Hamidou KASSAMBARA

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -*-*-*- -* ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E. I. S. M .V.) DE DAKAR

Année 2015

N° 55

PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA VOLAILLE LOCALE DANS LA ZONE OFFICE DU NIGER DE NIONO (MALI) : CONTRAINTES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS THESE Présentée et soutenue publiquement le 22 Décembre 2015 à 09 heures Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le grade de : DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)

Par Hamidou KASSAMBARA Née le 20 Octobre 1972 à Dougabougou (MALI) JURY Président :

Monsieur Yérim MBagnick DIOP Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar- Sénégal

Directeur et rapporteur de thèse : Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal

Membre :

Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal

Co- Directeur :

Docteur Lamissa DIAKITE Chercheur à l’Institut d’Economie Rural du Mali


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JE RENDS GRACE A DIEU LE TOUT PUISSANT LE MISERICODIEUX

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DEDICACES

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Je dédie ce travail

A la mémoire de mes parents,

Mon père Feu Hamady Laya KASSAMBARA

Ma mère Feue Mariam SIDIBE

Merci pour tous les sacrifices que vous avez fournis pour mon éducation.

Voici aujourd’hui un fruit de vos patiences et de vos sacrifices consentis. J’ai bien voulu que vous soyez tous là pour vivre ce fruit, mais DIEU en a décidé autrement.

QUE LEURS AMES REPOSENT EN PAIX

AMEN

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REMERCIEMENTS

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Cette thèse est la concrétisation de plusieurs années d’efforts, de courage et d’abnégation mais surtout de soutiens. A ce titre je tiens à remercier : -

Le Projet PAPAM pour avoir financé la formation de 30 Maliens à l’EISMV de Dakar ;

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La Direction générale de l’EISMV et à tout le corps professoral pour les énormes efforts consentis dans la formation des étudiants ;

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Mes encadreurs, le Professeur Ayao MISSOHOU et le Docteur Lamissa DIAKITE pour votre assistance dans la conduite ma thèse ;

-

La Direction Générale de l’Office du Niger pour avoir accepté la réalisation de la thèse ;

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La Direction technique de la zone de production de l’Office du Niger Niono pourl’accompagnement dans la conduite des travaux de terrain ;

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Le collège scientifique du CRRA de Niono, pour vos contributions à la finalisation de ce travail ;

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Le Dr Ousmane NIALIBOULY, chercheur au programme bovin CRRA Niono, pour votre disponibilité, malgré ses nombreuses tâches, il a toujours su trouver du temps pour lire et corriger tous mes manuscrits ;

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Le Docteur Modibo SYLLA, chef programme volaille Sotuba, vos contributions ont été capitales pour l’aboutissement de ce travail ;

-

Les aviculteurs, marchands de volailles de la zone ON de Niono sans l’aide desquels lesdonnées de ce travail n’auraient pas pu être réalisées dans de si bonnes conditions ;

-

Ma famille, ma femme (Djènèba BAMBA) et mes enfants (Kaba, Mariam, Bintou) pour leur affection,leur patience et les nombreux sacrifices consentis ;

-

Ma belle-famille,la famille BAMBA à Niono, pour l’assistance et le soutien apportée à ma femme et mes enfants durant ma formation à Dakar ;

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-

Les

Docteurs

pharmaciens

Benjamin

COULIBALY

et

Moussa

COULIBALY de l’Officine « Dana » Niono, pour l’inestimable assistance apportée à la santé de ma famille tout au long de ma formation ; -

Mes grandes sœurs,Madame MAIGA Aïssata KASSAMBARA et Madame SAMAKE Maïmouna KASSAMBARA pour tout le soutien ;

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Mes frères et petites sœurs : Adama, Boubacar, Malado, Desa, Aminata pour leur soutien ;

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M. Yacouba M. COULIBALY, Directeur de l’ONG NYETA CONSEILS, pour tout son appui inestimable dans ma formation ;

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Le personnel de l’ONG NYETA CONSEILS pour leur sympathie ;

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Mon ami Moussa DIOP à Dakar Sacrée Cœur, pour le soutien sans faille, les conseils et la sincérité dans une amitié exemplaire ;

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La famille de Moussa DIOPà Louga pour l’accueil dont a fait montre toute ta famille notamment lors des fêtes de Korité et de Tabaski, témoignant l’hospitalité légendaire du peuple Sénégalais. Que Dieu vous rend le centuple de vos biens faits ;

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Mon ami Seydou SIDIBEpour son amitié exemplaire ;

-

Le Dr Mireille KADJA WONOU,Maître Assistante à l’EISMV pour son soutien permanent. Que Dieu vous comble de sa grâce ;

-

Le Dr Modibo KOUYATE, Président de l’ANAVEM pour les conseils ;

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Le Professeur accompagnateur de la 42ème promotion, Pr Germain Jérôme SAWADOGO pour ses multiples soutiens et conseils ;

-

Le parrain de la 42ème promotion, le Professeur François Adébayo ABIOLA pour les conseils ;

-

Mes compatriotes : Broulaye KONE, Karim COULIBALY, Moussa DOLO, Oumar DOLO, Moussa COULIBALY, Ibrahim KONE, Ousmane BAGAYOGO,

Boundiala

SISSOKO,

Mohamed

NIARE,

Yacouba

KEMENANY, Mama TRAORE, Kalifa TOURE, Mme COULIBALY

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Diahara Himeidou, Amadou dit Baba TRAORE, Ahmadou N. SOW et Diarha SANOGO pour les bons moments passés ensemble ; -

L’Amicale des Etudiants Vétérinaires Maliens de Dakar (AEVMD), merci pour tout ;

-

L’Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar (AEVD) ;

-

Le Mali ma patrie, que Dieu étende sa puissante main sur toi en te préservant de tous ennuis ;

-

Le SENEGAL pays hôte : Merci pour l’hospitalité légendaire ‘TERANGA’. du peuple Sénégalais

Je n’oublie pas tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail.

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A NOS MAÃŽTRES ET JUGES

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A notre Maître et Président du jury, Monsieur Yérim MBagnick DIOP, Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar- Sénégal, C’est un grand honneur que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche facile et cordiale faite d’humilité et de spontanéité avec laquelle vous avez accepté notre sollicitation nous a marquée. Sincères remerciements et hommages respectueux.

A notre Maître, Directeur et rapporteur de thèse, Monsieur Ayao MISSOHOU, Professeur à l’E.I.S.M.V. DakarSénégal, Vous avez accepté d’encadrer et de diriger ce travail avec rigueur scientifique, malgré vos multiples occupations. Vos qualités humaines et d’homme de science, votre amour du travail bien fait nous ont marqué tout au long de notre séjour dans votre service. Veuillez trouver ici toute l’estime que nous vous portons et nos sincères remerciements. A notre Maître et Juge, Monsieur Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant spontanément de juger ce travail. Votre dynamisme et votre amour du travail bien fait forcent admiration et respect. C’est l’occasion pour nous de vousexprimer toute notre reconnaissance, pour le savoir reçu de vous. Veuillez accepter nos sincères remerciements.

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A notre Maître et Co-directeur de thèse, le Docteur Lamissa DIAKITE Chercheur à l’Institut d’Economie Rural (I.E.R) Mali Vous avez assisté de près ce travail avec rigueur scientifique. Vous nous avez inspiré, aidé, et encouragé dans notre travail. Les moments passés ensemble nous ont permis de découvrir en vous l’exemple de la bienveillance, de lasimplicité, de la sympathie, de l’humilité et de l’amour pour le travail bien fait. Vosconseils continueront de nous servir. Veuillez trouver ici l’assurance de notre sincèrereconnaissance et de notre profonde admiration.

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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter – Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation».

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SIGLES ET ABREVIATIONS

A.M.R.T

: Ateliers Mensuels de Revue de Technologie

A.O.P.P.

: Association des Organisations Professionnelles Paysannes

A.NA.V.E.M : Association Nationale des Vétérinaires Mandataires du Mali A.P.E.X

: Projet d'Elevage pour l'Amélioration de la Productivité et de l'Exportation

A.P.R.O.F.A

: Association pour la Promotion des Filières Agricoles.

B.M

: Banque Mondiale

C.A.I.E

: Centre Avicole Inter – Etats

C.F.A

: Franc de la Communauté d’Afrique

C.M.D.T

: Compagnie Malienne de Développement du Textile

C.F.P.E

: Centre de Formation Pratique en Elevage

C.F.R.Z

: Centre Fédéral de Recherche Zootechnique

C.N.R.Z

: Centre Nationale de Recherche Zootechnique

C.N.O.P

: Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali

C.N.U

: Commission Nationale des Utilisateurs des Résultats de la Recherche

C.R.R.A

: Centre Régional de Recherche Agronomique

D.N.A.M.R

: Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural

E.A

: Exploitants Agricoles

E.A.F

: Exploitation Agricole Familiale

Ecofil

: Economie des Filières

E.I.S.M.V

: Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire xiv


F.I.F.A.M

: Fédération des Intervenants de la Filière Avicole du Mali

FAO

: Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

I.E.R

: Institut Economie Rurale

K.K.C

: Kokochiè

K.l

: Kolodougou

K.o

: Koyan

L.C.V

: Laboratoire Central Vétérinaire

O.A.M

: Opération Avicole du Mali

O.H.V.N

: Opération Haute Vallée du Niger

O.N

: Office du Niger

O.N.G

: Organisations Non Gouvernementales

O.R.S

: Organisation des pays Riverains du fleuve Sénégal

P.A.P.A.M

: Projet d’Appui à la Productivité Agricole au Mali

P.D.A.M

: Programme de Développement de l’Aviculture au Mali

P.I.B

: Produit Intérieur Brut

P.N.V.A

: Programme National de Vulgarisation Agricole

P.S

: Projet Sectoriel

P.S.S.A

: Programme Spécial de la Sécurité Alimentaire

R.I.R

: Rhode Island Red

S.L.P.I.A

: Service Locaux des Productions et Industries Animales

S.V

: Services Vétérinaires

V.P.V

: Vermifuge Polyvalent Volaille

V.V.V.

: Vaccinateurs Villageois des Volailles

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Localisation du Mali.................................................................................................6 Figure 2: Division administrative du Mali ................................................................................7 Figure 3 : Zones éco-climatiques du Mali ................................................................................8 Figure 4: Quantité de viande produite par espèces abattues en 2013 .....................................13 Figure 5: Carte de l’intérieur de la Zone de l’Office du Niger ...............................................55 Figure 6: Statut social des personnes enquêtées .....................................................................63 Figure 7 : les principales activités menées au sein des exploitations enquêtées.....................63 Figure 8: Répartition des aviculteurs selon la catégorie .........................................................65 Figure 9 : Expérience des aviculteurs dans la pratique avicole ..............................................66 Figure 10: Appartenance des aviculteurs à une association faîtière .......................................67 Figure 11 : Raisons de la non appartenance des aviculteurs à une organisation ....................67 Figure 12 : Situation de la formation des aviculteurs dans la zone ON de Niono ..................68 Figure 13: Part des structures étatiques et para étatique impliquéesdans la formation des aviculteurs ................................................................................................................................68 Figure 14: Structure des élevages avicoles dans les exploitations familiales .........................71 Figure 15: Composition du cheptel aviaire au sein des exploitations agricoles .....................73 Figure 16 : Mode d’acquisition des volailles élevées

dans la zone d’étude ........................74

Figure 17 : Origine des premières volailles élevées dans la zone d’étude .............................74 Figure 18: Les types d’abri observés au sein des exploitations agricoles de la zone .............75 Figure 19 : Pourcentage d’aviculteurs respectant des normes de densités dans les poulaillers .................................................................................................................................76 Figure 20 : Pourcentage d’aviculteurs respectant les normes de mangeoires et d’abreuvoirs .............................................................................................................................76 Figure 21 : Pourcentage d’aviculteurs appliquant le principe de séparation des espèces avicoles ....................................................................................................................................77 xvi


Figure 23 :Moment de complémentationdes volailles dans la zone d’étude .........................80 Figure 22 : Mode d’alimentation des volailles dans la zone d’étude......................................80 Figure 24: Principales pathologies aviaires dans les exploitations avicoles selon les éleveurs enquêtés .....................................................................................................................82 Figure 25: Saison de survenue des maladies aviaires selon les déclarations des éleveurs .....83 Figure 26: Les mesures adoptées par les éleveurs en absence de toute maladie ....................84 Figure 27: fréquence annuelle des mesures préventives dans les élevages avicoles ..............84 Figure 28: Maladies de volailles concernées par les vaccinations annuelles .........................85 Figure 29: Avis des éleveurs sur la qualité des vaccins utilisés .............................................86 Figure 30: Intervenants impliqués dans la vaccination des volailles dans la zone d’étude ....86 Figure 31: Appréciation des éleveurs sur les prestations des intervenants dans la vaccination des volailles dans la zone d’étude ........................................................................87 Figure 32: Mesures prises par les éleveurs en cas de survenue de maladies ..........................87 Figure 33: Age d’entrée en reproduction des coqs villageois selon l’avis des éleveurs .........89 Figure 34: Age d’entrée en reproduction chez la poule selon l’avis des éleveurs ..................89 Figure 35: Mode de couvaison des œufs utilisés par les éleveurs ..........................................93 Figure 36: Période et taux de mortalité des volailles dans la zone O.N de Niono .................95 Figure 37: Causes de mortalité des volailles locales ..............................................................96 Figure 38: Circuit de Commercialisation des volailles locales dans la zone Office du Niger de Niono .......................................................................................................................109

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel national ........................................................... 12 Tableau II: Production annuelle moyenne de lait par espèces (en litres) par région .............. 14 Tableau III : Production d’œufs par région administrative du Mali ....................................... 15 Tableau IV : Classification simplifiée des systèmes d’aviculture selon la FAO .................... 19 Tableau V : Evolution des effectifs de volaille en aviculture moderne................................... 21 Tableau VI: Paramètres de production des poules villageoises africaines .............................. 36 Tableau VII: Récapitulatif des sujets placés par région en 2011 ............................................ 39 Tableau VIII : Situation de la démographie de la zone de Niono ........................................... 52 Tableau IX: Répartition des personnes enquêtées par catégorie d’acteurs ............................. 57 Tableau X : Effectifs moyen de volailles élevés dans les exploitations .................................. 72 Tableau XI: Nombre d’œufs pondus par une poule locale au cours d’une couvaison ............ 90 Tableau XII: Nombre de poussins par couvée chez la poule locale ....................................... 90 Tableau XIII: Intervalle entre les pontes chez la poule locale ................................................ 91 Tableau XIV: valeur moyenne des paramètres de reproduction chez le poulet local ............. 91 Tableau XV: Effectif moyen de volaille vendu par an ............................................................ 97 Tableau XVI: Prix de vente des différentes catégories de poulet au niveau des élevages dans les exploitations agricoles .................................................................................. 98 Tableau XVII : Effectif de volaille livré par les 15 collecteurs aux marchands grossistes par semaine ............................................................................................................. 101 Tableau XVIII : Compte d’exploitation annuel d’un marchand collecteur .......................... 102 Tableau XIX: Effectif de volaille présenté et vendu par semaine par les marchands grossistes ................................................................................................................................. 104 Tableau XX: Prix d’achat moyen et prix de vente moyen des poulets et pintades chez les marchands grossistes ......................................................................................................... 105

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LISTE DES PHOTOS

Photo 2 : Une bande de poulet de chair à Koyan Golobala, photo prise par l’étudiant, janvier 2015 .............................................................................................................................. 22 Photo 1 : Une bande de 500 pondeuses à

KoulanbaWèrè, photo prise par l’étudiant,

janvier 2015 .............................................................................................................................. 22 Photo 3 : L’étudiant, en face d’un aviculteur de Kouié Bamanan, pour la collecte des informations, le 12 janvier 2015 ............................................................................................... 60 Photo 4 : L’étudiant, à droite, en entretien avec 2 marchands de volaille au marché central de Niono, le 27 février 2015 ......................................................................................... 60 Photo 5 : Habitat des volailles élevée en liberté totale ............................................................ 75 Photo 6 : Un Poulailler sans cour à N10 .................................................................................. 75 Photo 7 : Un Poulailler avec cour à N8 Coura ......................................................................... 75 Photo 8 : La cuisine, servant d’abri pour les volailles d’une femme dans le village de N10............................................................................................................................................ 76 Photo 9 : Un bâtiment inachevé servant d’abri aux volailles d’un aviculteur dans le village de Djécorobougou ......................................................................................................... 76 Photo 10 : Poulailler de type PNVA vu de face chez un aviculteur de Nago Sahel ................ 78 Photo 11 : Poulailler de type PNVA vu de profil chez un aviculteur de N8 Coura ................. 78 Photo 12 : Les volailles picorant sur le lieu d’attache des animaux dans une concession de KoyanCoura ......................................................................................................................... 79 Photo 13 : Les volailles picorant sur le riz paddy étalée après récolte, N9, le 25 janvier 2015........................................................................................................................................... 79 Photo 14 : Une couveuse de type artisanal d’un éleveur de Km 39......................................... 93 Photo 15 : Une couveuse de type moderne d’une capacité de 4000 œufs d’un éleveur de Djékorobougou ......................................................................................................................... 93 Photo 16 : Convoyage d’un lot de volaille à destination de Bamako .................................... 104

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TABLE DES MATIERES INRODUCTION ................................................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE.......................................................... 5 CHAPITRE I : FILIERE AVICOLE AU MALI ............................................................................... 6 1.1. Présentation du mali .................................................................................................................... 6 1.1.1. Eléments de géographie.......................................................................................................... 6 1.1.1.1. Situation ..................................................................................................................................... 6 1.1.1.2. Climat 7 1.1.1.3. Végétation .................................................................................................................................. 9 1.1.1.4. Hydrographie ............................................................................................................................. 9 1.1.1.5. Démographie ............................................................................................................................10 1.1.2. Eléments d'économie ............................................................................................................10 1.1.2.1. Productions agricoles ...............................................................................................................11 I.1.2.2. Les Productions animales .........................................................................................................11 1.1.2.2.1. Effectifs des différentes espèces ................................................................................ 11 1.1.2.2.2. Production de viande ...................................................................................................12 1.1.2.2.3. Production de lait ........................................................................................................13 1.1.2.2.4. Production d’œufs .......................................................................................................14 1.2- Historique de la filière avicole au mali .......................................................................................... 16 1.3- Caractéristiques des systèmes de production avicole .................................................................... 18 1.3.1. Typologie des systèmes d’élevage .......................................................................................18 1.3.1.1. Typologie selon la FAO ...........................................................................................................18 1.3.1.2. Typologie selon le système avicole malien..............................................................................19 1.3.1.2.1. Aviculture villageoise ou dite de basse-cour ...............................................................20 1.3.1.2.2. Aviculture moderne ..............................................................................................................20 CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'AVICULTURE VILLAGEOISE AU MALI ET EN AFRIQUE 23 2.1. Définition et importance ................................................................................................................ 23 2.1.1. Définition de l’aviculture villageoise ou dite de basse-cour .......................................................23 2.1.1.1. Aviculture traditionnelle ..........................................................................................................23 2.1.1.2. Aviculture villageoise améliorée .............................................................................................23 2.1.2. Importance de l’aviculture villageoise ........................................................................................24 2.1.2.1. Importance nutritionnelle .........................................................................................................24 2.1.2.2. L'importance socioculturelle ....................................................................................................24 xx


2.1.2.3. Importance socio-économique .................................................................................................25 2.2. Les races exploitées ....................................................................................................................... 27 2.2.1. Aire géographique des races de volailles de poulet et de pintade locales ...................................27 2.2.2. Caractères ethniques de la volaille exploitée ..............................................................................27 2.2.2.1. Les races de poulet ...................................................................................................................27 2.2.2.2. Les races de pintades................................................................................................................28 2.2.2.3. Les Races de canard .................................................................................................................29 2.2.2.4. Les races de pigeon ..................................................................................................................29 2.2.3. Taille des troupeaux ....................................................................................................................29 2.3. Les méthodes d'élevage.................................................................................................................. 30 2.3.1. Habitat 30 2.3.2. Matériel d'élevage .......................................................................................................................30 2.3.3. Alimentation ...............................................................................................................................31 2.3.4. Protection sanitaire......................................................................................................................31 2.4. Performances zootechniques des poulets villageois ...................................................................... 32 2.4.1. Performances zootechniques de reproduction.............................................................................32 2.4.1.1. Age d’entrée en ponte ..............................................................................................................32 2.4.1.2. Production d’œufs ....................................................................................................................33 2.4.1.3. Taux d’éclosion ........................................................................................................................34 2.4.1.4. Mortalités des poussins ............................................................................................................34 2.4.1.5. Consommation et efficacité alimentaire...................................................................................37 2.4.1.6 Caractéristiquesde la carcasse ...................................................................................................37 2. 5. Tentatives d’amélioration de l’aviculture villageoise au mali ...................................................... 37 2.5.1. Amélioration génétique ...............................................................................................................38 2.5.2. Amélioration des conditions d’élevage .......................................................................................40 2.6. Structures de formation et d’encadrement ..................................................................................... 40 2.6.1. Structures de formation ...............................................................................................................40 2.6.2. Structures d’encadrement des élevages.......................................................................................41 2.6.2.1. Structure d’encadrement public ...............................................................................................41 2.6.2.2. Structures d’encadrement privé ...............................................................................................47 2.7. Contraintes de l’aviculture traditionnelle au mali .......................................................................... 47 2.7.1. Contraintes sanitaires et alimentaires ..........................................................................................47 2.7.2. Contraintes socio-économiques ..................................................................................................48 2.7.3. Contraintes génétiques ................................................................................................................48 2.7.4. Contraintes liées à la formation et à l’encadrement ....................................................................49 2.7.5. Contraintes liés au mode de conditionnement et de conservation des produits vétérinaires ......49 xxi


DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE......................................................................... 50 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ..................................................................................... 51 1.1. Zone d’étude .................................................................................................................................. 51 1.1.1. Situation géographique de la zone Office du Niger de Niono ....................................................51 1.1.2. Climat et Hydrographie...............................................................................................................51 1.1.3. Milieu Humain ............................................................................................................................51 1.1.4. Organisation sociale des exploitations familiales .......................................................................52 1.1.5. Système de production ................................................................................................................53 1.1.6. Villages et période de l’étude......................................................................................................54 1.2. Matériel 56 1.3. Méthode 56 1.3.1. Echantillonnage...........................................................................................................................56 1.3.1.1. Constitution de l’échantillon ....................................................................................................56 1.3.1.2. Critère de choix des enquêtés...................................................................................................57 1.3.2. Enquête exploratoire ...................................................................................................................58 1.3.3. Elaboration des fiches d’enquête (questionnaire) .......................................................................58 1.3.4. Enquête proprement dite .............................................................................................................59 1.3.4.1. Calendrier des travaux d’enquête .............................................................................................59 1.3.4.2. Administration des questionnaires ..........................................................................................59 1.3.5. Collecte / Traitement et Analyse des données ............................................................................ 60 I.3.6. Les contraintes rencontrées..........................................................................................................61 CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................................ 62 2.1. Description de la filière de l’aviculture villageoise dans la zone Office du Niger de Niono......... 62 2.1.1. Les acteurs de la filière ...............................................................................................................62 2.1.1.1. Les éleveurs de volaille ............................................................................................................62 2.1.1.1.1. Statut des éleveurs enquêtés ..................................................................................................62 2.1.1.1.2. Caractéristiques socio - économiques des éleveurs de volailles ...........................................65 Figure 11 : Raisons de la non appartenance des aviculteurs à une organisation...................................67 2.1.1.1.3. Caractéristiques des élevages avicoles au sein des exploitations familiales ........................70 2.1.1.1.3.1. Espèces avicoles élevées dans les exploitations enquêtées ................................................ 70 2.1.1.1.3.2. Taille moyenne par espèce de volaille élevée dans les exploitations enquêtées ................ 72 2.1.1.1.3.3. Structure du cheptel aviaire dans les exploitations enquêtées............................................ 72 2.1.1.1.3.4. Conduite des élevages ........................................................................................................ 74 2.1.1.1.3.5. Paramètres de reproduction du poulet villageois ............................................................... 88 2.1.1.1.3.6. Mortalité / incidences des maladies au sein des élevages villageois.................................. 95 2.1.1.1.3.7. Exploitation des oiseaux élevés ......................................................................................... 97 xxii


2.1.1.1.3.8. Contraintes évoquées au niveau des exploitations agricoles.............................................. 99

2.1.1.2 marchands de volailles ............................................................................................................100 2.1.1.3. Les marchands grossistes .......................................................................................................103 2.1.1.3.1. Caractéristiques socio –économique des marchands grossistes ..........................................103 2.1.1. 3. 2. Contraintes évoquées par les marchands grossistes ..........................................................105 2.1.1.4. Les Consommateurs ...............................................................................................................106 2.1.2. Le circuit de commercialisation des volailles dans la zone de Niono.......................................107 2.2. Recommandations ....................................................................................................................... 110 CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 114 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................ 118 WEBOGRAHPIE ............................................................................................................................... 126 ANNEXES 127

xxiii


INRODUCTION Le Mali est un pays sahélien à vocation essentiellement agro-pastorale. Le secteur rural représente 45% de son Produit Intérieur Brut (PIB) et trois quarts des exportations (DNPIA, 2013). Le sous-secteur élevage participe de façon importante entre 10 et 12% de contribution au PIB (DNPIA, 2013). Pratiqué par au moins 80% de la population rurale (DNPIA, 2013), l’élevage occupe une place de choix dans l’économie du Mali 1. Il est l’activité dominante pour les communautés rurales et constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population du pays (DNPIA, 2013). Dans le sous-secteur élevage, la production avicole apporte 7,48% au PIB du sous-secteur (AEDD, 2011), ce qui le propulse au 4ème rang des produits alimentaires, après les bovins, les ovins /caprins et le lait (AEDD, 2011). Son apport au PIB global est de 0,94% (AEDD, 2011) et précède de fait nombre de productions du secteur primaire comme le maïs, le fonio, le haricot, les patates, l’igname (AEDD, 2011). Au Mali cette production avicole repose sur deux secteurs : l'aviculture villageoise dite de basse-cour et le système de production avicole commercial c'est-à-dire intensif. L’aviculture villageoise est pratiquée par plus de 90% des populations (DNPIA, 2013). Pour ces populations, elle est bien plus qu’une source de protéines et de revenus ; elle est aussi un support précieux des échanges socioculturels. On s’aperçoit donc que la contribution de l’aviculture villageoise familiale aux résultats du sous-secteur élevage est fort appréciable et va au-delà des seules contributions macroéconomiques. Les premières tentatives d’amélioration de l’aviculture villageoise ont été entreprises dès la période coloniale (DIALLO, 1982). Depuis lors elle a gagné 1

Au Mali l’élevage constitue le troisième produit d’exportation du pays, après l’or et le coton (DNPIA, 2013).

1


en importance notamment avec la création du Centre Fédéral de Recherche Zootechnique de Sotuba (CFRZ/Sotuba) en 1927 par l'administration coloniale (DIALLO, 1982). Prenant en compte ce formidable atout de l’aviculture villageoise, les pouvoirs publics lui ont consacré des investissements importants à travers divers projets et programmes dont le Programme de Développement de l’Aviculture au Mali (PDAM) et leProgramme Spécial de la Sécurité Alimentaire (PSSA) mis en œuvre avec l’appui de la FAO (SEREME, 2003 ; PSSA Mali, 2006). Les efforts de recherche et des appuis financiers en faveur de l’aviculture villageoise

ont

favorisé

la

multiplication

des

élevages

avicoles

et

l’intensification des cadres de collaboration entre les acteurs de la filière et différents organismes étatiques et paraétatiques. Cependant, après plus d’un demi-siècle d’appui, l’aviculture villageoise est toujours confrontée à de nombreux problèmes. Parmi ceux-ci il est à noter :i) la faible maîtrise des pathologies aviaires ; ii) l’inexistence d'infrastructures d’élevage adéquates ; iii) la faible prise en compte de l’alimentation des volailles et iv) le faible niveau d'hygiène dans les poulaillers. Dans la zone Office du Niger, à ces contraintes d’ordre technique, s’ajoute la faible organisation de la filière découlant notamment d’une insuffisance d’encadrement et de conseil aux différents acteurs de la filière avicole (GASSAMA, 2002). Toute chose qui constitue un

handicap sérieux pour

l’émergence de l’aviculture villageoise familiale au sein des exploitations agricoles. La pratique de l’aviculture demeure de nos jours, une activité de second plan et est très faiblement intégrée dans les activités agricoles en dépit de l’importance numérique de la volaille dans la zone (GASSAMA, 2002). Devant ce constat, il serait opportun d’entreprendre des études en vue de pouvoir proposer des actions d’amélioration de cette aviculture. La mise en

2


œuvre de ces actions devrait favoriser une amélioration du bien-être de la famille ; cela en raison de la facilité de la mise en œuvre de cet élevage et sa contribution dans la fertilisation des sols et la satisfaction des besoins en protéines de la population. Il en est de même pour son apport dans la redynamisation des associations féminines, ce qui pourrait répondre ainsi aux problèmes liés au genre. La proposition d’un sujet de thèse sur le thème « Production et commercialisation de la volaille locale dans la zone Office du Niger de Niono : contraintes et propositions de solutions » s’inscrit dans ce cadre. La présente étude vise donc à identifier les contraintes qui limitent la production et la commercialisation de la volaille locale dans la zone Office du Niger de Niono, tout en formulant des propositions pour son amélioration. De façon spécifique, il s’agit de : - identifier et caractériser les principaux acteurs de la filière avicole dans la zone Office du Niger de Niono; - identifier les contraintes à la pratique avicole en zone Office du Niger de Niono ; - identifier les marchés, les circuits de commercialisation et les flux de volaille dans la zone d’étude ; - formuler des recommandations d'amélioration de l’aviculture familiale dans la zone Office du Niger de Niono. Le travail est présenté en deux parties. La première partie présente la filière avicole au Mali et en Afrique en abordant plus en profondeur l’aviculture villageoise : ses caractéristiques, son importance, les espèces élevées, les méthodes d’élevage, les performances zootechniques de la poule locale, les structures d’appui, les tentatives d’amélioration de l’aviculture familiale et ses contraintes.

3


La deuxième partie concerne le milieu d’étude, la méthodologie utilisée ainsi que les résultats, la discussion et les recommandations suivies de la conclusion.

4


PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

5


CHAPITRE I : FILIERE AVICOLE AU MALI 1.1.Présentation du mali 1.1.1.Eléments de géographie 1.1.1.1. Situation Le Mali est un vaste pays enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Il est situé entre les 10ème et 25ème parallèles de latitude Nord et entre les 4° de longitude Est et 12° de longitude Ouest. Le pays couvre une superficie de 1 241 138 kilomètres carrés entourée de plus de 7000 kilomètres de frontière avec sept (7) pays limitrophes : l’Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Sénégal et la Mauritanie (Figure 1).

Figure 1 : Localisation du Mali Source : AEDD, 2011

Le découpage administratif du pays comprend en plus du District de Bamako (la capitale), huit (8) régions : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti,

6


Tombouctou, Gao et Kidal. Les régions se subdivisent en 49 cercles (Figure 2) et ceux-ci en 703 communes dont 684 communes rurales.

Figure 2: Division administrative du Mali Source : Maplibrary, 2015

1.1.1.2. Climat Le climat au Mali est tropical et sec. On y distingue quatre types : (Figure 3)  Saharien au Nord (pluviométrie annuelle < 200 mm) ;  Sahélien au centre (pluviométrie annuelle comprise entre 200 mm et 600 mm)  Soudanien (pluviométrie annuelle comprise entre 600 mm et 1000 mm) et ;  Soudano-guinéen au sud (pluviométrie > 1000 mm).

7


Figure 3 : Zones éco-climatiques du Mali Source : AEDD, 2011

Les conditions climatiques du Mali sont dominées par une alternance très prononcée entre une saison sèche de 6 à 9 mois et une saison pluvieuse de 4 à 3 mois. La saison sèche est caractérisée par des vents secs venant du Sahara (l’harmattan, vent chaud et sec soufflant du Nord-Est au Sud-Ouest). La saison pluvieuse dont la durée varie du Sud au Nord est caractérisée par des vents humides venant du Golfe de Guinée (la mousson, vent humide qui souffle du Sud-Ouest au Nord-Est). Le régime pluviométrique du Mali, de type intertropical continental, se caractérise par une décroissance régulière des précipitations et de la durée de la saison pluvieuse du Sud vers le Nord (de moins de 1200 mm à moins de 200 mm), une distribution irrégulière des précipitations dans l'espace doublée d’une forte variabilité. Les températures moyennes annuelles connaissent une légère augmentation du Sud-Ouest vers le Nord-Est (de 26°C à 29°C). La température maximale sous abri varie entre 34 et 37°C et la minimale entre 21et 23°C. Les températures maximales de l'année dépassent parfois les +45°C et les températures minimales sont en dessous de +10°C.

8


L'humidité relative maximale oscille entre 31 et 75 % et la minimale entre 11 et 38 %. L'humidité relative en moyenne annuelle est inférieure à 50% sauf dans la zone soudanienne. Elle est minimale en février-mars et maximale de juin à octobre. L'évaporation et l’évapotranspiration sont importantes même dans les régions humides et ce en relation avec les températures élevées, les faibles humidités relatives et l'effet desséchant de l'alizé continental (l’harmattan). 1.1.1.3. Végétation Au Mali la végétation est influencée directement par les types de climats et leur pluviométrie. Aussi les principaux types de végétation fluctuent du Nord plutôt aride au Sud plutôt humide : • La zone subsaharienne ou désertique du Nord qui couvre 57% du territoire. On y trouve plutôt des steppes épineuses et des steppes herbeuses ; • La zone sahélienne couvrant 18% du territoire intègre des steppes arbustives, les plaines inondables du fleuve Niger, notamment le Delta Intérieur connaissent des prairies aquatiques à graminées vivaces ; • La zone soudano-sahélienne qui occupe 14% du territoire. On y trouve des savanes arbustives, des formations à Guerea (Guera senegalensis, Balanites aegyptiaca) et des parcs arborés ; • La zone soudano-guinéenne à guinéenne qui couvre environ 11% du territoire au Sud du pays connait des forêts claires avec des formations dominées par des espèces ligneuses. 1.1.1.4. Hydrographie Le Mali est un pays enclavé. Il n'a pas de débouché sur la mer et aucun point de son territoire n'est situé à moins de 400 km du littoral. Il est cependant arrosé par deux des plus grands fleuves de l'Afrique : le Niger et le Sénégal avec leurs affluents. Le Niger traverse le pays sur 1700 km de long d'Ouest en Est soit 9


26% de sa longueur totale (4 200 km) et le Sénégal sur 900 km de long (soit 53% du cours du fleuve Sénégal). 1.1.1.5. Démographie La population du Mali a été estimée en 2013 à environ 16 872 000 habitants (PDA, 2013). Cette population est composée de 13 grandes ethnies réparties en cinq groupes : Manding (Bambaras et Malinkés), soudanien (Sarakolés, Sonrais, Dogons, Bozos), voltaïque (Sénoufos, Miniankas, Bobos), nomade (Peuhls, Touaregs, Maures), divers (Toucouleurs). Elle est essentiellement rurale : près des trois quarts résident en milieu rural. Toutefois, ces dernières années, on note une augmentation du rythme de la croissance urbaine due, entre autres, à l’exode rural (AEDD, 2011).Cette population devrait doubler en moins de 20 ans. L’espérance de vie à la naissance est de 61,6 ans (AEDD, 2011). La densité de la population au Mali est très hétérogène. En effet, elle est de moins de 2 habitants/km2 dans les régions du Nord et dépasse 25 habitants/km2 dans les régions du centre et du Sud. 1.1.2. Eléments d'économie L`économie du Mali repose sur des ressources provenant essentiellement du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche). Au Mali le secteur primaire représente 45% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que le secteur secondaire (industrie) ne représente que 16% du PIB et le secteur tertiaire (commerce, services) 39% (AEDD, 2011). Parallèlement aux ressources agricoles, le pays regorge d’autres potentialités énergétiques, touristiques et artisanales, de même que minières. L`or occupe la deuxième place au niveau des ressources destinées à l’exportation après le coton (AEDD, 2011).

10


1.1.2.1. Productions agricoles Au Mali les productions agricoles sont essentiellement basées sur : • Les céréales : mil, sorgho, riz, maïs, fonio, blé. Elles constituent l'essentiel de l'alimentation ; • Les cultures industrielles : le coton, l’arachide, la canne à sucre et le tabac. Le coton est la première culture industrielle et le premier produit d’exportation. Il représente 10% du PIB du secteur primaire et près de 58% des recettes d’exportation (PDA, 2013). Les principales cultures concernées par l’irrigation sont le riz, la canne à sucre, le blé, et les cultures maraîchères. Le type d’irrigation pratiquée est l’irrigation gravitaire. Les zones à plus grandes potentialités de productions agricoles du pays sont : la zone cotonnière, l’Office du Niger, l’Office riz Ségou, l’Office riz Mopti, le delta du Niger et le Seno. I.1.2.2. Les Productions animales 1.1.2.2.1. Effectifs des différentes espèces L’effectif du cheptel national au 31 décembre 2013 a été estimé à 10 012 900 bovins, 13 735 500 ovins, 19 126 800 caprins, 517 600 équins, 939 800 asins, 978 900 camelins, 77 300 porcins et 44 455 224 volailles dont 33 275 212 de volailles de races locales toutes espèces confondues (DNPIA, 2013). Depuis 2004, ce cheptel connaît une évolution en effectifs (Tableau I).

11


Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel national Année Bovins

Ovins

Caprins

Equins Asins

Camelins Porcins Volailles

2004

7 450 588

8 432 418

11 970 203 267 605 758 184 841 054

69 623

26 000 000*

2005

7 532 000

8 408 000

12 000 000 265 000 919 000 674 000

69 000

27 140 000

2006

7 904 329

9 296 741

13 197 149 324 922 791 756 758 183

71 163

22 513 000

2007

8 141 459

9 761 578

13 593 063 357 414 807 591 852 880

71 875

26 904 000

2008

8 385 703

10 249 657 14 272 716 393 834 825 277 869 305

72 666

34 625 000

2009

8 896 392

11 300 247 15 735 670 478 187 861 820 904 425

74 272

36 561 500

2010

9 163 284

11 865 259 16 522 454 487 751 880 694 922 514

75 015

36 762 000

2011

9 438 182

12 458 522 17 348 576 497 506 899 981 940 964

75 765

37 463 179

2012

9 721 328

13 081 448 18 216 005 507 456 919 691 959 783

76 523

38 671 000

2013

10 012 968 13 735 520 19 126 805 517 605 939 832 978 979

77 365

44 455 224

Source :DNPIA, 2013 * Données ne concernant que la volaille locale

Les statistiques disponibles sur les espèces aviaires exploitées en aviculture villageoise

toutes

espèces

confondues

ne

donnent

pasd’informations

satisfaisantes sur la répartition entre espèces (DNPIA, 2012). On peut, cependant, considérer à partir de la littérature, que près de 80% des volailles sont composéesde poulets et environ 18% de pintades (SANGARE, 2005). Le reste (2%) est constitué decanards, de dindons et de pigeons. 1.1.2.2.2. Production de viande En 2013, la production de viande a été estimée à 51 559 tonnes de viande (DNPIA, 2013). Cette production provient de l’abattage de 302 999 têtes de 12


bovins, 314 970 d’ovins, 547 817 de caprins, 2 268 de porcins, 274 de dromadaires et 5 779 798de volailles. On s’aperçoit donc que la part des bovins est de loin la plus importante (Figure 4).

Porcins 0,20% Camelins 0,09%

Volailles 11,19%

Caprins 12,38% Bovins 67,34%

Ovins 8,81%

Figure 4: Quantité de viande produite par espèces abattues en 2013

1.1.2.2.3. Production de lait Elle est assurée principalement par les bovins, les camelins, secondairement par les caprins et rarement par les ovins. En 2013, la production nationale toutes espèces confondues a été estimée à 1 641 788 213 litres (Tableau II). Le lait de vache reste de loin le plus important du potentiel laitier national. Toutefois, celui des petits ruminants et de camelins domine respectivement dans les régions de Gao et de Kidal.

13


Tableau II:Production annuelle moyenne de lait par espèces (en litres) par région Régions

Bovins

Ovins

Caprins

Camelins

Total

Kayes

53 745 552 32 209 124

32 612 180

1 320 614

119 887 469

Koulikoro

72 417 694 23 225 049

41 094 439

4 905 206

141 642 387

Sikasso

80 441 777 20 638 314

24 710 852

0

125 790 943

Ségou

56 924 986 24 282 018

38 460 663

377 731

120 045 398

51 289 828

73 938 987

7 735 781

274 267 598

Tombouctou 51 070 925 35 213 069

58 407 521

98 296 354

242 987 869

Gao

43 501 147 56 574 551

74 868 523

Kidal

3 583 037

33 655 460

42 566 229

Bamako

1 665 367

1 056 949

658 449

0

3 380 765

504 653

278 144

387 317

471 672

1 641 788

486

341

822

564

213

Mopti

Total

141 303 002

109 522 294 249 514 584

284 466 515

329 319 309

Source :DNPIA, 2013

1.1.2.2.4. Production d’œufs En 2013, la production totale d’œufs a été estimée à environ 403 755 000 œufs (DNPIA, 2013). Cette production provient essentiellement du secteur avicole

14


moderne (environ 99% de la production totale). Le secteur traditionnel n’apporte que 1% de cette production. La production d’œufs de table (Tableau III) provient essentiellement des fermes avicoles modernes. Les œufs provenant de l’aviculture traditionnelle sont destinés à la reproduction et sont peu commercialisés à l’exception des œufs de pintades. Tableau III: Production d’œufs par région administrative du Mali Région Administrative

Production d’œufs (Nombre)

Kayes

2 810 346

Koulikoro

282 276 133

Sikasso

9 367 820

Ségou

1 624 546

Mopti

830 060

Tombouctou

ND

Gao

ND

Kidal

ND

Bamako

106 722 000

Total

403 755 414

Source :DNPIA, 2013 (ND = Donnée non Disponible)

15


1.2- Historique de la filière avicole au mali L’historique de la filière avicole au Mali est intimement lié à la création du Centre

Fédéral

de

Recherche

Zootechnique

(CFRZ)

en

1927

par

l’administration coloniale (TRAORE, 2006). Ce centre a été créé dans le but de promouvoir et de développer l’élevage en Afrique Occidentale Française. En 1950, il se dote d'une section avicole qui lance des essais de sélection sur la poule locale et des croisements entre la race locale « kokochiè » et la race importée, la Rhode Island Red. C'est le point de départ de la promotion de l'aviculture au Mali (TRAORE, 2006). La première importation des poussins d’un jour a porté sur un effectif de 400 poussins (GASSAMA, 2002). Ces importations de poussins continuèrent avec des effectifs toujours croissants dépassant déjà en 1956 les 100 000 poussins (GASSAMA, 2002). En 1957, le CFRZ de Sotuba, en plus des essais de croisement, a mené des études systématiques dans les domaines de l’habitat, de l’alimentation et des maladies aviaires notamment pour améliorer la productivité de la race locale. A partir de l’indépendance du Mali (1960), le CFRZ de Sotuba a été nationalisé sous le nom de Centre National de Recherche Zootechnique (CNRZ) de Sotuba (GASSAMA, 2002). L’importance des activités de la section avicole dudit centre a justifié parfaitement la nécessité de créer un service spécialisé pour les questions avicoles. C’est ainsi que le Centre Avicole Inter-Etats de Sotuba (C.A.I.E) a vu le jour en 1967 suivant un accord bilatéral entre le Mali et les Etats - Unis d’Amérique (GASSAMA, 2002). Les activités de ce centre ont porté, entre autres, sur : i) l’approvisionnement régulier des aviculteurs en poussins, aliments, médicaments et matériel d’élevage ; ii) la promotion des productions avicoles par l’encadrement des aviculteurs dans les domaines de la construction des poulaillers, le suivi sanitaire des sujets et leur alimentation.

16


En somme, cette filière d’élevage a gagné en importance surtout avec les cycles de sécheresse que connaîtront les pays du Sahel au début des années 1970 et qui ont décimé une grande partie du gros bétail (TRAORE, 2006). Dans les zones d'intervention du projet PDAM (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako), les aviculteurs ont appris la prophylaxie aviaire. Dans ces localités, l'aviculture a connu un essor considérable notamment à travers la diffusion de technologies. Ces actions ont permis d’accroître la production et la productivité avicole au niveau des exploitations avicoles. De nos jours la politique avicole actuelle intègre à la fois la promotion de l’aviculture villageoise et le développement des exploitations modernes partout où les conditions socio-économiques le permettent. Elle s’articule autour des volets suivants :  promotion sanitaire des élevages avicoles villageois ;  approvisionnement adéquat des élevages traditionnels et modernes en intrants : aliment volailles, produits vétérinaires, compléments minéraux vitaminés ;  création d’unités de production des poussins d’un jour ;  soutien à la mise en place d’organisations professionnelles avicoles efficaces ;  formation de véritables aviculteurs en vue d’améliorer leur technicité ;  développement des circuits rationnels de commercialisation, de transport et de distribution. En 2005 les acteurs de la filière ont mis en place la Fédération des Intervenants de la Filière Avicole du Mali (FIFAM), organisation faîtière bien structurée sur l’ensemble du pays avec des unions locales et régionales. Cette organisation faîtière est membre des trois plates-formes qui regroupent la plupart des principales Organisations Professionnelles Agricoles du pays. Ce sont la

17


Coordination

Nationale

des

Organisations

Paysannes

du

Mali

(CNOP),l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP) et l’Association pour la Promotion des Filières Agricoles (APROFA). Toutefois, le faible niveau d’organisation des acteurs de la filière constitue encore

un

handicap

sérieux

pour

l’émergence

d’une

aviculture

professionnalisée, moderne et plus performante. 1.3-Caractéristiques des systèmes de production avicole 1.3.1. Typologie des systèmes d’élevage 1.3.1.1. Typologie selon la FAO Les élevages avicoles ont fait l’objet d’une codification élaborée depuis 2004 par la FAO (FAO, 2008). Cette codification a donné naissance à quatre (04) secteurs de production avicole (secteur 1 à 4) et tient compte de plusieurs caractéristiques (Tableau IV).  Le secteur 1 Ce secteur est encore appelé système industriel intégré. Les élevages dans ce secteur ont un niveau de biosécurité élevé. La production est à but commercial.  Le secteur 2 Encore appelé système commercial à grande échelle, ce secteur est caractérisé par des élevages dont le niveau de biosécurité est modéré à élevé.  Le secteur 3 Dans ce secteur, le niveau de biosécurité est faible et parfois minime. L’essentiel de la production est vendu au niveau des marchés des sujets de volaille vivants. Il correspond au système commercial à petite échelle.

18


 Le secteur 4 Il correspond à l’aviculture familiale dont l’essentiel de la production est consommé localement. Le niveau de biosécurité dans ces élevages est minime. Tableau IV: Classification simplifiée des systèmes d’aviculture selon la FAO

Système

Niveaude biosécurité

Secteur1

Secteur2

Industriel

Commercial à Commercial à

Villageois ou

intégré

grande échelle petite échelle

de basse-cour

Haut

Moyen à haut

des volailles et des produits avicoles

commercial e

Faible à minimal

Habituellement

Filière Commercialisation

Secteur3

Habituelleme

vendus dans les

nt filière

marchés de

commerciale

volailles vivantes

Races exploitées

Race commerciale/ ˝synthétique˝

Secteur4

minimal

Volailles et produits avicoles principalement consommés sur place ˝Race˝ indigène/ locale

Source : FAO, 2008

1.3.1.2. Typologie selon le système avicole malien En référence à la classification des systèmes de production avicole de la FAO, il existe 2 principaux systèmes avicoles (TRAORE, 2006) :  l’aviculture villageoise ou dite de basse-cour correspondant au système 4 de la FAO avec 2sous-systèmes : l’aviculture villageoise traditionnelle et l’aviculture villageoise améliorée ; 19


 l’aviculture moderne ou le système de production avicole commerciale représenté principalement par le système 2 de la FAO. 1.3.1.2.1.Aviculture villageoise ou dite de basse-cour En fonction des niveaux d’amélioration on distingue 2 sous-types d’aviculture villageoise : l’aviculture traditionnelle et l’aviculture villageoise améliorée. Ils seront plus détaillés dans le chapitre II. 1.3.1.2.2.Aviculture moderne A côté de l’aviculture villageoise se développe le système de production commercial, ou aviculture moderne. Bien vrai que n’étant pas le centre d’intérêt de la présente étude, il faudrait signaler que ce type d’aviculture a un objectif purement commercial : produire des œufs et des poulets de chair destinés au marché. Il utilise des techniques modernes d'élevage, observe les standards techniques (santé, alimentation, hygiène, habitat, souches sélectionnées, etc.), utilise des infrastructures en matériaux durables, gère selon des principes rigoureux de production, de commercialisation et de marketing. En fonction des types de production, elle exploite une large gamme de souches de poulets importés : Leghorn, Rhode Island Red, Cobb500, Ross, Lohman, Dekalp white, Isa Brown et White, High Line, Hyline W98, Bovan, Sussex et

Bleu de

Hollande, etc. Les souches les plus utilisées pour les poulets de chair sont : Cobb500 et Ross et celles pour les pondeuses restent dominées par Isa White, hyline W98, Lohman, Dekalp white. Cette aviculture moderne, autrefois concentrée principalement autour de Bamako et dans la région de Koulikoro, est sur le point de se reprendre dans les autres localités du pays (Tableau V). Les effectifs sont mieux connus et représente aujourd’hui un peu moins de 10% de la population avicole totale (FAO,2013).

20


Tableau V : Evolution des effectifs de volaille en aviculture moderne Effectif par an Région 2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Kayes

12 000

15 000

308 000

344 000

22 552

22 552

23 700

Koulikoro

456 800 642 000

499 000

720 500

1 476 148 1280 665

Sikasso

43 500

74 500

503 500

554 000

26 582

75 280

79 000

Ségou

300

46 200

225 000

247 500

7 955

15 393

13 700

Mopti

ND

7 000

141 500

157 000

3 629

6 718

7000

Tombouctou ND

800

23 000

25 500

ND

235

250

Gao

ND

2 100

17 000

19 000

ND

ND

ND

Kidal

400

900

8 000

1 000

838

838

800

Bamako

ND

1115 500

900 000

993 000

900 000

900 000

900 000

Total

513 000 1 904 000

2625 000 3061 500

2 437 704 2301 681

2380 470

3404 920

Source : FAO, 2013 (ND =Non Disponible)

En zone Office du Niger de Niono, l’activité est conduite par certains fonctionnaires qui élèvent des bandes de poules pondeuses ou de poulets de chair à très petite échelle (photo 1 et 2).

21


Photo 2 : Une bande de 500 pondeuses à KoulanbaWèrè, photo prise par l’étudiant, janvier 2015

Photo 1 : Une bande de poulet de chair à Koyan Golobala, photo prise par l’étudiant, janvier 2015

On s’aperçoit qu’au Mali l’aviculture moderne se développe mais ce développement reste encore largement tributaire de l’extérieur à cause de la faible capacité de production du maillon industriel (production de poussins d’un jour, fabriques d’aliments volaille, production d’œufs fécondés). De même, elle est loin d’être compétitive par rapport à celle de certains pays voisins : Sénégal, Côte d’Ivoire(TRAORE, 2006). Cependant, au niveau national, elle contribue largement à l’amélioration du régime alimentaire. En milieu urbain, lieu de forte concentration humaine, la consommation moyenne annuelle de viande de volaille par habitant est de 3,9 kg/personne/an contre 1,1 kgde viande de volaille par anà l’échelle nationale (FAO,2013).

22


CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'AVICULTUREVILLAGEOISE AU MALI ET EN AFRIQUE 2.1. Définition et importance 2.1.1. Définition de l’aviculture villageoise ou dite de basse-cour L’aviculture villageoise est celle pratiquée de manière très extensive et avec peu ou pas d’investissement par les éleveurs. En fonction des niveaux d’amélioration on distingue 2 sous-types d’aviculture villageoise : 2.1.1.1.Aviculture traditionnelle L’aviculture traditionnelle se définit comme la production de volaille à petite échelle pratiquée par des ménages utilisant la main d’œuvre familiale et de l’aliment local disponible (FAO, 2004). Elle correspond au type 4 du classement de la FAO. 2.1.1.2. Aviculture villageoise améliorée A la différence de l’aviculture traditionnelle, cette forme d’aviculture comporte un caractère économique plus affirmé sous-tendu par l’introduction d’un certain nombre d’améliorations : - l’amélioration de l’habitat ; - la complémentation alimentaire de la volaille (surtout des poussins); - le meilleur suivi de l’élevage à travers l’application de principes élémentaires d’hygiène et de prophylaxie médicale (vaccination contre la maladie de Newcastle, déparasitages externe et interne) ; - l’amélioration génétique par voie de croisement (exploitation de coqs améliorateurs).

23


Ce type d’aviculture correspond au type 3 du classement de la FAO. Il sera la préoccupation de plusieurs projets et programmes de développement dont le PDAM. 2.1.2. Importance de l’aviculture villageoise L'aviculture villageoise, couramment pratiquée par les agro-pasteurs, représente à la fois une importante réserve de protéines animales, une activité génératrice de revenus et un puissant facteur de liaison sociale. 2.1.2.1. Importance nutritionnelle En Afrique, le déficit alimentaire est quantitatif et qualitatif (FAO, 2007). En effet, les populations africaines font face à une forte carence en protéines animales rapidement disponible. La comparaison entre divers types d'animaux montre que la volaille est la plus apte à convertir et à restituer la quantité de protéines ingérées (TRAORE, 2006). Il n'y a également presque pas de tabou religieux ou social pour la consommation de la viande de poulet contrairement par exemple à la viande de porc ou de bovin (TALAKI, 2000). En plus, le cycle de production de la volaille en fait un animal de choix pour l'apport en énergie des populations déficitaires. 2.1.2.2. L'importance socioculturelle La volaille occupe une place importante dans la société africaine. Son utilité est beaucoup plus remarquée durant les cérémonies culturelles et festives (mariage, baptême, circoncision, offrande, cadeau pour hôte, etc.). Ainsi, au Mali, aussitôt après la naissance d’un enfant, les parents de la femme lui apportent une sauce à base de poulet pour souhaiter la bienvenue au monde de l’enfant. De même, à l’honneur d’un hôte de marque, on a toujours tendance à sacrifier la volaille plutôt qu’un petit ruminant ou un bœuf.

24


Cette importance socioculturelle du poulet se manifeste aussi lors des sacrifices. En effet, selon la robe du plumage, un sujet peut être destiné au sacrifice, à l’offrande ou à être abattu pour la réception d’un hôte. Ainsi en milieu peul du « Fouladou », bien que le coq de robe blanche symbolise l’amitié, la sincérité et la considération réciproque, le tuteur évitera que le coq à abattre ait des poils hirsutes, car cela empêcherait le retour prochain de l’invité (TENO, 2009). En pays mandingue, la femme mangera un repas à base de poulet juste après la mise au monde d'un bébé. Ce poulet particulier porte le nom de "piti-piti CISSAJ" (SAVANE, 1996). 2.1.2.3. Importance socio-économique Sur le plan économique, l'aviculture traditionnelle contribue à l'amélioration de la situation économique des populations rurales. En effet, avec son cycle de production plutôt court et des charges relativement faibles, la volaille demeure en milieu rural l'une des sources de revenus les plus faciles et les plus rapides à mobiliser. Ce qui peut contribuer fortement à la lutte contre la pauvreté. En effet, dans les familles vivant à la campagne, la basse-cour fait ainsi office de compte d'épargne, d'assurance contre les calamités, les aléas de la soudure et les mauvaises récoltes (TRAORE, 2005). De même, la poule locale constitue une sorte de « carte de crédit » qui permet aux populations de faire face aux besoins quotidiens de la famille (TALAKI, 2000). Dans ce contexte la vente de quelques oiseaux permet de faire face à nombre de dépenses courantes ou imprévues : condiments, frais médicaux, frais de scolarisation des enfants etc. Au Mali la masse monétaire engendrée à travers les différentes transactions commerciales liées à l’activité avicole a été estimée à environ 5 019 232 000 F CFA (PDAM, 2004). Il est à noter que le poulet est le premier maillon de capitalisation au sein des exploitations agricoles familiales, et plus particulièrement en milieu peul, car son troc permet d’obtenir des petits

25


ruminants et par la suite des bovins (SALL, 1990). Ainsi comme le soulignent NIANOGO et SOMDA (1999), « l’élevage de volaille pourrait donc constituer une activité motrice des systèmes d’élevage des zones rurales ».Par ailleurs, l’élevage de la volaille apparaît aussi comme un outil précieux pouvant contribuer à une grande autonomie des femmes en améliorant notamment leurs conditions financières. A propos, une étude menée en Tanzanie sur un élevage familial de 5 sujets (2 mâles plus 3 femelles) a permis à une femme d’avoir des revenus additionnels équivalents à 26 600 F CFA/an soit 9,5 % du montant de son revenu annuel (GASSAMA, 2002). Le même auteur signale qu’au Nigeria le suivi de 94 femmes rurales au cours d'une étude menée en 1994 a montré que le résultat de chaque élevage de volailles (poulets, canards, dindons) tenu par ces femmes a généré un niveau de revenu équivalant à 2 255 FCFA/mois. La production globale annuelle a été estimée à 196 000 F CFA. Cette somme générée par l’activité représente 9,5 % du revenu mensuel total obtenu dans l’exploitation des autres animaux domestiques (moutons, chèvres, lapins, porcs et bovins). Ainsi donc, l’aviculture familiale peut répondre aux problèmes liés au genre en donnant plus de pouvoir aux femmes rurales, un groupe vulnérable. A ces avantages directs de l’élevage de la volaille, s’ajoutent notamment ceux des fientes (excréta). En effet, les fientes de volaille sont considérées par les agriculteurs, particulièrement, les maraîchers, comme la meilleure fumure naturelle. Une poule en stabulation permanente produit en moyenne 100 kg de fientes par an (PDAM, 2006). Ce fumier peut être utilisé en épandage direct sur le sol. On mesure ainsi l'ampleur et l'intérêt économique de cette alternative à l'importation d'engrais chimiques. Ces fientes sont également utilisées en pisciculture pour alimenter les poissons. Cette alternative constitue un avantage comparatif par rapport à l’achat d’aliment de poissons.

26


2.2. Les races exploitées 2.2.1. Aire géographique des races de volailles de poulet et de pintade locales Au Mali, les variétés et souches de volailles locales se retrouvent dans presque toutes les régions administratives. Il s’agit : Pour le poulet : - poulet « Kokochiè »dont les premiers sujets ayant fait l’objet de sélection sont originaires de la zone de Fana (DJIRO, 1980 ; TRAORE, 1981 ; KANE, 1990) ; - poulet « Sembachié » que l’on rencontre dans certaines localités des régions de Ségou et de Sikasso ; - poulets « Douganchiè » rencontrés partout au Mali. Ces variétés et souches de volaille locale, du fait de la préférence locale dont elles font l’objet de la part des populations, sont considérées comme « souche du terroir ». Pour les pintades : pintade blanche : rencontrée partout au Mali ; pintade Bobo : rencontrée partout au Mali ; pintade commune ou pintade grise : rencontrée partout au Mali ; 2.2.2. Caractères ethniques de la volailleexploitée 2.2.2.1. Races de poulet - Le poulet « Kokochiè» : Ce poulet de type de production mixte est relativement homogène du point de vue phénotypique. C’est un poulet de format réduit, très rustique et vigoureux malgré un milieu hostile. Son poids varie entre 500 g et 1000 g mais les coqs peuvent atteindre 2 kg. Sa croissance 27


est très lente, sa ponte faible et irrégulière et la qualité de sa chair est tendre (TRAORE, 1981). Le poulet « Kokochiè » est devenu célèbre du fait de son exploitation par le CNRZ de Sotuba comme matrice dans la création en station du poulet métis ¾ de sang Rhode Island Red ¼ de sang Kokochiè baptisé « Wassachiè » (TRAORE, 1981 ; DIALLO, 1982). - Le poulet « Sembachiè » est une souche à forte ossature, aux cuisses fortes et charnues, à la poitrine large, profonde et peu charnue et aux tarses forts, longs et non emplumés ; la poule pesant plus de 1,5 kg et le coq plus de 2 kg ; la souche est peu prolifique (TRAORE, 2001). - Le poulet «Douganchiè» est une souche ellipométrique (naine) aux tarses courts ; le coq atteint rarement 1 kg ; la poule est très prolifique, pouvant pondre plus de 20 œufs en une seule couvée. Le poids des poussins à l’éclosion est d’environ 22 grammes(TRAORE et SYLLA, 1981). Ces

ressources génétiques aviaires locales sont peu différentes de celles

rencontrées ailleurs dans la sous-région (TRAORE, 2006). De nos jours la grande majorité des poules rencontrées sont le produit d’un métissage continuel entre différentes variétés et souches locales (SANGARE, 2005 ; TRAORE, 2006). La conséquence qui en résulte est l’existence d’un phénotype très varié de couleurs de plumage, de tarse, de taille et de forme de la crête. Toutefois ces poules ont en commun leur petite taille, leur faible aptitude de ponte (3 à 4 cycles de ponte par an de 10 à 15 œufs), leur rusticité et un bon instinct de couvaison et conduite des poussins. 2.2.2.2. Races de pintades La variété rencontrée au Mali est la pintade casquée à caroncules rouges. La tête et une partie du cou sont recouvertes d’une peau plissée bleutée. Trois coloris de plumage permettent de distinguer trois sous - types (MEP, 2004) : 28


- pintade blanche : plumage blanc avec une couleur des œufs tendant vers le blanc sale comme chez la poule ; - pintade Bobo : plumage noir et des œufs roux ; - pintade commune ou pintade grise : plumage gris avec des taches blanches et des œufs de couleur rousse. La pintade est bonne pondeuse, 100 à 200 œufs en 4 à 6 mois de ponte (MEP, 2004). Elle entre en ponte à environ 8 mois d’âge (MEP, 2004). Elle est par contre très mauvaise couveuse. 2.2.2.3. Races de canard Les canards rencontrés sont ceux dits de barbarie et les canards de Rouen (MEP, 2004). Ces derniers, exploités à proximité des cours d’eau, sont surtout présents dans les zones de riziculture (TRAORE, 1985 ; KUIT et al., 1986). Leur poids est de 1,6 kg pour le mâle et de 1,4 kg pour la femelle qui peut pondre entre 18 et 25 œufs par couvée (MEP, 2004). Le nombre de couvée est 3 à 4 par an, avec un taux d’éclosion pouvant atteindre 100% (KUIT et al., 1986). 2.2.2.4. Races de pigeon Comme les poules, avec l’introduction récente de souches améliorées d’Europe, (Mondain, King et Paon), les pigeons se caractérisent par une très forte variabilité de couleurs et dessins du plumage. 2.2.3.Taille des troupeaux En aviculture villageoise, les espèces élevées sont le poulet, la pintade, le canard et les pigeons en général (TRAORE et SYLLA, 1996). Même si cet élevage mixte de plusieurs espèces est une pratique courante, celui de la poule est la plus répandue et suivent par ordre décroissant, les pintades, les canards et les pigeons (SANGARE, 2005). La taille moyenne est de 67 par exploitation pour le poulet, 9,8 pour la pintade et 5,7 pour le canard (TRAORE et SYLLA, 1996). 29


2.3. Méthodes d'élevage 2.3.1. Habitat En aviculture villageoise, l'élevage en liberté (disposant d'un abri sans enclos) et celui en liberté totale (ne disposant ni d'abri, ni d'enclos) sont les plus pratiqués (GASSAMA, 2002). Quand le poulailler existe, il est soit rudimentaire, soit exceptionnellement du modèle proposé par le PDAM (GASSAMA, 2002). Ces locaux, souvent exigus abritent les oiseaux de tous âges à l’exception des poules couveuses qui se réfugient généralement dans un endroit plus calme (cuisine collective ou case d’habitation) (ADALLAHO, 1993). Dans ces conditions, l’habitat des volailles protège peu les animaux contre les intempéries et l’attaque des prédateurs. Ce constat est similaire dans d’autres pays comme le Sénégal où les éleveurs utilisent le plus souvent de petites caisses en bois, des demi fûts, de petites cases en banco avec toit en chaume ou de petits abris en bambou tressé (SALL, 1990). La construction et la mise en place de ces poulaillers ne suivent aucune norme technique adéquate (LEGRAND, 1988). De même, HOFMAN (2000) note qu’en aviculture traditionnelle, l’habitat pour les volailles est très sommaire et peu spécifique. Les volailles sont laissées à elles-mêmes en totale liberté dans la nature pendant la journée (IYAWA, 1988) et sont logées le soir dans un poulailler (quand il en existe). L’amélioration de matériel d’élevage ne constitue pas une priorité pour les éleveurs qui n’engagent pas de dépenses spécifiques (HOFMAN, 2000). 2.3.2. Matériel d'élevage Les abreuvoirs et mangeoires, lorsqu’ils existent, sont conçus en matériaux divers sans aucune norme technique. Ainsi, peut-on rencontrer de vieux ustensiles de cuisine (morceaux de calebasses, assiettes etc.), de petites auges de cuisine en bois ou en terre cuite. 30


L’usage de boites métalliques rouillées est courante (DIOP, 1982). Cependant, les poules reçoivent rarement l’eau et les aliments dans ces abreuvoirs et mangeoires. L’aliment est alors servi à même le sol (HOFMAN, 2000). Le matériel n’est pas fonction de l’âge des oiseaux. Le même abreuvoir installé pour les sujets adultes et les poussins ne permet pas à ces derniers de s’abreuver sans s’y noyer (TRAORE, 2005). 2.3.3. Alimentation En aviculture traditionnelle, l'alimentation n'est pas totalement à la charge de l'éleveur. La poule est laissée en liberté afin qu'elle puisse assurer elle-même l'essentiel de son alimentation. Elle picore par ci et par là les insectes, les grains et les feuilles qui lui tombent sous le bec. Quelques rares fois un complément alimentaire est distribué aux volailles le matin à la sortie du poulailler. Le complément fourni est constitué généralement de mil, sorgho, maïs, sons de riz, brisure et farine basse de riz. L'aliment complet pour volailles est rarement distribué aux oiseaux (GASSAMA, 2002). Dans beaucoup de ménages les restes de repas sont destinés aux volailles. Même si c’est le cas, elles dépensent beaucoup de temps à gratter le sol afin de déterrer les éléments enfouis (CIRAD- GRET, 2002). Bien qu’il existe une prise de conscience de la part des paysans de la nécessité d’abreuver les oiseaux, ces derniers bénéficient très rarement d’abreuvoirs remplis d’eau potable en permanence (TRAORE, 2005). L’abreuvement se fait dans les flaques d’eau ou dans de vieux récipients abandonnés dans les cours (GASSAMA, 2002). 2.3.4. Protection sanitaire Les principales maladies aviaires rencontrées au Mali sont la maladie de Newcastle, la variole, la pasteurellose, la trichomonose (chez la pintade), la salmonellose et les parasitoses internes et externes (TRAORE et SYLLA, 1996).

31


En aviculture villageoise, les oiseaux jouissent très rarement de la surveillance sanitaire de la part de leur propriétaire (GASSAMA, 2002). Dans la majorité des cas, cette couverture sanitaire est quasi inexistante contrairement à l'aviculture moderne. Elle se limite à la pratique de la seule vaccination contre la maladie de Newcastle à l’Ita-New (TRAORE et SYLLA, 1996). Les soins curatifs concernent surtout l’automédication qui utilise : - les plantes médicinales : piment, aubergine, citron (TRAORE et SYLLA, 1996) ; - les produits pharmaceutiques divers : paracétamol,capsules d’oxytétracycline (GASSAMA, 2002) ; - le gaz oil ou le pétrole utilisé contre les argas (TRAORE et SYLLA, 1996). Au Sénégal, la pharmacopée utilisée par les aviculteurs est constituée de vermifuges préparés à base d’extraits de piments ou de feuilles et d'écorce d'Azadirachta (TALAKI, 2000), des écorces de caïlcédrat ou d’autres procédés n’ayant pas d’effets significatifs sur la plupart des maladies (SALL, 2009). 2.4. Performances zootechniques des poulets villageois 2.4.1. Performances zootechniques de reproduction 2.4.1.1. Age d’entrée en ponte Au Mali, l’âge d’entrée en ponte chez la poule locale serait compris entre 6 mois(KASSAMBARA, 1989)et 8 mois (DIABATE, 1987). Cet âge serait plus tardif que celui trouvé au Sénégal par (HORST, 1997)qui le situe autour de 161 jours (23 semaines) soit une semaine de moins par rapport au six avancés par (KASSAMBARA, 1989). AuBenin (BIDOSSESSI, 1990) note une ponte tardive avec une maturité sexuelle variant entre 7 et 9 mois. Par rapport à ce résultat, on note une entrée précoce des poules locales au Mali. Au Soudan (WILSON,1979)et en Tanzanie (KATULE,1992), avancent que l’âge à l’entrée en ponte des poulets locaux varie entre 28 et 36 semaines, ce qui est 32


plus tardif par rapport à l’âge d’entrée en ponte chez les poules locales au Mali selon les références ci-dessus citées. En somme, il ressort de différents auteurs cités par MABEKI (2011) qu’une poule villageoise en liberté pond ses premiers œufs entre 5, 5 et 8 mois. Cet âge présente une forte variation en fonction des pays et parfois à l’intérieur d’un même pays (Tableau VI, page 36). 2.4.1.2. Production d’œufs Au Mali, les études menées par (KASSAMBARA, 1989) ont montré que le nombre d’œufs par couvée par poule est inférieur à 11. Ce nombre a varié entre 10 et 12 dans la zone Office du Niger selon les résultats de l’étude de (GASSAMA, 2002). La fréquence de ces couvaisons est allée de 2,1 couvées/an (KASSAMBARA, 1989) à 2- 6 couvées par an (TRAORE et SYLLA, 1996). Des études similaires menées au Nigéria par SONIAYA (1990) ont montré également que le nombre d’œufs par couvée par poule est inférieur à 11. Par contre,

BOURZAT

(1990)

au

Burkina

a

obtenu

des

nombres

d’œufs/couvée/poule supérieurs à 12. D’une manière générale, la production d’œufs de la poule locale est faible. Elle pond en moyenne environ 50 à 78 œufs/an (TRAORE, 2006). Des résultats similaires ont été obtenus au Cameroun par FOTSA et al. (2010). Le poids d’un œuf moyen de poule locale est de 44 grammes (TRAORE et SYLLA, 1996). Mais il n’est pas rare d’obtenir des œufs de 30 g au Burkina (BOURZAT et SANDERS, 1990). La nature de la coquille de la poule locale africaine est de couleur blanche crémée (MISSOHOU et al., 1998).

33


2.4.1.3. Taux d’éclosion Au Mali, le taux d’éclosion est compris entre 60 et 100% (TRAORE et SYLLA, 1996). Pour BOURZAT et SANDERS (1990), le taux d’éclosion varie en moyenne entre 60 et 90%. Ce taux est similaire aux moyennes obtenues par divers auteurs en Guinée, au Nigéria, au Ghana, au Maroc et au Sénégal mais inférieur aux moyennes rapportées par divers auteurs au Cameroun, au Soudan et en Tanzanie (Tableau VI). Une couvaison naturelle est considérée comme satisfaisante si l’on atteint un taux de 75 à 80 % (SONAIYA et SWAN, 2004). Ce taux varie en fonction de l’aménagement du nid et de l’alimentation des couveuses (GASSAMA, 2002). Le taux d’éclosion des œufs dépend, d’une part, du nombre d’œufs couverts par la poule en rapport avec sa taille. Ainsi, un maximum de 14 à 16 œufs peuvent être couvés à la fois dans un nid mais, souvent, l'éclosabilité diminue au-delà de dix œufs (SONAIYA etSWAN, 2004). D’autre part, le taux d’éclosion dépend du taux d’humidité relative (60-80 %) mais aussi de la facilité d’accès à la nourriture de la poule. Ceci évite les mortalités embryonnaires dues au refroidissement des œufs lorsque la poule quitte le nid à la recherche de la nourriture. 2.4.1.4. Mortalités des poussins Le taux de mortalité des poussins locaux entre l’éclosion et le sevrage est très élevé en élevage extensif. En Afrique subsaharienne, il est estimé à 53 % à 4 mois d’âge (GASSAMA, 2002) et entre 40 et 60% au Mali (TRAORE et SYLLA, 1996 ; SANGARE, 2005). Ce taux serait de 80% dans la zone Office du Niger au Mali (GASSAMA, 2002). En Gambie, dans 56 % des cas, la mortalité est due aux maladies infectieuses, dans 29 % des cas aux prédateurs (chiens, chats, serpents, oiseaux rapaces, les voleurs etc.) et dans 17 % des cas

34


aux ectoparasites (BONFOH et al., 1997). La maladie de Newcastleà elle seule peut décimer 80 à 100 % du cheptel (SANGARE, 2005).

35


Tableau VI: Paramètres de production des poules villageoises africaines

Références

Kitalyi et Mayer (1998) Buldgen et al. (1992) Mourad et al. (1997) Bourzat et Saoundenrs (1990) Van Veluwe (1987) Wilson et al. (1987) Wilson (1979) Missohou et al. (2002) El Houadfi (1990) Kassambara (1989) Sonaiya (1990) NgouNgoupayou (1990) Mourad et al. (1997) Fotsa J.C. et al. (2008) Mopaté et al. (2010) Teleu et Ngatchou (2006) Soumboundou (2010) Diabaté (1987)

71 78

Age d’entrée en ponte (semaine) -

Gambie Tanzanie

40

80

25

Sénégal

10

30,7

87,5

-

Guinée

35 – 60

12-18

30-40

60-90

-

Burkina Faso

2,5

25

10

-

72

-

Ghana

2,1

18.48

8.8

34,4

69,1

-

Mali

4,5

49

10,87

40,6

90

32

Soudan

-

92

9,1

37,5

77

-

Sénégal

-

60 – 80

12-20

35 – 50

70

-

Maroc

2,1

35

8,8

34.4

60-70

24

Mali

2-3

20 – 30

10

-

80

24

Nigeria

-

50 - 80

-

30

82

-

Cameroun

3,8

40

10,5

30,7

42-100

24

Guinée Conakry

4

51

13

44

80

-

Cameroun

3,8

43

11,2

-

87

-

Centrafrique

3

45

15

-

90

-

Cameroun

4-5

40-50

10.08

-

62.94

-

Sénégal

4-5

60

13

-

64

34

Mali

Nbre couvée/an

Nbre d’œufs/poule /an

Nbre d’œufs /couvée

Poids d’oeufs en (g)

Taux d’éclosion (℅)

3,2 2,4

41 36

13 15

-

5

40-50

8-10

3,78

38

2,7-3

Source : MABEKI, 2011

36

Pays


2.4.1.5. Consommation et efficacité alimentaire La consommation alimentaire augmente avec l’âge des sujets et est comprise entre 5 g/j au premier jour à 90 g/j à la 25ième semaine d’âge en station (BULDGEN et al., 1992). Elle peut parfois atteindre 114 g au-delà de 15 semaines, en particulier lorsque la ration est pauvre en énergie (SONAIYA et SWAN, 2004). En effet, la poule locale en claustration nourrie avec un aliment équilibré a un taux de conversion de 2,8 soit 2,8 g d’aliment/g d’œuf produit (SONAIYA et SWAN, 2004). La prise alimentaire est aussi grandement influencée par la température. Une température basse augmente la prise alimentaire des oiseaux. Par contre, lorsque la température est élevée (T> 28º C), les poulets se réservent de manger suffisamment pour diminuer leur production d’extra-chaleurs afin que leur température corporelle soit le plus proche possible de la normale. 2.4.1.6. Caractéristiques de la carcasse Le rendement carcasse moyen des poulets indigènes au Mali est de 76,98 % à 16 semaines d’âge (BARRY, 2000) alors et de 75,89 % à 12 mois d’âge au Sénégal (ALI, 2001). 2. 5.Tentatives d’amélioration de l’aviculture villageoise au mali Au Mali, les programmes d'amélioration de l'aviculture villageoise ont porté sur :  l’amélioration du potentiel génétique de la poule locale à travers des croisements avec les souches étrangères ;  l’amélioration des conditions d’élevage. Ils ont été exécutés par différents projets et programmes avec l’appui de partenaires.

37


2.5.1. Amélioration génétique Pour améliorer la productivité de la race locale, le programme Volaille de l’Institut Economie Rurale (I.E.R) du Mali a entrepris un programme de croisement entre une race exotique et une race locale. Le choix du «coq améliorateur » s’est porté sur le « Kokochiè » (KKC), une race ou variété locale facilement identifiable par son plumage et celui de la femelle, la Rhode Island Red (RIR), une race ou souche exotique à production mixte et adaptée au climat local (TRAORE, 1981). Les performances recherchées chez le métis issus de ce croisement sont surtout l’amélioration :  du format des oiseaux de la race locale ;  de l’aptitude à la ponte (précocité, nombre et poids des œufs) de la race locale ;  de la rusticité de la race exotique. Le croisement a permis d’obtenir des métis de différentes générations (demisang, ¾ de sang et 5/8 de sang). La comparaison des différents génotypes a permis de retenir les ¾ RIR/1/4 KKC (TRAORE, 1981). Ce génotype a été baptisé en 2003 par la Commission Nationale des Utilisateurs des résultats de la recherche (CNU) «Wassachiè» c’est-à-dire poulet de la satisfaction en langue nationale Bamanan. Depuis lors, un programme de diffusion du Wassachiè a été initié en rapport avec la Recherche et avec l’appui financier du Mali et ses partenaires. Ce programme visait la diffusion en milieu paysan de cette souche locale améliorée de volaille. Des unités de reproduction ont été mises en place et des formations en techniques d’élevage du Wassachiè ont été dispensées aux bénéficiaires. Les actions menées dans ce cadre en 2011 (Tableau VII) ont porté sur :  le placement de 142 unités à raison de onze (11) poules et deux (2) coqs par unité ; 38


 le placement de mille cent quarante un (1141) coqs améliorateurs ;  la formation de 57 bénéficiaires d’unités de reproduction Wassachiè en technique d’élevage. Tableau VII: Récapitulatif des sujets placés par région en 2011 Régions

Nombre d’unités

Nombre de coqs

Total

Koulikoro

48

563

1 187

Ségou

20

238

498

Mopti

34

140

582

District Bamako

20

100

360

Sikasso

20

100

360

Total

142

1 141

2 987

Source : DNPIA, 2013

Les animaux ainsi sélectionnés disposent d’une alimentation rationnée et de soins vétérinaires adéquats. Les performances sont en conséquence plus importantes : taux de survie de près de 75%, des quantités et qualités d’œufs propices à une exploitation marchande, des poids vifs de l’ordre de 1,5 à 2,5 kg à 6 mois d’âge (DIALLO, 1982). Des opérations similaires ont été expérimentées dans presque tous les pays tropicaux. Il a été régulièrement constaté que les programmes de remplacement intégral induisaient une augmentation de la production d’œufs et de viande, mais uniquement lorsque la gestion procurait de bonnes conditions de nutrition et d’hygiène (FAO, 2004). Cependant, le grand inconvénient de l’usage de souches de croisement pour accroître la productivité d’œufs réside dans 39


l’élimination de la couvaison naturelle, puisqu’il existe une corrélation génétique négative entre ces deux facteurs (FAO, 2004) 2.5.2. Amélioration des conditions d’élevage Dans le cadre de l’amélioration des conditions d’élevage, l’intervention des projets et programmes a visé la formation des paysans, l'organisation des campagnes de vaccination contre les maladies majeures et la sensibilisation à l'utilisation des produits antiparasitaires. Les actions de formation ont concerné : 

Le renforcement des capacités des aviculteurs dans l’amélioration de l'habitat, de l'alimentation ;

Le développement de la couverture sanitaire pour une protection sanitaire des volailles ;

L'approvisionnement des aviculteurs modèles en couveuses artificielles produites par les artisans locaux. Les couveuses sont subventionnées à la vente.

2.6. Structures de formation et d’encadrement 2.6.1.Structures de formation Les structures de formation des agents du secteur de l'élevage sont étrangères ou locales. Les docteurs vétérinaires sont formés à l'étranger dans des écoles vétérinaires, alors que les ingénieurs de conception et les zootechniciens sont formés localement à l'Institut Polytechnique Rural (I.P.R) de Katibougou. Les agents techniques d’élevage et les techniciens d’élevagesont formés, respectivement dans les Ecoles Agropastorales Régionales et dans les Centres de Formation Professionnelle. Les agents d’exécution sont formés au Centre de Formation Pratique en Elevage (CFPE) de Bamako. 40


2.6.2. Structures d’encadrement des élevages Au Mali, les aviculteurs bénéficient d’un encadrement assuré par les agents du secteur public et privé. 2.6.2.1. Structure d’encadrement public Les structures d’encadrement public sont représentées par les Services Vétérinaires (S.V), les Services Locaux des Productions et Industries Animales (SLPIA) et les projets/ programmes conclus entre l’Etat du Mali et ses partenaires dont les principaux sont : Projet de Développement de l'Aviculture au Mali (PDAM) Le PDAM est financé par la Banque Arabe pour le Développement de l’Afrique (BADEA) et le Mali. Il vise une augmentation des effectifs des volailles par la réduction des mortalités, particulièrement, en milieu rural et le développement de l'information des acteurs de la filière avicole

par l'organisation des

formations. Le projet utilise des méthodes d'éducation individuelle ou collective par la diffusion des informations techniques à travers les radios d'Etat et privées ainsi que la télévision nationale. Les actions du PDAM concernent : 

La mise en place d'un dispositif facilitant l'acquisition des vaccins, seringues et produits vétérinaires par les vaccinateurs villageois (subventions) ;

L'amélioration de l'habitat par la mise à la disposition des producteurs et particulièrement les groupements féminins, des propositions de poulaillers modèles selon le contexte ;

41


L'introduction des coqs améliorateurs de race pour l'amélioration génétique dans les exploitations ayant amélioré leurs poulaillers et adopté un système de suivi sanitaire régulier ;

La lutte contre la maladie de Newcastle et la variole avec un objectif de cinq millions de volailles vaccinés par an ;

La lutte contre les maladies parasitaires ;

Le suivi et l'évaluation des actions menées ;

Le renforcement de capacités d'intervention de l'encadrement par la cession de bicyclette aux vaccinateurs villageois de volailles ;

L'organisation des formations au profit des intervenants de la filière avicole en ciblant particulièrement les groupements et les structures d'encadrement étatiques, les Vétérinaires privés, les organismes de développement Régionaux et les ONG…. Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA)

C’est un bras d’exécution de la Food and Alimentation Organisation (FAO) destiné aux pays à faible revenu et à déficit vivrier. Il s’agit d’un projet de développement agricole orienté vers la sécurité alimentaire avec des activités de promotion de l’aviculture familiale. Son action est de débloquer des crédits pour l’investissement dans l’élevage d’animaux à cycle court. S’agissant de l’aviculture, les activités portent sur : - L’implantation des unités d’élevage de poulets et de pintades dans les villages et autour des centres urbains ; - La promotion des services techniques d’appui sur une base contractuelle (auxiliaires villageois, vétérinaires privés). Ses principaux acquis sont la disponibilité de modèles éprouvés prêts à être diffusés en vraie grandeur ; la contractualisation des services ; la stratégie de fonds revolving. 42


Office du Niger (ON) Avant la restructuration de l'Office du Niger survenue en 1994, les services spécialisés de cette structure paraétatique intervenaient dans le développement de l’aviculture dans leur zone d’intervention. De nos jours les actions de l’entreprise pour la promotion de l'aviculture sont très timides. Toutefois, les rares actions entreprises se limitent au financement des études qui sont exécutées par le programme bovin du Centre Régional de la Recherche Agronomique de Niono. Institut d’Economie Rural (IER) L’Institut d’Economie Ruralest la structure de recherche dans le domaine de l’agriculture au Mali. Il existe un « Programme volaille » au Centre Régional de Recherche Agronomique de Sotuba, réalisant des recherches dans le domaine de la santé, de l’alimentation, de l’habitat et de la génétique. L’IER est présent dans toutes les régions du Mali. Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) Les actions de cette institution portent sur la production et la commercialisation des vaccins dont le vaccin contre la maladie de Newcastle et la recherche dans le domaine de la santé animale. Opération Haute Vallée du Niger (OHVN) En dehors de sa mission liée au développement de l'agriculture, elle s'occupe aussi de la promotion de l'aviculture dans sa zone d'intervention repartie en 9 secteurs : Kati, Faladjè, Ouelessebougou, Gouani, Kangaba, Dangassa, Bancoumana, Sirakorola et Koulikoro. Selon SEREME et COLL(1998), les actions de l'OHVN en aviculture concernent :

43


la formation des aviculteurs en vue d'une amélioration de l'habitat, de l'alimentation, de la protection sanitaire et de l'éclosion par l'introduction de la couveuse artificielle ;

l'approvisionnement des aviculteurs modèles en couveuses artificielles produites par les artisans locaux. Les couveuses sont subventionnées à la vente ;

l'approvisionnement des éleveurs modèles en coqs améliorateurs de race Rhode Island Red (RIR) ;

l'appui matériel aux bons aviculteurs : portes, fenêtres, grillage, seringues, glacières… ;

la vaccination contre la pseudopeste aviaire : la vaccination était assurée au début

par les agents de l'OHVN. Elle est actuellement assurée par les

vaccinateurs villageois et les mandataires. L'OHVN a collaboré avec le PDAM pour la formation des vaccinateurs villageois. Un vaccinateur est chargé de 5 villages ; 

la sensibilisation des aviculteurs pour la création d'associations d'aviculteurs à l'image de celle de la zone cotonnière du Mali.

D’autres projets et programmes, actuellement en fin d’activité, ont effectué la formation des aviculteurs. Il s’agit de : Opération Avicole du Mali (OAM) Le Centre Avicole Inter - Etats (CAIE) faisait partie d’un vaste projet sousrégional pour la promotion de l’aviculture moderne dans les pays de l’Organisation des pays Riverains du fleuve Sénégal (ORS). Ce projet prévoyait : 

la production des poussins d’un jour à Sotuba. Le Centre de Sotuba était à cet effet doté d’infrastructures (poulaillers) d’une capacité de plus de 44


20000 poules et d’équipements (incubateurs) d’une capacité de 14 000 poussins ; 

la production d’un aliment volaille concentré au Sénégal ;

la production de vaccins et le contrôle des maladies aviaires en Guinée ;

la production de poulets de chair en Mauritanie ;

Le C.A.I.E devrait contribuer à l’intégration sous régionale. Il devrait aussi permettre de : 

faciliter, dans la mesure du possible, les échanges de connaissances et d’expériences entre personnes et structures intervenant dans le domaine de l’aviculture ;

diffuser les connaissances relatives aux différentes branches de l’industrie avicole ;

accroître la coopération internationale ;

assurer la viabilité et la crédibilité de l’industrie avicole. Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA)

Le PNVA a été créé en 1992-93 sur un financement de Banque Mondiale. Son domaine d’intervention correspondait à l’étendue du territoire national. Il s’intéressait au développement intégré de l’agriculture à travers l’animation rurale. Son volet aviculture devrait assurer la continuité des activités entreprises par le CNRZ et l'OAM. Les activités menées dans ce cadre ont porté sur : - l’amélioration de la santé des volailles par les séances de déparasitage et de vaccination contre la maladie de Newcastle ; - la formation des vaccinateurs villageois des volailles (V.V.V.) aux techniques de vaccination ;

45


- l’amélioration du poulailler par la vulgarisation d’un type de poulailler modèle ; - la vulgarisation de certaines techniques telles que le débequage ; - la distribution des coqs améliorateurs ; - l’incitation au déstockage de l’excédent dû à la réduction de la mortalité et de la morbidité. Le P.N.V.A n’apportait pas un appui financier aux aviculteurs. Il s’est surtout appuyé sur la vulgarisation de certaines techniques. La méthodologie consistait en la tenue des rencontres avec les agents

des centres de recherche. Ces

rencontres appelées ateliers mensuels de revue de technologie (A.M.R.T) avaient pour objectifs : i) assurer la mise à niveau des agents par rapport aux innovations technologiques récentes, ii) revoir les technologies et déterminer des thèmes à développer au niveau des producteurs. La réalisation de son programme était assurée par le personnel de la Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural (DNAMR). Projet Mali-Sud III Le projet Mali-Sud a démarré en 1995 pour apporter un appui technique à l'ensemble des éleveurs de volailles des régions sud du Mali. Cet appui repose sur la lutte contre les principales maladies de la volaille qui constituaient un des principaux facteurs limitant le développement de l'aviculture. Dans le dispositif d’appui conseil, les vétérinaires privés jouaient un rôle important dans le processus notamment en assurant : - la distribution des médicaments vétérinaires ; - la formation des producteurs et surtout des promoteurs de l'aviculture villageoise.

46


Durant sa phase opérationnelle, le projet a impliqué l'ensemble des partenaires de l'élevage de la région de Sikasso, à savoir : la CMDT, l'état, les privés, les aviculteurs et certaines ONG. Projet Sectoriel (PS) Ce projet a intervenu dans les régions de Koulikoro, de Ségou, de Kayes et le district de Bamako. Ses actions ont concerné l'habitat, la vaccination, le déparasitage, la vitaminothérapie, la formation en techniques avicoles des paysans et l'encadrement technique. Projet d'Elevage pour l'Amélioration de la Productivité et de l'Exportation (APEX) L'APEX a poursuivi les actions du Projet Sectoriel dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et du district de Bamako. Ces actions visaient surtout le développement de l'aviculture pour un meilleur approvisionnement de la ville de Bamako. Des tentatives de couvaison d'œufs de pintade par les canes ont été entreprises dans l'arrondissement de Marakakoungo. 2.6.2.2. Structures d’encadrement privé En aviculture familiale, le suivi des volailles se fait surtout par les vaccinateurs villageois et les vétérinaires cliniciens installés en clientèle privée. 2.7.Contraintes de l’aviculture traditionnelle au mali Au Mali, l’aviculture villageoise connaît un certain nombre de contraintes qui limitent sa productivité et son développement. Ces contraintes sont d’ordre sanitaire, alimentaire, économique, zootechnique et génétique. 2.7.1.Contraintes sanitaires et alimentaires En milieu rural, l'une des contraintes majeures de l’aviculture villageoise est d'ordre sanitaire (GASSAMA, 2002). Cette contrainte se traduit par la forte 47


mortalité des volailles liée à l’absence d’un plan de lutte appropriéet aux difficultés d’accès aux médicaments (CIRAD- GRET, 2002). Ainsi, la faible pratique des vaccinations conduit à des pertes de 75 à 100%

des sujets

(TRAORE, 2006). Toute chose qui fait qu’en milieu rural, les effectifs de volaille évoluent en dent de scie d’une année à l’autre. Les contraintes alimentaires sont surtout liées à la disponibilité des grains pour la volaille. Cette disponibilité est fonction de la campagne agricole fortement influencée par la pluviométrie. En effet, avec une année de mauvaise récolte, il ne serait pas facile de satisfaire les besoins des volailles. Les quelques poignées de grains distribués, toujours insuffisantes, ne couvrent qu’une petite partie des besoins des animaux. 2.7.2.Contraintes socio-économiques Les produits vétérinaires (vaccins, déparasitant et anti-stress) sont généralement conditionnés pour des effectifs de volaille très importants. Payer ces produits pour des effectifs réduits de volailles constitue un exercice difficile pour les aviculteurs villageois notamment en raison de la faiblesse des revenus en milieu rural. A cela s’ajoute le manque de financement de l’aviculture villageoise de la part des pouvoirs publics. 2.7.3.Contraintes génétiques Depuis les années d’indépendance, les opérations de croisement menées dans le but d’améliorer la productivité de la poule locale, n’ont pas eu le succès escompté. Elles se sont heurtées à la résistance des éleveurs d’éliminer leurs coqs locaux, au manque de suivi et à l’inexistence d’un véritable plan d’amélioration

génétique

(TRAORE,

2006).

Aussi,

cette

solution

d’amélioration n’est pas sans conséquence. Il a été régulièrement constaté que les programmes de remplacement intégral induisaient une augmentation d’œufs et de viande, mais uniquement lorsque la gestion procurait de bonnes conditions 48


de nutrition et d’hygiène (FAO, 2004). Cependant, le grand inconvénient de l’usage de souches hybrides pour accroître la productivité d’œufs réside dans l’élimination de la couvaison naturelle, puisqu’il existe une corrélation génétique négative entre ces facteurs (FAO, 2004). 2.7.4.Contraintes liées à la formation et à l’encadrement Au Mali, certains projets / programmes intervenant dans le domaine de la formation des aviculteurs villageois connaissent souvent un problème de fonds en plein exercice. Les éleveurs sont donc exposés à une multitude de personnes non qualifiées en matière d’encadrement sur les questions avicoles. Par ailleurs, les Services Vétérinaires (S.V) et les Services Locaux

des Productions et

Industries Animales (SLPIA), structures d’appui au monde rural, manquent cruellement de cadre. Les cadres existants impliqués dans l’encadrement de l’aviculture villageoise sont en effectif très insuffisant. Les vétérinaires privés sont aussi en nombre insuffisant et ne disposent pas de personnels qualifiés et de ressources matérielles adéquates pour l’appui conseil aux aviculteurs. 2.7.5. Contraintes liés au mode de conditionnement et de conservation des produits vétérinaires Il existe un manque criard de matériel de conditionnement, ce qui pose un problème de conservation des vaccins. Dans un milieu de température élevée, on se rend compte de l’importance de la contrainte que représente le climat.

49


DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

50


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES 1.1.Zone d’étude L’étude s’est déroulée dans la zone Office du Niger de Niono, une des sept zones de production rizicole de l’Office du Niger au Mali (figure 5). 1.1.1. Situation géographique de la zone Office du Niger de Niono La zone Office du Niger de Niono est située au Mali dans la partie occidentale du fleuve Niger. Elle s’étend sur le cercle de Niono, une préfecture de la région de Ségou, quatrième région administrative du Mali. Elle couvre une superficie de 13 883 hectares (ha) subdivisée en trois casiers de production agricole : Gruber, Rétail et Kl/Ko. Sur le plan géographique, elle est limitée au Nord par la zone de production agricole de Molodo, au Sud par la zone de M’Bèwani, à l’Est par la zone de N’Débougou, à l’Ouest par le fala de Molodo, un ancien bras mort du fleuve du Niger, mis en eau lors de la création de l’Office du Niger, le 05 janvier 1932. 1.1.2.Climat et Hydrographie Le climat de la zone est tropical sec de type sahélien. Par rapport au régime pluviométrique, la zone de Niono bénéficie d’une pluviométrie relativement faible, inférieure à 600 mm par an (ON, 2015). Toutefois, la zone est très irriguée notamment par des eaux du fleuve Niger dérivées à partir du barrage de Markala. Ces eaux sont acheminées au travers des canaux d’irrigation. Les parcelles de culture (riz et maraîchage) sont irriguées par un système d’irrigation gravitaire. 1.1.3.Milieu Humain La population de la zone Office du Niger de Niono est estimée à 98 302 habitants (INSAT, 2014). Elle est composée de Bambara, Peulh, Minianka,

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Dogon, Mossi, Maure, Bella, Bwa, Samogho. A côté de l’islam, religion dominante, le christianisme et l’animisme sont aussi pratiqués. Le nombre d’exploitations agricoles recensé au cours de la campagne agricole 2014/2015, était au nombre de 13 076 (ON Niono, 2015) dont 750 dirigées par les femmes (Tableau VIII). Tableau VIII: Situation de la démographie de la zone de Niono Nombre de

Nombre d’exploitation

Population totale

village

Homme

Femme

Total

Homme

Femme

Totale

45

12 326

750

13 076

49 559

48 743

98 302

Source : Office du Niger, 2015

1.1.4.Organisation sociale des exploitations familiales Les habitants de la zone Office du Nigerde Niono sont essentiellement des exploitants agricoles. A quelques exceptions près, toutes les exploitations sont de type familial. Elles sont caractérisées par une pluriactivité avec une prédominance de la riziculture. L’aviculture et le maraîchage de contre saison constituent les activités secondaires qui sont généralement le fait des femmes et des jeunes, travaillant pour leur propre compte. L’activité principale de production rizicole joue un rôle prépondérant dans l’atteinte de la sécurité alimentaire de la famille. Cette production repose sur la main d’œuvre familiale qui est de moins en moins importante du fait de la scolarisation et de l’émigration temporaire ou définitive des jeunes vers les zones aurifères du pays. De plus, on remarque que ce système subit des transformations de plus en plus profondes consécutives à l’éclatement des grandes concessions familiales et des centres de décision, de l’évolution des

52


valeurs socioculturelles renforcée par une ouverture de plus en plus marquée du milieu rural vers l’extérieur et de la pression économique, etc. Les femmes, bien que participant aux opérations culturales des parcelles principales, disposent de leurs propres parcelles et pratiquent surtout le maraîchage, l’élevage des petits ruminants et l’aviculture villageoise. Les revenus issus de ces activités leur sont généralement dévolus, mais on constate que lorsque l’activité engendre des revenus importants, elles apportent leur aide aux hommes. 1.1.5.Système de production Dans la zone Office du Niger, le système de production repose principalement sur l’intégration agriculture –élevage. Durant la campagne 2014/2015, la production rizicole a concerné plus de 13550 ha (ON Niono, 2015). Le rendement moyen par hectare est de 6,30 tonnes dans les casiers et de 5,87 tonnes dans les hors casiers (ON Niono, 2015). Au cours de la même campagne, les productions maraîchères ont été installées sur 2600 hectares avec des spéculations commel’échalote, la tomate, la pomme de terre, le piment, le gombo, l’ail, la patate et le manioc. L’échalote, cultivée sur 1310 hectares, a constitué la spéculation dominante avec un rendement moyen de 35 tonnes à l’hectare (ON Niono, 2015). En tant qu’activité économique majeure de la zone, l’élevage se définit surtout à travers le système agropastoral associé à l’irrigation. Dans ce système de production, l’élevage des petits et gros ruminants ainsi que celui de la volaille jouent un rôle important, aussi bien au niveau familial qu’individuel. Par rapport à l’élevage de la volaille pratiqué dans la zone, il est de type villageois. Le cheptel avicole est composé d’un mélange d’espèces de races locales et de toutes catégories. Les statistiques sur les effectifs des différentes espèces aviaires exploitées ne sont pas disponibles. On peut cependant 53


considérer à partir de la littérature, que près de 80% des effectifs de volailles sont composées de poulets et environ 18% de pintades (SANGARE, 2005 ; TRAORE, 2006). En plus du système agropastoral, il se développe actuellement un système périurbain de type intensif à visée essentiellement commerciale, orienté vers la production de lait et de viande. 1.1.6. Villages et période de l’étude Cette étude a été réalisée de septembre 2014 à mai 2015 dans vingt-sept (27) villages des quarante-cinq (45) que compte la zone. Elle a ciblé les aviculteurs villageois, les marchands collecteurs et grossistes opérant sur les marchés de collecte de Siengo, Molodo, B6 et Siribala et le marché de regroupement de Niono, les restaurateurs et les ménages.

54


ZONE DE PRODUCTION DE NIONO

Figure 5: Carte de l’intérieur de la Zone de l’Office du Niger Source :CDM, 2009.

55


1.2. Matériel Au cours de la présente étude, le matériel utilisé comprend :  Bloc-notes, stylo, crayon à papier et une moto de marque Jakarta ;  Des fiches d’enquêtes pour les différents groupes cible et guide d’entretien  Un téléphone Nokia pour les communications dans le cadre de l’étude ;  Un appareil numérique Samsung pour la prise de photo sur le terrain ;  Un ordinateur portable contenant des logiciels Excel et SPSS pour l’analyse de données. 1.3.Méthode L’étude a été menée sous forme d’entretien avec les groupes cibles (aviculteurs, marchands de volailles, restaurateurs et ménages) et de visites de terrain. Pour ce faire la démarche adoptée a passé par les étapes suivantes : 1.3.1.Echantillonnage 1.3.1.1. Constitution de l’échantillon L’échantillon des aviculteurs a été constitué sur la base de la liste des exploitants agricoles pratiquant l’aviculture villageoise (Annexe 1). Cette liste a été fournie par l’encadrement technique de la zone O.N de Niono après présentation et acceptation du protocole de recherche. L’échantillon des marchands de volaille (collecteurs et grossistes) a été constitué en collaboration avec les responsables de l’association des marchands de volaille à l’issue d’une rencontre d’information au cours de laquelle, les objectifs poursuivis par l’étude et les résultats attendus ont été largement partagés avec ces acteurs. L’échantillon des restaurateurs a porté sur les quatre restaurants existant dans la ville de Niono. 56


Enfin, l’échantillon des ménages a été constitué selon la méthode empirique. Il s'agit d'une méthode non probabiliste dans laquelle les individus sont retenus lorsqu'on les rencontre jusqu'à ce que l'on obtienne le nombre d'individus souhaité. 1.3.1.2.Critère de choix des enquêtés Pour les exploitants agricoles pratiquant l’aviculture villageoise, les critères qui ont prévalu au choix des enquêtés ont été :  être aviculteur résidant dans la zone O.N de Niono,  être accessible,  être volontaire pour participer aux enquêtes en répondant aux questions. Pour les autres acteurs, le volontariat a surtout prévalu au choix. Sur la base de ces critères et conformément au protocole de recherche, les enquêtes ont touché cent quatre-vingt-quatorze personnes (Tableau IX) reparties entre les aviculteurs villageois (Annexe 2), les marchands de volailles : collecteurs et grossistes (Annexe 3) et les consommateurs représentés par les restaurateurs et les ménages (Annexe 4). Tableau IX: Répartition des personnes enquêtées par catégorie d’acteurs Groupes cibles

Effectif enquêté

Exploitants agricoles pratiquant l’aviculture familiale

150

Marchands intermédiaires / Collecteurs

15

Marchands grossistes

5

Restaurateurs

4

Ménages

20

Total

194

57


1.3.2. Enquête exploratoire Elle a été réalisée en deux phases : i) une phase de recherche bibliographique qui a consisté à lire et synthétiser les informations contenues dans les documents disponibles sur l'aviculture villageoise en Afrique et en particulier au Mali ; ii) une phase d’entretien avec les responsables des structures étatiques, paraétatiques, privées, des organisations paysannes et des personnes ressources (annexe 5). Un guide d’entretien (annexe 6) a été utilisé comme support.Cette phase a été conduite pour mieux affiner les données de la revue bibliographique. Les résultats obtenus à l’issu de cette enquête exploratrice ont permis, d’une part, de capitaliser les informations sur l’aviculture villageoise familiale au Mali et en Afrique et d'identifier les données complémentaires à collecter sur le terrain d’autre part. 1.3.3. Elaboration des fiches d’enquête (questionnaire) Les questionnaires ont été élaborés notamment à partir des objectifs poursuivis et des résultats attendus de l’étude. A chaque type d’acteur un questionnaire spécifique a été conçu (annexes 7, 8 et 9). L’objectif de cette différenciation est d’optimiser la collecte d’informations. Les questions posées à cet effet ont été adaptées aux spécificités de chaque catégorie d’acteurs et au rôle tenu par ce dernier dans la filière de l’aviculture villageoise afin de mieux appréhender son fonctionnement. A l’entame des travaux sur le terrain, le protocole de recherche et les outils de collecte ont été présentés à la direction technique de la zone O.N de Niono pour validation. Au cours de cette rencontre, un programme de tournée dans les villages cibles a été établi avec les conseillers agricoles de la zone O.N de Niono. Au cours de ces tournées, des rencontres d’information ont été tenues dans les villages avec les exploitants pratiquant l’aviculture villageoise. Ces rencontres, présidées par les chefs de villages, ont servi de cadre pour mieux 58


expliquer les objectifs poursuivis par l’étude et les résultats attendus. Cette approche a favorisé l’adhésion des différents acteurs à la réalisation des travaux d’enquête. Après cette étape,les questionnaires ont été multipliés en plusieurs exemplaires ce qui a permis d’effectuer l’enquête auprès des différents publics cibles dans la zone d’étude. 1.3.4. Enquête proprement dite L’enquête a été menée selon un calendrier de travail prédéfini. Les données à collecter

concernaient

les

informations

sur

l’aviculture

villageoise,

sescaractéristiques générales, ses contraintes et les propositions de son amélioration. 1.3.4.1. Calendrier des travaux d’enquête Les travaux d’enquête se sont réalisés entre novembre 2014 et mars 2015 suivant un calendrier de travail établi (annexe 10). 1.3.4.2. Administration des questionnaires La collecte d’informations auprès des acteurs concernés par l’étude a été faite sur la base de questionnaires servant de support pour l’entretien. Les informations collectées portaient sur les généralités sur l’exploitation agricole, la conduite du cheptel avicole, les performances de la race locale, les principales maladies des volailles les plus fréquentes dans l’élevage et dans le village, la commercialisation, les problèmes rencontrés et les solutions envisagées, l’appréciation sur les prix pratiqués aux consommateurs, l’avis des ménages sur la qualité organoleptique de la viande de volaille locale, sa différence par rapport à celle des poulets de chairs. L’entretienavec les aviculteurs villageois se terminait par la visite du poulailler s’il existe.

59


Les interviews semi-structurées (Photo 3 et 4) ont débuté par une large explication des objectifs poursuivis par l’étude ce qui a permis aux interlocuteurs d’exprimer clairement leurs pratiques et leur point de vue sur le développement de l’aviculture villageois.

Photo 4 : L’étudiant, à droite, en entretien avec 2 marchands de volaille au marché central de Niono, le 27 février 2015

Photo 3 : L’étudiant, en face d’un aviculteur de Kouié Bamanan, pour la collecte des informations, le 12 janvier 2015

1.3.5. Collecte / Traitement et Analyse des données Les données recueillies auprès des différents groupes cibles nous ont permis d’obtenir deux types de variables : les variables qualitatives et quantitatives. Ces données, après dépouillement, ont été codifiées et saisies dans un premier temps dans le tableur Microsoft Excel pour constituer notre maquette. Ensuite elles ont été transférées dans le logiciel SPSS pour les différentes analyses statistiques. L’analyse descriptive des données nous a permis de calculer les proportions (pourcentages) pour les différentes variables qualitatives.Pour les variables quantitatives, les moyennes et les écart-types ont été calculés. Enfin, le tracer des figures a été fait au moyen du tableur Excel sous Windows.

60


I.3.6.Les contraintes rencontrées Au cours des enquêtes, le contact avec certains exploitants n’a pas été facilité notamment à cause de l’intensité des opérations culturales. Il a fallu effectuer souvent plusieurs allers-retours pour lever cette contrainte. Aussi au niveau des marchés et foires hebdomadaires, la réticence de certains marchands de volaille à fournir des informations a constitué un grand handicap. Il a fallu faire recours au responsable des productions et industries Animales de Niono par téléphone pour lever cette contrainte. Aussi, nous nous sommes rendu compte, qu’à partir du marché central de Niono, les marchands collecteurs et grossistes sont les mêmes personnes qui se rendent de marché en marché. Dans ce contexte, seule une vingtaine de marchands de volaille ont pu être enquêtés, réduisant de moitié l’échantillon initial fixé pour le groupe cible.

61


CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSION 2.1. Description de la filière de l’aviculture villageoise dans la zone Office du Niger de Niono 2.1.1. Les acteurs de la filière En zone Office du Niger, les acteurs de la filière de l’aviculture villageoise sont constitués

d’éleveurs,

de

marchands

(collecteurs,

grossistes)et

de

consommateurs (restaurateurs et ménages). 2.1.1.1.Les éleveurs de volaille 2.1.1.1.1. Statut des éleveurs enquêtés La figure 6 donne le statut des aviculteurs enquêtés au sein des exploitations agricoles. De cette figure, il ressort que les chefs d’exploitation sont majoritaires (75%) suivis des femmes des chefs d’exploitation (17%). Les fils des chefs d’exploitation ne représentent que 8% de l’échantillon. Les femmes et les fils des chefs de village dépendants des chefs d’exploitation ont été autorisés par ces derniers à répondre aux questions. Cela se comprend aisément, puisque au sein des exploitations agricoles de la zone Office du Niger, les chefs d’exploitation constituent en premier lieu les interlocuteurs privilégiés pour toute enquête. Leur adhésion est capitale pour la bonne marche de l’enquête. A ce titre, il leur revient de répondre aux questions ou d’orienter l’enquêteur sur la personne la mieux indiquée.

62


8% 17% Chef d'exploitation Epouse chef 75%

Fils Chef

Figure 6: Statut social des personnes enquêtées

Dans leur exploitation respective, l’activité principale est orientée vers la production rizicole.Le maraîchage et l’élevage y compris l’aviculture constituent des activités secondaires (Figure 7).

1% 1%

Riziculture Maraichage Aviculture

98%

Figure 7 : les principales activités menées au sein des exploitations enquêtées

De ce résultat, on conclut qu’en zone O.N de Niono, l’exploitation agricole familiale est caractérisée par une pluriactivité avec une prédominance de la 63


riziculture. Cette dernière, activité principale, est organisée autour des terres familiales sous la supervision du chef d’exploitation. Les chefs d’exploitation sont les garants des moyens de production et de la stabilité sociale de l’exploitation agricole familiale. Ils ont pour rôle d’assurer les besoins vivriers de la famille à partir des productions de l’exploitation ou d’activités extraagricoles génératrices de revenus. Ils sont aidés par tous les membres de la famille aussi bien dans le cadre des activités de l’exploitation ou d’autres activités non agricoles. Ces membres sont constitués des dépendants (épouses, frères, sœurs, fils, filles ou autres membres de la famille élargie). Nos résultats sont conformes à ceux trouvés par (GASSAMA, 2002) dans la zone Office du Niger. En effet, lors de son étude sur les possibilités de développement de l’aviculture traditionnelle comme moyens de diversification des activités agricoles, l’auteur a fait remarquer la prédominance de la production rizicole. Selon lui, la riziculture représentait plus de 90% des activités agricoles des exploitations agricoles. De même, il a montré le rôle prépondérant des chefs d’exploitation dans la conduite des activités de l’exploitation familiale. Ces résultats corroborent aussi ceux de (SALL, 2009) au Sénégal qui trouve que les exploitations agricoles de la région de Kolda sont caractérisées par la pluriactivité répondant à une logique de satisfaction du bien-être familial. Selon l’auteur, l’agriculture est l’activité principale dans cette région et est organisée autour des terres familiales sous la supervision du chef de famille qui est généralement un homme mais aussi des femmes peuvent hériter cette responsabilité au décès de leur époux.

64


2.1.1.1.2. Caractéristiques socio - économiques des éleveurs de volailles Au sein des exploitations agricoles, les enquêtes ont permis de constater que l’aviculture villageoise, bien qu’étant exercée en activité secondaire, occupe presque tous les membres de la famille mais principalement les femmes et les jeunes (figure 8) pour qui elle constitue une activité socio-économique courante.

4% 27%

Homme Femme 69%

Jeune

Figure 8: Répartition des aviculteurs selon la catégorie

De la figure 8, on s’aperçoit que l’aviculture villageoiseest une activité qui implique tous les membres de la famille mais avec une forte participation des femmes (69%). Cela est en phase avec les travaux effectués au Mali (KASSAMBARA, 2009 ; GASSAMA, 2002 ; SEREME, 2003 ; TRAORE, 2006), au Sénégal (SAVANE, 1996 ; TALAKI, 2000 ; TRAORE, 2005 ; SALL, 2009 ; DIAGNE, 2012) ; en Côte d’Ivoire (ADAMA, 1989) en Gambie (BONFOH, 1997) ; au Togo (AKLOBESSI, 1992). Tous ces auteurs ont relevé le fait que les femmes dominent dans la pratique de l’aviculture en milieu rural, suivies par les jeunes. 65


Expérience des acteurs dans la pratique de l’aviculture villageoise Par rapport à l’expérience des acteurs dans la pratique de l’aviculture, nos résultats montrent que la grande majorité de l’échantillon (85%) cumule plus de cinq ans d’expérience dans la pratique de l’aviculture familiale (Figure 9).

15%

Moins de 5 ans Plus de 5 ans 85%

Figure 9 : Expérience des aviculteurs dans la pratique avicole

Ce résultat montre que, bien qu’étant pratiquée en activité secondaire, l’aviculture villageoise bénéficie d’une grande expérience endogène dans les exploitations agricoles familiales de la zone. Cette conclusion est très proche de celle de GASSAMA (2002) qui avait trouvé que la longue expérience des aviculteurs de la zone Office du Niger est en relation directe avec l’ancienneté des pratiques de cette forme d’aviculture contrairement à l’aviculture commerciale qui est naissante donc peu développée et pour laquelle ils ont très peu d’expérience. Appartenance des aviculteurs à une organisation A cette question, 57% des répondants déclarent appartenir à une organisation locale (Figure 10). Pour ces réponses, cette appartenance se traduit simplement par le paiement mensuel des cotisations sans recevoir en retour une prestation 66


de la part de l’organisation. Pour les autres (43%) non affiliés à une organisation, les raisons avancées sont : « la méconnaissance de l’organisation»

(44%),

«non

perception

de

l’importance

d’une

organisation» (56%) (Figure 11).

43%

Méconnaissance de l'organisation

44% 57%

56%

OUI NON

Non perception de l'importance d'une organisation

Figure 11 : Raisons de la non appartenance des aviculteurs à une organisation

Figure 10: Appartenance des aviculteurs à une association faîtière

De la figure 10, on constate que plus de la moitié des aviculteurs appartiennent à une organisation locale. Ce taux relativement élevé pourrait s’expliquer par l’espoir suscité chez les aviculteurs à l’avènement de certains projets programmes dans le domaine avicole. Ces projets exhortent les organisations paysannes à s’associer pour bénéficier de leur appui. Souvent, par la suite de leurs interventions,

toutes les actions programmées restent non exécutées.

Ainsi, ces organisations paysannes restent méfiantes à l’égard desdits projets/programmes. Qu’il soit membre ou non d’une organisation, les résultats des enquêtes ont montré que 64% de l’échantillon déclarent n’avoir pas reçuune formation sur les techniques avicoles (Figure 12). 67


36% A réçu une formation

64%

N'a pas réçu une formation

Figure 12 : Situation de la formation des aviculteurs dans la zone ON de Niono

Pour les aviculteurs ayant reçu une formation(36%), le PDAM, un projet d’envergure nationale, a de plus intervenu dans le renforcement des capacités des aviculteurs villageois (figure 13). Parmi ces aviculteurs beaucoup restent encore nostalgiques de l’époque d’intervention dudit projet. Ils avancent que depuis sa fin, aucun autre projet n’est intervenu pour apporter leur appui aux aviculteurs sur le terrain dans la zone.

14% 3%

Service Etatique PDAM

14% 5%

Recherche (CRRA Niono)

64%

Vétérinaire privé Office du Niger

Figure 13: Part des structures étatiques et para étatique impliquéesdans la formation des aviculteurs

68


Ce constat permet d’appréhender la faible présence de l’encadrement technique sur le terrain. Il a été avancé qu’aucune forme d'organisation, ni de structure d'encadrement n'œuvre pour promouvoir lafilière de l’aviculture villageoise dans la zone. En effet, dans la zone Office du Niger, force est de constater que les ressources humaines sont en ce domaine très déficitaire. Le secteur vétérinaire de Niono, service déconcentré de l’Etat, dispose tout au plus de trois agents pour plusieurs milliers d’aviculteurs. Quant aux vétérinaires mandataires, ils accordent très peu d’importance à la vaccination des volailles lors des campagnes de vaccination. Enfin, les vaccinateurs villageois de volailles formés par le PDAM, bien qu’étant de nos jours les plus sollicités dans la vaccination des volailles, manquent cruellement de technicité en matière de conseils aux éleveurs de volailles. Les aviculteurs sont donc exposés à une multitude d’intervenants et généralement très peu professionnels. Cette situation pourrait s’expliquer par l’arrêt des actions de la plupart des projets programmes intervenant dans le secteur avicole. D’abord l’Office du Niger, suite au recentrage de ces activités en 1994, principalement autour de la gestion de l’eau et du foncier, n’assure plus l’encadrement technique des éleveurs d’une manière générale. Ensuite le PDAM, la structure la plus citée, a fini sa première phase depuis 2006. Elle est en attente d’une deuxième phase qui tarde à se concrétiser. Puis les services vétérinaires et de productions animales du cercle de Niono, structures étatiques censées poursuivre dans la durée les actions des projets / programmes, manquent cruellement de cadres et de moyens. Dans ce contexte, malgré la volonté affichée, leurs interventions deviendront très limitées. Enfin, d’une manière générale, les politiques nationales en matière d’aviculture tendent beaucoup vers la promotion d’une aviculture de type commercial c’est-à-dire moderne, l’aviculture villageoise bénéficiant peu d’appui, donc laissée pour compte.

69


Les résultats obtenus concordent avec ceux de GASSAMA(2002). Il avait fait remarquer le faible niveau de formation des aviculteurs de la zone Office du Niger en dépit de leur longue expérience, ce qui la emmené à suggérer une série de propositions entrant dans le cadre du renforcement des capacités des aviculteurs. 2.1.1.1.3. Caractéristiques des élevages avicoles

au sein des

exploitations familiales 2.1.1.1.3.1. Espèces avicoles élevées dans les exploitations enquêtées Il ressort des enquêtes et observations, qu’au sein des exploitations familiales les élevages avicoles se composent soit uniquement de poulet (53% de l’échantillon) ; de poulet et pintade (30%) ; de poulet, pintade et canard (9%) ; de poulet, pintade, canard et pigeon (5%) ; de poulet, pintade, canard, pigeon et dindon (1%) et enfin toutes les espèces y compris le lapin et la tortue (2%) (Figure 14). En ce qui concerne les tortues, elles sont en phase de rentrer parmi les espèces de la basse-cour. Leur élevage suscite de l’engouement dans la zone Office du Niger2 car très recherchée par des acheteurs qui viennent de Bamako.

2

Une tortue à l’éclosion coûte entre 8000 et 10 000 F CFA selon le président de la faitière des aviculteurs de Niono.

70


Poulet

Poulet + Pintade

Poulet+Pintade+Canard

Poulet+Pintade+Canard + Pigeon

Dindon

Toutes les espèces 1% 2% 5% 9%

53% 30%

Figure 14: Structure des élevages avicoles dans les exploitations familiales

Ce résultat d’enquête montre qu’au sein des exploitations agricoles familiales de la zone O.N de Niono, le cheptel aviaire est mixte avec une prédominance du poulet. Cette conclusion est en phase avec celle de GASSAMA (2002) qui rapporte que dans la zone Office du Niger, les espèces de volailles élevées sont par ordre d'importance : le poulet, la pintade, le canard et le pigeon. On rencontre dans une moindre mesure les dindons et les oies. Un constat similaire à notre résultat a été fait par GUEYE (2003) qui affirme qu’en Afrique subsaharienne, plus de 85 % des familles rurales élèvent une ou plusieurs espèces de volailles et que la composition de l’élevage familial est aussi dominée par les poulets. Viennent ensuite d’autres espèces telles que la pintade, le canard, le pigeon.

71


2.1.1.1.3.2. Taille moyenne par espèce de volaille élevée dans les exploitations enquêtées L’effectif moyen de volaillepar espèce (Tableau X) montre la prédominance du poulet au sein des élevages mixtes. Tableau X:Effectifs moyen de volailles élevés dans les exploitations Espèce de volaille

Moyenne

Ecart type

Poulet

30,07

29,181

Pintade

7,99

41,409

Canard

1,62

5,576

Pigeon

1,58

7,577

Dindon

0,83

8,215

Tortue

0,05

0,439

Lapin

0,18

1,563

2.1.1.1.3.3. Structure du cheptel aviaire dans les exploitations enquêtées Les enquêtes ont montré que dans les élevages avicoles mixtes de plusieurs espèces, le poulet domine avec 71%. Il est suivi par les pintades (19%) puis viennent les canards, les pigeons, les dindons et les autres (lapin et tortue) avec respectivement 4%, 4%, 1,5% et 0,5% (Figure 15).

72


Poulet

Pintade

Canard

Pigeon

Dindon

Autres

2% 0% 4% 4%

19%

71%

Figure 15: Composition du cheptel aviaire au sein des exploitations agricoles

Nos résultats sont proches de ceux obtenus par KUIT et al(1986) ; SANGARE (2005) et TRAORE (2006) dans les systèmes d’élevage de poulets villageois au Mali.Ces différents auteurs estiment que l’essentiel de la population de volaille est constitué de poules pour près de 80% et de pintades estimées à environ 18%. Le reste est constitué de canards, de dindons et de pigeons. Nos résultats sont aussi similaires à ceux observés dans d’autres pays africains: TALAKI (2000) ; KONARE (2005) et SOUMBOUDOU (2010) au Sénégal ; BOURZAT et SAUNDER (1990) au Burkina Faso. Par rapport au mode d’acquisition (Figure 16), les premiers sujets élevés par les personnes enquêtées ont été acquis par achat (99%) ou par don d’un parent ou ami proche (1%). Ils proviennent du village de résidence pour 68% des personnes enquêtées, dans les villages environnant pour 27% et dans la ville de Niono pour 5% (Figure 17).

73


Dans le village

1%

5% Villages environnant

27% Don Achat 99%

Figure 16 : Mode d’acquisition des volailles élevées dans la zone d’étude

68%

Chef lieu de cercle (Niono)

Figure 17 : Origine des premières volailles élevées dans la zone d’étude

Cet état de fait montre que les aviculteurs traditionnels achètent généralement leurs volailles destinées à l'élevage dans les villages de la zone ON. Les cas de don et de troc ainsi que l'introduction des sujets en provenance des zones hors Office du Niger, sont rares. Ceci s’accorde avec les résultats rapportés par GASSAMA (2002) qui affirme que sur un échantillon de 124 exploitants enquêtés, les dons et trocs sont de l’ordre de 1% de l’effectif de la volaille par exploitation. 2.1.1.1.3.4. Conduite des élevages - Types d’abri Au cours des enquêtes, trois types d’abri ont été observés dans les concessions (photo 5, 6 et 7).

74


Photo 5 : Habitat des volailles élevée en liberté totale

Photo 6 : Un Poulailler sans cour à N10

Photo 7 : Un Poulailler avec cour à N8 Coura

Des résultats des enquêtes, il ressort que le tiers des éleveurs enquêtés (33%) élèvent leur volaille en liberté totale ; plus de la moitié (55%) possèdent un poulailler sans cour et le reste (11%) ont des poulaillers avec cour (Figure 18). Poulailler avec cours 11%

En liberté 34%

Poulailler sans cours 55%

Figure 18: Les types d’abri observés au sein des exploitations agricoles de la zone

Dans le système d’élevage à l’air libre, les oiseaux ont pour abri les branches d’arbre, l’intérieur des cuisines (photo 8) ou les bâtiments inachevés ou 75


abandonnés (photo 9). Le matin, les volailles sortent pour regagner les mêmes habitats le soir.

Photo 8 : La cuisine, servant d’abri pour les volailles d’une femme dans le village de N10

Photo 9 : Un bâtiment inachevé servant d’abri aux volailles d’un aviculteur dans le village de Djécorobougou

Les poulaillers (avec ou sans cour) sont construits sans respect des normes de construction et de densité chez 94%des enquêtés (Figure 19). Par rapport au respect des normes du matériel d’élevage (mangeoires et abreuvoirs) au sein de ces infrastructures, il est appliqué par 3% des personnes enquêtées (Figure 20). Le même constat est à noter pour l’application de la désinfection et du vide sanitaire lors du repeuplement des poulaillers. Ces applications sont respectivement réalisées par 2% et 5% des personnes enquêtées.

6%

3% Appliquée

94%

Appliquée

Non appliquée

97%

Figure 19 : Pourcentage d’aviculteurs respectant des normes de densités dans les poulaillers

Non Appliquée

Figure 20 : Pourcentage d’aviculteurs respectant les normes de mangeoires et d’abreuvoirs

76


Abordant le principe de la séparation des espèces de volaille au cours de leur élevage, une grande majorité des éleveurs enquêtés (89%) élève toutes les espèces ensemble sous le même abri tandis que 11% des éleveurs enquêtés adoptent le principe de la séparation des espèces(Figure 21). Séparation des espèces 11%

Non séparation des espèces 89%

Figure 21 : Pourcentage d’aviculteurs appliquant le principe de séparation des espèces avicoles

En somme, il ressort de nos enquêtes et observations que de nombreux types d’abri de volaille existent dans la zone d’étude. Ils vont du type sans abri (à l’air libre) aux poulaillers avec ou sans cour. Les poulaillers avec ou sans cour sont généralement trop exigus, peu aérés, sales. Dans ces infrastructures de fortune, le principe de la séparation des espèces n’est pas une pratique courante. Il en de même pour l’application du principe de séparation par tranche d’âge, qui n’est nullement observé dans aucun élevage. Aussi tous ces types d’abri ne protègent pas correctement les animaux contre les intempéries, les prédateurs et les facteurs pathogènes. Toutefois, il est important de noter que les poulaillers construits suivant les normes de construction du PNVA (photo 10 et 11) ont été observés dans les villages de Nago Sahel, Kolodougou-Coura, Koyan-Coura et N8- Coura. Ces infrastructures offrent un cadre de vie acceptable aux oiseaux. 77


Cependant, les normes de densité et de matériel d’élevage et les mesures d’hygiène ne sont pas respectées.

Photo 10 : Poulailler de type PNVA vu de

Photo 11 : Poulailler de type PNVA vu de

face chez un aviculteur de Nago Sahel

profil chez un aviculteur de N8 Coura

On s’aperçoit doncque dans la zone O.N de Niono, la plupart des bâtiments d'élevage ne répondent pas aux normes de construction. Dans ces conditions, ils protègent peu les animaux contre les prédateurs et des intempéries (froid, pluie). Cette conclusion est proche de celle de GASSAMA (2002)qui affirmait que « Dans la zone Office du Niger l'élevage en liberté (disposant d'un abri sans enclos) et l'élevage en liberté totale (ne disposant ni d'abri ni d'enclos) sont les plus pratiqués. Les bâtiments d'élevage sont souvent absents. Quand le poulailler existe, il est soit rudimentaire soit exceptionnellement du modèle proposé par le PNVA ». Le même constat a été fait chez les éleveurs de Ségou au Mali par RIGAUT (1989) qui rapporte que la plupart des éleveurs ont construit leurs poulaillers ne respectant pas les normes de construction et de densité. Ces résultats sont aussi similaires aux conclusions des études antérieures réalisées par TALAKI (2000) et SALL (2009) au Sénégal qui rapportent que dans la région de Kolda, les aviculteurs élèvent généralement les poulets locaux à l’air libre.

78


Alimentation des volailles au sein des exploitations enquêtées Dans la zone d’étude, deux modes d’alimentation des volailles coexistent (Figure 22). Le premier, pratiqué par 23% des personnes enquêtées, est limité à ce que les sujets peuvent trouver par leurs propres moyens au cours de la divagation: insectes, vers, coquilles, feuilles, graines et grains. Dans ces conditions d’élevage en liberté, les volailles se débrouillent bien notamment dans la cour de la concession sur les lieux d’attache des animaux et souvent sur les récoltes étalées à l’air libre (photo 12 et 13) ou bien elles parcourent souvent une grande distance à la recherche d’aliments.

Photo 12 : Les volailles picorant sur le lieu d’attache des animaux dans une concession de KoyanCoura

Photo 13 : Les volailles picorant sur le riz paddy étalée après récolte, N9, le 25 janvier 2015

Le deuxième mode d’alimentation consiste à complémenter les volailles avec les résidus de récoltes ou les aliments achetés sur le marché. Il est pratiqué par 77% des personnes enquêtées. Cette complémentation, qui semble concerner toutes les espèces sans distinction d’âge (98% des cas), se fait en différentes périodes de la journée (Figure 23). En effet, le matin, avant la divagation, un complément est distribué par 73% des personnes enquêtées. Pendant la journée et parfois le soir, un second complément est fourni par 27% des éleveurs. 79


Ce complément est constitué de grains de céréales et de ses dérivés : petit mil (72%), sorgho (20%), son de riz (2%), restes de cuisine (4%), et quelquefois d’aliment complet (2%).

Matin 23%

77%

Sans complémentation

27% 73%

Complémentatio n avec les aliments achetés

A tout moment de la journée

Figure 23 : Mode d’alimentation des volailles dans la zone d’étude

Figure 22 :Moment de complémentationdes volailles dans la

Les quantités de compléments distribuées (petit mil et sorgho) par jour sont quantifiées par la mesure de la poignée de main et dépend de la saison et de la disponibilité des aliments. Les données d’enquête sur l’alimentation des volailles obtenues auprès des aviculteurs de la zone d’étude confirment celles de GASSAMA (2002) qui rapporte dans son rapport « Dans les élevages de la zone Office du Niger, la volaille doit chercher sa nourriture dans la nature (que celle-ci soit d'origine animale ou végétale). C'est dans cette recherche qu'elle consomme des produits toxiques tels que les pesticides et les raticides ». Au sujet de la complémentation, il dira « Les aviculteurs de la zone Office du Niger qui pratiquent la complémentation des volailles relèvent de l'exception. Ceux qui le font donnent généralement le mil, le sorgho, le maïs, les sons (de sorgho, de riz…), la brisure et la farine basse de riz ». 80


Par rapport à la pratique de la complémentation des volailles, nos données d’enquête montrent que 77% des aviculteurs enquêtés pratiquent la complémentation des volailles, ce qui semble être contraire aux résultats de GASSAMA (2002) qui rapporte que « Les aviculteurs de la zone ON qui pratiquent la complémentation des volailles relèvent de l'exception ». Cet état de fait pourrait s’expliquer par un changement de comportement des aviculteurs de la zone suite aux efforts de sensibilisation qui ont suscité un réel engouement pour cet élevage. Le niveau de complémentation reste cependant très faible car limité à la distribution de quelques poignées de grains quelque soit la taille du cheptel ce qui n’est pas à mesure de couvrir tous les besoins des volailles. Quant au type de compléments distribués, nos résultats sont en phase avec ceux de GASSAMA (2002), puisque les différents types de compléments distribués ont été cités dans le même ordre : mil, sorgho, maïs, sons (de sorgho, de riz…), brisure et la farine basse de riz ». D’une manière générale, nos résultats concordent avec ceux obtenus par DAHOUDA (2007) au Bénin. L’auteur rapporte qu’en aviculture traditionnelle, aucun système d’alimentation rationnel n’est pratiqué par les aviculteurs ruraux du Borgou. L’alimentation est limitée à ce que la pintade peut trouver par ses propres moyens au cours de la divagation: insectes, vers, coquilles, feuilles, graines et grains. Dans les conditions d’élevage en liberté, les pintades se débrouillent bien et parcourent souvent une grande distance à la recherche d’aliments. Protection sanitaire - Principales maladies Selon les opinions exprimées, les principales maladies aviaires citées par les éleveurs par ordre d’importance sont : la maladie de Newcastle (63%), la variole aviaire (23%), les coccidioses (10%), la pullorose (3%) et la syngamose (1%) de 81


l’échantillon (Figure 24). A côté de ces pathologies, d’autres telles que les salmonelles,les parasitoses externes causées par les argas ont été évoquées par certains éleveurs. L’identification de ces maladies a été faite suivant les signes décrits par les aviculteurs. Pullorose 3% Coccidiose 10%

Syngamose 1%

Variole 23% Newcastle 63%

Figure 24: Principales pathologies aviaires dans les exploitations avicoles selon les éleveurs enquêtés

Cette conclusion est très proche de celles tirées par BENGALY (1987) ; KASSAMBARA (1989) ; TRAORE et SYLLA (1996) ; GASSAMA (2002) et TRAORE (2006) concernant les poulets locaux au Mali. Elle est aussi en phase avec les résultats trouvés au Sénégal par SAVANE (1996) ; TALAKI (2000) et DIAGNE (2012). Saisons de survenu des maladies aviaires dans la zone Par rapport à la saison de survenue de ces maladies, la saison sèche froide a été citée par plus de trois quart de répondants (77%), la saison sèche chaude par 16% et 7 % pour l’hivernage (Figure 25). 82


Saison sèche froide

Saison sèche chaude

Hivernage

7% 16%

77%

Figure 25: Saison de survenue des maladies aviaires selon les déclarations des éleveurs

Nos résultats sont en phase avec ceux des études antérieures qui ont indiqué que la survenue de ces maladies atteint son plus haut niveau au cours de la période sèche froide (GASSAMA, 2002 ; TRAORE et SYLLA, 1996). Moyens de lutte contre les maladies dans la zone Office du Niger de Niono Pour lutter contre les maladies, les éleveurs déclarent adopter deux moyens, les mesures préventives et les mesures curatives. Les premières interviennent en l’absence de toute maladie et les deuxièmes en présence de celles-ci. Ainsi, en l’absence de toutes maladies, 41% des éleveurs déclarent pratiquer des vaccinations, 18% disent coupler le déparasitage interne à ces vaccinations, et enfin, 41% déclarent ne rien entreprendre (Figure 26).

83


Vaccination 41%

Aucune mesures 41%

vaccination /déparasitage 18%

Figure 26: Les mesures adoptées par les éleveurs en absence de toute maladie

Pour ceux qui pratiquent les mesures préventives (vaccination et déparasitage), la fréquence de réalisation est de : 1 fois par an (74%), 2 fois par an (25%) et 3 fois par an (1%) de l’échantillon (Figure 27).

1% 25% Une fois par an 74%

Deux fois par an Trois par an

Figure 27: fréquence annuelle des mesures préventives dans les élevages avicoles 84


Les vaccinations sont dirigées principalement contre la maladie de Newcastle pour la quasi-totalité des personnes enquêtées (99%) et très peu contre la variole aviaire avec 1%des personnes enquêtées (Figure 28).

1%

Newcastle Variole 99%

Figure 28: Maladies de volailles concernées par les vaccinations annuelles

Quant aux déparasitages, 97% déclarent pratiquer le déparasitage interne notamment avec le Vermifuge Polyvalent Volaille (VPV) ou le Stromitten Basse - cour, et le reste (3%) en plus du déparasitage interne appliquent un déparasitant externe notamment pour la désinsectisation des poulaillers à une fréquence très faible, une fois par an. Bien qu’étant faible, 17% des aviculteurs déclarent apporter un complément vitaminé avant et après les séances de vaccination. Des résultats d’enquête, on s’aperçoit donc que les actions de vaccination des volailles sont dirigées principalement contre la maladie de Newcastle. Nos résultats confirment ceux trouvés par GASSAMA (2002) dans la zone Office du Niger, de TRAORE et SYLLA (1996) dans les zones de Kangaba et Diola. Ces auteurs affirment qu’en matière de prophylaxie, seule la vaccination contre la maladie de Newcastle est pratiquée à l’Ita- new. Ils sont aussi en 85


phase avec les résultats de AVSF (2011) trouvés au Mali, au Sénégal et au Togo. En se prononçant sur la qualité des vaccins, 31% des personnes interrogées trouvent la qualité bonne, 27 %, la jugent moyenne et 42%, pensent qu’elle très faible (Figure 29).

31%

42%

Bonne moyen 27%

faible

Figure 29: Avis des éleveurs sur la qualité des vaccins utilisés

Les interventions prophylactiques sont réalisées par plusieurs intervenants parmi lesquels les vaccinateurs villageois de volaille semblent être plus sollicités par les éleveurs (Figure 30). Eléveur luimême 1%

0% Vétérinaire étatique 27%

vaccinateurs villageois 48% Vétérinaires privés 24%

Figure 30: Intervenants impliqués dans la vaccination des volailles dans la zone d’étude 86


De l’opinion générale (82%), les prestations des intervenants sont peu appréciées. Les éleveurs se posent la question sur l’utilité des vaccinations (Figure 31)

18%

Satisfait Non satisfait

82%

Figure 31: Appréciation des éleveurs sur les prestations des intervenants dans la vaccination des volailles dans la zone d’étude

En cas de survenue de maladie au sein de leur poulailler, les éleveurs sont intervenusen les abattant en urgence (52%), en les vendant (34%), ou en les traitant eux- mêmes (4%) ou alors ils n’interviennent pas du tout (10%) (Figure 32).

4%

10%

Abattage d'urgence 52%

Vente

34% Traitement par l'éleveur même Aucune intervention

Figure 32: Mesures prises par les éleveurs en cas de survenue de maladies 87


Les substances utilisées dans l’auto-médication sont composées de piments, d’écorces d’arbre et de cubes« maggi » entre autres. En somme il ressort des enquêtes que l’efficacité des interventions se trouve très controversée au vu des nombreux échecs constatés à la suite des vaccinations sur le terrain. Cette faible appréciation de la qualité des actions prophylactiques serait liée à plusieurs facteurs dont le principal est le manque de la chaine de froid dans les cabinets vétérinaires et au sein des exploitations chez les vaccinateurs villageois. Ces interventions sont réalisées avec du vaccin généralement très mal conservé d’où les cas de nombreux échecs rapportés par les aviculteurs. De plus, surtout concernant les vaccinateurs villageois, les séances de vaccination sont faites sans établir au préalable un diagnostic sur les animaux. Dans ce contexte on peut être emmené à vacciner les sujets malades ce qui favorise du coût les mortalités. Par ailleurs, la quasi-totalité des interventions prophylactiques est dirigée contre la maladie de Newcastle. Aucune attention n’est faite sur les autres maladies notamment la variole contre laquelle il n’ya pas de vaccination systématique au Mali (AVSF, 2011). 2.1.1.1.3.5. Paramètres de reproduction du poulet villageois Age de maturité du coq Dans la zone d’étude, selon les opinions exprimées, l’âge de maturité sexuelle du coq se situe à 6 mois (41%), 7 mois (38%) et 8 mois (11%). Des extrêmes de 5 mois et 9 mois ont été respectivement avancés par 6% et 1% de l’échantillon tandis que 3% des éleveurs sont restés sans opinion sur la question (Figure 33).

88


45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 5 mois

6 mois

7 mois

8 mois

9 mois

Age (mois) Figure 33: Age d’entrée en reproduction des coqs villageois selon l’avis des éleveurs

 Performance de la poule locale - Paramètre de reproduction de la poule locale Age d’entrée en ponte chez la poule locale Chez la poule locale, la première ponte a lieu à 7 mois d’âge selon la majorité des éleveurs enquêtés (52%), 6 mois pour 19% et 8 mois selon l’avis de 15% de l’échantillon. Comme pour le coq, des extrêmes de 5 mois et 9 mois ont été cités respectivement, par 5% et 6% de l’échantillon comme âge de la première ponte chez la poule locale (Figure 34). 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 5 mois

6 mois

7 mois

8 mois

9 mois

Age (mois) Figure 34: Age d’entrée en reproduction chez la poule selon l’avis des éleveurs 89


Nombre d'œufs pondus au cours d'une couvaison Selon les opinions exprimées, le nombre d’œufs pondus par une poule locale au cours d’une couvéeest résumé dans le Tableau XI. Tableau XI: Nombre d’œufs pondus par une poule localeau cours d’une couvaison Nombre d'œufs 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Total

Nombre d’éleveurs ayant répondu 1 1 1 18 69 35 16 7 1 1 150

Pourcentage(%) 1 1 1 12 46 23 11 5 1 1 100

Nombre de poussins par couvée Au cours d’une couvée de 21 jours, le nombre de poussins éclos est de selon 9 poussins selon 17% des éleveurs enquêtés, 11 poussins (43%), 12 poussins (23%), 13 poussins (7%) et 14 poussins (3% des éleveurs) (Tableau XII) Tableau XII: Nombre de poussins par couvée chez la poule locale Nombre de poussins par couvée 8 9 10 11 12 13 14 Total

Nombre d’éleveur ayant répondu 11 25 1 65 32 12 4 150 90

Pourcentage(%) 7 17 1 43 21 8 3 100


Intervalle entre les pontes De l’avis des personnes enquêtées, la poule locale observe 2,5 mois entre deux pontes successives pour 5% des répondants, 3 mois selon 76% des opinions, 4 mois pour 15% et enfin 5 mois pour 1% (Tableau XIII). Tableau XIII: Intervalle entre les pontes chez la poule locale Intervalle entre les pontes (mois) 2,5

Nombre d’éleveur ayant répondu 8

Pourcentage (%) 5

3

114

76

4

22

15

5

1

01

Sans réponse

5

3

Total

150

100

Les valeurs moyennes et écarts types de ses différents paramètres obtenus chez le coq et la poule locale selon les déclarations des éleveurs figurent dans le Tableau XIV. Tableau XIV: Valeur moyenne des paramètres de reproduction chez le poulet local Paramètre

Moyenne (mois)

Ecart type

6

2,916

6,5

3,009

Nombre d’œufs pondus par une poule

12,47

1,208

Nombre de poussins par couvée

10,89

1,452

Intervalle entre les pontes

3,03

0,197

Age de reproduction des coqs Age de reproduction des poules

91


L’âge moyen à la première ponte observé (6,5 mois) est en accord avec les 6 mois rapporté par KASSAMBARA (1989) etTRAORE et SYLLA(1996) dans les zones de Kangaba, mais en dessous de celui trouvé par BENGALY (1987) dans le Mali Sud qui note une maturité sexuelle de 8 mois chez les poulets locaux. Par rapport à ce résultat, la précocité d’entrée en ponte constatéechez la poule locale serait la résultante des effets génétiques additifs suite aux différents croisements effectués entre les races étrangères et locales. Des opinions exprimées, il ressort des enquêtes qu’après avoir atteint la maturité sexuelle (6,5 mois), la poule locale pond 12,47 ± 1,208 œufs en l’espace d’environ 16 jours. Par la suite, elle couve ces œufs pendant une période d’environ 21 jours. Après l’éclosion, la poule obtient en moyenne 10 poussins et s'occupe d’eux pendant 4 à 6 semaines. L’intervalle entre les pontes dure environ 3,03 ± 0,197 mois. La poule locale adopte ce processus environ 3 à 4 fois dans l’année. Les conclusions de la présente étude rejoignent celles de BENGALY (1987) ; TRAORE et SYLLA (1996) ; GASSAMA (2002). Ils ont tous relevé que la poule locale produit en moyenne 12 œufs dans des conditions naturelles d’élevage. Éclosion des œufs L’enquête a montré que pour 99 % des aviculteurs, les poules locales sont utilisées pour l’éclosion des œufs contre 1% qui utilisent les couveuses artificielles (figure 35).

92


1%

Couvaison naturelle Couvaison artificielle 99%

Figure 35: Mode de couvaison des œufs utilisés par les éleveurs

Les couveuses artificielles utilisées sont du type traditionnel (Photo 14) et moderne (Photo 15). Le type artisanal, d’une capacité de 400 œufs, fonctionneà partir d’une lampe à pétrole. Le moderne possède une capacité de 4000 œufs et marche sur l’énergie solaire.

Photo 14 : Une couveuse de type artisanal d’un éleveur de Km 39

Photo 15 : Une couveuse de type moderne d’une capacité de 4000 œufs d’un éleveur de Djékorobougou 93


De nos résultats, le taux d’éclosion en couvaison naturelle est de 80% et 75% en couvaison artificielle. Le taux d’éclosion en couvaison naturelle (80%) est compris dans la limite (60 et 100%) obtenue par TRAORE et SYLLA (1996) dans les localités de Kangaba et Dioïla mais nettement supérieur à

celuirapporté par KASSAMBARA

(1989) pour qui le taux d’éclosion est compris entre 60 et 70%. Cette différence serait due à l’amélioration du génotype des poules locales au travers des différentes opérations de croisement menées notamment par le PDAM dans la zone Office du Niger. La différence entre le taux d’éclosion en couvaison naturelle et artificielle serait attribuée à la bonne performance de la poule locale dans la couvaison des œufs comme signalé par GASSAMA (2002) qui affirme que la poule locale apparaît comme une très bonne couveuse par rapport aux couveuses artificielles. Dans la couvaison artificielle les principaux facteurs affectant l’éclosabilité sont la taille des œufs, la qualité des coquilles et la variation de la température de couvaison. Dans ce cadre, GORDON et JORDAN (1982) attribuent les mortalités embryonnaires à un mauvais retournement des œufs ou leur conservation prolongée et à une mauvaise hygiène pouvant entraîner une infection bactérienne telle que les coliformes.AVSF(2011) fait remarquer que le mode nature de couvaison limite fortement la production annuelle d’œufs de la volaille locale et fait pencher la balance, chaque fois que cela est possible, en faveur de la couvaison artificielle. Toutefois, la diffusion de cette dernière dans les zones rurales africaines nécessite de remplir des conditions précises comme : ▸la présence d’électricité ou de lampes à pétrole adaptées ; ▸le maintien d’une hygrométrie et pas seulement d’une températurepropice ; ▸le retournement des œufs plusieurs fois par jour pour empêcher l’embryonde se coller aux membranes de l’œuf ; ▸la disponibilité en aliments de qualité pour les poussins qui ne serontpas aidés par leur mère les premières étapes de la vie ; ▸le temps accru devant être consacré au suivi de ces poussins. 94


Face à ces contraintes qui d’ailleurs sont d’actualité dans la zone O.N de Niono, il sera préféré la couvaison naturelle surtout que les races locales ont un bon instinct de couvaison et un taux d’éclosion fort appréciable (80%). 2.1.1.1.3.6. Mortalité / incidences des maladies au sein des élevages villageois Pour les éleveurs enquêtés les plus fortes mortalités s’observent au cours de la saison sèche froide, période durant laquelle sévit la maladie de Newcastle avec un taux de mortalité de 75% (Figure 36)

1% 24% Saison sèche froide Saison sèche chaude 75%

Hivernage

Figure 36: Période et taux de mortalité des volailles dans la zone O.N de Niono

Ces mortalités sont essentiellement dues aux maladies pour 90% des répondants, aux conditions d’élevage (24%) et enfin aux prédateurs pour 1 % des personnes interrogées (Figure 37). De l’avis des éleveurs, ces mortalités touchent principalement les poussins au cours du premier mois d’élevage. Les causes incriminées pour ces pertes sont en plus des maladies, le froid, la pluie, la prédation par les gros rats et les piétinements au cours de la divagation des animaux sur les lieux d’attache des animaux.

95


A en croire les aviculteurs, les ratsdévorent les volailles au sein du poulailler, ce qui cause de véritables problèmes dans les élevages. Pour capturer ces rats, ils ont d’abord tenté sans succès les pièges avant de faire recourir aux produits chimiques toxiques. L’usage de ces produits, certes efficace, s’avère être source de mortalité des volailles lorsque celles-ci les ingèrent comme signalé par GASSAMA (2002). Aussi, ils constituent de véritables dangers pour l’environnement.

3% 7%

Maladie Condition d'élevage prédation

90%

Figure 37: Causes de mortalité des volailles locales

La mauvaise maîtrise de la prévention et des traitements des maladies aviaires : l’achat des médicaments mal conservés, l’administration des vaccins mal conservés et peu efficace, la méconnaissance des périodes et des fréquences de traitement ou de vaccination, sont des facteurs qui augmentent les pertes par mortalité. Cette mortalité a été supérieure chez les poussins, ce qui pourrait être dû à la fragilité de cette catégorie aux premiers mois de leur vie. Ces mortalités observées découragent bon nombre d’éleveurs et ne les exhortent pas à suivre les programmes de vaccination contre la plupart des maladies qui affectent leurs volailles. 96


2.1.1.1.3.7. Exploitation des oiseaux élevés  Autoconsommation Au cours des enquêtes il ne nous a pas été facile de quantifier la part de l’autoconsommation. A la question, les répondants s’exclament en disant « ça je n’en ai aucune idée », mais reconnaissent tous que l’autoconsommation représenteune part importante. Ils consomment la volaille généralement quand ils ont des hôtes, lors de cérémonies mais également par simple plaisir.  Vente Les effectifs moyens vendus par exploitation par an sont de 24 ± 26 sujets pour le poulet, 5 ± 25 sujets pour la pintade et 1± 4 pour le canard(Tableau XV). Tableau XV: Effectif moyen de volaille vendu par an Espèces de volaille

Moyenne

Ecart type

Poulet

24,02

25,927

Pintade

5,40

25,047

Canard

1,05

3,762

Toutes les volailles sont vendues sur pied.Les catégories vendues pour le poulet sont essentiellement les coquelets, les coqs et les poulettes. Quant aux pintades et canards, la vente concerne surtout les adultes. Le prix de vente du poulet au niveau des exploitations familiales oscille entre 1 500 et 6 000 F l’unité, celui de la pintade de 2 000 à 2 250 F CFA l’unité et pour le canard entre 3000 et 3 500FCFA l’unité. Le prix moyen des différentes catégories de poulet est résumé dans le Tableau XVI. 97


Tableau XVI: Prix de vente des différentes catégories de poulet au niveau des élevages dans les exploitations agricoles Espèces

Catégories Minimum

Maximum

Moyenne Ecart type

Coq

1500

6 000

2276,67

493,368

Coquelet

1000

1 900

1707,00

142,724

Poulette

900

1 600

1027,33

106,750

Poule

1800

2 000

1998,00

18,208

Poulet

Les

volailles

sont

vendues

soit

dans

le

village

pour

l’écrasante

majorité(97%)soit au marché (3%). Toutes les transactions commerciales sont informelles.Les périodes de fête telles que Noël, le nouvel an surtout constituent les moments de pic de vente. Les facteurs influant sur les prix de ces volailles sont : 

le poids du sujet pour 69 % des personnes interrogées,

la couleur du plumage (3%) ;

les événements (fêtes, cérémonies culturelles) pour 27 %.

98% des personnes interrogées citent la vente comme la seule raison pour laquelle ils s’adonnent à l’aviculture: ceci indique clairement que l’aviculture est un instrument d’atténuation de la pauvreté à valeur commerciale. C’est là une confirmation des études antérieures, qui ont cité la création de revenus comme un des objectifs majeurs de l’aviculture villageoise (GASSAMA, 2002 ; TRAORE, 2006 et SANGARE, 2012). Par rapport à l’utilisation des revenus tirés de l’activité, les éleveurs ont relevé que les ventes de poulets ont servi à assurer les besoins de la famille (77,5%) ; à 98


l’achat de condiments (12%), des fournitures scolaires à la rentrée scolaire (10%), et d’engrais chimique (0,5%). 2.1.1.1.3.8. Contraintes évoquées au niveau des exploitations agricoles Au cours de cette investigation les principales contraintes rapportées par les aviculteurs villageois se résument : - A la faible maîtrise des pathologies aviaires et des prédateurs : Pour 75% des répondants les maladies représentent la principale contrainte dans la production de la volaille locale ; viennent ensuite les prédateurs (23,2%) et les ectoparasites (1,8%). Selon les opinions exprimées, les maladies et les ravageurs ont pendant longtemps représenté unemenace pour une aviculture villageoise réussie et durable dans la zone O.N de Niono. - Au manque d’espace au sein des concessions : Cette contrainte a été citée par 20% des enquêtés résidant majoritairement dans les villages où les extensions ne sont plus possibles. Il s’agit des villages situés dans les casiers Gruber et Retail. Pour ces aviculteurs, cette contrainte représente avec les maladies, un handicap sérieux à la promotion de l’élevage de la volaille qui pose de nos jours un réel problème environnemental. - A la faiblesse des appuis techniques et financiers : A l’unanimité des personnes enquêtées, le manque de formation et d’encadrement est à l’origine des nombreuses insuffisances dans la maîtrise des techniques d’élevage avicole.

Selon les personnes enquêtées l’aviculture

villageoise a toujours été délaisséeau profit de l’aviculture intensive et semiintensive localisées en milieu périurbain.

99


- A la très faible coordination entre les structures d’appui aux aviculteurs Au sein de la zone d’étude, différentes structures interviennent dans le domaine de l’appui aux aviculteurs de la zone : Chambre locale d’agriculture, les services étatiques (service vétérinaire et service des productions et industries animales, l’Office du Niger, les vétérinaires privés, la recherche agronomique). Au cours des entretiens, il a été constaté que le niveau organisationnel entre ses intervenants est très faible. - Au faible suivi des acquis des projets / programmes Par rapport à l’aviculture, l’Etat du Mali a très tôt cherché à développer cette activité en y consacrant quelques investissements importants à travers divers projets et programmes. Au cours de leur phase opérationnelle, ces projets et programmes ont œuvré pour la promotion de l’aviculture villageoise en collaboration avec les organisations paysannes. Dans ce partenariat, des résultats probants qui malheureusement ont l’objet d’une faible appropriation par ces derniers. Dans ces conditions, l’Etat à travers ses structures habilitées (Service Vétérinaire, Service des Productions et Industries Animales) devrait assurer l’encadrement jusqu’à un niveau d’appropriation avancé. Cependant au cours des enquêtes, il ressort clairement que l’accompagnement institutionnel n’a pas suivi la même cadence en raison du manque de suivi des acquis des projets et programmes. Ce qui constitue de nos jours une contrainte majeure pouvant entraver l’émancipation de la filière. 2.1.1.2 Les marchands de volailles  Flux de volailles commercialisés par les marchands collecteurs Sur la base des déclarations individuelles, un collecteur livre 4 à 12 sujets aux marchands grossistes par semaine (Tableau XVII). Ces sujets concernent deux espèces de volailles, les poulets locaux et les pintades avec une prédominance des premiers. 100


Tableau XVII: Effectif de volaille livré par les 15 collecteurs aux marchands grossistes par semaine Effectif livré par semaine Collecteurs

Minimum Maximum Moyenne

Effectif livré par an sur la base des moyennes

1

5

9

7

364

2

4

11

7,5

390

3

5

13

9

468

4

7

11

9

468

5

4

6

5

260

6

4

8

6

312

7

6

10

8

416

8

5

11

8

416

9

6

10

8

416

10

3

7

5

260

11

5

7

6

312

12

4

8

6

312

13

6

9

7,5

390

14

7

10

8,5

442

15

6

12

9

468

S/Total

77

142

5694

75

111

5 580

Taux de mortalité (2%) Total

Ces volailles collectées sont composées essentiellement de poulet et de pintade pour 80 et 20 pour cent respectivement. Sans tenir compte des mortalités enregistrées éventuellement, l’effectif de volaille collecté par ces 15 marchands collecteurs se chiffrait à 5694 volailles 101


dont 4 555 poulets et 1 139 pintades. Pour un collecteur cela représente 304 poulets et 76 pintades. Avec un taux de mortalité (2%) comme signalé par ces acteurs de la filière, le flux annuel de volailles commercialisé par ces 15 collecteurs est de 5 580 sujets avec une livraison hebdomadaire minimale de 75 sujets et maximale de 111sujets. Dans ces conditions, le flux annuel de volaille commercialisé se compose de 4 464 poulets et de 1116 pintades. Pour un collecteur, cela représente un effectif annuel de 298 poulets et 74 pintades. Ces acteurs de la filière de l’aviculture familiale achètent ces volailles auprès des producteurs. Les poulets sont acquis à un prix moyen de 1707 F CFA l’unité et la pintade à 2066,67 FCFA l’unité. Tableau XVIII: Compte d’exploitation annuel d’un marchand collecteur Charges

Produits

Désignation

Quantité

P. Unité F CFA

Montant

Désignation

Quantité

P. Unité F CFA

Montant

Achat poulet

304

1 707

518 928

Vente poulet

298

2000

596 000

Achat pintade

76

2066

157 016

Vente pintade

74

2 583

191 142

Total charges

675 944

Total produit

797 142

Revenu /bénéfice

111 198

Total général

797 142

Total général

797 142

F CFA

Estimation du bénéficeunitaire par sujet: Pour le Poulet : (596 000 - 518 928)/ 298 = 258 Francs CFA Pour la pintade : (191 142 – 157 016) / 76 = 449 Francs CFA 102

F CFA


2.1.1.3. Les marchands grossistes Cette catégorie de marchands achète des effectifs importants de volailles. Sur une prévision de 20, l’enquête n’a concerné que cinq tous évoluant sur le marché terminal de Niono. Cet état de fait est dû au fait qu’à partir du marché de Niono, ce sont les mêmes les personnes qu’on rencontre sur les autres marchés. 2.1.1.3.1. Caractéristiques socio –économique des marchands grossistes Les cinq marchands grossistes sont tous dans la tranche d’âge 50 – 60 ans. Cela nous paraît logique quand on sait que la fonction de commerçant grossiste exige moins d’effort que celui des collecteurs. Le président de l’association des marchands de volaille a déclaré « on devient marchands grossiste de volaille quand on a plus de force pour effectuer des travaux demandant beaucoup d’effort ». Les cinq marchands grossistes ont tous plus de cinq ans d’expérience dans le métier de vente de volaille, qui constitue leur seule activité économique.  Flux de volaille commercialisés par les marchands grossistes par semaine A partir des déclarations, les cinq marchands enquêtés font par semaine un mouvement de 2 221 volailles avec un taux de vente moyen de 92% (Tableau XIX). Ces mouvementsne prennent en compte que les poulets locaux et les pintades avec une dominance du poulet.

103


Tableau XIX: Effectif de volaille présenté et vendu par semaine par les marchands grossistes Marchands

Effectif de

Effectif de

Taux de vente

grossistes

volaille présenté

volaille vendu

(%)

1

326

311

0,95

2

500

476

0,95

3

295

255

0,86

4

710

645

0,90

5

390

375

0,96

Récapitulatif

2221

2062

0,92

Ces marchands grossistes sont servis par les collecteurs de volailles. Ils les vendent en détail aux particuliers et livrent aussi de grosses quantités aux restaurateurs de la ville de Niono et aux négociants. Les volailles vendues aux négociants sont destinées pour les centres urbains et sont convoyés par les cars (photo 16).

Photo 16 : Convoyage d’un lot de volaille à destination de Bamako

Les marchands grossistes achètent le poulet à un prix moyen de 2000 Francs CFA l’unité et la pintade à 2500 Francs CFA l’unité (Tableau XX).

104


Tableau XX: Prix d’achat moyen et prix de vente moyen des poulets et pintades chez les marchands grossistes Espèces Poulet

Prix d’achatmoyen Prix de vente moyen F CFA F CFA 2000 2 500

Pintade

2 583

Marge F CFA 500

3 500

917

Aux dires des marchands grossistes, après la collecte des oiseaux, une dépense journalière de 200 Francs CFA est consentie pour l’achat de grains pour la nourriture des sujets et les taxes du marché ce qui représente pour les 5 personnes une somme de 1000 francs CFA par jour soit 7000 Francs CFA par semaine. La répartition de ce montant sur les 2221sujets collectés chaque semaine donne une charge unitaire d’environ 5 Francs CFA. Dans ses conditions, la marge bénéficiaire unitaire est de : Pour le poulet : 500 Francs CFA – 5 Francs CFA = 495 Francs CFA Pour la pintade : 917 Francs CFA – 5 francs CFA = 912 Francs CFA 2.1.1. 3. 2. Contraintes évoquées par les marchands grossistes Pour cette catégorie d’acteur de la filière avicole familiale, les principales contraintes demeurent : - Absence de marché de volaille adéquat respectant les normes de biosécurité Sur les différentes foires hebdomadaires, il n’existe pas d’infrastructures marchandes pour la vente des volailles. Les marchés de volailles existants sont intégrés dans ces foires hebdomadiers dont ils occupent une place de fortune. Sur les espaces de vente de volailles, on note un manque de mesure de biosécurité (problème de nettoyage et de désinfection de l’enceinte, abattage à même le sol, différentes espèces sont mis en cage ensemble (poulets et 105


pintades). Les risques sanitaires sont alors accrus surtout face à la grippe aviaire. - Faible organisation des marchands de volailles Dans les villages, les associations existantes, existent réellement de nom. Les membres qui les composent ne mènent aucune action ensemble. - Absence d’appui (financier et technique) de la part de l’Etat et/ou des collectivités territoriales pour développer leurs activités 2.1.1.4. Les Consommateurs Les acteurs de ce maillon de la filière sont représentés par les restaurateurs et les ménages. L’enquête menée auprès de cette cible avait pour but de recueillir leur opinions sur : - Les espèces de volailles les plus recherchés et les raisons du choix ; Nos résultats montrent que pour l’ensemble des restaurateurs et des ménages, le poulet et la pintade sont les plus recherchés. A ces espèces s’ajoutent les pigeons pour les restaurateurs. L’appréciation de la qualité organoleptique des viandes de ces espèces serait à la base de ce choix. Il la qualifie de viande plus tendre et contenant moins d’eau que la viande provenant des poulets de chair ou des pondeuses reformées. - Les fournisseurs Les restaurateurs sont fournis en grand nombre de volaille par les marchands grossistes. Les ménages s’approvisionnent sur le marché auprès des marchands grossistes. - Les prix d’achat Pour les restaurateurs

106


Le prix d’achat du poulet est compris entre 2 250 et 2 500 Francs CFA. Pour la pintade il varie de 2750 à 3 000 Francs CFA. Pour les ménages : Le prix d’achat du poulet est compris entre 2 000 et 3 000 Francs CFA avec une moyenne de 2 500 Francs CFA. Pour la pintade il varie de 2750 à 3 500 Francs CFA. - Les problèmes d’approvisionnement L’approvisionnement correct des restaurants en volailles a souvent consisté un problème pour les restaurateurs enquêtés. Ils avancent que le problème est ressenti surtout lors des fêtes de fin d’année, période de forte demande de volaille. Le problème a été aussi cité par 5 ménages sur les 20 que compte l’échantillon. - Appréciations sur les prix pratiqués Les prix pratiqués sont jugés élevés par l’ensemble des ménages alors que les restaurateurs les trouvent raisonnable. Pour ces derniers la volaille est vendue par pièce (quart, demi) ou toute entière. La pièce d’un quart est vendue à 1500 FCFA, la moitié à 3 000 Francs CFA et la volaille entière à 6 000 CFA. - Les solutions préconisées pour l’amélioration de la filière avicole dans la zone Restaurateurs et ménages préconisent une bonne organisation des acteurs afin de faciliter l’approvisionnement correcte des populations en viande de volaille locale. 2.1.2. Le circuit de commercialisation des volailles dans la zone de Niono Les produits avicoles de l’élevage villageois sont destinés surtout à l’autoconsommation(viande) ou à la reproduction (œufs). Une part est 107


cependant commercialisée sur les foires hebdomadaires du cercle de Niono dont les principaux sont : Niono, Siengo, Séribala, B6. Les marchés de volailles sont le plus souvent intégrés à ces marchés hebdomadaires dont ilsoccupent une aire réservée. Le circuit de commercialisation de la volaille locale se décrit comme suit : les collecteurs (intermédiaires) achètent les volailles, principalement composées de poulets locaux et pintades, auprès des producteurs dans les concessions. Ils les acheminent ensuite sur ces marchés pour les livrés aux marchands grossistes. Le transport

au

marché

se

fait

à

travers

les

moyens

possibles

de

transport(bicyclette, motocyclette). Les oiseaux sont entassésvivants dans des cages traditionnelles où suspendus à l’air libre en grappes avec des pattesentravées. Des pertes sont parfois enregistrées dues à la chaleur et àl’entassement excessif. Au niveau de ces marchés, les volailles sont livrées aux marchands grossistes qui les gardent dans les mêmes cages. Ces derniers vendent ces aux consommateurs. La part des restaurateurs et des hôteliers est envoyé et celle des négociants est convoyée à Bamako. A ce circuit se superpose un autre qui n’est pas permanent comme le montre la figure 38.

108


Zone de production (Aviculteurs villageois)

Marchands grossistes

Collecteurs

Négociants

Consommateurs

Ménages

Restaurants

Hôtels

Centres urbains

Figure 38: Circuit de Commercialisation des volailles locales dans la zone Office du Niger de Niono Circuit permanent de la vente de volaille dans la zone Office du Niger de Niono Circuit occasionnel de la vente de volaille dans la zone Office du Niger de Niono

109


2.2. Recommandations La proposition formulée porte sur le renforcement de capacité des vaccinateurs villageois à l’implication effective de l’Office du Niger, de la recherche agronomique et de l’état pour la promotion de l’aviculture villageoise dans la zone. Les rôles de ces différents acteurs sont décrits ci-dessous : Les vaccinateurs villageois Le vaccinateur villageois sera choisi au sein de sa communauté d’originesuivant les critères suivants : ▸ être capable de mobiliser et sensibiliser les éleveurs du village ; ▸ être capable de restituer les formations de base ; Pour chaque village il sera choisi un vaccinateur villageois. Pour des raisons d’efficacité et de compétence, il sera mis sous l’autorité du vétérinaire mandataire de sa zone d’intervention. A ce titre, ce dernier doit assurer sa formation et son suivi. Les missions des vaccinateurs villageois seront les suivantes : • vacciner la volaille contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire ou diphtérie ; • assurer les traitements usuels dans l’eau de boisson et les déparasitages internes et externes ; • sensibiliser, conseiller et informer les éleveurs sur les interventions de son domaine de compétence ; • enfin collecter les informations et informer le vétérinaire mandataire sur les problèmes des éleveurs qu’il ne sait pas résoudre. Dans l’exercice de ses missions, il sera rémunéré à la tâche. 110


Les équipements à mettre à sa disposition comprennent :  le matériel de conservation : une glacière  la trousse comportant : • une (1) seringue automatique • des aiguilles d’injection en sous cutanées et intramusculaire • un (1) pulvérisateur • une (1) caisse de transport du matériel Les vétérinaires mandataires Le décret relatif à la privatisation de la profession vétérinaire prévoit que les maladies aviaires soient prises en charge par les mandataires. Les actions des mandataires doivent être suivies de près par l’état. Au regard des résultats des enquêtes, il semblerait que sur le terrain, l'état et les mandataires auraient conclu un accord tacite pour taire cette clause.Les premiers accordent très peu d’importance à la vaccination des volailles et cela au vu et au su des agents du secteur vétérinaire de Niono. L’amélioration de la couverture vaccinale des volailles passe par :  le renforcement des équipes des vétérinaires mandataires à travers l’implication effective des vaccinateurs villageois. Ce faisant, ces derniers, doivent être renforcés sur les techniques de vaccination puis équipés en matériel de vaccination (seringue) et de conservation du vaccin (glacière).  l’organisation groupée des campagnes de vaccination et de déparasitages des volailles dans les villages;  la mise en place d’un mécanisme d’approvisionnement des équipes du vétérinaire en produits et intrants vétérinaires avicoles et de suivi sanitaire des volailles.

111


La recherche agronomique Nos enquêtes ont révélé que dans les villages de la zone Office du Niger, les volailles sont en grande majorité des animaux de souche locale. Une amélioration génétique par voie de croisement est par contre recherchée pour améliorer les performances génétiques de la race locale. Par ailleurs, il ressort des enquêtes que dans la zone d’étude la maladie de Newcastle est présente en permanence d’où la mise en place d’une vaccination efficace est indispensable. Dans ce contexte, en partenariat avec l’Office du Niger la recherche doit : - intensifier son programme de recherche sur l’introduction des coqs améliorateurs en soutenant notamment les actions du centre de production d’un poussin d’un jour, - travailler sur la mise au point d’un schéma de vaccination approprié pour la volaille en incluant systématiquement la vaccination contre la variole dans les protocoles de traitements, - œuvrer pour la mise au point des rations économiquement rentables pour la volaille en zone Office du Niger. L’Office du Niger Le rôle de l’Office du Niger sera :  d’assurer

l’équipement

des

vaccinateurs

villageois

en

les

dotant

individuellement d’équipements ci-dessus cités ;  financer les programmes de recherche sur l’introduction de coqs améliorateurs ;  créer et animer le cadre de concertation sur la promotion des activités de diversifications agricoles dont l’aviculture ; 112


 en relation avec la recherche, susciter la création du centre de production de poussins de souche wassachiè d’un jour. Le dit centre sera piloté par un privé. Son approvisionnement en œufs et l’élevage des poussins d’un jour se feront par les membres des organisations avicoles de la zone.  coordonner les actions en matière d’appui aux aviculteurs de la zone. La nécessité d’une meilleure coordination des appuis techniques s’impose pour une réussite des actions menées en faveur des aviculteurs. Cette coordination des actions pourrait être instituée par la création d’un cadre de concertation animé par la direction de l’appui au monde rural de la zone. L’ETAT Dans son rôle régalien, l’Etat à travers les projets /programmes devrait encourager la construction de marché de volailles dans la ville de Niono. De même, à travers le secteur vétérinaire de Niono, il doit suivre les actions des mandataires et contrôler les conditions de détention, de conservation et de commercialisation des vaccins aviaires dans les cabinets et pharmacie vétérinaires.

113


CONCLUSION GENERALE La zone Office du Niger est une zone de production rizicole située au Mali dans la partie occidentale du fleuve Niger. Les habitants de cette zone sont essentiellement des exploitants agricoles qui sont caractérisés par une pluriactivité avec une prédominance de la riziculture. Le maraîchage et l’aviculture, activités secondaires, sont généralement le fait des femmes et des jeunes, travaillant pour leur propre compte. Dans les villages, l’aviculture pratiquée est de type villageois. Presque chaque famille dispose d’une basse-courau sein de laquelle sont élevées diversesespèces aviaires dominées par le poulet. L’activité est menée pour diversifier les sources de revenus et alimentaire. Cependant, de nombreuses contraintes limitent l’expansion de cet élevage générateur de revenus.Toute chose qui constitue un handicap sérieux pour l’émergence de l’aviculture villageoise familiale au sein des exploitations agricoles. La présente étude a été entreprise en vue : - d’identifier les contraintes qui limitent la production et la commercialisation de la volaille locale dans la zone Office du Niger de Niono et ; - de proposer des actions d’amélioration de cette aviculture. L’étude a été menée dans la zone de production rizicole de l’Office du Niger de Niono, une des sept (7) zones de production de l’Office du Niger. Elle a été réalisée sous forme d’entretien avec les groupes cibles (aviculteurs, marchands de volailles, restaurateurs et ménage) et les personnes ressources travaillant dans le domaine de l’aviculture suivi par les visites de terrain dans les villages et foires hebdomadaires du cercle de Niono. Les données ont été obtenues par dépouillement des fiches d’enquête.

114


Au terme de ce travail on retient que l’aviculture villageoise en zone Office du Niger de Niono est conduite de manière très extensive. L’activité occupe presque tous les membres de la famille avec une dominance des femmes à hauteur de 69% au plan de la propriété et des tâches de conduite des volailles. Les résultats ont montré aussi que les éleveurs entretiennent différentes espèces animales et que les poulets villageois ont été prédominants (71%). Ils sont suivis par les pintades (19%) puis viennent les canards, les pigeons, les dindons avec respectivement 4%, 4%, 1,5% et les autres 0,5% de l’échantillon. Il ressort aussi des enquêtes, qu’après avoir atteint la maturité sexuelle (6,5 mois), la poule locale pond 12,47 ± 1,208 œufs en l’espace d’environ 16 jours. Par la suite, elle couve ces œufs pendant une période d’environ 21 jours. Après l’éclosion, la poule obtient en moyenne 10 poussins et s'occupe d’eux pendant 4 à 6 semaines. L’intervalle entre les pontes dure environ 3,03 ± 0,197 mois. Par rapport à la commercialisation, les produits sont peu commercialisés : les œufs sont essentiellement destinés à la reproduction et la viande est avant tout autoconsommée. On peut noter cependant l’existence d’une production marchande pour la consommation locale et en direction des centres urbains. Toutes les volailles sont vendues sur pieds. Les effectifs moyens vendus par exploitation par an sont de 24 sujets pour le poulet et 5 sujets pour la pintade et 2 pour le canard. Ainsi, par rapport au mode d’élevage des animaux, cette étude a montré que plusieurs facteurs tels que l’habitat, l’alimentation, la mortalité des volailles due aux maladies et conditions d’élevage, limitent la production de la volaille dans les villages de la zone Office du Niger de Niono. Par rapport à la commercialisation des volailles, les principales contraintes avancées par les marchands demeurent :

115


 L’absence

d’infrastructure

marchande

au

niveau

des

marchés

hebdomadaires ;  Les cas de mortalité dus à la surcharge et aux mauvaises conditions de voyage. A ces contraintes, s’ajoute l’insuffisance d’assistance vétérinaire qualifiée qui contraigne les éleveurs à l’application des médications traditionnelles, ce qui constitue un sérieux handicap pour rayer les maladies aviaires. Une meilleure organisation des acteurs dans l’application des prophylaxies de masse et le renforcement de leurs capacités aux techniques de conduite d’un élevage avicole de type villageois devrait permettre d’améliorer la productivité des oiseaux. L’aménagement des espaces au sein des foires hebdomadaires et la construction d’un marché à volaille à Niono, chef-lieu de cercle, est essentielle pour le développement de la l’aviculture villageoise. La mise en œuvre de ces actions devrait favoriser une amélioration du bien-être de la famille. Cela en raison de la facilité de la mise en œuvre de cet élevage et sa contribution dans la fertilisation des sols et la satisfaction des besoins en protéine de la population. Il en de même pour son apport dans la redynamisation des associations féminines, ce qui pourrait répondre ainsi aux problèmes liés au genre. Dans un contexte de diversification des activités agricoles en vue d’améliorer les

revenus des exploitants agricoles surtout des couches les plus fragiles

(femmes et jeunes), l’Office du Niger devrait envisager un nouveau type d’appui aux aviculteurs de la zone Office du Niger. Cet appui doit s’insérer dans le cadre de la politique nationale de privatisation de l’élevage et devrait inclure une grande implication de l’ensemble des acteurs œuvrant pour la promotion de la filièrede l’aviculture villageoise : aviculteurs, 116


vaccinateurs villageois, marchands de volailles, vétérinaires privés, la recherche agronomique et l’Office du Niger notamment à travers son service appui au monde rural. Ce faisant, les opportunités existantes, à savoir : i) l’existence d’une demande importante de poulet de race locale sur le marché intérieur ; ii) la consolidation de la structuration des organisations d’aviculteurs en cours dans la zone (faîtière des aviculteurs du cercle de Niono) ; iii) l’existence d’un cadre institutionnel favorable par les appuis multiforme des ONG, peuvent être saisies par cette entreprise paraétatique pour promouvoir l’aviculture dans la zone au profit des exploitations agricoles familiales. La promotion de l’aviculture familiale apparaitra ainsi comme un meilleur moyen de lutte contre la pauvreté et l’exode rural vers les zones d’orpaillage.

117


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accès

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ANNEXES

127


ANNEXE 1 : LISTE DES AVICULTEURS FOURNIE PAR LA DIRECTION TECHNIQUE DE LA ZONE DE PRODUCTION OFFICE DU NIGER DE NIONO (ECHANTILLON DE BASE) 1

CASIER RETAIL

VILLAGE

Niono Coloni (Km 26)

Nago N3

Sassagodji N4

Tigabougou N5

Sagnona N6

Niessoumana N 6 bis

N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43.

PRENOM Lélé Mah Moussa Moussa Bah Issa Larabi Djeneba Aly Yama Maki Modibo Madou Issa Bintou Sidi Mohamed Mohamed Famoussa Adama Sidiki Soumana Youssouf Bamarou Soumana Gaoussou Moctar Moussa Moussa Soumeila ALY Bourama Zoumana Abdoulaye Assitan Chaka

NOM DIARRA DIARRA DIARRA KONATE KONATE TANGARA DIARRA KONARE SANGARE COULIBALY COULIBALY DIARRA COULIBALY DOUMBIA COULIBALY DICKO TRAORE TANGARA TANGARA DIALLO SANOGO BOUARE DIARRA DIARRA DIALLO KONE FATY BOUARE BOUARE TRAORE SAMAKE BARRY BOUARE BERTHE

EFFECTIF

Tiemoko Tou Mabou Hamidou Bakary Modibo

DAOU SIDIBE COULIBALY GOITA KONE DIALLO

6

5

6

6

10

6

10 Rabiatou

TANGARA


VILLAGE

N 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76.

Welintiguila N7

Wérékéla N8

N8 Coura

Tissana N9

Ténégué N10

PRENOM Dramane Habibatou Fako Dramane Dramane Fousseny Balla Gaoussou Lamine Issa Béké Fanta Bréma Badjan Mamadou Amara Bakary Bakary Issa Alassane Mahamadou Mamary Barima Boukadari Madou Motié Sitafa Koni Sekou Oumar Bréma Safiatou Rokia Mariam Bakary

NOM GOITA BOUARE GOITA TANGARE KEITA COUMARE DIARRA DIALLO CISSOUMA TRAORE COULIBALY DEMBELE KONE DAOU CISSOUMA BAH CISSOUMA TOURE COULIBALY KONTA DEMBELE TOURE SIDIBE DEMBELE KEITA COULIBALY Barry KONE DEMBELE DIARRA GOITA COULIBALY GOITA

Total

2

EFFECTIF

10

5

5

5

74

CASIER GRUBER

VILLAGE

Seriwala Km30

Foabougou

N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.

PRENOM Ousmane Dramane Sidy Souleymane Fousseyni Salif Daouda Laou Oumar Moussa Madoudjan

NOM COULIBALY DEMBELE COULIBALY COULIBALY DEMBELE DIARRA DIARRA COULIBALY SANTARA ONGOIBA DEMBELE

EFFECTIF

5

5

5


12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20.

Bagadadji Km36

Medina Km39

Abdoulaye Amadou Adama Laou Drissa Mamadou Madou Bourema Bassekou

DEMBELE MAIGA DEMBELE DEMBELE DIARRA SANTARA TRAORE DIAWARA TRAORE

TOTAL

3

5

20

CASIER KL/KO

VILLAGE

Niégue Km23

Km 20 Gnoumanké

Km 17 Mourdjan

N’Galamadjan

Mourdian-coura

Moussa wèrè

Kolodougou-coro

N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36.

PRENOM Fousseyni Baba Nouhoum Sidi Fanta Famoussa Hamala Oumar Ramata Gaoussou Amaidou Sikidi Souleymane Seydou Issa Baba Yaya Yah Mahamadou Seah Solomane Bakary Mahama Abdoulaye Kalidou Moulaye Madou Bagnini Moussa Amadou Mazourou Aly Sékou Kinzin Abdoulaye sery Aly

NOM MALLE DEMBELE MALLE MALLE DEMBELE DEMBELE KEITA DEMBELE DIARRA TRAORE DEMBELE DEMBELE BALLO SIDIBE COULIBALY COULIBALY CAMARA TRAORE SAMAKE SANGARE DAOU BOUARE DIARRA BOUARE BOUARE TRAORE DIAKITE TRAORE DIARRA COULIBALY BOUARE DIARRA SAMAKE COULIBALY COULIBALY COULIBALY

EFFECTIF

10

4

6

5

4

5

5


VILLAGE

Kanabougou

KouieBamanan

Kouyancoura

KoyanPèguèna

Koyan N’golobala

N 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87.

PRENOM Aichata Issa Matala Moussa Chiech Ibrahim Zeraby Boucary Yamoussa Bintou Barima Sitapha Issa Issa CheichBarima Boukary Madou Mounirou Mansourou Oumou Oumar Saran Modibo Routi Moussa Sidiki Fatoumata Massitan Enock Madou Daniel Alou Elisabeth Salimatou Baba Adama Adama Lassina Amadou Tobidji Mamoutou Modibo Lamine Badoulaye Moussa Ilaissa Bakary Ousmane Salia Djibril Sidiki Sidiki

NOM DIAARA COULIBALY COULIBALY TANGARA KONTA BOUARE BOUARE SAMAKE DIALLO TANGARA TANGARA TANGARA COULIBALY DIARRA DIARRA TANGARA TANGARA TANGARA COULIBALY TANGARA TRAORE GOITA SOGOBA GOITA COULIBALY COULIBALY COUMARE KODJO COULIBALY COULIBALY GOITA DJIRE SAMAKE KEITA COULIBALY DIARRA DIALLO MALLE MALLE GOITA DIARRA DEMBELE DEMBELE DEMBELE DEMBELE DEMBELE DEMBELE DEMBELE DEMBELE SANOGO DEMBELE

EFFECTIF

6

11

11

10

10


VILLAGE

KolodougouCoura

Djicorobougou

Adama-wèrè

Total

N 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107.

PRENOM Bakaye Astan Rokia Tidiani Agaly Yamoussa Albert Zoumana Bakaye Mama Hamidou N’danti Souleymane Dramane So Oumar Moussa Mohamed Sidi Mahamed Fatoumata

NOM DIARRA TANGARA DIARRA COULIBALY TRAORE COULIBALY MAIGA TRAORE COULIBALY DRAGO ONGOIBA BOUARE DIARRA COUMARE DIARRA CISSE TRAORE CISSE TRAORE DICKO

EFFECTIF

10

5

5

107


ANNEXE 2 : LISTE DES AVICULTEURS ENQUETES DANS LA ZONE PRODUCTION OFFICE DU NIGER DE NIONO (ECHANTILLON ENQUETE) 1

CASIER RETAIL

VILLAGE Niono

Niono Coloni (Km 26)

Nago N3

Sassagodji N4

Tigabougou N5

Sagnona N6

Niessoumana N 6 bis

N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38.

PRENOM Aly Yama Modibo Lélé Mah Moussa Moussa Bah Issa Larabi Djeneba Maki Madou Issa Bintou Sidi Mohamed Adama Sidiki Soumana Youssouf Bamarou Soumana Gaoussou Moctar Bakary Soumeila ALY Bourama Zoumana Abdoulaye Assitan Malado Djènèba Chaka Tiemoko Tou Mabou Hamidou Bakary

NOM KONARE SANGARE COULIBALY DIARRA DIARRA DIARRA KONATE KONATE TANGARA DIARRA COULIBALY DIARRA COULIBALY DOUMBIA COULIBALY TANGARA TANGARA DIALLO SANOGO BOUARE DIARRA DIARRA DIALLO DEMBELE BOUARE BOUARE TRAORE SAMAKE BARRY BOUARE TRAORE COULIBALY BERTHE DAOU SIDIBE COULIBALY GOITA KONE

EFFECTIF 3

5

3

4

8

7

8


VILLAGE

Welintiguila N7

Wérékéla N8

N8 coura

Tissana N9

Ténégué N10

Numéro 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71.

PRENOM Modibo Rabiatou Dramane Habibatou Fako Dramane Dramane Fousseny Balla Gaoussou Issa Béké Fanta Bréma Badjan Mahamadou Mamary Barima Motié Sitafa Koni Sekou Oumar Mohamed Famoussa Youssouf Bakary Hamidou Adama Adama Bréma Safiatou Rokia Mariam Bakary

NOM DIALLO TANGARA GOITA BOUARE GOITA TANGARE KEITA COUMARE DIARRA CISSOUMA TRAORE COULIBALY DEMBELE COULIBALY KONTA DEMBELE DEMBELE KEITA COULIBALY Barry KONE DICKO TRAORE BERTHE BAMBA KOUMARE SIDIBE DIARRA DEMBELE DIARRA GOITA COULIBALY GOITA

Total

EFFECTIF

9

4

3

5

12

71

2 CASIER GRUBER VILLAGE

Foabougou

Bagadadji Km36

N

PRENOM

NOM

1.

Salif

DIARRA

2.

Daouda

DIARRA

3.

Madoudjan

DEMBELE

4.

Amadou

MAIGA

5.

Adama

DEMBELE

6.

Boukadari

TOURE

7.

Madou

SIDIBE

8.

Harouna

DEMBELE

EFFECTIF 2

3

9


VILLAGE

N

Medina Km39

PRENOM

NOM

9.

Koumba

DIARRA

10.

Drissa

DIARRA

11.

Mamadou

SANTARA

12.

Madou

TRAORE

13.

Bourema

DIAWARA

14.

Bassekou

TRAORE

Total

3

EFFECTIF

14

CASIER KL/KO

VILLAGE Niégue Km23

Km 20 Gnoumanké

Km 17 Mourdjan

N’Galamadjan

Kanabougou

KouieBamanan

N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33.

PRENOM Fousseyni Baba Nouhoum Amaidou Sikidi Souleymane Seydou Safiatou Adiaratou Oumar Issa Baba Yaya Yah Mahamadou Seah Solomane Bakary Mahama Abdoulaye Kalidou Moussa Chiech Ibrahim Zeraby Boucary Bintou Sitapha Boukary Madou Mounirou Mounirou Mansourou Saran

NOM MALLE DEMBELE MALLE DEMBELE DEMBELE BALLO SIDIBE ONGOIBA DIALLO DEMBELE COULIBALY COULIBALY CAMARA TRAORE SAMAKE SANGARE DAOU BOUARE DIARRA BOUARE BOUARE TANGARA KONTA BOUARE BOUARE DIALLO TANGARA DIARRA TANGARA TANGARA TANGARA TANGARA TRAORE

EFFECTIF 3

4

9

5

5

6


KouyanCoura

Moribougou

Dari Wèrè

KolodougouCoura

Djicorobougou

Adama-wèrè

34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65.

Modibo Routi Moussa Fatoumata Elisabeth Salimatou Baba Adama Lamine Badoulaye Moussa Astan Rokia Tidiani Agaly Yamoussa Albert Zoumana Bakaye Mama Moussa Marie Hamidou N’Danti Souleymane Dramane So Oumar Moussa Mohamed Sidi Mahamed Fatoumata

GOITA SOGOBA GOITA COULIBALY DJIRE SAMAKE TRAORE COULIBALY DEMBELE DEMBELE DEMBELE TANGARA DIARRA COULIBALY TRAORE COULIBALY MAIGA TRAORE COULIBALY DRAGO OUELEGUEM DIAMOUTENE ONGOIBA BOUARE DIARRA COUMARE DIARRA CISSE TRAORE CISSE TRAORE DICKO

5

4

3

9

7

5

65

Total

RECAPITULATIF Casier Rizicole Rétail Gruber KL/KO Total

Effectif Echantillon de base 74 20 107 201

Effectif Echantillon enquêté 71 14 65 150

Taux (%) 96 70 61 75


ANNEXE 3 : LISTE DES MARCHANDS DE VOLAILLES ENQUETES 1 Marchands collecteurs N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15.

2

Prénom Amadou Aly Salif Mamourou Mamoudou Oumar Ousmane Seydou Modibo Dramane Moussa Sidiki Adama Madou Seydou

Nom TRAORE DIARRA COULIBALY KEITA TANGARA COULIBALY TRAORE TRAORE GUINDO SOGOBA DIARRA FOFANA COULIBALY COUMARE KODJO

Village de résidence Quinzambougou Molodo Centre MolodoBamanan B6 Niono Siengo Niaminani Yèrèmakono Niono Dougabougou B2 B6 Niono B1 Siribala

Nom POUDIOUGOU POUDIOUGOU DIABATE TRAORE BERTHE

Localité Niono Niono Niono N’Débougou Siribala

Marchands grossistes

N 1. 2. 3. 4. 5.

Prénom Ousmane Seydou Dramane Yacouba Sayon


ANNEXE 4 : LISTE DES CONSOMMATEURS (RESTAURATEURS ET MENAGES) ENQUETES 1

Restaurateurs

1. 2. 3. 4.

Prénom Ousmane Bintou Mariam Drissa

N

Nom ONGOIBA DEMBELE KEITA MAIGA

Nom du restaurant Centre d’accueil Le Refuse La GARGOTE Le bon Coin

Nom KEITA SOW MAIGA DIARRA DEM SOGOBA COULIBALY TRAORE COULIBALY DIARRA DIARRA TOUNKARA DIARRA TRAORE BAMBA FOMBA DEMBELE SIDIBE KOUMARE KEITA

Fonction Animatrice radio Enseignant Exploitant Agricole Cadre ONG Juriste Administrateur civile Vétériniare Hydraulicien Commerçant d’habit Commerçant de riz Transformatrice Exploitant agricole Exploitant agricole Exploitant agricole Exploitant agricole Eleveur Enseignant Eleveur Fonctionnaire Fonctionnaire

Localité Niono Niono Niono Niono

2 Ménages N 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20.

Prénom Aminata Cissé Sékou Mohamed Modibo Beïdy Fousseini Adama Madou Malick Bakoni Mah Bréhima Mamadou Sidi Yaya Bakari Lamine Abdoulaye Seydou Aly Salif

Résidence Niono « A » Niono « B » Niono « B » Niono « B » Niono « B » Niono « B » Niono « B » Niono « A » Niono « Koloni » Niono « Koloni » Niono « Koloni » Kolodougou Niono « C » Niono « C » Niono « C » Niono « C » Niono « C » Niono « C » Niono « C » Niono « C »


ANNEXE 5 : LISTE DES PERSONNES RESSOURCES RENCONTREES DANS LE CADRE DE L’ETUDE N 1.

Prénom Sékou

Nom BARRY

2.

Amadou

KEBE

3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Yacouba M Mamadou D Ousmane Modibo Chaka Amadou Akline AG Mamadou

COULIBALY TRAORE NIALLYBOULY SYLLA COULIBALY SISSOKO RELLY KOUYATE

11. 12. 13. 14. 15.

Dr Tidiane A Seydou Bagnini Dr Koniba Lamine

TAMBOURA SIDIBE MARIKO BENGALY FOMBA

16. Moussa

SOGOBA

Structure O N/ Ségou

Titre Chef Service Appui au monde rural O N / Niono Chef service appui au monde rural Nyèta Conseils Directeur C R R A Niono Chef programme bovin C R R A Niono Chercheur C R R A Sotuba Chef programme volaille SLPIA / Niono Chef service Service Vétérinaire Niono adjointchef service Chambre d’agriculture Animateur Coopérative des aviculteurs de Secrétaire général Niono Kalavet Vétérinaire mandataire Danaya Nono Vétérinaire mandataire KalavetMolodo Vétérinaire mandataire Université de Ségou Enseignant chercheur Firme KEPRO Technicien supérieur d’élevage SIPROVET Technicien supérieur d’élevage


ANNEXE 6 : GUIDE D’ENTRETIEN : STRUCTURES D’ENCADREMENT Structure………………………………………………………….. Prénom et Nom de la personne enquêtée……………………….. Rang au sein de la structure : ……………………………………….. 1) INTERVENTIONS DE VOTRE STRUCTURE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE DANS LA ZONE DE L’OFFICE DU NIGER  Ses a missions ?  Les actions menées ou en cours (appui technique /Financier)

2

COMPOSITION ET QUALIFICATION PROFESSIONNELLE DE VOS AGENTS

3

POTENTIALITES ACTUELLES DE L’ON POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE

4

PRINCIPALES CONTRAINTES L’AVICULTURE EN ZONE ON ?

5

PISTES D’AMELIORATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE DANS LA ZONE ON ?

POUR

LE

DEVELOPPEMENT

DE


ANNEXE 7 : FICHE D’ENQUETE POUR LES AVICULTEURS (PRODUCTEURS) Enquête individuelle Village…………………………………………………. Prénom et Nom de l’exploitant…………………………………………………………….. GENERALITES 1 Quelles sont les principales activités économiques que vous menez dans votre village ? ………………………………………………………………………………………………… 2 Quelles sont les principales activités économiques que vous menez dans votre exploitation ? ………………………………………………………………………………………………… 3 Quelles sont vos activités économiques secondaires par ordre d’importance ? ……………………………………………………………………………………………….. 4 Quelle place occupe l’aviculture dans vos activités économiques ? ………………………………………………………………………………………………... 5 Personnes pratiquant l’aviculture dans votre famille ? H/J………./ J…………./

F………..

 Pour ceux qui ne la pratiquent pas, connaissez vous les raisons ? ……………………………………………………………………………………………… ELEVAGE 6 Depuis quand pratiquez vous l’aviculture ? Moins de 5 ans

plus de 5 ans

7 Avez-vous reçu une formation en aviculture ? ….oui…../ non……/  Si oui préciser la structure qui vous ………………………………………………………………………. 8

a

formé

Types de volailles élevées : poulets/………/..pintades/……/Canards/………/pigeons/……/Dindons/……./Autres (à préciser)…………………………………………………………

9 Quel est le mode d’acquisition des premiers oiseaux que vous élevez ? don…………….. achat …….. ………troc …………. autres……………………………  .Quel est la provenance (origine) des volailles que vous élevez ? 10 Quel est le mode d’élevage pratiqué ?  En liberté totale………………………………………………………………..


 En poulailler avec cour…………………………………………………………  En poulailler sans cour………………………………………………………….  Autres……………………………………………………………………….…  Séparez-vous les différentes espèces ?……………………………………………  Séparez vous les volailles selon leur âge ?……………………………………….  Séparez vous les malades des sujets sains ?………………………………………  Séparez vous les mâles des femelles ?……………………………………………. 11 Pratiquez-vous des croisements avec des races exotiques ?……………………  Si non, pourquoi ?………………………………………………………………………  Si oui Pourquoi ? ……………………………………………………………………….  Êtes-vous intéressé par cette pratique ?……………………………………………. 12 A quel âge les coquelets entrent en reproduction ? 13 A quel âge les poulettes entrent en reproduction ? 14 Comment alimentez – vous vos volailles ?  Nourriture de base………………………………………………………………………  Complément alimentaire constitué de :……………………………………………….  Les produits agricoles de l’ON peuvent -ils contribuer dans l’alimentation des volailles ? ………………………… 15 Savez vous qu’il existe des aliments appropriés pour volailles ?

Oui…….Non…..

 Si oui, lequel ?………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………  Si oui, est–il préparé par vous ? ………………ou acheter ? …………………….  Quel est son prix ?………./………………………………………. 16 Pratiquez vous la couvée naturelle……………… ou artificielle ? ………………  En couvée naturelle, vous utilisez une poule pour couver combien d’œufs ? …………………………………………………  Vous obtenez combien de poussins par couvée ? ………………………………………  En couvée artificielle, quel type de couveuse utilisez-vous ?  Quelle est sa capacité ? ………………………………………………….  Combien de poussins obtenez-vous par couvée ? ………………………….


SANTE 17 Quelles sont les principales maladies des volailles les plus fréquentes dans votre élevage et dans votre village ? 18 En quelle période de l’année observez-vous des mortalités élevées ? Saison sèche froide ………………………….……………. Saison sèche chaude ……………………………………………………. Saison pluvieuse

………………………………………………………………….

19 Quelle est la tranche d’âge des volailles qui enregistre les plus fortes mortalités en cas de maladies ? : 0-2mois……./ 2-6mois……/ plus de 6 mois……../ 20 Quelles sont selon vous les causes probables des maladies et des nombreuses mortalités ? ……………………………………………………………… 21 Que faites-vous en cas de maladie des volailles ?…………………………. 22 Y’a t-il différence dans la mortalité selon que la volaille est traitée ou non traitée ? 23 Que pensez-vous de l’efficacité des traitements vétérinaires ? ………………………… VENTE 24

Quel est le critère déterminant pour la vente de vos volailles :

Age………………..….. Poids…………...Sexe ………………..autres…………………… 25. A Quels prix vous les vendez (en moyenne)? volailles Mâle adulte Mâle jeune Femelle adulte Femelle jeune

Poulets

Pintades

Dindons

Canards

Pigeons

26. Quels sont les facteurs qui influencent les prix de vente de vos volailles ? ……………………………………………………………………………… 27. Où les vendez –vous ? ………………………………………………… 28 Quels sont les membres de la familles impliqués dans la vente des volailles 29

Qui bénéficient des fruits de la vente ?

le chef de famille……… femmes…………..enfants…………. toute la famille…………. 30Quels sont les problèmes majeurs auxquels sont confrontés l’élevage des volailles dans votre famille et votre village ? 31 Quelles sont les solutions que vous imaginez à ces problèmes ?


ANNEXE 8 : FICHE D’ENQUETE Marchand collecteur et marchands grossistes : Nom et Prénom : ………………………………………… Age :………………… Marché de:…………………………………… Date :………………………………….. Village d’origine :…………………………… Commune d’origine :………………… 1. Depuis quand exercez-vous ce métier ? Moins de 5 ans 

Plus de 5 ans 

Quel est le nombre moyen de volaille que vous payez par espèce par jour de marché ? : Poulet /

/ Pintade /

/ Pigeon /

/ Canard /

/

4) Quels sont les coûts que vous supportez après la collecte de volaille ? Achat de volaille :…………………………..FCFA Frais de transport :………………………..FCFA Frais d’alimentation :……………………….FCFA/ sujet Taxe de marché :……………………………FCFA Autres (à préciser) :…………………………FCFA 3

A quel prix vous revendez les sujets achetés ? (maximum, moyen, minimum )?

Poulet ……FCFA 4

Pintade……FCFA…… Pigeon……FCFA Canard …….FCFA

Qui sont vos principaux clients

…………………………………………………………………………………… 5 6

D’où viennent-ils ? Votre activité est-elle rentable ? Oui

Non 

Si oui quel bénéfice moyen faites- vous par sujet vendu pour chaque espèce ? Poulet ……FCFA 7

Pintade……FCFA…… Pigeon……FCFA Canard …….FCFA

Citez les principales destinations des volailles que vous avez payés :

10 Selon vous, quelles sont les principales contraintes auxquelles vous faites face dans votre travail ? 11

Quelles sont les solutions que vous imaginez à ces problèmes ?

1…………………………………………………………… 2……………………………………………………………….


ANNEXE 9 : FICHE D’ENQUETE : RESTAURATEURS ET MENAGES Ville……………………………………….. Prénoms et Nom ……………………………………………………… 1. Votre clientèle est-elle demandeuse de viande de volailles ou d’œufs ? ………………………………………………………………… 2. Quelles sont les espèces des volailles achetées ? …………………………………………………………………………………………………. 3. Quelle catégorie de volaille recherchez-vous (gros, moyen ou petit) ? 4. Combien de sujets ou d’œufs pouvez-vous vendre par jour si vous êtes correctement approvisionnés ? ………………………………………………………………………… 5. Comment vous approvisionnez-vous ? …………………………………………………………………… 6. A quel prix achetez-vous la volaille ou les œufs (les plus courants) ? ……………………………………………………………………. 7. Qui sont vos fournisseurs ? …………………………………………………………………………. 8. Arrivez-vous à satisfaire la demande toute l’année ? ………………………………………………………………………….  Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… 9. Avez vous des problèmes d’approvisionnement ? 10. Quels sont les problèmes rencontrés ? ………………………………………………………………………………………………… 11. Propositions de solutions ?


ANNEXE 9 (suite) FICHE D’ENQUETE :

MENAGES

Date : Zone ………………………………….Ville………………….. Prénoms et Nom……………………………………… 1. Nombre de personnes présentes par jour en moyenne dans le ménage ………………………………………………………………………………………… 2. Quel est votre intérêt pour la volaille et les œufs (en tant que aliment) 3

Quel type de volaille préférez-vous ?

……………………………………………………………….. 4

Combien d’œufs ou de volailles votre famille consomme par semaine ?

……………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………….. 5

Quelles sont vos sources d’approvisionnement ?

………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………… 6

Quels sont les prix moyen d’achat ?

………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………… 7

Quelle est votre appréciation sur le prix (fort, moyen, faible) ?

………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………… 8

Trouvez -vous à tout moment la quantité voulue sur le marché

………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………. 9

Problèmes rencontrés

………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………….. 10 Solutions proposées


ANNEXE 10 : CALENDRIER DES ENQUETES Mois

Semainedu … au… 15/09 au 21 /09/2014

Activité à réaliser Cible Rencontre avec le point focal pour le Direction Générale cadrage des activités de la thèse Office du Niger Ségou Sept 2014 15/09 au 21 /09/2014 Rencontre avec le Co-directeur Dr Lamissa DIAKITE Ecofil Bamako 22/09 au 28 /09/2014 Présentation du protocole et des Direction technique ON outils de collecte de données pour Zone de Niono amendement 06/10 au 12 /10/2014 Bibliographie Bibliothèque IER Niono 13/10/ au 19 /10/2014 Bibliographie Bibliothèque ONG Nyèta Octobre2014 conseils Niono 20/10 au 26 /10/2014 Bibliographie Programme volaille Bamako O.N ; S.V ; SLPIA ; 27/10 au 31/10/2014 Enquête auprès des personnes CRRA Niono Faitière des ressources aviculteurs; 03/11 au 09/11/2014 Tournées d’information dans les Chef de village, villages et marchés en compagnie des responsable d’OP conseillers Novembre2014 03/11 au 09/11/2014 Aviculture casier Rétail 10/11 au 16/11/2014 Aviculture casier Rétail 17/11 au 23/11/2014 Aviculture casier Rétail 24/11 au 30/11/2014 Aviculture casier KL/KO 01/12 au 07/12/2014 Aviculture casier KL/KO Décembre 08/12 au 14/12/2014 Aviculture casier KL/KO 2014 15/12 au 21/12/2014 Aviculture casier KL/KO 01/12 au 07/12/2014 Aviculture casier Gruber 05/01 au 11/01/2015 Aviculture casier Gruber Enquêtes 05/01 au 11/01/2015 Marchands volaille Janvier 2015 Siengo 12/01 au 18/01/2015 Marchands volaille Niono 19/01 au 25/01/2015 Marchands volaille Siribala, Molodo 26/01 au 31/01/2015 Marchands volaille B6 09/02 au 08 /15/2015 Restaurateurs Fév 2015 16/02 au 22 /02/2015 Ménages 23/02 au 01 /03/2015 Ménages Mars 2015 02/03 au 08 /03/2015 Ménages 09/03 au 15 /03/2015 Ménages


SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés : -d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; - d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; - de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; - de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »



PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA VOLAILLE LOCALE DANS LA ZONE OFFICE DU NIGER DE NIONO (MALI) : CONTRAINTES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS RESUME Cette étude, qui vise à étudier la production et la commercialisation de la volaille locale, s’est déroulée de novembre 2014 à mai 2015. Elle a été réalisée dans la zone de production rizicole de l’Office du Niger de Niono au Mali sous forme d’entretien avec les groupes cibles (aviculteurs, marchands de volailles, restaurateurs et ménage) et les personnes ressources travaillant dans le domaine de l’aviculture. Au total 194 personnes ont été concernées par l’étude. Les données ont été obtenues à l’issus d’une série d’enquête et de visite de terrain suivie du dépouillement de fiches d’enquête. Des résultats on retient que l’aviculture pratiquée dans les villages est conduite de manière très extensive et avec peu ou pas d’investissement mais bénéficie d’une grande expérience endogène. L’activité occupe presque tous les membres de la famille avec une forte présence des femmes à hauteur de 69% au plan de la propriété et des tâches de conduite des volailles. Les résultats ont montré aussi que les éleveurs entretiennent différentes espèces animales et que les poulets villageois ont été prédominants (71%). Ils sont suivis par les pintades (19%) puis viennent les canards, les pigeons, les dindons avec respectivement 4%, 4%, 1,5% et les autres 0,5% de l’échantillon. Des déclarations des aviculteurs, l’incidence des maladies et le faible niveau de conduite d’élevage des animaux constituent les principales causes de la faible performance de volaille locale. Par rapport à la commercialisation des volailles, les principales contraintes avancées par les marchands demeurent l’absence d’infrastructure marchande au niveau des marchés hebdomadaires et les cas de mortalité dus à la surcharge et aux mauvaises conditions de voyage. Une meilleure organisation des acteurs dans l’application des prophylaxies de masse et le renforcement de leurs capacités aux techniques de conduite d’un élevage avicole de type villageois devraient permettre d’améliorer la productivité des oiseaux. Un meilleur suivi de la reproduction par le respect des normes, sexe ratio (un coq pour dix poules) et taille du troupeau (effectif de 50 sujets) participera du même objectif. L’aménagement des espaces au sein des foires hebdomadaires et la construction d’un marché à volaille suivant les normes de biosécurité à Niono, chef-lieu de cercle, est essentielle pour le développement de l’aviculture villageoise. Dans un contexte de diversification des activités agricoles, la promotion de l’aviculture familiale dans la zone Office du Niger de Niono, apparaitra ainsi comme un meilleur moyen de lutte contre la pauvreté et l’exode rural vers les zones d’orpaillage. Mots clés: poulet villageois, production limitante, commercialisation, activité génératrice de revenu, zone Office du Niger Niono. Hamidou KASSAMBARA Niono Km 26 Mali (00223) 77 43 65 17 EISMV Dakar (00221) 77 858 24 29 Email : kassambarahamidou@yahoo.fr


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