération cellulaire du lait d’un quartier indemne peut varier de quelques milliers de cellules /ml. Un quartier sain présente moins de300000cellules/ml. Au niveau de la vache : Deux seuils sont classiquement retenus et encore utilisés (Tableau V) 300000 cellules/ml et 800000 cellules/ml. Au cours d’une lactation, une vache saine présente une numération cellulaire inférieure à 300000 cellules/ml ; une vache infectée chroniquement présente au moins une numération cellulaire supérieure à 800000 cellules/ml.
49
Tableau V: Interprétation du DCC Au seuil 300000cellules/ml
Au seuil800000cellules /ml
<300000
Entre 300000 et
>800000
cellules/ml
800000cellules /ml
cellules /ml
indemne
Douteuse
Infectée
Source : DOMINIQUE R, 2010 I.5.4. Détermination des résidus d’antibiotique Elle se fait par l’utilisation du Delvotest®. C’est un test microbiologique qui permet de déceler la présence de substances antibactériennes dans le lait. La méthodologie suit un certain nombre d’étapes à savoir : -
retirer le nombre nécessaire d’ampoules du socle. Les ouvrir en perforant l’opercule. Nous avons identifié au préalable chaque ampoule (Figure 21).
Figure 21: Perforation de la pellicule d’aluminium, et identification l’ampoule. Source: http://www.agrodirect.fr/Delvotest., 2015
50
Placer un embout de plastique neuf au bout de la seringue. Pousser complètement le piston, plonger l’embout dans l’échantillon de lait et lâcher lentement le piston. (Figure 22)
Figure22: Prélèvement de lait Source : http://www.agrodirect.fr/Delvotest., 2015 Vider la seringue dans l’ampoule correspondante en pressant lentement le piston de la seringue. Utiliser un embout de plastique neuf pour chaque échantillon de lait (Figure 23).
Figure23:Introduction de lait dans les ampoules Source: http://www.agrodirect.fr/Delvotest., 2015 51
- vérifier la température de l’incubateur (64°C +/- 2°C). Introduire les ampoules dans l’incubateur. Utiliser une référence pour déterminer le temps de control ou incuber pendant 3heures en appuyant sur START (Figure 24) ;
Figure24:Incubation d’ampoules contenant du lait à 64°C +/- 2°C Source: http://www.agrodirect.fr/Delvotest., 2015
I.4.4.2.Lecture et interprétation A la fin du temps d’incubation lire la couleur dans les 2/3 inférieurs de l’agar solide (Figure 25).
Négatif
Limite de détection
Positif
Figure25: Delvotest® interprétation des couleurs Source: http://www.agrodirect.fr/Delvotest., 2015
52
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1 RESULTATS II.1.1.Répartition des vaches en fonction de la race et du numéro de lactation Les informations recueillies sur le terrain ont permis de faire la répartition des vaches examinées en fonction des races et du numéro de lactation. La race qui prédomine au sein de l’échantillon investigué est le Gobera (Figure 26). La majorité des animaux examinés était au moins à leur première lactation (Figure 27).
2%1% 4%
93% Gobra Métisse Gujerat Métisse montbéliarde Métisse Holstein
Figure26:Répartition des vaches testées en fonction des races
53
25% 35% Première lactation Deuxième lactation Troisième laction
23%
Plus de trois lactation
18%
Figure27: Répartition des vaches en fonction du numéro de lactation
II.1.2.Résultats du CMT II.1.2.1.Selon la localité Sur les 101 vaches, 83% étaient négatives, 10%de positifs et 7% étaient considérés comme douteuse. Si nous considérons la totalité des positifs la localité de Koutal a plus de mammites avec 24% de cas positifs, elle est suivie par Sibassor avec 17%, Kabatoki 13%, Thiawando 5% enfin Darou Ridwane ou on n’a pas enregistré de cas positifs (figure 28). Pourcentages 100% 90% 80% 70% 60%
Négatif
50%
Douteux
40%
Positif
30% 20% 10% 0% Darou Ridwane
Kabotoki
Koutal
Sibassor Thiawando
Localités
Figure28:Résultats du CMT par rapport aux vaches examinées par localités 54
En exprimant les résultats par rapport au nombre de quartiers, au total 389 quartiers (16 à Darou Ridwane, 115 à Kabatoki, 72 à koutal, 22 à Sibassor, 164 à Thiawando) ont été soumis au test du CMT. Certains quartiers 15 (5 à Kabatoki, 4 à Koutal, 2 à Sibassor, 4 à Thiawando) n’ont pas été pris en compte lors de l’étude, parce que le tissu mammaire était détruit et que le quartier ne produisait pratiquement plus de lait (Tableau VI). Ainsi, sur les quartiers examinés, nous avons obtenu en moyenne :
89% des quartiers sont négatifs au test (CMT=0), soit des fréquences de 25% à Darou Ridwane, 90% à kabatoki, 83% à koutal, 86% à Sibassor, et 98% à Thiawando.
6% de cas positifs (CMT ≥ 2), soit des fréquences de 0% à Darou Ridwane, 7% à kabatoki, 14% à koutal, 9% à Sibassor, et 2% à Thiawando.
5% de cas douteux (CMT=1), soit des fréquences de 75% à Darou Ridwane, 3% à kabatoki, 3% à koutal, 5% à Sibassor, et 0% à Thiawando.
55
Tableau VI: Répartition des quartiers sains et ceux atteints de mammite subclinique Résultats du CMT
Total Darou Ridwane Nombre
Fréquence
de cas
Kabatoki Nombre
Fréquence
de cas
Koutal Nombre
Sibassor
Fréquence
de cas
Thiawando
Nombre Fréquence
Nombre
de cas
de cas
Fréquence
Nombre Fréquence de cas
04
25%
104
90%
60
83%
19
86%
160
98%
347
89%
12
75%
03
3%
02
3%
1
5%
0
0%
18
5%
00
0%
08
7%
10
14%
02
9%
04
2%
24
6%
16
100%
115
100%
72
100%
22
100%
164
100%
389
100%
CMT négatif
CMT douteux
CMT Positif
Total
56
II.1.2.2. selon le numéro de lactation En première lactation, il y a eu plus de vaches négatives au CMT (89%) que de vaches positives (11%) (Tableau VII). Le pourcentage des positifs croît ensuite jusqu'à 12% en deuxième lactation ; elle décroit en troisième lactation (9%) pour ensuite atteindre (36%) pour les vaches ayant plus de trois lactations.
Tableau VII: Résultats du CMT par rapport au numéro de lactation Résultats
Primipares
2ème
3ème
>3
lactation
lactation
lactations
4
2
2
9
17
(11%)
(12%)
(9%)
(36%)
(16.8%)
32
15
21
16
84
(89%)
(88%)
(91%)
(68%)
(83.2%)
36
17
23
26
101 (100%)
duCMT Positif(CMT≥1)
Négatif(CMT=0 )
Total
Total
II.1.2.3.Résultats du CMT en fonction de la race En fonction de la race les résultats du CMT révèlent que les métisses ont un taux beaucoup plus élevé de positifs (50%) contrairement au Gobera avec 14% de positifs (Figure 29).
Pourcentages 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
86% 50%
Postifs au Test Négatifs au Test
50% 14%
Races Métisse
Gobra
Figure 29:Résultats CMT en fonction de la race
57
II.1.3. Résultats du Delaval Cells Counter (DCC) Sur un total de 101 vaches, 75% sont négatives, 14% douteuses et 11% positives d’après les résultats du DCC (Figure 30).
11% 14% positif
75%
douteux négatif
Figure30:Représentation des résultats DCC La moyenne totale des cellules somatiques du lait de l’échantillon est de 310079,21 cellules / ml. Les résultats du DCC peuvent être catégorisés en trois groupes : le groupe des vaches saines (76) qui ont une moyenne de107552,63 cellules /ml, celui des vaches douteuses (14) dont la moyenne est de 472 500cellules/ml et enfin les positives (11) avec une moyenne de 1052636,36 (Figure 31 ).Si nous considérions les douteuses et les positives, nous aurions une prévalence globale de 24,75% puisqu’au cours d’une lactation une vache saine doit avoir une numération cellulaire inférieure ou égale à 300000 cellules/ml ; comparé à la moyenne de l’échantillon qui est légèrement supérieure de 10079,21 cellules.
58
Nombre de cellules somatiques /ml de lait 1600000 1502636,36 1400000 1200000 1000000 800000 600000 472500
400000 200000
107552,63 0 (11)positif
(14)douteux
nombres de sujets
(76) négatif
Figure31:Catégorisation des résultats du DCC en fonction de la concentration du lait en cellules somatiques
II.1.3.1. Comparaison du taux de cellules somatique selon la race Sur un total de 101 vaches testées, 93 sont de races locales et les 8 sont métisses. L’observation du tableau de comparaison (Tableau VIII) montre que la moyenne des cellules somatiques dans le lait est de 278623, 7 cellules/ml chez les locales et de 675750 cellules/ml chez les métisses. Ces résultats montrent que la moyenne des cellules somatiques du lait des métisses est deux fois supérieure à celle des locales, avec un p value < 0,05 ce qui est significatif.
Tableau VIII: Résultats du DCC en fonction des races Race
Effectifs
Moyenne des cellules
Ecart type
somatiques Races locales 93
278623,7
463436,7
Métisses
8
675750
995017,1
Total
101
310079,2
527743,5
59
II.1.3.2. Comparaison des résultats du DCC (méthode directe) et du CMT (méthode indirect) Plusieurs
méthodes
sont
utilisées
pour
diagnostiquer
les
mammites
subcliniques, c’est le cas de la mesure indirecte de la numération des cellules somatiques par le CMT et la mesure directe utilisant un compteur portable cellulaire DCC. Tableau IX : Résultats du CMT et du DCC Test
Positifs
Douteux
Négatifs Total
CMT (Test indirect)
10%
7%
83%
100%
DCC (Test direct)
11%
14%
75%
100%
D’après les résultats du tableau IX, nous avons un pourcentage de positifs de11% et de douteux de 14% avec le test direct. Les pourcentages du test indirect s’avèrent plus faibles avec respectivement (10%) pour les positifs et (7%) pour les douteux. Tableau X : Comparaison du taux de cellules somatiques selon les résultats du CMT Groupe
Observation
Moyenne
Ecart type
Sains
84
135285,7
116659,9
Malades
17
1173765
846836,2
Total
101
310079,2
527743,5
Dans le tableau X, le groupe des sains (84) à une moyenne 135285.7 cellules/ml, cette moyenne se situe en dessous du seuil de 300000 cellules/ml. Le groupe des malades (17) dont la moyenne est de 1173765 cellules/ml dépasse le seuil des douteux compris entre 300000 et 800000cellules /ml ; et dépasse largement le seuil des infectés qui est de 800000cellules /ml. Les différences sont statistiquement significatives puisque p value < 0.05. 60
II.1.3.3. Résultats Delvotest® Le germe test utilisé dans le Delvotest® présente une très grande sensibilité à tous les produits antibactériens utilisés en médecine vétérinaire. Sur 100% de vaches, 98,02% sont testés négatifs et 1.98% sont déclarés suspects de contenir des résidus d’antibiotiques (Tableau XI).
Tableau XI: Présentation des résultats du Delvotest® Delvotest
Fréquence
Pourcentage
Pas de résidus d’antibiotique
99
98.02
Présence de résidus d’antibiotique
2
1.98
Total
101
100%
61
II.2. DISCUSSION II.2.1.Résultats CMT Une prévalence de 17% a été obtenue dans notre étude. Elle est légèrement supérieure à celle trouvée par KONTE en 2005 (13%) à Kaolack et inférieure aux résultats de BADA-ALAMBEDJI et al. (2005)
sur les races locales
(Djelli, Azawak, Bororo, Goudali) au Niger avec 44.2%. Par rapport au nombre de quartiers, le pourcentage des quartiers négatifs au CMT est de 89% (score 0) ; pour les quartiers à CMT positif on a 5% (score 1) et 6% (scores 2, 3 et 4). Il ressort de cette étude qu’il y a plus de quartiers sains que de quartiers atteints. Ce résultat est comparable à celui de HOUSSA (2006) qui a trouvé 58,75% de quartiers sains. Globalement il y a eu plus de quartiers sains dans notre étude que dans les travaux de HOUSSA, ceci se justifierait probablement par le fait que notre étude s’est effectuée dans les élevages traditionnels alors que celle de HOUSSA a eu lieu dans les élevages modernes de la zone périurbaine de Dakar. Dans ces élevages modernes les vaches sont fortement sollicitées et ont des prédispositions génétiques à faire des mammites d’où des prévalences souvent plus élevées, ceci a fait qu’il a eu 32,5% de quartiers atteints contre 6% dans les élevages traditionnels. Il est aussi important de prendre en compte la période d’étude (saison sèche) puisque en hivernage le milieu est favorable aux agents pathogènes. L’augmentation de la prévalence constitue une alerte pour rechercher les causes et les corriger ; elle varie en fonction de plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques qui sont : -
le numéro de lactation : Une corrélation positive a été trouvée entre la prévalence des mammites subcliniques et le rang de lactation. Les vaches qui sont en deuxième lactation et plus, ont une prévalence de 23,6% contre 11% pour les primipares. Cette relation entre les mammites subcliniques et le rang de lactation confirme les résultats auteurs (HANZEN, 2005 ; FADRIG, 1988) ; ce qui corrobore nos résultats et ceux de GAMBO et 62
al.(2001) obtenus chez la vache Goudali au Cameroun. Il existe une corrélation positive (0.30 à 0.44) entre le niveau de production laitière et la sensibilité aux mammites (HANZEN, 2005), plus la laitière prend de l’âge plus la mamelle perd sa fonctionnalité c'est-à-dire son élasticité et ces moyens de défenses. -
Effet de la race : Les résultats de l’étude révèlent qu’en fonction des races, la prévalence de mammites subcliniques chez les métisses F1 est de 50% contre 14% chez les races locales. Ces résultats sont très proches de ceux obtenus par KONTE (2003) dans la même zone avec des prévalences de 46%
chez les métisses F1 contre 13% chez les locales. Ainsi, nous
pouvons en déduire que la race est un facteur déterminant et que les races exotiques sont plus susceptibles de faire une mammite subclinique que les races locales. -
Effet du milieu (village) : Parmi les localités où l’étude s’est effectuée Koutal a une prévalence de mammite subclinique de 24% de positifs suivie de Sibassor avec 17%, Kabatoki 13%, Thiawando 5% enfin Darou Ridwane où nous n’avons pas enregistré de cas positifs. Nous pouvons donc dire que la zone Koutal a une incidence beaucoup plus élevée. Le milieu de vie des vaches joue un rôle important dans l’épidémiologie des infections mammaires en déterminant largement la fréquence des blessures de trayon et l’importance de la contamination des mamelles par des microorganismes dits d’environnement. L’exposition à l’humidité excessive ou à une chaleur extrême peut prédisposer la vache à une infection mammaire. Aussi, la présence de boues, après une période de fortes pluies peut contribuer à la multiplication des germes (HANZEN, 2006). On peut alors en déduire que dans la localité de Koutal les facteurs environnementaux qui prédisposeraient aux mammites y sont plus importants.
63
II.2.3.Résultats DCC Un taux cellulaire moyen de 310079,21 cellules/ml de lait individuel est enregistré dans la région de Kaolack. Le taux obtenu est inferieur à celui de certains
pays
tels
que
la
Tunisie
avec
626000cellules/ml
de
lait
(M’TAALLAH, 2002). Ce taux est aussi inferieur à la limite fixée dans la présente étude ce qui doit nous conduire à la mise en place de mesures préventives des mammites au cours de la lactation. Ces résultats sont des indicateurs du niveau d’infection dans nos élevages qui est bas puisque les numérations cellulaires individuelles permettent de mieux juger du niveau de mobilisation leucocytaire (arrivée de globules blancs dans la mamelle en réaction à une infection) (NOORDHUIZEN et al., 1987). La prévalence calculée à partir des Comptages de Cellules individuelles (CCI) est de 24,75% ; cette prévalence est supérieure à celle trouvée par la technique du CMT (17%). L’une des hypothèses de la variation du taux cellulaire peut être une variation physiologique normale ; toutefois selon d'autres hypothèses de fortes augmentations du comptage des cellules somatiques seraient dues à plusieurs facteurs : l’âge, le stade de lactation, la saison, le stress ou à des infections. Dans notre étude le facteur avec lequel nos résultats étaient le plus significatifs est celui lié à l’âge. Relation entre CCI et la race Une différence de la moyenne du taux de cellules somatiques a été observée entre les races présentes dans les élevages visités (Tableau VIII .p 60). Les races améliorées ont été significativement (P < 0,05) affectées par des mammites subcliniques (50%) avec une CCI moyenne de 675750 cellules/ml de lait ce qui veut dire que leur niveau d’infection est très élevé par rapport à la race locale (13,9%) et dont la CCI moyenne est de 278623,7 cellules/ml de lait, donc inférieure à la limite minimale. Ceci pourrait être attribué à la génétique et aux mauvaises conditions d’hygiène constatées dans la plupart des élevages visités, qui prédisposent les vaches à ce type de pathologie. 64
Corrélation entre le CMT et DCC Pour les deux tests (CMT et DCC) les pourcentages des vaches présentant une mammite subclinique sont respectivement 10% et 11% ; donc les résultats des deux tests sont sensiblement identiques puisqu’ils ont la même sensibilité 85% (SARGEANTet al., 2001). Leur différence réside dans leur capacité de distinguer les douteux et des négatifs. On à 14% de douteux avec le DCC contre 7% avec le CMT, cette catégorie de sujets a dépassé la limite seuil fixée par le CCI (300000 cellules/ml de lait) et le CMT. Ces sujets présentent des risques avec évolution vers une mammite subclinique qui serait due à des pathogènes majeurs. Malgré que le CMT soit une méthode peu précise, il permet d’évaluer l’état sanitaire de la mamelle. D’après les résultats de notre étude 89% des vaches ont leur mamelle saine avec le CMT contre 75% avec le DCC. Il y a une forte corrélation entre les CCI et le CMT vu que le p-value <0, 05 ce qui veut dire que les deux variables sont significativement liées. Mais le CMT reste moins précis que le comptage direct des cellules, en particulier pour apprécier les variations de faibles amplitudes.
II.2.4. Résultats du Delvotest Le pourcentage des échantillons de lait positifs aux résidus d’antibiotiques est de 1,98 % (Tableau XI), donc inférieur aux résultats obtenus dans la zone périurbaine de Dakar avec la méthode colorée dont le taux de détection est de 6,8% d’échantillons suspects à contenir des résidus (AKODA, 2004). Nos résultats sont légèrement supérieurs à ceux obtenus en Allemagne (1,16%) (KRESS et al., 2007) et au Pays-Bas (0,81 %) (ABJEAN et al., 2000).
65
Nos résultats sont inferieurs aux valeurs obtenues dans certains pays africains tels que le Bénin qui est à 50% (MENSAH et al., 2014), le Mali avec un taux de résidus d’antibiotiques compris entre 6 % et 16 % d’échantillons positifs (BONFOH et al.,2003) et la Côte d’Ivoire avec 24,7 % (KOUAME et al.,2010). En comparant nos résultats à ceux obtenus dans les autres pays d’Afrique, nous avons constaté les
lacunes existantes au Sénégal et en Afrique en ce qui
concerne les résidus d’antibiotiques au non-respect des délais d’attente prescrits par le fabricant. La mauvaise utilisation de ces molécules a pour conséquence un risque accru de sélections bactériennes résistantes aux antibiotiques pouvant occasionner des infections graves chez l’homme.
II.2.5.Recommandations. II.2.5.1.A l’état Nous recommandons à l’Etat :
former les éleveurs aux techniques de diagnostic précoce des mammites ;
De Mettre à la disposition des éleveurs les kits de diagnostic des mammites
II.2. 5.2.Aux éleveurs Assainir l’environnement des animaux; Instaurer un ordre de traite ; Appliquer les règles d’hygiène et de propreté avant, pendant et après la traite ; respecter les délais d’attente prescrits par le fabricant.
66
II.2. 5.3.Au projet AMPROLAIT
faire des ateliers, des formations pour les acteurs de la filière laitière pour une meilleure connaissance des pathologies mammaires et les conduites à tenir ;
renforcer la capacité des acteurs en leur accordant un appui matériel.
II.2. 5.4.Institutions de formation et de recherche Les structures de recherche comme l'EISMV et l'ISRA, sont interpellées. La recherche dans le cadre spécifique de la filière laitière au Sénégal doit faire le point sur la santé du pis des bovins laitiers pour une meilleure valorisation de leurs potentiels génétiques. Ainsi, dans le domaine de la recherche, il serait intéressant d’approfondir les aspects suivants :
La prévalence des mammites subcliniques et des résidus d’antibiotiques dans le lait et leur confirmation au laboratoire;
L’impact de la conduite d’élevage sur les mammites par des recherches de laboratoire.
67
CONCLUSION GENERALE L’essor des ressources animales passe par l’intensification de la production qui nécessite une connaissance et une maîtrise de tous les facteurs pouvant entraver la productivité du cheptel. Il s’agit principalement des maladies métaboliques et d’autres maladies qui entraînent la baisse de la productivité, comme les mammites. En effet, les mammites représentent une pathologie fréquente des vaches et les recherches de ces dernières années ont montré la complexité épidémiologique de ces maladies. Notre étude est justifiée par la demande sans cesse croissante en produits d’origine animale tel que le lait, entraînant ainsi la mise en place croissante d’exploitations mixtes plus ou moins intensives autour de la ville de Kaolack ; dont le corollaire est le développement de mammites en raison de l’intensification de la production de lait puisque nos races ne sont pas de haute productivité et que les producteurs veulent satisfaire un marché dont la demande ne fait que croitre. Les mammites peuvent entraîner des baisses de production pouvant atteindre 35%. Depuis quelques années le CMT et le DCC restent les meilleurs tests réalisables chez les femelles laitières pour détecter les mammites subcliniques. Le présent travail a pour objectifs de déterminer la prévalence des mammites subcliniques et des résidus d’antibiotique dans le lait de vache des élevages traditionnels de Kaolack. Prévalence des mammites subcliniques : Le dépistage des mammites subcliniques réalisé sur le terrain à travers le CMT est corrélé avec la concentration individuelle du lait en cellules somatiques. Dans la région de Kaolack sur 101 vaches soumises à l’étude, 17% présentent un problème réel de mammites subcliniques d’après le CMT, 27,75% des vaches sont atteintes de mammites selon le principe DCC.
68
La combinaison des deux tests dans la présente étude nous a permis d’établir une relation entre le taux de cellules somatiques et la prévalence des mammites subcliniques. Il apparaît important d’effectuer un diagnostic précoce par le comptage des cellules du lait pour contrôler cette forme subclinique réelle ; le comptage cellulaire direct est plus indiqué dans les élevages intensifs et producteurs de grande échelle. Cependant, le rang de lactation et le stade de lactation sont des facteurs qui peuvent interagir sur cette numérotation cellulaire. Ainsi un taux cellulaire moyen de 310079,21 cellules/ml de lait individuel a été enregistré dans la région de Kaolack qui est largement inférieur à la limite fixée par l’UE et proche du seuil pathologique minimal. Les deux tests sont néanmoins complémentaires dans le dépistage systématique précoce des mammites subcliniques. La prévalence de 17% obtenue est supérieure à celle trouvée par KONTE en 2005 dans la même zone avec une prévalence de 13%. Ceci devrait attirer l’attention des acteurs des filières afin d’anticiper sur certaines pathologies telle que les mammites qui sont majeures en élevage bovin et les éleveurs ont souvent recours aux antibiotiques sans aucune maitrise ou par acte volontaire, par ignorance des risques réels de ce geste ou par défaut de communication. Ce qui fait qu’il y a toujours des risques de présence de résidus d’antibiotiques dans le lait véritable danger pour la santé du consommateur. Prévalence des résidus d’antibiotiques dans le lait : notre étude a permis de mettre en exergue la présence de résidus antibiotiques dans le lait des élevages traditionnels de Kaolack ; 1,98% des sujets présentent des résidus, ces constats reflètent une mauvaise utilisation des antibiotiques en élevage. Cette mauvaise utilisation a pour conséquence un risque accru de sélections bactériennes résistantes aux antibiotiques pouvant occasionner des infections graves chez l’homme. Pour améliorer la production et préserver la santé du consommateur, une lutte efficace contre les mammites s’avère indispensable. Au regard des
69
résultats de notre étude, nous recommandons la mise en œuvre d’un plan de lutte axé sur la prévention. L’hygiène constituera de ce fait la priorité des acteurs de la filière étant donné que la vaccination contre les mammites est handicapée par la multiplicité des espèces bactériennes et par la difficulté d’obtenir une immunité efficace et persistante. Face à l’importance de la question des mammites et des résidus d’antibiotique, nous suggérons :
une amélioration des conditions de traite à savoir une hygiène de la traite, en proposant aux éleveurs l’utilisation de désinfectants et en adoptant une règle de traite .
des dépistages périodiques des vaches à mammite subclinique et la réforme des animaux sujets à des mammites chroniques.
De respecter les délais d’attente prescrits par le fabricant.
70
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ANNEXES
86
ANNEXE I : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE Date : Numéro d’élevage : Partie de l’éleveur : Nomet adresse de l’éleveur :
Localité: Mode d’élevage pratiqué :
Nombre de sujets :
Alimentation de base : Supplément alimentaire : Concernant les mammites quelle est lasituationactuelle du troupeau : Satisfaisante : □Intermédiaire : □mauvaise : □ Avez-vous déjà mis en place des moyens de maitrise des mammites : Oui:□ non : □ Périodes à problème :
ANNEXE II : FICHE INDIVIDUELLE
I.
IDENTIFICATION DE LA VACHE Identification de la vache :
Numéro de la vache si elle est bouclée :
Age : Race : Rang de lactation : Stade de lactation : Propreté : Antécédent clinique et thérapeutique : Santé mammaire des trois mois précédents : Est-ce que la vache a déjà eu des mammites : □oui □ non Déroulement du dernier vêlage : □ sans intervention □ avec intervention Est-ce que la vache a connu : □ le syndrome vache couchée □ Une rétention placentaire lors du dernier vêlage. □ Une acidose dans les trois derniers mois. □ Des problèmes de cétoses.
Fiche clinique Quartier malade AG : □
AD :□
PG : □
PD : □
Hauteur du trayon par rapport au jarret : au dessus : en dessous :
ExamenLait
Examen clinique Général
Locale
Normale □
Abattement □
Congestion□
Petits grumeaux □
Fièvre□
Douleur □
Gros grumeaux □
Anorexie □
Chaleur □
Sérohémorragies □
Diarrhée□
II.DIAGNOSTIC DES MAMMITES.
II.1.Diagnostic direct parle CMT. Fiche CMT CMT N°Vache
N°Lactation
Observations commentaries AGADPGPD
Total quartiers: 0 (-) :
2 (+) : 3 (++) : 4 (+++):
II.2.Diagnostic indirect parle DCC.
DCC
N=° Vache
Cellules DCC (nbre / ml)
Interpretations
ANNEXE III : FICHE D’IDENTIFICATION DU PRELEVEMENT
Score Numéro Date de Prélèvement
N°
Rang de
Stade de Race
Animal
lactation
lactation
Observation CMT
Concentration cellulaire/ml de lait
Annexe 4: Détermination de l’âge des bovins à travers la dentition (www.fao.org.).
(1) Moins de 2 ans (pas de dents permanentes) (2) Agé de 2 ans et 3 mois (2 dents permanentes) (3) Agé de 3 ans (4 dents permanentes) (4) Agé de 3 ans et 6 mois (6 dents permanentes) (5) Agé de 4 ans (8 dents permanentes) (6) Animal âgé de plus de 4 ans
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :
-
d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;
-
d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;
-
de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;
-
de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure.
LE (LA) CANDIDAT (E)
.-%1fr~
vu LE DIRECTEUR GENERAL DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
vu LE PROFESSEUR RESPONSABLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
WADOGO
t.
'
â&#x20AC;¢ - EISMV
vu LE DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE L'UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
LE PRESIDENT DU JURY
'r~ap Pharmacien - Chef
VU ET PERMIS D'IMPRIMER._ _ _ _ __ __ DAKAR, LE_ _ _ _ __ _ _ _ _ __ _
LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L'UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
PREVALENCES DES MAMMITES SUBCLINIQUES ET DES RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LAIT AU NIVEAU DES ELEVAGES TRADITIONNELS DE KAOLACK (SENEGAL) RESUME Cette étude a été conduite sur 101 vaches de race locale (Gobra) et métisse (montbéliarde, Guzérat, Holstein) dans un rayon de 20 km de la ville de Kaolack afin de déterminer la prévalence des mammites subcliniques et des résidus d’antibiotiques dans les élevages traditionnels. Les prévalences obtenues sur l’ensemble de l’échantillon sont : -
17% de cas des mammites subcliniques avec le CMT qui est très faiblecomparativement aux
taux existants dans les élevageslaitiers des paysdéveloppés et supérieur aux résultats obtenus dans les précédentes études menées par Konté en 2005 dans la même zone (Kaolack ) ; 24,75% de cas ont été détectés avec le comptage cellulaire individuel (DCC Test) qui est un outil performant dans l’évaluation de la santé du pis. Cette étude a permis d’avoir une idée sur la moyenne individuelle des cellules somatiques dans le lait qui est de 310079,21 cellules/ml de lait. Notons qu’aucun signe clinique de mammite n’a été observé chez ces vaches ; mais plutôt la présence d’agents infectieux dans les quartiers atteints provoquant une numération cellulaire élevée sans qu’il soit possible d’observer des signes visibles de cette infection, il est donc impossible de détecter par simple observation l’animal infecté ou non sans utilisé le CMT ou le DCC. -
1.98 % des vaches ont des résidus d’antibiotiques dans leur lait ; cette prévalence bien que
faible par rapport à d’autres pays tels que le Benin, le Mali et la Côte d’Ivoire, met en évidence la proportion d’échantillon positif ; ce taux se justifie par le non respect des prescriptions liées au délai d’attente, à la dose, à la durée et à la fréquence d’administration des antibiotiques.
Mots clés:Mammites subcliniques - Californian Mastitis Test (CMT) –Delavalcellcounter (DCC)-Résidus antibiotique lait-Delvotest SP NT-Elevages traditionnelles Kaolack.
Auteur : Papa Elhadji Souleymane FAYE Adresse: Sokone/Sénégal E-mail : juliofaye84@yahoo.fr Tel : +22177 245 10 79