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N°157 — février - mars 2022

www.cotemaison.fr

V I S I O N S PA R TA G É E S CHAMBRES, ACCORDS DE STYLES ET ÉLOGE DE LA DOUCEUR

L 13355 - 157 - F: 6,00 € - RD

T I S S U S E T PA P I E R S P E I N T S , A S S O C I AT I O N S S P O N TA N É E S L A C Ô T E S A U VA G E , D E G U É R A N D E A U C R O I S I C , E N 2 6 PA G E S

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Cocoon 2. Grand canapé 3 places, design Sacha Lakic.

Matelas d’assise capitonné et coussin de dossier central habillés de tissu Diara Shima (100 % polyester), collection Matsuri dessinée par Kenzo Takada. Mousse 35 kg/m 3 et ouate. Passepoil contrasté. Coussins de dossier et structure habillés de tissu Giada (60 % acrylique, 19 % coton, 11 % viscose, 6 % polyester, 4 % autres fibres) flocons de fibres. Structure sapin massif et multiplis de pin. Suspension sangles élastiques XL entrecroisées. Piétement hêtre massif teinté noir. L. 240 x H. 69 x P. 97 cm. * Prix de lancement TTC maximum conseillé valable jusqu’au 30/06/2022 en France métropolitaine, hors livraison (tarifs affichés en magasin). Existe dans d’autres dimensions.

Coussins déco en option. Fauteuils Cocoon 2, habillés de tissu Kaede Shishu, collection Matsuri dessinée par Kenzo Takada, design Sacha Lakic. Tables basses Paris Paname, design Bruno Moinard. Lampadaire Sound, design GB Gianola. Tapis Silky gradient. Fabrication européenne.

Services conseil décoration et conception 3D en magasin

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Photos : Flavien Carlod, Baptiste Le Quiniou, non contractuelles.

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N° 157

L’É DIT O PAR S ONI A L AZ Z ARI

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© PHILIPPE VANACKER

hanger le monde, sa perception en tout cas, par la fibre créative. En exaltant la faune, la flore, la couleur et l’échappée vers l’ailleurs, les tissus font irradier l’optimisme retrouvé. Dans leurs collections 2022, éditeurs et créateurs dessinent des univers sensibles et envoûtants, entre références à l’artisanat et sensualité des matières. Jacquards et velours, lins et laines vierges captent la lumière et la transmettent dans nos intérieurs. En déroulant une élégance portée par les contrastes : à la « naturalité » de la matière et ses savoir-faire ancestraux répond l’expérimentation audacieuse, libre, de la couleur et des motifs.

Le tweed du Donegal des ateliers Sequana, repris par la maison Pierre Frey, incarne ce détournement tout en finesse qui consiste à combiner art du textile et création contemporaine. Ou comment garder la tradition vivante de ce fil moucheté si singulier en lui donnant des accents d’avant-garde. Tonalités douces et belles matières, la chambre se décline comme une bulle de réconfort où l’on cultive une élégance dépouillée, l’esprit cabane, ou, grâce à un papier peint panoramique, celui du voyage immobile. De la lumière intérieure à celle de la Côte sauvage, entre océan et marais salants, célébrons ces résonances positives qui nous inscrivent dans le quotidien. Raconter la culture bretonne par le street art, tel est le pied de nez réussi de Batz-sur-Mer, village de caractère de la presqu’île de Guérande, qui surprend Quand la nature et l’espoir du printemps éclosent sur depuis l’été dernier promeneurs et visiles murs, dans les salons et les chambres. Papiers teurs avec ses images géantes qui peints et textiles déclinent en une variété de possibilités revisitent les traditions paludières. Sorties des albums des archives du musée des l’envie de renouveau et de vibrations positives. Marais salants, ce sont de vieilles photographies des habitants du bourg et de ses villages, porteuse de sel, mariés, cavaliers, couples en costume de fête ou femmes en tenue de deuil, colorisées, retravaillées et agrandies par Florian Ferré, de la Confédération Kenleur, qui ont été collées sur les façades des maisons et des commerces. Au départ du Croisic, l’une des toutes premières stations balnéaires de Bretagne de l’histoire, on passe du sentier des douaniers qui a tant inspiré Eugène Bourdin ou Paul Signac aux quais animés de ce port dynamique devenu capitale de la coque en France. La coque au Croisic, l’or blanc à Guérande : les marais salants, outre leur poésie tout en rose et vert pâle, produisent ce petit miracle gastronomique qu’est la fleur de sel. Des points de vue spectaculaires du littoral aux vestiges du passé médiéval de Guérande, une terre de contrastes qui vibre de toutes ses énergies régénératrices. Inviter une nouvelle ère, fusionner avec la nature C I-D ESSUS et se tourner vers l’infini de la mer pour mieux tourner la page.

L’optimisme vivifiant du bleu avec ce papier peint panoramique intissé « Yves Klein ANT 125 » signé Pierre Frey.

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Utopia. Éric Jourdan Fabriqué en France

RENDEZ-VOUS WITH YOU : RENDEZ-VOUS AVEC VOUS

N° 157

L E SOMMA IRE F ÉV R I ER - M A R S 2022

A S S O C I AT I O N S F E R T I L E S 40 ALCHIMIES IRLANDAISES

Quand les carreaux se croisent en toute liberté : la collection Sequana réveille avec audace et gaieté les tartans traditionnels du Donegal.

76 N O U V E L L E S TR A M E S

Les motifs fleurissent, les couleurs claquent, les jacquards font leurs exercices de géométrie : les collections 2022 de tissus mettent en lumière un horizon plein de promesses.

36 ÉC L ATS ROMANTIQUES

Londres, Bordeaux, Tours ou Nantes célèbrent la magnificence des teintes et des matières.

DÉCO ET STYLES 48 MÉL ANGE DES GENRES

À Rotterdam, une maison de 1910 décline toute la délicatesse de collections de céramiques, la force du mobilier 1950 et le dynamisme de l’art contemporain.

120 R Ê V E S À C O M P O S E R

Pièce-refuge par excellence, la chambre prolonge l’expérience du confort et de la réassurance en faisant l’éloge de la douceur et de la sérénité.

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ACTU ET CULTURE 12 E N C R E S M A R I N E S

De Cancale à la pointe du Grouin, le littoral breton dessiné à l’encre de Chine par Yann Bagot.

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19 S O L E I L S D ’ H I V E R

Envies d’échappée belle et désirs d’ailleurs.

22 I M P R E S S I O N S V É G É TA L E S

Le dialogue tout en nuances de la matière et de la couleur accompagne le talent de la céramiste guérandaise Bénédicte Le Guérinel.

24 I N V E N TI V I TÉ B A S Q U E

De la célèbre espadrille au kaiku pour recueillir le lait, 50 objets emblématiques du patrimoine local mis à l’honneur dans les pages du livre « Hemendik ».

26 TE R R E D E FE U

Dans le Cotentin, la céramiste Cécile Vazeille fait sienne la fluidité des formes et la densité des matières en travaillant grès et porcelaine.

28 C O U R A N TS L I B R E S

L’exposition de Jérôme Maillet, œuvres sur papier, verre et soie, largue les amarres de l’expérimentation à l’Espace Mira.

30 N O R M A N D I E , M O TE U R !

Côtes ou bocage, villages, châteaux, les paysages normands inspirent depuis longtemps le cinéma. Souvenirs de tournage.

32 TI S S A G E S N ATU R E

Le musée d’Art contemporain de Dunkerque expose la plasticienne Marinette Cueco et sa poésie botanique proche du land art.

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34 D É L I C ATE S S E D U R A B L E

À l’occasion de ses 200 ans, le musée de la Faïencerie de Gien s’agrandit et dévoile dessins et documents, matières et objets d’artistes.

58 EMPREINTES PIC TURAL ES

Huit ans après son acquisition, le château Malromé, ancienne demeure familiale de Toulouse-Lautrec, achève sa renaissance.

66 PAL ETTE INTIMISTE

À Londres, une maison d’époque édouardienne s’épanouit entre avant-garde et valorisation de ses éléments historiques.

84 EX QUISE ÉC OSSE

La passion des Highlands et de son riche terroir gastronomique revisités par un livre aussi savoureux en plats typiques qu’en histoires locales.

L’ É VA S I O N 92 ÉC L ATANTE PRESQU’ ÎL E

Décor de bout du monde entre océan et marais salants, criques de sable fin et villages traditionnels, la Côte sauvage affiche ses contrastes vivifiants du Croisic à Piriac-sur-Mer, de Guérande à Batz-sur-Mer.

130 PAY SAGES DE PAPIER

Explorations du décor mural qui rendent hommage à la campagne anglaise et aux jardins exotiques, entre floraisons printanières et végétation luxuriante.

134 AU FIL DE L’ EAU

Les collections de tapis invitent les bleus et les miroitements de la mer dans nos intérieurs.

Couverture nationale et couverture couplage Force du béton d’une table qui dessine l’espace. Chaises inspirées par Pierre Jeanneret et réalisées par le studio Aime Té. Vase Casa Gitane et sculpture de Huis vol stijl. Lustre Venini. Par Marzia Nicolini.

Photo Mr Franck. Couverture régionale « La Côte sauvage » À Batz-sur-Mer, sur la Côte sauvage, les maisons du village arborent des collages de photos anciennes de costumes paludiers, revisités par Florian Ferré, depuis le Festival de street art patrimonial inauguré l’été dernier. Par Agnès Benoit. Photo Christophe Dugied. La couverture La Côte sauvage est diffusée dans le département de la Loire-Atlantique (44). Ce numéro comporte un encart abonnement jeté dans les exemplaires en kiosque.

V I S I O N S PA R TA G É E S CHAMBRES

ACCORDS DE STYLES ET ÉLOGE DE LA DOUCEUR

L A C Ô T E S A U VA G E LE CROISIC, BATZ SUR M ER, GUÉR ANDE

PAT R I M O I N E R É I N V E N T É C R É AT I O N E T R E S TA U R A N T S I O D É S E N 2 6 PA G E S

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© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

L’ I N S TA N T

ENCRES MARINES Des dessins à l’encre de Chine qui explorent, avec poésie, le littoral breton. Des œuvres façonnées, révélées par le sel, la pluie ou l’eau de mer. L’artiste Yann Bagot s’immerge dans la nature et se nourrit de ses mouvements, pour nous en transcrire la puissante beauté, en noir et blanc.

PA R

Agnès Benoit

É D E N C OR AL L I E N

© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

PA GE D E GA UC H E Coraux #40, encre de chine sur papier, 31,5 x 23 cm, 2017.

PA GE D E D R OITE Coraux #03, encre de chine sur papier, 31,5 x 23 cm, 2017.

Réalisée sur le littoral breton, à l’air libre, la série « Coraux » cherche à saisir l’identité de ces créatures menacées, à la croisée des règnes animal, végétal et minéral.

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C H AOS MI N É R AL PA GE D E GA UC H E Promontoires #20, encre de chine sur papier, 205 x 125 cm, 2021.

La série tente de restituer la puissance immersive des roches du littoral breton, à la pointe du Grouin, où Yann a utilisé l’action aléatoire du sel sur l’encre pour révéler des textures minérales inédites.

PA GE D E D R OITE 1 . Pointe du Grouin#56, encre de chine sur papier, 56 x 76 cm, 2021.

2 . Promontoires, encre de chine sur papier, trois dessins de 420 x 200 cm, 2021, une vue de l’exposition « À même la terre », qui s’est tenue au Centre Tignous d’art contemporain, à Montreuil, en 2021.

© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

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© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

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formes vont s’activer sous le sel, avec le papier qui agit comme un buvard, explique Yann. Confronter mes dessins aux éléments naturels, qui sont un moteur dans mon travail et non une contrainte, c’est aller au-delà de moi-même, se mettre dans une situation périlleuse pour ouvrir des voies.» Sa résidence au sémaphore de la pointe du Grouin, à Cancale, lui a permis d’explorer les grands formats pour des chaos rocheux baptisés Promontoires – « grouin » signifiant, en ancien français, hauteur rocheuse, surplomb, espace de regard. L’éperon rocheux aux pentes ornées de lichens, que se partagent le grand cormoran, le goéland argenté, l’huîtrier pie et le tadorne de Belon, est aussi la ligne de départ de la course La Route du Rhum. « Vivre dans le sémaphore fut une grande chance.

L’Ouest est une source d’inspiration considérable. Je rêverais d’une résidence artistique à Belle-Île ou Ouessant. Comme en Alsace, où j’ai peint sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale, dans une forêt ravagée par les combats, chaque lieu révèle des choses. Parfois, les rochers ne sont pas comme on les attend. Notre esprit doit se soumettre au réel, sans préméditation. » Dans la liste non exhaustive de ses maîtres figurent Victor Hugo, dont les dessins « sauvages, tout en nuages », selon ses propres mots, oscillent entre description et abstraction, et le peintre breton Mathurin Méheut, qui parcourut le monde en observateur de la faune et de la flore, et illustra le livre Regarde..., cosigné de l’écrivaine Colette, avec de magnifiques estampes de crevettes, homards... Adresses page 141

I MME R S I ON AR T I S T I QU E PA GE D E GA UC H E Séance de dessin in situ pour Yann Bagot, qui a passé deux mois en résidence artistique au sémaphore de la pointe du Grouin, à Cancale, en 2019, à l’invitation de l’association La SourceDinard. Il a alors expérimenté les grands formats pour sa série « Promontoires ».

En plein air, l’artiste cherche à saisir les mouvements naturels.

PA GE D E D R OITE Pointe du Grouin #30, encre de chine sur papier, 56 x 76 cm, 2019.

Sur la falaise, roches et végétaux semblent s’allier pour résister aux éléments.

© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

« Cancale, c’est une terre familière. Enfant, j’allais chez mes grands-parents, qui y possédaient une maison à la vue magique, au-dessus de la mer. Je dessinais déjà sur une grève bretonne, face au Mont-Saint-Michel, la plage et les cailloux », sourit Yann Bagot, qui expose aujourd’hui son travail dans des galeries et collabore aux ateliers pour jeunes en difficulté de l’association La Source, créée par le peintre Gérard Garouste. « J’étais attiré par la nature, les rochers, les insectes, les aventures du commandant Cousteau.

Sur ce littoral, les marées transforment le paysage de la baie en quelques minutes, la mer s’enfuit, le grain apparaît, c’est un mouvement permanent. » À l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, il découvre les livres d’artistes, la gravure – dont il est diplômé –, les installations, mais c’est sa rencontre avec un artiste chinois, parisien lui aussi, qui se révèle fondamentale. Celui-ci lui offre encre de Chine et pinceaux. Yann Bagot découvre alors un art à la palette infinie, poétique, pour saisir aussi bien la forêt de Fontainebleau, où il vit, que la cascade du Siehlbaechle en Alsace, les récifs coralliens ou encore l’horizon granitique et iodé de la Bretagne. « Lorsque la tempête gronde, j’essaie de partir à l’ouest pour éprouver la force de la permanence de l’encre », raconte-t-il, lui qui dessine toujours in situ, au cœur des paysages où il s’immerge, jusqu’à tremper ses œuvres dans l’eau de mer, les parsemer de sel pour obtenir des effets de matière étonnants, aléatoires. « L’encre qui n’a pas séché va disparaître avec le bain, les

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© YANN BAGOT, ADAGP PARIS 2022

s’ancrer dans le présent s’arrêter un instant se recentrer s’épanouir être unis

L’ Œ I L D E L’ O U E S T

SOLEILS D’HIVER UNE É C HA PPÉ E SUR L ES C ÔT ES A U S T R A L I EN N ES , L A S ÉR ÉN I T É D ’U NE MAI S O N F L O T TANT E S U R U N L AC E N SUÈ DE OU L A B U L L E D ’ ÉVA S I ON OF F ERT E PA R UN E C AR AVANE VI NTAG E AU CŒ U R D’UNE FO RÊ T NO RD -A M ÉR I C A I N E… P ORT ÉE PA R D ES EN V I ES D ’ AI L L EU R S , U NE S ÉL ECT I O N D’ O BJET S Q U I O U V R EN T L’ HOR I Z ON ET F ON T I R R A D I ER L A L U MI ÈR E. PA R Julie Rebeyrol

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© 1. 2. TOURISM AUSTRALIA, SDP

SILLAGES MARINS 1. 2. Dans le cadre d’Australia now en 2022, le BHV-Marais invite l’Australie et valorise la créativité de l’île-continent

à travers des exclusivités autour de l’art, de la mode et du design, et présente, pour la première fois en Europe, « Piinpi : mode aborigène contemporaine », une exposition autour de créateurs de mode autochtones, jusqu’au 27 février 2022, au BHV-Marais. 3. Verre, en verre de Murano, soufflé bouche, 175 € le set de 2, Stories of Italy chez The Conran Shop. 4. Plat en faïence, par Peng Yong, présenté lors d’expositions temporaires dans les boutiques ou au musée de la Faïencerie de Gien dans le cadre de la carte blanche artistique célébrant le 200e anniversaire de la manufacture, D 61,5 cm, pièce unique, Gien. 5. « Déesses », collection Croisière 2022, assiette en faïence, inspirée par la mythologie grecque et l’univers imaginé par Maria Grazia Chiuri pour le défilé Dior Croisière 2022, 750 € le coffret de 6, Dior Maison. 6. « Neela Feuilles », vase, en métal imprimé, un hommage au bleu de Jaipur en Inde, H 18 x D 10 cm, 26 €, Fragonard.

7. « Casaque », coussin en twill de soie, 55 x 35 cm, 580 €, Hermès. 8. « Thylio », vase en verre, soufflé bouche, H 33 x D 30 cm, 51 €, Habitat.

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CABANE-REFUGE 1.2. Tiny House. Petits espaces, grands rêves, par Brent Heavener, une exploration de cabanes isolées et de petites maisons

écologiques immergées au cœur de paysages grandioses, 256 p., 19 €, aux Éditions de La Martinière. 3. «Alambra», suspension habillée d’un tressage de dattier, structure métallique, H140xD70cm, 750€, Rock the Kasbah. 4. «Sillage», banquette outdoor en osier synthétique et métal, L210xP71xH110cm, 1150€, CFOC. 5. «Yuan», par Valérie Barkowski, assiettes en grès, D27cm, 2 coloris, 35€, CFOC. 6. «my.D», couteau personnalisé avec manche Canyon en bois d’olivier, lame Katara de 15cm, extrait d’une collection à personnaliser proposant 3 types de couteaux, 5 formes de lames et 5 manches parmi 5 essences de bois, la lame peut être gravée d’un décor ou d’un message, 85,57€, Déglon. 7. «La Hutte Modèle 2», par Matali Crasset, suspension outdoor en aluminium et verre soufflé, D34,4xH56cm, plusieurs coloris, 746,60€, Roger Pradier.

8. Collection printemps - été 2022, polo et pull-over en cachemire et coton, jupe en cachemire, une palette de couleurs inspirée par les paysages écossais, à partir de 680€, Barrie. 9. «Hiruki», par Jean-Louis Iratzoki, tabouret en chêne massif, L47xP39xH75cm, 368€, Alki. Adresses page 141 20

© 1. « DAS BÅÅT » : MAISON FLOTTANTE EN BOIS À NATURBYN, SUÈDE. © JUILA THIS. 2. « BRISK VENTURE » : L’AIRSTREAM FLYING CLOUD DE 1955 D’UN PHOTOGRAPHE NOMADE, ÉTATS-UNIS. © KYLE MURPHY/BRISK VENTURE. 8. BARRIE, SDP

L’ Œ I L D E L’ O U E S T

TA L E N T

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1. 3. Les créations de Bénédicte Le Guérinel portent l’empreinte de feuilles de sauge du jardin ou de brins de mimosa. Ses coupelles sont réalisées avec de

l’écorce de pin, ses petites cuillères, ornées de motifs obtenus avec des outils utilisés pour embosser le cuir, et ses tasses sans anse, un peu écrasées pour bien tenir dans la main. 2. L’artiste coupe la terre et l’aplatit pour former une plaque. 4. Après application, les feuilles de sauge sont décollées à l’aide d’une pique.

Guérande

IMPRESSIONS VÉGÉTALES

SES CRÉATIONS ENTRENT EN RÉSONANCE AVEC LES MATIÈRES ET COULEURS DU PAYS DE GUÉRANDE, OÙ ELLE VIT : LA TERRE ARGILEUSE DES MARAIS, LES LANDES ET PINS MARITIMES AU VERT TENDRE. LA CÉRAMISTE BÉNÉDICTE LE GUÉRINEL CRÉE DES OBJETS UTILES ET BEAUX QUI PORTENT LA TRACE DES PLANTES LOCALES ET TEXTURES D’AUTREFOIS. PA R Agnès Benoit P H O T O S Christophe Dugied

«C’est une passion qui s’est transformée en activité», explique Bénédicte le Guérinel, toujours journaliste pour des magazines d’art de vivre et maintenant céramiste de métier. Laëtitia Demay, qui a ouvert l’an dernier la superbe boutique de décoration Maison Nomade, à deux pas de la porte Vannetaise ouvrant la cité médiévale, ne s’y est pas trompée et a sélectionné ses assiettes, coupelles et plaques. C’est dans un atelier associatif de la presqu’île de Guérande que Bénédicte a appris à travailler la terre, après avoir quitté Paris il y a sept ans pour commencer une nouvelle vie au cœur de la campagne guérandaise, dans une belle maison jouxtant les marais salants. « Peut-être influencée par ma mère, qui peignait la porcelaine et exerçait dans l’univers de la décoration, j’ai toujours aimé la vaisselle. La beauté naturelle de notre région a également beaucoup joué, c’est certain », précise-t-elle. Inspirée par cette nature sauvage, Bénédicte joue avec les empreintes des plantes – mimosa, sauge, feuilles de figuier... – qu’elle incruste dans la terre, avant cuisson. Tout autour de sa maison, elle a planté un foisonnant jardin en terrasses, qui lui fournit les végétaux nécessaires 22

à sa production. Elle chine aussi dans les vide-greniers des dentelles anciennes, des formes en métal, des pochoirs qui donnent textures et formes à ses créations. Ses couleurs fétiches? Le vert caïman, le blanc crème et le blanc mat, le café noir... Bénédicte travaille à la main et recourt à plusieurs techniques, le colombin et la plaque, sa préférée car «on part du pain de terre qu’on écrase comme une pâte à tarte, on peut créer de la vaisselle utilitaire et belle dont on se servira tous les jours!»

La céramiste se sent proche du concept philosophique japonais du wabi-sabi, qui célèbre la beauté dans l’imperfection, où l’on voit œuvrer la main de l’homme. « Le concept de la pièce unique me plaît, je peux réaliser deux ou trois tasses identiques, mais pas plus ! », ajoute-t-elle.

BÉNÉDICTE LE GUÉRINEL Bénédicte inscrit parfois dans ses — œuvres des mots poétiques à l’aide Vaisselle et accessoires de lettrines chinoises en métal, en céramique jouent mais c’est d’un beau « B » monola partition de la nature. grammé qu’elle signe son travail.

Adresses page 141

LE LIVRE

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1. Les gabardines minimalistes Ura de la marque Loreak Mendian. Scénographie : JA! Studio. 2. Un kaiku en bouleau, outil des bergers pour recueillir le lait. 3. Le vannier Jose Maria Aizpurua dans son atelier Xistera d’Usurbil. 4. Benoit Rameix et Pierre Pomiers, cofondateurs de la marque de planches de surf écologiques Notox.

5. Danseurs basques chaussés d’espadrilles, succès industriel de la province de la Soule. 6. Les planches en sortie d’impression à l’usine Fournier, éditeur de cartes à jouer.

INVENTIVITÉ BASQUE

« HEMENDIK » RASSEMBLE 50 OBJETS EMBLÉMATIQUES, SANS CHRONOLOGIE NI FRONTIÈRE, CHOISIS POUR LEURS QUALITÉS ESTHÉTIQUES, ARTISANALES OU INDUSTRIELLES. MÉMOIRE ET CRÉATION FONT ICI BON MÉNAGE, PORTÉES PAR DES RÉCITS PASSIONNANTS ET UNE MISE EN PAGE TRÈS GRAPHIQUE QUI CONFIRMENT QUE TALENT ET MODERNITÉ SE JOUENT DES ÉPOQUES. PA R Béatrice Brasseur

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proportions inhabituelles, indissociable des fêtes de Bilbao; les Pataugas, inventées par un Souletin, qui a équipé soldats et randonneurs. Hemendik retrace aussi des succès de marques comme Loreak Mendian, créée il y a bientôt trente ans à Saint-Sébastien, présente dans une cinquantaine de pays, aux vêtements intemporels, unisexes, chics et graphiques, à l’image de la gabardine Ura; ou Voltaire Design, né dans un garage d’Espelette, surnommé le « Louboutin de la sellerie », devenu l’un des deux leaders mondiaux et inventeur de la selle connectée. Mais aussi Notox, qui a conçu à Anglet la première planche de surf écologique, composée de matériaux biosourcés et recyclés; Treku et Alki, deux ateliers d’ébénisterie traditionnels, aujourd’hui fers de lance du design au Pays basque ; ou encore Retegui, une marbrerie funéraire métamorphosée en fabrique de mobilier contemporain haut de gamme.

C R É AT I V I T É L OC AL E

— L’histoire de 50 objets iconiques du Pays basque, éd. Hemendik, 447 pages, 45 €.

© LOREAK MENDIA

Au collectif d’auteurs de Hemendik, des professionnels du design, on a envie de dire «eskerrik asko!» (merci) tant est passionnante la lecture de ce recueil narrant l’histoire de cinquante objets iconiques ou méconnus.

Du vêtement à l’outil de travail, de l’alimentaire à l’objet ludique, c’est un formidable panorama qui se déploie. Parmi les plus célèbres, le béret basque et son dernier fabricant, Elosegui ; l’espadrille, qui favorisa l’essor de la Soule et chaussa l’Amérique latine avant de devenir un accessoire de mode; la xistera, panier en osier incurvé sur lequel est cousu un gant en cuir pour le jeu de pelote, née en 1857 à Saint-Pée-sur-Nivelle, ou la gourde traditionnelle en peau Las Très Z.Z.Z., écologique avant l’heure et tellement plus belle qu’une bouteille en plastique. Moins connus, le kaiku, un récipient pour recueillir le lait, aux lignes à la fois rustiques et sophistiquées ; le txikitero, un verre aux

© 2. 3. 4. 5. 6. MITO

LE LIVRE

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TA L E N T

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1. Datant ici de 2019, les bouteilles actualisent un symbolisme historique : « une forme magique. » 2. Avec le grès brut, Cécile Vazeille pratique un esthétisme économe en énergie. 3. Comme en 2020 avec la plasticienne Virginie Hervieu, la céramiste exposera à Agon-Coutainville du 3 au 5 juin, puis au château de Regnéville-sur-Mer mi-juillet 4. Ces assiettes de petit format ont la profondeur de leur double émaillage. 5. Telle cette boule au citron (2020), les utilitaires se font sculptures.

Montcuit

AVEC DES LIGNES TENDUES COMME L’HORIZON MARIN, LES CÉRAMIQUES DE CÉCILE VAZEILLE ACCROCHENT L’ŒIL PAR LEUR S U B T I L É Q U I L I B R E E N T R E F L U I D I T É D E S F O R M E S E T D E N S I T É D E S M AT I È R E S , P U I S É E S D A N S S A N O R M A N D I E À L A P O I N T E .

AJOUTEZ LES COULEURS DU TEMPS, Y COMPRIS GÉOLOGIQUE... L’EFFET DE MANCHE EST ALCHIMIQUE. PA R Anne-Laure Murier

Céramiste à Montcuit ? « Ça ne s’invente pas », acquiesce de bon cœur Cécile Vazeille! Après avoir travaillé pendant vingt ans dans la photo, l’ancienne Parisienne a pourtant bel et bien pris son destin en main: d’où son entrée «en matières». «J’ai pris un cours et tout s’est déclenché», raconte cette diplômée en histoire de l’art, qui a migré vers le Cotentin à l’été 2019. Dans le calme de cette campagne normande, l’atelier qui jouxte sa maison s’est fait lieu de création et d’exposition, de formation même, à l’occasion de stages. Autant de raisons de faire le détour par ce creuset d’inspiration grandeur nature. Car, comme le formule si bien Jean Girel, maître d’art dont elle admire l’esthétisme technique, « tout commence dans le grand atelier, celui de la planète où les éléments sans cesse se transforment, s’adaptent, cristallisent ou retournent à l’état liquide ». Avec le même rationalisme empirique, la reconvertie s’est plongée dans la géographie comme la chimie, s’amusant follement de cet univers dingue. « Les amis du coin arrivent avec leurs seaux de terres, qui complètent le grès et la porcelaine que j’achète. À renfort de calculs molaires, je fabrique mes émaux, à partir d’oxydes naturels.»

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Pêche récente faisant, glanée lors de balades sur la grève, des coquilles de coquillages s’ajoutent en ce moment à ses recettes de sorcière du feu, après nettoyage, cuisson, broyage et tamisage. Technique ancienne, l’enfumage est aussi à son actif, qu’il s’agisse d’envelopper l’engourdi – obtenu après une première cuisson – dans des végétaux ou de la laine de mouton, à l’aune d’un four fosse. Autant de créations qui naissent du dessin, puis parachèvent leur forme au moment du façonnage. « Pour avoir usé les planchers des musées et galeries, je m’inspire des arts africains, gréco-romains et autres utilitaires sculpturaux depuis la nuit des temps. Mon travail interroge l’objet et sa permanence, celui qui nous accompagne dans notre quotidien. » Sa vaisselle est au menu de plusieurs resC É C I L E VAZ E I L L E taurants de la région, dont Fragments à — Caen, dont le chef, Clément Charlot, a été Vente à l’atelier sur sacré Jeune Talent par Gault & Millau en rendez-vous et stages 2020, et s’invitera bientôt au Mascaret, de céramique in situ. table étoilée située à Blainville-sur-Mer. Adresse page 141

© 1.3. CECILE VAZEILLE, 2. EDOUARD CAUPEIL, 4. CAROLE DESHEULLES, 5. DIANE DUCRUET

TERRE DE FEU

DÉCORATION & FINITIONS

L I E U M U LT I P L E

Nantes

COURANTS LIBRES

M A R Q U É PA R U N PA R C O U R S D ’ A R C H I T E C T E Q U I P R É C I S E S O N D E S S I N , J É R Ô M E M A I L L E T A L A R G U É L E S A M A R R E S EXPÉRIMENTALES POUR SA NOUVELLE EXPOSITION À L’ESPACE MIRA. SUR PAPIER, VERRE ET SOIE, SES SÉRIGRAPHIES ET DESSINS DONNENT LIBRE COURS AUX PROFONDEURS AVEC L’OCÉAN POUR ANCRAGE MOUVANT. PA R Anne-Laure Murier

Tel Abysses I, sérigraphie à cinq passages et poudre d’or, les visages antiques font remonter le doux souvenir des collections perdues.

Transfigurée, leur brutalité d’artefact vibre, comme lorsque l’on nage les yeux grands ouverts.

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© JÉRÔME MAILLET

E F F E T T R E MB L É

L I E U M U LT I P L E

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© 2. 3. JÉRÔME MAILLET, 4. JÉRÔME BLIN, 5. OSCAR PINON

1. Courants, 60 x 80 cm, aquarelle et encre. Une dérive islandaise. 2. Archétype, 70 x 100 cm, sérigraphie 3 passages. Les œuvres multiples sont en vente sur l’e-shop de la galerie. 3. Auto-construction, 21 × 29,7 cm, dessin au stylo et encre de chine. Une autre expression flottée. 4. Bercail XXI, 56 x 76 cm, encre et aquarelle. Avec l’Espace Mira, Jérôme Maillet a un port d’attache toute l’année. 5. Foulard Abysses, imprimé au cadre par Pierre Verdon, édité par Mira. L’art de la couleur sur soi(e).

Comment sonder un gouffre littéralement sans fond ? En intitulant sa nouvelle exposition «Abysses», Jérôme Maillet aborde l’impossibilité de penser les limites de l’océan. Une masse immense, vivante et mouvante, qui modèle les choses entrant en contact avec elle, tout en dérobant aux regards celles qu’elle immerge dans ses grandes profondeurs. « Fort d’une relation de confiance avec l’Espace Mira, avec lequel je travaille depuis plusieurs années et qui me représente, j’ai toute latitude sur les sujets et les formes: j’ai fait un vrai pas de côté», commente l’artiste, sérigraphe et muraliste à ses heures au grand air, sous la signature Jeronimo. Pour ce diplômé de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (Ensaama/Olivier de Serres), passé ensuite par l’École d’architecture de Nantes, cadrer la relation de l’homme à son territoire est devenu un penchant naturel, affûté par son trait de dessin. « À contre-courant, les abysses sont les paysages que l’on connaît le moins. D’où mon glissement artistique, jusqu’à la vidéo. » Sa virtuosité au stylo, graphite ou encore encre de chine n’ancre pas moins ses paysages mobiles et immobiles, quitte à ce que les angles

s’arrondissent. Effet du ressac, qui lentement sculpte et émousse, comme sur la côte de Strandir. Sur cette plage de trente kilomètres dans le nord de l’Islande, de grands troncs échouent leur blancheur dépolie après avoir dérivé de Russie au gré du Gulf Stream. Comme une aura fantomatique retrouvée, Jérôme Maillet restitue l’enveloppe disparue d’une branche, d’un galet. C’est depuis son village nantais qu’il observe, chaque hiver, les fluctuations aquatiques, troublant la profondeur de champ et la ligne d’horizon. Aux deux extrêmes, mer et montagne sont dépeintes par des lavis fluides, mis en pause par une cime ou un détail végétal. Une série fait par ailleurs émerger une douceur antique, souvenir d’enfant accroché par les reportages de plongée archéoloE S PAC E MI R A gique. Au sol, 50 petits formats tentent de — convoquer la mer, mouvement artistique Exposition « Abysses » qui surfe sur le mythe de Sisyphe. « J’ai de Jérôme Maillet, exprimé l’absurdité de ce combat du dessinateur», jusqu’au 26 février. sourit Jérôme Maillet, aussi flou que lucide.

Adresse page 141 29

PLEIN CADRE

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1. Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo sur le tournage d’Un singe en hiver, d’Henri Verneuil, d’après l’œuvre d’Antoine Blondin, à Houlgate (Calvados), 1961.

2. Souvenir du tournage de Jules et Jim, de François Truffaut, en 1961 au Moulin d’Andé (Eure), extrait du livre d’or conçu par Maurice Pons (vol.1, 1957-1970). Coll.

Moulin d’Andé. 3. Sur le tournage d’Un singe en hiver, Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin devant la gare de Trouville-Deauville (Calvados). Coll. Mairie de Villerville.

Caen

CÔTES OU BOCAGE, VILLAGES, CHÂTEAUX, LES PAYSAGES NORMANDS ONT SERVI DE DÉCOR À DES CENTAINES DE LONGS MÉTRAGES DE FICTION, FRANÇAIS COMME ÉTRANGERS. SOUVENIRS DE TOURNAGE, MAQUETTES, AFFICHES, EXTRAITS DE FILMS… NOUS EMPORTENT AU CŒUR DE CET OUEST ROMANTIQUE QUI SAIT SI BIEN CAPTER LA LUMIÈRE. PA R Laurence de Calan

Marcel Carné, Jean Renoir, François Truffaut, Claude Chabrol, Steven Spielberg, Wim Wenders, Volker Schlöndorff... ces grands réalisateurs ont tourné en terre normande. Sur le littoral ou dans l’arrière-pays, la diversité des sites aura fourni un cadre idéal à près de 700 longs métrages dont plusieurs chefs-d’œuvre. Bien sûr, on a en mémoire la plage de Deauville d’Un homme et une femme de Claude Lelouch, chabadabada, ou Geneviève et Guy sur le quai des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, oh! mon amour ne me quitte pas... À la pointe du Cotentin, François Truffaut cadra ses Deux Anglaises et le Continent, et Roman Polanski son Tess. La gare transatlantique du Havre accueillit Le Cerveau de Gérard Oury, celle de Trouville-Deauville Un singe en hiver d’Henri Verneuil. Dans cette région marquée par le Débarquement, les films sur le sujet furent légion. À Port-en-Bessin, Darryl F. Zanuck tourna des scènes de son cultissime Le Jour le plus long – une photo de l’exposition en montre avec malice l’acteur suspendu au clocher de Sainte-Mère-Église lisant son journal entre deux prises! Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg fit revivre le cimetière marin militaire 30

de Colleville-sur-Mer. Même les phares furent utilisés tel celui de Gatteville, repaire de Richard Bohringer dans Diva de Jean-Jacques Beineix. Jules et Jim ont enchanté le moulin d’Andé, Patrick Dewaere la digue de Luc-sur-Mer en Mauvais fils de Claude Sautet, Yves Robert les ruines de Château-Gaillard pour son Signé Arsène Lupin, fameux Normand. On vit Marguerite Duras, habitante des Roches noires à Trouville, à l’abbaye de Jumièges pour Baxter, Vera Baxter ou Alain Delon, Le Gitan de José Giovanni, dans la cité de Dives-sur-Mer ou encore Claude Goretta et La Dentellière sur la promenade Marcel Proust de Cabourg. Le centre de traitement de déchets nucléaires AC T I ON ! L E PAT R I MOI N E de La Hague inspira même N OR MAN D AU C I NÉ MA Joseph Losey pour Les Routes du — Sud ! Quel scénario pourrait Jusqu’au 21 août, Musée de raconter pareille saga ? Ce flashNormandie, salles du rempart, back projette sa tendre nostalgie Château, 14000 Caen. sur nos âmes cinéphiles. musee-de-normandie.caen.fr

© 1. CLAUDE SCHWARTZ/BRIDGEMAN IMAGES, 2. IN D’ANDÉ/SOLÈNE PERSON, 3. MARCEL DOLE

NORMANDIE, MOTEUR !

Photos non-contrctuelles.

Chaque maison TRABECO est unique Chaque maison TRABECO est unique par son architecture, par sa décoration, unique parce qu’elle est le reflet de votre personnalité et de vos goûts. Maison Patrimoine dans le style de votre région, ou « très contemporaine ». Nos 35 spécialistes régionaux TRABECO se tiennent à votre disposition pour vous rencontrer.

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02-51 WITRY-LES-REIMS 06 NICE 11- 66 PERPIGNAN 14 CAEN 18 ST-DOULCHARD 22-35-56 CESSON-SEVIGNE 29 BREST 33 BORDEAUX 37 TOURS

44 VERTOU - PORNIC 45 ORLEANS 50 NORD TOLLEVAST 50 SUD AVRANCHES 54-55-57-70-88 LUXEMBOURG ESSEY-LES-NANCY 60-95 PRECY-SUR-OISE 75 PARIS (SIEGE) 77 NORD EST : SERVON

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TRABECO Siège : 41, av. de Suffren - 75007 PARIS - Tél. : 01-56-58-10-75 - Fax : 01-56-58-10-76

ART CONTEMPORAIN

Dunkerque

TISSAGES NATURE

L E M U S É E D ’ A RT C O N T E M P O R A I N D E L A V I L L E R E N D H O M M A G E , P R E M I E R D E C E T T E A M P L E U R E N F R A N C E , À L A PLASTICIENNE MARINETTE CUECO. DEPUIS LES ANNÉES 1970, LA CRÉATRICE TISSE, NOUE, TRESSE, ENTRELACE LE MOINDRE ÉLÉMENT QUE LUI OFFRE LA NATURE, LA MATIÈRE DE SA POÉSIE BOTANIQUE DEVENUE ŒUVRE D’ART. PA R Laurence de Calan

TRESSES ET ENTRELACS

© CATHY CHRISTIAEN/VILLE DE DUNKERQUE

Une vue de l’exposition consacrée à Marinette Cueco par le LAAC, Lieu d’Art et Action Contemporaine, de la ville de Dunkerque.

Au sol, Tresses de graminées enroulées, 1979 ; au mur, Trois triangles, 1991, joncs épars et joncs capités.

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ART CONTEMPORAIN

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© 1. 4. CATHY CHRISTIAEN/VILLE DE DUNKERQUE, 2. 3. DAVID CUECO

1. Au sol, Bris d’ardoises et pétales de magnolias, 2021; sur le mur, Huit grandes ardoises percées et liées par tresses de joncs capités, 1994-1997. 2. Herbe du diable - Heraclum Spondyle, herbier Herbes de la Saint-Jean, 2007, berce du Caucase, 45x90 cm, (détail) © ADAGP, 2021. 3. Entrelacs - Juncuns Eparsus & Juncus Capitatus, 2019, jonc épars et brix d’ardoise, 90 cm de diamètre © ADAGP, 2021. 4. Au sol, Hivernage, pelotes et fagots d’Ampelopsis sur terre rouge, 1980-2000; sur le mur, Quatre séries d’entrelacs d’Ampelopsis joints, 2020-2021.

Native d’Argentat, en Corrèze, Marinette Cueco commence par s’adonner à la tapisserie dans les années 1960. Forte de la maîtrise des techniques textiles, elle se tourne, quelques années plus tard, vers une matière inédite: les fibres végétales brutes. Avec une prédilection pour ces éléments «pauvres» que l’on foule aux pieds, brindilles, mauvaises herbes, humus... Les végétaux deviennent sa source d’inspiration, graines, pétales, feuilles, tiges, épluchures, qu’elle marie aux minéraux, cailloux souvent monochromes. Marinette cueille, ramasse, plante, récolte. Puis, riche de sa moisson, elle réalise de minutieuses compositions en très petits ou très grands formats, conjugue textures, rythmes et couleurs en œuvres aux formes aléatoires ou géométriques simples, tissus ajourés, objets libres et fragiles. Elle les élabore en subtil équilibre entre ses gestes répétitifs et leur nature végétale rigide, souple, friable, entre maestria et humilité. La plasticienne ne cherche pas à reproduire mais à transmettre par impressions de tous nos sens tel l’odorat. Dès 1986, Marinette Cueco est présente au musée d’Art moderne de Paris, puis nombre d’expositions suivront, de Londres

au Mont-Saint-Michel et dans toute la France; des livres sur son travail sont publiés. En 2020, on a pu découvrir ses Herbiers fantastiques au Domaine de Chaumont-sur-Loire. En 2022, grâce aux collections privées et publiques du Frac-Arthothèque Nouvelle-Aquitaine, ce sont quatre salles en étage du LAAC – Lieu d’Art et Action Contemporaine – de Dunkerque et in situ le Jardin des sculptures du musée qui mettent en scène un parcours unique: installations et accumulations végétales nouées, tressées, entrelacs de joncs et graminées, herbiers géants d’espèces au maillage dense, hivernages MAR I N E T T E C U E C O, d’Ampelopsis, ardoises captives, percées L’ OR D R E NAT U R E L ou mêlées de végétaux… La veuve du D E S C H OS E S peintre et écrivain Henri Cueco (1929— 2017) continue à Paris de tricoter, Jusqu’au 6 mars, LAAC, crocheter, festonner, tramer au fil de 302, av. des Bordées, son imaginaire nourri d’immersions 59140 Dunkerque. au cœur de la nature. Ou la vie d’une musees-dunkerque.eu «tisseuse d’herbes» aux mains d’artiste.

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RÉOUVERTURE

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1. Au rez-de-chaussée, le cabinet des dessins et l’un des 12 000 dessins, documents d’archives et 8 000 planches, récemment numérisés. Dans les vitrines, créations par thèmes du XIXe siècle à nos jours. 2. Dans la galerie historique, vase balustre sur pied douche avec col à anneau, haut de 2 mètres (1900), et vase fleuri rehaussé d’or, haut de 1,83 mètre (1889). On y suit l’histoire de la Faïencerie depuis l’origine. 3. À l’étage, l’atelier, orné de moules en plâtre, lieu d’accueil pédagogique.

Gien

DÉLICATESSE DURABLE Si la faïence tient son nom de la ville italienne de Faenza, c’est sur les bords de Loire, au couvent des Minimes, que fut créée en 1821 par Thomas Hall la mythique Faïencerie de Gien, Entreprise du Patrimoine Vivant et membre du prestigieux Comité Colbert. Dès le XIXe siècle, ce fleuron prospéra avec ses modèles inspirés de l’Antiquité, la Renaissance, l’Empire ottoman, Rouen, Saxe, Marseille, Wedgwood..., revisités par de célèbres peintres ou graveurs, maintes fois primés aux expositions universelles. Au XXe siècle, la Faïencerie investit dans des fours tunnels et de nouvelles machines, ouvre en 1984 un premier musée et s’associe à d’illustres talents tels Paco Rabanne, Garouste et Bonetti, Andrée Putman... Reprise en 2014 par Yves de Talhouët, elle continue de garder secrète sa recette à base de sable, argile et kaolin, de concevoir sur place moules, émaux, couleurs et d’exiger pour chacune de ses pièces au décor inaltérable, peint à la main pour les plus prestigieuses, l’intervention d’une trentaine de faïenciers. Dans l’enceinte de la manufacture vient de rouvrir son musée, créé en 1984 dans une ancienne cave à pâte, dont elle a doublé 34

la surface. Des tons de terre crue évoquent l’ambiance des ateliers, ponctués du fameux bleu de Gien, une galerie historique rappelle l’évolution des techniques depuis le XIXe siècle, des carreaux du Métro parisien et de la Compagnie des wagons-lits au service présidentiel conçu par le graveur Jean Bertholle pour les chasses de Rambouillet jusqu’aux créateurs contemporains. Outre une collection de 2000 céramiques, élaborée au fil d’acquisitions et de prêts, le musée a numérisé 12 000 dessins, documents et 8 000 planches qu’il présente par séries dans un cabinet dédié. Le salon Bapterosse (famille ayant dirigé l’entreprise durant plus de cent ans) dévoile le vase Paon, haut de 3 mètres, primé à MU S É E D E L A l’Exposition universelle de 1889, ainsi qu’assiettes, aiguières, encriers, bonbonFAÏ E N C E R I E D E G I E N — nières, barbotines... À l’étage, une grande galerie expose le travail des artisans et des 78, place de la Victoire, œuvres d’artistes, et un atelier accueille 45500 Gien. gien.com le public. Entre tradition et modernité.

© ROMAIN BEAUMONT

À L’OCCASION DE SES 200 ANS, LE MUSÉE DE LA FAÏENCERIE DE GIEN S’AGRANDIT. RETRAÇANT, SUR 400 MÈTRES CARRÉS, LES ÉTAPES CLÉS DE SON HISTOIRE, IL DÉVOILE DESSINS ET DOCUMENTS, TECHNIQUES ET MATIÈRES, OBJETS D’ARTISTES MAGNIFIQUEMENT PA R Laurence de Calan RÉALISÉS SELON LES ÉPOQUES ET LES MODES. UN SAVOIR-FAIRE UNIQUE, QUI SE RÉVÈLE BIEN VIVANT.

I N S TA N T S D ’ A R T

Éclats romantiques CRISTAL DE ROCHE OU COSTUMES SOYEUX, TAROTS ENLUMINÉS ET DÉCORS ONIRIQUES, PORTRAITS SUBLIMÉS, GRAPHISME FOISONNANT, GÉOMÉTRIE ÉCLATANTE, CONTES ET PLAGES LYRIQUES, LONDRES, BORDEAUX, TOURS, LE MANS, NANTES… CÉLÈBRENT LA MAGNIFICENCE DES TEINTES, MATIÈRES, DÉTAILS RAFFINÉS. UN HYMNE FLAMBOYANT À LA FIN DE L’HIVER. PA R

Béatrice Brasseur, Laurence de Calan et Anne-Laure Murier

instant. N°1 Londres Œufs de Pâques impériaux, diadème romantique en aigues marines et diamants, vase royal en cristal de roche...

D’altissime orfèvrerie, plus de 200 objets font étinceler l’histoire d’amour de Carl Fabergé avec Londres, où sa seule succursale en dehors de Russie a multiplié les coups d’éclat de 1903 jusqu’à la Révolution. « Fabergé in London : Romance to Revolution », jusqu’au 8 mai, Victoria and Albert Museum, Cromwell Road, SW7 2RL Londres, vam.ac.uk ALM 1. Fabergé, rose en émail peint avec pétales en

© WARTSKI, LONDRES

néphrite dans un vase en cristal de roche, en stock à Londres lorsque la succursale a fermé en 1917.

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I N S TA N T S D ’ A R T

© 2. À G. ET À D. PARIS MUSÉES/PALAIS GALLIERA ; AU CENTRE, RMN-GRAND PALAIS/MATHIEU RABEAU, 3. MUSÉE NATIONAL DE VARSOVIE, 4. MUSVERRE, 5. ERNST LALLEMAN

instant. N°2 Nantes Au siècle des Lumières, peinture et mode rivalisèrent de faste. On se mettait en scène, exposait son portrait et l’élégance vestimentaire française rayonnait en Europe. Plus de 200 œuvres et objets de l’époque, prêtés par le musée de la Mode à

instant. N°3 Issy-les-Moulineaux e

Né au XV siècle en Italie, le tarot enluminé, milanais ou florentin était un véritable objet d’art, peint d’or et de couleurs raffinées. Grâce à l’historien du tarot Thierry Depaulis et à des prêts prestigieux du Musée national de Varsovie, de la BnF, des Beaux-Arts de Paris, du Louvre... ou de collectionneurs, plus de 70 cartes d’exception enchantent notre œil. « Tarots enluminés. Chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne », jusqu’au 13 mars, musée français de la Carte à jouer, 16, rue Auguste Gervais, 92130 Issy-les-Moulineaux, museecarteajouer.com LdC

Paris et les châteaux de Versailles ou d’Écouen, témoignent de cette riche aube de notre mode actuelle. « À la mode. L’art de paraître au XVIIIe siècle », jusqu’au 6 mars, musée d’Arts de Nantes, 2, cours du Champ de Mars, 44000 Nantes, museedartsdenantes.nantesmetropole.fr LdC

instant. N°4 Sars-Poteries e

Source d’érudition dès le XVI siècle pour comprendre l’agencement du monde et de la nature, le cabinet de curiosités a pris de la voilure au cours du temps et des explorations. Ethnologiques ou botaniques, ses artefacts ont même fasciné les surréalistes, sans compter les artistes contemporains. Soufflé à des verriers, ce fascinant paradoxe sublime une narration multifacette, jusqu’à notre vivante finitude. « Cabinet de curiosités », du 12 février au 21 août, MusVerre, 76, rue du Général de Gaulle, 59216 Sars-Poteries, musverre.lenord.fr ALM

instant. N°5 La Haye Dans un immeuble désaffecté de La Haye, le photographe et réalisateur Ernst Lalleman a mis la main sur six boîtes de négatifs.

Chéries pendant des décennies, avant d’être numérisées, ces 234 prises de vues ont révélé des portraits sur leur 31, réalisés par le studio Foto Américain : familles avec enfants, jeunes mariés, femmes à la dernière mode... Un visage haut en couleur de la reconstruction et de ses promesses. « Foto Americain. Who are we ? », jusqu’au 24 avril, Fotomuseum den Haag, Stadhouderslaan 43, 2517 HV La Haye, fotomuseumdenhaag.nl ALM

2. À g., Robe à l’anglaise et jupe, 1780-85; à d., Gilet d’homme, 1785-90. Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Au centre, Parure de corps à baleines, pièces d’estomac et bande en pointe, milieu du XVIIIe, musée national de la Renaissance, Château d’Écouen. 3. Cavalier de deniers, «Maître du Chariot d’Issy», Milan, 1441-44. Musée national de Varsovie. 4. Vittorio Costantini, Série de papillons et coléoptères, 2021. 5. Foto Americain. Un des portraits de ce studio, entre 1959 et 1960, collectés par Ernst Lalleman.

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instant. N°6 Paris

instant. N°7 Le Mans

Pour Erik Johansson, créer une image veut dire créer un lieu. « Un lieu qui, à première vue, semble familier mais qui possède une particularité provoquant une réaction chez celui que le regarde. » Ludiques comme existentielles, ses énigmes visuelles immergent dans un onirisme indéniable, à la frontière du jour et de la nuit, de la réalité et de la fantaisie, de l’éveil et de l’inconscient... Construits et captés sur site, seuls ses décors sont bien existants, attestent vidéos et esquisses sur son processus de travail ! « Les idées viennent la nuit », jusqu’au 24 avril, Institut suédois, 1, rue Payenne, 75003 Paris, paris.si.se ALM

Pionnier de la figuration libre, « libératrice » disait-il, à l’instar de Robert Combas ou Hervé Di Rosa, Yvon Taillandier (1926-2018), critique et commissaire d’exposition, dès 1968 dessine et peint des personnages mêlés d’animaux, machines, objets et de pensées. Non sans humour, il crée le Taillandier-Land, monde utopique, peint la façade de son atelier parisien, rue Agent Bailly. Une poésie ironique, graphique, un œil affûté et plein d’espoir porté sur nos sociétés. « Yvon Taillandier, le précurseur », jusqu’au 27 février, centre d’art FIAA, 8, allée Leprince d’Ardenay, 72000 Le Mans, fiaa-lemans.com LdC

instant. N°8 Tours

instant. N°9 Bordeaux

Artiste engagée, Ad Minoliti, diplômée de l’Académie nationale des beaux-arts d’Argentine, vit et travaille à Buenos Aires. Sa peinture abstraite questionne les notions de genre et de pouvoir, nos rapports à l’environnement, la nature, au paysage. Depuis 2018, elle développe le concept d’École Féministe de Peinture. Son univers fictif de couleurs et de formes géométriques propose un autre modèle de vie, moins machiste, pimenté d’humour et de tendresse. « Ad Minoliti. Play theater », jusqu’au 24 mars, centre de création contemporaine Olivier Debré (CCC OD), jardin François 1er, 37000 Tours, cccod.fr LdC

Les Bassins des Lumières, créés dans l’ancienne base sous-marine réhabilitée, consacrent, en même temps que l’exposition « Venise, la Sérénissime», un programme court à Joaquín Sorolla, grand nom de la peinture espagnole du XXe siècle. L’occasion de découvrir son œuvre, de l’interprétation régionaliste de l’Espagne à ses portraits de famille, paysages et jardins, en passant par le thème récurrent des plages et bords de mer, entre réalisme et lyrisme. «Sorolla. Promenades en bord de mer », du 11 février au 2 janvier 2023, Bassins des Lumières, impasse Brown de Colstoun, 33300 Bordeaux, bassins-lumieres.com BB

6. Erik Johansson, Full moon service, 2017, parmi une vingtaine de photos, dont plusieurs inédits, grands formats souvent, où lumière et perspective sont toujours des éléments essentiels. 7. Yvon Taillandier, Pour saluer l’an 2000, 1999, encre sur papier, 51 x 65 cm. 8. Ad Minoliti, Osa (Ourse), 2021, impression et acrylique sur toile, galerie Crevecœur, Paris. 9. Joaquín Sorolla, simulation projetée aux Bassins des Lumière d’après l’une de ses œuvres, dans une exposition immersive.

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© 6. ERIK JOHANSSON, 7. YES WE LOVE THE PROJECT, 8. AURÉLIEN MOLE, 9. ©CULTURESPACES/CUTBACK

I N S TA N T S D ’ A R T

I N S TA N T S D ’ A R T

instant. N°10 Cognac

© 10. JEAN-FRANÇOIS TREMEGE, 11. MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX, PHOTO F. DEVAL. 12. LA PISCINE ROUBAIX

Après l’exposition « Beauty », designer lumière, artiste sonore, créatrice textile, botaniste... sont invités au nouveau happening de la Fondation Martell, dont le titre est emprunté à la pièce Fin de partie de Samuel Beckett. Ils révèlent leur perception des cinq sens sans se limiter à un médium spécifique, expérimentations qui se confondent ou se complètent. Le parfum de la Fondation sera créé à l’occasion de cette exposition. «La fin est dans le commencement et cependant on continue», du 7 avril au 1er janvier 2023, Fondation d’entreprise Martell, 16, avenue Paul Firino Martell, 16100 Cognac, fondationdentreprisemartell.com BB

instant. N°11 Bordeaux Dans l’Antiquité, les Arcadiens étaient considérés comme les premiers habitants des montagnes du Péloponnèse, en Grèce, menant une vie simple dans une nature pastorale idyllique. Peintures et œuvres graphiques, issues de la collection permanente du musée, retracent les aventures de personnages de cet âge d’or. Deux contes pour adultes et enfants accompagnent ce parcours. « Contes au pays d’Arcadie », jusqu’au 13 juin, musée des Beaux-Arts, 20, cours d’Albret, 33000 Bordeaux, musba-bordeaux.fr. BB

instant. N°12 Roubaix Ces merveilleux costumes et décors, créés par le peintre et graveur Gérard Cochet, proviennent d’une donation de sa famille en 2009. Le Normand, élève des Beaux-Arts de Nantes et de l’Académie Julian à Paris, malgré la perte d’un œil à la Première Guerre mondiale, navigua comme peintre de la Marine, croqua les paysages de sa Manche natale, magnifia Les Noces de Figaro...« Les Gérard Cochet (1888-1969) de la Piscine », du 19 mars au 29 mai, La Piscine, 23, rue de l’Espérance, 59100 Roubaix, roubaix-lapiscine.com LdC 10. Sagmeister & Walsh, Beauty, vue in situ à la Fondation Martell. En attendant l’inauguration de «La fin est dans le commencement et cependant on continue», une image de «Beauty», qui vient de fermer ses portes. 11. Alcide Girault, d’après Nicolas Poussin, « Les Bergers d’Arcadie », XIXe siècle, fusain, pastel et craie blanche sur papier.

12. Gérard Cochet, Étude pour le décor de la pièce Amphitryon, vers 1943. Gouache, craie bleue sur papier cartonné gris-vert. Don de la famille au musée de Roubaix en 2009.

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SAVOIR - FA IRE

Issue de laines exceptionnelles filées et tissées dans le comté ancestral du Donegal, la collection Sequana réveille chevrons, rayures, tartans et motifs traditionnels par des associations de couleurs inspirées de la nature, aussi chaleureuses qu’inattendues. La maison Pierre Frey, en reprenant les ateliers, s’est inspirée des talents de coloriste de la fondatrice, Mary Shaw, en ajoutant une série subtile de tons neutres, comme un hommage à son style intemporel.

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Anne Pericchi Draeger

© MARIE-PIERRE MOREL

ALCHIMIES IRLANDAISES

SAUVAGE DONEGAL PAGE D E GAUCHE Ruines d’un château bâti près du village de Cong, dans le comté de Mayo.

© DOROTHÉE DEMEY

PAGE D E DROITE Tartan « Killian », coloris Lime.

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© DOROTHÉE DEMEY

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T ER R E A N C ES T R A L E

6 . Le contrôle soigneux, manuel, du tartan « Killian » orange permet de corriger et supprimer les éventuels défauts.

lichen et bruyères concoctées artisanalement donnaient leurs teintes à la laine.

PA GE D E D R OITE Paysage typique du comté du Donegal. À l’origine, les infusions de mousse,

© DOROTHÉE DEMEY

PA G E DE G A U C HE 1. Le fil de chaîne est enroulé sur l’ourdissoir.

2. Stockée, la laine est prête à être teintée.

3. Fils de chaîne de la rayure « Tess » et du tartan « Killian ».

4. Assortiment

de tissus pied-de-coq « Brigitte » et chevrons « Finn » dans des coloris bleu profond et noir évoquant le ciel et la mer d’Irlande.

5. Les moutons de race Donegal, du comté éponyme, sont réputés pour la qualité de leur laine.

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Cet effet jaspé offre à la laine du Donegal un caractère unique. Obtenir cet aspect chiné fin et parfait est à chaque fois une prouesse, ce qui rend particulièrement difficile le travail de ce fil et l’alchimie des teintes. Triée avec soin, la laine brute est lavée puis teintée. Les couleurs sélectionnées, précisément dosées, sont savamment mélangées, suivant des secrets de fabrication pieusement conservés. La laine multicolore brassée est ensuite peignée à travers de fines dents métalliques, le cardage, ce qui permet à la mèche d’être filée. Ainsi formé, après étirement et torsion, le fil est bobiné en écheveau afin d’être lavé et séché avant d’être tissé dans l’atelier familial, fondé il y a plus de cent cinquante ans sur la rivière Eske. Se trame alors un jeu d’associations de couleurs et de motifs qui conjuguent passé et présent. Ou comment, par la magie de nuances profondes et saturées, chevrons, carreaux, rayures et tartans de laine revisitent les motifs traditionnels irlandais. Le fil rouge de Mary Shaw a toujours été d’associer, de s’amuser avec les teintes, qu’elles soient proches, pour un rendu fondu et délicat, ou au contraire opposées, pour plus d’audace et de dynamisme. La maison Pierre Frey suit la belle route initiée par la créatrice-coloriste, en étoffant les collections d’une palette plus neutre destinée à sublimer ce drap de laine qui se prête à toutes les interprétations, libre et sauvage comme le Donegal.

CAMAÏEU NATUREL Les paysages irlandais continuent d’inspirer les associations de couleurs des laines de Sequana. Les verts de la forêt associés au gris du lac, réchauffés par les teintes des roseaux, se reflètent sur les rayures, chevrons et tartans de laine.

© DOROTHÉE DEMEY

À

l’origine tissé à la main par les familles irlandaises des collines du Donegal, difficile de trouver matériau plus ancré dans ces régions traditionnelles que le tweed.

Avant le tissage, on trempait la laine vierge dans des infusions concoctées artisanalement, composées de mousses et de lichens que l’on cueillait dans ce paysage rêvé de collines et de landes s’étendant à perte de vue.

Les mélanges de couleurs faisaient ainsi écho à la végétation locale, aux pentes vertes environnantes, où pointent les bruyères. Forte de cet héritage culturel, Mary Shaw, irlandaise d’origine et française de cœur, s’est inspirée en son temps de ce savoir-faire ancestral pour créer ses propres collections de tweed et donner naissance à la collection Sequana. Puisant ses envies et impressions dans un paysage spectaculaire et une flore saisonnière portée par le rose et le bleu des fleurs d’été, les nuances orangées des fougères d’automne, le rouge du houx d’hiver ou le jaune vif des ajoncs du printemps, la créatrice a réinventé le drap de laine, qu’elle a réveillé de couleurs. À ses côtés, une filature et un atelier de tissage ont accompagné son projet.

Pour mieux valoriser la caractéristique principale du fil de Donegal, le mouchetage, un camaïeu de couleurs éclatantes et contrastantes est finement parsemé de manière irrégulière sur toute la surface du fil, luimême souvent constitué de plusieurs nuances.

TENDANCE RUSTIQUE

© AGATHE CLÉMENT

Déclinaison des motifs traditionnels dans des coloris neutres. Rideau et plaid pied-de-coq « Brigitte Camel », plaid et coussin faux uni « Tara Neutral », coussin faux uni « Finn Grey Stone », coussins faux uni « Tyrone Grey Tara Neutral » et « Finn Black Natural », plaid « Finn Natural ».

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V I B R AT I ON S C OL OR É E S PA GE D E GA UC H E Mary Shaw, créatrice de Sequana, marie à merveille sa palette de couleurs inattendues, profondes et saturées pour réinterpréter de manière contemporaine les motifs traditionnels irlandais. Son credo est de toujours mélanger les tonalités, qu’elles soient proches, tout en subtilité, ou opposées, tout en audace. Rideaux « Tess Rose » et « Lichen ».

© AGATHE CLÉMENT

PA GE D E D R OITE La maison Pierre Frey a soigneusement conservé le jeu d’association de couleurs et de motifs emblématiques de la collection Sequana.

1 . De haut en bas, coussins faux unis « Tara Fushia » et « Tara Rose », chevrons « Finn Indian Rose », plaid à carreaux «Killian Lime».

2 . Plaid à carreaux « Greta Turquoise ».

3 . Rideau princede-galles « Terence Turquoise ».

4 . Coussins faux uni « Tyrone Herbal » et à carreaux « Killian Lilac », plaids à carreaux « Killian Lilac » et faux uni « Finn Mint ».

Adresse page 141

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© AGATHE CLÉMENT

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RO TTE RDA M

URB AN I TÉ AU VERT Au centre de Rotterdam bombardé pendant la guerre, la demeure a conservé ses atours patrimoniaux de 1910. Autre trésor, son jardin cultive un salon d’été.

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É C L AT D E S I G N Fondatrice de Corner House Creatives, Mariska a l’art de la décoration. Fauteuil « Roly Poly » signé Faye Toogood, table basse en travertin par le studio Aime Té, lampe en microciment de l’atelier La Nena, tableau sur mesure de Vendrig Interieurs, banquette Furnified, rideaux Hasta Home, appliques chinées à Marrakech.

© LIVING INSIDE

MÉLANGE DES GENRES Alors que la deuxième ville des Pays-Bas s’est reconstruite sur une vague avant-gardiste, une maison de 1910 parfaitement conservée a ouvert ses portes à un couple féru de design. Ce n’est pas seulement ce hasard qui a bien fait les choses. Mobilier Mid-Century, céramiques délicates, art contemporain... Fertilisé par un jardin en plein centre, ce joyau brille de mille facettes déco.

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Marzia Nicolini

TEXTE

Anne-Laure Murier

PHOTOS

Mr. Frank 49

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elle synchronicité ! « Bien installés, nous ne cherchions pas de maison », raconte Mariska Oldenburg, au nom de son compagnon, Ricardo. «Mais nous avons eu le coup de foudre pour cette demeure, que nous appelons volontiers notre manoir: lors de notre visite, le soleil mettait en lumière tous les détails de ce patrimoine, rare à Rotterdam. » Comment résister ? « Cheminées en marbre, hauts plafonds, frises et autres ornements, vitraux aux fenêtres... Depuis que je suis décoratrice d’intérieur, je rêvais d’un tel trésor », poursuit la fondatrice de Corner House Creatives, par ailleurs professeure de français.

Chineuse invétérée, elle connaît ainsi les Puces de SaintOuen comme les studios les plus créatifs d’Anvers, en Belgique, à Haarlem, ville située en périphérie d’Amsterdam.

Dans la capitale néerlandaise, elle est aussi au fait de l’ouverture de l’atelier van Schaijck et de la talentueuse Margreet éponyme, récemment convertie à la céramique. La délicatesse de ses terres l’abreuve dès son café matinal, pendant qu’un pied de lampe irradie sa puissance douce sous un abat-jour en lin. Pour découvrir ce savoir-faire artisanal de Janice Jill, direction La Haye. « J’aime associer modelage et tour dans ma sélection de poteries pour conférer une dimension organique à ma vaisselle, mes vases et autres accessoires incontournables », commente cette curieuse aux horizons larges, qui a eu l’idée de réaliser son rêve professionnel lors d’un séjour en Indonésie. «À travers tous les beaux voyages que je fais, je m’inspire des gens, de l’ethnicité, de la nature, de l’art, de l’architecture et de la culture. J’emporte ces belles expériences et souvenirs avec moi dans la conception d’un intérieur. » Loin d’une caverne d’Ali Baba, celui que le jeune couple a investi, du haut de leurs 28 et 33 ans, aligne une épure d’une vivifiante maturité. Traversé de lumière naturelle, laquelle est magnifiée par un éclairage dans le moindre recoin, le rez-de-chaussée déroule dans les grandes longueurs cette modernisation bercée de pépites vintage. «La seule chose que nous ayons conservée est la double porte entre le living et la salle à manger ; repeint en noir, cet encadrement imposant apporte une touche brutaliste. » En contrepoint, boiseries, laiton, lainages ou encore velours texturent une chaleur intemporelle, à la mode Mid-Century. L’harmonie entre le chic et le pratique emprunte aussi à ce style des tracés nets, jusque dans des tables basses en verre et travertin, ainsi qu’un pont avec l’artisanat, qu’il s’agisse d’icônes du design scandinave ou de sculptures murales contemporaines. À l’étage, chambre, salle de bains et bureau ne dépareillent pas, selon la devise maison : « Plutôt que la tendance, suivez votre cœur... »

RAFF INEMENT B RUTALIST E PAGE D E GAUCHE Sous un haut plafond d’origine, comme la double porte repeinte en noir, la table bétonne une conception maison.

Chaises inspirées par Pierre Jeanneret et réalisées par le studio Aime Té. Sur la cheminée séculaire, vase Casa Gitane et œuvre sculptée par Huis vol stijl. Lustre de Murano par Venini.

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PA G E DE DR O I T E 1. Vase Serax, livre de la designer américaine Kelly Wearstler.

2. Plein est, côté jardin, la cuisine se nourrit d’artisanat : céramiques Ghesq, zelliges Mosaic del sur...

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M O DER N I T É N O R D IQ U E Autre mix and match, le salon module son chic pratique autour d’un sofa de Flow Rotterdam, signé Bart Vos pour Gelderland ; baptisé « 10000 Van Doesburg », ce design est un hommage

au fondateur du mouvement artistique De Stijl né aux Pays-Bas. Plaid made.com.

En verre et laiton, le plafonnier de Hans-Agne Jakobsson fait briller le vintage scandinave. Dans les mêmes matériaux, les appliques perpétuent le brio finlandais

d’Helena Tynell. Entre des tableaux provenant de The Poster Club et Desenio, les œuvres graphiques et géométriques cadrent l’avant-garde d’Edith Beurskens ; écologiste, la Néerlandaise s’adonne à l’art en 3D avec des polymères d’origine végétale.

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SE NSUALI TÉ 19 50 PA G E D E GAUCHE Formes et matières incurvent les lignes claires. Canapé en velours SofaCompany.

Ton sur ton, sculpture murale d’Amy Maye, table d’appoint vintage en verre et travertin.

Sur la cheminée, glace

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ancienne recadrée par Atelier UMA, lampe en céramique créée par Margreet van Schaijck et chandelier en laiton Ferm Living.

Lampadaire Flos.

PAGE DE DR O I T E 1. Sur la gauche, console Fest Amsterdam, vase H & M Home,

tirage d’art The Poster Club. Côté jardin, suspension en laiton Gervasoni et rideaux Hasta Home.

2. D’époque, l’escalier fait monter une chaleur boisée jusqu’à l’étage.

3. Cette harmonie traverse la nouvelle mise en espace, aussi épurée que fonctionnelle.

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TEXTURE INTE MP O RELLE

chiné sur le site d’enchères Catawiki.

PA G E D E GAUCHE La chambre se molletonne d’objets choisis, à l’image des vitraux patrimoniaux.

Lit Coco-Mat et linge de maison Cotton Suite, fauteuil vintage « Alky » par Giancarlo Piretti, miroir Ferm Living, plafonnier

PAGE DE DR O I T E Cette sélection sur mesure inonde la salle de bains. Meuble fait main par Roden Interieurs.

Baignoire, vasques et carreaux de Sanitair Winkel, miroirs Zara Home, luminaires signés Doria Leuchten et Helena Tynell.

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LES AD R E SSE S D E M ARIS K A O LD E N BUR G Pour des céramiques de goût délicat, tasses à café comme lampes de table, l’atelier van Schaijck qui vient d’ouvrir à Amsterdam.

Pour du design d’intérieur stylisant l’art de vivre nomade, de création maison ou sélectionné dans le monde, la boutique de Casa Gitane dans la capitale aussi.

Pour du mobilier et des objets en microciment, manufacturés dans son usine espagnole, le studio La Nena à Haarlem.

Pour de la brocante, notamment Mid-Century, les Puces de Saint-Ouen dont Maisonjaune Studio et L’Atelier 55.

Pour d’autres trésors, vintage, la galerie St Vincents à Anvers.

— Adresses page 141

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BO RDE LA IS

EMPREINTES PICTURALES Huit ans après l’acquisition du château Malromé, et autant d’années de rénovation, les sœurs Amélie et Mélanie Huynh peuvent s’enorgueillir du travail accompli. L’ancienne demeure du peintre Toulouse-Lautrec, située dans l’Entre-deux-Mers bordelais, signe sa renaissance grâce à ce projet familial conjuguant art de vivre, patrimoine et nature.

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Amandine Berthon

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Julien Fernandez

V I G NE S H I ST OR I QU E S PA GE D E GA UC H E Le château, bâti au XVIe siècle puis restauré au XIXe, a été rénové avec brio par l’architecte Laurent Negretti et une équipe de Compagnons du Devoir.

PA GE D E D R OITE La visite des appartements du peintre peut se poursuivre par une promenade entre vignes et forêt, où deux sentiers balisés permettent de profiter du magnifique domaine de 52 hectares.

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e réveiller face au parc, lire près de la cheminée...

Ces plaisirs ont une saveur particulière pour Mélanie et Amélie Huynh, après de nombreuses années consacrées à la restauration du château Malromé.

Projet familial à l’origine – la propriété a été acquise en 2013 par leur père, l’entrepreneur Kim Valéry Huynh –, la rénovation a pris une dimension patrimoniale particulière. «Nous recherchions un château viticole, le rêve de notre père, amoureux de la France depuis son arrivée, jeune étudiant, raconte Amélie. Après un an de quête, nous avons visité ce château sans savoir qu’il avait appartenu à la mère de Henri de Toulouse-Lautrec. Celui-ci aimait y venir pour peindre et se reposer loin de l’agitation parisienne. » Le château du XVIe siècle, remanié au XIXe, est en mauvais état. Parc, cour, toiture et façades retrouvent belle allure grâce au travail minutieux des Compagnons du Devoir, supervisés par l’architecte Laurent Negretti, en charge de la réhabilitation. En parallèle, l’activité viticole est relancée. En 2017, les appartements historiques de Toulouse-Lautrec, enrichis d’un restaurant et d’une galerie d’art contemporain, rouvrent. Jouxtant le musée, les parties privatives, rénovées par les précédents propriétaires dans les années 1980, étaient restées intouchées. Quatre chambres et un salon sont créés pour agrandir l’habitation. « Nous voulions pour Malromé un style à l’opposé de nos appartements parisiens, épurés et design », reconnaît Mélanie. Jennifer Brun, acheteuse et styliste déco, est missionnée pour aménager l’intérieur dans une ambiance feutrée, proche de la nature. Elle s’attache à créer un lien entre l’habitation ancienne, au style rustique avec poutres foncées et tommettes, et les nouvelles pièces toutes blanches.

La décoration, mariant meubles chinés et contemporains, bois, lin et fourrure, rééquilibre l’ensemble avec son style chaleureux et intemporel, comme une maison de famille.

«Ma sœur et moi sommes très proches et aimons nous y retrouver avec nos enfants. Nous sommes aussi très heureuses de partager cet endroit qui nous est cher. Depuis un an y sont organisées des retraites bienêtre. Nous avons aménagé une salle de yoga, un vieux rêve », avoue Mélanie. Si les deux sœurs ont chacune leur activité à Paris – Mélanie a fondé les cosmétiques Holidermie, et Amélie, l’agence Æra Nova, spécialisée dans la joaillerie et la parfumerie –, ces passionnées multiplient les initiatives pour faire vivre le domaine entre culture, nature et art de vivre. «Parmi celles qui nous tiennent à cœur, il y a le passage en bio de nos vignes et la création d’un vaste potager par le chef de notre restaurant Les Abeilles, Sébastien Piniello, passionné par la permaculture », précise Amélie. L’année 2022 devrait aussi voir l’ouverture de chambres d’hôtes. « Comme nous proposons déjà des dîners gastronomiques, les hôtes pourraient rester dormir », poursuit-elle.

Autant de projets qui réjouiraient Henri de Toulouse-Lautrec, épicurien aimant profiter de la douceur du Sud-Ouest.

L A C HA L EU R DES P IER R E S PA G E DE G AUC H E 1. Mélanie et Amélie assurent la gestion du domaine. Fauteuil vintage Artcurial, table et bout de canapé

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Serax, lampe Maison de Vacances, tapis « Havana » d’Elitis à La Maison Générale.

2 . Style anglais dans la cuisine, où les meubles existants ont été repeints avec la nuance « Terre Verte »

de chez Argile, piano de cuisson Lacanche.

PA GE D E D R OITE Au mur, œuvres du peintre T’ang Haywen.

Table et chaises Nomibis, tapis et pichet Bonnemaison Store.

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VIE DE C HÂT E AU PA G E DE G A UC H E Face à la cheminée, l’immense table accueille famille et convives.

Peinture à la chaux « Finca » de Ressource, lustres « Pompadour » de Vox Populi, chaises Maisons du Monde, desserte Selency,

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nappe et serviettes Harmony Textile, pots cactus Ferm Living, plats en céramique Frédérique Hervy.

PA GE D E D R OITE 1. Assiettes Terre de fer et argenterie Blanche Patine, verres Côté Table.

2 . La salle à manger

peut être privatisée pour des dîners orchestrés par le chef Sébastien Piniello.

3 . Le bel escalier hélicoïdal mène aux chambres de la tour.

4 . Carafe en cristal chez l’antiquaire Francis-Max Cazeau (Bordeaux), vaisselle Blanche Patine.

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LES AD R E SSE S D E M É L A N I E ET A MÉL I E H U Y N H Pour les céramiques japonaises, la galerie B-Raku à Saint-Malo. Pour le choix de linge de maison Harmony Textile, les peintures Argile et les papiers peints William Morris, Bonnemaison Store à Rennes. Pour la collection de vaisselle Terre de fer et ses couverts en argent, le site Blanche Patine. Pour décorer la maison, une vraie caverne d’Ali Baba, le site Smallable. Pour les luminaires artisanaux et poétiques créés par Pascale Palun, Vox Populi à Avignon. Pour des ustensiles du quotidien beaux et de qualité, la Trésorerie à Paris. Adresses page 141 3.

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CAMAÏEU NATUREL PA GE D E GA UC H E 1 . Dans les chambres, les nuances de vert (ici « Ardoise Verte » chez Argile) font écho à la nature environnante.

Têtes de lit et linge de lit Harmony Textile, coussins Maison de Vacances, suspension Georges Store, tapis HKliving, baladeuses Vox Populi.

2 . Papier peint William Morris, miroir Debongout, table et chaises Selency.

3 . La salle de douche est agrémentée de carreaux Mosaic Factory. Peinture « Craie Rose » chez Argile,

accessoires Zangra, miroirs Madam Stoltz.

4 . Le musée présente croquis et lithographies de l’artiste Henri de Toulouse-Lautrec.

PA GE D E D R OITE Dans le dortoir, murs peints dans les teintes « Argile Verte » et « Argile Brûlé » d’Argile, table chinée aux Puces de Bordeaux, tabourets Maisons du Monde, chevet Serax, lampes « Cornette » de Tsé & Tsé.

Têtes de lit, linge et rideaux Haomy, coussins fourrures et peau, Maison de Vacances, tapis HKliving, vases Kinto.

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LONDRE S

PA L E T T E I N T I M I S T E Une maison d’époque édouardienne conjugue style, audace et valorisation de ses éléments historiques grâce à la collaboration vibrante des architectes de l’hôtel Birch, près de Londres, avec un couple de propriétaires-voyageurs. Quand univers et écritures se répondent.

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Neka Champey

PHOTOS

Inna Kostukovsky

É C L E C T I QU E PA GE D E GA UC H E Dans le salon, touches d’humour et couleurs pop créent une décoration pleine de contrastes dans une ambiance feutrée.

PA GE D E D R OITE Le carrelage, la petite fenêtre en verre au plomb et la cheminée de l’entrée sont d’époque. Sur l’escalier, les traces d’usure ont été préservées et même soulignées.

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ESPACE OUVERT PAGE D E GAUCHE 1. Le salon s’ouvre plein cadre sur la terrasse couverte et le jardin. Fauteuil en cannage nordique Madame Stolz.

2. Sur le canapé en cuir couleur brun

fauve, coussins aux motifs d’inspiration aztèque Slowdown Studio. Luminaire Madame Stolz.

3. Dans la cuisine décloisonnée, les portes en bois ont été rafraîchies et peintes dans une teinte bleu cobalt.

PA G E DE DR O I T E À côté de la cheminée peinte en couleur bleu sarcelle, les étagères en bois clair ont été pensées par les propriétaires comme des niches méditerranéennes.

Céramiques de l’artiste Nam Tran.

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ÉP U R E S C A N DIN AVE

prolonger dans le jardin de plain-pied.

PA G E DE G A U CH E L’espace repas est baigné de lumière naturelle. À l’intérieur, le végétal abonde pour mieux se

PA GE D E D R OITE 1 . Le salon de jardin et son fauteuil suspendu mettent à l’honneur les matières naturelles.

2 . 3 . Tomate prête

à être consommée, plantes grimpantes... la végétation compose ici un îlot de fraîcheur luxuriant.

4 . Le mur végétal évoque les villas de Mykonos, où le couple aime séjourner.

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i l’on devait résumer la vision d’Eric Jafari en quelques mots, forcément réducteurs, on dirait la quête d’une «hospitalité avec âme». La composition d’une atmosphère intimiste, portée par une sélection d’objets sensibles, est en effet sa signature, à l’image de l’Hotel Birch, dont il est le cofondateur (voir Côté Ouest n° 148). Cette demeure aristocratique du XIXe siècle abrite un intérieur animé par un design simple et quotidien, où l’on se retrouve pour s’évader, cuisiner, jardiner, faire de la poterie...

Directeur créatif du groupe Locke, Eric a ouvert huit hôtels au cours des douze derniers mois ; ce qui ne l’a pas empêché d’achever un projet plus personnel, la rénovation d’une grande maison de style édouardien dans le quartier de Western Gardens. La lumière naturelle, de jolis éléments d’époque et une fluidité intérieure intéressante ont été les atouts de cette demeure en bon état mais qui manquait singulièrement de caractère. « Un style aseptisé, tout en beige et gris, avec zéro audace » qui ne plaisait pas aux propriétaires.

Fort de son expérience avec les architectes de Red Deer pour l’hôtel Birch, Eric souhaitait dessiner chaque espace comme une « destination ». Les 260 mètres carrés sont distribués sur trois étages avec des éléments typiques qu’il fallait mettre en beauté tout en intégrant les inspirations de voyage et les envies, parfois contrastées, du couple. Eric n’a pas hésité à utiliser des couleurs sombres pour créer des ambiances intenses tandis que sa femme a privilégié les teintes claires et lumineuses. Sur la structure elle-même, les interventions des architectes de Red Deer sont discrètes et suivent une logique de durabilité : tout ce qui pouvait être restauré ou réparé l’a été. Chacune des pièces décline un univers particulier, l’ensemble suivant une ligne directrice forte, la valorisation du caractère historique du lieu, en s’appuyant notamment sur la palette chromatique et la mise à nu des éléments de décor d’origine, cachés sous plâtres, sols et moquettes. Afin de respecter les goûts de chacun sans rompre le narratif, il a été décidé de diviser l’espace : les parties communes seraient gérées par Eric tandis que sa femme allait s’occuper des chambres et des salles de bains.

Tous les choix décoratifs et d’aménagements intérieurs ont été déterminés en amont. Avec l’aide des architectes, des moodboards ont été conçus pour chaque pièce, scénarisant mise en couleur, mobilier jusqu’aux œuvres d’art. Une harmonie des espaces qui passe par les liens secrets qu’entretiennent couleurs, formes, matières, sans oublier le végétal.

Harmonie sensible qui crée l’émotion, l’âme d’un lieu.

B L EU IN T EN S E PA G E DE G A UC H E 1. Le coin bureau s’habille d’un meuble design danois des années 1950.

2. Camaïeu de bleu et motifs floraux

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apportent la sérénité recherchée par le propriétaire dans cet espace où il aime lire, méditer…

PA GE D E D R OITE L’ambiance théâtrale, clin d’œil à l’hôtel

Birch, est soulignée par une utilisation audacieuse de la couleur. Les courbes du fauteuil et du canapé s’harmonisent aux tableaux et objets contemporains. Ego Men, céramique de Nam Tran.

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LES ADR E SSE S D ’E R IC J A FA R I Pour des luminaires originaux de style maritime, industriel ou vintage, préconisés aussi par Soho House, Felix Lighting Specialists à Bath. Pour ses toiles qui jouent avec les limites entre art figuratif et art abstrait, Tomo Campbell à Hackney. Pour découvrir et acheter des œuvres soigneusement sélectionnées de jeunes artistes émergents, New Blood Art. Pour leurs textiles de maison dessinés par des artistes partout dans le monde, Slowdown Studio. Pour ses céramiques ludiques et nostalgiques, Nam Tran. Pour des meubles en cannage de style scandinave, Madame Stoltz. Pour chiner de beaux bureaux scandinaves des années 1950, Pamono. Adresses page 141

TOUCHE FÉMININE PA G E DE G A U C H E 1. 4. Au-dessus du lit, dans la chambre aux tonalités douces et apaisantes, tableau de l’artiste Tomo Campbell.

2 . 3 . La salle de bains se pare de tons pastel rose et vert d'eau.

Lavabo en marbre, robinetterie en laiton.

PA GE D E D R OITE Bureau acheté chez

Pamono, siège «Ballon » chez Bloon Original, fauteuil Madame Stolz, couvre-lit et tapis « Arthur » dessinés par Laurie Maun pour Slowdown Studio.

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VARIATI O NS PRI NTANI ÈRES 1. Tissu « Guirlandes de fleurs » en lin, d’après un document du XVIIIe siècle, largeur 136 cm, hauteur du motif de 43,5 cm, 155 € le mètre, Antoinette Poisson. 2. Tissu « Fleur d’Assam », motif de fleurs imprimées numériquement sur un fond en coton, raccord horizontal 137 cm, raccord vertical 100 cm, largeur 137 cm, 108 € le mètre, Designers Guild. 3. Tissu « Garden City », sérigraphié sur lin et coton, largeur 142 cm, 39 £ le mètre, MissPrint. 4. Tissu « Totem Damask Velvet », en modal, coton et polyester, largeur 136 cm, 165 £ le mètre, Timorous Beasties.

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IN SPIR ATION

NOUVELLES TRAMES Des motifs fleuris revisités, acidulés, des jacquards aux tons contrastés comme des jeux géométriques inspirés du Bauhaus, des impressions rustiques qui rappellent l’artisanat, les tissus enchantent une palette plurielle et sensorielle. Éditeurs et créateurs, qui présenteront à l’occasion de Paris Déco Off leurs collections 2022 la première semaine du printemps, nous font rêver à de nouveaux horizons, joyeux et lumineux.

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Anne Pericchi Draeger

E SP RIT VACANC ES

© ANNE-EMMANUELLE THION, DA ANNE PERICCHI DRAEGER

Lit tapissé du tissu « Manga », fond jaune, l 140 cm, 44 € le m.

Traversins (de g. à d.) recouverts des tissus « Inca », l 124 cm, 134 € le m ; « Inti », l 138 cm, 85 € le m ; « Taj », l 137 cm, 273 € le m.

Matelas (de bas en haut) : tissus « Chaman », l 140 cm, 44 € le m ; « Sira », l 140 cm, 44 € le m ; « Goa », l 140 cm, 44 € le m ; « St Tropez Recyclé », l 280 cm, 83 € le m ; « Life Style », l 140 cm, 44 € le m ; « Manga », fond bleu, l 140 cm, 44 € le m ; « St Tropez Recyclé », l 280 cm, 83 € le m ; « Manga », fond rouge, l 140 cm, 44 € le m.

Traversins tapissés du tissu « Victoire », l 140 cm, 58 € le m, et, en haut, de « Grafika », l 138 cm, 85 € le m, et de « Mexicas », l 137 cm, 203 € le m.

L’ensemble, Maison Thevenon. Échelle en bois et laiton doré Valentin Loellmann, galerie Gosserez.

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© ANNE EMMANUELLE THION

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© 1. RUBELLI SPA, 2. GIUSEPPE DINNELLA, 3. 4. SDP

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IMPRESSIONS RUSTIQUES PAGE DE GAUCHE Le nouveau chic rustique, en Normandie, chez Susan Snyder, fondatrice d’Himalayan Cashmere Company. PA G E D E D R O I T E 1. Tissu outdoor « Tequila Sunrise », largeur 140 cm, 97 € le mètre, Rubelli. 2. Tissu jacquard, «Eneide », en polyester et coton, largeur 140cm, 179 € le mètre, Dedar. 3. Tissu «Chevron», coloris Rust, en lin, largeur 138cm, 184€ le mètre, Hélène Blanche chez Cleo C. 4. Tissu «Atmosphère», collection Moonlight, gamme Féline, en 36 % coton, 26 % alpaga, 22 % polyester, 13 % laine vierge, 3 % polyamide, largeur 136 cm, 323 € le mètre, Métaphores.

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B L E U L I B E R T É PA G E D E G A U C H E 1. Tissu « Interstellar », en 48 % acétate de cellulose, 37 % polyester, 14 % soie, largeur 140 cm, 370 € le mètre, design by Dimore Studio. 2. Tissu « Acanthus », coloris Woad, en 60 % lin, 30 % coton, 10 % Nylon, largeur 140 cm, 99 € le mètre, Morris&Co. 3. Tissu « Swallows », coloris Wedgwood, en 49 % lin, 38 % coton, 13 % Nylon, largeur 137 cm, 82 € le mètre, Sanderson. 4. Tissu « Ami Azul », en polyester et viscose, largeur 134 cm, 93,17 € le mètre, Gaston Y Daniela. PA G E DE DR O I TE Au mur, papier peint panoramique intissé « Yves Klein ANT 125 », quatre lés de 100 cm soit 400 cm par 300 cm de hauteur, 1 813 € l’unité (le panoramique complet est composé de quatre lés), Pierre Frey.

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© 1. SILVIA RIVOLTELLA, 2. ELLE DUNN, 3. SANDERSON, 4. GASTON ET DANIELA

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© PHILIPPE VANACKER

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© MORGANE LE GALL

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© 1. SYLVIE BECQUET, 2. NOBILIS, 3. KAREL BALAS, 4. MISIA

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EXERCICES DE GÉOMÉTRIE PAGE DE GAUCHE Tissu « Constructivisme », en 100 % polyester, largeur 138 cm, raccord sauté 68 x 88 cm, 112 € le mètre, Lelièvre. PAGE DE DROITE 1. Tissu brodé «Centaure», collection Parade, en 78% lin, largeur 130cm, 384€ le mètre, Pierre Frey. 2. Tissu «Labyrinthe», collection Péripéties, en coton et viscose, largeur 142cm, 125€ le mètre, Nobilis. 3. Tissu «Scala», collection Alchimia, en 69% acrylique, 20% polyester, 11% coton, largeur 140 cm, 99 € le mètre, Élitis. 4. Tissu « Euphorie cubiste », en 44 % coton, 34 % viscose, 22 % polyester, largeur 146 cm, 159 € le mètre, Misia. Adresses page 141

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AVE C GOÛT

EXQUISE ÉCOSSE L’une est photographe culinaire voyageuse, l’autre guide et auteure. Aurélie Bellacicco et Sarah Lachhab ont en commun la passion des Highlands où elles vivent, de son terroir riche en trésors nourriciers. Non, sa gastronomie n’est ni fade, ni grasse, ni ordinaire ! s’exclament-elles, preuve à l’appui avec leur livre aussi savoureux en plats typiques qu’en histoires locales.

PA R

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Sarah Lachhab et Aurélie Bellacicco

TEXTE

Laurence de Calan

PHOTOS

Aurélie Bellacicco

E NT R E ME R E T MONTAG N E PA GE D E GA UC H E Routes aux lacets dignes de Sean Connery dans James Bond, superbes lacs, climat doux et humide propice à la culture et aux pâturages forment un paysage unique.

PA GE D E D R OITE Spécialité de la ville de Cullen, dans le nord du pays, la soupe de haddock se cuisine de diverses façons. Aux concours de la meilleure d’entre elles, les débats vont bon train !

Soupe de haddock

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Ragoût de saumon

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S

i la beauté des paysages d’Écosse, l’une des quatre nations du Royaume-Uni, ses landes de bruyère, lacs, falaises et cascades, ses loutres et poneys Shetland, ses ferries, son monstre du Loch Ness ou encore ses Highlands sauvages du nordouest font l’unanimité, sa gastronomie reste injustement qualifiée de peu raffinée. Deux Françaises passionnées, habitant le pays, tordent le cou au cliché et nous font découvrir leur terre d’adoption à travers sa culture culinaire dans un bel ouvrage, premier du genre en français, Écosse. Avoine, haggis & cranachan.

60 recettes et autres explorations du garde-manger (éditions de La Martinière). Aurélie Bellacicco et Sarah Lachhab proposent des saveurs authentiques qu’elles épicent d’une touche contemporaine et accompagnent de conseils, anecdotes, rencontres. Outre les meilleures tables d’Édimbourg, la capitale littéraire, et de l’active Glasgow, ou encore les pubs, antres du whisky écossais distillé depuis le XVe siècle, de la bière et du gin locaux, on y découvre de véritables spécialités régionales : Dundee cake, Anster (fromage) du Fife, Arbroath smokies (filets d’églefin salés et fumés sur tonneaux de whisky), Stornoway black pudding au boudin noir de l’île de HarrisetLewis, Bannocks à la farine d’orge de l’archipel des Orcades, Tunnock’s teacakes (mousse aux œufs sur shortbread nappée de chocolat)... Symbole de toute gastronomie écossaise, le haggis ou panse de brebis farcie, à base d’abats de mouton, avoine et épices, servi avec purées de navets et de pommes de terre, est

célébré chaque 25 janvier grâce au poète Robert Burns.

«Personne ne le prépare, on l’achète chez le boucher, mais nous avons imaginé un haggis végétarien, un pain de lentilles et d’orge perlé avec purée de panais et sauce au whisky.» Dans ces contrées au climat doux et humide, légumes et fruits prospèrent, choux, navets, pois, panais, orge, avoine, framboises, fraises... On les retrouve dans pickles, chutneys et autres plats tel le Vegetarian cottage pie ou le Scotch broth décrit par le poète Robert Crawford de la Royal Society of Edinburgh comme «une soupe si épaisse qu’on pourrait lui serrer la main et l’emmener en balade avant le dîner!» Sur l’île de Skye, la production de sel marin local revit, dans tout le pays l’organisme Marine Scotland fait respecter la pêche et protège les espèces. De la mer, il faut goûter la soupe de crabe ou de haddock, les noix de Saint-Jacques sautées aux champignons avec leur sauce au whisky. La viande rouge est réputée, l’Aberdeen Angus surtout, mais on trouve aussi l’agneau, le porc, le gibier. Pour les âmes sensibles, la biche en casserole est remplacée par des champignons et haricots blancs.

Place est donnée encore au Scottish breakfast, composé de saucisse de Lorne, bacon grillé, œufs brouillés, champignons, haggis, tattie scones, black pudding et porridge à l’avoine, et à tous ces délicieux petits pains, Hot cross buns de Pâques, Aberdeen butteries, Black bun, Selkirk bannock… Sans oublier scones et marmalade, ou encore scottish tablets (caramels) et crumble.

Particularité écossaise de ces derniers ? La goutte de whisky, of course, Sir Sean Connery aurait apprécié !

RIVES ET RIVAGES PA GE D E GA UC H E Jadis, les pêcheurs de saumon des bords de la Tweed, rivière des Borders, le cuisaient dans un récipient de métal en forme de bouilloire d’où le nom de « Tweed Kettle ».

PA GE D E D R OITE Reconnu pour sa haute qualité, l’agneau écossais porte le label européen « Scotch Lamb », garant de ses bonnes conditions d’élevage.

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Casserole d’agneau aux légumes d’hiver et à l’orge perlé

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T R A DIT ION S A U C Œ UR PA G E DE GA UC H E 1. Saumon, langoustines, coquilles Saint-Jacques… l’Écosse abonde en délices de la mer.

2. L’agneau, labellisé Scotch Lamb, est la viande phare du pays, mijoté ici en cocotte avec

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© 3. VisitScotland/Paul Tomkins

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légumes et orge perlé.

3 . Dans chaque région, on flâne au fil des vieilles ruelles pavées, ponctuées de pubs authentiques.

PA GE D E D R OITE 1 . D’élevage ou issue de la chasse, la viande de biche ou de cerf se trouve dans les boucheries d’Écosse, mais reste

rare et onéreuse.

2 . Cette soupe ancestrale aux pruneaux et poulet, présente dans les livres de cuisine dès le XVIe siècle, est au menu des grandes célébrations écossaises.

3 . Le « sporran » est cette incontournable sacoche portée à l’avant du kilt traditionnel.

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Bouillon de poulet et pruneaux 89

Tartelettes de Noël 90

RÉCONFORTANTES D OU C E U R S PA GE D E GA UC H E Ces jolies tartelettes épicées de Noël ou « mince pies » se trouvent partout dans le pays durant les fêtes de fin d’année.

Gâteau de Dundee

PA GE D E D R OITE À Dundee, au XVIIIe siècle, Janet Keiller vendait ses gâteaux et confitures.

Plus tard, son fils élabora ce Dundee cake aux fruits secs et whisky, encore savouré de nos jours.

Recettes page 138

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L’É VAS ION

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ÉCLATANTE PRESQU’ÎLE Elle vit au rythme de l’océan Atlantique depuis toujours. Un décor de bout du monde entre Côte sauvage, marais salants, criques de sable fin et bourg granitique. Du port du Croisic au village de Batz-sur-Mer en passant par la cité médiévale de Guérande et la station balnéaire de Piriac-sur-Mer, cette terre de contrastes unique, vivifiante et vivante donne de belles couleurs à l’hiver.

PA R

Agnès Benoit

PHOTOS

Christophe Dugied

P HO T O R É T R O PA G E D E GA UC H E Tout l’été, le village de Batz-sur-Mer a accueilli une initiative de la confédération Kenleur sur ses maisons. De sublimes collages XXL, inspirés de photographies

anciennes de paludiers en costumes dont les textiles ont été revisités dans des motifs contemporains par le graphiste Florian Ferré.

PA GE D E D R OITE La plage Saint-Michel, avec ses pimpantes petites cabines.

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étape N°1 Le Croisic

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C Œ U R M A R IT IM E PA G E DE G A U C HE 1. Dans le cœur historique du Croisic, la rue Saint-Yves et la maison Le Bouistre du XVe siècle, aux colombages rouges, peut-être la plus

ancienne de la ville.

2. Le port du Croisic se mérite ! La force des marées est très forte entre la pointe de Pen Bron et les quais.

3. Le port de plaisance offre une capacité d’accueil de 347 places.

4. La maison

Guillaume André, datant du XVIe siècle, avec son ossature du pan de bois en brins de fougère et croix de saint André.

PA GE D E D R OITE Sur le port, anciennes maisons d’armateurs

aux élégantes façades dont les plus imposantes datent du XVIIe siècle et se signalent par une tour d’escalier indépendante.

En arrière-plan, le clocher de l’église Notre-Dame-de-Pitié.

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étape N° 1

COQUILLAGES ET COLOMBAGES Lorsque l’on évoque la Côte sauvage, on parle le plus souvent de la presqu’île du Croisic, tant cette petite ville portuaire, qui a gardé toute son authenticité, donne le la à ce territoire magnifique, entre marais salants et Océan. Des anciennes maisons d’armateurs sur le port de pêche aux lumières changeantes dans la baie du Traict, un bras de mer qui se faufile entre le port du Croisic et la pointe de Pen Bron juste en face et alimente les marais salants de Guérande, des plages de Port-Lin ou Saint-Goustan au patrimoine architectural très ancien de cette cité où passait autrefois la route du sel, on ne sait par où commencer.

Les XVIe et XVIIe siècles ont été des périodes de grande prospérité pour le port du Croisic.

Idéalement situé entre deux rivières empruntées pour le transport de marchandises, la Loire et la Vilaine, il profitait du

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commerce du sel, de la pêche à la morue et de la construction navale. Au XIXe siècle, c’est l’essor des bains de mer et le développement de la villégiature balnéaire qui ont fait du Croisic, dès 1840, l’une des toutes premières stations touristiques de Bretagne, fréquentée alors par des célébrités comme Jean-Auguste-Dominique Ingres ou Alfred de Musset. En empruntant le sentier des Douaniers le long de la Côte sauvage, avec l’Océan à perte de vue, on découvre au travers de deux circuits à quel point ces paysages ont inspiré les peintres, de Jean Fréour à Paul Signac, d’Eugène Boudin à Émile Gautier. Que d’œuvres décrivant l’animation des quais et les points de vue pittoresques entre dunes et rochers ! L’arrivée du chemin de fer en 1879 facilite la fréquentation de la station et la construction de quartiers tout en développant le commerce

des produits de la mer. Pendant l’entredeux-guerres, des Finistériens du pays Bigouden, attirés par l’essor de la pêche à la sardine, viennent renforcer son identité bretonne. Dans les années 1950, on trouve encore sur la place d’Armes des dentellières en habit traditionnel qui vendent leurs créations pour compléter leur salaire de la conserverie. Par la suite, Le Croisic, face à l’essor de La Baule, s’oriente vers un tourisme familial et médical avec les premières colonies de vacances et un sanatorium. Aujourd’hui, les chaloupes sardinières aux voiles colorées ne sont plus, elles ont été remplacées par la production de coques – près de 1 500 tonnes par an – dans le Traict du Croisic. Autrefois, celui-ci faisait office de route principale vers Guérande pour les habitants du Croisic, qui suivaient un chemin empierré à marée basse.

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B EA U T É N AT U R EL L E PA G E DE G A UC H E Le Grand Traict du Croisic, un vaste golfe maritime tourné vers Guérande, permet à l’eau salée de rentrer dans les terres et d’alimenter ainsi les marais.

PA GE D E D R OITE 1.6. Jean-Marie Pédron, producteur d’algues marines vivantes des Jardins de la mer, fournit les plus belles tables avec ses cueillettes sur la Côte sauvage. Parmi 700 espèces disponibles, les chefs en travaillent une quinzaine. Ici, des spaghettis de mer.

2 . 4 . Une ancienne gravure de minéralogie et un tableau peint sur une carte marine de Jean-Pierre Guilleron, exposée à la galerie Le Passé composé.

3 . 5 . Au restaurant l’Estacade, Maquereau tête de veau et courgettes de la maison Guéno par le chef Charles Beckel.

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NOURR I T URES IODÉE S PAGE D E GAUCHE 1. La belle terrasse donnant sur la plage de Port-Lin du bistrot de l’hôtel-restaurant L’Océan, dont salles et chambres donnent

toutes sur le grand large.

2. Thon confit, petit pain aux algues de la cheffe Anne-Sophie Huchet, du bistrot de L’Océan, la troisième génération aux commandes de l’établissement qui a donné naissance à un

autre hôtel, Les Vikings.

3. 4. Au restaurant Le Lénigo, repéré par tous les bons guides, on goûte la délicieuse cuisine bistronomique de Marie-Claude. Son fils Hugo, en photo face à la pointe de Pen Bron, va en reprendre

les rênes. Leur plat signature : lotte sauvage aux coquillages, bouillon de crustacés au Kari Gosse et tagliatelles à l’encre de seiche.

PA G E DE DR OITE La terrasse du Lénigo, avec vue sur le port.

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M O S A ÏQ U ES DE S A B L E PA G E DE G A U C H E 1. La plage SaintValentin est adossée aux dunes de la baie de la Barrière, ce qui lui vaut encore parfois ce nom. On aperçoit

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au loin le manoir de Pen Castel.

Les dunes de la Barrière ont accueilli au XIXe siècle un petit établissement d’hydrothérapie marine, très réputé, qui a lancé le tourisme balnéaire sur ce rivage.

2 . Depuis le port du Croisic, on distingue la pointe de Pen Bron, et son ancien hôpital.

PA GE D E D R OITE À marée basse, le Traict se vide presque entièrement.

étape N° 1

AU RY THME DES MARÉES C’est aujourd’hui le plus important centre d’élevage de coques en France. Dans ces 680 hectares de vasières et bancs de sable, on peut assister au ballet des tracteurs et des hommes qui s’activent pour produire huîtres, coques et palourdes, des mollusques aux saveurs uniques. La « Petite Cité de caractère » – label délivré en 2006 – reste un musée à ciel ouvert du patrimoine architectural breton : maisons à colombages du Moyen Âge, immeubles Renaissance, hôtels particuliers du XVIIIe, on passe de la Poste de style néoclassique au marché couvert en béton armé de 1932, de style Art déco. Le long de l’ancienne criée, des bateaux traditionnels comme le Kurun datant de 1948, reconnaissable à sa coque à « arrière norvégien », sont des trésors vintage sur lesquels on peut encore naviguer. Sur le port, le restaurant Le Lénigo, à la jolie décoration

en cabines de bateaux vernissées, a pour cheffe Marie-Claude, qui propose une cuisine bistronomique de produits locaux et poissons sauvages. Elle parle du Croisic comme « d’un petit port breton qui vit toute l’année, avec une vingtaine de bateaux de pêche en activité et la criée en face, réputée pour ses langoustines et ses poissons côtiers. Le rythme des marées est très fort entre le port et la pointe de Pen Bron – le courant peut atteindre près de dix kilomètres/heure deux fois par jour, méfiance pour les navigateurs peu aguerris –, et vide presque complètement la baie. Le paysage change totalement!» « C’est pareil pour la population, qui n’est pas la même l’été et hors saison », observe avec amusement Charles Beckel, le chef du restaurant L’Estacade, qui ne se lasse pas de cette presqu’île du bout du monde s’avançant dans l’Océan. Autre trésor culinaire du Croisic, Les Jardins de la mer, une ferme

marine dont les algues, cueillies sur la Côte sauvage par Jean-Marie Pédron lui-même, s’invitent sur les plus grandes tables gastronomiques de France ainsi que sur les étals du marché du Croisic. La galerie Le Passé recomposé, créée au rez-de-chaussée d’une belle maison du XVe siècle, nous fait découvrir les superbes peintures de poissons sur des cartes maritimes anciennes de JeanPierre Guilleron, dont nous avions découvert le travail à la galerie B-Raku de Saint-Malo, des gravures de coquillages ou encore les toiles de Simon-Pierre Glotin. Pour séjourner confortablement dans ces lieux, direction l’hôtel L’Océan et le nouvel établissement Les Vikings, tous deux idéalement placés à côté de la charmante plage de Port-Lin. Certains disent que Le Croisic est devenu la banlieue chic de La Baule. Elle est pour le moins son alter ego authentique !

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étape N°2 Guérande

B RE TAG NE M É DIÉ VALE PA G E D E GAUCHE Sur la porte SaintMichel, le blason de la ville avec ses quinze mouchetures d’hermine qui rappellent l’identité

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bretonne de la cité.

PAGE DE D R O I T E 1. Entourée de deux grosses tours, ancien logis du capitaine de ville au temps des ducs de Bretagne, construite au milieu du XVe siècle, la porte Saint-Michel

témoigne du prestige et de la puissance de Guérande au Moyen Âge.

2. La cité était protégée par 1 300 m de remparts.

3. Rue de la Psalette, l’atelier du peintre François Verrimst.

4. L’église NotreDame-la-Blanche, choisie

en 1381 par Jean IV pour ratifier le second traité de Guérande, qui le confirme comme duc de Bretagne.

5. Une des plus anciennes maisons de Guérande, rue des Capucins, avec un puits public.

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OR BLANC PA G E DE G A U C HE 1. 2. 4. 5. 6. La beauté des marais salants séculaires, parsemés d’algues et de roseaux, entretenus tous les ans en avril.

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3. Donovan Mc Swiggan, de la coopérative Le Guérandais, trie la fleur de sel qui a séché, reconnaissable à sa couleur rosée.

PA G E DE DR O ITE Un paludier en action.

Dans les années 1980, sans la volonté d’une poignée de paludiers, les marais étaient voués à disparaître au profit de projets touristiques.

La création de la coopérative a permis l’exploitation durable

de ces marais et la promotion d’un sel d’origine qui regroupe quelque 200 paludiers exploitants. En 2012, le sel de Guérande et la fleur de sel de Guérande ont été les premiers sels à obtenir une IGP.

étape N°2

D E SEL ET DE G RANIT On y entre par l’impressionnante porte Saint-Michel, aux allures de forteresse, protégée par deux grosses tours. Les magnifiques remparts ont été conservés dans leur intégralité – 1 300 mètres au total – et se parcourent en partie. Place du VieuxMarché, on admire les hôtels particuliers et maisons de maîtres aux remarquables corniches, frontons et lucarnes sculptés de volutes et d’arcs, dont la demeure où aurait séjourné l’écrivain Honoré de Balzac, qui décrit ainsi la ville dans son roman Béatrix, publié en 1839 : « Magnifique joyau de la féodalité, fièrement posé pour commander les relais de la mer et les dunes (...), Guérande est enceinte de ses puissantes murailles : ses meurtrières ne sont pas encombrées d’arbustes, le lierre n’a pas jeté son manteau sur ses tours carrées ou rondes, ses fortifications semblent achevées d’hier. (...)

La ville produit sur l’âme l’effet que produit un calmant sur le corps, elle est silencieuse autant que Venise. » La politique de sauvegarde menée depuis 1970 a protégé ce joyau. Mis à part le percement de la rue de Saillé au XIXe siècle, la ville close est restée celle que Balzac a connue. Il ne faut pas manquer la collégiale Saint-Aubin et sa grande verrière du chœur, dédiée au couronnement de la Vierge. C’est le commerce du sel qui est à l’origine de la prospérité de Guérande dès le Moyen Âge. Au plus fort de l’été, les petites routes serpentent au milieu des marais, où les mulons étincellent au soleil.

L’hiver, la mosaïque des salines reflète plutôt les ciels tourmentés. À l’abri des vasières où poussent les roseaux, aigrettes, hérons et autres foulques prennent leur élan pour former des ballets aériens. Alors que la

plupart des marais qui alimentaient jadis la France et l’Europe ont disparu, ceux de Guérande sont une exception, l’un des rares et fragiles exemples d’équilibre, dont la coopérative Le Guérandais est la garante.

Pour Philippe et Camille, les nouveaux propriétaires de la somptueuse maison d’hôtes La Guérandière, « Guérande est idéale pour sillonner la région car proche de tout, de la Grande Brière, des marais salants, du golfe du Morbihan. Notre ville est très vivante en journée et très calme le soir, où l’on aime se retrouver entre nous ». « À Guérande, tient à ajouter Marie, l'épouse du chef du restaurant La Tête de l’Art, Hugo Charcolin, nous sommes le côté terre de la presqu’île, son visage médiéval, minéral, avec ces remparts de granit qui contrastent avec le bord de mer, un mélange terre-mer que l’on retrouve dans les assiettes de Hugo ».

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B EL L ES A DR ES S ES PA G E DE G A U C HE Un tableau d’Isabelle Mavit au restaurant La Tête de l’Art. PA G E DE DR O I T E 1. Les Remp’Arts, bistrot à l’atmosphère

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de broc marine.

2. 3. À La Tête de l’Art, on se régale de la cuisine du chef Hugo Charcolin. Ici, son Houmous de petit pois, chèvre frais et poulpe, petits pois croquants et lait infusé à la menthe.

4. Le Café Bianca

de l’adorable AnnaMagdaleina Gionasso, qui mêle déco inspirée et plats délicieux.

5 . La maison d’hôtes La Guérandière au charme fou, avec ses boiseries peintes, son petit salon, sa verrière à l’ancienne où prendre

le petit déjeuner.

6 . La boutique Maison Nomade nous offre une belle sélection déco dans l’air du temps signée Lætitia Demay, avec des découvertes comme les sculptures murales en osier de L’Oseraie de l’île.

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étape N°3 Batz-sur-Mer

CÔTE SAUVAGE PA G E D E GAUCHE Vue du menhir de Pierre Longue, qu’on appelle souvent « le monolithe ». On ne sait s’il s’agit d’une curiosité naturelle ou d’une construction humaine, érigée dans la partie sud de la plage

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Saint-Michel, dont on aperçoit la jetée.

PAGE DE DR O I T E 1. Dans les charmantes ruelles du village.

2. 5. Villas balnéaires sur la Côte sauvage.

3. L’église SaintGuénolé, du XVIe siècle, et l’un de ses vitraux relatant des faits

marquants de l’histoire religieuse de Batz.

4. Face à la chapelle Notre-Dame-du-Mûrier, un immense collage d’après une photographie ancienne de 1875, Homme en costume de veuf du Bourgde-Batz, réalisé dans le cadre du festival Collages urbains.

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JOLIES PÉPI TES PA G E D E GAUCHE 1. 3. La villa à louer Entre Sel et Sable est une petite merveille de design, qui fait la part belle aux créations de l’ébéniste local Emmanuel Thoby.

2. Aux Antiquités Arsène, dans le village de Kervalet, la vaisselle ancienne, les trésors de céramique et poteries régionales de l’antiquaire Isabelle Hud’homme Boussard.

4. Une chambre avec terrasse de l’hôtel

Le Lichen, qui donne sur la Côte sauvage.

5. Les bols de la Faïencerie de Pornic, au joli logo réalisé par Elaura Alain, créatrice, avec son mari, de l’épicerie de produits régionaux Mamie Lilise.

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PA G E DE DROITE La chapelle NotreDame-du-Mûrier, de style gothique flamboyant et dont la construction fut achevée en 1496, a vu sa toiture emportée lors d’un violent ouragan en 1819.

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étape N°3

PATR IMOINE VIVANT La ville nous a conviés cet été à un étonnant festival de street art patrimonial baptisé Collages urbains. Une vingtaine de maisons arboraient, au format XXL, des photogra­ phies anciennes de costumes de paludiers, aux couleurs parfois détonantes. Une initia­ tive de la confédération Kenleur, qui met en valeur le patrimoine de la Bretagne, et de son graphiste Florian Ferré, qui a su merveilleu­ sement revisiter ces images, en s’inspirant de textiles contemporains. Entre Batz et Guérande, l’architecture de terre des marais salants répond à l’architecture de pierre de Guérande. Mais lorsqu’on parle du sel de Guérande, il s’agit souvent de celui de Batz...

Devant le musée des Marais salants, une sculpture de Jean Fréour rend hommage aux femmes de Batz – les femmes des salines – qui, jusque dans les années 1950, pouvaient

transporter sur leur tête trente kilos de sel dans un récipient en bois. Elles couraient pieds nus pour ne pas abîmer les levées d’ar­ gile! Dès la sortie de Batz, on pénètre dans les anciens villages de paludiers comme Kervalet, aux maisons basses, qui longeaient les marais salants. Les magnifiques collec­ tions du musée des Marais salants sont nées de la volonté d’Adèle Pichon, fille de palu­ diers de Batz et religieuse, qui rassembla meubles, objets, outils et costumes en voie de disparition pour créer le musée des Anciens Costumes. On est impressionné par les meubles rouge vif provenant d’un ancien habitat de paludier, dont la couleur «sang de bœuf» trouverait son origine dans un rite de protection pratiqué lors de la célébration de Pâques. « L’ancien village de paludiers, en fait un simple bourg, où l’on croisait encore des gens

en sabots dans les années 1960, a bien changé !

C’est aujourd’hui une destination de résidences secondaires», explique Alain Paroux, le direc­ teur de l’hôtel Le Lichen. Pour Dior, jeune femme qui y a tous ses souvenirs de vacances, «Batz-sur-Mer est resté un village de caractère aux origines rustiques, avec son célèbre monolithe près de la jetée où l’on peut faire un vœu, où les vagues viennent se fracasser pendant les tempêtes. C’est la Bretagne sud que l’on aime, à la beauté sauvage, pas bétonnée ». Pour Alexis et Elaura Alain, les créateurs de l’épicerie de produits régionaux Mamie Lilise, « Batz est un peu l’oubliée de la presqu’île alors qu’elle a beaucoup de charme, avec la chapelle Notre-Dame-du-Mûrier, si romantique, dont un ouragan emporta la toiture, l’église Saint-Guénolé et son superbe clocher, la plage Saint-Michel bordée de cabines jaunes, ou celle de la Gonelle, très prisée des surfeurs ».

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étape N°4 Piriac-sur-Mer

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C HA R M E B A L N ÉA IR E PA G E DE G A U C HE Une jolie villa, face à la mer, sur la plage du Closio. Piriac-sur-Mer offre un large choix de plages de sable et de criques plus magnifiques les unes que les autres.

PA G E DE DR O ITE 1. Les ruelles fleuries du village, qui devient piétonnier pendant toute la saison estivale.

2. Magnifique panorama depuis les quais du port, au coucher du soleil.

3. Vue depuis la plage du Closio vers le bourg ancien et son port.

4 . Le port de plaisance de Piriac, très prisé, offre plus de 800 places à des embarcations parfois traditionnelles.

Au fond, l’église Saint-Pierre, dont le clocher sert d’amer aux navigateurs.

5 . La place de l’église qui abrite la maison où séjourna Émile Zola.

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étape N°4

VILLÉGIAT U RE INT EMPORELLE Oui, elle n’appartient pas à la presqu’île, mais Piriac-sur-Mer, c’est encore la Côte sauvage. D’ailleurs, la route pour rejoindre la station balnéaire est une des plus belles depuis Batz-sur-Mer, qui serpente à travers les marais salants et le village de Kervalet.

Les nouveaux propriétaires de la Guérandière adorent venir s’y promener: «C’est un village ravissant avec ses ruelles, ses hortensias et ses roses trémières, qui reste toujours beau, même l’hiver. » Pour l’antiquaire Didier Gouin, « Piriac est très familial, on s’y retrouve de génération en génération, chacun dans son fief». Émile Zola et Alphonse Daudet y trouvèrent l’inspiration, Jean-Paul Belmondo y passait ses vacances enfant. Avec ses onze kilomètres de côtes alternant rochers aux formes spectaculaires et plages de sable fin, Piriac est un petit trésor caché. De la pointe de la Croix,

on contemple la presqu’île de Rhuys; depuis celle du Castelli, le sémaphore avec lequel la Marine nationale surveille la côte. Par temps clair, on y aperçoit aussi les îles de Houat et Hoëdic, et parfois Belle-Île-en-Mer. C’est ici que Sidney Redel, formé pendant près de dix ans chez le chef multi-étoilé Pierre Gagnaire, a racheté l’hôtel de la Poste, qu’il a repeint avec des amis à l’occasion du confinement. « Ici, on ne vient pas par hasard, car il n’y a pas de gare comme au Croisic ou au Pouliguen. C’est une clientèle de résidences secondaires, d’étés entre amis et en famille, de personnes qui ont connu Piriac-sur-Mer pendant leur enfance. J’y propose une cuisine de brasserie de la mer, mais avec de bons produits. » Pour les emplettes, on se dirige vers la Petite Manufacture de Laurence Gicquel, avec sa jolie sélection locale de thés, de savons, et

IN S TA N T S M A R IN S PA G E DE G A U C HE 1. La plage de Port Kennet, à deux minutes du centreville, est bordée de villas familiales.

2. Les mugs en métal

illustrés de poulpes ou de baleines de la boutique La Petite Manufacture, qui privilégie le made in France.

3. 4. Au restaurant Le Castelli, de l’hôtel de la Poste, fraîchement repris par Astrid et

sa vaisselle en porcelaine créée à Vannes.

Puis l’on plonge dans l’univers raffiné de L’Étoile de Mer, où Claire Boyce nous fait découvrir depuis plus de vingt ans les peintures de Laure Samin et de beaux objets de décoration. « Je suis tombée amoureuse du village, de sa vitalité, de sa clarté, explique l’ancienne professeure d’anglais aujourd’hui reconvertie. Ici, on a l’impression de vivre dans un film où le temps s’est arrêté, où les parents accompagnent les enfants à vélo jusqu’à la plage, en sifflant. Lorsque les familles arrivent, elles laissent leur voiture et ne veulent plus la reprendre.

L’été, Piriac devient piétonnier, on est comme sur une île, entre soi. L’hiver, ce décor s’éteint un peu mais sans être triste, car il y a toujours l’activité du port de pêche, d'où l’on part taquiner le bar et le congre, et celle du port de plaisance, d’où l’on embarque pour aller à la découverte des îles. »

Sidney Redel, un ancien de chez Pierre Gagnaire, on déguste des huîtres cuisinées aux poireaux vinaigrette et algues.

5 . Sélection contemporaine, élégante et acidulée de Claire Boyce, à la

boutique de décoration L’Étoile de mer, installée depuis 20 ans sur la place de l’église.

PA GE D E D R OITE Tout flamboie au soleil couchant sur la plage Belmont et ses petites criques rocheuses.

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Didier Gouin Expert en antiquités et objets d’art, Didier Gouin a ouvert sa galerie au cœur de Guérande. Il fut le premier, il y a presque quarante ans, à se spécialiser dans le patrimoine breton, à l’époque peu mis en valeur, et contribua à son rayonnement en collaborant à de nombreuses expositions et à la célèbre vente aux enchères « L’Âme bretonne ». On ne se lasse pas de ses éclairages passionnants devant ses œuvres, ici un tableau de Charles Cottet et une faïence de Quimper signée Kervella. En face de sa boutique, une autre antiquaire, Annick Boisguérin. Autrefois, ils étaient six, sans compter les librairies de livres anciens... Didier Gouin pense que « si les gens ne voient plus de choses anciennes, ils les oublient et se détournent de leurs racines ». Ne manquez pas le Salon des antiquaires de Guérande, qui se déroule tous les ans, autour du 15 août. bretagneancienne.com et salon-antiquaires-guerande.fr

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CARNET DE ROUTE étape N°1 Le Croisic

SÉJOURNER L’OCÉAN

Cela fait trois générations que l’établissement, depuis le restaurant gastronomique ou les chambres, a l’océan pour horizon. Depuis peu, un nouvel hôtel situé à deux pas, Les Vikings, complète l’offre. Idéalement installé sur la charmante plage de Port-Lin, on y déguste poissons et fruits de mer « tout frais pêchés » !

DÉJEUNER/DÎNER

à la Mare aux Oiseaux, vous reçoivent dans une des ailes du superbe Manoir de la Porte Calon.

Ils ne travaillent qu’avec des producteurs locaux, pour nous proposer, par exemple, un Hinode Numachi : œuf bonbon, moules du Croisic, lentilles béluga, rhubarbe et nuage d’oignons à la moutarde. De la haute voltige gastronomique.

LE LICHEN

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LA COCOTTE EN PÂTE

CAFÉ BIANCA

Excellentes crêpes et galettes chez Michelle et Laurence, à déguster dans la petite cour.

Elle voulait créer un café autour de la gourmandise et de la beauté. Pari réussi pour AnnaMagdaleina Gionasso, qui a choisi ce lieu à l’écart des foules qui visitent Guérande l’été.

Plats gourmands, déco raffinée et délicieuse atmosphère en compagnie de l’adorable cheffe.

LE LÉNIGO

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Côte de cochon ibérique, houmous chorizo ou aile de raie bouillon coco gingembre, Le Lénigo, référencé dans les meilleurs guides, nous invite à découvrir, dans un beau décor de cabines de bateaux, une cuisine fraîche et inventive.

LES REMP’ARTS

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Dans un bistrot au décor étonnant, fait de broc marine et de souvenirs de voyage en transatlantique, Burger chèvre et miel ou Côte de cochon fermière beurre d’herbe, mais aussi choix de tartares et planches à partager.

L’ESTACADE

Le chef Charles Beckel a repris la maison familiale, après un apprentissage chez des étoilés dont Régis Marcon, et nous régale de son entrée signature : l’algoli de lieu jaune.

RAPPORTER GALERIE LE PASSÉ COMPOSÉ

Après Nantes, Gaëlle Glotin a créé un second lieu, tout aussi inspiré, autour des œuvres de Jean-Pierre Guilleron, Simon-Pierre Glotin, de gravures anciennes et de lampes aux abat-jour sur mesure signés Tillier décoration.

— LES JARDINS DE LA MER

Jean-Marie Pédron a créé cette ferme marine aquacole. Les algues, cueillies sur la Côte sauvage, inspirent les plus grands chefs. Visite découverte du site, parcours naturaliste dans les anciens marais et ateliers de groupe proposés sur réservation. Reprise à partir d’avril 2022.

étape N°2 Guérande

RAPPORTER

DÉJEUNER/DÎNER

RAPPORTER ANTIQUITÉS ARSÈNE

Depuis 1974, Isabelle Hud’homme Boussard tient une foisonnante caverne d’Ali Baba, avec beaucoup de belles pièces régionales, de la faïence, de la verrerie, des peintures, etc.

— MAMIE LILISE

Pour les galettes Avel-Vor de la Biscuiterie Saint-Guénolé, les rillettes de poissons Groix & Nature ou de pigeons de Mesquer, les bières Baca de Batz, les bols bretons de la Faïencerie de Pornic et le sel XXL d’Alexis, son créateur!

ANTIQUAIRE DIDIER GOUIN

Spécialiste en faïence de Quimper, peinture bretonne et arts populaires, il est l’ambassadeur des arts bretons depuis plus de quarante ans, grâce à sa galerie et à ses collaborations, dont la célèbre vente aux enchères « L’Âme bretonne ». On y redécouvre les œuvres de Jean Fréour, Mathurin Méheut, Micheau-Vernez...

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S’INSPIRER MUSÉE DES MARAIS SALANTS

Au cœur d’un ancien entrepôt de sel, un voyage dans le patrimoine des marais, superbes peintures, outils, meubles et photographies du XIX e siècle, pour beaucoup provenant du musée des Anciens Costumes d’Adèle Pichon.

MAISON NOMADE

Boutique de décoration inspirée de Laetitia Demay, qui présente une sélection des maisons Alix D. Reynis, verrerie La Rochère et des découvertes locales comme les céramiques de Bénédicte Le Guérinel. Laetitia propose des conseils en décoration d’intérieur et réalise, sur mesure, des meubles et verrières en acier brut.

— TERRE DE SEL

étape N°4 Piriac-sur-Mer

SÉJOURNER HÔTEL DE LA POSTE ET RESTAURANT LE CASTELLI

Astrid et Sidney Redel ont repris l’an dernier cet ancien hôtel de 11 chambres, situé au cœur du village, qu’ils ont très joliment rajeuni et où ils servent une cuisine de saison très inspirée.

Boutique de producteurs ouverte à tous, visites multithématiques au plus près de la faune et de la flore des marais, idéales en famille.

SÉJOURNER

étape N°3 Batz-sur-Mer

MAISON D’HÔTES LA GUÉRANDIÈRE

Au cœur de la cité médiévale intra-muros, un bel hôtel particulier du XIXe, superbement rénové avec ses boiseries anciennes, son salon-bibliothèque, vous accueille dans des chambres romantiques. Petit déjeuner ou thé dans la verrière, donnant sur le jardin.

Petit hôtel de 17 chambres, idéalement situé sur la Côte sauvage, à côté de la plage de la Govelle, avec vue sur le grand large.

SÉJOURNER

RAPPORTER L’ÉTOILE DE MER

Atmosphère raffinée et contemporaine chez Claire Boyce, dont les coups de cœur déco, de la vaisselle Sphère au linge de Sophie Janière, s'affichent au milieu des toiles de Laure Samin.

ENTRE SEL ET SABLE

— PETITE MANUFACTURE

LA TÊTE DE L’ART

Villa 5 étoiles à louer, composée de deux maisons, meublée des créations de l’ébéniste Emmanuel Thoby, de pièces design, avec une piscine chauffée, plusieurs suites privées, pouvant recevoir jusqu’à 14 personnes autour d’un bel espace de vie. Deux véhicules électriques mis à disposition pour découvrir la région !

Marie et Hugo, formé chez le chef Éric Guérin

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Adresses page 141

DÉJEUNER/DÎNER

Mini concept store où Laurence Gicquel privilégie le made in France. Savons de la Savonnerie d’Anaïs à Guérande, thé Tonnerre de Brest pour lequel la famille récolte ses propres algues et vaisselle et pots à plantes Chrysalide, de Vannes.

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Tous nos remerciements à l’office de tourisme La Baule - Presqu’île de Guérande, spécialement Ingrid Perrais, pour sa gentillesse et sa disponibilité.

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Le feu essentiel Améliorer par le design ce que nous offre le feu, c’est offrir plus de performance tout en simplifiant l’utilisation. C’est innover jusqu’à trouver l’harmonie avec l’environnement. Le Stûv 22, un chauffage au bois performant, une pièce essentielle qui prendra naturellement sa place dans votre architecture.

Modèle présenté : Stûv 22-90 avec cadre C2

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© JULIEN FERNANDEZ

TOUCHE S DE LUM IÈRE L’alcove s’illumine du jaune « Hay n°37 » de Farrow & Ball.

Lampes de chevet Zara Home, linge de lit Haomy, édredon et coussins Caravane, coussin Monoprix.

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RÊVES À COMPOSER Confort moelleux autour de têtes de lit matelassées d’une épaisse couette, de parures et de plaids enveloppants confectionnés dans des matières et des couleurs naturelles, de systèmes de rangements modulaires qui prolongent l’espace en dressing... Comme de véritables facilitateurs du sommeil, designers, éditeurs et fabricants accompagnent la chambre de leurs propositions ouatées.

Julie Rebeyrol

© GAUTIER

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D E SI G N E N É V E I L « Mervent », lit avec structure et façades en panneaux de particules revêtus de papier décor imitation Chêne du bocage, extrait d’une collection qui propose des aménagements personnalisables autour

du lit, avec notamment chevets, rangements caisses tiroirs sous le sommier ou commode, peut être associé au programme de rangement Imagine qui propose des solutions modulables, existe en 4 dimensions, à partir de 1 215 €, Gautier.

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© 1. POLIFORM, 2. CALLIGARIS

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I N S P I R AT I O N MATIÈRES DOUCES

1 875 €, Calligaris.

PA GE D E D R OITE « Mervent », lit avec structure et façades en panneaux de particules revêtus de papier décor imitation Chêne du bocage, avec rangements caisses tiroirs, existe en 4 dimensions, à partir de 1 215 €, Gautier.

© GAUTIER

PA G E DE G A UC H E 1. « Kelly », par Emmanuel Gallina, sommier et tête de lit capitonnés revêtus de tissu Naxos coloris Sable, tête de lit en polyuréthane moulé et ouate de polyester, cadre de lit en bois massif rembourré dans

la partie supérieure, L 177 x P 230 x H 100 cm, plusieurs dimensions et finitions, à partir de 6 640 €, Poliform chez RBC Mobilier.

2. « Fluff », par Daniele Lo Scalzo Moscheri, tête de lit et structure revêtues de tissu, pieds en métal, L 181 x l 236 x H 97 cm, plusieurs dimensions,

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EN VU E PA G E DE G A U C H E « Full Moon », par Giuseppe Viganò, tête de lit capitonnée et sommier revêtus de tissu, structure en bois, plusieurs dimensions, 3 350 €, Bonaldo.

PA G E DE DR O ITE 1. « Mah Jong », par

2. « Ribbon », par Vincent Van Duysen, tête et cadre de lit revêtus de tissu ou de cuir, structure en bois massif et multicouche avec rembourrage en polyuréthane moulé, piètements en aluminium anodisé, peut être équipé de rangements, plusieurs dimensions, prix sur demande, Molteni & C.

© BONALDO

Hans Hopfer & Marco

Fumagalli, tête de lit composée d’une juxtaposition de coussins, avec encadrement en hêtre massif pouvant servir de chevet, structure en sapin massif, multiplis de pin et panneaux de particules, L 230 x l 248 x H 114 cm, plusieurs dimensions et finitions, 7 020,60 €, Roche Bobois.

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© 1. MICHEL GIBERT ET BAPTISTE LE QUINIOU. 2. MOLTENI & C

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DRE SS CO DE 1. 5. « Senzafine »,

dressing, panneau de particules de bois mélaminé, avec volumes de rangements ouverts et sans portes, combinant tubes porte cintres, tiroirs, étagères et plateaux extractibles, plusieurs dimensions

2.

et finitions possibles, réalisation sur mesure, prix sur demande, Poliform chez Silvera.

2. « Ethan », programme de rangements avec structure laquée satiné blanc et perle, aménagements personnalisables, portes aussi disponibles en tissu ou en verre trempé,

10 430 €, Ligne Roset.

3. Système de rangement armoire et dressing, par Piero Lissoni, combine espaces ouverts et espaces fermés par des portes vitrées, avec étagères lumineuses, plusieurs finitions et configurations possibles, réalisation sur mesure, prix sur demande, Porro.

4. « Ethan », programme

3.

4.

d’armoire modulaire, portes en verre fumé ou recouvertes de tissu, disponible dans une cinquantaine de coloris, structure intérieure laquée perle, existe en 2 hauteurs, H 235 cm ou H 260 cm, plusieurs finitions, composition sur mesure, 11 659 €, Cinna.

1. 5. POLIFORM, 2. LIGNE ROSET, 3. PORRO, 4. CINNA

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Wall Designs III

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SÉ RÉNITÉ I NT ÉRI EURE 1. « Vence », house de couette et 2 taies d’oreillers, en lin lavé, 260 x 240 cm et 65 x 65 cm ou 50 x 70 cm, 8 coloris, 160 € et 50 €, Alinea.

2. « Lin Lavé Caramel », housse de couette, en lin lavé, 220 x 240 cm, 235 €, Lissoy. Associée aux taies « Satin de Lin Ardoise », en satin de lin, « Lin Lavé Chambray Caramel» et «Lin Lavé Miel», en lin lavé, à partir de 41 €, l’ensemble Lissoy. 3. «Lou», housse de couette et taies d’oreiller, en gaze de coton lavée, plusieurs dimensions, à partir de 139 € et 55 €, Madura. Associés à « Ilario », plaid, en coton lavé et lin, à partir de 129 €, l’ensemble Madura. 4. « Saint-Lary Plus Naturel », Collection Saint Sever 1859, couette, en duvet pur, enveloppe en coton, à partir de 729 €, Pyrenex. 5. « Eala », matelas et base habillés de tissu, garniture composée de crin de cheval, coton, laine, lin, structure en pin nordique, 160 x 200 cm, 18 380 €, Hästens. 6. Parure de lit, en lin lavé, à partir de 289 € la housse de couette, le drap-housse et les 2 taies, Greige. 7. «Mariel», parure, en coton, avec housse de couette, taies d’oreiller et drap-housse, 220x240cm, 112€, Kave Home. Associée à « Aberash», tête de lit en bois massif et corde, L 165 x H 60 cm, 262 €, l’ensemble Kave Home. 8. « Bohème », jeté de lit et taie d’oreiller, en lin lavé, 135 x 200 cm, et 65 x 65 ou 50 x 70 cm, 240 € et 43€, Gabrielle Paris. 9. Housse de couette et taies d’oreiller, en lin et coton lavé, 140x200cm et 50x70 cm, plusieurs coloris, 109€ et 35€, Linvosges. Adresses page 141

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© 1. ALINEA, 2. ALBERTO BRAVINI-LISSOY, 3. FRANCIS AMIAND, 4. SÉBASTIEN SIRAUDEAU, 5. HÄSTENS, 6. GREIGE, 7. KAVE HOME, 8. GABRIELLE PARIS, 9. LINVOSGES

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© 1. JAMES DERRELL, 2. ELITIS, 3. WILLIAM MORRIS, 4. MANUEL CANOVAS

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PAY S A G E S D E PA P I E R Entre compositions façon collage qui explorent le papier sous toutes ses formes et ses découpes, empreintes crayonnées comme dessinées à main levée, motifs floraux et végétaux rendant hommage à la campagne anglaise ou aux jardins tropicaux...

Les collections de papiers peints investissent un registre pictural où se glissent, se découpent et se superposent des feuillets de tous horizons.

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Julie Rebeyrol

PERSPECTIVES I MAG I NAI R E S PA GE D E GA UC H E 1. « Pergola Treillis Cobalt », collection Porcelaine de Chine, intissé, imprimé en sérigraphie, 4 coloris, 120 € le rouleau de 10 m en L 52 cm, Designers Guild.

2. « Ondes », collection Voiles de Papier, papier sur support intissé, 172 € le rouleau de 10 m en L 70 cm, Élitis.

3. « Willow Boughs », collection Simply Morris, en papier, 110 € le rouleau de 10 m en L 52 cm, Morris & Co. 4. « L’Envol », intissé, impression digitale, 7 coloris, 240 € le rouleau de 10 m en L 68,5 cm, Manuel Canovas.

© LITTLE GREENE.

PA GE D E D R OITE « Millefleur », collection National trust II, non tissé, 207 € le rouleau de 10 m en L 52 cm, Little Greene.

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JA R DIN S IN T ÉR IEU R S PA G E DE G A UC H E « Le repos des fauves », collection Galerie 3, panoramique, en raphia, une exploration figurative, 174 x 300 cm, 826 €, Pierre Frey.

PA G E DE DR O ITE 1. « Isle de France »,

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collection Moris Volume 8, panoramique, intissé, inspiré par les couleurs et les paysages de l’île Maurice, 565 x 300 cm, 65 € le m2, Les Dominotiers.

2. « Désirade », collection Aventura, vinyle sur intissé, l’évocation de la végétation aux mille couleurs de la

Guadeloupe, 5 coloris, 128,90 € le rouleau de 10,05 m en L 70 cm, Casamance.

3. « Palm Greenery », collection Lotus, intissé, une profusion de palmiers, 8 coloris, prix sur demande, 102 € le rouleau de 10,05 m en L 53 cm, Masureel.

Adresses page 141

© REBECKA OFTEDAL

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© LES DOMINOTIERS, 2. CASAMANCE, 3. MASUREEL

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A U F I L D E L’ E A U Des décors s’inspirant des bleus et des reflets incessants d’une mer en mouvement, jouant sur les hauteurs de mèches pour évoquer les reflets d’un coucher de soleil à travers des motifs tuftés... Guidées par le rythme particulier de la main et de l’eau, les collections de tapis projettent de nouveaux horizons et se découvrent entre reliefs et profondeurs des tissages.

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Julie Rebeyrol

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EN TROMPE-L’ŒIL 1. « Diamond », par Charlotte Lancelot, en PET 100 % recyclé (fibres issues du recyclage de bouteilles en plastique),

un jeu de transparence et de dégradés pour évoquer les multiples facettes d’un diamant coloré, 300x 390 cm, 1 140 €, Gan. 2. « Ridge », en laine et coton, tufté main, s’inspire des lignes et des formes organiques dessinées par le vent sur le sable, 170x 240 cm, 759 €, BoConcept.

3. « Milo », collection Cosmati, par Charles Zana, en laine et soie, extrait d’une collection qui rend hommage aux mosaïstes italiens du XIIe siècle. L’architecte, formé aux Beaux-Arts de Paris, a notamment puisé son inspiration dans le travail de Carlo Scarpa pour Olivetti à Venise, en Italie, transposant les reflets du verre et des carreaux de mosaïques lumineuses à travers la soie, et l’associant à une laine naturelle non teinte pour évoquer un sol en ciment plus brut. Chaque motif a été dessiné et tissé dans des tailles, compositions et couleurs différentes, 250x190cm, également réalisable sur mesure, prix sur demande, Galerie Diurne. 4. «Simiane», en polypropylène, 160x230cm, 149€, Alinea.

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© 1. JOSELE CASTELLON PASCUAL, 4. SEB HACHE PHOTOGRAPHY, SDP

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AIX-EN-PROVENCE PARC JOURDAN

3 AU 6 JUIN

www.vivrecotesud.fr

Photographie : Anthony Lanneretonne. Styliste : Cécile Vaiarelli.

TERRES D’EXPRESSION

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MIROIRS D’EAU 1. «L’Heure Bleue », par Hugo Drubay, en laine et Tencel, tufté main, s’inspire des bleus et des reflets incessants d’une mer

en mouvement, sur mesure, prix sur demande, Codimat. 2. «Sun», par Nany Cabrol, en laine et Tencel, un jeu de hauteurs de mèches est réalisé avec le fond en bouclette de laine contrastant avec les motifs tuftés rasés pour évoquer les reflets d’un coucher de soleil, 200x300cm, 2460€, Roche Bobois. 3. «Horizon Lake», en laine, une perspective sur l’horizon imaginée comme une aquarelle, D 250 cm, 3380€, Moooi carpets chez RBC Mobilier. 4. «Graded Sea», collection All at Sea 2022, par Deirdre Dyson, en laine et soie, l’observation des variations chromatiques lors d’une navigation au fil de l’eau, 170x235cm, 5656€, Deirdre Dyson. 5. «Kamtchatka», par Nathalie Ryan, tapis en laine peignée de NouvelleZélande et Tencel avec différents niveaux de boucles et de velours, l’évocation d’une terre de glace vue du ciel, 250x300cm, 8600€, Édition 1.6.9.

6. «Sin Titulo 28», par Harry Paul, en laine tibétaine filée à la main et soie naturelle, noué main, réalisé au Népal, s’inspire des détails chromatiques en arrière-plan des peintures impressionnistes, existe en plusieurs dimensions et 4 coloris, prix sur demande, Living Divani. Adresses page 141 136

© 2. NICOLAS GALLON, 4. LUX DIGITAL FOR DEIRDRE DYSON CARPETS LTD, 5. FRANCIS AMIAND, SDP

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© ROCHE-BOBOIS PHOTO MICHEL GIBERT ET BAPTISTE LE QUINIOU, NON CONTRACTUELLES. RESTAURANT MAISON WWW.MAISON-SOTA.COM, ATELIER TSUYOSHI TANE ARCHITECTS, ŒUVRE DE VIRGINIE HUCHER : TRIBU SAUVAGE, 2021, HUILE SUR TOILE, 195X130 CM, SDP

ROCHE BOBOIS Collection Pulp La collection Pulp est le fruit de la première collaboration entre le Catalan Eugeni Quitllet et Roche Bobois. Le designer signe une ligne de tables, chaises et fauteuils à l’esthétique biomorphe, d’où la droite est absente, et agrémentée de finitions raffinées. Inspirée par le vivant, la collection s’articule autour du principe de dissociation : le designer a imaginé chaque meuble comme un assemblage de molécules. Coté matières, Pulp est proposée en version laquée ou en version bois. À découvrir en magasin et sur roche-bobois.com

RENDEZ VOUS

CHAMPAGNE JOSEPH PERRIER Belle cuvée Dès 2007, Jean-Claude Fourmon, alors président de la Maison, a eu l’idée originale de travailler une parcelle de façon exceptionnelle, un terroir familial situé à Cumières.

Son concept: une parcelle – la Côte à Bras –,

ARMOR-LUX L’iconique Depuis plus de quatre-vingts ans, ArmorLux tricote les mailles de son succès sur la qualité de ses vêtements et de ses sousvêtements. Elle le doit à une maîtrise parfaite du coton et de la laine et à des collections renouvelées qui puisent leur inspiration dans les couleurs et les valeurs de la Bretagne. Plus qu’une marque, Armor-Lux symbolise un art de vivre, des vêtements authentiques et durables ainsi que des engagements forts en matière de préservation de l’emploi, de la santé et de l’environnement. armorlux.com

un cépage – le pinot noir –, une année, un vin.

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RECETTES

Exquise Écosse RECETTES

Sarah Lachhab et Aurélie Bellacicco

PHOTOS

Aurélie Bellacicco

1.

1. Soupe de haddock Marché pour 4 personnes Préparation 15 min Cuisson 25 min 900 g de haddock, 500 g de pommes de terre cuites et réduites en purée, 1 oignon finement émincé, 1 litre de lait, 1 botte de persil, 2 cuil. à soupe d’huile, sel et poivre.

Dans une cocotte à fond épais, faites revenir l’oignon dans l’huile pendant au moins 5 min à feu moyen. Réservez. Dans la même cocotte, faites chauffer le lait à petit bouillon, versez le persil émincé et le haddock.

Laissez cuire pendant 5 min en surveillant bien la cuisson car le lait a tendance à mousser et à déborder rapidement. Retirez délicatement le poisson à l’aide d’une écumoire et placez-le dans une assiette pour l’émietter, retirez les arêtes et morceaux de peau s’il y en a. Pendant ce temps, versez la purée de pommes de terre dans le lait assaisonné et fouettez vigoureusement pour bien la diluer. Si la soupe est trop épaisse à votre goût, diluezla avec un peu d’eau. Remettez le poisson, portez à ébullition, et laissez mijoter 1 min. Ajustez l’assaisonnement mais gardez en tête que le haddock est déjà bien salé. Servez cette soupe garnie de feuilles de persil frais.

138

2. Ragoût de saumon Marché pour 4 personnes Préparation 10 min Cuisson 35 min 450 g de filet de saumon, le jus d’1 citron, 8 cl de vinaigre de cidre ou de vin, 3 branches de romarin, 3 branches de thym, 1 cuil. à café de gros sel, 1/2 cuil. à café de poivre, 200 g de champignons frais coupés en morceaux, 2 échalotes émincées, 20 cl de vin blanc sec, 30 g de beurre, ciboulette pour servir.

Préparez le court-bouillon dans une cocotte à fond épais: portez à ébullition 50 cl d’eau avec le vinaigre, le jus de citron, les herbes, le sel et le poivre. Placez les filets de saumon dans le court-bouillon et faites-les cuire pendant 5 min. Dans la partie la plus épaisse du filet, la couleur de la chair doit être rose pâle et opaque. Retirez le saumon, enlevez la peau, émiettez grossièrement la chair et réservez. Filtrez le bouillon pour récupérer le liquide, et réservez le courtbouillon. Dans la cocotte, faites revenir les champignons dans 15 g de beurre pendant 5 min et réservez. Faites ensuite revenir les échalotes dans le reste de beurre pendant 5 min. Versez le vin et 20 cl du court-bouillon.

Laissez mijoter jusqu’à réduction de moitié. Ajoutez les

2.

champignons et le saumon.

Laissez mijoter 1 min pour tout réchauffer. Servez.

3. Casserole d’agneau aux légumes d’hiver et à l’orge perlé Marché pour 6 personnes Préparation 15 min Cuisson 1 h environ 500 g d’agneau haché, 1 oignon finement émincé, 2 gousses d’ail finement émincées, 2 carottes pelées et finement hachées, 1 poireau découpé en petits morceaux, 1 branche de céleri coupée finement, 1 cuil. à café de cannelle en poudre, 1 cuil. à café de paprika en poudre, 1 cuil. à café de coriandre moulue, 1 cuil. à soupe de mélasse noire, 200 g d’orge perlé, 75 cl de bouillon de légumes, quelques feuilles de menthe fraîche, 3 cuil. à soupe d’huile d’olive.

Dans une grande cocotte à fond épais, faites revenir l’oignon et l’ail dans un peu d’huile d’olive à feu moyen pendant quelques minutes jusqu’à ce que l’oignon soit translucide. Ajoutez les carottes, le poireau et le céleri et laissez cuire pendant 10 min. Les légumes doivent commencer à caraméliser. Pendant ce temps, faites cuire la viande d’agneau dans une poêle avec un peu d’huile, puis ajoutez-la aux légumes une fois cuits. Intégrez les épices : cannelle, paprika,

3.

coriandre et mélasse noire.

Remuez bien. Versez l’orge perlé et le bouillon de légumes. Portez à ébullition et laissez mijoter à couvert pendant au moins 50 min. Vérifiez régulièrement le niveau d’eau à partir de 30 min de cuisson et ajoutez-en si besoin. Parsemez de menthe fraîche ciselée avant de servir.

4. Bouillon de poulet et pruneaux Marché pour 4 personnes Préparation 10 min Cuisson 1 h environ 200 g environ de blanc de poulet (2 blancs de poulet), 1 litre de bouillon de volaille ou de légumes, 1 grand poireau émincé en fines lamelles, 1 oignon découpé en petits cubes, 2 branches de thym finement hachées, 50 g de riz, 6 pruneaux dénoyautés coupés en morceaux, 20 g de beurre.

Faites bouillir le blanc de poulet dans le bouillon à feu doux dans une grande cocotte. Pendant ce temps, faites revenir le poireau, l’oignon et le thym avec le beurre dans une poêle à feu moyen-doux environ 10 min, ou jusqu’à ce qu’ils soient tendres et translucides. Versez les légumes dans la cocotte avec le poulet et le bouillon et laissez frémir pendant 30 min. Réservez le blanc de poulet bouilli dans

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RECETTES

4.

une assiette et effilochez-le en fines lamelles à l’aide d’une fourchette (il est tellement cuit à ce moment-là qu’il devrait se séparer facilement). Remettez le poulet émincé dans le bouillon et ajoutez le riz ainsi que les pruneaux. Laissez cuire pendant 15 min à petit bouillon. Servez dans des bols avec des scones au cheddar chauds.

5. Tartelettes de Noël Marché pour 10 à 12 tartelettes Préparation 1h30 Repos 1 nuit Cuisson 30 min 1 pâte brisée, beurre pour les moules.

Le mincemeat (farce aux fruits secs): 2 oranges non traitées (le jus et le zeste), 1 citron non traité (le jus et le zeste), 100 g de pomme râpée, 250 g de fruits secs coupés en petits morceaux, 50 g de raisins blonds, 50 g de raisins secs, 50 g de dattes dénoyautées, 50 g d’abricots secs, 50 g de figues séchées, 40 g de noix de pécan hachées, 10 cl de whisky, 1 cuil. à café de cannelle moulue, 1 cuil. à café de quatre-épices, 1 pointe de couteau de noix de muscade, 1 cuil. à café d’extrait de vanille.

Préparez le mincemeat la veille : mélangez tous les ingrédients dans un saladier. Versez dans une casserole et faites chauffer à feu 140

doux en mélangeant pendant 5 à 8 min pour que le liquide soit absorbé, mais avant que la farce n’attache au fond de la casserole.

Stockez à température ambiante dans un bocal hermétiquement fermé. Laissez macérer pendant la nuit. Le jour même, préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Étalez la pâte brisée au rouleau en une abaisse de 5 mm. Découpez des disques à l’emporte-pièce d’un diamètre un peu plus large que celui des moules à muffins.

Beurrez les moules et placez la pâte brisée. Remplissez les moules avec la farce aux fruits secs. Laissez 5 mm de libre en haut car la pâte va gonfler en cuisant. Étalez les restes de pâte brisée sur 5 mm d’épaisseur et découpez des étoiles du diamètre des moules à muffins. Si vous n’avez pas d’emporte-pièce étoile, découpez des disques du même diamètre et faites une incision au centre pour que la vapeur puisse s’échapper durant la cuisson. Recouvrez les tourtes avec les étoiles ou les disques, puis enfournez à four chaud pendant 30 min, jusqu’à ce que les tourtes soient dorées. Si la farce commence à brunir, recouvrez de papier d’aluminium et terminez la cuisson. Dégustez les mince pies encore chaudes ou tièdes.

5.

6. Gâteau de Dundee Marché pour 8 à 10 personnes Préparation 30 min Cuisson 2 h 100 g de raisins secs (blonds et/ou bruns), 4 cuil. à soupe de whisky de Speyside (pas trop tourbé mais bien sucré), 1 orange non traitée (le zeste et le jus), 175 g de beurre pommade à température ambiante (c’est vraiment important pour cette recette), 175 g de sucre roux, 3 œufs battus, 1⁄2 cuil. à café de sel, 1⁄2 sachet de levure chimique, 230 g de farine, 1 cuil. à café de quatre-épices, 50 g de poudre d’amandes, 50 g de cerises confites coupées en deux, 50 g d’oranges confites coupées en cubes, 50 g de noix de pécan grossièrement concassées, 50 g de d’amandes blanches émondées.

Préchauffez le four à 160 °C (th. 5/6). Dans un bol, mettez à macérer les raisins secs dans le whisky, avec le jus d’orange et son zeste. Dans un saladier, mélangez au batteur électrique le beurre et le sucre jusqu’à obtenir une pâte crémeuse et mousseuse. Ajoutez les œufs battus un à un tout en continuant de mélanger. Incorporez le sel, la levure chimique, la farine, le quatre-épices et la poudre d’amandes. Mélangez bien. Intégrez les raisins, le jus d’orange, le whisky, ainsi que

6.

les cerises confites, les oranges confites et les noix de pécan.

Chemisez un moule à manqué de 16 cm de diamètre avec du papier sulfurisé. Versez la pâte dedans et décorez avec des amandes émondées sur le dessus. Enfournez pour 2 h à four chaud. Si les amandes deviennent trop colorées, recouvrez le gâteau avec du papier d’aluminium au bout d’1 h de cuisson.

Recettes tirées de l’ouvrage intitulé « Écosse . Avoine, haggis & cranachan », par Aurélie Bellacicco et Sarah Lachhab, éditions de La Martinière, 192 pages, 25 €.

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Plage de Port-Lin, tél. 02 40 62 79 05 et hotel-les-vikings.com Déjeuner-dîner Le Lénigo. 11, quai du Lénigo, tél.

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Président-directeur de la publication François Dieulesaint Principal actionnaire FDL Holding Rédaction Directrice de la rédaction Martine Duteil. mduteil@cotemaison.fr Rédactrice en chef Sonia Lazzari. slazzari@cotemaison.fr Rédactrice graphiste Louba Bilo-Hotzky. lbilo-hotzky@cotemaison.fr Secrétariat de rédaction Élise Cotineau Ont collaboré à ce numéro : Agnès Benoit, Amandine Berthon, Béatrice Brasseur, Laurence de Calan, Neka Champey, Sarah Lachhab, Anne-Laure Murier, Marzia Nicolini, Anne Pericchi Draeger, Julie Rebeyrol Photographes et illustrateurs : Aurélie Bellacicco, Christophe Dugied, Julien Fernandez, Inna Kostukovsky, Mr. Frank/Living Inside © Adagp, Paris 2022, pour les œuvres de ses membres.

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02 51 76 10 96 et maisonnomade.bzh Terre de Sel. Pradel, tél. 02 40 62 08 80 et terredesel.com Étape N°3 Batz-sur-Mer Séjourner Villa Entre Sel et Sable. 60, rue de Ker d’Abas, 44740 Batz-sur-Mer, tél. 02 40 60 71 80 et entreseletsable.com Hôtel Le Lichen. 4, route de la Govelle, tél.

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Impact sur l’eau : Ptot = 0,015 kg / tonne.

Intérieur : origine du papier : Autriche. Taux de fibres recyclées : 18 % (82 % de fibres vierges).

Impact sur l’eau: Ptot = 0,008 kg / tonne.

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PROCHAIN NUMÉRO LE 30 MARS 2022

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