Désiré NDAYONGEJE

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V)

Année 2015

N° 52

EVALUATION DES EFFETS ANTICOCCIDIENS DU SELKO-PH CHEZ LE POULET DE CHAIR ELEVE EN REGION PERI URBAINE DE DAKAR(SENEGAL)

Thèse Présentée et soutenue publiquement le 16/12/ 2015 à 15h00 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le Grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Désiré NDAYONGEJE Né le 11 Mars 1988 à KIREMBA/BURURI (BURUNDI)

Jury Président :

Monsieur Babacar FAYE Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar

Directeur et rapporteur de thèse :

Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar

Membres :

Monsieur Rock Allister LAPO Maître de Conférences Agrégé à l'EISMV de Dakar Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé à l'EISMV de Dakar

Co-encadreurs de Thèse: Dr Malick SENE PDG de Veto’Partners

Monsieur Oubri Bassa GBATI : Maître de Conférences Agrégé à l'EISMV de Dakar


DEDICACES O ETERNEL ! Tu es mon Dieu; Je t’exalterai, je célébrerai ton nom car tu as fait des choses merveilleuses; tes dessins conçus à l'avance se sont fidèlement accomplis. Je dédie ce travail :  A l’ETERNEL des armées, le DIEU tout puissant. Jamais je n’aurai de mots pour te témoigner ma profonde reconnaissance pour cette grâce si immense que tu m’accorde à travers ce succès et pour l’accomplissement de tes desseins dans ma vie, toi en qui il n’ya point de hasard. Merci pour tout SEIGNEUR. 

A mon père Antoine MUKOZI, pour tous les sacrifices et efforts consentis à mon égard. Merci ton courage, ta générosité et ton humilité. Que Dieu t’accord une longue et heureuse vie.

 A ma mère Aurélie NIZIGIYIMANA, merci pour tous les efforts et sacrifices fournis pour ma réussite. Je ne saurais exprimer l’amour et l’attachement que je porte pour toi à travers des mots. Que Dieu veille sur toi. 

A mes tantes Régine NIJIMBERE, Suzanne NYABENDA et Renie NAHIMANA, pour tous les encouragements et prières faites. Que Dieu veille sur vous et vous accorde ce que vos cœurs désirent.

A

mes

frères

et

sœurs

NKENGURUKIYIMANA,

Daphrose SIBOMANA, Yvone

MUNEZERO,

Christophe Donathe

NIYONEMERA et Anaïse IGIRANEZA, pour tous les bons moments passés depuis l’enfance, ce travail est le votre. Que Dieu vous accorde longue vie.  A mes cousins et cousines, cousines Donavine, Emmanuel, Joachin, Chantal, Alexis, Fidélité, Triphaine, Egide, Sedeckias et Calixte, pour vos soutiens et vos conseils.  A mes neveux et nièces, Kris, Gaël et Briella. 

A mes chers amis Richard NGENDAKURIYO, Wilson NINGABIRE, Yvan

NIYOMWUNGERE,

Espérance i

NDAYISHIMIYE,

Jean


NTIRANYIBAGIRA, Irène IRADUKUNDA, Emelyne KAMIKAZI, Fidélité, Odile, Dorine, Jean Claude, OUSSOUFA et Taslima, pour tous les encouragements. Que Dieu vous accorde longue vie.  A la famille, Jean Bosco NIYUBUNTU : toute ma reconnaissance.  A la famille GAPARATA : Dieu vous bénisse. 

A la famille Simon NSABIYUMVA, merci pour votre soutien.

 A la famille MITAKARO : merci pour votre soutien.  A Mme Léa, merci pour vos conseils.  A mes frères Félix NIMBONA, Dr Pierre claver NININAHAZWE et Florentin NJEJIMANA, vous avez été

tout

pour moi. Merci pour vos

soutiens et conseils.  A mes compatriotes Canesius NDAYIKEZA, Gérard NIYONSABA, Pacifique HABONIMANA, Albert IRIBAGIZA, Amilcar BISEKERE et Eric KABURA, Merci pour tout.  A mes amis PAPA DEMBA DIENG et PAPE YERO KONATE : merci pour votre soutien, votre aide précieuse et efficace.  A tout le personnel du Service de parasitologie : Merci pour tout.  A Mr André KANYABITABO, merci pour vos conseils.  A Mr Josué, pour vos encouragements.  Au Dr Maurice NTAHIRAJA, merci pour vos conseils.  A Mr Marcel NSABIMANA, DG du Groupe Africain d’Ingénierie Conseils S.A « GAIC S.A », merci pour votre soutien.  A mes aînés Dr Oscar NDISANZE, Dr Daniel KURAWIGE, Dr Jean Népomuscène HAKIZIMANA, Dr Omar HAKIZIMANA, Dr Chantal

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NYIRAMAFARANGA, Patrick BARAGAFISE, SADIKI, pour leur disponibilité.  A mes amis Elsa, Diama, Hima, Binta et Aderino, merci pour votre présence.  A mon ami Clovis YAMUREMYE alias YAMUSONI, pour son soutien moral.  A ma fille Alimatou Yague.  A mon fils OUMAROU SANGARE  A tout le personnel de Vetopartners particulièrement au Directeur Général Dr Adama Faye : merci pour votre bienveillance.  A tous nos illustres maîtres de l’EISMV, pour la qualité de leur enseignement.  A mes amis que je ne peux nommer de peur d’en omettre, mais qui j’en suis convaincu, sauront se reconnaître.  A la 42eme promotion.  A l’Association des Burundais du Sénégal (ABS).  Au BBES, pour m’avoir donné cette opportunité.  Au BURUNDI, Ma chère patrie.  Au Sénégal, mon pays hôte.

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REMERCIEMENTS Nous exprimons notre sincère gratitude à tous ceux qui ont œuvré par leurs conseils ou par leur soutien matériel et moral à la réalisation de ce modeste travail : A mon directeur de thèse professeur Moussa ASSANE : Merci de m’avoir confié ce travail et d’avoir œuvré pour sa réalisation. A Monsieur Diédhiou : Merci pour votre soutien indéfectible Au Docteur Malick SENE, PDG du groupe Veto partners pour avoir accepté de financer cette étude. Au professeur Germain Jérôme SAWADOGO (professeur accompagnateur de la 42ème promotion), merci pour vos conseils. Au professeur François Adébayo ABIOLA, parrain de la 42ème promotion, merci pour votre soutien. Au corps enseignant de l’E.I.S.M.V. Au Dr WADE de Keur Massar. Au Dr Adama FAYE Au Dr Dahourou, pour son soutien. A Mr. CHEIKHOUNA DIATA, pour son aide. A Mr Konate et sa famille, pour leur accueil. Au Dr Malick OROU SEKO, pour son aide. A Mme DOIUF, pour ses instructions. A Mme Ndella FALL, pour sa disponibilité. A tout le personnel de l’E.I.S.M.V. A tout le personnel de veto’partners. A Monsieur Abdoul Aziz Diop, merci pour votre soutien moral. A Mr PAPA DEMBA DIENG, tu es plus qu’un frère pour moi. Merci pour tout soutien. Sincère reconnaissance.

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Aux Camarades de la même promotion: DIENG, KONATE, KABLAN, PIERRE CLAVER, FELIX, FLORENTIN, et toute la 42ème promotion, pour votre collaboration. A l’association BVSD. A l’Association des Burundais du Sénégal (ABS). Au BURUNDI, Ma chère patrie. Au Sénégal, mon pays hôte. A tous ceux que nous n’avons pas cités, mais qui ont contribué à la réalisation de ce travail, nous disons un grand MERCI !!!!

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Président de jury, Monsieur Babacar FAYE, Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontostomatologie de Dakar. Vos immenses qualités humaines et votre disponibilité sont connues de tous. En acceptant de présider ce jury de thèse, vous nous faîtes un grand honneur. Hommages respectueux. A notre Maître, Directeur et Rapporteur de thèse, Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar. D'un esprit ingénieux, vous avez inspiré, conçu et posé les bases de ce travail, et vous l'avez dirigé des mains de Maître. Soyez assuré de notre reconnaissance et de notre profonde estime. Que Dieu vous accorde le désir de votre cœur. A notre Maître et Juge, Monsieur Rock Allister LAPO, Maître de

Conférences Agrégé à l'EISMV de Dakar Vous avez spontanément accepté de juger ce travail, malgré vos nombreuses occupations. Vous nous avez apporté une preuve supplémentaire de ce que nous pensons de vous. Profonde admiration A notre Maître et Juge, Monsieur Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé à l'EISMV de Dakar. En dépit de votre emploi de temps très chargé, vous avez accepté de juger ce travail. Vos nombreuses qualités humaines, intellectuelles et pédagogiques nous ont fascinés pendant notre cursus à l’EISMV. Sincères remerciements et profonde reconnaissance.

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« Par délibération, la faculté et l’école ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation, ni improbation »

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Liste des abréviations

al : Collaborateurs ANSD : Agence National de la Démographie et de la statistique C : Celsius CAM: Complexe Avicole de Mbao CAMAF: Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et D’Arboriculture Fruitière CNA: Centre National d’Aviculture EISMV: Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires FAFA: Fédération des Acteurs de la Filière Avicole FCFA: Franc de la communauté Financière Africaine G : gramme GMQ: Gain Moyen Quotidien J: Jour Kg : kilogramme LINT : Lot Infesté non Traité LITA: Lot Infesté traité avec l’Amprolium LITS: Lot Infesté traité avec Selko-pH LNNI: Lot non Infesté Non Traité ME : Ministère de l’Elevage PIB : Produit Intérieur Brut PSE : Plan Sénégal Emergent SEDIMA : Société de Distribution du Matériel Avicole U.C.A.D. : Université Cheikh Anta Diop UNAFA : Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Région de Dakar sur la Carte du Sénégal ................................................... 5 Figure 2 : Cycle évolutif des coccidies chez le poulet (CREVIEU et NACIRI, 2001) ................................................................................................................................... 21 Figure 3 : Mise en lots des poussins .......................................................................... 36 Figure 4 : Administration de l’inoculum ................................................................... 39 Figure 5 : Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) ................ 45 Figure 6: Evolution de la consommation alimentaire individuelle quotidienne (en gramme) par lot ......................................................................................................... 46 Figure 7 : Consommation individuelle d’eau par lot(en ml/semaine) ....................... 47 Figure 8 : Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux par semaine ................ 48 Figure 9: Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux ......................... 49 Figure 10 : Taux de mortalité en fonction du lot ....................................................... 51

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Les principales souches de volailles élevées au Sénégal .......................... 9 Tableau II : Lésions dues aux différentes espèces de coccidies (FORTINEAU et TRONCY, 1985) ....................................................................................................... 25 Tableau III : Liste des anticoccidiens utilisés en aviculture (VILLATE, 2001) ....... 27 Tableau IV : Composition de la ration ...................................................................... 34 Tableau V : Programme de prophylaxie .................................................................... 37 Tableau VI : Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) ........... 44 Tableau VII: Consommation alimentaire individuelle quotidienne(en gramme) par lot ............................................................................................................................... 46 Tableau VIII : Consommation individuelle d’eau par lot(en ml/semaine) ............... 47 Tableau IX : Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux par semaine ........... 48 Tableau X : Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux ..................... 49 Tableau XI : Calcul du taux de mortalité .................................................................. 51 Tableau XII : calcul des coûts de production des poulets ......................................... 52 Tableau XII : Analyse économique. .......................................................................... 52

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION GENERALE .................................................................................... 1 CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE DANS LA REGION DE DAKAR .......................................................................................................................... 4 I.1. Données géographiques de la région de Dakar ....................................................... 4 I.1.1. Situation géographique....................................................................................... 4 I.1.2. Climat ................................................................................................................ 5 I.1.2.1.Vents................................................................................................................. 5 I.1.2.2. Pluviométrie .................................................................................................... 5 I.1.2.3. Hygrométrie .................................................................................................... 6 I.1.2.4. Température .................................................................................................... 6 I.2. Situation de l’aviculture dans la région de Dakar .................................................... 7 I.2.1. Systèmes d’élevage avicole................................................................................ 7 I.2.1.1. Système traditionnel ........................................................................................ 7 I.2.1.2. Système moderne ............................................................................................ 7 I.2.1.2.1. Caractéristiques de l’élevage avicole moderne ............................................ 8 I.2.1.2.2. Différents types de production avicole ........................................................ 9 I.2.1.2.2.1. Production nationale de viande de volailles .............................................. 9 I.2.1.2.2.2. Production nationale d’œufs de consommation ..................................... 10 I.2.1.2.2.3. Organisation de la production ................................................................. 10 I.2.1.2.4. Circuit de commercialisation d’œufs et de poulet de chair ........................ 12 I.3. Contraintes de l’aviculture dans la région de Dakar ............................................. 12 I.3.1. Contraintes techniques .................................................................................... 12 I.3.2. Contraintes économiques ................................................................................ 12 I.3.3. Contraintes sanitaires ...................................................................................... 13 I.3.3.1. Facteurs physiques ....................................................................................... 13 I.3.3.2. Facteurs chimiques ....................................................................................... 13 I.3.4. Contraintes pathologiques ............................................................................... 13 I.3.4.1. Maladies d’origine virale ............................................................................. 14 I.3.4.1.1. Maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire ......................................... 14 I.3.4.1.2. Maladie de Gomboro................................................................................. 14 xi


I.3.4.1.3. Maladie de Marek ..................................................................................... 15 I.3.4.2. Maladies d’origine bactérienne .................................................................... 16 I.3.4.2.1. Salmonelloses ............................................................................................. 16 I.3.4.2.2. Coryza infectieux ...................................................................................... 16 I.3.4.2.3. Choléra aviaire ou pasteurellose ............................................................... 17 I.3.4.2.4. Maladies respiratoires chroniques (MRC) ................................................ 17 I.3.4.3. Maladies parasitaires .................................................................................... 17 I.3.4.3.1. Parasitoses externes ................................................................................... 17 I.3.4.3.2. Parasitoses internes ................................................................................... 18 CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COCCIDIOSE AVIAIRE ....................... 19 II.1. Définition .............................................................................................................. 19 II.2. Etiologie ................................................................................................................ 19 II.3. Epidémiologie ....................................................................................................... 21 II.4. Pathogénie ............................................................................................................. 22 II.5. Etude clinique ........................................................................................................ 23 II.5.1. Symptômes ..................................................................................................... 23 II.5.1.1. Coccidioses cliniques .................................................................................. 23 II.5.1.1.1.Formes aigues ............................................................................................ 23 II.5.1.1.1.2. Coccidiose intestinale ............................................................................ 23 II.5.1.2. Formes chroniques ....................................................................................... 24 II.5.1.3. Coccidioses subcliniques ............................................................................ 24 II.5.2. Lésions ........................................................................................................... 24 II.6. Diagnostic.............................................................................................................. 25 II.7. Moyens de lutte ..................................................................................................... 26 II.7.1. Traitement ...................................................................................................... 26 II.7.2. Prophylaxie ..................................................................................................... 28 II.7.2.1. Prophylaxie défensive ................................................................................. 28 II.7.2.1.1. Prophylaxie défensive sanitaire ................................................................ 28 II.7.2.1.2. Prophylaxie défensive médicale .............................................................. 28 II.7.2.1.3. La chimioprévention ................................................................................. 28 II.7.2.1.4. La vaccination ........................................................................................... 29 xii


II.7.2.2. Prophylaxie offensive ................................................................................. 29 Conclusion partielle ...................................................................................................... 30 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES............................................................. 32 I.1. Lieu et période d’étude .......................................................................................... 32 I.2. Matériel .................................................................................................................. 32 I.2.1. Matériel animal ................................................................................................ 32 I.1.2. Matériel d’élevage ............................................................................................ 32 I.2.3. Matériel d’infestation parasitaire .................................................................... 32 I.2.4. Matériel de laboratoire .................................................................................... 32 I.2.5. Anticoccidiens .................................................................................................. 33 I.2.6. Aliments utilisés .............................................................................................. 34 I.3. Méthodes ................................................................................................................ 34 I.3.1. Conduite de l’élevage ...................................................................................... 34 I.3.1.1. Préparation de la salle d’élevage .................................................................. 34 I.3.1.2. Réception et examen des poussins ................................................................ 35 I.3.1.3. Préparation des lots ...................................................................................... 35 I.3.1.4. Programme de prophylaxie ........................................................................... 36 I.3.1.5. Infestation parasitaire .................................................................................... 38 I.3.1.5.2. Infestation des oiseaux .............................................................................. 38 I.3.2. Paramètres étudiés ........................................................................................... 39 I.3.2.1. Contrôle de l’excrétion ookystale ................................................................ 39 I.3.2.1.1. Les prélèvements ........................................................................................ 39 I.3.2.1.2. Examens coprologiques ............................................................................ 39 I.3.2.1.2.1. Méthodes qualitatives.............................................................................. 40 I.3.2.1.2.2. Méthodes quantitatives........................................................................... 40 I.3.2.2. les Performances zootechniques ................................................................... 41 I.3.2.2.1. Evaluation de la consommation alimentaire et d’eau ................................ 41 I.3.2.2.2. Evaluation du gain moyen quotidien (GMQ) ............................................ 42 I.3.2.2.3. Evaluation de l’indice de consommation (IC) ........................................... 42 I.3.2.2.4. Evaluation du rendement carcasse ............................................................. 42 I.3.2.3. La rentabilité économique ............................................................................. 42 xiii


I.3.4. Analyses statistiques ....................................................................................... 43 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ....................................................... 44 II.1. RESULTATS ........................................................................................................ 44 II.1.1. L’excrétion ookystale ..................................................................................... 44 II.1.2. Les performances zootechniques ................................................................... 45 II.1.2.1. La consommation alimentaire ..................................................................... 45 II.1.2.2. La Consommation d’eau .............................................................................. 46 II.1.2. 3. Le gain moyen quotidien (GMQ) ............................................................... 48 II.1.2.4. L’indice de consommation(IC) .................................................................... 49 II.1.2.5. Le rendement carcasse ................................................................................. 50 II.1.2.6. L’état sanitaire et le taux de mortalité ......................................................... 50 II.1.3. L a rentabilité économique ............................................................................. 51 II.2. DISCUSSION ....................................................................................................... 54 II.2.1. Effet du « Selko pH » sur l’excrétion ookystale de la coccidiose ................. 54 II.2.2. Effet du « Selko pH » sur les performances zootechniques du poulet de chair. ................................................................................................................................... 55 II.2.2.1. La consommation alimentaire et d’eau ........................................................ 55 II.2.2.2. L’évolution pondérale .................................................................................. 56 II.2.2.3. L’indice de consommation........................................................................... 56 II.2.2.4. Le rendement carcasse ................................................................................. 57 II.2.3.Effet du Selko-pH sur la rentabilité économique. ........................................... 57 CONCLUSION GENERALE ....................................................................................... 58 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................... 61

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INTRODUCTION GENERALE Face à l’explosion démographique en Afrique, une amélioration des productions animales s’impose pour subvenir aux besoins en protéines de la population. Pour pouvoir y arriver, les stratégies mises en œuvre, ont accordé plus d’importance à l’élevage des animaux à cycle court à savoir l’élevage des porcins, des lapins et surtout celle de la volaille(GUEYE, 2001). En effet, comparée aux autres productions animales, l’aviculture offre les meilleurs rendements de conversion des calories végétales en calories animales et de transformation de protéine (SMITH, 1985). En plus, les viandes de volailles ont des qualités

nutritionnelles et diététiques

remarquables (SANOFI, 1996). Malheureusement, dans les pays africains au sud du Sahara dont le Sénégal, le développement de l’aviculture est confronté à certaines contraintes pathologiques. Parmi celles-ci, on distingue les maladies parasitaires et particulièrement la coccidiose qui constitue l’une des principales causes des pertes économiques remarquées en aviculture. Au Sénégal, les pertes dues à la coccidiose, ont été évaluées à 225.173.174fcfa de 1999 à 2000(KOE, 2001). Ces pertes représentent, chez les poulets de chair, environ 4,5% du revenu industriel des volailles (WILLIAMS, 1999) Le contrôle de cette maladie dans les élevages est donc essentiel pour le succès de l’aviculture. A cette fin, des molécules à activité anticoccidienne de deux types : les ionophores et les produits de synthèse, ont été développées et sont utilisées respectivement à titre préventif en supplémentation dans l’aliment et à titre curatif dans l’eau de boisson. Cependant, on a remarqué qu’il ya fréquemment des insuccès dans le traitement de la coccidiose avec ces molécules (Yvore, 1992). En effet, WEPPELMAN et al, (1999)

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ont décrit des cas de résistance des coccidies au Lasalocide* tandis que JEFFERS (1989) a montré l’échec thérapeutique de la Salinomycine. C’est dans ce contexte d’inefficacité relative des molécules classiques utilisées dans la lutte contre la coccidiose aviaire, que nous nous sommes proposé d’étudier les effets anticoccidiens du Selko- pH dans la quête d’une alternative aux anticoccidiens ordinaires. Il s’agit d’un produit mis au point par

CEVA- Santé animale sous forme de

combinaison d’acides organiques et dont les travaux de THIAW(2013) ont mis en évidence, des effets bactéricides. Notre travail a pour objectif général, d’évaluer les effets anticoccidiens du Selko-pH chez le poulet de chair. Spécifiquement, l’objectif vise à étudier, chez des poulets de chair infestés par des coccidies, les effets du Selko-pH par rapport à un anticoccidien classique, l’amprolium sur :  l’excrétion ookystale ;  les performances zootechniques ;  La rentabilité économique de l’élevage. Ce travail est divisé en deux parties : Une première partie consacrée à la synthèse bibliographique, comprend :  Généralités sur l’aviculture dans la région de Dakar ;  Généralités sur la coccidiose en aviculture. Une deuxième partie consacrée à l’expérimentation, comprend :  Matériel et Méthodes ;  Résultats et Discussion.

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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE DANS LA REGION DE DAKAR CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COCCIDIOSE AVIAIRE

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE DANS LA REGION DE DAKAR I.1. Données géographiques de la région de Dakar I.1.1. Situation géographique Le Sénégal dont Dakar est la capitale, est situé à l’extrême occident sur la façade atlantique du continent africain. Il est compris entre les méridiens 11°30 nord et 17°30 ouest et entre les parallèles 20°30 sud (frontière de la Guinée) et 16°30 nord(Podor). Pays subsaharien de la zone sahélienne, le Sénégal est bordé à l’ouest par l’océan Atlantique, au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée-Bissau et la Guinée. Dans le sud du pays, la Gambie constitue une enclave tout en longueur. Le Sénégal couvre une superficie de196.722Km2 avec une population estimée à 13 508 715 millions d’habitants en 2013 (ANSD ; 2013). Il est composé de 14 régions dont celle de Dakar (Figure 1). La région de Dakar se présente comme une presqu’ile située à l’extrême ouest avec une superficie de 550 km². Elle est divisée en quatre départements :  département de Dakar ;  département de Rufisque ;  département de Guediawaye ;  département de Pikine.

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Figure 1 : Région de Dakar sur la Carte du Sénégal Source: https://www.google.sn/search?q=carte+du+senegal I.1.2. Climat I.1.2.1.Vents Trois types de courants d’air soufflent sur la région de Dakar. Ces vents sont représentés par :  l’alizé marin qui est une masse d’air marin et frais, qui balaie les régions côtières de Novembre à Mai ;  l’alizé maritime continental ou Harmattan qui est un vent continental irrégulier chaud et sec. Il souffle du continent vers l’océan à partir du mois de mars jusqu’au début de la saison des pluies;  la mousson qui est un vent humide et chaud accompagné de pluies. Ce vent souffle de Juin à Novembre. I.1.2.2. Pluviométrie Le climat du Sénégal est de type sahélien qui comporte une saison des pluies appelée hivernage et une saison sèche. La saison sèche bénéficie d’une humidité relativement élevée du fait de l’influence de la mer.

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La saison des pluies, chaude et humide, coïncide avec l’arrivée de la mousson. Les précipitations se réduisent progressivement du Sud vers le Nord, et la plus grande quantité d’eau tombe au cours du mois d’août. La région de Dakar ne reçoit qu’une faible partie, 450mm d’eau en 2002(FARUQUI et al, 2006). I.1.2.3. Hygrométrie L’hygrométrie est la quantité d’eau et de vapeur contenue dans l’air ambiant. C’est un facteur très important dans l’implantation d’une ferme avicole du fait que le degré d’hygrométrie joue un rôle dans la capacité des oiseaux à supporter la chaleur. La région dakaroise connait une humidité constante qui se manifeste même en saison sèche par des condensations nocturnes. I.1.2.4. Température La température est l’un des paramètres les plus importants en aviculture car elle conditionne la viabilité et la productivité des volailles. Au Sénégal, on distingue six régions en fonction des températures :  la région sahélienne du Ferlo, la plus aride et la plus chaude (la température peut atteindre 44°C) ;  la région de Tambacounda de climat soudanais avec une température dépassant 40°C au mois de Mai ;  la petite côte et le Sine Saloum (température maximale atteignant 38°C en Juin) ;  les bassins versants des fleuves Gambie (Kayanga et Casamance) avec un maximum thermique de 40°C en Avril – Mai ;  la basse Casamance avec un régime thermique marqué par un maximum de 35°C en Juin ;  la zone des Niayes où est localisée la région de Dakar,

présente les

températures les plus basses par rapport au reste du pays avec un maximum moyen de 30°C, ce qui favorise le développement de l’aviculture. 6


I.2. Situation de l’aviculture dans la région de Dakar I.2.1. Systèmes d’élevage avicole Au Sénégal, l’aviculture en général, représente 28,8% du PIB du secteur primaire, contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et assure les moyens d’existence de 30% des ménages en milieu rural. Ce secteur présente en plus un potentiel important en termes de création de richesse avec une contribution au PIB de 4,2% en 2012 (SENEGAL.PSE, 2012) L’aviculture dans la région de Dakar qui est celle qui contribue le plus au PIB, est pratiquée selon un mode traditionnel et un mode moderne. I.2.1.1. Système traditionnel L’aviculture traditionnelle est un type d’élevage pratiqué essentiellement en milieu rural et regroupe de petites unités de type familial à faibles productions et qui utilisent des systèmes extensifs avec des effectifs faibles par ferme (LY et al. 2001). La taille moyenne de ces unités de productions est de 10 sujets (DIOP, 1982). Le système traditionnel exploite les races locales qui se caractérisent par une faible productivité : une poule locale produit en moyenne 40 à 50 œufs par an et pèse environ 1,2 kg à 26 semaines d’âge contre 1,4 kg pour un mâle du même âge (BULDGEN et al. 1992). Au Sénégal en général, la population de poules locales est estimée à 19542683 têtes. Cet effectif a progressé de 3,5% entre 2000 et 2001 (SENEGAL/MAE, 2001). I.2.1.2. Système moderne Ce système comprend deux types d’élevage. Il s’agit d’un élevage industriel et d’un élevage semi industriel. L’élevage industriel est considéré comme un établissement qui possède des effectifs importants, qui utilise des poussins d’un jour provenant des multiplicateurs des souches sélectionnées, qui nourrit les volailles avec les aliments complets ou des aliments complémentés et qui pratique des mesures de lutte( prophylaxie-traitement). Il utilise des équipements modernes et des techniques perfectionnées en ce qui concerne les différentes opérations. (LISSOT, 1941) cité par DIOP (1982).

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En tenant compte de cette définition, plusieurs auteurs s’accordent sur le fait qu’il existe peu d’élevages de ce type dans la région de Dakar. Toutefois, l’élevage industriel est à ses débuts avec l’exemple de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA). L’aviculture pratiquée dans la région de Dakar reste de type semi industriel (GUEYE, 1999). Les poussins utilisés dans ce système proviennent d’Europe ou des couvoirs installés au Sénégal, à savoir ceux de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA), la Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et d’Arboriculture Fruitière (CAMAF) et le Complexe Avicole de Mbao (CAM) I.2.1.2.1. Caractéristiques de l’élevage avicole moderne L’aviculture moderne a commencé dans les années 1960 et a connu un essor considérable à partir des années 1980 (OUANTINAM, 2001). Elle est localisée surtout dans la périphérie des grandes villes comme Dakar, Thiès et Saint-Louis. Dans cet élevage, on utilise des souches améliorées qui reçoivent un aliment complet et en quantité précise. En plus, ces volailles bénéficient d’une protection sanitaire et leurs logements sont contrôlés (HABYARIMANA, 1994).

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Le tableau I montre les principales souches de volailles élevées au Sénégal. Tableau I : Les principales souches de volailles élevées au Sénégal Souches Chair

Ponte Œufs blancs

Œufs colorés

Cobb500

Leghorn

Isabrown

Arbor acces

Lohmann-white

Starcoss-579

Dercos-109

Hyline w.77

Lohmann Brown

Hubbard

Ross blanche

Hyline-brown

Vedette

Starcoss-288

Harco

Atlas, Kabir

Shaver

Sussex

Jupiter, Ross

Source : AHAMET(2004) I.2.1.2.2. Différents types de production avicole En fonction des objectifs, l’aviculture connait trois types de spéculations à savoir :  la spéculation « chair », pour les élevages qui ne produisent que des poulets de chair ;  La spéculation « ponte », pour les élevages qui ne produisent que des œufs ;  La spéculation « mixte », qui est l’association des deux spéculations précédentes. A ces trois spéculations, on ajoute l'élevage des reproducteurs de race améliorée. I.2.1.2.2.1. Production nationale de viande de volailles La production nationale de viande de volailles, est estimée à partir des effectifs des races améliorées de poussins mis en élevage et ceux des pondeuses réformées. A ces effectifs, on applique les paramètres zootechniques qui sont : le taux de mortalité et le poids moyen à l’abattage (HABYARIMANA, 1998).

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La production nationale de viande de volailles industrielles a été estimée à 11299 tonnes en 2006, représentant à la vente au détail, un chiffre d’affaires de l’ordre de 17 milliards de FCFA (SENEGAL.ME.CNA, 2007). I.2.1.2.2.2. Production nationale d’œufs de consommation La production nationale d’œuf de consommation est estimée d’une part à partir des poussins mis en élevage et d’autre part en tenant compte de certains paramètres zootechniques à savoir :  le taux de mortalité à l’entrée en ponte estimé à 7% ;  le taux de mortalité pendant la période de ponte estimé à 3% ;  la durée de ponte prévue de 14 mois ;  la durée d’élevage avant l’entrée en ponte qui est de 20 semaines ;  le nombre d’œufs par poule et par an estimé à 250 œufs (HABYARIMANA, 1998). La production d’œufs de consommation au niveau national a été de 371 millions d’unités en 2006 avec un chiffre d’affaires à la vente en détail de l’ordre de 18 milliards de francs CFA. Cette production d’œufs a connu une croissance progressive par rapport à l’année 2005 soit une valeur absolue de 47 millions d’unités (SENEGAL.ME.CNA, 2007). I.2.1.2.2.3. Organisation de la production Les différents acteurs de la filière avicole se sont regroupés dans deux fédérations à savoir : L’UNAFA (Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole) qui représente les gros producteurs et la FAFA (Fédération des Acteurs de la Filière Avicole) qui est la porte parole des petits éleveurs. Ces acteurs sont les suivants :  Les sélectionneurs qui assurent la sélection des souches performantes vendues aux éleveurs de reproducteurs. Au Sénégal, il n’existe pas de sélectionneurs et les souches améliorées proviennent des pays où l'aviculture est très développée

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notamment les pays européens (France, Belgique, Hollande.) et les Etats Unis d'Amérique (HABYARIMANA, 1998).  Les accouveurs et éleveurs des reproducteurs : Les éleveurs de reproducteurs font l'élevage des souches sélectionnées dans le but de produire des œufs fécondés dont l'incubation donnera des poussins d'un jour destinés aux producteurs d'œufs de consommation ou de poulets de chair. Le rôle des accouveurs se limite à l'incubation artificielle d'œufs fécondés achetés auprès des éleveurs de reproducteurs dans le but de fournir des poussins d'un jour aux producteurs (HABYARIMANA, 1998). A titre d’exemple, nous pouvons citer le cas de la SEDIMA, de CAMAF et du CAM.  Les producteurs Ils achètent les poussins d’un jour et les élèvent dans le but de produire des œufs de consommation ou des poulets de chair. Dans la région de Dakar, il existe deux catégories d'aviculteurs: les aviculteurs professionnels qui ont pour activité principale l'aviculture (45 % des producteurs) et les aviculteurs occasionnels (55 % des producteurs). Ces derniers sont représentés en général par des fonctionnaires et des retraités (HABYARIMANA, 1998).  Les provendiers Les provendiers sont des sociétés spécialisées en alimentation des volailles comme la SEDIMA, l’AVISEN et la NMA. A cela s’ajoutent les sociétés spécialisées en alimentation du bétail qui fabriquent aussi l’aliment pour volaille : Moulin SENTENAC et la SONACOS (CNA, 2010).  Les encadreurs Les encadreurs sont des agents des structures publiques d'encadrement ainsi que les vétérinaires privés et les fournisseurs d’intrants et de poussins (HABYARIMANA, 1998). Ces derniers assurent l’encadrement des éleveurs en matière de productions avicoles.

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I.2.1.2.4. Circuit de commercialisation d’œufs et de poulet de chair Les produits issus de l’aviculture sont commercialisés principalement sur les marchés urbains pour la filière moderne, et ruraux pour la filière traditionnelle, mais également par l’intermédiaire des « Bana-banas » (les vendeurs informels). Les œufs de consommation se retrouvent dans tous les circuits de distribution, du petit étalage de marché aux grandes surfaces. I.3. Contraintes de l’aviculture dans la région de Dakar L’aviculture sénégalaise connait certaines contraintes dans son développement. Il s’agit des contraintes techniques, économiques, sanitaires et pathologiques. I.3.1. Contraintes techniques Les contraintes techniques sont liées à l’absence de professionnalisation du métier, car la plupart des employés des élevages ne sont pas qualifiés (BIAGUI, 2002).Le niveau technique insuffisant des éleveurs ainsi que les défaillances observées dans l’application des normes techniques d’élevage sont à l’origine des mauvaises performances observées. A tout cela, on ajoute la mauvaise conception des bâtiments, les vides sanitaires mal effectués et l’absence d’hygiène souvent constatée dans les fermes avec des conséquences néfastes en élevage intensif (BIAOU, 1995). En plus de ces contraintes, on note également des contraintes économiques. I.3.2. Contraintes économiques Les contraintes économiques se situent

à 2 niveaux qui concernent surtout

l’aviculture moderne (HABAMENSHI, 1994) :  Au niveau financier : les producteurs ont d’énormes difficultés pour obtenir des financements pour faire l’élevage des poulets de chair comme celui des poules pondeuses qui demande des moyens financiers importants ;  Au niveau commercial : la mauvaise organisation du marché et le manque de chaîne de froid pour conserver les produits non vendus, font que beaucoup d’aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles liées à des festivités

d’origines

religieuses,

(SENEGAL/MA/DIREL, 1995). 12

coutumières

ou

familiales


I.3.3. Contraintes sanitaires Les contraintes sanitaires ou environnementales constituent des facteurs de risques dans le poulailler. Parmi ces derniers on distingue les facteurs physiques et les facteurs chimiques. I.3.3.1. Facteurs physiques Parmi les facteurs physiques, nous pouvons citer :  La température La température est un facteur de stress aussi bien chez les poussins que chez les poules adultes. (PARENT et coll., 1989). L’oiseau en réagissant face à l’agression thermique, s’épuise et s’expose davantage aux maladies.  L’humidité L’humidité favorise la croissance optimale des agents infectieux et infectants. Lorsqu’un poulet est soumis à un environnement à forte humidité, il devient plus réceptif aux maladies que celui qui n’est pas dans le même cadre de vie (BRUGERE-PICOUX et SAVAD, 1987).  Ventilation La ventilation permet de renouveler l’air du poulailler. C’est d’ailleurs l’élément important qui est recherché dans l’orientation et la conception des bâtiments, tout en évitant les grands vents, les poussières (sources d’agents pathogènes). Une bonne ventilation permet de minimiser les effets de la température et de l’humidité (IBRAHIMA, 1991). I.3.3.2. Facteurs chimiques Les facteurs chimiques sont représentés par l’ammoniac(NH3), le dioxyde de carbone(CO2) et le sulfure d’hydrogène(H2S). Ils ont des effets toxiques ou corrosifs sur les oiseaux. Le NH3 reste le plus redoutable et résulte de la dégradation de la litière. I.3.4. Contraintes pathologiques On distingue de nombreuses pathologies en aviculture. En fonction de leur origine nous avons : les maladies d’origine virales, les maladies d’origine parasitaires et les maladies d’origine bactériennes. 13


I.3.4.1. Maladies d’origine virale Les maladies d’origine virale sont des pathologies le plus souvent redoutables parce qu’elles sont incurables. En aviculture il est surtout conseillé de faire le traitement préventif. Ces maladies sont par exemple : la maladie de Newcastle (pseudo peste aviaire), la maladie de Gomboro et la maladie de Marek. I.3.4.1.1. Maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire Elle est située au premier rang des maladies locales (SAUNDERS, 1984). C’est une maladie infectieuse virulente, très contagieuse, commune à de nombreuses espèces d’oiseaux domestiques et sauvages, transmissible à l’homme dans certaines conditions. Elle est due à un paramyxovirus et se caractérise par une pneumonie, une encéphalite et des troubles digestifs. Les lésions les plus caractéristiques sont représentées par des pétéchies sur le cœur, le ventricule succenturié et le cloaque. La maladie se manifeste sous une forme endémique avec une flambée pendant la saison sèche. La mortalité peut atteindre '60 à 80% voire 100% des effectifs (ARBELOT, 1995). Les mesures préventives sont appliquées au niveau de l’élevage lorsqu’un foyer est déclaré ; les moyens de lutte sont l’abattage et la destruction des cadavres, la désinfection des bâtiments et du matériel, la destruction de la litière et l’interdiction de la zone contaminée. La prophylaxie médicale utilise des vaccins à virus vivants et des vaccins à virus inactivés. I.3.4.1.2. Maladie de Gomboro Egalement appelée bursite infectieuse. C’est une maladie infectieuse, contagieuse, transmise par un virus de genre Birnavirus, spécifique de l’espèce poule. Elle pose de sérieux problèmes en aviculture. Environ 20% des cas observés au laboratoire de I’ISRA à Dakar, sont des cas de maladie de Gomboro, avec des mortalités variant entre 6 et 22% ; dans les cas les plus graves observés sur des lots de poulettes, elle peut atteindre 70% (BA, 1994). 14


La prévention de la maladie repose sur des mesures sanitaires et médicales. La prophylaxie sanitaire en élevage atteint, vise à isoler et éliminer la bande atteinte puis à maitriser l’hygiène des bâtiments par l’application d’un nettoyage et d’une désinfection. La prophylaxie médicale comporte :  Chez les parents : une vaccination qui se fait avec un vaccin vivant à la 2 ème semaine et 6ème semaine puis un rappel entre la 10ème et la 18ème semaine avant l’entrée en ponte avec un vaccin inactivé.  Chez les poussins : une vaccination qui se fait avec un vaccin à virus atténué à J1 et/ou entre J14 et J21 dans l’eau de boisson selon le statut immunitaire des parents. Si les poussins sont issus de parents vaccinés, la vaccination se fait à J21. Il existe d’autres programmes de prophylaxie chez les poussins issus de parents non vaccinés dont : -J1 : vaccin vivant et vaccin inactivé, puis à J20 vaccin vivant. -J1 : vaccin vivant et inactivé puis à J12 vaccin vivant et à J28 vaccin vivant I.3.4.1.3. Maladie de Marek C’est une maladie spécifique des poules causée par un virus du genre Herpès. Elle constitue un grand problème économique car elle persiste dans les élevages contaminés. Elle est caractérisée par le développement de tumeurs et se rencontre chez les volailles adultes et touche surtout les poules pondeuses. En 1997, 21% des cas observés au laboratoire de I’ISRA à Dakar chez les poules pondeuses ont été des cas de maladie de Marek (BA, 1994) Les lésions caractéristiques de la maladie de Marek sont les tumeurs sur le foie, la rate, les nerfs et les reins. Quelque fois, on note des lésions cutanées à la base des plumes sous forme de petits nodules de quelques centimètres de diamètre. Une fois la maladie déclarée, il n’existe pas de traitement, comme pour toutes les maladies virales. La prévention est le seul moyen de lutte. Elle repose sur la vaccination des pondeuses au couvoir et la revaccination des poussins à leur arrivée dans l’élevage.

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I.3.4.2. Maladies d’origine bactérienne I.3.4.2.1. Salmonelloses Ce sont des maladies infectieuses, contagieuses dues à la multiplication dans l’organisme de bactéries du genre Salmonella. Ces germes sont également responsables de pathologies plus ou moins graves chez l’homme (contamination par les œufs). Les différents types de salmonelles déterminent différentes pathologies chez les volailles. Ainsi on distingue :  Salmonella pullorum responsable de la Pullorose chez les jeunes ;  Salmonella gallinarum responsable de la typhose chez les adultes. Les sources de germes sont multiples, car les salmonelles sont des hôtes normaux du tube digestif. Elles sont présentes partout dans l’environnement, dans les fientes, l’aliment (contamination par les rongeurs et les oiseaux), sur le matériel contaminé, sur l’homme (chaussures), dans l’eau souillée, chez des animaux porteurs (sains, malades, guéris, porteurs chroniques, rongeurs), dans les viandes ou dans les œufs. Les volailles se contaminent par voie digestive, puis le germe s’étend à tout l’organisme. Le traitement utilise les antibiotiques (quinolone, doxycycline) pendant trois semaines. Il n’y a pas de vaccination. La prophylaxie est sanitaire tout au long de la filière. I.3.4.2.2. Coryza infectieux C’est une infection bactérienne, contagieuse, virulente, d’évolution aiguë à chronique due à la multiplication dans les voies respiratoires de Haemophilus paragallinarum. Elle se caractérise sur le plan clinique par une rhinite et une conjonctivite. En phase d’état, les sujets malades ont un jetage abondant, séreux, muqueux devenant muco-purulent. L’animal respire difficilement, présente une anorexie, une diarrhée et un œdème facial. Une baisse de 10 à 40% de ponte est observée chez les pondeuses et une détérioration de la qualité des œufs. Le traitement doit se faire le plus tôt possible en utilisant un antibiotique à large spectre dans l’eau de boisson ou dans l’aliment. La prévention repose sur les mesures sanitaires.

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I.3.4.2.3. Choléra aviaire ou pasteurellose C’est une maladie infectieuse, virulente, inoculable, très contagieuse qui frappe pratiquement toutes les volailles. Elle est due à Pasteurella multocida et se manifeste cliniquement par de brusques mortalités (2 à 3 jours), des œdèmes de la crête et des barbillons et de la diarrhée verdâtre. Il est difficile à traiter et souvent le traitement est inefficace. Les mortalités peuvent atteindre 90%. La première précaution pour prévenir la maladie repose sur les mesures sanitaires : maintenir une bonne hygiène dans l’élevage et éloigner les oies des autres volailles. Il existe des vaccins inactivés (absence d’immunité croisée) ou vivant atténué (avec immunité croisée) I.3.4.2.4. Maladies respiratoires chroniques (MRC) C’est une affection multifactorielle, due à Mycoplasma gallisepticum associé ou non à d’autres agents pathogènes (virus, bactéries) Elle est favorisée par :  les mauvaises conditions d’élevage ;  les carences alimentaires ;  le stress de transport, de vaccinations collectives ;  les maladies intercurrentes (parasitismes, infections virus). Elle se manifeste par des troubles respiratoires avec jetage, dyspnée, râles, synovite et abattement. Cette pathologie entraine des pertes économiques considérables liées à la baisse de consommation d’aliment avec comme conséquence retard de croissance et une chute de ponte. Le traitement utilise les antibiotiques efficaces contre les mycoplasmes (spiramycine, tylosine, quinolone). La prophylaxie est essentiellement sanitaire et repose sur le respect des règles sanitaires. I.3.4.3. Maladies parasitaires On distingue deux types de parasitoses : externes et internes I.3.4.3.1. Parasitoses externes Les parasitoses externes sont des maladies dues aux ectoparasites. Il s’agit des tiques, des puces, des poux, et des acariens qui vivent sur ou dans la peau et sucent également le sang. 17


C’est pourquoi il est conseillé de faire le déparasitage externe qui consiste à lutter contre tous ces parasites par la pulvérisation des insecticides adaptés à l’intérieur de l’abri, sur les pondoirs et les perchoirs. I.3.4.3.2. Parasitoses internes Parmi les parasitoses internes, la coccidiose reste la pathologie la plus préoccupante et la première maladie émergente en aviculture moderne dans le monde. Etant notre sujet de préoccupation, cette maladie fera l’objet du deuxième chapitre de cette première partie. Les autres parasites

du tube digestif sont les Cestodes (genres : Davainea,

Hymenollpis, Raillietina) et les Nématodes (genres: Ascaris, Capilaria, Héterakis). Ces parasites se fixent sur la muqueuse intestinale et exercent une action spoliatrice. Les symptômes observés sont une baisse de production, un amaigrissement et une diarrhée. Les lésions ne sont pas constantes et se limitent souvent à une entérite catarrhale (TAGER et al, 1992). La lutte contre ces maladies repose sur l’utilisation de vermifuges tels que les citrates de Pipérazine, les dérivés phénothiaziniques et benzimidazolés. Concernant les infestations par Ascaris et Heterakis, elles sont fréquentes au Sénégal surtout dans les élevages de pondeuses. En 1994, 40% des élevages de poules pondeuses étaient infestés par des ascaris (HABYARIMANA, 1994). Les signes cliniques se manifestent par une chute de ponte, un amaigrissement des volailles et la présence des vers dans les fèces. La prévention consiste à luter contre les hôtes paraténiques dans les élevages qui sont des vers de terre. Comme traitement, on peut utiliser: niclosamide, praziquantel, lévamisole, pipérazine, mébendazole. Les infestations par les Taenia sont assez fréquentes dans les élevages sénégalais, 22% des élevages étaient infestés en 1994 (HABYARIMANA, 1994).

Elles se

manifestent par un amaigrissement des volailles et la présence des vers dans les fèces. Pour le traitement, on peut utiliser : le niclosamide, le praziquantel, le lévamisole, le pipérazine ou le mébendazole 18


CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COCCIDIOSE AVIAIRE II.1. Définition La coccidiose est une maladie parasitaire due à un protozoaire communément appelé coccidie. Elle affecte les mammifères et plusieurs oiseaux dont la poule. La coccidiose aviaire est due à la présence et à la multiplication de diverses coccidies du genre Eimeria dans les cellules épithéliales de l’intestin (FORTINEAU et TRONCY, 1985). Elle se manifeste par une entérite hémorragique d’évolution aiguë et mortelle, ou par une forme subclinique (EUZEBY, 1987). L’importance de cette affection est à la fois économique et médicale. La maladie est économiquement importante en raison d’une part, des pertes dues aux mortalités et aux baisses de performances qu’elle entraîne et, d’autre part, du coût de la médication. Au plan médical, la coccidiose se traduit par un taux de mortalité pouvant atteindre 80 à100% de l’effectif (BULDGEN, 1996). Selon la classification de l’Office International des épizooties (O.I.E.), cette protozoose occupe le 1er rang des maladies parasitaires des volailles (LANCASTER, 1983).

II.2. Etiologie La coccidiose est une maladie due au développement des coccidies dans l’intestin. Les coccidies sont des protozoaires de la classe des Sporozoasidae de l’ordre des Coccidiorida et de la famille des Eimeriidae. Il existe 5 genres de coccidies qui ont des caractéristiques différentes. Chez le poulet, on rencontre le genre Eimeria qui compte neuf espèces de coccidies qui peuvent être identifiées en fonction de leur localisation intestinale, des lésions induites et de la taille de leurs oocystes. D’autres paramètres comme la durée de sporulation et la forme des oocystes (ovoïde, ellipsoïde, subsphérique ou circulaire), peuvent aider à la détermination des espèces de coccidies. 19


Sur ces neuf espèces de coccidies qui infectent la volaille, trois sont jugées d’une importance majeure : Eimeria tenella, Eimeria acervulina et Eimeria necatrix. La neuvième espèce (Eimeria hagani) est une espèce rare et son cycle de développement, chez l’hôte sensible, n’a cependant pas encore été décrit ; mais seule l’anse duodénale semble être le siège de l’infestation (FORTINEAU et TRONCY, 1985). Les coccidies ont un cycle de développement biphasique avec une phase extérieure à l’hôte (phase de résistance et de dissémination) et une phase intérieure à l’hôte (phase de multiplication et de reproduction)(figure 1). Pendant la phase de résistance et de dissémination, l’oocyste va résister dans les conditions du milieu extérieur et se transformer en éléments infestants par sporulation. Cette sporulation se fait à la faveur des conditions favorables d’humidité et de température et conduit à la formation de quatre sporocystes contenant chacun deux sporozoïtes. En effet, l’oocyste non sporulé d’Eimeria est une cellule à double membrane avec un cytoplasme contenant un noyau central. Par contre, l’oocyste sporulé contient 4 sporocystes et chaque sporocyste contient 2 sporozoïtes. C’est donc l’ingestion des oocystes mûrs (oocystes sporulés) par l’hôte sensible qui amorce la deuxième phase. Au cours de cette phase de multiplication et de reproduction, les oocystes mûrs libèrent dans l’intestin des sporozoïtes. Ces derniers pénètrent à l’intérieur des entérocytes et s’y multiplient de façon asexuée : c’est la schizogonie qui conduit à la formation des schizontes doués d’un pouvoir de division rapide. Les mérozoïtes, libérés des schizontes mûrs, pénètrent activement dans d’autres cellules et recommencent un nouveau cycle asexué, ou se différencient en gamètes : c’est la gamogonie. Après la fécondation des gamètes femelles par les gamètes mâles, les zygotes s’entourent d’une coque et forment ainsi les oocystes qui sont libérés dans la lumière intestinale et excrétés avec les fientes. Selon l’espèce en cause, le rejet des oocystes à l’extérieur se fait dans un intervalle de quatre à huit jours (HAMPSON, 1999). Pendant cette période, le parasite est sous la dépendance de l’hôte qui lui fournit les nutriments essentiels à son développement. 20


Figure 2 : Cycle évolutif des coccidies chez le poulet (CREVIEU et NACIRI, 2001) II.3. Epidémiologie La coccidiose est une maladie cosmopolite, connue dans tous les pays d’élevage avicole et aucune exploitation n’en est exempte. Dans les élevages modernes sur litière, elle sévit pendant toute l’année et persiste à l’état endémique d’année en année ; car ce type d’élevage représente un terrain très favorable pour le développement des coccidies du fait du contact hôte-parasite permanent sur une surface très réduite (FORTINEAU et TRONCY, 1985). Toute la volaille est réceptive aux coccidies mais la sensibilité varie en fonction de :  la souche de volaille ;  l’âge des sujets : les sujets âgés de 10 à 60 jours sont plus sensibles;  l’état général : les sujets atteints de la maladie de Gumboro font une maladie plus grave ; 21


 l’espèce de coccidie : Eimeria tenella provoque une maladie plus sévère ;  le degré d’infestation. Les sources de la maladie sont principalement représentées par les animaux infestés et secondairement par la litière. La transmission se fait par ingestion d’oocystes présents dans les fientes, la litière ou dans l’eau de boisson souillée. Cependant, l’apparition de la maladie reste liée à certaines conditions favorisantes à savoir : la cohabitation entre porteurs adultes et sujets jeunes sains, l’absence d’hygiène et la négligence de l’éleveur. La coccidiose est une parasitose majeure et son incidence est élevée en saison chaude et humide où les conditions sont favorables à la sporulation (température 25 à 30°C). La persistance de la maladie est due à l’existence des formes de résistance des parasites (oocystes non sporulés) dans le milieu extérieur. Lorsque la maladie se déclare dans un poulailler sensible, tous les oiseaux qui s’y trouvent peuvent être totalement décimés. Elle est donc une maladie redoutable ; par conséquent, des précautions sont à prendre afin de l’éviter ou de baisser la pression d’infection.

II.4. Pathogénie L’infestation se fait à la suite d’une ingestion d’oocystes. Les lésions résultent de la formation des schizozoïtes au cours de la schizogonie avec destruction des cellules épithéliales de l’hôte puis dysfonctionnement de l’intestin qui est à l’origine des diarrhées. Les mérozoïtes peuvent également perforer les capillaires avec pour conséquence des hémorragies. La localisation des lésions dépend des espèces de coccidies. On constate aussi une atrophie des villosités intestinales ainsi qu’une différenciation anormale des cellules épithéliales. De plus, l’accumulation des parasites entraîne un épaississement de l’intestin et un ralentissement du transit intestinal. Les conséquences qui découlent de ces changements sont, entre autres, une augmentation de la perméabilité et une réduction de la vitesse d’absorption des nutriments.

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II.5. Etude clinique II.5.1. Symptômes En fonction des espèces de coccidies, l’âge des sujets, et du mode d’élevage, on distingue

deux types de coccidioses. Il s’agit des coccidioses cliniques et les

coccidioses subcliniques. II.5.1.1. Coccidioses cliniques Les coccidioses cliniques sont dues à Eimeria tenella, Eimeria necatrix, Eimeria brunetti ; elles se manifestent en absence ou lors d’inefficacité des anticoccidiens. On observe généralement deux formes de maladies : la forme aigue et la forme chronique. II.5.1.1.1.Formes aigues Parmi ces formes aigues, on distingue la coccidiose caecale hémorragique et la coccidiose intestinale. II.5.1.1.1.1. Coccidiose caecale hémorragique : Elle est due à Eimeria tenella et atteint les sujets âgés de 2 à 3 semaines (VILATE, 2001). Les oiseaux sont frileux, tristes et en boule. On

observe aussi une diarrhée

hémorragique, rejet de sang en nature, éliminé massivement, provoquant une anémie extrême. La mort survient autour de 2 à 3 jours (BUSSIERAS et CHERMEITE, 1992). En effet, 90% des malades succombent à la suite d’une coccidiose due à Eimeria tenella (VERCRUYSSE, 1995). Les oiseaux qui survivent après 8 jours, guérissent et demeurent des non- valeur économiques (FORTINEAU et TRONCY, 1985). II.5.1.1.1.2. Coccidiose intestinale Elle est principalement due à Eimeria necatrix puis à Eimeria brunetti. La symptomatologie est plus fruste que la précédente. On observe parfois une diarrhée hémorragique, suivie de mort en quelques jours ; les survivants sont très amaigris, la convalescence est très longue.

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II.5.1.2. Formes chroniques Elles sont généralement observées chez les sujets âgés et se manifestent cliniquement par un abattement, un appétit capricieux, une diarrhée intermittente de mauvaise odeur, un retard de croissance, chute de ponte chez les pondeuses. On peut observer parfois des troubles nerveux, des convulsions, et des troubles de l’équilibre, évoquant ceux d’une encéphalomalacie de nutrition. II.5.1.3. Coccidioses subcliniques Dues essentiellement à Eimeria acervulina et à Eimeria maxima, chez les oiseaux ne recevant pas de coccidiostatiques, ou lors de chimiorésistance. Les coccidioses subcliniques sont asymptomatiques, mais possèdent une grande importance économique, car entraînent la diminution du taux de conversion alimentaire et du mauvais aspect des carcasses (décoloration) (BUSSIERAS et CHERMEITE, 1992). II.5.2. Lésions Du point de vue macroscopique, les lésions observées à l’autopsie varient en fonction des espèces de coccidies (tableau II). Au cours de la coccidiose chronique, en plus des lésions d’entérite, des lésions hépatiques peuvent être observées et elles apparaissent comme des points miliaires blanchâtres ou grisâtres. Par contre, dans la coccidiose caecale, les lésions sont nécrotiques et hémorragiques. Du point de vue microscopique, les lésions se traduisent par une nécrose épithéliale, une atrophie des villosités intestinales. Ces lésions sont dues aux schizontes pour E. tenella et E. necatrix ou aux gamontes pour les autres espèces. Les lésions observées, dans la forme aiguë, sont dominées par des phénomènes vasculaires (congestion, oedèmes et hémorragies). Dans la forme nécrotique et hémorragique, il ya l’épithélium et des villosités associée à des hémorragies.

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une destruction complète de


Tableau II : Lésions dues aux différentes espèces de coccidies (FORTINEAU et TRONCY, 1985) Espèces Localisation des Lésions macroscopiques et nature du contenu intestinal lésions Eimeria tenella

caeca

Lésions blanchâtres et hémorragiques ; Epaississement de la paroi intestinale ; sang puis boudins blanchâtres striés ; sang dans la lumière caecale.

Eimeria necatrix

Intestin grêle (gamétogonie dans le caecum)

Paroi épaissie avec tâches blanchâtres et pétéchies. Exsudat hémorragique

Eimeria brunetti

2ème moitié de l’intestin grêle,

Pétéchies et lésions nécrotiques

Eimeria maxima Eimeria

caecum-rectum Partie moyenne de l’intestin grêle 1er tiers de l’intestin grêle

acervulina Eimeria mivati

Eimeria mitis Eimeria praecox Eimeria hagani

Intestin

grêle

Entérites catarrhales plus ou moins hémorragiques Paroi épaissie avec des tâches hémorragiques. Exsudat rosé Pétéchies, paroi épaissie. Annelures blanchâtres pouvant fusionner lors d’infection massive. Exsudat mucoïde et Plaques blanchâtres circulaires

caecum

Exsudat crémeux

1er tiers de l’intestin grêle

Pas de lésions macroscopiques

Exsudat mucoïde 1er tiers de l’intestin Pas de lésions macroscopiques grêle Exsudat aqueux Duodénum Légers piquetés hémorragiques

II.6. Diagnostic En général, le diagnostic clinique de la coccidiose est facile et est basé sur l’observation des signes cliniques. Il peut se confirmer aisément à l’examen coprologique (BELOT et PANGUI, 1986). Les formes aigues de coccidiose sont de plus en plus rares actuellement. Le diagnostic clinique est difficile dans les autres formes de coccidiose (BUSSIERAS et CHERMEITE, 1992). 25


Le diagnostic post mortem repose sur l’autopsie qui a pour but de rechercher les lésions de coccidioses et de faire des prélèvements pour des examens microscopiques (des produits de raclage de la muqueuse intestinale et des fragments d’intestin). Ces examens permettent de mettre en évidence soit la présence d’oocystes de coccidie, soit des lésions caractéristiques de la coccidiose (nécrose, hémorragie, coccidies dans la muqueuse intestinale). Par ailleurs, les lésions observées peuvent faire l’objet d’une classification selon la technique de JOHHSON et REID qui consiste à attribuer une note, sur une échelle de 0 à 4 à chacune des portions de l’intestin suivant le degré de sévérité de l’inflammation provoquée par les parasites, l’épaississement de la muqueuse intestinale et l’état de digestion du contenu intestinal.

II.7. Moyens de lutte II.7.1. Traitement Le traitement est basé sur l’utilisation d’une gamme variée d’anticoccidiens (Tableau III). Les sulfamides sont encore les plus utilisés, soit seuls, soit associés à d’autres médicaments tels que l’amprolium et les pyrimidines (SAVILLE, 1999). Ils sont utilisés, de préférence, dans l’eau mais ils peuvent aussi être ajoutés dans l’aliment. Cependant, des précautions supplémentaires s’imposent lorsqu’on utilise ces drogues dans l’eau par temps chaud, car la consommation accrue d’eau peut entraîner une toxicité liée aux sulfamides (HAMPSON, 1999). Bien que le traitement soit efficace, des cas de résistance ont été souvent observés. Les meilleurs résultats, en matière de traitement contre la coccidiose aviaire, ont été obtenus avec des traitements alternatifs qui permettent d’atteindre les éléments les plus sensibles, à savoir les schizontes de la 2e génération. A cet effet, on procède à une médication pendant 3 jours, puis arrêt pendant 2 jours et reprise de la médication pendant 3 jours (VERCRUYSSE, 1995). Du fait de la résistance très répandue aux anticoccidiens et des dégâts importants induits par la coccidiose, il est préférable de faire une bonne prévention.

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Tableau III : Liste des anticoccidiens utilisés en aviculture (VILLATE, 2001) Sulfonamides antibactériennes à Dérivés hétérocycliques activité anticoccidienne

- Amprolium

- Sulfaguanidine

- Clopidol ou Méticlorpindol

- Sulfamidine

(actif également contre Tyzzeria)

- Sulfadiméthoxine

- Clazuril

- Sulfaquinoxaline

- Toltrazuril (actif également

- Sulfaclozine

contre les cryptosporidies)

Diamino Pyrimidines

- Nequinate ou

(Ce sont des antagonistes de l’acide

Méthylbenzoaquate

folique et des potentialisateurs des

- Halofuginone (actif également

sulfamides à activité anticoccidienne)

contre les cryptosporidies)

- Diavéridine

- Nicarbazine

- Pyrémethamine

Arsenicaux

Nitrofuranes

- Roxarsone

- Furazolidone

Polyéthers ionophores

- Furaltadone (interdit en

(Ils sont également facteurs de

production animale)

croissance)

Dérivés benzéniques

- Monensin

- Ethopabate

- Lasalocide (actif également

- Dinitolmide (DOT ou ZaolèneND

contre les cryptosporidies) - Narasin - Salinomycine - Maduramycine

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II.7.2. Prophylaxie En aviculture, la prophylaxie est très importante. Elle se distingue en prophylaxie défensive et prophylaxie offensive. II.7.2.1. Prophylaxie défensive II.7.2.1.1. Prophylaxie défensive sanitaire La conception des poulaillers est primordiale. Le bâtiment doit être conçu selon les normes en vigueur afin de favoriser une bonne ventilation et d’éviter l’ensoleillement. Aussi, une bonne implantation est nécessaire ; il faudra éviter les terrains humides et choisir un endroit abrité des vents et d’accès facile. L’axe des bâtiments doit être parallèle aux vents dominants de la saison des pluies et les locaux doivent être soigneusement nettoyés et entretenus. Ensuite, il faut éviter la surpopulation, l’excès d’humidité et respecter les normes d’hygiène de l’élevage, de désinfection et de vide sanitaire. Il faut noter que les élevages sur grillage ou caillebotis limitent le contact entre les volailles et les fientes, donc le parasitisme. Enfin, pour accroître la résistance des oiseaux, ces derniers doivent être nourris avec une alimentation de bonne qualité et riche en vitamines A et D. II.7.2.1.2. Prophylaxie défensive médicale Il s’agit essentiellement de la chimioprévention et de la vaccination. II.7.2.1.3. La chimioprévention La chimioprévention a permis de réduire considérablement la coccidiose clinique. Elle demeure une méthode de lutte efficace et la plus économique, contre la coccidiose (NACIRI et NOUZILLY, 2001). Elle se pratique de deux façons différentes :  soit par des traitements anticoccidiens périodiques toutes les 3 semaines ;  soit par la supplémentation permanente de coccidiostatiques (additifs alimentaires) dans l’aliment. Notons que l’utilisation des anticoccidiens est réglementée. Ainsi, selon la directive 70/524/CEE, dix sept (17) coccidiostatiques sont autorisés comme additifs alimentaires (NACIRI, 2001). 28


En France, ces additifs ne sont autorisés que pour les sujets de moins de 12 semaines (VERCRUYSSE, 1995). Pour les poulets, de chair l’administration doit être interrompue 4 jours au moins avant l’abattage. Mais l’émergence de résistance aux anticoccidiens semble limitée son intérêt. Pour limiter les phénomènes de résistance, des programmes d’alternance d’anticoccidiens sont mis au point :  le shuttle program qui consiste à utiliser deux anticoccidiens pour une même bande. L’un dans l’aliment de croissance et l’autre dans l’aliment de finition.  la rotation qui consiste à changer d’anticoccidien après quelques bandes. II.7.2.1.4. La vaccination C’est une alternative nouvelle par rapport à la chimioprévention, mais elle n’est cependant pas encore bien répandue. Il existe différents types de vaccins :  des vaccins vivants virulents contre les coccidioses du poulet et du dindon (Coccivac et Immucox respectivement aux Etats-Unis et au Canada). Ils sont interdits en France; car ils sont composés de souches virulentes et leur utilisation risque d’introduire des coccidioses.  des vaccins vivants atténués : Il s’agit de vaccins tels que Paracox®-8, Paracox®-5 et Livacox®. Le Paracox®-8 (8 souches d’Eimeria) est destiné aux volailles à vie longue (reproducteurs, poules pondeuses, poulets labels) ; tandis que le Paracox®-5, récemment mis sur le marché, est réservé au poulet de chair. Ce dernier est plus facilement disponible et moins onéreux que le Paracox®-8, mais encore d’un coût nettement supérieur à la chimioprévention. Ce vaccin représente une alternative intéressante pour une production de poulet de chair sans anticoccidiens, sans changement d’aliment (période de retrait) et sans problèmes de résistance. Cependant, le vaccin idéal serait un vaccin recombinant (NACIRI, 2001). II.7.2.2. Prophylaxie offensive La prophylaxie offensive concerne les précautions à prendre lorsqu’un élevage a été déjà touché par la maladie. Dans le cas de la coccidiose, elle consiste à enterrer et à brûler les litières et les excréments, à laver et désinfecter le matériel d’élevage, le bâtiment et ses alentours dans le but de détruire les coccidies. 29


Conclusion partielle La zone périurbaine de Dakar, par ses caractéristiques climatiques, constitue une zone propice à une intensification des productions avicoles. Mais, un des obstacles majeur à l’essor de cette spéculation, est la contrainte pathologique dont la coccidiose aviaire. En effet, la coccidiose aviaire constitue l’une des principales causes des pertes économiques remarquées en aviculture. Le contrôle de cette maladie dans les élevages est donc essentiel pour le succès de l’aviculture. Il se trouve que les anticoccidiens classiques se sont avérés le plus souvent inefficaces. Il est par conséquent urgent de trouver des alternatives à ces produits. Parmi les produits alternatifs, le Selko-pH, de par sa composition, est un potentiel candidat. Ce sont justement les investigations menées sur les éventuels effets anticoccidiens de ce produit, qui font l’objet de la deuxième partie de ce travail.

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DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION

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CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. Lieu et période d’étude Cette étude a été réalisée dans un poulailler situé dans la localité de Keur Massar en région périurbaine de Dakar(Sénégal). C’est un bâtiment couvert de feuilles de tuile à pente unique, de type semi ouvert. L’essai s’est déroulé de Mai à Juillet 2015, c’est – à-dire pendant la saison chaude et humide qui est propice à l’émergence des maladies parasitaires telle que la coccidiose aviaire.

I.2. Matériel I.2.1. Matériel animal Nous avons utilisé cent quatre vingt -dix- huit (198) poussins d’un jour, de poids moyen de 40,12 g et de souche Cobb 500 non sexés, en provenance du couvoir de la Sénégalaise de Distribution de Matériel Avicole (SEDIMA). I.1.2. Matériel d’élevage Le matériel d’élevage est constitué de :  mangeoires, abreuvoirs, radiant, ampoules, seaux, litière;  balance de précision (1g à 5000 g);  grilles pour l’allottement ;  bagues d’identification;  matériel de nettoyage et de désinfection ;  médicaments et matériels vétérinaires. I.2.3. Matériel d’infestation parasitaire Ce sont des ookystes de coccidies isolés et sporulés par le Service de ParasitologieMaladies parasitaires-Zoologie appliquée de l’EISMV de Dakar, à partir de fientes provenant d’élevages atteints de coccidiose. I.2.4. Matériel de laboratoire Il est constitué de :  une balance de précision ;  une centrifugeuse ; 32


 un microscope optique de marque NIKON ;  des béchers de 100ml ;  des lames porte-objet ;  des lamelles ;  une lame de Mac Master ;  un compteur manuel ;  des tubes à essai ;  des portoirs ;  des spatules ;  des boites de pétri ;  des plateaux ;  un mortier et un pilon ;  des pots pour récolter les fientes ;  des tamis passe - thé ;  des gants ;  une solution saturée de chlorure de sodium (Na Cl) ;  une solution de bichromate de potassium ; I.2.5. Anticoccidiens Nous avons utilisé deux types de produits comme anticoccidiens: le selko-pH et l’amprolium. Le « Selko pH » est un produit destiné à assainir l’eau de boisson à raison de 2ml/l. Il s’agit d’une combinaison d’acides organiques (acide formique, acide propionique, acide acétique, acide lactique, acide sorbique, acide citrique, acide malique, acide tartarique, acide fumariqe, acide benzoique, acide butyrique) et de cuivre. L’amprolium est l’un des anticoccidiens classiques utilisés dans le traitement de la coccidiose. C’est un antagoniste de la thiamine (vitamine B1) qui est nécessaire au métabolisme des coccidies. L’amprolium est utilisé sous forme de poudre à 20% ou en solution à 12% en curatif ou en préventif à raison de 6 g de produit pour 25 à 100 litres d’eau pendant 5 jours.

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I.2.6. Aliments utilisés Une seule ration a été préparée par phase de croissance des poulets. La formulation de la ration a été réalisée par Veto partners une société partenaire de CEVA santé-animale située à Guédiawaye, une banlieue de Dakar (Sénégal). Les matières premières ont été achetées au marché. La fabrication des aliments a été faite en suivant la formule alimentaire présentée dans le tableau IV. Tableau IV : Composition de la ration Ingrédients Mais Soja Tourteau d'arachide Farine de poisson Premix Biotonic Méthionine Bicarbonate de sodium Mycofix

Quantités(Kg) Démarrage (1-22jours) 109,036 48,332 23,196 9,664 1,932 0,288 0,384 0,288 0,192

Finition 456,84 127,196 84,7968 35,332 0,704 1,056 0,704

I.3. Méthodes La démarche expérimentale a consisté en une évaluation des effets anticoccidiens du Selko-pH par rapport à un anticoccidien classique, l’amprolium, après une infestation des poussins avec des coccidies. I.3.1. Conduite de l’élevage I.3.1.1. Préparation de la salle d’élevage Deux semaines avant l’arrivée des poussins, le bâtiment d’élevage a fait l’objet d’un vide sanitaire. Il a consisté à vider la salle de tout matériel mobile, puis à procéder à un trempage et lavage au savon puis rinçage à grande eau, suivi de la désinfection avec de la chaux vive. Deux jours avant l’arrivée des poussins, le plancher du poulailler a été recouvert de litière (copeaux de bois) et un radiant est placé à une hauteur de 1,10 m. Les abreuvoirs et les mangeoires ont été désinfectés à l’eau de javel.

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I.3.1.2. Réception et examen des poussins Les poussins ont été vaccinés contre la pseudo-peste aviaire ou maladie de Newcastle à la clinique vétérinaire de keur Massar. Ils ont ensuite été transportés dans une voiture jusqu’au poulailler. A leur arrivée, nous avons effectué les contrôles suivants :  nombre de poussins livrés ;  poids moyen des poussins ;  état des poussins (état du bec, des pattes, de l’ombilic) ;  la résistance des poussins (en pressant légèrement le poussin entre la main). Seuls les poussins physiquement en forme, soit les 198 sur les 200 livrés, ont été retenus pour les essais. I.3.1.3. Préparation des lots Les poussins ont été pesés dès leur arrivée puis répartis au hasard à partir du 10 ème jour, en quatre (4) lots (figure 3) dont :  un lot non infesté et non Traité : LNNT ; 

un lot infesté et traité avec l’amprolium à raison de 1 g de produit pour 4 litres d’eau pendant 5 jours: LITA ;

un lot infesté et non Traité : LINT ;

 un lot infesté et traité avec le Selko-pH utilisé dans l’eau de boisson à raison de 2ml/l : LITS. Chaque lot est constitué de trois (3) répétitions (sous-lots) de 16 poulets. Les poussins ont été élevés au sol sur litière, dans les mêmes conditions d’humidité, de ventilation et de température.

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Figure 3 : Mise en lots des poussins I.3.1.4. Programme de prophylaxie Le programme de prophylaxie appliqué à chaque lot de poulet, est présenté dans le tableau V. la différence par rapport au programme en vigueur dans la région périurbaine de Dakar est que le lot LITS a reçu du Selko-pH comme anticoccidien en remplacement de l’amprolium tandis que les poulets des lots LNNT et LINT n’ont pas reçu d’anticoccidiens.

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Tableau V : Programme de prophylaxie

Age (jours)

1-5 7

7-9 11 14 14-16 21 22-26

Vaccination Prévention des réactions postvaccinales et du stress Vaccination contre la maladie de Gomboro Prévention des réactions postvaccinales et du stress anticoccidien Rappels vaccins contre la maladie de Gomboro Prévention des réactions post vaccinales Rappel vaccin contre la maladie de Newcastle anticoccidien

LNNT

LITA

LINT

LITS

Anti stress «Neoxyvital »

Anti stress «Neoxyvital »

Anti stress «Neoxyvital »

Anti stress «Neoxyvital »

GumboroIBDL

GumboroIBDL

GumboroIBDL

GumboroIBDL

Anti stress «Neoxyvital »

Anti stress «Neoxyvital»

Anti stress «Neoxyvital »

Anti stress «Neoxyvital »

-

-

-

Selko-pH

IBDL*RAPPEL Anti stress « Neoxyvital »

IBDL*RAPPEL Anti stress «Neoxyvital »

IBDL*RAPPEL Anti stress «Neoxyvital »

IBDL*RAPPEL Anti stress «Neoxyvital »

HB1 -

HB1 amprolium

HB1 -

HB1 -

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I.3.1.5. Infestation parasitaire L’infestation parasitaire a été précédée par la préparation de l’inoculum. I.3.1.5.1. Préparation de l’inoculum Des ookystes de coccidies isolés et sporulés, à partir des fientes provenant d’élevages atteints de coccidiose, sont conservés dans une solution de bichromate de potassium à 2%. Nous avons vérifié la présence d’ookystes de coccidie au microscope puis nous avons procédé au lavage. Ce lavage consiste à l’élimination de la solution de bichromate de potassium. Après centrifugation à 3000 tours /minute pendant cinq (5) minutes, les tubes sont ressortis et le surnageant est rejeté. Le culot est délayé dans l’eau et complété à 10 ml et on reprend la centrifugation à nouveau. La même opération est effectuée jusqu'à l’élimination complète du bichromate de potassium (surnageant limpide). Le culot est alors recueilli, puis dilué dans l’eau pour constituer l’inoculum. Le contrôle quantitatif par la lame de Mac Master nous a permis d’obtenir un inoculum de concentration 10 ookystes /μl. I.3.1.5.2. Infestation des oiseaux Le matin du dixième jour, les poussins des lots LITS, LITA et LINT ont reçu chacun par voie œsophagienne 500 μl de l’inoculum soit une charge ookystale de 5000 ookystes plurispécifiques. L’administration de l’inoculum a été faite à l’aide d’une micropipette. Le bec du poussin est maintenu fermé pendant quelques secondes pour l’empêcher de rejeter l’inoculum (Figure 4).

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Figure 4 : Administration de l’inoculum I.3.2. Paramètres étudiés I.3.2.1. Contrôle de l’excrétion ookystale I.3.2.1.1. Les prélèvements Des prélèvements de fientes ont été faits dans les différents sous lots, 7 jours après l’infestation (J17). Ces prélèvements ont été répétés tous les 7 jours jusqu’à la fin de l’expérimentation. Les fientes ont été recueillies avec un peu de litière dans de petits pots et acheminés au laboratoire du Service de Parasitologie-Maladies parasitairesZoologie appliquée de l’EISMV de Dakar où elles ont été conservées au frais (4°C) avant les analyses coprologiques. I.3.2.1.2. Examens coprologiques L’examen coprologique consiste à rechercher les éléments parasitaires (œufs, larves et adultes) dans les matières fécales. Il a pour objet le diagnostic qualitatif d’infestation et l’appréciation du degré d’infestation. Il existe deux

méthodes pour faire un examen coprologique : les

méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives.

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I.3.2.1.2.1. Méthodes qualitatives Les méthodes qualitatives se limitent à la mise en évidence et à l’identification des espèces parasitaires présentes. On distingue plusieurs méthodes :  l’examen direct simple ;  l’examen direct après coloration ;  l’enrichissement par sédimentation ;  l’enrichissement par flottation. Pour notre étude, nous avons choisi d’utiliser l’enrichissement par flottation car cette méthode permet une meilleure observation, les autres méthodes présentent des débris qui rendent difficile l’observation microscopique. L’enrichissement par flottation Principe Cette méthode consiste à diluer les fèces dans un liquide dense, de telle sorte que sous l’action de la pesanteur ou d’une centrifugation, les éléments parasitaires montent à la surface du liquide où l’on peut les recueillir. En effet, les œufs de parasites ont une densité supérieure à 1 ; ils coulent dans l’eau ordinaire. Si ces œufs sont mis en suspension dans un liquide de poids spécifique supérieur à 1, ils flottent à la surface. Technique Deux grammes de fèces ont été triturées avec un peu de liquide d’enrichissement (solution de chlorure de sodium saturée) dans un mortier, puis complété jusqu’à 60 ml. Après avoir tamisé, les fèces liquéfiés sont versés dans un tube jusqu’à avoir un ménisque supérieur. Une quinzaine de minute après avoir placé une lamelle à la surface du tube, les œufs flottant se collent à cette dernière. La lamelle est ensuite enlevée puis observée au microscope photonique. I.3.2.1.2.2. Méthodes quantitatives Les méthodes quantitatives permettent de faire une numération des œufs ou des larves, ce qui nous permet d’apprécier le degré d’infestation des animaux.

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Nous avons utilisĂŠ la mĂŠthode de Mac Master, car elle est facile d’utilisation et le quadrillage de la lame permet de rĂŠduire au maximum le risque d’erreur lors du comptage des ookystes. Technique Deux grammes de fĂŠcès, ont ĂŠtĂŠ triturĂŠes dans un bĂŠcher avec une petite quantitĂŠ de solution saturĂŠe de chlorure de sodium (NaCl), puis complĂŠtĂŠe Ă 60 ml. Après avoir ĂŠliminĂŠ les ĂŠlĂŠments grossiers par tamisage, les deux cellules de la lame de Mac MASTER ont ĂŠtĂŠ remplies en ĂŠvitant de provoquer la formation de bulles d’air, puis laissĂŠes au repos cinq (5) minutes , avant observation au microscope et comptage des ĂŠlĂŠments parasitaires. DĂŠtermination du nombre d’œufs Par Gramme (OPG) Pour obtenir l’Êquivalent d’œufs contenus dans un (1) gramme de matières fĂŠcales, il faut multiplier le nombre d’œufs contenu dans une cellule par 200 ou la somme des Ĺ“ufs des deux cellules par 100. Soit n1 =nombre d’œufs dĂŠnombrĂŠs dans la cellule 1 Soit n2= nombre d’œufs dĂŠnombrĂŠs dans la cellule 2 OPG = n1 ou n2 x 200 ou OPG = (n1 + n2) x 100 I.3.2.2. les Performances zootechniques Des pesĂŠes quotidiennes d’aliment et d’eau (distribuĂŠ et de refus) et hebdomadaires des oiseaux, ont ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠes jusqu’à J35, pour ĂŠvaluer la consommation alimentaire et d’eau, le Gain Moyen Quotidien(GMQ) et l’indice de consommation(IC). Le nombre de morts a ĂŠtĂŠ enregistrĂŠ pour l’Êvaluation du taux de mortalitĂŠ. A la fin des essais, les oiseaux ont ĂŠtĂŠ pesĂŠs avant et après sacrifice, plumage, ĂŠviscĂŠration, pour dĂŠterminer le rendement carcasse. I.3.2.2.1. Evaluation de la consommation alimentaire et d’eau Pour ĂŠvaluer la consommation alimentaire, les quantitĂŠs d’aliments distribuĂŠes et refusĂŠes, ont ĂŠtĂŠ quotidiennement pesĂŠes. La consommation alimentaire individuelle quotidienne (Ciq) est dĂŠterminĂŠe par la formule suivante : Ciq=

đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘‘đ?‘–đ?‘ đ?‘Ąđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘?đ?‘˘ĂŠđ?‘’(đ?‘”)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x; đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x;−đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘&#x;đ?‘’đ?‘“đ?‘˘đ?‘ ĂŠđ?‘’(đ?‘”)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x; đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x; đ?‘›đ?‘œđ?‘šđ?‘?đ?‘&#x;đ?‘’ đ?‘‘đ?‘’ đ?‘ đ?‘˘đ?‘—đ?‘’đ?‘Ąđ?‘

41


La consommation d’eau a ÊtÊ ÊvaluÊe selon la même procÊdure que celle des aliments. Ainsi, la consommation individuelle d’eau par jour est calculÊe par :

đ??śđ?‘–đ??¸ =

đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ??¸đ?‘Žđ?‘˘ đ?‘‘đ?‘–đ?‘ đ?‘Ąđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘?đ?‘˘ĂŠđ?‘’(đ?‘šđ?‘™)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x; đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x;−đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ??¸đ?‘Žđ?‘˘ đ?‘&#x;đ?‘’đ?‘“đ?‘˘đ?‘ ĂŠđ?‘’(đ?‘šđ?‘™)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x; đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x; đ?‘›đ?‘œđ?‘šđ?‘?đ?‘&#x;đ?‘’ đ?‘‘đ?‘’ đ?‘ đ?‘˘đ?‘—đ?‘’đ?‘Ąđ?‘

I.3.2.2.2. Evaluation du gain moyen quotidien (GMQ) L’Êvolution pondÊrale des oiseaux a ÊtÊ suivie par des pesÊes pÊriodiques. Ainsi, les poussins ont ÊtÊ pesÊs le premier jour puis toutes les semaines jusqu’à la fin de l’essai. Le gain moyen quotidien (GMQ) par poulet et par lot de, est calculÊ par la formule :

GMQ =

đ??şđ?‘Žđ?‘–đ?‘› đ?‘‘đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘šđ?‘œđ?‘Śđ?‘’đ?‘›(đ?‘”)đ?‘?đ?‘’đ?‘›đ?‘‘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘˘đ?‘›đ?‘’ đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’ DurĂŠe de la pĂŠriode (jours)

I.3.2.2.3. Evaluation de l’indice de consommation (IC) L’indice de consommation reprÊsente le rapport entre la quantitÊ d’aliments consommÊs et le gain de poids obtenu. Il a ÊtÊ calculÊ par la formule suivante :

đ?‘„đ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘?đ?‘œđ?‘›đ?‘ đ?‘œđ?‘šđ?‘šĂŠđ?‘’ đ?‘?đ?‘’đ?‘›đ?‘‘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘™đ?‘Ž đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’(đ?‘”) đ??źđ??ś = đ??şđ?‘Žđ?‘–đ?‘› đ?‘‘đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘‘đ?‘˘đ?‘&#x;đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘™đ?‘Ž đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’ (đ?‘”)

I.3.2.2.4. Evaluation du rendement carcasse Le rendement carcasse (Rc) est donnĂŠ par : đ?‘…đ?‘? =

đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x;đ?‘?đ?‘Žđ?‘ đ?‘ đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘Łđ?‘–đ?‘“

*100

I.3.2.2.5. Evaluation de l’Êtat sanitaire et du taux de mortalitĂŠ Les troubles sanitaires observĂŠs ont ĂŠtĂŠ rĂŠpertoriĂŠs après examens des oiseaux malades et les morts ont ĂŠtĂŠ enregistrĂŠs pour ĂŠvaluer le taux de mortalitĂŠ. Le taux de mortalitĂŠ(Tm) est donnĂŠ par la formule suivante :

�� =

nombre de morts sur la pÊriode d’Êlevage effectif de dÊpart

*100

I.3.2.3. La rentabilitÊ Êconomique La rentabilitÊ Êconomique est jugÊe à partir du rÊsultat de l’activitÊ Êconomique menÊe. Ce rÊsultat est donnÊ par la diffÊrence entre les recettes de l’exploitation et les dÊpenses de l’exploitation. 42


đ?‘…ĂŠđ?‘ đ?‘˘đ?‘™đ?‘Ąđ?‘Žđ?‘Ą = recettes de l’exploitation − dĂŠpenses de l’exploitation I.3.2.4. Analyses statistiques Les analyses statistiques ont ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠes Ă l’aide du logiciel SPSS (Statistical package for the Social Sciences) pour Windows avec l’analyse de variance (ANOVA) au seuil 5% afin de comparer : ďƒ˜ la consommation alimentaire ; ďƒ˜ la consommation d’eau ; ďƒ˜ l’Êvolution pondĂŠrale ; ďƒ˜ l’indice de consommation; ďƒ˜ les rĂŠsultats parasitologiques.

43


CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1. RESULTATS II.1.1. L’excrétion ookystale La recherche d’oocystes de coccidies par les analyses coproscopiques, a été positive dans tous les lots. Les animaux infestés expérimentalement à J10 ont rejeté des ookystes à partir du 7ième jour après l’infestation ce qui correspond à J17 (Tableau VI). La figure 5 présente l’évolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces dans les différents lots. Il ressort de ces résultats, que le Selko-pH a, de manière significative, réduit la charge parasitaire, par rapport à l’amprolium, sur toute la période de l’élevage. Par ailleurs, chez les poulets traités avec le Selko-pH, l’excrétion ookystale a été moins importante que chez les lots non infestés.

Tableau VI : Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) LOTS LNNT LINT LITS LITA

j10

j17 0 0 0 0

j24 1600 4000 2600 3000

j31 7400 27000 5200 6400

44

8400 29400 5800 7500


Nombre d’Ookystes par gramme de fèces(OPG)

35000 30000 25000 20000

LNNT

15000

LINT LITS

10000

LITA

5000 0 j10

j17

j24

j31

Jours

Figure 5 : Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) II.1.2. Les performances zootechniques II.1.2.1. La consommation alimentaire Comme le montre le tableau VII et la figure 6, la consommation alimentaire moyenne journalière du lot LITS est plus importante que celle des autres lots durant les quatre semaines de l’expérience. La plus faible consommation alimentaire a été enregistrée chez les poulets infestés et traités avec l’amprolium. Chez tous les oiseaux, elle évolue de manière croissante, sauf dans le lot LITA, où on a observé une diminution à partir de la 3ème semaine. L’analyse statistique de la consommation alimentaire moyenne journalière en fonction des différents lots sur toute la durée de l’expérience, montre que la consommation alimentaire par poulet est plus élevée pour le lot LITS avec 81,77±41,71g, suivie de celle du lot LNNT avec 78,00±43,01g, celle du lot LINT avec 70,76±36,16g et enfin vient celle du lot LITA (33,83±16,77g). En plus la différence entre ces valeurs de la consommation alimentaire journalière est statistiquement significative (p<0,05). Au vu de ces résultats, le Selko pH administré dans l’eau de boisson améliore la consommation alimentaire des poulets de chair infestés de coccidies, par rapport à ceux infestés et traités avec l’anticoccidien classique.

45


Tableau VII: Consommation alimentaire individuelle quotidienne(en gramme) par lot

Semaine1 Semaine2 LNNT 23,32±3,75 42,85±3,67 LINT 24,19±11,35 46,68±1,84 LITS 32,57±12,17 42,22±2,19 LITA

26,54±11,59

56,88±7,26

Semaine3 52,93±17,50 48,47±14,11 57,91±12,23

Semaine4 81,04±29,60 66,61±18,47 79,42±23,82

17,75±1,66

26,05±9,60

Moyenne Semaine5 cumulée 131,65±25,47 78,00±43,01 119,20±22,69 70,76±36,16 139,00±21,64 81,77±41,71 51,33±6,48

33,83±16,77

160

Quantité d’aliments consommés

140 120

100 80

LNNT

60

LINT LITS

40

LITA 20 0 semaine1

semaine2

semaine3

semaine4

semaine5

Age en semaine

Figure 6: Evolution de la consommation alimentaire individuelle quotidienne (en gramme) par lot II.1.2.2. La Consommation d’eau La consommation individuelle d’eau varie en fonction des lots (figure 7). La consommation d’eau moyenne journalière est plus importante pour le lot LINT ensuite viennent celles du lot LITS et du lot LNNT et enfin celle du lot LITA avec comme valeurs

respectives

218,21±102,28ml;

211,37±94,18ml ;

171,91±73,95ml

67,71±25,64ml. Il existe une différence significative entre les consommations individuelles d’eau des différents lots.

46

et


Globalement, le traitement de la coccidiose avec l’amprolium a réduit considérablement la consommation d’eau des poulets par rapport à un traitement avec le Selko-pH et même par rapport à une coccidiose non traitée. Tableau VIII : Consommation individuelle d’eau par lot(en ml/semaine)

Semaine1

Semaine2

Semaine3

Semaine4

Semaine5

Moyenne cumulée

LNNT

42,00±22,36

96,00±24,75

144,44±34,92

209,52±49,91

233,97±49,48

171,91±73,95

LINT

45,14±15,95

70,50±20,45

187,62±53,30

249,52±49,56

333,41±8,73

218,21±102,28

LITS LITA

52,57±18,96 42,79±18,18

94,44±70,08 109,25±22,43

178,41±35,90 46,48±5,21

245,40±45,64 58,57±10,61

313,33±29,96 90,57±9,08

211,37±94,18 67,71±25,64

Quantité d'eau consommée en ml

400 350 300 250 LNNT

200

LINT

150

LITS

100

LITA

50 0 Semaine1

Semaine2

Semaine3

Semaine4

Semaine5

Age en semaine

Figure 7 : Consommation individuelle d’eau par lot(en ml/semaine)

47


II.1.2. 3. Le gain moyen quotidien (GMQ) Le tableau IX et la figure 8 illustrent l’évolution du gain moyen quotidien en fonction des lots. On constate, qu’en moyenne, sur toute la période d’élevage, les oiseaux recevant de l’eau de boisson traitée par le Selko- pH, ont un GMQ plus élevé que ceux infestés non traitée et ceux infestés et traités par l’amprolium. L’analyse statistique réalisée, montre une différence significative au seuil 5% entre les GMQ des lots LITS d’une part et ceux des lots LINT et LITA d’autre part. Ainsi, le meilleur GMQ est celui du lot LITS avec 29,63±7,51g suivi du lot LNNT (29,32±6,74g) et du lot LINT (25,93±5,38g) et enfin celui du lot LITA avec 22,90±6,04g. Nous avons remarqué, dans tous les lots, une décroissance du GMQ à partir de la quatrième semaine. Tableau IX : Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux par semaine GMQ Semaine1 Semaine2 Semaine3 Semaine4 Semaine5 Moyenne cum LNNT 11,58 26,41±5,84 31,55±4,56 27,10±6,80 36,30±12,77 29,32±6,74 LINT 11,08 22,39±3,88 26,63±4,47 26,31±8,08 31,14±3,91 25,93±5,38 LITS 10,48 20,01±3,81 33,77±4,71 30,53±4,61 35,08±4,43 29,63±7,51 11,67±4,52 31,43±8,93 27,98± 5,62 24,32±12,86 16,90±6 ,24 22,90±6,04 LITA 40

Gain Moyen Quotidien en(g)

35 30 25

LNNT

20

LINT LITS

15

LITA 10 5 0 Semaine1

Semaine2

Semaine3

Semaine4

Semaine5

Période d’élevage en semaines

Figure 8 : Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux par semaine 48


II.1.2.4. L’indice de consommation(IC) Le tableau X et la figure 9 présentent l’évolution de l’indice de consommation dans les différents lots. Durant l’expérience, les indices les plus élevés ont été notés dans les lots LITS (2,73±1,07), LINT (2,64±1,02) et LNNT (2,58±1,11). L’indice de consommation a été en général plus élevé dans tous les lots par rapport au lot LITA (1,67±1,05). L’analyse statistique montre qu’il existe une différence significative entre les indices de consommation des lots LITS, LINT et LNNT d’une part et celui du lot LITA d’autre part (p<0,05). A la lumière de tous ces résultats, on peut dire que par rapport à l’amprolium, le Selko pH a une influence négative sur l’indice de consommation des oiseaux. Tableau X : Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux IC Semaine1 Semaine2 Semaine3 Semaine4 Semaine5

Moyenne cum

LNNT

2,01±0,35

1,62±0,15

1,68±0,57

2,99±1,09

3,63±0,72

2,58±1,11

LINT

2,18±1,11

2,08±0,11

1,92±0,54

2,53±0,72

3,83±0,75

2,64±1,02

LITS

3,11±1,25

2,11±0,12

1,78±0,37

2,60±0,80

3,96±0,63

2,73±1,07

LITA

2,28±0,99

1,81±0,23

0,63±0,06

1,07±0,39

3,04±0,38

1,67±1,05

4,5 4

Indice de consommation

3,5 3 LNNT

2,5 2

LINT

1,5

LITS

1

LNTA

0,5 0 Semaine1

Semaine2

Semaine3

Semaine4

Semaine5

Période d’élevage en semaines Figure 9: Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux

49


II.1.2.5. Le rendement carcasse Le poids vif à l’abattage a été de 1256,88±239,03g pour le lot LITS, 1198,41±240,79g pour le lot LNNT, 1176,06±296,95g pour le lot LINT et 868,18±204,91g pour le lot LITA. Les carcasses les plus lourdes sont celles du lot LITS (1096,25±218,06g), suivies de celles du lot LINT (1021 ,43±203,29g), celles du lot LNNT (994,12±253,15g) et celles du lot LITA (730,68±186,84g). L’analyse statistique montre que les variations du poids carcasse sont statistiquement significatives au seuil de 5%. Pour le rendement carcasse, c’est le lot LITS qui présente le meilleur rendement avec 87,22% suivi du lot LINT : 85,23% et du lot LNNT avec 84,53%, et enfin du lot LITA avec 84,16%, mais la différence n’est pas significative (p>0,05). Au total, l’utilisation du Selko-pH a une influence positive sur le poids carcasse des oiseaux mais pas sur le rendement carcasse. Abreuver des poulets avec l’eau traitée avec du Selko-pH permet d’obtenir des carcasses plus lourdes que celles avec l’amprolium. II.1.2.6. L’état sanitaire et le taux de mortalité Au cours de l’expérience, nous avons pu noter des signes cliniques et des mortalités aussi bien dans les lots témoins que dans les lots traités. Sur le plan clinique, nous avons essentiellement observé des troubles locomoteurs à partir de la 2ème semaine. Les symptômes de la coccidiose sont apparus à partir du 20ème

jour d’élevage soit 10 jours après l’infestation. Ils ont commencé par un

abattement des oiseaux qui présentaient un plumage ébouriffé. Une diarrhée légèrement sanguinolente a été observée, surtout dans le lot des oiseaux infestés non traités(LINT) où on a enregistré huit morts. Les premières mortalités sont survenues à J9 et ont concerné 3sujets dont 1 du sous-lot LNNT et 2 du sous-lot LINT et les autres mortalités se sont étalées dans le temps dans tous les lots. Le taux de mortalité global a été de 9% durant toute la période de l’essai (Tableau XI).

50


Sur toute la période d’élevage, c’est le lot LINT qui a enregistré le plus de mortalité (16%) suivi du lot LITA (10%) et du lot LNNT (6%) et enfin vient le lot LITS avec un taux de mortalité (4%). De tous ces résultats, nous en déduisons que le Selko-pH permet de réduire le taux de mortalité chez des poulets de chair atteints de coccidiose, par rapport à l’amprolium. Ce qui veut dire que le Selko –pH favorise la survie des poulets comparativement à l’amprolium. Tableau XI : Calcul du taux de mortalité

LNNT LINT LITS LITA Total

nombre de morts 3 8 2 5 18

taux de Effectif total mortalité(%) 49 6 49 16 50 4 50 10 198 9

Taux de mortalité en %

Taux de mortalité 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0

Taux de mortalité

LNNT

LINT

LITS

LITA

Lots de poulets

Figure 10 : Taux de mortalité en fonction du lot II.1.3. L a rentabilité économique L’étude que nous avons menée vise principalement à accroitre la rentabilité économique des productions avicoles, donc il nous est indispensable d’aborder l’aspect financier. Nous avons évalué les coûts de production communs aux quatre lots de poulets de chair et ceux propres à chaque type de lots en fonction du produit 51


utilisée. Dans cette étude, nous n’avons pas pris en compte l’amortissement du bâtiment ni celui du matériel d’élevage, encore moins la main d’œuvre. Les coûts de production communs à tous les oiseaux s’élèvent à 451400 FCFA (Tableau XII). La charge propre au lot LITS tenant compte du le prix du Selko pH, est de 117 100 FCFA, celle du lot avec amprolium est de 115 850 FCFA et 112 850 FCFA pour chacun des deux. Ces charges ont été calculées en fonction du nombre de poulets vivants par lot, à la fin des essais. Tableau XII : calcul des coûts de production des poulets Prix Quantité Unitaire(FCFA) Montant(FCFA) Poussins 200 500 100000 Soins vétérinaires 15700 Désinfection 9500 Aliments 17 15000 255000 Chargement bouteille de Gaz 2 5600 11200 Abattage 180 100 18000 Sachets 5000 Copeaux de bois 10 600 6000 Transport 1 31000 31000 Total des dépenses 451400 Tableau XII : Analyse économique. LOTS CPP(FCFA) PMC (kg) PKP(FCFA) PP(FCFA) BNP(FCFA) LNNT 2257 0,99 1700 1683 -574 LINT 2257 1,02 1700 1734 -523 LITS 2342 1,09 1700 1853 -489 LITA 2317 0,73 1700 1241 -1076 CPP : Coût de production par poulet PMC : Poids Moyen de la Carcasse de poulet PKP : Prix d’un kilogramme de poulet PP : Prix d’un Poulet BNP : Bénéfice Net par Poulet

52


Les résultats de l’analyse économique montrent que l’addition du « Selko pH » dans l’eau de boisson du poulet de chair, diminue les pertes, alors qu’avec l’amprolium, ces pertes augmentent par rapport à un non traitement.

Ces pertes par poulet sont de :  574 F pour le lot LNNT ;  523 F pour le lot LINT ;  489 F pour le lot LITS ;  1076 F pour le lot LITA.

53


II.2. DISCUSSION II.2.1. Effet du « Selko pH » sur l’excrétion ookystale de la coccidiose Chez les poulets de tous les lots, des symptômes sont apparus 10 jours après l’infestation sous forme d’abattement, plumage ébouriffé, diarrhées sanguinolentes. Ces signes cliniques qui sont conformes à ceux de la coccidiose caecale hémorragique, démontrent d’une part que l’infection de nos poulets a été effective et que d’autre part il s’agit essentiellement d’une infection par Eimeria tenella (FORTINEAU

et

TRONCY, 1985 ; BUSSIERAS et CHEREITE, 1992 ; VERCRUYSSE, 1995 ; VILLATE, 2001). L’infestation des poulets par des coccidies, a d’ailleurs été confirmée par les examens coprologiques. Malgré les efforts d’hygiène, le lot témoin non infesté LNNT a été contaminé, ceci a été révélé par la présence d’ookystes dans les fèces. Cela montre le degré de pathogénicité et de volatilité des ookystes de coccidies et en même temps le danger que représente la promiscuité des élevages ; en effet, le défaut de biosécurité est le facteur principal favorisant l’apparition de la coccidiose (VERCRUYSSE, 1995). Nos résultats ont montré que l’OPG du lot LITS est inférieur à celui des autres lots, à savoir les lots LINT, LNNT et LITA. En d’autres termes, le Selko-pH a non seulement freiné l’évolution de la coccidiose, mais aussi il s’est avéré plus efficace que l’anticoccidien classique, c’est-à-dire l’amprolium. L’efficacité du Selko-pH dans le traitement de la coccidiose aviaire s’explique également par le faible taux de mortalité enregistré dans le lot LITS par rapport aux autres lots de poulets. L’action antiparasitaire du Selko-pH peut être liée aux acides organiques qui, par libération d’anions, inhibe le développement des germes qui se trouveraient dans le tractus digestif conformément à ce qui a été rapporté par CLAIRE HERPOL et DEGVAN GREMBERGEN(1996). D’ailleurs, le taux de mortalité enregistré chez les poulets traités par du Selko-pH (4%), correspond à celui enregistré dans les conditions normales d’élevage aviaire en zone tropicale tel que rapporté par l’I.E.M.V.T(1991). 54


Cependant, il se pourrait que la meilleure efficacité du Selko-pH par rapport à l’amprolium dans le traitement de la coccidiose, soit liée au mode d’administration. En effet, le Selko-pH a commencé à être administré dès le lendemain de l’infestation, alors que l’amprolium n’a été utilisé que dix jours après, c’est –à-dire au moment où la charge parasitaire était déjà élevée. Dans tous les cas, la présence de la coccidiose dans le lot infesté et traité par l’amprolium confirme les échecs thérapeutiques fréquents lors du traitement de la coccidiose par les anticoccidiens classiques (Yvore, 1992). II.2.2. Effet du « Selko pH » sur les performances zootechniques du poulet de chair. II.2.2.1. La consommation alimentaire et d’eau Les résultats obtenus au cours des essais, font apparaître que la consommation alimentaire augmente avec l’âge. Cela peut être expliqué par l’augmentation du poids vif des oiseaux qui est fonction de l’âge. En effet, SOLTNER (1983) a montré que les quantités d’aliment consommées par un animal dépendent entre autres de son poids vif. Avec le Selko-pH, la consommation alimentaire a été significativement plus élevée que dans les autres lots de poulets dont ceux ayant reçu l’amprolium. Cependant, la consommation alimentaire individuelle quotidienne

de nos poulets

abreuvés avec le Selko-pH (81,77±41,71g) est inferieure à celle enregistrée par KASSE

(2014)

(103,61±71,56g)

et

celle

obtenue

par

THIAW

(2013)

(209,04±11,12g). Il en est de même pour la consommation alimentaire du lot témoin LNNT (78,00±43,01g) qui est aussi inférieure à celle rapportée par les mêmes auteurs alors qu’il s’agit des mêmes souches d’oiseaux (souche Cobb 500). Les différences entre nos résultats et ceux de ces auteurs, pourraient être dues à la période d’élevage, car nous avons effectué l’expérimentation pendant la période chaude alors que ces derniers auteurs l’avaient faite en période froide ; or la chaleur entraîne une baisse de la consommation alimentaire. En effet, SANOFI (1996), a fait remarquer que lorsque la température ambiante passe de 32°C à 36°C, il y’a une diminution de l’ingéré alimentaire d’environ 4,2 g/sujet adulte/j. Ce phénomène est physiologique mais aussi 55


vital car il permet aux animaux de lutter contre la chaleur et de limiter ainsi les mortalités dues au coup de chaleur. Il se pourrait que la faible consommation alimentaire enregistrée chez nos poulets de tous les lots par rapport à celles reportées par THIAW(2013) et KASSE(2014), soit liée au stress parasitaire dû à la coccidiose, conformément à ce qui a été observé par LAPO et al(2003) L’augmentation de la consommation alimentaire observée chez les oiseaux abreuvés avec le Selko-pH par rapport à ceux des autres lots peut être expliquée par la composition en acides organiques du Selko-pH. En effet, selon CLAIRE HERPOL et DE GVAN GREMBERGEN (1996), les acides organiques augmentent la consommation alimentaire en améliorant la digestibilité des aliments. La faible consommation d’eau des poulets recevant de l’amprolium par rapport aux autres, est probablement liée à leur faible consommation alimentaire, car selon SOLTNER(1983), la consommation d’eau est étroitement corrélée à celle des aliments. II.2.2.2. L’évolution pondérale La chute de la vitesse de croissance obtenue entre la 2ème et la 3ème semaine d'âge chez tous les poulets, est probablement due aux effets du germe pathogène. En effet selon NACIRI et NOUZILLY (2001), il ya une diminution de la croissance et une augmentation d’indices de conversions en cas des coccidioses chez les oiseaux. Les poulets abreuvés avec de l’eau traité au « Selko pH », ont une croissance supérieure aux autres lots jusqu’à J35. Cette différence serait due à l’OPG plus faible qui a limité les effets de la coccidiose sur l’appétit et l’absorption digestive des nutriments. En effet, de par leur cycle évolutif, les coccidies, sous forme de sporozoites, pénètrent dans les entérocytes où leur multiplication va perturber l’assimilation des aliments (CREVIEU et NACIRI, 2001). II.2.2.3. L’indice de consommation Les dégradations de l'indice de consommation observées dans les sous lots infestés à la fin de la 3ème semaine et de la 4ème semaine, sont certainement dues à la présente du parasite conformément aux observations faites par CREVIEU et NACIRI(2001).

56


En effet, entre la 4ème et la 5ème semaine, où le nombre d'ookystes par gramme de fèces a augmenté de manière considérable dans presque tous les sous lots, on remarque une mauvaise valorisation alimentaire,

sauf chez les poulets infestés et traités avec

amprolium(LITA). D'une manière générale, l'augmentation de l'indice de consommation chez les oiseaux infestés, peut être la conséquence d'une malabsorption des nutriments suite aux lésions de la muqueuse intestinale causée par le parasite (DAKKAK, 1995) et aux troubles dans la production des enzymes intervenant dans la digestion (HOLMES, 1987). Le meilleur indice de consommation obtenu chez les poulets infestés et traités à l’amprolium est probablement dû au très faible gain de poids des oiseaux de ce lot par rapport aux autres lots. II.2.2.4. Le rendement carcasse Pour le rendement carcasse, c’est le lot LITS qui a eu le meilleur rendement. Nos résultats corroborent ceux rapportés par THIAW(2013) qui a montré que l’administration du Selko-pH dans l’eau de boisson contaminée par des microbes, améliore le rendement carcasse du poulet de chair. Le fait que nous avons obtenu un rendement inférieur à celui obtenu par ce dernier auteur (88%) est probablement dû à une mauvaise assimilation alimentaire liée à la présence et à la multiplication du parasite dans les cellules épithéliales de l’intestin (FORTINEAU et TRONCY, 1985). II.2.3.Effet du Selko-pH sur la rentabilité économique. Nos résultats ont montré que l’administration du Selko-pH dans l’eau de boisson des poulets de chair infestés par des coccidies, se traduit par des pertes sur le plan économique, malgré l’amélioration du rendement carcasse par rapport à un non traitement ou un traitement avec l’amprolium. Néanmoins, ces pertes sont inférieures à celles enregistrées avec l’amprolium ou le non traitement. D’une manière générale, les pertes enregistrées dans tous les lots, peuvent s’expliquer par les contreperformances dues à la coccidiose. En effet, FORTINEAU et TRONCY(1985) ont révélé que les oiseaux qui survivent à la suite de la coccidiose due à Eimeria tenella demeurent des non-valeur économiques.

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CONCLUSION GENERALE L’autosuffisance alimentaire, la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire constituent les grandes priorités des pays en voie de développement en Afrique intertropicale (SEYDI, 1990). L’aviculture est l’une des voies sur lesquelles l’Afrique s’est engagée afin d’augmenter sa production de protéines animales. Elle a connu un essor considérable ces dernières années avec la multiplication des fermes avicoles dans les zones périurbaines. Au Sénégal, sa contribution au PIB national a été estimée à 6% en 2001 (SENEGAL.MAE, 2001). Malheureusement, l’envol de cette aviculture se trouve confronté à des contraintes techniques, économiques, institutionnelles et surtout pathologiques. En effet, ce sont les maladies qui demeurent une préoccupation majeure. C’est le cas de la coccidiose qui entraîne de lourdes pertes économiques et dont le traitement par les anticoccidiens classiques s’est avéré infructueux. C’est dans ce contexte que, cette étude a été menée pour évaluer les effets anticoccidiens d’un produit à base d’acides organiques le « Selko pH », chez le poulet de chair élevé en région périurbaine de Dakar, en comparaison de ceux d’un anticoccidien classique, l’amprolium. De manière spécifique, il s’est agi d’étudier, chez des poulets de chair infestés par des coccidies, les effets du Selko-pH par rapport à un anticoccidien classique, l’amprolium sur :  l’excrétion ookystale ;  les performances zootechniques ;  La rentabilité économique de l’élevage. L’étude a été réalisée de mai à juillet 2015 et a porté sur 198 poussins de souche Cobb 500 non sexés répartis en quatre lots dont deux lots de 49 et deux autres de 50 poussins. A l’exception du lot témoin (LNNT), tous les autres lots ont été infestés expérimentalement par voie orale par une suspension de 5000 ookystes de coccidies du genre Eimeria sp au matin du 10ème jour. Les caractéristiques des différents lots sont les suivantes :  Lot Non infesté et Non Traité : LNNT ; 58


 Lot infesté et Traité avec Amprolium à raison de 1g/4l d’eau: LITA ;  Lot Infesté et Non Traité : LINT ;  Lot Infesté et Traité avec le Selko-pH utilisé dans l’eau de boisson à raison de 2ml/l : LITS. A la fin de notre étude, nous avons enregistré les résultats suivants:  La charge ookystale est passée du début à la fin des essais, de 1 600 à 8 400, de 4 000 à 29 400, de 2 600 à 5 800 et de 3 000 à 7 500, respectivement dans les lots LNNT, LINT, LITS et LITA. Ainsi, le SelkopH a permis de réduire la charge parasitaire par rapport à l’amprolium.  La consommation alimentaire moyenne par jour et par poulet est plus importante pour le lot LITS avec 81,77g, suivie de celle du lot LNNT avec 78g, celle du lot LINT avec 70,76g et enfin vient celle du lot LITA 33,83g. Les poulets recevant le Selko-pH ont un appétit significativement plus élevé que les autres dont ceux du lot de poulets recevant l’amprolium.  Les GMQ sont de 29,63g, de 29,32g, de 25,93g et de 22,90g, respectivement, dans les lots LITS, LNNT, LINT et LITA. Le Selko-pH a significativement amélioré l’évolution pondérale des poulets atteints de la coccidiose, par rapport à l’amprolium et un non traitement.  Les indices de consommation (IC) sont significativement (p‹0,05) plus élevés dans les lots LITS (2,73), LINT (2,64) et LNNT (2,58) que dans le lot traité à l’amprolium (1,67). 

A l’abattage, les carcasses les plus lourdes ont été celles du lot LITS (1096,25g), suivies de celles du lot LINT (1021 ,43g), celles du lot LNNT (994,12g) et celles du lot LITA (730,68g). Le traitement de la coccidiose au Selko-pH a ainsi permis d’améliorer de manière significative le poids carcasse par rapport à un non traitement ou par rapport à un traitement avec de l’amprolium.

Le taux de mortalité est plus faible chez les poulets abreuvés avec l’eau traitée du Selko-pH(LITS) avec 4%, contre ceux des lots LNNT avec 6%, LITA avec 10% et LINT avec 16%.

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 Sur le plan économique, la coccidiose a entraîné des pertes, mais celles-ci ont été significativement moins importantes avec le Selko-pH par rapport au non traitement et par rapport à l’amprolium. Nous avons enregistré une perte de 1076 FCFA par poulet traité avec l’amprolium alors que cette perte n’est que de 489 FCFA pour le traitement avec le Selko-pH. Globalement, on peut déduire que, par rapport à l’anticoccidien classique (l’amprolium) ou au non traitement, le Selko- pH retarde le développement des coccidies, favorise une meilleure croissance et une baisse du taux de mortalité des poulets de chair, tout en réduisant les pertes économiques dues à la coccidiose. A la lumière de ces résultats encourageant, il nous semble opportun de mener d’autres expériences avec des doses plus importantes du Selko-pH afin d’aboutir à une posologie qui permet d’obtenir une action anticoccidienne optimale.

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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés:  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire;  d’observer en toutes circonstances les Principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays; 

de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;

 de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »


EVALUATION DES EFFETS ANTICOCCIDIENS DU SELKO-PH CHEZ LE POULET DE CHAIR ELEVE EN REGION PERI -URBAINE DE DAKAR(SENEGAL) RESUME La présente étude a été menée dans le but d’évaluer les effets anticoccidiens du Selko-pH chez le poulet de chair, par rapport à l’anticoccidien classique, l’amprolium. Elle s’est déroulée de Mai à juillet 2015 en région périurbaine de Dakar (Sénégal) et a porté sur 198 poussins de souche Cobb 500 non sexés répartis en quatre lots, après infestation ou non par voie orale avec une suspension de 5000 ookystes de coccidies du genre Eimeria sp par poussin au matin du 10ème jour :  Un lot témoin non infesté non traité : LNNT  Un lot infesté non traité : LINT  Un lot infesté et traité avec l’amprolium à raison de 1g/4l d’eau de boisson : LITA  Un lot infesté et traité avec le Selko-pH à raison de 2ml/l d’eau de boisson : LITS Les paramètres étudiés ont été l’excrétion ookystale, les performances de croissance et la rentabilité économique. Les résultats obtenus ont montré que:  La charge ookystale est passée du début à la fin des essais, de 1 600 à 8 400, de 4 000 à 29 400, de 2 600 à 5 800 et de 3 000 à 7 500, respectivement dans les lots LNNT, LINT, LITS et LITA. Le Selko-pH a réduit de manière significative la charge ookystale par rapport à l’amprolium.  Bien que les indices de consommation (IC) soient significativement (p‹0,05) plus élevés dans les lots LITS (2,73), LINT (2,64) et LNNT (2,58) que dans le lot traité à l’amprolium (1,67), le Selko-pH a significativement amélioré l’évolution pondérale des poulets atteints de la coccidiose, par rapport à l’amprolium et un non traitement.  A l’abattage, les carcasses les plus lourdes ont été celles du lot LITS (1096,25g), suivies de celles du lot LINT (1021 ,43g), celles du lot LNNT (994,12g) et celles du lot LITA (730,68g).  Le taux de mortalité a été plus faible chez les poulets abreuvés avec l’eau traitée du Selko-pH (4%), par rapport à ceux des lots LNNT (6%), LITA (10%) et LINT (16%).  les pertes économiques dues à la coccidiose ont été de 574 F pour le lot LNNT, 523 F pour le lot LINT, 489 F pour le lot LITS et de 1076 F pour le lot LITA.  Globalement, on peut déduire que, par rapport à l’anticoccidien classique (l’amprolium) ou au non traitement, le Selko- pH retarde le développement des coccidies, favorise une meilleure croissance et une baisse du taux de mortalité des poulets de chair, tout en réduisant les pertes économiques dues à la coccidiose.

Mots clés : Selko pH, amprolium, effet anticoccidien, poulet de chair. E-mail :ndayongejedesire@yahoo.fr / Tel : +221776274945 ou +25779912986 / BP.1990. Bujumbura


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