Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (E.I.S.M.V.)

ANNEE : 2017

N° 05 THESE

NIVEAU DE REFERENCE DIAGNOSTIC EN RADIOLOGIE A L’EISMV DE DAKAR : ETUDE PRELIMINAIRE

Présentée et soutenue publiquement le 10 Mai 2017 à 15 h devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d‟Odontologie de Dakar pour obtenir le Grade de DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA Né le 25 Octobre 1993 à Lomé au TOGO Jury Président

:

M. Mamadou MBODJ Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d‟Odontologie de Dakar

Rapporteur et directeur de Thèse

:

M. Gualbert Simon NTEME ELLA Maitre de conférences agrégé à l‟EISMV de Dakar

Membres

:

Mme Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur à l‟EISMV de Dakar

:

M. Alain Richi KAMGA WALADJO Maitre de conférences agrégé à l‟EISMV de Dakar

Co-Directeur de thèse

:

Mme Marion FUSELLIER Maitre de conférences à ONIRIS NANTES ATLANTIQUE



DEDICACES

Je dédie ce travail :  A mes parents Maman (Hèzou SEKOU), La douceur de ton langage et la justesse de tes propos m‟ont bercé depuis ma tendre enfance. Chaque jour, comme la rose s‟épanouit au soleil, tes pensées guident mes pas. Mille mercis maman. JE T‟AIME MAMAN Papa (Bougonou KABKIA), Considère ce travail comme les résultats de tes immenses sacrifices. Je ne saurais comment te remercier pour mon éducation et ce courage que tu as réussi à m‟inculquer afin que je sois celui que tu as toujours voulu que je sois. Merci papa pour ta patience, ta douceur, tes conseils et tes encouragements lorsque j‟étais en pleine difficulté. Reconnaissance éternelle papa et que le Dieu Tout-Puissant te bénisse abondamment. JE T‟AIME PAPA.  A mon frère et ma sœur, Ange Badji-Nponeh KABKIA, merci pour ton soutien et retiens que « Seul le travail fait l’homme » que ceci te serve d‟exemple et brise toute barrière. Je t‟aime et ne te veux que le meilleur. Retrouve à travers ce modeste travail tout l‟attachement filial que je te porte. Estelle N’Moni-Danh KABKIA, quelle grâce d‟avoir une sœur comme toi. Tu as été pour moi un soutien. Je te serai toujours reconnaissant car tu es spéciale, unique en ton genre. Ce travail t‟est dédié et qu‟il soit un objet de motivation pour toi et te pousse à mieux faire. Que le DIEU le Tout-Puissant te bénisse sur tous les plans. JE TAIME.  A Toi Faikandiin KOMONGOU, merci d‟être là à mes côtés, de m‟offrir ton sourire qui est rempli de bonheur et qui me procure tant de chaleur. Tu es toujours là pour moi, tu m‟écoutes quand je te raconte mes soucis, tu me remontes le moral quand je suis triste et fatigué, tu m‟encourages quand je i


baisse les bras et tu me consoles quand je subis un échec. Tu fais tout ça pour moi. Merci Beaucoup mon Amour.  A Yename Daniel KOMONGOU, la vie t‟a mis sur mon chemin et tu es comme un petit frère pour moi. Que ce travail te motive et te pousse à faire mieux  A mes oncles maternels et paternels, à mes cousins et cousines maternelles et paternelles pour l‟esprit d‟harmonie dont vous avez toujours fait monte. En dépit de la distance, vous avez toujours été à mes côtés. Coucou à : Appoline AGBA, Mimi AGBA, Laura FARE, Mpaka KPANDJA, Grace KABKIA  A Christelle FARE, merci pour tout ton soutien. Que Dieu te bénisse.  A M. Faure Essozimna, GNASSINGBE, pour vos conseils et tout ce que vous m‟apportez comme motivation, inspiration, et leçon de vie. Merci infiniment.  Au Prof Charles Kondi Madjome AGBA, et cher oncle, Maitre, professeur et idole. Merci infiniment pour les conseils et l‟accompagnement sans cesse.  A Mme. Sidémého Tomegah DOGBE,

Merci pour vos conseils et nos

relations cordiales  A M. Latif COULIBALY, cher mentor, merci pour vos conseils et votre accompagnement.  Au Docteur Papa SECK, Merci cher ainé d‟être toujours là pour votre cadet.  A Monsieur Omar TOURE, Merci infiniment.  A Madame Binta Coudy DE, merci infiniment pour l‟accompagnement.  Au Docteur Kissao Tchédré, merci infiniment cher oncle.  Au Docteur Siguine SY, Merci infiniment.  Au Professeur Mamadou BA, Merci infiniment.  A M. Akyl ASCOFARE, Merci infiniment.  A Mme Véronique, Merci et que Dieu vous bénisse abondamment  A mon directeur de thèse, le Dr Marion FUSELLIER, merci pour votre disponibilité, vos conseils, vos encouragements et tout le sacrifice fait à mon égard. Je vous dédie entièrement ce travail et que le DIEU le Tout-Puissant vous bénisse.

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 Au Professeur Serge Niangoran BAKOU, et cher père, Merci de m‟avoir accepté au service d‟Anatomie d‟avoir tolérer mes petits caprices. Que DIEU vous bénisse.  Au Professeur Gualbert Simon NTEME ELLA, votre confiance à mon égard m‟a grandi. Je ne saurais trouver des mots justes pour vous remercier. Vous avez été de tous soutiens quand je failli et en conseiller pour que je puisse avoir une vie professionnelle épanouie. Puisse Dieu vous bénir ainsi que votre famille.  Au Professeur Riana ALAMBEDJI, et chère mère, vous êtes pour moi comme une mère à Dakar, vous m‟avez aidé à gérer, la 44ème promotion de l‟EISMV, la Première promotion du Système LMD, en tant que professeur accompagnateur, mieux en tant que mère. Vos conseils sur la vie, le travail ainsi que la rigueur ont fait de nous un individu nouveau. Merci infiniment chère mère.  A Madame Fatima DIAGNE SYLLA, Chère mère, vous avez guidé nos premiers pas. Par votre tact, votre rigueur, votre désir sans cesse de travailler, d‟apprendre, et surtout d‟entreprendre, nous ont montré qu‟on peut quitter de rien et arriver à quelque chose si on y croit et y travaille. Votre générosité sans faille ainsi que votre humilité nous ont amenés à comprendre un principe essentiel de la vie : La main qui donne est celle qui est bénie. Merci pour la confiance sans cesse renouvelée et pour avoir bercer les pas de la Première Promotion du Système LMD.  A Ma Promotion, la 44ème Promotion de l’EISMV, Première Promotion du Système LMD, La richesse de notre parcours est inoubliable.  A Monsieur LAMBONI, Infiniment Merci  A tous mes ami(e)s du SENEGAL et du TOGO dont je préfère taire les noms de peur d‟en oublier certains, je vous aime et vous dédie ce travail.  A toutes les communautés de l‟école vétérinaire en particulier la communauté togolaise, pour votre soutien et vos conseils, puissent nos liens se raffermir davantage.  A l‟Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar  A ma chère patrie le TOGO  Au pays de l‟hospitalité légendaire le Sénégal.

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REMERCIEMENTS

« Le rêve est SOLITAIRE mais sa réalisation est SOLIDAIRE ». C‟est fort de cette réalité indubitable que je dois mille remerciements : A Dieu tout puissant qui est le véritable auteur de cette œuvre Au Directeur Général de l’EISMV de Dakar, Professeur Yamba Yalacé KABORET, pour vos conseils et votre soutien tout au long de mon parcours à l‟EISMV de Dakar. A tous nos maîtres de l’EISMV de Dakar, pour la qualité de l‟enseignement qu‟ils nous ont si généreusement dispensé. Hommage respectueux Au Prof Oubri Bassa GBATI, Au Docteur Prisca NDOUR Au Docteur DJAGBA, Au Dr Isma NDIAYE, A M. Edgard TCHAMIE, A la Coordination des Elèves, Etudiants et Stagiaires Togolais, A M. ADABI et sa Famille, A M. AKUETE et sa famille, A M. Eric TCHAMBA, Au Groupe J de TP (Mariam Alhamdou, Mai PIERRE, Oumarou DJIBAGE, Anne Claverie Chiadon AKE) et nos fils et filles, A Madame NDEYE COURA SECK, Au Colonel Abdoulaye NDIAYE, A Monsieur SIDIBE, A Monsieur MOHAMMED, A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d‟une façon ou d‟une autre à la réalisation de ce travail. C‟est notre œuvre à tous. MERCI !

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A NOS MAITRES ET JUGES

A notre Maître et Président de jury, Professeur Mamadou MBODJ, Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d‟Odontologie de Dakar. Vous nous avez fait l‟honneur en acceptant spontanément de présider notre jury de thèse en dépit de vos multiples charges sociales et professionnelles. Vos immenses qualités scientifiques et votre simplicité forcent notre respect et admiration. Veuillez trouver ici, l‟expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. A notre Maître Directeur et rapporteur de thèse, Professeur Gualbert S. NTEME ELLA, Maitre de Conférences Agrégé à l‟EISMV de DAKAR, Vous nous avez fait un grand honneur en dirigeant et en rapportant ce travail. Vos qualités scientifiques et pédagogiques nous ont toujours beaucoup marqué. Veuillez trouver ici l‟expression de notre profond respect et notre admiration pour votre rigueur scientifique. A notre Maître et juge, Professeur Rianatou BADA-ALAMBEDJI, Professeur à l‟EISMV de Dakar, C‟est un grand privilège de vous compter dans notre jury de thèse. Vous êtes une référence et un modèle de réussite, de persévérance et d‟accomplissement. Veuillez trouver ici l‟expression de notre respect et profonde gratitude. Profond respect et sincères remerciements. A notre Maître et juge, Professeur Alain Richi KAMGA WALADJO, Maître de Conférences Agrégé à l‟EISMV de Dakar, En acceptant spontanément de juger ce travail, vous nous faites un grand honneur. Votre dynamisme et votre amour du travail bien fait forcent admiration et respect. Et c‟est l‟occasion pour nous de vous exprimer toute notre reconnaissance, pour le savoir reçu de vous. Veuillez accepter nos sincères remerciements et profonds respects.

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A notre maître et directeur de thèse, Dr Marion FUSELLIER, Maître de conférences à l‟Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes, ONIRIS Nantes Atlantique. Travailler sous votre direction a été pour nous un honneur. Votre disponibilité, votre patience et votre soutien nous ont beaucoup touchés. Les moments passés en votre compagnie nous ont permis de profiter de vos connaissances et de découvrir en vous l‟exemple même de la bienveillance et de l‟amour du travail bien fait. Veuillez trouver ici, chère Maître, l‟assurance de notre sincère reconnaissance et de notre profonde admiration.

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“Par délibération, la faculté de Médecine, de

Pharmacie et d’Odontologie et l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les options émises dans les dissertations qui leur sont présentées, doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation ni

improbation”

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 ; Appareil de Faraday .................................................................................................. 5 Figure 2 : Tube de Crookes ........................................................................................................ 6 Figure 3 : Mise en évidence des rayons cathodiques ................................................................ 7 Figure 4 : Premier cliché radiographique ................................................................................. 9 Figure 5 : La Radiographie comme attraction foraine ............................................................. 10 Figure 6 : Première radiographie dentaire .............................................................................. 10 Figure 7 : Schéma d‟un tube à rayons X .................................................................................. 13 Figure 8 : Effet photoélectrique] .............................................................................................. 14 Figure 9 : Effet Compton ......................................................................................................... 15 Figure 10 : Evolution de la prédominance des effets photoélectrique et Compton en fonction du kilovoltage .......................................................................................................................... 17 Figure 11 : Effet du kilovoltage sur le contraste de l‟image radiographique ........................... 17 Figure 12 a : Formation de l‟image radiologique ..................................................................... 19 Figure 12 b : Chaine de formation de l‟image radiologique .................................................... 19 Figure 13 : Fonctionnement des écrans renforçateurs .............................................................. 21 Figure 14 : Schéma d‟une développeuse automatique de radiographie .................................. 25 Figure 15 : le Flou géométrique ............................................................................................... 29 Figure 17 : Couple Ecran et film bicouche . ............................................................................ 36 Figure 18 : Schéma explicatif du fonctionnement de la grille antidiffusante ......................... 38 Figure 19 : Fonctionnement et composition de la grille antidiffusante ................................... 38 Figure 20 : Types de grille antidiffusante ............................................................................... 39 Figure 21 : Délimitation des zones réglementées et spécialement règlementées [32] ............. 50 Figure 22 : Le chien utilisé pour la radiographie .................................................................... 58 Figure 23 : Le chat utilisé a radiographie ................................................................................. 58 Figure 24 : Mesure de l‟épaisseur de la zone à radiographier chez le chien ............................ 58 Figure 25: Mesure de l‟épaisseur de la zone à radiographier chez le chat ............................... 58 viii


Figure 26 : Appareil radiographique ........................................................................................ 59 Figure 27 : Cassette radiographique ......................................................................................... 60 Figure 28 : Film monochromatique .......................................................................................... 60 Figure 29 : Grille Anti diffusante ............................................................................................. 61 Figure 30 : Négatoscope ........................................................................................................... 61 Figure 31 : Tablier protecteur................................................................................................... 62 Figure 33 : Mètre-ruban ........................................................................................................... 63 Figure 34 : Appareil photo numérique ..................................................................................... 63 Figure 35 : Cliché Thorax Chien avec Grille Antidiffusante (80 kv ; 4 mAs) ......................... 71 Figure 36 : Cliché Thorax Chien avec grille antidiffusante (100kv ; 4mAs) ........................... 71 Figure 37: Cliché Thorax Chat (50 kv ; 4 mAs) ...................................................................... 72 Figure 39 : Cliché Abdomen Chien avec grille Antidiffusante (55 kv ; 10mA) ...................... 74 Figure 40 : Cliché Abdomen Chien avec grille antidiffusante (60 kv ; 10mAs) ..................... 74 Figure 41: Cliché Abdomen Chat (50 kv ; 10mAs) ................................................................ 75 Figure 42 : Cliché Abdomen Chat (45kv ; 10mAs) ............................................................... 75 Figure 43 : Cliché Coude Chien (face et profil) (50kv ; 10mAs) ............................................ 77 Figure 44 : Cliché Coude Chat (face et profil) (50 kv ; 10 mAs) ............................................ 78 Figure 45 : Cliché Hanche droit chien (55kv ; 15mAs) ........................................................... 79 Figure 46 : Cliché Hanche gauche Chien (55kv ; 15mAs) ...................................................... 80 Figure 48 : Cliché Hanche droite Chat (50kv ; 15mAs)

................................................... 80

Figure 49: Cliché Hanche gauche Chat (50kv ; 15mAs) ......................................................... 80 Figure 50 : Cliché Bassin (face) chat (50kv ; 15mAs) ............................................................. 81

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Récapitulatif des constantes utilisées en fonction des structures à radiographier........................................................................................................................... 65 Tableau II : tableau de constantes ........................................................................................ 82 Tableau III : Radiographies de thorax : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante)......................................................................................................................... 83 Tableau IV : Radiographies de thorax : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante)......................................................................................................................... 84 Tableau V : Radiographies d‟abdomen : épaisseur supérieure à 10cm (avec grille antidiffusante)......................................................................................................................... 85 Tableau VI : Radiographie d‟abdomen : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante)......................................................................................................................... 86 Tableau VII : Radiographie de coude : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante)......................................................................................................................... 87 Tableau VIII : Radiographie de coude : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante)......................................................................................................................... 88 Tableau IX : Radiographie de l‟articulation coxo-fémoral : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante).............................................................................................. 89 Tableau X : Radiographie de l‟articulation coxo-fémoral : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante) .................................................................................................... 90

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : ............................................................................................................... 4 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................................................... 4 CHAPITRE I : HISTOIRE DE LA RADIOLOGIE ................................................................... 5 I.1. La préhistoire : décharges électriques dans les gaz .............................................................. 5 I.2. La découverte des rayons X ................................................................................................. 7 I.3. Premières utilisations en imagerie médicale ........................................................................ 9 CHAPITRE II : LA RADIOGRAPHIE ARGENTIQUE ......................................................... 12 II.1. PRINCIPE DE LA RADIOGRAPHIE ARGENTIQUE .................................................. 12 II.1.1. Faisceau de rayons X ..................................................................................................... 12 II.1.2. Interaction des rayons x avec la matière ........................................................................ 13 II.1.2.1. L‟effet photoélectrique................................................................................................ 13 II.1.2.2. L‟effet Compton.......................................................................................................... 14 II.1.2.3. Effet de la tension (kV) sur le contraste de l'image .................................................... 16 II.2. TRANSFORMATION DES RAYONS X EN IMAGE RADIOGRAPHIQUE............... 18 II.2.1. Fonctionnement des écrans renforçateurs ..................................................................... 20 II.2.2. Formation de l‟image latente ........................................................................................ 21 II.2.3. Le développement .......................................................................................................... 22 II.2.3.1. Révélation ................................................................................................................... 22 II.2.3.2. Fixation ....................................................................................................................... 22 II.2.3.3. Lavage ......................................................................................................................... 22 II.2.3.4. Séchage ....................................................................................................................... 23 II.2.3.5. Les différents types de développement ....................................................................... 23 II.2.3.5.1. Développement manuel ........................................................................................... 23 II.2.3.5.2. Développement automatique. .................................................................................. 24 xi


II.3. LES FACTEURS D‟EXPOSITION RADIOGRAPHIQUE ............................................ 25 II.4. QUALITE DE L‟IMAGE RADIOGRAPHIQUE ............................................................ 26 II.4.1. Qualité intrinsèque de l'image ........................................................................................ 26 II.4.1.1. La densité .................................................................................................................... 26 II.4.1.2. Le contraste ................................................................................................................. 27 II.4.1.3. La finesse .................................................................................................................... 28 II.4.1.3.1. Flou géométrique ..................................................................................................... 29 II.4.1.3.2. Flou cinétique........................................................................................................... 30 II.4.1.3.3. Flou du détecteur...................................................................................................... 31 II.4.1.3.4. Flou de forme ........................................................................................................... 32 II.4.2. Contrôle de qualité du positionnement .......................................................................... 33 CHAPITRE III : RADIOPROTECTION ET SALLE DE RADIOLOGIE .............................. 34 III.1. SALLE DE RADIOLOGIE ............................................................................................. 34 III.1.1. Situation dans la clinique .............................................................................................. 34 III.1.2. Conception .................................................................................................................... 34 III.1.3. Les matériels nécessaires dans la salle de radiologie ................................................... 34 III.1.3.1. Le film radiographique .............................................................................................. 34 III.1.3.2. Cassettes et écrans renforçateurs ............................................................................... 35 III.1.3.2.1. La cassette ............................................................................................................... 35 III.1.3.2.2. Les écrans renforçateurs ......................................................................................... 36 III.1.3.3. La grille antidiffusante............................................................................................... 36 III.1.3.4. Chambre noire ........................................................................................................... 41 III.1.3.5. Négatoscope............................................................................................................... 42 III.2. RADIOPROTECTION .................................................................................................... 43 III.2.1. Définition ...................................................................................................................... 43 III.2.2. Historique ..................................................................................................................... 44 III.2.3. Effets néfastes des rayonnements ionisants sur la santé humaine ................................ 45 xii


III.2.4. Les mesures préventives des risques des rayons x sur la santé humaine ..................... 46 III.2.4.1. La classification des travailleurs exposés aux rayons x sur la santé humaine ........... 47 III.2.4.2. La désignation d‟une personne compétente en radioprotection (PCR) ..................... 47 III.2.4.3. La règlementation de l‟accès aux différentes zones à risques ................................... 48 III.2.4.4. Les appareillages de surveillance de l‟exposition aux rayons X ............................... 51 III.2.4.5. Les mesures de prévention technique ........................................................................ 51 III.2.4.6. Les mesures de prévention individuelle .................................................................... 52 III.2.4.7. La surveillance médicale ........................................................................................... 52 DEUXIEME PARTIE : ............................................................................................................ 54 ETUDE EXPERIMENTALE ................................................................................................... 54 CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES ........................................................................ 55 I.1. Objectif de l‟étude .............................................................................................................. 55 I.2. Matériel et méthode ............................................................................................................ 55 I.2.1. Cadre d‟étude .................................................................................................................. 55 I.2.1.1. Localisation .................................................................................................................. 55 I.2.1.2. La salle d‟accueil et de consultation ............................................................................ 55 I.2.1.3. La salle de chirurgie ..................................................................................................... 56 I.2.1.4. Les salles d‟hospitalisation........................................................................................... 57 I.2.1.5. La salle de radiologie ................................................................................................... 57 I.2. Matériel expérimental ........................................................................................................ 57 I.2.1. Matériel animal ............................................................................................................... 57 I.2.2. Matériel technique ........................................................................................................... 59 I.2.2.1. Matériel de radiographie .............................................................................................. 59 I.2.2.1.1. Appareil de radiographie. .......................................................................................... 59 I.2.2.1.2. Cassettes radiographiques ......................................................................................... 59 I.2.2.1.3. Film radiographique .................................................................................................. 60 I.2.2.1.4. Grille anti diffusante.................................................................................................. 60 xiii


I.2.2.1.5. Négatoscope .............................................................................................................. 61 I.2.2.1.6. Tabliers Protecteurs ................................................................................................... 61 I.2.2.1.7. Développeur de radiographie de marque CAWOWAT 2000 IR .............................. 62 I.2.2.2. Matériel de mesure ...................................................................................................... 63 I.2.2.3. Appareil photographique .............................................................................................. 63 I.3. Méthodes ............................................................................................................................ 64 I.3.1. Régions anatomiques radiographiées chez l‟animal ....................................................... 64 I.3.2. Radiographie de la région thoracique.............................................................................. 64 I.3.2.1. Temps préalable ........................................................................................................... 64 I.3.2.2. Modifications des constantes ....................................................................................... 65 I.3.2.3. Extrapolation aux autres épaisseurs ............................................................................. 66 I.3.3. Radiographie de l‟abdomen ............................................................................................ 67 I.3.4. Structures osseuses .......................................................................................................... 67 CHAPITRE II : RESULTATS ................................................................................................. 69 II.1. Mise en fonction de l‟appareil radiographique ................................................................. 69 II.2. Mise en fonction de la développeuse ................................................................................ 69 II.3. Constantes utilisées au niveau de la région thoracique ..................................................... 70 II.3.1. Chez le chien .................................................................................................................. 70 II.3.2. Chez le chat .................................................................................................................... 72 II.3.3. Interprétation des clichés thoraciques réalisés ............................................................... 72 II.4. Constantes utilisées au niveau de l‟abdomen .................................................................... 73 II.4.1. Chez le chien .................................................................................................................. 73 II.4.2. Chez le chat .................................................................................................................... 74 II.4.3. Interprétation des radiographies abdominales réalisées ................................................. 75 II.5. Constantes utilisées au niveau des structures osseuses ..................................................... 76 II.5.1. Constantes utilisées au niveau du coude ........................................................................ 76 II.5.1.1. Chez le chien ............................................................................................................... 76 xiv


II.5.1.2. Chez le chat ................................................................................................................. 77 II.5.1.3. Interprétation des radiographies de coude réalisées .................................................... 78 II.5.2. Constantes utilisées au niveau de l‟articulation coxo-fémorale ..................................... 79 II.5.2.1. Chez le chien ............................................................................................................... 79 II.5.2.2. Chez le chat ................................................................................................................. 80 II.5.2.3. Interprétation des radiographies de l‟articulation coxo-fémorale réalisées ................ 81 II.6. Tableau de constantes radiographiques ............................................................................ 82 CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS ............................................... 91 III.1. Discussion des résultats ................................................................................................... 91 III.1.1. Limites et contraintes de l‟étude ................................................................................... 91 III. 1.2. Choix des zones à radiographier .................................................................................. 92 III. 1.3. Analyse des résultats ................................................................................................... 92 III.1.4. Valorisations des données ............................................................................................ 94 III.2. Recommandations de l‟étude ........................................................................................... 94 III.2.1. Aux responsables de la clinique de l‟EISMV de Dakar ............................................... 94 II-2.2. A l‟endroit des vétérinaires privées ............................................................................... 95 CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 96 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................... 99 WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 103

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INTRODUCTION

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La radiographie est la fixation sur un support plan des structures tridimensionnelles projetées par un faisceau de rayons X incidents. Ces rayons X interagissent avec une émulsion photosensible déposée sur le film radiographique et cette interaction sera rendue visible par le développement du film. Ainsi, toute projection non idéale donnera une image déformée de l'objet réel. La radiographie, découverte en 1985 par Wilhem Conrad RONTGEN, garde actuellement un intérêt diagnostique de premier plan dans beaucoup de domaines de la médecine. En effet, la radiographie est un examen complémentaire, qui permet d'infirmer ou confirmer un diagnostic établi cliniquement. Chez les animaux, comme chez les humains, les radiographies permettent d‟avoir des informations précises sur l'anatomie de nombreux organes, sa topographie et sa morphologie et ses rapports avec les tissus environnants, et sur l'évolution d'un traitement en cours [29]. Elle est ainsi utilisée pour le diagnostic des affections des membres (pour la recherche de fractures mais également l'évaluation de différents problèmes articulaires comme l'arthrose ou la dysplasie par exemple), de l‟abdomen (pour la recherche de corps étranger dans le tube digestif ou pour visualiser différents organes de l'abdomen par exemple), du thorax (pour repérer d'éventuelles anomalies de la forme du cœur et pour visualiser les poumons par exemple), et de la colonne vertébrale (en cas de difficultés locomotrices, il est possible de repérer des lésions des vertèbres) [30]. Ces multiples indications justifient l‟installation et l‟équipement d‟une salle de radiologie à l‟EISMV. Cependant, une telle installation nécessite de nombreux réglages et le respect des règles strictes de radioprotection. Principalement pour des raisons de radioprotection, nous ne devons pas improviser dans la réalisation d‟une radiographie. Il est nécessaire de posséder quelques notions fondamentales en physique afin que le cliché soit bien réalisé et qu'il ait une réelle utilité. Il faut faire preuve d'une grande rigueur scientifique et technique.

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C'est ce qui justifie le choix de notre sujet. L‟objectif général de notre travail est de

réaliser le réglage de l‟appareil radiographique à travers l‟établissement d‟un tableau de constantes et de rendre fonctionnelle la salle de radiographie de l‟EISMV. Plus spécifiquement, il s‟agira de répertorier les constantes radiographiques à utiliser, en fonction de la région et de son épaisseur, de réaliser des clichés de qualité correcte et reproductible en choisissant les réglages adaptés et de mettre en place les mesures de protection individuelle Le travail est présenté en deux parties :  Une synthèse bibliographique portant sur l‟historique, les principes de la radiographie, une présentation type d‟une salle de radiologie, ainsi que les normes de radioprotection.  Une partie expérimentale qui présente la méthodologie utilisée, et qui s‟achève par la présentation des résultats obtenus et la discussion de ceux-ci, ainsi que des recommandations.

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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

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CHAPITRE I : HISTOIRE DE LA RADIOLOGIE I.1. La préhistoire : décharges électriques dans les gaz En 1838, le chimiste et physicien britannique FARADAY s‟intéresse aux décharges électriques dans les gaz raréfiés grâce au dispositif suivant : une anode et une cathode sont placées en vis-à-vis dans un tube en verre, la cathode est mise sous tension et si celle-ci est assez élevée cela déclenche une étincelle entre les deux électrodes (figure 1). Si on diminue la pression du gaz dans l‟ampoule, on constate que l‟apparence de l‟étincelle se change en une émanation violette. Faraday pense alors avoir découvert un quatrième état de la matière qu‟il nomme « matière radiante ».

Figure 1 ; Appareil de Faraday [6] Cette expérience fut reprise tout au long du 19èmesiècle en variant de nombreux paramètres (nature du gaz, forme du tube, pression dans l‟ampoule...) mais la nature du phénomène observé restait incomprise. Les progrès techniques dans la conception des ampoules à vide et des pompes à vide permettent au physicien allemand PLÜCKER d‟observer que le vide poussé (pression de l‟ordre de 100 Pa) rend le tube très résistant au passage du courant : la haute tension ne provoque plus qu‟une fluorescence verte sur certaines parois du tube en verre et en particulier en face de la cathode. En 1869, son élève HITTORF prouve que cette lueur est due à l‟arrivée sur le verre de rayons 5


qui se propagent en ligne droite depuis la cathode. Pour cela, il dispose une croix métallique face à la cathode et observe l‟ombre de cette croix sur la paroi du tube opposée à la cathode (figures 2 et 3). Ces rayons seront nommés « rayons cathodiques ». Il montre également que les rayons cathodiques peuvent être déviés par un aimant. Par la suite, le chimiste et physicien CROOKES perfectionnera encore le dispositif en créant les tubes qui portent son nom. Au sein d‟un tube de Crookes, la pression résiduelle est comprise entre 1 et 100 Pa et la cathode est concave pour concentrer le rayonnement. Ce sont ces tubes qui permettront au physicien anglais THOMPSON d‟élucider la nature du rayonnement cathodique en découvrant l‟électron en 1897 et à l‟allemand RÖNTGEN de découvrir les rayons X. [29]

Figure 2 : Tube de Crookes [6]

6


Figure 3 : Mise en évidence des rayons cathodiques [30]

I.2. La découverte des rayons X En 1895, le physicien allemand Wilhelm RÖNTGEN étudie le rayonnement cathodique avec des tubes de Crookes. Il s‟était intéressé plus précisément à la pénétration des rayons dans le verre. Il avait déjà été constaté à l‟époque que les rayons cathodiques pouvaient franchir la paroi du tube et pénétrer de quelques centimètres dans l‟air. Au cours de ses travaux préliminaires, il décida de recouvrir le tube d‟un cache en carton noir et il constate alors qu‟un écran recouvert d‟une couche de platinocyanure de baryum placé fortuitement en face du tube devient fluorescent lors de la décharge ; à cette distance, la fluorescence ne pouvait pas être due aux rayons cathodiques. Il éloigna encore l‟écran et constata que la fluorescence persistait malgré l‟augmentation de la couche d‟air à traverser. Puis il intercala successivement divers objets entre l‟ampoule et l‟écran (une feuille de papier, une feuille d‟aluminium, du bois, du verre et même un livre de mille pages). Mais à chaque fois la fluorescence persistait ; il venait ainsi de découvrir les rayons X (« X » du nom de l‟inconnue en mathématiques). Vers la fin de l‟année 1895, il définit les caractéristiques des rayons X :

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L‟absorption augmente avec la masse atomique des atomes absorbants ; une fine couche de plomb suffit à stopper le rayonnement produit avec ses sources de rayons X.

Ils sont diffusés par la matière ; c'est l‟origine du rayonnement de fluorescence.

ils impressionnent une plaque photographique.

ils déchargent les corps chargés électriquement.

Il montre également que les rayons ont pour origine la paroi du tube de verre à l‟endroit où arrive le rayonnement cathodique. Dans sa première communication faite à la Société Physico-Médicale de Würzburg « Sur un nouveau type de rayon », il remarque que « si l‟on met la main entre l‟appareil à décharges et l‟écran, on voit l‟ombre plus sombre des os de la main dans la silhouette un peu moins sombre de celle-ci. ». RÖNTGEN décrit la première image radiographique. Il réalise également le premier cliché radiographique le 22 décembre 1895 en intercalant la main de son épouse entre le tube de Crookes et une plaque photographique (figure 4). Les parties les plus denses et épaisses sont les plus sombres sur la plaque ; on distingue une bague sur le majeur. RÖNTGEN se verra attribuer le premier Prix Nobel de physique en 1901 en récompense « des services extraordinaires rendus possibles par sa découverte des rayons remarquables qui portent son nom ». [5, 30]

8


Figure 4 : Premier cliché radiographique [30]

I.3. Premières utilisations en imagerie médicale Les rayons X suscitent immédiatement un vif intérêt au sein du public : les premières radiographies font le tour du monde par voie de presse (figure 5) et il ne faut pas attendre longtemps pour que la radioscopie (observation sans prise de cliché) et la radiographie deviennent des attractions de foire.

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Figure 5 : La Radiographie comme attraction foraine [30] C‟est ainsi que le corps médical saisit très vite l‟intérêt offert par cette technique d‟imagerie. Le dentiste allemand WALKHOOF réalise la première radiographie dentaire deux semaines après la communication de RÖNTGEN à la Société PhysicoMédicale de Würzburg (figure 6). Cependant, le temps de pause fut très long, 25 minutes, et la qualité du cliché ne permit pas le diagnostic, toutefois les perspectives ouvertes étaient importantes.

Figure 6 : Première radiographie dentaire [30]

L‟usage des rayons X pour réaliser des images médicales se répand dans le monde entier dès 1896. En 1897, la France se dote du premier laboratoire de radiologie grâce au docteur BECLERE du service de médecine générale à l‟hôpital Tenon. La radioscopie du thorax des patients permet le dépistage systématique de la tuberculose,

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il inaugure également des cours de radiologie médicale, persuadé que cette technique va devenir indispensable à la pratique médicale. Ses efforts lui valent dans un premier temps d‟être méprisé par ses collègues médecins qui lui reprochent de « déshonorer le corps médical en devenant photographe » avant d‟être reconnu comme le pionnier de la diffusion de cette technique. Les premiers manipulateurs opèrent sans protection, ils sont donc constamment soumis au bombardement des rayons X. Leurs mains en particulier sont en première ligne ; elles maintiennent l‟écran ou la plaque photographique et ne sont donc pas protégées de ces rayons. Le premier effet néfaste du rayonnement est la radiodermite : une brûlure grave qui apparaît après un temps d‟incubation. À plus long terme, un nombre croissant de praticiens déclenche des cancers. En une quinzaine d‟année, les amputations des doigts et de la main et les décès parmi les praticiens se sont généralisées. Le corps médical prend alors conscience de la nocivité des rayons X sur les tissus biologiques. Les effets en sont cumulatifs, il faut donc prendre des mesures de protection, c‟est la naissance de la radioprotection. Les appareils commencent à être conçus pour permettre une manipulation à distance et le praticien est abrité derrière une vitre plombée pour minimiser l‟exposition aux rayons X. L‟imagerie médicale est un domaine de la médecine vétérinaire qui s‟est beaucoup développé depuis la fin du XXème siècle. Elle occupe, aujourd‟hui, une place prépondérante dans les démarches diagnostiques. L‟échographie a suivi le même chemin et est à l‟heure actuelle, un examen extrêmement courant. Depuis quelques années, d‟autres modalités sont devenues accessibles aux vétérinaires : la tomodensitométrie, l‟imagerie par résonance magnétique, les techniques d‟imagerie nucléaire entre autres. Avec l‟avènement du numérique, ces techniques se modernisent. La radiographie est une technique employée pour réaliser un diagnostic pour l‟accomplissement

d‟un

acte

thérapeutique.

d‟applications. [30]

11

Elle

recouvre

un

large champ


CHAPITRE II : LA RADIOGRAPHIE ARGENTIQUE II.1. PRINCIPE DE LA RADIOGRAPHIE ARGENTIQUE Le principe de la radiographie argentique est une impression photographique par les rayons X sur un film argentique. Les rayons X peuvent traverser la matière, ce qui explique que la quantité de rayons X reçue dans les différentes zones du film dépend de l'absorption des rayons X par les différents tissus traversés c‟est-à-dire leur densité. Ainsi, les structures très denses comme les os apparaîtront en clair, tandis que les structures moins denses (muscles, poumon) seront visibles sur la radiographie dans une nuance beaucoup plus sombre (dans différents tons de gris voire en noir). [2, 11] II.1.1. Faisceau de rayons X Le faisceau est produit par un tube à rayons X (figure 7), composé d‟une cathode et d‟une anode. Un nuage d‟électrons se forme au niveau de la cathode, lorsque le filament de tungstène, qui la compose, est traversé par un courant électrique. Ces électrons sont accélérés lorsqu‟une différence de potentiel (ddp) est créée entre l‟anode et la cathode. Les rayons X sont créés lorsque ces électrons heurtent l‟anode à grande vitesse, l‟énergie libérée l‟est majoritairement sous forme de chaleur et 5 à 10% de cette énergie produit des rayons X. Ce tube à rayons X nécessite un courant de faible intensité et de très haute tension. Cette alimentation est fournie par des générateurs de haute tension. [10]

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Figure 7 : Schéma d’un tube à rayons X [10] II.1.2. Interaction des rayons X avec la matière Lorsqu‟un faisceau de rayons X pénètre dans un milieu matériel, on constate une diminution progressive de son intensité. Cette diminution du nombre de photons, l‟atténuation du faisceau, est due essentiellement à l‟interaction des photons avec les électrons. Dans un tel processus, l‟énergie perdue se retrouve sous deux formes :  une partie est absorbée par le milieu,  et une partie est diffusée et sort de la matière dans une direction différente de la direction du faisceau initial. Les phénomènes d‟atténuation et d‟absorption sont à l‟origine des applications et des effets des rayons X en radiodiagnostic et en radiothérapie. Deux principaux types d‟interactions entre photon X et matière sont envisageables : l‟effet photoélectrique et l‟effet Compton. L‟effet photoélectrique prédomine aux faibles énergies. [9, 30] II.1.2.1. L’effet photoélectrique Le photon entre en collision avec un électron des couches internes de l‟atome. L‟énergie E du photon incident est transférée à l‟électron qui est éjecté de sa couche (figure 8). Une partie de cette énergie est utilisée pour “extraire” l‟électron interne (énergie de liaison W) ; l‟excédent d‟énergie se retrouve sous forme d‟énergie 13


cinétique de l‟électron éjecté. L‟effet photoélectrique ne peut avoir lieu que si l‟énergie du photon incident est supérieure à l‟énergie de liaison de l‟électron. L‟énergie cinétique du photon-électron est finalement transférée au milieu lors d‟ionisations ultérieures. Le retour de l‟atome à l‟état fondamental s‟accompagne d‟une émission d‟énergie sous forme d‟un photon de fluorescence ou d‟un électron Auger. Le photon de fluorescence est émis lorsqu‟un électron des couches supérieures prend la place laissée vacante par l‟électron éjecté. Parfois, pour des milieux de Z (numéro atomique) petit, le photon de fluorescence produit un nouvel effet photoélectrique avec émission d‟un électron : c‟est l‟effet Auger. [29]

Figure 8 : Effet photoélectrique. [29] II.1.2.2. L’effet Compton Le photon entre en collision avec un électron libre ou faiblement lié auquel il cède une partie de son énergie (figure 9). Un photon d‟énergie plus faible est diffusé dans une direction différente de la direction initiale. Pour les photons X, la majeure partie de l‟énergie est emportée par le photon diffusé. Le résultat de l'effet Compton est une déviation avec une perte d'énergie du rayon X, la production d'un électron et d'un ion positif. La nouvelle direction du rayon X est aléatoire, ce qui correspond à une diffusion du faisceau de rayon X dans toutes les directions, y compris dans le sens 14


opposé au faisceau primaire. L'énergie des rayons X diffusés est inférieure à celle du faisceau primaire, mais ce rayonnement est encore suffisamment énergétique pour avoir des effets significatifs sur l'image radiographique et constituer un danger dont il faut se protéger. La probabilité d'interaction par un effet Compton ne dépend que de la densité du matériel et ne dépend pas du numéro atomique. L'effet Compton est prépondérant dans les tissus organiques avec des rayons X de forte énergie (tension > 100 kV). Ces photons X déviés d‟assez grande énergie constituent le rayonnement diffusé. La quantité de rayonnement diffusé augmente avec l'énergie des rayons X et le volume irradié, c'est-à-dire l'épaisseur radiographiée et la taille du champ. Une partie du rayonnement diffusé atteint le récepteur en même temps que le faisceau primaire. Le rayonnement diffusé ajoute un voile uniforme sur l'image qui a pour double effet de contribuer au noircissement final de l'image et de diminuer le contraste de l'image. Le rayonnement diffusé se propage dans toute la pièce et justifie une grande partie des mesures de radioprotection, en particulier le port du tablier plombé. Il justifie aussi l‟utilisation de la grille anti diffusante destinée à améliorer la qualité de l'image radiographique, en diminuant la contribution du rayonnement diffusé. [29, 34]

Figure 9 : Effet Compton [29]

15


II.1.2.3. Effet de la tension (kV) sur le contraste de l'image La proportion d'effet photoélectrique et d'effet Compton varie en fonction de la composition de l'objet irradié et de l'énergie des rayons X (figure 10). Dans les organismes vivants, l'effet photoélectrique est prépondérant aux basses tensions tandis que l'effet Compton est prépondérant aux hautes tensions. La proportion s'inverse progressivement lorsque la tension augmente. Le contraste, différence de densité optique (noircissement) entre deux régions de l‟image, obtenu par l'effet photoélectrique est relativement bon car il fait intervenir à la fois les différences de densité entre les milieux mais aussi les différences de numéro atomique. L'effet photoélectrique amplifie même les différences de numéro atomique : lorsque le numéro atomique est doublé l'atténuation photoélectrique est multipliée par 8. En revanche, le contraste obtenu par l'effet Compton est plus faible, car il ne dépend que de la densité des milieux et pas du numéro atomique des atomes constituants. Ainsi, le différentiel d'atténuation entre le muscle (densité = 1 ; Z=7,64) et l'os (densité=1,85 ; Z=13,8) est de 1 sur 12 par l'effet photoélectrique, alors qu'il n'est que de 1 sur 1,85 avec l'effet Compton. De plus, une grande quantité de rayons diffusés dégrade encore le contraste de l'image, par la superposition d'un voile uniforme. Le contraste de l'image radiographique varie donc avec la tension affichée par l'opérateur (figure 11). Lorsque la tension est basse (<70 kV), l'image radiographique est plus contrastée que lorsque la tension est haute (>100 kV). Le contraste diminue progressivement lorsque la tension augmente. [38]

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Figure 10 : Evolution de la prédominance des effets photoélectrique et Compton en fonction du kilovoltage [38]

Figure 11 : Effet du kilovoltage sur le contraste de l’image radiographique [33]

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II.2. TRANSFORMATION DES RAYONS X EN IMAGE RADIOGRAPHIQUE Trois facteurs sont indispensables à la formation d'une image radiographique :  Le foyer radiogène (F), quasi ponctuel, source du faisceau de RX ;  L‟objet

radiographié

(0),

dont

on

veut

former

une

image,

habituellement région anatomique,  Le récepteur (R), film le plus souvent, mais progressivement remplacé par des procédés électroniques, qui supporte l'image utile. Chacun de ces éléments de base peut varier dans des conditions multiples ; le faisceau de RX se définit par sa géométrie, le spectre d'énergie des photons, les rapports géométriques propres entre F, O et R. La radiographie analogique utilise comme détecteur le couple écran-film. La formation de l‟image se fait en deux étapes : la formation de l‟image latente puis le développement. Sous l‟effet conjugué des rayons X et de la lumière émise par les écrans renforçateurs, les cristaux de bromure d‟argent de l‟émulsion se décomposent et libèrent de l‟argent métallique mais en trop faible quantité pour être visible à l‟œil nu. Ceci permet la formation d‟une image latente sur le film radiologique. Ce film est ensuite développé pour obtenir les images radiographiques définitives. (figure 12). [2]

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Figure 12 a : Formation de l’image radiologique

Rayonnement X

Détecteur (Couple écran-film)

Formation d‟image latente

Développement de l‟image latente sur le film argentique

Figure 12 b : Chaine de formation de l’image radiologique [32]

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II.2.1. Fonctionnement des écrans renforçateurs Le film comme seul détecteur analogique est resté longtemps une référence en radiographie du fait de son excellente résolution spatiale. Cependant, pour améliorer la sensibilité du film aux rayonnements très pénétrants que sont les rayons X ou γ, il a été couplé à des écrans renforçateurs, disposés de part et d'autre du film. L‟écran renforçateur est composé de nombreux cristaux (ou luminophores) qui excités par les rayons X restituent l‟énergie sous forme de photons lumineux qui vont impressionner le film radiographique. La nature du cristal conditionne la longueur d‟onde de la radiation lumineuse émise. Les films doivent ainsi être sensibles à la lumière émise par l‟écran (bleu pour les écrans en tungstate de calcium ou vert pour les écrans aux terres rares). L‟épaisseur de la couche luminescente gouverne la sensibilité ou la rapidité (rendement) des écrans. Plus l‟épaisseur augmente, plus les écrans sont rapides et plus la part de la lumière est importante dans l‟impression de l‟émulsion. L‟économie de dose augmente avec la rapidité des écrans mais au détriment de la résolution spatiale car l‟émission lumineuse s‟accompagne d‟un phénomène de diffusion qui augmente avec l‟épaisseur de la couche luminescente et en cas d‟utilisation de film bicouche (phénomène de cross-over). Les écrans lents donnent une image d‟une grande finesse mais nécessitent une dose d‟irradiation plus importante (figure 13). Les écrans intermédiaires qui réalisent un compromis finesse/ sensibilité sont les plus utilisés. Il existe également des écrans à épaisseur variable dits dégressifs utilisés pour l‟exploration des structures à grande variation d‟épaisseur (exemple : le rachis).

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Ecrans en coupe Plus l’écran est épais plus le faisceau de la lumière est large et plus la finesse de l’image diminue

Figure 13 : Fonctionnement des écrans renforçateurs [38]

Figure 13 A : Relation entre la taille des luminophores et la vitesse de l‟écran renforçateur, ainsi que la finesse de l‟image radiographique Figure 13 B : Relation entre l‟épaisseur de l‟écran renforçateur et la finesse de l‟image radiographique II.2.2. Formation de l’image latente Le film photographique fut le premier détecteur à être utilisé en radiographie, dès la découverte des rayons X. Il est sensible à la lumière et aux rayons X, dans une moindre mesure. Il contient une émulsion contenant des cristaux de d'halogénure d'argent (souvent du bromure d'argent). Ces cristaux, soumis aux photons, se dissocient en ions par effet photolytique créant ainsi une image latente. C'est donc un système d'imagerie indirect. . Equation de dissociation des cristaux de bromure d’argent des films radiographiques

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II.2.3. Le développement Le développement consiste à transformer l‟image latente en image visible. Le film sorti de sa cassette va être entraîné dans des cuves contenant successivement du révélateur, du fixateur puis de l‟eau de lavage avant de passer dans un dispositif de séchage. L'image latente est transformée en image visible après plusieurs étapes se déroulant dans l'obscurité ou sous une lumière inactinique [6].

II.2.3.1. Révélation La révélation est réalisée lorsque le film est en contact avec une solution basique qui réduit les ions argent positifs en ions argent métallique. L‟image latente est ainsi révélée. Les réactions chimiques de révélation diminuent la concentration du révélateur en produits actifs. Le révélateur s‟use à l‟usage et doit donc être régénéré, soit en fonction du délai depuis sa préparation, soit de la surface traitée. L‟oxygène de l‟air agit aussi sur le révélateur en l‟oxydant. Un révélateur qui n‟est pas suffisamment utilisé (débit insuffisant d‟une machine) perd une partie de ses qualités et les films seront ensuite sous-développés [6]. II.2.3.2. Fixation Après la révélation, l‟émulsion contient, des grains de bromure d‟argent (AgBr) intacts car non exposés. Ces atomes d‟AgBr restent sensibles à la lumière et le film révélé non fixé ne peut être exposé à la lumière sans que les grains restants soient à leur tour exposés donc noircis. Le fixateur est composé d‟hyposulfite de sodium qui se combine avec le bromure d‟argent restant pour former des argentithiosulfates solubles quittant la gélatine [6]. II.2.3.3. Lavage Après fixation, les molécules de bromure sont éliminées par un lavage prolongé final. Seul l‟argent noirci non soluble persiste dans la gélatine.

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Le traitement manuel des films photo ou radio prévoit en plus un lavage intermédiaire entre révélation et fixation pour économiser le fixateur car le révélateur basique restant pourrait neutraliser en partie l‟acidité du fixateur et en réduire l‟action. Dans les machines à développer automatiques, un essorage entre les rouleaux, remplace le lavage intermédiaire. [6] II.2.3.4. Séchage Le film doit alors être séché, car l‟émulsion humide est fragile. Assuré par simple exposition à l‟air pendant plusieurs heures à l‟origine, le séchage a été accéléré par l‟air chaud ou même par un rayonnement infrarouge. Après lavage et rinçage du film pour éliminer les différents réactifs, les zones du film les plus irradiées contiennent l'argent métallique et sont les plus opaques à la lumière. Les zones non-irradiées du film sont transparentes et apparaissent blanches si on le place sur un négatoscope. Avec l'arrivée des nouveaux détecteurs, cette habitude a été conservée. Ainsi, en radiographie, les images sont présentées de façon que les zones les plus exposées soient noires et les zones les moins exposées soient blanches. [6] II.2.3.5. Les différents types de développement II.2.3.5.1. Développement manuel Dans une chambre noire, le film est sorti de la cassette, fixé aux quatre coins sur un cadre qui le tend et le rigidifie. Ce cadre est plongé successivement, pendant des durées déterminées (dépendantes de la température de la solution) dans des bains : révélateur, lavage intermédiaire, fixateur, lavage final, puis séchage à l‟air libre ou dans un courant d‟air chaud. Les accessoires essentiels sont un bain thermostatique, maintenant la température des bains (20o C avec 1 à 2 degrés de latitude au maximum) et la pendule guidant le temps de traitement. Chaque matin, une régénération est assurée en complétant les niveaux dans les cuves. Lorsque l‟on n‟utilise pas les bains, il est conseillé de placer un couvercle flottant empêchant l‟oxydation du révélateur. Il est possible de surveiller la révélation sur le film en l‟inspectant à la lumière inactinique. Un sous-développement par raccourcissement du temps est possible lorsque le cliché est surexposé 23


accidentellement ou intentionnellement. Le résultat est d‟abord observé sur le film humide. [6] II.2.3.5.2. Développement automatique. Toutes les développeuses automatiques utilisent la même méthode. Le film, sorti de la cassette dans le noir relatif (lumière inactinique) placé à l‟entrée de la développeuse, est entraîné par une cascade de rouleaux successivement dans les 3 cuves (révélateur, fixage, lavage), puis à travers une sécheuse (air chaud ou infrarouge) (figure 15). Le traitement complet, dure 90 ou 120 secondes à une température voisine de 35o C. Un palpeur détecte la présence du film et ses dimensions ; ce qui déclenche l‟injection de révélateur et fixateur pour régénération (soit forfaitairement à raison d‟un volume constant pour un film quelle qu‟en soit la dimension, soit selon la surface traitée). La thermostation est équilibrée entre une circulation dans un serpentin de refroidissement par eau froide et par action d‟une résistance, toutes deux guidées par un thermostat. Le temps de développement a pu être réduit à 45 secondes grâce à: - l‟agitation permanente et au renouvellement fréquent des bains, - l‟augmentation de la température des différents bains, - l‟augmentation de concentration des produits. Une fois le développement terminé, nous obtenons une image radiographique visible et interprétable sur le film, qui peut être conservée pendant plusieurs années. [6]

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Figure 14 : Schéma d’une développeuse automatique de radiographie [10]

II.3. LES FACTEURS D’EXPOSITION RADIOGRAPHIQUE L‟intensité, la puissance et la durée d‟émission du faisceau de rayons X dépendent de trois paramètres appelés « constantes » :  La tension en kilovolts (kV) détermine l‟énergie des rayons X. Plus elle est élevée, plus leur pouvoir de pénétration augmente et moins le contraste entre deux structures de densités proches est visible ;  L’intensité en milliampères (mA) caractérise indirectement le nombre de rayons X. Plus l‟intensité s‟accroît, plus le nombre de rayons X traversant les structures est important, mais ils ne sont pas plus puissants. En augmentant les mA, le film est davantage noirci, l‟exposition s‟élève, sans en modifier le contraste ;  Le temps d’exposition en millisecondes (ms) définit la durée d‟émission des rayons X. Plus il augmente, plus le nombre de rayons X atteignant le film radiographique, donc l‟exposition, est important, mais le risque de flou cinétique lié aux mouvements s‟accroît.

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Le choix de ces trois constantes est primordial, car elles définissent les caractéristiques du faisceau de rayons X, déterminant ainsi la qualité de l‟image radiographique. II.4. QUALITE DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE II.4.1. Qualité intrinsèque de l'image L'analyse de la qualité de l'image peut être décomposée en 3 parties : la densité (ou noircissement pour la radiographie), le contraste, la netteté. A cela s‟ajoutent les critères de positionnement : centrage, cadrage et rotation. Cette analyse est valable pour tous les systèmes d'imagerie et au-delà pour toutes les images en général. [23, 32]

II.4.1.1. La densité La densité de l'image radiographique correspond à la quantité moyenne de lumière qui passe à travers le négatoscope pour atteindre l'œil de l'observateur. La densité optique du film ou noircissement se mesure (avec un densitomètre) par le logarithme décimal du rapport de la lumière émise à la lumière transmise. Densité Optique = log (B0 / B) Avec : B0 : Lumière émise B : Lumière transmise

Si 0,1 % de la lumière passe à travers le film (99,9% est arrêté), la densité optique du film est de 3. Un film dense est un film noir. Le noircissement du film est le premier facteur à examiner dans le contrôle de qualité. La cause d'une radiographie trop claire ou trop foncée peut théoriquement être variable et difficile à déterminer. Lorsqu'une radiographie est trop claire, elle est soit sousexposée, c'est-à-dire que la quantité de rayons X atteignant la cassette a été insuffisante. Lorsque le film est sous-exposé, la correction à apporter est généralement réalisée à travers les paramètres d'exposition. L'augmentation de chacun de ces paramètres d'exposition (mA, kV, ms) entraîne un noircissement du film. Lorsque le film est 26


suffisamment sous exposé pour nécessiter de recommencer la procédure, l'incrémentation doit être conséquente : il est souvent nécessaire de doubler au moins les mAs, ou d'augmenter la tension de 5 à 10 kV. En radiologie équine, la distance foyer-film est souvent mal standardisée et constitue une cause potentielle d'erreur d'exposition. Lorsque le film est trop sombre, il s'agit d'une radiographie surexposée : trop de rayons X ont atteint la cassette. Une surexposition est généralement corrigée en diminuant les paramètres d'exposition (mA, kV, ms) en suivant le même principe : la diminution doit être conséquente pour avoir des effets sur l'image. Il est souvent nécessaire de diviser les mAs par au moins 2 ou de diminuer la tension de 5 à 10 kV. [34] II.4.1.2. Le contraste Le contraste correspond à la différence de noircissement entre 2 zones du film. Un film très contrasté est noir et blanc, alors qu'un film peu contrasté possède une grande gamme de gris, et apparaît pâle. Le contraste de l'image doit être apprécié après le noircissement global de l'image. Lorsque l'image est surexposée, par exemple, les différences de noircissement sont également atténuées, ce qui pourrait faussement orienter sur un défaut de contraste. C'est une erreur souvent commise lors de l'évaluation technique des radiographies.

Les erreurs de contraste sont fréquentes en radiologie vétérinaire. Les insuffisances de contrastes (radiographies pâles) peuvent être dues à :  l'utilisation d'une tension (kV) trop forte,  la présence d'un rayonnement diffusé trop important (kV trop élevé, sujet trop épais, taille du champ trop importante),  l'absence d'utilisation de grille antidiffusante avec des épaisseurs trop importantes,  l'utilisation de film peu contrasté,  et les erreurs de développement (sous-développement).

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La tension agit sur la qualité de l'image c'est à dire sur le contraste ; il diminue quand la tension augmente (effet Compton prédominant) alors qu'en technique basse tension (<100Kv), le contraste est grand (effet photoélectrique prédominant). En technique haute tension (>100Kv), le contraste entre deux plages est faible mais il est possible de visualiser toutes les structures radiographiées. A l'opposé, en basse tension les différences d'atténuation étant grandes, il faut souvent plusieurs expositions avec des valeurs différentes de mAs pour visualiser avec des densités radiographiques valables des structures de radio-opacités très différentes. Ainsi la tension doit être choisie en fonction du contraste recherché :  basse tension pour un contraste marqué (recherche de corps étrangers dans les parties molles, clichés du squelette, radiographie abdominale)  haute tension pour un contraste comprimé (cliché pulmonaire avec effacement des côtes, pénétration du médiastin, examens digestifs barytés). [34]

II.4.1.3. La finesse La finesse, le détail ou la résolution spatiale de l'image sont des termes synonymes et opposés au flou pour décrire le troisième volet de la qualité de l'image. La finesse de l'image est conditionnée par 3 éléments distincts :  La taille du foyer, qui entraîne une pénombre aux bords des objets et entraîne un flou géométrique,  Le couple écran-film qui entraîne un flou d'écran,  La mobilité de l'animal au moment de l'exposition qui entraîne un flou cinétique Malheureusement, le flou total de l'image est égal à celui qui domine. Pour obtenir une image d'une grande résolution, il est donc impératif de minimiser l‟ensemble des flous en même temps et de corriger le flou dominant en priorité. Les contours de l'image doivent être nets, c'est-à-dire parfaitement délimités ; la séparation entre les zones opaques et transparentes est franche. L'absence de netteté est le flou ; défaut que l'on s'efforce de réduire. Le flou est en fait inévitable et les phénomènes qui le produisent sont nombreux. [34]

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II.4.1.3.1. Flou géométrique Ce flou est lié à la disposition géométrique des éléments concourant à la formation de l'image : taille du foyer, agrandissement, décalage par rapport au rayon directeur. Le foyer géométrique (ou optique), source du rayonnement X n'est pas un point. Cette surface d'émission est un carré de 0,6 mm à 1,2 mm de côté sur la majorité des tubes radiogène actuels ; ses dimensions peuvent atteindre 2 mm (voir tube radiogène) ou descendre à 0,1 mm. On peut distinguer trois zones de l'image (figure 15) :  Ombre : aucun rayon provenant directement du foyer ne touche le film.  Pénombre : cette zone intermédiaire ne reçoit qu'une partie du rayonnement du foyer ; le passage de l'ombre à la lumière se fait progressivement et la limite entre ces deux zones est indistincte, floue.  Lumière: tout point du récepteur est en vue directe de la totalité du foyer ; l'éclairement est maximum. [32] Ce flou est réduit en approchant le patient le plus proche possible de la plaque, en éloignant le tube, et en diminuant la taille du foyer (agir sur le diaphragme).

Figure 15 : le Flou géométrique [32]

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II.4.1.3.2. Flou cinétique On distingue trois types de mouvements : a- Mouvement de l'objet L‟animal respire, le cœur bat, les organes digestifs bougent, l'immobilité musculaire ne peut être maitrisée longtemps. C'est le flou le plus préoccupant. L'élément anatomique mobile se déplace à une vitesse parfois importante (vitesse instantanée atteignant 100 à 200 mm/seconde). La longueur parcourue est fonction du temps d'exposition ou temps de pose. Le flou cinétique d'objet est proportionnel à la vitesse du déplacement de l'objet. Ainsi, pour le contrôle des mouvements volontaires, il convient de mettre en place des systèmes de contention, d‟immobilisation du corps entier (bandes de compression, adhésifs...), ou dispositifs de maintien de la position (sacs de sable, cales en bois, oreillers ...). Quant aux mouvements involontaires, liés à la physiologie de l‟organe examiné, il est nécessaire de connaître la fréquence et l‟amplitude du mouvement afin de contrôler le flou par un ajustement du temps d‟exposition. Par exemple, si les battements cardiaques ont des amplitudes de 5 mm avec une fréquence de 60 battements / min. Chaque cycle = 60/60 = 1 sec. Mouvement = 60 x 5 / 60 = 5 mm / sec. L‟œil voit 5 pulsations/mm (0,2 mm) Le temps d‟exposition maximal est de 0,2 x 1 / 5 = 0,04 sec. En définitive, en pratique, on utilise un temps d‟exposition court. b- Mouvement du foyer radiogène Il s'agit le plus souvent de vibrations d'un plateau d'anode voilé, d'une vibration de gaine mal contenue par une suspension qui, en vieillissant, a pris un jeu mécanique : l'amplitude de cette vibration autour d'une position moyenne augmente la dimension apparente du foyer. L'effet est donc plus marqué pour un foyer de petites dimensions qui pourrait alors donner des résultats équivalents à un gros foyer. c- Mouvement du récepteur Il s'agit là encore de déficiences mécaniques. 30


 La lettre de repérage un peu épaisse, collée par un sparadrap peut créer un contact entre une cassette supposée immobile et la grille mobile; la cassette est donc entrainée par les vibrations de la grille.  Le temps séparant le lancement de l'anode de la prise de cliché sur une table télécommandée doit être bref (moins de 2 secondes) ; ce temps comprend non seulement la mise en vitesse de l'anode (9 000 tours /min) mais le transport d'un tiroir contenant la cassette sur une distance de 50 cm et une immobilisation en fin de course. Si l'on déclenche le deuxième temps de prise de cliché trop tôt, le cliché est pris alors que la cassette est encore en mouvement ou en vibration. [32]

II.4.1.3.3. Flou du détecteur Le récepteur a une structure granuleuse. Ce sont les grains de bromure d'argent pour le film, grains luminescents pour l'écran renforçateur ou l'amplificateur de luminance. Une ligne droite de délimitation idéale se traduit donc par une ligne irrégulière et donc par une imprécision de contours. La qualité de résolution spatiale du récepteur règle donc le degré de netteté de l'image. Le flou du détecteur est lié souvent au facteur d'intensification des écrans renforçateurs. Le facteur d‟intensification des écrans renforçateurs est donné par le rapport :

Voile de base

Le facteur d‟intensification (FI) varie de 50 (écrans fins) à 400 (écrans ultra rapides). En pratique, il existe des "familles d‟écrans" : d- écrans "lents" ou fins (fine) ou "détail" (FI 50) e- écrans "standards" ou moyens ou "regular" (FI 200) f- écrans "rapides" ou "fast" (FI 400)

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Le flou de détecteur est minimum pour les écrans fins (lents ou détail) et maximum pour les écrans rapides (ou fast). En pratique, on utilise des écrans lents [32].

II.4.1.3.4. Flou de forme Le contour parfaitement défini d'un objet produira une image plus nette qu'un objet au contour imprécis. Le flou de forme est plus particulièrement lié à la forme des objets et aux variations d'épaisseur pour des rayons grossièrement parallèles (figure 16). Une forme en coin donne une image différente selon l'angle de ce coin. Une forme courbe sera reconnue essentiellement par la ligne de tangence à cette courbe et non par les zones limites de cette courbe (très particulièrement lorsque la structure radiographiée est une lame courbe). Cette notion porte le nom de « loi des tangences ». Elle est une composante essentielle de la formation de l'image osseuse. En effet, on voit par exemple mieux la voûte crânienne dans la partie périphérique que dans la partie centrale, les corticales tangentielles d'un os que celles qui sont perpendiculaires au rayon.

Pour lutter contre ce flou, il convient de diminuer la taille du foyer, de rapprocher l‟objet du film ou augmenter la distance tube-film.

Figure 16 : Flou de forme [32] 32


1 : Ombre 2 : Pénombre (Flou de forme) 3 : Objet

De façon générale, pour lutter contre le flou, il est souhaitable de travailler avec des temps de pose court, d‟utiliser un petit foyer et des écrans renforçateurs lents, et de rapprocher au maximum la zone à radiographier du détecteur. Cependant, un faisceau de petite taille a un niveau d‟énergie faible, qui doit être compensé par un allongement du temps d‟exposition. Un compromis doit toujours être réalisé entre nécessité de résolution, risque de flou et exposition ; ce compromis est à adapter à chaque structure à radiographier. [18]

II.4.2. Contrôle de qualité du positionnement Les examens radiographiques sont composés d‟une ou plusieurs projections bien codifiées caractérisées par la position de l'animal et du faisceau de rayons X. Chacune de ces projections radiographiques possède ses propres critères de qualité. Après avoir analysé la qualité de l'image, chaque projection est comparée à son "standard" pour évaluer sa conformité. Ces critères de qualité comprennent des éléments concernant les structures apparaissant sur le film (ensemble du champ pulmonaire pour un thorax par exemple), le centrage, l'angle incident, l'alignement des rayons osseux, la mise en position forcée. Le manque de conformité et les défauts détectés sont confrontés aux exigences de qualité du vétérinaire, aux conditions d'examen et aux informations cliniques déjà recueillies pour déterminer si la projection doit être répétée ou pas. [14, 32]

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CHAPITRE III : RADIOPROTECTION ET SALLE DE RADIOLOGIE III.1. SALLE DE RADIOLOGIE III.1.1. Situation dans la clinique Le vétérinaire peut être amené à radiographier des animaux qu‟il voit en consultation comme des animaux hospitalisés. Bien qu‟il soit mieux d‟éloigner les propriétaires lors de la prise de clichés radiographiques de leur animal, ceux-ci sont fréquemment présents dans la salle de radiologie. La salle doit donc se situer dans la zone semipublique puisqu‟elle doit être en lien à la fois avec les zones privées [1, 27]. III.1.2. Conception Les normes de sécurité exigent une surface minimale de 12 m². D‟où pour gagner de la place, certains vétérinaires incluent la surface de la chambre noire dans celle de la salle de radiologie. On peut également utiliser cette surface pour d‟autres usages : stockage, salle d‟examens complémentaires avec échographe ou endoscope. Si l‟on se réfère aux normes à respecter en matière de rayons X, il n‟est pas forcément nécessaire de plomber les murs. Une épaisseur suffisante de béton convient, seule la porte devra ainsi être plombée [15, 23].

III.1.3. Les matériels nécessaires dans la salle de radiologie III.1.3.1. Le film radiographique Les films radiographiques sont sensibles à : la lumière, la chaleur, l‟humidité, la pollution chimique, la contrainte mécanique et les rayons X. Un film non exposé doit être stocké de façon à être protégé des rayonnements parasites, des vapeurs chimiques et de la lumière. Généralement, les films radiographiques doivent être stockés verticalement, dans une zone à l‟abri des vapeurs chimiques, des températures dans la plage de 10 °C à 21 °C et une humidité entre 30 % et 60 %. Il faut laisser les emballages de films hermétiques atteindre la température ambiante avant ouverture, pour éviter d‟avoir de la condensation sur les films. Les cassettes chargées doivent être stockées dans une zone blindée contre l‟exposition au rayonnement. 34


Les expositions au rayonnement de films stockés doivent être limitées à 0,1 mGy et, pour les cassettes chargées, à 0,5 μGy. Cette zone est habituellement dans ou près d‟une salle de radiologie. L‟emplacement des cassettes chargées et non exposées doit être clairement marqué. La zone doit être assez grande pour recevoir la fourniture de cassettes requises nécessaire pendant le fonctionnement de l‟établissement.

III.1.3.2. Cassettes et écrans renforçateurs Les films radiographiques étant peu sensibles à l‟action des rayons X, ceux-ci doivent être transformés en rayonnements lumineux. C‟est le rôle des deux écrans renforçateurs présents, autour du film, dans la cassette radiographique. A l‟heure actuelle, ces écrans sont composés de terres rares qui absorbent les rayons X et émettent une lumière verte. Cette dernière permet la formation d‟une image latente sur le film radiographique [6]. III.1.3.2.1. La cassette Elle assure le positionnement, le maintien et la protection des supports photosensibles et conjugue le rôle d‟écran vis-à-vis du rayonnement utilisé. Des cassettes ou écrans en mauvais état diminuent la qualité diagnostique. Les problèmes sont causés par les écrans sales ou détériorés, les cassettes faussées, la fatigue de matériau de compression en mousse ou de mécanisme de fermeture, les fuites de lumière, et un mauvais contact écran-film. L‟usure et la propreté des cassettes doivent être vérifiées régulièrement et toute cassette détériorée doit être remplacée. Il faut utiliser le nettoyant d‟écran recommandé des fabricants. Pour éviter les artefacts causés par la saleté et la poussière, les écrans renforçateurs et les cassettes doivent être nettoyé au moins une fois par mois. Les outils de nettoyage comprennent un nettoyant d‟écran avec une solution antistatique, des chiffons non pelucheux, de l‟air comprimé et un chiffon en coton. Les cassettes et les écrans doivent être numérotés pour identification et appariement, à la fois à l‟intérieur de la cassette et sur l‟extérieur de la cassette [6].

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III.1.3.2.2. Les écrans renforçateurs L‟écran est formé (figure 17) : - d‟un support en plastique blanc, réfléchissant la lumière - d‟une fine couche de cristaux luminescents excités par les rayons X et restituant la lumière sous forme de photons lumineux. - d‟une couche protectrice incolore et antistatique. Elle est lavable et devra être régulièrement nettoyée. Si l‟on utilise des films bicouches (configuration habituelle), la cassette contiendra deux écrans renforçateurs, disposés au contact de chaque face du film. En cas d‟utilisation de films monocouches, l‟écran est disposé dans la cassette au contact de l‟émulsion (face postérieure du film) [6].

Figure 17 : Couple Ecran et film bicouche [26].

III.1.3.3. La grille antidiffusante a- Définition Le nombre de rayons X diffusés augmente avec l‟épaisseur de la région à radiographier. Au-delà de 10 cm, ils dégradent l‟image radiographique de manière rédhibitoire, et une grille antidiffusante est alors nécessaire. Cette dernière est composée de fines lamelles de plomb orientées selon le même axe que le faisceau primaire de rayons X (figure 18). Elle laisse passer les rayons X qui restent dans l‟axe de la grille antidiffusante et arrête ceux qui suivent une autre trajectoire. Ainsi, elle 36


bloque une grande partie des rayons X diffusés. La grille antidiffusante atténue également le faisceau primaire, ce qui impose d‟augmenter les constantes radiographiques. b- Fonctionnement de la grille antidiffusante Le fonctionnement de la grille antidiffusante est basé sur la sélection du rayonnement diffusé par la direction des rayons. Le rayonnement diffusé présente 2 différences fondamentales par rapport au rayonnement primaire : l'énergie moyenne des rayons est inférieure et la direction des rayons x est quasiment aléatoire. La grille permet de sélectionner le rayonnement primaire par sa direction en arrêtant les rayons de direction différente. Elle est composée de fines lamelles de plomb séparées par un milieu transparent aux rayons. Le faisceau primaire, porteur de l'image de rayonnement, passe en grande partie à travers les lames de la grille, tandis que le rayonnement diffusé, de direction différente, est arrêté par les lamelles. La grille est caractérisée par l'épaisseur des lamelles (e), la teneur en plomb, et le rapport de grille, qui correspond au rapport de la hauteur des lamelles à l'intervalle entre 2 lamelles (R=h/l) et qui détermine l'angle limite au-delà duquel les rayons sont arrêtés (figure 18 et 19). Le rapport de grille et la teneur en plomb déterminent l'efficacité de la grille à arrêter le rayonnement diffusé. Pour une teneur en plomb équivalente, une grille de rapport élevé arrête davantage de rayonnement diffusé. On distingue des grilles à lames focalisées et des grilles à lames parallèles (figure 19).

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Figure 18 : SchĂŠma explicatif du fonctionnement de la grille antidiffusante [32]

Figure 19 : Fonctionnement et composition de la grille antidiffusante [34]

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Figure 20 : Types de grille antidiffusante [34] (A)

: Grille à lames focalisées

(B)

: Grille à lames parallèles

c- Expression des résultats L'épaisseur des lamelles a une influence sur l'arrêt des rayons primaires (facteur de transmission) et conditionne l'aspect de la trame visible sur la radiographie. Lorsque les lamelles sont épaisses, une trame de grille est visible ce qui peut être gênant lors de la lecture. Les grilles à lames fines ne sont, en revanche, quasiment pas visibles sur le film. Certains appareils de radiographie sont dotés d'un système de mouvement de la grille lors du déclenchement, appelé POTTER (du nom de son inventeur), et qui permet d'éliminer la trame de la grille en la rendant floue. d- Inconvénients de l’utilisation de la grille antidiffusante

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L'avantage unique à l'utilisation d'une grille est l'amélioration du contraste de l'image radiographique. En revanche, l'utilisation d'une grille présente quelques inconvénients à savoir :  l'utilisation d'une grille nécessite davantage de rayons pour obtenir un noircissement identique. La grille arrête une grande partie du rayonnement diffusé qui contribuait au noircissement du film, mais aussi une partie du rayonnement primaire. Il est donc nécessaire de compenser le manque de rayons X par l'augmentation des paramètres ajustables (kV, mA ou ms). Pour représenter le lien entre la transmission du rayonnement primaire et celle du rayonnement diffusé (Tp/Ts), on utilise un rapport, que l'on appelle la sélectivité. Une grille parfaite aurait une transmission du rayonnement primaire de 100 % et de 0 % du diffusé, ce qui conduirait à une sélectivité élevée. Actuellement, aucune grille n‟atteint cette performance. De manière générale, la transmission du rayonnement primaire est de 50 à 70 % et celle du rayonnement diffusé de 10-15 %. Dans le but de compenser, cette perte de rayonnement primaire, on accroît la quantité de rayons X (ou le nombre de photons), produite. Pour apprécier l'importance de cette augmentation, on utilise le facteur de Bucky (B), appelé aussi facteur de grille. Ce facteur est le nombre par lequel il faut multiplier le temps d‟exposition au rayonnement (exprimé en millisecondes), ou la charge (exprimée en milliampères seconde), dans le but d‟avoir la même dose au détecteur que lors de la nonutilisation de la grille. Sa valeur exacte dépend de la tension ainsi que de la contribution du diffusé. Ce facteur aura donc une influence sur la qualité d‟image ainsi que sur la dose délivrée au patient.  Le deuxième inconvénient est lié aux trames de la grille qui peuvent être gênantes lors de la lecture. Cet inconvénient est minoré par l'utilisation d'un Potter ou d'une grille à lame très fine. Enfin, lorsque la grille n'est pas parfaitement alignée sur le faisceau primaire, une grande partie de celui-ci est arrêtée entraînant une insuffisance nette du noircissement et l'apparition d'artefacts de grille caractérisés par une trame de grille irrégulière et particulièrement visible même avec une grille à lame fine. Il est donc important

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lors de l'utilisation d'une grille de bien maîtriser l'alignement du faisceau de rayons X, ce qui n'est pas toujours le cas en radiologie vétérinaire. Ces artefacts apparaissent plus facilement avec une grille de rapport élevé, qui est donc moins permissive aux erreurs d'alignement. En pratique, lorsque l'alignement du faisceau de rayons X avec la grille est bien maîtrisé (installation canine), la grille s'utilise systématiquement à partir de 10 cm d'épaisseur. Lorsque le générateur est puissant, on peut utiliser une grille de rapport élevé (10 à 12). En revanche, dans des installations plus modestes avec des générateurs peu puissants, il est recommandé d'utiliser une grille de rapport plus faible (6 à 8). Lorsque l'alignement du faisceau primaire avec la grille est mal maîtrisé (radiologie équine), il est préférable d'utiliser une grille à trame fine (le système Potter n'est souvent pas possible) et de rapport peu élevé (6 à 8) pour limiter les artefacts de grille liés au mauvais alignement. III.1.3.4. Chambre noire À l‟exception des appareils automatiques de développement d‟image à la lumière du jour qui ne nécessitent pas de chambre noire, les révélateurs de film automatiques nécessitent des chambres noires bien conçues. Alors que des détails spécifiques peuvent varier d‟une installation à l‟autre, toutes les chambres noires doivent comprendre certaines caractéristiques de base à savoir :  la pièce doit être étanche à la lumière. Il faut faire particulièrement attention au joint de porte et au montage de la machine à développer si l‟introduction du film dans l‟appareil s‟effectue à travers un mur. La chambre noire doit comprendre une porte verrouillable ou des doubles portes pour assurer l‟étanchéité à la lumière quand on manipule des films non développés.  si la chambre noire est contiguë à une salle de radiologie, le conteneur de stockage des films doit être blindé de façon adéquate pour s‟assurer qu‟il ne se produise pas d‟exposition excessive des films aux rayons X. Un blindage suffisant doit être installé pour réduire le niveau de rayonnement sur le film à 0,1 mGy et sur les cassettes chargées à 0,5 μGy.

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 un voyant lumineux doit se trouver à l‟extérieur de la chambre noire, à l‟entrée, pour indiquer quand la pièce est en service. Ce voyant lumineux n‟est pas nécessaire si la porte est verrouillée.  les lampes inactiniques, équipées d‟ampoules d‟intensité inférieure à 15 watts, doivent être prévues au-dessus des plans de travail à l‟intérieur de la chambre noire. La lampe inactinique doit avoir des filtres appropriés aux spécificités du film utilisé et doit être placée à plus de 1 mètre de distance des zones de travail, afin de minimiser le voile des films.  la chambre noire devrait être sous pression positive, afin que les vapeurs chimiques et la poussière ne soient pas aspirées dans la pièce quand on ouvre la porte. Le révélateur doit être ventilé vers l‟extérieur. La fréquence de renouvellement d‟air doit être suffisamment élevée pour que le révélateur fonctionne correctement et ne génère pas de situation dangereuse pour le personnel.

La propreté de la chambre noire et des écrans et cassettes est essentielle. Il est important de maintenir l‟atmosphère la plus propre possible afin de minimiser tout artefact entraîné par la saleté ou la poussière. Le système de ventilation doit être vérifié pour s‟assurer qu‟il n‟introduit pas de poussière à l‟intérieur de la chambre noire ; pour cela tout filtre doit être remplacé régulièrement. Les produits chimiques ne doivent pas être mélangés à l‟intérieur de la chambre noire afin d‟éviter des éclaboussures de produit sur les appareils ou les plans de travail. Le personnel doit porter des effets de protection personnelle (gants, masques, etc.) en manipulant les produits chimiques. Pour éviter de mettre des empreintes de doigt sur le film et de salir les écrans, il est important de se laver souvent les mains avec du savon qui ne laisse aucun résidu.

III.1.3.5. Négatoscope Un négatoscope est un appareil permettant la lecture des clichés par transillumination afin de conserver la définition maximale de l‟image obtenue. Il faut vérifier régulièrement l‟état des négatoscopes ainsi que les conditions dans lesquelles les 42


radiologues et les autres professionnels de la santé examinent les radiographies, car ceci peut influer sur la précision du diagnostic. Il faut corriger les problèmes d‟éclairage causés par les différences de luminosité des tubes fluorescents ou à la dégradation et la décoloration de la surface de visionnement. En effet, la lecture se fait uniquement dans une pièce noire III.2. RADIOPROTECTION III.2.1. Définition La radioprotection est un concept apparu au début du XXème siècle peu après la découverte des rayons X et de la radioactivité. Elle s‟est construite au fur et à mesure des expériences souvent dramatiques des praticiens qui travaillaient initialement sans protection. Elle se définit par l’ensemble des mesures prises pour assurer la protection de l’homme et de son environnement contre les effets des rayonnements ionisants selon l‟Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Les trois principes de base de la radioprotection, quelle que soit la source sont :  la justification: les rayonnements ionisants ne doivent pas être utilisés si une autre méthode non ou moins irradiante peut apporter les mêmes résultats et l‟utilisation même de ces rayonnements ionisants doit être justifiée par les avantages économiques, sociaux ou autres par rapport aux dommages sanitaires possibles. Comme le dit le Code de Santé Publique Français, CSP Art 1333-56, « … l’exposition aux rayonnements ionisants doit faire l’objet d’une analyse permettant de s’assurer que cette exposition représente un avantage médical direct suffisant au regard du risque qu’elle peut présenter et qu’aucune technique d’efficacité comparable comportant de moindres risques ou dépourvue d’un tel risque n’est disponible… ».  l’optimisation: l‟exposition des individus doit être maintenue au niveau le plus bas que l‟on puisse atteindre, et ce par tous les moyens, selon le principe ALARA (As Low As Reasonably Achievable – Aussi peu qu‟il est raisonnablement réalisable). Ceci passe par la maintenance et le contrôle des installations et équipements, de la standardisation des procédures et par la

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formation des professionnels, afin d‟obtenir une qualité d‟image apportant l‟information médicale, tout en maintenant une dose la plus faible possible.  la limitation des doses individuelles : une dose seuil a été déterminée et ainsi, une même personne ne doit pas dépasser les limites réglementaires établies concernant le cumul des doses qu‟il a reçues sur une période donnée. Ce principe n‟est toutefois pas applicable au domaine médical pour les patients dans la mesure où lorsqu‟un examen est nécessaire, justifié et optimisé, il doit être réalisé. A titre d‟exemple, la limite annuelle d‟exposition pour la population est de 1 mSv (en dehors de la radioactivité naturelle et des applications médicales) [9].

III.2.2. Historique La découverte de la radioactivité au début du XXe siècle a secoué la communauté scientifique. Les rayonnements ionisants, pour les travaux scientifiques tout comme les examens médicaux, seront utilisés de façon abondante et sans protection spécifique. Les premiers effets secondaires tels les radiodermites sont relevés mais pas encore attribués aux rayonnements eux-mêmes. On peut rapporter par exemple cette note à l‟académie de Pierre Curie, 1901 : « La peau est devenue rouge : l’apparence est celle d’une brûlure, mais à peine douloureuse. Le 20è jour, il se forme des croûtes puis une plaie. Le 40è jour, l’épiderme a commencé à se reformer sur les bords. Après 52 jours, il reste une plaie d’une surface de 1cm2 qui prend un aspect grisâtre indiquant une mortification plus profonde » Ce n‟est qu‟en 1911 qu‟on retrouve une corrélation entre rayonnement et leucémie dans la littérature. En 1921, le Comité Britannique de protection contre les rayons X et le radium, s‟appuyant sur les décès suspects des pionniers de la radiologie lors de l‟utilisation abusive liée à la Première Guerre Mondiale. A partir de cette date, les différentes sociétés savantes vont reprendre et améliorer les recommandations [9, 24].

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Cependant, jusqu‟en 1950, toutes ces recommandations sont fondées sur des effets déterministes des rayonnements ionisants. Ce sont des effets obtenus à partir d'un certain seuil d'irradiation et qui entrainent des dommages définitifs sur l'ADN (Acide Désoxyribonucléique). On a ainsi des effets délétères sur les tissus irradiés. A partir de 1950 et à partir des données générées par le „‟projet Manhattan‟‟, les communautés scientifiques vont améliorer leurs connaissances et donc leurs recommandations en matière de radioprotection. C‟est à cette époque que seront créées les premières recommandations

de

la

CIPR

(Commission

Internationale

de

Protection

Radiologique), organisation non gouvernementale créée en 1928, toujours active, qui émettent régulièrement des recommandations de radioprotection. La majorité des normes et règlementations nationales et internationales en matière de radioprotection reposent sur les recommandations de la CIPR [9, 24].

III.2.3. Effets néfastes des rayonnements ionisants sur la santé humaine Les rayonnements ionisants créent, au niveau biologique, des altérations de la cellule et ce en fonction de la dose reçue, de la nature du rayonnement (alpha, beta, gamma, X), du débit et de la durée de l‟exposition et de la cible (tissus ou organes touchés, âge de l‟individu). Ces modifications peuvent être réparées en cas de faible atteinte tissulaire, plus ou moins efficacement et donc expliquer les effets à long terme. Il existe deux sortes d‟effets biologiques :  Les effets immédiats ou déterministes, survenant pour des doses élevées de rayonnement ionisant et dont l‟effet clinique est connu, déterminé pour une certaine dose de rayonnement, avec une gravité croissante, avec l‟augmentation de la dose, après le passage d‟un seuil (exemple : radiodermite, cataracte radio induite). La gravité des lésions est prévisible en fonction de la dose reçue. Ainsi, en cas d‟exposition locale cutanée, on observe :  Une exposition de 3 à 5 Gy (Gray) concentrée sur une même zone suffit à faire apparaître un érythème avec une desquamation (épidermite) au bout de 3 semaines 45


 Une dose de 4 Gy induit une dépilation au point d'entrée  Au-delà de 5 Gy apparaît un érythème dans les premières heures, régressif dans la semaine  Si la dose reste inférieure à 20 Gy, l'altération de la peau se limite à une épidermite sèche  Au-delà de 20 Gy, c'est l'épidermite exsudative de guérison complexe  Au-delà de 30 Gy, c'est la nécrose cutanée (radiodermite). La guérison spontanée est impossible et pourra imposer de recourir à la chirurgie réparatrice.  Les effets à long terme, aléatoires ou stochastiques, survenant pour de plus faibles doses d‟irradiation, dont les effets cliniques sont mal connus. C‟est la probabilité d‟apparition de la maladie qui augmente avec l‟augmentation de la dose. Si la maladie apparaît, les effets seront identiques, quelle que soit la dose (exemple : cancer radio induit). Ainsi, ce sont des effets sans seuil théorique et dont la gravité est indépendante de la dose [3, 8, 15, 32]. III.2.4. Les mesures préventives des risques des rayons x sur la santé humaine La dangerosité des rayons X implique que les employés soient efficacement protégés contre une exposition excessive à ce rayonnement pendant qu'ils travaillent. La prévention doit être orientée vers la meilleure maîtrise possible des niveaux d'expositions par la mise en œuvre de la radioprotection qui est l‟ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et l‟environnement. La prévention consiste à limiter l‟ensemble des doses reçues à un très bas niveau (pour les risques aléatoires différés), et en évitant qu‟une dose puisse excéder le seuil d‟apparition des risques immédiats certains. Les principes généraux de la radioprotection reposent sur trois piliers :  Les durées : la durée d‟exposition aux rayons X doit être la plus brève possible,

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 Les distances : l‟éloignement maximal des travailleurs par rapport aux sources de rayons X, avec l‟utilisation d'appareils manipulables à distance doit être respectée,  Les écrans : interposition d‟un écran épais et absorbant entre la source de rayons X et le travailleur et port de vêtements de protection. [34, 36] III.2.4.1. La classification des travailleurs exposés aux rayons x sur la santé humaine La personne compétente en radioprotection (PCR), sur la base d‟une étude de poste permettant d‟établir une fiche d‟exposition, classe les travailleurs exposés en deux catégories : une catégorie A (susceptible de recevoir une dose comprise entre 6 et 20 mSv par an) ou B (susceptible de recevoir une dose comprise entre 1 et 6 mSv par an). Les travailleurs de catégorie A ou B bénéficient de mesures de prévention renforcées : surveillance médicale renforcée (examen au moins annuel et fiche d‟aptitude), surveillance dosimétrique individuelle, formation obligatoire aux risques liés aux rayons X, surveillance post-professionnelle pour les travailleurs de catégorie A. Cette classification doit être communiquée au personnel concerné et une liste des salariés exposés doit être établie selon ces critères. Les femmes enceintes doivent être retirées d‟un poste classé A pendant la durée de la gestation, d‟où la nécessité de déclarer le plus tôt possible leur état de grossesse [4, 29 31]. III.2.4.2. La désignation d’une personne compétente en radioprotection (PCR) La personne compétente en radioprotection (PCR), ayant préalablement bénéficié d‟une formation spécialisée dans le domaine des rayonnements ionisants, concourt, en coordination avec le médecin du travail et les comités d‟hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), à une mise en œuvre efficace des mesures de prévention au sein de l‟entreprise. Elle contribue à l‟élaboration du « Document Unique de Sécurité » avec le recensement des risques des rayons X dans chaque poste de travail, constitution du dossier d‟autorisation ou de déclaration des installations à 47


risque d‟exposition aux rayonnements ionisants, délimitation et signalisation des zones de travail autour de toutes les sources de rayonnements ionisants. Elle assure le contrôle périodique d‟ambiance, des installations et du matériel de surveillance et de dosimétrie, choix et contrôle des équipements de protection individuelle, surveillance de la dosimétrie personnelle, rédaction des consignes. Elle organise une formation périodique (tous les trois ans au minimum) des travailleurs à la radioprotection [19, 24, 29, 31].

III.2.4.3. La règlementation de l’accès aux différentes zones à risques Les lieux de travail doivent être répartis en quatre zones, avec une délimitation et une signalétique précises : zones publiques, zones surveillées, zones contrôlées, zones spécialement réglementées ou interdites (figure 21). La zone "publique" ou zone non réglementée, encore appelée "zone attenante", comprend les zones, voisines des zones réglementées, mais où on ne risque pas, dans les conditions normales de travail, de dépasser une limite "public", (E < 1 mSv/an). La réglementation impose en outre que l'on vérifie à la limite des zones surveillées (donc encore en zone publique) qu'un travailleur ne risque pas d'y recevoir une dose efficace supérieure à 0,08 mSv en 1 mois (≈ 1 mSv/12 mois). La zone surveillée est la zone où un travailleur risque de dépasser, toujours dans les conditions normales de travail, une limite annuelle "public" mais ne risque pas de dépasser une limite annuelle "catégorie B" (E< 6 mSv/an). Elle est signalée par des affiches "trisecteurs" ou "trèfles" bleus aux entrées. La réglementation impose de plus que la dose efficace susceptible d'être reçue en une heure soit inférieure à 7,5 μSv et la dose équivalente aux extrémités inférieure à 65 μSv. On remarque qu'il s'agit là de doses "moyennes en une heure" et non de débits de dose instantanés. Cette remarque est particulièrement importante pour des sources de rayonnements fonctionnant de manière brève et discontinue, comme les générateurs X de l'imagerie médicale, et où le débit de dose (mSv/h) peut être très différents de la dose (mSv) en une heure. La zone contrôlée est la zone ou un travailleur risque de dépasser une limite annuelle pour la catégorie B. Comme il ne doit pas risquer de dépasser une limite annuelle pour 48


la catégorie A, des zones particulières, dites zones à accès spécialement réglementé, sont définies au sein de la zone contrôlée, avec des conditions d'accès et de séjour restreintes. Cette zone est subdivisée en quatre (4) zones :  La sous-zone contrôlée simple : est la zone contrôlée où les limites annuelles sont respectées pour un temps de travail complet au cours de l'année (2000 heures). La dose efficace moyenne en une heure est inférieure à 25 μSv et la dose équivalente moyenne aux extrémités 200 μSv, toujours en une heure. Elle est signalée par des "trèfles" verts.  La sous-zone contrôlée à accès réglementé jaune : la dose efficace moyenne susceptible d'être reçue en une heure est comprise entre 25 μSv et 2 mSv. La dose équivalente "extrémités" est comprise entre 200 μSv (microsieverts) et 50 mSv (millisieverts) en une heure. S'y ajoute une limite de débit de dose équivalente pour l'organisme entier, instantanée, de 2 mSv/h. Il s'agit cette fois d'un vrai débit de dose et non plus d'une dose moyenne en une heure. On observe de plus que c'est une dose équivalente à l'organisme entier et non une dose efficace. Il suffit donc que ce niveau soit atteint durant un bref instant pour que la zone soit classée "jaune".  La sous-zone contrôlée orange : la dose efficace moyenne susceptible d'être reçue en une heure est comprise entre 2 et 100 mSv. La dose équivalente aux extrémités susceptible d'être reçue en une heure est comprise entre 50 mSv et 2,5 Sv. Il s'y ajoute une limite de débit de dose équivalente pour l'organisme entier de 100 mSv/h. Le séjour dans cette zone est bien sûr limité à des durées très inférieures à l'heure et selon des dispositions très contrôlées par le chef d'établissement.  La sous-zone contrôlée rouge ou zone interdite, c‟est une zone où l'une des limites concernant la zone orange peut être dépassée [3, 24, 29, 31, 36].

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Délimitation des zones réglementées (ZR) et spécialement réglementées (ZSR) Installation fixes

Figure 21 : Délimitation des zones réglementées et spécialement règlementées [32]

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III.2.4.4. Les appareillages de surveillance de l’exposition aux rayons X Lors d‟une exposition externe, la surveillance est réalisée au moyen d‟un suivi dosimétrique assuré par des mesures individuelles de dosimétrie passive nominative à lecture différée (dosimètre porté à la poitrine, au poignet, bague,) éventuellement associé à une dosimétrie active opérationnelle à lecture directe en temps réel. Le port de dosimètres passifs est obligatoire pour tout le personnel exposé (catégories A et B). Il est envoyé à l'organisme chargé de la dosimétrie tous les mois et au médecin du travail, ou, pour les catégories B seulement, tous les trimestres. Ces dosimètres donnent la possibilité de prendre les précautions appropriées pour limiter les occasions futures d'exposition de manière que le cumul de dose maximale permise ne soit pas dépassé. Pour la dosimétrie active obligatoire pour tout travailleur entrant en zone contrôlée, la mesure en temps réel de l'exposition est pourvue d‟alarmes auditives et visuelles se déclenchant en cas de surdose et le suivi est assuré par la personne compétente en radioprotection (PCR) à chaque sortie de zone contrôlée ou en fin de poste [29, 31]. III.2.4.5. Les mesures de prévention technique L‟interposition d‟écrans et l‟éloignement de la source des écrans de protection entre le salarié et la source (plomb, verre au plomb ou plexiglas), dont la nature et l‟épaisseur sont adaptées aux caractéristiques du rayonnement et à l‟activité, réduisent l‟exposition. Combinés à l‟éloignement de la source de toutes les parties du corps du travailleur, l‟exposition peut devenir très faible. Ces écrans peuvent être des paravents plombés fixes, des bas volets plombés sur les tables d‟intervention, des suspensions plafonnières, des écrans mobiles entre la source de rayonnement et le salarié lors d‟utilisation d‟émetteur de rayons X mobiles. L‟éloignement de la source peut être réalisé par un appareillage à commandes déportées dans un local indépendant et protégé. Les équipements à rayons X doivent être contrôlés régulièrement (lors des contrôles règlementaires périodiques par un organisme agréé, du contrôle qualité des installations), notamment pour vérifier le bon réglage des appareils. Le contrôle doit 51


être systématique pour les appareils générateurs de rayons X lors de l‟installation et chaque fois qu‟ils ont subi une transformation, tous les ans pour les appareils mobiles, tous les 3 ans pour les appareils fixes. En effet, un rayonnement parasite peut provenir de pièces défectueuses, d'un mauvais ajustement des accessoires à l'origine de fuites par des ouvertures non blindées et il convient de vérifier le bon fonctionnement de tous les blindages, obturateurs, fenêtres de sortie du faisceau, accessoires et raccords [21, 29, 31]. III.2.4.6. Les mesures de prévention individuelle Le port de protections individuelles (gants, lunettes, tabliers plombés...) complète les mesures de prévention collectives précédentes en réduisant considérablement l‟intensité du rayonnement. Les opérateurs doivent avoir à leur disposition des vêtements de protection pour chaque personne travaillant en zone contrôlée, adaptés à leur morphologie et d‟une épaisseur en équivalent de plomb d‟au moins 0,35 mm à l‟avant (jusqu‟à 0,50 mm) et 0,25 mm à l‟arrière. Il est également préconisé d‟avoir à disposition, des lunettes en verre plombés (dans le cadre d'examen où la diffusion de la radiation au cristallin de l'œil pourrait s'approcher de l'équivalent de la dose limite annuelle de 150 millisieverts par exemple), des caches thyroïdes, des caches gonades et des gants de protection plombés. En pratique, pour chaque examen radiographique, chaque opérateur se munit au moins d‟un tablier plombé [29,31].

III.2.4.7. La surveillance médicale Les salariés exposés aux rayonnements X bénéficient d'une Surveillance Médicale Renforcée (SMR) adaptée à leur poste de travail. La surveillance médicale s'effectue avant l'affectation au poste de travail, puis au moins annuellement, ou à la demande du salarié, notamment en cas de grossesse, et visite exceptionnelle en cas d'irradiation importante (avec examens hématologiques, dermatologiques, ophtalmologiques). Le médecin du travail élabore une fiche d‟exposition renseignant sur la nature du travail, la quantité des rayonnements reçus, la période d‟exposition et les cas d‟exposition accidentelle anormale éventuels. 52


Cette fiche est mise à jour annuellement et conservée dans le dossier médical individuel pendant 50 ans à compter de la cessation de l'exposition. Les travailleurs de catégorie A bénéficient d‟une surveillance médicale post-professionnelle [29, 31].

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

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CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES I.1. Objectif de l’étude Notre travail de thèse consiste à mettre en fonction la salle de radiologie de l‟EISMV par la réalisation d‟un tableau de constantes. Il constitue le premier travail à faire avant l‟utilisation de l‟appareil radiographique. Notre travail a pour objectif :  de répertorier les constantes radiographiques à utiliser, en fonction de la région et de son épaisseur,  de réaliser des clichés de qualité correcte et reproductible en choisissant les réglages adaptés.  de mettre en place les mesures de protection individuelle

I.2. Matériel et méthode I.2.1. Cadre d’étude I.2.1.1. Localisation La clinique vétérinaire de l‟EISMV de Dakar est située au sein de l‟établissement à l‟Université Cheikh Anta Diop de Dakar (U.C.A.D) au quartier Fann. C‟est une clinique de référence qui fait partie aujourd‟hui des cliniques vétérinaires les plus fréquentées dans la ville de Dakar compte tenu de la qualité des prestations offertes aux patients. I.2.1.2. La salle d’accueil et de consultation La clinique interne de l‟EISMV de Dakar dispose d‟une salle de très grande capacité qui est l‟enceinte la plus vaste de cette clinique vétérinaire. Elle représente à la fois la salle d‟accueil et la salle de consultation. Cette pièce est équipée du matériel suivant :

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 Un réfrigérateur pour la conservation des médicaments, des vaccins, des sérums,  Un stérilisateur pour les instruments de chirurgie et autres matériels,  Deux armoires pour les différentes gammes et formulations de médicaments (injectables, comprimés, pommades, crèmes …),  Un négatoscope pour la lecture des clichés radiographiques,  Un bureau du praticien qui est composé d‟une chaise, d‟une table, et des garnitures de fournitures. Un espace pédagogique est aménagé pour les étudiants. Celui-ci est constitué de :  Des bancs fixés qui permettent aux étudiants de suivre les séances des travaux pratiques de la clinique,  Une table de consultation pour les petits animaux,  Un tableau qui sert de support pour l‟enseignement apporté par l‟encadrant lors des séances de travaux pratiques de la clinique,  Matériel et produits d‟hygiène,  Deux lavabos,  Une installation téléphonique. I.2.1.3. La salle de chirurgie Elle constitue la deuxième enceinte de la clinique de l‟EISMV de Dakar. Elle est réservée aux petites espèces comme les carnivores domestiques. Elle a une surface de 12 m2. Cette salle dispose d‟un certain nombre de matériels permettant de réaliser à bien les interventions chirurgicales auxquelles le personnel est confronté. On distingue comme matériels :  Une table opératoire,  Des boites métalliques réservées pour les outils et les produits de chirurgie stérilisés (bistouris, scalpels, ciseaux, écarteurs, coton, compresse, pinces …),  Un lavabo.

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I.2.1.4. Les salles d’hospitalisation La clinique de l‟EISMV de Dakar présente en son sein des salles d‟hospitalisation qui sont au nombre de deux. Elles sont à la disposition des animaux malades et de ceux qui ont subi une intervention chirurgicale. Elles sont adaptées aux espèces animales de petite taille (ovins, caprins, chiens, chats …). Ces animaux sont gardés par le personnel et les étudiants selon le programme de permanence.

I.2.1.5. La salle de radiologie La salle de radiologie présente les mêmes dimensions que celle de la chirurgie avec une chambre noire rattachée soit une surface de 12 m2.

Cette salle a été le principal cadre de nos travaux, que nous avons réalisés durant le mois de juillet 2016. Il s‟agissait d‟effectuer des radiographies des différentes régions des animaux. Ce qui nous a permis de créer le tableau de constantes de l‟appareil radiographique. I.2. Matériel expérimental I.2.1. Matériel animal Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé un chien moyen de 15 kg (figure 22), et un chat de 4 kg (figure 23) non anesthésiés. Nous avons procédé ensuite à la mesure exacte de l‟épaisseur, à l‟aide d‟un ruban mètre, de la région à radiographier pour concevoir le tableau de constantes. (Figure 24 et 25). Nous avons obtenu chez le chien, au niveau de la région thoracique, abdominale et du bassin, une épaisseur de 15 cm et au niveau du coude, une épaisseur de 11 cm. Chez le chat, nous avons obtenu une épaisseur de 10 cm au niveau de la région thoracique, abdominale, et du bassin et 5 cm au niveau du coude. Auparavant, il est à signaler que nos animaux ont été apportés par leurs propriétaires ; ce qui a permis de réaliser les manipulations en toute tranquillité. La présence des

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propriétaires a été un facteur rassurant évitant ainsi une contention médicale et physique. Rappelons, aussi que nous avons travaillé sur un seul animal conformément à la méthodologie [20]. Par ailleurs, les rayons X étant nocifs pour la santé, il a été judicieux d‟abord de valider les constantes pour une épaisseur donnée, ensuite d‟extrapoler les constantes trouvées aux autres épaisseurs, et enfin de les valider à l‟usage lors de la réalisation des radiographies des animaux qui seront reçus à la clinique.

Figure 22 : Le chien utilisé pour

Figure 23 : Le chat utilisé

la radiographie

pour la radiographie

Figure 24 : Mesure de l’épaisseur de la zone Figure 25: Mesure de l’épaisseur de à radiographier chez le chien

la zone à radiographier chez le chat

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I.2.2. Matériel technique I.2.2.1. Matériel de radiographie I.2.2.1.1. Appareil de radiographie. L'appareil utilisé est de marque CAWOWAT (figure 26). Cet appareil a comme caractéristiques :  Tension Maximale (kV) : 150 kV  Milliampérage seconde maximal : 300 mAs

Le réglage de ces paramètres se fait grâce au tableau de commande de l‟appareil radiographique.

Figure 26 : Appareil Radiographique Figure 26 : Appareil radiographique Figure 26 : Appareil radiographique

I.2.2.1.2. Cassettes radiographiques Les cassettes utilisées sont des cassettes monochromatiques avec écrans renforçateurs de marque Fuji (Figure 27). Sa taille est de 24 x 30 cm.

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Figure 27 : Cassette radiographique I.2.2.1.3. Film radiographique Il s'agit des films de marque PRIMAX, monochromatiques de format 24 x 30 cm (figure 28).

Figure 28 : Film monochromatique

I.2.2.1.4. Grille anti diffusante Il s‟agit d‟une grille anti diffusante de marque DONGMUN, déplaçable, avec les lames parallèles (figure 29). La distance focale est de 100 cm avec un rapport de grille 6 : 1.

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Figure 29 : Grille Anti diffusante I.2.2.1.5. Négatoscope Il s‟agit d‟un négatoscope mural standard construit en tôle d‟acier vernis de marque HOLTEX (figure 30). Nous avons un diffuseur monochrome blanc à illumination homogène à lumière fluorescente. Il a pour caractéristiques :  Puissance : 54 W.  Alimentation : 220 volts – 50Hz.  Encombrement : 75 x 48 x 12 cm.  Surface utile : 73 x 41 cm.  Poids 12 kg.

Figure 30 : Négatoscope

I.2.2.1.6. Tabliers Protecteurs Il s‟agit d‟un tablier protecteur de marque CANO, d‟épaisseur 0,35 mm (Figure 31).

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Figure 31 : Tablier protecteur I.2.2.1.7. Développeur de radiographie de marque CAWOWAT 2000 IR La machine à développer qu'on a utilisée est de marque CAWOWAT 2000 IR et il renferme :  Un compartiment chimique (révélateur, fixateur, et l'eau de lavage) les trois bacs forment la partie humide de la machine à développer  Un système de transfert ;  Un système de séchage ;  Un système électrique

Figure 32 : Développeuse

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I.2.2.2. Matériel de mesure Il s‟agit d‟un mètre ruban en plastique de 4 mètres de longueur (figure 33).

Figure 33 : Mètre-ruban I.2.2.3. Appareil photographique Il s‟agit d‟un appareil photographique numérique de marque Nikon (figure 34).

Figure 34 : Appareil photo numérique

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I.3. Méthodes Pour concevoir un tableau de constantes, il convient tout d‟abord d‟effectuer des radiographies d‟une région d‟épaisseur connue avec des constantes prédéfinies. Selon la qualité de l‟image obtenue, les constantes ont été modifiées jusqu‟à l‟obtention du meilleur cliché. Nous avons ensuite pris des photos des différents clichés réalisés, posés sur un rétroprojecteur. Enfin, nous avons procédé à une extrapolation des constantes obtenues aux différentes épaisseurs. [20] I.3.1. Régions anatomiques radiographiées chez l’animal Afin de réaliser l‟ensemble des tableaux de constantes, nous avons travaillé sur trois grandes régions à radiographier pour être en adéquation avec la méthodologie utilisée par Manville & Fusellier en 2010 [20] :  Le thorax qui possède un contraste naturel important entre l‟air alvéolaire et les tissus mous pulmonaires et cardiaques ;  L‟abdomen dont tous les organes présentent une densité identique de type liquidien ;  Les structures osseuses qui présentent un excellent contraste avec les tissus mous en raison de leur importante différence de densité naturelle. Ainsi, il est convenu d‟utiliser des animaux ayant des épaisseurs du thorax supérieure et inférieure à 10 cm, des épaisseurs d‟abdomen supérieure et inférieure à 10 cm, et des structures osseuses supérieure et inférieure à 10 cm. Pour les régions à épaisseur supérieure à 10 cm, on utilisera systématiquement une grille antidiffusante.

I.3.2. Radiographie de la région thoracique I.3.2.1. Temps préalable Le thorax présente un bon contraste air/tissus mous. Nous avons donc utilisé un kilovoltage élevé, sans craindre de diminuer la qualité du cliché. Pour une épaisseur inférieure à 10 cm, nous avons utilisé un kilovoltage de 50 à 60 kv et pour les

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épaisseurs supérieures à 10 cm, nous avons utilisé un kilovoltage de 80 à 100 kV, avec une grille anti diffusante. Quant au temps d‟exposition, il était court (inférieur à 60 ms) pour prévenir le flou cinétique dû aux mouvements cardiaques et respiratoires. Nous avons réglé ainsi l‟intensité et le temps d‟exposition de façon à ce que le miliampérage-seconde soit inférieur à 4 mAs. Un premier cliché a été réalisé d‟après ces règles. Selon la qualité de celui-ci, les constantes de départ ont été réajustées. Le tableau suivant récapitule le choix des constantes en fonction des structures à radiographier (tableau 1) : Tableau I : récapitulatif des constantes utilisées en fonction des structures à radiographier Thorax

Abdomen

Structures osseuses

50 à 60 kV si épaisseur < 40 à 50 kV si épaisseur < < 55 kV si épaisseur < 10 10 cm

10 cm

cm

> 80 à 100 kV si épaisseur 60 à 70 kV si épaisseur > 55 à 70 kV si épaisseur > > 10 cm

10 cm

10 cm

< 60 ms

< 60 ms

5 à 10 mAs si épaisseur <

< 4 mAs

5 à 10 mAs (Sans Grille)

10 cm

10 à 20 mAs avec la grille 30 à 60 mAs si > 10 cm anti-diffusante

Avec kV : kilovoltage mAs : miliampérage-seconde I.3.2.2. Modifications des constantes Nous avons jugé en premier lieu l‟exposition puis le contraste et la résolution du cliché. Dans le cas d‟une radiographie thoracique de profil de bonne qualité, les espaces intervertébraux caudaux doivent être visibles alors que les espaces intervertébraux 65


crâniaux se distinguent peu. Le contraste doit être faible avec les côtes superposées au cœur peu distinctes. Sur une projection de face, les espaces intervertébraux superposés au cœur ne doivent pas être visibles. Sur les deux incidences, les structures vasculaires des lobes pulmonaires caudaux sont bien identifiables jusqu‟en périphérie du champ pulmonaire. Pour corriger une image sous-exposée dite „‟image trop blanche”, il convient d‟augmenter le kilovoltage. Pour une image surexposée dite „‟trop noire nécessite de diminuer l‟intensité ou le temps d‟exposition, si cela est encore possible. Lorsque le contraste est trop important (image en “noir et blanc” sans suffisamment de niveaux de gris), la tension doit être augmentée et l‟intensité diminuée en compensation. L‟exposition et le contraste sont alors corrigés.

Le flou souvent lié aux mouvements respiratoires altère la résolution ; pour le limiter, un temps d‟exposition faible est requis. En définitive, le cliché radiographique „‟idéal ‟‟ est obtenu par tâtonnements. On note ainsi les constantes employées dans le tableau de constantes en regard de l‟épaisseur du thorax radiographié.

I.3.2.3. Extrapolation aux autres épaisseurs À partir de ce cliché idéal, les constantes sont extrapolées pour les autres épaisseurs de thorax. Elles sont augmentées ou diminuées de :  2 kV par cm entre 50 et 70 kV ;  3 kV par cm entre 70 et 85 kV ;  4 kV par cm entre 85 et 100 kV ;  5 kV par cm au-delà de 100 kV. À la suite de la réalisation de ce tableau théorique, des clichés radiographiques de thorax d‟épaisseurs différentes sont effectués au cours de l‟exercice quotidien avec les constantes extrapolées. Les corrections nécessaires sont alors apportées selon les mêmes principes. Progressivement, le tableau de constantes est rectifié jusqu‟à ce qu‟il soit complet. 66


I.3.3. Radiographie de l’abdomen Nous avons procédé de la même manière qu‟avec le thorax, seulement nous avons fait quelques adaptations liées aux contrastes naturels spontanément différents. En fait, l‟abdomen présente un contraste naturel pauvre (tissus de densité identique), seule le tissu adipeux crée la différence. Une tension basse est nécessaire pour conserver un contraste suffisant à l‟interprétation : 40 à 50 kV pour un abdomen d‟épaisseur inférieure à 10 cm, 60 à 70 kV lors d‟utilisation d‟une grille anti diffusante. Le temps de pose peut-être légèrement augmenté, mais les mouvements respiratoires déplaçant les organes abdominaux d‟où il doit rester faible. Nous avons ainsi réglé l‟intensité à 10 à 20 mAs. L‟image abdominale „‟idéale‟‟ est aussi contrastée que possible. Sur un bon cliché d‟abdomen, il faut que les contours des organes soient autant que possible identifiables et l‟architecture osseuse des vertèbres lombaires peu visible. Un contraste trop faible image dite “grise”, sans distinction des organes se corrige en diminuant la tension et en augmentant l‟intensité. Dans le cas d‟une sous-exposition, les mAs sont augmentés alors que pour une image surexposée, les kV sont diminués. Ensuite, nous avons extrapolé aux autres épaisseurs par la formule utilisée précédemment pour le thorax et complète le tableau de constantes au fur et à mesure de la pratique.

I.3.4. Structures osseuses Comme les structures osseuses ont une épaisseur moins importante que l‟abdomen et le thorax et qu‟elles ont un contraste naturel très prononcé, nous avons utilisé une tension faible : une tension inférieure à 55 kV pour une épaisseur de moins de 10 cm, et une tension comprise entre 55 et 70 kV pour des épaisseurs de plus de 10 cm, avec une grille anti diffusante. L‟os possédant une densité élevée, nous avons employé une intensité ou un temps d‟exposition élevés pour bien distinguer la trame osseuse. Comme les structures

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radiographiées sont souvent éloignées des mouvements respiratoires, le risque de flou cinétique est faible. Un cliché de bonne qualité d‟un os doit montrer la structure osseuse interne en rendant visible les trabéculations et la distinction entre la corticale et la médullaire, tout en laissant apparaître les tissus mous périphériques. Pour la correction, le temps d‟exposition ou l‟intensité lors de sous-exposition sont augmentés, les kV sont diminués lors de surexposition. Il convient de procéder de la même manière que pour le thorax ou l‟abdomen pour concevoir un tableau de constantes complet par extrapolation. Si l‟extrapolation conduit à des kV élevés pour l‟abdomen ou l‟os (> 70 kV), la règle de conversion est alors appliquée : un noircissement équivalent est obtenu en diminuant le kilovoltage de 15 % tout en doublant les mAs.

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CHAPITRE II : RESULTATS Dans ce chapitre, nous présenterons la mise en fonction de l‟appareil radiographique et de la développeuse, ainsi que les différentes constantes obtenues chez le chien et le chat au niveau de diverses régions anatomiques. II.1. Mise en fonction de l’appareil radiographique Avant l‟examen, nous avons mis l'appareil sous tension. Le témoin vert du bouton de marche/arrêt

s'allume.

Lorsque

l‟appareil

s‟allume,

un

autotest

démarre

automatiquement. Il vérifie l'écran. Lorsque le test est terminé, un bip court se fait entendre. Ensuite, sur le tableau de contrôle de l‟appareil radiographique, on règle les constantes radiographiques (kv, mAs). Le patient (chien ou chat) est ensuite placé entre le tube à rayons X et la plaque contenant le film. Ensuite, on déclenche l‟émission des rayons X. L‟opérateur appuie sur l'interrupteur d'exposition aux rayons X après s‟être caché dans la chambre noire (absence de paravent) lorsque l‟opérateur ne porte pas d‟équipements de protection individuelle. Le témoin d'émission des rayons X s'allume et un bip se fait entendre. On garde enfoncé jusqu'à ce que le témoin d'émission des rayons X s'éteigne et que le bip s'arrête. La cassette est alors retirée et le film est développé. II.2. Mise en fonction de la développeuse L‟installation de la développeuse se fait dans la chambre noire. La chambre noire doit être aérée facilement. L‟appareil est placé de sorte qu‟il soit accessible de tous les côtés. D‟abord, on prépare les solutions chimiques. Les produits utilisés sont le G153 (révélateur), G353 (fixateur). On nettoie les bidons à régénération à l‟eau de robinet avant de les remplir avec les solutions chimiques fraiches. Les bidons à régénérations sont différentiés par la couleur de leurs bouchons ; le rouge pour le révélateur, le bleu pour le fixateur, et le blanc pour l‟eau. Ils sont mis en place dans leur ouverture correspondante désignée en couleur sur la plaque de support des bidons, ceci pour 69


assurer le remplissage automatique des bains. Avant la mise en service de la développeuse, on a vérifié que l‟appareil soit raccordé au secteur local. Le couvercle de l‟appareil et le recouvrement de la sécheuse ainsi que la plaque de support des bidons sont mis en place sinon l‟appareil se met en hors-circuit pour des raisons de sécurité. Ensuite, on appuie sur l‟interrupteur rouge de l‟appareil en position I. Aussitôt les bains se remplissent automatiquement et chauffés environ sept (7) minutes en fonction de la température ambiante. On règle ensuite l‟intensité de radiation désirée à l‟aide de l‟interrupteur à gradins (échelon standard 3). Après que l‟appareil soit allumé, on procède au :  Nettoyage : L‟appareil n‟ayant pas été utilisé dans la semaine de réalisation des travaux, il faut introduire un film de nettoyage avant d‟introduire le film de la radiographie réalisée.  Développement : Pour introduire le film, nous avons glissé le film dans l‟ouverture d‟introduction jusqu‟à ce que la lampe de régénération s‟allume en rouge. Le film suivant peut-être introduit lorsque la lumière rouge s‟éteint. La largeur maximale du film qui peut être introduit est de 36 cm et le plus petit est 10cm. Apres un temps de passage de trois (3) min, le film développé est sorti vers l‟avant et dépose sur le couvercle de l‟appareil.  Mise sous hors-tension : Enfin, la mise hors tension de l‟appareil se fait en ramenant l‟interrupteur rouge en position 0.

II.3. Constantes utilisées au niveau de la région thoracique Les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus dorsal, le cou est en extension. Le faisceau de rayons X est centré en partie caudale des scapulas sur la ligne médiane. Le champ est ouvert jusqu‟en partie crâniale de l‟épaule.

II.3.1. Chez le chien Des clichés radiographiques ont été réalisés au niveau du thorax des animaux de l‟étude (chat et chien). Chez le chien, au niveau du thorax, nous avons utilisé les 70


constantes (80kv ; 4 mAs) et (100kv ; 4 mAs), avec la grille antidiffusante (figure 35, 36).

Figure 35 : ClichĂŠ Thorax Chien avec Grille Antidiffusante (80 kv ; 4 mAs)

Figure 36 : ClichĂŠ Thorax Chien avec grille antidiffusante (100kv ; 4mAs)

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II.3.2. Chez le chat Chez le chat, deux (2) clichés radiographiques ont été réalisés avec les constantes (60 kv ; 4mAs) et (50 kv ; 4 mAs), sans la grille antidiffusante (figure 37, 38).

Figure 37: Cliché Thorax Chat (50 kv ; 4 mAs)

Figure 38 : Cliché Thorax chat (60 kv ; 4mAs) II.3.3. Interprétation des clichés thoraciques réalisés Chez le chien, au niveau des deux clichés radiographiques réalisés respectivement à (80 kv ; 4mAs) et (100 kv ; 4mAs), le cliché (100 kv ; 4mAs) a un voile très important rendant difficile la lecture du cliché comparé au cliché (80 kv ; 4mAs). 72


Chez le chat, au niveau des deux clichés réalisés respectivement à (60 kv ; 4mAs) et (50 kv ; 4 mAs), le cliché (60 kv ; 4mAs) est mieux exposé. Le choix de ces constantes, (60 kv ; 4mAs) chez le chat et (80 kv ; 4mAs) chez le chien, s‟est fait grâce à l‟appréciation de la densité et du contraste de l‟image radiographique obtenue. Concernant la densité, en incidence ventro-dorsale, les espaces intervertébraux thoraciques superposés au cœur sont invisibles et les espaces intervertébraux crâniaux sont bien individualisés. Quant au contraste, il est faible et l‟image des côtes est effacée. En récapitulatif, les constantes „‟idéales‟‟ pour le thorax sont :  pour le Chien : (80 kv ; 4mAs)  pour le Chat : (60 kv ; 4 mAs)

II.4. Constantes utilisées au niveau de l’abdomen Les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus dorsal. Les membres pelviens sont en extension. Le faisceau de rayons X est centré en avant de l‟ombilic et le champ est ouvert de l‟appendice xiphoïde jusqu‟aux hanches. II.4.1. Chez le chien Des clichés radiographiques ont été réalisés au niveau de l‟abdomen des animaux de l‟étude (chat et chien). Chez le chien, au niveau de l‟abdomen, nous avons utilisé les constantes (55 kv ; 10 mAs) et (60kv ; 10 mAs) avec la grille antidiffusante (figure 39, 40)

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Figure 39 : Cliché Abdomen Chien avec avec grille Antidiffusante (55 kv ; 10mA)

Figure 40 : Cliché Abdomen Chien grille antidiffusante (60 kv ; 10mAs)

II.4.2. Chez le chat Chez le chat, les clichés radiographiques ont été réalisés avec les constantes (45 kv ; 10 mAs) et (50 kv ; 10mAs), sans la grille antidiffusante (figure 41, 42).

74


Figure 41: Cliché Abdomen Chat (45kv ; 10mAs)

Figure 42 : Cliché Abdomen Chat (50 kv ; 10mAs)

II.4.3. Interprétation des radiographies abdominales réalisées Au niveau des deux clichés radiographiques réalisés chez le chien respectivement à (55 kv ; 10mAs) et (60 kv ; 10mAs), le cliché (60 kv ; 10mAs) a un voile très important donc les constantes sont difficiles à évaluer, comparé au cliché (55 kv ; 10mAs). Chez le chat, au niveau des deux clichés réalises respectivement à (45 kv ; 10 mAs) et (50 kv ; 10 mAs), le cliché (45 kv ; 10 mAs) est mieux exposé. Le choix de ces constantes, (45 kv ; 10 mAs) chez le chat et (55 kv ; 10 mAs) chez le chien, s‟est fait grâce à l‟appréciation de la densité et du contraste de l‟image radiographique obtenue. Concernant la densité, en incidence ventro-dorsale, les vertèbres superposées au foie sont invisibles, les espaces intervertébrales lombaires caudaux sont individualisés mais vertèbres sont sous-exposées. Quant au contraste, il est élevé et le bord des organes est bien visible.

75


En récapitulatif, les constantes „‟idéales‟‟, pour l‟abdomen, sont :  Pour le Chien : (55 kv ; 10 mAs)  Pour le Chat : (45 kv ; 10 mAs)

II.5. Constantes utilisées au niveau des structures osseuses

II.5.1. Constantes utilisées au niveau du coude Deux incidences ont été réalisées (face et profil). En radiographie de profil, les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus latéral. Le membre à radiographier est contre la table, en position neutre et ramené vers l‟avant. Le membre controlatéral est tiré caudalement. En radiographie de face, les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus sternal. Le membre à radiographier est tiré crânialement et en extension et le coude est placé contre la table. La tête des animaux est relevée.

II.5.1.1. Chez le chien Des clichés radiographiques ont été réalisés au niveau du coude des animaux de l‟étude (chat et chien). Chez le chien, nous avons utilisé les constantes (50kv ; 10 mAs) avec la grille antidiffusante (figure 43).

76


Figure 43 : Cliché Coude Chien (face et profil) (50kv ; 10mAs) II.5.1.2. Chez le chat Chez le chat, les clichés radiographiques ont été réalisés avec les constantes (50 kv ; 10mAs) sans la grille antidiffusante (figure 44)

77


Figure 44 : Cliché Coude Chat (face et profil) (50 kv ; 10 mAs)

II.5.1.3. Interprétation des radiographies de coude réalisées Le choix de ces constantes, (50 kv ; 10 mAs) chez le chat et (50 kv ; 10 mAs) chez le chien, s‟est fait grâce à l‟appréciation de la densité et du contraste de l‟image radiographique obtenue. Concernant la densité, les tissus mous périphériques sont légèrement surexposés, la corticale est bien dense et la cavité médullaire de densité graisseuse. Quant au contraste, il est élevé, les tissus mous sont surexposés et il y a une distinction très nette entre la corticale et la cavité médullaire

En récapitulatif, pour le coude, les constantes idéales sont :  Pour le Chien : (50kv ; 10 mAs)  Pour le Chat : (50 kv ; 10mAs)

78


II.5.2. Constantes utilisées au niveau de l’articulation coxo-fémorale Deux incidences ont été réalisées (face, profil). En radiographie de profil, les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus latéral, sans rotation. Le faisceau de rayons X est centré sur les hanches. En radiographie de face, les animaux (chien et chat) sont placés en décubitus dorsal. Les membres pelviens sont placés en extension complète, les fémurs étant parallèles, en adduction et en rotation interne.

II.5.2.1. Chez le chien Des clichés radiographiques ont été réalisés au niveau de la hanche des animaux de l‟étude (chat et chien). Chez le chien, au niveau de la hanche, nous avons utilisé les constantes (55kv ; 15mAs) avec la grille antidiffusante (figures 45, 46, 47).

Figure 45 : Cliché Hanche droit chien (55kv ; 15mAs)

Figure 46 : Cliché Hanche gauche Chien (55 kv ; 15mAs)

79


Figure 47 : Cliché Hanche (face) Chien (55kv ; 15mAs)

II.5.2.2. Chez le chat Chez le chat, les clichés radiographiques ont été réalisés avec les constantes (50 kv ; 15mAs) pour arriver au cliché idéal sans la grille antidiffusante (figures 48, 49, 50).

Figure 48 : Cliché Hanche droite Chat

Figure 49: Cliché Hanche gauche Chat

(50kv ; 15mAs)

(50kv ; 15mAs)

80


Figure 50 : Cliché Bassin (face) chat (50kv ; 15mAs) II.5.2.3. Interprétation des radiographies de l’articulation coxo-fémorale réalisées Le choix de ces constantes, (50 kv ; 15 mAs) chez le chat et (55 kv ; 15 mAs) chez le chien, s‟est fait grâce à l‟appréciation de la densité et du contraste de l‟image radiographique obtenue. Concernant la densité, les tissus mous périphériques sont légèrement surexposés, la corticale est bien dense et la cavité médullaire de densité graisseuse. Quant au contraste, il est élevé, les tissus mous sont surexposés et il y a une distinction très nette entre la corticale et la cavité médullaire En récapitulatif, pour l‟articulation coxo-fémorale, les constantes „‟idéales‟‟ sont :  Pour le Chien : (55kv ; 15 mAs)  Pour le Chat : (50 kv ; 15mAs)

81


II.6. Tableau de constantes radiographiques En définitive, des observations faites sur les résultats obtenus, nous pouvons dresser un tableau de constantes chez les carnivores (tableau II). Tableau II : tableau de constantes

CHIEN

CHAT

15cm

10 cm

Epaisseur Thorax

80 kv

4 mAs

60 kv

4 mAs

Abdomen

55 kv

10 mAs

45 kv

10 mAs

Articulation coxo-fémorale

55 kv

15 mAs

50 kv

15 mAs

CHIEN

CHAT

11 cm

5 cm

Epaisseur Coude

50 kv

10 mAs

50 kv

10 mAs

De ces constantes validées, nous avons procédé aux extrapolations aux autres épaisseurs conformément à la méthodologie [20]. Ainsi, au niveau du Thorax, les constantes validées sont respectivement (80 kv ; 4mAs) et (60kv ; 4 mAs) chez le chien (épaisseur 15 cm) et le chat (épaisseur 10 cm). Les constantes trouvées chez le chien serviront à établir le tableau de constantes pour les épaisseurs supérieures à 10 cm (avec utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 3 kilovolts (kv). Quand l‟épaisseur est supérieure à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé à un ajout de 3 kilovolts (kv) (Tableau III). [20]

82


Tableau III : Radiographies de thorax : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

10 cm

65

4

11 cm

68

4

12 cm

71

4

13 cm

74

4

14 cm

77

4

15 cm

80

4

16 cm

83

4

17 cm

86

4

18 cm

89

4

19 cm

92

4

20 cm

95

4

21 cm

98

4

22 cm

101

4

23 cm

104

4

24 cm

107

4

25 cm

110

4

26 cm

113

4

27 cm

116

4

28 cm

119

4

29 cm

122

4

30 cm

125

4

Les constantes trouvées chez le chat serviront à établir le tableau de constantes pour les épaisseurs inférieures à 10 cm (sans utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv) (Tableau IV). [20]

83


Tableau IV : Radiographies de thorax : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

1 cm

42

4

2 cm

44

4

3 cm

46

4

4 cm

48

4

5 cm

50

4

6 cm

52

4

7 cm

54

4

8 cm

56

4

9 cm

58

4

10 cm

60

4

Au niveau de l‟abdomen, les constantes validées sont respectivement (55 kv ; 10 mAs) et (45 kv ; 10 mAs) chez le chien (épaisseur 15 cm) et le chat (épaisseur 10 cm). Les constantes trouvées chez le chien serviront à établir le tableau de constantes pour les épaisseurs supérieures à 10 cm (avec utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv). Quand l‟épaisseur est supérieure à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé à un ajout de 2 kilovolts (kv) (Tableau V). [20]

84


Tableau V : Radiographies d’abdomen : épaisseur supérieure à 10cm (avec grille antidiffusante)

Epaisseur

Kilovoltage

mAs

10 cm

45

10

11 cm

47

10

12 cm

49

10

13 cm

51

10

14 cm

53

10

15 cm

55

10

16 cm

57

10

17 cm

59

10

18 cm

61

10

19 cm

63

10

20 cm

65

10

21 cm

67

10

22 cm

69

10

23 cm

71

10

24 cm

73

10

25 cm

75

10

26 cm

77

10

27 cm

79

10

28 cm

81

10

29 cm

83

10

30 cm

85

10

Les constantes trouvées chez le chat serviront à établir le tableau de constantes pour les épaisseurs inférieures à 10 cm (sans utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv) (Tableau VI). [20] 85


Tableau VI : Radiographie d’abdomen : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

1 cm

27

10

2 cm

29

10

3 cm

31

10

4 cm

33

10

5 cm

35

10

6 cm

37

10

7 cm

39

10

8 cm

41

10

9 cm

43

10

10 cm

45

10

Au niveau du coude, les constantes validées sont respectivement (50 kv ; 10 mAs) et (50 kv ; 10 mAs) chez le chien (épaisseur 11 cm) et le chat (épaisseur 5 cm). Les constantes trouvées chez le chien serviront à établir le tableau pour les épaisseurs supérieures à 10 cm (avec utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv). Quand l‟épaisseur est supérieure à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé à un ajout de 2 kilovolts (kv) (Tableau VII). [20]

86


Tableau VII : Radiographie de coude : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

10 cm

48

10

11 cm

50

10

12 cm

52

10

13 cm

54

10

14 cm

56

10

15 cm

58

10

16 cm

60

10

17 cm

62

10

18 cm

64

10

19 cm

66

10

20 cm

68

10

21 cm

70

10

22 cm

72

10

23 cm

74

10

24 cm

76

10

25 cm

78

10

26 cm

80

10

27 cm

82

10

28 cm

84

10

29 cm

86

10

30 cm

88

10

Les constantes trouvées chez le chat serviront à établir le tableau de constantes pour les épaisseurs inférieures à 10 cm (sans utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées. Il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv) (Tableau VIII). [20]

87


Tableau VIII : Radiographie de coude : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

1 cm

42

10

2 cm

44

10

3 cm

46

10

4 cm

48

10

5 cm

50

10

6 cm

52

10

7 cm

54

10

8 cm

56

10

9 cm

58

10

10 cm

60

10

Au niveau de l‟abdomen, les constantes validées sont respectivement (55 kv ; 15 mAs) et (50 kv ; 15 mAs) chez le chien (épaisseur 15 cm) et le chat (épaisseur 10 cm). Les constantes trouvées chez le chien serviront à établir le tableau pour les épaisseurs supérieures à 10 cm (avec utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv). Quand l‟épaisseur est supérieure à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées, il sera procédé à un ajout de 2 kilovolts (kv) (Tableau IX). [20]

88


Tableau IX : Radiographie de l’articulation coxo-fémoral : épaisseur supérieure à 10 cm (avec grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

10 cm

45

15

11 cm

47

15

12 cm

49

15

13 cm

51

15

14 cm

53

15

15 cm

55

15

16 cm

57

15

17 cm

59

15

18 cm

61

15

19 cm

63

15

20 cm

65

15

21 cm

67

15

22 cm

69

15

23 cm

71

15

24 cm

73

15

25 cm

75

15

26 cm

77

15

27 cm

79

15

28 cm

81

15

29 cm

83

15

30 cm

85

15

Les constantes trouvées chez le chat serviront à établir le tableau pour les épaisseurs inférieures à 10 cm (sans utilisation de la grille antidiffusante). Pour les épaisseurs inférieures à l‟épaisseur à laquelle les constantes ont été validées. Il sera procédé au retrait pour chaque centimètre de 2 kilovolts (kv) (Tableau X). [20] 89


Tableau X : Radiographie de l’articulation coxo-fémoral : épaisseur inférieure à 10 cm (sans grille antidiffusante) Epaisseur

Kilovoltage

mAs

1 cm

32

15

2 cm

34

15

3 cm

36

15

4 cm

38

15

5 cm

40

15

6 cm

42

15

7 cm

44

15

8 cm

46

15

9 cm

48

15

10 cm

50

15

90


CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS III.1. Discussion des résultats

III.1.1. Limites et contraintes de l’étude a- Matériel technique Nous avons été confrontés à un problème d‟appareillage au niveau de la clinique de l‟EISMV. L‟appareil radiographique qui s‟y trouve n‟est pas sécurisé face aux variations de tension. D‟où, suite à la détérioration de l‟appareil, il nous a été difficile de produire un nombre de clichés plus important, et parfois, la qualité des films a été affectée. En effet, lors de l‟installation du réseau électrique, les normes de sécurité et de protection des équipements (appareillage) et de l‟utilisateur n‟ont pas été prises en compte. En outre, le négatoscope est présent dans l‟amphithéâtre de la clinique et la présence de lumière parasite a gêné la prise des clichés, nous amenant à utiliser un rétroprojecteur pour la prise des clichés et obtenant des clichés ne reflétant pas toujours la réalité des clichés réalisées.

b- Matériel animal Nous avons travaillé sur une seule catégorie d‟espèce animale à savoir les carnivores domestiques car ils représentent les animaux les plus concernés pour cet examen complémentaire que représente la radiographie. Nos animaux d‟étude, les carnivores, ont été choisis en prenant en compte l‟aisance dans la manipulation et du fait que la littérature rapporte des travaux effectués dans le même but, ont été réalisées sur les carnivores [4, 21, 22, 23, 26]. En outre, nous avons constaté que les carnivores représentent les espèces ayant fait le plus objet de demande de radiographie lors des consultations dans les cabinets privés [18] et à la clinique de l‟EISMV [11]. Toutefois, la fréquence et les effectifs des espèces reçues en consultation ne placent pas les carnivores en tète sauf dans les quelques rares cabinets vétérinaires privés spécialistes des carnivores [11].

91


III. 1.2. Choix des zones à radiographier Les zones anatomiques radiographiées (cavités abdominale, thoracique, et pelvienne et l‟articulation du coude) ont été choisies en tenant compte de la fréquence des affections chez les animaux reçus à la clinique de l‟EISMV de Dakar de façon générale et chez les carnivores domestiques et les ruminants de façon particulière. En effet, selon certains auteurs [4, 21, 22, 23, 26], il existe de nombreuses et variées affections sur les appareils suivants :  Appareil digestif : nous citerons par exemple les corps étrangers, le mégaoesophage, les syndromes dilatation/torsion et les tumeurs intestinales ;  Appareil respiratoire : nous citerons par exemple la bronchite chronique, l‟œdème pulmonaire cardiogénique, la fausse déglutition, le carcinome bronchique

diffus,

les

métastases,

les

pneumonies

et

affections

granulomateuses ;  Appareil uro-génital : nous citerons par exemple l‟hydronéphrose, la pyélonéphrite, la néphrite polykystose, l‟urolithiase, l‟ectopie urétérale, la malformation congénitale, la cystite, les calculs urétraux, et la prostatite ;  Appareil locomoteur où prédominent les fractures des membres et des côtes. La radiographie est donc un moyen idéal pour explorer les différentes structures d‟où la nécessité de maitriser les paramètres c‟est-à-dire les constantes de ces structures anatomiques. III. 1.3. Analyse des résultats Nos résultats ont été interprétés sur la base des données bibliographiques existantes, et des études similaires réalisées par d‟autres auteurs sur des carnivores sauvages (renard) et rongeurs (lapin et cobaye). En effet, nous n‟avons pas trouvé dans la littérature d‟études similaires concernant le chien et le chat.

1.3.1. Au niveau de la cavité thoracique Chez le chat, les constantes obtenues (60 kv ; 4 mAs) sont presque identiques à celles réalisées chez le lapin (60 kv ; 2 mAs) et supérieures à celles réalisées chez le cobaye

92


(56 kv ; 1,5 mAs) [17]. Chez le chien, les constantes obtenues ((80 kv ; 4mAs) sont supérieures chez le renard roux (57 kv ; 11 mAs)) [8].

1.3.2. Au niveau de la cavité abdominale Chez le chat, les constantes obtenues (45 kv ; 10 mAs) sont inférieures à celles réalisées chez le lapin et le cobaye (50 kv ; 4,5mAs) [17].Chez le chien, les constantes obtenues (55 kv ; 10 mAs) sont presque identiques à celles réalisées chez le renard roux (55 kv ; 16 mAs) [8].

1.3.3. Au niveau des structures osseuses radiographiées (articulation du coude et du bassin) Chez le chat, les constantes obtenues (50 kv ; 10 mAs) sont inférieures à celles réalisées chez le lapin aussi bien au niveau du coude (52 kv ; 3,5 mAs) que du bassin (52 kv ; 7,5 mAs) [18]. Elles sont presque identiques à celles réalisées chez le cobaye au niveau du coude (50 kv ; 3,5 mAs)) tandis qu‟au niveau du bassin, nos constantes sont inférieures (55 kv ; 3,5 mAs) [17]. Chez le chien, les constantes obtenues (55 kv ; 15 mAs) sont supérieures à celles réalisées chez le renard roux aussi bien au niveau du coude (43 kv ; 18 mAs), que du bassin (48 kv ; 36 mAs) [8].

Certaines constantes sont presque identiques à ceux que nous avons trouvés. Ceci vient du fait que nos animaux d‟études ont quasiment la même morphologie que le renard en ce qui concerne le chien et le lapin et le cobaye en ce qui concerne le chat. Quant à l‟ensemble des différences observées ci-dessus, il s‟explique par le fait que les auteurs [8, 17] ont utilisé une chaine radiologique différente de la nôtre, à savoir une chaine radiographique numérique [17] et une radiographie argentique pour [8]. De ce fait, le tableau de constantes réalisé dans le cadre de nos travaux n‟est valable qu‟avec le matériel présent actuellement à la salle de radiologie. En définitive, nous retiendrons que les constantes radiographiques varient avec la chaine radiologique.

93


III.1.4. Valorisations des données Nous admettons que les résultats obtenus à l‟issue de nos travaux, vont permettre de rédiger un manuel de procédure de l‟unité de radiologie de l‟EISMV. C‟est un guide pratique pour les manipulateurs et les techniciens de la salle de radiographie. En outre, cet outil permettra de réaliser des clichés de qualité correcte et reproductible. En d‟autres termes, ce guide représente un pré-requis en termes de radioprotection. En effet, les reprises de clichés dues aux ratés exposent les manipulateurs à des doses irradiantes supplémentaires avec les risques sanitaires probables.

III.2. Recommandations de l’étude Au terme de notre étude, nous formulerons certaines suggestions et propositions à l‟endroit des responsables de la clinique de l‟EISMV mais également aux praticiens privés. III.2.1. Aux responsables de la clinique de l’EISMV de Dakar Les résultats obtenus nous permettent d‟énoncer certaines dispositions relatives à l‟utilisation de l‟appareil radiographique. Tout d‟abord, il est important qu‟avant chaque radiographie un formulaire de demande d‟examen en imagerie médicale soit rempli par le docteur vétérinaire clinicien demandeur. C‟est une fiche qui oriente le radiologue sur le type de radiographie à faire. Ensuite, Le négatoscope doit être mis dans la salle de radiologie afin d‟éviter les lumières parasites et garantir une bonne interprétation des radiographies effectuées. Mieux, la salle doit être équipée d‟une radiographie numérique. Il s‟agit d‟un modèle plus performant et dont la qualité des clichés est meilleure avec moins d‟effets néfastes. Enfin, la création d‟unité d‟imagerie médicale doit être effectuée à la clinique pédagogique de l‟EISMV. Son rôle au sein du CHUV nécessite une meilleure visibilité avec un cahier de charge.

94


II-2.2. A l’endroit des vétérinaires privées Il faudra proposer la radiographie avant toute intervention chirurgicale si besoin il y a, informer les propriétaires des animaux sur l‟importance de la radiographie pour la guérison des animaux et référer les cas au niveau de la clinique de l‟EISMV, ce qui permettra ainsi d‟assurer la régularité de la pratique des étudiants. Malgré le développement de nouvelles techniques d‟imagerie médicale comme le scanner, l‟échographie plus adaptée pour explorer les organes profonds (ovaires, reins) et petits (vaisseaux et nerfs), la radiographie reste toujours d‟actualité. En effet, cette technique est la mieux adaptée pour l‟exploration des structures massives comme les os (fractures) et les organes creux (le tube digestif).

95


CONCLUSION GENERALE

96


La radiographie est un domaine de la médecine vétérinaire qui s‟est beaucoup développé depuis la fin du 20ème siècle. Elle occupe, aujourd‟hui, une place prépondérante dans les démarches diagnostiques. C‟est ce qui justifie l‟installation et l‟équipement d‟une salle de radiologie à l‟EISMV. Cependant, une telle installation nécessite de nombreux réglages et de respecter des règles strictes de radioprotection. C‟est dans cette optique que s‟est inscrite cette étude à visée méthodologique qui avait pour objectif de rendre fonctionnelle la salle de radiographie de l‟EISMV par la réalisation du réglage de l‟appareil radiographique à travers l‟établissement d‟un tableau de constantes. Nos travaux se sont déroulés pendant 6 (six) mois, du 1er mars au 30 septembre 2016, avec en prélude une période d‟immersion en milieu hospitalier humain à Dakar (Hôpital Aristide le Dantec) et à Lomé (CHU Campus). Il s‟agissait de maitriser les différentes techniques et méthodes radiologiques notamment dans la prise des clichés radiologiques, les différentes incidences ainsi que le développement des clichés après prise. Au niveau de la clinique de l‟EISMV, au terme de cette phase d‟acquisition, nous avons effectué des radiographies de certaines régions anatomiques (thorax, abdomen, coude, bassin) d‟épaisseur connue avec des constantes prédéfinies chez les carnivores domestiques à savoir le chien et le chat. Selon la qualité de l‟image obtenue, les constantes ont été modifiées jusqu‟à l‟obtention de la “radiographie idéale”. Nous avons ensuite effectué une extrapolation des résultats pour une utilisation à tous les carnivores domestiques qui seront reçus en consultation à la clinique. Des radiographies ont été réalisées sur un chien et un chat après la mesure des épaisseurs des différentes régions anatomiques à radiographier. Nous avons obtenu certaines constantes radiographiques qui ont permis d‟obtenir l‟image „‟radiographique idéale‟‟. En effet, suivant les régions et les espèces animales, nous avons eu :  Au niveau du thorax : (80 kv ; 4mAs) et (60 kv ; 4 mAs) respectivement chez le chien (épaisseur de 15 cm) et le chat (épaisseur de 10 cm)  Au niveau de l‟abdomen : (55 kv ; 10 mAs) et (45 kv ; 10 mAs) respectivement chez le chien (épaisseur de 15 cm) et le chat (épaisseur de 10 cm).  Au niveau des structures osseuses : 97


 Pour le coude : (50 kv ; 10 mAs) chez le chien (épaisseur de 11 cm) et le chat (épaisseur de 5 cm).  Pour l‟articulation coxo-fémorale, (55 kv ; 15 mAs) et (50 kv ; 15 mAs) respectivement chez le chien (épaisseur de 11 cm) et le chat (épaisseur de 5 cm). En substance, ces résultats qui constituent un manuel de procédure, permettra au praticien vétérinaire de la clinique de l‟EISMV, de maitriser les bases du fonctionnement de la radiographie, et d‟adopter une démarche d‟examen standardisé.

98


BIBLIOGRAPHIE

99


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d‟accueil

du

stagiaire

étudiant

manipulateur

en

radiologie

conventionnelle Scanner et IRM, 20 p. 15- FUSELLIER M., JOSSIER R. et LABORDE A. ; 2013 L‟imagerie Médicale du chat et du chien au service du praticien, Ed. ELVESIER MASSON, 1-523 p, 16- JECH B., 1995 Centenaire de la découverte des rayons X, Bulletin de l‟Union des Physiciens, N° 779, Pages consultées : 1887-1908 p 17- JOUANNA H., 2005 Anatomie radiographique des lagomorphes, rongeurs et furets de compagnie : réalisation sur un support informatique d‟une banque d‟images radiographiques, Thèse : Med. Vet : Alfort ; 05 18- KOUAKOU DEASSATH H. B., 2010. Etude rétrospective des cas cliniques de carnivores domestiques vus en consultation médicale a l‟EISMV de Dakar de 2005 à 2010, Thèse : Med. Vet : Dakar ; 10. 101


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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR « Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l‟enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :  d‟avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l‟honneur de la profession vétérinaire ;  d‟observer en toutes circonstances les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune

consiste moins dans le bien que l‟on a, que dans celui que l‟on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m‟ont permis de réaliser ma vocation.

Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »

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THEME : Niveau de référence diagnostic en radiologie à l’EISMV de Dakar : Etude préliminaire RESUME La présente étude est une étude préliminaire, qui porte sur la mise en place d‟un niveau de référence diagnostic en radiologie à l‟EISMV de Dakar. Elle s‟est déroulée tout au long du mois de juillet 2016. Des radiographies de thorax, abdomen, et des structures osseuses (coude et articulation coxo-fémorale) ont été effectuées sur des carnivores domestiques (chien et chat). Il ressort alors de ce travail que certaines constantes radiographiques ont permis d‟obtenir l‟image radiographique « idéale ». Il s‟agit notamment de (80 kv ; 4 mAs) et (60 kv ; 4 mAs) au niveau du thorax respectivement chez le chien (épaisseur de 15 cm) et le chat (épaisseur de 10 cm), de (55 kv ; 10 mAs) et (45 kv ; 10 mAs) au niveau de l‟abdomen respectivement chez le chien (épaisseur de 15 cm) et le chat (épaisseur de 10 cm), de (50 kv ; 10 mAs) au niveau du coude chez le chien (épaisseur de 11 cm) et le chat (épaisseur de 5 cm) ,et, de (55 kv ; 15 mAs) et (50 kv ; 15 mAs) au niveau de l‟articulation coxo-fémorale respectivement au niveau du chien (épaisseur de 15 cm) et du chat (épaisseur de 10 cm). Des recommandations ont été faites sur la base des résultats obtenus afin de standardiser les réglages de l‟appareil radiographique, de renforcer la protection contre les effets néfastes des rayons irradiants, et d‟assurer une régularité de la pratique des étudiants. Mots clé : Référence diagnostic, radiologie, EISMV, Dakar, Dakar.

Auteur : Bitsha-Kitime Dieudoné KABKIA Adresse : Agoè Logopé 13 BP 75 Lomé 13. E-mail : dieudone.kabkia@yahoo.com. Téléphone : 00221 777582603 (Sénégal) / 00228 9077893 (Togo) 108


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