Seydou Habib DOUMBIA

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ***************** ECOLE INTER ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V.)

Année : 2016

N° 42

RECHERCHE PAR HPLC DES RESIDUS DE DANOFLOXACINE DANS LES MUSCLES DE POULET EN COTE D’IVOIRE

THESE Présentée et soutenue publiquement le 21 Décembre 2016 à 15h devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Seydou Habib DOUMBIA Né le 04 Novembre 1986 à Bouaké (REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE)

Jury Président :

Monsieur Issa LO

Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar Rapporteur de thèse :

Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar

Membre :

Monsieur Moussa ASSANE

Professeur à l’EISMV de Dakar

Directeur de thèse :

Monsieur Abdou Moumouni ASSOUMY Maître-Assistant à l’EISMV de Dakar


Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux Louanges à

Dieu,

Seigneur

des

mondes

Le

Tout

Miséricordieux,

le

Très

Miséricordieux c’est toi seul que nous adorons et à Toi seul que nous implorons secours Guides-nous sur le droit chemin Le chemin de ceux que tu as comblé de tes bienfaits Et non celui de ceux qui ont encouru ta colère, ni des égarés. Amine Sourate 1, versets 1 à 7 du Saint Coran Gloire à Allah le Tout Puissant, le Très Miséricordieux qui m’a accordé santé et courage pour accomplir ce travail et son Prophète Mohamed (PSL) Je dédie ce travail


In Mémorium A mes grands-parents décédés (Paix à vos âmes) et à ma grande mère BOUH Merci pour toutes les bénédictions que vous avez faites pour moi.


DEDICACES 

A mon père Bangali DOUMBIA

Merci pour cette rigueur que tu as toujours eu à notre égard. Aujourd’hui, je me rends compte que tu le faisais pour notre bien. Tu t’es toujours investi sans recul pour que nous puissions aller loin dans nos études pour avoir un avenir radieux demain. Je t’en suis très reconnaissant. Malgré les multiples responsabilités auxquelles tu as eu à faire face suite au décès de grand père (paix a son âme), tu as toujours été présent quand on a eu besoin de toi. Tu nous as toujours appris que la réussite est le fruit du travail et de la persévérance. Sois certain que si je suis arrivé à ce niveau aujourd’hui, c’est grâce à toi. Je t'admire beaucoup papa. Que Dieu puisse t’accorder une longue vie pour que tu puisses profiter du fruit de ton labeur. 

A ma mère Fatoumata SASSI qu'on appelle affectueusement (M’ma)

Que pourrais-je te dire de plus que tu ne saches déjà, maman je t'aime et je ne pourrais jamais me lasser de te le dire. Tes bras de forteresse nous ont toujours protégés des avatars de la vie depuis l’aube de la naissance. Ton affection et ton amour inconditionnel m’ont permis aujourd'hui d'atteindre mon objectif. Tu as été présente à chaque instant de ma vie et tu as toujours su dire les mots qu’il fallait pour me remonter le moral dans les moments difficiles. Aujourd'hui maman tes sacrifices et tes bénédictions ont payé. Je m'associe à mes frères et à ma petite sœur pour te dire merci du plus profond de mon cœur. Je prie DIEU chaque jour de te garder longtemps auprès de nous et en excellente santé afin que tu puisses bénéficier des revenues de ton dur labeur. 

A mes frères Abdou Karim, Ayoube Khalid et à ma petite sœur Aïchatou

J’ai été beaucoup absent ces dernières années, mais vous avez toujours été compréhensif à mon égard, je vous renouvelle mon affection et mes remerciements. Que ce travail vous serve d'exemple et vous inspire pour faire encore mieux et honorer ainsi nos géniteurs. Vous aurez toujours mon assistance et je vous souhaite à tous une longue vie pleine de succès.


A toute la famille DOUMBIA et SASSI,

Trouvez en ce travail mon estime et ma profonde gratitude. Que l’Eternel vous accorde une santé de fer et raffermisse nos liens familiaux. 

A mes tontons Vié Bah, Thierno, Amidou et Ouattara

Vous m'avez toujours été d'un soutien important. A travers ce travail je vous exprime ma plus grande reconnaissance. 

A mes cousin(e)s

Awa (ma maman), Celiko,

Adja, Mouss Bruno, Baky, Fanta, et à la famille

SOUMAHORO (spécialement le Boss, Makan, Teinin, Samira, Papis et ma princesse "Jolie"). Vous m'avez accueilli avec tant d'amour que je ne sais comment vous remercier. Votre sens de fraternité m'a marqué profondément. J'ai été touché au plus profond par votre gentillesse et votre affection à mon égard. Que Dieu vous garde et qu’il renforce nos liens. Dédicace spécial au grin. Aussi à Badra, Dasso, pré Azo, Lass, Sekouba, Dramane gué, Momo Dinero, Alima Nadège, Lady, Houssey, Maï Ouatt, Maï Doum., Tata Koryan, Aissata, Maria... Je vous souhaite une vie pleine de succès 

A mes amis en Côte D'Ivoire

Prince Cool, Mewous mignon, Tahib le mannequin, mes potes de Belleville, Fatou Nadège, Myriam Larissa, Affi, Kadlynn... Merci pour votre sympathie. 

A ma bien aimée OUATTARA Aminata "ma précieuse"

Tu as su en si peu de temps m’apporter le soutien et tout l’amour auxquels j’aspirais depuis. Tu m’es vite devenu aussi indispensable que l’air que je respire et tu as su réveiller en moi cette assurance dont j’avais besoin. Merci pour tout. Puisse Dieu bénir notre relation de toutes sortes de bénédictions et qu’il la concrétise par les liens sacrés du mariage. 

A mes deux familles d’accueil au Sénégal, la famille DIOUF et la famille DIOP

A mon arrivée à Dakar je pensais me retrouver sans famille, mais votre amour et votre accueil chaleureux m’ont fait oublier la nostalgie de ma famille en Côte d'Ivoire. Les mots me manquent pour vous dire merci.


A mes combattants de la 43ième promotion de l'EISMV

Je crains de ne pouvoir être exhaustif en vous citant, donc je préfère vous dire à tous merci pour les bons moments et les moins bons passés ensemble durant ces 6 longues années. Plus que des promotionnaires nous sommes devenus des frères et sœurs. A tous les étudiants du master II (EISMV) promotion 2015 – 2016 spécialement le master Productions Animales et Développement Durable (PADD) et Ingénierie en Productions Animales (IPA) 

Au Dr Abdou Moumouni ASSOUMY

Vous avez répondu avec promptitude quand je vous ai sollicité. Votre constante disponibilité et votre rigueur a permis la réalisation de ce travail. Sincère remerciement du fond du cœur et qu’ALLAH vous assiste durant toute votre vie. 

Au Dr DIARRASSOUBA, à mon 1er parrain Dr DOSSO et mon 2ème parrain Dr KOCOUN

Merci pour votre disponibilité et vos conseils. Ce travail témoigne de toute mon estime à votre égard. 

A mes ainés

Dr DIARRASSOUBA ; Dr FATOU ; Dr ADJE ; Dr KONE ; Dr SORO ; Dr TOURE ; Dr KOCOUN ; Dr BITTY ; Dr TALNAN ; Dr DOSSO ; Dr ZOBO ; Dr OYETOLA ; Dr TOPKA ; Dr KABLAN ; Dr BERNARD... 

A mes amis et frères Dr Vamara TRAORE, Dr Cédric KILI, Dr Anicet KOUMAN, Dr Aristide ZOBO et Franck MATEMBILI

Mon frérot Dr Vamara tu as été la première personne à m’accueillir ici au Sénégal, donc tu demeures toujours pour moi comme mon premier tuteur, merci pour tous ces moments de partage, et que cette amitié devenu une fraternité grandisse sans avoir de limite. Mon frère Dr Cédric, quatre nouveaux ivoiriens au début nous nous sommes retrouvés à Deux avec l'abandon des autres. Cela n'a pu affecter notre mental, bien au contraire cette situation nous a permis de redoubler de courage. Merci pour ta sincérité et ton affection.


Mon frangin Dr Anicet dit petit Koffi, j’ai trouvé en toi une personne serviable, humble, beaucoup taquin mais surtout travailleur. Merci de m’avoir contaminé avec ta joie de vivre. J’ai passé des moments formidables en te côtoyant pendant ces 6 ans, le meilleur reste à venir inch’Allah. Mon frère Dr Aristide Je remercie Dieu de t’avoir mis sur mon chemin. Tu es une personne exceptionnelle et très serviable, toujours prêt à venir en aide à ton prochain. Que le seigneur te couvre de ses bienfaits sur tous les plans. Mon congolais préféré Francky dit Yémonéné Merci pour ton soutien sincère dans les moments de joie ou de peine. Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite. Dieu te protège toi et ta petite famille. 

A mes filleul(e)s

Abaye merci pour ta considération que ce travail t’inspire. A Josiane, Lionel et ma petite sœur Oumou, j’ai trouvé en vous deux petites sœurs et un petit frère emmerdant certes, mais qu’on ne peut s’empêcher d’aimer. Je vous souhaite beaucoup de courage pour terminer avec succès votre cursus, que Dieu vous guide. 

A mes amis de Dakar

Mes 2 partenaires Centro (Singa Niatou et Dr Paterne), Dr Tulgeat, Dr Yoda, Dr Dera, Dr Kabore, Junior, Yaya, Sibelle, Aziza, Bintou, Le Sid, Tracy, Fatou, Mala, Franck EZOUA, Romi. Spécialement Awa Yena et Emilia Marcelle mes petites sœurs adorées... merci pour votre affection et vos soutien Dieu vous bénisse et vous guide. 

A mes promotionnaires ivoirien

Dr KILI, Dr TRAORE, Dr KOUMAN et Dr TOLLA merci pour votre fraternité et votre compréhension ainsi que pour les bons et mauvais moments passés ensemble. 

A tous mes cadets et cadettes de la CEVIS

A la Communauté des Etudiants Vétérinaires Ivoiriens au Sénégal (CEVIS) ; A l'Amicale des Elèves, Etudiants et Stagiaires Ivoiriens au Sénégal (AMEESIS) ; A la Communauté des Etudiants Musulmans Vétérinaires de Dakar (CEMVD) ; A ma très chère patrie, la Côte d’Ivoire ;


A mon pays d'accueil, le Sénégal ; A tous ceux que je n'ai pu citer et qui auront contribué de près ou de loin à l'élaboration de notre travail


REMERCIEMENTS Nos sincères remerciements vont :  Au Directeur Général de l’EISMV de Dakar, Professeur Yalacé Yamba KABORET ;  Au Dr TEKO-AGBO sincère remerciement pour vos précieux conseils et votre disponibité si paternelle ;  Au Docteur Abdou Moumouni ASSOUMY : Sincères remerciements pour l’encadrement de qualité.  A Mr Elhadji Mamadou Moctar NIANG, pour votre aide laborieuse et très précieuse lors de toutes les manipulations ;  A la grande famille DOUMBIA et SASSI ;  A tous mes amis ;  Au Professeur Oubri Bassa GBATI pour avoir accepté de rapporter ce travail ;  Aux membres de notre jury de thèse ;  A tous les enseignants de l’EISMV pour la qualité de vos enseignements ;  A tout le personnel de la scolarité ;  A la Communauté des Etudiants Musulmans Vétérinaires de Dakar (CEMVD) ;  A l’Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar (AEVD) ;  A la Communauté des Etudiants Vétérinaires Ivoiriens au Sénégal (CEVIS) ;  A l’ambassade de Côte d’Ivoire au Sénégal ;  A ma patrie la Côte d’Ivoire ;  Au Sénégal, pays de la Téranga ; A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

   


    Les travaux de cette thèse vétérinaire ont bénéficié de la contribution financière de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à travers son Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES) et de la Banque Africaine de Développement (BAD). N° DU PROJET : P- Z1 – IAD – 002 N° DU DON

: 2100155007376

Pour rappel, lesdits travaux s’inscrivent dans le cadre des activités du projet EISMV/PAES intitulé : « impact de l’usage des antibiotiques en aviculture sur la santé animale, la santé publique et l’économie des populations en Côte d’Ivoire ».

        


A NOS MAITRES ET JUGES

A notre Maître et Président de Jury, Monsieur Issa LO

Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’OdontoStomatologie de Dakar C’est avec une disponibilité toute paternelle que vous avez accepté de présider ce jury de thèse malgré vos multiples occupations. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont marqué. Veuillez trouver ici, l’expression de notre sincère gratitude. Hommages respectueux.

A notre Maître et rapporteur de thèse, Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé a l’EISMV de Dakar Depuis notre première année à l’EISMV, nous avons été séduits par la qualité de vos cours et par l’esprit scientifique qui vous anime. Vos qualités humaines et scientifiques nous ont toujours impressionnés. Soyez rassuré de l’usage de l’enseignement que vous nous avez inculqué. En acceptant de rapporter ce travail, vous

nous

faites un

grand

honneur.

Soyez

rassuré

de

notre

éternelle

reconnaissance. A notre Maître et Juge, Monsieur Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar Nous sommes très sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger spontanément ce travail malgré vos multiples occupations. Cela ne surprend guère quand on connaît votre caractère humain et votre abord facile. Votre simplicité et vos très grandes qualités scientifiques nous inspirent. Soyez rassuré, honorable maître, de nos sincères remerciements.


A notre directeur de thèse, Monsieur Abdou Moumouni ASSOUMY, MaîtreAssistant à l’EISMV de Dakar Vous avez accepté d’encadrer et de diriger ce travail. En vous côtoyant, nous avons trouvé en vous une personne dynamique et à l’abord facile. Votre esprit scientifique force l’admiration et impose le respect. Soyez rassuré de notre sincère reconnaissance, et recevez nos sincères remerciement. Hommage respectueux.


« Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie et l’Ecole Inter-Etats des sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur seront présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent donner aucune approbation ni improbation »


LISTE DES ABREVIATIONS

ACN

Acétonitrile

al

Collaborateurs

AMM

Autorisation de mise sur le marché

ANMV

Agence nationale des médicaments vétérinaires

ANSES

Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail

ATU

Autorisation temporaire d’utilisation

CCM

Chromatographie sur couche mince

CEE

Communauté Economique Européenne

CPG

Chromatographie en phase gazeuse

DAOA

Denrée alimentaire d’origine animale

DJA

Dose journalière admissible

DSE

Dose sans effet

EISMV

Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires

ELISA

Enzyme-Linked Immunosorbent Assay

EUP

Eau ultra-pure

F CFA

Franc de la Communauté Financière Africaine

FACI

Fabrication d’Aliments Composés Ivoiriens

FAO

Food and Agriculture Organization

FIRCA

Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles

FOANI

Ferme Ouattara Ali Nanan Issa

HPLC

Chromatographie liquide haute performance

IAHP

Influenza Aviaire Hautement Pathogène

IPRAVI

Inter Profession Avicole Ivoirienne

LACOMEV

Laboratoire de contrôle des médicaments vétérinaires

LMR

Limite maximale de résidus

MINAGRA

Ministère de L'Agriculture et des Ressources Animales

MIPARH

Ministère des Productions Animales et Ressources Halieutiques

MIRAH

Ministère des Ressources Animales et Halieutiques


MPA

Ministère de la Production Animale

OIE

Organisation mondiale de la santé animale

OMS

Organisation mondiale de la santé

PIB

Produit intérieur brut

ppb

Parties par milliard

SIPRA

Société Ivoirienne de Production Animale

SODEPRA

Société de Développement des Productions Animales

TEC

Tonne-Equivalent-Carcasse

UEMOA

Union Economique et Monétaire Ouest Africain

UV

Ultraviolet


LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Structure de la danofloxacine ............................................................... 19 Figure 2 : Dispositif de fonctionnement d’une chaîne HPLC................................. 36 Figure 3 : Structure d’un pic de chromatogramme................................................ 37 Figure 4 : Carte de la Côte d’Ivoire montrant les deux zones d’étude, Abidjan et Agnibilékrou ...................................................................................... 41 Figure 5 : Chaîne HPLC de type WATERS .......................................................... 43 Figure 6 : Echantillon blanc .................................................................................. 51 Figure 7 : Echantillon supplémenté SP4 ............................................................... 52 Figure 8 : Exemple de résultats des cuisses de poulets ....................................... 53 Figure 10 : Prévalence des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulet prélevées chez les distributeurs et dans les marchés. ............... 54 Figure 11 : Droite d’étalonnage des solutions étalons de travail ST ....................... 56


LISTE DES TABLEAUX Tableau I

: Classification simplifiée des systèmes d’aviculture selon la FAO................................................................................................6

Tableau II

: Synthèse de la production des élevages en Côte d’Ivoire ..............7

Tableau III

: Production annuelle de poussins d’un jour de 2011 à 2014 ...........8

Tableau IV

: Production d’œufs de consommation et prix du plateau de 30 œufs de 2011 à 2014 .....................................................................8

Tableau V

: Productions nationales de viandes de volailles de 2011 à 2014 ...............................................................................................9

Tableau VI

: Principaux antibiotiques utilisés en aviculture .............................. 15

Tableau VII

: Les quinolones et leurs métabolites ............................................. 22

Tableau VIII

: LMR des quinolones dans les denrées d’origine avicole .............. 25

Tableau IX

: Quelques

bactéries

utilisées

pour

la

détection

des

antibiotiques ................................................................................. 27 Tableau X

: Méthodes de confirmation appropriées pour les résidus organiques et les contaminants ................................................... 31

Tableau XI

: Répartition des cuisses de poulet collectées ............................... 42

Tableau XII

: Préparation des solutions filles .................................................... 45

Tableau XIII

: Préparation des solutions de travail ............................................. 46

Tableau XIV

: Supplémentation des échantillons blancs .................................... 47

Tableau XV

: Résultats par zone de prélèvement.............................................. 55

Tableau XVI

: Résultats d’analyse des échantillons présentant des traces de danofloxacine .......................................................................... 57

Tableau XVII

: Concentration de l’extrait (Cf extrait) de SP4 et des échantillons présentant des traces de danofloxacine ................... 57

Tableau XVIII : Concentrations [C]

en danofloxacine des échantillons de

cuisses de poulet contenant de traces de danofloxacine ............. 58


TABLE DES MATIERES INTRODUCTION .........................................................................................................1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE...........................................3 CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE EN COTE D’IVOIRE ......4 I.1 Présentation de la filière avicole ..........................................................................4 I.2 Système de production ........................................................................................4 I.2.1 Système d’élevage industriel intégré ou Secteur 1 .......................................5 I.2.2 Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou Secteur 2...............5 I.2.3 Système d’élevage semi-intensif ou Secteur 3 .............................................5 I.2.4 Système d’élevage avicole villageois ou Secteur 4 .......................................6 I.3 Production et consommation de produits avicoles ..............................................6 I.3.1 Production nationale .....................................................................................7 I.3.1.1 Production dans le secteur moderne ......................................................7 I.3.1.1.1 Production de poussins d’un jour ......................................................7 I.3.1.1.2 Production d’œuf de consommation .................................................8 I.3.1.1.3 Production de viande de volaille .......................................................8 I.3.1.2 Production dans le secteur traditionnelle ................................................9 I.3.2 Zones de production ................................................................................... 10 I.4 Besoin national en produits avicoles ................................................................. 11 I.5 Circuit de commercialisation.............................................................................. 11 I.5.1 Circuit informel ............................................................................................ 11 I.5.2 Circuit moderne ........................................................................................... 11 I.6 Entraves au développement de la filière avicole en Côte d’Ivoire ..................... 11 I.6.1 Entraves liées à la gouvernance du secteur ............................................... 12 I.6.2 Entraves liées au financement .................................................................... 12 I.6.3 Entraves liées à l’aspect zootechnique ....................................................... 12 I.6.4 Entraves liées à l’approvisionnement en intrants ........................................ 13 I.6.5 Entraves liées à la santé animale................................................................ 13 CHAPITRE II : PRATIQUES D’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES EN AVICULTURE IVOIRIENNE ET CONSEQUENCES ................................................. 14 II.1 Définitions......................................................................................................... 14


II.1.1 Médicaments vétérinaires .......................................................................... 14 II.1.2 Antibiotiques............................................................................................... 14 II.2 Classification des principaux antibiotiques utilisés en aviculture ...................... 15 II.3 Enjeux de l’utilisation des antibiotiques en élevage avicole ............................. 16 II.3.1 Traitement préventif ou prophylactique ...................................................... 16 II.3.2 Traitement thérapeutique ........................................................................... 16 II.3.3 Traitement métaphylactique ....................................................................... 16 II.3.4 Promoteur de croissance ........................................................................... 17 II.4 Utilisation des antibiotiques dans l’aviculture ivoirienne ................................... 17 II.4.1 Dans le système traditionnel ...................................................................... 17 II.4.2 Dans le système moderne ......................................................................... 17 II.4.3 Pratique de l’automédication en aviculture ivoirienne ................................ 17 CHAPITRE III : RESIDUS DES ANTIBIOTIQUES DANS LES DENREES D’ORIGINE ANIMALE : CAS DE LA DANOFLOXACINE .......................................... 18 III.1 Notion de résidus d’antibiotique ...................................................................... 18 III.2 Pharmacocinétique des antibiotiques et formation des résidus ....................... 18 III.3 Cas des résidus de danofloxacine ................................................................... 19 III.3.1. Généralité sur la danofloxacine ................................................................ 19 III.3.2 Pharmacocinétique des quinolones .......................................................... 20 III.4 Toxicité des résidus ......................................................................................... 22 III.4.1 Toxicité directe .......................................................................................... 23 III.4.2 Toxicité de relais ....................................................................................... 23 III.4.3 Risque allergique ...................................................................................... 23 III.4.4 Risque cancérigène .................................................................................. 23 III.4.5 Risque d’antibiorésistance ........................................................................ 23 III.5 Limite maximale des résidus ........................................................................... 24 III.5.1 Dose Sans Effet (DSE) ............................................................................. 24 III.5.2 Dose journalière admissible (DJA) ............................................................ 25 III.5.3 LMR des quinolones ................................................................................. 25 III.6 Délai d’attente ................................................................................................. 25 III.7 Méthodes de détection des résidus des médicaments vétérinaires dans les denrées d’origine animale ................................................................................. 26 III.7.1 Méthodes de dépistage ou méthodes qualitatives .................................... 26 III.7.1.1 Méthodes microbiologiques ................................................................ 26


III.7.1.1.1 ˝Screening Test for Antibiotic Residues˝ (STAR) ............................. 27 III.7.1.1.2 Premi®Test ....................................................................................... 28 III.7.1.1.3 ˝Charm test˝ ..................................................................................... 28 III.7.1.1.4 Test des 4 boîtes .......................................................................... 29 III.7.1.2

Méthodes

immunologiques

:

ELISA

(˝Enzyme-Linked

Immunosorbent Assay˝), RIA (˝Radio-Immuno-Assays˝) ................................. 29 III.7.2 Méthodes de confirmation et de quantification .......................................... 30 III.7.2.1 Phase stationnaire et Phase mobile.................................................... 33 III.7.2.1.1 Phase stationnaire ........................................................................ 33 III.7.2.1.2 Phase mobile ................................................................................ 33 III.7.2.2 Méthode de chromatographie en phase gazeuse (CPG) .................... 33 III.7.2.3 Méthode de Chromatographie sur couche mince (CCM) .................... 34 III.7.2.4 Méthode de chromatographie liquide haute performance (HPLC) ...... 34 III.7.2.2.1 Instrumentation ............................................................................. 34 III.7.2.2.2 Méthode........................................................................................ 36 DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE ................................................... 38 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ............................................................... 39 I.1 Cadre de l’étude ................................................................................................ 39 I.2 Zone et période de l’étude ................................................................................. 39 I.2.1 Phase de collecte des échantillons ............................................................. 39 I.2.2 Phase d’analyse des échantillons au laboratoire ........................................ 40 I.3 Matériel ............................................................................................................. 42 I.3.1 Matériel biologique ...................................................................................... 42 I.3.2 Verreries et petits équipements................................................................... 42 I.3.3 Appareillage ............................................................................................... 42 I.3.4 Réactifs ....................................................................................................... 43 1.3.5 Outils de rédaction et d’analyse de données ............................................. 44 I.4 Méthodes........................................................................................................... 44 I.4.1 Dosage de la danofloxacine dans les cuisses de poulet ............................. 44 I.4.1.1 Principe du dosage ............................................................................... 44 I.4.1.2 Etapes du dosage ................................................................................. 44 I.4.1.2.1 Préparation des solutions étalons ................................................... 44 I.4.1.2.1.1 Solution étalon mère (SM) ........................................................ 45 I.4.1.2.1.2 Solution étalon intermédiaire (SI) ............................................. 45


I.4.1.2.1.3 Solutions étalons filles (SF) ...................................................... 45 I.4.1.2.1.4 Solutions étalon de travail (ST) ................................................ 46 I.4.1.2.2 Supplémentation de l’échantillon blanc avec les solutions filles ..... 46 I.4.1.2.3 Extraction........................................................................................ 47 I.4.1.2.4 Injection dans le système chromatographique et lecture ................ 47 I.4.1.2.4.1 Procédure d’injection ................................................................ 47 I.4.1.2.4.2 Conditions chromatographiques ............................................... 48 I.4.2 Expression des résultats ............................................................................. 48 I.4.2.1 Construction de la droite d’étalonnage.................................................. 48 I.4.2.2 Concentration de l’extrait ...................................................................... 49 I.4.2.3 Calcul du rendement R ......................................................................... 49 I.4.2.4 Concentration finale de l’échantillon à doser en danofloxacine ............ 49 1.4.3 Analyse statistique ..................................................................................... 49 CHAPITRE II : RESULTATS ..................................................................................... 50 II.1 Résultats d’analyse .......................................................................................... 50 II.1.1 Résultats d’analyse des échantillons blanc, supplémentés et des échantillons de cuisse de poulet ......................................................................... 50 II.1.2 Résultats globaux ....................................................................................... 54 II.1.3 Résultats par type de circuit ....................................................................... 54 II.1.4 Résultats par zone de prélèvement ............................................................ 54 II.2 Quantification des échantillons positifs en danofloxacine ................................. 55 II.2.1 La droite d’étalonnage et son équation ...................................................... 55 II.2.2 Concentrations des extraits des échantillons positifs ................................. 56 II.2.3 Rendement R ............................................................................................. 58 II.2.4

Concentrations [C] en danofloxacine des échantillons Présentant

des traces de résidus .......................................................................................... 58 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS........................................ 59 III.1 Discussion ....................................................................................................... 59 III.2 Recommandations .......................................................................................... 62 CONCLUSION GENERALE ...................................................................................... 64 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ....................................................................... 67


INTRODUCTION Pour répondre aux besoins de plus en plus croissants des populations, l’Etat de Côte d’Ivoire a initié dès les années 1960, divers programmes de développement de ressources animales intégrant la filière avicole (COTE D’IVOIRE FIRCA, 2011). Cette filière avicole, en particulier l’aviculture moderne, est apparue ainsi au cours de ces dernières années comme une solution attractive pour satisfaire la demande sans cesse croissante en protéines d’origine animale (KOCOUN, 2012). L’aviculture en Côte d’Ivoire constitue un maillon essentiel du système de production animale et contribue pour près de 2% au PIB global et pour près de 5% à la formation du PIB agricole (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2009). Le chiffre d’affaire réalisé par la filière en 2011 est estimé à au moins 80 milliards FCFA et elle génère 130 000 emplois directs et indirects (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). Elle rencontre néanmoins d’énormes problèmes surtout sanitaires qui freinent son évolution (N’GUESSAN, 2009). Plusieurs pathologies sont observées en aviculture moderne, les plus fréquentes sont la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle, la coccidiose aviaire (M’BARI, 2000), avec aussi une large prédominance de la colibacillose suivie de la streptococcie et de la salmonellose (BITTY, 2013). La plus marquante de ces dernières décennies est l’épizootie de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) survenue en 2006 (MIPARH, 2008), et réapparue en 2015 (OIE, 2015). Pour lutter contre les pathologies et améliorer le rendement de l’aviculture, les éleveurs utilisent sous la responsabilité ou non des vétérinaires, des produits vétérinaires variés (BADA-ALAMBEDJI et al., 2008). Parmi ces produits, les antibiotiques occupent une place de choix. Or, l’usage de ceux-ci en médecine vétérinaire doit s’effectuer en respectant les principes d’un rapport entre les bénéfices et les risques en faveur de la santé publique (SANDERS, 2005), dont la limitation de leur présence dans les denrées alimentaires. Il se trouve qu’en Europe la prévalence des résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments d’origine animale est inférieur à 1%, alors qu’elle atteint 94% dans certains pays d’Afrique (MENSAH et al., 2014a). Par ailleurs, la surveillance des quantités d’antimicrobiens utilisées pour la production animale n’existe que dans quelques pays (VAN VUUREN, 2001). Or, La présence de résidus d’antibiotiques

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dans les aliments d’origine animale liée au non-respect des conditions d’utilisation (posologie et délai d’attente) ou à des erreurs dans la conduite de l’élevage peut avoir de graves conséquences sur la santé des consommateurs (MENSAH et al., 2014a). L’importance des risques pour la santé des consommateurs ivoiriens et l’insuffisance de données sur les usages des médicaments vétérinaires en Côte d’Ivoire montrent la nécessité de s’intéresser à ce thème dont l’objectif général est la détection des résidus de danofloxacine dans les denrées d’origine avicole en Côte d’Ivoire par Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC). Il s’agira spécifiquement de : -

détecter les résidus de danofloxacine dans les muscles de volaille ;

-

comparer les teneurs des échantillons au LMR en fonction du rendement.

Ce travail est structuré en deux grandes parties. La première partie intitulée synthèse bibliographique est subdivisée en trois chapitres où sont abordés successivement des généralités sur la filière avicole en Côte d’Ivoire, les pratiques d’utilisation des antibiotiques en aviculture et les résidus des antibiotiques dans les denrées d’origine animale. La deuxième partie consacrée à notre travail personnel est composée des chapitres présentant le matériel et les méthodes de travail, les résultats, la discussion de ceuxci et les recommandations.

2


PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE  CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE EN COTE D’IVOIRE  CHAPITRE II : PRATIQUES D’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES EN AVICULTURE IVOIRIENNE ET CONSEQUENCES  CHAPITRE III : RESIDUS DES ANTIBIOTIQUES DANS LES DENREES D’ORIGINE ANIMALE : CAS DE LA DANOFLOXACINE

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE EN COTE D’IVOIRE I.1 Présentation de la filière avicole En Côte d’Ivoire, le développement de l’aviculture moderne a été impulsé par l’Etat à travers la Société de Développement des Productions Animales (SODEPRA), créée en 1972. A partir des années 1976, des structures privées se sont installées pour suppléer l’Etat dans l’encadrement et la distribution des intrants. Par la suite, la disparition de la SODEPRA en 1992 a favorisé l’émergence des organisations professionnelles agricoles. L’Interprofession Avicole Ivoirienne (IPRAVI) a été ainsi créée en 1995. Grâce au dynamisme des opérateurs privés et au soutien de l’Etat, aujourd’hui la filière avicole ivoirienne possède l’ensemble des maillons nécessaires au développement d’une filière moderne (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). L'aviculture ivoirienne a connu un développement prodigieux en 45 ans (M’BARI, 2000). Ils sont nombreux les indices indiquant que la filière avicole moderne ivoirienne se porte de mieux en mieux (TCHEGUY, 2014). Les statistiques en 2006 ont montrés que la filière avicole ivoirienne comptait 30 millions de volailles et représentait un chiffre d’affaires annuel de 40 milliards de francs CFA (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2008). Ce chiffre d’affaire a doublé en 2011 (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). L’accouvage est assuré par une douzaine de couvoirs qui ont produit 20 millions de poussins d’un jour en 2011, pour une capacité annuelle installée de 42 millions de poussins. Les exploitants individuels seraient environ au nombre de 1500 aviculteurs, à savoir 1000 éleveurs de poulets de chair et 500 producteurs d’œufs de consommation (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2013). Au regard du nombre toujours croissant de son cheptel, il est normal que la filière s’impose comme le principal débouché pour les produits agricoles et sous-produits agro-industriels, notamment le maïs, les tourteaux de soja et de coton, le son de blé, la farine basse de riz, la farine de poisson (TCHEGUY, 2014). I.2 Système de production On distingue quatre systèmes de production avicole : -

le système d’élevage industriel intégré ou secteur 1 ;

-

le système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou secteur 2 ;

-

le système d’élevage semi-intensif ou secteur 3 ; 4


-

le système d’élevage avicole villageois ou secteur 4.

Les secteurs 4 et 3 sont regroupés dans la catégorie « aviculture familiale » tandis que les secteurs 1 et 2 correspondent plutôt à la catégorie « aviculture moderne » (FAO, 2008). I.2.1 Système d’élevage industriel intégré ou Secteur 1 L’aviculture industrielle intégrée n’est pas répandue en Côte d’Ivoire. Elle représente un nombre très limité d’exploitations. Ce système correspond surtout aux unités de production de poussins (accouveurs) et aux unités de fabrication d’aliments pour volailles (provendiers) (FAO, 2008). I.2.2 Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou Secteur 2 Le système d’élevage intensif apparaît vers le milieu des années 1970 en Côte d’Ivoire avec la mise en place des unités de productions industrielles conformes aux normes internationales en matière de taille et de technique de production. Mais ces tentatives se sont soldées par des échecs, comme beaucoup d’autres dans le domaine industriel à cette époque. Les productions (œufs de consommation, poulets de chair, poules de réforme) sont destinées à la commercialisation (FAO, 2008). Quatre structures sont représentées en Côte d’Ivoire. Il s’agit de la Société Ivoirienne de Production Animale (SIPRA), de la société de Fabrication d’Aliments Composés Ivoiriens (FACI) dans le district autonome d’Abidjan, et de la Ferme Ouattara Ali Nanan Issa (FOANI) dans le département d’Agnibilékrou (FAO, 2008). I.2.3 Système d’élevage semi-intensif ou Secteur 3 Ce système d'élevage utilise certaines techniques industrielles comme l’utilisation de matériel génétique de haute productivité (souche sélectionnée). On y rencontre également des techniques adaptées au climat tropical pour limiter notamment les effets de la chaleur. Ce secteur est caractérisé par l’utilisation des techniques élaborées et des investissements importants avec un fort recours aux intrants sanitaires et alimentaires. Les poussins et les aliments sont achetés auprès des industriels spécialisés. Les effectifs dans les élevages varient de quelques centaines à quelques centaines de milliers de poulets (FAO, 2008).

5


I.2.4 Système d’élevage avicole villageois ou Secteur 4 L’aviculture traditionnelle ou aviculture villageoise constitue une source importante de protéines animales et de revenus dans le milieu rural. En 2001, les volailles traditionnelles représentaient 70% du cheptel (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). Dans ce système, les volailles recherchent en grande partie leur propre nourriture, un supplément étant fourni parfois par l'exploitant. Cette aviculture est généralement pratiquée en milieu rural sur l’ensemble du territoire ivoirien où l’on trouve des effectifs de petite taille, pouvant aller jusqu’à 100 volailles. Les productions sont essentiellement destinées à l’autoconsommation et constituent une source non négligeable de protéines (FAO, 2008). La codification élaborée en 2004 par la FAO dont a fait l’objet les élevages avicoles a permis la classification des secteurs en tenant compte de plusieurs caractéristiques (Tableau I). Tableau I : Classification simplifiée des systèmes d’aviculture selon la FAO

Système

Niveau de

Secteur 1

Secteur 2

Secteur 3

Secteur 4

Industriel

Commercial à

Commercial à

Villageois ou

intégré

grande échelle

petite échelle

de basse-cour

Haut

Moyen à haut

Faible à

Minimal

biosécurité

minimal

Commercialisation

Filière

des volailles et

commerciale

des produits

Habituellement Habituellement

Volailles et

filière

vendus dans

produits

commerciale

les marchés

avicoles

de volailles

principalement

vivantes

consommés

avicoles

sur place Races exploitées

Race commerciale ˝synthétique˝

Race locale ˝indigène˝

Source : FAO (2008) I.3 Production et consommation de produits avicoles Les productions avicoles constituent un maillon essentiel du système de production animale en Côte d’Ivoire (FAO, 2008). Cependant, ce pays reste fortement 6


dépendant du marché international pour son approvisionnement en protéines animales (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2008). L'apport de la production avicole dans la production nationale est important et constamment supérieure à celle des autres viandes. Cette production a atteint des proportions de 35,94% en 2001, 35,95% en 2007, et de 40,35% en 2011 (Tableau II). Selon les données de l’IPRAVI 2014, le secteur de la production d’œufs fournit entre 500 et 550 millions d’œufs de consommation par an. En effet, il couvre à 100% les besoins nationaux en œufs de consommation (TCHEGUY, 2014). Tableau II : Synthèse de la production des élevages en Côte d’Ivoire (2001, 2007 et 2011) 2001 Espèces

2007

Quantités

%

(TEC*)

2011

Quantités

%

(TEC*)

Quantités (TEC*)

%

Poulets

24 812

35,94

28 112

35,95

37 394

40,35

Bovins

26 462

38,33

29 850

38,17

31 315

33,79

10 925

15,82

12 303

15,73

15 524

16,75

Porcs

6 845

9,91

7 938

10,15

8 447

9,91

Total

69 043

100

78 204

100

92 679

100

Petits ruminants

Source : MIRAH (2014)

* : Tonne-Equivalent-Carcasse

I.3.1 Production nationale I.3.1.1 Production dans le secteur moderne I.3.1.1.1 Production de poussins d’un jour L’accouvage est assuré par une douzaine de couvoirs qui ont cumulés en 2010 une production réelle de 20,745 millions de poussins (17,312 millions de poussins chair et 3,433 millions de poussins ponte) alors que leur capacité de production annuelle variaient entre 40 et 30 millions de poussins d’un jour (COTE D’IVOIRE FIRCA, 2008). La production annuelle a évolué pour atteindre 40,326 millions de poussins en 2014 (COTE D’IVOIRE IPRAVI, 2014) (Tableau III)

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Tableau III : Production annuelle de poussins d’un jour de 2011 à 2014 2011

2012

2013

2014

Poussins chair (x1000)

16 877

25 290

28 604

35 861

Poussins ponte (x1000)

3 182

3 703

4 234

4 465

Total de poussins (x1000)

20 059

28 993

32 838

40 326

SOURCE : COTE D’IVOIRE IPRAVI (2014) I.3.1.1.2 Production d’œuf de consommation Les structures de conditionnement des œufs de consommation sont : COQIVOIRE (groupe SIPRA), COCO Service, FOANI Service, Sidibé. Les œufs sont triés, calibrés et conditionnés en alvéole de 6, 15 et 30 alimentant les supermarchés et les nombreux points de vente à proximité des marchés (FAO, 2008). Cette production a connu une évolution constante depuis 1998. Malgré que la production d'œuf de consommation ait connu quelques périodes de trouble, on a noté une production de 644 millions d’œufs avec le prix du plateau de 30 œufs fixé à 1800 FCFA en 2011 et 1 033 millions d’œufs avec le prix du plateau de 30 œufs en baisse correspondant à 1791 FCFA en 2014 (Tableau IV). Tableau IV : Production d’œufs de consommation et prix du plateau de 30 œufs de 2011 à 2014 Unité

2011

2012

2013

2014

Production

En millions

d’œuf

d’unité

644

749

980

1033

FCFA

1800

1811

1808

1791

Prix du plateau d’œuf

SOURCE : COTE D’IVOIRE IPRAVI (2014) I.3.1.1.3 Production de viande de volaille La filière avicole couvre à plus de 90% les besoins national en viandes de volaille (TCHEGUY, 2014). Les performances de l’aviculture moderne se sont exprimées positivement. En effet, d’une quantité produite pratiquement faible en 1960, la production a atteint 4870 TEC en 1980, soit une augmentation de 480% en 20 ans. Cette croissance a été le résultat de politiques de développement dont le principal 8


acteur est l’Etat. Effectivement, de 1975 à 1982, le Ministère de la Production Animale (MPA) a multiplié ses actions dans l’aviculture avec la distribution de médicaments et d’intrants alimentaires et tout particulièrement la création de la SIPRA (COTE D’IVOIRE MINAGRA, 1999). En raison de la forte croissance démographique accompagnée d’une urbanisation rapide, l’aviculture moderne est la source de protéines la mieux adaptée. Elle constitue la principale source pour répondre efficacement à la demande croissante des populations en protéines animales, sachant que la production de volaille de chair a un cycle de production relativement court (un poulet de chair se produit en seulement 35 à 40 jours) (TCHEGUY, 2014). La production de viande de volaille a évolué de 22 354 TEC en 2011 à 44 324 en 2014 (Tableau V). Tableau V : Productions nationales de viandes de volailles de 2011 à 2014 2011

2012

2013

2014

TEC* de poulets de chair

18 406

27 581

31 196

39110

TEC* de poulets de reforme

3 948

4 594

4 944

5 214

TEC* total viande moderne

22 354

32 175

36 139

44 324

Source : COTE D’IVOIRE IPRAVI (2014) * : Tonne-Equivalent-Carcasse La production d’aliments composés est principalement destinée aux volailles. En l’espace de 2 ou 3 décennies, 2 industriels (SIPRA et FACI) ont contribué à créer une filière fortement intégrée, bien structurée et puissante. Ils pourvoient environ 50% de la demande (environ 120.000 tonnes/an) en aliments composés, soit 60 à 70.000 tonnes/an (CENTRE AGRO-ENTREPRISE, 2001). I.3.1.2 Production dans le secteur traditionnelle Mal connu, le secteur traditionnel est une aviculture villageoise repartie dans tout le pays. Il utilise la race locale. Ces poulets dont le plumage varie, sont de petits formats (1Kg pour les femelles, 2kg pour les mâles à l’âge adulte). Ces animaux sont caractérisés par leur rusticité et leurs rendements zootechniques faibles (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2003).

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En 1960, la production traditionnelle de viande de volaille en Côte d’Ivoire constituait la seule source d’approvisionnement local. Elle est pratiquée dans toutes les régions du pays, dans et autour des villages. Cette production est utile à la fois pour l’autoconsommation mais également pour l’activité d’appoint c’est-à-dire une activité lucrative que les populations de la zone rurale exercent en complément de leur activité principale (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2003). Ainsi, le poulet traditionnel communément appelés "poulet bicyclette" pour sa chair ferme, est très prisé en Côte d'Ivoire. Adapté à des conditions d'élevage difficiles, il est généralement élevé en système extensif. Cet élevage qui demande peu d'investissements, est une source de revenus non négligeables en milieu rural pour des coûts de production réduits (COTE D’IVOIRE CNRA, 2009). Aussi, économiquement et socialement parlant, ce type d’aviculture constitue un cadre d’apprentissage et d’insertion en milieu rural car il est pratiqué par un bon nombre de jeunes mais aussi des personnes du 3ème âge. De plus, sa contribution dans la production nationale reste toujours élevée. Cependant, de 100% en 1960, la part de l’aviculture

traditionnelle

dans

l’approvisionnement

national

de

viande

a

considérablement baissé et correspond aujourd’hui à 70 % (COTE D’IVOIRE MIPARH, 2003). I.3.2 Zones de production L'aviculture sur le plan national correspond majoritairement à l’aviculture familiale, avec une forte concentration au nord du pays. En moyenne, on dénombre plus de 1000 volailles par village. La région des savanes (au nord) fournit 40% des effectifs de volailles du secteur familial tandis que la région du Zanzan (au nord-ouest) en fournit 30% (FAO, 2008). Les volailles modernes représentent 30% de l’effectif national avec des unités de production concentrées autour des grands centres urbains (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014) ; on les retrouve plus au sud et au sud-est. Ce secteur s’est développé autour des centres urbains pour combler une demande importante en protéines d’origine animale. La production avicole moderne est située en grande partie dans la région des Lagunes (au sud) et dans la région du Moyen Comoé (au sud-est) (FAO, 2008).

10


I.4 Besoin national en produits avicoles Le besoin en viande de volaille est estimé à 10kg/habitant/an. La demande alimentaire en viande et abats est de plus en plus forte avec l’accroissement de la population. Pour faire face à cette demande, la Côte d’Ivoire doit importer des quantités importantes de viandes et abats eu égard à sa faible production. Les taux de dépendances aux importations des produits d’origine animale en dehors des œufs sont élevés (60 à 80%) (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). I.5 Circuit de commercialisation La commercialisation des produits avicoles est faite en deux circuits que sont les circuits informel et moderne. Ces différents circuits permettent l’approvisionnement des marchés dans le but de mettre ces denrées avicoles et leurs dérivés à la disposition des consommateurs. I.5.1 Circuit informel C’est un circuit traditionnel dans lequel les volailles sont vendues vivantes, et les œufs commercialisés par des revendeurs. Ce circuit représente près de 90% des volumes échangés. Les revendeurs s’approvisionnent dans les fermes avicoles et acheminent les produits vers les sites de vente à proximité des marchés. Dans ce circuit, les volailles sont collectées dans des zones de production souvent éloignées des zones de vente et de consommation qui sont essentiellement dans les grandes agglomérations, notamment Abidjan (FAO, 2008). I.5.2 Circuit moderne Dans le circuit moderne, les volailles transitent par des abattoirs ou ateliers d'abattage avant d'être commercialisés dans les magasins de vente, supermarchés, restaurants, etc. Quant aux œufs, ils sont calibrés et présentés dans des alvéoles de 6, 15 et 30 unités. Les œufs et les poulets concernés par ce circuit sont issus surtout des élevages de type industriel et semi-intensif (FAO, 2008). I.6 Entraves au développement de la filière avicole en Côte d’Ivoire Les produits issus des élevages avicoles ne garantissent pas une couverture complète des besoins en protéines animales, et traduisent la forte dépendance de la Côte d’Ivoire en produits carnés (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). 11


Cette insuffisance est due à des entraves exogènes et endogènes. Il s’agit principalement des entraves au niveau de la gouvernance du secteur, au niveau des problèmes de financement, liées à l’aspect zootechnique, liées à l’approvisionnement en intrants et à la santé animale. I.6.1 Entraves liées à la gouvernance du secteur La gouvernance du secteur avicole est confrontée au fait que le cadre institutionnel et réglementaire ne répond plus aux réalités du moment. Les textes actuellement en vigueur ne couvrent pas la totalité des activités des ressources animales. Les mesures en faveur de l’exercice de la profession vétérinaire en clientèle privée constituent une avancée notoire devant garantir un accès plus facile aux soins vétérinaires, mais méritent d’être revues et renforcées. L’État a entrepris d’importantes réformes agricoles en 1993 pour se désengager de la production agricole dont l’élevage en créant l’ANADER (en 1994) pour le conseil agricole et le FIRCA (en 2002) pour le financement de la recherche. En dépit de cette restructuration, le conseil agricole reste déficient du fait de l’approche employée, de son coût élevé et de la capacité d’autofinancement limitée des agro-éleveurs (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). I.6.2 Entraves liées au financement Le financement de la filière reste insuffisant à cause de la réticence des banques à l’accompagner. Les crédits sont difficiles d’accès aux populations rurales en raison, notamment de la concentration des établissements financiers en milieu urbain, mais surtout des offres défavorables des banques. Par ailleurs, les mécanismes de remboursement des financements mis en place par l’Etat avant la cession du secteur au privé, n’ont pas fonctionné du fait de la crise militaro-politique de septembre 2002 qui a provoqué la destruction du potentiel de production par endroit (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). I.6.3 Entraves liées à l’aspect zootechnique Les entraves zootechniques sont perceptibles à travers les difficultés rencontrées quant à l’approvisionnement en intrants, mais aussi les faibles performances des élevages et les problèmes liés à la qualité des produits avicoles (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). 12


I.6.4 Entraves liées à l’approvisionnement en intrants Les difficultés d’approvisionnement en poussins d’un jour sont liées à plusieurs facteurs tels que

l'insuffisance

de

production

des accouveurs industriels,

l’insuffisance de la planification de l’offre et de la demande, l’apparition à certaines périodes d’éleveurs occasionnels et la concentration des couvoirs à Abidjan, loin des élevages de l’intérieur du pays (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2012). La disponibilité en qualité et en quantité du maïs aussi pose problème. Cela est dû à deux principaux facteurs à savoir la compétition pour sa consommation entre les humains et les animaux, et l’insuffisance de silos de stockage de cette céréale. Ces facteurs provoquent un accroissement du prix d’achat du maïs qui est répercuté sur les prix des produits avicoles. Il en est de même pour les tourteaux de coton et de soja ainsi que la farine de poisson. Les prémix vitaminés et autres acides aminés pour la fabrication d’aliments de volaille sont également importés et donc reviennent aussi chers (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2012). L’inégalité d’accès aux services vétérinaires, la faible couverture du territoire national en service vétérinaire adéquat, la faible disponibilité de vaccins et produits vétérinaires menacent les moyens d’existence des productions d'origine animale. Ces conséquences menacent également les perspectives de développement de nombreux élevages, et elles favorisent l’introduction frauduleuse de médicaments vétérinaires de mauvaise qualité et l’exercice illégal de la médecine vétérinaire (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). I.6.5 Entraves liées à la santé animale La persistance de certaines maladies animales et les zoonoses émergentes ou réémergentes constituent des obstacles sérieux au développement du secteur. Aussi, l’état non fonctionnel des infrastructures de contrôle aux frontières et du réseau d’épidémiosurveillance des maladies animales, pour éviter et contenir la propagation de celles-ci, le manque de moyen pour permettre un meilleur contrôle des agents vétérinaires dans les fermes, font peser des risques sérieux sur la santé animale et humaine (COTE D’IVOIRE MIRAH, 2014). L’entrave liée au manque de moyen permettant un contrôle assidue des fermes avicole engendre une certaine passivité chez les aviculteurs quant à la pratique

13


d'utilisation des médicaments en élevage aviaire. Cette pratique entraîne des conséquences sur la santé publique. CHAPITRE

II

:

PRATIQUES

D’UTILISATION

DES

ANTIBIOTIQUES

EN

AVICULTURE IVOIRIENNE ET CONSEQUENCES II.1 Définitions II.1.1 Médicaments vétérinaires On entend par médicament vétérinaire toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'animal ou pouvant lui être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique (LEGIFRANCE, 2016). Le médicament vétérinaire représente une catégorie strictement réglementée puisque son développement est encadré par la nécessité d’études de sécurité et d’efficacité, la mise au point d’un procédé de fabrication et de contrôle garantissant une production industrielle de qualité. La mise sur le marché est subordonnée à l’obtention d’une autorisation administrative (autorisation de mise sur le marché (AMM), autorisation temporaire d’utilisation (ATU), autorisation d’importation) (France ANSES, 2013). II.1.2 Antibiotiques Les antibiotiques sont la principale classe des médicaments vétérinaires utilisés depuis les années 50 pour le traitement des maladies infectieuses d’origine bactérienne chez les animaux producteurs de denrées alimentaires et les animaux de compagnie (MENSAH et al., 2014a). Un antibiotique est une substance chimique naturelle produite par un microorganisme qui, à faible concentration, a le pouvoir d’inhiber la croissance ou de détruire certaines bactéries ou d’autres micro-organismes (RAMDANE, 2015). Cette définition implique une origine strictement naturelle des antibiotiques : la majorité des antibiotiques sont en effet produits par les moisissures (champignons inférieurs). Elle exclue donc les composés artificiels synthétisés que l’on regroupe en

14


général sous le terme d’antibiotiques de synthèse. Par ailleurs, même si au départ, tous les antibiotiques étaient des substances naturelles, de nombreux dérivés de semi-synthèse ont été obtenus par modification des composés initiaux (RAMDANE, 2015). Ainsi la définition la plus exacte d’un antibiotique est qu’il s’agit d’agents antibactériens biologiques d’origine naturelle et synthétique avec comme but d’empêcher la multiplication des bactéries (bactériostase) ou d’entraîner leur destruction (bactéricide) par une action au niveau d’une ou plusieurs étapes métaboliques indispensables à la vie de la bactérie (LAVIGNE, 2007). II.2 Classification des principaux antibiotiques utilisés en aviculture Les principaux antibiotiques utilisés en élevage avicole sont indiqués avec des exemples de molécule dans le tableau VI. Tableau VI : Principaux antibiotiques utilisés en aviculture Antibiotiques

Exemples

Bêtalactamines

Aminopénicillines : Ampicilline et Amoxicilline Céphalosporines : Ceftiofur

Aminosides et apparentés

Dihydrostreptomycines (DHS), Gentamicine, Néomycine, Streptomycine, Spectinomycine, Framycétine

Quinolones

Danofloxacine, Acide oxolonique, Fluméquine, Enrofloxacine, Difloxacine, etc.

Tétracyclines

Chlorotétracycline, Oxytétracycline, Doxycycline

Polypeptides

Colistine (Polymyxine E)

Macrolides et apparentés

Erythromycine, Josamycine, Lincomycine, Tylosine, Tilmicosine, Spiramycine, Tiamuline, Tilmicosine

Sulfamides

Sulfadiazine, Sulfadimidine, Sulfadiméthoxine, Sulfaquinoxaline

Diaminopyrimidines

Triméthoprime

SOURCE : MOGENET et FEDIDA (1998) 15


II.3 Enjeux de l’utilisation des antibiotiques en élevage avicole Les médicaments vétérinaires sont utilisés soit en tant que traitement curatif appliqué de manière individuelle ou collective à des animaux atteints d’affections microbiennes, soit en tant que traitement préventif pour éviter l’apparition de certaines pathologies ou encore, dans certains cas extrêmes, pour pallier des insuffisances en matière d’hygiène dans l’élevage (MENSAH et al., 2014a). Ils sont également employés comme additifs alimentaires ou promoteur de croissance (MENSAH et al., 2014b). II.3.1 Traitement préventif ou prophylactique Les animaux n’expriment pas cliniquement de maladies mais sont exposés à un facteur de risque comme le transport ; ils ont alors une forte probabilité de développer une maladie à très court terme. Un traitement préventif permet d’éviter l’expression de la maladie. Malgré l’intérêt pratique évident sur le terrain de certains traitements prophylactiques, leur utilisation doit être raisonnée pour éviter la sélection de bactéries résistantes (CHARDON et BRUGERE, 2011). II.3.2 Traitement thérapeutique Les animaux sont cliniquement malades, l’objectif est de les guérir et d’éviter leur mort. Le traitement thérapeutique encore appelé traitement curatif a également pour effet de réduire la souffrance des animaux et de restaurer leur production (lait et viande) (CHARDON et BRUGERE, 2011). II.3.3 Traitement métaphylactique Dans un élevage avec de grands effectifs, si une infection très contagieuse se déclare et que suffisamment d’éléments sont concordants pour incriminer une ou des bactéries, l’ensemble des animaux sera traité dans un même temps pour une plus grande efficacité de traitement, qu’ils expriment ou non cliniquement la maladie. La métaphylaxie est généralement mise en œuvre à partir du moment où 10 à 15% des animaux du lot sont malades. On parle aussi de traitement de contrôle (CHARDON et BRUGERE, 2011).

16


II.3.4 Promoteur de croissance Les antibiotiques administrés à faibles doses dans l’alimentation animale ont un effet préventif sur certaines infections bactériennes et modifient la composition de la micro-flore intestinale entraînant une meilleure assimilation des aliments par les animaux. Ces effets protecteurs entraînent une augmentation de la vitesse de croissance des sujets (SANDERS, 2005). II.4 Utilisation des antibiotiques dans l’aviculture ivoirienne II.4.1 Dans le système traditionnel L’exploitant a recours très rarement aux médicaments vétérinaires car il pratique en partie des techniques rudimentaires et exploite des volailles de races rustiques plus résistantes aux différents types de pathologies (FAO, 2008). II.4.2 Dans le système moderne D’après une étude menée dans le département d’Agnibilékrou en Côte d'Ivoire, 73% des agents procèdent systématiquement à une antibiothérapie même si l’origine de l’infection suspectée n’est pas bactérienne (DOSSO, 2014). II.4.3 Pratique de l’automédication en aviculture ivoirienne Selon une étude menée dans la zone péri-urbaine d’Abidjan, une bonne partie des exploitants avicoles (59,70%) pratiquent l’automédication. Lorsque l’antibiothérapie entreprise par les aviculteurs ne donne pas les résultats escomptés, les exploitants (44%) mettent en jeux l’action conjointe d’une augmentation de la dose et d’une prolongation de la durée dudit traitement. Certains d’entre eux (28%) ont recours à une association de plusieurs antibiotiques de façon à augmenter l’action de ceux-ci (TIECOURA, 2015). Dans ces conditions, le recours aux antimicrobiens en médecine vétérinaire pour les besoins de l’élevage se répercute sur la santé humaine. En effet, cette pratique entraîne la persistance des résidus qu’ils génèrent dans les denrées d'origine animale. Des bactéries résistantes se développent et peuvent être transmises chez les consommateurs à travers la chaîne alimentaire ou par l'environnement (VAN VUUREN, 2001).

17


CHAPITRE III : RESIDUS DES ANTIBIOTIQUES DANS LES DENREES D’ORIGINE ANIMALE : CAS DE LA DANOFLOXACINE III.1 Notion de résidus d’antibiotique Les résidus peuvent se définir comme étant des substances pouvant apparaître dans les denrées alimentaires par suite de l'utilisation de médicaments vétérinaires. Il s'agit de traces indésirables de médicaments dans le produit final (CHATAIGNER et STEVENS, 2003). En effet, selon le Règlement (CEE) N° 2377/90, on entend par résidus de médicaments vétérinaires « toutes les substances pharmacologiquement actives, qu'il s'agisse de principes actifs, d'excipients ou de produits de dégradation, ainsi que leurs métabolites restants dans des denrées alimentaires obtenues à partir d'animaux auxquels le médicament vétérinaire en question a été administré ». Parmi les principes actifs les plus utilisés chez les animaux de production, on trouve les antibiotiques utilisés de diverses façons et avec des objectifs différents (C.E.E., 1990). III.2 Pharmacocinétique des antibiotiques et formation des résidus Après administration d’un médicament (antibiotique) à un animal, on distingue classiquement quatre étapes pharmacocinétiques : l’absorption, la distribution, les biotransformations, l’élimination. L’absorption correspond à la phase de dissolution du médicament et à l’apparition du ou des principes actifs dans le sang. Puis le principe actif est transporté dans le sang par la circulation sanguine et diffuse dans les organes et les tissus, c’est la phase de distribution. En règle générale, on observe deux fractions du principe actif dans le sang, une fraction libre et une fraction liée aux protéines plasmatiques. La fraction qui diffuse dans les organes et les tissus correspond à la fraction libre et on observe alors une fixation tissulaire. Les principes actifs dont la fixation tissulaire est la plus importante laisseront en général le plus de résidus

(LÜLLMANN

et

al.,

1998).

Au

sein

des

tissus,

ont

lieu

des

biotransformations ou métabolisme qui sont un ensemble de réactions chimiques, en général catalysées par des enzymes, ayant pour effet de modifier ou non la structure des principes actifs pour former éventuellement des métabolites. On observe, par exemple, des oxydations, des hydroxylations, des réductions ou des hydrolyses (JAUSSAUD, 2002). L’élimination est la dernière étape de la pharmacocinetique. Elle s’effectue par différentes voies : rénale (dans l’urine), biliaire (dans les matières 18


fécales), élimination lactée (dans le lait), élimination dans les œufs. La voie ou les voies

d’élimination

d’un

principe

actif

d’antibiotique

dépendent

de

ses

caractéristiques physico-chimiques (JAUSSAUD, 2002). III.3 Cas des résidus de danofloxacine III.3.1. Généralité sur la danofloxacine La danofloxacine fait partie de la classe des quinolones ou acides pyridine-βcarboxyliques, ces quinolones forment une large classe d'antibactériens de synthèse. Le premier composé de ce groupe, l'acide nalidixique a été décrit pour la première fois en 1962. Cependant, les premières quinolones développées ont eu une application clinique limitée (infections urinaires) due à leur faible absorption lors d’une administration orale, à une activité antibactérienne modérée, à une liaison aux protéines importantes et à une toxicité importante. L’addition d’une molécule de fluor en position 6 et la substitution de la pipérazine en position 7 a augmenté l’activité de ces composés. Les molécules portant un groupement fluor sur le noyau quinolone forment le groupe des fluoroquinolones. Les fluoroquinolones sont devenus très utilisés en médecine humaine et vétérinaire au fur et à mesure de l’émergence de résistance vis-à-vis des autres antibiotiques (KESTEMAN, 2009). Ils ont actuellement un spectre élargi et agissent aussi bien sur les bactéries à Gram positif que sur celles à Gram négatif (MAGHUIN-ROGISTER et al., 2001). La danofloxacine est une fluoroquinolone synthétique à activité antibactérienne à large spectre (Figure 1). Elle fait partie des quinolones de troisième génération et est utilisé dans le traitement des maladies respiratoires chez les poulets, les bovins et les porcs (FAO, 2007).

Figure 1 : Structure de la danofloxacine Source : FAO (2007) 19


III.3.2 Pharmacocinétique des quinolones La pharmacocinétique est fondamentale, qu’il s’agisse des aspects pratiques de l’utilisation des quinolones ou bien des divers effets indésirables révélés lors de leur utilisation. Ainsi nous envisagerons successivement chacune des étapes : absorption, distribution, biotransformation et élimination. -

Absorption

Les quinolones ont une résorption faible lors d’une administration orale. Mais les fluoroquinolones ont par contre une résorption très bonne quelle que soit la voie et la fluoroquinolone utilisée. Ainsi la voie d’administration a peu d’influence sur la quantité de principe actif libéré. Et la biodisponibilité de toutes les fluoroquinolones est relativement élevée (CORDELETTE, 2000). En tant qu’acides faibles liposolubles, suite à une administration per os, les fluoroquinolones (très peu ionisées en milieu acide) sont facilement résorbées dans l’estomac des carnivores, des porcs et des volailles ; c’est moins bien le cas chez les ruminants et les chevaux. Quant à la voie parentérale, voie exclusive chez les ruminants, la biodisponibilité est complète pour toutes les fluoroquinolones (WIDMANN, 2008). La danofloxacine chez le poulet est bien absorbée lorsqu'elle est administrée par voie parentérale ou orale (FAO, 2007). Les deux moyens d’administration les plus faciles à utiliser chez la volaille sont l’alimentation et l’eau de boisson (WIDMANN, 2008). -

Distribution

Généralement les quinolones ont la réputation d’avoir une large distribution. Elles présentent un taux de fixation aux protéines plasmatiques et tissulaires faible (le taux de fixation aux protéines plasmatiques est généralement compris entre 10 et 30% suivant les molécules) et sont peu ionisées au pH sanguin. La biodisponibilité se situe entre 65% et 70% environ après une administration par voie orale et 95% après une administration par voie intraveineuse chez le poulet. Dans les organes, la diffusion peut être évaluée par le rapport entre les concentrations tissulaire et plasmatique (ratio tissu/plasma). La concentration plasmatique est la quantité 20


d’antibiotique par volume de sang (en μg/mL) et la concentration tissulaire est la quantité d’antibiotique par poids d’organe (en μg/g). Ainsi, un rapport (tissu/plasma) supérieur à 1 indique une bonne diffusion dans les organes et les cellules. En fonction des tissus, les antibiotiques peuvent atteindre des concentrations supérieures à celle du plasma (CORDELETTE, 2000). Les fluoroquinolones ont une distribution tissulaire excellente, elles sont donc retrouvées à des concentrations efficaces dans les tissus suivants : liquide céphalorachidien, encéphale, synoviale, salive, sécrétions et muqueuses nasales, sécrétions bronchiques, poumons, os, cartilage, peau, voies biliaires, voies urinaires, prostate, liquide

séminal

et

milieu

intracellulaire.

Grâce

à

leur

liposolubilité,

les

fluoroquinolones passent également les barrières placentaires et oculaires. La danofloxacine est obtenue respectivement dans le plasma et le tissu pulmonaire chez le poulet avec des concentrations variables (FAO, 2007). -

Biotransformations

Le nombre de biotransformations est réduit pour les quinolones et on distingue deux types principaux de biotransformations : les hydroxylations des cycles conduisant à des métabolites qui conservent en général toute leur activité biologique et les glucuronoconjugaisons qui conduisent à des métabolites hydrosolubles facilement éliminables. Comme exemple de glucuronoconjugaisons, il ya le mécanisme prépondérant de biotransformation de l’enrofloxacine, le N-déalkylation qui produit alors la ciprofloxacine (principal métabolite actif). La fraction d’enrofloxacine métabolisée en ciprofloxacine dépend de la voie et de l’espèce. Elle est importante chez les poulets. La ciprofloxacine fait ensuite l’objet d’une oxydation de son cycle pipérazine, formant ainsi des oxo-métabolites plus facilement éliminables (MENGOZZI et al., 1996). Par contre,

la

danofloxacine,

comme

la

plupart

des

autres

quinolones

et

fluoroquinolones, produit des métabolites (molécules parentales) qui conservent en général toute leur activité biologique (tableau VII).

21


Tableau VII : Les quinolones et leurs métabolites Molécules

Résidus

Acide oxolinique Danofloxacine Difloxacine Acide nalidixique

Molécules parentales

Fluméquine Marbofloxacine Sarafloxacine Enrofloxacine

Ciprofloxacine

SOURCE : MENGOZZI et al. (1996) -

Elimination

Les quinolones sont excrétées en générale par voie biliaire, urinaire, fécale et dans les œufs. L’excrétion biliaire peut donner lieu à un cycle entéro-hépatique d’importance variable. Pour l’élimination de la danofloxacine chez le poulet, la molécule parentale comme composant principal des résidus est en très petites quantités excrétés dans les selles et l'urine mais aussi par voie hépatique et dans les œufs (FAO, 2007). Le temps de demi-vie plasmatique varie en fonction des espèces. Chez le poulet cette demi-vie oscille entre 2 et 4 heures après une administration orale et entre 2 et 6 heures après une injection sous-cutanée (LECOEUR-BITCHATCHI et KOLFCLAUW, 1999).) III.4 Toxicité des résidus L’évaluation de la toxicité des résidus est faite grâce aux deux méthodes suivantes : -

l’étude toxicologique des différents métabolites d’un médicament (dont le médicament lui-même), en se basant principalement sur la notion de la Dose Sans Effet (DSE) ;

-

l’étude de la « toxicité de relais » (BOULTIF, 2015).

22


III.4.1 Toxicité directe La toxicité directe des résidus d’antibiotiques est assez difficile à mettre en évidence car il s’agit en générale de toxicité chronique. Cette toxicité ne s’exprime qu’après consommation répétée de denrées alimentaires contenant des résidus du même antibiotique, c’est-à-dire qu’après absorption de nombreuses faibles doses de toxique (JEON et al., 2008). III.4.2 Toxicité de relais Cette méthode considère l’animal de rente traité comme un relais dans lequel le principe actif (l’antibiotique) initial peut subir de multiples transformations. Un deuxième animal est utilisé pour jouer le rôle de consommateur ; il ingère les denrées provenant de l’animal relais (DZIEDZIC, 1988). III.4.3 Risque allergique Les résidus d’antibiotiques sont parfois évoqués comme la cause des réactions allergiques observées chez l’homme suite à la consommation de denrées d’origine animale (JEON et al., 2008). Bien entendu, au vu du réel potentiel allergénique de certaines molécules antibiotiques et de leur éventuelle présence dans les denrées d’origine animale, on ne peut pas exclure le rôle de ces résidus dans ces accidents allergiques (STOLTZ, 2008). III.4.4 Risque cancérigène Certains antibiotiques ont des propriétés carcinogènes connues. Les résidus de ces antibiotiques peuvent avoir un effet carcinogène sur le long terme, suite à une consommation régulière d’aliments contenant ces résidus. Ces antibiotiques ou composés utilisés comme antibiotiques sont alors interdits d’utilisation chez les animaux de production (STOLTZ, 2008). III.4.5 Risque d’antibiorésistance La résistance aux antibiotiques est la capacité d’un microorganisme de résister aux effets de ces antibiotiques (REZGUI, 2009). La flore intestinale des animaux peut constituer un réservoir de bactéries antibiorésistantes capables d’infecter ou de coloniser les hommes par la chaîne alimentaire. Ces souches sont fréquemment présentes chez les animaux destinés à 23


la consommation humaine comme les volailles. Les poulets peuvent être des réservoirs pour plusieurs agents pathogènes véhiculés par les aliments, dont Campylobacter et Salmonella. La contamination bactérienne des carcasses de poulet se produit généralement pendant l’abattage et la transformation, et ces microorganismes peuvent survivre dans le produit vendu au consommateur (VAN VUUREN, 2001). En médecine vétérinaire, la mauvaise utilisation des antimicrobiens peut nuire à l’efficacité des traitements et retarder la guérison que ce soit chez l’homme ou les animaux. Il est essentiel de préserver l’efficacité des antimicrobiens afin que la production animale puisse répondre à la demande mondiale croissante en protéines de haute qualité (OIE, 2013). III.5 Limite maximale des résidus La limite maximale de résidus (LMR) est la concentration maximale en résidus, résultant de l'utilisation d'un médicament vétérinaire (exprimée en mg/Kg ou en µg/Kg de poids vif), et considérée sans risque sanitaire pour le consommateur et qui ne doit pas être dépassée dans ou sur les denrées alimentaires (DEHAUMONT et MOULIN, 2005). Par contre, ce ne sont pas tous les antibiotiques qui laissent des résidus dans le lait, la viande ou les œufs. Il a été fixé pour certains médicaments un seuil désignant la LMR au-delà duquel la quantité de résidus présents dans un aliment présente un danger direct pour le consommateur (ISSA GARBA, 2012). Pour fixer la LMR, on tient compte des paramètres suivants : la Dose Sans Effet (DSE) et la Dose Journalière Admissible (DJA). III.5.1 Dose Sans Effet (DSE) La DSE d’un principe actif est la dose expérimentale maximale, qui administrée régulièrement per os pendant un temps suffisamment long n’entraîne aucune manifestation toxique chez l’espèce la plus sensible selon des critères cliniques, biochimiques et anatomopathologiques (STOLTZ, 2008). Chez l’animal, on définit la DSE comme étant la dose la plus forte parmi celles testées qui n’a aucun effet délétère sur l’animal. Au-delà de cette DSE, on observe des effets toxiques ou pharmacologiques (SIX, 2004).

24


III.5.2 Dose journalière admissible (DJA) La DJA désigne la quantité de résidus qu’un homme peut ingérer sans risque pendant toute sa vie. Pour le calcul de la DJA, il faut extrapoler la DSE de l’animal à l’homme tout en incorporant un facteur de sécurité. La DJA totale doit prendre en compte l’alimentation d’origine animale, l’alimentation d’origine végétale et l’environnement. Pour les antibiotiques, la DJA est limitée à l’alimentation animale (SIX, 2004). III.5.3 LMR des quinolones Pour protéger le consommateur des effets toxiques que pourraient provoquer la présence de ces résidus, l’Union Européenne a fixé des LMR pour certains quinolones suivant le Règlement CEE n°2377 / 90 du Conseil du 22 juin 2000 (MAGHUIN-ROGISTER et al., 2001) (Tableau VIII). Tableau VIII : LMR des quinolones dans les denrées d’origine avicole Molécules

Muscle (µg/Kg)

Foie (µg/Kg)

Rein (µg/Kg)

Œuf (µg/Kg)

Graisse (µg/Kg)

Acide oxolinique Danofloxacine Difloxacine Enrofloxacine Ciprofloxacine Fluméquine Marbofloxacine Sarafloxacine

100

150

150

-

-

200 300 100

400 1900 200

400 600 300

-

100 400 100

400 -

800 100

1000 -

-

250 100

SOURCE : EUROPA (2014) III.6 Délai d’attente Il convient de définir la notion de délai d’attente intimement liée à l’apparition de résidus dans les denrées. C’est le temps qui sépare la dernière administration d’un médicament à des animaux selon les conditions normales d’emploi et la mise à la consommation de denrées alimentaires issues de ces animaux. Il permet de garantir que ces denrées ne contiennent pas de résidus en quantité supérieure aux LMR (DEHAUMONT et MOULIN, 2005).

25


En général, l’élimination des quinolones dans l’organisme ne dépasse pas 7 jours. Mais si ce délai d’attente avant l’abattage n’est pas respecté ou si les antibiotiques ont été utilisés de manière abusive, des résidus peuvent persister à des teneurs supérieurs aux LMR dans les tissus consommés par l’homme (MAGHUINROGISTER et al., 2001). La danofloxacine s’élimine dans le muscle de la volaille en 36 heures avec une dose de 5 mg/kg de poids vif après un traitement de 3 jours (FAO, 2007). III.7 Méthodes de détection des résidus des médicaments vétérinaires dans les denrées d’origine animale III.7.1 Méthodes de dépistage ou méthodes qualitatives L’utilisation des tests de détection des résidus est très ancienne, les premiers tests ont été utilisés quelques années après l’apparition des antibiotiques. Ces tests de dépistage ont pour objectif de détecter toute trace même infime d’antibiotiques dans les denrées d’origine animale. Ils doivent aussi permettre de faire rapidement des analyses sur un grand nombre d’échantillons, afin de ne retenir qu’un faible nombre suspect à soumettre à une méthode de confirmation (BOULTIF, 2015). Deux types de tests sont utilisés fréquemment : -

des tests microbiologiques qui utilisent le principe de la croissance bactérienne, ce sont des méthodes bactériennes encore appelées méthodes d’inhibition ;

-

des tests qui utilisent des méthodes physico-chimiques telles que des techniques enzymatiques ou des techniques immunologiques (STOLTZ, 2008). III.7.1.1 Méthodes microbiologiques

Les méthodes microbiologiques sont très largement utilisées en routine (STOLTZ, 2008). Plusieurs bactéries sont utilisées dans la détection des antibiotiques. Nous présentons quelques exemples dans le cas des tétracyclines, des quinolones et des sulfamides (Tableau IX).

26


Tableau IX : Quelques bactéries utilisées pour la détection des antibiotiques Bactéries

Caractéristiques

Antibiotiques de Références

Famille : Bacillaceae Grand bacille en forme

Bacillus cureus

bâtonnet à Gram (+).

Tétracyclines

Division cellulaire : à

(Oxytétracycline)

30°C dans un milieu riche Famille : Enterobacteriaceae Bacille Gram (-).

Escherichia coli (E. coli)

Quinolones

Division cellulaire : toutes (Enrofloxacine) les 20 minutes à 37°C dans un milieu riche Famille : Bacilliaceae

Bacillus stearothermophilus

Bactérie à Gram (+) en

Sulfamides,

forme de bâtonnet.

Tetracycline, ß

Division cellulaire : à 55°C lactamines… dans un milieu riche. Source : REZGUI (2009) III.7.1.1.1 ˝Screening Test for Antibiotic Residues˝ (STAR) C’est une méthode de détection microbiologique des antibiotiques dans le lait, le muscle ainsi que le foie gras, les crevettes, les poissons, etc. Elle est basée sur le principe suivant : un micro-organisme est ensemencé dans un milieu gélosé, coulé en boîte de Pétri. Après diffusion, la présence des résidus d’antibiotiques produit une zone d’inhibition de l’échantillon en empêchant la croissance bactérienne du microorganisme test. Un échantillon est considéré comme positif quand il donne une zone d’inhibition supérieure à 2 mm (REZGUI, 2009).

27


III.7.1.1.2 Premi®Test C’est un test qui permet de détecter les substances antimicrobiennes présentes dans la viande fraîche, la charcuterie, les reins, le poisson et les œufs. C’est un test à large spectre, qui permet de détecter un grand nombre d’antibiotiques couramment utilisés pour la viande en moins de 4 heures, sur du jus de viande (extrait par pressage d’un morceau de viande). Il est basé sur l’inhibition de la croissance du Bacillus stearothermophilus, bactérie très sensible à de nombreux antibiotiques et aux sulfamides. Des spores standardisées sont inclues dans de la gélose additionnée de nutriments sélectionnés. Le Premi®Test est d’une utilisation simple. Le jus de viande est déposé dans des tubes contenant la gélose au sein de laquelle se trouvent les spores de Bacillus stearothermophilus. Après 20 minutes de diffusion puis élimination du jus et préchauffage de l’incubateur pendant 20 minutes, il faut incuber le tube pendant environ 3 heures à 64°C et vérifier la couleur. La lecture du résultat se fait par oui ou non et se limite à une comparaison de couleurs. En l’absence d’antibiotiques, les spores germent et se développent, entraînant l’acidification du milieu et un changement de couleur. Si l’échantillon vire nettement du violet au jaune, cela signifie que la quantité de composés antimicrobiens se situe en deçà des limites de détection du Premi®Test. Inversement, en présence d’antibiotiques, les spores ne se développent pas, elles sont inhibées par l’antibiotique : une couleur violette indique un taux d’antibiotiques supérieur ou égal à la limite de détection du test (FRANCE AFNOR, 2011). III.7.1.1.3 ˝Charm test˝ Il permet la détection de nombreux antibiotiques (pénicilline, tétracycline, macrolides, sulfamides, aminoglycosides…) par une réaction d’immunocompétition entre la molécule à rechercher et une molécule marquée au C14 ou H3. C’est un test de compétition mesuré par radioactivité qui permet une identification précise et un dosage, qui peut être calé sur les seuils des limites maximales des résidus. Il nécessite un investissement important mais permet d’identifier l’inhibiteur présent. Le principe est simple, on met en contact une culture de bactéries (récepteur) avec un antibiotique marqué qui se fixe sur le site spécifique des bactéries. Si le même antibiotique est présent dans le la matrice biologique à tester il y’a compétition et une partie des molécules marquées ne se fixe pas. Après centrifugation et filtration, on 28


effectue le dosage avec un compteur de particules, par comparaison avec un témoin négatif (BOULTIF, 2015). III.7.1.1.4 Test des 4 boîtes L’échantillon est mis en présence de quatre bactéries dans un milieu nutritif sélectionné. En présence d’antibiotiques, les bactéries ne se multiplieront pas et une zone d’inhibition apparaîtra. Ce test est souvent trop peu sensible et à lecture difficile avec des échantillons complexes (exemple : organes) (REZGUI, 2009). III.7.1.2 Méthodes

immunologiques

:

ELISA

(˝Enzyme-Linked

Immunosorbent Assay˝), RIA (˝Radio-Immuno-Assays˝) La technique immunologique repose sur la réaction antigène-anticorps. Cette interaction antigène-anticorps est très spécifique et utile pour la détection des résidus de substances chimiques et de médicaments vétérinaires dans les denrées alimentaires d’origine animale. La plus courante est l’essai d’immunoabsorption enzymatique (ELISA). Le système de détection est généralement basé sur des réactifs marqués par une enzyme où la couleur change pendant l’incubation et est mesurée sur un lecteur de microplaques ; l’intensité de la couleur étant proportionnelle à la quantité d’analyte dans l’échantillon. Le dosage radio-immunologique (RIA) suppose la mesure de la radioactivité du complexe immunologique en utilisant un compteur. Ces deux kits offrent d’importants avantages, comme le grand nombre d’échantillons à analyser par kit, la vitesse de fonctionnement et les bonnes spécificités et sensibilité par rapport aux méthodes de détection classiques (REZGUI, 2009). Ces tests présentent les caractéristiques suivantes : -

souvent très sensibles et généralement très sélectifs ;

-

nécessité souvent d’une préparation d'échantillon spécifique et des étapes de purification ;

-

développement long, coûteux et commercialisation seulement si un marché est existant ;

-

performants pour des substances et/ou des filières bien identifiées ;

29


-

utilisable pour les contrôles de qualité, directement utilisables sur les sites de production (REZGUI, 2009). III.7.2 Méthodes de confirmation et de quantification

Les méthodes de confirmation sont aujourd’hui des méthodes physico-chimiques : la chromatographie en phase gazeuse (CPG), la Chromatographie sur Couche Mince (CCM) et la chromatographie liquide haute performance (HPLC). Elles peuvent être couplées aujourd’hui à plusieurs autres instruments chromatographique dont les UV, la spectrométrie de masse, la détection fluorimétrique, les capteurs d’électrons, les IR… (Tableau X).

30


Tableau X : Méthodes de confirmation appropriées pour les résidus organiques et les contaminants

Technique de mesure

Groupe de substances selon la directive 96/23/CE

Restrictions

ºCL ou ººCG avec spectrométrie de masse

Groupes A* et B**

Uniquement à la suite d'une séparation chromatographique en ligne ou autonome. Uniquement si des techniques à balayage complet sont utilisées ou en utilisant au moins 3 (groupe B) ou 4 (groupe A) points d'identification pour les méthodes n'enregistrant pas les spectres de masse complets

ºCL ou ººCG avec spectrométrie IR

Groupes A* et B**

Des exigences spécifiques en matière d'absorption doivent être remplies en spectrométrie IR

ºCL-full-scan

Groupe B**

Des exigences spécifiques en matière d'absorption doivent être remplies en spectrométrie UV

ºCL-fluorescence

Groupe B**

Uniquement pour les molécules ayant une fluorescence naturelle et les molécules qui présentent une fluorescence après la transformation ou la dérivatisation

2-D ºººCCM-UV/VIS à balayage complet

Groupe B**

La CCMHP (Chromatographie sur Couche mince Haute Performance) à deux dimensions et la cochromatographies ont obligatoires

Groupe B**

Uniquement si deux colonnes de polarité différente sont utilisées

ºCL-immunogramme

Groupe B**

Uniquement si au moins deux systèmes chromatographiques différents ou une deuxième méthode de détection indépendante sont utilisés

ºCL-UV/VIS (longueur d'onde unique)

Groupe B**

Uniquement si au moins deux systèmes chromatographiques différents ou une deuxième méthode de détection indépendante sont utilisés

ººCG-détection à capture d'électrons

Source : Directive 2002/657/CE º : Chromatographie liquide ºº : Chromatographie gazeuse ººº : Chromatographie sur couche mince 31


* : substances à effet anabolisant et substances non autorisées ((1) stilbènes, dérivés des stilbènes, et leurs sels et esters ; (2) agents antithyroïdiens ; (3) stéroïdes ; (4) les lactones de l'acide résorcylique, y compris le zéranol ; (5) bêtaagoniste) ** : Médicaments vétérinaires et contaminants ((1) substances antibactériennes y compris

les

sulfonamides

et

les

quinolones,

(2)

autres

médicaments

(antihelminthiques, anticoccidiens y compris les nitro-imidazoles, carbamates et pyréthroïdes, sédatifs, anti-inflammatoires non stéroïdiens, autres substances pharmacologiquement

actives),

environnementaux (composés mycotoxines ;

colorants ;

(3)

autres

substances

organophosphorées, autres)

32

et

contaminants

éléments

chimiques ;

(DIRECTIVE

96/23/EC).


III.7.2.1 Phase stationnaire et Phase mobile Toutes les méthodes chromatographiques nécessite généralement une phase stationnaire et une phase mobile pour permettre la séparation des espèces présente dans le dispositif chromatographique. III.7.2.1.1 Phase stationnaire -

la phase stationnaire normale : la phase normale est constituée généralement de gel de silice. Ce matériau est très polaire. Il faut donc utiliser un éluant apolaire. Ainsi lors de l'injection d'une solution, les produits polaires sont retenus dans la colonne, contrairement aux produits apolaires qui sortent en tête ;

-

la phase stationnaire inversée : la phase inverse est majoritairement composée de silice greffée par des chaînes linéaires de 8 ou 18 atomes de carbones (C8 et C18). Cette phase est apolaire et nécessite donc un éluant polaire tels que l’acétonitrile, le méthanol et l’eau. Dans ce cas, ce sont les composés polaires qui seront élués en premier. Contrairement à une phase normale, il n'y a pas d'évolution de la phase stationnaire au cours du temps, et la qualité de la séparation est donc maintenue constante (COURSIMAULT et al., 1998). III.7.2.1.2 Phase mobile

L’échantillon contenant une ou plusieurs espèces est entraîné par un courant de phase mobile (liquide ou gaz) au contact d'une phase stationnaire. Chaque espèce présente migre à une vitesse qui dépend de ses caractéristiques et de celles des deux phases en présence (COURSIMAULT et al., 1998). III.7.2.2 Méthode de chromatographie en phase gazeuse (CPG) La méthode chromatographique permet de séparer des mélanges gazeux complexes et permet d’établir l’équilibre entre une phase mobile gazeuse et une phase stationnaire appropriée. Cette méthode ne s’adresse pas seulement aux molécules se trouvant naturellement à l’état de gaz, mais à tout composé susceptible d’être volatilisé par l’élévation de la température. La nécessité de maintenir les molécules à l’état gazeux implique donc que toute l’opération chromatographie se réalise à une

33


température compatible avec cet état sans provoquer leur destruction. Un nombre de molécules peuvent ainsi être séparées directement ou après transformation lorsqu’elles sont thermolabiles ou peu volatiles. On trouve en chromatographie gazeuse que des interactions du soluté avec la phase stationnaire alors qu’en chromatographie liquide il y a des interactions avec la phase stationnaire et avec la phase mobile, ce qui rend la méthode moins complexe mais en diminue quelque peu les possibilités. Lorsque la phase stationnaire est liquide, il s’agit d’une chromatographie de partage (chromatographie gaz liquide). Lorsque la phase stationnaire est solide, il s’agit d’une

chromatographie

d’adsorption

(chromatographie

gaz

solide)

(CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE, 2002). III.7.2.3 Méthode de Chromatographie sur couche mince (CCM) La chromatographie sur couche mince, ou sur plaque (CCM), est effectuée surtout en vue d’une analyse d’un mélange. La phase stationnaire solide est fixée sur une plaque, et la phase mobile liquide, nommée éluant, est un solvant ou un mélange de solvants. On dépose sur la phase fixe une petite quantité du mélange à séparer et on met cette phase au contact de la phase mobile. La phase mobile migre de bas en haut, par capillarité, le long de la phase fixe en entraînant les constituants du mélange. C’est le phénomène d’élution, qui permet la séparation des constituants du mélange

à

analyser.

Chaque

constituant

migre

d’une

certaine

hauteur,

caractéristique de la substance, que l’on appelle rapport frontal ou rétention frontale. (CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE, 2006). III.7.2.4 Méthode de chromatographie liquide haute performance (HPLC) C’est une méthode utilisée pour identifier des solutés qualitativement et quantitativement. Elle peut ainsi être utilisée pour le dépistage et la confirmation des résidus d’antibiotiques dans les denrées d’origine animale. III.7.2.2.1 Instrumentation Dans tout appareillage HPLC on retrouvera toujours les éléments de base suivants : -

un ou plusieurs réservoirs : Ils contiennent la phase mobile en quantité suffisante. Ils sont disponibles pour pouvoir réaliser des gradients d’élution

34


(mélange de plusieurs solvants à des concentrations variables) à l’aide de la pompe qui réalise le mélange demandé (DE GRAEVE et BERTHOU, 1986) ; -

la pompe : elle doit fournir la phase mobile à un débit constant à une certaine pression pour atteindre la colonne. Elle permet de travailler soit : o en mode isocratique, c’est à dire avec un débit constant tout au long de l’analyse ; o en mode gradient, les pompes ont un débit variable de quelques µL à plusieurs mL/min ; La pression à imposer dépend des facteurs suivants : o débit de la phase mobile ; o viscosité du modificateur organique ; o taille des grains de la phase stationnaire ; o géométrie de la colonne (BRIERE, 2001) ;

-

vanne d'injection : l’injection de l’échantillon se fait de deux manières : o manuelle : l’injecteur comporte une vanne à plusieurs voies montée sur le parcours de la phase mobile, juste avant la colonne. L’échantillon à analyser est introduit avec une micro-seringue dans un petit volume tubulaire appelé boucle ; l’échantillon est ainsi inséré avec un flux de phase mobile ; o automatique : l’injection se fait automatiquement, l’injecteur utilisé comporte une vanne à boucle d’échantillonnage d’une capacité fixe, cette boucle permet d’introduire l’échantillon sans modifier la pression dans la colonne (BRIERE, 2001) ;

-

une colonne : c’est la partie active du système, c’est elle qui joue le rôle prépondérant. La colonne est un cylindre calibré généralement en acier inoxydable parfois doublé d’un matériau inerte (verre ou plastique spéciaux). Son diamètre varie de 0,5 à 5 mm et sa longueur de 0,5 à 30 cm (BRIERE, 2001). Le choix d’une colonne HPLC est lié aux paramètres suivants : o

type de la phase stationnaire ;

o

longueur ;

o

diamètre des particules ; 35


o -

débit de la phase mobile supportable (CUQ, 2001).

un détecteur : permettant à la fois, de mettre en évidence la sortie des solutés de la colonne et de donner un signal proportionnel à la quantité de chacun de ces solutés, dans un mélange. La figure 2 nous montre le schéma du principe de fonctionnement d’une chaîne d’HPLC (CUQ, 2001).

Figure 2 : Dispositif de fonctionnement d’une chaîne HPLC Source : CUQ (2001) III.7.2.2.2 Méthode Les composés à séparer (solutés) sont mis en solution d’abord, puis ils seront introduite dans la phase mobile liquide (éluant). Chaque soluté est soumis à une force de rétention exercée par la phase stationnaire et une force de mobilité due à la phase mobile. Cela entraîne une répartition sélective des solutés entre ces deux phases. Suivant la nature des molécules, elles interagissent plus ou moins avec la phase stationnaire dans la colonne chromatographique (CUQ, 2001). La phase mobile, poussée par la pompe sous forte pression, parcourt le système chromatographique. Le mélange à analyser est injecté puis transporté à travers le système chromatographique. Les composés en solution se répartissent alors suivant leur affinité entre la phase mobile et la phase stationnaire (CUQ, 2001). Un détecteur 36


placé à la sortie de la colonne couplé à un enregistreur permet d'obtenir un tracé appelé chromatogramme. En effet, il dirige sur un enregistreur un signal constant appelé ligne de base en présence du fluide porteur seul ; au passage de chaque soluté séparé il conduit dans le temps à l'enregistrement d'un pic. Le pic d’un chromatogramme a une structure bien établie (Figure 3). Dans des conditions chromatographiques données, le "temps de rétention" (temps au bout duquel un composé est élué de la colonne et détecté), caractérise qualitativement une substance. L'amplitude de ces pics, ou encore l'aire limitée par ces pics et la prolongation de la ligne de base permet de mesurer la concentration de chaque soluté dans le mélange injecté. (CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE HAUTE PERFORMANCE, 2016).

Figure 3 : Structure d’un pic de chromatogramme Source : BEN SAAD (2013) A chaque molécule identifiée par un pic, correspond un spectre lui aussi unique selon la molécule. L’interprétation se fait par la comparaison et le calcul des aires des différents pics du standard et des échantillons mis en évidence. L’analyte recherché dans les matrices est identifiée grâce à toutes ces différentes méthodes chromatographiques à travers leurs principes. Elles s’améliorent de plus en plus et deviennent plus performante avec le concours de plusieurs autres instruments chromatographique dont les UV, la spectrométrie de masse, la détection fluorimétrique… (CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE HAUTE PERFORMANCE, 2016).

37


DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE   

CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE II : RESULTATS CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

38


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1 Cadre de l’étude Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet d’évaluation de « l’impact de l’usage des antibiotiques en aviculture sur la santé animale, la santé publique et l’économie des populations en Côte d'Ivoire ». Ce projet a été financé par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) à travers son « Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES) dans les pays de l’UEMOA ». Ce projet a pour objectifs de : -

caractériser les modalités de distribution, d’usage puis contrôler la qualité des antibiotiques destinés à l'aviculture en Côte d’Ivoire ;

-

recenser les suspicions d’inefficacité et d'effets indésirables des antibiotiques rencontrés en aviculture ;

-

rechercher les résidus d'antibiotiques dans les denrées d'origine avicole (œufs, foies, gésiers, et cuisses) ;

-

rechercher les souches d’Escherichia coli et Salmonella antibiorésistantes dans les fermes avicoles ;

-

évaluer les risques associés à l’usage en aviculture des antibiotiques sur la santé animale et la santé publique ;

-

estimer l’impact économique des risques liés à l’usage des antibiotiques en aviculture en Côte d’Ivoire.

Notre travail est relatif à la recherche de résidus d’antibiotique dans les productions avicoles. I.2 Zone et période de l’étude Cette étude s’est déroulée en deux phases, une phase de collecte des échantillons et une phase d’analyse de ceux-ci au laboratoire. I.2.1 Phase de collecte des échantillons La collecte des échantillons a été effectuée dans le district d’Abidjan et le département d’Agnibilékrou (figure 4) qui sont d’importantes zones d’aviculture en Côte d’Ivoire (DOSSO, 2014). Cette collecte s’est déroulée d’août à octobre 2014.

39


La ville d’Abidjan est la capitale économique de la Côte d'Ivoire, dont la capitale administrative et politique est Yamoussoukro. C’est une ville située sur la côte atlantique. Elle est également la ville la plus peuplée de l'Afrique de l'Ouest francophone. Elle comptait, en 2014, 4 707 000 habitants soit 20% de la population totale du pays, et représenterait 60% du produit intérieur brut du pays (RGPH, 2014). Le département d’Agnibilékrou quand à lui, est à 270 km au nord-est d'Abidjan. Il est situé dans le moyen Comoé et fait frontière avec le Ghana (Figure 3). I.2.2 Phase d’analyse des échantillons au laboratoire Notre travail personnel a concerné la phase d’analyse des échantillons au laboratoire et elle s’est déroulée de mai à novembre 2016 au Laboratoire de Contrôle des Médicaments Vétérinaire (LACOMEV) de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar (Sénégal). Le LACOMEV est un partenaire officiel de la Direction de l’Élevage de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour les dossiers d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) et d’enregistrements, ainsi que le suivi de la qualité des médicaments vétérinaires. Il effectue des prestations dans le contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires (Produits finis), l’identification des principes actifs, le dosage des principes actifs, et le contrôle des caractères galéniques. Aussi, assure-t-il une expertise dans le dosage de résidus d’antibactériens et d’antiparasitaires. En outre, le LACOMEV est un laboratoire de Référence de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) (EISMV, 2016).

40


Agnibilékrou

Figure 4 : Carte de la Côte d’Ivoire montrant les deux zones d’étude, Abidjan et Agnibilékrou

41


I.3 Matériel I.3.1 Matériel biologique Le matériel biologique se compose uniquement de cinquante (50) cuisses de poulet (tableau XI). Tableau XI : Répartition des cuisses de poulet collectées

Abidjan

Agnibilékrou

Lieu de prélèvement

Distributeur

Marché

Distributeur

A

Marché

B

Nombre de cuisses

22

6

5

17

prélevées

I.3.2 Verreries et petits équipements Les verreries et les petits équipements se compose de : -

fioles jaugées en verre de 10mL à 500 mL, de 1 L et 2 L ;

-

pipettes graduées de précision de 1 mL ; 2mL ; 5 mL et de 10 mL ;

-

éprouvette de 100 à 500 mL et bécher en verre ;

-

micropipettes,

macropipettes,

propipette,

pipettes

laboratoire, creusets, spatules ; -

tubes à fond conique de type Falcon de 50 mL ;

-

tube EPPENDORF de 1,5 mL ;

-

embouts jetables. I.3.3 Appareillage

L’appareillage pour cette étude comprend un : -

agitateur électrique type Vortex ;

-

agitateur magnétique ;

42

pasteur,

sabots

de


-

agitateur rotatif type Heidolph ;

-

bac à ultra-son de type BRANSON 3510 ;

-

balance de précision, type METTLER TOLEDO ;

-

centrifugeuse, type EPPENDORF 5810R ;

-

centrifugeuse, type Microfuge® 18 Centrifuge ;

-

chaîne

HPLC

type

WATERS

équipée

d’un

détecteur

fluorimétrique

programmable (type Waters 2475 Multi Fluorescence Detector) et de 6 modules. L’ensemble est pilotée par un ordinateur de type LENOVO THINKSTATION Intel Xeon et une imprimante de type HP office jet (figure 5).

Figure 5 : Chaîne HPLC de type WATERS (Source : Auteur) -

distillateur d’eau semi-automatique type CALYPSO FISTREEM relié à un appareil de production d’eau ultra pure de type ELGA ;

-

hotte aspirante. I.3.4 Réactifs

Les réactifs sont composées de : -

eau ultra-pure (EUP) ;

-

acétonitrile pour HPLC (ACN) ; 43


-

méthanol pour HPLC (MeOH) ;

-

acide formique (HCOOH) ;

-

acide trichloroacétique (CCl3COOH). 1.3.5 Outils de rédaction et d’analyse de données

Les outils de rédaction et d’analyse de données sont les suivants : -

logiciel MICROSOFT WORD 2010 ;

-

logiciel MICROSOFT EXCEL 2010 ;

-

logiciel R Commander version 1. 9-5

I.4 Méthodes I.4.1 Dosage de la danofloxacine dans les cuisses de poulet I.4.1.1 Principe du dosage La méthode de dosage des quinolones est inspirée de la méthode LMV/00/02 version 3 du laboratoire d'études et de recherches sur les médicaments vétérinaires et les désinfectants de Fougères (FRANCE AFSSA, 2009). La méthode comporte 3 principes : -

homogénéisation des échantillons ;

-

extraction par le trichloroacétique 5 % (TCA 5 %) ;

-

analyse par chromatographie liquide haute performance (HPLC) sur colonne de silice greffée de type C18 avec une détection fluorimétrique. I.4.1.2 Etapes du dosage I.4.1.2.1 Préparation des solutions étalons

L’étalon que nous avons utilisé dans cette étude est de la danofloxacine. Les solutions étalons préparées sont : -

une solution étalon mère de concentration égale à 0,5 mg/mL ;

-

une solution étalon intermédiaire de concentration égale à 0,1 mg/mL ;

-

des solutions étalons filles de concentrations différentes (voir tableau XII) ;

-

des solutions étalons de travail de concentrations différentes (voir tableau XIII).

44


La solution étalon mère, les solutions étalon intermédiaires, les solutions étalon filles et les solutions étalons de travail sont transférées dans des flacons en plastique pour le stockage (ne pas utiliser de flacon en verre). Ces solutions étalon se conservent au moins 3 mois dans un lieu réfrigéré à l’abri de la lumière. I.4.1.2.1.1 Solution étalon mère (SM) Nous avons préparé une solution étalon mère (SM) à 0,5 mg/mL dans du méthanol (MeoH). I.4.1.2.1.2 Solution étalon intermédiaire (SI) A partir de la solution étalon mère, nous avons préparé une solution étalon intermédiaire à 0,1 mg/mL dans du méthanol. Pour cela, nous avons prélevé 2mL de SM que nous avons introduit dans une fiole jaugée de 10 mL puis complété avec du méthanol jusqu’au trait de jauge. I.4.1.2.1.3 Solutions étalons filles (SF) Les solutions étalons filles (SF) nous permettent de préparer les solutions étalons de travail (ST). Elles vont aussi être utilisée comme solutions de supplémentation pour fortifier des échantillons blancs afin d’obtenir des échantillons supplémentés en danofloxacine à des doses croissantes. Ainsi, nous avons préparé dans des fioles de 25 mL contenant du méthanol, des solutions étalons filles (SF) de concentration croissantes à partir de la solution étalon intermédiaire (SI) à 0,1 mg/mL selon le tableau XII suivant. Tableau XII : Préparation des solutions filles SF – fiole de 25 mL – diluant : méthanol (MeOH) Solutions étalons filles

Volumes de SI prélevés

Concentration finale (µg/mL)

SF1

0,25 mL

1

SF2

0,5 mL

2

SF3

0,75 mL

3

SF4

1 mL

4

SF5

1,25 mL

5

SF6

1,5 mL

6

Source : Auteur 45


I.4.1.2.1.4 Solutions étalon de travail (ST) Les solutions étalons de travail sont celles qui seront injectées dans le système chromatographique. Nous avons préparé dans des fioles de 20 mL contenant de l’acide trichloroacétique à 5 % (TCA 5 %), des solutions étalons de travail (ST) de concentration croissantes à partir des solutions étalons filles (SF) correspondantes selon le tableau XIII suivant. Tableau XIII : Préparation des solutions de travail ST – fiole de 20 mL – diluant : TCA 5 % Solutions étalons de

Volumes de SF

Concentration finale en

travail

prélevés

µg/L

ST1

200 µL SF1

10

ST2

200 µL SF2

20

ST3

200 µL SF3

30

ST4

200 µL SF4

40

ST5

200 µL SF5

50

ST6

200 µL SF6

60

Source : Auteur I.4.1.2.2 Supplémentation de l’échantillon blanc avec les solutions filles Nous avons effectué 6 opérations de supplémentations (SP) en mélangeant 100 µL de chaque solution étalon fille dans un tube à fond conique contenant individuellement 2 g de viande de poulet de chair exempte de résidus de danofloxacine. Les 6 différents tubes à fond coniques ont été agités au vortex pendant 1 minute avant de les laisser à l’abri de la lumière pendant 15 minutes. Les concentrations finales d’échantillons supplémentés sont indiquées dans le tableau XIV suivant.

46


Tableau XIV : Supplémentation des échantillons blancs

Echantillons

Volumes de SF

Quantités

Concentration finale

supplémentés

prélevés en µL

d’échantillons

en µg/kg ou ppb

de viande de poulet en g SP1

100 µL SF1

2

50

SP2

100 µL SF2

2

100

SP3

100 µL SF3

2

150

SP4

100 µL SF4

2

200

SP5

100 µL SF5

2

250

SP6

100 µL SF6

2

300

I.4.1.2.3 Extraction Pour extraire les échantillons à doser (cuisses de poulet collectés) ainsi que l’échantillon blanc et les échantillons supplémentés, nous avons utilisé le protocole suivant : -

ajouter 8 mL de TCA 5 % aux 2 g de viande de poulet ;

-

agiter 1 minute au vortex ;

-

agiter 30 minutes à l’agitateur rotatif type Heidolph à 60 tours/min ;

-

centrifuger 30 minutes à 3000 tours/min à +4°C ;

-

transférer le surnageant dans un vial pour injecter dans le système HPLC. I.4.1.2.4 Injection dans le système chromatographique et lecture I.4.1.2.4.1 Procédure d’injection

Nous avons injecté dans le système chromatographique : -

100 µL de chacune des solutions de travail, en procédant par ordre de croissance au niveau de leur concentration ; 47


100 µL de surnageant (obtenus après extraction) de chacun des échantillons

-

à doser (cuisses de poulet collectés), des échantillons blancs et des échantillons supplémentés. I.4.1.2.4.2 Conditions chromatographiques Les conditions chromatographique requis pour permettre l’analyse des échantillons sont : -

volume d'injection : 100 µL

-

débit : 0,3 mL/min ;

-

durée d’une injection : 45 minutes

-

colonne analytique : C18 (150 × 2 mm), type Phenomenex Luna, 3 µm ;

-

température de colonne : stable entre 45°C ;

-

température du passeur d'échantillons : température ambiante ;

-

phase mobile : Acide Formique 0,1 % (93% pour la voie B) et Acétonitrile (7% pour la voie C) ;

-

élution en mode isocratique ;

-

longueurs d’onde de détection : o excitation : 328 nm ; o émission : 425 nm I.4.2 Expression des résultats I.4.2.1 Construction de la droite d’étalonnage

La droite d’étalonnage est construite avec les surfaces des pics des solutions étalons de travail ST en fonction leur concentration respective. L’équation de la droite a été générée automatiquement à l’aide du logiciel Excel. Cette équation s’écrit : Y = aX + b Avec : X : concentration théorique des solutions étalons de travail ST ; Y : surfaces des pics obtenus des solutions étalons de travail ST ; a : pente ; b : l’ordonnée à l’origine.

48


I.4.2.2 Concentration de l’extrait La concentration de l’extrait (Cf extrait) en µg/kg est calculée à partir de l’équation de la droite d’étalonnage selon la formule suivante :

Avec : Yf : surface du pic de l’échantillon à doser (cuisse de poulet) ; F : facteur de dilution (soit 5 dans notre cas). I.4.2.3 Calcul du rendement R Le rendement R qui est le pourcentage de récupération des résidus de danofloxacine dans les échantillons est calculé en faisant le rapport de la concentration de l’extrait SP4 (Cf extrait) sur la concentration théorique de la supplémentation SP4 (Ct supplémentation).

I.4.2.4 Concentration finale de l’échantillon à doser en danofloxacine La concentration [C] en µg/kg est obtenue avec le rapport de la concentration de l’extrait (Cf extrait) sur le rendement R.

1.4.3 Analyse statistique Le test de Khi carrée a été effectué pour apprécier la différence entre les prévalences de résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulets prélevées au niveau des deux types de circuits (distributeurs et marchés). Le test est significatif si p value est inférieur à 0,05.

49


CHAPITRE II : RESULTATS II.1 Résultats d’analyse II.1.1 Résultats d’analyse des échantillons blanc, supplémentés et des échantillons de cuisse de poulet Les figures 6, 7 et 8 présentent les profils chromatographiques des échantillons blancs, des échantillons supplémentés et des échantillons de cuisses de poulets. La figure 6 présente le chromatogramme d’un échantillon de viande de poulet exempt de danofloxacine. Aucun pic n’a été décelé sur le profil chromatographique. Le chromatogramme sur la figure 7 identifie l’échantillon supplémenté SP4. Cette supplémentation a la même concentration que la LMR de danofloxacine dans les muscles de poulet. On observe la présence d’un pic au temps de rétention égale à 25,42 min. Ce pic permet d’identifier la danofloxacine. La figure 8 présente les chromatogrammes d’un échantillon positif et d’un échantillon négatif. Le chromatogramme de l’échantillon négatif ne présente aucun pic entre 25 minutes et 26 minutes. Le chromatogramme des cuisses de poulet contaminé a la danofloxacine présente des pics qui ont permis de détecter cette molécule. En effet, les pics identifiés ont des temps de rétention sensiblement égaux à ceux donnés par les échantillons supplémentés et les solutions étalons de travail.

50


5.350

40.00

35.00

30.00

20.00

15.00

17.200 18.105

EU

25.00

10.00

5.00

0.00

0.00

5.00

10.00

15.00

20.00

25.00 Minutes

Figure 6 : Echantillon blanc

51

30.00

35.00

40.00

45.00


35.00

30.00

25.00

20.00

15.00

10.00

5.00

0.00 5.00 10.00 15.00

inconnu1 - 16.947 20.00

52 25.00

Minutes

Figure 7 : Echantillon supplémenté SP4

Sarafloxacine - 33.733

Danofloxacine - 25.426

Enrofloxacine - 22.616

inconnu2 - 18.657

Ciprofloxacine - 14.474

Norfloxacine - 12.923

Peak9 - 9.575

40.00

Peak1 2475ChC ex328/em425 - 5.327

45.00

Peak8 - 6.525 7.443

EU 50.00

0.00

-5.00

30.00 35.00 40.00 45.00


280.00 7.430

80.00 60.00 40.00

31.932

20.00

11.130 12.006

40.00

Peak9 - 9.575

80.00 60.00

100.00

20.00 0.00

0.00 0.00

5.00

10.00

15.00

20.00

25.00

30.00

35.00

40.00

0.00

45.00

5.00

10.00

15.00

20.00

25.00 Minutes

Minutes

Figure 8 : exemple de résultats des cuisses de poulets

53

Sarafloxacine - 33.733

120.00 Enrofloxacine - 22.616

100.00

140.00

Danofloxacine - 25.475

7.883

140.00

Enrofloxacine - 22.616

160.00

inconnu1 - 16.836

160.00

inconnu2 - 18.582

180.00

Ciprofloxacine - 14.474

180.00

Norfloxacine - 12.545

200.00

Peak9 - 9.575

200.00

EU

220.00

120.00

Cuisse de poulet positif

240.00

220.00

Peak8 - 6.525

EU

240.00

260.00

Cuisse de poulet négatif

Peak1 2475ChC ex328/em425 - 5.319 Peak8 - 6.525 7.402

260.00

5.330

280.00

30.00

35.00

40.00

45.00


II.1.2 Résultats globaux Sur les 50 échantillons analysés, 7 soit 14 % contenaient des traces de danofloxacine. II.1.3 Résultats par type de circuit La prévalence des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulets prélevées dans les marchés est plus élevée (18,18 %) que celle prélevées chez les distributeurs (12,82 %) (figure10). Cette différence de prévalence entre les deux types de circuit n’est pas significative (p=0,65).

100 87,17

90

81,81

80 70 60 50 40 30 20

18,18 12,82

10 0 Distributeurs

Positif

Négatif

Marchés

Figure 9 : Prévalence des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulet prélevées chez les distributeurs et dans les marchés. II.1.4 Résultats par zone de prélèvement Les résultats montrent que tous les échantillons qui présentent des traces de résidus de danofloxacine proviennent d’Abidjan (tableau XV).

54


Tableau XV : Résultats par zone de prélèvement Nombre d’échantillons

Pourcentage

Positif Abidjan

Total

25 7

Négatif

28 75

21 Positif Agnibilékrou

0 0

Négatif

100

22

22

II.2 Quantification des échantillons positifs en danofloxacine II.2.1 La droite d’étalonnage et son équation La droite d’étalonnage a été tracée à partir des surfaces des pics des solutions ST en fonction des concentrations théoriques des solutions étalons de travail ST (figure 11). La droite d’étalonnage nous a permis d’établir une équation de type Y = aX + b. Grace à cette équation nous avons pu identifier a et b qui seront utilisés dans le cadre du calcul des concentrations. L’équation de cette droite et son coefficient de régression R2 sont respectivement : -

Y = 1694201,94x - 15027688,60 (a = 1694201,94 et b = - 15027688,60) ;

-

R2 = 0,94.

55


Figure 10 : Droite d’étalonnage des solutions étalons de travail ST II.2.2 Concentrations des extraits des échantillons positifs Pour le calcul des concentrations des extraits il nous faut déterminer les surfaces des pics des échantillons de cuisses de poulets. Ces surfaces sont utilisées ainsi pour calculer les concentrations des extraits des échantillons et de la supplémentation SP4 selon la formule. Nous présentons donc les surfaces des pics des échantillons de cuisses de poulet contenant des résidus de danofloxacine (tableau XVI), Ainsi que les concentrations des extraits (tableau XVII) desdits échantillons qui ont été calculé grâce aux surfaces des pics des échantillons de cuisses de poulet.

56


Tableau XVI : Résultats d’analyse des échantillons présentant des traces de danofloxacine Temps de rétention

Surface des pics

Echantillon 1

26,289

3027178

Echantillon 3

27,333

7580112

Echantillon 16

25,598

1158022

Echantillon 17

25,475

3333530

Echantillon 18

25,677

698220

Echantillon 20

25,409

569315

Echantillon 22

25,547

632536

Tableau XVII : Concentration de l’extrait (Cf extrait) de SP4 et des échantillons présentant des traces de danofloxacine Concentration de l’extrait en µg/kg SP4

91,97714235

Echantillon 1

53,28428145

Echantillon 3

66,7210917

Echantillon 16

47,76794967

Echantillon 17

54,18840035

Echantillon 18

46,41096267

Echantillon 20

46,03053282

Echantillon 22

46,21711329

57


II.2.3 Rendement R Le rendement de notre méthode est de :

II.2.4 Concentrations [C] en danofloxacine des échantillons Présentant des traces de résidus La concentration [C] moyenne en danofloxacine des échantillons contenant des traces est égale à 112,021 µg/kg (tableau XVIII). Tous les échantillons présentant des résidus de danofloxacine dans notre étude ont des taux inférieurs à la LMR. Tableau XVIII : Concentrations [C] en danofloxacine des échantillons de cuisses de poulet contenant de traces de danofloxacine LMR de la danofloxacine Concentration [C] en

dans le muscle de la

µg/kg

volaille

Echantillon 1

115,8641812

200 µg/kg

Echantillon 3

145,0818975

200 µg/kg

Echantillon 16

103,8691753

200 µg/kg

Echantillon 17

117,8301456

200 µg/kg

Echantillon 18

100,9184706

200 µg/kg

Echantillon 20

100,0912436

200 µg/kg

Echantillon 22

100,4969542

200 µg/kg

58


CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS III.1 Discussion La collecte des échantillons de cuisses de poulet s’est effectuée dans le district d’Abidjan et le département d’Agnibilékrou. Le choix du district d’Abidjan se justifie par sa forte croissance démographique, son climat subéquatorial et l’existence des différents maillons de la filière avicole moderne à savoir les accouveurs, les provendiers et les grossistes importateurs de médicaments. Le département d’Agnibilékrou est une zone marquée par une forte présence de l’activité avicole. Ces deux zones représentent près de 80 % de la production aviaire du pays et un grand pôle d’échange, de commercialisation et de consommation des produits carnés (FAO, 2008). La méthode HPLC est une méthode qualitative et quantitative fiable qui a permis avec un rendement de 45,98 % la détection de résidus de danofloxacine dans nos échantillons de cuisses de volailles. En effet, HILAN et al. ont trouvé l’efficacité de cette méthode incontestable après avoir analysé 200 échantillons de chairs de poulet au Liban pendant 1 mois (HILAN et al., 1998). BEN AZZEDINE en 2009 a travaillé sur la mise au point d’une méthode analytique de détermination des résidus de Sulfamides dans les œufs en Tunisie (BEN AZZEDINE, 2009). Il a conclu après l’obtention de ses résultats que la chaine HPLC couplée aux rayons UV était une méthode satisfaisante. Il a tiré cette conclusion après l’étude des différents paramètres de validation de la méthode HPLC dont la spécificité, la sélectivité et la reproductibilité. Le rendement de danofloxacine obtenu dans notre étude est similaire (51,3 %) à celui du laboratoire d’études et de recherches sur les médicaments vétérinaires et les désinfectants de la France (AFSSA, 2009). Au terme de notre étude, les analyses de laboratoire ont permis de détecter sept (7) échantillons présentant des traces de danofloxacine sur cinquante (50), soit une prévalence globale de 14 %. La présence des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulet montre l’usage effectif de cet antibiotique en Côte d’Ivoire en aviculture. En effet, selon DOSSO (2014), les maladies respiratoires en Côte d’Ivoire sont parmi les maladies les plus fréquentes en aviculture, et elles représentent 18 % en saison pluvieuse et 81 % en saison sèche. Leur traitement nécessite l’emploi des antibiotiques dont la danofloxacine. La présence de résidus de danofloxacine a été 59


décelée sur 25 % des échantillons prélevés au niveau du district d’Abidjan. Par contre aucun échantillon non conforme par rapport à la LMR n’a été détecté dans notre étude. Ce résultat est contraire aux observations de DOSSO (2014) et TIECOURA (2015) qui ont dénoncé une utilisation irraisonnée des antibiotiques ainsi qu’un non-respect des délais d’attente dans les fermes avicoles en Côte d’Ivoire. L’absence d’échantillons non conforme à la LMR dans cette étude pourrait s’expliquer par le fait que les familles d’antibiotiques les plus vendues dans ces zones sont les tétracyclines, les sulfamides et les macrolides qui représentes 70 % des ventes (DOSSO, 2014). La consommation des denrées alimentaires contenant les résidus de quinolones à des doses supérieures aux LMR peut être source de risques toxicologiques, allergiques, de cancer, de modifications de la flore intestinale et de la résistance bactériennes (MENSAH et al., 2014). Aussi, les résidus des fluoroquinolones en générale et de la danofloxacine en particulier entrainent une modification de la flore intestinale se traduisant par des troubles digestifs (PHARMAETUDES, 2010). Nous avons obtenus des échantillons présentant des résidus de danofloxacine. Les concentrations réelles de danofloxacine dans les échantillons tournent autour de 100 µg/kg. Elles ne dépassent pas la limite maximale de résidus pour cette molécule dans les cuisses de poulet (200 µg/kg). Elle ne présente donc pas un danger potentiel pour la santé des consommateurs car (MENSAH et al., 2014) ont noté que les LMR dans les différentes denrées (muscle, foie, rein, graisse, lait et œuf) étaient déterminées pour minimiser le risque d’exposition du consommateur en tenant compte des consommations alimentaires. Dans le cas où la limite de la LMR n’est pas atteinte le consommateur court moins de risques en consommant ces denrées. Cependant, la problématique des résidus dans les aliments est toujours d’actualité en Afrique en générale et en Côte d’Ivoire particulièrement. Plusieurs études nous le montre (KABIR et al., 2004) au Nigéria ont obtenu 23,6 % de résultats positif, (KANG’ETHE et al., 2005 ; KURWIJILA et al., 2006) respectivement au Kenya et en Tanzanie ont eu des prévalences variant de 52 à 81%, (MENSAH et al., 2011) au Benin ont eu une prévalence de 65,7 %, (KRIBEL, 1998) au Maroc a eu un résultat positif de 92%, (ABIOLA et al., 2005) au Sénégal ont obtenu une prévalence de 81 % dans les régions de Dakar et Thiès (Sénégal) , (RANDRIANOMENJANAHARY, 2006) a obtenu une prévalence de 36,72 % après des études menées au 60


Madagascar. En Côte d’Ivoire plusieurs études ont montré également la présence de résidus dans les aliments. Nous pouvons citer entre autres

(TOPKA,

2015 ;

SOUMANA, 2015 ; AKODA, 2015) avec des résultats positifs variant entre 14 et 50 %. (KONE, 1992) après ses étude également en Côte d’Ivoire a obtenu une prévalence de 11 %. La présence des résidus de médicaments (même proscrits) à des doses supérieures aux LMR dans les denrées d’origine animales pourrait s’expliquer par un certain nombre de raisons. Comme le souligne ABIOLA (2005), on peut citer la manière dont les antibiotiques sont utilisés par les acteurs de l’élevage. En effet, alors que les interventions des vétérinaires et techniciens sont contrôlées, l’accessibilité aux antibiotiques et leur usage par les paysans et les éleveurs échappent complètement à tout contrôle. OKEMBE et al., (2016) soutiennent la raison selon laquelle l’abondance des médicaments vétérinaires sur le marché, leur facilité d’accès et la méconnaissance des éleveurs sur les risques de leur utilisation abusive entraineraient les résidus dans les aliments. La présence de ces résidus dans les denrées entraine des risques sanitaires. Ceux-ci se manifestent chez les consommateurs par plusieurs nuisances possibles : Allergies, dangers de toxicité et possibilité de sélection des souches résistantes aux antibiotiques (SANDERS et al., 2011). Outre les risques sanitaires que présentent les résidus d’antibiotiques pour les consommateurs ivoiriens, leur présence peut constituer un frein dans les échanges internationaux

avec

les

nouvelles

règles

sanitaires

et

phytosanitaires

de

l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) instituant la globalisation des marchés et ceux de l’Union Economique Monétaire Ouest Africain (UEMOA) instituant le marché des Etats ouest-africains. Le respect des normes fixées par le Codex Alimentarius en matière de résidus de produits vétérinaires devrait être un gage de qualité pour permettre aux éleveurs africains en générale et ivoiriens en particulier d’accéder à d’autres marchés (MENSAH et al., 2014). Au vu des résultats de cette étude, nous avons formulé des recommandations.

61


III.2 Recommandations A l’endroit de l’Etat L’Etat devrait :  sensibiliser sur le danger que les résidus d’antibiotiques représentent pour la santé du consommateur et saisir les instances habilitées pour qu’elles prennent des mesures de réglementation sur les conditions d’utilisation d’antibiotiques dans les élevages ;  mettre en place les moyens nécessaires (matériels et financiers) permettant à la Direction des Services Vétérinaire (DSV) de jouer son rôle pleinement dans le contrôle concernant l’utilisation des antibiotiques des fermes avicoles ;  mettre en place un système de contrôle des médicaments vétérinaires circulants sur le territoire. A la direction des services vétérinaires de Côte d’Ivoire (DSV) La DSV devrait :  favoriser l’installation des vétérinaires en clientèle privée en les encourageant mais surtout en mettant à leur disposition avec le partenariat des banques des crédits pour s’installer afin de garantir une bonne couverture sanitaire et un meilleur suivi des éleveurs. ;  organiser couramment des séminaires de formation sur la prise en compte des risques liés à l’usage et la résistance aux antibiotiques ou seront conviés tous les acteurs de la filière avicole. ;  procéder à la recherche de nouvelles alternatives aux antibiotiques utilisés chez les animaux de rente ;  promouvoir des séances de formations de tous les acteurs de la filière avicole en particulier les aviculteurs quant aux questions touchant les médicaments vétérinaires : les médicaments autorisés, ceux qui sont interdits, ceux qui peuvent nuire à la santé humaine et les aider surtout à comprendre la notion de délai d’attente.

62


Aux vétérinaires, auxiliaires vétérinaires, Agents d’élevage et pharmaciens Ils devraient :  avoir une plus grande rigueur dans la prescription des médicaments pour éviter leur mauvaise utilisation par les aviculteurs ;  conscientiser les éleveurs sur la nécessité de respecter la dose, la durée d’utilisation et le délai d’attente des médicaments vétérinaires ;  procéder à des analyses régulières au laboratoire pour identifier et aider les éleveurs ayant des problèmes de résidus d’antibiotique dans leurs fermes avicoles. Aux éleveurs Les éleveurs doivent :  Abandonner les mauvaises pratiques et suivre les instructions des vétérinaires et personnes habilitées qui sont les garants de la santé. En perspective, Il faudra mener une étude à grande échelle au plan national sur un échantillonnage plus important et sur d’autres molécules.

63


CONCLUSION GENERALE En Afrique, la recherche de l'autosuffisance alimentaire en protéines d'origine animale apparait comme une urgence. A cet effet, la Côte d' Ivoire à l'image de nombreux pays en voie de développement, a vu la nécessité de mettre un accent particulier sur l'élevage des animaux à cycle court. Ainsi, l'aviculture moderne, en particulier la production de poulets de chair et d'œufs de consommation a connu un développement durant ces dernières années. Du point de vue économique et social, la filière avicole ivoirienne a réalisé un chiffre d’affaire d’au moins 80 milliards FCFA en 2011 tout en permettant la création de 130 000 emplois directs et indirects. Un développement constant et durable de l’aviculture peut donc apporter sa pierre à l’édifice de la croissance économique et contribuer ainsi à la diminution du pourcentage de la pauvreté. Malgré ses performances, le développement du secteur avicole moderne ivoirien est confronté à certaines difficultés notamment la présence des maladies animales. En effet, les pathologies aviaires qui sont parfois des zoonoses affectent négativement la productivité et donc la rentabilité des élevages avicoles. Pour lutter contre ces pathologies, les aviculteurs ont recours le plus souvent aux antibiotiques avec comme objectif majeur l'aboutissement à la guérison des volailles cliniquement malades et d'éviter ainsi la mortalité. Cependant, l'usage de ceux-ci n'est pas sans conséquences. Ils génèrent des résidus susceptibles de se retrouver dans les denrées alimentaires produites à partir des animaux traités en cas d’utilisation irraisonnée, d’erreur dans la conduite de l’élevage ou du non-respect du temps d’attente. Les résidus produits peuvent compromettre la sécurité sanitaire des denrées et mettre en danger la santé du consommateur. Les risques principaux pour la santé humaine sont le développement de réactions allergiques et des bactéries résistantes aux antibiotiques. Outre ces risques sanitaires, la présence des résidus de médicaments vétérinaires dans les denrées d’origine avicole peut avoir des répercussions économiques importantes. En effet, cette présence des résidus peut compromettre les échanges internationaux des denrées d’origine avicole en provenance de la Côte d’Ivoire avec les autres pays, à cause des accords sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui institue la 64


globalisation des marchés et à cause de ceux de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui institue le marché des Etats ouest-africains. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise. Elle avait pour objectif général la détection des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulet en Côte d’Ivoire par la méthode de Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC). Pour atteindre cet objectif des analyses ont été réalisées sur des échantillons de cuisses de poulet prélevés en Côte d’Ivoire grâce au « Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES) dans les pays de l’UEMOA », financé par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Les prélèvements ont été réalisés dans le district d’Abidjan et le département d’Agnibilékrou. Le choix de ces localités pour la récolte des échantillons se justifie par le fait que la majorité des élevages avicoles y sont concentrés. Ces élevages fournissent à elles seules 80 % de la production de viandes de poulet et 90% de la production en œufs de consommation. Notre étude sur les échantillons de cuisses de poulet s’est déroulée au cours de la période de mai à novembre 2016 et elle a porté sur cinquante (50) échantillons au niveau du Laboratoire de Contrôle de Médicaments Vétérinaire (LACOMEV) à l’EISMV de Dakar. Cette étude a révélé que parmi nos échantillons analysés, 7 échantillons soit 14 % présentaient

des

traces

de

danofloxacine.

Le

rendement

d’extraction

de

danofloxacine de notre méthode était de 45,98 %. Les échantillons prélevés dans le département d’Agnibilékrou n’ont présenté aucune trace de danofloxacine. Tous les échantillons qui présentaient des résidus de danofloxacine provenaient de ceux récoltés dans le district d’Abidjan soit 25 %. 12,82 % des échantillons récoltés chez les distributeurs contenaient des traces de danofloxacine. Parmi les échantillons prélevés dans les marchés, 18,18 % contenaient également des traces de résidus. Les concentrations réelles de danofloxacine dans les échantillons tournent autour de 100 µg/kg. Elles ne dépassent pas la limite maximale de résidus pour cette molécule dans les muscles de poulet. Ce qui ne constitue pas vraiment un risque potentiel pour la santé des consommateurs ivoiriens. Au vu de ces résultats, Nous avons formulé quelques recommandations à l’endroit des autorités étatiques. L’état ivoirien devrait donc : 65


 Renforcer la formation, la sensibilisation des éleveurs.  Encourager ces éleveurs à un respect des normes quant à l’utilisation des antibiotiques et le respect des délais d’attente en production avicole.  Octroyer aux agents de contrôle les moyens nécessaires pour une meilleure surveillance des filières d’approvisionnement en médicaments vétérinaires, pour éviter la mise à la disposition des éleveurs de médicaments dont la toxicité pour l’homme est reconnue et dont l’utilisation est interdite chez les animaux de rentes.  Faciliter la circulation des agents vétérinaires de façon régulière pour un contrôle des fermes avicole et procéder à des saisies s’il le faut dans les cas où les résultats des recherches seraient positifs, afin d’assurer la sécurité sanitaire des aliments d’origine avicole.  Veiller à limiter la pratique de la médecine vétérinaire à toutes personnes habilitées à le faire. Les services vétérinaires devront surtout jouer leur rôle dans la sensibilisation des acteurs du secteurs avicoles ivoiriens sur les dangers de l’utilisation abusive des médicaments vétérinaire spécialement des antibiotiques interdit d’utilisation.

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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés:  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;  d’observer

en

toutes

circonstances

les

principes

de

correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.

Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »


RECHERCHE PAR HPLC DES RESIDUS DE DANOFLOXACINE DANS LES MUSCLES DE POULET EN COTE D’IVOIRE RESUME La présente étude a pour objectif général la détection des résidus de danofloxacine dans les cuisses de poulet en Côte d’Ivoire par la méthode de Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC). Elle s’est déroulée dans la période de mai à novembre 2016 et a consisté à la phase d’analyse des échantillons de cuisses de poulets au Laboratoire de Contrôle de Médicaments Vétérinaire (LACOMEV) de l’EISMV de Dakar. L’étude a porté sur 50 échantillons et a révélé que parmi nos échantillons analysés, 7 échantillons soit 14 % présentaient des traces de danofloxacine. Le rendement d’extraction de danofloxacine de notre méthode était de 45,98 %. Les échantillons prélevés dans le département d’Agnibilékrou n’ont présenté aucune trace de danofloxacine. Tous les échantillons qui présentaient des résidus de danofloxacine provenaient de ceux récoltés dans le district d’Abidjan soit 25 %. 12,82 % des échantillons récoltés chez les distributeurs contenaient des traces de danofloxacine. Parmi les échantillons prélevés dans les marchés, 18,18 % contenaient également des traces de résidus. Les concentrations réelles de danofloxacine dans les échantillons tournent autour de 100 µg/kg. . Des recommandations ont été faites sur la base des résultats obtenus afin d'obtenir à long terme une meilleure utilisation des antibiotiques et de protéger la santé des consommateurs. Mots clés : Recherche – HPLC - Cuisse de poulet - résidus de médicaments vétérinaires –Danofloxacine – Côte d’Ivoire Auteur : DOUMBIA SEYDOU HABIB

Email : hsdoumbia@gmail.com Téléphone : 00225 07529297/ 00221 705820290 Adresse postale : 01 BP 2357 Bouaké 01 (R.C.I)


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