Damitoti YEMPABOU

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR

(E.I.S.M.V) ANNEE 2018

N°05

BRUCELLOSE BOVINE AU SENEGAL : ENQUETE CAP (CONNAISSANCES ATTITUDES ET PRATIQUES) AUPRES DES ELEVEURS ET PREVALENCE DANS LES ELEVAGES LAITIERS A DAKAR ET THIES

THESE Présentée et soutenue publiquement le 21 Février 2018 à 16h devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar Pour obtenir le grade de : DOCTEUR VETERINAIRE (DIPLOME D’ETAT) Par Damitoti YEMPABOU Née le 09 Avril 1987 à Dapaong (TOGO) JURY Présidente

: Madame Sylvie Audrey DIOP NYAFOUNA Maître de conférences agrégé à l’UFR Santé, Université de Thies

Directeur et rapporteur de thèse

: Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur Titulaire à l’EISMV - DAKAR

Membre

: Monsieur Oubri Bassa GBATI Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar

Co-Directeur de Thèse

: Monsieur Ayayi Justin AYIH-AKAKPO Professeur Emérite à l’EISMV-DAKAR

: Docteur Andrée Prisca Ndjoug NDOUR DVM, MSc.


DEDICACES A mon Dieu Tout Puissant. Tu as été toujours près de moi et tu m’as soutenu jusqu’ici. Merci Seigneur. Je dédie ce modeste travail : A mon Père Denis Barsoi YEMPABOU, merci pour le sacrifice que tu as consenti pour nos études. Tu nous as initiés à l’excellence et au sens du travail bien fait. A ma Mère, Jocelyne Yendouban LANLETA. Merci pour le sacrifice que tu as consenti pour nos études. Tu t’es battue seule pour nous jusqu’à maintenant malgré qu’on te disait que les filles n’en valent pas la peine. Je suis fière de ce que tu as fait de moi. Merci pour tout maman. Puisse Dieu te garder encore longtemps afin que tu bénéficies des fruits de ton sacrifice. A mes Sœurs, Diane YEMPABOU, Reine YEMPABOU ; votre soutien, vos prières et votre amour m’ont accompagnée. Que ce travail vous serve d’exemple et vous inspire. Trouvez ici le témoignage de mon affection et de ma reconnaissance. A mon cousin, Joseph PALMANGUE YEMPABOU ; j’ai toujours su compter sur toi depuis la plus petite enfance. Tu m’as toujours protégée et soutenu dans mes combats. Merci pour ton soutien et tes prières. A toute la famille Kane, merci de m’avoir accueilli à Dakar trouvez en ce travail mon estime et ma profonde gratitude. Que l’Eternel nous garde tous. Au Docteur Prisca NDOUR, merci d’avoir accepté avec promptitude d’encadrer ce travail. Votre disponibilité et votre rigueur ont permis la réalisation de ce travail. i


A nos ainés les Docteurs BAGNAN, KOMBATE, TARE, BANGUE, SANNI AKPAKI, PENOUKOU, KOUMAI, KOKOA, AKIBODE… merci de nous avoir accueillis à notre arrivée et pour les conseils. Vous nous avez inspirés. Aux amis chers Dr Idrissa SAVADOGO, Dr Bruno OUABA, Dr Canésius NDAYIKEZA, Gerald NYONSABA. Merci pour vos apports multiformes dans la réalisation de ce travail. A la 44ième promotion, merci pour l’unité, la cohésion et l’esprit de travail qui ont prévalu au cours de notre parcours. A la promotion 2017 du Master épidémiologie, merci pour votre soutien et vos prières. A mes fils de l’EISMV, Basse KABORET et NDA merci pour le soutien. Vous m’avez toujours donné le sourire aux lèvres. Je ne me suis jamais ennuyée en votre présence. Merci pour tout. A mes promotionnaires Togolais ABODI Koffi, DJOBO Yanissou, KABKIA Dieudonné, BEDEKELABOU André ; nous avons fait ce chemin ensemble. Continuons dans l’unité et le soutien mutuel. A nos cadets de l’AEVTD que ce travail vous inspire. A mes sœurs de Dakar : Marie Reine, Ivana vous êtes ma famille. Merci pour tous ces moments passés ensemble. Je vous aime de tout mon cœur. A mes amis du pays : Eméline, Monique, Nathalie, Kougnakou, Anku, Ngbedema, Tchao, Blaise, Lan, Fernando … merci pour tout. A tous mes collègues de l’Ecole Supérieure d’Agronomie. A Monsieur BASILE, merci pour votre soutien et vos précieux conseils. Que Dieu vous bénisse.

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A Monsieur Issa Diakité, merci pour vos conseils et votre grande disponibilité. Que Dieu vous bénisse. A ma très chère patrie, le Togo. A mon pays d’accueil, le Sénégal. A toutes mes connaissances de Dakar et d’ailleurs que je n’ai pas pu citer.

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REMERCIEMENTS Nos sincères remerciements vont :  Au Directeur Général de l’EISMV de Dakar, Professeur Yalacé Yamba KABORET.  Au Pr Ayayi Justin AYIH-AKAKPO, d’avoir dirigé ce travail et de m’avoir soutenu au moment critique. Sincères remerciements pour vos précieux conseils et votre disponibilité si paternelle.  Au Pr. Rianatou BADA ALAMBEDJI, d’avoir accepté de diriger et de rapporter ce travail. Sincères remerciements  Au Docteur Prisca NDOUR, pour avoir encadré ce travail et d’avoir été plus proche de moi comme une grande sœur avec tes conseils et aides inestimables. Sincères remerciements  Mr SENE, pour votre encadrement du travail au laboratoire. Merci pour la disponibilité et la collaboration.  A Khadidiatou DIAGNE, votre aide très précieuse lors de nos manipulations est inestimable. Merci pour la disponibilité et la collaboration.  Aux compatriotes Togolais de la 44ième Promotion.  Aux membres de notre jury.  A tous les enseignants de l’EISMV pour la qualité de l’enseignement.  A tout le personnel de la scolarité.  A l’Association des Etudiants Vétérinaires Togolais de Dakar (AEVTD).  A Mr Theophraste LAFIA.  Au consulat du Togo au Sénégal.  A ma patrie le Togo.  A mon pays d’accueil, le Sénégal. A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. iv


A NOS MAÎTRES ET JUGES A notre Maître et Présidente de jury, Madame Sylvie Audrey DIOP NYAFOUNA Maitre de conférences agrégé à l’UFR Santé, Université de Thiès ; Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse. Votre abord facile et la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à notre sollicitation nous ont beaucoup marqué. Trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. Hommage respectueux.

A notre Maître et rapporteur de thèse, Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur à l’E.I.S.M.V de Dakar ; En acceptant de diriger ce travail, vous nous faites un grand honneur. Votre rigueur scientifique, votre dynamisme et votre disponibilité nous ont marqué. Le temps passé à votre côté tout au long de notre cursus vétérinaire nous a permis de connaître une femme, travailleuse et infatigable. Nous prions Dieu pour qu’il vous garde longtemps. Que ce travail soit le langage de notre profonde gratitude. Hommage respectueux.

A notre Maître et juge de thèse, Monsieur Oubri Bassa GBATI Maitre de conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar. Vous nous faites grand honneur d’accepter de participer à notre jury de thèse, malgré vos multiples occupations. Vos qualités scientifiques et pédagogiques m’ont toujours beaucoup marqué. Soyez rassuré, Professeur, de notre sincère reconnaissance.

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A notre Maître et co-directeur de thèse Monsieur Ayayi Justin AYIH-AKAKPO Professeur Emérite à l’EISMV-DAKAR Vous avez suivi et encadré ce travail avec attention et diligence. Notre séjour près de vous nous a permis de découvrir un maître généreux, simple et exemplaire. Vos qualités humaines et d’homme de science suscitent respect et admiration. Veuillez trouver ici, l’assurance de notre sincère reconnaissance. Hommage respectueux.

A notre Maître et co-directeur de thèse Madame Andrée Prisca Ndjoug NDOUR, DVM, MSc. Vous avez accepté d’encadrer ce travail avec dynamisme. Vous m’avez suivi sans faille tout au long de la réalisation de ce travail. Votre rigueur, votre application, vos qualités humaines et scientifiques m’ont fascinée. La disponibilité et le sens particulier que vous avez voulu donner à ce travail ont beaucoup contribué à la valeur de cette thèse. Trouvez ici l’expression du grand respect que nous avons pour vous. Merci cher Maître, toute notre reconnaissance et hommage respectueux.

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ANSD

: Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

ANSES : Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'Environnement et du travail APHA

: Animal and Plant Health Agency

ASS

: Afrique Sub-Saharienne

CAP

: Connaissances Attitudes et Pratiques

CSE

: Centre de Suivi Ecologique

CRZ

: Centre de Recherche Zootechnique

DNCB

: Dermatose Nodulaire Contagieuse des Bovins

EAT

: Epreuve à l’Antigène Tamponné

ELISA

: Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay

EISMV : Ecole Inter-Etats des sciences et Médecine Vétérinaires FAO

: Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FC

: Fixation du complément

FPA

: Fluorescence Polarisation Assay ou Épreuve de polarisation de la fluorescence

FVR

: Fièvre de la Vallée du Rift

LCR

: Liquide Céphalo-Rachidien

LPS

: Lipopolysaccharide

LNERV : Laboratoire National d'Elevage et de Recherches Vétérinaires

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SAW

: Séro-agglutination de Wright

MIPI

: Microbiologie, Immunologie et Pathologie Infectieuse

OMS

: Organisation Mondiale de la Santé

OIE

: Organisation Mondiale de la Santé Animale

PPCB

: Péripneumonie Contagieuse Bovine

RVC

: Royal Veterinary College

VOBH

: Veterinary Office of Bosnia And Herzegovina

ZELS

: Zoonosis and Emerging Livestock Systems

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I

: Répartition des effectifs de bovin par région ..................................... 6

Tableau II

: Signes cliniques et symptômes de la brucellose bovine ................... 25

Tableau III

: Différentes techniques de diagnostic sérologique ............................ 30

Tableau IV

: Contenu du kit ELISA ...................................................................... 44

Tableau V

: Effectifs moyen par espèce dans les élevages .................................. 49

Tableau VI

: Prévalence de la brucellose dans le lait de mélange dans les régions de Dakar et Thiès. ............................................................................... 53

Tableau VII

: Prévalence de la Brucellose dans le lait individuel dans la région de Dakar et Thiès. .................................................................................... 54

Tableau VIII : Prévalence sérologique de la brucellose dans les régions de Dakar et Thiès.................................................................................................... 56

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LISTE DES FIGURES Figure 1

: Carte du Sénégal ................................................................................. 5

Figure 2

: La race N’Dama.................................................................................. 7

Figure 3

: Zébu Gobra ......................................................................................... 8

Figure 4

: La Race Djakoré ................................................................................. 9

Figure 5

: Zébu Maure......................................................................................... 9

Figure 6

: La race Holstein ................................................................................ 10

Figure 7

: La race Montbéliarde ........................................................................ 11

Figure 8

: La race Jersiaise ................................................................................ 12

Figure 9

: La race Guzérat ................................................................................. 12

Figure 10

: Carte des principaux systèmes de production laitière au Sénégal ... 13

Figure 11

: Modes de transmission de la brucellose à l’homme ......................... 34

Figure 12

: Zone d'étude (Régions de Dakar et Thiès) ....................................... 41

Figure 13

: Echantillons de lait dans les pots stériles…………………………..47

Figure 14

: Réalisation d’une plaque de microtitration de l’ELISA……...........47

Figure 15

: Mélange sérum et Rose Bengale ...................................................... 47

Figure 16

: Plaque de résultat au test du Rose Bengale………………..………47

Figure 17

: Races bovines exploitées dans les élevages ..................................... 50

Figure 18

: Fréquence d’introduction de nouveaux animaux dans l’élevage ..... 51

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION .......................................................................................................... 1 PREMIÈRE PARTIE : .................................................................................................... 3 SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................................... 3 Chapitre I : L’élevage au Sénégal ................................................................................... 4 1.1

Présentation générale de la République du Sénégal .......................................... 4

1.1.1

Situation géographique ............................................................................... 4

1.1.2

Données démographiques ........................................................................... 4

1.1.3

Économie .................................................................................................... 5

1.2

L’élevage bovin au Sénégal .............................................................................. 6 1.2.1.1 Races locales ........................................................................................... 6 1.2.1.2 Races exotiques ..................................................................................... 10

1.2.2

Typologie des systèmes d’élevage ........................................................... 13

1.2.2.1 Systèmes d’élevage ............................................................................... 13 1.2.3

Contraintes de l'élevage ............................................................................ 15

1.2.3.1 Contraintes climatiques ......................................................................... 15 1.2.3.2 Contraintes alimentaires ........................................................................ 16 1.2.3.3 Contraintes sanitaires ............................................................................ 17 Chapitre II : Généralités sur la brucellose .................................................................... 21 2.1

Brucellose Bovine ........................................................................................... 21

2.1.1

Répartition géographique ......................................................................... 21

2.1.2

Importance ................................................................................................ 22

2.1.2.1 Économique ........................................................................................... 22 2.1.2.2 Hygiénique ............................................................................................ 23 2.1.3

Définition et étiologie ............................................................................... 23 xi


2.1.4

Transmission ............................................................................................. 24

2.1.5

Manifestations cliniques et épidémiologiques de la Brucellose Bovine .. 24

2.1.5.1 Manifestations cliniques........................................................................ 24 2.1.5.2 Épidémiologie ....................................................................................... 25 2.1.6

Méthodes de diagnostic ............................................................................ 28

2.1.6.1 Diagnostic épidémio-clinique ............................................................... 28 2.1.6.2 Diagnostic différentiel ........................................................................... 28 2.1.6.3 Diagnostic expérimental........................................................................ 28 2.1.7

Méthodes de surveillance et de lutte ........................................................ 30

2.1.7.1 Prophylaxie sanitaire ............................................................................. 30 2.1.7.2 Prophylaxie médicale ............................................................................ 32 2.2

La brucellose humaine..................................................................................... 33

2.2.1

Importance de la brucellose humaine ....................................................... 33

2.2.2

Aspect épidémiologique de la brucellose humaine .................................. 33

2.2.2.1 Source de contagion et mode de transmission ...................................... 33 2.2.2.2 Symptomatologie .................................................................................. 34 2.2.2.3 Caractéristiques de la brucellose humaine ............................................ 36 2.2.2.4 Diagnostic de la brucellose humaine .................................................... 36 2.2.2.5 Traitement ............................................................................................. 37 2.2.2.6 Prophylaxie ........................................................................................... 38 DEUXIEME PARTIE: Enquête CAP et Prévalence de la Brucellose ........................ 39 Chapitre I : Projet ZELS / contrôle multisectoriel de la brucellose dans les principales zones de production laitière péri-urbaines d’Afrique de l’ouest et du centre ............... 40 I.1- Contexte de l’étude ............................................................................................. 40 I.2-Zone et période d’étude ....................................................................................... 40 I-3.Considérations éthiques ....................................................................................... 41 xii


I-4. Matériel et méthodes ........................................................................................... 42 I.4.1. Matériel ......................................................................................................... 42 I.4.1.1 Matériel animal ........................................................................................ 42 I.4.1.2 Matériel d’enquête ................................................................................... 42 I.4.1.3. Matériel de prélèvement ......................................................................... 42 I.4.1.4 Matériel de laboratoire ............................................................................ 43 I.4.2. Méthodologie de recherche ........................................................................... 44 I.4.2.1.Déroulement de l’enquête ....................................................................... 44 I.4.2.2.Echantillonnage ....................................................................................... 45 I.4.2.3. Réalisation de prélèvement .................................................................... 45 I.4.2.4. Analyse de laboratoire ........................................................................... 46 I.4.2.5. Analyses statistiques .................................................................................. 47 Chapitre II: Résultats et Discussion .............................................................................. 49 II-1.Résultats .............................................................................................................. 49 II-1.1.Caractéristiques des élevages ....................................................................... 49 II-1.2. Connaissances, attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose .......... 50 II-1.2.1 Données recueillies générales ................................................................ 50 II.1.2.2.Evaluation des connaissances sur la brucellose .................................... 52 II-2. Prévalence de la brucellose bovine .................................................................... 52 II-2.1. Prévalence de la brucellose dans le lait. ..................................................... 52 II-2.2.Prévalence sérologique de la brucellose bovine. ......................................... 54 II-3. Discussion .......................................................................................................... 57 II-3.1. Les difficultés rencontrées sur le terrain ..................................................... 57 II.3.2. Matériel et méthodes ................................................................................... 58 II.3.2.1. Prélèvements ......................................................................................... 58

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II.3.2.2.Tests d’analyse au laboratoire ............................................................... 58 II.3.3. Résultats ...................................................................................................... 59 II-3.3.1.Connaissances attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose ..... 59 II-3.3.2. Prévalence de la brucellose bovine ....................................................... 61 II.4. Recommandations .............................................................................................. 63 Les recommandations formulées s’adressent aux autorités en charge et aux acteurs de la santé animale ; aux scientifiques ; aux éleveurs et aux populations. ............ 63 II.4.1. Recommandations en direction des autorités sanitaires et vétérinaires ...... 63 II.4.2. Recommandations aux éleveurs et à la population ..................................... 64 II.4.3. Recommandations aux chercheurs .............................................................. 65 CONCLUSION GENERALE ....................................................................................... 66 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................... 68 ANNEXES .................................................................................................................... 81

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INTRODUCTION

Considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une zoonose majeure, la brucellose est une maladie négligée et cosmopolite (OMS, 2006). C’est une maladie contagieuse des animaux d’élevage due à différentes bactéries appartenant au genre Brucella qui infectent généralement une espèce animale spécifique. Six espèces bactériennes (B. abortus, B.melitensis, B. suis, B. ovis, B. canis, B. neotomae) dont plusieurs biovars ont été incriminés dans l’infection naturelle des espèces animales comme les bovins, les petits ruminants, les porcins, les rongeurs, les carnivores et d’autres mammifères, y compris l’homme (AKAKPO et al., 2009a). Chez les animaux, la maladie se manifeste par des avortements ou par un échec de la reproduction (ROUX, 1979). En Afrique subsaharienne, la brucellose constitue un obstacle sérieux pour l’élevage et l’économie rurale avec de lourdes répercussions sur la santé publique, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire, notamment en matière de production laitière, sur l’ensemble du continent. Par exemple, au Sénégal la production de lait a connu une hausse de 9,1%, passant de 202 003 milliers de litres à 220 421 milliers de litres entre 2012 et 2013. Cette performance est due à l’augmentation simultanée de la production de lait dans les systèmes semiintensifs et intensifs (24,0 %) d’une part et extensifs (4,1%) d’autre part (ANSD, 2013). Cependant, la brucellose bovine est une zoonose majeure qui peut avoir un impact important sur la santé publique, la transmission se faisant généralement par la consommation de lait cru contaminé. En 2009, le nombre de nouveaux cas humains déclarés de brucellose dans le monde a été de l’ordre de 500 000 (CALVET et al., 2010). En Afrique, le gros bétail est élevé selon un mode en mouvement (transhumance, nomadisme) qui ne permet pas d’apprécier à sa juste valeur l’importance de la brucellose. La brucellose est retrouvée en Afrique tropicale partout où on l’a recherchée, tant chez l’homme que chez les animaux avec une incidence variable (AKAKPO et BORNAREL, 1987). De 1


nombreux travaux ont été faits dans ce sens, mais beaucoup se sont limités à l’établissement de prévalences. Ainsi, AKAKPO et al. (2009a) ont obtenu une séroprévalence de 20% chez les bovins, KAMGA-WALADJO et al. (2010), ont obtenu une séroprévalence de 39,5% dans des études portant sur 500 animaux dans les élevages périurbains de Dakar et dans le bassin arachidier. Enfin, les travaux de TIALLA et al. (2013) ont montré que la brucellose est bien présente dans les élevages bovins laitiers en périphérie de Dakar au Sénégal, avec une prévalence réelle évaluée à 36,36% au niveau individuel (bovin) et 96,6% à l’échelle du troupeau. Le manque de contrôle approfondi et le peu d’intérêt accordé à la brucellose bovine au Sénégal justifient le projet ZELS en cours dans neuf pays de l’Afrique dont le Sénégal. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre étude sur la brucellose dans les élevages laitiers périurbains au Sénégal en vue d’évaluer son importance. Ainsi, l’objectif général de cette étude est de mieux connaître la conduite et le statut sanitaire des troupeaux par rapport à la brucellose bovine. Plus spécifiquement, il s’agit d’évaluer la connaissance des éleveurs sur la brucellose chez les animaux et les humains et de déterminer la prévalence de la maladie dans les exploitations laitières de la zone d’étude. Ce document présentant des résultats et conclusions de cette étude est divisé en deux parties : - La première partie est une synthèse bibliographique des connaissances sur l'élevage au Sénégal et la brucellose chez les bovins et chez l'homme; - La seconde partie qui est expérimentale, porte sur le travail que nous avons effectué dans les élevages périurbains laitiers des régions de Dakar et Thiès. Nous présentons

le matériel et la méthodologie

utilisés pour obtenir des résultats qui sont discutés.

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PREMIÈRE PARTIE :

SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE 8

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Chapitre I : L’élevage au Sénégal

1.1 Présentation générale de la République du Sénégal 1.1.1 Situation géographique Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest situé entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21et 17°32 de longitude ouest. Avec une superficie de 196 722 Km2, sa population a été estimée à 13 508 715 habitants en 2013 (ANSD, 2013). Sa pointe ouest est la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. Il est limité au Nord et au Nord-Est par la Mauritanie, à l’Est et au Sud-Est par le Mali, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau et à l’Ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de 700km. Sa capitale Dakar avec une superficie de 550km2 est une presqu’île située à l’extrême Ouest. Le pays possède un relief plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130m d’altitude sauf à la frontière Sud-Est vers la Guinée. Le climat y est de type soudano-sahélien caractérisé par l’alternance d’une saison sèche allant de novembre à mai et, d’une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle décroît du Sud au Nord du pays. Elle passe de 1200mm au Sud à 300mm au Nord, avec des variations d’une année à l’autre. Trois principales zones de pluviométrie correspondant à trois zones climatiques sont ainsi déterminées : une zone forestière au Sud, une zone semi-désertique au Nord et une savane arborée au centre (SÉNÉGAL, 2010). 1.1.2 Données démographiques La population sénégalaise en 2013 était composée de 6 735 421 hommes et 6 773 294 femmes. Au Sénégal, la moyenne d’âge de la population générale est de 22,7 ans et la moitié de la population a moins de 18 ans. L’âge moyen est plus élevé chez les femmes (23,2 ans) que chez les hommes (22,3 ans) (ANSD,2013).

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Le Sénégal est divisé en 14 régions administratives regroupant 45 départements depuis 2008:Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor (figure 1). (ANSD,2013).

Figure 1: Carte du Sénégal Source : CSE /DivaGis, 2017 1.1.3 Économie L’Économie Sénégalaise est progressivement devenue la quatrième de l’Afrique de l’Ouest après le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Ghana (http://www.senegalonline.com/economie-du-senegal/). L'élevage occupe une place appréciable dans l'économie nationale, puisqu'il représente environ 35 % de la valeur ajoutée du

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secteur agricole et qu'il participe pour 7,4 % à la formation du PIB (Produit intérieur Brut) national (SENEGAL, 1997). 1.2 L’élevage bovin au Sénégal En 2010, le cheptel de bovins était estimé à 3313000 têtes (Tableau I) tandis que l’effectif des petits ruminants s’élevait à 6 088 000 d’ovins et 5 186 000 de caprins (Sénégal, 2012b). En plus des races locales, des races importées sont exploitées dans ce pays. Tableau I: Répartition des effectifs de bovin par région

Régions Dakar Kédougou Ziguinchor Kaolack Diourbel Sédhiou Kaffrine Thiès Matam Fatick Saint Louis Louga Kolda Tambacounda TOTAL

Effectif des Bovins 22.048 52.783 103.283 126.533 167.610 172.276 174.154 189.648 190.526 257.601 310.747 414.767 466.489 730.533 3313000

SOURCE : Sénégal, 2012b 1.2.1.1 Races locales Les races locales exploitées au Sénégal sont essentiellement la race N'dama (Bos taurus) et le zébu Gobra (Bos indicus).

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1.2.1.1.1 Taurin N’dama Le taurin N’dama est un animal de petite taille (0,95 à 1,20m au garrot) avec un corps trapu et massif (Figure 2). Le poids vif chez le mâle adulte peut atteindre 330kg tandis que chez les vaches il se situe entre 210 et 280 kg. La race N’Dama au Sénégal est présente sous deux variétés : une de grande taille et l’autre de petite taille. A la naissance, on note un poids moyen de 16kg pour les mâles contre 14kg pour les femelles. Avec un intervalle entre vêlage de 16 mois, la femelle Ndama peut produire 350 à 450litres de lait sur une période allant de 5 à 6 mois. Il s’agit d’une race très rustique et trypanotolérante (ISRA, 1997).

Figure 2: La race N’Dama (Flori et al., 2012) 1.2.1.1.2. Zébu Gobra Nommé zébu peul sénégalais, c’est un animal de grande taille mesurant 1,25 à 1,40 m au garrot (PAJOT, 1985). Les cornes sont en forme de lyre courtes chez la femelle et longues chez le mâle. Leur longueur peut atteindre 70 à 80cm. La bosse est très développée et la robe est généralement blanche ou blanc rayé (Figure 3). La production laitière de la femelle zébu Gobra est comprise entre 7


1,5 et 2 litres de lait par jour et la durée de lactation est comprise entre 5 et 6 mois (PAJOT, 1985). L’intervalle vêlage-vêlage est estimé à 18mois (CISSE, 1992).

Figure 3: Zébu Gobra (Flori et al., 2012) 1.2.1.1.3. Race Djakoré Rencontrée dans le bassin arachidier en compagnie du zébu Gobra et dans la zone de transition entre N'dama et Gobra. Elle est le produit du métissage entre le zébu Gobra dont elle a hérité la taille et le taurin N'dama de qui elle tient sa rusticité et sa trypanotolérance (Figure 4). Le poids vif à l’âge adulte varie entre 300 et 400kg. Sa production laitière est améliorée par rapport à celle de la N'dama (NDOUR, 2003).

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Figure 4: La Race Djakoré (Flori et al., 2012) 1.2.1.1.4. Zébu Maure Le zébu Maure est un animal très résistant qui peut s'abreuver tous les deux jours, il est qualifié de grand marcheur (Figure 5). Il est considéré comme une bonne laitière et produit en élevage extensif 800 à 1000 litres de lait à 4,5 % de matière grasse pendant 8 mois. On le retrouve au Sénégal et tout au long de la frontière avec la Mauritanie et dans la boucle du Niger (TRAORE, 1973).

Figure 5: Zébu Maure (Flori et al., 2012) 9


1.2.1.2 Races exotiques La plupart des races exotiques à hautes performances sont introduites pour améliorer les races locales ou exploitées industriellement. Elles sont importées au Sénégal pour la production laitière et dans une moindre mesure pour la production de viande. 1.2.1.2.1 Holstein La race Holstein est exploitée pour la production de lait. Elle est caractérisée par une robe pie noire avec des taches blanches et noires bien délimitées (Figure 6). Sa taille moyenne est comprise entre 1,50 m et 1,60 m et son poids adulte tourne autour de 675 kg. Le premier vêlage se situe entre le 25ème et 28ème mois. L'intervalle vêlage - vêlage est de 381, 9 ± 1, 4 jours en moyenne. Cette race a un grand succès dans les régions tropicales grâce à ses excellentes performances. Au Sénégal, sa production moyenne est 20 litres de lait par jour (MOUDI, 2004).

Figure 6: La race Holstein (Flori et al., 2012)

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1.2.1.2.2 Montbéliarde La race Montbéliarde est une race bien conformée et sa robe est pie-rouge avec des taches blanches à la tête et aux extrémités (Figure 7). Sa taille au garrot est comprise entre 1,38 m et 1,44 m pour un poids vif de 600-1000 kg. L’âge moyen au premier vêlage est de 30,4 mois avec un intervalle vêlage-vêlage moyen de 12,74 mois (KABERA, 2007).

Figure 7: La race Montbéliarde (Flori et al., 2012) 1.2.1.2.3 Jersiaise La race Jersiaise est originaire de l'île de Jersey dans la manche et est de petit format (1,25 m-1,32 m) avec une robe froment clair à brun foncé (Figure 8). Son poids vif adulte est de 400kg. La tête est toujours plus foncée avec un mufle blanc. Au Sénégal, sa production annuelle a été estimée à 3217 + 77 kg de lait avec un taux de matière grasse de 6,5 à 7 %. L’âge au premier vêlage est de 24 mois avec un intervalle entre vêlages de 12mois en moyenne. (SOW, 1997).

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Figure 8: La race Jersiaise (Flori et al., 2012) 1.2.1.2.4 Guzérat La race Guzérat est une race importée du Brésil et fait partie des races indiennes les plus lourdes avec un poids vif adulte de 415kg. Sa taille au garrot est comprise entre 1,3 et1,5 m. Sa robe varie du gris argent ou gris fer au noir acier. Ses cornes sont en forme de lyre (Figure 9). Les études menées au centre de recherche zootechnique (CRZ) de Dahra (LNERV, 1989) ont démontré une aptitude de production minimale de 201 litres de lait en 133 jours de lactation avec un maximum de 1875 litres en 348 jours.

Figure 9: La race Guzérat (Flori et al., 2012) 12


Ces différentes races sont exploitées dans différents systèmes d’élevage. 1.2.2 Typologie des systèmes d’élevage 1.2.2.1 Systèmes d’élevage La diversité des systèmes d’élevage est entretenue par des situations agroécologiques et des dynamiques très différentes. Selon la disponibilité des ressources fourragères et du type de conduite, trois systèmes de production laitière au Sénégal sont distingués. Il s'agit des systèmes agro-pastoral et pastoral qui sont essentiellement de type extensif et du système péri urbain de Dakar qui est intensif. (Figure 10). Ces systèmes de production sont dominés par un type extensif et les animaux sont exploités par de petits producteurs. Ils sont caractérisés par la non-spécialisation de la production et le bétail joue divers rôles : économique (production de lait, viande, travail) et social (KABERA, 2007).

Figure 10: Carte des principaux systèmes de production laitière au Sénégal Source : CSE /DivaGis, 2017 13


1.2.2.1.1 . Système pastoral Le système pastoral est pratiqué pour 30 % du cheptel bovin national. Il est souvent appelé extensif ou transhumant du fait qu'il exploite des espaces et parcours très vastes. Il se rencontre généralement dans les zones sèches au nord de l’isohyète 400 mm ; une zone sylvopastorale qui correspond au bassin du Ferlo, domaine d’élevage extensif (SARR, 2011). Les ressources végétales limitées (steppes et savanes arbustives) constituent l'apport essentiel de l'alimentation des troupeaux. C'est un élevage de moindre coût. L’alimentation des bovins repose essentiellement sur les ressources naturelles qui subissent de grandes variations saisonnières. Le bétail ne dispose d’un pâturage de qualité que pendant deux à trois mois (saison des pluies). Les éleveurs se déplacent en saison sèche vers les régions du sud du pays plus favorables où les animaux peuvent profiter des résidus de cultures ou des pâturages (BA, DIAO et al. 2003).Selon (SYLL, 1984), les pasteurs qui dépendent uniquement du bétail sont rares. 1.2.2.1.2 Système agropastoral Le Système agropastoral est un système d'intégration entre agriculture, élevage et sous-produits agro-industriels. L'élevage y est sédentaire car les paysans prennent l’habitude de nourrir à l’étable les animaux destinés à la traction du matériel agricole et des charrettes. Ici, le troupeau est la propriété d'agriculteurs ou d'éleveurs traditionnels devenus agriculteurs à cause de l'environnement défavorable. Ce type d'élevage se rencontre dans la vallée du fleuve Sénégal, dans le bassin arachidier et dans le sud du pays. La conduite du troupeau se fait selon un mode intégré. Ce système d'élevage permet de valoriser les sousproduits de l'agriculture (DIOUF, 2012).

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1.2.2.1.3 Système périurbain Le développement des activités périurbaines est lié à une forte urbanisation de la région de Dakar. Il s’agit d’un petit noyau d'entreprises qui s'adonnent à des productions semi-intensives et intensives. Ce système est localisé dans la zone des Niayes et intéresse l'embouche industrielle, la production laitière et l'aviculture. Les éleveurs rencontrent souvent de nombreuses contraintes dans leurs activités d’élevage. (BA, 2001). 1.2.3 Contraintes de l'élevage Les différents types de contraintes rencontrées par les éleveurs sont d’ordre climatique, alimentaire et sanitaire. 1.2.3.1 Contraintes climatiques Le Sénégal est situé en zone tropicale de par sa situation entre le tropique du Cancer et l’Equateur. Il subit des contraintes climatiques majeures. Les grands traits climatiques sont le résultat conjoint de facteurs géographiques et aérologiques. L’année climatique est divisée en deux saisons principales par le critère pluviométrique : saison sèche et saison humide. La saison des pluies (ou hivernage) débute au sud-est du Sénégal au mois de mai avec l’arrivée de la mousson qui envahit progressivement le pays. Les pluies augmentent d’abord lentement, jusqu’au mois d’août où elles culminent. Les températures, en permanence élevées et supérieures à 25°C, sont liées à la latitude tropicale du Sénégal. Mais elles varient dans le temps selon les saisons, notamment avec les pluies qui les abaissent, et, dans l’espace, avec la proximité ou l’éloignement de l’océan (PAUL, 2005). Par ailleurs, d’après PAGOT cité par KOUAMO (2006), les températures tropicales élevées sont de loin une contrainte importante à la production laitière intensive qui est pour la plupart axée sur l’exploitation des races tempérées. Il rapporte que de nombreuses études ont montré que le séjour pendant un temps prolongé à des températures supérieures à 25°C, 15


particulièrement en ambiance humide entraîne une réduction de l’ingestion alimentaire des vaches et, par conséquent, une chute de la production et de la fertilité des animaux. 1.2.3.2 Contraintes alimentaires L’alimentation est l’obstacle majeur au développement de l’élevage au Sénégal. Les pâturages naturels constituent l'essentiel de l'alimentation du cheptel national, notamment du système traditionnel. L'élevage sénégalais est mené en majeure partie sur le mode extensif et reste tributaire des aléas géo-climatiques. Ce qui entraîne par la suite des problèmes de disponibilité en aliments et en eau durant la période de soudure correspondant à la saison sèche. La conséquence directe est la chute de la production (DIOP, 1997). Le facteur alimentaire est l'une des causes les plus fréquentes d’infertilité des vaches en zone tropicale. Ce facteur alimentaire peut être analysé à deux niveaux, à savoir :  la sous-alimentation Une sous-alimentation revêt un caractère endémique en zone tropicale surtout lorsqu'elle est associée à une difficulté d'abreuvement. Cette sous-alimentation est surtout liée à la rareté et la pauvreté des pâturages en saison sèche. Sur le plan hormonal, on observe en saison sèche une pseudo-hypophysectomie fonctionnelle ayant comme conséquence un trouble de la gamétogenèse, voire une mise en veilleuse de l'activité ovarienne. D’après CHICOTEAU (1991), la principale contrainte à la productivité du Zébu est la sous-alimentation. Elle empêche aux animaux d'extérioriser leur potentiel génétique avec comme conséquence une atteinte à la fonction de reproduction.  la suralimentation

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La suralimentation peut être à l'origine d'une infiltration graisseuse au niveau de l'ovaire. Cette suralimentation associée à un syndrome hypo hormonal, retarde considérablement l'involution utérine sans laquelle la vache ne peut à nouveau concevoir. La suralimentation est très rare en milieu tropical surtout en système traditionnel. (NISHIMWE, 2008) 1.2.3.3 Contraintes sanitaires Les problèmes sanitaires intéressent tout d'abord les facteurs pathologiques et l'accès aux intrants sanitaires. La situation zoosanitaire est relativement satisfaisante en ce qui concerne la maîtrise des grandes épizooties. Dans les systèmes d’élevage exploitant les races hautes productrices laitières, beaucoup de problèmes sanitaires se posent. Les parasitoses sanguines, les affections de l’appareil digestif, les problèmes de reproduction, les mammites, les affections néonatales et la dermatose nodulaire contagieuse constituent les pathologies majeures des animaux importés en milieu tropical (DIAO, 1989 ; KEITA, 2005). 1.2.3.3.1 .Situations sanitaires en élevage bovin au Sénégal 1.2.3.3.1.1 Maladies rencontrées au Sénégal En fonction de leur étiologie, les pathologies rencontrées sont classées en : maladies bactériennes, maladies virales et maladies parasitaires.  Les maladies bactériennes  Les maladies bactériennes à transmission directe -La péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) est une maladie infectieuse, contagieuse, affectant les bovins et les buffles domestiques. Due à Mycoplasma mycoides, cette maladie présente une évolution insidieuse. Les porteurs sains jouent un rôle prédominant dans son épidémiologie (NICOLET, 2003). Absente du Sénégal depuis 1976, la PPCB y est réapparue en novembre 2012 à Lounthy, dans la communauté rurale de Bala (Est) où 180 malades et 50 17


mortalités ont été enregistrés. Pour aider le Sénégal à faire face à cette nouvelle menace, la FAO a mis à sa disposition 300.000 doses de vaccinT1/44.  Les maladies d’origine hydro-tellurique - La fièvre charbonneuse ou charbon bactéridien est une maladie infectieuse bactérienne, affectant toutes les espèces mammifères domestiques et sauvages (surtout les herbivores) et de rares espèces d’oiseaux, pour lesquels elle est souvent mortelle. Elle est due à Bacillus anthracis, une bactérie sporulante dont les spores survivent dans le sol pendant des décennies. Dans certaines conditions épidémiologiques, la maladie peut se transmettre à l’homme. Les méthodes de prophylaxie consistent à la destruction des cadavres d’animaux et la désinfection, la décontamination et le traitement des matériels contaminés. Quant à la prophylaxie médicale, on utilise un vaccin vivant à usage vétérinaire (SHLYAKHOV et al., 2003). - Le charbon symptomatique affecte principalement les bovins, les ovins et occasionnellement les porcins et chevaux. Il est dû à des bacilles, principalement Clostridium chauvoei seul ou en association avec C. septicum. C’est une maladie de pâturage, d’apparition saisonnière. Les animaux sont contaminés par ingestion de spores sur les pâturages. Chez les bovins, la maladie affecte principalement les animaux de 4 mois à 3 ans (SHLYAKHOV et al. 2003). - Le botulisme est une grave intoxication, commune à l’homme et à de nombreuses espèces animales. Elle est due à l’ingestion d’aliments imprégnés de toxine ou de spores de Clostridium botulinum. La maladie se caractérise cliniquement par un syndrome neurologique paralytique évoluant rapidement vers la mort. La symptomatologie générale est dominée par trois grands types de manifestations: les manifestations paralytiques, sécrétoires et oculaires (AKAKPO, 2003). La prophylaxie médicale repose principalement sur l’utilisation d’une anatoxine botulinique spécifique (AKAKPO, 2003).

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 Les maladies virales Parmi les nombreuses maladies virales recensées, on décrira ici seulement les maladies à forte importance socio-économique :  Maladies virales à transmission vectorielle -La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une maladie virale transmise par des moustiques et affectant principalement les ruminants. C’est une zoonose majeure. Cette maladie est à l’ origine d’avortements chez les femelles gestantes et une forte mortalité chez les jeunes animaux. - Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine (DNCB) Selon MIME en 2008, la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) a occasionné 264 pertes sur environ 5.500 sujets touchés dans la région de SaintLouis. La DNCB est caractérisée par l’apparition brutale de nodules sur la peau et les muqueuses internes. Elle s’accompagne d’une forte fièvre, de lymphangites et d’adénites. Les modes de transmission de la dermatose nodulaire ne sont pas connus avec certitude.  Les maladies parasitaires  Les helminthoses : Un inventaire des helminthes parasites des bovins au Sénégal témoigne de la grande diversité des espèces rencontrées (KABORET, 2016). Parmi elles, les strongyloses digestives sont les plus répandues. Les helminthes se traduisent par des troubles gastro-entériques avec une diarrhée persistante conduisant à un état d’anémie et de maigreur extrême. La schistosomose se rencontre classiquement dans deux grandes zones : au Nord, la région de Saint-Louis ; à l’Est et au Sud-Est les régions de Tambacounda et Kolda (KABORET, 2016). 

Les protozooses :

- La trypanosomose est une maladie parasitaire provoquée par des protozoaires appartenant au genre Trypanosoma, qui se multiplient dans le plasma sanguin, la lymphe et divers organes des mammifères. Les animaux infectés pendant la 19


saison sèche pourront surmonter leur infection au cours de la saison des pluies grâce à une alimentation plus abondante. - Parmi les babésioses animales, les babésioses bovines sont celles qui ont les plus grandes conséquences économiques. Chez les bovins, ces protozoaires ont un vecteur commun : la tique Boophilus microplus, mais d’autres espèces de tiques sont aussi incriminées dans la transmission. La prophylaxie médicale au Sénégal est essentiellement à base de diminazène et d’imidocarbe) (FIGUEROA et CAMUS, 2003). Après avoir présenté sommairement l’élevage au Sénégal, nous abordons dans ce chapitre, les généralités sur la brucellose bovine et humaine.

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Chapitre II : Généralités sur la brucellose

2.1 Brucellose Bovine 2.1.1 Répartition géographique La brucellose est une anthropozoonose cosmopolite dont la plus ancienne description chez l’homme remonterait à l’époque d’Hippocrate (460–377 avant notre ère) (FERNANDO et al., 2003). En Afrique subsaharienne (ASS), la brucellose représente un sujet de préoccupation pour les responsables sanitaires et de l’élevage (YOUNG, 1995 ; OMS, 1997 ; OMS, 2004b). La première observation chez l’homme a été faite par BOURRET (1910), à Saint Louis au Sénégal ; par la suite, la maladie humaine a été identifiée un peu partout sur le continent africain (MERLE, 1953). En 1955, la maladie a été mise en évidence chez des bovins au Tchad (SACQUET, 1955). En 1957, un rapport d’activité faisait état de la brucellose chez les bovins au Niger en signalant de nombreux avortements au sein des troupeaux laitiers (AKAKPO, 1987). Mais, il a fallu attendre 1970 pour que les premières études sérologiques soient réalisées dans le but d’évaluer la prévalence de la maladie chez les animaux en Afrique de l’Ouest (GIDEL et al., 1974). Depuis, la maladie a été diagnostiquée avec une incidence variable dans beaucoup de parties du sous-continent, tant chez l’homme que chez les animaux (MANGEN et al., 2002 ; MCDERMOTT et ARIMI, 2002 ;SMITS et CUTLER, 2004 ; GODFROID et al., 2013). En effet, au Bénin une prévalence de 10,40% est obtenue par AKAKPO et al.,en 1987 ; Burkina Faso une prévalence de 7,40% (AKAKPO et al., 1987) ; Côte d’ivoire une prévalence de 28,3% ( CAMUS, 2003). Cependant, très peu est connu à propos de la prévalence réelle de la maladie en ASS en raison du fait que les données sur la sensibilité et la spécificité exactes des tests de diagnostic sont rares (MANGEN et al., 2002 ; SAEGERMAN et al., 2004 ; PAPPAS et al.,2006 ; SANOGO et al., 2008 ; 2012).

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L’analyse des revues de synthèse ainsi que d’un bon nombre d’études originales consacrées à la brucellose montrent que la plupart des travaux effectués, jusqu’à ce jour en ASS, avaient pour but de chercher ou de confirmer l’existence de la maladie dans les territoires nationaux et/ou d’identifier l’agent infectieux en cause (THIMM et WUNDT, 1976 ; DOMENECH et al., 1983 ; AKAKPO et al., 1986 ; TOUNKARA et al., 1994 ; MANGEN et al., 2002 ; MCDERMOTT et ARIMI, 2002 ;TRAORE et al., 2004 ; OCHOLI et al., 2004 ; THYS et al., 2005 ; SHEY-NJILA et al., 2005 ; OMS, 2007 ; MARCOTTY et al., 2009 ; DEAN et al., 2012 ;GODFROID et al., 2013). Cependant, dans bon nombre de cas, la non-représentativité statistique des échantillons analysés, l’insuffisance de précision quant aux caractéristiques de la zone ou de la strate d’étude, la faible connaissance des liens de cause à effet ainsi que les interactions pouvant exister entre les différents systèmes de production animale rendent difficile la comparaison des résultats entre les études/enquêtes (MANGEN et al., 2002 ; MARCOTTY et al., 2009 ; DEAN et al., 2012). Ceci expliquerait en partie la difficulté de dresser un état des lieux complet concernant la répartition géographique de la brucellose et l’impact socio-économique dans cette partie du monde et la difficulté de réaliser une revue systématique sur le sujet. 2.1.2 Importance 2.1.2.1 Économique L’importance économique de la brucellose animale est surtout ressentie dans les pays où le système d’élevage intensif est dominant, car la maladie entraîne non seulement des pertes de production (avortement, mortinatalité, stérilité, allongement de l’intervalle entre les vêlages, baisse de la production lactée, etc.), mais constitue aussi une entrave aux échanges commerciaux. L’importance économique de la brucellose est mal perçue dans les différents pays. L’avortement semble occuper la première place des effets négatifs de la maladie sur le cheptel, suivie de la mortinatalité, de l’infertilité, de la baisse de la 22


production laitière puis de l’allongement de l’intervalle entre les vêlages (AKAKPO et al., 2009a). 2.1.2.2 Hygiénique Sur le plan hygiénique, la brucellose est une zoonose majeure. Par la fréquence et la gravité des cas humains contractés à partir de l’animal et des productions, on reconnaît deux populations à très haut risque : les bergers et leur famille d’une part, les ouvriers des abattoirs et les vétérinaires d’autre part. C’est la raison pour laquelle, elle est considérée comme une maladie professionnelle et une zoonose accidentelle. Ainsi, elle fait partie des maladies réputées contagieuses mentionnées sur la liste des vices rédhibitoires et sur la liste des maladies prioritaires de l’OIE. En 2009, le nombre de nouveaux cas humains déclarés de brucellose dans le monde était de l’ordre de 500 000 (CALVET et al., 2010). 2.1.3 Définition et étiologie La brucellose est une maladie infectieuse, contagieuse, commune à de nombreuses espèces animales et à l’homme. Elle est due à des bactéries appartenant au genre Brucella. Six espèces (B. abortus, B. melitensis, B. suis, B. ovis, B. canis, B. neotomae) au sein desquelles il existe plusieurs biovars sont incriminées dans l’infection naturelle de plusieurs espèces animales comme les bovins, les petits ruminants, les porcins, les rongeurs, les carnivores et d’autres mammifères, y compris l’homme (AKAPKO et al, 2009). La bactérie responsable de la maladie chez les bovins est généralement Brucella abortus, qui possède neuf biovars différents. Lorsque le bétail est gardé en étroite association avec les petits ruminants, des cas de brucellose bovine à Brucella melitensis peuvent apparaître. Enfin, de très rares cas, impliquent Brucella suis, qui peut entraîner une infection des glandes mammaires, mais elle ne semble pas être responsable d’avortements. Ces bactéries appartiennent 23

au groupe des


Gram négatif et sont intracellulaires facultatives. Ce sont des petits coccobacilles de 0,6 à 1,5 micromètre de long sur 0,5 à 0,8mm de large. Elles sont non sporulées, sans flagelles ni pili, et aérobies stricts. Elles se retrouvent généralement isolées, ou moins fréquemment par paires ou petits groupes. Brucella abortus, Brucella melitensis et Brucella suis ont des caractéristiques antigéniques communes, présentant toutes trois des colonies de types « smooth » grâce aux lipopolysaccharides (LPS) de leur paroi, également responsables du développement des anticorps détectés chez l’hôte. Les colonies sont rondes, translucides, lisses, convexes, et à contours nets. La morphologie des Brucella est assez constante, excepté dans les vieilles cultures où des formes pléomorphiques peuvent apparaître. Parfois, des colonies « rough » (rugueuses et opaques) se développent, suite à une mutation spontanée provoquant une absence de LPS (SIBILLE, 2006). 2.1.4 Transmission La contamination des bovins se fait par la consommation d’aliments ou d’herbe contaminés, par l’inhalation d’aérosols contenant des bactéries surtout en période sèche, par le contact direct avec les organismes à travers une plaie ouverte ou la conjonctive, ou à partir de l’environnement ou des excrétions animales (CORBEL, 2006). La voie orale est la plus probable, car les bovins ont tendance à lécher des fœtus avortés ou des lochies. Le veau s’infecte avec le colostrum ou le lait d’une mère infectée. Les mâles infectés sont également susceptibles de disséminer le germe à travers leur sperme (GARIN-BASTUJI et al., 1998 ; CORBEL, 2006 ; OLSEN et TATUM, 2010). 2.1.5 Manifestations cliniques et épidémiologiques de la Brucellose Bovine 2.1.5.1 Manifestations cliniques La maladie est souvent inapparente, mais donne lieu à des atteintes de l’appareil génital avec avortement chez les femelles et lésions testiculaires chez les mâles. 24


Les signes cliniques et les symptômes sont nombreux et non pathognomoniques. Le tableau II résume les signes cliniques et symptômes de la brucellose bovine.

Tableau II : Signes cliniques et symptômes de la brucellose bovine Signes cliniques et symptômes de la brucellose bovine Sexe Génisse/vache

Taureau

 Placentite nécrotique  Endométrite ulcéreuse  Avortement durant le dernier trimestre de la gestation  Rétention placentaire  Métrites  Baisse de la production laitière  Les nouveau-nés sont faibles et souvent non viables Épididymite, vésiculite séminale, orchite et abcès testiculaires parfois observés chez les taureaux

 Infertilité  Hygromas (certains pays tropicaux)  Abcès des articulations (jointures) des carpes  Perte de poids  Baisse de productivité  Boiterie  Arthrites Sources : (XAVIER et al., 2009 ; ACHA et SZYFRES, 2003 ; FAO/WHO, Mâle & Femelle

2006 ; BANKOLE et al., 2010 ; BOUKARY et al., 2013)

2.1.5.2 Épidémiologie 2.1.5.2.1 Épidémiologie analytique  Sources de contagion Les sources de contagion sont toujours des animaux malades surtout pendant l’agnelage ou le vêlage, qui contamine directement un animal sain ou excrète une grande quantité de brucelles dans le milieu extérieur. Les mâles jouent un rôle important dans la dissémination et la persistance de l’infection, car ils sont

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souvent porteurs. La persistance du germe dans l’environnement joue aussi un rôle important (OIE, 2008).  Matières virulentes Le sang, les muscles, et les organes des animaux infectés renferment le germe pendant les phases aiguës de la maladie. D’après HEBANO (2013), la contagiosité est maximale durant la période de reproduction, la phase la plus dangereuse étant la vidange de l’utérus. Les matières virulentes les plus importantes sont le contenu de l’utérus gravide expulsé pendant l’avortement ou la mise bas. Les sécrétions vaginales et l’urine peuvent également être virulentes. Les brucelles sont sensibles à la pasteurisation, mais elles peuvent résister plusieurs semaines à plusieurs mois dans les matières virulentes et le milieu extérieur tels les pâturages, les points d’eau, le lisier, etc. (DUFOUR, 2009).  Modes de transmission Les modes de transmission de la maladie entre animaux sont nombreux. La transmission peut être verticale, cela a lieu in utero ou lors du passage dans la filière pelvienne. Chez les jeunes, l’infection disparaît généralement sauf dans 510 % des cas. Les signes cliniques n’apparaîtront que chez les jeunes femelles infectées lors de leur première gestation ou plus tard. La transmission peut être aussi horizontale, directe par contacts lors de cohabitation, ou par ingestion (de l’eau, de nourriture, de colostrum ou de lait contaminé) ou encore par voie vénérienne, lorsque les mâles excrètent des bactéries dans leur sperme ou indirecte par l’intermédiaire des locaux, pâturages, aliments, eaux et matériels ou par léchage de placentas, avortons ou appareils génitaux (ATTIEH, 2007). La pénétration de la bactérie se fait donc par voie cutanée, conjonctivale, respiratoire, digestive ou vénérienne (LEFEVRE et al., 2003).

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 Sensibilité et réceptivité La gestation est un facteur important de sensibilité. Une vache adulte contaminée hors gestation développera dans plus de 50% des cas, seulement une infection de courte durée spontanément curable. De plus, l’âge est un facteur de sensibilité. La période de sensibilité maximale est atteinte après le développement complet des organes génitaux (maladie des animaux pubères). Les bovins pubères peuvent rester infectés pendant toute leur vie (AKAKPO et al, 1987). 2.1.5.2.2 Épidémiologie synthétique Les causes qui sont les plus fréquentes de la contamination d'un cheptel indemne : l'introduction d'un bovin infecté inapparent et les "contaminations de voisinage" (animaux et milieu contaminé). La contamination de l’environnement (locaux d’élevage, pâturages…) et la conservation de jeunes femelles nées de mère infectée (5 à 10 % hébergent des brucelles) est aussi à l'origine d'une résurgence de la maladie dans les cheptels assainis. D'autres espèces sont parfois aussi incriminées (ovins et caprins en particulier) (DELAFOSSE et al, 2002). Une fois introduite dans un cheptel, l'infection peut s'étendre à la majorité des animaux notamment en période de mise-bas et la maladie peut s'exprimer sous des visages très variés : avortements en série affectant soudainement une large fraction du cheptel ("avortement épizootique") ou propagation progressive à la majorité des animaux, associée ou non à des avortements, révélée par des contrôles sérologiques. La maladie devient enzootique, matérialisée par des avortements sporadiques et des rétentions placentaires. Il semble que l’intensification de l’élevage soit un facteur favorisant l’extension de la maladie. L’existence d’un réservoir dans la faune sauvage est difficile à évaluer. Cependant, la bactérie a été isolée chez le buffle en Afrique du sud (CORBEL, 2006).

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2.1.6 Méthodes de diagnostic 2.1.6.1 Diagnostic épidémio-clinique Le diagnostic clinique est toujours difficile et insuffisant. D’un point de vue général, les signes majeurs suspectés en cas de brucellose sont l'avortement isolé ou en série ("avortement épizootique") et chez le mâle, l'orchite et/ou l'épididymite. Les autres éléments de suspicion sont la mort d'un veau avec symptômes d'anoxie dans les 48 heures suivant la mise bas, la fréquence anormale des rétentions placentaires et l’hygroma. Il est difficile à réaliser, car les symptômes de la brucellose sont tardifs et peu spécifiques (AKAKPO et BONAREL, 1987). En effet, après une longue période asymptomatique, la maladie est subclinique chez la plupart des animaux. Le diagnostic de laboratoire est donc toujours nécessaire (FENSTERBANK R., 1986). 2.1.6.2 Diagnostic différentiel La diversité des formes cliniques fait que la différenciation doit être faite avec certaines maladies, notamment celles qui sont associées à des avortements chez les femelles gestantes : la fièvre Q, la néosporose, les avortements à la BVD (Diarrhée Virale Bovine). 2.1.6.3 Diagnostic expérimental Les prélèvements qui sont habituellement effectués concernent le sang pris sur l'animal vivant dans les élevages et à l'abattoir, les calottes placentaires, le liquide utérin, l’avorton, du lait de mélange et le liquide des hygromas. Parfois aussi du colostrum, du sperme, des sécrétions vaginales ou du tissu et des nœuds lymphatiques peuvent être utilisés (TOUNKARA et al., 1994). Le dépistage est possible à partir de sang sur tube sec ou de lait de mélange récolté dans le tank (SIBILLE, 2006).

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2.1.6.3.1 Diagnostic bactériologique Le diagnostic est réalisé par examen microscopique, par coloration ou par culture en milieux sélectifs pour une identification du genre et d’espèce. Les échantillons les plus adéquats pour ce diagnostic sont la décharge vaginale, le poumon, le foie et le contenu abomasal du fœtus, le colostrum, l'avorton et le placenta. Ces éléments et tissus contiennent une très grande quantité de brucelles chez les animaux infectés. Cette recherche a l'avantage de donner la preuve directe de la maladie en cas d'isolement (ZOWGHI, 1984). Les méthodes de coloration ont une faible sensibilité sur le lait ou les produits laitiers à cause de la faible quantité de brucelles présentes. 2.1.6.3.2 Diagnostic sérologique Les prélèvements intéressent le sang pris sur l'animal vivant dans les élevages ou aux abattoirs et le lait. Le dépistage met en évidence les anticorps, qui sont ceux dirigés contre les épitopes du LPS. La vaccination peut être responsable de la formation d'anticorps de mêmes classes. L'épreuve sérologique idéale doit établir un diagnostic précoce, identifier les infectés chroniques et différencier les anticorps de vaccination de ceux d'infection (SERRA et VIÑAS, 2004). Le tableau III récapitule, les différents tests sérologiques de la brucellose bovine ainsi que leurs sensibilités et spécificités.

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Tableau III: Différentes techniques de diagnostic sérologique Test

Sensibilité

Epreuve à +++ l’Antigène Selon l’ Tamponné ou Rose épidémiologie Bengale

Spécificité

+++

Immuno Globiline détecté IgM

Cout

Faisabilité

Faible

Facile : Peut se faire sur le terrain

IgG1 IgG2

+ ++

IgG

Faible

+

Ig2

Faible

Assez facile : Mais selon la taille du troupeau Facile

++ +++

++++

Élevé

Compliqué

++++

+++

IgG1 IgG2 IgG1 IgG2

Élevé

Difficile

Elisa de Compétition

+++

++++

IgG1 IgG2

Élevé

Difficile

Epreuve de polarisation de la fluorence

+++

++++

Moyen

Facile, faisable sur le terrain, mais nécessite matériel spécifique

+++ Ring Test Séro-agglutination de Wright Fixation du Complément Elisa indirecte

Sources : NIELSEN, 2002 ; LEFEVRE et al., 2003 ; ACHA et al., 2005 2.1.7 Méthodes de surveillance et de lutte Le traitement est à éviter en raison de son coût onéreux, des risques d’apparition de résistance et de l’absence de garantie de blanchiment de l’animal traité. 2.1.7.1 Prophylaxie sanitaire La prophylaxie sanitaire se base sur les mesures offensives et défensives. Elle consiste en l’assainissement des cheptels infectés et une protection des cheptels indemnes (RICHEY et HARREL, 1997).  Mesures offensives Les mesures offensives sont un ensemble de mesures visant l’assainissement des exploitations infectées en appliquant l’isolement et l’abattage de tous les 30


animaux présentant des signes de suspicion surtout les femelles ayant avorté et confirmées brucelliques, et tous les sujets porteurs d’hygroma. L’éradication de la brucellose doit tenir compte de plusieurs notions épidémiologiques essentielles comme la persistance possible de l’infection durant toute la vie du sujet brucellique, la réinfection possible des cheptels par l’intermédiaire de femelles nées de mères infectées, le rôle d’autres espèces dans le maintien de l’infection par un contrôle de toutes les espèces réceptives dans un élevage infecté telles, les chiens ou les chats, le rôle de la transmission vénérienne d’où le recours à l’insémination artificielle, la transmission plus élevée lors de mise bas ou avortement. Pour cela, il faut imposer un dépistage répétitif des animaux infectés (malades et infectés inapparents), leur isolement et leur élimination rapide vers la boucherie ; soustraire les jeunes femelles issues d’une mère infectée ; éliminer toute espèce connue brucellique ; détruire les placentas et autres matières virulentes ; désinfecter les locaux et matériels souillés ; traiter les fumiers.... Les pâturages contaminés doivent être, en outre, considérés dangereux pendant au moins deux mois.  Mesures défensives Ces mesures sont indispensables pour les pays indemnes. Au niveau international, ces mesures défensives s’appliquent aux frontières d’États et dans les transactions commerciales intéressant l’élevage et ses productions (RAHAL et al., 2009). L’application de ces mesures exige la non-introduction d’animaux en provenance de cheptels ne présentant pas de garanties sanitaires, le maintien du cheptel à l’abri de contaminations de voisinage, l’hygiène de la reproduction, l’isolement des parturientes, la destruction des placentas et la désinfection périodique des locaux. Il faut aussi faire un contrôle régulier des cheptels afin de dépister précocement les premiers cas de brucellose. 31


2.1.7.2 Prophylaxie médicale La prophylaxie médicale de la brucellose repose exclusivement sur l’utilisation des vaccins (VALETTE, 1987). La vaccination est destinée aux bovins, ovins et caprins, car on ne dispose pas suffisamment d’informations sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins chez les autres catégories d’animaux (FENSTERBANK, 1986). Elle est recommandée par l’OIE pour le contrôle de la brucellose dans les zones où la prévalence de l’enzootie est élevée. Pour éviter de gêner le diagnostic, il est demandé de limiter la vaccination aux jeunes animaux (veaux de 4 à 8 mois). Deux types des vaccins existent actuellement contre la brucellose bovine : le vaccin B19 et le vaccin RB51 (GANIERE et al., 2009). Le vaccin B19 est le vaccin largement utilisé à travers le monde. C’est un vaccin à germe vivant fabriqué à partir de la souche B19 de biotype 1 de Brucella abortus. Ce vaccin est sans danger pour la plupart des animaux s’il est administré aux veaux entre 4 et 8 mois. Il est utilisé par instillation oculaire chez les veaux et induit une protection à vie avec une séroconversion à l’âge adulte. Chez les adultes, il faudra utiliser des doses réduites. La protection contre Brucella melitensis est peu évidente. La réversion vers la virulence est très rare. Le vaccin RB51 (germe vivant) est devenu le vaccin officiel pour le contrôle de la brucellose bovine dans plusieurs pays infectés. Chaque pays utilise cependant des protocoles de vaccination différents. Ce vaccin induit des placentites sévères et des infections du placenta chez la plupart des animaux et une excrétion de bactéries dans le lait chez une part importante de la population vaccinée. Son inoculation à des femelles gravides peut également provoquer des avortements. Son utilisation à dose réduite permet de supprimer ces problèmes, mais n’est alors efficace que chez des animaux adultes. Après avoir décrit la brucellose bovine, nous allons aborder la brucellose humaine.

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2.2 La brucellose humaine 2.2.1 Importance de la brucellose humaine L’incidence de la brucellose humaine est estimée par l’OMS au niveau mondial à 500 000 nouveaux cas par an (OMS, 2004). 2.2.2 Aspect épidémiologique de la brucellose humaine 2.2.2.1 Source de contagion et mode de transmission La brucellose est transmise à l’homme par contact direct avec le bétail, en particulier le contact avec les fluides et les tissus expulsés lors de la mise bas ou l’ingestion de lait ou de produits laitiers non pasteurisés. L’infection à B. melitensis est plus contagieuse pour l’Homme que l’infection à B. abortus. La brucellose ne se transmet pas de l’homme aux animaux d’élevage. L’élimination de la maladie chez l’homme n’est donc possible que grâce à des interventions qui ciblent les réservoirs animaux (GODFROID et al., 2003 ; SAEGERMAN et al., 2010). En effet, la transmission de l’animal à l’homme peut se faire par voie alimentaire ou contact direct avec l’animal infecté et ses produits (sécrétions génitales, organes infectés, fumier). Les brucelles qui peuvent infecter l’homme se retrouvent chez les bovins, ovins, caprins et porcins domestiques (figure 11). Les personnes les plus exposées à l’infection sont celles en contact direct avec des animaux infectés : les éleveurs, les vétérinaires, les inséminateurs, les personnels d’abattoir ou d’équarrissage. Concernant la contamination par voie alimentaire, les principaux aliments responsables de brucellose humaine sont le lait cru et les produits à base de lait cru (fromage peu affiné, beurre, crème glacée), les abats (foie, rate) contaminés et insuffisamment cuits, les fruits et légumes cultivés sur des sols traités par du fumier contaminé (ANSES, 2016).

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Figure 11 : Modes de transmission de la brucellose à l’homme Source : VOBH, 2015 2.2.2.2 Symptomatologie (Janbon F., 2000 / Maurin M., 2005) La brucellose humaine est une maladie systémique multiple avec un large spectre de symptômes non spécifiques pouvant apparaître insidieusement ou brusquement. Elle évolue en plusieurs formes : 2.2.2.2.1 Les formes symptomatiques : Formes inapparentes Elles représentent 90% des contaminations ;

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Formes atténuées Elles sont pauci symptomatiques et réalisent un tableau clinique pseudo-grippal. Le diagnostic est envisagé si les conditions épidémiologiques attirent l’attention. Formes typhoïdiques. Elles se rencontrent dans le cas d’une contamination digestive et l’aspect clinique se présente sous forme d’une fièvre en plateau avec ballonnement abdominal et des pouls dissociés. Formes graves Elles comportent une atteinte polyviscérale en particulier une : - atteinte hépatique en forme d’hépatite nécrotique ; - atteinte rénale apparaissant sous forme d’insuffisance rénale ; - atteinte cardiaque en forme d’endocardite souvent mutilante. 2.2.2.2.2 Les formes évolutives : On distingue : Brucellose focalisée secondaire post septicémique Elle succède à la période aiguë ou révélatrice de l’affection et dure quelque mois. Elle est marquée par l’existence d’un ou de plusieurs foyers secondaires. Toutes les localisations sont possibles, mais les atteintes ostéoarticulaires (les plus fréquentes et représentent 75 % des brucelloses focalisées), neurologiques, hépatospléniques et génitales sont les plus habituelles. Brucellose chronique Cette phase tardive de la brucellose peut succéder à une phase aiguë symptomatique datant parfois de plusieurs années, ou être révélatrice d’une contamination ancienne passée inaperçue.

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2.2.2.2.3 Formes selon le terrain Chez la femme enceinte et chez l’enfant Chez la femme enceinte, la brucellose sous sa forme aiguë peut provoquer un avortement ou un accouchement prématuré. Elle peut également se révéler sous la forme d’une atteinte articulaire. La phase aiguë septicémique comporte surtout le risque de transmission maternofoetale. Ainsi chez l’enfant l’apparition résulte surtout de la contamination lactée. Les manifestations articulaires sont dominantes et évoluent favorablement sous traitement. 2.2.2.3 Caractéristiques de la brucellose humaine Les cas de brucellose humaine ont été attribués à 4 des 6 espèces appartenant au genre Brucella rencontrées chez les mammifères terrestres. B. melitensis et B. suis notamment les biovars 1 et 3 sont les espèces les plus virulentes suivies de B. abortus et B. canis. Brucella ovis n’a pas été rapporté comme pathogène pour l’homme (BREW et al., 1999 ; ACHA et SZYFRES, 2005 ; OMS, 2006 ; OIE, 2009 ; SAEGERMAN et al., 2010). La prévalence de la brucellose humaine est variable d’un pays à l’autre et dans le même pays, des différences sont observées d’une région à l’autre. TIALLA et al. (2014), citant d’autres auteurs, font cas d’une prévalence de 2% au Tchad, 2,6% en Éthiopie, 3% en Égypte et 6% en Tanzanie (SCHELLING et al., 2004; AFIFI et al., 2005; KUNDA et al., 2007; ANIMUT et al., 2009). Au Bénin, AUDURIER et al. (1987) font état de zéro cas chez les donneurs de sang en général contre 17% dans les populations à risque. Enfin, DAO et al. (2009) au Mali, trouvent une séroprévalence de B. abortus de 49% dans une population en contact, avec les animaux et consommant du lait cru non pasteurisé. 2.2.2.4 Diagnostic de la brucellose humaine Chez l’homme, la première relation est faite par BOURRET (1910) à SaintLouis- au Sénégal. Au début, le diagnostic a reposé sur des éléments cliniques : 36


fièvre, sudation nocturne associée à la fièvre, douleurs (myalgie, arthralgie, névralgie, splénomégalie, asthénie). Le diagnostic de la brucellose humaine est d’autant plus difficile que les signes sont nombreux et non pathognomoniques. Il est soit direct (par hémoculture ou par culture de prélèvement dans les ganglions lymphatiques ou la moelle osseuse, du liquide céphalo-rachidien (LCR), du liquide de ponction articulaire) ou indirect avec des tests comme la Séroagglutination de Wright (SAW), l’épreuve à l’antigène tamponné ou test au Rose Bengale, l’ELISA, la réaction de fixation du complément, l’immunofluorescence indirecte, l’intradermoréaction à la mélitine. 2.2.2.5 Traitement Les antibiotiques sont utilisés pour traiter la brucellose. Il est important de mettre en place un traitement rapide pour éviter une infection chronique. Comme brucella est une bactérie intracellulaire, il faut utiliser des antibiotiques à la fois actifs sur la bactérie et pénétrant dans les cellules comme : La Doxycycline, la Gentamicine, la Streptomycine, La Rifampicine. Il est conseillé d’associer deux antibiotiques en fonction de la phase d’évolution de la maladie (Pappas G. et al., 2005). - Brucellose aiguë septicémique :  Doxycycline durant 6 semaines + gentamicine pendant 7- 10 jours ;  Doxycycline durant 6 semaines + streptomycine pendant 21 jours ;  Doxycycline + rifampicine durant 6 semaines. - Brucellose focalisée secondaire :  Doxycycline + aminosides pendant 2 à 4 mois. - Brucellose chronique Le traitement de la forme chronique est difficile. 37


2.2.2.6 Prophylaxie La prévention de cette maladie est basée sur des règles d’hygiène et de sécurité :  port de gants et de masque pour les professionnels en contact avec des produits biologiques potentiellement infectés ;  lavage des mains ;  hygiène des étables ;  consommation de produits laitiers pasteurisés ;  éviter la consommation de crudités en région endémique ; Il existe un vaccin préventif humain à base de germes tués qui n'est plus commercialisé depuis 1992 et un vaccin vivant atténué chez les animaux (sa virulence relative ne permettait pas de l'employer chez l'homme) La déclaration des cas humains de brucellose permet d’apprécier l’impact des programmes de contrôle de la brucellose animale.

Après avoir délimité le travail dans l’espace et dans le temps, cette deuxième partie est consacrée à l’étude expérimentale qui nous permettra d’évaluer la séroprévalence de la brucellose bovine dans les élevages et les connaissances des éleveurs sur cette zoonose au Sénégal. Elle comporte : matériel et méthodes, résultats-discussion, recommandations et enfin une conclusion.

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DEUXIEME PARTIE:

Enquête CAP et Prévalence de la Brucellose

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12

Chapitre I : Projet ZELS / contrôle multisectoriel de la brucellose dans les principales zones de production laitière péri-urbaines d’Afrique de l’ouest et du centre I.1- Contexte de l’étude

La production laitière périurbaine est importante dans tous les pays africains et le lait trait chaque jour dans ces élevages va directement sur le marché, sans pasteurisation. Si les troupeaux sont infectés par des brucelles, la population consommatrice de lait frais serait en danger de contamination. En effet, l’étude sur la brucellose au Sénégal s'inscrit dans le cadre de la phase pilote du projet ;"Contrôle multisectoriel de lutte contre la brucellose dans les principales zones péri-urbaines de production laitière d'Afrique de l'Ouest et du Centre". Cette étude s’inscrit dans un partenariat nord-sud entre l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) et le Royal Veterinary College (RVC) ainsi que l’Animal and Plant Health Agency (APHA) pour ce qui est du volet animal. Le projet cible le système des éleveurs laitiers périurbains en collaboration avec l’EISMV de Dakar qui est le centre de formation vétérinaire principal de la région, couvrant 15 pays membres en Afrique de l’Ouest et du Centre. I.2-Zone et période d’étude L’enquête transversale s’est déroulée dans deux régions du Sénégal qui sont Dakar et Thiès dans la période d’octobre 2016 à juillet 2017 (Figure 12). Le choix de ces deux régions n’est pas anodin car (i) Dakar et Thiès concentrent les effectifs de populations humaines les plus élevés et par conséquent, une forte demande en matière de consommation de lait et produits laitiers ; (ii) beaucoup d’acteurs de la filière bovine dans les élevages et surtout dans la production laitière ; également, (iii) la distance peu importante entre le terrain et le laboratoire de Microbiologie, Immunologie et de Pathologies Infectieuses 40


(MIPI) de l’EISMV de Dakar (Sénégal) en termes d’acheminement, de conservation et de traitement des prélèvements.

Figure 12: Zone d'étude (Régions de Dakar et Thiès) Source : CSE, 2018 I-3.Considérations éthiques Pour des raisons éthiques, notre étude a obtenu l’accord de la Direction des Services Vétérinaires (DSV) du Sénégal. Concernant les personnes enquêtées, le consentement éclairé des individus a été obtenu après avoir expliqué le contexte de notre étude et les avoir assuré de l’anonymat dans le traitement des données. Après le contexte, la zone et les considérations éthiques de l’étude, nous présentons le « matériel et les méthodes » utilisés.

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I-4. Matériel et méthodes I.4.1. Matériel I.4.1.1 Matériel animal Notre étude a porté sur les bovins dans les élevages laitiers péri-urbains de Dakar et de Thiès. Certains élevages ont été sélectionnés au préalable avant le début (liste fournie par certains contacts vétérinaires) et d’autres sur le terrain pendant les travaux. I.4.1.2 Matériel d’enquête Un questionnaire (annexe 1) a été élaboré et administré aux différents éleveurs, cela a permis d’évaluer leurs connaissances et leurs conduites à l’égard de la brucellose. En effet, le questionnaire est divisé en deux grandes parties. La première partie (Partie A) est composée de neuf (9) sections. La section A traitait de la structure et de la typologie des fermes ; la section B de la conduite et de la gestion des animaux ; la section C de la reproduction ; la section D du renouvellement des animaux et du traitement des animaux (achats d’aliments et de médicaments) ; la section E de la Vaccination des animaux ; la section F du vêlage et avortement ; la section G des connaissances sur la brucellose. Les dernières sections I et J se rapportent à la traite et à l’hygiène du lait. La deuxième partie (partie B) traite des moyens de conservation du lait. I.4.1.3. Matériel de prélèvement Le matériel de prélèvement est composé d’une glacière avec des carboglaces pour la conservation des prélèvements jusqu’à leur acheminement au laboratoire, de tubes secs de 5 ml de type « Vacutainer », d’aiguilles stériles, de porte-tubes, de portes aiguilles, de coton, de l’alcool et des pots de 50ml pour les prélèvements de lait. En plus, l’équipe disposait d’une trousse contenant des

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vitamines, des antiparasitaires à distribuer dans les troupeaux participant à l’étude. I.4.1.4 Matériel de laboratoire Pour les tests, deux (02) types de réactifs ont été utilisés. I.4.1.4.1. Matériel commun aux deux tests (ELISA et le Rose Bengale) A part les verreries habituellement utilisées, nous avons utilisé les tubes nunc ou cryotubes pour la conservation des échantillons (lait et sérums) au congélateur, des micropipettes, des cônes, un chronomètre. I.4.1.4.2 Réactifs  Test de l’ELISA Le matériel est composé d’un kit ELISA (BRUCELISA M) complet (Tableau VI) qui est un kit ELISA indirect, fabriqué par le laboratoire APHA (Animal and Plant Agency), d’un lecteur de plaques micro-titré avec filtre de 405nm, des pipettes automatiques simples et multicanaux, des embouts jetables pour lesdites pipettes, des bacs à réactifs pour le pipetage multicanal et de papier absorbant.

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Tableau IV: Contenu du kit ELISA PLAQUES

2 PLAQUES PRE-SENSIBILISEES (ANTIGENE B. ABORTUS LPS) ET 1 COUVERCLE

CONJUGUE

Flacon à conserver à -20°C

CONTROLES

SOLUTION D’ARRET

Ampoule d’1ml de contrôle lait positif, ampoule d’1 ml de contrôle lait intermédiaire, ampoule d’1 ml de contrôle lait négatif 2 comprimés de 10mg d’ABTS 2 X 500μl de peroxyde d’hydrogène 5 comprimés de tampon phosphate salin (PBS) 1 ampoule d’indicateur coloré rouge phénol (1ml) 1 ampoule de Tween 20 (2ml) 1 ampoule d’azoture de sodium

SOLUTION DE RINÇAGE

1 ampoule Na2HPO4

SUBSTRAT CHROMOGENE SOLUTION TAMPON DE DILUTION

 Test de Rose Bengale Le matériel est constitué d’une centrifugeuse pour la collecte des sérums, d’un kit de Rose Bengale composé de : - 1 flacon de solution d'antigène - 1 flacon de 0,5 ml d'un réactif positif - 1 carte pour agglutination - une baguette fine I.4.2. Méthodologie de recherche I.4.2.1.Déroulement de l’enquête L’enquête s’est déroulée en trois phases. La première phase consistait à expliquer à l’éleveur l’importance de l’étude étant donné que la brucellose est une zoonose ; la seconde phase consistait à la réalisation des prélèvements sanguins, de lait de mélange et/ou individuel ; la troisième phase consistait à 44


l’administration du questionnaire qui était généralement faite en langue locale (wolof) par l’assistante de recherche du projet. I.4.2.2.Echantillonnage La taille du troupeau à échantillonner par région d’étude dans chaque pays concerné par le projet ZELS devrait être comprise entre 90 et 100. Ainsi, pour Dakar et Thiès qui étaient les régions concernées par notre étude au Sénégal, les troupeaux devaient être choisis de manière aléatoire et par consentement des éleveurs. Par troupeau sélectionné, quatre (04) animaux devaient être retenus. Le choix a porté généralement sur une vache adulte ayant déjà mis bas, une génisse, un taureau et enfin un veau ou une vêle ayant au moins 4 mois d’âge. I.4.2.3. Réalisation de prélèvement Deux types de prélèvement ont été réalisés : les prélèvements de sang et de lait - Prélèvements sanguins Dans les élevages, l’accent a été mis particulièrement sur les femelles (femelle adulte ayant déjà mis bas et génisse), les mâles reproducteurs et les veaux (âgés de 4 mois ou plus). Le sang a été prélevé au niveau de la veine jugulaire après une contention de l’animal. Le prélèvement de sang était aussi fait au niveau de la base de la queue sur certains animaux. Le sang ainsi prélevé dans des tubes secs, a été conservé dans une glacière contenant des carboglaces jusqu’à la fin de la séance de collecte. - Prélèvements de lait Les échantillons de lait de mélange étaient collectés après la traite des vaches par l’éleveur dans des pots stériles (figure 14). Lorsque la traite a été déjà effectuée et le lait transporté à la maison ou au lieu de vente, il était demandé à l’éleveur de prélever un peu de lait sur chaque vache traite. A défaut, un rendez45


vous était pris pour revenir chercher le lait de mélange. Si besoin est, il arrive que l’on paie du lait auprès de l’éleveur. Le lait individuel, par contre, était prélevé directement au pis par l’éleveur chez les vaches choisies à la ferme dans des pots stériles conservés au froid jusqu’à leur acheminement au laboratoire. I.4.2.4. Analyse de laboratoire I.4.2.4.1.Test d’ELISA (BRUCELISA M) L’ELISA-indirect est un test spécifique pour le dépistage des anticorps dirigés contre Brucella abortus dans les échantillons de lait de vache. Le mode opératoire pour la réalisation est expliqué en annexe 2. Les figures 13 et 14 illustrent une série d’analyse. I.4.2.4.2.Test au Rose Bengale Les prélèvements sanguins ont été acheminés au laboratoire de MIPI de l’EISMV où ils ont été centrifugés après rétraction du caillot, puis les sérums recueillis, conservés au congélateur avant d’être analysés. Le test consiste à mettre en contact 30 μl (microlitre) de sérum avec une goutte (30 μl) de l’antigène coloré au Rose Bengale. L’ensemble est mélangé, la plaque est agitée pendant au moins quatre minutes (figure 15). La présence d’un agglutinat indique une réaction positive (figure 16).

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Figure 14: Réalisation d’une

Figure 13: Echantillons de lait dans

plaque de microtitration de l’ELISA

les pots stériles

Réaction Positive

Figure 15: Mélange sérum et Rose Bengale Figure 16: Plaque de résultat au test du Rose Bengale I.4.2.5. Analyses statistiques Le questionnaire a été saisi à l’aide de l’application Open Data Kit (ODK) Collect version 1.4.16.Le but étant d’aider la collecte de données mobiles (Tablette). Il permet de concevoir un formulaire de collecte de données ou une enquête, puis de recueillir ces données avec un appareil mobile afin de les mettre en ligne en les envoyant vers un serveur. Enfin, agréger les données collectées sur ce serveur et les extraire dans un format utile, adapté à la réutilisation. L’avantage de ce système est la réduction des coûts, il est aussi 47


possible d’intégrer dans le formulaire créé la prise de photos, de vidéos, de sons, de point GPS. Les données de l’enquête et les résultats des tests ont été traités à l’aide du logiciel Microsoft office Excel 2013 ; les cartes, par contre, ont été réalisées avec le logiciel Arcgis® version 10.2.2. Toutes les données ont été analysées avec le logiciel R 2.13.0. Le test statistique utilisé est le modèle linéaire généralisé (glm) car permet de construire différents modèles expliquant notre variable réponse qui est à deux modalités. Les résultats étaient significatifs pour une p-value <0,05. Suite aux « Matériel et Méthodes » utilisés au cours de l’étude, nous présenterons dans le chapitre suivant les « Résultats et Discussion »

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Chapitre II: Résultats et Discussion II-1.Résultats II-1.1.Caractéristiques des élevages A Dakar et à Thiès, 183 élevages laitiers au total, ont été visités mais seulement 155 éleveurs ont accepté de participer à l’enquête. Ces derniers étaient constitués majoritairement d’hommes 154/155 (soit 99,35%). La plupart de ces élevages 132/155 (soit 85,161%) étaient de type traditionnel contre 23/155 élevages (soit 14,84%) de type moderne. La taille et la composition des élevages étaient variées. En effet, on y retrouvait des bovins, des ovins, des caprins, des volailles, plus rarement des équins. Les effectifs moyens par espèce dans les troupeaux sont présentés dans le tableau VII. Tableau V: Effectifs moyen par espèce dans les élevages Espèces

Nombre

Pourcentage

Taureaux

6±1

12%

Vaches

18 ± 2

34%

Génisses

9±1

17%

Veaux

11 ± 1

21%

Ovins

2±1

4%

Caprins

6±4

12%

Total

52 ± 6

100%

Bovins

Petits ruminants

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Les races bovines exploitées sont les races locales africaines (Gobra, Zébu Maure, Ndama), les métisses et peu de races exotiques (Holstein, Montbéliard et Guzérat). La figure 17 illustre les proportions des différents types de races bovines exploitées dans les élevages.

Figure 17: Races bovines exploitées dans les élevages II-1.2. Connaissances, attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose Nous avons administré le questionnaire à 155 éleveurs au total répartis comme suit : 64 éleveurs à Dakar et 91 à Thiès. II-1.2.1 Données recueillies générales Parmi les éleveurs enquêtés, certains étaient propriétaires de leurs animaux et d’autres travaillaient dans l’élevage comme berger. Les nouveaux animaux introduits dans l’élevage étaient acquis de façon régulière auprès des autres bergers et pour certains, de manière occasionnelle par achat sur le marché à bétail (figure 18).

50


Figure 18: Fréquence d’introduction de nouveaux animaux dans l’élevage Sur le plan de la reproduction, la majorité (95/151 soit 62,91%) des éleveurs qui pratiquaient l’élevage traditionnel préféraient la monte naturelle à l’insémination artificielle. Cependant, certains éleveurs (50/151 soit 33,11%) pratiquaient, à la fois, l’insémination naturelle et artificielle. Rares sont les éleveurs (6/151 soit 3,97%) qui pratiquaient uniquement l’insémination artificielle. Les mises-bas étaient souvent faites sans assistance d’après les éleveurs enquêtés. Concernant les avortements, (24/155 soit 15,48%) des éleveurs ont rencontré des avortements dans leurs élevages contre (131/155 soit 84,52%) qui n’ont pas eu des cas d’avortements. La plupart des éleveurs (98,8%) n’utilisaient ni gant ni masque en cas de manipulation d’avortons. On note, également, que les animaux ayant eu à avorter n’étaient pas en isolement mais maintenus dans l’élevage. Rares étaient des éleveurs qui faisaient appel aux services d’un vétérinaire après ces avortements. A la suite d’un avortement, très peu parmi les éleveurs enquêtés (33/116 soit 28,4%) soignent quelquefois leurs animaux ayant avorté et (83/116 soit 71,6%) n’ont jamais soigné leurs animaux ayant avorté.

51


En ce qui concerne la vaccination des animaux dans les élevages enquêtés, sur 92 éleveurs qui ont répondu au questionnaire, seuls 2/92 soit 2,2% vaccinaient toujours leurs animaux contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) ; 90/92 soit 97,8% qui prétendaient ne jamais vacciner leurs animaux. II.1.2.2.Evaluation des connaissances sur la brucellose Sur l’ensemble des éleveurs enquêtés, environ (17/155) soit 11% connaissaient la maladie. Ceux ayant une fois entendu parler de la brucellose (4 à Dakar et 12 à Thiès) connaissaient les animaux (Bovins, ovins, caprins, porcs) qui pouvaient être affectés, mais un (01) seul éleveur à Thiès avait une idée sur les signes cliniques (hygroma, avortement, diminution de la fertilité) chez les animaux. Une douzaine d’éleveurs ayant déjà entendu parler de la brucellose ignoraient totalement que cette maladie pouvait être transmise à l’homme par les voies suivantes : la consommation de lait cru et les produits laitiers, contact avec des fœtus ou membranes fœtales connaissance. Pour

mais quatre (04) quand même en avaient

la majorité des éleveurs enquêtés, les placentas et les

avortons sont souvent jetés dans la rue ou enterrés dans l’élevage. Dans ces élevages, la traite est faite deux fois par jour (matin et soir) et les pis ne sont pas lavés avant la traite. Le lait n’est généralement pas chauffé avant d’être consommé et la vente de lait cru se fait régulièrement. II-2. Prévalence de la brucellose bovine II-2.1. Prévalence de la brucellose dans le lait. A l’ELISA, 156 échantillons de lait de mélange et 52 échantillons de lait individuels ont été analysés. Parmi les laits testés, 3 échantillons étaient positifs pour le lait de mélange dont deux(2) provenaient de Thiès et un (1) de Dakar. Un (1) échantillon positif dans le lait individuel provenant d’un système moderne à Dakar. Les trois échantillons positifs de lait de mélange provenaient 52


d’un système d’élevage de type traditionnel dans les deux régions. Il n’y a aucune différence statistique significative entre la prévalence de la brucellose du lait et ces variables : région, classe d’âge, sexe, système d’élevage races, fréquence d’introduction, vaccination des animaux, présence d’avortements et la connaissance de la brucellose (Tableaux VIII et IX). Tableau VI: Prévalence de la brucellose dans le lait de mélange dans les régions de Dakar et Thiès. Effectifs Région Dakar 63 Thiès 93 Classe d’âge < 1 an 4 1 - 5 ans 57 > 5 ans 95 Sexe Femelle 151 Male 5 Système Moderne 23 Traditionnel 133 Races Importée 5 Locale 117 Les deux 34 Fréquence d’introduction Occasionnellement 48 Parfois 25 Régulièrement 83 Vaccination Oui 105 Non 51 Présence d’avortements Oui 31 Non 125 Connaissance de la brucellose Oui 18 Non 138 Total 153 53

Lait de mélange Positifs

p-value

1(1,59%) 2(2,15%)

0,85

0(0,00%) 2(3,51%) 1(1,05%)

1,00 0,24

3(1,99%) 0(0,00%)

1,00

0(0,00%) 3(2,26%)

0,99

0(0,00%) 3(2,56%) 0(0,00%)

1,00 0,99 -

1(2,08%) 1(4,00%) 1(1,21%)

0,46 0,65

2(1,91%) 1(1,96%)

0,82 -

0(0,00%) 3(2,40%)

0,99 -

0(0,00%) 3(2,17%) 3(1,92%)

0,99 -


Tableau VII: Prévalence de la Brucellose dans le lait individuel dans la région de Dakar et Thiès.

Région Dakar Thiès Classe d’âge < 1 an 1 - 5 ans > 5 ans Sexe Femelle Male Système Moderne Traditionnel Races Importée Locale Les deux Fréquence d’introduction Occasionnellement Parfois Régulièrement Vaccination Oui Non Présence d’avortements Oui Non Total

Effectifs

Lait individuel Positifs

p-value

31 21

1(3,23%) 0(0,00%)

1,00

10 31 11

0(0,00%) 1(3,23%) 0(0,00%)

1,00 1,00

37 15

1(2,70%) 0(0,00%)

0,99

4 47

1(20,00%) 0(0,00%)

1

0 37 15

0(0,00%) 0(0,00%) 1(6,66%)

1,00 1,00 -

18 10 24

1(5,56%) 0(0,00%) 0(0,00%)

1,00 1,00

19 33

1(5,26%) 0(0,00%)

1,00 -

8 44 52

0(0,00%) 1(2,27) 1(1,92%)

1,00 -

II-2.2.Prévalence sérologique de la brucellose bovine. Les échantillons de sang collectés étaient au nombre de 593 dont 233 échantillons pour la région de Dakar et 360 pour la région de Thiès. Tous les échantillons de la région de Dakar étaient négatifs au test du Rose Bengale.

54


Dans la région de Thiès, seuls 4 échantillons étaient positifs au test du Rose Bengale, soit une prévalence de 1,11% pour Thiès. La prévalence sérologique globale était donc de 0,67%. Les échantillons positifs provenaient d’animaux adultes tant en élevage moderne que traditionnel. Il n’a été observé aucune différence statistique significative

dans la distribution de la séroprévalence

bovine en fonction des variables telles que : région, classe d’âge, sexe, système d’élevage, races, fréquence d’introduction, vaccination des animaux contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), la présence d’avortements et la connaissance de la brucellose (Tableau X).

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Tableau VIII: Prévalence sérologique de la brucellose dans les régions de Dakar et Thiès. Effectifs Région Dakar 233 Thiès 360 Classe d’âge < 1 an 166 1 - 5 ans 319 > 5 ans 108 Sexe Femelle 334 Male 259 Système Moderne 84 Traditionnel 509 Races Importée 17 Locale 441 Les deux 135 Fréquence d’introduction Occasionnellement 174 Parfois 96 Régulièrement 323 Vaccination Oui 404 Non 189 Présence d’avortements Oui 124 Non 469 Connaissance de la brucellose Oui 70 Non 523 Total 593

56

Sérums Positifs

p-value

0(0,00%) 4(1,11%)

0.99

0(0,00%) 3(0,94%) 1(0,93%)

0 ,99 0,79

3(0,89%) 1(0,39%)

0,71

2(2,38%) 2(0,39%)

0,18

0(0,00%) 2(0,45%) 2(1,48%)

0,99 0,74 -

1(0,58%) 0(0,00%) 3(0,93%)

0,99 0,82

4(0,99%) 0(0,00%)

0,99 -

1(0,81%) 3(0,64%)

0,76 -

1(1,43%) 3(0,57%) 4(0,67%)

0,34 -


II-3. Discussion II-3.1. Les difficultés rencontrées sur le terrain Dans la réalisation de cette investigation, nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés. D’abord, dans les élevages traditionnels, l’accès était très compliqué compte tenu de l’état des routes, souvent la distance entre les élevages était très grande. Le questionnaire était souvent administré en wolof d’où le besoin d'un traducteur, mais quelque fois nous rencontrions des interlocuteurs qui parlaient d’autres langues que l’on ne comprenait pas comme la langue Peulh (le pular). Ensuite, certains éleveurs refusaient d’être enquêtés ou que des prises de sang soient faites sur leurs animaux prétextant que cela allait affaiblir les animaux voire même provoquer la mort du bovin. La raison de refus pourrait être justifiée par deux arguments à savoir le fait qu’ils n’ont pas souvent le retour de résultats des analyses dans des études antérieures, que les éleveurs n’aiment simplement pas que l’on fasse une prise de sang sur les animaux quelle que soit sa race. Les éleveurs qui adhéraient à l’enquête nous exposaient, la plupart du temps, tous les problèmes qu’ils rencontraient et attendaient de nous des solutions ce qui rendaient relativement long le temps d’administration du questionnaire (jusqu’à une heure de temps). Parfois, il arrivait que les animaux partent au pâturage avant notre arrivée. De ce fait, il faillait soit prendre un autre rendez-vous, soit attendre le retour des animaux le soir (à partir de 19h). Ainsi donc, nous arrivait-il de travailler jusque tard dans la nuit (22h) ; la lumière faisant défaut, les prises de sang devenaient donc plus compliquées car l’on ne voyait pas la veine jugulaire dans l’obscurité. Notre équipe était confrontée à d’autres difficultés comme la contention des animaux car la plupart du temps c’était seul le propriétaire ou le berger, qui assurait la contention et ce n’était pas bien fait. Il y avait aussi le fait que dans les élevages que nous avons enquêtés, les animaux n’étaient pas habitués à la manipulation du vétérinaire. 57


II.3.2. Matériel et méthodes II.3.2.1. Prélèvements Les prélèvements de sang et de lait ont été effectués dans les régions de Dakar et Thiès au Sénégal. Dans certains élevages sélectionnés, les prélèvements n’ont pu être réalisés. Dans le système d’élevage extensif, les animaux sont régulièrement envoyés au pâturage. Aussi l’indisponibilité des éleveurs et parfois le manque de confiance de la part des propriétaires étaient de véritables obstacles. II.3.2.2.Tests d’analyse au laboratoire Le Rose Bengale Le Rose Bengale est un test de diagnostic rapide, simple, économique, qualifié pour sa sensibilité dans la détection de la brucellose. C’est un test qualitatif qui met en évidence les anticorps sériques agglutinants dirigés contre le lipolysaccharide (LPS) bactérien en interaction avec un antigène brucellique coloré mis en suspension dans un milieu acide tamponné. Il est utilisé aussi bien pour le diagnostic et la surveillance de la brucellose-maladie que pour le dépistage et les enquêtes épidémiologiques (ACHA et SZYFRES, 2005). Mais cela nécessite l’association d’un autre test pour la confirmation tel l’ELISA. ELISA-indirect L’ELISA présente une plus grande spécificité. Ce test permet le dépistage des anticorps dirigés contre Brucella abortus dans les échantillons de lait de vache de mélange et individuel. Cependant il manque pour ce kit utilisé, des données exactes sur sa sensibilité et sa spécificité. Au cours de notre étude, nous avons eu un cas particulier. A l’issue des analyses, le lait de mélange d’un troupeau s’est avéré négatif mais positif au lait individuel.

58


II.3.3. Résultats II-3.3.1.Connaissances attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose II.3.3.1.1. Evaluation de la connaissance sur la brucellose La brucellose bovine est mal connue par des éleveurs dans les régions de Dakar et Thiès. Ceci est dû au fait que cette pathologie est devenue rarissime dans les troupeaux, les souvenirs de ceux qui connaissaient la maladie remontaient aux années 1960-1970 pour certains. Et pour preuve, le nom en peul de la brucellose est « Bakalé » aussi bien pour les bovins que pour les petits ruminants. Ce nom est le même donné par les peuls de la Côte d’Ivoire à la pathologie. Souvent, des sortes d’hygromas apparaissant en saison des pluies et pouvant porter à confusion avec la brucellose sont signalés ; dans ce cas, il s’agit d’une maladie dite « ngedio » en peul. Le risque de transmission est très important non seulement au sein du troupeau mais chez les humains. Dans la gestion des avortons et des organes placentaires, nombreux sont les éleveurs qui n’utilisaient ni gant ni masque avant de débarrasser les avortons ; ce qui constitue un comportement à risque. Si les acteurs de l’élevage avaient connaissances du danger qu’est la brucellose, ils prendraient des mesures de protection en se débarrassant des avortons et/ou des organes placentaires. Ce manque de sensibilisation a été rapporté et est en accord avec l’étude menée par TIALLA et al. (2013) qui ont montré l’importance de l’hygiène dans les élevages comme facteur de risque important d’entretien des Brucelles. En effet, le fait de jeter les produits d’avortement dans le milieu extérieur (pratique courante rapportée dans cette étude) au lieu de les enterrer, provoque le maintien de la contamination du milieu extérieur et donc, un danger pour les bovins. La majorité des élevages sont conduits en mode extensif, les animaux vont sur des pâturages communs à d’autres espèces animales et s’abreuvent aux mêmes points d’eau où se regroupent tous les animaux de la localité, ceci favorise le contact étroit avec d’autres animaux constituant ainsi un risque de contamination (TIALLA et al., 59


2013). Ainsi, les pâturages communs et les points d’eau sont des facteurs de la dissémination de la maladie (KOUAME, 2016). Il est courant que les bovins soient élevés avec d’autres espèces animales telles les petits ruminants, les équidés. Or, ces espèces sont réceptives et sensibles à B. abortus et donc le fait de les mettre en contact étroit, constitue un risque de transmission d’où la nécessité de les élever séparément. Cependant, ceci est difficile à mettre en œuvre dans un contexte où les animaux sont conduits au pâturage. Toujours dans la gestion de leurs animaux, rares sont les éleveurs qui vaccinent leurs animaux. Les raisons en sont que ces éleveurs, pour la plupart, ne vaccinent que lors des campagnes nationales de vaccination et il arrivait que leur zone ne soit pas visitée. Sur la liste des maladies prioritaires du Système National de Surveillance Epidémiologique du Sénégal, la brucellose ne figure pas. Les acteurs ignorant l’existence de cette maladie, ils ne peuvent savoir s’il existe un vaccin pour protéger leur cheptel contre cette maladie. La brucellose tout comme la tuberculose bovine sont qualifiées de zoonose professionnelle car les infections humaines rapportées l’ont été beaucoup chez les éleveurs vivant en contact étroit avec les animaux, les travailleurs d’abattoirs ainsi que les vétérinaires comme l’ont souligné BOUKARY et al., en 2011 au Niger ; KOUAME en 2016 au Sénégal. De même, la brucellose est aussi qualifiée de zoonose alimentaire et ; le lait frais est souvent cité comme une source de contamination pour l’homme (BONFOH, 2002). Pour se prémunir de la maladie, il est recommandé de chauffer le lait frais jusqu’au point d’ébullition à défaut de pouvoir le pasteuriser avant consommation et ou commercialisation. Or, la majorité des répondants au questionnaire ne consomment que le lait frais et ils refusent de changer d’attitude concernant ce comportement car ne constituant pas de danger selon leur entendement. En effet, ils reconnaissent que des troubles digestifs ou des réactions allergiques peuvent faire suite à la consommation de lait mais cela est fonction de la nature de la personne ou de la quantité de lait consommée par cette dernière. Ils 60


n’adhèrent pas au fait de chauffer le lait frais avant consommation, car d’après leurs croyances, cela risque de provoquer une inflammation du pis de la vache voire la perte d’un ou de plusieurs quartiers du pis suite à l’induration. CADMUS et ADESOKAN en 2007 ont mis en évidence cette habitude à consommer le lait cru chez des pasteurs "Fulani" au Nigeria, qui ont pour habitude de consommer le lait cru prélevé directement sous la vache. II-3.3.2. Prévalence de la brucellose bovine La prévalence sérologique de 0,67% est obtenue au cours de cette étude est inférieure à celles obtenues dans d’autres pays

en Afrique. En Afrique

d’occidentale, les prévalences rapportées sont de 15,21% au Bénin (KOUTINHOUIN et al., 2003) ;13,2% au Burkina-Faso (TRAORE et al., 2004) ; de 8,8% en Côte d’Ivoire (SANOGO et al.,2008). En Afrique centrale; la prévalence a été de 2,6% au Tchad (DELAFOSSE et al., 2002) ; 55,6% en Ouganda (BERNARD et al., 2005) ; 1,97% Ethiopie en (YOHANNES et al., 2012). Récemment, en Afrique centrale plus précisément au nord du Congo, une prévalence de 8,97% a été obtenue par AMONA et al., (2016). La différence entre ces résultats peut être due au fait que les études effectuées par les différents auteurs n’ont été faites ni dans les mêmes types d’élevages (effectifs, races, systèmes) ni dans les mêmes conditions encore moins avec les mêmes tests. En effet, les prévalences élevées ont surtout été observées dans les élevages semi-intensifs. La différence du climat dans les différentes zones peut aussi expliquer ces prévalences. La majorité de nos prélèvements faite lors de notre étude, a été en période chaude et sèche au Sénégal. Or, selon AKAKPO et BORNAREL (1987), la séroprévalence de la brucellose dépend des caractéristiques du climat. Ces auteurs ont rapporté que les brucelles sont détruites en climat chaud et sec, alors qu’elles sont résistantes dans un climat chaud et humide.

61


La région de Thiès a enregistré une prévalence de 1,11%. Ce résultat nous a permis de conclure que la brucellose a une faible prévalence dans cette région. Notre prévalence est comparable à celle de 1,17% trouvée par MOUICHE et al., (2007) dans des élevages de bovins laitiers dans la région de Thiès. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’il a travaillé sur les bovins laitiers et ait utilisé le même test d’analyse de laboratoire qui est le Rose Bengale. Par contre, notre prévalence est inférieure à celle de 1,52% trouvée par KOUAMO et al.,(2010) sur des vaches laitières de la même région. Lors de leur investigation dans les élevages laitiers dans la zone péri-urbaine de Dakar et dans le Bassin Arachidier, des prévalences de 36,6% et 40% ont été respectivement obtenues par KAMGA et al., (2012) et TIALLA et al., (2014) à l’échelle animal et de 96% à l’échelle troupeau et ce qui est relativement élevé. Au Sénégal, KOUAME (2016) a eu une prévalence inférieure (0,26%) lors de ces travaux sur la brucellose dans les élevages laitiers et aux abattoirs dans 11 régions du Sénégal en comparaison aux nôtres. Ni le sexe, ni l’âge, n’ont influencé la séroprévalence de la brucellose obtenue lors de cette étude. Contrairement aux travaux de JUNAIDU et al. (2011) au Nigéria où le taux de positivé a été de 16,61% chez les mâles et 21,96% chez les femelles ; tandis qu’en Ethiopie, le taux était plus élevé chez les femelles (3,92%) comparé aux mâles (1,32%) (YOHANNES et al., 2012) ;au Congo, la prévalence varie en fonction du sexe; elle était de 7,69% et 9,23% respectivement chez les mâles et chez les femelles ( AMONA et al, 2016). Les taux de prévalence par sexe

sont par contre supérieurs à ceux de notre étude.

Les résultats de ces travaux démontrent une certaine susceptibilité des femelles à la brucellose comparée aux mâles. La prévalence de l’infection augmentait aussi avec l’âge dans les travaux de TRAORE et al., (2004) et KOUAMO et al.,(2010). Certaines races telles les exotiques seraient plus sensibles à l’infection que les locales ; tel n’est pas le cas de notre étude car les races rencontrées sont majoritairement locales (116/155 soit 74,84). Nos résultats 62


concorderaient avec l’étude de SWAI et al (2003) en Tanzanie, KHURANA et al. (2012) en Inde et BAKHTULLAH et al. (2014) au Pakistan qui ont indiqués une faible prévalence chez les animaux de races locales comparée à celles obtenues chez les métis et les races exotiques. Or cela était contraire aux travaux d’AKAKPO et BORNAREL (1987) qui montraient que la race est sans effet sur la prévalence de la brucellose. L’ELISA-lait est un test pionnier dans le dépistage de la brucellose. Avec ce test, sur 156 échantillons de lait de mélange et 52 échantillons de lait individuels analysés, nous avons obtenu une prévalence globale de 1,92% qui est faible. BONFOH (2002) a obtenu des prévalences beaucoup plus élevées (30-35% à Bamako ; 4,5-9,6% dans les régions de Sikasso, Mopti, Ségou, Koulikoro, Tombouctou avec le Kit CHEKIT-Brucellotest (Bommeli®) permettant de détecter les anticorps antibrucelliques (anti Brucella abortus et anti Brucella melitensis) dans le lait. En raison du caractère zoonotique de la brucellose et de ses corollaires en Santé Publique et en Economie, même si la prévalence obtenue au cours de cette investigation est faible, des mesures de prévention sont à prendre. II.4. Recommandations Les recommandations formulées s’adressent aux autorités en charge et aux acteurs de la santé animale ; aux scientifiques ; aux éleveurs et aux populations. II.4.1. Recommandations en direction des autorités sanitaires et vétérinaires  Accorder plus d’importance à la brucellose en effectuant des campagnes de sensibilisation car c’est une zoonose ;  Renforcer la collaboration entre les médecins humains et les médecins vétérinaire dans la lutte contre les zoonoses notamment la brucellose;  Mettre en place un programme national de lutte contre les zoonoses selon une approche « One Health (Une seule santé) » ;

63


 Effectuer le contrôle au niveau de chaque frontière afin d’introduire uniquement les animaux indemnes dans le territoire ;  Sensibiliser les éleveurs sur l’introduction d’un animal dont le statut immunitaire n’est pas connu, et que des mesures nécessaires soient prises afin de contenir la brucellose ;  Sensibiliser les éleveurs à la nécessité de vacciner leurs animaux contre les maladies prioritaires identifiées au Sénégal ;  Former les éleveurs aux bonnes pratiques d’hygiène : conduite à tenir en cas d’avortement ;  Réaliser une surveillance sérologique tous les deux (2) ans pour une meilleure maîtrise de la brucellose ;  Montrer aux éleveurs l’importance des vétérinaires pour le suivi de leurs élevages. II.4.2. Recommandations aux éleveurs et à la population  Déclarer tout signe ou symptômes suspects de brucellose dans le troupeau (tel que les avortements, la présence d’hygromas, la rétention placentaire et la stérilité des animaux) au service vétérinaire le plus proche pour une mise en place rapide et efficace des mesures sanitaires adéquates ;  Prendre conseil auprès des vétérinaires en cas de suspicion de maladie sévissant dans le troupeau ;  Aux responsables des associations d’éleveurs, de favoriser une meilleure collaboration entre les vétérinaires et les éleveurs ;  La population ou les consommateurs doivent faire bouillir le lait avant la consommation

64


II.4.3. Recommandations aux chercheurs  Etendre l’étude sur d’autres régions du Sénégal  Elargir l’étude à d’autres espèces animales comme les ovins, caprins ;

65


CONCLUSION GENERALE La Brucellose est une anthropozoonose cosmopolite qui fait partie de la liste des sept (07) maladies tropicales négligées à l’échelle mondiale. C’est une maladie qui évolue sur un mode chronique et est à l'origine de sérieuses pertes économiques dans l'élevage des pays où elle sévit, mais constitue aussi une menace permanente pour la santé publique. Cependant, les aspects épidémiologiques de cette maladie sont assez peu connus et peu maîtrisés. La présente étude a porté sur 183 élevages répartis dans deux régions du Sénégal (Dakar et Thiès). Dans les deux régions, 593 échantillons de sang et 156 échantillons de lait de mélange ainsi que 52 échantillons de lait individuels ont été prélevés. Le test de Rose Bengale a donné une séroprévalence globale de 0,67% et ; l’ELISA, une prévalence de 1,92% pour le lait. Seuls 4 échantillons sanguins issus de Thiès étaient positifs au test du Rose Bengale; par contre, tous les échantillons de la région de Dakar étaient négatifs. Aucun des différents paramètres (région, classe d’âge, sexe, système d’élevage, race, fréquence d’introduction, vaccination) n’a été trouvé significatif par rapport au statut. L’enquête Connaissances-Attitudes-Pratiques (CAP) a démontré que la majorité des éleveurs (89%) ne connaissent pas la maladie. Ainsi, dans la gestion du troupeau y compris lorsqu’il faut se débarrasser des produits d’avortement, ils ont encore des comportements à risque d’où un danger pour leur santé vu le caractère zoonotique de la pathologie. En matière de bonnes pratiques, un besoin de formation a été exprimé par les éleveurs. En ce qui concerne les habitudes alimentaires, les éleveurs et leurs familles ont une préférence pour le lait cru. Or, un des principaux facteurs de contamination de cette maladie est la consommation de lait de vache contaminé cru ou non pasteurisé. A la lumière de tout ce qui précède, nous pouvons dire que notre étude montre que la prévalence de la brucellose dans les fermes laitières dans des régions de Dakar et Thiès (Sénégal) est faible. Toutefois, malgré cette faible prévalence, le 66


risque de la contamination humaine demeure et est élevé. La brucellose mérite donc une attention particulière car ses répercussions sur l’élevage (baisse de production, stérilité, avortements répétitifs) et sur la santé sont non négligeables et ce, surtout en milieu rural. Au terme de cette étude, il s’avère important de sensibiliser et de former les éleveurs et les transformateurs de lait sur la brucellose ainsi que sur les risques encourus par certaines de leurs pratiques d’où l’importance d’adopter les bonnes pratiques d’hygiène en matière de brucellose et de toute autre zoonose.

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ANNEXES


Annexe 1 Questionnaire sur les facteurs de risque et les CAP des éleveurs de bétail concernant la brucellose en Afrique de l’Ouest. Instructions pour l’enquêteur : que faire à votre arrivée dans la ferme / le troupeau / le foyer : Demandez à rencontrer le vétérinaire en charge de la ferme, la personne en charge de de la ferme / du troupeau / du foyer ou à défaut la personne ayant le rang le plus élevé et le plus d’ancienneté parmi les personnes présentes : 1. Expliquez les objectifs de cet entretien, à savoir : i) collecter des informations sur les différentes méthodes d’élevage du bétail et de reproduction afin d’identifier les facteurs de risque pour certaines maladies infectieuses animales, ii) évaluer les connaissances des éleveurs en matière de maladies infectieuses animales, et iii) informer les éleveurs dont les pratiques d’élevage pourraient exposer à un risque d’infection. 2. Expliquez que la participation à l’enquête est entièrement volontaire. 3. Expliquez que l’identité de la ferme / du troupeau / du foyer ne sera en aucun cas divulguée. 4. Expliquez que vous allez prélever du lait de mélange et qu’il sera testé pour certaines maladies. 5. Expliquez que vous souhaitez poser une série de questions à la personne qui est la principale responsable au niveau de la ferme / du troupeau / du foyer de l’élevage des vaches. A défaut, si cette personne n’est pas présente, une personne qui s’occupe régulièrement des vaches. Si aucun membre de la ferme / du troupeau / du foyer s’occupant régulièrement des vaches n’est disponible ce jour-là, prière de planifier une autre visite pour conduire l’entretien. 6. Expliquez que les réponses aux questionnaires et les résultats d’analyse des échantillons sont confidentiels et seront communiqués à l’interlocuteur lorsqu’ils seront disponibles. Nous informerons les services vétérinaires de la présence ou non de résultats positifs parmi les troupeaux ou fermes participant à l’étude mais nous ne communiquerons les résultats individuels à quiconque. 7. Si la personne n’accepte pas de participer à l’étude, prenez note du refus pour cette ferme / ce troupeau / ce foyer et de la raison du refus. Rendez-vous à la ferme / au troupeau / au foyer suivant(e) sur la liste. Comment remplir ce questionnaire ? 8. Bien que d’autres membres de la ferme / du foyer puissent être présents, ne prenez en compte que les réponses fournies par l’interlocuteur identifié ci-dessus. 9. Observez et prenez note de vos observions durant l’entretien, tout particulièrement dans le cas de contradictions entre les informations fournies par l’interlocuteur et vos propres observations. 10. Les phrases en italiaues sont des instructions pour vous, l’enquêteur. Ne les lisez pas à voix haute à l’interlocuteur. 11. Le questionnaire comprend plusieurs types de questions : A) Questions pour lesquelles vous lirez une liste de choix à l’interlocuteur. B) Questions générales que vous devez poser à l’interlocuteur. Écoutez attentivement sa réponse et ses explications. En fonction de ce qu’il/elle vous répond, cochez les cases correspondantes dans la liste de choix (cochez les options qu’il/elle a sélectionnées et/ou avec lesquelles il/elle est d’accord). C) Une des questions (39) consiste à présenter une série d’images à l’interlocuteur. Celui-ci doit classer les images en fonction d’un certain critère. Vous devrez noter l’ordre dans lequel il/elle a classé les images D) À la fin du questionnaire, vous pouvez discuter des réponses avec d’autres membres de la ferme ou du foyer qui pourraient être présentes lors de l’entretien et noter leurs commentaires.


Numéro du questionnaire :

Date :

Nom de l'enquêteur : Pays :

Après avoir présenté l'étude au participant et obtenu son consentement, prière d’obtenir les coordonnées GPS du site. Si vous êtes à l'intérieur d'un bâtiment, rendez vous à l'extérieur. Ensuite, cliquez sur "Record location" afin d’enregistrer les coordonnées GPS dans l’appareil.

À remplir par l’enquêteur avant le début de l’entretien : La personne identifiée pour participer à l’entretien est : ☐ La personne de rang le plus élevé et avec le plus d’ancienneté dans la ferme / troupeau / foyer, ou le propriétaire

☐ Un autre membre de la ferme / troupeau / foyer ☐ Le technicien vétérinaire ☐ Le vétérinaire en charge de la ferme Cette personne est d’accord pour participer à l’entretien ☐ Cette personne est :

☐ un homme

☐ une femme

Cette personne est âgée de ……………………. ans (si inférieur à 15 ans, demandez le consentement du tuteur). Le type de ferme est : (Cochez la case correspondant à vos observations) ☐ Ferme moderne (animaux logés dans un bâtiment, avec ou sans salle et machine de traite) ☐ Ferme traditionelle (animaux logés dans un enclos, souvent à côté des habitations, pratique de la traite manuelle) ☐ Autre, précisez : …………………………….


14

PARTIE 1

SECTION A - STRUCTURE ET TYPE DE LA FERME 1. Le type de propriété est : ☐ Propriété unique (tous les animaux appartiennent au même propriétaire) ☐ Propriété mixte (des animaux appartenant à des propriétaires différents sont mélangés au sein d’un même troupeau)

2. Comment décririez-vous les mouvements de votre troupeau ? ☐ Les vaches sont toujours gardées dans cette zone (elles ne sont jamais menées à plus d’une demi-journée de marche ou dans un endroit suffisamment éloigné pour nécessiter d’y rester la nuit, afin de trouver de l’eau ou de la nourriture) ☐ Les vaches sont parfois menées dans des zones trop éloignées pour pouvoir faire l’aller-retour dans la même journée.

3. Combien de membres de la famille et d’employés s’occupent des animaux de la ferme ? (Mettre un zéro dans la catégorie correspondante si aucun membre de la famille/employé n’est impliqué) Famille ……............. Employés …………………. 4. Est-ce que certains de vos employés travaillent pour d’autres fermes ? Oui, parfois

Oui, quotidiennement

Non ☐ Je ne sais pas ☐

5. Taille du troupeau (notez le nombre d’animaux que la ferme / le foyer possède au moment de l’entretien) : Espèces

Nombre

Nombre

Taureau (mâle adulte non castré)

Vache (femelle ayant déjà mis bas)

Bœuf (mâle adulte castré)

Génisse (femelle n’ayant pas encore mis bas)

Veau mâle (encore sous la mère)

Veau femelle (encore sous la mère)

Moutons

Mâle (adulte)

Femelle (adulte)

Chèvres

Mâle (adulte)

Femelle (adulte)

Bovins

6. Est-ce que vous possédez des cochons ? ☐ Oui Non ☐ 7. Est-ce que vous possédez des volailles ? ☐ Oui Non ☐ 8. Quelles sont les races bovines présentes dans votre troupeau ? …………………………………………………………………………………………….


SECTION B - MÉLANGE AVEC D’AUTRES ANIMAUX 9. Est-ce que vos vaches sont en contact avec les vaches d’autres fermes lors de la vaccination ou des traitements vétérinaires ou au pâturage ? Régulièrement ☐ Parfois ☐ Jamais ☐ 10.Est-ce que vos vaches partagent des pâtures, zones de nourrissage ou enclos avec les espèces suivantes (cochez une case pour chaque ligne) Régulièrement

Parfois

Jamais

Moutons Chèvres Cochons Chevaux

SECTION C - REPRODUCTION 11.Quelle(s) méthode(s) de reproduction utilisez-vous pour les vaches et génisses de votre ferme/troupeau ? (cochez une case pour chaque ligne) Insémination artificielle uniquement

Insémination artificielle et monte naturelle

Monte naturelle uniquement

Vaches Génisses 12.Est-ce que vous empruntez des taureaux reproducteurs appartenant à d’autres troupeaux / fermes / foyers à des fins de reproduction ? Toujours ☐

Parfois ☐

Jamais ☐

SECTION D - RENOUVELLEMENT ET ACHATS 13.À quelle fréquence achetez-vous de nouveaux animaux pour votre troupeau ? Rarement (la plupart des années, je n’en achète pas)

Parfois (la plupart des années, j’achète de nouveaux animaux au moins une fois)

Régulièrement (j’achète de nouveaux animaux plusieurs fois par an)

Bovins Ovins Caprins 14. Comment introduisez-vous les nouveaux animaux dans le troupeau ? ☐Les nouveaux animaux sont mélangés avec le troupeau rapidement ☐ Je garde les nouveaux animaux complètement séparés du reste du troupeau


15. Où achetez-vous de nouveaux animaux? (cochez la ou les option(s) correspondante(s)) Marchés Régulièr ement

Parfois

Éleveurs/bouchers Jamais

Régulièr ement

Parfois

Maquignons / marchands de bétail / intermédiaires

Jamais

Régulièr ement

Parfois

Jamais

Bovins Ovins Caprins 16. Vendez-vous des animaux ? (cochez la ou les option(s) correspondante(s)) Marchés Régulièr ement

Parfois

Éleveurs/bouchers Jamais

Régulièr ement

Parfois

Jamais

Maquignons / marchands de bétail / intermédiaires Régulièr Parfois Jamais ement

Bovins Ovins Caprins

SECTION E - VACCINATION 17. Est-ce que vous vaccinez vos vaches ? Remplissez le tableau ci-dessous en indiquant contre quelles maladies les vaches sont vaccinées et la fréquence d’utilisation des vaccins. (Notez bien que cette question concerne les vaccins et non les traitements). Fréquence de vaccination Annuelle Nouveaux animaux seulement

En cas d’épidémie seulement

Utilisé dans le passé mais pas depuis trois ans au moins

Jamais

Charbon bactéridien Fièvre aphteuse Brucellose Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine Fièvre de la Vallée du Rift Pasteurellose Entérotoxémie Autres maladies ………. 18. Selon vous, quelles maladies sont présentes dans votre troupeau ? (utilisez les noms locaux de ces maladies) Charbon bactéridien☐ Fièvre aphteuse☐ Entérotoxémie ☐ Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine☐ Fièvre de la Vallée du Rift☐ Pasteurellose☐ Autre☐ (Précisez lesquelles :………………………………………………………………………………………………….)

Je ne sais pas


SECTION F – VÊLAGES ET AVORTEMENTS 19. Combien de vaches de votre troupeau sont devenues gestantes l’an dernier ? Nombre de vaches : ……………………. 20. Combien d’entre elles ont avorté l’an dernier ? Nombre de vaches : ………………. 21. Combien d’entre elles ont vêlé l’an dernier ? Nombre de vaches : 22. Combien de vaches de votre troupeau sont actuellement gestantes ? Nombre de vaches : 23.

Les avortements dans votre troupeau sont-ils :

Répartis sur toute l’année ☐

Concentrés sur une période ☐

Si les avortements sont concentrés

24. Durant quel mois de l’année observez-vous le plus grand nombre d’avortements ? (Notez le nombre d’avortement maximal dans la case du mois correspondant). Mois

Juillet Aout Sep. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars

Avril

Mai

Juin

Nombre 25. À quelle fréquence assistez-vous vos vaches lors du vêlage en tirant sur le veau ou en retirant les membranes qui le recouvrent ? (Cochez une seule case selon la réponse de l’interlocuteur) ☐Je n’assiste jamais mes vaches lors du vêlage, elles vêlent sans assistance ☐La plupart du temps, je n’assiste par mes vaches lors du vêlage ☐La plupart du temps, j’assiste mes vaches lors du vêlage ☐J’assiste toujours mes vaches lors du vêlage

26. Lorsque vous assistez une vache au vêlage, est-ce que vous portez des gants de protection ? (Cochez une seule case selon la réponse de l’interlocuteur). Jamais ☐ Parfois ☐ Toujours ☐ 27. Lorsque vous assistez une vache au vêlage, est-ce que vous portez un masque de protection ? (Cochez une seule case selon la réponse de l’interlocuteur). Jamais ☐

Parfois ☐

Toujours ☐


28. Que faites vous lorsqu’une de vos vaches avorte ? (Cochez une case par ligne selon les réponses de l’interlocuteur) Action

Jamais

Parfois

Toujou rs

Seulement si plus d’un avortement

Séparer la vache qui a avorté du reste du troupeau pendant un certain temps Appeler le vétérinaire Abattre la vache qui a avorté pour la consommation personnelle du foyer / de la ferme Vendre la vache qui a avorté au marché Vendre la vache qui a avorté à un boucher Donner un traitement Vacciner les animaux Rien  Y-a-t-il d’autres actions, en plus de celles listées ci-dessus, que vous entreprennez lorsqu’une de vos vaches avorte ? _________________________________________

29. De quelle manière les gens des environs se débarrassent-ils du placenta, et de l’avorton en cas d’avortement ? (Cochez une case par ligne selon les réponses de l’interlocuteur) Action

Jamais Parfois

Toujours

Les jeter dans un cours d’eau (rivières/ruisseaux/canaux) Les jeter hors de la ferme Les donner aux chiens Les enterrer Les brûler Rien  Y-a-t-il d’autres méthodes, en plus de celles listées ci-dessus, que les gens utilisent pour se débarrasser des placentas ou des avortons de vaches ? _______________________________ 30. Lorsque les gens se débarrassent du placenta des vaches (vêlages ou avortements), estce qu’ils portent des gants de protection ? (Cochez une seule case selon la réponse de l’interlocuteur). Jamais ☐ Parfois ☐ Toujours ☐ 31. Lorsque les gens se débarrassent du placenta des vaches (vêlages ou avortements), estce qu’ils portent un masque de protection ? (Cochez une seule case selon la réponse de l’interlocuteur).


Jamais ☐

Parfois ☐

Toujours ☐

Si l’interlocuteur est le vétérinaire, rendez-vous à la section I, sinon, complétez la section G

SECTION G - CONNAISSANCE DE LA BRUCELLOSE 32.

Avez-vous déjà entendu parler d’une maladie animale nommée Brucellose?

Oui

Non

Si la réponse à la question 32 est "Non", rendez vous à la section I. Si la réponse à la question 32 est "Oui", continuez ci-dessous (question 33).

33. Selon vous, quelles espèces animales peuvent être atteintes par la brucellose? (Ne dites rien d’autre à l’interlocuteur. Ne lisez pas les options ci-dessous à l’interlocuteur, cochez seulement la (les) espèce(s) qu’il (elle) mentionne spontanément). Vaches ☐

Moutons ☐

Chèvres ☐

Ânes ☐

Volaille ☐

Autre (Précisez lesquelles:) ………………………………………..

34. Pour chacune des espèces ci-dessous, pouvez-vous me dire si vous êtes entièrement sûr(e) que cette espèce peut avoir la brucellose, entièrement sûr(e) qu’elle ne peut pas avoir la brucellose ou pas sûr(e) qu’elle puisse avoir la brucellose ou non ? (Lisez le nom de chaque espèce à l’interlocuteur et cochez la case correspondant à sa réponse): Espèce

Entièrement sûr(e) que Entièrement cette espèce peut avoir la sûr(e) a qu’elle ne brucellose peut pas avoir la brucellose

Pas sûr(e) qu’elle puisse avoir la brucellose ou non

Volaille Moutons Ânes Chèvres Vaches Porcs 35. Selon vous, quels sont les problèmes caractéristiques présentés par les animaux atteints de brucellose ? (Ne dites rien d’autre à l’interlocuteur. Ne lisez pas les options ci-dessous à l’interlocuteur, cochez seulement le(s) signe(s) qu’il/elle mentionne spontanément) Problèmes respiratoires ☐ Mort subite ☐ Diminution de la production laitière ☐

Boiterie

Avortement

Diarrhée

Perte de poids

Diminution de la fertilité


Problèmes de peau ☐ Inflammation des testicules ☐ Autres (Notez tout autre signe clinique de la maladie mentionné par l’interlocuteur et qui ne serait pas listé ci-dessus) ………………………………………………………………………………………………… Pour la question suivante, utilisez les images d’animaux qui vous ont été fournies.

36. Donnez les images d’animaux à l’interlocuteur et posez-lui la question suivante : Pouvezvous classer ces images de l’espèce la plus à risque d’avoir la brucellose à l’espèce la moins à rique d’avoir la brucellose ? (N’interférez-pas avec son raisonnement, laissez l’interlocuteur classer les images comme il/elle le souhaite et notez ci-dessous la position de chaque espèce, de 1 = espèce la plus susceptible à 5 = espèce la moins susceptible d’avoir la brucellose). Vaches : _____________ (notez le numéro correspondant) Moutons : _____________ (notez le numéro correspondant) Chèvres : _____________ (notez le numéro correspondant) Ânes : _____________ (notez le numéro correspondant) Volaille : _____________ (notez le numéro correspondant) 37. Selon vous, la brucellose peut-elle être transmise des animaux à l’Homme? (Cochez une seule case). ☐ (a) Oui, je suis sûr(e) que cette maladie peut être transmise des animaux à l’Homme. ☐ (b) Je ne suis pas sûr(e) que cette maladie puisse être transmise des animaux à l’Homme. ☐ (c) Non, je suis sûr(e) que cette maladie ne peut pas être transmise des animaux à l’Homme. Si la réponse à la question 37 est (c), rendez-vous à la question 40. 38. Selon vous, par quelles voies la brucellose peut-elle être transmise des animaux à l’Homme ? (Ne dites rien d’autre à l’interlocuteur. Ne lisez pas les options ci-dessous à l’interlocuteur, cochez seulement la (les) voie(s) qu’il (elle) mentionne spontanément) Contact avec des animaux ☐ Contact avec des personnes infectées ☐ Consommation de lait

Consommation de viande ☐

Contact avec des fœtus ou membranes fœtales☐ Consommation de produits laitiers

Contact avec des excréments ☐ Autres (Notez toute autre voie mentionnée par l’interlocuteur et qui ne serait pas listée ci-dessus) …………………………………………………………………………………………………


39. Selon vous, quelle est la probabilité qu’une personne contracte la brucellose dans les situations suivantes ? (Cochez une case par ligne selon les réponses de l’interlocuteur). Situation

Elevée

Modérée Faible

Contact (toucher, entrer dans l’enclos etc.) avec un animal infecté Aide à la mise-bas d’un animal infecté Boire du lait cru (non bouilli) provenant d’un animal infecté Consommer des produits laitiers (fromage, crème, etc.) fait avec le lait d’un animal infecté Consommer la viande d’un animal infecté Contact (manger avec, être dans la même pièce, etc.) avec une personne infectée Contact avec le fœtus ou les membranes fœtales d’un animal infecté 40. Selon vous, que feraient la plupart des gens dans les environs s’ils suspectaient ou apprenaient que certains de leurs animaux soient atteint de brucellose ? (Cochez une case par ligne selon les réponses de l’interlocuteur) Action

Jamais

Parfois

Toujours

Demander conseil à un vétérinaire, technicien vétérinaire ou pharmacien Acheter un vaccin Essayer de traiter les animaux infectés Vendre les animaux suspects à des voisins Vendre les animaux suspects au marché Vendre les animaux suspects à un boucher Rien  Y-a-t-il d’autres actions, en plus de celles listées ci-dessus, que la plupart des éleveurs entreprendraient dans cette situation ? ………………………………………………….

SECTION I - TRAITE ET HYGIENE DU LAIT 41.

Est-ce que vous lavez régulièrement la mamelle avant la traite ?

Oui, avec un désinfectant ☐ Oui avec de l’eau froide

Oui avec de l’eau chaude ☐ Non ☐

42. D’où vient l’eau utilisée sur la ferme (nettoyage, lavage des outils et équipement, etc.) ? (cochez toutes les sources utilisées, même si c’est seulement occasionnel) Réservoir d’eau communal ☐

Réservoir d’eau particulier/ Eau courante ☐


Puits/forage communal

Puit/forage particulier

43.

Rivière ou plan d’eau

Quel type de récipient utilisez-vous pour collecter le lait ?

Récipients en plastique ☐ Récipients en bois

Récipients en métal (ex : aluminium, acier) ☐

Récipients en terre cuite

Autre (précisez) …………………………..

44.

Combien de fois par jour trayez-vous vos vaches ?

Une fois ☐

45.

Deux fois ☐

Une ou deux fois selon la vache ☐

Est-ce que vous utilisez une machine à traire ?

Oui, traite à la machine uniquement ☐

Oui, traite à la machine et traite manuelle ☐

Non, traite manuelle uniquement

Si la réponse à la question 45 est "Non", rendez vous directement à la section I.2) Traite manuelle. Si la réponse "Oui", continuez ci-dessous (question 46).

SECTION I. 1 - MACHINE À TRAIRE 46.

Avez-vous une salle de traite séparée ?

☐Oui, je l'utilise pour chaque traite. ☐Oui, mais je l'utilise occasionnellement seulement. ☐Non.

47. Est-ce que vous tirez et examinez les premiers jets de chaque animal avant de brancher le faisceau trayeur ? Oui, toujours

Non, jamais

48.

Oui, mais seulement lorsque je suspecte une mammite ☐

À quelle fréquence nettoyez-vous la machine à traire ?

Une fois par semaine ☐ Trois fois par semaine ☐ Une fois par jour ☐ 49.

Deux fois par semaine ☐ Plus de trois fois par semaine ☐ Deux fois par jour ☐

Comment nettoyez-vous la machine à traire ?

Avec de l’eau froide

Avec de l’eau froide et du savon ☐

Avec de l’eau chaude

Avec de l’eau chaude et du savon ☐


SECTION I.2 - TRAITE MANUELLE 50. Est-ce que vous (ou le trayeur) vous lavez les mains en général avant la traite ? Oui, avec de l’eau froide ☐ Oui, avec de l’eau chaude ☐ Oui, avec de l’eau froide et du savon☐ Oui, avec de l’eau chaude et du savon ☐ Non☐

51. Est-ce que vous (ou le trayeur) avez bénéficié d’une formation en hygiène du lait ? Oui, sur l’hygiène de la traite ☐ Oui sur l’hygiène de la manipulation et de la transformation du lait☐ Oui sur ces deux sujets ☐

Non☐

SECTION I.3 - SANTÉ DE LA MAMELLE

52. Oui

53.

Est-ce que vous séparez les animaux malades du reste du troupeau ? ☐

Non

Est-ce que vous trempez les trayons dans une solution antiseptique avant la traite ?

Oui, toujours ☐

54.

Oui, parfois ☐

Non ☐

Est-ce que vous trempez les trayons dans une solution antiseptique après la traite ?

Oui, toujours ☐

55.

Oui, parfois ☐

Non ☐

Est-ce que vous injectez un antibiotique dans la mamelle au tarissement ?

Oui, toujours ☐

Oui, pour les vaches qui ont déjà fait des mammites ☐

Non ☐

56. Est-ce que vous avez régulièrement des mammites ou infections de la mamelle dans votre troupeau (lait qui change d’apparence, mamelle gonflée, etc.)? Oui

Non

57. Quel est le nombre moyen de cas de mammites et infections de la mamelle par mois dans votre troupeau ? 1-2 ☐

3-5 ☐

5-10 ☐

10-20 ☐

Plus de 20 ☐

58. Est-ce que vous vous débarrassez des vaches faisant régulièrement des mammites (vente ou abattage) ? Oui, systématiquement ☐ Oui si elles produisent peu de lait ☐ Non ☐


SECTION J - PRODUCTION 59. Au cours du mois dernier, combien avez-vous dépensé en achats d’aliments pour vos vaches ? ……………………………….. 60. Combien dépensez-vous en aliments pour vos vaches par mois ? Lors d’un mois moyen …………………. Lors d’un mois avec beaucoup de dépenses ……………. Lors d’un mois avec peu de dépenses ……………….

61. Au cours du mois dernier, combien avez-vous dépensé en achats de compléments vitaminés / minéraux pour vos vaches ? ……………………………….. 62. Combien dépensez-vous en compléments vitaminés / minéraux pour vos vaches par mois ? Lors d’un mois moyen …………………. Lors d’un mois avec beaucoup de dépenses ……………. Lors d’un mois avec peu de dépenses ……………….

63. Au cours du mois dernier, combien avez-vous dépensé en achats de médicaments et vaccins pour vos vaches ? ……………………………….. 64. Combien dépensez-vous en médicaments et vaccins pour vos vaches par mois ? Lors d’un mois moyen …………………. Lors d’un mois avec beaucoup de dépenses ……………. Lors d’un mois avec peu de dépenses ……………….

65.

Quelle proportion du revenu de la famille provient de la vente de produits laitiers ? Zéro (auto-consommation seulement) ☐ Moins de la moitié ☐

Plus de la moitié ou la plus grande partie de l’année ☐ L’intégralité, toute l’année ☐ Certains mois plus de la moitié mais moins le reste de l’année ☐

66.

Je ne sais pas ☐

Combien de vaches de votre troupeau trayez-vous en ce moment ? …………………….

67. Parmi ces vaches, quel est le rendement laitier : Moyen : Maximum : Minimum :


68.

Quelle est la durée moyenne entre deux vêlages d’une vache typique de votre troupeau ? ☐

12 mois

Entre 18 et 24 mois ☐

Entre 12 et 15 mois Tous les deux ans environ ☐

Entre 15 et 18 mois ☐ Tous les trois ans environ ☐

69. Pendant combien de temps après le vêlage continuez-vous à traire vos vaches ? ……………………………….. mois 70. Quelle est la production quotidienne maximale (au pic de lactation) d’une vache typique de votre troupeau ? ………………………………. Litres/jour 71.

Pendant combien de temps produisent-elles cette quantité maximale ? ………………. Mois

72. Pendant combien de temps vos vaches sont-elles taries (ne produisent pas de lait avant le vêlage suivant) ? ……………………… mois 73. Au cours du mois écoulé, à quel prix avez-vous vendu les produits suivants en moyenne ? 1 L lait cru…… 1L Lait caillé ……… 1L Lait fermenté ……… 74. Au cours de l’année écoulée, à quel prix avez-vous vendu les produits suivants en moyenne ? 1 L lait cru…… 1L Lait caillé ……… 1L Lait fermenté ……… 75. D’après vous, quels sont les principaux problèmes que vous rencontrez dans votre activité de production laitière ? Production insuffisante☐ Maladies☐

Prix des produits trop bas☐ Compétition avec d’autres fermes☐

Accès aux services vétérinaires☐

Accès aux médicaments/vaccins☐

Coûts des soins☐ Disponibilité des terres pour le pâturage☐ Accessibilité des marchés☐ Notez les autres problèmes qui ne seraient pas mentionnés dans la liste. ……………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………


PARTIE 2: LAIT 15

1. Est-ce que vous réfrigérez le lait juste après la traite (frigidaire, glacière ou similaire) ? Toujours ☐ Parfois ☐ Jamais ☐ 2. Est-ce que vous consommez le lait produit par votre troupeau ? Régulièrement (Plusieurs jours par semaine, la plus grande partie de l’année) ☐ Parfois (Certains jours, une partie de l’année seulement) ☐ Jamais ☐ 3. Est-ce que vous vendez du lait produit par votre troupeau sous forme de lait cru ? Régulièrement (Plusieurs jours par semaine, la plus grande partie de l’année) ☐ Parfois (Certains jours, une partie de l’année seulement) ☐ Jamais ☐ 4. A qui vendez-vous le lait produit par votre troupeau ? (Cochez la ou les case(s) correspondantes(s)) Voisins ☐ Localement à un restaurant☐ Kiosques à lait☐ Collecteur de lait itinérant☐ Collecteur de lait industriel ☐ Sur un marché dans les environs ☐ Usine de transformation☐ Personne, le lait est transformé par les membres de la famille ☐ Personne, le lait est transformé industriellement sur la ferme ☐ Autre☐………………………………….

5. Comment conservez-vous le lait lors du transport du lieu de production au lieu de vente ? Réfrigéré☐ À température ambiante☐ Vendu/collecté directement à la ferme à température ambiante☐ Réfrigéré et vendu/collecté directement à la ferme ☐

Le lait est transformé sur la ferme

directement☐

6. Comment transportez-vous le lait jusqu’au lieu de vente ? À vélo☐ À pied☐ Camion/Auto☐ À mobylette/moto☐

Par charrette/ panier d'âne /

cheval☐ Vendu/collecté directement à la ferme☐

7. Quelle est la durée du trajet jusqu’au point de vente ? Moins de 15 minutes ☐ 15-30 minutes ☐ 30 minutes - 1 heure ☐ 1-2 heures

Plus

de 2 heures ☐ 8. Quel est le récipient utilisé pour le transport du lait ? Récipients en plastique☐ Récipients en métal (ex : aluminiumm, acier) ☐ Récipients en terre cuite ☐

Autres………………………………………..


9. À quelle fréquence est-ce que les gens de votre village font bouillir le lait ? (Lait caillé = lait fermenté naturellement à température ambiante sans ajouter de ferments, bactéries ou enzymes. Lait fermenté = lait fermenté avec ajout de ferments et/ou bactéries lactiques et/ou d'enzymes.) Situation

Fréquence Toujours

La plupart du temps

Occasionnell ement

Presque jamais

Lorsque le lait est consommé sous forme de lait cru Avant de transformer le lait en lait caillé Avant de transformer le lait en lait fermenté Avant de transformer le lait en beurre, yaourt ou crème 10. À quelle fréquence consommez-vous les produits suivants dans votre foyer ? (Cochez une case par ligne ; lait caillé = lait fermenté naturellement à température ambiante sans ajouter de ferments, bactéries ou enzymes. Lait fermenté = lait fermenté avec ajout de ferments et/ou bactéries lactiques et/ou d'enzymes.) Produit

Fréquence Régulièrement (toutes les semaines ou la plupart des semaines, toute l’année ou la majorité de l’année)

Parfois (la plupart des semaines mais pas toutes, ou une partie de l’année seulement)

Occasionnellement / rarement

Jamais

Lait caillé Lait fermenté Autres produits (Beurre, crème, yaourt)

11. Est-ce que vous produisez les produits suivants dans votre foyer à partir du lait de vos propres animaux ? (Cochez une case par ligne ; lait caillé = lait fermenté naturellement à température ambiante sans ajouter de ferments, bactéries ou enzymes. Lait fermenté = lait fermenté avec ajout de ferments et/ou bactéries lactiques et/ou d'enzymes.) Produit

Fréquence Régulièrement (toutes les semaines ou la plupart des semaines, toute l’année ou la majorité de l’année)

Lait caillé Lait fermenté Autres produits (Beurre, crème, yaourt)

Parfois (la plupart des semaines mais pas toutes, ou une partie de l’année seulement)

Occasionnellement / rarement

Jamais


12. Est-ce que vous produisez les produits suivants dans votre foyer à partir du lait acheté dans d’autres fermes ? (Cochez une case par ligne ; lait caillé = lait fermenté naturellement à température ambiante sans ajouter de ferments, bactéries ou enzymes. Lait fermenté = lait fermenté avec ajout de ferments et/ou bactéries lactiques et/ou d'enzymes.) Produit

Fréquence Régulièrement (toutes les semaines ou la plupart des semaines, toute l’année ou la majorité de l’année)

Parfois (la plupart des semaines mais pas toutes, ou une partie de l’année seulement)

Occasionnellement Jamais / rarement

Lait caillé Lait fermenté Autres produits (Beurre, crème, yaourt) 13. Est-ce que vous achetez les produits suivants préparés par d’autres éleveurs ? (Cochez une case par ligne ; lait caillé = lait fermenté naturellement à température ambiante sans ajouter de ferments, bactéries ou enzymes. Lait fermenté = lait fermenté avec ajout de ferments et/ou bactéries lactiques et/ou d'enzymes.) Produit

Fréquence Régulièrement (toutes les semaines ou la plupart des semaines, toute l’année ou la majorité de l’année)

Parfois (la plupart des semaines mais pas toutes, ou une partie de l’année seulement)

Lait caillé Lait fermenté Autres produits (Beurre, crème, yaourt)

Notez le numéro d’identification de l’échantillon de lait ci-dessous et utilisez le même numéro pour identifier l’échantillon lui-même. Numéro d’identification de l’échantillon de lait :

Occasionnellement Jamais / rarement


Annexe 2 Mode opératoire de l’Elisa du lait (BRUCELISA M) Méthode 1. Préparer la plaque en ajoutant 50µl de solution tampon de dilution dans chaque puit. 2. Ajouter 50µl d’échantillon par puit. Laisser les colonnes 11 et 12 libres pour les contrôles. (Voir disposition page 7) 3. Ajouter 50 µl de contrôle positif dans les puits de la colonne 4. Ajouter 50µl de contrôle intermédiaire dans les puits A12, B12, C12 et D12. 5. Ajouter 50µl de contrôle négatif dans les puits E12, F12 et G12. Le puit H12 est laisse vide comme témoin, sans échantillon ni contrôle. Couvrir la plaque avec le couvercle. 6. Laisser incuber la plaque à température ambiante pendant 30 minutes sur un agitateur rotatif (ou à 37°C pendant 1 heure sans agitation). 7. Vider le contenu de la plaque et rincer 5 fois avec la solution de rinçage. Égoutter la plaque en la tapotant sur du papier absorbant. 8. Préparer la solution de conjugué en diluant le contenu de l’ampoule de conjugué avec la solution tampon. Les instructions pour obtenir la concentration de travail sont inscrites sur l’ampoule. Cette solution ne peut pas être conservée. 9. Ajouter 100µl de conjugué dans chaque puit de la plaque puis remettre le couvercle. 10. Répéter l’étape (6) 11. Répéter l’étape (7) 12. Allumer le lecteur de plaque microtitre et laisser préchauffer. 13. Immédiatement avant utilisation, préparer la solution de substrat en mélangeant 300µl d’ABTS, 12ml de solution tampon de substrat et 60µl de peroxyde d’hydrogène. Bien mélanger et ajouter 100µl du mélange dans chacun des puits. Cette solution ne peut pas être conservée. 14. Laisser incuber à température ambiante sur la paillasse pendant minimum 10 minutes et maximum 15 minutes. 15. Ralentir la réaction enzymatique en ajoutant 100µl de solution d’arrêt dans chaque puit.


16.Éponger le dessous de la plaque avec du papier absorbant pour retirer l’eau déposée par condensation. Lire la plaque à 405 nm en étalonnant la machine sur le puit vide H12. Analyse des résultats Videz toutes les densités optiques (OD) obtenues en soustrayant la moyenne de DO de l'échantillon / contrôle libre (puits F12, G12 et H12) de tous les autres DO de la même plaque Acceptation des plaques Toutefois, le résultat ne devrait être considéré comme fiable que si:  La moyenne de DO du blanc est inférieure à 0,1  La moyenne de DO des 8 puits médians est comprise entre 0,7 et 2,0  La moyenne de DO des 2 puits positifs est de 125% ou plus que la moyenne de DO des 8 puits médians  La moyenne de DO des 3 puits négatifs est de 20% ou moins que le DO moyen des 8 puits médians Si les critères ci-dessus ne sont pas remplis, les résultats sont jugés non valides et la totalité de la plaque doit être répétée. Interprétation des résultats des échantillons Le développement de la couleur dans un puits indique que l'échantillon testé a des anticorps contre B. abortus. Un seuil positif / négatif est calculé comme 50% de la moyenne de la DO des 8 puits de contrôle médians. Tout échantillon de test donnant un DO égal ou supérieur à cette valeur devrait être considéré comme positif. Si la plaque de micro titrage n'est pas disponible, une inspection visuelle de la plaque peut être effectuée. Un échantillon fortement positif amènera le puits à avoir une apparence colorée (verte), alors qu'un échantillon négatif laissera le liquide au clair. La couleur du puit test devrait être comparée aux échantillons témoins.


SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT, fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :  d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la dignité et de l’honneur de la profession vétérinaire ;  d’observer en toute circonstance les principes de correction et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays ;  de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que dans celui que l’on peut faire ;  de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma vocation. Que toute confiance me soit retirée s’il advient que je me parjure »


BRUCELLOSE BOVINE AU SENEGAL : ENQUETE CAP (CONNAISSANCE ATTITUDE ET PRATIQUE) ET PREVALENCE DANS LES ELEVAGES LAITIERS A DAKAR ET THIES

RESUME La brucellose est l’une des zoonoses les plus répandues en Afrique sub-saharienne, ce qui est une contrainte majeure sur la subsistance des populations, du fait de son impact à la fois sur la santé humaine et sur l’élevage. Cette étude s’inscrit dans le cadre la phase pilote du projet « Zoonosis and Emerging Livestock Systems » (ZELS) qui est un programme de recherche intitulé "Mise en place d'une stratégie multisectorielle de lutte contre la brucellose dans les principales zones péri-urbaines de production laitière d'Afrique de l'Ouest et du Centre". Il couvre actuellement neuf (9) pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal. L’étude transversale a été menée dans le but d’évaluer la prévalence et la connaissance des éleveurs sur la brucellose animale et humaine au sein des élevages bovines laitières. Les travaux se sont déroulés sur neuf (9) mois (Novembre 2016 à Juillet 2017) dans deux régions du Sénégal (Dakar et Thiès). A l’issue de l’investigation du terrain, 155 éleveurs ont été interrogés sur la Brucellose bovine et humaine et leur niveau de connaissance a été évalué. Des prélèvements de sang et de lait ont été effectués dans 183 élevages à savoir 593 prélèvements de sang, 53 laits individuels et 156 laits de mélange. Les résultats d’analyses de laboratoire ont révélé quatre (4) cas positifs au Rose Bengale dans la région de Thiès et aucun cas positif dans la région de Dakar soit une prévalence sérologique globale de 0,67%. A l’ELISA indirect avec le kit BRUCELISA M fourni dans le cadre du projet ZELS/brucellose, un seul cas positif a été révélé à l’analyse du lait individuel dans la région de Dakar ; toutefois, un (1) cas positif à Dakar et deux (2) cas positif à Thiès ont été obtenus à l’analyse lait de mélange, il en ressort donc une prévalence globale de 1,92% pour ce dernier type de lait. L’enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques relatives à la brucellose fait état d’une méconnaissance de la pathologie par les éleveurs et ; certaines de leurs pratiques (consommation de lait frais, gestion des produits d’avortement, etc.) constituent des comportements à risque. Ainsi, sont-ils régulièrement exposés à la brucellose ou à d’autres zoonoses. Il serait donc bien d’identifier les voies adaptées pour sensibiliser les acteurs sur la brucellose, de les former aux bonnes pratiques d’hygiène pour les amener à changer de comportement. Ces formations contribueront donc à réduire l’incidence de la pathologie et donc à son élimination.

Mots clés: Brucellose, Bovins, Elevage laitière, Prévalence, Sénégal.

Adresse :Agoe-Assiyéyé Lomé(TOGO) tel :0022890258138 / 00221773852679 Email : rufineyempab@yahoo.fr


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