UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V.)
ANNEE 2016
N° 02
CONTRIBUTION A LA DYNAMISATION DE LA CHAINE DE VALEUR LAIT DANS LE BASSIN LAITIER DE KASSELA AU MALI THESE Présentée et soutenue publiquement le 30 Avril 2016 à 09 h 00 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE (DIPLÔME D’ÉTAT) Par Ousmane BAGAYOKO Né le 15 Juillet 1981 à Kati (MALI)
Jury Président :
Monsieur Gora MBAYE Maître de Conférences Agrégé à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Rapporteur de thèse: Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar Membre :
Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar
Directeur de thèse :
Monsieur Simplice Bosco AYSSIWEDE Maître-Assistant à l’EISMV de Dakar
Co-directeur de thèse:
Monsieur Bara OUOLOGUEM Directeur de Recherche chef de Programme Bovin / Camelin de l’IER au Mali
Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires 1E1 : 5077 - Dakar - Fann (SENEGAL) V : (221) 33 865 1O 08 / Fax (221) 33 825 42 83 I Site web: www.eismv.org
LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT Directeur Général: Professeur Yalacé Yamba KABORET Le Coordonnateur des Stages et des formations Post-Universitaires: Professeur Rianatou ALAMBEDJI Coordonnateur à la Coopération Internationale : Professeur Ayao MISSOHOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine: Professeur Serge N. BAKOU Coordonnateur Recherche/ Développement: Professeur Yaghouba KANE
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef du département : Alain Richi KAMGA WALADJO, Maître de conférences Agrégé - ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE M. Serge Niangoran BAKOU, Maître de conférences agrégé M. Gualbert Simon NTEME ELLA, Maître-Assistant M . Félix NIMBONA, Vacataire M. Anicet ZOBO Moniteur -CHIRURGIE - REPRODUCTION M. Alain Richi KAMGA WALADJO, Maître de conférences agrégé M. Papa El Hassane DIOP, Professeur (vacataire} M. Kablan Roger N'ZI, Vacataire M. Frédéric SINGA NIATOU, Moniteur
-PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE M. Moussa ASSANE, Professeur M. Rock Allister LAPO, Maître de conférences agrégé M. Wilfried OYETOLA, Vacataire -PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. Adama SOW, Maître - Assistant M. Germain Jêrome SAWADOGO, Professeur (vacataire) M. MIGUIRI KALANDI, Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche M. Dieudonné ILLY, Moniteur -ZOOTECHNIE -ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître -Assistant M. ArnaudTAPSOBA, Moniteur M. Sahidi ADAMOU, Moniteur
-ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Walter OSSEBI, Assistant Mlle Hélène YAMEOGO, Monitrice
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef du département: Oubri Bassa GBATI, Maître de conférences Agrégé HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA} M . Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître -Assistant M . Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître -Assistante M. Luc LOUBAMBA, Vacataire Mlle Diromba KOKOA, Monitrice MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de conférences agrégé M. Omar HAKIZIMANA, Vacataire M. Joël AKPAKI, Moniteur PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE M. Oubri Bassa GBATI, Maître de conférences agrégé M. Dieudonné DAHOUROU, Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche M. Bénéwendé Aristide KABORE, Moniteur
PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE- CLINIQUE AMBULANTE M. Yalacé Yamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KANE, Maître de conférences agrégé Mme Mireille KADJA WONOU, Maître Assistante M. Abasse KOUMAI, Moniteur M. Babacar GUEYE, Moniteur M. Mikha·ilou DERA ; Moniteur
PHARMACIE - TOXICOLOGIE M. Assiongbon TEKO AGBO, chargé de recherche M. Gilbert Komlan AKODA, Maître Assistant M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître-Assistant M. Raisha KASSIME, Monitrice M. Etsri Kokou PENOUKOU, Moniteur
DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef du département : Philippe Soumahoro KONE, Maître de conférences Agrégé BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF, Ingénieur Documentaliste (Vacataire} Mme Ndella FALL MISSOHOU, Bibliothécaire SERVICE AUDIO-VISUEL M. Bouré SARR, Technicien
SERVICE DE LA SCOLARITE M . Théophraste LAFIA, Chef de la Scolarité M . Mohamed Makhtar NDIAYE, Agent administratif Mlle Astou BATHILY, Agent administratif
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DEDICACE Grâce à ALLAH le Tout Puissant, le MISERICORDIEUX. Je dédie ce travail : Au Prophète Mohamed (PSL) : la miséricorde de l'humanité ; A mon Père, feu Abdoulaye BAGAYOKO, ce travail est le couronnement de tes précieux conseils de tous les jours. Il est le fruit de ton éducation ; A ma Mère, Mme BAGAYOKO Maïmouna COULIBALY, toi qui m'as toujours soutenue pendant les moments les plus difficiles de ma vie, toi qui m'as éduquée avec tendresse et amour. Tu es la meilleure des mamans trouvez ici ma reconnaissance éternelle et que Dieu vous donne longue vie ; A mes Tontons et Tatas, merci pour vos prières et bénédictions ; A mes Sœurs et Frère. C’est l’occasion pour moi de vous remercier pour vos prières et votre soutien ; A ma femme chérie : Bintou TRAORE et ma fille adorée : Aminata; A tous mes amis : du Mali et du Sénégal ; A mon Ami, mon Frère : Dr. Boundiala SISSOKO. C’est l’occasion pour moi de te remercier pour ton soutien, tes conseils et pour m’avoir supporté durant tout le temps qu’on a eu à passer à Dakar ; A la 42ème promotion de l’EISMV de Dakar ; A notre parrain, Professeur François Adébayo ABIOLA ; A notre Professeur accompagnateur, Monsieur Germain Jêrome SAWADOGO.
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REMERCIEMENTS Un travail scientifique ne saurait se réduire à une réalisation isolée. Que chacun reçoive ici mes remerciements pour avoir contribué à l’aboutissement de ce travail de recherche. Je tiens d’abord à remercier l’administration, le corps enseignant de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (E.I.S.M.V.) de Dakar ainsi que toutes les personnes suivantes : Le Professeur Yalacé Yamba KABORET, Directeur Général de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (E.I.S.M.V.) de Dakar ; Chef du Service de Pathologie Médicale – Anatomie pathologique – Clinique Ambulante. Le Docteur Simplice Bosco AYSSIWEDE, Enseignant-chercheur, Maître-Assistant au Service de Zootechnie Alimentation à l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (E.I.S.M.V.) de Dakar, pour la confiance placée en moi et pour avoir accepté et encadré ce travail de recherche en nous donnant les orientations scientifiques et les conseils avisés. Le Docteur Bara OUOLOGUEM : Directeur de Recherche chef de Programme Bovin / Camelin à Institut d’Economie Rurale (IER) Station Régionale de Recherche Agronomique de SOTUBA, Bamako Mali. Coordinateur national du projet Impromilk du programme Feed the Future du CORAF à travers l’implication de l’IER, pour la confiance placée en moi et pour avoir accepté et dirigé ce travail de recherche sur le terrain, en nous donnant des conseils et orientations très utiles. Le Docteur Mohamadou FADIGA, au programme ILRI à L’ICRISAT, pour m’avoir orienté vers le lait (CORAF LAIT) et les conseils. A tous le personnel du programme bovin / Camelin de l’IER, notamment le Docteur Issa BARADJI, Mme Assétou GUINDO, Cheick DIARRA et Cheick Fanta Madi DIALLO. A Monsieur Dioukou SISSOKO, Agro–économiste au programme Maïs de l’IER de SOTUBA, mon infinie gratitude pour la confiance placée en moi, les conseils et pour avoir contribué à la réalisation de travail de recherche sur le terrain. A tous le personnel de la mini-laiterie de Kasséla, notamment le président Mr. Abou NIANGADOU, Mr. Adama DEMBELE, le gérant, Mr. Moussa DICKO, Mr. Issa FOMBA, Mr. Samba DIALLO. Mon infinie gratitude pour m’avoir guidé et facilité le travail de recherche sur le terrain. iii
Au personnel du cabinet vétérinaire de Kasséla, notamment Mr. Amara DIAKITE, trouve ici tous mes sincères remerciements pour m’avoir guidé sur le terrain. A l’agent de l’ONG "CAB Demesso", Mr Moussa DEMBELE. A tous les Acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla, tous mes sincères remerciements pour votre compréhension, votre hospitalité pour avoir facilité la collecte des données sur le terrain. Au Dr KASSAMBARA H. et Dr SOW A. N., trouvé ici mes sincères remerciements pour avoir contribué à la réalisation du document. A tous les étudiants Maliens de l’EISMV de Dakar, trouvé ici mes Sœurs et Frères tous mes sincères remerciements. A tous les étudiants et étudiantes de l’EISMV de Dakar, trouvé ici mes sincères remerciements. A la famille DIARRA à Yeumbeul-Dakar, trouvé ici mes sincères remerciements. A la famille N’DIONE à Thiès au Sénégal, trouvé ici mes sincères remerciements A tous mes Amis d’enfance, mes sincères remerciements. Au Sénégal, pays d’accueil ; Au Mali, mon pays. A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail de recherche.
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A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et Président de Jury, Monsieur Gora MBAYE, Maître de Conférences Agrégé à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar. Nous avons été particulièrement émus par l’enthousiasme et la spontanéité avec lesquels vous avez accepté de présider notre jury de thèse malgré vos multiples occupations. Nous vous prions de trouver ici l’expression de notre sincère gratitude et de notre profond respect. A notre Maître et Rapporteur de thèse, Monsieur Ayao MISSOHOU, Professeur à l’EISMV de Dakar. Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de rapporter ce travail. Vos immenses qualités scientifiques, votre disponibilité, votre rigueur et votre amour du travail bien fait nous ont beaucoup marqués. Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde reconnaissance. A notre Maître et Juge, Monsieur Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar. La spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail nous honore. Vos immenses qualités d’enseignant et votre rigueur scientifique nous ont toujours fascinés. Soyez assuré, de notre admiration et de notre profonde reconnaissance. A notre Maître et Directeur de thèse, Docteur Simplice Bosco AYSSIWEDE, MaîtreAssistant à l’EISMV de Dakar. Malgré vos multiples occupations, vous avez encadré avec rigueur ce travail de thèse. Cela ne surprend guère quand on connaît vos qualités humaines et scientifiques. Les moments passés ensemble nous ont permis de découvrir en vous l’exemple même de la simplicité, de la bienveillance et de l’amour du travail bien fait. Veuillez trouver ici l’assurance de notre sincère reconnaissance et de notre profonde admiration pour votre dévouement au travail. Hommages respectueux. A notre Maître et Co-directeur de thèse, Docteur Bara OUOLOGUEM, Chef de Programme Bovin / Camelin de l’IER Sotuba au Mali. Vous l’avez encadré et dirigé ce travail sur le terrain avec beaucoup d’amour et de rigueur malgré vos multiples occupations. Vos qualités humaines et intellectuelles, votre simplicité et vos précieux conseils ont suscité respect et admiration. Veillez trouver ici le témoignage de notre profonde reconnaissance et de nos sincères remerciements
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« Par délibération, la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter – Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation».
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LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ACV : Analyse de la Chaîne de Valeur ARK : Assemblée Régionale de Koulikoro ASCOMA : Association des consommateurs du Mali BKO : Bamako CAB Demesso : Conseil d’Accompagnement des Initiatives à la Base CAF : Coût Assurance Fret CC : Centre de Collecte CCM : Communique du Conseil des Ministres CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEE : Communauté Economique Européenne CIATE : Centre d’Insémination Artificielle et de Transplantation Embryon CIPEA : Centre International Pour l’Elevage en Afrique CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement CNC : Cellule Nationale de la CEDEAO COLAIBA : Coopérative Laitière de Bamako CPS : Cellule de Planification et de la Statistique CVA : Chaîne de Valeur Ajoutée DNCB : Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine DNPIA : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales DNSV : Direction Nationale des Services Vétérinaires DPAPF : Direction de la Production Animale et de la Promotion des Filières DRCT : Direction Régionale des Collectivités Territoriales DSA : Direction de la Santé Animale Dr : Docteur EDM : Energie du Mali EISMV : Ecole Inter-Etat des Sciences et Médecine Vétérinaire EqL : Equivalent Lait FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation FARM : Fondation pour l’Agriculture et la Ruralité dans le Monde F CFA : Franc des Communautés Financières d'Afrique GAM : Générale Alimentaire Malienne vii
Hbts : Habitants HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali ICD : Initiative Conseil Développement IER : Institut d’Economie Rurale IITA : Institut International d’agriculture tropicale IMPROMILK : Le projet Amélioration de la productivité et de la valeur ajoutée du lait local pour renforcer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest INSAH : Institut du Sahel INSTAT : Institut National de la Statistique Kg : kilogramme Km : Kilomètre Km² : kilomètre carré L : Litre L/J : Litre par Jour LCV : Laboratoire Central Vétérinaire LPL : Lait et Produits Laitiers MFAE : Ministère Français des Affaires Etrangères MDR : Ministère du Développement Rural MEP : Ministère de l’Elevage et de la Pêche Mm : Millimètre Mme : Madame mn : minute Mr : Monsieur ONG : Organismes Non Gouvernementales ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel PAC : Politique Agricole Commune PAM : Programme Alimentaire Mondial PAFLAPUM : Projet d’Appui à la Filière Laitière Péri-Urbaine au Mali PAS : Programme d’Ajustement Structurel PERS : Personne PIB : Produit Intérieur Brute PME : Petite et Moyenne Entreprise PNIP-SA : Plan National d’Investissement Prioritaire dans le Secteur Agricole au Mali PPCB : Péripneumonie Contagieuse Bovine viii
PRODEVALAIT : Programme de Développement de la filière lait local au Mali PSL : Paix et Salut sur Lui PU : Prix Unitaire REPOL : Réseau de Recherche et d’Echanges sur les politiques laitières RN : Route Nationale SA : Société Anonyme SAFE : Sassakawala Africa Funds for Extension Education SG : Secrétariat Général SPAAA : Suivi des Politiques Agricoles et Alimentaires en Afrique STI : Suisse Tropical Institut T : tonne UBT : Unité Bétail Tropicale UE : Union Européenne UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africain UHT : Ultra Haute Température ULB : Union Laitière de Bamako UZ : Unité Zootechnique VSF : Vétérinaires Sans Frontière
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Schéma simplifié de la filière laitière au Mali ....................................................... 17 Figure 2: Schéma de l’évolution de l’approche filière en termes de chaîne de valeur............. 26 Figure 3: Schéma montrant les différents maillons d’une chaîne de valeur ............................ 27 Figure 4: Schéma des différentes étapes d’analyse d’une chaîne de Valeur ........................... 33 Figure 5: Schéma montrant l’implication des parties prenantes dans la réalisation de la cartographie de chaîne de valeur ........................................................................................... 34 Figure 6: Schéma montrant les différents niveaux où se réalise la mesure de la chaîne de valeur ................................................................................................................................... 35 Figure 7: Schéma montrant l’identification et l’analyse des contraintes et opportunités de chaîne de valeur .................................................................................................................... 35 Figure 8: Localisation de la zone d’étude dans le Bassin laitier de Kasséla au Mali............... 38 Figure 9: Exploitations visités dans le bassin laitier de Kasséla ............................................. 46 Figure 10 : Modes de reproduction pratiqués dans les élevages du bassin laitier de Kasséla .. 52 Figure 11 : Techniques d’IA pratiquée par les éleveurs du bassin laitier de Kasséla .............. 52 Figure 12 : Différents moyens de transport utilisés pour la collecte du lait dans le bassin de Kasséla ................................................................................................................................. 58 Figure 13 : Materiels utilisés pour la collecte du lait dans le bassin de Kasséla ..................... 59 Figure 14: Quelques matériels utilisés par les transformateurs du lait dans le bassin de Kasséla ............................................................................................................................................. 64 Figure 15 : Moyens de transport utilisés par les revendeurs de lait dans le bassin de Kasséla 69 Figure 16: Conditionnement du lait frais pour la vente à la mini-laiterie de Kasséla .............. 70 Figure 17: Lait et produits laitiers vendus par les revendeurs du bassin de Kasséla ............... 70 Figure 18: Les modalités de vente du lait et produits laitiers ................................................. 71 Figure 19: Points de vente du lait local et produits laitiers en kiosque et à la mini-laiterie ..... 73
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LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel national malien de 2004 à 2013 ........................3 Tableau II: Production national de lait (en litre) par espèce et par région en 2011. ..................8 Tableau III: Localisation et Capacités de production des différentes unités de transformation du lait au Mali ...................................................................................................................... 11 Tableau IV: Quantités des différents produits laitiers importés au Mali ................................. 14 Tableau V: Genèse du commerce de lait en poudre en Afrique de l’Ouest............................. 15 Tableau VI: Traits distinctifs entre les approches filière et chaîne de valeur .......................... 28 Tableau VII: Répartition des différents acteurs interrogés par commune d’étude .................. 39 Tableau VIII: Caractéristiques socioprofessionnelles des éleveurs de vaches laitières dans le bassin laitier de Kasséla ........................................................................................................ 42 Tableau IX: Répartition spatiale des exploitations visitées dans le bassin de Kasséla ............ 43 Tableau X: Races laitières exploitées par les éleveurs dans le bassin laitier de Kasséla ......... 44 Tableau XI : Taille et fréquence des élevages par commune ................................................. 44 Tableau XII: Différents types de mangeoires utilisés dans les élevages et leur coût............... 46 Tableau XIII: Différents types d’abreuvoirs utilisés dans les élevages et leur coût ................ 47 Tableau XIV: Différents types de matériels de traite de lait utilisés dans les élevages et leur coût ...................................................................................................................................... 47 Tableau XV : Différents types de matériel utilisé pour le transport du lait et leur coût .......... 48 Tableau XVI : Différents types de boites à pharmacie utilisées et leur coût ........................... 48 Tableau XVII: Différents fourrages cultivés par les éleveurs dans le bassin laitier de Kasséla ............................................................................................................................................. 49 Tableau XVIII: Proportion d’utilisation des concentrés de complémentation et leurs prix dans le bassin de Kasséla. ............................................................................................................. 50 Tableau XIX: Pathologies dominantes dans les élevages du bassin laitier de Kasséla ............ 53 Tableau XX: Principaux vaccins utilisés contre les pathologies et le prix de leur dose dans le bassin laitier de Kasséla ........................................................................................................ 54 Tableau XXI: Principaux produits vétérinaires utilisés dans les élevages et leurs prix. .......... 55 Tableau XXII : Caractéristiques socioprofessionnelles des collecteurs dans le bassin laitier .. 56 xi
Tableau XXIII: Répartition spatiale des collecteurs de lait dans le bassin laitier.................... 57 Tableau XXIV : Matériels de collecte du lait et leurs prix ..................................................... 59 Tableau XXV : Lieux de vente du lait collecté dans le bassin ............................................... 60 Tableau XXVI: Caractéristiques socioprofessionnelles des transformateurs dans le bassin laitier .................................................................................................................................... 61 Tableau XXVII: Répartition spatiale des transformateurs dans le bassin laitier ..................... 61 Tableau XXVIII : Matériels utilisés par les différentes unités de transformation du lait et leurs prix d’acquisition.................................................................................................................. 63 Tableau XXIX: Quantité de différents produits laitiers issus de la transformation du lait et leurs prix dans le bassin de Kasséla. ..................................................................................... 65 Tableau XXX: Dépenses de fonctionnement des unités de transformation dans le bassin ...... 65 Tableau XXXI: Caractéristiques socioprofessionnelles des revendeurs dans le bassin laitier . 66 Tableau XXXII : Répartition spatiale des revendeurs de lait dans le bassin laitier de Kasséla67 Tableau XXXIII : Lieux d’approvisionnement des revendeurs dans le bassin de Kasséla ...... 68
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Table des matières INTRODUCTION ..................................................................................................................1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................................3 CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ELEVAGE DES RUMINANTS AU MALI ..............3 1.1. Espèces et effectifs du cheptel malien ..............................................................................3 1.2. Importance économique ...................................................................................................4 1.3. Systèmes d’élevage des ruminants au Mali ......................................................................4 1.3.1. Système périurbain .......................................................................................................4 1.3.2. Système agro-pastoral (élevage sédentaire traditionnel) ................................................5 1.3.3. Système pastoral (nomade - transhumant) .....................................................................6 1.4. Contraintes liées au développement de l’élevage des ruminants .......................................6 1.4.1. Réduction de l’espace pastoral dévolu à l’activité d’élevage .........................................6 1.4.2. Faible niveau d’alimentation des laitières ......................................................................6 1.4.3. Faible potentiel génétique des races locales ...................................................................7 1.4.4. Contraintes sanitaires ....................................................................................................7 CHAPITRE II : PRODUCTION, COMMERCIALISATION ET CONSOMMATION DU LAIT AU MALI .....................................................................................................................8 2.1. Caractéristiques de la production du lait au Mali ..............................................................8 2.1.1. Production laitière nationale ..........................................................................................8 2.1.2. Collecte et transformation du lait produit au Mali..........................................................9 2.1.2.1. Transformation traditionnelle .....................................................................................9 2.1.2.2. Transformation artisanale ...........................................................................................9 2.1.2.3. Transformation semi-industrielle en mini-laiteries......................................................9 2.1.2.4. Transformation industrielle ...................................................................................... 12 2.1.3. Importations du lait et produits laitiers au Mali ........................................................... 13 2.1.3.1. Evolution quantitative des importations de produits laitiers ...................................... 13 2.1.3.2. Composition des importations de produits laitiers .................................................... 14 2.1.3.3. Origine des importations de lait et produits laitiers ................................................... 14 2.2. Commercialisation du lait et produits laitiers au Mali..................................................... 16 2.2.1. Circuits de commercialisation du lait et produits laitiers au Mali ................................. 16 xiii
2.2.2. Commercialisation du lait et produits laitiers importés ................................................ 17 2.2.3. Prix du lait et produits laitiers importés au Mali .......................................................... 18 2.3. Consommation du lait et produits laitiers au Mali .......................................................... 19 2.3.1. Importances nutritionnelle, socio-culturelle et économique du lait............................... 19 2.3.2. Consommation de lait et produits laitiers..................................................................... 20 2.3.3. Déterminants de la consommation du lait .................................................................... 21 2.3.3.1. Revenu et le pouvoir d'achat..................................................................................... 22 2.3.3.2. Prix des produits laitiers ........................................................................................... 22 2.3.3.3. Variations saisonnières de la consommation............................................................. 22 2.3.3.4. Habitudes alimentaires ............................................................................................. 23 2.4. Contraintes liées au développement de la filière lait au Mali .......................................... 23 2.4.1. Contraintes liées au développement de la production .................................................. 23 2.4.2. Contraintes liées à la collecte et à la transformation du lait .......................................... 24 2.4.3. Contraintes liées à la commercialisation du lait et produits laitiers .............................. 25 CHAPITRE III : CONCEPTS DE CHAÎNE DE VALEUR .................................................. 26 3.1. Historique de la chaîne de valeur ................................................................................... 26 3.2. Concept de chaîne de valeur........................................................................................... 26 3.3. Approche chaîne de valeur : des concepts liés ................................................................ 28 3.3.1. Approche filière .......................................................................................................... 28 3.3.2. Evaluation de performance (benchmarking) ................................................................ 28 3.3.3. Climat d’affaires ......................................................................................................... 29 3.3.4. Relation d’affaires....................................................................................................... 29 3.3.5. Certification ................................................................................................................ 29 3.3.6. Compétitivité .............................................................................................................. 29 3.3.7. Efficacité/efficience .................................................................................................... 30 3.3.8. Institutions et politiques publiques .............................................................................. 30 3.3.9. Marchés/Relations commerciales ................................................................................ 31 3.3.10. Durabilité/Mise à niveau de chaine de valeur ajoutée ................................................ 31 3.3.11. Développer une vision de chaine de valeur ajoutée.................................................... 32 3.3.12. Stratégie de chaine de valeur ajoutée ......................................................................... 32 3.4. Analyse de la chaine de valeur : étapes et méthodes ....................................................... 32 3.4.1. Sélection de la chaîne de valeur .................................................................................. 33
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3.4.2. Cartographie de la chaîne de valeur ............................................................................. 33 3.4.3. Mesure de la chaîne de valeur ..................................................................................... 34 3.4.4. Identification des contraintes et opportunités............................................................... 35 3.4.5. Analyse de la gouvernance de la chaîne de valeur ....................................................... 36 3.4.6. Conception des stratégies d’intervention, mise en œuvre et suivi-évaluation ............... 36 DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION A LA DYNAMISATION DE LA CHAÎNE DE VALEUR LAIT DANS LE BASSIN LAITIER DE KASSELA............................................ 37 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ...................................................................... 37 1.1. Zone et période d’étude ................................................................................................. 37 1.2. Outils et matériel d’enquête ........................................................................................... 37 1.3. Méthodologie................................................................................................................. 38 1.3.1. Méthode d’échantillonnage ......................................................................................... 38 1.3.2. Phase d’identification et d’enquête exploratoire .......................................................... 39 1.3.3. Déroulement de l’enquête et collecte des données ....................................................... 41 1.3.4. Traitement et analyses statistiques des données ........................................................... 41 CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSION ................................................................ 42 2.1. Caractéristiques des producteurs de lait .......................................................................... 42 2.1.1. Statut socio-économique des éleveurs de vaches laitières ............................................ 42 2.1.2. Structure et le fonctionnement de l’élevage ................................................................. 43 2.1.2.1. Localisation des élevages laitiers.............................................................................. 43 2.1.2.2. Races de vaches laitières exploitées ......................................................................... 43 2.1.2.3. Taille ou effectif des élevages laitiers visités ............................................................ 44 2.1.3. Infrastructure et matériel d’élevage ............................................................................. 44 2.1.3.1. Caractéristiques des habitats..................................................................................... 44 2.1.3.2. Matériel d’élevage ................................................................................................... 46 2.1.4. Alimentation des animaux........................................................................................... 48 2.1.4.1. Ration de base des animaux ..................................................................................... 48 2.1.4.2. Complémentation des animaux en concentrés........................................................... 49 2.1.5. Conduite et productivité du troupeau........................................................................... 50 2.1.5.1. Conduite du troupeau ............................................................................................... 50 2.1.5.2. Modes de reproduction ............................................................................................. 51 2.1.5.3. Traite et production du lait dans les élevages enquêtés ............................................. 52 xv
2.1.6. Gestion sanitaire dans les élevages enquêtés ............................................................... 53 2.1.6.1. Pathologies dominantes ............................................................................................ 53 2.1.6.2. Soins vétérinaires dans les troupeaux laitiers ............................................................ 54 2.1.7. Contraintes des éleveurs de vaches laitières ................................................................ 55 2.2. Caractéristiques des collecteurs de lait ........................................................................... 56 2.2.1. Statut socioprofessionnelle des collecteurs de lait ....................................................... 56 2.2.2. Localisation des collecteurs de lait .............................................................................. 56 2.2.3. Fonctionnement de la collecte du lait .......................................................................... 57 2.2.4. Moyens de transport et matériels utilisés pour la collecte de lait .................................. 58 2.2.5. Zones de collecte et de vente de lait par les collecteurs................................................ 59 2.2.6. Contraintes liées à la collecte du lait ........................................................................... 60 2.3. Caractéristiques des transformateurs de lait .................................................................... 60 2.3.1. Statut socioéconomique des transformateurs ............................................................... 60 2.3.2. Localisation des transformateurs de lait....................................................................... 61 2.3.3. Différents types de transformation de lait dans le bassin de Kasséla ............................ 61 2.3.3.1. Transformation artisanale ......................................................................................... 61 2.3.3.2. Transformation semi-industrielle .............................................................................. 62 2.3.4. Matériel utilisé par les unités de transformation de lait ................................................ 62 2.3.5. Quantité journalière de lait frais acheté par les transformateurs ................................... 64 2.3.6. Produits issus de la transformation du lait ................................................................... 64 2.3.7. Dépenses d’équipement et de fonctionnement des unités de transformations ............... 65 2.3.8. Moyens de transport utilisés par les transformateurs de lait ......................................... 66 2.3.9. Contraintes liées à la transformation du lait dans le bassin de Kasséla ......................... 66 2.4. Caractéristiques des revendeurs de lait dans le bassin laitier de Kasséla ......................... 66 2. 4.1. Statut socioéconomique des revendeurs du lait ........................................................... 66 2.4.2. Localisation et lieux d’approvisionnement en lait des revendeurs ................................ 67 2.4.4. Moyens de transport utilisés par les revendeurs de lait ................................................ 68 2.4.5. Produits laitiers et lieux de vente des revendeurs ......................................................... 69 2.4.6. Modalités de vente du lait dans le bassin de Kasséla ................................................... 70 2.4.7. Contraintes liées à la vente du lait ............................................................................... 71 2.5. Caractéristiques des consommateurs de lait et produits laitiers ....................................... 71 2.6. Marchés et circuits de commercialisation du lait ............................................................ 72
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2.6.1. Marché du lait ............................................................................................................. 72 2.6.2. Vente du lait local ....................................................................................................... 72 2.6.3. Prix de vente du lait local et produits laitiers ............................................................... 73 2.7. Gouvernance de la chaîne de valeur ............................................................................... 74 2.8. Recommandations pour une bonne dynamisation de la chaine de valeur de lait dans le bassin de Kasséla .................................................................................................................. 75 2.8.1. Recommandations en direction des acteurs de la chaîne de valeur lait ......................... 75 2.8.1.1. Formation ................................................................................................................ 75 2.8.1.2. Organisation et la responsabilisation des acteurs ...................................................... 75 2.8.1.3. Connexion des acteurs de la chaîne de valeur lait ..................................................... 75 2.8.2. Recommandations en direction des structures de recherche ......................................... 76 2.8.3. Recommandations en direction des ONG et Organismes privés................................... 76 2.8.4. Recommandations en direction de l'Etat du Mali ......................................................... 76 CONCLUSION .................................................................................................................... 78
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INTRODUCTION Le Mali, est un pays continental à vocation agro-sylvo-pastorale. Il est situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest et couvre une superficie de 1 241 138 km² pour une population de 15 700 000 habitants (Banque mondiale, 2014). L’économie du pays est essentiellement basée sur le secteur primaire qui représente 45% dans la formation du produit intérieur brut. Dans ce secteur primaire, l’élevage occupe la 3ème place dans l’économie du Mali après l’or et le coton. Il constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne et contribue pour 11% au PIB et 24% au PIB du secteur rural (Mali, 2014a). Avec un apport de près de 20% aux recettes d’exportation, l’élevage participe à environ 80% aux revenus des populations rurales (Mali, 2014b). Le bétail malgré qu’il soit numériquement important (10 012 900 bovins, 13 735 500 ovins, 19 126 800 caprins, 978 900 camelins en 2013) avec une production laitière locale estimée à 636 308 673 litres, ne parvient pas à couvrir, les besoins en lait de la population malienne croissante, notamment en milieu urbain (Mali, 2014a). La consommation locale de lait bien qu’elle augmente significativement en zones urbaines est de l’ordre de 44 litres/habitant/an, un chiffre encore loin de la norme des 62 litres/habitant/an de la FAO (Mali, 2014a). Le développement de la chaîne de valeur lait est entravé par diverses contraintes internes dont, entre autres, la faible collecte de lait à grande échelle due au mode d'élevage presque quasiment pastoral (transhumant, extensif ou semi-extensif en périurbain), et l’inadaptation des politiques de soutien de l'Etat à la chaîne de valeur lait (Mali, 2012). Ainsi, le Mali a souvent recours aux importations pour satisfaire cette demande. En effet, chaque année le Mali dépense environ 50 Milliards de FCFA dans l’importation de lait et produits laitiers (Mali, 2015). Pour pallier à ce problème, des projets et programmes pour moderniser et intensifier les productions animales ont été mises en place. C’est dans ce cadre que le projet d’amélioration de la productivité et de la valeur ajoutée du lait pour renforcer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté en Afrique de l'Ouest (IMPROMILK) a été mis en place dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Mali, le Sénégal et le Togo. Ce projet IMPROMILK est coordonné par le programme bovin de l’Institut Economique Rurale (IER) de Sotuba et financé par l’USAID à travers l’initiative régionale du Conseil Ouest et Centre Africain (CORAF).
1
Au Mali, le Bassin laitier de Kasséla étant l’une des zones importantes d’intervention du projet IMPROMILK, il nous a paru nécessaire de contribuer à la dynamisation de la chaîne de valeur lait dans ce bassin laitier, d’où la réalisation de la présente étude. De manière spécifique, notre étude vise à : identifier et caractériser les principaux acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla ; identifier les marchés et les circuits de commercialisation du lait ; identifier et analyser les contraintes des acteurs de la chaîne de valeur lait ; afin de faire des propositions d'amélioration pour le développement de cette chaîne de valeur lait. Notre travail comporte deux parties. La première partie bibliographique est constituée de trois chapitres, qui abordent successivement les généralités sur l’élevage des ruminants, la production, la commercialisation et la consommation du lait au Mali et les notions ou concepts de chaîne de valeur. La seconde partie du document est, consacrée aux matériel et méthodes utilisés, aux résultats obtenus, à la discussion et aux recommandations.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE Chapitre I : Généralités sur l’élevage des ruminants au Mali Chapitre II : Production, commercialisation et consommation du lait au Mali Chapitre III : Concepts de chaîne de valeur
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ELEVAGE DES RUMINANTS AU MALI 1.1.
Espèces et effectifs du cheptel malien
Les principales espèces animales exploitées au Mali pour la production laitière sont les bovins, les ovins-caprins, et les camelins (Mali, 2012). Selon l’institut économique rurale (IER), cette production est assurée par les élevages traditionnels pour 98% et seulement 2% par les élevages périurbains. L’effectif du cheptel national 2013 a été estimé à 10 012 900 bovins, 13 735 500 ovins, 19 126 800 caprins et 978 900 camelins (Mali, 2014a). Le tableau I donne l’évolution de l’effectif du cheptel national de 2004 à 2013. Tableau I : Evolution des effectifs du cheptel national malien de 2004 à 2013 Année
Bovins
Ovins
Caprins
Camelins
2004
7 450 588
8 432 418
11 970 203
841 054
2005
7 532 000
8 408 000
12 000 000
674 000
2006
7 904 329
9 296 741
13 197 149
758 183
2007
8 141 459
9 761 578
13 593 063
852 880
2008
8 385 703
10 249 657
14 272 716
869 305
2009
8 896 392
11 300 247
15 735 670
904 425
2010
9 163 284
11 865 259
16 522 454
922 514
2011
9 438 182
12 458 522
17 348 576
940 964
2012
9 721 328
13 081 448
18 216 005
959 783
2013
10 012 968
13 735 520
19 126 805
978 979
Source : Mali, 2014a.
3
1.2.
Importance économique
Le secteur de l’élevage est considéré au Mali comme un levier promoteur de croissance économique durable et une source importante de création d’emplois, de revenus et de devises (Mali, 2011). L’élevage est pratiqué par au moins 80% de la population, en particulier par la frange la plus pauvre et constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population. Il est l’activité dominante pour les populations des régions de Tombouctou, Gao et Kidal (Mali, 2014a). La contribution de l’élevage au PIB du secteur primaire est passée de 36,9% en 2011 à 41% en 2012. L’élevage représente environ 26 % du PIB du secteur primaire et 10% du PIB national. Il est la troisième ressource d’exportation du Mali et constitue ainsi la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population (Mali, 2013). 1.3.
Systèmes d’élevage des ruminants au Mali
Au Mali, il existe très peu d’élevages laitiers intensifs. Toutefois on note une dynamique dans cette spéculation qui est amorcée avec l’appui des projets, des services techniques et l’implication des promoteurs privés. La production laitière est réalisée dans des systèmes d’exploitation dont l’organisation permet une certaine valorisation de l’ensemble des ressources de l’élevage et de l’agriculture tout en minimisant les risques. L’exploitation du cheptel est pratiquée selon trois (03) grands systèmes : périurbain, agropastoral et pastoral (BONFOH et al., 2006).
1.3.1. Système périurbain Il comprend les sous-systèmes exploitant les opportunités de ressources urbaines et périurbaines pour la production. Autour des grandes villes du Mali (Bamako, Koulikoro, Sikasso…), il existerait trois (03) modes d’élevage périurbain : les parcs communaux, les concessions rurales et de plus en plus rarement de systèmes villageois (DEBRAH et al., 1995). Les parcs communaux situés dans la zone périphérique des villes, appartiennent à des habitants de la ville et disposent d’un effectif assez réduit. Les animaux des différents propriétaires sont regroupés et sont confiés à des bouviers salariés. L’une des contraintes majeures de cet élevage est l’absence d’espace pastorale et les animaux sont conduits sur des tas d’ordures ménagères. Ces animaux ont néanmoins un meilleur suivi zoo-sanitaire et reçoivent une complémentation alimentaire. Leur productivité est supérieure à celle des animaux du système pastoral traditionnel (BONFOH et al., 2006).
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Les concessions rurales sont détenues par des exploitants (commerçants ou hauts cadres de l’Etat), disposant de moyens financiers pour mener des activités agro-pastorales. Cet élevage est composé des animaux de races améliorées avec une timide introduction des cultures fourragères. La productivité est supérieure aux autres systèmes d’élevage. La contrainte majeure est l’écoulement du lait local cru et la faible capacité de Malilait S.A. à absorber l’offre grandissante du lait local. En effet la société Malilait S.A. utilise plus le lait en poudre qui est plus compétitif (moins cher) que le lait local. Les coûts de production dans les concessions rurales sont difficiles à estimer au regard des investissements. Dans la perspective de l’intensification de la production laitière ce type d’élevage peut jouer un grand rôle (BONFOH et al., 2006). Quant aux unités de production villageoises, elles sont localisées sur les terroirs agropastoraux des villages. Elles sont caractérisées par un système d’élevage extensif traditionnel basé essentiellement sur l’exploitation des races locales (N’Dama et son produit de croisement avec le Zébu Peul, le Méré) sur des pâturages naturels. Dans ce système, les niveaux de prélèvement laitier, de vente et de complémentation alimentaire sont faibles (BONFOH et al., 2006). 1.3.2. Système agro-pastoral (élevage sédentaire traditionnel) Le système agropastoral concerne 23% du territoire malien et mobilise 55% des animaux. Il est rencontré au centre et au sud du pays avec près de 43% du cheptel laitier national. Le nombre de sédentaires a considérablement augmenté au cours de ces dernières décennies du fait des cycles de sécheresse. Les mouvements saisonniers sont principalement motivés par des considérations d’ordre agricole. Le niveau de production est relativement faible et le lait produit est vendu dans les villages sur les lieux de collecte (marchés hebdomadaires) ou aux mini-laiteries. Les échanges fréquents (troc) sont enregistrés entre le lait et les produits laitiers (lait caillé, beurre) et les céréales. Ce système contribue à hauteur de 18% dans le revenu des agropasteurs (Mali, 2003). Ainsi, dans ce système, l’agriculture a toujours été privilégiée car elle contribue au financement de l’élevage. En effet, l’amélioration de la production laitière est fonction du degré d’intégration de l’agriculture et de l’élevage. L’articulation des deux activités offre de bonnes perspectives pour le développement de la production laitière et de la lutte contre la pauvreté en milieu rural et singulièrement chez les femmes. Celles-ci se trouvent à l’interface de la production laitière, de la transformation et de la commercialisation du lait (BONFOH et al., 2006). 5
1.3.3. Système pastoral (nomade - transhumant) L’élevage nomade est répandu dans le Sahel-nord. Il est généralement pratiqué par des pasteurs Peulhs, Maures et Touaregs du Mali. Il est constitué de bovins, de dromadaires, d’ovins et de caprins. On estime à 9% le système pastoral pur et 35% le système pastoral associé aux cultures irriguées du delta intérieur du Niger et zones inondables (CIPEA, 1982). La production de lait, comme aliment de base de la famille ou comme moyen de troc, est considérée comme un objectif principal du système nomade ou transhumant. La gestion de la transhumance est organisée de façon à repartir les femelles laitières en lots avec des modes d’exploitation : les bendi, les tjipi et les dounti (CIPEA, 1982). Les bendi séjournent près du village et produisent le lait pour l’alimentation familiale ; les tjipi constituent un petit troupeau de femelles dont le lait est utilisé pour le troc. Quant aux dounti partent en transhumance et une partie d’entre elles remplace le benti après tarissement. Le système pastoral (nomade et transhumant), occupe 77% du territoire national. Il mobilise 45% du cheptel (en UBT) et fournit 81% du revenu des éleveurs (Mali, 2003). Ce type d’élevage est très efficace dans l’utilisation de l’espace (mobilité) et des ressources pastorales (eau et pâturages), mais répond mal aux exigences d’intensification de la production laitière (BONFOH et al., 2006). 1.4. Contraintes liées au développement de l’élevage des ruminants 1.4.1. Réduction de l’espace pastoral dévolu à l’activité d’élevage En milieu rurale, l’intensification de l’agriculture contribue à réduire les surfaces ou superficies anciennement dévolues au pâturage des animaux. Dans les zones périurbaines du Mali, en occurrence celle de Bamako, l’espace dévolu pour la production animale se rétrécit aussi sous la pesanteur de l’urbanisation. La situation évolue vers une intensification de l’élevage (COULIBALY, 2002). 1.4.2. Faible niveau d’alimentation des vaches laitières L’alimentation semble généralement représenter la clé de voûte de l’ensemble et le premier facteur limitant. Dans l’ordre des priorités, il faut satisfaire pleinement les exigences en : eau d’abreuvement, fourrage de qualité, complément correcteur de la ration de base et complément de production (WOLTER, 1997). En d’autre terme, l’alimentation qui couvre les besoins totaux du troupeau laitier, fait défaut dans tous les systèmes d’élevage. La production laitière est exigeante en fourrages de qualité (verts, ensilage, foins de qualité) qui sont rares dans les régimes alimentaires offerts aux femelles allaitantes du Mali. En effet, 6
le fourrage de qualité, n’est pas disponible en quantité suffisante pendant les douze (12) mois de l’année dans la plupart des exploitations laitières. Ainsi, la supplémentation pratiquée ne vise plus nécessairement une alimentation riche et équilibrée, mais plutôt la loi du disponible (COULIBALY, 2002). 1.4.3. Faible potentiel génétique des races locales Le potentiel génétique laitier des races autochtones est jugé trop faible (1-2 litres/vache), et justifie l’utilisation des croisements depuis plusieurs décennies (Cellule Nationale CEDEAO., 2010). Aujourd’hui, dans la zone périurbaine de Bamako, il y a plus d’une cinquantaine de types génétiques de bovins croisés, créés par des croisements de tous ordres. Une évaluation scientifique des performances technico-économiques de ces nouveaux types de matériels n’est pas entreprise du fait des effectifs très modiques par type génétique. Mieux, les performances technico-économiques des races autochtones elles-mêmes sont encore à établir ou à actualiser (COULIBALY, 2002). 1.4.4. Contraintes sanitaires Le développement de la production laitière, malgré les efforts entrepris et l’existence de méthodes de lutte contre certaines maladies, se heurte toujours à la présence de certaines pathologies de la femelle allaitante et de son petit. Dans une enquête du Programme Bovin/IER (Coulibaly et al., 1996), le tableau des affections suspectées dans les élevages laitiers urbains, périurbains et villageois était dominé par les parasitoses internes et externes (50 %) et les épizooties (22,6 %). Le taux de mortalité était élevé, 12,5 %. Excepté la peste, les grandes épizooties, en raison des faibles couvertures vaccinales, ne sont pas maîtrisées (Coulibaly et al., 1996).
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CHAPITRE II : PRODUCTION, COMMERCIALISATION ET CONSOMMATION DU LAIT AU MALI 2.1. Caractéristiques de la production du lait au Mali 2.1.1. Production laitière nationale Le potentiel de production laitière est estimé à 2 102 267 113 litres. Le tableau II donne le détail de la production par région et par espèce. La contribution par espèce est de 39,31% pour les bovins, 37,92% pour les petits ruminants et 22,77% pour les camelins. La région de Mopti produit à elle seule 17,98% de cette production suivie de Kidal avec 16,37% (lait de chamelle). La production des métisses n’est pas prise en compte dans cette statistique dans la zone périurbaine de Bamako où la production laitière est estimée à 30 000 tonnes de lait par an, soit 82 200 litres de lait par jour (Mali, 2011). Par ailleurs il est intéressant de signaler que la production laitière reste prioritairement assurée par les bovins dans les six (6) premières régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou). Toutes espèces confondues, la région de Mopti reste la première région en matière de production de lait (Mali, 2011). Tableau II: Production nationale de lait (en litre) par espèce et par région en 2011.
REGIONS Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Kidal Bamako Total 2011
BOVINS 63 506 388 85 569 602 95 050 898 67 263 197 166 965 217 60 345 998 51 401 416 4 233 755 1 967 804 596 304 276
PRODUCTION DE LAIT ESPECES OVINS CAPRINS 58 429 229 59 160 416 42 131 624 74 547 702 37 439 132 44 826 939 44 048 975 69 769 917 93 042 756 134 129 682 63 878 585 105 954 683 102 629 552 135 815 940 61 052 981 77 217 624 1 917 351 1 194 467 504 570 263 702 617 369
CAMELINS 1 045 435 3 107 251 0 239 093 4 899 969 62 264 719 69 375 580 158 051 930 0 298 775 207
QUANTITES TOTALES 182 141 466 205 356 178 177 321 181 181 321 181 399 037 624 292 443 984 359 222 487 300 556 290 5 079 622 2 102 267 113
Source : Mali, 2011
8
2.1.2. Collecte et transformation du lait produit au Mali Aujourd’hui la collecte du lait cru s’effectue auprès de quelques centres à travers le pays. Les centres de collecte les plus en vue sont approvisionnés par les coopératives et associations d’éleveurs encadrés par les ONG PAFLAPUM et ICD. Parmi ceux-ci, Kasséla qui est l’un des premiers centres de collecte au Mali, avec une moyenne de près de 600 000 litres de lait collecté par an (Mali, 2012). En 2012, il a été recensé 62 points de collecte de lait essentiellement regroupés dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. La quantité totale collectée au niveau de ces différents points a été de 2 258 370 litres de lait frais dont 802 936 litres transformés avant d’être vendu (Mali, 2012). Au Mali, la transformation du lait, denrée hautement périssable, est généralement effectuée dans les ateliers familiaux, au niveau des centres de collecte et par quelques mini-laiteries. Les capacités des principales unités de transformation sont rapportées dans le tableau III (page 11, 12). Le Mali dispose globalement d’une capacité de transformation de plus de 1 126 655 litres de lait cru par jour (Mali, 2008). On distingue en général 4 types de transformation de lait. 2.1.2.1. Transformation traditionnelle Elle est surtout pratiquée en milieu rural loin des grands centres de consommation. De façon individuelle, la fraction de la production non autoconsommée est transformée soit en lait caillé, en beurre, en "ghee", en crème maturée, en fromage et ou en yaourt. Ce type de transformation revient exclusivement aux femmes d’éleveurs (Mali, 2008). 2.1.2.2. Transformation artisanale Elle est pratiquée le plus souvent dans les villes et utilise surtout comme matière première le lait en poudre importé et rarement le local. A caractère souvent familial voire individuel, la transformation artisanale consiste en une simple modification de la structure du lait par pasteurisation, fermentation, ou par apport de ferments spécifiques à l’aide d’équipements simples et d’emballages (Mali, 2013). 2.1.2.3. Transformation semi-industrielle en mini-laiteries Les mini-laiteries privées implantées dans le District de Bamako et dans certaines villes secondaires
du
pays
(Koutiala,
Niono,
San,
Sikasso
et
Fana)
participent
à
l’approvisionnement des populations en lait et produits laitiers. De nos jours, on dénombre environ une trentaine de mini-laiteries fonctionnelles sur le territoire national. 9
Pour toutes ces unités, le lait frais, collecté dans un rayon de 20 à 30 km, est transformé en lait pasteurisé, lait caillé sucré, yaourt brassé, crème maturée et lait caillé nature. Ces unités de transformation ont des équipements assez simples constitués de casseroles en aluminium, réchaud à gaz, congélateurs, mixeur électrique, écrémeuse, glacières et petits instruments de mesure. Elles emploient généralement entre 6 et 8 personnes selon leur volume de la production (Mali, 2013).
10
Tableau III: Localisation et capacités de production des différentes unités de transformation du lait au Mali
Régions
Localités Zone industrielle Daoudabougou Quartier du fleuve Zone industrielle Magnambougou Hamdalaye Daoudabougou
Nom /Nombre d’unités de Transformation Euro lait, Bintou lait Tim lait
Mali lait Aicha lait Jakeba lait Bamako Diouncounda lait Lafiabougou Harry délice Missira Bill lait Hippodrome Milaiba bonne laitière Niarela Kouma lait Niono Danaya Nono Ségou Niono Inna Lait Cinzana Laiterie de Cinzana Bandiagara ville Kaoural Bankass ville Suudu Kossam Koro ville Kossam Koro Mopti Douentza ville Kossam Douentza Sévaré/Mopti Suudu Baaba Sofara/Djenné Kossam Fakala Mopti Cissé lait Château III Sarafo - Lait Nônô Gao Château III Duma/Château Nônô Sosso koïra Duma/Kowet Boulangerie Sosso koïra Lait Aljanabandja Kia - Lait Koutiala Danaya Nôno Sikasso Koumantou Sanya Nôno Kéleya Faso Nôno Tombouctou Laiterie DAHT Tombouctou Kabara Mini laiterie de Kabara Ber Laiterie coop AP Ber
Capacité Moyenne de Production (Litres/ Jour) 360000 7500 8000
Productions Quantités actuelles Transformées (Litres/Jour) (Litres) 19500 5000 6900
632000 18000 5000 7000
61000 9000 4000 4900
23500 19000 4000
9600 7000 130
6000 10 000 2 100 10 000
4500 6000 250
19,8 39,6 8,6 96,7
7245 14469 3171,5 35315
7245 14469 3080,5 35315
513,2 8,6 7,9
187341 3167 2900 70 50
187341 3167 2900 200 120
150
400
120
512
150 500 200 100 120
80 80 200 100 58 120
471,75 11 800
120
60
14 370
6000 900 29750
Source : Mali, 2013
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Tableau III : Localisation et capacités de production des différentes unités de transformation du lait au Mali (Suite et fin)
Régions
Localités
Nom /Nombre d’unités de Transformation
Mini laiterie de Kasséla Mini laiterie Fana DANAYA Koulikoro Ouéléssébougou Mini laiterie Siby Mini laiterie de Siby Nossombougou Nossombougou Tienfala Tienfala Néguéla Néguéla Etambar Laiterie Toximene Etambar Laiterie Adrar Kidal Etambar Laiterie Alfarouk Kidal Laiterie Tanti Bandiagara ville Kaoural Bankass ville Suudu Kossam Mopti Koro ville Kossam Koro Douentza ville Kossam Douentza Sévaré/Mopti Suudu Baaba Sofara/Djenné Kossam Fakala Cissé lait Mopti Total Kasséla
Capacité Productions Quantités Moyenne de actuelles Transformées (Litres) Production (Litres/Jour) (Litres/ Jour) 975 753036 158145 134 8971 3134 563 291043 127363 80 0 0 5147 0 65557 13186 110 330 0 30 417 35 934 20 1 745 29 825 19,8 7245 7245 39,6 14469 14469 8,6 3171,5 3080,5 96,7 35315 35315 513,2 187341 187341 8,6 3167 3167 7,9 2900 2900 1126654,8 1774160 876986,75
Source : Mali, 2013 2.1.2.4. Transformation industrielle La transformation industrielle concerne les unités capables de transformer plus de 1000 litres de lait par jour. Cet objectif est à loin d’être une réalité aujourd’hui compte tenu du prix proposé par de telles unités aux producteurs. Cette situation est à l’origine de l’orientation des unités industrielles fonctionnelles actuellement (Malilait S.A. et GAM) vers la reconstitution du lait en poudre. Par exemple Malilait transforme à partir du lait en poudre près de 30 000 litres d’équivalent lait par jour. Ainsi aujourd’hui, seule une infime quantité de lait cru produit est livrée aux unités industrielles implantées uniquement à Bamako (Mali, 2013). Cependant, l'importance que revêtent les importations de lait et produits laitiers sur le marché et la consommation des maliens demande plus de réflexion.
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2.1.3. Importations du lait et produits laitiers au Mali Dans les années 1980, l'Afrique subsaharienne avait consacré aux importations laitières environ 5% de ses recettes d'exportation de produits agricoles, forestiers et halieutiques (VON MASSOW, 1990). Le recours massif aux importations de lait et produits laitiers ainsi que l'augmentation de leur volume trouvent leur origine dans le déficit de la production de lait en Afrique subsaharienne. La grande sécheresse du début des années 1970 en décimant une bonne partie du cheptel sahélien a contribué à l'aggravation de ce déficit de production alors que la demande en produits laitiers a augmenté dans la même période (MOUNKALA, 2002). Pour combler ce déficit de la production laitière, les pays africains, dont le Mali, ont eu recours très tôt aux importations de lait et produits laitiers. Ces importations ont été fortement dopées par les cours mondiaux du lait qui ont demeurés relativement bas du fait des excédents laitiers notés en Europe jusqu'en 1984, date de l'adoption de la politique des quotas par la Communauté Européenne. Cette politique des quotas laitiers ainsi que la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) de 1992 ont permis d'assainir le marché mondial du lait et de limiter la vente au rabais vers les pays de l'Afrique subsaharienne (MOUNKALA, 2002). 2.1.3.1. Evolution quantitative des importations de produits laitiers Les importations commerciales de produits laitiers en l’Afrique subsaharienne ont augmenté régulièrement depuis 1960. Entre 1960 et 1970, la valeur des importations de lait et produits laitiers est passée de 24,8 milliards de FCFA à 65,1 milliards de FCFA pour se hisser à 391,5 milliards de FCFA en 1980, avec un volume maximum de 2,25 millions de tonnes Equivalent Lait (EqL) d'importations atteint en 1981 (VON MASSOW, 1990). Après 1981, les volumes des importations ont été maintenus dans les pays de la zone FCFA en moyenne à 5 milliards de FCFA pour le Burkina Faso et le Mali, 10 milliards pour la Côte d'Ivoire et 15 milliards pour le Sénégal au cours de ces dernières années. Ces deux derniers pays ont les taux d'urbanisation les plus élevés (35 - 40 %) et les importations de poudre de lait servent pour une bonne part à approvisionner des unités locales travaillant à partir de lait reconstitué (METZGER et al., 1995). Le Mali a régulièrement figuré parmi les pays importateurs de lait en Afrique au Sud du Sahara, à côté du Sénégal, de la Côte-d'Ivoire et du Nigeria (VON MASSOW, 1990). Ainsi le volume des importations laitières au Mali a augmenté de façon régulière à un taux annuel 135% entre 1961 et 1991, et leur valeur totale est passée de 251 millions de FCFA en 1961 à 10,8 milliards de FCFA en 1991 (DEBRAH et al., 1995). 13
De nos jours le Mali dépense environ 50 milliards de FCFA dans l’importation de lait et produits laitiers (Mali, 2015). Donc le Mali importe autant de lait qu'il n'en produit, avec son marché dominé par la présence de produits laitiers importés. Il serait par conséquent intéressant de connaître la composition des importations. 2.1.3.2. Composition des importations de produits laitiers Au Mali, la poudre de lait et le lait stérilisé (laits concentrés et lait liquide) demeurent les produits laitiers les plus importés. En effet, 100% du volume des importations concernant les dernières années sont constituées par ces deux produits, avec 79,1% pour la poudre de lait et 20,9% pour le lait stérilisé (tableau IV). L’essentiel de ces approvisionnements extérieurs (60%), reste dans la ville de Bamako. Par ailleurs l'analyse historique des importations laisse apparaître que la poudre de lait a toujours occupé la part la plus importante (METZGER et al., 1995). Tableau IV: Quantités des différents produits laitiers importés au Mali (METZGER et al., 1995) Produits laitiers Poudres Laits concentrés Lait liquide Total
Tonnes de produits 5 207 5 190 100 10 497
Tonnes Equivalent/lait 39 573 10 380 100 50 053
2.1.3.3. Origine des importations de lait et produits laitiers Les principaux fournisseurs du Mali en lait et produits laitiers restent les pays de l'Union Européenne, en particulier la France. Avant les indépendances, l’enjeu était de nourrir une population urbaine solvable, souvent expatriée, consommatrice de produits laitiers de type européen et exigeante en matière de qualité sanitaire (tableau V) (PINAUD, 2014). L'Union Laitière de Bamako (ULB), mise en place en 1967 grâce à l'aide étrangère, constitue le principal organisme de développement de l'industrie laitière au Mali. Elle ne possède qu'une seule grande laiterie moderne dont la capacité journalière de transformation est de 10 000 litres. Cette unité de production est entrée en fonctionnement en 1969. L'ULB a la double mission de contribuer au développement de la production laitière des systèmes pastoral et agropastoral, et d'assurer aux consommateurs urbains, un approvisionnement quantitativement adéquat en lait et en produits laitiers et à très bon marché. Entre 1969 et 1974, la matière première utilisée pour la reconstitution du lait était fournie par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), et les recettes réalisées devaient essentiellement servir à promouvoir le développement de l'industrie laitière, par le biais de crédits alloués au Centre de Recherche 14
Zootechnique de Sotuba (FAO, 1978). Depuis 1984, la Communauté Economique Européenne (CEE) fournissait chaque année au Gouvernement malien 600 tonnes de lait en poudre écrémé et 200 tonnes d'huile de beurre, au titre de l'aide alimentaire. Ces produits étaient revendus à l'ULB au prix de 95 FCFA le kg de lait en poudre écrémé et de 235 FCFA le kg d'huile de beurre (VON MASSOW, 1990). Mais, les efforts fournis par l'ULB pour stimuler la production locale de lait n'ont pas encore porté leurs fruits. Ses deux (02) centres de collecte à Dialakoroba et à Bankoumana (situés à une soixantaine de kilomètre de Bamako) fonctionnent encore nettement en dessous de leur capacité. De ce fait, le lait localement produit ne représente qu'une partie négligeable des livraisons totales de l'ULB. Depuis quelque temps, cette structure a entrepris de s'approvisionner directement auprès de la nouvelle coopérative laitière de Bamako (COLAIBA), où le prix au producteur (225 FCFA le litre) est significativement plus élevé que celui payé dans les centres de ramassage. L'accès à des produits laitiers fournis au titre de l'aide alimentaire a ainsi incité l'ULB à mettre en veilleuse ses activités locales de ramassage du lait. L'ULB en était même arrivée au point de recourir à des importations commerciales de lait en poudre et d'huile de beurre, sous prétexte que les producteurs locaux n'arrivaient pas à faire face à ses besoins (VON MASSOW, 1990). Tableau V: Genèse du commerce de lait en poudre en Afrique de l’Ouest (PINAUD, 2014) Période Emergence d’échanges marchands internationaux de lait de conserve
Déploiement de l’aide alimentaire
Accélération des importations de lait en poudre
Dates Avant 1970
1970 -1990
Depuis 1990
Caractéristiques Mise au point des technologies laitières ; Reconstitution d’un lait de consommation dans les capitales Ouest-Africaines ; Lait des nourrissons et des expatriés. Graves sècheresses en Afrique de l’Ouest ; Gestion des excédents laitiers en Europe et «Humanitarisation» des échanges de produits laitiers ; Controverse sur la qualité sanitaire des produits laitiers reconstitués ; Tension jamais résolue entre raison humanitaire et raison marchande dans le règlement de la couverture des besoins des populations OuestAfricaines. Domination de la logique marchande ; Importations structurelles de lait en poudre ; Modifications des habitudes alimentaires en zones urbaines.
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2.2. Commercialisation du lait et produits laitiers au Mali 2.2.1. Circuits de commercialisation du lait et produits laitiers au Mali Le circuit de commercialisation du lait et produits laitiers, encore très peu structuré (figure 1), représente le principal obstacle au développement de la filière laitière au Mali. Ceci tient notamment à la dégradation particulièrement rapide du lait dont la commercialisation demande une très bonne organisation en termes de qualité, d’hygiène, de conservation, de transport et de transformation (MAS APARISI et al., 2012). Au Mali, le commerce du lait et des produits laitiers s’exerce à travers : le marché traditionnel exclusivement réservé à la production nationale de lait cru ; le marché de distribution du lait et des produits laitiers qui concerne les producteurs et les intermédiaires chargés d’approvisionner les transformateurs, les commerçants et parfois directement les consommateurs ; le marché d’importation à la différence du traditionnel est réglementé et intégré dans un plan d’ensemble de prévisions tenant compte des indications générales du commerce extérieur et des effets de la conjoncture économique nationale et internationale. Par rapport à ce marché on distingue les importations commerciales et les aides alimentaires le PAM en particulier (Mali, 2008). D’une manière générale les circuits de commercialisation répertoriés sont les suivants : Circuit 1 : il est un circuit traditionnel simple de vente directe du producteur aux consommateurs où aux transformateurs sans intermédiaire. Cette vente simple peut concerner les produits issus de la transformation du lait de ferme destinés aux consommateurs. Circuit 2 : c’est un circuit dans lequel il existe un intermédiaire entre le producteur et les consommateurs. Cet intermédiaire est un détaillant qui achète du lait au niveau d’un ou plusieurs producteurs pour revendre ensuite aux consommateurs. Circuit 3 : il est le circuit des collecteurs chargés de la collecte du lait destiné aux unités semi-industrielles ou industrielles de transformation. Cette collecte s’effectue souvent auprès des producteurs organisés en groupements où coopératives. Le lait ainsi collecté est livré directement aux unités de transformation ou à des centres de collecte spécialisés (Kasséla, Keleya etc...). Circuit 4 : il est un circuit de distribution du lait et produits laitiers directement ou indirectement (par le biais des boutiques et supérettes) auprès des consommateurs. Ce schéma de distribution concerne principalement les unités industrielles notamment Malilait SA et la Générale Alimentaire Malienne (GAM) et dans un moindre degré les mini-laiteries et les
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transformateurs artisanaux qui livrent directement leurs produits aux revendeurs où aux consommateurs (Mali, 2008).
Eleveurs ruraux
Eleveurs péri-urbains
Collecteurs
Transformateurs Semi-artisanaux
Petits revendeurs
Production
Importateurs Importateurs
Grossistes et Demi-Grossiste (Lait importé)
Mini-laiteries et laiteries industrielles
Supermarchés, superettes et Alimentations …
Boutiquiers
Consommateurs
Intermédiaires Transformateurs Détaillants Consommateur Figure 1 : Schéma simplifié de la filière laitière au Mali (MAS APARISI et al., 2012) On constate donc d’énormes obstacles au niveau des circuits de commercialisation du lait local malien. Aux problèmes structurels de la filière lait, s’ajoute la compétition du lait importé qui dispose de nombreux atouts par rapport au lait local en terme de : prix, qualité, disponibilité, marketing ou encore utilisation appréciée par la population. Les politiques en faveur du lait ont donc un rôle déterminant à jouer dans la restructuration profonde de cette filière nécessaire à la bonne exploitation du potentiel laitier du Mali (MAS APARISI et al., 2012). 2.2.2. Commercialisation du lait et produits laitiers importés L’accessibilité aux produits laitiers est un élément déterminant du choix des consommateurs. Aussi, les sous-filières laitières peuvent avoir des fonctionnements très différents, raison pour
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laquelle il est important de savoir comment et auprès de quels types de fournisseurs ou commerçants les consommateurs acquièrent leurs produits. L’approvisionnement de Bamako est assuré pour les trois quarts, par la distribution de lait en poudre. Les boutiquiers prennent 45% du montant total des produits laitiers vendus sur la ville et les alimentations, 20%. Ces dernières se distinguent des boutiques en ce sens que ces établissements sont mieux achalandés, mieux équipés également, mais moins nombreux. Les supermarchés rentrent dans la catégorie des alimentations (OUOLOGUEM et al., 2008). Mais la situation de Mopti est très différente en ce sens que le lait en poudre est distribué de façon plus exclusive par les boutiquiers, surtout en hivernage. Les alimentations sont inexistantes, ce mode de distribution se développe avec les classes moyennes - hautes, et sur des produits alimentaires manufacturés. En dehors du lait en poudre, les autres produits laitiers sont distribués essentiellement par des revendeurs ambulants, cyclistes. Ce mode de distribution est adapté à la taille réduite de la ville, et au grand nombre de producteurs, répartis dans la couronne périurbaine. Par ailleurs, les volumes sont nettement plus élevés en saison sèche où la vente de lait en poudre sur le marché connaît une augmentation en raison probablement des termes d’échanges avec les pays d’Afrique du Nord, qui fournisse Mopti et les villes du Nord en produits laitiers. Entre les villes de Bamako et Mopti, ce sont donc deux (02) systèmes de distribution complètement différents qui sont en place (OUOLOGUEM et al., 2008). 2.2.3. Prix du lait et produits laitiers importés au Mali En Afrique subsaharienne où le pouvoir d’achat est faible, le lait et ses dérivés sont souvent considérés comme des produits de luxe (VATIN, 1996). Toutefois, la consommation urbaine de produits laitiers est dominée par le lait en poudre (METZGER et al., 1995 ; THOMAS et al., 1996 ; CORNIAUX et al., 2005). Faut-il donc en conclure que le lait en poudre est le moins cher du marché ? Il est d’abord important de distinguer les différents types de lait en poudre proposés aux consommateurs. Pour les huit (08) marques de poudre de lait (Incolac ; Kosam ; Laicran ; Milkaut ; Nido ; Nono barikama ; Toplait et Vivalait) les plus vendues au Mali, le prix (FCFA/EqL) varie en fonction de deux (02) principaux facteurs : la marque du produit et son volume de conditionnement. Les commerçants ont intégré ce premier facteur dans leur discours. Ils parlent de lait de « première qualité » pour les marques Nido et Laicran et de « seconde qualité » pour Vivalait et les autres. La raison est simple : Nido et Laicran sont fabriqués avec du lait entier alors que 18
les matières grasses de Vivalait sont végétales, certes moins chères. Nido jouit par ailleurs d’une réputation internationale (Nestlé) et est vendu dans des boites métalliques hermétiques. Aussi, pour un volume de conditionnement équivalent, les différences de prix sont sensibles : 275, 350 et 525 FCFA/EqL respectivement pour Vivalait (500g), Laicran (500g) et Nido (400g) (OUOLOGUEM et al., 2008). Le second facteur discriminant est le volume de conditionnement. Pour une même marque, le prix en EqL est pratiquement doublé lorsqu’il s’agit de micro dosettes (6,5 g, 20 g, 22,5 g), très populaires auprès des consommateurs. Il faut noter qu’en dépit de qualités diverses, toutes les marques proposent le même prix pour un conditionnement de 22,5 g : 75 FCFA la dosette, soit près de 450 FCFA/EqL. Si le prix de la dosette est abordable pour les bourses maliennes (une priorité des industries laitières), on ne saurait ignorer le coût élevé du lait dans ce système de vente pour le consommateur final (OUOLOGUEM et al., 2008). Comparativement aux autres produits importés, les laits en poudre, sont vendus moins chers en EqL. Le fromage fondu « Vache qui rit » et le lait UHT (Candia et Bridel), atteignent ou dépassent 1000 FCFA/EqL. A Bamako, Candia (500 ml ou 1 l) est plus abordable que Bridel dans la mesure où cette enseigne reconditionne sa gamme de produits à partir de lait en poudre alors que Bridel est importé de France sous forme liquide. Les fabrications artisanales (de mini-laiteries) ou industrielles (de Malilait, Yoplait), à base de lait en poudre, sont quant à elles proposées à des prix intermédiaires de l’ordre de 600 FCFA/EqL. En revanche, le lait concentré est vendu dans des conserves métalliques de 1 kg à un prix avoisinant 270 FCFA par unité EqL, indépendamment de la marque (Jago étant la plus populaire actuellement). Ce prix est comparable à celui du lait en poudre proposé dans un conditionnement supérieur à 250 g (OUOLOGUEM et al., 2008). 2.3. Consommation du lait et produits laitiers au Mali 2.3.1. Importances nutritionnelle, socio-culturelle et économique du lait Il constitue le premier apport protéique de l'être humain et le premier aliment naturel complet dès le jeune âge. Il renferme les nutriments de base, à savoir les glucides (49 g/l de lactose), les lipides (35 g/l), les protéines (27 g/l de caséine et 5,5 g/l de protéines solubles). L'acide citrique (2 g/l), les chlorures (1,6 g/l), le phosphate (2,5 g/l) sont les autres constituants du lait (MOUNKALA, 2002). Le lait apporte également des acides aminés essentiels qui ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme. Il demeure ensuite un aliment indispensable tout au long de la vie, car les cellules osseuses s'usent et se décalcifient. Le calcium apporté par le lait et les produits laitiers va contribuer efficacement à lutter contre ce 19
phénomène de décalcification. C'est pourquoi l'Institut Scientifique de l'Hygiène recommande une consommation annuelle l’ordre de 91 litres de lait par habitant (MOUNKALA, 2002). Au plan socio-culturel, le lait est reconnu comme l'un des traits majeurs de la civilisation pastorale sahélienne. Il demeure un facteur essentiel dans la détermination de l'organisation sociale et familiale, dans le mode d'alimentation, les échanges, le développement et l'appropriation des techniques, dans la culture et ses représentations rituelle et symbolique. Le lait est donc un champ de relation ou l'espace pastoral s'imbrique parfois profondément dans les autres espaces géographiques, économiques et sociaux. Produit à valeur d'usage et à valeur d'échange, il est aussi un objectif de production, une référence culturelle (DIALLO, 2005). Ce sentiment inspire tous les comportements permettant aux Peulhs, fondamentalement bergers de se réaliser en tant que membres d'une communauté spécifique ; car c'est par le lait qu'on jure, c'est par lui qu'on atteste et vénère les liens d'appartenance à un système matriarcal (DIALLO, 2005). L'importance du lait peut être appréciée à un double niveau à savoir, l'énorme potentiel que recèle le cheptel bovin laitier d’une part, et la demande solvable croissante essentiellement couverte par un volume des importations et des coûts faramineux d'autre part. On peut actuellement sans vouloir abuser, adjoindre à cette double importance une importance politico-économique en ce sens que le lait au Mali revêt de plus en plus une importance stratégique et devient un sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics avec comme option politique affichée l'insémination artificielle pour améliorer les performances laitières des races locales. (MOUNKALA, 2002). Cependant si après la dévaluation du franc CFA, les quantités de lait importées ont baissé, la facture des importations en revanche a renchérie car la diminution des quantités a été compensée par la hausse des prix de Coût d’Assurance Fret (CAF) des produits laitiers. Ainsi en 1993, le montant des importations qui était de 5 milliards de F CFA, s'était élevé en 1995 à 15,75 milliards de F CFA (DUPAIGRE et al., 2004) contre aujourd'hui une facture qui tourne autour de 50 milliards de F CFA (Mali, 2015). 2.3.2. Consommation de lait et produits laitiers Une importante proportion de la production de lait local est soit consommée directement sur le lieu de production, soit commercialisée via des circuits informels. Les mesures de consommation sont relativement difficiles à effectuer, et les données sur ce sujet sont peu nombreuses et peu précises avec des chiffres variables selon les sources. Selon la FAO le niveau de consommation de lait est de 45 Litres/habitant/an au Mali, un chiffre encore inférieur aux recommandations de la FAO fixées à 60 Litres/habitant/an 20
(POMERANZ, 2006). Les enquêtes réalisées auprès des ménages dans les principales villes du Mali, dans le cadre du programme de Recherche sur les Politiques Laitières OuestAfricaines (REPOL), font état d’un niveau de consommation autour de 50 à 60 Litres/habitant/an (POMERANZ, 2006). En milieu rural, le lait et ses dérivés constituent la base principale de la ration alimentaire des pasteurs nomades ou transhumants. Cependant, leur consommation est souvent réservée aux enfants, aux vieillards et aux femmes enceintes du fait de la faible quantité de lait souvent traite, l'essentiel du lait servant à l'allaitement des veaux. Ainsi certaines populations rurales consomment également du lait importé (POMERANZ, 2006). Dans les grandes villes, le lait est considéré comme un aliment stratégique des couches les plus pauvres de la population urbaine dont le repas du soir est souvent constitué d'un sachet de lait frais reconstitué (à partir de poudre importée) ou de lait caillé et d'un morceau de pain. Ainsi, la consommation urbaine de lait peut prendre plusieurs formes à savoir: les éleveurs périurbains habitués à boire du lait; le lait livré à domicile, qui représente une partie minime de la population (service du lait); le lait UHT et les produits laitiers achetés dans les supermarchés par les populations aisées; la consommation hors foyer assez importante de lait en poudre et concentré (café, bouillie, tartines, etc.) (POMERANZ, 2006). Par ailleurs, les types de produits laitiers consommés dans les foyers de Bamako, Mopti, Ségou et Sikasso montrent des différences notables entre ces villes. Bamako se détache par une énorme part de lait en poudre dans la consommation des foyers (76%). Le lait frais occupe une place très minoritaire, avec seulement 14% des dépenses des ménages. Les autres produits correspondent à de simples niches, sur un marché dominé par le lait en poudre. Ce produit est fortement présent dans les autres villes, où il n’atteint cependant pas les 50% des dépenses en produits laitiers. Les autres produits plus fortement ancrés sont le lait frais et le Sirimé (l’huile de beurre obtenue après barattage) à Mopti. A Sikasso, le lait frais, le "féné" (lait spontanément fermenté), le lait caillé et le yaourt (lait caillé, aromatisé et sucré) totalisent 65% alors que Ségou se distingue par une consommation encore beaucoup plus diversifiée (OUOLOGUEM et al., 2008). 2.3.3. Déterminants de la consommation du lait Parmi les principaux déterminants de la consommation de lait, figurent le revenu et le pouvoir d'achat, le prix des produits laitiers, les variations saisonnières et les habitudes alimentaires. 21
2.3.3.1. Revenu et le pouvoir d'achat Il est évident que le faible revenu général des populations africaines constitue l'obstacle majeur à un accès régulier et important au lait et aux produits laitiers. En effet, à Bamako, le litre de lait frais peut représenter facilement 30 à 50% du salaire journalier d'un ouvrier et deux (02) fois moins pour un litre de lait reconstitué (METZGER et al., 1995). Les types de produits laitiers consommés dans chaque foyer sont déterminés par le niveau de revenus, cumulés à l’échelle du foyer. On observe ici de grandes différences d’une ville à l’autre. Bamako se détache une fois de plus, très nettement avec un écart énorme de consommation de Lait et Produits Laitiers (LPL) entre petits et gros revenus. Cet écart porte essentiellement sur le lait en poudre qui est donc à la fois un produit démocratisé, c'est-à-dire significativement présent chez les consommateurs à faible revenus, mais aussi un produit de luxe, c'est-à-dire consommé massivement par les plus riches. La consommation de lait frais et d’autres produits laitiers augmente aussi avec les revenus, mais de façon beaucoup plus modérée. A Ségou et Sikasso, le niveau de consommation augmente avec les revenus, mais cela n’a que peu d’impacts sur les types de produits consommés (OUOLOGUEM et al., 2008). 2.3.3.2. Prix des produits laitiers Le niveau de prix influe sur le niveau de consommation, particulièrement pour les produits de luxe (MOUNKALA, 2002). Même si les qualités du lait frais sont largement reconnues et appréciées, le prix qui en est proposé au consommateur est trop souvent rédhibitoire; dès lors, la poudre de lait permettant d'obtenir un litre de lait reconstitué de 30 à 50 % moins cher qu'un litre de lait frais et constitue un substitut très recherché surtout en Afrique de l'Ouest (METZGER et al., 1995). Mais la dévaluation du FCFA en renchérissant le prix des produits importés (dont le lait en poudre) a encore freiné la consommation. Dès l'annonce de cette dévaluation, les prix de nombreux produits laitiers ont doublé, tant à Dakar qu'à Bamako révélant le comportement spéculatif des opérateurs de la filière des produits laitiers importés. Cette situation a évoluée jusqu’à la stabilisation des prix et retour à des prix plus bas (METZGER et al., 1995). 2.3.3.3. Variations saisonnières de la consommation Au cours d'une année, l'attitude des consommateurs maliens est affectée par des variations saisonnières. Pour un cycle annuel, il est relevé une faible consommation en saison des pluies et en saison froide, alors que la consommation de lait et produits laitiers s'accroît nettement en saison sèche et chaude contre une offre locale qui est à son minimum. Pour un cycle mensuel, il a été noté une forte demande sur la première quinzaine du mois quand il y a suffisamment 22
de liquidités dans les ménages. En revanche les achats de lait et produits laitiers diminuent durant la deuxième quinzaine et la consommation se porte essentiellement sur des produits laitiers jugés moins onéreux (METZGER et al., 1995). Par ailleurs, le Ramadan chez les musulmans et les Pâques et Noël chez les chrétiens au Mali influencent le niveau de consommation, en la favorisant (aspect festif) ou en diminuant (jeûne). Ces variations entraînent parfois des fluctuations notables de prix à travers une pénurie organisée à l'occasion de ces fêtes (METZGER et al., 1995). 2.3.3.4. Habitudes alimentaires En Afrique de l'Ouest, le lait est fortement présent dans les habitudes alimentaires des ethnies pastorales et dans une moindre mesure auprès des agriculteurs qui les côtoient. Aussi, l'urbanisation rapide et une certaine rupture avec le milieu traditionnel ont entraîné des modifications plus ou moins profondes dans les habitudes alimentaires (METZGER et al., 1995). Ainsi le lait en poudre et le lait frais sont les produits majoritairement consommés dans les foyers de Bamako, le lait frais et le sirimé à Mopti ; le lait frais, le "féné", le lait caillé et le yaourt à Sikasso contre une consommation encore beaucoup plus diversifiée à Ségou (OUOLOGUEM et al., 2008). 2.4. Contraintes liées au développement de la filière lait au Mali En dépit des avantages dont le Mali dispose dans le domaine de l’élevage, beaucoup reste à faire aussi bien en aval qu’en amont de la productivité pour améliorer la compétitivité et en faire un secteur à haute valeur ajoutée. Si l’élevage participe à l’autosuffisance alimentaire et à la génération de revenus et de devises, il doit également contribuer au développement du secteur agro-industriel et des exportations de produits transformés. Mais bien que depuis l’avènement du Programme d’Ajustement Structurel au début des années 1980 le secteur agricole malien, en particulier la filière lait, a subi de profondes mutations, elle reste encore confrontée à des contraintes majeures (organisationnelles, institutionnelles, économiques et techniques) tant au niveau de la production, de la collecte et de la transformation que de la commercialisation du lait (Mali, 2001). 2.4.1. Contraintes liées au développement de la production Aux contraintes précédemment évoquées dans le chapitre 1 et relatives à la réduction des aires pastorales dévolues à l’activité d’élevage, l’insuffisance d’alimentation des laitières, le faible potentiel génétique des animaux et les maladies récurrentes qui entravent le développement de l’élevage des ruminants, s’ajoutent le faible niveau de formation et d’organisation des producteurs et l’insuffisance d’appui financier. 23
En effet, les organisations de producteurs laitiers malgré le rôle prépondérant et immense qu’elles pouvaient jouer dans l’épanouissement du sous-secteur laitier, surtout dans un système économique aussi libéral comme celui du Mali, sont très peu présentes dans le pays (COULIBALY, 2002). L’insuffisance ou le faible niveau de formation et de professionnalisation des producteurs, l’inadaptation et le manque d’infrastructures et d’équipements appropriés pour la production du lait limitent l’essor du secteur (Mali, 2001). A l’instar des autres pays en développement, l’élevage malien est une activité agricole qui ne bénéficie pratiquement d’aucun financement extérieur ; la quasi-totalité des exploitations étant financée sur fonds propres. La Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA), après quelques expériences malencontreuses ne finance pratiquement plus aujourd’hui de projets liés aux activités de production laitière (COULIBALY, 2002). 2.4.2. Contraintes liées à la collecte et à la transformation du lait L’enclavement des zones de production, l’inadaptation du matériels de collecte et des moyens de transport du lait sur de longue distance, l’absence de dispositifs législatif et réglementaire fixant les modalités de fonctionnement des centres de collecte et de conservation, l’insuffisance d’infrastructures énergétiques au niveau des centres de collecte sont les principaux problèmes de collecte et conservation du lait surtout en période de forte production (BONFOH et al., 2002). Quant aux obstacles liés au développement de l’industrie de transformation du lait au Mali, ils sont de divers ordres. Au plan politique, l’Etat devrait revoir sa politique de ponction fiscale et de taxation à l’importation. Aussi les objectifs initiaux fixés en matière d’industrie laitière n’ont pas permis de stimuler la production laitière des systèmes pastoral et agro-pastoral. (TAMBOURA et al., 2002). Sur le plan institutionnel, la filière laitière du Mali souffre de l’absence d’un véritable cadre de concertation entre acteurs de tous genres et manque de dispositif législatif et réglementaire fixant les normes et procédures de production. Par ailleurs le mode de conduite extensif du troupeau (nomadisme, transhumance) fait que cet élevage a souvent une fonction d’épargne familiale dans les zones agro-pastorales du Sud déjà enclavées et difficilement accessible avec des producteurs très dispersés, ce qui empêche la mise en place de circuits de collecte et valorisation du lait produit. Ces problèmes viennent se superposer à la faiblesse des moyens consacrés à la collecte du lait, à la saisonnalité de la production et à la faible commercialisation des surplus dégagés dans les unités de production (TAMBOURA et al., 2002). Concernant l’appui financier, les crédits consacrés à l’activité de 24
transformation du lait sont insuffisants et les investissements monétaires effectués ont à peine dépassé 0,5 % de l’enveloppe consacrée à l’organisation de la transformation dans le secteur élevage. A ceci s’ajoute le manque de professionnalisme dans la collecte du lait et de personnel suffisamment qualifié et expérimenté pour mener à bien l’appui conseil et l’encadrement des producteurs à chaque échelon de la filière. Enfin, l’inexistence de circuits performants d’approvisionnement en intrants (ferments, emballages) et l’irrégularité de la production tant en qualité qu’en quantité constituent des contraintes limitant la transformation du lait au Mali (TAMBOURA et al., 2002). 2.4.3. Contraintes liées à la commercialisation du lait et produits laitiers Les principales difficultés sont la non maîtrise des circuits de commercialisation, le manque d’infrastructures d’appui à une commercialisation adaptées (Mali, 2010). Au niveau de la distribution et des points de vente du lait il y a une insuffisance voire une absence de chaîne de froid. A cela s’ajoutent le non-respect des principes de l’assurance qualité du lait et les produits laitiers, l’absence de contrôle de qualité et de répression du piratage des emballages, la non inscription et le non-respect des dates de péremption par les certaines industries de transformation, Aussi, les consommateurs maliens sont très peu sensibilisés par rapport au concept "qualité - prix" (DIALLO et al., 2002).
25
CHAPITRE III : CONCEPTS DE CHAÎNE DE VALEUR 3.1. Historique de la chaîne de valeur L’approche chaîne de valeur ne constitue qu’une évolution de l’approche filière développée par la recherche française au cours des années 1960. La figure 2 montre l’évolution de l’approche filière en termes de chaîne de valeur. Michael Porter a été le premier à utiliser le terme chaîne de valeur dans les années 1980. Il a défini la chaîne de valeur comme un ensemble de diverses activités mises en œuvre au sein de maillon particulier d’une chaîne (PORTER, 1986). Dans la moitié des années 1990, Gereffi a introduit le concept de « Global Commodity Chain ». Ces travaux ont permis d’énormes avancées quant à l’usage analytique et normatif de la chaîne de valeur. Dans les années 2000 l’approche chaîne de valeur a donc été révisé et constitue aujourd’hui une combinaison de l’école française (Approche filière) qui est beaucoup plus fondée sur l’analyse quantitative et de l’école anglaise (Global Commodity Chain) qui met beaucoup plus l’accent sur les aspects comportementaux de la chaîne et le rôle des acteurs sociaux présent au sein de la chaîne (IITA-SAFE, 2009).
Figure 2: Schéma de l’évolution de l’approche filière en termes de chaîne de valeur (PORTER, 1986) 3.2. Concept de chaîne de valeur Le concept de chaîne de valeur sert simplement à relier toutes les étapes de production, de transformation, de distribution, de commercialisation et les services après-vente destinés aux consommateurs finaux (figure 3). Elle nous permet également d’analyser chacune de ces étapes par rapport à celles qui précèdent et celles qui suivent (RUSSEL et HANOOMANJEE, 2012). 26
Figure 3: Schéma montrant les différents maillons d’une chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) Les activités qui constituent une chaîne de valeur peuvent être regroupées au sein d’une seule entreprise ou répartie entre différentes entreprises. Ces activités peuvent être localisées au sein d’une même zone géographique ou réparties à travers plusieurs zones géographiques. Une chaîne de valeur ajoutée est donc : une séquence d’activités (fonctions) économiques relatives, de la fourniture d’un intrant (input) spécifique pour un produit particulier à la production primaire, la transformation,
et
jusqu'à
la
vente
finale
du produit
particulier
aux
consommateurs ; l'ensemble des entreprises (opérateurs) exécutant ces fonctions par exemple producteurs, industriels, commerçants et distributeurs d'un produit particulier. Les entreprises sont liées par une série de transactions commerciales dans lesquelles le produit est passé des producteurs primaires aux consommateurs finaux. Selon la chaîne des fonctions et des opérateurs, les chaînes de valeur se composent d'une série de maillons de chaîne ou étapes (IITA-SAFE, 2009). Elle est donc caractérisée selon (IITA-SAFE, 2009) par : un produit ; un marché ; des fonctions (ou opérations techniques) ; des acteurs ; 27
des formes de relations/d’échanges/contrats (réseaux) entre acteurs ; un territoire spécifique : niveau local, national, régional et international 3.3. Approche chaîne de valeur : des concepts liés 3.3.1. Approche filière L’approche filière a été développée par des institutions françaises de recherche comme un outil neutre d’analyse mettant en évidence l’existence de circuits de distribution pour les biens agricoles. Cette approche a ainsi permis de montrer la manière dont les politiques publiques, les investissements et les institutions influent sur les systèmes locaux de production. Elle consiste à analyser quantitativement les flux de marchandise, les prix et la valeur ajoutée, tout au long de la filière, en utilisant les comptes de chaque agent (TALLEC et BOCKEL, 2005). On appelle ainsi filière de production l’ensemble des agents (ou fractions d’agents) économiques qui concourent directement à l’élaboration d’un produit final (IITA-SAFE, 2009). Plus spécifiquement, on appelle filière de production la succession des opérations et des agents qui, partant en amont d’une matière première (canne à sucre par exemple) ou d’un produit intermédiaire aboutit en aval, après plusieurs stades de transformation/valorisation, à un ou plusieurs produits finis (sucre blanc raffiné, sucre roux, sucre en poudre ou en carreau) au niveau du consommateur. Une filière est donc une suite d’opérations/transformations, une suite d’agents et donc une suite de marchés (TALLEC et BOCKEL, 2005). Le tableau VI présente les traits distinctifs de l’approche filière à l’approche chaîne de valeur. Tableau VI: Traits distinctifs entre les approches filière et chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) Facteurs Orientation Stratégie Point focal Organisation Flux d’information Philosophie
Approche filière Axée sur l’offre Produit brut Coût/bénéfice Acteurs indépendants Faible Compétitivité individuelles
Approche chaîne de valeur Guidée par la demande Produits finis Valeur/qualité Acteurs interdépendants Intense Compétitivité de la chaîne
Source : 3.3.2. Evaluation de performance (benchmarking) Elle est un processus qui consiste à comparer les paramètres de performance propres à une entreprise aux paramètres de performance des entreprises ou des chaînes de valeur reconnues comme leaders dans le domaine. Les paramètres peuvent se rapporter à divers aspects. Les paramètres importants de "benchmark" sont la productivité, le coût de production ou la qualité 28
du produit. Le "benchmarking" est utilisé pour identifier les écarts dans la performance de la chaîne de valeur ajoutée développée (IITA-SAFE, 2009). 3.3.3. Climat d’affaires Encore appelé cadre macro-économique, il regroupe les conditions légales de normalisation et d’infrastructures dans lesquelles les entreprises opèrent au sein d’un pays (IITA-SAFE, 2009). Ceci inclut la stabilité politique et macro-économique, une gouvernance et un système juridique efficace, doté de lois appropriées aux affaires telles que les droits de propriété, les règles d’enregistrement d’entreprises et d’emploi, les agences financières, le système de transport et l’efficacité des procédures administratives. Ces conditions peuvent être générales au niveau d’un secteur d’activités ou spécifique à une chaîne de valeur ajoutée (IITA-SAFE, 2009). 3.3.4. Relation d’affaires Les opérateurs d’une chaîne de valeur sont liés entre eux aussi bien horizontalement (entre des entreprises de même niveau de la chaîne de valeur ajoutée, faisant le même type d'activité) que verticalement (entre les fournisseurs et les acheteurs du produit) (IITA-SAFE, 2009). Les relations horizontales d'affaires s'étendent à des réseaux informels, aux associations et aux organisations d’adhésion d'affaires. Les relations verticales d'affaires quant à elles peuvent s'étendre à des échanges accidentels du marché à une pleine coordination des activités réglementées par des contrats (IITA-SAFE, 2009). 3.3.5. Certification La certification est un procédé par lequel un tiers (évaluateur ou service de certification) atteste par un document écrit qu'un produit, un processus ou un service est conforme aux références définies, à une norme. (IITA-SAFE, 2009). 3.3.6. Compétitivité La compétitivité rend compte de la capacité à accroitre ou à maintenir des positions sur des marchés domestiques ou d’exportations. On distingue: la compétitivité coût renvoie aux coûts absolus exprimés en heures de travail ou en coûts salariaux ; la compétitivité hors coût dite compétitivité structurelle renvoie à l’amélioration de structure de marché par une politique commerciale stratégique ; la compétitivité prix s’exprime en monnaie internationale selon un taux de change ; la compétitivité technologique s’explique par l’innovation et le progrès technique.
29
En concurrence monopolistique, la compétitivité résulte principalement de la différenciation des produits: qualité ou marque. La compétitivité qualité résulte de standards de qualité, de réputation ou d’image (BERNARD, 2010). L'efficacité d'une économie résulte d'une série de variables. Au niveau micro, la compétitivité est déterminée aussi bien par des avantages comparatifs « rigides » tels que le site, la disponibilité des ressources primaires et le coût de la main d’œuvre, que par des conditions « douces », par exemple la compétence entrepreneuriale (IITA-SAFE, 2009). Cependant, la compétitivité est également une fonction de la coordination de la chaîne de valeur ajoutée et de l'existence des agences d’appui au niveau méso. En conclusion, le milieu favorisant les affaires détermine le coût global d'affaires. Prise ensemble, la compétitivité est exprimée par des mesures indiquant l'efficacité et la rentabilité techniques de même que l'innovation et le niveau d’investissement (IITA-SAFE, 2009). 3.3.7. Efficacité/efficience L’efficacité est la réalisation des objectifs prédéterminés. Elle est déterminante pour le succès ou l’échec d’une chaîne de valeur. L’efficacité peut être vue à travers la qualité du produit finale, l’accès aux ressources et services, l’accès au marché, etc. (IITA-SAFE, 2009). Quant à l’efficience, elle est la réalisation de l’objectif fixé à moindre coût. Il s’agit ici d’une allocation optimale des ressources qui est mesurée à travers la rentabilité, les coûts de transaction, le taux de croissance, les impacts politiques, etc (IITA-SAFE, 2009). 3.3.8. Institutions et politiques publiques Les marchés fonctionnent seulement à cause des institutions. Ce sont les « règles du jeu » exprimées de façon implicite ou explicite qui gouvernent les comportements individuels et collectifs à différente échelle. Par exemple, les institutions protègent la propriété privée, rendent possible la confirmation et la signature de contrat, protègent le droit des travailleurs, créent un cadre incitatif aux nouveaux investissements ou assurent une compétition équitable (IITA-SAFE, 2009). Les préférences culturelles sont également des institutions qui influencent fortement la demande des consommateurs. Certaines institutions sont formalisées et peuvent être enregistrées sous forme de lois, d’autres comme les préférences des consommateurs sont informelles. Les politiques publiques constituent une forme spéciale d’institutions utilisée pour influencer d’autres sortes d’institutions pour atteindre des objectifs sociaux et politiques particuliers. Ceci peut se solder par une réussite ou non ; cela dépend de la manière dont elles concordent avec l’ensemble des autres institutions formelles et informelles. Ce guide ne se focalise pas seulement sur les politiques publiques mais prend 30
aussi en compte la majeure partie des institutions au sens le plus large du terme (IITA-SAFE, 2009). 3.3.9. Marchés/Relations commerciales Le marché est un système d’échanges où se rencontrent la demande (acheteur) et l'offre (vendeurs) d’un certain bien ou prestation. Les règles d'échanges diffèrent selon le caractère de la marchandise en vente : des denrées, des produits périssables, des capitaux d'investissement ou des prestations (IITA-SAFE, 2009). Le marché peut aussi être défini comme un ensemble de consommateurs qui expriment des désirs et des besoins concernant des produits, des services ou des idées. Ces notions de besoin et de désir sont fondamentales en marketing et constituent le pivot de toute stratégie (BERNARD, 2010). Les relations commerciales existent sous différentes formes. La transaction de base du marché est un achat direct d'un produit exposé par un vendeur, par exemple sur un marché traditionnel de rue (soidisant une relation indépendante du marché dans "un marché humide"). Les formes sophistiquées de relations du marché comportent des contrats d'ordre ou la sous-traitance régulière (IITA-SAFE, 2009). 3.3.10. Durabilité/Mise à niveau de chaine de valeur ajoutée Elle est la capacité à pouvoir répondre aux besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. La croissance durable est celle qui n’affecte pas de façon négative le pauvre, les travailleurs et l’environnement (IITA-SAFE, 2009). La mise à niveau dénote la voie de développement d'une chaîne de valeur ajoutée. Gary Gereffi distingue la « mise à niveau du produit », qui est l'innovation, la diversification ou l’amélioration du produit final, et la « mise à niveau du processus », qui est l'amélioration de la production, la technologie et la logistique de distribution. Ces formes de mise à niveau améliorent l'efficacité globale de la chaîne. La « mise à niveau fonctionnelle » signifie le décalage des fonctions de chaîne de valeur ajoutée d'un opérateur à l'autre ; par exemple donner le rôle de transformation aux agriculteurs (IITA-SAFE, 2009). La mise à niveau aboutit à une distribution différente de la valeur ajoutée à travers les étapes de la chaîne de valeur ajoutée. La mise à niveau implique des activités dans différents domaines d'action, qui peuvent être récapitulées comme « améliorer les relations commerciales, associations, et partenariats, service de l'offre et de la demande de service » et « introduire des normes et améliorer les politiques et le milieu d’affaires de la chaîne ». Un autre aspect est l'expansion de la capacité productive qui augmente le volume vendu (IITA-SAFE, 2009). 31
3.3.11. Développer une vision de chaine de valeur ajoutée La promotion de la Chaîne de Valeur Ajoutée (CVA) a besoin d’une perspective stratégique. La vision décrit le changement voulu de la chaîne de valeur ajoutée répondant à la question : comment ladite chaîne de valeur ajoutée devrait-elle être après cinq ans? Il est très important de veiller à ce que la vision soit formulée et partagée par les opérateurs et les supporteurs de CVA, afin de définir des objectifs opérationnels et faciliter la coordination des activités de mise à niveau (IITA-SAFE, 2009). 3.3.12. Stratégie de chaîne de valeur ajoutée La stratégie est élaborée pour améliorer la compétitivité d’une chaîne de valeur. Elle constitue un ensemble d’activités qui sont planifiées et mises en œuvre avec la participation active des divers acteurs de la chaîne pour atteindre un objectif commun, autour duquel une ou plusieurs entreprises et /ou des groupes d’intérêts sont liés (IITA-SAFE, 2009). La stratégie pour accroitre la compétitivité cherche à renforcer une chaîne qui a été sélectionnée en raison de son potentiel marché, ses systèmes de production durable, sa capacité à générer des revenus et de l’emploi pour les populations rurales (IITA-SAFE, 2009). La stratégie visant à accroître la compétitivité d’une chaîne est mise en œuvre à court, moyen ou long terme. Elle est mise en œuvre par le biais d’activités de recherchedéveloppement de la production, de la gestion de la post-récolte et de la transformation, impliquant les multiples acteurs le long de la chaîne de valeur et sur la base d’une analyse des points critiques qui limitent sa compétitivité (IITA-SAFE, 2009). 3.4. Analyse de la chaîne de valeur : étapes et méthodes L’analyse de la chaîne de valeur (ACV) fournit aux décideurs politiques et aux responsables des entreprises un outil systématique qui leur permet de comprendre les différents processus du secteur de l’entreprise et notamment de connaître les coûts liés aux différentes étapes de cette chaîne (RUSSEL et HANOOMANJEE, 2012). Quelles que soient les ressources financières, matérielles et humaines disponibles, le temps accordé pour la mise en œuvre de l’étude et l’analyse d’une chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) se réalise en six (06) différentes étapes résumées dans la figure 4 qui sont : le point de départ : la sélection de la chaîne ; la cartographie de la chaîne ; la mesure de la chaîne ; identification des contraintes et opportunités pour le développement de la chaîne ; l’analyse de la gouvernance de la chaîne ; 32
l’amélioration et le renforcement de capacité de la chaîne. Cependant, il existe globalement différentes méthodes pour réaliser ces étapes sus mentionnées suivant que l’analyse soit approfondie ou rapide, externe ou participative.
Figure 4: Schéma des différentes étapes d’analyse d’une chaîne de Valeur (IITA-SAFE, 2009) 3.4.1. Sélection de la chaîne de valeur Tout processus d’analyse de chaîne de valeur en vue de la conception d’une stratégie d’amélioration commence par la sélection de la chaîne de valeur en question. Cette phase de l’analyse d’une chaîne de valeur est souvent mise en œuvre par l’organisation facilitatrice du processus (Organisation de producteurs, Organisation Non Gouvernementale, Institution de recherche, agence internationale de développement, Etat, etc.) ou un groupe d’organismes qui veut développer au sein d’une région donnée une ou plusieurs chaînes de valeur (IITASAFE, 2009). 3.4.2. Cartographie de la chaîne de valeur Une fois que la chaîne de valeur a été identifiée et que les acteurs clés devant participer à son analyse ont été également identifiés, l’étape suivante consiste à visualiser tout au long de la chaîne, le flux de produits et d’informations, les services de soutien, les intrants depuis la production primaire à la vente au consommateur final et l’histoire de la chaîne de valeur (Figure 5). La cartographie de la chaîne est autant un outil d’analyse que de communication. La carte de la chaîne réduit la complexité de la réalité économique avec ses diverses fonctions, ses multiples acteurs, ses divers interdépendances et relations au sein d’un modèle 33
visuel compréhensible. Les symboles de carte de même que la statistique descriptive sont les outils utilisés à cette étape (IITA-SAFE, 2009).
Figure 5: Schéma montrant l’implication des parties prenantes dans la réalisation de la cartographie de chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) La cartographie de la chaîne de valeur est le processus d'élaboration d'une représentation visuelle de la structure de base de la chaîne de valeur. Elle peut être réalisée de façon participative (atelier avec des parties prenantes) ou externe. Une carte de la chaîne de valeur illustre la façon dont le produit s'écoule depuis les matières premières jusqu'aux marchés finaux et présente la façon dont l'industrie fonctionne. De façon externe les chercheurs construisent les cartes thématiques montrant les fonctions, les acteurs et les flux en se basant sur des informations secondaires : rapport de recherche, informateurs clés, etc… Il s'agit d'un diagramme visuel comprimé des données recueillies à différentes étapes de l'analyse de la chaîne de valeur et soutient la description narrative de la chaîne (RUSSEL et HANOOMANJEE, 2012). 3.4.3. Mesure de la chaîne de valeur Cette phase de l’analyse chaîne de valeur constitue un input important pour la prise de décisions que pour la conception de stratégies d’amélioration. En fait cette étape ne vient que compléter la carte de la chaîne avec des données qualitatives et quantitatives additionnelles (figure 6). La mesure de la chaîne de valeur aide à avoir une vue globale de la performance de la chaîne. Elle peut être réalisée à trois (03) niveaux à savoir: le niveau micro : le niveau des acteurs ou des opérateurs de la chaîne ; le niveau méso : qui est le niveau des supporters de la chaîne ; 34
le niveau macro : qui représente le niveau politique ou institutionnel ou des facilitateurs de la chaîne (IITA-SAFE, 2009).
Figure 6: Schéma montrant les différents niveaux où se réalise la mesure de la chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) 3.4.4. Identification des contraintes et opportunités C’est une des étapes la plus capitale de l’approche chaîne de valeur. Elle peut être réalisée à travers des enquêtes de perception auprès des acteurs ou à travers des ateliers multi acteurs de la chaîne de valeur (Figure 7). Elle consiste à analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces au développement de chaque maillon de la chaîne. L’arbre à problèmes et l’arbre à solution sont des méthodes utilisées pour asseoir les premières bases d’une stratégie d’amélioration de la chaîne (IITA-SAFE, 2009).
Figure 7: Schéma montrant l’identification et l’analyse des contraintes et opportunités de chaîne de valeur (IITA-SAFE, 2009) 35
3.4.5. Analyse de la gouvernance de la chaîne de valeur Les chaînes de valeur présentent un certain degré de coordination. Des sociétés formellement indépendantes se joignent entre elles pour former une structure en réseau et/ou en groupement, afin de trouver un moyen d'échanger produits et informations et d’être compétitives. La seule exception à ce besoin d'une certaine coordination collective est constituée par le cas où toutes les activités sont assurées par une seule société ; autrement, les sociétés faisant partie de la chaîne de valeur nécessiteront une coordination ou une « gouvernance de chaîne » sous une forme ou une autre. Par essence, la gouvernance de la chaîne désigne l'organisation des acteurs de la chaîne de valeur qui rend possible le processus de fabrication d'un produit de la production primaire à l'usage final. La notion de gouvernance traite également du pouvoir et de la capacité de certaines sociétés à exercer un contrôle le long de la chaîne (ONUDI., 2011). 3.4.6. Conception des stratégies d’intervention, mise en œuvre et suivi-évaluation Avec l’arbre à solutions générales, un simple exercice de "benchmarking", et une petite analyse prospective de la chaîne, il est possible de concevoir une stratégie pour améliorer la compétitivité de la chaîne de valeur. La première étape consiste à concevoir un cadre logique. Le cadre logique n’est rien d’autre que l’organisation des objectifs spécifiques dans un ordre chronologique et la définition d’une vision future commune pour la chaîne. Cette étape est importante, parce qu’un ou plusieurs des objectifs spécifiques constituent des conditions préalables à d’autres objectifs plus complexes planifiés pour la chaîne. Un cadre logique aide à créer le consensus sur quel point doit se focaliser avec les ressources limitées pour atteindre le plus grand impact possible dans un délai court (IITA-SAFE, 2009). En se basant sur l’arbre à solutions, l’objectif général est défini et les objectifs spécifiques sont placés sur des cartes et qui sont lues à haute voix par les participants eux- mêmes. Ensuite la limite centrale est placée à gauche de l’espace de travail sur une carte et l’objectif général à droite de l’espace de travail, montrant où nous sommes et où nous voulons aller. On demande ensuite aux participants de se rappeler en quelques mots des résultats les plus importants de l’étude de benchmarking pour la conception de la vision de la chaîne (IITASAFE, 2009).
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DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION A LA DYNAMISATION DE LA CHAÎNE DE VALEUR LAIT DANS LE BASSIN LAITIER DE KASSELA AU MALI Chapitre I : Matériel et méthodes Chapitre II : Résultats et discussion
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION A LA DYNAMISATION DE LA CHAÎNE DE VALEUR LAIT DANS LE BASSIN LAITIER DE KASSELA CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODE 1.1. Zone et période d’étude L’étude a été menée dans le bassin laitier de Kasséla, notamment dans deux Communes du Mali, la Commune de Baguinéda Camp et la Commune de Zan Coulibaly toutes deux situées dans la région de Koulikoro (figure 8). Elle s’est déroulée durant la période d’août 2014 à mars 2015 (durée totale de 8 mois) sous forme d’enquête qualitative par interview et a concerné douze (12) villages dont onze (11) dans la Commune de Baguinéda Camp située à 40 km de la ville de Bamako et un (01) dans la Commune de Zan Coulibaly située à 70 km de Bamako. Localisée presque au centre du pays, la région de Koulikoro est la deuxième région administrative, et couvre une superficie de 90 120 km², soit 7,2% du territoire national (ARK, 2012). Sa population est estimée à 2 422 108 habitants, soit 16,7% de la population du Mali (INSTAT, 2009). Région agro-sylvo-pastorale par excellence, Koulikoro est connectée à la sous-région par la Mauritanie au Nord et la Guinée au Sud. Ses autres limites sont les régions de Kayes à l’Ouest, de Sikasso au Sud et de Ségou à l’Est. Sur le plan administratif, la région de Koulikoro compte 108 Communes dont 3 Communes urbaines (Koulikoro, Kati et Karan) et 105 Communes rurales regroupées en 7 Cercles que sont Banamba, Dioïla, Kati, Kangaba, Koulikoro, Kolokani et Nara (ARK, 2012). 1.2. Outils et matériel d’enquête Les différents outils et matériel didactiques utilisés au cours de cette enquête sont composés de : fiches d’enquête au nombre de 12 à l’endroit des différents acteurs ; d’une moto de marque Djakarta ; un bloc note et stylo ; un téléphone portable pour la communication ; un appareil photo numérique pour illustrer les photos ; un ordinateur dans lequel est installé l’Excel et SPSS pour les analyses statistiques.
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Figure 8: Localisation de la zone d’étude dans le Bassin laitier de Kasséla au Mali. 1.3. Méthodologie 1.3.1. Méthode d’échantillonnage La méthode d'échantillonnage utilisée était la méthode empirique, non probabiliste dans laquelle les individus étaient retenus lorsqu'on les rencontre jusqu'à ce que l’on obtienne le nombre d’individus souhaité. Cependant, la probabilité qu'un individu soit retenu n'est pas connue. C’est ainsi qu’on a pu interviewer 208 acteurs réparties entre les différents maillons de la chaîne de valeur lait dans le bassin de Kasséla. Le tableau VII donne une répartition générale de l’échantillon des différents acteurs choisis et interrogés suivant leur bonne volonté dans les différentes localités de la zone d’étude. 38
Tableau VII: Répartition des différents acteurs interrogés par commune d’étude Communes Acteurs interrogés Eleveurs Bergers Collecteurs de lait Transformateurs Revendeurs de lait Transporteurs de lait Vendeurs aliment bétail Consommateurs de lait Vétérinaires Structures d’encadrement Partenaires financiers Autorités communales et administratives Total Pourcentage (%)
Baguinéda Camp
Zan Coulibaly
Bamako
Total acteurs
Pourcentage (%)
62 45 16 10 09 04 05 20 05 03 02 03
08 02 02 02 -
10 -
70 45 18 10 11 04 07 30 05 03 02 03
33,65 21,64 8,65 4,81 5,29 1,92 3,37 14,42 2,40 1,44 0,96 1,44
184 88,46
14 6,73
10 4,81
208
100 100
1.3.2. Phase d’identification et d’enquête exploratoire Elle a consisté dans un premier temps à la recherche bibliographique au niveau des instituts de recherche (LCV, IER de Sotuba), des services administratifs (DNPIA, PRODEVALAIT) et des grandes écoles professionnelles (EISMV de Dakar ; IPR/IFRA au Mali). Cette phase a durée cinq (5) mois, d’août à décembre 2014 et nous a permis d’identifier à l’aide d’un (01) agent d’élevage, tous les acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla. La recherche bibliographique a été suivie de l’élaboration des questionnaires (fiches d’enquête) spécifiques à l’endroit d’une douzaine d’acteurs que sont les éleveurs, les bergers, les collecteurs de lait, les revendeurs de lait, les transformateurs, les transporteurs, les vendeurs d’aliments bétail, les vétérinaires et les agents des structures d’encadrement, les autorités administratives et communales, les partenaires financiers et les consommateurs. La fiche d’enquête pour les éleveurs aborde l’identification des producteurs de lait à travers des informations relatives à leur statut socio-économique et à leurs activités de production laitière, en particulier les types d’élevage, d’habitat, d’équipements et d’infrastructures, taille de l’élevage, mode et gestion de la reproduction, quantité du lait produit, la gestion de l’alimentation, les soins sanitaires, la commercialisation du lait et les difficultés rencontrées. La fiche d’enquête pour les bergers concerne l’identification des bergers, à travers laquelle sont recueillies les informations relatives à leur statut socio-économique, leurs activités et leurs principales difficultés. 39
La fiche pour les transformateurs de lait comporte les informations relatives à leur statut socio-économique et à leurs activités de transformation, notamment le statut de leur unité de transformation, le lieu de ravitaillement, à la quantité de lait collectée, les prix d’achat et de vente du lait collectée, les produits transformés, leur personnel, la masse salariale, les charges variables, les équipements et matériels de travail, etc. et les difficultés rencontrées. La fiche d’enquête pour les collecteurs concerne les informations relatives à l’identification du collecteur et à ses activités de collecte du lait, notamment l’expérience dans la collecte, le lieu de ravitaillement, les tests effectués, la quantité de lait collectée et vendue, les prix d’achat et de vente du lait, les modalités de vente, les frais supportés, les moyens de transport, la distance moyenne parcourue par jour de collecte, le temps de travail et les difficultés rencontrées. Pour les revendeurs, l’accent a été mis non seulement sur les informations relatives au statut socio-économique, mais aussi sur les produits vendus, le lieu de ravitaillement, le temps de travail, les moyens de transport, l’utilisation de la chaîne de froid, le personnel, la masse salariale et enfin les difficultés rencontrées. La fiche d’enquête pour les transporteurs s’est attelée à recueillir les informations relatives à leur statut socio-économique, leur axe d’intervention, les produits transportés, le prix du transport du lait, les moyens de transport utilisé et les difficultés rencontrées. Pour les vendeurs d’aliment bétail, les informations recherchées ont surtout concerné les sources d’approvisionnement, les types d’aliment vendus, les moyens de transport, les quantités d’aliment vendues par jour, les manœuvres en charge, les lieux de stockage des aliments, les principaux clients et les difficultés rencontrées. Concernant les vétérinaires, il a surtout été question de cerner les informations relatives à leur rôle dans l’accompagnement des producteurs en terme de la prévention des maladies, aux maladies rencontrées, aux différentes zoonoses, aux médicaments utilisés dans les fermes et leur coût, à l’insémination artificielle, à la rémunération et enfin les difficultés rencontrées. Pour les structures d’encadrement, les informations de la fiche ont concerné leur mission, leur niveau d’implication dans la production laitière, les types d’appui et de formation, les acteurs formés ainsi que la fréquence de formation et les difficultés rencontrées. La fiche d’enquête adressée aux autorités communales et administratives a pour but de
recueillir des informations sur leur implication dans la production laitière, leur rôle dans le règlement des litiges entre agriculteur et éleveur, des vols du bétail et leur relation avec les services techniques qui interviennent dans la production laitière, ainsi avec les agents spécifiques intervenant dans la protection de l’environnement. 40
Quant aux partenaires financiers, les informations recueillies auprès d’eux ont concerné la finance, notamment les domaines d’intervention ou activités financées par la structure, les critères majeurs pris en compte pour approuver ou rejeter une demande de crédit, le montant de crédit octroyé au producteur de lait, les taux d’intérêt, les conseils en matière de gestion financière à l’intention des producteurs, les modalités de remboursement et les difficultés rencontrées. Enfin, la fiche d’enquête pour les consommateurs s’est appesantie aussi bien sur les informations relatives à leur statut socio-économique qu’à leur préférence, le niveau de consommation, le lieu de ravitaillement, les prix ainsi que les difficultés d’accès au lait cru local et produits laitiers. 1.3.3. Déroulement de l’enquête et collecte des données L’enquête s’est déroulée en deux (02) phases dont une phase de préparation et une phase de collecte des données sur le terrain. La phase préparatoire a consisté à la réadaptation des questionnaires destinés aux différents acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla en vue de les affiner et les améliorer. La phase d’enquête proprement dite s’est déroulée sur une période de trois (03) mois (janvier-mars 2015). Elle a consisté à recueillir les informations utiles auprès des différents acteurs et personnes ressources du bassin laitier de Kasséla en leur administrant les questionnaires élaborés à cet effet. Les données ainsi obtenues ont fait par la suite l’objet d’un enregistrement et d’une analyse statistique. 1.3.4. Traitement et analyses statistiques des données Le traitement des données a été conduit au moyen d’outils informatiques avec le tableur Microsoft « Excel » pour la saisie des données recueillies sur le terrain lors des enquêtes auprès des différents acteurs de la chaîne de valeur lait. Ces données étant déjà dans un premier temps codifiées puis saisies sur le tableur Microsoft «Excel», le deuxième temps a été consacré aux analyses statistiques avec la séparation des variables quantitatives et qualitatives pour le calcul des résultats statistiques descriptives (fréquences, moyenne, écart-type, minimum, maximum) grâce au logiciel «Statistical Package of Social Science, SPSS/Statistics version 20». Ces analyses statistiques ont permis dans chaque cas de présenter, de discuter les résultats obtenus, de tirer les conclusions et de proposer des solutions alternatives aux problèmes posés.
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CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSION 2.1. Caractéristiques des producteurs de lait 2.1.1. Statut socio-économique des éleveurs de vaches laitières Les caractéristiques socioprofessionnelles des éleveurs sont rapportées dans le tableau VIII. Il ressort de ce tableau que l’élevage est pratiqué majoritairement par les hommes (92,9%). L’âge des éleveurs enquêtés a été regroupé en tranches d’âge et la majorité (70%) avait entre 41 et 60 ans d’âge contre 21,4% de jeunes entre 25 et 40 ans d’âge. Quant au niveau de formation sur les techniques de production laitière, la majorité des éleveurs n’ont pas suivi de formation (82,9%), ceux ayant suivis une formation sont en proportion relativement faible (17,1%). Parmi les 17,1% des éleveurs formés, 10% ont bénéficié d’une formation sur la conduite de l’élevage, 2,9% sur l’alimentation, 2,9% sur la production de lait et 1,3% sur l’Insémination Artificielle (IA). Tous les élevages font cette activité à titre privés et 60% d’entre eux sont membres d’une association ou d’un groupement d’éleveurs. La majorité des éleveurs enquêtés ayant l’âge compris entre 25 et 60 ans ; ils constituent des personnes aptes à pouvoir exercer l’activité et de transmettre les connaissances acquises aux générations à venir. Cependant, le nombre important d’éleveurs n’ayant pas reçu de formation rend difficile l’intensification de la production laitière dans le bassin de Kasséla. Tableau VIII: Caractéristiques socioprofessionnelles des éleveurs de vaches laitières dans le bassin laitier de Kasséla Caractéristiques Hommes Sexe Femmes 25 à 40 ans Age 41 à 60 ans 61 à 80 ans Participation à une Oui formation Non Conduite d’élevage Alimentation Type de formation Lait Insémination artificielle Appartenance à une Oui association Non
Fréquence 65 5 15 49 6 12 58 7 2 2 1 42 28
Pourcentage (%) 92,9 7,1 21,4 70 8,6 17,1 82,9 10 2,9 2,9 1,4 60 40
42
2.1.2. Structure et le fonctionnement de l’élevage 2.1.2.1. Localisation des élevages laitiers La répartition des élevages enquêtés par commune dans la zone d’étude est rapportée dans le tableau IX. Il ressort de ce tableau que l’élevage est bien pratiqué dans le bassin laitier de Kasséla, même si un seul village a été enquêté dans la Commune de Zan Coulibaly. Tableau IX: Répartition spatiale des exploitations visitées dans le bassin de Kasséla Communes
Baguinéda Camp
Zan Coulibaly Total
Villages Kasséla Tanima Yayabougou Sadiouroubougou Yongna Niamana Diko Farakan Kokoun Baguinéda Pied Zantiguila 11
Fréquence de l’élevage 18 3 4 19 2 2 4 8 1 1 8 70
Pourcentage (%) 25,71 4,29 5,71 27,14 2,86 2,86 5,71 11,43 1,43 1,43 11,43 100
Total (%)
88,57
11,43 100
2.1.2.2. Races de vaches laitières exploitées Les fréquences des races laitières exploitées par troupeau dans le bassin laitier de Kasséla sont indiquées dans le tableau X. Il ressort de ce dernier que parmi les races locales, le Zébu Peuhl reste la race locale la plus élevée (78,57%) pour la production laitière, suivis respectivement du Zébu Maure (22,86 %) et du taurin N’Dama (18,57%). Le Zébus Azawak est en proportion relativement faible (10%). Concernant les races améliorées, la métisse Montbéliarde est le plus exploitée (41,43%) en production laitière, suivie de la métisse Holstein (20%). La métisse Normande reste la moins exploitée (5,71%) en production laitière dans le bassin laitier de Kasséla. Les élevages enquêtés sont constitués principalement de race locale dont la production journalière par vache varie entre 1 à 6 litres. Quant aux races améliorées, la métisse Montbéliarde étant la plus utilisée a une production moyenne de 24 litres par jour. Dans ces conditions, il est très difficile d’avoir une production laitière souhaitable, d’où la nécessité d’une intensification de la production laitière par l’utilisation de races améliorées.
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Tableau X: Races laitières exploitées par les éleveurs dans le bassin laitier de Kasséla Races laitières
Fréquence Pourcentage Moyenne Ecart- Minimum Maximum
exploitées Zébus Azawak Zébus Locales Peulh Zébus Maure N’Dama Montbéliard Métisses Holstein Normande
(%)
Type
7
10
3,14
3,48
1
11
55
78,57
15,65
28,08
1
200
16
22,86
4,31
4,86
1
15
13 29 14 4
18,57 41,43 20 5,71
4,46 7,55 2,29 13,75
3,95 20,33 9,51 24,17
1 1 1 1
13 112 38 50
2.1.2.3. Taille ou effectif des élevages laitiers visités La taille moyenne globale des élevages visités est de 50,29 sujets (tableau XI). Ce résultat est largement supérieur de celui obtenu par OUOLOGUEM et al. (2008) en zone périurbaine de Bamako au Mali. La répartition des élevages en fonction de leur taille montre que 70% des élevages sont de petite taille (˂ 50 têtes), et 29% de taille moyenne (50-100 têtes). Les élevages de grande taille (˃ 100 têtes), elle ne représente qu’une proportion très faible (1,43%) des exploitations visitées. Tableau XI : Taille et fréquence des élevages par commune Communes
Baguinéda Camp
Zan Coulibaly
Total
Pourcentage (%)
43 18 01 3198 90,85% 52 111,67 05 900
06 02 00 322 9,15% 40,25 28,79 08 100
49 20 01 3520 100 50,29 105,46 05 900
70 29 1,43
Taille
˂ 50 têtes 50-100 têtes ˃ 100 têtes Effectif total Taille moyenne Ecart-Type Taille minimum Taille maximum
100
2.1.3. Infrastructure et matériel d’élevage 2.1.3.1. Caractéristiques des habitats Les locaux d’élevage ont été classés en quatre (04) catégories qui sont :
44
les habitats traditionnels familiaux, qui sont soit des élevages plein air, soit construits essentiellement à base de matériaux locaux avec une aire d’alimentation non cimentée. Ils sont rencontrés dans 46% des élevages visités ; les habitats traditionnels type parc, qui sont construits avec des briques en banco et une toiture en chaume. Le sol de ces élevages n’est pas cimenté. Ces habitats sont présents dans 30% des élevages enquêtés ; les habitats d’élevages améliorés : ils sont construits soit en banco ou en ciment avec une aire d’alimentation couverte en chaume ou en tôle ondulé, partiellement ou totalement bétonnée suivie d’une aire d’exercice. Ces types d’habitats ne disposent pas d’air de repos, et ont été rencontrés dans 11,4% des élevages visités ; les habitats semi-modernes : ils sont très rares et constituent 1,4% des élevages dans le bassin. Ils sont construits en ciment et bien orientés, avec une aire d’alimentation bétonnée et couverte en tôle d’aluminium, disposent de cornadis et respectent les normes de densité (figure 9). Ces résultats montrent que les habitats traditionnels familiaux occupent une place très importante dans le bassin laitier de Kasséla. Ces habitats traditionnels sont caractérisés par une production laitière modeste et peu soutenue par les pratiques des éleveurs : faible taux d’animaux traits, usage limité de la complémentation et pas de métissage. Le pourcentage de vente de lait est aussi réduit. Par contre les habitats semi-modernes sont très rares dans la zone. Ils sont caractérisés par l’exploitation de métis et une production laitière annuelle élevée (entre 7 000 et 20 000 litres de lait/an) et qui est destinée à la vente tout au long de l’année. Concernant l’approvisionnement en eau, 58,6% des élevages disposent d’eau de puits, 20% de forage et pompe manuel. Le reste des élevages (21,4%) utilisent soit l’eau du fleuve Niger ou l’eau des canaux d’irrigations de Baguinéda. Ces résultats sont différents de ceux trouvés par OUANDAOGO (2015) à Kaolack au Sénégal dont l’abreuvement des animaux au niveau des puits était de 13%, au niveau des mares 20% et au niveau des forages 84,6%. Cette différence s’explique par le fait que dans le bassin laitier de Kasséla on utilise plus l’eau de puits que de forage. Pendant la saison sèche la majorité des éleveurs ont des problèmes d’eau du fait que les puits qui tarissent vite. Ils font de longue distance pour l’abreuvement des animaux au niveau du fleuve Niger ou dans le canal d’irrigation de Baguinéda. De plus, ces éleveurs rencontrent souvent des problèmes avec les maraîchers et les agriculteurs lors de la conduite de leur troupeau vers ces points d’eau. 45
. Habitat traditionnel de type parc
Habitat traditionnel familial
. Habitat d’élevage amélioré Habitat semi-moderne Figure 9: Exploitations visitées dans le bassin laitier de Kasséla 2.1.3.2. Matériel d’élevage Il est constitué essentiellement de:
mangeoires, dont les différents types et coûts sont rapportés dans le tableau XII. De ce tableau, il ressort que les fûts découpés sont utilisés dans la majorité des élevages visités (61,43%) comme mangeoires contre 28,57% pour les bidons découpés. Tableau XII: Différents types de mangeoires utilisés dans les élevages et leur coût Mangeoires
Nombre d’élevage
Pourcentage (%)
Fût découpé Bidon découpé Bassine plastique Bassine en ciment
43 20 5 2
61,43 28,57 7,14 2,86
Total
70
100
Coût (F CFA) Moyen
Ecart-type
Minimum
Maximum
4 383,72 697,2 3 900 62 500
1 219,08 567,81 223,61 15677,66
3 000 250 3 500 50 000
8 000 2 000 4 000 75 000
46
abreuvoirs, dont les types utilisés et les coûts sont rapportés dans le tableau XIII. Il en ressort que les fûts découpés sont les plus utilisés (41,43%), tandis que les abreuvoirs en ciment ne représentent que 15,71%. Les bassines plastiques et les baignoires sont très peu utilisés (4,29% et 8,57%) dans les élevages visités. Il est à signaler que 30% abreuvent leur bétail soit au fleuve Niger ou au canal d’irrigation de Baguinéda. Les autres matériels d’élevage tel que des charrettes, des brouettes, des râteaux, des pelles, des balais, etc… étaient présents dans la plus plupart des élevages enquêtés. Tableau XIII: Différents types d’abreuvoirs utilisés dans les élevages et leur coût Abreuvoirs
Nombre d’élevage
Pourcentage (%)
29 11
41,43 15,71
03
04,29
4 166,66
06 49
08,57 70%
2 066,66
Fût découpé Abreuvoir en ciment Bassine plastique Baignoire Total
Coût (F CFA) Moyen Ecart-type 4724,14 1 146,32 161363,63 25893,14
Minimum 3 000 125 000
Maximum 8 000 200 000
763,76
3 500
4 000
24278,93
1 000
65 000
matériels de traite de lait : les éleveurs du basin laitier de Kasséla pratiquent une traite manuelle en utilisant les différents types de matériels rapportés dans le tableau XIV. Il en ressort de ce dernier que les seaux de 5 litres sont utilisés par 48,57% des élevages visités contre 34,29% pour les petites calebasses.
Tableau XIV: Différents types de matériels de traite de lait utilisés dans les élevages et leur coût Matériels de traite
Nombre
Pourcentage (%)
Coût (F CFA) Moyen
Ecart-type
Minimum
Maximum
Seau de 5L
34
48,57
785,29
268,42
400
1 500
Petite calebasse Seau de 10L
24 09
34,29 12,86
457,29 1122,22
163,43 593,77
250 300
925 2 000
Grande calebasse Total
03
4,30
1250
661,43
750
2 000
70
100
47
matériels pour le transport du lait : nos résultats montrent que les bidons de 5 litres jusqu’à 50 litres sont majoritairement utilisés (85,71%) par les éleveurs du bassin laitier de Kasséla pour le transport du lait tandis que les seaux de 12 litres sont peu utilisés, 14,29% (tableau XV). Tableau XV : Différents types de matériel utilisé pour le transport du lait et leur coût Matériels de transport du lait
Nombre
Bidon de 5L Bidon de 20L Bidon de 30L Bidon de 40L Bidon de 50L Seau de 12L Total
30 20 05 03 02 10 70
Pourcentage (%) 42,86 28,57 7,14 4,28 2,86 14,29 100
Coût (F CFA) Moyen
Ecart-type
Minimum
Maximum
1 132,5 3 670 11 400 19666,67 47 250 1 350
656,24 4 500,63 2 902,59 4 041,45 43 487,08 747,22
200 500 7 000 15 000 16 500 500
3 000 15 000 15 000 22 000 78 000 2 500
boites à pharmacie : les différents types de boites utilisés par les éleveurs pour la conservation des médicaments et leur coût sont rapportés dans le tableau XVI. Ce dernier montre que seuls 20% des producteurs du lait dans le bassin disposent d’une boite à pharmacie contenant généralement des trypanocides, des antibiotiques, des déparasitant internes et externes, des anti-inflammatoires, etc. Ces derniers étant majoritairement constitués des fonctionnaires ou commerçants et résident à Bamako. Les 80% restant qui n’en disposent pas ont affirmé n’avoir pas assez de moyen pour acheter et garder les médicaments. Tableau XVI : Différents types de boites à pharmacie utilisées et leur coût Boites à pharmacie Carton Caisse Total
Nombre
12 02 14
Pourcentage (%) 17,2 2,8 20%
Coût (F CFA) Moyenne EcartMinimum type 70666,67 68 029,85 3 000 302500 420728,53 5 000
Maximum 200 000 600 000
2.1.4. Alimentation des animaux 2.1.4.1. Ration de base des animaux Le pâturage naturel constitue la ration de base des animaux dans le bassin de Kasséla. Pendant, la fin de l’hivernage les éleveurs font des stocks de fourrages pour la période de 48
soudure. Ces fourrages sont constitués en grande partie de résidus de récolte. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par BONFOH et al. (2006), OUANDAOGO (2015) respectivement au Mali et au Sénégal. En plus du pâturage naturel, certains éleveurs font de la culture fourragère (28,6%) pour leurs animaux, notamment les fanes de niébé ou d’arachide, le sorgho, la paille de riz (tableau XVII). Ces résultats concordent avec ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) au Mali. Mais de manière générale, les éleveurs périurbains sont confrontés pour la culture fourragère à des contraintes d’accès à la terre, d’investissement et de fonctionnement. Tableau XVII: Différents fourrages cultivés par les éleveurs dans le bassin laitier de Kasséla Types de fourrages Niébé fourrager Maïs fourrager Sorgho fourrager Fane d’arachide Dolique mongette Panicum
Nombre 12 12 07
Pourcentage (%) 60 60 35
03 02 01
15 10 05
2.1.4.2. Complémentation des animaux en concentrés La complémentation a surtout lieu dans les élevages améliorés et semi-modernes (24%) où la moyenne d’aliment concentré distribué par jour est de 5,44 ± 6,11 kg, avec un minimum de 0,57 kg et un maximum de 15,75 kg d’aliment mixte. Dans les systèmes traditionnels, elle est pratiquée timidement et seulement en saison sèche avec un maximum de 1 kg/jour. Ces résultats sont supérieurs à ceux obtenus par COULIBALY (2002), BONFOH et al.
(2006) où la moyenne de quantité de concentré distribué par jour est de 3,28 ± 3,72 kg à Bamako au Mali et par OUANDAOGO (2015) à Kaolack au Sénégal (2 ± 0,72 kg/jour). Le tourteau de coton reste le concentré le plus utilisé (76%) dans les élevages enquêtés dans le bassin laitier de Kasséla suivi du son de mil (43%) et du son de riz (29%). Cependant le coût du tourteau de coton est très élevé et son accessibilité pose également problème. Les autres concentrés de commerce tels que le « tout ruminant », « concentré d’entretien » et « concentré vache laitière » sont faiblement utilisés (tableau XVIII). La vente de ces aliments dans le bassin de Kasséla est assurée par sept (07) vendeurs d’aliment bétail dont une (01) enseignante et six (06) commerçants. Ces vendeurs d’aliment bétail se trouvant majoritairement dans une tranche d’âge compris entre 41 et 55 ans (71,4%) s’approvisionnent directement ou indirectement à Bamako principalement auprès des demigrossistes (57,14%), des grossistes (14,29%) et des usines de fabrique d’aliment (28,57%). 49
Tableau XVIII: Proportion d’utilisation des concentrés de complémentation et leurs prix dans le bassin de Kasséla. Aliments Concentrés Tourteau de coton (Sac de 50Kg) Son de mil (Sac de 100Kg) Sel gemme (Sac de 25 Kg) Son de riz (Sac de 100Kg) Mélange de son (Sac de 100Kg) « Tout ruminant » (Sac de 50Kg) Son de maïs (Sac de 100Kg) « Entretien » (Sac de 50Kg) « Vache laitière » (Sac de 50Kg) Son de blé (Sac de 40Kg)
Proportion d’utilisation (%) 76
Prix unitaire des produits (F CFA) Moyenne
Ecart type
Minimum
Maximum
7 771,70
1 419,287
6 000
13 000
43
3 963,33
940,83
2 000
6 650
41
2 548,15
362,28
1 500
3 750
29
3 000
3 235,82
1 500
5 000
19
4 365,38
857,65
3 000
6 000
16
5 000
707,10
5 500
7 500
14
3 750
912,87
2 000
5 500
11
5 472,56
2 250,63
6 000
7 500
11
9 250
801,78
8 000
10 000
04
5 166,67
288,67
5 000
5 500
2.1.5. Conduite et productivité du troupeau 2.1.5.1. Conduite du troupeau Dans le bassin laitier de Kasséla la conduite du troupeau au pâturage est assurée principalement par les bergers. Sur 45 bergers enquêtés, 60% sont mariés, et 95,6% sont pris en charge par les propriétaires d’animaux. Le nombre de berger par troupeau varie de un (01) à trois (03) avec un salaire mensuel compris entre 10 000 et 50 000 F CFA. La quasi-totalité des éleveurs (93,33%) conduisent les animaux en pâture à la fréquence d’une (01) ou deux (02) fois par jour. Par contre, certains éleveurs gardent les animaux en stabulation libre (6,67%) et les alimentent à l’auge. Les activités d’élevage dans les exploitations enquêtées sont effectuées par les bergers et les éleveurs et/ou leur famille dans 64,29% des cas. Seuls 35,71% des exploitations engagent des ouvriers avec un coût mensuel de main d’œuvre variant de 10 000 à 35 000 FCFA en fonction des tâches effectuées. Selon les bergers les problèmes auxquels ils sont confrontés sont : le manque de pâturage pendant la saison sèche, le vol d’animaux, le manque d’eau d’abreuvement et d’aliment concentré pendant la saison sèche. Sur la conduite du troupeau dans le bassin laitier de Kasséla, nous avons constaté une 50
dominance de l’élevage semi-intensif par rapport aux autres modes d’élevage. Dans ce mode d’élevage, les bergers amènent les animaux en pâture le matin (vers 9h-10h), et les ramènent le soir (vers 17h-18h). Les animaux du retour de pâturage, reçoivent une complémentation en fonction de l’effectif du troupeau de la disponibilité des aliments concentrés. Ce mode de conduite d’élevage serait surtout due d’une part, au mode d’élevage des Peulhs qui sont les plus nombreux à pratiquer cette activité dans le bassin et d’autre part, au manque de moyen financier des éleveurs. Le mode de conduite d’élevage en stabulation avec une alimentation complète des animaux à l’auge est très peu rencontré et concerne souvent soit des fonctionnaires ou commerçants résidant tous à Bamako. 2.1.5.2. Modes de reproduction Dans les élevages visités les animaux se reproduisent soit par la monte naturelle ou par l’insémination artificielle. Certains éleveurs (31%) appliquent les deux méthodes au sein de leur troupeau, même si la monte naturelle est la méthode la plus pratiquée (69%) par rapport à l’insémination artificielle (figure 10). Ces résultats concordent avec ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) et COULIBALY (2008) respectivement à Bamako et en zone périurbaine de Sikasso au Mali. Ils sont légèrement différents de ceux obtenus par OUANDAOGO (2015) qui rapporte que la monte naturelle est la plus pratiquée (56%) et l’insémination artificielle qui est de 44% à Kaolack au Sénégal. Parmi les élevages qui pratiquent l’insémination artificielle (IA), 82% d’entre eux inséminent les femelles sur chaleurs naturelles, à raison de 5000 FCFA de frais par animal contre 18% qui la font sur chaleurs induites à raison de 20 000 FCFA par animal (figure 11). Ces élevages utilisent principalement les semences des taureaux de races Montbéliarde et Holstein. Ces IA sont réalisées au niveau du bassin laitier de Kasséla par deux (02) agents d’élevage sous la coordination du PRODEVALAIT (Programme de Développement de la filière lait local au Mali).
51
Figure 10 : Modes de reproduction pratiqués dans les élevages du bassin laitier de Kasséla
Figure 11 : Techniques d’IA pratiquée par les éleveurs du bassin laitier de Kasséla 2.1.5.3. Traite et production du lait dans les élevages enquêtés La traite du lait dans les élevages est majoritairement assurée par les bergers. Elle est réalisée deux (02) fois par jour, notamment le matin (entre 7 et 10 heures, soit en moyenne autour de 8h 45mn) et le soir (entre 16 et 20 heures, soit en moyenne autour de 17h 15mn). La traite du matin est pratiquée par 98,6% des élevages contre 67,14% pour la traite du soir. 52
Ces résultats sont similaires avec ceux obtenus en Ethiopie et à Kaolack au Sénégal respectivement par HAILEMARIAM (1985) et OUANDAOGO (2015). La quantité moyenne de lait produite par exploitation est de 24,21 ± 33,28 litres par jour avec un minimum de 1 litre et un maximum de 200 litres par jour. La production journalière moyenne par vache a été 3,28 ± 3,72 litres avec un minimum de 1litre et un maximum de 18 litres. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus (3,79 ± 3,18 litres de lait/vache/jour) par OUANDAOGO (2015) à Kaolack au Sénégal, mais restent largement supérieurs de ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) à Bamako au Mali où la production moyenne était de 15 litres par exploitation par jour, soit 1,1 ± 0,6 litre de lait par vache/jour avec un minimum de 0,4 litre et un maximum de 3,4 litres. 2.1.6. Gestion sanitaire dans les élevages enquêtés 2.1.6.1. Pathologies dominantes Il ressort de notre étude que la trypanosomose reste la principale pathologie (61,41%) qui limite la production dans les exploitations du bassin laitier de Kasséla suivie de la fièvre aphteuse (24,28%), la dermatose nodulaire cutanée, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la pasteurellose, le charbon symptomatique (tableau XIX). Selon les agents d’élevage du bassin de Kasséla, quelques cas de zoonoses comme la tuberculose, la brucellose auraient été constatés. Ces résultats concordent de ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) mais sont différents de ceux enregistrés par COULIBALY et al. (1996) cité par COULIBALY (2002) à Bamako au Mali. D’après ZINSSTAG et al., (2002), les actions possibles pour minimiser les risques de ces zoonoses sont surtout la pasteurisation ou la stérilisation du lait, la vaccination des animaux, les contrôles de dépistage et épidémiosurveillance. Tableau XIX: Pathologies dominantes dans les élevages du bassin laitier de Kasséla Pathologies dominantes Trypanosomiase Fièvre aphteuse DNCB
Nombre d’exploitation 43 17 09
Pourcentage (%) 61,41 24,28 12,85
PPCB Pasteurellose Charbon symptomatique
08 06 02
11,42 8,57 2,85
53
2.1.6.2. Soins vétérinaires dans les troupeaux laitiers Pour les soins vétérinaires, les producteurs de lait sollicitent en majorité les services des agents vétérinaires privés ; les agents vétérinaires de l’Etat étant totalement absents du bassin. Certains producteurs, en particulier ceux fonctionnaires ou commerçants ne résidant pas dans le bassin, ont des contrats avec ces agents qui suivent en permanence le troupeau. Les soins administrés se résument essentiellement à la vaccination et au déparasitage des bêtes. La campagne de vaccination est assurée par deux agents vétérinaires mandataires de l’Etat malien dans le bassin et pour lesquels le vaccin est subventionné. Les résultats du tableau XX montrent que la vaccination contre la Pasteurellose à lieu dans 97% des élevages enquêtés, suivi du Charbon Symptomatique (87%) et de la Péripneumonie Contagieuse Bovine (71% des élevages). Mais malgré la fabrication du vaccin sur place au Mali, il y a souvent insuffisance lors des campagnes de vaccination dans le bassin. Il est donc important qu’un accent soit mis sur la prophylaxie sanitaire dans les élevages pour rendre plus efficace la prophylaxie médicale. Quant au traitement curatif, il est basé essentiellement sur l’utilisation des médicaments à base d’Oxytétracycline, des trypanocides et autres produits antiparasitaires (tableau XXI). Les antibiotiques (Oxytétracyclines), les trypanocides (Acéturate de Diminazène) et ceux à base d’Albendazole sont principalement utilisés par les agents vétérinaires respectivement dans 99%, 94% et 93% des élevages enquêtés dans le bassin de Kasséla. Cette forte utilisation d’oxytétracycline dans les élevages se justifie par le prix assez bas de cette molécule. Aussi le non-respect des délais d’attente, a pour conséquence la présence d’antibiotiques dans le lait qui à son tour va entraîner des défauts de fabrication en industrie laitière (échec dans la fabrication de produits fermentés) et la résistance de germes lors des traitements aux antibiotiques de certaines pathologies (BONFOH et al., 2002). Tableau XX: Principaux vaccins utilisés contre les pathologies et le prix de leur dose dans le bassin laitier de Kasséla Pathologies
Vaccins
Pasteurellose Charbon symptomatique PPCB Fièvre aphteuse DNCB
PastobovND ClostrivacND
Proportion utilisation (%) 97 87
T1ND AftovacND DermapoxND
71 33 06
Prix de la dose (F CFA) Moyen Ecart- Minimum Maximum type 116,54 39,49 75 300 113,93 40,70 75 300 136,50 210,87 225
32,81 148,06 50
100 75 150
300 550 250
54
Tableau XXI: Principaux produits vétérinaires utilisés dans les élevages et leurs prix.
Produits utilisés Oxytétracyclines 10% et 20%ND VeribenND AlbendazoleND Ivomec DND et IvermectineND ThéracalciumND OlivitasolND et Multi-vitamineND
Proportion utilisation (%) 99
Moyenne
Prix unitaire (F CFA) Ecart- type Minimum
Maximum
1 597,83
498,56
1 000
2 250
94 93 17
1075 270,38 9 866,67
1 210,95 349,57 9 055,74
200 100 750
3 500 3 000 19 500
14 10
3 350 2 057,14
241,52 1 231,33
3 000 300
3 500 3 000
2.1.7. Contraintes des éleveurs de vaches laitières Les éleveurs du bassin laitier de Kasséla sont confrontés à de nombreuses contraintes dont : le problème d’alimentation : la majorité des élevages (67,14%) visités ont signalé des pénuries d’aliment concentré pour la complémentation pendant la saison sèche pour des raisons de cherté des prix d’achat. Le manque de pâturage occasionné parfois par le feu de brousse a été rapporté par 40% des éleveurs. A cause de ce manque de pâturage, 15,71% d’élevages situent à proximité de la forêt classée "FAYA" ont toujours des problèmes avec les agents de la protection de la nature tels que les saisies d’animaux, l’emprisonnement, etc. En effet, il est interdit aux éleveurs de parquer les animaux à l’intérieur de la forêt classée. Pendant la saison des pluies, 34% d’éleveurs sont confrontés à des problèmes de passage d’animaux qui occasionnent des conflits entre ces derniers et les agriculteurs; les difficultés d’abreuvement : au total dans la zone 36% des éleveurs enquêtés dans le bassin de Kasséla ont affirmé avoir manqué d’eau pour abreuver leurs bêtes pendant la saison sèche; le problème de vol : il est très récurrent et a été rapporté par 33% des éleveurs visités dans le bassin laitier de Kasséla ; l’absence d’appui financier : l’absence de financement (crédits) a été signalée par 7% des éleveurs et la majorité des exploitations fonctionnent sur fond propre, ce qui constitue un véritable obstacle au développement de la production laitière dans le bassin.
55
l’indisponibilité des bergers : quelques producteurs (8,57%) ont déploré le problème des bergers qui ne sont jamais permanents, ce qui constitue un grand handicap pour les producteurs qui ne résident pas dans le bassin. 2.2. Caractéristiques des collecteurs de lait 2.2.1. Statut socioprofessionnel des collecteurs de lait La collecte du lait est pratiquée majoritairement par les femmes (61,1%) d’âge compris entre 25 et 60 ans. Dans le bassin laitier de Kasséla 33,3% des collecteurs ont un âge compris entre 25 – 40 ans contre 66,7% entre 41 – 60 ans (tableau XXII). Ces collecteurs dans leur majorité (83,3%) n’ont pas suivi de formation, mais ont une expérience de 1 an à 40 ans (en moyenne de 15 ans) dans le métier de collecte de lait. Cependant, le nombre important de collecteurs n’ayant bénéficié d’aucune formation rend difficile l’organisation de la collecte du lait et une bonne gestion du lait jusqu’à la livraison finale. Tableau XXII : Caractéristiques socioprofessionnelles des collecteurs dans le bassin laitier Caractéristiques Hommes Sexe Femmes 25 à 40 ans Age 41 à 60 ans Oui Participation à une formation Non Oui Appartenance à une association Non
Nombre 7 11 06 12 3 15 42 28
Pourcentage (%) 38,9 61,1 33,3 66,7 16,7 83,3 60 40
2.2.2. Localisation des collecteurs de lait Les collecteurs de lait sont répartis par village dans les deux (02) Communes sont rapportés dans le tableau XXIII. Ces collecteurs acheminent le lait dans les différents centres de collecte du lait du bassin de Kasséla. Ces centres de collecte sont au nombre de quatre (04) à savoir : Marakakougo, Koro Koro, Zantiguila et Sadiouroubougou.
56
Tableau XXIII: Répartition spatiale des collecteurs de lait dans le bassin laitier Communes
Baguinéda Camp
Zan Coulibaly Total
Villages Baguinéda Camp Kasséla Farakan Sadiouroubougou Bini Yayabougou Zantiguila 07
Nombre de collecteur 1 5 5 3 1 1 2 18
Pourcentage (%) 5,56 27,77 27,77 16,67 5,56 5,56 11,11 100
Total (%)
88,89
11,11 100
2.2.3. Fonctionnement de la collecte du lait La collecte du lait est majoritairement gérée par les femmes (61%) et certains collecteurs le font grâce à des relations de troc (aliment bétail contre le lait) avec les éleveurs. En plus, ces femmes ont des contrats avec des jeunes qui partent collecter le lait dans les différents villages du bassin. Au total ils collectent en moyenne 124 litres de lait par jour. Quant à la minilaiterie de Kasséla, elle est organisée en coopérative d’éleveur et a des rapports de partenariat avec les centres de collecte de lait mis en place par l’ONG "CAB Demesso" dans le bassin laitier de Kasséla. La mini-laiterie de Kasséla dispose de deux (02) véhicules qui assurent le transport du lait à partir de ces différents centres de collecte. Elle paye le lait des éleveurs de la coopérative chaque fin de semaine ou à la fin du mois, et celui des fournisseurs occasionnels (nonmembres de la coopérative) directement à la réception. Au total la mini-laiterie de Kasséla collecte en moyenne 3200 litres de lait par jour. En période de soudure l’Etat subventionne l’aliment bétail et la mini-laiterie intervient pour faciliter son accès aux éleveurs de la coopérative. L’ONG "CAB Demesso" a mis à la disposition de la mini-laiterie un fond de roulement qui leur permet de payer l’aliment bétail afin de troquer contre le lait des éleveurs. Le crédit aliment bétail est soustrait lors du payement. Avec l’appui de l’ONG, la mini-laiterie donne des motos à crédit aux collecteurs individuels pour faciliter la collecte du lait et les fidéliser. Ces quantités de lait collecté sont largement supérieures de ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) en zone périurbaine de Bamako au Mali où la collecte moyenne journalière de la mini-laiterie de Kasséla était de 150 litres contre 17 litres par jour pour les autres collecteurs.
57
2.2.4. Moyens de transport et matériel utilisés pour la collecte de lait Au niveau du bassin laitier de Kasséla, les motocycles sont les moyens de transport les plus utilisés (72%) pour la collecte de lait dans les différentes localités. Néanmoins, les motos tricycles et les véhicules sont aussi utilisés, respectivement dans 11% et 17% de cas (figure 12). Ces résultats sont largement différents de ceux obtenus par BONFOH et al. (2006), et par OUOLOGUEM et al. (2008) respectivement en zone périurbaine de Bamako au Mali où les moyens de transport les plus utilisés étaient les bicyclettes (vélos). Concernant du matériel de collecte (figure 13), les résultats rapportés dans le tableau XXIV montrent que les bidons plastiques de 5, 25, 45 et 60 litres sont les plus utilisés par les collecteurs (94,44%). Cependant certains collecteurs utilisent des barils métalliques de capacité variable (40, 45 et 55 litres) et d’autres beaucoup plus les pots de 1 litre (72,22%) pour la collecte de lait. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus par BONFOH et al. (2006) en zone périurbaine de Bamako au Mali, où les collecteurs en nombre plus faible n’utilisaient pratiquement pas de barils métalliques. Les prix du matériel de collecte sont très variables selon la nature de leur matière et leur capacité. 14
72%
12 10 8 6 4
17% 11%
2 0
Motocycles
Véhicules
Motos tricycles
Figure 12 : Différents moyens de transport utilisés pour la collecte du lait dans le bassin de Kasséla
58
Pot 1L Entonnoir Bidon 20L Baril en fer 45L Seau 12L
Bidon 60L
Tamis
Figure 13 : Materiel utilisé pour la collecte du lait dans le bassin de Kasséla Tableau XXIV : Matériel de collecte du lait et leurs prix Matériels de collecte
Pot 1L Filtre ou tamis Seau 12L Seau 22L Entonnoir Bidon de 25L Bidon de 5L Bidon de 45L Bidon de 60L Baril en fer 55L Baril en fer 45L Baril aluminium 40L
Nombre
13 10 8 8 6 6 5 4 2 1 1 1
Pourcentage (%)
Moyenne
72,22 55,56 44,44 44,44 33,33 33,33 27,78 22,22 11,11 5,56 5,56 5,56
160 498 1469 1844 367 1083 1500 6375 11500 28500 7000 25000
Prix unitaire Ecart-type Minimum
31,52 132,52 88,38 351,97 103,28 204,12 0,00 478,71 2121,32 0,00 0,00 0,00
100 300 1250 1500 300 1000 1500 6000 10000 28500 7000 25000
Maximum
200 750 1500 25000 500 1200 1500 7000 13000 28500 7000 25000
2.2.5. Zones de collecte et de vente de lait par les collecteurs La collecte du lait dans le bassin laitier se fait principalement au niveau des producteurs (89%) et dans les centres de collecte (11%). Lors de la collecte du lait, certains collecteurs contrôlent la qualité du lait avant l’achat. Ce contrôle concerne trois types de test à savoir: la détermination de la densité (avec le lactodensimètre), de la température du lait (avec le thermomètre), et le test à l’alcool (avec l’alcool à 70°). Le but de ce contrôle étant d’acheter du lait qui puisse se conserver et être transformé. Mais, seulement 11% des collecteurs pratiquent ces tests, le reste des collecteurs ne disposant pas de ces matériels ne contrôlent pas ou procèdent au test à l’ébullition ou l’observation visuelle de quelques gouttes de lait sur le dos de la main. Quant aux zones de vente, nos résultats montrent que la moitié (50%) de lait collecté dans le bassin est livrée directement à Bamako (tableau XXV) et 33,33% à la mini-laiterie de 59
Kasséla. Le lait collecté par la mini-laiterie est vendu sur place et le reste est livré aux revendeurs de Bamako. Le centre de collecte de Sadiouroubougou reçoit le lait des collecteurs, celui des producteurs et l’ensemble est livré à la mini-laiterie de Kasséla. Tableau XXV : Lieux de vente du lait collecté dans le bassin Lieux de vente du lait Bamako Mini-laiterie de Kasséla Wassalait Centre de collecte de Sadiouroubougou Revendeurs de Zantiguila
Nombre de collecteur 09 06 01 01 01
Pourcentage (%) 50 33,32 5,56 5,56 5,56
2.2.6. Contraintes liées à la collecte du lait La moitié (50%) des collecteurs enquêtés affirme d’être confronté au problème de mévente du lait. Le problème de transport et de route pendant l’hivernage a été évoqué par 38,89%. Le manque de lait pendant la saison sèche et la cherté du lait ont été souligné par 22%. Le problème de conservation du lait a été signalé par 11% et le manque de financement par 5,6% des collecteurs. 2.3. Caractéristiques des transformateurs de lait 2.3.1. Statut socioéconomique des transformateurs Les caractéristiques socioprofessionnelles des transformateurs sont rapportées dans le tableau XXVI. Il ressort de ce dernier que la transformation du lait est pratiquée majoritairement par les femmes (80%) contre les hommes (20%). Dans le bassin 20% des transformateurs ont un âge compris entre 25 - 40 ans contre 80% entre 41 – 60 ans. Les transformateurs pour la plupart n’ont pas suivi de formation (80%), ne sont membres d’aucune association de transformateur et exercent tous leur activité à titre privé. Cependant, le nombre important de transformateurs n’ayant reçu aucune formation rend difficile les bonnes pratiques de la transformation du lait dans le bassin de Kasséla.
60
Tableau XXVI: Caractéristiques socioprofessionnelles des transformateurs dans le bassin laitier Caractéristiques Nombre Pourcentage (%) Hommes 2 20 Sexe Femmes 8 80 25 à 40 ans 2 20 Age 41 à 60 ans 8 80 Oui 2 20 Participation à une formation Non 8 80 Oui 1 10 Appartenance à une association Non 9 90 2.3.2. Localisation des transformateurs de lait Les transformateurs enquêtés par village dans la Commune de Baguinéda Camp sont rapportés dans le tableau XXVII. Il ressort de ce dernier que les activités de transformation du lait local sont assez pratiquées dans le bassin laitier de Kasséla. Cependant nous n’avons pu interviewer que les transformateurs de la Commune de Baguinéda Camp. Tableau XXVII: Répartition spatiale des transformateurs dans le bassin laitier Commune
Baguinéda Camp
Villages Kasséla Baguinéda Camp Sadiouroubougou Yayabougou Farakan
Total
Nombre de transformateur 3 1 2 1 3 10
Pourcentage (%) 30 10 20 10 30 100
Total (%)
100
100
2.3.3. Différents types de transformation de lait dans le bassin de Kasséla 2.3.3.1. Transformation artisanale La transformation artisanale est essentiellement domestique. Elle est assurée par les transformatrices de la Commune de Baguinéda Camp et l’unité "Wassalait" aussi bien pendant la saison sèche que pendant la saison des pluies. Les femmes travaillent à domicile, avec les moyens de bord et peu d’équipements. Elles utilisent le lait cru local comme matière première et produisent par jour environ 200 litres de lait caillé, 1 litre d’huile de beurre appelé «Sirimé» ou l’huile de la matière grasse du lait et 0,5 litre de matière grasse du lait « Naré». Ces résultats concordent avec ceux obtenus par COULIBALY (2008) en zone périurbaine de Sikasso au Mali.
61
2.3.3.2. Transformation semi-industrielle Le secteur semi industriel est assuré uniquement par la mini-laiterie de Kasséla qui est organisée en coopérative d’éleveurs. Grace à l’appui du VSF Suisse et "CAB DEMESSO", la mini-laiterie a été dotée d’un certain nombre d’équipements pour la transformation du lait. Les employés de la mini-laiterie ont été également formés en technique de transformation, d’hygiène, de gestion et de marketing. Le lait spontanément caillé « Féné » est le seul produit transformé par la mini-laiterie et elle produit environ 500 litres par jour pendant la saison sèche. Cette quantité de lait transformée au niveau de la mini-laiterie est nettement plus élevée, soit environ 2 fois celle obtenue au Sénégal en zone sylvopastorale par THIAM (2005). Cette différence est due au fait que la mini-laiterie de Kasséla est organisée en coopérative d’éleveurs et elle est en collaboration avec quatre centres de collecte de lait dans le bassin. 2.3.4. Matériel utilisé par les unités de transformation de lait Le matériel utilisé par les différentes entités et leur prix unitaire sont rapportées dans le tableau XXVIII. Il ressort de ce dernier qu’une seule unité de transformation (la mini-laiterie de Kasséla) utilise des pasteurisateurs artisanaux améliorés : deux (02) en fer de 120 à 200 litres qui fonctionnent avec le gaz butane, un (01) en fer de 200 litres qui fonctionne avec le bois de chauffe et un (01) en aluminium de 200 litres qui fonctionne avec le gaz butane (figure 14). Elle utilise des cuves en aluminium et en inox (capacité 20, 40 et 50 litres). Elle utilise également d’autres matériels tel que le lactodensimètre, des blouses blanches, des chaussures de travail, de la lampe torche, des raclettes, etc. Certains transformateurs utilisent les marmites de 15, 20 ou 30 kg (soit 20%), et d’autres utilisent des marmites de 5 et 8 kg (soit 40%). Les bidons de 5 et 20 litres sont utilisés par 20% des transformateurs. Les tamis sont utilisés par 40% d’entre eux ; les tasses plastiques et les entonnoirs sont utilisés par 30%. Le cahier de registre par 20% des transformateurs et le fourneau est utilisé par seulement 10% d’entre eux dans le bassin laitier de Kasséla. Ces résultats concordent de ceux obtenus par BONFOH et al. (2002) en zone périurbaine de Bamako au Mali.
62
Tableau XXVIII : Matériels utilisés par les différentes unités de transformation du lait et leurs prix d’acquisition Matériels utilisés
Nombre
Pasteurisateur en Fer 200 L (gaz)
01
Pourcentage (%) 10
Pasteurisateur en Aluminium 200 L (gaz)
01
10
1 500 000
0,00
1 500 000
1 500 000
Pasteurisateur en Fer 200 L (bois) Pasteurisateur en Fer 120 L (gaz) Barrique Aluminium 50 L Barrique Aluminium 40 L Barrique Inox 20 L
01
10
980 000
0,00
980 000
980 000
01
10
650 000
0,00
650 000
650 000
01
10
50 000
0,00
50 000
50 000
01
10
35 000
0,00
35 000
35 000
01
10
25 000
0,00
25 000
25 000
Marmite 30 kg Marmite 20 kg Marmite 15 kg Marmite 8 kg Marmite 5 kg Bidon de 20 L Bidon de 5 L Seau de 20 L Seau gradué 12 L Seau de 5 L Fourneau Filtre ou tamis Entonnoir Tasse plastique 5 L Lactodensimètre Grande calebasse Petite calebasse Registre Chaussures de travail Blouses blanches Lampe torche Raclettes
02 02 02 04 04 02 02 04 06 04 01 04 03 03 01 02 40 02 01
20 20 20 40 40 20 20 40 60 40 10 40 30 30 10 20 40 20 10
33000 21000 17500 6625 4500 450 2000 1812,50 3812,50 700 2 000 525 366,67 1958,33 45 000 1100 475 1 900 1 000
4242,64 1414,21 3535,53 750 1080,12 70,71 707,10 239,35 5493,03 244,94 0,00 50 115,47 505,181 0,00 141,42 50 0,00 0,00
30000 20000 15000 6000 3500 400 1500 1500 1125 500 2 000 500 300 1500 45 000 1000 400 1 900 1 000
36000 22000 20000 75000 6000 500 2500 2000 15000 1000 2 000 600 500 2500 45 000 1200 500 1 900 1 000
01 01 01
10 10 10
3 000 2 750 1 000
0,00 0,00 0,00
3 000 2 750 1 000
3 000 2 750 1 000
Moyen 1 500 000
Prix unitaire Ecart-type Minimum 0,00 1 500 000
Maximum 1 500 000
63
Pasteurisateur L (Bois) (Bois) Pasteurisateur de200 200L
Bidon 20 L Bidonde20 Pasteurisateur 200 L (Gaz)
Marmite de 30 kg
Baril de 40 L
Figure 14: Quelques matériels utilisés par les transformateurs du lait dans le bassin de Kasséla 2.3.5. Quantité journalière de lait frais acheté par les transformateurs Les quantités journalières de lait frais achetées par les transformateurs varient de 4 à 2578,5 litres par unité de transformation, soit une moyenne globale de 316,5 litres. Le prix d’un litre de lait cru local est compris entre 350 et 500 F CFA, soit en moyenne 468 FCFA/litre. Ces résultats montrent que les quantités et le prix du litre de lait frais acheté sont très variables en fonction de la disponibilité du lait et de la capacité de transformation des unités et de la saison. 2.3.6. Produits issus de la transformation du lait La quantité des produits laitiers transformés et leur prix unitaire sont rapportés dans le tableau XXIX. Il ressort de ce dernier que 90% des transformateurs produits du lait caillé suivi de l’huile de beurre "Sirimé" à 30%. Par contre la matière grasse obtenue après barattage du lait
64
appelé "Naré" et du lait spontanément caillé "Féné" sont faiblement transformées (20% et 10%) dans le bassin de Kasséla. Tableau XXIX: Quantité de différents produits laitiers issus de la transformation du lait et leurs prix dans le bassin de Kasséla. Produits de transformation du lait
Nombre
Lait Caillé
09
« Féné »
01
« Naré »
02
« Sirimé »
03
Quantité (litre) et Prix unitaire (PU) (F CFA) Quantité Moyenne EcartMinimum Maximum et Prix Type Quantité 69 162,06 2 500 PU 505,56 115,77 350 750 Quantité 427 0,00 427 427 PU 450 0,00 450 450 Quantité 0,37 0,17 0,25 0,50 PU 58,33 38,18 25 100 Quantité 0,75 0,43 0,25 1 PU 3000 0,00 3000 3000
2.3.7. Dépenses d’équipement et de fonctionnement des unités de transformations Dans le bassin, certaines unités (exemple de Wassalait) ont eu à faire quelques installations telles que l’électrification de l’unité à 100 000 F CFA et le paiement d’une facture mensuelle moyenne de 10 000 F CFA. Les installations réalisées par la mini-laiterie de Kasséla sont les plaques solaires et le forage respectivement à 220 000 F CFA et 7 000 000 F CFA. Les dépenses par jour et/ou par mois des unités sont rapportées dans le tableau XXX. Ces dépenses concernent les sources d’énergie utilisés dont le bois de chauffe (60%), le charbon (40%) le gaz butane (10%) et le carburant (10%). Seulement 30% des unités de transformation ont du personnel salarié (6-17 ouvriers) qu’elles payent mensuellement. Ces résultats montrent que la mini-laiterie de Kasséla et le "Wassalait" ont fait des efforts par rapport à l’utilisation du courant électrique et de la plaque solaire. Tableau XXX: Dépenses de fonctionnement des unités de transformation dans le bassin
Postes de dépenses
Nombre
Pourcentage (%)
Bois de chauffe (par jour) Charbon (par jour) Gaz butane (par mois) Carburant (par jour) Personnel (par mois)
06
60
1 216,66
04 01 01 03
40 10 10 30
150 22 000 18 400 50970,59
Moyen
Prix Unitaire (F CFA) Minimum Maximum Ecarttype 1 501,88 150 3 300 100 0,00 0,00 122586,38
100 22 000 18 400 10 000
300 22 000 18 400 52 500
65
2.3.8. Moyens de transport utilisés par les transformateurs de lait Le transport en commun (Sotrama) reste le moyen le plus utilisé (50%) par les transformateurs de lait dans la zone de Kasséla pour la vente et la livraison de leurs produits. Les véhicules de livraison sont utilisés par 20% des transformateurs et les motos tricycles par 10% d’entre eux, contre 20% de transformateurs qui n’utilisent aucun moyen de transport car vendant leurs produits sur place. 2.3.9. Contraintes liées à la transformation du lait dans le bassin de Kasséla Les transformateurs du bassin laitier de Kasséla ont affirmé être confrontés à de nombreuses contraintes dont: les difficultés d’approvisionnement en lait cru en saison sèche et le manque d’appui en termes d’accord de crédits ou de financement des activités; la mévente du lait et les difficultés de conservation des produits transformés dues à l’absence de chaîne froide; le manque d’infrastructure routière et de moyens de déplacement surtout en saison des pluies. 2.4. Caractéristiques des revendeurs de lait dans le bassin laitier de Kasséla 2. 4.1. Statut socioéconomique des revendeurs du lait Des caractéristiques socioprofessionnelles des revendeurs rapportées dans le tableau XXXI, il ressort que la vente du lait est pratiquée majoritairement par les femmes (72,7%). L’âge des revendeurs varie entre 25 et 75 ans avec 90,9% dans la tranche d’âge de 25 à 60 ans. Mais la majorité (81,8%) des revendeurs n’ont pas suivi de formation, et cela rend difficile l’organisation de cette activité. Tableau XXXI: Caractéristiques socioprofessionnelles des revendeurs dans le bassin laitier Caractéristiques Sexe Age
Participation à une formation
Hommes Femmes 25 à 40 ans 41 à 60 ans 61 à 80 ans Oui Non
Nombre 3 8 5 5 1 2 9
Pourcentage (%) 27,3 72,7 45,45 45,45 9,1 18,2 81,8
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2.4.2. Localisation et lieux d’approvisionnement en lait des revendeurs Les revendeurs enquêtés par village dans les deux (02) communes (Baguinéda Camp et Zan Coulibaly) sont rapportés dans le tableau XXXII. La vente du lait cru local est assez pratiquée dans le bassin de Kasséla, mais seuls les revendeurs de 5 villages du bassin ont pu être interviewés. Tableau XXXII : Répartition spatiale des revendeurs de lait dans le bassin laitier de Kasséla Communes
Baguinéda Camp Zan Coulibaly Total
Villages Kasséla Baguinéda Camp Bini Sadiouroubougou Zantiguila 05
Nombre de revendeur 5 1 1 2 2 11
Pourcentage (%) 45,46 9,09 9,09 18,18 18,18 100
Total (%)
81,82 18,18 100
Par rapport aux lieux d’approvisionnement, les revendeurs du lait enquêtés dans les cinq (05) villages du bassin laitier de Kasséla, s’approvisionnent dans différentes localités. La distance entre les zones de résidence des revendeurs et leurs différentes localités d’approvisionnement sont rapportés dans le tableau XXXIII. Il ressort de ce dernier que les revendeurs du village de Kasséla (40%) s’approvisionnent à la mini-laiterie de Kasséla. Le reste des revendeurs (60%) s’approvisionnent dans les villages environnants dont le plus éloigné est le village de Zantiguila (situé à 30 km), suivi du village de Mouzou (situé à 15 km du village de Kasséla). La mini-laiterie de Kasséla s’approvisionne, elle, dans les centres de collectes (centres de Marakakougo, Sadiouroubougou, Koro Koro et Zantiguila) et dans les villages environnants dont Bini est le village le plus éloigné (à 60 km de la mini-laiterie). Elle reçoit en plus du lait des producteurs membres de la coopérative et celui des éleveurs non membres de coopérative. L’unité Wassalait dans le village de Baguinéda Camp s’approvisionne dans six (06) villages dont le plus éloigné est Kokoun (à 12 km) et le plus proche est Kobala Coura (à 0,5 km de l’unité). Les revendeurs de Bini s’approvisionnent dans les villages de Bini et N’Kouraba situés à 10 km de Bini. Quant aux revendeurs du village de Zantiguila, ils s’approvisionnent dans six (06) villages dont le plus éloigné est Dangakoro (à 50 km du dit village). Ce travail auprès des revendeurs nous a permis de savoir que ces derniers ont des contrats avec les producteurs de leur zone (sous forme de troc d’aliment bétail contre du lait) et avec des collecteurs dont le payement est soit journalier ou hebdomadaire.
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Tableau XXXIII : Lieux d’approvisionnement des revendeurs dans le bassin de Kasséla Zones de résidence des revendeurs
Village de Kasséla
Mini-laiterie de Kasséla
Baguinéda Camp
Bini
Zantiguila
Lieux d’approvisionnement Laiterie de Kasséla Zantiguila Sebéla Baguinéda Camp Farakan Soro Mouzou N’Tien Bini Tingolé Djanikoro Centre de collecte (CC) de Marakakougo CC de Koro koro CC de Zantiguila CC de Sadiouroubougou Kokoun Farakan Massakoni Sebéla Sadiouroubougou Kobala coura Bini, N’kouraba Dangakoro Djidjéni Marakakougo Tièdekéla Chido Zantiguila
Distance zones de résidencelieux d’approvisionnement (km) 0,5 30 05 08 11 13 15 10 60 47 45 47 37 30 05 12 11 06 05 03 0,5 10 50 20 15 12 06 02
2.4.4. Moyens de transport utilisés par les revendeurs de lait Les moyens utilisés par les revendeurs dans le bassin pour vendre ou livrer le lait et produits laitiers sont rapportés par la figure 15. Cette dernière montre que les véhicules sont les moyens de transport les plus utilisés (73%) pour la vente ou la livraison du lait et produits laitiers dans le bassin, suivis des motos (55%). L’utilisation des véhicules et des motos justifient par le fait que la majorité du lait est vendue ou livrée à Bamako. Les autres moyens de transport (pied, bicyclette et pousse-pousse) sont utilisés par les revendeurs qui vendent habituellement leur lait dans le bassin.
68
Concernant l’utilisation des véhicules pour le transport du lait, 80% sont des véhicules de transport en commun (Sotrama), contre 20% de véhicules de livraison appartenant aux revendeurs eux-mêmes. L’entretien avec quatre (04) chauffeurs de Sotrama intervenant sur l’axe Bamako-Ségou a permis de savoir qu’il n’existe pas de transporteur permanent de lait dans le bassin laitier. Ces véhicules transportent en plus du lait soit les passagers et leurs bagages, les légumes, les animaux, le charbon de bois ou le bois de chauffe. Le coût de transport du lait varie en fonction de la distance et de la quantité du lait, ainsi du village de Zantiguila à Bamako (70 km) le bidon de 20 litres de lait coûte 100 F CFA et celui de 50 litres coûte 250 F CFA.
Figure 15 : Moyens de transport utilisés par les revendeurs de lait dans le bassin de Kasséla 2.4.5. Produits laitiers et lieux de vente des revendeurs La ville de Bamako est la zone où le lait est majoritairement vendu. Dans le village de Kasséla, en plus de la mini-laiterie, il a été identifié cinq (05) points de vente. Nous avons dénombré trois (03) points de vente à Baguinéda Camp et deux (02) à Zantiguila. Nos résultats ont montré que très peu de lait et produits laitiers sont vendus dans le bassin laitier de Kasséla. Presque la quasi-totalité du lait et produits laitiers sont vendus ou livrés directement à Bamako ville. Par exemple à la mini-laiterie de Kasséla sur 100 litres de lait cru collecté par jour, seulement 20 litres sont vendus (figure 16) sur place (aux habitants de Kasséla ou aux voyageurs sur l’axe Ségou-Bamako) et le reste (80 litres) est acheminé à Bamako. Ainsi les revendeurs du village de Kasséla vendent souvent tout leur lait dans les différents quartiers de Bamako.
69
Les produits laitiers vendus par les revendeurs dans le bassin sont rapportés par la figure 17. Cette dernière montre que le lait frais et le lait caillé sont principalement les produits les plus vendus respectivement (100% et 82%), suivis du Féné (27%) et du Sirimé ou Naré (18%).
Figure 16: Conditionnement du lait frais pour la vente à la mini-laiterie de Kasséla
100% 82%
18%
18%
Figure 17: Lait et produits laitiers vendus par les revendeurs du bassin de Kasséla 2.4.6. Modalités de vente du lait dans le bassin de Kasséla Dans le bassin laitier, les modalités de vente du lait et produits laitiers sont rapportées par la figure 18. Il en ressort que la vente est majoritairement effectuée en ambulant (64%), puis dans les boutiques ou kiosques (46%). Par ailleurs, la chaîne froide est très peu utilisée lors de la vente du lait et produits laitiers. Seulement 27% des revendeurs dans le bassin de Kasséla utilisent la chaine de froid dans leur activité. Les revendeurs qui vendent leur lait dans les 70
boutiques ou kiosques utilisent la glace, le congélateur ou le réfrigérateur pour la conservation du lait et produits laitiers. Quant à la mini-laiterie de Kasséla, elle vend ses produits directement aux consommateurs au niveau de la mini-laiterie et aux clients de Bamako (Malilait, Yoplait, revendeurs de la Commune VI, boutiques, etc.), alors que l’unité Wassalait vend ses produits directement aux consommateurs et à un kiosque installé au niveau de Baguinéda Pied. Il ressort de nos résultats que la vente du lait en ambulant reste largement assurée par les femmes. Mais la faible utilisation de la chaîne froide peut être surtout expliquée par l’insuffisance de couverture du réseau électrique national de l’Energie du Mali (EDM) dans le bassin laitier de Kasséla. Ainsi, certains revendeurs utilisent les panneaux solaires, les groupes électrogènes et les batteries comme source d’énergie dans le cadre de leur activité.
Figure 18: Les modalités de vente du lait et produits laitiers 2.4.7. Contraintes liées à la vente du lait Les revendeurs de lait et produits laitiers dans le bassin laitier de Kasséla sont confrontés à de nombreux problèmes. La majorité des revendeurs (64%) affirme d’être confrontés à une mévente du lait, et le manque de moyen de déplacement (véhicule de livraison) a été évoqué par 27,3% d’entre eux. Par contre le problème de conservation du lait n’a été signalé que par 18,18% des revendeurs. Certains ont souligné le manque de lait cru pendant la saison sèche et le manque de financement (9,1%) qui ralentissent leur activité. 2.5. Caractéristiques des consommateurs de lait et produits laitiers Pour les 30 consommateurs enquêtés (dont 20 à Kasséla et 10 à Bamako), 90% d’entre eux sont des hommes contre 10% de femmes. Parmi ces consommateurs, la majorité (20%) sont des agents du génie civile (Ingénieur, Technicien et Maçon), suivis des élèves et des étudiants (16,7%). Ils ont un âge compris entre 1 à 40 ans pour la plupart (80%) contre 16,7% pour 71
ceux ayant 41 à 60 ans. Parmi le lait et produits laitiers disponibles, la majorité (70%) des consommateurs préfère le lait cru local, suivi de féné (20%) et ils se ravitaillent essentiellement à la mini-laiterie de Kasséla (63%). Quant au rythme de consommation, 90% d’entre eux consomment fréquemment le lait et produits laitiers et les quantités quotidiennes consommés varient de 0,1 à 12 litres avec une moyenne de 1,64 ± 2,84 litres de lait/jour/personne. Les dépenses quotidiennes effectuées par les consommateurs pour l’achat du lait et produits varient entre 200 à 4800 F CFA avec une moyenne de 1400 ± 1250 F CFA/jour. 2.6. Marchés et circuits de commercialisation du lait 2.6.1. Marché du lait Les informations recueillies dans le bassin laitier de Kasséla permettent de dégager la position qu’occupent le lait cru local, la vente et le prix du lait. Le lait produit dans le bassin laitier de Kasséla occupe une place importante dans la ville de Bamako. La capitale, du fait de sa forte pression démographique et d'urbanisation, n'est pas suffisamment approvisionnée en lait cru local. Toutefois, le lait produit dans le bassin ou dans les autres périphéries de Bamako permet d’approvisionner la ville en lait local même si le circuit que suive ce dernier est différent de celui emprunté par le lait importé. Mais le prix du lait local reste très peu compétitif par rapport au lait importé, cela à cause des problèmes inhérents à la production locale, à savoir la faible production, les difficultés de conservation et de transport, la faible rentabilité du fait des coûts de production élevés et l'autoconsommation dans le secteur traditionnel. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par COULIBALY (2008) en zone périurbaine de Sikasso au Mali. 2.6.2. Vente du lait local Les producteurs de lait passent par différents circuits ou niveaux pour écouler leur lait destiné à la vente. Il existe plusieurs circuits qui peuvent être regroupés suivant le mode de vente en trois catégories: le circuit de vente directe aux consommateurs urbains ou ruraux ; le circuit de vente indirecte par intermédiaire des collecteurs, des revendeurs ruraux ou revendeurs urbains ; le circuit de livraison directe à une ou plusieurs mini-laiteries.
72
Le circuit de vente indirecte par le biais des intermédiaires est plus importante, combinée de façon aléatoire à la vente directe. Les fréquences, les volumes sont extrêmement variables, et dépendent de la saison de production du lait et l’alimentation des animaux dans les unités de production. Le circuit de vente directe (figure 19) aux consommateurs urbains se fait à travers les industriels (Malilait, Yoplait…), les supermarchés, les boutiques, les kiosques, et les particuliers. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par COULIBALY (2008) en zone périurbaine de Sikasso au Mali. Par ailleurs, l’entretien effectué avec l’agent de l’ONG "CAB Demesso" (partenaire financier) a permis de savoir que cette ONG en partenariat avec VSF Suisse ont permis l’ouverture des kiosques de commercialisation du lait local dans 30 quartiers de Bamako. Les revendeurs de ces kiosques ont été formés par "CAB Demesso" sur la gestion des petites et moyennes entreprises (PME) et le marketing.
. Vente en kiosque à Bamako
Vente à la Mini-laiterie de Kasséla
Figure 19: Points de vente du lait local et produits laitiers en kiosque et à la mini-laiterie 2.6.3. Prix de vente du lait local et produits laitiers Les prix de vente du lait local varient selon les marchés (ruraux et urbains). Il est vendu aux consommateurs du bassin à 400 F CFA le litre, tandis qu’aux revendeurs il coûte 350 F CFA le litre, les 50 F CFA de différence étant le bénéfice du revendeur. Par contre pour les autres consommateurs il est de 500 F CFA le litre de lait frais, et 400 F CFA le litre pour les revendeurs, soit une différence de 100 F CFA qui représente le bénéfice du revendeur. Le lait caillé est vendu aux consommateurs du bassin à 450 F CFA le litre, contre 600 F CFA le litre pour les autres consommateurs. Quant au « Sirimé », il est vendu aux consommateurs à 3000 F CFA le litre. 73
Ces résultats montrent que les prix de vente obtenus varient en fonction du mode de vente. Ainsi la vente directe aux consommateurs de Bamako offre les meilleurs prix aux producteurs et aux revendeurs. Les revendeurs ruraux proposent alors les plus bas prix aux producteurs n’ayant pas accès au marché urbains (distance, volumes quotidiens de vente). Aussi, le prix du lait n'a jamais été constant, avec comme facteurs à l'origine de cette fluctuation la saison ou la localisation géographique. En général, le prix de vente du lait dans les milieux ruraux a été toujours inférieur au prix de vente dans les milieux urbains. L’entretien avec trente (30) consommateurs de lait a permis de savoir que permis le lait et produits laitiers disponible dans le bassin, la majorité (70%) préfère le lait cru local suivi de féné (20%). La majorité (63%) se ravitaille à la mini-laiterie de Kasséla. L’interview nous a permis de que 90% constaté des répondants consomme périodiquement le lait et produits laitiers. Les quantités de lait et produits laitiers consommé par jour varie de 0,1 à 12 litres avec une moyenne de 1,64 ± 2,84 litres de lait / jour / personne. Les dépenses effectuées dans l’achat du lait et produits varie entre 200 à 4800 F CFA avec une moyenne de 1400 ± 1250 F CFA. 2.7. Gouvernance de la chaîne de valeur Dans le bassin laitier de Kasséla on distingue deux (02) types d’acteurs : les acteurs primaires (producteurs, collecteurs, transformateurs et revendeurs) et les acteurs secondaires (bergers, vendeurs d’aliment bétail, vétérinaires, partenaires financiers, Autorités communales et administratives, structures d’encadrement, transporteurs et consommateurs). La majeure partie des acteurs secondaires interviennent directement ou indirectement au niveau de la production laitière. Les bergers interviennent dans la gestion du troupeau contre une rémunération à la fin du mois. Les vétérinaires font des soins sanitaires dans les différents élevages soit par prestation ou soit par contrat. Le groupement des producteurs bénéficie de l’appui des partenaires financiers (ONG et Micro-crédit) et les vendeurs d’aliment bétail assurent approvisionnement en aliment concentré aux producteurs dans le bassin de Kasséla. L’enquête auprès de ces acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla a permis de savoir que ces derniers sont plus indépendants qu’interdépendants. De fortes relations contractuelles existent entre les unités de transformation et les producteurs de lait et sont rendues possibles et perdurent grâce au centre d’intérêt (troc lait -aliment bétail). Elles existent entre la mini-laiterie de Kasséla et les centres de collecte ou les producteurs de lait. Ces relations sont aussi présentes entre les producteurs et les collecteurs ou aux transformateurs de lait. Cette pratique a été rapportée par FOKOU et al. (2011) ainsi 74
que DUTEURTRE (2007) qui font cas des laiteries de la zone du Projet PAFLAPUM au Mali où la mini-laiterie de Kasséla organisée sous forme de coopérative, appuyée par un projet développait le même système de crédit en intrants. Cette forte relation a permis à la mini-laiterie de Kasséla de collecter plus de 3000 litres de lait par jour. Cette quantité est très nettement supérieure que celles rapportées (400 et 1500 litres par jour) respectivement par CORNIAUX et al. (2005) et BONFOH et al. (2005) à Bamako et ses environs au Mali. 2.8. Recommandations pour une bonne dynamisation de la chaîne de valeur lait dans le bassin de Kasséla Nos recommandations s'adressent aux entités capables d'agir de manière synergique pour favoriser véritablement l'essor de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla. Il s'agit des acteurs de la chaîne de valeur lait, des structures de recherche, des ONG et Organismes privés mais aussi de l’Etat. 2.8.1. Recommandations en direction des acteurs de la chaîne de valeur lait 2.8.1.1.
Formation
Les producteurs de lait doivent être formés pour maîtriser un certain nombre de techniques d’élevage des vaches laitières et normes de production de lait. De même, la maîtrise des pathologies et le renforcement du statut sanitaire des animaux devraient passer par une étroite collaboration avec les vétérinaires. L'alimentation des animaux étant le principal obstacle au développement de la production laitière, il faut amener les producteurs à adopter et développer les techniques de conservation du fourrage par de la pratique de la fenaison et de l'ensilage, le stockage de la paille de brousse, des résidus de récolte et la promotion de la culture fourragère. 2.8.1.2.
Organisation et la responsabilisation des acteurs
Chaque maillon de la chaîne de valeur doit être organisé en interne pour permettre l'établissement d’un cadre de concertation qui pourra traiter de tous les problèmes relatifs aux acteurs de la chaîne de valeur lait dans le bassin. Il s'agit de réunir toutes les forces de la chaîne afin de discuter des stratégies permettant de résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée. 2.8.1.3. Connexion des acteurs de la chaîne de valeur lait
La chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla est caractérisée par un manque de coordination verticale des acteurs, l'absence de services transversaux et le cloisonnement des 75
actions institutionnelles. Face à cette situation, les organes comme PRODEVALAIT, ONG CAB Demesso, PAFLAPUM, IMPROMILK et ICD qui sont des projets de grande envergure dans le bassin spécialement orientés vers les activités de l'élevage, peuvent jouer un rôle de leader pour la connexion de l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur lait. 2.8.2. Recommandations en direction des structures de recherche Les structures de recherche comme l’IER et LCV sont aussi interpellées. En effet, le développement d'une ceinture laitière dans la périphérie des grandes villes en générale et particulièrement à Bamako, devra passer par une forte utilisation de vaches de races laitières à haute performance. A cet effet, il est nécessaire de vulgariser un peu plus dans les élevages laitiers l'alternative qu'offrent les biotechnologies telles que l'insémination artificielle et la transplantation d'embryon à travers des campagnes de sensibilisation auprès des éleveurs qui le plus souvent restent psychologiquement réticents sur le principe. Aussi, la recherche devra prendre en charge et s'occuper un peu plus des aspects technologiques comme la conservation et la transformation du lait pour mieux élucider les risques sanitaires liés à la transformation et à la conservation du lait et produits laitiers mis sur le marché pour les consommateurs. 2.8.3. Recommandations en direction des ONG et Organismes privés Il s’agira surtout: de mener directement des actions de formation et d'encadrement technique rapproché des vrais acteurs de la chaîne de valeur lait; d’échanger de plus en plus avec les acteurs de la chaîne de valeur, ce qui les mettra en confiance ; d’intervenir au niveau de chaque maillon de la chaîne pour permettre une meilleure organisation des différents acteurs. 2.8.4. Recommandations en direction de l'Etat du Mali Nous recommandons à l’Etat du Mali : la création d’une base de données des acteurs de la chaîne de valeur lait au niveau des structures pérennes ; le renforcement de capacité institutionnelle et technique des services techniques ; l’augmentation du nombre d’agents inséminateurs dans le bassin laitier de Kasséla ; le développement des services de santé adaptés et de proximité pour les acteurs de la chaîne de valeur lait, notamment les producteurs;
76
la coordination et la supervision des interventions des multitudes partenaires sur la chaîne de valeur lait ; l’élaboration d’un plan de formation et d’appui conseil adapté au mode d’organisation et aux systèmes d’exploitation actuels ; de faire un arbitrage entre la production laitière locale et les importations de lait, afin de protéger et permettre un véritable essor de la filière lait locale face aux importations subventionnées et anarchiques du lait en poudre constatées dans ce pays.
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CONCLUSION Au Mali, l’élevage est pratiqué par au moins 80% de la population, et constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de sa population. Il contribue à hauteur de 11 à 24% au PIB et occupe la troisième place dans l’économie après l’or et le coton. La région de Koulikoro est une région agro-sylvo-pastorale par excellence où la filière lait locale à travers les producteurs, les collecteurs, les transformateurs et les revendeurs jouent un grand rôle dans l’approvisionnement de la ville de Bamako. En effet la mini-laiterie de Kasséla est l’un des premiers centres de collecte de lait au Mali avec une moyenne de près de 600 000 litres de lait collecté par an et 160 000 litres de lait transformé par an. Malgré ce potentiel, la consommation de lait (40 kg par habitant et par an) dans cette région de Koulikoro est inférieure à la moyenne nationale qui est de 44 kg, ce qui ne reflète pas la proportion de production et de consommation. En dépit des efforts de création des centres de collecte du lait local au Mali et des politiques favorables au développement de la production laitière, le développement de la chaîne de valeur lait est confronté à de nombreuses contraintes dont la principale reste la faible organisation des acteurs de la dite chaîne de valeur. Ainsi, toute action entreprise dans le bassin laitier de Kasséla mettant en exergue l’aspect organisationnel est toujours difficilement réalisable. Cette étude entreprise avec pour objectif de contribuer à la dynamisation de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla a donc toute son importance. L’approche méthodologique a consisté dans un premier temps à la recherche bibliographique sur l’élevage des ruminants au Mali et les concepts de chaîne de valeur. Le second temps a été consacré à la collecte des données sur le terrain à travers une phase d’enquête auprès de 208 acteurs directs ou indirects dans le bassin laitier de Kasséla. Les données obtenues de cette enquête ont été codifiées dans un premier temps puis saisies sur le tableur Microsoft «Excel». Elles ont été soumises aux analyses statistiques avec la séparation des variables quantitatives et qualitatives pour le calcul des résultats statistiques descriptives (fréquences, moyenne, écart-type, minimum, maximum) grâce au logiciel «Statistical Package of Social Science, SPSS/Statistics 20». Ces analyses statistiques ont permis dans chaque cas de présenter, de discuter les résultats obtenus, de tirer les conclusions et de proposer des solutions alternatives aux problèmes posés. Dans l’ensemble, les résultats de cette étude ont montré que : au niveau de la production laitière : les races les plus utilisées par les éleveurs dans le bassin sont le Zébu Peuhl pour la race locale et les métisses Montbéliardes pour la race améliorée. Ces différentes races 78
sont plus rencontrées dans les élevages traditionnels familiaux que dans les autres types d’élevage ; la majorité des éleveurs utilisent l’eau de puits pour abreuver leur animaux et les fûts découpés leurs servent d’abreuvoirs et de mangeoires; la conduite du troupeau au pâturage est assurée principalement par les bergers ; les animaux exploitent ainsi le pâturage naturel et reçoivent des aliments concentrés comme compléments. Le tourteau de coton reste le concentré le plus utilisé dans les élevages enquêtés; les bergers font généralement la traite deux (02) fois par jour avec une production laitière moyenne de 24,21± 33,28 litres par jour et par exploitation. Les seaux de 5 litres et les bidons de 5 litres sont les principaux matériels utilisés respectivement pour la traite et pour le transport du lait ; l’alimentation des animaux a été la principale contrainte signalée par les éleveurs de vaches enquêtés. la collecte du lait est assurée principalement par les femmes qui collectent en moyenne 124 litres de lait par jour avec des boudons plastiques d’une capacité de 25 litres en général et utilisent pour la plupart des motocycles comme moyen de transport. Les contraintes majeures de ces collecteurs de lait sont la mévente, le transport du lait et le problème de route pendant l’hivernage. au niveau des transformateurs du lait, l’activité de transformation est pratiquée essentiellement par les femmes soit de manière artisanale ou semi-industrielle. Ces transformateurs achètent en moyenne 316 litres de lait cru par jour qu’ils transforment majoritairement en lait caillé, lait spontanément fermenté ou l’huile de beurre etc. Les difficultés d’approvisionnement en lait cru en saison sèche, l’absence de chaîne froide et la mévente ont été les principales contraintes soulevées par ces derniers. au niveau des revendeurs de lait, le principal circuit de commercialisation du lait est la vente indirecte à travers les intermédiaires. Le lait cru et le lait caillé sont les plus vendus principalement dans la ville de Bamako. Le lait cru est vendu dans le bassin laitier de Kasséla à 400 F CFA le litre contre 500 F CFA à Bamako tandis que le lait caillé est vendu à 450 F CFA le litre dans le bassin de Kasséla contre 600 F CFA dans les autres localités hors bassin. Les contraintes majeures signalées par les revendeurs sont la mévente, le manque de moyen de déplacement et le problème de conservation du lait.
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Au regard de ces résultats, nous recommandons : Aux acteurs de la chaîne de valeur lait local de participer à des formations ; de renforcer leur interconnexion par des actes formels ou contractuels ; de s’organiser en interne pour permettre l'établissement d’un cadre de concertation formel susceptible de les aider à solutionner certains de leurs problèmes. Aux ONG et Organismes privés de mener directement des actions de formation et d'encadrement technique rapproché des vrais acteurs de la chaîne de valeur; d’intervenir au niveau de chaque maillon de la chaîne de valeur lait pour permettre une meilleure organisation des différents acteurs. A l’Etat du Mali de créer une base de données des acteurs de la chaîne de valeur lait au niveau des structures pérennes ; d’entreprendre des études économiques à l’échelle nationale pour une meilleure dynamisation de la chaîne de valeur lait ; de développer des services de santé adaptés et de proximité ; de coordonner des interventions des différents partenaires qui interviennent sur la chaîne de valeur lait ; d’élaborer un plan de formation et d’appui conseil adapté au mode d’organisation et aux systèmes d’exploitation actuels ; d’augmenter le nombre d’inséminateurs dans le bassin laitier de Kasséla ; de faire un arbitrage entre la production laitière locale et les importations de lait, afin de veiller à protéger la filière lait locale pour permettre leur essor face aux importations subventionnées et anarchiques de lait en poudre.
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(Page
consultée
le
27/07/2015) 82
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ANNEXES : Fiches d’enquête et d’entretien des acteurs
Questionnaire destiné aux Eleveurs (Producteurs de lait) 1. Enquêteur : ………………. ; 2. Date de l’enquête : ………..………3. Région : …………………… 4. Commune : …………………………......5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être le chef d’exploitation ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : …………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : ………….…. / ……………………….. 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : ………………. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Avez-vous déjà participé à une formation sur la production du lait ? 1 = Oui 2 = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autres (spécifier) …………………. Autres (spécifier) ………………….. Code : 1 = pas importante; 2 = peu importante; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Le chef d’exploitation est-il membre d'une association de producteurs de lait ? 1 = Oui 2 = Non 3 = N’est plus 3 = Jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) 12. Le chef d’exploitation est-il membre d'une Plateforme Multi acteur (PMA) de production de lait? 1 = Oui 2 = Non 3 = N’est plus 3 = Jamais
A2. Production du lait 13. Types d’élevage N° 1 2 3 4 5 6
Types d’élevage Elevage traditionnel familiale Elevage traditionnel de type parc Elevage amélioré sans étable Elevage amélioré avec étable Elevage semi-moderne Autre (spécifier) …………
Coût
i
14. Types d’habitat (Investissement) N° 1 2 3 4 5
Types d’habitat Bâtiment traditionnel en brique (banco) et toit de chaume Bâtiment traditionnel en brique de ciment et toit de chaume Bâtiment amélioré en brique de ciment et tôle ondulée Bâtiment semi-moderne en brique de ciment et tôle en aluminium Autre (spécifier) ………………………………………….
Coût
15. La taille de l’élevage ((notion temporelle) 1) Quel est l’effectif du troupeau ……… 2) Quel est le nombre de mâle reproducteur ……… 3) Quel est le nombre de vache laitière ………. 4) Quel est le nombre de veau ………….. 5) Quel est le type et le nombre de vache laitière : Race de vache laitière Montbéliard Holstein Jersiaise Métis de Montbéliard Métis d’Holstein Métis de Jersiaise Zébu Arawak Zébu Peulh Zébu More N’Dama (Méré) Autre (spécifier)
Nombre de vache laitière
16. Reproduction 1). Faites-vous de l’insémination artificielle (IA) [1] = Oui [2] = Non Si oui, quel est le nombre de vaches inséminées ? …………. 2). Quel est coût de l’IA par vache ? ………… ; 3). Taux de réussite de l’IA dans votre troupeau ? …………. 17. Quelle est la quantité du lait produit par troupeau 1) Par jour ……… 2) Par mois ……3) Par an ……… 18. Quelle est la quantité moyenne du lait produit par vache 1) Par jour ………… 2) Par mois ………… 3) Par lactation ………. 19. Quelles sont les heures de traite ? [1] Matin ……. ; [2] Soir :……,[3] Matin et Soir …, [4] Autre (spécifier) 20. Quantité d’Aliment consommée et prix unitaire (les prix par jour, par mois ou par an) Aliments (code)
Quantité / jour ou selon le temps voulu
Prix unitaire
Code : [1] Bounafama [2] Son de riz [3] Son de blé [4] Son de maïs [5] Son de mil [6] Tourteau d’arachide [7] Tourteau de coton [8] Tourteau de soja [9] Fane d’arachide [10] Fane de niébé [11] Fane de riz [12] Foin [13] Paille [14] Paille à urée [15] Ensilage de maïs [16] Culture fourragère [17] Drêche de bière [18] Fruit du Balazan [19] Sel gemme [20] Bloc à urée [21] Aliment produit sur place (spécifier) ………………
21. Quelle est la source d'eau d’abreuvement ? [1] = marigot, [2] = rivière, [3] = mare, [4] = fleuve, [5] = robinet, [6] = puits, [7] = forage, [8] = adduction d’eau sommaire, 9 = Autre (spécifier) …………………………. Quel est le coût de la réalisation (si c’est puits, robinet, forage, etc…) ? ……… .
ii
22.
Les Equipements de ferme et leur coût
Equipements Mangeoires Abreuvoirs Récipient de la traite Boite à pharmacie Récipient pour le transport du lait 23.
Type
Nombre
Coûts
Infrastructures, leur état et leur coût Existence ? (mettre le nombre ou une croix)
Etat (très bon –mauvais)
Coût de construction
La clôture de l’élevage Magasin d’aliments Logement du personnel 24. Les soins sanitaires (nature de soins, fréquence et coût) 1) Vaccination : Types de vaccin
Prix du vaccin
Vaccination
2) Traitement : les produits utilisés
Les prix des produits
Traitement
3) Quelles sont les maladies les plus fréquentes : ………………………………………… 4) Quelles sont les maladies non fréquentes : ……………………………………………… 5) La rémunération du vétérinaire : N° 1 2 3
Rémunération
Coût
Par contrat Par prestation Autre (spécifier)
25. Commercialisation du lait 1) Quels sont les marchés de lait que vous connaissez ? ………………………………………. 2) Est-ce que vous vendez votre lait? [1] =. Oui [2] = Non. Si Oui, où est-ce que vous vendez votre lait? [1] à la laiterie de kasséla [2] à un Collecteur du lait [3] Revendeuse [4] Autre (spécifier) ………………………………………………………………… 3) Qui paye le transport du lait ? [1] = Vous
[2] = l’acheteur
Si c’est vous, , comment est assuré le transport du lait ?
[1] = par velo, [2] = par moto, [3] = par véhicule, [4] = Autre (spécifier) ………………………..
iii
Combien coûte le transport du lait ? …………………………………………… Quantité produite
Quantité consommée
Quantité vendue
Prix de vente (litre)
Lait produit
26. Est-ce que vous faites de la culture fourragère ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quel type de fourrage utilisée vous ? ………………………………………………………… ………………………………………………………… Sur combien d’hectare ……………………………………………. Quel est le coût de l’investissement ? ……………………………. 27. Les personnels utilisés : Personnels Nombre Salaire par mois Permanent Non permanent Autre (spécifier) ……… ………………………… 28. Quels sont les difficultés rencontrées ? 1)…………………………………………………………………………………………… 2)…………………………………………………………………………………………… 3)…………………………………………………………………………………………… 4) …………………………………………………………………………………………. 29. Quels sont les avantages ? 1) ………………………………………………………………………………………… 2) …………………………………………………………………………………………… 3) …………………………………………………………………………………………… 4) ……………………………………………………………………………………………
iv
Questionnaire destiné aux Transformateurs 1. Enquêteur : ……………… 2. Date de l’enquête : …………… ; 3. Région : ………………… 4. Commune : ………………………………….…; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être gérant de la laiterie ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ………………6. Contact (Tél.) du répondant : ……….. /…................ 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………….. 9. Profession du répondant : ………… 10. Avez-vous déjà participé à une formation sur la transformation du lait ? 1 = Oui 2 = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autres (spécifier) …………………. Code : 1 = pas importante; 2 = peu importante; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Le chef d’exploitation est-il membre d'une association de producteurs de lait ? 1 = Oui 2 = Non 3 = N’est plus 3 = Jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. La transformation 11. Quel est le Nom de votre unité de transformation ? ………………………………… 12. Quel est le statut de votre unité ? [1] = Privé [2] = individuel [3] = Coopérative [4] = Association 13. Depuis combien de temps êtes-vous dans la transformation du lait ? ………………. 14. Où est-ce que vous vous ravitaillez en lait ? ……………………………………………………
v
15. Quels sont les produits transformés ? [1] = Lait frais [2] = Lait caillé [3] = Lait crémé [4] = Fénè, [5] = Sirimè, [6] = Lait concentré [7] = lait écrémé, [8] = Naré ; [5] = Lait en poudre [6] = Yaourt [7] = Fromage [8] = Autre (spécifier) …………… 16. Quantité de lait collectée ? Par jour …………. Par mois ………….
Par an ………….
17. Quel est le prix d’achat du lait collecté ? ……………………. 18. Quel est le nombre de travailleurs pris en charge par la laiterie ? …………….. 19. Quelle est la masse salariale de ces travailleurs par mois ? N°
Liste de salariés
Salaire
20. Charges variables : Charge variable Consommation du bois par jour Consommation du bois par mois Charbon Autre (spéccifier)
Quantité
Coût
21. Equipements : 1) Quel est le coût du bâtiment ? ……………..... ; Quelle est la durée de vie du bâtiment ? ………………… 2) Est ce que la laiterie est électrifié [1] = Oui [2] = Non 3) Si Oui, quel est le coût de l’installation de l’électricité ……………… La facture par mois ………………. 4) Si Non, quel est la source d’électricité utilisée …………………………………………. Source d’électricité
Plaque solaire
Coûts Prix d’achat L’installation et Frais Batterie Transformateur (transpo) Ampoules
Groupe électrogène
Prix d’achat Installation du courant et frais Carburant Ampoules
Batterie
La Durée de vie
Prix d’achat Ampoules
Autres 5) Source d’eau (forage) : Source d’eau Réalisation (Adduction d’eau sommaire)
Coût
Durée de vie
Forage Puits
vi
22. Les matériels de travail Matériels de travail
Prix d’achat
Amortissement
23. L’emballage : Emballage
Quantité (paquet)
Unité
Coût
24. Consommations intermédiaires : Quantité Par jour Par mois
Alcool Unité
Coût
Quantité Par jour Par mois
Conservant Unité
Coût
25. Quelle est le nombre de poste (Mali lait, Wassa lait, Revendeuse de Bamako, etc.) que la laiterie alimente ? ……………….. N°
Poste
fréquence de livraison
Distance
Quantité livrée
Unité
Coût
1 2 26. Transport du lait et les produits finis sont assuré par qui ? [1] la laiterie ; [2] les transporteurs ; [3] Collecteur ; [4] = Poste kobala ; [5] = Autre (spécifier) ……………… Comment est assuré le transport du lait ? …………………….
Quel est le prix de transport de la laiterie au Mali lait ? ……………….. Quel est le prix de transport de la laiterie au revendeur de Bamako ? ……………….. Autre ligne (spécifier) ……………………………………………………………
27. Produits de la laiterie Produit de la laiterie
Quantité / jour
Unité / Litre
Coût
28. Est-ce quel la laiterie fait du bénéfice ? [1] = Oui ; [2] = Non ; [3] = Oui / Non 1) Si Oui, elle gagne combien : Par mois …………….…. Par an ………………….. 29. Quelles sont les difficultés rencontrées ?……………………………………………………… 30. Avantages : ……………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………...
vii
Questionnaire destiné aux Collecteurs
1. Enquêteur : ……………… 2. Date de l’enquête : …………………… ;3. Région : …………………. 4. Commune : …………………………...... ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être collecteur ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : …………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : ……………….. / ……………………….. 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Avez-vous déjà participé à une formation sur le lait ? [1] = Oui [2] = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autres (spécifier) …………………. Autres (spécifier) ………………….. Code : 1 = pas importante; 2 = peu importante; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Etes-vous membre d'une association? [1] = Oui [2] = Non [3] = N’est plus Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
[4] = Jamais Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. Collecteurs 12. Depuis combien de temps vous êtes dans la collecte du lait ? …………………… 13. Avec qui achetez-vous le lait ? [1] = Laiterie de kasséla ; [2] = Producteurs ; [3] = Autre (spécifier) ……………………… 14. Testez-vous le lait avant l’achat ? [1] = Oui ; [2] = Non Si oui, quels sont les tests que vous effectuez ? [1] = Test à l’alcool ; [2] = Test de densité ; [3] = Test sur la température ; [4] = Autres (spécifier) ……… 15. Quelle est la quantité moyenne de lait que vous collectez ? Par jour ………… par mois ……………… par an …………………
viii
16. Quelle est la quantité du lait vendu / livré ? Par jour …... par mois …... par an …... 17. Lait collecté est amené où ? [1] à la laiterie de Kasséla ; [2] à Bamako (………………..….) ; [3] Autre (spécifier) ……………………… 18. Quel est le prix d’achat du litre de lait ? 1) Lait frais : ………. 2) Lait caillé : ………… 3) Autre (spécifier) …………….……… 19. Quel est le prix de vente du litre de lait ? 1) Lait frais : ………. 2) Lait caillé : ………… 3) Autre (spécifier) …………….……… 20. Quels sont les frais supportés par le collecteur ? 1) Récipients : Récipients
Coûts
2) Transport (moyens et coût) : Moyens
Coûts
Transport
2.1. Quel volume de carburant utilisez-vous par jour de collecte? ……………………….. 2.2.Combien vous coûte l’entretien de votre moyen de déplacement ? ………….……… 3) Personnel (salarier) : Nombre
Coût /mois
Personnel
4) Autres frais supportés par le collecteur (spécifier) : …………………………….. ……………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………. 21. Quelle est la distance moyenne parcourue par jour de collecte ? …………… Quel est le coût supporté par jour ? ……………………….. 22. Quel est le temps de travail ? [1] Toute année [2] Hivernage [3] Saison sèche [4] Autre (spécifier) 23. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………… 24. Avantages : ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………
ix
Questionnaire destiné aux Revendeuses / Revendeurs du bassin et de Bamako
1. Enquêteur : ……………….……. .2. Date de l’enquête : …………………… ; 3. Région : ………………… 4. Commune : …………………. ; 5. Village :………………………… ; 6. Ville :…………………………… 7. Quartier : ……………………………….. A. Informations générales [La personne interrogée doit être revendeur ou revendeuse] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ……………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : ……………….. / …………………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………………. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Avez-vous déjà participé à une formation sur la commercialisation du lait ? [1] = Oui [2] = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autres (spécifier) …………………. Autres (spécifier) ………………….. Code : 1 = pas importante ; 2 = peu importante ; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Etes-vous membre d’une association ? [1] = Oui [2] = Non [3] = N’est plus [4] = Jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. Les Revendeurs du lait et produits finis du lait 12. Quels sont les produits laitiers que vous vendez ? Produits vendus
Quantité Collectée / jour
Vendue/jour
Prix d’achat
Prix de vente
x
13. Où est-ce que vous vous ravitaillez en lait ? N°
Zone
Distance
14. Où est-ce que vous vendez votre lait ? ……………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………... 15. Est-ce que l’activité est pérenne pendant toute l’année ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Non, à quel moment l’activité est menée ? …………………………………………. 16. La vente du lait se fait comment ? [1] = Par déplacement [2] = Sur place (Boutique, kiosque, à l’air libre, etc.) [3] = Autre (spécifier) 17. Quels sont les moyens de transport du lait ? [1] = Par Bicyclette [2] = Par Moto [3] = Par Voiture [4] = Autre (spécifier) 18. Est-ce que vous utilisez la chaîne de froid pour le lait ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui, quels sont les moyens utilisés ? ……………………………………………….. 19. Quel est le nombre de travailleurs pris en charge ? ………………………………… 20. Quelle est la masse salariale ? ………………………………………………………. 21. Est-ce que vous faites du bénéfice ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui, combien par jour : ……………, par mois : ………………… 22. Quels sont les difficultés rencontrées ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………..……………
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Questionnaire destiné aux Consommateurs 1. Enquêteur : ………………… ; 2. Date de l’enquête : ……….…… ; 3. Région : ………………..… 4. Commune : ……………………… ; 5. Village :……………………… ; 6. Ville :…………………… 7. Quartier : ……………………………….. A. Informations générales [La personne interrogée doit être un consommateur du lait ou produit fini du lait] A1 : Identification du répondant 7. Nom du répondant : …………………… ; 8. Contact (Tél.) du répondant : …………….. / ……………… 9. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 10. Age du répondant (ans) : …………..……. 11. Profession du répondant : …………………………… A2. Consommateurs 12. Quelle appréciation faites-vous du lait et les produits laitiers ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 13. Quel est votre préférence entre le lait frais et les produits finis du lait ? [1] = Lait frais [2] = Lait caillé [3] = Lait crémé [4] = Féné, [5] = Sirimé, [6] = Lait concentré [7] = lait écrémé, [8] = Naré ; [9] = Lait en poudre [10] = Yaourt [11] = Fromage [12] = Autre (spécifier) ………… 14. Où est-ce que vous vous ravitaillez en lait frais et les produits laitiers ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 15. Est-ce que vous consommez périodiquement le lait ? [1] = Oui [2] = Non Si Non, quelles sont les raisons ? ………………………………………………………………… 16. quelle quantité de lait et produit laitier consommez-vous par jour ou par mois ……………………………………………………………………………………………………………………… 17. Quel moment de l’année vous achetez du lait frais ? [1] = Toute l’année [2] = Hivernage [3] = Saison sèche [4] = Autre (spécifier) …………….. 18. Combien vous mettez dans l’achat du lait ? [1] = Lait frais [2] = Lait caillé [3] = Lait crémé [4] = Féné, [5] = Sirimé, [6] = Lait concentré [7] = lait écrémé, [8] = Naré ; [9] = Lait en poudre [10] = Yaourt [11] = Fromage [12] = Autre (spécifier) ………… 19. Est-ce que le litre du lait frais est abordable [1] = Oui [2] = Non ; Si Non, pourquoi
……………………………………………………
20. Est-ce que les produits finis du lait sont abordable ? [1] = Oui [2] = Non ; Si Non, pourquoi
………………………………………………
20. Quelles sont les difficultés dans l’accès des produits laitiers ? ………………………………………………………………………………………………………………………
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Questionnaire destiné aux Bergers
1. Enquêteur : …………..… 2. Date de l’enquête : ………………… ; 3. Région : ………………… 4. Commune : ……………………… ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être un berger ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : …………… ; 6. Contact (Tel.) du répondant : ……………... / …………………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Avez-vous déjà participé à une formation sur le travail des bergers ? [1] = Oui [2] = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autre (spécifier) …………………. Autre (spécifier) ………………….. Code : 1 = pas importante; 2 = peu importante; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Etes-vous membre d'une association? 1 = Oui 2 = Non 3 = N’est plus 4 = jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) 12. Vous êtes combien de berger / bergère par troupeau : ……….. 13. Salaire mensuel / berger/ bergère : …………………………………………… 14. Quel est le statut du berger ? [1] Célibataire [2] Marié Si célibataire, la prise en charges (Code) du berger est assurée par qui ? [1] Le berger lui-même [2] Le propriétaire des animaux [3] Autre (spécifier) Si marié, la prise en charge (Code) de la famille est assurée par qui ? [1] Le berger lui-même [2] Le propriétaire des animaux [3] Autre (spécifier) Code : [1] Nourriture [2] habillement [3] Botte [4] Médicament [5] Habit Imperméable [6] Autre
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16. Les manœuvres Manœuvres
Nombre
Salaire / mois
Permanent Non permanent Autre (spécifier) ……………….. ………………………………….. 17. Vous faites combien de pâture par jour ? [1] une fois [2] deux fois 18. Heure de sortie et de retour du troupeau : …………………………………………….. 19. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………… 20. Avantages : ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………
xiv
Questionnaire destiné aux vendeurs d’aliment bétail
1. Enquêteur : ………… ; 2. Date de l’enquête : ……………… ; 3. Région : ………………… 4. Commune : …………………………... ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être fournisseur d’intrant ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : …………………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : ……………… / …………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme
[2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : ………………..….
9. Profession du répondant : …………………………… 10. Etes-vous membre d'une association? 1 = Oui
2 = Non
3 = N’est plus
3 = Jamais
Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Plateforme, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. Fournisseurs d’intrant 11. Quel est votre source d’approvisionnement ? [1] = Grossistes nationaux ; [2] = Demi-grossiste ; [3] = Importateurs ; [4] = Cultivateurs [5] = Usine ; [6] = Autre (specifier) ………………………………………………………….. 12. Quelle est la rélation qui existe entre vous et vos fournisseurs ?..............………………………………… 13. Quelles sont vos rélations avec l’impot ?.........……………………………………………………………… 14. Quel type d’accord existe-t-il entre les fournisseurs d’intrant et les producteurs de lait (éleveurs) ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 15. Quels sont les aliments que vous vendez ? Aliments
Quantité
Prix d’achat
Coût du transport
Prix de vente
16. Le transport des aliments est assuré comment ? A la charge du producteur (éleveur) : ………………….. A la charge du fournisseur d’aliment : …………………. 17. Quels sont les quantités vendues ? Par jour ……………, Par mois ………………
xv
18. Quel est le nombre de manœuvre en charge ? ……………, Les Coûts : ……………… 19. Lieu de stockage des aliments : [1] = Magasin avec tôle [2] = kiosque [3] = Autre (spécifier) ……… Quel est le coût de la réalisation (Magasin, kiosque, etc.) ? ………………………… Si c’est location, quel est le coût ? …………………………………………………… 20. Est-ce que le magasin, kiosque, est électrifié ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quelle est la facture par mois ? …………………………………… 21. Quels sont les différents types de fourrage que vous vendez ? N°
Types de fourrage
Coût
22. Quelle est la quantité de fourrage produit par an ?.................................................. 23. Quels sont les produits utilisés pour la culture fourragère ? N°
Produits utilisés
Coût
24. Qui sont vos clients ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 25. Est-ce qu’il existe un accord ou (contrat de travail) entre vous et la coopérative des éleveurs de Kasséla ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quel genre d’accord ou contrat ? ……………………………………………………………….. 26. Quels sont les facilités dans l’acquisition d’aliment bétail ? …………………………………… 27. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ………………………………………………………… 28. Etes-vous enregistré dans le registre du commerce ? [1] = Oui ;
[2] = Non
xvi
Questionnaire destiné aux Partenaires financiers
1. Enquêteur : ………..…… ; 2. Date de l’enquête : ………………3. Région : ………..…….……… 4. Commune : …………………………......5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être d’une structure financière ou ONG qui joue le rôle effectif de financement d’acteurs locaux] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ………………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : …………….. / ………………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : ……………..……. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Votre structure fait –elle partie d'une Plateforme Multi acteur (PMA) de production de lait? [1] = Oui [2] = Non [3] = N’est plus [4] = Jamais A2. Partenaires financiers 11. Quels sont les domaines d’intervention ou activités financées par votre structure ……………………………………………………………………………………………………………………… 12. Quels sont les critères majeurs pris en compte pour approuver ou rejeter une demande de service (crédit ) ? Pour accepter ………………………………………….......................................................... Pour refuser ………………………………………………………………………………… 13. Quel est le montant de crédit octroyé (intervalle) au producteur de lait ? …………………………………………………………………………………………….. 14. Quel est le Taux d’Intérêt ? ……………………………… 15. Donnez- vous de conseils en matière de gestion financière à vos éleveurs emprêteurs ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quel genre de conseils donnez-vous ? …………………………………………………………………………………………………………… 16. Quels sont les modes de remboursement ? ……………………………………………………………….. 17. Pendant combien de temps doit-on rembourser ? ………………………………………………………… 18. Est-ce que vous êtes impliqué dans la production du lait ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui quel est votre niveau d’implication dans la production du lait ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 19. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………….……………………………… 20. Avantages : ..................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................... .....................................................................................................................................................................................
xvii
Questionnaire destiné aux Vétérinaires 1. Enquêteur : ……………… ; 2. Date de l’enquête : ………………… ; 3. Région : ………………………... 4. Commune : …………………………...... ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être un vétérinaire celui/celle qui répond à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ……………… ; 6. Contact (Tel.) du répondant : ……………….. / ………………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………………. 9. Profession du répondant : ………………….…… Public ou Privé 10. Avez-vous déjà participé à une formation des vétérinaires ? [1] = Oui [2] = Non Si oui, remplir le Tableau ci-dessous Type de formation
Nom de l’institution du formateur
Durée de la formation
Importance de la formation (code)
Autre (spécifier) ………………….. Code : 1 = pas importante; 2 = peu importante; 3 = importante ; 4 = très importante 11. Etes-vous membre d'une association? 1 = Oui 2 = Non 3 = N’est plus 4 = Jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type d'associations (Code 1)
Quelle a été votre motivation pour adhérer à l'association? (Code 2)
Combien de temps avez-vous été membre (en années)?
Votre statut de membre 1 = membre Simple 2= responsable/Bureau
Est-ce l'association fonctionne encore? 1 = Oui 2 = Non
Quels avantages tirez-vous de votre appartenance à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. Vétérinaires du secteur public et privé 12. Les vétérinaires du secteur public jouent quel rôle dans la prévention des maladies ? …………………………………………………………………………………………… 13. Quel rôle les vétérinaires du secteur privé jouent dans la prévention des maladies ? ………………………………………………………………………………………. 14. Quelles sont les maladies les plus rencontrées dans la zone ? ……………………………………………………………………………………… 15. Quelles sont les maladies les moins rencontrées dans la zone ?..........……………………………. 16. Quelles sont les zoonoses rencontrées dans la zone ?……………………………………………….
xviii
17. Est-ce que vous faites des interventions dans les fermes ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, Les médicaments utilisés et leur coût : Traitement
Coût
quel est le nombre d’intervention par mois ? …………………. Quel est le moyen de déplacement ? …………, quel est la distance moyenne parcourue ? …………., le carburant utilisé ……………………………………….. Comment vous êtes rémunéré ? [1] = Par prestation [2] = Par mois [3] = Autre Quel est le montant ? ………………… 18. Est-ce que vous faites de l’Insémination Artificielle (IA) ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quelles sont les conditions de travail ? ……………………………………… Produits utilisés pour l’IA
Nombre de vaches inséminées par troupeau en 2014 - 2015
Coût des produits
Comment vous êtes rémunéré ? Rémunération Par prestation Par contrat
Chaleur Naturelle
Synchronisation
19. Quel est le coût de l’IA par vache ? ………………………….…………… 20. Quel est le taux de réussite de l’IA dans le bassin ? ……………………. 21. Quels taureaux dont les semences sont les plus utilisées ? ………………………. 22. Est-ce que tous les producteurs du lait ont accès à l’IA ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui quelles sont les conditions ? ……………………………………………………………………………………………… 23. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ……………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………….. 24. Avantages : ………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………
xix
Questionnaire destiné aux Autorités communales et administratives
1. Enquêteur : ……………… ; 2. Date de l’enquête : ……………… ; 3. Région : …………………………... 4. Commune : …………………………...... ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être un élu communal / un administrateur ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ……………… ; 6. Contact (Tél.) du répondant : …………….. / …………………….. 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………. 9. Profession du répondant : …………………………… A2. Autorités communales et administratives 10. Les autorités font quoi pour aider les producteurs du lait dans le bassin ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… 11. Les autorités font quoi pour limiter les vols du bétail ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… 12. Les autorités font quoi pour régler les litiges entre agriculteur et éleveur ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… 13. Quels sont les services techniques qui interviennent auprès des producteurs du lait dans le bassin laitier de Kasséla ? ……………………………………………………………………………………………….. 14. Est-ce qu’il y a des agents spécifiques pour la protection de l’environnement au niveau du bassin laitier de Kasséla ? [1] = Oui [2] = Non Si Oui, quel sont ces agents ? ………………………………………………………… 15. Est-ce qu’il y a des agents spécifiques pour la protection de l’environnement au niveau de l’Administrations ? [1] = Oui [2] = Non 16. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ……………………………………………………………………….……………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………
xx
Questionnaire destiné aux Transporteurs 1. Enquêteur : …………… ; 2. Date de l’enquête : …………………… ; 3. Région : ……………………… 4. Commune : ……………… ; 5. Village :………………………… ; 6. Ville :………………………………. 7. Quartier : ……………………………….. A. Informations générales [La personne interrogée doit être transporteur ou celui/celle qui réponds à son nom] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ……………… ; 6. Contact (Tel.) du répondant : ……………… / ………………….. 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………. 9. Profession du répondant : …………………………… 10. Etes-vous membre d'une association? [1] = Oui [2] = Non [3] = N’est plus [4] = Jamais Si oui, quel type d'association / groupement? Type Quelle a été votre Combien Votre statut de Est-ce Quels d'associations motivation pour de temps membre l'association avantages adhérer à avez-vous 1 = membre fonctionne tirez-vous de (Code 1) l'association? (Code été membre Simple encore? votre (en 2= 1 = Oui 2 = appartenance 2) années)? responsable/Bureau Non à l'association /groupement? (Code 2)
Code 1: 1 = organisation paysanne; 2 = Platform, 3 = association culturelle; 4 = association politique; 5 = association religieuse; 6 = ONG; 7 = coopérative ; 8 = Autre (précisez) Code 2: 1 = accès facile au crédit, 2 = L'approvisionnement en lait par l’association, 3 = Vente Groupée du lait, 4 = Accès facile aux intrants, 5 = Autres (à préciser) A2. Transporteur 11. Sur quel axe intervenez-vous ? ………………………………………………. 12.Est-ce que vous transportez uniquement du lait sur cet axe ? [1] = Oui, [2] = Non Si Non, qu’est-ce que vous transportez d’autres ? …………………………………………………………………………………………………………… 13. Quel est le prix du transport du lait (Bidon de 20 litres) De Zantiguila korokoro Mounzou Kasséla Sadiouroubougou Frankan Baguinéda d’Autres zones (spécifier)
à Bamako Bamako
Distance moyenne
Type bidon
montant
14. Quel est le nombre de transporteurs permanents de lait ? ……………………… 15. Quel est le nombre de transporteurs non permanents de lait ? ……………………… 16. Quel est le moyen de transport utilisé ? ……………………………………. 17. Quelles sont les difficultés rencontrées ? ……………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………… 18. Quels sont les avantages ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………
xxi
Questionnaire destiné aux Structures d’encadrement 1. Enquêteur : ………………… ; 2. Date de l’enquête : ……………… ; 3. Région : ……………………… 4. Commune : ………………………….... ; 5. Village :…………………………………. A. Informations générales [La personne interrogée doit être un encadreur ou celui/celle qui répond à son nom (UAPIA, Poste Vétérinaire de Baguinéda, OPIB(Office des périmètres Irrigués de Baguinéda, ETC.)] A1 : Identification du répondant 5. Nom du répondant : ……………………… ; 6. Contact (Tel.) du répondant : …………… / ……………… 7. Sexe du répondant : [1] Homme [2] Femme ; 8. Age du répondant (ans) : …………. 9. Profession du répondant : …………………………… A2. Structures d’encadrement 10. quel est le Nom et mission de votre structure d’encadrement ? ……………………………………………………………………………………………………………………… 11. Est-ce que vous êtes impliqué dans la production du lait ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui, quel est votre niveau d’implication dans la production du lait dans le bassin laitier ? ………………………………………………………………………………………………. 12. Est-ce que les producteurs sont formés par votre structure ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui, quelles sont les types de formation ? ……………………………………….. 13. Est-ce que les producteurs sont formés par d’autres structures d’encadrement de la place ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si Oui, quelles sont ces structures ? ……………………………………….. 14. Est-ce que les autres acteurs de la chaîne (Transformateurs, collecteurs, etc.) ont reçu de formation ? [1] = Oui [2] = Non 1) Si oui, quelles sont les acteurs formés et les formations reçues Acteurs formés
Formations reçues
15. Quelles est la fréquence de ces formations d’appui ? ……………………………… 16. La formation : [1] = est-ce programmée [2] = est-ce périodique [3] = est-ce par financement 17. Quelles sont les difficultés rencontrées ? …………………………………...……………………………… ……………………………………………………………………………………..……………………………….. 18. Avantages : ……………………………………………………………………………………………………. ……………………..………………………………………………………………………………………………..
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SERMENT DES VÉTÉRINAIRES DIPLÔMÉS DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés : d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure.»
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LE PROFESSEUR RESPONSABLE DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
LE DIRECTEUR GENERAL DE L'ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR
vu LE DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE L'UNVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DEDAKAR
LE PRESIDENT DU JURY
VU ET PERMIS D'IMPRIMER._ _ _ _ _ __ DAKAR, LE~~~~~~~~~~~~~
LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE DE L' UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
Contribution à la dynamisation de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla au Mali Le sous-secteur élevage occupe la 3ème place dans l’économie du Mali après l’or et le coton. Il constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne et contribue à hauteur de 11 à 24% au PIB national. La région de Koulikoro est une région agro-sylvo-pastorale par excellence où la filière lait locale à travers les producteurs, les collecteurs, les transformateurs et les revendeurs jouent un grand rôle dans l’approvisionnement de la ville de Bamako. Le bassin laitier de Kasséla est l’un des premiers centres de collecte au Mali avec une moyenne de près de 600 000 litres de lait collecté par an. Les centres de collecte ICD, les transformatrices et les collecteurs individuels ne sont pas pris en compte par ces données. Malgré ce potentiel laitier et les politiques favorables au développement de la production laitière. Le développement de la chaîne de valeur lait est confronté à de nombreuses contraintes dont la principale contrainte est la faible organisation des acteurs de la chaîne de valeur. Toute action entreprise dans le bassin laitier de Kasséla en mettant en exergue l’aspect organisationnel est difficilement réalisable. D’où l’importance de cette étude qui a pour objectif de contribuer à la dynamisation de la chaîne de valeur lait dans le bassin laitier de Kasséla. Des fiches d’enquête et des guides d’entretien ont été élaborés et administrés auprès de 208 personnes. Les données obtenues ont fait l’objet d’une analyse statistique avec le logiciel SPSS. Il ressort de l’étude que : i) les races les plus utilisées par les éleveurs dans le bassin sont le Zébu Peuhl pour la race locale et les métisses Montbéliardes pour la race améliorée. Ces différentes races sont plus rencontrées dans les élevages traditionnels familiaux que dans les autres types d’élevage ; ii) la conduite du troupeau au pâturage est assurée principalement par les bergers ainsi les animaux exploitent le pâturage naturel et reçoivent des aliments concentrés comme compléments. Le tourteau de coton est le concentré le plus utilisé dans les élevages ; iii) les bergers font généralement la traite deux (02) fois par jour avec une production laitière moyenne de 24,21± 33,28 litres par jour et par exploitation, ils utilisent principalement les seaux de 5 litres comme matériel de traite et les bidons de 5 litres pour le transport du lait ; iv) l’alimentation des animaux est la principale contrainte signalée par les éleveurs ; v) la collecte du lait est assurer principalement par les femmes, elles collectent en moyenne 124 litres de lait par jour ; vi) la transformation du lait est pratiquée essentiellement par les femmes et de manière artisanale ou semi-industrielle. Le lait caillé, et le « Féné » (lait spontanément fermenté) sont les produits de transformation les plus vendus ; vii) la vente du lait se fait principalement à travers les intermédiaires (vente indirecte). Le lait frais est vendu dans le bassin laitier de Kasséla à 400 F CFA le litre contre 500 F CFA à Bamako ville. Quant au lait caillé, il est vendu à 450 F CFA le litre dans le bassin de Kasséla contre 600 F CFA à Bamako ville. Mots clés : Lait local - Mali - Bassin laitier - Kasséla - Organisation - Chaîne de valeur Ousmane BAGAYOKO Faladiè Solola Porte : 54 Rue : 160 Bamako/ Mali. Tel : 00221 77 375 61 79 / 00223 79 03 26 59 Email : bagafort@yahoo.fr ; ousmbag@gmail.fr Tel : (+221) 77 375 61 79 / (+223) 79 03 26 59