Boundiala SISSOKO

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ************* ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (EISMV)

ANNEE : 2015

N° 49

Le parasitisme gastro-intestinal des équidés dans la zone suivie par la SPANA au Mali THESE Présentée et soutenue publiquement le 19 Décembre 2015 à 10 h devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de DOCTEUR VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) par : Boundiala SISSOKO Né le 12 Août 1986 à Markala (REPUBLIQUE DU MALI)

Jury Président :

M. Babacar FAYE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar

Directeur et rapporteur de thèse :

M. Yaghouba KANE Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V. de Dakar

Membre :

M. Moussa ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar

Co-directeur de thèse :

Dr. Amadou DOUMBIA Directeur SPANA Mali

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DEDICACES Au nom d’ALLAH le clément, le Miséricordieux.

Louange ALLAH, seigneur de l’univers et que sa bénédiction et son salut soient sur notre prophète Muhammad (PLS), ainsi que sa famille et l’ensemble de ses compagnons. Gloire à ALLAH grâce à qui ce travail a pu se réaliser.

Je dédie ce travail : ‘’ A mes très chers parents’’ A/C Founéké SISSOKO et Kadidiatou SOUCKO Tous les mots du monde ne sauront exprimer l’immense amour que je vous porte, ni la profonde gratitude que je vous témoigne. Vous avez consenti d’énormes sacrifices pour nous, assuré une meilleure éducation avec beaucoup d’affection. Vous êtes pour moi les meilleurs parents que tout enfant aimerait avoir, vous avez toujours été à l’écoute quand j’avais besoin de vous, m’encourageant et me soutenant dans vos prières bienveillantes.

C’est à travers vos encouragements que j’ai opté pour cette noble profession et c’est à travers vos critiques que je me suis réalisé.

Je vous rends hommage par ce modeste travail en guise de ma reconnaissance éternelle et de mon infini amour.

Que Dieu tout puissant vous garde et vous procure santé, bonheur, et longue vie pour que vous demeuriez le flambeau illuminant le chemin de vos enfants.

‘’ A mes frères et famille’’ Adama DIAKITE et Famakan SISSOKO Je ne peux exprimer à travers ses lignes tos mes sentiments d’amour et de tendresse envers vous. Puisse l’amour et la fraternité nous unir à jamais. Ce travail est le vôtre.

Je vous assure de mon soutien infaillible.

Que Dieu vous protège et vous prête bonne santé et longue vie. iii

‘’ A ma fille’’ Sominta SISSOKO Je te dédie ce travail et par la même occasion je t’exhorte à persévérer dans tes études. ‘’ A mon tonton’’ Feu Salifou DIAKITE et sa famille Veillez acceptez l’expression de ma profonde gratitude pour votre soutien, encouragement et affection, j’espère que vous trouvez dans la dédicace de ce travail le témoignage de mes sentiments sincères. ‘’ A mes cousins, cousines, neveux et nièces’’ En témoigne de mon respect et de mon profond attachement, je vous souhaite longue et heureuse vie. ‘’A mes Professeurs’’ Pr Germain Jérôme SAWADOGO (Pr. Accompagnateur) et Pr Francois Adebayo ABIOLA, parrain de la 42ème promotion.

Je suis fier et honoré d’appartenir à cette promotion bénie. Vous resterez toujours un modèle pour moi. ‘’A mes promotionnaires’’ K. TOURE, M. DOLO, O. DOLO, K. COULIBALY, I. KONE, H. KASSAMBARA, B. KONE, M. COULIBALY, A. N. SOW, Y. KEMENANY, O. BAGAYOKO, M. NIARE, B. TRAORE, M. TRAORE, Mme COULIBALY et D. SANOGO. Quelque soient nos différences, nous formons une famille. Restons unis et indivisible.

‘’A la 42èmepromotion’’ Qu’Allah le tout puissant puisse accorder longue vie et bonne santé à tous les étudiants de la promotion pour que nous servions dignement nos pays respectifs.

Que Dieu bénisse la 42èmepromotion.

Au Mali ma chère patrie et au Sénégal le pays hôte à travers sa Téranga légendaire.

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REMERCIEMENTS Il m’est très agréable de réserver cette page comme un témoin de reconnaissance à toutes les personnes qui m’ont soutenu et encadré pour réaliser ce travail. 

Au Ministère du développement rural à travers le Programme Appui à la Productivité Agricole au Mali (PAPAM), de m’avoir accordé cette bourse d’étude;



A la Direction ainsi qu’à tous les enseignants de l’EISMV qui ont contribué à ma formation ;



Au Professeur Yaghouba KANE pour avoir accepté d’encadrer ce travail malgré son emploi de temps très chargé ;

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Au Professeur François Adébayo ABIOLA : Parrain de la 42ème promotion de l’EISMV ;

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Au professeur Germain Jérôme SAWADOGO : Professeur accompagnateur de la 42ème promotion de l’EISMV ;



Au Directeur de SPANA Mali, Dr Amadou DOUMBIA ainsi qu’à tout le personnel de la SPANA pour le soutien et les contributions dans la réalisation de ce travail ;



Aux Docteurs NIALIBOULY Ousmane, COULIBALY Idrissa, DANSOKO Daniel, OUOLOGEM Bara pour votre soutien et encouragement ;



Aux responsables du jardin Zoologique de Bamako Mme Mounia, M. Moussa KONARE, M. Alou KEITA ainsi qu’à tout le personnel pour leur soutien ;



A Mme DIOUF et Mme Ndella FALL du Centre de Documentation et de l’Information de l’EISMV, je vous remercie pour votre accueil et votre disponibilité pour les étudiants et merci pour votre apport dans ce document.



A l’AEVD et à la Communauté des Etudiants Musulmans Vétérinaires de Dakar ;



A l’Association des Elèves, Etudiants et Stagiaires Maliens au Sénégal pour leur soutien et leur collaboration ;

Je m’excuse de n’avoir que ces quelques lignes en témoignage de mes sincères remerciements; que tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur précieux soutien à l’élaboration de ce document, trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude.

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Président de jury, Monsieur, Babacar FAYE Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar.

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant spontanément de présider ce jury de thèse, malgré vos multiples occupations. Vos grandes qualités humaines et scientifiques sont connues et reconnues de tous. Nous vous renouvelons, M. le président du jury, l’expression de nos remerciements les plus sincères et de notre profonde reconnaissance.

A nos Maître, Directeur et Rapporteur de thèse, Monsieur Yaghouba KANE, Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar Vous nous faite l’insigne honneur en rapportant cette thèse. Vous avez suivi et encadré ce travail avec rigueur scientifique. Vos qualités intellectuelles et votre stricte rigueur dans le travail bien fait nous ont marqué. Vous nous avez impressionnés par votre simplicité, votre pondération et votre esprit de dialogue. Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde reconnaissance.

A notre Maître et juge, Monsieur, Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar En dépit de la charge de travail qui vous incombe, vous avez accepté de faire partie de notre jury et de juger notre travail. Vos grandes qualités scientifiques et intellectuelles nous inspirent admiration. Sincères remerciements.

A notre Maître et Co-directeur de thèse, Monsieur Amadou DOUMBIA et équipe, Sans qui la réalisation de ce travail aurait été impossible. Je les remercie pour leur accueil, leur disponibilité, leur pédagogie, et pour m’avoir accordé le temps nécessaire à la réalisation de projet.

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“Par délibération, la faculté et l’école ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation”

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LISTE DES ABREVIATIONS ALive : African Iive stock development Initiative ATP : Adénosine Triphosphate CIRDES : Centre international de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Sud humide.

DNSV : Direction Nationale des Services Vétérinaires DNPIA : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales FAO: Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture Fc : Fréquence Cardiaque FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine Fr : Fréquence Réspiratoire GABA : Acide gamma aminobutyrique GIE: Groupement d’Intérêt Economique INSAT: Institut National de la Statistique et de l’Aménagement du Territoire Kg PV : Kilogramme Poids Vif ONG : Organisation Non Gouvernementale OIE : Organisation Internationale de la Santé Animale PGI : Parasitose Gastro-Intestinale PIB : Produit Intérieur Brute RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SPANA : Society for the Protection of Animals abroad

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Liste des figures Figure 1 : Carte du Mali avec les différentes régions administratives ........................................4 Figure 2 : Carte des zones pluviométriques du Mali ..................................................................5 Figure 3: Gastrite nécrosante sub-aiguë très sévère associée à la présence de gastérophiles sur la muqueuse stomacale ................................................................................. 14 Figure 4: Habronémose conjonctivale ........................................................................................ 16 Figure 5 : Infestation massive par Parascaris equorum ........................................................... 17 Figure 6 : Anaplocephala perfoliatadans la lumière intestinale ................................................. 19 Figure 7 : Présence de Cyathostomes dans la lumière intestinale ........................................... 23 Figure 8 : Carte de Bamako .................................................................................................... 32 Figure 9 : Diagnose des œufs d’helminthe des équidés ........................................................ 36 Figure 10: Dépôt aux ordures de Médine (les ânes transportant les ordures) ........................ 41 Figure 11 : Types d’aliments distribués aux équidés : ânes (A) et chevaux (B)...................... 42 Figure 12 : Sources d’abreuvement des équidés : ânes (A) et chevaux (B). .......................... 42 Figure 13: Soins apportés aux équidés : ânes (A) et chevaux (B). .......................................... 43 Figure 14: Etat d’embonpoint des équidés examinés: ânes (A) et chevaux (B)...................... 44 Figure 15 : Mal de garrot (A) et sarcoïde au fourreau (B) chez des ânes ............................... 46 Figure 16: Résultats de la flottaison des crottins des ânes ....................................................... 47 Figure 17 : Résultats de la sédimentation des crottins d’ânes.................................................. 47 Figure 18: Résultats de la flottaison des crottins des chevaux ................................................. 48 Figure 19: Résultats de la sédimentation des crottins des chevaux. ....................................... 48 Figure 20 : Infestation par des Gastérophiles chez un âne. Gastérophiles en bouquet (A), lésions ulcéreuses de la muqueuse gastrique (B) ...................................................................... 50 Figure 21 : Gastrodiscus sp. sur la muqueuse du colon chez un âne (A)................................ 50 Figure 22 : Strongles sur la muqueuse intestinale chez un âne ............................................... 50 Figure 23 : Enduit blanchâtre contenant la ponte des femelles d’Oxyuris sp. dans la zone péri-anale chez un âne .................................................................................................................. 51 Figure 24 : Oxyuris sp. et Gastérophilus dans les crottins d’un cheval traité à Bougouba Bamako ville (A) ............................................................................................................................. 51 Figure 25 : Fasciola gigantica dans le canal biliaire chez un âne (A)....................................... 51

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Liste des Tableaux

Tableau I : Les résultats d’analyse coproscopique de 2011 ..................................................... 12 Tableau II: Comparaison des prévalences des espèces du genre Gasterophilus en fonction de leur localisation au Burkina Faso et au Sénégal ................................................................... 14 Tableau III: Caractéristiques des grands strongles chez le cheval .......................................... 21 Tableau IV : Critères d’identification des parasites gastro-intestinaux des équidés .............. 38 Tableau V : Les constantes physiologiques moyennes chez les ânes..................................... 45 Tableau VI : Les constantes physiologiques moyennes chez les chevaux.............................. 45 Tableau VII : Les différents helminthes et arthropode identifiés selon les localisations ........ 49 Tableau VIII. Les fréquences des genres de parasites rencontrés dans les viscères d’équidés examinés ....................................................................................................................... 52 Tableau IX. Charge parasitaire individuelle selon les organes d’équidés infestés .................. 54 Tableau X. Les fréquences globales des espèces de parasites rencontrées .......................... 56 Tableau XI. Prévalence (%) et intensité d’infestation des espèces parasitaires sur lesviscères d’équidés examinés. .................................................................................................. 57

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Tables des Matières

INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1 PREMIERE PARTIE ........................................................................................................................ 2 CHAPITRE I : L’ELEVAGE EQUIN AU MALI ............................................................................... 2 I.1. Présentation du Mali.............................................................................................................2 I.2. Caractéristiques de l’élevage équin .................................................................................6 I.2.1. Importance socio-économique ..................................................................................6 I.2.2. Systèmes d’élevage .....................................................................................................8 I.2.3. Les contraintes de l’élevage des équidés.................................................................. 10 CHAPITRE II : LE PARASITISME GATRO-INTESTINAL DES EQUIDES ............................... 13 II.1. Généralités sur les principaux parasites des équidés .............................................. 13 II.1.1. Parasites de l’estomac ...................................................................................................... 13 a.

Les gastérophiles ......................................................................................................... 13

b.

Trichostrongylus axei .................................................................................................. 15

c.

Habronèmes : ................................................................................................................ 16

II.1.2. Parasites de l’intestin grêle ......................................................................................... 17 a.

Parascaris equorum ..................................................................................................... 17

b.

Anguilliles ...................................................................................................................... 18

c.

Anaplocéphales ............................................................................................................ 18

II.1.3. Parasites du colon et du caecum ............................................................................... 20 a.

Gastrodiscus ................................................................................................................. 20

b.

Les strongles ................................................................................................................. 20

II.1.4. Les parasites du foie..................................................................................................... 24 II.2. Pathogénicité des parasites digestifs chez les équidés ................................................. 24 1.

Action mécanique et traumatique : ............................................................................... 24

2.

Action spoliatrice : ........................................................................................................... 25

3.

Action toxique ................................................................................................................... 25

4.

Action inoculatrice ........................................................................................................... 25

5.

Action antigénique ........................................................................................................... 26

CHAPITRE IV : MOYENS DE LUTTE.......................................................................................... 27 I.

Mesures de lutte contre les parasites des équidés ................................................... 27

1.

Mesures médicales : ........................................................................................................ 27 a.

Dérivées du benzimidazole : ....................................................................................... 27

b.

Pipérazine : .................................................................................................................... 27

c.

Pyrantel : ........................................................................................................................ 28 xi

d.

Macrolides antiparasitaires : ...................................................................................... 28 Mesure prophylaxie : ....................................................................................................... 28

2. a.

Prophylaxie médicale :................................................................................................. 28

b.

Prophylaxie sanitaire : ................................................................................................. 29

DEUXIEME PARTIE ...................................................................................................................... 30 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ................................................................................ 31 I.1 Lieu et période d’étude ...................................................................................................... 31 I.2 Matériel et Méthodes ......................................................................................................... 32 CHAPITRE II. RESULTATS ET DISCUSSION ........................................................................... 41 III.1 Résultats............................................................................................................................. 41 III.1.1 Résultats des Enquêtes ............................................................................................... 41 

Sur les propriétaires..................................................................................................... 41



Sur la gestion des animaux ........................................................................................ 41

III.1.2 Examen clinique des animaux ................................................................................ 44 III.1.3 Résultats de la coproscopie ........................................................................................ 46 

La coproscopie chez les ânes .................................................................................... 46



La coproscopie chez les chevaux ............................................................................. 48

III.1.4 Résultats de l’examen post-mortem ......................................................................... 49 III.2 Discussion ......................................................................................................................... 58 III.2.1 Limites de l’étude ...................................................................................................... 58 III.2.3 Résultats des examens post-mortem ........................................................................ 58 

Méthodologie ................................................................................................................. 58



Parasites rencontrés .................................................................................................... 59



Le taux d’infestation..................................................................................................... 59



Fréquence des genres de parasites rencontrés ..................................................... 60



Prévalence et l’intensité d’infestation ...................................................................... 60

CONCLUSION ............................................................................................................................... 62

xii

INTRODUCTION Le Mali est un pays sahélien à vocation essentiellement agro-pastorale. Le sous-secteur de l’élevage occupe une place économique importante à travers le Produit Intérieur Brut (PIB), les recettes d’exportations, la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population (MAEP, 2003). De même, les équidés jouent un rôle socio-économique majeur dans ce pays. En effet, dans plusieurs zones urbaines et rurales du pays, ces équidés sont régulièrement utilisés comme force de traction à différent niveau :  La culture attelée ;  le transport de personnes, des produits de récolte, et des déchets ;  l’exhaure de l’eau dans les régions au Nord du pays ; Ces équidés contribuent ainsi largement à l’augmentation des productions agricoles et l’amélioration des conditions socio-économiques des populations rurales (SIDIBE, 2002).

Par ailleurs, la viande des équidés est consommée par une certaine frange de la population malienne. Ainsi, les équidés contribuent largement à l’augmentation des productions agricoles et à l’amélioration des conditions socio-économiques des propriétaires d’équidés.

Malgré leur rôle important, ces animaux ne bénéficient pas de soins appropriés et sont affectés par de nombreuses pathologies d’origines diverses parmi lesquelles les maladies parasitaires dont l’impact négatif est considéré important en raison de la baisse des performances des équidés malades, du coût des traitements et des mortalités occasionnées.

La maltraitance et l’absence de soins vétérinaires exposent les animaux aux maladies opportunes souvent récurrentes dont le tableau clinique est toujours aggravé par la malnutrition et les parasitoses (SIE, 2012).

Actuellement, très peu d’informations sont disponibles sur les parasitoses digestives des équidés car le parasitisme gastro-intestinal chez ces animaux n’a fait l’objet que d’études très limitées et non publiées pour la plus plupart.

Afin de mieux connaître ces maladies, cette étude a été entreprise avec comme objectif principal d’apporter des données sur les parasites gastro-intestinaux des équidés dans les zones suivies par l’ONG SPANA (Society for the Protection of Animals abroad) et comme objectifs spécifiques de (i) identifier les espèces parasitaires dans le tractus digestif, (ii) déterminer les prévalences des infestations, (iii) et enfin de proposer des recommandations pour le contrôle de ces parasites.

Notre travail comprend deux parties : - une première partie bibliographique consacrée aux différentes parasitoses des équidés et les moyens de lutte contre ces parasitoses, - une deuxième partie expérimentale avec le protocole d’étude, des résultats obtenus et leur discussion et enfin une conclusion générale et des recommandations.

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PREMIERE PARTIE Etude bibliographique

CHAPITRE I : L’ELEVAGE EQUIN AU MALI I.1. Présentation du Mali Le Mali est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest ; il s’étend entre les 10° et 25o parallèles de latitude Nord et le 12° degré Ouest et 4° degré Est de longitude.

Le Mali couvre une superficie de 1.241.138 Km2 pour une population de 16 744 000 habitants (INSAT RGPH, 2013). La densité est de 13 habitants/km2 et cette densité se caractérise par une grande hétérogénéité, notamment entre les régions du nord peu peuplées et les régions du centre et du sud, plus particulièrement les bassins des principaux fleuves traversant le pays, densément peuplées.

Le Mali est limité au nord par l’Algérie, au sud par la Guinée et la Côte d’Ivoire, à l’ouest par le Sénégal et la Mauritanie et à l’est par le Niger et le Burkina Faso (figure 1).

Le relief du pays se caractérise par des plateaux au sud et à l’ouest, en particulier le plateau Mandingue (altitude 300-400 m), et des plaines ensablées; la plaine alluviale du Delta Intérieur du Niger au centre; et l’Adrar des Iforas au nord-est près de la frontière Algérienne qui culmine à 890 m et constitue une extension des massifs cristallins du Sahara central.

Le Mali est un pays sub-saharien dont l’élevage a toujours été un secteur vital de l’économie. En effet, le sous-secteur élevage joue un rôle majeur dans le développement économique et social du pays. Il contribue au revenu des populations rurales pour environ 80% dans les systèmes pastoraux et 18% dans les systèmes agro-pastoraux et constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne (DNPIA, 2013).

Le cheptel malien est estimé à 10 012 966 bovins, 13 735 523 d’ovins, 19 126 806 caprins, 978 980 camelins, 517 605 équins, 939 835 asins, 77 594 porcins et 36 850 378 volailles (DNPIA, 2013).

La valeur ajoutée du secteur de l’élevage dans l’économie nationale est estimée à 428 Milliards de F CFA, soit 10% du PIB (DNSV, 2009) ; mais le test de terrain du guide méthodologique de la Plateforme ALIVE, mené en 2009, l’estime à près de 20% (DNPIA, 2013).

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Les précipitations moyennes (280 mm/an) décroissent du sud vers le nord ; ce qui permet de diviser le pays en quatre grandes zones agro-climatiques (Figure 2) :  La zone pré-guinéenne ou subhumide (6% de la superficie totale du pays) au sud, caractérisée par une savane boisée et des forêts; les précipitations y dépassent 1 200 mm/an et la période de croissance des végétaux s’y élève à plus de 160 jours ;  la zone soudanienne (17% de la superficie totale du pays), au centre, se caractérisant par un couvert végétal plus ou moins dense et varié (savane soudanienne arbustive ou arborée); les précipitations y varient de 600 à 1 200 mm/an et la période de croissance des végétaux y est de 100 à 160 jours ;  la zone sahélienne (26% de la superficie totale du pays), dans le nord, où les précipitations annuelles sont de 200 à 600 mm et la période de croissance des végétaux est de 15 à 100 jours environ; cette zone couvre l’essentiel du delta intérieur du Niger qui constitue une zone agro-écologique spécifique avec de nombreuses zones inondées une partie de l’année, des zones d’agriculture pluviale et une zone privilégiée de transhumance ;  la zone désertique (saharienne) (51% de la superficie totale) qui couvre toute la région la plus au nord et se caractérise par des steppes, où les précipitations n’atteignent pas 200 mm/an et la période de croissance des végétaux est audessous de 15 jours.

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Figure 1 : Carte du Mali avec les diffĂŠrentes rĂŠgions administratives Source : www.maplibrary.org

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Figure 2 : Carte des zones pluviomĂŠtriques du Mali Source : www.fao.org.

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I.2. Caractéristiques de l’élevage équin I.2.1. Importance socio-économique Dans la société traditionnelle, le cheval était considéré comme objet de luxe et un signe de notoriété du chef. En milieu bambara, pour savoir si un jeune homme est capable de s’occuper d’une femme, on lui confiait la tâche d’entretenir un cheval.

Actuellement, dans la société moderne, le cheval est utilisé dans les courses hippiques dans diverses villes comme Bamako, Nara ; tandis que la gendarmerie nationale dispose d’une importante cavalerie utilisée dans les parades, lors des fêtes et l’accueil d’hôtes de marque. A noter aussi que certains propriétaires élèvent un cheval sur proposition de leur marabout pour la prospérité ou se protéger contre les mauvais sorts. Ils choisissent des chevaux de robe particulière : gris claire (‘’daffédié’’), quatre balzanes et une ligne (‘’diédourou’’), etc.

Quant à l’âne, il est en général symbole de stupidité et objet de moquerie. En effet, sa détention symbolise le statut humble de son propriétaire dans les sociétés rurales, il est jugé d’aspect lourd et peu éveillé et il est connu par son entêtement.

Au Mali, tout comme dans beaucoup d’autre pays en voie de développement, la traction animale continue d’occuper une place importante dans la survie des populations. Dans la ville, aussi bien que dans les zones rurales, les animaux de trait particulièrement les équidés constituent la base de la force de travail. Leur utilisation s’étend du transport des ordures ménagers et des marchandises, aux travaux champêtres, le transport de bois de chauffage, de l’eau, des matériaux de construction, etc. Dans les centres urbains, environ 30% de la population dépend d’une manière ou d’une autre du travail effectué par les ânes. Dans les zones rurales, cette dépendance peut aller au-delà de 65% (DOUMBIA, 2012).

Une étude, réalisée sur revenus mensuels de 350 propriétaires d’ânes dans 4 régions du Mali, a permis de montrer le rôle de ces animaux de trait dans la subsistance des populations rurale et péri-urbaine. Les résultats de cette étude ont montré que le revenu de 33,3% des propriétaires est inférieur à environ 80 000 FCFA, alors que 46,7% gagent entre 80 000 à 240 000 FCFA et 20% gagent plus de 240 000 FCFA (DOUMBIA, 2012).

Ainsi, une grande majorité de ces propriétaires gagne plus de 80 000 FCFA par mois.

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Dans le domaine socio-médical, certaines parties ou organes de l’âne sont utilisés soit pour combattre certaines affections, soit à des fins diverses (fétiches, gris-gris, etc.).

Les pratiques diffèrent selon les pays et les localités:  Au Mali : Malgré les interdits religieux certaines parties et organes de l’âne sont utilisés en médecine traditionnelle : -

la bile serait utilisée pour faire des talismans pour la prospérité et la richesse ;

-

le placenta est récupéré lors de la mise-bas d’une femelle gestante puis traité avant d’être administré à la femme en dystocie probablement par voie orale.

Cette pratique existe également au Burkina Faso (TAPSOBA, 2012). Les organes génitaux mâles auraient des vertus pour le traiter l’impuissance sexuelle chez l’homme ;

 Au Burkina selon (TAPSOBA, 2012): -

Le lait d’ânesse est utilisé per os à raison d’une cuillerée à soupe 3 fois par jour pendant 4 à 5 jours pour le traitement de coqueluche ;

-

Le sabot est incinéré, réduit en poudre à application directe pour le traitement de prolapsus rectal et les hémorroïdes;

-

La côte est incinérée, réduite en poudre puis mélangée avec du beurre de karité et utilisée en application externe pour le traitement des douleurs thoraciques (généralisées ou localisées).

a. Traction équine En Afrique, une grande partie de l’énergie agricole est encore manuelle (énergie humaine) ; ce qui laisse une grande marge de progrès pour l’utilisation de l’énergie animale avec des enjeux majeurs pour la recherche et le développement (CIRDES, 2004).

La traction est l’activité principale des équidés aussi bien en milieu rural qu’en zone urbaine. Les charrettes sont conçues spécialement et en fonction des espèces pour la traction équine. Elles sont généralement utilisées pour les transports domestiques (produits de récolte, équipements de construction, ordures, etc.).

Dans le cadre de l’intégration Agriculture-élevage, les équidés sont également utilisés pour la culture attelée. De tous les animaux domestiques, l’âne est celui qui peut développer le plus grand effort de traction par rapport à son poids, c’est-à-dire 1/5 à 1/6 de son poids (COULOMB, 1981). La contribution des équins dans le PIB sous forme de 7

travail est de l’ordre de 7 Milliards 367 Millions de F CFA pour les chevaux contre 10 Milliards 152 Millions F CFA pour les asins (MEP-DCE, 2006). b. Commerce des équidés Grâce aux divers services qu’ils rendent, les équidés font

l’objet d’importantes

transactions commerciales. Ces transactions sont caractérisées par des achats et des ventes dans les marchés locaux et régionaux. Ainsi lors des contrôles à l’exportation des animaux sur pieds, les agents des services vétérinaires ont enregistré 1814 asins et 1349 équins (DNSV 2013).

c. Production de viande Les équidés inaptes à la traction et au sport sont détournés vers la boucherie. Au Mali, il n’existe aucun abattoir pour les équidés ; de ce fait, ils sont abattus, de façon sporadique, et dans la plus grande discrétion car la demande est très faible compte tenu des habitudes alimentaires des populations, mais aussi à cause des tabous religieux. Une seule ethnie est reconnue consommatrice de la viande des équidés, il s’agit des Bobos.

I.2.2. Systèmes d’élevage a. Races exploitées En Afrique Occidentale, six races asines ont été décrites par (DOUTRESSOULE, 1948) cité par (HAMIDOU, 2013) ; ces races sont :  Ane de l’Aïr : d’une taille moyenne de 1 m à 1,10 m à robe grise et blanche ou rouanne et blanche. Il est assez trapu et harmonique dans son ensemble.  Ane de Mauritanie : de petite taille 0,90 m à 1,05 m, à poils ras, la robe virant du gris clair au bai foncé.  Ane du sahel : un peu plus grand et plus étriqué que celui de l’Aïr, il est plus osseux, mais musclé. La robe est grise quelque fois dépourvue de raie cruciale.  Ane de Gourma : il est de taille moyenne 1,05 m à 1,10 m, sa robe grise est dominés par le blanc. Son habitat est la boucle du Niger.  Ane Minianka : il est de petite taille 0,90 m à 1 m, mais épais que celui du Nord.

La robe est beige avec une bande dorsale et une raie cruciale plus sombre. Il est clair sous le ventre et aux membres, légèrement zébré aux canons, les jambes et l’avant-bras.

8

 Ane de Yatenga : il est solide avec une taille de 1,5 m à 1,15 m, les poils sont fins et la robe est gris-ardoisée, quelque fois nuancé de noire à marque cruciale très apparente.

Pour les chevaux, ceux qui sont connus races locales ont subi beaucoup de croisements aussi bien entres elles qu’avec les races importées (pure sang arabe). Ainsi, différentes races ont été décrites (DOUTRESSOULE, 1948) :  Cheval Dongola: qui porte de grande balzane et de belle face. La robe en général est blanche ou grise avec une balzane ;  Cheval Gondo : une variente du cheval Dongola, il est élevé par les peuhls, les dogons dans la region des falaise de Bandiagara, de Bankass. Il mesure en moyenne 1,42 m, sa robe est en général Bai ou Alezan ;  Cheval de Bélédougou: cheval élevé par les Bambaras dans la zone de Kolokani ;  Cheval de Nioro: cheval élevé par les marabouts Peuhls de la zone sahelienne de Nioro ;  Cheval Haoussa : élevé vers la zone frontalière du Niger.  Cheval du Sahel : cheval à repartition large, de la zone de Kayes, Banamba, Nara, San, Bankass, Niafunké etc. ;  Cheval fleuve : c’est une variante du cheval de Sahel descendant du cheval barbe ; il est généralement gris truité, gris foncé ou gris claire.  Cheval Songhoy : cheval des Songoïs de Gao, Ansongo, Bentia, Koutiala.

Les animaux sont élevés suivant un mode traditionnel avec une alimentation sur les pâturages naturels et reçoivent très peu de soins vétérinaires. Certain particuliers s’adonnent à l’élevage de prestige et d’autres se sont organisés pour faire l’élevage des chevaux de race locale pour la course dans le quartier hippodrome à Bamako (écurie).

Ces derniers, reçoivent, en plus du fourrage grossier, des céréales et bénéficient de soins en matière de santé.

En général, les animaux sont entravés sous un hangar, dans un coin de la concession, quelquefois sous un arbre ou en plein air exposés au soleil et aux vents. b. Alimentation En matière d’alimentation, les animaux reçoivent juste un minimum qui leur permet de survivre. Certains propriétaires laissent leurs animaux en divagation après les heures de 9

travail pour s’alimenter comme ils peuvent et parfois en fouillant les poubelles à la recherche de nourriture.

La ration alimentaire des équidés de trait en zone urbaine et péri-urbaine est principalement composée d’herbe, de fanes d’arachide ou de niébé, de paille et de mil, selon les propriétaires (SPANA, 2000). Un vieux pneu de véhicule ou un fût découpé au milieu sert généralement d’auge et un bidon coupé à la partie supérieur est utilisé comme abreuvoir. En général, les animaux reçoivent des aliments dits grossiers (paille), en début de journée, et au moment de la pause entre 12h et 15h, des concentrés à la descente, en fin de journée vers 18h. Selon les propriétaires, les animaux reçoivent de l’eau deux à trois fois par jour (TRAORE, 2015).

Les besoins en eau d’un cheval varient selon, son âge, son poids et son état physiologique. Ils sont également fonction de la température et de l’humidité ambiantes et doivent être ajustés en considérant la nourriture distribuée et le travail accompli par le cheval (FILHOL, 1994 cité par BELGHAZI, 2012).

I.2.3. Les contraintes de l’élevage des équidés Les contraintes liées à l’élevage des équidés au Mali sont d’ordre nutritionnel, technique et sanitaire.  Contrainte nutritionnelles : l’alimentation des équidés doit être adaptée à leurs besoins propres (HAMIDOU, 2013). Une bonne nutrition est essentielle pour qu’un animal reste en bonne santé et soit capable de travailler. Les aliments doivent contenir certaines substances nutritives et être équilibrée pour favoriser une bonne digestion et une utilisation efficace des nutriments digérés. En élevage traditionnel où on ne pratique pas de rationnement en tant que telle, les aliments sont déficients sur le plan quantitatif et qualitatif.

Les patûres locales sont pauvres suite à la sécheresse ou aux surpatûrages, les animaux parcourent de longue distances pour trouver de la nourriture, ils disposent moins de six heures de temps par jour pour brouter de l’herbe (OUDMAN,2004).

La difficulté de concevoir une alimentation capable de satisfaire les besoins nutritionnels avec les ingrédients locaux, le manque d’accès à la nourriture au

10

repos et pendant la nuit ainsi que la concurrence entre les animaux pour la nourriture réduisent davantage la ration alimentaire (SPANA, 2000).  Contraintes techniques : le manque d’harnachement adéquat et les équipements fabriqués traditionnellement par les propriétaires augmentent le risque de traumatismes et de blessure des animaux, et par conséquent plus de risques de contamination bactérienne (tétanos, lymphangite, abcès, etc.). c’est pourquoi depuis 2003, la SPANA a intégrer dans son programme vétérinaire une activité de confection et de distribution gratuite d’outil de travail mieux adapté.  Contraintes sanitaires : ces contraintes sont liées à un manque d’hygiène, à la présence de nombreuses pathologies ainsi qu’une faible couverture sanitaire dans le pays. Les pathologies sont plus fréquentes dans les élevages traditionnels que ceux améliorés du fait des soins et mesures prophylactiques appliquées dans ces derniers. Ainsi, les équidés souffrent essentiellement de pathologies infectieuses et parasitaires, de stress de travail, de problème de pieds, de plaies multiples, etc.

Selon LHOSTE et al., (2010) cité par TRAORE (2015), les maladies parasitaires sont des affections qui sont aggravées par le travail qui constitue à lui seul une forme de stress affaiblissant les systèmes de défense des équidés.

Au Mali le parasitisme gastro-intestinal des équidés est dominé par les strongyloses, l’oxyurose (tableau I), tandis que l’infestation par les tiques et quelques cas de gales dominent l’ectoparasitisme (TRAORE, 2015). Une étude réalisée dans la région de Sikasso a montré un poly-parasitisme chez les ânes, avec une prévalence de 38,13% (KONE, 2015).

11

Tableau I : Les résultats d’analyse coproscopique de 2011 (SPANA, 2011) Localités Bamako

Kayes Koulikoro

Espèces Anes+++ / chevaux

ânes Anes+++/ chevaux

Sikasso

Anes++++

Ségou

Anes+++/ chevaux++

Mopti

ânes

Parasites rencontrés Stongylus spp++++ ; Triodontophorus tenuicolis++ Gastrodiscus aegyptiacus+ ; Dictyocaulis arnfieldi ; Trichonema sp; Oxyuris equi Stongylus sp++ ; Triodontophorus tenuicolis+ ; Oxyuris equi Stongylus sp++++ ; Triodontophorus tenuicolis++ ; Strongyloïdes westeri + ; Dictyocaulis arnfieldi, Gastrodiscus aegyptiacus+; Trichonema sp, Oxyuris equi Triodontophorus tenuicolis+++ ; Stongylus sp++ ; Strongyloïdes westeri + ; Gastrodiscus aegyptiacus+ Dictyocaulis arnfieldi, Trichonema sp, Stongylus sp++++ ; Triodontophorus tenuicolis+++ Gastrodiscus aegyptiacus++ ; Dictyocaulis arnfieldi ; Trichonema sp ;Oxyuris equi

Stongylus sp++++ ; Triodontophorus tenuicolis++ Dictyocaulis arnfieldi ; Trichonema sp,

Légende : ++++ très fréquent, +++ fréquent, ++ peu fréquent

12

CHAPITRE II : LE PARASITISME GATRO-INTESTINAL DES EQUIDES II.1. Généralités sur les principaux parasites des équidés Les parasites digestifs des équidés sont présentés selon leur localisation dans le tube digestif. Les aspects évoqués sont ceux qui permettent

de mieux connaître ces

parasites et leurs effets pour une meilleure prise en charge de leur contrôle.

Les données présentées ici sont essentiellement tirées de l’ouvrage de BEUGNET et al., (2005) et de deux thèses vétérinaires KOBORET (1984) et GROJEAN (2003).

II.1.1. Parasites de l’estomac a. Les gastérophiles  Généralités Les gastérophiles sont responsables de gastérophiloses des équidés. Ces gastérophiloses sont liées à la présence et au développement dans le tube digestif de larves de diptères parasites obligatoires de la famille des gastérophilidés. Ils se présentent sous forme de mouches de 11 à 15 mm de long, ayant l’aspect d’un petit bourdon. Son agent étiologique est constitué par 8 espèces du genre gasterophilus (ZUMPT, 1965 cité par KARANGWA, 1998) dont deux : Gasterophilus nigricornis et Gasterophilus meridionalis sont absent en Afrique. Ce sont des parasites cosmopolites ; les études réalisées au Burkina Faso (KABORET, 1984) et au Sénégal (KABORE, 1996) nous révèlent un taux d’infestation de 100% des prévalences et de localisation variables en fonction des espèces (tableau II).

Cette parasitose peut se manifester en cas d’infestation massive, par un amaigrissement, une baisse de performance voire la mort suite à une gastrite nécrosante (Figure 4), une obstruction du pylore ou une perforation stomacale responsable d’une péritonite septique morelle (KARANGWA, 1998).

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Tableau II: Comparaison des prévalences des espèces du genre Gasterophilus en fonction de leur localisation au Burkina Faso et au Sénégal (KABORET, 1984 et KABORE, 1996).

Prévalence (%)

Localisation

G.nasalis

G.intestinalis

G.percurum

G.inermis

G.Haemorrhoi-

G.ternicinctus

dalis

BF

S

BF

S

BF

S

BF

S

BF

S

BF

S

86,7

61,6

100

35,34

86,7

-

-

2,15

-

0,43

10

0,43

I.G

-

78,1

-

16,43

-

5,47

-

-

-

-

-

-

Colon

-

65,6

-

15,28

-

19,1

-

-

-

-

-

-

Caecum

-

44,8

-

17,24

-

37,9

-

-

-

-

-

-

Rectum

-

35,3

-

49,41

-

-

-

-

-

-

-

-

Estomac

Légende : BF : Burkina Faso

G : Gasterophilus

S : Sénégal

I.G : Intestin grêle

1 2

2

Figure 3: Gastrite nécrosante sub-aiguë très sévère (1) associée à la présence de gastérophiles sur la muqueuse stomacale (2) Source :www.1cheval.com

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Remarque : Ces parasites sont responsables de myiases digestives ; les équidés sont les seuls « sources de parasite » puisque les gastérophiles sont des parasites obligatoires et spécifiques.

Il n’existe pas de possibilité de diagnostic coproscopique, bien que parfois des larves L3 puissent être observées dans les crottins. La suspicion d’infestation peut-être posée lorsque les œufs de gastérophiles sont vus sur les poils des membres antérieurs ou du poitrail des équidés.

Une endoscopie digestive peut permettre de visualiser les larves fixées au niveau stomacal. Le diagnostic post-mortem est en revanche aisé, car les larves et leurs lésions sont très visibles à l’autopsie. b. Trichostrongylus axei Généralités Chez le cheval, la trichostrongylose est due à Trichostrongylus axei, un nématode de la famille des Trichostrongylidés, plus fréquemment rencontré chez les ruminants.

C’est un ver filiforme de 4 à 7 mm de longueur et 70 à 90μm de largeur, dépourvu de capsule buccale qui se localise dans l’estomac des équidés et la caillette des ruminants.

T. axei est un parasite cosmopolite rencontré sur tous les continents. Sa prévalence n’est pas connue, car il est souvent associé aux autres strongles. Cependant une étude réalisée aux abattoirs de chevaux en Allemagne a donné une prévalence de 11% (REHBEIN et al., 2013). Son importance clinique et économique est modérée du fait de son pouvoir pathogène réduit, sauf lors d’infestation massive qui provoquerait une diarrhée aqueuse profuse, particulièrement chez le poulain.

Tous les équidés sont affectés quel que soit leur âge, ainsi que les bovins, ovins, caprins, les léporidés et certainement les porcins.

Les animaux les plus sévèrement touchés sont les poulains avant sevrage. Ceux les plus souvent infestés sont ceux au pré qui sont élevés avec des ruminants. Cependant, la contamination peut se faire au box par ingestion de crottins contaminés.

Les sources principales de parasites sont donc les ruminants du voisinage, les équidés infestés et notamment les juments suitées.

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c. Habronèmes : Généralités : Chez les équidés, l’habronémose est une maladie parasitaire dont la transmission est assurée par des mouches et qui est due à la présence des habronèmes dans l’estomac. Cette maladie est surtout connue pour la localisation erratique des larves infestantes sur les plaies cutanées ou les muqueuses labiales, nasale, oculaires (Figure 4). Elle se manifeste par des plaies bourgeonnantes, granuleuses, envahissantes, très tenaces et prurigineuses.

L’habronémose équine est due à plusieurs espèces du genre Habronema : Habronema muscae, Habronema microstoma (ou H. majus) et Habronema megastoma (ou Draschia megastoma). Le genre Habronema appartient à la famille des Spiruridés et à l’ordre des Spirurida.

Ce sont des parasites cosmopolites rencontrés sur tous les continents. Une étude réalisée au Burkina Faso sur des ânes a fourni une prévalence de 44,3% pour H. muscae, 30,3% pour H. majus et 15,4% pour H. megastoma (KABORET, 1984). Une autre étude similaire réalisée aux abattoirs de chevaux en Allemagne a donnée comme prévalence 26,5% et 8% respectivement pour H. muscae et H. majus (REHBEIN et al., 2013).

Cette parasitose est moins fréquente que la gastérophilose ; cependant, du fait de la transmission par des mouches, cette affection est liée à l’abondance de ces vecteurs et aux conditions hygiéniques de l’élevage.

Les parasites adultes sont à l’origine d’une réaction inflammatoire minime qui n’engendre pas de signes cliniques. Seuls les adultes de H. megastoma peuvent entraîner une forte irritation du tissu conjonctif sous-muqueux avec formation de nodules pouvant conduire à une perturbation du transit digestif. Exceptionnellement, ces nodules peuvent se rompre avec un risque de péritonite fatale.

Les sources de parasites sont les chevaux infestés et les mouches porteuses de larves infestantes.

Figure 4: Habronémose conjonctivale Source : www.1cheval.com 16

II.1.2. Parasites de l’intestin grêle a. Parascaris equorum Généralités L’ascaridose est due à la présence de nématodes du groupe des ascarides dans l’intestin grêle des mammifères. Chez les équidés, le parasite responsable est Parascaris equorum. Il s’agit d’un parasite cosmopolite très fréquent en Europe, Amériques du Nord et du Sud, et en Afrique. Ainsi une étude réalisée au Sénégal a donné une prévalence de 17,7% (MOUELE, 1996). Tous les équidés sont affectés quel que soit leur âge, mais les jeunes, de moins de deux ans, sont les plus fréquemment et massivement touchés (Figure 5). Cela s’explique par le fait qu’il existe une réponse immunitaire vis-à-vis des larves de P. equorum plus importante chez les adultes que chez les jeunes, chez qui cette réponse n’est pas encore développée.

L’infestation massive se manifeste par, un catarrhe intestinal chronique associé à des troubles nerveux (cas d’épilepsie) pouvant se compliquer par des invaginations et des occlusions intestinales ou par une péritonite mortelle (KARANGWA, 1998).

Les sources de parasites sont les adultes immunisés qui éliminent, de façon quasi permanente, des œufs dans leurs fèces qui vont contaminer l’environnement, et les poulains non immunisés qui s’infestent à la naissance ou à la mise à l’herbe et contaminent, de façon massive, l’environnement dès l’âge de 10-12 semaines. Il n’existe pas d’infestation in utero ou par le lait.

Figure 5 : Infestation massive par Parascaris equorum Source : www.haras-nationaux.fr

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b. Anguilliles Généralités : La strongyloïdose ou anguillulose du cheval est une affection parasitaire intestinale causée par Strongyloides westeri, qui est un nématode appartenant à l’ordre des Rhabditida et à la famille des Rhabditidés. Le parasite mesure 0,7 à 9 mm de longueur et 0,05 mm de diamètre. La particularité de ce ver est d’avoir deux cycles possibles de reproduction : un cycle parasitaire par des femelles parthénogénétiques parasites ou un cycle indirect à partir d’adultes mâles et femelles libres. Cette espèce S. westeri est spécifique des équidés, mais il existe d’autres espèces de strongyloides parasite spécifique de l’homme, des canidés, des félidés, des porcins, des ovins et des bovins.

Il s’agit d’un parasite cosmopolite, rencontré sur tous les continents.

Les chevaux adultes semblent peu importunés par ce parasite, même lors d’infestation massive, car les symptômes sont souvent discrets.

Par contre, les poulains âgés d’une à quatre semaines sont particulièrement sensibles et peuvent présenter des troubles digestifs dont une diarrhée incoercible parfois hémorragique menant à une sévère déshydratation, voire à la mort.

La source principale de contamination des poulains est le lait de leur mère qui contient des larves d’anguillules. La contamination des adultes, quant à elle, se fait au pâturage le plus souvent par passage transcutané des larves rhabditoïdes plutôt que par ingestion. c. Anaplocéphales Chez les équidés, le parasitisme digestif dû aux cestodes est observé de façon très fréquente et prédispose les animaux parasités à des épisodes diarrhéiques ainsi qu’à des coliques parfois violentes. Chez ces équidés, il existe parfois une contamination occasionnelle par le stade larvaire du ténia du chien, Echinococcus granulosus equinus, responsable d’une hydatidose, essentiellement hépatique.

Plusieurs espèces de cestodes sont susceptibles de parasiter les équidés, mais les trois espèces de ténias, couramment rencontrées au stade adulte, sont : 

Anoplocephala perfoliata: 4 à 8 cm de long sur 1 cm de large ;



Anoplocephala magna peut atteindre 20 à 80 cm de long par 2 cm de large ;



Paranoplocephala mamillana : 1 à 5 cm de long sur 0,5 cm de largeur.

18

Les cestodes, parasites des équidés, font partie de la famille des Anaplocéphalidés ; ils ont un scolex inerme mais pourvu de très grosses ventouses permettant aux parasites de se fixer solidement à la muqueuse digestive.

Ces parasites adultes se situent surtout dans la lumière de l’intestin grêle où ils se nourrissent surtout de chyme chez les équidés (Figure 6). Cette maladie est généralement une trouvaille d’abattoir, en cas d’infestation massive, elle peut se manifester par, une forme aigue foudroyante, caractérisée par des boiteries et paralysie du train postérieur ou une forme chronique accompagnée d’un amaigrissement prononcé avec rejet de proglottis gravide. Ainsi 22% des cas de coliques d’origine spasmodiques et 81% des cas d’occlusion de l’iléon seraient causés par Anaplocephala perfoliata (PROUDMAN et al., 1998).

Figure 6 : Anaplocephala perfoliatadans la lumière intestinale Source : www.haras-nationaux.fr

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II.1.3. Parasites du colon et du caecum a. Gastrodiscus Généralité Ces parasites sont des trématodes appartenant à la famille des Gastrodiscidae et le sous-ordre des Paramphistomoïdae. Chez les équidés, Gastrodiscus aegypticus est le plus fréquemment rencontré. Ce sont des parasites à corps épais et trapus, de forme discoïde et divisé en parties par une constriction transversale. Les ventouses buccales et ventrales sont disposées à chacun des pôles et permettent au parasite de se fixer solidement sur la muqueuse du colon ou du caecum. Cette maladie se manifeste par une légère gastro-entérite pouvant s’accompagnée d’une péritonite septique mortelle due à la perforation du colon par les parasites (KARANGWA, 1998). Leur cycle biologique nécessite obligatoirement le passage par un hôte intermédiaire, un mollusque gastéropode pulmoné d’eau douce (bulin ou planorbe). b. Les strongles Chez les équidés, les strongles adultes sont tous des parasites du colon et du caecum et appartiennent à l’ordre des Strongylida et à la famille des Strongylidés. On distingue deux sous-familles : les Strongylinés, communément appelés «grands strongles», et les Cyathostominés, communément appelés «petits strongles».  Les Grands strongles Les grands strongles incriminés chez les équidés sont des nématodes appartenant à la sous-famille des Strongylinés et aux genres Strongylus et Triodontophorus. Les espèces du genre Strongylus sont Strongylus vulgaris (plus connue car la plus pathogène), S. edentatus et S. equinus ; et les espèces de Triodontophorus, bien que d’importance mineure, sont Triodontophorus brevicaudaminor, T. serratus, T. tenuicollis.

Les grands strongles sont des parasites cosmopolites fréquemment observés dans le monde entier. Une étude réalisée en Afrique du Sud a donné les prévalences suivantes : Strongylus vulgaris et les lésions associés (88-94%), S. edentatus (24%) et S. equinus (30%) (KRECEK et al., 1989).

Strongylus vulgaris La strongylose, à S. vulgaris, a longtemps été considérée comme la parasitose majeure des équidés, car les larves sont des agents majeurs de lésions vasculaires 20

(artérite vermineuse) à l’origine des coliques suite à leurs migrations erratiques pouvant parfois atteindre d’autres organes et entraînant notamment des risques de thrombus et de ruptures d’anévrisme associés à des hémorragies importantes.

Tous les équidés sont affectés quel que soit leur âge, mais les poulains présentent généralement des signes cliniques plus marqués (tableau III).

Les sources de parasites sont représentées par les fèces des animaux infestés qui contiennent des œufs de strongles, et les larves L3 infestantes qui résistent longtemps sur les pâtures.

Tableau III: Caractéristiques des grands strongles chez le cheval (BUSSIERAS, 1995 cité par ZOUITEN, 2006).

Espèces

Taille

Strongylus

Mâle : 15 mm

Site migratoire des L3 Vaisseaux

Symptômes

vulgaris

Femelle:20-25 mm

sanguin du tube

Constipations,

digestif

Coliques. Mort

Diarrhées/

Strongylus

Mâle : 25 mm

Foie, cavité

Hépatites

edentatus

Femelle:35-45 mm

abdominale

Péritonites

Strongylus

Mâle:25-35 mm

Foie, pancréas

Hépatites

equinus

Femelle:35-45 mm

Période prépatente 6 à 7 mois

9 à 10 mois

8 à 9 mois

Péritonites

Les autres grands strongles Les autres strongles appartenant à la sous-famille des Strongylinés et au genre Strongylus sont S. edentatus et S. equinus, et ceux appartenant au genre Triodontophorus sont T. brevicaudaminor, T. serratus, T. tenuicollis.

Ces parasites sont relativement moins fréquents et moins pathogènes que S. vulgaris.

Les symptômes résultent des migrations des larves. Les larves de S. edentatus peuvent parfois provoquer des douleurs au niveau du flanc droit ; celles de S. equinus induisent parfois la formation de kystes pancréatiques, rarement des pancréatites et sont souvent une découverte d’autopsie. Les larves du genre Triodontophorus effectuent très peu de migrations et ont donc un pouvoir pathogène très réduit. En revanche, elles peuvent parfois être associées aux autres strongles (grands ou petits) et causées des lésions plus importantes.

21

 Petits strongles ou cyathostominés Généralités : Les petits strongles ou cyathostomes sont des nématodes de l’ordre des Strongylida, la famille des Strongylidés et de la sous-famille des Cyathostominés. Il existe 13 genres et plus de 50 espèces sont décrites. Néanmoins, moins de 12 espèces sont fréquemment rencontrées et 5 d’entre elles représentent 80 à 90% des espèces pathogènes chez le cheval. Les principales espèces rencontrées sont Cyathostomum catinatum, Cyathostomum coronatum, Cyathostomum pateratum, Cylicostephanus longibursatus, Cylicostephanus calicatus, Cylicostephanus minutus, Cylicostephanus goldi, Cylicocyclus nassatus, Cylicocyclus leptostomus, Cylicocyclus insigne et Poteriostomum imparientatum.

Les cyathostomes sont actuellement les parasites intestinaux les plus fréquents et les plus pathogènes chez les équidés.

La population larvaire représente plus de 90% de la population totale de cyathostomes et plus de la moitié de cette population larvaire peut être en hypobiose. Les formes enkystées ont la particularité d’être insensibles aux anthelminthiques, et permettent d’éviter le développement au stade adulte à une période non favorable à leur survie.

La particularité de ce cycle réside en la capacité de ces larves à arrêter leur développement à l’intérieur de l’hôte sous l’influence des facteurs génétiques et environnementaux (GRANT, 1994).

Le

réveil

d’hypobiose

peut

également

avoir

lieu

suite

à

une

période

d’immunodépression : stress, poulinage, transport, infection concomitante, activité soutenue. Les animaux infestés développent une certaine immunité et des essais expérimentaux ont montré que des chevaux adultes, préalablement parasités par des cyathostomes, sont moins sensibles aux réinfestations. En cas d’infestation massive (Figure 7), ces parasites peuvent provoquer des ulcérations avec rupture des petits capillaires et destruction diffuse de la muqueuse (UHLINGER, 1991 cité par GROJEAN, 2003).

22

Figure 7 : Présence de Cyathostomes dans la lumière intestinale Source : GROJEAN, 2003

c. Les oxyures Généralités :

L’oxyurose des équidés est une affection parasitaire fréquente, mais relativement bénigne qui touche essentiellement les animaux adultes. Les nématodes responsables sont de la famille des Oxyuridés et les espèces sont Oxyuris equi et Probstmayria vivipara. Ces parasites sont spécifiques aux équidés.

Les oxyures sont des parasites cosmopolites rencontrés sur tous les continents. Une étude réalisée en Lesotho avec des chevaux de trait a montré une prévalence de 6,2% (UPJOHN et al., 2010). Une étude similaire menée au Ethiopie a donné une prévalence de 2% avec des ânes de trait (GETACHEW et al., 2010).

Longtemps considéré comme un parasite non pathogène des équidés, O. equi peut, cependant, provoquer des lésions cutanées péri-anales susceptibles de s’infecter. La maladie se manifeste par un prurit anal très intense avec des lésions d’inflammation congestive de la queue et de la muqueuse du côlon.

L’oxyurose peut affecter tous les équidés quel que soit leur âge ; cependant elle se rencontre essentiellement chez les animaux maintenus en écurie, car les œufs résistent mal dans le milieu extérieur comme les parcours herbeux.

Ce parasite n’est pas dangereux pour l’âne, mais il peut provoquer de fortes démangeaisons de l’anus avec pour conséquences des dépilations siégeant sur les fesses et la base de la queue (MOUCHEL-VICHARD, 2010 cité par TAPSOBA, 2012).

Les sources de parasites sont représentées par les chevaux infestés et leur environnement immédiat contenant les œufs.

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II.1.4. Les parasites du foie  Echinococcose larvaire kystique C’est une helminthose due au développement dans l’organisme, plus particulièrement dans le foie ou les poumons, de larves vésiculaires du cestode Echinococcus granulosus. Le parasite vit à l’état adulte chez le chien. De très nombreux mammifères, dont les équidés, jouent le rôle d’hôtes intermédiaires en hébergeant les larves vésiculaires.

La présence de ces larves est généralement bien tolérée par les animaux et l’hydatidose ou échinococcose larvaire kystique des équidés est, dans la plupart des cas, une découverte d’abattoir ou d’autopsie.  Distomatoses équines Généralités : Les distomatoses regroupent les trématodoses hépatobiliaires (la fasciolose et la dicrocoeliose). Fasciola hepatica est un parasite occasionnel du foie et des canaux biliaires des équidés. Il est très fréquent et très pathogène chez les ruminants qui représentent l’une des sources principale de contamination des équidés. Une étude menée en Egypte a donné une prévalence de 3,03% pour les ânes contre 1,5% pour les chevaux (HARIDY et al., 2002). L’infestation des équidés par Dicrocoelium lanceolatum est également très rare.

II.2. Pathogénicité des parasites digestifs chez les équidés La pathogénicité des parasites gastro-intestinaux des équidés est très variable selon les parasites (taille, localisation, biologie, etc.), l’animal parasité (âge, état de santé, nutrition, etc.) et la charge parasitaire. Cette pathogénicité se traduit à travers les actions suivantes : 1. Action mécanique et traumatique : Cette action est prédominante pour les parasites volumineux (cestodes, trématodes) ; leur mouvement provoque des irritations quasi permanentes sur le tractus digestif. La présence et le volume du parasite gène le transit digestif, d’où les troubles digestifs notés chez les animaux fortement infestés. Les stades larvaires en migration causent d’énormes lésions tissulaires chez les animaux (Ascaridés, Strongyloïdidés, grands strongles...).

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Leur mode de fixation à l’aide des scolex (ténias) ou la capsule buccale (strongles) peut causer des inflammations aigues ou chroniques le long des muqueuses ainsi que des lésions allant d’ulcération à la perforation.

2. Action spoliatrice : Cette action est relativement faible chez certains parasites, mais elle porte vraisemblablement sur des nutriments indispensables, d’où les conséquences comme, entre autres, l’amaigrissement, l’anémie, et le retard de croissance de l’hôte.

Beaucoup de nématodes ainsi que les gastérophiles sont hématophages au stade adulte et ont une action spoliatrice assez importante. Les larves de grands strongles sont hématophages et secrètent des substances anticoagulantes qui créent de larges ulcères sanguinolents dans le cæcum et le côlon. Les grands strongles en général sont histo et hématophages.

Les formes immatures de certains parasites (oxyures, trichonèmes…) s’enfouissent dans la muqueuse digestive et perturbent l'absorption des nutriments par l’hôte. Ainsi, une infestation massive par les larves de strongles peut provoquer une déminéralisation osseuse conduisant à une ostéofibrose chez le poulain. Le pouvoir pathogène de Parascaris equorum adulte est en étroite relation avec la charge parasitaire dans l’intestin de l’animal. Plus ils seront nombreux, plus la spoliation du bol alimentaire sera importante et la prise alimentaire de l’animal ne suffira plus pour assurer sa croissance.

3. Action toxique Les substances toxiques sécrétées par certains parasites (métabolites des larves de gastérophiles) peuvent provoquées des troubles nerveux ou d’accès fébrile chez l’hôte.

4. Action inoculatrice Elle est possible dans toutes les parasitoses où il y à effraction de la barrière cutanée ou migration dans l’organisme de l’hôte.

25

5. Action antigénique Les parasites provoquent cette action surtout pendant les migrations des stades larvaires dans les différents tissus de l’hôte, d’où l’apparition des anticorps circulants et l’hypersensibilité avec les éosinophiles.

En résumé, les parasites des équidés exercent, sur l’organisme de leur hôte, diverses actions bien connues : traumatiques (Strongyles adultes), mécaniques (Parascaris par obstruction), spoliatrices (Strongles et Triodontophorus), toxiques (Strongles) et inoculatrices. Il en résulte des perturbations plus ou moins marquées de métabolismes : baisse de la digestibilité des glucides et des protides alimentaires, une diminution du taux des éléments minéraux et certaines vitamines, une spoliation sanguine qui se traduit par une anémie, une émaciation, voire une cachexie qui peut être fatale pour l’animal (GRABER, 1972).

26

CHAPITRE IV : MOYENS DE LUTTE I.

Mesures de lutte contre les parasites des équidés

Il existe un grand nombre d’antihelminthiques utilisables aussi bien chez les équidés, que chez les autres espèces.

1. Mesures médicales : a. Dérivées du benzimidazole : Ces substances sont actives sur les principaux nématodes du tube digestif ainsi que certains cestodes. Elles inhibent le développement larvaire des œufs émis dans les matières fécales dès la troisième heure qui suit leur administration.

Le premier composé commercialisé de cette catégorie fut le thiabendazole en 1961.

Depuis, cette famille d’anthelminthique ne cesse d’évoluer grâce à l’apparition de nouvelles molécules, de structure proche, à spectre élargi et à forme pharmaceutique d’emploi aisé ; c’est le cas du mébendazole, albendazole, fenbendazole, oxfendazole, etc.

Les benzimidazoles sont globalement efficaces contre les petits et les grands strongles, les oxyures et les ascaris. Ils ne sont généralement pas actifs contre les nématodes gastriques(Habronèmes, Trichostrongylus axei) et n’ont aucune action sur les gastérophiles.

Ces dérivées du benzimidazoles exercent leur pouvoir antiparasitaire en perturbant le métabolisme des parasites à travers deux mécanismes : 

Blocage de la production de l’ATP ;



Interférence avec le système enzymatique.

Le mébendazole est utilisé à la posologie de 5 à 10 mg/ kg PV et le fenbendazole à 7,5 mg/kg PV. b. Pipérazine : La pipérazine base se présente sous forme de petits cristaux solubles dans l’eau ; elle est rapidement absorbée dans l’organisme et presque entièrement éliminée par voie urinaire en 24 heures.

Ces molécules agissent sur certains helminthes par blocage de la transmission nerveuse neuro-musculaire et par inhibition enzymatique (la succinate).

Le praziquantel est un dérivé de la pipérazine et agit en modifiant la perméabilité de la membrane parasitaire aux ions calcium.

27

La posologie, indiquée chez les équidés, est variable. Par exemple, les hydrates de piéparazine sont administrés à 250 mg/kg PV, alors que les citrates sont à 100 mg/kg PV et le praziquante est 1 mg/kg PV. c. Pyrantel : Le pyrental se présente sous forme de pommade, le seul dérivé des tétrahydropyrimidines utilisable chez les équidés. Il agit en bloquant la dépolarisation musculaire des nématodes. La posologie, indiquée chez les équidés, avec la pommade de pyrantel-pâte est 19 mg/kg PV. d. Macrolides antiparasitaires : Dans cette catégorie, il y a les Avermectines et les milbémycines, toutes issues de la fermentation de colonies de streptomyces. En médecine vétérinaire équine, chacune est représentée par un composé : l’ivermectine pour les avermectines et la moxidectine pour les milbémycines. Ces médicaments agissent en bloquant la transmission nerveuse chez les parasites, et la potentialisation de la libération de l’acide gamma aminobutyrique (GABA). Parmi les antihelminthiques actuellement disponibles, ils ont le spectre d’activité le plus large et le plus rémanent.

La posologie recommandée chez les équidés est : l’ivermectine 0,2 mg/kg PV et la moxidectine 0,4 mg/kg PV. 2. Mesure prophylaxie : a. Prophylaxie médicale : C’est l’ensemble des mesures entreprises pour éliminer les parasites au sein des animaux avec les différents médicaments disponibles et actifs sur les helminthes des équidés. Cela consiste à établir un calendrier de déparasitage des animaux afin de diminuer leur charge parasitaire dans les périodes où l’infestation est maximale et réduire la contamination des pâtures. Un antihelminthique idéal doit avoir les caractéristiques suivantes (GROJEAN, 2003) : -

un large spectre d’activité et une efficacité supérieure à 90% sur tous les parasites et tous les stades visés ;

-

une toxicité minimale pour l’hôte, se matérialisant par une grande marge de sécurité ;

-

une persistance des effets, mais compatible avec des résidus faibles dans les tissus des animaux qui peuvent être destinés à la consommation humaine ; 28

-

une présentation facile d’administration, à cause de la répétition des traitements ;

-

un coût modéré.

Ainsi, selon (KABORET, 1984), GRABER (1970) propose une base de prophylaxie des helminthoses des équidés applicable aux zones sahéliennes d’Afrique comme suit:  Un premier traitement à la fin de la saison des pluies (fin septembre). A ce moment, les animaux bien nourris hébergent un grand nombre de parasites sans trop en souffrir. En éliminant ces parasites, on améliore la productivité des animaux.  Le second traitement à la fin de la saison sèche (mi-juin). Ce traitement a un rôle double : réduire l’ensemencement des pâtures et éliminer certaines espèces de strongles qui sévissent toute l’année.

Cette mesure prophylactique semble être un optimum, car elle permet l’installation de l’immunité de prémunition chez les jeunes animaux. Cette immunité s’installe progressivement et ne se manifeste pleinement qu’à l’âge adulte, elle se traduit par une difficulté de ré-infestation. b. Prophylaxie sanitaire : Pour lutter efficacement contre les helminthoses, il convient d’associer aux mesures de lutte chimique, les mesures sanitaires. Elle consiste au respect des mesures d’hygiène dans l’environnement de l’animal et à éviter la divagation des animaux en les maintenant dans les boxes. Les boxes doivent être maintenus propres et secs et la litière régulièrement renouvelée, car l’humidité favorise le développement de nombreux parasites.

29

DEUXIEME PARTIE ETUDE EXPERIMENTALE

CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1 Lieu et période d’étude Notre étude a été réalisée du mois d’Aout au mois de Décembre 2014 dans le district de Bamako au Mali. Le District de Bamako est régi par la loi 96-025 portant code des collectivités au Mali et qui lui confère un statut particulier. Cette loi stipule, en son article 1erarticle que le District de Bamako est une collectivité territoriale décentralisée dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

La ville de Bamako est située sur le 12°37’ nord de la latitude nord et le 8°1’ de la longitude et sur les deux rives du fleuve Niger, et le District de Bamako est composé de deux parties : - la rive nord construite entre le fleuve Niger et le mont Manding dans la plaine alluviale de 15 km se réunissant aux extrémités Est-Ouest.

- la rive sud occupe un site de plus de 12000 ha de la zone aéroportuaire de Sénou et les reliefs de Tienkoulou jusqu’au fleuve Niger.

Dans le district de Bamako, l’aire géographique de nos investigations correspond à la zone suivie par la SPANA (society for the protection of Animals Abroad) et le jardin zoologique de Bamako (Figure 8). La SPANA est une organisation non gouvernementale (O.N.G) internationale créée depuis les années 1923 en Grande Bretagne. Cette ONG a pour objectif la promotion d’aide aux animaux et s’opère en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie), au Moyen-Orient (Jordanie et Syrie), en Afrique de l’Ouest (Mali et Mauritanie), et récemment en Afrique de l’Est (Ethiopie). Dans ces pays, les activités de la SPANA sont les soins et la protection des animaux de traits (chevaux, mulets, ânes) et les animaux de compagnie (chiens, chats). Dans tous ces pays la SPANA tient compte de spécificités des programmes de développement locaux.

Au Mali, elle intervient seulement à partir des années 1996 dans le domaine de la protection des animaux de trait et les animaux de compagnie. Ses activités ont portées sur les soins vétérinaires des ânes et des chevaux, et progressivement elles se sont diversifiées et structurées autour de quatre programmes qui sont : 

un programme vétérinaire,



un programme éducatif, 31



un programme de rééducation des enfants handicapés par l’équithérapie,



un programme d’appui à la santé et à la production animale dans le nord du Mali.

Figure 8 : Carte de Bamako

Source : www.maplibrary.org

I.2 Matériel et Méthodes 1.2.1 Matériel I.2.1.1 Les animaux L’étude a porté sur 70 animaux comprenant 45 ânes et 25 chevaux.

I.2.1.2 Les fiches d’enquête Deux fiches d’enquête ont été établies afin de collecter les informations au niveau des propriétaires et utilisateurs d’équidés, mais également au cours de l’examen clinique des animaux (annexes 1 et 2). La 1ère fiche comportait l’identification du propriétaire, la gestion de l’élevage et les soins vétérinaires apportés aux animaux. La 2ème fiche a 32

été réservée à l’examen clinique des animaux et elle visait à collecter des données sur l’espèce, le sexe, l’âge, les constantes biologiques (température corporelle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire), les prélèvements et analyses coproscopiques.

I.2.1.3 Autre matériel  Matériel pour examen clinique  Stéthoscope  Thermomètre  Matériel pour l’examen coproscopique  les matières fécales ; 

une solution saturée de NaCl (Chlorure de Sodium) pour la technique de flottaison ;



les gobelets, une spatule et des tubes à essai;



une passoire à thé ;



des lames portes objet et des lamelles ;



un microscope photonique ;



le petit matériel consommable (gants, gaze, seringues …).

 Matériel pour l’examen post-mortem  le tractus digestif, le foie et les vaisseaux mésentériques ; 

un couteau,



des seaux ;



des paires de ciseaux ;



un manche et une lame de bistouri ;



une pince de dissection ;



les consommables (gants, désinfectants)



les flacons de prélèvement contenant du formol dilué à 10%

 Autre matériel 

un appareil photo



un véhicule (celui de la SPANA) et une moto.

I.2.2 Méthodes 1.2.2.1 L’enquête L’enquête qualitative par interview a lieu lors des visites sur le terrain et au cours des consultations cliniques. Elle a consisté à compléter les fiches prévues à cet effet.

33

Compte tenu des moyens limités, nous n’avons pu interviewer que 45 propriétaires d’ânes et 25 propriétaires de chevaux.

1.2.2.2 Examen clinique L’examen clinique des animaux s’est déroulé de façon classique, c’est-à-dire un examen général suivi d’un examen spécial tout en tenant compte des commémoratifs et de l’anamnèse.

1.2.2.3 L’examen coproscopique La coproscopie microscopique a été effectuée du 27 Août au 14 octobre 2014, les fèces provenaient de animaux de Bamako ville et ses périphéries dans les quartiers de Lafiabougou, Magnambougou, Sébénikoro, Sénou …). Seules les fèces des 70 animaux (45 ânes et 25 chevaux) dont les propriétaires ont été interviwer ont pu être analysées au microscope.  Méthode de prélèvement des fèces : Les crottins ont été prélevés directement dans le rectum afin d’éviter leur contamination dans le milieu extérieur par des parasites libres ou d’autres éléments étrangers susceptibles de fausser les résultats de la coproscopie. Des gants en latex, enduits d’une solution de bétadine mousse, ont été utilisés pour faciliter l’opération.

Les gants contenant les prélèvements ont été hermétiquement fermés, puis identifiés à l’aide d’un feutre indélébile. Les prélèvements ont été acheminés directement au laboratoire pour les analyses.  Méthodes d’analyse coproscopiques Les analyses ont été réalisées dans le laboratoire de coproscopie de la SPANA avec l’appui du technicien et celui du directeur de la structure.  La technique de sédimentation : Le principe est de diluer le prélèvement dans une solution aqueuse de densité faible (eau simple) afin de concentrer les éléments parasitaires, de densité supérieure, dans le culot du tube à essai. Cette technique permet d’obtenir tous les œufs de parasites.

Mode opératoire : 

homogénéiser le prélèvement ;



diluer un volume de fèces dans 10 à 15 volume d’eau dans un gobelet ou un verre à pied; 34



tamiser le mélange dans une passoire à thé ;



laisser le filtrat reposer 30 minutes au minimum ;



verser le surnageant et collecter le culot à l’aide d’une seringue ;



observation au microscope de quelque goutte du culot entre lame et lamelle.

 La technique de flottation : Le principe est de diluer le prélèvement dans une solution de densité élevée (solution saturée de NaCl) afin de concentrer les éléments parasitaires de densité inférieure à la surface du liquide.

Mode opératoire : 

homogénéiser le prélèvement ;



diluer 5 g de fèces dans 75 ml de solution dense dans un gobelet ou un verre à pied ;



tamiser le mélange dans une passoire à thé ;



remplir un tube à ras bord avec le mélange obtenu (réalisation d’un ménisque convexe). Puis, recouvrir le tube d’une lamelle.



laisser reposer 10 à 15 minutes ;



récupérer la lamelle sur laquelle les éléments parasitaires se sont collés et l’observer sur une lame au microscope.

35

Identification des œufs d’helminthes : La diagnose des œufs d’helminthe a été effectuée suivant leur aspect dans la figure ci-dessous (figure 19) :

Eggs of worm parasites of equines 1 Ascaris equirum 2 Strongylus sp.

3 Trchonema sp.

4 Triodontophorus tennicullis 5 Anaplocephala sp.

6 Gastrodiscus aegyptiacus 7 Strongyloides westeri 8 Dictiocaulus arufieldi 9 Oxyuris equi 10 Paranaplocephala mamillana

Figure 9 : Diagnose des œufs d’helminthe des équidés

Source : Kaufmann, 1996

36

1.2.2.4 L’examen post-mortem Cet examen a été effectué sur les segments du tractus digestif, le foie et les vaisseaux sanguins mésentériques de 30 carcasses d’équidés composés de 28 ânes et de 02 chevaux. Le tractus gastro-intestinal comprenait l’estomac, l’intestin grêle, le caecum, le colon (ventral, dorsal et colon descendant) et le rectum. Chacune de ces portions a été examinée isolement. Le foie et les vaisseaux sanguins mésentériques ont également été examinés.

Les viscères examinés proviennent des animaux qui ont été abattus au jardin zoologique de Bamako pour nourrir les carnivores en captivité.

Ces ânes et chevaux provenaient de différentes localités.

La méthode d’examen La méthode utilisée est celle décrite par KABORET (1984) et MOUELE (1996). Le tractus digestif a été divisé en différentes portions : estomac, intestin grêle, caecum, colon et rectum. Le but est d’effectuer un examen macroscopique des différents viscères afin de récolter, identifier et dénombrer les différents parasites rencontrés et de noter les éventuelles lésions.

Les parois et les ingestas (contenus) de chaque portion ont été examinés isolement.

En effet, les segments ont été ouverts et les ingestas soigneusement recueillies dans des seaux pour être filtrés afin de récolter les parasites.

Le foie a été examiné par observation et palpation pour déceler des éléments parasitaires (kyste de ténidés, nodules parasitaires…) puis par incision des canaux biliaires pour apprécier leur paroi et rechercher d’éventuels trématodes (douves).

Les vaisseaux mésentériques ont été examinés par palpation puis incisés pour rechercher les parasites (strongles).

Les critères d’indentification ont été basés sur ceux de LICHTENFELDS (1975) (tableau IV). Cependant pour des difficultés d’ordre matériel et technique, il n’a pas été possible de poursuivre les investigations jusqu’à l’identification des espèces pour certains parasites observés.

37

Tableau IV: Critères d’identification des parasites gastro-intestinaux des équidés d’après (LICHTENFELDS, 1975).

Localisation

Genre

Habronema

Estomac

Draschia

Trichostrongylus

Strongyloides

Intestin grêle

Parascaris

Anaplocephala

Description des vers -2 lèvres latérales trilobées (pseudolèvres) avec ou sans dent -capsule buccale bien développée et cylindroïde.

-absence de sillon séparant la région labiale.

-7 à 13 mm de long, blanc -2 lèvres latérales non lobées -région latérale séparée du corps par 1 sillon.

-vestibule buccale infundiliforme et sans dent.

-3,4 à 5,5 mm de long, -vers filiforme dépourvu de C.B -Mâle avec une bourse copulatrice plus large que long.

-8 à 9 mm de long -C.B très pétite -Lèvres non définies -œsophage cylindrique et long, sans bulbe -Queue est courte et conique.

-15 à 50 cm de long, épai, opaque -la bouche est entourée de 3 larges lèvres quadrangulaires séparées -4 à 20 cm de long -segment plus large que long -scolex est inerme -ventouse à ouverture circulaire dirigée vers l’avant

Espèces H. muscae

H. majus

D. megastoma

Descriptions - 8 à 12 mm de long -pseudolèvres dépourvu de dent - 15 à 20 mm de long -pseudolèvres pourvues de leur face interne de deus dents à plusieurs pointes.

-vestibule buccale infundiliforme -pas de dents

idem genre T.axei

idem genre S. westeri

idem genre P. equorum

A. magna

A. perfoliata

-20 à 80 cm -scolex est volumineux -segment très court et très épais -4 à 8 cm de long -appendice (‘’lobe’’)

38

Tableau IV : Critères d’identification des parasites gastro-intestinaux des équidés d’après (LICHTENFELDS, 1975) (suite).

Localisation

Genre

Strongylus

Triodontophorus Colon caecum et rectum

Cyatostominés

Oxyuris

Gastrodiscus

Foie et canaux biliaires

Fasciola

Description des vers -15 à 35 mm de long -C.B globuleuse, plus profond que large -coronule externe avec de nombreux denticules dépassants haut le collier buccale.

Cornule interne -gouttière dorsale longue -C.B avec ou sans dent -C.B subglobuleuse contenant 3 grosses dents se prolongeant dans la cavité buccale -papille latérale non proéminant -environ 10mm -C.B est courte et peu profonde -coronule externe peu développée -1 à 15 mm de long, blanc grisâtre -œsophage présentant un bulbe peu marqué -aspect en ‘’poire’’ -corps épais, charnu et allure discoïde et divisé en 2 par une constriction -corps est aplati, foliacé -2 ventouses (buccale et ventrale) sont très rapprochées -un ‘’cône céphalique’’à l’extrémité antérieur -organe génitaux et caecum souvent ramifiés

Espèces S. vulgarus

S. equinus

S. edentacus

Triodontophorus spp.

-

Descriptions -C.B avec une paire de dent arrondie à la base du tunnel dorsal -au fond de la C.B une dent dorsale à pointe bifide et 2 dents ventrale pointues.

-pas de dent dans la capsule buccale

Idem genre

-

Une seule O. equi

même caractéristique que le genre

Une seule G. aegyptiacus

même caractéristique que le genre

F. hepatica

F. gigantica

-2 à 3 cm de long -extrémité antérieur porte un cône proéminant suivi en arrière d’un corps élargi -30 à 75 mm de long -bord presque parallèle -réduction du cône céphalique -caecum très ramifié

39

Tableau IV : Critères d’identification des parasites gastro-intestinaux des équidés d’après (LICHTENFELDS, 1975) (suite et fin).

Localisation Foie et canaux biliaires

Genre

Echinococcus

Artère mésentérique craniale

Larve de Strongylus

Veine mésentérique

Schistosoma

Description des vers -4 à 6 mm de long avec 3 à 4 segments dont le dernier segment est ovigère -rostre avec 2 couronnes de crochets dont la partie proximale est épaisse.

-orifice buccale entouré d’une pétitecollerette festonnée « larve en rosette » -9 à 12 mm chez le mâle -constamment accouplés -femelles sont généralement plus longues que les mâles fusiformes -mâle aplati et à bord incurvé vers la face ventrale de façon à former le canal gynécophore portant la femelle.

Espèces

Descriptions

E. granulosis

Même caractère que le genre

Larve de S. vulgaris

Même caractère que le genre

S. bovis

Même caractère que le genre

1.2.2.5 Traitement des données Les données, obtenus à l’issu des enquêtes qualitatives par interview et des examens post-mortem, ont été saisies dans les tableaux Excel. L’analyse descriptive des différentes données a été faite à l’aide du logiciel IBM.SPSS. Satatistic version 20.

40

CHAPITRE II. RESULTATS ET DISCUSSION II.1 Résultats II.1.1 Résultats des Enquêtes L’enquête par interview a concerné 70 propriétaires dont 45 avaient des ânes et les 25 autres possédaient des chevaux.  Sur les propriétaires Parmi les propriétaires d’asins, 36 personnes, soit 80% étaient des particuliers et les 20% restant appartenaient chacun à un groupement d’intérêt économique (GIE). Ces animaux sont utilisés principalement pour le ramassage des ordures ménagères (Figure 10) et les travaux champêtres pour les éleveurs en périphérie de Bamako.

Les éleveurs de chevaux étaient tous des particuliers, et utilisent les animaux pour le transport des matériaux de construction.

Figure 10: Dépôt aux ordures de Médine (les ânes transportant les ordures)

 Sur la gestion des animaux a. Habitat La quasi-totalité des ânes ne bénéficient pas d’habitat ; ils sont soit attachés devant les concessions des propriétaires ou souvent en divagation. Les propriétaires de chevaux construisent souvent des hangars pour leurs animaux.

41

b. Alimentation Les propriétaires d’équidés nourrissent les animaux d’aliment varié en fonction des disponibilités et des saisons. La majeure partie des propriétaires d’âne (49%) alimentent les animaux avec la paille et des céréales et seulement 7% libèrent les animaux en fin de journée pour qu’ils exploitent les pâturages.

Les propriétaires de chevaux reconnaissent tous utiliser en plus du fourrage (herbe fraiche ou paille) du concentré.

Les concentrés utilisés par ces différents propriétaires d’équidés sont très variés et comprennent, entre autres, les céréales (mil, maïs…), les sons, les résidus de récoltes, etc. (Figure 11).

Paille + résidus de récolte…

Pâturage libre 7%

Herbe verte + céréale 24%

Paille + son 16%

Herbe verte 11% Herbe et son 18%

Paille + Céréale 49%

Paille + céréale 60%

A

B

Figure 11 : Types d’aliments distribués aux équidés : ânes (A) et chevaux (B).

c. Abreuvement des animaux : Les propriétaires d’équidés utilisent différentes sources pour l’abreuvement des animaux (figure 12 A-12 B). La source la plus utilisée est l’eau de puits (51% pour les âne et 48% pour les chevaux).

Robinet + Puits 20%

Robinet 16%

Fleuve 16%

Feuve 13%

Puits 51%

A

Puits + Robinet 24%

Puits 48%

Robinet 12%

B

Figure 12 : Sources d’abreuvement des équidés : ânes (A) et chevaux (B).

42

d. Soins aux animaux Parmi les propriétaires d’ânes, 84% bénéficient des services de la SPANA et consultent d’autres professionnels de la santé animale en cas de maladie, les autres 16% reconnaissent se limiter uniquement aux services de la SPANA. Les propriétaires de chevaux apportent plus de soins aux animaux, la majeur partie d’entre eux profitent des services de la SPANA et consulte d’autres professionnels de la santé animale en cas de maladie (figure 13).

Pas de Soins 16%

Pas de Soins 8%

Soins 84%

Soins 92%

B

A Figure 13: Soins apportés aux équidés : ânes (A) et chevaux (B).

e. Connaissance des parasites du tube digestif Les propriétaires d’âne, dans leur grande majorité, ne connaissent pas les parasitoses digestives. En effet, 96% de ces propriétaires affirment qu’ils ne connaissent pas les parasites gastro-intestinaux.

Parmi les 25 propriétaires de chevaux,

12 propriétaires (48%) connaissent les

parasites gastro-intestinaux des équidés. f. Vermifugation des animaux Les propriétaires d’équidés enquêtés ne disposent pas de protocole de vermifugation des animaux. Ils bénéficient souvent du programme de déparasitage de masse initié par la SPANA dans les différentes localités.

Cependant, certains propriétaires de chevaux ont signalé qu’ils utilisent des comprimés d’Albendazole comme déparasitant, mais de façon irrégulière.

43

III.1.2 Examen clinique des animaux a. Effectif d’animaux Au total, il a été examiné 45 ânes (40 mâles et 05 femelles) et 25 chevaux qui étaient tous des mâles. Les animaux examinés étaient tous des adultes, âgés de 3 à 12 ans.

Chez les ânes, 53% étaient âgés de 6 à 8 ans et 50% des chevaux étaient âgés de 9 à 12 ans.

b. Etat d’embonpoint Les animaux examinés avaient un état d’embonpoint variable selon une échelle de cinq états : très mauvais, mauvais, moyen, assez bon et bon.

Ainsi, 75% des ânes examinés avaient un état acceptable (moyen et assez bon) et 80% des chevaux étaient acceptables. Parmi les chevaux examinés, aucun n’était dans un très mauvais état (figure 14).

Bon 7%

Très mauvais 5%

Mauvais 13%

Bon 8%

Mauvais 12%

Moyen 33%

Assez bon 42%

Assez bon 44%

A

Moyen 36%

B

Figure 14: Etat d’embonpoint des équidés examinés: ânes (A) et chevaux (B).

c. Les constantes biologiques La prise des constantes a été réalisée sur les animaux au repos pour avoir des valeurs qui reflètent leur état physiologique. Pour les ânes, les températures ont variées entre 36°C et 39°C ; la fréquence cardiaque moyenne était 44 battements/minute et la fréquence respiratoire moyenne était 24 mouvements/minute (tableau V). Ces constantes biologiques moyennes obtenues sont normales.

44

Pour les chevaux, la température moyenne était 37,6°C ; la fréquence cardiaque moyenne

était

46

battements/minute

et

la

fréquence

respiratoire

de

25

mouvements/minute (tableau VI). Ces moyennes obtenues sont normales.

Notons ces constantes biologiques peuvent variés selon les animaux (taille, caractère…) et les facteurs environnementaux (température ambiante, habitat…).

Tableau V: Les constantes biologiques moyennes chez les ânes Anes

Température corporelle (°C) Fréquence cardiaque (bmt/mn) Fréquence respiratoire (mvt/mn)

Effectif

Minimum Maximum

Moyenne Normale

45

36,00

39,00

37,68

37

45

32

58

44,31

31-53

45

20

32

24,53

15-20

Tableau VI: Les constantes physiologiques moyennes chez les chevaux Chevaux

Température corporelle (°C) Fréquence cardiaque (bmt/mn) Fréquence respiratoire (mvt/mn)

Effectif

Minimum Maximum

Moyenne Normale

25

36,50

39,00

37,60

37

25

36

42

46,72

32-44

25

20

44

25,28

15-20

d. Les ectoparasites Parmi les ânes examinés, 16 (36%) avaient des tiques localisées principalement sous la queue et un seul animal avait des poux sur tout le corps.

Chez les chevaux, seulement 4 animaux étaient infestés des tiques localisées sous la queue et dans les pavillons auriculaires.

45

e. Autres signes cliniques Parmi les ânes examinés, 11 (24%) avaient des plaies multiples réparties sur diverses parties du corps, causées par un harnachement inadapté et des coups de bâtons des conducteurs ; 07 cas (15%) de mal de garrot (figure 15 A), plaie sous forme d’abcès provoquées par un harnachement mal adapté ou mal posé ; 03 cas (6%) de sarcoïdes respectivement au niveau du fourreau (figure 15 B), le genou gauche (face médiane) et la commissure buccale et 01 cas d’orchite.

Pour les chevaux, seulement 04 cas (16%) de plaies multiple sont été notés sur différentes parties du corps.

A

B

Figure 15 : Mal de garrot (A) et sarcoïde au fourreau (B) chez des ânes Source : Auteur

II.1.3 Résultats de la coproscopie Avec les méthodes de flottaison et sédimentation, il a été identifiéles œufs de Strongylussp (‘’Strongle’’), Parascaris equorum, Triodontophorus, de Dictiocaulus, et de Gastrodiscus aegyptiacus.  La coproscopie chez les ânes Chez les ânes, après flottaison, 55,56% des crottins examinés contenaient des œufs de Stronglylus sp. et 13,33% ne contenaient pas d’élément parasitaire (résultat négatif) (figure 16).

46

Strongylus + Triodontophorus et Dictiocaulus

2,22

Fecès examinées

Triodontophorus et Dictiocaulus sp.

2,22

Strongylus sp.et Triodontophorus

24,44

Parascaris equorum

2,22

Strongylus sp.

55,56

Négatiif

13,33 0

10

20

30

40

50

60

Pourcentage (%)

Figure 16: Résultats de la flottaison des crottins des ânes

Par sédimentation, plus de la moitié (55,55%) des crottins examinés contenaient soit des œufs de Strongylus sp. ou de strongles associés aux œufs de Gastrodiscus.

Seulement 13% des prélèvements ne contenaient pas d’éléments parasitaires (résultat négatif) (Figure 17).

Triodontophorus + Gastrodiscus et Dictiocaulus Strongylus + Triodontophorus et Gastrodiscus

2,22

Fèces examinées

Strongylus et Dictiocaulus

4,44

Strongylus et Parascaris

2,22

Strongylus et Gastrodiscus

33,33

Strongylus sp. et Triodontophorus

15,56

Gastrodiscus aegyptiacus

2,22

Strongylus sp.

22,22

Négatif

13,33 0

5

10

15

20

25

30

35

Pourcentage (%)

Figure 17 : Résultats de la sédimentation des crottins d’ânes

47

 La coproscopie chez les chevaux Par flottaison, la majeure partie des prélèvements ne contenait pas d’éléments parasitaires, car 72% des échantillons examinés étaient négatifs et les œufs de strongle ont été observés dans 28% des crottins (Figure 18).

80

Pourcentage (%)

70 60 50 40 30 20 10 0 Négatif

Strongylus sp.

Figure 18: Résultats de la flottaison des crottins des chevaux

Après sédimentation, 36% des prélèvements contenaient des œufs d’helminthes repartis entre les Strongles et les Gastrodiscus ou les deux en association ; alors que 60% des crottins examinés étaient négatifs (Figure 19).

Fèces examinées

Strongylus + Triodontophorus et Gastrodiscus

4

Strongylus et Gatrodiscus

12

Gastrodiscus aegyptiacus

12

Strongylus sp.

12

Négatif

60 0

10

20

30

40

50

60

70

Pourcentage (%)

Figure 19: Résultats de la sédimentation des crottins des chevaux.

48

II.1.4 Résultats de l’examen post-mortem Sur les 30 viscères d’équidés examinés (28 ânes et 02 chevaux), 08 genres de parasites dont 05 genres de nématodes, 02 genres de trématodes et 01 genre d’arthropode ont été identifiés (Tableau VII). Les principaux parasites rencontrés, en fonction de leur localisation dans les viscères examinés, sont présentés dans le tableau VII. Les figures 20, 21, 22, 23, 24 et 25 illustrent différents types de parasites identifiés et leurs localisations.

Le tableau VIII (page 50) nous montre le nombre de parasites rencontrés dans les viscères examinés en fonction de leurs localisations.

Tableau VII : Les différents helminthes et arthropode identifiés selon les localisations Localisations

Parasites rencontrés

Remarque

Genres et espèces

Habornema sp.

Ils sont observés à la surface de la muqueuse du cul de sac droit ou dans les nodules

Estomac Elles été trouvées fixées dans le cul de sac gauche en bouquet (Figure 20 A), ou au niveau de l’ampoule pylorique

Gasterophilus sp.

Intestin grêle

Parascaris equorum Gasterophilus sp.

Elles sont fixées sur la muqueuse

Ils sont fixés sur la muqueuse ou dans la lumière

Caecum

Strongylus sp. (Figure 22) Gastrodiscus aegyptiacus (Figure 21) Triodontophorus sp.

Colon

Foie et canaux biliaires

Strongylus sp.

Gastrodiscusaegyptiacus Triodontophorus sp.

Oxyuris equi

Ils sont fixés sur la muqueuse ou dans la lumière.

Fasciola gigantica (Figure 25)

Ils ont été trouvés dans les canaux biliaires

49

B

A

Figure 20 : Infestation par des Gastérophiles chez un âne Gastérophiles en bouquet (A), lésions ulcéreuses de la muqueuse gastrique (B)

A

B

Figure 21 : Gastrodiscus sp. sur la muqueuse du colon chez un âne (A)

Figure 22 : Strongles sur la muqueuse intestinale chez un âne 50

Figure 23 : Enduit blanchâtre contenant la ponte des femelles d’Oxyuris sp. dans la zone péri-anale chez un âne

A

B

Figure 24 : Oxyuris sp. et Gastérophilus dans les crottins d’un cheval traité à Bougouba Bamako ville (A)

A

B

Figure 25 : Fasciola gigantica dans le canal biliaire chez un âne (A) 51

Tableau VIII. Le nombre et le genre de parasites rencontrés dans les viscères d’équidés examinés Estomac

Intestin grêle

N°

Animal

Sexe

Age (an)

Habr.

Gastero.

Pa.

1

A

M

9

12

107

0

2

A

M

7

0

96

0

3

A

M

10

0

17

4

A

M

8

16

5

A

M

12

6

CH

M

7

A

8

Gastero.

Caecum

Colon

Foie et canaux biliaires Fas.

Str.

Trio.

Gastro.

Stron.

Trio.

Gastro.

Oxy.

152

0

0

415

42

0

0

0

6

48

6

0

172

19

0

0

0

0

2

27

0

0

78

13

0

2

0

82

3

5

67

0

0

214

0

0

0

0

20

118

0

17

15

0

0

101

54

0

0

0

10

0

0

0

0

14

0

0

53

2

0

0

0

F

12

0

75

3

82

0

0

0

151

0

0

0

0

A

M

10

7

86

0

0

31

4

0

126

0

0

0

0

9

A

M

9

15

58

0

0

16

0

0

118

9

0

3

0

10

A

M

10

0

102

0

5

215

9

0

450

28

0

0

2

11

A

F

9

0

145

2

9

108

0

0

235

0

0

0

0

12

A

M

12

4

78

5

0

12

0

0

122

0

0

5

0

13

A

M

7

0

172

0

3

62

13

0

203

32

0

0

0

14

A

M

10

5

62

0

0

19

2

0

144

15

0

0

0

15

CH

M

9

3

0

0

0

23

0

0

95

0

0

0

0

16

A

M

10

8

21

4

0

32

8

0

168

11

0

0

0

52

Tableau VIII. Le nombre et le genre de parasites rencontrés dans les viscères d’équidés examinés (suite) Estomac

Intestin grêle

Caecum

Foie et canaux biliaires

Colon

N°

Animal

Sexe

Age (an)

Habr.

Gastero.

Pa.

Gastero.

Str.

Trio.

Gastro.

Stron.

Trio.

Gastro.

Oxy.

Fas.

17

A

M

9

0

18

0

11

91

0

0

169

11

0

0

0

18

A

M

12

0

57

0

7

63

0

0

176

12

0

6

0

19

A

F

7

8

93

0

4

32

7

0

207

65

0

0

0

20

A

M

9

0

24

3

0

28

0

0

112

21

0

0

0

21

A

F

9

0

67

0

0

72

3

78

195

18

315

0

0

22

A

M

10

0

0

0

0

127

14

0

207

42

0

0

0

23

A

M

9

0

90

0

6

104

3

0

362

14

0

2

0

24

A

M

9

12

45

0

0

85

3

0

147

11

0

0

0

25

A

F

7

0

38

2

5

35

0

0

103

9

0

0

0

26

A

M

10

0

107

0

12

156

12

0

403

20

0

4

0

27

A

M

12

6

85

4

0

122

0

0

587

12

0

0

0

28

A

M

10

0

63

0

0

53

0

0

111

4

0

0

0

29

A

M

9

0

42

2

0

86

0

0

235

21

0

0

0

30

A

M

10

0

78

0

3

52

8

0

176

9

0

2

0

NB : A : Ane ; CH : cheval ; M : mâle ; F : femelle ; Habr : Habronema ; Gastero : Gaterophylus ; Pa : Parascaris Str : Strongylus spp. ; Trio : Triodontophorus ; Gastro.: Gastrodiscus ; Oxy.: Oxyuris ; Fas : Fasciola

53

Par rapport au degré d’infestation, il a été dénombre un total de 11332 helminthes, soit un degré d’infestation moyen de 377,73 ± 161,74 parasites par animal.

La charge parasitaire individuelle est indiquée dans le tableau IX ci-dessous.

Tableau IX : Charge parasitaire individuelle selon les organes d’équidés infestés Numéro 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Animal A A A A A CH A A A A A A A A CH

Estomac

Intestin grêle

Caecum

Colon

Rectum

Foie

Total

119

0

152

457

0

0

728

96

6

54

191

0

0

347

17

2

27

93

0

0

139

98

8

67

214

0

0

387

138

17

15

155

0

0

325

0

0

14

55

0

0

69

75

85

0

151

0

0

311

93

0

35

126

0

0

254

73

0

16

130

0

0

219

102

5

224

478

0

2

811

145

11

108

235

0

0

499

82

5

12

127

0

0

226

172

3

75

235

0

0

485

67

0

21

159

0

0

247

3

0

23

95

0

0

121

54

Tableau IX: Charge parasitaire individuelle selon les organes d’équidés infestés (suite) Numéro

Animal A

16

A

17

A

18

A

19

A

20

A

21

A

22

A

23

A

24

A

25

A

26

A

27

A

28

A

29

A

30 Total

Estomac

Intestin grêle

Caecum

Colon

Rectum

Foie

Total

29

4

40

179

0

0

252

18

11

91

180

0

0

300

57

7

63

194

0

0

321

101

4

39

272

0

0

416

24

3

28

133

0

0

188

67

0

148

529

0

0

744

0

0

141

249

0

0

390

90

6

107

378

0

0

581

57

0

88

158

0

0

303

38

7

35

112

0

0

192

107

12

168

429

0

0

716

91

4

122

599

0

0

816

63

0

53

115

0

0

231

42

2

86

256

0

0

386

78

3

60

187

0

0

328

2142

205

2112

6871

0

2

11332

NB : A : Ane et CH : cheval

55

Sur la fréquence de genres de parasites rencontrés, la distribution globale des différents helminthes rencontrés, en fonction de leur localisation dans le tractus digestif, est présentée dans le tableau X. Ces résultats montrent la présence de : -

Gasterophylus sp. essentiellement localisés au niveau de l’estomac ;

-

Parascaris equorum au niveau de l’intestin grêle ;

-

Strongylus sp. Surtout dans le gros intestin tout comme Triodontophorus et Gastrodiscus.

Tableau X : Les fréquences globales des espèces de parasites rencontrées Parasites

Habronema sp.

Gasterophylus sp.

Parascaris equorum Strongylus sp.

Triondontophorus Gastrodiscus aegyptiaca Oxyuris equi Fasciola gigantica Total

Estomac

Intestin grêle

Caecum

Colon

Rectum

Foie

Total

116

0

0

0

0

0

116

2026

0

0

0

0

0

2203

0

177

0

0

0

0

28

0

28

1947

6035

0

0

7982

0

0

92

494

0

0

586

0

0

73

318

0

0

391

0

0

0

24

0

0

24

0

0

0

0

0

2

2

2142

205

2112

6871

0

2

11332

56

Sur la prévalence et l’intensité d’infestation, la prévalence est le taux d’infestation parasitaire des animaux et l’intensité d’infestation est le nombre moyen de parasites que l’animal héberge dans son tractus digestif.

Le tableau XI résume le nombre d’animaux infestés, la prévalence en % et l’intensité d’infestation des différents viscères examinés en fonction des genres d’helminthes rencontrés.

Ces résultats montrent une prévalence très élevée pour les Strongylus (100%), Gasterophylus (90%) et Triodontophorus (80%). Elle reste relativement faible pour les deux parasites Gastrodiscus et Fasciola (3,3% chacun).

Tableau XI : Prévalence (%) et intensité d’infestation des espèces parasitaires sur les 30 viscères d’équidés examinés.

Parasites Habronema sp.

Gasterophylus sp.

Parascaris equorum Strongylus sp.

Triondontophorus Gastrodiscus aegyptiaca Oxyuris equi Fasciola gigantica

Nombre d’animaux infestés

Prévalence en pourcentage (%)

Intensité de l’infestation (=Nombre total / nombre d’infestés)

12

40

9,67

27

90

81,6

9

30

3,1

30

100

266,07

24

80

24,42

1

3,33

391

7

23,33

3,43

1

3,33

2

Par rapport aux nodules larvaires et les anévrismes, tous viscères examinés portaient des lésions nodulaires au niveau du caecum et colon avec un nombre et de taille variables.

57

III.2 Discussion III.2.1 Limites de l’étude Des difficultés ont été rencontrées au cours de notre étude. La plupart de ces difficultés sont liées à la réticence et la non disponibilité de certains propriétaires d’animaux. De même, la non détention des données précises sur la gestion de leurs animaux en termes d’alimentation (aspect, qualité, et quantité) et de soins sanitaires prodigués (surtout la vermifugation) a été aussi un facteur limitant.

III.2.2 Résultats coproscopiques Selon nos résultats coproscopiques, plus de 50% des ânes et 30% des chevaux étaient positif aux strongles. Nos résultats sont supérieurs à ceux obtenus par KONE (2015) avec 39,21% positifs aux strongles chez des ânes dans la région de Sikasso (Mali). Cependant, ces résultats sont inférieurs à ceux obtenus par GETACHEW et al., (2010) avec 99% de positifs aux strongles chez des chevaux de trait en Ethiopie.

De façon générale, les analyses coproscopiques sont aléatoires et partielles. En effet, les résultats de la coproscopie peuvent être influencés par de nombres facteurs parmi lesquels : -

les espèces parasites (les oxyures qui pondent à la marge de l’anus, les œufs d’Habronèmes sont très petits et pratiquement invisibles …) ;

-

les variations saisonnières ou intermittentes de pontes d’œufs ;

-

les variations selon l’état immunitaire de l’hôte (phénomène d’inhibition de la ponte).

C’est pour pallier ces insuffisances que nous avons associé à cette coproscopie les examens des viscères.

III.2.3 Résultats des examens post-mortem En raison des difficultés d’ordre technique, nous n’avons pas pu continuer les identifications jusqu’aux espèces pour certains parasites.  Méthodologie La méthodologie utilisée, pour les examens post-mortem, est similaire de celle pratiquée par KABORET (1984) et MOUELE (1996).

58

 Parasites rencontrés Nos résultats quantitatifs concernant les helminthes gastro-intestinaux corroborent ceux rapportés de KABORET (1984) et de MOUELE (1996), à la différence que nous avons eu un cas de Fasciola gigantica. Ils sont également conformes avec ceux rapportés par GRABER (1972) sur les équidés au Tchad, à la différence que ce dernier avait eu un cas de Schistosoma.

Le cas de Fasciola gigantica identifié se justifie par le fait que l’animal proviendrait d’une zone écologique favorable aux hôtes intermédiaires (Lymnées), car au Mali la maladie gagne de l’importance par le biais des aménagements hydro-agricoles. La fasciolose est fréquemment diagnostiquée cliniquement et en post-mortem chez d’autres espèces domestiques notamment les ruminants (TRAORE, 1989). En effet de 1983 à 1985, une étude réalisée sur le parasitisme gastro-intestinal de petits ruminant, dans plusieurs région du Mali a montrer une prévalence de Fasciola gigantica de 20% et 7% respectivement pour les moutons et chèvres du sahel (TRAORE, 1989).

L’absence de certains parasites chez les équidés examinés pourrait être liée aux conditions du milieu qui sont défavorables à leur développement et aussi par la taille de notre échantillon qui n’est pas représentative de toutes les régions du Mali.

En effet, l’absence de Schistosomes et d’Anaplocephala pourrait être due à la réduction de la population des hôtes intermédiaires en période post-hivernale, car notre enquête s’est déroulée pendant cette période post-hivernale pour avoir le maximum d’helminthe au stade adulte pour faciliter leur identification.  Le taux d’infestation La totalité des viscères examinés contenait des helminthes ; ce qui correspond à un taux d’infestation

de

100%.

Ces mêmes

résultats ont

été

obtenus par

KABORET(1984) au Burkina Faso, MOUELE (1996) et KARAGWA(1998) au Sénégal.

Par contre, au Tchad, (GRABER, 1972), a obtenu un taux d’infestation inférieur à 85% avec un effectif de 183 asins et 51 chevaux. Ces résultats seraient probablement dus aux conditions climatiques arides qui sont défavorables à la prolifération des hôtes intermédiaires des helminthes et des mesures de déparasitage entreprises par les propriétaires d’équidés au Tchad.

59

Ce taux d’infestation élevé s’explique par la méconnaissance des parasites gastrointestinaux des éleveurs équidés et le non-respect de programme de déparasitage régulier des animaux.  Fréquence des genres de parasites rencontrés De nos résultats, il faut noter que l’infestation par les gastérophiles et les strongles est plus importante chez les asins. En effet, l’infestation maximum du tractus gastrointestinal, tout parasite confondu, est 11142 parasites pour les ânes et 190 pour les chevaux. L’animal le moins infesté était un cheval avec 69 parasites.

Cette différence pourrait être due au fait que les propriétaires de chevaux accordent plus de soins aux animaux en terme d’alimentation et prophylaxie des parasitoses. De même, il y a plus de viscères d’ânes examinés que ceux de chevaux.

L’étude réalisée au Sénégal, chez les ânes, a montré une infestation maximale, tous parasite confondu, de 3520 vers et l’animal le moins infesté contenait 425 vers (MOUELE, 1996).  Prévalence et l’intensité d’infestation La prévalence est très élevée pour certains parasites comme les gastérophiles (80%) et les strongles (100%). Par contre, l’intensité d’infestation est faible pour d’autres espèces de parasites comme Parascaris equorum, Oxyuris equi, et Fasciola gigantica.

L’utilisation des animaux pour différent travaux domestiques et agricoles conduit, le plus souvent, à une altération de leur état surtout si ces derniers ne bénéficient pas de soins, d’aliment et d’hygiène de travail appropriés.

Au Mali, les équidés reçoivent peu de soins vétérinaires en particulier en termes de déparasitage. En effet, notre étude montre que 96% des propriétaires d’âne et 52% des propriétaires de chevaux ne connaissent pas les parasites gastrointestinaux des équidés. Ces éleveurs ne disposent pas de programme de vermifugation et déparasitent les animaux occasionnellement en profitant des services de la SPANA. Cependant, selon GEORGI (1974) cité par MOUELE (1996), les résultats quantitatifs doivent être interprétés en tenant compte d’un nombre de facteur tels

60

que la nutrition, l’état physiologique (âge, gestation…) et de l’action ou non des phénomènes de stress liés à l’environnement.

Malgré la taille réduite de notre échantillon, nous constatons que le caecum et le colon sont les portions qui hébergent le plus de parasites par rapport aux autres parties du tractus digestif.  Les nodules larvaires et les anévrismes Les nodules larvaires ont été très fréquents et elles ont également été observées par MOUELE (1996), et elles seraient dues aux Trichonèmes. Pour les contraintes d’ordre logistiques et techniques les parasites responsables de ces nodules n’ont pas été identifiés dans notre étude.

Ces nodules parasitaires sont très dangereux surtout lors de la sortie des larves entrainant des lésions et une déstabilisation de la muqueuse intestinale avec comme conséquence une diarrhée hémorragique et des matières fécales contenant de nombreuses larves parasitaires.

Quant aux lésions d’anévrisme, elles ont été aussi fréquentes et parfois très sévères. Elles sont dues aux migrations des larves de strongles. Elles ont été observées principalement dans les viscères d’ânes. Elles sont très redoutées chez les équidés, car elles peuvent causer des boiteries intermittentes à chaud, des coliques, voire une mort subite en cas de rupture d’anévrisme.

61

CONCLUSION Le Mali, à l’instar des autres pays en voie de développement, les équidés continuent à jouer un rôle socio-économique non négligeable. En effet, ces animaux contribuent à la génération de revenus, à la réduction de la pénibilité des travaux, au transport, à la gestion des ordures, etc. Malheureusement ces animaux ne sont pas bien soignés aussi bien par leurs propriétaires que par les services techniques. Par ailleurs, peu d’études ont été consacrées aux helminthes gastro-intestinaux des équidés du Mali.

C’est la raison pour laquelle cette étude a été réalisée afin d’apporter des données aux acteurs de la filière équine qui a besoin du soutien de la recherche.

L’étude s’est déroulée d’Août à Décembre 2014, dans les sites suivis par la SPANA à Bamako. Elle a consisté à faire des enquêtes auprès des propriétaires, à examiner les animaux malades et à analyser des fèces collectées.

Nos résultats ont montré l’existence d’un polyparasitisme évident par coproscopie et dans les viscères des équidés examinés.

En effet, les examens coproscopiques des 70 échantillons et les examens postmortem des 30 viscères de 28 ânes et 02 chevaux ont permis de mettre en évidence cinq (05) genres de nématodes (Habronema, Parascaris, Strongylus, Triodontophorus, et oxyuris) ; deux (02) genres de trématodes (Gastrodiscus et Fasciola) et un (01) genre d’arthropode (Gastérophilus).

Sur les viscères examinés, il y a eu 100% d’infestation par Stronglylus spp.et 90% par Gasterophylus spp. Cependant, l’intensité de l’infestation est relativement faible pour certains parasites comme Fasciola gigantica un (01) seul cas (avec 2 parasites) et Oyuris equi sept (07) cas (avec 24 parasites).

Au terme de notre étude, les résultats nous ont permis d’identifier les principaux parasites du tractus digestif des équidés examinés et d’évaluer leur fréquence selon les différentes portions digestives.

Il a été souvent remarqué une association de divers parasites chez un même animal ; ce qui traduit un polyparasitisme chez les équidés de la zone étudiée, voire tout le territoire malien vu que ces équidés partagent les mêmes pâturages que les autres

62

animaux. Ce phénomène de polyparasitisme est redoutable même en cas d’une faible infestation.

En effet, les différentes actions spoliatrices et traumatiques, entre autres, de ces différents parasites font des effets néfastes sur l’état nutritionnel et sanitaire ainsi que sur les performances des équidés infestés.

Par conséquent, il est nécessaire de prendre au très sérieux le parasitisme des équidés au Mali afin d’atténuer leurs effets néfastes sur les revenus des propriétaires et sur le bien-être des animaux.

Pour réduire l’incidence pathologique de ces parasites en élevage des équidés au Mali, il convient d’entreprendre une meilleure stratégie de lutte et de façon continuelle.

Cette stratégie doit comporter : 

un programme de vermifugation, à l’échelle nationale, qui se basera sur les données épidémiologiques, la fréquence et la gravité des helminthoses gastro-intestinales ;



renforcer les capacités de diagnostic de laboratoire des maladies des équidés ;



la sensibilisation et le renforcement de capacités des agents des services vétérinaires sur les parasitoses gastro-intestinales des équidés et la notion de bien-être animal ;



la sensibilisation des propriétaires d’équidés sur les bonnes pratiques d’élevage et les effets des principales parasitoses gastro-intestinales;



l’amélioration des circuits de commercialisation des produits vétérinaires en particulier les antiparasitaires,



l’appui aux actions des O.N.G pour la SPANA afin d’améliorer le statut sanitaire et le bien-être des équidés au Mali.

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66

ANNEXES

Annexe 1. Fiche d’enquête

N° fiche :

Date :

I.

Identification du propriétaire :

Nom :

Prénom :

Adresse : Tél :

II.

Gestion des animaux : 1. Effectif : Type d’exploitation: GIE Particulier : 2. Alimentation : Type d’aliment distribué à l’animal ?

3. Abreuvement : Quel type d’eau donnez-vous à vos animaux ?

III. Soins vétérinaires 1. consultez-vous un professionnel de la santé animale en dehors de la SPANA si votre animal est malade ? Oui Non Si oui citer les motifs les plus fréquents?

Si non pourquoi ?

2. Connaissez-vous les parasites du tube digestif des ânes et leurs effets ?

3. Que faite-vous en cas parasitose digestive chez vos équidés ?

4. Vermifugez-vous vos animaux régulièrement : oui Si oui à quelle fréquence : 5. Quels sont les noms de vermifuge que vous utilisez ?

non

6. Changer vous régulièrement la famille d’antiparasitaire ?

67

Annexe 2. Fiche d’examen clinique des animaux

Animal : Espèce

Race

Sexe

Age

Examen clinique Etat d’embonpoint : Très mauvais Moyen

Mauvais Bon

Assez Bon

Etat des muqueuses : Buccale (couleur et lésion) : Oculaire (couleur et lésion) : Température :

FC :

FR :

Présence d’ectoparasites : Tiques : Localisation (s)

Intensité (faible, modérée, importante)

Signes cliniques spécifiques (à décrire en détail)

Maladie (s) suspectée (s)

Prélèvements : Oui

Non

Si oui : préciser nature et nombre Analyses demandées : Citer

Résultats :

Traitements :

Observations diverses

68

Annexe 3. Détermination de l’âge chez les équidés (DAVEZE et RAVENEAU 2012)

69

Annexe 4. Etat d’embonpoint des ânes (Brachman, 2013).

70

SERMENT DES VETERINAIRES DIPLÔMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’Enseignement Vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes Maîtres et mes Aînés :

 d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;  d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.

Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure ».

71

LE (LA) CANDIDAT (E)

vu

vu

LE PROFESSEUR RESPONSABLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES .ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR

LE DIRECTEUR GENERAL DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR

~ litY/

Professeur Yaghouba KANE

vu LE PRESIDENT DU JURY

LE DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE L'UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

J

VU ET PERMIS D'IMPRIMER._ _ _ _ _ _ __ DAKAR, LE.~-------------~

LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L'UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

72

RESUME Le parasitisme gastro-intestinal des équidés dans la zone suivie par la SPANA au Mali Au Mali, les équidés jouent un rôle socio-économique non négligeable, mais ces animaux bénéficient peu de soins, surtout sanitaires. La présente étude a pour objectif d’identifier les parasites du tractus digestif des équidés dans la zone suivie par la SPANA à Bamako afin de proposer des recommandations pour le contrôle de ces parasites. Elle a été réalisée par une enquête au niveau des propriétaires d’ânes et de chevaux et au cours de laquelle ont été effectués un examen clinique des animaux et des prélèvements pour l’analyse coproscopique, puis un examen postmortem des viscères d’équidés abattus. L’étude a porté sur 70 animaux (45 ânes et 25 chevaux), utilisés pour le transport (ordures, matériaux de construction) et pour les travaux champêtres. La majorité de ces animaux bénéficient des soins de la SPANA. L’examen coproscopique de 70 échantillons et l’examen post-mortem de 30 viscères ont permis de mettre en évidence cinq (05) genres de nématodes (Habronema, Parascaris, Strongylus, Triodontophorus, et Oxyuris), deux (02) genres de trématode (Gastrodiscus et Fasciola) et un (01) genre d’arthropode (Gastérophilus). Les viscères examinés ont révélé 100% d’infestation par Stronglylus sp. et 90% par Gasterophylus sp. Cependant, l’intensité de l’infestation est relativement faible pour certains parasites comme Fasciola gigantica un (01) cas (avec 2 parasites) et Oxyuris equi sept (07) cas (avec 24 parasites). Ces résultats ont mis en évidence un polyparasitisme gastro-intestinal évident. Au vu de nos résultats, il convient de sensibiliser davantage tous les acteurs de la filière équine du Mali afin d’adopter une meilleure stratégie de lutte, comme le montre le programme de la SPANA, afin de réduire la prévalence de ces parasites et leurs effets néfastes sur les performances et le bien-être des équidés au Mali.

Mots clés : Equidés - Parasites-Tractus digestif-Mali.

Auteur : Boundiala SISSOKO Boulkassoumbougou (Bamako) Rue : 555 ; Porte : 391 email : bsissoko2@gmail.com Tel : (+223) 79 22 20 52 / (+221) 77 327 52 53

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