UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I. S. M .V.)
ANNEE 2016
N°44
EVALUATION DES EFFETS DU « NUTRICOOL » DANS LA LUTTE CONTRE LE STRESS THERMIQUE CHEZ LE POULET DE CHAIR ELEVE DANS LES CONDITIONS ESTIVALES DE LA REGION PERIURBAINE DE DAKAR (SENEGAL). THESE Présentée et soutenue publiquement le Jeudi 29/12/2016 à 9Heures Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT)
Par Ousmane SALL Né le 17/03/1988 à NGUIDILE JURY Président :
M. Gora MBAYE Maitre de conférences agrégé à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Directeur et Rapporteur de thèse:
M. Moussa ASSANE Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar
Membre:
M. Khalifa Babacar SYLLA Maître de Conférences Agrégé à l’E.I.S.M.V de Dakar
Co –directeur de thèse :
M. Malick SENE : Directeur Général Véto Partenaire
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83
COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Yalacé Yamba KABORET
LES COORDONNATEURS Professeur Rianatou ALAMBEDJI Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Ayao MISSOHOU Coordonnateur à la Coopération Internationale
Professeur Serge Niangoran BAKOU Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur Recherche/Développement Année Universitaire 2015 – 2016
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DEDICACES
JE RENDS GRACE A DIEU LE TOUT PUISSANT LE MISERICORDIEUX et le prophète Mouhammad (PSL)
JE DEDIE CE TRAVAIL A mes parents A ma mère Faty DIOP, Maman, considère ce travail comme le fruit des immenses sacrifices pour me voir réussir dans ma vie. Je ne saurai trouver les mots qu’il faut pour exprimer tout mon amour pour toi. Que Dieu vous garde longtemps à mes cotes. A mon père Bouya SALL, Papa, je ne saurai trouver les mots pour te remercier pour tous les efforts, les multiples sacrifices pour me donner une vie meilleure. Tes conseils et prières m’ont donné le courage de poursuivre jusqu’au bout. Merci pour l’amour et pour l’éducation que vous m’avez donné ce qui a fait de moi ce que je suis. Que Dieu te donne également une longue vie. A mes frères et sœurs Gora MBENGUE, Gora SALL, Moussa SALL, Galaye SALL, Maman Maréme SY, Faty SALL. Rokhaye MBENGE
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Aux personnes qui me sont chères Aissatou DIOP, Mme FALL, Pape Ousmane SALL, Docteur Ibrahima SALL, Dame SALL, Talla DIOP, Banélle SALL Pénda DIOP, Fatou TOURE , Dr Matar Niang, Dr Ngagne DIOUM, Papa NDOYE, papa Maléne Sall, petit sall, merci pour vos conseils et vos soutiens. A mes cousins et cousines, Samba Diaw, Dame SYLLA, Aline Ndeye Daba, Saly, Cheikh, Ndeye Djimbi, Pathé Ngoné Diaba. Awa mbaye A mes tantes, Ndaye khoury, Penda, Ndiya Sénéba Nabou, Gadio, Awa Diké,Anta A la mémoire de, Balla DIOP, Mbaye MBENGUE, FA GUEYE SALL A toute la famille SALL, DIOP et DIENG de Dakar A mes amis, Mouhamadou moustapha DIENG, Amadou alassane NDIAYE, Moustapha DIONE, Khady SOW, Oumar Ngala Maouloud FALL, Ndeye Awa BOYE, Babacar GUEYE, Lamp SARR, Ibou MBAYE,Seydina, Dr Moussa WANE, Dr Khady NIANG, Dr Lissa FALL, Mame Awa GAYE, Idrissa LECOR, Cheikh DIME, Dr SALL, Dr KANDE, DR Anna SOW,Cathrine COLY,Ousmane SANE, Abdou FALL, Justin, Dr Amina, Saly
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jules FAYE,Sidy, Maguette, Maty,
REMERCIEMENTS
Sincères remerciements Au
professeur Moussa ASSANE : merci pour la confiance et pour avoir
accepter de diriger ce travail Au professeur Gora Mbaye : merci pour votre simplicité et votre abord facile. Au Professeur khalifa babacar SYLLA merci pour votre soutien Au Docteur Malick SENE : Directeur général de veto-partenaire Au Docteur Ibrahima SALL : Directeur Générale d’AVIVET Docteur Adama FAYE Docteur Anna SOW DIALLO Mr SENE technicien à la retraite au service d’anatomie-physiologie de l’EISMV Mme DIOUF documentaliste à L’EISMV A Mr DIENG A Maman Ndéye DIENG A tout le personnel administratif et technique de l’EISMV A l’Etat du Sénégal A l’amicale des étudiants vétérinaires Sénégalais (l’AEVS). A l’amicale des étudiants vétérinaires de Dakar (Dakar). Aux membres de notre jury de thèse A tout les étudiants de la 43iem promotion
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A nos maîtres et juges
A notre Maître et Président de Jury Monsieur Gora Mbaye, Maitre de Conférences Agrégé à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontostomatologie de Dakar. C’est un grand privilège que vous nous faites en acceptant de présider notre jury de thèse. Votre approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre sollicitation nous ont marqué, malgré vos multiples occupations. Soyez assuré,
honorable
président, de
notre
éternelle reconnaissance.
Hommage respectueux.
A notre Maître, Directeur et Rapporteur de thèse Monsieur Moussa ASSANE, Professeure à l’EISMV de Dakar. En dépit de votre emploi du temps chargé, vous avez accepté de diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Vos qualités intellectuelles et humaines, votre amour pour le travail bien fait et votre rigueur nous ont marqué. Soyer rassuré de notre profonde gratitude et
de
notre
vive
admiration.
Sincères
respectueux.
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remerciements
et
hommage
A notre maître et juge Monsieur Khalifa Babacar SYLLA Maitre de conférence agrégé à l’’E.I.S.M.V de Dakar Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail. Vos qualités scientifiques et humaines, votre abord facile nous ont marqué veuillez trouvez ici l’assurance de notre profonde gratitude.
A notre co-directeur de thèse Monsieur Malick SENE Directeur général de Véto partenaire Vous nous faite un grand plaisir en acceptant de financer nos travaux de thèse. Votre simplicité, votre approche facile, et votre générosité nous ont marqué. Soyez rassuré honorable maitre de notre profonde gratitude et de toute l’estime que nous vous portons.
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« Par délibération la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie et l’Ecole Inter-Etats des sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leur seront présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent donner aucune approbation ni improbation »
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SIGLES ET ACRONYMES
%
: Pourcent
ANDS
: Agence Nationale de la Statistique et de la démographie
ATP
: Adénosine Triphosphate
AINS
: Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
°C
: Degré Celsius
CNA
: Centre national d’aviculture
DIREL
: Direction de l’élevage
EDTA
: Ethylène Diamine Tétra Acétate
EM
: Energie Métabolisable
FCFA
: Franc des Communautés Financières d’Afrique
GMQ
: Gain Moyen Quotidien
H
: Heure
IC
: Indice de Consommation
ICC
: Indice de Consommation cumulé
IEMVT
: Institut d’Elevage et de la Médecine Vétérinaire des pays tropicaux
INRA
: Institut National de la Recherche Agronomique
Kcal
: Kilocalorie
Kg
: Kilogramme
Km
: kilomètre
m
: Mètre
NH3
: Ammoniac
NMA
: Nouvelle Minoterie Africaine
pH
: Potentiel hydrogène ix
PIB
: Produit Intérieur Brut
RC
: Rendement Carcasse
TM
: Taux de Mortalité
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Présentation de la région de Dakar ............................................................................ 5 Figure 2 : Cheptel expérimental au démarrage ........................................................................ 34 Figure 3 : matériel d’élevage et de prélèvement sanguin ....................................................... 37 Figure 4 : prise de température rectale ..................................................................................... 42 Figure 5 : Sang prélevé dans un tube EDTA ............................................................................ 43
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Autres composants du « Nutricool » ...................................................................... 34 Tableau II : prophylaxie médicale ............................................................................................ 39 Tableau III : Composition de l’Aliment NMA......................................................................... 40 Tableau IV : Température ambiante moyenne en °C ............................................................... 46 Tableau V : Hygrométrie moyenne (%) durant les 6 semaines ................................................ 47 Tableau VI : Température rectale moyenne en °C ................................................................... 48 Tableau VII : Fréquence respiratoire moyenne en mouvements respiratoires/mn ................... 49 Tableau VIII : pH sanguin des poulets lors des 3 dernières semaines .................................... 50 Tableau IX : Consommation alimentaire en g / sujet /jour ...................................................... 51 Tableau X: Evolution pondérale (en Kg) des poulets en 6 semaines d’essai ........................... 52 Tableau XI : Indice de consommation alimentaire .................................................................. 53 Tableau XII : Gain de poids moyen (GMQ) des sujets lors de l’essai .................................... 54 Tableau XIII : Rendement carcasse en (%) ............................................................................. 55 Tableau XIV : Rentabilité Economique .................................................................................. 56
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : ............................................................................................................... 3 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................................................... 3 CHAPITRE I : Aspect généraux de l’aviculture dans la zone périurbaine de Dakar. ............... 4 I.1. Données géographiques sur la région de Dakar ................................................................... 4 I.1.1.Situation géographique ................................................................................................... 4 I.1.2. Relief ............................................................................................................................. 5 I.2. Données climatiques ............................................................................................................ 6 I.2.1. Vents dominants ............................................................................................................ 6 I.2.2. Pluviométrie ................................................................................................................. 6 I.2.3. Température ................................................................................................................. 7 I.2.4. Hygrométrie .................................................................................................................. 7 I.3. Environnement socio-économique....................................................................................... 8 I.4. Systèmes de production avicole ........................................................................................... 8 I.4.1. Le système traditionnel ................................................................................................. 8 I.4.1.1. Importance socioculturelle ..................................................................................... 9 I.4.1.2. Importance nutritionnelle........................................................................................ 9 I.4.2. Le système moderne ...................................................................................................... 9 I.5. Limites de l’élevage avicole .............................................................................................. 10 I.5.1. Contraintes technico- économiques ............................................................................ 10 I.5.2. Contraintes climatiques ............................................................................................... 11 I.5.3. Contrainte sanitaires .................................................................................................... 11 I.5.3.1.Contraintes liées à l’environnement ...................................................................... 11 I.5.3.2.Contraintes liées aux pathologies .......................................................................... 12 Chapitre II : Le stress thermique chez le poulet de chair et moyens de lutte. .......................... 15 II.1.Thermorégulation chez le poulet de chair ........................................................................ 15 II.1.1. Notion d’homéothermie ............................................................................................. 15 II.1.2. Facteurs de l’équilibre thermique .............................................................................. 15 II.1.2.1. Production de Chaleur ou Thermogenèse ........................................................... 16 II.1.2.1.1. Sources de chaleur ............................................................................................ 16 II.1.2.1.2. Contrôle hormonal de la thermogenèse ............................................................ 17
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II.1.2.1.2. 1.Rôle de la Glande Thyroïde........................................................................... 17 II.1.2.1.2.2. Rôle des Glandes surrénales .......................................................................... 18 II.1.2.2. Thermolyse ou Perte de chaleur .......................................................................... 18 II.1.2.2.1. Thermolyse par chaleur sensible ...................................................................... 19 II.1.2.2.2. Thermolyse par Chaleur latente ....................................................................... 19 II.1.3. Mécanismes thermorégulateurs en ambiance chaude ................................................ 20 II .1.3.1. Données générales .............................................................................................. 20 II.1.3.2. Thermolyse directe .............................................................................................. 21 II.1.3.3. Thermolyse évaporatoire ou indirecte ................................................................. 22 II.2. Impact du stress thermique chez le poulet de chair .......................................................... 22 II.2.1. Sur le métabolisme de base ........................................................................................ 22 II.2.1.1. Trouble du métabolisme hydro-électrolytique .................................................... 23 II.2.1.2. Troubles respiratoires .......................................................................................... 23 II.2.2. Sur les performances de croissance ........................................................................... 24 II.2.3. Sur la Mortalité ......................................................................................................... 25 II.3. Moyens de lutte contre le stress thermique chez le poulet de Chair ................................. 26 II.3.1. Amélioration génétique .............................................................................................. 26 II.3.2. Modification de la photopériode ................................................................................ 26 II.3.3. Alimentation .............................................................................................................. 27 II.3.4. Abreuvement .............................................................................................................. 27 II.3.5. Acclimatation précoce ............................................................................................... 28 II.3.6. Mesures thérapeutiques diverses................................................................................ 28 II.3.6.1. Vitamines (C, E, D3) ........................................................................................... 28 II.3.6.2. Sels ...................................................................................................................... 29 II.3.6.2.1. Bicarbonate de Sodium .................................................................................... 29 II.3.6.2.2. Chlorure d’ammonium ..................................................................................... 29 II.3.6.3.Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) ..................................................... 29 II.3.6.3.1.Flunixine............................................................................................................ 29 II.3.6.3.2.Aspirine ............................................................................................................. 30 II.3.7. Autres moyens de lutte............................................................................................... 30 DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE ............................................................ 32 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ........................................................................ 33 I.1. MATERIEL ....................................................................................................................... 33 I.1.1. Site et période des essais ............................................................................................. 33 xiv
I .1.2. Le « Nutricool » ......................................................................................................... 33 I.1.3. Les Oiseaux ................................................................................................................. 34 I.1.4. Matériel d’élevage et de contrôle de performance ...................................................... 35 I.2. Méthodes ............................................................................................................................ 37 I.2.1. Conduite de l’élevage des oiseaux .............................................................................. 37 I.2.1.1. Préparation du bâtiment ........................................................................................ 37 I.2.1.2. Installation des poussins ....................................................................................... 38 I.2.1.3. Mise en lots des poussins..................................................................................... 38 I.2.1.4. Programme de prophylaxie médicale .................................................................. 39 I.2.1.5. Alimentation ......................................................................................................... 40 I.2.1.6. Eclairage ............................................................................................................... 40 I.2.2. Collecte des données ................................................................................................... 41 I.2.2.1. Paramètres d’ambiance ......................................................................................... 41 I.2.2.2. Réactions organo-végétatives ............................................................................... 41 I.2.2.2.1. Température rectale et fréquence respiratoire ................................................... 41 I.2.2.2.2. pH sanguin ......................................................................................................... 42 I.2.2.3. Consommation alimentaire ................................................................................... 43 I.2.2.4. Evolution pondérale .............................................................................................. 44 I.2.2.5. Mortalité ............................................................................................................... 44 I.2.3. Evaluation des performances de croissance ................................................................ 44 I.2.3.1. Gain Moyen Quotidien ......................................................................................... 44 I.2.3.2. Indice de consommation alimentaire .................................................................... 44 I.2.3.3. Rendement carcasse .............................................................................................. 45 I.2.3.4. Taux de mortalité .................................................................................................. 45 I.2.4. Analyse économique ................................................................................................... 45 I.2.5. Analyses statistiques des données ............................................................................... 45 CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................................ 46 II.1. RESULTATS.................................................................................................................... 46 II.1.1. Paramètres d’ambiance .............................................................................................. 46 II.1.1.1. Température ambiante ......................................................................................... 46 II.1.1.2. Hygrométrie ........................................................................................................ 46 II.1.2. Effet de l’apport « Nutricool » sur les réactions organo-végétatives ......................... 47 II.1.2.1.Sur la Température rectale. ................................................................................. 47 II.1.2.2. Sur la fréquence respiratoire................................................................................ 48 xv
II.1.2.3. Sur le pH Sanguin ............................................................................................... 49 II.1.3. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les performances de croissance ..................... 50 II.1.3.1.Sur la consommation alimentaire. ........................................................................ 50 II.1.3.2. Sur l’évolution pondérale .................................................................................... 52 II.1.3.3. Sur l’indice de consommation alimentaire .......................................................... 53 II.1.3.4. Sur le gain moyen quotidien (GMQ) ................................................................... 54 II.1.3.5. Sur le rendement carcasse ................................................................................... 55 II.1.3.6. Sur la mortalité .................................................................................................... 55 II.1.4. Effet de l’apport du « Nutricool » sur la rentabilité économique : ............................ 56 II.2. DISCUSSION ................................................................................................................... 57 II.2.1. Méthodologie utilisée................................................................................................. 57 II.2.2. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les réactions organo-végétatives .................... 58 II.2.2.1.Sur la température rectale ..................................................................................... 58 II.2.2.2.Sur la fréquence respiratoire................................................................................. 58 II.2.2.3.Sur le pH sanguin ................................................................................................. 59 II.2.3. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les performances de croissance ..................... 60 II.2.3.1.Sur la consommation alimentaire ......................................................................... 60 II.2.3.2.Sur l’évolution pondérale .................................................................................... 61 II.2.3.3. Sur l’indice de consommation alimentaire .......................................................... 62 II.2.3.4.Sur le gain moyen quotidien................................................................................. 62 II.2.3.5. Sur le rendement carcasse ................................................................................... 62 II.2.3.6.Sur la mortalité ..................................................................................................... 63 II.2.4. Effet de l’apport du « Nutricool » sur la rentabilité économique ............................. 63 CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 65 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 68
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INTRODUCTION Le secteur avicole continue à se développer et à s’industrialiser dans de nombreuses régions du monde. La croissance de la population humaine, un plus grand pouvoir d’achat et l’urbanisation, ont été de puissants moteurs favorisant cette croissance. C’est ainsi qu’au Sénégal qui connaît un déficit important en protéines d’origine animale du fait des effets conjugués de la forte croissance démographique et de la mauvaise pluviométrie (Ahamet., 2004), les acteurs de la filière avicole se sont organisés pour mettre en place une aviculture moderne dans les zones urbaines et périurbaines. La région de Dakar connait la plus forte concentration des fermes avicoles dans la zone des « Niayes », autour de la capitale (Cardinal et al., 2002). Cependant, le désir d’intensifier de manière globale les produits avicoles en Afrique tropicale en général et au Sénégal en particulier, se trouve confronté à un obstacle majeur, à savoir les hausses de température enregistrées sur une longue période de l’année. En effet, durant la période chaude de l’année, les oiseaux font face à un important stress thermique occasionnant la baisse de leurs performances de production et une forte mortalité, avec des pertes économiques non négligeables pour les éleveurs (Picard et al., 1993). La baisse des performances des oiseaux en ambiance chaude est le résultat d’une baisse de l’appétit et d’une perte d’énergie, liées à la mise en jeu des mécanismes thermorégulateurs (Rao et al., 2002). Pour limiter les conséquences des effets néfastes de la chaleur sur les oiseaux, différentes solutions ont été préconisées. Il s’agit entre autres de moyens génétiques, avec la création de souches résistantes à la chaleur (Lu et al., 2007) ou de moyens nutritionnels comme la modification de la ration alimentaire (Chen et al., 2005) et l’ajout de certains additifs alimentaires (Sahin et al., 2005). Parmi les additifs alimentaires proposés pour lutter contre le stress thermique chez les oiseaux, figure le « Nutricool » produit fabriqué par le laboratoire : NUTRECO (Allee am Rothelheimpark
11,91052
Englange,
Allemagne.
www.nutreco.com).
1
Tel :
+49913177820,
site
web :
Des essais réalisés par Sanogo (2015) avec cet additif alimentaire dénommé précédemment « Climfeed », ont montré qu’il n’est pas efficace dans la lutte contre le stress thermique chez le poulet de chair. Cependant Sanogo (2015) avait mené ses essais au cours d’une période où la température ambiante n’étant pas très élevée (30°C en moyenne) avec une hygrométrie faible (40 à 50%) c’est- à- dire conforme aux normes en aviculture. C’est dans ce contexte que ce travail a été mené avec comme objectif général d’évaluer les effets de l’incorporation du « Nutricool » dans la ration, sur la lutte contre le stress thermique chez le poulet de chair en période estivale dans la région périurbaine de Dakar. De manière spécifique, il s’agit d’évaluer, chez des poulets de chair élevés en ambiance chaude et humide et recevant une ration contenant ou non le produit : 1.
les réactions organo-végétatives en rapport avec la thermorégulation ;
2.
les performances de croissance ;
3.
l’intérêt économique de l’apport du « Nutricool » dans la ration alimentaire.
Cette étude est divisée en deux parties : Une première partie consacrée à l’étude bibliographique qui comporte deux chapitres : -
le premier chapitre évoque les aspects généraux de l’élevage de volaille dans la région de Dakar ;
- le deuxième chapitre traite du stress thermique chez le poulet de chair et les moyens de lutte. Une deuxième partie portant sur l’étude expérimentale avec deux chapitres : -
dans le premier sont présentés le matériel et de la méthode utilisés pour mener le travail ;
-
le deuxième concerne les résultats obtenus et leur discussion.
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
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CHAPITRE I : Aspect généraux de l’aviculture dans la zone périurbaine de Dakar. I.1. Données géographiques sur la région de Dakar I.1.1.Situation géographique Le Sénégal occupe l’extrémité la plus occidentale du continent africain, à la hauteur du quinzième parallèle. Le pays est limité à l’ouest par l’océan atlantique (530 km de côte), au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau. La Gambie, constituée d’une bande de terre longue de 350 km en bordure du fleuve Gambie, est enclavée dans son territoire (www.afran.info/francais/modules/publisher/item.php?itemid=162). Dakar, la capitale, s’étend sur une superficie de 197,161km², situé entre les latitudes 12°10 et 16°40 Nord et les longitudes 11°10 et 17°30 Ouest. La région de Dakar qui est située dans la presqu’ile du Cap Vert, s’étend sur une superficie de 550 km², soit 0,28% du territoire national (www.cooperationdecentralisée.sn/prentationdes-regions-du- html). Elle est comprise entre les 17°10 et 17°32 de longitude Ouest et les 14°53 et 14°35 de latitude Nord. Elle est limitée à l’Est par la région de Thiès et par l’océan atlantique dans ses parties NordOuest et Sud. Sur le plan administratif la région de Dakar compte quatre (4) départements qui sont : Dakar, Pikine, Rufisque et Guédiawaye (Figure1).
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Figure 1 : Présentation de la région de Dakar Source: www.au senegal.com I.1.2. Relief Le Sénégal est un pays plat (200m d’altitude en moyenne), peu élevé. Les bas plateaux s’étendent à perte de vue. La région de Dakar comprend une bande côtière à dépression inter-dunaire humide appartenant à un grand ensemble jusqu’à la hauteur de Saint Louis appelé zone des « Niayes ». Cette
zone qui présente un climat
favorable à l’élevage en général et l’aviculture en
particulier, s’étend sur une superficie de 183km² (Diop, 2003).
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I.2. Données climatiques Le climat au Sénégal évolue de façon différente avec des caractéristiques propres pour chaque région. Le climat dans la région de Dakar est le reflet de plusieurs facteurs tel que le vent, la pluviométrie, la température et l’hygrométrie. I.2.1. Vents dominants Le vent joue un rôle important dans la ventilation et le transfert des agents pathogènes ou de substances néfastes au confort des oiseaux. La ventilation représente le point essentiel à la maitrise de l’ambiance en aviculture (BrugerePicoux, 1992). Il existe différents types de vents qui soufflent au Sénégal en général : 1. l’Alizé maritime qui prend son origine dans l’archipel des Accords. Il souffle du nord vers le nord-est pendant les mois de novembre à mai. C’est un vent humide et frais, ce qui réduit l’isolement thermique des animaux. 2. l’Alizé continental ou harmattan qui est un vent continental irrégulier soufflant d’Est vers le Nord- est du pays. Il se met en place à partir du mois de mars et se déroule jusqu’au début de la saison des pluies. C’est un vent chaud et sec favorable au transport de sable et de poussière, principale facteur d’apparition de pathologie respiratoires chez les oiseaux. 3. la Mousson qui prend sa source au Sud de l’équateur au niveau de l’anticyclone de SainteHélène. C’est un vent chaud et humide qui souffle de Juin à Novembre et correspond à la saison des pluies. I.2.2. Pluviométrie Au Sénégal, on distingue une saison des pluies et une saison sèche (www.gouv.sn/leclimat.html)
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La saison des pluies aussi appelée hivernage se déroule le plus souvent de Juin à Octobre, avec un pic enregistré dans les mois d’Aout et de Septembre. Dakar ne reçoit qu’une faible quantité de pluies qui coïncide avec l’arrivée de la Mousson. La saison sèche ou saison non pluvieuse qui ne l’est qu’à l’intérieur du pays seulement, alors que Dakar bénéficie de l’influence maritime. En effet dans cette région, l’hygrométrie est plus élevée que dans le reste du pays. La zone des « Niayes » où se trouve la région de Dakar, est une dépression plus au moins inondée de façon permanente avec une couverture végétale verdoyante. I.2.3. Température La température est l’un des paramètres les plus importants en aviculture du fait
qu’elle
conditionne la viabilité et la productivité des volailles. Elle est source de stress surtout chez les poussins et influence la prise alimentaire chez les adultes. Selon les températures, on distingue six régions climatiques au Sénégal : -
la grande côte, de Dakar à Saint Louis avec des températures variant entre 20 à 40°C. Dans la région de Dakar, la température dépasse rarement 30°C, ce qui constitue un avantage pour l’aviculture.
-
la région sahélienne du Ferlo chaud et aride : la température peut atteindre 44°C.
-
la région de Tambacounda de climat soudanais avec une température dépassant 40°C au mois de mai.
-
la petite côte et le Sine Saloum avec une température maximale qui peut atteindre 38°C en Juin.
-
la basse Casamance, avec un régime thermique marqué par une température de 35°C en Juin.
I.2.4. Hygrométrie L’hygrométrie correspond au rapport de la quantité de la vapeur d’eau présent dans un volume d’air, à la quantité de vapeur d’eau saturant ce même volume d’air dans des conditions similaires de température et de pression (Brugere-Picoux ,1992).
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Une bonne connaissance de l’hygrométrie est importante pour l’élevage de volaille pour plusieurs raisons. Par exemple une hygrométrie qui dépasse 75%, est source d’apparition de certaines pathologies sur les animaux et constitue un obstacle à la lutte contre la chaleur La région de Dakar présente une humidité constante qui se manifeste même en saison sèche par des condensations nocturnes fréquentes, ce qui constitue un handicap à l’élevage avicole en période de chaleur.
I.3. Environnement socio-économique La population Sénégalaise est inégalement répartie dans le territoire et compte une douzaine de groupes ethniques dont les principaux sont les Wolofs (35%), les Sérères (20%), les Peuls (15%), les Toucouleurs (10%), les Diolas (8%) (www.au senegal.com/population du-duSénégal, 001.html) Cette population est estimée en 2014, à 13.635.927 habitants, avec la région de Dakar qui en compte 2.682.158 habitants avec une forte concentration dans la zone périurbaine. La forte densité de la population dans la périphérie ajoutée aux conditions économiques et climatiques favorables, explique la forte concentration et le développement de l’aviculture dans la zone. L’aviculture pour toutes espèces confondues, occupe une place appréciable dans l’économie nationale, participe pour 3,7% à la formation du PIB national (ANDS ,2007).
I.4. Systèmes de production avicole L’aviculture au Sénégal et particulièrement dans la région de Dakar, se fait selon deux systèmes qui sont le système traditionnel et le système moderne. I.4.1. Le système traditionnel Le système traditionnel est basé sur l’exploitation des races locales. Son effectif représente 64% du cheptel avicole national en 2009 contre 80% en 2004. Il est pratiqué sur la presque totalité du territoire national (Direl, 2008) et principalement par les femmes aidées par les enfants (Traoré, 2006).
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Ce type d’aviculture, est caractérisé par la présence d’une souche à faible productivité (40 à 50 œufs par an) et un poids atteignant 1,2 kg à 26 semaines d’âge pour les femelles contre 1,4 kg pour les mâles du même âge selon Buldgen et al. (1992). Les poulets sont laissés à eux-mêmes ou nourris avec un minimum d’intrant. C’est un mode d’élevage extensif qui regroupe en moyenne 5 à 20 poulets par famille, dispersés en petites unités de production (Tiama, 1990 cité par
Gueye, 1997; Bachir, 2002).
Il se distingue par son impact socioculturel et nutritionnel. I.4.1.1. Importance socioculturelle Le poulet local occupe une place importante en milieu rural pendant les fêtes, les cérémonies religieuses et les mariages. Au Sénégal, pour des raisons traditionnelles, le poulet est considéré comme un protecteur des familles, cause pour laquelle on le retrouve dans plusieurs ménages (Bachir, 2002). I.4.1.2. Importance nutritionnelle En milieu rural, les produits de l’aviculture (viande et œufs) représentent le principal apport de protéines, de minéraux et de vitamines. Ces protéines sont indispensables pour les femmes enceintes et les enfants qui devraient en consommer une dizaine de gramme / jour (Fedida, 1996). Des enquêtes menées par Ba (1989) ont montrés que 87% des populations préfèrent le poulet local à cause de sa saveur. I.4.2. Le système moderne L’élevage moderne ou industriel est réservé à des élevages ou établissements qui « à la fois possèdent des effectifs importants, utilisent des poussins d’un jour provenant de multiplicateurs de souches sélectionnées, nourrissent leurs volailles avec des aliments complets ou complémentaires produits par une industrie spécialisée » (Lissot, 1941 cité par Savane, 1996). L’aviculture moderne est très développée autour des centres périurbains en particulier dans la région de Dakar pour satisfaire les besoins d’une population qui ne cesse de croître. Au Sénégal, des investissements importants estimés à près de 30 milliards de FCFA en 2008 ont été déployés dans ce secteur.
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La filière avicole moderne a connu un essor considérable dans les années 1990 (Arbelot et al., 1997 cité par Ly, 1999) avant d’être freinée par une vague d’importation de cuisses de poulets entre 2001 et 2004. Le rebond de la production avicole a eu lieu grâce au décret présidentiel de décembre 2005 qui interdisait toutes importations de volailles pour cause de grippe aviaire (Duteurtre et al., 2010). Ce décret a permis de relancer l’aviculture moderne locale dont la production ne cesse d’augmenter. La production nationale de chair et d’œufs de consommation ont ainsi atteint respectivement à 18 806 tonnes et 459 millions d’unités en 2009 (CNA, 2009). Mais malgré cet embelli, l’aviculture moderne est limitée dans essor par certaines contraintes.
I.5. Limites de l’élevage avicole Le secteur avicole sénégalais est en phase de développement ces dernières années, mais reste confronté à de nombreuses contraintes telles que technico économique, climatique et sanitaire. I.5.1. Contraintes technico- économiques Le secteur est caractérisé par un manque de professionnalisation du métier, car la plupart des employés des élevages ne sont pas qualifiés (Biagui, 2002). Ceci entraîne des défaillances observées dans l’application des normes techniques d’élevage qui sont à l’origine de mauvaises performances. Les contraintes techniques sont également liées à un non-respect des normes techniques (ambiance, densité), alimentaires (avec des aliments de mauvaise qualité). A cela, on peut ajouter la non qualification du personnel qui constitue un obstacle majeur au développement de l’aviculture avec comme conséquence la baisse des performances et le maintien de certaines pathologies aviaires. On note également la mauvaise conception des bâtiments, les vides sanitaires mal effectués et l’absence d’hygiène souvent constatée dans les fermes qui ont des conséquences néfastes en élevage intensif (Biaou, 1995). Pour ce qui concerne les contraintes économiques, les producteurs éprouvent d’énormes difficultés pour obtenir des financements nécessaires à l’achat des équipements avicoles (Habamenshi, 1994).
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La mauvaise organisation du marché et le manque de chaîne de froid pour conserver les produits invendus, font que beaucoup d’aviculteurs sénégalais se limitent à des opérations ponctuelles
liées
à
des
festivités
d’origine
religieuse,
coutumière
ou
familiale
(SENEGAL/MA/DIREL, 1995). I.5.2. Contraintes climatiques La température ambiante est déterminante dans l’apparition de certaines maladies et la baisse des performances zootechniques (Brugere-Picoux ,1992). La température constitue un facteur de stress qui influe sur l’immunité des oiseaux, avec comme conséquence une baisse de leur résistance à toute sorte d’agression, ce qui les exposent à de nombreuse maladies. Lorsqu’un oiseau se trouve dans une zone à forte humidité, il est plus réceptif par rapport aux différentes pathologies aviaires. La ventilation joue un rôle déterminant en élevage avicole. Une bonne orientation d’un bâtiment avicole entraine une diminution du risque d’exposition des oiseaux à des agents pathogènes. I.5.3. Contrainte sanitaires Les contraintes sanitaires peuvent être environnementales et pathologiques. I.5.3.1.Contraintes liées à l’environnement Plusieurs facteurs concourent à la contrainte environnementale de l’aviculture. 1.
La température
Elle constitue le facteur majeur de stress chez les poussins et les adultes (Parent et al., 1989). La lutte contre le stress thermique chez les poulets, affaibli leur système de défense immunitaire. Les effets de la température restent ainsi les contraintes majeures de l’aviculture au Sénégal. 2.
L’Humidité
L’humidité constitue la principale source d’apparition et de prolifération pathogènes.
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des agents
Un oiseau qui se trouve dans une zone a forte humidité, devient plus réceptif aux maladies et plus sensible à la chaleur que celui qui n’est pas dans le même cadre de vie (Brugere-Picoux et Savad, 1987). 3.
La pollution chimique
La pollution chimique la plus importante reste l’ammoniac (NH3), en provenance des fientes des oiseaux. Un bâtiment avicole mal aéré, peut être source de nombreuses pathologies respiratoires dues à l’effet de la NH3 (Brugere-Picoux et Savad, 1987). I.5.3.2.Contraintes liées aux pathologies Les pathologies des volailles ont en général deux origines : infectieuse ou parasitaire (Buldgen et al., 1992). 1. Les maladies infectieuses Les maladies infectieuses qui peuvent être d’origine virale ou bactérienne,
sont
habituellement retrouvées dans les élevages non contrôlés. On peut citer quelques-unes : - les mycoplasmoses Elles sont dues à des bactéries qui occasionnent des pertes non négligeables. Dans ce groupe on peut citer : Les mycoplasmes dus à Mycoplasma gallisepticum, M. synoviae Ce sont des maladies respiratoires chroniques souvent provoquées par un manque de maîtrise des conditions d’ambiance. Chez la volaille, elle se traduit par des troubles respiratoires avec jetage et râle, une synovite occasionnant les boiteries ou la paralysie (Pitcholo, 1990) -
le choléra aviaire dû à Pasteurella multocida
C’est une maladie infectieuse, virulente, inoculable, très contagieuse, qui atteint pratiquement toutes les volailles. Elle se manifeste sur le plan clinique par de brusques mortalités pendant deux à trois jours, des œdèmes sur la crête et les barbillons et de la diarrhée. C’est une maladie difficile à traiter et les mortalités peuvent atteindre 90% (Parent et al., 1989) -
les colibacilloses dues à Escherichia coli et autres colibacilles.
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La colibacillose aviaire comprend un certain nombre de différentes infections localisées et systémiques. La maladie a une distribution mondiale et toutes les espèces de volailles sont sensibles à l’infection. Les oiseaux atteints d’une colisepticémie peuvent devenir léthargique et arrêtent de manger et de boire. Les oiseaux sévèrement touchés deviennent morbides et sans réaction (Brugére-Picoux et Vaillancourt, 1992) Sa forme septicémique se manifeste chez le poulet de chair par une augmentation de la mortalité pendant la nuit. 2. Les maladies virales Groupe de maladies les plus graves en aviculture, les maladies virales causent de nombreuses pertes. Parmi ces maladies, on distingue : la variole aviaire, la maladie de Gumboro et la maladie de Newcastle - la variole aviaire C’est une maladie infectieuse, contagieuse, inoculable caractérisée par des éruptions nodulaires sur la peau et sur les muqueuses oculo-nasales. Le virus responsable est un poxvirus. Elle peut provoquer jusqu'à 40% de mortalité (Parent et al., 1989). - la maladie de Gumboro Elle atteint les jeunes oiseaux jusqu'à l’âge de six semaines avec un pic de mortalité variable de 5 à 25%, des retards de croissance et une hétérogénéité du lot (Bruder, 1991). Elle se traduit sur le plan lésionnel par une dégradation et une nécrose du tissu lymphoïde de la bourse de Fabricius provoquant un déficit de la réaction immunitaire du jeune (Bacthy, 1992). - la maladie de Newcastle Elle est causée par un paramyxovirus de type 1 Elle se caractérise sur le plan clinique par une atteinte digestive, nerveuse et respiratoire ; sur le plan clinique, elle ressemble à la grippe aviaire. La forme foudroyante de la maladie tue les jeunes dans les proportions qui peuvent atteindre 100% et quand elle est déclarée, les traitements restent inefficaces (Bell, 1990).
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3. Les maladies parasitaires Les maladies parasitaires sont les plus fréquentes à cause d’un manque d’hygiène. Elles provoquent une baisse des performances de croissance et d’importantes mortalités. Les parasites trouvent en zone tropicale des facteurs climatiques favorables à leurs multiplications, ce qui explique le poly parasitisme rencontré chez la poule (Tager et al., 1992). On peut citer : les coccidioses et les helminthoses. - les coccidioses Elles sont dues à des protozoaires de la famille des Eimerideae qui parasitent les cellules du tube digestif entraînant ainsi des entérites graves. Leur présence dans un élevage est souvent liée aux mauvaises conditions d’hygiène. Elles occasionnent une mortalité voisine de 100% (IEMVT, 1988). Les sujets guéris présentent un retard de croissance. - les Helminthoses Les helminthoses les plus courantes sont : l’ascaridiose, la capillarose, la syngamose, l’hétéracose et la spirurose (Bindoula, 1989) L’infestation par ces vers provoque des mortalités de l’ordre de 15% (Batchy, 1992).
En résumé, la région de Dakar est une zone dont le climat reste favorable sur une plus grande période de l’année, à la pratique de l’aviculture. Mais durant les mois d’Aout à Octobre, c’est à-dire en période estivale, on note dans la zone, de fortes températures et une hygrométrie élevée, ce qui provoque chez les oiseaux des situations de stress thermique à l’origine de déficits de croissance et de mortalités. Dans le second chapitre nous aborderons justement les effets du stress thermique sur les poulets de chair et les moyens de luttes.
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Chapitre II : Le stress thermique chez le poulet de chair et moyens de lutte. Les accidents d’élevage dus à l’élévation brutale de la température ambiante à laquelle les poulets en fin de bande sont particulièrement sensibles, génèrent des pertes financières aux éleveurs
et désorganisent l’approvisionnement des consommateurs en période estivale
(Bouvarel et Franck, 1994). Les conséquences de la chaleur, sont liées à la mise en jeu de la thermorégulation.
II.1.Thermorégulation chez le poulet de chair II.1.1. Notion d’homéothermie Les oiseaux sont des homéothermes, c’est-à-dire qu’ils sont capables de maintenir la température du noyau central (cœur, et système nerveux central surtout) relativement fixe, en dépit des variations de la température ambiante. En effet, chez les oiseaux comme chez les homéothermes en général, se sont développés des systèmes et un centre de régulation thermique ; ce dernier assure, par voie nerveuse et humorale, leur adaptation à la température ambiante (kolb, 1975). Chez le poulet de chair, la température corporelle normale varie entre 41,2 et 42,2°C (Aïn et Baziz, 1996). II.1.2. Facteurs de l’équilibre thermique La thermorégulation qui est un mécanisme physiologique permettant à l’oiseau de maintenir sa température constante quelles que soient les variations de la température extérieure, est le résultat d’un équilibre entre production de chaleur ou thermogénèse et perte de chaleur ou thermolyse. On définit une zone de neutralité thermique qui est la zone de température à l’intérieur de laquelle les efforts de thermorégulation sont minimes : la production de chaleur par l’organisme ou thermogenèse compense les pertes ou thermolyse. Cette zone de confort thermique se situe, chez les poulets adultes, autour de 20°C. La température ambiante au-dessus de laquelle il n’y a plus équilibre entre productions et pertes de chaleur entraînant une augmentation significative de la température rectale, semble se situe autour de 32° C chez les volailles domestiques (Smith et Oliver, 1971).
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II.1.2.1. Production de Chaleur ou Thermogenèse La thermogénèse est essentiellement le résultat de l’ensemble des synthèses et dégradations nécessaires au maintien des fonctions vitales (métabolisme) de l’organisme. II.1.2.1.1. Sources de chaleur La thermogenèse fait intervenir un certain nombre de mécanisme représentés par le métabolisme basal, l’activité physique, la thermogenèse de thermorégulation et la thermogenèse alimentaire ou extra chaleur. - le métabolisme basal C’est la production de chaleur au repos en état de jeûne postprandial et dans la zone de neutralité thermique. Chez la volaille, elle représente la production de chaleur à jeun. Farrel (1988) montre que l’augmentation de la température ambiante entraîne une diminution de la chaleur produite à jeun, et par conséquent, du métabolisme basal. - l’activité physique Dans leurs travaux, Murphy et Preston (1988) ont remarqué que les poulets passent 65% de leur temps couchés avec de fréquentes interruptions pour manger, boire ou se déplacer. Geraert (1991) explique le phénomène en disant qu’au moment de la station debout, les oiseaux produisent un bref efflux de chaleur et augmenteraient la surface corporelle disponible pour la perte de chaleur par diminution du contact avec les voisins ou le sol. Chez les poulets en croissance, 7 % de l’énergie métabolisable (EM), ingérée est utilisée pour l’activité physique, mais le rationnement alimentaire pourrait augmenter cette proportion jusqu’à 15 %, estiment Wenk et Van Es (1976). Outre le déplacement, le halètement fait partie de l’activité physique. Ainsi, chez le poulet exposé à des températures élevées, la production de chaleur est supérieure à la quantité produite dans la zone de neutralité thermique. - Extra chaleur ou thermogénèse alimentaire L’énergie produite lors de l’ingestion et de la digestion de l’aliment ainsi que lors de l’utilisation métabolique des nutriments résultant de cette digestion, constitue l’extra chaleur. On l’estime à 15-30 % de l’EM pour les aliments complets. Elle dépend de la composition de l’aliment.
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Ainsi, les rations qui présentent une extra chaleur élevée sont déconseillées en période de chaleur. Tasaki et Kushima (1979) montrent que les protéines présentent la plus forte contribution à la thermogenèse alimentaire par rapport aux glucides et aux lipides. De plus, tout apport d’acides aminés en excès par rapport aux besoins, entraîne un catabolisme accru et une augmentation de la production de chaleur. Des travaux menés par Mac Leod (1985) attestent que l’ingéré alimentaire est réduit lors d’un stress thermique pour diminuer la composante « thermogenèse alimentaire » de la production de chaleur. Toutefois, une amélioration de l’efficacité alimentaire et des gains de poids plus faibles avec les régimes riches en fibres chez le poulet en croissance dans les régions chaudes, a également été observée par Abdelsamie et al. (1983). II.1.2.1.2. Contrôle hormonal de la thermogenèse L’énergie est stockée dans l’organisme sous forme d’ATP (Adénosine Triphosphate). De nombreuses réactions biochimiques d’oxydoréduction aboutissent à la libération de l’énergie ainsi stockée. Tous ces processus sont régulés par les sécrétions hormonales. Les glandes dont les hormones sont impliquées dans la thermogenèse sont principalement la glande thyroïde et la glande surrénale. II.1.2.1.2. 1.Rôle de la Glande Thyroïde Les principales hormones sécrétées par cette glande, sont la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). Davison et al. (1980) ont montré que l’absence de thyroïde entraîne un défaut de thermorégulation et une baisse de la thermogenèse chez le poussin. D’après Rudas et Pethes (1982), la réponse de la thyroïde aux températures élevées, serait décomposée en deux phases : d’abord, une phase rapide qui est la phase d’adaptation précoce pendant laquelle il y aurait un changement rapide de la conversion de T3 en T4 au niveau du foie et ensuite, une phase lente. Les deux hormones thyroïdiennes n’ont pas la même efficacité dans la régulation de la production de chaleur, la T3 étant la plus active (Geraert, 1991).
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L’importance de la glande tyroïde est liée au rôle central que jouent les hormones thyroïdiennes dans la régulation du rythme métabolique chez la volaille (Bellabarba et Lehoux, 1981, 1985 ; Mcnicolas et Mcnabb, 1987 ; Mcnabb, 1988). Les expériences ont montré qu’une thyroïdectomie chirurgicale ou chimique chez la volaille, entraîne une baisse du rythme métabolique (Winchester, 1939 ; Mellen et Wentworth, 1962) et une baisse de la température corporelle (Nobukumi et Nishiyama, 1975 ; Davison et al., 1980 ; Lam et Harveyey, 1990). L’administration des hormones thyroïdiennes stimule par contre la production de la chaleur chez la volaille (Mellen et Wentworth, 1958 ; Singh et al., 1968 ; Areili et Berman, 1979). II.1.2.1.2.2. Rôle des Glandes surrénales Ces glandes, sont d’une importance capitale lors des situations de stress thermique chez le poulet. C’est au niveau du cortex que sont synthétisées les deux principales hormones à savoir la corticostérone et les catécholamines (adrénaline et noradrénaline), dont le taux varie en fonction de la température ambiante. Edens et Siegel (1976), rapportent qu’une augmentation suivie d’une diminution importante de la corticostéronémie est observée pendant les périodes chaudes chez les poulets. Les jeunes oiseaux chez lesquels le cortex surrénalien est peu développé, ne sécrète pas suffisamment de corticostéroïdes, et présentent une prostration lorsqu’ils sont exposés à la chaleur. Quant aux catécholamines, leur sécrétion est immédiate en cas de stress thermique puisque l’innervation des surrénales est de type sympathique. Des travaux de Hissa et al. (1980); Hillman et al. (1985) montrent que la réaction de l’organisme serait surtout due à l’impact de la température ambiante sur les cibles de ces hormones plutôt qu’à l’action même des catécholamines. Fuller et Dale (1979) ; Mitchell et Goddard (1990) ont montré que la réduction de la croissance du poulet en période chaude, n’est pas seulement une conséquence de la réduction de l’ingéré alimentaire, mais aussi le fait des modifications métaboliques. II.1.2.2. Thermolyse ou Perte de chaleur Elle correspond à l’ensemble des déperditions d’énergie calorique.
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La thermolyse peut s’effectuer selon différents modalités physiques que l’on classe en perte sensible et en perte insensible. II.1.2.2.1. Thermolyse par chaleur sensible Les pertes sensibles de chaleur, correspondent aux pertes que l’on perçoit, elle s’accompagne d’une sensation de froid. En conditions tempérées, environ 75% de la chaleur produite par les oiseaux est éliminée par voie sensible (El Boushy et Van Marle, 1978). La chaleur sensible ou libre est perdue dans les produits (fientes et œufs) mais surtout à la surface du corps par trois (3)
mécanismes à savoir la convection, la conduction
et le
rayonnement. -
La convection : elle se traduit chez le poulet par une perte de chaleur au travers des duvets ou des plumes au profit de l’air ambiant. Plus les plumes sont mouillées, plus l’air est frais, et plus les échanges se font rapidement. L’utilisation de brasseurs d’air permet la mise en mouvement de l’air et donc la convection.
-
La conduction : il s’agit du contact direct de la volaille avec la litière lui permettant d’exporter ses calories.
-
Le rayonnement : dans ce processus la chaleur dégagée par l’oiseau, est envoyée vers la litière ou vers les parois plus froides du bâtiment au travers de l’air ;
Les différents mécanismes de thermolyse évoqués ci-dessus, peuvent être répartis en deux ensembles que sont les pertes sensibles dont font partie les pertes par convection, conduction et rayonnement, d’une part, et les pertes dues à l’excrétion par les fientes, d’autre part. II.1.2.2.2. Thermolyse par Chaleur latente Lorsque le poulet se trouve dans une zone de forte température, il augmente la thermolyse évaporatoire, selon El Boushy et Van Marle (1978). L’évaporation de l’eau à travers la respiration encore appelée polypnée thermique ou halètement, favorise la diminution de la température interne chez les oiseaux. Dawson (1982) estime que le poulet peut perdre par la peau, les 40 % voire
plus de
l’évaporation totale lorsqu’il est en zone de neutralité thermique. Cependant, l’augmentation de la température fait que la voie respiratoire devient la plus sollicitée. Vers 28-29° C, le halètement apparaît et se traduit par une très forte augmentation de la fréquence respiratoire. Il est sous la dépendance de récepteurs médullaires et hypothalamiques
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et ce n’est qu’après élévation de la température hypothalamique, qu’a lieu le halètement (Woods et Whittow, 1974). Les conséquences de ce phénomène sont : hyperthermie, hypocapnie et alcalose respiratoire à l’origine d’une baisse de croissance, asphyxie et mort. Une hygrométrie élevée sature l’atmosphère en vapeur d’eau, réduisant ainsi les possibilités d’évaporation. Elle favorise alors la sensation de stress thermique. En augmentant la vitesse de l’air qui arrive au niveau des animaux, en réduisant les densités et en adoptant des régimes adaptés, on arrive à améliorer les pertes de chaleur, mais surtout à diminuer la thermogenèse. Une autre solution consisterait à l’acclimatation des oiseaux ; cela passe par une adaptation précoce aux températures élevées. L’individu adapté au chaud peut augmenter son ingéré sans accroître sa thermogenèse, souligne Geraert (1991). II.1.3. Mécanismes thermorégulateurs en ambiance chaude Ce mécanisme consiste en une mise en jeu des centres thermorégulateurs pour réguler la température corporelle en cas d’augmentation de la température dans le milieu ambiant. II .1.3.1. Données générales Les oiseaux sont des homéothermes avec une température rectale variant entre 40 et 42°C. Lorsque la température ambiante dépasse 23°C, le premier réflexe de l’animal est de limiter ses apports énergétiques en diminuant sa consommation alimentaire (Howlider et Rose, 1987). En effet, la poule, à l’image des homéothermes, peut faire face à une ambiance chaude avec une forte élévation de la température extérieure. Dans cette situation, ils doivent accroître leurs échanges avec le milieu pour éviter l'hyperthermie (Larbier et Leclercq, 1992). Les mêmes auteurs ont remarqué qu'en situation d'hyperthermie, l'animal ne parvient plus à éliminer suffisamment de calories, en particulier par évaporation, le bilan calorique devient positif et par voie de conséquence, la température interne s'élève.
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Cette élévation conduit à son tour à une augmentation de la production de chaleur par l'animal. L'organisme est alors entraîné rapidement dans une succession de phénomènes qui se stimulent réciproquement, ce qui conduit à la mort de l’animal. La température critique maximum est en moyenne de 46°C. Pendant les périodes de forte chaleur, les oiseaux sont obligés de réduire leur thermogenèse et augmenter leur thermolyse pour garder leur homéothermie. Ils doivent pour ce faire réduire leur métabolisme au niveau d’entretien le plus bas, les déplacements sont limités et la consommation alimentaire réduite. D’une manière générale, en fonction de la température ambiante, les pertes de chaleur se font selon un mécanisme direct ou un mécanisme indirect. II.1.3.2. Thermolyse directe En ambiance chaude, chez les oiseaux en général, le plumage limite l’efficacité de la thermolyse directe. Mais chez le poulet de chair, la conduction permet dans une certaine mesure, une perte de chaleur pour une température ambiante pas très élevée. Cette perte par conduction se fait essentiellement par contact avec un milieu conducteur, le sol ou l’air, mais dans ce dernier cas l’élimination est faible puisque l’air est un mauvais conducteur thermique. On note ainsi chez les poussins, une capacité de stocker moins de chaleur (le stockage est proportionnel à la masse tissulaire), et son faible degré d’engraissement et d’emplument l’isole moins : par la conduction thermique, les jeunes poulets perdent de 4 à 6 Kcal/h/kg, alors que les poulets adultes n’en éliminent que 3 à 5 (INRA, 1991). Des réactions comportementales interviennent spontanément pour augmenter l’efficacité de ces échanges par thermolyse directe : recherche d’un endroit frais et ventilé, d’un sol humide et frais (élimination de chaleur par les pattes), étalement par les ailes (avec une augmentation de la surface d’échange et présentation de zones moins emplumées), étalement des individus. L’importance de ces pertes de chaleur dépend de la température de l’air ambiant au contact des animaux. Puisqu’ils sont passifs, les échanges diminuent en effet lorsque le gradient de température entre l’animal et l’air augmente, autrement dit, pour de hautes températures, ce moyen passif
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d’élimination de chaleur devient nettement insuffisant (il représente moins de 20% de la chaleur totale éliminée au-delà de 35° C de température ambiante), et il doit être compensé par des moyens actifs (Sturkie., 1986). II.1.3.3. Thermolyse évaporatoire ou indirecte Les poulets de chair, à l’image des autres oiseaux, utilisent la polypnée thermique pour lutter contre la chaleur. Lorsque l’air passe dans les voies respiratoires, ils se chargent progressivement en vapeur d’eau jusqu’à atteindre la tension de vapeur saturante. Une augmentation du débit ventilatoire, se traduit par une forte augmentation de la quantité totale de chaleur ainsi éliminée. D’après Barnas et al., (1981), une hyperventilation s’installe en effet très rapidement chez les oiseaux exposés au chaud. La fréquence respiratoire s’accroît parallèlement à la température ambiante (elle ne décroît qu’au-delà de la température critique) ; la fréquence respiratoire atteint un maximum de 140 à 170 mouvements respiratoires par minute lorsque la température corporelle est de 44°C ; contre 20 à 37 mouvements par minute dans des conditions normales. Cependant, la fréquence respiratoire maximum est moins élevée chez les poulets acclimatés à la chaleur que chez les non acclimatés (IEMV, 1991).
II.2. Impact du stress thermique chez le poulet de chair Le stress constitue
un état de stimulus ou une succession de stimuli capable de rompre
l’équilibre d’un organisme et laisser prise alors, à tout agent pathogène (Castin, 1979). Il constitue un obstacle majeur de l’élevage avicole en milieu tropical même parfois en occident et a un impact sur plusieurs paramètres tels que le métabolisme de base, les performances de croissance, la respiration et la mortalité. II.2.1. Sur le métabolisme de base La production de chaleur au repos en état de jeun postprandial et dans la zone de neutralité thermique, constitue en général le métabolisme de base. Il représente chez l’oiseau la production de chaleur à jeun.
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Farrell (1988) montre que l’augmentation de la température ambiante entraîne une diminution de la chaleur produite à jeun, et par conséquent, du métabolisme basal. Selon Sykes (1997), il y aurait aussi une réduction du besoin énergétique d’entretien (métabolisme de base + activité physique + utilisation alimentaire), rendant ainsi disponible plus d’énergie pour la production à condition que les besoins en d’autres nutriments soient couverts. II.2.1.1. Trouble du métabolisme hydro-électrolytique En situation de forte chaleur, les oiseaux entre en polypnée thermique avec une augmentation considérable des échanges gazeux pulmonaires pour lutter contre la chaleur. En effet, face à cette situation, l’animal entre rapidement en hyperoxie, sans conséquence, mais surtout en hypocapnie, entraînant une modification de l’équilibre acido-basique du sang, une alcalose dite respiratoire (Marder et Arad, 1989). L’élimination d’eau consécutive à la thermolyse évaporatoire entraîne un déséquilibre hydrique et minéral (fuite de potassium et de calcium notamment) que l’animal doit compenser ; l’ingestion hydrique est en effet toujours augmentée (100 à 150 ml supplémentaires sont consommés par jour par un animal de 3 à 5 semaines). Une situation de déshydratation s’installe si ces pertes hydriques ne sont pas compensées. II.2.1.2. Troubles respiratoires Le halètement ou polypnée thermique est l’une des réponses évidentes d’une situation de stress thermique. Cette forme de respiration contribue significativement au bon déroulement de la thermorégulation par évaporation d’eau. Ce type de respiration débute pour le genre Gallus gallus, à une température de 29°C d’après North (1978). Une exposition du poulet de chair à une température de 37°C et une humidité relative de 45 % pendant 60 minutes provoquent l’halètement selon Wang et al., (1989). L’halètement augmente les pertes d’eau par évaporation de 5 à 18 g/h comme une réponse à une variation de température de 29 à 35°C et d’une humidité relative de 50 à 60% (Daghir, 2008). Mais, si le rythme respiratoire atteint des valeurs trop élevées, la production de chaleur des muscles respiratoires limite l'efficacité de l'élimination. 23
Au-delà de 30°C, les poulets ont tendance à baisser la tête vers la litière, ils respirent alors un air plus chaud et plus chargé en dioxyde de carbone, en vapeur d’eau et en ammoniac, ce qui réduit ainsi l’efficacité de la ventilation. Le rythme respiratoire qui est de l'ordre de 25 mouvements/minute dans un environnement thermique neutre, peut augmenter à 200 mouvements/minute lors d'un stress thermique (Valancony, 1997). La température corporelle augmente soudainement plus vite jusqu'à un maximum de 46 à 47°C. À ce stade, les échanges gazeux respiratoires deviennent insuffisants, car l'air inspiré est rejeté avant son arrivée aux poumons. L'hypoxie qui s'installe alors, s'ajoute à l'alcalose et provoque rapidement la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire selon les conclusions de Valancony (1997). II.2.2. Sur les performances de croissance Les oiseaux sont sensibles à la température ambiante du milieu où ils se trouvent, une température susceptible de modifier la vitesse de croissance, la consommation alimentaire et l’engraissement. La chaleur constitue ainsi l'une des contraintes majeures de l'élevage avicole en zone tropicale. Mitchell et Goddard (1990) ont trouvé que les poulets élevés à une température de 30°C ont des performances de croissance inférieures à celles des poulets élevés à 22°C, même lorsque leurs rations sont identiques. INRA (1991) ont confirmé ces résultats en montrant que la chaleur entraîne chez le poulet de chair un ralentissement de la croissance. Chez le mâle, la croissance est un peu améliorée par les températures inférieures à 20°c (+ 0,1 p. 100 par degrés); elle est surtout ralentie par les températures supérieures à 20°c (-1 p. 100 par accroissement de 1°c). Les femelles sont en général un peu moins sensibles à la température que les mâles (Larbier et al., 1992) . La baisse des performances de croissance est due à une importante réduction de l'ingéré alimentaire (Smith., 1990) et à un effet direct sur les mécanismes physiologiques de l'animal (Geraert, 1991).
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Sous un climat chaud, on note chez le poulet de chair, une importante réduction de l’ingéré alimentaire et une augmentation des dépenses d’extra chaleur liées à l’ingestion d’aliment (Larbier et Leclerck., 1992). Les baisses de performances observées chez le poulet de chair, sont principalement la conséquence d’une dépression de l’activité des glandes endocrines dont la glande thyroïde. Selon Rudas et Pethes (1982), la réponse de la thyroïde aux températures élevées serait décomposée en deux phases : d’abord, une phase rapide qui est la phase d’adaptation précoce pendant laquelle il y aurait un changement rapide de la conversion de triiodothyronine en thyroxine au niveau du foie et ensuite, une phase lente. Mitchell et Goddard (1990), observent une diminution de T3 chez des poulets élevés au chaud (35° C) comparés à d’autres maintenus à 22° C et ingérant la même quantité d’aliment. Lorsqu’il fait chaud, le métabolisme basal et l’activité physique du poulet en croissance diminuent, tandis que l’extra chaleur serait plutôt augmentée (Aïn Baziz et al. 1990). II.2.3. Sur la Mortalité L’effet de la chaleur chez les poulets se caractérise souvent par une augmentation du taux de mortalité. La zone de confort thermique varie suivant les aptitudes de l’animal à produire de la chaleur, mais surtout à en éliminer ; elle dépend donc de l’espèce, de la souche, de l’âge, de l’état d’emplument ou d’engraissement. De manière générale, la durée de survie des jeunes poulets est plus grande que celle des adultes, mais tous présentent des baisses de performances (Vo et Boone, 1975). Les sujets les plus gros meurent en premier. Cela s’explique par le fait que les sujets les plus gros consomment plus d’aliment et produisent plus de calories par thermogénèse alimentaire. En plus de l’hyperthermie, les oiseaux sont en état d’alcalose respiratoire ; ce dernier est la conséquence de la modification de l’équilibre acido-basique dans le sang. Le pH sanguin est normalement compris entre 7 et 7,8. Du fait des grandes quantités de gaz carbonique éliminé en même temps que l’eau par hyperventilation pulmonaire, l’animal se retrouve en état d’alcalose respiratoire. L’hypoxie et l’alcalose qui résultent de la mise en jeu des mécanismes thermorégulateurs entraînent la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire.
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Les études montrent que la mortalité par coup de chaleur peut dépasser les 10% de l’effectif de départ (Gogny et Souilem, 1991). II.3. Moyens de lutte contre le stress thermique chez le poulet de Chair Pour limiter les effets néfastes de la chaleur ambiante, plusieurs solutions d’ordre technique, nutritionnelle ou encore génétique ont été envisagées (Tesseraud et Temim, 1999). II.3.1. Amélioration génétique La résistance à la chaleur, est en partie contrôlée par des facteurs génétiques. En effet, il existe une grande variabilité de résistance à la chaleur entre souches, que ce soit suite à une exposition chronique à une température élevée ou à un coup de chaleur (Arad et Marder, 1982 ; Lu et al., 2007). Génétiquement, les moyens de lutte contre le stress thermique sont minimes. En effet, une amélioration de la race s’accompagne toujours d’une diminution de la capacité à résister contre la chaleur. Les races de poulets de chair les mieux adaptées à la chaleur, sont généralement les races d’origine américaine dont la Rhode Island Red et la New Hampire (Rossilet., 2001). Ayoub (1989) a montré que le gène polydipsie noté « di » favorise la consommation d’eau, ce qui permet d’améliorer la résistance des poulets à la chaleur. II.3.2. Modification de la photopériode En production de volaille de chair, le niveau d’éclairage sera augmenté, il conviendra de garder une intensité suffisante pour que les animaux puissent s’abreuver facilement. Au cours de la nuit, surtout lorsque la mise-à jeun a été pratiquée dans la journée, il est souhaitable que les animaux soient éclairés en permanence de façon à pouvoir s’abreuver à volonté. En effet, des études ont révélé que les rythmes d’éclairage pouvaient avoir une influence sur la résistance à la chaleur ; par exemple une alternance régulière de 7 heures d’éclairement avec 7 heures d’obscurité permet d’augmenter le gain de poids lors de l’exposition au chaud (Teeter et al. 1989). Ainsi, l’augmentation du temps d’éclairage favorise une forte consommation d’eau chez les poulets de chair, ce qui leur permet de mieux résister contre la chaleur.
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II.3.3. Alimentation La lutte contre le stress thermique par le biais de l’alimentation, consiste à un retrait de l’aliment lors des moments de pic de chaleur dans la journée ; c’est une méthode de lutte contre le stress thermique aigu chez la volaille (Francis et al., 1991 ; Mac Lecod et al., 1993). Cette technique consiste à mettre à jeun les animaux avant et pendant le coup de chaleur, dans le but de limiter le dégagement de chaleur dû à la consommation alimentaire ; elle permettrait également de réduire la mortalité des poulets de chair (Amand et al, 2004), surtout lorsque le coup de chaleur survient en fin d’élevage. Afin d’optimiser les résultats de la pratique de la restriction alimentaire, Amand et al., (2004) préconisent d’initier les animaux à un retrait alimentaire dès l’âge de 15 à 20 jours, lors des heures les plus chaudes de la journée. Le retrait alimentaire peut constituer pendant les deux dernières semaines de vie, une intervention d’urgence compte tenue que Perez et al., (2006) signalent une réduction du taux de mortalité et une moindre diminution des performances dans ces conditions. II.3.4. Abreuvement La consommation d’eau est un acte déterminant dans la lutte contre le stress thermique en milieu tropical. Pendant les moments chauds, les déperditions de chaleur sont réalisées en grande partie par les voies respiratoires. D’après Belay et Teeter (1993), l’évacuation de chaleur par voies évaporatoires et le niveau de consommation d’eau sont étroitement corrélés. La pratique usuelle qui consiste à promener les volailles pendant les périodes de chaleur pour stimuler l’abreuvement, peut avoir dans ce cadre, un effet bénéfique. Il est indispensable de conserver une lumière pour que les animaux puissent boire à leur besoins. Des résultats expérimentaux (Teeter et al, 1994) montrent une corrélation directe entre la température de l’eau d’abreuvement, la température corporelle de l’animal et sa croissance. La consommation d’eau fraiche (13°C contre 42°C) a permis de réduire la température corporelle de poulets subissant un stress thermique de 43°C à 42°C.
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II.3.5. Acclimatation précoce La mortalité des poulets en finition due à la chaleur, peut être réduite par l’acclimatation précoce des poussins induite à l’âge de 5 j à une température ambiante de 36 à 40 °C pendant 24 h. Cette technique améliore la résistance des poulets à la chaleur et stimule irrégulièrement la croissance en milieu tropical simulé et réel. L’acclimatation précoce ne modifie pas la quantité d’aliment globale consommée, en revanche, une baisse de l’ingéré notée en fin de la phase de démarrage chez les poules acclimatées est rapportée par plusieurs auteurs; elle est la conséquence évidente du stress thermique initiale (De Basilio ,1999 ; De Basilio et al ,2002). Néanmoins, ces derniers auteurs notent une compensation de la baisse de l’ingéré alimentaire qui intervient durant la phase de croissance ; elle est plus tardive par rapport à celle rapportée par Yahav et al., (1997a) et De Basilio (2003). Ces derniers auteurs notent en effet, un rétablissement de l’ingéré alimentaire dès les 48 à 72 heures post-stress thermique. Ladite technique a permis d’améliorer de façon nette la survie des poulets (taux de mortalité réduit de 85%). Cette baisse de mortalité est également rapportée avec des amplitudes variables (allant jusqu’à 63%) dans la majorité des études ou les poulets sont maintenus à thermo neutralité entre les deux stress thermique (initial et final) (Arjona et al., 1988 ; Bougon et al., 1996 ; Yahav et Mc Murty, 2001). II.3.6. Mesures thérapeutiques diverses II.3.6.1. Vitamines (C, E, D3) L’utilisation de la vitamine C pendant un stress thermique limite l’augmentation de la température corporelle chez le poulet de chair (Ahmad et al., 1967). Il a aussi été constaté que l’utilisation de la vitamine C en aviculture contribue à l’amélioration du GMQ et de l’indice de consommation. Les besoins en vitamine E augmentent pendant le stress thermique (Cheville, 1977) ; la vitamine E joue un rôle d’antioxydant physiologique par inactivation des radicaux libres, et contribue au maintien de l’intégrité des cellules endothéliales.
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Scott (1966) rapporte que le stress thermique interfère avec la conversion de la vitamine D3 sous sa forme active, étape importante pour le métabolisme du calcium. II.3.6.2. Sels Dans le cadre de la lutte contre le stress thermique, certains éleveurs utilisent du sel, en l’ajoutant dans l’eau de boisson. Son mécanisme d’action est de lutter contre l’alcalose, ce qui contribue d’avantage à la baisse du pH sanguin et à une modification de pression plasmatique conduisant l’animal à accroitre sa consommation d’eau. La lutte contre l’alcalose et un abreuvement suffisant favorisent la croissance et diminuent la mortalité (Gogny et Souilem, 1991). II.3.6.2.1. Bicarbonate de Sodium La lutte contre le stress thermique avec l’utilisation du bicarbonate de sodium a pour objectif d’augmenter la consommation d’eau avec l’incorporation du produit dans l’eau de boisson des volailles. Son utilisation à la dose de 0,5 à 2 g/l d’eau de boisson entraîne une augmentation du gain moyen quotidien de 9% (Teeter et al., 1985 ; Teeter et Smith, 1986 ; Smith et al., 1987 ; Martinez et al., 1993). II.3.6.2.2. Chlorure d’ammonium Comme le bicarbonate de sodium, le chlorure d’ammonium joue également un rôle très important dans la lutte contre le stress thermique. Selon Bottje et Harrison (1985) ; Branton et al., (1986), l’association des deux sels donne de bons résultats dans la lutte contre ce phénomène. La dose recommandée est de 6 g/l, au-delà de cette dose des situations d’alcalose peuvent être observées chez certains sujets. II.3.6.3.Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) II.3.6.3.1.Flunixine L’utilisation de ce produit est souvent indiquée en cas de forte chaleur, à la dose de 1 à 10 mg/l d’eau de boisson, ce qui entraine une forte augmentation de la consommation d’eau, une
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réduction de la mortalité et une diminution de la température centrale (Birrenkott et Olivier, 1981 ; Edens et Campbell, 1985 ; Edens et Campbell, 1986). II.3.6.3.2.Aspirine L’aspirine joue un rôle inhibiteur de la synthèse des prostaglandines, facteurs intervenant au niveau des centres thermorégulateurs pour entraîner une hyperthermie. Elle peut être utilisée seule ou associée à la vitamine C dans la lutte contre les hausses de température. Mais, l’utilisation de ce produit chez certains sujets semble n’avoir aucun effet par rapport aux autres oiseaux selon Kafri et Cherry (1984) ; Stilborn et al. (1987) II.3.7. Autres moyens de lutte Plusieurs autres méthodes ont été jugées importantes dans la lutte contre le stress thermique en période estivale. On peut citer parmi celles-ci : 1. le respect de la densité des animaux Cela consiste en d’autres termes, à éviter de surcharger les oiseaux dans le bâtiment. Chaque animal produit de la chaleur qu’il élimine par la respiration, par conduction, par convection et par rayonnement. Les animaux à très forte densité, produisent donc beaucoup de chaleur et forment un tapis difficile à ventiler, ce qui signifie qu’en période à risque, l’augmentation du chargement accroit également les risques de mortalité et de baisse de performance des volailles. 2. L’alimentation et l’abreuvement La maitrise du système d’alimentation et d’abreuvement est un élément fondamental dans la lutte contre la chaleur. La méthode consiste à alimenter les oiseaux en période fraiche à savoir tôt le matin (à 8h) et dans l’après-midi à partir de 17 heures, car la digestion des aliments s’accompagne toujours d’une production de chaleur par thermogenèse alimentaire, ce qui baisserait la prise alimentaire des animaux et par conséquent des performances de croissance. Il est aussi de pratique de laisser les oiseaux s’abreuver en permanence et parfois de leur distribuer de l’eau fraiche pour baisser leur température en cas de forte chaleur.
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3. Utilisation de technique de refroidissement C’est une technique très importante dans la zone tropicale avec un climat chaud et sec. Trois types de système de refroidissement peuvent être observés : -
le système de pulvérisation qui consiste à pulvériser de l’eau en gouttelettes fines qui vont se vaporiser dans l’air. L’objectif est de vaporiser la totalité de l’eau pulvérisée, pour éviter de mouiller la litière et d’apporter de la fraicheur dans le bâtiment pendant les périodes de forte chaleur.
-
les filtres humides : le principe consiste à avoir une surface d’échange avec un dispositif dans le quel circule de l’eau à travers lequel on fait passer de l’air.
Le dispositif est généralement en cellulose imprégnée. Ce système offre l’avantage d’être très performant au niveau des gains de température, et ne fait sortir que de l’air refroidi donc pas de risque de mouiller la litière. -
les disques à humidifier : il s’agit d’un disque horizontal ou vertical tournant à vitesse fixe ou variable et disposant d’une admission d’eau à débit réglable au centre du disque.
Sous l’effet de l’énergie cinétique, ces gouttes d’eau sont entrainés à l’extérieur du disque et viennent s’écraser sur une couronne fixe ; on obtient alors un brouillard qui va permettre par évaporation de l’eau, de refroidir l’atmosphère (www .itavi.asso.fr/publication/revues/STA%20HS%202004%20PD) En résumé nous pouvons dire que le stress thermique constitue un obstacle majeur dans le bon déroulement du système avicole mondial et en particulier dans nos régions tropicales. La consommation alimentaire s’accompagne d’une production d’énergie ou thermogénèse alimentaire, ce qui conduit les oiseaux à réduire leurs prises alimentaires, qui par conséquent réduit leurs performances de croissance. Dans ces circonstances, plusieurs méthodes techniques ou thérapeutiques ont été proposées pour limiter les effets néfastes des hausses de températures en zone tropicale. C’est dans cet objectif qu’un laboratoire a mis au point le « Nutricool ». Nous nous sommes alors proposé d’utiliser ce produit dans la région périurbaine de Dakar (Sénégal) dans l’espoir de réduire les effets du stress thermique en période estivale. Ce sont les résultats de nos investigations sur le « Nutricool » qui font l’objet de la deuxième partie de ce travail intitulée étude expérimentale. 31
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
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CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. MATERIEL I.1.1. Site et période des essais Ce travail a été réalisé dans la ferme de l’EISMV, situé dans la zone de Rufisque, à KEUR NDIAYE LO, durant la période allant du 07 septembre au 22 octobre 2015. I .1.2. Le « Nutricool » C’est un complément alimentaire, présenté sous forme de poudre. Le « Nutricool » est fabriqué par le laboratoire NUTRECO, qui se trouve en Hollande. Il nous a été livré par l’entreprise VETO PARTENER’S dont le siège se trouve à GUEDIAWAYE (Dakar, Sénégal). Le produit est composé d’un anti-oxydant "AO mix" et d’un complexe osmorégulateur, dont les effets de l’association sont synergiques. "AO mix" est un mélange de polyphénols naturels aux effets synergiques qui comporte une propriété anti-oxydante, une distribution dans les milieux hydrophobes et hydrophiles et une grande biodisponibilité digestive. Ces trois caractéristiques mesurées par l’indice pour ʺ Digestible oxygen Radical Absorbanceʺ explique l’efficacité de ce complexe anti- oxydant et ses différents avantages. Il peut offrir ainsi une grande efficacité in vivo et protège les fonctions vitales, d’immunité et de reproduction. Selon le fabricant, il a l’avantage, en période de forte chaleur, de réduire les réactions oxydatives avec le maintien de l’osmolarité et des fonctions cellulaires et par conséquent de limiter les effets du stress thermique. D’autres composés du « Nutricool » sont présentés dans le tableau I.
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Tableau I : Autres composants du « Nutricool » composants
Proportion en%
Matières grasses
0,27
Protéine brute
66,84
Cendre brute
1 ,52
Sodium
0,75
Substances aromatiques
20000mg/kg
I.1.3. Les Oiseaux L’expérience a été réalisée sur un total de 200 poussins, élevés dans les mêmes conditions d’humidité et de température. Ces poussins, en provenance d’AVIBOYE (Saint Louis) sont de souche cobb500 (figure 2) importés de la Hollande. Les poussins avaient un poids moyen de 45,2 g/sujet, le premier jour.
Figure 2 : Cheptel expérimental au démarrage Source : Auteur
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I.1.4. Matériel d’élevage et de contrôle de performance Le matériel utilisé (figure 3) lors de cette expérience est le suivant : - le matériel d’élevage constitué de mangeoires (Figure 3a), d’abreuvoirs (Figure 3b), des supports pour les abreuvoirs, d’ampoules électrique rechargeables, de litière de bois, de seaux gradués et d’un radiant à gaz (Figure 3c). - des cloisons grillagées en bois pour faciliter la mise en lots des animaux ; - du matériel de nettoyage et de désinfection : eau de javel, madare virunet - des médicaments vétérinaires: constitué de vaccins, d’anti-stress, de vitamines, d’antiparasitaire (Amproline); - une balance électronique de précision de 5 kg de portée pour la pesée des oiseaux (Figure 3d) ; - une balance de 20 kg de portée pour la pesée de l’eau et des aliments. - du matériel de mesure des paramètres d’ambiance : thermo hygromètre (Figure 3e) - un thermomètre pour le relevé de la température rectale ; - du matériel pour prélèvements sanguins : tubes EDTA (Figure 3f), portes tube, aiguilles, portes aiguille, gants, coton ; Bétadine ; glacière, - un pH-mètre (Figure 3g)
Figure 3a : mangeoires
Figure 3b : abreuvoir
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Figure 3c : Radiant
Figure 3d : Balance électronique
Figure 3e : Thermo hygromètre
Figure 3f : Tubes EDTA et Aiguilles
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Figure 3g : PH-mètre Figure 3 : matériel d’élevage et de prélèvement sanguin Source : Auteur
I.2. Méthodes I.2.1. Conduite de l’élevage des oiseaux En élevage avicole, la pratique de la bande unique (un seul âge et une seule souche par ferme) de façon à respecter le système « tout plein- tout vide» constitue la règle. La conduite de notre élevage, a obéit à cette règle. I.2.1.1. Préparation du bâtiment Nos essais ont été réalisés dans un seul bâtiment d’élevage situé dans la ferme de l’EISMV. La préparation du bâtiment a été réalisée en plusieurs étapes : - le vide sanitaire réalisé quinze jour avant la réception des poussins et qui à consister à : - laver le matériel, désinfecter avec le VIRUNET puis les garder dans un local propre ; - balayer, brosser, racler et gratter le sol, le mur et le plafond ; - chauler les murs avec de la chaux vive ;
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- remettre le matériel dans le bâtiment, désinfecter à nouveau puis fermer le bâtiment pendant 48 heures. - la préparation de la poussinière Elle a consisté, deux jours avant l’arrivée des poussins a : - Installer les barrières de séparation des poussins qui ont été répartis, dès le départ, en trois lots et chaque lot subdivisé en trois sous-lots ; - étaler la litière à base de copeaux de bois sur le plancher du bâtiment ; - pulvériser l’ensemble avec le VIRUNET ; - puis installer les lampes électriques et le radiant pour le réchauffement des poussins dès leur arrivée. I.2.1.2. Installation des poussins Dès le premier jour, plusieurs vérifications ont été effectuées afin d’apprécier la qualité des poussins. Cette appréciation a été faite à travers la vivacité, un duvet soyeux et sec, un pépiement modéré, absence de symptômes respiratoires, un ombilic bien cicatrisé. Tous les 200 poussins ont été pesés pour apprécier leur poids moyen. Après ces différentes opérations qui ont révélé que tous les poussins sont de bonne qualité, ces derniers ont été placé dans la poussinière et le radiant à gaz fut allumé. Les abreuvoirs ont été remplis d’eau de robinet avant même la réception des poussins alors que l’aliment ne fut servi qu’une heure après leur installation. I.2.1.3. Mise en lots des poussins Les oiseaux ont été répartis en trois (3) lots respectivement de 67, 67 et 66 sujets et chaque lot a été par la suite scindé en trois sous-lots pour faciliter les opérations de l’essai et l’analyse statistique des résultats. Pour tous les lots, les densités requises ont été respectées soit 30 oiseaux par m2 au démarrage et 15 à 20 par m2 en croissance-finition. Dans chaque lot, des sujets ont été choisis au hasard et identifiés par des marqueurs, ce qui nous a permis de les reconnaitre facilement lors des séances de pesée individuelle, de prise de température rectale, de la fréquence respiratoire et des prélèvements sanguins.
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La répartition des sujets s’est faite en fonction qu’ils reçoivent ou non du « Nutricool » et de la dose de l’additif mélangée dans la ration. Ainsi, le lot 1 recevait une ration contenant 1kg d’additif par tonne d’aliment, le lot 2 en recevait 2kg d’additif par tonne d’aliment et le lot 3 constituant le témoin, ne recevait pas le « Nutricool ». La distribution du produit a eu lieu dès le primer jour d’âge conformément aux recommandations du fabricant, mais les capacités des oiseaux à lutter contre le stress thermique ont été évaluées à partir du 22ème jour d’âge. En effet, c’est à partir de cet âge que les poulets de chair sont sensibles au stress thermique selon Gogny et Souilem (1991). I.2.1.4. Programme de prophylaxie médicale Les poussins, avant la livraison par le fournisseur, ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle et la bronchite infectieuse avec les souches respectives : HB1et H120. Par la suite, nous avons utilisé le même programme de prophylaxie en vigueur dans les élevages avicoles du Sénégal. Les différents produits qui ont été utilisés sont énumérés dans le tableau II. Tableau II : prophylaxie médicale Age (jours) 1
2- 3 - 4
9
Différentes Opérations
Vaccination contre la maladie de Newcastle et la IMOPEST (couvoir) Bronchite
HB1 (trempage de bec) et H120
Prévention des réactions post-vaccinales et du
Anti-stress (eau de boisson)
stress
Carbophyl
Vaccination contre la maladie de Gumboro
CEVAC® IBD L
10, 11 et 12 Prévention des réactions post-vaccinales et du stress 17
Produits utilisés
Anti-stress (eau de boisson), Carbophyl
Rappels vaccins contre les maladies de Gumboro CEVAC® IBD L + HB1 et de Newcastle
18, 19
Prévention des réactions post-vaccinales et du
Anti-stress (eau de boisson)
stress
Carbophyl
20, 21 et 22 Anticoccidien 22- 32
Amproline
Prévention des retards de croissance
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Vitamine de croissance
I.2.1.5. Alimentation Lors de cette expérience, l’aliment de base qui a été distribué, est l’aliment NMA – SANDERS. L’additif alimentaire (le Nutricool) a été mélangé avec l’aliment NMA dans la ration que recevaient les sujets du lot 1 et 2 respectivement en raison de 1kg et 2kg d’additif par tonne d’aliment NMA. Le lot 3 qui est le lot témoin a reçu l’aliment NMA sans « Nutricool ». Conformément à la pratique en élevage de poulet de chair, le mode de distribution de l’aliment a été le suivant: De j1 à J10 : l’aliment démarrage De j11 à j22 : l’aliment croissance, De j23 à j 45 : l’aliment finition. L’aliment démarrage est constitué de miettes, alors que l’aliment croissance, finition est sous forme de granulés. Les différents composants et les proportions des aliments distribués sont présentés dans le tableau III. Tableau III : Composition de l’Aliment NMA Gamme
Nature
Composant
Proportion (%)
Démarrage
Miettes
Protéine Matières Grasses Cendres brutes
22 4,4 6,9
Croissance
Granulés
Protéines Matières Grasses Cendres brutes
21,5 5 6
Finition
Granulés
Protéines Matières Grasses Cendres brutes
18,5 5 5,4
I.2.1.6. Eclairage L’éclairage du bâtiment était assuré d’une part par la lumière solaire (le jour) et d’autre part par des ampoules électriques (la nuit).
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L’éclairage était ainsi maintenu 24 heures sur 24 dans l’objectif de stimuler la consommation d’eau et d’aliment en permettant aux poussins quasiment aveugles, de repérer l’emplacement des abreuvoirs et des mangeoires (www.itavi.asso.fr/élevage/aviculture.fermier/Guide-elevage-avi-fermier). I.2.2. Collecte des données I.2.2.1. Paramètres d’ambiance Il s’agit de la température et de l’hygrométrie. Durant toute la période d’élevage, ces données étaient relevées chaque jour à 8 heures du matin et à 18 heures du soir et reportés sur des fiches. Les différentes opérations ainsi réalisées nous ont permis d’enregistrer, durant toute la période des essais, la température et l’hygrométrie maximale et minimale grâce au thermohygromètre. I.2.2.2. Réactions organo-végétatives Les réactions organo-végétatives ont été évaluées à partir de la température corporelle, la fréquence respiratoire et le pH sanguin. I.2.2.2.1. Température rectale et fréquence respiratoire La prise de la température corporelle à partir de la température rectale a débuté à partir du 22ème jour d’âge, et s’est poursuivie tous les 4 jours, et 2 fois par jour (à 8 heures du matin et à 18 heures de l’après- midi) à l’aide du thermomètre électronique (figure 4). Dans les mêmes conditions, celle de la fréquence respiratoire a été mesurée par un enregistrement visuel à l’aide d’un chronomètre. C’est opérations ont été réalisé sur un échantillon de 30 sujets par lot soit 10 sujets par sous lot.
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Figure 4 : prise de température rectale Source : Auteur
I.2.2.2.2. pH sanguin La mesure du pH sanguin lors de cette expérience, s’est faite également à partir du 22ème d’âge puis une fois par semaine. Cette opération à consister à prélever du sang sur la veine alaire des oiseaux et de le mettre dans des tubes avec anti coagulant (figure 5) Ces tubes, placés dans une glacière, étaient transportés au laboratoire pour la lecture du pH à l’aide d’un pH-mètre.
42
Figure 5 : Sang prélevé dans un tube EDTA Source : Auteur I.2.2.3. Consommation alimentaire L’eau et l’aliment sont distribués à volonté durant toute la durée de l’élevage. Les quantités d’aliment distribuées et refusées ont été quotidiennement enregistrées sur des fiches. Pour chaque sous-lot d’oiseaux, l’opération consiste, chaque jour, à partir de 8h du matin, à peser la quantité d’aliment restant par rapport aux quantités distribuées la veille à 8h du matin. La consommation alimentaire quotidienne par sujet et par lot, est obtenue en faisant la différence entre la quantité distribuée la veille à 8 heures et celle refusée le lendemain à 8heures. Elle s’exprime en gramme par sujet, et est obtenue en faisant le rapport entre la quantité totale d’aliment consommée par le lot et le nombre de poulets du lot : CAI (g) =
43
I.2.2.4. Evolution pondérale Le gain de poids des poulets durant la période d’élevage a été évalué par des pesées hebdomadaires. Les oiseaux étaient pesés individuellement à l’aide du dispositif de pesée composé d’un seau pour la contention des sujets et d’une balance électronique. Les pesées se font entre 8 heures et 9 heures du matin sur un échantillon de 30 sujets par lot, c’est-à-dire les mêmes sujets qui sont utilisés pour une évaluation des réactions organo-végétatives. En fin d’élevage, l’ensemble des poulets des différents lots ont été pesés, abattus, plumés et éviscérés pour évaluer le poids et le rendement carcasse. I.2.2.5. Mortalité Durant toute la durée de l’élevage, chaque oiseau mort à été identifié par son lot de provenance, puis enregistré sur la fiche de mortalité. I.2.3. Evaluation des performances de croissance Les performances de croissance des différents lots de poulets, ont été appréciées à partir du gain moyen quotidien (GMQ), de l’indice de consommation (IC), du rendement carcasse (RC) et du taux de mortalité. I.2.3.1. Gain Moyen Quotidien Le gain moyen quotidien est obtenu en faisant le rapport du gain moyen de poids pendant une période donnée sur la durée de la période en jours. Son calcul est facilité par les pesées hebdomadaires et Il est exprimé en grammes. ( )
GMQ (g) =
( (
)
)
I.2.3.2. Indice de consommation alimentaire L’indice de consommation (IC) ou de conversion alimentaire, est calculé en faisant le rapport de la quantité moyenne d’aliment consommée pendant une période sur le gain de poids moyen pendant la même période. ( )
IC=
( )
44
I.2.3.3. Rendement carcasse Le rendement carcasse (RC) est obtenu en divisant le poids des carcasses des poulets après éviscération par le poids vif avant abattage. Il s’exprime en % et est donné par la formule si dessus : RC (%) =
⨯100
I.2.3.4. Taux de mortalité Le taux de mortalité se définit comme étant le rapport du nombre de morts enregistrés pendant la période d’élevage sur l’effectif total de départ. Il s’exprime également en pourcentage (%). TM (%) =
⨯100
I.2.4. Analyse économique La rentabilité économique de l’utilisation du Nutricool a été évaluée à partir du coût de production et des recettes de la vente des poulets. Les coûts de production ont été déterminés à partir de l’aliment qui représente l’essentiel des dépenses en aviculture moderne sous les tropiques (Lo, 2010). Les autres coûts étant les mêmes pour tous les lots, il nous a paru opportun de faire l’analyse économique uniquement à partir du seul facteur qui fait la différence entre les lots de poulets, à savoir le type d’aliment. Ainsi, la rentabilité économique a été évaluée sur la base du coût de l’aliment et des prix de vente des carcasses de poulet. I.2.5. Analyses statistiques des données Les résultats obtenus avec les différents lots de poulet de chair, ont fait l’objet d’une analyse de variance avec le logiciel R Commander. Les données ont été saisies sur un tableau Excel, qui nous a permis de faire cette analyse de variance, le calcul et la comparaison des moyennes avec le Test de T- Student, en utilisant le logiciel R Commander avec un seul facteur. Les différences sont considérées comme significatives pour p˂ 0,05.
45
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSIONS II.1. RESULTATS II.1.1. Paramètres d’ambiance II.1.1.1. Température ambiante Les paramètres d’ambiance ont été notés tous les jours à 8 heures du matin et à 18 heures du soir durant toute la durée de l’expérimentation. Les moyennes de la température ambiante du bâtiment, durant cette période étaient de 30,03±1,35°C le matin à 8 heures et 35,18±2,10°C le soir à 18 heures (tableau IV). Tableau IV : Température ambiante moyenne en °C semaines
8 heures
18 heures
1
30,1
34,4
2
32,9
34,9
3
29,1
35,65
4
30,3
34,82
5
29,7
35,7
6
28,07
32,14
Moyenne
30,03±1,35
35,18±2,10
II.1.1.2. Hygrométrie L’hygrométrie, comme la température ambiante était prélevée le matin à 8 heures et le soir à 18 heures. Les valeurs moyennes obtenues sont de 80,97±11,28% le matin et 70,16±13,41% le soir (tableau V).
46
Tableau V : Hygrométrie moyenne (%) durant les 6 semaines semaines
8 heures
18heures
1
75,5
67
2
81,5
66
3
83,14
73,4
4
84,4
70,4
5
80,5
65,4
6
81,2
78,8
Moyenne en (%)
80,97±11,28
70,16±13,41
II.1.2. Effet de l’apport « Nutricool » sur les réactions organo-végétatives II.1.2.1.Sur la Température rectale. La prise de la température rectale avait eu lieu le 22ème jour d’âge et puis tous les 4 jours, le matin à 8heures et le soir à 18heures jusqu’au terme de cet élevage. Pendant cette période, les résultats obtenus (tableau VI) montrent que chez tous les lots de poulets, la température corporelle vespérale a été plus élevée que la matinale. Même si d’une manière générale, la température rectale des oiseaux recevant le « Nutricool » est plus élevée que celle des poulets témoins, cette différence n’est pas statistiquement significative (p˃0,05). La température rectale varie en moyenne entre 42 et 45°C.
47
Tableau VI : Température rectale moyenne en °C Heure
Lots
Moyenne(°C)
P-Value
8heures
Lot1
42,10±0,21
0,933
NS*
Lot2
42,24±0,27
Lot3
41,92±0,19
Lot1
43,39±0,96
0,66
NS*
Lot2
45,9±0,88
Lot3
42,35±0,91
18heures
Significativité
NS* : Non significatif (P>0,05) ; lot1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) lot2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) lot3 (témoin) : Lot sans « Nutricool » II.1.2.2. Sur la fréquence respiratoire La fréquence respiratoire comme la température rectale était prises dans les mêmes conditions et les résultats sont mentionnés dans le tableau VII. Nos résultats font apparaitre que la fréquence respiratoire des oiseaux de tous les lots est plus élevée le soir que le matin avec des valeurs variant entre 80 et 90 mouvement respiratoires /min le matin et 110 et 122 en fin d’après-midi. Que ce soit le matin ou en fin d’après-midi, la fréquence respiratoire des poulets recevant le « Nutricool », est significativement (P˂0,05) plus élevée que chez les poulets témoins.
48
Tableau VII : Fréquence respiratoire moyenne en mouvements respiratoires/mn Heures
8heures
18heures
Lots
Moyennes
P-value
significativité
Lot1
88,48±19,88
0,042
S*
Lot2
90,40±14,14
Lot3
82,80±13,91
Lot1
121,05±20,42
0,0008
S*
Lot2
122,40±14,69
Lot3
110,97±12,68
S*: Significatif (P<0, 05) Lot 1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) Lot2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) Lot 3(témoin) : Lot sans « Nutricool » II.1.2.3. Sur le pH Sanguin L’évolution du pH sanguin des différents lots de poulet de chair est présentée dans le tableau VIII. Ces valeurs sont en moyenne de 7, 22 pour le lot 1 consommant une ration contenant 1kg de « Nutricool » par tonne d’aliment, 7,44 pour le lot 2 consommant une ration contenant 2kg de « Nutricool » par tonne d’aliment et 7,19 pour le lot 3 (témoin). Le lot 2 enregistre un pH plus élevé par rapport au lot 1. Par contre, le lot témoin a en moyenne, la valeur de pH la plus faible. Cependant, il n’y pas de différence significative (P˃0,05) entre les trois lots de poulets.
49
Tableau VIII : pH sanguin des poulets lors des 3 dernières semaines semaines
4
5
6
Moyenne
lot
moyenne
p-value
significativité
Lot 1
7,09±0,19
0,21
NS*
Lot 2
7,36±0,33
Lot 3
7,08±0,34
Lot 1
7,22±0,18
0,65
NS*
Lot 2
7,39±0,2
Lot3
7,33±0,89
Lot 1
7,35±0,16
0,0011
S*
Lot 2
7,59±0,21
Lot3
7,17±0,41
Lot 1
7,22±0,17
0,62
NS*
Lot 2
7,44±0,24
Lot3
7,19±0,54
NS* : Non significatif (P>0,05) ; S* : Significatif (P<0,05) Lot 1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) Lot 2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) Lot 3 (témoin) : Lot sans « Nutricool » Au total l’incorporation du « Nutricool » dans la ration alimentaire des poulets, n’a pas significativement affecté leurs réactions organo- végétatives. II.1.3. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les performances de croissance II.1.3.1.Sur la consommation alimentaire. Quel que soit le lot, nous avons noté une augmentation régulière de la consommation alimentaire avec l’âge (tableau IX).
50
La moyenne quotidienne par sujet de cette consommation est de : 97,38±9,09g ; 93,58±7,44g et 102,89±8,94g pour respectivement le lot 1, le lot 2 et le lot témoin. Il n’y a pas différence significative (P˃0,05) entre les trois lots, même si l’appétit des poulets du lot témoin parait plus aiguisé que celui des poulets recevant le « Nutricool ». Tableau IX : Consommation alimentaire en g / sujet /jour semaines 1
2
3
4
5
6
Moyenne g/sujet/jour
Lots
Moyenne
p-value
significativité
Lot 1
5,57±0,84
0,091
NS*
Lot 2
5,36±0,36
Lot3
5,97±0,12
Lot 1
11,67±1,02
0,088
NS*
Lot 2
11,37±0,91
Lot3
12,88±1,17
Lot 1
17 ,74±1,35
0,32
NS*
Lot 2
16,63±1,03
Lot3
18,33 ±1,51
Lot 1
18,85±1,53
0,51
NS*
Lot 2
18,36±1,40
Lot3
19,63±1,93
Lot 1
21,47±2,05
0,54
NS*
Lot 2
20,66±1,76
Lot3
21,78±2,06
Lot 1
22,08±2,3
0,56
NS*
Lot 2
21,2±1,98
Lot3
24,25±2,25
Lot 1
97,38±9,09
0,42
NS*
Lot 2
93,58±7,44
Lot 3
102,89±8,94
NS* : Non significatif (P>0,05) ; Essai1 : Lot « Nutricool » (1kg/tonne d’aliment) Essai2 : Lot « Nutricool » (2kg/tonne d’aliment) Lot 3(Témoin) : Lot sans « Nutricool »
51
II.1.3.2. Sur l’évolution pondérale L’évolution pondérale des poulets de chair est présentée dans le tableau X. Le poids vif moyen des oiseaux au terme de l’élevage, est respectivement de 1,5654 kg ±0,28 pour le lot 1 (recevant 1kg de « Nutricool » par tonne d’aliment), 1,5226 kg ±0,28 pour le lot 2 (recevant 2kg de ce produit par tonne d’aliment) et 1,6633 kg ±0,17 pour le lot3 (témoin) sans « Nutricool » ; il n’y a pas de différence significative entre ces valeurs (p˃ 0,05). Ainsi, l’apport de « Nutricool » dans la ration n’a pas amélioré l’évolution pondérale des poulets de chair. Tableau X: Evolution pondérale (en Kg) des poulets en 6 semaines d’essai semaines
lots
Moyennes
p-value
Significativité
1
Lot 1
0,121±0,002
0,076
NS*
Lot 2
0,117±0,005
Lot3
0,118±0,007
Lot 1
0,345±0,07
0,95
NS*
Lot 2
0,353±0,05
Lot3
0,351±0,054
Lot 1
0,747±0,18
0,58
NS*
Lot 2
0,685±0,15
Lot3
0,716±0,16
Lot 1
1,014±0,99
0,38
NS*
Lot 2
0,98±0,06
Lot3
1,087±0,33
Lot 1
1,416±0,23
0,035
S*
Lot 2
1,230±0,19
Lot3
1,459±0,29
Lot1
1,554±0,28
0,48
NS*
Lot 2
1,522±0,28
Lot3
1,633±0,17
2
3
4
5
6
NS* : Non significatif (P>0,05) ; S* : Significatif (P<0,05) Lot 1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) Lot 2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) Lot3 (témoin) : Lot sans « Nutricool » 52
II.1.3.3. Sur l’indice de consommation alimentaire Les valeurs de l’indice de consommation cumulé (ICC), sont en moyenne 1, 37±0,024 pour le lot 1, 1,33±0,065 pour le lot 2 et 1,45±0,027 pour le lot témoin. Il n’existe pas de différence significative (P˃0,05) entre ces valeurs même si l’IC est plus élevé avec le lot témoin durant les semaines 1, 3, 4, 5, et 6 de l’élevage. Tableau XI : Indice de consommation alimentaire semaines
Lots
Moyenne
P-value
Significativité
1
Lot 1
1,18±0,018
0,009
S*
Lot 2
1,12±0,065
Lot3
1,27±0,012
Lot 1
1,27±0,022
0,396
NS*
Lot 2
1,15±139
Lot3
1,17±0,08
Lot 1
1,26±0,041
0,038
S*
Lot 2
1,33±0,12
Lot3
1,47±0,016
Lot 1
1,42±0,025
0,0002
S*
Lot 2
1,32±0,024
Lot3
1,52±0,026
Lot 1
1,51±0,013
0,0005
S*
Lot 2
1,42±0,023
Lot3
1,59±0,01
Lot 1
1,6±0,019
0,0001
S*
Lot 2
1,52±0,02
Lot3
1,73±0,02
Lot 1
1,37±0,024
0,348
NS*
Lot 2
1,33±0,065
Lot3
1,45±0,027
2
3
4
5
6
Moyenne
NS* : Non significatif (P>0,05) ; S* : Significatif (P<0,05) Lot 1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) Lot 2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) Lot3 (témoin) : Lot sans « Nutricool »
53
II.1.3.4. Sur le gain moyen quotidien (GMQ) Durant toute la période de l’essai, le gain de poids des poulets de chaque lot est mentionné dans le tableau XII. La moyenne du GMQ au terme de cet essai, est de 31,59g±2,05 pour le lot 1, 30,54g±2,85 pour le lot 2 et 32,48g±0,36 pour les témoins. On ne note pas de différence significative (P˃0,05) entre ces valeurs, même si le gain de poids est plus marqué chez les sujets du lot témoin. Tableau XII : Gain de poids moyen (GMQ) des sujets lors de l’essai Semaines 1
Lots Lot 1 Lot 2 Lot3
Moyenne (g) 17,48±0,37 17,01±0,76 16,81±0,62
P-value 0,44
Significativité NS*
2
Lot 1 Lot 2
25,14±2,84 26,07±1,19
0,35
NS*
Lot3 Lot 1 Lot 2 Lot3 Lot 1 Lot 2 Lot3 Lot 1 Lot 2 Lot3 Lot 1 Lot 2 Lot3 Lot 1 Lot 2 Lot3
26,69±0,63 35,71±0 ,95 33,17±4,26 34,12±2,14 35 ,23±0,82 36,66±2,5 36,97±1,09 40±2,85 35,14±4,49 41,52±0,66 36,90±2,06 35,23±3,12 38,80±2,27 31,59±2,05 30,54±2,85 32,48±0,36
0,56
NS*
0,43
NS*
0,09
NS*
0,29
NS*
0,36
NS*
3
4
5
6
Moyenne
NS* : Non significatif (P>0,05) ; Lot 1 : Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) Lot 2 : Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) Lot 3 (témoin) : Lot sans « Nutricool »
54
II.1.3.5. Sur le rendement carcasse Le rendement carcasse est le rapport entre le poids de la carcasse et le poids des poulets à l’abatage.
Les poids moyen à l’abattage de tous les poulets des différents lots, sont
respectivement de 1558,62±189,6g ; 1396,22±212,58g ; 1608,47±248,2g respectivement pour le lot 1, lot 2 et lot témoin et le poids de la carcasse était respectivement de 1122,38±120g ; 908,95±210g et 1184,8±104g. Ainsi, le rendement carcasse est de 72,01±4,10% pour le lot 1 ; 65,10±6,15% pour le lot 2 et 73,66±16,6% pour le lot témoin. On ne note pas de différence significative (P˃0,05) entre ces résultats présentés dans le tableau XIII. Tableau XIII : Rendement carcasse en (%) Lots
Moyenne
P-value
Significativité
Essai1
72,01±4,10
0,833
NS*
Essai2
65,10±6,15
Témoin
73,66±16,6
NS* : Non significatif (P>0,05) ; lot1: Lot “Nutricool” (1kg/tonne d’aliment) lot 2: Lot “Nutricool” (2kg/tonne d’aliment) lot3 (témoin) : Lot sans « Nutricool » II.1.3.6. Sur la mortalité Plusieurs mortalités ont été enregistrées pendant la phase d’expérimentation. La fréquence de ces pertes est beaucoup plus élevée avec le lot 2 (12mortalités)
qui
consommait une ration contenant 2kg de « Nutricool » par tonne d’aliment, contre 8 mortalités pour le lot 1 qui consommait une ration contenant 2kg de l’additif alimentaire par tonne d’aliment et 4 mortalités pour le lot témoin. Le taux de mortalité global est de 12%. Au total, le taux de mortalité a été plus élevé chez les poulets recevant du « Nutricool » dans la ration.
55
II.1.4. Effet de l’apport du « Nutricool » sur la rentabilité économique : Durant cet essai, les poulets ont été nourri avec l’aliment NMA SANDER’S. Le prix du sac d’aliment de 50kg est à 15000F, le prix par kg est de 300F. Le prix par kg de l’aliment mélangé avec le « Nutricool » est de 360F. Ainsi, le coût de l’aliment par poulet est respectivement de 1575,72 F pour le lot 1, de11515,96 F pour le lot 2 et 1389F pour le lot 3 (témoin). Les recettes par poulet obtenues tournent autour de 1908,04 ; 1544,19 et 2014,16 FCFA respectivement pour le lot1, le lot 2 et le lot 3 (témoin). Les bénéfices par poulet sont présentés dans le tableau XIV. Il est plus important avec les poulets du lot témoin qui ont enregistré une marge bénéficiaire de 625,16 FCFA par rapport aux 332,27FCFA et 28,23FCFA pour respectivement les lots 1 et 2. Tableau XIV : Rentabilité Economique Lots
QACP
CAP (CFA) PMC (kg)
PKP (CFA) RP (CFA)
MBP (CFA)
En (kg) Lot1
4,377
1575,72
1,12238
1700
1908,04
332,27
Lot2
4,211
1515,96
0,90895
1700
1544,19
28,23
Lot3
4,630
1389
1,1848
1700
2014,16
625,16
QACP : Quantité d’aliment consommé par poulet. CAP : Coût de l’aliment par poulet. PMC : Poids moyen de la carcasse. PKP : prix du kg de poulet. RP : Recette par poulet. MBP : Marge bénéficiaire par poulet
56
II.2. DISCUSSION II.2.1. Méthodologie utilisée Les poulets, tout au long de cette expérience, ont été élevés dans les mêmes conditions d’ambiance et de prophylaxie sanitaire. La mise en lots a débuté dès le premier jour d’âge pour tester l’efficacité du « Nutricool » dans la lutte contre le stress thermique des poulets observé en période estivale. Mais, les effets du produit sur l’efficacité de la lutte contre la chaleur, n’ont été évalués qu’à partir du 22ème jour d’âge. Cette méthodologie est liée au fait que selon Gogny et Souilem (1991), c’est à partir de cet âge que les poulets de chair sont plus sensibles au stress thermique. Pendant cette période, différentes manipulations ont été réalisées sur les sujets choisis pour mener l’essai afin d’observer les différences de résultat obtenus avec l’utilisation du « Nutricool ». Ces manipulations peuvent affecter les oiseaux et être une source d’erreur d’appréciation des résultats obtenus. Mais, le dispositif expérimental a été régulé lors de cet essai de façon à minimiser les effets de ces manipulations et de faire en sorte que les différences de résultat observées ne soient dues qu’au traitement avec l’additif alimentaire. Parmi ces opérations on peut citer : 1. Une pesée des sujets qui se faisait de façon hebdomadaire jusqu’à la fin de l’essai ; 2. Des prélèvements de sang pour la mesure du pH sanguin qui ont débuté le 22ème jour, et se faisaient par la suite seulement une fois par semaine. 3. Les prises de la température rectale et de la fréquence respiratoire qui ont également débuté le 22ème jour d’âge et qui étaient renouvelées tous les 4 jours. Il se trouve également que tous les poulets des différents lots ont été manipulés dans les mêmes conditions. C’est d’ailleurs pour pouvoir manipuler avec délicatesse les oiseaux, que le nombre de sujet par lot pour l’évaluation des effets sur le stress thermique liés aux réactions organovégétatives, a été limité à 30 sujets pat lot. Le travail a été réalisé aux mois d’octobre et septembre, période où l’on enregistre des hausses de température et d’humidité au Sénégal en général et dans la région de Dakar en particulier. En effet, pendant cette période, la température ambiante a varié entre 30 et 35°C et le degré hygrométrique entre 70 et 80%. Par conséquent, nos oiseaux ont été élevés dans une
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ambiance chaude et humide avec des températures et une hygrométrie supérieures à celles du confort thermique, en élevage avicole. En effet, des auteurs comme Barnas, (1981) et Geraert (1991) ont affirmé que la zone de neutralité thermique chez les poulets de chair varie entre 15 et 20° C, c’est-à-dire nettement inférieure à celle à laquelle nos poulets ont été élevés. Les valeurs de l’humidité de l’air dans le poulailler enregistré pendant la période de nos essais sont également supérieures à celles préconisées en aviculture qui tourne autour de 40 à 50% (IEMVT, 1991 ; Fedida, 1996). Ainsi, tenant compte de toutes ces observations, nous pouvons dire que nos oiseaux étaient dans des situations de stress thermique. II.2.2. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les réactions organo-végétatives II.2.2.1.Sur la température rectale Les résultats que nous avons obtenus, ont montré que l’apport du « Nutricool » dans la ration du poulet de chair en ambiance chaude et humide, n’a pas d’influence sur sa température corporelle. Pour tous les lots de poulets, cette température varie en moyenne entre 42 et 45°C dans la journée, avec une température rectale vespérale plus élevée que celle du matin. Nos résultats sont conformes aux observations de Hafez (1968), de Hermann et Cier (1970), et de Ruckebusch (1991) qui ont montré que pour toutes les espèces animales homéothermes y compris les oiseaux, la température corporelle vespérale est supérieure à celle de la matinée. Par ailleurs, selon les mêmes auteurs, la température rectale des oiseaux varie entre 42 et 45°C ce qui laisse apparaitre que nos poulets ont su conserver une température corporelle normale en dépit de la chaleur et de l’humidité ambiantes. Le maintien de la température corporelle constante, est nécessaire pour un fonctionnement optimal des organes vitaux de l’oiseau (Valancony, 1997). Au total, le « Nutricool », bien qu’étant utilisé pour réduire l’action de la chaleur sur les oiseaux, n’a pas eu un grand effet, car la température corporelle du lot de poulet n’ayant pas reçu le produit (lot témoin) est sensiblement égale à celle des deux autres lots recevant le produit. Ainsi, autant que les poulets recevant le « Nutricool », les oiseaux du lot témoin ont pu réaliser un bon équilibre thermique par rapport au milieu ambiant, ce qui leur a permis de lutter contre les effets néfastes de la chaleur et de conserver leur homéothermie. II.2.2.2.Sur la fréquence respiratoire La fréquence respiratoire des poulets lors de l’essai, était prise les matins à 8heures et les après-midi à 18heures. 58
Cette fréquence respiratoire varie en moyenne entre 80 et 90 mouvements respiratoires/mn le matin et entre 110 et 122 mouvements respiratoires/mn en fin d’après-midi, c’est-à-dire plus élevée l’après-midi que le matin. Cette augmentation journalière de la fréquence respiratoire constatée chez tous les lots de poulet, trouve son explication dans ce qui est rapporté par Barnas et al., (1981) ; selon ces auteurs, la fréquence respiratoire des poulets de chair augmente parallèlement à la température. Or, nos résultats ont montré que la température ambiante en fin d’après-midi (35°C en moyenne), est plus élevée que celle de la matinée (30°C en moyenne). D’une manière générale, les valeurs de fréquence respiratoire que nous avons obtenues, sont nettement supérieures à celles trouvées par Barnas et al., (1981) qui affirment que les poulets de chair, dans leur zone de neutralité thermique, ont une fréquence respiratoire normale qui varie entre 20 et 37 mouvements respiratoires par minute. Nos oiseaux étaient ainsi en polypnée thermique qui correspond à leur principal mécanisme thermorégulateur en ambiance chaude (Barnas et al.,1981). Nous avons constaté que la fréquence respiratoire des poulets ayant consommé le « Nutricool », était plus élevée que celle du lot témoin. Le lot témoin a été ainsi plus résistant aux effets de la chaleur, car selon Marder et Arad (1985), l’intensité de la polypnée thermique est corrélée à celle du stress thermique. La plus grande sensibilité à la chaleur des poulets recevant le « Nutricool », nous semble être liée à l’apport énergétique de ce produit par sa teneur significative en matière protéique. Cet apport énergétique, en favorisant la production de chaleur endogène, limite l’efficacité de la thermorégulation en ambiance chaude. En effet Tasaki et kushima (1979), ont montré que les protéines présentent la plus forte contribution à la thermogenèse endogène par rapport aux glucides et aux lipides, or le « Nutricool » contient une proportion importante de protéines par rapport à l’aliment de base. II.2.2.3.Sur le pH sanguin Les valeurs du pH enregistré sont en moyenne de 7,22±0,17 ; 7,44±0,24 et 7,19±0,54 pour le lot essai 1, le lot essai 2 et le lot témoin, c’est-à-dire conformes aux valeurs de pH physiologique chez les oiseaux (Marder et Arad, 1985).
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Ainsi, les oiseaux, malgré les fortes températures enregistrées durant la période d’élevage, ont pu maintenir leur pH sanguin constant par une mise en jeu de leurs mécanismes thermorégulateurs. La constance du pH sanguin quel que soit le régime alimentaire, pourrait s’expliquer par la faible polypnée thermique. En effet, c’est une élimination accrue de dioxyde de carbone au cours d’une hyperventilation pulmonaire, qui est à l’origine d’une alcalose respiratoire (Marder et Arad, 1989). En somme, nous pouvons dire que le « Nutricool » n’a pas eu un grand impact sur les réactions organo-végétatives car les poulets, n’ayant pas reçu ce produit,
malgré une
température ambiante et une hygrométrie élevées ont pu maintenir constante leur température corporelle, ainsi que leur pH sanguin, c’est-à-dire lutter efficacement contre le stress thermique. Nos résultats confirment ceux de Sanogo (2015), bien que nos poulets ont évolué dans une ambiance plus chaude et plus humide que celle à la quelle la dite auteure a soumis ces oiseaux. II.2.3. Effet de l’apport du « Nutricool » sur les performances de croissance II.2.3.1.Sur la consommation alimentaire La consommation alimentaire des poulets de chair augmente avec l’âge, ce qui est conforme aux résultats rapportés par plusieurs auteurs (Thioune, 2012 ; Sanogo, 2015) L’essai s’est réalisé avec l’utilisation de poussins de souche Cobb500 qui ont en moyenne une consommation alimentaire égale à 124,66g d’aliment par sujet et par jour (Cobb, 2012). Chez nos poulets, les résultats obtenus durant toute la durée
de l’expérimentation,
sont respectivement en moyenne de : 97,27g, 93,53g et 102,98g/sujet/jour pour les lots 1, 2 et témoin. Cette faible consommation alimentaire de nos poulets par rapport aux normes, peut s’expliquer par la mise en jeu du mécanisme thermorégulateur des poulets élevés en ambiance chaude. En effet, Howlider et Rose (1987), Valancony (1997) affirment que lorsque la température ambiante dépasse 23°C, la première réaction du poulet, est de réduire sa consommation alimentaire afin de limiter la production de chaleur endogène. Nos résultats sont également conformes à ceux de Thioune (2012) et Sanogo (2015), qui ont constaté que la chaleur est un facteur qui déprime la consommation alimentaire des poulets de chair en période estivale.
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Les valeurs de consommation alimentaire qui sont sensiblement égales chez nos 3 lots de poulets confirment ainsi que le « Nutricool » n’a pas amélioré les capacités du poulet de chair à lutter contre la chaleur. II.2.3.2.Sur l’évolution pondérale Le poids de nos poulets de chair a connu une évolution croissante en fonction de l’âge. Les sujets consommant l’additif alimentaire, « Nutricool » en raison de 1kg par tonne d’aliment, ont enregistré un poids plus élevé durant les 3 premières semaines. Mais à la fin des 45 jours d’élevage, il a été constaté que le lot témoin a exprimé une performance pondérale plus favorable 1,66 kg ±0,17 par rapport aux deux autres lots (1,56 kg ±0,28 pour le lot 1 et 1,52 kg ±0,28 pour le lot 2). Cette situation peut s’expliquer par une bonne résistance des poulets du lot témoin face à une température ambiante élevée, comme en témoigne leur polypnée qui est moins accentuée. En effet, selon Marder et Arad (1989), la polypnée thermique, par la mise en jeu des muscles respiratoires, se traduit par une dépense d’énergie au détriment des productions avicoles. Dans l’ensemble, nos résultats ont montré que chez les poulets recevant la ration contenant le « Nutricool » et le lot témoin, il n’y a aucune différence significative dans l’évolution pondérale, ce qui correspond aux observations de Geraert (1991) qui affirme qu’une seule modification de la composition alimentaire, ne permet pas d’améliorer la croissance chez les poulets de chair élevés en période estivale. Selon Washburn et Eber Hart (1988), les températures ambiantes élevées, réduisent la croissance du poulet de chair qui s’explique par une diminution du métabolisme et de l’absorption des nutriments au niveau intestinal. Pour Mitchell et Goddard (1990), les baisses de performances de croissance observées chez le poulet de chair en ambiance chaude, sont principalement la conséquence d’une dépression de l’activité des glandes thyroïdes. Les raisons avancées par ces différents auteurs pour expliquer les contres performances des poulets de chair quand il fait chaud, peuvent également expliquer, dans nos essais, pourquoi pour tous les lots de poulet, les poids vifs sont inférieurs aux normes de 2,5 kg à 45 jours (Cobb, 2012). Comparés aux résultats obtenus par Sanogo (2015) qui sont en moyenne de 2,3 kg à la 6ème semaine d’âge, le poids de nos poulets sont moins élevés (en moyenne 1,5 kg en 45jours), ce qui confirme que le stress thermique subit par nos poulets est bien supérieur à celui des
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poulets de la dite auteur. Tout comme elle, nous n’avons pas constaté une amélioration de l’évolution pondérale par le « Nutricool » II.2.3.3. Sur l’indice de consommation alimentaire Les indices de consommation alimentaire enregistrés chez les poulets lors de cet essai, sont respectivement de 1, 37±0,024 pour le lot 1, 1,33±0,065 pour le lot 2 et 1,45±0,027 pour le lot témoin. Ces valeurs sont inférieures à celles obtenues par Sanogo (2015) qui sont de 1,95 à 1,97 ; par Joavelo (2007) qui sont 2,01 à 2,09 et également de celles de 3,14 à 3,38 rapportées par Thioune (2012). Mais, même si globalement la conversion alimentaire chez nos poulets a été meilleure que celles rapportées par ces différents auteurs, cette amélioration de l’IC n’est pas liée à l’apport du « Nutricool » dans la mesure où nous n’avons pas noté de différences significatives entre nos différents lots de poulets. Sanogo (2015) a abouti aux mêmes constats. II.2.3.4.Sur le gain moyen quotidien Les résultats obtenus en fonction des lots sont comme suit: 31,59±2,05g pour le lot 1, consommant la ration avec 1kg du produit/tonne d’aliment, 30,54±2,85g pour le lot 2 avec une ration incorporée de 2kg du produit/tonne d’aliment et 32,48±0,36g pour le lot témoin, sans différence significative entre les lots. Dans ses essais, Sanogo (2015) a enregistré des GMQ de 76g en moyenne, c’est-à-dire nettement supérieur aux GMQ de nos poulets. La différence entre nos résultats et ceux de Sanogo (2015) peut s’expliquer également par le stress thermique qui a été plus important dans notre expérimentation. Mais tout comme Sanogo (2015), nous avons constaté que le « Nutricool » n’améliore pas le GMQ du poulet de chair élevé en ambiance chaude. II.2.3.5. Sur le rendement carcasse Le rendement carcasse est de 72,01±4,10% pour le lot 1 ; de 65,10±6,15% pour le lot 2 et de 73,66±16,6% pour le lot témoin. Il est inférieur à celui de 79% obtenu par Sanogo (2015). La différence entre nos résultats et ceux de Sanogo (2015) peut s’expliquer par la différence des paramètres d’ambiance de l’élevage des poulets. En effet, Washburn et Eber Hart (1988), rapportent que la chaleur réduit, chez le poulet de chair, l’absorption intestinale des nutriments et par conséquent le poids carcasse. Or dans nos essais, la température ambiante était plus élevée que dans le cas des essais menés par Sanogo (2015). Cependant, à l’instar de
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cette auteure, nous avons remarqué que le « Nutricool » n’améliore pas le rendement carcasse du poulet de chair en cas de stress thermique. II.2.3.6.Sur la mortalité Le taux de mortalité globale est de 12%, c’est-à-dire supérieure aux normes acceptables en aviculture qui est de 5% en zone tropicale (I.E.M.V.T, 1991). Le nombre de mortalités enregistré est de 8 pour le lot1 (consommant l’aliment contenant 1 kg du produit /tonne d’aliment), 12 dans le lot 2 (avec 2 kg du produit /tonne d’aliment) et 4 dans le lot témoin. Le taux de mortalité par lot est respectivement de 11,9% pour le lot 1, de 17,9% pour le lot 2 et de 6,06% pour le lot témoin. On constate que le lot 2, consommant la plus forte dose du produit dans sa ration, compte plus de mortalité par rapport au lot1 qui lui-même a enregistré plus de mortalités que le lot témoin. Le « Nutricool » nous semble être à l’origine de ces fortes mortalités puisque tous les poulets des différents lots ont été élevés dans les mêmes conditions d’ambiance. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que c’est dans le lot de poulet où l’apport du « Nutricool » a été plus important, que nous avons constaté le plus grand nombre de mortalités. Pourtant, au cours de ses essais, Sanogo (2015) n’a enregistré aucune mortalité chez les poulets recevant le produit en raison de 1kg par tonne d’aliment, c’est-à-dire au même taux d’incorporation que pour notre lot 1. Il se pourrait qu’à température ambiante et hygrométrie plus élevées, le « Nutricool » fragilise le poulet de chair. II.2.4. Effet de l’apport du « Nutricool » sur la rentabilité économique Selon le mode de calcul de la rentabilité économique que nous avons utilisé, le bénéfice par poulet est respectivement de 332,27 FCFA pour le lot 1, de 28,23FCFA pour le lot 2 et de 625,16FCFA pour le lot témoin. L’utilisation du « Nutricool », s’est ainsi traduite par une perte économique. Les bénéfices que nous avons enregistrés avec le produit, sont inférieurs à ceux obtenus par Sanogo (2015) soit 647,5 FCFA pour les poulets recevant du « Climfeed » à raison de 1kg par tonne d’aliment et 646,7FCFA
pour les poulets du lot témoin. La différence entre nos
résultats et ceux de Sanogo (2015) est probablement due à une différence de rendement de carcasse.
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En résumé nous pouvons dire que l’utilisation du « Nutricool » n’a pas donné des résultats satisfaisants dans le cadre de la lutte contre le stress thermique du poulet de chair en période estivale. En effet, la mortalité, souvent dues à la hausse de température, étaient plus fréquente chez les lots de poulets consommant l’additif alimentaire. Les paramètres tels que la rentabilité économique et les performances de croissance n’ont pas pu être améliorés par l’ajout du produit dans la ration alimentaire des poulets. Ces résultats corroborent ceux obtenus par Sanogo (2015).
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CONCLUSION GENERALE Le Sénégal, à l’instar des pays de l’Afrique de l’ouest, a adopté une politique qui vise à encourager l’élevage des espèces en cycle court en particulier la volaille. C’est ainsi que dans ce pays, lors de ces deux dernières décennies, les produits avicoles en particulier la viande de chair ont connu un développement considérable pour assurer un approvisionnement suffisant en protéine animale aux consommateurs. Cependant, la production du poulet de chair, en Afrique intertropicale en général, et au Sénégal en particulier, est confrontée à des problèmes liés à la hausse de la température sur une grande période de l’année. Les fortes chaleurs entraînent d’une part une diminution de la consommation alimentaire et d’autre part occasionnent des pertes économiques importantes en favorisant une baisse des performances zootechniques et une augmentation du taux de mortalité des poulets, souvent en fin d’élevage. C’est ainsi qu’il a été préconisé plusieurs solutions pour atténuer les effets de la chaleur. Parmi ces solutions, figure l’utilisation d’additifs alimentaires tels que le « Nutricool ». Les premiers essais réalisés par Sanogo (2015) avec ce type de produit, n’ont pas été concluants, probablement à cause des conditions d’ambiance qui ne sont pas totalement défavorables au poulet de chair. L’objectif de ce travail était justement de tester l’efficacité de cet additif alimentaire dans le cadre de la lutte contre le stress thermique des poulets de chair soumis à une température ambiante et une hygrométrie nettement supérieures aux normes. L’essai s’est déroulé du 07 septembre au 22 octobre 2015 dans un poulailler de la ferme de L’EISMV situé à KEUR NDIAYE LO dans la zone périurbaine de Dakar. L’expérimentation proprement dite a commencé dès le 1er jour d’âge avec un effectif de 200 sujets chair de souche cobb 500 réparti en trois lots, dont deux lots de 67 sujets et un lot de 66 sujets. Chaque lot été subdivisés en trois sous-lots de 22 et 23 sujets. Les poulets des lots 1 et 2 étaient nourris avec une ration classique contenant le « Nutricool » dans des proportions respectives de 1kg et 2 kg par tonne d’aliment, alors que le lot 3, considéré comme témoin, a reçu uniquement l’aliment classique. Tous les oiseaux ont été élevés dans les mêmes conditions d’ambiance avec des valeurs de température et d’hygrométrie assez élevées par rapport à celles requises en aviculture : 30°C
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le matin et 35°C en fin d’après-midi pour la température ambiante et 80,97% le matin et 70,16% le soir pour l’hygrométrie. Les effets de l’apport du « Nutricool » dans la lutte des poulets de chair contre le stress thermique ont été évalués en fonction des réactions organo-végétatives à partir du 22ème jour d’âge, des performances de croissance et de la rentabilité économique. Les résultats obtenus ont montré que : 1. Pour les réactions organo-végétatives (température rectale, fréquence respiratoire et le pH sanguin). Les valeurs de la température rectale sont de 42,10°C le matin et 43,39°C le soir pour le lot1, de 42,24°C le matin et 45,91°C le soir pour le lot 2, de 41,92°C le matin et 42,35°C le soir pour le lot témoin. Quel que soit la nature de la ration alimentaire, les valeurs de la fréquence respiratoire sont plus élevées le soir que le matin. La polypnée a été plus marquée chez les poulets du lot 2: 90 mouvements respiratoires par minute le matin et 122 en fin d’après-midi. Pour le lot 1 ce paramètre est de 88 le matin et de 121 le soir et pour le lot témoin 82 le matin et 110 le soir. Les valeurs du pH sont respectivement de 7,22 ; 7,44 et 7,16 pour le lot 1, le lot 2 et le lot témoin. Au total, pour toutes ces réactions organo-végétatives, il n’y pas de différences significatives entre les différents lots de poulets. 2. Pour les performances de croissance Les quantités d’aliment consommées pendant cette période estivale étaient en moyenne 97,27g pour le lot 1 ; 93,53g pour le lot 2 et 102,98g pour le lot témoin. Le gain de poids était plus marqué chez les poulets du lot témoin par rapport aux lots essai1 et 2 : le GMQ était en moyenne 31,09 ; 30,54 ; 32,48 pour respectivement les lot1 ,2 et le lot témoin. L’indice de consommation alimentaire enregistré lors de cet essai est plus important avec le lot témoin : 1,45 contre 1,37 et 1,33 pour respectivement les lots 1 et 2. Durant les trois premières semaines d’essai, le lot 1 a exprimé les meilleures performances de croissance avec un poids moyen de 0,747 kg contre 0,685 kg pour le lot 2 et 0,716 kg pour le lot témoin.
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Cependant, à la fin des 45jours d’élevage, le lot Témoin a pris le dessus par rapport aux deux lots consommant l’additif alimentaire. Le poids moyen par poulet au terme de la période d’élevage est de 1,66 kg pour le lot témoin, 1,56 kg pour le lot1 et 1,52 kg pour le lot2. Le taux de mortalité global est de 12%. Mais, il y a eu plus de morts chez les sujets consommant le « Nutricool », contrairement aux sujets du lot témoin. Le taux de mortalité par lot est respectivement de 11,9% pour le lot 1, de 17,9% pour le lot 2 et de 6,06% pour le lot témoin. En dehors du taux de mortalité, nous n’avons pas enregistré de différence significative dans les performances de croissance des trois lots de poulets. 3. Pour la rentabilité économique Sur la base du coût de l’aliment et des recettes issus de la vente des carcasses de poulet, le bénéfice obtenu par poulet était de 332,27 FCFA pour le lot 1, de 28,23 FCFA pour le lot 2 et de 625 FCFA pour le lot témoin. La rentabilité économique est faible dans le lot 2 recevant la part la plus importante de l’additif alimentaire. L’utilisation du « Nutricool » dans la ration du poulet de chair a plutôt réduit la rentabilité de l’élevage. Globalement, tout comme Sanogo (2015), nous avons constaté que l’incorporation du « Nutricool » dans la ration alimentaire des poulets de chair soumis à un stress thermique, n’a pas un effet favorable sur leurs réactions organo-végétatives ainsi que sur leurs performances de croissance. Au contraire, avec ce produit, le taux de mortalité est plus élevé et la rentabilité économique est réduite. En définitive, l’impact du « Nutricool » semble être faible dans la lutte contre le stress thermique, tout au moins dans les conditions estivales de la région périurbaine de Dakar. Il se pourrait qu’à des températures ambiantes plus élevées pouvant conduire à la limite de l’efficacité de la lutte contre la chaleur du poulet de chair, le « Nutricool » puisse être efficace pour réduire les effets néfastes de la chaleur. C’est pourquoi, nous préconisons d’autres investigations sur ce produit dans la lutte contre le stress thermique qui constitue un obstacle majeur à l’essor de l’aviculture en Afrique tropicale en général et au Sénégal en particulier.
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et
mes aînés: d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;
de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure».
EVALUATION DES EFFETS DU NUTRICOOL SUR LA LUTTE CONTRE LE STRESS THERMIQUE CHEZ LE POULET DE CHAIR ELEVE DANS LES CONDITIONS ESTIVALES DE LA REGION PERIURBAINE DE DAKAR. En Afrique de l’ouest en général et au Sénégal en particulier, l’intensification des productions avicoles se trouve confrontée à un obstacle majeur, la hausse des températures en période estivale qui est à l’origine d’une perte économique non négligeable liée à une baisse des performances zootechniques. L’objectif de ce travail a été de lutter contre les effets néfastes de la chaleur avec l’utilisation d’additif alimentaire à savoir le Nutricool. L’efficacité du produit a été évaluée dans la lutte des poulets de chair contre le stress thermique à travers les réactions organo-végétatives, les performances de croissance et de la rentabilité économique. L’étude s’est déroulée aux mois de septembre et octobre 2016 dans la région périurbaine de Dakar, à KEUR NDIAYE LO avec un effectif de 200 sujets de souche Cobb500. Les sujets étaient répartis en trois lots de 67 et 66 poulets, dont les lots 1 et 2 recevaient l’additif alimentaire à raison respectivement de 1kg et 2kg/ tonne d’aliment et le lot 3 considéré comme lot témoin qui recevait l’aliment classique. Les résultats obtenus sur la base des paramètres tels que : 1. La fréquence respiratoire 2. Le Ph sanguin 3. La consommation alimentaire 4. L’évolution pondérale 5. Le gain de poids quotidien 6. L’indice de consommation alimentaire 7. La mortalité et 8. La rentabilité économique, montrent que l’incorporation du Nutricool dans la ration alimentaire n’a pas amélioré les capacités du poulet de chair à lutter contre le stress thermique. Au contraire, ce produit a occasionné une augmentation du taux de mortalité et une baisse de la rentabilité économique par rapport aux témoins. MOTS Clé : Nutricool ; stress thermique ; poulets ; performance de croissance. Auteur : ousmane SALL louga Tel : 778034037 ; Email : ousmane1703@yahoo.fr