UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
ANNEE : 2015
N°45
Evaluation des effets d’une innovation technologique en matière de complémentation alimentaire sur la production laitière bovine en saison sèche au Sénégal : Cas des Blocs multinutritionnels à base de mélasse et d’urée THESE et d’urée multinutritionnels à base de mélasse Présentée et soutenue publiquement le 31 Juillet 2015 à 16h devant la Faculté de Médecine, et d’Odontologie de Dakar multinutritionnelsdeà Pharmacie base de mélasse et d’urée Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)
Par Kablan Roger N’ZI Né à Offoumpo (Côte d’Ivoire)
Jury Président :
M. Issa LÔ Professeur à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Directeur et rapporteur de thèse:
M. Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar
Membre
M. Germain J. SAWADOGO Professeur à l’EISMV de Dakar
Co-directeur :
Mme. Fat cheikh NDIONE SANE Chercheur au CRZ de Dahra Djolof
A DIEU LE PERE TOUT PUISSANT « Tu es mon berger et je ne manquerais de rien. Ma bouche fera reconnaître ta fidélité jusqu’à la fin de mes jours et rien de tout ce que je ferai ne saurait te glorifier»
IN MEMORIUM A toi mon bien aimé Papa N’ZI Assouman Jean- Baptiste, qui a su guider mes premiers pas sur ce chemin, je te dédie ce travail. Certes, très tôt t’en es-tu allé, mais ta présence encourageante m’a toujours soutenu dans les moments difficiles. Pourquoi si tôt ? Mais la volonté de Dieu n’est pas négociable. Qu’il t’accueille dans son royaume éternel. Repose donc en paix et que la terre te soit légère. Puisses-tu toujours rester mon guide et protecteur.
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DEDICACES Je dédie ce travail : A ma Mère KOUAME Affloué A ma maman chérie qui, de par sa patience, sa compréhension et ses prières, m’a permis de tenir tout au long de ces années loin du berceau familial. Ce travail est le fruit de tes énormes sacrifices. Tu m’as inculqué la dignité et combattu en moi la paresse. Je te devrai toujours, pour cela que je te dis « Je t’aime Maman et merci pour tout, puisse DIEU te donner longue vie ». A mes Sœurs, BOUSSOUMA Thérèse, N’Zi Jeannette, AYA Suzanne ; Merci pour l’amour fraternel et votre soutien indéfectible. A N’zi Assouman Moyé Charles Emmanuel, Warren, Rose, Cécile et Odile, juste encore quelques jours de patience papa et tonton arrive. A la famille Bâ particulièrement à ma maman Coumba Bâ et ses filles Fatimata Bâ et Salimenta SOW, vous êtes ma famille à Dakar. Merci à vous Maman pour le soutien à tous égard. A la famille NDIONE à Thiès, grand merci à vous. A Jacqueline CAMARA «femme brave et courageuse avec un cœur plein d’amour », tu as toujours été présente dans mes moments de rudes épreuves, tu arrives à trouver les mots justes et réconfortants qui m’ont donnés du tonus, merci à toi et bien de chose aux enfants. A mon beau père, KAKOU N’Goran Denis, A mes tantes, Yvonne, Claudine et KANGAH Ago Au colonel Mamadou Moustapha à Dakar A Joseph Sobel NGOM A Monsieur et Madame TOLLA Lucien et Josiane YAO A KOFFI Gisèle ii
A tous mes clients éleveurs au Sénégal Aucune dédicace ne saurait exprimer la profondeur de mon amour fraternel et l’immense affection que je porte pour chacun de vous. Cette précieuse occasion me permet en ce jour de vous témoigner ma profonde gratitude et mon immense reconnaissance. Que ce travail soit l’expression de la profonde affection que je porte à votre égard. A toi tonton TIEMELE Clément, après la crise, je me suis retrouvé dans la rue d’Abidjan, tu m’as recueilli, hébergé et nourri, aujourd’hui hélas le bon Dieu t’a rappelé, sois en sûr que je ne cesserai de penser à toi, A mes amis d’ures- Korhogo : N’ ZI Médard, SORO lassina, SORO, Siloué, Djakiss, Felemou, KOUMAN Christine Au Dr. SORO, de l’Université NANGUI ABROGOA (Ex Abobo-Adjamé) Au responsable administratif et enseignant de ures-Korhogo, Pr VANGA, MR DODO, PR YAO, M. NDRI SERAPHIN dit mon oncle, Que ce modeste travail soit le témoignage de tout mon respect, mon estime, mon affection et mon amour à votre égard. Vous m’êtes chers, A mon Co-encadreur de Thèse, Dr Fat Cheikh NDIONE SANE chercheur au CRZ de Dahra vous m’avez fait confiance en me choisissant pour mener ce travail. Vous m’avez ouvert les portes de l’avenir à travers le Projet du FNRAA que vous pilotez avec grande maitrise au CRZ de Dahra djolof, j’ai pu m’imprégner de la vie professionnelle et ça, c’est à vous que je le dois. Veuillez trouver ici, chère chercheur, notre profonde reconnaissance. A toute la Communauté des Etudiants Vétérinaires Ivoiriens au Sénégal (CEVIS), sans aucune restriction Merci. A mes amis du veto, Dr Gboyou, Dr. Hamed Hachi, Dr. Malick, Dr..DAHOUROU, Dr. KONE Ibrahim dit "IBK" et à tous les étudiants de la 41 ème et 42 ème promotion, iii
A mes frères et sœur de l’EISMV : Raoul TIEKOURA, OYETOLA, Anicet KOUMAN, Dr. Bernard NGUESSAN, Vamara, ZOBO, Dr. MarieDésirée, Leticia
Dr. et
TOKPA
Claverie.
Cécile,
Merci
de
Bibo votre
‘’la
force
bienveillance
tranquille’’, à
tous
égard
A mes « bon petits » Boris, Gnali, Fréjus, Anliou, Martial et Aristide Bass KABORE, Ouattara Idriss, Ehouman Pour votre disponibilité. A l’Amicale des Etudiants Vétérinaires l’AEVD A LA 41ème PROMOTION DE l’EISMV DE DAKAR, La promotion Malick SENE, en souvenir des moments passés ensemble. Au PARRAIN de cette promotion, Dr Malick SENE pour le soutien sans faille de vos cadets, A LA 42 ème PROMOTION DE l’EISMV DE DAKAR La promotion ABIOLA Adebayo François (Vice premier ministre du BENIN), en souvenir des moments passés ensemble, Vous êtes un exemple pour nous, Merci pour tout. A NOS PROFESSEURS ACCOMPAGNATEURS, Le Pr Assane MOUSSA, et Le Pr Germain J. SAWADOGO Merci pour cette confiance que vous nous avez accordée et d’avoir contribué à la réalisation des différents baptêmes de promotion. Je vous souhaite, longue vie.
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NOS SINCERES REMERCIEMENTS Tout d’abord, je tiens à exprimer mes remerciements à l’Etat de COTED’IVOIRE pour m’avoir octroyé cette bourse. A l’ambassade de COTE- D’IVOIRE AU SENEGAL, particulièrement à M. KAMBOU, M. KOUAME, M. KOUASSI et Mme BAMBA, merci pour tout ce que vous aviez fait pour moi. Au Pr Assane MOUSSA, mon directeur de thèse ; je vous ai Trouvé un matin sans rendez-vous dans votre bureau vous demandant de m’encadrer, vous m’avez répondu : « N’zi c’est pas la procédure» Néanmoins avec promptitude vous avez accepté de m’encadrer malgré votre calendrier chargé. Je voudrais vous témoigner toute ma gratitude et vous dédier ce travail. Au service d’histopathologie, vous m’aviez accepté en tant que moniteur auprès de vous, Dr.KADJA, Pr KANE et Pr KABAORET, et j’ai beaucoup appris à vos côtés ; grâce à vous les autopsies de volaille et de ruminant n’ont plus de secret pour moi, recevez ici mes sincères considérations. Mon collègue moniteur M. DJOSSA pour sa très franche collaboration, je te suis très reconnaissant, A M. Nicolas Talimpa LOMPO, pour l’impression de ce document et son aide. A M. LAFIA Théophraste, pour sa disponibilité et son aide Je souhaite remercier M. Louis Joseph PANGUI, Directeur Général de L’EISMV, Au Pr Serge BAKOU, au Pr Philippe KONE et Dr. ASSOUMY, merci pour vos conseils.
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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et président de jury de thèse, Monsieur Issa LÔ, Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar. Vous nous faites un grand honneur en acceptant avec spontanéité de présider ce jury malgré vos multiples occupations. Trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. A notre Maître, Directeur et Rapporteur de Thèse, Monsieur Assane MOUSSA, Professeur à l’EISMV de Dakar. Vous avez accepté d’encadrer et
de diriger ce travail avec rigueur, malgré vos
multiples occupations. Votre modestie, votre sens de responsabilité, vos qualités humaines et d’homme de science nous ont beaucoup séduit durant notre travail. Vos conseils nous ont servi et continueront toujours à nous orienter. Au- delà de notre profonde gratitude, nous vous prions de trouver ici, honorable maître, l’assurance de notre éternelle reconnaissance. A notre Maître et juge, M. Germain J. SAWADOGO Professeur à l’EISMV de Dakar. Malgré le peu de temps dont vous disposez, vous n’avez ménagé aucun effort en acceptant d’être membre de notre jury de thèse. Vous demeurez une fierté et un modèle de réussite pour cet établissement. Vos qualités humaines, votre rigueur scientifique et votre sens de l’écoute à l’égard des étudiants, nous ont profondément marqués. Veuillez trouver ici, nos sincères remerciements et l’expression de notre profonde considération.
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A notre Co-directrice de thèse, Dr. Fat Cheikh NDIONE SANE chercheur au CRZ de Dahra, Vous avez su guider d’une main rationnelle le travail que nous présentons en ce jour. Vous n’avez jamais hésité à sacrifier votre temps pour veiller à la réalisation de ce travail. Vous nous avez marqué par votre disponibilité, votre ponctualité et votre dynamisme. Vous avez été à nos côtés, nous conseillant, nous épaulant, nous poussant à faire toujours mieux. Qu’il nous soit permis de vous témoigner cher maître notre admiration et notre grande estime.
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LISTE DES FIGURES Figure 1: Répartition de la production de lait en 2011 .............................................................................3 Figure 2: Mélange du son de blé, du ciment et du phosphate bi-calcique (Mélange 1). ....................... 38 Figure 3: Mélasse dans un demi-fût ...................................................................................................... 39 Figure 4: Mélange du sel et de l’urée (Mélange2) ................................................................................ 39 Figure 5: Mélange de l’oxyde de calcium et de l’eau (Mélange 3) ....................................................... 40 Figure 6: Mélange oxyde calcium, mélasse, sel et urée (Mélange 4).................................................... 40 Figure 7: Mélange final ......................................................................................................................... 41 Figure 8: Confection des blocs .............................................................................................................. 41 Figure 9: Séchage et mise du bloc à la disposition des animaux........................................................... 42 Figure 10: Classe d’âge des ménages des différentes régions............................................................... 48 Figure 11: Niveau de connaissance des BMU par les éleveurs ............................................................. 50 Figure 12 : Fréquence de distribution des blocs .................................................................................... 50 Figure 13: Effet du bloc sur la croissance des veaux ............................................................................ 52 Figure 14: Aliments de bases utilisés dans les trois régions ................................................................. 58 Figure 15 : Sous-produits utilisés par les éleveurs de Diourbel, Kaolack et Fatick. ............................. 58 Figure 16 : Mode et ordre de distribution des aliments ........................................................................ 59 Figure 17 : Fréquence de la distribution de l’eau .................................................................................. 61 Figure 18 : A, B, C Mode d’élevage dans les régions Diourbel, Kaolack et Fatick ............................. 62
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Performances laitières de la vache Holstein ...........................................................................5 Tableau II: Performances laitières de quelques métisses bovines rencontrées au Sénégal ....................6 Tableau III: Exemples de variation (valeurs extrêmes) de la digestibilité des pailles.......................... 17 Tableau IV: besoins d'entretien en phosphore, calcium et magnesium absorbables pour une vache laitière (en g/jour). ................................................................................................................................. 20 Tableau V: Apports journaliers recommandés en oligo-éléments pour une ......................................... 21 Tableau VI: Apports journaliers recommandés (A.J.R) en vitamines A, D et E ; selon la part d’aliments concentrés dans la ration, pour une vache en lactation (en UI/kg de MS de ration) .......... 22 Tableau VII: Besoins hydriques des bovins laitiers .............................................................................. 23 Tableau VIII: Compléments alimentaires disponibles au Sénégal. ...................................................... 30 Tableau IX : Exemples de formules utilisées (% de produits brut) pour les blocs Multinutritionnels. 35 Tableau X : Matériel de fabrique des blocs .......................................................................................... 36 Tableau XI: Distribution des blocs en fonction des régions en phase test ............................................ 42 Tableau XII: Répartition des blocs en fonction des éleveurs en phase d’enquête ................................ 43 Tableau XIII : Variables nominales actives et variables nominales illustratives ................................. 46 Tableau XIV: Statut socio-économique des éleveurs ........................................................................... 48 Tableau XV: Races bovines exploitées dans les régions de Diourbel, Fatick et Kaolack........................ 49 Tableau XVII : effet du bloc sur le comportement alimentaire ............................................................ 53 Tableau XVIII : Production de Lait (l/j) avant bloc à Diourbel ........................................................... 54 Tableau XX: Production de Lait (l/j) avant bloc à Fatick ........................................................................ 55 Tableau XXI Production de Lait (l/j) après bloc à Fatick ..................................................................... 55 Tableau XXII: Production de Lait (l/j) avant bloc à Kaolack ................................................................... 56 Tableau XXIII: Production de Lait (l/j) après bloc à Kaolack ............................................................. 56 Tableau XXIV: Comparaison des Productions de lait avant et après l’utilisation des BMU .................. 57 Tableau XXV : Comparaison de la fréquence de distribution des aliments ......................................... 59 Tableau XXVI : Sources d’eau utilisées en saison sèche ........................................................................ 60
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .........................................................................................................................................1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................................................................3 CHAPITRE I : PRODUCTION LAITIERE BOVINE AU SENEGAL ..................................................................3 I-1 Généralités sur la production laitière ..........................................................................................3 I-2- Principales races bovines exploitées au Sénégal ........................................................................4 I.2.1 Races locales..........................................................................................................................4 I-2-2 Races exotiques et leurs produits de croisement .................................................................5 I-3 Typologie des systèmes de production ........................................................................................7 I-3-1 Système extensif : type pastoral ...........................................................................................7 I-3-2 Système semi-intensif : type agro-pastoral ..........................................................................8 I-3-3 Système intensif ....................................................................................................................8 I-4 Contraintes majeures de la production laitière au Sénégal .........................................................9 I-4-1 Problèmes liés à l’environnement ........................................................................................9 I-4-2 Problèmes zootechniques et sanitaires ............................................................................. 11 I-4-3 Problèmes liés à l'environnement économique ................................................................ 13 I-4-4 Problèmes d'ordre institutionnel ....................................................................................... 14 I-4-5 Facteurs sociologiques ....................................................................................................... 15 CHAPITRE II : ALIMENTATION ET RESSOURCES ALIMENTAIRES POUR LES BOVINS ........................... 16 II-1 Alimentation des bovins .......................................................................................................... 16 II-1-1 Particularités de la digestion des aliments ....................................................................... 16 II -1-2 Besoins alimentaires de la vache laitière ........................................................................ 17 II-2 Ressources alimentaires des bovins au Sénégal ...................................................................... 23 II-2-1 Ressources alimentaires de base ...................................................................................... 23 II-2-2 Compléments alimentaires ............................................................................................... 25 DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE ........................................................................................ 32 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES .............................................................................................. 32
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I-1 CADRE D'ETUDE :........................................................................................................................... 32 I-2 Matériel ..................................................................................................................................... 34 I-2-1 les blocs multinutritionnels................................................................................................ 34 I-2-2 Matériel animal .................................................................................................................. 35 I-2-3 Matériel technique ............................................................................................................ 36 I- 3 Méthodes ................................................................................................................................. 37 I-3-1 Revue documentaire .......................................................................................................... 37 I-3-2 Fabrication des blocs multinutritionnels (BMU) ................................................................ 38 I-3-3 Test en milieu éleveur ........................................................................................................ 42 I-3-4 Echantillonnage.................................................................................................................. 43 I-3-5 Enquête sur le terrain ........................................................................................................ 43 I-3-6 Analyse des données.......................................................................................................... 45 CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION ........................................................................................... 47 II-1 Résultats ................................................................................................................................... 47 II- 1-1 Caractéristiques de la population d’étude ....................................................................... 47 II-1-2 Appétibilité et effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires. ........................... 49 II-1-3 Effet de la consommation des blocs multinutritionnels su la production de lait ............. 53 II-1-3-2 Comparaison des Productions de lait avant et après administration du ...................... 56 II -1-4 Types d’aliments et suppléments utilisés en saison sèche .............................................. 57 III -1-4 Système d’élevage dans les zones d’étude ................................................................... 61 II-2 Discussion ................................................................................................................................. 62 II-2-1 Limites de l’étude.............................................................................................................. 62 II-2-2 Statut socio-économique de la population d’étude ......................................................... 63 II-2-3 Appétabilité et effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires. ...................... 64 II-2-4 Effet de la consommation des blocs multinutritionnels sur la production laitière .......... 65 II-2-4-1 Production de lait avant et après administration du bloc Multinutritionnel ................ 65 II -2-5 Types d’aliments et suppléments utilisés en saison sèche .............................................. 66 II -2-6 Système d’élevages des zones d’études .......................................................................... 69 CHAPITRE III: RECOMMANDATIONS................................................................................................... 70 CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................................ 73
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BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................... 76 WEBOGRAPHIE ....................................................................................................................................... 87 ANNEXES....................................................................................................................................................1
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INTRODUCTION Le Sénégal,comme tous les pays de la zone sahélienne, a son économie essentiellement basée sur le secteur agricole. Ce secteur mobilise 70% de la population qui vit essentiellement en milieu rural pratiquant l’agriculture et l’élevage. Le secteur de l’élevage, plus répandu dans les régions de Fatick 69%, Louga 68% et de Matam 66% (ANSD, 2013).possède un cheptel important évalué en 2011, à environ 3,3 millions de bovins ; 5,5 millions d’ovins et 4,7 millions de caprins (DIREL, 2011) Cependant, le Sénégal n’arrive toujours pas à satisfaire les besoins en viande et en lait de sa population. Face à la démographie galopante observée ces dernières années, il est évident que le déficit alimentaire, avec une demande grandissante en protéines d’origine animale, va s’accentuer. En effet, de 9 858 482 habitants en 2002, la population sénégalaise est passée à 12 873 601 habitants en 2013 et pourrait doubler d’ici 27 ans, avec un taux de croissance de 2,5% (ANSD, 2013). Pour satisfaire cette forte demande en protéines animales et lutter contre la pauvreté, le secteur de l’élevage est en train d’être modernisé pour augmenter la productivité du cheptel avec l’installation de fermes laitières semi-intensives, l’introduction de nouvelles races et l’insémination artificielle (IA). Mais cette intensification de la productivité (viande, lait) se trouve confrontée à plusieurs contraintes d’ordre alimentaire, climatique, agroécologique, anthropique, etc. En effet, dans toute la zone sahélienne, l’élevage est de type extensif, donc tributaire des parcours naturels. Malheureusement, ces dernières années, avec le réchauffement climatique, le cheptel connait des difficultés alimentaires liées à l’insuffisance et à l’irrégularité des pluies, à la dégradation et à la réduction des espaces pâturables avec comme corollaire, la diminution de la biomasse (Dufumier, 1994). Or, l’alimentation constitue un des facteurs les plus déterminants en matière d’amélioration des productions animales. Ce problème d’alimentation se pose avec acuité en saison sèche où, les effets conjugués de l’augmentation des surfaces cultivées (quasi disparition des jachères et des forêts et la dégradation des sols) et la faiblesse de
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la production fourragère en quantité et en qualité, ne permettent pas de satisfaire les besoins des animaux domestiques (Floret et Pontanier, 2000). Face à cette situation, il est nécessaire de trouver des modes de conduite des troupeaux et stratégies alimentaires et de complémentation qui permettront aux animaux de surmonter cette période de soudure. C’est dans ce cadre que le Centre de Recherche Zootechnique de Darrha (CRZ) a élaboré et mis à la disposition des éleveurs du Sénégal, des formules de Bloc mélasse Urée (BMU) en guise de contribution à l'amélioration de l'alimentation des animaux de rente en saison sèche. La présente étude a pour objectif général, évaluer l’efficacité de cette pierre à lécher sur l’amélioration des productions animales en saison sèche (lait) ; Il s’agit de façon plus spécifique de : Décrire le statut socio-économique des éleveurs bénéficiaires des blocs, Répertorier les types d’aliments utilisés en saison sèche et les systèmes d’élevage bovin en cours dans les zones d’études ; Evaluer les effets de la consommation des blocs multinutritionnels sur la production laitière Recueillir le point de vue des bénéficiaires des tests de blocs multinutritionnels en milieu éleveur sur la technologie, son appétabilité et les effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires ; Ce travail comporte deux grandes parties : • La première partie qui est bibliographique, traite des généralités sur la production laitière bovine au Sénégal, de l’alimentation bovine et les ressources alimentaires disponibles pour les bovins ; • La seconde partie traite des matériel et méthodes utilisés, des résultats obtenus et de leur discussion, ainsi que des propositions pour l’amélioration de l’utilisation des blocs multinutritionnels.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I : PRODUCTION LAITIERE BOVINE AU SENEGAL I-1 Généralités sur la production laitière La production locale de lait estmajoritairement issue desélevages ruraux extensifs valorisant les pâturagesnaturels.Mais une partie du lait provient aussi d’élevages périurbains semi-intensifs voire intensifs.Traditionnellement,on consomme ce lait sous diverses formes : lait frais, lait caillé, crème de beurre, huile de beurre, boisson lactée mélangée à la bouillie de céréale ou au couscous. La tradition autour du lait est fondamentalement ancrée localement dans des territoires, au sein de groupes sociaux, de cultures locales. Les produits laitiers sont ainsi l’expression d’identités et d’héritages culturels particuliers, que l’on retrouve par exemple chez les Peuls, mais aussi chez de nombreux groupes pastoraux ou agro-pastoraux. Au Sénégal, la production laitière ne cesse d’accroitre durant ces dix dernières années (DIREL, 2011). La production de lait a également connu un accroissement de 1,6%, passant de 227 904 mille litres à 231 597 mille litres entre 2010 et 2011, en liaison avec la progression des productions de lait d’ovins (2,6%), de caprins (2,8%) et de bovins (1,0%). Le lait produit en 2011 est essentiellement composée du lait de bovins (62,0%), de caprins (23,0%) et d’ovins (15,0%) (Figure 1). La production extensive représente plus de 84% de la production totale de lait (ANSD, 2013).
. Figure 1: Répartition de la production de lait en 2011 3
I-2- Principales races bovines exploitées au Sénégal I.2.1 Races locales Les races bovines locales exploitées au Sénégal sont essentiellement : la race N’dama (Bos taurus) le Zébu Gobra (Bos indicus), la race Djakoré et le zébu Maure. Zébu Gobra C’est un bovin localisé dans la partie sahélienne. Il est de grande taille (1,25 à 1,40 m au garrot) et de format moyen. Le poids adulte est estimé en moyenne à 415 kg chez le mâle et 322 kg chez la femelle, avec un rendement de la carcasse de 48 à 56 %. Les cornes en forme de lyre, sont courtes chez la femelle et longues chez le mâle. La bosse est très développée. La robe est généralement blanche ou blanc rayé ; le fanon est large et plissé près des membres. La production laitière est estimée à 1,5 à 2 litres de lait par jour et la durée de lactation est de 150 à 180 jours (360l de lait/an). (Nkolo, 2009). Taurin N’ Dama Le taurin N ’dama est caractérisé par sa trypanotolérance qui le rend très rustique et sa grande adaptation de vie en zone soudano-guinéenne. Cette race est rencontrée généralement au Sénégal dans les régions de Casamance et du Sénégal oriental. C’est un bovin sans bosse, de taille moyenne, 0,95 à 1,10 m au garrot. Le poids moyen à l’âge de 4 ans est estimé à 382,6 ± 20,0 kg chez le mâle et 286,7 ± 8,3 kg chez la femelle. Le rendement de la carcasse est de 52 à 54%. (Diadhiou, 2001). La production annuelle de lait serait de 350 à 450 litres au cours d’une lactation de 5 à 6 mois, soit une production journalière de 0,9 à 1,25 litre. Race Diakoré La race Diakoré est le produit de métissage entre le taurin N ’Dama de qui elle tient sa trypanotolérance et le zébu Gobra dont elle a hérité la taille. Son poids adulte est compris entre 300 et 400 kg. Sa robe, le plus souvent unie et assez claire, varie du blanc au gris ou jaune. Elle est rencontrée dans le bassin arachidier en compagnie du zébu Gobra (Ndour, 2003). Zébu Maure Le zébu maure est un grand marcheur et très résistant ; il peut s’abreuver tous les deux 4
jours. Il a des cornes courtes et sa robe est généralement noire ou pie noire. Le Zébu Maure en dehors du Sénégal, se rencontre en Mauritanie et dans la boucle du Niger. La femelle est considérée comme une bonne laitière, elle produit en élevage extensif 800 à 1000 litres de lait à 4,5 % de matière grasse en 240 jours (Ahmat, 2005).
I-2-2 Races exotiques et leurs produits de croisement Races exotiques La plupart des races exotiques sont importées au Sénégal pour la production laitière et dans une moindre mesure pour la production de viande. Il s’agit
des
races
Montbéliarde, Holstein, Jersiaise, Brune des alpes et Guzerat. Montbéliarde La montbéliarde est un animal bien conformé à robe pie rouge pouvant être vif ou pâle avec des taches blanches à la tête et aux extrémités. La taille est comprise entre 1,38 m et 1,44 m pour un poids vif de 600 à 1000 kg. Les cornes sont courbées vers l’avant. D’après Denis et al. (1986), sa production laitière a été estimée au Sénégal entre 2000 et 3500 litres de lait pour 305 jours de lactation. Holstein La vache Holstein est un animal de grande taille à robe pie noire, avec des taches blanches et noires bien délimitées. C’est la vache laitière par excellence car sa production laitière moyenne au Sénégal est de 4541 litres en 305 jours de lactation (BA Diao, 2005). Le tableau I montre ses performances dans différents pays africains. Tableau I: Performances laitières de la vache Holstein
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Guzerat Le Guzerat est un bovin d’origine indienne qui a été introduite au Sénégal en 1964 (Denis, 1986) à partir du Brésil ; il fait partie des races bovines les plus lourdes avec 1,3 à 1, 5 m au garrot. Sa robe varie du gris argent ou gris fer au noir acier. Ses cornes sont en forme de lyre. Sa production laitière varie de 201 litres en 133 jours de lactation à 1875 litres en 348 jours (Njong, 2006). Brune des Alpes Elle est originaire des montagnes de l’Est de la Suisse. C’est une vache à grand format avec 1,4 à 1,5 m au garrot pour un poids de 650-750 kg. C’est une race bovine laitière et sa robe est brune uniforme allant du gris foncé au gris argenté, sauf le mufle plus clair. La Gir et la Girolando La production laitière qui a été estimée par Njong (2006), varie de 8 à 15 l/j pour la Gir et de 15 à 20l/j pour la Girolando. Malgré leur adaptation relativement difficile au Sénégal, ces races étrangères ont des paramètres de reproduction meilleurs comparés aux races locales (Njong, 2006). Produits de croissement (Métis) Les métis sont des produits de croisement entre les races locales et les races exotiques et dont la production laitière est largement supérieure à celle des races locales (Tableau II). Tableau II: Performances laitières de quelques métisses bovines rencontrées au Sénégal Métisses
Production laitière (l) Nombre de jours de lactation
Ndama x Montbéliarde
1302,8
256
Ndama x Jersiaise
1239
326
Source : Dahel, 1995)
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Au Sénégal, le projet d’appui à l’élevage (PAPEL), a réalisé des croisements entre le zébu Gobra et des races exotiques telles que la Holstein et la Montbéliard (Keita, 2005). Le poids moyen des métis de 0-6 mois, tous types génétiques confondus, est d’environ 65 kg et les 100 kg de poids vif sont atteints pour la catégorie 6 à 12 mois ; à 2 ans les produits issus du croisement atteignent en moyenne 350 à 400 kg de poids vif (Bouyer, 2006)
I-3 Typologie des systèmes de production Typologie :définition La typologie est la détermination des traits caractéristiques dans un ensemble de données en vue d’y déterminer les types (ou modèles) (Tache, 2001). Pour faire une typologie, il est utile de faire une caractérisation. Il faut faire la distinction entre l’analyse uni-variée et l’analyse multi-variée (Ahmat, 2005). L’analyse uni-variée utilise un seul critère pour classifier les systèmes de production. Elle est une méthode simple, peu coûteuse, mais très imprécise, alors que l’analyse multi-variée utilise deux critères ou plus. Elle est plus précise et reflète mieux la réalité, mais est plus complexe et demande plus de données. Cette méthode a permis d’identifier trois systèmes de production : le système extensif, le système semi-intensif et le système intensif.
I-3-1 Système extensif : type pastoral Le système à dominante pastorale concerne 32% des bovins et 35% des petits ruminants. Il se rencontre généralement dans les zones sèches au nord de l’isohyète 400mm (Ba, 2001). Ce système se rencontre dans la zone sylvo-pastorale qui correspond au bassin du Ferlo, domaine de l’élevage extensif. Dans ces régions, les contraintes liées au milieu naturel, notamment la dispersion dans l’espace des ressources en eau et pâturages et leur variabilité dans le temps, imposent une grande mobilité des humains et des animaux.
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Dans la logique de ce système, le mode de vie de l’ensemble des activités productrices est subordonné à la sécurisation du cheptel. Face à la sécheresse, les éleveurs de la zone sylvo- pastorale n’hésitent pas à abandonner leurs parcelles plantées en mil pour conduire les animaux en transhumance vers les régions du Sud (SONED, 1999).
I-3-2 Système semi-intensif : type agro-pastoral Ce système serait né de la sédentarisation des pasteurs traditionnels peuls mais aussi de l’intérêt manifeste des agriculteurs traditionnels d’autres ethnies vis-à-vis de l'agropastoralisme, favorisant ainsi l'utilisation accrue des productions animales (fumure et traction animale) à des fins agricoles et une valorisation des résidus de récolte par le bétail. Ce système est centré sur l’exploitation des races Gobra et Djakoré en zone arachidière et Ndama au sud. Il concerne 67% du cheptel national (Dieye, 2002°). Traditionnellement, dans ce système, l’autoconsommation, et dans une moindre mesure le troc, étaient les formes d’utilisation du lait ; la production de viande et la traction animale étant les objectifs principaux des agropasteurs (Faye, 1993). Compte tenu de l’existence de pâturages plus fournis et des habitudes d’utilisation des sous-produits pour la complémentation des animaux et de l’existence d’une demande urbaine en produits laitiers, plusieurs tentatives d’intensification de la production laitière ont été introduites dans ce système par des projets ou sociétés parapubliques. Ces tentatives ont porté sur l’installation d’étables fumières autour des villes de Kolda, Vélingara et Tambacounda par la Société de développement des fibres textiles (SODEFITEX) et l’ISRA (Dièye et al. 2002).
I-3-3 Système intensif Le Système intensif est géographiquement très concentré dans la frange côtière du pays, où il bénéficie d’un climat plus clément et de la proximité des grands centres urbains. On le trouve dans la Région de Dakar (la banlieue rurale de la zone des Niayes) et, dans une moindre mesure, dans la Région de Thiès. Les ressources alimentaires naturelles adaptées à un élevage intensif sont certes rares dans cette 8
Région, mais les résidus des cultures maraîchères, les sous-produits agro-industriels, et les cultures fourragères, permettent de répondre aux besoins alimentaires élevés des animaux laitiers. Les producteurs bénéficient ainsi d’une dynamique productive associant agriculture et élevage. On estime que l’élevage périurbain concerne 1% des bovins et 3% des petits ruminants du pays (Ba Diao, 2003). Il s’agit de fermes modernes élevant des animaux laitiers de race exotique à haut potentiel productif laitier : Holsteins, Jersiaises, Montbéliardes. La conduite de ce type d’élevage nécessite des moyens financiers importants (investissements et trésorerie) et un savoir-faire spécifique (Dia, 2013).
I-4 Contraintes majeures de la production laitière au Sénégal La production laitière au Sénégal, est soumise à un certain nombre de contraintes liées à des problèmes aussi divers. Selon Mbaye (1998) et Gaye (2010), l’on peut regrouper ces contraintes en cinq grandes séries, à savoir : o les problèmes liés à l’environnement; o les problèmes zootechniques et sanitaires ; o les problèmes d’ordre économique ; o les problèmes d’ordre institutionnel ; o Les facteurs sociologiques.
I-4-1 Problèmes liés à l’environnement I-4-1-1 Disponibilité en ressources alimentaires Il s'agit de la production du pâturage naturel qui constitue la base essentielle de l'alimentation des ruminants (bovins, ovins, caprins) en Afrique (Coulibaly, 2001). La disponibilité de ce pâturage est fonction de la fertilité du sol et de la pluviométrie. Or, selon l’étude de Mbaye (2001), il y a une baisse et/ou un manque de la fertilité des sols au niveau des zones semi-arides et subhumides. Avec la démographie galopante, les cultures agricoles ont tendance à augmenter au détriment des zones de parcours. Dès lors, on assiste à une réduction des surfaces disponibles pour l'élevage. En outre, et d'une manière générale, au Sahel, les pluies sont saisonnières irrégulières 9
et souvent imprévisibles. Dès lors, la qualité et la quantité du fourrage sont très variables. Cette variation a une répercussion sur la production laitière qui devient saisonnière : abondante en saison des pluies et voire faible en saison sèche. Selon Denis et Thiongane (1973), les éleveurs n’ont pas la tradition de stocker des aliments en période de disette, ce qui explique en partie ce problème. Le Sénégal dispose de nombreux sous-produits agricoles et agro-industriels et leur utilisation a permis des résultats probants quant au développement des productions animales en général et laitières en particulier. Cependant, des problèmes se posent quant à leur utilisation : leur coût qui a fortement évolué, les rendant hors de portée des producteurs de lait, ce qui a pour conséquences, l'adoption de stratégies alimentaires spécifiques, leur disponibilité, avec la compétition inégale avec d'autres utilisateurs.
I-4-1-2 Problèmes d'abreuvement L'eau est source de vie, de ce fait constitue un facteur décisif susceptible de compromettre la production laitière et la vie même de l'animal. Les besoins en eau pour une vache laitière sont de trois litres d’eau pour un litre de lait par jour (Fournier, 2006). Ces besoins ne sont couverts que pendant la saison des pluies avec l'existence des mares temporaires. En saison sèche, le problème est crucial, les points d'eaux sont très rares. Ainsi en zones arides et semi-arides, les animaux ne s’abreuvent qu'une fois tous les deux jours, alors que, l'abreuvement permanent est indispensable pour une production laitière. Cela est possible en système intensif et en zone périurbaine.
I-4-1-3 Organisation de l'habitat des éleveurs Dans les zones arides et semi-arides, les pâturages sont identiques, alors les éleveurs créent des campements très éloignés les uns des autres pour bénéficier du maximum de zones de pâturage possible. Vu l’enclavement de leur site d’habitation, il se pose un 10
problème de collecte du lait, lequel est aggravé par les difficultés d'accéder à ces campements (ISRA, 2003). D'où des difficultés de mise en place d'un système de collecte et de commercialisation du lait, d'autant plus qu'il n'existe pas de système de conservation du lait.
I-4-1-4 Facteurs climatiques Le principal obstacle à la production laitière est la physio climatologie (Houssa, 2006). Lorsque les vaches laitières sont exposées longtemps à une température supérieure à 25°C, cela entraine une réduction de la matière sèche qu’elles ont ingérées et par conséquent, une chute de leur production (Pagot, 1985). L’action néfaste de ces températures élevées est atténuée si des périodes fraîches (nocturnes ou saisonnières) interviennent.
I-4-2 Problèmes zootechniques et sanitaires Ils regroupent le potentiel génétique, les problèmes de santé, la gestion des animaux.
I-4-2-1 Problèmes d'ordre génétique De nombreuses études ont été faites dans le but de déterminer les facteurs limitants de la production laitière en climat chaud. Les races bovines d’origine tropicale ont généralement un potentiel génétique laitier limité et restent médiocres productrices (500 à 1500 Kg de lait par lactation) même lorsque les conditions d’entretien possibles leur sont assurées (Keita, 2005; Hammel, 2006). De manière générale et sur tous les continents, l’amélioration génétique des races locales en vue de la production de lait a été essentiellement obtenue par le croisement avec les races originaires des pays tempérés. Le potentiel génétique n'a évolué que grâce à une sélection naturelle basée sur la survie dans des conditions de haut risque de maladies, des variabilités de ressources alimentaires et hydriques, l'adaptation au stress thermiques et aux contraintes pathologiques plutôt que pour des hauts niveaux de production. Cependant, si les méthodes modernes permettent l'introduction de bovins exotiques, leur coût est élevé par exemple, une génisse pleine Montbéliarde rendue à Dakar coûte 700 000 F
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CFA. (PDMAS, 2011). En outre, les conditions d’élevage font que les potentialités de ces races ne s'extériorisent pas entièrement. Ainsi, le niveau de production laitière de ces races exotiques est inférieur à celui obtenu dans leurs pays d'origine.
I-4-2-2 Problèmes liés à la gestion des animaux Ces problèmes se résument au manque de main d'œuvre à des moments cruciaux d'exécution de tâches précises, de détection des chaleurs afin d’avertir l'équipe des agents chargés des inséminations artificielles, Ce qui entraine des mauvais taux de reproduction.
I-4-2-3 Problèmes de santé La santé animale reste toujours une contrainte majeure au développement de la production laitière. Les problèmes sanitaires intéressent tout d’abord les facteurs pathologiques et l’accès aux
intrants sanitaires. La situation zoo-sanitaire est
relativement satisfaisante en ce qui concerne la maîtrise des grandes épizooties (Péripneumonie Contagieuse Bovine et Peste Bovine). Le Sénégal a été déclaré indemne de la peste bovine en mai 2004. Cependant, certaines maladies peuvent encore se révéler économiquement redoutables. C’est le cas de la Dermatose nodulaire cutanée bovine. Elle affecte le plus souvent les bovins exotiques et les croisés. De plus, l’élevage traditionnel reste toujours vulnérable à un certain nombre de pathologies, dont les maladies telluriques (botulisme, charbon, tétanos) (Keita, 2005). En plus, la création de plusieurs aménagements hydro-agricoles pour l’abreuvement des animaux va engendrer l’apparition de nouvelles pathologies qu’il faudra juguler. D’après Brisson (2003), il n’est pas rare d’observer des phénomènes de pica occasionnés par les carences en Phosphore ou en Calcium, avec comme conséquences la baisse de la fertilité et la sensibilité aux parasitoses. En élevage intensif, les problèmes les plus fréquents restent les pathologies podales, la dermatose nodulaire et les mammites. Ce sont des maladies assez spécifiques aux races hautes productrices de lait. Selon PDMAS (2011), toutes ces maladies sont à l'origine de forte mortalité, d'une diminution de la productivité. En plus, à ces 12
problèmes il faut ajouter le coût relativement élevé des mesures de prophylaxie, du traitement et la difficulté d’accès aux intrants sanitaires. D’après Mounkala (2002), le réseau de distribution des intrants, bien que couvrant tout le territoire national avec la présence de nombreux cabinets, cliniques et pharmacies vétérinaires privés, est encore inefficace car n’assure pas une bonne couverture médicale de ces animaux.
I-4-3 Problèmes liés à l'environnement économique La production laitière locale est défavorisée par l’environnement économique dont : la surproduction de lait au niveau des marchés internationaux, la diminution du prix du lait importé, les politiques commerciales et subventions alimentaires pratiquées par les pays développés. Les pays africains, guidés par le souci d'assurer la satisfaction des besoins des populations humaines, ont connu une augmentation sensible de leurs produits laitiers et/ou ont reçu des aides assez substantielles en lait et produits dérivés. Or, avec les avantages liés à la présentation des produits laitiers importés et leur prix bon marché, il y a eu : une rude compétition avec la production laitière locale, délaissement du marché de lait local.
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I-4-4 Problèmes d'ordre institutionnel Les contraintes institutionnelles se résument en trois points à savoir, le mode de gestion des terres, les circuits de commercialisation et les services d'appui.
I-4-4-1 Gestion des terres La terre est considérée comme un patrimoine commun dans l’élevage type traditionnel. Et cette idéologie constitue un frein à l'adoption des technologies d’amélioration fourragère. Cela empêche les
possibilités d'amélioration des pâturages qui sont
communs. En plus, il ne facilite pas l'appropriation des terres par les éleveurs, et ce en rapport avec les lois traditionnelles qui stipulent que la terre appartient à celui qui la met en valeur. Or, selon ces lois, l'élevage de type extensif n'est pas une forme de valorisation des terres (Mbaye, 1992).
I-4-4-2 Problèmes liés à la commercialisation Malgré les projets et les programmes de valorisation du lait local au Sénégal tels que PROLAIT, PAOA, PAPEL, FIDA, UCOLAIT, UPPRAL, on assiste à des difficultés du système de commercialisation adapté pour prendre en charge le surplus de production. Ainsi, on assiste à un problème d’écoulement du lait suite à : des systèmes de circuits de commercialisation des produits laitiers, l’état des routes ou leur absence dans certains endroits.
I-4-4-3 Problèmes liés aux services d'appui Il s'agit d'une part de l'encadrement technique et d'autre part, des services de fournitures d'intrants. - L'encadrement technique La production laitière ne peut se concevoir sans encadrement technique adéquat. Or, on constate une limitation de cet encadrement lié à la faiblesse des ressources humaines, à
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la réduction des ressources financières et à la vétusté des moyens techniques et des infrastructures et à la faiblesse des services d'insémination artificielle.
I-4-5 Facteurs sociologiques Les peuples pasteurs sont le plus souvent nomades ou transhumants et ne pratiquent pas l’agriculture. Leur système de production ne laissant pas de place à une culture fourragère et à une complémentation alimentaire, a donc des possibilités limitées d’amélioration de la production laitière. En milieu rural, les éleveurs élèvent les animaux pas seulement pour la production du lait, souvent son rôle socioculturel dépasse son rôle économique (Toure, 1986). Pour eux, l’élevage est une façon de montrer leur richesse et de se faire respecter dans la société. Le bétail constitue le principal médiateur des relations sociales et un capital indispensable à toutes les négociations sociales. Il participe à la constitution du patrimoine familial et à servir de gage de sécurité Nianogo et Somba (1999) cité par Yanra (2006), raison pour laquelle ils ne mettent pas assez d’effort et des moyens dans le but d’atteindre une meilleure production laitière.
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CHAPITRE II : ALIMENTATION ET RESSOURCES ALIMENTAIRES POUR LES BOVINS II-1 Alimentation des bovins II-1-1 Particularités de la digestion des aliments Les ruminants sont capables d'utiliser la biomasse cellulosique et l'azote non protéique. Cette particularité est due à l’activité importante de la population microbienne au niveau des pré-estomacs (le Rumen, le réticulum et l’omasum) placés en avant de l’abomasum ou caillette. Les composantes des fourrages ingérés subissent d'abord une hydrolyse puis une fermentation grâce aux bactéries ruminales ; cette fermentation bactérienne intéresse 60 à 90% des glucides des parois végétales. Ces parois, composantes essentielles de fourrages pauvres, sont en parties dégradées par les bactéries cellulolytiques (cellulase). Les micro-organismes du rumen colonisent les particules alimentaires ingérées en s'y attachant. Les souches cellulolytiques hydrolysent partiellement la cellulose et les hémicelluloses grâce à leur cellulase. Cela aboutit à la formation d'oses (glucose, xylose, etc.). Ces oses profitent aux microorganismes qui en tirent l'énergie sous forme d'ATP (Jouany, 1994) et produisent des acides gras volatils au bénéfice de l'animal hôte (Chenost, 2011). Les acides gras volatils (AGV), issus de la fermentation ruminale, sont absorbés dans le sang par le biais de la paroi du rumen. C’est la principale source d'énergie pour l'animal hôte car ils fournissent 70 à 80% de l'énergie totale absorbée chez le ruminant (Rulquin, et al, 1986). La dégradation des glucides pariétaux, composants principaux des fourrages pauvres, est présentée dans le Tableau III.
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Tableau III: Exemples de variation (valeurs extrêmes) de la digestibilité des pailles PAILLE
Digestibilité de la Quantités matière organique ingérées (p.100) Matière sèche
RIZ (1)
35-55
25-65
ORGE (2)
43-48
35-51
BLE (3)
35-46
23-35
volontairement (g/kg P0, 75) Les auteurs Matière organique digestible 9-25 20 références, Asie et Australie (Doyle et al. 1986) 15-21 7 mesures, Syrie (Capper et al. 1989) 8-10 15 mesures in vivo (INRA, 1988)
Source : Chenost, 2011
II -1-2 Besoins alimentaires de la vache laitière Pour le maintien de ses fonctions vitales et de productions, les animaux ont besoin d’une alimentation de qualité et en quantité. Selon Taylor (2006), l’aliment est l’un des facteurs limitant de la production en élevage extensif et l’une des principales sources de dépenses dans les exploitations laitières intensives. La gestion de ces exigences alimentaires découle de la maîtrise des besoins énergétiques, besoins protéiques et azotés, besoins en eau, besoins en minéraux et oligo éléments, besoins vitaminiques. besoins énergétiques Les besoins en énergie se subdivisent en énergie d’entretien et de production (gestation, croissance et lait)
Besoins énergétiques d'entretien L’état d'entretien c’est lorsque l'animal n'assure aucune production. Dans cette situation, l'animal n'a besoin d'énergie que pour assurer son métabolisme de base et d'autres fonctions indispensables telles que : le déplacement et autres efforts liés à la recherche de nourriture. Il s’agit du métabolisme de repos. Selon Mayer et Denis (1999), les besoins théoriques d'entretien de la vache peuvent
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s’estimer à : UFL=1,4 + 0,006 X Poids vif. Les études de Vermorel (1988), ont montré que les besoins d’entretien pour une vache en stabulation libre, sont majorés de 10 % et de 20 % si la vache est au pâturage. Aussi pour une vache en lactation, les dépenses d'entretien sont de 15 à 20 % plus élevées que celles d'une vache tarie. Besoins énergétiques de production Croissance De façon générale l'énergie nécessaire pour la croissance est estimée selon la formule : Energie ingérée/kg P0, 75 = a+b. G 1,4. Les coefficients a et b étant variables selon l'âge et le sexe de l'animal. Pour le coefficient a, la valeur moyenne pour des femelles et mâles en croissance est de 0.0493UFL/ Kg P0,
75
. L'énergie nécessaire pour la
croissance varie selon l'âge : importante chez les primipares, elle devient négligeable chez les multipares. Lactation Les besoins énergétiques de lactation sont fonction de la quantité et de la composition chimique du lait produit (Agouze, 2000). Pour une vache allaitante, sa production laitière est peu influencée par une diminution des apports énergétiques. Celle des jeunes vaches, quant à elle, reste influencée par une réduction des apports alimentaires (Agabriel et Petit, 1987). Le calcul de l’énergie du lait est basé sur sa composition chimique. Si on part du fait que le lait standard contient 4 % de matières grasses, la relation de GAINES donne l’équation suivante: L= 0,40+15G avec L = quantité de lait produite et G = taux butyreux constaté. Selon les travaux de (Jarrige, 1988), le lait standard de la vache contient 40g de matières grasses, 31g de protéines, 48g de lactose et 740 Kcal par Kg. Besoins protéiques et azotés Les besoins protéiques propres à la vache, s’expriment sous forme de PDIA assurant quantitativement et qualitativement la satisfaction des exigences en acides aminés
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nécessaires pour l'entretien et la protéosynthèse mammaire. Ainsi, chez une vache laitière, les besoins en azote sont : Pendant l'entretien : PDI= 100+ (0.5X Kg de poids vif) ; Pour la production : PDI= 48X kg de lait à 4 % de MG. Pour la gestation : PDI= 75g de PDI au septième mois, 135g au huitième mois et 205g de PDI au neuvième mois. En entretien, le besoin en matières azotées constitue un minimum à satisfaire sous peine de voir se manifester des troubles divers : perte d'appétit, amaigrissement et fonte musculaire, diminution des performances. Pendant la gestation, les besoins en azote pour assurer l'entretien augmentent. La première gestation se produit généralement avant que la femelle n'ait atteint l'âge adulte ; les besoins de gestation s'ajoutent alors aux besoins de croissance (Chenais, 1990). minéraux et oligo éléments les mineraux La vache laitière a un besoin accru en minéraux (Tableau IV) . Cela est dû aux echanges importants internes entre le squelette très riche en calcium et en phosphore et les autres tissus, mais egalement aux réactions biochimiques des différentes cellules, l'exportation par le lait, le fœtus, les fèces, les urines (Mayer et Denis, 1999). Les carences les plus fréquentes en sels minéraux sont celles en macroéléments, particulièrement en phosphore, en calcium et en magnésium.
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Tableau IV: besoins d'entretien en phosphore, calcium et magnesium absorbables pour une vache laitière (en g/jour). Besoin Poids vif (Kg) 550 Entretien (E) 650 750 Lait (Kg) 10 20 Production (P) 30 40 50 Stade (mois) 6ème-7ème Gestation (G) 8ème 9ème
phosphore Calcium magnésium Pabs Caabs Mgabs 12,0 13,0 3,9 17,0 18,0 4,6 22,0 22,5 5,3 9,0 18,0 27,0 36,0 45,0
12,5 25,0 37,5 50,0 62,5
2,2 4,0 5,3
3,0 6,0 9,6
1,5 3,0 4,5 6,0 7,5
0,3
Abs : quantité d'élément absorbable
Source : d'après Tables Inra, 2007 et Meschy, 2007 Selon INRA. (2007), les besoins en minéraux majeurs des vaches laitières se décomposent en besoin d'entretien, besoin de production et besoin de gestation. Le total pour un élément minéral donné correspond à la somme de ces trois besoins unitaires. Tous sont exprimés en quantité d'élément absorbable au niveau de l'appareil digestif. Les oligo éléments Les oligo-éléments sont indispensables mais doivent être apportés en très petites quantités quotidiennes (Tableau V). Les apports journaliers recommandés (AJR) sont exprimés en quantité brute d’oligo-élément par kg de MS de la ration totale distribuée à volonté (Meschy, 2007).
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Tableau V: Apports journaliers recommandés en oligo-éléments pour une Vache en lactation (en mg/kg de MS de ration) Elément
Apport journalière recommandé
Cuivre
10
Zinc
50
Manganèse
50
Sélénium
0.1
Iode
0.2
Cobalt
0.3
molybdène
0.1
Sources : d'après Meschy, 2007 Besoins vitaminiques Dans l'organisme, les vitamines interviennent comme des véhicules chimiques pour plusieurs réactions biochimiques. Par ailleurs, l'organisme animal ne synthétisant pas ces éléments, il faut donc les apporter dans l'alimentation. La quantité de vitamines dans les rations est faible, et la carence ou l'absence d'une vitamine entraîne une pathologie ou une mort prématurée (Chesworth, 1996). Les apports journaliers recommandés sont exprimés en Unité Internationale (UI), quantité brute de vitamine par kg de MS de la ration totale (Tableau VI). En zone tropicale, les besoins vitaminiques des vaches portent sur les vitamines A et E lorsque les animaux vivent à l’air libre. Par contre, concernant les animaux en stabulation couverte, il sera nécessaire en plus des vitamines A et E, de prendre en compte la vitamine D. Les autres vitamines B et K sont synthétisées dans les préestomacs et couvrent les besoins sauf si, par ailleurs, les aliments distribués sont carencés en cobalt (Meyer, 1999).
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Tableau VI: Apports journaliers recommandés (A.J.R) en vitamines A, D et E ; selon la part d’aliments concentrés dans la ration, pour une vache en lactation (en UI/kg de MS de ration) Elément
A. J .R. Ration à
B. J .R. Ration à
moins de 40% de
plus de 40% de
concentré
concentré
vitamine A
4 200
6 600
Vitamine D
1 000
1000
Vitamine E
15
40
Sources : d'après Meschy, 2007 Besoins en eau Les besoins en eau sont de 1,6 à 6,2 litres par kg de MS (Rivière, 1991). Ces besoins augmentent avec la production laitière et la température ambiante (Agouze, 2000). Murphy (1992) a observé que la quantité totale d’eau ingérée (aliments et abreuvement)
deviendrait
plus
élevée
avec
des
aliments
servis
humides
comparativement à ces mêmes aliments mais servis secs. Ce phénomène s’expliquerait partiellement par un accroissement des besoins hydriques pour éliminer le surplus d’azote et de potassium solubles dans les aliments sous forme humide. Ainsi, la composition des aliments, la prise alimentaire, la production laitière, la température ambiante sont tous des facteurs affectant la consommation d’eau chez les bovins laitiers. Des chercheurs ont donc tenté d’établir des équations servant à estimer cette consommation d’eau en se servant de différents paramètres. Ainsi, il devient possible de prédire l’eau ingérée chez la vache tarie en se servant de l’énoncé suivant (Holter et Urban 1992). Eau (kg/jour) = -10,34 (0,2296 % MS aliments) + 2,212 CVMS + 0,03944 % PB Où CVMS = consommation volontaire de matière sèche (kg/jour) % MS aliments = pourcentage de matière sèche des aliments ingérés % PB = pourcentage des protéines brutes des aliments ingérés.
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Les besoins en eau des bovins laitiers en fonction du stade physiologique, sont présentés dans le Tableau VII. Tableau VII: Besoins hydriques des bovins laitiers
II-2 Ressources alimentaires des bovins au Sénégal II-2-1 Ressources alimentaires de base Elles sont constituées en grande partie par les pâturages naturels et dans une certaine mesure par les réserves fourragères.
II-2-1-1 Pâturage naturel Environs 80% des aliments consommés par les bovins sont constitués par le fourrage principalement sous forme d’herbes pâturées ou conservées (foins ou ensilages). Ce pâturage est composé par le tapis herbacé et la strate ligneuse. Le couvert végétal herbacé arrivé à maturité pendant 1'hivernage, se dessèche progressivement au cours de la saison sèche. Il se transforme en paille sur pieds. Parallèlement à la dessiccation, on note une chute de la teneur en énergie des fourrages de 5 UF/kg de matière sèche en période pluvieuse à 0,15 UF dès le mois de janvier. Les teneurs en MAD (Matières azotées digestibles), en Phosphore, et en Calcium se dégradent aussi au cours de la saison sèche (Diallo, 1984 ; Guerin, 1991)
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La strate ligneuse, est à grande majorité épineuse. Les strates ligneuses participent pour une bonne part à l'alimentation du bétail, surtout en saison sèche. Ils contribuent aussi au maintien de l'équilibre écologique (M.D.R.H, 1993). D'une manière générale, les pâturages au Sénégal se caractérisent par la variation de leur potentiel nutritif en fonction de la pluviosité. En saison des pluies, la valeur alimentaire de la production végétale est relativement correcte. Pendant la longue saison sèche, les pailles de brousse sur pieds de faible valeur nutritive constituent la principale ressource fourragère pour le bétail. Face à cela, les éleveurs font recours à la pratique de réserves fourragères et à l'utilisation de certains sous-produits agricoles.
II-2-1-2 Réserves fourragères Dans le but de sécuriser les animaux prioritaires (vaches laitières, chevaux de selle), certains éleveurs font des petits stocks de réserves fourragères pendant la saison sèche. Ces réserves dérivent en général du ramassage de la paille de brousse et rarement de la récolte d'herbe à la période de meilleure valeur nutritive. Ce qui amène à distinguer deux types de réserves fourragères: - la paille de brousse ramassée - les types améliorés de réserves fourragères. la paille de brousse ramassée La paille de brousse est le résultat de la dessiccation naturelle, après la fin du cycle biologique de la plante, et dans les conditions ordinaires du climat de production végétale herbacée demeurant sur pied. Le produit final obtenu est de faible valeur nutritive. Les pailles sur pied constituent la ressource fourragère quantitativement majeure des pâturages naturels en Zone sylvo-pastorale et agro- pastorale. (Dolberg, 1981). Les types améliorés de réserves fourragères Dans ce groupe, l'herbe est récoltée au stade de meilleure valeur nutritive, (stade d'épiaison pour les graminées et stade de floraison pour les légumineuses) séchée ou traitée et conservée par l'homme dans certaines conditions, et grâce à des techniques se
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voulant optimales (Chenost, 1991). Le fanage et l'ensilage sont en général les deux types de techniques utilisées. La pratique de ces types améliorés de réserves fourragères est quasi-inexistante tant en Zone Sylvo-Pastorale que dans le bassin arachidier. A côté des réserves fourragères, on a les sous-produits agricoles et agro-industriels comme sources complémentaires pour l'alimentation du bétail.
II-2-2 Compléments alimentaires Notre objectif dans ce chapitre n'est pas de présenter toute la panoplie des compléments alimentaires très riche et variée (Tableau VIII) ; nous nous limiterons aux intrants alimentaires couramment utilisés au Sénégal en général et dans notre zone d’étude en particulier
II-2-2-1 Résidus de récoltes Selon Calvet (1959), ce sont les sous-produits directement issus des activités agricoles. Fanes d'arachide et de niébé Ce sont les tiges, les feuilles, et une partie de racines laissées après récolte des gousses. La qualité de ces fanes est très variable selon le mode de récolte et le soin apporté à cette opération. La meilleure qualité est obtenue lorsque les fanes d’arachide sont coupées avant l’arrachage ou lorsque l’égoussage est réalisé à la main. La fane subit ainsi une forte variation de sa qualité au cours de l’année. Bonne après la récolte (beaucoup de feuilles), elle ne justifie plus son prix en fin de saison sèche. Les teneurs varient de 85 à 35 g MAD et 0,6 à 0,3 UF /Kg MS. (Nantoune et al, 2000). Les quantités de fanes de niébé disponibles sont nettement moins importantes que pour l’arachide, les surfaces cultivées étant plus réduites. Le prix élevé ne leur conférant qu’un intérêt réduit chez les bovins. Paille de riz La paille de riz est largement disponible dans plusieurs régions tropicales. Elle constitue un excellent apport de fibres et de lest même si la composition est pauvre. (0g
25
de MAD, 0,4 UF) (FAO, 1990). La présence de silice en atténue la digestibilité. Le prix dépend essentiellement de l’acheminement depuis la région de production puisqu’elle est pratiquement gratuite sur place. Associée à de la mélasse ou présentée seule, elle constitue une ressource fourragère donnant d’excellent résultats lorsqu’elle est bien complémentée. Paille de mil, sorgho et de maïs Les pailles sont constituées par les tiges et les feuilles de céréales restant après la récolte des grains et souvent laissées sur le champ. Elles représentent des quantités importantes peu valorisées en alimentation animale. Ces résidus sont généralement assez secs au moment de la récolte pour ne poser aucun problème de conservation. Le stockage et la mise à l’abri doivent se faire le plus rapidement après la récolte. La proportion de feuilles sera plus importante améliorant la qualité et la digestibilité. L’action de pluies tardives et le passage des animaux sur les champs dégradent la qualité des pailles. Ce sont des produits de valeurs alimentaires généralement faibles (0g de MAD, 0,3 UF) (Nantoune et al, 2000), car ils proviennent de plantes arrivées à maturité dont tous les principes nutritifs intéressants ont migré dans les grains. De plus, la plante étant âgée, la structure est dure et les animaux n’en consomment que de faibles quantités (Baumont et al., 2009). Certaines techniques permettent d’en faire entrer une plus forte proportion dans les rations des ruminants. Il faut récolter les pailles rapidement après la récolte des grains, les stocker à l’abri des pluies, des termites et des poussières et ensuite les hacher et/ou les ensiler avant de les distribuer aux animaux accompagnées de mélasse ou non ; dans ces conditions, des résultats encourageants ont été obtenus.
II -2-2-2 Les céréales et leurs sous-produits Farine basse de riz Ce sous-produit de la culture du riz est obtenu après les opérations de blanchiment du riz. Ces farines sont très appréciées par les ruminants. La présence d’une quantité toujours importante de matière grasse implique une haute valeur énergétique proche d’1 UF.
26
La teneur en protéines avoisine les 110 g de MAD par Kg de M.S (INRA, 2007). Sons de riz Les sons de riz proviennent des premiers décorticages des grains de riz. Ils présentent généralement une teneur élevée en cellulose et en silice qui limite leur digestibilité. La qualité des sons dépend des techniques de traitement des grains. La teneur en UF se situe vers 0,4 et les MAD vers 55g par Kg de MS (INRA, 2007). Dans le cas de sons de bonne qualité, ils peuvent être utilisés en mélange avec des aliments plus énergétiques et azotés. Sons de maïs Ils sont issus de la transformation artisanale ou domestique. Le prix et la composition sont très variables car il s’agit essentiellement d’exploitations familiales ou artisanales. Leur teneur en UF et en MAD est respectivement de 1 et 85 g par kg de MS (Nantoune et al., 2000). Ces sons sont obtenus par tamisage après broyage des grains à sec. Il n’est pas connu de limitation de cet aliment dans les rations des ruminants
II -2-2-3 Les tourteaux Les tourteaux sont des résidus résultant du oléagineux,
en
vue
de
l’extraction
traitement de
d’huiles
graines ou de fruits
comestibles,
industrielles
ou
pharmaceutiques. Les tourteaux sont considérés essentiellement comme des aliments protéiques, les plus riches en protéines de tous les produits et sous-produits d’origine végétale. Les techniques les plus sophistiquées parviennent à extraire de grandes quantités d’huile et les tourteaux seront moins énergétiques. Des procédés artisanaux, souvent moins efficaces, laissent de grandes quantités d’huile dans les tourteaux qui sont alors forts énergétiquement. Outre l’apport protéique qui constitue leur caractère essentiel, les tourteaux fournissent donc une quantité d’énergie appréciable. Les teneurs en Phosphore sont généralement satisfaisantes mais déficientes en Calcium. Ils constituent de bonnes sources de vitamines du groupe B. Tourteaux d'arachide Ce tourteau se présente sous forme de pellettes lorsqu’il provient de la transformation industrielle ou sous forme de galettes s’il s’agit du tourteau local. Le tourteau industriel
27
est généralement dé-toxifié alors que le local ne l’est pas. En effet, lors de la récolte et du stockage, un champignon se développe sur les graines d’arachide ou sur le tourteau et produit une toxine (aflatoxine) très dangereuse pour les monogastriques. Pour ces espèces donc, la qualité et le pourcentage d’incorporation dans la ration doivent être strictement contrôlés. Ce tourteau est très riche et la version industrielle titre généralement par kg de MS : 1,2 UF et 480 g de MAD (INRA, 2007). Tourteaux de coton Ce tourteau est moins riche que celui d’arachide, avec 0,92 UF et 92 g de MAD par kg de MS (Tran, 1994). Les tourteaux de coton contiennent souvent, comme les graines dont ils proviennent, du gossypol. Ce toxique est peu dangereux pour les ruminants et son action peut être annihilée par addition de sulfate de fer. Les non ruminants ou préruminants sont très sensibles au gossypol, c’est pourquoi les jeunes non sevrés ou juste sevrés ne reçoivent pas de tourteau de coton. Tourteaux de sésame Le tourteau de sésame est relativement riche, avec 1UF et 390 g de MAD par kg de MS. Il est généralement produit de manière artisanale en région tropicale.
II-2-2-4 Les Concentrés industriels « Aliment bétail » est souvent fabriqué à partir de sons et de germes de blé complémentés par de la mélasse, du tourteau d’arachide, du Carbonate de calcium, du Chlorure de sodium et d’un composé azoté enrichi en oligoéléments indispensables (Cu, ZN, Co, I, et S). Sa présentation, sous forme de bouchons, garantit l’homogénéité du produit, facilite la préhension par les ruminants et le stockage. L’élément déterminant pour son utilisation en régions tropicales, demeure son rapport qualité-prix qui doit être incitatif pour les producteurs traditionnels qui n’y ont systématiquement recours qu’en cas de disette. Pierres à lécher Les produits disponibles sur le marché permettent de combler les éventuels besoins en
28
minéraux. Toutefois, pour l’approvisionnement en vitamines, il est souhaitable de recourir à une supplémentation spécifique car celles-ci sont instables dans les pierres à lécher. Mélasses de canne à sucre La mélasse est constituée par des substances sirupeuses de couleur brun-noir qui demeurent dans les cuves après évaporation et purification du sirop dont on extrait la majeure partie des sucres par cristallisation et centrifugation. La mélasse est la partie qui ne peut pas cristalliser. Elle contient encore 50 à 65% de sucre très facilement digestible, amenant la teneur énergétique vers 1UF (Drogoul et al., 2004). Les faibles quantités de protéines sont peu digestibles. La quantité de potasse est importante ce qui en limite l’utilisation prolongée en raison de son action laxative et déminéralisante. La mélasse a donc des avantages indéniables. La mélasse est incorporée dans l’eau de boisson et utilisée pour la préparation des ensilages pour rehausser la teneur en sucres des fourrages pauvres. La présence de grandes quantités de sucre aisément fermentescibles, permet l’utilisation de l’urée comme complément protéique. Drêches de brasserie Les drêches constituent le résidu le plus important de la brasserie. C’est la partie solide, séparée du moût liquide qui après cuisson et addition de houblon donnera la bière. Les drêches contiennent des quantités appréciables de protéines et d’énergie: 180g MAD et 0,75 UF par kg de MS (MAFF, 1986; MAFF 1992 ; AFRC, 1993). A la sortie de la brasserie, les drêches contiennent 70 à 80% d’eau, elles doivent être consommées dans les 24h car des fermentations néfastes s’installent rapidement. Il est possible de les ensiler. Elles conviennent bien aux ruminants qui les consomment volontiers.
29
Tableau VIII: Compléments alimentaires disponibles au Sénégal. Désignation MS UF MAD Ca % /kg MS g/kg MS g/kg MS
P g/kg MS
Prix F/kg MS
Concentrés Farine basse de riz 90 Graines de coton 94 Son de riz 94 Son de maïs Mélasse de canne 74 Aliment bétail (Jarga) 86 Tourteau d’arachide 94 Tourteau de coton 91 Tourteau de sésame 90
0,97 0,96 0,27 1,18 0,82 1,06 0,88 1,1
94 187 33
0,4 1,1 0,8
14 166 510 333 370
7,5 17,8 1,8 2 1,7
1,7 4,9 4,4
60 66 50
0,5 8,9 6,6 8,8 1,12
51 55 90 100 60
0,3 0,5 1,2 2,8 0,15 4,2 4,2 2,5 2,3
15 25 10 20
Fourrage Paille de brousse 90 Coques d’arachide 91 Paille de mil 90 Paille de riz 90 Paille d’andropogon 90 Fanes d’arachide 90 Foin d’Andropogon 90 Ensilage de mil 27,2 Ensilage de maïs 31,1 Ensilage d’Andropogon 24
0,25 0 0,3 0,51 0,41 0,62 0,5 0,63 0,72 0,58
35 0 19 3 0 69 55 58 37 66
0 0 0
0 0 0
1,5 1,7 2 1,9 1,2 3,4 3,4 2,0 4,6
55 35 40 40 40
Complément minéraux Phosphate tricalcique 100 Phosphate bi calcique 100 Craie 100
370 250 380
195 180 0
50 50 60
Source : Lhorca (1995), Ministère de la Coopération (1991), Rivière (1991) Richard et al. (1989). En résumé, au Sénégal seuls les fourrages pauvres, les résidus de récolte et les sousproduits agro industriels disponibles sont utilisés pour l'alimentation des ruminants. Dans ces conditions le recours à la complémentation est inévitable pour améliorer les productions animales dont le lait. Cette voie consiste à apporter aux micro-organismes du rumen, les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance en assurant ainsi les
30
conditions favorables pour la dégradation de la cellulose dans le rumen (Moujahed et al. 2000). Ces compléments doivent être apportés dans des proportions permettant un équilibre entre les produits finaux de la fermentation et ceux de la digestion de la ration entière (Chenost et Kayouli, 1997); la complémentation est préconisée sous plusieurs formes dont celle des blocs multinutritionnels. Le principal objectif de l'utilisation des blocs multi nutritionnels est de préparer un mélange solide approprié contenant de l'urée et des ingrédients locaux pour améliorer l'utilisation des fourrages pauvres et des sous-produits locaux afin de permettre l'entretien des ruminants en saison sèche (Kunju, 1986). Ce sont les investigations liées à l’utilisation de ces blocs multinutritionnels chez les bovins laitiers qui font l’objet de la deuxième partie de ce travail.
31
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I-1 CADRE D'ETUDE L’étude a été menée dans trois régions du Sénégal (Fatick, Kaolack, Diourbel). Créée en 1984 par la loi 84-22 du 22 Février 1984 divisant l’ancienne région du Sine Saloum en deux entités administratives distinctes, la région de Fatick a subit un nouveau découpage administratif introduit par la loi n°2008-14 du 18 mars 2008 et couvre une superficie estimée à 6685 km² en 2009 (contre 7535 Km² avant découpage). Elle est limitée à l’Est par la région de Kaolack, à l’Ouest par l’Océan Atlantique, au Nord et au Nord Est par les régions de Diourbel et de Louga, au Nord-Ouest par la région de Thiès, au Sud par la Gambie. La région compte trois départements (Fatick, Gossas, Foundiougne), 10 arrondissements, 33 communautés rurales, et 8 communes. Située entre 14°30’ et 16°30’ de longitude ouest et 13°30’ et 14°30 de latitude nord, la région de Kaolack, avec le nouveau découpage, s’étend sur une superficie de 5 127 km2, soit 14% du territoire national (ANSD, 2008). Elle se situe ainsi entre la zone sud sahélienne et la zone nord soudanienne. Située au cœur du bassin arachidier, la région de Kaolack est limitée : au Nord et à l’ouest par la région de Fatick ; à l’Est par la nouvelle région de Kaffrine ; au Nord-est par la région de Diourbel ; au Sud par la République de Gambie. La région de Kaolack comprend 3 départements (Kaolack, Nioro Guinguinéo;), 10 communes et 31 communautés rurales. La région de Diourbel, est subdivisée en trois départements (Bambey, Diourbel et MBacké), trois (3) communes et trente-six (36) communautés rurales.
32
Dans toutes ces trois régions, le climat est de type sahélo- soudanien. Il est marqué par des températures relativement hautes d’avril à juillet (35-40°C). L’élevage pratiqué est de type extensif et concerne les bovins, les ovins, les caprins, les équins, les asins et les volailles. Les activités agricoles occupent 75% de la population active, avec les cultures comme, l’arachide, la pastèque, le sésame, le fonio, le mil, le sorgho, le coton, le maïs, le haricot et le riz. Cette agriculture offre ainsi des sous-produits à l’élevage.
33
: I-2 Matériel I-2-1 les blocs multinutritionnels Le principe des blocs est de faire sécher un mélange humidifié constitué d'urée, minéraux, d'un support fibreux et d'un liant jusqu'à l'obtention d'un ensemble cohérent, non friable et pouvant être léché par les ruminants. Il n'existe pas de formule standard pour les blocs puisque le choix des constituants est fonction de la disponibilité des intrants locaux et des moyens dont disposent les éleveurs. Quelle que soit la formule utilisée, les éléments de base communs à tous les blocs sont l'urée, un aliment fibreux, les minéraux et les liants (Tableau IX) .
34
Tableau IX : Exemples de formules utilisées (% de produits brut) pour les blocs Multinutritionnels. Ingrédients
Formules
Urée
10
10
5.9
10
10
10
10
10
4.4
Mélasse
-
-
-
50
10
10
10
-
-
Son de blé
65
60
23.5
25
35
30
43
48
26.7
Grain de blé
-
-
11.8
10.7
-
-
-
-
-
Grignons de blé
-
-
35.3
-
20
15
-
-
42.2
Ciment
10
-
-
5
10
10
15
20
-
Chaux
5
20
7.8
5
-
-
5
5
10.7
Sel
-
-
3.9
5
5
5
10
10
4.4
Phosphate
10
10
-
-
5
5
5
5
-
CMV
-
-
1
-
5
5
2
2
0.9
PEG 4000
-
-
10.7
-
10
-
-
-
-
Auteurs
Hassou et Dorchi et al. Chenost
bicalcique
Ba, (1990) (1996)
Moujahe
et Kayou et Bensale
et Kayou, al. (2000)
Buldgen,
(1997)
(2001)
al. (2002)
I-2-2 Matériel animal Ce travail a été effectué sur 150 vaches d’âge et de niveau de vêlage variant respectivement de 3 à 8 ans, et de 1 à 6 ème mise bas inégalement réparties dans les trois régions (Fatick, Diourbel Kaolack,).
35
et
I-2-3 Matériel technique I-2-3-1 Matériel de fabrique des blocs multinutritionnels Il est constitué d’intrants et de matériel de fabrique (tableau X) : Intrants Ils sont essentiellement constitués des matières premières suivantes : Son de blé ou de riz, Mélasse, Ciment, Phosphate bi-calcique, Chlorure sodium, Oxyde de calcium et Urée. Tableau X : Matériel de fabrique des blocs Matériel utilisé Utilité image Peson Sert à peser le son, le phosphate, le sel, le ciment, le chlorure de sodium, et l’oxyde de calcium Demi-fût Sert à contenir la mélasse et les mélanges
Seau en plastique
Support pour la pesée de certains intrants
Bassine
Sert à recevoir l’eau nécessaire pour le mélange de sel et de l’urée
Unité de fabrique
Sert au compactage des blocs
36
Meules
Compactage des blocs
Pelles
Mélange des différents produits (ciment, son, phosphate)
Bâches en toile
Support de séchage des blocs fabriqués
I-2-3-2 Matériel de collecte des données Des fiches de suivi des vaches laitières, et des questionnaires pour les éleveurs constituent l’essentiel du matériel utilisé pour la collecte d’informations. Ces questionnaires et fiches ont été élaborés à partir de travaux antérieurs concernant l’alimentation et la mesure du lait des animaux. Les enquêtes ont été effectuées chez 99 éleveurs (le tableau XII) répartis dans les trois régions.
I-2-3-3 Matériel de traitement des données Pour la saisie, le traitement et l’analyse des données nous avons eu recours à trois logiciels: SPHINX plus2, EXCEL 2013 et SPSS.
I- 3 Méthodes I-3-1 Revue documentaire Au cours de cette étape, nous avions collecté le maximum d’informations possible grâce à l’exploitation des travaux antérieurs ayant un intérêt pour notre étude, à la
37
bibliothèque de l’E.I.S.M.V., la bibliothèque centrale de l’université CHEIKH ANTA DIOP, ou via d’autres sources, notamment l’Internet. Durant cette période, l’outil d’investigation, est composé des fiches de suivi des bovins laitiers et de fiches d’enquête. Ces derniers ont été conçues et structurées sur la base du concept global des systèmes d’élevage de la région et cela avec un accent particulier sur les systèmes d’alimentation et l’utilisation des blocs multinutritionnels.
I-3-2 Fabrication des blocs multinutritionnels (BMU) Pour la fabrication des blocs multinutritionnels au Centre de recherche Zootechnique de Darrah djolof, les étapes chronologiques, pour chaque quantité de 100 Kg de produits (BMU), ont été les suivantes : 1ère étape : - Peser une quantité de 20 kg de son de blé, 15 kg de phosphate bicalcique et 10 kg de ciment ; - Entasser et Malaxer les trois éléments pendant au moins dix minutes (Mélange 1) (Figure 2).
Figure 2: Mélange du son de blé, du ciment et du phosphate bi-calcique (Mélange 1). 2 ème étape : Peser 35 kg de mélasse dans un seau métallique (de préférence) puis verser cette même quantité de mélasse (35) kg dans un demi fût (Figure 3) ;
38
Figure 3: Mélasse dans un demi-fût 3 ème étape : Peser séparément le chlorure de sodium (10 kg) et l’urée (05kg); Mélanger le tout (sel+urée) dans une grande bassine remplie d’eau au 1/3 ; Remuer pendant au moins cinq minutes pour que les cristaux de sel puisent se dissoudre complètement (Figure 4) .
Figure 4: Mélange du sel et de l’urée (Mélange2) 5ème étape : Peser 05 kg d’oxyde de calcium ( la chaux) en y ajoutant une quantité proportionnelle en eau ( figure 5) et laisser se refroidir légèrement pendant 5 mn. La réaction exothermique qui va se produire, permet de chauffer la mélasse jusqu’à atteindre une température de 65°C.
39
Figure 5: Mélange de l’oxyde de calcium et de l’eau (Mélange 3) 6
ème
étape : Verser et remuer lentement le mélange d’oxyde de calcium et d’eau
(Mélange 3) dans le fût contenant les 35 kg de mélasse ; Verser le mélange sel+urée (Mélange 2) dans le même récipient (Figure 6) ;
Figure 6: Mélange oxyde calcium, mélasse, sel et urée (Mélange 4) 7 ème étape : Prélever à l’aide d’un pot du mélange 4 et verser doucement le contenu dans le tas constitué du mélange 1 de son de blé, de phosphate bi-calcique et de ciment jusqu’à obtenir un mélange homogène ou mélange final (Figure 7);
40
Figure 7: Mélange final 8 ème étape : Remplir les meules du mélange final et renverser le contenu sur la bâche déjà installée à ras le sol. Il est également possible, après le remplissage des meules, de les placer dans l’unité de fabrique « Ferlo 85 » en appuyant sur la pédale de la machine pour libérer le bloc produit (Figure 8).
Figure 8: Confection des blocs 9ème étape : Laisser sécher les blocs pendant 72 heures avant leur enlèvement pour le stockage ; s’assurer que les blocs sont bien secs avant leur distribution aux animaux pour léchage (Figure 9).
41
. Figure 9: Séchage et mise du bloc à la disposition des animaux
I-3-3 Test en milieu éleveur Les fiches de suivi de bovins laitiers et les blocs ont étés distribués dans les différentes régions (Kaolack, Fatick et Diourbel) et répartis entre les différents éleveurs de bovins laitiers ; ceci étant la phase test (Tableau XI). Tableau XI: Distribution des blocs en fonction des régions en phase test Localité
Eleveurs
Vaches
Quantité de bloc distribuée
Diourbel
46
54
108
Fatick
36
49
100
Kaolack
47
48
144
Total
129
151
352
Par la suite, une phase d’enquête a été instaurée prenant en compte les éléments du tableau XII de la page 43, réduisant ainsi le nombre d’éleveurs (129 à 99) tout en augmentant la quantité de blocs distribué (352 à 384) puis que le nombre de vaches est passé de 151 à 128 après l’élimination des 30 éleveurs et le rajout de 17 vaches. .;
42
Tableau XII: Répartition des blocs en fonction des éleveurs en phase d’enquête Régions Eleveurs Blocs distribués Femmes
Hommes
Diourbel
4
18
150
Fatick
10
28
96
Kaolack
4
35
138
Total
99
384
I-3-4 Echantillonnage Les éleveurs ont été choisis de façon raisonnée selon les critères ci –après: o Existence de bases de données sur les éleveurs; o présence de groupement des éleveurs ; o présence de groupement laitier ouvert à toute innovation ; o les éleveurs sachant lire et écrire arabe et français ; o En outre, tous les éleveurs sédentaires et les transhumants ayant stabulé au moins deux vaches laitières au cours des deux dernières années de saison sèche, ont été les plus concernés car les travaux de Bosma et al. (1996) ont montré qu’en zone semi-aride, seules les exploitations qui possèdent au moins deux vaches laitières effectuent la traite.
I-3-5 Enquête sur le terrain L’enquête s’est faite en deux phases : une phase exploratoire et une phase d’enquête proprement dite,
43
I-3-5-1 Enquête exploratoire L’enquête exploratoire a permis de tester le questionnaire élaboré lors de la recherche bibliographique sur un certain nombre d’éleveurs afin de l’améliorer. Elle s’est faite du 17 au 20 janvier 2015 et a concerné douze éleveurs pris au hasard dans les trois grandes localités de notre étude.
I-3-5-2 Enquête proprement dite L’enquête proprement dite s’est faite du 03 Mars au 03 Avril 2015 sous forme d’entretien en langue locale avec des personnes ayant une responsabilité directe ou indirecte dans la gestion de l’exploitation. Des observations directes dans les élevages ont parfois été nécessaires pour confirmer les déclarations des éleveurs. La traduction a été assurée par les agents d’élevage, membre de l’équipe de recherche. Nous avons eu recours très souvent à un vétérinaire-zootechnicien local pour la traduction de certains termes techniques en langue française. Les informations collectées à l’aide de ce questionnaire (cf. annexe1) ont concerné : o Identification des exploitations o Structure du cheptel o Gestion du troupeau o Conduite de l’élevage o Alimentation des animaux o Efficacité du bloc mélasse urée du CRZ de Dahra (sur la consommation alimentaire, l’abreuvement, la réduction du pica). o Nous avons remis aux agents d’élevage qui encadrent les éleveurs des fiches de suivi de bovins laitier , ces fiches nous ont permis d’avoir les productions laitières journalières, le niveau de vêlage, l’âge et la race de vache et du veau ( cf. annexe II) .
44
I-3-6 Analyse des données Les données recueillies ont été saisies avec le logiciel Sphinx Plus2 dans le cas des enquêtes, puis exportées sur le tableur Excel 2013. L’analyse des données a été faite par la statistique descriptive qui nous a permis d’obtenir les différentes proportions et moyennes. Les résultats ont été représentés sous forme de figures et de tableaux. En ce qui concerne l’analyse des résultats obtenus à partir des fiches de suivi des bovins laitiers, les données ont été saisies sur Excel 2013 puis exportées sur SPSS. Le test de l’écart réduit a été utilisé pour la comparaison des différentes proportions. Le seuil de signification choisi est fixé à 5%. Ce seuil représente la probabilité de se tromper ou la limite maximale de risque. Il est conventionnellement admis que l’effet est : o significatif, si p <0,05 o non significatif, si p > 0,05 Choix des variables Le choix des variables est fait à partir des objectifs de notre étude. De ces objectifs on a identifié et classé les modalités en variables nominales actives, en variables supplémentaires nominales illustratives et en variables continues illustratives:
5
7
d’entre variables
elles
sont
sont
des
variables
supplémentaires
nominales
nominales
actives;
illustratives;
5 sont des variables continues illustratives. Le tableau XIII montre les variables retenues comme nominales actives, nominales illustratives et continues illustratives.
45
Tableau XIII : Variables nominales actives et variables nominales illustratives Variables nominales actives
Variables nominales Variables continues illustratives
illustratives Nombre d’animaux
Efficacité du bloc mélasse urée du Région CRZ de Dahara Type d’aliment
sexe
Nombre de femelle adulte
Aliments grossiers distribués
Statut
Quantité produit
Aliments concentrés distribués
Système d’élevage
Ordre de distribution des aliments Fréquence
de
distribution du BMU Source d’eau et sa fréquence distribution
46
de
de
lait
CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION II-1 Résultats Les principaux résultats s’articulent autour des caractéristiques de la population d’étude, l’Appétabilité et les effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires mais aussi l’effet de la consommation des blocs multinutritionnels sur la production laitière. Ces résultats ont secondairement concerné les types d’aliments et suppléments utilisés, le système d’élevage.
II- 1-1 Caractéristiques de la population d’étude II-1-1-1 Statut socio-économique des éleveurs Le statut socio-économique des éleveurs de bovins laitiers enquêtés dans les trois régions est présenté dans le Tableau XIV de la page 48, ils sont majoritairement des hommes (81,81% à Diourbel, 89,74 % à Kaolack et 73,68% à Fatick) contre seulement 26,32 % des femmes dans la région de Fatick, 18,18% à Diourbel et 10,26 % dans celle de Kaolack. Dans les sites de Kaolack et de Fatick, tous les animaux appartiennent aux enquêtés alors qu’à Diourbel nous avions 21 propriétaires contre un ouvrier. En outre, le rang des activités varie d’un site à un autre. Les enquêtes révèlent que seuls vingt-cinq (25), neuf(9) et sept(7) des éleveurs ont pour activités principales l’élevage respectivement dans la région Kaolack, Diourbel et Fatick ; contre quatorze (14), treize(13) et trente et un (31) dans ces mêmes localités, concernant les éleveurs pour lesquels l’élevage est une activité secondaire.
47
Tableau XIV: Statut socio-économique des éleveurs Sexe Régions
Statut
Fémini fréquenc
masculi
Fréquenc
propriétai
ouvrie Principal
Secondair
n
es
n
es
re
r
e
e
Diourbel 4
18,18%
18
81,81%
21
1
9
13
Fatick
10
26,32 %
28
73,68%
38
0
7
31
Kaolack
4
10,26 %
35
89,74 %
39
0
25
14
En ce qui concerne l’âge des ménages, les éleveurs sont repartis en classe d’âge comme l’indique la figure 10. Ainsi, 17 éleveurs ont un âge compris entre [27-49] et [50-60] ans à Kaolack et Fatick. Seul Fatick à deux (2) éleveurs âgés de [81-90] ans. Quant à Diourbel l’âge maximal des éleveurs est compris entre [50-60] ans.
Classe d'âge des menages 17
20
menages
15 10
17 12
11
10
8
7
7
8 2
5 0 [27- 49]
[50- 60]
[61- 80]
[81- 90]
Intervalles d'âge (ans) Diourbel
Kaolack
Fatick
Figure 10: Classe d’âge des ménages des différentes régions
II-1-1-2 Races bovines exploitées Les éleveurs interrogés exploitent en majorité les races locales (52 ,26%) composées de zébus Gobra, zébus Maure et Ndama, suivie des métisses (47,74%) issus des croisements entre races locales et entre races locales et les races exotiques ; les résultats sont mentionnés dans le Tableau XV.
48
Tableau XV: Races bovines exploitées dans les régions de Diourbel, Fatick et Kaolack Régions Races
Diourbel Effectif
Fatick
Kaolack
Pourcentage Effec Pourcentag Effectif tif
e
Pourcentag e
Gobra
18
36
10
31,25
18
39,13
Maure
2
4
3
9,38
3
6,52
Locales Ndama
2
4
5
15,62
5
10,87
10
0
0
0
0
Brune
des 5
alpes Djakoré
2
4
4
12,5
5
10,87
Guzera
4
8
1
3,13
1
2,17
7
14
5
15,62
4
8,70
20
4
12,5
10
21,74
100
32
100
46
100
Métisse Holstein s
Montbéliar 10 d
Total
50
II-1-2 Appétibilité et effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires. Niveau de connaissance des éleveurs sur le bloc et sa fréquence de distribution Au total 86,36 % (Diourbel) ; 64,10% (Kaolack) et 81,58 % (Fatick) des éleveurs enquêtés dans les trois régions, affirment avoir des connaissances sur le bloc multi nutritionnel du CRZ de Darah avant son utilisation. (Figure 11). Ils affirment que l’utilisation est un apport capital. Dans ces mêmes régions, certains d’entre eux n’ont pas d’information a priori sur le bloc ; ils représentent respectivement 13,64% des éleveurs à Diourbel, 35,90% et 18,42% à Kaolack et Fatick.
49
1 86.36%
0.9
81.58%
0.8 64.10%
% menage
0.7 0.6 0.5
oui
35.90%
0.4
non
0.3
18.42%
13.64%
0.2 0.1 0 Diourbel
Kaolack
Fatick
localités
Figure 11: Niveau de connaissance des BMU par les éleveurs Fréquences de distribution des blocs Sur la totalité des éleveurs enquêtés (figure 12), 52,63% (Fatick) mettent le bloc à la disposition des animaux soit au retour du pâturage soit après l’aliment grossier. Suivi de 45,45% (Diourbel) qui laisse le bloc à volonté aux animaux et 28,21%(Kaolack)
Frequence de distribution des blocs
qui donnent le bloc avant le pâturage.
23.07%
7.90% à volonté
45.45% 34.21% 28.21%
avant et après pâturage/ grossier
22.73% après pâturarage/ grossier
5.26%
avant pâturarage/ grossier
28.21%
9.09%
0.00%
10.00%
20.00%
% Menage Fatick
Kaolack
Figure 12 : Fréquence de distribution des blocs
50
52.63%
20.51% 22.73%
Diourbel
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
Effet du bloc multinutritionnel sur les animaux La quasi-totalité des éleveurs interrogés (Diourbel et Fatick) affirment que le bloc multinutritionnel a une bonne action sur leurs animaux. (Tableau XVI). Lors de l’administration des blocs, ils ont constaté que les poils hérissés des animaux étaient devenu luisants après. Ces idées ont été contredites par 12,8 % d’éleveurs de Kaolack. L’amélioration de l’Etat corporel des vaches a été approuvée par les éleveurs de Diourbel. Une bonne partie des éleveurs 94,74% et 66,67 % respectivement de Fatick et Kaolack sont de même avis que ceux de Diourbel. Tandis que 33,33% et 5,26% des éleveurs de ces mêmes régions affirment le contraire. Tableau XVI: Effet du bloc sur les vaches Eleveurs Régions
Bonne action du BMU sur les Amélioration de l’état corporel des animaux Oui
vaches
fréquence Non
Fréquenc
s
es
Oui
fréquence Non
Fréquenc
s
es
Diourbel
22
100%
0
00%
22
100%
0
00%
Fatick
38
100%
0
00%
36
94,74%
2
5,26%
Kaolack
34
87,18%
5
12,82%
26
66,67%
13
33,33%
94,95%
5
5,05%
84
84,85%
15
15,15%
Total
94
Croissance des veaux La figure 13, montre l’effet du bloc multinutritionnel du CRZ Dahra, sur la croissance des veaux. La totalité des éleveurs enquêtés de la région de Diourbel affirment que les veaux ayant leurs mères complémentées par le bloc, ont une croissance très marquée. Tandis que 86,84% (Fatick) et 66,67 % (Kaolack) confirment l’effet positif du BMU
51
sur la croissance des veaux. Dans ces deux dernières régions respectivement 13,16 % et 33,33 % n’ont pas remarqué cette amélioration de la croissance des veaux. 120.00% 100.00%
% Veaux
80.00% 60.00% 40.00% 20.00% 0.00% croissance marquée
Diourbel
Kaolack
Fatick
100.00%
66.67%
86.84%
0.00%
33.33%
13.16%
pas de croissance
Figure 13: Effet du bloc sur la croissance des veaux Comportement alimentaire Tous les enquêtés de Diourbel et Kaolack, estiment que le bloc augmente l’appétit des animaux (Tableau XVII) contre 47,37% (Fatick). Plus de la moitié des éleveurs des deux premières régions, ont observé une réduction du pica et une augmentation la de consommation en eau des animaux après consommation du bloc. On observe l’effet contraire de ces paramètres dans les élevages de Fatick .
52
Tableau XVII : effet du bloc sur le comportement alimentaire comportement alimentaire Effet du bloc
Augmentation
de Réduction
l’appétit
du Augmentation
Pica
( %)
de
la
consommation en eau
( %)
( %)
Région
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
Diourbel
100
0
61,18
38,82
90,90
9,10
Fatick
52,63
47,37
7,89
92,11
39,47
60,53
Kaolack
100
0
51,28
48,72
76,92
23,08
s
II-1-3 Effet de la consommation des blocs multinutritionnels su la production de lait II-1-3-1
Production
de
lait
avant
et
après
administration
du
bloc
Multinutritionnel Diourbel La production moyenne de lait avant le bloc est de 5,20 ± 3,97 l/j. Le minimum et le maximum de lait produit par jour sont respectivement de 2 l/j et 20l/j (Tableau XVIII). Sur les mêmes vaches, après administration du bloc, cette moyenne est passée à 7,1±4,16 l/j (Tableau XIX).
53
Tableau XVIII : Production de Lait (l/j) avant bloc à Diourbel Valide
50
Manquante
0
N Moyenne
5,2000
Médiane
3,1000
Ecart-type
3,97410
Minimum
2,00
Maximum
20,00
Tableau XIX : Production de Lait (l/j) après bloc à Diourbel Valide
50
Manquante
0
N Moyenne
7,1085
Médiane
5,9550
Ecart-type
4,15705
Minimum
2,56
Maximum
20,56
Fatick A Fatick, après analyse des tableaux XX et XXI, nous avons observé une légère augmentation de la quantité moyenne de lait produite qui est passée de 5,38±3,60 à 5,47±3,45.
54
Tableau XVIII: Production de Lait (l/j) avant bloc à Fatick Valide
32
Manquante
0
N Moyenne
5,3788
Médiane
4,1250
Ecart-type
3,60412
Minimum
1,25
Maximum
13,00
Tableau XIXI Production de Lait (l/j) après bloc à Fatick
Valide
32
Manquante
0
N Moyenne
5,4688
Médiane
4,5000
Ecart-type
3,45463
Minimum
1,00
Maximum
12,00
Kaolack Les variations des quantités moyennes de lait avant et après le bloc, n’ont pas été importantes (Tableau XXII et XXIII).
55
Tableau XXI: Production de Lait (l/j) avant bloc à Kaolack Valide
46
Manquante
0
N Moyenne
3,4663
Médiane
3,0000
Ecart-type
2,23684
Minimum
0,40
Maximum
11,00
Tableau XXII: Production de Lait (l/j) après bloc à Kaolack Valide
46
Manquante
0
N Moyenne
3,9018
Médiane
3,6010
Ecart-type
2,20703
Minimum
0,55
Maximum
11,82
II-1-3-2 Comparaison des Productions de lait avant et après administration du Bloc multinutritionnel pour l’ensemble des trois régions La différence de quantité de lait produit avant et après le bloc pour l’ensemble des trois régions est significative (p < 0,05) (Tableau XXIV). Cette production par vache qui est en moyenne de 5,20 l/jr à Diourbel, 5,38 l/jr à Fatick et 3,47 l/jr à Kaolack avant l’utilisation des blocs, a atteint respectivement les valeurs de 7,11, 5,47 et 3,9 l/jr après l’utilisation des blocs.
56
Tableau XXIIV: Comparaison des Productions de lait avant et après l’utilisation des BMU ANOVA à 1 facteur Somme des ddl Moyenne carrés InterProduction de Lait (L) groupes après
bloc
Diour
Fat-Kao- Intragroupes Total Inter-
Production de Lait (L/j) groupes avant Diour
bloc
Fat-Kao- Intragroupes Total
F
Signification
des carrés
246,621
2
123,311
1435,937
125 11,487
1682,558
127
96,469
2
1401,715
125 11,214
1498,184
127
48,234
10,734 0,000
4,301 0,016
II -1-4 Types d’aliments et suppléments utilisés en saison sèche Différents types d’aliment distribués D’une manière générale, les résultats de notre étude révèlent que la fane d’arachide est l’aliment de base le plus utilisé dans la région de Diourbel. Il est utilisé par 50 % des éleveurs suivi des fruits et feuilles d’Acacia radiata utilisés par 13,63 %, ensuite viennent : la paille de riz, fane de niébé, et les tiges de mil utilisés à la même proportion par 9,09 % des éleveurs. Dans la région de Kaolack, les aliments de base les plus utilisés sont les fanes d’arachide et de niébé, les pailles de riz et de brousse qui sont respectivement utilisés par 35,90%, 25,64%, 23,08% et 12,82% des éleveurs. Quant à la région de Fatick, les fanes d’arachide (31,57%) et de Niébé (13,16%) sont les plus utilisées par les éleveurs. La Figure 14, représente l’ensemble des aliments de base utilisés et leur niveau d’utilisation par les éleveurs.
57
0.6 50% 0.5 35.90%
0.4
31.57% 25.64%
0.3
23.08%
15.79%
0.2 10.53% 0.1 2.56%
9.09% 10.53%
9.09%
13.16% 9.09%
10.53%
12.82% 13.63%
7.89%
4.55%
4.55%
0 paille de maîs
tige de mil
fane feilles de d'arachide baobabe Diourbel
fane de paille de riz niébé Kaolack Fatick
paille de brousse
Figure 14: Aliments de bases utilisés dans les trois régions Afin d’améliorer la productivité, les éleveurs enquêtés utilisent des suppléments alimentaires. Ces éleveurs des régions de Diourbel, Kaolack et de Fatick étant des agro -pasteurs, les sous-produits agricoles distribués en supplément proviennent de leur champs de culture après la récolte. Pour les sous-produits agro-industriels, la majorité des éleveurs s’approvisionnent dans les marchés hebdomadaires. La Figure 15, présente ces différents sous-produits et leurs taux d’utilisation. 59.09 60
48.72
50
38.46
40 26.32
30 20 10
26.32 23.68 18.18 13.16 12.82 4.55
18.18 7.89
2.63
0 grain de maîs
touteuax d'arachide
concentré industriel Diourbel
son de mil
Kaolack
grain de coton
son de riz
Fatick
Figure 15 : Sous-produits utilisés par les éleveurs de Diourbel, Kaolack et Fatick. Tous les éleveurs enquêtés donnent des aliments grossiers et concentrés à leurs animaux, mais avec un ordre de distribution variant d’une région à une autre. 84,21%
58
des éleveurs de Fatick, distribuent l’aliment grossier avant le concentré, suivi de 72,73% des éleveurs de Diourbel et enfin ceux de Kaolack à hauteur de 48, 72%. La 16,
Présente
les
modes
et
ordre
de
distribution
des
aliments.
%
Figure
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
55.26 45.45
54.55
84.21
72.73 57.9
44.74 42.1
48.72
43.58 22.72
7.7 10.23
grossiers
4.55
concntrés grossiers avt concentrés les deux à la fois Diourbel kaolack fatick
5.26
concntrés avant grossiers
Figure 16 : Mode et ordre de distribution des aliments La fréquence de distribution des aliments, varie suivant le site. Les éleveurs de Fatick (89,48 %), Kaolack (64, 10 %) et Diourbel (22,73%) distribuent une fois l’aliment dans la journée et cela en fonction du type d’élevage. Par contre, l’aliment est distribué deux fois dans la journée par les éleveurs de Diourbel, Kaolack et de Fatick respectivement dans 54,54 %, 35,9% et 7,89% des cas. Certains les éleveurs de Diourbel (22,73%) et de Fatick (2,63%) distribuent trois fois l’aliment par jour (Tableau XVV). Tableau XXIII : Comparaison de la fréquence de distribution des aliments Région
Diourbel
Kaolack
Fatick
(%)
(%)
(%)
1 fois/ jr
22,73
64,10
89,48
2 fois / jr
54,54
35,9
7,89
3 fois / jr
22,73
0
2,63
Distribution
59
Abreuvement des animaux Tous les éleveurs enquêtés ont affirmé abreuver leurs animaux. Cependant les sources d’eau (Tableau XXVI) et la fréquence de distribution (Figure 17) ont été variables. L’eau de robinet qui est distribuée par 54,55%, 46,15% et 15,79 % des éleveurs respectivement à Diourbel, Kaolack et Fatick, est mise à disposition des animaux de manière variable. Une bonne partie des éleveurs de Fatick (65,8%) donnent à boire une seule fois l’eau alors que pratiquement tous les éleveurs de Kaolack, distribuent deux fois l’eau à leurs animaux (Figure 17). A Fatick, la plupart (42,10%) des éleveurs utilisent l’eau de puits pour abreuver les animaux, alors que cette proportion d’éleveurs n’est que de 10,26% à Kaolack et de 13,63% à Diourbel. Tableau XXIVI : Sources d’eau utilisées en saison sèche Région
Diourbel
Kaolack
Fatick
(%)
(%)
(%)
Puits
13,63
10,26
42,10
Robinet
54,55
46,15
15,79
Forage
31,82
38,46
15,79
Cours d’eau
0
5,13
26,32
Source d’eau
60
23.68 65.8
Fatick 10.52
28.2 35.9
Kaolack
35.9
22.73 22.73
Diourbel
54.54 0
10
20
2 fois/jr
30
40
1 fois/jr
50
60
70
addlibitum
Figure 17 : Fréquence de la distribution de l’eau
III -1-4 Système d’élevage dans les zones d’étude Les Figures 18 a, b et c, montrent le mode de conduite des animaux dans les régions de Diourbel, Kaolack et Fatick. Les éleveurs enquêtés sont tous des agro-éleveurs et ils associent l’agriculture à l’élevage. Les cultures pratiquées sont essentiellement le coton, le riz, l’arachide, le niébé, le mil, le maïs et le sorgho. Les éleveurs de Kaolack pratiquent principalement un élevage de type semi-intensif (35,9%) et intensif (38,46%) alors qu’à Diourbel et Fatick, c’est le système semiintensif qui domine (68,18% et 65,79% respectivement pour ces deux régions).
61
B
A
extensif
Diourbel
22.73
10.53
9.09
semiintentensif
23.68
extensif
intentisif semiintentensif
68.18
65.79
intentisif
Fatick C
Kaolack 38.46
25.64
extensif semiintenten sif intentisif
35.9
Figure 18 : A, B, C Mode d’élevage dans les régions Diourbel, Kaolack et Fatick
II-2 Discussion II-2-1 Limites de l’étude Au cours des enquêtes de terrain et du remplissage des fiches de suivi des bovins laitiers, certaines difficultés n’ont pas facilités le bon déroulement du travail. Il s’agit entre autres : du manque d’informations dans certaines exploitations des bovins laitiers lié surtout à une méfiance vis-à-vis de l’inconnu et à des problèmes culturels (les éleveurs n’aiment pas compter leurs bêtes par peur de les perdre) ; du manque d’informations exactes sur l’avènement et les causes d’avortements dans les élevages ; l’impatience de certains éleveurs face à la longueur de l’outil de collecte de
62
données de la quantité fiable (masse) d’aliments distribués (surtout pour les aliments concentrés et grossiers).
II-2-2 Statut socio-économique de la population d’étude Les éleveurs de bovins laitiers interrogés dans les trois sites d’étude, sont essentiellement des hommes (81,81% à Diourbel, 73,682% à Fatick et 89,74% à Kaolack). Ces résultats sont proches de ceux obtenus par Nkolo (2009) à Thiès 98,1% et par Umutoni (2012), 93,3% dans les régions de Kaolack et de Kolda). Les hommes pratiquent l’élevage des bovins laitiers plus que les femmes, ce qui peut être lié à une différence de capacités physiques et matérielles. S’agissant de la religion, tous les enquêtés des trois régions sont de la religion musulmane. Ce qui peut s’expliquer par le fait que ces zones d’étude abritent la plus grande ville religieuse du pays à savoir Touba (capitale du Mouridisme) A travers les résultats obtenus, nous pouvons dire que les éleveurs de bovins laitiers dans les trois régions ont l’âge variant de 27 à 90 ans, dont 64,65 % ont leur âge compris entre 50 et 90 ans. Les jeunes pratiquent peu l’élevage. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par Sow (2014) dans les régions de Thiès et de Diourbel. Les éleveurs des zones d’étude s’investissent dans plusieurs activités. En majorité dans les régions de Diourbel et de Fatick, ces pasteurs exercent l’élevage comme activité secondaire (59,09% à Diourbel et 64,10 % à Fatick), mais à Kaolack elle est une activité principale (64,10 %). Cela montre l’importance de la place qu’occupent l’élevage et l’agriculture dans ces trois sites du projet SGL. Selon les résultats de l’enquête, les éleveurs interrogés dans les zones d’étude exploitent en majorité les races locales (56,62%), ce qui est inférieur aux résultats obtenus par Asseu en 2010 (82% dans la région de Kaolack) et par Nkolo (2009) (86,4% à Thiès). Quant aux races exotiques, elles représentent 43, 48% du cheptel bovin, proportions qui sont largement supérieures à celles enregistrées par Sow (2014) (1,9% dans les régions de Thiès et de Diourbel). Dans notre zone d’étude, on remarque que, l’amélioration génétique à travers l’insémination artificielle (IA) est une bonne réussite.
63
II-2-3 Appétabilité et effets généraux observés chez les animaux bénéficiaires. Une grande majorité des enquêtés affirment avoir des connaissances sur le bloc multinutritionnel du CRZ de Dahra djolof. Cela est probablement dû à la campagne de sensibilisation organisée par les responsables du projet dans ces différentes localités durant plusieurs mois. Fréquences de distribution des blocs En ce qui concerne les fréquences de distribution des blocs, on a une dominance de la distribution du BMU après l’aliment grossier, suivi de la distribution en permanence et enfin l’administration du BMU avant le pâturage. Ces résultats sont en partie en adéquation avec ceux d’Afifi, (1966) ; cet auteur a révélé que les blocs multinutritionnels sont des compléments "catalytiques" permettant de mieux valoriser les fourrages pauvres ingérés par les ruminants, mais pas de les remplacer ; un minimum de fourrages grossiers dans le rumen est indispensable. Il est, par conséquent, exclu de donner des blocs à un animal affamé ou à jeun dont la panse est vide car il risque de s'intoxiquer par suite d'une consommation excessive d'urée selon le même auteur. Il convient de respecter une période de transition et de ne présenter les blocs aux animaux que progressivement sur une à deux semaines pour permettre aux microbes du rumen de s'adapter à ce nouveau complément contenant l'urée. Ainsi, en distribuant le bloc en permanence ou avant le pâturage, les éleveurs de notre zone d’étude n’ont pas scrupuleusement respecté les consignes. Effet du bloc multinutritionnel sur les animaux La quasi-totalité des éleveurs interviewés affirment que le bloc multinutritionnel a une bonne action sur leurs animaux, à travers l’amélioration de l’état corporel, mais aussi la bonne croissance des veaux. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par Tiwari al, (1990) et Ushamehra (1990) dans le nord de la Tunisie. D’après les éleveurs, l’utilisation du bloc s’est traduit par l’augmentation de l’appétit et de la consommation en eau, la réduction du pica dans les trois régions (Diourbel, Kaolack et Fatick) ; ces résultats sont similaires ceux de Tekeba et al, (2013) en
64
Ethiopie. L’amélioration de l’appétit des animaux par le BMU peut être la conséquence d’une bonne digestion microbienne des aliments. En effet, le BMU riche en sucres solubles, en minéraux et en urée, apporte aux microorganismes du rumen les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour se multiplier et pour dégrader les polyosides des parois des cellules végétales et assurer une bonne synthèse protéique à partir de l’azote uréique. Par ailleurs, la présence de sel dans le BMU entraine une incitation à la soif d’où l’augmentation de la consommation en eau (Xuan et al 2013).
II-2-4 Effet de la consommation des blocs multinutritionnels sur la production laitière II-2-4-1 Production de lait avant et après administration du bloc Multinutritionnel En tenant compte des résultats de Abassa (1987) et de Kabera (2007), qui ont trouvé que la production laitière moyenne des vaches locales est de 1,5 à 2 litres par vache et de ceux de Ndong (1982) qui affirment au préalable que cette production laitière des races locales connait des fluctuations saisonnières et varie de 0,5 à 2 litres par jour selon les périodes de l'année, nous pouvons dire ; en comparant ces résultats aux nôtres, que la quantité moyenne de lait produite par vache avant le bloc dans la région de Diourbel (les éleveurs exploitent 44 % de race locale et 56% de métis ;), est nettement inférieure à la quantité moyenne de lait produite après bloc.; cela bien sûr en associant la quantité moyenne de lait produite par les vaches locales et métisses présentes dans cette localité. . Ainsi donc, après administration du bloc cette moyenne est passée de 5,20 ± 3,97 l/j/ vache à 7,11±4,16 l/j/ vache ; ce qui est en accord avec les résultats de Xuan et al, (2013) et met en évidence l’effet améliorateur de la production laitière par le BMU tel que rapporté par Preston et Leng, (1987) ; chez des vaches au Vietnam. Ces auteurs ont noté une amélioration de la production laitière moyenne de 1,5 kg de lait par kg de BMU distribué.
65
Nous avons cependant remarqué que, les variations des quantités moyennes de lait avant et après le bloc à Kaolack n’ont pas été importantes ; cela pourrait être dû à plusieurs facteurs dont, la fréquence d’utilisation du BMU. En effet, selon Afifi (1966), un minimum de fourrages grossiers doit être dans le rumen pour que le bloc ait un effet positif sur les productions. Or, la plupart des éleveurs de Kaolack distribuent le bloc avant le pâturage ou en permanence.
II -2-5 Types d’aliments et suppléments utilisés en saison sèche Différents types d’aliment de base distribués L’alimentation de base pour les animaux dans la région de Diourbel, Kaolack et de Fatick est constituée essentiellement par les pâturages naturels et les résidus de récolte. Ces résultats sont conformes à ceux de Guerin (1987) et Boudet (1991) cités par Fall et al. (2005) qui ont révélé que les pâturages représentent la principale ressource végétale pour plus de 90% du cheptel sénégalais. Nos résultats révèlent que ces pâturages naturels sont constitués de pailles de brousse, fruits et feuilles d’acacia, ce qui est en accord avec les résultats de Fall (2003) tandis que les résidus de récoltes sont composés de tige de mil, de maïs, de fanes d’arachide, de pailles de riz et autres (fane de niébé et de baobab ), c’est à dire conformes à ce qui est rapporté par Ly (1981) dans la zone de Sine Saloum et par Millogo (2002) dans la zone de Folonzo au Burkina Faso. Cependant dans cette dernière zone, les résidus sont plus exploités que les pâturages naturels. Nos résultats sont également en accord avec ceux de Lhorca (1995) qui a fait un inventaire des sous-produits agricoles les plus utilisés au Sénégal. Dans notre étude, l’utilisation des sous-produits agricoles nous semble être en corrélation avec leurs disponibilités. En effet, Diourbel et Fatick sont les régions productrices de mil (39% de la production nationale) et de maïs (Ndiaye et al, 2005). D’après les résultats de Ba et al (2004), Kaolack est la principale région productrice d’arachide. Selon Ba et al (2004) ; Ndiaye et al (2005), Diourbel et Fatick sont des régions caractérisées par les cultures de mil, de maïs, de riz et d’arachide d’où la grande utilisation des résidus de
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ces produits dans l’alimentation des animaux. De même la paille de riz est un sousproduit agricole très utilisé dans ces régions. Suppléments alimentaires utilisés Nos résultats montrent que les éleveurs des régions de Diourbel, Kaolack et de Fatick, utilisent beaucoup plus des produits agro-industriels comme aliments supplémentaires aux animaux. Les éleveurs de la région de Kaolack et de Diourbel utilisent, selon l’ordre décroissant, les concentrés industriels, les tourteaux d’arachides, les sons de mil, tandis que ceux de la région de Fatick supplémentent en utilisant par ordre d’importance, les grains de coton et de maïs, les concentrés industriels, le son de mil, et enfin le son de riz. Les résultats trouvés dans les régions de Diourbel et de Kaolack s’expliquent par le fait que ces régions se situent dans le bassin arachidier qui est une des plus grande zones productrices de l’arachide. C’est d’ailleurs à juste titre que plus de 59,09 et 48,72% des éleveurs de Kaolack et de Diourbel utilisent les tourteaux et fanes d’arachide dans la ration des animaux. La même explication peut être donnée pour la région de Fatick caractérisée par la prédominance de la culture cotonnière, de maïs d’où la dominance de l’utilisation des graines de coton et de maïs dans la supplémentation des animaux. Nos résultats par rapport à l’utilisation des compléments alimentaires en fonction de leur disponibilité, sont proches de ceux trouvés par N’faly (1995) qui a fait une étude sur les disponibilités et l’utilisation des suppléments dans l’alimentation des bovins au Mali. Ses résultats ont montré qu’au Mali, on utilise beaucoup plus les pailles de mil/sorgho, maïs et riz, les sons de céréales(mil/sorgho, maïs et riz), les fanes d'arachide, de niébés et de doliques, les feuilles du cotonniers et l'aliment bétail HUICOMA provenant de la production de coton graine. Ces résultats sont également en accord avec ceux trouvés au Burkina Faso par Yanra (2006), où son étude montre que les sous-produits de sorgho, du mil, du maïs, du riz, de l'arachide et du coton, sont les aliments les plus utilisés en supplémentation des animaux. Par ailleurs, il y a une forte similarité entre nos résultats et ceux trouvés par Nkolo (2009) à Thiès où il a montré que le type de concentré utilisé pour la complémentation est du Jarga (type de
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concentré industriel) associé le plus souvent avec des grains de coton produits dans la zone . Nos résultats sont en corrélation avec ceux de Lharca (1995) qui a fait un inventaire sur les sous-produits agricoles utilisés en alimentation des animaux au Sénégal en vue de l’augmentation de la production laitière. Freitas (1976) avait déjà fait une étude au Togo sur les possibilités d’utilisation des produits et sous-produits agro-industriels dans l’alimentation animale. Il avait alors montré que les fanes d’arachide, de niébés, leurs coques et tourteaux ainsi que les graines de coton pourraient être bien valorisés et contribuer à améliorer l’alimentation du bétail. Mode et fréquences de distribution des aliments Dans les régions de Diourbel, Kaolack et de Fatick plus de 3/4 des éleveurs pratiquent la supplémentation en distribuant à leurs animaux des aliments grossier et concentré. Ce constat a été déjà fait par Nkolo (2009) qui a montré que 72,9% des exploitations de la région de Thiès, pratiquaient ce genre de supplémentation. Dans nos trois régions d’enquête, le mode de distribution des aliments le plus courant (le grossier avant le concentré), est similaire aux résultats de Corniaux et al. (1999) dans le delta du fleuve Sénégal, sur l’utilisation de sous-produits par les animaux ; mais ces auteurs ont souligné que ce sont majoritairement des animaux faibles en saison sèche qui bénéficient d’une supplémentation à base des sous-produits alors que notre étude a montré que des vaches sont également complémentées pour la production laitière. Dans la région de Fatick, une bonne partie (43,58%) des éleveurs distribuent d’abord les aliments concentrés avant le grossier. Or ce mode est à bannir car les vaches étant des ruminants, la logique serait de faire l’inverse ou à défaut, distribuer les deux à la fois (Nkolo, 2009). Par ailleurs, la plupart des éleveurs de Diourbel et Fatick distribuent trois fois l’aliment par jour tandis qu’à Kaolack cette distribution se fait majoritairement deux fois par jour. Selon Kunju (1986) pour une bonne gestion financière des élevages, vaut
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mieux au maximum donner deux fois à manger aux vaches allaitantes et les complémenter à l’aide de BMU, comme cela se fait à Kaolack. Abreuvement des animaux L’eau constitue un facteur majeur de la réussite d’un élevage. Elle représente environ 70% du poids corporel et joue un rôle très important dans la digestion, surtout chez les ruminants. Les éleveurs des régions enquêtés donnent tous de l’eau à boire aux animaux. Diverses sources d’eau à savoir les cours d’eaux, les forages, les puits et le robinet sont utilisées par les éleveurs pour abreuver leurs animaux, cependant ceux de Diourbel utilisent beaucoup plus l’eau de robinet que ceux des régions de Kaolack et de Fatick. Si cette source d’eau est moins utilisée dans les régions de Kaolack et de Fatick c’est en raison de sa forte teneur en calcaire et sel selon les éleveurs. Nos résultats sont en accord avec les travaux de Diouf (2012) dans la région de Fatick, qui ont montré que les éleveurs, même avec la rareté des puits, forages et cours d’eau en saison sèche, préfèrent parcourir de longues distances pour abreuver leurs animaux un jour sur deux, avec ces sources d’eau que d’utiliser l’eau de robinet.
II -2-6 Système d’élevages des zones d’études Les élevages des régions de Diourbel, Kaolack et de Fatick sont surtout conduits selon un mode semi-intensif. Avec ce mode de conduite, les animaux sont conduits au pâturage durant la journée et reçoivent une supplémentation le matin et/ ou le soir après le retour des pâturages. Cela est en accord avec les travaux de Corniaux et al. 2005) qui ont révélé une prédominance du système semi intensif en Afrique subsaharienne.
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CHAPITRE III: RECOMMANDATIONS Le secteur de l’élevage regorge de potentialités énormes permettant de lutter contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie, surtout des populations rurales. Mais, il connait aujourd’hui des difficultés en matière de ressources humaines, de ressources fourragères et de politique de développement adéquate. L’élevage des bovins laitiers s’est développé ces dernières années. Il constitue aujourd’hui une occupation et un moyen de subsistance de plusieurs ménages. Cependant l’essor de cet élevage est confronté à de nombreuses contraintes dont celles liées à l’alimentation. C’est ainsi que nous formulons des propositions aux différentes structures responsables des politiques d’élevage dans le contexte de notre étude, afin de promouvoir l’élevage en général, et l’élevage des bovins laitiers en particulier. A l’Etat L’Etat demeure et reste l’acteur le plus important dans l’amélioration des productions animales. En effet, il est celui qui gère l’administration territoriale et à ses démembrements dans tous les coins et recoins du pays. Ainsi, l’Etat est impliqué dans le processus de mise en place de projet de développement Agricole, en passant par les recherches de fonds et le financement de tout projet de grande envergure. A l’égard de l’Etat nos recommandations sont les suivantes : mettre en place une politique réelle de développement de l’élevage par la mise en place des mesures d’accompagnement bien planifiées ; faciliter l’accès aux intrants de fabrication des blocs multinutritionnels ; faciliter l’installation des acteurs de l’élevage qui ont été formés pour la fabrication des BMU par les responsables du CRZ de Dahra Djolof ; Aux Institutions de formation et de recherche Les structures de recherche comme l'EISMV, le CRZ de Dahra Djolof, l'ISRA, l'ENSA et l'ITA sont interpellées. La recherche dans le cadre spécifique de la filière laitière dans les zones d’étude en particulier et au Sénégal de façon générale, doit faire
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le point sur la situation des races des bovins laitiers pour une meilleure valorisation de leurs potentiels génétiques. A cette fin, des collaborations étroites sont nécessaires non seulement entre les différents services de ces structures, mais également entre ces dernières. Notre étude a été la première de ce genre dans les régions de Diourbel, Kaolack et Fatick et initiée par le CRZ de Dahra Djolof en parfaite collaboration avec l’EISMV. Elle constitue donc un point de départ dans la recherche de contraintes qui entravent le développement de l’élevage des bovins laitiers dans ces zones d’étude. Elle a permis de déceler quelques contraintes qui devraient être approfondies par des études plus poussées. Ainsi, dans le domaine de la recherche, il serait intéressant d’approfondir les aspects suivants : l’effet du BMU sur la quantité du lait (étude réalisée en station) l’effet du BMU sur la qualité du lait et du colostrum l’effet du BMU sur les parasites gastro-intestinaux des ruminants l’effet du BMU sur la croissance des petits ruminants Aux Eleveurs Les éleveurs sont une composante très importante qui joue un rôle déterminant dans la gestion de l’alimentation et nutrition animale. Toutefois, ils restent et demeurent la frange la plus difficile à maitriser parmi tous les acteurs intervenant dans ce processus ; c’est ce qui nous amène à recommander aux éleveurs : de se regrouper en coopératives pour mieux rentabiliser leur métier et défendre leurs intérêts. Ce regroupement leur permettrait d’échanger les expériences et de bien profiter des projets de recherche et de développement ; de travailler en parfaite collaboration avec les représentants de l’Etat (IRSV, IDSV, agents techniques etc…) afin d’éviter les malentendus qui pourront compromettre les bonnes pratiques de base de l’alimentation animale ;
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de participer massivement aux différents projets dans le domaine de mise en place des techniques de valorisation alimentaire, afin qu’ils rentabilisent leurs activités ; de trouver ensemble, en fonction des localités, des méthodes de concertation permettant d’améliorer le système d’élevage et d’impacter moins négativement sur l’environnement (coupure des feuilles d’arbre, feux de brousse etc…). Cela permettra aux éleveurs d’assurer une bonne alimentation aux animaux pour éviter les problèmes de reproduction liés à l’environnement alimentaire.
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CONCLUSION GENERALE Au Sénégal, comme dans la plupart des pays au sud du Sahara, la production nationale du lait et des produits laitiers, n’arrive pas encore à satisfaire la demande sans cesse croissante de la population, surtout dans les milieux urbains et périurbains. Il est donc d'actualité de relancer et de revitaliser le sous-secteur laitier d'où l'émergence de nombreuses exploitations laitières dans les zones périurbaines et urbaines des grandes villes du pays pour assurer l'approvisionnement en lait des centres urbains. Le relèvement du niveau de production laitière représente un enjeu majeur pour les autorités sénégalaises, tant pour des raisons socio-économiques que alimentaire. En réponse à cette perspective, des programmes d’intensification de l’élevage sont déjà en cours au Sénégal. Malheureusement, ces initiatives prennent faiblement en compte la problématique de la gestion alimentaire en élevage bovin laitier. Notre étude, commanditée par le FNRAA via le CRZ de Dahra djolof , a porté sur l’Evaluation
des
effets
d’une
innovation
technologique
en
matière
de
complémentation alimentaire sur la production laitière bovine en saison sèche au Sénégal : Cas des Blocs multinutritionnels à base de mélasse et d’urée. Elle s’est déroulée pendant la période allant de Mars 2014 à avril 2015 et a intéressé les éleveurs qui ont été sélectionnés pour le déroulement du projet dans les régions de Diourbel, Kaolack et de Fatick. Les informations recherchées à travers l’exploitation des fiches de suivi de bovins laitiers et de l’enquête, ont porté sur les quantités de lait produit avant et après utilisation du BMU du CRZ de Dahra et autres effets du bloc sur les animaux, les caractéristiques des éleveurs et des exploitations laitières. Au total, plus de 384 blocs ont été distribués a 99 éleveurs détenant des fermes laitières ; dont 22 dans la région de Diourbel, 38 et 39 respectivement dans les régions Fatick et de Kaolack. Il ressort alors de ce travail les résultats suivants : à Diourbel 81,82 %, à Fatick 73,68 % des éleveurs sont de sexe masculin alors que ce taux est de 89,74%. Kaolack,
73
dans les trois régions, les éleveurs sont à majorité des propriétaires et ayant l’élevage à des rangs d’activité divers. Ainsi 9 ; 7 et 25 éleveurs parmi les enquêtés ont l’élevage comme activité principale respectivement à Diourbel, Fatick et Kaolack. l’élevage est essentiellement de type semi intensif (68,18%, 35,9 %, 65,79%) ; les animaux sont les races locales à 52,26% contre 47, 74% de métisses ; ils sont supplémentés surtout pendant la saison sèche. Dans les trois régions près de 75% des éleveurs connaissaient le BMU avant son utilisation et le distribuent à différents fréquences à savoir 52,63% des éleveurs de Fatick donnent le bloc après
l’aliment grossier tandis que
45,45% de ceux de Diourbel le donnent à volonté et 28,21% à Kaolack le donnent avant le pâturage. La plupart des éleveurs des trois régions, ont remarqué une bonne action du bloc sur leurs animaux à savoir l’amélioration de l’état corporel, la croissance des veaux, une augmentation de l’appétit et de la consommation d’eau, et la réduction du pica ; la production de lait a été dans l’ensemble améliorée par l’utilisation du BMU ainsi les différentes quantités moyennes de lait avant et après le bloc sont : à Diourbel, la production moyenne de lait avant le bloc est de 5,20 l/j/ vache et celle d’après le bloc est de 7,11l/j/ vache. à Fatick, il y a eu une légère augmentation de la quantité moyenne de produite qui est passée de 5,38 à 5,47 l/j/ vache. Alors qu’à Kaolack la production moyenne de lait avant le bloc est de 3,46 l/j/ vache et celle d’après le bloc est de 3,90 l/j/ vache. De l’analyse de ces résultats, il ressort que la supplémentation avec le BMU, est effectivement pratiquée dans nos zones d’étude mais à des degrés divers liés en partie au non maîtrise du principe de distribution des blocs. Ainsi, nous recommandons :
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Aux décideurs administratifs, scientifiques et politiques : -
de sensibiliser les éleveurs sur les pratiques de la supplémentation et mieux vulgariser la formation des éleveurs dans la fabrication et les subventions des aliments industriels,
Aux éleveurs : -
de mieux s’organiser et mettre en place des moyens pour favoriser leur formation,
-
développer des cultures fourragères;
-
d’accorder plus de confiances aux responsables de la santé et l’alimentation animale.
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ANNEXES
BLOC MULTINUTRlTIONEL 2015 -EJSMV
Identification des exp lo itants 1. liche N"' O 1. tvlasculin
O 2. Femi11in
2 . date
3. Region O 1. Faiick
O 2. kaolack
12. statut
O 3. D iourbel
O 1. Proprietaire
4. Oe.partement
0 2. Ouvrîe.t
13. S i ouvrier préc isez
5. Arrondisserneot
14. Debut de votre élevage
O l.3 à 4aos O 3. plus de. ï ans O 5. Si autre. préc isez.
6. Commune
Q2. 5ft7a11s Q4. autres
15. Precisez debut de. votre élevage
7. Village 16. Ra ng de. l'aclivité d'éte.vage
O 1. Principale 8. Prénoos et Noin
O 2. sec-0ndaire
17. Espece O 1. Bl)Vine
9. rel igion
O 1. musuhnan, chre.tien,autre Structure du c heptel 18. Rac.e
O l.Gobra
O
0
4. Azawak
O
7.Guzcra
0 5. Holste.i n O 8. Me1is
2. Maure
O
3. N'dama
0 6. Mo1ubeliard
O
9. autre
19. si metisse précisez
20. logement 0 !. oui 0 2.noo 21. S i 'oui', précisez:
22. Saill ie
0 1. tvloute oarurelle
0 2.1.A
0 3. les deux
Gestion du troupeau 23. Avortemems
O l. abscent O 2. Rare O 3. Fre.queoce 24. Causes des avottemen1s
0 1. f\•l aladie 0 4. intoxic.atil)ll 25. Si autres precisez
0 2. r...1edicame11t 0 3. Trmimatisme0 5. Autres
26. Période de-s avortemeots O 1. 1-J ivernage O 2. Saison sèche
0 4. saisoo chaude
Ol Saison froide
0 5. aucte
27. S)•Stème d'êJevage 0 1. Extens if 0 2. lmensif
0 3. semi-intensif
Annexe 2 Projet 55 DGE WAPP2/FNRAA : Diffusion de Technologie alimentaire (Blocs multi nutritionnel et Paille Traitée à l’urée) adaptées aux zones agro écologiques à travers le Sénégal. Fiche se suivi de la production laitière des vaches bénéficiaires de BMU Localité Propriétaire Identification de la vache Age de la vache Age du veau Niveau de vêlage de la vache
Jours
Date
Quantité traite le Matin
Quantité traite le soir
THEME : Evaluation des effets d’une innovation technologique en matière de complémentation alimentaire sur la production laitière bovine en saison sèche au Sénégal : Cas des Blocs multinutritionnels à base de mélasse et d’urée
Cette étude a pour objet : Evaluation des effets d’une innovation technologique en matière de complémentation alimentaire sur la production laitière bovine en saison sèche au Sénégal : Cas des Blocs multinutritionnels à base de mélasse et d’urée. Elle a porté sur 99 éleveurs sur la base de plusieurs critères. Avant l’enquête, nous avons remis aux agents d’élevage qui encadrent les éleveurs des fiches de suivi de bovins laitier , ces fiches nous ont permis d’avoir les productions laitière journalière, le niveau de vêlage, l’âge et la race de vache et du veau. L’enquête a portée sur l’identification des exploitations, la structure du cheptel, la gestion du troupeau, la conduite de l’élevage, l’alimentation des animaux et l’efficacité du bloc mélasse urée du CRZ de Dahra (sur la consommation alimentaire, l’abreuvement, la réduction du pica). Il ressort des résultats que les éleveurs sont majoritairement des hommes (81,81% à Diourbel, 89,74 % à Kaolack et 73,68% à Fatick) contre seulement 26,32 % des femmes dans la région de Fatick, 18,18% à Diourbel et 10,26 % dans celle de Kaolack. Ces éleveurs exploitent en majorité les races locales (52 ,26%) suivie des métisses (47,74%). Au total 86,36 % ; 64,10% et 81,58 % des éleveurs enquêtés dans les trois régions, affirment avoir des connaissances sur le bloc multi nutritionnel du CRZ de Dahra avant son utilisation, La quasi-totalité des éleveurs interrogés (Diourbel et Fatick) affirment que le bloc multinutritionnel a une bonne action sur leurs animaux. Lors de l’administration des blocs ils ont constaté les poils hérissés des animaux étaient devenu luisants après. Ces idées ont été contredites par 12,8 % d’éleveurs de Kaolack. L’amélioration de l’Etat corporel des vaches a été approuvée par les éleveurs de Diourbel. Une partie des éleveurs 94,74% et 66,67 % respectivement de Fatick et Kaolack sont de même avis que ceux de Diourbel. Tandis que 33,33% et 5,26% des éleveurs ces mêmes régions affirment le contraire. Tous les enquêtés de Diourbel et Kaolack, estiment que le bloc augmente l’appétit des animaux contre 47,37% (Fatick). Plus de la moyenne des éleveurs des deux premières régions ont observés une réduction du pica et une augmentation de consommation en eau des animaux après consommation du bloc. On observe l’effet contraire de ces paramètres dans les élevages de Fatick. La production de lait moyenne à Diourbel avant le bloc est de 5,20 ± 3,97 l/j). Sur les mêmes vaches, après administration du bloc cette moyenne est passée à 7,1±4,16 l/j. A Fatick, nous avons observé une légère augmentation de la quantité moyenne de lait produite qui est passée de 5,38±3,60 à 5,47±3,45.Tandis qu’à Kaolack, Les variations des quantités moyennes avant et après le bloc de lait n’ont pas été importantes. Mots-clés : Blocs multinutritionnels, complémentation, vache laitière, saison sèche, Innovation technologique, Sénégal. Auteur Adresse
: Kablan Roger N’ZI : - B.P : 5077 - Anoumaba, Côte-d’Ivoire : Tél (+221)781494209 - E-mail : aponevrosek@ymail.com
:
(+225)
09658713
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Senegal: