UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E. I. S. M .V.)
Année 2016
N° 33
EVALUATION DES EFFETS DU « CHICK CARE » SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR. THESE Présentée et soutenue publiquement le 16 Juillet à 11heures Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)
Par
Mlle Khady NIANG Née le 25/10/1986 à Thiès (Sénégal)
JURY Président
: Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar- Sénégal
Directeur et rapporteur de thèse
: Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal
Membre
: Monsieur Yaghouba KANE Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar- Sénégal
Co-encadreur de thèse
: Monsieur Malick SENE Docteur vétérinaire PDG de Veto’partners (Dakar-Sénégal)
DEDICACES A ALLAH le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux qui a voulu faire de nous ce que nous sommes : gloire, pureté et louange à toi Seigneur. Je prie sur votre prophète Mohamed (PSL) A la confrérie mouride Je dédie ce travail A Serigne Kosso BOUSSO notre guide religieux A mon Père Kosso NIANG Papa je ne trouve même pas les mots quand je parle de toi. Tu t’es toujours sacrifié pour tes enfants, tu n’as jamais voulu porté même un boubou neuf et sans penser à faire la même chose pour nous. Tu as toujours dépensé ta fortune pour le bonheur de tes enfants. Tu nous as éduqués dans la bravoure, la droiture, l’honneur, la dignité, le respect. Tu m’as toujours donné le courage, la force de travailler à chaque fois que je te voyais sur le terrain. Moi qui suis ta fille bien aimée, ton amie et ta confidente je ne saurais jamais te remercier assez. Puisse le Bon Dieu te garder le plus longtemps possible à nos côtés et que tu puisses profiter au maximum des fruits de ton dur labeur A ma mère Dieynaba MBENGUE Ma fierté d’être ta fille est grandiose, car tu nous as tracé le chemin. Mon papa nous a toujours dit de ne jamais avoir peur même dans des situations très
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critiques parce que votre maman a su être une bonne femme. Et ce sont ces paroles qui me donnent du courage à chaque fois que j’étais dans des difficultés. A mon grand frère Thierno NIANG dit Kosso BOUSSO Tu es comme un père pour nous ; tu n’as jamais voulu qu’on ne manque de rien. Tu m’as toujours soutenue .Que le Bon Dieu nous assiste et consolide d’avantage notre famille. A mon petit frère Khadim NIANG : tu es plus qu’un petit frère ; tu représentes pour moi un ami, un confident, un jumeau. Je peux dire que c’est grâce à toi que j’ai réussi mon baccalauréat. Tout ce que je te souhaite c’est de te voir soutenir ton doctorat en médecine humaine. A ma grande sœur Fa Kiné merci pour tout. A mes petites sœurs Fama et Maty vous dites que je suis votre maman ; j’assume cette responsabilité et soyez rassurée que je serai toujours là pour vous. A mes frères et sœurs : Kosso, Khadim, Latyr, Cheikh, Fatou kiné, Fama, Maty, Mame Diarra que le bon Dieu nous unisse davantage et qu’il nous donne satisfaction totale dans tous nos projets. A mes neveux : Serigne Saliou FOFANA, Serigne Khadim NIANG, et ma nièce Mame Bousso FOFANA. A mes sœurs Ndéye Sourang BA Mbaita DIOP, Mabo NDIAYE Aby DIAGNE, Ndeye Khady HANN. A ma belle-sœur Dior DIAGNE. A mes grands-parents paternels Ibrahima NIANG et mon homonyme Khady DIOP
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In mémorium j’aurai bien voulu vous connaitre mais le bon Dieu en a décidé autrement. Qu’ALLAH Le Tout Puissant vous accueille dans son paradis. A mes grands-parents maternels Atoumane MBENGUE et Oumy DIEYE Que le bon Dieu vous laisse encore et encore avec nous. A mes oncles et tantes maternels : Mor, Latyr, Ass, Daouda, Tiné, Nogaye, Khady. A mon oncle paternel Moustapha NIANG et ma tante paternel Bousso NIANG A Tiné Mbengue que j’appelle affectueusement tanty ; tu es une seconde maman pour moi, à ta disponibilité pour ta famille m’a toujours marqué. Puisse Dieu le Tout Puissant te donne autant d’enfant que tu voudras. A Nogaye MBENGUE ma tante chérie je me rappelle tout le temps de tout le soutien que tu nous apporté. A ma tante, ma meilleure amie, Khady MBENGUE : tu m’as toujours montré le bon chemin quand j’étais dans des situations critiques et difficiles. A mes cousins et cousines : Ndéye Diama, Diobé, Mass, Mor Talla, Maman Diéye, Ya Néné, Birima, Ndéye Maguette, Mame Fatou, Ya Thiama. A mes tontons: Yankhoba BA, Tapha DIALLO, Mor SECK. A mes tuteurs Mamadou BA et Cheikh DIAKHATE Je ne pourrai jamais vous remercier assez car je sais que si je suis arrivée à ce niveau d’étude c’est grâce à vous. Vous avez toujours cru en moi, vous m’avez toujours dit que je pouvais réussir dans mes études. Donc ce travail est le fruit de vos encouragements et de votre soutien. iv
A Serigne Mbacké DIOP c’est grâce à toi que j’ai opté la série scientifique, et je le regrette pas. Merci pour tout. A Pape FAYE et toute sa famille, merci pour tout. A mon frère Dr Adama FAYE Tu n’es plus seulement un ami mais tu es devenu un grand frère pour moi. Tu m’as accueillie dans cette école en tant que secrétaire général de l’A.E.V.S, mais depuis ce jour tu as continué de prendre soin de moi comme si nous étions du même père et de la même mère. Ce travail est le tien. A mon ami, mon frère, mon confident Dr Tafsir THIAM Je n’ai jamais regretté de te compter parmi mes connaissances car tu étais toujours présent quand j’en avais besoin, tu as toujours prié pour ma réussite dans cette école donc je ne pourrai jamais te remercier assez. Ce travail est le tien. A Ndéye WANE MBENGUE merci pour les conseils. Au Dr Astou FALL : tu es ma seule et unique maman au véto car tu m’as acceptée en tant que fille, m’a hébergée dans ta chambre et m’a mise dans de bonnes conditions pendant trois longues années et ton comportement est toujours resté le même. Je ne pourrais jamais te remercier assez. A la famile KANE : tonton Mamour, Ndeye SECK, Astou DIAGNE, Daba, Nabou, et Fatou .Vous êtes ma deuxième famille dans notre quartier.Ce travail est le vôtre. Au Dr Moussa WANE tu es une personne spéciale pour moi depuis que je t’ai connu, tu m’as toujours apporté ton soutien sans faille dans tous les plans, tu as
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su être pour moi un ami, un frère toujours disponible à mes multiples sollicitations. Que le bon Dieu consolide notre fraternité. A mon papa des TP Dr Wilfried OYETOLA merci pour tout. A maman Diarata TRAORE. Merci pour tout. A mon frère Moustapha DIONE : un homme généreux, gentil, disponible et je sais que à tout moment je peux compter sur toi. Qu’ALLAH facilite le reste de ton cursus. A Feu Serigne Saliou THIAM Que j’appelais Sama serigne car étant mon maitre coranique. Tu m’as toujours guidée dans la droiture, la spirualité ; que le bon Dieu t’accueille dans son Paradis. A mes fils : Ibrahima DIOP, Ablaye KA, Ali, Omar DJIBABDJI, et Pierre François MAI, Alou DOLO. Qu’Allah le Tout Puissant veille sur vous et vous facilite le reste de votre cursus A ma filleule : Adel NGOM ; Dieu m’a donné la chance d’être ta marraine : le respect et l’estime que tu me voue m’ont toujours honoré ; Que le Tout puissant te facilite le reste. A Sagar NDIAYE Tu as su être une filleule, une petite sœur exemplaire par ton respect, ton savoir vivre, ta courtoisie, et ta disponibilité pendant ces deux années de cohabitation. Je t’exhorte seulement à continuer sur cette lancée pour le restant de ta vie. Puisse le bon Dieu t’aide à finir en beauté dans cette école ma petite sœur chérie. Ce travail est le tien.
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A Mme DIALLO Fatimata BA Tu m’as choisi comme marraine dans cette école. Je suis très heureuse de l’honneur que tu m’as fait. Ce travail est le tien. Puisse le bon Dieu t’assiste ainsi que ta famille. A Woury SOUMARE merci pour tous les bons moments que nous avons partagé ensemble. A toutes les personnes qui m’appellent affectueusement Maman Khady. A ma cousine Mame Bousso DIEYE Tu représentes plus qu’une cousine à mes yeux ; tu es une amie, une confidente. Tu as toujours rendu mes vacances agréables chez toi. Ce travail est le tien. A mes amis (es) de la seconde S à la terminale S2B : Khadim DJITTE, Momar Talla DIENG, Mbaye DIOUF, Fatou FALL, Aminata NDIAYE dite Léa, Mbérou DIENG, Aminta MBAYE……………… A Amadou Yahaya MAHAMANE dit Papis qui m’a choisi comme grande sœur depuis son arrivée dans cette école. A mon amie khoudia GUEYE et sa maman Tata Ada CISSE A mes amis du G17 : Dr Adama FAYE, Dr Mamadou SYLLA, Dr Abdoulaye DIEYE, Dr Mathioro FALL, Dr Cheikh NDIAYE. A mes amies : Khoudia GUEYE, Seynabou GUEYE, Kiné NDIAYE, Sokhna SENE, Ndeye Arame NDIAYE, Aminta DIAME, Mame Binta NIANG.
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A mes frères et sœurs de la 43e promotion : Dr Abass KOUMAI, Ousmane SALL, Moustapha DIENG, Dr Amadou NDIAYE, Dr Lamine KANDE, Omar Ngalla DIOUF, Mme DIALLO Khadija, Dr Hélène YAMEOGO. A Mr DIOUF agent de sécurité Aux étudiants de la 43e promotion Au Professeur accompagnateur de la 43e promotion A Mr Idrissa NASSA parrain de la 43e promotion A mes frères et sœurs du Dahira des Mourides Vétérinaires. A mon village natal Touba Peycouck ; particulièrement mon quartier Kayar Que ce travail puisse contribuer à votre développement A mon pays le Sénégal
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REMERCIEMENTS Mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont permis par leurs conseils ou leur soutien moral, matériel et financier durant tout mon cursus scolaire Au Professeur Moussa ASSANE : j’ai eu la chance de réaliser mon souhait avec vous, je vous ai connu et apprécié en CPEV, et en deuxième année j’avais dit que lorsque je serai en année de thèse vous serez mon encadreur. Je sais en vous une personne pieuse, dynamique, simple et respectueuse .Je ne saurais jamais vous remercier assez cher Professeur. Merci d’avoir accepté de diriger ce travail. Que le bon DIEU puisse vous accordez une longue vie et une santé de fer afin que les générations à venir bénéficient de vos connaissances. Au Dr Malick SENE, PDG de Véto’partners : merci d’avoir accepté de financer cette thèse, de m’avoir accueilli dans votre société et les douze mois que j’ai passé avec vous, n’étaient que bénéfiques pour moi. Sincères remerciements. Au Dr Adama FAYE, DG de Véto’partners ; mes sincères remerciements pour ton soutien de tous les jours, ta générosité, ta simplicité, ta disponibilité. A Mme Kadja WONOU merci pour tous ce que vous avez faits pour nous pendant le stage rural. A la DAHW merci pour tout votre aide. Au Dr Gualbert NTEME ELLA : cher tuteur merci pour tes conseils, ton soutien durant mon cursus dans cette école. Au Pr KANE et Mr Doudou DIAGNE. ix
A Mme ALAMBEDJI et le personnel technique de son service : Mr Moussa SENE et Mme Khady. A tous les enseignants de l’E.I.S.M.V. A Mr Téophraste LAFIA de la scolarité. A Mme Ndélla FALL MISSOHOU de la bibliothèque. A toute l’équipe de véto-vison : Dr DIALLO, NDIAYE Babacar, DIAGNE Mansour, Moussa MBAYE, Jean Pierre, Aminta NDIAYE Mme MANGA BITEYE, DIALLO, Moussa NDAO, Niokhor, Lamine DIOP, Pa SARR. Sincères remerciements pour tout ce que vous avez fait pour moi pendant mes stages Au Dr Meissa NDIAYE de l’inspection régionale de Thiès et à sa secrétaire Bintou NAEL A ma grand mére Oumy SALL Au moment où j’en avais plus besoin pour me concentrer dans mes études, vous avez accepté de m’accueillir chez vous. Sincères remerciements. A Lamine KEBE tu as toujours su gérer les situations. A tonton Amadou de l’école manguier et toute sa famille. Merci de m’avoir accueilli chez vous pendant mes premiers jours à Dakar A mon frère Malick DIAKHATE et son Papa Modou Faly DIAKHATE C’est grâce à vous que j’ai connu et fréquenté cette école. Sincères remerciements. Au Dr Alioune Badara KANE DIOUF .Merci d’avoir guidé mes premiers pas dans cette école. x
A mes frères Abdoulaye NDOYE, Dr Moustapha FAYE, et Yankhoba BA Vous m’avez toujours honorée en venant me rendre visite lorsque vous étiez à l’université. Sincères remerciements A Jules BONOGO : merci d’avoir accepté de faire les analyses statistiques de mes résultats malgré ton calendrier très chargé.je t’en suis très reconnaissante. A Mr Mansour BARRO et ya Anta Mme BARRO, merci pour vos encouragements. A ya Waly FAYE, merci pour ta générosité et tes prières A Bilal BA merci pour toutes tes prières. A mes amies d’enfance : Satou DIOUF, Diatou POUYE, Marieme NGOM et Fatou GUEYE. Merci pour vos encouragements. Au Dr Moussa WANE tu es une personne spéciale pour moi depuis que je t’ai connu, tu m’as toujours apporté ton soutien sans faille dans tous les plans, tu as su être pour moi un ami, un frère toujours disponible à mes multiples sollicitations. Que le bon Dieu consolide notre fraternité. Au Dr Abass KOUMAI c’est l’occasion pour moi de te témoigner ma reconnaissance envers ta personne tu as toujours été présent quand j’en avais besoin. Cher frère que le bon Dieu te retourne tout le bien que tu fais pour les gens. A mes filles Dr Mariétou FAYE et Dr Fama Cheikh GUEYE vous êtes les premières à m’appeler maman dans cette école, nous avons passé de beaux xi
moments au 8A, je vous porte dans mon cœur. Que le bon Dieu vous accorde une réussite professionnelle et sociale. A ma sœur Mame Anta DIOP nous nous sommes connues dans cette école par hasard. Mais ce hasard tu l’as transformé en relation fraternelle. Merci pour tout. A la famille FAYE de la cité Alioune SOW : Mr FAYE, Mme Faye Maimouna SENE,Yandé Faye,Robert FAYE ;merci de m’avoir pris pour un membre de cette famille. Aux Dr Malick SENE Dr Adama FAYE, Dr SYLLA, Dr Ahmet FALL et Dr Cheikh NDIAYE merci pour votre soutien moral, matériel et financier lorsque j’étais sur le terrain. A toutes mes anciennes voisines de la chambre 8A : Mame Anta DIOP, Seynabou GUEYE, Salka FALL, Ndeye Fatou DIOUSSE, Woury SOUMARE, Sagar NDIAYE, Mme DIALLO nous avons passé des moments inoubliables dans la fraternité. A mes sœurs de la chambre 5A : Dr Aîda Diodio KASSE et Fatou KASSE nous avons cohabité dans la fraternité, le partage et le respect mutuel. Sincères remerciements Aux membres de ma petite famille au véto : Woury Soumaré, Sagar, Fatima, Thiané, Awa GUEYE, Blaise GNINGUE, Mamadou FALL,Moustapha DIONE je vous porte dans mon cœur et les beaux moments que nous avons partagés, resteront à jamais gravés dans ma mémoire. A mes frères et sœurs du véto : Dr WANE, Dr Lamine DIOUF, Cheikh KEITA, Dr Madi, Fabrice GNALI, Maman Astou, Dr Aïda Diodio KASSE, Dr Mariétou, Dr Fama, Dr Diarra SANOGO, Dr Hélene yameogo, Mame Awa GAYE, aux jumelles (Awa et Adama DIENG), Mariame ALHAMDOU, Khady xii
SOW, Ramatoulaye SALANE, Sagar NDIAYE, Mme Diallo FATIMA. Vous êtes des petites sœurs respectueuses. Sincères remerciements pour tout. A Ndiogou NGOM tu n’as jamais refusé de m’aider malgré mes multiples sollicitations. Sincères remerciements A Mr Alssane KA et sa femme Penda à Dahra merci pour tout. A Mr Germain et sa famille ; durant tout mon séjour à la ferme vous m’avez pris comme un membre de votre famille ; vous m’avez soutenu sur tous les plans. Veuillez recevoir ici mes sincères remerciements A Séraphin MANKABOU : les mots me manquent pour te témoigner ma reconnaissance. Je te réveillais à n’importe quelle heure de la nuit pour que tu m’accompagnes dans le poulailler et tu le faisais à cœur grand ouvert. Sincères remerciements. A mère Mariama DIALLO que Dieu te donne encore une longue vie A mon ami, mon collègue Abdou Khadre .Merci pour tous A mes collègues : Mention spéciale à mon ami, mon frere , mon patron Dr Adama FAYE. A notre Directeur des ressources humaines Mr Khadim SENE Merci pour la compréhension malgré nos multiples absences A Sokhna Momy FALL merci pour les analyses Mes amis(es) de cœur : Abdou Khadre, Barry SENE et Gnima GUEYE (sama lakal yi).Merci pour les encouragements et les prières. A tous mes collègues qui m’ont soutenu et réconforté lorsque j’étais malade par leurs appels et messages : Abdou Khadre SENE, Seydina DIOP, Cheikh xiii
DIATTA,Khadim SENE, Podor DIOP, Christelle, Gnima GUEYE, Joséphine BOISSY, Modou SENE, Racky NDIAYE, Momy FALL, Aissatou DIACK, Mme CISSE, Ndiogou NGOM, Soré SARR, Alla BADIANE, Ousmane SARR, Pape NDIAYE, Ahmoud FALL,Mme KEITA, In mémorium à tonton Laye BA j’aurai bien voulu que vous assistez à cette soutenance mais le Tout Puissant en a décidé autrement. Qu’il vous accueille dans son paradis. A toutes les personnes qui ont fait le déplacement pour me soutenir. Je vous adresse mes vifs remerciements.
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A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maitre et Président de jury Monsieur Moussa Fafa CISSE Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury de thèse, malgré votre calendrier très chargé. Vos qualités scientifiques et humaines forcent notre admiration. Veuillez trouver ici, l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. A notre Maitre, Directeur et Rapporteur de thèse, Monsieur Moussa ASSANE, Professeur à l’EISMV de Dakar Nous sommes très touchées par la simplicité et la spontanéité avec lesquelles vous avez accepté de diriger ce travail. Le temps passé avec vous, nous a permis de connaitre un homme pieux, simple, courtois. Votre rigueur scientifique, votre souci du travail bien fait, votre disponibilité et votre dynamisme nous ont profondément marquée et resteront pour nous un exemple à suivre. Soyez rassurez de notre profonde gratitude, de notre vive admiration et de notre reconnaissance pour ce privilège que vous nous faites en acceptant d’encadrer ce travail. Veuillez recevoir ici nos sincères remerciements. xv
A notre maitre et juge Monsieur Yaghouba KANE Maitre de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar C’est un grand privilège pour nous de vous compter dans notre jury de thèse. Nous avons été profondément touchées par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de siéger dans ce jury de thèse. Vos qualités scientifiques et votre amour du travail bien fait nous ont toujours marquée. Veuillez croire, cher Maitre, l’assurance de notre respect et de notre reconnaissance. A notre co-encadreur de thèse Monsieur Malick SENE, Docteur Vétérinaire, PDG de Véto’partners. Vous avez accepté avec spontanéité de financer cette thèse lorsque j’étais venue vous voir. Vous êtes pour nous un exemple par vos multiples qualités humaines, votre modestie et votre simplicité. L’occasion nous est offerte aujourd’hui, de vous exprimer notre reconnaissance et nos sincères remerciements.
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Par
délibération
la
Faculté
de
Médecine,
de
Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation.
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SIGLES ET ACRONYMES al
: collaborateur
ANSD
: Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
ATP
: Adénosine Triphosphate
DHA
: Acide docosahexaenoique
EM
: Energie Métabolisable
EPA
: Acide eicosapentaénoique
FAO
: Food and Agriculture Organization
FCA
: Franc des Communautés Financières d’Afrique
FGF
: Fibroblast Growth Factor
GH
: Growth Hormone
GMQ
: Gain Moyen Quotidien
HGF
: Hepatocyte Growth Factor
IAHP
: Influenza Aviaire Hautement Pathogène
IC
: Indice de Consommation
IEMVT
: Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux
IGF
: Insuline-like Growth Factor
INRA
: Institut National de la Recherche Agronomique
ISA
: Institut de Sélection Animale
ITAVI
: Institut Technique de l’Aviculture
Kcal
: Kilocalorie
MAT
: Matière Azotée Totale
MEPA
: Ministère de l’Elevage et des Productions Animales
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LISTE DES FIGURES Figure 1: Granulés « Chick care » (A) et papier « Chick care » (B) ................. 30 Figure 2: Aliment classique en miettes .............................................................. 31 Figure 3: Mangeoires démarrage couverts ou non de papier « Chick care » (A) et mangeoires linéaires croissance- finition (B).................................. 34 Figure 4: Matériel mis pour l’accueil des poussins............................................ 35 Figure 5: Poussins mis en lots ............................................................................ 36 Figure 6: Prise de température rectale ................................................................ 39 Figure 7: Méthodes de pesée des poulets à J15 (A) et à J 36 (B) ...................... 40 Figure 8: Évolution de la quantité d'aliment consommée au démarrage ........... 46 Figure 9: Évolution de la consommation d’eau au démarrage. ......................... 48
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Poids de poulets de chair adultes en fonction du sexe (en Kg) ........ 14 Tableau II: Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge chez le poulet de chair ................................................................................ 21 Tableau III : Besoin du poulet de chair en protéines, lysines et en acides aminés souffrés selon l’âge (g/100g de gain de poids). ........................... 22 Tableau IV: Zones de confort thermique en fonction de l’âge du poulet de chair. .............................................................................................. 27 Tableau V: Composition spécifique du « Chick care » ..................................... 30 Tableau VI: Composition bromatologique des aliments ................................... 32 Tableau VII : Programme de prophylaxie médicale ......................................... 37 Tableau VIII : Température et hygrométrie du poulailler durant la phase de démarrage. ................................................................................. 45 Tableau IX : Températures rectales (en °C) des oiseaux durant la phase de démarrage ..................................................................................... 46 Tableau X: Quantités d'aliment consommées (en g) par poulet au cours de la phase de démarrage ........................................................................ 47 Tableau XI: Consommation journalière d'aliments (en g/poulet) ..................... 48 Tableau XII : Volumes d’eau bue (en l) par poulet et par semaine au cours de la phase de démarrage .................................................................... 49 Tableau XIII : Quantité journalière d'eau bue (en l/ poulet) au démarrage ...... 49 Tableau XIV : Ratio eau/aliment durant la phase de démarrage ....................... 50 Tableau XV : Évolution pondérale (en g/poulet/lot) durant la phase de démarrage ..................................................................................... 51 Tableau XVI : Matrice des P-values pour comparaison de l’évolution pondérale des lots deux à deux ................................................................... 52 Tableau XVII: Gain moyen quotidien (en g/poulet/lot) au démarrage ............. 52 xx
Tableau XVIII: Indice de consommation au démarrage ................................... 53 Tableau XIX: Matrice des P-values pour comparaison de l’indice de consommation des lots deux à deux .......................................... 53 Tableau XX: Quantités d'aliments consommées par poulet (en g).................... 55 Tableau XXI: Consommation d’eau par poulet (en l) ...................................... 56 Tableau XXII: Ratio eau/aliment sur la période d’élevage ............................... 57 Tableau XXIII: Évolution pondérale (en g/poulet/lot/semaine) ...................... 59 Tableau XXIV: Matrice des P-values pour comparaison deux à deux de l’évolution pondérale .............................................................. 59 Tableau XXV: Gain moyen quotidien (en g/poulet/lot) .................................... 61 Tableau XXVI: Indice de consommation .......................................................... 62 Tableau XXVII: Matrice des P-values pour comparaison deux à deux de l’indice de consommation ...................................................... 62 Tableau XXVIII: Poids vif à l’abattage, poids carcasse et rendement carcasse ............................................................................................................................. 63 Tableau XXIX : Matrice des P-values poids carcasse et rendement carcasse .. 63 Tableau XXX: Taux de mortalité dans les différents lots ................................. 64 Tableau XXXI: Estimation des coûts de production d’un poulet de chair en fonction de l’alimentation (en FCFA) ..................................... 65 Tableau XXXII: Estimation des bénéfices nets par poulet de chair en fonction du type d’alimentation............................................................ 66
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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ............................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ........................ 4 CHAPITRE I : RAPPEL PHYSIOLOGIQUE SUR LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR.......................................................................................... 5 I.1 Mécanisme de la croissance .......................................................................... 5 I.1.1 La croissance musculaire .............................................................................. 5 I.1.1.1 La myogenèse embryonnaire ..................................................................... 5 1.1.1.2. La croissance post-natale du muscle strié squelettique............................ 6 I .1.2 La croissance osseuse .................................................................................. 7 I.1.2.1 L’ossification endoconjonctive ou de membrane ...................................... 8 I.1.2.2 L’ossification endochondrale ..................................................................... 9 I.2 Régulation de la croissance ......................................................................... 10 I.2.1 Rôle des facteurs hormonaux ...................................................................... 10 I.2.2 Rôle des facteurs métaboliques................................................................... 12 CHAPITRE II : FACTEURS INFLUENÇANT LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR........................................................................................ 14 II.1 Facteurs intrinsèques ................................................................................. 14 II.1.1 Influence de l’âge ...................................................................................... 14 II.1.2 Influence du sexe ....................................................................................... 14 II .1.3 Influence de la race ................................................................................... 15 II .2 Facteurs extrinsèques................................................................................ 15 II.2.1 Facteurs physiques ..................................................................................... 15 II.2.2 Facteurs environnementaux ....................................................................... 15 xxii
II.2.3 Facteurs sanitaires...................................................................................... 16 II.2.4 Facteurs alimentaires ................................................................................. 16 II.2.4.1 Besoins alimentaires du poulet de chair ................................................. 16 II.2.4.1.1 Besoins en énergie ............................................................................... 17 II.2.4.1.2 Besoins en matières azotées ................................................................ 19 II.2.4.1.3 Besoins en eau ..................................................................................... 20 II.2.4.2 Différents types d’aliments volailles ...................................................... 21 II.2.4.2.2 Aliment croissance .............................................................................. 23 II.2.4.2.3 Aliment finition ................................................................................... 24 II.2.5 Facteurs de régulation de l’appétit ............................................................ 25 II.2.5.1 Facteurs liés à l’animal ........................................................................... 25 II.2.5.2 Facteurs liés à l’aliment .......................................................................... 25 II.2.5.2.1 Niveau énergétique de la ration ........................................................... 25 II.2.5.2.2 Niveau azoté de la ration ..................................................................... 25 II.2.5.3 Facteurs liés à l’environnement .............................................................. 26 II.2.5.3.1 Température ambiante ......................................................................... 26 II.2.5.3.2 Photopériode ........................................................................................ 27 DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE ................................. 28 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ............................................. 29 I.1 Matériel ......................................................................................................... 29 I.1.1 Le poulailler ................................................................................................ 29 I .1.2 Les aliments ............................................................................................... 29 I.1.2.1 Le « Chick care » ..................................................................................... 29 I.1.2.2 L’aliment classique .................................................................................. 31 xxiii
I.1.3 Les oiseaux .................................................................................................. 32 I.1.4 Matériel d’élevage et de contrôle de performance ..................................... 32 I.2 Méthodes ....................................................................................................... 33 I.2.1 Conduite de l’élevage des oiseaux .............................................................. 33 I.2.1.1 Préparation du bâtiment ........................................................................... 33 I.2.1.2 Mise en lots des poussins ......................................................................... 35 I.2.1.3 Prophylaxie médicale ............................................................................... 36 I.2.1.4 Alimentation des oiseaux ......................................................................... 37 I.2.2 Collecte des données ................................................................................... 38 I.2.2.1 Paramètres d’ambiance ............................................................................ 38 I.2.2.2 Température rectale ................................................................................. 39 I.2.2.3 Consommation alimentaire et d’eau ........................................................ 39 I.2.2.4 Evolution pondérale ................................................................................. 40 I.2.3 Calcul des paramètres zootechniques ......................................................... 40 I.2.3.1 Consommation alimentaire et d’eau ........................................................ 40 I.2.3.2 Gain moyen quotidien .............................................................................. 41 I.2.3.3 Indice de conversion ou de consommation alimentaire........................... 41 I.2.3.4 Rendement carcasse ................................................................................. 42 I.2.3.5 Taux de mortalité ..................................................................................... 42 I.2.4 Evaluation de la rentabilité économique ..................................................... 42 I.2.5 Analyses statistiques des données............................................................... 43 II.1 Résultats ...................................................................................................... 44 II.1.1 Effets du « Chick care » sur les poussins au démarrage ..................... 44 II.1.1.1 Effets sur la thermorégulation ................................................................ 44 xxiv
II.1.1.1.1 Paramètres d’ambiance ........................................................................ 44 II .1.1.1.2 Température rectale ............................................................................ 45 II.1.1.2 Effets sur les performances de croissance .............................................. 46 II.1.1.2.1Consommation alimentaire ................................................................... 46 II.1.1.2.2Consommation d’eau ............................................................................ 48 II.1.1.2.3 Ratio Eau/Aliment ............................................................................... 50 II.1.1.2.4 Evolution pondérale............................................................................. 50 II.1.1.2.5 Gain moyen quotidien ......................................................................... 52 II.1.1.2.6 Indice de consommation ...................................................................... 52 II.1.2 Effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair sur toute la période d’élevage ............................................................ 53 II.1.2.1 Consommation alimentaire ..................................................................... 53 II.1.2.2 Consommation d’eau .............................................................................. 54 II.1.2.3 Ratio Eau /Aliment ................................................................................. 56 II.1.2.4 Evolution pondérale ................................................................................ 58 II.1.2.5 Gain moyen quotidien(GMQ) ................................................................ 60 II.1.2.6 Indice de consommation ......................................................................... 61 II.1.2.7 Poids carcasse et rendement carcasse ..................................................... 62 II.1.2.8 Taux de mortalité .................................................................................... 64 II.1.3 Effets du Chick care sur la rentabilité économique............................. 64 II.1.3.1 Estimation du coût de production d’un poulet ....................................... 64 II.1.3.2 Estimation de la rentabilité économique ................................................ 65 II.2 Discussion .................................................................................................... 67 II.2 .1 Méthodologie ............................................................................................ 67 xxv
II.2.2 Effets du « Chick care » sur les poussins au démarrage ..................... 68 II.2.2.1 Effets sur la thermorégulation ................................................................ 68 II.2.2.2 Effets sur les performances de croissance .............................................. 69 II.2.3 Effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair sur toute la période d’élevage. ........................................................... 73 II.2.3.1 Effets sur la consommation alimentaire et hydrique .............................. 73 II.2.3.2 Effets sur l’évolution pondérale ............................................................. 74 II.2.3. 3 Effets sur le gain moyen quotidien ........................................................ 74 II.2.3.4 Effets sur l’indice de consommation ...................................................... 75 II.2.3.5 Effets sur le poids carcasse et rendement carcasse................................. 75 II.2.3.6 Effets sur le taux de mortalité ................................................................. 76 II.2.4 Effets du « Chick care » sur la rentabilité économique de l’élevage du poulet de chair ................................................................................................... 76 CONCLUSION GENERALE .......................................................................... 78 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................ 83 WEBOGRAPHIE .............................................................................................. 93
xxvi
INTRODUCTION Face aux aléas climatiques qui ont mis en exergue les limites de l’élevage des ruminants domestiques pour la couverture des besoins en protéines animales d’une population galopante, le Sénégal, depuis les années 1990, a préféré mettre l’accent sur l’aviculture (CARDINAL et al., 2002). L’arrêt de l’importation de produits avicoles conformément à l’arrêté interministériel n° 007717 du 24 novembre 2005, suite à l’avènement de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), a servi de déclic à une intensification des productions avicoles dont la production de la spéculation chair qui était en déclin parce que fortement concurrencée par les importations. C’est ainsi que les effectifs de la volaille industrielle sont passés de 13, 6 millions de têtes à 24,3 millions entre 2008 et 2013, soit une hausse annuelle moyenne de 11,7% (ANSD, 2016). En ce qui concerne la production de viande et d’abats en 2014, l’aviculture industrielle a contribué à hauteur de 22% et les œufs de consommation ont eu une grosse performance, avec un volume record de 631 millions (MEPA, 2016). Cependant, malgré le dynamisme de ce secteur d’activité, son essor se trouve confronté à diverses contraintes parmi lesquelles l’alimentation qui représente 60 à 80% du coût de production en aviculture (DOUMBIA, 2002). Cette alimentation, en tant que premier poste des coûts de production (ITAVI, 2001), est considérée comme l’un des principaux obstacles à une amélioration optimale des performances d’élevage. Une des solutions pour la réduction de l’impact de l’alimentation sur les performances des productions avicoles dont celle du poulet de chair, repose sur une utilisation rationnelle des aliments afin de limiter les gaspillages tout en améliorant l’indice de consommation . Parmi les mesures pouvant aboutir à de tels résultats, figure la forme de présentation des aliments. De ce point de vue, 1
DUMENTEL (1960) a montré que la nature physique de l’aliment joue un rôle important dans la consommation alimentaire des oiseaux ; il conseille pour les poussins que les aliments soit sous forme de granulés avec 2 à 2,5 mm de diamètre et de longueur ; pour les poulettes, il préconise des granulés de 3 mm de diamètre et de longueur, alors que pour les adultes, il recommande des granulés de 4 à 6 mm de diamètre et de 5 mm de longueur. Chez le poulet de chair, LARBIER et LECLERCQ (1992) estiment que la croissance est plus rapide et l’indice de consommation est plus favorable, lorsque pendant la phase de démarrage l’aliment est sous forme de miettes puis sous forme de granulés de 3 à 5mm de diamètre en phase de croissance. Mais chez les oiseaux en général, même si la nature physique de l’aliment a une incidence sur l’appétit et par ricochet la croissance, le stimulus visuel est le principal facteur duquel dépend la prise alimentaire ; chez les poussins par exemple, la première expérience de picotage, nécessite une certaine clarté (FESNEAU, 1987). Le rôle important joué par le stimulus visuel et la nature physique de l’aliment dans la consommation alimentaire du poulet de chair et par conséquent ses performances de croissance, ont conduit le laboratoire NUTRECO (Hollande) à mettre au point un type d’aliment, le « Chick care ». Selon le fabricant, le « Chick care » qui est sous forme d’aliment granulé servi sur du papier pendant la phase de démarrage, améliore la croissance du poussin à travers une stimulation de la consommation alimentaire liée au stimulus visuel, une bonne thermorégulation, un développement de la muqueuse et de l’arsenal enzymatique du tube digestif et un renforcement du système immunitaire. Or, selon MOLLEREAU et al., (1987), chez le poulet de chair, les performances de croissance sont déterminées pendant le démarrage qui est la période au cours
2
de laquelle on assiste à une croissance accélérée grâce aux synthèses protéiques et une bonne conversion alimentaire. L’objectif général de notre travail est justement d’évaluer les effets du « Chickcare » sur les performances de croissance du poulet de chair dont la période cruciale est celle du démarrage. De manière spécifique, il s’agit d’évaluer les effets du « Chick care » sur :
la thermorégulation et la croissance du poussin au démarrage ;
les performances de croissance du poulet de chair sur toute la
période d’élevage ;
la rentabilité économique de l’élevage.
Notre étude comporte deux parties. La première est une synthèse bibliographique portant sur la physiologie de la croissance du poulet de chair, suivie de l’étude des facteurs influençant la croissance du poulet de chair. La seconde partie est consacrée à l’étude expérimentale ou l’accent est mis sur le matériel et les méthodes et par la suite les résultats et la discussion.
3
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Rappel physiologique sur la croissance du poulet de chair. Chapitre II : Facteurs influenรงant la croissance du poulet de chair.
4
CHAPITRE I : RAPPEL PHYSIOLOGIQUE SUR LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR I.1 Mécanisme de la croissance Etant donné que la croissance résulte du développement musculaire et osseux, dans ce sous chapitre nous allons décrire les mécanismes qui sous-tendent ces deux facteurs de la croissance. I.1.1 La croissance musculaire Tous les muscles sont originaires du mésoderme embryonnaire et se distinguent en muscles striés squelettiques, en muscles lisses et en muscle cardiaque .Le muscle strié, constitué de fibres musculaires, de tissu conjonctif, de vaisseaux sanguins, de fibres nerveuses et d’adipocytes, est le muscle dont le développement se traduit par la croissance de l’animal (WIKIPEDIA, 2016) Selon FAUCONNEAU (1996) le rendement en chair musculaire et sa qualité, sont étroitement liés au développement musculaire au cours des phases embryonnaire et néonatale. I.1.1.1 La myogenèse embryonnaire D’après KRSTIC (1988), avant d’atteindre sa maturité, la fibre musculaire doit passer par trois stades principaux qui sont : le myoblaste, le myotube et le myocyte. Le myoblaste est une cellule indifférenciée, fusiforme avec un noyau central. A partir des observations de son comportement en culture cellulaire, trois catégories de myoblastes sont distinguées : les myoblastes de types embryonnaires, fœtales et adultes (YABLONKA-REUVENI, 1995) ; ils font une apparition séquentielle au cours de leur développement embryonnaire. Les myoblastes adultes, cellules satellites, sont des cellules quiescentes sous la membrane basale des fibres musculaires. Chez les oiseaux, elles apparaissent au 5
cours de la période fœtale et sont prédominantes avant l’éclosion. Chez le poulet, les myoblastes adultes apparaissent entre le 13e et le 16e jour du développement embryonnaire .Ce sont les seuls retrouvés à la naissance (WILKIE et al., 1995) et à l’âge adulte (YABLONKA-REUVENI, 1995). La prolifération et la différenciation myogéniques s’effectuent en trois grandes étapes : les cellules passent d’abord par une étape de détermination qu’on appelle détermination myogénique. Elles atteignent le stade myoblaste déterminé, engagé dans le processus myogénique. Ensuite la différenciation myoblastique passe par le retrait du cycle cellulaire et l’activation de la transcription de gènes codant les protéines spécifiques du muscle, comme la desmine, la myosine, l’actine, la troponine, la tropomyosine (LUDOLPH et KONIECZNY, 1995) Enfin la maturation de la fibre musculaire consiste en une fusion des myoblastes qui aboutissent à la formation de myotubes multinucléés. 1.1.1.2. La croissance post-natale du muscle strié squelettique Chez les vertébrés, la formation de nouvelles fibres musculaires se fait avant la naissance ou très peu de temps après et le nombre est fixé à la naissance (MOSS, 1968). La croissance musculaire post-éclosion résulte de l’augmentation de la taille et du diamètre des fibres musculaires grâce à l’ajout de noyaux, conservant le rapport nucléo cytoplasmique .Ce phénomène appelé hypertrophie musculaire est rendu possible par l’incorporation des cellules satellites à des fibres matures différenciées et fonctionnelles (MOSS et LEBLOND ,1971). L’hypertrophie musculaire est commune au processus de croissance musculaire normale et au phénomène accompagnant un étirement du muscle suite à un effort important et prolongé où cette hypertrophie s’accompagne d’une augmentation du nombre de fibres musculaires ou hyperplasie (TAMAKI et al, 1997). 6
La physiologie de l’hypertrophie musculaire repose essentiellement sur le rôle des facteurs de croissance. Ces derniers stimulent la division et la différenciation des cellules particulières. En ce qui concerne l’hypertrophie musculaire trois facteurs agissent en synergie : Insuline-like Growth Factor (IGF), Fibroblast Growth Factor (FGF) et Hepatocyte Growth Factor (HGF). L’IGF qui existe sous deux formes, régule le métabolisme de l’insuline et stimule la synthèse des protéines. L’IGF-I entraine la prolifération et la différenciation des cellules satellites, alors que l’IGF-II est responsable de la prolifération des cellules satellites (FIATARONE SING et al., 1999). Le FGF, stocké dans le muscle, existe sous neuf formes dont seulement cinq entrainent la prolifération et la différenciation des cellules satellites (YAMADA et al. ,1989). Le HGF est une cytokine spécifique de l’hypertrophie musculaire, il active les cellules satellites et pourrait être responsable de leur migration vers le site de l’inflammation (HAWKE et GARRY, 2001). I .1.2 La croissance osseuse Le développement du squelette débute chez le fœtus pour se poursuivre durant toute la période de croissance de l’animal jusqu’à la période de la puberté. Ce développement de l’os comporte deux processus distincts qui sont l’ossification endoconjonctive ou ossification de membrane et l’ossification endochondrale ou ossification cartilagineuse (SIMS et BARON, 2000).
7
I.1.2.1 L’ossification endoconjonctive ou de membrane Les mécanismes de la croissance en épaisseur des os font appel à l’ossification de membrane. Ce type d’ossification a une importance majeure dans le cas de la croissance des os plats et des os de la face. Dans le cas des os longs, l’ossification de membrane se développe à partir du périoste et de la virole périchondrale qui assurent une croissance en épaisseur de l’os long tant au niveau
de
la
diaphyse
qu’au
niveau
du
cartilage
de
conjugaison
(COUTELIER ,1980). Dans ce modèle, il y a la constitution d’une couche de membrane puis l’apparition d’un centre d’ossification. La couche de membrane qui va s’ossifier est richement vascularisée et les cellules mésenchymateuses qui s’y trouvent sont en contact les uns avec les autres grâce à leurs prolongements. Elles se mettent à déposer sur les fibres de collagène déjà présentes, de la substance fondamentale pré -osseux (on les considère alors comme des ostéoblastes). Ensuite, la matrice se calcifie, de sorte que les os se construisent autour des fibres de collagène originelles. A ce stade les ostéoblastes deviennent des ostéocytes, reliés, les uns aux autres par leurs prolongements qui sont inclus dans les ostéoblastes. Les premiers phénomènes d’ossification commencent donc par la formation de plaques osseuses qui donneront naissance à un tissu transitoire, spongieux non lamellaire
c’est-à-dire
primaire.
Ces
plaques
s’entourent
rapidement
d’ostéoblastes dont la différenciation successive, permet un accroissement appositionnel du tissu osseux qui remplace progressivement le modèle conjonctif. Le tissu conjonctif présent dans les cavités se transforme en moelle osseuse hématopoïétique (moelle rouge). Le périoste qui entoure l’ébauche osseuse, se transforme rapidement en tissu osseux d’où dérive les plaques périphériques de tissu osseux compact, c’est l’endosse : on parle d’ossification périostée (RIDELLO et PASS, 1987 cités par ENEDE, 2005). 8
I.1.2.2 L’ossification endochondrale C’est un processus par lequel se développent les os courts et les os longs. A partir de l’ébauche mésenchymateuse, apparaît chez l’embryon un modèle cartilagineux qui présente approximativement la morphologie de l’os futur. Il est constitué de cartilage hyalin avasculaire. Ce dernier se transforme par la suite et de façon progressive en tissu osseux fibreux ou non lamellaire, qui sera à son tour, transformé en tissu osseux adulte ou lamellaire (MAY et LOTT, 1992). La première étape consiste en l’apparition d’un foyer au cœur du cartilage. Les chondroblastes de cette zone se multiplient et forment des groupes iso- géniques axiaux orientés dans la direction vers laquelle se fera l’ossification. Le cartilage ainsi produit est appelé, cartilage sérié. Les chondroblastes enfermés dans les chondroplastes du cartilage sérié se gonflent et dégénèrent, constituant ainsi un cartilage hypertrophié. Ensuite, les chondroplastes vides se constituent en un réseau de cavités séparées les unes des autres par de minces travées, ellesmêmes constituées par de la matrice cartilagineuse calcifiée. Les cavités sont bientôt envahies par des vaisseaux sanguins et des cellules mésenchymateuses dont certaines se différencient en ostéoblastes qui s’alignent le long de la travée pour sécréter les éléments de la matrice osseuse nécessaire à l’épaississement des cloisons.
Le tissu osseux ainsi produit est non lamellaire, fibreux et
spongieux et sera remplacé par un tissu osseux lamellaire compact au cours de l’ossification secondaire. La croissance en épaisseur résulte de l’activité du périoste par apposition de nouvelles lamelles circonférentielles et par la formation d’ostéones sous- périostés. La croissance en longueur, s’effectue par la prolifération de la plaque de croissance située entre l’épiphyse et la métaphyse. Ce phénomène s’arrête à la puberté (WINDLE ,1974). Certains facteurs comme les facteurs hormonaux et métaboliques influent profondément sur la croissance et le remaniement de l’os. Leur déficience se traduit par des anomalies de croissance (SENGHOR, 1996). 9
I.2 Régulation de la croissance La croissance chez le poulet de chair est contrôlée comme chez les mammifères, par les facteurs hormonaux et métaboliques. I.2.1 Rôle des facteurs hormonaux
l’hormone de croissance ou hormone somatotrope
L’hormone
de
croissance
ou
growth
hormone
(GH)
d’origine
adénohypophysaire, stimule la croissance des os en longueur et en épaisseur en synergie avec d’autres hormones. Selon KOLB (1965) cité par NDIAYE (2006), cette action est marquée chez les jeunes poulets et se traduit par une activation spécifique des cartilages de conjugaison qui s’hypertrophient de façon considérable. Selon PELL et BATES (1990), cette action n’est pas directe car la GH agit sur la croissance postnatale par l’inter médiaire d’IGF-1(Insuline-Like Growth Factor) dont elle stimule la production par le foie. La GH présente avant tout une action anabolique avec une stimulation de la synthèse protéique dans tous les organes. Elle intervient dans le métabolisme lipidique en mobilisant les acides gras et en fournissant une certaine quantité d’énergie utilisée pour la multiplication des chondrocytes (ISGAARD et al. ,1986). De plus, selon DUCLOS et al., (1991), la GH influencerait la croissance musculaire postnatale en stimulant le recrutement et la prolifération des cellules satellites de poulet de chair.
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l’hormone thyroïdienne
La thyroïde produit deux hormones que sont la tétraidothyronine ou thyroxine ou T4 et la triiodothyronine ou T3. Pendant la période postnatale, la maturation et la différenciation osseuse restent dépendantes de la présence de ces deux hormones thyroïdiennes. Elles ont un effet direct sur la maturation des chondrocytes, indirect par l’intermédiaire de la GH dont elles augmentent la sécrétion et dont elles potentialisent l’action au niveau des cartilages de conjugaison (KAYSER, 1970). De nombreuses données obtenues in vivo démontrent l’importance des hormones thyroïdiennes (triiodothyronine : T3 et thyroxine : T4) pour le développement postnatale du tissu musculaire (CASSAR-MALEK et al., 1998). Il est établi en premier que ces hormones participent à la régulation de la croissance du muscle squelettique. L’action trophique de ces hormones en quantités physiologiques s’explique par une augmentation du diamètre ainsi que du nombre des fibres musculaires chez le poulet (KING, 1987). L’augmentation du diamètre des fibres est liée à la stimulation de la synthèse protéique par des doses physiologiques de T3 et T4 (BROWN, 1966).
les hormones stéroïdiennes sexuelles
Les hormones gonadiques jouent un rôle important dans la croissance chez le poulet de chair. Elles ont dans l’ensemble un effet positif sur la croissance osseuse. Les œstrogènes provoquent une ostéoblastose et s’opposent à l’ostéolyse. Les androgènes augmentent l’anabolisme protidique, diminuent la résorption osseuse et favorisent la rétention du calcium dans l’organisme (CRETON, 1976). Une carence en œstrogènes se produisant avant la fin de la puberté peut empêcher la soudure des épiphyses. Aussi une carence en androgènes pendant la 11
phase de croissance prépubertaire peut provoquer un arrêt de la croissance (BISCHOFF, 1990). A ces facteurs hormonaux s’associent des facteurs métaboliques dans la régulation de la croissance. I.2.2 Rôle des facteurs métaboliques Parmi les facteurs métaboliques, les vitamines et les minéraux sont d’une importance capitale. Trois vitamines (C, K et D) exercent leurs effets sur la croissance de l’os : • La vitamine C hydrosoluble, fournie par l’alimentation, participe à la structure des cartilages, des os, de la peau ; • La vitamine K intervient dans la calcification des os ; • la vitamine D apportée par l’alimentation ou synthétisée au niveau de la peau à partir du cholestérol sous l’action des rayons ultraviolets du soleil, stimule, sous sa forme active qui est la 1, 25 (OH) 2 D3, la fixation du calcium (à faible dose) sur l’os, mais surtout l’absorption digestive du calcium. Sa synthèse chez certaines espèces animales dont la volaille est stimulée par l’hormone de croissance (GAREL, 1987). Les oligo-éléments également contribuent pour une part importante dans l’édification osseuse (BEATTIE et AVENELL, 1992). Les carences alimentaires en ces éléments entrainent des anomalies du squelette chez le poulet telles que la chondrodystrophie (Zn ou Mn) ou l’ostéoporose (Cu) et le rachitisme (LEACH et LILBURN, 1992). Dans la pratique, les carences en ces éléments sont rares et la supplémentation en oligo-éléments ne permet pas de diminuer l’incidence des anomalies des pattes qui ne semblent pas résulter de carence minérale (NYS, 2001). 12
Toutefois, il a été démontré que le molybdène (10 ou 100mg/kg) prévient la dyschondroplasie induite par la cystéine (BAI et al., 1994). En résumé, sur le plan physiologique, la croissance du poulet de chair qui débute pendant la période embryonnaire concerne en général le tissu musculaire strié et le tissu osseux. Ce développement corporel s’effectue par une augmentation de la quantité et de la taille des différentes structures qui constituent ces compartiments. Ce mécanisme est naturellement contrôlé tout au long de son processus par un ensemble de facteurs hormonaux et métaboliques. En plus de ces facteurs, il en existe d’autres liés à l’animal et à son environnement qui peuvent influencer la croissance. Ce sont ces facteurs qui font l’objet du second chapitre de cette première partie.
13
CHAPITRE II : FACTEURS INFLUENÇANT LA CROISSANCE DU POULET DE CHAIR II.1 Facteurs intrinsèques Les facteurs intrinsèques sont les facteurs qui sont propres à l’animal à savoir l’âge, le sexe, et la race qui est en corrélation avec le génotype. II.1.1 Influence de l’âge La vitesse de croissance du poulet de chair varie, selon les souches ou la race. Cependant, quel que soit la souche ou la race, le poulet de chair présente une croissance accélérée entre 0 et 6 semaines d’âge grâce aux synthèses protéiques avec une bonne conversion alimentaire. Après cet âge, la croissance devient plus lente et plus couteuse en énergie alimentaire (MOLLEREAU et al., 1987). II.1.2 Influence du sexe Selon MOLLEREAU et al., (1987), les mâles croissent plus rapidement que les femelles (Tableau I). Ceci s’explique certainement par l’action favorisante des androgènes sur la croissance, mais en plus les mâles apprennent à consommer plus rapidement les aliments que les femelles (INRA, 1979). Par contre les femelles ont une aptitude à déposer plus de gras que les mâles. (BOUGON et al., 1976). Tableau I: Poids de poulets de chair adultes (Kg) en fonction du sexe et de la race Race Wyandotte blanche
Poids de la femelle adulte 2,5-3
Poids du mâle Adulte 3-4
Etats unis d’Amérique
Rhode Island Red
2,5-3
4
Etats unis d’Amérique
New Hampshire
2,5-3
4
Etats unis d’Amérique
Light Sussex
2,5-3
4
Angleterre
Poule africaine
1
2,5
Afrique
Source : MOLLEREAU et al., (1987) 14
Origine
II .1.3 Influence de la race ENEDE (2005), en faisant une comparaison de trois races de poulets à savoir Cobb 500, Ross 208 et Ross 308, a montré qu’il y a des différences non négligeables de poids à 8 semaines d’âge. Cela témoigne de l’influence des facteurs génétiques et plus précisément des gènes sur la croissance du poulet de chair. II .2 Facteurs extrinsèques II.2.1 Facteurs physiques Ils sont constitués par le transport, la vaccination, une forte densité et des bruits brusques qui engendrent le stress des animaux. Ce dernier peut entraîner à la longue l’épuisement et un effet immunodépressif des animaux qui y sont exposés, la conséquence étant une diminution de la prise alimentaire qui se traduit par un retard de croissance (BLOOD et HENDERSON, 1976). TANKO (1995), en transportant des poulets de chair en croissance-finition d’un bâtiment à l’autre, a observé une diminution significative de la consommation alimentaire et de la croissance, liée au stress. II.2.2 Facteurs environnementaux
La température
Chez la volaille en croissance, la température ambiante est capable de modifier en même temps la vitesse de croissance, la consommation alimentaire et l’état d’engraissement des oiseaux. Selon CASTELLO (1990) la neutralité thermique chez le poulet de chair se situe en moyenne entre 29°C et 32°C au démarrage, et entre 15°C et 20°C à la phase de croissance-finition ; pendant cette dernière étape de la croissance, une température supérieure à 25°C compromet la prise de poids par réduction de la consommation alimentaire (KOLB, 1975 ; VALANCONY, 1997). 15
La densité
D’après les travaux de RICARD (1988), les poulets élevés à forte densité ont une vitesse de croissance et un angle de poitrine significativement plus faibles que ceux élevés à faible densité. En plus, la faible densité s’accompagne d’un fort pourcentage de carcasses classées en première catégorie, et d’une faible fréquence d’anomalies des pattes (CRUINCKSHANK et SIM, 1987). L’influence de la densité de la population sur les performances de croissance est d’autant plus marquée que la température est élevée (CHAWAK, RAJMAIRE et RANADE, 1993).
la litière
En aviculture moderne, les oiseaux sont élevés sur des litières qui doivent leur assurer le confort nécessaire à une optimisation de leur productivité. Mais, au cours de l’élevage, la litière subit des modifications physicochimiques et microbiologiques dont l’orientation peut altérer le bien être des oiseaux et par ricochet leurs performances zootechniques (CASTELL0, 1990 ; CARRE et al., 1995). II.2.3 Facteurs sanitaires Les facteurs sanitaires sont représentés surtout par les pathologies parasitaires ou infectieuses. Selon AHAMET (2004), ces facteurs sont responsables de mortalité et de retard de croissance dans nos élevages. L’auteur rapporte qu’au Sénégal, la maladie de Gumboro entraîne un taux de mortalité de 13.4%. II.2.4 Facteurs alimentaires II.2.4.1 Besoins alimentaires du poulet de chair Selon SMITH (1992), la croissance constitue l’ensemble des manifestations qui se produisent entre la fécondation et l’épanouissement complet de l’oiseau. Elle comporte le processus de multiplication et d’extension des cellules, qui se traduit du point de vue macroscopique par une augmentation de taille et du poids 16
de l’animal, doublée d’une différenciation des éléments de l’organisme. Chez le poulet de chair, la croissance est très rapide, le poussin pouvant passer de 38g à un jour à 2kg à 7 semaines d’âge (TESSERAUD et TEMIN, 1999). Cette croissance va de pair avec une efficacité alimentaire élevée. L’efficacité alimentaire est l’aptitude de la volaille à transformer les aliments en viande. Mais l’aliment doit fournir aux volailles et donc les poulets de chair tous les constituants permettant le renouvellement de la matière vivante, son accroissement éventuel (croissance). Pour pouvoir transformer l’aliment en viande avec la meilleure efficacité, l’animal a besoin de glucides, de lipides et de protéines c’est à dire d’énergie. II.2.4.1.1 Besoins en énergie En matière de formulation, la croissance du poulet est étroitement liée à la teneur en énergie de l’aliment. L’effet de la concentration en énergie est d’autant plus marquée que le potentiel de croissance des animaux est plus élevé. Autrement dit, les animaux à croissance rapide ont besoin de consommer des aliments à teneur élevée en énergie (TESSERAUD et TEMIN, 1999). Selon KOUZOUKENDE (2000), les céréales peuvent représentés jusqu’à 60 à 70 % des rations des volailles car l’accroissement du niveau énergétique conduit toujours à une amélioration de l’indice de consommation. Traditionnellement, on distingue deux parts dans les besoins énergétiques des animaux ; celle qui concerne leur entretien et celle qu’exige leur production. (LAPRAS, 1978).
Les besoins d’entretien ce sont des besoins qui sont nécessaires au strict
maintien de l’homéostasie de l’animal et de l’équilibre énergétique ; autrement dit elle comprend le métabolisme de base, la thermogenèse adaptative (adaptation au froid, thermorégulation en hyperthermie, thermogenèse alimentaire) et l’activité physique.
17
Le métabolisme de base est défini par LARBIER et LECLERCQ (1992) comme étant les dépenses énergétiques menées chez un animal au repos et à jeun et dans la zone de neutralité thermique ; on élimine ainsi tous les postes de l’entretien qui par définition, s’ajoutent au métabolisme de base. Pour la thermogenèse adaptative, les oiseaux sont des homéothermes ; Ils doivent maintenir constante leur température interne. L’oiseau doit donc faire face soit à des situations d’hyperthermie (ambiance chaude) ou d’hypothermie (ambiance froide) ; dans le dernier cas, il doit accroître sa thermogenèse pour compenser l’augmentation des échanges thermiques avec le milieu extérieur. Au contraire aux températures très élevées, ayant atteint le minimum de sa production de chaleur, il doit accroître ces échanges avec le milieu ambiant pour éviter l’hyperthermie (LAPRAS, 1978). Parlant de la thermogenèse induite par l’aliment, LOUL (1998) rapporte que chez les mammifères comme chez les oiseaux, l’ingestion d’aliment entraîne systématiquement une thermogenèse qui constitue une perte inéluctable, surtout chez l’animal élevé en zone de neutralité thermique. L’auteur de poursuivre que tout travail, donc mouvement, déplacement, etc.…, des oiseaux coûte de l’énergie et le rendement énergétique du travail est de l’ordre de 30%, ce qui est assez proche du rendement global de synthèse de l’ATP. Ainsi, tout accroissement de l’activité des oiseaux induit celui de leurs dépenses, donc de leurs besoins alimentaires.
Les besoins de production comportent d’une part l’énergie contenue dans
les productions, et d’autre part les pertes caloriques liées aux synthèses biochimiques du fait que les rendements thermiques de ces réactions sont inférieurs à 100% (MABALO, 1993). Selon LARBIER et LECLERCQ (1992), chez les poulets de chair, le type de synthèses réalisées est la croissance tissulaire (muscle, os, plumes..).Le
18
rendement global de transformation de l’énergie métabolisable se situe entre 58 et 85% avec une valeur moyenne de 65%. II.2.4.1.2 Besoins en matières azotées Le besoin en protéines d’un oiseau est la nécessité pour celui-ci de recevoir un certain apport en chaque acide aminé essentiel ainsi qu’un apport suffisant en composés azotés à partir desquels les acides aminés non essentiels vont être synthétisés (KROGDAHL, 1985). Le taux d’incorporation de protéines brutes recommandé pour 3250 Kcal d’énergie est de 20%. LEESON et al., (1996), en réduisant le niveau d’énergie et le taux de protéines, ont remarqué une baisse de la croissance avec une diminution du poids de la carcasse chez les poulets de chair. NDOYE (1996) a montré que l’apport en lysine de 0, 11% et en méthionine de 43% se manifeste par une augmentation du poids vif d’à peu près de 27.15%. Selon TREVIDY (2000), les taux protéiques élevés permettent de mieux lutter contre la chaleur ; ils compensent la réduction des dépôts protéiques et de la croissance. II.2.4.1.3 Besoins en minéraux et en vitamines L’aliment intervient dans la croissance aussi par sa teneur en minéraux. Ce sont principalement le calcium et le phosphore. En effet, le calcium (Ca) et le phosphore (P) jouent un rôle essentiel dans la croissance spécialement dans la croissance du tissu osseux. Une carence en calcium et phosphore se traduit par une perte d’appétit, une diminution de la croissance et des troubles locomoteurs graves (LAPRAS, 1978). Le squelette concentre 99% et environ 80% respectivement du calcium et du phosphore de l’organisme et de ce fait il est l’élément essentiel de réserve pour les deux minéraux. Selon SMITH (1992), les vitamines jouent souvent un rôle dans le système enzymatique bien que l’oiseau n’en a besoin que dans de faibles quantités. 19
LARBIER et LECLERCQ (1992), montrent que le déséquilibre dans l’aliment peut provoquer des troubles graves si le niveau de vitamine A dans la ration est trop faible ; dans ces conditions le taux de croissance se situe en-deçà de la normale et la mortalité augmente ; en plus, si l’alimentation n’est pas suffisamment riche en vitamine D3 les volailles seront incapables d’utiliser le calcium et le phosphore contenue dans la nourriture (TESSERAUD, 1999). II.2.4.1.3 Besoins en eau Selon SMITH (1992), l’eau est normalement disponible à volonté et c’est pour cela que les diététiciens ne lui accordent pas l’attention qu’elle mérite. La consommation d’eau augmente avec l’âge. Le manque d’eau peut retarder la croissance et empêcher la production d’œuf chez la poule et une privation d’eau peut provoquer la mort de la volaille en peu de temps (TESSERAUD, 1999). En règle générale, un poulet adulte consomme par jour, 130 à 240g d’aliment et boit 250ml d’eau. Schématiquement il boit le double de ce qu’il mange. La privation d’eau, qu’elle soit totale ou partielle, s’accompagne de baisse de performances (KROGDAHL, 1985). FERNANDO (1969) en citant BIERRER et al., (1966), remarque qu’une privation d’eau après 10 heures provoque une perte de poids de 3% et 11% après 72 heures et diverses lésions viscérales. Le sous abreuvement provoque des lésions légères mais affecte également la croissance et l’état général. Au total, une croissance optimale du poulet de chair, nécessite un apport alimentaire adéquat en énergie, protéines, minéraux et vitamines. Pour répondre à ces exigences, différents types d’aliment volailles ont été composés (Tableau II).
20
Tableau II: Consommation d’eau et d’aliment en fonction de l’âge chez le poulet de chair. Age (j)
Poids moyen (g)
Indice de consommation
Aliment ingérée/j (g)
Eau ingérée/j (g)
Rapport eau/aliment
7
180
0.88
22
40
1.8
14
380
1.31
42
74
1.8
21
700
1.40
75
137
1.8
28
1080
1.55
95
163
1.8
35
1500
1.70
115
210
1.8
42
1900
1.85
135
235
1.8
49
2250
1.95
155
275
1.8
Source : (LARBIER et LECLERCQ, 1992) II.2.4.2 Différents types d’aliments volailles L’aliment distribué aux volailles doit permettre de couvrir leurs besoins en énergie, protéines, minéraux, vitamines et acides aminés indispensables. Ainsi dans la formulation des provendes, le fabriquant d’aliment doit respecter les normes d’incorporation des différentes matières premières afin d’éviter certaines erreurs pouvant compromettre les objectifs visés par l’éleveur (Tableau III).
21
Tableau III : Besoin du poulet de chair en protéines, lysines et en acides aminés soufrés selon l’âge (g/100g de gain de poids). Semaine
Protéines
Lysine
Acides aminés soufrés
1
30.0
1.54
1.18
2
30.5
1.55
1.18
3
32.2
1.57
1.22
4
35.8
1.59
1.25
5
37.5
1.64
1.30
6
42.0
1.69
1.38
7
43.2
1.76
1.40
8
48.8
1.80
1.42
9
45.1
1.85
1.44
Source : LARBIER et LECLERCQ (1992) Chez le poulet de chair, les formules alimentaires sont en général établies en fonction du stade de croissance, en aliments démarrage, croissance et finition. La transition d’un type d’aliment à l’autre doit se faire progressivement. Par exemple pour passer de l’aliment démarrage à l’aliment croissance, il faut : -
le 1er jour : 2/3 d’aliment démarrage et 1/3 de croissance ;
-
le 2ème jour : 1/2 d’aliment démarrage et 1/2 de croissance ;
-
le 3ème jour : 1/3 d’aliment démarrage et 2/3 de croissance
-
le 4ème jour : de l’aliment croissance uniquement.
Il s’agit du même scénario quand on passe de l’aliment de croissance à la finition.
22
II.2.4.2.1 Aliment démarrage Dans la pratique, les poussins ne sont alimentés que 10 à 60 heures après leur éclosion. Pourtant, le développement est intense pendant les premiers jours de vie et le résidu vitellin ne représente qu'une petite réserve de nutriments. Retarder la fourniture d'aliments peut affecter la croissance ultérieure des poussins et amoindrir leurs capacités de défense contre les agents pathogènes (BIGOT et al, 2001). L’aliment démarrage doit être riche en énergie et protéines. Les tables de l’INRA (LARBIER et LECLERCQ, 1991) et du NRC (1994), recommandent pour un aliment démarrage destiné au poulet de chair de 0 à 2 semaines d'âge, une concentration énergétique avoisinant 3200 kcal/kg et une concentration protéique de 22 ou 23 %. Un tel équilibre suppose un apport conséquent de lipides alimentaires (environ 10% de l'aliment). DIBNER et al, (1998) ont testé différentes combinaisons de formulation de l'aliment apporté pendant les 2 premiers jours de vie à des poussins et ont suivi leur courbe de croissance jusqu'à l'âge de 41 jours. La croissance et l'efficacité alimentaire optimales ont été paradoxalement obtenues avec un aliment composé de 50% de protéines et de 50% de glucides sans apport de lipides. Le passage à une alimentation exogène et le développement du tube digestif, s'accompagnent d'une sécrétion limitée de sels biliaires (KROGDAHL, 1985) et d'une faible production de lipase pancréatique (NDOYE, 1996). Ces conditions expliquent que les lipides n'aient une influence sur la croissance qu'à partir de l'âge d'environ 10 jours (CISSE et al, 1997). II.2.4.2.2 Aliment croissance L’aliment croissance s’administre généralement durant les 14- 16 jours, après celui du démarrage autrement dit de J15 à J30. La transition de l’aliment du 23
démarrage à celui de croissance implique un changement de texture : de miettes ou mini-granulés à granulés entiers. Durant ce temps-là, la croissance du poulet se fait d’une façon dynamique ; donc, la consommation de l’aliment doit être adéquate. Aussi, pour obtenir des résultats optimums de la consommation de l’aliment, croissance et conversion alimentaire, il faut fournir aux oiseaux une formulation correcte d’aliment, surtout en énergie et acides aminés. II.2.4.2.3 Aliment finition Les aliments de finition représentent les majeurs volumes et coût de l’alimentation du poulet ; il est donc important de faire une utilisation efficiente de ces rations pour augmenter au maximum le retour financier par rapport au type de produits qu’on souhaite d’obtenir. Les aliments de finition doivent être administrés dès le 30e jour d’âge jusqu’à l’abattage. Pour le cas des oiseaux, dont l’abattage se fait après 42 ou 43 jours, des spécifications différentes de l’aliment de finition sont nécessaires à partir des 42 jours. Les périodes de retrait des médicaments
(c'est-à-dire le temps entre,
l’interruption de l’administration d’un médicament et l’abattage) des oiseaux définiront s’il est nécessaire d’utiliser un aliment de retrait, lequel doit être distribué durant le temps suffisant avant la finition des oiseaux, pour éliminer un éventuel risque des résidus de ces produits dans la viande. La croissance du poulet de chair nécessite un apport alimentaire de qualité mais aussi une consommation en quantité suffisante de l’aliment. Or l’appétit des oiseaux en général peut être affecté par certains facteurs.
24
II.2.5 Facteurs de régulation de l’appétit II.2.5.1 Facteurs liés à l’animal La consommation d’aliment augmente avec l’âge des poulets de chair, alors que leurs besoins en MAT et en acides aminés, exprimés en % de l’aliment pour 1000 kcal d’énergie métabolisable diminuent. Les besoins pourraient aussi varier selon le potentiel génétique de la souche utilisée (ITAVI, 1980). II.2.5.2 Facteurs liés à l’aliment II.2.5.2.1 Niveau énergétique de la ration Le niveau énergétique de l’aliment est le premier facteur qui influe sur la consommation des poulets : ainsi plus ce niveau énergétique de l’aliment est élevé et plus la consommation d’aliment est faible. Cependant, l’accroissement du niveau énergétique de la ration en passant de 2700 kcal à 3300 kcal s’accompagne d’une augmentation quotidienne de la consommation d’énergie qui conduit à une augmentation du gain moyen quotidien (G.M.Q) et une diminution de l’indice de consommation (ITAVI, 1980). Le formulateur est ainsi amené à fixer le niveau énergétique de l’aliment en fonction de plusieurs considérations (prix des matières premières, âge d’abattage, croisement utilisé, engraissement souhaité, etc.…). II.2.5.2.2 Niveau azoté de la ration La consommation d’aliment diminue au-dessus d’un taux minimum de 12 à 15 % de matière azotée totale (MAT) dans la ration : l’animal « surconsomme » des régimes dépourvus en azote et « sous consomme » des aliments excédentaires en protéines sans ralentir sa croissance. Un apport excessif d’acides aminés ne réduit pas les performances à condition que certains équilibres soient respectés. Parmi ces acides aminés, la lysine et les acides aminés soufrés sont le plus
25
souvent les facteurs limitant de la ration permettant une augmentation des performances lorsque l’on en apporte en plus dans la ration (ITAVI, 1980). II.2.5.2.3 Présentation physique de l’aliment Le poulet est un granivore, sa capacité d’ingestion dépend de la taille des particules et de la facilité de préhension. Sa croissance est d’autant plus rapide et son indice de consommation est amélioré lorsqu’il reçoit au démarrage un aliment présenté en miettes et ensuite en granulés. Cette amélioration des performances est d’autant plus marquée que le niveau énergétique de la ration est faible ; elle n’est guère perceptible au-delà là de 3200 kcal EM/kg (INRA, 1989). Il est à noter que la taille des particules de l’aliment contribue également au développement du gésier qui semble jouer un rôle important dans l’équilibre de la flore digestive par l’action de son pH (ISA, 1999). II.2.5.3 Facteurs liés à l’environnement II.2.5.3.1 Température ambiante La température ambiante aussi influe sur la consommation d’aliment, son action se traduit par une diminution de l’énergie alimentaire au-dessus de la zone de neutralité thermique des animaux, et par une surconsommation d’aliment audessous de cette zone qui est variable selon l’âge des volailles (Tableau IV). Lorsque la température passe de 32°C à 36°C, Il y a une diminution de l’ingéré alimentaire d’environ 4,2g/adulte/jour (SANOFI Santé Animale, 1996) ce qui, évidemment, entraine une chute de production (DIAW, 1992).
26
Tableau IV: Zones de confort thermique en fonction de l’âge du poulet de chair. Age
Zone de confort en degrés Celsius (ºC) 35 30 27 22 21-15
Poussin d’1 jour 1-2 semaines 2-3 semaines 3-4 semaines 4-6 semaines Source : SANOFI santé animale, 1996 II.2.5.3.2 Photopériode
Chez les oiseaux en général, le principal stimulus de l’appétit, est le stimulus visuel. Chez le poussin, la première étape de la prise de nourriture nécessite une clarté qui permet à l’oiseau de percevoir l’aliment et de la consommer (FESNEAU, 1987). Pour la plupart des oiseaux dont la poule, l’information principale pour le contrôle de la prise de nourriture est la durée de la photopériode ou période claire du jour (SAUVEUR, 1988). En résumé, la croissance du poulet de chair est due à des changements physiques qui impliquent les muscles et les os et cette croissance est sous le contrôle de facteurs hormonaux et métaboliques. Cependant il existe des facteurs aussi bien intrinsèques qu’extrinsèques au poulet de chair qui interviennent aussi pour influencer sa croissance. Parmi ces facteurs annexes figurent la présentation physique et la qualité nutritive de l’aliment, mais également le facteur visuel qui joue un rôle déterminant dans la consommation alimentaire, surtout chez le poussin. Or c’est de la quantité d’aliment consommée que dépendent les performances de croissance du poulet de chair, en particulier au cours de la phase de démarrage. C’est en tenant compte de ces paramètres, qu’il a été mis au point le « Chick care » dont les effets sur les performances de croissance du poulet de chair, font l’objet de la deuxième partie de ce travail. 27
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Matériel et Méthodes
Chapitre II : Résultats et Discussion
28
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1 Matériel I.1.1 Le site et la période d’étude L’étude s’est déroulée du 26 Octobre au 21 Décembre 2015, dans un bâtiment de la ferme de l’École Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar (Sénégal) située dans la commune de Sangalkam plus précisément au village keur Ndiaye Lo qui est dans le département de Rufisque (Région de Dakar). Cette zone périurbaine de Dakar où est situé le poulailler utilisé pour nos essais, présente un ensemble de conditions climatiques favorables à une intensification des activités agropastorales en général et celle de l’aviculture en particulier. Le poulailler a également été conçu selon les normes préconisées en aviculture en zone tropicale, avec des fenêtres permettant une extraction latérale de l’air et une orientation perpendiculaire aux vents dominants. I .1.2 Les aliments I.1.2.1 Le « Chick care » Le « Chick care » est un aliment présenté en petits granulés de 2 mm de diamètre qui est servi au démarrage sur un papier de couleur verte (figure 1). Il est fabriqué par le laboratoire NUTRECO qui est basé en Hollande. Ce produit nous a été offert par Véto’partners de Dakar (Sénégal). Selon le fabricant, le Chick care est un système d’alimentation qui par la composition de l’aliment (Tableau V) et sa distribution sur le papier, est favorable : - à la stimulation de la consommation alimentaire par le stimulus visuel ; - à la thermorégulation ; - à l’évolution du poids des poussins et leur homogénéité, 29
- au développement du tube digestif, - au développement de l’arsenal enzymatique du tube digestif, - au renforcement du système immunitaire des poussins.
A
B
Figure 1: Granulés « Chick care » (A) et papier « Chick care » (B)
Tableau V: Composition spécifique du « Chick care » (source : fabricant) EM
3050 kcal/kg
Protéines brutes
22, 5%
Vitamine A
14000 IU/kg
Vitamine E
90 IU/kg
Vitamine D3 total
3500 mg/kg
Vitamine 25-OH-cholecalciferol
1000 mg/kg
EPA
480 mg/kg
DHA
500 mg/kg
Active β-glucan
100 mg/kg 30
I.1.2.2 L’aliment classique L’aliment classique que nous avons utilisé, est fabriqué par la Nouvelle Minoterie Africaine (NMA) de Dakar ; il s’agit d’une provende utilisée par une bonne partie des aviculteurs de la région périurbaine de Dakar. Il est présenté sous forme de miettes (figure 2) au démarrage et de granulés aux phases de croissance et de finition.
Figure 2: Aliment classique en miettes Les analyses bromatologiques des deux types d’aliments utilisés pendant notre expérimentation, ont donné les résultats figurant dans le tableau VI. Ces analyses faites au laboratoire de Véto’partners, ont concerné les taux de protéines, de matières minérales ou cendres, de matières grasses, de celluloses brutes et d’éléments minéraux.
31
Tableau VI: Composition bromatologique des aliments Composition (en %)
Chick Care
Protéines
21%
Aliment Classique Démarrage 21,5%
Aliment Aliment Classique Classique Croissance Finition 19,7% 20,7%
Matières
6,8%
5,8%
5,4%
6,7%
Humidité
9,7%
10,6%
10,7%
9,9%
Celluloses
2,6%
4,7%
4,5%
4,6%
Cendres
5,9%
5,3%
4,6%
4,3%
Amidon
36,6%
39,8%
43,8%
43,4%
Chlorure
0,18%
0,27%
0,28%
0,32%
Sodium
0,15%
0,19%
0,18%
0,19%
Phosphore
0,75%
0,55%
0,47%
0,59%
Calcium
0,96%
1,24%
0,91%
1,03%
grasses
brutes
I.1.3 Les oiseaux Notre étude a été réalisée avec 209 poussins d’un jour non sexés de souche Cobb 500 qui nous ont été livrés par le cabinet vétérinaire MEDIVET situé à Guédiawaye (banlieue de Dakar). Les sujets avaient un poids moyen de 39g à un jour de vie. I.1.4 Matériel d’élevage et de contrôle de performance Le matériel d’élevage est composé : - de mangeoires en plateaux et linéaires, d’abreuvoirs, d’un système d’électrification solaire, d’un radian ; - des panneaux grillagés avec cadre en bois pour la mise en lot des poulets ; - de copeaux de bois pour la litière ; - de sceaux pour la distribution des aliments et de l’eau ; 32
- du matériel de nettoyage et de désinfection ; -des médicaments vétérinaires composés de vaccins, de vitamines, d’antistress, d’anticoccidiens ; Pour le contrôle de performance nous avons utilisé : - une balance électronique graduée de 0,001à 5 kg et une balance de commerce de 1 à 10 Kg pour la pesée des oiseaux, des aliments et de l’eau ; - un thermo-hygromètre pour mesurer les paramètres d’ambiance ; - un thermomètre rectal pour la température corporelle. I.2 Méthodes I.2.1 Conduite de l’élevage des oiseaux Elle est basée sur le principe d’élevage en bande unique consistant en la gestion de lots d’animaux de même âge, de même espèce et de même type de production. I.2.1.1 Préparation du bâtiment Le poulailler est un lieu de prolifération des germes de maladies car les poulets vivent concentrés en un même lieu où ils déposent leurs excréments ; cela favorise la propagation des maladies. C’est pourquoi, quinze jours avant la mise en place des poussins, nous avons procédé au nettoyage et à la désinfection du bâtiment afin de débarrasser le poulailler et son environnement des microbes et parasites qui pourraient être à l’origine de maladies. Dans cet objectif, nous avons utilisé de l’eau de javel à raison de 250ml pour 10l d’eau et de l’eau savonneuse pour faire le nettoyage. En ce qui concerne la désinfection nous avons utilisé de la chaux vive pour badigeonner le mur du bâtiment ; trois jours après, du VIRUNET* qui a un effet bactéricide, virucide et fongicide a servi pour compléter la désinfection, sous forme de solution à pulvériser à raison de 5l d’eau pour un sachet de 100g. 33
La veille de l’arrivée des poussins, nous avons mis en place les cadres grillagés pour diviser la zone d’élevage en neuf compartiments de 0,66m2 chacun et l’aire de ces derniers a été recouverte de 5cm de copeaux de bois. Les mangeoires et les abreuvoirs qui ont étés préalablement nettoyés avec de l’eau savonneuse et désinfectés avec le VIRUNET* ont été installés, à raison de 1 mangeoire et 1 abreuvoirs de 5l par compartiment au démarrage. Aux phases de croissance et finition, les mangeoires et abreuvoirs adaptés à ces phases de croissance du poulet de chair, ont été mis en place à raison de 2 mangeoires et 1 abreuvoir de 10l par compartiment. La figure 3 illustre les types de mangeoires en fonction du stade de croissance.
A
B
Figure 3: Mangeoires démarrage couverts ou non de papier « Chick care » (A) et mangeoires linéaires croissance- finition (B)
Toujours avant d’introduire les poussins dans le poulailler, le radian a été suspendu à environ 1 m du sol pour le chauffage et un pédiluve ou nous avons mis du grésil est installé à l’entrée du bâtiment.
34
L’éclairage du bâtiment a été permanent durant toute la période d’élevage ; il était assuré par la lumière naturelle du jour et par un système d’éclairage solaire la nuit. La figure 4 illustre le dispositif mis en place pour la réception des poussins.
Figure 4: Matériel mis pour l’accueil des poussins I.2.1.2 Mise en lots des poussins Avant leur installation dans le poulailler, les poussins ont fait l’objet d’un contrôle de qualité à travers : - la vérification de la bonne cicatrisation de l’ombilic ; - l’appréciation de la qualité du duvet, qui doit être soyeux et bien sec ; - le test des pattes chaudes (par la pose des pattes sur la joue) ; - la vérification de l’absence de gonflement de l’abdomen. Après cette vérification qui a révélé que tous les 209 poussins sont de bonne qualité, nous les avons pesés pour déterminer leur poids moyen, avant de les répartir au hasard en trois lots dont un lot de 69 poussins et deux lots de 70 poussins chacun :
35
- lot A considéré comme lot témoin concerne les poussins dont l’aliment démarrage est l’aliment classique ; - lot B pour ceux qui sont nourris avec le « Chick care » pendant les 7 premiers jours de démarrage ; - lot C pour ceux qui ont reçu le « Chick care» durant les 15 jours de démarrage. Chaque lot a été subdivisé en 3 sous lots de 23 ou 24 poussins chacun par des panneaux grillagés avec cadre en bois (figure 5), soit 3 répétitions par lot pour faciliter les manipulations et l’analyse statistique.
Figure 5: Poussins mis en lots I.2.1.3 Prophylaxie médicale Les poussins d’un jour qui nous ont été livrés, ont déjà été vaccinés contre la maladie de Newcastle par injection de Cevac Broiler* et un trempage de bec avec HB1. Le programme complémentaire de prophylaxie médicale que nous avons administré à tous les oiseaux et qui est celui en vigueur dans la région périurbaine de Dakar, est consigné dans le Tableau VII. 36
Tableau VII : Programme de prophylaxie médicale Date
Maladies ou conditions
Produits utilisés
Mode d’utilisation du
d’intervention
produit
J2-J4
Stress
Oxyplus formula
Eau de boisson
J7
Gumboro
Cevac Gumbo L
Eau de boisson
J8-J10
Stress
Oxy plus formula
Eau de boisson
J14
Gumboro
Cevac IBDL
Eau de boisson
J15-J16
Stress
Oxy plus formula
Eau de boisson
J17-J19
Coccidiose
Vétacox
Eau de boisson
J21
Newcastle
Cevac New L
Eau de boisson
J22-J23
Stress
Oxy plus formula
Eau de boisson
J24-J25
Coccidiose
Vétacox
Eau de boisson
J26-J28
Avitaminose
Powervit
Eau de boisson
I.2.1.4 Alimentation des oiseaux Le programme global d’alimentation durant toute la période d’élevage de 42 jours, a été établi selon les modalités suivantes : - le lot A ou lot témoin, a été nourri avec de l’aliment classique pendant les trois phases de croissance à savoir le démarrage, la croissance et la finition. - les oiseaux du lot B nourris au démarrage avec du « Chick care » pendant les sept (7) premiers jours puis avec l’aliment classique pour les huit (8) derniers jours. Pour les phases de croissance (15 jours) et de finition (10 jours), les oiseaux de ce lot ont été alimentés par l’aliment classique. - les oiseaux du lot C ont été nourris avec du « Chick care » durant tous les 15 jours du démarrage, puis, comme ceux des autres lots, avec reçu l’aliment classique pendant les phases de croissance et de finition.
37
Pour tous les lots, une transition de trois jours est appliquée pour le passage d’un type d’alimentation à un autre ; par exemple de l’aliment démarrage à l’aliment croissance ou de l’aliment croissance à l’aliment finition. Cette transition consiste à faire : - le premier jour un mélange pour 2/3 aliment phase précédente et1/3 aliment phase suivante ; - le deuxième jour : un mélange pour moitié aliment phase précédente et pour moitié aliment phase suivante ; - le troisième jour : un mélange 1/3 aliment phase précédente et 2/3 aliment phase suivante. A partir du quatrième jour, c’est-à-dire à la fin de cette alimentation de transition, l’aliment de la phase en cours est distribué à 100%. Le but cette transition alimentaire est de limiter les perturbations digestives liées au changement de régime. Pendant toute la durée de l’élevage, les aliments et l’eau ont été distribués à volonté ; les services étaient faits chaque jour à 07H du matin. Pour faciliter à chaque oiseau l’accès à l’aliment et à l’eau, les mangeoires et les abreuvoirs ont été régulièrement répartis dans chaque compartiment. I.2.2 Collecte des données I.2.2.1 Paramètres d’ambiance Les paramètres d’ambiance qui sont la température ambiante et l’hygrométrie, ont été relevés avec le thermo-hygromètre posé sur la litière, chaque jour et deux fois par jour à 08heures et 18heures puis enregistrés sur des fiches. Ces paramètres ont servi à évaluer les effets du « Chick care » sur la thermorégulation des poussins au démarrage.
38
I.2.2.2 Température rectale La température corporelle qui a été le paramètre utilisé pour évaluer les capacités de thermorégulation des poulets pendant la phase démarrage, était relevée par des prises de température rectale à l’aide d’un thermomètre électronique (figure 6). Ces prises de température qui ont été faites tous les quatre jours, et deux fois par jour à 08heures du matin et 18heures de l’aprèsmidi, ont concerné 90 sujets soit 30 par lot ou 10 par sous lot.
Figure 6: Prise de température rectale I.2.2.3 Consommation alimentaire et d’eau Durant toute la période d’élevage, les quantités d’aliment et d’eau distribuées et refusées ont été enregistrées quotidiennement sur des fiches. Chaque matin, à 08 heures, avant la distribution d’aliment et d’eau, nous collectons les restes d’aliment et d’eau de la veille que nous pesons à l’aide de la balance électronique.
39
I.2.2.4 Evolution pondérale Des pesées hebdomadaires ont été réalisées sur tous les sujets, pour le suivi de l’évolution pondérale. La pesée était individuelle et se faisait avec un dispositif composé d’une balance et d’un sceau ou nous mettons les poulets pour assurer la contention (figure 7).
A
B
Figure 7: Méthodes de pesée des poulets à J15 (A) et à J 36 (B) I.2.3 Calcul des paramètres zootechniques I.2.3.1 Consommation alimentaire et d’eau • Consommation alimentaire Pour chaque lot, la consommation d’aliment par poulet est obtenue en divisant la quantité totale consommée par le nombre de poulets du lot .Cette quantité est exprimée en gramme par sujet selon la formule suivante :
40
• Consommation d’eau La consommation d’eau par poulet est également évaluée en divisant le volume d’eau totale bu par lot par le nombre de sujets du lot. Ce volume est exprimé en litre par sujet selon la formule suivante :
• Ratio Eau /Aliment Le ratio Eau /Aliment est obtenu en divisant le volume total d’eau consommé par la quantité d’aliment consommée. Cette opération permet d’établir une corrélation entre la consommation d’eau et la consommation d’aliment selon la formule suivante :
I.2.3.2 Gain moyen quotidien Avec les pesées hebdomadaires, le gain moyen quotidien (GMQ) appelé aussi vitesse de croissance, est obtenu sur une période d’élevage à partir du rapport du gain de poids pendant la période, sur le nombre de jours de la période. Le gain moyen quotidien est exprimé en gramme selon la formule :
I.2.3.3 Indice de conversion ou de consommation alimentaire L’Indice de conversion ou de consommation alimentaire (IC) ou efficacité alimentaire est le ratio qui mesure la conversion de la quantité d’aliment consommé en poids vif corporel. L’indice de consommation (IC) hebdomadaire et cumulé sont calculés à partir du rapport entre la consommation alimentaire et le gain de poids. Plus l’IC est
41
bas plus le poulet est considéré comme productif. Cet indice est obtenu par la formule suivante :
I.2.3.4 Rendement carcasse Le rendement carcasse ou d’abattage est calculé à partir du rapport entre le poids carcasse après éviscération, sur le poids vif du sujet avant l’abattage. Le rendement carcasse est exprimé en pourcentage (%). Plus le rendement carcasse se rapproche de 1, plus le sujet est performant. Et il est obtenu avec la formule suivante :
I.2.3.5 Taux de mortalité Le taux de mortalité est le rapport du nombre de morts enregistrés pendant la période d’élevage sur l’effectif total de départ. Il est exprimé en pourcentage (%). Il est calculé avec la formule suivante :
I.2.4 Evaluation de la rentabilité économique La rentabilité économique de l’utilisation du « Chick care » a été évaluée en comparaison avec l’aliment classique, par la différence entre les coûts de production et les recettes issues de la vente des carcasses de poulets au terme de l’élevage.
42
I.2.5 Analyses statistiques des données Les différentes données obtenues ont été enregistrées dans le tableau Microsoft Excel et soumise sous R à des analyses statistiques descriptives et tests paramétriques et non paramétriques. Le test de Kruskal-Wallis (ANOVA à un facteur non paramétrique) a été le plus utilisé pour expliquer les différences entre les groupes au seuil 5%. Les tests posthoc. kruskal. nemenyi.test, pairwise.t.test ont permis de comparer les groupes deux à deux. Les tests de Shapiro et de Levene ont permis de tester la normalité des distributions et l’égalité des variances.
43
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION II.1 Résultats II.1.1 Effets du « Chick care » sur les poussins au démarrage II.1.1.1 Effets sur la thermorégulation II.1.1.1.1 Paramètres d’ambiance • Température ambiante Le tableau VIII montre les moyennes de la température ambiante du bâtiment durant la première période d’élevage qui correspond à la phase de démarrage allant de j1 à J15. La température ambiante au contact des oiseaux a varié en moyenne entre 30,5°C±2,2 et 31,9°C±1,4 la première semaine et entre 28,1°C±0,9 et 30,5°C±0,8 la deuxième semaine. • Hygrométrie Les moyennes hebdomadaires de l’humidité du milieu ou hygrométrie qui était mesurée en même temps que la température du milieu, sont consignées dans le Tableau VIII. Le degré hygrométrique dans l’environnement des oiseaux a oscillé en moyenne entre 65%±1,4 et 66,6%±2,2 durant la première semaine de la phase démarrage et entre 67,9%±0,9 et 71, 6%±0,8 au cours de la deuxième semaine.
44
Tableau VIII : Température et hygrométrie du poulailler durant la phase de démarrage. Température en °C Min
Max
Moy
Hygrométrie en % Écart-
Min
Max
Moy
type S1
S2
Écarttype
8h
28,1
34,8
30,5
2,2
49,0
79,0
66,6
8,9
18h
29,8
34,6
31,9
1,4
45,0
83,0
65,0
11,4
8h
26,6
29,6
28,1
0,9
57,0
82,0
67,9
9,3
18h
29,4
31,9
30,5
0,8
60,0
90,0
71,6
10,9
S1=Semaine 1
S2=Semaine 2
II .1.1.1.2 Température rectale Les moyennes journalières qui sont consignées dans le tableau IX pour les différents lots, font apparaître que durant la phase de démarrage, la température rectale des poussins a varié entre 40,7°C±0,51 et 41,2°C±0,41, sans différence significative (p > 0,05) entre les lots et les périodes de la journée. Autrement dit, l’utilisation du « Chick care » en alimentation du poussin pendant la phase de démarrage, dans les conditions de température et d’hygrométrie du poulailler, n’a pas influencé la thermorégulation par rapport à une alimentation classique.
45
Tableau IX : Températures rectales (en °C) des oiseaux durant la phase de démarrage 08heures Min
18heures
Max Moy Écarttype
Lot
P-
Min
Max Moy Écart-
value
0,38
type
39,6
41,8
40,1
42,5 41,2
0,41
0
39,3
42
39
41,8 40,7
0,51
0
39,8
42
41
P-value
39,2
42,2 41,1
0,56
-
40,9
0,53
0,0032(**)
41
0,46
0,3406(*)
A Lot B Lot C (*) =
différence non significative Min =Minimum
(**)
=différence significative
Moy =Moyenne
Max=Maximum
II.1.1.2 Effets sur les performances de croissance II.1.1.2.1Consommation alimentaire La figure 8 met en évidence l’évolution croissante des quantités d’aliments consommées pendant la phase de démarrage pour chacun des lots.
Figure 8: Évolution de la quantité d'aliment consommée au démarrage
46
Les quantités d’aliment consommé en moyenne par poulet durant toute la phase de démarrage qui correspond à la période d’utilisation du « Chick care », sont présentées sur le Tableau X. La consommation alimentaire journalière par poulet pendant cette phase de croissance est en moyenne de 45.17 g/jour pour le lot A dont l’aliment est de type classique, de 46.97g/jour pour le lot B alimenté avec du « Chick care » pendant la première semaine puis de l’aliment classique durant la deuxième semaine et de 46.60 g/jour pour le lot C dont l’aliment démarrage est exclusivement du « Chick care ». Ces consommations alimentaires sont sans différences significatives (p˃0,05) entre les lots (Tableau XI). Tableau X: Quantités d'aliment consommées (en g) par poulet au cours de la phase de démarrage Numéro de la semaine
Lot
Moyenne
Semaine 1
A
173,9
B
170,1
C
171,6
A
503,6
B
453,1
C
527,4
A
677,5
B
623,3
C
699,1
Semaine 2
Semaines 1+2
47
Tableau XI: Consommation journalière d'aliments (en g/poulet) Numéro de la semaine Semaine 1
Semaine 2
Semaines 1+2
Lot A B C A B C A B C
Minimum 7,1 5,5 8,8 44,7 45,4 48,7 7,1 5,5 8,8
Maximum 37,4 37,4 40,5 77,8 81,4 77,9 77,8 81,4 77,9
Moyenne 24,8 24,3 24,5 63,0 66,8 65,9 45,17 46,97 46,60
P-value 1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 0,97(*) 0,98(*)
(*) =différence non significative II.1.1.2.2Consommation d’eau La figure 9 fait apparaître, tout comme pour les aliments, une évolution croissante des volumes d’eau consommée pendant la phase de démarrage.
Figure 9: Évolution de la consommation d’eau au démarrage. Dans le tableau XII sont présentés les volumes d’eau moyens bue par poulet/semaine/lot durant les deux semaines de la phase de démarrage, sans différences significatives entre les trois lots (p˃0,05).
48
La consommation moyenne journalière d’eau par poulet durant cette même période, est de 0.10 l ; 0.11 l et 0.10 l respectivement pour les lots A, B et C, sans différence significative (P>0,05) entre ces lots (Tableau XIII). Tableau XII : Volumes d’eau bue (en l) par poulet et par semaine au cours de la phase de démarrage Numéro de la semaine
Lot
Moyenne
P-value
Semaine 1
A
0,44
-
B
0,48
1,00(*)
C
0,46
1,00(*)
A
1,02
B
1,18
1,00(*)
C
1,09
1,00(*)
Semaine 2
Tableau XIII : Quantité journalière d'eau bue (en l/ poulet) au démarrage Numéro de la semaine
Lot
Minimum
Semaine 1
A
0,04
0,08
0,06
B
0,04
0,09
0,07
1,00(*)
C
0,04
0,09
0,07
1,00(*)
A
0,07
0,19
0,13
B
0,08
0,18
0,15
1,00(*)
C
0,08
0,17
0,13
1,00(*)
A
0,04
0,19
0,10
B
0 ,04
0,18
0,11
0,66(*)
C
0,04
0,17
0,10
0,90(*)
Semaine 2
Semaines 1+2
(*)=différence non significative
49
Maximum Moyenne
P-value
II.1.1.2.3 Ratio Eau/Aliment Le ratio Eau /Aliment pour les trois lots, sont présentés dans le tableau XIV ; il est en moyenne, pour les deux premières semaines, de 2,16 pour le lot A, 2,67 pour le lot B et 2,21 pour le lot C, sans différence significative (p>0,05) entre les lots. Tableau XIV : Ratio eau/aliment durant la phase de démarrage Numéro de la semaine
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 1+2
Lot
Ratio E/A
P-value
A
2,53
B
3,45
0,084(*)
C
2,64
1(*)
A
2,03
-
B
2,21
1(*)
C
2,06
1(*)
A
2,16
-
B
2,67
0,95(*)
C
2,21
1(*)
(*)
= différence non significative
Au total, le « Chick care », qu’il soit distribué pendant la première semaine ou durant toutes les deux semaines du démarrage, ne modifie pas la consommation alimentaire et d’eau du poulet de chair par rapport à une alimentation classique. II.1.1.2.4 Evolution pondérale L’évolution pondérale des poulets durant la période de démarrage correspondant à la phase d’utilisation du « Chick care », est consignée dans le tableau XV. Le poids moyen par poulet au terme de cette phase de croissance, est de 532,7g±56 pour le lot A dont l’aliment est exclusivement de l’aliment classique, 596,8g±63,1pour le lot B recevant le « Chick care » pendant la première 50
semaine puis de l’aliment classique au cours de la deuxième semaine et 600,3g±60,9 pour le lot C auquel le « Chick care » a été distribué durant toute la phase de démarrage. Ces résultats font apparaître une supériorité du poids des poussins du lot C suivis des poussins du lot B et enfin les poussins du lot A. Le tableau XVI des matrices des p-values qui comparent les lots deux à deux, montre des différences significatives à p < 0,05 entre le lot A et les lots B et C. Par contre entre le lot B et le lot C il n’y a pas de différences significatives (p>0,05).
Il ressort de ces données, qu’une distribution du « Chick care »
pendant la première semaine ou les deux semaines de la phase de démarrage, améliore significativement l’évolution pondérale du poulet de chair par rapport à une alimentation classique. Tableau XV : Évolution pondérale moyenne (en g/poulet/lot) durant la phase de démarrage Numéro de la semaine
Lot
Moyenne
Min
Max
Écarttype
Semaine 1
Semaine 2
A
185,8
109,0
225,0
20,8
B
217,7
148,0
253,0
19,2
C
226,1
168,0
270,0
20,4
A
532,7
376,0
656,0
56,0
B
596,8
462,0
704,0
63,1
C
600,3
328,0
755,0
60,9
51
Tableau XVI : Matrice des P-values pour comparaison de l’évolution pondérale des lots deux à deux Semaine 1
(**)
Semaine 2
A
B
A
B
B
0,00(**)
-
0,00(**)
-
C
0,00(**)
0,14(*)
0,00(**)
0,92(*)
(*)
= différence significative
=différence non significative
II.1.1.2.5 Gain moyen quotidien Le gain moyen quotidien (GMQ) des poulets des différents lots pendant la période de démarrage (tableau XVII), est en moyenne de 32, 91g pour le lot A, de 37, 19g pour le lot B et de 37, 42g pour le lot C. L’analyse statistique des résultats montre que les poussins recevant le « Chick care » ont une croissance significativement (p < 0,05) plus rapide que ceux recevant l’aliment classique. Tableau XVII: Gain moyen quotidien (en g/poulet/lot) au démarrage Période
Démarrage
Lot
GMQ
P-value
A
32,91
-
B
37,19
0,0000(**)
C
37,42
0,0000(**)
(**)
=différence significative
II.1.1.2.6 Indice de consommation L’indice de consommation moyenne des poussins durant la période de démarrage est présenté dans le tableau XVIII. Dans le tableau XIX sont consignées les matrices de P-value qui comparent les indices entre les lots. Ces résultats montrent qu’il n’y a pas de différences significatives entre les lots à p < 0,05 aussi bien au cours de la 1ère et de la 2ème semaine, qu’au cours de 52
l’ensemble de la période démarrage. Durant cette phase de croissance, l’indice de consommation cumulé est de 1.37 pour le lot A, de 1.26 pour le lot B et de 1.25 pour le lot C. Tableau XVIII: Indice de consommation au démarrage Numéro de la semaine
Lot A
Lot B
Lot C
Semaine 1
1,18
0,95
0,92
Semaine 2
1,45
1,41
1,41
Semaines 1+2
1,37
1,26
1,25
Tableau XIX: Matrice des P-values pour comparaison de l’indice de consommation des lots deux à deux Lot
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 1+2
A
B
A
B
A
B
B
1,00(*)
-
1,00(*)
-
1,00(*)
-
C
0,94(*)
1,00
1,00(*)
1,00(*)
0,86(*)
1,00(*)
(*)
=différence non significative
II.1.2 Effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair sur toute la période d’élevage II.1.2.1 Consommation alimentaire Les consommations alimentaires moyennes hebdomadaires des poulets pendant toute la période d’élevage, sont présentées dans le tableau XX. Ces résultats montrent que dans tous les cas, l’appétit des oiseaux a surtout augmenté durant la première semaine de la phase de finition. Sur l’ensemble des trois phases de croissance, la consommation alimentaire par poulet est en moyenne de 4269.3g±52,4 pour le lot A, 4432.9g±54,84 pour le lot B et 4338.1g±52,56 pour le lot C, sans différences significatives entre les lots à p< 0,05.
53
Cependant la consommation des oiseaux à la semaine 5 est plus élevée que la semaine 6 ceci est du fait qu’ils ont consommés seulement 5 jours de la semaine au lieu de 7jours. II.1.2.2 Consommation d’eau Le tableau XXI indique les volumes d’eau bue par les poulets pendant les phases démarrage-croissance-finition ; sur toute la période d’élevage, chaque poulet du lot A a consommé en moyenne 11.2 l±0,16 d’eau, ceux du lot B, 12.3 l±0,17 d’eau et ceux du lot C 11.8 l±0,17 d’eau. Cependant les volumes d’eau consommées ne présentent pas de différences significatives entre les lots à P<0,05.
54
Tableau XX: Quantités d'aliments consommées par poulet (en g) Numéro de la Semaine
Lot
Consommation moyenne
Ecarttype
P-value
Semaine 1
A B C A B C A B
173,9 170,1 171,6 503,6 453,1 527,4 777 803,6
10,15 10,94 11,25 10,08 11,34 8,48 20,84 21,45
1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 0,8(*)
C A
789,5 873,5
20,76 16,14
0,92(*) -
B
894,5
16,23
1,00(*)
C A
884,5 1040,9
18,12 12,00
1,00(*) -
B
1074,1
12 ,27
1,00(*)
C A B C A
1059,2 900,4 956,1 905,8 4269,3
10,81 9,17 9,63 10,04 52,14
1,00(*) 0,63(*) 1,00(*) -
B
4432,9
54,84
0,92(*)
C
4338,1
52,56
0,97(*)
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Moyenne sur l’ensemble de la période d’élevage
(*)=différence non significative
55
Tableau XXI: Consommation d’eau par poulet (en l) Numéro de la semaine Semaine1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Sur l’ensemble de la période d’élevage
(*)
Lot
Ecarttype 0,01 0,02 0,02 0,03 0,03 0,03 0,04 0,05 0,04 0,03 0,03 0,04 0,05 0,07 0,05 0,03 0,03 0,03 0,16 0,17
P-value
A B C A B C A B C A B C A B C A B C A B
Consommation moyenne 0,44 0,48 0,46 1,02 1,18 1,09 1,75 1,95 1,81 2,55 2,78 2,66 2,66 2,91 2,91 2,8 2,99 2,95 11,2 12,3
C
11,8
0,17
0,90(*)
1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 0,81(*) 1,00(*) 0,92(*) 1,00(*) 1,00(*) 1,00(*) 0,66(*) 1,00 (*) 0,72(*)
=différence non significative
II.1.2.3 Ratio Eau /Aliment Le tableau XXII présente le ratio Eau/Aliment des poulets pendant la période d’élevage avec des moyennes respectives de 2.63±1,56 pour le A, 2.77±1,61 pour le lot B et 2.74±1,63 pour le lot C qui ne sont pas significativement différents (p>0,05).
56
Tableau XXII: Ratio eau/aliment sur la période d’élevage Numéro de la semaine
Lot
Ratio E/A
Ecart-type
P-value
Semaine 1
A
2,53
0,56
-
B
3,45
0,79
0,084(*)
C
2,64
0,64
1,000
A
2,03
0,50
-
B
2,21
0,49
1,000(*)
C
2,06
0,42
1,000(*)
A
2,25
0,36
-
B
2,43
0,40
1,000(*)
C
2,29
0,39
1,000(*)
A
2,92
0,26
-
B
3,11
0,21
0,740(*)
C
3,01
0,31
1,000(*)
A
2,55
0 ,37
-
B
2,71
0,43
1,000(*)
C
2,75
0,36
1,000(*)
A
3,11
0,14
-
B
3,13
0,14
1,000(*)
C
3,26
0,14
0,500(*)
A
2,63
1,56
-
B
2,77
1,61
0,880(*)
C
2,74
1,63
0,93(*)
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Moyenne Sur l’ensemble de la période d’élevage
57
II.1.2.4 Evolution pondérale Dans le tableau XXIII sont présentés les poids moyens des poulets au cours de la période d’élevage. Les matrices des p-values présentée dans le tableau XXIV montrent une différence très significative à p<0,05 entre le lot A et le lot B pendant toute la période d’étude. Cependant entre le lot A et le lot C, la différence n’est significative à p < 0,05 que jusqu’à la quatrième semaine. Au total, au terme de cette période d’élevage, les poulets du lot B qui ont reçu le « Chick care » durant la première semaine du démarrage, ont un poids vif (2623,9g±322,8par poulet) significativement (P˂0,05) plus élevé que ceux des poulets du lot A (2453,6g±311,4 par poulet) nourris uniquement avec l’aliment classique et ceux du lot C (2472,9g±309,8 par poulet) qui ont reçu le « Chick care » durant tout le démarrage.
58
Tableau XXIII: Évolution pondérale (en g/poulet/lot/semaine) Numéro de la
Lot
Moyenne
Min
Max
Écart-type
A
185,8
109,0
225,0
20,8
B
217,7
148,0
253,0
19,2
C
226,1
168,0
270,0
20,4
A
532,7
376,0
656,0
56,0
B
596,8
462,0
704,0
63,1
C
600,3
328,0
755,0
60,9
A
951,5
753,0
1178,0
99,0
B
1019,7
817,0
1318,0
105,0
C
1043,5
897,0
1340,0
89,0
A
1501,1
1153,0
1900,0
159,4
B
1624,8
1263,0
2176,0
181,8
C
1585,1
1212,0
2066,0
166,4
A
2009,1
1500,0
2643,0
227,4
B
2157,8
1569,0
2772,0
249,3
C
2092,7
1540,0
2696,0
251,1
A
2453,6
1900,0
3000,0
311,4
B
2623,9
2000,0
3400,0
322,8
C
2472,9
2000,0
3300,0
309,8
semaine Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Tableau XXIV: Matrice des P-values pour comparaison deux à deux de l’évolution pondérale Lot
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
A
B
A
B
A
B
A
B
B
0,0002
-
0,0001
-
0,0014
-
0,0056
-
C
0,0000 0,4778 0,0120 0,5200 0,1323 0,3607 1,0000 0,0171
59
II.1.2.5 Gain moyen quotidien(GMQ) Le GMQ des poulets durant toute la phase d’expérimentation est consigné dans le tableau XXV. Sur toute la période d’élevage, le GMQ est de 63.92g±34,7 pour le lot A recevant l’aliment classique pendant toutes les phases de croissance, 68.21g±34,79 pour le lot B dont le régime alimentaire est composé du « Chick care » au cours de la première semaine de la phase de démarrage puis de l’aliment classique pendant le reste de la croissance et 63.95g±29,31 pour le C qui a reçu du « Chick care » durant toute la phase démarrage, puis de l’aliment classique pour les phases de croissance et finition. L’analyse statistique a montré qu’il n’y a pas de différences significatives entre le lot A et le lot C à p < 0,05 par contre entre le lot B d’une part et les lots A et C d’autre part, il y a une différence significative à p<0,05.Autrement dit, la distribution du « Chick care » durant la première semaine du démarrage, a significativement (p<0,05) amélioré la vitesse de croissance du poulet de chair par rapport à une distribution du « Chick care » durant tout le démarrage ou par rapport à une distribution de l’aliment classique.
60
Tableau XXV: Gain moyen quotidien (en g/poulet/lot) Période
Lot
GMQ
Ecart-type
P-value
Démarrage
A
32,91
3,73
-
B
37,19
4,17
0,0000 (**)
C
37,42
4,06
0,0000 (**)
A
64,49
11,64
-
B
68,46
12,68
0,16(*)
C
65,65
10,83
1(*)
A
95,26
39,06
-
B
99,91
38,63
1(*)
C
88,78
33,47
0,92(*)
A
63,92
34,70
-
B
68,21
34,79
0,009(**)
C
63,95
29,31
0 ,9772
Croissance
Finition
Moyenne sur toute la période d’élevage
(**)
=différence significative
(*)=
différence non significative
II.1.2.6 Indice de consommation Les indices de consommations des poulets (tableau XXVI) sont en moyenne pour le lot A de 1.77 ; pour lot B 1.71 et pour le lot C 1.78. Les matrices des pvalues présentées dans le XXVII montrent que ces indices de consommations cumulés ne présentent pas de différences significatives à p<0,05.
61
Tableau XXVI: Indice de consommation Numéro de la semaine
Lot A
Lot B
Lot C
Semaine 1
1,18
0,95
0,92
Semaine 2
1,45
1,41
1,41
Semaine 3
1,86
1,90
1,78
Semaine 4
1,59
1,48
1,63
Semaine 5
2,05
2,02
2,09
Semaine 6
2,03
2,05
2,38
Sur toute la période d’élevage
1,77
1,71
1,78
Tableau XXVII: Matrice des P-values pour comparaison deux à deux de l’indice de consommation Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Toute la période
lot
A
B
A
B
A
B
A
B
A
B
B
1,00
-
1,00
-
1,00
-
1,0000
-
1,00
1,00
C
1,00
1,00
1,00
0,65
1,00
1,00
1,00
1,00 0,0026 0,0046
II.1.2.7 Poids carcasse et rendement carcasse Les poids vifs à l’abattage, les poids carcasse et le rendement carcasse des différents lots de poulets sont consignés dans le tableau XXVIII et les matrices des P-values dans le tableau XXIX. Ce dernier tableau indique une différence significative des poids carcasse du lot B par rapport aux lots A et C à p<0,05 par contre il n’existe pas de différences significative entre les rendements carcasses des différents lots. Ainsi, les poulets qui ont reçu le « Chick care » au cours de la première semaine du démarrage et un aliment classique par la suite, ont un poids vif à l’abattage et un poids carcasse significativement (P<0,05) plus élevés que ceux dont l’aliment 62
est du « Chick care » pendant tout le démarrage puis de l’aliment classique au cours des autres phases de croissance et ceux qui ont reçu l’aliment classique pendant tout le cycle de croissance. Tableau XXVIII: Poids vif à l’abattage, poids carcasse et rendement carcasse Paramètre
Lot
Moyenne
Ecart-type
A
2453,6
311,4
Poids vif à l’abattage
B
2623,9
322,8
(g)
C
2472,9
309,8
A
2072,2
188,3
B
2280,7
201,5
C
2136,9
198,4
A
84,4
1,6
Rendement
B
86,9
4,6
carcasse(%)
C
87,0
4,7
Poids carcasse (g)
Tableau XXIX : Matrice des P-values poids carcasse et rendement carcasse Poids carcasse
A
B
B
0,0045(**)
-
C
1,0000(*)
0,0280(**)
Rendement carcasse
A
B
B
0,47(*)
-
C
1(*)
0,5(*)
(**)
=différence significative
(*)
=différence non significative
63
II.1.2.8 Taux de mortalité Le taux de mortalité est de 0% pendant la phase de démarrage dans tous les lots (Tableau XXX). Durant toute la période d’élevage, nous avons enregistré trois mortalités dont deux (2) dans le lot A pendant la croissance et un (1) dans le lot B pendant la finition, d’où un taux de mortalité global de 1,4% pour toute la bande. Par lot de poulet, le taux de mortalité est de 2,8% pour le lot A, 1,4% pour le lot B et 0% pour le lot C. Globalement, le « Chick care » a permis de réduire le taux de mortalité. Tableau XXX: Taux de mortalité dans les différents lots Lot A
Lot B
Lot c
Total
Effectif de départ
70
70
69
209
Nombre de morts au démarrage
00
00
00
00
Nombre de morts en croissance
02
00
00
02
Nombre de morts en finition
00
01
00
01
Total mortalités
02
01
00
03
Effectif à l’abattage
68
69
68
206
Taux de mortalité
2,8%
1,4%
0%
1,4%
II.1.3 Effets du Chick care sur la rentabilité économique II.1.3.1 Estimation du coût de production d’un poulet Notre étude vise non seulement à évaluer l’effet du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair, mais aussi sa rentabilité économique. Ainsi nous avons évalué les coûts de production de chacun de nos trois lots de poulets. Et dans notre estimation nous avons pris en compte les éléments essentiels qui entre dans le cycle de production comme l’indique le
64
tableau XXXI. Par contre, l’amortissement du bâtiment, le matériel d’élevage, l’eau, l’éclairage, de même que la main d’œuvre ne sont pas pris en compte. Tableau XXXI: Estimation des coûts de production d’un poulet de chair en fonction de l’alimentation (en FCFA) Charges
Lot A
Lot B
Lot C
Poussins
480
480
480
Aliments Chick care
00
120,06
419,46
Aliments classiques
1280,80
1254,42
1091,7
Copeaux
92,68
92,68
92,68
Prophylaxie
52,63
52,63
52,63
Transport
112,19
112,19
112,19
Dépenses liées à la vente
164,63
164,63
164,63
Médicaments vétérinaires
58,53
58,53
58,53
Autres produits
91,46
91,46
91,46
Total
2332,92
2426,6
2563,28
II.1.3.2 Estimation de la rentabilité économique Le Tableau XXXII montre les bénéfices enregistrés après la vente des poulets de chair. Le bénéfice net par poulet est : - de 1186,08 FCFA pour un poulet du lot A nourri avec de l’aliment classique sur tout le cycle de production ; -de 1449,04 FCFA pour un poulet du lot B nourri avec du « Chick care » pendant les sept premiers jours de démarrage puis avec de l’aliment classique ;
65
- de 1057,72 CFA pour un poulet du lot C nourri avec du « Chick care » pendant toute la période de démarrage puis avec de l’aliment classique. Ces résultats montrent que tous les protocoles d’alimentation de nos poulets, sont économiquement rentables mais la rentabilité est meilleure avec l’utilisation du « Chick care » pendant les sept premiers jours du démarrage. Tableau XXXII: Estimation des bénéfices nets par poulet de chair en fonction du type d’alimentation Lot
CPP
PMC
PKP
PMP
BNP
D/A
(FCFA)
(KG)
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
Lot A
2332,92
2,07
1700
3519
1186,08
-
Lot B
2426,6
2,28
1700
3876
1449,4
263,32
Lot C
2563,28
2,13
1700
3621
1057,72
-128,36
-CPP=Coût de Production par Poulet
-PMC=Poids Moyen de la carcasse
-PKP=Prix d’un kg de Poulet
- BNP=Bénéfice Net par Poulet
- PMP=Prix Moyen d’un Poulet
- D/A=Différence par rapport au lot A
66
II.2 Discussion II.2 .1 Méthodologie Selon le fabricant, le « Chick care » améliore les performances de croissance du poulet de chair en améliorant la croissance pendant la phase de démarrage qui est considérée comme la période la plus critique dans l’élevage du poulet de chair. Cette amélioration de la croissance du poussin au démarrage serait le résultat de plusieurs actions du « Chick care » dont : - l’amélioration de la consommation alimentaire liée au stimulus visuel ; - l’amélioration de la thermorégulation ; - le développement du tube digestif, - le développement de l’arsenal enzymatique du tube digestif, - le renforcement du système immunitaire. Dans notre étude, pour des raisons techniques, nous nous sommes limités à une analyse des effets du produit sur la thermorégulation et les performances de croissance pendant la période de démarrage d’une part et sur l’ensemble du cycle de croissance d’autre part. Il nous semble que cette démarche expérimentale, bien qu’elle ne nous permette pas d’avoir suffisamment d’arguments pour expliquer les éventuelles différences observées entre les oiseaux recevant le « Chick care » et les témoins, offre globalement la possibilité de vérifier si le produit a un réel impact sur la phase démarrage qui pourrait se répercuter sur toute la période de croissance. Nous avons également choisi d’utiliser le « Chick care » sur une semaine du démarrage et sur les deux semaines de cette phase de croissance, alors que le fabricant préconise son utilisation sur toute la période de démarrage. Cette option, au-delà de son intérêt scientifique, a eu comme objectif de savoir si
67
l’utilisation du « Chick care » plus cher que l’aliment classique, peut se limiter à une semaine au lieu de deux, afin de réduire le coût de production. Notre travail a aussi nécessité certaines manipulations comme des prises de température rectale, des pesées hebdomadaires qui sont des sources de stress des poulets. Cependant ces derniers étaient élevés et manipulés dans les mêmes conditions donc nous supposons que les différences de performance qui pourraient être observées pendant l’expérimentation, ne peuvent être liées qu’à l’utilisation ou non du « Chick care » au démarrage. II.2.2 Effets du « Chick care » sur les poussins au démarrage II.2.2.1 Effets sur la thermorégulation Les températures ambiantes relevées dans le bâtiment d’élevage pendant la période d’utilisation du « Chick care », sont en moyenne : - pour la première semaine, de 30,5°C à 31,9°C correspondants aux normes de température ambiante recommandées par CASTELLO (1990) dans la première semaine d’élevage du poulet de chair (29°C à 31°C). - pour la deuxième semaine, de 28,1°C à 30,5°C, c’est-à-dire supérieures aux normes (26°C à 28°C) recommandées (CASTELLO, 1990). L’hygrométrie moyenne relevée dans le poulailler a varié entre 67,25% et 68,3% et ces valeurs ne sont pas conformes à celles de 40% à 50% recommandées en élevage du poulet de chair (IEMVT, 1991 ; FEDIDA, 1996). Au total, au cours de cette phase de démarrage, en particulier pendant la deuxième semaine, les poussins ont évolué dans un environnement relativement chaud et humide. Mais, malgré cette ambiance, toutes les valeurs de température rectale des différents lots de poussins qui varient entre 40,7°C et 41,1°C, sans différence significative entre les lots, répondent aux normes rapportées par VALANCONY 68
(2003). Ainsi, tous les poussins ont pu maintenir une température corporelle normale pendant la période de démarrage quel que soit le régime alimentaire. Ce résultat pourrait trouver son explication par le faible écart de température dans le poulailler par rapport à celle du confort thermique des poussins mais aussi par le fait que, selon SAUVEUR (1988), de 0 à 4 semaines d’âge, les poussins sont beaucoup plus sensibles au froid par une incapacité d’augmenter leur production de chaleur. Cette particularité physiologique des poussins permet de comprendre que le « Chick care » n’ait pas eu d’impact sur la thermorégulation. II.2.2.2 Effets sur les performances de croissance Pendant la première semaine, la consommation alimentaire journalière des poussins a varié en moyenne entre 24,3 et 24, 8g, c’est-à-dire inférieure à celle de 31,42g/jour rapportée par TOSSOU et al. (2014) chez le Cobb 500. Par contre, à la deuxième semaine, cette consommation qui a varié entre 56,6 et 65,9 g/poussin/jour, est globalement supérieure à celle de 60g/jour correspondant à la norme de consommation alimentaire de la souche COBB 500 (COOB, 2012). La consommation alimentaire journalière par poussin pendant cette période de démarrage, est en moyenne de 45.17 g/jour pour les poussins dont l’aliment est de type classique, de 46.97g/jour pour ceux recevant du « Chick care » pendant la première semaine puis de l’aliment classique durant la deuxième semaine et de 46.60 g/jour pour ceux dont l’aliment démarrage est exclusivement du « Chick care », sans différence significative (P>0,05). Autrement dit le « Chick care » n’a pas amélioré l’appétit du poussin au démarrage par rapport à l’aliment classique ; or selon le fabricant, la distribution de cet aliment sur du papier coloré devait stimuler la consommation alimentaire, en favorisant sa perception visuelle par le poussin. Il se pourrait que l’éclairage du poulailler a été suffisante pour que les poussins du lot témoin aient eu une bonne perception visuelle de leur aliment à l’instar de ceux des lots « Chick care ». En effet, selon
69
SAUVEUR (1988), la perception visuelle des oiseaux est maximale lorsque l’éclairage du poulailler est optimal. Les ratios Eau/Aliment que nous avons enregistrés, sont en moyenne 2,28 pour le lot A ; 2,71 pour le lot B et 2,36 pour le lot C. Ces trois valeurs qui ne sont pas significativement différentes, ne répondent pas aux normes de 1,8 à 2 rapportées par HUART (2004). Les valeurs de ratio eau/aliment, montrent que les oiseaux ont beaucoup plus bu de l’eau que consommée de l’aliment ce qui pourrait se justifier par la température ambiante du bâtiment qui, au cours de la deuxième semaine, est plus élevée que celle du confort thermique. En effet, un des mécanismes thermorégulateurs mis en jeu par les homéothermes dont les oiseaux en ambiance chaude, est de réduire leur consommation alimentaire et d’augmenter celle de l’eau (LARBIER et LECLERCQ, 1992 ; BOUZOUAIA, 2015). Les poids moyens par poussin que nous avons enregistrés sont pour la première semaine de 185,8g pour le lot A ; 217,7g pour le lot B et 226,1g pour le lot C. Dans les trois lots, ces poids sont supérieurs aux objectifs de performances de la souche Cobb 500 qui sont fixés à 177g à la semaine 1 (COBB, 2012). Au terme de la deuxième semaine, le poids moyen par poussin, est de 532,7 g pour le lot A dont l’aliment est exclusivement de l’aliment classique, 596,8 g pour le lot B recevant le « Chick care » pendant la première semaine puis de l’aliment classique au cours de la deuxième semaine et 600,3 g pour le lot C auquel le « Chick care » a été distribué durant toute la phase de démarrage. Ces poids sont également supérieurs à ceux de 511g rapportés par COBB (2012). Les valeurs de GMQ de nos poussins qui sont en moyenne de 32,91g pour le lot A ; 37,19g pour le lot B et 37,42g pour le lot C pendant le démarrage, sont aussi supérieures aux normes de la souche Cobb 500 qui sont respectivement 25,3g et 32,8g à la semaine 1 et 2 soit une moyenne de 29,05g pour la phase de 70
démarrage. La croissance des sujets dans notre étude est également plus rapide que celle enregistrée chez la même souche par TOUSSOU et al. (2014) à savoir des GMQ de 17,18g et 28,89g respectivement aux semaines 1 et 2 soit une moyenne de 23,03g et par SANOGO (2015) avec des GMQ de 18,25g et 15,95g respectivement à la semaine 1 et 2 soit une moyenne de 17,1g. L’indice de consommation moyen pendant la période de démarrage est 1,37 pour le lot A ; 1,26 pour le lot B et 1,25 pour le lot C. Ces valeurs sont inférieures à celles de 1,72 et 2,17 et 2,58 enregistrées par TOUSSOU et al. (2014) et celles de 1,95 à 1,97 rapportées par SANOGO (2015) qui ont tous les deux utilisé la souche COOB 500 avec le même aliment classique que le nôtre. Aussi l’indice de consommation chez les lots de poulet qui ont pris le « Chick care » est meilleure que celui recommandé par LARBIER et LECLERCQ (1992) c’est- à-dire 1,31. La comparaison des performances de croissance des poussins des différents lots au démarrage, a montré que les poids moyens des lots B et C c’est-à-dire ceux qui recevaient le « Chick care », sont significativement (p<0,05) plus élevés que celui du lot témoin ou lot A qui a reçu l’aliment classique. Au terme de cette phase de croissance, le poids moyen par poulet, est de 532,7 g pour le lot A dont l’aliment est exclusivement de l’aliment classique, 596,8 g pour le lot B recevant le « Chick care » pendant la première semaine puis de l’aliment classique au cours de la deuxième semaine et 600,3 g pour le lot C auquel le « Chick care » a été distribué durant toute la phase de démarrage. De la même manière, nous avons constaté que à p<0,05, il existe une différence significative entre le GMQ du lot A et ceux des lots B et C, les poussins dont l’aliment est du « Chick care » ayant une croissance plus rapide que ceux dont l’aliment est classique. Cette même différence a été observée au niveau des indices de consommation.
71
Au total nous pouvons conclure que le « Chick care » améliore les performances de croissance du poussin au démarrage, phase de croissance qui est considérée comme la période la plus critique de l’élevage des poulets de chair. En effet, alors que les quantités d’aliment consommées par les poussins n’ont pas varié entre les lots, ceux ayant consommé le « Chick care » ont une évolution pondérale beaucoup plus rapide et un GMQ beaucoup plus élevé que ceux du lot A nourris avec l’aliment classique. Cette accélération de la croissance, peut s’expliquer par la teneur plus élevé du « Chick care » en vitamine A (14000UI/kg), car selon LARBIER et LECRERQ (1991) la vitamine A accélère la vitesse de croissance des poussins. Par ailleurs d’après INRA(1991) le développement corporel du poulet est d’autant plus rapide que la consommation quotidienne d’énergie métabolisable est élevée. Et cet ingéré énergétique journalier dépend des besoins de l’animal mais également de la présentation de l’aliment et de sa teneur en énergie, or cette dernière est de 3050 kcal/kg pour le « Chick care », c’est-à-dire supérieure à celle de l’aliment classique. Les meilleures performances de croissance des poussins alimentés avec le « Chick care », peuvent également trouvées une explication par la nature physique de l’aliment : le « Chick care » est sous forme de granulés alors que l’aliment classique est sous forme de miettes. Or, HUSSAR et ROBBLEE (1962) ; CALET (1965)
rapportent que la granulation permet d’améliorer de
façon substantielle les performances du poulet de chair : +25% pour le poids vif, +15% pour l’ingéré alimentaire et -10% pour l’indice de consommation. Pour MCNAUGHTON et RECCE (1984), la granulation permet aussi d’inactiver certains facteurs antinutritionnels thermolabiles, certains germes pathogènes et des toxines présents dans les aliments ce qui pourrait justifier l’absence de mortalité pendant le démarrage.
72
II.2.3 Effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair sur toute la période d’élevage. II.2.3.1 Effets sur la consommation alimentaire et hydrique La consommation alimentaire de nos poulets de chair, pendant toute la période d’élevage, est en moyenne 4269,3g pour un poulet du lot A ; 4432,9 pour un poulet du lot B et 4338,1g pour un poulet du lot C, sans différence significative entre les lots à p<0,05. Ces valeurs sont supérieures à celle de 4240g rapportée par COBB (2008) pour la même la période d’élevage. Cette différence entre nos résultats et ceux correspondants aux normes de la souche peut s’expliquer par la présentation des aliments croissance-finition. En effet, INRA (1989) et ABESSOLO (2008), ont remarqué que lorsque les aliments croissance-finition sont présentés en granulés, la consommation alimentaire des poulets est meilleure ; selon ces mêmes auteurs, le poulet qui s’était habitué dans les premiers jours à une alimentation en miettes (cas de l’aliment classique) ou en petits granulés (cas du « Chick care »), tolère facilement un aliment en granulés. Le ratio eau/aliment sur toute la période est en moyenne 2,63 pour le lot A, 2,77 pour le lot B et 2,74 pour le lot C, sans différence significative entre les lots. Cependant ces valeurs sont supérieures à la norme énoncée par HUART (2004) à savoir 1,8 à 2, mais plus faible que celles de 3,62 à 3,71 enregistrées SANOGO (2015) chez la même souche de poulet. Cette différence entre nos résultats et ceux de SANOGO (2015) est probablement due à la température ambiante
de 27 à 34 °C vécue par les oiseaux de ladite auteure qui est
supérieure à celle de l’environnement de nos poulets (28 à 30°C). En effet BOUZOUAIA (2015) rapporte qu’en ambiance chaude les oiseaux diminuent l’ingéré alimentaire et augmentent la consommation d’eau.
73
II.2.3.2 Effets sur l’évolution pondérale Nos résultats sur l’évolution pondérale des poulets sont supérieurs à ceux obtenus par INRA (1979) selon lequel le poids vif d’un poulet moyen normal est de 1900g à six semaines d’âge alors que le poids moyen à l’abattage de nos poulets est 2453,6g pour un poulet du lot A, 2623,9g pour un poulet du lot B et 2472,9g pour un poulet du lot C à 42 jours d’âge. Les poids vifs à l’abattage des poulets nourris au démarrage avec du « Chick care » pendant la première semaine du démarrage (lot B) sont également supérieurs à celui 2456g rapporté par COBB (2008) et à celui de 2265 g obtenu par SANOGO (2015) à 42 jours avec un aliment classique. Au total, les oiseaux qui ont reçu du « Chick care » pendant les 7 premiers jours de la phase de démarrage (lot B) ont eu un poids vif à l’abattage significativement (P< 0,05) supérieur à ceux des poulets du lot A nourris avec de l’aliment classique durant toute l’étude et du lot C nourris avec du « Chick care » pendant tout le démarrage. Concernant le lot A et le lot C, aucune différence significative n’a été observée au niveau des poids vifs à l’abattage. Ceci s’expliquerait par une accélération de la vitesse de croissance des poulets du lot A que nous avons observée au moment où ceux du lot C ont ralenti leur croissance. II.2.3. 3 Effets sur le gain moyen quotidien En ce qui concerne le GMQ, nos résultats font apparaitre que la prise du « Chick care » pendant les 7 premiers jours, améliore de manière significative (P<0,05), le gain de poids du poulet de chair, avec un GMQ de 68,21 pour le lot B contre 63,92 et 63,95 respectivement pour les lots A et C. Cette distribution du « Chick care » pendant la première semaine du démarrage accélère également la croissance du poulet de chair par rapport aux normes de la souche COBB500 qui sont de 63,6g de gain de poids par jour (COBB, 2008). Ceci pourrait résulter du fait que le « Chick care » entraine un développement des villosités 74
intestinales du poulet de chair avec comme résultat une meilleure absorption des nutriments durant toute la période d’élevage d’où une optimisation du gain de poids. Cette hypothèse n’explique cependant pas pourquoi, les poulets qui ont été nourris avec le « Chick care » pendant toutes les deux semaines du démarrage, ont une croissance moins rapide que ceux qui n’ont bénéficié que d’une semaine d’alimentation avec du « Chick care ». II.2.3.4 Effets sur l’indice de consommation L’indice de conversion alimentaire de nos poulets pendant toute la période a varié en moyenne entre moyenne 1,71 et 1,78. Ces valeurs sont sensiblement égales aux normes de la souche, soit 1,71 (COBB, 2008). Ces indices de consommation enregistrés sont cependant inférieures à ceux de 1,95 à 1,97 obtenues par SANOGO (2015), ceux de 2,01 à 2,09 rapportés par JOAVELO (2007) et ceux de 3,14 et 3,38 observés par THIOUNE (2012), dans les conditions d’alimentation classique. II.2.3.5 Effets sur le poids carcasse et rendement carcasse Au terme de la période d’élevage, le poids carcasse des poulets nourris avec du « Chick care » durant la première semaine de la phase de démarrage (2280,7g par poulet), a été significativement (P<0,05) supérieur à celui des poulets auxquels le « Chick care » a été distribué pendant toutes les deux semaines de cette phase (2136,9g par poulet), et à celui des oiseaux dont l’alimentation était l’aliment classique (2072,2g par poulet). Mais quel que soit le régime alimentaire, le poids carcasse de nos poulets sont meilleurs que ceux obtenus par DIACK (2015) qui a enregistré un poids carcasse variant entre 1558,20g et 1686,34g et ceux obtenus par FALL (2015) avec une valeur de 1613,30 g, bien que ces deux auteurs ont utilisé la même souche de poulet nourri avec l’aliment classique
pendant
la
période
fraiche
de
l’année.
Nous avons remarqué que l’utilisation du « Chick care » pendant la première semaine chez le poulet de chair au démarrage, augmente significativement son 75
poids carcasse par rapport à une distribution du produit sur toute la phase de démarrage. Il se pourrait que la distribution du « Chick care » la première semaine du démarrage favorise plus le développement du tube digestif et son arsenal enzymatique, et par conséquent une meilleure digestion et assimilation des nutriments. En effet, les rendements carcasses qui sont sans différences significatives entre les lots, peuvent s’expliquer par une différence de poids entre les viscères. Ces rendements carcasse qui varient entre 84 et 87%, correspondent à ceux obtenus par DIACK (2015), mais sont supérieurs à ceux de 75 à 80% enregistrés par FALL (2015). II.2.3.6 Effets sur le taux de mortalité En tenant compte du taux de mortalité par lot, on se rend compte que le taux le plus élevé a été enregistré avec le lot A (2,8%) suivi du lot B (1,4%) alors que dans le lot C ce taux est de 0%. Ainsi l’utilisation du « Chick care » semble amélioré la survie du poulet de chair, surtout lorsque qu’il est distribué au cours de toute la phase de démarrage. Ce résultat est conforme aux effets annoncés par le fabriquant selon lesquels le « Chick care » aide les poussins à bâtir leur système immunitaire, pour devenir des soldats capables de se défendre. D’une manière générale, le taux de mortalité global de 1,4% que nous avons enregistré, est inférieur au taux acceptable de 5% en aviculture tropicale (PARENT et al., 1989). II.2.4 Effets du « Chick care » sur la rentabilité économique de l’élevage du poulet de chair Les bénéfices nettes obtenues sont de 1186,08FCFA pour un poulet du lot A, 1449,4FCFA pour un poulet du lot B et 1057,72FCFA pour un poulet du lot C avec des différences par rapport au lot A de 263,32FCFA pour le lot B et – 128,36FCFA pour le lot C. Il ressort de ces résultats que l’utilisation du « Chick 76
care » pendant les sept premiers jours de démarrage est économiquement plus rentable que les autres protocoles d’alimentation. Le coût élevé du « Chick care » par rapport à l’aliment classique, expliquerait que son utilisation pendant les 15 jours de démarrage, entraine des pertes par rapport aux poulets qui ont utilisé l’aliment classique durant toute la période d’élevage. Dans tous les cas, les bénéfices que nous avons enregistrés, sont nettement supérieurs à celui de 215 FCFA par poulet obtenu avec un aliment classique par FALL (2015) et celui de 11 FCFA par poulet réalisé par DIACK (2015). Au total une comparaison globale des résultats obtenus, nous montre que les meilleures performances de croissance et économique sont enregistrées avec les poulets qui ont été nourris avec le « Chick care » pendant les sept premiers jours de démarrage. En tenant compte uniquement de la phase démarrage, l’utilisation du « Chick care » pendant la première semaine ou sur l’ensemble des deux semaines, améliore significativement la croissance du poussin, par rapport à une alimentation classique. Ainsi comme le prouve les résultats de notre étude et comme l’affirme le fabricant, chez le poulet de chair, tout se joue au démarrage. Cependant, contrairement à ce qui est préconisé par le fabricant, les résultats de l’utilisation du « Chick care », sont optimaux avec une distribution au cours de la première semaine du démarrage au lieu de toute la période de démarrage.
77
CONCLUSION GENERALE Les productions avicoles représentent une part de plus en plus importante dans l’approvisionnement des populations en protéines animales, particulièrement en zone tropicale. C’est ainsi qu’au Sénégal, l’arrêt de l’importation de produits avicoles conformément à l’arrêté interministériel n° 007717 du 24 novembre 2005, suite à l’avènement de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), a permis de booster les productions avicoles dont la spéculation chair qui était en déclin parce que fortement concurrencée par les importations. Mais la part prépondérante de l’aliment dans le prix de revient des volailles (70 %), constitue l’obstacle majeur à l’essor de ce secteur d’activité, dans la quête d’une couverture, à moindre frais, des besoins en protéines d’origine animale d’une population sans cesse croissante. Une des solutions à cette problématique est la recherche des meilleurs résultats économiques à travers celle de l’optimum nutritionnel. Cet objectif implique des notions complexes tant au niveau de l’aliment (connaissance des matières premières et amélioration des processus de fabrication) que des méthodes nutritionnelles adéquates pour la volaille, en rapport avec les particularités physiologiques des oiseaux. Chez le poulet de chair par exemple, tout se joue pendant la phase de démarrage, c’est-à-dire les quinze premiers jours de la vie. C’est dans ce contexte que le laboratoire NUTRECO qui est basé en Hollande, a mis au point un aliment, le « Chick care » présenté en petits granulés de 2 mm de diamètre qui est servi au démarrage sur un papier de couleur verte. Selon le fabricant, le « Chick care » est un système d’alimentation qui par la composition de l’aliment et sa distribution sur le papier, est favorable : 78
- à la stimulation de la consommation alimentaire par le stimulus visuel ; - à la thermorégulation ; - à l’évolution du poids des poussins et leur homogénéité, - au développement du tube digestif, - au développement de l’arsenal enzymatique du tube digestif, - au renforcement du système immunitaire des poussins. L’objectif général de cette étude a justement été d’évaluer les effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair. De manière spécifique nous avons étudié les effets du « Chick care » sur ; - la thermorégulation et la croissance du poussin au démarrage ; - les performances de croissance du poulet de chair sur toute la période d’élevage ; - la rentabilité économique de l’élevage du poulet de chair. L’étude a porté sur 209 poussins chair de souche Cobb 500, répartis en trois lots dont : un lot (lot A) considéré comme lot témoin pour lequel la ration est de l’aliment classique durant toute la période d’étude ; un lot (lot B) nourri avec du « Chick care » pendant les sept premiers jours de la phase de démarrage puis avec de l’aliment classique jusqu’à la fin de l’élevage ; un lot (lot C) nourri avec du « Chick care » pendant toute la phase de démarrage puis avec de l’aliment classique pour la période croissance-finition. Les résultats obtenus sont les suivants : • Sur le poussin au démarrage A la première semaine, les températures ambiantes dans le poulailler ont varié entre 30,5°C et 31,9°C et répondaient à la norme de température recommandée, 79
tandis qu’à la deuxième semaine la température qui variait entre 28,1°C et 30,5°C était supérieure à la norme, de même que le degré hygrométrique qui a oscillé entre 68% et 72%. Mais, malgré cet environnement relativement chaud et humide, la température rectale des poussins de tous les lots qui varié entre 40,7°C et 41°C sans différence significative entre les lots à p<0,05, correspond à la valeur normale. Autrement dit, aussi bien les poussins nourris avec du « Chick care » que ceux recevant l’aliment classique, ont convenablement assuré leur thermorégulation. Pendant toute la période du démarrage, la consommation alimentaire journalière est en moyenne de 45,17g/jour/sujet du lot A, 46,97g/jour/sujet du lot B et 46,60g/jour/sujet du lot C sans différence significative entre les lots à p <0,05. Par contre, l’évolution pondérale des poussins a été positivement influencée par le « Chick care » pendant le démarrage. Les poussins du lot B et du lot C dont les rations étaient respectivement 7 jours de « Chick care » et 15 jours de « Chick care », ont des poids moyens significativement supérieurs (p<0,05) à ceux du lot A nourris pendant les 15 jours du démarrage avec de l’aliment classique. Au terme de cette phase de croissance, les poussins du lot B et du lot C ont des poids moyens respectifs de 596,8g et 600,3g contre 532,7g pour les poulets du lot A. Le GMQ aussi a été amélioré par le « Chick care » : il est de 37,19g/j et 37,42g/j respectivement pour les poulets du lot B et du lot C contre 32,91g/j pour le lot A et ces résultats sont significativement différents à p<0,05. Cependant le « Chick care » n’a pas impacté l’indice de consommation pendant le démarrage ; l’indice de conversion alimentaire est en moyenne de 1,18 pour les poussins du lot B et 1,16 pour ceux du lot C contre 1,31 pour ceux du lot A, sans différence significative à p<0,05.
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• Sur les performances de croissance du poulet de chair La consommation alimentaire de nos poulets de chair pendant toute la période d’élevage est en moyenne 4269,3g pour un poulet du lot A ; 4432,9g pour un poulet du lot B et 4338,1g pour un poulet du lot C, ces valeurs ne présentent pas de différences significative entre les lots à p<0,05, mais elles sont supérieures aux normes de la souche. L’évolution pondérale a été positivement influencée par l’utilisation du « Chick care » pendant la première semaine du démarrage. En effet, au terme de la période d’élevage à 42 jours d’âge, les poulets du lot B ont un poids moyen de 2623,9g contre 2453,6g et 2472,9g respectivement pour les lots A et C et ces valeurs sont significativement différentes à (p<0,05). Le GMQ pendant toute la période d’élevage a également été amélioré positivement par l’utilisation du Chick care pendant les sept premiers jours du démarrage ; il est en moyenne de 68,21g/jour pour le lot B, contre 63,92g/jour pour le lot A et 63,95g/jour pour le lot C avec une différence significative entre le lot B d’une part et les lots A et C d’autre part à p < 0,05. Par contre l’indice de conversion alimentaire de nos poulets n’a pas été influencé par l’utilisation du « Chick care » ; il est en moyenne 1,77 pour le lot A ; 1,71 pour le lot B et 1,78 pour le lot C. Ces valeurs qui ne sont pas significativement différentes à p<0,05, répondent aux normes de la souche de poulet COBB que nous avons utilisée. La carcasse a été significativement (P<0,05) plus lourde chez le lot B (2280,7g) que chez le lot A (2072,2g) et le lot C (2136,9g). Mais, pour le rendement carcasse qui est de 84,4% pour le lot A, 86,9% pour le lot B et 87,0% pour le lot C, il n’y a pas de différence significative entre les lots.
81
• Sur la rentabilité économique L’utilisation du Chick care se traduit par un bénéfice net de 1449,4FCFA par poulet du lot B et 1057,72FCFA par poulet du lot C, avec des écarts par rapport au lot A de 263,32FCFA pour un poulet du lot B et -128,36FCFA pour un poulet du lot C. Au total, cette étude a révélé que l’utilisation du « Chick care » pendant les 7 premiers jours ou pendant toute la période du démarrage, améliore la croissance du poussin par rapport à une alimentation classique. Mais sur toute la période d’élevage, les meilleures performances de croissance du poulet de chair, sont obtenues avec une distribution du « Chick care » durant la première semaine de démarrage, suivi d’une alimentation classique pendant les phases de croissance et finition. Cette même stratégie d’alimentation est beaucoup plus rentable. Le « Chick care » peut ainsi être utilisé par les aviculteurs pendant les sept premiers jours de démarrage afin que les bénéfices en production avicole en général, celle du poulet de chair en particulier, soit améliorés à travers une augmentation du poids à l’abattage en un temps record. Mais, malgré ces résultats encourageants, il nous paraît utile de poursuivre l’étude pour faire la part entre les effets de la distribution du « Chick care » sur le papier et l’effet proprement dit de l’aliment. Dans cette perspective, on peut envisager des expériences sur : 1- la distribution de l’aliment classique sur le papier « Chick care » ; 2- la distribution de l’aliment « Chick care » sans le papier « Chick care ». 3-la distribution de l’aliment classique sous forme de granulé
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR « Fidèlement attachée aux directives de Claude
BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés : d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée, s’il advient que je me parjure »
EVALUATION DES EFFETS DU « CHICK CARE » SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR.
RESUME ****** L’étude qui s’est déroulée du 26 Octobre au 21 Décembre 2015, en région
périurbaine de Dakar (Sénégal), avec comme objectif général d’évaluer les effets du « Chick care » sur les performances de croissance du poulet de chair, a porté sur un effectif de 209 sujets de Cobb 500 répartis en trois (3) lots : un lot A nourri avec un aliment classique sur toute la période d’élevage, un lot B qui a reçu le « Chick care » durant la première semaine du démarrage puis l’aliment classique pour le reste du cycle de croissance et un lot C recevant du « Chick care » durant les quinze jours du démarrage puis de l’aliment classique en croissance-finition. Les résultats obtenus montrent que : ►L’évolution pondérale a été positivement influencée par l’utilisation du « Chick care » pendant la première semaine de démarrage avec des moyennes de poids vif e fin d’élevage de 2623,9g c pour le lot B contre 2453,6g pour le lot A et 2472,9g pour le lot C et ces valeurs sont significativement différentes (p < 0,05). ►Le GMQ a également été significativement (p < 0,05) amélioré par l’utilisation du » Chick care » pendant les sept premiers jours du démarrage ; il est en moyenne 68,21g/jour pour le lot B contre 63,92g/jour pour le lot A et 63,95g/jour pour le lot B. ►L’indice de consommation des poulets n’a pas été significativement (p˃0,05) influencé par l’utilisation du « Chick care » : il est en moyenne de 1,77 pour le lot A, 1,71 pour le lot B et 1,78 pour le lot. ►La carcasse a été significativement (p < 0,05) plus lourde chez le lot B (2280,7g) que chez le lot A (2072,2g) et le lot C (2136,9g). ►Le rendement carcasse a été de 84,4% pour le lot A, 86,9% pour le lot B et 87,0% pour le lot C sans différence significative (p > 0,05) entre les lots. ►L’utilisation du « Chick care » se traduit par un bénéfice net de 1449,4FCFA par poulet du lot B et 1057,72FCFA par poulet du lot C avec des écarts par rapport au lot A de 263,32FCFA pour un poulet du lot B et -128,36FCA pour un poulet du lot C. Au total, le « Chick care » utilisé la première semaine du démarrage, a significativement amélioré les performances de croissance du poulet de chair et la rentabilité économique de l’élevage, par rapport à une alimentation classique. Mots clés : Chick care-performances de croissance- poussin au démarrage-poulet de chair Auteur : Mlle NIANG Khady Adresse : Touba Peycouck (Thiès/Sénégal) Email : dyniang25@yahoo.fr Tel : 77 147 26 28/ 78 200 49 69