UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V)
Année 2016
N° 28
Evaluation des effets anticoccidiens du Xylopia aethiopica en élevage de poulets de chair dans la région périurbaine de Dakar (Sénégal). Thèse Présentée et soutenue publiquement le 16 /07/ 2016 à 10h00 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le Grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Papa Demba DIENG Né le 24 septembre 1988 à Pikine (Sénégal)
Jury Président :
Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar
Directeur et rapporteur de thèse :
Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar Monsieur Yaghouba KANE Maitre de conférences Agrègè à l'EISMV de Dakar
Membre :
Co-encadreur de thèse: Dr Malick SENE PDG de Veto’Partners (Dakar-Sénégal)
ECOLE INTER ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR – Fann (Sénégal) Tel: (00221) 33 865 10 08 / Fax: (221) 33 825 42 83/ Site web: www.eismv.org COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Yalacé Yamba KABORET LES COORDONNATEURS Professeur Rianatou BADA ALAMBEDJI Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Ayao MISSOHOU Coordonnateur de la Coopération Internationale Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur de la Recherche/Développement Année Universitaire 2015-2016
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DEDICACES
Je dédie ce modeste travail : A ALLAH le Tout Puissant, le Miséricordieux et le très Miséricordieux Nulle divinité autre que LUI, le CONNAISSEUR de l’INVISIBLE tout comme du VISIBLE, le SOUVERAIN, le PUR, l’APAISANT, le RASSURANT, le PREDOMINANT, le TOUT PUISSANT «Qui a tout crée et à qui tout retournera ». Je vous retourne ce modeste travail qui est le vôtre. Je dis ALHAMDOULILAH de m’avoir assisté, protégé et donné la santé, la force et le courage nécessaires pour terminer en beauté ce marathon acharné de six ans à l’E.I.S.M.V. Que la grâce d’ALLAH et sa lumière ne cessent de se répandre sur l’âme de son messager et prophète : Mohamed (PSL) A mon Père Hamadou Oumar DIENG Ce travail est le fruit de l’éducation que vous nous avez inculqué. Vous nous avez toujours appris le sens de la famille, le respect, la dignité, le courage, la patience et le travail bien fait. Sans ménager aucun effort pour notre éducation et notre bien-être Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de mon amour, de ma reconnaissance et de mon estime pour vous. Que Dieu le tout puissant vous garde en bonne santé le plus longtemps possible parmi nous pour que vous puissiez récolter le fruit de votre dévouement. A ma mère Ramata DIALLO Maman pour tous les sacrifices consentis. Tes enfants représentent tout pour toi. Ce travail est ton œuvre, le fruit de plusieurs années de sacrifices. Aucun mot ne saurait exprimer ma reconnaissance, l'amour et le respect que j'ai pour toi. Tu m’as toujours appris le sens de la responsabilité, l’importance du sacrifice et de la persévérance dans ce que l’on fait. J’ai toujours trouvé dans tes yeux la force de me battre et de réussir. Que Dieu te donne encore autant d’années qu’il y a d’étoiles dans le ciel pour que tu profites de ce fruit émanant d’un long travail. iii
A mes frères et sœurs : MBaye Kane DIENG, El hadji Abdoulaye DIENG, Maïmouna DIENG, Niouma DIENG et Penda DIENG. Je vous témoigne toute mon affection et ma profonde reconnaissance pour votre soutien et vos encouragements. Dans l’amour et la solidarité nous irons loin. Recevez ce travail en guise de remerciement pour tous les efforts consentis à mon endroit.
A mon encadreur le Professeur Moussa ASSANE, Votre disponibilité, vos compétences pluridimensionnelles et votre amour pour le travail bien fait ont donné à cette œuvre son cachet scientifique. Je ne saurais jamais vous remercier assez pour les sacrifices faits à l’endroit de ma modeste personne. Veuillez trouver ici cher maitre ma sincère reconnaissance et profonde gratitude. A mon homonyme et père Papa Demba DIENG et a toute sa famille (Tante Aïssata, Papa Oumar, Awa, Rama, Maman, Guinda, Khady, Tidjane, Fatima) Votre piété, votre simplicité, un être à grand cœur. Vous qui n’a jamais aimé nous voir triste, provoquant nos sourires même dans les moments les plus difficiles. Recevez ce travail en guise de remerciement. A Papa Waly DIENG, tante Soukeyna et toute la famille DIENG de Thiès, Pour toute votre sympathie vos prières. A tout le personnel de Vetopartners et plus particulièrement au Dr Malick SENE, Dr Adama FAYE A mon beau-frère Malick SY et toute la famille SY (Papa Ahmadi, Maman Maïmouna, Maman Aby DIALLO, Demba, Ablaye, Marième, Tamaro), je suis très sensible à l’honneur que vous me faites par votre sympathie. Vos prières et vos souhaits m’ont encouragé et hissé à ce niveau. Merci pour tout A ma belle-sœur Rama SOUMARE et a toute la famille SOUMARE. A mon beau-frère Bara N’DIAYE et toute sa famille. iv
A mes frères et compagnons Abdou Khoudoss DIOP, Paul Phillip Latyr NGOM, frère nous avons partagé l’envie d’aller de l’avant, le plus haut possible depuis le jour où l’on s’est connu. Ce travail est une pierre que j’apporte à l’édifice de notre empire, après les multitudes que vous avez posées. Amitié pour la vie « LE TRIOS » A mon Père Xavier NGOM et à toute la famille NGOM (maman Agathe, Léo, Paulette et Sylvie), votre simplicité, votre gentillesse, votre piété, votre respect du prochain m’a marqué au plus profond de mon être. Rassuré vous je vous porterai toujours dans mon cœur car c’est par vos conseils que j’ai pu achever cet œuvre. Ce travail est le vôtre. A ma mère Fatou SECK et à toute la famille DIOP et SECK (Mansour, Serigne, Youssou, Soda, tante Ndèye SECK, tante Mame Salla SECK, Cissé SECK), merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, me considérant comme votre propre fils. Votre soutien et vos prières ont contribué fortement à ma réussite. Longue vie, santé de fer et beaucoup de bonheur à vous tous. Recevez ce travail en guise de remerciement pour les efforts consentis à mon endroit. A mes oncles et tantes : Boubou DIALLO, Bocar DIALLO, Sada DIALLO, Dickel, Racky, Aminata. Et toute leur famille. A mes Marraines : Tante Satou, Tante Ya Mare, Tante Awa Diallo, Maïmouna DIALLO, Tata khady KA. Au Dr Anna Sagna SOW et toute sa famille, vous avez beaucoup participé à notre formation. Vos conseils de qualité, vos enseignements, votre soutien indéfectible sur tous les plans, vos encouragements nous ont beaucoup servi et servirons pour toujours. Recevez ici nos sincères remerciements et que le bon Dieu veille sur votre famille. A tous mes ainés de l’EISMV, Dr Mouhamed SARR, Dr Mor Bigué DIOUF, Dr El Hadji SARR, Dr THIOR, Dr Ismaïla THIAW, Dr Babacar NDIAYE, Dr Malal BA, Dr Moctar Seydi, Dr Mactar Niang,
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Dr Charles NDour, Dr Alioune Badara Kane Diouf, Dr Anta N’GOM, Dr Tafsir THIAM, Dr Ousmane NDiaye etc… A la 42ème promotion de l’EISMV : Merci pour la cohésion et l’entreaide. Les moments passés ensemble resterons inoubliables. A mes amis du veto : Lamine DIOUF, Eli Djo DIATTA, Fallou NDIAYE, Pape Yero KONATE, Fama Cheikh GUEYE, Mariétou FAYE, Souleymane FAYE, Babacar SOUMARE, Babacar GUEYE, Moustapha DIENG, Mamadou Lamine KANDE, Raul Atikpakpé, Niaré, Vieux DOLO, BAKAYOKO, SISSOKHO ,Ivana, Diarra SANOGO, Cheikh KEITA, Ibrahima DIOP, Ahmet DIALLO A mes amis d’enfances: Cheikh FALL, Seyni, Mounty, Diabel, Ablaye NGOM, Badou MBAYE, Ahmet SY A mes frères de la chambre 18c : Diéye, Mafary, Mame Seydou, Mame Thierno, Mame Birame A mes frères de la chambre 46c : Khadim Thiam, Alioune Badara NDour, Matar Sylla, Thierno NDiathe, Pape Thiaw, Djo, Ibrahima, je n’oublierais jamais les beaux moments qu’on a passés. Ce travail est le vôtre. A mes amies et sœurs, Ramatoulaye SALANE, Alimatou Sadiha DIALLO, Mado, Alimatou YAGUE, Salimata HANN, Souadou, Taata Nouma SALL, Anna SARR, Nogaye N’DIAW, Fa N’DIAW, Mame Awa, Awa DIENG, Khady NIANG, Néné DIOP, Amayel KANE, Fatou FAYE, Ramata (tokoro néné) A ma petite amie Ndèye Bineta BADIANE, son père, sa mère, sa grande sœur Adama et toute sa famille, merci pour vos prières et votre soutien indéfectible. Que Dieu nous aide à concrétiser notre rêve, si cela sera le mieux pour nous.
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A Catherine COLY, Mme THIANDOUM, Sadou (classe), M. SOW et tous le personnel de ESPACE-VETO et de ATIS SECURIDOG. Pour votre amabilité et votre sympathie. A tout ce qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail ainsi que tous ceux qui m’ont accompagné et soutenu tout au long de ma formation. Recevez ici mes sincères remerciements.
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REMERCIEMENT
Nous exprimons notre sincère gratitude à tous ceux qui ont œuvré par leurs conseils ou par leur soutien matériel et moral à la réalisation de ce modeste travail : A mon Maitre le Professeur Moussa ASSANE, pour ses immenses qualités pédagogiques, sa modestie, sa disponibilité, sa rigueur et sa grande générosité. Merci, pour avoir bien voulu me confier ce travail et œuvrer à sa parfaite réalisation. En un laps de temps j’ai tiré leçon de vos valeurs humaines. Travailler avec vous a été un grand plaisir surtout pour la compréhension. Que le Seigneur le sublime, par sa noble face et sa puissance éternelle vous bénisse et vous ouvre les portes de sa miséricorde. A mon Maitre le profresseur Yaghouba KANE, d’avoir accepté de juger se travaille avec spontanéité. Merci Au Docteur Malick SENE, PDG « VETO-PARTNERS » pour avoir accepté de financer ce travail ; Au Docteur Adama FAYE, merci pour tous, vous nous avez toujours facilité la tâche malgré vos multiples occupations. Au Docteur Anna Sagna SOW, merci pour tous, votre soutien, votre compréhension et pour vos encouragements et collaboration. A Monsieur Pape Malick SENE et son équipe, merci pour votre disponibilité et votre aide lors de la fabrication de nos aliments expérimentaux. Au Professeur Oubri Bassa GBATI, pour votre soutien et votre collaboration A tous les Maîtres de l’EISMV de Dakar qui m’ont formé avec patience et rigueur, pour la formation de qualité. Qu’ils soient ici remerciés. A Mme DIOUF, responsable de la Bibliothèque de l’EISMV ; Aux personnels, administratifs, techniques et de services de l’EISMV ; A la 42ème promotion de l’EISMV : Merci pour la cohésion et l’entre-aide. Les moments passés ensemble resterons inoubliables.
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A tous mes frères et sœurs ainés docteurs vétérinaires et étudiants vétérinaires sénégalais. A mon ami et père Dr Sinaly DOSSO merci. A ma chère patrie le Sénégal, mon pays : que la paix et la stabilité continue d’y régner. Au professeur Germain Jérôme SAWADOGO (professeur accompagnateur de la 42ème promotion), merci pour vos conseils. Au professeur François Adébayo ABIOLA, parrain de la 42ème promotion, merci pour votre soutien. Au Dr DAHOUROU, pour son soutien. A M. CHEIKHOUNA DIATA, pour son aide. A M. Désiré NDAYONGEJE, tu es plus qu’un frère pour moi. Merci pour tout soutien. Sincère reconnaissance. Ce travail et le vôtre. A Maman veto, pour votre soutien A Mes deux frères de sang Paul Phillip NGOM et Abdou .K. DIOP A Ndeye Bineta BADIANE. A tous ceux que nous n’avons pas cités, mais qui ont contribué à la réalisation de ce travail, nous disons un grand MERCI !!!!
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A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Président de jury, Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar. Vous nous avez fait un immense honneur en acceptant de présider ce jury de thèse, malgré vos multiples charges. Votre courtoisie, votre générosité, votre compétence et vos nombreuses qualités humaines ont forcé notre admiration. Qu’il nous soit permis ici, cher Maître , de vous exprimer toute notre gratitude et notre profond respect.
A notre Maître et directeur de thèse et rapporteur de thèse, Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV Dakar D'un esprit ingénieux, vous avez inspiré, conçu et posé les bases de ce travail, et vous l'avez dirigé des mains de Maître. Soyez rassuré de notre reconnaissance et de notre profonde estime. Que Dieu vous accorde le désir de votre cœur.
A notre Maître et Juge, Monsieur Monsieur Yaghouba KANE Maitre de conférences Agrègè à l'EISMV de Dakar. En dépit de votre emploi de temps très chargé, vous avez accepté de juger ce travail avec spontanéité. Vos nombreuses qualités humaines, intellectuelles et pédagogiques nous ont fascinés pendant notre cursus à l’EISMV. Sincères remerciements et profonde reconnaissance.
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“Par délibération, la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les options émises dans les dissertations qui leur sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation”
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LISTE DES ABREVIATIONS
al :
Collaborateurs
ANSD :
Agence Nationale de la Démographie et de la Statistique
C:
Celsius
CAM :
Complexe Avicole de Mbao
CNA :
Centre National d’Aviculture
DIREL :
Direction de l’élevage
EISMV:
Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
FCFA :
Franc de la Communauté Financière Africaine
g:
gramme
GMQ:
Gain Moyen Quotidien
IC :
Indice de Consommation
ISRA :
Institut Sénégalais de Recherche Agricole
INRA :
Institut National de la Recherche Agronomique
ITAVI :
Institut Technique de l’Aviculture
J:
Jour
Kg :
kilogramme
LINT :
Lot Infesté non Traité
LITA :
Lot Infesté traité avec l’Amprolium
LNNT :
Lot non Infesté Non Traité
LIX1 : à 0,05%
lot infesté et nourri avec l’aliment incorporé du Xylopia aethiopica
LIX2 : à 0,1%
lot infesté et nourri avec l’aliment incorporé du Xylopia aethiopica
MA :
Ministère de L’Agriculture
ME :
Ministère de l’Elevage
OPG :
Nombre d’œufs Par Gramme
PIB :
Produit Intérieur Brut xii
RC:
Rendement carcasse
RX1 :
Ration alimentaire incorporé de Xylopia aethiopica à 0,05%
RX2 :
Ration alimentaire incorporé de Xylopia aethiopica à 0,1%
SEDIMA : Société de Distribution du Matériel Avicole TM :
Taux de mortalité
U.C.A.D. : Université Cheikh Anta Diop de Dakar UNAFA : Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole UI:
Unité Internationale
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LISTE DES FIGURES
Figure 1:Carte du Sénégal .................................................................................... 7 Figure 2: Évolution du nombre de poussins chair et futures pondeuses mis en place au cours de l’année 2011 ........................................................................... 11 Figure 3: Evolution de la production locale d’œufs de consommation de 2000 à 2011 au ................................................................................................................ 14 Figure 4: Cycle de développement des coccidies .............................................. 23 Figure 5: Plante de Xylopia aethiopica portant des feuilles ............................... 31 Figure 6: Dispositif de mise en lots des poussins .............................................. 41 Figure 7: Administration de l’inoculum ............................................................. 44 Figure 8: (a) manifestations de la coccidiose par une diarrhée sanguinolente(b) troubles locomoteurs et (c) morts. ....................................................................... 57
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Evolution annuelle des effectifs de volailles en milliers de têtes ...... 10 Tableau II: Évolution des mises en place de poussins chair et pontes entre 2004 et 2011 au Sénégal ............................................................................................... 12 Tableau III Production de viande de volaille en 2011 au Sénégal ...................... 13 Tableau IV :Liste des anticoccidiens utilisés en aviculture. ............................... 26 Tableau V : Composition de la ration témoin (sans anticoccidien) .................... 38 Tableau VI: Composition de la ration à 0.05% Xylopia aethiopica ................... 39 Tableau VII:Composition de la ration à 0.1% Xylopia aethiopica ..................... 39 Tableau VIII: Programme de prophylaxie .......................................................... 42 Tableau IX: Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) ...... 50 Tableau X: Consommation alimentaire individuelle quotidienne (en gramme) par lot ................................................................................................................... 51 Tableau XI: Consommation individuelle d’eau par lot (en ml/semaine) ............ 52 Tableau XII: Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux ......................... 53 Tableau XIII: Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux ........... 54 Tableau XIV: Taux de mortalité ......................................................................... 57 Tableau XV: Coûts de production commun des poulets..................................... 58 Tableau XVI: Résultat économique. ................................................................... 59
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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION GENERALE........................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ............................... 5 CHAPITRE I : SITUATION DE L’AVICULTURE AU SENEGAL.................. 6 I.1.Données géographiques et climatiques du Sénégal ......................................... 6 I.2. L’aviculture au Sénégal .................................................................................. 7 I.2.1. Evolution de l’aviculture.............................................................................. 7 I.2.2. Les systèmes d’élevage avicole ................................................................... 8 I.2.2.1. Système avicole traditionnel ..................................................................... 8 I.2.2.1.1. Caractéristiques de l’aviculture traditionnelle ....................................... 9 I.2.2.1.2. Effectif exploité et évolution ................................................................. 9 I.2.2.2. Système avicole moderne ....................................................................... 10 I.2.2.2.1. Caractéristiques de l’aviculture semi-industrielle au Sénégal ............. 10 I.2.2.2.2. Effectifs de poulets exploités ............................................................... 10 I.2.3. Evolution des productions avicoles ........................................................... 13 I.2.3.1. La viande de volaille ............................................................................... 13 I.2.3.2. Les œufs de consommation ..................................................................... 13 I.2.4. Contraintes de l’aviculture moderne au Sénégal ....................................... 14 I.2.4.1. Contraintes zootechniques ...................................................................... 14 I.2.4.2. Contraintes économiques ........................................................................ 15 I.2.4.3. Contraintes alimentaires.......................................................................... 16 I.2.4.4. Contraintes pathologiques ....................................................................... 16 I.2.4.4.1. Maladies d’origine virale .................................................................... 16 xvi
I.2.4.4.1.1.Maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire ................................. 16 I.2.4.4.1.2.Maladie de Gumboro ......................................................................... 17 I.2.4.4.1.3.Maladie de Marek .............................................................................. 18 I.2.4.4.2.Maladies d’origine bactérienne ............................................................. 18 I.2.4.4.2.1. Salmonelloses ................................................................................... 18 I.2.4.4.2.2. Coryza infectieux .............................................................................. 19 I.2.4.4.2.3. Choléra aviaire ou pasteurellose ....................................................... 19 I.2.4.4.2.4. Maladies respiratoires chroniques (MRC) ........................................ 20 I.2.4.4.3.Maladies parasitaires ............................................................................. 20 I.2.4.4.3. 1.Parasitoses externes .......................................................................... 20 I.2.4.4.3.2. Parasitoses internes ........................................................................... 21 CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COCCIDIOSE AVIAIRE.............. 22 II.1.Importance .................................................................................................... 22 II.2. Etiologie ....................................................................................................... 22 II.3. Epidémiologie .............................................................................................. 23 II.4. Pathogénie.................................................................................................... 24 II.5. Symptômes et lésions .................................................................................. 24 II. 6.Traitement .................................................................................................... 25 II.7. Prophylaxie .................................................................................................. 26 II.7.1. Prophylaxie défensive............................................................................... 27 II.7.1.1.Prophylaxie défensive sanitaire .............................................................. 27 II.7.1.2. Prophylaxie défensive médicale ............................................................ 27 II.7.1.2.1.La chimioprévention ............................................................................ 27 II.7.1.2.2.La vaccination...................................................................................... 28 xvii
II.7.2. Prophylaxie offensive ............................................................................... 29 CHAPITRE III : GENERALITES SUR XYLOPIA AETHIOPICA .................... 30 III.1. Caractéristiques botaniques et agronomiques de Xylopia aethiopica ....... 30 III.1.2. Caractéristiques botaniques ..................................................................... 30 II.1.3. Caractéristiques agronomiques ................................................................. 31 II.1.3.1 Répartition géographique au Sénégal ..................................................... 31 II.1.3.2. Composition chimique et Action biologique......................................... 32 II.1.3.2.1.Composition chimique ......................................................................... 32 II.1.3.2.2.Actions biologiques ............................................................................. 32 III.2. Utilisations du Xylopia aethiopica (Diaar) ................................................ 33 DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE...................................... 35 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ................................................... 36 I.1. Matériel ......................................................................................................... 36 I.1. 1. Le Poulailler .............................................................................................. 36 I.1.2. Matériel animal .......................................................................................... 36 I.1.3. Matériel d’élevage...................................................................................... 36 I.1.4. Matériel d’infestation parasitaire .............................................................. 37 I.1.5. Matériel de laboratoire .............................................................................. 37 I.1.6. Anticoccidiens ............................................................................................ 37 I.1.7. Aliments utilisés........................................................................................ 38 I.2. Méthodes ....................................................................................................... 39 I.2.1. Conduite de l’élevage ............................................................................... 40 I.2.1.1. Préparation du poulailler ........................................................................ 40 I.2.1.2. Réception et examen des poussins .......................................................... 40 xviii
I.2.1.3. Mise en lots des poussins ....................................................................... 40 I.2.1.4. Programme de prophylaxie ..................................................................... 41 I.2.1.5. Infestation parasitaire .............................................................................. 43 I.2.1.5.1. Préparation de l’inoculum ................................................................... 43 I.2.1.5.2. Infestation des oiseaux ........................................................................ 43 I.2.2. Contrôle de l’excrétion ookystale .............................................................. 44 I.2.2.1. Les prélèvements..................................................................................... 44 I.2.2.2. Examens coprologiques ......................................................................... 44 I.2.2.2.1. Méthodes qualitatives .......................................................................... 44 I.2.2.2.2. Méthodes quantitatives ....................................................................... 45 I.2.3. Evaluation des performances de croissance .............................................. 46 I.2.3.1. Evaluation de la consommation alimentaire et d’eau ............................. 46 I.2.3.2. Evaluation du gain moyen quotidien (GMQ) ......................................... 47 I.2.3.3. Evaluation de l’indice de consommation (IC) ........................................ 47 I.2.3.4. Evaluation du rendement carcasse .......................................................... 47 I.2.3.5. Evaluation de l’état sanitaire et du taux de mortalité ............................. 47 I.2.4. Evaluation de la rentabilité économique .................................................... 48 I.2.5. Analyses statistiques des données............................................................. 48 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION ............................................. 49 II.1. RESULTATS ............................................................................................... 49 II.1.1. Effets des gousses de Xylopia aethiopica sur l’excrétion ookystale ........ 49 II.1.2. Effets des gousses de Xylopia aethiopica sur les performances de croissance ............................................................................................................ 50 II.1.2.1. La consommation alimentaire .............................................................. 50 xix
II.1.2.2. La Consommation d’eau ........................................................................ 51 II.1.2. 3. Le gain moyen quotidien (GMQ) ......................................................... 53 II.1.2.4. L’indice de consommation (IC)............................................................. 54 II.1.2.5. Le poids carcasse et rendement carcasse ............................................... 55 II.1.2.6. L’état sanitaire et le taux de mortalité ................................................... 56 II.1.3. La rentabilité économique ........................................................................ 57 II.2. DISCUSSION .............................................................................................. 60 II.2.1. Effet du Xylopia aethiopica sur l’excrétion ookystale de la coccidiose . 60 II.2.2. Effet du Xylopia aethiopica sur les performances de croissance du poulet de chair. ............................................................................................................... 61 II.2.2.1. La consommation alimentaire et d’eau.................................................. 61 II.2.2.2. L’évolution pondérale............................................................................ 62 II.2.2.3. L’indice de consommation .................................................................... 63 II.2.2.4. Le poids carcasse et le rendement carcasse ........................................... 64 II.2.3. Effet du Xylopia aethiopica sur la rentabilité économique. ..................... 64 CONCLUSION GENERALE ............................................................................. 66 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 70
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INTRODUCTION GENERALE
1
En Afrique subsaharienne, face à l’explosion démographique, une amélioration des productions animales s’impose pour subvenir aux besoins en protéines de la population. Pour pouvoir y arriver, les stratégies mises en œuvre, ont accordé plus d’importance à l’élevage des animaux à cycle court à savoir l’élevage des porcins, des lapins et surtout celle de la volaille. En effet, comparée aux autres productions animales, l’aviculture offre les meilleurs rendements de conversion des calories végétales en calories animales et de transformation de protéine (SMITH, 1992). En plus, les viandes de volailles ont des qualités nutritionnelles et diététiques remarquables (SANOFI, 1996). Malheureusement, dans les pays africains au sud du Sahara, dont le Sénégal, le développement
de
l’aviculture est confronté à certaines contraintes
pathologiques. Parmi celles-ci, on distingue les maladies parasitaires et particulièrement la coccidiose qui constitue l’une des principales causes des pertes économiques remarquées en aviculture. Au Sénégal, les pertes dues à la coccidiose ont été évaluées à 225.173.174 FCFA de 1999 à 2000 (KOE, 2001). Ces pertes représentent, chez les poulets de chair, environ 4,5% du revenu industriel des volailles (WILLIAMS, 1999). Le contrôle de cette maladie dans les élevages est donc essentiel pour le succès de l’aviculture. A cette fin, des molécules à activité anticoccidienne de deux types : les ionophores et les produits de synthèse, ont été développées et sont utilisées respectivement à titre préventif en supplémentation dans l’aliment et à titre curatif dans l’eau de boisson.
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Cependant, bien que ces molécules continuent à être utilisées en Afrique subsaharienne, on a remarqué qu’il y a fréquemment des insuccès dans leur indication pour le traitement de la coccidiose (YVORE, 1992). En effet, WEPPELMAN et al (1999) ont décrit des cas de résistance des coccidies au Lasalocide* tandis que JEFFERS et al, (1989) ont raporté l’échec thérapeutique avec la Salinomycine. C’est dans ce contexte d’inefficacité relative des molécules classiques utilisées dans la lutte contre la coccidiose aviaire, que nous nous sommes proposé d’étudier les effets anticoccidiens des gousses de Xylopia aethiopica dans la quête d’une alternative aux anticoccidiens ordinaires. Xylopia aethiopica est, en effet une plante dont les gousses qui sont utilisées de manière empirique par des aviculteurs du Sénégal comme anticoccidiens, contiennent des huiles essentielles aux actions antibactériennes, insecticides, fongicide, acaricides (YEHOUENOU, 2010). Notre travail a pour objectif général d’évaluer, les effets anticoccidiens des gousses du Xylopia aethiopica chez le poulet de chair. De manière spécifique, l’étude vise à étudier, chez des poulets de chair infestés par des coccidies, les effets des gousses du Xylopia aethiopica sur : l’excrétion ookystale ; les performances de croissance ; La rentabilité économique de l’élevage. Le présent travail est divisé en deux parties: Une première partie consacrée à la synthèse bibliographique, qui traitera de la situation de l’aviculture au Sénégal, de la coccidiose aviaire et des caractéristiques de Xylopia aethiopica.
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Une deuxième partie consacrée à l’expérimentation, avec un premier chapitre intitulé Matériel et Méthode et un deuxième chapitre qui a pour titre Résultats et Discussion.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I : Situation de l’aviculture au Sénégal ; CHAPITRE II : Généralités sur la coccidiose aviaire ; CHAPITRE III : Généralités sur Xylopia aethiopica
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CHAPITRE I : SITUATION DE L’AVICULTURE AU SENEGAL I.1.Données géographiques et climatiques du Sénégal Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain, entre 12°5 et 16°5 de latitude Nord et 11°5 et 17°5 de longitude Ouest. Il couvre une superficie de 196 712 km² et est limité au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée et la Guinée-Bissau et à l’Ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de 700 km. Coincée entre sept régions du Sénégal, la République de Gambie qui occupe tout le cours inférieur du fleuve du même nom, constitue une enclave de plus de 300 km à l’intérieur du territoire sénégalais (Figure 1). Sa capitale, Dakar (550 km²) est une presqu’île située à l’extrême Ouest. Le pays possède un relief plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 m d’altitude sauf à la frontière Sud-Est vers la Guinée. Le climat est de type soudano-sahélien caractérisé par l'alternance d'une saison sèche allant de novembre à mai et d'une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle décroit du Sud au Nord du pays. Elle passe de 1200 mm au Sud à 300 mm au Nord, avec des variations d’une année à l’autre. Trois principales zones de pluviométrie correspondant à trois zones climatiques, sont ainsi déterminées : une zone forestière au Sud, la savane arborée au centre et une zone semi-désertique au Nord (SENEGAL, 2010).
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Figure 1:Carte du Sénégal (Source : SENEGAL, 2010) I.2. L’aviculture au Sénégal I.2.1. Evolution de l’aviculture (SENEGAL, DIREL, CNA, 2012). Dans le secteur de l’élevage, l’aviculture industrielle représentait en 2005 un investissement de 30 milliards F.CFA. Elle a contribué au PIB à hauteur de 25 milliards F CFA et employait environ 10.000 personnes. La capacité de production d’aliments pour volailles a été de 180 000 tonnes par an tandis que les couvoirs avaient une capacité cumulée de 13 000 000 de poussins par an. Du fait des importations massives de viandes de volailles, 2 500 des 10 000 emplois que comptait le secteur étaient perdus, 75% des fermes de poulets de chair et 25% des fermes de ponte avaient été fermées. La production de poussins s’estimait à 6 752 167 millions en 2005, la production d’œufs à 324 millions et la production de viande de volaille à 9203 tonnes. Trois ans après la publication et la mise en œuvre effective des dispositions de l’arrêté n°007717 du 24 /11/2005 portant interdiction d’importation des produits de l’aviculture et de matériel avicole usagé, il a été noté une reprise importante des activités au sein de la filière avicole. En effet, la capacité de production des couvoirs est passée de 13 000 000 à 27 000 000 millions de poussins an, soit une 7
hausse de 14 millions d’unités. Les producteurs d’aliments, du fait des investissements consentis, ont accru leur capacité de production passant de 180 000 tonnes à 300 000 tonnes par an. En termes de création d’emploi, la filière employait 15 000 personnes en 2008, contre 7500 en 2005, soit une hausse de 50%. En 2008, l’aviculture industrielle a produit 13 188 882 poussins contre 6 752 167 en 2005, 631 000 000 millions d’œufs contre 324 000 000 en 2005 et 20 450 tonnes de viande contre 9203 tonnes en 2005. L’aviculture contribue pour 100 milliards au PBI contre 30 milliard en 2005. Les bons résultats de la filière sont aussi dus à un investissement important qui s’élève à 40 milliards F.CFA contre 30 milliards en 2005. Ainsi, la publication de l’arrêté n° 007717 de la 24/11/2005 portante interdiction d’importation des produits et matériels avicoles usagés, a été fondamentale dans l’évolution de la filière avicole. I.2.2. Les systèmes d’élevage avicole L’aviculture au Sénégal est caractérisée par deux systèmes d’élevage distincts que sont l’aviculture traditionnelle ou familiale et l’aviculture semi-industrielle dite encore moderne (TRAORE, 2006). Les productions avicoles sont encore dominées par le système traditionnel pratiqué à travers tout le territoire national. De plus, l’aviculture sénégalaise est surtout dominée par l’élevage du poulet. Les autres espèces de volailles (pintade, canard, dindon, oie, pigeon etc.) sont très marginales et sont surtout élevées pour l’agrément. Elles sont produites par quelques éleveurs et le Centre National d’Aviculture de Mbao pour les fêtes de Noël et de fin d’année (MISSOHOU et al. 2002). I.2.2.1. Système avicole traditionnel L’aviculture traditionnelle est pratiquée partout au Sénégal et, est tenue par les femmes et les enfants. L’espèce la plus élevée est le poulet commun ou poule 8
domestique appelée Gallus Gallus domesticus, dont l’ancêtre est Gallus ferrugineus (TRAORE, 2006). I.2.2.1.1. Caractéristiques de l’aviculture traditionnelle L’aviculture traditionnelle est basée sur le mode d’exploitation familial avec une productivité très faible. Les poules pondent peu avec une croissance lente accompagnée de pertes énormes avant la commercialisation. Les pertes sont dues aux manques de prophylaxie qui est souvent inaccessible ou méconnue, aux vols et aux prédateurs. Par ailleurs, la faible productivité est liée aux faibles potentialités génétiques de la race locale et au système d’élevage caractérisé par un apport d’intrants qui est très réduit. Toutefois, cette race incarne des valeurs qui sont sa résistance aux dures conditions d’élevage (TENO, 2009). L’aviculture traditionnelle revêt une très grande importance notamment sur le plan culturel, social et économique et dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural (TRAORE, 2006). Selon les travaux réalisés par LY et al. (1999) ; MISSOHOU et al. (2002), l’aviculture traditionnelle constitue un moyen de lutte contre la pauvreté car elle représente une source de revenus, de protéine animale et permet de renforcer les relations sociales. En effet, une part non négligeable des effectifs de volaille, estimée à 30%, est consommée lors des fêtes religieuses, des cérémonies religieuses ou culturelles telles que le nouvel an musulman ou « Tamkharit », la Korité ou « Aid al fitr », les fêtes de Noël et de fin d’année et la circoncision. Une part plus ou moins importante de poules est utilisée pour les sacrifices rituels ou culturels. I.2.2.1.2. Effectif exploité et évolution L’aviculture traditionnelle dite encore villageoise est pratiquée de façon extensive (SENEGAL, UNAFA, 2009). Son effectif était estimé en 2010 à 22 971 000 têtes soit environ 58,50% du cheptel avicole national (Tableau I).
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Tableau I: Evolution annuelle des effectifs de volailles en milliers de têtes Année
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
19543 20207 20549 20960 21527 22078 22141 21889 22545 22971 Volaille Traditionnelle Source : SENEGAL, DIREL/CNA, 2012 I.2.2.2. Système avicole moderne I.2.2.2.1. Caractéristiques de l’aviculture semi-industrielle au Sénégal L’aviculture semi-industrielle a connu un essor considérable à partir des années 1980 (OUANTINAM, 2001). Ce type d’aviculture se caractérise par l’élevage des volailles de souches exotiques. Elle est surtout concentrée dans la zone agro-écologique ou géoécologique dite des Niayes : la région de Dakar abrite plus de 80 % des activités, la région de Thiès environ 15 % et la région de Saint-Louis 3 % (TRAORE, 2006). Elle enregistre de bonnes performances comparables chez certains éleveurs, à celles obtenues dans les pays développés à climat tempéré. Un poids moyen de 1,5 à 2 kg en 45 jours d’élevage pour les poulets de chair, ont été rapporté et une ponte annuelle qui varie entre 260 et 280 œufs par poule et par année de ponte (RIDAF, 2006). I.2.2.2.2. Effectifs de poulets exploités L’évolution des mises en place de poussins de chairs et futures pondeuses au cours de l’année 2011, est représentée par la (figure 2). La production totale de poulets qui est exclusivement locale, a été de 18 810 493 unités de poussins chair. Les pics classiques correspondent aux mises en place pour les fêtes de Korité, de fin d’année et de « Tamkharit ». La production de poussins futurs pondeurs quant à elle, a une évolution en dents de scie traduisant une irrégularité des effectifs mis en élevage au cours de l’année 2011. Elle est exclusivement locale mais a légèrement augmenté, passant de 1 999 743 sujets en 2010 à 2 105 113 sujets en 2011, soit une hausse 10
en valeur absolue de 105 370 sujets et de 5,27% en valeur relative (SENEGAL,CNA, 2012). Le (tableau II) présente l’évolution des productions
Effectif
locales de poussins de 2004 à 2011.
Mois
Figure 2: Évolution du nombre de poussins chair et futures pondeuses mis en place au cours de l’année 2011 (SENEGAL, CNA, 2012)
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Tableau II: Évolution des mises en place de poussins chair et pontes entre 2004 et 2011 au Sénégal Poussins
Origine Production locale Ponte Importations Total Production locale Chair Importations Total Production locale TOTAL Importations Total Général % Production locale de ponte/Total ponte % Production locale de chair/Total chair
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
1,141,222 1,508,054
1,511,895
1,637,869 1,802,774
1,603,889 1,999,743 2,105,113
148,566 107,682 1,289,788 1,615,736
0 1,511,895
0 0 1,637,869 1,802,774
0 0 0 1,603,889 1,999,743 2,105,113
3,918,643 5,244,113
7,056,632 11,149,240 11,386,108 11,566,470 15,478,649 18,810,493
76,236 75,18 3,994,879 5,319,293
0 0 0 0 0 0 7,056,632 11,149,240 11,386,108 11,566,470 15,478,649 18,810,493
5,059,865 6,752,167
8,568,527 12,787,109 13,188,882 13,170,359 17,478,392 20,915,606
224,802
182,862
5,284,667 6,935,029 24,41
75,59
0
0
0
0
0
0
8,568,527 12,787,109 13,188,882 13,170,359 17,478,392 20,915,606
23,3
17,64
12,81
13,67
100
100
100
76,7
82,36
87,19
86,33
100
100
100
Source : SENEGAL, CNA, 2012
12
I.2.3. Evolution des productions avicoles I.2.3.1. La viande de volaille A partir des mises en élevage de 2009, 2010 et 2011, des taux de mortalités moyens et des poids moyens, la production de viande de volaille a été estimée à 28 688 tonnes en 2011 (tableau III), représentant à la vente au détail, un chiffre d'affaire de 43,032 milliards de FCFA. La production de viande de volaille a connu une hausse en valeur absolue de 4219 tonnes, soit 17,24% en valeur relative par rapport à l'année d’avant (2010). Tableau III Production de viande de volaille en 2011 au Sénégal Effectif initial 18 222 374 Poulets 2 010 620 Poules reformées Total
20 232 994
Taux de mortalité (%) (chair) 5
Effectif final
Poids moyen (en kg) 17 311 255 1,5
Production Nationale (tonnes) 25 966 883
(poulette) 1 813 780 1,5 2 720 670 7 (ponte) 3 19 125 036 28 688 Source : SENEGAL, CNA, 2012
Mises en élevage décembre 2009 à novembre 2010 inclus Mises en élevage de juillet 09 à 10 inclus I.2.3.2. Les œufs de consommation L’évolution de la production locale des œufs de consommation est illustrée par la (figure 3). De 2000 à 2006, la production entame une ascension progressive et constante jusqu’en 2007 ; puis une forte croissance a été notée en 2008 dénotant la bonne santé de la composante ponte de la filière avicole. Elle a chuté en 2009 avant de reprendre sa tendance haussière. La production locale des œufs de consommation en 2011 a été calculée à partir des mises en place de poussins ponte entre août 2009 et juin 2011, qui ont permis de déterminer un effectif moyen de pondeuses en production (SENEGAL, CNA, 2012). 13
Nombre d’œufs (en millions)
Figure 3: Evolution de la production locale d’œufs de consommation de 2000 à 2011 au Sénégal (SENEGAL, CNA, 2012) I.2.4. Contraintes de l’aviculture moderne au Sénégal L’aviculture
moderne
connait
des
contraintes
d’ordre
zootechniques,
économiques, alimentaires et pathologiques, I.2.4.1. Contraintes zootechniques L'insuffisance du niveau technique des éleveurs et l'insuffisance d'organisation des producteurs sont des facteurs qui entravent la productivité des élevages modernes. Les défaillances observées dans l'application des normes techniques d'élevage sont à l'origine de mauvaises performances. En effet, la mauvaise conception des bâtiments, ne favorisant pas la maîtrise des paramètres d’ambiance (température, hygrométrie, vent, etc.), les vides sanitaires mal effectués et l'absence d'hygiène souvent constatée dans les fermes ont des conséquences néfastes en élevage intensif (BIAOU, 1995). Les paramètres d’ambiance constituent en effet les facteurs de risques qui peuvent agir en synergie ou individuellement. La température par exemple est un facteur de
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stress aussi bien chez les poussins que chez les poules adultes (PARENT et al., 1989). L'oiseau en réagissant face à l'agression thermique, s'épuise et s'expose davantage aux maladies. L'humidité favorise la croissance optimale des agents infectieux et infectants. Un sujet soumis à un environnement à forte humidité, devient donc plus réceptif aux maladies que celui qui ne l'est pas (BRUGEREPICOUX et SAVAD, 1987). La ventilation permettant le renouvellement de l'air du poulailler, constitue d'ailleurs l'élément important le plus recherché dans l'orientation et la conception des bâtiments. Une bonne ventilation permet de minimiser les effets de la température et de l'humidité tout en évitant les grands vents et les poussières, sources d'agents pathogènes (IBRAHIMA, 1991). Les polluants chimiques (notamment l'ammoniac) et les facteurs physiques associés provenant des oiseaux eux-mêmes ou résultant de la dégradation de la litière, favorisent aussi l'apparition et l'évolution de nombreuses pathologies aviaires. I.2.4.2. Contraintes économiques L'élevage des poulets de chair comme celui des poules pondeuses n'est pas accessible à toutes les couches de la population sénégalaise. En effet, cet élevage demande des moyens financiers importants. En général, les poussins, les médicaments et 85 % du maïs destinés aux fabriques d'aliments, sont des intrants importés. Les producteurs éprouvent d'énormes difficultés pour obtenir des
financements
nécessaires
à
l'achat
des
équipements
avicoles
(HABAMENSHI, 1994). La mauvaise organisation du marché et le manque de chaîne de froid pour conserver les produits invendus, font que beaucoup d'aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles liées à des festivités
d'origines
religieuses,
(SENEGAL/MAE/DIREL, 2001).
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coutumières
ou
familiales
I.2.4.3. Contraintes alimentaires Au plan alimentaire, la qualité nutritive non connue des aliments fabriqués dans certaines unités et fermes avicoles, la distribution irrégulière et en quantité insuffisante des aliments ainsi que la rupture prolongée des stocks d'aliments ne favorisent pas une production optimale (DIOUF, 2013). I.2.4.4. Contraintes pathologiques On distingue de nombreuses pathologies en aviculture. En fonction de leur origine nous avons : les maladies d’origine virale, les maladies d’origine parasitaire et les maladies d’origine bactérienne. I.2.4.4.1. Maladies d’origine virale Les maladies d’origine virale sont des pathologies le plus souvent redoutables parce qu’elles sont incurables. En aviculture, il est surtout conseillé de faire le traitement préventif. Ces maladies sont par exemple : la maladie de Newcastle (pseudo peste aviaire), la maladie de Gumboro et la maladie de Marek. I.2.4.4.1.1.Maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire Elle est située au premier rang des maladies locales (SAUNDERS, 1984). C’est une maladie infectieuse virulente, très contagieuse, commune à de nombreuses espèces d’oiseaux domestiques et sauvages, transmissible à l’homme dans certaines conditions. Elle est due à un paramyxovirus et se caractérise par une pneumonie, une encéphalite et des troubles digestifs. Les lésions les plus caractéristiques sont représentées par des pétéchies sur le cœur, le ventricule succenturié et le cloaque. La maladie se manifeste sous une forme endémique avec une flambée pendant la saison sèche. La mortalité peut atteindre 60 à 80% voire 100% des effectifs (ARBELOT et al., 1997).
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Les mesures préventives sont appliquées au niveau de l’élevage lorsqu’un foyer est déclaré ; les moyens de lutte sont l’abattage et la destruction des cadavres, la désinfection des bâtiments et du matériel, la destruction de la litière et l’interdiction de la zone contaminée. La prophylaxie médicale utilise des vaccins à virus vivants et des vaccins à virus inactivés. I.2.4.4.1.2.Maladie de Gumboro Egalement appelée bursite infectieuse. C’est une maladie infectieuse, contagieuse, transmise par un virus de genre Birnavirus, spécifique de l’espèce poule. Elle pose de sérieux problèmes en aviculture. Environ 20% des cas observés au laboratoire de I’ISRA à Dakar, sont des cas de maladie de Gumboro, avec des mortalités variant entre 6 et 22% ; dans les cas les plus graves observés sur des lots de poulettes, elle peut atteindre 70% (BA, 1994). La prévention de la maladie repose sur des mesures sanitaires et médicales. La prophylaxie sanitaire en élevage atteint, vise à isoler et à éliminer la bande atteinte, puis à maitriser l’hygiène des bâtiments par l’application d’un nettoyage et d’une désinfection. La prophylaxie médicale comporte : Chez les parents : une vaccination qui se fait avec un vaccin vivant à la 2ème semaine et 6ème semaine puis un rappel entre la 10ème et la 18ème semaine avant l’entrée en ponte avec un vaccin inactivé. Chez les poussins : une vaccination qui se fait avec un vaccin à virus atténué à J1 et/ou entre J14 et J21 dans l’eau de boisson selon le statut immunitaire des parents. Si les poussins sont issus de parents vaccinés, la vaccination se fait à J21. Il existe d’autres programmes de prophylaxie chez les poussins issus de parents non vaccinés dont : 17
-J1 : vaccin vivant et vaccin inactivé, puis à J20 vaccin vivant. -J1 : vaccin vivant et inactivé puis à J12 vaccin vivant et à J28 vaccin vivant. I.2.4.4.1.3.Maladie de Marek C’est une maladie spécifique des poules, causée par un virus du genre Herpès. Elle constitue un grand problème économique car elle persiste dans les élevages contaminés. Elle est caractérisée par le développement de tumeurs et se rencontre chez les volailles adultes et touche surtout les poules pondeuses. Les lésions caractéristiques de la maladie de Marek sont les tumeurs sur le foie, la rate, les nerfs et les reins. Quelque fois, on note des lésions cutanées à la base des plumes sous forme de petits nodules de quelques centimètres de diamètre. Une fois la maladie déclarée, il n’existe pas de traitement, comme pour toutes les maladies virales. La prévention est le seul moyen de lutte. Elle repose sur la vaccination des pondeuses au couvoir et la revaccination des poussins à leur arrivée dans l’élevage. I.2.4.4.2.Maladies d’origine bactérienne (AVICAMPUS, 2007) I.2.4.4.2.1. Salmonelloses Ce sont des maladies infectieuses, contagieuses dues à la multiplication dans l’organisme de bactéries du genre Salmonella. Ces germes sont également responsables de pathologies plus ou moins graves chez l’homme (contamination par les œufs). Les différents types de salmonelles déterminent différentes pathologies chez les volailles. Ainsi on distingue : Salmonella pullorum responsable de la Pullorose chez les jeunes ; Salmonella gallinarum responsable de la typhose chez les adultes. Les sources de germes sont multiples, car les salmonelles sont des hôtes normaux du tube digestif. Elles sont présentes partout dans l’environnement, dans les fientes, l’aliment (contamination par les rongeurs et les oiseaux), sur le matériel contaminé, sur l’homme (chaussures), dans l’eau souillée, chez des 18
animaux porteurs (sains, malades, guéris, porteurs chroniques, rongeurs), dans les viandes ou dans les œufs. Les volailles se contaminent par voie digestive, puis le germe s’étend à tout l’organisme. Le traitement utilise les antibiotiques (quinolone, doxycycline) pendant trois semaines. Il n’y a pas de vaccination. La prophylaxie est sanitaire tout au long de la filière. I.2.4.4.2.2. Coryza infectieux C’est une infection bactérienne, contagieuse, virulente, d’évolution aiguë à chronique due à la multiplication dans les voies respiratoires de Haemophilus paragallinarum. Elle se caractérise sur le plan clinique par une rhinite et une conjonctivite. En phase d’état, les sujets malades ont un jetage abondant, séreux, muqueux devenant muco-purulent. L’animal respire difficilement, présente une anorexie, une diarrhée et un œdème facial. Une baisse de 10 à 40% de ponte est observée chez les pondeuses et une détérioration de la qualité des œufs. Le traitement doit se faire le plus tôt possible en utilisant un antibiotique à large spectre dans l’eau de boisson ou dans l’aliment. La prévention repose sur les mesures sanitaires I.2.4.4.2.3. Choléra aviaire ou pasteurellose C’est une maladie infectieuse, virulente, inoculable, très contagieuse qui frappe pratiquement toutes les volailles. Elle est due à Pasteurella multocida et se manifeste cliniquement par de brusques mortalités (2 à 3 jours), des œdèmes de la crête et des barbillons et de la diarrhée verdâtre. Il est difficile à traiter et souvent, le traitement est inefficace. Les mortalités peuvent atteindre 90%. La première précaution pour prévenir la maladie repose sur les mesures sanitaires : maintenir une bonne hygiène dans l’élevage et éloigner les oies des
19
autres volailles. Il existe des vaccins inactivés (absence d’immunité croisée) ou vivant atténués (avec immunité croisée). I.2.4.4.2.4. Maladies respiratoires chroniques (MRC) C’est une affection multifactorielle, due à Mycoplasma gallisepticum associer ou non à d’autres agents pathogènes (virus, bactéries). Elle est favorisée par : les mauvaises conditions d’élevage ; les carences alimentaires ; le stress de transport, de vaccinations collectives ; les maladies intercurrentes (parasitismes, infections virus). Elle se manifeste par des troubles respiratoires avec jetage, dyspnée, râles, synovite et abattement. Cette pathologie entraine des pertes économiques considérables liées à la baisse de consommation d’aliment avec comme conséquence retard de croissance et une chute de ponte. Le traitement utilise les antibiotiques efficaces contre les mycoplasmes (spiramycine, tylosine, quinolone). La prophylaxie est essentiellement sanitaire et repose sur le respect des règles sanitaires. I.2.4.4.3.Maladies parasitaires On distingue deux types de parasitoses : externes et internes I.2.4.4.3. 1.Parasitoses externes Les parasitoses externes sont des maladies dues aux ectoparasites. Il s’agit des tiques, des puces, des poux, et des acariens qui vivent sur ou dans la peau et succent également le sang. C’est pourquoi il est conseillé de faire le déparasitage externe qui consiste à lutter contre tous ces parasites par la pulvérisation des insecticides adaptés à l’intérieur de l’abri, sur les pondoirs et les perchoirs.
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I.2.4.4.3.2. Parasitoses internes Parmi les parasitoses internes, la coccidiose reste la pathologie la plus préoccupante et la première maladie émergente en aviculture moderne dans le monde. Etant notre sujet de préoccupation, le deuxième chapitre de cette première partie est consacré à cette pathologie.
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CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COCCIDIOSE AVIAIRE La coccidiose aviaire est une affection parasitaire due à la présence et à la multiplication de plusieurs espèces de protozoaire du genre Eimeria dans la muqueuse du tube digestif. Sur le plan clinique, l’affection se manifeste par le développement d’une entérite hémorragique d’évolution aigue mortelle, mais elle prend souvent une forme subclinique avec des conséquences économiques lourdes (EUZEBY, 1987). II.1.Importance La coccidiose revêt une importance tant médicale qu’économique. Sur le plan médical, la coccidiose est une maladie très meurtrière car une fois qu’elle est déclarée, le taux de mortalité peut atteindre 80% à 100% de l’effectif (BULGEN et al., 1992). Selon la classification de l’Office International des épizooties (O.I.E.), cette protozoonose occupe le 1er rang des maladies parasitaires des volailles (LANCASTER, 1983). Sur le plan économique, l’impact de cette affection est remarquable. KOE en 2001 rapporte que les pertes attribuables à la coccidiose au Sénégal se sont chiffrées à 225.173.174CFA en 1999-2000. II.2. Etiologie Les coccidies sont des protozoaires appartenant au genre Eimeria. Il existe plus de 9 espèces, dont les plus pathogènes sont E. acervulina, E tenella, E. maxima et E. brunetti. Ce sont des protozoaires dont le cycle de développement est caractérise par deux phases (figure 4) : -Une phase de multiplication au cours de laquelle les ookystes murs ingérés par un hôte sensible, libèrent dans l’intestin les sporozoïtes qui pénètrent à l’intérieur des cellules de l’épithélium intestinal. Là, ils se transforment en tropozoïtes qui grossissent rapidement aux dépens de la cellule hôte qui s’hypertrophie en conséquence. Ils aboutissent à la formation des schizontes 22
doués d’un pouvoir de division rapide. Les mérozoïtes ainsi formés pénètrent activement dans d’autres cellules et recommencent un nouveau cycle asexué, ou se différencient en éléments sexués (gamétogonie) qui se fécondent. Il en résulte un zygote qui s’entoure d’une paroi rigide et devient un oocyste qui est expulsé mécaniquement dans le milieu extérieur avec les selles. -Une phase de résistance et de transmission au cours de laquelle l’oocyste va résister dans les conditions du milieu extérieur et se transforme en éléments infestant.
Figure 4: Cycle de développement des coccidies (IKEDA, 1956 cité par CREVIEU et NAClRI, 2001) II.3. Epidémiologie Les sources de la maladie sont représentées par les animaux infestés et secondairement par la litière. La transmission se fait par ingestion d’ookystes présents dans les fientes ou dans l’eau de boisson souillée. 23
Si tous les poulets sont sensibles à la maladie, la gravité est fonction de la dose d’ookystes ingérés, des causes favorisante et de l’âge ; chez les jeunes, la maladie apparait entre la 2ème et la 4ème semaine, sous forme aigues alors que les adultes font une forme semi-chronique. II.4. Pathogénie Les premières observations du pouvoir pathogène des coccidioses se manifestent par une baisse temporaire de la consommation d’eau, une réduction de la croissance et une production d’excréta fluides. Au niveau de l’intestin, l’action immédiate des coccidies est la destruction des cellules hôtes. On constate une atrophie des villosités intestinales ainsi qu’une différentiation anormale des cellules épithéliales ; par ailleurs, l’accumulation des parasites entraîne un gonflement et un épaississement de l’intestin. Enfin on note un ralentissement du transit intestinal (DUBOIS et al., 1972). Les changements histologiques de l’intestin se manifestent par une augmentation de la perméabilité et une réduction de la vitesse d’absorption des nutriments. II.5. Symptômes et lésions La maladie évolue différemment chez le jeune et chez l’adulte et aussi en fonction de l’espèce parasitaire qui intervient. De façon générale, chez le jeune, la maladie apparait entre 2 et 4 semaines d’âge ; des poussins ont l’aspect ordinaire des animaux malades : plumes hérissées, cris plaintifs, ailes tombantes ; l’appétit subsiste. Le signe le plus marquant est une diarrhée crayeuse striée de sang ; les déjections se dessèchent et forment une croute qui obstrue le cloaque. La mort survient en une semaine et peut atteindre tout l’effectif. Chez les adultes, la maladie prend une allure semi-chronique et se traduit par l’inappétence, la sécheresse du plumage, l’amaigrissement, la pâleur des crêtes
24
et des barbillons, une extrême faiblesse. La mort survient au bout de quelques semaines après parfois la paralysie. (VILLATE, 2001). Sur le plan lésionnel, il s’agit des lésions inflammatoires et hémorragiques d’intensité variable selon les espèces en cause. Dans le cas E. tenella, il y a une forte congestion intestinale, notamment du caecum qui présente une muqueuse noire, tuméfiée, pourvue d’un enduit granuleux et fibrineux entremêlé de stries de sang. Le contenu se présente sous la forme d’un boudin solide. (FORTINEAU et TRONCY, 1985) Dans les autre, cas, le duodénum et le jéjunum sont lésés, la paroi est épaissie, ridée, il y a des zones hémorragiques, des ulcères. Les coccidies y sont abondantes. II. 6.Traitement Le traitement est basé sur l’utilisation d’une gamme variée d’anticoccidiens (Tableau IV). Les sulfamides sont encore les plus utilisés, soit seuls, soit associés à d’autres médicaments tels que l’amprolium et les pyrimidines (SAVILLE, 1999). Ils sont utilisés, de préférence, dans l’eau de boisson, mais ils peuvent aussi être ajoutés dans l’aliment. Cependant, des précautions supplémentaires s’imposent lorsqu’on utilise ces drogues dans l’eau par temps chaud, car la consommation accrue d’eau peut entraîner une toxicité liée aux sulfamides (HAMPSON, 1999). Les meilleurs résultats, en matière de traitement contre la coccidiose aviaire, ont été obtenus avec des traitements alternatifs qui permettent d’atteindre les éléments les plus sensibles, à savoir les schizontes de la 2ème génération. A cet effet, on procède à une médication pendant 3 jours, puis un arrêt pendant 2 jours et une reprise de la médication pendant 3 jours (VERCRUYSSE, 1995). Du fait de la résistance très répandue aux anticoccidiens et des dégâts importants induits par la coccidiose, il est préférable de faire une bonne prévention.
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Tableau IV : Liste des anticoccidiens utilisés en aviculture. Sulfonamides antibactériennes à
Dérivés hétérocycliques
activité anticoccidienne
- Amprolium
- Sulfaguanidine
- Clopidol ou Méticlorpindol
- Sulfamidine
(actif également contre Tyzzeria)
- Sulfadiméthoxine
- Clazuril
- Sulfaquinoxaline
- Toltrazuril (actif également
- Sulfaclozine
contre les cryptosporidies)
Diamino Pyrimidines
- Nequinate ou
(Ce sont des antagonistes de l’acide
Méthylbenzoaquate
folique et des potentialisateurs des
- Halofuginone (actif également
sulfamides à activité anticoccidienne)
contre les cryptosporidies)
- Diavéridine
- Nicarbazine
- Pyréméthamine
Arsenicaux
Nitrofuranes
- Roxarsone
- Furazolidone
Polyéthers ionophores
- Furaltadone (interdit en
(Ils sont également facteurs de
production animale)
croissance)
Dérivés benzéniques
- Monensin
- Ethopabate
- Lasalocide (actif également
- Dinitolmide (DOT ou Zaolène ND)
contre les cryptosporidies) - Narasin - Salinomycine - Maduramycine
Source : VILLATE, 2001 II.7. Prophylaxie En aviculture, la prophylaxie est très importante. Elle se distingue en prophylaxie défensive et prophylaxie offensive.
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II.7.1. Prophylaxie défensive II.7.1.1.Prophylaxie défensive sanitaire La conception des poulaillers est primordiale. Le bâtiment doit être conçu selon les normes en vigueur afin de favoriser une bonne ventilation et d’éviter l’ensoleillement. Aussi, une bonne implantation est nécessaire ; il faudra éviter les terrains humides et choisir un endroit abrité des vents et d’accès facile. L’axe des bâtiments doit être perpendiculaire aux vents dominants de la saison des pluies et les locaux doivent être soigneusement nettoyés et entretenus. Ensuite, il faut éviter la surpopulation, l’excès d’humidité et respecter les normes d’hygiène de l’élevage, de désinfection et de vide sanitaire. Il faut noter que les élevages sur grillage ou caillebotis limitent le contact entre les volailles et les fientes, donc le parasitisme. Enfin, pour accroître la résistance des oiseaux, ces derniers doivent être nourris avec une alimentation de bonne qualité et riche en vitamines A et D (PARENT et al.,1989) II.7.1.2. Prophylaxie défensive médicale Il s’agit essentiellement de la chimioprévention et de la vaccination. II.7.1.2.1.La chimioprévention La chimioprévention a permis de réduire considérablement la coccidiose clinique. Elle demeure une méthode de lutte efficace et la plus économique, contre la coccidiose (NACIRI et NOUZILLY, 2001). Elle se pratique de deux façons différentes : soit par des traitements anticoccidiens périodiques toutes les 3 semaines ; soit par la supplémentation permanente de coccidiostatiques (additifs alimentaires) dans l’aliment. En France, ces additifs ne sont autorisés que pour les sujets de moins de 12 semaines (VERCRUYSSE, 1995). Pour les poulets de chair, l’administration 27
doit être interrompue 4 jours au moins avant l’abattage. Mais l’émergence de résistance aux anticoccidiens semble limiter son intérêt. Pour limiter les phénomènes de résistance, des programmes d’alternance d’anticoccidiens sont mis au point : le « shuttle program » qui consiste à utiliser deux anticoccidiens pour une même bande : l’un dans l’aliment de croissance et l’autre dans l’aliment de finition. la rotation qui consiste à changer d’anticoccidien après quelques bandes. II.7.1.2.2.La vaccination C’est une alternative nouvelle par rapport à la chimioprévention, mais elle n’est cependant pas encore bien répandue. Il existe différents types de vaccins : des vaccins vivants virulents contre les coccidioses du poulet et du dindon (Coccivac et Immucox respectivement aux Etats-Unis et au Canada). Ils sont interdits en France car ils sont composés de souches virulentes et leur utilisation risque d’introduire des coccidioses. des vaccins vivants atténués : Il s’agit de vaccins tels que Paracox®-8, Paracox®-5 et Livacox®. Le Paracox®-8 (8 souches d’Eimeria) est destiné aux volailles à vie longue (reproducteurs, poules pondeuses, poulets labels) ; tandis que le Paracox®-5 est réservé au poulet de chair. Ce dernier est plus facilement disponible et moins onéreux que le Paracox®-8, mais encore d’un coût nettement supérieur à la chimioprévention. Ce vaccin représente une alternative intéressante pour une production de poulet de chair sans anticoccidiens, sans changement d’aliment (période de retrait) et sans problèmes de résistance. Cependant, le vaccin idéal serait un vaccin recombinant (NACIRI et NOUZILLY, 2001).
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II.7.2. Prophylaxie offensive La prophylaxie offensive concerne les précautions à prendre lorsqu’un élevage a été déjà touché par la maladie. Dans le cas de la coccidiose, elle consiste à enterrer et à brûler les litières, les cadavres et les excréments, à laver et désinfecter le matériel d’élevage, le bâtiment et ses alentours dans le but de détruire les coccidies (VILLATE, 2001).
En résumé, le contrôle de la coccidiose aviaire, dans les élevages est essentiel pour le succès de l’aviculture. Il se trouve que les anticoccidiens classiques se sont avérés le plus souvent inefficaces, dû aux résistances. Il est par conséquent urgent de trouver des alternatives à ces produits. Parmi les produits alternatifs, le Xylopia aethiopica utilisée de manière empirique par des aviculteurs du Sénégal, est un potentiel candidat. Ce sont justement les données sur cette plante, qui font l’objet du troisième chapitre de cette première partie.
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CHAPITRE III : GENERALITES SUR XYLOPIA AETHIOPICA III.1. Caractéristiques botaniques et agronomiques de Xylopia aethiopica III.1.2. Caractéristiques botaniques Xylopia aethiopica, ou « Poivre de Guinée » ou « Diaar » (au Sénégal), est une espèce d'arbres persistants de la famille des Annonaceae. C’est un arbre haut de 8 à 15 m, ou davantage, à feuilles entières alternes dont le limbe elliptique est longue de 10 à 15 cm, large de 4 à 6 cm, avec une base en concourt, légèrement dissymétrique et un sommet empointe acuminée. Le dessus des feuilles est glabre, vert foncé luisant, et le dessous est vert blanchâtre (poils ras appliqués, à peine visibles à la loupe) ; la nervure médiane, jaune clair, est bien saillante au-dessous alors qu’une dizaine de nervures latérales peu visibles, se trouvent au-dessus. Les fleurs isolées, ou par 2 à 3, apparaissent sur les rameaux dégarnis de feuilles. Chaque fleur est composée de six pétales linéaires longs de 4 cm environ dont trois extérieurs larges de 3 à 5 mm, et 3 intérieurs un peu plus étroits. Les fruits, carpelles nombreux, en forme de gousses linéaires, rouge vif à maturité, longues de 3 à 5 cm, larges de 8 mm, courbes, sont localisés en nombre de 15 à 30, au sommet du pédoncule ligneux long de 15 à 20 mm. Ces carpelles deviennent noirs en séchant (figure 5).
30
a
b
c
Figure 5: Plante de Xylopia aethiopica portant des feuilles (a) des fleurs (b) et fruits (c)GOOGLE/IMAGE, 2012) II.1.3. Caractéristiques agronomiques Xylopia aethiopica est présente en Afrique tropicale où elle pousse le long des rivières dans des zones arides de savane. Elle se rencontre en Angola, au Bénin, au Cameroun, en Côte-d'Ivoire, au Gabon, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Liberia, au Mozambique, au Nigeria, en Ouganda, en République centrafricaine, à Sao Tomé-et-Principe, au Sénégal, en Sierra Leone, au Soudan, en Tanzanie, au Togo, au Zaïre et en Zambie (WIKIPEDIA, 2009) II.1.3.1 Répartition géographique au Sénégal Xylopia aethiopica se rencontre au Sénégal, dans les galeries forestières des Niayes, du Niokolo-Koba et de la Casamance maritime ; la plante prospère dans les
galeries
soudaniennes
toujours
fraîches
et
se
trouve
encore
exceptionnellement dans les Niayes des environs de Dakar (KERHARO ,1974).
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II.1.3.2. Composition chimique et Action biologique II.1.3.2.1.Composition chimique Xylopia aethiopica est surtout riche en huiles essentielles. Les huiles essentielles des feuilles de Xylopia aethiopica sont majoritairement du terpinèn-4-ol (30,8%), du sabinène (14,7%), du myrténol (9,1%), du γterpinène (6,2%), d’α-pinène (5,3%), du 1-8 cinéole (5,3%) et de β-pinène (4,7%), alors que celles des fruits sont caractérisés par la présence du β-pinène (38,9%), du vélérianol (7,7%), du myrténal (7,4%) et de l’élémol (5,1%) (YEHOUENOU, 2010). Les huiles essentielles des feuilles de Xylopia aethiopica se présentent sous forme de monoterpènes hydrogénés (42,1%), de monoterpènes oxygénés (43,0%), de sesquiterpènes oxygénés (12,0%) alors que celles des fruits sont constituées de monoterpènes hydrogénés (46,6%), de monoterpènes oxygénés (13,9%), de sesquiterpènes hydrogénés (3,1%) et de sesquiterpènes oxygénés (32,8%) (YEHOUENOU, 2010). II.1.3.2.2.Actions biologiques L’étude réalisée par YEHOUENOU (2010), a permis de déterminer la composition chimique des huiles essentielles extraites des feuilles et des fruits de Xylopia aethiopica et d’évaluer leurs activités biologiques. La forte activité biologique des huiles essentielles extraites des feuilles pourrait s’expliquer par leur richesse en composés oxygénés (55%). Les huiles essentielles, extraites des feuilles de Xylopia aethiopica, montrent une activité plus nette sur les bactéries Gram+ que celles extraites des fruits qui agissent de manière sélective sur les bactéries Gram-, en particulier sur Salmonella. Les deux extraits possèdent des activités antibactériennes et antifongiques. En considérant les activités complémentaires des huiles essentielles extraites des feuilles et des fruits, le mélange des deux huiles essentielles pourrait détenir 32
autres activités biologiques sur toutes les bactéries en général et sur les levures et pourrait constituer de ce fait un antimicrobien naturel. III.2. Utilisations du Xylopia aethiopica (Diaar) III.2.1. Utilisation en alimentation Les fruits : d'une manière générale, les gousses et les graines ont une saveur parfumée et poivrée. On les emploie comme condiments et succédanés du poivre. III.2.2. Utilisation en Médecine traditionnelle (KERHARO, 1974). Chez les nouvelles parturientes, la plante est utilisée comme un remède stimulant et tonique : le principe consiste à piler les fruits dans un peu d'eau, en faire une décoction dans 1/2 litre d'eau que l’on donne à boire le matin, à jeun. Contre les éruptions : prendre une infusion de gousses, s’en laver le corps aussi, en ayant soin de se bien couvrir ensuite. Les fruits pilés et donnés en infusions, sont préconisés pour les maladies du foie et l'expulsion de la bile. L’eau dans laquelle les graines ont séjourné, prise à jeun, additionnée d'un peu de sel, ferait vomir la bile en excès. Comme vermifuge, on peut consommer les graines avec le repas ou sous forme de décoction après un jeûne de 24 heures. D’une manière générale, les fruits sont incorporés à presque tous les lavements et aux diverses préparations externes dans lesquelles on recherche une action révulsive (maux de côté...). Dans les troubles respiratoires, on donne des inhalations de pâte chauffée, composée de fruits pilés et mélangés avec du tabac. Une décoction des fruits ou de l'écorce, ou des deux, est utilisée dans le traitement de la bronchite et de la dysenterie, et aussi pour les affections bilieuses ; on la recommande aussi aux femmes pour favoriser la fécondité et les couches. 33
Les fruits sont aussi employés dans le traitement de la lèpre. Les feuilles macérées dans du vin de palme, favorisent l'ivresse. Le vin de palme dans lequel ont été macérées des écorces, est conseillé dans les crises d'asthme, les gastralgies ou les rhumatismes, à raison de 1 ou 2 verres par jour. Toutes ces propriétés médicinales de la plante peuvent servir pour le bétail, comme pour les humains. En résumé, la coccidiose aviaire est une maladie parasitaire à l’origine de pertes non négligeables en aviculture. Il existe certes toute une gamme de molécules classiques utilisées dans le traitement, mais cette thérapeutique moderne se trouve confrontée à un phénomène de résistance qui traduit sa relative inefficacité surtout dans le contexte de l’Afrique subsaharienne où la précarité de l’hygiène dans les fermes avicoles, favorise la prolifération du germe. Il apparaît dès lors indispensable de trouver des alternatives à travers l’utilisation de plantes telle que Xylopia aethiopica dont la composition chimique laisse espérer qu’elle serait efficace dans le traitement de la coccidiose. Ce sont les investigations sur les effets anticoccidiens de cette plante qui font l’objet de la deuxième partie de ce travail.
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DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. Matériel I.1. 1. Zone et Période d’étude Cette étude a été réalisée dans un poulailler situé dans la localité des parcelles assainies plus précisément à l’unité 26 en région périurbaine de Dakar (Sénégal). C’est un bâtiment couvert de feuilles de tuile à pente unique et dont les caractéristiques correspondent à celles des poulaillers de fortune utilisés par la plupart des aviculteurs amateurs du Sénégal. Nous avons choisi d’utiliser ce genre de poulailler qui ne répond pas totalement aux normes, parce que d’une part les aviculteurs du Sénégal qui utilisent ce genre de poulaillers sont majoritaires et d’autre part, c’est dans ce genre de poulailler que la coccidiose trouve les conditions favorables à son évolution. C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que l’essai s’est déroulé du 15 mai au 11 juillet 2015 c’est–à-dire pendant la saison chaude et humide qui est propice à l’émergence des maladies parasitaires telles que la coccidiose aviaire. I.1.2. Matériel animal Nous avons travaillé sur deux cent quarante-huit (248) poussins d’un jour, de poids moyen de 40,12 g et de souche Cobb 500 non sexés, en provenance d’un couvoir de Dakar. I.1.3. Matériel d’élevage Le matériel d’élevage est constitué de : mangeoires, abreuvoirs, radiant, ampoules, seaux, litière; balance de précision (1g à 5000 g); briques pour la séparation des lots de poulets ; matériel de nettoyage et de désinfection ; médicaments et matériel vétérinaires.
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I.1.4. Matériel d’infestation parasitaire Ce sont des ookystes de coccidies isolés et sporulés par le Service de Parasitologie-Maladies Parasitaires-Zoologie Appliquée de l’EISMV de Dakar, à partir de fientes provenant d’élevages atteints de coccidiose. I.1.5. Matériel de laboratoire Il est constitué de :
une balance de précision ; une centrifugeuse ; un microscope optique de marque NIKON ; des béchers de 100ml ; des lames porte-objet ; des lamelles ; une lame de Mac Master ; un compteur manuel ; des tubes à essai ; des portoirs ; des spatules ; des boites de pétri ; des plateaux ; un mortier et un pilon ; des pots pour récolter les fientes ; des tamis passe - thé ; des gants ; une solution saturée de chlorure de sodium (Na Cl) ; une solution de bichromate de potassium.
I.1.6. Anticoccidiens Nous avons utilisé comme anticoccidien: l’amprolium comme molécule classique de référence et des gousses de Xylopia aethiopica à l’état sec et pilés. L’amprolium est l’un des anticoccidiens classiques le plus utilisé dans le traitement de la coccidiose au Sénégal. C’est un antagoniste de la thiamine (vitamine B1) qui est nécessaire au métabolisme des coccidies. L’amprolium est 37
utilisé sous forme de poudre à 20% ou en solution à 12% en curatif ou en préventif à raison de 6 g de produit pour 25 à 100 litres d’eau pendant 5 jours. I.1.7. Aliments utilisés Trois types de rations ont été préparés par phase de croissance des poulets et en fonction du taux d’incorporation des gousses de Xylopia aethiopica pilées. La formulation des rations ont été réalisées par Veto partners, une société partenaire de CEVA Santé-Animale (France), située à Guédiawaye, une banlieue de Dakar (Sénégal). Toutes les matières premières ont été achetées sur le marché. La fabrication des aliments a été faite en suivant les formules alimentaires présentées dans les tableaux V, VI et VII. Tableau V : Composition de la ration témoin (sans anticoccidien)
Ingrédients Mais Soja Tourteau d'arachide Farine de poisson Premix Biotonic Méthionine Bicarbonate de sodium Mycofix
Quantités(Kg) Démarrage- Croissance Finition (1-22 jours) (23 – 36jours) 81,777 456,84 36,249 63,597 17,397 95,397 7,248 26,499 1,449 0,216 0,288 0,528 0,216 0,792 0,144 0,528
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Tableau VI: Composition de la ration à 0.05% Xylopia aethiopica
Ingrédients Mais Soja Tourteau d'arachide Farine de poisson Premix Biotonic Méthionine Bicarbonate de sodium Mycofix Xylopia aethiopica
Quantités(Kg) Démarrage- Croissance Finition (1- 22 jours) (23 – 36 jours 27,234 114,122 12,083 21,199 5,799 31,799 2,416 8,833 0,483 0,072 0,096 0,176 0,072 0,264 0,048 0,176 0,024 0,088
Tableau VII:Composition de la ration à 0.1% Xylopia aethiopica
Ingrédients Mais Soja Tourteau d'arachide Farine de poisson Premix Biotonic Méthionine Bicarbonate de sodium Mycofix Xylopia aethiopica
Quantités(Kg) Démarrage- Croissance Finition (1-22 jours) (23 – 36 jours) 27,211 114,03 12,083 21,199 5,799 31,799 2,416 8,833 0,483 0,072 0,096 0,096 0,072 0,072 0,048 0,048 0,048 0,176
I.2. Méthodes La démarche expérimentale a consisté en une évaluation des effets anticoccidiens Xylopia aethiopica par rapport à un anticoccidien classique, l’amprolium utilisé dans l’eau de boisson, après une infestation des poussins avec des coccidies.
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I.2.1. Conduite de l’élevage I.2.1.1. Préparation du poulailler Deux semaines avant l’arrivée des poussins, le bâtiment d’élevage a fait l’objet d’un vide sanitaire. Il a consisté à vider la salle de tout matériel mobile, puis à procéder à un trempage et lavage au savon puis rinçage à grande eau et à l’eau de javel suivi d’une dernière désinfection avec de la chaux vive. Deux jours avant l’arrivée des poussins, le plancher du poulailler a été recouvert de litière (copeaux de bois) et un radiant est placé à une hauteur de 1,10 m. Les abreuvoirs et les mangeoires ont été désinfectés à l’eau de javel. I.2.1.2. Réception et examen des poussins Les poussins ont été vaccinés le premier jour, contre la pseudo-peste aviaire ou maladie de Newcastle à la clinique vétérinaire de Vêt-conseil situé à Yoff (DAKAR). Ils ont ensuite été transportés dans une voiture jusqu’au poulailler. A leur arrivée, nous avons effectué les contrôles suivants : nombre de poussins livrés ; poids moyen des poussins ; état des poussins (état du bec, des pattes, de l’ombilic) ; la résistance des poussins (en pressant légèrement le poussin entre la main). Seuls les poussins physiquement en bonne santé, soit 248 sur les 250 livrés, ont été retenus pour les essais. I.2.1.3. Mise en lots des poussins Après le contrôle de qualité, les poussins ont été pesés puis répartis au hasard, en cinq (5) lots, dont trois (3) de 50 poussins chacun et deux (2) de quaranteneuf poussins chacun. Les différents lots ont été séparés par des briques (figure 6): un lot non infesté et non Traité : LNNT ; un lot infesté et non traité : LINT ; 40
un lot infesté et traité avec l’amprolium à raison de 1 g de produit pour 4 litres d’eau pendant 5 jours: LITA ; un lot infesté et nourri avec la ration à 0,05% de Xylopia aethiopica : LIX1 un lot infesté et nourri avec la ration contenant du Xylopia aethiopica à 0,1% : LIX2 Chaque lot a été réparti en trois (3) sous-lots soit trois (3) répétitions par lot pour faciliter les manipulations et les analyses statistiques.
Figure 6: Dispositif de mise en lots des poussins I.2.1.4. Programme de prophylaxie Le programme de prophylaxie appliqué à chaque lot de poulet, est présenté dans le tableau VIII. La différence par rapport au programme en vigueur dans la région périurbaine de Dakar est que les lots LIX1 et LIX2 n’ont pas reçu l’amprolium, mais nourris avec l’aliment incorporé de Xylopia aethiopica jouant le rôle d’anticoccidien.
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Tableau VIII: Programme de prophylaxie
Age (jours) Vaccination Prévention des réactions postvaccinales et du stress 1-5 Vaccination contre la maladie de Gumboro 9 Prévention des réactions postvaccinales 9-11 et du stress Rappels vaccins contre la maladie de Gumboro et et newcastle 18 Prévention des réactions post 18-20 vaccinales 20-23 Anticoccidien Déparasitage 30 31-33 Vitaminothérapie
LNNT
LINT
LITA
LIX1 et LIX2
Anti stress «Neoxyvital »
Anti stress «Neoxyvital »
Anti stress «Neoxyvital »
Anti stress «Neoxyvital »
Gumboro IBDL
Gumboro IBDL
Gumboro IBDL
Gumboro IBDL
Anti stress «Neoxyvital »
Anti stress «Neoxyvital»
Anti stress «Neoxyvital »
Anti stress «Neoxyvital »
IBDL*RAPPEL,HB1 IBDL*RAPPEL,HB1 IBDL*RAPPEL,HB1 Anti stress Anti stress Anti stress «Neoxyvital » «Neoxyvital » «Neoxyvital » Amprolium Levalobs 200 Levalobs 200 Levalobs 200 Amin ’Total Amin ’Total Amin ’Total
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IBDL*RAPPEL Anti stress «Neoxyvital » Levalobs 200 Amin ’Total
I.2.1.5. Infestation parasitaire L’infestation parasitaire a été précédée par la préparation de l’inoculum. I.2.1.5.1. Préparation de l’inoculum Des ookystes de coccidies isolés et sporulés, à partir des fientes provenant d’élevages atteints de coccidiose, sont conservés dans une solution de bichromate de potassium à 2%. Nous avons vérifié la présence d’ookystes de coccidie au microscope puis, nous avons procédé à un lavage multiple. Ce lavage consiste à l’élimination de la solution de bichromate de potassium. Après centrifugation à 3000 tours /minute pendant cinq (5) minutes, les tubes sont ressortis et le surnageant est rejeté. Le culot est délayé dans l’eau de robinet et complété à 10 ml et on reprend la centrifugation à nouveau. La même opération est effectuée jusqu'à l’élimination complète du bichromate de potassium (surnageant limpide). Le culot est alors recueilli, puis dilué dans l’eau pour constituer l’inoculum. Le contrôle quantitatif par la lame de Mac Master nous a permis d’obtenir un inoculum de concentration 10 ookystes /μl. I.2.1.5.2. Infestation des oiseaux Le matin du dixième jour, les poussins des lots LIX1, LIX2, LITA et LINT ont reçu chacun par voie œsophagienne 500 μl de l’inoculum soit une charge ookystale de 5000 ookystes plurispécifiques. L’administration de l’inoculum a été faite à l’aide d’une micropipette. Le bec du poussin est maintenu fermé pendant quelques secondes pour l’empêcher de rejeter l’inoculum (Figure 7).
43
Figure 7: Administration de l’inoculum I.2.2. Contrôle de l’excrétion ookystale I.2.2.1. Les prélèvements Des prélèvements de fientes ont été faits dans les différents sous lots, 7 jours après l’infestation (J17). Ces prélèvements ont été répétés tous les 7 jours jusqu’à la fin de l’expérimentation (35j). Les fientes ont été recueillies avec un peu de litière dans de petits pots et acheminés au laboratoire du Service de Parasitologie-Maladies parasitaires-Zoologie appliquée de l’EISMV de Dakar où elles ont été conservées au frais (4°C) avant les analyses coprologiques. I.2.2.2. Examens coprologiques L’examen coprologique consiste à rechercher les éléments parasitaires (œufs, larves et adultes) dans les matières fécales. Il a pour objet le diagnostic qualitatif d’infestation et l’appréciation du degré d’infestation. Il existe deux méthodes pour faire un examen coprologique : les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives. I.2.2.2.1. Méthodes qualitatives Les méthodes qualitatives se limitent à la mise en évidence et à l’identification des espèces parasitaires présentes. On distingue plusieurs méthodes : 44
l’examen direct simple ; l’examen direct après coloration ; l’enrichissement par sédimentation ; l’enrichissement par flottation. Pour notre étude, nous avons choisi d’utiliser l’enrichissement par flottation car cette méthode permet une meilleure observation, les autres méthodes présentent des débris qui rendent difficile l’observation microscopique. Enrichissement par flottation Principe Cette méthode consiste à diluer les fèces dans un liquide dense, de telle sorte que sous l’action de la pesanteur ou d’une centrifugation, les éléments parasitaires montent à la surface du liquide où l’on peut les recueillir. En effet, les œufs de parasites ont une densité supérieure à 1 ; ils coulent dans l’eau ordinaire. Si ces œufs sont mis en suspension dans un liquide de poids spécifique supérieur à 1, ils flottent à la surface. Technique Deux grammes de fèces ont été triturées avec un peu de liquide d’enrichissement (solution de chlorure de sodium saturée) dans un mortier, puis complété jusqu’à 60 ml. Après tamisage, les fèces liquéfiés sont versés dans un tube jusqu’à avoir un ménisque supérieur. Une quinzaine de minutes après avoir placé une lamelle à la surface du tube, les œufs flottants se collent à cette dernière. La lamelle est ensuite enlevée puis observée au microscope photonique. I.2.2.2.2. Méthodes quantitatives Les méthodes quantitatives permettent de faire une numération des œufs ou des larves, ce qui nous permet d’apprécier le degré d’infestation des animaux. Nous avons utilisé la méthode de Mac Master, car elle est facile d’utilisation et le quadrillage de la lame permet de réduire au maximum le risque d’erreur lors du comptage des ookystes. 45
Technique Deux
grammes de fèces, ont été triturées dans un bécher avec une petite
quantité de solution saturée de chlorure de sodium (NaCl), puis complétée à 60 ml. Après avoir éliminé les éléments grossiers par tamisage, les deux cellules de la lame de Mac MASTER ont été remplies en évitant de provoquer la formation de bulles d’air, puis laissées au repos cinq (5) minutes , avant observation au microscope et comptage des éléments parasitaires. Détermination du nombre d’œufs par gramme (OPG) Pour obtenir l’équivalent d’œufs contenus dans un (1) gramme de matières fécales, il faut multiplier le nombre d’œufs contenu dans une cellule par 200 ou la somme des œufs des deux cellules par 100. Soit n1 =nombre d’œufs dénombrés dans la cellule 1 Soit n 2= nombre d’œufs dénombrés dans la cellule 2 OPG = n1 ou n2 x 200 ou OPG = (n1 + n2) x 100 I.2.3. Evaluation des performances de croissance Des pesées quotidiennes d’aliment et d’eau (distribué et de refus) et hebdomadaires des oiseaux ont été réalisées jusqu’à J35, pour évaluer la consommation alimentaire et d’eau, le Gain Moyen Quotidien(GMQ) et l’indice de consommation (IC). Le nombre de morts a été enregistré pour l’évaluation du taux de mortalité. A la fin des essais, les oiseaux ont été pesés avant et après sacrifice, plumage, éviscération, pour déterminer le rendement carcasse. I.2.3.1. Evaluation de la consommation alimentaire et d’eau Pour évaluer la consommation alimentaire, les quantités d’aliments distribuées et refusées ont été quotidiennement pesées.
La consommation alimentaire
individuelle quotidienne (Ciq) est déterminée par la formule suivante :
46
Ciq=
đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘‘đ?‘–đ?‘ đ?‘Ąđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘?đ?‘˘ĂŠđ?‘’(đ?‘”)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x;đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x;−đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘&#x;đ?‘’đ?‘“đ?‘˘đ?‘ ĂŠđ?‘’(đ?‘”)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x;đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x; đ?‘›đ?‘œđ?‘šđ?‘?đ?‘&#x;đ?‘’ đ?‘‘đ?‘’ đ?‘ đ?‘˘đ?‘—đ?‘’đ?‘Ąđ?‘
La consommation d’eau a ÊtÊ ÊvaluÊe selon la même procÊdure que celle des aliments. Ainsi,
la consommation individuelle d’eau par jour est calculÊe
comme suit : đ??śđ?‘–đ??¸ đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘′ đ??¸đ?‘Žđ?‘˘ đ?‘‘đ?‘–đ?‘ đ?‘Ąđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘?đ?‘˘ĂŠđ?‘’(đ?‘šđ?‘™)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x; đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x; − đ?‘žđ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ??¸đ?‘Žđ?‘˘ đ?‘&#x;đ?‘’đ?‘“đ?‘˘đ?‘ ĂŠđ?‘’(đ?‘šđ?‘™)đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x;đ?‘—đ?‘œđ?‘˘đ?‘&#x; = đ?‘›đ?‘œđ?‘šđ?‘?đ?‘&#x;đ?‘’ đ?‘‘đ?‘’ đ?‘ đ?‘˘đ?‘—đ?‘’đ?‘Ąđ?‘ I.2.3.2. Evaluation du gain moyen quotidien (GMQ) L’Êvolution pondĂŠrale des oiseaux a ĂŠtĂŠ suivie par des pesĂŠes pĂŠriodiques. Ainsi, les poussins ont ĂŠtĂŠ pesĂŠs le premier jour puis toutes les semaines jusqu’à la fin de l’essai. Le gain moyen quotidien (GMQ) par poulet et par lot, est calculĂŠ par la formule : GMQ =
đ??şđ?‘Žđ?‘–đ?‘› đ?‘‘đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘šđ?‘œđ?‘Śđ?‘’đ?‘›(đ?‘”)đ?‘?đ?‘’đ?‘›đ?‘‘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘˘đ?‘›đ?‘’ đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’ DurĂŠe de la pĂŠriode (jours)
I.2.3.3. Evaluation de l’indice de consommation (IC) L’indice de consommation reprĂŠsente le rapport entre la quantitĂŠ d’aliments consommĂŠs et le gain de poids obtenu. Il a ĂŠtĂŠ calculĂŠ par la formule suivante : đ?‘„đ?‘˘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ąđ?‘–đ?‘ĄĂŠ đ?‘‘ ′ đ?‘Žđ?‘™đ?‘–đ?‘šđ?‘’đ?‘›đ?‘Ąđ?‘ đ?‘?đ?‘œđ?‘›đ?‘ đ?‘œđ?‘šđ?‘šĂŠđ?‘’ đ?‘?đ?‘’đ?‘›đ?‘‘đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘™đ?‘Ž đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’(đ?‘”) đ??źđ??ś = đ??şđ?‘Žđ?‘–đ?‘› đ?‘‘đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘‘đ?‘˘đ?‘&#x;đ?‘Žđ?‘›đ?‘Ą đ?‘™đ?‘Ž đ?‘?ĂŠđ?‘&#x;đ?‘–đ?‘œđ?‘‘đ?‘’ (đ?‘”) I.2.3.4. Evaluation du rendement carcasse Le rendement carcasse (Rc) est donnĂŠ par : đ?‘…đ?‘? =
đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘?đ?‘Žđ?‘&#x;đ?‘?đ?‘Žđ?‘ đ?‘ đ?‘’ đ?‘?đ?‘œđ?‘–đ?‘‘đ?‘ đ?‘Łđ?‘–đ?‘“
*100
I.2.3.5. Evaluation de l’Êtat sanitaire et du taux de mortalitÊ Les troubles sanitaires observÊs ont ÊtÊ rÊpertoriÊs après examens des oiseaux malades et les morts ont ÊtÊ enregistrÊs pour Êvaluer le taux de mortalitÊ. Le taux de mortalitÊ(Tm) est donnÊ par la formule suivante :
47
�� =
nombre de morts sur la pÊriode d’Êlevage effectif de dÊpart
*100
I.2.4. Evaluation de la rentabilitĂŠ ĂŠconomique La rentabilitĂŠ ĂŠconomique est jugĂŠe Ă partir du rĂŠsultat de l’activitĂŠ ĂŠconomique menĂŠe. Ce rĂŠsultat est donnĂŠ par la diffĂŠrence entre les recettes de l’exploitation et les dĂŠpenses de l’exploitation. RentabilitĂŠ economique = recettes de l’exploitation − dĂŠpenses de l’exploitation
I.2.5. Analyses statistiques des donnÊes Les analyses statistiques ont ÊtÊ rÊalisÊes à l’aide du logiciel SPSS (Statistical package for the Social Sciences) pour Windows avec l’analyse de variance (ANOVA) au seuil 5% afin de comparer les degrÊs d’infestation, les performances de croissance et la rentabilitÊ Êconomique entre les diffÊrents lots de poulets.
48
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1. RESULTATS Il convient de souligner que l’abattage des oiseaux a été fait à 35 jours au lieu des 45 jours recommandés, à cause du très fort taux de mortalité, en particulier dans le lot LIX1 où pratiquement, avant la fin de la 5ème semaine, tous les poulets étaient morts. II.1.1. Effets des gousses de Xylopia aethiopica sur l’excrétion ookystale La recherche d’oocystes de coccidies par les analyses coproscopiques a été positive dans tous les lots, même le lot non infestés. Les animaux infestés expérimentalement à J10, ont excrété des ookystes à partir du 7ième jour après l’infestation, ce qui correspond à J17 (Tableau IX). Il ressort de ces résultats que sur toute la période de l’élevage, en particulier à j31, l’amprolium a significativement réduit la charge ookystale par rapport une infestation non traitée et par rapport à l’utilisation des gousses de Xylopia aethiopica à 0,05 ou 0,1% comme anticoccidien. Mais d’une manière générale, l’utilisation de gousses de Xylopia aethiopica a permis de réduire le degré d’infestation par rapport au non traitement, avec un résultat dose dépendant ; en effet, chez les poulets recevant dans leur ration le Xylopia aethiopica à 0,1%, l’excrétion ookystale a été moins importante que chez les poulets infestés et non traités. On remarque cependant que les poulets non infestés ont également été parasités, même si la charge parasitaire est moins importante que chez les poulets infestés et traités ou non.
49
Tableau IX: Evolution du nombre d’ookystes par gramme de fèces (OPG) LOTS LNNT LINT LITA LIX1 LIX2
j10 0 0 0 0 0
j17 1600 4000 3000 5000 4400
j24 7400 27000 6400 12200 9800
j31 8400 29400 7500 35600 25200
LNNT = lot non infesté et non traité ; LINT = lot infesté non traité ; LITA = lot infesté traité avec de l’amprolium ; LIX1 = lot infesté et recevant une ration contenant 0,05% de Xylopia aethiopica ; LIX2 = lot infesté et recevant une ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,1%.
II.1.2. Effets des gousses de Xylopia aethiopica sur les performances de croissance II.1.2.1. La consommation alimentaire Comme
le montre le (tableau X), la consommation alimentaire moyenne
journalière des lots LIX1 et LIX2 est moins importante que celle du lot à amprolium durant les deux premières semaines de l’expérience. La plus faible consommation alimentaire a été enregistrée chez les poulets infestés et traités avec Xylopia aethiopica à 0,05%. En revanche, durant les trois dernières semaines, la consommation alimentaire est plus importante dans les lots traités avec le Xylopia aethiopica Chez tous les oiseaux, l’appétit a évolué de manière croissante avec l’âge, sauf dans le lot LITA et le lot LIX1, où on a observé des diminutions à partir de la 3ème semaine et des évolutions à dents de scie. L’analyse statistique de la consommation alimentaire moyenne journalière en fonction des différents lots sur toute la durée de l’expérience, montre que la consommation alimentaire par poulet est plus élevée pour le lot LIX2 avec 91,52±55,72g, suivie de celle du lot LNNT avec 78,00±43,01g, celle du lot 50
LINT avec 70,76±36,16g, celle du lot LIX1 37,86±12,13, et enfin vient celle du lot LITA (33,83±16,77g). En
plus, la
différence entre ces valeurs de la
consommation alimentaire journalière est statistiquement significative (p<0,05). Au vu de ces résultats, le Xylopia aethiopica incorporé dans l’aliment améliore la consommation alimentaire des poulets de chair infestés de coccidies, par rapport à ceux infestés et traités avec l’anticoccidien classique et cela d’une manière plus marqué dans le cas où les gousses de la plante sont incorporées dans la ration à un taux de 0,1%.
Tableau X: Consommation alimentaire individuelle quotidienne (en gramme) par lot
Semaine1
Semaine2
Semaine3
Semaine4
LNNT
23,32±3,75
42,85±3,67
Moyenne 52,93±17,50 81,04±29,60 131,65±25,47 78,00±43,01
LINT
24,19±11,35
46,68±1,84
48,47±14,11 66,61±18,47 119,20±22,69 70,76±36,16
LITA
26,54±11,59
56,88±7,26
17,75±1,66
LIX1
24 ,51±12,22
44,14±7,47
33,85±6,92 39,29±11,21 32,86±7,56
LIX2
25,86±12,28
54,86±7,93
57,91±12,23 74,70±19,29 170,63±30,62 91,52±55,72
26,05±9,60
Semaine5
51,33±6,48 33,83±16,77 37,86±12,13
LNNT = lot non infesté et non traité ; LINT = lot infesté non traité ; LITA = lot infesté traité avec de l’amprolium ; LIX1 = lot infesté et recevant une ration contenant 0,05% de Xylopia aethiopica ; LIX2 = lot infesté et recevant une ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,1%. II.1.2.2. La Consommation d’eau La consommation individuelle d’eau varie en fonction des lots (tableau XI). La moyenne journalière est plus importante pour le lot LINT ensuite viennent celles du lot LIX2 et du lot LNNT, celle du LITA enfin celle du lot LIX1 avec comme 51
valeurs respectives 218,21±102,28ml; 186,21±85,29ml; 171,91±73,95ml ; 67,71±25,64ml et 52,86±21,36ml. Il existe une différence significative entre les consommations individuelles d’eau des différents lots. Globalement, le traitement de la coccidiose, avec le Xylopia aethiopica à 0,05% et l’amprolium, a réduit considérablement la consommation d’eau des poulets par rapport à un traitement avec le Xylopia aethiopica à 0,1% et même par rapport à une coccidiose non traitée. Tout comme pour la consommation alimentaire, les gousses de la plante incorporées à 0,1% dans la ration, augmentent la consommation d’eau chez le poulet de chair, par rapport à des poulets peu affectés par la coccidiose et par rapport à ceux infestés et traités à l’amprolium Tableau XI: Consommation individuelle d’eau par lot (en ml/semaine)
Semaine1
Semaine2
Semaine3
Semaine4
Semaine5
Moyenne cummulée
LNNT
144,44±34,9 209,52±49,9 233,97±49,4 42,00±22,36 96,00±24,75 2 1 8 171,91±73,95
LINT
187,62±53,3 249,52±49,5 218,21±102,2 45,14±15,95 70,50±20,45 0 6 333,41±8,73 8
LITA
109,25±22,4 42,79±18,18 3 46,48±5,21 58,57±10,61 90,57±9,08
LIX1
45,29±22,64
73,43±6,11 55,51±15,00 52,54±26,31 52,86±12,54 52,86±21,36
42,71±17,86
166,37±41,8 176,19±26,6 294,44±45,8 94,57±9,80 2 0 1 186,21±85,29
LIX2
67,71±25,64
LNNT = lot non infesté et non traité ; LINT = lot infesté non traité ; LITA = lot infesté traité avec de l’amprolium ; LIX1 = lot infesté et recevant une ration contenant 0,05% de Xylopia aethiopica ; LIX2 = lot infesté et recevant une ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,1%. 52
II.1.2. 3. Le gain moyen quotidien (GMQ) Le tableau XII illustre l’évolution du gain moyen quotidien en fonction des lots. On constate qu’en moyenne, sur toute la période d’élevage, les oiseaux recevant de l’eau de boisson avec amprolium classique et celle avec le Xylopia aethiopica à 0,1% ont un GMQ plus élevé que ceux infestés non traitées et ceux infestés et traités par le Xylopia aethiopica à 0,05%. L’analyse statistique réalisée, montre une différence significative au seuil 5% entre les GMQ des lots LIX1 d’une part et ceux des lots LIX2 et LITA d’autre part. En revanche, quel que soit le type d’anticoccidien utilisé, l’infestation par les coccidies se traduit par un ralentissement de la croissance par rapport à un non infestation (lot LNNT) et même par rapport à une infestation non traitée. Ainsi, le meilleur GMQ est celui du lot LNNT avec 29,32±6,74g suivi respectivement des lots LINT (25,93±5,38g), LITA (22,90±6,04g), LIX2 (21 ,03±5 ,06g) et enfin LIX1 avec 5,94±3,37g. Tableau XII: Evolution du Gain Moyen Quotidien des oiseaux
GMQ LNNT
Semaine 1 11,58
Semaine2 26,41±5,84
Semaine3 31,55±4,56
Moyenne cummulée
Semaine4
Semaine5
27,10±6,80
36,30±12, 77 29,32±6,74
26,31±8,08
31,14±3,9 1 25,93±5,38
LINT
11,08
22,39±3,88
26,63±4,47
LITA
11,67±4,5 2
31,43±8,93
27,98± 5,62 24,32±12,86 16,90±6 ,2 22,90±6,04 4
LIX1
9±1,05
7, 71, ±4,89
7,94±11,55
LIX2
11,86±4,1 3
27,71±9,20
25,07±12,55 23,18±21,65 15,65±27, 21 ,03±5 ,06 89
53
7,76±16,53
3,47±9,92
5,94±3,37
LNNT = lot non infesté et non traité ; LINT = lot infesté non traité ; LITA = lot infesté traité avec de l’amprolium ; LIX1 = lot infesté et recevant une ration contenant 0,05% de Xylopia aethiopica ; LIX2 = lot infesté et recevant une ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,1%. II.1.2.4. L’indice de consommation (IC) Le tableau XIII présente l’évolution de l’indice de consommation dans les différents lots. Durant l’expérience, les indices les plus élevés ont été notés dans les lots LIX1 (5,74±3,80), LIX2 (4 ,92±3,92) et LNNT (2,58±1,11). L’indice de consommation a été en général plus élevé dans tous les lots par rapport au lot LITA (1,67±1,05). L’analyse statistique montre qu’il existe une différence significative entre les indices de consommation des lots LIX1, LIX2, LINT et LNNT d’une part et celui du lot LITA d’autre part (p<0,05). A la lumière de tous ces résultats, on peut dire que par rapport à l’amprolium, le Xylopia aethiopica a une influence négative sur l’indice de consommation des oiseaux. Tableau XIII: Evolution de l’indice de consommation (IC) des oiseaux IC
Semaine
Semaine
Semaine
Semaine
1
2
3
4
Semaine 5
Moyenne cumulée
LNNT
2,01±0,35 1,62±0,15 1,68±0,57 2,99±1,09
3,63±0,72
2,58±1,11
LINT
2,18±1,11 2,08±0,11 1,92±0,54 2,53±0,72
3,83±0,75
2,64±1,02
LITA
2,28±0,99 1,81±0,23 0,63±0,06 1,07±0,39
3,04±0,38
1,67±1,05
LIX1
2,72±1,36 5,72±0,97 4,26±0,87 5,09±1,44 15,20±3,60 5,74±3,80
LIX2
2,18±1,04 1,98±0,29 2,53±1,09 3,22±0,83 10,90±1,96 4 ,92±3,92
LNNT = lot non infesté et non traité ; LINT = lot infesté non traité ; LITA = lot infesté traité avec de l’amprolium ; LIX1 = lot infesté et recevant une ration 54
contenant 0,05% de Xylopia aethiopica ; LIX2 = lot infesté et recevant une ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,1%. II.1.2.5. Le poids carcasse et rendement carcasse Pratiquement tous les poulets du lot LIX1 étaient morts avant l’abattage à la fin de la 5éme semaine d’âge ; ce lot n’a donc pas été pris en compte pour ces paramètres. Le poids vif à l’abattage a été de 1198,41±240,79g pour le lot LNNT, 1176,06±296,95g pour le lot LINT, 868,18±204,91g pour le lot LITA et de 841,30±218,65g pour le lot LIX2. Ces résultats font apparaitre que le traitement de la coccidiose avec l’amprolium ou les gousses de Xylopia aethiopica a négativement affecté l’évolution pondérale du poulet de chair. Les carcasses les plus lourdes sont celles du lot LINT (1021 ,43±203,29g), suivi de celles du lot LNNT (994,12±253,15g) et celles du lot LITA (730,68±186,84g) et enfin le lot LIX2 (702,17±188,25g). L’analyse statistique montre que les variations du poids vif et du poids carcasse sont statistiquement significatives au seuil de 5%. Pour le rendement carcasse, c’est le lot LINT qui présente le meilleur rendement avec 85,23% suivi du lot LNNT avec 84,53% et du lot LITA avec 84,16%, et enfin du lot LIX2 avec 83,46%, mais la différence n’est pas significative (p>0,05). Au total, l’utilisation de l’amporium comme celle des gousses de Xylopia aethiopica à hauteur de 0,1% dans la ration du poulet de chair, a une influence négative sur le poids vif et le poids carcasse, par rapport au non traitement. Les deux types de traitement ont pratiquement le même impact sur ces deux paramètres zootechniques.
55
II.1.2.6. L’état sanitaire et le taux de mortalité Au cours de l’expérience, nous avons pu noter des signes cliniques et des mortalités aussi bien dans les lots témoins que dans les lots traités. Sur le plan clinique, nous avons observé des troubles locomoteurs à partir de la 2ème semaine surtout dans le lot LIX1. Les symptômes de la coccidiose sont apparus à partir du 20ème jour d’élevage, soit 10 jours après l’infestation. Ils ont commencé par un abattement des oiseaux qui présentaient un plumage ébouriffé. Une diarrhée légèrement sanguinolente a été observée (figure 8), surtout dans le lot des oiseaux infestés non traités (LINT) et le lot LIX1 où on a enregistré respectivement huit morts et quarante-cinq morts. Les premières mortalités sont survenues à J3 d’arrivé et ont concerné 1 sujet du sous lot LIX1 et les autres mortalités se sont étalées dans le temps dans tous les lots. Le taux de mortalité global a été de 26% durant toute la période de l’essai (Tableau XIV). Sur toute la période d’élevage, c’est le lot LIX1 qui a enregistré plus de mortalité, avec un taux de (90%) suivi du lot LINT (16%) et du lot LITA (10%) et du lot LIX2 (8%) et enfin vient le lot LNNT avec un taux de mortalité (6%). De tous ces résultats, nous en déduisons que le Xylopia aethiopica à 0,1% permet de réduire le taux de mortalité chez des poulets de chair atteints de coccidiose, par rapport au Xylopia aethiopica à 0,05 et à l’amprolium. Ce qui veut dire que le Xylopia aethiopica incorporé à 0,1% favorise la survie des poulets comparativement à l’amprolium.
56
a
b
c
Figure 8: (a) manifestations de la coccidiose par une diarrhée sanguinolente (b) troubles locomoteurs et (c) morts.
Tableau XIV: Taux de mortalité
LNNT LINT LITA LIX1 LIX2 Total
nombre de morts 3 8 5 45 4 65
Effectif total 49 49 50 50 50 248
taux de mortalité (en %) 6 16 10 90 8 26
II.1.3. La rentabilité économique L’étude que nous avons menée vise principalement à accroitre la rentabilité économique des productions avicoles, donc il nous est indispensable d’aborder l’aspect financier. Nous avons évalué les coûts de production communs aux cinq lots de poulets de chair et ceux propres à chaque type de lots en fonction du produit utilisé. Dans cette étude, nous n’avons pas pris en compte l’amortissement du bâtiment, ni celui du matériel d’élevage, encore moins la main d’œuvre. Les coûts de production communs à tous les oiseaux s’élèvent à 568 750 FCFA (Tableau XV). 57
La charge propre au lot LIX1 et LIX2 tenant compte du prix du Xylopia aethipica, est de 113 600 FCFA pour chacun des lots, celle du lot avec amprolium est de 115 850 FCFA, et de 112 850 FCFA pour chacun des deux autres lots. Ces charges ont été calculées en fonction du nombre de poulets vivants par lot à la fin des essais. Tableau XV: Coûts de production commun des poulets
Poussins Soins vétérinaires Désinfection Aliments Chargement bouteille de Gaz Abattage Sachets Copeaux de bois Transport Xylopia aethiopica Total des dépenses
Prix Unitaire Quantité (FCFA) 250 500
2 183
5550 100
10 1 1
600 36000 1600
Montant (FCFA) 125000 18250 9500 338000 11100 18300 5000 6000 36000 1600 568750
Les résultats de l’analyse économique montrent que l’addition du Xylopia aethiopica dans l’alimentation du poulet de chair au pourcentage de 0,1%, engendre les mêmes pertes que le lot traité avec amprolium, ces pertes augmentent par rapport à un non traitement (Tableau XVI). Ces pertes par poulet sont de : 574 F pour le lot LNNT ; 523 F pour le lot LINT ; 1076 F pour le lot LITA. 1082 F pour le lot LIX2 ; Avec la ration incorporée de Xylopia aethiopica à 0,05%, pratiquement tous les poulets étant morts avant l’abattage, les pertes cumulées représentent la somme 58
de la charge propre au lot (113 600/2) et du 1/5 du coût de production global (568 750/5), soit 170 550 FCFA.
Tableau XVI: Résultat économique. LOTS
CPP(FCFA) PMC (kg) PKP(FCFA) PP(FCFA) REP(FCFA)
LNNT
2257
0,99
1700
1683
-574
LINT
2257
1,02
1700
1734
-523
LITA
2317
0,73
1700
1241
-1076
LIX2
2272
0,70
1700
1190
-1082
CPP : Coût de production par poulet PMC : Poids Moyen de la Carcasse de poulet PKP : Prix d’un kilogramme de poulet PP : Prix d’un Poulet REP : résultat économique par Poulet
59
II.2. DISCUSSION II.2.1. Effet du Xylopia aethiopica sur l’excrétion ookystale de la coccidiose Chez les poulets de tous les lots, des symptômes sont apparus 10 jours après l’infestation
sous
forme
d’abattement,
plumage
ébouriffé,
diarrhées
sanguinolentes. Ces signes cliniques sont compatibles à ceux de la coccidiose caecale hémorragique, démontrent d’une part que l’infection de nos poulets a été effective et que d’autre part il pourrait s’agir essentiellement d’une infection par Eimeria tenella (FORTINEAU
et TRONCY, 1985 ; BUSSIERAS et
CHEREITE, 1992 ; VERCRUYSSE, 1995 et VILLATE, 2001). L’infestation des poulets par des coccidies a d’ailleurs été confirmée par les examens coprologiques. Nos résultats ont montré que l’OPG des lots LIX1 et LIX2 dont l’alimentation contient les gousses de Xylopia aethiopica sont supérieurs à celui des lots LNNT et LITA mais inférieurs à l’OPG du lot LINT au vingt quatrième jour d’élevage. En d’autres termes, même si le Xylopia aethiopica a ralenti l’évolution de la coccidiose, il s’est avéré moins efficace que l’anticoccidien classique c’est-àdire l’amprolium. Il nous semble que l’activité anticoccidienne des gousses de la plante bien que moins prononcée que celle de l’amprolium, est liée à leur teneur en huiles essentielles à forte proportion de composés oxygénés, conformément à ce qui a été rapporté par (YEHOUENOU, 2010). D’une manière générale, il se pourrait que la faible efficacité du Xylopia aethiopica par rapport à l’amprolium dans le traitement de la coccidiose, soit liée à la faible concentration du produit dans l’alimentation, comme en témoignent les meilleurs résultats obtenus au taux d’incorporation de 0,1% par rapport à celui de 0,05%. En effet, l’inefficacité du Xylopia aethiopica dans le traitement de la coccidiose aviaire par rapport à l’amprolium, est plus manifeste lorsque les gousses de cette 60
plante sont incorporées dans la ration au taux de 0,05%. Par ailleurs, c’est dans le lot de poulets de ce type de traitement que les troubles locomoteurs ont été notés presque sur tous les sujets, ainsi que le taux de mortalité le plus élevé par rapport aux autres lots de poulets. Dans tous les cas, la présence de la coccidiose dans le lot infesté et traité par l’amprolium confirme les échecs thérapeutiques fréquents lors du traitement de la coccidiose par les anticoccidiens classiques, conformément à ce qui a été rapporté par plusieurs auteurs (JEFFERS et al, 1989 ; YVORE, 1992 ; WEPPELMAN et al. 1999). Nous avons remarqué que même le lot témoin non infesté a été contaminé, comme en témoigne la présence d’ookystes dans les fèces. Ce résultat qui corrobore celui rapporté par NDAYONGEJE (2015), met en évidence le degré de pathogénicité et de volatilité des ookystes de coccidies et en même temps le danger que représente la promiscuité des élevages ; en effet, le défaut de biosécurité est le facteur principal favorisant l’apparition de la coccidiose (VERCRUYSSE, 1995). II.2.2. Effet du Xylopia aethiopica sur les performances de croissance du poulet de chair. II.2.2.1. La consommation alimentaire et d’eau Les résultats obtenus au cours des essais montrent que la consommation alimentaire augmente avec l’âge. Cela peut être expliqué par l’augmentation du poids vif des oiseaux, qui est fonction de l’âge. En effet, SOLTNER (1983) a montré que les quantités d’aliment consommées par un animal dépendent entre autres de son poids vif. Avec le Xylopia aethiopica, la consommation alimentaire a été significativement plus élevée qu’avec l’amprolium, surtout avec le taux d’incorporation des gousses de la plante à 0,1%, taux auquel l’appétit des poulets a également été 61
supérieur à ceux des poulets des lots LNNT et LINT. La consommation d’eau des poulets a évolué dans le même sens que celle des aliments ; cette corrélation entre consommation d’eau et consommation d’aliment, est conforme à ce qui a été rapporté par SOLTNER (1983). D’une manière générale, la consommation alimentaire individuelle quotidienne enregistrée chez tous nos lots, est inférieure à celles enregistrées par KASSE (2014) et par THIAW (2013) alors qu’il s’agit des mêmes souches d’oiseaux (souche Cobb 500). Les différences entre nos résultats et ceux de ces auteurs, s’expliquent certes par le stress parasitaire auquel étaient soumis nos poulets conformément à ce qui a été constaté par LAPO (2003), mais elles pourraient également être dues à la période d’élevage ; en effet nous avons effectué l’expérimentation pendant la période chaude de l’année, alors que ces derniers auteurs l’avaient faite en période froide ; or, selon SANOFI (1996), la chaleur entraîne une baisse de la consommation alimentaire chez le poulet de chair : lorsque la température ambiante passe de 32°C à 36°C, il y’a une diminution de l’ingéré alimentaire d’environ 4,2 g/sujet adulte/j. Ce phénomène est physiologique et vital car il permet aux animaux de lutter contre la chaleur et de limiter ainsi les mortalités dues au coup de chaleur. II.2.2.2. L’évolution pondérale Dans l’ensemble, nos résultats ont montré un ralentissement de la croissance de tous les poulets infestés par les coccidies, en particulier entre la 3ème et la 4ème semaine d'âge. Ces résultats sont probablement dus aux effets du germe pathogène. En effet, selon NACIRI et NOUZILLY (2001),
il y a une
diminution de la croissance et une augmentation de l’indice de conversion alimentaire en cas des coccidioses chez les oiseaux. Les poulets nourris avec l’aliment incorporé de Xylopia aethiopica, ont une croissance inférieure aux autres lots durant toute la durée de l’élevage et toujours d’une manière très marquée dans le lot LIX1 ; avec des moyennes de 62
GMQ de 5,94±3,37 g et 21 ,03±5 ,06 g respectivement pour les lots LIX1 et LIX2, contre 29,32±6,74 g pour LNNT et 25,93±5,38 g LINT et 22,90±6,04 g pour le lot à amprolium. Cette différence de gain de poids qui a été plus remarquable au moment où l’OPG a été plus important chez les poulets qui ont reçu dans leur ration des gousses de la plante, est probablement le résultat des effets négatifs de la coccidiose sur l’appétit et l’absorption digestive des nutriments. En effet, de par leur cycle évolutif, les coccidies, sous forme de sporozoites, pénètrent dans les entérocytes où leur multiplication va perturber l’assimilation des aliments et cette perturbation est en corrélation avec le degré d’infestation. (CREVIEU et NACIRI 2001). II.2.2.3. L’indice de consommation Les dégradations de l'indice de consommation observées dans les lots infestés et de manière toujours plus marquées dans les lots à Xylopia aethiopica à la fin de la 3ème semaine et de la 4ème semaine, sont certainement dues à la présente du parasite dans le tube digestif, conformément aux observations faites par CREVIEU et NACIRI (2001). Cette hypothèse est d’autant plus plausible que c’est entre la 4ème et la 5ème semaine, où le nombre d'ookystes par gramme de fèces a augmenté de manière considérable chez les poulets de presque tous les lots, que l’IC est plus élevé traduisant aussi une mauvaise valorisation alimentaire. D'une manière générale, l'augmentation de l'indice de consommation chez les oiseaux infestés, peut être la conséquence d'une malabsorption des nutriments suite aux lésions de la muqueuse intestinale causée par le parasite (DAKKAK, 1995) et aux troubles dans la production des enzymes intervenant dans la digestion (HOLMES, 1987).
63
II.2.2.4. Le poids carcasse et le rendement carcasse Nos résultats ont montré que l’utilisation des gousses de Xylopia aethiopica à hauteur de 0,1% dans la ration du poulet de chair a les mêmes effets sur le poids vif, le poids carcasse et le rendement carcasse par rapport à l’utilisation de l’amprolium. Paradoxalement, nous avons constaté que le traitement de la coccidiose avec les gousses de la plante ou avec l’amprolium, réduit le poids vif et le poids carcasse par rapport à une infestation non traitée. Ces résultats peuvent être la conséquence d’une mauvaise conversion alimentaire liée à l’utilisation de ces produits, comme en témoignent les indices de consommation plus élevés chez les poulets soumis à ces traitements anticoccidiens par rapport aux poulets non traités. D’une manière générale, le poids vif et le poids carcasse de nos poulets sont nettement inférieurs à ceux de la souche COBB500 élevée dans les conditions optimales, qui sont respectivement 2637g et 1988g (COBB-VANTRESS, 2012) et ceux enregistrés par plusieurs auteurs au Sénégal dont AYESSOU et al. (2009), AYSIWEDE et al (2009), ATAKOUN (2012), qui ont respectivement obtenu les poids vifs suivants 1871,91g, 2210g, 1780,64g. Les différences entre nos résultats et ceux de ces auteurs nous semblent être liés à deux facteurs : l’abattage de nos poulets à 35 jours d’âge au lieu des 45 jours requis, et l’effet morbide de la coccidiose qui a affecté les poulets de tous les lots. II.2.3. Effet du Xylopia aethiopica sur la rentabilité économique. Nos résultats ont montré que l’incorporation de Xylopia aethiopica dans l’aliment des poulets de chair infestés par des coccidies, se traduit par des pertes sur le plan économique. Ces pertes sont supérieures à celles enregistrées avec l’amprolium et aux non traités. D’une manière générale, les pertes enregistrées dans tous les lots peuvent s’expliquer par les contre-performances dues à la coccidiose. En effet, 64
FORTINEAU et TRONCY (1985) ont révélé que les oiseaux qui survivent à la suite de la coccidiose due à Eimeria tenella, demeurent des non-valeurs économiques.
65
CONCLUSION GENERALE L’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté constituent les grandes priorités des pays en voie de développement en Afrique intertropicale. L’aviculture est l’une des voies sur lesquelles l’Afrique s’est engagée afin d’augmenter sa production de protéines animales. C’est ainsi qu’au Sénégal, depuis la publication de l’arrêté numéro 007717 du 24/11/2005 portant interdiction d’importation des produits avicoles, l’aviculture a connu depuis lors un essor considérable avec la multiplication des fermes avicoles dans les zones périurbaines dont celle de la capitale, Dakar. Malheureusement, l’envol de cette aviculture se trouve confronté à des contraintes techniques, économiques, institutionnelles et surtout pathologiques. C’est le cas de la coccidiose qui entraîne de lourdes pertes économiques et dont le traitement par les anticoccidiens classiques s’est avéré infructueux relativement. Une solution à cette problématique de la coccidiose aviaire, une maladie très meurtrière, la recherche de produit alternatif plus efficace et à moindre coût. C’est dans ce contexte que cette étude a été menée afin d’évaluer les effets anticoccidiens d’une plante à savoir le Xylopia aethiopica utilisée de manière empirique par des aviculteurs en région périurbaine de Dakar (Sénégal) De manière spécifique, il s’est agi d’étudier chez des poulets de chair infestés par des coccidies, les effets des gousses du Xylopia aethiopica par rapport à un anticoccidien classique, l’amprolium sur : l’excrétion ookystale ; les performances de croissance ; La rentabilité économique de l’élevage.
66
L’étude a été réalisée du 15 mai au 11 juillet 2015 et a porté sur 248 poussins de souche Cobb 500 non sexés répartis en cinq lots. A l’exception d’un lot considéré comme témoin négatif, tous les quatre autres lots ont été infestés expérimentalement par voie orale avec une suspension de 5000 ookystes de coccidies du genre Eimeria sp au matin du 10ème jour d’âge. Les caractéristiques des différents lots sont les suivantes : Lot Non infesté et Non Traité : LNNT ; Lot Infesté et Non Traité : LINT ; Lot
infesté et Traité avec l’Amprolium à raison de 1g/4l d’eau de
boisson: LITA ; Lot Infesté et Traité avec des gousses de Xylopia aethiopica incorporées dans l’aliment au taux de 0,05% : LIX1. Lot Infesté et Traité avec des gousses de Xylopia aethiopica incorporé dans l’aliment au taux de 0,1% : LIX2. Au terme de cette étude, nous avons enregistré les résultats suivants: La charge ookystale est passée du début à la fin des essais, de 1 600 à 8 400, de 4 000 à 29 400, de 3 000 à 7 500, de 5000 à 35 600 et de 4400 à 25 200 respectivement chez les lots LNNT, LINT, LITA, LIX1 et LIX2. Ainsi, même si le Xylopia aethiopica à 0,1% a réduit la charge parasitaire par rapport au lot infesté non traité, il a été moins efficace que l’amprolium. La consommation alimentaire moyenne par jour et par poulet est plus importante pour le lot LIX2 avec 91,52g, suivie de celle du lot LNNT avec 78g, celle du lot LINT avec 70,76g, celle du lot LIX1 avec 37,86g et enfin vient celle du lot LITA 33,83g. Les poulets recevant le Xylopia aethiopica dans leur ration au taux de 0,1%, ont un appétit significativement plus élevé que les autres, dont ceux recevant l’amprolium. De même les poulets recevant le Xylopia aethiopica à
67
raison 0,05% dans la ration, ont un appétit légèrement supérieur à ceux recevant l’amprolium. Les GMQ sont de 29,32g, de 25,93g, de 22,90g, de 5,94g et de 21,03 respectivement dans les lots LNNT, LINT, LITA, LIX1, LIX2. Le Xylopia aethiopica n’a pas
amélioré l’évolution pondérale des
poulets atteints de la coccidiose, par rapport à l’amprolium et un non traitement ; au contraire, lorsque le taux d’incorporation des gousses de Xylopia aethiopica dans la ration est de 0,05%, on assiste à une dégradation de cette croissance. Les indices de consommation (IC) sont significativement (p‹0,05) plus élevés dans les lots LIX1 (5,74), LX2 (4,92), LINT (2,64) et LNNT (2,58) que dans le lot traité à l’amprolium (1,67).
A l’abattage, les carcasses les plus lourdes ont été celles du lot LINT (1021 ,43g), suivies respectivement de celles des lots LNNT (994,12g), LITA (730,68g) et LIX2 (702,17g). Le traitement de la coccidiose aux gousses de Xylopia aethiopica à un pourcentage d’incorporation dans la ration de 0,1% n’a pas amélioré le poids carcasse par rapport à un traitement avec de l’amprolium.
Le taux de mortalité est plus élevé avec le lot LIX1 (90%), en revanche, le lot LIX2 présente moins de pertes avec 8% que tous les lots infestés LITA avec 10% et LINT avec 16%.
Sur le plan économique, la coccidiose a entraîné des pertes dans tous les lots, avec une perte par poulet de 1076 FCFA pour le traitement à l’amprolium, 1082 FCFA pour le traitement avec la plante à 0,1% dans la ration, 574 FCFA pour le lot LNNT et 523 FCFA pour le lot LINT. Avec une incorporation des gousses de Xylopia aethiopica dans la ration au taux de 0,05%, les pertes sont encore plus lourdes, la presque totalité des poulets de ce type de traitement étant morts avant l’abattage. 68
Globalement, on peut déduire que par rapport à l’anticoccidien classique (l’amprolium), le Xylopia aethiopica incorporé au taux de 0,05 dans la ration, a donné des résultats négatifs tant sur le plan sanitaire, zootechnique qu’économique. En revanche l’incorporation des gousses de Xylopia aethiopica dans la ration du poulet de chair au taux de 0,1%, favorise une baisse du taux de mortalité par rapport à l’anticoccidien classique même si la plante à ce taux, est moins efficace comme anticoccidien. A la lumière de ces résultats mitigés avec les gousses de Xylopia aethiopica incorporé au taux de 0,1%, il nous semble opportun de mener d’autres expériences avec des pourcentages d’incorporation plus importants afin d’aboutir à une posologie qui permet d’obtenir une action anticoccidienne optimale et par conséquent une amélioration des productions avicoles à moindre coût.
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR *****
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés: d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire; de ne point mettre à trop haut prix les avoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure».
EVALUATION DES EFFETS ANTICCOCIDIENS DU XYLOPIA AETHIOPICA EN ELEVAGE DE POULETS DE CHAIR DANS LA REGION PERIURBAINE DE DAKAR (SENEGAL). RESUME La présente étude a été menée dans le but d’évaluer les effets anticoccidiens du Xylopia aethiopica chez le poulet de chair, par rapport à l’anticoccidien classique, l’amprolium. Elle s’est déroulée du 15 Mai à 11 juillet 2015 en région périurbaine de Dakar (Sénégal) et a porté sur 248 poussins de souche Cobb 500 non sexés répartis en cinq lots, après infestation ou non par voie orale avec une suspension de 5000 ookystes de coccidies du genre Eimeria sp par poussin au matin du 10ème jour : Un lot témoin non infesté non traité : LNNT Un lot infesté non traité : LINT Un lot infesté et traité avec l’amprolium à raison de 1g/4l d’eau de boisson : LITA un lot infesté et nourri avec une ration à 0,05% de gousses de Xylopia aethiopica : LIX1 un lot infesté et nourri avec une ration à 0,1% de gousses de Xylopia aethiopica : LIX2 Les paramètres étudiés ont été l’excrétion ookystale, les performances de croissance et la rentabilité économique. Les résultats obtenus ont montré que: La charge ookystale est passée du début à la fin des essais, de 1 600 à 8 400, de 4 000 à 29 400, de 3 000 à 7 500, de 5000 à 35600 et de 4400 à 25200 respectivement dans les lots LNNT, LINT, LITA, LIX1 et LIX2. Le Xylopia aethiopica incorporé au taux de 0,1% qui a permis de réduire la charge ookystale par rapport au lot infesté non traité, et au lot infesté et traité avec amprolium, tout le contraire pour une incorporation au taux de O,05% ; Bien que les indices de consommation (IC) soient significativement (p‹0,05) plus élevés dans les lots LIX1 (5,74±3,80), LIX2 (4 ,92±3,92), LINT (2,64±1,02). LNNT (2,58±1,11) et que dans le lot traité à l’amprolium (1,67). Le Xylopia aethiopica a altéré l’IC et n’a pas amélioré l’évolution pondérale des poulets atteints de la coccidiose, par rapport à l’amprolium et un non traitement. A l’abattage, les carcasses les plus lourdes ont été celles du lot celles du lot LINT (1021 ,43), suivi de celles du lot LNNT (994,12g), celles du lot LITA (730,68g) et en fin celles du lot LIX2 (702,17±188,25g). Le taux de mortalité a été plus faible chez les poulets nourri avec le Xylopia aethiopica au taux de 0,1% (8%), par rapport à ceux des lots, LITA (10%) et LINT (16%). les pertes économiques dues à la coccidiose ont été de 574 F pour le lot LNNT, 523 F pour le lot LINT, 1076 F pour le lot LITA et de1082 F pour le lot LIX2. Globalement, on peut déduire que par rapport à l’anticoccidien classique (l’amprolium), le Xylopia aethiopica incorporé au taux de 0,05 dans la ration, a donné des résultats négatifs tant sur le plan sanitaire, zootechnique qu’économique. Par contre l’incorporation des gousses de Xylopia aethiopica dans la ration du poulet de chair au taux de 0,1%, favorise une baisse du taux de mortalité par rapport l’anticoccidien classique même si la plante à ce taux, est moins efficace comme anticoccidien.
Mots clés : Xylopia aethiopica, anticoccidien, performance de croissance, poulet de chair
Auteur : Papa Demba DIENG Adresse : Parcelles assainies Unité 26- Villa N0 567- Dakar (Sénégal) E-mail :pataavet@yahoo.fr Tel : 772175740