UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR **************** ECOLE INTER ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V.)
N° 9
Année 2015
ETAT DES LIEUX SUR LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE AU MALI THESE Présentée et soutenue publiquement le 22 Avril 2015 à 12h 30 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de : DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par
SOW Ahmadou Nouh Né le 08 Novembre 1983 à Bamako (REPUBLIQUE DU MALI) JURY Président :
M. Bernard Marcel DIOP
Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Rapporteur de thèse :
Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI
Professeur à l’EISMV de Dakar
Membre :
M. Rock Allister LAPO
Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar
Directeur de thèse : M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître-Assistant à l’EISMV de Dakar
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83 COMITE DE DIRECTION Le DIRECTEUR GENERAL Professeur Louis Joseph PANGUI LES COORDONNATEURS Professeur Germain Jérôme SAWADOGO Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Yalacé Yamba KABORET Coordonnateur à la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur de la Recherche/Développement Année Universitaire 2014 - 2015
LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef de département : Papa El Hassane DIOP, Professeur ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE
PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIETHERAPEUTIQUE M. Moussa ASSANE, Professeur M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé M. Wilfried Délé OYETOLA, Moniteur
M. Serge Niangoran BAKOU, Maître de Conférences Agrégé M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître Assistant M. Felix NIMBONA, Moniteur
CHIRURGIE-REPRODUCTION M. Papa El Hassane DIOP, Professeur M. Alain Richi Kamga WALADJO, Maître de Conférences Agrégé M. Moussa WANE, Moniteur
ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Walter OSSEBI, Assistant M. Sidwatta Guy ILBOUDO, Moniteur
PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES Germain Jérôme SAWADOGO, Professeur M. Adama SOW, Maître Assistant M. Kalandi MIGUIRI, ATER Gregorie Hermann BAZIMO Sandaogo Hamidou OUANDAOGO ZOOTECHNIE- ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître Assistant M. Ngbocho Bernard N’GUESSAN, Moniteur M. Raoul ATIKPAKPE, Moniteur
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef de département : Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES (HIDAOA) M. Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître Assistant Mlle Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître Assistante M. Aristide Anicet ZOBO, Moniteur M. Madi SAVADOGO, Moniteur MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIEINFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de Conférences Agrégé M. Zé Albert TRAORE, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Stanislas ZEBA, Moniteur PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Louis Joseph PANGUI, Professeur M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé M. Dieudonné L DAHOUROU, ATER
PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE-CLINIQUE AMBULANTE M. Yalacé Yamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KANE, Maître de Conférences Agrégé Mme Mireille KADJA WONOU, Maître Assistante M. Djidjiho Géoffroy DJOSSA, Moniteur M. Roger N’Zi KABLAN, Moniteur M. Alpha SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Omar FALL, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Abdoulaye SOW, Docteur Vétérinaire Vacataire M. Ibrahima WADE Docteur Vétérinaire Vacataire M. Charles Benoît DIENG, Docteur Vétérinaire Vacataire PHARMACIE-TOXICOLOGIE M. Assionbon TEKO AGBO, Chargé de recherche M. Gilbert Komlan AKODA, Maître Assistant M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître Assistant M. Pierre Claver NININAHAZWE, Moniteur
DEPARTEMENT COMMUNUCATION Chef de département : Yalacé Yamba KABORET, Professeur BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste Mme Ndella FALL, Documentaliste
OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ELEVAGE (O.M.E)
SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bouré SARR, Technicien
SCOLARITE M. Téophraste LAFIA, Chef de Scolarité M. Mohamed Makhtar N’DIAYE, Stagiaire Mlle Astou BATHILY, Stagiare
DEDICACES
Je rends grace a ALLAH le tout puissant, le miséricordieux maitre de l’univers, l’omnipotent et l’omniscient. Je dédie ce modeste travail A mes parents, Mr Nouh Ahmadou SOW et Mme Fanta Sékou SOW. Pour tous les sacrifices que vous avez consentis à mon égard afin que je puisse mener à bien ces études. Vous avez toujours cru en moi et avez su m’inculquer le sens du devoir, de la responsabilité, de l’honneur et de l’humilité. Je ne pourrai jamais vous rendre ce que vous avez fait pour moi, les mots me manquent pour vous exprimer ma reconnaissance, mais néanmoins j’espère seulement que vous trouverez dans ce modeste travail, un réel motif de satisfaction. Et sachez que vos efforts ne resteront pas vains. Qu’ ALLAH nous accorde longévité et santé afin que vous puissiez bénéficier des fruits de l’arbre que vous avez su bien entretenir. Amine. A mes sœurs. Dico, Modiourou, Dickorè. vous avez su être à mes cotés dans les moments difficiles. Merci pour toute l’attention et l’affection dont vous m’avez entouré. N’oubliez jamais, nous constituons les uns pour les autres un soutien quoi qu’il advienne. A mes cousins et cousines. Oumar, Gouro, Nouh B., Fanta N., Fanta B. Votre bravoure et détermination pour ma réussite témoigne de votre esprit de solidarité et le souci du bien-être de la famille. Ce travail est le vôtre. Que Dieu vous accorde plus de sagesse. A mes neuveux et nièces. Bonko, Hassane, Gouro, Nouh H., Aminata, Tieido, Ibrahim, Nouh S. Vous êtes et serez pour moi les enfants les plus merveilleux au monde. Je vous aime tous, et je souhaite que vous fassiez mieux que moi. A la mémoire de mes grands parents paternels et de mon grand père maternel. Qu’Allah vous accorde le repos éternel dans sa grande miséricorde. Amine ! A mes oncles et tantes. Ce travail, je le veux comme témoin de l’exemple que vous avez représenté pour moi. Considérez-le comme les résultats de vos immenses sacrifices. Je ne saurai comment vous remercier. Reconnaissance.
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A mes beaux frères. CISSE Hamadoune, DIALL Sékou et DIALL Mamadou. Ma réussite a toujours été votre préoccupation. Votre compréhension, votre sympathie et votre soutien moral indéfectible ont été inestimables. Que le miséricordieux vous accorde longue vie. A feu Tonto Mody CISSE. J’aurai bien voulu que vous soyez parmi nous en ce moment, mais ALLAH en a décidé autrement. Tu as été comme un père pour nous. Je ne trouverai jamais les mots qu’il faut pour vous témoigner mon affection, sache que je ne vous oublierai jamais. Puisse ALLAH le Très Miséricordieux vous accorder le Paradis. Am mes parents de Wandjere et de Lompo, pour leurs prières et benedictions. Aux familles DIALLO, TRAORE, DIANE, ... de Bamako, pour leurs soutiens moral. A TRAORE Abdoul Gafar, CISSE Oumar, CISSE Hassane II, pour le soutient moral. A mon Tonton CISSE Sadou Nouhoum. Ce travail, je le veux comme témoin de l’exemple que tu as représenté pour moi. Considère-le comme les résultats de tes immenses sacrifices. Je ne saurai comment te remercier. A la Communauté des Etudiants Musulmans Vétérinaires. Vos prières et encouragements m’ont permis durant tout ce temps que nous avons passé ensemble. Qu’ALLAH le tout puissant nous garde ensemble et fortifie notre communauté. A mes filleuls du l’EISMV. Je vous aime. Coucou à vous. A mes frères et sœurs Maliens de la 42ème Promotion. Pour toutes ces années passées ensemble à l’EISMV. Je vous souhaite beaucoup de chance dans la vie professionnelle. A mes amis (es) si chers (es) de l’EISMV : SAVADOGO Madi, WANE Moussa, THIAM Tafsir A., OYETOLA Wilfried D., SOUROUKOU Sabi, OUANDAOGO Hamidou, Dr HAKIZIMANA Oumar, Dr KOMBATE Kagnan, Dr HAROUNA YACOUBA Markane, Dr MBERNODJI Ghislaine, Dr NKWATCHANG N. Carole, Dr HADJER Madina, SECK Abdourahmane, Zahara . Amis(es) des moments difficiles, vous m’avez beaucoup aidé à surpasser les difficultés par votre présence à mes côtés à chaque instant. J’ai apprécié l’estime et la confiance que vous m’avez ii
témoignées. Soyez convaincus qu’elles sont réciproques. Merci très chers (es) amis (es) et que notre solidarité et amitié puissent rester inébranlables. Au parrain des étudiants Maliens à l’EISMV, Pr Yalacé Y. KABORET. Je n’oublierai jamais le bien que vous nous avez fait dès notre arrivée à l’EISMV. Vous avez su remonter notre moral pendant ces périodes de stress. Que Dieu vous accorde ce que votre cœur désire. A tous mes amis (es) de Dakar, de Bamako et d’ailleurs dont je préfère taire les noms de peur d’en oublier. Je vous aime et vous dédie ce travail. A mon groupe de travail « Trio » de la 42ème promotion. Vous avez su faciliter mon intégration. Assurons notre pérennité. Vous êtes magnifiques et adorables. Au Professeur accompagnateur Mr Germain J. SAVADOGO et au Parrain Pr ABIOLA François Adébayo de la 42ème promotion. Je suis fier et honoré d’appartenir à cette promotion bénie. Vous resterez toujours un modèle pour moi. A ma très chère promotion, la 42ème . Je me demande souvent ce que j’aurai perdu si j’étai dans une autre que toi. Mon rêve est réalisé a travers toi. C’est pourquoi je te qualifie de «bénie parmi les promotions ». A la promotion de master en Productions Animales et Développement Durable 2014-2015 de l’EISMV de Dakar, particulièrement la spécialité Economie et Politiques de l’Elevage. La richesse de ce petit parcours est pour moi inoubliable. A tous mes jeunes frères et sœurs de la communauté Malienne à l’EISMV de Dakar, sachez que notre réussite à l’EISMV est un apport de pierre à l’édifice de notre patrie. J’ai apprécié l’estime et la confiance que vous m’avez témoignées. Soyez convaincus qu’elles sont réciproques. Merci très chers cadets et que notre solidarité et amitié puissent rester inébranlables. A tous les membres de l’Amicale des Elèves, Etudiants et Stagiaires Maliens au Sénégal, vous êtes les membres de ma famille ici au Sénégal. Seule l’union fait la force. Je vous porte dans mon cœur. Aux autres amis qui ont participé à la lecture de ce travail : M. SOW Nouh A., Dr DAHOUROU Dieudoné L, SODJINE, NANA, … Que Dieu vous comble de ses bénédictions.
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A l’Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar (AEVD). Tu me resteras inoubliable. A tous nos illustres maîtres de l’EISMV, pour la qualité de leur enseignement et leur dévouement indéfectible à la science. A ma patrie le Mali. Pour tes efforts dans le sens du développement par l’éducation de tes enfants, je te dois particulièrement la totalité de ma formation et je promets de participer à ta construction. A mon pays hôte, le Sénégal. Je me suis senti chez moi durant tout mon séjour par ta téranga légendaire.
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REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements : A monsieur le Directeur Général de l’EISMV, Professeur Louis Joseph PANGUI A mon encadreur, Dr Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître assistant à l’EISMV , pour ses conseils et sa disponibilité, Aux
Professeurs
Bernard
Marcel
DIOP,
Rianatou
BADA
ALAMBEDJI et Rock Allister LAPO pour leur disponibilité Au Professeur Yalace Y. KABORET, pour sa disponibilité A Dr Halima TRAORE, Directrice Nationale des Services Vétérinaires du Mali, pour sa disponibilité Au Programme d’Appui à la Productivité Agricole au Mali (PAPAM) Au Dr Bouba DIALLO, Directeur du Laboratoire Central Vétérinaire pour ses conseils A tous les aînés exerçant la profession vétérinaire au Mali A tous nos maîtres de l’EISMV pour la qualité des enseignements reçus A notre Professeur accompagnateur Monsieur Germain J. SAWADOGO A Madame DIOUF, responsable de la Bibiothèque de l’EISMV A l’Intendant pour sa disponibilité A tout le personnel administratif, technique et services de l’EISMV Aux vigiles et à tous les agents d’entretien de l’EISMV A l’Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar (AEVD).
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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Président de jury, Monsieur. Bernard Marcel DIOP, Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar. Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse. Votre abord facile et la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à notre sollicitation nous ont beaucoup marqués. Trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. Hommage respectueux.
A notre Maître et rapporteur de thèse, Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur à l’EISMV de Dakar La spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail nous a beaucoup touché. C’est pour nous un privilège d’avoir bénéficié de votre riche enseignement pendant notre formation. Soyez assurée, honorable maître, de notre éternelle reconnaissance et de nos sincères remerciements.
A notre Maître et juge, Monsieur Rock Allister LAPO, Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar. Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans ce jury. Vos énormes qualités d’homme de science suscitent respect et admiration. Veuillez accepter nos hommages respectueux.
A notre Directeur de thèse, Monsieur Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître Assistant à l’E.I.S.M.V de DAKAR. Vous nous avez inspiré, aidé et encouragé dans notre travail. Les moments passé ensemble nous ont permis de découvrir en vous l’exemple même de la bienveillance et de l’amour pour le travail bien fait. Vos conseils nous ont servi et continueront toujours de nous orienter. Cher maître recevez ici, nos chaleureux remerciements et soyez assuré Monsieur, de notre profonde considération.
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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter – Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres
à
leurs
auteurs et qu’elles
n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation ».
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
α
: Alpha
£
: Livre sterling
AFSSA
: Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments
AINS :
: Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
AMM
: Autorisation de Mise sur le Marché
ANMV
: Agence Nationale du Médicament Vétérinaire
ANSES
: Agence nationale de la Sécurité Sanitaire alimentation, environnement et travail
ANSSA
: Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments
ATCvet
: Système de classification anatomique, thérapeutique et chimique des médicaments Vétérinaires
CEE
: Communauté Economique Européenne
CEESA
: Centre Européen d’Etudes pour la Santé Animale
CNRP
: Centre National de Référence de la Pharmacovigilance
CPV
: Centre de Pharmacovigilance pour les médicaments à usage vétérinaire
CRMV
: Comité Régional du Médicament Vétérinaire
CNRP
: Centre Nationale de Référence la Pharmacovigilance
CSP
: Code de la Santé Publique
DES
: Diétylstilbestrol
DGD
: Direction Générale de la Douane
DNCC
: Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence
DNCB
: Dermatose Nodulaire Cutanée Bovine
DNPIA
: Direction Nationale des Productions et des Industries Animales
DNSV
: Direction Nationale des Services Vétérinaires
DPM
: Direction de la Pharmacie et du Médicament
DRSV
: Directions Régionales des Services Vétérinaires
EAN
: European Article Numbering
EISMV
: Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
F CFA
: Franc de la Communauté Financière Africaine
GALVmed
: Global Alliance for Livestock Veterinary medicines
ILRI
: International Livestock Research Institute (Institut International de Recherche sur l’Elevage)
ISO
: International Standard of Organisation
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(Organisation Internationale de la Normalisation) LACOMEV
: Laboratoire de Contrôle des Médicaments Vétérinaires
LCV
: Laboratoire Central Vétérinaire
LNS
: Laboratoire National de la Santé
LMR
: Limites Maximales de Résidus
MA
: Ministère de l’Agriculture
MA
: Ministère de l’Agriculture
MAEP
: Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
MDR
: Ministère de Développement Rural
MEP
: Ministère de l’Elevage et de la Pêche
MGA
: Melengestrol acetate. (Acétate de Mélengestrol)
OIE
: Organisation Mondiale de la Santé animale
OMS
: Organisation Mondiale de la Santé
ONG
: Organisation Non Gouvernementale
PACE
: Programme Pan Africain de Contrôle des Epizooties
PARC
: Campagne Pan Africaine de lutte contre la Peste Bovine
PIB
: Produit Intérieur Brut
PPCB
: Péri Pneumonie Contagieuse Bovine
PSUR
: Periodic Safety Report (Rapport périodique actualisé relatif à la sécurité).
RCP
: Résumé des Caractéristiques du Produit
RM
: République du Mali
SOC
: System Organ Class (Système de classification des organes)
SPANA
: Society for the Protection of Animal Abroad (Société pour la protection des animaux)
TAA
: Trypanosomose Animale Africaine
UEMOA
: Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
VICH
: International Cooperation on Harmonisation of Technical Requirement for Registration of Veterinary Products (Coopération internationale pour l’harmonisation des exigences techniques d’enregistrement des médicaments vétérinaires).
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Gamme de médicaments vétérinaires en circulation au Mali ................................20 Figure 2 : Répartition des cas d’effets indésirables par espèce animale. ..............................61 Figure 3 : Répartition des effets indésirables par classe thérapeutique selon la classification ATCvet. ................................................................................................................................62 Figure 4 : Répartition chez l’animal des types d’effets indésirables constatés ......................63 Figure 5 : Répartition chez l’animal des types d’effets indésirables constatés par classe thérapeutique. ......................................................................................................................64 Figure 6 : Répartition des types d’effets indésirables par espèce animale. ...........................65 Figure 7 : Répartition des effets indésirables par année d’apparition ....................................66 Figure 8 : Répartition chez l’animal des types d’évolution des effets indésirables constatés 66 Figure 9 : Répartition par espèce animale des cas de suspicion d’inefficacité. .....................67 Figure 10 : Répartition des suspicions d’inefficacité par classe thérapeutique selon la classification ATCvet. ...........................................................................................................68 Figure 11 : Répartition des types d’inefficacité présumée. ....................................................69 Figure 12 : Répartition des suspicions d’inefficacité par année d’apparition. ........................70 Figure 13 : Evolution des cas de suspicions d’inefficacité .....................................................70 Figure 14 : Typologie des déclarants ....................................................................................72 Figure 15 : Répartition des déclarations des cas présumés d’effets indésirables et d’inefficacité chez l’animal. ...................................................................................................75 Figure 16 : Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la pharmacovigilance vétérinaire. ...........................................................................................................................77 Figure 17 : Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la traçabilité de médicament vétérinaire. .......................................................................................................79
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel de 2004 à 2013 ............................................... 4 Tableau II : Situation des titulaires du mandat sanitaire (DNSV, 2013). ................................10 Tableau III : Situation des établissements vétérinaires au Mali au 31/12/2014 ...................199 Tableau IV : Déclaration d’effets indésirables et de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires par acteur dans le District de Bamako. ......................................733
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LISTE DES ANNEXES
Annexe I
: Questionnaire adressé aux professionnels de santé animale
Annexe II
: Questionnaire adressé aux représentants des firmes pharmaceutiques vétérinaires
Annexe III
: Questionnaire adressé aux importateurs et/ou distributeurs de médicaments vétérinaires
Annexe IV
: Questionnaire adressé aux éleveurs ou aux groupements d’éleveurs
Annexe V
: Questionnaire adressé aux instituts de formation en santé et production animales
Annexe VI
: Fiche d’enregistrement des cas d’effets indésirables survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire
Annexe VII
: Fiche d’enregistrement des cas de suspicions d’inefficacité survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire
Annexe VIII : Fiche d’enregistrement des cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptible d’être imputés à un médicament vétérinaire Annexe IX
: Fiche d’enregistrement des échos de cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptible d’être imputés à un médicament vétérinaire
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TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE CHAPITRE I : ELEVAGE ET CONTRAINTES SANITAIRES AU MALI .................................. 4 I.1. DONNEES GENERALES SUR L’ELEVAGE ................................................................ 4 I.2. PRINCIPAUX TYPES D’ELEVAGE AU MALI .............................................................. 5 I.2.1. Elevage du bétail ................................................................................................... 5 I.2.1.1. Systèmes pastoraux........................................................................................ 5 I.2.1.2. Systèmes agropastoraux ................................................................................ 6 I.2.1.3. Systèmes de production commerciale ............................................................. 6 I.2.2. Aviculture .............................................................................................................. 7 I.2.3. Elevage des équins et des asins ........................................................................... 7 I.3. ACTEURS DU SECTEUR DE LA SANTE ANIMALE AU MALI .................................... 8 I.3.1. Secteur public........................................................................................................ 8 I.3.2. Secteur privé ........................................................................................................10 I.3.2.1. Vétérinaires privés ........................................................................................10 I.3.2.2. Grossistes-importateurs-distributeurs .............................................................10 I.3.2.3. Eleveurs et groupements d’éleveurs ..............................................................11 I.3.2.4. Acteurs du secteur privé informel ...................................................................11 I.3.2.5. Autres acteurs de la santé animale au Mali ....................................................11 I.4. CONTRAINTES MAJEURES DE L'ELEVAGE AU MALI .............................................11 I.4.1. Alimentation du bétail et instabilité de l’offre des pâturages naturels ....................12 I.4.2. Prévalence des systèmes extensifs de production................................................12 I.4.3. Services techniques en charge de l’élevage .........................................................12 I.4.4. Contraintes sanitaires ...........................................................................................13 CHAPITRE II : MARCHE DU MEDICAMENT VETERINAIRE ...............................................16 II.1. DÉFINITION DU MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE .......................................................16 II.2. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES DANS LE MONDE .......................16 II.3. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES EN AFRIQUE...............................17 II.4. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES DANS L’ESPACE UEMOA ..........17 II.5. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES AU MALI ......................................17 II.5.1. Marché officiel du médicament vétérinaire au Mali ..............................................17 II.5.1.1. Règlementation du marché des médicaments vétérinaires au Mali ...............17 II.5.1.2. Maillons du marché de médicaments vétérinaire au Mali ..............................18 xiii
II.5.1.3. Laboratoires et fournisseurs agréés des médicaments vétérinaires au Mali ..18 II.5.1.4. Procédure d’importation de médicaments vétérinaires au Mali ......................18 II.5.1.5. Effectif total des établissements vétérinaires et établissements pharmaceutiques vétérinaires au Mali .......................................................................19 II.5.1.6. Gammes de médicaments vétérinaires en circulation sur le marché malien ..20 II.5.2. Marché non officiel du médicament vétérinaire au Mali........................................21 CHAPITRE III : EFFETS NOCIFS DES MEDICAMENTS VETERINAIRES ..........................22 III.1. NOTION DE TOXICITE D’UN MEDICAMENT VETERINAIRE ..................................22 III.1.1. Définition de la toxicité d’un médicament vétérinaire ..........................................22 III.1.2. Types de toxicité d’un médicament vétérinaire ...................................................22 III.1.2.1. Toxicité aiguë ...............................................................................................22 III.1.2.2. Toxicité chronique ........................................................................................22 III.2. RISQUES DES MEDICAMENTS VETERINAIRES SUR L’ANIMAL ..........................23 III.2.1. Risque tératogène et embryo-toxique .................................................................23 III.2.2. Risque cancérigène ............................................................................................23 III.2.3. Risque immunotoxique .......................................................................................24 III.3. RISQUES SANITAIRES ............................................................................................24 III.3.1. Risque d’antibiorésistance ..................................................................................24 III.3.2. Résidus médicamenteux ....................................................................................26 III.3.3. Ecotoxicité ..........................................................................................................27 III.3.3.1. Devenir des médicaments vétérinaires dans l’environnement ......................27 III.3.3.2. Impact sur l’environnement ..........................................................................28 III.3.3.3. Impact sur la faune.......................................................................................28 III.3.3.4. Impact sur la flore ........................................................................................28 CHAPITRE IV : PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE ....................................................30 IV.1. GENERALITES SUR LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE ..........................30 IV.1.1. Définition ............................................................................................................30 IV.1.2. Historique de la pharmacovigilance ....................................................................31 IV.1.3. Objectifs et mission de la pharmacovigilance .....................................................31 IV.1.3.1. Objectifs ......................................................................................................31 IV.1.3.2. Mission ........................................................................................................32 IV.1.4. Notion d’effets indésirables des médicaments vétérinaires ................................32 IV.1.4.1. Définition d’un effet indésirable ....................................................................32 IV.1.4.2. Classification des effets indésirables ...........................................................32 IV.1.4.3. Facteurs à l’origine des effets indésirables des médicaments vétérinaires ..33 IV.1.5. Déclaration des effets indésirables des médicaments vétérinaires .....................34 xiv
IV.1.5.1. Importance de la déclaration des effets indésirables....................................34 IV.1.5.2. Déclaration à faire........................................................................................35 IV.1.6. Recueil, enregistrement et évaluation des effets indésirables et/ou manque d’efficacité .....................................................................................................................35 IV.1.6.1. Recueil ........................................................................................................36 IV.1.6.2. Enregistrement des données .......................................................................37 IV.1.6.3. Evaluation des données ..............................................................................38 IV.2. IMPUTATION EN PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE .....................................39 IV.2.1. Définition ............................................................................................................39 IV.2.2. Principes de base de méthodes d’imputabilité ....................................................39 IV.2.2.1. Imputabilité intrinsèque ................................................................................40 IV.2.2.2. Imputabilité extrinsèque ...............................................................................40 IV.2.3. Bilan de l’imputabilité .........................................................................................41 IV.2.4. Mesures correctives après imputation ................................................................41 IV.3. INSUFFISANCE DE LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE ...........................41 IV.3.1. Définition de la sous – notification ......................................................................41 IV.3.2. Conséquence de la sous-notification ..................................................................42 IV.4. IMPORTANCE DE LA TRACABILITE EN PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE 43 IV.4.1. Définition de la traçabilité ...................................................................................43 IV.4.2. Importance de la traçabilité des médicaments vétérinaires ................................44 IV.4.3. Moyens techniques ............................................................................................45 IV.4.4. Limites et obstacles de la traçabilité ...................................................................45 IV.4.4.1. Limites de la traçabilité ................................................................................45 IV.4.4.2. Obstacle de la traçabilité..............................................................................46 DEUXIEME PARTIE CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ..........................................................................46 I.1. ZONE ET PERIODE D’ETUDE ...................................................................................46 I.2. MATERIEL ..................................................................................................................46 I.3. METHODES ...............................................................................................................46 I.3.1. Enquête exploratoire ............................................................................................46 I.3.2. Enquête qualitative par interview ..........................................................................47 I.3.2.1. Identification du public cible ...........................................................................47 I.3.2.2. Collecte des données.....................................................................................47 I.3.2.3. Saisie et analyse des données .......................................................................48 CHAPITRE II : RESULTATS ................................................................................................49 II.1 REGLEMENTATION RELATIVE A LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE .......49 xv
II.1.1. Textes nationaux .................................................................................................49 II.1.1.1 Textes relatifs la pharmacie vétérinaire ..........................................................49 II.1.1.2 Textes relatifs à la pharmacovigilance vétérinaire ..........................................53 II.1.2. Textes communautaires ......................................................................................53 II.1.3. Structures pouvant exercer des activités relatives à la pharmacovigilance vétérinaire au Mali .........................................................................................................56 II.1.3.1. Laboratoire Central Vétérinaire (LCV). ..........................................................56 II.1.3.2. Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) ..................................56 II.1.3.3. Directions Régionales des Services Vétérinaires (DRSV) .............................58 II.1.3.4. Laboratoire National de la Santé (LNS) .........................................................58 II.1.3.5. Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) .....................................60 II.1.3.6. Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) ........................60 II.2. EFFETS INDESIRABLES ET SUSPICIONS D’INEFFICACITE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES ...............................................................................................................61 II.2.1. Résultats globaux ................................................................................................61 II.2.2. Effets indésirables recensés chez l’animal...........................................................61 II.2.2.1. Espèces animales concernées ......................................................................61 II.2.2.2. Classes thérapeutiques incriminées ..............................................................62 II.2.2.3. Modalités d’utilisation des médicaments vétérinaires incriminés ...................62 II.2.2.4. Effets indésirables constatés .........................................................................63 II.2.3. Suspicions d’inefficacité survenues chez l’animal ................................................67 II.2.3.1. Espèces animales concernées ......................................................................67 II.2.3.2. Classes thérapeutiques incriminées .............................................................68 II.2.3.3. Modalités d’utilisation des médicaments vétérinaires incriminés ...................68 II.2.3.4. Manifestations à l’origine des suspicions d’inefficacité ..................................69 II.2.3.5. Répartition des cas en fonction des années d’apparition ...............................69 II.2.4. Effets indésirables survenus chez l’Homme.........................................................71 II.2.4.1. Effets indésirables manifestés par les acteurs...............................................71 II.2.4.2. Effets indésirables rapportés aux acteurs......................................................71 II.2.5. Déclarations des cas présumés d’effets indésirables et/ou d’inefficacité de médicaments vétérinaires..............................................................................................72 II.2.5.1. Typologie des déclarants ..............................................................................72 II.2.5.2. Déclaration de cas survenus chez l’animal ....................................................72 II.2.5.3. Déclaration des cas survenus chez l’homme.................................................76 II.2.5.4. Suite donnée aux déclarations des cas .........................................................76 II.3. NIVEAU DE CONNAISSANCE DES ACTEURS SUR LA PHARMACOVIGILANCE ET LA TRACABILITE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES ...............................................76 xvi
II.3.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la règlementation pharmaceutique vétérinaire au Mali .........................................................................................................76 II.3.2. Niveau de connaissance des acteurs sur la pharmacovigilance vétérinaire .........77 II.3.2.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la pharmacovigilance vétérinaire ..................................................................................................................77 II.3.2.2. Avis des acteurs sur l’importance de déclaration des effets indésirables et/ou d’inefficacité des médicaments vétérinaires ...............................................................78 II.3.2.3. Besoin d’informations et de formations des acteurs sur la pharmacovigilance vétérinaire ..................................................................................................................78 II.3.3. Niveau de connaissance des acteurs sur la traçabilité du médicament vétérinaire ......................................................................................................................................79 II.3.3.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la traçabilité du médicament vétérinaire..............................................................................................79 II.3.3.2. Avis des acteurs sur les avantages de la traçabilité du médicament vétérinaire ..................................................................................................................................80 II.3.3.3. Importance de l’ordonnance ..........................................................................80 II.3.3.4. Importance du registre ..................................................................................81 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ...................................................82 III.1. DISCUSSION............................................................................................................82 III.1.1. Limites de l’étude................................................................................................82 III.1.2. Réglementation sur la pharmacovigilance et la traçabilité des médicaments vétérinaires....................................................................................................................82 III.1.3. Structures pouvant exercer des activités relatives à la pharmacovigilance vétérinaire .....................................................................................................................83 III.1.4. Effets indésirables et suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires ....84 III.1.4.1. Résultats globaux ........................................................................................84 III.1.4.2. Cas d’effets indésirables et suspicions d’inefficacités présumés des médicaments vétérinaires ..........................................................................................85 III.1.4.3. Cas d’effets indésirables survenus chez l’homme ........................................88 III.1.4.4. Déclaration de cas d’effets indésirables et d’inefficacité et leur devenir ........89 III.1.4.5. Niveau de connaissance des acteurs de la filière des médicaments vétérinaires sur la pharmacovigilance vétérinaire .......................................................90 III.1.4.6. Niveau de connaissance des acteurs sur la traçabilité des médicaments vétérinaires ................................................................................................................91 III.2 RECOMMANDATIONS ..............................................................................................93 III.2.1. UEMOA ..............................................................................................................93 III.2.2. Etat Malien .........................................................................................................94 III.2.3. Ministère du Développement Rural .....................................................................94 III.2.4. Ordre des Vétérinaires du Mali ...........................................................................95 xvii
III.2.5. Professionnels de la santé animale ....................................................................95 III.2.6. Représentants de firmes pharmaceutiques vétérinaires .....................................96 III.2.7. Grossistes - importateurs - répartiteurs ...............................................................96 III.2.8. Détaillants...........................................................................................................97 III.2.9. Eleveurs .............................................................................................................97 III.2.10. Instituts de formations en santé et production animales...................................97 III.2.11. Ministère de la santé.........................................................................................98 III.2.12. Professionnels de la santé humaine .................................................................98 III.2.13. Ministère de l’environnement ............................................................................98 CONCLUSION .....................................................................................................................99 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...............................................................................103 ANNEXES ..........................................................................................................................104
xviii
INTRODUCTION L’élevage
demeure
une
activité
importante
dans
de
nombreux pays
en
developpement, particulièrement en Afrique, où il intervient souvent dans le produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 10 à 20% (SIDIBE, 2003). Au Mali, le sous secteur de l’élevage occupe la 3 ème place dans l’économie après l’or et le coton. Il constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne. Le sous secteur de l’élevage contribue pour 11% au PIB, 24% à la production du secteur rural, environ 80% aux revenus des populations rurales et près de 20% aux recettes d’exportation (DNSV, 2013). L’élevage au Mali repose sur le cheptel national qui occupe le premier rang dans l’espace UEMOA et le second dans l’espace CEDEAO. Les effectifs sont estimés à 10 012 966 bovins, 13 735 523 ovins, 19 126 806 caprins, 978 980 camelins, 517 605 équins, 939 835 asins, 77 594 porcins et 36 850 378 volailles (DNPIA, 2013). Cependant, le développement de l’élevage au Mali est confronté à de multiples contraintes dont les pathologies animales. En effet, si la peste bovine a disparu du tableau épidémiologique du Mali, d’autres épizooties majeures, compte tenu du mode d’élevage et de la transhumance transfrontalière, continuent de sévir périodiquement. Ce sont entre autres la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, les pasteurelloses, la maladie de Newcastle, les charbons symptomatique et bactéridien, la fièvre aphteuse, la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNSV, 2013). Pour lutter contre ces pathologies, les médicaments vétérinaires restent largement employés en chimiothérapie et chimioprévention. Les médicaments vétérinaires utilisés couramment dans le traitement des maladies animales sont les antibiotiques, les trypanocides, les produits contre les parasitoses gastrointestinales et les ectoparasitoses (VETOTROTTER, 2010). Mais, la chimiothérapie et la chimioprévention ne sont pas sans danger. En effet, les résidus de médicaments peuvent constituer des problèmes de santé animale, de santé publique (ALAMBEDJI, 2008) et d’écotoxicité (LEVI, 2006). De plus, certains médicaments vétérinaires commercialisés manquent d’efficacité (AFSSA et ANMV, 1
2007),
favorisant
ainsi
l’apparition
de
souches
microbiennes
résistantes
transmissibles de l’animal à l’homme (AFSSA, 2006). Par ailleurs, l’administration de médicament vétérinaire peut entraîner des effets indésirables parfois graves chez l’animal traité (CHIARLONE, 2014), et peut être à l’origine d’accidents iatrogènes pour l’utilisateur (CNPV, 2004). Les risques médicamenteux ne pouvant être totalement identifiés dans le cadre des essais pré-cliniques et cliniques précédant la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM), les médicaments doivent être surveillés après leur commercialisation (CASTOT et KREFT, 2009). Cette surveillance est possible grâce à la pharmacovigilance qui a pour missions de collecter et évaluer les informations relatives entre autres aux effets indésirables, suspicions d’inefficacité, problèmes de résidus et problèmes environnementaux des médicaments vétérinaires. Cependant, dans de nombreux pays africains, des enquêtes pilotes réalisées par le Laboratoire de Contrôle des Médicaments Vétérinaires (LACOMEV) de l’Ecole InterEtats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar, sur le système d’assurance qualité des médicaments vétérinaires, ont montré qu’il n’existe pas de système de pharmacovigilance. Pourtant, l’Afrique est envahie par d’importantes quantités de médicaments contrefaits ou par des génériques de qualité médiocre (VAN GOOL, 2008 ; TEKO-AGBO, 2008). Au Mali, la vague de libéralisation intervenue dans le sous-secteur de l’élevage a eu pour principales conséquences, dans la filière du médicament vétérinaire, la multiplication des opérateurs, la diversification de l’origine des produits et, de façon générale, une baisse de leur qualité (DARE, 2007). Cette libéralisation a également conduit à la naissance de circuits de distribution frauduleux, à la vente de médicaments généralement sans ordonnance et à l’administration des médicaments par la majorité des éleveurs dans l’illégalité totale (KEITA, 2001). Tous ces dysfonctionnements, associés au manque notoire de contrôle de qualité régulier des produits vétérinaires, ont fait du médicament vétérinaire un danger pour la santé animale et la santé publique au Mali (DICKO, 2010). C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude qui a pour objectif général de faire l’état des lieux sur la pharmacovigilance du médicament vétérinaire au Mali.
2
Au plan spécifique, il s’agit de :
inventorier les textes réglementaires relatifs à la pharmacovigilance vétérinaire au Mali ;
recenser les cas présumés d’effets indésirables et d’inefficacité des médicaments vétérinaires ;
évaluer le niveau de connaissance des acteurs sur la pharmacovigilance et la traçabilité des médicaments vétérinaires.
Notre travail se subdivise en deux parties :
la première partie correspondant à la synthèse bibliographique, englobera les données sur l’élevage, les contraintes sanitaires au Mali, le marché des médicaments vétérinaires, effets nocifs des médicaments vétérinaires, la pharmacovigilance vétérinaire et la traçabilité ;
la deuxième partie qui est notre travail personnel, sera consacrée à la présentation des matériel et méthodes, des résultats obtenus, puis la discussion et enfin les recommandations.
3
PREMIERE PARTIE
:
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I : ELEVAGE ET CONTRAINTES SANITAIRES AU MALI CHAPITRE II : MARCHE DU MEDICAMENT VETERINAIRE CHAPITRE III : EFFETS NOCIFS DES MEDICAMENTS VETERINAIRES CHAPITRE IV : PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE
CHAPITRE I : ELEVAGE ET CONTRAINTES SANITAIRES AU MALI Ce premier chapitre, consacré à l’élevage au Mali traite successivement du cheptel national, des principaux types d’élevage, des acteurs de la santé animale et enfin des contraintes de l’élevage au Mali. I.1. DONNEES GENERALES SUR L’ELEVAGE Le Mali est un pays à tradition d’élevage. Pratiqué par au moins 80% de la population rurale, l’élevage occupe une place de choix dans l’économie du Mali. Il constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population du pays et l’activité dominante pour les populations des régions de Tombouctou, Gao et Kidal (DNPIA, 2013). Source de produits multiples et variés destinés à la consommation humaine et à divers autres usages de l’homme, le bétail est un puissant outil de développement offrant de multiples perspectives de création de valeur ajoutée et d’emplois, donc de revenus (DNPIA, 2013). L’évolution du cheptel de 2004 à 2013 est presenté dans le tableau I. Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel de 2004 à 2013 Année
Bovins
Ovins
Caprins
Equins
2004
7 450 588
8 432 418 11 970 203 267 605 758 184
841 054
69 623
2005
7 532 000
8 408 000 12 000 000 265 000 919 000
674 000
69 000
2006
7 904 329
9 296 741 13 197 149 324 922 791 756
758 183
71 163
2007
8 141 459
9 761 578 13 593 063 357 414 807 591
852 880
71 875
2008
8 385 703 10 249 657 14 272 716 393 834 825 277
869 305
72 666
2009
8 896 392 11 300 247 15 735 670 478 187 861 820
904 425
74 272
2010
9 163 284 11 865 259 16 522 454 487 751 880 694
922 514
75 015
2011
9 438 182 12 458 522 17 348 576 497 506 899 981
940 964
75 765
2012
9 721 328 13 081 448 18 216 005 507 456 919 691
959 783
76 523
2013 10 012 968 13 735 520 19 126 805 517 605 939 832 Source : DNPIA, 2013.
978 979
77 365
4
Asins
Camelins Porcins
I.2. PRINCIPAUX TYPES D’ELEVAGE AU MALI Les types de productions animales sont rarement spécialisés et restent dominés par un mode extensif dans la conduite des principaux troupeaux. La prise en compte de certains critères de différenciation, notamment la place relative de l’agriculture et de l’élevage dans l’économie nationale ainsi que les performances des productions agricoles et pastorales, les pratiques d’élevage, …, permet d’identifier les différents types d’élevages, que sont celui du bétail, des volailles et de l’élevage des équins et des asins. I.2.1. Elevage du bétail COULIBALY (2003) distingue trois (3) grands systèmes de production dans l’élevage des ruminants au Mali. Il s’agit des :
systèmes pastoraux ;
systèmes agro-pastoraux ;
systèmes de production commerciale. I.2.1.1. Systèmes pastoraux
Les systèmes pastoraux sont représentés par l’élevage nomade et l’élevage transhumant. Ces élevages se pratiquent dans des zones où la pression sur la terre est faible et où l’agriculture est presque absente en raison de la faiblesse des précipitations et de l’aptitude des sols. L’élevage nomade se caractérise par des déplacements fréquents des éleveurs et de leurs troupeaux sans campement fixe au gré des ressources. Les races élevées dans ces zones sont les zébus (Maure et Touareg) pour les bovins, les moutons et les chèvres du Sahel pour les petits ruminants et les camelins. Les productions sont le lait, la viande et la laine. L’élevage transhumant comporte un système associé aux cultures pluviales et un système associé aux cultures de décrue. Il est caractérisé par des mouvements d’aller-retour entre territoires pastoraux par des groupes ou des communautés pastorales à la recherche de ressources dans des territoires autres que les leurs. Les effectifs dans ce système d’élevage transhumant associé aux cultures de décrue sont beaucoup plus importants que dans le système précédent et les animaux sont 5
constitués de zébus Peuhl et Maure pour les bovins, de moutons du Macina et de chèvres du Sahel. Le commerce de bétail est très développé dans ce système d’élevage qui, à partir de la taille des effectifs, dégage assez d’excédent commercialisable COULIBALY (2003). I.2.1.2. Systèmes agropastoraux Ce sont des systèmes où cohabitent l’agriculture et l’élevage. La transhumance est de règle ici aussi. L’animal fait l’objet de peu de soins et s’intègre très peu à l’agriculture. Il fournit du lait et de la viande pour la consommation de l’éleveur et joue surtout un rôle d’épargne. Il existe une variante au sein de ce système où l’élevage sert de véritable support à l’agriculture. Cette variante est très développée dans les zones de culture de rente (zone cotonnière) et d’agriculture en voie d’intensification (zones cotonnière et de riziculture, zones à fort encadrement technique). L’animal y fait l’objet de soins constants (santé, alimentation, abris) et participe de plus en plus à la production agricole en fournissant du fumier, de la force de traction et des ressources commercialisables (lait, animaux embouchés). Grâce à la relative abondance de ressources consommables, les mouvements des animaux y sont de faible amplitude. La productivité du bétail n’y est pas non plus très élevée et des tentatives sont entreprises pour l’améliorer COULIBALY (2003). I.2.1.3. Systèmes de production commerciale Les systèmes de production commerciale portent sur deux domaines principaux : la production laitière et l’embouche. La production laitière : l’amélioration de l’alimentation par l’utilisation de fourrages cultivés, de tourteaux de coton, de paille enrichie en mélasse, de graines de coton ou d’aliment bétail a permis d’élever la production laitière de 0 à 3-5 l /j en saison sèche dans certains élevages de la zone cotonnière. Cette spéculation laitière est devenue l’activité dominante dans les élevages urbains et périurbains où existe un nombre élevé d’animaux de races améliorées soit par sélection ou par insémination artificielle. Des pics de production de 20 l/j ont pu être obtenus dans les parcs de certains éleveurs de la zone périurbaine de Bamako COULIBALY (2003).
6
L’embouche : moins développée que la production laitière, elle est pratiquée par quelques éleveurs de la zone périurbaine et par certains agro-pasteurs en zone rurale. Les animaux embouchés sont essentiellement des bovins en zone périurbaine, et des ovins (moutons de Tabaski) ou des bovins de réforme (vaches stériles, bœufs de labour ou autres mâles en fin de carrière) en zone rurale COULIBALY (2003). I.2.2. Aviculture Avec un cheptel aviaire estimé à plus de 36 millions de sujets toutes espèces confondues, la contribution de l’aviculture aux résultats du sous-secteur de l'élevage est appréciable et va au-delà des seules contributions macroéconomiques (DNPIA, 2013). Sur le plan national, on distingue deux systèmes de production avicole, à savoir :
l’aviculture traditionnelle, pratiquée surtout dans les zones rurales comme activité de diversification de revenu, est estimée à plus de 90% des effectifs et ;
l’aviculture moderne, surtout localisée dans les zones périurbaines de Bamako, Ségou, Sikasso et Mopti, est estimée à 10% et caractérisée par la production de poulets de chair et d'œufs de consommation (DNPIA, 2013).
SANGARE (2005) estime que près de 80% des volailles sont composées de poulets, environ 18% de pintades et 2% de canards, de dindons et de pigeons; les pigeons étant élevés essentiellement par les enfants. I.2.3. Elevage des équins et des asins Au Mali, les équidés jouent un rôle socio-économique important. Leur effectif est estimé à environ 1,5 millions avec 65% d’asins (DNPIA, 2013). Dans plusieurs zones rurales du pays, les équidés sont régulièrement utilisés comme force de traction pour la culture attelée et le transport de personnes et de marchandises. Dans les centres urbains, environ 30% de la population dépend d’une manière ou d’une autre du travail effectué par les ânes. Dans les zones rurales, cette dépendance peut aller au-delà de 65% (DOUMBIA, 2006). Selon SPANA (2013), le revenu mensuel de 33,3% des propriétaires d’ânes dans les zones rurales est inférieur à 100 £ (75 000 F CFA) ; 46,7% des propriétaires gagnent entre 100 £ (75 000 F CFA) et 300 £ (225 000 F CFA) et 20% gagnent plus de 300 £ (225 000 F CFA). 7
Ils contribuent ainsi largement à l’augmentation des productions agricoles et à l’amélioration des conditions socio-économiques des populations rurales. Malgré leur rôle important, les asins ne bénéficient pas de soins appropriés. Des associations de protection animale comme la SPANA conduisent des actions dans ce domaine (SPANA, 2011). I.3. ACTEURS DU SECTEUR DE LA SANTE ANIMALE AU MALI AFFOGNON et al. (2009) subdivisent en deux les secteurs de la santé animale au Mali : le secteur public et le secteur privé. I.3.1. Secteur public Actuellement, au Mali, un seul Ministère existe et a en charge l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche : il s’agit du Ministère de Développement Rural (MDR). Ce Ministère a remplacé l’ancien Ministère de l’Agriculture (MA) et le Ministère de l’Elevage et de la Pêche (MEP). Les missions des services publics de protection de la santé animale sont réparties comme suit :
Le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) créé par la Loi n° 94-027 de juillet 1994, pour la production de vaccins vétérinaires, le diagnostic et la recherche appliquée vétérinaires et le contrôle microbiologique des aliments, des eaux et des boissons ;
La Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) créée par la Loi n° 05010 du 11 février 2005 a pour mission d’élaborer les éléments de politique nationale dans les domaines de la protection sanitaire et de la santé publique vétérinaire et de suivre et coordonner la mise en œuvre de ladite politique ;
La Direction Nationale des Productions et Industries Animales (DNPIA) créée par la Loi n° 05-008 du 11 février 2005 a pour mission d’élaborer les élements de la politique nationale dans les domaines des productions animales
et de la
valorisation des produits et sous produits animaux et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. D’autres structures publiques accompagnent les trois principaux acteurs de la santé animale et ont pour objectifs de renforcer leurs activités. Il s’agit de :
8
La Direction Générale des Douanes (DGD), créée par l’Ordonnance n° 90056/P-RM du 10 octobre 1990 et le Décret n° 95-056/P-RM du 15 février 1995 fixant l’organisation et les modalités de son fonctionnement, a pour mission l’élaboration des éléments de la politique douanière et la mise en œuvre de cette politique ;
La Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC), créée en lieu et place de la Direction Nationale des Affaires Economiques par l’Ordonnance n° 98-019/P-RM du 02 octobre 1998, a pour mission l’élaboration des éléments de la politique nationale dans le domaine du commerce et de la concurrence et la mise en œuvre de cette politique ;
La Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) créée par l’Ordonnance n° 00-039/P-RM du 20 septembre 2000 avec son Décret n° 00-585/P-RM du 23 novembre 2000 de fonctionnement. Elle a pour mission l’élaboration des éléments de la politique pharmaceutique du Gouvernement ainsi que la mise en œuvre de ladite politique. Elle est chargée de suivre la réglementation pharmaceutique, d’instruire et de suivre le dossier d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) des médicaments, de mettre en œuvre les programmes nationaux de médicaments essentiels et enfin de développer les outils d’aide à l’usage rationnel des médicaments ;
Le Laboratoire National de la Santé (LNS), créé par l’Ordonnance n° 00-040/PRM du 20 septembre 2000 avec le Décret n° 00-586/P-RM du 23 novembre 2000 qui fixe l’organisation et les modalités de son fonctionnement, a pour mission de contrôler la qualité des médicaments, aliments, boissons ou toutes autres substances importées ou produites en République du Mali et destinées à des fins thérapeutiques, diététiques ou alimentaires en vue de la sauvegarde de la santé des populations humaines et animales ;
L'Agence
Nationale
de
la
Sécurité
Sanitaire
des
Aliments
(ANSSA),
établissement public scientifique et technique, directement rattaché au Ministère de la Santé et créée en 2003, est le point focal du Mali pour Alimentarius, et collabore à ce titre avec la DNSV.
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le Codex
I.3.2. Secteur privé Le secteur privé est animé par plusieurs acteurs, principalement les vétérinaires privés exerçant diverses activités, les grossistes-importateurs-distributeurs, les éleveurs et groupements d’éleveurs, les acteurs du secteur privé informel et les autres acteurs de la santé animale. I.3.2.1. Vétérinaires privés La Loi régissant la profession vétérinaire (Loi n° 01-021 du 30 mai 2001 et le Décret n° 01-340/P-RM du 9 août 2001 fixant les modalités d’application de la Loi), autorise l’installation des vétérinaires privés. Les vétérinaires privés sont ceux qui gèrent les officines, les cabinets, les cliniques et les pharmacies. Ils sont également détenteurs du mandat sanitaire (Tableau II).
Tableau II : Situation des titulaires du mandat sanitaire (DNSV, 2013) Nombre de détenteurs du Mandat sanitaire Kayes 19 Koulikoro 32 Sikasso 41 Ségou 30 Mopti 18 Tombouctou Gao Kidal District de Bamako 8 TOTAL 148 Régions
Pourcentage (%) au niveau national 13 22 28 20 12 5 100
Source : DNSV,2013
I.3.2.2. Grossistes-importateurs-distributeurs Ceux sont des opérateurs économiques privés qui gèrent des établissements pharmaceutiques. On distingue les grossistes-importateurs chargés de l’importation et de la vente en gros des produits vétérinaires et les distributeurs chargés essentiellement de la vente au détail des produits vétérinaires. D’autres types d’établissements privés opèrent également sur le terrain (AFFOGNON et al., 2009).
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I.3.2.3. Eleveurs et groupements d’éleveurs Au Mali, les éleveurs, plus précisément ceux du secteur rural, occupent une place prépondérante dans le système de production et de la santé animales et, par conséquent, dans l’économie du pays (98% du cheptel se trouvent dans le système traditionnel). La proportion d’éleveurs est estimée à 30% de la population, dont la majorité (60%) est indépendante de toute coopérative (MAEP, 2003). I.3.2.4. Acteurs du secteur privé informel Il existe au Mali un secteur privé informel florissant en matière de santé animale. Ce secteur englobe les éleveurs prestataires de services et les vendeurs informels de médicaments vétérinaires. Généralement, les jeunes diplômés sans emploi (docteurs vétérinaires, ingénieurs ou techniciens d’élevage) exercent sur le terrain sans aucune autorisation officielle. Il existe également des thérapeutes traditionnels qui, pour la plupart, sont des éleveurs qui ont hérité d’un savoir ancestral de leurs parents (AFFOGNON et al., 2009). I.3.2.5. Autres acteurs de la santé animale au Mali Plusieurs autres acteurs sont parties prenantes dans le secteur de la santé animale au Mali. Il s’agit des Organisations non Gouvernementales (ONGs), des partenaires au développement, les organes associatifs tels que l’Ordre des pharmaciens, l’Ordre des vétérinaires et les autres unions. On peut également retenir les organismes régionaux et internationaux tels que l’Union Economique et Monétaire OuestAfricaine (UEMOA), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) (AFFOGNON et al., 2009). I.4. CONTRAINTES MAJEURES DE L'ELEVAGE AU MALI Le développement de l’élevage est confronté à de nombreuses contraintes, parmi lesquelles l’alimentation du bétail et l’instabilité de l’offre de pâturages naturels, la prévalence de systèmes extensifs de production. Par ailleurs, l’existence de certaines maladies animales affecte la productivité des animaux et limite les possibilités d’exportation vers des marchés plus rémunérateurs (COULIBALY, 2009). A cela s’ajoute la faiblesse des services techniques.
11
I.4.1. Alimentation du bétail et instabilité de l’offre des pâturages naturels L’alimentation des animaux pour tous les systèmes d’élevage repose en priorité sur l’exploitation des pâturages naturels. Les animaux vont paître sur différents types de pâturages dont les ressources varient selon les saisons, selon la disponibilité en eau et selon la qualité des sols. L’offre de la végétation naturelle augmente avec la pluviométrie du Nord au Sud et sa qualité diminue dans le même sens (PETITCLERC et PRIMOT, 2007). La concurrence entre l’agriculture et l’élevage pour l’occupation de l’espace est très sévère dans les zones à potentialités limitées. Ainsi s’engage une course à la terre en zones agropastorales et une course aux ressources fourragères en zones pastorales. Aucune règle ne fixe les conditions strictes d’exploitation des ressources qui sont communautaires, chaque exploitant utilise la stratégie qui lui semble la meilleure pour satisfaire ses besoins et ceux de son troupeau (PETITCLERC et PRIMOT, 2007). I.4.2. Prévalence des systèmes extensifs de production La limitation de la production animale réside également dans le faible taux d’exploitation du bétail. Les éleveurs et les agropasteurs ont tendance en effet à garder le plus d’animaux possibles, même de moindre valeurs, pour cause de sécurité, de thésaurisation ou de production. Le déséquilibre entre les effectifs et les ressources joint aux facteurs précédents explique la faible productivité des troupeaux et le peu de développement de l’économie pastorale (PETITCLERC et PRIMOT, 2007). I.4.3. Services techniques en charge de l’élevage D’énormes difficultés sont rencontrées dans les services techniques en charge de l’élevage notamment la faiblesse du budget alloué aux services de santé animal et l’insuffisance des moyens financiers pour l’exécution des missions régaliennes notamment celles de santé publique vétérinaire (DNSV, 2013). La synergie limitée entre le secteur public et l’exercice à titre privé de la médecine vétérinaire, en termes de meilleure couverture sanitaire du cheptel, d’accessibilité aux soins et aux médicaments vétérinaires est l’un des problèmes auquel la santé animale est confrontée au Mali (MAEP, 2003).
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La non-maîtrise du circuit du médicament et l’exercice illégale de la profession et de la pharmacie vétérinaires sont des contraintes à l’exécution correcte des missions de santé animale et de santé publique vétérinaire de la DNSV, et plus grave, à l’essor de la profession vétérinaire (DNSV, 2013). En santé publique vétérinaire, la gestion des risques liés aux zoonoses et à la qualité sanitaire des produits d’origine animale reste encore rudimentaire et peu structurée (MAEP, 2003). I.4.4. Contraintes sanitaires Malgré de nombreux efforts déployés depuis des décennies, tant sur le plan national que sub-régional et continental, l’éventail des maladies animales présentes au Mali reste dominé par les grandes affections infectieuses et parasitaires tropicales comme la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), les charbons symptomatique et bactéridien, la dermatose nodulaire cutanée Bovine (DNCB), la clavelée, la peste des petits ruminants (PPR), la fièvre aphteuse, la trypanosomose animale africaine, la brucellose, la tubrculose,
la maladie de Newcastle et la maladie de Gumboro
(MAEP, 2003). Toutes ces maladies et beaucoup d’autres encore causent chaque année des pertes importantes à l’économie nationale ; lesquelles pertes sont liées à la mortalité des animaux, à la baisse de productivité et de production des animaux et aux saisies vétérinaires lors du contrôle sanitaire, aux difficultés d’accès des animaux, des denrées alimentaires et produits d’origine animale à des marchés porteurs (DNSV, 2013). Compte tenu de sa position géographique, au cœur de l'Afrique de l'Ouest, le Mali partage un grand nombre de maladies animales avec ses voisins de la sousrégion. Cette spécificité a été bien intégrée dans le cadre du programme d'éradication de la peste bovine (programme PARC, puis PACE) et le Mali en a ainsi été déclaré officiellement indemne en 2003. Le rapport annuel 2013 de la DNSV fait état de l'importance des maladies animales en termes de contraintes pour le développement des productions animales au Mali. La PPCB est également bien implantée dans le pays. Les foyers semblent cependant limités avec 2 foyers recensés en 2013 et 5 en 2012 (DNSV, 2013), grâce aux campagnes de vaccination diligentées par la DNSV. Durant la campagne 20122013, plus de 5 millions de bovins ont été vaccinés contre la PPCB, pour un taux de 13
couverture vaccinal de 78%, se rapprochant ainsi de l'objectif annuel de la DNSV visant une couverture vaccinale d'au moins 80% du cheptel bovin (DNSV, 2013). Les charbons symptomatique et bactéridien, les pasteurelloses ovines et bovines, la PPR sont également responsables de pertes importantes dans les troupeaux, et ce d'autant plus que la couverture vaccinale est faible pour ces maladies. Elle a atteint un maximum de 51% en 2012-2013 pour la vaccination contre la pasteurellose bovine. La dermatose nodulaire cutanée et la fièvre aphteuse ont une incidence plutôt saisonnière liée au mode d'élevage et s'expriment principalement lors des rassemblements des troupeaux en saison sèche au retour de transhumance. La brucellose et la tuberculose bovine semblent également bien implantées. Plus de 3000 poumons ont été saisis en 2013 pour motif de lésion tuberculeuse (DNSV, 2013). La trypanosomose animale africaine (TAA) représente certainement l’une des plus grandes contraintes à l’accroissement de la productivité des animaux et à l’augmentation des productions agricoles dans le pays (PETITCLERC et PRIMOT, 2007). Elle représente 44,95% des traitements des établissements vétérinaires au Mali (DNSV, 2013). Chez les volailles, la maladie de Newcastle est la contrainte sanitaire majeure des élevages, mais seulement 16% environ de la population est vaccinée. La grippe équine sévit périodiquement occasionnant des pertes importantes au sein des populations d'équidés. Enfin, la rage est endémique, avec 06 cas de rage suspectés chez l’animal à Bamako en 2013, dont deux confirmés par le Laboratoire Centrale Vétérinaire (DNSV, 2013). A ces grandes entités, il faut ajouter les maladies parasitaires (internes et externes) qui affectent surtout les jeunes animaux et entraînent chez eux une mortalité élevée. Ces maladies parasitaires constituent plus de 50% des traitements effectués par les cliniciens (DNSV, 2013).Dans les zones humides (région de Sikasso, delta du Niger), la fasciolose est très répandue justifiant un grand nombre de saisies en abattoir.
14
En résumé, la situation de l’élevage au Mali reste confrontée à de nombreuses contraintes. En effet, malgré les efforts consentis par l’Etat pour réduire l’incidence des pathologies majeures dans le cheptel par des campagnes de sensibilisation et de vaccination régulières, les maladies animales continuent de sévir et cela, au détriment des populations qui souvent se retrouvent dans une situation économique et sociale inconfortable. Pour y remédier, des efforts sont faits par l’Etat et les éleveurs afin de lutter contre ces maladies animales à travers l’utilisation des médicaments vétérinaires. La physionomie des marchés desdits médicaments au niveau mondial, africain, sous régional et malien fera l’objet du chapitre suivant.
15
CHAPITRE II : MARCHE DU MEDICAMENT VETERINAIRE Le présent chapitre se propose de présenter la définition du médicament vétérinaire, des données sur les marchés des médicaments vétérinaires dans le monde, en Afrique, dans l’espace UEMOA et enfin les particularités du marché des médicaments vétérinaires au Mali, notamment sa réglementation, ses différents maillons, ses fournisseurs, sa procédure d’importation et ses différentes classes thérapeutiques dominantes. II.1. DÉFINITION DU MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE Selon les articles L.5111-1 et L.5141-4 du code de la santé publique de France, un médicament vétérinaire est défini comme « toute substance ou composition possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’animal en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou de modifier des fonctions organiques » (CSP, 2007). II.2. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES DANS LE MONDE Le marché mondial des médicaments vétérinaires est très inégalement réparti entre le Nord et le Sud. L’Amérique de Nord, l’Europe de l’Ouest, l’Europe de l’Est détiennent à elles seules 68% du marché contre 32% pour l’Asie et le reste du monde (VETNOSIS, 2010). Plus de la moitié du marché mondial des médicaments vétérinaires vendus est constituée par la classe des antiparasitaires (28%), suivie par celle des vaccins (25%). Les aliments médicamenteux, les anti-infectieux et les autres classes thérapeutiques se partagent l’autre moitié du marché du médicament vétérinaire (VETNOSIS, 2010). Les médicaments vétérinaires ne sont pas équitablement utilisés chez toutes les espèces animales dans le monde. Les animaux de compagnie occupent 42% des ventes, suivis des ruminants (29%), des porcins (18%) et la volaille (11%) (VETNOSIS, 2010).
16
II.3. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES EN AFRIQUE La vague de libéralisation intervenue dans le secteur de l’élevage en Afrique a eu pour principale conséquence, dans la filière du médicament vétérinaire, la multiplication des opérateurs, la diversification de l’origine des produits et, de façon générale, une baisse de leur qualité (DARE, 2007). Le marché africain représente 1,6% du marché mondial des médicaments vétérinaires (ABIOLA, 2001), soit 180 millions d'euros (117 000 millions de F CFA) répartis comme suit : 78% reviennent à l'Afrique du Sud et au Maghreb, l'Afrique du Centre et de l'Ouest ne comptant que pour 10%. II.4. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES DANS L’ESPACE UEMOA Le secteur du médicament vétérinaire est en pleine expansion avec le démantèlement des barrières tarifaires entre les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) (MAÏGA, 2005). La commercialisation des produits vétérinaires dans l’espace UEMOA constitue 75 à 80% du chiffre d’affaires des vétérinaires praticiens privés (NIANG et VINDRINET, 2005). Le marché des médicaments vétérinaires s’y ’établit à environ 27 milliards de FCFA (DARE, 2007). II.5. MARCHE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES AU MALI Il existe au Mali comme dans tous les pays de la sous-région, deux marchés du médicament vétérinaire, le marché officiel et le marché non officiel. II.5.1. Marché officiel du médicament vétérinaire au Mali II.5.1.1. Règlementation du marché des médicaments vétérinaires au Mali Au Mali, le marché officiel des médicaments vétérinaires est régi par les textes législatifs et règlementaires du domaine de la santé animale et de la santé publique vétérinaire. Cette législation est basée sur la Loi n° 01-062 du 04 juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire et son Décret d’application n° 01-341/P-RM du 09 août 2001 et l’Arrêté n° 02-1253/MDR-MS-SG du 6 juin 2002 fixant le détail des modalités d’ouverture et d’exploitation des établissements pharmaceutiques vétérinaires.
17
II.5.1.2. Maillons du marché de médicaments vétérinaire au Mali Selon AFFOGNON et al. (2009), le marché des médicaments vétérinaires au Mali se partage entre :
Etablissements
d’importation :
détenus
par
les
pharmaciens
grossistes
importateurs chargés de l’importation et de la vente en gros des produits vétérinaires ;
Officines, cabinets et pharmacies vétérinaires : détenus par les vétérinaires distributeurs chargés essentiellement de la vente au détail des produits vétérinaires et ;
Les éleveurs, détenteurs de troupeaux. II.5.1.3. Laboratoires et fournisseurs agréés des médicaments vétérinaires au Mali
Selon la DNSV (2014), une soixantaine de fabricants approvisionne le marché du médicament vétérinaire au Mali. Parmi ces fabricants, seuls deux (2) sont nationaux. Ainsi, les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires les plus importants sont :
LAPROVET, VETOQUINOL, CEVA, LOBS, MERIAL (France) ;
KEPRO, INTER CHEMIE, ALFASAN (Hollande) ;
VMD, KELA (Belgique) ;
PKM, LCV (Mali) ;
GENERIVET (USA) ;
HIPRA (Espagne) et ;
SKM – PHARMA (Inde). II.5.1.4. Procédure d’importation de médicaments vétérinaires au Mali
Le Mali est un grand importateur de médicaments vétérinaires, les importations des médicaments vétérinaires en 2004 à partir des pays extérieurs à l’UEMOA se chiffraient à hauteur de 5, 950 milliards de francs CFA (NIANG et VINDRINET, 2005). Au Mali, l’importation de médicament vétérinaire se fait suivant une procédure administrative. Tout d’abord pour être importateur de médicament vétérinaire au Mali, il faut :
18
Avoir un agrément du ministère chargé de l’Elevage pour les membres de l’Ordre des Vétérinaires et du ministère de la Santé Publique pour les membres de l’Ordre National des Pharmaciens ;
Être immatriculé au registre du commerce ;
Détenir une patente d’importateur en cours de validité.
Par la suite, l’importation des produits vétérinaires proprement dit se fait comme suit :
Demande d’intention d’importation adressée à la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence ;
Attribution d’un numéro d’intention d’importation. II.5.1.5. Effectif total des établissements vétérinaires et établissements pharmaceutiques vétérinaires au Mali
Il est répertorié au total sur le territoire du Mali, 122 établissements vétérinaires, à savoir
114
cabinets
et
08
cliniques
vétérinaires
et
209
établissements
pharmaceutiques vétérinaires (Tableau III) (DNSV, 2013). Tableau III : Situation des établissements vétérinaires au Mali au 31/12/2014 Régions Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Kidal District de Bamako TOTAL
Etablissements Vétérinaires Cabinets Cliniques 8 1 39 0 8 2 11 3 18 0 30 2 114 8
Source : DNSV, 2013.
19
Etablissements pharmaceutiques vétérinaires 19 0 112 43 23 12 209
II.5.1.6. Gammes de médicaments vétérinaires en circulation sur le marché malien Au Mali, diverses gammes de médicaments vétérinaires sont importées ou produites à des quantités différentes et vendues sur le marché. Les antiparasitaires (49%) sont les classes thérapeutiques les plus rencontrées et ils constituent avec les antibiotiques (25%), près des deux tiers (2/3) du marché des médicaments vétérinaires (Figure 1) (DNSV, 2014).
4%
4%
3%
15% 49%
25%
Antiparasitaires
Anti-infectieux
Vitamines
Vaccins
Anti-inflammatoires
Autres
Figure 1 : Gamme de médicaments vétérinaires en circulation au Mali
Selon la DNSV (2104), les médicaments vétérinaires du marché licite représentent 88,47% des médicaments vétérinaires en circulation avec les antiparasitaires internes qui occupent une part importante (32,05%) suivis des antibiotiques (21,54%), des vitamines (15 ,82%) et des antiparasitaires sanguins (trypanocides) (13,56%). PETITCLERC et PRIMOT (2007), trouvent que les trypanocides représentent près de 50% de la vente de médicaments vétérinaires. Ce chiffre atteint les 90% pour le sud du Mali.
20
II.5.2. Marché non officiel du médicament vétérinaire au Mali Au Mali, il s’est développé un réseau parallèle de médicaments importés illégalement, souvent voire de mauvaise qualité voir faux, et vendus dans les nombreuses pharmacies par terre, aux marchés, à des prix défiant toute concurrence (VETOTROTTER, 2010). Ces marchandises (médicaments notamment), ne respectant pas la réglementation, sont mises en libre circulation par le service des douanes sans les autorisations requises par les services techniques (Direction de la Pharmacie et Médicament) (PETITCLERC et PRIMOT, 2007). Les vétérinaires quant à eux, autorisés à distribuer les produits vétérinaires strictement dans le cadre de leur pratique vétérinaire, se cantonnent souvent au commerce, abandonnant la pratique vétérinaire et s’approvisionnant aussi bien dans le circuit formel que dans le circuit informel (AFFOGNON et al., 2009). Les médicaments vétérinaires du marché illicite représentent 11,53% des médicaments vétérinaires en circulation. Les médicaments frauduleux sont représentés par les antiparasitaires internes qui occupent une part importante (30,61%), suivis des antibiotiques (21,47%), des trypanocides (19,39%) et des vitamines (13,27%) (DNSV, 2104). Une étude a montré que 43% des médicaments vétérinaires au Mali sont non conformes (ABIOLA, 2002). L’utilisation des médicaments vétérinaires a pour but de traiter les pathologies animales afin de mieux extérioriser les potentialités génétiques animales. Cependant la garantie de leur qualité, efficacité et innocuité est indispensable pour ne pas compromettre la santé animale et celle des consommateurs. Mais cela n’est pas observé dans tous les cas ; il arrive souvent qu’au lieu de soigner, le médicament soit à l’origine d’effets nocifs sur l’animal, mais aussi sur le consommateur et sur l’environnement.
21
CHAPITRE III : EFFETS NOCIFS DES MEDICAMENTS VETERINAIRES Les médicaments vétérinaires étant des substances actives, étrangères à l’organisme vivant, tous leurs effets ne sont pas forcément souhaités ni prévisibles. Dans ce chapitre, seront présentés la notion de toxicité des médicaments vétérinaires, les types de toxicités, leurs risques sanitaires chez l’animal, chez l’homme et sur l’environnement. III.1. NOTION DE TOXICITE D’UN MEDICAMENT VETERINAIRE III.1.1. Définition de la toxicité d’un médicament vétérinaire La toxicité est l’ensemble des manifestations indésirables consécutives à l’administration d’une substance quelconque à l’organisme vivant (AIACHE et al., 2001). III.1.2. Types de toxicité d’un médicament vétérinaire Deux types de toxicité des médicaments vétérinaires sont à signaler. Il s’agit de la toxicité aiguë et de la toxicité chronique. III.1.2.1. Toxicité aiguë La toxicité aiguë apparaît rapidement et immédiatement après une prise unique de médicament, ou se manifeste à court terme, après plusieurs prises rapprochées. Tel est le cas d’une substance administrée à une dose bien supérieure à la dose usuellement utilisée en thérapeutique (AIACHE et al., 2001). En médecine vétérinaire, le surdosage des antiparasitaires tels que les avermectines et les milbemycines chez les équins peut provoquer une toxicité aiguë se traduisant par des réactions graves comme la paralysie, l’ataxie et souvent la mort de l’animal (AFSSA et ANMV, 2007). III.1.2.2. Toxicité chronique La toxicité chronique se manifeste à retardement à la suite de l’administration répétée et prolongée dans le temps d’une substance active. C’est la conséquence d’une accumulation de cette substance dans l’organisme jusqu’à atteindre une valeur critique. Cette toxicité peut être également due à une irritation prolongée de certains organes par le médicament, irritation ; qui se transforme à la longue, en lésions graves (AIACHE et al., 2001). Cela est observé après administration des anti22
inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des sulfamides vétérinaires qui provoquent respectivement une ulcération de l’estomac (ou du duodénum) et une hépatotoxicité (ABDENNEDI et LAMNAOUER, 2002). En plus des toxicités, les médicaments vétérinaires peuvent présenter divers risques. III.2. RISQUES DES MEDICAMENTS VETERINAIRES SUR L’ANIMAL Comme toute substance étrangère à l’organisme, l’utilisation des médicaments vétérinaires chez l’animal présente divers risques pour ce dernier (CNPV, 2004). III.2.1. Risque tératogène et embryo-toxique L’embryo-toxicité se définie comme étant la toxicité d’une substance pour l’embryon et/ou le fœtus. Dans la pratique, deux manifestations principales peuvent se présenter : l’embryo-létalité et la tératogénicité. L’embryo-létalité intervient quand le produit a pu exercer sa toxicité dès les
premiers stades de la multiplication de l’œuf (stade blastula). Ce risque diminue au fur et à mesure de la gestation.
La tératogénicité, se traduit par des malformations plus ou moins graves qui sont généralement compatibles avec la survie de l’individu. Elle ne se manifeste que pendant l’organogénèse (ENVA, 2011 ; REICHL, 2004).
Le risque embryotoxique est observé avec les tétracyclines vétérinaires dont la prise entraîne un effet tératogène après l’organogénèse (ABDENNEDI et LAMNAOUER, 2002). L’étude expérimentale de l’embryo-toxicité s’est surtout développée après les accidents survenus dans plusieurs pays à la suite de l’utilisation à partir de 1958 de la thalidomide comme sédatif et anti-nauséeux chez les femmes en début de grossesse. Cette embryo-toxicité a été confirmée par des observations cliniques chez l’animal de laboratoire, expérience qui a prouvé que la thalidomide était tératogène pour le lapin et embryo-létal pour le rat (ENVA, 2011). III.2.2. Risque cancérigène Le risque cancérigène est une action favorisante des médicaments dans l’apparition d’un cancer (AIACHE et al., 2001). C’est l’exemple du diétylstilbestrol (DES), qui est génotoxique, à l’origine d’apparition de tumeurs (BURGAT, 1991), mais également 23
les nitrofuranes, qui sont considérés comme des substances cancérigènes chez l’animal (ABDENNEDI et LAMNAOUER, 2002). III.2.3. Risque immunotoxique Beaucoup de médicaments sont à l’origine de l’immunotoxicité. Certains sont connus pour leur fonction de suppression de l’immunité, d’autres pour le déclenchement des réponses immunitaires exagérées provoquant des réactions systémiques ou locales, ou des réactions auto-immunitaires (LU, 1992). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) provoquent une modification de la fonction placentaire, un allongement du temps placentaire et souvent un allongement de la durée de gestation chez l’animal mais également la baisse de l’immunité du sujet traité (ABDENNEDI et LAMNAOUER, 2002). III.3. RISQUES SANITAIRES L’usage intensif de médicaments, notamment les antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire sont souvent à l’origine de risques sanitaires. Ceci se traduit souvent par la présence de résidus des médicaments dans les denrées alimentaires d’origine animale suite à leur utilisation chez les animaux de rente (LEFEUVRE, 2003). Cette utilisation abusive de médicaments vétérinaires peut se traduire de deux manières dans l’environnement, à savoir : la présence de résidus de molécules actives et la résistance antimicrobienne (LEVI, 2006). III.3.1. Risque d’antibiorésistance Les antibiotiques sont largement utilisés en médecine vétérinaire sous forme curative et à 99% sous forme d’additifs alimentaires (TOUTAIN, 2007). L’usage d’antibiotique est généralement admis comme étant le facteur le plus important dans la sélection de bactéries résistantes, et en général, il y a une relation étroite entre la quantité d’antibiotiques utilisés et le degré de développement de résistance. Les antibiotiques utilisés comme promoteurs de croissance pourraient être à l’origine de l’émergence de souches bactériennes résistantes à certains antibiotiques appartenant à la même famille, utilisés en médecine curative humaine et susceptibles d’être transférées à l’homme par les produits animaux (BORIES et LOUISOT 1998). 24
C’est
le
cas
des
pénicillines/céphalosporines
et
de
l’association
triméthoprime/sulfamidés auxquels on note une résistance de 60 à 70% pour les souches d’Escherichia coli et de 30 à 40% pour les souches de Salmonella enterica et plus de 20% pour les souches résistantes aux tétracyclines (FOLIA VETERINARIA, 2002a). L’utilisation des antibiotiques en thérapeutique à but curatif ou prophylactique peut conduire à la sélection des souches bactériennes résistantes qui sont à l’origine d’échecs thérapeutiques chez l’animal. Cela se traduit ainsi, par une augmentation de la fréquence de bactéries résistantes et de leur multirésistance à différents antibiotiques (EAEMP, 1999). Les antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire pourraient aussi exercer une pression de sélection sur les germes pathogènes pour l’homme, après ingestion d’un aliment d’origine animale pour lequel le temps d’attente n’a pas été respecté (DROGUET et al., 2002). Les voies de transmission possible de la bactérie résistante de l’animal à l’homme sont donc, soit par contact direct, soit par l’alimentation (AFSSA, 2006). Les bactéries les plus fréquemment résistantes aux tétracyclines sont Streptococcus suis (60 à 80% des souches résistantes) et Actinobacillus suis (10 à 40% des souches résistantes). Elles sont en légère augmentation chez Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica et Actinobacillus pleuropneumoniae (entre 10% et 20%) (FOLIA VETERINARIA, 2002b). Le développement de cette antibiorésistance fait courir plusieurs types de risques :
Le premier concerne le vétérinaire, en entraînant l’échec des traitements chez l’animal (ACAR et COURVALIN, 1998) ;
Le second est la sélection de bactéries zoonotiques résistantes aux traitements antibiotiques prescrits chez l’homme ;
Le troisième risque est la constitution d’un réservoir de gènes de résistance capables
d’être
véhiculés
jusqu’à
l’homme
via
l’alimentation
ou
l’environnement. Il
faut souligner qu’en plus des germes qui résistent naturellement à certains
antibiotiques, s’ajoutent d’autres dont l’antibiorésistance est acquise avec le temps (FOLIA VETERINARIA, 2002a). 25
III.3.2. Résidus médicamenteux Le Règlement CEE 2377/90 définit les résidus médicamenteux comme étant : «toutes les substances pharmacologiquement actives, qu’il s’agisse de principes actifs, d’excipients ou de produits de dégradation, ainsi que leurs métabolites persistant dans les denrées alimentaires de l’animal traité». Dans les denrées alimentaires, on peut retrouver à l’état de traces, des résidus de médicaments vétérinaires mais aussi des résidus d’additifs alimentaires, des contaminants de l’environnement (BURGAT, 1991). Les consommateurs risquent d’absorber des substances provenant d’un traitement administré à l’animal et qui subsistent dans sa chair à l’état de résidus susceptibles de présenter diverses toxicités à court ou long terme (ABIOLA et al., 2002). Pour protéger la santé du consommateur, des dispositions sont prises pour fixer des limites maximales de résidus (LMR) et un délai d’attente. Les limites maximales de résidus sont établies par type de denrées (muscle, gras, foie, rein, œuf, lait, miel) et par espèces destinataires (PINAULT, 2000). Après évaluation toxicologique correcte des résidus, ceux-ci ne pourront avoir un effet toxique que s’ils se retrouvent en concentration supérieure aux LMR. Cela peut se traduire en cas de non-respect du délai d’attente ou en cas d’utilisation non conforme à l’AMM du produit (LEFEUVRE, 2003). Selon la nature et la quantité des résidus, les effets défavorables potentiels peuvent être différents : effets toxiques, effets pharmacologiques (activité de type hormonale), effets microbiologiques (perturbation de la microflore digestive de l’homme, inhibition des microorganismes intervenant dans les procédés de transformation des denrées). Les résidus d’hormones stéroïdiennes et les substances ayant un effet anabolisant, autorisées en thérapeutique vétérinaire (17α-œstradiol, testostérone, progestérone, trenbolone, zéranol) ou interdites (stilbènes, α-agonistes) peuvent se retrouver dans les aliments. Ces hormones sont totalement interdites dans l’Union Européenne. C’est le cas du melengestrol acétate (MGA) utilisé en élevage pour éviter que les génisses n’entrent en chaleur (AFSSA, 2002). Dans des échantillons de poulet de chair, il a été révélé la présence de résidu d’antibactériens
autorisés
(Sulfadimérazine,
26
Sulfadiazine,
Oxytétracycline
et
Tétracycline) et même d’antibiotiques interdits (Nitrofurane et
Chloramphénicol)
(ABIOLA et al., 2005). III.3.3. Ecotoxicité L’étude de l’écotoxicité a pour objectif d’évaluer les effets nocifs potentiels du médicament sur l’environnement en estimant l’importance probable de l’exposition de l’environnement au produit. La technique d’élevage intensif nécessite l’usage d’une quantité importante de médicaments vétérinaires. Les résidus des médicaments excrétés peuvent avoir un impact sur l’environnement (DROGUET et al., 2002). III.3.3.1. Devenir des médicaments vétérinaires dans l’environnement Les produits pharmaceutiques, conçus pour être biologiquement actifs, peuvent induire des effets non souhaités dans l’environnement et ce, à de très faibles concentrations. En effet, après absorption par l’organisme, les médicaments peuvent être excrétés inchangés ou métabolisés dans les fèces et/ou dans les urines des animaux. Ainsi, ils peuvent être dispersés directement dans l’environnement lorsqu’ils sont utilisés en aquaculture ou en traitement des animaux d’élevage ou indirectement en cas d’épandage des lisiers et purins dans les sols destinés à l’agriculture, pouvant ainsi entrer dans les chaînes alimentaires (ANP, 2008). Les données relatives à la transformation des molécules médicamenteuses dans l’environnement sont très peu nombreuses. Mais le Rapport 2008 de l’Académie Nationale
de
la
Pharmacie
de
France
mentionne
les
compartiments
de
l’environnement qui sont contaminés et décrit l’impact sur l’environnement de certaines classes thérapeutiques. Les milieux contaminés par les résidus et métabolites des médicaments sont divers :
l’atmosphère par contamination directe ou contamination lors d’incinération de médicaments ;
les sols peuvent être contaminés par les déjections d’animaux traités par des médicaments vétérinaires directement dans les pâturages, mais aussi par l’épandage sur les champs des boues des stations d’épuration ou des fumiers et purins produits dans les étables ; 27
les milieux aquatiques et les ressources en eau (les eaux résiduaires, souterraines, de surface, marines, les eaux destinées à la consommation humaine). III.3.3.2. Impact sur l’environnement
Environ 70 à 80% des antibactériens administrés sont rejetés dans l’environnement où ils peuvent atteindre des concentrations parfois importantes dans les écosystèmes à proximité des fermes piscicoles (HAGUENOER, 2010). III.3.3.3. Impact sur la faune Il a été démontré que l’utilisation des médicaments vétérinaires a un impact important sur la faune. L’utilisation systématique des antiparasitaires et autres produits vétérinaires aurait pour conséquence :
une féminisation des poissons par l’éthinylestradiol contenu dans les pilules contraceptives rejetées dans les eaux usées (CYCLAMED, 2014) ;
une diminution significative de certaines populations d’insectes comme le bousier (Geotrupes stercorarius) qui serait due à la présence de résidus d’endectocides dans les déjections en pâture ;
une augmentation des phénomènes de chimiorésistance qui concernent les arthropodes (mouches, poux, agents de gale) mais aussi les protozoaires (coccidies), les helminthes (nématodes des ruminants) (LEFEUVRE, 2003) ;
le déclin catastrophique des vautours à col blanc du Pakistan par défaillance rénale serait la conséquence du fait qu’ils se nourrissaient de carcasses d’animaux inconsidérément traités et contenant des résidus de diclofénac (OAKS et al., 2004). III.3.3.4. Impact sur la flore
Les résidus de médicaments contribuent également à la modification de la flore intestinale et à la sélection de bactéries pathogènes antibiorésistantes (ALAMBEDJI, 2008). Les résidus de médicaments vétérinaires agissent directement ou indirectement sur la flore. Une des actions directes sur la microflore est entre autres une modification de la flore intestinale humaine (BOISSEAU, 1993). Indirectement, les résidus de médicaments vétérinaires agissent sur la flore par leur action sur la nature du sol (DROGUET et al., 2002). 28
Les risques médicamenteux ne pouvant être totalement identifiés dans le cadre des essais pré-cliniques et cliniques au moment de l’AMM, les médicaments vétérinaires nécessitent donc être surveillés après leur mise sur le marché ; d’où la notion de pharmacovigilance vétérinaire.
29
CHAPITRE IV : PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE La surveillance des effets des médicaments vétérinaires est réalisée grâce au système de pharmacovigilance vétérinaire. Dans ce qui suit, seront présentées successivement
les
généralités
sur
la
pharmacovigilance,
l’imputation
en
pharmacovigilance vétérinaire, l’insuffisance de la pharmacovigilance vétérinaire et l’importance de la traçabilité en pharmacovigilance vétérinaire. IV.1. GENERALITES SUR LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE IV.1.1. Définition La Pharmacovigilance est un outil de surveillance des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire et survenant chez l’animal et/ou chez les personnes qui administrent le médicament ou sont en contact avec l’animal traité (ENRIQUEZ B., 2008). Les médicaments vétérinaires ne bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) que si l’évaluation des données relatives à leur qualité, leur innocuité et leur efficacité permet de conclure que le bénéfice lié à leur utilisation est supérieur aux risques encourus. Les différents essais cliniques réalisés dans le cadre d’une demande d’AMM, peuvent permettre de mettre en évidence un certain nombre d’effets indésirables susceptibles de survenir suite à l’utilisation d’un médicament (ANSES, 2012). Cependant, ces essais étant réalisés sur un nombre limité d’animaux et dans des conditions d’utilisation standardisées, l’utilisation du médicament à grande échelle et dans les conditions réelles du terrain dès lors qu’il a obtenu son AMM, permet de préciser les effets indésirables de ce médicament et d’identifier de potentiels facteurs de risques (espèce, race, âge, affections pré existantes, etc…) (ANSES, 2012). La pharmacovigilance vétérinaire consiste donc à observer les pratiques et les usages des médicaments après leur mise sur le marché afin d'enregistrer et d'évaluer les effets indésirables. Cette surveillance peut conduire à prendre toute mesure utile à la réduction ou à la suppression des risques, allant de la mise en garde jusqu'au retrait du médicament du marché en passant par des modifications d'utilisation (FOLIA VETERINARIA, 2012).
30
IV.1.2. Historique de la pharmacovigilance L’idée de la surveillance des médicaments est née en 1961 suite au drame de la thalidomide, hypnotique antiémétique qui fut à l’origine de la phocomélie chez les enfants nés des femmes soumises au traitement de ce médicament durant leur grossesse. En 1971, il y a eu la création du centre de surveillance des médicaments de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS Drug Monitoring Center) et en 1972, le terme de Pharmacovigilance a été défini par l’OMS. Cette pharmacovigilance n’était appliquée qu’aux médicaments à usage humain. En médecine vétérinaire, la pharmacovigilance n’a vu le jour qu’en 1999 en France (BENYOUSSEF, 2009). IV.1.3. Objectifs et mission de la pharmacovigilance IV.1.3.1. Objectifs Au début, l’objectif de la pharmacovigilance était de pouvoir détecter le plus rapidement possible tout signal émergent, qu’il s’agisse d’un effet indésirable inattendu, ou bien attendu mais dont la fréquence ou la gravité est inattendue, et de prendre ensuite les mesures adéquates de gestion du risque, pouvant aller de l’ajout d’une précaution d’emploi, au retrait de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) (ANSES, 2012). Par la suite, la pharmacovigilance s’est dotée d’objectifs complémentaires toujours en liaison avec les spécificités du médicament vétérinaire. Il s’agit de :
la recherche d’absence d’efficacité (éventuellement corrélée avec l’apparition de phénomènes de résistance) ;
la surveillance des résistances ;
la recherche d’un éventuel impact environnemental d’origine physique ou chimique des médicaments et/ou de leurs métabolites ;
le non-respect des limites maximales de résidus (LMR).
Ces objectifs conduisent les parties prenantes du système de pharmacovigilance à s’interroger sur les méthodologies à mettre en place en concertation et avec l’aide de la profession vétérinaire (ENRIQUEZ, 2008).
31
IV.1.3.2. Mission La mission de pharmacovigilance repose sur un ensemble d’acteurs intervenant de façon coordonnée : depuis le signalement des effets indésirables et le recueil des informations les concernant, en passant par l’enregistrement, l’évaluation et en finissant par l’exploitation de ces informations à l’origine d’un bilan sur le rapport bénéfice/risque du médicament (ENRIQUEZ, 2008). IV.1.4. Notion d’effets indésirables des médicaments vétérinaires IV.1.4.1. Définition d’un effet indésirable L’effet indésirable se définit comme toute réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies normalement utilisées chez l’animal pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement d’une maladie ou d’une modification physiologique (FOLIA VETERINARIA, 2003a). IV.1.4.2. Classification des effets indésirables IV.1.4.2.1. Effet indésirable grave L’effet indésirable est considéré comme grave lorsqu’il entraîne la mort, lorsqu’il est susceptible de mettre la vie en danger, provoque un handicap important ou une incapacité importante, se traduit par une anomalie/malformation congénitale ou provoque des symptômes permanents ou prolongés chez l’animal traité (FOLIA VETERINARIA, 2003a). IV.1.4.2.2. Effet indésirable inattendu L’effet indésirable est inattendu lorsque sa nature et sa gravité ne sont pas mentionnées dans le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP), ou si l’effet ne concorde pas avec le RCP (FOLIA VETERINARIA, 2003a). C’est un effet indésirable non prévisible et non lié à la dose ou à la concentration de principes actifs. C’est le cas des réactions d’hypersensibilité ou de réactions allergiques, provoquées par un agent immunogène (ENVA, 2011). IV.1.4.2.3. Effet indésirable suite à une utilisation hors recommandation On appelle effet indésirable, suite à l’utilisation hors recommandation, l’effet indésirable survenant lors d’utilisation non conforme aux recommandations du RCP
32
(FOLIA VETERINARIA, 2003a). Il fait aussi allusion à une utilisation du produit en dehors des recommandations définies par son AMM (surdosage, utilisation d’une voie non recommandée, utilisation chez des espèces autres que les espèces cibles, etc...) (YASSIN, 2007). IV.1.4.2.4. Effet indésirable sur l’être humain La notion d’effet indésirable sur l’être humain est maintenant précisée. Il s’agit d’une réaction nocive et non voulue, se produisant chez un être humain à la suite d’une exposition à un médicament vétérinaire (FOLIA VETERINARIA, 2003a). IV.1.4.3. Facteurs à l’origine des effets indésirables des médicaments vétérinaires Plusieurs facteurs contribuent à l’apparition des effets indésirables des médicaments vétérinaires. Il y a entre autres les facteurs intrinsèques au médicament, l’association médicamenteuse, les facteurs liés à l’individu et à l’environnement. IV.1.4.3.1. Facteurs intrinsèques au médicament Les médicaments vétérinaires présentent des effets parallèles qui peuvent être en rapport ou non avec leur activité thérapeutique. C’est le cas du risque d’infection ou d’immunodépression accompagnant le traitement par certains anti-inflammatoires, la dépression respiratoire accompagnant le traitement avec les morphiniques. Ces effets parallèles font partie du risque thérapeutique qui doit être pris en compte face à l’efficacité clinique attendue (RUCKEBUSCH et DANTZER, 1979a). IV.1.4.3.2. Facteurs dus à l’association médicamenteuse L’administration de plusieurs médicaments, simultanément ou de façon différée dans le temps, multiplie le risque d’effets indésirables. Il peut s’agir de l’exacerbation des effets provoqués par un ou plusieurs médicaments, plutôt que de l’apparition de nouveaux effets (RUCKEBUCSH et DANTZER, 1979a). Il peut également s’agir d’une réduction ou d’une inhibition de l’effet thérapeutique par association. Les mécanismes en sont divers, mais relèvent principalement d’une interférence avec la phase métabolique des médicaments (RUCKEBUCSH et DANTZER, 1979a).
33
IV.1.4.3.3. Facteurs liés à l’individu Les accidents médicamenteux proviennent de l’ignorance des différences entre espèces ou entre races dans les mécanismes d’absorption, de transport et de métabolisation des médicaments par l’organisme. L’utilisation de la Xylazine chez le chat entraîne des vomissements. Le médicament vétérinaire peut se comporter comme un allergène entraînant la synthèse d’anticorps spécifiques et sensibilisants dans l’organisme. L’administration à nouveau du même médicament peut alors déclencher des réactions allergiques (RUCKEBUSCH et DANTZER, 1979a). IV.1.4.3.4. Facteurs écologiques L’alimentation des animaux joue un rôle important, soit par son action sur les fonctions intervenant dans la phase métabolique des médicaments, soit par interaction entre les constituants du régime alimentaire avec les médicaments que l’on administre. La température ambiante, mais aussi la densité des animaux contribuent à exacerber l’activité des médicaments de type neuro-excitants (RUCKEBUSCH et DANTZER, 1979b). IV.1.5. Déclaration des effets indésirables des médicaments vétérinaires IV.1.5.1. Importance de la déclaration des effets indésirables Le profil d’innocuité et d’efficacité d’un médicament peut donc changer au fil du temps. Afin de constater ces changements et d’en apprécier la fréquence, il est indispensable que les vétérinaires rapportent toute suspicion d’effet indésirable soit à l’autorité vétérinaire compétente, soit à la firme titulaire de l’AMM. Afin d'augmenter l'efficacité du système de surveillance et la probabilité de détecter les effets les plus rares, toutes les notifications de suspicions d’effets indésirables sont centralisées dans une banque de données ; c’est le cas de Eudravigilance vétérinaire pour l’Europe. L'analyse statistique de ces données permet ensuite de confirmer l'existence des effets indésirables, ce qui demande de la part des acteurs de terrain et des laboratoires pharmaceutiques une notification systématique de toute suspicion d'effet indésirable (FOLIA VETERINARIA, 2012a).
34
IV.1.5.2. Déclaration à faire C’est là où la participation des professionnels de santé prend tout son sens. Car sans eux, point de remontées du terrain et d’appréciation de l’incidence des effets indésirables permettant de mettre en exergue une thématique d’étude. En particulier, les vétérinaires praticiens doivent, lors de suspicion d’évènements indésirables, renseigner aussi complètement que possible le ou les cas suivants :
un effet indésirable à l'origine d'une mortalité ;
un effet indésirable à l'origine de symptômes marqués, prolongés ou permanents (nouvelle définition d'un cas grave) ;
un effet indésirable inattendu (non mentionné sur la notice du produit) ;
un effet indésirable observé lors d'une utilisation différente de celle indiquée sur la notice (hors AMM) ;
un effet indésirable connu (mentionné sur la notice du médicament) sévère ou semblant, augmenté de fréquence et/ou de gravité ;
un manque d'efficacité (par rapport à l'efficacité attendue, qui peut être l'indicateur d'un éventuel développement de résistance) ;
un problème lié au temps d'attente, pouvant être à l'origine d'un dépassement des limites maximales de résidus ;
une suspicion de problème environnemental (pollution).
IV.1.6. Recueil, enregistrement et évaluation des effets indésirables et/ou manque d’efficacité Les vétérinaires et autres professionnels de santé doivent signaler l’apparition d’effets indésirables à l’un des deux centres de pharmacovigilance
vétérinaire
(CPV) (cas de la France). Celui-ci recueille les fiches de notification, les enregistre et évalue la relation unissant la cause, le médicament utilisé et l’effet indésirable relevé par le professionnel. Ce dernier n’en a pas donc la responsabilité (ENRIQUEZ, 2008).
35
IV.1.6.1. Recueil IV.1.6.1.1. Définitions importantes IV.1.6.1.1.1. Notification La notification ou déclaration est la transmission des informations sur l’effet indésirable présumé d’un médicament à une structure de pharmacovigilance (CSP France, 2007). Elle peut être spontanée ou obligatoire. IV.1.6.1.1.2. Notificateur et fiche de notification Est appelé notificateur, tout professionnel de santé ayant constaté un effet indésirable présumé d’un médicament et qui transmet les informations sur cet effet à une structure de pharmacovigilance (CSP France, 2007). La fiche de notification, destinée aux professionnels de santé, est un document qui permet de recueillir les données nécessaires à la constitution d'un dossier de pharmacovigilance. Les informations recueillies concernent le patient animal (le sexe, âge, la date de naissance, le poids, la taille, les antécédents, etc.), les médicaments pris (la dénomination, la posologie, les voies d'administration, la date de début et de fin de traitement, l’indication etc.), l'effet indésirable (description, date d'apparition, évolution, etc.) et le notificateur (nom, adresse, profession, etc.) (AFSSAPS, 2011). Elle peut également être remplie par un responsable de pharmacovigilance (CSP France, 2007). IV.1.6.1.2. Informations nécessaires pour la notification des cas d’effets indésirables ou d’inefficacité des médicaments vétérinaires Toute réaction anormale à un médicament doit être notifiée, en particulier les effets indésirables (FOLIA VETERINARIA, 2012):
ayant une issue fatale ;
provoquant des symptômes significatifs, persistants ou permanents ;
imprévus, non mentionnés dans la notice ou le RCP (Résumé des Caractéristiques du produit);
apparaissant dans un contexte d’utilisation déviant des prescriptions du RCP (système de la cascade ou off-label use) ;
36
Sont également considérés comme effets indésirables, les éléments suivants (FOLIA VETERINARIA, 2012):
les réactions nocives chez l’homme ;
une efficacité moins grande que prévue, éventuellement liée à une résistance ;
un problème de temps d’attente ;
un problème concernant l’environnement ;
un effet indésirable connu qui peut être considéré comme grave ou dont la gravité ou la fréquence est plus importante que dans le passé. IV.1.6.1.3. Procédure de recueil des données
La procédure commence par le signalement des effets indésirables. Les notifications peuvent être adressées aux autorités du Centre de Pharmacovigilance pour les médicaments à usage vétérinaire (CPV) ou directement à la firme détentrice d’AMM qui informe à leur tour le CPV (FOLIA VETERINARIA, 2012). Ces fiches de notification sont envoyées à la structure de pharmacovigilance soit par courrier, soit par fax ou par courriel. La déclaration est possible en ligne dans certains pays (cas de la France). Mais lors de la déclaration par téléphone, c’est le pharmacovigilant qui remplit la fiche de déclaration (ANSES, 2015). Le recueil des données peut se faire soit selon un dispositif centralisé, soit selon un dispositif décentralisé. Le système européen de pharmacovigilance est basé sur le recueil d’informations décentralisé par les Etats membres (HENNEL, 2005 ; KECK et IBRAHIM, 2001). Dans le dispositif centralisé, les notifications sont collectées par une seule structure de pharmacovigilance à l’échelle d’un pays permettant d’obtenir une vision globale des cas d’effets indésirables. Dans le cas du recueil d’informations centralisé, il est nécessaire d’assurer une bonne collaboration et un échange de données entre le centre national et les centres régionaux (cas de l’Union Européenne). IV.1.6.2. Enregistrement des données Une fois les notifications recueillies, les informations sont codées et enregistrées dans une base de données. Différents thesaurus ou codages sont mis à profit :
37
des codages ont été établis par le VICH (coopération internationale pour l’harmonisation des exigences techniques d’enregistrement des médicaments vétérinaires) pour les espèces et races animales, le statut physiologique de l’animal, la forme pharmaceutique, la voie d’administration et le dosage du médicament vétérinaire (VICH, 2010) ;
VeDDRA
(Veterinary Dictionnary for Drug Regulatory Affairs) est un
thesaurus répertoriant les signes cliniques observés et des précisions sur le médicament impliqué : classe, espèce de destination et voie d’administration (KECK et IBRAHIM, 2001) ;
ATCvet est un système de classification anatomique, thérapeutique et chimique
des
médicaments
vétérinaires
qui
peut
être
utilisé
en
pharmacovigilance vétérinaire pour l’enregistrement des effets indésirables. Il est basé sur les mêmes principes que le système de classification anatomique, thérapeutique et chimique des médicaments humains (DAHLIN et al., 2001). IV.1.6.3. Evaluation des données Le lien de causalité est établi par le Centre de Pharmacovigilance pour les médicaments à usage vétérinaire (CPV) et conduit à un classement de type A (probable), B (possible), O (inclassable), N (improbable). Au premier plan, interviennent dans cette évaluation, la liaison dans le temps entre l’effet et l’administration du médicament (exemple extrême de la mort sous la seringue), puis l’existence d’une explication logique (données pharmacologiques et description précise du cas), d’une expression clinique caractéristique et le fait que finalement la seule explication possible des effets observés réside dans l’administration du médicament (ENRIQUEZ, 2008). Un résumé concernant le profil d’innocuité des produits, appelé Periodic Safety Report (PSUR), doit régulièrement être fourni par les firmes aux autorités responsables de l’enregistrement des médicaments. La conclusion du PSUR constitue l’analyse bénéfices-risques actuelle du produit, et nécessite parfois l’adaptation du RCP et de la notice du produit. En 2010, l’Agence Européenne du Médicament (EMA) a traité 118 PSUR. Parmi ces PSUR, 6 ont nécessité l’adaptation du RCP du produit (FOLIA VETERINARIA, 2011).
38
Dans certains cas particuliers, il existe des procédures qui impliquent l’EMA et ses comités scientifiques dans la pharmacovigilance des Etats membres. La Rapid alert/ non-urgent notifications/referral a été développé afin de détecter et de rapporter des problèmes concernant l’innocuité, et de permettre l’échange d’informations pertinentes (FOLIA VETERINARIA, 2011). Plus le nombre de cas classés A et B augmente pour un médicament donné, plus le système d’alerte attire l’attention du système de pharmacovigilance. Ainsi, les statistiques de cas d’effets indésirables imputables à un médicament donné dans des espèces données, y compris l’Homme, sont présentées à chaque séance de la Commission de Pharmacovigilance Vétérinaire et elles permettent de sélectionner d’éventuels candidats à un rapport d’étude de pharmacovigilance. Ainsi peut s’enclencher le système de pharmacovigilance avec ses différents acteurs (ENRIQUEZ, 2008). IV.2. IMPUTATION EN PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE IV.2.1. Définition L’imputation correspond à une analyse au cas par cas du lien de causalité entre la prise d’un médicament et la survenue d’un effet indésirable. Il s’agit d’une analyse individuelle pour une notification donnée, qui ne peut prétendre estimer le potentiel de dangerosité du médicament dans l’absolu ou l’importance du risque induit par ce médicament dans une population (BEGAUD, 1998). Les méthodes d’imputabilité servent à harmoniser et à standardiser la démarche d’imputation, à la rendre reproductible d’un évaluateur à un autre. Elles servent également à améliorer la qualité des données, un cas ne pouvant être imputé que si l’on dispose de suffisamment d’informations (AFSSA, 2006). Elles représentent la seule démarche garantissant un minimum de fiabilité et de reproductibilité dans l’estimation d’un cas. IV.2.2. Principes de base de méthodes d’imputabilité Les principes de base de méthodes d’imputabilité reposent d’une part sur des approches de type algorithmique (méthodes d’imputabilité classiques) et d’autre part sur la théorie des probabilités conditionnelles (BENYOUSSEF, 2009). La méthode d’imputabilité se compose en imputabilités intrinsèque et extrinsèque (MAROC, 39
2011) et ces deux types d’imputabilité se font séparément pour chaque médicament qui serait en cause (BEGAUX et al., 1984). IV.2.2.1. Imputabilité intrinsèque L’imputabilité intrinsèque repose sur sept critères : chronologiques au nombre de trois et sémiologiques au nombre de quatre. Elle prend un score compris entre I 0 et I 4 (MAROC, 2011).
Critères chronologiques et évolutifs : ces critères concernent : l’administration, consistant à une évaluation de l’intervalle de temps entre le début du traitement par un médicament et l’apparition des premiers symptômes d’effets indésirables. Ce qui exclut donc tous les cas de manifestations débutées avant les premières prises de médicament ; l’arrêt qui aboutit à 2 questions : -
le traitement par le médicament suspecté a-t-il été arrêté ou non ?
-
si oui, les troubles constatés ont-ils régressé ?
la réadministration du médicament : -
réadministration positive ou "rechallenge" positif si le traitement entraîne la réapparition de l’effet indésirable ;
-
réadministration négative ou " rechallenge " négatif
si le
traitement n’entraîne pas la réapparition de l’effet indésirable ;
Critères sémiologiques : ces critères concernent la sémiologie proprement dite,
les
éventuels
facteurs
favorisants,
une
autre
explication
non
médicamenteuse possible et les examens complémentaires spécifiques. Ainsi, le rôle du médicament apparaît comme exclu, douteux, plausible, vraisemblable ou très vraisemblable (ALLAIN et al., 2012). IV.2.2.2. Imputabilité extrinsèque L’appréciation de l’imputabilité extrinsèque d’un médicament vétérinaire est orientée sur une cotation systématisée de données bibliographiques sur l’effet inattendu ou toxique soupçonné avec quatre niveaux standards allant de B3 à B0. Cette cotation est utile pour qualifier le degré de nouveauté de cet effet au moment de son constat puis éventuellement par la suite.
40
B3 : si l’effet indésirable est déjà décrit dans au moins un ouvrage pharmacologique de référence ;
B2 : si l’effet indésirable est publié au moins une fois, s’il est décrit avec une sémiologie proche ou rapporté avec un médicament apparenté ;
B1 : si l’effet indésirable est décrit dans d’autres éventualités que B3 et B2 ;
B0 : si l’effet indésirable est nouveau et n’a jamais été publié. IV.2.3. Bilan de l’imputabilité
Il existe 4 niveaux d’imputabilité selon le système ABON européen (BENYOUSSEF, 2009 ; KECK et IBRAHIM, 2001) :
Niveau A : le lien de causalité est « Probable » ; Niveau B : le lien de causalité est « Possible » : Niveau O : le lien de causalité est dit « Inclassable » : Niveau N : le lien de causalité est qualifié d’ « Improbable ».
IV.2.4. Mesures correctives après imputation Des mesures correctives sont prises, dès que le lien de causalité est établi entre la prise d’un médicament vétérinaire et la survenue d’un effet indésirable. Ces mesures peuvent être des modifications de l’étiquetage, de la posologie, des extensions des précautions d’emploi ou des restrictions d’utilisation. Si besoin est, des mesures plus sévères telles que des suspensions, voire des retraits d’AMM peuvent être prises (KECK et VERMOREL, 2003). IV.3. INSUFFISANCE DE LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE IV.3.1. Définition de la sous – notification La sous-notification est l’absence de notification à une structure de surveillance d’une partie des cas d’un effet indésirable survenu dans une région donnée (MAROC, 2006). Bien de paramètres peuvent participer à la sous-notification. Il s’agit entre autres de causes techniques et psychologiques :
la méconnaissance de l’intérêt de la notification ;
la charge du travail que donne la notification aux professionnels de santé ;
le sentiment de culpabilité ;
41
le désintérêt des professionnels de santé au sujet de la notification des effets des médicaments (BENCHEIKH, 2006) ;
la crainte de certains des professionnels de santé que la reconnaissance d’un effet indésirable puisse avoir un effet négatif sur leur compétence, voire même avoir des répercussions légales ;
la réticence des professionnels à déclarer un cas d’effet indésirable parce qu’ils n’arrivent pas à établir le lien de causalité entre la manifestation de l’effet indésirable et le médicament (sachant qu’il est essentiel de déclarer toute réaction suspecte) (BENCHEIKH, 2006) ;
méconnaissance de l’intérêt, peur du ridicule, manque de temps (UMC, 2000). IV.3.2. Conséquence de la sous-notification
La sous-notification peut retarder la détection de signal et peut sous-estimer l’ampleur d’un problème. En effet, le signal est un évènement indésirable qui a dépassé le seuil accepté ou fixé. Il est déclenché par le Centre de pharmacovigilance et, attirant l’attention sur le médicament concerné, il incite à une surveillance plus étroite, et peut aboutir au déclenchement d’une alerte. L’alerte est un signal plus fort qui aboutit à la mise en place d’enquêtes ou d’études pour
valider
la
responsabilité
du
médicament
(MAROC,
2011).
En
pharmacovigilance, la détection d’un signal dépend du nombre de notifications mais également de la pertinence des rapports et de la qualité des données rapportées. Le système de pharmacovigilance permet donc de détecter les effets indésirables et de mieux les caractériser chez l'animal et chez l’homme. Déclarer les effets indésirables permet une surveillance continue des risques et des bénéfices des médicaments vétérinaires après leur mise sur le marché. Ceci contribue ainsi à leur utilisation en toute sécurité. Après avoir décrit la pharmacovigilance vétérinaire, et montrer comment se fait l’imputation, nous allons à présent définir le rôle important que joue la traçabilité dans un dispositif de pharmacovigilance.
42
IV.4.
IMPORTANCE
DE
LA
TRACABILITE
EN
PHARMACOVIGILANCE
VETERINAIRE IV.4.1. Définition de la traçabilité La traçabilité d’un médicament vétérinaire est la possibilité de connaître la provenance d’un médicament donné et de suivre les étapes de sa distribution à son utilisation. Le marquage par un code barre (datamatrix) sur le conditionnement du médicament fournit des informations permettant de retracer son origine (SIMV, 2014). La norme ISO 8402-1994 relative à l’assurance qualité définit la traçabilité comme étant : « l’aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité aux moyens d’identifications enregistrées ». L’entité que l’on souhaite ici tracer est le médicament vétérinaire. Les identifications sont : le nom du médicament, le numéro d’AMM, le numéro de lot et la date de péremption qui seront enregistrés sur un support informatisé ou papier. La notion de lot est à la base de la traçabilité du médicament (RAJNCHNCHAPEL-MESSAI, 2000). Les termes traçabilités « ascendante et descendante », « amont et aval », « produit et logistique » ne sont que des façons de désigner soit une partie d’un système de traçabilité, soit son objectif (SOROSTE, 2002). La traçabilité ascendante est l’aptitude à retrouver l’historique d’un produit (par exemple l’origine géographique, les caractéristiques de ce produit). La traçabilité descendante est l’aptitude à retrouver la mise en œuvre ou l’emplacement d’un produit (par exemple expédition de tel lot de produit fini chez tel ou tel distributeur). Si la traçabilité ascendante et la traçabilité descendante sont deux notions absolues pour désigner le sens de la traçabilité sur la chaîne, la traçabilité amont (identification des fournisseurs) et la traçabilité aval (identification des clients) correspondent au point de vue d’un acteur dans la chaîne d’approvisionnement (LEFEUVRE, 2003). La traçabilité logistique, quant à elle, désigne le suivi quantitatif des produits. Elle permet de localiser les produits, de déterminer les destinations et les provenances. Elle est utilisée notamment pour les rappels et retraits de produits ou pour en 43
connaître l’origine. Sur l’ensemble de la chaîne, la traçabilité logistique est indispensable pour une réelle traçabilité du produit (LEFEUVRE, 2003). IV.4.2. Importance de la traçabilité des médicaments vétérinaires Le médicament vétérinaire est un intrant de la production animale, ce qui signifie qu’il entre dans la chaîne alimentaire en étant administré aux animaux dont les produits sont destinés à la consommation humaine. Par conséquent, la traçabilité du médicament vétérinaire doit être envisagée depuis son élaboration jusqu’à l’assiette du consommateur en passant par l’élevage au sein duquel il est utilisé, ceci dans un objectif de sécurisation de la chaîne alimentaire (VEDEAU, 2003). La traçabilité contribue à la sécurité sanitaire en permettant un retrait ou un rappel des lots de médicaments vétérinaires du circuit de commercialisation (DICHARD, 1995). Ainsi le rappel de lot d’un médicament vétérinaire peut être envisagé suite à l’identification d’un défaut de qualité et/ou d’un problème de pharmacovigilance et/ou suite à une décision de suspension/suppression d’AMM (AFSSA, 2005). Par conséquent, il y’a trois classes de rappel de lots que sont (AFSSA, 2005) :
Le rappel de classe 1 : tout rappel de lot effectué suite à l’identification d’un problème susceptible de mettre la vie en danger ou d’entraîner des risques graves pour la santé humaine et/ou animale ;
le rappel de classe 2 : tout rappel de lot effectué suite à l’identification d’un problème pouvant être responsable de troubles pour la santé humaine et/ou animale ou d’un traitement inapproprié mais qui n’est pas de classe 1 ;
le rappel de classe 3 : tout rappel de lot effectué suite à l’identification d’un problème pouvant ne pas constituer un risque significatif pour la santé humaine et/ou animale mais ayant justifié un rappel pour d’autres raisons, et qui ne sont ni de classe 1 ni de la classe 2.
Il existe d’autres avantages à faire la traçabilité d’un médicament vétérinaire dans la mesure où elle peut permettre :
une meilleure gestion des stocks (suivie des dates de péremption) ;
un abattage sélectif des animaux auxquels un lot de médicaments défectueux aurait été administré, car aujourd’hui le principe de précaution imposerait un abattage total ;
44
de rassurer le consommateur et donc d’éviter une baisse de consommation des denrées, baisse qui a toujours des conséquences financières importantes ;
l’obtention de certifications, de labels pour l’éleveur (LEFEUVRE, 2003).
Par ailleurs, en cas de risque sanitaire grave, la traçabilité permet un rappel des denrées provenant d’animaux auxquels ont été administrés ces lots de médicaments. IV.4.3. Moyens techniques Pour assurer une traçabilité performante, il est nécessaire de disposer d’outils. C’est pourquoi, le Centre Européen d’Etudes pour la Santé Animale (CEESA) a élaboré une proposition pour mettre en place un système d’identification des médicaments vétérinaires en Europe (EAHSC, 2002). En Europe le système de traçabilité des médicaments vétérinaires repose sur deux éléments, un code à barre EAN (European Article Numbering) et une base de données centralisée. Le code à barre EAN est un standard mondial permettant une identification claire et unique. Le numéro EAN (EAN-13,
EAN-128) peut être lu de manière
optique par un scanner par l’intermédiaire de sa forme codifiée et constitue la base pour un contrôle efficient et bon marché des flux de médicaments depuis le fabricant jusqu’à l’utilisateur final et inversement. A ce système de code EAN, il faut associer une base de données centralisant au minimum les informations suivantes : fabricant, nom du produit, numéro d’AMM, pays. L’accès à cette base de données serait réservé aux fabricants (lecture et écriture), aux autorités nationales et européennes (lecture) ainsi qu’aux autres de la chaîne du médicament (LEFEUVRE, 2003). IV.4.4. Limites et obstacles de la traçabilité IV.4.4.1. Limites de la traçabilité La traçabilité totale du médicament vétérinaire consisterait à suivre le médicament de sa fabrication à l’assiette du consommateur. Mais cette traçabilité, dans la réalité, ne peut se faire uniquement que pour les filières animales où l’identification des animaux (individuellement ou par lots) est réalisée, comme pour la filière bovine par exemple. Néanmoins, la traçabilité du médicament vétérinaire doit au moins être assurée du fabricant jusqu’à l’éleveur (LEFEUVRE, 2003). 45
Actuellement, l’ordonnance est le seul support qui peut assurer une traçabilité, toutefois partielle. En effet, celle-ci ne prend pas en compte les numéros de lot, elle exclut les médicaments non soumis à prescription et bien entendu les médicaments délivrés sans ordonnance. Même quand l’ordonnance existe, elle ne permet pas d’effectuer des retraits de lots de façon satisfaisante. La dérogation accordée à des produits antiparasitaires peut poser des problèmes de santé publique (difficulté de retrait de lot, déclaration de pharmacovigilance) (LEFEUVRE, 2003). Les raisons qui expliquent ces dérives sont multiples. Parmi celles-ci, l’on peut énumérer entre autres :
une insuffisance de contrôle des administrations ;
des sanctions peu sévères ;
un dispositif juridique mal adapté. IV.4.4.2. Obstacle de la traçabilité
La traçabilité des médicaments vétérinaires est confrontée à des obstacles majeurs, tels qu’entre autres :
le point critique pour un système de traçabilité est une rupture dans l’enregistrement des informations au niveau d’un des maillons de la chaîne (SOROSTE, 2002).
l’investissement en temps et en moyens pour assurer la traçabilité est perçu comme une contrainte supplémentaire, au lieu d’être considéré comme un engagement vers une démarche qualité au profit du consommateur ;
la difficulté d’établir le lien entre le médicament administré et les denrées d’origines animales vis-à-vis du consommateur ;
l’utilisation de la traçabilité comme outils de contrôle et non pas comme outils de gestion des risques sanitaires ;
un système de traçabilité ne peut empêcher l’utilisation de substances illégales, mais il peut permettre d’identifier un usage détourné
de
médicaments autorisés ;
des difficultés techniques, notamment l’absence de mise en place du code barre (LEFEUVRE, 2003).
46
DEUXIEME PARTIE
DEUXIEME PARTIE
:
PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE AU MALI CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE II : RESULTATS CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. ZONE ET PERIODE D’ETUDE Cette étude s’est déroulée au Mali, du 1er août au 30 novembre 2014, précisément dans le District de Bamako (capitale du Mali). Le choix du District de Bamako se justifie par le fait qu’on y trouve la quasi-totalité des grossistes importateurs de médicaments vétérinaires, les représentants de firmes pharmaceutiques vétérinaires et la des vétérinaires cliniciens privés (Tableau III). I.2. MATERIEL Le matériel utilisé pour ce travail a été un questionnaire adressé à chaque catégorie d’acteurs de la filière du médicament vétérinaire (annexes I à IX). I.3. METHODES Deux types d’enquête ont été menés : une exploratoire et l’autre descriptive transversale. I.3.1. Enquête exploratoire Elle a consisté d’une part, à des entretiens avec les autorités en charge de l’élevage, notamment les responsables des services vétérinaires, du Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) et l’Ordre des Vétérinaires du Mali. Ces entretiens ont permis de recueillir des informations concernant :
les textes juridiques en vigueur portant sur la pharmacovigilance vétérinaire et la traçabilité des médicaments vétérinaires ;
les déclarations d’effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires survenant chez l’animal ou chez l’homme et la provenance de ces déclarations ;
les déclarations d’inefficacités présumées des médicaments vétérinaires survenant chez l’animal et la provenance de ces dernières ;
l’organisation et le fonctionnement d’une éventuelle structure chargée de la pharmacovigilance vétérinaire au Mali ;
les adresses des acteurs de la filière médicaments vétérinaires à enquêter : les professionnels de la santé animale ; les représentants des firmes pharmaceutiques ; 46
les importateurs - grossistes - distributeurs des médicaments vétérinaires ; les éleveurs ou responsables de groupements d’éleveurs ; les instituts maliens de formation en santé et production animales. D’autre part, l’enquête exploratoire a consisté en des entretiens avec les responsables du Laboratoire National de la Santé (LNS), de la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) et du Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM), pour recueillir des informations concernant leurs organisation et fonctionnement, mais aussi et surtout pour recueillir d’éventuels cas d’intoxications humaines imputables aux médicaments vétérinaires. I.3.2. Enquête qualitative par interview I.3.2.1. Identification du public cible L’enquête qualitative a concerné au total 84 acteurs de la filière du médicament vétérinaire, à savoir : 46 professionnels de santé animale, 14 représentants de firmes pharmaceutiques, 12 grossistes-importateurs-distributeurs, 06 éleveurs, membres de différents groupements d’éleveurs et 06 enseignants de différents instituts de formation en santé et production animales. I.3.2.2. Collecte des données La collecte des données a été réalisée grâce à un questionnaire comprenant 3 parties : La première partie est relative à l’identification des acteurs ; La deuxième partie a consisté au recensement des cas présumés d’effets indésirables survenus chez l’animal ou chez l’homme, et des cas présumés d’inefficacités des médicaments vétérinaires survenus chez l’animal, mais aussi à l’estimation du niveau de connaissance des acteurs sur la pharmacovigilance vétérinaire ; La troisième et dernière partie a consisté à l’évaluation des acteurs en matière de traçabilité du médicament vétérinaire et à l’estimation de leur niveau de connaissance sur cette notion. Pour estimer le niveau de connaissance des acteurs de la filière du médicament vétérinaire sur la pharmacovigilance vétérinaire, les critères suivants ont été choisis : définition de la pharmacovigilance vétérinaire (par tous les acteurs) ; 47
importance de la déclaration des présumés cas d’effets indésirables ou de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires (pour tous les acteurs) ; existence d’un système de pharmacovigilance dans la firme (pour les représentants de firme pharmaceutique) ; niveau
de
connaissance
des
textes
juridiques
portant
sur
la
pharmacovigilance en vigueur au Mali (pour tous les acteurs excepté les éleveurs) ; et besoin ou non d’informations ou de formations sur la pharmacovigilance vétérinaire (pour tous les acteurs). Pour l’estimation du niveau de connaissance des acteurs de la filière sur la traçabilité, les critères suivants ont été retenus : définition de la traçabilité (pour tous les acteurs) ; avantages à effectuer la traçabilité des médicaments vétérinaires (pour tous les acteurs) ; délivrance ou non de médicaments vétérinaires avec ordonnance (pour les professionnels de santé animale) ; enregistrement ou non de toutes entrée et sortie de médicaments vétérinaires dans la structure (pour les professionnels de santé animale, les grossistesimportateurs-distributeurs, les éleveurs) ; et possession ou non d’un registre d’élevage (pour les éleveurs). I.3.2.3. Saisie et analyse des données Les données récoltées ont été saisies avec le logiciel SPHINX PLUS 2 Version 5-0 pour ce qui concerne les questionnaires. Les fiches de notifications ont été saisies sur le tableau Excel et ensuite, l’analyse a été faite avec le logiciel R version 3.1.0. Les effets indésirables sont classés selon la classification SOC (System Organ Class) Term du VeDDRA (Veterinary Dictionnary for Drug Regulatory Affairs). Les résultats de cette enquête rapportés au chapitre II sont exprimés sous forme de pourcentages calculés selon les catégories à partir du nombre d’observations sur le nombre total d’observation multiplié par 100.
48
CHAPITRE II : RESULTATS II.1 REGLEMENTATION RELATIVE A LA PHARMACOVIGILANCE VETERINAIRE II.1.1. Textes nationaux II.1.1.1 Textes relatifs la pharmacie vétérinaire La profession vétérinaire constitue un secteur unique couvrant les activités suivantes :
la médecine individuelle et de masse ainsi que la chirurgie des animaux ;
la pharmacie vétérinaire.
L’exercice de cette profession au Mali est régi par un ensemble de textes.
Le Décret n° 66/PG-RM du 11 mars 1985 fixant nomenclature des médicaments essentiels pour la protection sanitaire du cheptel au Mali. L’article 1 fixe la nomenclature des médicaments essentiels pour la protection unitaire du cheptel au Mali en conformité avec le tableau annexé au présent décret ; Les articles 2 et 3 mentionnent que cette nomenclature est révisable tous les deux ans et que dans cet intervalle, toute autre spécialité pharmaceutique dont la nécessité serait prouvée pour la protection sanitaire du cheptel par la Direction de l’Elevage, pourrait être importée par arrêté conjoint du Ministre chargé de l’Elevage et du Ministre chargé de la Santé Publique.
L’article 2 de la Loi n° 01-021/ du 30 mai 2001, régissant la profession vétérinaire définit le vétérinaire comme toute personne titulaire d’un diplôme de Docteur Vétérinaire ou diplôme équivalent. Parmi ses accréditations, il est autorisé à préparer, détenir, distribuer, prescrire, délivrer et administrer des médicaments et produits biologiques pour animaux conformément à la législation et à la réglementation relative à la pharmacie vétérinaire.
Le Décret n° 01- 341 / P-RM du 09 août 2001 fixe les modalités d’application de la Loi 01-062 du 04 juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire à travers ces articles 4 à 17. L’article 4 stipule que l’importation et l'exportation de médicaments vétérinaires ne peuvent être effectuées que par des personnes physiques ou morales autorisées à cet effet.
49
Cette autorisation est donnée par décision du Ministre chargé du Commerce aux professionnels remplissant les conditions suivantes : -
avoir l'agrément du Ministre chargé de l'élevage pour les membres de l'Ordre National des Vétérinaires et du Ministre chargé de la Santé Publique pour les membres de l'Ordre National des Pharmaciens ;
-
être immatriculé au registre du commerce ;
-
détenir une patente import-export en cours de validité.
Selon l’article 5, un arrêté conjoint des Ministres chargés de l'Elevage et de la Santé Publique fixe les conditions particulières relatives à l'importation, l'exportation, la détention et la vente des substances suivantes : -
les matières virulentes et produits d'origine microbienne destinés au diagnostic, à la prévention et au traitement des maladies des animaux ;
-
les substances d'origine organique destinées aux mêmes fins, à l'exception de celles qui ne renferment que des principes chimiquement connus ;
-
les substances toxiques et vénéneuses ;
-
les produits susceptibles de demeurer à l'état de résidus toxiques ou dangereux dans les denrées alimentaires d'origine animale ;
-
les produits susceptibles d'entraver le contrôle sanitaire des denrées provenant des animaux auxquels ils ont été administrés.
L’article 6 définit le grossiste comme étant tout vétérinaire, tout pharmacien ou toute société propriétaire d'un établissement de vente en gros de médicaments vétérinaires ; Les articles 7 et 8, stipulent que, ne peut être gérant d’une succursale de vente de médicaments vétérinaires que tout vétérinaire, tout pharmacien se livrant, pour le compte d'un grossiste, au stockage et à la distribution en gros de médicaments vétérinaires et qu’il est soumis aux mêmes règles juridiques que les entreprises de préparation et d'importation ; Il est indiqué dans l’article 9 que les établissements de préparation et d'importation de médicaments vétérinaires ne sont pas autorisés à vendre au détail les médicaments vétérinaires au public. Toutefois, les aliments 50
médicamenteux peuvent être délivrés directement aux éleveurs sur prescription d'un vétérinaire ; L’article 10 précise que les fonctions de vétérinaire ou de pharmacien au niveau des établissements de préparation, d'importation et d'exportation de médicaments vétérinaires sont incompatibles avec la tenue d'une officine ou avec l'exercice de la clientèle ; Il est mentionné dans l’article 11 que seuls peuvent détenir en vue de leur cession aux utilisateurs et vendre au détail les médicaments vétérinaires : -
les pharmaciens titulaires d'une officine ;
-
les vétérinaires privés, dans le cadre de leur clientèle ou de leurs activités au sein des groupements d'éleveurs ; les agents des services vétérinaires de l'Etat, en ce qui concerne les
-
médicaments nécessaires à la mise en œuvre des prophylaxies obligatoires dirigées par eux. Ils peuvent aussi distribuer les médicaments vétérinaires dans la mesure où aucun vétérinaire privé n'exerce dans leur zone d'intervention. L’article 12 exige que les pharmaciens titulaires d'officines doivent : -
présenter les médicaments vétérinaires et les médicaments à usage humain dans des rayons totalement séparés ;
-
tenir des registres complémentaires ;
-
se soumettre aux contrôles et inspections des services compétents du Ministère chargé de l'Elevage.
Il est précisé dans l’article 13, que les personnes physiques ou morales citées à l'article 4 ci-dessus doivent se conformer à la réglementation en vigueur en matière de commerce en détail ; L’article 14 permet aux groupements d'éleveurs ou les groupements professionnels agricoles agréée, sous la responsabilité du vétérinaire conseil, acheter aux établissements de vente en gros, détenir et délivrer à leurs membres, les médicaments vétérinaires pour l'exercice exclusif de leurs activités ; Il
est
mentionné
dans
l’article
15,
que
seuls
peuvent
préparer
extemporanément les médicaments vétérinaires et les délivrer au détail, à titre gratuit ou onéreux :
51
-
les
pharmaciens
titulaires
d'une
officine
sur
prescription
d'un
vétérinaire; -
les vétérinaires privés dans le cadre de leur clientèle ou de leur activité au sein des groupements d'éleveurs ;
-
les agents des services officiels dans les conditions prévues à l'article 11 ci-dessus.
L’article
16
exige
que
la
préparation
extemporanée
des
aliments
médicamenteux doit être effectuée à partir d'un pré-mélange ayant reçu l'autorisation de mise sur le marché ; Il est dit dans l’article 17 que les agents assermentés des services de contrôle du Ministère chargé de l'Elevage ont qualité pour rechercher et constater les infractions aux dispositions de la Loi régissant la pharmacie vétérinaire. A cet effet, ils peuvent faire appel à des experts ou laboratoires spécialisés en cas de nécessité.
Les articles 7 et 12 de l’Arrêté n° 02-0988/MDR-SG du 11 mai 2002 fixant les modalités d’application du Décret n° 01-340/PRM du 09 août 2001 et fixant lui aussi les modalités d’application de la Loi n° 01-021 du 30 mai 2001 régissant la profession vétérinaire, précisent que les personnes autorisées à exercer la profession vétérinaire sont tenues de se conformer à la réglementation en vigueur concernant l’achat, la détention et la vente au détail des médicaments vétérinaires à la clientèle.
L’Arrêté interministériel n° 02 1253 / MDR-MS-SG du 06 juin 2002, fixant le détail
des
modalités
d’ouverture
et
d’exploitation
des
établissements
pharmaceutiques vétérinaires L’article 2 stipule que l’ouverture et l’exploitation des établissements pharmaceutiques vétérinaires sont subordonnées à l’obtention d’une licence d’exploitation délivrée par les Ministres en charge de l’Elevage et de la Santé ; Dans l’article 3, il est mentionné que l’établissement de vente en gros ou la succursale de vente en gros doit avoir au minimum : -
une salle de vente de 15 m² au minimum dans laquelle sera aménagé un comptoir avec une grille de protection et des étagères ;
-
un réfrigérateur ;
-
un local de stockage de 20 m² avec une température moyenne de 18°C à l’intérieur. 52
L’article 4 exige que l’établissement de vente en gros ou la succursale de vente en gros doit disposer du personnel minimum suivant : -
un gérant (membre de l’Ordre des Vétérinaires ou des Pharmaciens) ;
-
un vendeur (technicien ou agent technique d’élevage). II.1.1.2 Textes relatifs à la pharmacovigilance vétérinaire
Pour le moment, il n’existe pas une législation propre à la pharmacovigilance vétérinaire, mais un projet de loi relative à la profession et à la pharmacie vétérinaires en harmonie avec les textes de l’UEMOA est en examen à l’Assemblée Nationale et a reçu un avis favorable du Conseil des Ministres du mercredi 12 novembre 2014. II.1.2. Textes communautaires Le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté en sa session du 23 mars 2006, cinq textes (4 Règlements et 1 Directive) afin de donner une base juridique à la réforme de la pharmacie vétérinaire et d’assurer le fonctionnement du système centralisé d’enregistrement et de contrôle de qualité ainsi que la distribution des médicaments vétérinaires. Parmi ceux-ci, les textes relatifs à la pharmacovigilance vétérinaire sont :
Le Règlement n° 02/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006, établissant des procédures communautaires pour l’AMM et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament Vétérinaire (CRMV), qui fait mention de la pharmacovigilance dans ses articles 1, 6, 7, 13, 17, 18, 43, 44, 45 et 46. L’article 1, définit l’exploitation comme étant toute opération de vente en gros ou de cession à titre gratuit, de publicité, d'information, de pharmacovigilance, de suivi des lots et, s'il y a lieu, de leur retrait, ainsi que, le cas échéant, les opérations de stockage correspondantes ; L’article 6 stipule que le CRMV est chargé à la demande de la Commission de l’UEMOA d’évaluer les dossiers d’AMM et de se prononcer sur toutes les mesures relatives à la pharmacovigilance ; Selon l’article 7, en plus d’être chargé de l’étude de recevabilité administrative des dossiers, le Secrétariat du CRMV est chargé de la gestion de la pharmacovigilance ; 53
L’article 13 stipule que l’AMM est délivré à un titulaire établi dans un des Etats membres de l’Union. Si ce dernier n’est pas établi dans un des Etats membres de l’Union, il désigne un représentant local en charge du suivi de la procédure d’AMM et après son obtention, de la pharmacovigilance, de la gestion des réclamations ; Selon l’article 17, l’AMM est suspendue pour une durée ne pouvant excéder un an par le Président de la Commission de l’UEMOA lorsqu’il apparaît que le médicament vétérinaire est nocif dans les conditions d’emploi indiquées dans le dossier de demande d’AMM d’après les données de pharmacovigilance recueillies après sa mise sur le marché sur le territoire de l’Union ou en provenance d’un Etat tiers ; Selon l’article 18, le Président de la Commission de l’UEMOA peut modifier d’office l’AMM d’un médicament vétérinaire pour en restreindre les indications, en limiter les conditions de délivrance, en modifier la posologie, ajouter une contre-indication ou toute autre mesure préventive lorsqu’il apparaît, à la suite de l’évaluation des données de pharmacovigilance, que le médicament vétérinaire ne satisfait plus aux conditions mentionnées à l’article 25 ; L’article 43 stipule que la Commission de l’UEMOA et les Etats membres encouragent les notifications d’effets indésirables par les professionnels de santé. Toutes ces notifications doivent être adressées aux autorités vétérinaires qui les transmettent à la Commission de l’UEMOA. Cette Commission prendra, après consultation du Président du CRMV, les mesures adéquates ; D’après l’article 44, le titulaire de l’AMM doit avoir de façon permanente et continue un responsable en matière de pharmacovigilance ; L’article 45 exige que le titulaire de l’AMM est tenu de conserver des rapports détaillés de tous les effets indésirables présumés survenus à l’intérieur de l’UEMOA. Il est aussi tenu d’enregistrer toute présomption d’effets indésirables graves et d’effets indésirables sur l’être humain ayant accompagné l’utilisation de médicament vétérinaire et de les notifier aux autorités vétérinaires ; Selon l’article 46, si à la suite de l’évaluation de données sur la pharmacovigilance vétérinaire, le CRMV considère qu’il faut suspendre, retirer ou modifier l’AMM, il en informe immédiatement la Commission de l’UEMOA. 54
En cas d’urgence, cette Commission peut suspendre l’AMM d’un médicament vétérinaire selon les modalités prévues dans l’article 17.
Dans la Directive n° 07/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 relative à la pharmacie vétérinaire, les articles 13, 15, 19, 31 et 33 font mention de la pharmacovigilance. L’article 13 stipule qu’en vue de l’application des règles édictées dans l’intérêt de la santé publique, les Etats-membres veillent à ce que le responsable pharmaceutique
organise
et
surveille
l’ensemble
des
opérations
pharmaceutiques de l’entreprise ou de l’organisme, dans le domaine de la fabrication, de la publicité, de l’information et de la pharmacovigilance ; Selon l’article 15, les fabricants de médicaments vétérinaires, outre leurs obligations
générales
prévues
à
l’article
14,
doivent
enregistrer
et
immédiatement déclarer à l’autorité vétérinaire lorsqu’ils en ont connaissance, après commercialisation d’un lot de médicaments vétérinaires, tout incident ou accident survenu lors de la fabrication ou de la distribution de ce lot et susceptible d’entraîner un risque pour la santé publique ; L’article 19 stipule que les dirigeants des entreprises fabriquant, important ou distribuant des aliments médicamenteux doivent faire appel à un pharmacien ou à un docteur vétérinaire qui organise et contrôle les
activités de
fabrication, d’importation ou de distribution dans le respect des bonnes pratiques applicables à ces activités et qui assure la liaison avec la personne chargée de pharmacovigilance vétérinaire au sein des entreprises exploitant les pré-mélanges médicamenteux utilisés ; L’article 31 indique que l’autorité vétérinaire peut interdire l’importation d’un lot de médicaments vétérinaires en provenance de pays tiers en cas de suspicion
d’un
problème
de
qualité
ou
en
cas
de
problème
de
pharmacovigilance. Cette décision doit faire l’objet d’une information préalable à la Commission de l’UEMOA. En cas d’urgence, l’interdiction peut être décidée sans information préalable ; Selon l’article 33, les Etats membres encouragent les docteurs vétérinaires et autres professionnels de santé à déclarer à l’autorité vétérinaire tout effet indésirable grave survenant chez l’homme ou l’animal susceptible d’être imputé à un médicament vétérinaire. Les informations sont transmises sans
55
délai à la Commission de l’UEMOA en cas d’effet indésirable sur l’homme ou l’animal. II.1.3.
Structures
pouvant
exercer
des
activités
relatives
à
la
pharmacovigilance vétérinaire au Mali Dans la réglementation au Mali, les structures susceptibles d’exercer les activités relatives à la pharmacovigilance vétérinaire sont celles qui sont en charge de la santé animale et de la santé publique. Il s’agit donc pour :
la santé animale : du Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) ; de la Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) ; des Directions Régionales des Services Vétérinaires (DRSV).
la santé publique : du Laboratoire National de la Santé (LNS) ; de la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) ; du Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM). II.1.3.1. Laboratoire Central Vétérinaire (LCV).
Le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) créé par la Loi n° 94-027 de juillet 1994, pour la production de vaccins vétérinaires, le diagnostic et la recherche appliquée vétérinaires et le contrôle microbiologique des aliments, des eaux et des boissons. Ce laboratoire a reçu des plaintes suite à des effets indésirables liés à un vaccin qui ont fait l’objet d’investigation et de dédommagements des plaignants. II.1.3.2. Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV)
La Loi n° 05-010 du 11 février 2005, porte création de la Direction des Services Vétérinaires L’article 2 définit la mission de la Direction Nationale des Services Vétérinaires qui est d’élaborer les éléments de politique nationale dans les domaines de la protection sanitaire et de la santé publique vétérinaire et de suivre et coordonner la mise en œuvre de ladite politique.
A cet effet, elle est chargée entre autres dans le cadre du médicament vétérinaire de : - élaborer et contrôler l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la protection zoosanitaire et à la santé publique vétérinaire ; 56
- participer à l'élaboration des normes en matière de protection animale et de santé publique vétérinaire ; - veiller au renforcement des infrastructures vétérinaires et des services de santé animale ; - assurer le contrôle sanitaire des animaux et des produits animaux ou d'origine animale ; - appuyer les collectivités territoriales en matière de réglementation et de contrôle zoosanitaire ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques en matière de protection animale et de santé publique vétérinaire.
Le Décret n° 09-261/ P-RM du 02 juin 2009, fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale des Services Vétérinaires. L’article 5 énumère les différentes composant de la Direction Nationale des Services Vétérinaires comprend : - Le Bureau d’Accueil et d’Orientation des usagers ; - Le Bureau Suivi-évaluation et Information ; - La Division Législation Vétérinaire et Normes ; - La Division Surveillance et Protection Sanitaire ; - La Division Inspection et Santé Publique Vétérinaire. Dans l’article 7, il est cité entre autres les différentes charges du Bureau Suivi-évaluation et Information : - Centraliser, traiter et diffuser les informations sur le sous-secteur et les données statistiques y afférentes ; - Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication. L’article 8 attribut à la Division Législation Vétérinaire et Normes de deux (02) sections (section Etudes - Législations et section Normes) qui sont chargées entre autres de : - Elaborer la législation et la réglementation relatives à la pharmacie vétérinaire ; - Participer à l’élaboration des normes en matière d’infrastructures vétérinaires et veiller à leur application. L’article 10 subdivise la Division Surveillance et Protection Sanitaire en trois (03) sections (section Surveillance Epidémiologique, section 57
Protection Sanitaire et Bien-être animal et section Suivi et Contrôle des opérateurs privés) et elle est chargée entre autres de : - Veiller à l’application de la législation et de la réglementation relative à la pharmacie vétérinaire et à l’exercice de la profession vétérinaire ; - Veiller au suivi épidémiologique des maladies animales sur l’ensemble du territoire national. Dans l’article 12, la Division Inspection et Santé Publique Vétérinaire, composée de deux (02) sections (section Inspection Vétérinaire et la section Assurance Qualité) est chargée entre autres de : - Veiller au contrôle des résidus de produits vétérinaires, des pesticides et des contaminants dans les produits alimentaires d’origine animale ; - Participer à la promotion des produits alimentaires d’origine animale ; - Participer au suivi des conventions et accords internationaux relatifs aux normes de protection des consommateurs. II.1.3.3. Directions Régionales des Services Vétérinaires (DRSV)
Le Décret n° 09-261/ P-RM du 02 juin 2009 fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale des Services Vétérinaires. L’article 17 stipule que l’activité de coordination et de contrôle de la Direction Nationale des Services Vétérinaires s’exerce sur les services Régionaux et Subrégionaux chargés de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de santé animale et de santé publique vétérinaire. Dans l’article 18, la Direction Nationale des Services Vétérinaires est représentée par : - Au niveau de la Région et du District de Bamako par la Direction Régionale des Services Vétérinaires ; - Au niveau de chaque Cercle et Commune du District de Bamako par le Secteur Vétérinaire ; - Au niveau de la Commune ou groupe de Communes et certains points stratégiques du District de Bamako par le Poste Vétérinaire. II.1.3.4. Laboratoire National de la Santé (LNS)
L’Ordonnance n° 00-040/P-RM du 20 septembre 2000 avec le Décret n° 00586/P-RM du 23 novembre 2000 fixent l’organisation et les modalités de son fonctionnement. 58
Dans l’article 2, il est mentionné que le Laboratoire National de la Santé (LNS) a pour mission de contrôler la qualité des médicaments, des aliments, des boissons ou toutes autres substances importées ou produites en République du Mali et destinées à des fins thérapeutiques, diététiques ou alimentaires en vue de la sauvegarde de la santé des populations humaines et animales. A ce titre, il est chargé entre autres dans le cadre du médicament vétérinaire de : - Donner son avis technique pour l’autorisation ou l’interdiction de l’usage de tous produits, médicaments à usage thérapeutique,
diététique ou
alimentaire ; - Prélever et analyser des échantillons dans toute unité de production, d’importation, de distribution ou de conservation de médicaments et toutes autres substances introduites dans l’organisme humain et animal dans un but thérapeutique, nutritionnel ou autre et concourant à l’amélioration ou la détérioration de l’état de santé de l’homme et de l’animal ; - Contribuer à l’élaboration des normes et veiller à leur application.
L’arrêté interministériel n° 08-345/MS-MF-MEIC-MEP-MA du 13 février 2008, fixant les modalités pratiques et tarification des opérations de contrôle de qualité des Médicaments, Aliments, Eaux et Boissons. L’article 3 stipule que sont concernés par le contrôle de qualité, les médicaments de la liste nationale, des médicaments à usage humain en vigueur et les médicaments vétérinaires autorisés à usage vétérinaire ;
Toutefois, en cas de non-conformité attestée à posteriori par le LNS, les services compétents engagent le mécanisme de rappel des lots concernés. L’article 12 exige pour des raisons de santé publique, les médicaments hors liste nationale peuvent faire l’objet de prélèvement et de contrôle de qualité à la charge du demandeur ; Dans l’article 16, il est stipulé que conformément à sa mission de contrôle de qualité des médicaments, le LNS travaillera avec les autres structures intervenant en matière de sécurité sanitaire.
59
II.1.3.5. Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM)
L’Ordonnance n° 00-039/P-RM du 20 septembre 2000 porte sur la création de la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) et le Décret n° 00585/P-RM du 23 novembre 2000 porte sur le fonctionnement de la DPM. L’article 2 stipule que la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) a pour mission,
l’élaboration des éléments de la politique
pharmaceutique nationale, de veiller à en assurer l’exécution et d’assurer la coordination et le contrôle des services qui concourent à la mise en œuvre de cette politique. Elle est chargée entre autres de : - définir la réglementation pharmaceutique ; - d’instruire et de suivre le dossier d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) des médicaments ; - de mettre en œuvre les programmes nationaux de médicaments essentiels ; - de développer les outils d’aide à l’usage rationnel des médicaments. II.1.3.6. Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) L’Ordonnance n° 01-036/P-RM du 15 août 2001 porte création du Centre National d’Appui à la Lutte contre la Maladie (CNAM) et l’Arrêté n° 2001 - 4201 /MS-SG du 14 octobre 2011 fixant les modalités de mise en œuvre de la pharmacovigilance humaine. Dans l’article 7, il est confié l’activité technique de la pharmacovigilance humaine au Centre National de Référence de la Pharmacovigilance (CNRP) ; L’article 8 définit les missions du Centre National de Référence de la Pharmacovigilance (CNRP) qui sont entre autres, d’assurer les activités quotidiennes de pharmacovigilance et de réaliser les études et travaux concernant la sécurité de l’emploi des médicaments en vue de confirmer les faits signalés par les notifications.
60
II.2.
EFFETS
INDESIRABLES
ET
SUSPICIONS
D’INEFFICACITE
DES
MEDICAMENTS VETERINAIRES II.2.1. Résultats globaux Au total, 157 cas présumés d’effets indésirables et/ou de manque d’efficacité de médicaments vétérinaires ont été recensés. Ces cas survenus de 1980 à 2014 sont répartis comme suit :
62 cas d’effets indésirables chez l’animal (39,49%) (62/157) ;
63 cas de manque d’efficacité présumés chez l’animal (40,12%) (63/157) ;
32 cas d’effets indésirables survenus chez l’homme (20,39%) (32/157). II.2.2. Effets indésirables recensés chez l’animal
L’ensemble des 62 cas d’effets indésirables constatés par les acteurs de la filière du médicament vétérinaire sont classés en fonction des espèces animales, des classes thérapeutiques concernées, des modalités d’utilisation des médicaments, des types d’effets indésirables constatés et de leur évolution. II.2.2.1. Espèces animales concernées La majorité des cas d’effets indésirables enregistrés concernent les canins (34%) (21/62), suivis des bovins (29%) (18/62) et des ovins (29%) (18/62) (Figure 2). 25
20
21 18
18
15
10
5
2
1
1
1
Equin
Chat
Gazelle de Thomson
0 Chiens
Bovins
Ovins
Volailles
Figure 2 : Répartition des cas d’effets indésirables par espèce animale. 61
II.2.2.2. Classes thérapeutiques incriminées En fonction du système de classification ATCvet (Anatomical Therapeutic Chemical classification system for veterinary medicinal products), les produits antiparasitaires, insecticides et insectifuge représentent la classe thérapeutique la plus associée aux cas d’effets indésirables survenus chez l’animal avec 43% (27/62), suivis des antiinfectieux pour usage systémique (24%) (15/62) (Figure 3).
QH
1
QN
1 QP
3
QM
QJ QA
7
QI
QI QM
8
QA
QN QH
15
QJ
27
QP 0
5
10
15
20
25
30
Figure 3 : Répartition des effets indésirables par classe thérapeutique selon la classification ATCvet. QP : Produits antiparasitaires, insecticides et insectifuge ; QJ : Anti infectieux pour usage systémique ; QA : Tube digestifs et métabolisme ; QI : Système immunitaire ; QM : Système musculo-squelettique ; QN : système nerveux ; QH : Système hormonale. II.2.2.3. Modalités d’utilisation des médicaments vétérinaires incriminés Des effets indésirables constatés sont survenus dans 90% (56/62) des cas suite à l’utilisation du médicament vétérinaire en conformité avec la notice et dans 10% (6/62) des cas suite à une utilisation des médicaments en non-conformité avec la
62
notice. De plus, la totalité de ces médicaments incriminés avaient une date de péremption valide. II.2.2.4. Effets indésirables constatés II.2.2.4.1. Types d’effets indésirables constatés Les types d’effets indésirables enregistrés sont classés selon la classification SOC (System Organ Class) Term du VeDDRA (Veterinary Dictionnary for Drug Regulatory Affairs). Les troubles comportementaux (26%) (61/234), les troubles systémiques (25%) (59/234) et les troubles de l’appareil reproducteur (11%) (26/234) sont les effets prédominants (Figure 4).
1
Troubles des glandes mammaires Troubles oculaires
2
Troubles métaboliques et nutritionels
2 3
Troubles cutanés
4
Troubles cardio-vasculaires
7
Troubles respiratoires
8
Troubles immunitaires
17
Troubles du tractus digestif
20
Troubles au site d'application
24
Troubles neurologiques
26
Troubles reproducteurs
59
Troubles sytstémiques
61
Troubles comportementaux 0
10
20
30
40
50
60
Figure 4 : Répartition chez l’animal des types d’effets indésirables constatés
63
70
II.2.2.4.2. Répartition des effets indésirables constatés par classe thérapeutique Les produits antiparasitaires, insecticides et insectifuges (QP) constituent la classe thérapeutique qui a provoqué la plus grande variété d’effets indésirables (11). Les produits du système nerveux (QN) provoquent essentiellement des troubles systémiques (Figure 5).
100%
Troubles des glandes mammaires Troubles oculaires
90%
80%
Troubles métaboliques et nutritionels Troubles cutanés
70%
Troubles cardio-vasculaires Troubles respiratoires
60%
Troubles immunitaires 50%
Troubles du tractus digestif
40%
Troubles au site d'application Troubles neurologiques
30%
Troubles reproducteurs 20%
Troubles sytstémiques
10%
Troubles comportementaux
0% QP
QJ
QA
QI
QM
QH
QN
Figure 5 : Répartition chez l’animal des types d’effets indésirables constatés par classe thérapeutique.
QP : Produits antiparasitaires, insecticides et insectifuges ; QJ : Anti infectieux pour usage systémique ; QA : Tube digestifs et métabolisme ; QI : Système immunitaire ; QM : Système musculo-squelettique ; QH : Système hormonale ; QN : système nerveux. 64
II.2.2.4.3. Répartition des effets indésirables constatés par espèce animale Les espèces bovine et canine sont celles qui ont manifestées le plus grand nombre d’effets indésirables avec respectivement 10 et 9, suivis de l’espèce ovine avec 8 effets indésirables manifestés. Les équins ont principalement manifestés les troubles systémiques et du tractus digestifs (Figure 6).
Troubles des glandes mammaires 100% Troubles oculaires 90% Troubles métaboliques et nutritionels
80%
Troubles cutanés 70% Troubles cardio-vasculaires 60% Troubles respiratoires 50%
Troubles immunitaires
40%
Troubles du tractus digestif
30%
Troubles au site d'application
20%
Troubles neurologiques
10%
Troubles reproducteurs
0%
Troubles sytstémiques Troubles comportementaux
Figure 6 : Répartition des types d’effets indésirables par espèce animale.
II.2.2.4.4. Répartition des cas en fonction des années d’apparition Les cas d’effets indésirables des médicaments vétérinaires les plus anciens datent de 1993, et les cas les plus récents de 2014. Mais il y a une disproportion de nombres de cas en fonction des années. La plupart des cas sont apparus en 2014 (26%) (16/62) et 2013 (19%) (12/62) (Figure 7). 65
30%
Pourcentage des cas
25% 20% 15% 10% 5% 0% 1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
Année d'apparition
Figure 7 : Répartition des effets indésirables par année d’apparition
II.2.2.4.5. Evolution des effets indésirables Les effets indésirables ont évolué dans 63% (51/81) (des cas vers une guérison sans séquelle et dans 22% (18/81) vers la mort (Figure 8).
4% 11% 22% 63%
Guérison sans séquelle
Mort
Inconnue
Guérison avec séquelles
Figure 8 : Répartition chez l’animal des types d’évolution des effets indésirables constatés 66
II.2.3. Suspicions d’inefficacité survenues chez l’animal II.2.3.1. Espèces animales concernées L’inefficacité présumée des médicaments vétérinaires est rencontrée principalement chez les ovins (45%) (28/63) et les bovins (30%) (18/63) (Figure 9).
3% 3% 5%
14% 45%
30%
Ovins
Bovins
Vollailes
Chiens
Caprins
Equins
Figure 9 : Répartition par espèce animale des cas de suspicion d’inefficacité.
67
II.2.3.2. Classes thérapeutiques incriminées Les classes thérapeutiques les plus incriminées sont les antiparasitaires (QP) (35%) (22/63), suivis des anti-infectieux à usage systémique (QJ) (33%) (21/63) (Figure 10).
1
QC QH
2
QM
2 6
QI
9
QA
21
QJ
22
QP 0
5
10 QP
QJ
15
QA
QI
QM
20 QH
25
QC
Figure 10 : Répartition des suspicions d’inefficacité par classe thérapeutique selon la classification ATCvet. QP : Produits antiparasitaires, insecticides et insectifuge ; QJ : Anti infectieux à usage systémique ; QA : Tube digestifs et métabolisme ; QI : Système immunitaire ; QM :
Système
musculo-squelettique ;
QH :
systémique
des
préparations
hormonales ; QC : Système cardiovasculaire. II.2.3.3. Modalités d’utilisation des médicaments vétérinaires incriminés Les défauts d’efficacité présumés ont été suspectés après utilisation des médicaments vétérinaires selon la notice dans 94% (59/63) des cas et dans 6% (4/63) des cas, selon une utilisation en dehors notice. De plus la totalité de ces médicaments incriminés avaient une date de péremption valide.
68
II.2.3.4. Manifestations à l’origine des suspicions d’inefficacité Les suspicions d’inefficacité se traduisent surtout par une absence d’effet thérapeutique (65%) (43/66) et un effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles dans 18%(12/66) (Figure 11).
1%
Absence d'effet thérapeutique
5% 11%
Effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles Aggravation des symptômes ou de la maladie
18%
65%
Protection insuffisante par rapport à la maladie Autres
Figure 11 : Répartition des types d’inefficacité présumée.
II.2.3.5. Répartition des cas en fonction des années d’apparition Les cas de suspicion d’inefficacité des médicaments vétérinaires les plus anciens datent de 1980, et les cas les plus récents, de 2014. Il y a une disproportion de nombres de cas en fonction des années. La plupart des cas de suspicions d’inefficacité sont apparus en 2014 (37%) (23/63), 2013 (14%) (9/63) et 2012 (13%) (8/63) (Figure 12).
69
40%
Pourcentage des cas
35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 1980 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Année d'apparition
Figure 12 : Répartition des suspicions d’inefficacité par année d’apparition.
II.2.3.6. Evolution Dans 57% (54/95) des cas, les inefficacités ont évolué vers la guérison sans séquelle après changement de traitement (Figure 13).
1% Guérison sans séquelle après changement de traitement
1% 20%
Autres évolutions
Mort
57% Euthanasie
21%
Guérison avec séquelles après changement de traitement
Figure 13 : Evolution des cas de suspicions d’inefficacité 70
II.2.4. Effets indésirables survenus chez l’Homme L’étude a permis de recenser 32 cas d’effets indésirables survenus chez l’homme. Ces cas ont été soit manifestés par les acteurs du médicament vétérinaire, soit rapportés à ces acteurs. II.2.4.1. Effets indésirables manifestés par les acteurs Les cas manifestés par les acteurs sont au nombre de 15. Ils ont concernés des Docteurs vétérinaires (n=6), des Techniciens d’élevage (n=6) et des Ingénieurs d’élevage (n=3). Ces cas d’effets indésirables des médicaments vétérinaires survenus sont dus aux antiparasitaires (n=14) et au vaccin (n=1). Les effets indésirables des médicaments vétérinaires survenus chez les acteurs sont d’ordre respiratoire et digestive (n=9) et cutanée (n=6). Les voies d’exposition sont la voie respiratoire (n=7), la voie cutanée (n=6) et la voie orale (n=2). Ces effets indésirables ou intoxications ont évolué vers la guérison sans séquelle (n=12) et une guérison avec séquelles (n=2). L’évolution du cas restant est inconnue (n=1). II.2.4.2. Effets indésirables rapportés aux acteurs Les cas dont les acteurs ont entendus parlés sont au nombre de 17, soit 53% (17/32) des effets indésirables enregistrés chez l’homme. Ces effets ont concernés des éleveurs (n=9), des enfants d’éleveurs (n=4), des ingénieurs d’élevages (n=2), un technicien d’élevage (n=1) et un commerçant (n=1). Ces cas d’effets indésirables des médicaments vétérinaires survenus sont dus aux antiparasitaires (n=11), aux antibiotiques (n=2), aux vitamines (n=1), à un antiseptique (n=1), à un vaccin (n=1) et à une association vitamines et amines (n=1). Les symptômes rapportés étaient des irritations transitoires et relativement bénignes avec des signes essentiellement digestifs (vomissements et diarrhée) et/ou respiratoires (toux) (n=13) et des cas d’éruptions cutanées (n=4). Les voies d’exposition étaient la voie orale (n=11), la voie cutanée (n=4) et la voie respiratoire (n=2).
71
Ces effets indésirables ou intoxications ont évolué vers une guérison sans séquelle (n=15) et vers la mort (n=2). Ces 2 cas de mort ont été signalés chez des enfants d’éleveurs suite à l’ingestion d’un antiparasitaire. II.2.5.
Déclarations
des
cas
présumés
d’effets
indésirables
et/ou
d’inefficacité de médicaments vétérinaires II.2.5.1. Typologie des déclarants Les professionnels de santé sont à l’origine 88,46% (23/26) (des déclarations des cas d’effets indésirables et 88,88% (24/27) de déclaration de manque d’inefficacités (Figure 14). 100% Instituts de formation en santé ou production animales
98% 96%
Membres de groupements d'éleveurs
94% 92%
Grossistes-ImportateursDistributeurs
90% 88%
Représentants de firmes pharmaceutique
86% 84%
Professionnels de la santé animal
82% Effets Indésirables
Manques d'Inefficacités
Figure 14 : Typologie des déclarants
II.2.5.2. Déclaration de cas survenus chez l’animal
Professionnels de la santé animale
Au total, 56,5% (26/46) des professionnels de santé interrogés ont déclaré avoir constaté des cas d’effets indésirables. Parmi ceux-ci, 88% (23/26) déclarent les avoir signalés. Près de 61% (28/46) des professionnels de santé animale estiment avoir constaté des suspicions d’inefficacité chez les animaux avec 86% (24/28) qui déclarent les avoir signalés (Tableau IV).
72
Représentants de firme pharmaceutique
Tous les représentants de firme pharmaceutique déclarent n’avoir reçu aucune plainte concernant des cas présumés d’effet indésirable et/ou
d’inefficacité d’un
médicament vétérinaire. Ils disent tous être à mesure de fournir à tout moment aux autorités compétentes vétérinaires des informations complémentaires nécessaires à l’évaluation des bénéfices et risques que représente l’utilisation d’un médicament vétérinaire y compris son volume de vente (Tableau IV). Importateurs - grossistes - distributeurs L’ensemble des importateurs - grossistes - distributeurs déclarent n’avoir reçu aucune plainte suite à des effets indésirables ou de suspicion d’inefficacité de médicaments vétérinaires commercialisés (Tableau IV). Membres de groupements d’éleveurs La moitié (50%) des éleveurs interrogés déclarent avoir constaté des cas d’effets indésirables et avoir signalé la totalité de ces cas. Un tiers (33,33%) (2/6) des éleveurs interrogés déclarent avoir constaté des cas de manque d’efficacité et disent avoir signalé l’ensemble de ces cas (Tableau IV).
Instituts de formation en santé et production animales
Parmi les instituts de formation en santé et production animales interrogés, près de 17% déclare avoir constaté des cas de manque d’inefficacité et avoir déclaré l’ensemble des cas de suspicion d’inefficacité de médicaments vétérinaires constatés. Par ailleurs, aucun d’entre eux ne dispensent de module sur la pharmacovigilance vétérinaire (Tableau IV). Au total, 89,65% (26/29) des cas d’effets indésirables et 87,09% (27/31) des cas d’inefficacité présumée des médicaments vétérinaires ont été signalés (Tableau IV).
73
Tableau IV : Déclaration d’effets indésirables et de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires par acteur dans le District de Bamako.
Acteurs
Effectif Enquêté
santé animale Membres de groupement d’éleveurs
Cas de manques d’efficacité
n
n
n
n
Constatés
Signalés
Constatés
Signalés
46
26
23
28
24
6
3
3
2
2
6
0
0
1
1
Reçues
Signalés
Reçues
Signalés
12
0
0
0
0
14
0
0
0
0
84
29
26
31
27
Déclarations Professionnels de la
Cas d’effets indésirables
Instituts de formations en santé et production animales Plaintes Importateurs-GrossistesDistributeurs Représentants de firmes pharmaceutiques Total
74
Les cas d’effets indésirables et d’inefficacité présumée ont surtout été signalés à d’autres professionnels de la santé animale (64%) (45/70) (Figure 15).
Direction de la Pharmacie et du Médicament
1
Direction Nationale des services Vétérinaires
1
Direction Régionale des services Vétérinaires
2
Ordre des Vétérinaires du Mali
3
Dépositaires
3
Autres
5
Représentants de firmes
5
Importateurs - Grossistes - Distributeurs
5
Professionnels de la santé animale
45 0
10
20
30
40
50
Figure 15 : Répartition des déclarations des cas présumés d’effets indésirables et d’inefficacité chez l’animal.
Au total, 11,66% (7/60) des acteurs qui ont constaté un effet indésirable et/ou une inefficacité chez l’animal ne l’ont pas signalé. Les raisons évoquées sont :
le doute sur le rôle du médicament (3/7) (43%);
la méconnaissance de l’attitude à adopter (3/7) (43%) ;
l’absence de réglementation sur la déclaration des effets indésirables (1/7) (14%).
75
II.2.5.3. Déclaration des cas survenus chez l’homme Sur la totalité (84) des acteurs interrogés, 11 ont manifesté des effets indésirables dus aux médicaments vétérinaires. Parmi ceux-ci, trois (3) ont signalé aux collègues, un (1) à la pharmacie vétérinaire et au dépositaire, et un (1) au représentant de la firme. Les raisons évoquées par les acteurs qui n’ont pas signalés les effets manifestés sont : la méconnaissance de l’attitude à adopter et autres raisons notamment l’absence de représentant de la firme. Douze (12) acteurs ont entendu parler des cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, causés par les médicaments vétérinaires. II.2.5.4. Suite donnée aux déclarations des cas La totalité des déclarations des effets indésirables ou d’inefficacités de médicaments vétérinaires recensés chez les animaux est restée sans suite. Les plaintes suite à des effets indésirables liés à un vaccin ont fait l’objet d’investigation et de dédommagements par le fabricant. Le cas d’intoxication chez l’homme suite à l’utilisation de médicament vétérinaire et ayant conduit à la mort est également resté sans suite. II.3.
NIVEAU
DE
PHARMACOVIGILANCE
CONNAISSANCE ET
LA
DES
TRACABILITE
ACTEURS DES
SUR
LA
MEDICAMENTS
VETERINAIRES II.3.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la règlementation pharmaceutique vétérinaire au Mali Parmi les acteurs interrogés : 85% (66/78) ne savent pas si la Loi n° 01-062/ P-RM du 04 juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ; 85% (66/78) ne savent pas si le Décret n° 95-009 / P-RM du 11 janvier 1995 instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, fait mention de la
76
déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ; 33% (26/78) ne savent pas si le Règlement n° 02/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de la mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament Vétérinaire, encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé.
II.3.2. Niveau de connaissance des acteurs sur la pharmacovigilance vétérinaire II.3.2.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la pharmacovigilance vétérinaire Sur la totalité des acteurs interrogés, 33% (28/84) ont trouvés la bonne réponse (réponse 2) relative à la notion de la pharmacovigilance (Figure 16)
7% 1% 13% 46%
33%
Réponse 4
Réponse 2
Réponse 1
Réponse 3
Réponse 1 - Réponse 4
Figure 16 : Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la pharmacovigilance vétérinaire.
77
Réponse 1 = l’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et/ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité ; Réponse 2 = la surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain ; Réponse 3 = l’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration chez l’animal et/ou chez l’homme ; Réponse 4 = la vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal. II.3.2.2. Avis des acteurs sur l’importance de déclaration des effets indésirables et/ou d’inefficacité des médicaments vétérinaires L’ensemble des acteurs interrogés trouve qu’il est important de déclarer les présumés
cas
d’effets
indésirables
et/ou
de
suspicions
d’inefficacité
des
médicaments vétérinaires. Les raisons justifiant leur point de vue sont:
la prise de mesures correctives par les autorités compétentes (16%) ;
la protection de la santé animale et de la santé publique (15%) ;
le retrait du marché des médicaments défectueux (15%) ;
l’établissement du lien de causalité entre la prise du médicament et la survenue de l’effet (14%) ;
la réévaluation du rapport bénéfices/risques des médicaments incriminés (13%) ;
la protection de l’environnement (13%) ;
la prise en charge des victimes (12%) ;
autres raisons (2%). II.3.2.3. Besoin d’informations et de formations des acteurs sur la pharmacovigilance vétérinaire
Parmi les acteurs interrogés, 96% (81/84) ont affirmé avoir besoin de formations et d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire et 4% (3/84) disent n’avoir besoin ni de formation, ni d’information.
78
II.3.3. Niveau de connaissance des acteurs sur la traçabilité du médicament vétérinaire II.3.3.1. Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la traçabilité du médicament vétérinaire Parmi les acteurs interrogés, seulement 4% (3/84) ont trouvé la bonne réponse (Réponse 2) relative à la définition de la traçabilité (Figure 17).
Réponse 2
5%
1% 6% 4% Réponse 3
28%
Réponse 4
Réponse 2 - Réponse 4
56% Réponse 3 - Réponse 4
Réponse 1 - Réponse 2 Réponse 3 - Réponse 4
Figure 17 : Niveau de connaissance des acteurs sur la définition de la traçabilité de médicament vétérinaire. Réponse 1 = L’historique d’un médicament. Réponse 2 = L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée. Réponse 3 = L’identification du numéro du lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament. Réponse 4 = Le suivi des médicaments depuis leur fabrication.
79
II.3.3.2. Avis des acteurs sur les avantages de la traçabilité du médicament vétérinaire La totalité des acteurs interrogés pense qu’il est important de déclarer les présumés cas d’effets indésirables et/ou de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires. Les raisons justifiant leur point de vue sur l’importance des déclarations des effets indésirables et d’inefficacité des médicaments vétérinaires sont :
l’amélioration de la sécurité sanitaire (27%) ;
le meilleur suivi des cas (25%) ;
la protection en cas de problème (25%) ;
la meilleure gestion des stocks de médicaments (18%);
autres raisons (5%).
D’autres ont même mentionné un appui à la lutte contre les médicaments vendus hors pharmacie, un retrait de lots de produits concernés en cas de défaut de qualité. II.3.3.3. Importance de l’ordonnance Sur l’ensemble des acteurs commercialisant les médicaments vétérinaires, seulement 13% (6/46) délivrent toujours à des clients sur présentation de l’ordonnance. Selon eux, l’ordonnance :
constitue une garantie en cas de problème (27%) ;
assure la transparence des pratiques vétérinaires (27%) ;
permet de garder une information précise sur les traitements passés pour mieux raisonner les traitements futurs (27%) ;
assure la traçabilité (18%) ;
Les 87% (40/46) restants délivrent parfois des médicaments vétérinaires à des clients sans présentation d’ordonnance car selon eux :
il existe des médicaments vétérinaires vendus sans ordonnance (40%) ;
pour d’autres raisons comme l’habitude (38%) ;
le faible montant de la facture (12%) ;
manque de temps (10%).
80
II.3.3.4. Importance du registre II.3.3.4.1. Registre d’élevage L’ensemble des éleveurs enquêtés disent disposer d’un registre d’élevage. Dans ce registre, les informations enregistrées sont :
les pratiques sanitaires (30%) ;
le mouvement des animaux (25%) ;
les interventions des professionnels de santé dans l’encadrement zootechnique, sanitaire et médical (20%) ;
l’identification de l’exploitation (numéro, coordonnées, espèces) (15%) ;
les ordonnances (10%).
II.3.3.4.2. Enregistrement des entrées et sorties des médicaments vétérinaires Parmi les acteurs interrogés, 89% (57/64) enregistrent les entrées et sorties de médicaments vétérinaires dans leur structure. Les informations enregistrées sont surtout la quantité (24%), le nom de la spécialité (23%), le nom et l’adresse du client (13%), la date de péremption (12%), le nom du fabricant (11%). Mais très peu enregistrent le numéro du lot (8%), le numéro d’AMM (5%) et les autres informations à savoir le prix d’achat du médicament (4%).
81
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS III.1. DISCUSSION La discussion portera sur la méthodologie utilisée durant notre étude et sur les résultats obtenus. III.1.1. Limites de l’étude La présente étude a des limites, notamment au niveau des enquêtes car un certain nombre de données n’ont pas pu être collectées. En effet, d’une part, certains acteurs avaient des difficultés pour se rappeler du nom du produit ou du principe actif à l’origine de l’effet indésirable observé. D’autre part, les questionnaires établis pour le recueil des effets indésirables ne nous ont pas permis de déterminer les lots auxquels appartenaient les médicaments incriminés. Par ailleurs, d’autres acteurs ont hésité ou même pas voulu donner les noms des médicaments responsables de l’apparition des effets indésirables sous prétexte de protéger leur marché. III.1.2. Réglementation sur la pharmacovigilance et la traçabilité des médicaments vétérinaires Le Mali ne dispose pas de réglementation sur la pharmacovigilance et la traçabilité du médicament vétérinaire, du moins pour le moment. Un projet de loi relatif à la profession et à la pharmacie vétérinaire en accord avec les textes de l’UEMOA est actuellement à l’Assemblée Nationale. En attendant, le Mali pays membre de l’UEMOA, applique les textes communautaires de ladite Institution. Parmi ces textes communautaires, deux d’entre eux font cas de pharmacovigilance et de traçabilité, à savoir le Règlement n° 02/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’AMM et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un CRMV et aussi il existe la Directive n° 07/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 relative à la pharmacie vétérinaire. En ce qui concerne la pharmacovigilance vétérinaire, la réglementation incite les Etats membres à encourager les vétérinaires et autres professionnels de santé à déclarer aux autorités vétérinaires tout effet indésirable survenant chez l’homme ou chez l’animal susceptible d’être imputé à un médicament vétérinaire et qui sera ensuite transmis à la commission de l’UEMOA. Mais, elle est peu explicite sur la façon de déclarer et les informations nécessaires pour une déclaration des cas 82
d’effet indésirable. Aussi, les rôles des acteurs concernés ne sont pas nettement définis, de même que l’organisation de la pharmacovigilance vétérinaire. ASSOUMY (2010), COULIBALY (2011), MAMAN (2012) et KOMBATE (2014) ont fait le même constat respectivement au Sénégal, en Côte Ivoire, au Burkina Faso et au Togo. Pour ce qui est de la traçabilité, les Etats membres doivent veiller à ce que le titulaire de l’AMM, en cas de défaut de qualité de médicaments vétérinaires mis sur le marché, se charge de la gestion des réclamations, mais aussi du rappel des lots. Par ailleurs, il n’est pas décrit dans la réglementation pharmaceutique vétérinaire communautaire comment les détenteurs de stocks doivent s’y prendre pour faire cesser la distribution de stocks dans les délais et l’utilisation par les professionnels de la santé, en cas d’incident lié à un médicament vétérinaire. III.1.3.
Structures
pouvant
exercer
des
activités
relatives
à
la
pharmacovigilance vétérinaire Plusieurs structures pourraient ensemble exercer les activités de pharmacovigilance vétérinaire. Le Bureau Suivi-évaluation et Information de la Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV), peut être chargé de la réception des déclarations des cas d’effets indésirables et/ou d’inefficacité présumée des médicaments vétérinaires. Le Laboratoire Central Vétérinaire pourrait également transmettre les cas d’effets indésirables et/ou d’inefficacité présumée des médicaments vétérinaires à la Direction Nationale des Services Vétérinaires. Les Directions Régionales des Services Vétérinaires peuvent également enregistrer les évènements indésirables au niveau régional et les transmettre à la Direction Nationale des Services Vétérinaires. Le Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) dispose d’un système de pharmacovigilance des médicaments à usage humain depuis 2011, son expérience pourrait contribuer à la mise en place d’un système de pharmacovigilance des médicaments vétérinaires. De plus une collaboration pourrait exister entre le CNAM et la DNSV pour la déclaration des évènements indésirables chez l’homme causés par les médicaments vétérinaires. Le Laboratoire National de la santé (LNS) pourrait être sollicité pour le contrôle de routine de la qualité des médicaments vétérinaires et pour le contrôle des médicaments vétérinaires qui présenteraient des défauts d’efficacité. Si des médicaments sont mis en cause pour des cas d’évènements indésirables chez 83
l’homme ou l’animal, la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) pourrait être sollicitée pour faciliter le retrait du marché desdits médicaments. III.1.4. Effets indésirables et suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires III.1.4.1. Résultats globaux L’enquête transversale a permis de recenser 157 cas d’effets indésirables et/ou d’inefficacité présumée des médicaments vétérinaires survenant chez l’animal (80%) (125/157) et chez l’homme (20%) (32/157). Ces effets ont été observés de 1980 à Novembre 2014, soit sur une période de 34 ans. Ce nombre de cas ne semble pas refléter la réalité et pourrait être plus élevé pour diverses raisons :
certains acteurs ne se souvenant plus exactement de cas d’évènements indésirables ou d’inefficacité, et, de peur de donner des informations erronées ou incomplètes, se sont abstenus de renseigner le questionnaire ;
d’autres professionnels de santé, malgré les lettres de recommandation du Directeur de National des Services Vétérinaires et celle du président de l’Ordre des Vétérinaires du Mali n’ont pas accordé du temps pour répondre au questionnaire ;
par ailleurs, des enquêtés ont même refusé de répondre, malgré le caractère anonyme du questionnaire, sans avancer de raison valable.
Pourtant en pharmacovigilance vétérinaire, il est important que les professionnels de santé déclarent tous les effets indésirables, même s’ils ne sont pas sûrs que le médicament vétérinaire soit réellement en cause (AFSSA, 2007). La déclaration peut être obligatoire ou spontanée selon les pays (UMC, 2000). Tout de même, ce nombre de cas (157) est considérable et prouve l’existence réelle des effets indésirables et de manque d’efficacité des médicaments vétérinaires nécessitant ainsi la mise en place d’un système national de pharmacovigilance vétérinaire au Mali. En effet, ce système permettrait de surveiller les médicaments vétérinaires après l’AMM, à travers le recensement des cas d’effets indésirables et la conduite d’enquêtes d’imputabilité. Sur les 125 cas d’évènements indésirables des médicaments vétérinaires survenus chez l’animal, 50,40% relèvent d’une suspicion d’inefficacité, tandis que 49,60% sont des cas d’effets indésirables des médicaments vétérinaires. Ces résultats diffèrent de 84
ceux obtenus en France en 2012 où les cas d’effets indésirables chez l’animal sont toujours nettement prépondérants puisqu’ils représentent 94 % des déclarations (ANSES, 2013). Nos résultats ne corroborent pas avec ceux observés lors d’une étude dans les régions de Niamey, Dosso et Tillabéry, au Niger en 2014 (HAROUNA YACOUBA, 2014) et dans la région de Dakar, au Sénégal en 2010 (ASSOUMY, 2010) où il a été recensé respectivement 23,40% d’effets indésirables et 72,34% de manque d’efficacité et 31% d’effets indésirables et 66% de manque d’efficacité. Les manques d’efficacité présumés des médicaments vétérinaires, observées dans notre étude, seraient la conséquence de l’envahissement des pays africains dont le Mali par d’importantes quantités de médicaments contrefaits (AKODA, 2002) ou par des génériques de qualité médiocre (VAN GOOL, 2008). Selon une étude effectuée conjointement par l'Organisation mondiale de la santé animale et la GALVmed en Afrique de l'Ouest, il y a quatre ans, 67% des médicaments vétérinaires sont faux ou contrefaits (AMAH, 2014). III.1.4.2. Cas d’effets indésirables et suspicions d’inefficacités présumés des médicaments vétérinaires Les résultats de la présente étude montrent que les effets indésirables apparaissent le plus souvent chez les chiens (34%). Ils sont suivis des bovins (29%), des ovins (29%), de la volaille (3%). Cette répartition des effets indésirables par espèce animale est similaire de celles obtenues lors d’une étude similaire conduite par KOMBATE (2014) au Togo. En effet, cet auteur a trouvé que 73% des effets indésirables apparaissent chez les chiens, 9% chez les bovins, 9% chez la volaille (poules), 5% chez les ovins. La répartition des cas d’effets indésirables par espèce animale, avec un nombre de cas légèrement élevé chez les chiens, pourrait s’expliquer par le fait que, la clinique canine est pratiquée par beaucoup de cliniciens. Cela se justifie également par le fait que parmi la trentaine d’établissement vétérinaire, il existe deux cliniques spécialisées dans la médecine canine (DNSV, 2014). Les cas de suspicions d’inefficacité observés lors de notre étude ont concerné plusieurs espèces notamment les ovins (45%), les bovins (30%), la volaille (14%), les chiens (5%), les caprins et les asins/équins (3%). Ce résultat diffère de l’observation faite par HAROUNA YACOUBA (2014) : cet auteur a montré que les manques 85
d’efficacité présumées des médicaments vétérinaires ont concerné dans 49% les bovins, 24% les ovins, 15% les asins, 7% les caprins, 4% la volaille et 1% les camelin. La différence de nos résultats par rapport à ceux de cet auteur pourrait s’expliquer par l’orientation plus importante des activités cliniques urbaines vers les ovins dans le District de Bamako. En effet, les ovins occupent une place importante dans les ménages et représentent un patrimoine d’élevage (KERGNA et al., 2011). Dans le péri urbain de Bamako, l’élevage intensif est en plein expansion ; ainsi, la production laitière à travers des bovins de race améliorée est devenue une activité dominante autour de Bamako (COULIBALY, 2003) et l’aviculture moderne qui se chiffre à 10% de l’effectif national est localisée dans les grandes zones périurbaines, notamment Bamako (DNPIA, 2013). Les classes thérapeutiques qui sont soupçonnées être à l’origine de l’apparition d’effets indésirables sont surtout les antiparasitaires (43%), et les antibiotiques (24%). Nos résultats diffèrent de ceux obtenus par COULIBALY (2011) en Côte Ivoire, qui a trouvé que les antibiotiques constituaient la première classe thérapeutique (86%), suivie de celle des antiparasitaires (10%) à l’origine des effets indésirables. Ces
résultats pourraient se justifier d’une part par le fait que les
antiparasitaires représentent la première classe thérapeutique la plus en circulation au Mali, et d’autre part, par la mauvaise qualité de ces médicaments. En effet, une étude pilote réalisée en 2007 a montré qu’un antiparasitaire sur deux est de mauvaise qualité (NIANG, 2007). Cette même raison justifierait pourquoi les défauts d’efficacité sont plus rencontrés avec les antiparasitaires (35%)
qui représentent la première classe des
médicaments vétérinaires, suivis des antibiotiques (33%) à l’origine des inefficacités présumées chez l’animal. Les antibiotiques représentent la seconde classe des médicaments vétérinaires à l’origine de l’apparition des effets indésirables et d’inefficacités présumées des médicaments chez l’animal. Selon une étude menée par DICKO (2010), au Mali, il ressort que sur 120 échantillons d’antibiotiques analysés, il y avait 10,83% de nonconformité. En effet, la libéralisation non maîtrisée de la filière du médicament vétérinaire en Afrique Sub-saharienne pourrait expliquer la baisse de la qualité des médicaments vétérinaires notamment les antibiotiques en circulation au Mali. Par ailleurs, l’incrimination des antibiotiques dans les suspicions de manque d’efficacité 86
des médicaments vétérinaires pourrait se justifier par le fait que les antibiotiques, très utilisés en clinique, pourraient être à l’origine de la sélection de souches résistantes chez les animaux avec pour conséquences les échecs de traitements (FOLIA VETERINARIA, 2002). Les défauts d’efficacité présumés des médicaments vétérinaires sont apparus après leur utilisation selon la notice (94%). Ces échecs thérapeutiques sont soit faux, soit liés à des facteurs tels que l’animal, le médicament ou l’agent pathogène (PAJOT et al., 2007 ; WOLFF, 2002). Les suspicions d’inefficacité se sont traduites par des absences d’effet thérapeutique dans 65% des cas et par un effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles dans 18% des cas. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par KOMBATE, 2014, au Togo. En effet les suspicions d’inefficacités se sont traduites dans 75% des cas par une absence d’effet thérapeutique et 12% des cas par un effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles. Ce résultat pourrait s’expliquer par le degré de non-conformité des médicaments vétérinaires en circulation (TEKO-AGBO, 2008). Par ailleurs, un doute pourrait subsister quant à la réalité de ces défauts d’efficacité puisqu’il peut, en effet, s’agir soit d’un non-respect de la notice (6% des cas), soit d’un faux diagnostic, soit d’une résistance parasitaire ou bactérienne préexistante. En effet, pour 30% des déclarations relatives à une suspicion de manque d’efficacité, enregistrées sur 5 ans (2001 à 2006) en France, il n’a pas été possible de conclure si l’effet observé était dû au médicament. Pour 17% d’entre elles, les informations fournies ont permis d’exclure le rôle du médicament, ce qui signifie que l’efficacité du médicament n’est pas toujours remise en cause (AFSSA et ANMV, 2007). Les effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires apparaissant dans 90% des cas suite à l’utilisation des produits conformément à leur notice, n’ont pu être qualifiés de grave ou d’inattendu par comparaison avec ceux décrits par les résumés des caractéristiques des produits (RCP). Cela est justifié par le fait que certains cliniciens enquêtés préféraient citer les principes actifs ou les classes thérapeutiques des médicaments incriminés, sans donner leur dénomination commerciale afin de s’éviter des ennuis ou de protéger le fournisseur. Par ailleurs, les effets indésirables se sont traduits dans 25% des cas par des troubles comportementaux et dans 24% des cas par des troubles systémiques.
87
Les effets indésirables et manque d’efficacité sont apparus de 1980 à 2014 avec un pic de 24% et de 37% en 2014 respectivement pour les effets indésirables et les manques d’efficacité. Des résultats similaires obtenus par HAROUNA YACOUBA, (2014) et KOMBATE (2014). Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que les cliniciens se souviennent plus des cas récents. Les effets indésirables ont évolué dans 63% des cas vers une guérison sans séquelle et dans 22% des cas, vers une mort de l’animal. Selon une étude similaire menée par ASSOUMY (2010), les effets indésirables associés à l’utilisation des médicaments vétérinaires ont conduit dans 54% des cas vers une guérison sans séquelle et dans 42% à des cas de mort. Après changement de traitement, la guérison s’est faite sans séquelle (60%). Ces taux pourraient s’avérer réels et ainsi confirmer les suspicions sur la mauvaise qualité des médicaments vétérinaires utilisés, notamment les antibiotiques. Les conséquences qui découlent de cette inefficacité de traitement sont d’une part une baisse de production due à une persistance ou une aggravation des symptômes et d’autre part une perte économique due à la mortalité et les frais de changement de traitements. Aussi, le prolongement du temps de traitement ainsi que l’augmentation de la dose sont à l’origine d’une augmentation de la quantité du produit administré. La dose toxique augmente entraînant un risque d’apparition des effets toxiques (MAMAN, 2012). L’inefficacité des traitements administrés aux animaux favoriseraient l’apparition de souches microbiennes résistantes qui peuvent être transmises de l’animal à l’homme par contact direct ou par l’alimentation et elles peuvent à leur tour limiter l’efficacité des traitements chez l’homme (AFSSA, 2006). III.1.4.3. Cas d’effets indésirables survenus chez l’homme Les effets indésirables (32) survenus chez l’homme sont surtout dus aux antiparasitaires (78%) (25/32). La prédominance de cette classe thérapeutique dans l’apparition des effets indésirables se justifierait par le fait que d’une part, c’est la classe la plus vendue et donc la plus utilisée en clinique pour les traitements, et d’autre part par la mauvaise qualité de celle-ci. En outre, les cas ont évolué dans 86% vers une guérison sans séquelle. Ce taux élevé pourrait s’expliquer soit par le fait que soit la durée d’exposition au produit n’était pas très élevée. Néanmoins, dans 7% des cas, l’évolution s’est faite vers une guérison avec séquelles et dans 7% les cas, l’évolution est inconnue. Ces évolutions 88
diffèrent de ceux observés dans des études similaires conduites par KOMBATE (2014) au Togo et COULIBALY (2011) en Côte Ivoire. En effet, KOMBATE (2014) et COULIBALY (2011) ont recensé respectivement des cas d’effets indésirables chez l’homme avec une évolution vers une guérison sans séquelle dans 100% et 84,21%. Cela pourrait s’expliquer par une durée d’exposition courte au produit ou un bon traitement médical des personnes. Par ailleurs, 53% des cas d’effets indésirables chez l’homme ont été rapportés par certains acteurs. Les antiparasitaires étaient à l’origine de 65% de ces effets indésirables et la nature de ces effets indésirables ou ces cas d’intoxication étaient digestive et/ou respiratoire (74%), et cutanée (24%). Nos résultats corroborent avec ceux de KOMBATE (2014) qui a trouvé que les effets indésirables ou cas d’intoxication étaient de nature cutanée et digestive à 67% et que les antiparasitaires étaient incriminés à hauteur de 67% des cas. Ces cas sont survenus de façon accidentelle à 100%. Par ailleurs, 2 cas (11%) accidentels d’intoxication ont causés des mortalités chez des enfants. Notre résultat est similaire avec celui de COULIBALY (2011) qui a observé des effets indésirables qui ont évolué vers la mort dans 10,53% des cas. Ces observations montrent combien il est nécessaire de créer un centre de pharmacovigilance vétérinaire et un centre antipoison pour signaler les cas d’effets indésirables et/ou de manque d’efficacité des médicaments vétérinaires pour éviter dans le futur ces cas de mortalité inadmissible par une prise en charge rapide ou l’information des soignants sur l’attitude à adopter face à ces cas.
III.1.4.4. Déclaration de cas d’effets indésirables et d’inefficacité et leur devenir De 1980 à 2014, 26/29 cas d’effets indésirables constatés et 27/31 des suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires survenus chez l’animal ont été signalés. Ces évènements indésirables ont été signalés surtout aux professionnels de santé (45/70), aux importateurs-grossistes-distributeurs (5/70) et aux représentants de firmes pharmaceutiques (5/70). Pour les cas de manifestations d’effets indésirables survenus chez l’homme, (5/11) des cas d’effets indésirables constatés ont été signalés. Ces cas ont été signalés à des collègues (3/5), à la pharmacie vétérinaire
89
(1/5), au dépositaire (1/5) et au représentant de firmes (1/5). Cependant, aucune déclaration n’a été faite aux autorités compétentes. Cette répartition de déclarations des évènements indésirables relèverait des défaillances tels que : le manque de communication entre acteurs des différents maillons du circuit de gestion des médicaments vétérinaires, l’absence de fiches de notifications, la déficience de la réglementation ainsi que la méconnaissance de l’attitude à adopter par les acteurs. Des études similaires réalisées par COULIBALY (2011) en Côte d’Ivoire, et MAMAN (2012) au Burkina Faso, ont montré que respectivement 17% et 11% des déclarations ont été notifiées à la Direction des Services Vétérinaires et à la Direction de la Santé Animale, ce qui est signe d’encouragement. Seules les plaintes suite à des effets indésirables ayant conduit à des mortalités d’animaux ont été reçues par un laboratoire de vaccin. Ces plaintes ont fait l’objet d’investigation et suivies de dédommagements. Le cas d’intoxication chez l’homme suite à l’utilisation de médicament vétérinaire et qui a conduit à mort d’homme est resté sans suite. L’absence des déclarations pourrait s’expliquer par une méconnaissance du concept de pharmacovigilance par les acteurs de la filière du médicament vétérinaire. En plus, le vide juridique existant dans ce domaine pourrait expliquer le manque de déclaration des effets indésirables de médicaments vétérinaire chez l’homme ou l’animal. III.1.4.5. Niveau de connaissance des acteurs de la filière des médicaments vétérinaires sur la pharmacovigilance vétérinaire Sur l’ensemble des acteurs de la filière du médicament vétérinaire interrogés, 67% ne connaissent pas la définition de la pharmacovigilance vétérinaire. Ce taux élevé justifierait le fait que 96% de ces acteurs affirment avoir besoin d’informations et de formations sur la pharmacovigilance vétérinaire. Néanmoins, la totalité (100%) des acteurs interrogés trouve qu’il est important de déclarer les cas d’effets indésirables et/ou de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires. Les raisons justifiant leur point de vue étaient : la protection de la santé animale et de la santé publique, le retrait du marché des 90
médicaments défectueux, l’établissement du lien de causalité entre la prise du médicament et la survenue de l’effet, la réévaluation du rapport bénéfices/risques des médicaments incriminés, la protection de l’environnement, la prise de mesures correctives par les autorités compétentes, la prise en charge des victimes. Ces raisons sont en conformité avec les objectifs de la pharmacovigilance vétérinaire. Ainsi, il en ressort que ces acteurs de la filière comprennent le contexte mais c’est la terminologie « pharmacovigilance » qui est méconnue. Sur la totalité des acteurs interrogés 85%, ne savent pas si, la Loi n° 01-062/ P-RM du 04 Juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali et le Décret n° 95-009 / P-RM du 11 janvier 1995 instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, font mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes. Par ailleurs, 33% des acteurs interrogés ignorent les textes communautaires notamment le Règlement n° 02/2006/CM/UEMOA du 23 Mars 2006 qui encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé. La méconnaissance des textes nationaux par les acteurs expliquerait
leur
notamment
celui
désintéressement relatif
à
la
quant
pharmacie
aux
Règlements
vétérinaire.
Par
communautaires ailleurs,
cette
méconnaissance relèverait surtout d’une insuffisance de sensibilisation par l’Etat sur les nouvelles règlementations communautaires relatives à la pharmacie vétérinaire. Aussi, ces textes règlementaires communautaires ne sont pas à la disposition de ces acteurs. III.1.4.6. Niveau de connaissance des acteurs sur la traçabilité des médicaments vétérinaires Seulement 4% des enquêtés de la filière du médicament vétérinaire ont coché la bonne définition de la traçabilité. Ce qui montre que la traçabilité serait une notion méconnue par la majorité de ces acteurs. Néanmoins, 100% des enquêtés trouvent des avantages à cette traçabilité du médicament vétérinaire car elle permet entre autres une amélioration de la sécurité sanitaire, un meilleur suivi des cas, une protection en cas de problème, une meilleure gestion des stocks de médicaments.
91
Ces justifications cadrent bien avec les intérêts de la traçabilité qui sont entre autres la contribution à la sécurité sanitaire. Par ailleurs, 87% des acteurs interrogés délivrent parfois des médicaments vétérinaires à des clients sans ordonnance. Selon eux, d’une part il existe des médicaments vétérinaires vendus sans ordonnance et d’autre part, pour d’autres raisons comme une habitude, montant de la facture faible et un manque de temps. Certes, il existe de médicaments vétérinaires vendus sans ordonnance mais la question qui se poserait, serait de savoir si ces acteurs connaissent réellement les types de médicaments vétérinaires autorisés à être vendus sans ordonnance ou estce que ça ne serait qu’une négligence de la part. Néanmoins, les autres raisons avancées (médicaments déjà utilisés par l’éleveur, pas trop d’importance) pourraient se justifier par une méconnaissance des acteurs sur l’importance de l’ordonnance. Ce résultat se rapproche de celui de KOMBATE (2014) dans une étude similaire conduite au Togo où 87% des vétérinaires interrogés ont affirmé délivrer des médicaments vétérinaires sans ordonnance. La similitude de résultat s’expliquerait par le fait qu’il existe des médicaments vendus sans ordonnance. Par ailleurs, la liste des médicaments soumis à une ordonnance peut être différente selon les pays. En effet au Mali, il existe une liste annexée au Décret n° 66/PG-RM du 11 mars 1985 fixant nomenclature des médicaments essentiels pour la protection sanitaire du cheptel au Mali, mais cette liste n’est pas mise à jour. Néanmoins, l’ordonnance permettrait d’assurer la traçabilité et la transparence des pratiques vétérinaires. Mais cette traçabilité n’est que partielle car elle ne prend pas en compte les numéros de lots, les médicaments non soumis à une prescription et ceux délivrés sans ordonnance. En outre, 89% des acteurs interrogés enregistrent les entrées et sorties de médicaments vétérinaires dans leur structure. Ce résultat est similaire à celui observé au Maroc où 85% des interrogés procèdent à l’enregistrement des transactions d’entrée ou de sortie des médicaments (YASSIN, 2007). Les informations enregistrées sont, entre autres, la quantité (24%), le nom de la spécialité (23%), la date de péremption (12%), le nom du fabricant (11%). Mais très rarement le numéro du lot (8%), le numéro d’AMM (5%). Cette faible proportion d’acteurs qui enregistrent les informations utiles pour la traçabilité du médicament 92
vétérinaire pourrait s’expliquer soit par une ignorance des uns ou par une négligence des autres. Ces résultats sont différents de ceux obtenus dans une étude similaire conduite au Maroc par YASSIN (2007). En effet, selon YASSIN (2007), tous les acteurs enregistrent les entrées et sorties des médicaments écrivent le nom de la spécialité, tandis 17,64% de ceux-ci enregistrent le numéro de lot. La différence de répartition de ces informations pourrait s’expliquer par le fait que, d’une part, le Maroc dispose d’un système de pharmacovigilance et d’autre part, pour une pharmacovigilance vétérinaire performante, la traçabilité est indispensable en termes d’imputabilité. Bien que 100% des acteurs reconnaissent les avantages de la traçabilité, nombreux sont ceux qui ne s’impliquent pas suffisamment dans la réalisation de cette traçabilité car seulement 8% des acteurs enregistrent le numéro de lots des médicaments, élément essentiel dans ce concept. III.2 RECOMMANDATIONS Au regard des résultats de notre étude d’une
, d’autre part l’importance de la
pharmacovigilance dans l’optimisation de la sécurité d’emploi des médicaments vétérinaires, mais aussi dans l’évaluation des risques pour le renforcement de la sécurité sanitaire, et vu l’importance de la traçabilité en terme d’imputabilité pour une pharmacovigilance vétérinaire performante, nos recommandations vont à l’endroit des structures tels que l’UEMOA, l’Etat malien, la DNSV, l’Ordre des Vétérinaires du Mali, le Ministère de la Santé, et aussi des professionnels de santé animale et humaine, des institutions de formations et des éleveurs. III.2.1. UEMOA L’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) a un rôle majeur à jouer dans l’harmonisation des systèmes de contrôle officiel qui seront mis en place dans la sous-région, et dans le soutien à la résolution des problèmes communs aux Etats. De ce fait, nous recommandons à l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine de : Rendre explicite cette législation et sensibiliser les Etats membres à la mettre à la disposition des différents acteurs intervenant dans la filière du médicament vétérinaire ; Aider les Etats membres à se procurer des moyens logistiques adéquats pour mettre en place des systèmes nationaux de pharmacovigilance vétérinaire ; 93
Mettre en place un réseau d’information et de communication sur la circulation des médicaments vétérinaires dans l’espace UEMOA ; Faire des efforts pour assurer un meilleur contrôle des médicaments vétérinaires tant en amont qu’en aval : Renforcer les capacités des services vétérinaires et des laboratoires nationaux de contrôle de qualité des médicaments vétérinaires ; Appuyer les laboratoires de référence dans leurs efforts d’amélioration du contrôle de qualité des médicaments vétérinaires en leur fournissant du matériel de qualité afin de permettre la maîtrise des médicaments en circulation, et limiter les probabilités d’apparition des effets indésirables et/ou d’inefficacité présumé de médicaments vétérinaires dans la zone UEMOA ; Mettre en place, pour le moment, des bureaux servant d’ébauches de centres de pharmacovigilance vétérinaire dans les Etats, le temps que soit installés de véritables systèmes nationaux de pharmacovigilance vétérinaire, coordonnés par un système communautaire ; Concevoir et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation des éleveurs sur la qualité des médicaments vétérinaires et sur les risques liés à l’automédication. III.2.2. Etat Malien A l’Etat Malien, nous recommandons de : Etablir un programme de lutte contre la vente illicite des médicaments vétérinaires et sanctionner rigoureusement tout acteur de ce circuit illégal de commercialisation ; Renforcer le contrôle des médicaments vétérinaires à l’importation au niveau de toutes les frontières ; Procéder à une sensibilisation nationale relative au danger des médicaments vétérinaires, aux avantages de déclarer les effets indésirables et les inefficacités, aux avantages de la traçabilité des médicaments vétérinaires ; Etablir un programme à court, voire moyen terme de mise en place d’un système de pharmacovigilance vétérinaire pour l’évaluation continue de la balance bénéfices/risques des médicaments vétérinaires. III.2.3. Ministère du Développement Rural Au Ministère du Développement Rural, nous recommandons de :
94
Créer au sein de la Direction Nationale des Services Vétérinaires, une structure qui sera chargée de centraliser les données de pharmacovigilance vétérinaire recueillies au niveau régional ; Désigner des responsables chargés de l’enregistrement des déclarations de cas d’effets indésirables et de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires dans tous les services vétérinaires régionaux ; Transmettre ces données recueillies au niveau de l’UEMOA en vue de leur traitement ; Sensibiliser les acteurs de la santé animale à la prise de connaissance des textes régissant la pharmacie vétérinaire et de leurs applications. III.2.4. Ordre des Vétérinaires du Mali A l’Ordre National des Médecins Vétérinaires du Mali, nous recommandons de : Organiser des séminaires et des ateliers pour sensibiliser les professionnels de santé animale sur l’intérêt de connaître et d’appliquer les réglementations, notamment celles portant sur la pharmacovigilance et la traçabilité du médicament vétérinaire au Mali ; Encourager les professionnels de santé animale dans la notification des effets indésirables et/ou des suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires ; Organiser des ateliers de sensibilisation des éleveurs sur le danger que représentent les médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité pour leurs animaux, sur eux-mêmes et sur l’environnement ; Promouvoir la prescription sur ordonnance des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé animale ; Sensibiliser les professionnels de santé animale sur l’importance du registre d’élevage où toutes les informations nécessaires en matière de traçabilité du médicament vétérinaire sont notées ; Veiller au respect de la déontologie dans l’exercice de la profession par ses membres. III.2.5. Professionnels de la santé animale Tout professionnel de la santé animale devrait : Se mettre à jour, d’une part, par rapport aux nouvelles réglementations nationales en matière de pharmacie et d’exercice de la profession vétérinaire, et 95
d’autre part, sur les réglementations communautaires notamment le Règlement n° 02/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 ; Notifier le plus rapidement possible tous les présumés cas effets indésirables et de suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires, même s’ils ne sont pas sûrs du lien de causalité entre l’administration du médicament vétérinaire et l’apparition desdits effets indésirables ; Sensibiliser surtout les éleveurs sur les conséquences de l’utilisation des médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité, Sensibiliser les éleveurs sur la notification des effets indésirables et/ou des suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires aux professionnels de santé qui suivent leurs animaux. Ces professionnels de santé animale se chargeront à leur tour de les notifier aux autorités compétentes ; Sensibiliser les éleveurs sur l’importance du registre d’élevage ; Délivrer les médicaments vétérinaires toujours sur base l’ordonnance pour ceux qui en nécessitent, et enregistrer toutes les informations nécessaires à la traçabilité de ceux-ci. III.2.6. Représentants de firmes pharmaceutiques vétérinaires A travers leurs représentants, nous recommandons aux firmes pharmaceutiques de : Notifier, aux autorités compétentes, toutes les plaintes et tous les effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires fabriqués par la firme qu’ils représentent, même s’ils ne sont pas sûrs que le médicament vétérinaire soit en cause ; Poursuivre les efforts en rapport avec les pays concernés pour un assainissement du marché des médicaments vétérinaires. III.2.7. Grossistes - importateurs - répartiteurs A ces acteurs de la filière du médicament vétérinaire, nous recommandons de : Notifier aux autorités compétentes toutes les plaintes et tous les effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires qu’ils commercialisent, même s’ils ne sont pas sûrs que ces médicaments vétérinaires soient en cause ; Avoir une bonne connaissance de la réglementation nationale et communautaire en matière de pharmacie vétérinaire ;
96
Sensibiliser leur clientèle sur les conséquences néfastes de l’utilisation des médicaments vétérinaires vendus sur le marché parallèle. III.2.8. Détaillants Aux vendeurs en détail des médicaments vétérinaires, nous recommandons de : Ne faire leurs commandes de médicaments vétérinaires que chez les grossistes répartiteurs légalement installés ; Délivrer le médicament vétérinaire toujours sur la base d’ordonnance pour ceux qui en nécessitent, et enregistrer toutes les informations nécessaires à la traçabilité de ceux-ci ; Sensibiliser leur clientèle sur les conséquences frauduleuse de l’utilisation des médicaments de la rue. III.2.9. Eleveurs A l’endroit des éleveurs, nous recommandons de : S’approvisionner auprès des structures agréées de vente de médicaments vétérinaires ; Se référer aux vétérinaires traitant pour la prescription des médicaments vétérinaires ; Disposer d’un registre d’élevage dans lequel tous les présumés cas d’effets indésirables et manque d’efficacité des médicaments vétérinaires utilisés dans leur élevage seront enregistrés ; Dénoncer toute vente illégale de médicaments vétérinaires ; Signaler tous les événements indésirables des médicaments vétérinaires aux professionnels de santé humaine ou animale le plus rapidement possible. III.2.10. Instituts de formations en santé et production animales A l’endroit des enseignants, nous faisons les recommandations suivantes : Veiller à dispenser des modules sur la pharmacovigilance vétérinaire ; Déclarer les évènements indésirables observés au niveau des cliniques desdits institutions ; Sensibiliser les élèves et étudiants sur l’importance des déclarations des évènements indésirables des médicaments vétérinaires.
97
III.2.11. Ministère de la santé Au Ministère de la santé, nous recommandons de : Responsabiliser dans chaque Centre de santé, un personnel chargé d’enregistrer les cas d’intoxication humaine dues aux médicaments vétérinaires ; Créer un Centre antipoison qui se chargera aussi de ces cas d’intoxication humaine ; Travailler en étroite collaboration avec les services vétérinaires pour la déclaration des évènements indésirables des médicaments vétérinaires. III.2.12. Professionnels de la santé humaine Nous recommandons aux professionnels de santé humaine de : Avoir un registre spécial pour l’enregistrement des cas d’intoxication humaine par des médicaments vétérinaires ; Collaborer avec les services vétérinaires en leur notifiant directement toutes les informations concernant les cas d’événements indésirables des médicaments vétérinaires survenant chez l’homme ; III.2.13. Ministère de l’environnement Au ministère de l’environnement de : Vulgariser
la
réglementation
concernant
l’écotoxicité
des
médicaments
vétérinaires ; Sensibiliser les populations sur le danger de l’utilisation anarchique des médicaments vétérinaires sur l’environnement ; Expliquer les bienfaits de la bonne gestion des boîtes de conditionnement des médicaments vétérinaires ; Sanctionner toute personne qui ne respectera pas les règles de protection de l’environnement contre le danger lié aux médicaments vétérinaires ; Enregistrer et notifier aux services vétérinaires, tout évènement indésirable observé dans l’environnement imputable à un médicament vétérinaire.
98
CONCLUSION L’élevage joue un rôle essentiel dans les systèmes de production en Afrique au Sud du Sahara en général et au Mali en particulier. Au Mali, l’activité d’élevage est pratiquée par au moins 80% de la population rurale, constituant ainsi la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population. Cependant, le développement de l’élevage est confronté à un certain nombre de contraintes dont les pathologies animales. Pour faire face à ces pathologies, le Mali importe des médicaments vétérinaires qui contribuent à préserver la santé de son cheptel. Cependant, l’utilisation des médicaments vétérinaires comporte parfois des risques pour la santé animale, la santé publique et l’environnement. Bien que la qualité, l’innocuité et l’efficacité des médicaments vétérinaires soient évaluées avant leur autorisation de mise sur le marché (AMM), l’assurance qu’aucun risque ne soit encouru par l’animal ou l’homme n’est pas totale. Car si différents essais précliniques et cliniques sont réalisés dans le cadre d’une demande d’AMM, ils ne permettent pas de mettre en évidence un certain nombre d’effets indésirables susceptibles de survenir suite à l’utilisation d’un médicament. Il faudrait donc une utilisation du médicament à grande échelle et dans des conditions réelles du terrain pour permettre d’identifier les effets indésirables dudit ; lesquels effets indésirables doivent être surveillés en permanence pour une évaluation continue de la balance bénéfice/risque des médicaments vétérinaires. Cette surveillance est possible grâce à la pharmacovigilance vétérinaire qui a pour pour missions de collecter et évaluer les informations relatives entre autres aux effets indésirables, suspicions d’inefficacité,
problèmes
de
résidus
et
problèmes
environnementaux
des
médicaments vétérinaires. Or, en Afrique sub-saharienne, il n’existe pratiquement pas de dispositif de pharmacovigilance vétérinaire. En outre, les marchés sont envahis par des médicaments contrefaits ou par des génériques de qualité médiocre. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude dont l’objectif général est de faire l’état des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali. Cette étude qui s’est déroulée du 01 août au 30 novembre 2014 a été conduite en deux phases. La première phase a consisté en une enquête exploratoire sur les textes réglementaires 99
et les activités relatives à la pharmacovigilance et à la traçabilité du médicament vétérinaire au Mali. La deuxième phase, quant à elle, a consisté en une enquête descriptive transversale auprès de 84 acteurs de la filière du médicament vétérinaire du District de Bamako. Cette deuxième phase nous a permis d’une part, d’estimer le degré de connaissance des acteurs de la filière du médicament vétérinaire sur la pharmacovigilance vétérinaire et l’application de la traçabilité, et d’autre part de recenser les cas présumés d’effets indésirables et les manques d’efficacité des médicaments vétérinaires. Les résultats de nos enquêtes ont montré l’inexistence d’un système de pharmacovigilance vétérinaire au Mali, à cause du vide juridique régnant au plan national à ce sujet. La réglementation pharmaceutique communautaire de l’UEMOA mentionne la notion de pharmacovigilance vétérinaire. Mais cette réglementation n’est pas explicite en matière de pharmacovigilance et de traçabilité du médicament vétérinaire. Néanmoins, cette étude a permis de recenser 62 cas d’effets indésirables et 63 cas d’inefficacité présumés de médicaments vétérinaires survenant chez l’animal, et 32 cas d’effets indésirables chez l’homme. En ce qui concerne les effets indésirables, ils apparaissent surtout chez les chiens (34%), les bovins (29%) et les ovins (29%). Les médicaments incriminés sont principalement les antiparasitaires (43%) et les antibiotiques (24%). La majorité (90%) des cas
présumés sont survenus suite à l’utilisation du médicament en
conformité avec la notice. Les effets les plus observés sont des troubles comportementaux et systémiques. Les cas ont évolué à 63% vers une guérison sans séquelle et à 22% vers mort de l’animal. Pour ce qui est des manques d’efficacité présumés des médicaments vétérinaires, ils sont surtout rencontrés chez les ovins (45%), les bovins (19%) et la volaille (14%). Les médicaments les plus incriminés sont
les antiparasitaires (35%) et les
antibiotiques (33%). Tous ces présumés manques d’efficacité ont été suspectés après utilisation des médicaments vétérinaires selon la notice à 94%. Les cas se sont traduits surtout par une absence d’effet thérapeutique (65%) ou un effet insuffisant aux doses usuelles (18%). Les cas ont évolués vers une guérison sans séquelles après changement de traitement (57%).
100
Par ailleurs, l’apparition de cas d’intoxication ou d’effets indésirables survenus chez l’homme est due essentiellement aux antiparasitaires. Les effets indésirables sont de nature
allergique,
respiratoire
et
digestive.
Les
voies
d’exposition
sont
majoritairement cutanées et respiratoires. Les cas ont majoritairement évolué vers une guérison sans séquelle. Ces évènements indésirables des médicaments vétérinaires qui nécessitent la conduite d’enquêtes d’imputabilité, ne sont pratiquement pas signalés aux autorités compétentes. Néanmoins, l’ensemble des acteurs interrogés pensent qu’il est important de déclarer les cas d’effets indésirables. La quasi-totalité des acteurs ont affirmé avoir besoin d’informations et de formations sur la pharmacovigilance vétérinaire. La traçabilité qui trouve son importance dans le retrait ou le rappel de lot de médicaments vétérinaires défectueux de circuit de distribution n’est connue que par 4% des acteurs interrogés. Néanmoins, tous les enquêtés trouvent des avantages à la traçabilité du médicament vétérinaire. Cependant, seulement 13% d’entre eux délivrent toujours des médicaments vétérinaires à des clients sur la base de l’ordonnance. Par ailleurs, 89% des enquêtés enregistrent les entrées et sorties de médicaments vétérinaires dans leur structure. Parmi les informations enregistrées, le numéro de lot, élément indispensable à la traçabilité n’est enregistré que par 8% des acteurs. Il ressort de ce travail que, d’une part les antiparasitaires représentent la principale classe thérapeutique à l’origine de l’apparition des évènements indésirables présumés des médicaments vétérinaires chez l’animal et chez l’homme. D’autre part, la pharmacovigilance du fait de son importance dans l’optimisation de la sécurité d’emploi des médicaments vétérinaires, mais aussi dans l’évaluation des risques pour
le renforcement de la sécurité sanitaire, reste un concept nouveau dans
certains pays africains comme le Mali. Par ailleurs, peu d’efforts sont faits pour assurer la traçabilité des médicaments vétérinaires, notion importante en pharmacovigilance vétérinaire. Considérant la pharmacovigilance vétérinaire comme un outil de protection de la santé animale et de la santé publique, vu l’importance des médicaments vétérinaires dans l’amélioration de la productivité du cheptel malien et vu l’enjeu économique que 101
représente ces médicaments, nous exhortons l’Etat malien à la mise en place d’un système de pharmacovigilance vétérinaire reposant sur des bases juridiques nationales et communautaires solides. Cette mise en place doit passer par la prise de conscience des acteurs de la filière des médicaments vétérinaires. Elle doit s’installer progressivement à la faveur de séances d’informations et de formations. Aussi, est-il indispensable que tous les acteurs de cette filière s’engagent fortement dans une démarche de traçabilité, outils nécessaire pour une pharmacovigilance vétérinaire
performante.
102
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48. KEITA O, 2001. Utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire et détermination de leurs résidus dans le lait de la zone périurbaine de Bamako. Mémoire de fin d’études à l’I.P.R Annexe de Bamako. 62 p. 49. KERGNAA. O., KOURIBA A., et DEMBELE D., 2011. Les marchés à bétail au nord du Mali.12 p. 50. KOMBATE K, 2014. Etat des lieux sur la pharmacovigilance et la traçabilité du médicament vétérinaire au Togo. Thèse : Méd. Vét. : Dakar ; 14. 51. LEFEUVRE C., 2003. Gestion des risques sanitaires induits par le médicament vétérinaire : place de la traçabilité. Mémoire de l’Ecole Nationale de la Santé Publique de Rennes. 33 p. 52. LEVI Y., 2006. Inquiétude sur la présence d’antibiotiques et de bactéries antibiorésistantes dans les eaux. Environnement, Risques et Santé, 5 (4) : 261-265. 53. LU F. C., 1992. Toxicologie.- Paris : édition. Masson. 361 p. 54. MALI. Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), 2003. Politique nationale de développement de l’élevage au Mali : Diagnostic et analyse critique de la situation actuelle du sous-secteur élevage, (1). 105 p. 55. MALI. Ministère du Développement Rural (MDR), 2014. Rapport annuel 2013. Bamako : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA). 114 p. 56. MALI. Ministère du Développement Rural (MDR), 2014. Rapport annuel 2013. Bamako : Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV). 77 p. 57. MALI. Ministère du Développement Rural (MDR), 2014. Rapport 2014. Bamako : Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) : Campagne d’assainissement du marché du médicament vétérinaire dans l’espace l’UEMOA. 70 p. 58. MALI. Ministère du Développement Rural (MDR), 2014. Rapport annuel 2013. Bamako : Direction Régionale des Services Vétérinaires (DRSV). 63 p. 59. MALI. Ministère de l’Elevage et de la Pêche (MEP), 2005. Rapport final 2005. Bamako : Secrétariat Général : Atelier sur le contrôle de qualité des médicaments vétérinaires en Afrique sub saharienne : cas du mali. 22 p. 60. MAL-MAL H. E., AWA N., MAHO A., ENAM J., ACHUKWI M. D., MANCHANG T., BAH S. G., NIBA E. et KOUMANDA K.A.F., 2010. Fonctionnement et difficultés de la filière des intrants et services vétérinaires 107
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73. SPANA, 2013. Contribution des ânes de trait à la subsistance de la population Malienne. 3 p. 74. SPANA, 2011. Rapport annuel d’activités. 18 p. 75. TEKO-AGBO A., 2008. Qualité des médicaments vétérinaires en circulation au Cameroun et au Sénégal. [Communication] In Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique : Harmonisation et amélioration de l’enregistrement, de la distribution et du contrôle qualité. Dakar, 25 au 27 mars 2008. 76. TOUTAIN P. L., 2007. Médicaments vétérinaires et médicaments humains : similitudes, différences et enjeux de santé publique. In : IIème Congrès de physiologie, de pharmacologie et de thérapeutique, 11 au 13 avril 2007, Toulouse. 77. UMC, 2000. Surveillance de la sécurité d’emploi des médicaments : guide pour la création et le fonctionnement d’un centre de pharmacovigilance.Uppsala : UMC. 32p. 78. VEDEAU F., 2003. Traçabilité du médicament vétérinaire, un des rôles du registre d’élevage : les aspects européens et internationaux. Bull. Acad. Vét. France, 156 (4) : 29-32. 79. VAN GOOL F., 2008. Comment encourager l’industrie à commercialiser des médicaments vétérinaires en Afrique. In : Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique : Harmonisation et amélioration de l’enregistrement, de la distribution et du contrôle qualité. Dakar, 25 au 27 mars 2008.-Dakar : EISMV. 9 p. 80. VICH, 2010. International Cooperation on Harmonisation of Technical Requirement for Registration of Veterinary Products (VICH). Guideline 30 on Pharmacovigilance of Veterinary Medicinal products: Controlled lists of terms.Bruxelle : VICH. 81. WANDEL C., KIM R. B., GUENGUERICH F. et WOOD A. J. J., 2000. Milbefradil is a P-glycoprotein substrate and a potent inhibitor of both Pglycoprotein and CYP3A in vitro. Drug Metabolism and Disposition, 28 (8) : 895 - 898. 82. YASSIN Z., 2007. Traçabilité et pharmacovigilance du médicament vétérinaire au Maroc. Thèse : Méd.Vét : Rabat (Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II).
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83. ZAMMITO M., 2009. Le médicament : de la recherche à la commercialisation. Mémoire : Bruxelles (Institut des Carrières Commerciales). 88 p. WEBOGRAPHIE 84. ALLAIN H. ; SCHUCK S. et ZEKRI O., 2012 : pharmacovigilance/ pharmacoépidémiologie. [En ligne]. Accès internet: http://facmed.univrennes1.fr/resped//s/pharmaco/phvig/phvig.doc. (page consultée le 5/02/2015 à 11h 00). 85. AMAH P., 2014. Afrique/Des organes de contrôle devraient être mis en place pour contrôler les médicaments vétérinaires. [En ligne]. Accès internet : http://www.afriquinfos.com/articles/2014/11/10/afriquedes-organes-controledevraient-être-place-pour-controler-medicaments-veterinaires-260530.asp (page consultée le 23/01/15 20h 39 mn). 86. ANSES, 2015. Dispositif de pharmacovigilance vétérinaire. [En ligne]. Accès internet : https://pro.anses.fr/notificationMV/index.htm (page consultée le 30/03/15 13h 00 mn). 87. BENYOUSSEF S., 2009. Pharmacovigilance vétérinaire. [En ligne]. Accès internet : http://pharmatox.voila.net/cours/Pharmacovigilance.pdf (page consultée le 09/03/2015 à 12h00). 88. BENCHEIKH S., 2006. Généralités sur la notification spontanée. [En ligne]. Accès internet : http://www.bing.com/search?q=g%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9+sur+la+no tification+spontan%C3%A9e+des+m%C3%A9dicaments+v%C3%A9t%C3%A 9rinaires&qs=n&form=QBRE&pq=g%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9+sur+la+ notification+spontan%C3%A9e+des+m%C3%A9dicaments+v%C3%A9t%C3 %A9rinaires&sc=0-0&sp=1&sk=&cvid=6b5c58c9a48c41b78a494125214263f1 (page consultée le 2/03/2015 à 11 20). 89. COULIBALY B., 2009. Elevage et pêche au Mali : Des atouts et des contraintes. [En ligne]. Accès internet : http://www.temoust.org/archives/elevage-et-peche-au-mali-des,10912.html (page consultée le 29/01/15 23h 55 mn). 90. CYCLAMED, 2014. Pollution de l’eau et des sols. [En ligne]. Accès internet : http://www.cyclamed.org/pourquoi/environnement (page consultée le 31/03/2015 à 12h 15). 91. FOLIA VETERINARIA, 2011 n°3 (d). Pharmacovigilance de l’EMA. [En ligne]. Accès internet : http://www.cbip-vet.be/fr/frinfos/frfolia/11FVF3d.php (page consultée le 05/03/2015 09h 15mn).
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92. FOLIA VETERINARIA, 2012 n°1(a). La pharmacovigilance pour le médecin vétérinaire. [En ligne]. Accès internet : http://www.cbipvet.be/fr/frinfos/frfolia/12FVF1a.php (page consultée le 05/03/2015 09h 14mn). 93. GRALL J., 2013. Réorganisation des vigilances sanitaires. [En ligne]. Accès internet : http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_JY_Grall__Reorganisation_des_vig ilances_sanitaires.pdf (page consultée le 22/12/2014 à 21h 09 mn). 94. MAÏGA I., 2005. Santé animale : les médicaments vétérinaires en question. [En ligne]. Accès internet : http://www.afribone.com/spip.php?article112 (page consultée le 23/01/15 17h 53 mn). 95. MAPS, 2015. [En ligne]. Accès internet : https://www.google.sn/maps/@12.3872,-7.8708869,10z (page consultée le 03/03/15 7h 58 mn). 96. MAROC, 2006. Bonnes pratiques de pharmacovigilance vétérinaire. Centre marocain de pharmacovigilance. [En ligne]. Accès internet : http://pharmacies.ma/pharmacie/upload/Sections/file/bonnes_pratiques_de_ph armacovigilance.pdf. (page consultée le 16/03/2015 à 16h 00). 97. MAROC, 2011. Le manuel de bonnes pratiques de pharmacovigilance. Centre antipoison et de pharmacovigilance. 48 p. [En ligne]. Accès internet : http://www.capm.ma/sources_site_capm/pv_site_capm/1_bonnes%20pratique s%20de%20pharmacovigilance_maroc.pdf. (page consulté le 05/02/2015 à 12h 21). 98. SANDERS P., GICQUEL M., HUMBERT F., et al. 2002. Plan de surveillance de la résistance aux antibiotiques chez les bactéries indicatrices isolées de la flore intestinale des porcs et de la volaille 1999-2001. Accès internet : [En ligne]. Accès internet : http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15248311 (page consultée le 28/02/2015 à 09h 15). 99. SIMV, 2014. Le médicament vétérinaire. [En ligne]. Accès internet : http://lemedicamentveterinaire.simv.org/cycle-de-vie-du-m%C3%A9dicamentv%C3%A9t%C3%A9rinaire (page consultée le 30/01/2015 à 09h 15). 100. VETNOSIS, 2010. Marché mondial du médicament vétérinaire : analyse des tendances des dix dernières années et perspectives d’évolution, 21p. [En ligne]. Accès internet : http://www.bing.com/search?q=VETNOSIS+Animal+Health+service+July2010 &qs=n&form=QBRE&pq=vetnosis+animal+health+service+july2010&sc=00&sp=-1&sk=&cvid=e0f13cadbd4c4618ad673cd8bc3c1e7e (page consultée le 20/03/2015).
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101. VETOTROTTER, 2010. La distribution des médicaments vétérinaires au Mali. [En ligne]. Accès internet : http://vetotrotter.canalblog.com/archives/8__mali/index.html (page consultée le 30/03/2015 à 09h 15).
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ANNEXES
Annexe I : Questionnaire adressĂŠ aux professionnels de santĂŠ animale
UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V)
MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE DU MALI
Département de Santé Publique et Environnement Service de Pharmacie Toxicologie
Direction Nationale des Services Vétérinaires (D.N.S.V)
Cadre Thèse de Doctorat Vétérinaire Thème : Etat des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali : cas du District de Bamako QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PROFESSIONNELS DE SANTE ANIMALE Questionnaire N°………..
Date :……/……../2014 A. Identification
1. Etes- vous ? Docteur vétérinaire privé Docteur vétérinaire public
Ingénieur en zootechnie Technicien supérieur d’élevage
Agent technique d’élevage Autre (préciser)……………………….
B. Pharmacovigilance 2. Avez-vous constaté l’apparition d’effets indésirables chez un animal suite à l’utilisation d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez renseigner la fiche 1
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter
Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
3. Avez-vous constaté des cas d’inefficacité d’un médicament vétérinaire chez un animal après son utilisation ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 2
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des suspicions d’inefficacité Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
4. Avez-vous manifesté des effets indésirables après exposition à un médicament vétérinaire ?
Oui Si oui, veuillez remplir la fiche 3 Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Non
Si oui, à qui ? Hôpital Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Collègue Pharmacie humaine Pharmacie humaine commercialisant les médicaments vétérinaires Pharmacie vétérinaire Service de santé public vétérinaire Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Centre anti poison Représentant local de la firme pharmaceutique Dépositaire Autre (à préciser) ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………. Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..
5. Avez‐vous déjà entendu parler de cas d’intoxication ou d’effets indésirables chez une personne après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 4
6. Selon vous, qu’est-ce que la pharmacovigilance vétérinaire ? L’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et /ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité. La surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain. L’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration à l’animal ou à l’homme. La vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal.
7. Selon vous, est- il important de déclarer les cas d’effet indésirable ou de suspicion d’inefficacité d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, pourquoi ? Etablissement du lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Prise de mesures correctives par les autorités compétentes pour l’amélioration des médicaments vétérinaires mis sur le marché Protection de la santé animale et de la santé publique Retrait du marché des médicaments défectueux Prise en charge des victimes Protection de l’environnement Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments incriminés Autre (préciser) ……………………………………………….………………………………………………. ………………………………………..…………………………………………………………….................
Si non, pourquoi ? Utilisation du médicament vétérinaire en dehors des instructions de la notice Manque de certitude sur le lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Autre (préciser)……………………………………………..…………..……………………………………… …………………………………..…………..……………………………………………………………………………
8. Savez‐vous si la Loi n° 01-062/ du 04 Juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali, fait mention de la ……………………………………………………..……………….…………………………………….. déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non 9. Savez‐vous si le Décret n° 95-009 / P-RM instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non 10. Le Règlement N°02/2006/CM/UEMOA du 23 Mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament vétérinaire, encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé. Le saviez‐vous ? Oui Non Oui 11. Avez‐vous besoin d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non 12. Avez- vous besoin de formation sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
Non
C. TRAÇABILITE 13. Selon vous, qu’est- ce que la traçabilité ? L’historique d’un médicament L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée L’identification du numéro de lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament Le suivi des médicaments depuis sa fabrication 14. Trouvez‐vous des avantages à effectuer une traçabilité des médicaments vétérinaires? Oui Non
Si oui, lesquels ? Un meilleur suivi des cas Une protection en cas de problème Une amélioration de la sécurité sanitaire Une meilleure gestion des stocks de médicaments Autre (préciser)...…………………………………………………………………………
15. Délivrez‐vous parfois des médicaments vétérinaires à des clients sans ordonnance ? Oui Non Si oui, pourquoi ? Existence des médicaments vendus sans ordonnance Manque de temps Montant de la facture faible Autre (préciser) ……………………………………………………………………………. …………...………………………………………………………………………………………. Si non, pourquoi ? Constitue une garantie de protection en cas de problème Assure la traçabilité Assure la transparence des pratiques vétérinaires Permet de garder une information précise sur les traitements passés pour mieux raisonner les traitements futurs Autre (préciser) ………………………………………………………………..………. 16. Enregistrez‐vous toute entrée et sortie de médicaments vétérinaires dans votre structure ? Oui Non
Si oui, quelles sont les informations enregistrées ? Nom de la spécialité Nom du fabricant Nom et adresse du client Numéro d’autorisation de mise sur le marché(AMM) Quantité Numéro du lot Date de péremption Autre (à préciser) ……….……………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………
Annexe II : Questionnaire adressé aux représentants des firmes pharmaceutiques vétérinaires
UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V)
MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE DU MALI
Département de Santé Publique et Environnement Service de Pharmacie Toxicologie
Direction Nationale des Services Vétérinaires (D.N.S.V)
Cadre Thèse de Doctorat Vétérinaire Thème : Etat des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali : cas du district de Bamako QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX REPRESENTANTS DES FIRMES PHARMACEUTIQUES VETERINAIRES Questionnaire N°………..
Date :……/……../2014 A. Identification
1. Etes- vous ? Docteur vétérinaire Ingénieur en zootechnie
Technicien supérieur d’élevage Agent technique d’élevage
Autre (préciser)………………………… …………………………………………………..
2. Quelle firme pharmaceutique représentez-vous ?................................................................................................... ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Représentez-vous cette firme dans d’autres pays ? Oui Non Si oui, lesquels ?....………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………….....………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… B. Pharmacovigilance 3. Selon vous, qu’est-ce que la pharmacovigilance vétérinaire ? L’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et /ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité. La surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain. L’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration à l’animal ou à l’homme. La vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal. 4. Votre structure dispose‐t‐elle d’un système de pharmacovigilance des médicaments vétérinaires qu’elle met sur le marché ? Oui Non
Si oui, en êtes‐vous le responsable au Mali ? Oui
Non
5. Enregistrez-vous toute présomption d’effets indésirables chez l’animal et chez l’être humain ayant accompagné l’utilisation de médicament vétérinaire au Mali et dans les pays où vous représentez la firme? Oui Non
Si oui, à qui sont transmises les informations enregistrées ? à la firme que vous représentez aux autorités vétérinaires Autres (à préciser) ………………………………………………………………………………….…………….. …………………………………………………………………………………….…………………………………………
6. Etes‐vous à mesure de fournir à tout moment aux autorités compétentes vétérinaires des informations complémentaires nécessaires à l’évaluation des risques et bénéfices que représente l’utilisation d’un médicament vétérinaire y compris le volume de vente de ce médicament vétérinaire ? Oui Non
Si non, qui en est le responsable ? …………………………………………………………………..………………………………………… …………………………..…………………………………………………………………….…………………………………………………………………
7. Avez‐vous reçu des plaintes suite à des effets indésirables apparus chez l’animal et/ou chez l’homme ou des plaintes suite à des suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires fabriqués par la firme que vous représentez ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 1 et/ou la fiche 2 (chez l’animal) fiche 3 (chez l’homme)
Qu’avez‐vous fait après la réception de ces plaintes ? Faire une enquête sur le produit concerné Informer la firme pharmaceutique qui fabrique les médicaments Saisir les autorités vétérinaires Retirer le lot du marché Autre (à préciser) ………………………………………….…………………………… ……………………………………………………………………………………………………
8. Selon vous, est- il important de déclarer les cas d’effet indésirable ou de suspicion d’inefficacité d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, pourquoi ? Etablissement du lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Prise de mesures correctives par les autorités compétentes pour l’amélioration des médicaments vétérinaires mis sur le marché Protection de la santé animale et de la santé publique Retrait du marché des médicaments défectueux Prise en charge des victimes Protection de l’environnement
Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments incriminés Autre (préciser) ……………………………………………….………………………………………………. ………………………………………..…………………………………………………………….................
Si non, pourquoi ? Utilisation du médicament vétérinaire en dehors des instructions de la notice Manque de certitude sur le lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Autre (préciser)……………………………………………..…………..……………………………………… …………………………………..…………..……………………………………………………………………………
9. Savez‐vous si la Loi n° 01-062/ du 04 Juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
10. Savez‐vous si le Décret n° 95-009 / P-RM instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
11. Le règlement N°02/2006/CM/UEMOA du 23 Mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament vétérinaire, encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé. Le saviez‐vous ? Oui Non
12. Avez‐vous besoin d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
13. Avez- vous besoin de formation sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui
Non
C. Traçabilité 14. Selon vous, qu’est- ce que la traçabilité ? L’historique d’un médicament L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée L’identification du numéro de lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament Le suivi des médicaments depuis sa fabrication
15. Trouvez‐vous des avantages à effectuer une traçabilité des médicaments vétérinaires? Oui
Non
Si oui, lesquels ? Un meilleur suivi des cas Une protection en cas de problème Une amélioration de la sécurité sanitaire Une meilleure gestion des stocks de médicaments Autre (préciser) ………………………………………………………………………. ……………………………………………..…………………………………………………
Annexe III : Questionnaire adressé aux importateurs et/ou distributeurs de médicaments vétérinaires
UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V)
MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE DU MALI
Département de Santé Publique et Environnement Service de Pharmacie Toxicologie
Direction Nationale des Services Vétérinaires (D.N.S.V)
Cadre Thèse de Doctorat Vétérinaire Thème : Etat des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali : Cas du district de Bamako QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX IMPORTATEURS ET/OU DISTRIBUTEURS DES MEDICAMENTS VETERINAIRES Questionnaire N°………..
Date :….…/…….../2014 A. Identification
1. Etes-vous ? Importateur Distributeur
Grossiste Grossiste - Répartiteur
2. Etes- vous ? Docteur vétérinaire Pharmacien (humain)
Autre (préciser)………………………………… …………………………………………………………..
Ingénieur en zootechnie Technicien supérieur d’élevage
Agent technique d’élevage Autre (préciser)……………………….
B. Pharmacovigilance 3. Avez‐vous reçu des plaintes suite à des effets indésirables apparus chez l’animal ou des plaintes suite à des suspicions d’inefficacité des médicaments vétérinaires que vous commercialisez ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 1 et/ou la fiche 2 (chez l’animal)
Qu’avez‐vous fait après la réception de ces plaintes ? Faire une enquête sur le produit concerné Informer la firme pharmaceutique qui fabrique les médicaments Saisir les autorités vétérinaires Retirer le lot du marché Autre (à préciser) ………………………………………….…………………………… ……………………………………………………………………………………………………
4. Avez-vous manifesté des effets indésirables après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non Si oui, veuillez remplir la fiche 3
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Hôpital Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Collègue Pharmacie humaine Pharmacie humaine commercialisant les médicaments vétérinaires Pharmacie vétérinaire Service de santé public vétérinaire Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Centre anti poison Représentant local de la firme pharmaceutique Dépositaire Autre (à préciser) ………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..
5. Vos employés ont-ils manifestés des effets indésirables après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 4
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Hôpital Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Collègue Pharmacie humaine Pharmacie humaine commercialisant les médicaments vétérinaires Pharmacie vétérinaire
Service de santé public vétérinaire Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Centre anti poison Représentant local de la firme pharmaceutique Dépositaire Autre (à préciser) ………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..
6. Avez-vous déjà entendu parler de cas d’intoxication ou d’effets indésirables chez une personne après exposition à un médicament vétérinaire Oui Non Si oui, veuillez remplir la fiche 5 7. Selon vous, est- il important de déclarer les cas d’effet indésirable ou de suspicion d’inefficacité d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, pourquoi ? Etablissement du lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Prise de mesures correctives par les autorités compétentes pour l’amélioration des médicaments vétérinaires mis sur le marché Protection de la santé animale et de la santé publique Retrait du marché des médicaments défectueux Prise en charge des victimes Protection de l’environnement Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments incriminés Autre (préciser) ……………………………………………….………………………………………………. ………………………………………..…………………………………………………………….................
Si non, pourquoi ? Utilisation du médicament vétérinaire en dehors des instructions de la notice Manque de certitude sur le lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Autre (préciser)……………………………………………..…………..……………………………………… …………………………………..…………..……………………………………………………………………………
8. Selon vous, qu’est-ce que la pharmacovigilance vétérinaire ? L’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et /ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité. La surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain. L’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration à l’animal ou à l’homme. La vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal.
. 9. Savez‐vous si la Loi n° 01-062/ du 04 Juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
10. Savez‐vous si le Décret n° 95-009 / P-RM instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
11. Le Règlement N°02/2006/CM/UEMOA du 23 Mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament vétérinaire, encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé. Le saviez‐vous ? Oui Non
12. Avez‐vous besoin d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
13. Avez‐vous besoin de formation sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
C. Traçabilité 14. Selon vous, qu’est- ce que la traçabilité ? L’historique d’un médicament L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée L’identification du numéro de lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament Le suivi des médicaments depuis sa fabrication
15. Trouvez‐vous des avantages à effectuer une traçabilité des médicaments vétérinaires? Oui Non
Si oui, lesquels ? Un meilleur suivi des cas Une protection en cas de problème Une amélioration de la sécurité sanitaire Une meilleure gestion des stocks de médicaments Autre (préciser)...………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………..
16. Enregistrez‐vous toute entrée et sortie de médicaments vétérinaires dans votre structure ? Oui Non
Si oui, quelles sont les informations enregistrées ? Nom de la spécialité Nom du fabricant Nom et adresse du client Numéro d’autorisation de mise sur le marché(AMM) Quantité Numéro du lot Date de péremption Autre (à préciser) ……….……………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………
Annexe IV : Questionnaire adressée aux éleveurs ou aux groupements d’éleveurs
UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V)
MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE DU MALI
Département de Santé Publique et Environnement Service de Pharmacie Toxicologie
Direction Nationale des Services Vétérinaires (D.N.S.V)
Cadre Thèse de Doctorat Vétérinaire Thème : Etat des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali : cas du district de Bamako QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVEURS OU AUX GROUPEMENTS D’ELEVEURS Questionnaire N°………
Date :……/……../2014 A. Identification
1. Etes- vous ? Eleveur Groupement d’éleveur (……..)
2. Niveau d’étude ? Primaire (…….) Secondaire (…….)
Agro-éleveur Autre (préciser)…………………………………………………….
Collège (…….) Universitaire (…….)
Non alphabétisé (…….) Autre (préciser)…………………………
B. Pharmacovigilance 3. Avez-vous constaté l’apparition d’effets indésirables chez un animal suite à l’utilisation d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez renseigner la fiche 1
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à renseigner Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
4. Avez-vous constaté des cas d’inefficacité d’un médicament vétérinaire chez un animal suite à son utilisation? Oui Non
Si oui, veuillez renseigner la fiche 2
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des suspicions d’inefficacité Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
5. Avez-vous manifesté des effets indésirables après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non Si oui, veuillez renseigner la fiche 3
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Hôpital Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Collègue Pharmacie humaine Pharmacie humaine commercialisant les médicaments vétérinaires Pharmacie vétérinaire Service de santé public vétérinaire Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Centre anti poison Représentant local de la firme pharmaceutique Dépositaire Autre (à préciser) ………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..
d
6. Avez-vous déjà entendu parler de cas d’intoxication ou d’effets indésirables chez une personne après exposition à un médicament vétérinaire Oui Non Si oui, veuillez renseigner la fiche 5
7. Selon vous, qu’est-ce que la pharmacovigilance vétérinaire ? L’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et /ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité. La surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain. L’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration à l’animal ou à l’homme. La vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal.
8. Selon vous, est- il important de déclarer les cas d’effet indésirable ou de suspicion d’inefficacité d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, pourquoi ? Etablissement du lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Prise de mesures correctives par les autorités compétentes pour l’amélioration des médicaments vétérinaires mis sur le marché Protection de la santé animale et de la santé publique Retrait du marché des médicaments défectueux Prise en charge des victimes Protection de l’environnement Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments incriminés Autre (préciser) ……………………………………………….………………………………………………. ………………………………………..…………………………………………………………….................
Si non, pourquoi ? Utilisation du médicament vétérinaire en dehors des instructions de la notice Manque de certitude sur le lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Autre (préciser)……………………………………………..…………..……………………………………… …………………………………..…………..……………………………………………………………………………
9. Avez‐vous besoin d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
10. Avez- vous besoin de formation sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
C. Traçabilité 11. Selon vous, qu’est- ce que la traçabilité ? L’historique d’un médicament L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée L’identification du numéro de lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament Le suivi des médicaments depuis sa fabrication 12. Trouvez‐vous des avantages à effectuer une traçabilité des médicaments vétérinaires? Oui Non
Si oui, lesquels ? Un meilleur suivi des cas Une protection en cas de problème Une amélioration de la sécurité sanitaire Une meilleure gestion des stocks de médicaments Autre (préciser)...………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………..
13. Enregistrez-vous toute entrée de médicaments vétérinaires dans votre élevage ou ferme ? Oui Non
Si oui, quelles sont les informations enregistrées ? Nom de la spécialité Nom du fabricant Nom et adresse du client Numéro d’autorisation de mise sur le marché (AMM) Quantité Numéro du lot Date de péremption Autre (à préciser) ……….……………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………
14. Disposez‐vous d’un registre d’élevage dans votre ferme ou élevage ? Oui
Non
Si oui, quelles sont les informations enregistrées ? Mouvements des animaux Identification de l’exploitation (numéro, coordonnées du détenteur, espèces) Les interventions des professionnels de santé dans l’encadrement zootechnique, sanitaire et médical Les ordonnances Les pratiques sanitaires
Annexe V : Questionnaire adressĂŠ aux instituts de formation en santĂŠ et production animales
UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V)
MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE DU MALI
Département de Santé Publique et Environnement Service de Pharmacie Toxicologie
Direction Nationale des Services Vétérinaires (D.N.S.V)
Cadre Thèse de Doctorat Vétérinaire Thème : Etat des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali : cas du district de Bamako QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX INSTITUTS DE FORMATION EN SANTE ET PRODUCTION ANIMLES Questionnaire N°………..
Date :……/……../2014 A. Identification
1. Etes- vous ? Professeur (vétérinaire) Docteur vétérinaire
Ingénieur en zootechnie Technicien supérieur d’élevage
Agent technique d’élevage Autre (préciser)…………………………
B. Pharmacovigilance 2. Avez-vous constaté l’apparition d’effets indésirables chez un animal suite à l’utilisation d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 1
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter
Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
3. Avez-vous constaté des cas d’inefficacité d’un médicament vétérinaire chez un animal suite à son utilisation ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 2
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Représentant local de la firme pharmaceutique Grossiste Dépositaire Collègue Autre (à préciser) ……………………………………………………………………………………………….. …………..………………………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des suspicions d’inefficacités Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………
4. Avez-vous manifesté des effets indésirables après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non Si oui, veuillez remplir la fiche 3
Les avez –vous signalés ? Oui
Non
Si oui, à qui ? Hôpital Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) Direction Régionale des Services Vétérinaires de Bamako (DRSV) Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Collègue Pharmacie humaine Pharmacie humaine commercialisant les médicaments vétérinaires Pharmacie vétérinaire Service de santé public vétérinaire Ordre National des Vétérinaires du Mali (ONVM) Centre anti poison Représentant local de la firme pharmaceutique Dépositaire Autre (à préciser) ………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………….
Si non, pourquoi ? Doute sur le rôle du médicament Absence de règlementation sur la déclaration des effets indésirables Méconnaissance de l’attitude à adopter Manque de retour d’information Fiche de déclaration difficile ou longue à remplir Autre (préciser)…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………..
5. Avez‐vous déjà entendu parler de cas d’intoxication ou d’effets indésirables chez une personne après exposition à un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, veuillez remplir la fiche 5
6. Selon vous, qu’est-ce que la pharmacovigilance vétérinaire ? L’ensemble des effets imputables à un médicament vétérinaire survenant chez l’animal et /ou chez les personnes qui manipulent le médicament ou qui sont en contact avec l’animal traité. La surveillance des effets des médicaments vétérinaires, principalement de leurs effets indésirables survenant chez l’animal et/ou chez l’être humain. L’ensemble des effets indésirables imputables à un médicament vétérinaire survenant après administration à l’animal ou à l’homme. La vigilance par rapport à l’ensemble des effets bénéfiques et indésirables des médicaments vétérinaires utilisés chez l’animal.
7. Dispensez-vous un module sur la pharmacovigilance vétérinaire dans vos différentes classes ? Oui
Non
8. Selon vous, est- il important de déclarer les cas d’effet indésirable ou de suspicion d’inefficacité d’un médicament vétérinaire ? Oui Non
Si oui, pourquoi ? Etablissement du lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Prise de mesures correctives par les autorités compétentes pour l’amélioration des médicaments vétérinaires mis sur le marché Protection de la santé animale et de la santé publique Retrait du marché des médicaments défectueux Prise en charge des victimes Protection de l’environnement Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments incriminés Autre (préciser) ……………………………………………….………………………………………………. ………………………………………..…………………………………………………………….................
Si non, pourquoi ? Utilisation du médicament vétérinaire en dehors des instructions de la notice Manque de certitude sur le lien de causalité entre la prise de médicament et la survenue de l’effet indésirable Autre (préciser)……………………………………………..…………..……………………………………… …………………………………..…………..……………………………………………………………………………
9. Savez‐vous si la Loi n° 01-062/ du 04 Juillet 2001 régissant la pharmacie vétérinaire au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux ……………………………………………………..……………….…………………………………….. autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
10. Savez‐vous si le Décret n° 95-009 / P-RM instituant un visa des produits pharmaceutiques au Mali, fait mention de la déclaration par les professionnels de santé des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires aux autorités vétérinaires compétentes ? Oui Non
11. Le Règlement N°02/2006/CM/UEMOA du 23 Mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament vétérinaire, encourage la notification des effets indésirables présumés des médicaments vétérinaires par les professionnels de santé. Le saviez‐vous ? Oui Non
12. Avez‐vous besoin d’informations sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
13. Avez- vous besoin de formation sur la pharmacovigilance vétérinaire ? Oui Non
C. La traçabilité
14. Selon vous, qu’est- ce que la traçabilité ? L’historique d’un médicament L’aptitude à retrouver l’historique d’une entité au moyen d’identification enregistrée L’identification du numéro de lot, d’AMM, et de date de péremption d’un médicament Le suivi des médicaments depuis sa fabrication
15. Trouvez‐vous des avantages à effectuer une traçabilité des médicaments vétérinaires? Oui Non
Si oui, lesquels ? Un meilleur suivi des cas Une protection en cas de problème Une amélioration de la sécurité sanitaire Une meilleure gestion des stocks de médicaments Autre (préciser)...………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………..
Annexe VI : Fiche d’enregistrement des cas d’effets indésirables survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire
Année
Fiche 1 : Enregistrement des cas d’effets indésirables ou inattendus survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire Fiche N° ….... Questionnaire N°……… Date : ……../……./2014 Description des Motif du Animal effets Evolution Utilisat. traitement indésirables : selon Médicament administré (diagnostic/ notice Test Nb. Symptôme Nb. Type Diagnostic Esp. Poids Effets traité) Traité d’évolution Indes. Autopsie Oui Guérison sans Nom de la spécialité………… Dose utilisée………………………………… séquelle ………………………………………… Voie d’administration…………………… Non Guérison avec Principe (s) actif (s)…………… …………………………………………………… séquelles * ……………………………………….. Date de péremption…………..……… Mort Forme Pharmaceutique…… ……………………………………………………… Ne Euthanasie ………………………………………… Association Médicamenteuse (Nom Sais Inconnue Classe Thérapeutique………… et principe actif)…………………………… Pas Autres ………………………………………… ……………………………………………………… évolutions** Oui Guérison sans Nom de la spécialité………… Dose utilisée………………………………… séquelle ………………………………………… Voie d’administration…………………… Non Guérison avec Principe (s) actif (s)…………… …………………………………………………… séquelles* ……………………………………….. Date de péremption…………..……… Mort Forme Pharmaceutique…… ……………………………………………………… Ne Euthanasie ………………………………………… Association Médicamenteuse (Nom Sais Inconnue Classe Thérapeutique………… et principe actif)…………………………… Pas Autres ………………………………………… ……………………………………………………… évolutions**
Cas N° …….. * : décrire les séquelles …………………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ** : décrire les autres évolutions ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. Cas N° …….. * : décrire les séquelles ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ** : décrire les autres évolutions ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Nb.
Annexe VII : Fiche d’enregistrement des cas de suspicions d’inefficacité survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire
Fiche 2 : Enregistrement des cas de suspicions d’inefficacité survenus chez les animaux susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire Fiche N° ….... Questionnaire N°……… Date : ……../……./2014 Examen Motif du Animal Utilisat. Année
Médicament administré
Nom de la spécialité… ………………………………………… …………………………….. Principe (s) actif (s)…… ………………………………………… ……………………………… Forme Pharmaceutique …………………………………… Classe Thérapeutique… ……………………………………
Dose utilisée……………………… Voie d’administration……… ………………………………………… Date de péremption………… ………………………………………… Association Médicamenteuse (Nom et principe actif)…………………… ……………………………………………… ……………………………………
traitement (diagnostic Symptômes Traitement)
compl. (Confir mation du diagnostic)
selon la notice
Oui Oui Non
Non
Ne Sais Pas
Esp.
Poids
Nb. Traité
Nb. (Susp. Ineff.)
Suspicion d’inefficacité se traduit par : Une protection insuffisante par rapport à la maladie Une aggravation des symptômes ou de la maladie Un effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles Absence d’effet thérapeutique
Autres* Nom de la spécialité… ………………………………………… …………………………….. Principe (s) actif (s)…… ………………………………………… ……………………………… Forme Pharmaceutique …………………………………… Classe Thérapeutique… ……………………………………
Dose utilisée……………………… Voie d’administration……… ………………………………………… Date de péremption………… ………………………………………… Association Médicamenteuse (Nom et principe actif)…………………… ……………………………………………… ……………………………………
Oui Oui Non
Non
Ne Sais Pas
Une protection insuffisante par rapport à la maladie Une aggravation des symptômes ou de la maladie Un effet thérapeutique insuffisant aux doses usuelles Absence d’effet thérapeutique Autres*
Evolution Type d’évolution Guérison sans séquelle après changement de traitement Guérison avec séquelles ** après changement de traitement Mort Euthanasie Inconnue Autres évolutions*** Guérison sans séquelle après changement de traitement Guérison avec séquelles** après changement de traitement Mort Euthanasie Inconnue Autres évolutions***
Cas N°………. * : préciser .…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………… ** : décrire les séquelles ……….…………..………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. *** : décrire les autres types d’évolutions ………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………….. Cas N°………. * : préciser ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………… ** : décrire les séquelles …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………. *** : décrire les autres types d’évolutions ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Nb
Annexe VIII : Fiche d’enregistrement des cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptible d’être imputés à un médicament vétérinaire
Fiche 3 : Enregistrement des cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire Fiche N° ….... Questionnaire N°……… Date : ……../……./2014 Personne exposée Année
N° du cas
Médicament en cause Sexe
Age
Profession
Nb. Voie d’exposition
Evolution Description des effets indésirables : Examen complémentaire pour la confirmation des effets constatés/Autopsie
Type d’évolution
Nom Spécialité…………………….……………………………. …………………………………………………………………………… Principe (s) actif (s)……………………………………………… …………………………………………………………………………... Classe Thérapeutique…………………………..…………….. …………………………………………………………………………… Forme pharmaceutique……………………………………… ……………………………………………………………………………
Guérison sans séquelle Guérison avec séquelles* Mort Inconnue
Nom Spécialité…………………….……………………………. …………………………………………………………………………… Principe (s) actif (s)……………………………………………… …………………………………………………………………………... Classe Thérapeutique…………………………..…………….. …………………………………………………………………………… Forme pharmaceutique……………………………………… ……………………………………………………………………………
Guérison sans séquelle Guérison avec séquelles* Mort Inconnue
Autres**
Autres**
Cas N°………. * : préciser .…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………… ** : décrire les séquelles ……….…………..……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Cas N°………. * : préciser ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………… ** : décrire les séquelles …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………………………………………….
Nb.
Annexe IX : Fiche d’enregistrement des échos de cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptible d’être imputés à un médicament vétérinaire
Fiche 4 : Enregistrement des cas d’effets indésirables ou d’intoxication chez l’homme, susceptibles d’être imputés à un médicament vétérinaire Fiche N° ….... Questionnaire N°……… Date : ……../……./2014 Personne exposée Année
N° du cas
Médicament en cause Sexe
Age
Profession
Nb. Voie d’exposition
Evolution Description des effets indésirables : Examen complémentaire pour la confirmation des effets constatés/Autopsie
Type d’évolution
Nom Spécialité…………………….……………………………. …………………………………………………………………………… Principe (s) actif (s)……………………………………………… …………………………………………………………………………... Classe Thérapeutique…………………………..…………….. …………………………………………………………………………… Forme pharmaceutique……………………………………… ……………………………………………………………………………
Guérison sans séquelle Guérison avec séquelles* Mort Inconnue
Nom Spécialité…………………….……………………………. …………………………………………………………………………… Principe (s) actif (s)……………………………………………… …………………………………………………………………………... Classe Thérapeutique…………………………..…………….. …………………………………………………………………………… Forme pharmaceutique……………………………………… ……………………………………………………………………………
Guérison sans séquelle Guérison avec séquelles* Mort Inconnue
Autres**
Autres**
Cas N° …….. * : décrire les séquelles ………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ** : Préciser …………………….……………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Cas N° …….. * : décrire les séquelles …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. ** : Préciser ……………………. ……………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Nb.
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLÔMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’Enseignement Vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes Maîtres et mes Aînés : d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure ».
LE {LA) CANDIDAT {E)
j~
• vu
vu
LE PROFESSEUR RESPONSABLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
LE DIRECTEUR GENERAL DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
vu LE DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE L'UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
LE PRESIDENT DU JURY
VU ET PERMIS D'IMPRIMER._ _ _ _ _ __ DAKAR, LE_ _ _ _ _ _ _ _ __ _~
LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L' UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
..
RESUME La présente étude effectuée au Mali avait pour objectif général de faire l’état des lieux sur la pharmacovigilance vétérinaire au Mali. La méthodologie adoptée a consisté d’une part à une enquête exploratoire sur les textes réglementaires et les activités relatives à la pharmacovigilance des médicaments vétérinaires au Mali. D’autre part, elle a consisté à une enquête descriptive transversale auprès de 84 acteurs de la filière du médicament vétérinaire du District de Bamako qui avait pour but de recenser les cas d’évènements indésirables et d’estimer le degré de connaissance de ces acteurs sur la pharmacovigilance et sur la traçabilité des médicaments vétérinaires. Les résultats ont montré qu’il n’existe pas de système de pharmacovigilance du médicament
vétérinaire
au
Mali.
La
réglementation
pharmaceutique
communautaire de l’UEMOA de 23 mars 2006 mentionne cette notion sans être très explicite. Au total, 62 cas d’effets indésirables, 63 cas d’inefficacité présumés de médicaments vétérinaires chez l’animal et 32 cas d’effets
indésirables
survenus chez l’homme ont été recensés. Les cas d’évènements indésirables qui ont été signalés, l’ont surtout été aux collègues, jamais aux autorités compétentes. En outre, 67% et 96 % des acteurs de la filière du médicament vétérinaire ne connaissent pas respectivement la définition de la pharmacovigilance et celle de la traçabilité du médicament vétérinaire. Par ailleurs, seulement 8% des acteurs enregistrent le numéro de lot des médicaments dans leur registre. Au vu de tous ces résultats, il est important que la mise en place des systèmes de pharmacovigilance et de traçabilité du médicament vétérinaire soit envisagée. Celle-ci ne sera effective qu’avec des campagnes de sensibilisation d’une part sur la pharmacovigilance vétérinaire et d’autre part sur l’importance de l’ordonnance mais aussi du registre d’élevage en matière de traçabilité. Mots clés : Médicaments vétérinaires - Effets indésirables - Défauts d’efficacité Pharmacovigilance - Traçabilité - Mali Auteur : Ahmadou Nouh SOW BP : 2242 Bamako / Mali E-mail : hmsow2@yahoo.fr Tel : (+221) 77 673 09 77/ (+223) 75 39 65 18