Raisha KASSIME

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR -*-*-*ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E. I. S. M .V.)

Année 2016

N°14

EFFETS DE LA GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT DEMARRAGE SUR LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DU POULET DE CHAIR AU SENEGAL THESE Présentée et soutenue publiquement le 01/06/ 2016 à 15 heures Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)

Par

Raisha KASSIME Née le 01/05/1990 à Lomé (TOGO)

JURY Président

:

Monsieur Alassane WELE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar- Sénégal

Directeur et rapporteur de thèse :

Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal

Membre

:

Monsieur Rock Allister LAPO Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal


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DEDICACES Je dédie ce travail : A DIEU Tout Puissant, créateur de toutes choses qui s’est révélé à moi en ces termes : « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit en lui ; il annoncera la justice » ! A ma maman chérie Florence ADEGLEAME KASSIME. Merci maman d’avoir été toujours présente pour moi, d’avoir pu supporter mes caprices, merci pour la rigueur et l’endurance au travail que tu m’as inculquées. Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de mon amour, de ma reconnaissance et de mon estime pour toi. Puisse DIEU te préserver le plus longtemps possible afin que tu jouisses pleinement avec nous du fruit de tant de dévouement maternel. Que ce travail soit le fruit modeste de l’immensité de tes peines et sacrifices. Je t’aime ! A mon papa Osséni KASSIME. Ce que tu as fait pour moi est indescriptible. Merci de m’avoir soutenu malgré la distance ; pour tous tes sacrifices depuis mon enfance jusqu’à ce jour. Je ne pourrai jamais te le rendre, je n’ai que des mercis divins à t’offrir. Puisse DIEU nous garder ensemble ! A mes grandes sœurs Béla et Salamatou, vous êtes mes frangines pour la vie. Recevez ici mes vives reconnaissances et remerciements pour tous vos efforts à mon égard. Que ce travail soit le fruit modeste de vos sacrifices. Bonne réussite dans vos projets ! A mes frères Aziz et Riad-Baba, Votre fraternel attachement, et le lien de sang qui nous unit, sont pour nous un réconfort. Du courage et bonne réussite dans vos projets. Ce modeste travail demeure le vôtre ! A ma petite poupée d’amour Emmanuella Yéli et à son Papa. Vous êtes rentrés dans ma vie et dans mon cœur sans que je m’y attende. Vous êtes la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Puisse DIEU bénir nos projets et nous garder ensemble. Ce modeste travail est le vôtre !♥♥♥

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REMERCIEMENTS Nos sincères remerciements vont particulièrement:

A MixScience et à NMA_Sanders pour la confiance Au professeur AYAO MISSOHOU qui a bien accepté de diriger ce travail avec beaucoup de sympathie, de disponibilité et de rigueur. Merci encore professeur et que DIEU vous assiste! Au Dr Alioune KONATE de NMA-Sanders, merci pour votre disponibilité et votre sympathie, hommage respectueux ! Au Dr Komlan Gilbert AKODA, vous avez été comme un frère pour nous durant notre formation. Vos conseils, votre générosité et votre disponibilité force notre admiration. Que Dieu vous assiste et que tous vos projets soient couronnés de succès ! Au professeur Oubri Bassa GBATI, votre rigueur et amour du travail bien fait sont des qualités qui vous distinguent, merci pour tout et beaucoup de réussite dans vos projets ! Au Dr Assiongbon TEKO AGBO, votre simplicité et convivialité force notre admiration, que DIEU vous bénisse ! A ma deuxième famille à Dakar, la Famille DERMANE, merci infiniment, que DIEU vous bénisse !

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A mon tonton OUATARRA et à sa fille Faouzia, merci pour tout, que Dieu vous le rende ! A ma cousine Egnonam Florence et à toute sa famille à Dakar. Merci pour les bons moments passés ensemble, réussite dans vos projets ! A mes amies et sœurs les plus fidèles Dr Léticeae TOLLA, Safia LAWAN BARMA, Rufine YEMPABOU. Vous avez été là pendant mes moments les plus durs et éprouvants. Vos conseils ont été pour moi des fortifiants, merci infiniment et restons amies ! A mes frères, amis de tous les temps Dr Yacouba KEMENANY, Dr Vamara TRAORE (dit Vamso), Vous avez toujours été là pour moi, merci infiniment et restons amis ! A tous le corps enseignant de l’EISMV pour le savoir transmit A la 43ème promotion pour les bons moments passés ensemble A mes aînés Dr BAGNA, Dr SANNI, Dr BANGUE, Dr KOMBATE et Dr TARE pour leurs conseils A mes compatriotes promotionnels : Abasse, Dr Marie, Dr Tino, Fafadji AKIBODE et Joël pastor J pour la bonne collaboration. A mes Promotionnels : Khadi NIANG, Dr Léticeae TOLLA, Nana BARIRA, Dr Diromba KOKOA, Kadidjatou DIALLO, Fafadji AKIBODE, Lissa FALL, Hélène YAMEOGO, Anouck BANCAL, Abasse KOUMAI, Dr Etsri Kokou PENOUKOU, Joel AKPAKI, mon Trijum NDIAYE, mon associé

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Cédric KILI, Aristide KABORE, Dr Ousseynou KEBE, Dr Vamara TRAORE, Habib DOUMBIA, Anicet KOUMAN pour tous leurs services ! Aux Dr Omar HAKIZIMANA et Dr Sinaly DOSSO, merci pour votre disponibilité, réussite dans vos projets ! A mes cadets (te)s de la communauté togolaise de l’EISMV que ce travail vous inspire et vous pousse à mieux faire. Bonne suite, la route est longue mais bientôt le jour paraitra ! A Mohamed Daly NJIEMESSA NSANGOU, grand merci !

A mes filleul(e)s Maboî KONE, Aida ISSAKA GARBA, Zénaba et Abdelkerim ISSA RACHID !

A ma communauté, l’AEVTD! A toutes les communautés de l’EISMV! A ma patrie le TOGO ! Au SENEGAL ma terre d’accueil, à jamais dans mon cœur ! A tous mes ami(e)s au TOGO et un peu partout dans le monde A tous ceux qui de près ou de loin ont œuvré pour la réalisation de ce document, Que Dieu vous bénisse et vous le rende au centuple !

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A NOS MAITRES ET JUGES A notre maître et président du jury, monsieur Alassane WELE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont marqué. Vos qualités scientifiques et de maître nous laissent admiratifs. Soyez assuré, honorable président, de notre profonde reconnaissance. Veuillez accepter nos respectueuses considérations.

A notre maître directeur et rapporteur de thèse, monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar Nous sommes très heureux et honorés de vous avoir comme directeur de thèse. Vos qualités intellectuelles et humaines ont guidé notre choix sur votre service pour la préparation de notre thèse. D'un esprit ingénieux, vous avez inspiré, conçu et posé les bases de ce travail. Le temps passé à votre côté nous a permis de connaître un homme simple, endurant et infatigable au travail. Nous prions Dieu pour qu’il vous garde longtemps. Trouvez ici, l’expression du grand respect, de la grande admiration et de toute notre reconnaissance. Soyez assuré cher maître que nous imiterons aussi possible que ce soient vos précieuses valeurs humaines et Scientifiques.

A notre maître et juge monsieur Rock Allister LAPO Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar Nous sommes particulièrement touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail. Votre parcours professionnel, votre compétence, votre charisme incontestable et vos qualités humaines nous inspirent une grande admiration. Veuillez trouver ici cher maître l’expression de notre profond respect et de notre profonde gratitude.

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« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologies et l’Ecole Inter – Etats des sciences et Médecines Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation ».

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LISTE DES ABREVIATIONS

APP

: Avian Pancreatic Polypeptide ou Polypeptide Pancréatique aviaire

Ci

: Consommation individuelle

CMV

: Complément minéralo-vitaminé

FAO

: Food and Agriculture Organization of the United Nations ou Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation

GMQ

: Gain moyen quotidien

IC

: Indice de consommation

IEMVT

: Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux

INRA

: Institut National de Recherches Agronomiques

ITAVI

: Institut Technique de l’Aviculture

MBA

: Marge brute alimentaire

MNS

: Marge nette de surplus

NMA-Sanders : Nouvelle Minoterie Africaine- Sanders NS

: Non significative

S

: Significative

RC

: Rendement carcasse

SDE

: Sénégalaise Des Eaux

Sem

: Semaine

TM

: Taux de mortalité

UI/kg

: Unité internationale par kilogramme

Vit

: Vitamine

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I: Localisation et effets de quelques enzymes participant à la digestion chez les volailles .............................................................................................. 12 Tableau II: Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge .......................... 14 Tableau III: Apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation du poulet de chair ................................................................................. 17 Tableau IV: Apports recommandés en oligo-éléments chez le poulet de chair, .........18 Tableau V: Apports alimentaires recommandés pour le poulet de chair .................... 19 Tableau VI: Programme de prophylaxie appliqué aux poulets de chair dans la région de Dakar ............................................................................................... 45 Tableau VII: Programme d’alimentation ..................................................................48 Tableau VIII: Transition alimentaire ........................................................................49 Tableau IX: Composition chimique .......................................................................... 49 Tableau X: Rapport eau aliment................................................................................ 55 Tableau XI: Variation de la consommation alimentaire individuelle par semaine .....60 Tableau XII: Gain Moyen Quotidien ........................................................................58 Tableau XIII: Poids des poulets de chair semaine après semaine .............................. 57 Tableau XIV: Indice de consommation par semaine ................................................. 59 Tableau XV: Rendement carcasse ............................................................................. 60 Tableau XVI: Poids carcasse final ............................................................................ 60 Tableau XVII: Taux de mortalité .............................................................................. 61 Tableau XVIII: Analyse économique .......................................................................62

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LISTE DES FIGURES Figure 1: Schéma de l’appareil digestif du poulet .............................................. 5 Figure 2: Foie et vésicule biliaire du poulet ..................................................... 10 Figure 3: Pancréas du poulet ........................................................................... 11 Figure 4: Notion de besoins nutritionnels ........................................................ 13 Figure 5: Schéma de répartition de l’énergie chez les oiseaux ......................... 15 Figure 6: Eléments constitutifs de la santé animale : facteurs de vie, facteurs de risque ............................................................................................... 25 Figure 7: Exemple d’effets de la forme physique d’un aliment sur la consommation et l’efficacité alimentaire du poulet âgé de 7 à 42 jours ......................................................................................................................... 38 Figure 8: Localisation de la zone d’étude, Keur Ndiaye Lo ............................. 42 Figure 9: Installation des poussins dans la poussinière .................................... 46 Figure 10: Disposition des parquets dans le bâtiment ...................................... 46 Figure 11: Plan de masse du poulailler ............................................................ 47 Figure 12: Aliment Miette (Gauche), aliment Vermicelle (Droite) .................. 48 Figure 13: Poulets à la cinquième semaine ...................................................... 51 Figure 14: Variation de la température dans le poulailler ................................ 54 Figure 15: variation de la consommation alimentaire individuelle par semaine 56 Figure 16: Evolution du poids moyen des poulets de chair .............................. 57 Figure 17: Variation du Gain Moyen Quotidien .............................................. 58 Figure 18: Variation de l’Indice de consommation par semaine ...................... 59

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SOMMAIRE INTRODUCTION......................................................................................................1 ....................................................................................................................................3 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ..................................3 CHAPITRE I : ALIMENTATION DU POULET ....................................................4 1.1 ANATOMIE DIGESTIVE DU POULET ...........................................................4 1.1.1 Bec, œsophage et jabot .....................................................................................5 1.1.2 Proventricule (estomac glandulaire) .................................................................6 1.1.3 Gésier (Estomac Musculaire ou Ventricule) .....................................................7 1.1.4 Intestin .............................................................................................................7 1.1.4.1 Intestin grêle .................................................................................................7 1.1.4.2 Caeca ............................................................................................................8 1.1.4.3 Gros intestin ..................................................................................................9 1.1.5 Cloaque............................................................................................................9 1.1.6 Glandes annexes du tube digestif .....................................................................9 1.2 DIGESTION CHEZ LE POULET DE CHAIR ................................................ 11 1.3 BESOINS NUTRITIONNELS DU POULET DE CHAIR ............................... 12 1.3.1 Besoins en eau du poulet de chair ..................................................................13 1.3.2 Besoins en énergie ......................................................................................... 14 1.3.3 Besoins en protéines et en acides aminés essentiels ........................................15 1.3.4 Besoins en minéraux, en vitamines et oligo-éléments .....................................16 1.3.5 Besoin en cellulose ........................................................................................ 18 1.4 FACTEURS DE VARIATIONS DES BESOINS.............................................. 18 1.4.1 Age ................................................................................................................ 19 1.4.2 Souche ........................................................................................................... 20 1.4.3 Environnement (conditions d’élevage et d’ambiance) ....................................20 1.5 MATIERES PREMIERES GENERALEMMENT UTILISEES ET LEURS APPORTS ................................................................................................................ 20 1.5.1 Sources d’énergie ........................................................................................... 20 1.5.1.1 Céréales ......................................................................................................20 1.5.1.2 Sous-produits des céréales........................................................................... 21 xi


1.5.1.3 Matières grasses .......................................................................................... 21 1.5.2 Sources de protéines ...................................................................................... 22 1.5.2.1 Sources de protéines végétales ....................................................................22 1.5.2.1.1 Tourteaux de soja ..................................................................................... 22 1.5.2.1.2 Tourteaux d’arachide et de coton.............................................................. 22 1.5.2.13 Levures .....................................................................................................22 1.5.2.2 Sources de protéines animales .....................................................................23 1.5.2.2.1 Farines de poisson .................................................................................... 23 1.5.2.2.2 Farine de sang .......................................................................................... 23 1.5.2.3 Sources de minéraux et vitamines ............................................................... 23 1.6 CONTRAINTES ALIMENTAIRES DE LA VOLAILLE AU SENEGAL .....24 CHAPITRE II : TECHNOLOGIE D’USINE ET GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT VOLAILLE ....................................................................................... 26 2.1 DIFFERENTES FORMES DE PRESENTATION DE L’ALIMENT............. 26 2.1.1 Céréales entières ............................................................................................ 26 2.1.2 Aliments finis sous formes de farine ou de miettes .........................................26 2.1.3 Aliment fini sous forme de granulé ................................................................ 27 2.2

FABRICATION

DE

L’ALIMENT

COMPLET :

ETAPES

DE

LA

TECHNOLOGIE D’USINE D’ALIMENT ............................................................. 27 2.2.1 Réception .......................................................................................................27 2.2.2 Stockage ........................................................................................................28 2.2.3 Moulin ........................................................................................................... 28 2.3 GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT VOLAILLE ......................................28 2.3.1 Principe, mesure et obtention .........................................................................29 2.3.1.1. Principe de la granulométrie .......................................................................29 2.3.1.2. Mesure granulométrique ............................................................................ 29 2.3.1.2.1. Signification de la mesure granulométrique ............................................. 29 2.3.1.2.2. Expression des résultats de la mesure granulométrique ........................... 30 2.3.1.3. Technique d’analyse de la granulométrie ................................................... 30 2.3.1.3.1. Tamisage .................................................................................................30 2.3.1.3.2. Compteur à variation de résistance .......................................................... 31 xii


2.3.1.3.3. Diffraction de la lumière .........................................................................31 2.3.1.3.4. Analyse par image ................................................................................... 31 2.3.1.3.5. Mesure en ligne ....................................................................................... 32 2.3.1.4 Obtention d’une granulométrie ....................................................................32 2.3.1.4.1 Par fragmentation / broyage .....................................................................32 2.3.1.4.1.1 Mécanismes .......................................................................................... 33 2.3.1.4.1.2 Différents types de marteaux .................................................................34 2.3.1.4.1.2.1 Broyeur à marteaux ............................................................................ 34 2.3.1.4.1.2.2 Broyeur à cylindres ............................................................................ 35 2.3.1.4.2 Par séparation ........................................................................................... 35 2.3.1.4.3 Granulométrie et fractionnement d’une matière première ......................... 36 2.4 EFFETS DE LA GRANULOMETRIE SUR LA CONSOMMATION, LA DIGESTION ET LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR .......................... 36 2.4.1 Effet sur la consommation alimentaire et l’Indice de Consommation ............. 38 2.4.2 Effet sur le transit digestif .............................................................................. 39 2.4.3 Effet sur la croissance et engraissement ......................................................... 40 2.4.4 Effet sur le rendement carcasse ......................................................................40 2.4.5 Effet sur la Vitalité et la Mortalité ..................................................................40 ..................................................................................................................................41 DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE .......................................... 41 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ...................................................... 42 1.1 MATERIEL ....................................................................................................42 1.1.1 Période et lieu de l’étude ................................................................................... 42 1.1.2 Cheptel expérimental......................................................................................... 43 1.1.2.1 Préparation du bâtiment et du matériel d’élevage ........................................43 1.1.2.2 Réception des poussins ............................................................................... 43 1.1.3 Matériel d’élevage et de contrôle de performances ............................................ 44 1.2 METHODES ......................................................................................................44 1.2.1 Installation des poussins .................................................................................... 44 1.2.2 Transfert et mise en lots des poussins ............................................................. 46 1.2.3 Programme d’alimentation et d’abreuvement ................................................. 47 xiii


1.2.3 Eclairage ........................................................................................................50 1.2.4 Collecte des données ......................................................................................... 50 1.2.4.1 Consommation alimentaire et ambiance ...................................................... 50 1.2.4.2 Poids Vif .....................................................................................................50 1.2.4.3 Mortalité .....................................................................................................50 1.2.4.4 Poids carcasse ............................................................................................. 50 1.2.5 Calcul des variables zootechniques....................................................................51 1.3 ANALYSE CHIMIQUE DES ALIMENTS ...................................................... 52 1.4 EVALUATION ECONOMIQUE ......................................................................52 1.5 ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES .............................................. 53 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................. 54 2.1 RESULTATS ......................................................................................................54 2.1.1 Paramètres d’ambiance .................................................................................. 54 2.1.2 Rapport eau/aliment ....................................................................................... 54 2.1.3 Effet de la granulométrie sur les performances de croissance et les caractéristiques de la carcasse des poulets de chair ................................................. 55 2.1.3.1 Sur la consommation alimentaire individuelle par semaine ......................... 55 ............................................................................................................................... 56 2.1.3.2 Poids ........................................................................................................... 56 2.1.3.3 Gain Moyen Quotidien(GMQ) ....................................................................58 2.1.3.5 Rendement carcasse .................................................................................... 60 2.1.3.6 Mortalité .....................................................................................................60 2.1.4 Analyse économique ...................................................................................... 61 2.2 DISCUSSION .....................................................................................................63 2.2.1 Effets de la granulométrie des aliments sur les performances zootechniques des poulets de chair .......................................................................................................63 2.2.1.1 Rapport eau/aliment .................................................................................... 63 2.2.1.2 Poids vifs ....................................................................................................63 2.2.1.3 Consommation alimentaire.......................................................................... 64 2.2.1.4 Indice de consommation.............................................................................. 64 2.2.1.5 Carcasse ......................................................................................................65 2.2.1.6 Mortalité .....................................................................................................65 xiv


2.2.2 Résultats économiques ................................................................................... 66 2.3 RECOMMANDATIONS ................................................................................ 67 2.3.1 Recommandation à l’endroit des éleveurs ...................................................... 67 2.3.2 Recommandation à l’endroit des fabricants d’aliment ....................................67 2.3.3 Recommandation à l’endroit de l’Etat ............................................................ 67 CONCLUSION ........................................................................................................69 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................ 72 ANNEXES .................................................................................................................. I

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INTRODUCTION Il y a aujourd’hui dans le monde 800 millions de personnes qui n’ont pas d’accès adéquat à la nourriture et plus de 200 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans qui souffrent de carences protéique et calorique. La plupart d’entre eux vivent dans les pays en voie de développement qui n’ont pas assez de devises fortes pour acheter sur le marché international les produits alimentaires nécessaires pour remédier aux pénuries (SENEGAL, 1996). Les espèces animales à cycle court ont été une option pour la majorité des pays africains face au déficit en protéines animales, et parmi ces espèces, la volaille occupe une place de choix. L’aviculture est une activité économique à forte intensité financière, vecteur d'emplois mais aussi facteur immense d'apport de protéines dans l'alimentation de nos pays (ITAVI, 2002). En 2012, la quantité de viande de volaille produite au Sénégal a atteint 29 996 tonnes, représentant à la vente au détail, un chiffre d’affaires de 44,99 milliards de francs CFA (FAO, 2014). La volaille demeure la source de protéines la plus rapidement mobilisable et dont la production n’implique pas de très lourds investissements. Dans le souci d’améliorer la productivité des élevages avicoles, les éleveurs ont commencé à utiliser des aliments complets granulés. Ces derniers temps, l'industrie de la volaille en Afrique subsaharienne a connu une augmentation du coût de production au-dessus de ce que peuvent se permettre les éleveurs locaux (AKANJI, 2011). Il y a 50 ans, ces granivores consommaient des graines de céréales entières dans les basses-cours. Actuellement, les céréales qui représentent près de 60% de la composition de l’aliment sont broyées en farine, mélangées avec d’autres matières premières, pour obtenir un aliment complet unique qui est ensuite granulé (NOIROT et al., 1998). La présentation de l’aliment peut influencer les performances zootechniques des poulets de chair (PIRON et al., 2007). Aussi en vue d’améliorer la situation avicole, plusieurs interventions ont été menées ou sont en cours, pour mieux comprendre et mieux gérer les contraintes liées à l’élevage des volailles. Il s’agit notamment des actions de recherche-développement sur l’alimentation (connaissance des matières premières et amélioration des processus de fabrication) afin de réduire les coûts de production et permettre une plus grande rentabilité de l’élevage. 1


Les volailles consomment les aliments en utilisant leurs capacités sensorielles spécifiques. La vitesse de consommation ou les capacités d’adaptation à un changement d’aliment dépendent en grande partie de ces caractéristiques granulométriques (PICARD et al., 1997a). L’amélioration des performances avec la granulométrie et l’uniformité des particules est expliquée par la dépense d’énergie. Cette dernière est plus faible quand les animaux ingèrent des particules plus grosses. Le nombre de coup de bec donné pour ingérer une certaine quantité d’aliment diminue quand la granulométrie augmente. L’objectif général de ce travail est de rechercher une voie alternative d’amélioration de l’alimentation et de la productivité des poulets de chair. De façon spécifique, il vise à déterminer les effets de la granulométrie de l’aliment démarrage sur les performances de croissance, les caractéristiques de la carcasse et les marges économiques des poulets de chair au Sénégal. Cette étude comporte deux grandes parties :  la partie bibliographique aborde l’alimentation du poulet en étroite relation avec son anatomie digestive (morphologie, secrétions digestives) et les besoins nutritionnels du poulet de chair ; décrit ensuite la technologie d’usine et l’impact de la granulométrie sur la croissance des poulets de chair.  la deuxième partie expérimentale présente les supports et les techniques utilisés au cours de l’expérimentation, les « Résultats » suivis d’une « Discussion générale » se terminant sur des conclusions et perspectives qui clôturent le manuscrit.

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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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CHAPITRE I : ALIMENTATION DU POULET 1.1 ANATOMIE DIGESTIVE DU POULET Le tube digestif des volailles est un ensemble d’organes qui concourent à la digestion. Ces organes assurent la préhension, le transport et la digestion par un ensemble de phénomènes mécaniques et chimiques au cours desquels les aliments sont transformés en éléments simples assimilables par le sang. Les déchets issus de cette digestion sont expulsés par le cloaque. Le tube digestif du poulet comporte les portions suivantes :  portion injective : bec, œsophage, jabot ;  portion digestive : estomac, intestin ;  portion éjective : cloaque. Le tube digestif associé aux glandes annexes (Figure 1) est l’appareil le plus important pour le nutritionniste car il est en contact avec les aliments.

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Figure 1: Schéma de l’appareil digestif du poulet (GADOUD et al., 1992) 1.1.1 Bec, œsophage et jabot Le bec comprend une partie supérieure fixe soudée aux os de la tête : la maxille (ou mandibule supérieure), une partie inférieure, mobile pour permettre les mouvements d'ouverture et de fermeture : la mandibule (ou mandibule inférieure). La maxille est perforée de deux narines qui sont protégées par un opercule chez la poule. La mandibule inférieure est articulée avec le crâne par l'intermédiaire de l'os carré. Le bec est avant tout utilisé pour la préhension des aliments ; sa partie visible est une production cornée ou rhamphothèque. La croissance du bec est continue d'où la nécessité d'une usure régulière par frottements des deux mâchoires entre elles sur les aliments ou sur des objets non comestibles. Quand l’oiseau ingère sa nourriture par le bec, celle-ci est imbibée de salive (mucus) qui lubrifie et facilite ainsi le transit par l’œsophage. Par le phénomène de péristaltisme, le 5


bol alimentaire se dirige vers le jabot, poche œsophagienne extensible régurgitant les aliments. Le jabot comprend de nombreuses glandes muqueuses qui complètent le rôle lubrifiant de la salive. Le transit des aliments résulte d’une activité péristaltique beaucoup plus lente que chez les mammifères. Elle est évaluée à 0,8-1,2 m/s (BRUGERE-PICOUX, 1992). Le jabot, diverticule de l’œsophage, intervient dans le stockage, l’hydratation et la régulation de l’approvisionnement du proventricule et du gésier. Les fonctions du jabot sont les suivantes : -

mise en réserve des aliments permettant l’ingestion de grandes quantités ;

-

fragmentation des aliments les plus friables et imbibition d’eau ;

-

digestion microbienne d’une partie de l’amidon avec formation de l’acide lactique (IVOREC-SZYLIT, SZYLIT, 1985). A l’acide lactique s’ajoute l’acide acétique et l’éthanol, constituants usuels du jabot.

Chez la plupart des oiseaux, l’estomac est divisé en deux (2) parties : le proventricule (l’estomac glandulaire) et le gésier (estomac musculaire). 1.1.2 Proventricule (estomac glandulaire) La digestion commence par le proventricule, véritable estomac glandulaire dont la sécrétion est semblable aux sucs gastriques des mammifères. C’est également le lieu d’activation des pepsinogènes. C’est l’estomac sécrétoire responsable de la digestion « chimique » par intervention du suc gastrique qu’il produit. En réalité, du fait de la rapidité du transit et de sa faible capacité, l’action de cette sécrétion se produit surtout dans le segment suivant le gésier et le duodénum, avec l’intervention de mouvements de va et vient des digesta entre ces trois segments. La motricité de base du ventricule est marquée par l’existence de contractions environ toutes les minutes. La sécrétion comme chez les mammifères contient l’acide chlorhydrique et la pepsine. Son débit est pratiquement continu dans le cas d’une alimentation ad libitum (à volonté). Les facteurs de stimulation sont à la fois nerveux et humoraux (BRUGERE-PICOUX, 1992). 6


1.1.3 Gésier (Estomac Musculaire ou Ventricule) Le proventricule débouche sur le gésier où s’effectuent le broyage et le malaxage de l’ingesta débouchant au chyme. Cet organe est entièrement musculaire (à part une couche cornée interne). Le poids du gésier reflète donc la puissance de broyage de l’organe ainsi que son activité (MORAN, 1982 ; MCLELLAND 1990 ; DENBOW, 2000). L’action mécanique produite par le gésier est une trituration qui permet de fragmenter les grains de céréales. Chez les oiseaux élevés au sol, le gésier contient des graviers qui favorisent le broyage mais ne sont pas indispensables. Les graviers de nature calcaire finissent par se dissoudre sous l’action conjointe des frottements et de l’acide chlorhydrique, ce qui contribue à l’apport du calcaire (BRUGERE-PICOUX, 1992). Le gésier est séparé du proventricule et du duodénum, respectivement, par l’isthme et le pylore. Ces deux zones sont impliquées dans la régulation des processus de digestion. La région pylorique est courte (YAMAMOTO et al., 1995) et permet de réguler le passage du chyme du gésier vers le duodénum, elle joue le rôle de filtre en ne laissant passer que les particules de très faibles tailles (FERRANDO et al., 1987) sans être un sphincter (TURK, 1982). Le gésier n’est pas seulement un organe qui assure la digestion par la réduction des tailles particulaires. Il participe également au bon fonctionnement de l’intestin grêle à travers d’autres mécanismes comme la régulation par la vidange pylorique. Il assure ainsi la régularité de la digestion et le maintien de la pression osmotique intestinale par un message rétroactif du duodénum vers les muscles gastriques (DUKE et EVANSON, 1972). 1.1.4 Intestin 1.1.4.1 Intestin grêle L’intestin grêle débute anatomiquement par le pylore et comporte trois (3) parties : le duodénum (du pylore à la portion distale de l’anse duodénale), le jéjunum (de la portion distale de l’anse duodénale au diverticule de Meckel), l’iléon (du diverticule de Meckel à la jonction iléo-caecale). Le duodénum dessine une boucle en U avec deux (2) bandes parallèles réunies l’une à l’autre par une étroite bande de mésentère où loge le pancréas formant une anse fermée. 7


Chez la poule, la longueur du duodénum est comprise généralement entre 22 et 35 cm avec un diamètre qui tourne autour de 0,8 et 1,2 cm. Le jéjunum de la poule est le segment intestinal le plus long (85 à 120 cm ; avec un diamètre de 0,7 à 1,2 cm). Ses parties proximale et distale sont presque droites. La plus grande partie du jéjunum est une succession de courtes boucles en nombre variable selon les espèces. Ces boucles dessinent une sorte de guirlande et reposent les unes sur les autres, lâchement arrangées. La partie terminale du jéjunum et la première section de l’iléon forment la boucle supra-duodénale, ainsi nommée en raison de sa proximité avec le duodénum. L’iléon chez la poule a une longueur de 13 à 18 cm avec un diamètre de 0,7 à 1 cm. Il débute ventralement au cloaque dans le plan médian. Il se prolonge crânialement selon un trajet quasiment rectiligne. A proximité de la rate, il s’incurve dorsalement et se poursuit caudalement par le gros intestin. 1.1.4.2 Caeca A la jonction entre l’intestin grêle et le rectum se trouvent les cæca (McNAB, 1973). L’entrée dans les caeca est sélective : seule la fraction liquide ou les particules très fines, provenant du chyme ou de l'urine par rétro-péristaltisme (THOMAS et SKADHAUGE, 1988) entrent dans les caeca (McNAB, 1973 ; Mc LELLAND, 1990). Selon BRUGERE-PICOUX, (1973), les ceaca en plus de leur rôle dans la digestion interviennent généralement dans les phénomènes immunologiques grâce aux amygdales disposées sur leur entrée et dans l’équilibre hydrominéral. Les fonctions digestives des caeca sont : -

La digestion par les micro-organismes concerne la cellulose et les protéines de faibles digestibilités ;

-

L’absorption de l’eau mise en évidence par l’ablation des caeca a conduit à la production de fèces plus hydratés, indiquant qu’ils assurent la récupération de l’eau des digesta et aussi de l’eau urinaire ;

-

La synthèse des vitamines du groupe B (telle que la vitamine B12) a été démontrée. Leur récupération dans les conditions usuelles est sans doute

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médiocre. Elle implique la coprophagie qui n’est pas physiologique chez les oiseaux et dépend surtout des conditions d’entretien (SIMONNET et al., 1953). 1.1.4.3 Gros intestin Le gros intestin ou rectum, est très court chez le poulet. Il débouche sur le cloaque, compartiment commun où se terminent les tractus gastro-intestinal, urinaire et reproducteur (DENBOW, 2000 et MORAN, 1985). La fonction primaire du gros intestin est d’absorber l’eau et les électrolytes. Il contient un minimum d’aliments non digestibles. 1.1.5 Cloaque Le cloaque est la partie terminale du tractus intestinal. Il est constitué de 3 compartiments séparés par des plis contractiles. Le coprodeum, dilaté en forme d’ampoule, reçoit et stocke provisoirement les fèces provenant du rectum. Les 2 urètres, les canaux déférents ou les oviductes s’ouvrent dans l’urodeum. Le proctodeum porte l’appareil copulateur mâle (chez les espèces qui en possèdent un). 1.1.6 Glandes annexes du tube digestif Le pancréas et le foie sont considérés comme les glandes annexes de l’appareil digestif. Le foie (Figure 2), entourant anatomiquement le gésier, est constitué majoritairement d’hépatocytes. Il reçoit le sang porte provenant de l’intestin, chargé des nutriments absorbés et est également le siège de la synthèse et de la sécrétion des sels biliaires nécessaires à la digestion et à l’absorption des lipides. La bile (sels biliaires + pigments biliaires), est évacuée par deux canalicules, l’un partant directement du foie vers le duodénum, et l’autre conduisant d’abord à la vésicule biliaire, qui débouche dans le duodénum. Ces canalicules sont reliés au duodénum dans la partie la plus inférieure du duodénum, proche du jéjunum (DUKE, 1986).

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Figure 2: Foie et vésicule biliaire du poulet (GUERIN et BOISSIEU, 2006) Le pancréas (Figure 3) est situé dans l’anse du duodénum. Il possède des fonctions endocrines et exocrines. Le pancréas endocrine ne représente que 1 à 2 % de la glande. Les cellules endocrines regroupées en îlots produisent de l'insuline, du glucagon, de la somatostatine, et de l'APP (Avian Pancreatic Polypeptide) (CRAMB et LANGSLOW, 1984). Le pancréas endocrine est traversé par un réseau capillaire sanguin considérable, qui permet un transport rapide des hormones (CRAMB et LANGSLOW, 1984 ; DENBOW, 2000). Le pancréas exocrine occupe la majorité de la glande pancréatique. Il est impliqué dans la synthèse et la sécrétion des enzymes responsables de la digestion des protéines, des lipides et de l’amidon. Les cellules sécrétrices sont organisées en acini, regroupés en lobules dans les différents lobes pancréatiques, au nombre de deux (2) chez le poulet. Les enzymes secrétées sont : la trypsine, la chymotrypsine, l’élastase et les carboxypeptidases pour la digestion des protéines, l’alpha-amylase pour celle de l’amidon, la lipase et de la colipase pour celle des lipides. Les sécrétions pancréatiques se déversent dans les canaux pancréatiques, au nombre de deux (2) à trois (3) chez le poulet, qui aboutissent au niveau de la partie terminale du duodénum, proche du jéjunum antérieur (DUKE, 1986).

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Figure 3: Pancréas du poulet (GUERIN et BOISSIEU, 2006)

1.2 DIGESTION CHEZ LE POULET DE CHAIR Dans la digestion, le bec des oiseaux ne joue qu’un rôle de préhension des aliments. Les aliments sont déglutis avec le concours de la salive qui est très riche en mucus. Après un bref passage dans l’œsophage, les aliments ingérés arrivent dans le jabot. Celui-ci assure le rôle de stockage, de ramollissement des aliments sous l’action du liquide salivaire, des sécrétions œsophagiennes et ingluviales. Il assure aussi le rôle de régulation de remplissage de l’estomac (KOLB, 1975). La sécrétion du jabot est riche en mucus et contient très peu d’enzymes. Après un bref séjour dans le proventricule où ils subissent l’action des sucs gastriques, les aliments arrivent dans le gésier et sont broyés, concassés avant de passer dans l’intestin grêle. L’action mécanique du gésier est une trituration qui permet de fragmenter les grains de céréales. Le gésier cumule donc le rôle de mastication absente chez les oiseaux et de mélange du suc gastrique avec les ingesta. L’intestin grêle transforme les aliments en nutriments sous l’action du suc intestinal. La dégradation est achevée dans les caeca grâce à la microflore intestinale (KOLB, 1975). Dans le processus de digestion, l’action des enzymes débute dans le jabot et s’achève dans l’intestin grêle (SCHWARZ et al., 1987). Plusieurs enzymes interviennent et agissent sur divers substrats pour donner des produits intermédiaires ou finaux, simples

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et assimilables. Le tableau I résume la localisation des différentes enzymes participant à la digestion des aliments chez les volailles. Tableau I: Localisation et effets de quelques enzymes participant à la digestion chez les volailles (SHWARTZ et al., 1987)

Organe

Localisation

Enzymes

Substrats

Jabot Proventricule Gésier

Salive Suc gastrique

Amylase Pepsine Pepsine des glandes gastriques Trypsine

Amidon Protéines Protéines Protéines Polypeptides

Acides aminés

Chymotrypsine

Protéines Polypeptides

Acides aminés

Carboxypeptidase

Peptides Protéines

Acides aminés

Amylase

Amidon

Maltose a-dextrine

Lipase

Triglycérides

Maltase

Maltose

Dimonoglycéride Glucose

Saccharase

Saccharose

Monosaccharide

a-dextrinase

α-a-dextrine

Glucose

Aminopeptidase

Peptide

Acides aminés

Dipeptidase

Dipeptide

Acides aminés

Pancréas

Intestin Grêle

Suc pancréatique

Suc intestinal

Produits intermédiaires finis Maltose Polypeptides Polypeptides

1.3 BESOINS NUTRITIONNELS DU POULET DE CHAIR La notion de besoin nutritionnel n’est pas absolue, car elle fait obligatoirement référence à un critère ou à un objectif qu’il s’agisse du gain de poids recherché, de l’indice de consommation souhaité, ou de la qualité de la carcasse désirée.

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Comme le montre la figure 4, le besoin nutritionnel est relatif aux objectifs zootechniques recherchés.

Figure 4: Notion de besoins nutritionnels (SANOFI, 1996) 1.3.1 Besoins en eau du poulet de chair L’eau est essentielle pour la vie. Toute restriction dans la consommation d’eau ou la perte excessive de celle-ci, peut avoir une conséquence négative sur la performance totale du poulet. Le corps de la poule est constitué à 60% d’eau. Les oiseaux régulent leur température corporelle par évaporation d’eau via le tractus respiratoire. Les besoins en eau pour la thermorégulation sont donc élevés en milieu tropical. Ces besoins en eau sont de 0,5 à 1 ml/kcal de besoin énergétique chez la volaille, soit 25300 ml d’eau par jour (LARBIER et LECLERC, 1992). Les volailles consommeraient en général environ deux fois plus d’eau que d’aliments, comme le montre le tableau II.

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Tableau II: Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge (QUEMENEUR, 1988) Age (J)

Poids

Indice

de Aliment

moyens (g) Consommation ingéré/J(g)

Eau

Rapport

ingérée/

eau/aliment

(ml) 7

180

0.88

22

40

1,8

14

380

1.31

42

74

1,8

21

700

1,4

75

137

1,8

28

1080

1.55

95

163

1,8

35

1500

1.70

115

210

1,8

42

1900

1.85

135

235

1,8

49

2250

1.95

155

275

1,8

L’eau des poulets ne doit pas contenir des niveaux excessifs de minéraux ni être contaminée. Bien que l’eau utilisée soit considérée comme potable aussi bien pour l’homme que pour les oiseaux, il faut faire attention avec les puits perforés, les dépôts ouverts ou les approvisionnements publics de mauvaise qualité. 1.3.2 Besoins en énergie Les poulets de chair ont besoin d’énergie (Figure 5) pour la croissance, pour le développement de leurs tissus, pour l’entretien et l’activité. Chez la volaille, l’énergie métabolisable est la seule forme d’expression des besoins du fait que les fientes sont mélangées à l’urine avant leur évacuation. Selon SMITH (1992), elle correspond à la portion d’énergie de l’aliment dont dispose le poulet pour assurer sa production, conserver ses fonctions vitales et sa température corporelle. Selon l’INRA (1989), le premier besoin nutritionnel de l’animal concerne ses dépenses énergétiques car après l’eau, les constituants énergétiques sont ceux dont la privation affecte le plus rapidement la santé de l’animal et sa survie. Le besoin énergétique est aussi le plus sensible aux conditions du milieu et c’est celui qui influence le plus la consommation alimentaire. Selon ANSELME (1987), les besoins énergétiques des poulets sont compris entre 3000 et 3200 kcal/kg avec un minimum de 3100 kcal au démarrage et 3000 kcal en finition.

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Toutefois, les besoins énergétiques sont influencés par des facteurs tels que la souche, le régime alimentaire et la température ambiante.

Figure 5: Schéma de répartition de l’énergie chez les oiseaux (REKHIS, 2002) 1.3.3 Besoins en protéines et en acides aminés essentiels Les protéines de la ration, comme celles des céréales et tourteaux ou farine de soja, sont des composants complexes, qui sont dégradés et absorbés par l’organisme (sous forme d’acides aminés), pour constituer les protéines corporelles utilisées pour la formation des tissus (muscles, nerfs, peaux et plumes).

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Plusieurs facteurs sont susceptibles d’agir sur l’efficacité des protéines. Les facteurs extrinsèques liés aux conditions d’élevage : mode d’alimentation, niveau de consommation, apports alimentaires (énergie, vitamines et minéraux), température, etc. Leur étude conduit à définir et à exprimer les besoins azotés en tenant compte à la fois de la quantité ingérée quotidiennement et de la densité énergétique de la ration. Les facteurs intrinsèques concernent les protéines elles-mêmes. On estime la valeur nutritionnelle d’une protéine par le pourcentage d’azote ingéré, utilisé pour la synthèse protéique (INRA, 1989). Au cours des traitements thermiques et pendant la conservation des protéines, des réactions multiples peuvent intervenir au sein même de la matière première. Les acides aminés ayant participé à ces réactions ne sont généralement pas libérés par l’hydrolyse enzymatique dans le tube digestif et sont donc rendus indisponibles pour la synthèse protéique. En effet, LARBIER et LECLERCQ (1992) montrent que pendant la préparation des aliments en granulés qui nécessite un chauffage (70-80° C), les protéines et les acides aminés sont détruits par la réaction de Maillard. On recommande ainsi d’apporter un complément en protéines et acides aminés lorsque les aliments sont en granulés. 1.3.4 Besoins en minéraux, en vitamines et oligo-éléments L’administration des niveaux corrects des principaux minéraux est importante pour les poulets de chair de haute performance. Ces minéraux sont constitués de macroéléments (calcium, phosphore, sodium, etc.) et d’oligo-éléments (zinc, fer, magnésium, etc.). Les minéraux traces et les vitamines sont nécessaires pour toutes les fonctions métaboliques. Les compléments en vitamines et minéraux traces, dépendent des ingrédients qui s’utilisent, de l’élaboration de l’aliment et des circonstances locales. Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (cartilages et os), de certains éléments de soutien (ligaments et tendons). Ils sont faiblement représentés dans les produits végétaux et il faudra donc faire appel à d’autres sources telles que les coquilles de mollusques ou d’huîtres et à certains aliments d’origine animale pour couvrir les besoins en minéraux (SAUVEUR et PICARD, 1990). Ils sont souvent apportés dans l’alimentation sous forme de compléments minéralo-vitaminés (CMV) ou prémix contenant généralement un antioxydant pour la protection des vitamines 16


sensibles. Le tableau III nous présente les apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation du poulet de chair. Tableau III: Apports recommandés en minéraux et en vitamines dans l’alimentation du poulet de chair en fonction de l’âge (ITAVI, 2003). Minéraux et Vitamines

0 à 4 semaines

5 à 8 semaines

Calcium (%) Phosphore disponible (%) Phosphore total (%) Sodium (%) Fer (mg/kg) Cuivre (mg/kg) Zinc (mg/kg) Vit. A (UI/kg) Vit. D3 (UI/kg) Vit. E (Ppm) Vit. K3 (Ppm) Thiamine (B1) (ppm) Riboflavine (B2) (ppm) Acide Pantothénique (ppm) Pyridoxine (B6) (ppm) Vit. B12 (ppm) Vit. PP (ppm) Acide Folique (ppm) Biotine (ppm) Choline (ppm)

0,95-1,05 0,43 0,78 0,15 80 10 80 12000 2000 30 2,5 2 6 15 3 0,02 30 1 0,1 600

0,85-0,95 0,37 0,67 0,18 80 10 80 10000 1500 20 2 2 4 10 2,5 0,01 20 20 0,05 500

Concernant les oligo-éléments (tableau IV), la carence en magnésium ralentit la croissance des poulets de chair et entrave l’ossification. Le fer, le cobalt, le cuivre sont indispensables pour la formation de l’hémoglobine. Le manganèse intervient dans le métabolisme du phosphore ; une carence en cet oligo-élément entraîne des cas de pérosis chez le poulet de chair. Une alimentation pauvre en zinc entraîne des retards de croissance et des démarches dites d’oies.

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Tableau IV: Apports recommandés en oligo-éléments chez le poulet de chair en fonction de la phase d’élevage (INRA, 1979) Apport

(g/100kg Démarrage

Croissance

Finition

d’aliment) Zinc

4

4

2

Cuivre

0,3

0,3

0,2

Fer

4

4

2

Manganèse

7

7

6

Iode

0,1

0,1

0,1

Cobalt

0,02

0,02

0,02

Sélénium

0,02

0,02

0,02

1.3.5 Besoin en cellulose Chez le poulet de chair, la cellulose a une faible importance. Il est souhaitable d’après ANSELME (1987) de ne pas dépasser 5% de cellulose brute dans l’aliment, pour éviter des accidents de transit et une mauvaise utilisation de la ration.

1.4 FACTEURS DE VARIATIONS DES BESOINS L’équilibrage des rations en énergie et en protéines est un exercice complexe mais essentiel pour avoir des animaux en bonne santé. Les besoins nutritionnels des poulets varient fortement en fonction du génotype des animaux (choisi selon le type de système de production), hormis les besoins du poulet au stade démarrage qui sont peu différents selon la souche et le contexte de l’élevage. En revanche, les exigences du poulet « croissance-finition » vont différer selon : - l’âge à l’abattage ; - le choix de la souche ; - l’environnement (conditions d’ambiance, climat, conditions d’élevage).

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1.4.1 Age Le poulet reçoit une alimentation spécifique en fonction de ses différents stades de vie (tableau V). En effet, au démarrage (J1- J21), l’aliment de démarrage est présenté sous forme de farine ou de miettes ou d’aliments granulés de petites dimensions ; ensuite à la phase croissance-finition (j21- l’abattage), l’aliment se présente sous forme granulée. Tableau V: Apports alimentaires recommandés pour le poulet de chair en g /kg d’aliment en fonction de l’âge (LE POULET STANDARD, 2003)

Période

0 à 3 semaines

4ième semaine à l’abattage

Concentration

3250

3250

Protéines brutes

220

190

Lysine

11,5

10

Acides aminés soufrés

8,5

7,5

Tryptophane

1,9

1,8

Thréonine

8,3

6,9

Leucine

14,4

12,5

Valine

10,6

9,2

Histidine

4,6

4

Arginine

12,8

11,1

Phénylalanine + tyrosine

15

13

Isoleucine

8,3

7,2

Calcium

10

9

Phosphate disponible

4,2

3,8

Sodium

1,5

1,5

Chlore

1,24

1,24

énergétique. (kcal/kg)

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1.4.2 Souche IEMVT (1991) définie la souche comme étant une population issue d’un petit nombre de sujets isolés au sein d’une race, et qui se reproduit avec des caractères bien fixés, à l’origine d’aptitudes bien déterminées. Des travaux réalisés par cet institut montrent que les souches semi-lourdes consomment plus d’aliment que les souches légères. En effet, avec des souches à croissance lente et abattues au-delà de onze (11) à douze (12) semaines, la concentration de la ration en nutriments, en particulier en acides aminés essentiels, va diminuer. 1.4.3 Environnement (conditions d’élevage et d’ambiance) Les niveaux optimums de température et de l’humidité sont essentiels pour la santé et le développement de l’appétit. La température et l’humidité relative doivent être contrôlées fréquemment, au moins deux (2) fois par jour durant les cinq (5) premiers jours et quotidiennement à la suite. L’élévation de la température réduit les besoins nutritionnels et les dépenses énergétiques des animaux. Ainsi, toute élévation de température de 1° C entraîne en moyenne une réduction de la consommation alimentaire de 1 %, soit environ 1,2 à 16 grammes d’aliment par adulte et par jour. De nombreux autres facteurs entraînent une augmentation directe des besoins nutritionnels. De manière indirecte, ces besoins peuvent être accrus par divers états à l’instar de la diarrhée qui entraîne un défaut d’absorption de nutriments.

1.5 MATIERES PREMIERES GENERALEMMENT UTILISEES ET LEURS APPORTS 1.5.1 Sources d’énergie Les sources des hydrates de carbone, comme le maïs et le blé, en plus de différentes graisses ou les huiles sont les principales sources d’énergie des aliments avicoles. 1.5.1.1 Céréales Elles constituent la principale source d’énergie dans les aliments pour volailles. Ce sont des aliments essentiellement énergétiques car elles sont riches en matière sèche, composée avant tout d’amidon. Cet amidon est d’une digestibilité élevée ne nécessitant pas de traitements spéciaux, telle que la cuisson. 20


Les céréales sont pauvres en vitamines. On note cependant dans le maïs jaune la présence de pigments xanthophylles qui colorent en jaune la graisse des poulets. De plus, elles contiennent peu de cellulose. Par ailleurs, elles sont de conservation facile, ce qui est un énorme avantage. Les principales céréales utilisées sont : le mil et le sorgho d’une part, et le maïs d’autre part, qui est d’ailleurs considéré comme la céréale de choix pour l’alimentation des volailles, au vue de sa valeur énergétique élevée et la grande constance de celle-ci, que ce soit en fonction de l’année ou de la région de production (LARBIER et LECLERCQ, 1992 ; METAYER et al., 1993; ONIC-AGPM, 1999). 1.5.1.2 Sous-produits des céréales Il s’agit des sons dont l’utilisation en aviculture tient compte de leur coût faible et de leur importance dans la régulation du transit digestif. Ils empêchent les perturbations du transit digestif à l’origine de diarrhées et constipations (PARIGI-BINI, 1986). De plus, leurs protéines sont disponibles. Les farines basses de riz présentent l’avantage d’avoir une valeur élevée en minéraux, en oligo-éléments et en énergie (LARBIER et LECLERCQ, 1992). 1.5.1.3 Matières grasses Elles sont issues des huileries (huiles végétales) ou des abattoirs (suif, graisse). Ce sont des sources importantes d’énergie métabolisable pour l’alimentation des volailles (SCOTT et al., 1976). POLIN et HUSSEIN (1982) montrent que les poussins âgés d’une semaine retiennent 25 % de lipides de moins que ceux âgés de deux (2) à trois (3) semaines, ceci du fait que les sels biliaires impliqués dans la digestion des lipides ne sont pas produits en quantité suffisante chez le poussin, puisque la sécrétion biliaire augmente avec l’âge de la volaille. GAB-WE (1992) estime que l’huile d’arachide incorporée au taux de 4 % dans la ration du poulet de chair donne de meilleurs résultats de croissance. Les matières grasses permettent d’accroître la valeur énergétique des rations tout en diminuant les indices de consommation. Les lipides facilitent l’utilisation de matières premières riches en protéines (tourteaux) mais présentant des niveaux d’énergie relativement bas (SAKANDE, 1993). 21


1.5.2 Sources de protéines 1.5.2.1 Sources de protéines végétales 1.5.2.1.1 Tourteaux de soja Il est le plus utilisé dans les rations pour volailles. C’est le «prince» des tourteaux de par sa richesse en protéines et l’équilibre de ses acides aminés. En effet, ces protéines sont très digestibles et conviennent aux besoins de croissance des oiseaux, quoique déficitaires en acides aminés soufrés (KEBE, 1989). On retrouve des substances antitrypsiques qui constituent ainsi le facteur limitant ; cependant une cuisson correcte élimine plus de 90 % de l’activité anti-trypsique. 1.5.2.1.2 Tourteaux d’arachide et de coton Ce sont des sous-produits qui selon la technique d’extraction (par des solvants organiques), sont pauvres en matières grasses. Ce sont de véritables sources de protéines. Ces tourteaux sont les plus disponibles, malgré la présence de facteurs antinutritionnels tels que l’aflatoxine dans les tourteaux d’arachide et le gossypol dans le coton, imposant des limites à leur utilisation en alimentation. TACHER et al., (1971) montrent que l’action toxique du gossypol libre se manifeste à des teneurs de 0,012 % et que la mortalité apparaît à partir de 0,16%. Outre la présence de gossypol, les protéines du tourteau de coton sont de qualité moyenne à cause de la faible teneur en lysine et en acides aminés soufrés. Cependant, on peut utiliser ce tourteau dans les rations pour volailles à des taux variant de 5 à 10% (ANGULO-CHACON, 1986). 1.5.2.13 Levures Les levures sont des sources de protéines de très bonne qualité. Les levures sont riches en lysine, tryptophane, thréonine mais pauvres en acides aminés soufrés, et en vitamines du groupe B (SCOTT, 1976). Elles sont incorporables dans les rations pour volailles à des taux allant de 2 à 4 % (FERRANDO, 1969), jusqu’à 10 % pour les poules pondeuses (LARBIER et LECLERCQ, 1992). Le facteur limitant de leur utilisation dans l’alimentation des volailles est leur prix qui est élevé.

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1.5.2.2 Sources de protéines animales Elles sont intéressantes à cause de leur richesse en protéines de très bonne qualité biologique. On recommande une quantité qui équivaut au tiers de la ration chez la volaille. La supériorité de la qualité des matières premières d’origine animale se situerait à quatre niveaux : - leur taux élevé en calcium, phosphore et vitamines du groupe B, en particulier en riboflavine ; - leur meilleur équilibre en acides aminés essentiels ; - la présence de vitamine B12, qui est presque absente des aliments d’origine végétale, à l’exception des levures ; - leur teneur énergétique assez élevée du fait de leur grande richesse en matières grasses. 1.5.2.2.1 Farines de poisson Elles proviennent d’une diversité des matières premières : poissons entiers, déchets de poissonnerie, poissons gras ou maigres. Elles sont riches en protéines de grande valeur biologique, et sont pourvues en acides aminés indispensables. Leur prix d’achat est élevé, ce qui limite leur utilisation. De plus, au-delà d’un certain seuil, elles donnent leur odeur à l’aliment. 1.5.2.2.2 Farine de sang Elle est peu utilisée dans les régions tropicales. On l’obtient en faisant déshydrater le sang recueilli aux abattoirs. C’est une source très concentrée de protéines dont la digestibilité est diminuée par la présence de fibrinogène. Toutefois, sa teneur en acides aminés permet de couvrir les besoins des volailles. La farine de sang est incorporée à un taux de 5 %. 1.5.2.3 Sources de minéraux et vitamines Le calcium et le phosphore constituent les principaux minéraux que doit contenir la ration des volailles. Le carbonate de calcium, les coquillages marins, les phosphates en 23


sont les principales sources. Le chlorure de sodium apporte le sodium et le chlore à la ration. Les oligo-éléments tels que le zinc, l’iode et le magnésium, les vitamines et les additifs alimentaires sont apportés par les prémix ou C.M.V. (Compléments Minéraux Vitaminés).

1.6 CONTRAINTES ALIMENTAIRES DE LA VOLAILLE AU SENEGAL Les volailles améliorées sont de grandes consommatrices de céréales, lesquelles constituent également la base de l'alimentation humaine. Ceci se traduit par une sérieuse concurrence homme-volaille pour les céréales vivrières. En effet, l’alimentation représente plus de la moitié des coûts de production en aviculture moderne. Cette alimentation n’est pas maîtrisée et reste tributaire de la production du maïs qui en est sa principale composante, mais aussi du prix et de la qualité des intrants (son de blé, tourteaux, prémix, etc.). La jeune industrie sénégalaise de l’alimentation animale est confrontée en permanence à des problèmes d’approvisionnement en céréales. Une proportion importante des matières premières entrant dans la fabrication des aliments des volailles (maïs, tourteau de soja, acides aminés synthétiques, par exemple), est donc importée, ce qui constitue un frein au développement de l’aviculture moderne du fait de l’augmentation sans cesse du prix des matières premières (ETIENNE, 2002). Les contraintes les plus soulevées portent essentiellement sur le coût de plus en plus élevé de l’aliment volaille, les difficultés d’approvisionnement en matières premières des fabriques d’aliment. La faible disponibilité des matières premières, la rupture prolongée des stocks d’intrants (aliments volailles) et l’étroitesse du marché, ne favorisant pas une production avicole optimale. Lorsque les besoins nutritionnels sont satisfaits, l’équilibre et le bien-être du poulet dépendent aussi d’autres facteurs comme le montre la figure 6.

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Figure 6: Eléments constitutifs de la santé animale : facteurs de vie, facteurs de risque (FILLIAT, 2009) Les fabriques d’aliments jouent un rôle primordial en aviculture car une fois que les paramètres de gestions de santé et les sources de maladies sont maîtrisés, l’éleveur inculpe souvent ces fabriques lorsque ses poulets n’atteignent pas les performances zootechniques fixées. C’est ainsi que la maîtrise de la technologie d’usine en matière d’aliment volaille reste une nécessité.

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CHAPITRE II : TECHNOLOGIE D’USINE ET GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT VOLAILLE 2.1 DIFFERENTES FORMES DE PRESENTATION DE L’ALIMENT La consommation alimentaire est en relation directe avec la taille des particules surtout lorsque l’aliment est présenté en farine. Les travaux de NIR (1994a) montrent que la granulométrie et l’homogénéité de l’aliment jouent un rôle important dans la consommation et la croissance. Une granulométrie adaptée de l’aliment permet de faciliter la préhension par l’animal. L’impact d’une présentation de l’aliment en miettes ou en granulé sur la consommation et la croissance est bien connu chez le poulet de chair. L’aliment des poulets de chair peut se présenter soit en : -

Céréales entières ;

-

Aliments finis sous formes de farine ou de miettes ;

-

Aliment fini sous forme de granulé.

2.1.1 Céréales entières Les céréales entières sont principalement le blé, l’orge, le sorgho et dans une moindre mesure le maïs quand il est donné aux oiseaux adultes (âgés de plus de 30 jours et/ou pesant plus de 1,2 kilogrammes). Les oiseaux plus jeunes peuvent être nourris avec du maïs concassés (TREVIDY, 2005). 2.1.2 Aliments finis sous formes de farine ou de miettes La qualité de la farine ou de l’aliment miette est évaluée en fonction de la taille et de l’uniformité de ses particules. Une corrélation positive entre augmentation de la granulométrie et de la croissance des poulets de chair a été démontrée par plusieurs auteurs, y compris NIR (1994a) sur les poussins de 0 à 3 semaines et LARBIER ET LECLERC (1992) sur les poulets de chair de 22 à 39 jours. Une granulométrie uniforme est essentielle car les poulets préfèrent les plus grosses particules. Ainsi, les animaux dominants mangeront rapidement les plus grosses particules de céréales tandis que le reste des oiseaux mangera les particules plus fines. (TREVIDY, 2005).

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2.1.3 Aliment fini sous forme de granulé De nombreux documents traitent des effets positifs du granulé : aliment plus dense ; aucune séparation d’ingrédient ; meilleur qualité bactériologique ; ingestion plus facile ; croissance et indice de croissance améliorée. Cependant ceux-ci peuvent changer selon la qualité des matières premières, du broyage et de la granulation. Les deux indicateurs physiques principaux de la qualité du granulé sont la dureté (mesure de la résistance du granulé soumis à la pression externe) et la durabilité (mesurée par la quantité de farine produite par l’érosion ayant lieu pendant le transport de l’usine d’aliment à la ferme, et pendant la distribution dans le système d’alimentation à la ferme) (TREVIDY, 2005).

2.2 FABRICATION DE L’ALIMENT COMPLET : ETAPES DE LA TECHNOLOGIE D’USINE D’ALIMENT Le choix du site de l’usine d’aliment est fondamental dans la détermination des coûts d’investissement et de fonctionnement. Cinq critères sont considérés comme essentiels, à savoir :  La proximité des matières premières agricoles ;  La disponibilité d’une source d’énergie fiable et régulière ;  La disponibilité d’eau en quantité suffisante ;  L’accessibilité du site ;  La disponibilité d’une capacité de stockage susceptible d’être louée en complément de la capacité propre de l’usine. Les composantes principales d’une usine de fabrication d’aliment sont le stockage, la réception, la mouture, le mélange, la granulation, l’ensachage, le génie civil, l’équipement électrique et mécanique. 2.2.1 Réception Le plus souvent il y a deux aires de réception. La première est destinée à la réception de grains en vrac tels que le maïs et le sorgho. Des échantillons doivent être prélevés par camion et les prélèvements envoyés au laboratoire pour tester le grain reçu, au niveau humidité et pourcentage d’impuretés. La deuxième zone de réception sera un magasin 27


de stockage horizontal, adossé au moulin et destiné à recevoir les intrants en sac, tels que les sons, les farines de viande et de poisson, les phosphates de calcium et les prémix. 2.2.2 Stockage Le système de stockage en vrac extérieur consistera en un élévateur à godets et d’une batterie de cellules de tôles ondulées. 2.2.3 Moulin Le grain sera reçu dans des cellules - tampon par l’intermédiaire de convoyeurs à chaîne et d’élévateurs à godets. De là, le grain sera déversé dans un broyeur à marteaux d’une capacité déterminée par le fabriquant (exemple 18 à 22 t/h). Il y aura par ailleurs une série de plusieurs cellules pour les différents intrants, située audessus d’une bascule vrac, qui se déchargera elle-même dans un mélangeur à ruban d’une capacité de plusieurs tonnes. Les rations une fois fabriquées sont envoyées dans une série de cellules surélevées avant d’être ensachées et expédiées ou stockées en sac dans un magasin d’une capacité de plusieurs tonnes. Le produit fini peut aussi passer dans un mélangeur à mélasse ou un injecteur de matière grasse, en fonction des besoins de la ration. De là, le produit pourra passer dans une presse à granuler de plusieurs tonnes par heures (exemple : 20-22 t/h), puis dans un refroidisseur, et en ce qui concerne l’aliment volaille miette, dans un émietteur. Les granulés pourront alors être envoyés soit dans les cellules de stockage surélevées, soit directement à l’une des deux lignes d’ensachage. Les usines sont généralement équipées d’un système de contrôle automatique avec le tableau correspondant et d’un ordinateur pouvant être programmé pour effectuer tous les mélanges d’ingrédients nécessaires à une formulation donnée.

2.3 GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT VOLAILLE La granulométrie est l’étude de la distribution de la taille des particules d’une farine. La granulométrie est une caractéristique fondamentale d’un produit pulvérulent. Elle est en rapport direct avec toutes les opérations unitaires de broyage, séparation, mélange et 28


transfert, mais aussi avec les phénomènes d’échange et de réactivité, qu’ils soient physiques (migration d’eau, séchage, solubilisation), chimiques (oxydation) ou liés à l’ingestion et au transit digestif (phénomène enzymatique) des particules alimentaires d’une poudre. En matière de granulométrie, les technologues ont des contraintes propres liées à l’efficacité des opérations de broyage / séparation (consommation d’énergie, débit horaire) mais aussi aux procédés en aval, comme l’homogénéisation et l’agglomération. Cependant, ils disposent d’outils puissants et pourtant très souples qui peuvent leur permettre d’adapter grâce à un dialogue permanent avec les nutritionnistes, les appareils aux matières premières pour obtenir des caractéristiques granulométriques définies, en fonction des contraintes nutritionnelles ou comportementales demandées. 2.3.1 Principe, mesure et obtention 2.3.1.1. Principe de la granulométrie Il consiste à étudier la taille des particules (l’analyse granulométrique) mais l’étude de la forme des particules est l’objet de l’analyse morphologique (MELCION, 2000). Le terme « granulométrie » recouvre dans le langage courant tantôt la discipline qui a pour but l’étude de la taille des particules, tantôt la caractéristique elle-même et l’expression de l’état granulaire. 2.3.1.2. Mesure granulométrique 2.3.1.2.1. Signification de la mesure granulométrique Une particule d’aliment est un individu difficile à caractériser : sa surface, ses contours et ses dimensions sont souvent très irréguliers. Pour contourner cette difficulté, le résultat de la mesure est exprimé par le diamètre qu’aurait la sphère théorique se comportant de la même manière que la particule considérée. Une telle sphère est appelée sphère équivalente. Si la technique utilisée permet de mesurer un volume, nous parlerons de sphère équivalent-volume, caractérisée par un diamètre équivalent-volume. Si la mesure est une surface projetée, on peut définir de la même manière un diamètre équivalent-surface (MELCION, 2000). Les dimensions équivalentes sont en réalité des dimensions fictives, relatives à la technique utilisée, mais qu’il est commode d’employer. Par exemple, le diamètre équivalent de tamisage sera le diamètre de la 29


sphère qui passe juste à travers la même dimension de maille que la particule réelle considérée. Le diamètre équivalent de sédimentation sera le diamètre de la sphère qui possède la même vitesse de sédimentation que la particule. 2.3.1.2.2. Expression des résultats de la mesure granulométrique Déterminer la taille d’une seule particule d’un lot s’avère non seulement difficile mais de plus inefficient et non souhaitable pour décrire l’hétérogénéité d’un lot. Toutes les techniques de mesure opèrent donc sur un grand nombre de particules qui composent une population. Le résultat est représenté sous forme d’histogramme appelé distribution granulométrique. La population (la taille des particules) divisée en classes de dimensions c'est-à-dire par rapport au diamètre d’ouverture du tamis est placée en abscisse. Le diamètre d’ouverture du tamis a pour mesure le millimètre (les diamètres peuvent varier de 0,25 mm à 4 mm). Les proportions relatives de la population sont exprimées en fréquences et sont placées en ordonnée. 2.3.1.3. Technique d’analyse de la granulométrie Les techniques d’analyse granulométrique sont multiples. Elles sont basées sur des principes variés (ALLEN, 1988) tels que la séparation mécanique (tamisage) par l’intermédiaire d’un fluide, gaz ou liquide, la variation de résistance électrique, l’imagerie, la diffraction ou l’absorption de rayonnements. Nous aborderons ici les plus couramment utilisées en alimentation animale. 2.3.1.3.1. Tamisage Le tamisage est l’une des plus anciennes méthodes d’analyse granulométrique, et aussi l’une des plus largement utilisées car il est peu coûteux. Son principe de base consiste à diviser un matériau pulvérulent en le faisant passer à travers un ou plusieurs tamis dont les caractéristiques sont connues. L’analyse par tamisage est simple et peu coûteuse, mais peu adaptée aux aliments de forme et de structure hétérogènes. Le tamisage peut être effectué par voie sèche ou humide, à la main ou à la machine. Les tamis sont constitués de toiles tissées à mailles de forme carrée ou de tôles perforées à trous ronds. Leur nomenclature est complexe et peu accessible aux non-initiés. Elle fait appel soit à un nombre de mailles par pouce 30


variable selon les pays, soit à un poids de tissu, soit en un vide de maille (espacement entre fils d’une toile tissée, exprimé en unités du Système International : microns, millimètres et centimètres). 2.3.1.3.2. Compteur à variation de résistance La technique est moins répandue que le tamisage, mais son intérêt est de réaliser une mesure directe à la fois en nombre et en volume. L’appareil le plus connu est le compteur Coulter dont le principe de fonctionnement est basé sur la variation de résistance provoquée par les particules placées dans un champ électrique. 2.3.1.3.3. Diffraction de la lumière La distribution granulométrique est déduite de l’interaction entre un ensemble de particules et un rayonnement incident. Lorsqu’un rayon lumineux rencontre une particule, la lumière peut être absorbée, diffusée ou transmise. La diffusion est la dispersion du rayonnement lumineux dans toutes les directions de l’espace liée à la rencontre de l’obstacle. La théorie générale décrivant les phénomènes de diffusion par une particule sphérique a été étudiée en 1908. Le phénomène de diffusion est la diffraction de la lumière qui s’applique si la taille des particules est nettement supérieure à la longueur d’onde utilisée (particules de taille supérieure à 0,5-1 micron). Le principe est appliqué pour des poudres de quelques micromètres à plusieurs millimètres (ALLEN et DAVIES, 1988). 2.3.1.3.4. Analyse par image L’imagerie permet de visualiser des objets en deux dimensions, et l’analyse des images permet d’apprécier non seulement la taille mais aussi la forme des particules (DEVAUX et al., 2000). L’appareil comporte une caméra associée à un microscope pour les particules entre 0,5 et 200 μm, ou à un objectif photo classique pour des tailles de particules supérieures. Il s’agit d’une analyse individuelle. Les particules sont généralement visualisées, isolées les unes des autres. Le nombre minimum de particules pour une bonne représentation statistique est de 500. A l’échelle microscopique, les particules sont généralement dispersées dans un liquide et placées sur une lame. Toujours à l’échelle macroscopique, des dispositifs proposés sont maintenant 31


commercialisés et consistent à acquérir des images de particules passant en flux devant la caméra (GUILLAUME et al., 1996, NOVALES et al., 1998). L’analyse peut aussi être globale, les particules sont alors observées en vrac sans être nécessairement séparées les unes des autres (DEVAUX et al., 1997). 2.3.1.3.5. Mesure en ligne Des techniques comme la diffraction de la lumière laser ainsi que l’imagerie en flux tombant sont transposables « en ligne ». Elles permettent une analyse en temps réel de la granulométrie de farines issue de broyeurs ou de séparateurs (COLLIN, 1996). La mesure est effectuée soit sur une partie aliquote du flux de matière pulvérulente, soit si la géométrie le permet, sur la totalité du flux. Les informations sont utilisables de deux manières (MELCION et RIOU, 1997) :  en boucle ouverte : les données sont utilisées pour contrôler l’uniformité de la production et servent éventuellement à la détection d’incidents en cas de dysfonctionnement, comme par exemple la présence d’un trou dans une grille de broyeur ;  en boucle fermée : l’information permet d’agir en retour sur les paramètres de commande de la machine, à condition que ces paramètres puissent être ajustés en continu. C’est le cas de la vitesse de rotation du rotor d’un broyeur à marteaux ou de l’écartement entre cylindres d’un broyeur à cylindres. La mesure peut être acquise en des temps très courts, de l’ordre de 5 à 10 secondes, inférieurs au temps de réponse de la machine, généralement de 0,5 à 1 minute. 2.3.1.4 Obtention d’une granulométrie 2.3.1.4.1 Par fragmentation / broyage La fragmentation est l’ensemble des opérations ayant pour but de réaliser, grâce à l’application de contraintes mécaniques externes, la division d’une masse solide en fragments plus petits. Le broyage est l’opération qui s’applique à une tranche du domaine d’utilisation, en principe 6 mm à 200 µm. Selon la vitesse et le mode d’application de la contrainte, on parlera de compression (0,1-0,8 m/s), d’abrasion, de cisaillement, d’attrition, de percussion (15-200 m/s). Le but technologique du broyage 32


en alimentation animale est de réduire les composants de la graine (ou d’un ensemble de matières premières) en particules de la granulométrie désirée afin de permettre un mélange plus homogène et plus stable et une mise en forme plus aisée. 2.3.1.4.1.1 Mécanismes Les forces de contact appliquées à un grain de matière créent un champ tridimensionnel de contraintes réparti de manière non uniforme dans le volume du matériau. Ces contraintes entraînent des déformations élastiques et inélastiques liées à la taille et/ou à la masse du grain initial. Ces déformations sont à l’origine de la fissuration. Schématiquement, l’énergie communiquée au grain est soit absorbée par le matériau et dissipée dans le milieu (chaleur, sons), soit restituée sous forme de surfaces nouvelles. Les surfaces créées se caractérisent par une quantité de surface liée à la distribution des fissures, elle-même reliée à la présence de défauts ou microfissures dans le matériau et un état de surface lié à la dislocation de réseaux cristallins (amidon), à l’amorphisation, à l’évaporation. Le broyage comporte donc toujours deux aspects. Un aspect lié à la dimension des particules obtenues, un autre aspect lié à la modification de la surface de ces particules. L’accroissement de surface dû à la fragmentation est susceptible d’augmenter la réactivité physique des grains, chimique ou enzymatique. En fracturant les structures cellulaires, il peut aussi accroître la disponibilité de certains composants nutritionnels. Du fait de l’élévation de température due à l’énergie d’arrachement des molécules, certaines caractéristiques physico-chimiques peuvent également être modifiées. La modélisation du broyage à l’échelle du grain est complexe. On préfère l’aborder de manière plus globale. Le broyage est considéré comme une succession d’événements unitaires à l’origine de la dégradation granulométrique. Ces événements combinent deux mécanismes caractérisés chacun par une fonction. La première est une fonction de sélection, qui exprime la proportion de grain d’une tranche granulométrique donnée, fragmentée par unité de temps ; et la seconde est une fonction de fragmentation ou de broyage, qui exprime la distribution granulométrique obtenue à partir d’une tranche mère donnée, broyée au cours d’un événement unitaire.

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Le broyage peut s’effectuer par écrasement-friction (meules), compression-cisaillement (broyeur à cylindres) ou par impact (broyeur à marteaux). Ce dernier est de loin le plus utilisé en alimentation animale (DAVID, 1985). 2.3.1.4.1.2 Différents types de marteaux 2.3.1.4.1.2.1 Broyeur à marteaux Le broyeur à marteaux agit à la fois par impact (action des marteaux) et par abrasion (action de la grille). L’impact génère des particules généralement de plus grande taille que l’abrasion. L’essentiel du broyage s’effectue au moment du premier contact avec les marteaux du rotor, les phases suivantes ne servent qu’à accélérer les particules pour leur donner la même vitesse que celle des marteaux (SCHULTZ, 1985). Il se forme une couche de produit d’environ 15 mm d’épaisseur qui se déplace sur la face intérieure de la grille. Cette couche se compose d’un mélange de particules encore trop grosses pour traverser la grille, de particules moyennes et d’autres déjà assez fines. Les particules trop grosses sont les plus lourdes. Sous l’influence de la force centrifuge, elles tendent à se trouver en contact direct avec la grille et empêchent les particules plus fines de traverser les ouvertures pour quitter le compartiment de broyage. Les particules fines peuvent ainsi effectuer 50 à 100 tours successifs avant de trouver par hasard une ouverture de la grille. Schématiquement, le broyeur à marteaux, tel qu’il est utilisé couramment, est un broyeur tamiseur qui, de par son principe de fonctionnement, génère toujours (quoiqu’en proportion variable) des particules fines résultant en majeure partie de l’abrasion et des particules plus grossières résultant de l’impact. Un travail plus précis au plan granulométrique suppose donc de séparer les deux fonctions de fragmentation et de séparation en couplant un broyeur « pur » avec un séparateur. L’ajustement granulométrique est alors réalisé à l’aide des paramètres propres à chacun des deux appareils. Les fractions jugées trop grossières peuvent être recyclées sur le broyeur. Un pis-aller consiste à utiliser une grille à ouvertures de grandes dimensions qui minimise la production de particules jugées « trop » fines et permet d’obtenir une distribution granulométrique plus homogène (HENDERSON et BÖLÖNI, 1966 ; BÖLÖNI, 1980) Le temps de séjour moyen d’un produit à l’intérieur d’un broyeur à marteaux est de l’ordre de 3 secondes. Certaines particules ne séjournent que 0,5 seconde, d’autres au 34


contraire sont retenues jusqu’à sept (7) secondes (HNILICA et al., 1986). Un temps de séjour élevé est généralement indicateur d’un recyclage élevé dans la cage du broyeur : la proportion de grains broyée par abrasion est plus importante et se traduit par une finesse de particules et un échauffement accrus. L’élévation de température résultant de la fragmentation (NIEDIECK, 1976), qui peut atteindre plusieurs centaines de degrés pendant des temps très courts (de l’ordre de la microseconde), est globalement de 7 à 18°C selon les conditions. 2.3.1.4.1.2.2 Broyeur à cylindres Le broyeur à cylindres agit à la fois par compression et, facultativement, par cisaillement. L’intensité des forces de compression est commandée par l’écartement de cylindres (et la dimension des cannelures) par rapport à la dimension du grain à broyer. Plus cet écartement est faible et plus les particules seront de petites tailles. L’intensité du cisaillement est obtenue en agissant sur la différence de vitesse entre cylindres. Accroître la différence de vitesse entraîne un certain «nivellement» de l’hétérogénéité granulométrique pour un écartement donné. Le rapport de vitesse peut varier de 1 à 2,5. Pour une matière première donnée, il y a donc possibilité d’agir de manière complémentaire, à la fois sur les paramètres de centrage et les paramètres de dispersion des distributions granulométriques. 2.3.1.4.2 Par séparation La séparation est une autre façon de maîtriser la granulométrie, étroitement complémentaire du broyage. Les méthodes de séparation par classement utilisées pour l’analyse granulométrique peuvent être transposées au niveau préparatif : tamisage, criblage, élutriation, cyclonage, sédimentation. Les variables propres au produit sont bien entendu les dimensions des particules broyées, mais aussi leur forme et leur masse volumique. Le classement est habituellement réalisé par tamisage, ou par séparation dans un fluide gazeux. Dans le classement par tamisage, le produit est admis sur une surface possédant des orifices de dimensions connues. Il faut définir une allure de tamisage qui dépend de la probabilité pour une particule plus petite que l’orifice de se trouver devant cet orifice. Cette probabilité dépend de la fraction de particules fines dans le produit. Elle est 35


inversement proportionnelle à la surface de tamisage. Si l’optimum n’est pas atteint, les fractions obtenues ont plus de chances d’être « polluées », la fraction la plus fine contiendra des particules grossières et vice-versa. 2.3.1.4.3 Granulométrie et fractionnement d’une matière première La combinaison broyage / séparation induit des variations importantes de la composition des classes de taille dues à une séparation plus ou moins poussée des constituants des organes végétaux. Sous l’impact, un matériau biologique se fragmente selon des lignes de fracture qui dépendent des tissus et de leur comportement mécanique. Si un tissu donné s’identifie à une différence systématique de taille ou de masse volumique, le classement devient alors une méthode de préparation de nouvelles matières premières à partir d’une matière première mère. Le principe est d’usage courant en meunerie. Il a été proposé en alimentation animale pour l’orge et le maïs (HANSEN et HENDERSON, 1966). La turbo-séparation consiste en un broyage ultra-fin (3 à 50 µm) de la graine, éventuellement décortiquée, suivi d’une séparation centrifuge par l’air (PREM et PIAT, 1977). Les particules riches en amidon, plus lourdes et de taille élevée sont séparées des particules protéiques, de taille plus faible. La vitesse de l’air permet de définir un seuil de coupure granulométrique entre particules fines et grossières. Le décorticage préalable permet d’éviter la contamination de la fraction la plus dense par des composants cellulosiques du tégument. Le degré d’enrichissement en protéines ou en amidon de chacune des fractions est inversement proportionnel à la quantité recueillie et en étroite corrélation avec la finesse de broyage et le niveau de coupure granulométrique (CLOUTT et al., 1986).

2.4 EFFETS DE LA GRANULOMETRIE SUR LA CONSOMMATION, LA DIGESTION ET LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR Dans les conditions d’un aliment unique, la seule possibilité de choix qui demeure est celle des particules dans la mangeoire. La préférence pour les particules de grande taille est connue depuis longtemps (ROUSSELLE et RUDEAUX, 1994).

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La volaille sélectionne des particules alimentaires d’un diamètre supérieur à 0,8 mm mais les conséquences nutritionnelles dépendent de la composition des différentes classes de particules qui, elle, varie selon le régime (WAUTERS et al., 1997). Quelle que soit la composition en matières premières de l’aliment, la préférence pour les particules de grande taille est conservée chez des poussins âgés de 10 jours. La quantité de grosses particules (ici de taille supérieure à 0,8 mm) consommées est proportionnelle à leur fréquence dans l’aliment. Ainsi, l’écart entre aliment consommé et celui offert varie lorsque la moitié du contenu de la mangeoire est ingérée (WAUTERS et al., 1997). Chez le poulet, les animaux de 8 et 16 jours consomment d’abord des particules de taille comprise entre 1,18 et 2,36 mm puis, à partir de la troisième semaine, les particules de taille supérieure à 2,36 mm (PORTELLA et al., 1988), ce qui correspond à la croissance de leur bec. Les granulés dits « tendres » sont passés une seule fois dans la presse alors que les granulés dits « durs » subissent deux traitements successifs. Les conséquences de la granulométrie sur la rentabilité de l’élevage ne sont ni simples ni transposables sans risque d’un milieu expérimental vers la production. Par exemple, les effets de cinq aliments de taille et de dureté croissantes des particules (farine, mélange pour moitié de farine et granulés, granulés, mélange pour moitié de granulés passés une et deux fois dans la presse et enfin granulés passés deux fois) ont été comparés sur le comportement, le développement des capacités digestives, la consommation et la croissance des poulets de 1 à 6 semaines d’âge selon la figure 7. L’introduction de 50 % de granulés dans le régime farine a fait augmenter la consommation et l’efficacité alimentaire, réduit la taille du gésier et le temps passé à manger. Au-delà, l’augmentation de la dureté des particules tend plutôt à diminuer l’ingéré sans améliorer la productivité.

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Figure 7: Exemple d’effets de la forme physique d’un aliment sur la consommation et l’efficacité alimentaire du poulet âgé de 7 à 42 jours (NIR et al., 1994b). 2.4.1 Effet sur la consommation alimentaire et l’Indice de Consommation La taille moyenne des particules et leur variabilité peuvent affecter les performances des poulets de chair (NIR et al., 1994a). Les particules grossières provoquent une forte consommation, tandis les particules fines entraînent une consommation faible de la part des poulets de chair (NGA OMBEDE, 2009). En effet, les grosses particules sont consommées immédiatement après chaque distribution de l’aliment (ROUSELLE et RUDEAUX, 1994), les volailles consomment préférentiellement les particules suffisamment grosses pour être saisies efficacement par leur bec (PICARD et al., 1997a). Les miettes contenant de fines particules auront pour effet de diminuer la consommation des animaux (VOLAILLES, 2005).

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Mais, SVIHUS et al., (2004) au cours de leurs travaux n’observent pas de différence sur la consommation alimentaire. 2.4.2 Effet sur le transit digestif Le temps moyen de transit digestif est relativement court chez les oiseaux d’élevage (WARNER, 1981), probablement du fait de la faible longueur du côlon des oiseaux (3 à 15 cm). Malgré cela, la variabilité du temps de transit entre différentes particules ou molécules peut être très importante chez l’oiseau, un des facteurs majeur de variation étant la taille particulaire (FERRANDO et al., 1987, VERGARA et al.,1989a). Les sites digestifs responsables de cette variation entre particules sont essentiellement le gésier et les caeca (VERGARA et al., 1989b). En effet, la vidange du gésier est sélective sur la taille particulaire et ne laisse passer que les particules dont la taille ne dépasserait pas 0,5 à 1,5 mm (FERRANDO et al., 1987). Pour les particules alimentaires de taille supérieure à cette limite, le temps de séjour dans le gésier dépend du temps nécessaire à ce dernier pour réduire la taille des particules jusqu’à la limite requise. Le temps de séjour dans le gésier dépend aussi du moment où la particule est déformée de la manière la plus appropriée pour pouvoir passer le pylore. La résistance, la forme et la plasticité d’une particule sont donc également importantes pour expliquer le temps de séjour dans le gésier. En effet, des particules de polyéthylène de 2 mm parviennent très difficilement à passer la barrière pylorique (CLEMENS et al., 1975), tandis que des particules alimentaires de son, de dimensions similaires ou supérieures, y parviennent par un allongement de deux (2) à trois (3) heures de leur temps de séjour dans le gésier (FERRANDO et al.,1987).Concernant les particules les plus petites, on peut considérer qu’elles suivent quasiment la fraction liquide. La fraction liquide séjourne très brièvement (15 min) dans le gésier, comparativement aux particules (de 0,5 à 4 h) (SKLAN et al., 1975; FERRANDO et al., 1987; SHIRES et al., 1987). Par contre, une partie de la fraction liquide est capable de rentrer dans les caeca pour y séjourner plusieurs heures, tandis que très peu de particules pénètrent dans les caeca (BJÖRNHAG et SPERBER 1977 ; VERGARA et al., 1989a).

39


2.4.3 Effet sur la croissance et engraissement Les grosses particules alimentaires entraînent une meilleure croissance du poulet de chair et un poids vif plus intéressant que les fines particules. CABRERA (1994), YASAR (2003) et PIRON et al., (2007) n’observent aucun effet de la taille des particules alimentaires sur les performances de croissance des poulets de chair. 2.4.4 Effet sur le rendement carcasse YASAR (2003) par ses travaux observe un meilleur rendement carcasse avec les oiseaux lorsque le blé est broyé grossièrement (grille 7 mm) par rapport à une mouture plus fine (4 mm). 2.4.5 Effet sur la Vitalité et la Mortalité Les particules grossières entraînent une croissance rapide et un fort gain de poids chez les poulets de chair. En plus, avec des régimes contenant des particules grossières, on relève plus de cas d’ascite et de syndrome de mort subite chez le poulet de chair. Ceci serait dû à des teneurs élevées en protéines et en énergie métabolisable (GRASHORN, 1994).

40


DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

41


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES 1.1 MATERIEL

1.1.1 Période et lieu de l’étude Notre essai a été réalisé de Juillet à Août 2015 dans la communauté rurale de Sangalkam plus précisément à Keur Ndiaye Lo (Département de Rufisque, Région de Dakar) dans un poulailler situé dans l’enceinte de la ferme de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar. C’est un bâtiment de type semi ouvert à toiture double pente en aluminium disposant d’un auvent.

Figure 8: Localisation de la zone d’étude, Keur Ndiaye Lo (KASSIME, 2016)

42


1.1.2 Cheptel expérimental 1.1.2.1 Préparation du bâtiment et du matériel d’élevage Deux semaines avant l’arrivée des poussins, le bâtiment a été vidé, nettoyé à l’eau savonneuse et désinfecté à l’eau de javel à raison de 250 ml/10 l d’eau. Tout le matériel d’élevage a également été lavé et désinfecté à l’eau de javel. A six jours de l’arrivée des poussins, une deuxième désinfection du bâtiment par un virucide (VIRUNET) a été faite par pulvérisation et trois jours plus tard une troisième désinfection à la chaux vive a été réalisée pour réduire au minimum les risques de contaminations puisque le bâtiment a été sujet lors des bandes précédentes à des maladies (Gumboro, Newcastle). La veille de la réception des poussins, une poussinière en cercle de 4 m de diamètre a été délimitée à l’aide de cartons et séparée en deux (2) demi-cercles (Parquets) par des cadres grillagés préalablement désinfectés à la chaux vive. Chaque parquet correspondait à un traitement différent : soit le parquet un (1), parquet Témoin (démarrage miette) et le parquet deux (2), parquet Essai (démarrage vermicelle). Cette poussinière (Figure 9) a été recouverte d’une couche épaisse (environ 5 cm) de litière constituée de copeaux de bois désinfectée à l’aide d’un virucide (VIRUNET). Des bandes de papier craft ont été disposées dans les parquets Témoin et Essai de façon comparable entre les deux traitements pour pouvoir quantifier les refus avec le minimum d’erreur. Le thermo-hygromètre a été installé, le radiant suspendu à environ 1 m du sol a permis de chauffer l’aire de vie à une température de 33°C les trois (3) premiers jours d’élevage. Un pédiluve a été installé à l’entrée du bâtiment. Le matériel de contrôle (balance, thermo hygromètre), la fiche de collecte de données ont été installés de même que l’éclairage et le chauffage artificiel (lampe à incandescence). Les aliments des sujets ont été entreposés dans un coin le bâtiment.

1.1.2.2 Réception des poussins Les poussins (de souche Cobb 500) en provenance du couvoir AVIBOYE, ont à leur arrivée, subi des contrôles de routine (nombre, état de l’ombilic et des pattes, vivacité, etc.).

43


1.1.3 Matériel d’élevage et de contrôle de performances - Matériel d’élevage (mangeoires, abreuvoirs, radiants, ampoules, seaux, bassines, litière) ; - balance de précision de marque SOEHNLE (1 à 5000 g) ; balance commerciale de (1 à 25kg) ; - thermo-hygromètre ; - panneaux en carton, cadres grillagés en bois, table ; - matériel de nettoyage et désinfection ; - médicaments et matériels vétérinaires ; -dispositif pour la récolte des données.

1.2 METHODES 1.2.1 Installation des poussins Ils ont ensuite été vaccinés contre la Newcastle (par trempage de bec) et installés dans la poussinière préalablement réalisée pour les accueillir. Les poussins mis en place ont été soumis pendant tout leur cycle de vie au programme de prophylaxie en vigueur dans la région de Dakar comme le montre le tableau VI.

44


Tableau VI: Programme de prophylaxie appliqué aux poulets de chair dans la région de Dakar Age (jour) 1

Action

Produits utilisés

Vaccination Newcastle

Imopest (IM) HB1 (trempage du bec)

2, 3, 4

ColitterravetND

9

IBDLND

10, 12 14

14, 16 17, 19 21

Prévention des réactions post-vaccinales et du stress (eau de boisson) Vaccination contre la maladie de Gumboro (eau de boisson) Dose de 1000sujets/10L d’eau 11, Prévention des réactions post-vaccinales et du stress (eau de boisson) Rappel de la vaccination contre la maladie de Gumboro (eau de boisson) Dose de 1000sujets/10L d’eau 15, Prévention des réactions post-vaccinales et du stress (eau de boisson) 18, Anti-coccidien (eau de boisson)

Rappel de la vaccination contre la maladie de la Newcastle (eau de boisson) Dose de 1000sujets/14L d’eau 22, 23, Prévention des réactions post-vaccinales et du 24 stress (eau de boisson) 25, 26 Prévention coccidiose 27, 28, Prévention de retard de croissance (eau de boisson) 29

ColitterravetND IBDLND

ColitterravetND AmproliumND CEVAC LASOTA

NEWLR

ColitterravetND AmproliumND Amin totalND

Ces animaux ont été répartis en deux (2) lots en fonction de la granulométrie de l’aliment démarrage : -Lot 1 (Traitement 1) : Témoin, démarrage Miette ; -Lot 2 (Traitement 2) : Essai, démarrage Vermicelle (granulé de petite taille<3,5mm).

45


Figure 9: Installation des poussins dans la poussinière (KASSIME, 2016) Dans cette poussinière, ils ont vécu sept (7) jours avant d’être transférés dans les seize (16) parquets (délimités à l’aide de cadres grillagés) soient huit (8) parquets Témoin et huit (8) parquets Essai. Les aliments démarrage ont été distribués aux animaux jusqu’à dix (10) jours. 1.2.2 Transfert et mise en lots des poussins Les deux (2) traitements ont été répartis dans tout le bâtiment pour contrer l'effet bloc. Après des pesées en lot de cinq (5) ou six (6), les 500 poussins ont été disposés de façon aléatoire en 16 sous lots (Figure 10) de 31 sujets chacun.

Figure 10: Disposition des parquets dans le bâtiment (KASSIME, 2016) La figure 11 nous présente le plan de masse du poulailler, y compris les dispositions des parquets qui sont mis en place de manière alternée (sous lot témoin - sous lot essai- sous lot témoin ainsi de suite). Les nombres 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18 correspondent aux sous lot témoins et les nombres 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28 sont ceux des lots essais.

46


FENETRES

cvcv 28

E N T R E E

18

27

16

26

17

25

15

2m

E N T R E E

1.5m

ALIMENTS 11

21

22

12

13

23

14

24

FENETRES Figure 11: Plan de masse du poulailler (KASSIME, 2016) 1.2.3 Programme d’alimentation et d’abreuvement Durant les dix (10) premiers jours d’âge, les poussins ont reçu un aliment commercial en miettes pour le lot Témoin et un aliment vermicelle en granulés de petite taille (diamètre<3.5mm) pour le lot Essai (Figure 12). Ainsi donc, du premier (1er) au dixième (10ème) jour, ils ont été nourris aux aliments expérimentaux. Après cette période, les deux lots ont été nourris avec les mêmes types d’aliment granulé que ce soit pour la phase croissance que pour la phase finition. Pendant toute la période d’élevage, l’eau et l’aliment (tableau VII) ont été distribués ad libitum sauf durant les périodes très chaudes 47


de la phase finition où les mangeoires ont été retirées entre 11h et 17h pour minimiser les risques de coups de chaleur.

Figure 12: Aliment Miette (Gauche), aliment Vermicelle (Droite) (KASSIME, 2016) Tableau VII: Programme d’alimentation Traitement

Lot 1 (Témoin)

Lot 2 (Essai)

Démarrage

Aliment démarrage miette Aliment

1-10 j

(aliment NMA-Sanders)

démarrage

vermicelle

(aliment expérimental provenant de la France)

Transition 11- Aliment démarrage miette + Aliment Démarrage vermicelle + 12j

aliment croissance granulé

Aliment croissance granulé

Croissance

Aliment croissance granulé

Aliment croissance granulé

13-30 j

(aliment NMA-Sanders)

(aliment NMA-Sanders)

Finition

Aliment finition granulé Aliment finition granulé (aliment

31-35 j

(aliment NMA-Sanders)

NMA-Sanders)

Répétition

8

8

48


La transition alimentaire (tableau VIII) entre le onzième (11ième) et le douzième (12ième) jour a été réalisée pour amener les oiseaux à s’habituer progressivement à leur nouvelle et future ration. Tableau VIII: Transition alimentaire 11ème

12ème

13ème

Aliment démarrage ½

¾

0/4

Aliment croissance

¼

4/4

Jour

½

La composition chimique des rations alimentaires est présentée au tableau IX. Tableau IX: Composition chimique Composition

Démarrage

Croissance

Finition

chimique

Témoin

Essai

Témoin

Essai

Témoin

Essai

Protéine Brute (%)

22,0

21,5

21

21

20,0

20,0

Matière grasse (%)

4.4

6,4

4,9

4,9

4,3

4,3

Minérale 6,9

6,5

6,0

6,0

5,4

5,4

Matière (%)

Humidité (%)

0

0

0

0

0

0

Sodium (%)

Trace

0,14

Trace

Trace

Trace

Trace

Lysine

Trace

1,32

Trace

Trace

Trace

Trace

Méthionine

0,59

0,56

0,5

0,5

0,44

0,44

Cellulose Brute

5,0

0

3,4

3,4

3,4

3,4

L’eau du réseau de la SDE leur a été donnée à volonté et renouvelée chaque jour. Cette eau d’abreuvement a constitué le canal par lequel les médicaments ont été administrés aux oiseaux comme le montre la figure 13. Au cours du mois d’Août, la chaleur excessive parfois au-delà de 43 °C a entraîné des coups de chaleur et des mortalités chez les poulets. Aussi, la rupture de l’aliment finition, nous a conduit à arrêter le test à cinq (5) semaines d’âge.

49


1.2.3 Eclairage L’éclairage a été constant 24 h sur 24 (lumière naturelle diurne et lumière artificielle nocturne) tout au long de la période d’élevage.

1.2.4 Collecte des données 1.2.4.1 Consommation alimentaire et ambiance Les consommations d’aliment et d’eau ainsi que la température (mini, maxi) et l’hygrométrie (mini, maxi) ont été enregistrées par jour sur une fiche de consommation alimentaire et d’ambiance (Annexe 1). 1.2.4.2 Poids Vif Pendant les cinq (5) semaines de l’essai, les pesées ont été hebdomadaires. Les sujets ont été pesés par lot de cinq (5) ou six (6) sujets à l’aide du dispositif de pesée composé d’une table, d’une bassine et d’une balance électronique de précision et à partir de la troisième (3eme) semaine à l’aide de balance commerciale. Les poids des oiseaux ont été enregistrés sur une fiche de pesée des oiseaux (Annexe 2) 1.2.4.3 Mortalité Les mortalités ont été enregistrées sur une fiche de mortalité (Annexe 3) et les autopsies réalisées pour en déterminer les causes. 1.2.4.4 Poids carcasse A cinq (5) semaines, les animaux ont été abattus par saignée et déplumés. Ils ont ensuite été éviscérés, tête et pattes conservées. Les poids vifs avant l’abattage et les poids des carcasses ont été enregistrés sur une fiche d’abattage (Annexe 4). La figure 13 montre l’aspect de ces poulets à la cinquième semaine avant l’abattage.

50


Figure 13: Poulets à la cinquième semaine (KASSIME, 2016)

1.2.5 Calcul des variables zootechniques Les donnĂŠes rĂŠcoltĂŠes au cours de l’essai ont permis de calculer les quantitĂŠs d’aliment consommĂŠes (Ci), les gains moyens quotidiens (GMQ), les rendements de carcasse (RC) et les indices de consommation (IC) à âge-type, ainsi que les taux de mortalitĂŠ (TM). De mĂŞme, le coĂťt de revient de chaque ration a ĂŠtĂŠ estimĂŠ. - Consommation alimentaire individuelle (Ci) đ??śđ?‘– =

đ?‘¸đ?’–đ?’‚đ?’?đ?’•đ?’Šđ?’•ĂŠ đ?’…′ đ?’‚đ?’?đ?’Šđ?’Žđ?’†đ?’?đ?’• đ?’…đ?’Šđ?’”đ?’•đ?’“đ?’Šđ?’ƒđ?’–ĂŠđ?’†(đ?’ˆ)/đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† − đ?’’đ?’–đ?’‚đ?’?đ?’•đ?’Šđ?’•ĂŠ đ?’…′ đ?’‚đ?’?đ?’Šđ?’Žđ?’†đ?’?đ?’• đ?’“đ?’†đ?’‡đ?’–đ?’”ĂŠđ?’† (đ?’ˆ)/đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† đ?‘Ťđ?’–đ?’“ĂŠđ?’† đ?’…đ?’† đ?’?đ?’‚ đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† ∗ đ?’?đ?’?đ?’Žđ?’ƒđ?’“đ?’† đ?’…đ?’† đ?’”đ?’–đ?’‹đ?’†đ?’•đ?’”

- Gain moyen quotidien (GMQ) A l’aide des mesures hebdomadaires de poids, nous avons calculÊ le gain moyen quotidien en faisant le rapport du gain moyen pendant une pÊriode sur la durÊe en jours. Il est exprimÊ en grammes par jour.

đ??şđ?‘€đ?‘„ =

đ?‘Žđ?’‚đ?’Šđ?’? đ?’…đ?’† đ?’‘đ?’?đ?’Šđ?’…đ?’” (đ?’ˆ) đ?’‘đ?’†đ?’?đ?’…đ?’‚đ?’?đ?’• đ?’–đ?’?đ?’† đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† đ?‘Ťđ?’–đ?’“ĂŠđ?’† đ?’…đ?’† đ?’?đ?’‚ đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† (đ?’‹đ?’?đ?’–đ?’“đ?’”) 51


- Indice de consommation (IC) Il a ÊtÊ calculÊ en faisant le rapport de la quantitÊ moyenne d’aliment consommÊe pendant une pÊriode sur le gain de poids moyen pendant une pÊriode. ′

đ?‘¸đ?’–đ?’‚đ?’?đ?’•đ?’Šđ?’•ĂŠ đ?’… đ?’‚đ?’?đ?’Šđ?’Žđ?’†đ?’?đ?’• đ?’„đ?’?đ?’?đ?’”đ?’?đ?’Žđ?’ŽĂŠđ?’† đ?’‘đ?’†đ?’?đ?’…đ?’‚đ?’?đ?’• đ?’–đ?’?đ?’† đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† (đ?’ˆ) đ??źđ??ś = đ?‘Žđ?’‚đ?’Šđ?’? đ?’…đ?’† đ?’‘đ?’?đ?’Šđ?’…đ?’” đ?’…đ?’–đ?’“đ?’‚đ?’?đ?’• đ?’?đ?’‚ đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† (đ?’ˆ) - Rendement de carcasse (RC) Il a ĂŠtĂŠ calculĂŠ en faisant le rapport du poids carcasse après ĂŠviscĂŠration sur le poids vif du sujet Ă l’abattage, exprimĂŠ en pourcentage (%). đ?‘…đ??ś =

đ?‘ˇđ?’?đ?’Šđ?’…đ?’” đ?’…đ?’† đ?’?đ?’‚ đ?’„đ?’‚đ?’“đ?’„đ?’‚đ?’”đ?’”đ?’† đ?’—đ?’Šđ?’…đ?’† (đ?’ˆ) ∗ đ?&#x;?đ?&#x;Žđ?&#x;Ž đ?‘ˇđ?’?đ?’Šđ?’…đ?’” đ?’—đ?’Šđ?’‡ Ă đ?’?′ đ?’‚đ?’ƒđ?’‚đ?’•đ?’•đ?’‚đ?’ˆđ?’†(đ?’ˆ)

- Taux de mortalitĂŠ (TM) Le taux de mortalitĂŠ est le rapport du nombre de morts enregistrĂŠs pendant la pĂŠriode d’Êlevage sur l’effectif total, exprimĂŠ en pourcentage (%). đ?‘ľđ?’?đ?’Žđ?’ƒđ?’“đ?’† đ?’…đ?’† đ?’Žđ?’?đ?’“đ?’•đ?’” đ?’‚đ?’– đ?’„đ?’?đ?’–đ?’“đ?’” đ?’…′ đ?’–đ?’?đ?’† đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’† đ?‘‡đ?‘€ = ∗ đ?&#x;?đ?&#x;Žđ?&#x;Ž đ?‘Źđ?’‡đ?’‡đ?’†đ?’„đ?’•đ?’Šđ?’‡ đ?’•đ?’?đ?’•đ?’‚đ?’? đ?’…đ?’–đ?’“đ?’‚đ?’?đ?’• đ?’?đ?’‚ đ?’‘ĂŠđ?’“đ?’Šđ?’?đ?’…đ?’†

1.3 ANALYSE CHIMIQUE DES ALIMENTS Des ĂŠchantillons d’aliments ont ĂŠtĂŠ prĂŠlevĂŠs et envoyĂŠs au laboratoire de contrĂ´le pour des analyses bromatologiques afin de dĂŠterminer la composition chimique de chaque ration. Les caractĂŠristiques chimiques mesurĂŠes ont ĂŠtĂŠ les protĂŠines brutes, la matière grasse, les matières minĂŠrales, le sodium et l’humiditĂŠ. La composition chimique des aliments utilisĂŠs au cours de l’essai a ĂŠtĂŠ dĂŠjĂ prĂŠsentĂŠe au tableau IX

1.4 EVALUATION ECONOMIQUE L’Êvaluation Êconomique n’a tenu compte que de la charge des aliments (expÊrimentaux et croissance-finition) car les autres valeurs liÊes au coÝt de production Êtaient les mêmes pour les diffÊrents lots. Elle a ÊtÊ rÊalisÊe sur la base d’une part, des frais et prix 52


d’acquisition des aliments sur le marché local et d’autre part, du prix de vente du kilogramme de poids carcasse (1 700 FCFA) des poulets abattus. Les charges ou coûts alimentaires, le prix de vente de la carcasse, les marges brutes alimentaires (MBA) et les marges nettes de surplus (MNS) réalisées par sujet ou par kg de poids carcasse ont été déterminés et enregistrés par traitement alimentaire de la même façon selon les formules ci-dessous. Coût Alimentaire/poulet (FCFA) = IC * Prix du kg d’aliment * Poids vif (kg) du poulet Coût Alimentaire/kg poids carcasse (FCFA) = [(Coût Alimentaire/poulet) ÷ Poids carcasse (kg) du poulet] Prix de vente/carcasse de poulet (FCFA) = Poids carcasse (kg) du poulet * Prix de vente/kg poids carcasse MBA/carcasse de poulet (FCFA) = (Prix de vente/carcasse de poulet) - (Coût Alimentaire/poulet) MBA/kg poids carcasse (FCFA) = (Prix de vente/kg poids carcasse) - (Coût Alimentaire/kg poids carcasse) MNS/kg poids carcasse (FCFA) = (MBA/kg poids carcasse/lot) - (MBA/kg poids carcasse du lot témoin).

1.5 ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES Les données collectées (sous tableau Excel 2013) ainsi que les calculs effectués ont fait l’objet d’un traitement statistique à l’aide du logiciel R commander 3.2.3, par le biais du test t ou test de student (indépendant). Avant ce traitement statistique, nous avons d’abord vérifié la distribution des populations de l’expérimentation qui était normale par le test de normalité Shapiro –Wilk (Shapiro-Wilk normality test). Dans l’interprétation des résultats, l’hypothèse nulle Ho a été « Témoin = Essai » à un niveau de confiance de 95%. Le logiciel Microsoft Excel 2013 a été utilisé pour la représentation des graphiques tandis que la carte de la zone d’étude a été réalisée par le logiciel ArcGIS® version 10.2.2. . 53


CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION 2.1 RESULTATS 2.1.1 Paramètres d’ambiance La température ambiante (figure 14) au sein du bâtiment d’élevage a varié entre 27,9 et 36,8°C. Les températures les plus élevées ont été enregistrées en milieu de journée et en début d’après-midi alors que celles les plus faibles ont été enregistrées dans la matinée. 40

35

Température(°C)

30 25 20 15 10 5 0

semaine 1 semaine 2 semaine 3 semaine 4 semaine 5

température lot témoin min

28,2

28,6

27,9

28,9

30,6

température lot témoin max

35,1

32,2

33,8

34,1

34,2

température lot essai min

28,3

28,6

29,5

28,9

30,4

température lot essai max

34,9

32,7

33,1

33,6

36,8

Titre de l'axe température lot témoin min

température lot témoin max

température lot essai min

température lot essai max

Figure 14: Variation de la température dans le poulailler

2.1.2 Rapport eau/aliment Le tableau X indique les résultats du rapport entre la consommation individuelle d’eau et celle de l’aliment des différents lots. D’une manière générale, ce rapport a été supérieur à 2 tout au long de l’expérimentation.

54


Tableau X: Rapport eau aliment rapport eau/aliment SEMAINE

lot témoin lot essai

semaine1

2,28

2,43

semaine2

2,16

2,12

semaine3

2,10

2,25

semaine4

2,10

2,08

semaine5

2,07

2,08

2.1.3 Effet de la granulométrie sur les performances de croissance et les caractéristiques de la carcasse des poulets de chair 2.1.3.1 Sur la consommation alimentaire individuelle par semaine Le tableau XI et la figure 15 indiquent les résultats de la consommation alimentaire individuelle des différents lots de poulets de chair à partir de la deuxième (2ième) semaine jusqu’à la fin de l’expérimentation (cinquième semaine). Les oiseaux du lot Témoin ont consommé en moyenne 2798,51 g d’aliments par poulet. Les oiseaux du lot Essai, ont dans les même temps, consommé 3061,29 g d’aliments par poulet. Si on ajoute à ces consommations individuelles celle de la première (1ère) semaine, la consommation individuelle d’un poulet du lot témoin est de 2941,37g et celle d’un poulet du lot Essai est de 3225,20 g ce qui est 9,65% supérieure à celui d’un poulet du lot Témoin. D’une manière générale, nous avons observé pour tous les lots une évolution très accélérée de la prise alimentaire à partir de la deuxième (2 ième) semaine jusqu’à la fin de l’expérimentation. La différence entre les consommations individuelles des deux lots était significative, ce depuis la première (1ère) semaine de vie où un poussin du lot Témoin consommait 142,86g alors qu’un poussin essai consommait 163,91 g. Le tableau XI qui compare la consommation alimentaire, montre qu’il y a des différences significatives entre les lots, sauf à la cinquième (5) semaine d’âge.

55


Tableau XI: Variation de la consommation alimentaire individuelle par semaine lot essai

lot témoin

Moyenne Ecart-type

Moyenne Ecart-type

sem2

417,31

10,22

343,48

9,40

5,414e-10 S

sem3

691,13

13,07

602,00

28,02

1,053e-05 S

sem4

916,15

30,78

841,45

46,34

0,002478

S

sem5

1036,70

41,91

1011,58

66,48

0,3841

NS

Variables

p-value

Consommation individuelle par semaine

Sem= semaine, S= significative, NS=non significative 1200 1000 800 600 400

200 0

semaine 2

semaine 3 lot essai

semaine 4

semaine 5

lot témoin

Figure 15: variation de la consommation alimentaire individuelle par semaine 2.1.3.2 Poids L’évolution du poids vif des poulets par traitement alimentaire au cours du temps est illustrée par le tableau XII et la figure 16.

56


Tableau XII: Poids des poulets de chair semaine après semaine Variables lot essai

lot témoin

Moyenne

Ecart-type Moyenne Ecart-type p-value

J1

41,26

0

41,21

0

>0,05

J7

161,63

3,51

134,28

4,73

7,596e-09 S

J14

415,32

9,63

334,89

11,85

9,733e-10 S

J21

755,85

43,55

612,86

37,51

6,654e-06 S

J28

1112,15

43.23

933,95

31,96

4,048e-07 S

J35

1474,62

65,84

348,85 61,54

NS

0,001472

S

J= jour, S= significative, NS=non significative Au premier (1er) jour de l’expérimentation, aucune différence significative n’a été notée sur les poids moyens des poussins dans les différents lots. Par contre, dès la première (1ère) semaine d’âge jusqu’à la fin de l’expérimentation à cinq (5) semaines d’âge, nous avons noté une augmentation significative du poids vif des sujets du lot essai comparée au traitement témoin. L‘utilisation de l’aliment vermicelle au démarrage du lot essai a permis une augmentation du poids vif des sujets du lot essai de 9,32 % (1474,62± 65,84

Poids moyens en grammes

g) par rapport au lot témoin (1348,85 ±61,54g) avec p<0,05. 1600 1400 1200 1000 800 600

400 200 0

1

2

3

4

lot essai

41,256

161,6325

415,3175

755,855

5

6

lot témoin

41,208

134,28125 334,88875 612,86625 933,94625 1348,855

1112,1475 1474,6225

Titre de l'axe lot essai

lot témoin

Figure 16: Evolution du poids moyen des poulets de chair

57


2.1.3.3 Gain Moyen Quotidien(GMQ) L’évolution du gain moyen quotidien par lot de poulets de chair, est mentionnée dans le tableau XIII et est illustré par la figure 17. Déjà dans les premières semaines, le GMQ du lot essai est supérieur à celui du lot témoin. Cette supériorité du Gain moyen quotidien s’est maintenue jusqu’à la quatrième (4ième) semaine d’âge. A la cinquième (5ième) semaine d’âge le Gain Moyen Quotidien (GMQ) du lot essai est devenu inférieur à celui des oiseaux du lot témoin (P>0,05). Tableau XIII: Gain Moyen Quotidien (g) lot essai

lot témoin

Moyenne Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

sem2

36,24

1,43

28,66

1,43

4,622e-08 S

sem3

48,65

5,7

39,71

4,86

0,004674

S

sem4

50,9

3,62

45,87

5,37

0,04812

S

sem5

51,78

7,77

59,27

7,43

0,069

NS

Variables

p-value

Sem= semaine, S= significative, NS=non significative 70

GMQ (grammes)

60 50 40 30 20

10 0

J13

J20

J27

J34

lot essai

36,24071429

lot témoin

28,65821429

48,64821429

50,9

51,78214286

39,71107143

45,86857143

59,27267143

lot essai

lot témoin

Figure 17: Variation du Gain Moyen Quotidien

58


2.1.3.4 Sur l’Indice de Consommation (IC) Les résultats des indices de consommation sont présentés dans le tableau XIV et illustrés par la figure 18. Globalement l’IC est de 2,25 chez les oiseaux du lot témoin et de 2,30 chez les oiseaux du lot essai et cette différence n’est pas significative. Tableau XIV: Indice de consommation par semaine lot essai

lot témoin

Moyenne Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

sem2

1,65

0,05

1,71

0,08

0,06979

NS

sem3

2,06

0,27

2,19

0,29

0,3438

NS

sem4

2,58

0,17

2,64

0,25

0,5718

NS

sem5

2,92

0,45

2,46

0,20

0,02494

S

2,3

0,38

2,25

0,35

0,0879

NS

Variables

Moy générale

p-value

Sem= semaine, S= significative, NS=non significative

Indice de consommation

Titre du graphique 3,5 3

2,5 2 1,5 1

0,5 0

semaine 2

semaine 3

semaine 4

semaine 5

lot essai

1,646372

2,056238

2,581066

2,916742

lot témoin

1,715279

2,194279

2,643206

2,457409

lot essai

lot témoin

Figure 18: Variation de l’Indice de consommation par semaine

59


2.1.3.5 Rendement carcasse Les résultats de l’effet de la granulométrie sur les caractéristiques de la carcasse des poulets sont consignés dans les tableaux XV et XVI. L’utilisation d’aliment vermicelle (granulé) au démarrage a conduit à une augmentation significative du poids carcasse à cinq (5) semaines d’âge chez les poulets de chair par rapport au traitement témoin. Ainsi donc une augmentation significative du poids carcasse de 10,64% est observée notamment chez les sujets du lot essai par rapport aux sujets du lot témoin. Par contre, l’aliment vermicelle n’a engendré aucun effet favorable sur le rendement carcasse des sujets qui au démarrage ont été nourris avec cet aliment en comparaison aux sujets témoins. Tableau XV: Rendement carcasse (%) Rendement carcasse lot essai

Rendement Carcasse lot témoin

Moyenne

Ecart-type

Moyenne

Ecart-type

84

2

83

2

p-value 0,0067

NS

NS=non significative Tableau XVI: Poids carcasse final (g) Poids carcasse lot essai Poids carcasse lot témoin p-value Moyenne Ecart-type

Moyenne Ecart-type

12 38,68

1119,54

53,73

58,76

0,007972 S

S= significative 2.1.3.6 Mortalité L’utilisation de granulé à la phase démarrage au niveau du lot essai n’a eu aucun effet néfaste sur la santé et la mortalité des oiseaux mais bien au contraire, le nombre de mortalités comptabilisé est inférieur à celui du lot témoin. Au total, 17 mortalités (soit 6,85%) ont été enregistrées au cours des cinq (5) semaines d’expérimentation au niveau 60


du lot essai alors qu’au niveau du lot témoin, il y avait 21 mortalités (soit 8,57%). Le plus grand nombre de mortalités est survenu à partir de quatre (04) semaines d’âge pour les sujets des deux (2) traitements (essai et témoin). Lorsqu’on se réfère à la mortalité globale, on constate que plus de la moitié des animaux morts (55,26%) provient du traitement témoin. Les mortalités ont varié en fonction des différentes phases de l’élevage, puisque nous avons enregistré 20 mortalités en croissance-finition contre un (1) au démarrage (Lot témoin) et 17 mortalités en croissance-finition contre zéro (0) au démarrage (Lot essai). Ces mortalités (tableau XVII) enregistrées pendant la phase croissance finition sont surtout dues aux coups de chaleur. En effet, la période de JuilletAoût (période d’élevage) jusqu’à Octobre 2015 a été très chaudes dans la région de Dakar. Tableau XVII: Taux de mortalité lot témoin

lot essai

effectif initial

250

250

Perdus (j1)

5

2

Restes

245

248

semaine 1

0

0

semaine 2

1

0

semaine 3

0

0

semaine 4

8

2

semaine 5

12

15

TOTAL

21

17

% mortalité/lot

8,57

6,85

MORTALITE

2.1.4 Analyse économique Dans l’analyse économique (tableau XVIII), au niveau des coûts de productions seule l’alimentation a été prise en compte, les autres postes budgétaires étant les mêmes par ailleurs. L’aliment démarrage en miettes du lot témoin a été le moins coûteux, son prix 61


au kilogramme est avantageux. Cela peut s’expliquer par le fait que les aliments démarrages granulé du lot Essai et miette du lot Témoin n’ont pas la même provenance. Chaque traitement réalise une bonne marge bénéficiaire supérieure au prix de revient de l’aliment. La prise en compte du taux de mortalité dans l’analyse économique pourrait réduire l’efficacité économique des traitements témoin et essai. Tableau XVIII: Analyse économique Lot essai

Lot témoin

 Démarrage

0,35

0,29

 Croissance-finition

2,87±0,04

2,65±0,05

 Démarrage

350

300

 Croissance-finition

300

300

Coût de l’aliment (FCFA)

983,5±12

882±15

Poids carcasse (kg)

1,24±0,05

1,12±0,06

Prix de vente par kg (FCFA)

1700

1700

Prix d’un poulet (FCFA)

2108±85

1904±102

Consommation alimentaire (kg)

Prix de l’aliment (FCFA/kg)

Marge

au

coût

alimentaire 1124,5±73

(FCFA)

62

1022±87


2.2 DISCUSSION 2.2.1 Effets de la granulométrie des aliments sur les performances zootechniques des poulets de chair 2.2.1.1 Rapport eau/aliment Au cours de la première (1ière) semaine où les deux (2) lots sont nourris par des aliments de granulométries différentes ; le lot essai nourri avec un aliment granulé (aliment vermicelle) a eu un rapport eau/aliment de 2,43, rapport le plus élevé durant toute l’expérimentation alors que celui du lot témoin à la première (1ière) semaine était de 2,28. Après cette période de démarrage jusqu’à la fin de l’expérimentation ce rapport tournait autour de 2 sans dépasser 2,25. Ces résultats sont différents de ceux de (QUEMENEUR, 1988) qui a enregistré des rapports de 1,8 en moyenne durant toutes les phases d’élevage du poulet de chair. L’effet de la température sur la consommation d’eau à phase démarrage était négligeable puisque nous étions capable de modifier la température ambiante à l’aide du radiant (vue les exigences thermiques des poussins). Ainsi donc, à la phase démarrage, les particules alimentaires de grosses tailles ayant entrainés une forte consommation alimentaire, ont également entrainés une forte consommation d’eau. 2.2.1.2 Poids vifs Les poids vifs moyens des poussins au cours de la phase démarrage de notre expérimentation ont été affectés positivement (p<0,05) par la taille des particules, les lots témoin et essai ont reçu des aliments de granulométries différentes (miettes pour le lot témoin et vermicelles pour le lot essai). Ce qui démontre que la croissance des poulets de 1 à 21 jours est étroitement liée à la granulométrie des aliments (RIBEIRO et al., 2004). De même, NIR (1997) fait état d’une relation positive entre le poids vif et la taille des particules alimentaires. Cette différence entre les poids des deux (2) lots est significative jusqu’à la fin de l’expérimentation à 35 jours (1474,62± 65,84 g lot essai contre 1348,85 ±61,54g lot témoin) malgré le fait que les deux lots aient reçu après dix (10) jours les mêmes types d’aliment croissance-finition à savoir, un aliment granulé. La granulométrie des aliments à la période démarrage a été déterminante pour la 63


croissance des poulets. Ces résultats corroborent ceux de NIR et al. (1994a) mais sont contraires aux travaux de CABRERA (1994), YASAR (2003), PIRON et al. (2007) et NGA OMBEDE (2009) qui n’ont trouvé aucun effet de la taille des particules alimentaires sur les performances de croissance des poulets de chair 2.2.1.3 Consommation alimentaire La prise alimentaire a été chez le lot essai nourri tout au long de l’expérimentation avec des granulés de 9,65% supérieure au lot témoin quant à lui nourri au démarrage avec un aliment miette et à la suite avec des granulés. Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par ROUSELLE et RUDEAUX (1994), PICARD et al. (1997b) et NGA OMBEDE (2009). Les particules grossières provoquent une forte consommation, tandis les particules fines entraînent une consommation faible de la part des poulets de chair. Les volailles consomment préférentiellement les particules suffisamment grosses pour être saisies efficacement par leur bec. A quatre (4) jours d’âge, les poussins sont capables de distinguer les différentes tailles des particules (NIR, 1997). La conséquence en est une meilleure efficacité alimentaire qui a eu un effet bénéfique sur les poids carcasses des volailles en faveur du lot nourri avec des granulés tout au long de l’expérimentation. Au contraire, SVIHUS et al. (2004) au cours de leurs travaux n’ont pas observé de différence sur la consommation alimentaire en fonction de la granulométrie. 2.2.1.4 Indice de consommation Du début de l’expérimentation jusqu’à la quatrième (4 ième) semaine il n’y a pas eu de différence significative entre les indices de consommation des lots témoin et essai le lot essai. Mais à la cinquième (5ième) semaine la tendance s’est inversée ; le lot témoin a obtenu un meilleur indice de consommation (2,46) avec une différence significative (p<0,05) au lot essai (2,92). En somme on se retrouve avec des indices de consommation moyens semblables pour les deux lots (lot essai 2,3 et lot témoin 2,25). Même si l’aliment démarrage du lot essai par sa granulométrie plus élevée a permis une meilleure consommation alimentaire et un gain de poids plus élevé tout au long de l’expérimentation, cela n’a pas été suffisant pour améliorer l’indice de consommation général du lot essai par rapport au lot témoin. Cette conclusion est en accord avec celle 64


de SVIHUS et al. (2004) qui n’ont pas obtenu de différence sur l’indice de consommation en fonction de la granulométrie. 2.2.1.5 Carcasse La plupart des auteurs s’accordent à dire que chez les oiseaux, la taille élevée des particules alimentaires modifie le transit digestif puisqu’elle induit une augmentation du poids des viscères ; d’où un rendement carcasse plus faible. Toutefois, force est de constater que la grossièreté des particules de l’aliment démarrage du lot essai n’a pas eu d’effet (p>0,05) sur le poids des viscères dans notre étude vue qu’il n’y a pas de différence significative entre le rendement carcasse du lot témoin et du lot essai. Cela pourrait être dû au fait que, les poulets ont été nourris Ad libitum et le gésier a agi comme un organe de transit plutôt qu’un organe de broyage (CUMMINGS, 1994). Ces résultats s’accordent à ceux de NGA OMBEDE (2009). Ainsi donc, le poids carcasse moyen du lot essai est significativement plus élevé de 10,64% que le poids carcasse moyen du lot témoin. 2.2.1.6 Mortalité Au démarrage, le lot essai qui consommait l’aliment granulé n’a enregistré aucune mortalité alors qu’une seule mortalité a été enregistrée chez le lot témoin nourri avec un aliment miette. Les coups de chaleurs observés en croissance-finition sont dus au stress thermique qui a été la cause des mortalités. Rappelons que, l’expérimentation s’est déroulée de Juillet à Août, en période de forte chaleur, avec une moyenne de 32,35°C mesurée. Ce stress thermique aurait été la cause du décès de 20 poulets pour le lot témoin et de 17 poulets pour le lot essai entre la quatrième (4 ième) et cinquième (5ième) semaine d’élevage c’est à dire pendant la croissance-finition, avec une température maximale de 36,8°C enregistrée dans le bâtiment d’élevage. La température est un facteur de stress chez la poule (PARENT, 1989). Les températures ambiantes mesurées durant la période d’expérimentation a oscillé entre 27,9 et 36,8°C. Ces températures se rapprochent de celles (29,3°C et 34,7 °C) relevées par ATAKOUN (2012). Mais elles sont plus élevées que celles (26,5°C et 27,9°C) enregistrées par DJOSSA, (2015) et les normes de températures ambiantes (25 à 28 °C) préconisées par DAYON et ARBELOT (1997), REHKIS (2002), ITAVI (2003). Ceci montre la présence d’un stress thermique 65


chronique responsable de retard de croissance et de baisse de performance (WASHBURN et EBERHART, 1988). En effet, lorsque le poulet est placé à la température ambiante de 29°C (ou dès 27°C si l’hygrométrie est élevée), l’hyperventilation pulmonaire s’installe. Il y a alors production de vapeur d’eau dans les poumons et donc consommation d’énergie. Quand l'hyperventilation augmente, le volume respiratoire diminue avant d’avoir atteint les poumons (El BOUSHY, 1983), l’hypoxie qui s’instaure aggrave l'augmentation du pH sanguin consécutive à l'hyperventilation. La mort du poulet intervient lorsque la température corporelle atteint 46°C, alors que la température corporelle normale est de 41°C. A l’autopsie, on n’observe aucune lésion apparente à l’exception d’une congestion des poumons et du foie. 2.2.2 Résultats économiques Nous avons constaté à la fin de notre essai, que le prix de la ration du lot essai (983,5 FCFA) est supérieur à celui du lot témoin (822 FCFA). Cependant, la forte croissance des poulets ayant reçu l’aliment granulé (vermicelle) au démarrage constitue un atout certain du point de vue économique. En effet, à 35 jours, ces poulets ont atteint le poids moyen le plus élevé. Ceci constitue un facteur important d’écoulement du produit sur le marché et un gain de temps parce que la durée requise pour la production d’un poids égal en viande de poulets nourris à l’aliment témoin est plus longue. Toutefois, les coûts de production de poulet du lot essai ont paru légèrement plus élevés que ceux des poulets sous régime témoin. Mais un investissement supplémentaire de 35,5 FCFA (lors de la phase démarrage) par poulet permet un gain net de 204 FCFA par poulet. Cela prouve que la marge au coût d’alimentation d’un poulet du lot Essai (1124,5 FCFA) est plus importante que celle d’un poulet du lot témoin (1022 FCFA). Ainsi la marge nette de surplus par poids carcasse de poulet du lot essai est de 102,5 FCFA par rapport à un poulet du lot témoin, soit un gain net de 1025000 FCFA pour un élevage de 10 000 poulets de chair.

66


2.3 RECOMMANDATIONS

Nos recommandations s’adressent aux acteurs intervenant dans le secteur de l’élevage à savoir les éleveurs, les fabricants d’aliment (initiateurs de l’essai) et l’Etat. 2.3.1 Recommandation à l’endroit des éleveurs

Vue la rude concurrence de nos jours entre les volailles importées et celles produites sur les territoires de nos différents pays africains, les aviculteurs locaux doivent :  intégrer l’aliment vermicelle (granulé) comme aliment démarrage dans le programme alimentaire des poulets de chair ;  regrouper en coopératifs afin de trouver des solutions aux différentes menaces de l’aviculture locale. Ceci faciliterait les échanges d’informations et d’expérience et leur capacité de négociation. 2.3.2 Recommandation à l’endroit des fabricants d’aliment

L’aliment démarrage granulé (aliment vermicelle) doit être mis à la disposition des pays d’Afrique intertropicale confrontés à la problématique d’insuffisance en protéines animales afin d’améliorer le poids à l’abattage et de réduire la durée d’élevage. Et à l’intérieur de chaque pays, le fabricant doit :  mettre en place un système de distribution qui devance les attentes des producteurs ;  sponsoriser de nouveaux essais en prenant en compte la période de l’essai (de décembre à mai où le climat se prête bien à l’élevage) ;  allonger la période de démarrage à 14 jours voire à 21 jours (dans le but d’améliorer les résultats) ;  adapter la composition de l’aliment granulé aux matières premières riches et variées dont nous disposons en Afrique. 2.3.3 Recommandation à l’endroit de l’Etat L’Etat devrait :

 s’impliquer dans l’organisation de la filière avicole en proposant des formations aux éleveurs et en contribuant à la vulgarisation de l’aliment granulé démarrage ;

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 mettre aussi en place une politique qui consiste à une décentralisation de l’industrie de l’alimentation de la volaille (le cas au Sénégal mais on en est très loin du compte dans les autres pays) ;  subventionner le prix de l’aliment démarrage pour le ramener au même niveau que les autres aliments démarrages (farine, miette), pour que tous les éleveurs soient en possession de l’aliment démarrage en granulé

68


CONCLUSION L’Afrique connait une forte urbanisation et une explosion démographique avec comme conséquence, l’incapacité des productions animales régionales, malgré leur évolution, à satisfaire les besoins sans cesse croissants des populations en protéines animales (FAO, 2003). Pour satisfaire à la demande, il devient impératif en Afrique, d’intensifier les productions animales particulièrement celles des espèces à cycle court parmi lesquelles la volaille occupe une place importante. Il existe dans la plupart des pays africains une forte demande en protéines d’origine animale dont l’accessibilité aux populations dépend de leurs coûts. Le développement de l’aviculture moderne est principalement menacé par des contraintes technico-économiques et pathologiques mais aussi par la mauvaise maîtrise des besoins nutritionnels et de la présentation des aliments volailles. L’aviculture pour être rentable nécessite en plus d’une bonne technicité, une alimentation de qualité qui représente plus de la moitié des coûts de production et qui détermine les résultats obtenus en fin de bande. C’est pourquoi un effort de recherche en nutrition aviaire nécessite d’être fait pour promouvoir la définition de modèles alimentaires valorisant beaucoup plus les ressources alimentaires locales mais également la présentation de l’aliment volaille ainsi qu’un rapport qualité/prix satisfaisant. C’est dans cette dynamique que s’inscrit ce travail dont l’objectif général est de rechercher une voie alternative d’amélioration de l’alimentation et de la productivité des poulets de chair. De façon spécifique, il vise à déterminer les effets de la granulométrie de l’aliment démarrage sur les performances de croissance, les caractéristiques de la carcasse et les marges économiques chez les poulets de chair à 35 jours. Pour atteindre cet objectif, 500 poussins d’un (1) jour d’âge ont été répartis en deux (2) lots de 250 sujets chacun correspondant à deux (2) types de rations expérimentales : aliment démarrage miette (10 jours), aliment démarrage vermicelle (granulé, 10 jours) ; tous les animaux ont été nourris par les mêmes types d’aliments à la phase croissance-finition. Après une semaine d’élevage, chaque lot a été subdivisé en huit (8) sous-lots de 31 69


individus. Durant tout l’essai (1ière à la 5ième semaine), l’aliment et l’eau du réseau de la SDE ont été donnés à volonté. Au cours de cette période, les températures minimales et maximales au sein du bâtiment ont été relevées à l’aide d’un thermo-hygromètre électronique. De même, les mortalités ont été notées au moment des pesées journalières des quantités (distribuées et refusées) d’aliment et d’eau ; et les paramètres zootechniques de croissance ont été enregistrés lors des pesées hebdomadaires des oiseaux. Des autopsies macroscopiques (de la 4ième à la 5ième semaine) sur le terrain ont été réalisées après la mort des sujets sans voir de lésions apparentes à l’exception d’une congestion des poumons et du foie puisque les mortalités ont été dues aux coups de chaleur. De la première (1ière) à la cinquième (5ième) semaine d’âge, la granulométrie de l’aliment démarrage a influencé de façon significative les poids vifs des poulets de chair du traitement essai (1474,62± 65,84 g) nourri au démarrage avec l’aliment granulé (vermicelle) comparé au lot témoin (1348,85±61,54g) quant à lui nourris avec l’aliment miette au démarrage. Elle a également entraîné une augmentation significative du GMQ des poulets du lot essai par rapport au lot témoin de la première (1ière) à la quatrième (4ième) semaine d’âge. Nous avons obtenu respectivement aux : jour 13, jour 20, jour 27 : 36,24±1,43 g/j ; 48,65 ±5,7g/j et 50,9±3,62 g/j pour le lot essai contre 28,66g±1,43g/j; 39,71±4,86g/j et 45,87±5,37g/j pour le lot témoin. Mais à la dernière semaine, la tendance s’est inversée et le lot témoin a obtenu le meilleur GMQ qui est de 59,27±7,43g/j alors que celui du lot essai a été de 51,78±7,77g/j ; mais cette différence n’a pas été significative (p>0,05). La différence de granulométrie a entraîné une augmentation significative de 9,65% de la consommation alimentaire individuelle moyenne durant l’élevage chez les sujets du lot essai (3225,20 g) par rapport aux sujets du lot témoin (2941,36 g). Il n’y a pas eu de différence significative des indices de consommation enregistrés chez les poulets des deux (2) lots. Par ailleurs aucun effet significatif n’a été enregistré sur le rendement carcasse. Sur le plan économique, la différence de la granulométrie des rations des poulets de chair a montré que la marge nette de surplus par poids carcasse d’un poulet du lot essai est positive et significative. Cette marge est de 102,5 FCFA par rapport à un poulet du lot témoin.

70


Au terme de notre étude, il ressort que l’utilisation d’aliment granulé à la phase démarrage a un effet favorable sur le GMQ tout au long de l’élevage et sur le poids à l’abattage, mais n’a aucun effet défavorable sur l’indice de consommation et le rendement carcasse. Ainsi, dans un contexte où l’aviculture semi-moderne est confrontée à des difficultés de mauvaise maîtrise des besoins nutritionnels et de présentation des aliments volailles, l’utilisation d’aliment démarrage en granulé pourrait être conseillée en vue d’entrainer des bénéfices considérables. Toutefois, nous suggérons qu’une autre étude soit réalisée non seulement en période froide et si possible, changer la souche de poulet de chair (autre que Cobb 500). Aussi cette étude donnerait des résultats intéressants si la période de démarrage qui était de 10 jours lors de notre étude était allongée jusqu’à 14 jours voire 21 jours.

71


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72


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80


ANNEXES

I


ANNEXE 1 ESSAI VERMICELLE FICHE DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE, D’EAU ET AMBIANCE (J1-J35) Date de démarrage essai__________________________ Traitement

:_______________________________

Numéro de sous lot :______________________________ Date

Température

Humidité

Min

Min

Max

Aliment (kg) Max

Eau (litre)

Quantité distribuée

Quantité distribuée Refus

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20 J21 J22 J23 J24 J25 J26 J27 J28 J29 J30 J31 J32 J33 J34 J35

II

Refus


ANNEXE 2 FICHE DE PESEE DES OISEAUX

DE L’ESSAI

VERMICELLE (J1-J35)

Date de pesée 1ière pesée:_________________________ Traitement

:_____________________________

Numéro de sous lot______________________________ N° du groupe (5 individus)

PV1 Sem (g)

PV2 Sem (g)

PV3 Sem

PV4 Sem (g)

(g)

III

PV5 Sem (g)

PV6 Sem (g)


ANNEXE 3 ESSAI VERMICELLE FICHE DE MORTALITE Date de démarrage essai__________________________ Traitement : ______________________________

N° ind

Date de décès

Symptômes

IV


ANNEXE 4 ESSAI VERMICELLE FICHE DE RENDEMENT CARCASSE Date de démarrage essai__________________________ Traitement :______________________________

N° ind

Poids abattage

Poids Rendement Carcasse

V


SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

« Fidèlement

attaché aux

directives de Claude

BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;  d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure».

VI


EFFETS DE LA GRANULOMETRIE DE L’ALIMENT DEMARRAGE SUR LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DU POULET DE CHAIR AU SENEGAL

RESUME La présente étude a été menée dans le but d’évaluer les effets de la granulométrie de l’aliment démarrage sur les performances des poulets de chair. Il s’agit de comparer un aliment de démarrage miette produit par la société NMA-Sanders et un aliment de démarrage granulé (aliment Vermicelle) provenant de la France. Pour atteindre cet objectif, 500 poussins de souche Cobb 500 non sexés, ont été repartis dès le premier (1er) jour d’âge en deux (2) lots (lot essai, lot témoin), correspondant au deux (2) types rations démarrages expérimentales. Au huitième (8 ième) jour, chaque lot a été subdivisé en huit sous-lots de 31 individus. L’aliment démarrage a été distribué pendant dix (10) jours avec une transition de deux (2) jours pour passer à l’aliment croissance-finition identique pour les deux lots. La température (mini, maxi), l’hygrométrie (mini, maxi), les mortalités, les consommations d’aliment et d’eau ont été enregistrées de façon quotidienne. Des pesées en lot de cinq (5) ou six (6) de tous les sujets ont été effectuées tous les sept (7) jours. L’élevage a duré cinq (5) semaines (juillet-août). Les résultats nous ont montré que : -les poulets du lot essai ont une consommation individuelle totale significativement supérieure de 283,83 g par rapport aux poulets du lot témoin ; -un poids carcasse à 5 semaines significativement supérieur du lot essai (1241,79±53,73 g) par rapport au lot témoin (1132,62 ±58,76g) ; -un taux de mortalité de 6,85% pour le lot Essai contre 8,57% pour le lot témoin. En outre, l’étude économique a révélé un bénéfice net de 102,5 FCFA par poids carcasse de poulet du lot essai lié à l’utilisation de l’aliment vermicelle soit un gain net de 1025000 FCFA pour un élevage de 10 000 poulets de chair. Compte tenu de ces résultats malgré un climat extrêmement chaud durant notre période d’élevage, l’utilisation d’aliment granulé au démarrage est fortement recommandée mais il est important que les matières premières pour la fabrication de ce type d’aliment soient accessibles et d’origine locale. Mots clés : Granulométrie, Poulet de chair, Performances zootechniques. Auteur Raisha KASSIME Email : drraisha1@gmail.com kassimeraisha@yahoo.fr Téléphone : 00228 90 35 64 41 (TOGO)/ 00221 77230 35 50 (SENEGAL) Adresse : Lomé (Totsi)


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