Terre & univers
Ça chauffe
sur le soleil
Voici une image de notre soleil prise le 31 mai dernier par l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory). Vois-tu cette zone bleu foncé, au milieu, en forme de boomerang ? C’est un trou coronal, une région moins chaude et moins lumineuse. Elle est capable de perturber nos communications téléphoniques sur Terre. Incroyable et pourtant vrai ! Par Élise Bernind Cet été, ton téléphone portable a peut-être affiché le message « attente de signal ». Tu as pensé alors à un problème d’antenne ou d’opérateur, alors que parfois il faut lever la tête pour trouver le responsable. Et oui, le soleil a aussi sa météo. Et cette année, il est en pleine activité. C’est le cas, en général, tous les 11 ans.
Remue-ménage Lorsque le soleil est dans un pic d’activité comme en ce moment, des taches noires apparaissent sur sa surface. Ces taches sombres, qu’on appelle des trous coronaux, correspondent à des zones moins chaudes, donc moins lumineuses. En période de faible activité, ces trous coronaux sont situés au niveau des pôles. « Mais en période de forte activité, les trous coronaux peuvent se déplacer vers l’équateur*. Le trou actuel est apparu début avril et était face à la Terre fin mai. Il a grandi pendant plus de 2 mois puis a commencé à rétrécir en juin. C’est l’un des plus gros observés depuis un an », explique Guillaume Aulanier, astronome à l’observatoire de Paris.
Tempête Solaire Le soleil expulse en permanence des particules chargées 26
d’électricité dans l’espace. C’est le vent solaire. Ces particules filent à 400 km/s vers les planètes qui tournent autour du soleil, comme la Terre. Heureusement, notre bonne vielle Terre est protégée par le champ magnétique terrestre. Ce bouclier naturel dévie les particules à plus de 60 000 km de la terre. Seulement, en période de forte activité du soleil, des éruptions solaires prennent alors naissance dans les trous coronaux. Et lorsqu’ils sont orientés vers notre planète, des geysers* de matières et de particules viennent alors frapper la Terre. Lorsque la météo solaire est ainsi déchaînée, notre bouclier protecteur se déforme et des orages géomagnétiques* éclatent.
Coupures d’électricité Les conséquences coûtent cher. Nos satellites de télécommunication peuvent être endommagés. Or, nous sommes de plus en plus dépendants d’eux pour téléphoner, regarder la télévision, ou encore s’orienter en voiture avec un GPS. « En cas de grosse éruption solaire, les lignes électriques à haute tension de la Terre peuvent être touchées et plonger dans le noir de grandes zones géographiques », témoigne
l’astronome Guillaume Aulanier. C’est arrivé au Canada en 1989 où un orage géomagnétique avait provoqué une gigantesque panne de courant pendant 9 heures. Mais pas de panique ! Cette année, le soleil est actif mais modérément. Et puis les orages géomagnétiques sont aussi à l’origine d’un magnifique spectacle : les aurores polaires (boréales et australes). Ces rideaux de lumière verte, rouge ou rose apparaissent dans le ciel, surtout à proximité des pôles terrestres.
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Le soleil en chiffres
6 000 °C
C’est la température à la surface du soleil. Ce n’est comparé à la températurerien centre de cette grosse bo au de gaz : 15 millions de degule rés !
1 392 000
kilomètres : c’est le diamè tre du soleil, près de 110 fois cel de la Terre. Il est aussi 330 ui fois plus lourd que la Terre.000
200
milliards d’étoiles dans notre galaxi (la Voie lactée). Environ, care on ne peut pas les compte Le soleil est l’une d’entre r ! elles.
8
minutes. C’est le temps qu’il faut à un rayon de soleil pour arriver jusqu’à nous.
NE SONDE BIENTÔT U S DU SOLEIL È AU PLUS PR la Terre en
Le champ magnétique de l a Terre la protège, tel un bouclier.
r quittera Solar Orbite va bien. Après trois ut 2017, si to de voyage, cette sonde ans et demi ar l’Agence spatiale construite p (Esa) gravitera autour européenne ulement 42 millions du soleil à sees de distance (la Terre de kilomètr , à près de 150 millions se situe, ellees du soleil). de kilomètr e s’est gin spatial ner n e n cu u a is rbit Jama près. Solar O approché si rbite de Mercure, la sera dans l’olus proche du soleil. Unde planète la p rmique lui permettra r bouclier the s températures autou supporter dePendant 6 ans, la sonder de 600 °C ! des données pour aideà va recueillir ues, restés sur Terre, ent les scientifiq endre le fonctionnem n mieux comprnotamment la formatio du soleil et laires. des vents so
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s du soleil prises Pour voir en direct des image.gsfc.nasa.gov/data/ par l’observatoire SDO : sdous. ou flashe le QR code ci-dess 27