Djidjoho Geoffroy DJOSSA

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (E.I.S.M.V)

ANNEE : 2015

N° 43

PERFORMANCES ZOOTECHNICO-ECONOMIQUES DES POULETS DE CHAIR NOURRIS EN PHASE DE CROISSANCE AVEC DES RATIONS CONTENANT DU TOURTEAU DES GRAINES DE BAOBAB AFRICAIN (ADANSONIA DIGITATA, L.) AU SENEGAL THESE Présentée et soutenue publiquement le 30 Juillet2015 à 11h 00 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par :

Djidjoho Geoffroy DJOSSA Né au Bénin JURY Présidente :

Mme Fatou Bintou SARR

Rapporteur de thèse :

Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar M. Ayao Clément MISSOHOU

Membre :

Directeur de thèse:

Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar M. Germain J. SAWADOGO Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar

M. Simplice Bosco AYSSIWEDE Maître-Assistant à l’E.I.S.M.V de Dakar


ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP: 5077-DAKAR – Fann (Sénégal) Tel: (00221) 33 865 10 08 / Fax: (221) 33 825 42 83/ Site web: www.eismv.org COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Louis Joseph PANGUI LES COORDONNATEURS Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Yalacé Yamba KABORET Coordonnateur de la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur de la Recherche/Développement Année Universitaire 2014 – 2015

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Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires ~ : 5077 - Dakar - Fann (SENEGAL) W : (221) 33 865 10 08 /Fax (221) 33 825 42 83 /Site web: www.eismv.org

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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT Directeur Général : Professeur Louis Joseph PANGUI Le Coordonnateur des Stages et des formations Post-Universitaires : Professe ur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur à la Coopération Internationale : Professeur Yalacé Y. KABORET Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine : Professeu r Serge N. BAKOU Coordonnateur Recherche/ Développement: Professeur Yaghouba KAN E

DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef du département : Alain Richi KAMGA WALADJO, Maître de conférences Agrégé - ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE M . Serge Nia ngoran BAKOU, Maître de conférences ag1·égé M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître-Assistant M . Félix NIMBONA, Mon it eu r

-PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE M . Moussa ASSAN E, Professeur M. Rock Allister LAPO, Maître de conférences agrégé M. Wilfried OY ETOLA, M oniteur

-CHIRURGIE - REPRODUCTION M. Alain Richi KAMGA WALADJO, Maître de conférences agrégé M. Papa El Hassane DIOP, Professeur M. Moussa WANE Moniteur

-PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. Adama SOW, Maître -Assistant M . Germain Jêrome SAWADOGO, Professeur M . Sandaogo OUANDAOGO, M o niteur M. MIGUIRI KALAND I, Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche M. Grégorie BAZIMO, Moniteur

-ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Wa lter OSSEBI, Assistant M. Guy ILBOUDO, Moniteu r

-ZOOTECHNIE -ALIMENTATION M. Ayao M ISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître - Assistant M. Raoul ATIKPAKPE, Moniteur M. Bernard N'GUESSAN, Moniteur

DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef du département : Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA) M . Serigne Khal ifa Babacar SYLLA, Maître - Assistant M. Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître - Assistante M. Anicet ZOBO, Mon iteur M. Madi SAVADOGO, Moniteur MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de conféren ce s agrégé M. Zé Albert TRAOR E, Va cataire M. Stanislas ZEBA, Mon it eur

PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE- CLINIQUE AMBULANTE M. Yalacé Yamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KAN E, Maître de conférences agrégé Mme M ireil le KADJA WONOU, Maît re Assistante M. N' Zi Kablan Roger, Mon iteur M . Djidjoho Geoffroy DJOSSA, Moniteur M. Omar FALL, Docteur Vétérinaire Vacataire M . Alpha SOW, Docte ur Vétérinaire Vacataire M . Abdoulaye SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M . lbrahima WADE, Doct eur Vétérinaire Vacataire M. Charles Benoît DIENG, Doct eur Vétéri naire Va cataire

PARASITOLOGIE-MALADIES PÀRASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Oubri Bassa GBATI, Maître de conférences agrégé M. Louis Joseph PANGUI, Professeur M. Dieudonné DAHOUROU, Attaché Tempora ire d'Enseignement et de Recherche

PHARMACIE - TOXICOLOGIE M. Assiongbon TEKO AGBO, chargé de recherche M . Gilbert Komlan AKODA, Maître Assistant M. Abdou Moumou ni ASSOUMY, M aître-Ass istant M . Pierre Claver NININAHAZWE, Moniteur

DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef du département : Yalacé Yamba KABORET, Professeur BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste (Vacataire) Mme Ndella FALL MISSOHOU, Bibliothécaire

OBSERVATOIRE DES METIERS DE L'ELEVAGE (O.M.E;)

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SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bou ré SARR, Technicien

SERVICE DE LA SCOLARITE M. Théophraste LAFIA, Chef de la Scolarité M. Mohamed Makhtar NDIAYE, Age nt admin istratif Mlle Astou BATH ILY, Agent admin istratif

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DEDICACES Alléluia ! Gloire à Dieu le père Tout-Puissant, car Eternel est son amour. Donateur de tous dons. Bienfaiteur inconditionnel, merci Seigneur de faire de moi ce que je suis, louange à toi Yahvé, tu es ma citadelle. Je dédie ce travail à Mon père DJOSSA Mahuton Alphonse. Papa merci pour tous les sacrifices et pour tout le soutien. Merci pour cet amour et considération qui se fortifient de jour en jour. Que Dieu te garde assez longtemps près de nous papa. Recevez honneur et amour … Ma feue mère chérie, ODJO Ali Mariama Guèguè. Maman c’est tôt ton retour auprès de l’Eternel, vraiment trop tôt mais la douleur reste toujours vive. Maman, merci pour tous les sacrifices, l’immense amour et la rigueur avec laquelle tu nous as éduqué. Cette éducation est le passeport et la clef qui m’ouvrent voies et portes. Ce travail est pleinement la tienne. Témoignage et sincères Hommages maman. Que le Tout-Puissant t’accorde son repos éternel … A mon oncle FAYIHOUN Apollinaire affectueusement appelé « tonton » et sa femme Eulalie HOUSSOU. Tonton, je ne trouverai jamais les mots adéquats pour exprimer mes pensées á votre égard. Votre affection, dévouement pour la réussite des enfants de la famille et votre grande générosité nous ont toujours marqué. J’irai chaque jour de ma vie à votre école car vous êtes un modèle inégalable dans toute la famille. Que iii


Dieu vous garde à nos côtés assez longtemps tonton. Considérez ce travail comme le résultat de vos immenses sacrifices. Que Dieu vous donne une bonne longue vie. Reconnaissance éternelle tonton … A tonton Eric MONTCHO Tonton merci pour vos conseils, soutiens, et encouragements. Trouvez en ce travail, le remerciement et le fruit de vos multiples sacrifices et gratitudes. Affection et Reconnaissance éternelle tonton … A ma maman Eugénie SESSOU Maman merci pour vos divers soutiens et prières. Merci pour tout ce que vous avez été et continuez d’être pour nous. Puisse Dieu nous accordes longue vie. Recevez affection et reconnaissance … A ma maman Delphine TOSSOU Maman merci pour cette affection que vous me portez. Merci pour vos multiples soutiens et prières. Recevez mes sincères reconnaissances … A ma grande sœur Geneviève DEHOGBE et son époux AGOSSA George Merci pour vos perpétuels soutiens, prières et encouragements. Puisse Dieu vous protèges. Affection et reconnaissance éternelles… A ma grande sœur Espérance DJOSSA et son époux MONTCHO A. Jonas Merci à vous pour vos immenses soutiens et encouragements. Recevez mes sincères reconnaissances … A ma grande sœur Rosette AHOLOUKPE épouse HOUETO et ses enfants Merci pour vos multiples soutiens, conseils et prières. Recevez sincères reconnaissances… iv


A mes grands parents : Mes grand mères (maternelle) Odile EKPA et Dossi AYONOU dit Yagba (paternelle) Merci infiniment pour vos sacrifices, vos prières et votre amour respectif. C’est toujours avec joie que je me rendais en vacance auprès de vous. Reconnaissance éternelle … Mes feux grand pères maternel et paternel Ali ODJO et Djossa BOTON Chers Pépés merci pour tout ce que vous aviez été pour nous. Reposez en paix… A mon feu oncle HOUENOU Lucien, Tonton merci pour tout. Ce diplôme est pleinement le tien. Reposes en paix. Sincères Témoignages et reconnaissances… A mes frères et sœurs : Espérance, Hermann, Wassiou, Eudon, Nadine, Espérance, Mamielle, Corneille, Coralie, Julius, Nafissath, Johanna, Orlette et Prince. Merci pour tout ce que vous avez été, fait et continué d’être pour moi ; merci pour tous les bons moments partagés ensemble. Ce travail est le vôtre. Gratitude et amour … A mes nièces et neveux de la famille MONTCHO, AGOSSA, DEGBE et DJOSSA : Lydie, Brunelle, Noé, Trinité, Gina, Jolidon, Divine et Prince. Je suis plus que comblé d’être votre oncle. Merci pour tous les chaleureux moments passés à vos côtés durant ces vacances. Heureux vous savez me rendre à chaque instant. Recevez affection et gratitude…

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A Monsieur Lathyr TOURE, son Epouse et leurs enfants Merci pour la considération et tout le soin que vous m’apportez. Vous êtes l’image incontestable de mes parents au Bénin. Vous l’avez toujours su me le démontrer naturellement dans vos propos, gestes et faits. Qu’Allah le tout miséricordieux nous protège. Amour et reconnaissance éternels… A Monsieur El Hadj Chakirou LAWANI Cher tonton vos qualités humaines, et votre grand sens de générosité suscitent en nous admiration et sincères respects. Tonton trouvez en ce travail le fruit de vos multiples sacrifices. Recevez ma profonde gratitude … Au Docteur Simplice B. AYSSIWEDE. Cher Ainé, vous êtes pour nous un modèle. Vos qualités d’homme ouvert, franc et disponible associées à votre amour pour le travail bien fait nous ont toujours inspiré. Merci pour tous vos soutiens, conseils et sacrifices. Recevez reconnaissance éternelle… A maman KADJA Mireille WONOU Maman, vos qualités de mère et pédagogiques ont très tôt imposées amour et admiration en nous. Merci pour vos multiples sacrifices et prières. Sincère reconnaissance… A maman ADJOMAYI Dédé Délaly Maman, Géovi est parti certes, mais n’a jamais pu passer une journée sans penser à vous. Vous avez su par votre affection, vos conseils et encouragements gravé vos marques indélébiles en moi. Recevez affection éternelle…

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A mon grand frère Wassiou Merci pour tous les sacrifices, les encouragements et pour ton amour. Trouve en ce travail le fruit de tes multiples sacrifices … A mes ainés Docteurs Jean de Capistan ZANMENOU, Damien MICHOAGAN, Fidèle ATAKOUN et Victor ALLANONTO Merci infirment. Recevez amour et gratitude… A la 42ème Promotion, ma famille de l’école vétérinaire de Dakar. Merci pour tous ses bons et chaleureux moments passés ensemble. Puisse Dieu nous bénir. Succès et prospérité … Au professeur François Adebayo ABIOLA, Parrain de la 42ème Promotion et son épouse Parrain merci pour tous ce que vous avez été et continué d’être pour nous vos filleuls. Merci pour l’affection et la considération que vous me portez. Excellente carrière politique et longue vie à vous. Recevez hommages et affections éternels …

Au Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Professeur merci pour vos conseils et soutiens. J’ai beaucoup appris de vous, ce chemin effectué à vos cotés a été très riche. Que Dieu vous accorde longue vie et une retraite comblée. Reconnaissance et admiration éternelles … A mes voisins du 30A, Felix NIMBONA, Raoul ATIPKAPKE Rien ne pourra ôter de ma mémoire ces bons moments passés ensemble. Merci pour les soutiens et encouragements. Recevez reconnaissances et témoignage… A ma fille Clémence FIATSI Merci pour tes encouragements et cet amour que tu m’as toujours porté Trouve en ce travail le fruit de tes prières…

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Au Docteur Omar HAKIZIMANA Merci pour tes encouragements, conseils et ta disponibilité. Reçois considération et amitié… A Raoul ATIKPAKPE, mon faux jumeau Merci pour ses chaleureux moments passés ensemble et l’entraide qu’on a toujours su se porter. Le cordon n’est pas coupé mais plus renforcé par notre nouveau statut. Reçois considération et amitié fraternelle… A Solange Libadimane ABOMA Merci pour tout. … A mes tantes et oncles Abdoulaye, Chaïbou, Idrisse, Juste, Mouïbath, Merci pour vos divers soutiens, encouragements et conseils. Trouvez en ce travail les fruits de vos sacrifices respectifs…

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REMERCIEMENTS A ma très chère feue mère ODJO Ali Mariam pour m’avoir inscrit à l’école. Encore merci pour tous tes sacrifices. Je garde de vous une mère très aimante et très sacrifiée ; A ma maman chérie Eulalie HOUNSSOU, vous m’avez accepté, aimé, éduqué et soutenu sans aucune condition et sans façon. Merci pour votre grand cœur de mère. Que l’Eternel vous garde encore plus longtemps à nos côtés ; A maman Mireille K. WONOU, vous n’avez jamais cessé de vivre mes peines avec moi, vous ne vous êtes jamais fatigué de me porter votre soutien, vos conseils et vos encouragements. Que Dieu vous donne une très bonne longue vie à nos côtés ; A ma cousine Hermine HOUNNOU et ses enfants ; A mes frères et sæurs Johanna, Espérance, Julius, Coralie ; A Docteur AKODA Gilbert, auprès de vous mes inquiétudes trouvaient constamment de soulagement ; Au Professeur Yaghouba KANE, merci pour ton encadrement et disponibilité ; A mon Parrain et Marraine monsieur et madame AKAKPO ; A monsieur TOUSSOU Sylvain, son épouse et leurs enfants James, Christian, Rodrigue, Sylgie, Crépine A monsieur Gustave AINOKPO A monsieur MOUATIN Bruno, son épouse et leurs enfants ;

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A la famille ANANI merci pour vos multiples encouragements et assistances ; A la famille ZOUNTCHEME ; A la famille AHOLOU d’Athiémey ; A la famille SOWANOU ; A Anne marie GODEME, merci pour tes encouragements et soutiens continuels ; A Elvire, Segla et Gabriella WONOU ; A ma tante chérie Marie claire affectueusement appelée MC et son époux ; A Francisca, Séraphine, Mika et Foly ; A Odette ANANI, même sans rien dire et écrire saches que tout mon être en témoigne Néyi ; A Segla, Kouèchi, Edith, Evrard, Alice, Ella, Gildas ; A mes cousins et cousines : Constantin, Saliou, Rachidath, Foussenath, Gloria, Sidick, Valère, Hari, Gazal A tonton Maxime TANTE et sa chérie Fedoro LOKOU, infiniment merci et espérons ; A Christelle, Prestige Salam, Désiré Edouard, pour ces moments où on s’est serré les coudes très forts pour pourvoir affronter les séries de contrôles continus ; A Fama Cheikh GUEYE, merci pour tous ses moments de stress et de joie ; A Ibrahim KONE, Oumar DOLO ;

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A mon père SECK Abdourahman et mon fils SAMBO Oumarou des travaux pratiques ; Aux amies du club des sages Clémence LARET dit Tassi, Clémence FIATSI, Leticia koffi YABOUAFFO, A Kakou Martial N’DA affectueusement appelé collègue A ma Fille adorée Clémence FIATSI A mon fils Sodjinin ATCHIWASSA A l’AEVBD, ma racine à l’école vétérinaire. Je n’oublierai pas ces bons moments partagés à vos côtés chers frères et sœurs. Santé et réussite à toutes et à tous A Raoul ATIKPAKPE, Saliou ABDOULAYE, Sahidi ADAMOU, Mathieu DOSSOU, Augustin DJETTIN, Sodjinin ATCHIWASSA, Curiace LOKO, Yasmine ALI, Jean ANITCHEHOU, Cyrille BONOU, Constant ANATO ; A la communauté Togolaise de l’EISMV de Dakar pour tous les moments partagés ; A mes ainés, Docteurs GBOYOU, SOUROKOU, OROU SEKOU, DAOUDA, TCHABI-BOKO ; Aux Docteurs SANNI Justine et BAGNA Sylvain; Au Dr Omar AKIZIMANA ; A mes collègues enseignants moniteurs de l’EISMV de Dakar année 2014-2015 ;

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Aux collègues et amis du bureau de l’AESBS 2011: Elie AHOUDJI, Hermann NOUATIN, Mahfouz ADEDJIDIN, Hafsath ALAOFE, Ginette DJAHOUI, Salami OBE, pour les joies et peines partagés ensembles ; A Orel, Franck, Boris, Nicaise, Kamal, Saturnin, Parfait, Hubert, Dumas, Gaël, Roméo, Daniel, Anzizath, Hermine, Maelle, Cephas, Jemima, Carlos ; A mes camarades

Véronique, Agnès, Marius, Donatien, Juste,

Baudelaire, Paul, de la terminale C du CEG1 A mes amis du primaire et du collège ; Didier, Charles, Clément, Marius, Médard, Jean Paul, Bertrand, Sabin ; A mes amis inséparables James TOSSOU, Pacôme BESSAN, Pacôme AYANOU,

Carmel

TOSSOU,

Justin

ANANI,

Euphreme,

ADJIWANOU ; A monsieur SOTIKON Amour et son épouse ; A Héroïne Affi ADODO, merci pour tous ces moments passés ensembles ; A Alice Rebecca DAHOU, merci pour ton amitié et ton amour ; A Gilliane YEBOU ; A Ludmilla Mahutin MITO ; A Albertine OGA ; Aux hagbès : Daniel, Maxime, Romeo vous êtes des frères inoubliables

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Présidente de Jury, Madame Fatou Bintou SARR, Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar. C’est un honneur pour nous de vous avoir comme présidente du jury malgré vos multiples occupations. Vos qualités scientifiques et de maître nous laissent admiratifs. Ce travail nous donne l’occasion de bénéficier une fois de plus de vos conseils. Soyez assurés de notre sincère gratitude.

A notre Maître et Rapporteur de thèse, Monsieur Clément Ayao MISSOHOU, Professeur à l’Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar. Nous vous remercions de la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail. Vos qualités pédagogiques, d’homme de rigueur et votre amour du travail bien fait nous ont toujours charmé et ont été pour nous une source de motivation durant tout notre cursus. Nous espérons être dignes de votre confiance, et vous prions cher Maître d’accepter notre sincère reconnaissance et notre haute considération.

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A notre Maître et Juge, Monsieur Germain J. SAWADOGO, Professeur à l’Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar. Nous sommes particulièrement touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail. Votre parcours professionnel, votre compétence, votre charisme incontestable et vos qualités humaines font de vous un grand professeur et nous inspirent une grande admiration. Permettez-nous cher maitre de vous exprimer notre profond respect et sincère gratitude.

A notre Directeur de thèse, Monsieur Simplice Bosco AYSSIWEDE, MaîtreAssistant à l’Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar. Vous n’avez ménagé aucun effort pour encadrer ce travail avec beaucoup d’attention rigueur et amour. Vos qualités pédagogiques, d’homme de rigueur et votre amour pour le travail bien fait ont suscité en nous profonde admiration et salut. Veuillez trouver ici, l’assurance de notre sincère reconnaissance. Hommages respectueux

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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les options émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation, ni improbation ».

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LISTE DES ABREVIATIONS °C AD AFNOR ANOVA ANSD BFCS CILSS CMV CNACIMEL DIREL EI EM FAO FCFA g GMQ GOANA IAHP IM ITAVI j Kg LANA MAT MBA MG MNS MS pH PIB PNUD ppm RANC REVA Sem SPSS UI VO

: Degré Celsius : Adansonia digitata, L : Association Française de Normalisation : Analysis Of Variance : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie : Baobab Fruit Company Senegal : Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel : Complexe Minéralo-Vitaminé : Centre National d’Aviculture-Centre d’Impulsion pour l’Elevage du Sénégal : Direction de l’Elevage du Sénégal : Eau Ingérée : Energie Métabolisable : Fond des Nations Unies pour l’Agriculture : Franc de la Communauté Financière Africaine : Gramme : Gain Moyen Quotidien : Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance : Influenza Aviaire Hautement Pathogène : Intramusculaire : Institut Technique de l’Aviculture : Jour : Kilogramme : Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition Animale : Matière Azotée Totale : Marge Brute Alimentaire : Matière Grasse : Marge Nette de Surplus : Matière Sèche : Potentiel d’Hydrogène : Produit Intérieur Brut : Programme des Nations Unies pour le Développement : Partie par million : Resource Alimentaire Non Conventionnelle : Retour Vers l’Agriculture : Semaine : Statistical Package for the Social Science : Unité Internationale : Voie Orale

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I

: Les différents systèmes d’élevage avicole existant en Afrique subsaharienne ........................................................................................ 9

Tableau II

: Les performances zootechniques classiques attendues à âge type chez les poulets de chair Cobb 500 ...................................................... 13

Tableau III

: Les performances zootechniques obtenues par certains auteurs chez les poulets de chair au Sénégal ............................................................ 14

Tableau IV

: Les différentes pathologies rencontrées dans les élevages de poulets de chair au Sénégal .............................................................................. 16

Tableau V

: La concentration maximale acceptable en bactéries, en minéraux et en matières organiques dans l'eau de boisson des volailles .................. 21

Tableau VI

: La consommation journalière d'eau du poulet (litres/1000 oiseaux) en fonction de l’âge et la température .................................................. 21

Tableau VII

: La consommation d’eau et d’aliment suivant l’âge chez le poulet de chair................................................................................................ 21

Tableau VIII

: Les apports recommandés (% de la ration) en protéines, acides aminés, minéraux en fonction du niveau énergétique de la ration (kcal EM/kg) à différents stades de vie chez les poulets de chair ......... 24

Tableau IX

: Les apports recommandés en vitamines et oligo-éléments dans la ration chez les poulets de chair ............................................................ 26

Tableau X

: La composition en éléments nutritifs (g/100g) des graines et/ou tourteau de graines de baobab .............................................................. 38

Tableau XI

: La composition en éléments minéraux (g/100g) des graines et/ou tourteau de graines de baobab .............................................................. 38

Tableau XII

: La teneur en facteurs antinutrionnels dans les graines de baobab (mg/100g de MS) ................................................................................ 39

Tableau XIII

: Les différentes méthodes de détoxification des graines de baobab selon certains auteurs........................................................................... 39

Tableau XIV

: La composition en ingrédients et valeurs bromatologiques calculées des différentes rations expérimentales ayant servi à nourrir les poulets de chair. .................................................................................. 45 xvii


Tableau XV

: Le programme de prophylaxie appliqué aux poulets de chair pendant l'essai ..................................................................................... 47

Tableau XVI

: Le programme de transition alimentaire appliqué pendant l’essai ........ 49

Tableau XVII

: Les gains moyens quotidiens (GMQ) des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L. au Sénégal ..... 55

Tableau XVIII : La consommation alimentaire des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L au Sénégal....................... 56 Tableau XIX

: L’indice de consommation alimentaire des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata au Sénégal. .......... 56

Tableau XX

: Les effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain dans la ration en phase de croissance sur les caractéristiques de carcasse et des organes chez les poulets de chair cobb500 au Sénégal. .............................................................................. 57

Tableau XXI

: Les résultats économiques réalisés chez des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L au Sénégal. ..... 58

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LISTE DES FIGURES Figure 1

: Situation géographique du Sénégal ................................................. 5

Figure 2

: Evolution de l’effectif du cheptel avicole sénégalais ..................... 8

Figure 3

: Appareil digestif de la poule, vue latérale ..................................... 19

Figure 4

: Schéma de répartition de l’énergie chez les oiseaux .................... 23

Figure 5

: Arbres (à gauche) et écorce (à droite) de baobab africain ............ 30

Figure 6

: Feuilles (à gauche) et Fleurs (à droite) de baobab ......................... 30

Figure 7

: Fruits de baobab africain ou pain de singe .................................... 30

Figure 8

: Aire de répartition approximative d’Adansonia digitata, L. et localisation des autres espèces d’Adansonia ................................. 32

Figure 9

: Graines (à gauche) et tourteau de graines (à droite) de baobab africain ......................................................................................... 34

Figure 10

: Poudre de feuilles séchées de baobab africain ou « lalo » en langue locale wolof au Sénégal .................................................... 35

Figure 11

: Mise en lot dans le bâtiment d’élevage des poussins au 14ème jour d’essai .......................................................................................... 48

Figure 12

: Evolution du poids vif des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L. au Sénégal. ......... 54

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SOMMAIRE INTRODUCTION............................................................................................ 1 PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ........................ 4 CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE....................................................... 5 I.1. Présentation du Sénégal ................................................................................................................................ 5 I.1.1. Données géographiques et climatiques ............................................................................................................. 5 I.1.2. Données démographiques ....................................................................................................................................... 6 I.1.3. Données socio-économiques................................................................................................................................... 7

I.2. Caractéristiques des élevages avicoles au Sénégal et en Afrique subsaharienne.................. 8 I.2.1. Systèmes d’élevage avicole ...................................................................................................................................... 8 I.2.1.1. Classification selon la FAO.............................................................................................................................. 8 I.2.2. Performances zootechniques des poulets de chair élevés au Sénégal ...............................................12 I.2.2.1. Poids vif et vitesse de croissance ..............................................................................................................12 I.2.2.2. Consommation et indice de conversion alimentaires ......................................................................14 I.2.2.3. Caractéristiques de la carcasse et des organes ...................................................................................15

I.3. Contraintes majeures de l’aviculture moderne au Sénégal et en Afrique subsaharienne .............................................................................................................................................15 I.3.1.Contraintes Zootechniques et économiques ...................................................................................................15 I.3.2. Contraintes pathologiques .....................................................................................................................................16 I.3.3. Contraintes alimentaires ........................................................................................................................................17

CHAPITRE

II :

ALIMENTATION

ET

UTILISATION

DES

RESSOURCES ALIMENTAIRES NON CONVENTIONNELLES CHEZ LA VOLAILLE : cas du tourteau des graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) ............................................................................... 18 II.1. Alimentation de la volaille ........................................................................................................................18 II.1.1. Rappel anatomo-physiologique de la digestion chez la volaille ..........................................................18 II.1.2.

Besoins nutritionnels et recommandations alimentaires chez les poulets de chair .............19

II.1.2.1. Besoins en eau ..................................................................................................................................................20 II.1.2.2. Besoins en énergie..........................................................................................................................................22 II.1.2.3. Besoins en protéines et en acides aminés essentiels ......................................................................23 II.1.2.4. Besoins en minéraux et en vitamines ....................................................................................................24

II.2.Utilisation des graines ou tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) en alimentation avicole et/ou animale .....................................................................26

xx


II.2.1. Contexte d’utilisation de ressources alimentaires non conventionnelles (RANC) en alimentation animale .........................................................................................................................................26 II.2.2. Caractéristiques ethnobotanique et agronomique du baobab africain (Adansonia digitata, L)...............................................................................................................................................................27 II.2.2.1. Caractéristiques ethnobotaniques d’Adansonia digitata, L..........................................................27 II.2.2.2. Caractéristiques agronomiques et production du baobab africain (Adansonia digitata, L) ......................................................................................................................................................31 II.2.3. Importance et usages du baobab africain (Adansonia digitata, L.) ....................................................32 II.2.3.1. Utilisations alimentaires des différentes parties du baobab chez l’homme ........................33 II.2.3.2. Utilisations médicinales ou thérapeutiques de différentes parties de baobab africain par l’homme .................................................................................................................................36 II.2.4. Valeurs nutritives et utilisations des graines et/ou tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata) en alimentation avicole ou animale ................................................37 II.2.4.1. Composition en éléments nutritifs des graines de baobab ..........................................................37 II.2.4.2. Facteurs antinutritionnels des graines de baobab et principales méthodes de détoxification. ...............................................................................................................................................38 II.2.4.3. Utilisations des graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) en alimentation avicole et/ou animale : quelques résultats zootechnicoéconomiques .................................................................................................................................................40

II.3. Autres graines utilisées comme ressources non conventionnelles en alimentation avicole et/ou animale ....................................................................................................41 II. 3.1. Graines de Cajanus et de Mucuna.....................................................................................................................41 II.3.2. Graines de Vigna, d’Afzelia et d’Atrocarpus ..................................................................................................42 II.3.3. Graines de roselle (Hibiscus sabdariffa) ........................................................................................................42

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPÉRIMENTALE ................................ 43 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ........................................ 44 I.1. Ingrédients utilisés et formulation des rations expérimentales.................................................44 I.1.1. Ingrédients utilisés ....................................................................................................................................................44 I.1.2. Analyses bromatologiques des ingrédients ...................................................................................................44 I.1.3. Formulation et préparation des rations expérimentales .........................................................................45

I.2. Cheptel expérimental ...................................................................................................................................46 I.2.1. Période et lieu de l’étude ........................................................................................................................................46 I.2.2. Conduite d’élevage ....................................................................................................................................................46 I.2.2.1. Préparation du bâtiment et du matériel d’élevage ............................................................................46 I.2.2.2. Réception des poussins..................................................................................................................................47 I.2.2.3. Mise en lots des poussins ..............................................................................................................................48 I.2.2.4.

Programme

d’alimentation

et

d’abreuvement

des

poussins

pendant

l’expérimentation .......................................................................................................................................48

xxi


I.3. Collecte des données .....................................................................................................................................49 I.3.1. Consommation alimentaire et paramètres d’ambiance ............................................................................49 I.3.2. Poids vif à âge type ....................................................................................................................................................49 I.3.3. Caractéristiques de la carcasse et des organes .............................................................................................50

I.4. Calcul des variables zootechniques ........................................................................................................50 I.4.1. Poids vifs moyens.......................................................................................................................................................50 I.4.2. Consommation Alimentaire Individuelle (CAI) ............................................................................................50 I.4.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ) ..............................................................................................................................50 I.4.4. Indice de Consommation (IC) ...............................................................................................................................50 I.4.5. Rendement Carcasse (RC) ......................................................................................................................................51 I.4.6. Rendement Organe (RO).........................................................................................................................................51 I.4.7. Taux de Mortalité (TM) ...........................................................................................................................................51

I.5. Evaluation économique ...............................................................................................................................51 I.6. Traitement et analyses statistiques des données ............................................................................52

CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION .................................... 53 II.1. Résultats ...........................................................................................................................................................53 II.1.1. Paramètres d’ambiance enregistrés pendant l’essai ................................................................................53 II.1.2. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration sur les performances de croissance et les caractéristiques de la carcasse et des organes des poulets de chair ............................................................................................................................................53 II.1.2.1. Effet sur l’état sanitaire et la mortalité des poulets de chair .......................................................53 II.1.2.2. Effet sur le poids vif des poulets de chair ............................................................................................53 II.1.2.3. Effet sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des poulets ...................................................................54 II.1.2.4. Effet sur la consommation alimentaire individuelle des poulets ..............................................55 II.1.2.5. Effet sur l’indice de consommation alimentaire des poulets ......................................................56 II.1.3.6. Effet sur les caractéristiques de la carcasse et des organes ........................................................56 II.1.3.7. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair en phase de croissance sur les résultats économiques 
 .......................57

II.2. Discussion ........................................................................................................................................................59 II.2.1. Paramètres d’ambiance pendant l’essai .........................................................................................................59 II.2.2. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobabafricain dans la ration sur les performances de croissance des poulets de chair .........................................................................59 II.2.2.1. Effet sur le poids vif des poulets ..............................................................................................................59 II.2.2.2. Effet sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des poulets ...................................................................60 II.2.2.3. Effet sur la consommation alimentaire des poulets ........................................................................60 II.2.2.4. Effet sur l’indice de consommation alimentaire des poulets ......................................................61 II.2.2.5. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la ration sur les caractéristiques de carcasse et d’organes ...................61

xxii


II.2.2.6. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la rationsur les résultats économiques chez les poulets de chair. .................................................................................................................................................................62

II.3. Recommandations........................................................................................................................................63

CONCLUSION .............................................................................................. 64 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................... 65 WEBOGRAPHIE........................................................................................... 77 ANNEXES .................................................................................................... xxii

xxiii


INTRODUCTION Le secteur avicole Sénégalais bien qu’étant dominé par le système d’élevage familial très répandu en milieu rural, dispose également d’une aviculture commerciale qui s´est considérablement développée au cours de ces deux dernières décennies. Cette aviculture s´étend principalement en périphérie des grands centres urbains et totaliserait actuellement treize millions de sujets (FAO, 2014). En effet, la mesure de suspension des importations de produits avicoles, suite à l’avènement de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) a fait augmenter la production de la spéculation chair qui était en déclin parce que fortement concurrencée. En 2012, la quantité de viande de volaille produite a atteint 29 996 tonnes, représentant à la vente au détail, un chiffre d’affaires de 44,99 milliards de francs CFA (FAO, 2014). Cependant, l’aviculture moderne Sénégalaise malgré son essor spectaculaire reste confrontée à d’énormes problèmes parmi lesquels celui alimentaire reste sans précédent. L’alimentation qui représente 60-80% du coût de production en aviculture est basée sur des matières premières importées. De même, la disponibilité des matières premières conventionnelles (soja, arachide et leurs dérivés, farine de poissons, maïs.) pour la production avicole se heurte non seulement à l’alimentation des humains mais aussi à celle d’autres espèces monogastriques. La problématique de la disponibilité des matières premières alimentaires est de nos jours d’autant plus d´actualité que nous le sentions financièrement sur le marché international. Il s’agit du maïs, base de l’alimentation des volailles, qui du fait de son détournement vers les biocarburants pose des problèmes de disponibilité (DOUMBIA, 2002). De plus, cette indisponibilité est corrélée à la hausse des prix des matières premières protéiques (tourteaux de Soja ou d’arachides, farine de poissons). Ainsi, l’équilibre protéique de l’aliment est très coûteux alors qu’il est l’un des principaux déterminants des résultats technicoéconomiques en aviculture. Face à cette situation, la recherche et la valorisation de ressources alimentaires alternatives et disponibles localement devraient permettre d’améliorer leur productivité tout en maintenant les coûts des intrants et de production en dessous du niveau de l’inflation dans ce système de production avicole (SONIAYA et GUEYE, 1998). 1


Parmi les possibles ressources alimentaires alternatives, figure en bonne place le tourteau des graines de baobab. En effet, le tourteau de graines de baobab reste une ressource alimentaire relativement riche en énergie et en éléments nutritifs (20-27% de protéines, 7-9% de matière grasse, 12-18% de cellulose brute, 1-1,8% de lysine, 1% de phosphore, avec présence de vitamine E et d’importants oligoéléments) et presque voire totalement dépourvu de facteurs toxiques ou antinutritionnels (BALE et al., 2013 ; ALLI et al., 2011). Il a été même utilisé à des taux relativement importants (5-30% du régime) comme substituant de matières protéiques aussi bien en alimentation des volailles (BALE et al., 2013 ; ALLI et al., 2011), que des ruminants (MADZIMURE et al., 2011 ; BELEWU et al., 2009) et avec l’obtention de résultats zootechniques satisfaisants et variables selon le niveau d’incorporation et les espèces animales. Cependant, la présence et la disponibilité croissante du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) au Sénégal, aucune étude véritable n’a été consacrée à leur valorisation en alimentation animale, notamment en élevage avicole dans ce pays, d’où l’intérêt de la présente étude qui vise à évaluer l’impact de l’utilisation de cette ressource dans la ration sur les performances zootechnicoéconomiques et la qualité des produits chez les poulets de chair. L’objectif général de ce travail est d’évaluer les performances Zootechnico économiques des poulets de chair nourris en phase de croissance avec des rations cont enant du tourteau de graines de baobab Africain (Adansonia digitata, L) au Sénégal. De façon spécifique, elle vise à déterminer les effets de rations contenant différents taux de ce tourteau sur : Les performances de croissance de poulets de chair en élevage semi-industriel ; Les caractéristiques des carcasses et des organes ; Les marges économiques réalisables par comparaison avec une ration standard. Cette étude comporte deux grandes parties. Une première partie, bibliographique qui traite des généralités sur l’aviculture au Sénégal et en Afrique subsaharienne et de l’utilisation des ressources alimentaires non conventionnelles en alimentation des poulets de chair, avec un accent particulier sur le cas du tourteau de graines de baobab, et une seconde partie, expérimentale abordant le matériel et méthodes utilisés, des résultats obtenus et leur discussion. 2


PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

4


CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE I.1. Présentation du Sénégal I.1.1. Données géographiques et climatiques Le Sénégal est situé à l’extrême Ouest du continent africain, entre 12° et 17° de latitude Nord et 11° et 18° de longitude Ouest. Il est limité au Nord et au Nord-Est par la Mauritanie, à l’Est et au Sud-Est par le Mali, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau et à l’Ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de 700 km. La Gambie constitue une enclave de 10 300 km2 à l'intérieur du territoire sénégalais, coincée entre sept (7) régions du pays (Figure1). Le Sénégal couvre une superficie de 196 720 km2 et compte 14 régions administratives. Sa capitale Dakar (550 km2) est une presqu’île située à l’extrême Ouest. Le pays possède un relief plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 m d’altitude sauf à la frontière Sud-Est vers la Guinée. Le climat est de type soudano-sahélien caractérisé par l'alternance d'une saison sèche allant de novembre à mai et d'une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle décroit du Sud au Nord du pays. Elle passe de 1200 mm au Sud à 300 mm au Nord, avec des variations d’une année à l’autre. Trois principales zones de pluviométrie correspondant à trois zones climatiques sont ainsi déterminées : une zone forestière au Sud, la savane arborée au centre et une zone semidésertique au Nord (SENEGAL, 2010).

Figure 1: Situation géographique du Sénégal (SENEGAL, 2014) 5


I.1.2. Données démographiques La population du Sénégal était estimée en 2013 à 13 508 715 habitants, avec une population féminine de 6773 294. Cette population reste caractérisée par son extrême jeunesse. La moitié de la population est âgée de moins de 18 ans (l’âge médian de la population est de 17 ans) de façon globale ; 17 ans chez les hommes contre 19 ans chez les femmes. L’âge moyen, quand - t - a lui, correspond à 22 ans. La tranche de la population globale ayant moins de 20 ans représente 52,7%, contre 42,1% chez les moins de 15 ans. La proportion est plus importante chez les garçons (43,6%) que chez les filles (40,5%). Il faut signaler que la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus n’est pas négligeable (3,5%). Selon le sexe, les femmes sont plus nombreuses numériquement surtout aux âges féconds. De 15-49 ans, elles représentent 47,2% contre 44,8% pour les hommes (ANSD, 2013) Selon cette même source, au plan administratif, le Sénégal comporte 14 régions. (11 anciennes et 3 nouvelles) dont les chefs-lieux sont : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou. Ces régions sont constituées de plusieurs départements au nombre de 45 au total. Depuis juin 2008, en effet, le nombre de département s’est accru, 10 localités sont érigées en départements : Guinguinéo pour la région de Kaolack ; Saraya et Salemata pour la nouvelle région de Kédougou ; Koumpentoum et Goudiry pour la région de Tambacounda ; Birkelane et Malem-Hodar pour la région Kaffrine ; Médina Yoro foulah, Goundomp et Bounkiling pour la nouvelle région de Sédhiou. Ces départements sont eux-mêmes divisés en arrondissements (117). Les villes d’une certaine taille sont subdivisées en communes d’arrondissement. Dakar par exemple, en possède 19. Quant-aux villes moyennes, elles sont érigées en communes et font un effectif de 113 actuellement contre 67 en 2002. Les autres localités sont des villages regroupés en communautés rurales et sont au nombre de 370 actuellement.

6


I.1.3. Données socio-économiques La société sénégalaise constitue un tissu ethnique, culturel et religieux complexe formé de plus d’une vingtaine d’ethnies ayant chacune une langue et des traits culturels spécifiques. Les ethnies majoritaires sont les wolofs (43,7%), les peulhs (23,2%) et les sérères (18%). On y retrouve aussi les diolas, les malinkés, les soninkés et les manjaques respectivement par ordre d’effectif décroissant. La religion musulmane est largement partagée (Islam, 94% des Sénégalais) suivie du christianisme (BACDI, 2011). Au plan économique, en 2010, le produit intérieur brut (PIB) s’élevait à 6 367 milliards de francs CFA, soit un PIB par tête de 509 096FCFA. Pour la même année, le taux de croissance économique s’est établi à 4,1%, 2,2% en 2009, 3,2% en 2008 et 4,9% en 2007 (ANSD, 2011). L’indice de Développement Humain (IDH) de 0,464, place le Sénégal au 166ème rang sur 182 pays (PNUD, 2010). Le taux d’inflation en 2010 a été de 1,2%. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles. Ses principales recettes proviennent de la pêche et du tourisme. La pêche qui reste un secteur clé de l'économie familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la facture énergétique (Sénégal, 2010). Depuis 2005, le pays s’est engagé dans une «stratégie de croissance accélérée» visant à le hisser au rang de pays émergent et reposant notamment sur la modernisation de l’agriculture et le développement des industries agroalimentaires. Ainsi, le cheptel avicole Sénégalais est en plein essor depuis plus de deux décennies avec une prédominance de la volaille familiale sur la volaille industrielle. L’effectif estimé en 2011 est de 43,6 millions de têtes contre 39,3 millions un an auparavant (Figure 2), soit une hausse de 10%. Cette évolution est imputable à la progression de 14% de la volaille industrielle qui est passée de 16,3 millions de tête en 2010 à 19,9 millions en 2011.

7


Effectif 50 45 40 N o m b r e

35

M i l l i o e n n

30 25 Effectif

20 15 10 5 0

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Effectif 25,38 25,65 26,25 26,96 30,65 34,93 35,52 35,47 40,45 44,17

Figure 2: Evolution volution de l’effectif l’e du cheptel avicole sénégalais (ANSD ANSD, 2013) I.2. Caractéristiques des élevages avicoles au Sénégal et en Afrique subsaharienne I.2.1. Systèmes d’élevage élevage avicole I.2.1.1. Classification selon la FAO De façon générale, selon la FAO, les systèmes d’aviculture en termes de classification se résument en quatre (4) secteurs (Tableau I). Au Sénégal et en Afrique Subsaharienne, l’aviculture est caractérisée par deux systèmes d’élevage à savoir : -

un système traditionnel ;

-

un système moderne.

8


Tableau I : Les différents systèmes d’élevage avicole existant en Afrique subsaharienne (FAO, 2014) Secteurs (FAO/définition)

Niveau de biosécurité Débouchés commerciaux au marché Dépendance des intrants au marché Dépendance aux bonnes routes Implantation

Systèmes d’élevage avicole Commercial à niveau de Biosécurité Industriel et Élevée Basse intégré Secteur 1 Secteur2 Secteur 3 Élevé Moyen à élevé Bas

Villageois et de la Basse –cour Secteur 4 Bas

Exportation et urbains

Urbains/ruraux

Urbains/ruraux

Urbains/ruraux

Élevée

Élevée

Élevée

Faible

Élevée

Élevée

Élevée

Faible

Dans la périphérie des capitales et des grandes villes

Dans la périphérie des capitales et des grandes villes

Villes plus petites et zones rurales

Partout, essentiellement dans des zones éloignées ou enclavées

Confinement

Confinement

Essentiellement en air

Bâtiment/abri

Fermé

Fermé

Claustration au sol/semiconfinement Fermé/ouvert

Contact avec d’autres poulets Contact avec d’autres canards Contact avec la faune sauvage Soins et conseils vétérinaires

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Possède son propre vétérinaire Marché

Paie pour le service

Paie pour le service

Marché

Marché

Irréguliers, dépendent des services vétérinaires publics Gouvernement et Marché

Multinationales et ses succursales Banques et fonds propres

Vendeurs d’intrants

Vendeurs d’intrants

Services publics de vulgarisation

Banques et fonds propres

Banques et canaux privés

Races de volailles

Améliorées

Améliorées

Améliorées

Fonds propres, programmes d’assistance et banques Locales ou indigènes

Niveau de sécurité alimentaire des éleveurs

Élevé

Bon

Bon

Bon à faible

Volailles élevées

Approvisionnement en médicaments et vaccins Sources d’informations techniques Sources de financement

9

Ouvert


I.2.1.1.1. Système avicole traditionnel Au Sénégal, les productions aviaires sont toujours dominées par le système d’élevage traditionnel (familial) très répandu en milieu rural. Ce sont des unités d’exploitation à faible niveau de production et pratiquant de l’élevage extensif (FAO, 2014). Elle regroupe en moyenne 5 à 20 poulets par ménage dispersés en de petites unités de production. Elle se pratique presque sur la totalité du territoire national mais particulièrement important dans les zones rurales les plus démunies et principalement par les femmes et enfants (TRAORE, 2006). Bien que sa croissance soit faible (4,6% en 5 ans) par rapport à l’aviculture moderne, son effectif représente 64% du cheptel avicole national en 2009 contre 80% en 2004 (SENEGAL, 2004 et 2009). L’aviculture traditionnelle joue un rôle important sur le plan socioculturel, nutritionnel et socio-économique. Sur le plan socioculturel, dans le milieu rural lors des fêtes, des cérémonies religieuses ou des mariages, le poulet joue un rôle extrêmement important dans la couverture des besoins protéiques. Sur le plan nutritionnel, la volaille reste pratiquement en dehors des grandes fêtes (Tabaski) ou cérémonies, l’espèce la plus utilisée en milieu rural pour couvrir les besoins en protéines animales, ceci par manque d’habitude d’auto-consommer un ruminant (GUEYE et BESSEI, 1995). Sur le plan économique, les revenus de l’aviculture rurale viennent de la vente des œufs et du poulet vivant, mais aussi du troc (GUEYE, 2000). En général dans les pays en voie de développement, la volaille rurale représente une des rares opportunités d’épargne, d’investissement et de protection contre le risque (FAO, 2004). Elle constitue un revenu pour les couches les plus vulnérables de la société à savoir les femmes (70%) et les enfants (MISSOHOU et al., 2002). Cependant, l’aviculture traditionnelle est encore confrontée à certaines contraintes qui entravent son développement. Au plan sanitaire, la plupart des affections aviaires des pays d’Afrique subsaharienne viennent d’une contamination polymicrobienne associée à une déficience alimentaire quantitativement et qualitativement prouvée (HOFMAN, 2000). La maladie de Newcastle est la plus meurtrière des volailles au Sénégal et dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. L’absence de prophylaxie conduit à des pertes de 75 voire 10


100% des poulets. Elle sévit généralement le mois de juin au Sénégal sous une forme épizootique (FAO, 2014). La morbidité et la mortalité (43 à 63%) les plus élevées sont rencontrées chez les poussins (MISSOHOU et al., 2002). Au plan économique, l’enclavement des zones de production constitue une entrave à la commercialisation équitable de la volaille familiale. Aussi, la faible productivité de l’aviculture traditionnelle souvent liée aux problèmes alimentaires (insuffisance et déséquilibre qualitatif) et aux maladies limite fortement sa contribution dans la production des revenus. I.2.1.1.2. Système avicole moderne En Afrique subsaharienne et au Sénégal en particulier, l’application directe de la typologie des élevages avicoles selon la nomenclature de la FAO s’avère très difficile. C’est pourquoi, la catégorisation des secteurs a été revue comme suit. En plus du système d’exploitation avicole traditionnel précédemment décrit et qui correspond au secteur 4, le système d’élevage dit commercial peut être divisé en trois sous systèmes ou secteurs : Secteur 1 ou système d’élevage industriel et intégré Il correspond à un haut niveau de biosécurité clairement défini et exécuté, avec des effectifs importants d’oiseaux. Les oiseaux sont nourris avec des aliments complets produits par des industries spécialisées. Dans cet élevage, on utilise des équipements modernes tels que : les abreuvoirs automatiques, les chaînes d’alimentation, les systèmes d’évacuation automatique des déjections. Ce système à nombre d’éleveurs limité, n’est pas fréquent mais commence à se développer et regroupe moins d’une dizaine de producteurs majoritairement installés à Dakar et un peu dans la région de Thiès. Toutefois, un aviculteur intensif est installé à Saint-Louis. Secteur 2 ou système d’élevage intensif de poulets commerciaux Il correspond à un niveau modéré à élevé de biosécurité. Les oiseaux sont en permanence confinés, empêchant rigoureusement le contact avec d’autres volailles ou faune sauvage. Ce secteur de haute production, regroupe l’essentiel des aviculteurs dits du secteur commercial (plus de 80% des effectifs avicoles élevés). Les oiseaux produits sont destinés habituellement au marché local. Les producteurs de ce groupe se 11


rencontrent surtout dans la zone des Niayes de Dakar et de Thiès. Le plus souvent, ce type d’élevage est pratiqué par des salariés et des personnes de professions libérales, ou exerçant dans le tertiaire et qui engagent des fermiers pour gérer leurs fermes. Secteur 3 ou système d’élevage semi-intensif et élevages amateurs Correspond à un niveau faible à minimal de biosécurité. C’est le système le plus répandu surtout dans la région de Dakar. Il se rencontre essentiellement dans les habitations au centre, dans les banlieues des grandes villes et autour de quelques autres agglomérations et communes rurales. Il utilise des poussins d’un jour importés ou produits localement par des couvoirs installés dans la région de Dakar, et des aliments complets achetés sur place ou fabriqués par les éleveurs eux-mêmes. Mais on note malheureusement dans la plupart de ces élevages, une mauvaise conduite de l’élevage ; et un non-respect des normes prophylactiques. I.2.2. Performances zootechniques des poulets de chair élevés au Sénégal I.2.2.1. Poids vif et vitesse de croissance Dans la spéculation chair, bien que les poulets aient une performance de croissance élevée, force est de constater que les résultats zootechniques obtenus ne sont pas souvent ceux attendus (Tableau II). Cette variation des résultats est due à pas mal de contraintes en Afrique subsaharienne dont notamment les conditions climatiques défavorables à la croissance des poulets (stress thermique), le manque ou la cherté des aliments ou des matières premières liés à la sécheresse qui sévit périodiquement dans la zone sahélienne. A ces contraintes, s’ajoutent les faibles applications de mesures sanitaires et prophylactiques dans les élevages du système avicole semi-industriel. Cependant, malgré ces contraintes des performances zootechniques satisfaisantes et parfois similaires à celles attendues sont obtenues dans diverses conditions climatiques, sanitaires et alimentaires au Sénégal et ailleurs (Tableau III). Certains auteurs ont obtenus à 3, 4, 5, et 6 semaines d’âge des poids vifs respectivement autour de 476g, 878g, 1290g et 1872 g (AYSSIWEDE et al., 2009).A ces mêmes âges au Sénégal, ATAKOUN (2012), a obtenu 359, 607, 957, 1382 et 1781g respectivement alors que DIOUF (2013), ont enregistré des poids vifs de 388, 752, 978, 1240 et 1381g. Des poids vifs similaires (762 , 1076 , 1425 et 1750 g)ont été aussi obtenus par 12


ZOTOMY (2014), respectivement à 3, 4, 5 et 6 semaines d’âge. Pour ces différents auteurs, les vitesses de croissance ou gains moyens quotidiens (GMQ) obtenus ont varié entre 30 g/jour (DIAW et al., 2010) et 67g/jour (AYSSIWEDE et al., 2009) pour la période allant de 3 à 6 semaines d’âge. Au terme des 6 semaines, des GMQ de 49, 61 et 58g/jour ont été respectivement obtenus au Sénégal par ZOTOMY (2014), KONE (2011) et ALLANONTO (2011), alors que DUWA et al. (2012) ont enregistré au Nigéria pour un GMQ plus faible, 32,41g/jour. Par ailleurs, la croissance des poulets de chair dépend aussi de leurs races ou souches. En effet, les études réalisées par GIORDANI et al. (1993) ont montré des différences statistiquement significatives de poids vifs à 8 semaines entre trois (3) souches commerciales de poulets à savoir : la Cobb500, la Ross 208 et la Ross 308. Ils ont obtenu respectivement chez les mâles des poids vifs de 3,23 kg, 3,36 kg et 3,45 kg contre 2,60 kg, 2,80 kg et 2,92 kg chez les femelles Cobb500, Ross 208 et Ross 308. Tableau II: Les performances zootechniques classiques attendues à âge type chez les poulets de chair Cobb 500 (COBB.VANTRESS, 2013) Age (jours) 1 7 14 21 28 35 42

Poids (g)

GMQ (g/jour)

ICC (g)

CAJ (g)

CAJC (g)

40 170 449 885 1478 2155 2839

24,3 32,1 42,1 52,8 61,6 67,6

0,836 1,047 1,243 1,417 1,569 1,70

64 111 164 197 212

470 1100 2095 3381 4827

GMQ : gain moyen quotidien ; ICC :Indice de consommation cumulée ; CAJ : Consommation alimentaire journalière ; CAJC : consommation alimentaire journalière cumulée

13


Tableau III: Les performances zootechniques obtenues par certains auteurs chez les poulets de chair au Sénégal

Sources ALLANONTO (2011) ATAKOUN (2012) AYSSIWEDE et al. (2009) DIAW et al. (2010) DIOUF (2013) KONE (2011), ZOTOMY (2014)

Paramètres Poids vif (g)à âges types (en semaine) GMQ CA (g) IC (g) (g) 1 3 4 5 6 3-6semaines 749 1966,63 58,07 162 3,10

RC (%)

Mortalité (%)

87,68

0

-

602 476

957 877,69

1381,83 1292,10

1780,64 1871,91

50,77 67,08

123,94 129,04

2,49 2,01

86,03 84,85

-

43 -

353,0 752,0 712,2 762

978,14 1162 1076

1240,17 1529,37 1425

991,00 1371,21 1761,68 1750

30,40 35,11 61,27 49

82,51 84,05 69,50 151,33

2,72 2,29 2,24 3,10

86,09 85,15 86,01

16,16 7,25 5,68 -

I.2.2.2. Consommation et indice de conversion alimentaires La consommation alimentaire ou quantité d’aliments ingérés est un élément clé dans la réussite de tout élevage, en particulier des poulets de chair. Dans les conditions d’élevage optimales la consommation alimentaire individuelle des poulets de souches cobb500 varie entre 107 et 183 g/jour de 3 à 6 semaines d’âge (COBB.VANTRESS, 2013). Pour les différents auteurs ayant travaillé sur les poulets de chair au Sénégal (tableau III), la consommation alimentaire moyenne a varié pour la période de 3-6 semaines d’âge, de 70 g/jour (KONE, 2011)à 162 g/jour (ALLANONTO, 2011). Alors que BALE et al. (2013) au Nigéria ont enregistré une valeur similaire (96,82 g/jour) à celles de ces auteurs, MUKHTAR (2007), avait obtenu une consommation alimentaire relativement plus faible (59,42g/jour) au Soudan. Si les variations de consommation peuvent être dues à la qualité nutritionnelle des aliments distribués, il faut souligner qu’elles sont aussi liées à la saison. En effet, la consommation alimentaire est plus élevée pendant les saisons froides que les saisons chaudes. Aussi, les régimes alimentaires plus énergétiques sont moins consommés par la volaille que ceux de faible valeur nutritionnelle. Par ailleurs, certains auteurs ont signalé un effet significatif du génotype GARCIA et al. (1992) et OKWUOSA et al. (1990) sur la consommation alimentaire et sur l’efficacité alimentaire (LECLERCQ, 1989). Pour MARKS (1980), les différences de consommation alimentaire à l’âge d’un jour détermineraient la croissance de chaque souche de poulet de chair. 14


Concernant les efficacités alimentaires ou capacités des poulets de chair à convertir l’aliment ingéré en viande, les valeurs obtenues (2,01à 3,1) par divers auteurs au Sénégal sont dans le Tableau III ci-haut. Ces valeurs sont toutes supérieures à l’indice de conversion alimentaire attendu (1,7 g) (voir Tableau II page 13). Au Soudan par exemple, un indice de consommation relativement plus faible (1,8 g) a été obtenu par MUKHTAR (2007) chez les poulets de chair de 0 à 6 semaines d’âge. I.2.2.3. Caractéristiques de la carcasse et des organes Le rendement carcasse est le rapport entre le poids de la carcasse et le poids vif à l’abatage. Les rendements carcasses obtenus par certains auteurs sont consignés dans le tableau III ci dessus. Ils ont varié de 84,85% (AYSSIWEDE et al., 2009) à 88% (ALLANONTO, 2011). Par ailleurs, le type de lignée, maigre ou grasse va influencer sur la nature de la carcasse. En effet, les lignées maigres par exemple, ont plus de muscles et moins de gras que les grasses (RICARD et al., 1982) parce qu’elles orientent essentiellement l’énergie métabolisable des aliments vers la synthèse des protéines ce qui impacte donc sur la présentation de la carcasse. DIOUF (2013) a obtenu pour le poids de gésier, foie, cœur et rate respectivement 59,40g ; 43,20g ; 8,40g et 2,40g chez les poulets de chair. On remarque que le gésier reste l’organe le plus lourd, suivi du foie qui a aussi un poids relativement élevé. I.3. Contraintes majeures de l’aviculture moderne au Sénégal et en Afrique subsaharienne Les contraintes majeures s’opposant au développement de l’aviculture au Sénégal et en Afrique Subsaharienne sont pour l’essentiel d’ordres zootechnique, alimentaire, économique, et pathologique. I.3.1.Contraintes Zootechniques et économiques On constate essentiellement un manque de professionnalisation dans la filière. La plupart des employés des fermes avicoles n’ont aucune formation de base (BIAGUI, 2002). Ceci entraîne des défaillances observées dans l’application des normes techniques d’élevage qui sont à l’origine de mauvaises performances. De même, la 15


mauvaise conception et orientation des bâtiments d’élevage, l’absence d’hygiène, les vides sanitaires mal effectués, la mauvaise qualité de la litière, ajoutés à une distribution irrégulière et en quantité insuffisante d’aliments et d’eau, ont des conséquences néfastes sur la croissance des oiseaux. Du point de vue économique, les producteurs éprouvent d’énormes difficultés à obtenir

des

financements

nécessaires

à

l’achat

d’équipements

avicoles

(HABAMENSHI, 1994). La mauvaise organisation du marché et les problèmes de commercialisation sont liés à l’absence chez l’éleveur d’une politique de vente du type « vendre avant de produire ». Ainsi, l’éloignement entre lieux de production et lieux de consommation ; l’inexistence d’une chaîne de froid et de moyens de conservation au niveau des éleveurs ; le non respect de contrats de livraisons ont autant de points faibles qui fragilisent la filière. En conséquence, beaucoup d’aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles liées à des festivités d’origine religieuse, coutumière ou familiale. I.3.2. Contraintes pathologiques L'aviculture moderne en Afrique subsaharienne est soumise à une forte pression pathologique qui limite son épanouissement. Cette forte pression est principalement due aux mauvaises conditions d'élevage et à des mesures sanitaires insuffisantes. Le tableau IV fait cas des différentes maladies couramment rencontrées en aviculture au Sénégal. Tableau IV: Les différentes pathologies rencontrées dans les élevages de poulets de chair au Sénégal ARBELOT et al. (1997) Maladies

Parasitaire

Bactérienne

Virale

Coccidiose

Ascaridiose

Salmonellose

Colibacillose

M.G

M.S

Gumboro

Newcastle

S. pluies

ND

ND

8%

ND

3%

0%

56%

%

S. sèches

ND

ND

6%

ND

0%

3%

43%

11%

Saisons

MG : Mycoplasma gallisepticum ; MS : Mycoplasma synoviae

16


I.3.3. Contraintes alimentaires Les volailles améliorées sont de grandes consommatrices de céréales, lesquelles constituent également la base de l’alimentation humaine. Cela se traduit par une sérieuse concurrence homme–volaille pour les céréales vivrières. L’alimentation fortement tributaire de céréales et représentant en général plus de la moitié des coûts de production en aviculture moderne, la jeune industrie sénégalaise de l’alimentation animale est confrontée en permanence à des problèmes de rupture de stocks et d’approvisionnement en céréales et matières premières et intrants vétérinaires. En effet, une proportion importante des matières premières (maïs, soja, …) entrant dans la fabrication des aliments des volailles, est importée ; ce qui constitue une entrave au développement de l’aviculture du fait non seulement de l’augmentation constante du prix des matières premières, mais aussi de l’étroitesse du marché (ETIENNE, 2002). En résumé, on peut retenir que l’aviculture moderne sénégalaise joue aujourd’hui un rôle socioéconomique et nutritionnel sans précédent et est en plein élan au lendemain de la fermeture des frontières Sénégalaises aux importations de viande de volailles congelées intervenue depuis 2005 suite à l’épizootie de la grippe aviaire (DIREL, 2010). Toutefois, elle reste encore confrontée à certaines difficultés dont les plus saillantes sont d’ordres technico-économiques, pathologiques et alimentaires. Ainsi, l’amélioration de l’alimentation des poulets de chair par l’usage des ressources alimentaires non conventionnelles comme le tourteau des graines de baobab (Adansonia digitata, L) pourrait être un meilleur moyen de réduction du coût de production pour améliorer la rentabilité de l’aviculture moderne. Mais compte tenu des facteurs antinutritionnels que possèdent certaines ressources alimentaires non conventionnelles, il est nécessaire de bien connaître les caractéristiques nutritionnelles et l’impact zootechnique de l’incorporation de ces graines de baobab dans la ration alimentaire des poulets de chair.

17


CHAPITRE II : ALIMENTATION ET UTILISATION DES RESSOURCES ALIMENTAIRES NON CONVENTIONNELLES CHEZ LA VOLAILLE : cas du tourteau des graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) II.1. Alimentation de la volaille II.1.1. Rappel anatomo-physiologique de la digestion chez la volaille L’appareil digestif des volailles est relativement court et apparaît très adapté pour transformer les aliments concentrés en éléments nutritifs. L’appareil digestif des oiseaux possède une grande efficacité digestive et d’absorption. Cela lui permet de bien valoriser la ration qui séjourne à peine 10 heures dans le tube digestif (LARBIER et LECLERCQ, 1992). A comparer au tube digestif des monogastriques, ruminants, carnivores et autres, l’appareil digestif des oiseaux (Figure 3) se distingue principalement par : La présence d’un bec (constitué de 2 étuis cornés qui recouvrent les mandibules) en remplacement des lèvres chez les mammifères. Il sert à la préhension de l’aliment ; il est suivi d’une cavité buccale où se déverse le suc salivaire pour assurer la lubrification du bol alimentaire, faciliter son passage dans l’œsophage et humidifier en permanence la cavité bucco-pharyngée. Le jabot est situé au point de départ de la partie intra-thoracique de l’œsophage. Il n’est qu’une simple dilatation œsophagienne et constitue un réservoir régulateur du transit digestif lorsque l’animal est amené à ingérer une quantité importante d’aliments en peu de temps. Dans cette partie du tube digestif, l’aliment peut être humecté et ramolli sous l’effet des contractions plus ou moins rapides selon la région considérée. A l’exception, le jabot du pigeon produit le « lait de jabot ». L’existence de deux estomacs successifs et distincts ; le ventricule succenturié encore appelé proventricule ou estomac chimique qui est le lieu de production du suc gastrique et du pepsinogène grâce aux glandes tubulaires oxyntiopeptiques logées dans sa paroi; et le gésier ou l’estomac mécanique très musclé qui assure l’homogénéisation, le broyage et le brassage du chyme alimentaire. 18


L’originalité de la partie terminale encore appelée cloaque est l’aboutissement du rectum et des voies uro-génitales. Cette particularité anatomique rend difficile la détermination de l’énergie digestible chez les oiseaux, conduisant ainsi dans la pratique à la mesure de l’énergie métabolisable (VILLATE, 2001).

Figure 3: Appareil digestif de la poule, vue latérale (VILLATE, 2001) II.1.2. Besoins nutritionnels et recommandations alimentaires chez les poulets de chair La volaille en croissance utilise une partie des aliments consommés pour leur entretien et une partie pour leur croissance. Du point de vue économique, la part disponible pour la croissance doit être la plus élevée possible. Il convient de donner une ration équilibrée aux oiseaux. Une ration équilibrée doit lui procurer aucune carence sans apport de complément (REKHIS, 2002). En d’autre terme l’alimentation de la volaille doit lui permettre de couvrir ses besoins protéo-calorifiques d’entretien et de

production et lui procurer en proportions convenables les différents minéraux, acides aminés et vitamines indispensables. Cette notion de besoin n’est pas 19


absolue, elle fait obligatoirement référence à un critère ou à un objectif : gain de poids recherché, indice de consommation souhaité, qualité de carcasse désirée. II.1.2.1. Besoins en eau L’eau demeure l’aliment indispensable au déroulement du métabolisme de l’animal et représente environ 70% du poids vif total.

Elle doit satisfaire à des exigences

physiques, chimiques et bactériologiques (Tableau V). Elle ne doit pas contenir des niveaux excessifs de minéraux ni être contaminée. Ainsi, après le vide sanitaire et avant de recevoir les poussins, on doit prendre des échantillons d’eau pour analyser la contamination microbienne à la source, au dépôt selon le cas et aux abreuvoirs. La consommation d’eau augmente avec l’âge de l’animal et la température ambiante du poulailler (Tableau VI); elle peut être le double ou le triple de celle des aliments. Le rapport eau/aliment normal doit être compris entre 1,8-2. Au delà de ce rapport, des risques de dégradation de la litière apparaissent suite à une excrétion d’eau plus importante dans les fientes ; cas fréquent dans les élevages avicole en Afrique subsaharienne où la température reste assez élevée. On observe simultanément une baisse de l’ingestion d’aliments et une augmentation de celle de l’eau. De même, une forte teneur en sel du régime (> 0,35 à 0,40% de Nacl ou >0,18% de Na) peut provoquer également une excrétion importante d’eau dans les fientes, suite à une surconsommation en eau, raison pour laquelle la qualité de l’eau de boisson est à vérifier et à analyser régulièrement, surtout en climat chaud et humide. Les besoins en

eau pour la thermorégulation sont donc élevés en milieu tropical. Ces besoins en eau sont de 0,5 à 1 ml/kcal de besoin énergétique chez la volaille, soit 25-300 ml d’eau par jour (Tableau VII). De même, LARBIER et LECLERC (1992) rapportaient que les aliments riches en protéines conduisent à une légère surconsommation d’eau qui s’expliquerait par les mécanismes de digestion protéique et d’excrétion rénale d’acide urique.

20


Tableau V: La concentration maximale acceptable en bactéries, en minéraux et en matières organiques dans l'eau de boisson des volailles (SANDERS, 1996) Concentration acceptable (ppm ou mg/L*) 0 1500 0 à 250* 0 à 2* 15 à 30 degrés hygrométries 50* 70* 6,5-8,5 Traces 0-250* 0 à 300* 50-125* 0 à 0,2* 0,05* 5* 0 à 0,05* 0 à 0,05*

Composants Coliformes fécaux Sels solubles totaux (dureté) Chlore Matières organiques Dureté Sodium Sel du calcium pH Nitrates Sulfates Potassium Magnésium Fer Plomb Zinc Manganèse Cuivre

Tableau VI: La consommation journalière d'eau du poulet (litres/1000 oiseaux) en fonction de l’âge et la température (SANDERS, 1996) Age (Semaine) 1 3 6

Température d’ambiance (°C) 20 30 24 40 100 190 240 500

Tableau VII: La consommation d’eau et d’aliment suivant l’âge chez le poulet de chair (LARBIER et LECLERC 1992) Age (jours) 7 14 21 28 35 42 49

PVM(g) 180 380 700 1080 1500 1900 2250

IC 0,88 1,31 1,40 1,55 1,70 1,85 1,95

AI/j (g) 22 42 75 95 115 135 155

EI/j (g) 40 74 137 163 210 235 275

Rapport EI/AI 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8

PVM : Poids vif moyen ; IC : Indice de consommation ; AI : Aliment Ingéré ; EI : Eau ingérée

21


II.1.2.2. Besoins en énergie Chez la volaille, l’énergie métabolisable est la seule forme d’expression des besoins du fait que les fientes sont mélangées à l’urine avant leur évacuation. Les dépenses énergétiques des oiseaux sont de deux types: les dépenses d’entretien et celles qu’exige la production (LARBIER et LECLERC, 1992). Selon SMITH (1992), l’énergie métabolisable est celle disponible pour les besoins métaboliques de l’animal (entretien et production), autrement dit l’énergie brute ingérée moins celle perdue dans les fèces l’urine et les gaz. Elle correspond à la portion d’énergie de l’aliment dont dispose le poulet pour assurer sa production, conserver ses fonctions vitales et sa température corporelle. Les besoins d’entretien sont les dépenses nécessaires au métabolisme de base, la thermogénèse adaptative, la thermogénèse alimentaire et l’activité physique. Les besoins de production correspondent à l’énergie des produits et de la thermogénèse liée aux synthèses (Figure 4). Les besoins énergétiques recommandés chez les poulets oscillent entre 2900 et 3200 kcal EM/kg MS d’aliment avec une moyenne de 3100 kcal/kg au démarrage et 3000 kcal/kg en finition (INRA, 1989). Une bonne ration doit donc permettre à l’animal de couvrir toutes ses dépenses : entretien, production et élimination de la chaleur. Si l’énergie métabolisable (EM) de la ration

est insuffisante, l’animal doit puiser dans ses réserves : la

production diminue et peut même cesser. Cependant, pour éviter une baisse des performances zootechniques de la volaille, il est recommandé que le rapport Energie/Protéine garde une valeur optimale dans les régimes alimentaires.

22


Figure 4: Schéma de répartition de l’énergie chez les oiseaux (REKHIS, 2002) II.1.2.3. Besoins en protéines et en acides aminés essentiels Il est habituellement recommandé d’utiliser successivement trois types d’aliments : un aliment démarrage jusqu’à 2 semaines, riche en protéines, vitamines et oligoéléments et modérément énergétique ; un aliment croissance de 2 à 5 semaines, plus riche en énergie et moins en protéines et en vitamines ; un aliment de finition encore plus riche en énergie et ne contenant aucun des additifs dont la suppression est prévue au moins 3 jours avant l’abattage. Les recommandations concernant le niveau énergétique de ces aliments sont assez souples. Toutefois, les quantités de protéines ou d’acides aminés ingérés dépendent de la quantité d’aliments consommés, qui est liée quant à elle à la teneur en énergie de la ration. Les protéines sont constituées d’acides aminés essentiels et non essentiels. Les acides aminés essentiels (lysine, méthionine, thréonine, tryptophane, isoleucine, leucine, valine, phénylalanine, histidine, et arginine) sont ceux qui ne peuvent être synthétisés par la volaille et doivent impérativement être apportés par l’alimentation. Les apports recommandés pour ces acides aminés varient de 1,15 à 1,3% et de 0,65 à 0,75% d’aliments, respectivement pour la lysine et la méthionine (ARBELOT et DAYON, 1997). 23


La quantité quotidienne de méthionine et de lysine ingérée influence directement les performances de croissance de l’animal, car elle conditionne le dépôt de protéines corporelles. Ainsi, une concentration ajustée de ces acides aminés dans l’aliment en fonction du potentiel de croissance des animaux et de leur capacité d’ingestion, permet d’optimiser la croissance aussi bien que l’efficacité alimentaire. Par ailleurs, la quantité de protéines totales nécessaires pour une ration de 3000 kcal EM/kg tourne autour de `22% alors qu’elle est évaluée à environ 24%pour une ration contenant 3200 kcal EM/kg (INRA, 1989). Les apports recommandés à différents stades de la vie en protéines, acides aminés et minéraux en fonction du niveau énergétique de la ration chez les poulets de chair sont consignés dans le tableau VIII. Tableau VIII: Les apports recommandés (% de la ration) en protéines, acides aminés, minéraux en fonction du niveau énergétique de la ration (kcal EM/kg) à différents stades de vie chez les poulets de chair (INRA, 1989) Phase de Concentration énergétique Protéine bruite Lysine Méthionine Acides aminés soufrés Tryptophane Thréonine Calcium Phosphore Total Sodium Chlore

Démarrage 2900 21,50 1,12 0,47 0,84 0.20 0,77 1,00 0,67 0,16 0,14

3000 22,20 1,16 0,48 0,87 0,21 0,80 1,03 0,68 0,16 0,14

3100 23,00 1,20 0,50 0,90 0,22 0,83 1,06 0,69 0,17 0,15

Croissance 2900 19,60 0,98 0,43 0,75 0,19 0,68 0,90 0,66 0,16 0,14

3100 21,00 1,05 0,46 0,80 0,21 0,72 0,97 0,68 0,17 0,15

Finition 2900 18,20 0,48 0,38 0,69 0,16 0,58 0,80 0,60 0,16 0,14

3000 18,90 0,87 0,39 0,71 0,16 0,60 0,83 0,61 0,16 0,14

3100 19,50 0,90 0,40 0,73 0,17 0,62 0,87 0,62 0,17 0,15

II.1.2.4. Besoins en minéraux et en vitamines

Les minéraux sont classés en macroéléments ou minéraux majeurs (calcium, phosphore, potassium, sodium) et en oligoéléments ou minéraux mineurs (fer, cuivre, zinc, sélénium, cobalt, bore, fluore etc.) en fonction de l’importance de leur besoin dans l’organisme. Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (os et cartilages), de certains éléments de soutien (tendons et 24


ligaments) et de la coquille des œufs. Souvent faiblement représentés dans les aliments d’origine végétale, ils sont donc généralement apportés dans le régime à partir des ressources les contenant (coquilles d’huîtres, de mollusques, phosphates, sels) pour couvrir les besoins des oiseaux. Les besoins en ces macroéléments chez les poulets de chair sont rapportés dans le Tableau VIII. Les oligo-éléments et les vitamines (liposolubles et hydrosolubles) jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Ils doivent donc être apportés dans l’aliment des poulets. Dans la formulation des rations, leurs quantités sont généralement au dessus des besoins propres de l’animal dans le but de prévenir d’éventuelles déficiences. Par ailleurs, les conditions et la durée de conservation ou de stockage sont des facteurs importants de la qualité nutritionnelle des vitamines surtout en condition sahélienne. De nombreuses vitamines (A, D, thiamine, B12) étant sensibles à l’humidité, la chaleur et l’oxydation, ou à la lumière (vitamine K, B12, pyridoxine), elles exigent une excellente condition de stockage (SANDER, 1996). Les besoins en vitamines et en oligo-éléments chez les poulets de chair sont présentés dans le tableau IX. Ils sont souvent apportés dans

l’alimentation sous forme de compléments minéralo-vitaminés (CMV) ou prémix contenant généralement un antioxydant pour la protection des vitamines sensibles (ITAVI, 2003).

25


Tableau IX: Les apports recommandés en vitamines et oligo-éléments dans la ration chez les poulets de chair (ITAVI, 2003)

Vitamines et oligo-éléments

0 à 4 Semaines Démarrage

Vitamine A UI/Kg 13 Vitamine D3 UI/Kg 5 Vitamine E ppm 80 Vitamine K3 ppm 4 Thiamine (B1) ppm 4 Riboflavine (B2) ppm 9 Ac. Pantothénique ppm 15 Pyridoxine (B6) ppm 4 Vitamine. B12 ppm 20 Vitamine PP ppm 30 Biotine ppm 200 Choline ppm 400 Acide folique mg/kg 2 Manganèse mg/kg 100 Zinc mg/kg 100 Fer mg/kg 40 Cuivre mg/kg 15 Iode mg/kg 1 Sélénium mg/kg 0,3 ppm : partit par million ; UI : unité Internationale

5 à l’abattage

Croissance

Finition

11 5 60 3 2 8 12 4 15 20 200 400 2 100 100 40 15 1 0,3

10 5 50 3 2 8 12 3 15 180 350 1,5 100 100 40 15 1 03

II.2.Utilisation des graines ou tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) en alimentation avicole et/ou animale II.2.1. Contexte d’utilisation de ressources alimentaires non conventionnelles (RANC) en alimentation animale Selon GEOFFROY et al., (1991), les RANC sont des aliments ou matières inhabituelles d’origine végétale (produits ou déchets agricoles, sous-produits agro industriels, cultures spécifiques), animale (insectes, invertébrés, vertébrés,) ou minérale (calcaire, phosphate, etc.) très peu ou pas exploités en alimentation animale mais qui sont susceptibles de constituer à moindre coût, un apport alimentaire d’appoint ou même une alimentation de base permettant la valorisation de produits qui seraient éliminés par ailleurs. Elles n’entrent pas en concurrence avec l’alimentation 26


humaine et sont peu connues de la plupart des éleveurs. L’intérêt suscité par les RANC s’est donc accru au cours de ces dernières décennies dans de nombreux pays en Afrique Subsaharienne. En effet, le développement de plus en plus important de l’aviculture industrielle ces dernières années dans cette région a progressivement conduit non seulement, à l’augmentation constante du coût des matières premières ordinaires (maïs, tourteaux de soja et d’arachide, farine de poisson, acides aminés de synthèse,

etc.)

mais

aussi

à

leur

faible

disponibilité

sur

le

marché

d’approvisionnement. Ceci a contribué à augmenter l’attraction d’utilisation des RANC par divers chercheurs. Ces RANC concernent notamment les graines (Mucunaspp, Cajanus cajan, Hibiscus sabdariffa, Citrullus vulgaris), les feuilles de légumineuses (Moringa oleifera, Leuceana leucocephala, Gliricidia sepium, Cassia

tora,…) mais aussi les invertébrés (Reticulitermeluci figurossi, Lumbricus terrestris, Phormiaterraenovae…) et d’autres produits d’animaux (AYSSIWEDE et al., 2011;

DAHOUDA et al., 2009 ; MUKHTAR et al., 2007 ; AMAEFULE et al., 2007 ; CHRYSOSTOME, 1997). Par ailleurs, des études sur le baobab africain (Adansonia digitata, L) ont rapporté que ses graines sont des ressources alimentaires relativement riches en énergie et en éléments nutritifs. Elles contiennent 20-27 % de protéines brutes, 7-9 % de matière grasse ; 12-18 % de cellulose brute,1-1,8 % de lysine ; de minéraux et de vitamines, notamment la vitamine E sont presque voire totalement dépourvues de facteurs toxiques ou antinutritionnels (EZEAGU et al., 2005). Elles pourraient donc constituer à cet effet, une ressource alimentaire alternative intéressante en alimentation animale. II.2.2. Caractéristiques ethnobotanique et agronomique du baobab africain (Adansonia digitata, L) II.2.2.1. Caractéristiques ethnobotaniques d’Adansonia digitata, L. Le baobab africain (Adansonia digitata, L) est le plus connu des huit (8) espèces de Baobab. Il est du genre Adansonia et de la famille des Bombacacées, selon la classification classique. L'appellation du genre Adansonia tire son origine du nom de Michel ADANSON (1727- 1806) botaniste français ayant séjourné plusieurs années au Sénégal, et est le premier à décrire la plante de manière approfondie en 1750 à la suite 27


d'un voyage au Sénégal (SAMBA, 2000). Il mentionne pour la première fois le terme « pain de singe » pour ses fruits. En référence à ce botaniste qui en rapporta des échantillons à paris, Carl von Linné et Bernard de Jussieu proposèrent à cette époque le nom scientifique définitif : Adansonia digitata L. L'Egypte ancienne connaissait les fruits de cet arbre, car ils ont été retrouvés dans certaines tombes, bien que ce dernier ne soit pas originaire de l’Égypte. Sacré pour plusieurs cultures, c´est aussi un arbre à palabres qu’il est malvenu ou sacrilège de couper. Au 14ème siècle, les auteurs africanistes citaient déjà le baobab (OWEN, 1970). Par exemple, IBN BATUTA (voyageur musulman du Sahara) cita cet arbre en 1352 pour l'avoir vu pousser dans le bassin du Niger. Au 16ème siècle, les fruits se trouvaient au marché du Caire, où ils étaient utilisés pour leurs propriétés fébrifuges. Le nom de l’espèce provient de celui donné par les marchands du Caire: bu hobab (le fruit aux nombreuses graines). Le baobab africain (Adansonia digitata L.) est le seul originaire d'Afrique continentale. Mais l'origine du baobab en général, est encore débattue. Il peut provenir de savanes boisées d'Afrique subsaharienne, ou encore de Madagascar qui compte six espèces endémiques Adansonia : l’Adansonia madagascariensis et l’Adansonia gregorii, parmi les plus connues (WICKENS, 1982), d'où il s´est propagé à l'Afrique continentale et en Australie Le baobab pousse souvent à proximité des villages (ECOCROP, 2011). Le baobab africain (Adansonia digitata, L.) a un caractère botanique unique dans le genre Adansonia : ses fleurs sont blanches pendantes

contrairement aux fleurs des autres qui sont érigées. Comme d'autres

baobabs, il (Adansonia digitata, L.) est un arbre à feuilles caduques ; massif de fruits ; jusqu'à 20-30 m de hauteur ; avec une durée de vie de plusieurs centaines d'années. Le tronc renflé et souvent creux ressemble à une énorme bouteille et peut être aussi large 3-7 m de diamètre. Il se ramifie au sommet en plusieurs branches courtes et larges, souvent irrégulières et tortueuses. Il est constitué de tissu parenchymateux, riches en mucilages et gorgés d’eau (120 m3) ce qui permet à la plante de faire face aux longues périodes de sécheresse. Son bois est très mou, fibreux et spongieux et n’a pas d’utilisation commerciale. Son écorce épaisse est molle et fibreuse. Elle est recouverte d’une pellicule lisse, gris argenté, parfois brunâtre ou violacée et exsude une gomme en cas de blessure. Le baobab est 28


fortement ancré dans le sol par un système racinaire étendu, fort ;z qui peut atteindre deux mètres de profondeur et dont le diamètre peut être supérieur à la hauteur de l'arbre. Les feuilles sont simples, numériques ou composées. De couleur verte foncée sur le dessus, elles portent à la fin un pétiole de 16 cm de long. Les folioles sont entre 5-15 cm de long et 1,5-7 cm de large. Le baobab perd ses feuilles au début de la saison sèche et de nouvelles feuilles apparaissent après la floraison. Les fleurs pentamères sont blanches parfois verdâtres ou brunâtres, de grande taille (20 cm de diamètre et 25 cm de long), et pendent des tiges sur pédoncule de 15 cm à 1m de long. Adansonia digitata, L est la seule espèce qui présente des fleurs pendulaires, les fleurs étant érigées sur un court pédoncule pour toutes les autres espèces. Les pétales sont ovales, aussi larges que longs, arrondis à leurs extrémités et souvent légèrement pubescents. Ils présentent de très nombreuses nervures rayonnantes. Les fleurs comportent de 700 à 1600 étamines et des ovaires de cinq à dix loges. Le fruit est une capsule ovoïde volumineuse (35 cm de long et 17 cm de diamètre) avec une enveloppe ligneuse dure contenant une pulpe et des graines noires. Une fois prêt, l'enveloppe du fruit devient fragile et la pâte a une consistance crayeuse. L'arbre commence à produire des fruits 8-10 ans après la plantation, mais une production constante se produit uniquement après 30 ans (ECOCROP, 2011).

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Figure 5 : Arbres (à gauche) et écorce (à droite) de baobab africain (http://www.feedipedia.org/mode/525)

Figure 6 : Feuilles (à gauche) et Fleurs (à droite) de baobab(http://www.feedipedia.org/mode/525)

Figure7: Fruits de baobab africain ou pain de singe (http://www.feedipedia.org/mode/525)

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II.2.2.2. Caractéristiques agronomiques et production du baobab africain (Adansonia digitata, L)

Adansonia digitata L, est une espèce indigène des steppes sahéliennes et des savanes soudano-sahéliennes. Cette espèce est présente dans la plupart des régions semi-aride et subhumide du sud de Sahara (figure 8). A l’Ouest elle s’étend du Cap vert aux plaines côtières du Ghana, Bénin et Togo. Au Nord, elle est limitée par le Sahara. En Érythrée et en Somalie, l’arbre est typique des plaines, tandis qu’au Soudan il se développe dans les montagnes du Nouba et jusqu’à 1500 m d’altitude en Éthiopie. Au Kenya et plus au Sud vers le Mozambique, les populations d’Adansonia digitata, L sont côtières ou dispersées dans les zones de basse altitude et dans la savane. En Angola et en Namibie elle est plutôt trouvée dans les régions boisées, tandis qu’au Zimbabwe et au nord de l’Afrique du Sud c’est une composante de la savane. Elle s’est également répandue dans certaines zones au climat plus équatorial comme au Gabon ou en république démocratique du Congo et sur les îles africaines à saison sèche marquée (ouest de Madagascar, Comores, Sao Tomé). Cette vaste zone de distribution sur le continent africain est notamment liée au peu d’exigences de la plante quant à la qualité du sol, qui a néanmoins une préférence pour les sols calcaires, et à la large gamme de conditions climatiques admise (SIDIBE et WILLIAMS, 2002). Le baobab est en effet présent dans des zones à pluviométrie annuelle de 90 mm (sud de la Mauritanie) à 1400 mm. Il montre cependant une prédilection pour les zones de (200 à 800) mm de précipitations annuelles présentant une saison humide de (2 à 6) mois et une température moyenne annuelle comprise entre (20 et 30) °C. Il est également probable que la dissémination des graines par zoochorie (ingestion par divers mammifères comme les singes, les rats, les écureuils, les éléphants ou par les oiseaux) et par l’homme ait contribué à cette remarquable extension. Au Sénégal, des peuplements d’Adansonia digitata, L. sont présents dans tout le pays. Selon l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), les deux principales zones productrices de pain de singe sont les régions de Kaolack et de Tambacounda, notamment sur les axes Kounguel-Kossanar et Bakel- Goudiri avec des peuplements très conséquents à Salémata, Fongolembi et Kédougou. Des populations plus dispersées sont également exploitées pour la production de fruits dans les régions de 31


Thiès (notamment Nguekhokh et Tivaouane), Louga, Matam et Saint Saint-Louis (KERHARO et ADAM, 1974). 1974) En Afrique de l'Ouest, le baobab se retrouve souvent près des habitations. C’est pour cette raison que divers auteurs précisent que que les hommes ont planté le baobab près de leur maison, mais WICKENS (1982)) estime que les populations ont pu construire leur village là où existaient déjà certains baobabs. Du point de vue production, Presque toutes les parties parti de l´arbre sont commerciali commercialisées dans la zone soudano-sahélienne. sahélienne. Au Sénégal par exemple, la pulpe produite annuellement envoisine 40 tonnes. Le tourteau des graines de baobab annuellement vendu est d´environ 80 tonnes. Ce tourteau, de haute valeur nutritive est destiné à l´alimentation ion du bétail et de la volaille principalement. Il est commercialisé dans des emballages allages de 25 kg et de 100 kg (BFCS, 2011).

Figure 8: Aire de répartition approximative d’Adansonia digitata, L.et et localisation des autres espèces d’Adansonia d’ (www.edpsciences.org/fruits) II.2.3. Importance et usage usages du baobab africain (Adansonia digitata igitata, L.) Le baobab est un arbre très utile aussi bien pour l’homme que pour les animaux. Il améliore la croissance et la survie des ruminants ruminants domestiques en zone soudano soudanosahélienne où il est régulièrement émondé par les pasteurs lors des passages des troupeaux. Les différentes parties d’Adansonia digitata, L.: .: racines, écorce, feuilles, 32


pulpe, graines sont exploitées à des fins nutritionnelles, cosmétiques, thérapeutiques humaines notamment dans la pharmacopée traditionnelle africaine. Une branche de l’ethnobotanique et de l’économie botanique, considère 13 groupes d'utilisation des plantes. Huit d’entre eux s'appliquent au baobab: nourriture, additif alimentaire, fourrage, plante mellifère, utilisation sociale, utilisation environnementale et médicament (ROYAL BOTANIC GARDENS, 1999). Très peu de parties de cette plante sont inutiles. Le baobab nourrit les hommes et les bêtes. Il abrite les vivants et les morts. Il procure des vêtements, des médicaments, des lieux de chasse, de pêche et de divertissement (WICKENS, 1980). MAYDELL (1990), considère l'alimentation (humaine et animale), l'aménité et les utilisations culturelles et médicinales parmi les principales utilisations du baobab. FORTAN et al.(1990), ont recensé 30 utilisations thérapeutiques, 16 en artisanat et 8 pour la nourriture. II.2.3.1. Utilisations alimentaires des différentes parties du baobab chez l’homme Les fruits Les fruits du baobab sont comestibles. Leur goût acidulé plaît aussi bien aux hommes qu'aux animaux surtout les singes (d'où leur appellation de "pain de singe"). Ce goût acidulé est dû aux acides organiques (surtout citrique et tartrique) qu’ils contiennent, ces acides étant utilisés par les peuples pasteurs d’Afrique pour faire coaguler le lait. La pulpe riche en acide ascorbique et en vitamine B1 a un rôle extrêmement important du point de vue nutritionnel et thérapeutique. Utilisée comme solution au scorbut, elle renferme deux fois plus de calcium (380 mg/100g) que le lait demi écrémé. Elle renferme deux fois plus de vitamine C (près de 190 mg pour 100 g) que le jus d’orange (50 mg/100 g). Sa capacité antioxydant est proche de celle du jus de raisin. Elle contient quatre (4) fois plus d’énergie (387 kcal/100 g) que la banane (87 kcal/100 g) (SAMBA et al., 2003). Conditionnée en poudre, la pulpe est utilisée comme arôme dans les pâtisseries, complément alimentaire pour les femmes enceintes et comme médicament anti fièvre. La pulpe des fruits frais ou séchés de baobab mêlée à de l'eau fournit une boisson rafraichissante appelée « bouye » ou « jus de bouye » qui renferme 33


environ 75% de glucide, des teneurs importantes en minéraux (calcium, phosphore) et vitamines (riboflavine ou vitamine B2, niacine ou vitamine PP). Les graines Elles présentent une coque noire, dure, difficile à séparer de l´amande et referment une huile d´aspect jaunâtre et comestible. Elles se consomment souvent grillées, et sont très nourrissantes. Après décorticage et extraction de l’huile, ces graines de baobab donnent du tourteau utilisé dans l’alimentation des animaux (Figure 9). Ce tourteau est aussi riche en vitamine E que le tourteau de Colza (14mg/kg). Ladite vitamine E est un anti-oxydant qui renforce les défenses immunitaires des animaux et évite la dégénérescence musculaire (myopathie) des jeunes ruminants. Il est également riche en acide folique (77ug/100) et en biotine (11,8ug/100g). Ces deux vitamines augmentent l’appétit, stimulent la croissance et évitent l’anémie. Leur concentration en lysine (acide aminé indispensable à la croissance) est plus élevée que celle des légumineuses (GIFFARD, 1971).

Figure 9 : Graines (à gauche) et tourteau de graines (à droite) de baobab africain (BFCS, 2014) Les racines Elles sont d’une importance capitale, surtout pendant les périodes de disette, où elles sont bouillies et mangées. Aussi contiennent-elles de tanins qui fournissent un colorant rouge utile lors des préparations. 34


Les feuilles Au Sénégal, la poudre de feuilles séchées de baobab (Figure 10) connue sous le nom de « lalo » est incorporée aux céréales ou aux sauces, notamment lors de la préparation du couscous de mil. Les feuilles disponibles de juin à octobre (hivernage) dans les peuplements naturels, sont récoltées peu après leur épanouissement et consommées fraîches ou séchées au soleil. Une fois déshydratées, elles peuvent être réduites en poudre et tamisées ou stockées entières pour la vente ou la consommation en saison sèche. Ces feuilles rendent la sauce plus épaisse, gluante (caractère recherché) et savoureuse. Du point de vue quantitatif, elle serait la 10ième légume feuille traditionnelle consommée au Sénégal (DIOUF et al., 1999). Cependant, les feuilles perdent une bonne partie de leur vitamine A ainsi que d’autres éléments minéraux (calcium, fer) après le séchage au soleil (TIMBELY et al., 2001). C’est pour cela, qu’il est conseillé, pour réduire ces pertes, d’effectuer le séchage à l’ombre (SIDIBE et al., 1994). Mais malgré toutes ces pertes, les populations préfèrent malheureusement la déshydratation au soleil qu’à celle effectuée à l’ombre, car elle est plus facile, plus rapide et ne comporte aucun risque de moisissure. Cette préférence reste marquée, et cela, même après un programme de vulgarisation d’une technique de séchage à l’ombre démontrant l’absence de moisissure et la faisabilité du procédé. SIDIBE et al. (1994) ont précisé toutefois que les feuilles séchées sont plus calorifiques et plus riches en protéines et en vitamine C que les feuilles fraîches.

Figure 10:Poudre de feuilles séchées de baobab africain ou « lalo » en langue locale wolof au Sénégal (http://www.feedipedia.org/node/525) 35


II.2.3.2. Utilisations médicinales ou thérapeutiques de différentes parties de baobab africain par l’homme L’arbre d’Adansonia digitata, L. est considéré à travers plusieurs essais comme médicaments. Traditionnellement les différentes parties de la plante ont été à l’origine de beaucoup de remèdes. Selon OWEN (1970), les différentes parties du baobab ont pour de nombreux africains une signification nutritionnelle et médicinale. Les utilisations médicinales du baobab sont tellement si nombreuses que l'on a appelé cet arbre, « pharmacie des peuples vivant dans la savane » (GUSTAD, 2001). Le mucilage contenu dans toutes les parties du baobab produit des médicaments émollients et adoucissants (FORTAN et al., 1990). Les fruits La décoction de la pulpe sèche du fruit (jus de bouye) est utilisée en Afrique Occidentale et Australe comme un anti-diarrhéique à cause de ses propriétés astringentes, un anti-dysentérique, ou contre l’inflammation de l’intestin et du foie (NIAYE, 2010). Elle est également utilisée comme fébrifuge et dans l'hémoptysie. La pulpe est utilisée dans le traitement du paludisme et de l'agalactie chez la femme. De même, on lui reconnaît des propriétés cicatrisantes et fortifiantes chez les enfants. Chez les animaux en l’occurrence le bétail, la pulpe est brulée pour produire de la fumée âcre utilisée pour éloigner les insectes gênants. Les feuilles Les différentes composantes des feuilles ont des vertus médicinales éprouvées. On y trouve de la gomme et du mucilage, qui sont très efficaces pour lutter contre la dysenterie. Les feuilles sont diurétiques, diaphorétiques, toniques et généralement utilisées contre la fièvre, la diarrhée, la dysenterie, les coliques, le lumbago ou l’ophtalmie, le ver de Guinée et les infections urinaires. Pour traiter la dysenterie, 5 g de feuilles sèches ou deux feuilles fraiches de baobab par repas et mêlés aux aliments suffisent pour faciliter la digestion et régulariser le transit intestinal (CILSS, 1987). L’efficacité des feuilles de baobab dans le traitement de l’asthme a été aussi prouvée. Elles sont également utilisées en décoction dans des tisanes médicinales contre le paludisme (NIAYE, 2010). 36


Les écorces et racines Les écorces de baobab, utilisées comme fébrifuges, traiteraient le paludisme, l’inflammation du tube digestif, la carie dentaire, le rachitisme et l’anorexie (NIAYE, 2010). Les racines sont très utilisées par la pharmacopée traditionnelle pour diverses propriétés, notamment comme un fortifiant, mais restent beaucoup mieux indiquées dans le traitement du paludisme. Les graines Les graines de baobab contiennent également un alcaloïde, appelé adansonine, qui est un antidote de strophantine qui constitue une bonne source de thiamine et qui est utilisée comme un contrepoison. Globalement, le baobab africain, de par les multiples usages de ses différentes parties aussi bien en alimentation qu’en médecine traditionnelle revêt un intérêt non négligeable chez l’homme. Par ailleurs, l’extraction de l’huile des graines de baobab pour l’alimentation humaine et l’industrie cosmétique, laisse un sous-produit, le tourteau de graines de baobab qui pourrait être bien valorisé en alimentation des animaux domestiques. II.2.4. Valeurs nutritives et utilisations des graines et/ou tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata) en alimentation avicole ou animale II.2.4.1. Composition en éléments nutritifs des graines de baobab Les teneurs en divers éléments nutritifs des graines d’Adansonia digitata L. obtenues par différents auteurs sont rapportées dans le Tableau X. Toutefois, le tourteau des graines de baobab d’Adansonia digitata, L reste une ressource alimentaire relativement riche en énergie et en éléments nutritifs : 20-27% de protéines, 7-9% de matière grasse, 12-18% cellulose brute, 1-1,8% de lysine, 1% de phosphore, avec la présence de vitamine E et d’importants oligoéléments, est presque voire totalement dépourvu de facteurs toxiques ou antinutritionnels (BFCS, 2013 ; EZEAGU, 2005).

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Le tourteau de baobab est aussi riche en vitamine E que le tourteau de Colza (14 mg/kg). Cette dernière étant un antioxydant, elle renforce les défenses immunitaires de l’organisme et évite la dégénérescence musculaire (myopathie) chez les animaux d’élevage, notamment des jeunes ruminants. Il renferme par ailleurs une teneur relativement importante en acide folique (77ug/100) et en biotine (11,8ug/100g) ; deux vitamines antianémiques, qui augmentent l’appétit, stimulent la croissance (GIFFARD, 1971). Tableau X: La composition en éléments nutritifs (g/100g) des graines et/ou tourteau de graines de baobab Composition Auteurs EZÉGU et al. (2005) SIDIBE et al. (2002) BFCS (2013)

MS (%) -

PB (%) 16,60

91,9 96,4 92

14,1 37,8 26,5

MG (%) 17,50

CB (%) 14,94

Cendres brutes (%) 5,50

E Brute (kcal/kg) 4500

Ca (%)

P (%)

0,212

0,924

-

2,2 - 15,1

7,8

-

3589 5120 -

2,3 37,8 -

5,7 15,3 1,01

Tableau XI: La composition en éléments minéraux (g/100g) des graines et/ou tourteau de graines de baobab Ca

Mg

K

Na

P

Zinc

Fer

EZEGU et al.(2005)

0,212

0,353

1,43

0,228

0,924

0,008

0,011

NNAM et al.(2003)

0,50

ND

0,60

ND

0,326

0,013

0,60

HOUNHOUIGAN, et al.(2011)

0,309

0,155

0,786

3,461

0,775

0,015

0,149

Source

II.2.4.2. Facteurs antinutritionnels des graines de baobab et principales méthodes de détoxification. En dehors de la composition alimentaire impressionnante de la graine d’Adansonia digitata, L. plusieurs auteurs ont rapporté la présence de certains facteurs antinutritionnels avec parfois des résultats contradictoires selon la présence ou la concentration de ses facteurs (Tableau XIII). EZAGU et al. (2005) avaient signalé par exemple, l’absence de certains inhibiteurs d’enzyme dans les graines d’Adansonia digitata, L. alors que pour OSMAN (2004) ces derniers sont bien présents. Les facteurs antinutritionnels les plus rapportés des graines de baobab sont les tannins (29 mg/ 100g), le phytate (1,20 mg/100g), l’oxalate total (42 mg/g) et le cyanure 38


(0,25mg/100g) (EZEAGU et al., 2005). En effet, les tannins sont les composés les plus antinutritionnels parmi les composés phénoliques. Ils diminuent la consommation alimentaire, précipitent les protéines des aliments ou celles des enzymes digestives. Ils réduisent la biodisponibilité des protéines, des hydrates de carbone et des minéraux provoquant une diminution de l’activité protéolytique avec parfois une action érosive sur la muqueuse digestive (LARBIER et LECLERCQ, 1992). Toutefois, d’après certains auteurs (OSMAN, 2004 ; IBOELI et al., 1997), les graines entières de baobab non décortiquées, contiennent plus de facteurs antinutritionnels (inhibiteurs d’amylase, de trypsine) que celles décortiquées. Ainsi, le décorticage des graines entières de baobab reste donc une méthode principale de détoxification. Mais, mieux que cela, les traitements alcalins et acides (en eau chaude ou froide), la torréfaction des graines, réduisent significativement les facteurs antinutritionnels. (Tableau XIII). Tableau XII: La teneur en facteurs antinutrionnels dans les graines de baobab (mg/100g de MS) Auteurs

Tannin

Phytate

0,29 0,25

1200 1800s

EZEAGU et al. (2005) Nnam et al. (2003)

Inhibiteur de la Trypsine ND ND

Oxalate total 42 ND

Cyanide

Nitrate

0,25 ND

1945 ND

Tableau XIII: Les différentes méthodes de détoxification des graines de baobab selon certains auteurs Facteurs antinutritionnels Auteurs et traitements

NNAM et al. (2003) ADDY et al.(1995)

IGBOEL et al. (1997)

Inhibiteur d’amylase

DSF DAF (72h) DEC

ND ND ND

Inhibiteur de la trypsine (Ug/100g) ND ND 18,7

Acide Chaud Base Chaude Fermentation Graine entière Décortiqué Eau Fraiche Eau Chaude Acide Chaud Base Chaude

ND ND ND 35 10 0,00 159 94 17

4,8 2,7 3,6 ND ND ND ND ND ND

Tanin (UT/g)

Phytate(UT/g)

0,25 0,18 0,27

0,18 0,16 ND

0,23 2,2 6,4 40 39 25 27 23 22

ND ND ND ND ND ND ND ND ND

DSF : décortiqué sans fermentation ; DAF : décortiqué après fermentation ; DEC : décortiqué à eau chaude ; ND : non déterminé.

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II.2.4.3. Utilisations des graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) en alimentation avicole et/ou animale : quelques résultats zootechnico-économiques D’importants travaux de recherches ont étés effectués sur le baobab ces dernières décennies avec d’énormes résultats en médecine, en cosmétique, en alimentation humaine et animale. Concernant l’alimentation animale, le tourteau ou la farine de graines de baobab a été utilisé à des taux relativement importants (5-30% du régime) comme substituant de matières protéiques aussi bien dans la ration des ruminants (MADZIMURE et al., 2011), que celles des volailles (CHIMVURAMAHWE et al., 2011 ; MWALE et al., 2008)et des rats de laboratoire (EZEAGU et al., 2005), avec l’obtention de résultats zootechniques satisfaisants et variables selon le niveau d’incorporation et les espèces animales. BALE et al.(2013), au Nigéria et CHIMVURAMAWHE et al. (2011) au Zimbabwe en incorporant le tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair aussi bien en phase démarrage comme finition, à des taux croissants respectivement 0, 10, 20, 30, 40% et 0, 5, 10, 15% n’ont signalé aucun impact négatif significatif sur les performances zootechniques (consommation alimentaire, GMQ et indice de conversion) des sujets des différents traitements alimentaires durant la phase démarrage. Par contre, durant la phase de finition, et au terme des 8 semaines d’âge, ils ont signalé une différence significative entre les consommations alimentaires et les GMQ chez les oiseaux des différents traitements. Les oiseaux nourris avec la ration contenant 20% de tourteau de baobab avaient le plus élevé GMQ (44,55g) contre le plus bas (33,80g) pour ceux nourris à la ration à 40%. Par ailleurs, ces auteurs avaient enregistré au terme des 8 semaines d’essai une charge alimentaire par gain de poids très élevé avec la ration témoin (sans baobab) contre une charge plus faible pour la ration à 30% de tourteau de baobab aussi bien en démarrage qu’en finition et de façon globale. Des études similaires réalisées au Zimbabwe par MWALE et al. (2008) sur des pintadeaux nourris avec des rations contenant 0, 5, 10 et 15% du tourteau de graines de baobab durant 6 semaines, ont montré que les performances zootechniques (consommation alimentaire, poids vif et indice de consommation) ont été

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significativement améliorées avec l’âge chez les sujets soumis au régime à 5% de baobab comparés aux sujets des autres traitements. II.3. Autres graines utilisées comme ressources non conventionnelles en alimentation avicole et/ou animale L'usage des graines de légumineuses comme ressources non conventionnelles, a aussi connu ces dernières années un intérêt particulier en alimentation des monogastriques. Elles sont moins riches en fibres comparativement aux feuilles, et sont pour la plupart utilisées comme source de protéines alternatives. L’attention a surtout été tournée vers les graines des plantes de Cajanus cajan, Mucuna pruriens, Vignasub terranea, Artocarpus altilis, Afzelia africana, etc. (AMAEFULE et al., 2007; AYANWALE et al., 2007) II. 3.1. Graines de Cajanus et de Mucuna AMAEFULE et NWAGBARA (2004) ont trouvé dans leur étude que l’incorporation des graines de Cajanus cajan à 10% dans la ration des poulettes, améliore la digestibilité des protéines et des autres éléments nutritifs surtout lorsqu’elles sont bouillies ou torréfiées. Des résultats similaires ont été obtenus par ONU et OKONGWU (2006) en incorporant jusqu’à 26% ces graines dans le régime des poulets de chair en finition. Les graines de Mucuna constituent également une importante source de protéines, mais elles contiennent comme d’autres légumineuses des facteurs toxiques, notamment la L-dopamine, l’antitrypsine et le tanin (DAHOUDA et al., 2009). Toutefois, la farine des graines toastées, trempées et bouillies de Mucuna peut être incorporée jusqu’à 2025% dans la ration des poulets de chair sans effets adverses sur leurs performances zootechniques (EMENALOM et al., 2005). Des résultats similaires ont été obtenus par EMIOLA et al., (2007) aussi bien avec les graines bouillies ou toastées de Mucuna pruriens que de Phaseolus vulgaris chez les poulets de chair.

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II.3.2. Graines de Vigna, d’Afzelia et d’Atrocarpus Le voandzou (Vignasub terranea) est une légumineuse qui pourrait être davantage utilisée dans l’alimentation de la volaille en Afrique. FRUNJI et al. (2003) ont montré que le voandzou cru ou autoclavé ne modifiait pas la consommation alimentaire des poulets

mais

diminuait

les

performances

proportionnellement

au

niveau

d’incorporation dans la ration, en particulier les graines crues. Des résultats similaires ont été obtenus par AMAEFULE et OSUAGWU (2005) avec des poussins.
Par ailleurs, la farine des graines toastées d’Afzelia africana incorporée à 12% dans le régime des poulets en remplacement partiel du tourteau d’arachide, a donné des résultats satisfaisants et a permis de réaliser plus de profit par rapport au témoin (AYANWALE et al., 2007). L’incorporation de 5% de farine de graines d’Artocarpus altilis dans le régime des poulets de chair en substitution au tourteau de soja, a entraîné une baisse de la consommation alimentaire et une détérioration de l’indice de consommation, mais n’a aucun effet négatif sur le poids vif et le gain moyen quotidien des sujets en finition (NWOKORO et OBASUYI, 2006a ; NWOKORO et OBASUYI, 2006b). II.3.3. Graines d’oseille (Hibiscus sabdariffa) Elles constituent, aussi une source alimentaire très importante malgré que certains facteurs antinutritionnels aient été notés. Les résultats d´ATAKOUN (2012) ont montré que l´incorporation des graines de bissap ou roselle (Hibiscus sabdariffa) jusqu´à 15% dans la ration n´a aucun effet néfaste sur les performances zootechniques des poulets. Ces résultats confirment ceux de KONE (2010) qui comme ATAKOUN (2012) a remarqué une similarité entre le poids des organes (foie, rate, gésier, poumon) des poulets des lots d´essai par rapport au lot témoin. Par contre, MUKHTAR (2007), ASMED et HUDA (1992) ont observé avec l´augmentation du taux d´incorporation d‘Hibiscus Sabdariffa une diminution du rendement carcasse et une augmentation du poids du foie.

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPÉRIMENTALE

43


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. Ingrédients utilisés et formulation des rations expérimentales I.1.1. Ingrédients utilisés Le tourteau des graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) a été acheté à Thiès auprès de la société BFCS qui extrait et commercialise l’huile des graines de baobab. Après achat, nous avons procédé à son broyage au moulin pour obtenir du tourteau à plus petites particules. Les autres matières premières telles que : maïs, son de blé, farine de poisson, tourteau d’arachide et autres ont été achetées dans une structure de fabrique d’aliments de la place. I.1.2. Analyses bromatologiques des ingrédients Elles ont été effectuées au Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition Animales (LANA) de l’EISMV de Dakar, et ont surtout concerné les matières protéiques, notamment la farine de poisson, le tourteau d’arachide et le tourteau de graines de baobab. Elles ont porté sur la détermination de matière sèche (MS), des matières minérales (MM) ou des cendres brutes, des protéines brutes (PB), de la matière grasse (MG), de la cellulose brute (CB) et des éléments minéraux. Les teneurs en matière sèche et en cendres brutes des échantillons ont été déterminées suivant la norme de l’Association Française de Normalisation (AFNOR, 1997). Celles des protéines brutes et de la matière grasse ont été faites suivant la même norme fondée, respectivement, sur la méthode Kjeldhal et la méthode d’extraction sous reflux par l’éther diéthylique en utilisant l’appareil de soxhlet. Quant à la teneur en cellulose brute, elle a été déterminée suivant la méthode de Wende de la norme AFNOR (1993). Les teneurs en éléments minéraux (calcium, sodium et potassium) ont été déterminées par méthode Spectrophotométrique d’absorption atomique à flamme de la norme AFNOR (1984) et le phosphore par la méthode Spectrophotométrique à 430nm de la norme AFNOR(1980). L’énergie métabolisable (EM) a été calculée à partir de l’équation de régression (EM = 3951 + (54,4 x %MG) – (40,8 x %MM – 88,7 x %CB) de SIBBALD et al., (1980) cités par LECLERCQ et al., (1984). 44


I.1.3. Formulation et préparation des rations expérimentales A partir des résultats des analyses bromatologiques des matières protéiques (farine de poisson, tourteau d’arachide, tourteau de graines de baobab), de ceux rapportés pour les autres matières premières par AYSSIWEDE et al. (2010), quatre (4) rations isoprotéiques et iso-énergétiques de type croissance pour poulets de chair ont été formulées (Tableau XV). Il s’agit des rations (AD0), AD5, AD10et AD15 contenant respectivement 0, 5, 10 et 15% du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L), en substitution partielle du tourteau d’arachide, principale source de protéines des rations. Les rations ont été préparées à la ferme de l’EISMV de Dakar en mélangeant de façon manuelle les différentes quantités respectives de matières premières concernées. Tableau XIV: La composition en ingrédients et valeurs bromatologiques calculées des différentes rations expérimentales ayant servi à nourrir les poulets de chair. Ingrédients ou matières premières Maïs jaune (%) Huile d’arachide Tourteau d’arachide (%) Tourteau graines de baobab (%) Farine de poisson (%) L-Lysine, 99% (%) DL-Méthionine (99%) Farine coquille d’huitre (%) Phosphate tricalcique (%) CMV chair, 0.25% (%)

Prix (FCFA/kg) 180 1100 210 125 510 2600 3600 80 120 3000

AD0 53,05 3,29 0,00 34,00 7,22 0,31 0,17 1,38 0,34 0,25 100

Valeurs nutritives calculées Matière sèche (%) Protéine brute (%) Matière grasse (%) Cellulose brute (%) Cendres brutes (%) Lysine (%) Méthionine (%) E.M (kcal/kg) Rapport EM/Protéines Calcium (%) Phosphore (%)

90,44 21,25 6,93 3,40 7,52 1,00 0,46 3000 14,12 1,05 0,69

45

Traitements alimentaires AD5 AD10 49,37 46,28 3,97 4,05 5,00 10,00 31,70 30,00 7,70 7,30 0,30 0,37 0,16 0,19 1,40 1,42 0,15 0,14 0,25 0,25 100 100 90,58 21,40 7,78 4,19 7,81 1,00 0,46 3000 14,02 1,00 0,67

90,68 21,46 8,07 5,06 7,86 1,08 0,45 2960 13,80 1,03 0,67

AD15 42,39 4,82 15,00 28,05 7,53 0,36 0,19 1,40 0,00 0,25 100 90,83 21,50 8,77 5,94 7,83 1,10 0,46 2947 13,71 1,02 0,67


I.2. Cheptel expérimental I.2.1. Période et lieu de l’étude L’étude expérimentale s’est déroulée de février à mars 2015, à la ferme de l’EISMV de Dakar dans le département de RUFISQUE plus précisément à Keur Ndiaye lô commune de Sangalkam. Cette zone du Sénégal est caractérisée par un climat marqué, par une fraicheur et une humidité relativement faibles et une température variant entre 17°C-25 °C de décembre à avril, et de 27°C-30°C de mai en novembre. L’essai a été mené dans un poulailler semi-ouvert avec une toiture double pente en aluminium disposant d’un auvent. I.2.2. Conduite d’élevage I.2.2.1. Préparation du bâtiment et du matériel d’élevage Deux semaines avant la réception des poussins, le bâtiment a été vidé, balayé, nettoyé à l’eau savonneuse et désinfecté à l’eau de javel à raison de 250 ml/10 L d’eau. De même, tout le matériel d’élevage (mangeoires, abreuvoirs, cadres grillagés) a été lavé et désinfecté à l’eau de javel. A cinq (5) jours de la réception des poussins, une deuxième désinfection du bâtiment par un virucide (VIRUNET) a été faite par pulvérisation et deux jours plus tard, nous avons procédé à l’installation des cadres grillagés avant la désinfection à la chaux vive. La veille de la réception des poussins, l’aire d’élevage, poussinière délimitée par les cadres grillagés a été recouverte de copeaux de bois constituant la litière d’une épaisseur d’environ 10 cm. De même, un thermo-hygromètre et un radiant ont été installé. Ce dernier a été suspendu à environ 1 mètre du sol, et ceci pour permettre de chauffer l’aire d’élevage à une température idéale de 33°C correspondant à celle dite de thermo-neutralité chez les poussins. Un pédiluve a été installé à l’entrée du bâtiment. L’éclairage dans le bâtiment a été permanent durant toute la période de l’essai. Il a été assuré, d’une part par la lumière naturelle (éclairage diurne) et d’autre part, par la lumière artificielle (lampes électriques dotées de batteries chargeables au courant électrique ou encore fonctionnelles avec de piles). 46


I.2.2.2. Réception des poussins Quelques heures (3 heures environ) avant la réception des poussins, des abreuvoirs de type premier âge remplis d’eau ont été déposés afin de garder la température de l’eau de boisson proche de celui de l’aire d’élevage. A l’arrivée des poussins de souche cobb500, des contrôles de routine ont été réalisés sur eux (vérification du nombre, du poids, état de l’ombilic et des pattes, vivacité) ; puis après, nous avons procédé à leur installation dans leur aire de vie. Les poussins réceptionnés, ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle au couvoir d’EEMAP industrie avant livraison. Le poids moyen des poussins au démarrage a été de 40g. Durant toute la période de démarrage, les poussins ont mené une vie commune et n’ont été par la suite séparés en lots selon le type de ration qu’à partir de la période de croissance (14ème jour). Par ailleurs, les poussins ont été soumis durant la période de l’essai au programme de prophylaxie en vigueur (Tableau XV) chez les poulets de chair au Sénégal. Tableau XV: Le programme de prophylaxie appliqué aux poulets de chair pendant l'essai Age (J) 1 1, 2, 3,4 12 12, 13, 14 15, 16, 17, 18 21 22 26 27 29, 30, 31, 32 35 36, 37, 38, 39, 40

Interventions Vaccination contre la maladie de Newcastle Anti stress Vaccination contre la maladie de Gumboro Anti stress Anticoccidien Rappel vaccination Newcastle Anti stress Rappel vaccin Gumboro Anti-stress Anticoccidien Déparasitage Vitamine de croissance

47

Produits utilisés Imopest (IM) et HB1 (trempage de bec) Colitéravet IBDL (VO) Coliteravet HIPPRACOX AVINEW Amintotal IBDL (VO) Amintotal Amprolium Pipérazine Amintotal


I.2.2.3. Mise en lots des poussins Le soir du 14èmejour d’élevage, nous avons procédé à des pesées individuelles des poussins et leur mise en lots. Ainsi les trois cents soixante douze (372) poussins ont été repartis en quatre (4) lots de quatre-vingt-treize (93) sujets de façon aléatoire. Chacun des lots correspond à un des quatre (4) rations AD0, AD5, AD10 et AD15 respectivement pour 0 ; 5 ; 10 ; et 15% d’incorporation du tourteau des graines de baobab africain. Chaque lot a été subdivisé en trois (3) sous lots de poids moyens homogènes de 31 sujets chacun. Par ailleurs, chaque sous lot a été délimité par les cadres grillagés (Figure 11) de sorte à avoir une densité de 10 sujets par m2. Aussi, les différents sous lots ont été répartis de façon alternée dans tout le bâtiment afin d’éviter l’effet bloc et mur.

Figure 11: Mise en lot dans le bâtiment d’élevage des poussins au 14èmejour d’essai I.2.2.4. Programme d’alimentation et d’abreuvement des poussins pendant l’expérimentation Durant la période de démarrage (2 premières semaines d’âge), les poussins ont été alimentés avec un aliment démarrage commercial en miettes. Mais une transition alimentaire (tableau XVI) a été opérée pendant les trois derniers jours précédant la phase d’essai pour amener les oiseaux à s’habituer progressivement à leurs nouvelles et futures rations. Du 15ème au 28ème jour, ils ont été nourris avec les aliments expérimentaux (AD0, AD5, AD10 et AD15) précédemment formulés et fabriqués. Du 48


29ème jour jusqu’à 42 jours d’âge, tous les poulets des différents traitements sont nourris par la suite avec un aliment commercial granulé de type finition. Chaque lot de poulets a été soumis à un seul type de ration alimentaire durant toute la période d’essai où l’eau de boisson (l’eau de robinet de la SDE) a été distribuée à volonté et renouvelée chaque jour. La distribution des aliments selon la norme a été faite deux fois par jour, notamment durant les heures fraiches sauf durant les périodes très chaudes de la phase de finition où les mangeoires sont retirées entre 13 et 17h pour minimiser le risque de mortalités par coup de chaleur. Les médicaments administrés durant l’essai ont été faite par le biais de l’eau de boisson. Tableau XVI: Le programme de transition alimentaire appliqué pendant l’essai Aliment Démarrage commercial Croissance expérimental

12ème jour 13èmejour 14ème jour 15ème jour 3/4 ½ 1/4 0/4 1/4

½

3/4

4/4

I.3. Collecte des données I.3.1. Consommation alimentaire et paramètres d’ambiance La quantité d’aliment consommée par jour ou consommation journalière est obtenue grâce à la pesée des quantités d’aliment distribuées et celles refusées par jour. Ces quantités ont été enregistrées sur une fiche de suivi et de collecte de données alimentaires (Annexe I). Aussi la température ambiante a été relevée trois fois par jour (matin, midi et soir) sous ventilation statique. Les températures enregistrées ont été également consignées dans la fiche de collecte de données d’ambiance (Annexe II). I.3.2. Poids vif à âge type A la fin de la deuxième semaine d’âge (début de la phase expérimentale), les poussins ont été pesés individuellement. A partir de cet instant, des prises de poids vif à jeun les matins, ont été faites de façon hebdomadaire à l’aide d’une balance électronique de précision (10g) de marque SF-400. Les données relatives aux poids vifs ont été recueillies sur la fiche de pesée hebdomadaire (Annexe III). 49


I.3.3. Caractéristiques de la carcasse et des organes A la fin de l’expérience, 40 poulets choisis au hasard à raison de10 par traitement alimentaire ont été pesés, sacrifiés et plumés à l’eau chaude. Ils ont été ensuite éviscérés partiellement et les carcasses contenant encore poumons, cœur, foie, rate et gésier ont été pesées. Ensuite ces différents organes ont été détachés et pesés individuellement, puis dans leur ensemble. Ces données de pesées ont été enregistrées sur la fiche de données de poids carcasse et d’organes (Annexe III). I.4. Calcul des variables zootechniques I.4.1. Poids vifs moyens Le poids vif moyen est le rapport de la somme des poids des individus d’un même lot par leur effectif. Poids vif moyen (g) = Somme des poids vifs/sujet d’un même lot/effectif du lot I.4.2. Consommation Alimentaire Individuelle (CAI) La consommation alimentaire individuelle permet d’évaluer les quantités d’aliments consommées par animal sur une période déterminée. Elle se calcule à partir de la quantité d’aliment distribuée et celle refusée. CAI (g/sujet/jour) =

é ′

é ′

é

é

I.4.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ) Les mesures hebdomadaires des poids répertoriés, ont permis de calculer le gain moyen quotidien en faisant le rapport du gain pondéral pendant une période sur la durée correspondante. é

GMQ (g/jour) =

é

é

I.4.4. Indice de Consommation (IC) C’est le rapport entre la quantité moyenne d’aliment consommée sur une période donnée et le gain de poids moyen correspondant à cette période. 50


IC =

é

é

é ê

é

I.4.5. Rendement Carcasse (RC) Le rendement carcasse (%) est calculé en faisant le rapport du poids carcasse sur le poids vif du sujet à l’abattage exprimé en pourcentage. RC (%) =

" #$$

à

I.4.6. Rendement Organe (RO) Il consiste à faire le rapport entre le poids du ou des organes et le poids vif du sujet à l’abattage. Il est exprimé en pourcentage. RO (%) = Poids de l’organe (en g)*100/ Poids vif I.4.7. Taux de Mortalité (TM) Le taux de mortalité (%) correspond au rapport du nombre total de mortalité sur l’effectif initial des sujets exposés ′

TM (%) =

%

é

é é

X 100

I.5. Evaluation économique L’évaluation économique n’a tenu compte que de la charge alimentaire au démarrage et en finition et pendant la phase d’essai, car les autres charges liées au coût de production sont les mêmes pour les différents lots. Elle a été faite sur la base d’une part, des frais et prix d’acquisition (Tableau XIV) sur le marché local des matières premières et sous-produits utilisés dans la formulation des aliments expérimentaux et d’autre part, du prix de vente du kilogramme de poids carcasse (1 700 FCFA) des poulets abattus. Les charges alimentaires (ChA), le prix de vente de la carcasse (PVC), les marges brutes alimentaires (MBA) et les marges nettes supplémentaires (MNS) réalisées par sujet ou par kg de poids carcasse par rapport au traitement témoin ont été déterminés et enregistrés par traitement alimentaire de la même façon selon les formules ci-dessous.

51


ChA/poulet (FCFA) = ChA de démarrage et de finition + IC x Prix du kg aliment x [gain de poids vif (kg) réalisé les semaines3 et 4] Prix de vente/carcasse de poulet (FCFA) = [Poids carcasse (kg) x Prix du kg poids carcasse] MBA/carcasse de poulet (FCFA) = (Prix vente/carcasse poulet) - (Charge Alimentaire/poulet) MBA/kg poids carcasse (FCFA) = [(MBA/carcasse de poulet)]/ Poids carcasse MNS/kg poids carcasse (FCFA) = (MBA/kg poids carcasse/lot) - (MBA/kg PC lot témoin) I.6. Traitement et analyses statistiques des données Les différentes données obtenues ont été enregistrées et traitées dans le tableur du logiciel Microsoft Excel et les différents paramètres zootechniques précédemment cités ont été calculés. Elles ont été soumises ensuite au test d’analyse de variance (ANOVA) à un facteur au seuil de 5%.Le logiciel statistique utilisé est SPSS (Statistical Package for the Social Science, Version 20.0.0 pour mac OS X). Le Multiple Range Test de Duncan a été utilisé pour situer les variations entre les moyennes des traitements alimentaires lorsque le test d’ANOVA a montré une différence statistiquement significative à un niveau de confiance de 5%.

52


CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1. Résultats II.1.1. Paramètres d’ambiance enregistrés pendant l’essai La température ambiante au sein de bâtiment d’élevage a varié entre 26,5°C et 27,9°C. Les températures les plus élevées ont été enregistrées en milieu de journée, alors que celles enregistrées dans la matinée et la soirée ont été les plus faibles. Cependant, les températures enregistrées les matins sont plus basses que celles enregistrées dans la soirée durant toute l’expérimentation ; avec une moyenne de 26,52 ; 27,56 et 26,59 respectivement pour les températures du matin, de midi et de la soirée. II.1.2. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration sur les performances de croissance et les caractéristiques de la carcasse et des organes des poulets de chair II.1.2.1. Effet sur l’état sanitaire et la mortalité des poulets de chair L’incorporation du tourteau de graines de baobab n’a eu aucun effet néfaste sur la santé des oiseaux. Aucun cas de maladies et aucune mortalité n’a été enregistrée au cours des deux (2) semaines d’expérimentation. II.1.2.2. Effet sur le poids vif des poulets de chair L’évolution du poids vif des poulets de chair par traitement alimentaire durant l’essai est illustrée par la Figure 12. Exceptée la 3ème semaine d’âge (1ère semaine d’essai) où les sujets des traitements témoin (AD0), AD5, et AD10 ont eu des poids vifs similaires mais significativement plus élevés (p<0,05) que ceux du traitement AD15, l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair pendant la phase de croissance, n’a engendré aucun effet néfaste significatif sur les poids vifs des poulets de la 4ème semaine jusqu’à 6 semaines d’âge. Comparés aux témoins, les sujets soumis aux rations à base de tourteau de graines de baobab, ont eu des poids vifs similaires pendant cette période.

53


Figure 12: Evolution du poids vif des poulets de chair (Cobb 500) nourris is pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia d’ digitata, L. au Sénégal. II.1.2.3. Effet sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des poulets Les différents GMQ obtenus chez les sujets des différents traitements alimentaires alimentaires sont rapportés dans le Tableau ableau XVII. X Il ressort de ce dernier que l’incorporation ’incorporation du tourteau de graines dee baobab africain ((Adansonia digitata, L.) dans la ration des poulets de chair en phase de croissance (3-4 (3 èsemaine d’âge) n’a engendré aucun effet néfaste significatif sur la vitesse vitesse de croissance des oiseaux. Les poulets nourris avec les rations contenant du tourteau de baobab ont eu donc durant durant l’expérimentation des GMQ similaires à ceux des sujets témoins.

54


Tableau XVII : Gains moyens quotidiens (GMQ) des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L. au Sénégal Paramètre Zootechnique GMQ (g/j)

Age (sem) 3

AD0 45,67±4,04

Traitements alimentaires AD5 AD10 45,66±5,13 43,67±0,57

AD15 39,00±1,0

Valeur de p 0,11

4 3-4

82,33±0,57 64,00±2,0

83,00±3,0 64,33±1,15

85,67±4,51 65,00±2,0

85,33±4,04 62,00±2,64

0,56 0,36

5-6

43,33±1,15

41,33±4,04

39,67±0,57

42,66±1,52

0,27

a, b, c : les valeurs portant différentes lettres sur la même ligne sont significativement différentes au seuil de 5%

II.1.2.4. Effet sur la consommation alimentaire individuelle des poulets Les consommations alimentaires individuelles enregistrées chez les sujets des différents traitements alimentaires pendant la phase de croissance sont consignées dans le Tableau XVIII. De ce dernier, nous constatons que l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la ration des poulets de chair en phase de croissance n’a eu aucun effet néfaste significatif (P>0,05) sur la consommation alimentaire individuelle des oiseaux. Sur toute la période de l’expérimentation (3-4èsemaine d’âge), les consommations alimentaires individuelles des sujets témoins sont restées similaires à celles des traitements à base de tourteau de graines de baobab et n’ont pas été affectées par le niveau croissant de l’inclusion de ce tourteau dans la ration.

55


Tableau XVIII : Consommation alimentaire des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L au Sénégal Paramètre zootechnique

Age (Sem)

AD0

Consommation alimentaire moyenne (g/j)

3

26,00±1,0

27,33±4,72

30,66±7,23

34,66±2,88

0,174

4

99,33±2,88

94,67±2,31

101,66±3,51

95,67±5,68

0,169

3 et 4

62,33±5,05

60,67±1,52

66,00±10,39

65,0±2,64

0,653

Traitements alimentaires AD5 AD10

Valeur de p

AD15

II.1.2.5. Effet sur l’indice de consommation alimentaire des poulets Les indices de consommation alimentaire obtenus pendant l’essai chez les poulets des différents traitements alimentaires sont rapportés dans le Tableau XIX. Les indices de conversion alimentaire enregistrés pendant toute la période d’expérimentation (3-4ème semaine) chez les oiseaux nourris avec les rations contenant du tourteau de baobab n’ont présenté aucune différence significative par rapport aux sujets témoins au seuil de 5%. Tableau XIX: Indice de consommation alimentaire des poulets de chair (Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitataau Sénégal. Paramètre zootechnique Indice de Consommation (g aliment /g gain de poids vif)

Age

Traitements alimentaires

Valeur de p

(Sem)

AD0

AD5

AD10

AD15

3

0,57±0,06

0,61±0,16

0,71±0,16

0,89±0,11

0,441

4

1,2±0,04

1,14±0,07

1,18±0,09

1,11±0,02

_

3 et 4

0,98±0,05

0,94±0,04

01,02±0,16

1,04±0,06

0,085

II.1.3.6. Effet sur les caractéristiques de la carcasse et des organes Les résultats de l’incorporation de tourteau de graines de baobab (Adansonia dgitata, L.) dans la ration, sur les caractéristiques de la carcasse et des organes des poulets sont enregistrés dans le Tableau XX. L’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration n’a entraîné aucun effet néfaste significatif sur les poids et rendement de 56


carcasse et les poids des organes des sujets des différents traitements alimentaires. Les sujets du traitement AD5, ont des poids et rendement de carcasse significativement plus élevés que ceux des traitements, témoin (AD0) ; AD10 et AD15. Par ailleurs, l’inclusion du tourteau de graines de baobab dans la ration n’a causé aucun effet négatif significatif sur le poids des organes dans leur ensemble, notamment du foie, de la rate et du gésier ; même s’il a été noté chez les sujets du traitement AD10 un poids de cœur significativement plus faible que ceux des autres traitements AD0, AD5 et AD15. Tableau XX: Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain dans la ration en phase de croissance sur les caractéristiques de carcasse et des organes chez les poulets de chair cobb500 au Sénégal. Caractéristiques de carcasse PC(g) RC(%)

AD0 1611,0±18,58ab

AD15 1569,3±11,41a

Valeur de p 0,034

88,94±2,82a

51,290±2,00b

88,47±0,00a

87,59±00a

0,039

51,8±8,94

51,2±8,86

50,3±7,75

51,5±7,24

0,98

ab

a

Poids foie(g) Poids Coeur (g)

Traitements alimentaires AD5 AD10 1672,30±31,93b 1599,0±8,32a

11,00±1,13

b

9,7±1,16

9,30±1,76

10,6±1,50

ab

0,048

Poids rate (g)

3,2±0,92

3,0±0,66

2,9±1,10

3,3±0,48

0,069

Poids gésier (g)

34,5±5,82

43,2±9,24

37,8±7,30

37,5±5,0

0,06

100,50±12,4

107,10±15,53

100,30±14,66

102,90±10,54

0,656

PO (g)

a, b, c : les valeurs portant différentes lettres sur la même ligne sont significativement différentes au seuil de 5%

II.1.3.7. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair en phase de croissance sur les résultats économiques 
 Les résultats économiques de l’inclusion du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair en phase de croissance sont rapportés dans le Tableau XXI. Sur la base du prix d’acquisition des diverses matières premières utilisées, les prix théoriques des aliments expérimentaux ont été évalués à 264, 263 et 268 F CFA/kg respectivement pour les traitements AD5, AD10 et AD15 contre 260 FCFA/kg pour l’aliment témoin, AD0. Contrairement aux charges alimentaires par sujet qui n’ont présenté aucune différence significative entre les différents traitements, l’incorporation du tourteau de graines de 57


baobab a significativement amélioré le prix de vente et la marge brute alimentaire réalisés par sujet pour les oiseaux du traitement AD5comparés à ceux enregistrés pour les traitements témoin (AD0), AD10 et AD15 qui sont restés similaires. Toutefois, les marges brutes alimentaires réalisées par kg de poids carcasse pour les poulets des différents traitements alimentaires n’ont présenté aucune différence significative même si par rapport au traitement témoin, les rations à base du tourteau de graines de baobab ont dégagé des marges nettes supplémentaires de +23 FCFA, -14 et -25 FCFA/kg PC respectivement pour AD5, AD10 et AD15. Tableau XXI : Les résultats économiques réalisés chez des poulets de chair(Cobb 500) nourris pendant la phase de croissance avec des rations contenant respectivement 0% (AD0), 5% (AD5), 10% (AD10), 15% (AD15) de tourteau de graines d’Adansonia digitata, L au Sénégal. Paramètres économiques IC (3-4 semaines) Prix/kg d’aliment (FCFA) Charge alimentaire/poulet (FCFA)

Traitements alimentaires AD0 0,98 260

AD5 0,94 264

929±11 ab

Prix de vente/carcasse poulet 2739±55 MBA/poulet (FCFA) 1809±53ab MBA/Kg PC (FCFA) 1122±12 MNS/kg PC par rapport au témoin 0 (FCFA) a, b, c : les valeurs portant différentes lettres sur la seuil de 5%

58

AD10 01,02 263

927±6

AD15 1,04 268

946±38 b

Valeur de p 0,085 -

946±10 a

0,554 a

2844±95 2719±24 2668±34 b 1916±100 1772±57a 1721±44a 1145±22 1108±28 1097±14 23 -14 -25

0,034 0,038 0,078 -

même ligne sont significativement différentes au


II.2. Discussion II.2.1. Paramètres d’ambiance pendant l’essai Les températures ambiantes enregistrées durant notre période d’essai oscillent entre 26,5°C et 27,9°C. Elles sont plus élevées que la moyenne (24,55°C) obtenue par BALE et al. (2013) au Nigéria. Ces températures sont similaires à celles (20 à 30°C) de MWALE et al. (2008) au Zimbabwe, celles obtenues (26,67-33,1°C) au Sénégal par BELLO (2010) et ZANMENOU (2011), celles (25 à 28 °C) préconisées par DAYON et ARBELOT (1997), REHKIS (2002) et ITAVI (2003), mais sont plus basses que celles (23°C et 33,77°C) enregistrées par DIOUF (2013) au Sénégal. Ces températures relativement basses enregistrées pourraient être dues au fait que l’essai ait eu lieu à une période qui au Sénégal (période de novembre à avril) est réputée, celle de fraîcheur avec des températures comprises en 22°C et 30°C. II.2.2. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain dans la ration sur les performances de croissance des poulets de chair II.2.2.1. Effet sur le poids vif des poulets Les poids vifs enregistrés à âge type au cours de notre essai correspondent à ceux largement disponibles dans la littérature. Les poids vifs que nous avons enregistrés à la 4ème semaine d’âge (1215 ; 1236 ; 1246 et 1189 g respectivement pour les rations contenant 0% ; 5% ; 10% et 15% de tourteau de baobab) sont bien plus élevés que ceux obtenus (environ 900 g) par ATAKOUN (2012) et DIOUF (2013) en incorporant jusqu’à 15% de farine de graines de bissap (Hibiscus sabdariffa) dans la ration des poulets de chair au Sénégal. Exceptée la 3ème semaine d’âge (1ère semaine d’essai) où les sujets des traitements témoin (AD0), AD5, et AD10 ont eu des poids vifs similaires mais significativement plus élevés (p<0,05) que ceux du traitement AD15, l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair pendant la phase de croissance, n’a engendré aucun effet néfaste significatif sur les poids vifs des poulets de la 4ème semaine jusqu’à 6 semaines d’âge. Des résultats similaires avaient été obtenus par CHIMVURAMAHWE et al. (2011) au Zimbabwe en incorporant du tourteau de 59


graines de baobab dans la ration des poulets de chair à des taux similaires 0, 5, 10 et 15%. Aussi, BALE et al. (2013) au Nigéria, en incluant ce même tourteau à des taux beaucoup plus élevés (0, 10, 20, 30 et 40%) dans la ration, n’ont rapporté aucune différence significative entre les poids des sujets des différents traitements à base de graines de baobab comparés aux témoins. II.2.2.2. Effet sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des poulets Les GMQ moyens obtenus pendant la phase de croissance au cours de notre essai (64, 64,3 ; 65 et 62g respectivement pour les traitements AD0, AD5, AD10 et AD15) n’ont présenté aucune différence significative. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par BALE et al. (2013) au NIGERIA et CHIMVURAMAHWE et al. (2011) au Zimbabwe avec une ration à base du tourteau de graines de baobab chez les poulets de chair. Ces GMQ enregistrés sont similaires à ceux obtenus (65-67 g/jour) par AYSSIWEDE et al. (2009), en substituant le maïs par du sorgho jusqu’à 100% dans la ration dans une ambiance thermique similaire. Cependant, ils sont plus élevés que ceux de DIOUF (2013) et ATAKOUN (2012) qui ont tourné respectivement autour de 52-58 g/jour et 24-42 g/jour lorsqu’ils ont incorporé à des taux similaires de la farine de graines d’Hibiscus sabdariffa dans la ration des poulets de chair. II.2.2.3. Effet sur la consommation alimentaire des poulets De façon globale, pendant la phase de croissance, les consommations alimentaires individuelles journalières des poulets des traitements à base de tourteau de baobab au cours de l’essai n’ont présenté aucune différence significative comparées au témoin, même si celles des sujets des traitements AD10 (66 g/jour) et AD15 (65 g/jour) sont légèrement supérieures à celles des oiseaux des traitements témoin AD0 (62 g/jour) et AD5 (61 g/jour). Nos résultats sont en accord avec ceux de BALE et al. (2013) au Nigéria et CHIMVURAMAHWE et al. (2011) au Zimbabwe qui ont montré que le niveau croissant d’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair n’a aucun effet négatif sur leur prise alimentaire. Selon BOOTH et WICKENS (1988), les graines ou tourteau de graines de baobab renferment un bon arôme qui améliorerait la consommation alimentaire.

60


II.2.2.4. Effet sur l’indice de consommation alimentaire des poulets De façon globale, pendant les deux semaines d’essai correspondant à la phase de croissance des poulets, il n’a été noté aucune différence significative entre les indices de consommations alimentaires des sujets des différents traitements bien qu’il a été constaté

une légère détérioration de l’indice de consommation avec l’augmentation du taux d’inclusion du tourteau de graines de baobab. Ces résultats concordent avec ceux de CHIMVURAMAHWE et al. (2011) au Zimbabwe et EZEAGU et al. (2005) au Nigéria qui rapportaient respectivement lors de leurs essais chez les poulets de chair et les rats albinos, que les sujets recevant la ration contenant 5% de tourteau de graines de baobab valorisaient mieux l’aliment ingéré que ceux des autres traitements 10 et 15% qui avaient des indices de conversion plus élevés. Selon NKAFAMIYA et al. (2007), une forte incorporation de tourteau de graines de baobab dans la ration pourrait détériorer l’indice de consommation, c'est-à-dire diminuer sa valorisation en viande du fait de la présence des tanins contenus dans ces graines de baobab et qui réduisent la digestibilité des protéines. II.2.2.5. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la ration sur les caractéristiques de carcasse et d’organes L’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration n’a engendré aucun effet néfaste significatif sur les poids et rendement de carcasse et les poids des organes des sujets des différents traitements alimentaires. Elle a significativement amélioré les poids et rendement de carcasse des sujets du traitement AD5 par rapport à ceux des traitements, témoin (AD0) ; AD10 et AD15. Les poids carcasses que nous avons enregistrés (1611, 1672, 1599 et 1569 g respectivement chez les sujets des traitements AD0, AD5, AD10 et AD15) sont conformes et similaires à ceux (1616, 1650, 1600 et 1495 g) obtenus par CHIMVURAMAHWE et al. (2011) en incorporant du tourteau de graines de baobab à ces mêmes taux dans la ration chez les poulets de chair. Par ailleurs, les rendements carcasses obtenus à l’issue de cet essai sont dans l’ensemble similaires à ceux (85-88%) rapportés par divers auteurs (ZOTOMY, 2014 ; DIOUF, 2013 ; ATAKOUN, 2012 ; ALLANONTO, 2011 ; KONE, 2011) au Sénégal chez les 61


poulets de chair. II.2.2.6. Effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la ration sur les résultats économiques chez les poulets de chair. Les résultats économiques ont montré que l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration a légèrement augmenté le prix du kg des aliments le contenant par rapport au témoin, contrairement à MWALE et al. (2008) qui avaient rapporté que les rations volailles à base de tourteau de graines de baobab revenaient de plus en plus moins chères avec le niveau croissant d’incorporation. Cette différence peut être expliquée par la qualité nutritionnelle du tourteau de baobab, qui dans le cas de notre étude était peu fourni en énergie ce qui nous a conduit à augmenter le taux d’inclusion de l’huile dans la ration avec l’incorporation de ce tourteau ; l’huile étant relativement plus cher. Cependant les prix de vente et les marges brutes alimentaires par poulet similaires et significativement plus élevés enregistrés chez les sujets des traitements AD0 et AD5 par rapport à ceux des autres traitements (AD10 et AD15) peuvent être expliqués par le fait que les sujets de ces derniers traitements aient des charges alimentaires relativement plus élevées. Bien que l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration n’ait pas significativement réduit la marge brute alimentaire par kg de poids carcasse d’un traitement à l’autre, on constate en comparaison avec le traitement témoin que la ration AD5 reste la plus profitable (+23 FCFA/kg PC). Ces observations sont similaires à celles de CHIMVURAMAHWE et al. (2011) qui en incorporant les mêmes taux de ce tourteau dans la ration des poulets de chair n’ont noté aucune différence significative entre les marges brutes alimentaires. Toutefois, ces auteurs avaient noté par rapport au témoin que c’est la ration contenant 10% de tourteau de baobab qui était le plus profitable (+13 $US/kg PC). Ceci signifie donc que le tourteau de graines de baobab peut être incorporer jusqu’à 15% dans la ration des poulets de chair sans craindre aucun impact négatif significatif sur les performances zootechniques et les résultats économiques.

62


II.3. Recommandations A l’issue de notre essai, nos recommandations vont d’abord à l’endroit : des partenaires financiers, des autorités étatiques et des provendiers, En les encourageant à participer à la réalisation de ce type d’étude aussi bien sur le tourteau de graines de baobab que sur d’autres sources de protéines non conventionnelles. Cela diminuerait la dépendance actuelle, très accrue vis à vis des matières premières conventionnelles qui, dans le contexte de crise alimentaire actuelle, ne sont toujours pas disponibles, et font largement partie des denrées de l’alimentation humaine. des nutritionnistes, En les invitant à déterminer les teneurs en tanins et autres facteurs antinutritionnels des graines de baobab africain et d’identifier les meilleures techniques de détoxification possibles de ces graines pour permettre leur bonne valorisation en alimentation avicole et/ou animale sans crainte aucune. des fabricants d’aliments, Afin qu’ils puissent sponsoriser de nouveaux essais en tenant compte de la correction des paramètres énumérés si haut (période de l’essai, la détoxification des graines) pour mieux cerner les performances zootechniques et économiques permises par l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration des poulets de chair, et si possible en prendre un Brevet, car les présents résultats ne constituent qu’une ébauche de l’étude des effets de l’utilisation de ces graines en alimentation animale au Sénégal. Aussi, afin de vérifier les effets des facteurs antinutritionnels, des essais de détoxification et de digestibilité de rations contenant des taux plus élevés méritent d’être entrepris pour mesurer le niveau d’impact de ces facteurs antinutritionnels sur les performances zootechniques des poulets de chair.

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CONCLUSION Au total, exceptée la baisse significative (p<0,05) et transitoire du poids vif constatée à la 3è semaine d’âge (1ère semaine d’essai) chez les sujets du traitement AD15, l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L) dans la ration alimentaire pendant la phase de croissance des poulets de chair, n’a engendré durant toute l’expérimentation aucun effet néfaste significatif (p>0,05) sur le poids vif, le gain moyen quotidien (GMQ), la consommation alimentaire, l’indice de consommation, le poids et rendement de carcasse et des organes des oiseaux par rapport aux sujets témoins. Elle a significativement amélioré les poids et rendement de carcasse des sujets du traitement AD5 par rapport à ceux des traitements témoin (AD0), AD10et AD15. Au plan économique, les prix de vente et les marges brutes alimentaires par poulet sont similaires et significativement plus élevés chez les poulets des traitements AD0 et AD5 par rapport à ceux des traitements AD10 et AD15. Toutefois, aucune différence significative n’a été notée entre les marges bénéficiaires brutes alimentaires par kg de poids carcasse chez les poulets nourris avec des rations contenant le tourteau de graines de baobab africain par rapport aux sujets du traitement témoin durant toute l’expérimentation, même si la ration AD5 a permis d’engranger 23 FCFA/kg PC comme profit supplémentaire. Au vu de ces résultats, il n’en demeure pas moins que l’incorporation du tourteau de graines de baobab africain (Adansonia digitata, L.) dans la ration des volailles en substitution du tourteau d’arachide soit effectuée jusqu’à 15% sans impacter négativement sur les performances zootechniques de croissance et la rentabilité chez les poulets de chair. Toutefois, dans un souci de maximiser le profit, un niveau d’incorporation allant jusqu’à 5% dans la ration des poulets de chair pourra être recommandé aux éleveurs. Enfin, dans le souci de valider ces résultats que nous avons obtenus et dans l’optique de pouvoir mieux cerner les impacts de l’incorporation du tourteau de graines de baobab dans la ration sur les performances zootechniques et économiques des poulets de chair, nous recommandons vivement qu’un autre essai soit réalisé pendant une période encore plus longue incluant les phases de croissance et de finition de ces 64


oiseaux.

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ANNEXES

xxii


ANNEXE I FICHE DE COLLECTE DE DONNEES TRAITEMENT Date du début de traitement : Numéro du sous lot : Date

Effectif

Qualité d’aliment en gramme Distribuée Refusée Consommée Cons.moy

xxiv

Obsrvations/mortalité


ANNEXE II FICHE DE COLLECTE DE PARAMETRE D’AMBIANCE DATE

MATIN Température

Humidité

MIDI Température

SOIR Humidité

xxv

Température

OBSERVATION Humidité


ANNEXE III

FICHE DE PESEE HEBDOMADAIRE DES POULETS S.lot

N

PV1S

PV2S

PV3S

xxvi

PV4S

PV5S

PV6S


SERMENT DES VETERINAIRES DIPLÔMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’Enseignement Vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes Maîtres et mes Aînés : d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure ».

xxvii


PERFORMANCES ZOOTECHNICO-ECONOMIQUES DES POULETS DE CHAIR NOURRIS EN PHASE DE CROISSANCE AVEC DES RATIONS CONTENANT DU TOURTEAU DES GRAINES DE BAOBAB AFRICAIN (ADANSONIA DIGITATA, L.) AU SENEGAL

RESUME Ce travail a été réalisé pour évaluer les effets de l’incorporation du tourteau de graines de baobab (Adansonia digitata, L) dans l’aliment sur les performances des poulets de chair. Il s’est déroulé à Sangalkam plus précisément à Keur Ndiaye Lo (Département de Rufisque, Région de Dakar) dans la ferme de l’E.I.S.M.V de Dakar, durant la période Février -Mars 2015. Il a porté sur 372 poussins de chair de souche Cobb500. Ces oiseaux ont été répartis d’une manière aléatoire en 4 lots de 93 sujets chacun correspondant à quatre (4) types d’aliments expérimentaux AD0, AD5 AD10 et AD15 contenant respectivement 0, 5, 10, et 15 % de tourteau de graines de baobab en substitution du tourteau d’arachide. La consommation alimentaire a été mesurée quotidiennement et les oiseaux ont été pesés de façon hebdomadaire. Au terme de l’essai, les résultats obtenus ont montré que : -

-

le poids carcasse moyens des sujets du traitement alimentaire AD5 (1672,40 g) est supérieur à celui du traitement témoin AD0 (1611,00 g), mais aussi à ceux des autres traitements expérimentaux AD10 (1599,00 g) et AD15 (1569,30 g). Les sujets du traitement AD15 ont un GMQ (42,66g/j) supérieur à celui des autres traitements excepté le témoin AD0 (43,33g/j).

-

Les poulets des traitements AD15, AD10 ont une consommation alimentaire moyenne similaire mais plus élevée (66g/j) par rapport à celles des autres traitements sont restées respectivement à 62,33g/j pour AD0 et 60,67g/j pour AD5. L’incorporation du tourteau de graines de baobab a par ailleurs amélioré les indices de consommation alimentaires mais n’a engendré aucun effet négatif sur les poids et les rendements carcasses. Au plan économique, les marges bénéficiaires dégagées sur les sujets des traitements à base de tourteau de graines de baobab n’ont pas été significativement différentes de celle réalisée sur les poulets témoins. L’incorporation du tourteau de graine de baobab jusqu’à 15% dans la ration reste comme une voie alternative d’amélioration de l’alimentation et du revenu dans la production des poulets de chair. Mots clés : Adansonia digitata, L- Poulets de chair- Performances zootechnico économique Auteur : Geoffroy Djidjoho DJOSSA Tel : (229) 95 43 62 23 (COTONOU-BENIN) (221) 77 911 62 64 (DAKAR-SENEGAL) E-mail : geoffroydjossa@yahoo.fr

Cotonou, Qtier :AKPAKPA/Tanto, Rép. du Bénin


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