Pape Yéro KONATE

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (E.I.S.M.V) ANNEE: 2016 N° 30

IMPACT DE LA PULVERISATION DE REDSTIM SUR L’ALIMENT DEMARRAGE SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR AU SENEGAL

THESE Présentée et soutenue publiquement le 15 Juillet 2016 devant la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie de DAKAR Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Pape Yéro KONATE Né le 30 Décembre 1990 à Yeumbeul (SENEGAL) Jury Président :

Monsieur Djibril FALL Professeur à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto - Stomatologie de Dakar,

Directeur et Rapporteur de thèse :

Monsieur Ayao MISSOHOU Professeur à l’EISMV de Dakar.

Membre :

Monsieur Alain Richi KAMGA WALADJO Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar.



DEDICACES

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Ce travail est dédié, A Allah, le tout Puissant, le Miséricordieux

Au Prophète Mohamed, Paix et Salut sur Lui

A mes Parents Pour m’avoir donné la vie et éduquer. Mention spéciale à ma maman, une mère exemplaire qui ne ménage aucun effort pour la réussite de ses enfants. Puisse Dieu fasse qu'’on te paye ce que tu as fait pour nous.

A ma Grand mère Vous avez activement participé à ma réussite scolaire. Vos conseils et prières m’ont été très utiles Puisse Allah vous préserver le plus longtemps possible afin que vous jouissiez pleinement avec nous du fruit de tant de dévouement parental.

A mes chères et regrettées Grand-mères J’aurais aimé que vous soyez la mais Dieu a en décidé autrement. Le chemin est dur sans vous, mais nous nous accrochons. Vous resterez toujours dans nos cœurs. Reposez en Paix.

A mes frères et sœurs, Votre fraternel attachement, et le lien de sang qui nous unit, sont pour nous un réconfort. Recevez ici mes vives reconnaissances. A mes amis et amies : Ce travail est aussi le votre.

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REMERCIEMENTS

iii


Mes sincères remerciements : A CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE : « Dieuredieuf Serigne Touba » A Mon Marabout Serigne Cheikh Fatma Mbacké : Merci de nous avoir montré le droit chemin et de nous rapprocher de cheikh Ahmadou Bamba A mon directeur de thèse Professeur Ayao Missohou : Merci de m’avoir encadré pour ma thèse. A MISCIENCE : Merci pour avoir financé ce travail et permettre la réalisation de cette étude. Au

Docteur

Cheikh

Alioune

Konaté,

directeur

hygiène-qualité-

développement de la NMA ainsi que tout le personnel de la NMA : merci Pour votre disponibilité et votre contribution à la réalisation de ce travail. A tous les enseignants de l’EISMV : merci pour tout le savoir que vous m’avez transmis A Monsieur Ismaila Ndour, merci pour le savoir que tu m’as transmis et tout le soutien surtout moral. Aux Personnels Administratifs, techniques et de Services (PATS) de l’EISMV A mes amis: Ziz, Abdou, Khadim, Mamadou, Amdy, Sidi, Louis, Nazaire, Tapha, Serigne ,Alou, Bathie, Robin, Ndiaga, Karim, Ibrahima, Laye, Kemo, Christian, Ousmane : Merci pour les bons moments passés ensemble. Aux membres de ma famille : Ndella, Thiane, Ndeye Aidara, Mamadou, Serigne chouaibou, Diarra, Ndeye, Arame, Astou, Samba, El hadji, Serigne Mbacké, Papa Habib, Mère Thiane: merci pour votre assistance. A mes neveux et nièce : Moussa, Serigne Saliou, Mame A l’AEVS : pour tout le rôle qu’elle joue sans faille.

iv


Aux Docteurs : Dr Wade, Dr Ba, Dr Seck, Dr Thiaw, Dr Thiam, Dr Sow, Dr Diouf, Dr Ndiaye, Dr Abdourahmane : Merci pour vos conseils. A mon parrain à l’EISMV, Dr Salif Ba : merci pour l’accueil chaleureux. Vous êtes comme un mentor Et grâce à vos conseils j’ai très tôt cerné les difficultés de la médecine vétérinaire. A mes amis de Chambre : Dave, Ziz, Laye, Malal, Diouldé, Ndilane, Bouré, Dmx, Lecor, Ama, Ibrahima, Dame, Cissokho, Bathily, Cheikh, Ndéné : Merci pour les moments chaleureux passés ensemble A tous les vigiles de l’EISMV Aux docteurs Wade et Seck : merci pour les bons moments de stage passés dans votre cabinet Aux Agents de la Direction de l’élevage de Linguère : Mr Sankaré et Mr Ngom : Merci pour la collaboration et votre soutien. Au Dr SOW, Dr ASSOUMY, Dr KANE, Dr AYSSIWEDE, Mr LAFIA, A mes frères et sœurs Sénégalais de promotion : Ndiaye, Diatta, Soumaré, Kassé, Diouf, Dieng, Wane, Diack, Gueye, Faye, Fall A Mr Germain Baraye ainsi que toute sa famille A ma douce moitié : Tu m’as redonné la joie de vivre, tu as changé ma vie, tu es ma force et réconfort. Que notre union soit éternelle. A la 42ème promotion A l’amicale des étudiants vétérinaires de Dakar, A mon pays, le Sénégal

v


A NOS MAÃŽTRES ET JUGES

vi


A notre Maître et Président de jury, Monsieur Djibril FALL, Professeur à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto - Stomatologie de Dakar, C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre approche facile et la spontanéité avec laquelle vous avez accédé à notre sollicitation nous ont marqué. Soyez assuré, honorable président, de notre profonde reconnaissance.

A notre Maître, Directeur et Rapporteur de thèse, Monsieur Ayao MISSOHOU, Professeur à l’EISMV de Dakar. Vous avez initié et encadré ce travail avec beaucoup de rigueur et d’attention. Vous nous avez accordé un privilège particulier et exceptionnel en nous offrant les conditions optimales à la réalisation de ce travail. Le choix à votre personne pour nous encadrer n’est pas fortuit Nous retiendrons de vous, votre rigueur scientifique et surtout votre passion pour un travail bien fait. Veuillez trouver ici, l'assurance de notre sincère reconnaissance et de notre profonde admiration. Hommages respectueux.

A notre Maître et Juge, Monsieur Alain Richi KAMGA WALADJO Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar. C'est avec plaisir et spontanéité que vous avez accepté de juger ce travail malgré vos multiples occupations. Vos qualités scientifiques suscitent en nous l’estime et le respect que nous vous portons. Veuillez accepter nos sincères remerciements.

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LISTE DES ABREVIATIONS

«Par délibération de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et D’Odontostomatologie et de l’Ecole Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur seront présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qui elles n’entendent donner aucune approbation ni improbation»

viii


%

: pourcentage

°C

: Degré Celsius

Al

: collaborateurs

ANSD

: Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

ASCOPA : Association des commerçants de produits Avicoles AVIDAK : Association des Aviculteurs de Dakar AVISEN : Aviculture du Sénégal CAI

: Consommation Alimentaire Individuelle

CNA

: Centre National d’Aviculture

COTAVI : Collectif des Techniciens de l’Aviculture DIREL

: Direction d’Elevage

EISMV

: Ecole Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaires

FAFA

: Fédération nationale des Acteurs de la Filière Avicole

FAO

: Food and Agriculture Organization of the United Nations

FAPPO

: Ferme Agro-pastorale de Pout

FCFA

: Franc de la Communauté Financière Africaine

g

: gramme

GMQ

: Gain Moyen Quotidien

IC

: Indice de Consommation

IEMVT

: Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux

INRA

: Institut National de Recherches Agronomiques

ix


ITAVI

: Institut Technique de l’Aviculture

j

: Jour

Kg

: Kilogramme

MAT

: Matière Azotée Totale

MG

: Matière Grasse

MS

: Matière Sèche

NMA

: Nouvelle Minoterie Africaine

pH

: potentiel d’Hydrogène

PIB

: Produit Intérieur Brute

RC

: Rendement carcasse

SPSS

: Statistical Package for the Social Science

t

: tonnes

UI

: Unité Internationale

x


LISTE DES FIGURES Figure 1

: Carte du Sénégal ......................................................................... 7

Figure 2

: Diagramme d’organisation des acteurs de l’aviculture moderne et circuit de commercialisation .................................. 22

Figure 3

: Evolution des effectifs (en milliers de têtes) de volailles de 2005 à 2011 .............................................................................. 23

Figure 4

: Production d’œuf de 2000 à 2012 ............................................. 24

Figure 5

: Production de viande de poulets de 2000 à 2012 (aviculture commercial) .............................................................................. 25

Figure 6

: Nombre de morts par maladie d’avril 1998 à septembre2000 ... 31

Figure 7

: L’appareil digestif de la volaille ............................................... 35

Figure 8

: Schéma de la répartition de l’énergie chez l’oiseau (valeurs moyennes) ................................................................................ 38

Photo 9 : Préparation du bâtiment ................................................................ 64 Photo 10 : La poussinière .............................................................................. 64 Photo 11 : Install des poussins ....................................................................... 64 Photo 12

: Mise en lot des poussins ........................................................... 67

Figure 13

: Répartition des sous lots ........................................................... 66

Photo 14 : Pulvérisation de Redstim sur l’aliment démarrage ........................ 69 Photo 15 : Pesées individuelles des poulets avant abattage ............................ 71 Photo 16 : Baguage des poulets ..................................................................... 73 Photo 17 : Pesée de la carcasse ...................................................................... 73 xi


Figure 18

: Évolution de la température à l’intérieur du bâtiment d’élevage suivant les moments de la journée en fonction du temps ........................................................................................ 75

Figure 19

: Évolution de l’hygrométrie à l’intérieur du bâtiment d’élevage suivant les moments de la journée en fonction du temps ........................................................................................ 75

Figure 20

: Evolution du poids au cours des semaines ................................ 76

Figure 21

: Evolution du GMQ des poulets de chair en fonction de l’âge ... 78

Figure 22

: Consommation alimentaire moyenne par lot en g/semaine ....... 80

Figure 23

: Consommation d’eau individuelle par traitement ...................... 82

Figure 24

: L’évolution de l’indice de consommation alimentaire des lots de traitement fonction du temps et des différents ...................... 84

Figure 25

: Lésions obtenues à l’autopsie d’un sujet après sa mort ............ 87

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I

: Classification des élevages industriels de volailles. Source (FAO ,2008).......................................................... 10

Tableau II

: Evolution et mise en place des poussins chair entre 2000 et 2010 (Source : DIREL, 2011) ....................................... 17

Tableau III

: Estimation de la production de viande de volaille industrielle en 2010 (Source : DIREL, 2011) .................... 18

Tableau IV

: Utilisation protéique nette des différents aliments ............. 18

Tableau V

: Évolution

du

chiffre

d’affaires

de

l’aviculture

commerciale (en milliards de F CFA) (2002-2012)........... 25 Tableau VI

: Performances zootechniques des poulets de chair ............. 29

Tableau VII

: Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge chez le poulet de chair (Larbier et Leclerc, 1992) ............. 36

Tableau VIII

: Apports recommandés (% de la ration) à différents stades de vie en protéines, acides aminés, minéraux et en fonction du niveau énergétique de la ration (kcal d’EM/kg) chez les poulets de chair ................................... 39

Tableau IX

: Apports recommandés en minéraux et oligo-éléments chez le poulet .................................................................... 41

Tableau X

: Apport recommandé en vitamine chez la volaille de chair. ................................................................................ 43

Tableau XI

: Utilisations générales du dextrose et ses effets .................. 52

xiii


Tableau XII

: Programme de prophylaxie appliqué aux poulets pendant l’essai .................................................................. 65

Tableau XIII

: Plan de transition alimentaire appliqué pendant l’essai ..... 69

Tableau XIV

: Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur le gain moyen quotidien (GMQ) des poulets de chair au Sénégal ............................................................................. 77

Tableau XV

: Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur la consommation alimentaire

des poulets de chair au

Sénégal ............................................................................. 79 Tableau XVI

: Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur la consommation d’eau des poulets de chair au Sénégal ...... 81

Tableau XVII

: Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur l’indice de consommation

des poulets de chair au

Sénégal ............................................................................. 83 Tableau XVIII : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur le rendement carcasse des poulets de chair au Sénégal ........ 85 Tableau XIX

: Mortalité des poulets pendant la période d’essai ............... 86

Tableau XX

: Les signes cliniques de la maladie de Gumboro et de la mortalité par coup de chaleur ............................................ 87

Tableau XXI

: Analyse économique ......................................................... 88

xiv


SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................................ 1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................. 4 CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE SENEGALAISE...................... 4 I.1. Présentation du Sénégal et de la zone périurbaine de Dakar ............................................ 4 I.1.1. Données géographiques et climatiques.................................................................... 5 I.1.2. Données démographiques et économiques .............................................................. 7 I.2. Caractéristiques des élevages avicoles au Sénégal ............................................................ 9 I.2.1. Généralités ............................................................................................................. 9 I.2.2. Système avicole traditionnel ................................................................................. 11 I.2.3. Système avicole moderne ..................................................................................... 12 I.2.3.1. Définition et organisation ............................................................................... 12 I.2.3.2. Importance socio-économique et nutritionnelle .............................................. 14 I.2.3.3. Caractéristiques de l’aviculture moderne ........................................................ 19 I.2.3.4. Production avicole semi-industrielle ............................................................... 22 I.2.3.5. Performances zootechniques des poulets de chair ........................................... 26 I.2.3.5.1. Poids vif et vitesse de croissance.............................................................. 26 I.2.3.5.2 .Consommation et efficacité alimentaire ................................................... 27 I.2.3.5.3. Caractéristiques de la carcasse ............................................................... 28 I.2.3.6. Contraintes de l’aviculture moderne ............................................................... 29 I.2.3.6.1. Contraintes zootechnico-économiques .................................................... 29 I.2.3.6.2. Contraintes pathologiques ....................................................................... 30 I.2.3.6.3. Contraintes alimentaires .......................................................................... 31 CHAPITRE II : L’ALIMENTATION ET LES FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR .................................................................... 32 II.1. Alimentation du poulet de chair ........................................................................................ 32 II.1.1. Physiologie digestive du poulet ........................................................................... 33 II.1.1.1. Cavite buccale .............................................................................................. 33 II.1.1.2.Œsophage ...................................................................................................... 33 xv


II.1.1.3. Proventricule et gésier .................................................................................. 33 II.1.1.4. Intestin.......................................................................................................... 34 II.1.1.5. Cloaque ........................................................................................................ 34 II.1.2. Besoins alimentaires du poulet de chair ............................................................... 35 II.1.2.1.Eau ............................................................................................................ 35 II.1.2.2. Energie ..................................................................................................... 36 II.1.2.3. Protéines ................................................................................................... 38 II.1.2.4. Minéraux et Oligo-éléments ...................................................................... 40 II.1.2.5. Vitamines .................................................................................................. 42 II.2. Facteurs influençant la croissance du poulet de chair ...................................................... 43 II.2.1. Facteurs intrinsèques ........................................................................................... 43 II.2.1.1. Influence de l’âge ......................................................................................... 43 II.2.1.2. Influence du sexe .......................................................................................... 44 II.2.1.3. Influence des facteurs génétiques .................................................................. 44 II.2.2. Facteurs extrinsèques .......................................................................................... 44 II.2.2.1. Facteurs environnementaux .......................................................................... 44 II.2.2.1.1. Facteurs d’ambiance .............................................................................. 44 II.2.2.1.2. Facteurs physiques ................................................................................. 45 II.2.2.1.3. Facteurs sanitaires ................................................................................. 46 II.2.2.2. Facteurs alimentaires .................................................................................... 46 II.2.2.2.1. L’eau ...................................................................................................... 46 II.2.2.2.2. L’aliment ................................................................................................ 47 II.2.2.2.2.1. Différents types d’aliments distribues ............................................... 47 II.2.2.2.2.1.1. Les aliments démarrage ............................................................. 47 II.2.2.2.2.1.2. Les aliments croissance-finition ................................................. 48 II.2.2.2.2.2. Rythme de distribution ..................................................................... 48 II.2.2.2.2.2.1. Distribution ad libitum ............................................................. 48 II.2.2.2.2.2.2. Deux distributions quotidiennes ................................................. 49 II.2.2.2.2.2.3. Trois distributions quotidiennes ................................................. 49 CHAPITRE III : IMPORTANCE DES PRODUITS COMPOSANT LE REDSTIM EN AVICULTURE ............................................................................................................. 50 III.1. Caractéristiques des ingrédients ....................................................................................... 50 III.1.1. Extraits végétaux ............................................................................................... 50 III.1.2. Le dextrose ........................................................................................................ 52 xvi


III.1.3. Chlorure de sodium et de potassium ................................................................... 53 III.1.4. La canthaxanthine .............................................................................................. 54 III.2. Utilisation des ingrédients composant le Redstim en aviculture ................................... 55 III.2.1. Les extraits végétaux.......................................................................................... 55 III.2.2. Le dextrose ........................................................................................................ 56 III.2.3. Chlorure de sodium et de potassium ................................................................... 57 III.2.4. La canthaxanthine .............................................................................................. 58 DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE.................................................... 60 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ................................................................. 61 I.1. Matériel ................................................................................................................................ 61 I.1.1. Période et lieu d’étude .......................................................................................... 61 I.1.2. Cheptel expérimental ............................................................................................ 61 I.1.3. Matériel d’élevage et de contrôle des performances .............................................. 61 I.1.4. Le Redstim ........................................................................................................... 62 I.2. Méthodes .............................................................................................................................. 62 I.2.1. Conduite d’élevage ............................................................................................... 63 I.2.1.1. Préparation du bâtiment d’élevage.................................................................. 63 I.2.1.2. Arrivée des poussins ...................................................................................... 64 I.2.1.3. Mise en lot des poussins ................................................................................. 66 I.2.1.4. Eclairage du bâtiment ..................................................................................... 67 I.2.1.5. Aliments et programme d’alimentation et d’abreuvement des poulets de chair .............................................................................................................. 67 I.2.2. Etude des paramètres ............................................................................................ 69 1.2.2.1. Paramètres d’ambiance .................................................................................. 69 I.2.2.2. Paramètres sanitaires ...................................................................................... 69 I.2.2.3. Performances zootechniques .......................................................................... 70 I.2.2.3.1. Consommation alimentaire et d’eau......................................................... 70 I.2.2.3.2. Poids vifs ................................................................................................. 71 I.2.2.3.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ) ................................................................ 71 I.2.2.3.4 .Indice de consommation (IC) ................................................................... 72 I.2.2.3.5. Rendement carcasse (RC) ........................................................................ 72 I.2.2.3.6. Evaluation économique ............................................................................ 73 I.2.2.3.7.Analyses statistiques des données ............................................................. 73

xvii


CHAPITRE II : RESULTATS........................................................................................... 74 II.1. Paramètre d’ambiance ........................................................................................................ 74 II.2. Effets sur les performances de croissance des poulets de chair ...................................... 75 II.2.1. Evolution du poids vif ......................................................................................... 75 II.2.2. Evolution du gain moyen quotidien ..................................................................... 76 II.3. Effets sur la consommation alimentaire, d’eau et l’indice de consommation ............... 78 II.3.1. Evolution de la consommation alimentaire individuelle ....................................... 78 II.3.2. Evolution de la consommation d’eau individuelle ................................................ 80 II.3.3. Evolution de l’indice de consommation ............................................................... 82 II.4. Effets sur les caractéristiques de carcasses ....................................................................... 84 II.5. Effets sur les mortalités ...................................................................................................... 85 II.6. Effets sur la rentabilité économique .................................................................................. 87 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ........................................ 88 III.1. Discussion ......................................................................................................................... 89 III.1.1. Paramètres d’ambiance ...................................................................................... 89 III.1.2. Effets sur les performances de croissance ........................................................... 89 III.1.2.1. Effets sur le poids vif ................................................................................... 89 III.1.2.2. Effets sur le gain moyen quotidien ............................................................... 90 III.1.3. Effets sur les consommations ............................................................................. 91 III.1.3.1. Effets sur la consommation alimentaire ....................................................... 91 III.1.3.2. Effets sur la consommation d’eau ................................................................ 92 III.1.4. Effets sur l’indice de consommation .................................................................. 92 III.1.5. Effets sur les caractéristiques de la carcasse ....................................................... 93 III.1.6. Effets sur la mortalité ......................................................................................... 94 III.1.7. Effets sur la rentabilité économique ................................................................... 95 III.2. Recommandations ............................................................................................................. 96 III.2.1. Recommandations en direction des chercheurs. .................................................. 96 III.2.2. Recommandations en direction des fabricants .................................................... 96 III.2.3. Recommandations en direction des éleveurs....................................................... 97 III.2.4. Recommandations en direction de l’Etat ............................................................ 97 CONCLUSION ................................................................................................................... 99 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 103 ANNEXES ........................................................................................................................ 115

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INTRODUCTION

1


La filière avicole sénégalaise, à l’instar des pays de la CEDEAO est l’une des filières agroalimentaires les plus porteuses d’espoir pour la réduction de la pauvreté et la croissance économique. Au Sénégal, la filière avicole contribue à hauteur de 17% du PIB de l’élevage, son chiffre d’affaires global a été de près de 130 milliards de FCFA en 2011, l’investissement dans ce secteur dépasse les 20 milliards de FCFA, elle génère plus de 50000 emplois directs et indirects dans le secteur moderne, occupe 30% de l’offre du sous-secteur traditionnel et une consommation per capita de près de 3,79kg/an. Elle demeure une source de protéines essentielle aux populations et une réponse à la lutte contre la malnutrition rurale et à l’insertion des jeunes (SEDIMA, 2013). En effet, l’aviculture sénégalaise connait un essor considérable depuis

une

décennie. Le développement de ce secteur ces dernières années est dû à la mesure d’embargo prise en 2005 sur les importations de produits et matériels avicoles par l’Etat pour le protéger de l’épizootie de la grippe aviaire (Zanmenou, 2011). On assiste ainsi à une augmentation fulgurante des industries de production avicole et de fabrication d’aliment de volaille à l’image de SEDIMA, CAM, AVISEN, SOSEPRA, AVIBOYE, EEMAP, NMA... ainsi que les petits producteurs de poulets de chair. Selon FAO (2013), l’effectif de la filière avicole a quadruplé entre 2000 et 2012. Malgré de bons résultats techniques, le poulet sénégalais est moins compétitif sur le marché international avec un poids d’abattage moins important. Dés lors il urge de trouver des moyens pour augmenter cette productivité par l’amélioration de la qualité des aliments afin de diminuer la durée du cycle et d’augmenter le poids d’abattage. Pour ce faire la recherche et l’innovation s’imposent pour rendre efficiente la production avicole. C’est ainsi que Redstim un produit composé de dextrose, chlorure de sodium et de potassium, d’extraits végétaux et de canthaxanthine a été élaboré pour 2


réhydrater et stimuler la consommation des poussins pendant la période de mise en place. Ce produit peut contribuer à augmenter la productivité de nos poulets de chair car ayant donné des résultats probants en France mais dans des conditions différentes de celle du Sénégal d’où cette étude. Selon MiXscience (2014), le Redstim a augmenté les performances des poulets de chair tant dans les fermes expérimentales que dans quelques élevages. L’objectif général de cette étude est de tester l’efficacité de ce produit dans nos conditions d’élevage. Les objectifs spécifiques s’articulent autour de l’étude de l’impact du Redstim sur les performances zootechniques et l’amélioration du revenu en production de poulet de chair. Cette étude comporte deux grandes parties :  Une partie bibliographique qui parle des généralités sur l’aviculture sénégalaise, de l’alimentation et des facteurs influençant la croissance des poulets de chair et en fin de l’importance des additifs composant le Redstim en aviculture.  Une partie expérimentale qui traite des matériels et méthode d’étude utilisés, des résultats obtenus et de la discussion de ces derniers.

3


PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE  GENERALITES SUR L’AVICULTUR SENEGALAISE  L’ALIMENTATION

ET

LES

FACTEURSINFLUENÇANT

LA

CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR  IMPORTANCE

DES

ADDITIFS

COMPOSANT

LE

REDSTIM

ALIMENTATION DES POULETS DECHAIR

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE SENEGALAISE I.1. Présentation du Sénégal et de la zone périurbaine de Dakar

4


I.1.1. Données géographiques et climatiques Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain dans la zone intertropicale. Il est compris entre les méridiens 11°30 Nord et 17°30 Ouest et entre les parallèles 20°30 Sud (frontière de la Guinée) et 16°30 Nord (Podor).Le Sénégal est limite au nord par la Mauritanie, s’ouvre dans l’océan atlantique à l’ouest, à l’est et au sud le pays est frontalier respectivement avec le Mali et la Guinée Bissau et Conakry (figure 1). La Gambie constitue une enclave de 10300 km à l’intérieur du Sénégal. Avec une superficie de 196 723 km², ce pays compte 14 régions divisées en départements et avec l’acte III de la décentralisation les communautés rurales deviennent des communes de plein exercice. Sa capitale Dakar (550 km²) est une presqu’île située à l’extrême Ouest du pays. Elle est divisée en 4 départements : Dakar, Pikine, Rufisque et Guediawaye. La région de Dakar comprend une bande côtière communément appelée zone des « Niayes» qui forme une dépression inter dunaire humide appartenant à un grand ensemble jusqu’à la région de Saint-Louis. Les Niayes présentent un relief particulier. En effet contrairement au Sénégal dans sa globalité qui a un relief presque plat, des bas-fonds argileux naissent des dunes littorales; les eaux de pluie persistent dans ces bas-fonds sur une grande partie de l'année sous forme de marigots qui se collectent en lacs (Lac rose, Mbaounane, Touna et Mboro). L'influence marine sur la zone se traduit par un air plus frais et un état hygrométrique plus élevé que sur des régions avoisinantes (Habyarimana, 1998). Cette zone s’étend sur une superficie de 183 km² et présente un microclimat favorable à l’élevage en général et à l’aviculture en particulier (JEUNE AFRIQUE, 2000). Sur le plan climatique, le Sénégal présente dans l’ensemble un climat de type sahélo-soudanien mais présente des spécificités liées à des facteurs propres à chaque région. L'année climatique est divisée en deux principales saisons :

5


 la saison sèche qui dure 9 mois (Octobre à Juin) avec des températures comprises entre 22°C et 30°C  la saison pluvieuse qui dure 3 mois (Juillet à Septembre) avec un niveau des précipitations moins marqué du Sud au Nord. La pluviométrie passe de 1200 mm au sud à 300 mm au Nord, avec des variations d’une année à l’autre (DIOUF, 2013). Dakar, de par sa situation géographique est la région la plus fraîche du pays et par conséquent, la plus propice à l'aviculture. En effet, selon ANSD (2011) les précipitations annuelles de Dakar se situent autour de 400mm et la région connaît une humidité constante qui se manifeste même en saison sèche par des condensations nocturnes. Les températures dépassent rarement 30° C. En plus de cette diversité géo-climatique, le Sénégal présente une forte croissance démographique et dans une moindre mesure économique plus marquée dans la région de Dakar.

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Figure 1 : Carte du Sénégal (www.google.fr) I.1.2. Données démographiques et économiques Avec une population de 12 873 601 habitants en 2013 dont 6 428 189 hommes et 6 445 412 femmes d’après le dernier recensement, la population du Sénégal ne cesse de croitre d’année en année avec un taux d’accroissement moyen annuel intercensitaire entre 2002 et 2013 de 2,5%.La population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse : la moitié de la population est âgée de moins de 18 ans (17 ans chez les hommes contre 19 ans chez les femmes). En outre, les moins de 20 ans représentent 52,7%. Les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 42,1% de la population globale. La proportion est plus importante chez les garçons (43,6%) que chez les filles (40,5%). Par ailleurs, 3,5% de la population a 65 ans et plus. C’est dire que le coefficient de dépendance démographique est élevé. La population du Sénégal est inégalement répartie dans l’espace. Elle est concentrée à l’Ouest du pays et au Centre, tandis que l’Est et le Nord sont faiblement peuplés. La densité de la population qui était de 50 habitants au km² en 2002, est passée à 65habitants au km² en 2013. La région de Dakar se démarque de loin des autres avec une densité de 5 404 habitants au km².Sa population est de 2 956 023 habitants en 2013, soit près du quart de la population totale (23%) sur une superficie représentant 0,3% seulement de celle du pays. La population du Sénégal en 2013 est en majorité rurale avec 7 048 624 (55% contre 59,3% en 2002). La population urbaine est de 5 824 977 habitants, soit un taux d’urbanisation de 45%. La région de Dakar avec un taux d’urbanisation de 96%, regroupe presque la moitié de la population urbaine du pays (49%) (ANSD, 2014). Cette potentialité démographique pourrait rendre dynamique l’économie sénégalaise. Sur le plan économique, le Sénégal occupe la troisième place économique de la sous-région ouest-africaine après le Nigeria et la Cote d'Ivoire. Compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays

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africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales qui sont majoritairement d'origine française et dans une moindre mesure américaine (Sénégal, 2008).Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles. Ses principales recettes proviennent de la pêche et du tourisme. Les secteurs de l’agriculture, des industries et des services contribuent, respectivement, à 13,8%, 23,3% et 62,9% de l’économie du pays. Plus de 60 % de la population est active dans le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, foresterie…). Le sous-secteur de l’élevage occupe une place importante dans l’économie Sénégalaise. Il représente 35 % de la valeur ajoutée du secteur agricole et contribue pour 7,5 % dans la formation du PIB national (Traoré, 2006). Au Sénégal on note une inégale répartition des ressources entre la capitale et les régions. Dakar constitue le poumon économique du pays et est le centre urbain le plus peuplé. Cet important potentiel humain est sûrement à la base du développement de la zone périurbaine de Dakar. Même, de petites et moyennes entreprises se développent à la faveur du potentiel agropastoral de la zone des Niayes, permettant la valorisation des productions agricoles et animales. Ces produits arrivent aujourd'hui facilement sur la table du consommateur dans un conditionnement adéquat et un état de fraîcheur appréciable. Ceci est favorisé par le développement des voies de communication. En effet la zone périurbaine de Dakar est bien desservie en routes et pistes de production reliant les zones de production les plus enclavées avec Dakar. Cet élément constitue un facteur favorisant dans la mesure où l'écoulement des productions s'en trouve facilité (Thiaw, 2013). Le Sénégal regorge donc de potentialités naturelles, socio-démographiques et économiques importantes. Mais la région de Dakar présente des atouts beaucoup plus importants que les autres régions qui font que l’aviculture moderne est presque essentiellement développée dans cette zone.

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I.2. Caractéristiques des élevages avicoles au Sénégal I.2.1. Généralités Selon la FAO (2007), il existe quatre secteurs de productions avicoles dans le monde en fonction de leur niveau de biosécurité et de leur niveau d’intégration. Cette classification des systèmes d’aviculture (Tableau I) met en exergue deux systèmes : un système avicole villageois correspondant au secteur 4 et un système moderne regroupant 3 secteurs. Ces secteurs sont : Secteur 1: C’est un système industriel et intégré avec un haut niveau de biosécurité et des oiseaux ou produits vendus dans des circuits formels (exemple de fermes qui sont une partie intégrante de leurs exploitations de poulets de chair avec des manuels de procédures standards de biosécurité clairement définis et exécutés). Ce système intensif commence à se développer au Sénégal. Il regroupe très peu de producteurs presque tous installés à Dakar et un peu à Thiès. Toutefois, un aviculteur intensif est à Saint-Louis (260 Km au nord de Dakar) et exploite un cheptel de ponte d’environ 30 000 sujets et quelques milliers de chair. Le nombre de ces éleveurs n’a pas beaucoup varié depuis 2009. Secteur 2: C’est un système commercial d’aviculture avec un niveau modéré à élevé de biosécurité et des oiseaux ou produits destinés habituellement au marché local (exemple de fermes avec des oiseaux en permanence élevés en confinement; empêchant rigoureusement tout contact avec d’autres volailles ou faune sauvage). Ce secteur de haute production regroupe l’essentiel des aviculteurs dits du secteur moderne (Plus de 80% des effectifs avicoles élevés). Les producteurs de ce groupe se rencontrent surtout dans la zone des Niayes de Dakar et de Thiès. Le plus souvent, ce type d’élevage est pratiqué par des salariés ou des privés qui engagent des fermiers pour s’occuper de la gestion de leurs fermes.

9


Secteur 3: Ce système commercial d’aviculture a un niveau faible à minimum de biosécurité et des oiseaux ou produits vendus au niveau des marchés de volailles vivantes (exemple une exploitation de pondeuses en cage avec des oiseaux dans des logements ouverts; une ferme avec des oiseaux ayant accès au plein air; une ferme où sont élevés des poulets et des palmipèdes). Les élevages semi intensifs et ou élevages amateurs de volaille se rencontrent essentiellement dans les habitations en centre-ville dans les quartiers périphériques des grandes villes, et autour de quelques autres agglomérations et communes rurales. Ce type d’élevage est pratiqué également par des salariés et des entrepreneurs ou exerçant dans le tertiaire qui engagent des fermiers comme ouvriers agricoles pour s’occuper de la gestion de leurs fermes. Secteur 4: Élevage villageois et de basse-cour avec un niveau minimal de biosécurité et des oiseaux ou produits consommés localement. Ce type d'élevage est presque pratiqué dans tout le pays car ne nécessitant pas d’efforts et adapté à nos conditions climatiques. Tableau I : Classification des élevages industriels de volailles. Source (FAO ,2008)

Secteurs (définition /FAO) Caractéristiques Secteurs Niveau de biosécurité Débouchés

Industriel Intégré

Secteur 1 Élevé Exportations et Urbains Dépendances des intrants Élevé au marché Dépendances aux bonnes Élevé routes Implantation Dans la périphérie des capitales et des grandes villes

Secteurs d’avicultures Commercial Niveau de biosécurité Élevé Faible Secteur 2 Secteur 3 Moyen à élevé Faible Urbains et Urbains et ruraux ruraux Élevé Élevé

Villageoises ou de basse – cour Secteur 4 Minimal

Faible

Élevé

Élevé

Élevé

Dans la périphérie des capitales et des grandes villes

Villes plus petites et zones rurales

Partout, essentiellement dans des zones éloignées ou enclavée

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Volailles élevées

Confinement

Confinement

Essentiellement en plein Air

Fermé Aucun

Claustration au sol/semi confinement Fermé/ouvert Oui

Bâtiment/abri Contact avec d’autres Poulets Contact avec d’autres Canards Contact avec d’autres volailles domestiques Contact avec la faune Sauvage Soins et conseils Vétérinaires

Fermé Aucun Aucun

Aucun

Oui

Oui

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Aucun

Aucun

Oui

Oui

Possède son propre vétérinaire Approvisionnement en Marché médicaments et vaccins Sources d’informations Multinationales Techniques et ses succursales Sources de Financement Banques et fonds propres

Paie pour le service

Paie pour le service

Marché

Marché

Vendeurs d’intrants

Vendeurs d’intrants

Irréguliers, dépendent des services vétérinaires Public Gouvernement et Marché Services publics de vulgarisation

Banques et fonds propres

Banques et canaux privés

Niveau de sécurité Élevé alimentaire des éleveurs

Bon

Bon

Ouvert Oui

Fonds propres, programmes d’assistance et banques Bon à faible

De manière synthétique, on peut distinguer au Sénégal deux systèmes : un système traditionnel et un système moderne. I.2.2. Système avicole traditionnel Ce système correspond à l’élevage de la poule commune ou poule domestique appelée Gallus gallus domesticus de petite taille, très rustique, vigoureuse à la chair bien apprécié pratiqué en milieu rural mais aussi en zone périurbaine de Dakar. Au Sénégal, on trouve selon les régions 5 à 20 poules en moyenne par exploitation (Gueye, 1997).L’élevage de la poule locale est le plus répandu même si les élevages mixtes de plusieurs espèces d’âges différents sont souvent rencontrés (Traoré, 2006).Il se caractérise essentiellement, selon Diop (1982), par une reproduction naturelle non contrôlée, des techniques et matériels d’élevage rudimentaires, une alimentation très sommaire, une vulnérabilité aux épizooties avec une production qui est quasi autoconsommée. Pratiquée surtout

11


en milieu rural, l’aviculture traditionnelle assure la cohésion socioculturelle des populations. Les poulets de race locale de même que leurs œufs à coquille blanche sont utilisés lors des cérémonies traditionnelles et en ethnopharmacologie (Géode, 2009). Ils permettent de resserrer les liens entre individus

et les

communautés à travers des dons, des cérémonies et autres. Dans chacun des cas, le plumage jouera un rôle important (Sonaiya et Swan, 2004).Souvent destinée à l’autoconsommation ou à la reproduction (Traore, 2006), la viande de volaille et ses œufs restent une alternative de réduction du déficit protéino-calorique (Buldgen et al. 1992). Ces protéines représentent un élément capital pour l’équilibre alimentaire surtout pour les enfants et les femmes enceintes. Mais ce système d’élevage présente beaucoup de contraintes qui entravent son développement. En effet, l’aviculture familiale n’a pas toujours bénéficié d’une grande attention de la part des autorités ; mais un début de prise en charge par ces dernières est noté à travers des campagnes nationales de vaccination des volailles contre la maladie de Newcastle diligentées par le Projet d’appui à l’élevage (PAPEL). Cette pathologie est la plus fréquente en milieu rural et est responsable de beaucoup de mortalités chez la volaille traditionnelle. A cote de ce système villageois, il existe un système avicole moderne beaucoup plus complexe. I.2.3. Système avicole moderne I.2.3.1. Définition et organisation On distingue deux types d’élevage dans le système moderne : l’élevage semiindustriel ou amélioré et l’élevage industriel. L’aviculture industrielle est une activité économique professionnelle qui utilise des effectifs importants (≥ à 5000 sujets) et de lourds investissements contrairement à l’aviculture semi industrielle qui reste une activité économique secondaire pratiquée par des salariés et des personnes de professions libérales qui en confient la gestion à des fermiers. Dans ce système d’élevage semi-industriel, le nombre de sujets élevés varie entre 500 12


et 4000 sujets (Houenafa, 2009). L’élevage moderne pratiqué au Sénégal reste en grande partie du type semi-industriel (Gueye, 1999). L’aviculture semiindustrielle a débuté dans les années 60 et a connu un essor considérable à partir des années 80 (Ouantinam, 2001). Elle est localisée surtout dans la périphérie des grandes villes comme Dakar, Thiès et Saint-Louis (zone des Niayes) avec des proportions respectives de 80%,15% et 3%

des activités (production et

vente).L’élevage semi industriel ou amélioré utilise des poussins d’un jour importés d’Europe ou produits au Sénégal par des couvoirs de la Société de Distribution du Matériel Avicole (SEDIMA), la Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et d’Arboriculture Fruitière (CAMAF) et le Complexe Avicole de Mbao (CAM) entre autres. Sur le plan organisationnel, plusieurs tentatives d’organisation de la filière avicole ont échoué. Or, tant que la filière n’a pas une organisation interprofessionnelle solide, puissante et combative, les problèmes auxquels elle est confrontée ne seront jamais totalement pris en charge par les pouvoirs publics. Pour impulser cette activité, les autorités de l’époque avaient créé le Centre National d’Aviculture (CNA) en 1962. Actuellement, la filière avicole semi-industrielle compte deux grandes associations que sont la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) créée en 2002 et l’Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole (UNAFA) créée en 2004. La FAFA renferme des associations internes qui sont l’Association des Aviculteurs de Dakar(AAD), l’Association des Commerçants de Produits Avicoles (ASCOPA), l’Association des Femmes Productrices de l’Aviculture (AFPA), l’Association des Aviculteurs de Saint-Louis (AASL) et l’Association des Aviculteurs de Touba Peykouk (AATP). L’UNAFA quant à elle, renferme l’Association des Avicultrices de Dakar (AVIDAK).En 1998, on assiste à la création du Collectif des Techniciens de l’Aviculture (COTAVI) aussitôt après la dissolution de la MDA (Maison Des Aviculteurs) (DIAGNE, 2008). Ce système d’aviculture complexe a une importance capitale dans la société sénégalaise. 13


I.2.3.2. Importance socio-économique et nutritionnelle En Afrique en général et au Sénégal en particulier, la poule joue un rôle non négligeable dans la vie culturelle et sociale. En effet, le poulet est considéré comme un plat exceptionnel, on ne l’offre qu’aux personnes auxquelles on attache une importance particulière (les jeunes mariés, les femmes qui ont accouché) ; le poulet est un plat spécial pour montrer son attachement à son époux ou à son épouse dans les foyers. Pendant les fêtes religieuses (Korité, Tamkharite, Noël…), le poulet est au menu de plusieurs ménages. La filière avicole sénégalaise moderne est un secteur économique dynamique dont le taux de croissance est l’un des meilleurs du secteur primaire au niveau national. Elle occupe un nombre important d’acteurs qui sont complémentaires et interdépendants au niveau de la filière (Traoré, 2006).Elle a créé près de 10 mille emplois directs et indirects tout en mobilisant un chiffre d'affaires de plus de 30 milliards FCFA (Ministère de l'élevage ,2010). En effet le secteur avicole sénégalais est à une production de 15 millions de poulets de chair par an Le tableau II présente les effectifs de poussins chair mis en élevage au Sénégal. Ces effectifs de poussins mis en élevage dans le secteur moderne sont en augmentation constante depuis 2001, avec des effectifs passant de 4790 455 en 2001 à 15 478 649 volailles en 2010 (Sénégal, 2011). Ces effectifs sans cesse croissants de volailles montrent le dynamisme de l’aviculture moderne au cours de ces dernières années. Quant à la production locale de viande de volaille industrielle, elle a été de 24 469 735 tonnes en 2010 (tableau III), représentant à la vente au détail, un chiffre d'affaires de 36, 704 milliards de FCFA. La production de viande de volaille a connu une hausse en valeur absolue de 5 688 tonnes, soit 30,24% en valeur relative par rapport à l'année précédente (2009), ce qui confirme cette légère augmentation des mises en place de poussins chair et ponte (DIREL, 2011). La production estimée d’aliment volailles a été de l'ordre de 132 757 tonnes, correspondant à 36,255 milliards de francs CFA. Ces dernières années, la viande du poulet de chair est la moins chère sur le marché sénégalais (1575 francs CFA/kg) (MEL SENEGAL, 2011). 14


Sur le plan nutritionnel, les protéines d’origine animale de par leur richesse et leur teneur en acides aminés essentiels augmentent considérablement la valeur nutritionnelle du régime même lorsqu’elles sont apportées en faible quantité. Ces protéines sont de ce fait un élément capital de l’équilibre alimentaire surtout chez les groupes les plus vulnérables (les jeunes enfants et les femmes enceintes). Parmi les sources de protéines animales, les produits avicoles occupent une place de choix. La viande de volaille (viande blanche) comparée aux autres productions animales, offre les meilleurs rendements de conversion des calories végétales en calories animales et de transformation des protéines. En plus de ce rendement, la viande de volaille possède des qualités nutritionnelles et diététiques remarquables entre autres, une faible teneur en graisse et une concentration assez élevée en acides aminés essentiels. Quant à

l’œuf et ses dérivés, leur principale

caractéristique est leur richesse en protéines d’excellente valeur biologique. Ces protéines sont pour l’essentiel contenues dans l’albumen. Tous les acides aminés contenus dans l’œuf profitent à l’organisme du consommateur car l’utilisation protéique nette (UPN) de l’œuf est de 100, de loin supérieure à celle des autres protéines (tableau IV). L’œuf est également riche en cholestérol et constitue une source de vitamines et des minéraux. Comparés aux autres denrées alimentaires d’origine animale, deux œufs sont équivalents à 100 g de viande ou 100 g de poisson pour l’apport protéique (Thapon et Bourgeois, 1994). Les produits de l’aviculture présentent d’autres importances. En occurrence, on peut citer l’utilisation des fientes comme fumier, ce qui permet de fertiliser le sol. Certains constituants de l’œuf de poule sont utilisés dans les industries pharmaceutiques et laitières qui mettent à profit leurs propriétés antibactériennes et antitrypsine (Thapon et Bourgeois, 1994).En outre l’aviculture moderne présentent caractéristiques complexes.

15


16


Tableau II : Evolution et mise en place des poussins chair entre 2000 et 2010 (Source : DIREL, 2011) ANNEE C

Production

H

locale

A

Importations

I Total

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

4 635135

3784489

3 443 435

3 918 643

5 244 113

7 056 632

11 149 240

11 386 108

11 566 470

15 478 649

20 106

60 000

76 236

75 180

0

0

0

0

0

3 804 595

3 503 435

3 994 879

5 319 293

7 056 632

11 149 240

11 386 108

11 566 470

15 478 649

155 320

4 790 455

R

17


Tableau III : Estimation de la production de viande de volaille industrielle en 2010 (Source : DIREL, 2011) Effectif

Taux

initial

mortalité

de Effectif

Poids mort Production

final

(kg)

nationale (T)

Poulets

15 420 155 chair) 5%

14 649 147

1,5

21 973 721

Poules

1 848 899

1 664 009

1,5

2 496 014

réformées

(poulette) 7% (ponte) 3%

Total

17 269 054

16 313 156

24 469 735

Tableau IV : Utilisation protéique nette des différents aliments Aliment

UPN *

Œuf

100

Viande

79

Lait

86

Saumon

11

Farine de blé complète

61

Pois

44

Source : THAPON et al. (1994) * UPN : L’utilisation protéique nette d’une protéine est donnée par son coefficient d’utilisation digestive. Elle correspond à la proportion d’azote retenue par l’organisme.

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I.2.3.3. Caractéristiques de l’aviculture moderne L'aviculture moderne ou semi-industrielle utilise des souches génétiquement améliorées et surtout sensibles aux conditions d'élevage (NGOM, 2004) cité par KONE (2010). Elle est concentrée dans la zone des Niayes (régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis) qui offre un climat favorable à ce type d’élevage. L’aviculture moderne utilise un apport en intrant tant en quantité qu’en qualité suffisante pour les oiseaux. Cette aviculture est caractérisée par un contrôle rigoureux de l’état sanitaire des oiseaux et de leur logement. Le chiffre d’affaires généré par l’aviculture moderne de façon générale et le nombre d’emplois directs ou indirects créés, démontrent l’importance de cette activité. Plusieurs races ou souches sont exploitées mais les plus fréquentes et élevées au Sénégal sont pour la filière ponte : Lohman Blanche et Rouge, Hy Line Blanche et Rouge, Harco, Isa Brown, Gold Line, Leghorn, haver et Star Cross ; et pour la filière Chair : Cobb 500, Hubbard, Ross 208, Vedette (TRAORE, 2006).Ces souches enregistrent de bonnes performances comparables, chez certains éleveurs à celles obtenues dans les pays développés à climat tempéré: (i) un poids moyen de 1,5 à 2 kg en 45 jours d’élevage pour les poulets de chair et (ii) une ponte annuelle qui varie entre 260 et 280 œufs par poule et par année de ponte (RIDAF, 2006). L'aviculture moderne se caractérise par le fait que la vie de l'oiseau est réglée dans les moindres détails par l'aviculteur. Celui-ci utilise des races améliorées qui reçoivent un aliment complet en quantité bien définie, bénéficient d'une protection sanitaire et médicale et sont logées dans des conditions régulièrement contrôlées. En fonction des objectifs, l’aviculture moderne connaît quatre types d’organisation ou de spéculations:  la production de poulets de chair,  la production « ponte », qui représente des élevages ne produisant que des œufs de consommation,

19


 la production mixte, représentant l’association des deux productions précédentes.  L’élevage de reproducteurs (souches parentales). Les lignées génétiques de poulets de chair et de pondeuses sont tout à fait distinctes. L’élevage mixte induit une difficulté sanitaire supplémentaire, du fait de la différence du mode d’élevage (élevage uniquement pendant la croissance de l’animal dans un cas, ou élevage prolongé pendant l’âge adulte dans l’autre). Il existe plusieurs acteurs dans la filière qui concourent à sa bonne marche. Chacun de ces acteurs joue un rôle primordial et assure une fonction spécifique. Il s’agit des fournisseurs d’intrants (provendiers, accouveurs, vendeurs de matériels), les producteurs, les abatteurs, les transformateurs, les commerçants de produits avicoles (bana bana, grossistes, détaillants), les services d’appui-conseil (CNA, vétérinaires privés) et les organisations professionnelles (figure 2) Les fournisseurs d’intrants constituent un maillon extrêmement important de la filière du fait de leur position stratégique dans la chaîne. Ils approvisionnent directement les provendiers en matières premières nécessaires pour la fabrication d’aliments et les accouveurs en œufs à couver (OAC) pour la production de poussins d’un jour. La SUNEOR (ex: SONACOS) fournit le tourteau d’arachide qui est une véritable source de protéines. La farine de poisson est fournie par Afric Azote et Sénégal pretenes qui ont une capacité de production telle qu’elle peut approvisionner l’ensemble des industriels en quantité suffisante et dans les délais impartis. Les Provendiers ont une grande importance dans la filière car ils assurent la fourniture de l’aliment qui est un intrant capital pour une bonne croissance des sujets. Actuellement, la filière compte cinq (3) grands industriels qui sont localisés dans la région de Dakar et qui assurent l’approvisionnement en aliment à la majeure partie des fermes: ce sont SEDIMA, NMA Sanders, AVISEN.

La

SEDIMA est leader dans ce domaine avec 30 % de la production en 2006. Cette 20


situation fait que le marché de l’aliment de volaille au Sénégal est un oligopole. Les industriels assurent 84 % de la production annuelle d’aliments (CNA, 2006). Certains producteurs disposent de leur propre mélangeur ; ce qui leur permet de faire de la formulation personnelle. Les accouveurs (producteurs de poussins d’un jour) sont situés dans diverses régions. Des accouveurs locaux fournissent des poussins aux aviculteurs Sénégalais. Ils importent près de trois quarts des OAC, mais quelques accouveurs gèrent directement un cheptel parental pour la production d’OAC. Les poussins sont produits (éclos) pour plus de 90 % au Sénégal avec 25 % nés des œufs à couver produits au Sénégal et 70 % de poussins nés des OAC importés. Seulement 5 % de poussins sont importés, essentiellement d’Europe (TRAORE, 2006). Les principaux accouveurs sont essentiellement : SEDIMA, CAMAF, CAM, PRODAS, AVI-PROD, SENAV, qui sont les plus connus et les plus réguliers dans la fourniture de poussins. Il existe d’autres couvoirs qui ne sont pas bien connus tels que le Couvoir de la plage, FAPPO. La majeure partie de ces accouveurs importe plus des trois quarts des OAC dont ils ont besoin pour la production de poussins. Ceci montre jusqu’à quel point la filière est encore dépendante de l’étranger par rapport aux OAC. Pour réduire ainsi cette dépendance, quelques accouveurs tels que SEDIMA, CAMAF, CAM, PRODAS et FAPPO trouvent des stratégies de mettre en élevage des reproducteurs. Les caractéristiques diverses et complexes de l’aviculture moderne conditionnent fortement la production avicole semi-industrielle.

Accouveurs : production et vente de poussins

21


Provendiers: production et vente d’aliments

Assistant technique et vétérinaire

Aviculteurs Amateurs

Aviculteurs moyens

Grands aviculteurs

Vendeurs : éleveurs, banabanas

Vendeurs : éleveurs, banabanas

Vendeurs : éleveurs, banabanas

Figure 2 : Diagramme d’organisation des acteurs de l’aviculture moderne et circuit de commercialisation Source : (TRAORE, 2006) I.2.3.4. Production avicole semi-industrielle Au Sénégal, les productions avicoles sont toujours dominées par le système d’élevage familial, très répandu en milieu rural. Cependant, l’aviculture commerciale s’est considérablement développée au cours de la dernière décennie principalement en périphérie des grands centres urbains et totaliserait actuellement quelques treize millions de sujets (CNA, 2009). En effet, l’arrêt de l’importation de produits avicoles, suite à l’avènement de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), a fait augmenter la production de la spéculation chair, qui était en déclin parce que fortement concurrencée par les importations. Cette production est passée d’un effectif de 6 935 029 en 2005, à 20 998 220 en 2012 Par contre, les effectifs de poulets de chair, ont connu une stagnation et même une tendance à la baisse à partir de 2002, passant respectivement de 4 618 000 et 4 790 000 en 2000 et 2001 à 3 994 800 en 2004. La mesure suspensive aura beaucoup encouragé la production de poulets de chair. En effet, en 22


2011(DIREL,2011), la production cumulée de poussins, chair et ponte inclus, s’élève à 20 915 606 alors qu’elle était de 17 478 392 en 2010, soit une hausse en valeur absolue de 3 437 214 sujets et 19.67 % en valeur relative (figure 3). Entre 2005 et 2012, les effectifs sont passés de 6 935 029 à 20 998 220, soit une augmentation de 203 pour cent en huit ans. 30000 25000 20000

15000 10000 5000 0 2005

2006

2007

2008

Volaille traditionnelle(en milliers de tetes)

2009

2010

2011

Volaille industrielle(en milliers de tetes)

Figure 3 : Evolution des effectifs (en milliers de têtes) de volailles de 2005 à 2011 (DIREL, 2011) La production d’œufs progresse régulièrement: de 180 millions d’unités en 2000, elle passe en 2008 à 631 millions d’unités, ce qui dénote d’un bon niveau de production de la composante ponte de la filière avicole. La chute de la production d’œufs en 2009 a fait suite à une tendance haussière pour atteindre 494 millions d’unités en 2011 et 547,9 millions d’unités en 2012 (figure 4) soit un chiffre d’affaires à la vente au détail de l’ordre de 32,872 milliards de FCFA (tableau 5) (FAO, 2014).

23


700000 600000 500000 400000

œuf à couver (en milliers)

300000

œuf de consommation(en milliers)

200000 100000

0 2000 2002 2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Figure 4 : Production d’œuf de 2000 à 2012 (FAO, 2014) La production de viande de volailles a atteint 29 996 tonnes en 2012(figure 5), représentant à la vente au détail, un chiffre d'affaires de 44,99 milliards de F CFA (tableau 5) soit une augmentation de 203 pour cent (CNA-CIMEL/Mbao, 2013).Les fluctuations cette production sont fortement corrélées avec les importations de cuisses de poulets et de carcasses congelées. Depuis la mesure suspensive d’octobre 2005, la production de viande de volaille a connu une augmentation importante, passant d’environ 7000 tonnes en 2000 à 29 996 tonnes en 2012. La production de viande d’autres volailles n’est pas connue, mise à part la quantité de viande de dindon de Noël régulièrement produite par le Ministère en charge de l’élevage et qui varie entre 10 et 15 tonnes par an (CNA, 2013). Cette production sans cesse croissante de l’aviculture sénégalaise depuis une décennie et une multiplication des acteurs de ce secteur, amènent les industriels à améliorer les performances zootechniques de la volaille.

24


30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 2000

2002

2004

2006

2007

2008

2009

2010

Poule réformée841 1950 1906 1793 1960 4052 2176 2496 2721

2011

2012

2675 (en tonnes)

Poulet de chair 6736 5422 5361 9507 14407 16397 16269 21469 25967 27321 (en tonnes)

Figure 5 : Production de viande de poulets de 2000 à 2012 (aviculture commercial) (FAO, 2014) Tableau V : Évolution du chiffre d’affaires de l’aviculture commerciale (en milliards de F CFA) (2002-2012) Années

2002

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

2011

2012

Aliment

13,9

14,0

16,7

19,6

38,9

24,4

32,6

49,0

36,2

46,3

Viande de volaille

11,1

10,9

13,8

17,0

24,0

30,0

28,2

36,7

43,0

45,0

Œuf de consommation

17,0

17,0

17,4

18,0

25,0

38,0

27,0

28,0

29,6

32,9

Total

42,0

41,9

43,3

54,6

87,9

92,4

87,8 113,7 108,8 124,1

Source: Rapport d’activités CNA-CIMEL/Direl de 2002 à 2012

25


I.2.3.5. Performances zootechniques des poulets de chair I.2.3.5.1. Poids vif et vitesse de croissance La croissance constitue l'ensemble des manifestations qui se produisent entre la fécondation et l'épanouissement complet de l'oiseau. Elle comporte le processus de multiplication et d'extension des cellules, qui se traduit du point de vue macroscopique par une augmentation de la taille et du poids de l'animal, doublée d'une différenciation des éléments de l'organisme (Sall, 1990). Chez le poulet de chair, la croissance est très rapide, le poussin pouvant passer de 38 g à 1 jour à 2 kg voir plus à 7 semaines d'âge (Smith, 1990).Elle est associée à une efficacité alimentaire (aptitude de l’animal à transformer l’aliment en muscle) élevée et consiste en une synthèse protéique à partir des acides aminés alimentaires d'où l’importance d’une ration riche en protéines. Le tableau VI illustre les performances des poulets rapportées par plusieurs auteurs au Sénégal. Le poids vif à la naissance enregistré chez les poussins par Diaw et al. (2010) est de 43 g. Ces résultats sont supérieurs à ceux obtenus par Missohou et al. (1996) au Sénégal, qui ont rapporté un poids de 38,2 g. A l’opposé, Andela (2008) avait rapporté un poids vif moyen de 44,7 g au Sénégal. Les poulets de chair de 3, 4, 5 et 6 semaines d’âge, pèsent respectivement autour de 341,99-759,83g, 661,42982,69 g, 837,02-1381,83g et 943,7-2271,91g (Tableau VI). A ces âges respectifs, des poids moyens supérieurs de 905g, de 1312 g, de 1700 g et de 2210g ont été obtenus par et Ayessou et al. (2009). Par contre les résultats obtenus par Kone (2010) au Sénégal ont été par rapport à ces mêmes âges de 694,07 g, de 1121,04 g, de 1469,7 g et de 1648,26 g soit des poids supérieurs à 4 et5 semaines d’âge. De 3 à 6 semaines d’âge, Les GMQ obtenus au Sénégal varient entre 20,37±7,55 et 73,38-77,39 g (Tableau VI).Ces résultats confirment ceux obtenus par Ayessou et al. (2009) et Andela (2008) qui ont respectivement obtenu des GMQ de 30,4 et 71g. Cette forte croissance va de pair avec une efficacité alimentaire élevée. La croissance du poulet de chair dépend aussi bien des facteurs

26


intrinsèques que des facteurs extrinsèques. La plupart des études réalisées dans ce domaine semblent montrer l'existence d'une variabilité génétique. Giordani et al. (1993) ont montré en comparant 3 souches commerciales (Cobb 500, Ross 208, Ross 308), qu'il existe des différences significatives de poids à 8 semaines ; c’est ainsi qu’ils ont obtenu chez les mâles des poids de 3,23 kg, de 3,36 kg et de 3,45 kg et chez les femelles des poids de 2,60 kg, de 2,80 kg et de 2,92 kg, respectivement, pour Cobb 500, Ross 208 et Ross 308. Ces résultats sont corroborés par les travaux de Marks (1980), Osséine (1990) et Ledur et al. (1992). Pour Marks (1980), les potentialités génétiques de croissance de chaque souche ne s'expriment qu'à partir de la première semaine de vie. Selon Rekhis (2002), les mâles ont un niveau de croissance supérieur à celui des femelles et il estime cette différence de 10 à 15% à 42 jours d’âge. Pour Smith (1990), cette différence de poids à 8 semaines est faible, elle est de 200 g environ, ce qui peut justifier la pratique de l'élevage mixte (mâles et femelles élevés ensemble dans cette filière). I.2.3.5.2 .Consommation et efficacité alimentaire L’indice de consommation est la quantité d’aliment pour produire un kilogramme de croît. Plusieurs auteurs ont rapporté au Sénégal un indice de consommation qui varie entre 2,01 et 2,72 de 3 à 6 semaines d’âge avec une moyenne de 2,36 tandis que la consommation alimentaire varie entre 82,51et 123,94g (Tableau VI). Ces résultats sont corroborés par ceux obtenus par Andela (2008) et Ayessou et al. (2009) pour des indices de consommation respectifs de 2,6 et 2,28 au Sénégal. Pour Missohou et al. (1996), la consommation alimentaire est de 42,1 g/j en croissance et de 116,1g/j en finition chez les Cobb500.

La consommation

alimentaire présente de variations saisonnières et devient plus élevée pendant la saison sèche et froide. Beaucoup d'auteurs ont rapporté un effet significatif du génotype sur la consommation alimentaire (Okwuosa et al, 1990, Garcia et al, 1992), sur l'efficacité alimentaire (Stewart et al, 1980; Leclercq, 1989; Giordani

27


et al, 1993). Selon Marks (1980), des différences de consommation alimentaire sont décelables à l'âge d'un jour et détermineraient la croissance de chaque souche. Il existe donc selon lui une relation directe entre l'appétit et le poids corporel. Pendant les 1ères semaines d'élevage, les poulets de chair ont une croissance rapide et un indice de consommation faible. En effet, l'indice de consommation (IC) est compris entre 1 et 2 avant 3 semaines d'âge et peut dépasser 3 en fin de croissance (IEMVT, 1991). Cette détérioration de l'indice de consommation est due, entre autres, à l'augmentation de la part relative du gras dans le croît (Leclercq et Larbier, 1989) et explique les abattages précoces (6-8 semaines d'âge) dans les élevages de poulets de chair. I.2.3.5.3. Caractéristiques de la carcasse Le rendement de la carcasse est le rapport entre le poids de la carcasse et le poids vif à l’abattage. Les rendements de carcasse obtenus par divers auteurs sont rapportés dans le Tableau VI. Au Sénégal, Diouf (2013), Zanmenou (2013), Ayssiwede et al. (2009), ont obtenu respectivement des rendements de 86, 09 %, 85,02% et 84,85%. Ces résultats sont similaires à ceux (87% et 87,57%) obtenus par Andela (2008) et Kone (2010) alors que Missohou et al. (1996) ont obtenu un rendement carcasse nettement inférieur de l’ordre de 78,4%.Pour l’effet de la souche sur les caractéristiques de la carcasse, Garcia (1992) n'a pas observé d'effet souche ni sur le rendement d'abattage ni sur la composition corporelle alors que Giordani et al. (1993) ont montré des différences significatives de poids de gras abdominal entre trois (3) génotypes de poulets de chair. A partir de races pures, différents auteurs ont pu obtenir par sélection divergente des lignées maigres et grasses qui différent par leur composition corporelle. Les lignées maigres ont plus de muscle et moins de gras que les lignées grasses (Ricard et al, 1982 ; Leclercq, 1989) parce qu'elles orientent préférentiellement l'énergie métabolisable des aliments vers la synthèse des protéines. 28


Tableau VI : Performances zootechniques des poulets de chair Paramètres Poids vif (g)

GMQ (g)

Sources

de 3-6

Age (en semaine)

semaines

CA (g/j) de 3 - 6 semaines

0

3

4

5

6

-

602,25

956,56

1381,8

1780,64

50,77±6,6

123,94 ±1,43

-

475,76

877,69

1292,10

1871,91

67,08

43,00

353,00

-

-

991,00

-

341,99

-

-

752,02

978,14

482,58 759,83

I.C de 36

R.C (%)

Mortalité(%)

semaines

ATAKOUN (2012),

2,49±0,36

86,03±1,39

-

129,04

2,01

84,85

30,40

82,51

2,72

-

16,16

2271,91

73,38

-

77,39

-

-

1240,17

1371,21

35,11±9,30

84,05±3,01

2,29±1,41

86,09±1,11

7,25

661,42

837,02

943,7

20,37±7,5 5

87,89±3,42

982,69

1235,34

1391

35,92±7,16

94,91±3,60

Sénégal AYSSIWÈD É

et

al.

(2009), Sénégal DIAW et al. (2010), Sénégal SAGNA (2010),

--

Sénégal DIOUF (2013), Sénégal ZANMENOU (2013), Sénégal SABI(2013), Sénégal

-

5,22±10, 85,02 48

0,00

2,75±0,59

5,79

86,06±0,71

GMQ= Gain Moyen Quotidien, CA= Consommation Alimentaire, IC=Indice de

CA=Consommation, RC= Rendement Carcasse I.2.3.6. Contraintes de l’aviculture moderne I.2.3.6.1. Contraintes zootechnico-économiques

L'insuffisance du niveau technique des éleveurs et l'insuffisance d'organisation des producteurs sont des facteurs qui entravent la productivité des élevages modernes. Les défaillances observées dans l'application des normes techniques d'élevage sont à l'origine de mauvaises performances. En effet, la mauvaise conception des bâtiments ne favorisant pas la maîtrise des paramètres d’ambiance

29


(température, hygrométrie, vent, etc.), les vides sanitaires mal effectués et l'absence d'hygiène souvent constatée dans les fermes ont des conséquences néfastes en élevage intensif

(Biaou,1995). Les paramètres d’ambiance

constituent en effet les facteurs de risques qui peuvent agir en synergie ou individuellement. La baisse des performances des oiseaux en ambiance chaude, est le résultat d’une baisse de l’appétit et d’une perte d’énergie, dues à la mise en jeu des processus thermorégulateurs selon Thioune (2012). L'oiseau en réagissant face à l'agression thermique, s’épuise et s'expose davantage aux maladies. Par contre, l'humidité favorise la croissance optimale des agents infectieux et infectants. Du point de vue économique, les producteurs éprouvent d’énormes difficultés pour obtenir des financements nécessaires à l’achat des équipements avicoles (Habamenshi, 1994). La mauvaise organisation du marché et les problèmes de commercialisation sont liés à l’absence chez l’éleveur d’une politique de vente du type « vendre avant de produire ». Ainsi, l’éloignement entre lieu de production et lieu de consommation, l’inexistence d’une chaîne du froid et de moyens de conservation au niveau des éleveurs, le non-respect de contrats de livraison sont autant de points faibles qui fragilisent la filière. En conséquence, beaucoup d’aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles liées à des festivités d’origine religieuse, coutumière ou familiale (SENEGAL/MA/DIREL, 1995). I.2.3.6.2. Contraintes pathologiques Les pathologies aviaires de par leur important impact direct (mortalité) et indirect (baisse des performances zootechniques) sont des contraintes qui ne sont pas les moindres dans le développement de production avicole. L'aviculture moderne est soumise à une forte pression pathologique qui limite son épanouissement. Cette forte pression est due principalement aux mauvaises conditions d'élevage et à des mesures sanitaires insuffisantes. La Figure N°6 présente les pathologies les plus 30


fréquentes en aviculture semi-industrielle au Sénégal. Les affections les plus fréquentes sont la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle, la bronchite infectieuse, la maladie de Marek, les colibacilloses, la pullorose typhose (Salmonella

gallinarum

pullorum),

les

coccidioses,

la

mycoplasmose

(Mycoplasma gallisepticum et M. synoviae) et certaines parasitoses.

Maladies aviaires 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 0

Maladies aviaires

Figure 6 : Nombre de morts par maladie d’avril 1998 à septembre2000. (RESESAV, 2000) I.2.3.6.3. Contraintes alimentaires L’alimentation qui représente plus de la moitié des coûts de production en aviculture moderne, n’est pas maîtrisée et reste tributaire de la production de maïs qui en est sa principale composante, mais aussi du prix et de la qualité des intrants (PREMIX).

Les contraintes relevées portent essentiellement sur :  les coûts élevés des intrants : PREMIX, aliments, additifs

31


 la rupture fréquente de l’approvisionnement des intrants: PREMIX, aliments volailles, etc. En résumé, il faut dire que l’aviculture sénégalaise est en plein essor, lequel progrès est surtout dû à la fermeture des frontières aux importations de viande de volailles congelées (DIREL, 2010). Par ailleurs, elle joue un important rôle socioéconomique et nutritionnel. Toutefois, elle est encore confrontée à certaines difficultés dont les plus saillantes sont d’ordre technico-économique, pathologique et alimentaire. Ainsi, l’amélioration de l’alimentation des poulets de chair par l’usage d’additif alimentaire comme le Redstim pourrait être un meilleur moyen d’améliorer la rentabilité de l’aviculture moderne à travers l’augmentation de la productivité des poulets de chair et par conséquent la réduction du coût de production. Mais pour atteindre cet objectif un certain nombre de facteurs qui influencent la croissance du poulet de chair doivent être considérer.

CHAPITRE

II

:

L’ALIMENTATION

ET

LES

FACTEURS

INFLUENCANT LA CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR II.1. Alimentation du poulet de chair 32


II.1.1. Physiologie digestive du poulet L’appareil digestif de la volaille comporte les organes successifs suivants : La bouche, l’œsophage, l’estomac, l’intestin, le cloaque et l’anus, auxquels sont annexées deux glandes importantes : le foie et le pancréas (figure 7) II.1.1.1. Cavite buccale Le bec est l’organe permettant la capture des particules alimentaires. Dans la cavité buccale se produit une faible sécrétion salivaire permettant une première humidification du bol alimentaire pour faciliter son passage dans l’œsophage (Bastianelli et Rudeaux, 2003). II.1.1.2.Œsophage L’œsophage est un tube très dilatable, sécrétant de mucus permettant une imprégnation des aliments et la facilitation de leur transit vers le jabot qui est situé à sa limite postérieure. Le jabot est considéré comme le réservoir régulateur du transit digestif avec un pH de 4 à 5. Le temps de séjour du bol alimentaire dans le jabot est d’autant plus court que le gésier est vide et que l’aliment ingéré est de faible granulométrie. Mis à part quelques fermentations, peu d’événements digestifs se produisent dans le jabot (Bastianelli et Rudeaux, 2003). II.1.1.3. Proventricule et gésier L’estomac se divise en deux compartiments : le proventricule et le gésier. Egalement appelé ventricule succenturié, le proventricule a la forme d’un court fuseau. Ses parois épaisses contiennent de nombreuses glandes qui secrètent le suc gastrique. On peut également mettre en évidence ce suc gastrique : en comprimant la paroi d’un proventricule ouvert par une incision préalable, on voit sortir des gouttes épaisses, blanchâtres de suc gastrique au niveau des orifices de chaque glande. Le gésier fait suite au proventricule.

33


C’est un muscle creux très puissant, tapissé intérieurement d’un revêtement de consistance cornée. C’est un organe de trituration des aliments dépourvu de glandes digestives II.1.1.4. Intestin L’intestin forme un tube de calibre à peu près égal sur toute son étendue. Il débute immédiatement après le gésier en formant une boucle appelée anse duodénale entre les branches desquelles se trouve logé le pancréas. A cette anse succèdent les circonvolutions intestinales pelotonnées en une masse unique. Ces circonvolutions aboutissent à un court rectum en même temps que deux caecums. Ces appendices particuliers forment deux culs-de-sac d’une quinzaine de centimètres de longueur et ont pour rôle de résorber en partie les liquides. Le rectum est court, et débouche dans le cloaque. II.1.1.5. Cloaque La dernière partie du tube digestif est le cloaque dans lequel débouchent les conduits digestifs, génitaux et urinaires. Du fait de la convergence des voies digestives et urinaires au niveau du cloaque, les fientes et les urines sont mélangées à ce niveau et rendent difficile la mesure de la digestibilité des aliments chez la volaille (Larbier et Leclercq, 1992 ; Bastianelli et Rudeaux, 2003). Le transit digestif chez le poulet est en moyenne de 7 à 8 heures. Ce temps varie en fonction de l’âge (plus rapide chez les jeunes), de la composition de la ration (accéléré par des taux élevés de matières grasses ou de fibres) et de la présentation de l’aliment (plus rapide avec les aliments granulés) (Bastianelli et Rudeaux, 2003). Cet appareil digestif et cette digestion simples de la volaille n’empêchent pas cette dernière à avoir des besoins de tous les nutriments pour sa croissance.

34


Figure 7 : L’appareil digestif de la volaille II.1.2. Besoins alimentaires du poulet de chair Le besoin est l’apport nutritif minimum (énergie, protéines, minéraux et vitamines) nécessaire pour répondre aux exigences de base d'un animal et assurer son entretien, sa croissance, sa reproduction et sa production. II.1.2.1. Eau C’est l’un des éléments nutritifs les plus importants des volailles. La consommation d’aliment est conditionnée par celle de l’eau : une sousalimentation en eau provoque une baisse de la consommation alimentaire et la réduction du gain de poids. Selon Eekeren et al. (2006), une restriction de 10 % d’eau risque d’entrainer une baisse de la croissance et de l’efficacité des poulets de chair (quantité de nourriture nécessaire par kg de croissance). En général, les volailles consommeraient environ deux fois plus d’eau que d’aliments, comme le montre le Tableau VII .Par ailleurs, la consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003). La teneur en protéines de l’aliment peut être aussi source de variation du besoin en eau. Diop (1982) a montré que la consommation d’eau par heure passe de 10 à 50 ml chez le poulet de chair lorsque la température ambiante passe de 21°C à 41°C. Les besoins en eau pour la thermorégulation sont donc élevés en milieu tropical. Ces besoins en eau sont de 0,5 à 1 ml/kcal de besoin 35


énergétique chez la volaille, soit 250-300 ml d’eau par jour (Larbier et Leclercq, 1992). Les oiseaux ont la particularité physiologique de résorber l’eau des urines lorsqu’ils n’en disposent pas en abondance pour leur abreuvement. Cette eau remonte le long du colon, provoquant la précipitation de l’acide urique sous forme d’urates (Larbier et Leclercq, 1992). Tableau VII : Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge chez le poulet de chair (Larbier et Leclerc, 1992)

II.1.2.2. Energie Les oiseaux, comme les mammifères, sont des homéothermes, ce qui signifie qu’ils sont capables de maintenir leur température interne quasi-constante et pour cela les pertes de chaleur doivent être égales à la quantité de chaleur produite (Geraert, 1991). La capacité des oiseaux à éliminer la chaleur par évaporation est limitée. Or l’ingestion et l’utilisation métabolique de l’aliment entraînent une forte production de calories. Aussi, à moins que le métabolisme basal soit réduit par acclimatation ou adaptation génétique ou que la tolérance à l’hyperthermie soit améliorée, la production de chaleur est diminuée par la réduction de l’ingéré alimentaire pour permettre le maintien de l’homéothermie (Geraert, 1991).

36


L’énergie contenue dans l’aliment (énergie brute) n’est pas utilisable en totalité par l’animal (figure 8) : une partie est en effet, perdue dans les fèces et l’urine. L’énergie disponible pour les besoins métaboliques de l’animal (entretien et production) est appelée énergie métabolisable (énergie brute ingérée moins énergie perdue dans les fèces, l’urine et les gaz) ; en d’autres termes, c’est la portion de l’aliment dont dispose le poulet pour produire de la chair, conserver ses fonctions vitales et sa température (Smith, 1992). Une bonne ration doit permettre à l’animal de couvrir toutes ses dépenses : entretien, production, élimination de chaleur. Si l’énergie métabolisable (EM) de la ration est insuffisante, l’animal doit puiser dans ses réserves. Cela se traduit par une baisse voire un arrêt de la production. Selon Anselme (1987), les besoins énergétiques des poulets sont compris entre 3000 et 3200 kcal/kg avec un minimum de 3100 kcal au démarrage et 3000 kcal en finition. Toutefois, les besoins énergétiques peuvent être influencés par des facteurs tels que la souche, le régime alimentaire et la température ambiante.

37


Figure 8 : Schéma de la répartition de l’énergie chez l’oiseau (valeurs moyennes) Source : Larbier et Leclercq, (1992) II.1.2.3. Protéines L'alimentation doit apporter des protéines en qualité et en quantité suffisantes pour permettre au poulet de chair de faire face à ses besoins de croissance. Les quantités de protéines ou d'acides aminés ingérés dépendent de la quantité d'aliments consommée, elle-même liée à la teneur en énergie de la ration. Les protéines sont constituées d’acides aminés essentiels et non-essentiels. Les acides aminés essentiels (lysine, méthionine, thréonine, tryptophane, isoleucine, leucine, valine, phénylalanine, histidine et arginine) sont ceux qui ne peuvent être synthétisés par la volaille et qui doivent être impérativement apportés par l’alimentation. Les apports recommandés pour ces acides aminés varient de 1,15 à 1,3 g/100g et de

38


0,65 à 0,75 g/100 g d’aliments, respectivement, pour la lysine et la méthionine (Dayon et Arbelot, 1997). Le besoin en protéines varie en fonction du niveau énergétique de l’aliment, de la souche, de la présentation de l’aliment et de l’âge des oiseaux (Larbier et Leclercq, 1992 ; Vias, 1995). Plus le niveau énergétique est élevé plus la ration est concentrée en protéines, ce qui s’expliquerait par le fait que l’animal diminue sa consommation alimentaire lorsque le niveau énergétique s’accroît. La quantité de protéines totales nécessaires pour une ration de 3000 kcal/ kg est évaluée à 22,2 et à 23,7 % pour une ration contenant 3200 kcal/kg (INRA, 1989). Les apports recommandés de la ration à différents stades de vie en protéines, acides aminés et minéraux en fonction du niveau énergétique de la ration chez le poulet de chair se trouvent résumés dans le tableau VIII. Il apparaît que le besoin absolu en acides aminés n’est pas affecté par la température, bien qu’une chute de croissance et de production d’œufs s’observe fréquemment quand la température excède 30°C. Tableau VIII : Apports recommandés (% de la ration) à différents stades de vie en protéines, acides aminés, minéraux et en fonction du niveau énergétique de la ration (kcal d’EM/kg) chez les poulets de chair

39


II.1.2.4. Minéraux et Oligo-éléments Ces minéraux sont constitués de macroéléments (calcium, phosphore, sodium, etc.) et d’oligo-éléments (zinc, fer, magnésium, etc.). Ils sont faiblement représentés dans les produits végétaux et il faudra donc faire appel à d’autres sources telles que les coquilles de mollusques ou d’huîtres et à certains aliments d’origine animale pour couvrir les besoins en minéraux (Sauveur et Picard, 1990). Ce sont des constituants essentiels du tissu osseux (calcium, phosphore) ou de l’équilibre osmotique de l’animal (sodium, chlore, potassium). Les oligoéléments et les vitamines (liposolubles et hydrosolubles) jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Ils doivent donc être apportés dans l’aliment des poulets. Toute recommandation en minéraux doit tenir compte d’abord du niveau de production des animaux, puis de certains facteurs externes (dont certains altèrent l’ingéré alimentaire). On peut citer la présence éventuelle sous forme de complexe minéral dans la source utilisée, les interactions entre nutriments, le niveau énergétique des aliments, la température ambiante et le stress dus aux maladies ou à la surpopulation.

40


L’apport de phosphore pose toujours des problèmes, car on le retrouve sous forme phytique dans les graines des végétaux telles que le maïs qui n’a pas de phytases (et non dans les tiges et les feuilles). Ce phosphore n’est pas utilisé par les oiseaux, pour lesquels on ne considère comme « disponible » que le phosphore nonphytique, soit le tiers du phosphore total des graines (INRA, 1989). L’excès de chlore entraîne une grande consommation d’eau, la survenue des diarrhées et tend à réduire l’utilisation de calcium et du phosphore. Dans une moindre mesure, l’apport en manganèse peut également affecter l’assimilation du calcium et du phosphore (Smith, 1992). La fourniture du chlorure de sodium est indispensable puisque l’alimentation végétale est largement déficiente en sodium, mais riche en potassium. Quand aux oligo-éléments, ils participent à la croissance et à l’ossification du squelette des poulets de chair. En effet, une carence en magnésium

ralentit

la

croissance

des

poulets

de

chair

et

entrave

l’ossification.Selon Chicco et al. (1968) cité par Ferrando (1969), un apport de 0,4 % de magnésium contenant 0,045 % de calcium provoque l’augmentation du gain de poids et améliore la minéralisation du squelette. A partir de 0,6 % de magnésium les effets sont contraires. Le fer, le cobalt, le cuivre sont indispensables pour la formation de l’hémoglobine. Le manganèse intervient dans le métabolisme du calcium. Un régime pauvre en manganèse entraîne des cas de pérosis chez les poulets de chair. Une alimentation pauvre en zinc provoque des retards de croissance et des démarches dites d’oies. Les apports recommandés de certains minéraux et oligo-éléments sont consignés dans le tableau IX. Tableau IX : Apports recommandés en minéraux et oligo-éléments chez le poulet Apports

Démarrage

Zinc (g/100 kg d’aliment)

4

41

Croissance 4

Finition 2


Cuivre (g/100 kg d’aliment)

0,3

0,3

0,2

Fer (g/100 kg d’aliment)

4

4

2

Manganèse (g/100 kg d’aliment)

7

7

6

Iode (g/100 kg d’aliment)

0,1

0,1

0,1

Cobalt (g/100 kg d’aliment)

0,02

0,02

0,02

Sélénium (g/100 kg d’aliment)

0,02

0,02

0,02

Calcium (%)

1,05

0,95

0,85

Phosphore (%)

0,44

0,40

0,32

Sodium (%)

0,17

0,17

0,17

Chlore (%)

0,15

0 ,15

0,15

Source : INRA (1979) II.1.2.5. Vitamines Les vitamines jouent un rôle dans le système enzymatique à la différence de l'énergie et de certains minéraux. Les quantités de vitamines réellement nécessaires dépendent du régime, du taux de croissance, de la production d'œufs, de la taille de l'oiseau et éventuellement du climat. Les vitamines sont apportées à l’organisme en quantités faibles sans lesquelles on assiste à des pathologies carencielles. Aux nombres de 13, elles sont reparties en deux groupes : les vitamines liposolubles (A, D, E, K) et les vitamines hydrosolubles (B1, B2, PP, B5, B6, B9, B12, C et la choline). La volaille a besoin d’un apport alimentaire de toutes les vitamines sous forme de compléments minéralo-vitaminés (CMV) dans la ration sauf la vitamine C. Les besoins pour les différents âges de production sont consignés dans le tableau X.

42


Tableau X : Apport recommandé en vitamine chez la volaille de chair.

Source : Smith (1997), Inra (1992)

Les besoins alimentaires du poulet de chair nombreux et variés doivent être apportés en quantité suffisante pour assurer la croissance laquelle est influencée par un certain nombre de facteurs. II.2. Facteurs influençant la croissance du poulet de chair II.2.1. Facteurs intrinsèques Ce sont les facteurs propres à l’animal à savoir l’âge, le sexe et la race qui sont en corrélation avec le génotype. II.2.1.1. Influence de l’âge La vitesse de croissance du poulet de chair varie en fonction de l'âge. En effet les poulets de chair présentent une croissance accélérée grâce aux synthèses protéiques avec une bonne conversion alimentaire entre 0 et 6 semaines; après cet

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âge la croissance devient plus lente et plus coûteuse en énergie avec formation des gras et diminution de l'efficacité alimentaire (Gabwe, 1992). II.2.1.2. Influence du sexe Les mâles croissent plus rapidement que les femelles (Mollereau et al. 1987). Ceci s’explique certainement par l’action favorisante des androgènes sur la croissance, mais en plus les mâles apprennent à consommer plus rapidement les aliments que les femelles (INRA, 1989). Par contre, ces dernières ont une aptitude à déposer plus de gras que les mâles (Bougon et al. 1976). II.2.1.3. Influence des facteurs génétiques Giodani (1993) cité par Enede (2005), en faisant une comparaison de trois souches de poules commerciales à savoir Cobb 500, Ross 208 et Ross 308, a montré qu’il y a des différences non négligeables de poids à 8 semaines d’âge. Cela témoigne de l’influence des facteurs génétiques et plus précisément des gènes sur la croissance du poulet de chair A ces facteurs intrinsèques viennent s’ajouter des facteurs environnementaux et alimentaires, c'est‐à‐dire des facteurs extrinsèques. II.2.2. Facteurs extrinsèques Ce sont des facteurs environnementaux et des facteurs alimentaires. II.2.2.1. Facteurs environnementaux Il s’agit des facteurs d’ambiance, physiques et sanitaires qui peuvent compromettre la croissance. II.2.2.1.1. Facteurs d’ambiance  La température et l’hygrométrie

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Chez les volailles en croissance, la température est capable de modifier en même temps la vitesse de croissance, la consommation alimentaire et l’état d’engraissement des oiseaux Une température supérieure à 25°C compromet la prise de poids par réduction de la consommation alimentaire (Kolb, 1975) ; ceci est d’autant plus marqué lorsque la température passe de 32°C à 36°C : On note alors une diminution de l’ingéré alimentaire d’environ 4,2g/adulte/jour (SANOFI SANTE ANIMALE, 1996) ce qui, évidemment, entraine une chute de production (Diaw, 1992). En climat chaud et hygrométrie élevée, les performances des animaux sont inférieures à celles des animaux en climat chaud et hygrométrie modérée.  La densité D’après les travaux de Ricard (1988), les poulets élevés à forte densité ont une vitesse de croissance et un angle de poitrine significativement plus faible que ceux élevés à faible densité. En plus, la faible densité s’accompagne d’un fort pourcentage de carcasses classées en première catégorie (Ricard, 1988), et d’une faible fréquence d’anomalies des pattes (Cruinckshank et Sim, 1987). L’influence de la densité de la population sur les performances de croissance est d’autant plus marquée que la température est élevée (Chawak et al. 1993). A ces effets qui sont des contraintes majeures en élevage en raison des pertes économiques considérables qu’ils engendrent en termes de mortalité et de baisse de production (croissance), viennent s’ajouter des facteurs physiques II.2.2.1.2. Facteurs physiques Ils sont constitués par le transport, la vaccination, une forte densité et des bruits brusques qui engendrent le stress des animaux. Ces facteurs peuvent entrainer à la longue l’épuisement et un effet immunodépresseur des animaux qui y sont exposés, la conséquence étant une diminution de l’ingéré alimentaire (Blood et Henderson, 1976). 45


En transportant des poulets de chair en croissance finition d’un bâtiment à l’autre, Tanko (1995) a observé une diminution significative de la consommation alimentaire liée au stress. II.2.2.1.3. Facteurs sanitaires Ce sont des pathologies d’origine parasitaire, ou infectieuse de loin les plus agressives et qui sont responsables de la mortalité ou du retard de croissance dans les élevages (Lapo, 2003). Suivant la virulence des germes, la pression d’infestation parasitaire et l’état de réceptivité des sujets, l’affection peut se traduire par un simple retard de croissance ou la mort par suite de l’expression des signes cliniques. En dehors de ces facteurs environnementaux, la croissance des poulets de chair est influencée par d’autres facteurs qui peuvent être alimentaires. II.2.2.2. Facteurs alimentaires II.2.2.2.1. L’eau Selon Smith (1992), l’eau est normalement disponible à volonté et c’est pour cela que les diététiciens ne lui accordent pas l’attention qu’elle mérite. La consommation d’eau augmente avec l’âge. Le manque d’eau peut retarder la croissance et empêcher la production d’œuf et une privation d’eau peut provoquer la mort de la volaille en un laps de temps très bref (Tesseraud et Temin, 1999).La privation d’eau, qu’elle soit totale ou partielle, s’accompagne de baisse de performances Krogdahl (1985). Fernando (1969) en citant Bierrer et al (1966), remarque qu’une privation d’eau durant 10 heures provoque une perte de poids de 3% et 11% après 72 heures et diverses lésions viscérales. Le sous abreuvement provoque des lésions légères mais affecte également la croissance et l’état général.

46


II.2.2.2.2. L’aliment L’aliment distribué aux volailles doit permettre de couvrir leurs besoins en énergie, protéines, minéraux, vitamines et acides aminés indispensables. Ainsi dans la formulation des provendes, le fabriquant d’aliment doit respecter les normes d’incorporation des différentes matières premières afin d’éviter certaines erreurs pouvant compromettre les objectifs visés par l’éleveur. II.2.2.2.2.1. Différents types d’aliments distribues II.2.2.2.2.1.1. Les aliments démarrage Dans la pratique, les poussins ne sont alimentés que 10 à 60 heures après leur éclosion. Pourtant, le développement est intense pendant les premiers jours de vie et le résidu vitellin ne représente qu'une petite réserve de nutriments. Retarder la fourniture d'aliments peut affecter la croissance ultérieure des poussins et amoindrir leurs capacités de défense contre les agents pathogènes Bigot et al (2001). L’aliment démarrage doit être riche en énergie et protéines. Les tables de l’INRA (Larbier et Leclercq 1991) et du NRC (1994) recommandent pour un aliment démarrage destiné au poulet de chair de 0 à 3 semaines d'âge, une concentration énergétique avoisinant 3200 kcal/kg et une concentration protéique de 22 ou 23 %.Un tel équilibre suppose un apport conséquent de lipides alimentaires (environ 10% de l'aliment). Dibner et al. (1998) ont testé différentes combinaisons de formulation de l'aliment apporté pendant les 2 premiers jours de vie à des poussins et ont suivi leur courbe de croissance jusqu'à l'âge de 41 jours. La croissance et l'efficacité alimentaire optimales ont été paradoxalement obtenues avec un aliment composé de 50% de protéines et de 50% de glucides sans apport de lipides.

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Le passage à une alimentation exogène et le développement du tube digestif, s'accompagnent d'une sécrétion limitante de sels biliaires (Krogdahl ,1985) et d'une faible production de lipase pancréatique Ndoye (1996). Ces conditions expliquent que les lipides n'aient une influence sur la croissance qu'à partir de l'âge d'environ 10 jours (Cisse et al. 1997). II.2.2.2.2.1.2. Les aliments croissance-finition L’augmentation rapide de la croissance malgré la réduction de l’indice de consommation accroît fortement les capacités d’ingestion d’aliment du poulet de chair et donc la nécessité d’évacuer les calories produites par la digestion et l’utilisation métabolique de l’aliment (Jean ,2000). Selon Larbier et Leclercq (1992),la teneur en énergie doit être de 3250 kcal/kg de poids vif tandis que le taux de protéines et de lysine doit faire respectivement 35,8 à 42g/100g de gain de poids et 1,5 à 1,7g/100g de gain de poids. Le taux d’incorporation des protéines brutes est de 20% et 4.3% de matières grasses avec une concentration de 3250 kcal/kg d’après Lapras (1978). En période de finition, la croissance est souvent ralentie du fait de l’excès de température provoquée par le fort dégagement de chaleur dû aux animaux et à la fermentation de la litiére.Or, le maximum de croissance des poulets est obtenu par une température à 16-18°C (Jean ,2000). Selon cet auteur

l’augmentation

énergétique des régimes par la matière grasse n’apporte pas d’amélioration significative de la performance en région chaude malgré la faible extra chaleur des matières grasses. II.2.2.2.2.2. Rythme de distribution II.2.2.2.2.2.1. Distribution ad libitum Selon Doyen (2000) une alimentation à volonté (ad libitum), durant les sept premiers jours est impérative pour atteindre le maximum de poids corporel

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quelque soit l’endroit ou la saison dans les conditions des pays chauds. Cette distribution se fait en évitant le gaspillage, car une consommation à volonté ne veut pas dire une absence de contrôle de la quantité d’aliment distribuée. La distribution à volonté se fixe des objectifs sur la croissance des poulets :  le premier objectif se situe dans les sept premiers jours ;  le deuxième objectif se situe entre 21 et 28 jours : à ce stade on doit amener les animaux au poids le plus élevé possible .Il faut faire consommer le maximum d’aliments aux animaux pour assurer la croissance la plus rapide et l’indice de consommation global le plus faible (Enede, 2005). Il faut, cependant, savoir que les souches à croissance rapide sont des animaux qui consomment beaucoup d’aliment et ceci n’est pas sans conséquences. En effet, d’après Rossilet (2004) l’alimentation à volonté, outre les problèmes de dépôt de gras, peut conduire à des troubles locomoteurs (boiterie) qui limitent le déplacement des oiseaux ce qui les empêche de bien se nourrir entraînant par conséquent des baisses de performance. II.2.2.2.2.2.2. Deux distributions quotidiennes C’est un procédé qui voit son importance surtout pendant les périodes chaudes ; les animaux sont alimentés tôt dans la journée et tard dans la soirée. Selon Doyen (2000), une digestion en pleine chaleur des aliments peut entraîner une élévation de la température corporelle du fait de l’extra chaleur (interne) produite lors de la digestion et une augmentation du taux de mortalité. Rossilet (2004) de poursuivre que dans les pays chauds, la distribution de l’aliment doit se faire généralement aux heures fraîches de la journée. C’est une méthode qui nécessite la disposition de mangeoire en quantité suffisante afin d’éviter une bousculade au moment de la réalimentation II.2.2.2.2.2.3. Trois distributions quotidiennes

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Comme les autres formes de distribution, c’est une méthode qui doit avoir son importance dans nos pays chauds où le coût des aliments peut représenter jusqu’à 70% du coût de l’exploitation (Tesseraud ,1999). Les heures de distribution peuvent aussi influer sur la consommation alimentaire; pendant les périodes chaudes de la journée le poulet de chair réduit sa consommation (Sanchez et al., 2000). La division de la ration journalière en trois distributions peut être un moyen pour lutter contre la chaleur et surtout contre le gaspillage d’aliment. En effet certains auteurs pensent que la fragmentation de la ration est un moyen intéressant de distribution alimentaire.

CHAPITRE III : IMPORTANCE DES PRODUITS COMPOSANT LE REDSTIM EN AVICULTURE Redstim est un aliment complémentaire colorant, destiné à être pulvérisé, après dilution dans l’eau, sur l’aliment démarrage à la mise en place des poussins en élevage. Ce produit

a des propriétés énergisantes et stimulantes de la

consommation d’aliment. Il est compose de dextrose, de chlorure de sodium, de chlorure de potassium, d’extraits végétaux et de Canthaxanthine. III.1. Caractéristiques des ingrédients III.1.1. Extraits végétaux  Généralités Les extraits végétaux sont des substances naturelles issues des différentes parties de la plante (feuille, fleur, racine …) et qui peuvent avoir des propriétés antifongiques, herbicides, insecticides, stimulatrices des défenses naturelles mais aussi antioxydantes, bactéricides et photoprotectrices. On peut avoir des extraits 50


aqueux obtenus par des procédés de décoctions, de macérations, d’infusions et de percolations et des extraits éthanoliques ou hydroalcooliques plus stables. On distingue une grande diversité de composés chimiques dans les extraits végétaux parmi lesquels on peut citer : - Les alcaloïdes : nicotines… - Les polyphénols : flavonoïdes, dérivés d’acide caféique, stilbènes (resvératrol….) - Les terpènes et dérivés: eucalyptol, monoterpernes (thymol, Carvavrol..), diterpenes (artémisines..), saponines….. Mais parmi les extraits végétaux les huiles essentielles sont les plus utilisées en aviculture.

 Les huiles essentielles (HE) Selon la Pharmacopée Européenne (2011), une HE est un « produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau, soit par distillation sèche, ou par un procédé mécanique approprié sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de sa composition. Sur le plan chimique une huile essentielle est un mélange complexe d’un grand nombre de composés liposolubles différents (Dorman et Deans ,2000) .Différents types de classification existent. On peut considérer qu’elles sont composées de terpénoïdes, eux-mêmes classés en fonction de leur nombre d’unités isoprène (Loomis et Croteau 1980). Ainsi, on peut différentier différentes molécules comme Thymol, Camphré, Bornéol, cymène, Camphène…

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En aviculture, les huiles essentielles de thym, d’origan et de romarin sont les principales huiles essentielles pour lesquelles des effets zootechniques sont les mieux et les plus fréquemment rapportés. III.1.2. Le dextrose  Caractères généraux Le dextrose

est obtenu par hydrolyse enzymatique de l'amidon

cristallisé. Avec un

Poids Moléculaire de 198 g /mol et

purifié et

Formule brute

C6H12O6H2O, il a le plus fort pouvoir réducteur de tous les sucres. En outre il a les propriétés suivantes : - directement assimilable par les levures qui le transforment en alcool et gaz carbonique - directement assimilable par l'organisme puisque identique au Glucose sanguin et hépatique - se dissout dans son poids d'eau à 20°C - sa solubilité augmente rapidement avec la température et est égale à celle du saccharose dès 55°C.  Utilisations Le dextrose a plusieurs utilisations et le tableau XI montre les différents domaines d’utilisations du dextrose et les effets escomptés. Tableau XI : Utilisations générales du dextrose et ses effets Utilisations

Effets

Biscuiterie

Permet d'ajuster la coloration des biscuits

Biscotterie, viennoiserie, produits Fournit une source de sucres directement fermentescibles de panification

Améliore la levée, la coloration extérieure et la durée de conservation des produits

Pâtisserie industrielle

Conjointement à son effet sur la coloration de la croûte, prolonge dans le temps la qualité de fraîcheur des produits finis

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Boissons sucrées sans alcool

Exalte les arômes et permet d'ajuster l'équilibre entre la saveur sucrée et le goût.

Boissons en poudre

Support d'essence de haute qualité

Brasserie (bières de haute densité)

Excellente

source

de

sucres

fermentescibles

pour

l’enrichissement du Moût. Confiseries

Rétenteur d'humidité dans certains produits. Permet d'ajuster la coloration de ceux contenant des protéines laitières. Exalte le goût du fruit. Edulcorant léger. Anticristallisant du saccharose

Crèmes glacées, glaces et sorbets

Baisse le point de congélation, ce qui améliore la texture tout en évitant les problèmes de cristallisation

Condiments

Stabilise l'émulsion par abaissement du point de congélation

Salaisons

Utilisé dans la composition des saumures

III.1.3. Chlorure de sodium et de potassium Le potassium, de poids atomique K = 39,098 et de numéro atomique Z = 19, a pour structure électronique fondamentale 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1. Très électropositif, il perd facilement son électron de valence 4s1 en formant avec les éléments non métalliques des composés généralement à liaisons ioniques. Le cation K+, de même rayon que l'ion ammonium NH4+, peut le remplacer dans de nombreux sels (solution solide de substitution). Le sodium (Na+) est le constituant principal du sel (NaCl). Un gramme de chlorure de sodium (NaCl) contient 0,40 g de Na (soit 17 mEq). Le chlore est l'élément chimique de numéro atomique 17, de symbole Cl. C'est le plus commun des halogènes. Le chlore est abondant dans la nature, son dérivé le plus important est le « sel de table » ou chlorure de sodium (NaCl). Ce dernier est nécessaire à de nombreuses formes de vie. Les chlorures de sodium et potassium sont les électrolytes les plus utilisés en élevage de la volaille pour pallier aux effets néfastes de la chaleur ambiante. Ces derniers induisent une correction partielle de l’alcalose respiratoire et du

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déséquilibre électrolytique, et par conséquent une amélioration de la croissance (Boulahsen, 1995). Le chlorure de potassium est un composé chimique minéral de formule KCl. Sous sa forme solide, ce sel neutre équivaut au minéral tendre nommé Sylvine, ou sel amer, de structure cristallographique cubique à faces centrées. Le chlorure de sodium de formule NaCl est la forme la plus économique d’apport du sodium nécessaire à toute production. III.1.4. La canthaxanthine La canthaxanthine est un caroténoïde de la famille des xanthophylles, un pigment existant à l'état naturel.  Utilisation Elle est utilisée comme additif alimentaire, sous le numéro E161g et sa formule chimique est C40H52O2.La canthaxanthine est aussi autorisée dans les aliments pour animaux : poissons (truite et saumons, poule et animaux de compagnie (chat, chien, poisson et oiseau).Elle sert également d'agent bronzant et enfin, elle est utilisée comme médicament traitant le vitiligo.  Toxicité Depuis les années 1970, la canthaxanthine est utilisée comme colorant alimentaire et en cosmétique. La canthaxanthine à hautes doses (cas de surconsommation de pilules auto-bronzantes à base de ce pigment) est responsable de rétinopathies en formant des dépôts cristallins dans la rétine, en photosensibilisant et détériorant la vision nocturne. Bien que cette rétinopathie soit réversible lorsque la consommation de ce pigment cesse, plusieurs demandes ont été faites pour le retirer des additifs autorisés. D'autres effets secondaires sont rapportés : anémie aplasique, lésions hépatiques, symptômes cutanéo-muqueux, urticaire, nausées, diarrhées.

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III.2. Utilisation des ingrédients composant le Redstim en aviculture III.2.1. Les extraits végétaux Suite à l’apparition d’antibio- résistance, l’utilisation d’antibiotiques comme facteur de croissance dans l’alimentation animale est interdite en Europe depuis 2006.L’utilisation d’extraits de plantes notamment d’huiles essentielles est un des moyens préconisés comme solution de remplacement. En effet, plusieurs auteurs ont essayé de déterminer l’effet des extraits végétaux sur les performances zootechniques. Plusieurs études ont démontré que l’utilisation de certains additifs alimentaires phytogéniques stimulent la sécrétion des sucs digestifs, augmentent l’activité des enzymes digestives et réduisent aussi la production d’ammoniac intestinal (Ramakrishna et al, 2003 ; Platel et Srinivasan, 2004).L’augmentation des activités enzymatiques favorise la mobilisation des nutriments et accroit ainsi leur assimilation. Utilisant un additif phytogénique (BIOSTRONG 510) qui est une association d’huiles essentielles (en particulier thymol) de substances amères, d’épices et de saponines dans l’alimentation des poulets de chair (Jaugbauer et al., 2011) ont obtenu une augmentation du poids vif de 1,73% par rapport au témoin. Des résultats similaires ont été mis en évidence par Lee et al. (2003) qui ont utilisé un mélange d’huiles essentielles. Dans cette même expérience, les auteurs ont obtenu une réduction de la consommation journalière et de l’indice de conversion respectivement de 2,07% et de 3,9% par rapport au témoin. Une réduction de la consommation journalière chez le poulet de chair, grâce à la présence d’un additif phytogenique dans l’aliment, a été mise en évidence dans plusieurs publications (Loh et al., 2008 ; Cabuk et al., 2006 ; Lee et al., 2003).Ces publications montrent des baisses de consommation allant de 1% à 8%.La réduction de l’indice de consommation pourrait s’expliquer par une activité enzymatique accrue qui

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augmente la disponibilité des éléments nutritifs (Loh et al., 2008) et par un impact positif sur la morphologie intestinale ( Lil et al.,2010). Gabarrou et al. (2011) utilisant un mélange d’huiles essentielles et d’épices chez les pondeuses ont obtenu une baisse de la consommation d’eau et une amélioration de l’indice de consommation qui est essentiellement imputable à une augmentation du poids moyen de l’œuf. Selon ces auteurs ces extraits végétaux pourraient induire une meilleure résistance du troupeau aux inévitables perturbations des conditions d’élevage. De vos seven et Quilichini, (2011) dans leurs travaux ont conclu que la supplémentation d’émulsifiant d’origine végétale (VEGEMUL POULTRY) dans l’aliment des poulets de chairs améliore les performances principalement durant les phases de démarrage et croissance probablement dû à une amélioration de la digestibilité de l’énergie issue des matières grasses alimentaires. La comparaison des effets d’une préparation à base d’extraits végétaux naturels (AEN 350, PHYTOSYNTHESE) et de l’avilamycine sur les performances de croissance a été réalisée par Juin et Recoquillay, (2005). Ces auteurs ont, en effet, rapporté des améliorations de performances significatives (gain de poids et IC) avec l’utilisation d’AEN 350 dans des conditions thermiques défavorables pour les poulets (28,3°C). III.2.2. Le dextrose Le dextrose est utilisé en alimentation animale comme source d’énergie très digestible. Les Oiseaux ont développé des mécanismes adaptatifs originaux leur assurant un métabolisme énergétique actif caractérisé par une température et une glycémie basales élevées (42°C et 2 g/L). Les travaux réalisés en majorité sur les espèces d’intérêt agronomique (poulet, canard) montrent que le métabolisme glucidique des oiseaux présente des différences notables par rapport aux mammifères. La première et la plus facilement accessible concerne ainsi la valeur

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de la glycémie basale, deux fois plus élevée que chez les mammifères (Hazelwood et Lorenz ,1959) même après un jeun de courte durée (de 1 à 8 jours, Belo et al., 1976 ; Hazelwood, 1986) ou avec un régime dépourvu de sucres (Renner et Elcombe ,1967). On constate parallèlement que la cellule β−pancréatique du poulet est, contrairement à celle des mammifères, relativement peu sensible au glucose in vitro et in vivo (cf. revue de Rideau 1998). D’un point de vue pratique pour le poulet de chair, la compréhension des mécanismes contrôlant la croissance musculaire et la composition corporelle est une question centrale puisque ces critères ont des répercussions sur l’efficacité des productions, la quantité de rejets, la qualité nutritionnelle et/ou technologique des produits, les performances de reproduction et la santé. Comprendre les mécanismes contrôlant l’engraissement, la croissance musculaire et la qualité des viandes revient en partie à comprendre les mécanismes qui régulent l’utilisation périphérique du dextrose (et par là même la glycémie). En effet, l’apport d’énergie sous forme de glucose, son transport et son utilisation par le foie, les muscles ou le tissu adipeux sont des processus essentiels, qui conditionnent la lipogenèse, la protéosynthèse et la glycogénogenèse et par là même la croissance protéique musculaire et la qualité des produits. L’identification des mécanismes physiologiques à l’origine des variations de qualité de la viande chez le poulet doit à terme permettre de développer des outils moléculaires utiles pour la sélection, mais aussi pour optimiser les pratiques d’élevage (en particulier l’alimentation) en vue d’améliorer, la qualité des viandes (Le Bihan-Duval et al., 2008b). III.2.3. Chlorure de sodium et de potassium Plusieurs études récentes ont montré l’efficacité des électrolytes sur les performances de croissance de la volaille.

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Ain Baziz et al. (2011) ont montré que la complémentation de l’eau de boisson en chlorure de potassium, de sodium et du vinaigre semble améliorer le statut immunitaire des poulets élevés au chaud et augmenter leur résistance au cours d’un coup de chaleur .Cette amélioration de l’équilibre hémostatique et l’immunité induite par l’utilisation de ces additifs confirme l’augmentation de la croissance chez les poulets exposés au stress chronique (Ain Baziz et al., 2010) avec une amélioration des gains de poids de 13,5% par rapport au témoin L’addition d’électrolytes dans l’eau a également été décrite comme diminuant la phase d’hyperventilation de 23% et augmentant le GMQ de 7,7% (Smith et Teeter, 1992).Les travaux de (Farfan et al., 2011) le confirment en observant que la consommation d’eau a été accrue, un effet bénéfique sur la température corporelle pendant l’exposition chronique et une réduction du niveau d’hyperventilation et de la mortalité. III.2.4. La canthaxanthine L’un des principaux objectifs de la production avicole consiste à obtenir des poussins de la plu haute qualité tout en atteignant des paramètres de production les plus efficaces possibles. De nombreux facteurs entrent en jeu, dont la gestion efficace des rations alimentaires contenant des nutriments essentiels. Les résultats de récentes études démontrent que les fortes concentrations de canthaxanthine, administrées par supplementation sont associées à : - une augmentation de la fertilité (Souza et al., 2008 ; Sarabia et al., 2010a) - une augmentation de la production d’œufs (Sarabia et al., 2010a) - une baisse de la mortalité embryonnaire pendant la première phase de développement embryonnaire (Korver et Saunders-Blades, 2008 ; Souza et al., 2008)

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- une meilleure qualité des poussins (Surai et al., 2003 ; Robert et al., 2007 ; Korver et Saunders-Blades, 2008 ; Souza et al., 2008 ; Sarabia et al., 2010b) EFSA (2014) dans une étude menée sur la canthaxanthine a montré que : - L’utilisation de la canthaxanthine comme additifs alimentaires chez la volaille à une concentration ne dépassant pas 8mg/Kg ne présente aucun risque de sécurité chez les oiseaux. - La canthaxanthine ne pas genotoxique et ne présente pas de risque pour l’environnement. - La canthaxanthine est efficace dans la pigmentation du jaune d’œufs, de la peau et des graisses. - La capacité d’augmenter le plumage des oiseaux d’ornemental et la pigmentation de la peau des poissons d’ornemental de la canthaxanthine.

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DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE  CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODE  CHAPITRE II : RESULTATS  CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

60


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. Matériel I.1.1. Période et lieu d’étude L’expérimentation s’est déroulée de Juin à Juillet 2015 à la ferme de l’EISMV située à la périphérie de Dakar, dans la zone des Niayes à Keur Ndiaye Lô. C’est une zone écologique qui bénéficie d’un microclimat particulier caractérisé par des températures moyennes modérées (26°C), une humidité relative assez élevée (70%). Elle se prête bien aux activités avicoles. I.1.2. Cheptel expérimental L’essai a porté sur 500 poussins de souche Cobb 500 non sexés, en provenance du couvoir de la société AVIBOYE. I.1.3. Matériel d’élevage et de contrôle des performances Le matériel d’élevage est composé des éléments suivants :  Mangeoires ;  Abreuvoirs ;  Seaux et pots ;  Radiant ;  Torches ;  Litière (copeaux de bois) ; 61


 Tuyaux ;  Cadres grillagés ;  Thermohygromètre ;  Balance de précision de 1 à 5000g  Balance commercial  Bagues d’identification (non utilisées) ;  Matériel et produits de nettoyage et de désinfection (eau de javel, crésyl) ;  Pédiluve ;  Médicaments et matériels vétérinaires (Colitéravet, les vaccins, vetacox, vitamines).  Fil de fer  Papier  Cartons I.1.4. Le Redstim Redstim est un aliment complémentaire colorant, destiné à être pulvérisé, après dilution dans l’eau, sur l’aliment démarrage à la mise en place des poussins en élevage. Redstim a des propriétés énergisantes et stimulantes de la consommation d’aliment. Il est sous forme de poudre conditionnée en sacs de 5 kg et présente les caractéristiques suivantes :  IL contient du dextrose qui constitue une source d’énergie très digestible.  Les électrolytes contenus dans le Redstim sont le sodium et le potassium. Ces éléments sont essentiels pour la réhydratation et l’absorption des nutriments.  Les extraits végétaux jouent les rôles d’osmorégulateurs et d’antioxydants.  La canthaxanthine colore en rouge l’aliment, ce qui permet d’augmenter l’attractivité et la consommation des jeunes poussins. I.2. Méthodes

62


I.2.1. Conduite d’élevage I.2.1.1. Préparation du bâtiment d’élevage Quinze jours avant l’arrivée des poussins, le bâtiment a été vidé, nettoyé à l’eau savonneuse et désinfecté à l’eau de javel à raison de 250 ml/10l d’eau et du crésyl concentré pour un dosage de 10cl pour 10l d’eau. Puis nous avons badigeonné de la chaux vive sur les locaux (murs et sols). Tout le matériel d’élevage a également été lavé et désinfecté à l’eau de javel. A cinq jours de l’arrivée des poussins, une deuxième désinfection du bâtiment (Figure 9) par un virucide et fongicide (VIRUNET) a été faite par pulvérisation et deux jours plus tard les cadres grillagés ont été désinfectés à la chaux vive. La veille de la réception des poussins, la poussinière, un cercle de 2 m de rayon a été délimité par des cartons de 80cm de hauteur et entourée de cadres grillagés. Un cadre grillagé de 4m de long sépare le cercle de la poussinière en 2 compartiments égaux pour le démarrage. Le sol de la poussinière (Figure 10) a été recouvert d’une couche épaisse (environ 3 cm) de litière constituée de copeaux de bois. Le thermo hygromètre a été installé, le radiant suspendu à environ 1 m du sol et incliné à 45°, a permis de chauffer l’aire de vie à une température de 33°C pendant les premiers jours. Un pédiluve a été installé à l’entrée du bâtiment. Deux jours avant le transfert des oiseaux dans le poulailler, ce dernier a également fait l’objet d’une désinfection à la chaux vive après la mise en place des cadres grillagés pour délimiter les aires de vie des différents sous-lots. La veille du transfert (6ème jour), des couches de litière et un pédiluve à l’entrée du bâtiment ont été mis en place. Le matériel de contrôle (balance, thermo hygromètre), la fiche de collecte de données ont été installés de même que l’éclairage constitué de lampes torche chargeables.

63


Figure 9 : Préparation du bâtiment

Figure 10 : La poussinière

Source : Konate 2016 I.2.1.2. Arrivée des poussins Les poussins Cobb500 ont à leur arrivée, subi des contrôles de routine (nombre, état de l’ombilic, du jabot et des pattes, vivacité, etc.). Ils ont ensuite été pesés et installés dans la poussinière de la ferme de l’EISMV (figure 9) où ils ont été élevés en deux lots durant sept jours de démarrage .Chaque lot composé de 250 sujets a occupé un demi cercle de 6,25m² de surface dont un a reçu une alimentation classique et l’autre une alimentation avec pulvérisation au Redstim. Ensuite ces poussins ont été transférés dans les cages grillagés dans le même bâtiment. Les poussins mis en place ont été soumis pendant tout leur cycle de vie au programme de prophylaxie en vigueur dans la région de Dakar (Tableau XII).

Figure 11 : Installation des poussins Source : Konate 2016 64


Tableau XII : Programme de prophylaxie appliqué aux poulets pendant l’essai Age (jours) 1

Actions

Produits utilisés

Vaccination contre la

Imopest (IM) et HB1

maladie de Newcastle

(trempage du bec) Colitéravet ou

2, 3,4

9

Prévention du stress

Tetracolivit

Vaccination contre la

Hipragumboro-CH /80

maladie de Gumboro

ou Gumbopest Colitéravet ou

10,11 ,12

Prévention du stress Rappel contre les

17

maladies de Gumboro

Tetracolivit Hipragumboro CH /80 et HB1

et Newcastle Colitéravet ou 18,19 ,20

Prévention du stress Prévention de la

22, 23,24 30 ,31 ,32

Tetracolivit Anticox

coccidiose Vitaminothérapie

65

Amin total


I.2.1.3. Mise en lot des poussins Au sixième jour, des boxes de 2m de long sur 1,5m de large ont été construits. Ces boxes faits de cadres grillagées sont au nombre de 16 et disposés en parallèle de part et d’autre du bâtiment en 8 boxes chacun (Figure 10) .A une semaine d’âge des pesées par groupes de cinq sujets ont été effectuées. Le lot des sujets témoins (ou lot T) est mis en 8 sous-lots de 31 sujets chacun dont 4 sous lots de chaque coté du bâtiment pour que l’environnement n’influe pas sur les résultats tandis que le lot des sujets recevant le Redstim sont mis en 7 sous-lots de 31sujets nommés R disposés de la même manière. Par exemple Rlot1 est le sous- lot 1 des sujets ayant reçu le traitement Redstim et Tlot6 est le sous-lot 6 des sujets recevant le traitement témoin. A note qu'un lot Redstim a été éliminé pour ne pas fausser les résultats car ayant pénétré le lot témoin.

RLot1 Tlot2 Rlot3 Tlot4 Rlot5 Tlot6 Rlot7 Tlot8

Tlot1 RLot2 Tlot3

Rlot4 Tlot5

Rlot6 Tlot7

Figure 12 : Répartition des sous lots

66

-


Figure 13 : Mise en lot des poussins I.2.1.4. Eclairage du bâtiment L’éclairage a été constant 24 h sur 24 (lumière solaire, le jour et les lampes torches la nuit par absence d’électricité dans la ferme) tout au long de la période d’élevage. Les lampes sont au nombre de trois pendant la phase de démarrage et quatre pendant la phase croissance-finition I.2.1.5. Aliments et programme d’alimentation et d’abreuvement des poulets de chair Au début de l’expérimentation les poussins sont nourris par de l’aliment démarrage produit et commercialisé par NMA Sanders, sous forme de miette pendant les 2 premières semaines et ont reçu comme eau de boisson, l’eau de robinet de la S.D.E.Au cours de l’expérimentation, le lot témoin a reçu l’aliment démarrage classique fourni par la NMA alors que le lot essai a reçu le même aliment mais avec pulvérisation de Redstim (Figure 14) dilué à hauteur de 100 g dans 400ml d’eau tiède pour 12,5 kg d’aliment.

Cette solution est ensuite

pulvérisée 1 à 2 heures avant l’arrivée des poussins en élevage, directement sur

67


l’aliment qui est préalablement distribué sur papier étalé sur toute la surface du demi-cercle représenté par la litière. L’aliment ainsi préparé a été distribué au lot essai uniquement pendant 3 jours et a été suivi jusqu’à J14 de la distribution de l’aliment démarrage classique. Du 15è au 30è jour, les sujets ont été nourris à l’aliment croissance et de l’aliment finition a partir du 31éme jour. Ces aliments ont été produits par la NMA sous forme granulés. Pendant toute la période d’élevage, l’eau et l’aliment ont été distribués ad libitum. Pendant les 4 premiers jours (15, 16, 17 et 18è jour) de la phase de croissance, une transition alimentaire (Tableau XIII) a été faite pour amener les oiseaux à s’habituer progressivement à leur nouvelle ration. La ration est distribuée aux oiseaux 3 fois par jour. L’eau de boisson leur a été donnée à volonté et renouvelée chaque jour. Cette eau d’abreuvement a constitué le biais par lequel les médicaments ont été administrés aux oiseaux tandis que pour les vaccins l’eau minérale a été utilisée.

68


Figure 14 : L’aliment démarrage pulvérisé au Redstim Tableau XIII : Plan de transition alimentaire appliqué pendant l’essai 15ème jour 16ème jour 17ème jour 18ème jour Aliment miette commercial

3/4

1/2

1/4

0/4

1/4

1/2

3/4

4/4

démarrage Aliment granule croissance

I.2.2. Etude des paramètres 1.2.2.1. Paramètres d’ambiance Les différents paramètres d’ambiance mesurés ont été la température et l’hygrométrie. Leurs mesures ont été rendues possibles grâce à un thermohygromètre placé dans le poulailler au cours de la période expérimentale plus précisément à partir d’une semaine d’âge. Seules les températures ont été relevées pendant les 7 premiers jours par absence d’hygromètre. Les températures et les hygrométries moyennes, minimales et maximales journalières ont été enregistrées sur une fiche réservée à cet effet (annexe I).

I.2.2.2. Paramètres sanitaires Les différents troubles sanitaires survenus lors de la conduite des oiseaux ont été enregistrés quotidiennement. Ainsi, les oiseaux malades ont été examinés, et les morts enregistrés sur une fiche réservée à cet effet (annexes II), puis autopsiés. Les différentes mortalités enregistrées ont permis de calculer le taux de mortalité (exprimé en pourcentage), qui est le rapport du nombre d’oiseaux morts pendant la période de l’élevage sur l’effectif total en début de période.

69


Nombre de morts au cours d’une période TM(%) =

x 100 Effectif en début de la période

I.2.2.3. Performances zootechniques Les données récoltées au cours de notre essai ont permis de calculer les quantités d’aliment et d’eau consommées individuellement (Cai et Cei), les gains moyens quotidiens (GMQ), les rendements carcasse (RC) et les indices de consommation (IC), ainsi que les taux de mortalité (TM). I.2.2.3.1. Consommation alimentaire et d’eau Les consommations alimentaires et d’eau journalières des poulets ont été obtenues grâce aux pesées quotidiennes de la quantité d’aliments et d’eau distribuées et celles d’aliments et d’eau refusées (annexe I). Ainsi, les consommations alimentaires et d’eau journalières ont été déterminées en faisant la différence entre les quantités distribuées la veille et les refus du lendemain à la même heure pour chaque sous-lot. Caj = Quantité distribuée par jour – Quantité refusée par jour Cej = Quantité distribuée par jour – Quantité refusée par jour La consommation alimentaire ou d’eau individuelle est obtenue en divisant la consommation alimentaire ou d’eau journalière globale par le nombre de sujets. Caj

Cej

Caji (g/jr) =

; Cej (l/jr) = Nombre de sujets

Caj: Consommation alimentaire journalière ; Caji: Consommation alimentaire journalière individuelle Cej : Consommation d’eau journalière Ceji : Consommation d’eau journalière individuelle

70

Nombre de sujets


I.2.2.3.2. Poids vifs A l’aide d’une balance électronique de précision, les oiseaux ont été pesés par groupe de cinq sujets chaque semaine à partir de 7 jours d’âge et jusqu’à la fin de l’essai et individuellement avant l’abattage (Figure 15) et les données collectées ont été enregistrées sur des fiches de pesées (annexes III). Le poids vif moyen est le rapport de la somme des poids des individus d’un même lot par leur effectif. Somme des poids des individus d’un même lot Poids vif moyen (en g) = Effectif du lot

Figure 15 : Pesées individuelles des poulets avant abattage I.2.2.3.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ) A l’aide des mesures hebdomadaires de poids, nous avons calculé le gain moyen quotidien en faisant le rapport du gain moyen pendant une période sur la durée en jours. Il est exprimé en grammes. Gain de poids (g) pendant une période GMQ =

71


Durée de la période (jours)

I.2.2.3.4 .Indice de consommation (IC) C’est le rapport entre la quantité moyenne d’aliment consommée sur une période donnée et le gain de poids moyen correspondant à cette période. Quantité moyenne d’aliment consommée/période (en g) IC = Gain de poids moyen/période (en jours)

I.2.2.3.5. Rendement carcasse (RC) Il a été calculé en faisant le rapport du poids carcasse après éviscération sur le poids vif du sujet à l’abattage, exprimé en pourcentage (%).En effet à 42 jours d’âge, 20 sujets de chaque traitement ont été sélectionnés au hasard, bagués pour leur identification (Figure 16) avant d’être pesés. Apres abattage et deplumage, ces mêmes sujets ont été pesés encore une fois pour déterminer le poids carcasse (Figure 17). Poids de la carcasse vide (g) RC =

x 100 Poids vif à l’abattage (g)

72


Figure 16 : Baguage des poulets

Figure 17: Pesée de la carcasse

I.2.2.3.6. Evaluation économique Les résultats techniques nous ont permis de faire une étude économique basée sur les dépenses d’exploitation et les revenus tirés de la vente des poulets. Cette analyse a pour objectif de vérifier si la pulvérisation de Redstim sur l’aliment démarrage permet d’augmenter la rentabilité de la production des poulets de chair.

I.2.2.3.7.Analyses statistiques des données Les différentes données obtenues ont été enregistrées et traitées dans le tableur du Microsoft Excel et les différents paramètres zootechniques précédemment cités ont été calculés. Elles ont été soumises ensuite à la comparaison de moyenne de student au seuil de 5% à l’aide du logiciel R commander.

73


CHAPITRE II : RESULTATS II.1. Paramètre d’ambiance La température ambiante relevée au sein du bâtiment d’élevage a varié entre 26,8 et 35,9°C. Les températures les plus élevées ont été enregistrées en milieu de journée alors que celles les plus faibles ont été enregistrées dans la soirée (Figure 18). Concernant l’hygrométrie, les valeurs ont varié entre 60 et 91% avec une hygrométrie maximale relevée le soir et des valeurs minimales en milieu de journée (Figure 19).

74


35 30

température(°C)

25 20 15 10 5 0 maximale minimale

Sem 1 31,85 29,42

Sem 2 32,28 27,24

Sem 3 31,82 28,33

Sem 4 32 28,58

Sem 5 31,71 28,41

Sem 6 33,03 30,31

Figure 18 : Évolution de la température à l’intérieur du bâtiment d’élevage

Hygrometrie(%)

suivant les moments de la journée en fonction du temps

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 maximale minimale

Sem 2 80 61,71

Sem 3 76,85 67

Sem 4 79 70,57

Sem 5 81,14 71,14

Sem 6 82,6 70,33

Figure 19 : Évolution de l’hygrométrie à l’intérieur du bâtiment d’élevage suivant les moments de la journée en fonction du temps II.2. Effets sur les performances de croissance des poulets de chair II.2.1. Evolution du poids vif L’évolution du poids vif des poulets par traitement alimentaire au cours du temps est illustrée par la Figure 20. Du démarrage à la 5ème semaine d’âge, aucune différence significative n’a été notée sur les poids vifs des poussins dans les différents lots. Par contre, à la 6ème semaine d’âge, il a été noté une augmentation 75


significative (P=0,03) du poids vif des sujets traités au Redstim comparés aux témoins. La pulvérisation de Redstim a permis d’augmenter le poids vif de 5,15 % des sujets traités au Redstim (1838,57 g), par rapport aux témoins (1743,75 g). Cependant, les poids vifs obtenus pour les sujets des traitements n’ont pas été significativement différents (p>0,05) durant tout l’essai.

poids (g)

évolution du poids des poulets en fonction de l'age 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 lot essai lot témoin

Sem 1 153,88 154,090

Sem 2 433,41 431,64

Sem 3 800,07 772,1

Sem 4 1238,02 1230,19

Sem 5 1664,14 1559,62

Sem 6 (age) 1838,57 1743,75

Figure 90: Evolution du poids au cours des semaines II.2.2. Evolution du gain moyen quotidien Les GMQ obtenus chez les sujets des différents traitements alimentaires sont consignés dans le tableau XIV et leur évolution montrée dans la Figure 21. La pulvérisation de Redstim

dans l’aliment des poulets de chair, n’a permis

d’augmenter significativement (P<0,05) le GMQ qu'’à partir de la 5ème semaine d’âge pour les sujets du traitement Redstim (60,87 g/j) par rapport au traitement témoin (47,06 g/j). A la 4ème semaine d’âge, les GMQ des sujets du traitement témoin sont supérieurs à ceux des sujets du traitement Redstim mais cette différence n’est pas significative (p=0,22). Par contre, pour les autres semaines les GMQ des sujets Redstim sont supérieurs à ceux des lots témoins. En général, sur toute la durée de l’expérimentation les oiseaux du traitement Redstim ont présenté des GMQ (48,96g/j) supérieurs à ceux du traitement témoin 76


(46,29 g/j) mais sans différence significative. Ainsi, la pulvérisation de Redstim à l’aliment démarrage n’a pas produit d’effet significatif sur le GMQ.

Tableau XIV : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur le gain moyen quotidien (GMQ) des poulets de chair au Sénégal Paramètre

Age

Traitements alimentaires

zootechnique

(Semaines)

2

3

4

Redstim

Témoin

39,93±1,91

39,65 ±1,63

a

a

52,37±2,30

48,63 ±3,26

a

a

62,56 ±4,51

65,44±2,71

a

a

60,87 ±9,38

47,06 ±11,93

a

b

29,07 ±10,61

30,68 ±9,32

a

a

48,96±14,27

46,29 ±12,85

a

a

Valeur de P

0,8736

0,09674

0,2295

GMQ (g /j) 5

6

2-6

0,04055

0,768

0,4242

a, b, les valeurs portant différentes lettres sur la même ligne sont significativement différentes au seuil de 5%

77


70 60

GMQ (g/j)

50

40

lot essai

30

lot témoin

20 10 0 Sem 2

Sem 3

Sem 4

Sem 5

Sem 6

Figure 21 : Evolution du GMQ des poulets de chair en fonction de l’âge II.3. Effets sur la consommation alimentaire, d’eau et l’indice de consommation II.3.1. Evolution de la consommation alimentaire individuelle Les consommations alimentaires obtenues chez les sujets des différents traitements alimentaires sont consignées dans le Tableau XV et leur évolution illustrée par la Figure 22.La pulvérisation de redstim dans la ration, n’a pas eu d’effet significatif (p>0,05) pendant toute la durée de l’expérimentation (de la 2ème à la 6ème semaine d’âge), sur la consommation alimentaire chez les sujets du traitement Redstim (801,17 g), par rapport au traitement témoin (839,34 g). La consommation alimentaire des sujets du traitement Redstim n’a été supérieure à celle des lots témoins qu'à la 2ème semaine, alors que de la 3ème à la 6ème semaine les sujets des lots témoins ont consommé beaucoup plus d’aliment. La diminution de la consommation alimentaire individuelle des poulets du lot essai a été de 5,54 % par rapport au témoin.

78


Tableau XV : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur la consommation alimentaire des poulets de chair au Sénégal Paramètre

Age

zootechnique

(Semaine)

2

3

Consommation

4

Traitements alimentaires Redstim 356,56±

15,00

Témoin 350,67± 26,85

a

a

614,47±18,16

624,09±22,08

a

a

831,92±25,59

840,64±11,20

a

a

1142,92±43,82

1182,07±52,09

a

a

1059,98± 47,11

1199,25±170,63

a

a

801,17± 322,97

839,34±+364,7

a

a

Valeur de P

0,8025

0,4261

0,4504

alimentaire moyenne(g)

5

6

2-6

0,1372

0,05811

0,2204

a, b, les valeurs portant différentes lettres sur la même ligne sont significativement différentes au seuil de 5%

79


Consommation alimentaire(g)

1400 1200 1000 800 lot essai

600

lot témoin

400

200 0 Sem 2

Sem 3

Sem 4 age(semaine)

Sem 5

Sem 6

Figure 22 : Consommation alimentaire moyenne par lot en g/semaine II.3.2. Evolution de la consommation d’eau individuelle Les consommations d’eau obtenues chez les sujets des différents traitements alimentaires sont consignées dans le Tableau XVI et leur évolution illustrée par la Figure 23.On note que l’évolution de la consommation d’eau a été quasi identique à celle de la consommation alimentaire. En effet sur toute la durée de l’expérimentation, les consommations d’eau des sujets témoins (2427,06 ml) ont été supérieures à celles des sujets redstim (2306,32 ml) mais cette différence n’a pas été significative (p=0,17) de la 2ème à la 6ème semaine. Ainsi la pulvérisation de Redstim dans l’aliment démarrage a entrainé une diminution de consommation d’eau des poulets de chair de 4,97% par rapport au lot témoin.

80

la


Tableau XVI : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur la consommation d’eau des poulets de chair au Sénégal Paramètre

Age

zootechnique

(Semaine)

2

3

Consommation

4

Traitements alimentaires Redstim

Témoin

778,41±24,37

797,73±28,08

a

a

1512,95±45,951

1524,14±51,70

a

a

2754,93 ±106,94

2796,63±164,13

a

a

3319,92±150,96

3497,32± 488,14

a

a

3165,42±175,20

3519,51±520,63

a

a

Valeur de P

0,1794

0,4982

0,4433

d’eau moyenne (ml)

5

6

2-6

2306,32±1110,25 2427,06±1219,16 a

81

a

0,4734

0,1111

0,1397


consommation d'eau (ml)

4000 3500

3000 2500 2000

Lot essai

1500

lot témoin

1000 500 0 Sem 2

Sem 3

Sem 4 Sem 5 Age(semaine)

Sem 6

Figure 23 : Consommation d’eau individuelle par traitement (en ml/semaine) II.3.3. Evolution de l’indice de consommation Le tableau XVII et la figure 24 montrent les évolutions périodique et globale de l’indice de consommation, au cours de la période de l’expérimentation. Les indices de consommation alimentaire obtenus par traitement pendant toute l’expérimentation sont de 2,90 et de 3,19 respectivement pour les sujets des traitements Redstim et témoin. On note

que l’amélioration de

l’indice de

consommation avec le Redstim n’a pas été significative sur toute la durée de l’expérimentation (2ème - 6ème semaine). Les différences significatives ont été observées à la 3ème et à la 5ème semaine respectivement avec des indices de 1,67 et 2,73 pour les lots Redstim et de 1,83 et 3,81 pour les lots témoins. On note aussi une dégradation marquée de l’indice de consommation comme le montre la courbe avec une augmentation des indices de 30,4% entre la 4ème et 5ème semaine et de 60,77% entre la 5ème et 6ème semaine pour les sujets Redstim , de 51,96% et de 47,44% pour les sujets témoins dans les mêmes intervalles de temps. Cependant, les analyses statistiques ont montré que ces résultats obtenus ne présentent aucune différence significative d’un traitement à l’autre au seuil de 5% sur toute l’expérimentation (p=0,23).

82


Tableau XVII : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur l’indice de consommation des poulets de chair au Sénégal Paramètre

Age

zootechnique

(Semaine)

Traitements alimentaires Redstim

Témoin

1,27 ±0,03

1,26 ±0,08

a

a

1,67 ±0,04

1,83 ±0,09

a

a

1,90 ±0,10

1,83± 0,08

Indice de

a

a

Consommation

2,73 ±0,43

3,81 ±1,09

a

a

6,96 ± 2,93

7,25 ±3,16

a

a

2,90 ±2,32

3,19 ±2,46

a

a

2

3

4

5

6

2-6

Valeur de P

0,5943

0,01132

0,2438

0,04877

0,6383

0,2379

a, b, les valeurs portant différentes lettres sur la même ligne sont significativement différentes au seuil de 5%

83


8

indice de consommation

7 6 5 4

lot essai

3

lot témoin

2 1 0 Sem 2

Sem 3

Sem 4

Sem 5

Sem 6 Sem 2-6

Figure 24 : L’évolution de l’indice de consommation alimentaire des lots de traitement fonction du temps et des différents II.4. Effets sur les caractéristiques de carcasses Les résultats de l’effet de la pulvérisation de Redstim sur les caractéristiques de la carcasse des poulets sont consignés dans le tableau XVIII. La pulvérisation de Redstim dans l’aliment a conduit à une augmentation significative du poids vif et du poids carcasse à 6 semaines d’âge chez les poulets Redstim par rapport au traitement témoin. De même le Redstim a eu un effet significatif sur le rendement carcasse .L’amélioration du poids carcasse et du rendement carcasse du au traitement Redstim a été respectivement de 7,84% et 2,38% par rapport au lot témoin.

84


Tableau XVIII : Effet de la pulvérisation de redstim dans la ration sur le rendement carcasse des poulets de chair au Sénégal Caractéristiques de la carcasse

Poids vifs (g)

Poids carcasse (g)

Rendement carcasse (%)

Traitements alimentaires Redstim

Témoin

1838,57± 50,47

1743,75± 92,26

a

b

1530,05 ± 20,45

1410,06 ± 50,55

a

b

0,84 ± 0,01

0,82 ± 0,01

a

b

Valeur de P

0,038

0,000

0,006

II.5. Effets sur les mortalités La pulvérisation de Redstim dans l’aliment n’a eu aucun effet néfaste sur la santé et la mortalité des oiseaux. Au total, 60 mortalités (soit 12,79%) ont été enregistrées au cours des 6semaines d’expérimentation. Le plus grand nombre de mortalités est survenu à 5 semaines d’âge pour les sujets des deux traitements (Tableau XIX). Avant la 5ème semaine, les taux de mortalités ont été de 1,36% et 1,6%, respectivement, pour les traitements Redstim et témoin .Sur toute la durée de l’essai, les taux de mortalité ont été de 8,21% et 16,8% respectivement pour les traitements Redstim et témoin. Donc les sujets Redstim ont été beaucoup plus résistants aux maladies comparés aux sujets témoins. Ces mortalités enregistrées pendant l’essai sont surtout dues à des maladies aviaires notamment la bursite infectieuse (Gumboro) qui sévit dans la zone et à la ferme où elle a fait beaucoup de ravage dans certains poulaillers .Les mortalités ont été aussi dues à des coups de chaleur par une température très élevée avoisinant les 35°c.

85


En effet, les signes pathologiques et lésions observés à l’autopsie, sont ceux des tableaux cliniques (Tableau XX, Figure 25). Tableau XIX : Mortalité des poulets pendant la période d’essai Rations Effectif initial

Redstim

Témoin

219

Total

250

469

Mortalités Semaine 2

1

4

5

Semaine 3

0

0

0

Semaine 4

2

4

6

Semaine 5

10

22

32

Semaine 6

5

12

17

Total des mortalités

18

42

60

8,21%

16,8%

12,79%

Taux de mortalité

86


Tableau XX : Les signes cliniques de la maladie de Gumboro et de la mortalité par coup de chaleur Pathologies

Signes cliniques

Gumboro

Mortalités par coup de

(birnavirus)

chaleur

Diarrhée abondante et Mort subite des sujets blanchâtre,

litière

cloaque

et bien développés. Oiseau

humides, en

prostration,

décubitus

dorsal

frilosité brusquement,

(tremblement du corps). tremblement puis mort. Lésions à l’autopsie

Cloaque souillé par de Très fientes

peu

de

lésions.

Carcasse congestionnée.

diarrhéiques, hypertrophie de la bourse de Fabricius.

Hypertrophie de la bourse de Fabricius et de la rate Figure 25 : Lésions obtenues à l’autopsie d’un sujet après sa mort II.6. Effets sur la rentabilité économique 87


L’analyse économique concerne le coût de l’aliment ayant permis l’obtention d’un (1) kg de poids vif et le bénéfice brut réalisé par kg de poids vif. Dans cette analyse économique, seul l’aliment a été pris en compte, les autres postes budgétaires étant supposés les mêmes pour les deux traitements (Tableau XXI). Le coût de production Cx d’1 kg de poids vif est donné par la formule : Cx (Fcfa) = ICx * Px (Fcfa) Cx : coût du kg de poids vif (Fcfa) ; ICx : indice de consommation ; Px : prix du kg de la ration (Fcfa) ; x : période considérée. Il ressort de cette analyse économique que le bénéfice brut alimentaire réalisé par 1kg de poids carcasse est de 815,5 Fcfa pour le lot Redstim contre 743Fcfa pour le lot témoin. Donc le bénéfice brut réalisé par le Redstim par rapport au Témoin est de 72,5 Fcfa. Tableau XXI : Analyse économique Paramètre

Redstim

Témoin

Prix de revient d’1kg d’aliment (CFA)

305

300

Quantité de l’aliment consommé par 1kg de gain de poids

2,9

3,19

Coût de l’aliment pour 1kg de gain de poids (FCFA)

884,5

957

Prix de vente d’un 1kg de Poids carcasse

1700

1700

815,5

743

72,5

0

Bénéfice brut alimentaire réalisé par 1kg de poids carcasse (FCFA) Bénéfice brut par rapport à la ration témoin (FCFA)

CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

88


III.1. Discussion III.1.1. Paramètres d’ambiance L’oscillation des températures ambiantes mesurées durant la période d’essai entre 26,8 et 35,9°C est similaire à celles (28,8°C et 34,7 °C) relevées par Zanmenou (2011) et Atakoun (2012) et celles (22,76°C et 35,1°C) obtenues par Sabi (2014). Mais ces températures sont supérieures aux normes de température ambiante (19 à 27 °C) préconisées par Dayon et Arbelot (1997), Rehkis (2002), ITAVI (2003) et Bordas et Minvielle (1997). La variation de la température constatée au cours de cette expérimentation pourrait s’expliquer par le fait que l’essai a eu lieu au mois de juillet correspondant au moment où on atteint les pics de températures les plus élevés au Sénégal (Juin-Septembre). Les valeurs de l’hygrométrie mesurée durant cette période (60-91%) sont supérieures à celles (25-63%) obtenues par Mabeki (2011) et celles (20-50%) obtenues par Daga (2009).L’hygrométrie obtenue n’a pas été conforme aux normes préconisées par Bordas et Minvielle (1997) qui ont suggéré des valeurs d’hygrométrie comprises entre 40 et 70% et celles recommandées par (Guérin et al., 2011) qui ont noté que l’humidité relative ne doit pas excéder 70% . Cette forte hygrométrie serait sans doute due à la période où l’expérimentation a été menée qui a correspondu à l’hivernage avec des précipitations matinales qui ont abaissé la température et ont augmenté les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air d’où cette forte hygrométrie notée durant cette période. III.1.2. Effets du Redstim sur les performances de croissance III.1.2.1. Effets sur le poids vif De la 2ème à la 6ème semaine le poids vif des sujets traités au Redstim a été supérieur à celui des sujets témoins, mais cette différence n’a été significative qu'’à la 6ème semaine avec des poids de 1838,57g pour les sujets Redstim et de 1743,75g pour les sujets témoins soit une amélioration du poids d’abattage de 5,15%. Les 89


différents additifs composant le Redstim ont joué un rôle dans l’amélioration du poids des poulets de chair. Ces résultats confirment les travaux de Jaugbauer et al. (2011), qui en utilisant un additif phytogénique le BIOSTRONG composés d’huiles essentielles, d’épices et de saponines dans l’alimentation des poulets de chair ont obtenu de manière non significative une augmentation du poids vif des sujets traités de 1,73% à 6semaines par rapport au témoin. Des résultats similaires ont été mis en évidence par Lee et al. (2003) et Alcicek et al. (2003) qui ont utilisé un mélange d’huiles essentielles. Concernant les électrolytes Salajan et al. (1981) en utilisant le potassium administré comme supplément et biostimulateur dans l'alimentation de la volaille ont obtenu une amélioration du poids des sujets traités et ont considéré que le mécanisme par le lequel le potassium administré comme supplément dans la ration stimule de la croissance des poulets de chair , réside dans la modification de la dynamique et du sens du métabolisme protéique , en accélérant la synthèse corporelle

grâce à l’utilisation maximale des protéines et de l’énergie des

aliments. Par ailleurs, INRA (2012) montre que l’apport d’énergie sous forme de dextrose, son transport et son utilisation par le foie, les muscles ou le tissu adipeux sont des processus essentiels, qui conditionnent la lipogenèse, la protéosynthèse et la glycogénogenèse et par là même la croissance protéique musculaire et la qualité des produits. III.1.2.2. Effets sur le gain moyen quotidien Sur toute la durée de l’expérimentation les oiseaux du traitement Redstim ont présenté des GMQ (48,96g/j) supérieurs à ceux du traitement témoin (46,29 g/j) mais sans différence significative. Ainsi, la pulvérisation de Redstim à l’aliment a augmenté la vitesse de croissance des poulets de 5,45% par rapport au lot témoin. L’évolution des GMQ a suivi celle des poids vifs jusqu'à la 4ème semaine où on a constaté une baisse des gains de poids dans les deux lots due notamment à la présence de la maladie de gumboro et au stress thermique. Cette amélioration 90


du GMQ des sujets Redstim est comme pour le poids vif due à l’action des différents additifs composant le Redstim. En ce qui concerne les électrolytes, en période de forte chaleur, la maîtrise du bilan électrolytique qui influe sur l’équilibre acido-basique a une importance sur la résistance des animaux. Ainsi, les chlorures de sodium et de potassium contenus dans le Redstim ont permis la résistance des oiseaux traités en période de stress thermique et amélioré leur GMQ. Ceci confirme les résultats de Smith et Teeter (1992) qui ont obtenu une augmentation significative du GMQ de 7,7% en additionnant des électrolytes dans la ration. De même, pour la canthaxanthine EFSA (2014) a noté une amélioration des GMQ des sujets supplémentés de canthaxanthine dans la ration par une meilleure attractivité de l’aliment. III.1.3. Effets du Redstim sur les consommations III.1.3.1. Effets sur la consommation alimentaire La pulvérisation de Redstim au démarrage dans la ration des poulets de chair a diminué de façon non significative la consommation alimentaire chez les sujets recevant la ration pulvérisée par rapport aux sujets témoins. Cette diminution de la consommation alimentaire de 5,54% pourrait s’expliquer par un niveau énergétique plus élevé de l’aliment pulvérisé dû à la présence de dextrose et aussi par l’impact de l’absence de transition concernant la couleur de l’aliment qui pourrait entrainer une baisse de la prise alimentaire. Ces résultats sont contraires à ceux obtenus par De vos Sven et Quilichini (2011) qui ont obtenu une amélioration significative de la consommation alimentaire des poulets traités avec un émulsifiant végétal VEGEMUL Poultry comme additif alimentaire. De même, Radwan (2008) cité par (Oetting, 2006) a noté un effet de stimulation de la consommation alimentaire imputé à des principes actifs d’extraits végétaux comme le thym ou le romarin mais aussi de carvacol et d’eugénol. Ceci pourrait s’expliquer par la différence des extraits végétaux utilisés et celle des conditions expérimentales. Plusieurs auteurs utilisant les électrolytes et la 91


canthaxanthine dans leur ration n’ont pas observé d’effet significatif sur la consommation alimentaire. III.1.3.2. Effets sur la consommation d’eau A l’instar de la consommation alimentaire, la pulvérisation de Redstim dans l’aliment démarrage des poulets de chair n’a pas eu d’effet significatif sur la consommation d’eau pendant toute la durée de l’expérimentation .La consommation d’eau des sujets témoins a été supérieur à celle des sujets Redstim de 4,97%.L’absence d’effet significatif du Redstim sur la consommation d’eau et même la diminution de la prise d’eau pourraient s’expliquer par le stress thermique et par la présence de la maladie Gumboro. Cette maladie de Gumboro entrainerait une augmentation de la prise d’eau à travers les processus diarrhéiques plus marqués chez le lot témoin. Cette diminution de la prise d’eau a été constatée par Gabarrou et al. (2011) qui ont utilisé des extraits végétaux composés d’un mélange d’huiles essentielles et d’épices comme additif. Par contre Farfan et al. (2011) ont enregistré une augmentation de la consommation d’eau de 34% des sujets supplémentés en électrolytes comme additifs par rapport aux sujets témoins. Selon ces auteurs, cet effet est logiquement lié à la présence de sels qui augmentent la consommation d’eau comme l’ont monté Smith et Teeter (1987) qui ont noté une augmentation de la prise d’eau en fonction à la électrolytes.

fois de la température ambiante et de la supplementation en Cette

différence

pourrait

s’expliquer

par

expérimentales qui n’ont pas été les mêmes.

III.1.4. Effets du Redstim sur l’indice de consommation

92

les

conditions


L’indice de consommation des poulets de chair a été non significativement amélioré par la pulvérisation de Redstim sur l’aliment démarrage .Sur toute la durée de l’expérimentation, l’indice de consommation des sujets Redstim a été de 2,90 contre 3,19 pour les sujets témoins soit une amélioration de 10%.Vers la fin de l’expérimentation on a noté une forte dégradation de l’indice consommation due notamment au stress thermique associé à la présence de la maladie de gumboro. L’amélioration non significative de l’indice de consommation est imputable à une baisse de la consommation alimentaire des sujets Redstim mais aussi à un meilleur gain pondéral des poulets de chair supplémenté en Redstim par rapport aux sujets témoins. La plupart des auteurs travaillant sur les différents additifs composant le Redstim ont obtenu des résultats similaires. Gabarrou et al. (2011) qui ont utilisé des extraits végétaux composés d’un mélange d’huiles essentielles et d’épices comme additif ont obtenu une diminution de l’indice de consommation (2,402 des sujets supplémentés contre 2,409 pour les sujets témoins) par une augmentation du gain de poids. Jaugbauer et al. (2011), qui en utilisant un additif phytogénique le BIOSTRONG composes d’huiles essentielles, d’épices et de saponines dans l’alimentation des poulets de chair ont noté a 6 semaines, une réduction de l’indice de consommation de manière significative, de 3,9%.Cela pourrait s’expliquer par une activité enzymatique accrue qui augmente la disponibilité des éléments nutritifs (Loh et al., 2008) et par un impact positif sur la morphologie intestinale (Lil et al., 2010). III.1.5. Effets du Redstim sur les caractéristiques de la carcasse La pulvérisation de l’additif Redstim dans l’aliment a augmenté significativement le poids et le rendement carcasse des poulets de chair. L’amélioration du poids carcasse et du rendement carcasse par le Redstim a été respectivement de 7,84% et 2,38% par rapport au lot témoin. Les rendements carcasses (82-83%) obtenus à l’issue de notre essai sont similaires à ceux obtenus 93


par Ciewe (2006) et sont plus faibles que ceux (85,37- 86,95%) et (85,0686,09%) obtenus

respectivement par Atakoun (2012) et Sabi (2014) dans

diverses conditions. D’une manière générale, la supériorité pondérale des carcasses des poulets recevant le traitement Redstim de la présente étude, est probablement due à une bonne valorisation de l’aliment consommé sous l’action combinée des différents additifs composant le Redstim qui s’est traduite par un développement musculaire plus important, comme en témoigne le meilleur rendement carcasse enregistré chez les oiseux du lot Redstim. III.1.6. Effets du Redstim sur la mortalité Le taux global de mortalité qui a été enregistré au cours de l'expérience (12,79%) est nettement au dessus de celui acceptable indiqué par le Mémento de l'agronome (2002) pour les pays chauds qui est de 5 à 8 %. La mortalité chez les poulets ayant reçu le redstim au démarrage, (8,21%) se situe dans la fourchette (3 à 10% pour l'Afrique de l'Ouest) donnée par INRA (2009) cité par Renault (1999) contrairement aux poulets témoins (16,79%). La différence entre les résultats de ces auteurs et les nôtres pourrait s’expliquer par une différence dans les conditions d'élevage ou une différence liée à l’apport de Redstim. Les principales causes de la mortalité ont été la chaleur et la bursite infectieuse mais aussi probablement par le stress provoqué par les entrées et sorties dans le poulailler et les manipulations lors des pesées. En effet, à partir de la 5ème semaine d’âge les températures ont avoisiné les 35°C d’où cette forte mortalité passant de 1,36% et 1,6% à la 4ème semaine, respectivement, pour les traitements redstim et témoin à 8,21% et 16,79%.Selon Barragàn (2004), au-delà de la zone de confort thermique, la température corporelle augmente et dans des conditions plus sévères, on observe des pertes par mortalité qui peuvent aller jusqu'à 74% (AbuDieyeh, 2006). Marder et Arad (1989), quant à eux ont évoqué que la principale cause de mortalité des oiseaux en période de chaleur est l’alcalose due à la 94


polypnée thermique. Cette forte température associée à une hygrométrie de 6090% a sans doute entrainé le développement de microorganismes qui ont sévi dans cette zone, particulièrement, les birnavirus

occasionnant l’apparition de la

maladie de Gumboro à la 5ème semaine. Globalement la pulvérisation de Redstim a entrainé une réduction de la mortalité des poulets de chair. Cette réduction de la mortalité des lots Redstim par rapport aux lots témoins a été de 51,10% .La résistance à la chaleur des poulets recevant le redstim a été sans doute due aux différents additifs composant le Redstim. En effet, les électrolytes jouent un rôle prépondérant dans la lutte contre la chaleur par un équilibre acido-basique. Farfan et al. (2011) ont enregistré une réduction de la mortalité de 21,9% des sujets supplémentés en électrolytes par rapport aux témoins et Baziz et al. (2011) utilisant les mêmes électrolytes comme supplément ont enregistré une réduction de la mortalité de 50% et ont noté une augmentation des Lymphocytes chez les sujets supplémentés par rapport aux témoins. Le rôle des autres additifs dans la résistance à la chaleur et aux infections n’a pas été négligeable. III.1.7. Effets du Redstim sur la rentabilité économique La forte croissance des poulets recevant la supplémentation constitue un atout certain du point de vue économique. En effet, à 42 jours, les poulets qui ont reçu depuis le démarrage le Redstim ont atteint le poids moyen le plus élevé. Ceci constitue un facteur important d’écoulement du produit sur le marché et un gain de temps parce que la durée requise pour la production d’un poids égal en viande de poulets nourris à l’aliment témoin est plus longue. Toutefois, les coûts de production de poulet du traitement Redstim ont paru légèrement plus élevés que ceux des poulets sous régime témoin liés à l’achat du produit, les autres coûts étant égaux par ailleurs. Mais un investissement supplémentaire en Redstim de 5 FCFA par kilogramme d’aliment permet un bénéfice brut alimentaire réalisé par kg de poids carcasse de 815,5 FCFA contre 95


743 Fcfa pour le lot témoin soit bénéfice brut par rapport à la ration témoin de 72 FCFA .Cette rentabilité économique du Redstim par rapport au témoin est liée à l’amélioration des performances zootechniques comme le poids corporel et l’indice de consommation par l’action des différents composants du Redstim mais aussi par une consommation alimentaire importante des sujets du lot témoin sans gain de poids proportionnel. Ceci est en adéquation avec les résultats de (Jaugbauer et al., 2011), qui en utilisant un additif phytogenique le BIOSTRONG composés d’huiles essentielles, d’épices et de saponines dans l’alimentation des poulets de chair ont constaté une amélioration des paramètres zootechniques se traduisant par une rentabilité économique avec un revenu de 0,06 € (environ 39 FCFA) par poulet supplémenté par rapport au témoin. Donc les additifs alimentaires en l’occurrence le redstim peuvent jouer un rôle zootechnico-économique important chez les poulets de chair et apporter de la valeur ajoutée dans cette filière. III.2. Recommandations Nos recommandations s’adressent aux acteurs intervenant dans le secteur de l’élevage au Sénégal à savoir les chercheurs, les fabricants d’aliments, les éleveurs et l’Etat. III.2.1. Recommandations en direction des chercheurs. Les chercheurs doivent diversifier leurs recherches .Ces dernières ne doivent pas se limiter uniquement à l’étude des matières premières mais aussi doivent intégrer d’autres produits tels que les additifs alimentaires. Ces produits dont le Redstim fait partie ont l’avantage d’être utilisé à grande échelle, ne dépendent pas de la pluviométrie et augmentent les performances des poulets de chair à moindre coût. III.2.2. Recommandations en direction des fabricants

96


Les fabricants doivent investir dans ces genres de recherches et les proposer à leurs clients. De nos jours l’innovation constitue le plier majeur de la concurrence. Donc il urge aux industries de financer des études sur les additifs alimentaires enfin d’augmenter la productivité des volailles et de gagner une part de marché plus importante. Entre, autres, il s’agira d’apprécier l’effet du Redstim sur la productivité du poulet de chair en période froide en association ou non avec la prolongation de la durée de pulvérisation. III.2.3. Recommandations en direction des éleveurs Quant aux éleveurs, il est bon à savoir que l’alimentation constitue 70% des coûts de production de la volaille. Réduire la durée du cycle avec des poids carcasses supérieurs reviendrait à diminuer les coûts de production et d’augmenter les bénéfices. De ce fait les éleveurs pourraient augmenter leurs profits en utilisant des additifs tels que le redstim dans l’alimentation. Pour ce faire, il faut un changement de paradigme de la part des éleveurs et oser diversifier les méthodes d’alimentation. III.2.4. Recommandations en direction de l’Etat L’Etat devrait s’impliquer dans l’organisation de la filière avicole en proposant des formations aux éleveurs visant à renforcer leurs capacités et leurs connaissances sur l’aviculture. Aussi, il doit conformément à son programme d’appui aux entreprises agroalimentaires, inciter les industriels à contribuer à l’amélioration de la productivité de la volaille grâce à leur appui dans les programmes de recherches scientifiques. Ces mesures permettraient à l’Etat d’assurer un lien entre les producteurs avicoles et les fabricants d’aliments, créant ainsi un climat de confiance entre les différents acteurs de la filière avicole.

97


98


CONCLUSION

Pour les décennies prochaines l’Afrique au sud du Sahara devra relever les plus grands défis en matière d’élevage. En effet, devant une démographie sans cesse galopante le besoin en protéines animales sera de plus en plus difficile à combler si le niveau de production des protéines animales n’augmente pas. L’aviculture moderne se présente alors comme une option intéressante pour répondre aux besoins de la population. A ce titre une aviculture semi industrielle

99


de proximité dans les espaces semi urbains et urbains s’est développée au Sénégal d’autant plus que les approvisionnements en viande ovine et bovine stagnaient suite à des grandes sécheresses. Ainsi, l’aviculture présente certes des opportunités réelles mais il n’en demeure pas moins qu’elle est du point de vue de la productivité encore peu performante. De ce fait il est important de porter notre réflexion sur la manière d’augmenter la productivité de nos poulets de chair afin de limiter ces contres performances. En effet, plusieurs études ont montré l’efficacité des additifs sur les performances des poulets de chair mais la plupart de ces études ont été menées dans des conditions différentes de celles africaines. C’est pour ces raisons que nous avons essayé d’étudier les effets de Redstim, un produit composé, de cinq additifs sur les performances zootechniques des poulets de chair. Pour ce faire, l’essai a été réalisé sur 500 poulets de chair de souche Cobb 500. Les oiseaux ont été mis en 2 lots subdivisés en sous-lots avec 7 répétitions pour le lot essai et 8 répétitions pour le témoin ; chaque répétition étant composée de 31 sujets. Le lot essai a reçu une alimentation pulvérisée de Redstim pendant les trois premiers jours tandis que le lot témoin n’a reçu que l’alimentation classique provenant de la NMA. Durant l’essai, l’aliment a été distribué 2 fois par jour et l’eau provenant du réseau de la SDE a été donnée à volonté. Au cours de cette période, la température au sein du bâtiment a été relevée 2 fois par jour (matin et midi) à l’aide d’un thermohygromètre électronique. De même, les mortalités et les paramètres zootechniques de croissance ont été enregistrés par le biais de la pesée journalière de la quantité d’aliments distribuée et refusée et de la pesée hebdomadaire des oiseaux. Une autopsie macroscopique sur le terrain est réalisée quelques heures après la mort d’un sujet. L’analyse des résultats obtenus dans nos conditions d’étude révèle :

100


A 6 semaines d’âge, la pulvérisation de Redstim a entrainé une augmentation de façon significative des poids vifs des poulets de chair qui passent de 1838,57g (traitement Redstim) à 1743,75g (traitement témoin). Elle a également entrainé une augmentation non significative du GMQ de 48,96 g/j (lot essai) à 46,29 g/j (lot témoin). Par contre, la pulvérisation de Redstim a entrainé une diminution non significative de la consommation alimentaire et d’eau durant les 6 semaines d’essai. Pendant toute l’expérimentation, une diminution significative des indices de consommation a été notée chez les poulets nourris à base d’aliment pulvérisé au Redstim par rapport aux témoins avec, respectivement, des indices de 2,9 et 3,19. Par ailleurs, une augmentation significative des poids et rendements carcasses des sujets du traitement Redstim (1530,05g et 83%) par rapport aux sujets témoins avec un poids carcasse de (1410,06g, 82 %) a été notée. Une réduction substantielle de la mortalité des oiseaux a aussi été notée avec le traitement au Redstim Sur le plan économique, la pulvérisation de Redstim dans la ration des poulets de chair du Sénégal a montré une marge nette supplémentaire par kg de poids carcasse positive et significative de 72 FCFA par rapport au témoin. Il ressort de notre étude que la pulvérisation de Redstim dans la ration démarrage des poulets de chair, a eu des effets bénéfiques significatifs sur le poids vif, le poids et le rendement carcasse ainsi que la mortalité. Aussi, nous suggérons qu’une autre étude soit réalisée en période froide en association ou non avec une augmentation de la durée de pulvérisation.

101


102


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114


ANNEXES

115


116


ANNEXE 1 : FICHE DE PESEE DES OISEAUX DE L’ESSAI REDSTIM (J8-J45)

Date de pesée 1ière pesée:_________________________ Traitement

:_______________________________

Numéro de sous lot______________________________

N° ind

PV1 Sem (g)

PV2 Sem (g)

PV3 Sem (g)

PV4 (g)

Sem

PV5 (g)

Sem

PV6 Sem (g)

PV7

PV8

Sem (g)

Sem (g)


ANNEXE 2 :

FICHE DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE, D’EAU ET AMBIANCE (J1-J7)

Date de démarrage essai__________________________ Traitement Date

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7

:_______________________________ Température

Humidité

Min

Min

Max

Aliment (kg) Max

Quantité distribuée

Eau (litre) Refus

Quantité distribuée

Refus


ANNEXE 3 : FICHE DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE, D’EAU ET AMBIANCE (J8-J45) Date de démarrage essai__________________________ Traitement

:_______________________________

Numéro de sous lot :______________________________ Date

J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14 J15 J16 J17 J18 J19 J20 J21 J22 J23 J24 J25 J26 J27

Température

Humidité

Min

Min

Max

Aliment (kg) Max

Quantité distribuée

Eau (litre) Refus

Quantité distribuée

Refus


FICHE DE MORTALITE

ANNEXE 4 :

Date de démarrage essai__________________________ Traitement

N° ind

:_______________________________

Date de décès

Symptômes


ANNEXE 5 : N°

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

POIDS CARCASSES

REDSTIM POIDS VIFS POIDS CARCASSES

POIDS VIFS

TEMOIN POIDS CARCASSES


SERMENT

DES

VETERINAIRES

DIPLOMES

DE

DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés:  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire;  d’observer en toutes circonstances les Principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.

Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »



IMPACT DE LA PULVERISATION DE REDSTIM SUR L’ALIMENT DEMARRAGE SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR AU SENEGAL

RESUME L’objet de cet essai est d’étudier l’impact de la pulvérisation de Redstim un produit composé d’extraits végétaux, de dextrose, du chlorure de sodium et de potassium et de canthaxanthine, sur l’aliment démarrage sur les performances zootechniques et économiques des poulets de chair au Sénégal. Cette étude a été menée à la ferme de l’EISMV à Keur Ndiaye Lô du 11Juin au 26 Juillet 2015. L’essai a été réalisé sur 500 poulets de chair de souche Cobb 500. Les oiseaux ont été mis en 2 lots subdivisés en sous-lots avec 7 répétitions pour le lot essai et 8 répétitions pour le témoin ; chaque répétition étant composée de 31 sujets. Le lot essai a reçu une alimentation pulvérisée de Redstim pendant les trois premiers jours tandis que le lot témoin n’a reçu que l’alimentation classique provenant de la NMA. Les différents paramètres étudiés ont montré : -

une augmentation significative du poids vif à 6semaines des sujets Redstim (1838,57g) par rapport aux témoins (1743,75g).

-

une diminution de la consommation alimentaire et d’eau.

-

une amélioration non significative de l’indice de consommation (10%) et du GMQ (5,45%) des sujets traités.

-

une augmentation significative des

poids et rendements carcasses des sujets du

traitement Redstim (1530,05g et 83%) par rapport aux sujets témoins avec un poids carcasse de (1410,06g, 82 %). -

Une réduction substantielle de la mortalité des oiseaux avec le traitement au Redstim.

-

sur le plan économique, une marge nette supplémentaire par kg de poids carcasse des sujets Redstim positive et significative de 72 FCFA par rapport au témoin.

Par ailleurs, une appréciation de l’effet du Redstim sur la productivité du poulet de chair en période froide en association ou non avec la prolongation de la durée de pulvérisation devrait être envisagée à l’avenir. Mots-clés : Redstim-Performances de croissance-poulets de chair-pulvérisation Pape Yero Konate

Email: konate90.pyk@gmail.com Tel: +221 77 3104206


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