UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ************* ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (EISMV)
ANNEE : 2016
N°17
DOMINANTES PATHOLOGIQUES DU CHEVAL DANS LA ZONE DE DAHRA (Sénégal)
Présentée et soutenue publiquement le 22 Juin 2016 à 15h devant la faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontologie de Dakar pour obtenir le grade de Docteur en médecine vétérinaire (DIPLOME D’ETAT) Par: Lamine DIOUF Né le 13 juillet 1988 à Kalom (SENEGAL)
Jury Président :
M. Djibril
FALL
Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Directeur et rapporteur de thèse :
M. Yaghouba
KANE
Maître de conférences agrégé à l’E.I.S.M.V. de Dakar
Membre :
M. Moussa
ASSANE
Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal). Tel : (221) 33 865 10 08 – Télécopie (221) 825 42 83 Site web : www.eismv.org
COMITE DE DIRECTION Le Directeur Général Professeur YalacéYamba KABORET Les Coordonnateurs Professeur Rianatou BADA ALAMBEDJI Coordonnateur des stages et des formations post-universitaires Professeur Ayao MISSOHOU Coordonnateur de la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des études et de la vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur recherche/développement Année universitaire 2015-2016
BISMI LAHI RAHMANI RAHIMI LOUANGE A ALLAH SOUBHANA WA TAHLA ET AU SCEAU DU PROPHETE SEYDINA MOUHAMED(PSL) POUR LES GRACES INNOMBRABLES
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Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut… Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, Le respect, la reconnaissance… Aussi tout simplement que
Je dédie cette thèse… ii
DEDICACES A ALLAH le tout Puissant, le tout Miséricordieux qui m’a donné la vie et la santé afin de suivre mes études jusqu’au bout et à son prophète Mohamed (PSL) ; A mon père Papa Bouna DIOUF et ma mère Mama DIOUF Pour tout l’amour dont vous faites preuve et tous les sacrifices que vous avez toujours faits et continuez de faire pour ma réussite, pour toute la confiance que vous m’inspirez, des mots ne sauront exprimer toute ma reconnaissance. Qu’Allah vous prête longue vie et santé, A mon oncle Birame NDIAYE, ma tante Ngara DIOUF, à ma tante coura DIOUF et ma tante Ndélla DIOUF, merci d’avoir fortement contribué à mon éducation, que la terre vous soit légère, A ma tante Sanou FAYE, merci pour toutes les années où tu as veillé sur nous, A mon oncle Diack MBODJ à Bambey, Vos
conseils m’ont
permis de
surmonter les obstacles. Vous m’avez toujours appris à être compétitif et courageux afin d’aller de l’avant. Vous n’avez ménagé aucun effort pour ma réussite, A mes frères et sœurs, El hadji, Mamadou, Saboury, Lamine,
Cheickh,
Latsouck, Babacar, Massiré, Boubel, Djimby, Salimata, c’est une vraie chance de vous avoir, Puissent Dieu vous prêtes longue vie afin que nous restions unis pour toujours, A mes cousins et cousines à Bambey : Abdourakhmane, Mamadou, Mara, Ousmane, Rakhou, Bigué, Adame, Ndeye Coumba, amy, Aliou, Abdou, vous êtes fantastiques,
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A mon village natal Ndioulbeth et à mes amis d’enfance qui y résident, A tout le personnel de la clinique Rokhaya-Vet de Dahra, Dr Matar Laba NDIAYE, Alassane KA, Mactar NDIAYE, Aïssata SOW, merci pour les bons moments passés ensemble, A mes chers frères à Dahra, Mamadou Lamine SENE, Waly SECK, Ndiogou NDIAYE, Ballé DIOUF, Samba Fily GUEYE, je ne trouverai jamais assez de mots pour exprimer ma reconnaissance, A Faty Lô Ndao SENE et sa fille bébé Fatima Bâ SENE, Abou SECK, Aïssata MBENGUE, Dieynaba SECK, A toute la population de Dahra, qui de près ou de loin m’a aidé à réaliser ce modeste travail, merci pour tout, A la 42éme promotion de l’EISMV, A mes compagnons de l’EISMV, Papa Demba DIENG, Dr WANE, Dr KASSE, Dr DIATTA, Khady NIANG, Dr Seynabou DIACK, Dr Mariétou FAYE, Fama Cheikh GUEYE ; Dr Abdou Khoudoss DIOP, Dr Philippe NGOM, Falou NDIAYE, Babacar SOUMARE, Babacar GUEYE, Maguette COULIBALY, Dr Astou FALL, A mes grands frères docteurs, Dr Cheikh NDIAYE, Dr Mamadou DIOUF, Dr Latsouck DIOUF, Dr Adama FAYE, Dr Charles NDOUR, Dr Ousmane NDIAYE, Dr Gueye, vos conseils et vos soutiens ne m’ont jamais fait défaut, A tous mes amis de l’EISMV, de peur d’en oublier je ne vous citerai pas. Je suis sûr que vous vous reconnaitrez, A mes amis de la faculté de médecine, Moustapha DIAW, khalipha, NDONG, DIONE, YADE, A mes frères et sœur de l’EISMV : Djiby KA, Sockhna BOYE, Adelle NGOM, Yacine, Sadio, A tous les membres de l’AEVS ; iv
REMERCIEMENTS Je rends grâce à Allah le Tout Puissant de m’avoir permis de réaliser ce modeste travail. Mes sincères remerciements s’adressent également : Au Sénégal ma patrie pour m’avoir donné la chance de faire la médecine vétérinaire, A Monsieur le Directeur Général de l’EISMV, Professeur Yalacé Yamba KABORET, A nos maîtres de l’EIMV pour la qualité des enseignements reçus, Au professeur François Adébayo ABIOLA parrain de la 42éme promotion de l’EISMV pour son soutien indéfectible et ses précieux conseils, A notre professeur accompagnateur Pr Germain Jérôme SAWADOGO, A mes promotionnaires de la 42éme promotion pour tous les moments passés ensemble, A Mme DIOUF, responsable de la bibliothèque de l’EISMV, A l’AEVD grâce à qui les conditions de vie des étudiants ont connu de nettes améliorations, A l’AEVS pour son soutien, Au Professeur Yaghouba KANE merci d’avoir accepté de m’encadrer et de me guider pour la réalisation de ce travail, Aux Docteurs Ousmane Ndiaye, Charles NDOUR, Mamadou DIOUF, Cheikh NDIAYE, Latsouck DIOUF pour vos soutiens et vos conseils,
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A Docteur Alphonse SENE
et tout le personnel de la Direction du
Développement Equin, M. Kéba NDIAYE et tout le personnel du Haras de Dahra Djolof ; A M. Alassane KA et toute sa famille merci pour votre soutien, A
tous ceux qui ont de près ou de loin contribué pour la réalisation de ce
travail, A tout le corps enseignant de l’EISMV, je ne vous remercierai jamais assez pour le savoir et le savoir-être que vous avez su inculquer en nous … Au personnel de l’EISMV, Grâce à votre travail sans faille, vous avez fait de sorte que notre formation à l’EISMV se passe dans les meilleures conditions. Merci pour tout.
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A nos Maîtres et Juges
A notre maître et président de jury, Monsieur Djibril FALL Professeur à la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de Dakar Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury de thèse malgré vos multiples occupations. Votre sens humain et votre modestie n'ont fait que renforcés l'estime et la considération que nous avions pour vous. Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.
A notre Maître et directeur de thèse, Monsieur Yaghouba KANE Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar, qui nous fait l’honneur de diriger et de rapporter notre thèse. Pour sa gentillesse et sa disponibilité, qu’il trouve ici l’expression de ma plus haute admiration. Hommage respectueux.
A notre maître et juge, Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar, qui a bien voulu, avec un grand plaisir faire partie de notre jury de thèse, trouvez ici l’expression de ma grande reconnaissance. Sincères remerciements
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“ Par délibération, la faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontologie de Dakar et l’école inter-états des sciences et médecine vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation”
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LISTE DES ABREVIATIONS AEV : Artérite Virale Equine AFCB : ASSOCIATION FRANÇAISE DU CHEVAL BARBE AIE : Anémie Infectieuse Equine AINS : Anti Inflammatoire Non Stéroïdien ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie AOF : Afrique Occidentale Française ARN : Acide Ribonucléique DDE : Direction du Développement Equin EHV: Equine Herpesvirus FAO:Food and Agriculture Organization of the United Nations FIV: Feline Immunodeficiency Virus GnRH: Gonadotropin-Releasing Hormone HCl: Acide Chlorhydrique HIV: Human Immunodeficiency Virus IA : Insémination Artificielle MA/DIREL : Ministère de l’Agriculture / Direction de l’Elevage OIE : Organisation mondiale de la santé animale ONG : Organisation non gouvernementale PCR : Polymerase Chaine Reaction PIB : Produit Intérieur Brute ix
PS : Pur-sang SAT : Sérum Anti-Tétanique SDE : Sénégalaise Des Eaux SECF : SOCIETE D’ENCOURAGEMENT A L’ELEVAGE DU CHEVAL FRANÇAIS
SIV : Simian Immunodeficiency Virus SNC : Système Nerveux Central UI: Unité Internationale ZSP : Zone Sylvo-Pastorale
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LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Classification des coliques selon l’anomalie fonctionnelle et la lésion.................................................................................................................... 62 Tableau II : Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Primavet ..................................................... 72 Tableau III: Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Le Pasteur .................................................. 74 Tableau IV : Données récapitulatives des cas cliniques chez des chevaux selon les années, au niveau de la clinique Rokhaya Vet .............................................. 75 Tableau V : Nombre et proportion relative des cas cliniques observés chez des chevaux dans les différentes cliniques à Dahra................................................... 76 Tableau VI: Proportion des pathologies en fonction de l’appareil atteint ......... 84 Tableau VII: Proportions des pathologies digestives en fonction des cas cliniques ............................................................................................................... 84 Tableau VIII : Proportions des pathologies cutanées en fonction des cas cliniques ............................................................................................................... 85 Tableau IX : Proportions des pathologies respiratoires en fonction des cas cliniques ............................................................................................................... 86 Tableau X : Proportions des pathologies locomotrices en fonction des cas cliniques ............................................................................................................... 86 Tableau XI: Proportions des pathologies génitales en fonction des cas cliniques ............................................................................................................................. 87 Tableau XII : Proportions des pathologies générales en fonction des cas cliniques ............................................................................................................... 88
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LISTE DES FIGURES Figure 1: Le cheval Mbayar avec son harnachement ........................................... 5 Figure 2 :le cheval Fleuve .................................................................................... 6 Figure 3: Le cheval Mpar ..................................................................................... 7 Figure 4:plaie au niveau du poitrail due à un mauvais harnachement ............... 18 Figure 5 :AVE .................................................................................................... 23 Figure 6: Peste équine gonflement au-dessus de l’œil et des paupières ............ 25 Figure 7: Grippe équine (signes généraux et signes respiratoires) .................... 27 Figure 8: La rhinopneumonie chez un cheval présentant un ; jetage nasal séreux puis muco-purulent abondant .............................................................................. 28 Figure 9 : Dourine : lésions sur les organes génitaux ........................................ 41 Figure 10 : lésion d’habronèmose oculaire ........................................................ 54 Figure 11 : Proportion des cas cliniques en fonction des cliniques vétérinaires 77 Figure 12 : Proportion des cas en fonction des races ......................................... 78 Figure 13. Cheval mort suite à une crise de colique. ......................................... 79 Figure 14 : Plaie récente au niveau du grasset dû à un coup de corne d’un bovin ............................................................................................................................. 80 Figure 15 : Cheval atteint de gourme avec un jetage muco-purulent bilatéral .. 81 Figure 16 : Cheval atteint de gale ...................................................................... 82 Figure 17 : Cheval atteint d’habronémose oculaire ........................................... 83
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SOMMAIRE Introduction ........................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ....................................... 3 CHAPITRE I : ELEVAGE DES EQUIDES AU SENEGAL............................... 4 1.1. Races chevalines ....................................................................................... 4 1.1.1. Races locales ...................................................................................... 4 1.1.2. Produits issus de croisements ............................................................. 7 1.1.3. Races exotiques .................................................................................. 8 2. Systèmes d’élevage ....................................................................................... 10 2.1. Système traditionnel ............................................................................... 10 2.2. Système moderne .................................................................................... 12 2.2.1. Emplacement des écuries ................................................................. 12 2.2.2. Types d’écuries................................................................................. 12 2.2.3. Alimentation ..................................................................................... 13 3. Importance économique, sociale et culturelle du cheval au Sénégal .... 13 3.1. Importance économique.......................................................................... 14 3.2. Importance sociale et culturelle .............................................................. 15 CHAPITRE II : CONTRAINTES DE L’ELEVAGE DES EQUIDES .............. 16 1. Contraintes environnementales ..................................................................... 16 2. Contraintes alimentaires ................................................................................ 16 3. Contraintes au bien-être ................................................................................ 17 4. Contraintes sanitaires .................................................................................... 18 CHAPITRE III : DOMINANTES PATHOLOGIQUES DES EQUIDES ......... 19 1. Affections virales .......................................................................................... 19 1.1. L’anémie infectieuse des équidés ........................................................... 19 1.1.1. Définition .......................................................................................... 19 1.1.2. Mode de transmission ....................................................................... 19 1.1.3. Signes cliniques ................................................................................ 19 1.1.4. Pathogénie ........................................................................................ 20 xiii
1.1.5. Diagnostic ......................................................................................... 20 1.1.6. Traitement et prophylaxie ................................................................ 20 1.2. L’artérite virale équine ........................................................................... 21 1.2.1. Définition .......................................................................................... 21 1.2.2. Signes cliniques ................................................................................ 21 1.2.3. Pathogénie ........................................................................................ 21 1.2.4. Traitement......................................................................................... 22 1.2.5. Prophylaxie ....................................................................................... 22 1.3. La peste équine ....................................................................................... 23 1.3.1. Définition .......................................................................................... 23 1.3.2. Signes cliniques ................................................................................ 24 1.3.3. Diagnostic ......................................................................................... 24 1.3.4. Traitement et prophylaxie ................................................................ 25 1.4. La grippe équine ..................................................................................... 26 1.4.1. Définition .......................................................................................... 26 1.4.2. Transmission..................................................................................... 26 1.4.3. Symptômes ....................................................................................... 26 1.4.4. Diagnostic ......................................................................................... 26 1.4.5. Traitement......................................................................................... 27 1.4.6. Prophylaxie ....................................................................................... 27 1.5. La rhino-pneumonie équine .................................................................... 28 1.7. La rage équine......................................................................................... 29 1.7.1. Définition .......................................................................................... 29 1.7.2. Importance ........................................................................................ 29 1.7.3. Physiopathologie .............................................................................. 29 1.7.4. Diagnostic ......................................................................................... 29 1.7.5. Prophylaxie ....................................................................................... 29 1.8. La stomatite vésiculeuse ......................................................................... 30 1.8.1. Définition .......................................................................................... 30
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1.8.2. Transmission..................................................................................... 30 1.8.3. Signes cliniques ................................................................................ 30 1.8.4. Diagnostic ......................................................................................... 30 1.9. Traitement et Prophylaxie: ..................................................................... 30 2. Maladies bactériennes ................................................................................... 31 2.1. Le tétanos ................................................................................................... 31 2.1.1. Définition ............................................................................................. 31 2.1.2. Pathogénie............................................................................................ 31 2.1.3. Signes cliniques ................................................................................... 32 2.1.4. Traitement ............................................................................................ 32 2.1.5. Prophylaxie .......................................................................................... 33 2.2. La gourme .................................................................................................. 33 2.2.1. Définition ............................................................................................. 33 2.2.2. Transmission ........................................................................................ 34 2.2.3. Signes cliniques ................................................................................... 34 2.2.4. Diagnostic ............................................................................................ 34 2.2.5. Traitement ............................................................................................ 35 2.2.6. Prophylaxie .......................................................................................... 35 3. Affections parasitaires et fongiques .............................................................. 35 3.1. Parasites gastro-intestinaux .................................................................... 35 3.1.1. Les strongyloses ............................................................................... 35 3.1.1.1. Définition ...................................................................................... 35 3.1.1.2. Mode de transmission.................................................................... 36 3.1.1.3. Signes cliniques ............................................................................. 36 3.1.1.4. Diagnostic...................................................................................... 36 3.1.1.5. Traitement ..................................................................................... 36 3.1.1.6. Prophylaxie.................................................................................... 36 3.1.2. La cyathostomose ............................................................................. 37 3.1.2.1. Définition ...................................................................................... 37
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3.1.2.2. Epidémiologie ............................................................................... 37 3.1.2.3. Sources du parasite ........................................................................ 37 3.1.2.4. Mode de contamination ................................................................. 37 3.1.2.5. Etude clinique ................................................................................ 37 3.1.2.6. Pronostic ........................................................................................ 38 3.1.2.7. Diagnostic...................................................................................... 38 3.1.2.8. Traitement et prophylaxie ............................................................. 38 3.1.3. L’oxyuriose....................................................................................... 38 3.1.3.1. Définition ...................................................................................... 38 3.1.3.2. Signes cliniques ............................................................................. 39 3.1.3.3. Diagnostic...................................................................................... 39 3.1.3.4. Traitement ..................................................................................... 39 3.2. Les parasitoses sanguines (hémoparasitoses) ......................................... 39 3.2.1. La trypanosomose............................................................................. 39 3.2.1.1. définition ....................................................................................... 39 3.2.1.2. Mode de transmission.................................................................... 40 3.2.1.3. Symptômes .................................................................................... 40 3.2.1.4. Traitement ..................................................................................... 40 3.3. Les myiases.......................................................................................... 41 3.3.1.1. Les myiases gastro-intestinales ..................................................... 41 3.3.1.2. Définition ...................................................................................... 41 3.3.1.3. Signes cliniques ............................................................................. 42 3.3.1.4. Diagnostic...................................................................................... 42 3.3.1.5. Traitement ..................................................................................... 42 3.4. Les parasitoses externes.......................................................................... 42 3.4.1. Les gales ........................................................................................... 42 3.4.1.1. La gale sarcoptique........................................................................ 42 3.4.1.1.1. Définition ...................................................................................... 42 3.4.1.1.2. Importance ..................................................................................... 42
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3.4.1.1.3. Sources de parasites ...................................................................... 43 3.4.1.1.4. Mode d’infestation ........................................................................ 43 3.4.1.1.5. Pathogénie ..................................................................................... 43 3.4.1.2. La gale chorioptique ...................................................................... 43 3.4.1.3. La gale psoroptique ....................................................................... 44 3.4.1.3.1. Définition ...................................................................................... 44 3.4.1.3.2. Diagnostic épidémio-clinique ....................................................... 44 3.4.1.3.3. Diagnostic de laboratoire .............................................................. 44 3.4.1.3.4. Traitement ..................................................................................... 44 3.4.1.3.5. Prophylaxie des gales .................................................................... 45 3.4.2. Les habronémoses ............................................................................ 45 3.4.2.1. L’habronémose cutanée ................................................................ 45 3.4.2.1.1. Définition ...................................................................................... 45 3.4.2.1.2. Etiologie ........................................................................................ 45 3.4.2.1.3. Epidémiologie ............................................................................... 46 3.4.2.1.4. Sources de parasites ...................................................................... 46 3.1.1.1.1. Mode de contamination et Facteurs favorisants ............................ 46 3.1.1.1.2. Pathogénie ..................................................................................... 46 3.1.1.1.3. Symptômes .................................................................................... 47 3.1.1.2. L’habronémose génitale ................................................................ 48 3.1.1.2.1. Définition ...................................................................................... 48 3.1.1.2.2. Diagnostic...................................................................................... 48 3.1.1.2.3. Traitement ..................................................................................... 49 3.1.1.2.4. Prophylaxie.................................................................................... 50 3.1.1.3. L’habronémose oculaire ................................................................ 50 3.1.1.3.1. Définition ...................................................................................... 50 3.1.1.3.2. Etiologie ........................................................................................ 50 3.1.1.3.3. Mode de contamination ................................................................. 51 3.1.1.3.4. Etude clinique ................................................................................ 51
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3.1.1.3.5. Diagnostic...................................................................................... 52 3.1.1.3.6. Pronostic ........................................................................................ 52 3.1.1.3.7. Traitement et prévention ............................................................... 53 3.1.2. Mycoses ............................................................................................ 54 3.1.2.1. Dermatophytoses (teignes) ............................................................ 54 3.1.2.1.1. Définition ...................................................................................... 54 3.1.2.1.3. Signes cliniques ............................................................................. 55 3.1.2.1.4. Diagnostic...................................................................................... 55 3.1.2.1.5. Traitement ..................................................................................... 55 3.1.2.1.6. Prévention...................................................................................... 55 3.1.2.2. Lymphangite épizootique .............................................................. 56 3.1.2.2.1. Définition ...................................................................................... 56 3.1.2.2.2. Symptômes .................................................................................... 56 3.1.2.2.3. Evolution ....................................................................................... 57 3.1.2.2.4. Diagnostic...................................................................................... 57 3.1.2.2.5. Pronostic ........................................................................................ 57 3.1.2.2.6. Traitement ..................................................................................... 58 4. Affections d’origine toxique ......................................................................... 58 4.1. Dysautonomie équine ou maladie de l’herbe ......................................... 58 4.1.1. Définition .......................................................................................... 58 4.1.2. Epidémiologie................................................................................... 58 4.1.3. Etude clinique ................................................................................... 58 4.1.4. Diagnostic ......................................................................................... 59 4.1.5. Traitement......................................................................................... 59 4.2. Intoxications aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ............. 59 4.2.1. Définition .......................................................................................... 59 4.2.2. Signes cliniques ................................................................................ 59 4.2.3. Diagnostic ......................................................................................... 60 4.2.4. Traitement......................................................................................... 60
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5. Hypocalcémie ................................................................................................ 60 5.1. Définition ................................................................................................ 60 5.2. Signes cliniques ...................................................................................... 60 5.3. Traitement ............................................................................................ 61 7. Tumeurs et autres affections ......................................................................... 63 7.1. Carcinome à cellules squameuses (Epithélioma spinocellulaire, Epithélioma épidermoïde) ................................................................................ 63 7.1.1. Définition .......................................................................................... 63 7.1.2. Symptômes ....................................................................................... 63 7.1.3. Diagnostic ......................................................................................... 64 7.1.4. Traitement......................................................................................... 64 7.2. Mélanome cutané .................................................................................... 64 7.2.1. Définition .......................................................................................... 64 7.2.2. Symptômes ....................................................................................... 64 7.2.3. Diagnostic ......................................................................................... 64 7.2.4. Traitement: ....................................................................................... 64 7.3. Papillomatose .......................................................................................... 65 7.3.1. Définition .......................................................................................... 65 7.3.2. Symptômes ....................................................................................... 65 7.3.3. Diagnostic ......................................................................................... 65 7.3.4. Traitement......................................................................................... 65 7.4. Mal du garrot(ou Mal d’encolure) .......................................................... 65 7.4.1. Définition .......................................................................................... 65 7.4.2. Traitement......................................................................................... 65 DEUXIEME PARTIE :PARTIE EXPERIMENTALE....................................... 66 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ................................................... 67 1. Zone et période d’étude................................................................................. 67 1.1. Cliniques et Pharmacies Vétérinaires ..................................................... 67 2. Matériel et méthodes ..................................................................................... 68 2.1. Matériel ................................................................................................... 68 xix
2.1.1. Chevaux ............................................................................................ 68 2.1.2. Fiches d’enquête ............................................................................... 68 2.1.3. Matériel divers .................................................................................. 69 2.2. Méthodes ................................................................................................. 69 2.2.1. Collecte des données rétrospectives ................................................. 69 2.2.2. Entretiens avec les propriétaires ....................................................... 69 2.2.3. Examen clinique des animaux .......................................................... 69 2.2.4. Traitement des données .................................................................... 70 CHAPITRE II : RESULTATS ............................................................................ 71 1. Données générales......................................................................................... 71 1.1. Activités des chevaux ............................................................................. 71 1.2. Alimentation ........................................................................................... 71 1.3. Passé médical des animaux et leur suivi sanitaire .................................. 71 2. Données rétrospectives ................................................................................. 72 2.1. Données de la clinique Primavet ............................................................ 72 2.2. Données de la clinique Le Pasteur .......................................................... 74 2.3. Données de la clinique Rokhaya Vet ...................................................... 75 3. Données recueillies d’après les examens cliniques ...................................... 75 3.1. Proportions des différents cas cliniques ................................................. 76 3.2. Proportion des cas cliniques en fonction des structures cliniques ......... 76 3.3. Proportion des chevaux consultés en fonction de la race ....................... 77 3.4. Les principales pathologies diagnostiquées............................................ 78 3.4.1. Les coliques ...................................................................................... 78 3.4.2. Les plaies .......................................................................................... 79 3.4.3. La gourme ......................................................................................... 80 3.4.4. Les parasitoses internes .................................................................... 81 3.4.5. Les parasitoses externes ................................................................... 81 3.4.6. La maladie de lundi .......................................................................... 82 3.4.7. L’habronémose ................................................................................. 82
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3.4.8. La pneumonie ................................................................................... 83 3.5. Répartition des pathologies en fonction de l’appareil atteint ................ 83 3.5.1. Pathologies digestives ...................................................................... 84 3.5.2. Pathologies cutanés .......................................................................... 85 3.5.3. Les pathologies respiratoires ............................................................ 85 3.5.4. Les pathologies locomotrices ........................................................... 86 3.5.5. Les pathologies génitales.................................................................. 87 3.5.6. Les maladies générales ..................................................................... 87 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ......................... 89 1. Discussion ..................................................................................................... 89 1.1. Cadre d’étude .......................................................................................... 89 1.2. Déroulement de l’enquête.................................................................... 89 1.3. Des résultats ......................................................................................... 90 1.4. Le passé médical .................................................................................. 90 1.5. Les données rétrospectives .................................................................. 91 1.6. Sur les pathologies rencontrées ........................................................... 92 1.6.1. Affections digestives ........................................................................ 92 1.6.2. Affections respiratoires .................................................................... 92 1.6.3. Affections cutanées .......................................................................... 93 1.6.4. Maladies générales ........................................................................... 93 2. Recommandations ...................................................................................... 93 2.1. Autorités publiques .............................................................................. 94 2.2. Aux propriétaires et utilisateurs des équidés ......................................... 95 2.2. Aux vétérinaires ................................................................................... 95 Conclusion ........................................................................................................... 97 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................... 100 ANNEXES ........................................................................................................ 107
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Introduction Le cheval (Equus ferus caballus ou Equus caballus) est un mammifère ongulé, herbivore de la famille des équidés et de l’ordre des périssodactyles qui, bien avant l’apparition des hommes, peuplait de vastes pâturages. En raison de son apport socio-économique non négligeable, le cheval occupe une place importante au Sénégal (WOUMBOU TOUKAM, 2008) où l’élevage constitue une composante essentielle de l’économie sénégalaise. En effet, l’élevage contribue pour environ 7,5% du produit intérieur brute (PIB). Par rapport au secteur primaire, sa contribution au produit intérieur brute est de 35,5%(GOUVERNEMENT DU SENEGAL, 1993). En milieu rural où la motorisation se fait rare, le cheval reste un auxiliaire de travail important et de transport pour le paysan. Presque toute l’agriculture du pays repose sur l’énergie animale produite, en particulier, par les équidés qui assurent la totalité du transport. Dans la zone sylvo-pastorale (ZSP) par exemple, l’âne joue un rôle important dans l’amélioration des productions agricoles et l’approvisionnement en eau des populations rurales. En milieu urbain, malgré le développement de l’automobile, le cheval joue encore un rôle non négligeable notamment dans le transport urbain (transport de personnes, des matériaux de construction, de l’eau, des marchandises et des ordures ménagères), souvent dans les zones inaccessibles pour les voitures. Toutefois, malgré le rôle primordial que joue le cheval dans la société sénégalaise, le développement de l’élevage équin reste confronté à un certain nombre de contraintes surtout d’ordre sanitaire. Parmi ces contraintes, on peut citer les maladies de natures diverses (maladies virales, bactériennes, parasitaires, fongiques, tumorales et carentielles). Ces contraintes constituent un frein au développement de la filière équine et amoindrissent la contribution de cette filière à l’économie nationale.
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La meilleur connaissance de ces maladies va permettre de les contrôler afin d’atténuer leurs effets néfastes et contribuer ainsi au développement de la filière équine au Sénégal. C’est dans ce cadre que cette étude a été entreprise pour connaitre les dominantes pathologiques du cheval au Sénégal en général et dans la zone de Dahra en particulier. L’objectif général de notre travail est d’identifier les dominantes pathologiques chez les équidés afin de mieux les contrôler. De façon spécifique, cette étude vise à déterminer la prévalence des différentes maladies diagnostiquées et comment elles sont prises en charge par les professionnels de la santé animale dans la zone de Dahra. Le présent travail est présenté en deux parties : une première partie qui est consacrée à l’étude bibliographique relative à l’élevage des équidés au Sénégal, les contraintes de l’élevage des équidés ainsi que des dominantes pathologiques de ces derniers dans la zone de Dahra ; une deuxième partie axée sur la partie expérimentale comprenant le matériel et les méthodes employées, puis les résultats dont la discussion va conduire des recommandations.
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PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
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CHAPITRE I : ELEVAGE DES EQUIDES AU SENEGAL 1.1. Races chevalines Les races chevalines rencontrées au Sénégal sont essentiellement des Poneys et des dérivés du croisement barbe et arabe (SENELEVAGE N°8, 2005). Les différentes races décrites sont des races locales, les races importées et les produits issus de croisements entre races locales et races importées exotiques (métis). 1.1.1. Races locales Sur le territoire sénégalais, on distingue essentiellement quatre races locales dont le Mbayar, le fleuve, le Mpar ou cheval du cayor et le Foutanké (FALL, 1988 ; ARCHIVES DU SENEGAL). Mbayar (figure 1): Originaire de la localité dont il porte le nom, il est reconnu comme cheval d’une grande rusticité et d’une bonne endurance. Sa taille avoisine et dépasse rarement 1 ,37 m. Animal assez solidement charpenté pour un corps trapu, une encolure courte, des cuisses fortes, musclées, des jarrets bien articulés et larges, une poitrine profonde et large. Ce cheval est particulièrement apte au trait, et il est généralement bai (NDOYE, 1988).
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Figure 1: Le cheval Mbayar avec son harnachement Source :(NDOUR, 2010) Le cheval du fleuve ou Narougor (figure 2) Le cheval fleuve est une variante du cheval du sahel qui également descend du barbe. C’est un cheval généralement gris truité, gris foncé ou gris clair voire très claire. C’est un animal rectiligne, longiligne dont la taille dépasse souvent 1,40m et dont le poids oscille entre 300 à 350 kilogrammes (kg). Les chevaux du fleuve appelés encore Narougor par les wolofs du fait de leur origine, sont en général des sujets harmonieux dans leur ensemble, aux membres fins, énergétiques, aux allures brillantes, à la tête fine, rapides.
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Figure 2 :le cheval Fleuve Source :(NDOUR,2010 ) Mpar ou cheval du Cayor (figure 3) Son berceau est le Cayor. Il offre une endurance et une rusticité exemplaire ; sa taille au garrot se situe entre 1,25m et 1,35m (NDOYE, 1988). La petitesse de sa taille le condamne à une utilisation secondaire. C’est la raison pour laquelle le Mbar n’a jamais fait l’objet d’utilisation dans les familles royales ; il a été longtemps considéré comme le cheval du pauvre, utilisé dans la traction hippomobile (WADE, 2006).
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Figure 3: Le cheval Mpar Source : (NDOUR, 2010) Foutanké Le Foutanké résulte du croisement entre un étalon Fleuve
et une jument
Mbayar. Il se rapproche du point de vue de la conformation, beaucoup plus du cheval Fleuve (NDIAYE, 1978). Il est élevé dans les régions de Kaolack et de Fatick et sa taille au garrot est supérieure à 1,42m (SENELEVAGE N°8, 2005). Afin d’améliorer les performances de ces races locales, des Pur-sang (PS) ont été importés et sont à l’origine des produits issus de croisements. 1.1.2. Produits issus de croisements La nécessité d’améliorer la race locale par des chevaux importés date de 1897 avec la politique du Gouvernement de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Les croisements conduisent à une population hétérogène (AKPO, 2004).La
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plupart de ces sujets améliorés disposent d’une capacité physique et d’une rapidité supérieure à celles des chevaux locaux (NDOYE, 1988). 1.1.3. Races exotiques Les chevaux de race étrangère amélioratrice les plus reconnus sont le pur-sang arabe, le pur- sang anglais et la race barbe (HORSE VILLAGE g).En 2004, grâce au lancement du programme de développement de la filière équine au Sénégal, d’autres races exotiques ont été introduites notamment le cheval de selle français, le trotteur français, le holfinger et le cob normand (WOUMBOU, 2008). Pur-sang anglais De type rectiligne, le cheval anglais de course a une tète légère et expressive, un profil droit, un front large, les oreilles un peu longues, les nasaux larges, une poitrine haute et profonde. Sa robe est alezane ou baie, rarement grise. Le pur – sang anglais présente un équilibre parfait au travail, un démarrage rapide et une allure légère, lui permettant de courir du terrain sans trop d’effort. Pur-sang arabe Originaire du plateau central d’Asie, le cheval pur-sang arabe a un front et un chanfrein plats, une tète carrée, des oreilles fines, une encolure droite et bien musclée avec de bons aplombs. Il est résistant, sobre mais moins rapide que le pur-sang anglais. Sa robe est grise rarement alezane ou baie .Il mesure au garrot 1,40 à 1,55m avec un poids d’environ 350 à 400kg. Race anglo-arabe Issus du croisement des pur-sang anglais et arabe, le cheval anglo-arabe a un profil rectiligne, une conformation robuste et équilibrée, une tête fine, un front large .Il est rustique et endurant. Sa robe est alezane, rarement grise .Il mesure 1,45 à 1,60m au garrot (DURON et CHARBONNIER, 1994).
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Cheval de selle français Le cheval de selle français est issu du résultat de croisement entre des juments normandes et des pur-sang anglais. Il est à forte charpente, ayant du sang, de la musculature, et des membres aux articulations marquées .L’encolure est souvent longue et une tête lourde, parfois distinguée. Sa robe est alezane, baie et plus rarement aubère, rouanne ou grise. Ce cheval peut atteindre jusqu’à 1,78m au garrot .Le cheval de selle français est un cheval de haute compétition (ANSF, 2008). Le trotteur français Le trotteur français est issu de croisement de la jumenterie normande avec des étalons pur- sang et surtout, de trotteur Norfolk venant de Grande- Bretagne. Il a une tête rectiligne, le sternum proéminent. Son épaule est assez droite à l’origine, devient plus inclinée, permettant un geste d’avant-main plus étendu, allant chercher loin le terrain. Sa taille est moyenne et de robe le plus souvent baie ou alezane. Le trotteur français est essentiellement orienté vers les courses de trot, qu’elles soient attelées ou montées (SECF, 2008). Race barbe Le cheval barbe est originaire du Maghreb et se caractérise par une tête assez forte, un front bombé, des naseaux effacés, de petites oreilles biens plantées et des yeux effacés en raison de la convexité frontale. Il a des crins abondants et épais .Sa taille varie entre 1,45m et 1,54m au garrot. Sa robe est grise, baie ou alezane. Le cheval barbe est très rustique et doué d’une endurance remarquable. Outre le service sous la selle et l’utilisation comme cheval de spectacle, la race est adaptée à des tractions aux champs. Il est un excellent cheval d’attelage (AFCB, 2008).
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Haflinger Le cheval
haflinger est un poney autrichien dont les ancêtres avaient été
améliorés avec le sang arabe. Il est petit mais puissamment bâti, résistant avec la sureté de pied qui sied aux races de montagne, et ses allures actives de ses ancêtres arabes. Il mesure 1,40m à 1, 47m au garrot et sa robe est alezane avec des crins lavés. Son corps est fort et profond, son arrière-main puissante et ses membres solides avec des pieds excellents. Les Haflingers sont d’excellents poneys de selle et d’attelage. Cob normand Le cob normand est un cheval de taille moyenne (1,60m à 1,65m), sa robe est baie ou alezane, la tête et la physionomie sont proches de son cousin le selle français, bien membré et étoffé. Il est très utilisé dans les travaux agricoles (AG, 2001). Les races barbes, haflinger et cob normand ci-dessus décrites ont été introduites au Sénégal en vue de l’amélioration génétique des races locales pour leur force de travail notamment de trait et particulièrement les travaux agricoles. 2. Systèmes d’élevage Au Sénégal, l’élevage du cheval est caractérisé par la cohabitation de deux systèmes : le système traditionnel et le système moderne. 2.1.
Système traditionnel
Considéré comme un élément à part entière, le cheval a sa place au sein de la concession familiale sénégalaise. En effet, le cheval fait plutôt l’objet d’un traitement de faveur contrairement à l’âne qui bénéficie dans une moindre mesure d’entretien. L’étalon est mis dans une écurie individuelle même si on retrouve plus d’un dans la famille. Ce qui permet d’éviter les bagarres entre les mâles pouvant engendrer de graves blessures. L’écurie est clôturée à moitié avec une palissade en tige de bois solide appelée ‘‘Kel’’ en wolof et surmontée par 10
une toiture en paille qui permet une bonne circulation de l’air à l’intérieur mais aussi d’assurer l’ombre pendant la journée. Le sol est constitué de sable fin souvent renouvelé et nettoyé deux fois par jour (matin et soir). Cependant, dans d’autres cas, l’étalon peut être attaché à un arbre dont les branches vont assurer l’ombre durant la journée et le sol est constitué de sable non renouvelé mais nettoyé deux fois par jour (le matin et le soir). Quant aux juments, elles sont mises en liberté en saison sèche et mises aux pâturages pendant l’hivernage. Elles sont présentées aux étalons pour les saillies seulement pendant les chaleurs. Les poulains qui naissent, en général au début ou pendant l’hivernage, sont mis en liberté avec leur mère. Dans ce système, les chevaux sont en bon état pendant et juste après l’hivernage puis maigrissent pendant la saison sèche où les pâturages naturels diminuent pour diverses raisons (feu de brousse, surpâturage) (BARONE, 1989). Surtout en milieu rural, très peu d’animaux bénéficient d’un logement et quand il existe, le logement est exclusivement réservé aux étalons. Le logement est fait en toit en chaume ou confectionné avec des tiges de mil et des branchages, soutenu par quatre pilotis. Ainsi constitué, cet abri sommaire, appelé « mbaar » en wolof, ne protège pas l’animal contre les vents, les pluies et la poussière. Le sol n’a aucun revêtement, ni la litière. Dans la plus grande majorité des cas, les animaux sont attachés à un piquet près d’un arbre dont le feuillage sert de toit de fortune. Pire dans d’autres cas, les animaux sont attachés à un simple piquet, à l’air libre, sans aucune couverture. Le logement et l’abri de fortune sont nettoyés régulièrement et les déjections sont entassées pour être répandus dans les champs comme engrais organique. Les juments sont laissées en divagation pendant la saison sèche (ou la journée) et c’est le soir qu’on les attache à un piquet ou à un arbre pour les supplémenter avec de la fane d’arachide ou de la paille. 11
Quant aux étalons, ils sont toujours attachés à la maison pendant toute la saison sèche et c’est seulement pendant l’hivernage que certains propriétaires amènent leurs étalons au pâturage. Les aliments habituellement distribués aux chevaux sont principalement d’origine végétale (fourrage, grains, résidus de culture et sous-produits de l’industrie agro-alimentaire). L’abreuvement est constitué par les eaux de ruissellement ou des puits. Ce système continue à être pratiqué pour les chevaux de trait dans les zones urbaines et périurbaines. 2.2.
Système moderne
Le système moderne est surtout pratiqué pour les chevaux de courses en zone urbaine et périurbaine où les chevaux sont logés dans des écuries modernes avec des box individuels. C’est le cas des haras nationaux et des écuries des chevaux de course et de loisir. 2.2.1. Emplacement des écuries Les écuries sont faites entièrement en mur de bêton sur des terrains adaptés. Elles peuvent être dotées, à l’intérieur, de bac à aliments fait en mur de bêton ou avec du bois et d’abreuvoir automatique dans un but économique et d’éviter l’humidité de la litière. Le sol est couvert de paille pour éviter les plaies de décubitus. Les ouvertures sont orientées de manière à éviter les vents et les rayons solaires. 2.2.2. Types d’écuries Les écuries sont de types individuels ou collectifs. Parmi les écuries de type collectif, on peut avoir des écuries à un ou plusieurs bâtiments. Dans les écuries collectives à un bâtiment, on peut distinguer soit une seule rangée de chevaux 12
placés têtes au mur et la face opposée à l’entrée du local, soit deux rangées de chevaux placés croupe à croupe. Dans ces types d’écuries, des blessures peuvent subvenir suite à des coups de pied. Cependant, dans les écuries communes à plusieurs bâtiments, les stalles sont remplacées par des box reliés entre eux par des travées contigües. Encore appelées écuries d’élevage ou box, les écuries individuelles sont souvent destinées aux chevaux de sport à fin de leur permettre un meilleur repos (DOUTRESSOULLE, 1947, DUROU et CHARBONNIER, 1994).Les chevaux élevés dans cet ype d’écuries bénéficient d’un logement plus adéquat et d’une alimentation équilibrée afin de couvrir tous leurs besoins. 2.2.3. Alimentation L’alimentation des chevaux de trait en ville est principalement composée de fanes d’arachide, de foins, de mil, de maïs et de niébé. Un fut en fer ou en plastique découpé au milieu sert généralement d’auge. Durant les heures de travail, les grains comme le mil et le mais peuvent être servis dans un sac à jute ou en caoutchouc appelé « gafaka » en wolof. Ce type de récipient présente l’avantage de pouvoir suivre le cheval dans ses déplacements, mais aussi d’éviter les pertes d’aliments. Le reste des aliments (fanes d’arachides, foins) est distribué au moment de la pause (entre 12 et 15 heures) et de la descente vers 18 heures. L’abreuvement des chevaux se fait trois fois par jour : le matin avant le début du travail, à la pause entre 12 et 15 heures et le soir après le travail. (FALL, 1988). 3. Importance économique, sociale et culturelle du cheval au Sénégal Au Sénégal, l’usage des équidés est très répandu en milieu rural comme en milieu urbain avec une importance à la fois économique, sociale et culturelle.
13
3.1.
Importance économique
Dans les pays à tradition équestre, le cheval fait vivre de nombreuses familles à travers la traction hippomobile (travaux agricoles et /ou transport) et les entreprises de courses, de sport et de loisirs. En milieu rural, la presque totalité de l’agriculture repose sur l’énergie animale produite en particulier par les équidés. Cette utilisation sera d’actualité à cause de la faiblesse des revenus
des producteurs et de l’inadéquation de la
motorisation pour les petites exploitations agricoles (NDAO, 2009). De plus, les charrettes équines participent largement au transport des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires, semences), des produits agricoles (récolte, produits animaux) tout en assurant
leur distribution et leur
commercialisation et parfois l’évacuation sanitaire vers les centres de santé (NDIAYE, 1978). En milieu urbain, le transport hippomobile joue un rôle important dans le transport des personnes et des biens malgré la modernisation du système de transport urbain. Dans la plupart des villes, les calèches font partie des moyens de transport les plus utilisés par les populations pour effectuer leurs déplacements. En guise d’exemple, dans la région de Thiès, il est rapporté que pour le travail de six (6) jours par semaine, les fiacres et les charrettes ont généré pour leur propriétaire un gain monétaire net quotidien moyen équivalent respectivement à 60% (2202 FCFA) et 66% (2779 FCFA) de leur chiffre d’affaire quotidien respectif (3608 et 4200 FCFA) (LY et al, 1998).De même, dans la région de Louga, le transport hippomobile assure plus de 70% des déplacements des populations (MOSSUS, 2008).Ainsi, l’utilisation du cheval comme moyen de transport permet
au
conducteur d’entretenir sa famille, son cheval et de payer les taxes communales.
14
3.2.
Importance sociale et culturelle
Le cheval occupe une place importante dans la société traditionnelle africaine. Animal estimé et familier, le cheval chez les peulhs et les wolofs faisait partie de la dote exigée au mari (DJIMADOUM, 2004). En pays sérère, on faisait monter la nouvelle mariée sur un cheval pour faire le tour de l’arbre à palabre, avant son entrée au domicile conjugal. Certains chevaux, du village de Pekh, dans la région de Louga, sont élevés uniquement pour la danse selon une chorégraphie pérennisée depuis fort longtemps dans l’empire du Cayor où les victoires étaient fêtées par fantasias. Le cheval est utilisé aussi pour les défilés, les escortes des grandes personnalités ou encore pour accueillir les hôtes de marque. C’est ce qui justifie la présence des écuries au niveau de la gendarmerie nationale du Sénégal (AKPO, 2004).
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CHAPITRE II : CONTRAINTES DE L’ELEVAGE DES EQUIDES Les
contraintes
de
l’élevage
du
cheval
au
Sénégal
sont
d’ordre
environnementale, alimentaire, bien-être et sanitaire. 1. Contraintes environnementales Le pays est caractérisé par une saison des pluies qui dure, à peine, trois mois sur douze. Les pâturages sont constitués de graminées et de ligneux qui sont la ration de base du bétail en général et des équidés en particulier. De plus, l’avancée progressive du désert du fait de la désertification, rend difficile la conservation du tapis herbacé, d’où la raréfaction des pâturages en saison sèche. A cela s’ajoute parfois l’insuffisance de points d’eau pour l’abreuvement des chevaux en divagation dans la zone sylvo-pastorale. Dans le sud du pays, en l’occurrence en Casamance, la végétation est abondante et la pluviométrie satisfaisante, mais cette zone est hostile au cheval à cause des glossines, vecteurs de la trypanosomose (NDIAYE, 1978). 2. Contraintes alimentaires L’alimentation du cheval doit être adaptée à ses besoins propres. En effet, en élevage traditionnel, les rations sont composées de façon empirique avec des insuffisances sur le plan qualitatif et quantitatif. Dans les élevages modernes, les rations sont souvent équilibrées, mais les facteurs alimentaires sont aussi à l’origine de certaines coliques du cheval (FALL, 1992). Durant la saison sèche, les équidés disposent de peu de réserves alimentaires, et sont donc souvent laissés à eux-mêmes pour la recherche de vaine pâture. Cette situation provoque des problèmes d’infertilité et d’avortement chez les femelles reproductrices (FALL, 2003).
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3. Contraintes au bien-être Le bien-être animal est ainsi défini par l’OIE (BROOK, 2010) comme la manière dont un animal évolue normalement dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être animal est considéré comme satisfaisant si les critères suivant sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrance telle que la douleur, la peur ou la détresse. Ainsi donc, le bien-être animal requiert la prévention et le traitement des maladies, la protection appropriée, les soins, l’alimentation adaptée, des manipulations réalisées sans cruauté, et l’abattage ou mise à mort effectués dans les conditions décentes. Partant de ces considérations, il est à noter que le bien-être des équidés est loin d’être assuré malgré l’existence de rares textes réglementaires en la matière. C’est le cas de l’Arrêté N°468 du 24 janvier 1994 dont l’article 2 qui stipule que Tout cheval qui réside au Sénégal doit avoir un livret sanitaire et signalétique délivré par le service de l’élevage au frais du propriétaire. De même, l’arrêté interministériel N°10411/MA/DIREL du 06/11/1995 dont l’article est relatif au harnachement, en cuir ou en nylon, ne devant comporter aucune partie métallique susceptible d’occasionner des blessures à l’animal avec un rembourrage particulier des harnais au niveau des endroits du corps où s’opère la traction (cou, poitrail, garrot) et aux fers de cheval qui doivent être en bon état et fixés pour éviter les dérapages qui peuvent conduire à des problèmes de boiterie. Enfin, l’arrêté ministériel N°8660 du 20 novembre 1996 rend obligatoire la vaccination contre la peste équine au Sénégal (article 2). En effet, malgré ces textes, les équidés sont confrontés aux contraintes du bienêtre (maladies, inconfort, insécurité, etc.).
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4. Contraintes sanitaires De nombreuses pathologies associées à un manque d’hygiène freinent le développement de l’élevage équin au Sénégal. Ces pathologies sont moins présentes dans les élevages modernes en raison des mesures prophylactiques qui y sont pratiquées. Elles sont majoritairement d’origine parasitaire et infectieuse, mais, les blessures (figure 4), les boiteries, les affections de l’œil et les coliques sont aussi fréquemment rapportées ou observées sur le terrain surtout chez les chevaux de trait (DJIMADOUM, 1994).Par ailleurs, les coliques du cheval par leur fréquence, la spontanéité de leur développement, la rapidité de leur évolution et leur gravité représentent un des plus importants problèmes en médecine vétérinaire (BELEI, 1991).
Figure 4:plaie au niveau du poitrail due à un mauvais harnachement Source :(DIOUF, 2013)
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CHAPITRE III : DOMINANTES PATHOLOGIQUES DES EQUIDES 1. Affections virales 1.1.
L’anémie infectieuse des équidés 1.1.1. Définition
L’anémie infectieuse des équidés (AIE) est une maladie virale et contagieuse causée par un rétrovirus et transmise par des insectes hématophages. Elle attaque tous les animaux appartenant à l’espèce équine (cheval, mulet et âne). Elle
se
caractérise
essentiellement
par
une
fièvre intermittente,
un
amaigrissement, une faiblesse grandissante, une anémie plus ou moins sévère, un ictère et des œdèmes en partie déclive (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). L’infection est endémique en Amériques, une partie de l’Europe, le Moyen et L’Extrême-Orient, la Russie et l’Afrique du sud. Le virus de l’Anémie infectieuse des équidés (AIE) appartient à la famille des Rétroviridae, du genre Lentivirus. Les variations antigéniques de ce virus sont importantes, d’où l’existence de nombreux types antigéniquement différents. 1.1.2. Mode de transmission La transmission du virus de l’AIE s’effectue par le biais du sang infecté grâce à l’action des arthropodes hématophages (taons), des aiguilles et du matériel chirurgical contaminés. La jument infectée peut également transmettre le virus à son produit in utéro ou après la naissance, par les leucocytes présents dans le lait. 1.1.3. Signes cliniques La durée d’incubation du virus de l’AIE est de 15 à 45 jours. La presque totalité des animaux infectés sont des porteurs asymptomatiques. Le tableau clinique est
19
très protéiforme et se traduit par des formes cliniques aigue sub-clinique ou chroniques une forme asymptomatique. 1.1.4. Pathogénie Le virus infecte les lymphocytes et intègre leur génome provoquant ainsi des effets dégénératifs ou prolifératifs. Il en résulte une anémie et une leucopénie. Par ailleurs, la présence concomitante d'anticorps et de virus induit la formation de complexes immuns qui sont la cause de la vascularité et de la glomérulonéphrite. A rappeler que le virus de l'anémie infectieuse persiste chez le cheval après infection primaire ; il produit une virémie pouvant durer toute la vie de l'animal. Lorsque les mutants viraux sont produits, ils échappent à la réponse immune et sont responsables d'épisodes récurrents chez les chevaux virémiques. 1.1.5. Diagnostic Le diagnostic est basé sur des données épidémiologiques, anatomo-cliniques et de laboratoire. Pour le diagnostic différentiel, selon les formes, l’anémie infectieuse doit être différenciée, entre autres, de la piroplasmose, l’artérite virale, et le purpura hémorragique. 1.1.6. Traitement et prophylaxie Il n'existe pas de traitement spécifique. La prophylaxie est basée surtout sur : la prophylaxie sanitaire : Elle consiste à identifier les porteurs (par le test de Coggins), à isoler des malades, à éliminer des animaux déclarés atteints, et à lutter contre la transmission vectorielle (désinsectisation des écuries, éviter de mettre les chevaux dehors pendant des périodes favorables aux pullulations des vecteurs).
20
la prophylaxie médicale : il n’y a
pas de vaccination autorisée. Les
particularités biologiques de ce virus (comme celles des autres lentivirus) constituent un obstacle majeur au développement d'un éventuel vaccin. 1.2.
L’artérite virale équine 1.2.1. Définition
L’artérite virale équine (AVE) est une maladie infectieuse aiguë qui se manifeste par la fièvre, une leucopénie, une inflammation catarrhale des muqueuses du tractus respiratoire et du tractus digestif, et qui comporte souvent des signes de conjonctivites, d’œdème palpébral et d’œdème des membres. De plus, l’avortement est fréquent si l’infection s’attaque à des juments en état de gestation. Le virus de l’Artérite virale équine (AVE) est un virus à ARN de la famille des Artériviridae. 1.2.2. Signes cliniques Bien que la majorité des cas d’AVE soit sub-cliniques, certaines souches de virus peuvent entraîner une maladie d’une certaine gravité. Les cas typiques d’AVE peuvent présenter toutes les combinaisons des signes suivants : la fièvre, l’abattement, l’anorexie, la leucopénie, l’œdème (membres, scrotum, prépuce, supra et péri-orbite) (figure 7), la conjonctivite, la rhinite, le jetage, la réaction cutanée d’urticaire générale ou locale, l’avortement, la mortinatalité et, de façon rare, la pneumonie fulgurante, l’entérite ou la pneumo-entérite chez les jeunes poulains. Quelle que soit la sévérité des signes cliniques, les chevaux affectés récupèrent souvent complètement. Les cas mortels sont très rares, et la mortalité ne se rencontre généralement que chez les très jeunes poulains, notamment en cas d’infection congénitale et très rarement chez les chevaux adultes. 1.2.3. Pathogénie Après contamination, le virus de l’AVE se multiplie dans les macrophages et les monocytes circulants et il est excrété dans diverses sécrétions ou excrétions des 21
animaux faisant une infection aiguë, et notamment en grande quantité à partir de l’appareil respiratoire. Un pourcentage variable des étalons ayant fait une infection aiguë peuvent devenir ultérieurement des porteurs chroniques permanents du virus au niveau de l’appareil reproducteur avec excrétion virale par le sperme (DOLL, 1974 ; HARAS NATIONAUX ; HORSE VILLAGE a ; OIE, 2OO8). 1.2.4. Traitement Il n’y a pas de traitement spécifique pour cette maladie ; néanmoins l’antibiothérapie peut aider à prévenir ou à guérir les infections secondaires lors de cette maladie. Un repos absolu sera imposé pendant les trois ou quatre semaines qui suivront la disparition des troubles cliniques surtout si ces derniers ont gravement affecté l’appareil respiratoire ou les intestins. 1.2.5. Prophylaxie Prophylaxie médicale : Elle repose sur la vaccination Prophylaxie sanitaire Il s’agit de mettre en quarantaine les nouveaux animaux, isoler les malades, et la désinfection des harnachements et autres équipements. Les étalons infectés sont écartés de la reproduction, car le virus peut se transmettre par la semence au cours de la période fébrile et de la convalescence (CATCOTT et SMITHCORS, 1974).
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Oedemes du foureau et des membres Figure 5 :AVE Source : ( UNIVERSITE DE LIEGE b ) 1.3.
La peste équine 1.3.1. Définition
La peste équine (ou African Horse Sickness) est une arbovirose non contagieuse due à un virus de la famille des Réoviridae et du genre Orbivirus, transmise par des moucherons hématophages du genre Culicoides. Elle revêt des formes pulmonaires, cardiaques, ou atypiques. Ces insectes transmettent le virus aux chevaux et aux espèces apparentées, comme les mulets, les ânes et les zèbres, mais la maladie touche plus durement les chevaux. Le virus responsable de la maladie renferme neuf souches différentes qui toutes provoquent une maladie plus ou moins grave, allant d’une simple fièvre à une mort soudaine en passant par des troubles des systèmes respiratoires et/ou circulatoires (FAO, 2007 ; OIE, 2002 ; OIE, 2005 ; OIE, 2008).
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1.3.2. Signes cliniques Forme sur aiguë (pulmonaire) Elle est caractérisée par une courte évolution clinique avec de la fièvre (4041°C), une détresse respiratoire grave et un taux de mortalité élevé (jusqu’à 95 %). L’animal meurt dans les 4-24 heures suivant l’apparition des symptômes, asphyxié par cette mousse. Forme subaigüe (cardiaque) La fièvre (39-41°C) est le premier signe clinique et elle dure de 3 à 6 jours. Cette forme de peste équine entraîne la mort dans 50 à 70 % des cas. Son évolution clinique est plus longue, marquée par la fièvre et des tuméfactions œdémateuses le long des plans faciaux des muscles, notamment ceux de la tête et du cou (figure 8), des lèvres et de la langue, du thorax et de l’abdomen, mais les pattes ne sont pas habituellement touchées. Des épisodes de coliques avec des douleurs abdominales surviennent en raison de l’apport sanguin réduit et du manque d’oxygène dans le tube digestif. La mort survient 4-8 jours après l’apparition des symptômes. Enfin, l’œdème disparait en 3-8 jours chez les animaux qui se rétablissent. Forme sub-clinique C’est une forme bénigne, d’aspect sub-clinique et par conséquent passant facilement inaperçue dans la plupart des cas. Les symptômes sont semblables à ceux de l’influenza avec une fièvre passagère pouvant durer de 2 à 3 jours. La peste équine est une maladie à déclaration obligatoire au Sénégal. 1.3.3. Diagnostic Le diagnostic clinique est basé sur l’observation des signes cliniques relatifs aux différentes formes.
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Au laboratoire, le diagnostic de confirmation est réalisé par l’analyse d’échantillons par différents tests (PCR, Séroneutralisation, ELISA, fixation du complément). 1.3.4. Traitement et prophylaxie Outre la prévention par la vaccination, les méthodes de lutte consistent à écarter les animaux des lieux d’activité des insectes vecteurs de transmission, mise à l’écurie pendant la nuit, utilisation de produit détruisant ou repoussant les insectes et surtout le contrôle efficace des déplacements des animaux. Si la maladie est déclarée, il est recommandé de vacciner tous les chevaux vivant dans la zone infectée et dans un rayon de 15 kilomètres.
Figure 6: Peste équine gonflement au-dessus de l’œil et des paupières Source : (UNIVERSITE DE LIEGE b)
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1.4.
La grippe équine 1.4.1. Définition
La grippe équine est une affection virale, à dominante respiratoire, très contagieuse, mais rarement mortelle. Elle est due au Virus influenza Aequi avec deux sous-types de virus grippaux de type A (H7N7 et H3N8). Le virus évolue constamment par dérive antigénique. L’infection virale reste localisée dans le tractus respiratoire. La grippe équine apparait de manière soudaine et présente une allure épidémique caractérisée par une toux sèche et fréquente, de la fièvre, un écoulement nasal de consistance aqueuse, un mode de dissémination explosif, une morbidité élevée et une faible mortalité (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). 1.4.2. Transmission Réputé peu résistant dans l’environnement, le virus de la Grippe équine est transmis par contact avec un animal infecté ou un objet contaminé. La contamination se ferait principalement par l’éternuement des chevaux. Il est courant qu’une grande partie d’une écurie tombe malade en quelques heures. 1.4.3. Symptômes Après une courte période d’incubation, le cheval est abattu, fébrile et anorexique. Les signes cliniques sont respiratoires : toux forte, sèche et fréquente, jetage nasal et larmoiement (figure 9). La guérison survient rapidement en l’absence de complications bactériennes. 1.4.4. Diagnostic La grippe est suspectée si la fièvre est plus élevée que pour les autres maladies respiratoires virales (Rhino-pneumonie), et dans les cas d’une contagiosité plus importante.
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Le diagnostic est confirmé au laboratoire, à partir d’écouvillonnage nasal pour une recherche de virus, ou par recherche sérologique d’anticorps (sérum). 1.4.5. Traitement Il est basé essentiellement sur le traitement symptomatique. Des antiviraux ont été testés avec des résultats, mais ils sont peu utilisés. 1.4.6. Prophylaxie Mesures préventives La maladie étant contagieuse, le cheval malade doit être mis en quarantaine, et les locaux et le matériel désinfectés. Les soignants doivent soigneusement se laver les mains, et désinfecter leurs bottes. Vaccination Des vaccins existent, mais ils peuvent ne pas être efficaces sur un nouveau variant. Quelques vaccins regroupent la grippe et le tétanos ou la grippe et la rhino-pneumonie. La mère transmet des anticorps au poulain via le colostrum (HARAS NATIONAUX b ; HORSE VILLAGE a).
Jetage nasal Figure 7: Grippe équine (signes généraux et signes respiratoires) Source :(UNIVERSITE DE LIEGE b) 27
1.5.
La rhino-pneumonie équine
La rhino-pneumonie est une maladie virale aiguë, la plus fréquente du poulain et du jeune cheval. Elle est causée par un herpesvirus (herpèsvirus équin 1 ou 4). L’infection par l’herpèsvirus 4(EHV-4) est plus fréquente que celle d’EHV-1. Les virus induisent une infection latente dans le tissu nerveux et lymphoïde et la maladie sévit souvent sous une forme épidémique chez les jeunes chevaux. Ils provoquent une maladie respiratoire fébrile avec de l’anorexie et du Jetage (HARAS NATIONAUX b; HORSE VILLAGE a) Sur le plan clinique, après une incubation de 2 à 10 jours, il apparaît une fièvre, une anorexie, un jetage nasal séreux puis muco-purulent abondant (figure 10), une bronchopneumonie. Parfois, il apparaît des infections sub-cliniques avec de nombreux chevaux séropositifs.
Jetage nasal Figure 8: La rhinopneumonie chez un cheval présentant un jetage nasal séreux puis muco-purulent abondant Source : (UNIVERSITE DE LIEGE b) 28
1.7.
La rage équine
1.7.1. Définition C’est une maladie neurologique due à un Rhabdovirus et qui se transmet par la morsure d’animal domestique ou sauvage (surtout chien, chat, cheval, renard, chauve-souris et autres) infecté. 1.7.2. Importance C’est une zoonose majeure très grave pour la santé publique parce qu’elle est presque invariablement mortelle pour l’Homme. 1.7.3. Physiopathologie Elle traduit une atteinte cérébrale (forme furieuse), du tronc cérébral (forme muette) et/ou de la moelle épinière (forme paralytique). Evolution : Rapide, mort entre cinq et dix jours suivant l’apparition des premiers signes. 1.7.4. Diagnostic Clinique : Sur la base d’une maladie neurologique multifocale à évolution rapide. Laboratoire : par l’immunofluorescence, l’ELISA et l’histopathologie.
1.7.5. Prophylaxie Face à un animal présentant un tableau clinique suspect : isoler et laisser en observation pendant 45 jours. Face à un animal mordu par un animal sauvage : vacciner l’animal, l’isoler, le laisser en observation pendant 45 jours si l’animal était vacciné et 6 mois s’il ne l’était pas (HARAS NATIONAUX b; HORSE VILLAGE a).
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1.8.
La stomatite vésiculeuse
1.8.1. Définition La stomatite vésiculeuse est une maladie virale contagieuse qui se traduit par l’apparition de vésicules au niveau de la muqueuse buccale, de la mamelle, du prépuce et de la fourchette du sabot. Elle est due à un virus de la famille des Rhabdoviridae et du genre Vesiculovirus qui comprend 30 sous-types. 1.8.2. Transmission Les sources de virus sont constituées par : - les animaux malades, en particulier les vésicules, le sang des animaux, etc. - les porteurs sains (portage rhinopharyngé) et les réservoirs sauvages. La transmission se fait soit directement à partir des animaux malades par voie aérienne ou par l’intermédiaire de microtraumatismes, soit indirectement par l’intermédiaire d’arthropodes vecteurs (diptères hématophages). 1.8.3. Signes cliniques Après une incubation de 36 heures à 9 jours, apparaissent une hyperthermie, une fièvre, une asthénie, un manque d’appétit puis des vésicules sur les lèvres et les muqueuses buccales. Ces vésicules se rompent rapidement pour donner des ulcères superficiels. 1.8.4. Diagnostic Clinique : le diagnostic est relativement aisé cliniquement, compte tenu de la nature des lésions et de l’allure de la maladie. Laboratoire : le diagnostic de laboratoire se fait par isolement et identification du virus par la PCR et l’ELISA. 1.9.
Traitement et Prophylaxie:
Pour les mesures de contrôle, il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie. Le traitement est symptomatologique, l’animal doit être placé dans de 30
bonnes conditions de confort et doit être pourvu d’eau et d’aliment en abondance. Pour la prophylaxie, il faut garder l’animal à l’écurie et le protéger contre les insectes piqueurs. La vaccination n’est pas pratiquée chez le cheval. 2. Maladies bactériennes 2.1.
Le tétanos
2.1.1. Définition Le tétanos est une intoxication du système nerveux, provoquée par la toxine du Clostridium tetani et se caractérisée par des contractions spasmodiques et toniques des muscles striés. 2.1.2. Pathogénie Le germe peut survivre pendant longtemps dans le sol, dans le fumier, ou encore dans la paille des box. Le germe pénètre par une plaie, se développe et libère une exotoxine qui agit sur les cellules nerveuses (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). L’incubation est variable avec une période silencieuse de 3 à 15 jours en raison des conditions requises au développement de la bactérie (anaérobiose). L’anaérobiose est importante, mais elle n’est pas la seule condition car d’autres conditions sont impliquées comme : La parcimonie de l’irrigation sanguine dans le voisinage du germe, La présence de corps étrangers dans la plaie qui abrite les spores, La nécrose et l’hémorragie dues à un traumatisme ou à l’action d’irritants, La présence simultanée de microbes aérobies ou anaérobies facultatifs.
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Chez le cheval, la porte d’entrée classique du bacille tétanique est la plaie profondément pénétrante du pied, mais toutes les plaies et même les plaies chirurgicales peuvent, à n’importe quel endroit du corps, devenir des foyers 2.1.3. Signes cliniques Un cheval atteint de tétanos présentera des difficultés à marcher, à mastiquer, à avaler. Puis il y’a une accélération des manifestations cliniques avec : Un faciès particulier: un trismus (contraction des muscles des masséters), des oreilles redressées. Une contraction des muscles oculaires entrainant une procidence du corps clignotant. Un opistotonos (repliement du cou sur un côté). Un orthotonos (tête, encolure et colonne vertébrale dans le même prolongement ; Des crises toniques lorsque les sources d’excitation sont la lumière, les bruits ou le déplacement. La maladie évolue vers la mort quand il y a accélération du processus. Le tétanos chronique fait suite à une sorte de rémission du tétanos aiguë ou à la suite d’une libération peu importante de toxine. Le tétanos partiel est observé en cas de séro-prévention insuffisante ou de tétanos localisé. Le diagnostic est basé essentiellement sur l’expression clinique évocatrice (symptômes). Le pronostic est toujours grave. 2.1.4. Traitement Il est complexe et aléatoire : Local : parage de la plaie pour entraver la production de toxine 32
Hygiénique : éviter les crises (isolé l’animal de la lumière et des bruits) Diététique : alimentation liquide Médical : - Spécifique : sérothérapie (3000 à 10000UI/100 kg, 2 à 3 fois, à 4 jours d’intervalle. - Séroanatoxinotherapie : sérothérapie plus vaccination trois fois tous les 4 jours. 2.1.5. Prophylaxie Chirurgicale : empêcher les conditions d’infection, Sanitaire : éviter la contamination de la plaie, Médicale : Immunisation par une anatoxine. Vaccination :
S’il s’agit d’un vaccin non purifié : 10 ml pour les grands animaux. S’il s’agit d’un vaccin purifié : 0,5 à 1 ml pour les grands et les petits animaux. On effectue une primo-vaccination avec un mois d’intervalle et faire un rappel 5 ans après. La séro-prévention est basée sur l’utilisation de sérum anti-tétanique (SAT) :1500 UI, soit 10 ml pour les grands animaux ou 5 ml pour les petits animaux. La sérovaccination est la combinaison de la vaccination et de l’utilisation du SAT (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). 2.2.
La gourme
2.2.1. Définition La gourme, aussi appelée « angine du cheval », est une maladie bactérienne, contagieuse chez les équidés, causée par un streptocoque (Streptococcus equi). Elle atteint généralement les équidés de moins de 5 ans.
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2.2.2. Transmission Les facteurs favorisants sont : la surpopulation: propice à la transmission de germes; la transmission est alors directe entre un cheval infectée et un autre sain. le manque d’hygiène: dans ce cas, la transmission est indirecte lorsqu’il y a contact avec un milieu contaminé, que ce soit l’écurie (seaux, aliments, murs portes, abreuvoirs) ou pâturages (herbe, clôture) et la contamination peut se faire par l’intermédiaire des mouches. 2.2.3. Signes cliniques Un cheval atteint cesse de boire, puis sa température centrale s’élève à 38,9 ou même 41,1°C .Ensuite, il y a une forte inflammation des muqueuses de la tête et de la gorge, et une hypertrophie des ganglions (nœuds) lymphatiques sous maxillaires. La toux est grasse, faible et douloureuse. L’œdème est léger, mais douloureux entre les mandibules. Toutefois, la forme classique de la gourme est grave et peut aboutir à la mort parce qu’elle ouvre la voix à toutes les sortes de complications. Les complications majeures, souvent mortelles, se traduisent par une forme généralisée avec atteinte des ganglions et des organes internes non habituellement atteints (poumon, viscères abdominaux, cerveau). 2.2.4. Diagnostic Le diagnostic clinique est relativement aisé en raison des signes cliniques respiratoires et l’atteint des nœuds lymphatiques de la tête. L’isolement de la bactérie confirmera la maladie.
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2.2.5. Traitement Le traitement est basé sur l’antibiothérapie (administration de la pénicilline G). Ainsi, le cheval gourmeux doit être mis au repos dans une écurie propre etau sec et loin des courants d’air. Son jetage sera nettoyé chaque jour avec une solution antiseptique non irritante (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). 2.2.6. Prophylaxie Pour la vaccination, on peut utiliser des vaccins soit inactivés, soit vivants atténués. La vaccination se fera par un vaccin anti-S.equi à raison de trois injections de 10 ml à une semaine d’intervalle. La prophylaxie sanitaire est basée sur l’isolement des chevaux où le premier cas suspect a été observé, désinfections régulières des bottes ou chaussures, changement des équipements de travail, et propreté rigoureuse des mains pour éviter la dissémination de la maladie dans l’élevage. Les chevaux non atteints seront isolés. 3. Affections parasitaires et fongiques 3.1.
Parasites gastro-intestinaux
3.1.1. Les strongyloses 3.1.1.1. Définition Ce sont des parasitoses dues à la présence et au développement de vers adultes de Strongylinés (Grands strongles) et de Cyathostominés (Petits strongles) dans le caecum et le colon, et dont les larves exercent leur action pathogène soit dans la paroi digestive, soit dans les vaisseaux sanguins ou les organes profonds au cours de leur migration.
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3.1.1.2. Mode de transmission Ces vers sont contractés souvent au pâturage et parfois à l’écurie. 3.1.1.3. Signes cliniques La maladie se manifeste par un mauvais état général et des troubles digestifs, ainsi que par des coliques qui évoluent parfois vers la mort (CATCOTT et SMITHCORS, 1974). 3.1.1.4. Diagnostic Il est basé sur les signes cliniques et sur la mise en évidence des lésions et des larves de strongles. 3.1.1.5. Traitement Pour la plupart des anthelminthiques, les Benzimidazolés, les macrolides antiparasitaires sont actifs contre les Strongles. 3.1.1.6. Prophylaxie Le rythme des traitements à entreprendre dépendra des molécules utilisées. Par exemple, un traitement au pyrantel et aux Benzimidazolés est recommandé toutes les 4 à 6 semaines. Pour les macrolides antiparasitaires, cet intervalle pourra être de 8 à 12 semaines selon les conditions épidémiologiques. A ne pas oublier qu’il peut y avoir un développement de résistance aux antiparasitaires fréquemment employés. Il faut bien sûr éviter le surpâturage et pratiquer la rotation des pâtures surtout après chaque traitement de façon à limiter les risques de ré-infestation par les larves L3 présentes.
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3.1.2. La cyathostomose 3.1.2.1. Définition Parasitose intestinale extrêmement fréquente, à l'origine de troubles aigus ou chroniques et due à l'infestation par des nématodes de la famille des Strongylidés et de la sous-famille des Cyathostominés (petits strongles).C’est une maladie cosmopolite. 3.1.2.2. Epidémiologie Sa prévalence peut être élevée (80%).Elle est enzootique, non contagieuse, à caractère saisonnier, car l’infestation a lieu en saison des pluies (saison de pâturages). Les troubles cliniques sont observables dès la fin d'hiver lors du réveil des larves hypobiotiques. 3.1.2.3. Sources du parasite les chevaux infestés (juments suitées): élimination d'une grande quantité d'œufs dès le printemps, période où les larves, restées en hypobiose, reprennent leur évolution. Les prairies (larves). 3.1.2.4. Mode de contamination Elle se fait par voie buccale par ingestion des L3 présentes dans la nourriture ou dans l'eau de boisson. 3.1.2.5. Etude clinique Sur le plan clinique, la cyathostomose aiguë larvaire (au début du printemps ou suite à un stress), se manifeste par une diarrhée profuse sanguinolente d'apparition brutale, un amaigrissement progressif, des coliques modérées ou intenses, une hyperthermie modérée, des œdèmes des membres et des parties déclives du corps. Parfois, l’évolution tend vers la chronicité avec 37
amaigrissement, altération de l'état général, et diarrhées intermittentes. Elle fréquente chez les jeunes. 3.1.2.6. Pronostic Il est réservé en cas d'infestation massive (taux de mortalité de 60 à 80% chez les poulains). 3.1.2.7. Diagnostic Il est basé sur des données épidémio-cliniques et sur la mise en évidence des œufs et des parasites. 3.1.2.8. Traitement et prophylaxie La plupart des anthelminthiques sont actifs contre les strongles responsables de cette affection. Le fenbendazole (7,5 mg /kg/j), la moxidectine (0,4 mg/kg) et l’ivermectine (0,2 mg/kg) sont actifs sur les stades L3 invasifs, sur les stades enkystés non hypobiotiques et sur les larves justes émergées. Les traitements à visée prophylactique sont réalisés au printemps (avril-mai) et après la saison de pâturages, en fin d’automne/début d’hiver, lorsque les larves entrent en hypobiose, avec de la moxidectine ou de l’ivermectine aux doses recommandées. Les mesures sanitaires visant à réduire la contamination des herbages sont un complément
indispensable
à
l’emploi
des
anthelminthiques
(HORSE
VILLAGE b). 3.1.3. L’oxyuriose 3.1.3.1. Définition C’est une maladie parasitaire de la partie distale du tractus digestif des équidés. Elle est due à Oxyuris equi, parasite du colon distal et du rectum, et dont les œufs sont éliminés au niveau du sphincter anal. 38
3.1.3.2. Signes cliniques Elle se manifeste essentiellement par un prurit anal. 3.1.3.3. Diagnostic Se fait par le Scotch test : test qui permet de rechercher les œufs d’oxyures dans la région péri-anale (CATCOTTet SMITHCORS, 1974). 3.1.3.4. Traitement Il est basé sur l’emploi des antiparasitaires comme l’ivermectine, la moxidectine, le fenbendazole, et l’oxifendazole. 3.2.
Les parasitoses sanguines (hémoparasitoses)
3.2.1. La trypanosomose 3.2.1.1. définition Les trypanosomoses sont des affections parasitaires provoquées par des protozoaires appartenant à la famille des Trypanosomatidés et au genre Trypanosoma, qui se multiplient chez les mammifères dans le sang, la lymphe et divers tissus, dont le muscle cardiaque et le liquide céphalorachidien. Les maladies qui en résultent se manifestent par une série de signes cliniques divers (fièvre intermittente, anémie, hypertrophie ganglionnaire, œdèmes sous-cutanés, urticaire, kératite, conjonctivite). Seule la dourine présente des signes presque pathognomoniques comme des œdèmes des organes génitaux, un écoulement urétral ou vaginal, un paraphimosis (figure 11), des plaques cutanées œdémateuses (plaques en pièces de monnaie, silver dollar plaque) et des signes neurologiques terminaux, avec un taux de mortalité de 50%.(CATCOTT et SMITHCORS, 1974).
39
3.2.1.2. Mode de transmission Les parasites sont transmis par divers insectes hématophages qui peuvent être des vecteurs mécaniques (transmission passive lors de repas sanguins multiples et rapprochés ou des vecteurs biologiques (le parasite effectue un cycle évolutif plus ou moins complexe dans l'insecte avant d'être transmis). A noter que d'autres voies de transmission sont possibles : par morsure (chéiroptères pour T. evansi), par voie oro-digestive (T. evansi, T. brucei), par voie sexuelle (T. equiperdum). 3.2.1.3. Symptômes Les signes cliniques dominantes sont représentés par une fièvre, un œdème déclive de l’abdomen et des membres, un larmoiement et un jetage muqueux et surtout une anémie. (CATCOTT et SMITHCORS, 1974; OIE, 2005). Diagnostic Le diagnostic est basé sur les signes cliniques et les analyses de laboratoires (mise en évidence du parasite, sérologie). 3.2.1.4. Traitement Pour un traitement curatif, on fait recours à plusieurs molécules: -Isométamidium 1% (0,25 à 1 ml/kg en IM ou IV),-Diminazéne (3,5 à 7 mg/kg en IM),-Quinapyramine 10% (3 à 5 mg/kg en IM),-Anthrycide 5 mg/kg en dose unique (CATCOTT et SMITHCORS, 1974) Pour la prévention, on peut employer : -Isométamidium 1% (0,25-1ml/kg en IM,-Homidium 2,5% (1mg/kg en IM, -Quinapyramine 10% (0,5/10 kg en IM).
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Lésions ulcéreuse sur la muqueuse vaginales et vesiculo-pustuleuses sur le pénis. Figure 9 : Dourine : lésions sur les organes génitaux Source :(UNIVERSITE DE LIEGE b)
3.3.
Les myiases
3.3.1.1. Les myiases gastro-intestinales 3.3.1.2. Définition Les myiases gastro-intestinales des équidés sont l’ensemble des troubles causés par la présence des larves de gastérophiles dans le tube digestif. Il s’agit d’affection cosmopolite.
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3.3.1.3. Signes cliniques Dans la grande majorité des cas, l’infestation est souvent bien tolérée par l’animal sans signes cliniques apparents. Mais, dans les infestations massives et en fonction des localisations, la gastérophilose peut présenter un tableau anatomo-clinique assez sévère avec une dysphagie (fixation des larves de Gasterophilus nasalis au niveau du pharynx, des douleurs gastriques (action traumatique massive de G. intestinalis), une rectite avec épreinte et prolapsus rectal (fixation des gastérophiles à la marge de l’anus), une baisse de l’appétit liée aux douleurs au niveau du pharynx et aux douleurs gastriques. 3.3.1.4. Diagnostic Il est basé sur l’observation des œufs sur les poils. 3.3.1.5. Traitement Il est basé sur l’emploi de moxidectine (Gel oral,) 0,4 mg/kg), ivermectine (EqvalanND : p) ; pâte orale : 0,2 mg/kg). 3.4.
Les parasitoses externes
3.4.1. Les gales 3.4.1.1. La gale sarcoptique 3.4.1.1.1. Définition Les gales sont des infections cutanées prurigineuses, contagieuses, causées par des acariens psoroptiques vivant à la surface (Psoroptidae) ou dans l’épaisseur (Sarcoptidae) de l’épiderme (HORSE VILLAGE g).Chez les équidés, l’acarien responsable est Sarcoptes scabiei var equi. 3.4.1.1.2. Importance L’importance des gales se situe aux niveaux médicaux et économiques. Sur le plan médical, les gales sont très contagieuses, et elles provoquent le délabrement de l’état général des animaux et peuvent entraîner la mort.
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L’importance économique des gales est marquée principalement par les baisses de production qu’elles entraînent. A noter aussi que le prurit peut engendrer des lésions cutanées qui sont des portes d’entrée d’autres germes pathogènes. 3.4.1.1.3. Sources de parasites Les sources de parasites sont principalement les animaux malades, les animaux porteurs ; mais les supports inertes (équipements…), en milieu extérieur, peuvent jouer le rôle de sources secondaires bien que la durée de vie des Sarcoptes dans le milieu extérieur soit brève. 3.4.1.1.4. Mode d’infestation Les animaux se contaminent généralement par contact directe avec les animaux porteurs. La contamination peut aussi se faire indirectement à partir d’objets souillés par les parasites (passage dans un camion de
transport, grattage,
frottement contre le mur, brossage d’un animal sain avec une brosse contaminée). La promiscuité entre animaux malades et animaux sains, le manque d’hygiène, et les facteurs physiques (température, humidité, ensoleillement) sont des conditions qui favorisent l’infestation. 3.4.1.1.5. Pathogénie Les sarcoptes exercent une action pathogène qui est attribuée principalement aux femelles ovigères. 3.4.1.2. La gale chorioptique C’est la gale des pieds. L’agent responsable est Chorioptes bovis var equi. Cette gale atteint essentiellement l’extrémité des membres (boulet, pâturon). Ce sont les membres postérieurs qui sont souvent atteints. Il peut y avoir complication
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de lymphangite avec œdèmes des membres et vaisseaux lymphatiques distendus, et de crevasses au niveau du pâturon. 3.4.1.3. La gale psoroptique 3.4.1.3.1. Définition Elle est due à Psoroptesequi var equi. C’est la gale des régions essentiellement recouvertes de crins (crinière, queue, extrémité des membres). A partir de ces zones, il peut y avoir contamination d’autres parties. Le cheval finit par avoir le mal du garrot par grattage régulier. 3.4.1.3.2. Diagnostic épidémio-clinique Les gales sont des affections cutanées s’étendant par contact. Il faut se renseigner sur l’origine de l’animal et le contact qu’il a pu avoir dans les jours, mois ou semaines passés pour voir s’il a eu un contact avec un animal parasité ou s’il est infecté latent. Le Diagnostic différentiel doit être fait avec l’eczéma, la para-filariose, les phtirioses (infestations par les poux), et l’oxyurose. 3.4.1.3.3. Diagnostic de laboratoire Un diagnostic définitif de gale est posé à partir de la mise en évidence des parasites (acariens responsables) ou de leurs œufs, dans un prélèvement. 3.4.1.3.4. Traitement Pour le traitement, on peut utiliser : -Lindane : Il est employé en suspension ou en émulsion à la concentration de 0,025%. -Coumaphos : Il existe sur le marché sous forme de poudre mouillable à 30% et 50% et de liquide émulsionnable. Pour le traitement des gales, il 44
est employé en suspension (bain) ou en émulsion (douche) à la concentration de 0,05%. -Avermectines : Le produit le plus connu actuellement est l’ivermectine, association de deux avermectines, doué de propriétés nématodicides, insecticides et acaricides. D’autres composés semblables, doués d’un même large spectre d’activité « endectocides » sont aussi disponibles (Doramectine, Moxidectine, etc.). 3.4.1.3.5. Prophylaxie des gales Les mesures sanitaires consistent à : éviter l’introduction des animaux directement dans un troupeau par la mise en quarantaine; respecter l’hygiène de l’élevage assurer une bonne alimentation aux animaux (alimentation riche surtout en vitamine A et B et en oligo-éléments). 3.4.2. Les habronémoses 3.4.2.1. L’habronémose cutanée 3.4.2.1.1. Définition C’est une helminthose cutanée due à la présence de larves erratiques d’Habronema dans des plaies et transmises par des Muscidés. Elle se traduit par des lésions bourgeonnantes, granuleuses et très prurigineuses. C’est une maladie cosmopolite et surtout observée dans les pays chauds. Les espèces affectées sont les chevaux et les ânes. 3.4.2.1.2. Etiologie Les agents responsables de l’habronémose sont Habronema megastoma, Habronema microstoma et Habronema muscae. 45
3.4.2.1.3. Epidémiologie L'habronémose peut atteindre tous les équidés quel que soit leur âge. Elle rencontrée en l'été (juin à septembre), période où les mouches sont particulièrement abondantes. A noter qu’il y a une prédisposition au réinfestation des chevaux ayant déjà subi une première atteinte d'habronémose. 3.4.2.1.4. Sources de parasites Les sources sont constituées par les chevaux infestés et les mouches contaminées. 3.1.1.1.1. Mode de contamination et Facteurs favorisants Il s’effectue par contact avec la trompe d’une mouche parasitée avec : dépôt des larves L3 sur la peau, l’œil ou l’appareil génital (cul-de-sac épidémiologique). Les blessures, les affections cutanées, et les éléments attirant les mouches (fumier proche des animaux, accumulation de crottins dans les prés, sudation intense) sont parmi les facteurs favorisants. 3.1.1.1.2. Pathogénie Les larves déposées sur des plaies par des mouches infestées entrainent : Une action irritative avec formation de granulomes (prolifération cellulaire et formation de bourgeons charnus). Une action toxique avec nécrose (caséification et calcification), Une action antigénique avec un afflux d’éosinophiles et une congestion.
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3.1.1.1.3. Symptômes Phase initiale Il y a extension de la plaie ; le prurit est modéré à intense, persistant tout au long de l’évolution. On note également une alopécie, un retard ou absence de cicatrisation, et des ulcérations. Rarement, on note un développement en l’absence de toute solution de continuité apparente (3 formes possibles) : papules dépilées squameuses, plaque exsudative agglutinant les poils, et œdème circonscrit avec au centre un érythème, une exsudation et de petites croutes. Phase d’état (saison chaude) Le prurit est intense et les lésions sont d’aspect uniforme, circulaire, délimitées par un bourrelet saillant rose-rouge, et suintant. Il peut y avoir une extension (parfois 20 cm de diamètre) avec des bourgeons charnus (tissu de granulation exubérant) de couleur bruns-rouge, mous, séparés par des sillons, d’où s’accumulent des sérosités sanguinolentes. Parfois on note des granulations pathognomoniques dans ces sillons de 1 à 5 mm de diamètre, jaunâtres, caséeux puis calcifiés, comparables à des « grains de figue secs », facilement détachables, s’éliminant avec les sérosités, d’aspect de masse pseudo-tumorale (certains parlent de "chou-fleur") .La plaie devient convexe, et le derme forme un socle proéminent. Evolution et complications Evolution En automne et hiver, on peut noter un arrêt du prurit, une cicatrice glabre, rugueuse, grisâtre, dont la palpation révèle les vestiges des bourgeons charnus. Ce type de cicatrice est à rechercher lors de toute visite d’achat. Il y a tendance à
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la récidive au même endroit l’année suivante. Dans les formes anciennes, les lésions peuvent persister durant l’hiver. Complications Elles peuvent se traduire par des saignements des plaies articulaires, des surinfections bactériennes, et des chéloïdes (forme de cicatrice résultant d'une excroissance du derme au niveau d'une blessure guérie). 3.1.1.2. L’habronémose génitale 3.1.1.2.1. Définition Elle peut se définir comme étant des lésions localisées sur l’appareil génital externe des mâles (pénis, gland, fourreau, anneau préputial et processus urétral) ou femelle (vulve), c’est à dire les zones humides attirant les mouches. Elle peut être très pénalisante pour les étalons car la saison de monte peut être compromise. Chez les mâles, il y a parfois une balanoposthite, et un paraphimosis. Le prépuce ne pouvant se rétracter pour revenir à sa position normale flaccide avec comme conséquences, dans les cas graves, une hémospermie, et des troubles urinaires (dysurie, pollakiurie, hématurie, anurie). 3.1.1.2.2. Diagnostic Diagnostic clinique Il est basé sur l’observation des plaies d’été ne cicatrisant pas, extensives, prurigineuse, très bourgeonnantes, granuleuses et sanguinolentes avec la présence de granulations typiques sur les lésions. Diagnostic épidémiologique Il se base sur les éléments suivants :cheval ayant éventuellement présenté ce type de lésion l’année passée, vivant ou provenant d’une zone d’enzootie (pays 48
tropicaux, sud de l’Europe),mal vermifugé, propriétaire négligent, présentant des lésions cutanées au printemps/été, régressant en automne/hiver, présentant des lésions cutanées au niveau d’une plaie, d’une ancienne cicatrice, ou sur le site d’une autre affection cutanée (chéloïde, sarcoïde, carcinome, épithélioma spinocellulaire…),sans contagion rapportée. 3.1.1.2.3. Traitement Traitement larvicide On peut employer moxidectine (0,4 mg/kg) ou l’ivermectine (0,2 mg/kg) per os pour se débarrasser des larves d’habronèmes. L’idéal est de répéter le traitement au bout de 15 jours. Traitement anti-inflammatoire Les corticoïdes peuvent être utilisés, cependant ils possèdent de nombreux effets secondaires (risque de fourbure et d’entérocolite, ralentissement de la cicatrisation des plaies. Le protocole suivant peut être appliqué : prednisolone (1 mg/kg/j, per os en une prise par jour pendant 7 à 14 jours, puis 0,5 mg/kg pendant 10 à 14 jours ; dexaméthasone (10 à 40 mg par jour par voie intraveineuse ou intramusculaire pendant 7 jours). En aucun cas, les formes retard de corticoïdes ne doivent être utilisées. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être utilisés. Ils sont certes moins efficaces sur le prurit, mais entraînent moins d’effets secondaires. Traitement local On peut recourir à l’hydrothérapie d’environ 30 minutes par jour puis une application de pommades dont la composition varie selon les auteurs mais associe généralement un corticoïde (dexaméthasone, triamcinolone) et un antibiotique ou un antiseptique. Les pommades devraient être appliquées tous
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les jours, et un pansement peut empêcher les mouches de venir sur la plaie et laisser le temps aux principes actifs d’agir. Traitement chirurgical C’est un traitement de choix lors de plaies très volumineuses. Il présente l’inconvénient de créer une cicatrice, mais il permet de retirer les larves mortes immunogènes. L’exérèse chirurgicale reste la technique la plus adaptée. Elle est indiquée en cas de non réponse au traitement médical, lors d’une anurie par obstruction (cas d’un granulome sur le pénis) ou lorsque le granulome est trop important. La cryochirurgie peut également être envisagée et donne de bons résultats. 3.1.1.2.4. Prophylaxie Les plaies d’été doivent être protégées des mouches par l’application de pansements ou de pommades. Les opérations de convenance doivent être reportées à l’automne. La prévention passe également par un traitement vermifuge larvicide régulier à base d’ivermectine ou de moxidectine. 3.1.1.3. L’habronémose oculaire 3.1.1.3.1. Définition C’est une helminthose oculaire due à la présence de larves erratiques de Habronema transmises
par des Muscidés. Elle se traduit par des lésions
bourgeonnantes, granuleuses et très prurigineuses, à récidives annuelles. 3.1.1.3.2. Etiologie Les agents responsables sont Habronema muscae, Habronema microstoma, Draschia megastoma (anciennement appelé Habronema megastoma). C’est une maladie cosmopolite, enzootique dans les régions chaudes et humides. En France, elle s’observe presque uniquement dans le Midi. La prévalence est élevée dans les pays tropicaux et dans les régions méridionales des pays 50
tempérés (au-dessous de 300 m d'altitude). L’évolution est sporadique à enzootique, non contagieuse. Les sources de parasites sont les chevaux atteints d'habronémose gastrique rejetant les œufs et les larves dans leurs crottins et les mouches infestées (Stomoxys spp, Muscaspp). 3.1.1.3.3. Mode de contamination Il s’effectue par un contact avec la trompe d'une mouche parasitée et dépôt des L3 sur l'œil provoquant une habronémose larvaire oculaire (cul-de-sac épidémiologique). Les facteurs favorisant sont les éléments attirant les mouches (fumier proche des animaux, accumulation de crottins dans les prés, sudation intense). 3.1.1.3.4. Etude clinique Forme conjonctivale Elle se traduit par des nodules (1-5mm de diamètre, jaunâtres, caséeuses puis calcifiés, comparables à des grains de figues sèche, recouvrant la conjonctive proche du canthus médical ou la troisième paupière (parfois procidence) et/ou granulome conjonctival, jusqu’a 2cm de diamètre, ulcéré, sanguinolent, recouvert de petites granulations jaunes typiques. Parfois, il y a une kératite par irritation mécanique de la cornée avec un œdème, une néo-vascularisation et une ulcération. Signes cliniques associés Ils peuvent être une douleur oculaire, un prurit oculaire intense (risques d'automutilations), un blépharospasme, une photophobie, un myosis, un larmoiement, et parfois une procidence troisième paupière.
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Forme lacrymale Au niveau du conduit lacrymal, 1-5cm du canthus médical, il y a un granulome ulcéré, de 2cm de diamètre, sanguinolent, une dacryocystite et un prurit. Complications Les complications peuvent être nombreuses et de gravité variable comme une kératite superficielle pouvant évoluer en kérato-conjonctivite sèche menant parfois à la cécité, des ulcères et d’œdème cornéens, une iridocyclite fibrinohémorragique, une panophtalmie et une surinfection par Moraxella (kératoconjonctivite infectieuse) 3.1.1.3.5. Diagnostic Diagnostic épidémiologique Les éléments sont les mêmes que dans les autres cas. Diagnostic clinique Il se base sur l’existence d’un granulome conjonctival ulcéré sanguinolent et/ou des granulations conjonctivales typiques, accompagnées de prurit, d'une douleur oculaire et d'une kérato-conjonctivite parfois grave ou un granulome ulcéré du canal lacrymal, séro-sanguinolent, accompagné de prurit et d'une dacryocystite. Diagnostic expérimental Il est basé sur l’examen visuel après raclage et biopsie de la conjonctive. 3.1.1.3.6. Pronostic Bon, en l’absence de complications, si le traitement est réalisé de façon rigoureuse.
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3.1.1.3.7. Traitement et prévention Traitement larvicide La moxidectine (0,4 mg/kg) ou l’ivermectine (0,2 mg/kg) per os permet de débarrasser le cheval des larves d'habronèmes. L’idéal est de répéter le traitement au bout de 15 jours. Traitement anti-inflammatoire Les corticoïdes peuvent être utilisés comme dans les cas précédents. Traitement local Il faut préalablement s'assurer de l'intégrité de la cornée avant d'entreprendre un traitement à base de corticoïdes. Si tel n'est pas le cas, on limitera le traitement à des antibiotiques locaux associée à de l'atropine. La pommade ophtalmique la plus fréquemment utilisée est composée de polymixine B, de néomycine et de dexaméthasone. Elle doit être appliquée 3 à 4 fois par jour. Prévention La prévention passe par un traitement vermifuge larvicide régulier à base d'ivermectine ou de moxidectine (UNIVERSITE DE LIEGE c).
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Figure 10 : lésion d’habronèmose oculaire Source : (DIOUF, 2013)
3.1.2. Mycoses 3.1.2.1. Dermatophytoses (teignes) 3.1.2.1.1. Définition Ce sont des mycoses externes dues soit, le plus souvent, à Trichophyton equinum (80% des cas de teignes),Mycrosporum gypseum, Soit à Trichophyton mentagrophytes verucusum, Trichophyton quinckeanum, Mycrosporum Canis. 3.1.2.1.2. Epidémiologie C’est une maladie très fréquente (surtout en saison chaude) et atteint préférentiellement les jeunes. Les conditions favorisantes sont l’atmosphère chaude et humide, une mauvaise hygiène, une faible ventilation, un surpeuplement, et des affections cutanées pré-existantes.C’est une maladie qui
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peut atteindre les chevaux à peau fine (pur-sang) et les chevaux à robe foncée. La contagion est directe ou indirecte et il y a atteinte possible de l’homme. 3.1.2.1.3. Signes cliniques Ils se traduisent par des lésions cutanées plus ou moins circulaires, alopéciques, de nombre et d’aspect variables ; parfois il s’agit juste de petites croûtes qui surélèvent les poils. Les lésions rétrocèdent spontanément pour réapparaitre ailleurs. En s’étendant, les lésions perdent leur caractère circulaire et délimité. Les localisations des lésions sont très variables (dos, passage des sangles, encolure, tête, grassets). Parfois, il y a un prurit en début d’évolution, une exsudation (T. mentagrophytes et T. verucosum), des vésicules, des nodules, et une folliculite. 3.1.2.1.4. Diagnostic Le diagnostic est basé sur les lésions déjà décrites. La confirmation est effectuée par la mise en évidence des champignons par la culture sur milieu Sabouraud. 3.1.2.1.5. Traitement Le traitement systémique est à entreprendre, même si une guérison spontanée est possible, car l’animal reste porteur sain. Traitement local : Après la tondre des régions atteintes, on y applique des topiques (énilconazole ou natamycine, 5-6 fois à 4 jours d’intervalle). Traitement systématique : griséofulvine
3.1.2.1.6. Prévention Il est conseillé d’utiliser un matériel personnalisé à chaque cheval, et isoler les chevaux malades (HARAS NATIONAUX b; HORSE VILLAGE d).
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3.1.2.2. Lymphangite épizootique 3.1.2.2.1. Définition La lymphangite épizootique (ou histoplasmose) est une affection due à Histoplasma farciminosum et se traduit par une inflammation suppurée chronique du système lymphatique sous-cutané des équidés. Selon les localisations, il y a deux formes d’histoplasmose chez le cheval : la forme cutanée et la forme généralisée (FALL, 1992). 3.1.2.2.2. Symptômes La forme cutanée Il s'agit de la lymphangite épizootique classique, plus commune, caractérisée par la fièvre avec une période (plusieurs semaines à 3 mois). La maladie débute par un ulcère indolore à l'endroit de pénétration du champignon. Les localisations les plus fréquentes sont les membres, l'encolure et la partie inférieure de l'abdomen, et qui sont les parties les plus exposées aux blessures. Cependant, la maladie peut apparaitre à n’importe quelle partie du corps en contact avec les harnais contaminés. Les lésions se traduisent par la formation de lésions nodulaires sous forme de « cordes lymphatiques » sous-cutanées et qui évoluent en abcès ulcérés à bord épaissi et bourgeonnant. Une adénopathie avec abcédation est possible. Cette forme s’étend et progresse par continuité, puis elle peut se généraliser aux muqueuses (oculaires, respiratoires, génitales et aux organes profonds (poumons et autres). .
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3.1.2.2.3. Evolution Son évolution est longue parfois sans atteinte de l'état général de l'animal sauf en cas de généralisation avec des abcès ganglionnaires. Dans ce cas, il y a hyperthermie, anorexie et amaigrissement. La durée de la maladie est variable et plusieurs possibilités d’évolution peuvent être notées: la guérison spontanée (très rare) avec cicatrisation des abcès (cas d'atteinte de la tête ou de l'encolure) ; l'extension de la maladie par confluence des ulcères, en l'absence de traitement aboutit à la mort de l’animal par épuisement ; lorsque le traitement mis en œuvre est efficace, la guérison est possible. On constate un arrêt de la suppuration, une cicatrisation des ulcères puis une diminution considérable du volume et un raccourcissement
des
cordes. Le malade présente alors des cicatrices ulcéreuses apparentes. La rechute est toujours possible même au terme d'une longue période. 3.1.2.2.4. Diagnostic Sur le terrain, le diagnostic clinique de la lymphangite est assez facile. En Afrique et au Sénégal en particulier, il s'agit d'une pathologie assez fréquente, apparaissant en général sous la forme typique et les lésions ne peuvent faire douter un praticien prévenu. Cependant, le diagnostic différentiel doit être fait avec la lymphangite ulcéreuse, la gourme, la morve, la sporotrichose, et l’habronémose. La confirmation s’effectue par la mise en évidence du champignon (coloration Giemsa, culture, PCR) 3.1.2.2.5. Pronostic Il est grave en raison de la chronicité de la maladie, de la grande contagiosité, et de la persistance du germe dans les foyers contaminés. 57
3.1.2.2.6. Traitement Le traitement est basé sur l’emploi de l’Amphotéricine B (24 µg/ml) et la nystatine (4,1µg/L) (HORSE VILLAGE c). 4. Affections d’origine toxique 4.1.
Dysautonomie équine ou maladie de l’herbe
4.1.1. Définition C’est une maladie supposée due à un toxique rencontré chez les équidés mis au pâturage ou alimentés avec de l’herbe. La cause incriminée est une mycotoxine que l’on rencontre dans les herbes. 4.1.2. Epidémiologie La maladie affecte des jeunes adultes de 2 à 7 ans, sévissant chez des animaux en bon état corporel et mis à l’herbe pendant le printemps et l’été. 4.1.3. Etude clinique Forme aiguë : Cette forme est caractérisée par un abattement profond, une inappétence, des coliques avec une distension abdominale, une diminution des bruits digestifs, un reflux gastrique vert ou brun abondant après sondage naso-gastrique, et une tachycardie importante (supérieure à 100 bpm). D’autres signes comme une hyper-salivation, la sudation, des trémulations musculaires, une température rectale normale ou augmentée sont aussi décrits. La mort peut survenir en moins de deux jours. Forme subaigüe : Elle est caractérisée par des signes intermédiaires entre la forme aiguë et la forme chronique avec un reflux gastrique souvent absent, et la mort peut survenir en sept jours. 58
Forme chronique : Durant cette forme, on note un amaigrissement, une faiblesse, une démarche à petits pas, des trémulations musculaires, des coliques légères, une sudation, une diminution des bruits digestifs et de l’appétit, une dysphagie, et un spasme œsophagien lors de la déglutition. En outre, on peut aussi observer une diarrhée et un jetage intermittent, et une hypothermie. 4.1.4. Diagnostic Il n’est pas aisé car les symptômes sont protéiformes. La suspicion clinique est confirmée par un examen histologique du ganglion sympathique coeliacomésentérique situé entre l’émergence de l’artère mésentérique et celle de l’artère cœliaque. 4.1.5. Traitement Il n’y a pas de traitement pour les formes aiguës et subaiguës. Pour la forme chronique, il est proposé une alimentation riche en énergie et en protéines. Si le traitement est inefficace, une euthanasie peut être proposée (MAURIN, 2010). 4.2.
Intoxications aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
4.2.1. Définition C’est une intoxication qui due à une utilisation prolongée des AINS (phénylbutazone ou flunixine) ou
à une surdose (phénylbutazone : dose
8,8mg/kg/j et la flunixine : 1,1mg/kg/j). A noter aussi qu’une dose normale peut être toxique en cas de stress ou de déshydratation. 4.2.2. Signes cliniques Cette affection se traduit par une anorexie, une dépression, des coliques, une diarrhée, un œdème périphérique, des ulcères gastroduodénaux et buccaux. On note aussi une diminution du taux de protéines plasmatiques, une augmentation de l’urémie, une neutrophilie et une péritonite en cas d’ulcère perforant.
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4.2.3. Diagnostic Il est basé sur les commémoratifs (traitement aux AINS) et les signes cliniques. Le diagnostic différentiel doit se faire avec certaines affections comme les coliques et d’autres maladies diarrhéiques. 4.2.4. Traitement Il est basé sur : -un arrêt immédiat du traitement aux AINS ; une réhydratation si nécessaire -une administration de l’héparine pour prévenir le risque de fourbure ; -une antibiothérapie et l’emploi de molécule anti-H2 (Cimetidine, Ranitidine) (MAURIN, 2010). 5. Hypocalcémie 5.1.
Définition
C’est une maladie métabolique liée à la lactation (tétanie de lactation, éclampsie).Elle apparait suite à un travail intense ou un transport prolongé. 5.2.
Signes cliniques
Ils débutent par une hyperexcitabilité modérée et se terminent par une paralysie spastique. Ils progressent en 24 et 48 heures. Si l’hypocalcémie est supérieure à 8 mg/dl, il y aura peu de signes cliniques. Si elle est entre 5 et 8 mg/dl, il y aura une ataxie et des spasmes tétaniques. Mais si elle est inférieure à 5 mg/dl, les signes se traduisent par un décubitus et une stupeur.
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5.3.
Traitement
Il consiste à corriger les déséquilibres en administrant du gluconate de calcium 28% (250-500ml/500kg) dilué au quart dans du dextrose. Ensuite, surveiller le rythme cardiaque durant le traitement (effet inotrope plus du calcium) (MAURIN, 2010)
6. Coliques 6.1. Définition et classification Les coliques sont un ensemble d’affections
qui se manifestent par des
symptômes de douleur abdominale. On peut les définir comme un syndrome (et non comme une maladie), qui regroupe de nombreuses entités pathologiques qui ne sont pas toujours facilement identifiées (DRENDEL, 2009). Ainsi, près d’une centaine d’affections gastro-intestinales peuvent être à l’origine de colique chez le cheval. (CAMPBELL-THOMPSON et MERRITT, 1999)
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6.1.2. Classification selon l’anomalie fonctionnelle et la lésion Tableau I : Classification des coliques selon l’anomalie fonctionnelle et la lésion Non étranglées : -Impaction -Obstruction ou occlusion par un corps étranger -Déplacement simple du gros intestin -Sténoses acquises ou congénitales COLIQUES OBSTRUCTIVES
COLIQUES NON
Etranglées : -Torsion intestinale -Intussusception -Hernie externe ou interne -Infarcissement sans strangulation
OBSTRUCTIVES ENTERITES et PERITONITES
Infectieuses ou inflammatoires Coliques spasmodiques
COLIQUES IDIOPATHIQUES
Tympanisme
COLIQUES NON DIGESTIVES
D’origine utérine, urinaire, pulmonaire…
Source:(CIRIER, 2004; CARMEL, 1997 ; WHITE, 1990)
6.2.
Signes cliniques
Les coliques chez le cheval se manifestent le plus souvent par des signes stéréotypés, dont l’un des plus connu est le grattage d’un antérieur au sol. Généralement, c’est l’évocation d’une douleur par l’un ou plusieurs de ces signes stéréotypés qui motive la consultation d’un cheval en colique (DRENDEL, 2009)
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6.3.
Diagnostic
Il est basé sur des signes cliniques associés aux données de l’exploration fonctionnelle (BECHT et ROBINSON, 1987, GLUNTZ, 2005) 6.4.
Traitement
Les coliques correspondent à une douleur abdominale dynamique, le premier des buts de leur traitement sur le terrain est de supprimer cette douleur ou tout du moins de l’atténuer. Le type de l’analgésie est choisi en fonction des valeurs des différents paramètres recueillis suite à l’examen clinique. Le deuxième but du traitement médical des coliques sur le terrain est de restaurer une motricité intestinale normale. La reprise d’une telle motricité est à rechercher par exemple en cas de surcharge de la courbure pelvienne. Enfin, un traitement chirurgical est envisagé dans certains précis 7. Tumeurs et autres affections 7.1.
Carcinome à cellules squameuses (Epithélioma spinocellulaire, Epithélioma épidermoïde)
7.1.1. Définition C’est une tumeur maligne du revêtement cutané pouvant s’étendre aux muqueuses, très agressive et fréquemment métastasique. 7.1.2. Symptômes Elle se caractérise par la présence d’un nodule verruqueux unique évoluant vers une nécrose, une érosion et une ulcération. Sa localisation est variable (nez, œil, organes génitaux).
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7.1.3. Diagnostic Le diagnostic est basé sur les lésions macroscopiques et l’examen histopathologique des fragments de la tumeur. 7.1.4. Traitement Le traitement consiste à effectuer une exérèse chirurgicale, une radiothérapie, et une cryothérapie. 7.2.
Mélanome cutané
7.2.1. Définition C’est une tumeur des mélanocytes souvent maligne, rencontrée chez les chevaux gris âgés. 7.2.2. Symptômes Elle se caractérise, sur le plan clinique, par l’apparition de nodules fermes, pigmentés, souvent de localisation en région périnéale avec trois formes évolutives : naevus mélanocytaire, d’aspect superficiel, non évolutif, rencontré chez un animal jeune) : -mélanome dermique, localisé en région péri-anale, rencontré chez les chevaux gris ; mélanome malin anaplasique, forme très maligne avec métastases.
7.2.3. Diagnostic Il est basé sur les signes cliniques évocateurs et la confirmation par l’examen histologique après biopsie ou exérèse. 7.2.4. Traitement: Lorsqu’il est envisagé, il est basé sur l’exérèse chirurgicale et la chimiothérapie.
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7.3.
Papillomatose
7.3.1. Définition C’est une tumeur bénigne, due à un Papovavirus, rencontrée chez les chevaux de 1 à 3 ans. 7.3.2. Symptômes Sur le plan clinique, elle se manifeste par de multiples verrues sur les lèvres, les naseaux, le pourtour des yeux et des oreilles. 7.3.3. Diagnostic Le diagnostic se base sur les signes cliniques typiques et l’examen histologique. 7.3.4. Traitement Il n’est pas toujours nécessaire, car la guérison est spontanée le plus souvent. La supplémentation en Mg est parfois préconisée. 7.4.
Mal du garrot(ou Mal d’encolure)
7.4.1. Définition Le mal de garrot est une lésion d’aspect pseudo-tumoral, de type inflammatoire, localisée au garrot. A l’origine, elle est généralement due à des frottements répétés du harnachement. Les complications bactériennes sont associées à l’aggravation de son évolution. 7.4.2. Traitement Le traitement est basé sur un traitement local de la lésion associée à une antibiothérapie. Un traitement hygiénique est conseillé avec une mise au repos complète de l'animal jusqu'à sa guérison complète. Les maladies du cheval sont nombreuses et variées dans le monde. C’est aussi le cas au Sénégal même si les données restent éparses. 65
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE
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CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES 1. Zone et période d’étude Notre étude a été menée dans la zone de Dahra localisée dans la zone sylvopastorale (ZSP). Dahra est une commune située dans la région de Louga, le département de Linguère et dans la commune de Thiamène. Pour notre étude, les sites ciblés ont été les Cliniques et Pharmacies vétérinaires de Dahra (Primavet, Rokhaya-Vet et Le Pasteur). L’étude s’est déroulée de janvier à août 2015. 1.1. Cliniques et Pharmacies Vétérinaires Elles sont situées à Dahra commune et sont chargées d’assurer les services vétérinaires divers auprès des propriétaires d’animaux. 1.1.1 . Clinique le Pasteur La clinique le Pasteur est située après l’hôtel la gare en allant vers Linguère. C’est une structure qui assure les services vétérinaires divers aux propriétaires d’animaux à Dahra et environnant. Parmi la clientèle de cette clinique, il y a des propriétaires de chevaux de trait. Elle est gérée par un docteur vétérinaire qui est assisté par un auxiliaire. La clinique dispose de deux motos, dont l’une est pour le docteur et l’autre pour l’auxiliaire. Ces motos permettent les déplacements à l’intérieur et hors de la ville, d’un congélateur pour la conservation de certains vaccins, d’une table destinée à la chirurgie et qui est mise devant la clinique sous un arbre procurant de l’ombre et qui est remise à l’intérieur à la descente.
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1.1.2 . Clinique Rokhaya-Vet Elle se situe sur la route de Linguère avant la pharmacie Dahra djolof. C’est une structure qui est chargée d’assurer les soins et le suivi sanitaire des animaux de la zone. Elle est gérée par un docteur vétérinaire qui est assisté par un auxiliaire et une caissière. Une moto est mise à la disposition de la clinique pour assurer les cas de suivi à l’intérieur et hors de la ville, une table pour les cas de chirurgie mise dans un espace aménagé, un congélateur pour la conservation des vaccins et un bureau pour la caissière. 1.1.3 . Clinique Primavet Gérée par un auxiliaire d’élevage et un caissier, la clinique Primavet est située sur la route menant vers Linguère avant la station Total. Elle est aussi chargée d’assurer les soins et le suivi sanitaire des animaux. Une moto est mise à la disposition de l’auxiliaire dans un but d’assurer les déplacements à l’intérieur de la ville et d’un congélateur pour la conservation des vaccins. 2. Matériel et méthodes 2.1. Matériel 2.1.1. Chevaux Il s’agit de 150 chevaux, présentés en consultation et examinés dans deux cliniques (la clinique Le pasteur et la clinique Rokhaya Vet) Ce sont des chevaux de race locale, composés de juments et d’étalons, dont la plupart sont des chevaux de trait. 2.1.2. Fiches d’enquête Deux types de fiches ont été élaborés : une pour collecter les données rétrospectives au niveau des cliniques et pharmacies vétérinaires (Annexe I) et l’autre pour recueillir les cas cliniques rencontrés durant la période d’étude (Annexe II). 68
2.1.3. Matériel divers En plus des chevaux et des fiches d’enquête, d’autres types de matériel ont été utilisés : thermomètre ; stéthoscope ; pas d’âne ; tord nez ; lame pour limer les dents ; seringues ; médicaments et autres produits chimiques ; sonde naso-œsophagienne ; appareil photo. 2.2. Méthodes 2.2.1. Collecte des données rétrospectives Elle a été effectuée grâce à l’exploitation des registres au niveau des différentes cliniques durant la période allant de 2004 à 2015. La fiche Annexe I a servi comme support pour cette collecte. 2.2.2. Entretiens avec les propriétaires Les interviews avec les propriétaires ont permis d’avoir des informations sur l’identification de l’éleveur, la conduite d’élevages et les pathologies antérieures. 2.2.3. Examen clinique des animaux L’examen clinique a été réalisé conformément aux principes de base de l’examen clinique avec un examen général suivi d’un examen spécial axé sur les appareils et tissus atteints. Les données recherchées sont celles mentionnées sur l’Annexe II. 69
L’examen clinique a consisté au recueil de l’anamnèse et des commémoratifs (sexe, race, âge, utilisation de l’animal, mode de vie, alimentation, programme de vermifugation et les traitements antérieurs) et à l’examen de l’animal (température,
muqueuses,
fréquences
respiratoire
et
cardiaque,
signes
spécifiques). Durant notre étude aucun examen complémentaire n’a été fait du fait du manque de matériel et équipements dans les structures ciblées. 2.2.4. Traitement des données Les informations recueillies, sur le terrain, ont été enregistrées dans le tableur Microsoft Excel version 2010 et leur traitement a été effectué avec le même logiciel.
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CHAPITRE II : RESULTATS 1. Données générales 1.1.
Activités des chevaux
Les chevaux consultés, dans notre étude, sont uniquement des chevaux de race locale. Ces chevaux jouent un rôle important car ils sont impliqués dans différentes activités à savoir le transport des marchandises (28 %), des personnes (65%).Ils sont également utilisés dans les travaux champêtres (7%). 1.2.
Alimentation
L’enquête menée au prés des propriétaires des chevaux a révélé que l’alimentation des chevaux est généralement composée de foin, de fane d’arachide, du mil, du maïs et des aliments industriels (concentrés). Pour les chevaux de trait, la fane et le foin sont distribués le soir, alors que les concentrés sont distribués, souvent, dans un sac en caoutchouc appelé « gafaka » pendant la journée aux heures où ils attendent les clients. Ce sac joue un rôle important dans la mesure où il empêche le gaspillage. Quant aux chevaux servant uniquement aux travaux champêtres et au transport des personnes, ils sont nourris avec de la paille et souvent du mil et/ou de l’aliment industriel (3kg). Concernant l’abreuvement, il se fait trois fois par jour (le matin, l’après-midi et le soir). C’est l’eau de la SDE qui est utilisée pour l’abreuvement. Pour certains chevaux, l’eau est mélangé avec du son de mil pour permettre à l’animal de beaucoup boire. 1.3.
Passé médical des animaux et leur suivi sanitaire
Il a été très difficile d’avoir des informations sur le passé médical des chevaux du fait de l’inexistence d’un livret médical. Ce dont se rappellent souvent les
71
propriétaires, c’est la vaccination et le déparasitage, mais ils ignorent les noms des vaccins et des antiparasitaires utilisés. 2. Données rétrospectives Les informations recueillies des registres des cliniques et Pharmacies Vétérinaires de la zone (Primavet, Le Pasteur, Rokhaya Vet) ont permis d’avoir les tableaux suivants : 2.1.
Données de la clinique Primavet
Selon ces rapports, les maladies répertoriées sont des maladies virales (peste équine, rage), bactériennes (gourme, botulisme, tétanos), parasitaires (piroplasmose) et autres (coliques). Tableau II : Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Primavet Année
affections
2015
Plaie Colique Gourme Habronémose Myopathie Boiterie
Nbre de malades 13 24 09 02 01 06
Pneumonie Mal du garrot Diarrhée
01 03 03
Botulisme Rétention urinaire
01 01
Dystocie Plaie Colique Gourme Habronémose Myopathie Boiterie
01 21 22 03 03 01 02
2014
72
2012 2011 2010 2009 2008
2007
2006
2005
2004
Tumeur Mal du garrot Diarrhée Tétanos habronémose
01 03 01 02 02
Gourme habronémose Colique Gourme Colique habronémose Lymphangites
24 02 16 03 11 02 08
Coliques
03
Gourme
08
Coliques
12
Gale
02
Coliques
11
Gourme
01
Gale
01
Colique Piroplasmose
17 03
Colique
17
73
2.2.
Données de la clinique Le Pasteur
Tableau III: Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Le Pasteur
Années 2015
2014
2013
Affections (maladies)
Nb. Malades
Colique Plaie Diarrhée Boiterie Gourme Gourme hypocalcémie Colique Diarrhée Boiterie Arthrite
04 04 02 02 05 05 03 16 03 04 04
Plaie Obstruction œsophagienne Dystrophie dentaire Hernie inguinale Abcès habronémose
05 01
Colique Gourme Boiterie Myopathie Asthénie Abcès
13 01 02 01 02 04
Arthrite Diarrhée Rétention
03 04 02
74
02 01 01 02
urinaire hypocalcémie Plaie
2.3.
02 08
Données de la clinique Rokhaya Vet
Tableau IV : Données récapitulatives des cas cliniques chez des chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Rokhaya Vet
Années
Affections (maladies)
2015
Gourme Colique Habronémose
03 08 01
Boiterie
04
Plaie Diarrhée
03 03
Parasitose Boiterie
01 04
Colique Diarrhée
12 02
Gourme Plaie Arthrite Intoxication
02 05 01 01
Boiterie Plaie Habronémose Colique Surmenage physique Excroissance dentaire
05 03 02 04 01
2014
2013
Nb. malades
01
3. Données recueillies d’après les examens cliniques 75
3.1.
Proportions des différents cas cliniques
Les principales pathologies, rencontrées durant notre étude, sont représentées par les coliques (32,7%), la fatigue générale (16%), les plaies traumatiques (15,3%), les parasitoses internes et externes (10,7%), et la gourme (08%) (Tableau V) Tableau V: Nombre et proportion relative des cas cliniques observés chez des chevaux dans les différentes cliniques à Dahra Cas cliniques
Mâles
Femelles
Effectifs
Plaie traumatique Colique Pneumonie Affection oculaire Gourme Fatigue générale et carence Inflammation du palais Pyomètre Prolapsus vaginal Parasitoses interne et externe Pourriture de la fourchette Intoxication Hygroma Entretien Torticolis Tétanos Mal du garrot Perforation abdominale Non délivrance Inhalation pulmonaire ? Maladie du lundi ou Rhabdomyolyse Total
19 39 2 2 11 24 1 O O 16 3 1 1 4 1 1 1 0 0 1 4
4 10 0 0 1 O O 1 1 0 O 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0
23 49 2 2 12 24 1 1 1 16 3 1 1 4 1 1 1 1 1 1 4
Proportion (en %) 15,3 32,7 0,13 0,13 08 16 0,07 0,07 0,07 10,7 0,20 0,07 0,07 0,27 0,07 0,07 0,07 0,07 0,07 0,07 0,27
131
19
150
100
3.2.
Proportion des cas cliniques en fonction des structures cliniques
76
Au total, 150 chevaux, de race locale, ont été consultés dans deux cliniques avec 107 dans la clinique Le Pasteur et 43 dans la clinique Rokhaya Vet (Figure 15).
Rokhaya Vet: 28,67%
Le Pasteur: 71,33%
Figure 11 : Proportion des cas cliniques en fonction des cliniques vétérinaires
3.3.
Proportion des chevaux consultés en fonction de la race
Parmi les 150 chevaux examinés, la race Mbayar a représenté 50%, la race Fleuve Narougor 39%, le Cayor ou Mpar 2%, et les chevaux croisés 9%. (Figure 12)
77
Mpar 2%
Cheval croisé 9%
Mbayar 50% Narougor 39%
Figure 12 : Proportion des cas en fonction des races
3.4.
Les principales pathologies diagnostiquées
3.4.1. Les coliques L’animal atteint de cette maladie gratte souvent le sol, se regarde le flanc et reste couché au sol au stade final (figure 13). Durant notre étude, 49 cas ont été diagnostiqués. Le traitement a été fait avec de la dipyrone, de la dexaméthasone (20 ml pendant 3 jours), de la diurizone (10 à 20 ml pendant 3 jours) et un détoxifiant (Hépaturyl : 1g /10kg).
78
Figure 13. Cheval mort suite à une crise de colique.
3.4.2. Les plaies Ces plaies sont dues, le plus souvent, à des traumatismes (figure 14) et un mauvais harnachement. Les traitements ont été faits, selon les cas, par une antibiothérapie générale et locale, du sérum anti-Tétanique (SAT) et des sutures après avoir fait un nettoyage. Ainsi, 23 cas ont été pris en charge lors de notre étude.
79
Plaie traumatique Figure 14 : Plaie récente au niveau du grasset due à un coup de corne d’un bovin
3.4.3. La gourme Au cours de notre étude, les cas rencontrés se sont manifestés par une fièvre (38,9° - 41,1°), une apathie et un jetage séreux ou muco-purulent (figure 15).Douze cas ont été rencontrés durant notre étude. Le traitement entrepris a été variable en fonction des cas notés. En effet, il a été instauré une antibiothérapie (la pénicilline couplée à la streptomycine) et parfois l’emploi de la diurizone.
80
Jetage muco-purulent bilatéral Figure 15 : Cheval atteint de gourme avec un jetage muco-purulent bilatéral
3.4.4. Les parasitoses internes Les principaux signes cliniques notés sont une fièvre modérée, un abattement, un appétit capricieux et une constipation ou une diarrhée. Le traitement administré s’est basé sur l’emploi de l’albendazole 2500mg en association avec l’ivermectine par voie orale (Képromec oral) renouvelé 15 jours plus tard. 3.4.5. Les parasitoses externes La maladie se manifeste par un prurit intense qui pousse l’animal à se frotter contre les objets (murs et piquets).Nous avons noté une dépilation sur la croupe. Durant notre étude, un seul cas a été noté. Le traitement a été fait avec de l’ivermectine. (Figure 16) 81
Lésions de gale Figure 16 : Cheval atteint de gale
3.4.6. La maladie de lundi L’animal se manifestait par une raideur des postérieurs, une démarche traitante, une douleur à la palpation des membres et parfois un refus de se déplacer. Durant notre étude, quatre cas ont été notés. Le traitement s’est fait par une administration de phénylbutazone, de la vitamine C, E et du sélénium. 3.4.7. L’habronémose Sur les deux cas cliniques notés, les chevaux atteints ont présenté des plaies bourgeonnantes, plus ou moins étendues, chroniques, localisées autour des yeux (figure 17). Le traitement entrepris est à base de dexaméthasone, d’ivermectine et un antiseptique d’application locale (comme le Négérol).
82
Plaie d’habronémose oculaire Figure 17 : Cheval atteint d’habronémose oculaire
3.4.8. La pneumonie Deux cas de pneumonie ont été observés dans cette étude. Les signes cliniques observés sont un jetage, une anorexie et une apathie. Le traitement s’est basé sur l’emploi de la pénicilline, la dexaméthasone et l’albendazol. 3.5.
Répartition des pathologies en fonction de l’appareil atteint
Les affections diagnostiquées, au cours de notre étude, ont été variables en fonction de l’appareil atteint. Ainsi, selon l’ordre décroissant, les pathologies digestives (43,34%) ont été les plus fréquemment notées, suivies par des maladies générales (22%) puis celles cutanées (18%) et en fin les affections respiratoires (10%). Les affections locomotrices ont représentées 3,33% des cas, celles génitales et oculaires font respectivement 2% et 1,33%.(Tableau VI)
83
Tableau VI: Proportion des pathologies en fonction de l’appareil atteint Affections
Nombre de cas
Digestives Respiratoires Cutanées Locomotrices Oculaires Génitales Maladies générales Totaux
Pourcentage par rapport au nombre de cas 43,34 10 18 3,33 1,33 2 22 100
65 15 27 5 2 3 33 150
3.5.1. Pathologies digestives Durant notre étude, parmi les pathologies digestives, les parasitoses internes (gastro-intestinales) sont les plus rencontrées (75,5%) suivies des coliques (20%). Les parasitoses internes et les coliques font respectivement 32,7% et 8,6% des cas cliniques diagnostiqués (Tableau VII). Tableau VII: Proportions des pathologies digestives par rapport au total des cas cliniques Pathologies
Parasitoses internes Coliques Intoxication Inflammation du palais Perforation abdominale Totaux
Nombre de cas
Proportion par rapport aux affections digestives (en %)
Proportion par rapport au total des cas (en %)
49
75,5
32,7
13
20
8,6
1
1,5
0,7
1
1,5
0,7
1
1,5
0,7
65
100
43,3
84
3.5.2. Pathologies cutanés Les pathologies cutanées font 18% des cas cliniques et elles sont réparties comme suit : des plaies (85,2%) et des parasitoses externes (11,1%). L’hygroma a représenté 03,7% des cas. (Tableau VIII) Tableau VIII: Proportions des pathologies cutanées par rapport au total des cas cliniques Pathologies
Nombre de cas
Proportion par rapport aux affections cutanées
23
85,2
Proportion par rapport au total des cas cliniques (en %) 15,3
3
11,1
02
1
03,7
0,07
27
100
18
(en %)
Plaie Parasitose externe Hygroma Totaux
3.5.3. Les pathologies respiratoires Les pathologies respiratoires font 10% des cas cliniques. La gourme, l’inhalation pulmonaire (fausse déglutition) et la pneumonie ont représenté respectivement 80% 06,7% et 13,3% des pathologies respiratoires (Tableau IX).
85
Tableau IX: Proportions des pathologies respiratoires par rapport au total des cas cliniques Pathologies
Nombre de cas
Proportion par rapport aux affections respiratoires(en %)
Proportion par rapport au total des cas cliniiques (en %)
12
80
08
1
06,7
0,7
2
13,3
01,3
15
100
10
Gourme Inhalation pulmonaire pneumonie Totaux
3.5.4. Les pathologies locomotrices Les pathologies locomotrices ont été rares et ont représenté 03,3% des cas cliques observés pendant notre étude (Tableau X). Tableau X: Proportions des pathologies locomotrices par rapport au total des cas observés Pathologies
Nombre de cas
Proportion par rapport aux affections locomotrices (en %)
Proportion par rapport au total des cas observés (en %)
3
60
02
1
20
0,7
Mal du garrot
1
20
0,7
Totaux
5
100
03,3
Pourriture de la fourchette Tétanos
86
3.5.5. Les pathologies génitales Les pathologies génitales ont été négligeables dans cette étude car elles n’ont représenté que 2% des cas cliniques. Le prolapsus vaginal, la non délivrance et le pyomètre ont été les principales affections diagnostiquées (Tableau XI). Tableau XI: Proportions des pathologies génitales par rapport au total des cas cliniques Pathologies
Prolapsus vaginal
Nombre Proportion par de cas rapport aux affections génitales (en %) 1 33,3
Proportion par rapport au total des cas observés (en %) 0,7
Non délivrance
1
33,3
0,7
Pyomètre
1
33,3
0,7
Totaux
3
100
02
3.5.6. Les maladies générales Les maladies générales ont représenté 22% de tous les cas cliniques. Elles sont composées de la fatigue générale (72,8%), la maladie du lundi (12,1%) et le torticolis (3%) (Tableau XII).
87
Tableau XII: Proportions des pathologies générales par rapport au total des cas cliniques Pathologies
Nombre de cas
Proportion par rapport aux affections générales (en %)
Proportion par rapport au total des cas observés (en %)
Maladie du lundi
4
12,1
02,7
Fatigue générale
24
72,8
16
Entretien (routine)
4
12,1
02,7
Torticolis
1
03
0,7
Totaux
33
100
22
Le nombre d’animaux morts ou guéris, n’a pas été déterminé car rares sont les propriétaires qui font part aux vétérinaires de l’état de l’animal après traitement.
88
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS 1. Discussion 1.1. Cadre d’étude Le choix de la zone de Dahra pour réaliser ce travail a été motivé par deux raisons : la première est due au fait que, dans la zone de Dahra, le cheval joue un rôle important aussi bien dans le déplacement des personnes que dans le transport des marchandises et des travaux champêtres. C’est ainsi qu'en assurant le transport des personnes et des marchandises, le cheval permet, à bon nombre de famille, d’assurer la dépense quotidienne ; la deuxième s’explique par l’utilisation de la zone de Dahra par NDAO (2009) sur la commercialisation du cheval et par DIOUF (2013) sur Les dominantes pathologiques du cheval, en raison du nombre important de chevaux dans cette zone. 1.2.
Déroulement de l’enquête
Notre enquête s’est déroulée en trois phases : une première phase qui a consisté en une étude rétrospective visant à connaitre les pathologies les plus fréquentes. Ces informations ont été obtenues grâce à des registres de cas cliniques des différentes structures vétérinaires (la clinique le Pasteur, la clinique Rokhaya Vet et la Direction du Développement Equin) de la période allant de 2004 à 2015 ; une deuxième phase qui a été l’étude sur le terrain en examinant les chevaux dans les structures cliniques(le Pasteur et Rokhaya Vet) dans le but d’obtenir des données sur les maladies sévissant dans la zone. A cet effet, des entretiens ont été menés auprès des propriétaires des chevaux suivis par des examens cliniques. C’est une méthode qui a été utilisée par DJIMADOUM (1994) pour étudier les dominantes pathologiques chez les équidés dans la 89
région de Dakar et DIOUF (2013) pour étudier les dominantes pathologiques du cheval : cas des pathologies diagnostiquées en clinique équine au Sénégal. 1.3.
Des résultats
L’utilisation des chevaux pour le transport des personnes, des marchandises et des matériaux de construction est une activité très répandue, car Dahra est une zone rurale où le transport automobile n’est pas fréquent. Par ailleurs, c’est une zone à fortes activités commerciales et d’échanges notamment au cours des journées de Louma (marché hebdomadaire). Par conséquent, le cheval joue un rôle essentiel dans le transport. Ces activités ont été aussi notées par DIOUF (2013) dans la même zone. 1.4.
Le passé médical
Au cours de notre étude, nous avons remarqué que la majorité des chevaux présentés en consultation ne bénéficiaient pas de traitement antérieur récent. Néanmoins, certains propriétaires procèdent au déparasitage de leurs animaux avec de l’albendazol mais ce déparasitage n’est pas régulier. Cela peut être dû à plusieurs facteurs : Certains propriétaires pensent que seuls les chevaux malades doivent être présentés en consultation ; Le recours fréquent des propriétaires au traitement traditionnel; la charretée des soins vétérinaires. Il nous a été très difficile, dés fois même impossible, d’avoir des informations sur le passé médical des chevaux à cause du manque de livret de suivi sanitaire pour les chevaux mais aussi par le fait que les vétérinaires et les techniciens ne délivrent pas d’ordonnance après la consultation. Ce même constat avait été fait par NDOUR (2010) dans les départements de Dakar et de Rufisque.
90
Par contre DIOUF (2013) au niveau de la gendarmerie nationale et des grandes écuries qui possèdent des chevaux de race exotique, rapporte que le passé médical de ces animaux était connu car ces derniers disposaient de livrets médicaux. 1.5.
Les données rétrospectives
Les informations sur les données rétrospectives ont été fournies par les cliniques Rokhaya Vet, le Pasteur et la clinique Primavet. Ces données ont été obtenues grâce à la mise à notre disposition de leur registre. Dans ces cliniques, le nombre d’animaux malades a été mentionné, mais pas de données sur le nombre d’animaux morts. Ces résultats sont similaires à ceux de DIOUF (2013) au niveau des cliniques de Dahra et de la clinique SOVETA car il n’a pas pu enregistrer le nombre d’animaux morts. Cependant, nos résultats sont différents de ceux de DIOUF (2013) au niveau de la gendarmerie nationale et des grandes écuries de Dakar où il lui été possible de recueillir des informations sur le nombre d’animaux morts suite à certaines maladies. Concernant les données rétrospectives au niveau des cliniques Rokhaya Vet, le Pasteur et Primavet, les pathologies les plus fréquentes sont les coliques, la gourme et les plaies. Cette forte prévalence pourrait être due respectivement à un mauvais régime et surcharge alimentaire, au rafraichissement climatique noté dans la zone et à un mauvais équipement (harnais) et aux accidents. Ces résultats sont identiques à ceux de DIOUF (2013) au niveau de la zone sylvo-pastorale. Cependant, ils sont différents de ceux de FALL (2003) pour qui les maladies dominantes en zone sylvo-pastorale sont le tétanos et le botulisme. Cette différence pourrait être liée à un bon suivi de la part des propriétaires face à ces maladies.
91
1.6.
Sur les pathologies rencontrées
1.6.1. Affections digestives Les affections digestives ont constitué les pathologies les plus fréquentes au cours de notre étude. Aucune information n’a été obtenue sur les parasites gastro-intestinaux. Cela peut être expliqué par le manque de moyen pour procéder au diagnostic de certitude au niveau de laboratoire. C’est certainement ce qui a permis à AKPO (2004) de déterminer les parasitoses composant le parasitisme gastro-intestinal, à savoir les ascaridioses, les strongyloses, l’oxyurose. En dehors des parasitoses internes, les coliques ont représentés 20% des affections digestives. Ce résultat est différent de celui de DIOUF (2013) qui a noté une fréquence de 21,43% dont 66,67% de colique au niveau de Dakar et de celui de DJIMADOUM (1994) qui a noté une fréquence de 20,3% dont 46,9% de colique dans la région de Dakar. Cette différence peut s’expliquer par le fait que leur zone d’étude a été beaucoup plus vaste que la nôtre, ce qui leur a permis d’enregistrer plus de cas. 1.6.2. Affections respiratoires Au cours de l étude, nous avons constaté que la gourme constituée la principale pathologie respiratoire diagnostiquée en clinique équine. En effet, au sein des 10% qu’ont représentés les pathologies respiratoires, 80% sont représentés par la gourme. Cette faible fréquence des affections respiratoires peut s’expliquer par le fait que notre étude s’est déroulée en période chaude, car il est bien connu que les affections respiratoires sont plus fréquentes en période froide. Dans une autre étude, DIOUF (2013) a enregistré une fréquence de 5,36% pour les affections respiratoires dont 66,67% de cas de la gourme. Nos résultats sont proches de ceux de DJIMADOUM (1994)
qui avait obtenu 8,9% pour les affections
respiratoires. 92
1.6.3. Affections cutanées Les affections cutanées ont été dominées par les plaies (85,5% des cas). Ces résultats sont différents de ceux de DIOUF (2013) qui indiquaient 30,36% d’affections cutanées dont 23,53% de plaies. Cette différence peut être expliquée, entre autres, par un mauvais entretien des chevaux par les propriétaires de notre zone d’étude et l’utilisation d’harnachement non adéquat. Effet, des plaies de harnachement sont causées par des matériaux d’harnachements mal adaptés et défectueux. C’est ce qui explique la fréquence relativement élevée de cette affection chez les chevaux. Par conséquent, l’emploi de harnais adaptés et de bonne qualité doit être encouragé pour réduire l’incidence de ces plaies. 1.6.4. Maladies générales La fatigue générale était plus représentée (72%) parmi les maladies générales. Ceci peut être expliqué par la surexploitation et le manque de suivi notés chez ces chevaux mais aussi au manque de diagnostic de laboratoire sans lequel le diagnostic clinique est difficile. 2. Recommandations Partant de nos résultats et des données de la littérature, nous pouvons dire que les pathologies des équidés constituent encore un frein à l’amélioration de son élevage et à l’exploitation de ses potentialités. C’est pourquoi une attention particulière doit être accordée à cet aspect pour pallier les effets néfastes sur l’amélioration de son élevage et de son bien-être, d’une part, puis sur l’exploitation efficiente de ses potentialités, d’autre part. Pour cela, nous formulons un certain nombre de recommandations à l’égard des différents acteurs de la filière équine au Sénégal.
93
2.1.
Autorités publiques
Du fait de l’importance du cheval dans la société sénégalaise, le Ministère de l’Elevage et des Productions animales a créé la Direction du Développement Equin afin de mieux prendre en charge le développement de la filière équine. Pour favoriser le développement de cette filière, l’Etat doit prendre en compte l’amélioration de la santé de ces animaux. Pour ce faire, il doit : - Renforcer le réseau d’épidémiosurveillance en prenant en compte les principales maladies des équidés au Sénégal, - Veuillez à ce que l’appui aux éleveurs, dans le cadre de la vaccination systématique des chevaux contre les épizooties, soit efficient, - Renforcer les laboratoires pour mieux faciliter le diagnostic étiologique de certaines maladies des équidés, - Appuyer l’installation de jeunes vétérinaires en milieu rural où les équidés jouent un rôle socio-économique important, - Favoriser la spécialisation des vétérinaires en pratique équine pour mieux offrir des services sanitaires de qualité aux éleveurs et propriétaires des équidés, - Mettre en place des fonds d’accompagnement pour la prise en charge des maladies réputées contagieuses, - Promouvoir et appuyer le renforcement des capacités en matière d’élevage et de santé des équidés par des sessions de formation et de rencontres d’échanges, - Promouvoir et appuyer les organisations professionnelles de la filière équine afin de faciliter l’éducation et la sensibilisation de leurs membres.
94
2.2. Aux propriétaires et utilisateurs des équidés Vu l’importance capital que joue le cheval dans certains ménages, les propriétaires et utilisateurs des chevaux doivent veiller au respect de certaines règles et conditions d’élevage. Pour cela, ils doivent : - Respecter les mesures d’hygiène et sanitaires des animaux, - Respecter les programmes de déparasitage et de vaccination, - Apporter une bonne alimentation équilibrée et régulière et un abreuvement suffisant à leurs animaux, - Disposer d’un livret de suivi sanitaire pour son cheval, - Veiller à ce que les pièces d’harnachement soient de bonne qualité et bien entretenues pour éviter les plaies d’harnachement, - Veiller au nettoyage régulier et désinfection des pièces de harnachement, - Eviter les surcharges et donner aux animaux un temps de repos suffisant pour lutter contre les surmenages et les fatigues générales. 2.2.
Aux vétérinaires
Les vétérinaires aussi bien du secteur public que privé constituent un maillon important pour le développement de la filière équine. C’est pourquoi, ces derniers doivent : - Renforcer les capacités des propriétaires en matière d’élevage des équidés, - Sensibiliser les éleveurs sur les pathologies qui peuvent compromettre la carrière des chevaux, - Sensibiliser les éleveurs des équidés sur les pathologies dont la vaccination est obligatoire, - Déclarer auprès des services publics les pathologies rencontrées, 95
- Archiver toutes les données épidémiologiques et cliniques des pathologies rencontrées à l’aide d’un registre, - Mettre à la disposition des services publics un rapport mensuel ou annuel pour les pathologies rencontrées, - Promouvoir le recours au laboratoire pour un diagnostic étiologique des maladies suspectées cliniquement, - Œuvrer pour le renforcement des capacités des vétérinaires à travers des spécialisations et de formation continue, - Favoriser les rencontres d’échanges entre vétérinaires à travers des séminaires et ateliers sur les préoccupations sanitaires des équidés.
96
Conclusion Considéré comme la plus noble conquête de l’homme, le cheval occupe une place de choix parmi les animaux domestiques en raison de sa présence dans plusieurs domaines d’activités. En effet, au Sénégal, les équidés en général, et le cheval en particulier, sont fortement impliqués dans diverses activités, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. En milieu urbain, le cheval est utilisé pour le transport des hommes et des marchandises ainsi que le transport des matériaux de construction, dans les courses hippiques et l’équitation, et dans le transport des déchets. En milieu rural, il joue également un rôle considérable dans les cultures attelées en plus du transport des personnes, des marchandises et des matériaux de construction. Cependant, malgré le rôle primordial que joue le cheval dans la société sénégalaise, cet animal reste confronté à un certain nombre de contraintes, surtout d’ordre sanitaire, qui impactent négativement son développement. En effet, le cheval, à l’instar d’autres animaux domestiques, est exposé à des maladies d’étiologie et de nature variées (virale, bactérienne, parasitaire, toxique et tumorale) dont les données épidémiologiques sont malheureusement peu documentées. C’est en raison du manque de données sur ces maladies et en raison du rôle important que joue le cheval dans certaines familles de la zone sylvo-pastorale, plus précisément à Dahra, que ce travail a été mené et dont le thème porte sur « les dominantes pathologiques du cheval dans la zone de Dahra ». Notre étude s’est déroulée en deux étapes : une première étape consacrée à l’étude rétrospective des pathologies équines de la période allant de 2004 à 2015. Les données, obtenues de 2007 à 2012, ont permis de constater que les
97
pathologies bactériennes étaient dominées par la gourme, le tétanos et le botulisme et que les pathologies virales par la peste équine. Dans la deuxième partie, des consultations de chevaux ont été menées dans différents cabinets vétérinaires où les chevaux sont fréquemment acheminés par leurs propriétaires. Ainsi, ces consultations ont porté sur 150 chevaux au sein de deux cliniques vétérinaires (Rokhaya-Vet et le Pasteur). Ces chevaux sont répartis en quatre races locales : le cheval Mbayar (50%), le cheval Fleuve ou Narougor (39%), le cheval croisé (9%) et le Mpar ou cheval du Cayor (2%). Les entretiens avec les propriétaires des chevaux ont révélé la précarité des conditions d’élevage des chevaux (habitat inadéquat, entretien négligé, travail pénible, etc.) et le manque de suivi sanitaire. Le traitement des données collectées, après examen des chevaux, a donné les résultats suivants : - les affections digestives ont représenté 43, 34% des cas dont 08,6% pour les coliques ; - les affections cutanées font 18% dont 15,3% pour les plaies, 02% pour les parasitoses externes et 0,07% pour l’hygroma ; - Les atteintes respiratoires occupent 10% dont la gourme (08%), la pneumonie (01,3%), et l’inhalation de corps étrangers (0,7%) ; - Les pathologies locomotrices représentent 03,3% des cas obtenus avec 02% pour la pourriture de la fourchette suivie du tétanos et du mal du garrot qui font chacun 0,7% ; - et en fin pour les pathologies génitales, on a noté 02% des cas observés. Parmi ces pathologies, il y a le prolapsus utérin, la non délivrance et le pyomètre qui font chacun 0,7% des cas. Ces résultats montrent ainsi que de nombreuses pathologies affectent encore les chevaux dans la zone de Dahra avec naturellement des conséquences négatives sur leurs performances et leur bien-être. Ce qui aura, sans nul doute, une répercussion néfaste sur les revenus des propriétaires. 98
De par nos résultats, il parait évident que des efforts restent encore à faire par les différents acteurs (autorités administratives, professionnels de la santé animale, propriétaires, associations, ONG) pour une meilleure prise en charge des maladies des équidés en passant par le diagnostic précoce aux traitements et à la prévention efficaces. C’est pourquoi, nous formulons des recommandations à l’égard de ces acteurs : - Collaboration plus étroite entre les acteurs ; - Eduquer et sensibiliser les propriétaires sur les maladies et leurs impacts, et sur l’importance de la vaccination ; - Promouvoir la formation de spécialistes en pratique équine avec des équipements adéquats; - Renforcer le réseau national d’épidémiosurveillance des maladies animales en prenant en compte les principales maladies des équidés ; - Promouvoir la tenue de registres des cas cliniques dans les cabinets vétérinaires ; - Encourager les éleveurs à déclarer les cas de maladies aux vétérinaires dans leur zone ; - Appuyer les efforts des ONG impliquées dans la filière équine, - Encourager la recherche dans le domaine de la filière équine. C’est en considérant ces recommandations, d’une part, et la synergie des efforts de tous les acteurs de la filière, d’autre part, que nous pouvons espérer un développement durable et une exploitation judicieuse des chevaux au Sénégal.
99
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106
ANNEXES Fiche d’enquête Annexe 1 :Partie I : Etude rétrospective 1. Fiche N° : ---------------------2. Structure (cabinet Vet.):--------------------------------------------
Date : ------------------------
3. Praticien (nom, prénom, tel, e-mail): ----------------------------------------------------4. Données générales sur les cas cliniques pris en charge chez le cheval (cf. tableau I) :
Tableau I : Historique des cas cliniques Années
2015 2014 2013 2012 2011 2009 2008 2007 2006 2005 2004
Affections (maladies)
Moyen (s) de diagnostic (clinique, labo)
Nb. malades
Nb. morts
Traitements (médical, chirurgical)
Autres espèces affectées
Annexe 2 :Partie II : Etude sur le terrain 1. Fiche N° : ---------------------Date : -----------------------2. Propriétaire : Prénom, Nom, tél : --------------------------------3. Structure (cabinet Vet.):-------------------------------------------4. Praticien (nom, prénom, tel, e-mail): ----------------------------------------------------5. Animal malade Espèce Race Age Sexe Service (s) Etat général Autres (B, Mo, Mv)
6. Signes cliniques et lésions
7. Suspicion (s) cliniques (s)
8. Traitements (médical, chirurgical, autres)
9. Pronostic (bon, mauvais) 9. Prélèvements : nature, nombre, analyse (s) demandée (s) 10. Maladies antérieures (citer):--------------------------------
11. Récapitulatif - Nombre d’animaux consultés : ------------------------------ Nombre équidés consultés : -------------------------------------- Autres espèces atteintes : 12. Autres : - Infestation par des tiques : sur les parties du corps : : Massive Moyenne Faible - Vaccination : vaccins et doses : -------------------------------------------- Déparasitage : médicaments et doses : --------------------------------------13- Observations diverses sur l’animal : ------------------------------------------------
Tableau II : Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux , selon les années, au niveau de la clinique Primavet Année
affections
2015
Plaie
Moyens de diagnostic Clinique
Nbre de Nbre de malades morts 13 Pas de données 24 Pas de données
traitement
Colique
Clinique
Calmagine +spamoglycerol Vermitan(albendazole)2500
Néant
Gourme
Clinique
09
Kombikel(Benzylpénicilline)
Néant
Habronémose Clinique
02
Néant
Myopathie
Clinique
01
Ivermectine +dexalone+traitementlocal(spray) Sélénium,vitamine E
Boiterie
Clinique
06
Phénylarthrite
Néant
Pneumonie
Clinique
01
Amoxyciline,dexaméthazone
Néant
Mal du garrot
Clinique
03
Diarrhée
Clinique
03
Botulisme
Clinique
01
Rétention urinaire
Clinique
01
Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données
SAT, traitement local, spray
Autres espèces affectées Néant
Néant
Néant VAD, oxytétracycline,prifinial
Néant
Calcium, ornipural,oxytétracycline
Néant
Hépaturyl,albendazol
Néant
Dystocie
2014
2012
Clinique
01
Plaie
Clinique
21
Colique
Clinique
22
Gourme
Clinique
03
Habronémose Clinique
03
Myopathie
Clinique
01
Boiterie
Clinique
02
Tumeur
Clinique
01
Mal du garrot
Clinique
03
Diarrhée
Clinique
01
Tétanos
clinique
habronémose
Clinique
Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données
Néant Néant SAT, traitement local, spray
Néant
Calmagine +spamoglycerol Vermitan(albendazole)2500
Néant
Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données
Kombikel(Benzylpénicilline)
Néant
Ivermectine +dexalone+traitementlocal(spray) Sélénuim, vitamine E
Néant
Phénylarthrite
Néant
Exérese,SAT, traitemenlocalee
Néant
Soins locaux+ Veto spray,SAT
Néant
02
Pas de données
Penicilline-streptomycine+calmivet SAT
Néant
02
Pas de
Ivermectine
Néant
Néant
Néant
2011
2010
2009
2008
2007
2006
Gourme
Clinique
24
habronémose
Clinique
02
Colique
Clinique
16
Gourme
Clinique
03
Colique
Clinique
11
habronémose
Clinique
02
données Pas de données Pas de données Pas de données
+dexalone+traitementlocal Kombikel(Benzylpénicilline)
Pas de données Pas de données
Kombikel Calmagine +spamoglycerol Vermitan(albendazole)2500
Néant
Pas de données 00
Ivermectine +dexalone+traitementlocal(spray) Pénistreptomycine, soins locaux
Néant
Ivermectine +dexalone+traitement local(spray) Calmagine +spamoglycerol Vermitan(albendazole)2500
Néant Néant Néant
Lymphangites
Clinique
08
Coliques
Clinique
03
Gourme
Clinique
08
00
Penistreptomycine, diurizone
Néant
Coliques
Clinique
12
04
Calmagine, prifinial
néant
Gale
Clinique
02
00
Penistreptomycine+ivermectine+soins Néant locaux Néant Calmagine, prifinial
Coliques
03 Calmagine, prifinial
02 Clinique
11
Néant Néant
2005
Gourme
Clinique
01
00
Penistreptomycine, diurizone
Gale
Clinique
01
00
Penistreptomycine+ivermectine+soins Néant locaux
Colique 2004
Piroplasmose Colique
17
02
Néant
Calmagine, prifinial
Néant
Clinique Clinique
03
00
Carbesia, fercobsang, oxytetracycline
Néant
Clinique
17
01
Calmagine, prifinial
Néant
Tableau III: Données récapitulatives des cas cliniques chez les chevaux, selon les années, au niveau de la clinique Le Pasteur Années
2015
Affections (maladies)
Traitements (médical, chirurgical)
Autres espèces affectées
Pas de données
Calmagine et prifinial
Néant
04
Pas de données
Néant
Clinique
02
Pas de données
SAT, Oxytétracycline 5%, traitement local TMPS, albenazole, vitamine AD3 E
Clinique
02
Pas de données
Néant
Clinique
05
Pas de données
Gourme
Clinique
05
Pas de données
Phénylarthrite, albendazol et vitamine AD3E Pénicilline, dexametazone, albendazole et vitamine Penistreptomycine, diurizone
hypocalcémie
Clinique
03
Pas de données
Calcium,albendazol
Néant
Colique
Clinique
16
Pas de données
Calmagine, prifinial
Néant
Colique
plaie Diarrhée
Moyen (s) de diagnostic (clinique, labo) Clinique
Nb. malades
04
Clinique
Nb. morts
Boiterie
Gourme 2014
Néant
Néant
Néant
Diarrhée
Clinique
03
Pas de données
TMPS,Vitamine AD3E,
Néant
albendazol Boiterie
Clinique
04
Pas de données
Phénylarthrite,
Néant
albendazol arthrite
Clinique
04
Pas de données
Plaie
Clinique
05
Pas de données
Phénylarthrite, albendazol Soins locaux+
Néant Veto
Néant
naso-
Néant
spray,SAT Obstruction œsophagienne
Clinique
01
Pas de données
Sonde
Dystrophie dentaire
Clinique
02
Pas de données
Limage,bleu de méthylén, pas d’âne
Néant
Hernie inguinale
Clinique
01
Pas de données
Suture, SAT, traitement local
Néant
Abcès
Clinique
01
Pas de données
SAT,négérol,traitement
Néant
oesophagienne
local 2013
habronémose
Clinique
02
Pas de données
Ivermectine +dexalone+traitement local
Néant
colique
Clinique
13
Pas de données
Calmagine, prifinial
Néant
Gourme
Clinique
01
Pas de données
Pénistreptomycine+corth
Néant
amétasone Boiterie
Clinique
02
Pas de données
Myopathie
Clinique
01
Pas de données
Asthénie
Clinique
02
Pas de données
Abcès
Clinique
04
Pas de données
Athrite
Clinique
03
Pas de données
Diarrhée
Clinique
04
Pas de données
Rétntion urinaire
Clinique
02
Pas de données
hypocalcémie
Clinique
02
Pas de données
plaie
Clinique
08
Pas de données
Phénylbuthasone,vitami ne C, albendazol Sélénium, vitamine E, albendazol, vitamine AD3E
Néant Néant
Néant SAT, négérol,traitement local Phénylbuthasone,vitami ne C, albendazol TMPS, vitamine AD3E, albendazol Hépaturyl, albendazol, vitamine AD3E Energidex, vitamine AD3E, albendazol Soins locaux+ Veto spray,SAT
Néant Néant Néant Néant Néant Néant
Tableau IV : Données récapitulatives des cas cliniques chez des chevaux ?, selon les années, au niveau de la clinique RokhayaVet Années
2015
Affections (maladies) Gourme
Moyen (s) Nb. de malades diagnostic Clinique 03
Nb. morts
Traitements (médical, chirurgical)
Pas de données
Pénistreptomycine+corthamétasone
Autres espèces affectées Néant
Colique
Clinique
08
Pas de données
Calmagine+Vermitan+prifinial
Néant
Habronémose
Clinique
01
Pas de données
Ivermectine
+dexalone+traitement
local Néant
(spray)
2014
Boiterie Plaie
Clinique Clinique
04 03
Pas de données Pas de données
phénylbutazone Soins locaux+ Veto spray,SAT
Néant Néant
Diarrhée Parasitose Boiterie Colique
Clinique Clinique Clinique Clinique
03 01 04 12
Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données
TMPS, vitamine AD3E, albendazol Abendazol, ivermectine Phénylbuthasone,vitamine C, albendazol Calmagine, prifinial
Néant Néant Néant
Diarrhée
Clinique Clinique
02 02
Pas de données Pas de données
TMPS, vitamine AD3E, albendazol Pénistreptomycine+corthamétasone
Clinique
05
Pas de données
Clinique Clinique
01 01
Pas de données Pas de données
SAT, oxytétracycline 5%, traitement locale, spray Phénylbuthasone,vitamine C, albendazol Sorbitol,hépaturyl
Néant Néant Néant
Gourme Plaie Arthrite Intoxication
Néant Néant Néant
2013
Boiterie Plaie Habronémose Colique
Clinique Clinique Clinique Clinique
05 03 02 04
Pas de données Pas de données Pas de données Pas de données
Phénylbuthasone,vitamine C, albendazol Ivermectine +dexalone+traitement local Calmagine, prifinial
Néant Néant Néant Néant
Surmonage physique Excroissance dentaire
Clinique
01
Pas de données
Repos, vitamine C, albendazol
Néant
Clinique
01
Pas de données
Limage, bleu de méthylène
Néant
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés:
D’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; D’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;
De prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;
de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »
RESUME
L’étude a été menée de Janvier à Août 2015 dans la zone de Dahra. L’objectif général de cette étude est d’identifier les dominantes pathologiques des équidés dans cette zone afin de mieux les prendre en charge par les cliniciens. De façon spécifique, cette étude vise à déterminer la prévalence des différentes maladies diagnostiquées et comment elles sont prises en charge par les professionnels de la santé animale dans la zone de Dahra. Cette étude a porté 150 chevaux, de race locale, mâles et femelles, et de races différentes avec 50% de race Mbayar, 39% de Narougor, 9% de croisé et 2% de Mpar. Ces chevaux sont des animaux de trait dont 28% destinés au transport des marchandises, 65% pour le transport des personnes et 7% pour les travaux champêtres. Ces chevaux ont été consultés dans deux cliniques (Rokhaya Vet et le Pasteur). De l’examen clinique, il a été diagnostiqué les affections digestives (34%) dominées par des coliques, les affections cutanées (18%) dominées par des plaies, les affections respiratoires (10%) dont la gourme (08%), l’infestation par des parasites externes (02%), et d’autres affections (les pathologies locomotrices, le tétanos, le mal du garrot, et enfin les pathologies génitales. L’analyse des résultats ainsi que leur discussion ont permis de formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge des maladies équines dans la zone de Dahra.
Mots-clés : Equidés-Maladies-Dahra-Sénégal Adresse : keur massar Email :diouflamine15@yahoo.fr Tél :77 811 44 96 /70 752 38 84