UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRE (E.I.S.M.V) ANNEE 2017
N° 036
ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET DE FERME PEDAGOGIQUE ET EXPERIMENTALE POUR L’EISMV THESE Présentée et soutenue publiquement le 25 Novembre 2017 à 9h devant la FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE DE DAKAR Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Pierre-François Sylvain MAI Né le 01 Août 1991 à Rodez (Midi-Pyrénées)
JURY Président :
M. Djibril FALL Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’OdontoStomatologie de Dakar.
Directeur et Rapporteur de Thèse :
M. Rock Allister LAPO Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar
Membre :
Madame Mireille Catherine KADJA WONOU Maître de conférences agrégée à l’EISMV de Dakar
Co-Directeur de Thèse :
M. Walter OSSEBI Assistant à l’EISMV de Dakar
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR BP : 5077-DAKAR (Sénégal) Tél : (00221) 33 865 10 Télécopie (00221) 825 42 83 COMITE DE DIRECTION LE DIRECTEUR GENERAL Professeur Yalacé Yamba KABORET LES COORDONNATEURS Professeur Rianatou Bada ALAMBEDJI Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires Professeur Ayao MISSOHOU Coordonnateur de la Coopération Internationale Professeur Alain Richi WALADJO KAMGA Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine Professeur Yaghouba KANE Coordonnateur de la Recherche/Développement Année universitaire 2016-2017
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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS ANIMALES Chef de département : M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé
PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIETHERAPEUTIQUE M. Rock Allister LAPO, Maître de Conférences Agrégé M. Moussa ASSANE, Professeur vacataire
ANATOMIE–HISTOLOGIE–EMBRYOLOGIE M. Serge Niangaran BAKOU, Professeur M. Gualbert S. NTEME ELLA, Maître de Conférences Agrégé
CHIRURGIE-REPRODUTION M. Alain RichiKamga WALADJO, Maître de Conférences Agrégé M. Papa El Hassane DIOP, Professeur vacataire ECONOMIE RURALE ET GESTION M. Walter OSSEBI, Assistant
PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. Adama SOW, Maître de Conférences Agrégé M. Miguiri KALANDI, Assistant M. Germain Jêrome SAWADOGO, Professeur vacataire ZOOTECHNIE – ALIMENTATION M. Ayao MISSOHOU, Professeur M. Simplice AYSSIWEDE, Maître de Conférences Agrégé M. SahidiAdamou Docteur Vétérinaire vacataire
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT Chef de département : M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE ANIMALES (HIDAOA) M. Serigne Khalifa Babacar SYLLA, Maître de Conférences Agrégé Mlle Bellancille MUSABYEMARIYA, Maître de Conférences Agrégé
PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE-CLINIQUE AMBULANTE M. YalacéYamba KABORET, Professeur M. Yaghouba KANE, Maître de Conférences Agrégé Mme Mireille KADJA WONOU, Maître de Conférences Agrégé
MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur M. Philippe KONE, Maître de Conférences Agrégé (disponilité) Justin Ayayi AKAKPO, Professeur vacataire PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRESZOOLOGIE APPLIQUEE M. Oubri Bassa GBATI, Maître de Conférences Agrégé M. Dieudoné L. DAHOUROU,Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche
PHARMACIE-TOXICOLOGIE M. Assionbon TEKO AGBO, Chargé de recherche M. Gilbert Komlan AKODA, Maître Assistant (disponibilité) M. Abdou Moumouni ASSOUMY, Maître Assistant M. Estri Kokou PENOUKOU Docteur Vétérinaire vacataire
DEPARTEMENT COMMUNICATION Chef de département : Ayao MISSOHOU, Professeur
BIBLIOTHEQUE Mamadia DIA, Documentaliste Mlle Ndella FALL MISSOHOU, Bibliothécaire SERVICE DE LA SCOLARITE M. Théophraste LAFIA, Chef de Scolarité M. Mohamed Makhtar NDIAYE, agent administratif Mlle Astou BATHILY MBENGUE, agent administratif
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DEDICACE Je dédie ce travail à toutes les personnes qui, de près ou de loin, m’ont permis de confectionner ce document, plus particulièrement à :
-
Monsieur Walter OSSEBI, vous avez usé énormément d’énergie et de temps à m’aider et à m’orienter tout au long de mes travaux et de la rédaction de cette thèse. Rien n’aurait été possible sans votre bienveillance. Ce document est le votre.
-
Tous les enseignants et les étudiants de l’EISMV, qui ont bien voulu participer aux enquêtes que j’ai menées, malgré les emplois du temps très chargés de chacun d’entre vous.
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REMERCIEMENTS
Je remercie vivement tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont soutenu durant ces longues années d’études. Je remercie particulièrement : Mes parents : mon père Philippe et ma mère Anne-Marie. Le mot « merci » me parait ici trop faible, mais merci d’avoir toujours été là pour moi, merci pour vos encouragements, votre grande patience et votre soutien sans faille. Je vous aime. Ma sœur Caroline, la meilleure des sœurs sans qui ma vie aurait été bien plus ennuyante. Tu es toujours là quand j’ai besoin de toi, même à l’autre bout du monde. Je t’aime. Toute ma famille : grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines sans qui rien n’aurait été possible. Merci de m’avoir soutenu et encouragé depuis ma naissance et tout au long de ce périple. Mon grand-père, Gilbert, tu m’as toujours soutenu et tu as suivi avec attention le début de cette aventure Sénégalaise. Le destin, parfois cruel, t’as emporté, mais je sais que tu continues de veiller sur moi et j’espère qu’aujourd’hui tu es fier de ton petit fils. Mes amis Ruthénois, depuis la France vous avez suivi chacun de mes pas dans ce pays et il m’apparait évident de remercier la bande à Combret dans ce travail. La communauté Française de l’EISMV, Mylène, Noémie, Marilyne, Romain, Bertrand, Franck, Thémo, Enguerrand, pour tous ces moments passés ensembles je vous remercie tous. Le club de rugby des S’en fout le Score de Dakar, pour toutes ces années, pour tous ces moments de joies et de peines, merci. La 44ème promotion de l’EISMV de Dakar. Merci pour cette solidarité durant ces années de galère. Je ne vous oublierai pas. La famille JEANTIN et la famille PEYRAT, merci pour toutes nos aventures et tous ces excellents moments de partage. Il y en aura d’autres. Camille, pour tous ces moments passés et pour ceux à venir. Je t’aime.
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A NOS MAÎTRES ET JUGES A notre Maître et Président du jury, Monsieur Djibril FALL, Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar. Vous nous faites un immense honneur en acceptant la présidence de notre jury de thèse malgré vos occupations prenantes. Votre abord facile et la spontanéité avec laquelle vous avez réagi face à notre sollicitation nous ont profondément touchés. Soyez assuré de notre profonde reconnaissance et de nos hommages respectueux.
A notre Maître et Rapporteur de thèse, Monsieur Rock Allister LAPO, Maître de conférences agrégé à l’EISMV de Dakar. Délaissant vos multiples occupations, vous avez accepté de diriger et de rapporter ce travail de thèse. Cet honneur que vous nous faites est la preuve de vos qualités scientifiques et surtout humaines qui imposent respect et admiration. Sincères reconnaissances.
A notre Maître et Juge, Madame Mireille Catherine KADJA WONOU, Maître de conférences agrégée à l’EISMV de Dakar. Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail. Vous nous donnez l’occasion de vous écouter et de profiter de vos connaissances scientifiques pour améliorer ce travail qui nous est cher. Nous vous disons merci.
v
A notre Maître et co-directeur de thèse, Monsieur Walter OSSEBI, Assistant à l’EISMV, votre rigueur et votre amour du travail bien fait sont autant de qualités qui nous sont chères. Soyez assuré de nos profonds remerciements et admiration.
vi
« Par délibération, la faculté et l’école ont décidé que les opinions émises dans les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leurs donner aucune approbation, ni improbation ».
vii
LISTE DES ABREVIATIONS ABF
:
Architecte des bâtiments de France
AEVD
:
Association des Etudiants Vétérinaires de Dakar
Ah
:
Ampère pendant une heure
A
:
Ampère
CA
:
Conseil d’administration
CCBTP
:
Consolidaire constructions de Bâtiments et Travaux Publiques
CDC
:
Center of Disease Control
CDE
:
Consortium d’Entreprise
CEDEAO
:
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CEP
:
Cellule d’Etude et de Planification
cm
:
Centimètre
CONAGA
:
Comité National de lutte contre la grippe aviaire
CPEV
:
Certificat Préparatoire aux Etudes Vétérinaires
CRDI
:
Centre de Recherches pour le Développement
CTA
:
Technical Center for Agricultural and Rural Cooperation
DEA
:
Diplôme d’Etudes Approfondies
DIREL
:
Direction de l’Elevage
DL 50
:
Dose Létale Médiane
EAMAU
:
Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme
viii
EISMV
:
Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar
ENVA
:
Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
FAC
:
Fonds d’Aide et de Coopération
FAO
:
Food and Agriculture Organisation
FCFA
:
Franc de la Communauté Financière en Afrique
FED
:
Fonds Européen de Développement
g
:
Gramme
GMQ
:
Gain Moyen Quotidien
IAHP
:
Influenza Aviaire Hautement Pathogène
IC
:
Indice de consommation
ISMV
:
Institut des Sciences et médecine vétérinaire
J
:
Jours
Kg
:
Kilogramme
L
:
Litre
LACOMEV :
Laboratoire de contrôle des médicaments vétérinaires
LMD
:
Licence Master Doctorat
LMR
:
Limite Maximale de Résidus
m
:
Mètre
m²
:
Mètre carré
m3
:
Mètre cube
MEPA
:
Ministère de l’Elevage et des Productions Animales
NMA
:
Nouvelle Minoterie Africaine
ix
OCHA
:
Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
OCAM
:
Organisation Commune Africaine et Malgache
OCAMM
:
Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne
OIE
:
Organisation Mondiale de Santé Animale
OMS
:
Organisation Mondiale de Santé
PACE
:
Pan African Program for control of epizootic
PATS
:
Personnel Administratif, Technique et de Service
PIB
:
Produit Intérieur Brut
PRODEC
:
Projet d’élevage de Porcs en Casamance
S
:
Semestre
SDE
:
Sénégalaise des Eaux
TP
:
Travaux Pratiques
UA-IBAR
:
Interafrican Bureau for Animal Resources
UAM
:
Union Africaine et Malgache
UAMCE
:
Union Africaine et Malgache de Coopération Economique
UE
:
Unité d’Enseignement
UEMOA
:
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UNICEF
:
Fonds des Nations Unies Pour l’Enfance
V
:
Volt
W
:
Watt
Wh
:
Watts-heures
x
LISTE DES FIGURES Figure 1
: Localisation de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV ......................................................................................... 40
Figure 2
: Plan de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV ............................................................................................. 43
Figure 3
: Niveau de satisfaction des enseignants au sujet de la formation pratique actuelle à l’EISMV. .............................................................. 65
Figure 4
: Niveau de satisfaction des enseignants au sujet des locaux pédagogiques de l’EISMV. ................................................................. 66
Figure 5
: Niveau de satisfaction des enseignants au sujet du matériel pédagogique de l’EISMV. .................................................................. 66
Figure 6
: Avis des enseignants au sujet de la gestion de la nouvelle ferme ...... 67
Figure 7
: Espèces animales souhaitées par les enseignants dans la nouvelle ferme ................................................................................................... 68
Figure 8
: Effectifs d’ovins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. .................................................................................................. 69
Figure 9
: Effectifs de caprins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. ................................................................................... 69
Figure 10
: Effectifs de porcins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. ................................................................................... 70
Figure 11
: Effectifs de poulets de chair souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. ................................................................................... 70
Figure 12
: Niveau de satisfaction des étudiants au sujet de la formation pratique actuelle à l’EISMV. .............................................................. 71
xi
Figure 13
: Niveau de satisfaction des étudiants au sujet des locaux pédagogiques à l’EISMV. ................................................................... 72
Figure 14
: Niveau de satisfaction des étudiants au sujet du matériel pédagogique de l’EISMV. .................................................................. 72
Figure 15
: Avis des étudiants au sujet de la gestion de la ferme. ........................ 73
Figure 16
: Espèces souhaitées par les étudiants au niveau de la ferme de l’EISMV ............................................................................................. 74
Figure 17
: Effectifs de bovins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. ............................................................................. 75
Figure 18
: Effectifs d’ovins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. ............................................................................. 75
Figure 19
: Effectifs de caprins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. ............................................................................. 76
Figure 20
: Effectifs de porcins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. ............................................................................. 76
Figure 21
: Effectifs de poulets de chair souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. .............................................................. 77
Figure 22
: Plan de masse de la nouvelle ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV ................................................................. 83
xii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I
: Evolution des importations de Moutons de Tabaski au Sénégal de 1996 à 2014 ............................................................. 52
Tableau II
: Evolution des importations contrôlées de viandes au Sénégal (tonnes) de 2000 à 2014 ............................................... 52
Tableau III
: Evolution de la production de viandes et d’abats au Sénégal (en tonnes) de 2000 à 2014 ........................................................ 53
Tableau IV
: Dimensions des ateliers et bâtiments ......................................... 79
Tableau V
: Prix moyen des différentes catégories d’animaux ..................... 85
Tableau VI
: Quantité moyenne des intrants inclus dans l’alimentation des animaux sélectionnés dans la ferme de l’EISMV................ 87
Tableau VII
: Quantité moyenne d’excréments produite et prix du fumier à la ferme de l’EISMV ............................................................... 88
Tableau VIII
: Prix moyens des matériels d’élevage et d’entretien................... 89
Tableau IX
: Prix des aliments concentrés pour animaux ............................... 90
Tableau X
: Prix moyens proposés par les entrepreneurs pour les différentes constructions (en FCFA). ......................................... 92
Tableau XI
: Investissements et renouvellement de la nouvelle ferme........... 97
Tableau XII
: Amortissement ........................................................................... 99
Tableau XIII
: Amortissement (suite) .............................................................. 100
Tableau XIV
: Charges courantes de la nouvelle ferme .................................. 101
Tableau XV
: Besoins en fonds de roulement de la nouvelle ferme .............. 102
Tableau XVI
: Recettes d’exploitation de la nouvelle ferme ........................... 103
Tableau XVII
: Rentabilité de la nouvelle ferme .............................................. 104
xiii
Tableau XVIII
: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 25% ............ 105
Tableau XIX
: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 50% ............ 106
Tableau XX
: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 75%. ........... 107
Tableau XXI
: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 100%. ......... 107
Tableau XXII
: Charges courantes de la ferme en cas d’augmentation du prix du fourrage de 10%. ......................................................... 110
Tableau XXIII
: Besoins en fonds de roulement dans le cas d’une augmentation du prix du fourrage de 10%. .............................. 111
Tableau XXIV
: Recettes de la nouvelle ferme en cas de mortalité d’une bande de poulets par an (1000 sujets) ...................................... 112
Tableau XXV
: Rentabilité de la ferme en cas d’augmentation de 10% du prix du fourrage et de la perte d’une bande de poulets de chair par an. .............................................................................. 113
xiv
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION......................................................................................................... 1 PARTIE I : HISTORIQUE DE L’EISMV ET FORMATION PRATIQUE DANS LE CURSUS VETERINAIRE ......................................................................... 5 CHAPITRE I : CREATION DE L’EISMV DE DAKAR ET EVOLUTION DES INFRASTRUCTURES ET DE LA PEDAGOGIE ........................................................ 6 I. Raisons de la création............................................................................................... 6 II. Aspects politiques de la création de l’EISMV ........................................................ 7 II.1. Conférences des chefs d’Etat et de Gouvernement et autres rencontres de l’OCAM ........................................................................................................ 7 II.2. Autres rencontres internationales ..................................................................... 8 III. Organisation et programme de construction ......................................................... 9 III.1. Locaux du terrain de l’université .................................................................. 10 III.1.1. Locaux administratifs ............................................................................. 10 III.1.2. Locaux pédagogiques ............................................................................. 11 III.1.3. Logements des étudiants ......................................................................... 12 III.2. Locaux du terrain des abattoirs ..................................................................... 13 III.2.1. Locaux administratifs et logements ........................................................ 14 III.2.2. Locaux pédagogiques ............................................................................. 14 III.3. Locaux des centres d’enseignements pratiques ............................................ 14 IV. Organisation administrative et pédagogique de l’institut.................................... 15 IV.1. Passage de l’Institut à l’Ecole ....................................................................... 15 IV.2. Accord de siège ............................................................................................. 16 IV.3. Organisation administrative .......................................................................... 17 IV.4. Organisation pédagogique ............................................................................ 17 IV.4.1. Objectifs pédagogiques de la création de l’ISMV.................................. 17 IV.4.2. Enseignements dispensés........................................................................ 18 IV.4.3. Etudes vétérinaires.................................................................................. 20
xv
V. Etude économique de la création de l’EISMV ..................................................... 22 V.1. Financement des infrastructures et équipements de l’institut ........................ 22 V.2. Financement du budget de l’EISMV .............................................................. 23 VI. Evolution des infrastructures de l’EISMV .......................................................... 23 VI.1. Rénovations des infrastructures à l’EISMV ................................................. 23 VI.2. Nouvelles constructions ................................................................................ 24 VII. Evolution de la formation .................................................................................. 25 VII.1. Organisation pédagogique ........................................................................... 25 VII.2. Evolution des systèmes d’enseignements et d’évaluations ......................... 26 VII.2.1. Période de 1968 à 1980 ......................................................................... 26 VII.2.2. Période de 1980 à 2006 ......................................................................... 27 VII.2.3. Période de 2006 à nos jours .................................................................. 28 VII.2.4. Système LMD à l’EISMV ..................................................................... 29 CHAPITRE II : ROLE DE L’EISMV DANS LE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET LA PRESERVATION DE LA SANTE ANIMALE……. ........................................................................................................... 30 I. Productions animales ............................................................................................. 30 I.1. L’amélioration génétique ................................................................................. 30 I.1.1. L’insémination artificielle ......................................................................... 30 I.1.2. Transfert d’embryon .................................................................................. 31 I.2. Alimentation animale ....................................................................................... 32 II. Santé animale ........................................................................................................ 32 II.1. Lutte contre les pathologies animales ............................................................ 32 II.1.1. Pathologies du bétail ................................................................................ 33 II.1.2. Pathologies aviaires.................................................................................. 34 II.1.3. Pathologies des autres animaux ............................................................... 37 II.2. Contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires ..................................... 38 CHAPITRE III : LA FORMATION PRATIQUE A L’EISMV ................................... 40 I. Description de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV ...... 40 I.1. Localisation ...................................................................................................... 40 I.2. Le terrain .......................................................................................................... 40
xvi
I.3. Les bâtiments ................................................................................................... 41 I.4. Historique......................................................................................................... 44 I.5. Activités ........................................................................................................... 44 I.6. Cessation des activités ..................................................................................... 44 I.7. Activités persistantes ....................................................................................... 44 II. Enjeux du développement de la formation pratique ............................................. 45 II.1. Etat des lieux de la formation pratique actuelle à l’EISMV .......................... 45 II.2. La Formation pratique dans les écoles vétérinaires Françaises : cas de l’ENVA ............................................................................................................ 47 CHAPITRE IV : RAPPELS SUR LA REALISATION D’UNE ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET .................................................................................... 50 I. Etude de marché ..................................................................................................... 50 II. Analyser les besoins du projet .............................................................................. 53 III. Etablir des scénarios ............................................................................................ 54 IV. Sélectionner le scénario ....................................................................................... 55 PARTIE
II
:
PERSPECTIVES
D’UNE
NOUVELLE
FERME
PEDAGOGIQUE POUR L’EISMV .......................................................................... 56 CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES .......................................................... 57 I. Matériels ................................................................................................................. 57 II. Méthodes ............................................................................................................... 57 II.1. Elaboration des questionnaires ....................................................................... 57 II.1.1. Questionnaire destiné aux enseignants et aux étudiants de l’EISMV ..... 57 II.1.2. Questionnaires destinés aux professionnels de différents domaines liés au projet ........................................................................................................ 58 II.2. Echantillonnage .............................................................................................. 60 II.2.1. Les enseignants et les étudiants de l’EISMV ........................................... 60 II.2.2. Les professionnels de différents domaines liés au projet......................... 60 II.3. Collecte des données ...................................................................................... 62 II.4. Analyses des données ..................................................................................... 64
xvii
CHAPITRE II : RESULTATS...................................................................................... 65 I. Perception des enseignants et des étudiants de l’EISMV sur la mise en place d’une ferme pédagogique .......................................................................................... 65 I.1. Résultats de l’enquête auprès des enseignants................................................. 65 I.1.1. La formation pratique actuelle à l’EISMV ................................................ 65 I.1.2. La création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme .............. 67 I.1.3. Les animaux de la nouvelle ferme ............................................................. 68 I.2. Résultats de l’enquête auprès des étudiants ..................................................... 71 I.2.1. La formation pratique actuelle à l’EISMV ................................................ 71 I.2.2. La création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme .............. 73 I.2.3. Les animaux de la nouvelle ferme ............................................................. 74 II. Maquette d’une ferme pédagogique ..................................................................... 77 II.1. Les ateliers ...................................................................................................... 77 II.2. Les dépendances ............................................................................................. 79 II.2.1. Logements des étudiants .......................................................................... 79 II.2.2. Logement du gardien ............................................................................... 80 II.2.3. Salle de classe .......................................................................................... 80 II.2.4. Pharmacie ................................................................................................. 81 II.3. Le matériel ...................................................................................................... 81 II.4. Eau .................................................................................................................. 81 II.5. Electricité ........................................................................................................ 81 II.6. Plan de masse ................................................................................................. 82 III. Analyse financière de la ferme ............................................................................ 84 III.1. Présentation du projet .................................................................................... 84 III.1.1. Description sommaire ............................................................................. 84 III.1.2. Localisation ............................................................................................. 84 III.2. Etude de marché : résultats des enquêtes auprès des professionnels de domaines liés à notre projet. ............................................................................ 84 III.2.1. Les animaux d’élevage ........................................................................... 85 III.2.2. Les matériels d’élevage et d’entretien .................................................... 89 III.2.3. Les aliments ............................................................................................ 90
xviii
III.2.4. Les vaccins et médicaments vétérinaires ................................................ 90 III.2.5. L’approvisionnement en eau................................................................... 91 III.2.6. L’électricité ............................................................................................. 91 III.2.7. Les bâtiments .......................................................................................... 92 III.3. Etude technique ............................................................................................. 93 III.3.1. Distribution des produits......................................................................... 93 III.3.2. Hygiène des élevages .............................................................................. 93 III.3.3. Evolution des élevages ........................................................................... 93 III.3.4. Cycle de la production ............................................................................ 94 III.3.4.1. Atelier bovin ..................................................................................... 94 III.3.4.2. Atelier ovin et atelier caprin ............................................................. 94 III.3.4.3. Atelier porcin .................................................................................... 95 III.3.4.4. Atelier poulet de chair ...................................................................... 96 III.4. Investissements et renouvellement ................................................................ 96 III.5. Amortissement .............................................................................................. 98 III.6. Charges courantes ......................................................................................... 98 III.7. Besoins en fonds de roulement ................................................................... 102 III.8. Recettes ....................................................................................................... 102 IV.9. Rentabilité ................................................................................................... 104 IV. Financement ...................................................................................................... 105 IV.1. L’EISMV finance entièrement la ferme ..................................................... 105 IV.2. L’EISMV emprunte .................................................................................... 105 IV.2.1. L’EISMV emprunte 25% du coût du projet ......................................... 105 IV.2.2. L’EISMV emprunte 50% du coût du projet ......................................... 106 IV.2.3. L’EISMV emprunte 75% du coût du projet ......................................... 106 IV.2.4. L’EISMV emprunte 100% du coût du projet ....................................... 107 V. Analyse de sensibilité ......................................................................................... 108 V.1. Investissement .............................................................................................. 108 V.2. Amortissement ............................................................................................. 108 V.3. Charges courantes ........................................................................................ 108 V.4. Les besoins en fonds de roulements ............................................................. 111
xix
V.5. Recettes d’exploitation ................................................................................. 111 V.6. Rentabilité .................................................................................................... 113 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ................................. 114 I. Interprétation des résultats ................................................................................... 114 II. Forces et faiblesses de ce projet .......................................................................... 117 II.1. Les forces...................................................................................................... 117 II.2. Les faiblesses ................................................................................................ 117 III. Hypothèses pour un apport de financement ...................................................... 118 IV. Perspectives d’avenir......................................................................................... 118 CONCLUSION ......................................................................................................... 119 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 121 ANNEXES
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INTRODUCTION L'École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) est une école vétérinaire située à Dakar (Sénégal). Actuellement l'EISMV est composée de 15 États membres qui participent à son budget de fonctionnement. Ces Etats sont les suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Gabon, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Mali. En 1961, à l'occasion des journées médicales de Dakar, fut lancée l'idée de création, dans le cadre de l’Université de Dakar, d'une Faculté vétérinaire pour tous les États d'Afrique d'expression française. En 1971, la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de l’OCAM adopte la convention portant création et organisation de l'école inter-États des sciences et médecine vétérinaires de Dakar. Après avoir fonctionné comme institut de l'université de Dakar de 1968 à 1976, elle a acquis son autonomie complète en 1976 [13]. Après les indépendances, l’un des grands défis à relever par les Etats africains était le développement de l’agriculture. Des compétences spécifiques et adaptées devaient donc être créées. Pour ce faire, il fallait mettre sur pied des formations qui prennent en compte les réalités du terrain, à savoir, les conditions géographiques, climatiques et socioculturelles. C’est ainsi qu’a été créée l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV), qui a pour vocation la formation des docteurs vétérinaires pour ses Etats membres. Depuis sa création, plus de 1400 docteurs vétérinaires ont été diplômés et contribuent désormais, via leurs multiples activités, au développement du continent [27]. Plus que jamais aujourd’hui, les problématiques liées aux productions et à la santé animales méritent de recevoir toute l’attention des gouvernements et des acteurs économiques mondiaux. En effet, l’agriculture au sens large a un poids économique particulier en Afrique de l’Ouest puisque dans la zone de l’UEMOA par exemple (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Guinée-Bissau), elle contribue pour 30% au PIB et emploie plus de 50% de la population active. Dans les pays sahéliens enclavés, la contribution de l’élevage au PIB varie de 10 à 15%. Elle est relativement plus faible dans les pays ouverts sur le littoral que sont, le Sénégal (8%) 1
et le Togo (8%). Ramené au PIB agricole, l’élevage joue un rôle très important, car la part de la production animale évolue dans une fourchette allant de 5% en Côte d’Ivoire à 44% au Mali, avec une moyenne de près de 40% pour les pays du Sahel [35]. Avec plus de 60 millions de têtes de bovins et 160 millions de petits ruminants, 400 millions de volailles, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest s’illustrent comme une région d’élevage par excellence. Sur le plan numérique, et par rapport à l’effectif total en Afrique subsaharienne, cette région compte pour 25% de bovins, 33% d’ovins et 40% de caprins. L’élevage constitue une des principales activités économiques dont sont tributaires les populations les plus pauvres en tant que source d’aliments et de revenus monétaires. Il constitue aussi la principale assurance contre les risques pour des millions de populations pauvres dont les moyens d’existence reposent sur l’agriculture pluviale. Toutefois, ce potentiel en production animale dont recèle la région, demeure encore faiblement valorisé. Une des principales illustrations est que la région demeure trop dépendante des importations extra-africaines pour certains produits animaux comme la viande bovine, les découpes de volailles, etc. En ce qui concerne les produits laitiers par exemple, les importations ont doublé en l’espace de 20 ans, passant en valeur absolue de 223,7 millions de dollars US en 1984 à 529,4 millions de dollars US en 2004. Outre la perte de devises pour les États, ces importations de produits animaux ont été préjudiciables au développement des filières locales de production, notamment les filières laitières et avicoles ; une situation qui renforce la dépendance de la région vis-à-vis de l’extérieur [29]. Avec une croissance annuelle estimée à 4 %, la demande en produits animaux au Sahel et en Afrique de l’Ouest devrait augmenter de plus de 250 % d’ici 2025 alors que le taux de croissance de l’offre en produits animaux est estimé à 2 % actuellement. Cette croissance, même si elle est jugée significative, demeure faible par rapport avec la demande. Les statistiques indiquent même que ce déséquilibre, entre l’offre et la demande, persisterait et s’aggraverait dans les années 2020 [16]. Pour répondre à ces évolutions et aux exigences de la mondialisation, l’EISMV a élaboré un projet d’établissement, validé par le Conseil d’Administration en novembre 2008, qui traduit l’engagement de tous les acteurs, internes et externes, d’œuvrer pour
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l’avènement d’une école ouverte sur son environnement et capable de fournir des offres de formation et des services en adéquation avec les exigences des différents demandeurs. Ce plan a été mis en œuvre sur la période 2008 – 2013. Il prévoyait la mise en œuvre d’une importante modernisation à tous les niveaux de la vie de l’école. En premier lieu, la professionnalisation des enseignements a été renforcée, à travers le passage au système LMD et la mise en place de diplômes complémentaires. Trois masters, avec six spécialités, sont d’ores et déjà opérationnels, et une septième spécialité le sera bientôt dans le cadre du master de faune sauvage qui débute pour cette année scolaire 2017-2018. Des projets d’ouverture de licences professionnelles sont à l’étude. La formation continue a également été développée. Pour accompagner cette dynamique, les infrastructures de l’EISMV seront rénovées et étendues, de façon à offrir à tous les acteurs de l’école, personnels et étudiants, un cadre de vie et de travail qui facilite les activités d’enseignement et de recherche, tout en préservant une atmosphère humaine et conviviale [25]. Dans ce souci d’assurer une formation la plus proche possible des réalités du terrain, l’EISMV met un accent tout particulier sur la formation pratique. Celle-ci s’appuie sur des stages et des travaux pratiques. Les étudiants sont en effet emmenés à réaliser différentes activités, en fonction des différents services, sur le terrain. L’EISMV disposait d’une ferme pédagogique et expérimentale, structure capable d’accueillir les étudiants afin de leur proposer différentes activités pratiques spécialement dans le domaine de la production animale. Malheureusement, cette ferme a dû fermer ses portes pour des raisons administratives. Depuis, les enseignants n’ont d’autres choix que d’emmener les étudiants dans des structures privées (fermes ou cliniques) afin de leur apporter une formation pratique. Cette solution de secours, bien qu’efficace, comporte certains inconvénients. En effet, les structures privées ne responsabilisent pas les étudiants et la mise en pratique des enseignements théoriques reste très superficielle. Les étudiants peuvent assurer des soins mais ils n’assurent que très peu de suivi. Ils assurent des audits de bâtiments et diverses activités vaccinales en élevage mais ne sont pas confrontés aux réalités de la production animale… Pour résumer, l’essentiel des enseignements théoriques ne sont pas appliqués sur le terrain, faute de moyen. Pour régler ce problème et assurer une formation pratique au plus proche des 3
réalités du terrain, la mise en place d’une ferme pédagogique et expérimentale pourrait être une solution. Il n’existe pas, à notre connaissance, d’études sur l’opinion des enseignants et des étudiants se rapportant à un outil de formation tel qu’une ferme pédagogique. Il n’existe pas non plus d’études sur les frais engendrés par ce genre de projet. Pour combler cette lacune, nous avons réalisé une enquête auprès des principaux intéressés, à savoir, les enseignants de l’EISMV, les étudiants de cette même école et tous les professionnels de domaines liés à la création, l’aménagement et la gestion d’une telle ferme. L’objectif principal de ce travail est de réaliser une étude de faisabilité d’un projet de ferme pédagogique et expérimentale pour l’EISMV. Les objectifs spécifiques sont de recueillir l’avis des enseignants et des étudiants de l’EISMV sur : la nécessité, au niveau de la formation vétérinaire, d’une ferme pédagogique ; l’aménagement, les espèces désirées et la gestion d’une telle ferme ; Pour finir, le dernier objectif spécifique est de réaliser une analyse financière d’un projet tel que celui-ci. Dans ce travail, nous traiterons dans une première partie l’historique de l’E.I.S.M.V : sa création, son évolution et ses différents rôles mais aussi la place accordée à la pratique dans la formation vétérinaire. La seconde partie sera consacrée à une simulation d’un projet de création d’une ferme pédagogique.
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PARTIE I : HISTORIQUE DE L’EISMV ET FORMATION PRATIQUE DANS LE CURSUS VETERINAIRE
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CHAPITRE I : CREATION DE L’EISMV DE DAKAR ET EVOLUTION DES INFRASTRUCTURES ET DE LA PEDAGOGIE I. Raisons de la création En 1968, l’Afrique comptait 8 Facultés vétérinaires toutes logées dans des pays anglophones ou arabophones. Malgré l’importance de son cheptel, la zone Francophone ne disposait d’aucun établissement d’enseignement supérieur en sciences et médecine vétérinaires ; les pays étaient ainsi obligés d’envoyer leurs étudiants en Europe ou en Amérique pour la formation dans ce secteur vital. La formation effectuée à l’extérieur du continent était extrêmement variée en ce qui concerne les programmes d’enseignement, la durée des études et les diplômes octroyés [6]. Du fait de la diversité des enseignements reçus à travers le monde, il se créait une dysharmonie dans l’exercice concerté de la profession au niveau des différents services ; toutefois les nouveaux diplômés, devraient se réadapter aux conditions tropicales avant l’exercice de la profession. Il était donc impératif de créer en Afrique francophone un établissement capable de former des cadres dont le profil répond aux exigences du développement du secteur de l’élevage [30]. C’est ce que le Professeur ROZIER, alors professeur de la chaire d’Hygiène et Industries des Denrées Alimentaires d’Origine Animales, reconnait en affirmant que « pour mettre au point un enseignement supérieur destiné aux pays francophones au Sud du Sahara, il a fallu tenir compte de la variété des conditions écologiques, allant du sahel aux régions équatoriales et des caractères particuliers de l’élevage » [36]. En plus des besoins qualitatifs des pays, en cadre supérieurs de l’élevage, la formation devait également répondre à leurs besoins quantitatifs. Par ailleurs, une des caractéristiques générales des pays membres après les indépendances était la pénurie de cadres supérieurs notamment dans le secteur rural qui concentre l’activité dominante de l’économie. En effet, la FAO prévoyait pour les pays en voie de développement 1 vétérinaire pour 10.000 unités animales alors que dans les pays africains, le rapport se situait autour d’un vétérinaire pour 248 000 unités animales au Tchad, un vétérinaire pour 68 000 unités animales au Sénégal [5]. Il fallait donc mettre en place un établissement capable de former des vétérinaires pour combler ce manque.
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II. Aspects politiques de la création de l’EISMV II.1. Conférences des chefs d’Etat et de Gouvernement et autres rencontres de l’OCAM L’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) était une Organisation intergouvernementale qui avait pour but principal la coopération économique, culturelle et sociale entre ses membres. Elle a été créée en Février 1965, par 12 États africains francophones qui sont le Tchad, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Dahomey (Actuel Bénin), le Gabon, la Haute-Volta (Actuel Burkina Faso), la Mauritanie, le Niger, Madagascar, la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Dans la même année, le Togo adhère à l’organisation. En 1970, l’adhésion de la République Démocratique du Congo et du Rwanda porte le nombre d’Etats membres à 15. Elle fut Créée à Nouakchott par la transformation de l’Union Africaine et Malgache de Coopération Economique (UAMCE, ex-UAM créée en septembre 1961), en Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) ; elle devient Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne (OCAMM) avec l’adhésion de l’ile Maurice avant de redevenir OCAM en 1973 après le retrait de Madagascar. Elle a été dissoute en 1985 [39]. Cette institution a joué un rôle primordial dans la création de l’EISMV. En effet, l’école faisait partie des entreprises communes de l’organisation, avec d’autres institutions comme l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) au Togo, l’Institut d’Informatique au Gabon, l’Ecole du bilinguisme à Maurice, mais aussi Air Afrique, etc. L’étude du projet de création d’une faculté vétérinaire au sein de l’Université de Dakar fut émise à l’occasion des Journées Médicales de Dakar en Mars 1963. Une année après, en Mars 1964, les chefs d’Etats de l’UAM (Union Africaine et Malgache) réunis à Dakar recommandent la poursuite de cette étude, après l’examen du projet présenté par le gouvernement sénégalais. Ceci va aboutir à l’élaboration en octobre 1964, de l’avant-projet de création de l’ISMV qui fut approuvé par le président de la République du Sénégal [3]. En 1965, le projet est soumis aux autres Etats membres de l’OCAM. 7
Ainsi, à la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OCAM tenue à Tananarive du 25 au 27 Juin 1966, fut adoptée la résolution N°10 visant à créer au sein de l’Université de Dakar, une institution de formation de docteurs vétérinaires, rattachée à la faculté des sciences, dénommée Institut des Sciences et Médecine Vétérinaire (ISMV) de Dakar. La Conférence des Ministres de l’éducation nationale tenue à Paris les 24 et 25 avril 1967, précédée de la commission mixte franco-sénégalaise de l’enseignement supérieur, émet un avis favorable pour l’ouverture au sein de l’Université de Dakar, de l’année préparatoire aux études vétérinaires, au cours de l’année académique 19671968. En 1968, le Conseil des Ministres de l’OCAM est saisi pour l’examen des projets de décrets portant ouverture d’une année préparatoire et la création d’un institut des sciences et médecine vétérinaires transitoire ainsi qu’une étude de financement suivant la procédure du Fonds Européen de Développement (FED). En Janvier 1969, fut adoptée la résolution N°13 sur la création de l’institut des sciences et médecine vétérinaires à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements tenue à Kinshasa. L’année suivante à Yaoundé, le Conseil des Ministres des Etats membres de l’OCAM étudie le financement, le budget et les statuts du futur établissement. Le projet de création de cette institution sous régionale de formation vétérinaire fut finalisé en Janvier 1971 par l’examen et l’adoption de la convention portant création et organisation de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OCAM, tenue à Fort-Lamy [5]. II.2. Autres rencontres internationales L’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a joué également un rôle important dans la création de l’EISMV. En effet, dès avril 1960, la première réunion internationale FAO/OMS sur l’enseignement vétérinaire, tenue à Londres, a constaté le besoin des pays d’Afrique d’expression française en vétérinaires et propose une étude pour la création d’un centre d’enseignement vétérinaire pour y faire face. Il
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fut alors mis en place un groupe d’experts chargé d’étudier cette question. Ainsi, en Mars 1962, ce groupe d’experts désigne l’Université de Dakar comme cadre le plus apte à accueillir cet établissement d’enseignement. A l’occasion des Journées Médicales de Dakar en 1963, les Ministres de l’éducation nationale et de l’économie rurale du Sénégal, lancent l’étude d’un projet de création d’une faculté vétérinaire au sein de l’Université de Dakar. L’avant-projet de création de cette institution fut mis en place en 1964, et le document présenté lors de la deuxième rencontre internationale FAO/OMS sur l’enseignement vétérinaire tenue Copenhague du 12 au 21 Août 1965. L’année suivante fut adoptée une résolution de création de cet institut d’enseignement vétérinaire au sein de l’Université de Dakar. La première réunion internationale de l’enseignement vétérinaire en Afrique d’expression française, tenue à Dakar du 12 au 16 Décembre 1966 s’est penchée sur la nécessité du caractère interétatique de cet institut. Ainsi, à la première réunion de la commission technique spéciale de l’enseignement vétérinaire tenue à Dakar du 29 Mai au 2 Juin 1967, il fut recommandé l’élaboration des textes relatifs à la création d’un institut des sciences et médecine vétérinaires transitoire dont l’année préparatoire a été ouverte le 2 Décembre 1967 [5] et les textes portant création de la future institution, l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires, adoptés en 1971, à Fort Lamy (actuel Ndjaména). III. Organisation et programme de construction La création d’un établissement d’enseignement supérieur vétérinaire implique la mise en place d’un certain nombre d’infrastructures et d’équipements. Ainsi un programme de construction des locaux pédagogiques, administratifs et ceux de la cité des étudiants a été mis en place. L’étude architecturale de la construction et de l’équipement a été faite par un architecte italien sur financement de la Commission Economique Européenne, pour le compte du Sénégal. Par contre, le financement de l’ensemble du programme fut assuré par le premier Fonds Européen de Développement (FED), comme projet régional. Les travaux ont été réalisés par le « Consortium d’Entreprise » CDE, et la surveillance assurée par la Direction de la Construction et de l’Habitat du Sénégal et un ingénieur de la Délégation de la 9
Commission des Communautés Européennes à Dakar. Les bâtiments administratifs ont été réalisés sur le terrain du campus universitaire, d’une superficie de 4,8 ha. Les bâtiments pédagogiques sont répartis sur 4 sites à savoir, le terrain du campus de l’université, pour les enseignements théoriques et pratiques, la zone des abattoirs (2,5ha) pour les enseignements cliniques, les centres zootechniques de recherche de Kolda et de Dahra pour les stages de zootechnie et à Sangalcam pour la ferme expérimentale. Tous ces terrains ont été mis à la disposition de l’école par le Gouvernement du Sénégal. III.1. Locaux du terrain de l’université Au niveau du terrain situé sur le campus de l’université, mis à disposition par le Gouvernement du Sénégal, ont été construits les locaux administratifs, les locaux pédagogiques et la cité des étudiants. III.1.1. Locaux administratifs La construction de ces locaux a été faite de telle sorte qu’ils constituent un bloc. Ainsi ces locaux comprennent : -
Bureau du Directeur
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Secrétariat
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Salle d’attente
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Bureau de la scolarité
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Bureau de la comptabilité
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Bureau du responsable administratif
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Bureau du Secrétaire Général
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Salle de conseil
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Bibliothèque
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Bureau du bibliothécaire
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Bureau du concierge
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Standard téléphonique
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Bureau du courrier
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Salle de ronéo et de dépôt
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Dépôt magasin
Les locaux de ce bloc administratif occupent une surface d’environ 335 m². En plus des locaux de l’administration, il a été prévu une infirmerie rattachée au bloc administratif et le logement du concierge, à l’entrée du complexe, à côté de l’emplacement de la cité des étudiants. III.1.2. Locaux pédagogiques Ces locaux comprennent : -
Des salles banalisées pour les cours théoriques
Elles sont constituées d’une salle de cours pour 30 étudiants, de 2 amphithéâtres de 60 places chacun et de 2 locaux annexes comprenant une cabine de projection et une salle de préparation. -
Des locaux spécialisés
Ils sont construits pour certaines activités et les travaux pratiques. Ces locaux varient en fonction des différentes destinations liées aux disciplines ou chaires. -
Les bureaux des enseignants
Ils comprennent pour chaque chaire, un bureau du Professeur, un bureau de l’assistant, le secrétariat, la salle des archives, le magasin et le laboratoire de recherche. -
Salle de réunion
Cette salle sert aux différentes rencontres du personnel enseignant et administratif de l’EISMV. -
Locaux divers
Ces locaux comprennent un local d’incinération, un atelier d’entretien, un garage, un dépôt et un poste de transformation. -
Des locaux sanitaires pour le personnel administratif, les enseignants et les étudiants.
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III.1.3. Logements des étudiants La construction de la cité des étudiants s’est achevée en 1981 comme l’ensemble des bâtiments de l’EISMV. En effet, pour permettre aux étudiants de la nouvelle institution d’être le plus proche possible de leur lieu d’enseignement, il a été construit, une cité des étudiants sur le terrain du campus de l’université. Cette cité, au départ était constituée de deux pavillons (pavillon A et pavillon B). Le pavillon A compte 36 chambres doubles soit 72 lits et le pavillon B 32 chambres individuelles. Cette cité, au départ, comptait ainsi 104 lits qui devraient être répartis entre les étudiants de l’EISMV en fonction du quota de chaque pays. Par la suite cette cité a été étendue en 1985 avec la construction d’un nouveau pavillon, le pavillon C qui compte 48 chambres individuelles, ce qui rapportait le nombre total de lits à 152. En plus des chambres, la cité comporte également un foyer, une boutique pour les besoins divers des étudiants. L’admission et la discipline à la cité sont définies par un règlement intérieur. Ainsi pour bénéficier d’une chambre en cité, il faut être un étudiant régulièrement inscrit à l’Ecole et faire une demande adressée au Directeur au plus tard le 15 novembre de l’année en cours. Il faut avant l’admission dans la cité, verser une caution et s’engager par écrit à se conformer aux dispositions du règlement de la cité. Toutefois, dans la limite des places disponibles et moyennant un tarif d’hébergement supérieur au tarif habituel fixé par le Conseil d’administration ; des étudiants d‘une autre université étrangère de passage à Dakar ainsi que des enseignants, des chercheurs, des congressistes et autres groupes de passage peuvent être admis au cours de l’année scolaire et pendant les vacances à la cité. A l’admission à la cité, chaque étudiant bénéficie d’un matériel mis à sa disposition. Ce matériel se composait de 2 draps, d’un matelas, d’une couverture, d’une table, d’une taie d’oreiller, d’une chaise, d’un oreiller, d’une corbeille, d’un lit et d’une lampe de table. Pendant tout son séjour il doit veiller sur ce matériel et le rendre en parfait état à sa sortie de la cité. Les étudiants perdent le bénéfice de la chambre après la soutenance de thèse, dans un délai d’un mois pour les sénégalais et de 3 mois pour les étudiants non sénégalais. 12
Toutefois, les moniteurs ayant soutenus leur thèse, peuvent garder leur chambre jusqu’à la fin des examens de l’année académique en cours. Cette cité est administrée par un intendant nommée par le Directeur. En plus la gestion de la cité est assurée par un comité qui exerce un contrôle sur le fonctionnement de la Cité. Il se charge de la distribution des chambres aux étudiants selon le règlement intérieur de la cité des étudiants. Ce comité est composé de : -
le Directeur de l’EISMV ou son représentant, Président ;
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l’Intendant de la Cité, Secrétaire ;
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un représentant des enseignants désigné par le Conseil du Corps enseignant ;
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un représentant du personnel administratif, technique et de service désigné par les délégués du PATS ;
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deux représentants des élèves désignés par l’Amicale des Elèves Vétérinaires de Dakar (AEVD).
III.2. Locaux du terrain des abattoirs Les locaux situés sur le terrain des abattoirs sont réservés aux enseignements cliniques. Le choix porté sur cette zone s’explique par le fait de sa proximité avec l’abattoir de Dakar avec : -
La présence de nombreux animaux arrivant aux abattoirs,
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Les possibilités nombreuses offertes par les abattoirs eux-mêmes (inspection des viandes et description des lésions, parasitologie, etc.),
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L’utilisation dans un avenir plus ou moins proche du foiral pour les cas cliniques à des fins d’enseignement,
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La proximité immédiate de Pikine qui permettra d’alimenter la clinique en animaux divers.
Ainsi pour un meilleur fonctionnement de cette annexe, il a été prévu un certain nombre de locaux.
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III.2.1. Locaux administratifs et logements Ces locaux se composent du bureau du chef de la clinique, du secrétariat, des bureaux administratifs, bureaux des entrées et des sorties et le bureau du concierge. Il y a également dans ce complexe un logement du concierge et 2 chambres pour le personnel de sécurité. III.2.2. Locaux pédagogiques Les locaux pédagogiques se composent d’un amphithéâtre et de locaux annexes. On y distingue également deux salles d’opération, une salle de radiographie, une salle d’anesthésie, un laboratoire, une salle de laverie et de stérilisation, une salle d’autopsie, une chambre froide, un hôpital avec des stalles, un hangar, deux salles de consultation, une pharmacie, un abattoir expérimental. Il y a aussi des locaux réservés aux enseignants et aux étudiants pour leurs travaux divers liés aux séances de clinique. Il y a aussi un local pour le personnel, un hangar à fourrage, un hangar pour la préparation de certains aliments, un local d’incinération et bien d’autres locaux comme des sanitaires-vestiaires pour les enseignants, le personnel administratif et les étudiants. III.3. Locaux des centres d’enseignements pratiques Pour permettre aux étudiants d’effectuer des stages pratiques de zootechnie, de mener des actions sur le terrain, (prophylaxie, encadrement rural, utilisation des parcours, hydraulique pastorale) l’établissement a choisi de s’appuyer sur les centres zootechniques de recherche de Dahra et Kolda. Ces centres ont des installations techniques nécessaires pour que les enseignements se déroulent dans de bonnes conditions. Toutefois certains locaux complémentaires ont été mis en place. Il s’agit d’une résidence comportant 30 chambres d’étudiants, 3 chambres de professeurs une salle de bain, des sanitaires, une cuisine, une salle polyvalente de restaurant, une cuisine collective, un logement pour le cuisinier et le gardien, un logement pour l’assistant d’élevage, un couloir d’aspersion, un parc de vaccination et d’autres locaux divers.
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IV. Organisation administrative et pédagogique de l’institut IV.1. Passage de l’Institut à l’Ecole La création du centre supérieur d’enseignement vétérinaire repose sur les textes du Gouvernement du Sénégal et s’est finalisée en 1969 par la signature du décret présidentiel N°69-402 du 31 Mars 1969. Ce décret stipule que l’établissement est un institut d’université à caractère interétatique qui a une double vocation d’enseignement et de recherche [37]. L’institut est dirigé, sous l’autorité du Conseil d’Administration, par un Directeur, nommé pour une période de 3 ans renouvelable par le Recteur de l’Université. Le Français Jean FERNEY, Enseignant de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, a été le premier Directeur de l’école. Il a été nommé en 1968, date de démarrage de l’enseignement vétérinaire. Il a séjourné au Sénégal dès 1967, pour préparer la première rentrée et suivre le déroulement de la première année préparatoire qui se déroulait à la Faculté des Sciences de l’Université de Dakar, (le Certificat Préparatoire aux Etudes Vétérinaires-CPEV). Le Professeur FERNEY resta Directeur de l’établissement jusqu’en Juin 1976. L’évolution prévue au départ n’a guère été suivie. En effet, en Octobre 1968, s’ouvrait la première année d’étude à l’Institut des Sciences et Médecine Vétérinaires de l’Université de Dakar, avec 12 étudiants. Cet établissement devait ensuite se transformer en Faculté de plein exercice, à structure Interétatique, dès la mise en place du cycle complet de formation c’est-à-dire à l’ouverture de la 4ème Année d’études [5]. Toutefois, cette évolution allait être modifiée, car en Janvier 1971, à Ndjamena (ex Fort-Lamy), la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OCAM adopte la Convention portant création et organisation de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV), Convention qui sera modifiée en Juin 1979, toujours par la Conférence au sommet de l’OCAM, conformément aux décisions arrêtées à Bangui en 1974 et relatives à l’ouverture des Institutions spécialisées de l’OCAM aux Etats non membres de cette Organisation. A sa création, l’Institut a fonctionné dans des locaux provisoires, mis à sa disposition par l’Université de Dakar et principalement par la Faculté des Sciences d’une part et, d’autre part, dans des locaux construits grâce à l’assistance financière du Fonds d’Aide
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et de Coopération (FAC) de la République Française. Parallèlement à l’installation dans ces locaux provisoires, des démarches furent entreprises pour constituer le dossier de réalisation des infrastructures définitives. Elles aboutiront en mars 1973, à l’établissement du rapport de programmation. L’avant-projet fut approuvé en février 1976 par la conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’OCAM. Il comprend la construction et l’équipement d’un complexe pour l’enseignement général et l’enseignement clinique pour 120 étudiants, ainsi que des logements pour les étudiants. Les chantiers ouverts le 5 Janvier 1979 sont réceptionnés le 28 Octobre 1980 et l’inauguration de ce complexe fut effective le 21 Avril 1981. Cette inauguration fut la première de son Excellence Monsieur Abdou DIOUF en tant que second Président de la République Sénégal. Malgré la convention signée à Fort-Lamy en 1971, l’école continua de fonctionner comme un institut de l’université de Dakar jusqu’en 1976. C’est avec la nomination du Pr Ahmadou Lamine NDIAYE en Juin 1976, comme Premier Directeur africain de l’établissement que le statut de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) a été effectivement appliqué. Cette transformation en école lui accordait également son autonomie administrative et financière vis-à-vis de l’Université. L’Ecole était alors prise en charge par les 13 Etats signataires de la convention. L’école qui était administrée selon la réglementation en vigueur à l’Université de Dakar, s’est dotée de textes réglementaires spécifiques, approuvés par le Conseil d’Administration. IV.2. Accord de siège Du fait de son statut depuis 1976, un Accord de siège entre le Gouvernement de la République du Sénégal et l’Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne, relatif à l’École Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) a été signé le 14 janvier 1977 à Dakar, entre le Ministre Sénégalais des Affaires étrangères (le Professeur Assane SECK) et le Président en exercice du CA de l’EISMV (Le Capitaine Gouara LASSOU, Ministre de l’Enseignement supérieur du
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Tchad). Le contenu de cet Accord confère à l’EISMV un statut d’établissement international dont la mission est notamment de former les spécialistes nécessaires à une zone sylvo-pastorale où l’élevage joue un très grand rôle dans les politiques économiques. Dans cette optique, le Gouvernement sénégalais lui reconnaissait la personnalité juridique et la capacité de contracter, d’acquérir des biens mobiliers et immobiliers et d’ester en justice. La loi n° 77-116 du 26 décembre 1977 autorisait le président de la République à ratifier cet accord de siège adopté par l’assemblée nationale du Sénégal en sa séance du 08 décembre 1977 [38]. IV.3. Organisation administrative De 1968 à 1976, l’EISMV a fonctionné comme un institut de l’Université de Dakar, elle dépendait donc administrativement de cette Université et avait pour administrateur principal le Recteur de l’Université. L’institution était dirigée par un Directeur nommé par le Recteur pour une durée de 3 ans renouvelables. Le premier Directeur de l’EISMV fut le Pr Jean FERNEY de 1968 à 1976, date à laquelle le Conseil des Ministres de l’EISMV a élu le premier Directeur africain de l’établissement, en la personne du Professeur Ahmadou Lamine NDIAYE. De 1968 à 1981, la Direction de l’école était à l’animalerie de la faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Dakar. IV.4. Organisation pédagogique IV.4.1. Objectifs pédagogiques de la création de l’EISMV La formation à l’ISMV devait permettre aux jeunes diplômés de l’Institut de : -
Identifier les animaux en fonction de leurs aptitudes respectives et de ce fait pouvoir préciser leur rôle dans l’écologie et les économies du continent africain;
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Définir et mettre en œuvre les conditions optimales d’exploitations des animaux;
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Diagnostiquer et préciser l’étiologie et la pathogénie des processus pathologiques classiques et susceptibles d’apparaître ; de les prévenir et de les
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combattre en assurant l’organisation de la protection sanitaire et médicale du cheptel ; -
Contrôler les denrées alimentaires animales et d’origine animale aux différents stades de la production, transformation, de leur conditionnement, du stockage, de la distribution et de la commercialisation ;
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Planifier,
programmer,
et
d’insérer
la
production
animale
dans
le
développement économique général ; -
Provoquer et appliquer des décisions administratives ;
-
Organiser des services, d’en assurer la gestion administrative, financière et du personnel à tous les niveaux ;
-
Agir sur le milieu humain en élaborant des méthodes d’encadrement, d’animation et de diffusion de thèmes techniques nouveaux et adaptés aux exigences des divers pays africains intéressés ;
-
Se spécialiser en vue de la recherche vétérinaire et zootechnique et des enseignements vétérinaires, agronomiques et autres [36].
Pour atteindre tous ces objectifs pédagogiques, les étudiants devront recevoir, au cours de leur formation des enseignements capables de leur permettre d’acquérir les connaissances requises. Dans ce but un programme d’enseignements organisé en chaires a été retenu. IV.4.2. Enseignements dispensés Les enseignements à l’institut étaient organisés en chaires [5]. Il s’agissait : -
Chaire d’anatomie
Elle comprenait l’anatomie descriptive, l’anatomie appliquée, l’histologie et l’embryologie. -
Chaire de physique, chimie et pharmacie
Cette chaire comportait la physique biologique et médicale, la chimie biologique et médicale, la pharmacie, la toxicologie, la thérapeutique, la radiobiologie, la radiochimie, la biométrie et les statistiques.
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-
Chaire de physiologie
Elle regroupait la physiologie, la physio climatologie, la physiopathologie, l’endocrinologie, la nutrition, la pharmacodynamie et la psychophysiologie animale. -
Chaire de médecine
Elle comprenait la pathologie et la clinique médicales, la pathologie générale, l’anatomie pathologique, la nécropsie et la médecine légale. -
Chaire de chirurgie
Elle était composée de la pathologie et la clinique chirurgicale, la technique chirurgicale, la radiologie, la gynécologie et l’obstétrique, l’insémination artificielle et l’andrologie. -
La chaire de pathologie contagieuse
Il comprenait la bactériologie, la virologie, la sérologie, l’immunologie, les maladies infectieuses, les zoonoses et la santé publique, la législation sanitaire et la pathologie aviaire. -
Chaire de parasitologie
Cette chaire se composait de l’helminthologie, l’entomologie, la protozoologie, la mycologie et la zoologie médicale. -
Chaire de zootechnie et d’ethnologie
Elle comprenait l’ethnologie générale et spéciale, la génétique, la reproduction, la climatologie, l’hygiène et l’entretien des animaux, l’agrostologie, la bromatologie et l’alimentation, et l’hydraulique pastorale. -
Chaire de zoo-économie
Elle comptait l’économie et la planification, la technologie des produits d’origine animale, l’hygiène et l’inspection des produits d’origine animale l’économie des productions animales, la technologie des pêches maritime et l’océanographie.
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Ces différents enseignements étaient organisés en enseignements théoriques (terrain du campus de Dakar), pratiques (centre zootechnique de Dahra et Kolda) et cliniques (terrain des abattoirs) pour chacune des différentes chaires. IV.4.3. Etudes vétérinaires Après une année préparatoire à la Faculté des Sciences, sanctionnée par le Certificat Préparatoire aux Etudes Vétérinaires (CPEV), les études vétérinaires se déroulent en 4 années d’études avec un volume de 4100 heures de cours dont 1200 heures pour les sciences fondamentales, 1100 heures pour les sciences zootechniques 1200 heures pour les sciences médicales et 600 heures pour les stages zootechniques et cliniques. En première année, les enseignements traitent de l’animal sain (anatomie, physiologie, biochimie, pharmacologie, ethnologie), du milieu dans lequel il vit (agronomie, botanique appliquée aux productions fourragères et alimentaires, climatologie en liaison avec la physiologie) et des interactions entre l’animal et son milieu (écologie appliquée) ; A partir de la deuxième année, les matières de base sont approfondies, en particulier la zoologie appliquée à la faune tropicale terrestre et aquatique (animaux utiles et nuisibles) nutrition et alimentation ; les matières vétérinaires (parasitologie, microbiologie, pathologie générale) sont également abordées ; En troisième année, les sciences vétérinaires prennent totalement le relais des sciences de base, la parasitologie est approfondie et commencent alors les enseignements de la clinique médicale et chirurgicale, ceux de la reproduction normale et pathologique, les maladies contagieuses. C’est aussi au cours de cette année d’études que débutent les enseignements relatifs aux sciences appliquées aux productions animales, leur technologie, leur hygiène, leur inspection sanitaire et de leur qualité ; En quatrième année s’achèvent les enseignements de pathologie. On insiste particulièrement sur la prophylaxie collective et la législation sanitaire. Quant aux productions animales, elles sont envisagées tant du côté de la production proprement dite que de l’exploitation des produits ;
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Les études vétérinaires s’achèvent par l’année de thèse au cours de laquelle chaque étudiant effectue un travail de recherche sur une thématique qu’il choisit. La thèse est soutenue devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie, d’Odonto-Stomatologie de l’Université de Dakar. L’évaluation de la thèse est faite par un jury composé d’enseignants de rang magistral et présidé obligatoirement par un Professeur de la dite Faculté. La soutenance donne droit au Grade de Docteur d’Etat en Médecine Vétérinaire. Nous remarquons ainsi que ces enseignements sont repartis en 3 groupes : -
Les sciences fondamentales (anatomie, histologie, embryologie, physique et chimie biologiques et médicales, la physiologie, la climatologie, la pharmacie, la toxicologie, la thérapeutique et la pharmacodynamie).Elles donnent aux étudiants les connaissances de base nécessaires à la compréhension des mécanismes internes du fonctionnement des êtres vivants.
-
Les sciences zootechniques (ethnologie, nutrition-alimentation, botanique appliquée, agronomie, reproduction, zoologie appliquée, hygiène et industrie des produits et des aliments d’origines animales, économie politique et agricole) qui ont pour objet l’étude des animaux domestiques en tant qu’unités de productions et la connaissance de moyens de les utiliser de façon rentable.
-
Les
sciences
médicales
(anatomie
pathologique,
pathologie
générale,
microbiologie, immunologie, maladies contagieuses, parasitologie, sémiologie, chirurgie-médecine-reproduction)
qui
étudient
les
perturbations
du
fonctionnement normale des organismes essayent après avoir décrit les causes, d’édicter les règles de traitements et de prophylaxie médicale et sanitaire [5]. Ces enseignements sont dispensés par un corps enseignant constitué de Professeurs, de Maitres de conférences, de Maitres-assistants et d’Assistants. Parmi ces enseignants, certains sont des enseignants permanents de l’école et d’autres sont des vacataires en provenance des institutions du Sénégal et d’autres pays d’Afrique et d’Europe.
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V. Etude économique de la création de l’EISMV V.1. Financement des infrastructures et équipements de l’institut Après les études architecturales et la finalisation du dossier technique, le financement de la construction de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar a été assurée par le IVe Fond Européen de Développement (FED). Ce financement d’un coût global de 4 500 000 UCE, a servi à la construction des différents locaux ainsi que leurs équipements. Le financement a été obtenu grâce aux efforts de son Excellence Monsieur Seydina Oumar SY, alors Ambassadeur du Sénégal à Bruxelles. En effet, il a beaucoup aidé les responsables de l’Ecole de la constitution du dossier de financement au Fonds Européen de Développement (FED) ; programme de financement qui a été mis en place par la Commission Economique Européenne pour le financement des projets régionaux. Ainsi, l’école a obtenu le financement pour le compte de l’OCAM. L’ordonnateur était ainsi le Président en exercice de l’OCAM (Président du RWANDA). Afin d’éviter les longs déplacements au Rwanda pour la signature des documents, le Pr Ahmadou Lamine NDIAYE, Directeur de l’école a reçu une délégation pour être ordonnateur du projet. Pour la construction, il avait été établi l’ordre de priorité suivant [17] : -
Locaux d’enseignements
-
Cité des étudiants
-
Cité des enseignants
-
Ferme expérimentale de Rufisque
Cependant le financement du FED n’a pu couvrir que la construction et l’équipement des locaux d’enseignements, administratifs et de la cité des étudiants. En plus de ce financement, le Fond d’Aide à la Coopération française avait accordé un financement à l’ISMV en 1976. Ces fonds ont servi à la construction d’un bâtiment provisoire à usage mixte (laboratoire, salle de TP, bureaux d’assistants) sur le terrain du campus de l’université de Dakar [18].
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V.2. Financement du budget de l’EISMV L’institut des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar était un institut de l’Université de Dakar. L’institut était alors doté d’un budget spécial incorporé au budget du rectorat de l’université. Le recteur était donc l’ordonnateur. Le budget de l’ISMV était alimenté par : -
La subvention de l’Université de Dakar
-
Le montant des subventions et des dons publics et privés accordés à l’institut ;
-
Les fonds résultant de l’aide des gouvernements et organismes internationaux ;
-
Le montant des recettes provenant des consultations et des soins ;
-
Les droits d’inscription et d’examens dus par les étudiants ;
-
Et le produit des publications et d’une façon générale des ressources provenant des activités diverses de l’institut dans le cadre de son objet statuaire.
Malgré son caractère interétatique, le budget de fonctionnement de l’ISMV était constitué en majorité de la subvention de l’Université de Dakar. Très peu d’Etats membres versaient alors leurs contributions au budget voté par les Ministres des Etats membres. Les contributions versées étaient placées dans un compte spécial de l’institut à la Société Générale des banques du Sénégal et n’était pas utilisé pour le fonctionnement de l’institut. Il a fallu attendre que l’ensemble des Etats membres ratifie la convention de Fort Lamy [19] et l’application effective de la convention à partir de 1976 pour que chaque pays puisse comprendre son engagement vis-à-vis de l’Ecole. VI. Evolution des infrastructures de l’EISMV VI.1. Rénovations des infrastructures à l’EISMV Avant 1981, la Direction de l’école était logée à l’animalerie de la faculté des sciences et techniques de l’université de Dakar. Mais une partie de ses locaux était au niveau de son site actuel. Il s’agissait des locaux du service d’Anatomie-HistologieEmbryologie, du service de Microbiologie, Immunologie et Pathologie Infectieuse, le service audiovisuel et la clinique. Les autres services et les bureaux des enseignants se trouvaient à la faculté des sciences.
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Avec l’inauguration des infrastructures actuelles de l’école en 1981, de nouveaux locaux ont été affectés à ces services. Il a fallu ainsi au cours du temps rénover certains de ces bâtiments et les affecter à d’autres utilisations. Ainsi, les locaux du service d’anatomie ont été rénovés et utilisés comme bâtiments des DEA puis des Masters. Un des locaux du service audiovisuel a été rénové et est utilisé comme une salle de cours alors que l’autre partie a été rénovée au profit de l’AEVD qui l’utilise comme une salle de sport et également pour y garder son matériel. Deux locaux du service de microbiologie ont été rénovés et sont utilisés comme des salles de cours et une salle a été rénové et est utilisé comme le bureau des chauffeurs. Le bâtiment qui servait de clinique a été rénové et était utilisé comme poulailler. Mais depuis 2012, pour des raisons de biosécurité à l’école, il a été interdit d’y faire de l’élevage. Pour les locaux acquis depuis 1981, les rénovations ont été faites au niveau des blocs administratif et pédagogique. Au niveau du bloc administratif ces rénovations ont concerné l’étanchéité du bâtiment mais au niveau du bloc pédagogique, la toiture a été refaite avec l’ajout de l’alu-zinc. VI.2. Nouvelles constructions Après l’inauguration des locaux de l’école en 1981, il y a eu très peu de nouvelles constructions. Les seules nouvelles constructions ont concerné le service d’information et de documentation et le bâtiment des masters. En effet, une partie du bloc administratif a été étendue en R+1 et est utilisée actuellement par le service de documentation. En plus, le bâtiment des masters a été étendu en R+1 avec la construction d’une salle de conférence, d’une salle de cours et d’une salle annexe. Durant les vacances scolaires d’Aout et Septembre 2016, la comptabilité s’est agrandie et occupe désormais l’ancienne scolarité (en plus de l’ancienne comptabilité), la scolarité a été déplacée au niveau du bâtiment des Masters et elle y occupe le rez-dechaussée, près de l’entrée.
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VII. Evolution de la formation VII.1. Organisation pédagogique A la création de l’EISMV, son système pédagogique était organisé en 11 départements à savoir -
Pharmacie-Toxicologie
-
Physique médicale-Chimie biologique
-
Anatomie-Histologie-Embryologie
-
Physiologie-Pharmacodynamie-Thérapeutique
-
Parasitologie-Maladies parasitaires-Zoologie appliquée
-
Hygiène et Industries des denrées Alimentaires d’Origine Animale
-
Médecine et Anatomie pathologique
-
Reproduction et Chirurgie
-
Microbiologie-Immunologie-Pathologie générale-Maladies contagieuses
-
Zootechnie-Alimentation
-
Economie rurale et Gestion
Cependant au CA de 1990, une commission avait été mise en place et devait se charger de réfléchir sur les mesures tendant à favoriser un meilleur fonctionnement de l’EISMV. A l’issue de sa réflexion, la commission a formulé des propositions de restructuration pédagogique de l’EISMV. Ces propositions avaient des implications assez complexes qui ont valu la prise de certaines décisions pendant le CA de 1991. L’une de ces décisions était axée sur l’organisation d’un audit international. Cet audit a permis de formuler des recommandations pour une meilleure restructuration de l’EISMV. L’une de ces recommandations était de transformer les départements du moment en des services et la création de 3 Départements. Le CA de 1992 a accepté le principe [27]. Ainsi fut créé ces départements à savoir : -
Département de Santé publique-Environnement
Ce département regroupe les 5 services suivants : Service d’Hygiène et Industries des Denrées Alimentaires d’Origine Animale Service de Microbiologie-Immunologie-Pathologie Infectieuse
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Service de Parasitologie-Maladies parasitaires-Zoologie appliquée Service de Pathologie médicale-Anatomie pathologique- Clinique ambulante Service de Pharmacie-Toxicologie -
Département des Sciences Biologiques et Productions animales
Ce département regroupe : Service d’Anatomie-Histologie-Embryologie Service de Chirurgie-reproduction Service d’Economie rurale-Gestion Service de Physiologie-Pharmacodynamie-Thérapeutique Service de Physique et Chimie Biologiques et Médicales Service de Zootechnie-Alimentation -
Département de Communication
Ce département a été organisé en 6 services à savoir : Service de Documentation et publication Service d’audiovisuel Service d’Informatique Service des enquêtes et techniques statistiques Service de Marketing Service de l’Observatoires des Métiers d’Elevage VII.2. Evolution des systèmes d’enseignements et d’évaluations [2] Cette évolution a été faite en 3 étapes depuis la création de l’EISMV. VII.2.1. Période de 1968 à 1980 -
Système d’enseignement
Pendant cette période, les exercices d’enseignement étaient étalés sur toute l’année académique. Les cours et les travaux pratiques étaient ainsi programmés de Novembre à Juin avec 3 matinées de cliniques par semaines pour les étudiants de la 3e et de la 4e année.
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-
Systèmes d’évaluation
Pour les évaluations, les examens généraux se faisaient en deux sessions dont l’une en juin-juillet et l’autre en octobre. L’admissibilité se faisait à l’examen écrit et les étudiants admissibles subissaient l’examen oral qui était obligatoire. L’admission définitive est prononcée pour les étudiants qui obtiennent une moyenne générale d’au moins 10/20 (Examens écrit et oral et Travaux pratiques). Les étudiants qui n’avaient pas réussi leur année à la première session faisaient une seconde session à l’issue de laquelle ils reprenaient toutes les matières de l’année académique. Si à l’issue de la seconde session l’étudiant obtient une moyenne générale supérieure ou égale à 10/20, il passait en année supérieure ; dans le cas contraire il reprenait la classe l’année suivante. VII.2.2. Période de 1980 à 2006 -
Exercices d’enseignement
Comme pour la première période, les enseignements sont étalés sur toute l’année mais ici les enseignements (cours théoriques et travaux pratiques) sont mensuellement programmés en fonction de la disponibilité des enseignants. On notait également 3 matinées de clinique par semaine durant l’année pour les étudiants concernés. -
Système d’évaluation
Pendant cette seconde période, le système d’évaluation se faisait selon une vétérance par matière pour toutes les années d’études puisque les étudiants devaient valider chaque matière avec une moyenne de 10/20 incluant les notes de cours théoriques et pratiques. Pour chaque matière, Il y avait un contrôle théorique pour 25 heures de cours magistraux ou 10 séances de travaux pratiques. La moyenne de ces contrôles constituait la note d’année de l’étudiant. Il y avait en plus deux sessions d’examens écrit, oral et pratiques en juin-juillet et en octobre. Pour ce nouveau système, les étudiants qui avaient une note d’année (Cours magistraux ou Travaux pratiques) supérieure ou égale à 12/20 étaient dispensés de l’examen écrit et allaient directement à l’examen oral. Ceux qui avaient une note d’année inférieure à 12/20 passaient l’examen écrit dans la matière concernée. Pour
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être admis à passer l’examen oral, il faut à l’issue de l’examen écrit une moyenne (note d’année et note d’examen) supérieure ou égale à 7/20. Si cette moyenne est inférieure à 7 l’étudiant est envoyé à la seconde session pour la matière concernée. A l’issue de l’examen oral, l’étudiant qui obtient une note inférieure à 5 est envoyé à la seconde session pour la matière. A la seconde session la note d’année est maintenue et les notes d’examen écrit peuvent être conservées si elles sont supérieures ou égale à 10. L’étudiant peut ainsi passer directement l’examen oral dans les mêmes conditions de la première session. Avec ce système les étudiants reprennent à l’examen uniquement les matières qu’ils n’ont pas validées mais il existe une possibilité de redoubler une classe à cause d’une seule matière non validée. Quoiqu’il en soit le passage en année supérieure n’est prononcé que pour les étudiants qui, dans chaque matière ont eu une moyenne (la moyenne TP d’année et d’examen moyenne des cours magistraux) supérieure ou égale à 10/20 ou si la moyenne générale est supérieure ou égale à 12/20 avec une seule matière non validée. VII.2.3. Période de 2006 à nos jours -
Exercices d’enseignement
A partir de 2006, l’EISMV a commencé la mise en place du système LMD par la semestrialisation de l’année académique. Ainsi depuis cette année-là, l’année scolaire est organisée en deux semestres dont le premier va d’Octobre à Janvier et le second de Février à Mai. Les cours sont également programmés chaque semaine en fonction de la disponibilité des enseignants. A l’exception de cette mesure rien n’a été changé par rapport à la précédente période. -
Système d’évaluation
A partir de cette période les examens sont organisés pour chaque semestre mais sur le même principe que pour la période précédente avec un léger changement. En effet, pendant cette période, l’examen oral n’est plus obligatoire. Pour chaque matière, les étudiants qui obtiennent une note d’année pour les cours théoriques, supérieure ou égale à 12, sont dispensés aussi bien pour l’examen écrit que de l’examen oral pour la
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matière concernée. En plus, en fonction du volume horaire des matières, un certain nombre de contrôles est organisé. Si dans une matière, tous les contrôles théoriques n’ont pas été faits, tous les étudiants passent l’examen écrit mais celui-ci porte sur la partie n’ayant pas fait l’objet de contrôle en classe. A l’exception de ces petits changements tout le reste est inchangé par rapport à la période précédente. VII.2.4. Système LMD à l’EISMV La mise en place du système LMD à l’EISMV a commencé depuis 2006, avec la semestrialisation de l’année. Mais ce n’est qu’au cours de l’année académique 20112012 que le système a été entièrement appliqué au niveau de la promotion des semestres 1 et 2 (S1-S2). Les autres années d’études (1ère année à la 4e année) ont continué dans l’ancien système. Dans ce système, la formation initiale est organisée en 12 semestres avec 30 crédits par semestre. Le 1er Cycle (Licence) va du Semestre 1 au Semestre 6 et le second cycle (Master) du Semestre 7 au Semestre 12. Depuis cette période, les enseignements et les évaluations sont programmés de manière particulière. En effet, les enseignements sont organisés en Unités d’Enseignement (UE) et chaque UE peut être composée d’une seule ou de plusieurs matières. Mais pour chaque UE, il y a un certain nombre de crédits et c’est en fonction du nombre de crédits de la matière que sont définis le volume horaire et le nombre de devoirs. Par exemple pour une UE de 5 crédits, le volume horaire est de 25 heures avec au plus 2 évaluations. Lorsque pour une UE, les étudiants font plusieurs devoirs la note de l’UE est la moyenne de ces devoirs. Pour le système de dispenses aux devoirs et examens, il faut une moyenne supérieure ou égale à 10 pour valider une matière. Si l’étudiant n’a pas réussi à la matière, il va à l’examen et la note de classe est annulée. A l’examen, il lui faut également une note supérieure ou égale à 10 pour valider sinon il doit aller à la session de rattrapage, qui est organisée après les examens de chaque semestre. Le passage d’une année à l’autre dans un même cycle se fait lorsque l’étudiant a validé 80% des UE ou lorsqu’il a obtenu 80% des crédits de l’année. Mais pour passer d’un cycle à l’autre il faut impérativement avoir validé tous les crédits du cycle précédent.
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CHAPITRE II : ROLES DE L’EISMV DANS LE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET LA PRESERVATION DE LA SANTE ANIMALE I. Productions animales Les productions animales en Afrique subsaharienne contribuent pour une part variable, mais souvent très importante, aux économies des pays africains. Elles constituent entre autres, une source d’emploi et un moyen de lutte contre la pauvreté et la malnutrition [28]. L’essor économique en Afrique au sud de Sahara, offre aux produits animaux, un marché en expansion et de nouvelles possibilités pour l’élevage. On assiste ainsi à une croissance très rapide de la demande en produits d’origine animale alors que l’offre est encore faible malgré les efforts des Etats pour accroitre la production locale. Une des raisons de cette faiblesse de la production locale reste la faible productivité des animaux locaux. Face à ces difficultés, de nombreux programmes d’amélioration de la productivité du cheptel local ont été entrepris dans de nombreux pays africains. Ces programmes englobaient l’amélioration de l’alimentation des animaux et l’amélioration génétique des races existantes. Pour l’amélioration génétique, ce fut l’insémination artificielle et le transfert d’embryon qui ont été les plus employés. Pour le développement de ces technologies, l’EISMV a joué un rôle de pionnier en Afrique au sud du Sahara. Elle a accompagné de nombreux pays africains pour la mise en œuvre de ces pratiques. I.1. Amélioration génétique I.1.1. Insémination artificielle L’Insémination Artificielle est une technique de reproduction qui consiste à déposer dans l’appareil génital d’une femelle pendant sa période féconde, à l’aide d’instruments adaptés, la semence d’un male récoltée artificiellement. Elle permet ainsi de valoriser le potentiel génétique des meilleurs taureaux. L’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar a joué un rôle fondamental dans le développement de cette biotechnologie en Afrique Subsaharienne. En effet, le service
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de chirurgie reproduction a participé à de nombreux programmes d’amélioration de cette biotechnologie dans les pays africains. De nombreux programmes d’amélioration génétique par cette biotechnologie ont été organisés dans de nombreux pays africains. Parmi ces pays, on note le Rwanda, la Mauritanie et le Sénégal. Dans ces pays, les projets pilotés par l’EISMV ont permis d’obtenir des taux de réussite de l’ordre de 47 à 60%. En outre, de nombreuses activités de recherches et des communications ont été réalisées par l’EISMV et ont permis de mieux connaitre cette technologie en Afrique et surtout de voir son adaptabilité aux races locales africaines. L’EISMV a joué un rôle direct dans la mise en place de cette biotechnologie dans ces pays. Elle a indirectement participé au développement de celle-ci dans les autres pays par la formation des vétérinaires responsables de programme d’amélioration génétique dans de nombreux pays africains. I.1.2. Transfert d’embryon Le transfert d’embryon est une technique de reproduction artificielle qui consiste à prélever, après fécondation, le ou les embryons dans l'appareil génital d'une femelle, dite donneuse, pour le ou les transplanter dans l'appareil génital d'une ou plusieurs femelles dites receveuses, dans lequel le ou les embryons vont se développer jusqu'à la naissance [26]. Cette biotechnologie permet de valoriser le haut potentiel génétique des femelles dites donneuses. Mais elle demeure peu répandue en Afrique subsaharienne par rapport à l’insémination artificielle. Le transfert d’embryon a été introduit au Sénégal en 1989, avec la naissance du premier veau issu de cette technique, à l’EISMV de Dakar. A partir de cette date, l’EISMV a mis en place un programme de vulgarisation de cette technique au niveau de certains pays africains. Ainsi, des programmes d’amélioration génétique par le transfert d’embryon ont été conduits par l’EISMV au Sénégal, au Togo, au Mali et en Guinée. Ces programmes ont connu des taux de réussite d’environ 52% en moyenne au niveau de ces pays.
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I.2. Alimentation animale La faible productivité des races locales africaines est d’une part liée à leur faible potentiel génétique, d’autre part, la disponibilité en ressources alimentaires constitue également une contrainte majeure pour l’expression du potentiel génétique. Dans le secteur de l’aviculture, l’aliment est l’intrant le plus important en termes de coût. En effet, au Sénégal par exemple, la part de l’aliment dans le prix de revient des volailles représente jusqu’à 70 % et la recherche perpétuelle des meilleurs résultats économiques pousse les scientifiques et les industriels de la filière avicole vers la recherche de l’optimum nutritionnel [24]. Dans ce cadre, de nombreuses activités de recherches ont été menées par l’EISMV afin de proposer des rations alimentaires de moindre coût, capables de couvrir les besoins des volailles. Dans la filière avicole, il s’agit surtout d’activités de recherche. Ces activités ont été réalisées pour la plupart au Sénégal et ont porté sur l’utilisation des céréales dans l’alimentation des poulets. Les céréales concernées sont surtout le sorgho et le maïs. Dans les autres productions, des activités de recherches ont également été menées. En effet, des études ont été faites sur l’utilisation des résidus horticoles et de manière générale sur les résidus de récolte (tiges de céréales, bouts blancs de canne à sucre, …) des sous-produits agroindustriels, dans l’alimentation des bovins. Chez les lapins, les études ont porté sur la complémentation des rations en farine de poisson et de criquet sur la croissance. L’ensemble de ces études ont fournis des résultats probants et ont permis de faire des recommandations à l’endroit des différents acteurs des filières. En plus de la recherche, le Laboratoire d’Analyses et de Nutrition Animale de l’EISMV assure des analyses bromatologiques pour différents acteurs de la filière provendière (Fabricants d’aliments, producteurs de farines de poissons, éleveurs,…). II. Santé animale II.1. Lutte contre les pathologies animales Les pathologies animales ont constitué dans le passé et constituent encore un véritable frein au développement de l’élevage en Afrique.
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Diverses actions sont menées dans les pays pour la lutte contre ces fléaux. L’EISMV a apporté son appui à certains pays pour la lutte contre les maladies animales. Ce soutien a porté sur des activités de recherche ainsi que la formation du personnel technique des pays qui assure la mise en place des actions de lutte. Dans cette partie, nous allons surtout insister sur deux maladies essentielles, pour lesquelles, le rôle joué par l’EISMV a été fondamental. Il s’agit de la peste bovine et de l’influenza aviaire hautement pathogène. Pour les autres maladies, peu d’activités ont été réalisées ; seules quelques recherches ont été menées et nous les décrirons sommairement. II.1.1. Pathologies du bétail La principale pathologie du bétail pour laquelle l’EISMV a joué un rôle central au niveau de pays est la peste bovine. Aujourd’hui mondialement éradiquée, il s’agit d’une maladie infectieuse virale contagieuse causée par un morbillivirus qui touche toutes les espèces d’artiodactyles. Chez les bovins, la maladie se manifeste de manière caractéristique par des signes de stomatite, d’entérite se traduisant par une diarrhée profuse, sanguinolente, des érosions buccales évoluant vers la nécrose, de la conjonctivite et des signes respiratoires. Elle fut l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique. Ainsi dans le cadre de la lutte contre cette pathologie, un programme dénommé Pan African Program for Control of Epizootics (PACE) a été mis en place en 1999. L’EISMV a joué un rôle très important dans ce programme car elle a activement participé à la formation du personnel responsable de la lutte contre cette maladie dans les pays africains. Ainsi au Sénégal, des sessions de formation ont été organisées au cours de cette période au profit des techniciens de terrain. Ces formations portaient sur les méthodes de prélèvement et de diagnostic de laboratoire, concernant cette pathologie ainsi que la procédure de déclaration de la maladie au niveau de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Pour évaluer la prévalence de la maladie, au niveau de la faune sauvage, l’EISMV a réalisé des missions de prélèvement de sang et de sérum sur des phacochères de différentes réserves de faune au Sénégal. Par ailleurs concernant toujours la recherche, de nombreuses activités ont été menées sur la péripneumonie contagieuse bovine, la schistosomose, la peste des petits ruminants, la trypanosomose, etc.
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En outre, l’EISMV a réalisé des sessions de formation des techniciens de divers pays africains sur l’épidémiologie des maladies animales transfrontalières, le diagnostic et le contrôle des hémoparasites du bétail et leurs vecteurs. Ces différentes formations qui étaient pour la plupart des recyclages, ont permis d’outiller les techniciens chargés de la lutte contre ces maladies au niveau des pays. L’école a ainsi joué un rôle indirect dans la lutte contre ces maladies. D’autres sessions de formation continues ont également été réalisées à l’EISMV. Elles ont porté sur les techniques de diagnostic au laboratoire des maladies infectieuses. En 2003, à la demande de l’Etat Rwandais ; l’EISMV a organisé dans ce pays un vaste programme de formation des techniciens. Ce programme portait, entre autres, sur le diagnostic nécrosique des pathologies du bétail, l’épidémiologie des pathologies animales, les hémoparasitoses et les vecteurs d’hémoparasites et les helminthoses du bétail. En plus de ces diverses formations, de très nombreuses recherches ont été menées au niveau de différents Etats sur les pathologies du bétail. Ces études ont permis de faire un état des lieux de ces pathologies dans les pays concernées et de proposer des actions de lutte adéquate. D’autres études ont porté sur l’évaluation des actions de lutte existantes afin de les rendre plus idoines, capables de conduire à la maitrise ou à l’éradication de ces maladies. II.1.2. Pathologies aviaires Concernant les pathologies aviaires, le rôle de l’école a été déterminant dans la lutte contre la grippe aviaire en Afrique. L’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) est une maladie infectieuse très contagieuse, due à une souche hautement pathogène (H5N1) d’un virus appartenant à la Famille des Orthomyxoviridae, du Genre Influenza et de type A. Elle affecte surtout les oiseaux domestiques et sauvages et, même si cela reste peu fréquent, elle peut se transmettre aux mammifères dont l’homme. Elle a apparu, pour la première fois en 2006, en Afrique. Le premier foyer confirmé de cette maladie a été constaté au Nigeria en Février 2006. La maladie s’est par la suite étendue
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à l’ensemble des pays de la sous-région, devenant au bout de quelques mois un fléau au niveau du continent. Face à l’importance de cette pathologie, des programmes d’urgence de lutte contre ces maladies ont été mis en place dans les différents pays. L’EISMV a activement participé à la mise en place de ces programmes ainsi qu’à leur conduite dans les pays. En effet, suite à l’apparition de cette pathologie, une cellule de veille a été mise en place à l’EISMV afin d’effectuer des activités d’informations, de sensibilisation et d’expertises sur la maladie. Cette cellule était membre de la plateforme régionale sur la grippe aviaire. Les activités réalisées par la cellule sont les suivantes : -
Activités d’informations et de sensibilisation
-
Production du bulletin de veille informationnelle hebdomadaire sur l’actualité concernant l’IAHP et sa diffusion par mail auprès de 250 acteurs environ.
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Production de la mallette pédagogique
Cette mallette a été élaborée en 2006, et produite en 2500 exemplaires avec la collaboration technique et/ou financière de la FAO, du CRDI, de l’OIE et la Coopération française. Elles ont été distribuées auprès d’organisations internationales (FAO, UNICEF, CTA, OCHA,…), d’institutions régionales (UA-IBAR et CEDEAO) et de 25 pays d’Afrique et de l’Océan Indien. -
Séminaires et Ateliers de formation
L’EISMV a répondu aux sollicitations de pays (Sénégal), de l’UA-IBAR et de CDC (Centers of Disease Control and prevention) pour la formation technique d’experts africains, dans la gestion de la crise sanitaire ou des techniques de laboratoire. -
Expertises de l’EISMV
L’école a participé à diverses rencontres sur le continent afin d’apporter sa contribution dans la mise en place des plans nationaux et régionaux d’interventions dans la prévention et la riposte contre l’IAHP. Ainsi, l’école était présente à : -
Exercice de simulation de la SOMONE (Sénégal) organisé par le CONAGA (Comité National de lutte contre la Grippe Aviaire) ;
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Séminaire OIE sur le renforcement des capacités des services vétérinaires africains à Ouagadougou ;
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Réunion ministérielle pour la mise en place d’une stratégie régionale de prévention et de contrôle de la grippe aviaire en Afrique de l’Ouest et un fonds d’urgence sous régional, à Abuja (Nigeria);
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Atelier régional d’harmonisation des plans d’interventions d’urgences contre la grippe aviaire dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Bamako (Mali);
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Réunion du groupe d’experts organisée à Bamako pour l’élaboration de la stratégie et du fonds d’urgence.
En plus de cette activité, de nombreux travaux de recherche ont été menés sur la grippe aviaire au niveau de l’école. Ces travaux ont porté sur la mise en place d’une stratégie d’intervention contre l’IAHP au Congo Brazzaville, l’évaluation des systèmes de communication sur la grippe aviaire à Madagascar, au Benin et au Sénégal, l’analyse du risque d’émergence de la grippe aviaire au Sénégal et sur l’évaluation de l’impact socio-économique de cette pathologie en Côte d’Ivoire. En plus de la grippe aviaire, l’EISMV a joué un rôle dans la lutte contre les autres pathologies aviaires. Cette lutte a été faite surtout à partir d’activités de recherche portant sur : -
L’incidence économique de la maladie de Gumboro au Sénégal ;
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L’épidémiologie et la prophylaxie des maladies infectieuses aviaires majeures au Burkina Faso ;
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Les Colibacilloses aviaires au Sénégal
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Les Parasites gastro-intestinaux chez les volailles locales au Burkina Faso ;
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La séroprévalence de la bronchite infectieuse en aviculture traditionnelle au Sénégal ;
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Les helminthes digestifs des poulets traditionnels au Sénégal ;
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La séroprévalence de la maladie de Newcastle, de la maladie de Gumboro et de la bronchite Infectieuse en aviculture traditionnelle au Cameroun ;
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La détermination du meilleur protocole de vaccination contre la maladie de Newcastle et de Gumboro
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L’étude des espèces de coccidies chez la poule en Côte d’Ivoire. II.1.3. Pathologies des autres animaux
Dans cette partie, nous allons présenter le rôle joué par l’EISMV dans la lutte contre les maladies porcines et équines. Pour l’ensemble de ces maladies, l’EISMV a surtout participé à une meilleure connaissance de ces maladies dans les pays, par des programmes de recherche. Dans le cadre de maladies porcines, les recherches ont surtout été faites pour la peste porcine africaine. En effet, au Sénégal des études de prévalence ont été menées dans les régions de Fatick, Thiès, Kolda et Ziguinchor. Ces études ont permis de faire l’état des lieux de cette affection dans ces régions, d’expliquer cet état et de proposer des recommandations afin de réduire la prévalence de la maladie dans ces régions, mais surtout éviter son extension aux régions voisines. Des études ont également été menées en Côte d’Ivoire, sur cette maladie et ont porté sur la lutte et les perspectives d’éradication de cette maladie dans le pays. Elle a permis de connaitre les mécanismes de propagation de la maladie, de déceler les failles de la lutte en Côte d’Ivoire et de faire des recommandations aux autorités, pour bloquer d’une part la propagation de cette maladie afin d’espérer, d’autre part, son éradication. Pour les maladies équines, les recherches ont été effectuées au Sénégal, au Maroc, en Gambie et au Cameroun. Au Sénégal, elles ont porté sur les dominantes pathologiques du cheval, la lymphangite épizootique et la peste équine. A travers ces études, les maladies les plus fréquentes chez les chevaux de trait, ont été identifiées et des recommandations faites à l’endroit des acteurs. Dans le cadre de la lymphangite épizootique, il s’agissait d’une étude rétrospective faite sur une épizootie survenue à l’écurie de la gendarmerie nationale au camp Samba Diéry DIALLO. Cette étude portait sur l’épidémiologie, les signes cliniques, nécrosiques, la prise en charge et la prophylaxie de cette maladie. Elle a permis de connaitre les facteurs de réceptivité de
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la maladie, les traitements les plus adaptés et le meilleur plan de prophylaxie à adopter. A l’issue de cette étude, des recommandations ont été faites aux acteurs, pour éviter une telle hécatombe dans l’écurie. Pour la peste équine, il s’agissait d’enquêtes sérologiques et une évaluation économique de cette pathologie au Sénégal. Une autre étude, faite sur l’épidémiologie de la maladie a permis de comprendre les mécanismes de sa transmission et les solutions à envisager pour éviter sa propagation très rapide en cas de foyer. Au Maroc, l’étude réalisée portait sur les facteurs de risque et de réceptivité, la localisation de la colique et la prise en charge de cette affection. A l’issue de l’étude, des recommandations ont été faites pour réduire la fréquence d’apparition de la maladie. Au Cameroun et en Gambie, des études ont été faites sur la prévalence des trypanosomoses équines. Elles ont permis de connaitre l’état des lieux de la maladie, en particulier la variation de la prévalence selon l’espèce (ânes et cheval), la tranche d’âge et selon l’espèce de trypanosome. Elles ont permis de faire des recommandations sur la prise en charge de cette maladie et la prophylaxie. Chez les chiens et les chats, la maladie qui a surtout fait l’objet de recherche est la toxoplasmose qui déjà a été présentée dans la partie réservée à la lutte contre les zoonoses majeures en Afrique. II.2. Contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires L’élevage constitue un maillon très important dans l’économie des pays africains au sud du Sahara. Il subit la pression de nombreuses maladies dont le contrôle se fait, pour la plupart des situations, par l’utilisation de médicaments vétérinaires. Mais l’absence ou la faiblesse de cadre juridique et réglementaire de la filière du médicament vétérinaire, et la multiplicité des acteurs de la filière favorisent la circulation de médicaments vétérinaires de mauvaise qualité. A partir de ce constat, le Laboratoire de Contrôle de Médicaments Vétérinaires (LACOMEV) a mené des études afin de vérifier la qualité des médicaments vétérinaires vendus au Burkina Faso, au Rwanda, au Cameroun, en Côte d’ivoire, au Mali, à Madagascar, en Mauritanie, au Togo, au Benin et au Tchad. Les résultats obtenus dans les pays montrent qu’il y a des médicaments vétérinaires de mauvaise qualité dans les pays africains, ce qui met en 38
danger la santé des animaux mais aussi celle de l’homme, surtout pour ce qui concerne les animaux destinées à la consommation humaine. A l’issue des travaux, le laboratoire a fait des recommandations à l’endroit des pays mais aussi à l’endroit des organisations sous régionales afin d’harmoniser la législation sur le marché des médicaments vétérinaires.
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CHAPITRE III : FORMATION PRATIQUE A L’EISMV I. Description de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV I.1. Localisation L’ancienne ferme de l’EISMV se situe à la cité Dabakh, sur la commune de Sangalkam. Elle est accessible par voie terrestre en empruntant la route RufisqueNiaga-Lac rose en direction de Sangalkam, en sortant de Keur Ndiaye Lô, prendre la deuxième rue à gauche, et continuer tout droit sur 300 mètres avant de se retrouver face au portail de la ferme. La localisation de l’ancienne ferme est détaillée dans le plan suivant (Figure 1).
Légende : Ancienne fermé pédagogique et expérimentale de l’EISMV
Figure 1 : Localisation de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV (Source : Google Maps) I.2. Terrain Cette ferme est installée sur un terrain rectangulaire de 3 hectares, 120 mètres de large sur 250 mètres de long. C’est un terrain plat, sans relief, clôturé entièrement par un grillage métallique et fermé par un portail. Le plan de masse de l’ancienne ferme est détaillé dans le plan suivant (Figure 2).
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I.3. Bâtiments -
Bâtiments des Porcs
Il y a deux bâtiments destinés à l’élevage des Porcs. Ce sont des bâtiments semiouverts. Les dimensions sont de 8 mètres de large sur 32 mètres de long pour le premier, et, 8 mètres de large sur 24 mètres de long pour le deuxième. -
Bâtiment des Bovins
Le bâtiment des bovins est un bâtiment ouvert en stabulation libre et en tête à tête, il est traversé par un couloir d’alimentation de 2.5 mètres. Il est de 12 mètres de large et 20 mètres de long pour la partie couverte. Les enclos (qui constituent les aires d’exercices et de repos) sont de 6 mètres de large sur 20 mètres de long de chaque côté du bâtiment. -
Bâtiment des Petits ruminants
Le bâtiment des Petits ruminants est fermé sur 3 côtés et il est grillagé sur le dernier côté. Il mesure 16 mètres sur 8 mètres. Les animaux ne sont à l’intérieur que la nuit, la journée, ils sont transférés dans deux enclos grillagés de 8 mètres sur 25 mètres chacun. -
Bâtiments des Poulets de chair
Le bâtiment des poulets de chair est un bâtiment double, soit deux pièces distinctes séparées par un couloir (de 1,5 mètre de large sur 8 mètres de long), permettant la marche en avant. C’est un bâtiment semi-ouvert. Chaque pièce mesure 12 mètres sur 8 mètres. -
Bâtiment des poules et coq reproducteurs
Le bâtiment des poules et coq reproducteurs est un bâtiment semi-ouvert mesurant 25 mètres de long sur 8 mètres de large. -
Couvoir
Le couvoir est un bâtiment fermé mesurant 32 mètres de long sur 8 mètres de large.
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-
La laiterie
La laiterie est un bâtiment fermé mesurant 12.5 mètres sur 12.5 mètres. -
Le hangar
Le hangar est un bâtiment fermé mesurant 12 mètres de long sur 8 mètres de large. -
La provenderie
La provenderie est un bâtiment fermé mesurant 12 mètres de long sur 8 mètres de large. -
Laboratoire et logement des étudiants
Un seul bâtiment séparé en 2 pièces constitue le laboratoire et le logement des étudiants. Ce bâtiment mesure 24 mètres de long sur 8 mètres de large. -
Logement du personnel
Des locaux sont prévus pour loger le personnel travaillant à la ferme. Il s’agit d’un bâtiment de 20 mètres sur 12 mètres.
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Bâtiment des bovins Hangar Bâtiment des petits ruminants
Laiterie
Poulailler: bâtiment des poulets de chair Porcherie 1 Porcherie 2 Couvoir
Laboratoire et logement des étudiants
Poulailler: bâtiment des reproducteurs Logement du gardien
Provenderie
Figure 2 : Plan de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV (Source : Google Maps)
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I.4. Historique La ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV a été créée en 1988 par la coopération Italienne au Sénégal. I.5. Activités La ferme a réalisé de nombreuses activités : Production Porcine ; Production laitière ; Embouche bovine ; Embouche ovine ; Embouche caprine ; Production de poulets de chair ; Production d’œufs fécondés ; Couvoir et production de poussins ; Réalisation de projets divers en élevage ; Réalisation de nombreux travaux de thèse. I.6. Cessation des activités La cité Dabakh, où se situe la ferme, a été classée en zone d’habitation depuis l’année 2002. Il est donc, depuis lors, légalement impossible d’y mener de quelconques activités d’élevage. I.7. Activités persistantes Malgré la classification de la zone en zone d’habitation, l’EISMV n’ayant pas encore d’autre alternative, certaines activités persistent au sein de la ferme : Production Porcine à petite échelle (1 verrat et 3 truies reproductrices), dans le cadre d’un projet d’élevage de Porcs en Casamance (projet PRODEC). Production Ovine, dans le cadre d’un projet d’élevage de mouton : le projet mouton urbain (projet mouton EISMV) Production occasionnelle de poulets de chair (en vue des fêtes de fin d’année)
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Réalisation de travaux de thèse (essentiellement la production de poulets de chair mais aussi la production de mouton). II. Enjeux du développement de la formation pratique Les écoles vétérinaires se doivent de dispenser aux étudiants une formation scientifique et pratique. La formation à l’EISMV se déroule sur 6 ans, avec une place de plus en plus importante accordée à la pratique. Les 3 premières années (S1-S2, S3-S4, S5-S6) forment un tronc commun avec des cours dédiés aux sciences fondamentales (anatomie, physiologie, pathologie, bactériologie, virologie, parasitologie, pharmacologie, zootechnie, chirurgie...), mais aussi à la santé publique, à la gestion d'entreprise et à la législation. Ces 3 années constituent un cycle théorique mais sont cependant composées de travaux pratiques dans chaque matière. Dès la 2ème année (S3-S4), des stages à l'extérieur de l'école ponctuent la scolarité. Les 3 années suivantes (S7-S8, S9-S10, S11-S12) constituent un cycle pratique durant lequel la formation pratique sera prioritaire. Au cours de l’année S7-S8, les étudiants sont en travaux pratiques le Lundi matin, Mercredi matin et Vendredi matin. Au cours de l’année S9-S10, au premier semestre (S9) les étudiants sont en travaux pratiques Lundi matin, Mercredi matin et Vendredi matin. A partir du second semestre (S10), les étudiants sont en travaux pratiques tous les matins et les après-midi sont dédiés aux activités cliniques, ce semestre est uniquement pratique depuis 2015. De plus, au cours de ce semestre, les étudiants doivent réaliser un stage rural d’un mois. II.1. Etat des lieux de la formation pratique actuelle à l’EISMV Des travaux pratiques sont réalisés dès la 1ère année et jusqu’à la dernière année. Chaque service de l’EISMV dispense aux étudiants, en plus de la formation théorique, une formation pratique.
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Anatomie – Histologie – Embryologie
Dans ce service, les étudiants réalisent des dissections d’animaux ainsi que des observations histologiques sur des lames de coupes d’organes. -
Chirurgie – Reproduction
Dans ce service, les étudiants réalisent des opérations chirurgicales diverses en fonction des cas mais avec un accent particulier sur des opérations de stérilisation. Ils sont également emmenés à réaliser des diagnostics de gestation. -
Economie rurale et gestion
Dans ce service, les étudiants réalisent des travaux dirigés sur des analyses financières de diverses exploitations. Ils y sont formés sur la création et la gestion d’entreprises. -
Physiologie – Pharmacodynamie thérapeutique et fonctionnelle
Dans ce service, les étudiants réalisent des travaux pratiques sur des rats de laboratoire visant à étudier l’action de certains médicaments sur des animaux. -
Physique et chimie biologiques et médicales
Dans ce service, les étudiants sont emmenés à se familiariser avec le laboratoire et les différents appareils qui le constitue. Ils doivent également réaliser diverses analyses de sang ou d’urine. -
Zootechnie – Alimentation
Dans ce service, les étudiants réalisent des audits de bâtiments d’élevage. Ils sont aussi tenus de faire des travaux dirigés sur le rationnement des animaux. -
Hygiène et industrie des denrées alimentaires d’origine animale
Dans ce service, les étudiants se familiarisent avec l’abattoir de Dakar, ils réalisent des inspections sanitaires pré et post-mortem sur les animaux. Ils visitent également les marchés aux poissons et le restaurant universitaire afin de se familiariser avec l’hygiène dans des structures de distribution de denrées alimentaires.
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Microbiologie – Immunologie – Pathologies infectieuses
Dans ce service, les étudiants réalisent des travaux pratiques de microbiologie et d’immunologie, ils sont aussi tenus de faire des travaux dirigés sur les pathologies infectieuses et notamment sur la mise en place de plan de lutte contre certaines maladies. -
Parasitologie – Maladies parasitaires – Zoologie appliquée
Dans ce service, les étudiants sont emmenés à réaliser des identifications de parasites et des prélèvements. -
Pathologie médicale – Anatomie pathologique – Clinique ambulante
Dans ce service, les étudiants réalisent des sorties cliniques dans diverses cliniques privées et dans la clinique de l’école, ils sont également emmenés à réaliser des autopsies, des prises en charge de cas cliniques et assurent des activités de prophylaxie en élevage. -
Pharmacie – Toxicologie
Dans ce service, les étudiants sont amenés à reconnaitre différents principes actifs et excipients, ils réaliseront des préparations médicinales (pommade à l’acide salicylique) qu’ils contrôleront. Ils se familiariseront avec la verrerie, contrôleront de l’eau de javel, prépareront et doseront du soluté de Dakin. Enfin, les étudiants feront des travaux dirigés sur la DL50 et la LMR. II.2. Formation pratique dans les écoles vétérinaires Françaises : cas de l’ENVA L’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort fut fondée par Claude BOURGELAT en 1765. Il s’agit d’un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. L’ENVA est l’une des quatre écoles nationales vétérinaires Française. Elle est située dans le Sud-Est Parisien, aux portes de Paris. En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, elle assure l’enseignement de la médecine vétérinaire ainsi que la
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production de connaissances et l’appui aux acteurs professionnels dans ses domaines de compétences. Au cours de ses deux siècles et demi d’existence, l’ENVA s’est développée sur les 11 hectares qui formaient son site d’origine et est maintenant au cœur de la ville de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). De nouvelles thématiques l’ont amené à implanter, à distance de son site principal, en concertation avec la Région d’accueil, un centre thématique consacré aux Ruminants. Elle a acquis en 1975 le domaine de Champignelles, dans l’Yonne, pour en faire son centre d’application pour les animaux de ferme. Des troupeaux de Bovins, d’Ovins, une maison de l’étudiant et un centre de formation constituent un lieu rare où les étudiants peuvent suivre une formation très personnalisée, par petits groupes. Le centre de Champignelles a trois objectifs principaux : Permettre aux étudiants de confronter leurs connaissances théoriques aux réalités du terrain. Leur donner les bases méthodologiques qui permettent d’aborder de façon globale la conduite des élevages modernes. Leur faciliter une meilleure connaissance du milieu rural par le contact avec des professionnels. Le centre, rénové récemment, offre de très belles prestations en matière de salles d’enseignement et des logements pour les étudiants hébergés. La ferme compte 200 brebis et 25 vaches allaitantes (Charolaises) et offre des possibilités de manipulations et de traitements des animaux. Il s’agit d’un élevage de type naisseur. Le centre comprend, en plus des bâtiments d’élevage, une salle de conférence, des salles d’enseignements, une salle d’autopsie pour animaux de rente et un atelier de découpe et transformation de viandes. L’ENVA a choisi d’installer uniquement 2 espèces au sein de cette ferme. Les raisons sont simples :
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En France, la production de Porcs et de Volailles est faite, majoritairement, de manière industrielle. Les vétérinaires emmenés à traiter ces espèces sont peu nombreux et ils doivent réaliser des formations supplémentaires ou des spécialisations en sortant de l’ENVA. Les vétérinaires traitants les Equidés sont également obligés de réaliser des spécialisations. Les animaux domestiques, Canins et Félins, ainsi que les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) n’ont pas leur place dans cette ferme, l’ENVA dispose en effet d’un important et fonctionnel CHUV dans lequel ils reçoivent quotidiennement bon nombre d’animaux de compagnie. Les productions de cette ferme sont valorisées de 2 manières : Une partie des agneaux et veaux nés sur place, les plus beaux sujets, sera destinée à la reproduction. Ils sont en effet vendus comme futurs reproducteurs. L’autre partie des agneaux et veaux nés sur place est destinée à la production de viande. Ils sont abattus dans un abattoir voisin et découpés au niveau de la ferme. La viande ainsi produite est consommée sur place ou au niveau de l’école vétérinaire de maison Alfort et le surplus est vendu à des bouchers de la région. Les bénéfices issus de ces ventes sont utilisés pour payer une partie des charges de la ferme. L’école vétérinaire de maison Alfort a un budget spécialement réservé pour payer les charges restantes [34].
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CHAPITRE IV : RAPPELS SUR LA REALISATION D’UNE ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET Nous avons entrepris de réaliser une étude de faisabilité d’un projet de ferme pédagogique et expérimentale pour l’EISMV. L'étude de faisabilité est une étude qui s'attache à vérifier que le projet soit techniquement faisable et économiquement viable. Cette définition, assez généraliste, mérite quelques compléments que voici : le but de l’étude de faisabilité est de vérifier que « théoriquement » le projet est cohérent avec la stratégie et les moyens de l’entreprise. Il est donc nécessaire d’aborder le projet sous toutes ses coutures et d’évaluer sa : Faisabilité technologique ; Faisabilité commerciale ; Faisabilité économique ; Faisabilité juridique ; Faisabilité organisationnelle. Pour ce faire, l’analyse de faisabilité d’un projet se doit de respecter 4 étapes. I. Etude de marché L’offre de la viande Bovine, Ovine et Caprine est toujours dominée, au Sénégal, par les éleveurs traditionnels dont les systèmes d’élevage sont étroitement liés aux aléas climatiques. Les rigidités du système de commercialisation, entre les zones de production et les marchés terminaux, contribuent à multiplier les transactions commerciales et à répercuter de nombreux coûts sur le prix du kilogramme de viande payé par le consommateur. Le marché du mouton est un marché particulièrement actif (Tableau I). Le mouton de Tabaski occupe une place centrale dans le renouvellement rituel du Sacrifice 50
d’Abraham lors de la fête religieuse de l’Aïd El Kébir, ou Tabaski, et par conséquent son approvisionnement constitue un enjeu économique et social important, singulièrement à Dakar [31]. Des contraintes d’ordre génétiques, alimentaires et sanitaires ont limitées la production nationale et renforcée la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur en matière de fourniture de viande (Tableau II). Parmi les contraintes sanitaires, on peut noter la persistance des maladies telluriques et hydro telluriques qui limitent la productivité des ruminants en occasionnant des taux de mortalité élevés. Tandis qu’au niveau des contraintes alimentaires, on peut noter le déficit alimentaire dû à une baisse importante de la biomasse fourragère en saison sèche, occasionnant ainsi une baisse de poids des animaux jusqu’à 35% du poids vif, ce qui se répercute négativement sur la productivité. Les contraintes génétiques sont marquées surtout par la faible performance des races locales. Le marché de la viande de Poulets de chair et de Porc est dominé, au Sénégal, par des éleveurs modernes qui produisent en système intensif. L’industrialisation de l’élevage des Porcs et des Poulets de chair a permis une augmentation de la production locale. Bien que ces productions aient augmenté, elles ne permettent pas de satisfaire la demande locale (Tableau III). Les importations de viandes de volailles et de Porcs ont diminué mais elles sont encore importantes.
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Tableau I: Evolution des importations de Moutons de Tabaski au Sénégal de 1996 à 2014
Tableau II: Evolution des importations contrôlées de viandes au Sénégal (tonnes) de 2000 à 2014
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Tableau III: Evolution de la production de viandes et d’abats au Sénégal (en tonnes) de 2000 à 2014
Le pôle de demande qui est ciblé est celui de zone de Dakar qui connait le plus fort taux de croissance du pays et enregistre la demande urbaine de viande la plus importante. Le niveau de vie y est également le plus élevé, d’autant plus que l’essentiel des institutions publiques et internationales, les sociétés, usines et hôtels s’y trouvent. II. Analyser les besoins du projet Il convient ensuite, pour mener une étude de faisabilité, d’évaluer les besoins du projet. Par exemple, dans notre cas, la création d’une entreprise, le cas est simple pour cette étape en particulier puisque l’on part de zéro : tout est donc à construire. Il faut des locaux, du personnel, du matériel, etc. Une fois les besoins listés, il doit être fait une estimation de l’investissement, des charges d’exploitation et des besoins en fonds de roulement nécessaires à la réalisation et au fonctionnement du projet. -
Investissement : Il s’agit de la valeur des biens durables acquis pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production. Il est calculé en faisant la somme des valeurs de ces biens.
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Charges d’exploitation : Cela désigne les dépenses indispensables à la création de richesses produites par l'entreprise. Les principales charges d'exploitation sont généralement les matières premières et les consommations externes (liées
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aux besoins en énergie, les loyers, le transport...). Il s'agit également des frais de personnel, des impôts et taxes. Les charges d’exploitation d’une entreprise sont calculées en faisant la somme de toutes ces charges. -
Besoins en fonds de roulement : ils représentent le montant qu’une entreprise doit financer afin de couvrir le besoin résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses) et aux encaissements (recettes) liés à son activité. Dans une exploitation agricole de type élevage, particulièrement les élevages d’espèces à cycle long (Ruminants), les besoins en fonds de roulement sont calculés afin de permettre à l’exploitation de subvenir à ses besoins pendant une année. Ils correspondent donc aux charges d’exploitation annuelle [32].
Pour cette étape, les résultats des enquêtes menées auprès des enseignants et des étudiants de l’EISMV et des professionnels de différents domaines liés à notre projet nous ont permis d’établir une maquette et de calculer ces 3 montants. Cela sera présenté dans la deuxième partie de ce document. III. Etablir des scénarios Il s’agit là, exactement comme pour un business plan, de mettre en place des prévisionnels, en particulier financier. C’est en effet lors de cette étape que l’on intègre les stratégies commerciales mais aussi la prise en compte de l’environnement (en termes de marché). En d’autres termes, il faut imaginer des prévisions, années par années, pour «visualiser» l’évolution du projet. Il advient alors de calculer les recettes d’exploitation, la somme des valeurs résiduelles et la rentabilité du projet. Finalement, il faudra réaliser une analyse de sensibilité du projet. -
Recettes d’exploitation : ce sont les revenus dégagés des ventes de produits ou de services pour une entreprise industrielle et commerciale.
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Valeurs résiduelles : il s’agit de la valeur estimée d’une acquisition à l’issue de la période d’amortissement. En d’autres termes, cela équivaut à la valeur
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monétaire d’un bien une fois que la perte de valeur, due à l’utilisation, est soustraite. -
Rentabilité : La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir.
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Analyse de sensibilité : L’analyse de sensibilité consiste en un examen des variations des résultats d’un programme lorsque les données de départ changent [32].
Pour cette étape, nous avons calculé ces 3 montants et nous avons réalisé une étude de sensibilité, présentée dans la deuxième partie de ce document. IV. Sélectionner le scénario Il faudra bien se fixer à un moment. Cette troisième et dernière étape consiste à choisir un des scénarios. Bien évidemment, il est impossible de prévoir l’avenir mais il faut cependant choisir un des scénarios comme fondement de la stratégie de mise en place du projet.
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PARTIE II : PERSPECTIVES D’UNE NOUVELLE FERME PEDAGOGIQUE POUR L’EISMV
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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES Nous avons mené cette enquête dans les locaux de l’EISMV et au niveau des lieux où travaillent les professionnels des domaines pouvant être liés à la ferme, dans la région de Dakar. I. Matériels Pour mener à bien cette enquête, nous avons réalisé des questionnaires adressés aux enseignants et aux étudiants de l’EISMV. Le logiciel SPHINX a servi au traitement des informations obtenues. Pour les professionnels de domaines liés à la production animale, nous avons réalisé des listes d’animaux, d’articles, de construction ou encore de services et nous avons demandé à tous les sondés d’indiquer les tarifs correspondants. Les informations ont alors pu être traitées avec Excel. II. Méthodes II.1. Elaboration des questionnaires II.1.1. Questionnaire destiné aux enseignants et aux étudiants de l’EISMV La rédaction du questionnaire s’est faite en fonction d’un cahier des charges simples : le questionnaire ne doit pas rebuter le destinataire. Par conséquent, nous avons volontairement limité le nombre de questions et nous avons retenu une terminologie adaptée. De plus, nous avons choisi majoritairement des questions fermées à choix multiple pour faciliter le traitement des données. Ce questionnaire est présenté en annexe 1. Il a été réalisé en Français et réparti en grandes rubriques comme suit : -
la formation pratique actuelle à l’EISMV ;
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la création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme ;
-
les animaux d’une nouvelle ferme.
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II.1.2. Questionnaires destinés aux professionnels de différents domaines liés au projet S’agissant d’une enquête informelle, nous avons établi un guide d’entretien. Pour ne pas rebuter le répondant, il n’a été posé, à chacun, qu’un nombre réduit de questions. Les questions ont été posées en Français, seuls les éleveurs, les grossistes en fourrages et les marchands de bestiaux ont été interrogés en Wolof. -
Les éleveurs :
Pour cette catégorie de répondant, les questions ont été réparties en 3 parties : le prix de vente des animaux ; le rationnement quotidien des animaux ; la quantité d’excrément produite par animal et le prix du fumier à la revente. -
Les marchands de bestiaux
Nous avions uniquement 2 questions à poser à chaque répondant. L’une, fermée, porte sur la pratique de la livraison et l’autre, ouverte, porte sur le coût de celle-ci. -
Les distributeurs de matériels d’élevage et d’entretien
Nous avons réalisé une liste des différents matériels nécessaires à notre projet, cette liste est calquée sur le matériel présent dans l’ancienne ferme. La quantité de chaque article est fixée par des normes. Nous avons cependant tenu à ce que chaque atelier dispose de son propre matériel, dans un souci d’hygiène (le passage de matériel d’un atelier à un autre peut en effet être responsable de contaminations). En plus du matériel présent dans l’ancienne ferme, nous avons rajouté, pour une hygiène irréprochable, un nettoyeur haute pression ainsi que du désinfectant à large spectre. Il advenait alors à chaque individu interrogé d’indiquer le prix en vigueur pour chaque matériel. -
Les distributeurs d’aliments pour animaux
Nous avons réalisé une liste des aliments nécessaires à notre projet. Il advenait alors à chaque personne sondée d’indiquer le prix et le rapport poids-volume de chaque aliment.
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Les distributeurs de vaccins et médicaments vétérinaires
Nous avons réalisé une liste des espèces ciblées pour notre projet et nous avons demandé les prophylaxies conseillées pour chaque espèce et les prix correspondants. -
Les spécialistes des forages et de l’approvisionnement en eau
Nous avons détaillé notre projet à des entreprises spécialisées dans les forages et l’approvisionnement en eau et nous avons demandé un devis pour les travaux et aménagements. Il advenait alors à chaque individu interrogé d’indiquer le prix en vigueur pour chaque matériel. -
Les spécialistes des énergies solaires
Nous avons détaillé notre projet à des entreprises spécialisées dans les énergies solaires et nous avons demandé un devis pour les travaux et aménagements. Il advenait alors à chaque individu interrogé d’indiquer le matériel nécessaire et le prix en vigueur pour chaque matériel. -
Les entrepreneurs en bâtiment
Nous avons détaillé notre projet à des entreprises spécialisées en bâtiment et nous avons demandé un devis pour les travaux et aménagements. Nous leur avons transmis toutes les caractéristiques attendues pour chaque bâtiment en fonction des normes de densité d’élevage des animaux et des recommandations pratiques de construction de bâtiments d’élevage en zone tropicale. Les caractéristiques attendues pour chaque bâtiments d’élevage sont présentées en Annexe 9, 10, 11, 12, 13. Les calculs des dimensions des magasins sont présentés en annexe 14. Les caractéristiques attendues pour les magasins sont présentées en annexe 15, celles attendues pour la salle de classe, la pharmacie, les logements des étudiants et le logement du gardien sont présentées respectivement en annexe 16, 17, 18, 19. Il advenait alors à chaque individu interrogé de proposer un devis pour chacun des bâtiments. Les caractéristiques de chaque bâtiment sont présentées en annexe.
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II.2. Echantillonnage Les enquêtes ont été menées auprès de 192 individus. II.2.1. Enseignants et les étudiants de l’EISMV Afin de déterminer au mieux l’intérêt d’une ferme pédagogique comme outil de formation, il était important d’analyser la perception de chaque intervenant en lien direct avec les études à l’EISMV, à savoir, les enseignants bien évidemment mais également les étudiants en cycle pratique. Il y a 20 enseignants à l’EISMV. Cependant, pendant la période de notre enquête, 2 d’entre eux étaient en indisponibilité. Nous avons donc interrogé 18 enseignants. Les étudiants dans le cycle pratique (S7-S8, S9-S10, S11-S12) sont au nombre de 136. Nous avons choisi d’en interroger 100 afin d’avoir l’avis des trois quarts des étudiants. Le choix des 100 étudiants s’est fait au hasard des rencontres à l’EISMV. II.2.2. Professionnels de différents domaines liés au projet -
Les éleveurs et marchands de bestiaux
Afin de déterminer au mieux le prix des animaux, leur rationnement quotidien, la quantité de fumier qu’ils produisent et le prix du fumier à la revente, nous avions choisi d’interroger directement les éleveurs ou propriétaires d’animaux. Ce sont en effet les plus à même de répondre à ces questions. Pour obtenir savoir si les marchands de bestiaux livrent les animaux et à quel prix, nous nous sommes rapprochés de ces professionnels. Le choix des sondés s’est fait au hasard des rencontres à l’abattoir de Dakar et au foirail qui y est accolé. Pour le nombre d’individus à sonder, nous avons été restreints par le nombre d’éleveur de porcs qui côtoient l’abattoir de Dakar. En effet, seulement 8 éleveurs de Porcs sont emmenés régulièrement à côtoyer cet abattoir. Nous avons souhaité sonder le même nombre de marchands de bestiaux et d’éleveurs pour chaque espèce animale. De fait, nous avons donc interrogé 8 marchands de bestiaux, 8 éleveurs de bovins, 8 éleveurs d’ovins, 8 éleveurs de caprins, 8 éleveurs de porcins et 8 éleveurs de poulets de chair. Au total, 48 professionnels d’élevage ont été enquêtés.
60
-
Les distributeurs de matériels d’élevage et d’entretien
Afin de déterminer au mieux le prix des différents articles nécessaires, nous avions choisi d’interroger directement les distributeurs de matériels d’élevage et les vendeurs en quincaillerie. Le choix des distributeurs de matériel d’élevage et des vendeurs en quincaillerie s’est fait au hasard. Pour le nombre d’individus à sonder, nous sommes partis sur une base de 5 individus dans chaque domaine : 5 vendeurs de matériels d’élevage et 5 vendeurs en quincaillerie. Soit, un total de 10 distributeurs. -
Les distributeurs d’aliments pour animaux
Afin de déterminer au mieux le prix et le rapport poids-volume des aliments pour animaux, nous avions choisi d’interroger directement les distributeurs d’aliments. Le choix des distributeurs de fourrage à sonder s’est fait au hasard des rencontres au niveau du foirail accolé à l’abattoir de Dakar. Au contraire, le distributeur de concentré à sonder a été choisi pour la diversité de ses productions (disponibilité des aliments pour toutes les espèces que nous ciblons). Nous avons ainsi choisi de sonder 5 grossistes en fourrage et un seul distributeur d’aliment concentré, ce qui constitue un total de 6 distributeurs. -
Les distributeurs de vaccins et médicaments vétérinaires
Afin de déterminer au mieux les prophylaxies adéquates à chaque espèce et les prix correspondants, nous avions choisi d’interroger directement un distributeur de vaccins et médicaments vétérinaires. Le choix du distributeur à sonder s’est fait par rapport à sa renommée et par les excellentes relations qu’il entretient avec l’EISMV. -
Les spécialistes des forages et de l’approvisionnement en eau
Afin de déterminer au mieux le prix des différents travaux et matériels nécessaires à notre projet, nous avions choisi d’interroger directement les professionnels des forages et de l’approvisionnement en eau. Le choix de ces professionnels s’est fait après des recherches menées sur internet.
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Nous avons sondé 3 individus de cette catégorie. -
Les spécialistes des énergies solaires
Afin de déterminer au mieux le prix des différents équipements et matériels nécessaires à notre projet, nous avions choisi d’interroger directement les professionnels des énergies solaires. Le choix de ces professionnels s’est fait après des recherches menées sur internet. Nous avons choisi de sonder 2 individus de cette catégorie. -
Les entrepreneurs en bâtiment
Afin de déterminer au mieux le prix des différents travaux de construction, nous avions choisi d’interroger directement les professionnels de l’entreprenariat en bâtiment. Le choix de ces professionnels s’est fait après des recherches menées sur internet. Les entrepreneurs en bâtiment sondés sont au nombre de 4. II.3. Collecte des données La période globale de l’étude s’est étendue du 12 Décembre 2016 au 19 Mai 2017. -
Les enseignants :
Les données sur la perception des enseignants ont été obtenues par administration directe d’un questionnaire (en face à face) ou indirecte (par e-mail) en fonction de la disponibilité de l’intéressé. Tous les individus sondés l’ont été dans les locaux de l’EISMV, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. La période de cette étude s’est étendue du 12 Décembre 2016 au 24 Mars 2017. -
Les étudiants :
Les sondés ont été sollicités par contact direct également. L’irrégularité de l’accès à internet dans la cité étudiante de l’EISMV nous a conduit à proposer uniquement des questionnaires en version papier aux étudiants. Tous les individus sondés l’ont été
62
dans les locaux de l’EISMV, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’étude s’est étendue sur la période allant du 12 Décembre 2016 au 24 Mars 2017. -
Les éleveurs et les marchands de bestiaux :
Les individus de cette catégorie de sondés ont été interrogés en face à face dans la période du 06 Février 2017 au 18 Février 2017, au niveau de l’abattoir de Dakar ou au foirail qui y est accolé pour les ruminants et dans les exploitations avicoles, dans la région de Dakar, pour les poulets de chair. -
Les distributeurs de matériel d’élevage et les vendeurs en quincaillerie :
Ils ont été interrogés en face à face dans la période du 27 Mars 2017 au 31 Mars 2017, au niveau des magasins, dans la commune de Keur Massar et des quincailleries, à Dakar. -
Les distributeurs de fourrages :
Ils ont été interviewés en face à face, dans la période du 06 Février 2017 au 18 Février 2017 au niveau du foirail de Dakar. -
Le distributeur d’aliments concentrés pour animaux :
Le distributeur interrogé l’a été par courrier, via son site internet, le 16 Février 2017. La réponse au courrier a été reçue 6 jours après son envoi. -
Le distributeur de vaccins et médicaments vétérinaires
Le seul distributeur contacté l’a été par téléphone dans la période du 8 Mai 2017 au 19 Mai 2017. Il a répondu directement aux questions, mais a nécessité un délai d’une semaine pour apporter les informations concernant la prophylaxie des Porcs. -
Les entreprises spécialisées dans les forages et l’approvisionnement en eau :
Elles ont été contactées par leur adresse électronique, dans la période du 27 Mars 2017 au 07 Avril 2017. Seule une entreprise a donné suite à notre demande et a bien voulu nous envoyer un devis détaillé correspondant aux besoins en eau d’une telle ferme. La réponse de cette entreprise a été reçue 10 jours après l’envoi du courrier.
63
-
Les entreprises spécialisées dans les énergies solaires :
Elles ont été interrogées par le biais d’e-mail, dans la période du 27 Mars 2017 au 07 Avril 2017. Sur les 2 entreprises interrogées, seule une a donné suite à notre demande et a bien voulu nous envoyer un devis détaillé correspondant aux besoins en électricité d’une telle ferme. Cette réponse nous est parvenue 8 jours après l’envoi du courrier. -
Les entrepreneurs en bâtiment :
Ils ont été interrogés par le biais d’e-mail, dans la période du 27 Mars 2017 au 14 Avril 2017. Sur les 4 entreprises interrogées, 3 ont donné suite à nos requêtes. Les 3 réponses ont été reçues dans les 15 jours suivants l’envoi des courriers. II.4. Analyses des données Les données collectées ont été traitées manuellement par le biais des logiciel Microsoft Excel 2013 et Sphinx. Des statistiques descriptives ont été réalisées pour générer des moyennes, des proportions et des diagrammes. Les moyennes ont servi, dans l’analyse financière, à déterminer les coûts, les revenus et à faire l’analyse de sensibilité.
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CHAPITRE II : RESULTATS I. Perception des enseignants et des étudiants de l’EISMV sur la mise en place d’une ferme pédagogique I.1. Résultats de l’enquête auprès des enseignants Sur 18 sondés, 3 ont répondu au questionnaire directement, 11 ont répondu après relance et 4 n’ont pas répondu soit un taux de retour de 77,8%. I.1.1. Formation pratique actuelle à l’EISMV La majorité des enseignants ne semble pas satisfaite de la formation pratique actuelle à l’EISMV. En effet, une majorité d’enseignants sondés s’est estimée plutôt pas satisfaite par : la formation pratique actuelle : 64% des sondés (figure 3); les locaux pédagogiques de l’EISMV : 50% des sondés (figure 4); le matériel pédagogique de l’EISMV : 71% (figure 5).
pas du tout satisfait (14,3%)
plutôt pas satisfait (64,3%)
plutôt satisfait (14,3%)
tout à fait satisfait (7,1%)
Figure 3 : Niveau de satisfaction des enseignants au sujet de la formation pratique actuelle à l’EISMV.
65
pas du tout satisfait (7%)
plutôt satisfait (43%)
plutôt pas satisfait (50%)
Figure 4 : Niveau de satisfaction des enseignants au sujet des locaux pédagogiques de l’EISMV.
pas du tout satisfait (14,3%)
plutôt pas satisfait (71,4%)
plutôt satisfait (14,3%)
Figure 5 : Niveau de satisfaction des enseignants au sujet du matériel pédagogique de l’EISMV.
66
I.1.2. Création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme La création d’une nouvelle ferme semble être une réalisation attendue par tous les enseignants sondés, 85,7% des enseignants (12 individus) l’ont estimé indispensable alors que pour 14,3% d’entre eux (2 sondés), elle serait utile. Se projetant dans celle-ci, pas moins de 50% des enseignants (7 sondés) ont jugé indispensable l’installation d’une salle de classe pour dispenser des cours sur place alors que 42,9% (6 sondés) ont jugé cela utile et 7,1% (1 sondé) a jugé cela inutile. Par contre, tous les sondés estimaient important la mise en place d’une pharmacie dans cette nouvelle structure. Parmi eux, 78,6% (11 sondés) l’ont jugé indispensable et 21,4% (3 sondés) utile. De même, l’installation de logements et lieux de vie pour les étudiants seront très appréciés par les sondés. En effet, 64,3% d’entre eux (9 enseignants) l’ont estimé indispensable contre 35,7% (5 sondés) qui l’ont jugé utile. La gestion de cette nouvelle infrastructure devrait être autonome pour son exploitation durable et efficiente, a estimé la majorité des enseignants (64,3%). Les différentes réponses sont présentées dans la figure suivante (figure 6).
de manière autonome (64,3%) de manière dépendante de l'EISMV (21,4%) pas d'avis (14,3%)
Figure 6 : Avis des enseignants au sujet de la gestion de la nouvelle ferme
67
I.1.3. Animaux de la nouvelle ferme Pour accompagner l’enseignement pratique, plusieurs espèces animales ont été majoritairement proposées par les enseignants en vue de leur exploitation dans la nouvelle ferme. Il s’agit entre autre des bovins, des ovins, des caprins, des porcins et des poulets de chair. Les espèces minoritaires étaient constituées des chevaux, des lapins, des poules pondeuses, des poissons et des chiens. Les résultats sont détaillés dans la figure suivante (figure 7).
Bovins Ovins Caprins Porcins Poulets de chair autres espèces 0
2
4
6
8
10
12
14
nombres d'enseignants
Figure 7 : Espèces animales souhaitées par les enseignants dans la nouvelle ferme Pour chaque espèce, des caracéristiques ont été fournies en termes d’effectifs et de races à exploiter. Ainsi, pour les bovins, les enseignants ont souhaités que la ferme dispose entre 20 et 30 animaux ; 20 étant le choix de la majorité (84,6% des sondés) alors qu’une minorité (15,4%) ont souhaité 30 bovins. Les races locales ont été préférées (61,5%) au races exotiques (15,4%) et aux métisses (23,1%). Concernant les ovins, les effectifs souhaités oscillaient entre 20 et 50 unités. La majorité des enseignants (61,5%) ont établi leur choix sur un effectif ne dépassant pas 20 unités (figure 8) appartenant de préférence à des races locales (92,3%) plutôt qu’à des métisses (7,7%).
68
Maximum 20 (61,5%)
Maximum 30 (30,8%)
Maximum 50 (7,7%)
Figure 8 : Effectifs d’ovins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. Au niveau des caprins, les effectifs souhaités par cette catégorie de sondé ont varié de 20 à 50. Le choix des enseignants a été porté sur un troupeau uniquement de race locale (100% des sondés) qui ne devrait pas dépasser 20 unités (63,6%). Les effectifs souhaités sont détaillés dans la figure suivante (figure 9).
Maximum 20 (63,6%)
Maximum 30 (27,3%)
Maximum 50 (9,1%)
Figure 9 : Effectifs de caprins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme.
69
Le choix des enseignants sur l’espèce porcine s’est focalisé sur un effectif variant de 20 à 40 unités. La majorité d’entre eux désiraient un troupeau de race exotique (54,5%) qui ne devrait pas dépasser 20 individus (63,6%). Les effectifs de porcins souhaités sont détaillés dans la figure suivante (figure 10).
Maximum 20 (63,6%)
Maximum 30 (27,3%)
Maximum 40 (9,1%)
Figure 10 : Effectifs de porcins souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. Pour la volaille, l’intégration de poules pondeuses dans la nouvelle ferme pédagogique n’a pas intérressé les enseignants. C’est l’exploitation des poulets de chair qui a retenu leur attention et avec des effectifs compris entre 1500 et 2000 sujets (46,1%). Les effectifs de poulets de chair souhaités par les enseignants sont détaillés dans la figure suivante (figure 11).
Maximum 500 (7,7%) Entre 1000 et 1500 (7,7%) Plus de 2000 (7,7%)
Entre 500 et 1000 (30,8%) Entre 1500 et 2000 (46,1%)
Figure 11 : Effectifs de poulets de chair souhaités par les enseignants dans la nouvelle ferme. 70
I.2. Résultats de l’enquête auprès des étudiants 44 sondés ont répondu directement, 28 ont répondu après relance et 28 n’ont pas répondu, soit un taux de retour de 72%. I.2.1. Formation pratique actuelle à l’EISMV Les résultats de cette étude ont noté une insatisfaction des étudiants vis-à-vis de la formation pratique et des accessoires qui l’accompagnent. En effet, la formation pratique actuelle à l’EISMV, les locaux et le matériel pédagogique utilisés à cet effet ont été jugés plutôt pas satisfaisant (respectivement 72,2%, 56,9% et 63,9%) par les étudiants admis en cycle pratique (figure 12, 13 et 14).
pas du tout satisfait (15,3%)
plutôt pas satisfait (72,2%)
plutôt satisfait (6,9%)
tout à fait satisfait (5,6%)
Figure 12 : Niveau de satisfaction des étudiants au sujet de la formation pratique actuelle à l’EISMV.
71
pas du tout satisfait (25%)
plutôt satisfait (18,1%)
plutôt pas satisfait (56,9%)
Figure 13 : Niveau de satisfaction des étudiants au sujet des locaux pédagogiques à l’EISMV.
pas du tout satisfait (26,4%)
plutôt pas satisfait (63,9%)
plutôt satisfait (9,7%)
Figure 14 : Niveau de satisfaction des étudiants au sujet du matériel pédagogique de l’EISMV.
72
I.2.2. Création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme Pour fournir une formation pratique adaptée et satisfaisante, les étudiants ont estimé que la création d’une nouvelle ferme était nécessaire. Parmi eux, 93,1% l’ont jugé indispensable et 6,9% l’ont jugé utile. Dans cette ferme, l’installation d’une salle de classe a été proposée par la majorité des étudiants dont 47,2% l’ayant jugé indispensable et 26,4% l’ayant jugé utile. Seul 26,4% ont jugé cela inutile. Les étudiants ont perçu nécessaire que cette nouvelle ferme soit dotée d’une pharmacie équipée en produits et matériels adaptés à la pratique de la médecine vétérinaire, 88,9% d’entre eux l’ont jugé indispensable et 11,1% l’ont jugé utile. La majorité des étudiants a jugé indispensable (61,1%) et utile (31,9%) la mise en place de logements et espaces de vie pour l’apprentissage de la pratique contre 6,9% qui ont jugé cela inutile. Concernant la gestion d’une telle ferme, 47,2% des étudiants ont préféré qu’elle soit autonome (figure 15).
de manière autonome (47,2%)
de manière dépendante (43,1%)
pas d'avis (9,7%)
Figure 15 : Avis des étudiants au sujet de la gestion de la ferme.
73
I.2.3. Animaux de la nouvelle ferme L’acquisition des compétences dans la nouvelle ferme passerait, selon les étudiants, par la mise à disposition d’un troupeau composé de plusieurs espèces. Parmi ces espèces, ils ont proposé des ruminants (bovins, ovins et caprins) et des monogastriques porcins et poulets de chair). Leurs propositions sont détaillées dans la figure suivante (figure 16).
Bovins Ovins Caprins Porcins Poulets de chair autres espèces 0
10
20
30
40
50
60
70
80
nombre d'étudiants
Figure 16 : Espèces souhaitées par les étudiants au niveau de la ferme de l’EISMV Les effectifs définis par espèces et races sont très variables. Ainsi, la fourchette de 20 à plus de 50 bovins, ovins, caprins et porcins, répartis en 3 races, a été proposée par les étudiants. Mais la majorité d’entre eux ont eu une préférence pour un troupeau de bovins ne dépassant pas 20 unités (31,9%) et constitué de race locale (38,9%). Les étudiants souhaitant des races exotiques (34,7%) ou des métisses (26,4%) étaient minoritaires. Les effectifs de bovins proposés par les sondés sont détaillés dans la figure suivante (figure 17).
74
Maximum 20 (31,9%)
Maximum 30 (19,4%)
Maximum 50 (15,3%)
Plus de 50 (19,4%)
Maximum 40 (13,9%)
Figure 17 : Effectifs de bovins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. Pour les ovins, le choix s’est porté sur un troupeau ne dépassant pas 20 unités (31,9%) de race locale (72,2%). Seule une minorité a préféré des races exotiques (9,7%) et des métisses (18,1%). Les effectifs proposés sont détaillés dans la figure suivante (figure 18).
Maximum 20 (31,9%) Maximum 50 (16,7%)
Maximum 30 (15,3%) Plus de 50 (25%)
Maximum 40 (11,1%)
Figure 18 : Effectifs d’ovins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. Concernant les caprins, les étudiants ont majoritairement préféré les races locales (57,4%) aux races exotiques (18%) et aux métisses (24,6%). Ils ont souhaité un 75
troupeau ne dépassant pas 20 individus (36,1%). Les effectifs proposés sont détaillés dans la figure suivante (figure 19).
Maximum 20 (36,1%)
Maximum 30 (19,7%)
Maximum 50 (13,1%)
Plus de 50 (19,7%)
Maximum 40 (11,5%)
Figure 19 : Effectifs de caprins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. En ce qui concerne les porcins, un troupeau de race exotique (47,3%) ne dépassant pas 20 animaux (36,8%) a été jugé nécessaire par les étudiants pour réaliser les différentes activités pratiques. Une minorité d’étudiants a préféré les races locales (18,4%) et les métisses (34,3%). Les différents effectifs proposés sont détaillés dans la figure suivante (figure 20).
Maximum 20 (36,8%)
Maximum 30 (15,8%)
Maximum 50 (23,7%)
Plus de 50 (10,5%)
Maximum 40 (13,2%)
Figure 20 : Effectifs de porcins souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV.
76
Pour la volaille, le choix a été à 100% porté sur des races exotiques. La majorité des étudiants (33,3%) a souhaité avoir un nombre de poulets de chair supérieur à 2000 sujets (figure 21).
Maximum 500 (2,8%)
Entre 500 et 1000 (15,3%)
Entre 1000 et 1500 (19,4%)
Entre 1500 et 2000 (29,2%)
Plus de 2000 (33,3%)
Figure 21 : Effectifs de poulets de chair souhaités par les étudiants dans la nouvelle ferme de l’EISMV. II. Maquette d’une ferme pédagogique Les renseignements obtenus auprès des enseignants et des étudiants de l’EISMV, nous ont permis de simuler un projet de ferme pédagogique. Ce projet nécessite un terrain de 3 hectares (2,96 hectares), de la même superficie que l’ancienne ferme de l’EISMV. II.1. Ateliers La majorité des enseignants et des étudiants sondés ont souhaité disposer de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins et de poulets de chair. Nous avons donc prévu un atelier par espèce. Les sondés désirant d’autres espèces n’étant pas majoritaires, nous avons donc respecté l’opinion de la majorité en ne les intégrant pas à ce projet. Les ateliers, tout comme les bâtiments, seront orientés perpendiculairement aux vents dominants. Il convient de disposer les ateliers les uns à côté des autres (et non de manière disséminée) afin de prévenir les possibles transmissions d’agents infectieux ou parasitaires par le biais du vent. La distance recommandée entre 2 bâtiments et entre un bâtiment et la limite de l’atelier est de 15 mètres. 77
Chaque atelier sera clôturé et fermé par un portail. A l’entrée de chacun d’eux, nous prévoyons d’installer un pédiluve piéton et un pédiluve pour les véhicules. Les dimensions des bâtiments d’élevage ont été calculées en fonction des normes, celles des magasins l’ont été en fonction du rapport poids-volume des aliments à stocker. Les caractéristiques des bâtiments d’élevage des bovins, ovins, caprins, porcins et poulets de chair sont respectivement présentés en annexes 2, 3, 4, 5 et 6. Les plans de ces bâtiments sont respectivement détaillés en annexes 7, 8, 9, 10 et 11. Les calculs des dimensions et les plans des différents magasins sont présentés en annexe 12, 13, 14, 15, 16 et 17. Les ateliers bovins, ovins, caprins et porcins sont prévus pour 18 femelles et 2 mâles par espèces. Les races exploitées sont respectivement les Ndama, les Touabires, les Chèvres du Sahel et les Large White. Pour ces animaux, les recommandations en termes de sexe-ratio, en cas de saillies naturelles, sont de 1 mâle pour 25 à 30 femelles chez les bovins [9], 1 pour 30 à 40 chez les ovins [20] et caprins [9] et 1 pour 25 chez les porcins [23]. Mais, pour limiter les risques de consanguinité (certaines femelles nées sur place seront conservées pour le renouvellement et seront mises à la reproduction après leur puberté) et favoriser une plus grande diversité génétique, nous avons choisi de disposer de 2 mâles par espèce. L’atelier poulets de chair doit avoir une capacité de 2000 sujets, de la souche Cobb 500, en 2 bandes de 1000 sujets chacune. Les dimensions des ateliers et bâtiments sont détaillées dans le tableau suivant (tableau IV), les plans de masse de ces ateliers sont présentés en annexes 18, 19, 20, 21 et 22.
78
Tableau IV: Dimensions des ateliers et bâtiments Dimensions (m²) Atelier bovin
3276
Bâtiment d’élevage des vaches
258,3
Bâtiment d’élevage des taureaux
31,8
Magasin de l’atelier bovin
90
Atelier ovin
2100
Bâtiment d’élevage des brebis
60,5
Bâtiment d’élevage des béliers
5,6
Magasin de l’atelier ovin
30
Atelier caprin
2100
Bâtiment d’élevage des chèvres
60,5
Bâtiment d’élevage des boucs
5,6
Magasin de l’atelier caprin
30
Atelier porcin
1979,5
Bâtiment d’élevage
164,5
Magasin de l’atelier porcin
37,5
Atelier poulets de chair
1976
Bâtiment d’élevage
220
Magasin de l’atelier poulets de chair
40
II.2. Dépendances II.2.1. Logements des étudiants Nous devons prévoir des logements pour les étudiants qui pourraient être emmenés à loger sur place, pour assurer les gardes ou pour réaliser des travaux de thèse. A l’EISMV, les travaux pratiques sont réalisés en groupes ou sous-groupes, nous avons donc prévu de pouvoir loger des demies-classes soit une vingtaine d’étudiants. Pour les étudiants, seront prévus : Un couloir central (24 m²) desservant les chambres, la salle commune et la salle de bain. 79
6 chambres de 4 lits chacune de 12 m² chacune (4 mètres sur 3) de part et d’autre du couloir central. Une salle commune qui sera de 48 m² (8 mètres sur 6) Une salle de bain commune de 16 m² comprenant 3 douches (1m² chacune), 3 toilettes (1 m² chacune) et 2 lavabos. Le logement des étudiants aura donc une surface totale de 160 m² (8 mètres sur 20). Le plan de ce bâtiment est présenté en annexe 23. II.2.2. Logement du gardien Il faudra qu’au moins une personne soit présente en permanence sur place afin d’éviter toute intrusion ou vol. Pour le gardien, seront prévus : Une chambre de 9 m² (3 mètres sur 3) Une salle de bain de 6 m² (3 mètres sur 2) comprenant une douche (1 m²), une toilette (1 m²) et un lavabo. Une salle de séjour de 12 m² (4 mètres sur 3). Le plan de ce bâtiment est détaillé en annexe 24. II.2.3. Salle de classe L’installation d’une salle de cours a été jugée indispensable par la majorité des enseignants. Nous devons donc prévoir un local adapté pour dispenser certains enseignements théoriques et dirigés. La salle doit être capable d’accueillir une demi-classe soit une vingtaine d’étudiants. Les dimensions sont de 64 m² (8 mètres sur 8). Le plan de ce bâtiment est présenté en annexe 25.
80
II.2.4. Pharmacie Une pharmacie devra être installée au niveau de la ferme Ce bâtiment aura comme dimensions 3 mètres sur 3 (soit 9 m²) Le plan de ce bâtiment est présenté en annexe 26. II.3. Matériel Nous avons établi une liste du matériel nécessaire à la ferme, cette liste est calquée sur le matériel présent dans l’ancienne ferme. La quantité de chaque article est fixée par des normes. Nous avons cependant tenu à ce que chaque atelier dispose de son propre matériel, dans un souci d’hygiène. Le passage de matériel d’un atelier à un autre peut en effet être responsable de contaminations. En plus du matériel présent dans l’ancienne ferme, nous avons rajouté, pour une hygiène irréprochable, un nettoyeur haute pression ainsi que du désinfectant à large spectre. II.4. Eau Une ferme doit avoir un approvisionnement en eau régulier et ininterrompu. D’une part pour l’abreuvement des animaux, qui doivent avoir de l’eau à disposition en permanence, mais aussi pour les opérations d’hygiène quotidiennes. Dans ce but, et dans celui de la création d’une ferme durable, moderne et autonome, nous avons choisi de réaliser un forage sur le terrain. II.5. Electricité L’électrification de la ferme est indispensable, notamment pour les poulets de chair qui, en phase de démarrage, nécessitent une chaleur permanente et régulière. Les baisses de températures la nuit auraient des impacts importants sur l’élevage. Les dépendances (logement du gardien, logement des étudiants) ainsi que la pompe du forage nécessitent également une électrification. Dans ce but, et dans celui de la création d’une ferme autonome, moderne et durable, nous avons choisi de nous fournir en électricité par le biais de panneaux solaire photovoltaïques.
81
II.6. Plan de masse Pour contenir les 5 ateliers et les dépendances, la ferme doit être étendue sur 3 hectares (2,96 hectares), tout comme l’ancienne ferme. Le terrain doit être de forme rectangulaire et les dimensions doivent être de 370 mètres sur 80. Le plan de masse de la ferme se présente comme suit (Figure 22).
82
Figure 22 : Plan de masse de la nouvelle ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV
83
III. Analyse financière de la ferme III.1. Présentation du projet III.1.1. Description sommaire La ferme a un objectif unique : améliorer la formation pratique des étudiants vétérinaires en proposant, au niveau de la ferme, diverses activités pédagogiques et expérimentales. La structure serait composée de 5 pôles : bovins, ovins, caprins, porcins et poulets de chair. Les ateliers des Mammifères sont des ateliers de type naisseurs, les jeunes animaux seront destinés à l’embouche et vendus dès le sevrage, celui des poulets de chair est un atelier d’engraissement. En outre, le projet génère 6 emplois permanents. III.1.2. Localisation La ferme serait située en zone péri-urbaine de Dakar, distante d’au moins 150m des plus proches habitations. Le lieu doit être accessible en toute saison et le site doit être d’un accès facile afin de faciliter les approvisionnements en intrants et les débouchées des produits. Nous partons ici du principe que le terrain sera offert par l’Etat Sénégalais à l’EISMV. III.2. Etude de marché : résultats des enquêtes auprès des professionnels de domaines liés à notre projet. Elle a consisté à prélever le prix de différents animaux, articles, constructions ou encore services sur le marché Sénégalais pour la détermination des coûts et recettes de ce projet. Le pourcentage de sondé ayant répondu à notre sollicitation est variable en fonction des catégories de sondés. En effet, il est de : -
100% pour les éleveurs, les marchands de bestiaux, les distributeurs de matériel d’élevage et d’entretien, les distributeurs d’aliment, le distributeur de vaccins et médicaments vétérinaires ;
84
-
33,33% pour les spécialistes des forages et approvisionnements en eau ;
-
50% pour les spécialistes des énergies solaires ;
-
75% pour les entrepreneurs en bâtiment ; III.2.1. Animaux d’élevage
Les résultats de l’enquête auprès des éleveurs et marchands de bestiaux nous ont permis de déterminer des prix moyens pour les animaux et leur livraison mais aussi le rationnement quotidien de ces animaux et la quantité d’excréments qu’ils produisent. Concernant les prix moyens des animaux sont présentés dans le tableau suivant (tableau V). Il ressort de ce tableau que le poussin vacciné est vendu à 450 FCFA et que le poulet de 1,5kg se vend 2500 FCFA. Pour les monogastriques et les ruminants, les prix varient de 10'000 FCFA à 500'000 FCFA. Tableau V: Prix moyen des différentes catégories d’animaux Prix moyens
Prix minimum
Prix maximum
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
taureau (Ndama)
500’000
425’000
800’000
vache (Ndama)
350’000
300’000
400’000
veau (Ndama)
140’000
100’000
250’000
bélier (Touabire)
70’000
60’000
80’000
brebis (Touabire)
50’000
45’000
60’000
agneau (Touabire)
20’000
15’000
25’000
bouc (Chèvre du Sahel)
25’000
20’000
40’000
chèvre (Chèvre du Sahel)
35’000
30’000
50’000
chevreau (Chèvre du Sahel)
10’000
10’000
10’000
verrat (Large White)
350’000
300’000
400’000
truie (Large White)
300’000
275’000
350’000
porcelet (Large White)
25’000
20’000
35’000
poussin d’un jour (Cobb500)
450
450
450
poulet de 1,5 kg (Cobb500)
2’500
2’500
2’500
Animaux
85
Les marchands de bestiaux interrogés ont assuré qu’ils avaient l’habitude d’effectuer la livraison d’animaux dans la région de Dakar (87,5% d’entre eux) et que le prix de celle-ci allait de 1'000 FCFA, pour les petits ruminants et les porcs, à 5'000 FCFA pour les bovins. Ces prix moyen sont établis pour le transport d’au moins 20 animaux. Les réponses des questions concernant le rationnement des animaux, la quantité d’excréments produite et le prix du fumier sont détaillées dans les tableaux suivants (tableau VI et VII). Ces tableaux nous indiquent qu’un bovin adulte consomme quotidiennement 3 kg de fourrage et 5 kg de concentré contre respectivement 200 g et 400 g pour les petits ruminants. Les porcs consomment uniquement du concentré, à raison de 3 kg par jour. Il ressort également que l’engraissement d’un poulet de chair jusqu’à un poids vif de 1,5 kg nécessite 3,5 kg d’aliment. Les quantités d’excréments produites quotidiennement par ces animaux sont de 5 kg pour les bovins, 400 g pour les petits ruminants et 2,5 kg pour les porcs. La quantité d’excrément produite par les poulets de chair se mesure en kg/m² de poulailler, elle est de 150 par an.
86
Tableau VI: Quantité moyenne des intrants inclus dans l’alimentation des animaux sélectionnés dans la ferme de l’EISMV Fourrage : kg/animal/jour
Concentré
Concentré
Aliment
Aliment
Aliment
Ruminants :
Porcs :
démarrage :
croissance :
finition :
kg/animal/jour
kg/animal/jour
kg/animal
kg/animal
kg/animal
Bovins
3
5
0
0
0
0
Ovins
0,2
0,4
0
0
0
0
Caprins
0,2
0,4
0
0
0
0
Porcins
0
0
3
0
0
0
0
0
0
0,5
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
2
Poulets de chair en phase de démarrage Poulets de chair en phase de croissance Poulets de chair en phase de finition
87
Tableau VII: Quantité moyenne d’excréments produite et prix du fumier à la ferme de l’EISMV
Quantité de fumier produite
Bovins
Ovins
Caprins
Porcins
5 kg/animal/jour
0,4 kg/animal/jour
0,4 kg/animal/jour
2,5 kg/animal/jour
50
50
50
50
Poulets de chair 150 kg/m² de poulailler/an
Prix du fumier à la revente (FCFA/10 kg de fumier)
88
50
III.2.2. Matériels d’élevage et d’entretien L’enquête auprès des distributeurs de matériels d’élevage et d’entretien nous a permis de déterminer un prix moyen pour chaque article des différents ateliers de la ferme de l’EISMV et la durée de vie de ces articles. Leurs prix varient de 1’000 FCFA à 200'000 FCFA et leur durée de vie de 2 ans à 15 ans. Les résultats sont présentés dans les tableaux ci-dessous (tableau VIII). Tableau VIII: Prix moyens des matériels d’élevage et d’entretien Articles Abreuvoirs automatiques (bol) Cornadis bovins (1 mètre) Cornadis petits ruminants (1 mètre) Balance Pulvérisateur Mangeoire de type bac (commune) Mangeoire de type bol (individuelle) Abreuvoir poussins (3 litres) Abreuvoir poulets (5 litres) Mangeoire linéaire poussins Mangeoire linéaire poulets Radian Nettoyeur haute pression électrique Désinfectant : Propyl 75 (1 litre) Sécateur Scie Clôture (le mètre) Portail Brouette Râteau Pelle ronde Fourche Seau Balais
Prix moyen (FCFA)
Prix minimum
Prix maximum
Durée de vie (années)
50’000
45’000
60’000
15
60’000
50’000
70’000
15
60’000
50’000
65’000
15
25’000 55’000
25’000 50’000
25’000 60’000
5 5
2’500
2’500
2’500
2
1’500
1’500
1’500
2
2’000
2’000
2’000
2
3’000
3’000
3’000
2
2’000
2’000
2’000
3
4’000 75’000
4'000 75’000
4’000 75’000
3 5
200’000
150’000
220’000
10
10’000
10’000
10’000
-
6’500 7’000 1’000 30’000 25’000 1’700 2’500 7’500 2’000 3’500
6’500 7’000 1’000 25’000 25’000 1’700 2’500 7’500 2’000 3’500
6’500 7’000 1’000 50’000 25’000 1’700 2’500 7’500 2’000 3’500
10 10 15 15 5 5 5 5 2 2
89
III.2.3. Aliments Le fourrage peut être vendu en gros, par 10 tonnes. Pour 10 tonnes de fourrages livrées dans la région de Dakar, le prix moyen est de 170'000 FCFA. Le prix minimum proposé est de 150'000 FCFA et le maximum est de 180'000 FCFA. La moyenne du rapport poids-volume du fourrage est de 90 kilogrammes/m³. Parmi les réponses des sondés, le rapport minimum est 70'000 kilogrammes/m³ et le rapport maximum est 100 kilogrammes/m³. Les aliments concentrés sont vendus par sacs de 50 kilogrammes ou par tonne. Les prix proposés sont les suivants (tableau IX) : Tableau IX: Prix des aliments concentrés pour animaux Article
Prix (FCFA/tonne)
Granulés « tout ruminant »
175’000
Granulés « porcs »
270’000
Aliment poulets de chair « démarrage »
300’000
Aliment poulets de chair « croissance »
300’000
Aliment poulets de chair « finition »
295’000
Selon le distributeur sondé, le rapport poids-volume de l’aliment concentré est de 500 kilogrammes/ m³. III.2.4. Vaccins et médicaments vétérinaires Les programmes de prophylaxie les plus courants au Sénégal et le prix des produits vétérinaires ont été obtenus auprès d’un grossiste. Les tableaux des programmes de prophylaxie des différentes espèces sont présentés en annexe 27, 28, 29, 30 et 31. Le coût annuel des soins est de 1'143'491 FCFA pour les animaux de la ferme de l’EISMV : 15'500 FCFA pour 20 bovins ; 18'000 FCFA pour 20 ovins ;
90
18'000 FCFA pour 20 caprins ; 38'000 FCFA pour 20 porcins ; 1'053'991 FCFA pour 12'000 poulets de chair. III.2.5. Approvisionnement en eau Le prix du forage est variable, il dépend bien entendu de la profondeur à creuser avant d’atteindre l’eau. A titre indicatif, le spécialiste sondé nous a transmis le prix moyen des forages qu’ils ont l’habitude de réaliser. Le devis proposé s’élève à 4'140'000 FCFA, il est détaillé comme suit : -
Forage : 2'000'000 FCFA ;
-
Pompe Volanta : 1'450'000 FCFA (installation comprise) ;
-
Citerne (5'000 litres) : 690'000 FCFA. III.2.6. Electricité
L’autonomie en électricité serait assurée par l’installation de panneaux solaires. Le système proposé est constitué de : -
1 onduleur 24V/1000W
-
3 batteries solaires 12V/180Ah
-
8 panneaux photovoltaïques 12V/75Wc
-
1 régulateur solaire 24V/20A
Le devis pour cet équipement s’élève à 4'600'000 FCFA (installation comprise). La durée de vie des batteries est de 5 ans, au terme de ce délai il faudra les remplacer pour un coût de 750'000 FCFA les trois. A l’exception des batteries, le système est garanti pour une durée de 10ans. La maintenance du système est assurée par un prestataire de service pour un coût annuel de 20'000 FCFA.
91
III.2.7. Bâtiments Les coûts de constructions des différents compartiments de la ferme ont été fournis par 3 entreprises locales. Ils varient de 5'000 FCFA pour un pédiluve à 6'800'000 FCFA pour les logements des étudiants. Les résultats de cette enquête sont présentés dans le tableau suivant (Tableau X). Tableau X: Prix moyens proposés par les entrepreneurs pour les différentes constructions (en FCFA). Prix
Prix
minimum
maximum
3'933’333
3'700’000
4'200’000
516’667
450’000
600’000
2'800’000
2'500’000
3'000’000
Bâtiment d’élevage des brebis
933’333
1'000’000
900’000
Bâtiment d’élevage des béliers
83’333
80’000
90’000
Magasin de l’atelier ovin
950’000
850’000
1’000’000
Bâtiment d’élevage des chèvres
933’333
900’000
1'000’000
Bâtiment d’élevage des boucs
83’333
80’000
90’000
Magasin de l’atelier caprin
950’000
850’000
1'000’000
Bâtiment d’élevage des porcs
4'800’000
4'500’000
5'000’000
Magasin de l’atelier porcin
1'200’000
1'100’000
1'300’000
Bâtiment d’élevage des poulets de chair
6'266’667
6'000’000
6'500’000
Magasin de l’atelier poulet de chair
1'266’667
1'100’000
1'400’000
Pédiluve piéton
5’000
5’000
5’000
Pédiluve véhicule
30’000
25’000
40’000
Logements des étudiants
6'800’000
6'600’000
7'000’000
Logement du gardien
1'166’667
1'100’000
1'300’000
300’000
250’000
350’000
2'033’333
1'900’000
2'200’000
Prix moyens Bâtiment d’élevage des vaches Bâtiments d’élevage des taureaux Magasin de l’atelier bovin
Pharmacie Salle de classe
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III.3. Etude technique III.3.1. Distribution des produits Les produits de la ferme seront écoulés sur place par le biais de grossistes, semigrossistes ou autres intermédiaires qui récupèreront les animaux au niveau du lieu de production et les achemineront jusqu’à l’abattoir ou différents marchés. III.3.2. Hygiène des élevages L’hygiène est primordiale en élevage. Il convient de respecter toutes les étapes de nettoyage et de désinfection. Pour ce faire, les bâtiments des ruminants et des porcs seront nettoyé quotidiennement. Le bâtiment des poulets sera nettoyé et désinfecté à la fin de chaque bande, un vide sanitaire sera également instauré. Pour mener à bien toutes ces opérations, la ferme sera munie d’un nettoyeur haute pression électrique. Cet outil sera approvisionné avec un désinfectant à larges spectres tels que le Propyl 75 (bactéricide, virucide, fongicide) utilisé en dilution (1 Litre de Propyl 75 dans 30 litres d’eau pour 300m² de bâtiment). III.3.3. Evolution des élevages Pour les élevages de bovins, ovins, caprins et porcins, notre objectif n’est pas d’accroitre la taille des troupeaux, nous resterons tout au long des années avec le même nombre de reproducteurs en activité. L’évolution se fera cependant par le biais de réformes de certaines femelles tout en conservant certaines jeunes pour le renouvellement. Pour l’élevage de poulets de chair, ne s’agissant pas d’un atelier de reproduction, tous les poulets seront systématiquement vendus à la fin de chaque bande afin de repartir avec des poussins achetés pour une nouvelle bande.
93
III.3.4. Cycle de la production III.3.4.1. Atelier bovin En élevage intensif, l’objectif est d’un veau par vache par an. Le taux de mortalité des veaux est de 5%, la prolificité des femelles est de 1,05 et leur fertilité est de 70% [11]. Il est ainsi prévu, pour la première année, la naissance de 12 veaux. La commercialisation ne sera envisageable qu’au sevrage des veaux (6mois). La vente des veaux commencera donc la seconde année. Avec une production de 12 veaux sevrés. On commercialisera 11 veaux alors qu’un (une femelle) sera conservé pour le renouvellement. A partir de la troisième année, on réformera chaque fin d’année une vache (la moins productive) qui sera remplacée l’année d’après par une génisse de 2 ans, gardée spécialement pour le renouvellement. Le cycle de production de l’atelier bovin est présenté en annexe 32. III.3.4.2. Atelier ovin et atelier caprin Pour ces espèces, lorsqu’il s’agit de système d’élevage de type intensif, l’objectif à atteindre est de 3 mises bas en 2 ans. Ces animaux ont un taux de mortalité de 5%, la prolificité des brebis est de 1,10 [20] alors que celle des chèvres s’élève à 1,5 [26]. Le taux de fertilité des petits ruminants est de 90%. Pour la première année, la production atteindra 16 agneaux et 23 chevreaux. Une jeune femelle de chaque espèce sera conservée pour le renouvellement du troupeau correspondant. Ainsi, 15 agneaux et 22 chevreaux seront mis sur le marché cette année-là. La seconde année, la production attendue sera de 32 agneaux et 46 chevreaux. On commercialisera 31 jeunes ovins et 45 jeunes caprins alors qu’une femelle de chaque espèce sera conservée pour le renouvellement. A partir de la seconde année, on réformera chaque fin d’année une des reproductrices (la moins productive) qui sera remplacée par une jeune femelle de renouvellement née l’année précédente.
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Le cycle de production de l’atelier ovin est présenté en annexe 33, celui des caprins est présenté en annexe 34. III.3.4.3. Atelier porcin Pour les porcs en élevage intensif, l’objectif est d’une mise bas tous les 5 mois. Le taux de mortalité des porcelets, de la gestation au sevrage, est de 21,5%, la prolificité des femelles est de 12 et leur fertilité est de 70% [23]. Il est ainsi prévu, pour la première année, la production de 236 porcelets en 2 portées. On commercialisera 235 porcelets alors qu’une femelle sera conservée pour le renouvellement (à raison de 10% du nombre de reproductrices). La seconde année, la production attendue sera de 236 porcelets en 2 portées. On commercialisera 235 porcelets alors qu’une femelle sera conservée pour le renouvellement. La troisième année, la production attendue sera de 354 porcelets en 3 portées. On commercialisera 353 porcelets alors qu’une femelle sera gardée pour le renouvellement. La quatrième année, la production sera de 236 porcelets en 2 portées (commercialisation de 235 porcelets, conservation d’une cochette). La cinquième année, la production sera de 354 porcelets en 3 portées (353 commercialisés, une femelle conservée). Ce cycle de 5 ans est continu, après la cinquième année, il reprend comme la première année. Dès la deuxième année, on réformera la truie la moins productive chaque année pour la remplacer par une cochette de renouvellement qui sera mise à la reproduction l’année suivante. Le cycle de production de l’atelier porcin est présenté en annexe 35.
95
III.3.4.4. Atelier poulet de chair Nous avons prévu de réaliser la production de poulets de chair en 2 bandes superposées de manière à proposer au marché Sénégalais des poulets chaque mois. La durée de l’élevage des poulets de chair, pour atteindre un poids vif de 1,5 kilogramme, est d’environ 45 jours [14]. Après chaque bande, un nettoyage et une désinfection méticuleuse seront appliqué à la salle d’élevage, il s’en suivra un vide sanitaire de 15 jours. Ainsi, il est possible d’installer une nouvelle bande de poussins tous les 2 mois (60 jours). Chacune des bandes sera composée de 1’000 poulets. En élevage intensif, la mortalité en fin de bande est de 5%. Il est ainsi prévu, pour la première année, la production de 11 bandes soit 10'450 poulets de chair. A partir de la seconde année, les années seront identiques, la production sera de 12 bandes soit 11'400 poulets de chair par an. Le cycle de production de l’atelier poulet de chair est présenté en annexe 36. III.4. Investissements et renouvellement Les investissements ont été calculés indépendamment pour chaque atelier. Les tableaux correspondants aux investissements de chaque atelier sont présentés en annexe 37, 38, 39, 40 et 41. L’investissement total pour la ferme a été calculé en faisant la somme des investissements de chaque atelier à laquelle il a été rajouté les investissements communs à tous les ateliers. L’investissement total est de 73'127'223 FCFA la première année. Le renouvellement est de 509'906 FCFA la 3ème et la 5ème année et de 308'700 FCFA la 4ème année. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XI).
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Tableau XI: Investissements et renouvellement de la nouvelle ferme RUBRIQUES atelier bovin atelier ovin atelier caprin atelier porcin atelier poulet de chair logement gardien logement étudiants pharmacie salle de cours forage pompe citerne système solaire clôture (mètre) portail sécateur scie nettoyeur haute pression SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
QUANTITES 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 900 1 1 1 1
PRIX UNITAIRE 17 487 120 4 551 819 4 173 819 14 054 145 10 459 821 1 166 667 6 800 000 300 000 2 033 333 2 000 000 1 450 000 690 000 4 600 000 1 000 30 000 6 500 7 000 200 000
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
17 464 020 4 528 719 4 150 719 13 973 295 9 344 721 1 166 667 6 800 000 300 000 2 033 333 2 000 000 1 450 000 690 000 4 600 000 900 000 30 000 6 500 7 000 200 000 69 644 974 3 482 249 73 127 223
-
11 550 11 550 11 550 40 425 410 550 485 625 24 281 509 906
294 000 294 000 14 700 308 700
11 550 11 550 11 550 40 425 410 550 485 625 24 281 509 906
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III.5. Amortissement L’amortissement a été calculé sur 5 ans. La valeur résiduelle de la ferme au bout de ces cinq années est de 30'830'777 FCFA. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (tableau XII). III.6. Charges courantes Les charges courantes ont été calculées indépendamment pour chaque atelier. Les tableaux correspondants aux charges courantes de chaque atelier sont présentés en annexe 42, 43, 44, 45 et 46. Les charges courantes de la ferme ont été calculées en faisant la somme des charges de chaque atelier à laquelle il a été rajouté les charges communes à tous les ateliers. Les charges de la ferme s’élèvent à 37'834’212 FCFA par an. Les données sont détaillées dans le Tableau XIII.
98
Tableau XII: Amortissement Rubriques durée d'amortissement (années) Bâtiment vaches 15 Bâtiment taureaux 15 Magasin bovin 15 Bâtiment brebis 15 Bâtiment béliers 15 Magasin ovin 15 Bâtiment chèvres 15 Bâtiment boucs 15 Magasin caprin 15 Bâtiment porc 15 Magasin porcin 15 Bâtiment poulets 15 Magasin poulets 15 Logements étudiants 15 Logement gardien 15 Salle de classe 15 Pharmacie 15 Portails 15 Clôture 15 Pédiluves piétons 15 Pédiluves véhicules 15 Pompe 10 Citerne 10 Batteries solaires 5 Système électrique 10
valeurs 3 933 333 516 667 2 800 000 933 333 83 333 950 000 933 333 83 333 950 000 4 800 000 1 200 000 6 266 667 1 266 667 6 800 000 1 166 667 2 033 333 300 000 180 000 1 875 000 5 000 30 000 1 450 000 690 000 750 000 3 850 000
99
année 1 262 222 34 444 186 667 62 222 5 556 63 333 62 222 5 556 63 333 320 000 80 000 417 778 84 444 453 333 77 778 135 556 20 000 12 000 125 000 333 2 000 145 000 69 000 150 000 385 000
année 2 262 222 34 444 186 667 62 222 5 556 63 333 62 222 5 556 63 333 320 000 80 000 417 778 84 444 453 333 77 778 135 556 20 000 12 000 125 000 333 2 000 145 000 69 000 150 000 385 000
année 3 262 222 34 444 186 667 62 222 5 556 63 333 62 222 5 556 63 333 320 000 80 000 417 778 84 444 453 333 77 778 135 556 20 000 12 000 125 000 333 2 000 145 000 69 000 150 000 385 000
année 4 262 222 34 444 186 667 62 222 5 556 63 333 62 222 5 556 63 333 320 000 80 000 417 778 84 444 453 333 77 778 135 556 20 000 12 000 125 000 333 2 000 145 000 69 000 150 000 385 000
année 5 Valeur résiduelle 262 222 2 622 222 34 444 344 445 186 667 1 866 667 62 222 622 222 5 556 55 555 63 333 633 333 62 222 622 222 5 556 55 555 63 333 633 333 320 000 3 200 000 80 000 800 000 417 778 4 177 778 84 444 844 445 453 333 4 533 333 77 778 777 778 135 556 1 355 555 20 000 200 000 12 000 120 000 125 000 1 250 000 333 3 333 2 000 20 000 145 000 725 000 69 000 345 000 150 000 385 000 1 925 000
Tableau XIII: Amortissement (suite) Rubriques durée d'amortissement (années) Abreuvoirs automatiques 15 Cornadis bovin 15 Cornadis petits ruminants 15 Balances 5 Pulvérisateurs 5 Mangeoires bac 2 Mangeoires bol 2 Abreuvoirs poussins 2 Abreuvoirs poulets 2 Mangeoires poussins 3 Mangeoires poulets 3 Radians 5 Nettoyeur haute pression 10 Sécateurs 10 Scies 10 Brouettes 5 Râteaux 5 Pelles rondes 5 Fourches 5 Seaux 2 Balais 2 Bovins 5 Ovins 5 Caprins 5 Porcins 5 SOUS TOTAL
valeurs 1 300 000 1 260 000 1 440 000 125 000 220 000 37 500 45 000 240 000 900 000 160 000 400 000 300 000 200 000 6 500 7 000 250 000 17 000 25 000 75 000 60 000 105 000 7 400 000 1 060 000 700 000 6 120 000 66 299 666
année 1 86 667 84 000 96 000 25 000 44 000 6 250 7 500 40 000 150 000 26 667 66 667 60 000 20 000 650 700 50 000 3 400 5 000 15 000 10 000 17 500 1 480 000 212 000 140 000 1 224 000 7 093 778
100
année 2 86 667 84 000 96 000 25 000 44 000 6 250 7 500 40 000 150 000 26 667 66 667 60 000 20 000 650 700 50 000 3 400 5 000 15 000 10 000 17 500 1 480 000 212 000 140 000 1 224 000 7 093 778
année 3 86 667 84 000 96 000 25 000 44 000 6 250 7 500 40 000 150 000 26 667 66 667 60 000 20 000 650 700 50 000 3 400 5 000 15 000 10 000 17 500 1 480 000 212 000 140 000 1 224 000 7 093 778
année 4 86 667 84 000 96 000 25 000 44 000 6 250 7 500 40 000 150 000 26 667 66 667 60 000 20 000 650 700 50 000 3 400 5 000 15 000 10 000 17 500 1 480 000 212 000 140 000 1 224 000 7 093 778
année 5 Valeur résiduelle 86 667 866 667 84 000 840 000 96 000 960 000 25 000 44 000 6 250 6 250 7 500 7 500 40 000 40 000 150 000 150 000 26 667 26 667 66 667 66 667 60 000 20 000 100 000 650 3 250 700 3 500 50 000 3 400 5 000 15 000 10 000 10 000 17 500 17 500 1 480 000 212 000 140 000 1 224 000 7 093 778 30 830 777
Tableau XIV: Charges courantes de la nouvelle ferme RUBRIQUES
QUANTITES
PRIX UNITAIRE
VALEUR
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Atelier bovin
5
7 627 459
38 137 295
7 627 459
7 627 459
7 627 459
7 627 459
7 627 459
Atelier ovin
5
1 195 645
5 978 225
1 195 645
1 195 645
1 195 645
1 195 645
1 195 645
Atelier caprin
5
1 195 645
5 978 225
1 195 645
1 195 645
1 195 645
1 195 645
1 195 645
Atelier porcin
5
5 749 460
28 747 300
5 749 460
5 749 460
5 749 460
5 749 460
5 749 460
Atelier poulet de chair
5
20 344 036
101 720 180
20 344 036 20 344 036 20 344 036 20 344 036 20 344 036
Gardien
60
50 000
3 000 000
600 000
600 000
600 000
600 000
600 000
Maintenance du système solaire
5
20 000
100 000
20 000
20 000
20 000
20 000
20 000
Sous total Imprévus (3%) TOTAL
183 661 225 5 509 837 189 171 062
101
36 732 245 36 732 245 36 732 245 36 732 245 36 732 245 1 101 967
1 101 967
1 101 967
1 101 967
1 101 967
37 834 212 37 834 212 37 834 212 37 834 212 37 834 212
III.7. Besoins en fonds de roulement Les besoins en fonds de roulements ont été calculés indépendamment pour chaque atelier. Les tableaux correspondants aux besoins en fonds de roulements de chaque atelier sont présentés en annexe 47, 48, 49, 50 et 51. Le besoins en fonds de roulements de la ferme a été calculé en faisant la somme des besoins de chaque atelier à laquelle il a été rajouté les besoins communs à tous les ateliers. Les besoins en fonds de roulements de la ferme s’élèvent à 37'834'212 FCFA par an. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XV). Tableau XV: Besoins en fonds de roulement de la nouvelle ferme RUBRIQUES
QUANTITES PRIX UNITAIRE
TOTAL
atelier bovin
1
7 627 459
7 627 459
atelier ovin
1
1 195 645
1 195 645
atelier caprin
1
1 195 645
1 195 645
atelier porcin
1
5 749 460
5 749 460
atelier poulet de chair
1
20 344 036
20 344 036
gardien
12
50 000
600 000
maintenance du système solaire
1
20 000
20 000
SOUS TOTAL
36 732 245
imprévus (3%)
1 101 967
TOTAL
37 834 212
III.8. Recettes Les recettes ont été calculées indépendamment pour chaque atelier. Les tableaux correspondants aux recettes de chaque atelier sont présentés en annexe 52, 53, 54, 55 et 56. Les recettes de la ferme ont été calculées en faisant la somme des recettes de chaque atelier, elles s’élèvent à 36'420'000 FCFA la première année et à 44'440'000 FCFA la cinquième année. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XVI). 102
Tableau XVI: Recettes d’exploitation de la nouvelle ferme RUBRIQUES
QUANTITES
PRIX UNITAIRE
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Atelier bovin
1
16 185 000
1 825 000
3 365 000
3 665 000
3 665 000
3 665 000
Atelier ovin
1
3 360 000
440 000
810 000
810 000
490 000
810 000
Atelier caprin
1
2 030 000
290 000
475 000
475 000
315 000
475 000
Atelier porcin
1
38 300 000
6 240 000
6 540 000
9 490 000
6 540 000
9 490 000
Atelier poulet de chair
1
147 625 000
27 625 000
30 000 000
30 000 000
30 000 000
30 000 000
207 500 000
36 420 000
41 190 000
44 440 000
41 010 000
44 440 000
TOTAL
103
IV.9. Rentabilité La rentabilité de la ferme a été mesurée par le biais des données précédemment calculées (investissements, charges, besoins en fonds de roulements, recettes). La rentabilité de la ferme sera négative la première année avant de devenir positive à partir de la deuxième année. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XVII). Ce tableau nous indique également une VAN (Valeur Actualisée Nette) négative. Ce projet n’est donc pas rentable.
Tableau XVII: Rentabilité de la nouvelle ferme RUBRIQUES
A1
A2
A3
A4
Recettes totales
36 420 000
41 190 000
44 440 000
41 010 000 113 104 989
recettes
36 420 000
41 190 000
44 440 000
41 010 000
valeurs résiduelles
37 834 212
roulements
investissements et renouvellement dotation en fonds de roulements dépenses d'exploitations flux financier avant financement
44 440 000 30 830 777
repriser en fonds de
Dépenses totales
A5
148 795 647 37 834 212 73 127 223
38 344 118
38 142 912
38 344 118
-
509 906
308 700
509 906
37 834 212
37 834 212
37 834 212
37 834 212
3 355 788
6 095 882
2 867 088
74 760 871
37 834 212
37 834 212 - 112 375 647
VAN à 10%
- 2 529 602
104
IV. Financement Dans cette partie, nous allons énumérer et détailler 5 hypothèses de financement. IV.1. EISMV finance entièrement la ferme Pour pouvoir financer un tel projet, l’EISMV doit être capable d’investir 110'961'435 FCFA correspondant aux investissements de la ferme (73'127'223 FCFA) et aux besoins en fonds de roulement pour une année (37'834'212 FCFA). IV.2. EISMV emprunte L’EISMV, pour financer ce projet, peut emprunter à une banque Sénégalaise à un taux d’intérêt de 10% et à remboursement par annuités pendant 5 ans. IV.2.1. EISMV emprunte 25% du coût du projet L’EISMV peut réaliser un emprunt pour financer 25% de ce projet. Les 75% restants seront financés par l’EISMV. Le coût total du projet étant de 110'961'435 FCFA, l’emprunt sollicité sera de 27'740'359 FCFA et l’apport de l’EISMV sera de 83'221'076 FCFA. Le tableau de remboursement est présenté en suivant (tableau XVIII). Tableau XVIII: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 25% PERIODES CAPITAL RESTANT DU ANNUITES INTERETS AMORTISSEMENTS 1
27 740 359
7 317 837
2 774 036
4 543 801
2
23 196 558
7 317 837
2 319 656
4 998 181
3
18 198 377
7 317 837
1 819 838
5 497 999
4
12 700 378
7 317 837
1 270 038
6 047 799
5
6 652 578
7 317 837
665 258
6 652 579
Pour ce cas de figure, le projet n’est pas rentable, en effet, la VAN calculée est négative (-7'073'403).
105
IV.2.2. EISMV emprunte 50% du coût du projet L’EISMV peut réaliser un emprunt pour financer 50% de ce projet. Les 50% restants seront financés par l’EISMV. Le coût total du projet étant de 110'961'435 FCFA, l’emprunt sollicité sera de 55'480’717 FCFA et l’apport de l’EISMV sera de 55'480’718 FCFA. Le tableau de remboursement est présenté en suivant (tableau XVIX): Tableau XIX: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 50% PERIODES CAPITAL RESTANT DU ANNUITES INTERETS AMORTISSEMENTS 1
55 480 717
14 635 673
5 548 072
9 087 602
2
46 393 115
14 635 673
4 639 312
9 996 361
3
36 396 754
14 635 673
3 639 675
10 995 998
4
25 400 756
14 635 673
2 540 076
12 095 597
5
13 305 159
14 635 673
1 330 516
13 305 157
La VAN de ce projet a été calculée, elle est négative (-11'617'203), il n’est donc pas rentable.
IV.2.3. EISMV emprunte 75% du coût du projet L’EISMV peut réaliser un emprunt pour financer 75% de ce projet. Les 25% restants seront financés par l’EISMV. Le coût total du projet étant de 110'961'435 FCFA, l’emprunt sollicité sera de 83'221'076 FCFA et l’apport de l’EISMV sera de 27'740'359 FCFA. Le tableau de remboursement est présenté en suivant (tableau XX).
106
Tableau XX: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 75%. PERIODES CAPITAL RESTANT DU ANNUITES INTERETS AMORTISSEMENTS 1
83 221 076
21 953 510
8 322 108
13 631 403
2
69 589 673
21 953 510
6 958 967
14 994 543
3
54 595 131
21 953 510
5 459 513
16 493 997
4
38 101 134
21 953 510
3 810 113
18 143 397
5
19 957 737
21 953 510
1 995 774
19 957 736
Le projet n’est pas rentable, la VAN a été calculée, elle est négative (-16'161'004).
IV.2.4. EISMV emprunte 100% du coût du projet L’EISMV peut réaliser un emprunt pour financer 100% de ce projet. Le coût total du projet étant de 110'961'435 FCFA, l’emprunt sollicité sera de 110'961'435 FCFA. Le tableau de remboursement est présenté en suivant (tableau XXI). Tableau XXI: Tableau de remboursement en cas d’emprunt de 100%. PERIODES CAPITAL RESTANT DU ANNUITES INTERETS AMORTISSEMENTS 1
110 961 435
29 271 347
11 096 144
18 175 204
2
92 786 231
29 271 347
9 278 623
19 992 724
3
72 793 508
29 271 347
7 279 351
21 991 996
4
50 801 511
29 271 347
5 080 151
24 191 196
5
26 610 316
29 271 347
2 661 032
26 610 315
Le projet, avec un emprunt de 100%, n’est pas rentable, la VAN calculée est négative (-20'704'805). 107
V. Analyse de sensibilité L’analyse de sensibilité consiste en un examen des variations des résultats d’un programme lorsque les données de départ changent. La première étape de cette analyse est d’identifier les intrants susceptibles de subir des variations et les produits susceptibles de subir des dégâts. Pour cette analyse, nous avons choisi deux exemples concrets : La quantité, et donc le prix, de fourrages produite localement est totalement dépendante des conditions climatiques. Une année plus sèche qu’une autre entrainera nécessairement une diminution de la quantité de fourrages produite localement et donc une augmentation des prix. Nous pouvons, pour l’exemple, considérer que les conditions météorologiques sont très difficiles et que le prix du fourrage Sénégalais a augmenté de 10%. Cette variation va se faire sentir au niveau des charges, des besoins en fonds de roulement et donc de la rentabilité. L’élevage de poulets de chair nécessite une hygiène irréprochable, les poulets sont en effet des animaux très fragiles. Ils sont régulièrement atteints par des épidémies dévastatrices. Nous pouvons, pour l’exemple, considérer qu’une bande d’élevage de poulets de chair sera décimée chaque année. Cette mortalité va se faire sentir au niveau des recettes et donc de la rentabilité. V.1. Investissement L’investissement de la ferme est identique à celui calculé précédemment. Il est de 73'127'223 FCFA. V.2. Amortissement L’amortissement est également identique à celui calculé précédemment. La valeur résiduelle de la ferme au bout de cinq ans est de 30'830'777 FCFA. V.3. Charges courantes Les charges évoluent par rapport aux charges précédemment calculées. En effet, le kilogramme de fourrage était à 17 FCFA, en cas de sècheresse on imagine une
108
augmentation de 10%. En arrondissant, le kilogramme de fourrage coûte désormais 19 FCFA. En conséquence, les charges de la ferme vont subir une augmentation. Elles sont désormais estimées à 37'886'874 FCFA par an. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XXII).
109
Tableau XXII: Charges courantes de la ferme en cas d’augmentation du prix du fourrage de 10%. RUBRIQUES
QUANTITES
PRIX UNITAIRE
VALEUR
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Atelier bovin
5
7 672 573
38 362 865
7 672 573
7 672 573
7 672 573
7 672 573
7 672 573
Atelier ovin
5
1 198 652
5 993 260
1 198 652
1 198 652
1 198 652
1 198 652
1 198 652
Atelier caprin
5
1 198 652
5 993 260
1 198 652
1 198 652
1 198 652
1 198 652
1 198 652
Atelier porcin
5
5 749 460
28 747 300
5 749 460
5 749 460
5 749 460
5 749 460
5 749 460
Atelier poulet de chair
5
20 344 036
101 720 180
20 344 036 20 344 036 20 344 036 20 344 036 20 344 036
Gardien
60
50 000
3 000 000
600 000
600 000
600 000
600 000
600 000
5
20 000
100 000
20 000
20 000
20 000
20 000
20 000
Maintenance du système solaire Sous total Imprévus (3%) TOTAL
183 916 865 5 517 506 189 434 371
110
36 783 373 36 783 373 36 783 373 36 783 373 36 783 373 1 103 501
1 103 501
1 103 501
1 103 501
1 103 501
37 886 874 37 886 874 37 886 874 37 886 874 37 886 874
V.4. Les besoins en fonds de roulements Les besoins de roulement permettent à la ferme de subvenir à ses propres besoins durant une année. Ils sont donc égaux aux charges et augmentent de la même manière. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (tableau XXIII). Tableau XXIII: Besoins en fonds de roulement dans le cas d’une augmentation du prix du fourrage de 10%. RUBRIQUES
QUANTITES PRIX UNITAIRE
TOTAL
Atelier bovin
1
7 672 573
7 672 573
Atelier ovin
1
1 198 652
1 198 652
Atelier caprin
1
1 198 652
1 198 652
Atelier porcin
1
5 749 460
5 749 460
Atelier poulet de chair
1
20 344 036
20 344 036
Gardien
12
50 000
600 000
Maintenance du système solaire
1
20 000
20 000
Sous total
36 783 373
Imprévus (3%)
1 103 501
TOTAL
37 886 874
V.5. Recettes d’exploitation Les recettes de la ferme vont subir des variations, une bande de Poulets de chair étant décimée chaque année, les recettes auront tendance à diminuer. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (Tableau XXIII).
111
Tableau XXIV: Recettes de la nouvelle ferme en cas de mortalité d’une bande de poulets par an (1000 sujets) RUBRIQUES
QUANTITES
PRIX UNITAIRE
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Atelier bovin
1
16 185 000
1 825 000
3 365 000
3 665 000
3 665 000
3 665 000
Atelier ovin
1
3 360 000
440 000
810 000
810 000
490 000
810 000
Atelier caprin
1
2 030 000
290 000
475 000
475 000
315 000
475 000
Atelier porcin
1
38 300 000
6 240 000
6 540 000
9 490 000
6 540 000
9 490 000
Atelier poulet de chair
1
135 750 000
25 250 000
27 625 000
27 625 000
27 625 000
27 625 000
195 625 000
34 045 000
38 815 000
42 065 000
38 635 000
42 065 000
TOTAL
112
V.6. Rentabilité La rentabilité de la ferme va, bien entendu, subir les variations prises en exemple. Elle sera négative la première année et deviendra positive à partir de la seconde année. Les données sont détaillées dans le tableau suivant (tableau XXV). Tableau XXV: Rentabilité de la ferme en cas d’augmentation de 10% du prix du fourrage et de la perte d’une bande de poulets de chair par an. RUBRIQUES
A1
A2
A3
A4
A5
Recettes totales
34 045 000
38 815 000
42 065 000
38 635 000
110 782 651
recettes
34 045 000
38 815 000
42 065 000
38 635 000
42 065 000
valeurs résiduelles
30 830 777
repriser en fonds de
37 886 874
roulements Dépenses totales
148 900 971
37 886 874
38 396 780
38 195 574
38 396 780
investissements et
73 127 223
-
509 906
308 700
509 906
37 886 874
37 886 874
37 886 874
37 886 874
37 886 874
-114 855 971
928 126
3 668 220
439 426
72 385 871
renouvellement dotation en fonds
37 886 874
de roulements dépenses d'exploitations flux financier avant financement VAN à 10%
- 3 743 433
La VAN est toujours négative, le projet n’est donc pas rentable.
113
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS I. Interprétation des résultats Ce travail nous a permis de répondre à tous les objectifs fixés. Les taux de retour des questionnaires distribués aux enseignants et aux étudiants (respectivement 77,8% et 72%) sont satisfaisants et s’expliquent par le fait que ces sondés se sentent concernés par ce sujet. Le premier résultat est celui de la volonté unanime, des enseignants et étudiants, de disposer d’une ferme pédagogique pour parfaire la formation vétérinaire dispensée à l’EISMV. Les sondés ne sont, en effet, pas satisfaits par la formation pratique actuelle, les locaux et le matériel pédagogique de l’EISMV. Selon eux, une ferme pédagogique pourrait satisfaire leurs attentes en matière de pratique. Cela s’explique par le besoin des sondés de transmettre et de recevoir une formation pratique complète et diversifiée afin d’être opérationnel sur le terrain dès la fin de la formation. Les résultats des enquêtes prouvent une vision commune, des enseignants et des étudiants, de ce que doit être une ferme pédagogique et expérimentale d’une école vétérinaire. L’ensemble des sondés a souhaité installer au niveau de la ferme des logements, afin que les étudiants en cycle pratique puissent loger sur place. Ils ont également souhaité disposer d’une pharmacie et d’une salle de cours dans les locaux de la ferme. Cela rendrait la ferme pédagogique tout à fait opérationnelle. Les enseignants et étudiants sondés ont choisi de disposer de nombreuses espèces mais avec un nombre réduit d’animaux. Le nombre d’espèces souhaitées s’explique par leur volonté d’avoir une formation la plus variée, et donc complète, que possible. En revanche, le nombre réduit d’animaux peut s’expliquer par le fait que ces sondés ont conscience des réalités économiques et des difficultés financières que peut rencontrer l’EISMV. Ils ont finalement favorisé la diversité à la quantité d’animaux. Un des résultats qui peut attirer l’attention est le choix, des enseignants et des étudiants sondés, sur les races d’animaux à élever. En effet, les sondés ont opté pour des herbivores de races locales. Ce choix témoigne, d’une part, de la volonté des enseignants et des étudiants à transmettre et à recevoir une formation la plus proche
114
possible des réalités du terrain et, d’autre part, d’une fierté pour ces races locales emblématiques de ce continent. La préférence pour ces races est certainement également due à leurs capacités naturelles à résister à certains parasites, en effet, de nombreuses études ont démontré que les races locales de bovins (telle que les N’dama) ont une caractéristique fondamentale, la trypanotolérance, qui leur permet de valoriser des zones infestées de glossines jugées hostiles aux autres types génétiques. Ils sont en outre résistants à d’autres pathologies (streptothricose, maladies transmises par les tiques, helminthoses), au stress alimentaire et hydrique [32]. Ils sont très adaptés aux zones sèches qu’ils ont conquises grâce à leur bonne résistance à la peste bovine et au stress thermique [33]. Dans les zones marginales où les pâturages et les sources d’eau sont aléatoires, leur élevage constitue souvent le seul moyen de valorisation de la terre [34]. Le bétail trypanotolérant apparaît donc comme une alternative stratégique pour la mise en valeur des vastes zones de savanes humides infestées de glossines. Ces animaux rustiques ont, cependant un faible potentiel génétique, ce qui se traduit par de faibles productions de lait et de viande. Ainsi, face à une croissance démographique galopante, on assiste à un déficit en protéines animales ce qui nécessite la mise en œuvre de programmes d'amélioration génétique appropriés. Cela a entrainé le fait que certaines races bovines soient en voie de disparition. Une étude réalisée en 1992 par l’International Livestock Center for Africa (ILCA), aujourd’hui, International Livestock Research Institute (ILRI) a révélé que sur les 25 « races » identifiées en Afrique de l’Ouest, 4 (Kouri, Liberia Dwarf Muturu, Ghana Dwarf Muturu, Manjaca), soit 16 %, sont en danger ou en voie de disparition [35]. Des travaux analogues ont montré une forte régression d’autres races locales, notamment les Lagunaires au Bénin [36]. Les petits ruminants de races locales, eux aussi, présentent de nombreux avantages, notamment leur parfaite adaptation à leur milieu. En effet, en plus de leur résistance aux stress thermique, alimentaire et hydrique, des études ont prouvé la résistance de ces animaux à des parasites tels que les helminthes [37]. Les porcs et les poulets de chair ont, quant à eux, été choisi en races exotiques. Cela s’explique par la grande hétérogénéité morphologique, les trop faibles, et trop variables, taux de fertilité, de fécondité et de prolificité des races locales. La majorité
115
(67 %) de la production de monogastriques en Afrique et au Moyen-Orient provient encore de systèmes de petits exploitants. En vue d’augmenter les productions locales de viande, et de diminuer les importations, il est prévu que la part de l’industrialisation augmente de 33 % à environ 80 % d’ici à 2050 [38]. L’industrialisation de ces élevages passe nécessairement, dans un premier temps en tout cas, par l’exploitation de races exotiques à fort potentiel génétique. Pour la question de la gestion financière de cette ferme, les sondés, en majorité, ont choisi une gestion autonome, c’est-à-dire que les produits de la ferme sont vendus et les recettes sont réinjectées dans la ferme pour payer les charges de celle-ci. Ce choix s’explique par la volonté des enseignants et des étudiants de l’EISMV à disposer d’un outil de formation durable dans le temps. Ce mode de gestion autonome, et donc indépendant, mettrait également la ferme à l’abri des difficultés financières que pourrait rencontrer l’EISMV. Cette autonomie est possible puisque la rentabilité de ce projet devient positive dès la seconde année. Selon ROBAST (2006), la capacité d’autofinancement mesure l’autonomie d’une structure. De ce fait, elle prend en considération le niveau d’autofinancement et la diversité des fonds. Or, nos résultats montrent que l’autonomie financière et la diversité des fonds de ce projet sont bien présentes. Leur absence menacerait la viabilité et la durabilité du projet. Finalement, dans ce travail, grâce aux enquêtes auprès des professionnels de différents domaines liés au projet, nous avons pu réaliser l’analyse financière de ce projet de ferme pédagogique : La rentabilité de cette ferme a été calculée, elle est positive dès la seconde année. L’analyse de sensibilité, en considérant une augmentation de 10% du prix du fourrage et la perte d’une bande de poulets de chair par an, nous a permis de calculer une rentabilité positive dès la seconde année également. Pour une ferme pédagogique, la rentabilité n’est pas forcément recherchée. Un outil de formation tel que celui-ci ne vise pas à être lucratif, le principal but étant de perfectionner la formation pratique. Ceci étant, il est certain que la rentabilité d’un projet comme celui-ci lui assurerait une durabilité.
116
II. Forces et faiblesses de ce projet II.1. Forces Les forces de ce projet sont nombreuses, en effet, on ne peut ignorer que ce projet a été imaginé selon l’avis des principaux acteurs concernés : les enseignants et les étudiants de l’EISMV, il est donc le plus réaliste possible et comblerait selon les sondés les déficits en matière d’application pratique des connaissances théoriques. La diversité des espèces présentes permettrait une formation pratique très complète. L’installation de logements pour les étudiants sur le site rendrait possible de nombreux stages et sorties pratiques pour les étudiants. La production d’électricité par panneau solaire est une solution économique, écologique et durable. On peut ici parler, en résumé, de force au singulier. En effet, ce projet dispose d’une principale force qui regroupe toutes les autres : la formation pratique des futurs vétérinaires. Celle-ci va s’en trouver grandement améliorée et, par conséquent, la qualité des actes et des décisions de ces vétérinaires, une fois sur le terrain, ne sera que meilleure. Finalement, ce travail permet également de prouver que ce genre de projet n’engendre pas de frais excessif pour l’EISMV puisque la rentabilité est positive dès la seconde année. II.2. Faiblesses Les espèces intégrées dans ce projet l’ont été par les choix des enseignants et des étudiants sondés. Il est possible de regretter l’absence de certaines telles que : les Equidés qui sont pourtant des animaux très présents en Afrique et constituent de nombreux cas cliniques ; les poissons dont l’élevage est en pleine expansion sur ce continent ; les bovins laitiers, bien que les principales races exploitées soient des races exotiques, les élevages de bovins laitiers sont nombreux en Afrique. Les dromadaires, aulacodes et autres espèces qui sont élevées en Afrique.
117
III. Hypothèses pour un apport de financement Dans le cas où l’EISMV ne pourrait pas financer cette ferme et ne voudrait pas contracter d’emprunt, les sources de financements pourraient être diverses. En effet, certains acteurs du milieu vétérinaire pourraient participer à des apports financiers : Les autres écoles vétérinaires à travers le monde ; L’O.I.E ; Les ordres des vétérinaires des différents pays membres de l’EISMV ; Les partenaires de l’EISMV ; Les vétérinaires issus de l’EISMV. IV. Perspectives d’avenir Une ferme pédagogique et expérimentale permettra, dans un premier temps, de familiariser les étudiants avec les différents élevages. Ils pourront pratiquer diverses activités telles que les inséminations artificielles, les transferts d’embryon les mises bas, les césariennes. Ils auront également l’opportunité d’appliquer les connaissances théoriques relatives aux prophylaxies et à l’hygiène des élevages. Dans un second temps, il sera tout à fait possible pour l’EISMV de : fabriquer son aliment (concentré) à partir de produits locaux bruts ; ouvrir au sein de la ferme une clinique; procéder à la sélection de reproducteurs en vue d’améliorer certaines races et commercialiser la semence ou les embryons de ces animaux ; organiser des formations pour les éleveurs et/ou techniciens d’élevage ; former les étudiants vétérinaires sur les Equidés au niveau des haras nationaux à Kébémer ou au niveau de la clinique Equine de l’EISMV (en projet).
118
CONCLUSION Ce travail a permis de démontrer que l’ensemble des étudiants en fin de formation et l’ensemble des enseignants s’entendent sur de nombreux points. En effet, la grande majorité des étudiants et des enseignants interrogés s’accordent sur le fait qu’ils ne jugent pas la formation pratique, dispensée à l’EISMV, satisfaisante, cela inclut les locaux et le matériel pédagogiques. Les enseignants et les étudiants interrogés sont, en majorité, d’accord sur le fait que la création d’une nouvelle ferme pédagogique et expérimentale est indispensable pour permettre d’améliorer la formation des futurs vétérinaires. La grande majorité d’entre eux ont la même vision de ce que devrait être une ferme pédagogique et expérimentale, que ce soit sur le point des espèces animales qui devraient y être présente, de leur nombre ou encore des annexes que devrait posséder une telle ferme. Ce travail, par le biais des questionnaires, a permis de mettre en avant la volonté de la majorité des personnes interrogées, aussi bien les enseignants que les étudiants, de valoriser les races locales de ruminants. Ainsi, en respectant l’opinion de la majorité des enseignants et des étudiants, ce projet de ferme pédagogique prévoit la mise en place de cinq ateliers : un atelier ovin de vingt sujets, un atelier ovin de vingt sujets, un atelier caprin de vingt sujets, un atelier porcin de vingt sujets et un atelier poulet de chair de deux bandes de mille sujets chacune. Les annexes prévues sont, en plus du logement du gardien, une pharmacie, une salle de classe et des logements pour les étudiants. A partir de l’analyse financière de ce projet, nous avons déterminé le coût de l’investissement qui est de 73'127’223 FCFA. Les besoins en fonds de roulement de ce projet sont de 37'834'212 FCFA. Le compte de résultat prévisionnel nous permet de déterminer une rentabilité positive au terme de la deuxième année. Cette étude ne vise pas à montrer qu’un tel projet peut être rentable ou non, il s’agit, ici, d’évaluer les coûts d’un outil de formation tel qu’une ferme pédagogique. Ce projet n’a pas pour but d’être rentable, l’objectif premier d’une ferme pédagogique est bien entendu la
119
formation des étudiants qui seront emmenés à y effectuer des stages ou travaux pratiques. En plus de participer à la formation pratique des étudiants, cette ferme permettrait d’approvisionner le marché Sénégalais en jeunes ruminants et porcins à emboucher ainsi qu’en poulets de chair de qualité et serait capable de générer six emplois permanents. Ce travail est un exemple de ce que pourrait être une ferme pédagogique et expérimentale d’une école vétérinaire. Il existe de nombreuses variantes possibles. Nous nous sommes cependant attachés à réaliser un projet le plus ressemblant possible à la volonté des enseignants et des étudiants interrogés.
120
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124
ANNEXES
125
ANNEXE 1 : Questionnaire destiné aux enseignants et aux étudiants Question 1 : Comment jugez-vous la formation pratique actuelle à l’EISMV ? A) Pas du tout satisfait B) Plutôt pas satisfait C) Plutôt satisfait D) Tout à fait satisfait Question 2 : Comment jugez-vous les locaux pédagogiques à l’EISMV ? A) Pas du tout satisfait B) Plutôt pas satisfait C) Plutôt satisfait D) Tout à fait satisfait Question 3 : Comment jugez-vous le matériel pédagogique à l’EISMV ? A) Pas du tout satisfait B) Plutôt pas satisfait C) Plutôt satisfait D) Tout à fait satisfait Question 4 : Que pensez-vous de la création d’une nouvelle ferme pédagogique pour l’EISMV ? A) Indispensable B) Utile C) Inutile Question 5 : Quelles espèces aimeriez-vous avoir à disposition dans une nouvelle ferme pédagogique ? A) Bovins B) Ovins C) Caprins D) Porcins E) Poulets de chair F) Autres. Préciser : …………………
Les questions 6 à 16 doivent être traitées en fonction de vos réponses à la question 5. Question 6 : Si vous souhaitez des Bovins, quelle quantité d’animaux jugez-vous adaptée ? A) Maximum 20 B) Maximum 30 C) Maximum 40 D) Maximum 50 E) Plus de 50. Préciser : ………………… Question 7 : Si vous souhaitez des Ovins, quelle quantité d’animaux jugez-vous adaptée ? A) Maximum 20 B) Maximum 30 C) Maximum 40 D) Maximum 50 E) Plus de 50. Préciser : ………………… Question 8 : Si vous souhaitez des Caprins, quelle quantité d’animaux jugez-vous adaptée ? A) Maximum 20 B) Maximum 30 C) Maximum 40 D) Maximum 50 E) Plus de 50. Préciser : ………………… Question 9 : Si vous souhaitez des Porcins, quelle quantité d’animaux jugez-vous adaptée ? A) Maximum 20 B) Maximum 30 C) Maximum 40 D) Maximum 50 E) Plus de 50. Préciser : …………………
Question 10 : Si vous souhaitez des Poulets de chair, quelle quantité d’animaux jugezvous adaptée ? A) Moins de 500 B) Entre 500 et 1000 C) Entre 1000 et 1500 D) Entre 1500 et 2000 E) Plus de 2000. Préciser : ………………… Question 11 : Si vous souhaitez d’autres espèces animales, quelles sont-elles et quelle quantité d’animaux jugez-vous adaptée pour chacune d’elles ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… ……………… Question 12 : Si vous souhaitez des Bovins, aimeriez-vous ? A) Des races locales B) Des races exotiques C) Un métissage de races locales et exotiques Question 13 : Si vous souhaitez des Ovins, aimeriez-vous ? A) Des races locales B) Des races exotiques C) Un métissage de races locales et exotiques Question 14 : Si vous souhaitez des Caprins, aimeriez-vous ? A) Des races locales B) Des races exotiques C) Un métissage de races locales et exotiques Question 15 : Si vous souhaitez des Porcins, aimeriez-vous ? A) Des races locales B) Des races exotiques C) Un métissage de races locales et exotiques
Question 16 : Si vous désirez d’autres espèces animales, précisez, pour chacune d’elles, la race souhaitée ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… ……………… Question 17 : Que penseriez-vous d’installer, au niveau de la nouvelle ferme, une salle de classe afin que les étudiants y reçoivent certains cours ou rappels théoriques ? A) Indispensable B) Utile C) Inutile Question 18 : Que penseriez-vous d’installer, au niveau de la nouvelle ferme, une pharmacie afin d’avoir à disposition tous les matériels et produits nécessaires à l’application de la pratique ? A) Indispensable B) Utile C) Inutile Question 19 : Que penseriez-vous d’installer, au niveau de la nouvelle ferme, des logements et lieux de vie pour les étudiants afin qu’ils puissent y séjourner ? A) Indispensable B) Utile C) Inutile Question 20 : Selon vous, comment devrait se faire la gestion financière d’une telle ferme ? A) De manière autonome : la vente des produits de la ferme permet une entrée d’argent qui constitue le fond de roulement de la structure B) De manière dépendante : l’EISMV injecte régulièrement de l’argent dans cette ferme pour la faire fonctionner C) Pas d’avis
ANNEXE 2 : Bâtiments des bovins [4] ; [8] ; [9] ; [10] ; [11] ; [12] Caractéristiques Stabulation Disposition Couloir d’alimentation Parois Sol Toiture
Les normes
Les dimensions
Bâtiment des vaches Libre, sans logettes 2 rangs, en tête à tête 2,5 mètres de large
Bâtiment des taureaux Libre, sans logettes Un seul enclos Pas nécessaire
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau du couloir d’alimentation et de l’aire d’alimentation. En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 70 cm/animal Aire bétonnée : située le long de l’auge, couverte par la toiture. 2 à 3 m²/animal Aire stabilisée : une partie (aire de repos) doit être couverte. 10 m²/couple vache + veau Le bâtiment des reproductrices est prévu pour 18 vaches. L’aire bétonnée sera donc de 45m². Notre étable étant à 2 rangs en tête à tête, nous aurons donc deux fois 22.5m² (2,5m de largeur et 9m de longueur). L’aire stabilisée ou paillée sera de 180m². Notre étable étant à 2 rangs en tête à tête, nous aurons donc deux fois 90m² (9m de largeur et 10m de longueur). Le couloir d’alimentation, pour faciliter la distribution de nourriture sera de 2,5m en largeur et 9m en longueur. Il sera surélevé, par rapport au niveau du sol, de 30cm. L’auge sera présente des 2 côtés du couloir d’alimentation sur toute la longueur de celui-ci. Elle doit être large de 60 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (9m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm. Les dimensions du bâtiment des reproductrices seront donc de 28,7m (10+2,5+2,5+0.60x2+2,5+10) sur 9m.
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau de l’aire d’alimentation. En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 70 cm/animal Aire bétonnée : située le long de l’auge, couverte par la toiture. 2 à 3 m²/animal Aire stabilisée : une partie (aire de repos) doit être couverte. 10 m²/animal Le bâtiment des taureaux est prévu pour 2 taureaux reproducteurs. En vue du nombre de vaches, un seul taureau pourrait être suffisant mais pour éviter des soucis de consanguinité, il convient de disposer de 2 reproducteurs. L’aire bétonnée sera donc de 6m². L’aire stabilisée sera de 20m². Le couloir d’alimentation n’est pas nécessaire ici, en effet, les 2 mâles seront dans un même enclos. L’auge sera présente d’un côté du bâtiment, au niveau de l’aire bétonnée, sur toute la longueur de celle-ci. Elle doit être large de 60 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (3m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm. Les dimensions du bâtiment des mâles reproducteurs seront donc de 3 mètres sur 10,6 mètres (2+8+0,6).
ANNEXE 3 : Bâtiments des ovins [9] ; [10] ; [12] ; [20] Caractéristiques Stabulation Disposition Couloir d’alimentation Parois Sol Toiture
Les normes Les dimensions
Bâtiment des brebis Libre, sans logettes 2 rangs, en tête à tête 2,5 mètres de large
Bâtiment des béliers Libre, sans logettes Un seul enclos Pas nécessaire
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau du couloir d’alimentation et de l’aire d’alimentation. En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 40 cm/animal Aire d’élevage : 2,5 m²/couple brebis+agneau
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau de l’aire d’alimentation.
Le bâtiment des reproductrices est prévu pour 18 brebis. L’aire d’élevage doit être de 45m², notre bergerie étant en disposition tête à tête, nous aurons deux aires de 22,5m² séparées par un couloir d’alimentation. Le couloir d’alimentation, pour faciliter la distribution de nourriture sera de 2,5m en largeur et 5m en longueur. Il sera surélevé, par rapport au niveau du sol, de 30cm. L’auge sera présente des 2 côtés du couloir d’alimentation sur toute la longueur de celui-ci. Elle doit être large de 30 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (5m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm.
Le bâtiment des béliers est prévu pour 2 reproducteurs. En vue du nombre de brebis, un seul bélier pourrait être suffisant mais pour éviter des soucis de consanguinité, il convient de disposer de 2 reproducteurs. L’aire d’élevage sera donc de 5m² Le couloir d’alimentation n’est pas nécessaire ici, en effet, les 2 mâles seront dans un même enclos. L’auge sera présente d’un côté du bâtiment. Elle doit être large de 30 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (2m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm.
En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 40 cm/animal Aire d’élevage : 2,5 m²/bélier
Les dimensions du bâtiment des mâles reproducteurs seront Les dimensions du bâtiment des reproductrices seront donc donc de 2 mètre sur 2,8 mètres. de 12,10m (4,5+2,5+0,30x2+4,5) sur 5m.
ANNEXE 4 : Bâtiments des caprins [9] ; [10] ; [12] Caractéristiques Stabulation Disposition Couloir d’alimentation Parois Sol Toiture
Les normes Les dimensions
Bâtiment des chèvres Libre, sans logettes 2 rangs, en tête à tête 2,5 mètres de large
Bâtiment des boucs Libre, sans logettes Un seul enclos Pas nécessaire
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau du couloir d’alimentation et de l’aire d’alimentation. En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 40 cm/animal Aire d’élevage : 2,5 m²/couple chèvre+chevreau
En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur 3 côtés, le quatrième côté est constitué de l’auge et du cornadis. Bétonné au niveau de l’aire d’alimentation.
Le bâtiment des reproductrices est prévu pour 18 chèvres. L’aire d’élevage doit être de 45m², notre chèvrerie étant en disposition tête à tête, nous aurons deux aires de 22,5m² séparées par un couloir d’alimentation. Le couloir d’alimentation, pour faciliter la distribution de nourriture sera de 2,5m en largeur et 5m en longueur. Il sera surélevé, par rapport au niveau du sol, de 30cm. L’auge sera présente des 2 côtés du couloir d’alimentation sur toute la longueur de celui-ci. Elle doit être large de 30 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (5m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm.
Le bâtiment des boucs est prévu pour 2 reproducteurs. En vue du nombre de Chèvres, un seul bouc pourrait être suffisant mais pour éviter des soucis de consanguinité, il convient de disposer de 2 reproducteurs. L’aire d’élevage sera donc de 5m². Le couloir d’alimentation n’est pas nécessaire ici, en effet, les 2 mâles seront dans un même enclos. L’auge sera présente d’un côté du bâtiment. Elle doit être large de 30 cm et être de la même longueur que la largeur du bâtiment (2m). L’auge sera surélevée, par rapport au niveau du sol, de 5cm.
Les dimensions du bâtiment des reproductrices seront donc de 12,10m (4,5+2,5+0,30x2+4,5) sur 5m.
En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre les aires d’alimentations, les aires de repos et le couloir d’alimentation Auge : 40 cm/animal Aire d’élevage : 2,5 m²/bouc
Les dimensions du bâtiment des mâles reproducteurs seront donc de 2 mètre sur 2,8 mètres.
ANNEXE 5 : Bâtiments des porcins [1] ; [9] ; [10] ; [15] ; [21] ; [23] ; [33] Caractéristiques Stabulation Couloir entre les loges Parois Sol Toiture Les normes
Les dimensions
Bâtiment des porcs En loge 1 mètre de large En ciment, jusqu’à 1 mètre de hauteur sur les 4 côtés. Bétonné entièrement En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre entièrement le bâtiment La verraterie : Il s’agit d’une surface bétonnée où on loge les verrats. Les dimensions varient en fonction de la densité d’animaux. La norme est un carré de 3 mètres de côté (soit 9m²) pour un verrat. La loge d’attente de la saillie : Il s’agit d’une surface bétonnée où on loge les truies entre deux portées et où elles seront saillies après qu’on y ait introduit un verrat. Les truies sont le plus souvent conduites dans cette loge par groupe de 5 ou 6. La norme est un rectangle de 3 mètres sur 4 (soit 12m²) pour un groupe de 5 à 6 truies. La loge de gestation : La gestation chez la truie dure 3 mois, 3 semaines et 3 jours. C’est dans la loge de gestation que les truies, par groupe de 5, vont passer cette période. La norme est un rectangle de 3 mètres sur 4 (soit 12m²) pour 5 truies. La loge de maternité : Juste avant le terme de la grossesse, les truies sont isolées les unes des autres et sont réparties dans des loges de maternités. C’est dans ces loges qu’elles vont mettre bas et mener à bien l’élevage des porcelets, jusqu’au sevrage, pendant un mois. La norme est un rectangle de 2,5 mètres sur 3 (soit 7,5m²) par truie. La verraterie : Le bâtiment des verrats est prévu pour 2 mâles. Un verrat pourrait être suffisant, en vue du nombre de truies, mais il est préférable de disposer de deux mâles pour éviter la consanguinité. La verraterie sera donc de 3 mètres sur 6 mètres (soit 18m²) La loge d’attente de la saillie : Nous disposerons de 18 truies reproductrices plus 2 cochettes de renouvellement soit 20 animaux. En considérant que nous élèverons les truies en bandes de 10, il nous faudra dix places dans cette loge. Il faudra donc deux loges d’attentes de la saillie : deux rectangles de 3 mètres sur 4 accueillant chacun 5 à 6 truies. La loge de gestation : La loge de gestation mesure 3 mètres sur 4 et peut accueillir 5 truies. Il faudra donc deux loges comme celle-ci pour pouvoir accueillir 10 truies. La maternité : Pendant la période allant de la mise bas jusqu’au sevrage des porcelets, les truies sont isolées avec leurs petits. Il faudra donc autant de loges que de truies avec leurs petits. Notre conduite par bande peut nous emmener à avoir 10 truies gestantes en même temps. Il faudra donc 10 loges de 3 mètres sur 2,5.
ANNEXE 6 : Bâtiment des poulets de chair [9] ; [10] ; [14] ; [33] Caractéristiques Disposition Couloir entre les salles Parois
Sol Toiture
Les normes Les dimensions
Bâtiment des poulets de chair 2 salles d’élevage 2,5 mètres de large En ciment, jusqu’au toit. Pour une bonne régulation de la ventilation, la construction de deux rangées de volets de 75 cm de hauteur sur les parois latérales du bâtiment est nécessaire. Ce système donne une ouverture totale de 1,5 m de hauteur (2 fois 75 cm). Des charnières sont fixées aux parties supérieures des volets et l’ouverture et le réglage se fait vers l’extérieur grâce à une chaîne. Bétonné entièrement En zinc. Double pente de plus de 30%. La toiture couvre entièrement le bâtiment. Il faut prévoir un débordement (auvent) d’au moins un mètre pour limiter l’entrée de la pluie et des rayons solaires dans le poulailler (cette protection est renforcée par l’utilisation des volets). La toiture devra être munie d’un lanterneau. Pour les poulets de chair, en finition, les normes sont de 10 poulets/m² [22]. Nous souhaitons pouvoir faire deux bandes de poulets de chair de 1000 sujets chacune. Pour ce faire, nous avons besoin d’un bâtiment comportant deux salles d’élevage séparées par un couloir. Pour des bandes de 1000 poulets, en respectant la norme de 10 poulets en finition pour un mètre carré, il faudra deux salles de 100m² chacune. La dimension des salles sera de 8 mètres sur 12,5. Le couloir entre les deux salles sera de 2,5 mètres sur 8 (largeur du bâtiment). Les dimensions totales du bâtiment seront donc de 8 mètres sur 27,5 mètres (12,5+2,5+12,5).
ANNEXE 7 : Plans des bâtiments d’élevage de l’atelier bovin Plan du bâtiment des vaches.
Plan du bâtiment des taureaux.
ANNEXE 8 : Plan du bâtiment des brebis (1) et des béliers (2)
ANNEXE 9 : Plan du bâtiment des chèvres (1) et des boucs (2)
ANNEXE 10 : Plan du bâtiment des porcs
ANNEXE 11 : Plan du bâtiment d’élevage des poulets de chair
ANNEXE 12 : Calculs des dimensions des magasins Pour chaque atelier (atelier porcins, atelier bovins, atelier ovins, atelier caprins et atelier poulets de chair), il faudra un magasin. Celui-ci est divisé en trois parties : un local de stockage pour l’aliment et le matériel, un local sanitaire équipé d’un lavabo pour se laver les mains et un pédiluve, un local pour le bureau ou l’on trouve les documents d’élevage et la balance. Les ateliers étant séparés les uns des autres par des clôtures et fermés par un portail, les magasins se trouveront à l’entrée de chaque atelier [7]. Le magasin, et notamment le local de stockage, doit être suffisamment spacieux pour pouvoir contenir des réserves de fourrages et de concentré. Nous avons calculé l’espace nécessaire dans chaque magasin pour pouvoir stocker les aliments. Pour ce calcul, nous sommes partis sur la base du fourrage. Le fourrage peut être acheté par 10 tonnes. Cette quantité sera répartie entre les ruminants. Les bovins Ndama consomment 3 kilogrammes de fourrage par jour et les petits ruminants consomment 200 grammes de fourrage quotidiennement. Les besoins de la ferme seront donc de 68 kilogrammes (20x3+0,2x40) par jour. A raison de 68 kilogrammes par jour, le stock de fourrage (10 tonnes) sera suffisant pour 147 jours. Au-delà, il faudra recommander du fourrage. Pour le stock de concentré des différentes espèces, nous prévoirons donc également une réserve suffisante pour nourrir les animaux pendant 147 jours. Les dimensions des magasins, notamment des locaux de stockage, dépendent donc de ces quantités d’aliment de réserve.
Magasins Atelier bovin
Atelier ovin
Atelier caprin
Calculs Un bovin N’dama adulte consomme chaque jour 3 kilogrammes de fourrages et 5 kilogrammes de concentrés. Soit, quotidiennement, 60 kilogrammes de fourrages et 100 kilogrammes de concentrés pour le troupeau (18 femelles, 2 mâles). En 147 jours, les Bovins vont consommer 8'820 kilogrammes de fourrages et 14'700 kilogrammes de concentrés. Dans un local de stockage, le foin tassé, en vrac, a une densité de 90 kilogrammes/m³. Pour 8'820 kilogrammes, il faudra donc 98m³. Dans un local de stockage, le concentré a une densité de 500 kilogrammes/m³. Pour 14'700 kilogrammes, il faudra donc 29,4 m³. Le local de stockage doit donc être de 127,4 m³. Nous arrondirons à 128 m³. Le local doit pouvoir conserver les aliments jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Les dimensions au sol seront donc de 13 mètres sur 5 (soit 65m²). On prévoit également 10m² pour stocker du matériel. La surface totale du local de stockage sera donc de 75m². Le local sanitaire sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). Le local de bureau sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). La surface totale du bâtiment sera de 18 mètres par 5 soit 90m². Un ovin adulte consomme chaque jour 0,2 kilogramme de fourrages et 0,4 kilogrammes de concentrés. Soit, quotidiennement, 4 kilogrammes de fourrages et 8 kilogrammes de concentrés pour le troupeau (18 femelles, 2 mâles). En 147 jours, les Ovins vont consommer 588 kilogrammes de fourrages et 1’176 kilogrammes de concentrés. Dans un local de stockage, le foin tassé, en vrac, a une densité de 90 à 120 kilogrammes/m³. Par sécurité, nous garderons la densité de 90 kilogrammes/m³. Pour 588 kilogrammes, il faudra donc 7m³. Dans un local de stockage, le concentré a une densité de 500 kilogrammes/m³. Pour 1’176 kilogrammes, il faudra donc 2,5 m³. Le local de stockage doit donc être de 9,5 m³. Nous arrondirons à 10 m³. Le local doit pouvoir conserver les aliments jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Les dimensions au sol seront donc de 1 mètre sur 5 (soit 5m²). On prévoit également 10m² pour stocker du matériel. La surface totale du local de stockage sera donc de 15m². Le local sanitaire sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). Le local de bureau sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). La surface totale du bâtiment sera de 6 mètres par 5 soit 30m². Un caprin adulte consomme chaque jour 0,2 kilogramme de fourrages et 0,4 kilogrammes de concentrés. Soit, quotidiennement, 4 kilogrammes de fourrages et 8 kilogrammes de concentrés pour le troupeau (18 femelles, 2 mâles). En 147 jours, les Caprins vont consommer 588 kilogrammes de fourrages et 1’176 kilogrammes de concentrés. Dans un local de stockage, le foin tassé, en vrac, a une densité de 90 à 120 kilogrammes/m³. Par sécurité, nous garderons la densité de 90 kilogrammes/m³. Pour 588 kilogrammes, il faudra donc 7m³. Dans un local de stockage, le concentré a une densité de 500 kilogrammes/m³. Pour 1’176 kilogrammes, il faudra donc 2,5 m³. Le local de stockage doit donc être de 9,5 m³. Nous arrondirons à 10 m³. Le local doit pouvoir conserver les aliments jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Les dimensions au sol seront donc de 1 mètre sur 5 (soit 5m²). On prévoit également 10m² pour stocker du matériel. La surface totale du local de stockage sera donc de 15m². Le local sanitaire sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). Le local de bureau sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). La surface totale du bâtiment sera de 6 mètres par 5 soit 30m².
Atelier porcin
Atelier poulet chair
de
Un porc adulte consomme chaque jour 2 à 4 kilogrammes de concentrés, en fonction du stade physiologique. Soit, quotidiennement, 40 à 80 kilogrammes de concentrés pour le troupeau (18 femelles, 2 mâles). En 147 jours, les Porcins vont consommer 5'880 à 11'760 kilogrammes de concentrés. Dans un local de stockage, le concentré a une densité de 500 kilogrammes/m³. Pour 11’760 kilogrammes, il faudra donc 23,5 m³. Le local de stockage doit donc être de 23,5 m³. Le local doit pouvoir conserver les aliments jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Les dimensions au sol seront donc de 2,5 mètre sur 5 (soit 12,5 m²). On prévoit également 10m² pour stocker du matériel. La surface totale du local de stockage sera donc de 22,5m². Le local sanitaire sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). Le local de bureau sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). La surface totale du bâtiment sera de 7,5 mètres par 5 soit 37,5m². En 147 jours, l’atelier poulet de chair aura produit 4 bandes et sera au 27ème jour de production d’une 5ème bande. Pour atteindre un poids final de 1,5 kilogramme, chaque sujet consomme : 0,5 kilogramme d’aliment démarrage (du premier jour jusqu’au 14 ème) 1 kilogramme d’aliment croissance (du 15ème au 35ème jour) 2 kilogrammes d’aliment finition (du 36ème jour à l’abattage) Pour une bande de 1000 poulets, il faudra donc : 500 kilogrammes d’aliment démarrage 1000 kilogrammes d’aliment croissance 2000 kilogrammes d’aliment finition Pour les 4 bandes, on aura donc : 2000 kilogrammes d’aliment démarrage 4000 kilogrammes d’aliment croissance 8000 kilogrammes d’aliment finition La 5ème bande en sera à son 27ème jour de production, la phase de démarrage sera finie, la bande en sera à son 13 ème jour de sa phase de croissance. Elle aura donc consommé : 500 kilogrammes d’aliment démarrage 650 kilogrammes d’aliment croissance Ainsi en 147 jours, l’atelier Poulet de chair aura consommé : 2500 kilogrammes d’aliment démarrage 4650 kilogrammes d’aliment croissance 8000 kilogrammes d’aliment finition Soit un total de 15’150 kilogrammes d’aliment. Dans un local de stockage, le concentré a une densité de 500 kilogrammes/m³. Pour 15’150 kilogrammes, il faudra donc 30,3 m³. Le local de stockage doit donc être de 30,3 m³. Le local doit pouvoir conserver les aliments jusqu’à une hauteur de 2 mètres. Les dimensions au sol seront donc de 3 mètre sur 5 (soit 15 m²). On prévoit également 10m² pour stocker du matériel. La surface totale du local de stockage sera donc de 25 m². Le local sanitaire sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). Le local de bureau sera de 5 mètres sur 1,5 (soit 7,5m²). La surface totale du bâtiment sera de 8 mètres par 5 soit 40 m².
ANNEXE 13 : Plan du magasin de l’atelier bovin
ANNEXE 14 : Plan du magasin de l’atelier ovin
ANNEXE 15 : Plan du magasin de l’atelier caprin
ANNEXE 16 : Plan du magasin de l’atelier porcin
ANNEXE 17 : Plan du magasin de l’atelier poulet de chair
ANNEXE 18 : Plan de masse de l‘atelier bovin
ANNEXE 19 : Plan de masse de l’atelier ovin
ANNEXE 20 : Plan de masse de l’atelier caprin
ANNEXE 21 : Plan de masse de l’atelier porcin
ANNEXE 22 : Plan de masse de l’atelier poulet de chair
ANNEXE 23 : Plan du logement des ĂŠtudiants
ANNEXE 24 : Plan du logement du gardien
ANNEXE 25 : Plan de la salle de cours
ANNEXE 26 : Plan de la pharmacie
ANNEXE 27: Plan annuel de prophylaxie des bovins Soins à effectuer
Fréquence Produit utilisé
Tarifs (FCFA) pour 20 bovins
1 fois/an
Périvac
1’500
Vaccin contre la Pasteurellose
1 fois/an
Pasteurellox
500
Vaccin contre le Charbon
1 fois/an
Carbosympto
500
Lutte contre les entérotoxémies
1 fois/an
Coglavax
2’500
Déparasitage interne
2 fois/an
Animinth
8’000
Vaccin contre la PPCB (Péri Pneumonie Contagieuse Bovine)
symptomatique
2500mg Déparasitage externe
2 fois/an
Vectocid
2’500
ANNEXE 28 : Plan annuel de prophylaxie des ovins Soins à effectuer
fréquence
Produit utilisé
Tarifs (FCFA) pour 20 ovins
1 fois/an
Ovivax PPR
1’500
Vaccin contre la Pasteurellose
1 fois/an
Pasteurellad
2’000
Lutte contre les Clostridioses
1 fois/an
Coglavax
1’500
Déparasitage (interne et externe)
2 fois/an
Ivomec D
13’000
Vaccin contre la PPR (Peste des Petits Ruminants)
ANNEXE 29 : Plan annuel de prophylaxie des caprins Soins à effectuer
fréquence
Produit utilisé
Tarifs (FCFA) pour 20 caprins
1 fois/an
Ovivax PPR
1’500
Vaccin contre la Pasteurellose
1 fois/an
Pasteurellad
2’000
Lutte contre les Clostridioses
1 fois/an
Coglavax
1’500
Déparasitage (interne et externe)
2 fois/an
Ivomec D
13’000
Vaccin contre la PPR (Peste des Petits Ruminants)
ANNEXE 30 : Plan annuel de prophylaxie des porcins Soins à effectuer
fréquence
Produit utilisé
Tarifs (FCFA) pour 20 porcs
1 fois/an
Coglapix
3’000
1 fois/an
Hyogen
4’000
Lutte contre la peste porcine
1 fois/an
Coglapest
3’000
Lutte contre les Clostridioses
1 fois/an
Coglamune
4’000
Lutte contre la maladie
1 fois/an
Auphyl plus
3’000
Lutte contre les Parvovirus
1 fois/an
Parvovax
3’000
Déparasitage (interne et externe)
2 fois/an
Ivomec D
18'000
Lutte contre les maladies respiratoires Lutte contre la pneumonie enzootique
d’Aujeszky
ANNEXE 31: Plan de prophylaxie des poulets de chair Age (jour) Action
Produits
Tarif (FCFA)
utilisés
pour 12'000 sujets
1
Vaccination Newcastle
Imopest et
152’676
AVINEW 2
Prévention des réactions post-vaccinales et
Coliterravet
29’562
du stress 9
Vaccination contre la maladie de Gumboro
Gumbo L
349’284
10
Detoxifiant
Hepaturyl
6’310
Complexe vitaminique
Amin total
22’054
IBDL
277’536
Detoxifiant
Hepaturyl
6’310
Complexe vitaminique
Amin total
17
Anti-coccidien
Amprolium
21
Rappel de la Vaccination contre la maladie
14
Rappel de la vaccination contre la maladie de Gumboro
15
AVINEW
22’054 27’372 22’488
de la Newcastle Detoxifiant
Hepaturyl
6’310
Complexe vitaminique
Amin total
22’054
24,
Déparasitage interne
Piperazine
21’286
25, 26, 27,
Prévention de retard de croissance
Amin total
22’054
28
Rappel de la Vaccination contre la maladie
CEVAC
16’223
22
de la Newcastle 28,29, 30
31,32
NEWL
Detoxifiant
Hepaturyl
6’310
Complexe vitaminique
Amin total
22’054
Retard de croissance
Amin total
22’054
ANNEXE 32 : Schémas du cycle de production des bovins les 5 premières années Année 1
18 vaches
12 veaux Année 2 Conservation d’une velle de renouvellement
18 vaches
Vente de 11 veaux sevrés
12 veaux Année 3
Année 4
Conservation d’une velle de renouvellement
Conservation d’une velle de renouvellemen t
18 vaches
Vente de 11 veaux sevrés
12 veaux
Vente d’une vache réformée
17 vaches + 1 génisse de renouvellement (née en année 1)
12 veaux
Année 5
Conservation d’une velle de renouvellement
17 vaches + 1 génisse de renouvellement (née en année 2)
12 veaux
Vente de 11 veaux sevrés Vente d’une vache réformée
Vente de 11 veaux sevrés Vente d’une vache réformée
ANNEXE 33 : Schémas du cycle de production des ovins les 5 premières années Année 1
18 brebis Agnelage 1 Conservation d’une agnelle de renouvellement
Année 2
Vente de 15 agneaux sevrés
16 agneaux
18 brebis Agnelage 2 16 agneaux
Vente de 16 agneaux sevrés
Agnelage 3 16 agneaux Conservation d’une agnelle de renouvellement
Année 3
Vente de 15 agneaux sevrés Vente d’une brebis réformée
17 brebis + 1 agnelle de renouvellement (née en année 1) Agnelage 4 16 agneaux Agnelage 5 16 agneaux
Conservation d’une agnelle de renouvellement
Vente de 16 agneaux sevrés Vente de 15 agneaux sevrés Vente d’une brebis réformée
Année 4 17 brebis + 1 agnelle de renouvellement (née en année 2)
Agnelage 6
Vente de 15 agneaux sevrés
16 agneaux Conservation d’une agnelle de renouvellement
Année 5
Vente d’une brebis réformée
17 brebis + 1 agnelle de renouvellement (née en année 3) Agnelage 7 Agnelage 8 16 agneaux
16 agneaux Conservation d’une agnelle de renouvellement
Vente de 16 agneaux sevrés Vente de 15 agneaux sevrés Vente d’une brebis réformée
ANNEXE 34 : Schémas du cycle de production des caprins les 5 premières années Année 1
18 chèvres Conservation d’une chevrette de renouvellement
Année 2
Mise bas 1 Vente de 15 chevreaux sevrés
16 chevreaux
18 chèvres Mise bas 2 16 chevreaux
Vente de 16 chevreaux sevrés
Mise bas 3
Conservation d’une chevrette de renouvellement
Année 3
16 chevreaux
Vente de 15 chevreaux sevrés
Vente d’une chèvre réformée
17 chèvres + 1 chevrette de renouvellement (née en année 1) Mise bas 4 16 chevreaux
Mise bas 5 16 chevreaux Conservation d’une chevrette de renouvellement
Vente de 16 chevreaux sevrés Vente de 15 chevreaux sevrés Vente d’une chèvre réformée
Année 4 17 chèvres + 1 chevrette de renouvellement (née en année 2)
Mise bas 6
Vente de 15 chevreaux sevrés
16 chevreaux Conservation d’une chevrette de renouvellement
Année 5
Vente d’une chèvre réformée
17 chèvres + 1 chevrette de renouvellement (née en année 3) Mise bas 7 Mise bas 8 16 chevreaux
Conservation d’une chevrette de renouvellement
16 chevreaux
Vente de 16 chevreaux sevrés Vente de 15 chevreaux sevrés Vente d’une chèvre réformée
ANNEXE 35 : Schémas du cycle de production des porcins les 5 premières années Année 1
18 truies Mise bas 1 Mise bas 2 118 porcelets
118 porcelets
Vente de 117 porcelets sevrés
Conservation d’une cochette de renouvellement
Année 2
Vente de 118 porcelets sevrés
18 truies Mise bas 3 118 porcelets
Vente de 118 porcelets sevrés
Mise bas 4
Conservation d’une cochette de renouvellement
118 porcelets
Vente de 117 porcelets sevrés
Vente d’une truie réformée
Année 3
17 truies + 1 cochette de renouvellement (née en année 1) Mise bas 5 118 porcelets
Mise bas 6
Mise bas 7
118 porcelets
Vente de 118 porcelets sevrés
Vente de 118 porcelets sevrés
118 porcelets
Vente de 117 porcelets sevrés
Conservation d’une cochette de renouvellement
Vente d’une truie réformée
Année 4 17 truies + 1 cochette de renouvellement (née en année 2)
Mise bas 8 Mise bas 9
Conservation d’une cochette de renouvellement
118 porcelets 118 porcelets
Vente de 118 porcelets sevrés Vente de 117 porcelets sevrés
Vente d’une truie réformée
Année 5
17 truies + 1 cochette de renouvellement (née en année 2) Mise bas 10 Mise bas 11 118 porcelets
Mise bas 12
118 porcelets
118 porcelets
Conservation d’une cochette de renouvellement
Vente de 118 porcelets sevrés Vente de 118 porcelets sevrés Vente de 117 porcelets sevrés
Vente d’une truie réformée
ANNEXE 36 : Cycle de production de poulets de chair les 2 premières années
Salle A Entrée Janvier 1
1000
Février 1
0
Mars 1
1000
Avril 1
0
Mai 1
1000
Juin 1
0
Juillet 1
1000
Aout 1
0
Septembre 1
1000
Octobre 1
0
Novembre 1
1000
Décembre 1
0
Janvier 2
1000
Février 2
0
Mars 2
1000
Avril 2
0
Mai 2
1000
Juin 2
0
Juillet 2
1000
Aout 2
0
Septembre 2
1000
Octobre 2
0
Novembre 2
1000
Décembre 2
0
Salle B
Mortalité Sortie
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
Entrée
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
0
0
950
1000
Mortalité Sortie 0
0 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
50
950 0
ANNEXE 37 : Investissements et renouvellement de l’atelier bovin
RUBRIQUES Bâtiment vaches Bâtiment taureaux magasin clôture portail pédiluve piéton pédiluve véhicule abreuvoirs cornadis brouettes râteaux pelles rondes fourches seaux balais balance pulvérisateur génisses (reproductrices) taureaux (reproducteurs) transport des reproducteurs SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
QUANTITES 1 1 1 243 1 1 1 5 21 2 2 2 2 6 6 1 1 18 2 20
PRIX UNITAIRE 3 933 333 516 667 2 800 000 1 000 30 000 5 000 30 000 50 000 60 000 25 000 1 700 2 500 7 500 2 000 3 500 25 000 55 000 350 000 500 000 5 000
Année 1 3 933 333 516 667 2 800 000 243 000 30 000 5 000 30 000 250 000 1 260 000 50 000 3 400 5 000 15 000 4 000 7 000 25 000 55 000 6 300 000 1 000 000 100 000 16 632 400 831 620 17 464 020
Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 4 000 4 000 7 000 7 000 11 000 11 000 550 550 11 550 11 550
ANNEXE 38 : Investissements et renouvellement de l’atelier ovin
RUBRIQUES bâtiment brebis bâtiment béliers magasin clôture portail pédiluve piéton pédiluve véhicule abreuvoirs cornadis brouettes râteaux pelles rondes fourches seaux balais balance pulvérisateur brebis (reproductrices) béliers (reproducteurs) transport des reproducteurs SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
PRIX QUANTITES UNITAIRE 1 933 333 1 83 333 1 950 000 187 1 000 1 30 000 1 5 000 1 30 000 3 50 000 12 60 000 2 25 000 2 1 700 2 2 500 2 7 500 6 2 000 6 3 500 1 25 000 1 55 000 18 50 000 2 70 000 20 1 000
Année1 933 333 83 333 950 000 187 000 30 000 5 000 30 000 150 000 720 000 50 000 3 400 5 000 15 000 4 000 7 000 25 000 55 000 900 000 140 000 20 000 4 313 066 215 653 4 528 719
Année 2 -
Année 3 4 000 7 000 11 000 550 11 550
Année 4 -
Année 5 4 000 7 000 11 000 550 11 550
ANNEXE 39 : Investissements et renouvellement de l’atelier caprin
RUBRIQUES bâtiment chèvre bâtiment boucs magasin clôture portail pédiluve piéton pédiluve véhicule abreuvoirs cornadis brouettes râteaux pelles rondes fourches seaux balais balance pulvérisateur chèvres (reproductrices) boucs (reproducteurs) transport des reproducteurs SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
PRIX QUANTITES UNITAIRE 1 933 333 1 83 333 1 950 000 187 1 000 1 30 000 1 5 000 1 30 000 3 50 000 12 60 000 2 25 000 2 1 700 2 2 500 2 7 500 6 2 000 6 3 500 1 25 000 1 55 000 18 35 000 2 25 000 20 1 000
Année 1 933 333 83 333 950 000 187 000 30 000 5 000 30 000 150 000 720 000 50 000 3 400 5 000 15 000 4 000 7 000 25 000 55 000 630 000 50 000 20 000 3 953 066 197 653 4 150 719
Année 2 -
Année 3 4 000 7 000 11 000 550 11 550
Année 4 -
Année 5 4 000 7 000 11 000 550 11 550
ANNEXE 40 : Investissements et renouvellement de l’atelier porcin
RUBRIQUES bâtiment d'élevage magasin clôture portail pédiluve piéton pédiluve véhicule abreuvoirs mangeoire bac mangeoire bol brouettes râteaux pelles rondes fourches seaux balais balance pulvérisateur truies (reproductrices) verrats (reproducteurs) transport des reproducteurs SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
PRIX QUANTITES UNITAIRE 1 4 800 000 1 1 200 000 181 1 000 1 30 000 1 5 000 1 30 000 15 50 000 15 2 500 30 1 500 2 25 000 2 1 700 2 2 500 2 7 500 6 2 000 6 3 500 1 25 000 1 55 000 18 300 000 2 350 000 20 1 000
Année 1 4 800 000 1 200 000 181 000 30 000 5 000 30 000 750 000 12 500 15 000 50 000 3 400 5 000 15 000 4 000 7 000 25 000 55 000 5 400 000 700 000 20 000 13 307 900 665 395 13 973 295
Année 2 -
Année 3 12 500 15 000 4 000 7 000 38 500 1 925 40 425
Année 4 -
Année 5 12 500 15 000 4 000 7 000 38 500 1 925 40 425
ANNEXE 41 : Investissements et renouvellement de l’atelier poulet de chair
RUBRIQUES QUANTITES bâtiment d'élevage 1 magasin 1 clôture 177 portail 1 pédiluve piéton 1 pédiluve véhicule 1 abreuvoirs 3L 120 abreuvoirs 5L 300 mangeoires poussins 80 mangeoires poulets 100 radian 4 brouettes 2 râteaux 2 pelles rondes 2 fourches 2 seaux 6 balais 6 balance 1 pulvérisateur 1 SOUS-TOTAL imprévus (5%) TOTAL
PRIX UNITAIRE 6 266 667 1 266 667 1 000 30 000 5 000 30 000 2 000 3 000 2 000 4 000 75 000 25 000 1 700 2 500 7 500 2 000 3 500 25 000 55 000
Année 1 6 266 667 1 266 667 177 000 30 000 5 000 30 000 80 000 300 000 80 000 200 000 300 000 50 000 3 400 5 000 15 000 4 000 7 000 25 000 55 000 8 899 734 444 987 9 344 721
Année 2 -
Année 3 80 000 300 000 4 000 7 000 391 000 19 550 410 550
Année 4 80 000 200 000 280 000 14 000 294 000
Année 5 80 000 300 000 4 000 7 000 391 000 19 550 410 550
ANNEXE 42 : Charges courantes de l’atelier bovin
RUBRIQUES
QUANTITE
VALEUR
A1
A2
A3
A4
A5
109’500
PRIX UNITAIRE 17
Fourrages
1'861’500
372’300
372’300
372’300
372’300
372’300
Concentré
182’500
175
31'937’500
6'387’500
6'387’500
6'387’500
6'387’500
6'387’500
Prophylaxie
5
15’500
77’500
15’500
15’500
15’500
15’500
15’500
Désinfectant
15
10’000
150’000
30’000
30’000
30’000
30’000
30’000
Main d’œuvre
60
50’000
3'000’000
600’000
600’000
600’000
600’000
600’000
SOUS TOTAL
37'026’500
7'405’300
7'405’300
7'405’300
7'405’300
7'405’300
IMPREVUS (3%)
1'110’795
222’159
222’159
222’159
222’159
222’159
TOTAL
38'137’295
7'627’459
7'627’459
7'627’459
7'627’459
7'627’459
ANNEXE 43 : Charges courantes de l’atelier ovin
RUBRIQUES
QUANTITE PRIX UNITAIRE
VALEUR
A1
A2
A3
A4
A5
Fourrages
7’300
17
124’100
24’820
24’820
24’820
24’820
24’820
Concentré
14’600
175
2'555’000
511’000
511’000
511’000
511’000
511’000
Prophylaxie
5
18’000
90’000
18’000
18’000
18’000
18’000
18’000
Désinfectant
3,5
10’000
35’000
7’000
7’000
7’000
7’000
7’000
Main d’œuvre
60
50’000
3'000’000
600’000
600’000
600’000
600’000
600’000
SOUS TOTAL
5'804’100
1'160’820
1'160’820
1'160’820
1'160’820
1'160’820
IMPREVUS (3%)
174’123
34’825
34’825
34’825
34’825
34’825
TOTAL
5'978’223
1'195’645
1'195’645
1'195’645
1'195’645
1’195’645
ANNEXE 44 : Charges courantes de l’atelier caprin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
VALEUR
A1
A2
A3
A4
A5
Fourrages
7’300
17
124’100
24’820
24’820
24’820
24’820
24’820
concentré
14’600
175
2'555’000
511’000
511’000
511’000
511’000
511’000
Prophylaxie
5
18’000
90’000
18’000
18’000
18’000
18’000
18’000
Désinfectant
3,5
10’000
35’000
7’000
7’000
7’000
7’000
7’000
Main d’œuvre
60
50’000
3'000’000
600’000
600’000
600’000
600’000
600’000
SOUS TOTAL
5'804’100
1'160’820
1'160’820
1'160’820
1'160’820
1'160’820
IMPREVUS (3%)
174’123
34’825
34'825
34’825
34’825
34’825
TOTAL
5'978’223
1'195’645
1'195’645
1'195’645
1'195’645
1'195’645
ANNEXE 45 : Charges courantes de l’atelier porcin
RUBRIQUES
QUANTITE PRIX UNITAIRE
VALEUR
A1
A2
A3
A4
A5
91’250
270
24'637’500
4'927’500
4'927’500
4'927’500
4'927’500
4'927’500
Prophylaxie
5
38’000
190’000
38’000
38’000
38’000
38’000
38’000
désinfectant
8,25
10’000
82’500
16’500
16’500
16’500
16’500
16’500
60
50’000
3'000’000
600’000
600’000
600’000
600’000
600’000
27'910’000
5'582’000
5'582’000
5'582’000
5'582’000
5'582’000
837’300
167'460
167’460
167’460
167’460
167’460
28'747’300
5'749’460
5'749’460
5'749’460
5'749’460
5'749’460
Concentré
Main d’œuvre SOUS TOTAL IMPREVUS (3%) TOTAL
ANNEXE 46 : Charges courantes de l’atelier poulet de chair
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
VALEUR
A1
A2
A3
A4
A5
Aliment démarrage
30’000
300
9’000’000
1’800’000
1’800’000
1’800’000
1’800’000
1’800’000
Aliment croissance
60’000
300
18’000’000
3'600’000
3'600’000
3'600’000
3'600’000
3'600’000
Aliment finition
120’000
295
35’400’000
7'080’000
7'080’000
7'080’000
7'080’000
7'080’000
Litière
1’500
325
487’500
97’500
97’500
97’500
97’500
97’500
Prophylaxie
5
1'053’991
5'269’955
1'053’991
1'053’991
1'053’991
1'053’991
1'053’991
Désinfectant
59
10’000
590’000
120’000
120’000
120’000
120’000
120’000
Main d’œuvre
60
50’000
3'000’000
600’000
600’000
600’000
600’000
600’000
Poussins
60’000
450
27’000’000
5'400’000
5'400’000
5'400’000
5'400’000
5'400’000
SOUS TOTAL
98'747’455
IMPREVUS (3%)
2'962’424
TOTAL
101'709’879
19'751’491 19'751’491 19'751’491 19'751’491 19'751’491 592’545
592’545
592’545
592’545
592’545
20'344’036 20'344’036 20'344’036 20'344’036 20'344’036
ANNEXE 47 : Besoins en fonds de roulement de l’atelier bovin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
TOTAL
Fourrages
21’900
17
372’300
Concentrés
36’500
175
6'387’500
Prophylaxie
1
15’500
15’500
Désinfectant
3
10’000
30’000
Main d’œuvre
12
50’000
600’000
SOUS TOTAL
7'405’300
Imprévus (3%)
222’159
TOTAL
7'627’459
ANNEXE 48 : Besoins en fonds de roulement de l’atelier ovin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
TOTAL
Fourrages
1’430
17
24’820
Concentrés
2’920
175
511’000
Prophylaxie
1
18’000
18’000
Désinfectant
0,7
10’000
7’000
Main d’œuvre
12
50’000
600’000
SOUS TOTAL
1'160’820
Imprévus (3%)
34’825
TOTAL
1'195’645
ANNEXE 49 : Besoins en fonds de roulement de l’atelier caprin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
TOTAL
Fourrages
1’430
17
24’820
Concentrés
2’920
175
511’000
Prophylaxie
1
18’000
18’000
Désinfectant
0,7
10’000
7’000
Main d’œuvre
12
50’000
600’000
SOUS TOTAL
1'160’820
Imprévus (3%)
34’825
TOTAL
1'195’645
ANNEXE 50 : Besoins en fonds de roulement de l’atelier porcin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
TOTAL
Concentrés
18’250
270
4'927’500
Prophylaxie
1
38’000
38’000
Désinfectant
1,65
10’000
16’500
Main d’œuvre
12
50’000
600’000
SOUS TOTAL
5'582’000
Imprévus (3%)
167’460
TOTAL
5'749’460
ANNEXE 51 : Besoins en fonds de roulement de l’atelier poulet de chair
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
TOTAL
Aliment démarrage
6’000
300
1'800’000
Aliment croissance
12’000
300
3'600’000
Aliment finition
24’000
295
7'080’000
Litière
300
325
97’500
Prophylaxie
1
1'053’991
1'053’991
Désinfectant
12
10’000
120’000
Main d’œuvre
12
50’000
600’000
Poussins
12’000
450
5'400’000
SOUS TOTAL
19'751’491
Imprévus (3%)
592’545
TOTAL
20'344’036
ANNEXE 52 : Recettes d’exploitation de l’atelier bovin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX
A1
A2
A3
A4
A5
UNITAIRE Vente des veaux
44
140’000
0
1'540’000
1'540’000
1'540’000
1'540’000
Vente des vaches
3
300’000
0
0
300’000
300’000
300’000
182’500
50
1'825’000
1'825’000
1'825’000
1'825’000
1'825’000
1'825’000
3'365’000
3'665’000
3'665’000
3'665’000
A1
A2
A3
A4
A5
réformées Vente fumier TOTAL
ANNEXE 53 : Recettes d’exploitation de l’atelier ovin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
Vente des agneaux
123
20’000
300’000
620’000
620’000
300’000
620’000
Vente des brebis
4
50’000
0
50’000
50’000
50’000
50’000
14’000
50
140’000
140’000
140’000
140’000
140’000
440’000
810’000
810’000
490’000
810’000
réformées Vente fumier TOTAL
ANNEXE 54 : Recettes d’exploitation de l’atelier caprin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX
A1
A2
A3
A4
A5
UNITAIRE Vente des chevreaux
123
10’000
150’000
310’000
310’000
150’000
310’000
Vente des chèvres réformées
4
25’000
0
25’000
25’000
25’000
25’000
Vente fumier
14’000
50
140’000
140’000
140’000
140’000
140’000
290’000
475’000
475’000
315’000
475’000
A1
A2
A3
A4
A5
TOTAL
ANNEXE 55 : Recettes d’exploitation de l’atelier porcin
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX UNITAIRE
Vente des porcelets
1’411
25’000
5'875’000
5'875’000
8'825’000
5'875’000
8'825’000
Vente des truies réformées
4
300’000
0
300’000
300’000
300’000
300’000
Vente fumier
36’500
50
365’000
365’000
365’000
365’000
365’000
6'240’000
6'540’000
9'490’000
6'540’000
9'490’000
TOTAL
ANNEXE 56 : Recettes d’exploitation de l’atelier poulets de chair
RUBRIQUES
QUANTITE
PRIX
A1
A2
A3
A4
A5
UNITAIRE Vente des poulets
56’050
2’500
Vente fumier
150’000
50
TOTAL
26'125’000 28'500’000 28'500’000 28'500’000 28'500’000 1'500’000
1'500’000
1'500’000
1'500’000
1'500’000
27'625’000 30'000’000 30'000’000 30'000’000 30'000’000
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés: d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ; d’observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays; de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ; de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »
ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET DE FERME PEDAGOGIQUE ET EXPERIMENTALE POUR L’EISMV ANNEE 2017 – N°36 RESUME : La présente étude a pour objectif principal de réaliser une étude de faisabilité d’un projet de ferme pédagogique et expérimentale pour l’EISMV. L’EISMV s’est beaucoup investie dans le développement en Afrique surtout en accomplissant sa mission première qui est de former des vétérinaires répondants aux conditions africaines de l’exercice de la profession vétérinaire. Dans ce cadre, depuis sa création, l’EISMV a formé plus de 1400 vétérinaires au profit de 19 pays africains et la France. Cependant, la récente fermeture de la ferme expérimentale de l’EISMV laisse un vide en matière de formation pratique. De l’avis des principaux acteurs de l’école, enseignants et étudiants, la création d’une nouvelle ferme est indispensable au bon apprentissage de l’exercice de la médecine vétérinaire. Avec la participation de ces acteurs, une simulation de projet de ferme pédagogique et expérimentale a été créée. Cette nouvelle ferme doit pouvoir permettre aux étudiants d’appliquer en pratique leurs connaissances théoriques. Elle contient donc diverses espèces (Bovins, Ovins, Caprins, Porcins et Poulets de chair) en quantité allant de 20 unités pour les Mammifères à 2000 unités pour les Volailles. Le but d’une telle structure est de s’approcher, au plus près, des réalités du terrain auxquelles seront confrontés les futurs vétérinaires. La ferme est équipée de logements pour les étudiants, d’une salle de classe et d’une pharmacie afin de la rendre tout à fait opérationnelle. Pour que cet outil de formation soit durable dans le temps, le projet a été conçu pour être autonome en eau et en électricité par le biais d’un forage et de panneaux solaires photovoltaïques. L’analyse financière de ce projet a été réalisée grâce à la participation de nombreux acteurs, spécialistes de différents domaines liés à la création d’une ferme. L’investissement calculé s’élève à 73'127'223 FCFA, les charges courantes annuelles sont de 37'834'212 FCFA et la rentabilité prévue est positive dès la seconde année (3'355'788 FCFA). Ainsi, ce projet n’engendrerait pas de frais excessifs pour l’EISMV et serait parfaitement autonome et durable. Mots clés : EISMV – Formation pratique – Ferme pédagogique – Ferme expérimentale Auteur : MAI Pierre-François, Sylvain E-mail : pierrefrancois.mai@gmail.com Tel : +221 77 798 86 92 / +33667099517 Sénégal : Immeuble 11, rue 38, Point E, Dakar France : 27, chemin du PESQUIE, Onet-le-Château