Saliou FAYE

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ************* ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES *********

ANNEE : 2015

N° 08

EVALUATION DE L’IMPACT DES TRANSFERTS D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE DANS LA REGION DE KOLDA THESE Présentée et soutenue publiquement le 11 Avril 2015 à 10 heures devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine Vétérinaire (DIPLÔME D’ETAT) Par :

Saliou FAYE Né le 24 Janvier 1985 à MBOMBOYE (SENEGAL)

JURY

Président :

Monsieur Mamadou MBODJ Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar

Directeur et rapporteur de Thèse :

Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar

Membre :

Monsieur Alain Richi Kamga WALADJO Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar


ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83

COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Louis Joseph PANGUI

LES COORDONNATEURS Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Yalacé Yamba KABORET Coordonnateur à la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur Recherche/Développement Année Universitaire 2014 – 2015

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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef du département: Papa El Hassane DIOP, Professeur ANATOMIE–HISTOLOGIE–EMBRYOLOGIE M. Serge Niangoran BAKOU, Maître de Conférences Agrégé M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître - Assistant M. Félix NIMBONA, Moniteur

PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE THERAPEUTIQUE M. Moussa ASSANE, Professeur M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé M. Wilfried OYETOLA, Moniteur

CHIRURGIE-REPRODUTION M. Papa El Hassane DIOP, Professeur M. Alain Richi Kamga WALADJO, Maître de Conférences Agrégé M. Moussa WANE, Moniteur

PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. Germain Jêrome SAWADOGO, Professeur M. Adama SOW, Maître - Assistant M. Sandaogo OUANDAOGO, Moniteur M. MIGUIRI KALANDI, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche M. Grégorie BAZIMO, Moniteur

ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Walter OSSEBI, Assistant M. Guy ILBOUDO, Moniteur

ZOOTECHNIE – ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître - Assistant M. Raul ATIKPAKPE, Moniteur DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef du département: Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES (HIDAOA) M. Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître - Assistant Mme Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître - Assistante M. Anicet ZOBO, Moniteur MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de Conférences Agrégé M. Zé Albert TRAORE, Vacataire M. Stanislas ZEBA, Moniteur

PATHOLOGIE MEDICALE - ANATOMIE PATHOLOGIQUE - CLINIQUE AMBULANTE M. Yalacé Yamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KANE, Maître de Conférences Agrégé Mme Mireille KADJA WONOU, Maître - Assistante M. N’ZI Kablan Roger, Moniteur M. Omar FALL, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Alpha SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Abdoulaye SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Ibrahima WADE, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Charles Benoît DIENG, Docteur Vétérinaire Vacataire

PARASITOLOGIE - MALADIES PARASITAIRES -ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Louis Joseph PANGUI, Professeur M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé M. Dieudonné DAHOUROU, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche

PHARMACIE-TOXICOLOGIE M. Assionbon TEKO AGBO, Chargé de recherche M. Gilbert Komlan AKODA, Maître - Assistant M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître - Assistant M. Pierre Claver NININAHAZWE, Moniteur

DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef du département: Yalacé Yamba KABORET, Professeur BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste (Vacataire) Mlle Ndella FALL, Bibliothécaire

OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ELEVAGE (O.M.E.)

SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bouré SARR, Technicien SERVICE DE LA SCOLARITE M. Théophraste LAFIA, Chef de la Scolarité M. Mohamed Makhtar NDIAYE, Stagiaire Mlle Astou BATHILY, Stagiaire

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DEDICACES A ALLAH le Tout Miséricordieux : Que ton Amour, ton Règne, ta Puissance, ta Gloire et ton Esprit-Saint soient toujours avec moi. Merci ALLAH

pour la santé, la force,

l’intelligence, la sagesse, le courage et les grâces multiples que tu me donnes. Tu m’as aidé, gardé et protégé pour affronter toutes les difficultés. Accorde nous protection et assistance en tout moment. Amin. Au Prophète Mohamed (PSL) : Par la plume et ce qu’ils écrivent : Tu n’es pas, par la grâce de ton Seigneur, un possédé. Et il y aura pour toi certes, une récompense jamais interrompue. Et tu es certes, d’une moralité imminente. A CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE : Fondateur du Mouridisme : Le motif de ton départ en exil est la volonté que DIEU a eue d’élever ton rang et de faire de toi l’intercesseur des tiens et le Serviteur du Prophète (PSL) à demeure. A SERIGNE SALIOU MBACKE : Mon Homonyme et Marabout : Vous êtes un oasis de lumière et de droiture dans ce désert spirituel qu’est ce monde du vingt et unième siècle. C’est vous qui nous avez éduqué dans la crainte révérencielle d’ALLAH et inscrit dans la droiture du chemin. Que l’assistance que vous n’avez jamais cessé de nous apporter se pérennise. A SERIGNE BASSIROU MBACKE : Mon Guide Spirituel : Qu’ALLAH lui accorde une longue vie et une santé de fer. A ma Mère Maternelle AISSATOU FAYE : Comment vous dire MERCI, vous qui avez tout abandonné pour vos enfants ? Non je ne pourrais jamais vous remercier. J’espère juste qu’Allah me donnera l’opportunité de pouvoir faire pour vous ne saurais qu’un atome de tous les sacrifices que vous avez consenti pour moi et mes frères. Je vous aime MAMAN. Qu’Allah vous accorde une longue vie !!! A mon Père NDIENE FAYE : Il est évident que je ne peux pas vous remercier également mais je me permets quand même de vous dire MERCI !! MERCI d’avoir consenti autant de sacrifices dans notre éducation malgré toutes les charges sociales qui pesaient sur vous. Trouvez ici, toute l’estime et l’amour que je porte pour vous. Qu’Allah vous accorde une longue vie !!! iii


A ma Mère Adoptive ASTOU FALL : Ce que je suis aujourd’hui est le fruit de votre patience et de votre amour pour moi. Vous avez su m’inculquer des valeurs qui seront à jamais graver au fond de moi. Ces années passées à vos côtés ont été un réel bonheur. Qu’Allah me donne l’opportunité de pouvoir vous assister malgré la distance qui nous séparera. Longue vie à vous. A ma chère épouse AMINA née NDAMBOU GNING : Je ne saurai te remercier. Tu peux le dire ce travail est le Nôtre car malgré quelque difficultés et la distance qui nous sépare, tu es toujours restée à mes côtés. Merci pour ta patience, ton amour, ton affection, ton aide et pour tout ce que tu apportes dans ma vie en toute circonstance. Ta présence à mes côtés m’a conféré force et courage pendant ce parcours si difficiles car tu arrives toujours à transformer ces moments difficiles en moments de joies et de bonheur. Merci chérie, toute ma vie, je te serai reconnaissant. Puisse Dieu nous unir et nous rendre heureux et que ce travail, qui est aussi le tien, consolider notre union conjugale. A mon futur fils SERIGNE SALIOU MBACKE FAYE : Tu seras notre fierté et notre joie. Ton sourire sera une source de courage et de bonheur. Pourra ce travail t’inspirer de la bravoure, de persévérance et de patience. Que la grâce du Tout Puissant t’accompagnera tous les jours de ta vie, mon futur prince. A ma grand-mère Amy FAYE, ton amour, l’éducation reçue, ton soutien ont été pour moi d’un apport inestimable. Que DIEU te garde encore longtemps auprès de moi. A Ma Grande sœur NDELLA FAYE: Vous avez été pour moi comme une mère. Il me manque de mots pour exprimer ce que je ressens pour vous. Ce travail est le résultat de votre indéfectible et constant soutien. Trouvez ici le témoignage de ma gratitude. Que Dieu vous bénisse. A Mon Grand Frère Dr CHEIKH FAYE : L’année passée c’était votre tour maintenant aujourd’hui me voici en train d’accomplir ma mission. Vous avez été plus qu’un grand frère pour moi. Votre sincérité et considération envers moi m’ont fortement marquée. Soyez béni abondamment. A mes cousins, cousines : Modou DIOUF, Serigne DIOUF, Saliou NDIAYE, Ameth GUEYE, Fallou DIOUF, Pénda GUEYE, Mame Diarra TINE : Je vous aime et je vous porte au fond de mon cœur. Je vous offre ce travail.

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A Fatou DIOUF : Ta compagnie sera une grande bénédiction. Que la grâce du Prophète, l’amour de Dieu soient avec toi. Merci pour ta compréhension si vite et Bonne chance par anticipation pour le bac. Je serais reconnaissant incha Allah. A Serigne Fallou FAYE : Tu seras notre fierté. Et je sais que tu seras un intellectuel de grands envergures comme tes parents ou même plus que tes parents. A Mon neveu : Abdou Khadre TINE : Que ce travail soit un exemple pour vous. A Mes voisins de chambre 39C: Modou NDIAYE, Issa FAYE, Lamine NDIAYE, Babacar NDAO, Omar Ngalla DIOUF pour les beaux moments vécus ensemble. A mes tantes : Siga FAYE, Dibou FAYE, Aminata FAYE, Salla SARR, Thiackou DIENG, Nogoye SARR : Je n'oublierai jamais vos conseils et vos soutiens. Paix à votre âme. A mes frères et sœurs : Mbaye, Ablaye, Omar, Baye DIEYE, Fallou, Mbéne, Nogoye, Bigué, Khady, Dibou, Saye, Nogoye : Vous avez toujours voulu que votre frère aille loin dans les études. Et vous étiez les plus proches de moi dans la réalisation de ce dur travail. Daigne ce travail vous combler dans vos attentes. Merci pour vos soutiens. Au Dr Mamadou DIOUF : Ce que Dieu uni, nulle ne peut le défaire. C’est par hasard qu’on s’est rencontré mais sache que je ne te prends pas comme un ami mais un frère de même père et même mère. J’ai aimé tous les moments passés à tes côtés aux chambres 16A et 19B mais surtout ta franchise. Merci pour tous les conseils et la sollicitude dont tu as fait part à mon égard malgré mon caractère. Au Dr Babacar NDIAYE : Pour l’accueil chaleureux et l’hébergement que vous m’aviez offerts durant ma première année et grâce à vos conseils j’ai très tôt cerné les difficultés de la médecine vétérinaire. Merci pour les encouragements. A M elle Khar SENE : Merci pour le bon moment que nous avons passé ensemble. L’homme propose mais Dieu dispose. Je te souhaite tout le bonheur qu’il faut. Courage. A mon ami Youssou SENE : J’ai connu bien des personnes dans ma courte vie mais toi tu es spécial. Ta tolérance et ta gentillesse sont inégalables. Merci « mon ami » pour ces moments passés avec toi. Tu es un GARS. A mon village natal MBOMBOYE : Que ce travail puisse contribuer à ton développement qui reste une préoccupation pour moi. v


A Mr Idrissa FAYE, sa Femme Soda FAYE et sa Bonne Aissatou DIALLO : Pour leur accueil chaleureux qu’ils m’ont réservé. Vous m’avez hébergé nourri pendant tout mon séjour à Kolda. Je ne saurai jamais vous remercié assez mais je vous laisse avec le CREATEUR. A mes amis de Mbomboye : Ousseynou et Assane FAYE, Djib FAYE, Daouda NDIAYE, Baye Ablaye FAYE, Baye Cheikh, Modou Youm FAYE, Ibrahima FAYE, Astou SARR A mes amis de Ndondol : Moussa SENE, Moussa FAYE, Ousmane SENE et tous mes anciens camarades de classe au CEM de Ndondol ainsi que notre fameux professeur de HistoGéo Mr TIMERA. A mes amis de Bambey : Saliou FALL, El Hadi Ibrahima DIEYE, Moussa NDIAYE et tous mes anciens camarades de la TS2B authentique ainsi que nos fameux professeurs de P.C. Mr Cheikhou SALLANE et de Maths Cheikh KHOULE. A Mère Maty DIOUF, Modou GUEYE et toute la famille GUEYE à Bambey : Grace à votre accueil, votre soutien, je ne me suis jamais senti dépaysé durant les quatre années passées ensemble. Avec vous, je n’ai jamais senti la distance qui me séparait à ma propre maison. Que Dieu vous donne une longue vie. A Marie Madeleine SENE : Ton courage, ta patience et ta constante disponibilité ont largement contribué à la réalisation de mes objectifs et me rend toujours plus heureux. Puisse ce travail, qui est aussi le tien, t'assurer toute ma reconnaissance en vers votre personnalité. A mes frères Sénégalais de la 41éme Promotion: Abdou khoudoss DIOP, Maguette COULIBALY, Philippe NGOM, Makhtar FALL, Zule, Tafsir, SECK, Dr Khady DIOUF, Dr Diodio KASSE : Tous mes vœux de bonheur et de réussite professionnelle. A Fallou NDIAYE, Pape Demba, Lamine DIOUF, KANDE et sa copine Sophie, Mame Mor DIONE, Bamba NDOUR, Baye NDIAYE, Ramatoulaye SALLANE et à tous les frères et sœurs sénégalais de l’école vétérinaire et à l’Amicale des Etudiants Vétérinaires Sénégalais (A.E.V.S.). A la 41éme PROMOTION (Promotion Dr Malick SENE) : Chers Promotionnaires, nous venons de très loin, et bien que nous soyons différents de par nos origines, nous avons vécus ensemble la longue durée d’une formation et des souffrances qui vont avec. Merci pour votre patience et j’espère que le temps n’effacera pas ces liens que nous avons tissés au cours de ces années.

A Ma chère patrie le Sénégal que la paix continue d’y régner. vi


REMERCIMENTS Je voudrai par ce travail exprimé toute ma profonde gratitude à Dieu la miséricorde de m’avoir accordé tous les privilèges de faire les études vétérinaires et de finir mes travaux de thèse dans les bonnes conditions. Au Professeur Ayao MISSOHOU : j’ai eu l’occasion d’être choisi pour faire ce travail dans votre service où j’ai beaucoup appris avec vous. Je vous rassure que s’il était à reprendre, je n’hésiterai pas. Merci pour la confiance et pour avoir accepté de conduire avec la plus grande patience ce travail.

A Monsieur Alain Richi Kamga WALADJO, Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar. A Monsieur Mamadou MBODJ, Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Au Dr Grégoire NAHIMANA : Pour ton soutien sans faille tout au long de ce travail. A Mr Idrissa FAYE, sa Femme Soda FAYE et sa Bonne Aissatou DIALLO A Marie Madeleine Tiabane SENE dit Mado. Au Dr Aliba SOW ex Inspecteur Départemental d’Elevage de Kolda. Au Dr Ndeye Khady FALL : Inspecteur Régionale d’Elevage de Kolda. A Mr Malamine DIEDHIOU : Inspecteur Départemental d’Elevage de Kolda. A Mr Ibra DIAW : Inspecteur Départemental d’Elevage de Vélingara. A Mr Malick SALL : Inspecteur Départemental d’Elevage de MYF. A Boubacar DIALLO : ATE à Pakour. A Anna GOMIS : ATE à Salikegne. A DIA : ATE à Kounkané. A Asmao KANDE et tout le personnel du DIRFEL de Kolda. A mes ainés vétérinaires : Dr Babacar Ndiaye, Dr Mamadou DIOUF, Dr Latsouk DIOUF, Dr Mor Bigué DIOUF, Dr Ismael THIAW, Dr Anta DIAGNE, Dr Alassane Malal BA, Dr Alioune Badara Kane DIOUF, Dr Adama FAYE, Dr Mouhamadou Makhtar NIANG, Dr Ameth FALL : Je n’ai fait que suivre vos pas. Merci pour tous vos conseils. A mes amis de Bambilor : Omar LY, Absa NDIAYE, Issakha DIOP, Samba DIOP, Omar SOW, Solo, IBK, Mor, Giorgio CUMINO, Fabien.

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre maître et président du jury, Monsieur Mamadou MBODJ Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont marqué. Soyez assuré, honorable président, de notre profonde reconnaissance. Veuillez accepter nos respectueuses considérations. A notre maître directeur et rapporteur de thèse, Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar ; Vos qualités intellectuelles et humaines ont guidé notre choix sur votre service pour la soutenance

de notre thèse. C’est avec une

rigueur scientifique, un dynamisme et une

disponibilité constante que vous avez dirigé ce travail. Le temps passé à votre côté nous a permis de connaître un homme, travailleur, infatigable, simple. Nous prions Dieu pour qu’il vous garde longtemps. Trouvez ici, l’expression du grand respect et l’admiration que nous vous portons et toute notre reconnaissance pour cet insigne privilège que vous nous faites en acceptant d’encadrer ce travail. A notre maître et juge, Monsieur Alain Richi Kamga WALADJO Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar Enseignant, vous nous avez impressionné : tant votre adresse de communication et vos qualités humaines nous ont séduits. En acceptant de siéger dans notre jury de thèse malgré les multiples occupations qui sont les vôtres, vous ajoutez à la grande estime et l’admiration que nous portons envers votre personne. Veuillez trouver ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude.

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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter – Etats des sciences et Médecines Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation ».

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LISTE DES ABREVIATIONS % : Pourcentage ° C : degré Celsius Al : Collaborateurs ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie BARP : Base des Aliments Résiduels Picorables BH1 : Hitchner B1 CNA : Centre National d’Aviculture DIRFEL: Directoire des femmes en élevage EISMV : Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar FAO : Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FCFA : Francs Communauté Financière Africaine GIE : Groupement d’Intérêt Economique GMQ : Gain Moyen Quotidien GPF : Groupement de Promotion Féminine IEMVT : Institut d’enseignement en médecine vétérinaire tropical J : Jour J-C : Jésus Christ Kg : Kilogramme Km : Kilomètre Km2: Kilomètre Carré M.N : Maladie de Newcastle PFRDPV : Pays à Faible Revenu et Déficitaire en Produits Vivriers PIB : Produit Intérieur Brut PRODEC : Projet de développement des espèces à cycle court UCAD: Université Cheikh Anta DIOP US: United State x


LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte administrative de la région de KOLDA. .................................. 38 Figure 2 : Objectifs de l’aviculteur dans la région de Kolda. ............................ 48 Figure 3 : Poulaillers traditionnels utilisés en aviculture traditionnelle............. 50 Figure 4 : Poulaillers améliorés en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda ................................................................................................................... 51 Figure 5 : Abreuvoirs utilisés en aviculture traditionnel dans la région de Kolda. ............................................................................................................................. 51 Figure 6 : Pratique de la vaccination en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. ............................................................................................................. 53 Figure 7 : Principales maladies rencontrées en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. .................................................................................................. 53 Figure 8 : Pharmacopée traditionnelle utilisée dans la région de Kolda. ........... 54 Figure 9 : Moyen de protection utilisé en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. ............................................................................................................. 55 Figure 10 : Coqs raceurs utilisés en aviculture traditionnelle et une Métisse F1. ............................................................................................................................. 57 Figure 11 : Poussinière utilisée en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. .................................................................................................................. 59

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I: Récapitulation des caractères ethniques de la poule locale ................ 8 Tableau II : Classification des systèmes d’aviculture selon la FAO ................. 14 Tableau III : Age à l’entrée en ponte en aviculture traditionnelle dans différents pays d’Afrique ..................................................................................................... 15 Tableau IV : Paramètres de reproduction de la poule locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station avec ou sans application d’un complément de lumière artificielle...................................................................... 16 Tableau V : Evolution de la mortalité en fonction de l`âge. .............................. 20 Tableau VI : Paramètres de reproduction comparés de la poule locale et de la poule métisse ....................................................................................................... 31 Tableau VII : Répartition de la superficie, population et densité par département en 2012. .......................................................................................... 39 Tableau VIII : Répartition des effectifs du cheptel par espèce et par département en 2011. .......................................................................................... 40 Tableau IX : Tableau du nombre d’enquêtés en fonction des départements. .... 42 Tableau X : Liste récapitulative des Communautés rurales visitées par département. ........................................................................................................ 43 Tableau XI : Liste récapitulative des élevages visités par villages et par Communauté Rurale. ........................................................................................... 44 Tableau XII : Caractéristiques socio-économiques des éleveurs ...................... 47 Tableau XIII : Classification des ménages selon leur taille .............................. 47 Tableau XIV : Classification des ménages selon l’âge de l’enquêté ................ 48 Tableau XV : Projets intervenant dans la zone

avec leur fréquence de

bénéficiaires......................................................................................................... 48 Tableau XVI : Différents appuis de la part des projets ..................................... 48 Tableau XVII : Effectif total du cheptel ............................................................ 49 xii


Tableau XVIII : Habitats utilisés en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda………………………………………………………………………….50 Tableau XIX : Complémentation des oiseaux en aviculture traditionnelle….52 Tableau XX : Traitement appliqué en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda…………………………………………………………………………54 Tableau XXI : Tableau récapitulatif sur l’amélioration génétique de la race locale en milieu rural ........................................................................................... 57 Tableau XXII : Taux de mortalité par cause en aviculture traditionnelle à Kolda ............................................................................................................................. 58 Tableau XXIII : Pratique de la protection en aviculture traditionnelle ............. 58 Tableau XXIV : Types de poussinière utilisés en aviculture traditionnelle..58 Tableau XXV : Paramètres de reproduction de la poule locale et de la poule métisse enregistrés en milieu rural dans la région de Kolda………………..60 Tableau XXVI : Tableau récapitulatif sur la vente des oiseaux en milieu rural 61 Tableau XXVII : Prix de vente en F CFA des oiseaux en milieu rural ............. 62 Tableau XXVIII : Tableau récapitulatif sur la consommation des oiseaux en milieu rural .......................................................................................................... 64

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1 CHAPITRE I: GENERALITES SUR L’AVICULTURE TRADITIONNELLE ................................... 4 1.1.

DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’AVICULTURE TRADITIONNELLE .......... 4

1.1.1.

Définition de l’aviculture traditionnelle ........................................................... 4

1.1.2.

Importance de l’aviculture traditionnelle ........................................................ 4

1.1.2.1.

Importance socioculturelle et religieuse ......................................................... 4

1.1.2. 2. Importance socio-économique............................................................................. 5 1.1.2. 3. Importance nutritionnelle .................................................................................... 5 1.2.

RACES EXPLOITEES ......................................................................................................... 6

1.2.1. Origine des races ..................................................................................................... 6 1.2.2. Caractères ethniques .............................................................................................. 7 1.2.2.1. Poule locale ........................................................................................................... 7 1.2.2.2. Races exotiques ..................................................................................................... 8 1.3.

METHODES D’ELEVAGE ............................................................................................... 10

1.3.1. Habitat ................................................................................................................... 10 1.3.2. Matériel d’élevage ................................................................................................. 11 1.3.3. Alimentation .......................................................................................................... 11 1.3.4. Protection sanitaire ............................................................................................... 11 1.4.

SYSTEMES D’ELEVAGE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ......................... 12

1.4.1. Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ......................................... 12 1.4.2. Système d’élevage semi-intensif et élevages amateurs ....................................... 13 1.5. PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES .................................................................................. 15

1.5.1. Performances de reproduction ............................................................................ 15 1.5.1.1. Âge d’entrée en ponte ......................................................................................... 15 1.5.1.2. Production d’œufs ............................................................................................... 16 1.5.1.3. Intervalle entre pontes ........................................................................................ 17 1.5.1.4. Taux d’éclosion ................................................................................................... 18 1.5.2. Performances de croissance ................................................................................. 18 1.5.2.1. Vitesse de croissance ........................................................................................... 18 1.5.2.2. Consommation et efficacité alimentaire............................................................. 19 1.5.2.3. Caractéristiques de la carcasse ........................................................................... 19 1.5.2.4. Mortalités des poussins ....................................................................................... 19 1.6. PRODUCTIVITE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ................................................... 20 xiv


1.6.1. Production de viande de volaille .......................................................................... 20 1.6.2. Production d’œufs de consommation .................................................................. 20 1.6.3. Circuits de commercialisation d’œufs et de la viande de volaille .................... 21 1.6.3.1. Circuits de commercialisation de la viande de volaille ...................................... 21 1.6.3.2. Circuits de commercialisation des œufs ............................................................. 21 1.7. CONTRAINTES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ................................................... 22

1.7.1. Contraintes génétiques ........................................................................................ 22 1.7.2. Contraintes alimentaires et techniques .............................................................. 22 1.7.3. Contraintes économiques, commerciales et financiaires .................................. 23 1.7.4. Contraintes sanitaires ........................................................................................... 23 CHAPITRE II : INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE 25 2.1. INNOVATION TECHNOLOGIQUE ........................................................................................ 25

2.1.1. Définition ............................................................................................................... 25 2.1.2. Propagation ........................................................................................................... 25 2.2. TECHNOLOGIES DIFFUSEES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE ............................ 26

2.2.1. Amélioration de l’habitat ..................................................................................... 26 2.2.1.1. Implantation de poulaillers................................................................................. 26 2.2.1.2. Diffusion de poussinière ..................................................................................... 26 2.2.2. Amélioration de la prophylaxie ........................................................................... 26 2.2.2.1. Prophylaxie sanitaire .......................................................................................... 27 2.2.2.2. Prophylaxie médicale .......................................................................................... 27 2.2.2.2.1. Vaccination....................................................................................................... 27 2.2.2.2.1. Traitement des maladies .................................................................................. 28 2.2.3. Amélioration de l’alimentation ............................................................................ 28 2.2.4. Amélioration génétiques des races ...................................................................... 29 2.2.4.1. Choix des reproducteurs ..................................................................................... 30 2.2.4.2. Introduction de coqs raceur ................................................................................ 30 2.2.4.3. Résultats obtenus................................................................................................. 30 2.3. CONTRAINTES LIEES AUX TECHNOLOGIES DIFFUSEES .............................................. 32

2.3.1. Contraintes socioculturelles ................................................................................ 32 2.3.2. Contraintes techniques ......................................................................................... 32 2.3.3. Alimentation .......................................................................................................... 32 2.3.4. Maladies ................................................................................................................. 33 2.3.5. Prédateurs .............................................................................................................. 33 xv


2.3.6. Main d’œuvre ........................................................................................................ 33 2.3.6. Reproduction (potentiel génétique) ..................................................................... 34 2.3.7. Commercialisation ................................................................................................ 34 2.3.8. Organisations fermières ....................................................................................... 35 CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL .......................................................... 37 1.1.

MATERIELS ....................................................................................................................... 37

1.1.1. Présentation de la zone d’étude ........................................................................... 37 1.1.1.1. Situation géographique et découpage administrative ........................................ 37 1.1.1.2. Ressources naturelles .......................................................................................... 38 1.1.1.3. Démographie et aspect social ............................................................................. 39 1.1.1.4. Agriculture .......................................................................................................... 39 1.1.1.5. Élevage ................................................................................................................ 40 1.1.2. Projets rencontrés ................................................................................................. 40 1.1.2.1. Présentation des projets ...................................................................................... 40 1.1.2.2. Objectifs des projets ............................................................................................ 41 1.1.2.3. Stratégies des projets .......................................................................................... 41 1.2. METHODES .............................................................................................................................. 42

1.2.1. Conception de la fiche d’enquête ......................................................................... 42 1.2.2. Enquêtes ................................................................................................................. 42 1.2.2.1. Enquête préliminaire .......................................................................................... 42 1.2.2.2. Échantillonnage .................................................................................................. 42 1.2.2.3. Enquête proprement dite .................................................................................... 43 1.2.2.3.1- Fiche d’enquête ............................................................................................... 43 1.2.2.3.2- Site de l’enquête ............................................................................................... 43 1.2.2.3.3. Déroulement de l’enquête ................................................................................ 45 1.2.3. Analyses statistiques des données enregistrées ................................................... 45 CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES ................................................................................................................................... 46 2.1. PRESENTATION DES RESULTATS ...................................................................................... 46

2.1.1. Caractérisation des systèmes d'élevage ............................................................... 46 2.1.1.1. Statut socio-économique des éleveurs ................................................................ 46 2.1.1.2. Cheptel aviaire..................................................................................................... 49 2.1.2. Conduite de l’élevage ............................................................................................ 49 2.1.2.1 Habitat ................................................................................................................. 49 xvi


2.1.2.4. Protection sanitaire ............................................................................................. 53 2.1.2.4.1. La vaccination .................................................................................................. 53 2.1.2.4.2. Les maladies ..................................................................................................... 53 2.1.2.4.3. Le traitement des maladies .............................................................................. 54 2.1.2.5. Problèmes rencontrés ......................................................................................... 54 2.1.2.5.1. Les mortalités ................................................................................................... 54 2.1.2.5.2. Les pertes de volailles ....................................................................................... 55 2.1.3. Amélioration de la productivité et Performance de reproduction ................... 55 2.1.3.1. Amélioration de la productivité .......................................................................... 55 2.1.3.1.1. Amélioration de la race locale ......................................................................... 55 2.1.3.1.2. Amélioration de la survie des poussins ........................................................... 58 2.1.3.2. Performance de reproduction ............................................................................. 59 2.1.3.2.1. Age d'entrée en ponte ....................................................................................... 59 2.1.3.2.2. Production d'œufs ............................................................................................ 59 2.1.3.2.3. Intervalle entre pontes ..................................................................................... 59 2.1.3.2.4. Taux d'éclosion ................................................................................................ 60 2.1.3.2.5. Nombre de poussins sevrés .............................................................................. 60 2.1.4. Exploitation du cheptel ......................................................................................... 60 2.1.4.1. Vente des oiseaux /œufs ...................................................................................... 60 2.1.4.1.1. Prix de vente des oiseaux ................................................................................. 62 2.1.4.1.2 - La pratique du troc ......................................................................................... 62 2.1.4.1.3. Utilisation des revenus ..................................................................................... 62 2.1.4.2. Consommation des oiseaux /œufs ...................................................................... 62 2.2. DISCUSSION ............................................................................................................................ 65

2.2.1. Statut socio-économique des éleveurs ................................................................. 65 2.2.2. Cheptel aviaire ...................................................................................................... 65 2.2.3. Conduite de l’élevage ............................................................................................ 65 2.2.3.1 Habitat ................................................................................................................. 65 2.2.3.2. Matériel d'élevage .............................................................................................. 66 2.2.3.3. Alimentation ....................................................................................................... 66 2.2.3.4. Protection sanitaire ............................................................................................. 67 2.2.3.5. Problèmes rencontrés .......................................................................................... 67 2.2.4. Amélioration de la productivité et Performance de reproduction ................... 67

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2.2.4.1. Amélioration de la productivité .......................................................................... 67 2.2.4.2. Performance de reproduction ............................................................................. 68 2.2.4.2.1. Age d'entrée en ponte ....................................................................................... 68 2.2.4.2.2. Production d'œufs ............................................................................................ 68 2.2.4.2.3. Intervalle entre pontes ..................................................................................... 69 2.2.4.2.4. Taux d'éclosion ................................................................................................ 69 2.2.4.2.5. Nombre de poussins sevrés .............................................................................. 69 2.2.5. Exploitation du cheptel ......................................................................................... 69 2.3. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES ........................................................................ 71

2.3.1. Au plan de la recherche ........................................................................................ 71 2.3.2. Au plan des actions de développement................................................................ 72 2.3.2.1. Formation / information ..................................................................................... 72 2.3.2.2. Prévention des maladies...................................................................................... 72 2.3.2.3. Amélioration de la conduite d’élevage des oiseaux ........................................... 73 2.3.2.3.1. Habitat .............................................................................................................. 73 2.3.2.3.2. Conduite de l'élevage ....................................................................................... 73 2.3.2.3.3. Suivi sanitaire ................................................................................................... 74 2.3.2.3.4. Exploitation du cheptel .................................................................................... 74

xviii


INTRODUCTION Depuis les années 60, le Sénégal, comme la plupart des pays tropicaux, connaît un besoin de plus en plus accru en protéines animales. Ainsi, la consommation de viande est passée de 21,5 kg/an/hab. en 1960 à 13 kg en 1974 et à 11 kg en 1990 (ISRA, 1992). C'est ainsi que beaucoup de projets ont vu le jour pour trouver des solutions à ce problème. Étant donné la vulnérabilité du gros bétail face aux aléas climatiques et sanitaires, les stratégies de développement des productions animales et de lutte contre la pauvreté et la malnutrition accordent de plus en plus d’attention aux animaux à cycle court parmi lesquels les volailles occupent une place de choix. En effet, le cheptel aviaire est passé de 35,1 millions de têtes à 37,9 millions de 2009 à 2010 et les effectifs de la volaille traditionnelle sont passés de 22,1 millions de têtes à 23,2 millions de 2006 à 2010 (ANDS, 2011). Au niveau de l'aviculture, un intérêt croissant est accordé au type moderne qui, associe d'importants moyens techniques et financiers hors de la portée des paysans. En milieu rural, est présent le type traditionnel qui contribue largement aux revenus des familles rurales, couvrant des besoins alimentaires et assurant des fonctions sociales avec un investissement relativement faible (CTA, 1990). Du fait de ses nombreuses potentialités, l'aviculture traditionnelle peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté au Sénégal. Elle est pratiquée dans toutes les régions du pays par tous les groupes ethniques, en particulier, par les couches les plus vulnérables de la population que sont les femmes et les enfants (BOYE et al., 2005). L’aviculture traditionnelle se définit comme la production de volaille à petite échelle pratiquée par des ménages utilisant la main d’œuvre familiale et de l’aliment local disponible (FAO, 2004). Les volailles divaguent librement dans l’exploitation et cherchent leur propre nourriture, les suppléments sont fournis par l’exploitant et le travail est effectué par les membres de la famille (SONAIYA, 1990). Elle requiert de faibles niveaux d’intrants, contribue significativement à la sécurité alimentaire, lutte contre la pauvreté et représente une source d’emplois pour les femmes et les enfants (GUEYE, 1998 ; GUEYE 2003A). L’aviculture traditionnelle est caractérisée par une technicité sommaire et une productivité faible, par l’utilisation d’un matériel génétique animal non amélioré et par l’absence de prophylaxie sanitaire et hygiénique. Même si le matériel génétique est bien adapté aux conditions du milieu, les contraintes de l’aviculture traditionnelle se situent à 3 niveaux : les 1


maladies, la prédation des jeunes animaux et l’alimentation (HOFMAN, 2000). A cela, s’ajoute la divagation qui représente la deuxième cause des pertes d’effectif. Pour pallier cette faible productivité plusieurs innovations technologies ont étés mises en place à savoir l’introduction de coqs raceurs, l’amélioration de la prophylaxie, d’habitat améliorée et une alimentation complétée visant à accroître la survie des poussins mais très peu d’études ont été consacrées à leur évaluation. L’objectif général de cette étude est d’évaluer l’impact de ces transferts d’innovations technologiques en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. En termes d’objectifs spécifiques il s’agit de :  Caractériser les systèmes et conduites d’élevage ;  Evaluer la productivité et les performations de reproduction des oiseaux ;  Préciser l’exploitation ou l’utilisation du cheptel. Ce travail comporte deux parties :  Une partie bibliographique qui met en revue d’une part les généralités sur l’aviculture traditionnelle, puis d’autre part les innovations technologies en aviculture traditionnelle.  Une partie expérimentale consacrée au matériel et la méthode utilisée, les résultats et la discussion suivie des recommandations et perspectives.

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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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CHAPITRE I: GENERALITES SUR L’AVICULTURE TRADITIONNELLE 1.1. DEFINITION ET IMPORTANCE DE L’AVICULTURE TRADITIONNELLE 1.1.1. Définition de l’aviculture traditionnelle L’aviculture traditionnelle se définit comme la production de volaille à petite échelle pratiquée par des ménages utilisant la main-d’œuvre familiale et les aliments localement disponibles. Les volailles peuvent divaguer librement dans l’exploitation et rechercher une grande partie de leur propre nourriture, le supplément étant fourni par l’exploitant (FAO, 2004). La volaille rurale est définie comme un troupeau de moins de 100 oiseaux de race améliorée ou non, élevé dans des systèmes fermiers de type extensif ou intensif (FAO, 2004). Elle est exploitée par les familles rurales aux fins de sécurité alimentaire, de revenu et d’emploi rémunérateur pour les femmes et les enfants (SONAIYA, 1990). 1.1.2. Importance de l’aviculture traditionnelle 1.1.2.1. Importance socioculturelle et religieuse L’aviculture traditionnelle est pratiquée par les communautés locales africaines depuis des générations, et tous les groupes ethniques semblent être impliqués. La conduite des cheptels est le plus souvent confiée aux femmes quelque fois avec l’aide des enfants (GUEYE, 2003). Bien que les femmes jouent un rôle clé dans l’entretien des volailles familiales, avec souvent l’aide des enfants, elles consultent les hommes avant de prendre des décisions concernant la consommation, la vente, ou l’échange des volailles et des œufs. Le coq est par exemple fréquemment représenté dans l’emblème des partis politiques en Afrique. Selon CROWDER (1977) cité par ALDERS (2000), le coquelet reste pour les Yoruba (Nigéria), le principal artisan dans l’histoire de la création de leur ethnie. Les poules locales interviennent dans la consolidation des relations sociales et dans diverses cérémonies religieuses ou familiales : baptêmes, circoncisions, mariages, rituelles et fêtes diverses, et sont plus faciles à donner (dons) ou à offrir comme cadeaux aux parents et amis lors de visites ou de fêtes (BULDGEN et al., 1992 ; SAVANE, 1996 ; LY et al., 1999). Dans certaines sociétés africaines (Mandingue, Fouladou…), la poule locale reste entourée de mythes au sein des ménages. Ainsi, dans certaines communautés locales, il est pensé qu’un mauvais sort qui à l’origine aurait comme cible la famille, peut être dévié vers les volailles et les petits 4


ruminants (GUEYE, 2005). Elle est considérée comme un animal exceptionnel qu’on ne peut offrir qu’aux personnes auxquelles on attache une importance particulière (jeunes mariés, femmes ayant accouché, hôtes respectueux…) ou qu’on ne peut servir que pendant les fêtes : Korité, Noël… Ainsi selon le sexe, la couleur et le type de plumage, un poulet peut être destiné au sacrifice, à l’offrande ou à la réception d’un hôte (SAVANE, 1996 ; TENO, 2009). 1.1.2. 2. Importance socio-économique En Afrique sub-saharienne, plus de 85% des familles rurales élèvent une ou plusieurs espèces aviaires et plus de 70% des propriétaires sont des femmes (GUEYE, 1998). Pour les fermiers des PFRDPV, l’aviculture familiale représente une des rares opportunités d’épargne, d’investissements et de protection contre le risque (FAO, 2004). Elle constitue une source de revenus d’appoint pour les populations par la vente des œufs et de coqs et contribue ainsi à l’éradication de la pauvreté en milieu rural (GUEYE, 1998), mais demeure une activité secondaire. Le poulet est diversement utilisé en milieu rural. Une part importante des poulets est vendue et une autre part non négligeable est consommée lors des fêtes (SAVANE, 1996). En milieu rural l’aviculture constitue avec l’élevage des petits ruminants le « compte courant » des familles. Elle est une source de revenu pour l’aviculteur. Elle constitue quelquefois un moyen de troc pour certaines populations qui l’utilisent pour l’acquisition du gros bétail car elle est échangée contre la chèvre qui, à son tour, sera utilisée pour acquérir une génisse (LY et al., 1999). Ainsi, la volaille traditionnelle est un bon moyen de lutte contre la pauvreté surtout chez les couches sociales les plus vulnérables. Une autre enquête réalisée par MISSOHOU et al. (2003) à Kolda a montré la forte contribution de cette activité aux revenus des ménages. 1.1.2. 3. Importance nutritionnelle La viande des poulets locaux est très appréciée et mieux payée par les consommateurs africains, notamment sénégalais qui la trouvent de bonnes qualités organoleptiques et conforme à l’islam (80-97 %) d’autant plus qu’elle provient de sujets élevés pendant un temps relativement long et abattus localement, en comparaison à celle des souches exotiques ou commerciales importées (Centre technique de Coopération agricole et rurale, 1987 ; BA, 1989 ; TENO, 2009). Par ailleurs, 80 % de l’effectif des volailles se trouvent en milieu rural où elles contribuent de façon substantielle à la couverture des besoins 5


alimentaires en protéines d’origine animale à travers la production d’œufs et de viande (SONAIYA, 1997 ; KITALYI et MAYER, 1998 ; HOFMAN, 2000 ; FOTSA et al., 2007). La consommation de viande de volaille et d’œufs progresse continuellement au cours de ces années. Au Sénégal, alors que la pêche assure dans les zones côtières la couverture des besoins en protéines alimentaires, la volaille traditionnelle constitue en zones rurales la principale source de protéines animales, car en dehors des fêtes, des cérémonies religieuses ou familiales, il n’est pas habituel dans une famille d’abattre un bovin ou un petit ruminant pour l’autoconsommation (Centre technique de Coopération agricole et rurale, 1987 ; BULDGEN et al., 1992 ; BA, 2009).

1.2.RACES EXPLOITEES La race est une collection ou un ensemble d'individus de même espèce qui ont entre eux des caractères communs dits caractères ethniques et qui les transmettent à leurs descendants. Au Sénégal, la volaille utilisée en aviculture traditionnelle ne représente pas une population homogène du fait de croisements désordonnés aussi bien avec les races locales qu’importées. 1.2.1. Origine des races Une chose est sûre, l’ancêtre commun de toutes les poules domestiques est la poule bankiva (Gallus gallus) originaire d’Asie du sud-est. Il n’en reste pas moins qu’il est encore difficile de savoir quand et comment est née la poule domestique (GEISER, 2006). L’expansion mondiale de la poule est due au fait qu’elle est omnivore et très facile à nourrir. Le troc et le commerce de poulets apparurent rapidement et ils se répandirent sur d’immenses territoires comme une traînée de poudre (GEISER, 2006). La vitesse de diffusion a été estimée à 1,5-3 km par an de l’Asie à l’Europe (ZEUNER, 1963 cité par CRAWFORD, 1990 ; SOUMBOUDOU, 2010 et DIAGNE, 2012). L’introduction des poules en Afrique n’est pas très documentée (FOTSA, 2008). En Egypte, la première représentation d’un coq remonte à 1400 ans avant J-C, mais aucune autre trace n’a pu être retrouvée jusqu’à environ 600 avant J-C. Cela pourrait s’expliquer par la diminution des échanges commerciaux avec l’Inde via la Mésopotamie (COLTHER, 1966 cité par SOUMBOUNDOU, 2010. et DIAGNE, 2012.). La poule domestique appartient au grand groupe des oiseaux parmi lesquels, on distingue les Carinates, oiseaux avec bréchet capables de voler et les Ratites, oiseaux sans bréchet. Ainsi, les oiseaux domestiques dont la poule, sont tous des Carinates. La poule domestique appartient à la famille des Phasianidés et à l’ordre des gallinacés. Cet ordre comprend plus de 6


250 espèces d’oiseaux comme par exemple le grand tétras, le tétras lyre, le lagopède alpin ou la gélinotte des bois (GEISER, 2006). La classification de la poule domestique se présente comme suit (ADJOVI, 1990): Classe :

Aves

Sous- classe

Neorniitha

Super- ordre :

Neognatha

Ordre :

Galliformes

Sous-ordre :

Alectropodes

Famille :

Phasianidae

Sous- famille :

Gallinaceae

Genre :

Gallus

Espèces :

G.domesticus G. gallus G. lafayetti G. varius

1.2.2. Caractères ethniques 1.2.2.1. Poule locale La poule locale est élevée dans les exploitations familiales traditionnelles. Il s’agit d’une poule de petite taille, très rustique, à la chair bien appréciée (TRAORE, 2006). Son plumage peut être blanc, rouge noir ou multicolore. Le plumage est le plus souvent lisse, quelque fois plissé avec diverses sortes de combinaisons de couleurs (DIOP, 1982). Il peut avoir une répartition normale, cou nu, ou pattes emplumées (TRAORE, 2006). La tête, forte, assez large, porte un bec court et solide. La crête est en général simple, mais les différents types de crête (pois, corne, rose….) existent (TRAORE, 2005). Son poids à l’âge adulte dépasse rarement 1 kg chez la femelle et 1,5 kg chez le mâle (GUEYE et al., 1995; ZOUNGRANA et al., 1992 cité par TRAORE , 2006 ; BULDGEN et al.,1992 cité par DIAGNE,2012). L’âge d’entrée en ponte est de 25 semaines et une bonne poule-mère pond de 12 à 15 œufs par couvée (HOFMAN, 2000 ; BULDGEN et al., 1992). Elle peut pondre annuellement jusqu’à 100 œufs d’un poids moyen de 35 g et le poids moyen des poussins à la naissance étant de 32 g (KOUNTA, 1991 ; BULDGEN et al., 1992). On obtient un taux d’éclosion de l’ordre de 82% avec des variations allant de 30 à 100%. Toutefois, plus de la moitié des poussins éclos (52,86%) meurent avant l’âge d’un mois. Les principales causes de ces pertes sont les 7


prédateurs (47,5%) et les maladies (35%). La poule locale est une bonne couveuse et une mère remarquable car elle assure une bonne conduite de ses poussins jusqu’à 6 à 8 semaines avant de les abandonner et, ensuite se remettre à pondre (HOFMAN, 2000). Tableau I: Récapitulation des caractères ethniques de la poule locale Couleur du plumage Types de plumes .Normal .Frisé

Répartition

Couleur de la Types de

des plumes .Normal .Cou- nu .Pattes et métatarses emplumés .Huppe .Pattes et métatarses emplumés avec huppe

peau .Blanc .Rose .Jaune

.Blanc .Rouge .Fauve .Chamois .Caille .Noir .Coucou .Mille-fleurs .Herminé .Perdrix doré .Rouge doré .Saumoné .Argenté Source : NGWE-ASSOUMOU (1997

crêtes .Simple .Rose .Pois .Corne .Absence

1.2.2.2. Races exotiques Différentes races de poules ont été introduites au Sénégal, dans le souci d’améliorer la productivité de la poule locale. Ces races de poule peuvent être regroupées selon leur utilité zootechnique comme suit (BISIMWA, 2004).  Races légères ou type uniquement de ponte Leghorn blanche C’est une race légère d’origine italienne. Elle présente les caractéristiques suivantes : plumage blanc, grande crête, simple et droite chez le coq et tombante chez la poule avec des oreillons blancs. Elle reste la meilleure pondeuse à œufs blancs, la plus utilisée en Afrique tropicale et a complètement perdu l’instinct de couvaison. Elle supporte très bien le climat tropical, que ce soit la grande chaleur ou l’humidité. Les pattes et le bec sont jaunes. Le coq pèse 2,5 kg à 2,7 kg et la poule 1,5 kg à 2,5 kg. Exigeante dans son alimentation, son seul défaut majeur est à la réforme d’avoir une chair de qualité médiocre, sèche et filandreuse (IEMVT, 1991).

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 Races mixtes (à double fin : chair et ponte) ou mi lourdes Elles produisent un grand nombre d’œufs et une carcasse viandeuse à la réforme. Dans cette catégorie, nous pouvons citer : Rhodes Island Red (RIR) C’est une race américaine originaire de la Malaisie qui s’est très bien acclimatée aux régions tropicales (BENGALY, 1997). Son plumage est roux (rouge foncé), sa crête est simple et ses pattes jaunes. Le coq pèse 3 à 4 kg et la poule 2,5 à 3 kg. Elle est rustique et docile, bonne pondeuse d’œufs à coquille brune ayant une chair de bonne qualité (BISIMWA, 2004 cité par SOUMBOUDOU, 2010). New Hampshire Elle est d’origine américaine et présente un plumage rouge acajou: vif chez le coq et plus foncé chez la femelle. Elle est une race lourde, le mâle pouvant peser 3,5 à 3,8 kg et la femelle 2,5 a 3 kg. Elle se caractérise par une bonne acclimatation et une ponte précoce (4,5 à 5 mois) avec des œufs bruns relativement légers (BISIMWA, 2004). Sussex herminée ou light Sussex Elle est originaire d'Angleterre et présente un plumage assez hétérogène; mais la variété la plus commune est la Sussex herminée au camail blanc strié de noir. Chez le coq qui pèse 3 à 4 kg, les plumes de la queue sont noires à la partie supérieure. La poule est bonne couveuse et bonne mère; elle pèse 2,5 à 3 kg. La chair est très fine (BISIMWA, 2004). Elle fait partie des souches qui résistent mieux au climat chaud. Wyandotte Elle est une race également américaine caractérisée par un plumage blanc alors que le bec et les pattes sont jaunes. La crête est triple et l’emplumage important. La poule pèse 2,5 à 3 kg. C’est une race rustique, bonne pondeuse avec une chair de qualité moyenne. Hubbard Originaire de la Grande Bretagne, la Hubbard associe les lignées classiques mâles et femelles mondialement réputées pour leur facilité de gestion, leurs performances reproductrices et leur remarquable capacité à s’adapter tant aux zones tropicales qu’à celles des plus tempérées et à des conditions très variées d’élevage. Sa croissance rapide (poids corporel à 64 semaines compris entre 3600 - 3800 g) permet d’optimiser le résultat économique du producteur. En 9


climat chaud, il est reconnu pour sa capacité à conserver son appétit et donc ses qualités de croissance rapide, même avec des aliments à faible densité (HUBBARDBREEDERS, 2010)  Races lourdes type chair Plymouth Rock Race de création américaine à pattes jaunes et crête triple, elle a un plumage rayé gris et blanc donnant un aspect zébré bleuté. Elle est utilisée essentiellement pour la production d'œufs mais l'aptitude à la production de viande est également bonne puisque le mâle peut peser 3 kg et la femelle 2,5 kg (IEMVT, 1991). Bleu de Hollande Originaire du nord des Pays-Bas, c’est une volaille issue de croisements de types fermiers lourds et légers. A l'origine, elle était élevée et sélectionnée comme poulet de chair. Le coq pèse 3,5 à 4 kg et la poule 2,7 à 3,2 kg. Souche lourde et grande, elle est recherchée et conservée pour ses qualités de chair et de ponte (SOUMBOUNDOU, 2010 cité par DIAGNE, 2012).

1.3.METHODES D’ELEVAGE 1.3.1. Habitat En aviculture traditionnelle, l’habitat pour les volailles est très sommaire et peu spécifique (HOFMAN, 2000). Les animaux sont logés soit dans des poulaillers rudimentaires en matériaux locaux, soit dans des cases d’habitation, soit sont laissés en divagation (HOFMAN, 2000). Ce qui fait que la conduite de la volaille en liberté représente souvent un problème. En effet, il n’y a pratiquement pas d’habitat approprié pouvant assurer la protection des oiseaux face aux intempéries et aux prédateurs (LEGRAND, 1988 ; PERRIQUET, 1994). Les éleveurs utilisent le plus souvent de petites caisses en bois, des demi fûts, de petites cases en banco avec toit en chaume ou de petits abris en bambou tressé (DIOP, 1982; KOUNTA, 1991 ; BOYE, 1990 et NDELEDJE, 2000). Ces locaux, souvent exigus abritent les oiseaux de tous âges à l’exception des poules couveuses qui se réfugient généralement dans un endroit plus calme (cuisine collective ou case d’habitation) (NDELEDJE, 2000). Certains aviculteurs ruraux utilisent un poulailler sommaire construit sans aucune norme précise et généralement à l’aide de matériaux locaux (tiges et pailles de graminées, débris de tôles, etc.) (NDELEDJE, 2000).

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1.3.2. Matériel d’élevage Les abreuvoirs et mangeoires, lorsqu’ils existent, sont conçus en matériaux divers sans aucune norme technique. Ainsi, peut-on rencontrer de vieux ustensiles de cuisines (morceaux de calebasses, assiettes etc.), de petites auges de cuisines en bois ou en terre cuite. L’usage de boites métalliques rouillées est courante (DIOP, 1982). Cependant, les poules

reçoivent

rarement l’eau et les aliments dans ces abreuvoirs et mangeoires. Le matériel n’est pas fonction de l’âge des oiseaux. Le même abreuvoir installé pour les sujets adultes et les poussins ne permet pas à ces derniers de s’abreuver sans

s’y

noyer

(TRAORE, 2005). Quelques fois, elles peuvent recevoir des aliments sous forme de grains de céréales ou de déchets de cuisine. L’aliment est alors servi à même le sol (HOFMAN, 2000). 1.3.3. Alimentation La plupart du temps, les poules sont libres et trouvent dans le milieu extérieur de quoi se nourrir (HOFMAN, 2000). Les éleveurs n’engagent pas de dépenses spécifiques pour l’alimentation des volailles. Certains donnent des poignées de riz ou de maïs un jour sur deux (HOFMAN, 2000). Sinon, il est rare que le paysan consente à distribuer des aliments à ses oiseaux, exceptés les poussins, les poules en période de couvée et les adultes prêts pour la vente (DIOP, 1982 ; NGWE, 1997). En hivernage, les volailles peuvent compléter leur ration avec de la verdure, des insectes, des vers de terre, etc. (NDELEDJE, 2000). En saison sèche par contre, les apports alimentaires sont généralement insuffisants au-delà des simples besoins d’entretien du troupeau. Même si dans beaucoup de ménages les restes de repas sont destinés aux volailles, elles dépensent beaucoup de temps à gratter le sol afin de déterrer les éléments enfouis (MOURAD et al., 1997; NASER et al., 1982). Bien qu’il existe une prise de conscience de la part des paysans de la nécessité d’abreuver les oiseaux, ces derniers bénéficient très rarement d’abreuvoirs remplis d’eau potable (TRAORE, 2005). L’abreuvement se fait dans les flaques d’eau ou dans de vieux récipients abandonnés dans les cours (HOFMAN, 2000). 1.3.4. Protection sanitaire En opposition à l'aviculture moderne, la couverture sanitaire est dans la majorité des cas quasi inexistante en aviculture traditionnelle. Il y a un manque de prophylaxie contre l'ensemble des maladies aussi bien infectieuses que parasitaires. Les oiseaux jouissent très 11


rarement de la surveillance du propriétaire (BOYE, 1990; DIOP, 1982; GUEYE et al., 1995). Bien que toutes ces maladies soient importantes, la maladie de Newcastle est considérée comme la plus meurtrière à cause de son taux de mortalité élevé qui en Afrique, dépasse les 70% (FAO, 2004). Les quelques rares soins se résument à l'administration de quelques préparations issues de la pharmacopée traditionnelle, notamment les vermifuges: extraits de piment ou de feuilles et d'écorce d'Azdirachta indica dilués dans l’eau de boisson (BULDGEN et al., 1992 ; NDELEDJE, 2000), tandis que la vaccination connaît de nombreuses contraintes (FAO, 2004) Les maladies fréquemment rencontrées sont:  De manière épizootique : la pseudo-peste aviaire, le choléra aviaire, la variole et la maladie de Gumboro.  De manière endémique: la coccidiose et les maladies parasitaires. Il faut également signaler les maladies exotiques qui frappent et les volailles importées et les oiseaux locaux ; les plus meurtrières sont la maladie de Gumboro et la maladie de Marek (BOYE, 1990).

1.4. SYSTEMES D’ELEVAGE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE Il est difficile d’appliquer directement la typologie des élevages avicoles selon la nomenclature de la FAO au Sénégal car l’aviculture se pratique suivant un large éventail de conditions qui peuvent être classées au sein de quatre systèmes principaux de production (BESSEI, 1987 cité par TRAORE, 2006):  Extensif en liberté ;  Extensif en basse-cour;  Semi intensif;  Intensif. Le tableau II montre les caractéristiques de ces différents systèmes d’élevage. 1.4.1. Système d’élevage intensif de poulets commerciaux Ce secteur de haute production regroupe l’essentiel des aviculteurs dits du secteur moderne (Plus de 80% des effectifs avicoles élevés). Les producteurs de ce groupe se rencontrent surtout dans la zone des Niayes de Dakar et de Thiès. Le plus souvent, ce type d’élevage est pratiqué par des salariés et des personnes de profession libérale ou, exerçant dans le tertiaire qui engagent des fermiers pour s’occuper de la gestion de leurs fermes. (TRAORE, 2006). 12


Les oiseaux vivent en complète claustration en bâtiments ou en cages. Les investissements sont plus élevés et les oiseaux dépendent entièrement de l’éleveur pour la couverture de leurs besoins, la production est cependant plus élevée (TRAORE, 2005). 1.4.2. Système d’élevage semi-intensif et élevages amateurs Les élevages semi-intensifs et/ou élevages amateurs de volaille se rencontrent essentiellement dans les habitations au centre et en banlieue des grandes villes et autour de quelques autres agglomérations et communes rurales. Ce type d’élevage est pratiqué également par des salariés et des personnes de profession libérale ou, exerçant dans le tertiaire qui engagent des fermiers pour s’occuper de la gestion de leurs fermes (TRAORE, 2006). Il s’agit de combinaisons entre systèmes extensifs et intensifs dans lesquelles les oiseaux sont confinés dans un espace déterminé avec accès à un abri. On les rencontre communément en milieu urbain et périurbain, mais aussi en milieu rural (TRAORE, 2005). 1.4.3. Système d’élevage avicole de basse-cour Cette activité correspond à l’élevage de la poule commune ou poule domestique. Cet élevage est pratiqué dans tout le pays (TRAORE, 2006). La taille des troupeaux varie entre 5 et 15 oiseaux avec une moyenne de 10 sujets dans une étude menée au Sénégal (SALL, 1990). En condition de liberté, les oiseaux ne sont pas confinés et peuvent divaguer à la recherche de leur nourriture sur de larges étendues. Des abris élémentaires peuvent être installés et utilisés ou non. Le troupeau renferme des oiseaux d’espèces et d’âges variés (TRAORE, 2005).

13


Tableau II : Classification des systèmes d’aviculture selon la FAO Système d’aviculture Secteurs Industriel et

Commercial

(FAO/définition)

Villageois et de Intégré

Niveau biosécurité

de

Secteur 1 Élevé

Biosécurité Élevée Secteur 2 Moyen à élevé

basse-cour Basse Secteur 3 Bas

Secteur 4 Bas

Bâtiment/Abris

Fermé

Fermé

Fermé/ouvert

Ouvert

Contact avec d’autres volailles domestiques

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Paie pour le service

Irréguliers, dépendent des services vétérinaires

Soins et conseils vétérinaires

Possède son propre Vétérinaire

Paie pour le service

Publics

Approvisionnement en médicaments et vaccins Races de volailles

Marché

Marché

Marché

Gouvernement et Marché

Améliorées

Améliorées

Améliorées

Locales ou indigènes

Élevé

Bon

Bon

Bon à faible

Niveau de sécurité alimentaire des éleveurs

Source : TRAORE (2006) Tous les systèmes ou secteurs évoqués dans le tableau ci-dessus peuvent être rencontrés en aviculture traditionnelle, sauf le système intensif ou secteur 1.

14


1.5. PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES 1.5.1. Performances de reproduction 1.5.1.1. Âge d’entrée en ponte Chez la poule, l’âge d’entrée en ponte serait de 6 mois. Le facteur alimentaire semble avoir une influence sur cet âge (KASSAMBARA, 1989). Au Sénégal selon différentes enquêtes menées sur le terrain (SALL, 1990; BULDGEN et al., 1992), l’âge à l'entrée en ponte se situe autour de 25 semaines, soit 5 semaines de plus qu’en élevage intensif (SMITH, 1990). Ce facteur présente une forte variation en fonction des pays et parfois à l’intérieur d’un même pays (tableau III). Au Mali, l’âge à l’entrée en ponte est de 24 semaines selon KASSAMBARA. (1989). Au Benin par exemple, BIDOSSESSI. (1990) note une ponte tardive avec une maturité sexuelle variant entre 7 et 9 mois contre 5,5 à 6 mois chez les poules importées. WILSON. (1979) au Soudan et KATULE. (1992) en Tanzanie ont montré que l’âge à l’entrée en ponte varie entre 28 et 36 semaines tandis qu’en Côte d’Ivoire (Ministère Français de la Coopération et du Développement, 1991), il est de 150 jours soit 22 semaines. Tableau III : Age à l’entrée en ponte en aviculture traditionnelle dans différents pays d’Afrique PAYS Bénin Mali Nigeria Sénégal Soudan Tanzanie Côte d’Ivoire

AGE A L’ENTREE EN PONTE 28-36 semaines 24 semaines 17 semaines 24 semaines 25 semaines 23 semaines 32 semaines 28 semaines 21 semaines

Guinée 26 semaines Maroc 25 semaines Afrique du Sud 16-22 semaines

SOURCES BIDOSSESSI (1990) KASSAMBARA (1989) MFCD (1991) SONAIYA (1989) SALL (1990) HORST (1997) WILSON (1979) KATULE (1992) BENABDELJELIL ET ARFAOUI (2001) MOURAD ET AL. (1997) BELOT ET HARDOUIN (1981) VAN MARLE-KÖSTER ET CASEY (2001)

Cette disparité pourrait découler du fait que ce paramètre a été enregistré pour la plupart de ces auteurs lors d’enquêtes ponctuelles à partir des déclarations des enquêtés (souvent des 15


hommes), dont la précision dépend selon LANDAIS et al. (1986) de la connaissance qu’ils ont des oiseaux (essentiellement suivis par les femmes) et de la qualité du repérage des évènements dans le temps. L’une des principales causes de cette faible précocité sexuelle qui caractérise l’ensemble de ces travaux pourrait être la sous-alimentation qui, en ralentissant la vitesse de croissance des poussins, retarde le moment où l’oiseau atteint un poids suffisant pour entrer en ponte (TRAORE, 2005). C’est ainsi qu’à travers une alimentation améliorée, BULDGEN et al. (1992) ont pu ramener ce paramètre de 25 à 20 semaines comme le montre le tableau IV. Tableau IV : Paramètres de reproduction de la poule locale du bassin arachidier sénégalais enregistrés en milieu rural et en station avec ou sans application d’un complément de lumière artificielle

Paramètres

Milieu rural

Station Avec programme Sans programme lumineux

lumineux

Age d’entrée en ponte (semaines)

25

20

20

Taux de ponte moyen (%)

20

24±13*

26±17**

Poids moyen des œufs (g)

40±4

44±1

40±4

Total des œufs produits par an

40-50

80-90

90-100

Consommation d’aliments (g/j)

-

Indice de consommation cumulé

-

Fertilité des œufs (%) Eclosabilité des œufs (%)

102±14

78±17

13

21

-

81

-

80

77

-

* En 30 semaines de ponte; ** En 40.semaines de ponte Source : BULDGEN et al. (1992) 1.5.1.2. Production d’œufs L’aviculture traditionnelle est limitée par sa faible productivité de l’ordre de 40 à 60 œufs/an et par volaille (HOFMAN, 2000 ; SOUMBOUNDOU, 2010). Au Sénégal, selon MISSOHOU et al. (1998) une poule pond 60 œufs/an avec un nombre moyen d’œufs par couvée de 12,4. Selon GUÈYE et al. (1995), le nombre de couvées varie entre 2 à 3 par an. Dans leur ensemble, beaucoup d’auteurs confirment cette faible productivité numérique de la poule locale ; c’est le cas notamment de YAMI. (1995), 40-60 œufs/an trouvés en Ethiopie ; 50 œufs/an trouvés par WILSON. (1979) au Soudan ; 40-80 œufs/an trouvés par NGOU 16


NGOUPAYOU. (1990) au Cameroun ; même si des variations importantes existent c'est-àdire inférieures à celles de 127 œufs/an trouvées par BESSADOK et al. (2003) en Tunisie ou encore de 91 œufs/an enregistrées en Afrique du Sud par VAN MARLE-KÖSTER et al. (2001). Selon GUEYE. (1998), la sous-alimentation et les mauvaises conditions d’élevage seraient responsables de cette faible productivité. C’est ainsi que BULDGEN et al. (1992) ont pu faire passer de 40-50 à 90-100 le nombre d’œufs pondus par poule et par an au Sénégal en améliorant l’alimentation. En Tanzanie, l’association d’une amélioration de l’alimentation à une collecte quotidienne des œufs a permis d’obtenir jusqu'à 150 œufs par poule et par an (KABATANGE et al., 1989). Cependant, la présence de la mutation «Frisé» peut influencer les performances en milieu chaud, ce qui peut constituer un avantage adaptatif pour les poules locales en milieu tropical (FOTSA, 2008). Selon HORST. (1987), HAANREN-KISO et al. (1988), le gène F à l’état hétérozygote et en combinaison avec le gène cou nu (Na) augmente le nombre et la masse des œufs. Les poules ‘cou nu’ maintiennent mieux leur taux de ponte (FOTSA, 2008), et le poids moyen de l’œuf qui est compris entre 30-40 g (TRAORE, 2005) est supérieur (jusqu’à 3 – 4 g) à celui de leurs sœurs normales (FOTSA, 2008). 1.5.1.3. Intervalle entre pontes La ponte est cyclique et l’intervalle entre pontes est de 66 jours (de la couvaison à la conduite des poussins) (KASSAMBARA, 1989). L’intervalle entre pontes comprend ainsi la durée de la ponte, la durée de la couvaison et celle consacrée à la conduite des poussins. Tant au Sénégal que dans quelques pays d’Afrique, il est en moyenne de 3,5 mois avec des extrêmes variant entre 2,1 mois et 5,7 mois (TRAORE, 2005). Au cours d’un cycle, la poule locale pond 8 à 18 œufs à raison d’un œuf par jour ou chaque 2-3 jour (KASSAMBARA, 1989). Selon BULDGEN et al. (1992), cette ponte dure 10-16 jours. La couvaison est naturelle et se situe à la fin de chaque cycle de ponte et est de 21 jours (KASSAMBARA, 1989). Sur la base de ces données, on peut estimer à 2,5 mois, la durée de l’élevage des poussins qui paraît être la principale cause de rallonge de l’intervalle entre pontes (TRAORE, 2005). Pour accroître la productivité numérique de la poule locale, SONAIYA. (1997) propose la suppression des deux dernières phases (couvaison et élevage de poussins) de l’intervalle entre pontes par la mise en place de mini couvoirs collectifs et l’élevage artificiel des poussins. L’élevage des poussins en enclos avant le sevrage a été également recommandé.

17


1.5.1.4. Taux d’éclosion Il correspond au nombre d’œufs éclos par couvée. Comme les autres paramètres déjà étudiés, il présente également une forte plage de variation (42 - 90 %). Au Sénégal, selon BULDGEN et al. (1992), il serait de 80%. Ce caractère présente des valeurs comparables au taux de 80% trouvé par SONAIYA. (1990) au Nigeria et par FOTSA. (2008) au centre du Cameroun. Au Mali, il varie entre 60-70% (KASSAMBARA, 1989) et 42-80% en Guinée (MOURAD et al., 1997). Outre les éventuelles erreurs liées à la méthodologie de collecte des données déjà évoquées, une cause possible de ces variations pourrait être la saison. Les saisons les plus chaudes seraient les plus défavorables sans doute à cause de la moins bonne conservation des œufs aux températures ambiantes élevées (WILSON et al., 1987 ; KASSAMBARA, 1989). 1.5.2. Performances de croissance 1.5.2.1. Vitesse de croissance Elle est lente chez les espèces locales de volailles et soumise à l’influence des conditions de l’environnement (disponibilité alimentaire). Elle devient importante à partir du 3éme mois, l’âge de commercialisation étant atteint entre 6-7 mois contre 5 mois chez les races améliorées (KASSAMBARA, 1989). La croissance pondérale est lente chez toutes les espèces soumises à l’élevage traditionnel. Chez la poule, le poids adulte varie de 500 g à 1000 g pour les femelles et de 1000 g à 1600 g pour les mâles (KANE, 1990). La poule indigène, toutes variétés confondues, a un poids à l’éclosion de 32,7 g et des poids vifs à une semaine, cinq et dix semaines, respectifs de 40,04 g, de 199 g, et de 583 g (FOTSA, 1985). Les poids sont de 579 g, de 1050 g et de 1140 g, respectivement, pour un poulet de quatre mois, une poule et un coq adultes (BELOT et HARDOUIN, 1981), le coq pouvant atteindre 2 kg. Chez les femelles, les poids à 4 et à 8 semaines observés chez la race Fayoumi d’Egypte sont respectivement 171 g et 469 g (MÉRAT et BORDAS, 1982). Au Sénégal, d’après BULDGEN et al. (1992), la croissance pondérale apparaît faible mais régulière jusqu’à 25 semaines d’âge. A partir de la 26

éme

semaine, les mâles conservent un

rythme de croissance soutenu jusqu’au poids adulte d’environ 1800 g chez les meilleurs sujets. Chez les femelles avec un poids moyen de 1350 g, l’entrée en ponte provoque une baisse de gain de poids vif. Cette faible croissance serait due à la petite taille des œufs d’où sont issus les poussins. Le gène du nanisme pourrait également être impliqué. Ce gène est considéré comme étant l’une des mutations de l’espèce poule. Il n'a pas d'effets appréciables sur la taille du poussin d'un 18


jour. Son effet est observé plutôt sur des poulets âgés à partir de 6 à 8 semaines et s’amplifie jusqu’à la maturité sexuelle où il réduit la taille d’environ 30 % chez les femelles et de 40% chez les mâles (FOTSA, 2008 cité par DIAGNE, 2012). 1.5.2.2. Consommation et efficacité alimentaire La poule locale, sans doute à cause de sa petite taille, consomme peu d’aliment. Sur les 23 premières semaines d’âge, la consommation alimentaire quotidienne est de 5-90 g/j (BULDGEN et al., 1992 cité par DIAGNE, 2012). Elle présente des variations saisonnières passant de 53,5 g/j pendant la saison sèche et froide à 45,9 g/j pendant la saison chaude et humide. Malgré cela, l’indice de consommation qui est la quantité d’aliment nécessaire pour produire 1 kg de poids vif est très élevé, de l’ordre de 6,3-7,7 entre l’éclosion et 25 semaines d’âge. Quant à l’eau de boisson, sa consommation est de 12 - 310 ml/j. 1.5.2.3. Caractéristiques de la carcasse Au Sénégal le rendement de carcasse chez des mâles à 25 semaines d’âge est de 79 % (BULDGEN et al., 1992). Ce caractère présente des valeurs comparables au rendement de 69,59 % observé au Cameroun par MAFENI. (1995) sur des animaux de 12 semaines et de 68,5 % à 20 semaines d’élevage en station par ADEBANJO et OLUYEMI. (1981). Les mâles ont un rendement plus élevé que les femelles (BULDGEN et al., 1992). Le goût très apprécié de cette viande par rapport aux poulets de chair serait dû au mode d’élevage. Un test de dégustation sur les poulets de chair en semi divagation et en claustration totale montre que la qualité organoleptique de la viande issue de poulets de chair est significativement meilleure lorsque ces derniers sont élevés dans un système semi divagant, en comparaison au système intensif (DEKA et KALIFA, 2004 cité par SOUMBOUDOU, 2010 et DIAGNE, 2012). 1.5.2.4. Mortalités des poussins En élevage traditionnel sans interventions sanitaires, les principales causes de mortalité sont les maladies infectieuses (56 %), les prédateurs (chats, oiseaux rapaces) et les ectoparasites (BONFOH et al., 1997). Au Nigeria, les éleveurs ont révélé que les maladies les plus couramment rencontrées dans les élevages sont la pseudo-peste aviaire (61 %), les maladies respiratoires (14%), la variole aviaire (7 %), la pullorose/diarrhée (7 %) et le choléra (4 %), résultats ultérieurement confirmés par les analyses de laboratoire (ATTEH, 1989). Ces maladies font partie de ce que l’on appelle la pathologie traditionnelle par opposition à la 19


pathologie nouvelle, résultant de l’importation de poussins d’un jour en provenance d’élevages européens et qui frappe les élevages plus intensifs (HOFMAN, 2000). La mortalité des poussins de moins d’un mois est de l’ordre de 30 à 50 % (TRAORE, 2005) et peut dans certains cas atteindre 66% (BULDGEN et al., 1992). Les poussins restent avec leur mère pendant les deux premières semaines avec un taux de mortalité relativement faible de 14 %. Dès qu’ils quittent la protection de leur mère, la mortalité s’accroît jusqu’à 40 % entre trois et quatre semaines et jusqu’à 66 % à trois mois tableau V. Tableau V : Evolution de la mortalité en fonction de l`âge. AGES TAUX DE MORTALITE EN % 1 semaine 13,21± 5,3 2 semaines 14,83± 8,6 3 semaines 38,97±19,6 1 mois 41,75± 19,9 2 mois 48,65±20,2 3 mois 65, 83±17,1 Source : SALL (1990)

1.6. PRODUCTIVITE EN AVICULTURE TRADITIONNELLE Il est important de savoir qu’accélération de la croissance et production élevée d’œufs sont génétiquement incompatibles chez le même oiseau. Il s’agit de deux caractères génétiques corrélés négativement, ce qui signifie que la sélection pour un caractère va réduire l’effet de l’autre (FAO, 2004). 1.6.1. Production de viande de volaille La production villageoise de viande de volaille a été estimée autour de 20000 tonnes en 2006, correspondant à un peu moins de 21 millions de volailles abattues. Ce qui faisait que la production de viande de volaille représentait, production villageoise y compris, un peu moins du 10éme de la production totale de viande du pays, toutes espèces confondues (DIREL/CNA, 2008). 1.6.2. Production d’œufs de consommation Pour de nombreuses populations, l’œuf, source essentielle de protéines animales, est un aliment de base. C’est pourquoi depuis toujours il fait partie des produits de basse-cour destinés à l’autoconsommation. 20


Durant les dix dernières années, la production mondiale d’œufs a augmenté de 34 %, soit une croissance annuelle moyenne de 3 %, qui s'est un peu ralentie ces dernières années. Elle se situait en 2007 autour de 1 000 milliards d’œufs (soit près de 63 millions de tonnes). Présente dans tous les continents, la production d’œufs est plus ou moins importante selon les pays. Elle est le fait de pays développés et de pays émergents (FAO, 2007). En Afrique, c’est dans les pays d’Afrique du nord où la production d’œufs s’accroit rapidement. La filière souffre toutefois d’une dépendance plus ou moins marquée vis-à-vis de l’alimentation animale, d’un climat chaud et des pratiques médiocres. La filière est aussi handicapée par une mauvaise structure du marché et des prix instables liés à des réseaux de distribution archaïques, de nombreux intermédiaires et de rares centres de conditionnement. En Afrique de l’ouest francophone, les principaux pays producteurs sont le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Cependant la production reste dominée par celle issue d’élevages modernes (COULIBALY, 2011). 1.6.3. Circuits de commercialisation d’œufs et de la viande de volaille 1.6.3.1. Circuits de commercialisation de la viande de volaille Dans le cas de la filière traditionnelle, la volaille est commercialisée sur les marchés ruraux, soit par le producteur lui-même ou par l’intermédiaire des banabanas (les revendeurs informels). La volaille est aussi commercialisée sur les marchés urbains par le biais de grossistes qui assurent la collecte chez les producteurs lorsqu’il s’agit de la filière moderne. 1.6.3.2. Circuits de commercialisation des œufs Les circuits de commercialisation des œufs de consommation dans le pays sont nombreux. Ainsi on distingue selon HABAMENSHI. (1994) :  Un circuit court, qui est caractérisé par l’absence d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs. C’est un circuit direct, dans lequel les producteurs sont souvent installés à proximité immédiate des habitants qui viennent directement acheter à la ferme ou dans l’exploitation;  Un circuit long, où plusieurs intermédiaires peuvent opérer (grossistes près du centre de production, grossistes proches des points de vente et détaillants). De tous ces circuits, le circuit long est le plus courant. Les agents intermédiaires dans le commerce des œufs sont nombreux. Il existe un certain nombre de problèmes d’ordre 21


sanitaire, surtout dans le transport et le stockage des œufs. Ces opérations ne sont pas toujours effectuées dans de bonnes conditions ; ainsi la qualité du produit présenté au consommateur est mise en cause. Les œufs de consommation se retrouvent dans tous les circuits de distribution, du petit étal de marché aux grandes surfaces. Les éleveurs ont reconnu avoir plus de problèmes à écouler les poules reformées que les œufs, raison pour laquelle certains ne réforment qu’en période de fête. La commercialisation des œufs de consommation est caractérisée aussi par le mode de présentation des œufs et les critères de qualité au marché.

1.7. CONTRAINTES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE L’aviculture, compte tenu des potentialités, peut prétendre couvrir les besoins des populations en protéines animales notamment en viande. Pour cela, il suffit de maîtriser un certain nombre de facteurs qui sont d’ordre génétique, alimentaire, économique et sanitaire. 1.7.1. Contraintes génétiques La race locale dominante en aviculture traditionnelle, regroupe des animaux rustiques et bien adaptés à des conditions environnementales difficiles. Cependant, il s’agit d’une race à très faible productivité. En effet, le poids adulte, soit à 1 an et au-delà, est de 1,8 kg chez les mâles et de 1,35 kg chez les femelles (BULDGEN et al., 1992). L’âge à l’entrée en ponte est de 25 semaines et le nombre d’œufs par couvée est de 8 à 9 pour une production annuelle de 40 œufs (SALL, 1990; BULDGEN et al., 1992 ; MISSOHOU et al., 2002). Tout cela participe à limiter la contribution de l’aviculture traditionnelle au renforcement de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Ainsi, au Sénégal et dans divers pays d’Afrique francophone, dans le but d’améliorer la productivité du cheptel aviaire local, il a été lancé des opérations dénommées « opération coq raceur ». Mais en raison d’un manque de suivi et de l’inexistence d’un véritable plan d’amélioration génétique, ces essais ont été menés sans grand succès dû au manque de suivi et à la résistance des éleveurs de poules locales à éliminer leurs coqs indigènes (FOTSA, 1985; TRAORE, 2006 ; SEYE, 2007). 1.7.2. Contraintes alimentaires et techniques L’amélioration de l’équipement ne constitue pas une priorité pour les éleveurs qui n’engagent pas de dépenses spécifiques pour l’alimentation des volailles et l’absence d’intrants empêche 22


toute intervention préventive (HOFMAN, 2000). L’alimentation des volailles est essentiellement constituée d’aliments résiduels picorables disponibles au niveau de la concession (SONAIYA et al., 2004). Constituée de la verdure, d’insectes, de grains ou de son de céréales picorés autour des aires de battage ou servis en quelques poignées, l’alimentation de la volaille locale est insuffisante en quantité et en qualité (surtout sa teneur en protéines) particulièrement pendant la saison sèche (GOROMELA et al., 2006). 1.7.3. Contraintes économiques, commerciales et financiaires La faible productivité en aviculture traditionnelle limite fortement sa contribution dans la génération des revenus. De plus, les problèmes de commercialisation sont également notables en aviculture traditionnelle et sont liés à l’enclavement des zones de production. Les éleveurs rencontrent des difficultés dans la vente des sujets. Les prix proposés par les intermédiaires (banabana) qui collectent la volaille au niveau des villages sont très faibles par rapport aux prix qu’ils gagnent dans les centres urbains même si on tient compte du transport et autres dépenses. Dans la région de Kolda, les études de DIEYE et al. (2005) cité par TENO. (2010), rapportent des différentiels de prix de 527 F CFA chez les coqs et 498 F CFA chez la poule entre les prix appliqués dans les villages auprès des producteurs et les prix appliqués dans les marchés urbains. Les contraintes de commercialisation seraient également en rapport avec le manque d’information sur les marchés car souvent, la volaille de basse-cour est élevée par des gens avec de faibles intrants (terre, travail, capital), souvent par des couches sociales les plus pauvres des communautés rurales. Les banabanas sont présents dans la plupart des régions et correspondent le plus souvent à des groupes ethniques bien définis. Il est intéressant de bien analyser ces réseaux qui interviennent dans la commercialisation du poulet du pays pour en déterminer les atouts et les faiblesses avant de planifier les interventions sur le marché. 1.7.4. Contraintes sanitaires L’aviculture traditionnelle connaît une morbidité et une mortalité élevées surtout chez les poussins. L’affection la plus meurtrière est la maladie de Newcastle. Cette maladie qui sévit généralement au mois de juin au Sénégal (GUEYE, 1998) sous forme épizootique peut décimer jusqu’à 80% du cheptel (LY et al., 1999). La vaccination contre cette maladie réduit le taux de mortalité des adultes sans pourtant l’empêcher sans doute du fait de l’inadéquation des programmes de vaccination et d’une méconnaissance de la cinétique des anticorps. 23


Les poussins en aviculture traditionnelle sont particulièrement vulnérables avec une mortalité de 43 à 63% (MISSOHOU et al., 2002). Les causes d’une telle vulnérabilité seraient infectieuses (maladies de Newcastle, pullorose) (BONFOH, 1997) et non infectieuses par inadéquation du matériel d’élevage ou par prédation.

24


CHAPITRE II : INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE 2.1. INNOVATION TECHNOLOGIQUE 2.1.1. Définition L’innovation se définit comme l’ensemble des démarches scientifiques, technologiques, organisationnelles, financières et commerciales qui aboutissent, ou sont sensés aboutir à la réalisation de produits ou de procédés technologiquement nouveaux ou améliorés (SALL, 2010). L’innovation peut être de plusieurs ordres. Lorsque l’innovation est d’ordre technique, elle ne peut être isolée ni de sa composante économique, ni de ses composantes organisationnelle, institutionnelle, sociale, voire politique et identitaire d’où l’intérêt de l’étudier dans un cadre systémique (SALL, 2010). L’innovation proposée dans le cadre de cette étude concerne l’aviculture traditionnelle. Il s’agit de différents projets proposés par des structures de recherche, des ONG et des projets ayant pour but l’augmentation de la compétitivité de l’aviculture traditionnelle au sein des exploitations agricoles familiales. Les différentes technologies tournent autour de l’amélioration génétique, l’amélioration de l’alimentation, de l’habitat et la réduction de la mortalité des poussins à travers des programmes de prophylaxie adaptés (SALL, 2010). 2.1.2. Propagation Une propagation élevée rend compte d’une adhésion massive à l’innovation. Elle rend compte d’une forte demande sociale. Par contre une propagation lente, ne veut pas forcément dire que la demande sociale est faible, mais peut signifier que les conditions de l’introduction de l’innovation ne sont pas adéquates (SALL, 2010). La diffusion est en rapport avec la nature et la qualité de la demande sociale. Pour faciliter cette diffusion, il faut que l’innovation réponde à une demande sociale formulée. Le coût des nouveaux facteurs, l’environnement économique, les techniques d’encadrement,… sont autant d’éléments qui déterminent la propagation de l’innovation dans un milieu (SALL, 2010).

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2.2. TECHNOLOGIES DIFFUSEES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE 2.2.1. Amélioration de l’habitat 2.2.1.1. Implantation de poulaillers Malgré son importance, l’habitat en aviculture traditionnelle est très rudimentaire voire inexistant dans certains élevages. Cet habitat sommaire est en général formé d’assemblage de briques, de zinc et de paille avec un toit surchargé d’ordures de tout genre (SOUMBOUDOU, 2010). Les habitats traditionnels ont l'inconvénient majeur d'être peu spacieux, moins aérés et pas assez hauts et le nettoyage est un peu difficile (BENGALY, 1997). Cependant, avec les nombreux projets de développement qui interviennent dans ces zones rurales, les populations adoptent de plus en plus des poulaillers améliorés (SOUMBOUDOU, 2010). C’est ainsi qu’un type de poulailler amélioré à base de matériaux locaux est en vulgarisation par les projets. Les poulaillers peuvent être construits en banco ou en ciment et couverts de paille ou de tôle selon les moyens du paysan et la disponibilité des matériaux (BENGALY, 1997 et DIALLO et al., 2012). Ce type d’habitat offre un accès plus facile avec des dimensions assez importantes, une devanture grillagée avec une porte permettant aux éleveurs de pouvoir y entrer facilement pour en assurer l’entretien. 2.2.1.2. Diffusion de poussinière Une solution au problème de vulnérabilité des poussins est de les élever en claustration jusqu’à ce qu’ils puissent atteindre l’âge où ils pourront être moins vulnérables (AKLOBESSI et al., 1992 ; TALAKI, 2000). Après avoir formé les aviculteurs, des poussinières peuvent être introduites et distribuées aux éleveurs. Ces poussinières peuvent être construites à partir de barils de pétrole ou de matériels locaux (SOUMBOUDOU, 2010, MBAYE, 2012 et MBOW, 2012). 2.2.2. Amélioration de la prophylaxie Avant l’intervention des projets peu de choses étaient faites pour la protection sanitaire du cheptel avicole traditionnel. Ce n'est que de façon sporadique que les services de l'élevage entreprenaient quelques rares campagnes de vaccination limitées essentiellement aux zones urbaines et périurbaines (TRAORE, 1985). Cette situation trouverait son explication dans le fait que tous les efforts étaient concentrés sur le gros bétail qui, pensait-on alors être plus 26


digne d'intérêt; l'aviculture est restée le parent pauvre de l'élevage, demeurant un secteur véritablement sous développé. Les volailles traditionnelles payaient par conséquent un lourd tribut aux grandes maladies surtout infectieuses (TRAORE, 1985). La prophylaxie doit être aussi bien sanitaire que médicale. 2.2.2.1. Prophylaxie sanitaire Une vaccination, aussi efficace soit-elle, ne pourra agir pleinement que si elle est accompagnée de mesures sanitaires qui permettent, soit d'éviter l'introduction du virus dans un élevage, soit de le faire disparaître s'il est déjà présent. Au niveau des élevages, la prophylaxie sanitaire repose sur la bonne conception des bâtiments, un nettoyage et une désinfection rigoureusement conduits en respectant les normes de dilution du désinfectant et les quantités de solution à pulvériser. Mais les mesures observées au niveau des élevages ne sont pas suffisantes car l'objectif principal est de pouvoir faire disparaître le virus des foyers dans lesquels se trouvent les élevages (TRAORE, 1985 ; DIOP, 1996). 2.2.2.2. Prophylaxie médicale 2.2.2.2.1. Vaccination L'objectif primordial des projets a d'abord été de lutter contre la maladie de Newcastle, principal fléau des élevages avicoles traditionnels. A cet effet de vastes campagnes de vaccination contre cette maladie ont été entreprises dans toutes les zones ciblées. Le vaccin utilisé est à virus inactivé, ce qui lui permet d'être relativement stable dans les conditions villageoises (FAO, 2004). On peut ainsi le conserver dans des canaris contenant du sable humide le temps pour les vaccinateurs villageois de les utiliser (TRAORE, 1985). La stratégie vaccinale adoptée est la suivante : on vaccine la totalité des volailles de Septembre à Novembre, c'est-à-dire, juste avant la période à haut risque. Puis on vaccine par la suite les jeunes qui naissent vers l'âge de deux mois et ceci pour plusieurs raisons :  La technicité insuffisante et le matériel inadapté des vaccinateurs villageois ne leur permettent pas de faire la vaccination sur les très jeunes oiseaux.  La réponse immunitaire faible des oiseaux avant l'âge de deux mois.  Le vaccin actuellement le plus utilisé en aviculture traditionnelle est ITA NEW/ NEW COVER, un vaccin inactivé (ALDRES et SPRADBROW, 2000).

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Les vaccins inactivés adjuvés s'administrent par injection. Chaque volaille reçoit ainsi une dose bien définie et la vaccination obtenue est très homogène. C'est la méthode la plus fiable pour la protection de la poule (TRAORE, 1985 ; DIOP, 1996 ; ABDEL AZIZ ARADA, 2007). On peut faire quelques critiques sur cette vaccination anti-Newcastle notamment sur les risques de perte d’immunogénicité suite à une mauvaise conservation (sable du canari pas suffisamment humidifié) ou d’un délai de conservation trop long (FAO, 2004). Au total la vaccination contre la maladie de Newcastle est la seule pratiquée à l’heure actuelle mais on gagnera à protéger ces oiseaux contre d'autres affections notamment la variole aviaire et la pullorose-typhose. Actuellement il existe des vaccins vivants atténués et des vaccins inactivés en adjuvant huileux qui doivent par conséquent être en permanence sous froid. Ce qui rend pour l’instant impossible leur utilisation dans les conditions villageoises parce qu’étant trop chers pour les paysans car nécessitant au moins deux interventions (TRAORE, 1985). 2.2.2.2.1. Traitement des maladies Pour le traitement des maladies infectieuses ou parasitaires, les projets ont mis en place des stratégies permettant l’acquisition facile des médicaments. C’est ainsi que les projets ont alimenté les DIRFEL, les maisons des éleveurs (MDE) et certaines cliniques privées en médicament. Les principaux médicaments sont des anti-infectieux à base d’oxytétracycline, des vitamines, des antiparasitaires et des anticoccidiens. Les traitements se font dans l'aliment ou dans l'eau de boisson (TRAORE, 1985). Dans les mesures préventives de la coccidiose des volailles, deux méthodes sont préconisées : la supplémentation permanente dans l'aliment ou les traitements anticoccidiens répétés toutes les 3 semaines. 2.2.3. Amélioration de l’alimentation La consommation alimentaire varie de place en place en fonction des saisons, de la croissance des céréales et de la végétation naturelle disponible. Après amélioration, l’aviculture traditionnelle, est caractérisée par des effectifs relativement élevés, 30 à plus de 100 sujets (FAO, 2004). Ces animaux sont soit élevés en semi-liberté ou en claustration permanente et sont nourris par leurs propriétaires. Traditionnellement la ration que le paysan apporte aux oiseaux en complément de ce qu'ils glanent étant en liberté est essentiellement composée de termites et des grains/son de céréales. Toutefois, la disponibilité de ces aliments en quantités 28


suffisantes n'est pas toujours assurée. Par ailleurs, le coût et les quantités limitées des ingrédients qui entrent dans la composition des formules alimentaires commerciales ainsi que la contrainte d'approvisionnement limitent leur utilisation au niveau villageois (BENGALY, 1997). Une étude menée par SALL (1990) et confirmée par BULGDEN et al. (1992) au Sénégal a montré que l’amélioration des conditions d’élevage des poulets locaux améliore leur productivité. L’amélioration de la productivité de l’aviculture villageoise reste une alternative pour combler le déficit protéino-énergétique dans les pays où l’alimentation humaine est un problème préoccupant tant au niveau de la quantité que de la qualité (BULDGEN et al,.1992). Mais cette amélioration doit passer, entre autres par l’amélioration de l’alimentation dans le système villageois (DIAW, 2012). En effet, Il est donc nécessaire de trouver des alternatives pour améliorer l'alimentation, voire la productivité des poulets traditionnels. Parmi ces alternatives, figure en bonne place l'utilisation des ressources alimentaires non conventionnelles comme substituts

de

sources protéiques dans

l'alimentation des poulets locaux. Il convient alors de trouver d'autres sources d'aliments complémentaires que le paysan peut facilement se procurer sur place (BENGALY, 1997). C’est ainsi que beaucoup d’auteurs ont montré à travers des essais d’incorporation dans l’alimentation sur le terrain que ces compléments entraînent un effet positif sur la productivité des oiseaux (AGBEDE et al., 1994 ; MABEKI, 2011 ; BELLO, 2010 ; NDAO, 2010). Dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier, les surplus en céréales sont inexistants. Il n’est donc pas recommandable de développer des systèmes alimentaires basés sur l’utilisation de grains. La stratégie préconisée est d’identifier et d’utiliser les ressources alimentaires localement disponibles pour formuler des rations aussi équilibrées que possible (BRANCKAERT et al. 2000). 2.2.4. Amélioration génétiques des races Les deux règles suivantes seront incorporées dans toute stratégie d’amélioration génétique des races:  Le matériel génétique ne sera pas modifié en conditions traditionnelles tant que gestion et logement n’ont pas été bonifiés et, même dans ce cas, la sélection sera circonscrite aux races locales.  Lorsque les conditions techniques sont optimales et qu’un marché est prêt à en commercialiser les produits, des races améliorées, des croisements et des souches

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hybrides sélectionnés pour leurs performances élevées peuvent être introduits en systèmes péri urbains, même à petite échelle. La méthode la plus commune pour améliorer le réservoir génétique local est de croiser des sujets indigènes et exotiques, et de laisser la descendance se multiplier par sélection naturelle. A cet effet, des coquelets de race pure, sélectionnés pour la production de viande sont introduits dans les troupeaux, généralement dans le but d’augmenter la production de viande. 2.2.4.1. Choix des reproducteurs Il consiste à détecter pour les caractères à améliorer, les meilleurs reproducteurs auxquels il est confié le mandat de procréer la génération suivante. Ce choix se fait sur la base de la valeur d'élevage (ou valeur génétique additive) des candidats à la reproduction, estimée à partir de leurs propres performances (sélection massale) ; des performances des parents, grand -parents (sélection sur ascendance); de frère, sœur, 1/2 frère, 1/2 sœur (sélection sur collatéraux) ou de descendants (sélection sur descendance). 2.2.4.2. Introduction de coqs raceur L’opération coq raceur a été expérimentée dans presque tous les pays tropicaux (SEYE, 2007). Au Sénégal, dans le but d’améliorer la productivité du cheptel aviaire local, on a lancé depuis 1972, une opération dénommée opération coq raceur. Le choix du coq raceur s’est porté sur la Rhodes Island Red (NDELEDJE, 2000). A partir de 1990, le Projet de Développement des Espèces à cycles Court (PRODEC) a initié un travail analogue qui a fait l’objet d’une évaluation dans les régions de Thiès et de Kaolack (NDELEDJE, 2000). 2.2.4.3. Résultats obtenus Les premiers métis issus de ce croisement des poules locales avec les coqs RIR ont eu de bonnes performances: le poids moyen à 8 mois (vidé et plumé) est de 1,7 kg contre 0,85 kg pour les sujets locaux (SALL, 1990 cité par NDELEDJE, 2000). Les femelles pondaient 20 à 30 œufs en période de ponte contre 10 à 15 pour les poules locales. Mais en raison d’un manque de suivi, d'encadrement adéquat et de l’inexistence d’un véritable plan d’amélioration génétique, ces essais ont été menés sans grand succès (DIOP, 1982 cité par NDELEDJE, 2000 et TRAORE, 2006). Une autre entrave à la réussite de cette opération est l'insuffisance de coqs raceurs au niveau des villages où la demande s'était véritablement accrue et l'impossibilité d'éradiquer les 30


croisés mâles suite à des difficultés d'obtenir des éleveurs qu'ils se séparent de ces produits seulement âgés de 4 mois. Le petit nombre de reproducteurs améliorés introduits en milieu rural a fait que le cheptel local a été très peu marqué et retrouve son état primitif. Actuellement, s'il est relativement facile de retrouver dans les villes proches de Dakar des traces de métissage de la race locale avec le coq RIR, l'impact réel de cette opération sur la productivité actuelle de la poule locale mérite d'être évalué. Les résultats des paramètres de reproduction de la poule locale comparés à ceux de la poule métisse sont regroupés dans le tableau VI. Tableau VI : Paramètres de reproduction comparés de la poule locale et de la poule métisse PARAMETRES DE REPRODUCTION

MOYENNES

Intervalle entre ponte (jours) Durée de couvaison (jours) Durée de ponte (jours) Nombre d’œufs pondus Nombre d’œufs éclos Nombre d’œufs blancs Nombre de poussins morts Nombre de poussins sevrés Source : TRAORE, (2005)

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POULE LOCALE

POULE METISSE

74,43 21,11 11,79 10,18 5,84 2,56 3,47 2,37

70,9 20,79 12,51 9,95 5,87 2,76 3,5 2,37


2.3. CONTRAINTES LIEES AUX TECHNOLOGIES DIFFUSEES 2.3.1. Contraintes socioculturelles De nombreux facteurs socioculturels affectent la productivité de la poule locale. Les cérémonies ou festivités sont des contraintes au développement de l`aviculture qui est une source de revenus en temps de disette, mais non une source de nourriture quotidienne ni source revenu régulier. Ce n’est donc que lors de l`arrivée d’un visiteur important qu`il est permis de l’utiliser comme aliment alors qu’elle peut être vendue sans regret tout comme peut être dépensé l’argent de la transaction (FAO, 2004). La préférence accordée à la culture céréalière plutôt qu’à l’élevage représente une autre contrainte au développement de l’aviculture traditionnelle. Le vol représente une autre entrave importante. Les villageois qui se font voler toute leur volaille peuvent être fortement découragés à redémarrer leur élevage. Il ne saurait être présumé que les facteurs socioculturels peuvent être changés. Toutefois, en les incorporant dans les stratégies de développement, l’adoption de programmes peut se révéler plus aisée (OLAWOYE et al., 1990 ; FAO, 2004). 2.3.2. Contraintes techniques Le troupeau familial le plus commun, comprenant 5 à 20 oiseaux, semble représenter la limite de ce qui peut être élevé à cette échelle sans apports particuliers en termes d’alimentation, logement et travail. Cette situation peut aisément survenir lorsque la mortalité se réduit après vaccination ou amélioration des conditions hygiéniques (FAO, 2004). A cause d’inévitables lacunes dans les connaissances des aviculteurs, de leur manque d`expertise scientifique et de leur isolement, il est nécessaire de leur fournir des informations complètes et objectives sur tous les aspects des différents systèmes de production avicole (SONAIYA, 1996). Cependant, la formation en aviculture est une tâche difficile qui prend du temps (GUEYE, 2002 et GUEYE, 2003). Les aviculteurs familiaux, surtout les femmes, ont tendance à ne parler couramment que les langues maternelles et généralement ne peuvent pas écrire. En plus d’être illettrées, beaucoup ne savent pas compter et n’ont aucune formation en gestion. 2.3.3. Alimentation La nourriture représente également un apport d’importance primordiale, car la fourniture d’un complément nutritif approprié est critique. La recherche nécessaire sur l’apport d’oligoéléments et de vitamines à travers les ingrédients locaux nécessite la possession de

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connaissances, des services d’un nutritionniste bien équipé et expérimenté pour formuler des rations à moindre coût (FAO, 2004). 2.3.4. Maladies La maladie de Newcastle (MN) représente la maladie épizootique la plus sérieuse à travers le monde, particulièrement dans les pays en voie de développement. Aucun progrès n’a été enregistré dans le contrôle de cette maladie dans les troupeaux villageois en liberté, qui représente plus de 80% de la population totale de volaille. De nombreuses enquêtes effectuées en Afrique ont révélé des taux élevés de séropositivité, en l’absence de vaccination. Dans les pays en voie de développement, la MN réapparaît chaque année et tue en moyenne 70-80% des poules villageoises non vaccinées (BRANCKAERT et al., 2000 ; FAO, 2004). Les maladies rendent ainsi très risquées une entreprise avicole. La répugnance des fermiers à investir dans le secteur avicole réside dans le risque d’éruption des maladies et non dans le manque de ressources (FAO, 2004). Le problème fondamental du développement de l`aviculture est dans le contrôle des maladies les plus importantes. 2.3.5. Prédateurs Les prédateurs, tels que les serpents, les rats, les chiens, les chats, les oiseaux de proie sont responsables de la majorité des pertes, particulièrement chez les jeunes oiseaux. L’homme représente un autre prédateur important (avec les vols) pour les oiseaux adultes (FAO, 2004). L’analyse de la mortalité des poulaillers familiaux en Thaïlande a démontré que les quatre mois sont cruciaux pour la surveillance des poussins. Pendant cette période, la mortalité peut s’élever jusqu`à 60% (MATTHEWMAN, 1977 cité par SEYE, 2007). Alors que diverses maladies telles que la salmonellose ou la coccidiose affectent les poussins pendant les deux premiers mois (CHABEUF, 1990), la prédation est la cause de mortalité prédominante entre deux et quatre mois, pouvant causer jusqu`à 70% de pertes (BOURZAT et al., 1987). Un logement de nuit peut réduire considérablement ce dommage; il sera construit à base de matériaux locaux bon marché. 2.3.6. Main d’œuvre Les activités domestiques des femmes pour assurer la vie quotidienne des membres de la famille, font partie intégrante du système d’exploitation des ressources. En effet, aucune participation efficace et régulière des femmes à un projet de développement ne peut être assurée tant que celles-ci passeront 6 à 8 heures par jour aux tâches domestiques 33


essentiellement pour s’approvisionner en eau et en bois. Ces tâches sont vitales mais pratiquées d’une manière rudimentaire (SEYE, 2007). Physiquement éprouvantes, elles sont à l’état actuel, un obstacle à la libération des forces productives des femmes et à leur participation à certains projets de développement (alphabétisation, participation aux coopératives, etc.). La surcharge du travail des femmes est alors à l’origine des goulots d’étranglement entravant le bon déroulement des programmes (ISABELLE, 1990 cité par SEYE, 2007). 2.3.6. Reproduction (potentiel génétique) Les races indigènes ou locales sont généralement élevées en systèmes de production familiaux. Les oiseaux sont habituellement sélectionnés pour leur robustesse, quelquefois pour la production de viande, mais non pour la production d’œufs. Les poules sont donc des pondeuses médiocres, mais de bonnes couveuses, au contraire des pintades. Lorsque les fermiers envisagent de passer à un mode d’aviculture plus intensif, ils sont impatients d’acquérir des oiseaux plus performants. Il est nécessaire de trouver le meilleur moyen pour leur procurer de tels animaux et les options sont:  Soit de leur fournir des souches hybrides ce qui suppose la présence de couvoirs bien gérés et de lignées (grand) parentales.  Soit de les approvisionner en races pures ce qui leur permettra de renouveler leur troupeau et de demeurer indépendant de fournisseurs extérieurs. Malheureusement les races pures sont de plus en plus difficiles à se procurer et sont moins productives que les hybrides (BRANCKAERT et al. 2000). 2.3.7. Commercialisation Les produits avicoles continuent à être onéreux dans la plupart des pays en développement, spécialement en Afrique. Le système de commercialisation est habituellement informel et pauvrement organisé. L’existence d’un marché local pouvant offrir de bonnes opportunités de vente et des facilités de transport appropriées sont des préalables essentiels au développement de l’aviculture familiale. Comme la plupart des consommateurs possédant un pouvoir d’achat suffisant habitent en ville, l’intensification de l’aviculture sera d’abord initiée en régions périurbaines ou, du moins, dans des zones possédant une bonne infrastructure routière (BRANCKAERT et al. 2000). Les vendeurs et colporteurs traditionnels qui acheminent œufs et volailles dans les villages, facilitent la commercialisation des produits avicoles familiaux dans la majorité des pays en développement (FAO, 2004). 34


2.3.8. Organisations fermières Organiser les producteurs avicoles familiaux n’est pas une tâche aisée pour différentes raisons. Les effectifs de volailles sont réduits et les oiseaux sont conduits avec un minimum de terrain, de travail et de capital. Cela signifie que les fermiers considèrent généralement l’aviculture familiale comme une activité secondaire, par comparaison à d’autres activités agricoles et commerciales. Néanmoins, il est essentiel de développer des groupements de producteurs afin de permettre à leurs membres d’avoir un accès facilité aux intrants, tels qu’aliments complémentaires, oiseaux améliorés, médicaments et vaccins, ainsi qu’au crédit, à la formation, au transport et à la commercialisation des produits avicoles. De tels groupes pourront également encourager les populations instruites à initier l’aviculture comme occupation secondaire, conduite au niveau familial sur des effectifs de taille moyenne, ainsi que de développer des activités associées, comme le jardinage, apte à utiliser le fumier de volaille et réduire ou déplacer les résidus et nuisances ménagères (BRANCKAERT et al. 2000). Les fermiers seront autorisés à développer les structures de commercialisation les mieux adaptées à leur niveau. Souvent, les groupements de femmes se révèlent très efficaces dans la vente des œufs jointe à celle d’autres produits sur les marchés locaux. De tels groupes seront encouragés et aidés, s’ils existent déjà. Toutefois, les installer uniquement pour l’aviculture familiale n’est ni nécessaire ni viable. L’installation de coopératives spécialisées en aviculture s’est révélée difficile en beaucoup d’endroits, surtout à cause de facteurs socioéconomiques.

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DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE

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CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL 1.1.

MATERIELS

1.1.1. Présentation de la zone d’étude 1.1.1.1. Situation géographique et découpage administrative La région de Kolda est située au sud du Sénégal entre 12°20 et 13°40 de latitude nord, et 13° et 16° de longitude ouest. La région de Kolda est née de la scission de l’ancienne région de la Casamance en 1984. Elle a été créée par la loi 84-22 du 22 Février 1984 modifiant la loi 7202 relative à l’organisation de l’Administration Territoriale et Locale et couvre une superficie de 13 718 km2. Elle est limitée au nord par la Gambie, à l’est par la région de Tambacounda, à l’ouest par la région de Sédhiou et au sud par la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. La nouvelle région de Kolda (Figure 1) issue de cette réforme du 10 juillet 2008 comprend les départements suivants :  Le département de Kolda, avec trois nouvelles communes (Dabo, Salikegne et Saré Yoba) ;  Le département de Médina Yoro Foulah qui est une nouvelle création avec deux seules nouvelles communes qui sont Medina Yoro Foulah et Pata ;  Le département de Vélingara, qui en plus de l’ancienne commune de Vélingara s’est renforcé avec deux nouvelles communes qui sont : Kounkané et Diaobé-Kabendou.

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Figure 1 : Carte administrative de la région de KOLDA

Source: wikipedia, (2014)

1.1.1.2. Ressources naturelles Le climat est de type soudano-guinéen recevant des précipitations qui s'étalent de juin en octobre avec une intensité maximale en août et septembre, et une saison sèche qui couvre la période de novembre à mai. Les précipitations moyennes varient de 700 à 1300 mm. Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées entre décembre et janvier et varient entre 25 et 30°C, les plus élevées sont notées entre mars et septembre avec des variations de 30 à 40°C. Le relief est constitué de grés sablo-argileux formant des plateaux d’une altitude de 150 m. La végétation naturelle abondante (savane ou forêt claire), entrecoupées de vallées dans lesquelles se trouvent les rizières et les pâturages de bas-fonds. Le réseau hydrographique est dense et se compose d’un cours d’eau principal ; la Casamance et ses affluents : le marigot de Saré Kouyatel et le Soungrougrou, sur la rive droite, le Thiango Dianguina, le Khorine et le Dioulacolon sur la rive gauche. Le fleuve Kayenga et son affluent l’Anambé arrosent la zone de Kounkané. Les barrages de Ndiandouba et de l’Anambé érigés 38


respectivement sur ces cours d’eau ont sensiblement transformé la zone, qui dispose désormais de l’eau de façon permanente. 1.1.1.3. Démographie et aspect social En 2012, la population de la région de Kolda est estimée à 638 315 habitants sur une superficie de 13 718 km2, soit une densité de 47 habitants/km2. Elle représente 5 % de la population nationale. Cette population est inégalement répartie dans la région. Le département de Vélingara apparait comme le plus peuplé avec 44 % de la population régionale résidente, suivi du département de Kolda avec 38 %. Le département de Medina Yoro Foulah est le moins peuplé avec 18 % de la population résidente de la région. Par rapport à son espace géographique, le département de Kolda avec une population estimée à 240 393 habitants en 2012 pour une superficie de 3 597 km² apparaît comme le département le plus densément peuplé (67 habitants/km²). Avec une superficie de 5 434 km2, la densité du département de Vélingara est de 51 habitants/km² tandis que le département de Médina Yoro Foulah étendue sur une superficie de 4 687 km² a la plus faible densité qui est de 25 habitants/km2 (tableau VII). Tableau VII : Répartition de la superficie, population et densité par département en 2012. Superficie Valeur Départements Kolda 3 597 MYF* 4 687 Vélingara 5 434 Total 13 718 * Medina Yoro Foulah

Population

Pourcentage (%) 26 34 40 100

Effectif 240 393 118 858 279 064 638 315

Densité

Pourcentage (habitants/km²) (%) 38 67 19 25 44 51 100 47 Source: ARSD, 2012.

1.1.1.4. Agriculture La région de Kolda est classée deuxième région agricole du Sénégal après Kaolack. L’activité agricole mobilise plus de 80% des actifs de la région pendant 2 à 3 mois de l’année, assure 70 à 80 % des revenus des producteurs et joue un rôle prépondérant et dynamique dans l’alimentation des populations. Les cultures principales pour la consommation domestique sont surtout les céréales, les haricots et le manioc. Les cultures pour l’export sont les

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arachides, le coton et le sésame. L’arboriculture et le maraîchage sont également pratiqués à grande échelle partout dans la région, mais rencontrent beaucoup de difficultés liées à l’enclavement et à l’absence de transformation adéquate. 1.1.1.5. Élevage L’élevage est également pratiqué à grande échelle à Kolda, qui se classe première région sur le plan des effectifs. L'élevage joue un rôle important dans l'économie de la région. On y élève les bovins, les ovins, les caprins, les équins, les asins, les porcins et la volaille (Tableau VIII). La race bovine exploitée est la race Ndama alors que pour les petits ruminants c'est la race Djallonké. La présence de ses races se justifie par leur trypanotolérance. Le troupeau est un capital social pour l'éleveur car il est un critère de distinction dans la société. Ainsi, le rang social et le prestige sont beaucoup déterminés par le nombre de têtes du cheptel de l'individu en milieu peul d'où les difficultés qu'éprouvent les éleveurs à se départir d'un bovin. Néanmoins les produits de l'élevage interviennent dans diverses cérémonies rituelles et religieuses (naissances, baptêmes; circoncisions, mariages...), lors des fêtes ou lors des visites. Les produits de l'élevage font aussi l'objet de troc et de vente. En ce qui concerne l'aviculture, elle est essentiellement de type traditionnel. En période de récolte il n'est pas rare de trouver la poule parcourir les abords des champs pour picorer les résidus de récoltes. Tableau VIII : Répartition des effectifs du cheptel par espèce et par département en 2011. Départements Bovins

Ovins

Kolda 181 670 84 600 Vélingara 182 400 75 450 MYF* 97 800 45 560 Sous Total 461 870 205 610 * Medina Yoro Foulah

Caprins

Porcins

Equins

Asins

Volaille familiale

91 050 13 450 22 800 9 360 531 700 93 800 44 770 7 700 26 700 584 070 49 000 7 230 12 000 5 040 286 300 233 850 65 450 42 500 41 100 1 402 070 Source: Inspection Régionale d’Elevage de Kolda.

1.1.2. Projets rencontrés 1.1.2.1. Présentation des projets Leur naissance permet d’accompagner la politique de l’Etat dans l’amélioration de la production animale et laitière, l’exploitation des pâturages et la sécurité alimentaire. L’aviculture traditionnelle est une activité qui a su s’adapter à son environnement pour perdurer malgré sa faible productivité. Le paquet technologique des projets est similaire dans 40


les grandes lignes et se différencie sur la méthode d’approche. En effet, certains projets (PDESOC et NEW FIELD) ont directement ciblé les acteurs au sein des Exploitations Agricoles Familiales (EAF), alors que d’autres (AVSF) ont orienté leurs appuis sur les groupements avant d’arriver à l’exploitation. Globalement, le paquet technologique comprend deux composantes :  Une composante amélioration des pratiques d’élevage en matière d’habitat, de prophylaxie, d’alimentation et d’amélioration génétique ;  Une composante amélioration de l’environnement de production par l’appui à l’accès aux intrants, le renforcement des capacités, l’information, la concertation et le suiviévaluation. 1.1.2.2. Objectifs des projets L’objectif principal demeure la lutte contre la pauvreté par le biais de l’amélioration des revenus, mais aussi l’impulsion d’une dynamique au sein des Exploitations Agricoles Familiales (EAF) pour mettre en valeur le potentiel de l’ensemble de ses membres. Entre autres objectifs poursuivis par les projets, on peut noter :  La gestion durable des ressources naturelles et hydrauliques ;  Les activités de microcrédits ;  L’appui à la production animale ;  L’appui à la sécurisation et à l’amélioration de la productivité de l’élevage pastoral extensif. 1.1.2.3. Stratégies des projets Pour atteindre ses objectifs, les projets prévoient construire et équiper les organisations paysannes faîtières (Directoire des Femmes de l’Elevage (DIRFEL), Maison des éleveurs (MDE)) de la région de Kolda, en plus de l’érection d’infrastructures pastorales à savoir la construction de postes vétérinaires, forages et puits pastoraux. A cela s’ajoute la mise en place d’une ligne de crédit pour booster les activités génératrices de revenus, la recherche et le développement.

41


1.2. METHODES 1.2.1. Conception de la fiche d’enquête Elle a été conçue en se référant à celles qui ont été déjà établies, en faisant aussi des entretiens avec le Professeur qui est notre encadreur. Ainsi, pour qu’elle soit en conformité avec notre thème de travail, la fiche d’enquête a été revue plusieurs fois avant d’être adoptée. 1.2.2. Enquêtes 1.2.2.1. Enquête préliminaire Elle s’est déroulée en une seule étape qui a consisté à valider la fiche d’enquête et a été faite auprès des éleveurs de DIENDER et de KEUR MOUSSA (milieu périurbain de Dakar) sous la supervision du Professeur MISSOHOU aidé par Dr NAHIMANA pour avoir des informations supplémentaires nous permettant de faire un bon planning de passage dans les exploitations familiales. 1.2.2.2. Échantillonnage Après avoir reçu les informations sur les technologies dévoilées auprès des inspections et du DIRFEL, nous avons effectué un échantillonnage. En effet, la période d’enquête s’étendait entre le 10 décembre 2013 et le 25 février 2014 dans toute la région. Il faut signaler aussi que le nombre d’enquêtés par département était fonction du nombre d’éleveur ayant bénéficié de ces technologies (Tableau IX). Tableau IX : Tableau du nombre d’enquêtés en fonction des départements. DEPARTEMENTS FREQUENCE POURCENTAGE (%) Kolda Vélingara MYF* Total

80 70 50 200

40 35 25 100

* Medina Yoro Foulah

42


1.2.2.3. Enquête proprement dite 1.2.2.3.1- Fiche d’enquête Elle a servi à guider les entretiens auprès des éleveurs. Les principales rubriques qu’elle recouvre sont l’identification de l’éleveur, son niveau de formation, son appartenance à une association d’éleveurs, la composition de son cheptel, la conduite de son élevage (système d’élevage), l’éclosion et les mortalités enregistrées, la conduite des poussins (abris, alimentation et système d’élevage) (Annexe). 1.2.2.3.2- Site de l’enquête L’enquête s’est déroulée dans la région de Kolda. Au total, 200 éleveurs ont été enquêtés dans 38 villages, soit 15 communautés rurales de la région (tableau X et Tableau XI). Tableau X : Liste récapitulative des Communautés rurales visitées par département. DEPARTEMENTS

MYF*

Kolda

ARRONDISSEMENTS COMMUNAUTES RURALES

Kolda Commune

Ndorna Koulinto Bignarabé Kolda Commune

Salikégné Saré Bidji Dioulacolon

Salikégné Saré Bidji Tankanto Escale

Ndorna

Dioulacolon Dabo Dialambéré Vélingara Commune

Dabo Vélingara Commune Saré Colly Sallé

Némataba Saré Colly Sallé

Pakour Kounkané

Pakour Kandiaye

Vélingara

* Medina Yoro Foulah

43


Tableau XI : Liste récapitulative des élevages visités par villages et par Communauté Rurale. COMMUNAUTES RURALES

Ndorna

Koulinto

Bignarabé Kolda Commune Salikégné

Saré Bidji Tankanto Escale

Dioulacolon Dabo Dialambéré Vélingara Commune Némataba

Saré Colly Sallé

Pakour Kounkané

VILLAGES Ndorna Saré Diaobé Saré Souleymane Koulinto Sinthian Sana Saré Mbagnick Labbé Thierno Touba Sankoung Diambanouta Mankagny Kolda Commune Salikégné Iliao Saré Bidji Médina Sadiouma Saré Dianko Saré Mamacoly Saré Yoba Tankanto Escale Dioulacolon Saré Yoro Banna Dioulayel Dabo Saré Souma Mamadou Aliou Vélingara Commune Sinthian Gallé Mankacounda Médina Dinguiraye Saré Woudou Copara Trao Pakour Pakour Maoundé Sinthian Bouba Tabawal Mady Saré Gourang 44

Nombre D’Exploitations Agricoles Familiales 6 6 2 2 2 3 5 7 13 4 5 6 7 7 5 5 5 7 3 5 5 5 7 2 7 6 4 2 5 7 3 5 14 6 5 7 6


1.2.2.3.3. Déroulement de l’enquête Elle a duré 3 mois (de 10 Décembre 2013 au 25 Février 2014). Les entretiens avec les éleveurs se déroulaient en wolof suivant un mode indirect pour la plupart, c’est-à-dire traduit en langue locale par un interprète (agent d’élevage, chef de village, relais, étudiants et élèves…) et dans d’autres cas en français suivant un mode direct. En moyenne les entretiens duraient 45 à 60 mn par éleveur. Dans le souci d’obtenir les bonnes informations auprès des éleveurs, nous avons toujours insisté sur les objectifs de l’enquête et sur les avantages qu’a cette étude pour le développement de l’élevage dans la région. Dans chaque village, la sensibilisation était assurée par l’agent sur le terrain préalablement informé et au cas échéant par le relais mis en place et une fois sur le terrain la procédure utilisée est la suivante :  On se présentait auprès du chef et autres personnalités du village ;  On présentait les objectifs de notre venue ;  On demandait à avoir un entretien avec chaque éleveur au cour duquel on enregistrait les informations recueillies sur les fiches ;  On demandait à voir le coq raceur ou l’habitat (si elle était bénéficiaire). 1.2.3. Analyses statistiques des données enregistrées L'analyse des données a correspondu à l'exploitation des questionnaires d'enquête. Le codage a correspondu à l'étape de l'analyse où les informations contenues dans les questionnaires ont été traduites en variables et modalités qui ont été ensuite utilisés pour la saisie informatique. Dans cette étude, il a été utilisé le logiciel: « Statiscal Package for the Social Science / Personal Computer (SPSS/ PC) version 2007.

45


CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES 2.1. PRESENTATION DES RESULTATS 2.1.1. Caractérisation des systèmes d'élevage 2.1.1.1. Statut socio-économique des éleveurs Les éleveurs en aviculture traditionnelle de la région de Kolda sont en majorité des femmes. C’est ainsi que 91,0 % de l’échantillon sont des femmes et sont essentiellement d'ethnie Peul (92,5 %). Les autres ethnies (Toucouleur, Bambara, Diola, Socé et Soninké) ne représentant que 7,5 % de l'échantillon. Ils ont des activités génératrices de revenus assez variées parmi lesquelles on peut citer agro pastoralisme (76,5 %), l’aviculture au sens large (12,5 %), commerce (9,5 %) et artisan-ouvrier (1,5 %). Ces éleveurs sont à 40,0 % illettrés, 41 % alphabétisés en langues nationales et le reste se partage entre le primaire, le secondaire et le supérieur. Selon le nombre de personnes qui y vivent, ces ménages ont été classés en 3 catégories. D’abord les ménages qualifiés de moyen font 62 % de l'échantillon et regroupent 10 à 15 habitants. Ensuite viennent les grands avec 19,5 % qui ont 15 à 20 personnes. Enfin, les ménages petits représentent 18,5 % et regroupent 5 à 10 personnes (Tableau XIII). Selon l'âge, 4 groupes d’enquêtés ont été répertoriés. Le groupe le plus nombreux rassemble des interlocuteurs ayant une tranche d'âge comprise entre 25 et 50 ans tandis que ceux qui ont entre 75 et 100 ans constituent le groupe le moins nombreux (Tableau XIV). Pour les raisons qui ont poussé l’éleveur à faire l’aviculture, plusieurs objectifs ont été assignés mais le principal restait la vente (figure 2). D’âpres les enquêtes on a trouvé que 93 % des éleveurs disent avoir appartenu à une association et que seulement 60 % sont en contact avec un projet travaillant sur l’aviculture. L’appui de la part des projets est de plusieurs ordres (Tableau XV et Tableau XVI).

46


Tableau XII : Caractéristiques socio-économiques des éleveurs CARACTERISTIQUES

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

Sexe Masculin Féminin Religion Musulmane Chrétienne Ethnie Peul Autres (wolof, toucouleur, diola, soninké) Niveau d'instruction Illettrés Alphabétisés Autres Lien avec le chef de famille lui-même Epouse Fille/fils Activité principale Agro éleveur élevage sens large Commerce artisan/ouvrier

18 182

9 91

199 1

9,5 0,5

185 15

92,5 7,5

80 82 38

40 41 19

39 155 6

19,5 77,5 3

153 25 19 3

76,5 12,5 9,5 1,5

Tableau XIII : Classification des ménages selon leur taille CATEGORIE DE MENAGE Petit [5-10[ Moyen [10-15[ Grand [15-20[ Total

FREQUENCE POURCENTAGE (%) 37 124 39 200

18,5 62 19,5 100

47


Tableau XIV : Classification des ménages selon l’âge de l’enquêté AGE DE L’ELEVEUR

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

[0-25[ [25-50[ [50-75[ [75-100[ Total

10 118 66 6 200

5 59 33 3 100

Figure 2 : Objectifs de l’aviculteur dans la région de Kolda. Tableau XV : Projets intervenant dans la zone avec leur fréquence de bénéficiaires PROJETS

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

PDESOC USAID AVSF NEW FIELD DIRFEL Total

22 6 34 53 5 120

18,33 5 28,33 44,16 4,16 100

Tableau XVI : Différents appuis de la part des projets APPUIS Renforcement de capacité Habitat Don de sujets Alimentation Vaccination Total

FREQUENCE POURCENTAGE (%) 91 41 22 18 17 189

48,15 21,69 11,64 9,52 8,99 100 48


2.1.1.2. Cheptel aviaire Au moment de l’enquête, le cheptel était assez important dans les exploitations: la taille moyenne des effectifs était de 27,89 sujets. Ce cheptel est hétérogène et se caractérise notamment par la présence de coqs raceurs dans certains élevages (Tableau XVII). Cela traduit la volonté de la population d’améliorer la productivité de la volaille locale. Tableau XVII : Effectif total du cheptel CATEGORIES D'OISEAUX Locaux exotiques Métisses Total

FREQUENCE POURCENTAGE (%) 4720 69 789 5578

84,62 1,23 14,14 100

2.1.2. Conduite de l’élevage 2.1.2.1 Habitat En aviculture traditionnelle, l'habitat est un lieu de refuge pour la volaille pendant la nuit pour se protéger contre les intempéries et les prédateurs. Mais malgré cette importance, l’habitat est très rudimentaire voire inexistant dans certains élevages. Ainsi, les résultats de l'enquête révèlent que 67,5 % des éleveurs disposent de poulailler (Tableau XVIII). Et ces poulaillers sont de types traditionnels (32,6 %), c'est-à-dire en crinting (Figure 3A), assemblage de briques en banco avec un toit en paille (Figure 3B), ou en zinc (Figure 3C), et de mortiers renversés (Figure 3D). Cet habitat sommaire est en général de petite taille, peu accessible, peu aéré et l’entretien (nettoyage et désinfection) y est difficile, parfois inexistant. Mais également ils sont de types améliorés (67,4 %). On a deux types de poulailler amélioré : un de type rectangulaire retrouvé dans les départements de Kolda et MYF (Figures 4A et 4B), et un autre de type circulaire retrouvé dans le département de Vélingara (Figure 4C). Ce type d’habitat offre un accès plus facile avec des dimensions assez importantes (hauteur pouvant atteindre 2 m en fonction des élevages ; longueur et largeur variables suivant la hauteur), une devanture grillagée avec une porte permettant aux éleveurs de pouvoir y entrer facilement pour en assurer l’entretien. Dans 32,5 % des cas où les poulaillers sont absents, les poules s'abritent dans les vérandas, la cuisine et parfois dans les cases mais également accrochés sur les branches d'arbres pendant la nuit. 49


2.1.2.2. Matériel d'élevage Chez 53,6 % des éleveurs visités, il existe des mangeoires qui peuvent être un récipient, un sac étalé ou un panier. De ce fait, 46,4 % des éleveurs distribuent l'aliment par terre. A l'opposé, la quasi-totalité (96,5 %) des éleveurs ont des abreuvoirs qui peuvent être du bois taillé sous forme de pirogue ou des pots de tomate enterrés dans le sol (Figure 5). Sauf dans les rares cas où les poules se servent de mortiers renversés pour pondre leurs œufs, aucun effort n'est fait par les éleveurs pour aménager un pondoir. Tableau XVIII: Habitats utilisés en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda CARACTERISTIQUES POSSESION D’HABITATS Oui Non TYPES D’HABITATS Habitats améliorés Habitats traditionnels

FREQUENCE POURCENTAGE (%) 135 65

67,5 32,5

91 44

67,4 32,6

A

B

C

D

Figure 3 : Poulaillers traditionnels utilisés en aviculture traditionnelle ; Source : Auteur 50


A

B

C

Figure 4 : Poulaillers améliorés en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda Source : Auteur

A B : Bois taillé sous forme de Pirogue. Pots de tomate enterrés. :: :: Figure : 5 : Abreuvoirs utilisés en aviculture traditionnel dans la région de Kolda. :: Source : Auteur ::

2.1.2.3. Alimentation Dans la région de Kolda, hormis les quelques rares fois que les oiseaux sont en claustration, la divagation est de règle dans la majorité des concessions en aviculture traditionnelle. Les 51


éleveurs semblent accorder une certaine importance à l'alimentation des oiseaux puisqu'ils sont nombreux (52,5 %) à leur distribuer une complémentation. Les aliments proviennent principalement des récoltes. Même en cas d’achat d’aliment, l’argent provient de la vente des récoltes. La complémentation se fait soit tous les jours (69,05 % des cas), soit en période de soudure (30,95 %) (Tableau XIX). Le complément, principalement de la céréale est distribué suivant une quantité qui varie de 100 à 3000 grammes en fonction de la taille du cheptel. L’aliment peut être jeté sur le sol ou bien même dans des récipients tels que les calebasses cassées, des plats ou même des bols usagés et des toiles étalées. Il faut signaler aussi qu’il y’a pas de distinction de catégorie d’oiseaux pour la complémentation. En ce qui concerne l’abreuvement, la source d'abreuvement reste l'eau de boisson domestique venant des puits dans la majorité des exploitations (96,5 % des cas). Les 3,5 % qui restent utilisent le réseau urbain. La distribution de l’eau est faite par l’exploitant et cette eau est servie à volonté. Tableau XIX: Complémentation des oiseaux en aviculture traditionnelle. Caractéristiques

Complémentation Oui Non Provenance Achat Partie des récoltes Quantité [100-500[ [500-1000[ [1000-3000[ Fréquence Une fois Deux fois Trois fois Période Toute l’année Période de soudure

Céréales

Son de céréale

Aliments volailles

Mélanges

Mil

Mais

Sorgho

84 116

51 149

17 183

34 166

11 189

32 168

7 77

6 45

1 16

0 34

11 0

15 17

65 13 6

43 4 4

12 5 0

19 10 5

7 2 2

15 7 10

41 39 4

23 25 3

7 8 2

9 24 1

5 6 0

11 20 1

58 26

32 19

10 7

23 11

10 1

28 4

52


2.1.2.4. Protection sanitaire 2.1.2.4.1. La vaccination Contrairement aux années passées où la couverture sanitaire était quasi inexistante dans les élevages traditionnels de la région de Kolda, nous avons observé une amélioration notable en ce qui concerne la vaccination aviaire. Les vaccinations sont faites par les auxiliaires et les relais. Ces vaccinateurs, formés et mis en place par les projets, sensibilisent les paysans à la vaccination massive de leurs volailles contre diverses maladies endémiques dont la principale maladie est la Maladie de Newcastle (MN). Ce qui fait que 87 % des éleveurs enquêtés estiment qu’ils ont au moins une fois vacciné leur cheptel (Figure 6).

Vaccinés Non vaccinés

Figure 6 : Pratique de la vaccination en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. 2.1.2.4.2. Les maladies Les maladies les plus citées par ordre décroissant sont la Maladie de Newcastle et la variole qui sévissent sporadiquement dans respectivement 99 % et 68,5 % des concessions auxquelles s'ajoutent les parasitoses externes et internes (Figure 7). Néanmoins, dans une seule concession soit 1 % des cas, les éleveurs ne se plaignent d'aucune maladie frappant la volaille.

Figure 7 : Principales maladies rencontrées en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. 53


2.1.2.4.3. Le traitement des maladies Pour 6,77 % des éleveurs, aucun traitement n'est entrepris en cas de maladie. Parmi les 93,23 % qui prodiguent des soins à leurs volailles, 71,95 % ne font confiance qu'à la pharmacopée traditionnelle à base d'écorce de caïcédrat (26,88 %), du sable ou de la cendre chaude (27,41 %) et de l'huile de palme (20,43 %) (Figure 8). Néanmoins, 20,96 % des enquêtés pratiquent la médication moderne à base d’anti infectieux (groupe des tétracyclines) (Tableau XX). Le déparasitage externe est pratiqué à un degré moindre. C’est ainsi que 43,5 % des éleveurs ont pratiqué soit le déparasitage interne soit le déparasitage externe soit les deux à la fois. Tableau XX : Traitement appliqué en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda CARACTERISTIQUES Pratique du traitement Oui Non Types de traitement Traditionnel Moderne Les deux à la fois

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

A

186 14

93,23 6,77

134 39 13

71,95 20,96 7,09

B

Figure 8 : Pharmacopée traditionnelle utilisée dans la région de Kolda. Source : Auteur 2.1.2.5. Problèmes rencontrés 2.1.2.5.1. Les mortalités La mortalité est une contrainte importante de l'élevage villageois. Dans 96,5 % des ménages, la maladie de Newcastle est reconnue être l'ennemie principale de la volaille et l'incidence des autres pathologies reste dérisoire à côté d'elle. Cependant, si chez les sujets en croissance et les adultes, la principale cause de mortalité est la maladie puis secondairement les accidents il 54


n’en est de même pour les poussins chez qui c’est la prédation qui est la cause principale puis les accidents. Pour certains exploitants (96,0 %) la période de grand risque constitue la période d’avant hivernage, tandis que pour le reste, c'est plutôt pendant l’hivernage que cette mortalité s’accentue. 2.1.2.5.2. Les pertes de volailles Excepté les épizooties, les plus grandes pertes de volailles sont l’œuvre des prédateurs que sont les chacals, les varans, les reptiles et les éperviers qui sévissent dans certaines concessions. Dans d'autres concessions, ces pertes sont associées au manque à gagner causé par les vols, les pontes d'œufs dans des endroits inconnus. Pour lutter contre ces pertes énormes, les éleveurs de la région de Kolda utilisent plusieurs moyens:  Déplacer les nids dans un endroit sûr ;  Empoisonner un œuf ou un cadavre de poulet et le laisser sur place ;  Tendre des pièges (Figure 9) ;  Alimentation des poussins en claustration ;  Retarder la libération des poussins jusqu'à mi-journée.

A

B

Un éleveur en train de tendre un piège.

Piège déjà tendu.

Figure 9: Moyen de protection utilisé en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. Source : Auteur 2.1.3. Amélioration de la productivité et Performance de reproduction 2.1.3.1. Amélioration de la productivité 2.1.3.1.1. Amélioration de la race locale

55


Parfois les exploitants essaient d'améliorer le rendement de leur cheptel avicole en dirigeant des coqs particuliers vers des poules particulières choisies en se basant surtout sur certains caractères (robustesse, développement des masses musculaires, taille). Ainsi 88 % des ménages pratiquent empiriquement l'amélioration génétique contre 12 % qui ne la pratiquent pas. Le grand frein cependant à cette entreprise est le manque de coqs raceurs dans la majorité des concessions. D’après les enquêtes, 48 % des éleveurs affirment d’avoir une fois reçu de coq amélioré. Cette réception s’est faite soit par don (31.25 %), soit par achat (52.08 %), soit par héritage (10,42 %) et soit par confiage (6,25 %) (Tableau XXI). L’achat des coqs s’effectue en ville, au village et dans les marchés hebdomadaires et la principale source de financement reste les fonds propres. Tandis que pour le don, ces principaux donateurs sont les projets/ONG. Plusieurs races ont été utilisées mais les principales restent le Bleu d’Hollande et le Coq Jupiter (Figure 10). Dans ce schéma qui est rencontré à Kolda les coqs ne sont pas autorisés à divaguer hors des limites de concession mais également les propriétaires ne les prêtent pas pour cause de sécurité. Cependant ils acceptent qu'on amène des poules locales dans l'élevage. Le principe consiste à introduire auprès du mâle de race améliorée, des femelles venant des autres concessions. Pour récompenser le propriétaire du coq géniteur, le bénéficiaire du croisement apporte des céréales dans certains cas. Mais dans d’autre cas parce qu'il s'agit de parents ou d'amis, aucune récompense n'est perçue. Dans la région de Kolda, 11,5 % des concessions utilisent encore les lignées de coqs issues de l'opération coq raceur menée dans cette zone et les coqs raceurs ont une carrière de reproduction de 3,2 ± 0,69 mois du fait des conditions climatiques défavorables et le manque de suivi.

A : bleu de Hollande

B : Coq Jupiter

56


C : Poule Métissée

Figure 10 : Coqs raceurs utilisés en aviculture traditionnelle et une Métisse F1. Source : Auteur Tableau XXI : Tableau récapitulatif sur l’amélioration génétique de la race locale en milieu rural CARACTERISTIQUES RECEPTION DE COQ RACEUR Oui Non COMMENT Achat Don Héritage Confiage SI ACHAT LIEU D'ACHAT Ville Village Marché hebdomadaire SOURCE DE FINANCEMENT Fonds propres Crédit/emprunt Association SI DON PAR QUI ONG/Projet Service d'élevage RACE DE COQ Bleu de hollande Jupiter Cou nu Brahman

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

96 104

48 52

50 30 10 6

52,08 31,25 10,42 6,25

39 4 7

78 8 14

43 5 2

86 10 4

21 9

70 30

74 15 5 2

77,1 15,62 5,21 2,1

57


2.1.3.1.2. Amélioration de la survie des poussins D’après les éleveurs, la mortalité est plus accentuée dans la première semaine d’âge. Les causes de mortalité sont multiples et variées. Nous constatons que chez les poussins la prédation constitue la principale cause de mortalité ensuite viennent les maladies et les accidents (Tableau XXII). Pour améliorer la survie des poussins, les éleveurs affirment avoir pris des précautions diverses. C’est ainsi que 58 % des aviculteurs protègent leurs poussins contre 42 % qui ne protègent pas. Les tableaux XXIII et XXIV donnent une idée sur les précautions prises par les éleveurs pour la protection de leurs poussins ainsi et du modèle de poussinière utilisée (Figure 11). Tableau XVIIIII : Taux de mortalité par cause en aviculture traditionnelle à Kolda

CAUSES DE MORTALITES FREQUENCE POURCENTAGE (%) Maladies 50 25 Prédation 134 67 Accidents 16 8

Tableau XIXIII : Pratique de la protection en aviculture traditionnelle CARACTERISTIQUES

FREQUENCE POURCENTAGE (%)

Pratique de la protection Oui Non

116 84

58 42

19 37 60

16,38 31,89 51,73

Types de protection Poussinières Mère attachée au piquet Mère enfermée dans un local

Tableau XXIV : Types de poussinière utilisés en aviculture traditionnelle. TYPES DE POUSSINIERES Panier Bois en forme de caisse Caisse en zinc avec grillage Moustiquaire Briques superposés Total

FREQUENCE 4 7 4 3 1 19 58


Figure 11 : Poussinière utilisée en aviculture traditionnelle dans la région de Kolda. Source : Auteur 2.1.3.2. Performance de reproduction Dans le cadre de cette étude, différents paramètres zootechniques ont été étudiés chez les deux types de poules (Age d'entrée en ponte, nombre d’œufs par couvée, taux d’éclosion et intervalle entre pontes). Les résultats des paramètres de reproduction de la poule locale comparés à ceux de la poule métisse sont regroupés dans le tableau XXV. 2.1.3.2.1. Age d'entrée en ponte Il correspond à la maturité sexuelle de la poule. L'âge d'entrée en ponte obtenu à partir des déclarations des éleveurs, est en moyenne de 5,95 ± 1,02 mois chez la poule locale contre 5,55 ± 0,96 mois chez la métisse. 2.1.3.2.2. Production d'œufs Seules les poules en couvaison ont été retenues pour la détermination du nombre d'œufs pondus. Ainsi, le nombre moyen d'œufs pondus par poule et par couvée est de 13,32 ± 0,79 chez la poule locale et de 15,01 ± 0,79 chez la poule métisse. 2.1.3.2.3. Intervalle entre pontes C'est la période qui sépare deux pontes successives y compris le temps de couvaison et de la conduite des poussins. Les intervalles entre ponte, obtenus à partir des fiches d’enquêtes, sont sensiblement les mêmes pour les deux types de poules. Il est en moyenne de 65,26 jours pour la poule locale contre 59,46 jours pour la poule métisse soit un écart moyen de 5,8 jours. Chacune des deux types de poules fait 3 couvées par an en moyenne. La production

59


annuelle d'œufs par poule calculée sur la base de ce paramètre et du nombre d'œufs par couvée est de 40,0 et 45,03 œufs pour la poule locale et la poule métisse. 2.1.3.2.4. Taux d'éclosion Le taux d'éclosion est le rapport entre le nombre de poussins éclos par couvaison sur le nombre total d'œufs couvés. Il varie légèrement entre les deux types de poules. Il est en moyenne de 10,33 œufs par couvée pour la poule locale contre 10,67 pour la poule métisse soit un taux d’éclosion respectif de 77,55 % contre 71,10 %. 2.1.3.2.5. Nombre de poussins sevrés C’est le nombre de poussins étant arrivé à maturité. Ce paramètre ayant été étudié de l’éclosion à l’âge d’adulte montre que la survie des poussins est meilleure pour ceux locaux que pour ceux métisses. Il est en moyenne de 8,23 chez la locale contre 6,98 chez la métisse. Ce résultat montre que la volaille locale est plus résistante que la volaille métisse. Tableau XXV: Paramètres de reproduction de la poule locale et de la poule métisse enregistrés en milieu rural dans la région de Kolda PARAMETRES DE REPRODUCTION POULE LOCALE POULE METISSE

Age d'entrée en ponte (mois)

5,95 ± 1,02

5,55 ± 0,96

Production d'œufs

13,32 ± 0,79

15,01 ± 0.79

Intervalle entre pontes (jours)

65,26

59,46

Taux d'éclosion (%)

77,55

71,10

8,23 ± 0,71

6,98 ± 2,34

Nombre de poussin sevré

2.1.4. Exploitation du cheptel 2.1.4.1. Vente des oiseaux /œufs Bien que l'aviculture soit une activité secondaire pour l'éleveur, elle constitue néanmoins une source de revenu non négligeable pour ce dernier. C’est ainsi qu’en moyenne, dans 97 % des cas l’éleveur vend ces oiseaux (Tableau XXVI). La décision de vente provient du chef de famille dans la plupart des cas et les éleveurs utilisent leurs volailles selon leurs besoins. 60


Ainsi, plus de 90 % des exploitants affirment n'avoir aucune idée du temps que doivent mettre les oiseaux pour être exploités. Autrement dit les ventes ne visent pas les périodes où les poulets coûtent chers tels que les fêtes. La vente se fait au village, en ville ou au bord de la route (Tableau XXVI). Au plan de la vente, il n’en est pas de même pour les œufs. D’après les enquêtes, dans 93 % des concessions, les éleveurs ne vendent jamais les œufs des oiseaux. Tableau XXVI : Tableau récapitulatif sur la vente des oiseaux en milieu rural CARACTERISTIQUES

POULE LOCALE Fréquence

PRATIQUE DE VENTE Oui Non LIEU DE VENTE Maison Marché Bord de la route CAUSES DE VENTE Besoin domestique Renouvellement de la volaille Besoin d'élevage FORME DE VENTE Sur pied Abattu Transformé ACHETEURS Ménages/Consommateurs Commerçant Unités de vente Hôtels/Restaurant Ménages/Cons./ Commerçant MOMENT DE VENTE Moment connu Fonction des circonstances Moment inconnu

POULE METISSE

Pourcentage Fréquence Pourcentage

195 5

97,5 2,5

93 3

96,8 3,2

95 93 7

48,71 47,69 3,6

38 52 3

40,87 55,91 3,22

187 5 3

95,89 2,56 1,54

90 0 6

96,77 0 3,23

192 2 1

98,46 1,02 0,51

93 0 0

100 0 0

42 52 10 4 87

21,53 26,66 5,13 2,05 44,61

32 45 9 7 0

34,41 48,39 9,67 7,56 0

6 74 115

3,07 37,94 58,97

3 18 72

3,22 19,35 77,42

61


2.1.4.1.1. Prix de vente des oiseaux Les prix de la volaille varient en fonction de la distance entre le point de ravitaillement et le centre urbain, la période de l’année, le plumage de la volaille, le poids approximatif, l’état de la volaille et l’offre par rapport à la demande. Ce prix augmente aussi avec les intermédiaires qui cherchent à maximiser leur profit. En plus du transport et d’autres facteurs d’entretien des sujets, l’intermédiaire associe à ces coûts sa marge bénéficiaire (Tableau XXVII). Tableau XXVII : Prix de vente en F CFA des oiseaux en milieu rural CATEGORIE DE VOLAILLE

LOCALE METISSE

PRIX MALE 2824,74 ± 501,50 4297,35 ± 1366,38

FEMELLE 1919,35 ± 507,78 3444,44 ± 954,52

2.1.4.1.2 - La pratique du troc Le troc est le fait d'échanger des poulets contre divers produits sans utilisation de monnaie. Il constitue une survivance des procédés traditionnels de transactions. Dans toutes les concessions, la volaille est échangée contre les petits ruminants et les petits ruminants à leur tour contre une vache. La chèvre est la catégorie la plus prisée par les propriétaires de volailles. Les proportions les plus appliquées pour l'échange sont une chèvre pour 5 poulets. 2.1.4.1.3. Utilisation des revenus Les recettes de la vente sont utilisées pour assurer certains besoins des aviculteurs: les dépenses domestiques, la scolarisation des enfants, le remboursement de crédit. Certaines femmes utilisent l’argent pour payer de l’aliment et d’autres poules dans le cadre du renouvellement du cheptel. 2.1.4.2. Consommation des oiseaux /œufs L'autoconsommation est la principale cause de l’élevage, avec une certaine préférence de la volaille locale par rapport à celle métisse puisque dans 96,5 % des ménages, les éleveurs consomment la volaille locale contre seulement 46,87 % pour les métisses (Tableau XXVIII). Cette consommation survient surtout à l’occasion de la visite d'un étranger. Toutefois, les baptêmes, les fêtes religieuses, les mariages sont autant d'autres occasions d'abattre un oiseau.

62


Ces agro-pasteurs affirment dans leur grande majorité qu'ils consomment des oiseaux bien portants. Dans les exploitations 63 % des éleveurs refusent de consommer les œufs produits. Ce refus de consommation s'explique par les besoins encore insatisfaisants en poussins mais aussi l'habitude de ne pas consommer des œufs. Il est parfois interdit aux jeunes femmes d'en consommer parce que cela aurait un effet défavorable sur leur carrière de reproduction.

63


Tableau XXII : Tableau récapitulatif sur la consommation des oiseaux en milieu rural CARACTERISTIQUES

CONSOMMATION Oui Non OCCASION POUR CONSOMMATION Fête religieuse Fête culturelle Fête sacrificielle Accueil d'un visiteur Consommation familiale Autant de besoin FORME DE CONSOMMATION Poulet braisée Soupe/Sauce poulet Poulet frite Riz de poulet FREQUENCE DE CONSOMMATION Une ou deux fois/semaine Une fois /3mois Une, deux ou trois fois/mois CRITERES DE CHOIX DES OISEAUX Poids Age Etat de santé Couleur des plumes Poids + âge MOMENT DE CONSOMMATION Moment connue fonction des circonstances Moment inconnu

POULE LOCALE

POULE METISSE

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

193 7

96,5 3,5

45 51

46,87 53,13

35 20 10 94 15 19

18,13 10,36 5,18 48,7 7,77 9,84

14 5 0 15 6 5

31,11 11,11 0 33,33 13,33 11,11

50 52 65 26

25,9 26,94 33,67 13,47

10 8 13 14

22,22 17,78 28,89 31,11

0 42 151

0 21,76 78,24

0 10 35

0 22,22 77,78

77 48 30 9 29

39,89 24,87 15,54 4,66 15,02

16 10 5 0 14

35,56 22,22 11,11 0 31,11

30 73 90

15,54 37,81 46,63

5 15 25

11,11 33,33 55,56

64


2.2. DISCUSSION 2.2.1. Statut socio-économique des éleveurs Dans notre étude, les éleveurs de volailles traditionnelles sont en majorité des femmes (91 %). Certains auteurs ont montré que les femmes prennent une part importante dans la détention de volaille locale. C’est le cas de SOUMBOUDOU (2010), SEYE (2007) et TRAORE (2005) qui ont rapporté des proportions féminines respectives de 83,33 %, 76,6 % et 94 % alors que pour GUEYE

(1998) et LY et al. (1999), ce paramètre à l’échelle du Sénégal est

respectivement de 75 % et de 84 %. En Afrique, d’autres auteurs ont également montré la part importante que les femmes occupent dans la gestion de l’aviculture villageoise. C’est ainsi qu’ATTEH (1989) au Nigeria, KABATANGE et KATULE (1989) en Tanzanie, ont rapporté des pourcentages respectifs de 84 %, 86 % et 74 %. Cette forte présence des femmes est accentuée par l’intervention de plusieurs projets dont les actions ont pour cible, les femmes rurales. De ce fait il y’a une forte présence des femmes dans les comités de gestion des fédérations. Au Sénégal, GUEYE (2004) relate que l’aviculture est un élément fondamental de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Cependant, les avicultrices pratiquent d’autres activités génératrices de revenus. Elles sont 40 % analphabètes contrairement à DIAGNE (2012) qui trouve un pourcentage d’analphabètes de 86,66 %. 2.2.2. Cheptel aviaire Le cheptel était assez important dans les exploitations au moment des enquêtes. La taille moyenne des effectifs était de 27,89 sujets dont 15 poussins. Ce qui est supérieur aux résultats de SEYE (2007) qui sont de 10,79 ± 9,18 poussins par exploitation, mais inférieur à ceux de DIAGNE (2012) et de NDELEDJE (2000) qui sont de 20,8 et 22,98 poussins. 2.2.3. Conduite de l’élevage 2.2.3.1 Habitat Dans 67,5 % des élevages visités, les éleveurs utilisaient un poulailler. Ce poulailler était de type traditionnel dans 32,6 % mais également de type amélioré dans 67,4 %. Ce résultat bien que largement supérieur à 4% trouvé par TRAORE (2005), 6,38 % par SEYE (2007), 20 % par DIAGNE (2012) et 35 % par SOUMBOUNDOU (2010), contraste avec la forte proportion de ce type de poulailler décrit par NDELEDJE (2000) à l’intérieur du pays 65


notamment à Thiès et à Kaolack (63,2 %). Il convient de préciser, que la construction ou la mise en place de ces poulaillers ne suit aucune norme technique adéquate. Ils sont souvent exigus, et abritent les oiseaux de tous âges, c'est à dire l'ensemble des effectifs (NDELEDJE, 2000). En effet, du fait de l’intervention régulière des projets dans cette zone, on constate l’émergence de ces types de poulaillers. Cependant son adoption semble être limitée par son coût élevé selon MISSOHOU et GUEYE (2004). Dans 32,5 % des cas il n'y a pas de poulailler. Les oiseaux passent la nuit dans les hangars, les chambres à coucher, la cuisine et parfois sont perchés sur les arbres. 2.2.3.2. Matériel d'élevage Les oiseaux reçoivent de l’eau et de l’aliment dans des abreuvoirs et mangeoires ne répondant pas aux normes techniques. Ce qui est en accord avec DIOP (1982) qui constate que lorsqu’ils existent, les mangeoires et abreuvoirs sont conçus en matériaux divers sans aucune norme technique. NDELEDJE (2000) relate également que la plupart des éleveurs (82,4 %) utilisent du matériel rudimentaire. Contrairement à ces résultats, DIAGNE (2012) trouve des abreuvoirs et mangeoires qui répondent aux normes techniques dans 100 % des cas à Sibassor (Sénégal). 2.2.3.3. Alimentation Chez 47,5 % d’éleveurs, les oiseaux ne reçoivent aucun complément alimentaire. Parmi ceux qui complémentent (52,5 %), une proportion élevée distribue soit toute l'année (69,05 %), soit en période de soudure uniquement (30,95%). Ces résultats ne correspondent pas à ceux de DIOP (1982), BULDGEN et al. (1992) et NDELEDJE (2000), d'après lesquels l'alimentation des volailles en milieu rural est sommaire et peu suivie. Les aliments proviennent principalement des récoltes. En cas d’achat d’aliment, l’argent provient de la vente des récoltes. Ces résultats sont en accord avec ceux trouvés par TRAORE (2005) et SEYE (2007) pour lesquels même si 100 % des éleveurs supplémentent leurs volailles, la proportion de ceux qui distribuent de la provende est largement inférieure (respectivement 4 % et 8,51 %). Mais ils sont en désaccord avec les résultats trouvés par SOUMBOUDOU (2010) et DIAGNE (2012) qui trouvent des pourcentages respectifs de 46,67 % et 100 %.

66


2.2.3.4. Protection sanitaire 87 % des éleveurs enquêtes estiment qu’ils ont au moins une fois vacciné leur cheptel du fait de l’intervention des projets. En ce qui concerne les maladies on a remarqué que la maladie de Newcastle (MN) et la variole auxquelles s'ajoutent les parasitoses externes et internes. Cette remarque se rapproche des résultats de RAMM (1984), de BOYE (1990), de FAO (2004), et de DIAGNE (2012) qui disent qu’en milieu rural les pathologies les plus fréquentes sont: la MN, le choléra, la variole, la maladie de Gumboro, la coccidiose, les maladies parasitaires et celles nutritionnelles. Pour le traitement des maladies 71,95 % ne font confiance qu'à la pharmacopée traditionnelle à base d'écorce de caïcédrat, du sable ou cendre chaude, de l'huile de palme en accord avec NDELEDJE (2010) et DIAGNE (2012). 2.2.3.5. Problèmes rencontrés Les principales causes de mortalités sont les maladies. Ceci est en conformité avec le constat de BONFOH et al. (1997): en élevage traditionnel sans intervention sanitaire, les principales causes de mortalité sont les maladies infectieuses, les prédateurs et les ectoparasites. La forte mortalité des poussins corrobore les résultats selon lesquels, cette catégorie d'âge est le segment le plus sensible en aviculture traditionnelle à cause de la prédation due aux éperviers qui rappelons-le est la première cause de mortalité des poussins. Selon AKLOBESSI et al. (1992), un moyen de lutte contre cette prédation, dont l'efficacité serait reconnue par les éleveurs eux-mêmes est l'utilisation d'une poussinière. 2.2.4. Amélioration de la productivité et Performance de reproduction 2.2.4.1. Amélioration de la productivité L'utilisation des coqs raceurs à des fins d'amélioration génétique de la race locale se fait dans certains cas à des fins strictement familiales. Nos enquêtes ont montré que 48 % des éleveurs affirment avoir une fois reçu de coq amélioré. Le fait que les coqs ne sont pas autorisés à divaguer hors des limites de la concession dans 100 % des ménages est en désaccord avec les résultats de NDELEDJE (2000) qui a trouvé dans les régions de Thiès et Kaolack de pourcentages respectifs de 16,4 % et 44,3 %. Dans la région de Kolda, les coqs raceurs ont une carrière de reproduction de 3,2 ± 0,69 mois contrairement aux résultats de NDELEDJE (2000) qui a trouvé dans la région de Thiès et Kaolack une carrière de reproduction respective des coqs raceurs de 9,42± 6,9 mois et 10,51

67


±4,34 mois. Cette faible carrière de reproduction des coqs peut est causée par les conditions climatiques défavorables et le manque de suivi. A travers les enquêtes, il apparaît que la survie des poussins est meilleure chez les poussins élevés en claustration que ceux laissés en divagation d’où la nécessité de surveillance renforcer des poussins. Ces résultats sont en accord avec ceux trouvés par SOUMBOUDOU (2010). Cependant les maladies causent un fort taux de mortalité aussi bien chez les poussins en claustration que ceux laissés en divagation. En accord avec les observations

de

BULDGEN et al. (1992), TRAORE (2005) et de SOUMBOUDOU (2010) selon qui, pour améliorer la productivité il faut associer l’utilisation de poussinières modèles et une couverture sanitaire efficace. 2.2.4.2. Performance de reproduction 2.2.4.2.1. Age d'entrée en ponte L'âge d'entrée en ponte obtenu à partir des déclarations des éleveurs, est de 5,95 ± 1,02 mois chez la poule locale contre 5,55 ± 0,96 mois chez la poule métisse. Ces données sont proches de celles trouvées par certains auteurs comme SALL (1990), BULDGEN et al., (1992) et TALAKI (2000) qui ont trouvé que l’âge à l'entrée en ponte se situe autour de 25 semaines au Sénégal. Par contre, COULIBALY (2011) a rapporté un âge d’entrée en ponte de 18 semaines au Sénégal. Une complémentation adéquate des oiseaux dès le jeune âge devrait leur permettre de croître normalement et d'entrer en ponte plus tôt. 2.2.4.2.2. Production d'œufs Le nombre moyen d'œufs pondus par poule et par couvée est de 13,32 ± 0,79 chez la poule locale et de 15,01 ± 0,79 chez la poule métisse ; ce qui correspond à une production annuelle de 40 à 45 œufs. Nos résultats tombent dans les larges fourchettes des données bibliographiques et confirment la faible productivité de la poule locale (HOFMAN, 2000 et SOUMBOUNDOU, 2010). Au Sénégal, selon MISSOHOU et al. (1998) une poule pond 60 œufs/an avec un nombre moyen d’œufs par couvée de 12,4. Selon GUÈYE et al. (1995), le nombre de couvées varie entre 2 à 3 par an. L’augmentation du nombre d'œufs par couvée est possible à travers une alimentation rationnelle et une collecte quotidienne des œufs. Ce qui améliorera la productivité de la poule locale.

68


2.2.4.2.3. Intervalle entre pontes L’intervalle entre pontes, obtenus à partir des fiches d’enquêtes, est sensiblement la même pour les poules locale et métisse. Il est en moyenne de 65,26±14,58 jours pour la poule locale contre 59,46±13,13 jours pour la poule métisse. Nos résultats corroborent les résultats de TRAORE (2005), SEYE (2007) et SOUMBOUDOU (2010) qui sont de 2,1 mois, de 2,5 mois et de 62 jours. 2.2.4.2.4. Taux d'éclosion Il correspond au nombre d’œufs éclos par couvée. Le taux d'éclosion est en moyenne de 77,55 % pour la poule locale contre 71,10 % pour la poule métisse. Ces résultats sont en accord avec les résultats de NDELEDJE (2000) pour qui, le taux d'éclosion est plus élevé chez la poule locale que chez la métisse ; mais également de BULDGEN et al. (1992) au Sénégal et de SONAIYA (1990) au Nigeria qui sont de 80 %. Cependant, il présente une légère disparité avec ceux trouvés par TRAORE (2005), SEYE (2007) et SOUMBOUDOU (2010) qui sont respectivement de 57 %, de 69,73 % et de 62,95 %. 2.2.4.2.5. Nombre de poussins sevrés Ce nombre est différent entre les deux types de poules. Il est en moyenne de 8,23 chez la locale contre 6,98 chez la métisse. La mortalité au sevrage chez les poussins locaux et métis, est respectivement de 32 % et de 42 %, en accord avec les résultats de NDELEDJE (2000) qui sont de 32,6 % et de 41,6 %. Contrairement à nos résultats, SALL (2010) a obtenu un taux de mortalité au sevrage de 65,83 ± 17,1 %. 2.2.5. Exploitation du cheptel Sur le plan économique, l'aviculture rurale constitue une activité secondaire pour le paysan, mais elle est, cependant une source de revenu non négligeable. Les recettes de vente sont utilisées pour assurer certains besoins : les dépenses domestiques, la scolarisation des enfants, le remboursement de crédit, l’achat d’aliment et d’autres poules dans le cadre du renouvellement du cheptel. Ces résultats sont en accord avec ceux de NDELEDJE (2000). L’esprit de partage de la femme rurale est une qualité évoquée également par des auteurs (GUEYE et MISSOHOU, 2004 cité par SOUMBOUDOU, 2010). Ils soulignent que les femmes savent partager leurs ressources avec les autres membres de leur famille et parfois avec la communauté. 69


L’autoconsommation assez importante de la volaille surtout à 1’occasion de la visite des étrangers est en accord avec 1es résultats selon lesquels la volaille constitue une des principales sources de protéine animales en milieu rural ; l’abattage des petits ruminants et de bovins étant exceptionnel (BULDGEN et al. (1992), TALAKI, 2000). Ils sont en accord avec ceux de NDELEDJE (2000) qui estime que les oiseaux sont généralement consommés pendant les fêtes et les cérémonies rituelles.

70


2.3. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES Tout au 1ong de cette étude, nous avons essayé d'appréhender des pratiques d'aviculture traditionnelle associées à une innovation technologique. Les enquêtes sur le terrain nous ont permis de dégager quelques lacunes et cela nous amène à faire quelques propositions techniques, notamment en ce qui concerne l’habitat, la prophylaxie, l’amélioration génétique, l’alimentation et l'exploitation des produits de l'élevage. Les mesures à prendre doivent concerner la recherche et les actions de développement. 2.3.1. Au plan de la recherche Les pathologies dominantes, autres que la maladie de Newcastle, doivent être identifiées afin de mettre en place un programme efficace de prophylaxie. En effet, il serait intéressant d’effectuer une étude comparative de la mortalité causée par la maladie de Newcastle et de celle causée par la variole aviaire ou par les ectoparasites qui représentent un facteur important de perte de volailles. La forte prédation exercée sur les poussins par les éperviers mais aussi la faible productivité numérique des poules appellent des actions concernant l'utilisation de poussinière. Cette claustration des poussins qui en découlera ne saurait se faire sans la mise au point d'une complémentation dont le coût et la fabrication doivent être à la portée des éleveurs. Nous suggérons au responsable des projets de mener une étude sur les performances zootechniques des poulets nourris avec un aliment à base des ressources localement disponibles. Pour permettre une bonne transmission des messages de vulgarisation et un suivi régulier des élevages, les agents doivent être sélectionnés à partir de critères basés sur leurs qualités personnelles, leurs performances et leur engagement professionnel. En ce qui concerne l’amélioration génétique, le choix de la souche doit tenir compte des exigences des éleveurs c'est-à-dire leur habitude (Bleu de Hollande mieux adopté que les autres souches). En effet, il faut veiller à ce que l’élevage soit suivi de façon rigoureuse pour obtenir des résultats concluants. Cela passe donc par une sélection drastique des éleveurs participant à l’étude.

71


2.3.2. Au plan des actions de développement 2.3.2.1. Formation / information Dans l'attente des résultats de la recherche, il sera question de développer un mécanisme endogène et durable de développement de la filière. A cet effet, nous proposons la mise en place d'un programme de formation et d'information des éleveurs de démultiplication à la base. Piloté par des structures de formation et de recherche, en partenariat avec les structures de développement (Projets, ONG ou Etat), son rôle sera, de former des éleveurs relais, c'est-à-dire des gens capables de former d'autres éleveurs. Cette formation consiste en une diffusion des connaissances théoriques et pratiques nécessaires aux aviculteurs. Dans le cadre de la vulgarisation, pour toucher le maximum de gens on pourrait faire des expositions, des émissions régulières à la radio et à la télévision sur l’aviculture, créer des revues avicoles en langues nationales. Dans les écoles primaires et secondaires on pourrait inciter les jeunes à s'intéresser à l'aviculture par le biais de poulaillers scolaires. Les productions de ces poulaillers pourront être vendues ou servir à alimenter les internats scolaires. De même on peut créer des fermes avicoles dans d’autres collectivités comme par exemple les prisons. Pour ce cas précis, cela serait une excellente occasion pour la réinsertion sociale future des prisonniers à leurs sorties. 2.3.2.2. Prévention des maladies L’amélioration de la productivité en aviculture traditionnelle passe par une bonne prophylaxie. L'objectif de la formation sera de former les éleveurs au diagnostic des maladies les plus fréquentes et les plus meurtrières (Newcastle, Variole, Choléra aviaire). Un accent particulier sera mis sur la vaccination et même le déparasitage. La vaccination systématique contre la maladie de Newcastle permet à elle seule de réduire considérablement la mortalité des adultes. Une augmentation de la fréquence de vaccination permettrait aux jeunes qui n’ont pu être vaccinés au cours des campagnes précédentes de l’être à la suivante. Cela pourrait améliorer l’état immunitaire des poussins. Cependant, la mise en œuvre de ces campagnes n’est pas aisée. Les vaccins inactivés offrent une meilleure garantie mais le mode d’administration est contraignant et nécessite beaucoup de temps et une main d’œuvre qualifiée. Il n’est pas rare que certains éleveurs refusent de faire vacciner leurs oiseaux. En dehors de la maladie de Newcastle, le programme de prophylaxie se doit de prendre en

72


compte les maladies parasitaires et notamment celles dues aux ectoparasites qui causent d’importantes pertes dans les cheptels avicoles et plus particulièrement chez les poussins. 2.3.2.3. Amélioration de la conduite d’élevage des oiseaux Le programme sanitaire n’est réellement efficace que si quelques mesures annexes sont adoptées. 2.3.2.3.1. Habitat Concernant l'habitat, la formation sera axée sur les normes de construction et d’hygiène. Des modèles d'habitat pourraient être proposés comme point de départ de la réflexion sur l'introduction de poulailler amélioré en aviculture traditionnelle. Le poulailler doit être d'une surface et d'une hauteur suffisantes, avec notamment:  Plusieurs ouvertures ou fenêtres pour une bonne ventilation, éventuellement fermées par une toile moustiquaire ou de grillage fin ;  Porte assez haute et pouvant se fermer ;  Un plancher damé et surélevé par rapport au sol pour un nettoyage plus facile et une protection contre les inondations ;  Des murs crépis, lisses, sans fissures pour éviter les parasites, notamment les argas.  Respecter la densité par m2 dans les poulaillers ;  Fabriquer une poussinière spéciale pour les poussins de bas âges. 2.3.2.3.2. Conduite de l'élevage La conduite d’élevage peut être améliorée en:  Utilisant des abreuvoirs propres : on pourrait utiliser des pots ou des boîtes de conserve retournées sur une assiette ;  Utilisant des mangeoires propres : des bols et des pneus pour les adultes, des pots ouverts pour les poussins ;  Alimentant régulièrement les oiseaux et en complétant leurs rations avec de la poudre d’os et des farines de poissons que les éleveurs pourront apprendre à fabriquer euxmêmes. L’alimentation doit insister sur la nécessité de donner un complément alimentaire équilibré surtout en saison sèche mais aussi une distribution d’eau de façon permanent. 73


2.3.2.3.3. Suivi sanitaire Le programme sanitaire n’est réellement efficace que si quelques mesures annexes sont adoptées :  Respecter la vaccination contre la maladie de Newcastle : Au moins trois campagnes par an à des intervalles réguliers;  Vacciner l'ensemble des volailles de la concession (poules et autres volailles) ;  Vacciner toute volaille nouvelle entrant dans la concession en l'isolant dans la mesure du possible, pendant 8 jours au moins avant de l'intégrer aux autres volailles ;  Déparasiter les volailles au moment de la vaccination, c'est à dire en saison sèche froide caractérisée chez les animaux par un poly parasitisme interne et externe qui affaiblit les oiseaux. 2.3.2.3.4. Exploitation du cheptel  Vendre le surnombre des sujets adultes afin de les remplacer par les jeunes et acheter des intrants pour l'élevage. Cela réduirait le coût de l'élevage et permettrait de temps en temps à la famille de résoudre certains problèmes vitaux ;  Sensibiliser les paysans éleveurs aux problèmes et aux possibilités de développement de leurs élevages ;  Diffuser des thèmes de vulgarisation appropriée par des agents qualifiés auprès des éleveurs ;  Réduire le coût des géniteurs : il s'agit, à partir des productions et à partir des centres ou groupements locaux, d'infléchir la flambée du prix des poussins d'un jour ou des coquelets géniteurs ;  Approvisionner régulièrement les villageois en géniteurs, car la demande est forte.

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CONCLUSION Au Sénégal, la volaille traditionnelle représente plus de 70 % de la production avicole nationale. En 2010, cet effectif a été estimé à 23,2 millions de têtes (ANDS, 2011). Ce type d’aviculture est pratiqué dans les localités à vocation agro-pastorale par les couches qui sont souvent les plus démunies de la population du pays. Grâce à ses atouts, elle est considérée comme un moyen privilégié de lutte contre la pauvreté et de la réalisation d’une sécurité alimentaire car les populations en tirent profit par autoconsommation, vente ou troc. Malgré cette importance l’aviculture traditionnelle est caractérisée par une technicité sommaire et une productivité faible, par l’utilisation d’un matériel génétique animal non amélioré et par l’absence de prophylaxie. A cela, s’ajoute la divagation qui représente une autre cause des pertes d’effectif. C’est pour pallier à cette faible productivité que plusieurs projets ont pu faire des transferts d’innovations technologiques (l’introduction de coqs raceurs, l’amélioration de la prophylaxie, d’habitats améliorés et une alimentation complémentée) dans la région de Kolda. Une évaluation de ces actions permettrait d’apprécier l’impact de ces transferts d’innovations technologiques sur la conduite d’élevage, sur les performations zootechniques ainsi que sur les générations de revenues. Ainsi, l’étude a été menée dans les localités de Kolda. Elle s’est déroulée du 10 décembre 2013 au 25 février 2014 dans 38 villages choisis dans la région de Kolda. Au total 200 éleveurs ont été enquêtés. Ces enquêtes effectuées ont permis de recueillir des informations sur la conduite de l’exploitation, la productivité des volailles, la survie des poussins ainsi que sur l’exploitation du cheptel. Nos résultats ont montré que l'aviculture traditionnelle est pratiquée par une population rurale dont la majorité est constituée par les femmes (91,0 %). Ces aviculteurs ont en majorité des tranches d’âge compris entre 25 et 50 ans. Ils sont 40 % illettrés, 41 % alphabétisés en langues nationales et ont aussi d’autres activités génératrices de revenus comme le petit commerce, le maraîchage, etc. L’effectif moyen du cheptel est de 27,89 par ménage. 67,5 % des élevages visités disposent d'un poulailler (dont 32,6 % traditionnels et 67,4 % améliorés). Dans les cas où il n'y a pas de poulailler, les oiseaux passent la nuit dehors, sous les vérandas ou dans la cuisine. Avec l’aide des paquets techniques, 52,5 % des éleveurs complémentent leur volaille. L’aliment est à base de céréale et/ou de son de céréale et rarement un aliment industriel, le matériel d'élevage (mangeoires, abreuvoirs) est de type traditionnel ne répondant à aucunes normes techniques d’élevage, comme ce qui est constaté dans le monde rural. Cette complémentation se fait dans 69,05 % durant toute l'année et dans 30,95 % en période de 75


soudure uniquement. Tandis que pour l’abreuvement, la principale source reste l'eau venant des puits dans 96,5 % des exploitations et l’eau est servie à volonté dans tous les ménages. Sur le plan médical, bien que beaucoup reste à faire dans cette région, il y a une évolution assez positive par rapport aux années précédentes. Ce qui fait que 87 % des éleveurs enquêtes estiment qu’ils ont au moins une fois vacciné leur cheptel. Le déparasitage également est pratiqué mais à un moindre degré que la vaccination (43,5 %). Pour le traitement des maladies même si 93,23 % prodiguent des soins à leurs volailles, 71,95 % ne font confiance qu'à la pharmacopée traditionnelle et 20,96 % pratiquent la médication moderne alors que les 7 % qui restent, pratiquent les deux à la fois. Sur le plan de l’amélioration de la productivité, les enquêtes ont montré que 48 % des éleveurs affirment avoir une fois reçu de coq amélioré. Cette réception s’est faite par don, par achat, par héritage et par confiage. Il faut signaler aussi que dans cette zone les coqs raceurs ont une carrière de reproduction faible (3,2 ± 0,69 mois) du fait des conditions climatiques défavorables et leur manque de suivi. De meilleures performances peuvent être obtenues chez ces poules si les contraintes relatives à la conduite du cheptel sont levées et que la formation et le suivi des éleveurs est assurée. La survie des poussins peut être améliorée par une protection considérable des poussins. Le taux de survie pour les poussins locaux est nettement meilleur que ceux métisses avec respectivement 79,67 % et 65,42 %. Cependant, d’après les éleveurs, les performances de croissance des poussins métisses sont meilleurs que celles des poussins locaux. Malgré ces technologies diffusées, les infrastructures spécifiques et adaptées aux volailles sont défectueuses et parfois inexistantes. Ce qui fait que les oiseaux locaux et métis vivent et s’adaptent dans des conditions difficiles, rencontrent des difficultés qui limiteraient leur productivité. La poule métisse entre plus précocement en ponte; c'est-à-dire à 5,55 ± 0,96 mois contre 5,95 ± 1,02 mois pour la poule locale. Les performances zootechniques (nombre d’œufs par couvée, taux d’éclosion) des poules locale et métisse sont pratiquement les mêmes. Ils sont respectivement de 13,32 et 15,01 et de 77, 55 % et 71,10 %. L’intervalle entre pontes n’est pas influencé par l’utilisation de ces paquets techniques. En effet, il est pratiquement le même entre les poules locales et celles métisses (respectivement 65,26 jours et 59,46 jours). Nos résultats ont également montré que l’amélioration des races rapproche les périodes de vente et l’augmentation des revenus générés par l’aviculture traditionnelle (les sujets locaux mâle et femelle coutent respectivement (2824,74 ± 501,50 et 1919,35 ± 507,78) tandis que ceux métis mâle et femelle coutent respectivement (4297,35 ± 1366,38 et 3444,44 ± 954,52)). Les recettes générées par la vente des poulets sont utilisées pour subvenir aux besoins quotidiens. Il a été noté que l'amélioration de la productivité de l'aviculture traditionnelle peut s’opérer en définissant un 76


programme de vaccination efficace et élargi à toutes les maladies, une bonne conduite d’élevage des poussins. Au total si les paquets techniques ont bénéficié d'une grande adhésion auprès des éleveurs, leur réussite semble dépendre d'une meilleure maîtrise des conditions d'élevage des oiseaux en général et des poussins en particulier. Le suivi sanitaire et l'alimentation des volailles gagneraient à être mieux contrôlés et améliorés. Nous recommandons aux projets de mettre en place des programmes de développement de l'aviculture traditionnelle qui impliquent à la fois les structures de formation, de recherche, de développement agricole qui sont plus proches et s’entendent bien avec les aviculteurs.

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91. SENEGAL. Ministère de l’Economie et des Finances, 2011. Situation Economique et Sociale du Sénégal en 2010.-Dakar: ANDS.- 359p. 92. SEYE E. M., 2007. Evaluation d’un transfert de paquet technique en aviculture familiale et de son impact sur la génération de revenus et l’égalité du genre. Thèse: Méd. Vét. : Dakar; 12. 93. SMITH A.J., 1990. The intégration of rural production into the family food supply system (115-128).In: CTA Seminar Proceedings on Smallholder rural Poultry Production, 9-13 Oct.thessaloniki (Greece)-Wageningen: CTA-1-182p. 94. SONAIYA E. B., 1990. Poultry husbandry in small rural farms. Entwicklung + ländlicher raum 4: 3-6. 95. SONAIYA F., 2009. Programme de développement de l’aviculture à petite échelle.RIDAF.18 (1-2). 96. SONAIYA E.B., OLORI V.E. et AKINOKUN O., 1990. Rural Poultry in africa.In proceedings of an international workshop. Conference centre Obafemi Awolowo University, Ile-Ife, Nigeria, 13-16 november 1989. 97. SOUMBOUNDOU A., 2010. Evaluation de l’impact d’un transfert de paquet technique (amélioration génétique, conduite d’élevage) sur les Performances zootechniques de couple Mer- poussins en aviculture traditionnelle dans la zone des Niayes(Sénégal).Thèse : Méd. Vét. : Dakar ; 5. 98. TALAKI E., 2000. Aviculture traditionnelle dans la région de Kolda (Sénégal) : structure et productivité. Thèse : Mèd. Vèt. : Dakar ; 10. 99. TRAORE E. H., 2006. Première évaluation de la structure et de l’importance du secteur avicole Commercial et familial en Afrique de l’Ouest. Rapport Sénégal.Rome : FAO.-59p. 100.

TRAORE M., 2005. Evaluation de l’impact d’un transfert de paquet

Technique (amélioration génétique et des conditions d’élevage) sur la Génération de revenus en aviculture traditionnelle dans les Niayes (Sénégal).Thèse: Méd. Vét. : Dakar ; 23. 101.

TRAORE O., 1985. Les apports du « Projet de Développement d’ Aviculture

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TOURE E., 2006. Première évaluation de la structure et de l’importance du

secteur avicole commercial et familial en Afrique de l’ouest : Rapport du Sénégal. Dakar. FAO. 86


ANNEXE QUESTIONNAIRE : AMELIORATION DE LA SURVIE ET RENFORCEMENT DE LA COMPETITIVITE EN AVICULTURE FAMILIALE (ZONES D’INTERVENTION PDESOC) I.

IDENTIFICATION DE L’ELEVEUR ET DE L’EXPLOITATION

Fiche N°...., Date : ...../.... /....../, Nom Village…………………. Région (b) : /....../ (b) : 1= Tambacounda ; 2 =Kolda ; 3=Kédougou 1. Nom de l’enquêté : ________________________________________________________________ 2. Sexe : Age: __________ Religion 3. Niveau d’instruction: 1= Aucun 2= alphabétisé 3= primaire 4= secondaire 5= supérieur 4. Taille du ménage (mari+épouse(s)+enfant(s)): ____________ 5. Ethnie ; Expérience en aviculture (nb d’années) : ___________________ 6. Lien avec le chef de famille: 1= Lui-même ; 2= Epouse ; 3= fille/fils 7. Activités principales ou principales sources de revenu Aviculture, élevage sens large, agro éleveur , salarié du privé, fonctionnaire, commerçant, artisan/ouvrier, retraité, profession libérale (boulanger, pharmacien…..) 8. Activités secondaires ou autres sources de génération de revenu 1= Aviculture, 2= élevage sens large, 3= agro éleveur, 4= salarié du privé, 5=fonctionnaire, 6= commerçant, 7= artisan/ouvrier, 8= retraité, 9= profession libérale (boulanger, pharmacien…..) 9. Objectifs de l’aviculteur (les raisons de l’élevage aviculture) Consommation ; vente ; Passion ; échange ; sacrifice rituelle ; offrir aux parents/don ; héritage Si plusieurs objectifs, précisez le plus important__________________________ b. Avez-vous déjà participé à des réunions /formations en aviculture ? : 1= oui ; 2= non Si oui, compléter le tableau : Institution Lieu de la Année de Durée de la Appréciation de la la Formation organisatrice formation* Formation formation

* : 1=bonne ; 2= moyenne ; 3= mauvaise Décrire la formation Appartenez-vous à une association d’éleveurs, GIE : 1=oui ; 2=non Etes- vous en contact avec un projet/ONG travaillant sur l’aviculture ? : 1=oui ; 2=non Si oui, quel(le) projet (ONG) quel appui de la part cette structure ? ...................................................................................


depuis quand ? /....................../ II. CARACTERISTIQUES ET DESCRIPTION DE L’EXPLOITATION A. CHEPTEL AVICOLE 1. Espèces et catégories d’oiseaux élevés Catégories d’animaux

Poulet

Nombre d’oiseaux adultes M F (M= mâle ; F : femelle) Nombre de poussins sous la mère Total Propriétaire (1=mari ; 2=femme ; 3=enfants ; 4=parentés ; 5= amis ; 6= autres : à préciser)

Canard

Pintade

Pigeon

M

M

M

F

F

F

Dindon Autres (à précise r) M F

2. Races, propriétaire et origine du stock initial des poulets Composition raciale du cheptel

Cheptel familial Effectif

Structure de propriété Cheptel individuel Effectif Propriétaire*

Locale Exotique Métisse * : 1=enquêté ; 2= époux (se) ; 3=son (ses) enfant (s) B. CONDUITE D’ELEVAGE AVICOLE 1. Systèmes de conduite : 1= divagation (libre), 2= claustration totale ; 3= claustration partielle ; 4=claustration des poussins; 5=autres (à préciser)........................................................................... -Si 3, à quelles périodes de la journée /..../ (1= matin ; 2=après midi) ou de l’année ? /...../ (3=saison pluvieuse ; 4=saison sèche ; 5=3+4) -Si 4, pendant combien de temps ? ............................................................................................. 2. Alimentation : 1= pas de complément ; 2= apport de complément ; 3= alimentation en claustration 2.1. Si pas de complément, *Savez-vous qu’il existe des aliments/compléments pour les volailles ? : 1= oui ; 2= non -Si oui, comment avez-vous eu l’information ? : (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; (5)=commerçant ; -Si oui, pourquoi vous ne les utilisez pas ? 2.2. Si 2 ou 3 (claustration totale ou claustration partielle),


2.2.1. Vous complémentez quelle catégorie d’oiseaux ? : 1=poussins ; 2=femelles en ponte ; 3=mâles ; 4=tout le cheptel ; 5=1+2 ; 2.2.2. Compléter le tableau 1 Tableau 1 : alimentation avec complémentation ou alimentation des oiseaux en claustration Compléments

Qnté/j de Fréquenc tout le e de cheptel distributi on

Période : 1= toute l’année ; 2= période de soudure (mois)

Provenance : 1= achat (Prix/kg) ; 2= partie des Récoltes

Mode de Distribution (1= à même le sol ; 2= récipient quelconque ; 3= mangeoire ; 4=1+2 ; 5=1+3 ; 6=1+2+3

/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../

/..........//........../ /..........//........../ /..........//........../ /..........//........../

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Son de céréales /..........//........../

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/............./ /............./ /............./ /............./

/............./ /............./ /............./ /............./

Céréales

Aliments volailles Mélange mat. pr. Autres matières premières (à préciser)

Si mode de distribution = 2, indiquer la nature du récipient.............................................................. Si provenance=achat, d’où provient l’argent utilisé pour acheter l’aliment ? 1)= épargne ; 2= Vente des récoltes ; 3= vente des oiseaux/œufs ; 2.2.3. Savez-vous que l’on peut faire face aux problèmes alimentaires par la valorisation des ressources alimentaires locales ?: 1= oui ; 2= non Si oui,


a. Comment avez-vous eu l’information ? : (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; quelles sont les matières premières localement disponibles que vous pouvez utiliser pour nourrir vos oiseaux ?  Pensez-vous pouvez trouver ces matières premières en quantité importante dans votre environnement immédiat ? : 1=oui ; 2=non -Si oui, source : (1)= production par l’éleveur lui-même ; (2)= achat au marché local ; (3)=achat au marché lointain (régional, Dakar) ; -Si non, comment vous y prenez-vous ? Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de l’alimentation de la volaille ? : 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise  Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? Quels sont les effets positifs de cette technologie ? : 3. Abreuvement : 1= les oiseaux se débrouillent eux-mêmes pour boire ; 2= la distribution de l’eau est assurée par l’éleveur Si la distribution de l’eau est assurée par l’éleveur, 3.1. Matériel d’abreuvement : 1= cassérole/pots ; 2= sceau ; 3= bole ; 4= matériel moderne (abreuvoir) ; 5= pierres taillées ; 6=bois sculpté ; 7=petit canaris ;  Si abreuvoir traditionnel, décrire  Si matériel moderne, -Pourquoi ? -Comment l’idée vous est-elle venue ? (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent/service (d’élevage ; ONG/projet) ; (5)=commerçant 5 -Sa provenance ? 3.2. Source d’eau d’abreuvement : (1)= réseau urbain ; (2) = puits ; (3) =eau de surface ; (4) = forage ; 3.3. Mode d’abreuvement : 1= à volonté ; 2= rationnement  Si rationnement, -Quelle est la fréquence de distribution d’eau : 1= une fois/j ; 2= deux fois/j ; 3= trois fois/j ; 4= autant de besoin ; - A quel moment distribuez-vous l’eau de boisson aux oiseaux ? : 1=matin ; 2= midi ; 3= soir ; 4=matin et midi ; 5= matin et soir ; 6= matin, midi et soir ; 7= autant que c’est nécessaire ; 4. Habitat : 1= absence de poulailler ; 2= poulailler traditionnel ; 3= amélioré/moderne ; 4= cuisine ; 5= grenier ; 6= véranda ; 7=baril coupé ; 8=panier 4.1.Si poulailler traditionnel *Nature du toit : 1=bambou; 2=zinc ; 3=paille ; 4=bache ; 5=argile *Nature des parois latérales : 1=Briques superposées ; 2=banco ; 3=paille ; 4=bois *Combien de fois nettoyez-vous l’habitat ?: 1=1fois/j ; 2=1fois/2j ; 3=1fois/3j ; 4=1fois/semaine ; 5=autant que c’est nécessaire 4.2.Si habitat amélioré/moderne :


*Nature du toit : 1=Paille ; 2=zinc ; 3=bois *Nature des parois latérales : 2=Banco ; 2=ciment ; 3=paille ; 4=briques avec grillage *pourquoi ? : (1)=Eviter la divagation des oiseaux ;(2)=plus adapté ; (3)=amélioration des performances (production ; reproduction) ; (4)=sécurité des oiseaux ; *Comment avez-vous eu l’idée/information ? : (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; *Qui l’a construit ?: 1=Moi-même ; 2=projet ; 3=1+2 *Combien cela a coûté ? /.............. Fcfa/ *Depuis quand a-t-il été construit ? /............ ans/ *Combien de fois nettoyez-vous l’habitat ? 1=1fois/j ; 2=1fois/2j ; 3=1fois/3j ; 4=1fois/semaine ; 5=autant que c’est nécessaire ; *Quelles sont vos appréciations en rapport à l'habitat amélioré/moderne ? : 1=satisfaisant ; 2= moyennement satisfaisant ; 3=non satisfaisante ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------*Quels sont les effets positifs de cette technologie ?

mis en oeuvre

Coût de chaque traitement

Période de gde mortalitéd

Saisonb Mortalitéc

Fréquencea

Nom français maladie

Nom local Maladies

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------*Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5. Conduite sanitaire 5.1. Maladies rencontrées Symptômes Traitement appliqué ou

en oeuvre

Coût de chaque traitement

Traitement appliqué ou mis

Période de gde mortalitéd

Saisonb Mortalitéc

Symptômes

Nom local parasitose Nom francais Fréquencea

a : 1= 1fois/an ; 2=2fois/an ; 3=3fois/an ; 4=4fois/an ; 5=5fois/an ; 6=6fois/an ; 7=7fois/an b : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année c : 1=élevée ; 2= moyenne ; 3= faible d : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année


a : 1= 1fois/an ; 2=2fois/an ; 3=3fois/an ; 4=4fois/an ; 5=5fois/an ; 6=6fois/an ; 7=7fois/an b : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année c : 1=élevée ; 2= moyenne ; 3= faible d : 1=avant hivernage ; 2= pendant l’hivernage ; 3= après hivernage ; 4= toute l’année 5.2. Consultez-vous ou êtes-vous encadrés par des services vétérinaires ? (SVET): 1=oui ; 2= non -Si oui, *Type: (1) = Dr vétérinaire ; (2) = agent d’élevage ; (3)= auxiliaire villageois d’élevage ; (4)=1+2 ; (5) =1+3 ; (6) =1+2+3 ; (7) =2+3 *Depuis quand ?....................................................................................................... *A quelle occasion ? *Comment ? -Si non, pourquoi ? Si réponse autre que 3, Savez-vous qu'il existe un auxilliaire villageois (vaccinateur) dans le village : 1= oui 2= Non Si oui pourquoi vous ne faites pas appel à lui? 5.3. Déparasitage Déparasitage interne : Pratiquez-vous le déparasitage interne ? 1= Oui ; 2= Non, Si oui, *Comment avez-vous su que l’on peut faire un déparasitage interne des oiseaux ?(1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage ; ONG/projet) ; *Contre quel parasite Avec quel produit/médicament ? *qui fait le déparasitage interne ? : 1=moi-même ; 2=un agent de l’état ; 3=un privé ; 4= un agent du projet/ONG ; 5=auxiliaire de projet/relais -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par déparasitage interne /.............fcfa/ -si 1, qui vous a montré la technologie ? 1= un ami ; 2= un parent ; 3=un privé ; 4= un agent d’un projet/ONG ; 5=agent d’élevage *quel est le programme du déparasitage *Quelles sont tes appréciations à propos de cette technologie de déparasitage interne de la volaille ? 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? 5.3.2. Déparasitage externe: *Comment avez-vous su que l’on peut faire un déparasitage externe des oiseaux ? (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage/état ; ONG/projet) ; *Contre quel parasite Avec quel produit/médicament .........................................................................................................


*qui fait le déparasitage externe ? 1=vous-même ; 2=un agent (de l’état, d’un projet/ONG) ; 3=un privé ; 4=un auxiliaire de projet/relais -si 1, qui vous a formé ou montré la technologie ? 1= une parenté (ami ; un parent) ; 2=un privé ; 3= un agent (d’un projet/ONG ; d’élevage) ; -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par déparasitage externe.............fcfa/ *quel est le programme de déparasitage ? *Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de la santé de la volaille ? 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.3.3. Vaccination : Vaccinez-vous vos volailles ? 1= oui 2= non Si oui *Comment avez-vous su que l’on peut vacciner les oiseaux ? (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage/état ; ONG/projet) ; Contre quelle maladie vaccinez-vous? Comment : 1= vous profitez uniquement de campagne nationale de vaccination ; 2= vous prenez l'initiative de vaccinez-vous ; 3= (1) et 2) Dans le cas de 2 qui vous fournit le vaccin? Comment gérez-vous les doses excédentaires -qui fait la vaccination ? 1=vous-même ; 2=un agent (de l’état, d’un projet/ONG) ; 3=un privé ; 4=auxiliaire/relais -si 1, qui vous a montré la technologie ? 1= formation ; 2= un ami ; 3= un parent ; 4=un privé ; 5= un agent d’un projet/ONG ; -si 3, combien de fois par an /...../ et coût par vaccination /.............fcfa/ -quel est le programme de vaccination ? *Quelles sont vos appréciations à propos de cette technologie de vaccination de la volaille ? 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? *Quels sont les effets positifs de cette technologie ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.3.5. Précautions pour améliorer les conditions d’hygiène de vos oiseaux (mettez une croix devant la précaution que vous appliquez) : 1=oui ; 2=non Précautions Isolement des nouveaux arrivants Vaccination des nouveaux venants dès leur arrivée Poulailler fréquemment néttoyée Litière fréquemment changée en cas d’humidité Désinfection régulière du poulailler Traitement des endo et ectoparasites pour les nouveaux venants


Nettoyage et désinfection réguliers d’abreuvoirs/mangeoires avant le remplissage d’eau/aliments Retrait et destruction des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts dans des abris de nuit Retrait et destruction sur tout le parcours des matières fécales, des plumes et des oiseaux morts ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.4. Outre les maladies, avez-vous des problèmes en rapport avec les : 5.4.1. Prédateurs des œufs ? 1= oui ; 2= non Si oui, quels sont ces prédateurs ? Que faites-vous face à cette situation ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.4.2. Prédateurs des poules/coqs ? 1= oui ; 2= non Si oui, Lesquels (prédateurs) Que faites-vous face à cette situation ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.4.3. Prédateurs des poussins ? 1= oui ; 2= non Si oui, lesquels (prédateurs) ? Que faites-vous face à cette situation ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------5.4.4. Voleurs ? 1= oui ; 2= non Si oui, que faites-vous face à cette situation ? --------------------------------------------------------------------------------------------------------------5. Décisions et responsabilités des membres de la famille dans la conduite et l’exploitation des poulets (Mettre une croix dans la case correspondante à la personne qui prend une décision ou qui est responsable de telle ou de telle autre activité) Décision/responsabilité

Décision sur la vente des oiseaux Décision sur la consommation Libération des oiseaux Rentrée des oiseaux Nettoyage des locaux Nutrition Construction des locaux Abreuvement Soins de santé Etc

Chef de famille

Femme

Propriétaire Enfants

Autres (à préciser)


C. PERFORMANCES DE REPRODUCTION ET AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE Age à la 1ère couvée (mois)

Intervalle entre couvée (jours)

Œufs Nb Nb Nb Nbre de pondus Œufs Poussins Poussins couvées/an couvés éclos sevrés

Locale Métisse 2. Amélioration de la survie des poussins Quelles sont les causes de mortalité ? 1=maladies ; 2=prédateurs ; 3 accidents ; Donnez parmi ces facteurs celui qui a l'incidence le plus élevé -En quelle période la mortalité des poussins est élevée ? /..../ 1=saison sèche ; 2=hivernage ; 3=toute période *Protégez-vous vos poussins ? 1=oui ; 2=non  Si oui, comment ? 1=poussinière ; 2=mère attachée au piquet ; 3=mère enfermée dans un local ;  Si poussinière,  types de poussinière  comment as-tu eu l’information ? (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent (d’élevage ; ONG/projet) ;  Quand avez-vous construit pour la première fois une poussinière ? /.... mois/  Pendant combien de temps protégez-vous vos poussins? /..../ 1= 1 semaine ; 2= 2 semaines ; 3= 3 semaines ; 4= 1mois ; 5= 1,5 mois ;  Quelles sont tes appréciations à propos de cette technologie d’amélioration de la survie des poussins ? /....../ 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise  Quels sont les effets négatifs de cette technologie ?  Quels sont les effets positifs de cette technologie ?  si mère attachée au piquet ou enfermée dans un local, combien de temps par jour ? /.. ...h/j/  si non, pourquoi ? 3. Amélioration de la race locale 1. Savez-vous que l’on peut améliorer la productivité de la race locale par utilisation des coqs améliorés ? 1=oui ; 2=non Si oui, comment avez-vous eu l’information ? (1)= formation ; (2)= médias (radio/TV ; journaux) ; (3)= parenté (ami ; parent) ; (4)=agent/service (d’élevage ; ONG/projet) ; 2. Avez-vous déjà reçu un coq amélioré dans votre concession ? 1=oui ; 2= non 2.1. Si oui, comment ? /....//...//.../ 1= don ; 2= achat ; 3= héritage ; 4= confiage ; 2.1.1. Si achat, -où ?; à combien /............................../ -source de financement /....//.....//..../ 1=fond propre ; 2=crédit/emprunt ; 3=association d’éleveur ; 4=état ; 5=ONG/projet ; 2.1.2. Si confiage, condition : ...................................................................................................... 2.1.3. si don, par qui ? 1=ONG/projet ; 2=service d’élevage ; 3= une parenté (un parent, un ami/éleveur)


a.quand l’avez-vous eu pour la première fois (année) ? /........../ -Quelle était sa race -Combien de fois as-tu déjà eu un coq raceur ? /.........................../ b. Utilisez-vous le coq raceur dans votre concession seulement? : 1= oui ; 2= non -Si oui, pourquoi ? -Si non : *le coq raceur est laissé en divagation ? : 1=oui ; 2=non * le coq raceur est prêté aux voisins ? : 1=oui ; 2=non Si oui, moyennant quoi ? Si non, pourquoi ? *les gens amènent leurs poules pour être montées: 1= oui ; 2= non Si oui, moyennant quoi par poule : 1=rien ; 2=céréales Si non, pourquoi ? c. Avez-vous encore le coq raceur dans votre concession ? 1=oui ; 2=non Si non, *Vous l’avez gardé pendant combien de temps ? /......./ *Qu’est-ce qu’il est devenu ? : 1=volé ; 2=vendu ; 3= don (cadeau) ; 4=confié ; 5= consommé ; 6=mort ; -si vendu, prix: /........................./ -si confié, condition : -si confié, pourquoi : 1=retourner le coq ; 2=amitié ; 3=exigence du donateur *Etes-vous prêt à acheter un coq raceur ?1=oui ; 2=non *Si oui, de quelle race ? et combien êtes-vous prêt à payer ? /.................../ d. Y a-t-il des coquelets améliorés chez les voisins de votre village ? : 1=oui ; 2=non -Si oui, *Est-ce que les coquelets des voisins s’accouplent-ils avec vos poules ? : 1=oui ; 2=non Si oui, Comment ? : 1=ces coquelets sont laissés en divagation ;2= j’amène mes poules pour être montées ; 3=ils nous prêtent ces coquelets ;  Si 2 et/ou 3, moyennant quoi ? ....................................................................................... *quelles sont vos appréciations à propos des résultats obtenus à partir de cet accouplement ? *Quels sont les effets négatifs de ces technologies ? 1= rien à signaler ; 2=poussins fragiles *Quels sont les effets positifs de ces technologies ? 3. Quelles sont vos appréciations à propos des résultats obtenus à partir de cette technologie d’accouplement pour améliorer génétiquement la volaille ?: 1= satisfaisante ; 2= moyennement satisfaisante ; 3= mauvaise *Quels sont les effets négatifs de cette technologie ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------4. L’introduction de coqs de race améliorée aurait-il amélioré vos conditions socioéconomiques ? 1=oui ; 2=non Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?..................................................................................................................................... 5. Avez-vous besoin d’une nouvelle race de coqs dans votre concession ? 1= oui ; 2= non Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ? ........................................................................................................................ ....................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................


6. Avez-vous déjà acheté un coq/poule local pour des fins de le garder ? 1=oui ; 2=non Si oui, quels sont les principaux critères de sélection utilisés ? (remplir le tableau) 7. Avez-vous déjà acheté des poussins pour des fins d’élevage ? 1=oui ; 2= non Si oui, quels sont les critères de sélection/d’achat ? (Remplir la colonne correspondante du tableau) 8. Sélectionnez-vous à partir de votre troupeau des poules/coqs pour des fins de les garder ? 1=oui ; 2=non Si oui, quels sont les critères de sélection ? (remplir la colonne correspondante du tableau) Tableau à remplir pour les questions 6, 7 et 8 Avez-vous Achetez-vous Sélectionnez-vous à acheté un coq des poussins partir de votre troupeau Critères d’achat/sélection local pour des pour des fins des poules/coqs pour des fins de le d’élevage ?* fins de les garder ?* * garder ? /...../ 1=oui ; 2= /.../ 1=oui ; 2= /...../ 1=oui ; 2= non non non Race /...../ /...../ /...../ Sexe /...../ /...../ /...../ Longueur des pattes /...../ /...../ /...../ Origine /...../ /...../ /...../ Couleur du plumage /...../ /...../ /...../ Nombre d’œufs par couvée /...../ /...../ /...../ Nombre de poussins éclos /...../ /...../ /...../ Poids /...../ /...../ /...../ Taux de croissance /...../ /...../ /...../ Résistance aux maladies /...../ /...../ /...../ Autres (à préciser) /...../ /...../ /...../ Appréciation de la /....../ /....../ /...../ technologie** * : si c’est oui, remplissez dans chaque colonne devant chaque critère par 3 si le critère est tenu en considération et par 4 dans le cas contraire ** : 1= très bien ; 2=moyen ; 3=mauvais D. EXPLOITATION DU CHEPTEL

Locale mâle Locale fem. Métisse mâle

Prix de transport/ Poule

Emballagei

Moyen de Transporth

Rythmeg

Vente/an

Temps Eclosion -ventee Période f

Prix /poulet

Acheteurd

Formec

causesb

Lieua

Race de poule

1. Vente des oiseaux/oeufs 1.1. Vendez-vous vos oiseaux ? 1=oui ; 2= non Si oui, a. compléter le tableau :


Métisse fem. a : 1= à la maison ; 2= marché du village ; 3= au bord de la route ; 4=hôtel ; b : 1=besoins domestiques ; 2=renouvellement de la volaille ; 3=besoins agricoles ; 4=besoins d’élevage c : 1=vente sur pied ; 2=abattu ; 3=transformé ; 4=1+2 ; 5=1+3 ; 6=1+2+3 ; 7=2+3 d : 1=ménages/consommateurs (ruraux, urbains) ; 2= commerçant ; 3= unités de vente ; 4= hôtel/restaurant-bar ; e : 1=durée connue : précision en terme de mois ; 2=ça dépend des circonstances ; 3=ne sait pas f : 1=hivernage ; 2= cas d’épidémie ; 3=période de semis ; 4= hors hivernage ; 5=toute saison ; 6=cas de besoin g: 1=quotidien ; 2=hebdomadaire ; 3=bimensuel ; 4=mensuel ; 5=chaque fois de besoin ; h: 1=moyen motorisé (camion, bus, moto) ; 2=pieds ; 3=charrette ; 4=vélo ; i : 1=cage ; 2=panier ; 3=sans emballage ; 4=1+2 ; b. Recevez-vous habituellement des informations (prix de vente/achat, effectif de vendeurs/acheteurs sur le marché) avant d’aller vendre/acheter les produits avicoles ? 1=oui ; 2=non -Si non, pourquoi ? 1= absence d’une source d’information ; 2= les marchés sont éloignés ; 3= connaissance de la valeur de mes poulets -Si oui, par quel moyen l’obtenez-vous ?1=commerçants ; 2=radio/TV/téléphone/journaux ; 3= on s’informe sur le marché ; 4= des personnes venant du marché ; c. Avez-vous des problèmes pour écouler vos oiseaux ? 1=oui ; 2=non Si oui, lesquels ? 1.2. Vendez-vous vos œufs ? 1=oui ; 2=non Si oui, a. Compléter le tableau : Œufs de Lieua Acheteurb Prix/œuf Pourquoic Qntéd Qnté/ane Moyens race de transportf Locale /.../.../.../ /.../.../.../ /...//....//..../ Métisse /.../.../.../ /.../.../.../ /...//....//..../ Exotique Autre (métisse) a : 1= à la maison ; 2= marché du village ; 3= au bord de la route ; 4=boutique ; b : 1=ménages/consommateurs (ruraux, urbains) ; 2= commerçant ambulant ; 3= boutiquier ; 4= enseignant ; c : 1=besoins domestiques ; 2=renouvellement de la volaille ; 3=besoins agricoles ; 4=besoins d’élevage ; d : 1=tous les œufs ; 2=une partie des œufs e : (estimation annuelle) f : 1=moyen motorisé (moto, voiture, bus) ; 2= vélo ; 3=charrette ; 4=à pieds ; b. Avez-vous des problèmes pour écouler vos œufs ? 1=oui ; 2=non Si oui, lesquels ? 2. Consommation 2.1. Consommez-vous vos poulets ? : 1=oui ; 2=non Si oui, compléter le tableau :


Consommation Occasiona Race de poulet

Formeb

Fréquencec

Critèred

Temps entre éclosionconsommatione

Locale Métisse Autres a: (1)=fête religieuse ; (2)= fête culturelle ; (3)=fête sacrificielle ; (4)=accueil d’un visiteur ; (5)=consommation familiale ; (6)=autant de besoin ; b : 1=poulet braisé ; 2=soupe/sauce poulet ; 3=poulet frite ; 4= riz au poulet ; c : 1=1fois/semaine ; 2=2fois/semaine ; 3=1fois/3mois ; 4=1fois/mois ; 2fois/mois ; 1fois/2mois d : 1=poids ; 2=âge ; 3=état de santé ; 4=couleur des plumes ; e : 1=durée connue (précision en terme de mois) ; 2=ça dépend des circonstances ; 3=ne sait pas 2.2. Consommez-vous vos œufs ? 1=oui ; 2=non *Si oui, -combien de fois ? 1=autant qu’on en veut ; 2=quelque fois ; 3=rarement - Quel œuf consommez-vous ? 1=Avant couvaison ; 2=Non éclos ; 3=1+2 -La consommation d’œufs est-elle interdite à une catégorie de personnes ? 1= oui ; 2= non Si oui préciser : *la catégorie * les raisons de cette interdiction : *Si non, pourquoi ? Fin de l’enquête : *Remerciez le répondant *Demandez-lui s’il/ elle a des questions pour vous *Dites-lui que vous pourrez revenir dans quelques semaines


SERMENT

SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :

 d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;

 d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;

 de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;

 de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure. »


EVALUATION DE L’IMPACT DES TRANSFERTS D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE DANS LA REGION DE KOLDA RESUME : Cette étude s’est déroulée dans la région de Kolda (Sénégal) et vise à évaluer l’impact des transferts d’innovations technologiques en aviculture traditionnelle. Elle s’est réalisée du 10 Décembre 2013 au 25 Février 2014 et a porté sur 200 éleveurs choisis dans 38 villages, dans les 3 départements de la région. De nos résultats, il ressort que l'aviculture traditionnelle est pratiquée par des éleveurs qui sont en majorité des femmes (91%) avec un effectif moyen de 28,38 sujets par ménage. 67,5% des éleveurs disposent de poulailler : dont 32,5% sont de type traditionnel et 67,4% de types améliorés. 52,5% des éleveurs distribuent une complémentation contre 47,5%. 87% des éleveurs enquêtes ont au moins une fois vacciné leur cheptel. Parmi les 93,23% des exploitations qui prodiguent des soins à leurs volailles, 71,95% ne font confiance qu'à la pharmacopée traditionnelle. Et le déparasitage est pratiqué à un degré moindre 43,5%. 48 % des éleveurs ont une fois reçu de coq amélioré. 58% des aviculteurs ont pris des précautions diverses pour améliorer la survie des poussins. Les enquêtes sur les performances révèlent ; Poule locale : l’âge d’entrée en ponte est de 5,95 ± 1,02 mois et la production d’œufs par couvée de 13,32 ± 0,79, avec un intervalle entre pontes de 65,26 jours soit une production annuelle de 40,0 œufs. Le taux d’éclosion est de 77,55% et le nombre de poussins sevré de 8,23 soit un taux de 79,67 %. Poule métisse : l’âge d’entrée en ponte est de 5,55 ± 0,96 mois et la production d’œufs par couvée de 15,01 ± 0,79, un intervalle entre pontes de 59,46 jours et une production annuelle de 45,03. Le taux d’éclosion est de 71,10% et le nombre de poussins sevré de 6,98 soit un taux de 65,42 %. Les sujets locaux mâle et femelle coutent respectivement (2824,74 ± 501,50 et 1919,35 ± 507,78) tandis que les sujets métis mâle et femelle coutent respectivement (4297,35 ± 1366,38 et 3444,44 ± 954,52). Malgré ces innovations technologiques la faible productivité ne peut être améliorée que par une meilleure vulgarisation de ces paquets techniques associée à un suivi régulier et une formation plus efficace des éleveurs. Les programmes de prophylaxie pour une meilleure efficacité doivent prendre en compte un large éventail de maladies autres que la maladie de Newcastle.

Mots clés : Impact- Transferts - Innovations technologiques - Aviculture traditionnelle - Kolda Auteur : Saliou FAYE. Tel : (+221) 77 427 90 41 / 77 897 89 82. Mbomboye (Sénégal) E-mail : bayezale85@hotmail.fr / bayezale85@ymail.com / byzled@gmail.com


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