Lesmysteres2tourcoing

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Ce livre appartient Ă :


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LES

DE

LILLE MMXVII


Remerciements à Sainte Rita les auteurs

Cet ouvrage aurait pu être publié avec de l’encre et du papier. © 2017 Éditions Les 3Jean-

Direction des recherches et vérification historique : Joel-Henry Vandescraave Assistant recherche histoire, cultures et occultisme : Jean-François Vankeegnies Assistant recherche histoire, société, sciences & techniques : Jean-Pierre Vanderplane PAO, CAO, DAO, MAO, TAO, KAO et histoire contemporaine : Jean-Jacques Manipipaul Photogravure : Photograve 59

Achevé d’imprimer en décembre 2017 Imprimé en Molvanie par Polyprint GmbH, Makulh

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Avertissement

au lecteur

Afin de se prémunir contre d’éventuelles (et injustes) actions juridiques,certains noms, faits ou détails auront pu être modifiés. Le lecteur avisé ne nous en tiendra pas rigueur et saura parfois peut-être rétablir l’exacte vérité. Les auteurs tiennent à établir clairement qu’ils n’ont eu à aucun moment l’intention de nuire à quiconque, mort ou vivant, et déclinent toute responsabilité quant à d’éventuels dégâts occasionnés par des chercheurs de trésors ou une disparition de ceux-ci.

Amis Tourquennois, merci à vous! Notre ville mérite une parabole, elle commencera comme tous les contes à dormir debout par «Il était une fois..», il était, donc, une fois, une ville trés ancienne qui avait rayonné lors de la révolution industrielle, mais ce temps était désormais bien loin et la ville s’était profondément modifiée et adaptée aux reliquats de cette période, on y croisait toute sorte de gens, d’origines diverses et variées, ce qui conférait à la ville un immense potentiel. Un jour les 3Jean-, les bonnes fées de la narration improbable et croquignolesque, décidèrent de se pencher sur son berceau et décidèrent de lui rendre hommage, sous la forme d’un livre merveilleux et unique, réalisé uniquement pour ses habitants, un livre où l’on pouvait rire joyeusement, sans cruauté mais avec bonheur et érudition de l’histoire, de la vie quotidiennne et de l’amour de sa cité. Hélas les habitants, coupés du monde de l’humour par le méchant sorcier qui saupoudre la léthargie dans les campagnes et avait un jour un peu débordé, ne surent pas se saisir de l’occasion de rire à peu de frais et boudèrent la souscription qui aurait pu rendre le livre palpable. Il n’en étaient pas à leur premier rendez vous manqué avec l’histoire et ne s’en rendirent même pas compte. Les 3Jean- quant à eux, riches d’une nouvelle expérience, repartirent, comme il se doit, vers de nouvelles aventures sous des cieux plus favorables à leur humour. Bonne lecture... Joël-Henri Vandescraave

Historien régional – garant de la ligne éditoriale de la Collection « Les Nouvelles Légendes Improbables ».

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Des Origines controversées

P

our débuter cet ouvrage, nous

souhaitions tout d’abord apporter des éléments nouveaux quant à l’origine du nom de notre ville de Tourcoing.

Des hypothèses fantaisistes, au XIXe siècle, l’on attribuée à une déformation du nom de Tarquin le Superbe*, dernier roi de Rome au surnom avantageux qui l’aurait fondée lors de son exil, puis rapidement abandonnée à cause de son climat. Cette explication a plusieurs fois été réfutée pour invraisemblance historique, et nous sommes heureux de pouvoir en présenter une plus sérieuse, fruit d’un rigoureux travail de recherche. À la fin du XIe siècle, Simon d’Alost, seigneur d’Harelbecque, était en froid avec son cousin et suzerain Baudouin II de Gand qui l’avait moqué en public, le déclarant « bête comme un coing » sous les rires courtisans de l’assistance. Or, en 1085 Baudouin fut fait prisonnier par Almeric, connétable de Flandre, contre qui il guerroyait. Baudouin avait grand besoin d’aide, et son cher cousin accepta de participer au paiement de la rançon en contrepartie de terres situées au sud de son domaine, où il fut convenu qu’il pourrait construire une tour pour en marquer la limite. Le malicieux Simon profita également de la nouvelle situation pour modifier ses armoiries en y adjoignant un coing, moquant là à son tour « celui qui avait été sauvé par un coing ». C’est ainsi que fut érigée, à l’emplacement de l’actuel croisement de la rue de Lille et de la rue de Paris, un bâtiment de taille modeste dont le nouveau blason surmontait l’entrée principale : la Tour du Coing, comme elle fut vite nommée par les paysans alentour. Le nom « Torcoin » est attesté pour la première fois en 1087 dans un acte de mariage. Il devient Torcoing en 1167 et Tourcoing enfin en 1201*¨. Lors de la guerre de cent ans la tour fut ravagée par un incendie et démolie le 13 août 1340 par Jacques Van Artevelde et il n’en reste aujourd’hui aucune trace.

** (il faut noter par ailleurs qu’entre 1232 et 1237, le nom de la ville fut modifié en « Tourciong » suite à l’erreur d’un copiste)

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MAIS le professeur Sanchez, spécialiste des origines urbaines de l’université de Santa-Fé aux états-unis, prétend, quant à lui, que la ville doit son nom effectivement à une tour, mais non pas à un fruit mais à un animal, en l’occurence le canard. Les gardiens de la tour étaient particulièrement horripilés des cancannements incessants de jour comme de nuit et il était devenu commun de chambrer les nouvelles recrues de la garde en les menaçant de les affecter à la «tour coin-coin» s’ils n’étaient pas diligents. Aucune de ces hypothèses n’ayant encore été confirmée de manière incontestable, nous laissons à nos lecteurs la liberté de conclure, en tout libéralisme patronymique.»


le blason d’origine qui ne comportait qu’un coing

Il est à noter que le célèbre Sémantiste Rinaldo Farruggini de Bologne prétend que le Professeur Sanchez se fourvoie dans son interprétation car, selon lui, les canards étaient À L’INTÉRIEUR de la tour, et non pas autour, et ils auraient alerté la garnison de l’arrivée nocturne d’assaillants pour ne pas être en reste avec leurs consœurs les oies du Capitole, quelques quinze siècles plus tôt. dessin probablement réalisé au XIe siècle.

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Le

CLANDESTIN

de l’Hôtel

de Ville

D

ans la nuit du 29 mars 1944, lors d’un vol de reconnaissance, le Mosquito du Flight lieutenant Arthur Bridgeman était abattu par la flak au dessus de Mouscron.

Le Flight lieutenant Arthur Bridgeman.

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Miraculeusement indemne, celui-ci parvint à sauter en parachute avant que son appareil en feu ne s’écrase près de la Bourgogne. Bridgeman, porté par le vent, évita plusieurs cheminées et termina sa descente dans le jardin de Fernand Vanaecker, derrière le Boulevard Industriel. Vanaeker, réveillé par le bruit, ne fut pas long à comprendre la situation. Il avait combattu en 1918, son fils était prisonnier en Allemagne et il n’avait aucune sympathie pour l’occupant. Il décida donc de cacher le pilote anglais chez lui pour la nuit et d’en parler dès le lendemain à son neveu Armand qui travaillait à la mairie et connaissait du monde. C’est ainsi que Bridgeman déguisé en ouvrier fut introduit discrètement par Armand Vanaecker dans les combles de l’Hôtel de Ville (alors la Kommandantur locale, mais quel meilleur endroit en vérité?) où les deux...» hommes aménagèrent une cachette. Toutes les nuits, Bridgeman en descendait pour faire provision d’eau, se laver dans les toilettes et récupérer les provisions qu’Armand lui avait déposées à un endroit convenu, avant de remonter se cacher pour la journée et attendre qu’une solution soit trouvée pour le faire passer en Angleterre. Hélas, au matin du 8 juillet, Armand Vanaecker prévenu in extremis d’une arrestation imminente dut fuir Tourcoing précipitamment sans pouvoir informer quiconque de l’existence de son protégé. Soudainement privé de nourriture, Bridgeman s’enhardit pour survivre, dérobant les sandwiches isolés durant la pause de midi, pillant les gamelles dans les casiers, subtilisant tabac et allumettes au point que l’on finit par suspecter l’existence d’un fantôme ou d’un esprit farceur dans l’Hôtel de Ville. Le 3 septembre 1944, Tourcoing fut libérée, mais Bridgeman, qui ne parlait pas un traître mot de français et n’avait de contact avec personne fut la seule personne de la ville qui ne s’en rendit pas compte. Le fantôme de l’Hôtel de Ville continua donc à sévir, et sandwiches et bouteilles à disparaître. Une silhouette à longue barbe et en haillons fut plusieurs fois entrevue tôt le matin par une femme de service, mais on y prêta pas attention car on avait à ce moment-là bien d’autres préoccupations.


Ce n’est que le 6 aoùt 1946, lorsqu’un couple illégitime d’employés à la recherche d’un endroit discret dans les combles fut surpris par Bridgeman alors qu’ils profitaient du matelas de sa cachette (pensant probablement qu’il s’agissait là d’un aménagement secret destiné à ce genre d’activité). La stupeur respective passée, on fit comprendre à l’anglais que la guerre était terminée -et gagnée- depuis plus d’un an, et qu’il pourrait tout à fait prendre un vrai petit déjeuner et rentrer chez lui à condition de rester discret sur les circonstances de sa découverte. Arthur Bridgeman, rasé de près et vêtu d’un bon costume offert par les tourquennois, fut fait citoyen d’honneur de la Ville et revint en Angleterre où il publia en 1948 ses mémoires sous le titre de « My secret life in Tourcoing ». On pensa un moment conserver intacte sa cachette dans les combles comme témoignage de la résistance, mais d’évidents problèmes d’accès (et peut-être le désir de conserver un endroit tranquille) firent rapidement abandonner le projet.

L’avion du Flight lieutenant, touché, tombe en piqué vers la bourgogne.

La cachette dans les combles de la mairie.

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La

Grande Exposition de 1906

Les Tours et L’autogyre Duthoit

V

oulue par Gustave Dron, maire de la ville, l’Exposition Internationale des Industries Textiles, destinée à montrer le dynamisme et la créativité des industries tourquennoises ouvrit ses portes en mai 1906. Le prestige de la ville en plein essor exigeait que l’évènement soit spectaculaire. Inspirée par la Tour Eiffel qui avait beaucoup marqué les esprits, la Chambre de Commerce fit appel à des architectes internationaux pour réaliser d’audacieuses tours métalliques comme autant de signaux du modernisme dominant l’horizon. Quatre tours métalliques furent finalement construites, conçues pour être aisément démontées à la fin de l’exposition. De taille plus modeste que leur inspiratrice, elles n’en avaient pas moins fière allure et leur succès fut immédiat, éclipsant le Palais des Industries Textiles, le Palais de l’Electricité, le water-chute et même le sous-marin des frères Coupleux. Le président Fallières lui-même s’en montra fort impressionné lors de sa visite du 4 Juin, avant qu’il n’assiste au décollage de l’engin de l’ingénieur Duthoit*. Après la fermeture de l’exposition fin octobre les tours furent démontées et vendues aux enchères. L’une d’elles, la tour de l’architecte Lamont Young (2e tour à partir de la gauche sur la photo) fut achetée par un riche brésilien et remontée à Manaus, où dégradée par le climat et en manque d’entretient, elle s’écroula en 1958. La tour de l’architecte Sketchley (la plus à droite) fut achetée par le gouvernement turc** et incorporée au système de défense des Dardanelles. Elle fut détruite par le HMS Queen Elizabeth lors des combats de mars 1915. Une troisième tour (la 1ère à gauche) construite par G.Gandolfi, partit pour Saint Petersbourg où elle fut remontée après modifications et servit de relais radio jusqu’en 1990. L’on ne sait rien du destin de la dernière tour.

** la Turquie était présente à l’exposition avec le Pavillon de la Turquie.

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c’était l’époque où Tourcoing rivalisait avec New-York et Chicago

€* Duthoit manqua bien être victime de son succès : après un décollage parfait le vent le poussa rapidement vers la Belgique où, bientôt à cours de carburant, il fut contraint de se poser dans un champ près de Courtrai. Les témoins de son atterrissage, croyant avoir à faire à un espion, coururent prévenir les gendarmes qui capturèrent Duthoit. Après avoir finalement réussi à les convaincre de sa bonne foi, il fut libéré le lendemain contre le paiement d’une amende pour survol non autorisé, mais l’autogyre ne lui fut restitué qu’assez longtemps après. Comme Duthoit travaillait à présent sur un modèle plus perfectionné, il en fit don à la ville de Tourcoing. Démonté, l’autogyre Duthoit est conservé depuis dans les réserves du Musée d’Histoire Locale, le manque de place pour l’exposer empêchant malheureusement sa présentation au public. Supporté en partie par 3 petits ballons d’hydrogène, l’autogyre d’André Duthoit est considéré comme un des ancêtres de l’hélicoptère.

le 4 juin 1906, l’autogyre d’André Duthoit s’élève avec style devant un nombreux public dont le président Fallières

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L’Empire ARTIMA L

orsqu’en 1943 Mr Kersbilk fonde une société d’édition, les lois imposées par l’occupant allemand étaient alors simples : seules étaient autorisées les créations d’entreprises artisanales, il opta alors pour «ARTisans d’IMAgerie» et commença par publier des calendriers et cartes postales pour noël et les fêtes. Petit à petit la société s’aggrandit et à la fin des années 1950 ARTIMA publie des bandes dessinées au format américain «comics books» et multiplie les titres dans tous les genres qu’affectionnent les enfants d’alors, Western, Aventure, Science-Fiction etc. et va même jusqu’à proposer des éditions françaises de comics de la vénérable maison DC comics, alors à son apogée avec Superman, Batman et tant d’autres héros aujourd’hui incontournables. En 1962 , la maison de Tourcoing fut rachetée par les Presses de la cité et devient alors ARTIMA. Le Grand batiment du boulevard Magenta abritait alors une armée de petites mains qui retouchaient les planches, dessinaient et mettaient en pages les publications qui partaient ravir les yeux des enfants du monde francophone. De toute cette foule grouillante, hélas, il ne restait à l’aube des années 70 que des vastes salles vides où flottait encore la présence des dizaines de grouillots en blouses grises ou bleues qui l’avaient remplis quelques dizaines d’années plus tôt et qui avaient contribué à la réalisation de tant de numéros de Tarou, Aventures films, Météor, Spoutnik, Cosmos, Tim l’audace et tant d’autres. Attirés par ce monde dont il ne subsistait pourtant plus que des traces, un jeune tourquennois, Baptiste Villecourte, réussit à se faire embaucher. Mais alors qu’il révait de devenir une des stars au firmament du monde de la bande dessinée Angoumoisine à peine éclôt, il dut se contenter de rafistoler des pages d’histoires de comics adaptées au format pocket et donc réagencer les cases en y ajoutant de-ci de-la un morceau de décor ou de personnage dont les raccords bâclés à la hâte font aujourd’hui encore s’offusquer les afficionados du 9e art*. C’est au milieux des années 1980 qu’Arédit décide de publier en France la saga épiscopale sur la vie de Jean-Paul II et Baptiste, corvéable, se devait d’en adapter les pages au format poche, comme à son habitude. De confession catholique et praticant il vit dans cette opportunité l’occasion de briller à la fois dans son métier de dessinateur retoucheur ainsi que dans sa foi et se promit de réaliser la plus belle adaptation de toute sa carrière chez Artima-Arédit. Avec ferveur il y passa des jours et des nuits n’hésitant pas à emmener des planches à retoucher à la maison pour travailler la nuit et même le week-end. Cela lui pris des mois et son grand-œuvre allait être achevé lorsque, sur les conseils de certains de ses amis Mr Keirsbilk décida que finalement il publierait la traduction au format d’origine, éborgnant à peine la couverture à la façon caractéristique de ses adaptations des comics Marvel et DC. Apprenant la nouvelle Baptiste sombra dans une profonde dépression proportionnelle à l’effort biblique qu’il avait fournit. Il en vint à maudire si fort les éditions Artima que la publication fit un flop, et Arédit reçu des retours de pape** durant des années dans son grand entrepôt du boulevard. La vénérable maison ferma ses portes en 1991 et les bâtiments qui avaient abrité ces millions d’illustrés qui avaient fait réver des générations d’enfants disparurent à jamais. * il faut rappeler à nos lecteurs que les bandes dessinées se vendaient alors majoritairement dans les maisons de la presses et les bureaux de tabacs-journaux. Les librairies de BD chics et les album cartonnés lavables n’étaient pas encore la principale diffusion du médium. ** les fascicules vendus dans les maisons de la presse étaient tributaires d’un système de retour des invendus qui était calculé au poids.

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Version originale Marvel et adaptation par Artima de la biographie du pape Jean-Paul II. Il est a noter qu’au passage de l’Atlantique le comics a perdu toute référence à Hulk, Thor, ainsi qu’aux X men.

À son apogée Artima publia du «matériel» dont il achetait les films (ou typons) aux éditeurs américains au poids. Il n’hésitait pas à mélanger allègrement dans un même fascicule pocket des personnages de Marvel ou DC comics avec ses propres productions.

Un des derniers «catalogue» des éditions Artima.

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mystère de la confiserie Fausta Le

Q

ui se souvient encore aujourd’hui de

cette confiserie de la rue du Blanc-Seau, l’un des fleurons sucrés de la ville, avec la chocolaterie Saint-Jacques ? Et surtout, qui connaît vraiment l’origine de son nom ?

Est-il lié à la fille de l’empereur Maximilien, Fausta, mariée au césar Constantin le Grand et étouffée par ce dernier dans un bain chaud, selon la légende ? Pour comprendre notre interrogation, il faut savoir que cette Fausta était copocléphile, soit grande amatrice de confiserie... Il est également rapporté dans le « Dictionnaire de droit cannonique et de pratique bénéficiale » que sa mort n’a rien de sûr, les historiens grecs, romains, comme les modernes, divergeant sur la date, le lieu et les moyens utilisés pour la faire disparaître. On parle même dans ce savant ouvrage d’un serviteur versant dans la magie, Leceuvrius, qui aurait aidé sa maîtresse à échapper à son funeste destin...

Quel rapport avec Tourcoing ?

D’après nos anciens, la création de la confiserie tourquennoise pose nombre de questions ; on dit ses productions si mauvaises à ses débuts que les habitants faisaient un détour pour ne pas passer devant et être incommodés par les odeurs putrides qui émanaient des ateliers de confiserie.... Et puis, un jour, un étranger venant d’Italie reprit la fabrication, rebaptisa la SA Prouvost-Motte en Fausta, et les gens du quartier ne tardèrent pas à s’attarder le soir après le travail sur le trottoir de la confiserie pour se délecter de ses parfums envoûtants... Les ventes s’envolèrent enfin et Fausta devint une marque de référence dans la gastronomie locale, adorée des enfants pour ses collections de porte-clés sur le thème des voitures anciennes, les « Teuf-Teuf ». À quoi était dû ce changement aussi soudain que spectaculaire ? Qui était cet italo-autrichien, Levo Neuhière, sauveur de Fausta ? De source indirecte, d’après de rares témoignages transmis de générations en générations de Tourquennois, on racontait qu’il avait passé un pacte avec une diablesse et qu’il faisait des chocolats pour elle, en échange de l’immortalité... L’explication fantaisiste ne nous avance pas à grand chose, mais elle donnera des idées à celles et ceux qui voient dans les forces naturelles des mystères que l’on ne doit pas évoquer à la légère... D’autant plus avec l’éclairage de ce reportage d’Antenne 2 qui, en octobre 1996, met à l’honneur un tourquennois à la retraite, un certain Henri Lecœuvre. Ce dernier ne se nourrit depuis son enfance que de pain, de beurre et de chocolat (le tout arrosé de bière de ménage) et affirme dans la séquence avoir enterré tous ses docteurs qui lui prédisaient une mort inéluctable, vu son régime cacaoté... Personne ne sait ce qu’il est devenu. Levo Neuhière,

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* Initialement SA Prouvost-Motte, rue du Blanc Seau à Tourcoing, la Confiserie Fausta est rachetée en 1974, par Continental Sweets, déjà unique propriétaire de C.I.P.A.L et de la confiserie et chocolaterie Saint Jacques. C.I.P.A.L. transfère la production à Roubaix et Tourcoing. Quant aux bureaux et magasins français, ils sont transférés rue Marcel Hénaux à Tourcoing.


L’apport majeur de la Confiserie à la science de la copocléphilie.

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BAS de BELGIQUE Les

C

’est à un Tourquennois que l’on doit la première proposition de nom pour la toute nouvelle association des deux anciennes régions Nord-Pas de Calais et Picardie. Alors que des armées de spécialistes, historiens, linguistes, sémiologues et communiquants de tous poils, attirés par la perspective d’émoluments plus que juteux, planchaient et brain-stormaient à qui mieux mieux, c’est Jean-Kévin Liébart qui proposa tout naturellement ce qui lui semblait être l’appellation la plus évidente pour nommer cette nouvelle entité géographique administrative. Habitant une petite maison charmante à deux pas de l’ancien poste frontière du Risquons-tout, Jean-Kévin était d’une génération née en Europe et tout naturellement son quotidien l’amenait à faire régulièrement des courses en Belgique. C’est donc tout simplement qu’il lui paru évident que l’appellation la plus judicieuse était «LES BAS DE BELGIQUE». Sa proposition par courrier auprès du Conseil Régional ne retint pas l’attention des décideurs de l’institution, mais sa missive permit à un obscur employé de la chambre de commerce de Lille-Roubaix-Tourcoing qui était tombé dessus par le plus pur des hasards de proposer son exact opposé, soit «LES HAUTS DE FRANCE». La chambre de commerce et le Conseil Régional furent satisfaits mais Jean-Kévin continue lui à espérer une réponse à sa lettre, toujours persuadé du bien-fondé de sa proposition.

«Je me sens bien plus Bas-Belge que Haut-Français» déclara-t-il à la presse.

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Jean-Kévin Liébart avait même dessiné les armoiries de la toute nouvelle région avec un symbole moderne et puissant, le porte-jarretelles bleu qu’il destinait à devenir le nouveau porte flambeau de la volonté créative des Bas de Belgique.

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Vers la Brouette idéale L

orsqu’à

Edmond Ducottois

Tourcoing on que l’on pense.

parle de brouette, ce n’est jamais à

Et pourtant! Cet inventeur tourquennois d’origine modeste passa une grande partie de sa vie à explorer la brouette, sa forme et sa fonction. Entre 1902 et 1928 le prolifique Ducottois ne déposa pas moins de 48 brevets de brouettes dont, hélas, aucun ne connut le succès espéré. Responsable de la maintenance des machines d’une firme bien connue à l’époque, il nourrissait l’ambition de sortir de son anonymat par une contribution décisive à la civilisation, et pour ce faire consacra obstinément la totalité de son temps libre à la recherche de la Brouette Idéale. Aux critiques qui arguaient qu’elle ne pouvait exister car la brouette ne pouvait être Une, devant en effet s’adapter à des usages spécifiques, Ducottois, incorrigible platonicien, rétorquait qu’ils en avaient une vision étriquée, et que la Science, bien appliquée à la Philosophie, saurait démontrer leur erreur en les laissant loin derrière sur la route du progrès. Ce jour de gloire tarda cependant à arriver. L’inlassable Ducottois continua sa Quête, déposant chaque année de nouveaux modèles jusqu’à ce jour fatidique du 16 septembre 1928, où, alors âgé de 82 ans, il mourut subitement la brouette à la main lors de l’essai d’un nouveau prototype sur le parcours d’obstacles qu’il avait fait construire dans la jardin de sa maison. Peu avant cette fin exemplaire, il aurait confié à ses proches se sentir tout près du but, et peut-être l’avait-il atteint à ce moment-là... Sans descendance directe (il n’avait jamais eu le temps de se marier) sa maison revint à un neveu qui pour libérer les caves se débarrassa de la totalité des modèles construits par son oncle au cours de sa longue carrière d’inventeur*. Les carnets et les modèles les plus anciens, emportés par les allemands en 1916, ne furent pas jugés par Ducottois dignes d’être reconstitués; les plus récents (accompagnés de leurs maquettes au 1/10) disparurent en 1943 dans un incendie aux archives de la Chambre de Commerce où ils avaient été entreposés. Bien que l’un des ces prototypes se soit miraculeusement retrouvé en 1980 au Chicago Museum of Technology, et qu’un autre, à l’authenticité douteuse, soit récemment apparu exposé dans le hall de l’hôtel Al Zafira à Doha, on peut malheureusement craindre que la plupart des modèles aient aujourd’hui définitivement disparu. Un long travail d’enquête et de reconstitution nous a néanmoins permis de présenter ici quelques-uns des modèles de Ducottois, rares exemples de l’ingéniosité de ce tourquennois injustement méconnu.

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modèle 14 : Un modèle très robuste pour terrains difficiles

modèle 19 : Une version plus légère et plus sportive du modèle 14

modèle 25 : Un modèle semiautopropulsé type trottinette. Ce modèle fut brièvement construit sous licence à Shangaï en 1922, puis copié sans vergogne.

Modèle 31 : Une innovation sensationnelle pour l’époque, la brouette sans roue, ne fonctionna jamais de manière satisfaisante et resta au stade de prototype.

Modèle 37 : Un modèle tardir tout terrain à 10 roues . Deux ensembles jumeaux de 5 petites roues sde jouent de tous les terrains. La NASA reprendra le concept bien plus tard pour ses véhicules martiens.

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Le

choix de la Gare U

n détail inattendu peut parfois changer bien des choses,

et ce qui nous semble aujourd’hui si familier aurait pu être très différent, comme le montre l’histoire de la gare de Tourcoing.

Qu’on en juge : au début du XXe siècle il était apparu nécessaire de remplacer une gare devenue bien trop petite pour assurer le trafic généré par l’industrie textile. La Ville deTourcoing signa donc en 1904 une convention avec la Compagnie des chemins de fer du Nord et organisa un concours d’architecture pour choisir la nouvelle gare. Au final, il ne resta que deux projets en lice, celui de Sidney Dunett et celui de Wilbur Beaumont. Le projet de Beaumont était certes jugé plus classique et un tantinet baroque, mais ses partisans faisaient justement remarquer que le projet de Dunett ressemblait trop à la gare de Roubaix et qu’il était souhaitable qu’un style plus opulent symbolise les ambitions de la ville. L’heure du choix arrivait, et il semblait que le projet de Beaumont jouissait des faveurs du conseil municipal et soit sur le point de l’emporter. C’était sans compter sur la colère de la femme du président de la Compagnie des Chemins de Fer, qui, entendant les ricanements de la salle au mot « opulent » lors de la présentation officielle des projets, y vit une injurieuse allusion à sa très forte poitrine et s’ingénia donc par tous les moyens dont elle disposait à faire capoter le projet. Les détails manquent, mais le 13 novembre, sous la pression du président à la mine fatiguée, le conseil municipal finit par choisir le projet de Dunett qui fut construit l’année suivante sur une place située à quelques minutes du centre-ville. Il y est encore visible aujourd’hui. Beaumont, de retour à Londres dépité et amer, parvint cependant à replacer son projet auprès du Gouverneur Général des Indes (un cousin éloigné) et entreprit la construction de la nouvelle gare de Madras en 1908. Notre gare, de nos jours.

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Rappelé en Angleterre pour d’impérieuses raisons familiales, il dut confier le chantier à ses assistants avec de strictes consignes. En son absence les plans originaux furent donc respectés à la lettre sans que personne ne songe à adapter certains petits détails et c’est ainsi que des centaines de millions de voyageurs sont passés à leur insu sous les armes de la ville de Tourcoing placées en fier relief depuis 1910 au-dessus de l’entrée principale de la gare de Madras.

«l’opulent projet de Wilbur Beaumont»

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La

réserve secrète de prêtres N

ous sommes au plus fort de la

Terreur ; partout en France, à

Paris et en province, les hommes raccourcissent d’une tête, tant la guillotine fend à plein régime. À Tourcoing, l’église Saint-Christophe est devenu le Temple de la Raison, on y lit les nouvelles lois et on y écoute les discours sanguinaires, tandis que les Bonnets Rouges traquent dans toute la ville les anti-révolutionnaires, surtout les prêtres et ceux qui les cachent. Et pourtant les Tourquennois rivalisent d’astuce et de courage pour cacher chez eux non seulement les hommes d’église de la ville mais aussi ceux des communes avoisinantes. Ainsi, Philippe Morel, curé de Wambrechies, Chrétien Motte, curé de Rumegies sont-ils également soustraits à la vindicte sans culotte. Si nombre d’habitants de notre bonne ville de Tourcoing ont bravé l’interdiction jusqu’à aménager des caches dans leur logis, la plus célèbre et la plus vaste cachette de prêtres restera toujours celle de la pharmacie de la Grand-Place. Un ingénieux circuit parcourt toute la maison, depuis le dessous du bureau du pharmacien depuis lequel celui-ci active d’un jeu habile du genou des cordelettes montant jusqu’au grenier. Elles actionnent des pancartes ou des clochettes selon qu’il est l’heure de manger, de collecter le linge à laver, de confesser des ouailles et surtout de se cacher, en cas de perquisition des Bonnets Rouges. Dans ce cas, il faut passer se glisser dans un trou étroit entre deux poutres, perdu au fin fond d’un dédale d’escaliers branlants et de couloirs obscurs. Une trentaine de prêtres y vivront là pendant presque quatre ans, jusqu’à ce que Napoléon, avec le Concordat, leur permit à nouveau de sortir au grand jour. Mais ils auraient pu tous se faire prendre sans l’ingéniosité de M. Capelle, notre pharmacien et les Tourquennois… Un certain Malfisan, menuisier marcquois de son état et furieux partisan des Montagnards, fut appelé pour réparer un bahut de la pharmacie que le poids des jarres apothicaires faisait ployer et se déformer. Il eut tôt fait de remarquer les intrigantes cordelettes et le manège du propriétaire des lieux. Suivant discrètement le système de communication jusqu’au grenier, il découvrit l’aéropage d’hommes pieux, filant la laine et taillant des morceaux de bois pour s’occuper… Il redescendit quatre à quatre, bien décidé à faire chanter le maître des lieux, mais n’en eut pas le temps, victime d’un coup d’encensoir bien placé en pleine face, au détour L’arme du crime, conservée au d’un couloir bien sombre. Musée d’Histoire Locale.

Dès lors, que faire du cadavre ?

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Le maître apothicaire eut une idée de génie. Il aménagea une fausse cache dans la cave, brisa un soupirail, fit prévenir les bonnes âmes qui hébergeaient des curés chez eux puis, exposant sur la place publique, devant chez lui, un cadavre défiguré revêtu d’une soutane de prêtre, il envoya quérir les Bonnets Rouges. Dès qu’ils furent arrivés sur les lieux, le pharmacien vociféra à qui voulait l’entendre qu’il était inadmissible que les bons citoyens soient encore infestés de ces grenouilles de bénitiers et que les vrais Tourquennois devaient faire tout le travail eux-même. Les révolutionnaires furent impressionnés par le défilé des habitants venus gifler ou insulter la dépouille, sans savoir qu’il s’agissait des bons chrétiens tourquennois venus afficher une bonne conduite sans culotte aux frais d’un maître chanteur de bas étage. Toutes celles et tous ceux qui avaient témoigné d’un zèle aussi fervent ne furent plus jamais inquiétés, ni les prêtres qu’ils cachaient chez eux.

Photographie prise lors d’une reconstitution historique à Tourcoing (1953).

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23


Le

CHAMPION oublié

V

oici l’occasion de rendre justice à une grande figure sportive tourquen-

noise injustement oubliée : Roger Delmotte, un garçon de la Marlière, qui devint champion du monde de lancer d’endives en 1934 et participa activement au rayonnement de la ville au milieu des années 30. Issu d’un milieu modeste, le jeune Roger fut initié très tôt par un cousin cuisinier à ce sport populaire à l’époque qui consistait à projeter le plus loin possible une endive crue par temps sec (le lancer d’endive cuite n’ayant jamais trouvé son public). En 1927, âgé d’à peine 15 ans, il rejoignit les rangs de la Société Tourquennoise des Lanceurs de Chicons (STLC) et s’efforça d’appliquer à la lettre leur fière devise «Toujours plus loin!». Roger se révéla rapidement un redoutable lanceur, participant à de nombreuses compétitions, perfectionnant sans cesse sa technique, et devint champion de Flandre en 1929. Étoile montante du lancer d’endive, il échoua de peu au Championnat du Monde de 1930, disqualifié en demi-finale pour cause de contrôle positif au genièvre. Surmontant vaillamment cette déconvenue il reprit l’entraînement de plus belle, remportant tous les concours, et devint une gloire locale. Son obstination paya : il fut enfin sacré champion du monde en juin 1934, devançant de 54 cm son grand rival le bulgare Dimitrov dans une finale épique. L’avenir s’annonçait radieux, Roger était admiré et choyé. Cependant, hélas, malgré l’insistance des autorités françaises et belges, le lancer d’endive ne fut jamais reconnu comme sport olympique*. Son intérêt déclina progressivement et le coup de grâce fut apporté par le scandale des endives lestées en 1937**. Roger Delmotte, son rêve brisé, mit alors fin à sa carrière et partit travailler dans le restaurant de son cousin où il retourna dans l’anonymat. Après la guerre, il y eu bien plusieurs tentatives de relancer la discipline, mais les temps avaient changé et elles n’eurent aucun succès, les jeunes préférant à présent le football. * ce qui lui valut au moins d’être absent aux Jeux de Berlin en 1936. ** suite aux plaintes de certains concurrents, les endives étaient à présent fendues et inspectées par l’arbitre après chaque jet pour détecter d’éventuelles tricheries.

Roger Delmotte en route vers la gloire en 1933, arborant fièrement le maillot du STLC.

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L’endive parfaite: compacte, aérodynamique et équilibrée, le choix de l’amateur averti.

la gloire, enfin!

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maison Poutrains

La mystérieuse des

T

ous les

Tourquennois le savent, le trés bucolique Parc Clémenceau,

fut aménagé à l’aube du XXe siècle à l’emplacement de l’ancien cimetière de la ville. On y croisait alors de belles dames sous des ombrelles, des pious-pious en permission qui se lissaient la moustache en lançant des œillades coquines aux nounous qui promenaient les enfants et bébés des belles familles. Ce que l’ont sait moins, car la mémoire collective est aussi sélective que l’individuelle voire bien plus, c’est que la rue qui longeait le parc abritait quelques maisons de tolérance fréquentées par les beaux messieurs pendant que leurs dames parlaient chiffons et bondieuseries. Le 118 de la rue des Poutrains, à l’enseigne du «blé d’or», était un établissement un peu particulier car on y pratiquait une spécialité importée de cochinchine «le body-poutrain», une technique de massage extrème extrème-orientale. Cette subtile amusette érotique faisait défiler les messieurs qui venaient même de loin pour y gôuter, de Roubaix, Lille et même parfois d’outre-Quièvrain. Mais les temps des lanternes rouges cessa avec la grande guerre et fut définitivement enterré après la seconde guerre mondiale. Un historien vietnamien d’Ho-Ghi-Minh ville est venu récemment chez nous pour rassembler des informations sur cette technique qui a été oubliée jusqu’au pays de Siam et qu’il s’est donné pour mission de retrouver et de faire revivre. Cette technique avait été, selon ses dires, inventée au XVIe siècle pour le roi de Siam qui était amateur de sports extrèmes horizontaux. L’historien s’est offusqué de voir qu’aucunes traces, descriptions ou manuels n’aient été conservés, ce qui, estima-t-il, est une perte énorme pour le patrimoine érotique mondial qui a déjà bien perdu ces deux derniers siècles. Il est reparti furieux, considérant que les tourquennois avaient fait preuve d’irresponsabilité historique et de négligeance contre l’humanité, et ce, bien que l’adjoint aux bonnes mœurs lui ait présenté les plus plates excuses de la part de nos concitoyens. La perte incommensurable de la fameuse science du plaisir sera-t-elle un jour réparée pour le plus grand bonheur de l’humanité? De bombreux chercheurs belges se penchent sur la question depuis des lustres et leurs expériences en la matière ont parfois aboutit à des résultats stupéfiants, mais sont ils à l’égal du «body-poutrain» original? Qui sait? Reste qu’à l’emplacement du «blé d’or» il y a bien toujours une maison, aux volets clos, habitée par le gourou solitaire d’une ancienne tribu de beatniks aux mœurs invérifiables et où il paraitrait qu’il serait question de pratiques d’imaginie noire, d’immolation de poissons rouges les soirs de pleine lune et même de sabbaths culinaires déviants, le tout sur fond de musique démoniaque et franchement santananiste. Est-il détenteur de la fameuse science oubliée? Serait-il le gardien des grands livres sacrés de la méthode en plusieurs volumes? Seul le temps nous le dira...

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La fameuse maison des Poutrains, notez que la photo a été prise lors d’un moment exceptionnel d’ouverture des volets. La fenêtre du milieu du premier étage est aveugle, une preuve de plus qu’il s’y passe des choses contre nature.

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Vols à plumes la bijouterie Q

ue voilà une famille qui aura radicalement évolué à travers les siècles !

Dès le 16e siècle, les Grau, tournaisiens d’origine, étaient marchands clouteurs sur les marchés de Tourcoing, puis, achetant le droit de bourgeoisie, s’y établirent définitivement en 1760, avec un certain Jean-Baptiste qui aura 17 enfants (plus facile à faire qu’à élever !). On imagine les nombreux descendants, dont un certain Denis Grau, fondateur de la bijouterie-orfèvrerie de la Grand Place. Mais lors de sa création en 1838, elle était située rue Martine, et la bien étrange histoire qui s’y déroula est peut-être l’une des raisons de son déménagement. Les opulentes vitrines qui déroulaient leurs tapis de bijoux et d’objets brillants de mille feux hypnotisaient les habitants qui aimaient venir flâner devant… Bientôt, une vitre fut cassée et des objets emportés dans la nuit. Si des voisins avaient bien entendu un bruit, personne n’avait vu quiconque. On fit remplacer le verre brisé en adjoignant un lourd rideau de fer aux deux vitrines et à la porte d’entrée. Une semaine plus tard, Denis Grau constata à son arrivée, que l’on avait soigneusement découpé deux ouvertures dans les vitrines en passant à travers la grille certainement au diamant - et que la plupart des plus beaux objets, ceux qui brillaient le plus dans le regard des curieux, brillaient maintenant par leur absence. Monsieur Grau était mécontent, son assureur aussi et le commissaire central fut convoqué pour répondre de l’insécurité notoire qui régnait dans les rues, dès la fin du jour. Ce dernier proposa de laisser un planton devant la boutique. Ce qui fut fait la nuit suivante sans succès puisque le pauvre agent fut assommé, saucissonné et accroché à l’enseigne avec un mot collé sur le front « Merci ! Signé : La Pie », alors que le forfait laissait encore les présentoirs de la bijouterie vidés comme par magie. Le commissaire fut sommé de venir coucher lui-même dans le magasin mais le lendemain matin, on le trouva endormi avec le même mot collé sur le front. On le menaça de le muter, de le congédier, mais le malheureux supplia qu’on lui laisse encore une chance de dormir sur place. On accepta. Mais le bijoutier se méfiait-il ? Toujours est-il qu’il demanda discrètement au préfet que deux constables restent secrètement embusqués derrière les rideaux bordant les vitrines, tandis que lui et son assureur seraient tapis dans les réserves… Au plus noir de la nuit, de curieux cris retentirent suivis des bruits d’un combat féroce. Lorsque Denis Grau alluma le grand lustre de la boutique, la stupeur et la consternation se disputaient sur les visages incrédules des protagonistes surgis de leur cachette. Le commissaire central lui-même, menotté dans un ridicule costume de pie, en imitait le jacassement en roulant des yeux d’oiseau apeuré.

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Il ne dit jamais plus un seul mot et finit ses jours dans un établissement discret, dédié aux œuvres de la Police. On trouva dans ses appartements en lieu et place du lit, un nid d’oiseau à taille d’homme, fort bien construit, dans lequel cet esprit dérangé avait entassé son butin nuit après nuit. En plus des montres, bijoux et même deux horloges Régence fort lourdes de la bijouterie Grau, on y découvrit des trophées sportifs et des objets pieux disparus ainsi que le stock d’insignes de police manquants depuis l’année précédente.

Certains historiens de la psychanalyse citent le cas de ce commissaire tourquennois comme fondateur de la notion d’abréaction*. *L’abréaction désigne une décharge émotionnelle, à travers laquelle un sujet se libère de l’affect attaché au souvenir d’un événement traumatique. Cette réaction originelle face à un événement négatif peut se traduire par des réflexes involontaires et de réactions non maîtrisées, comme ici, le cri d’un oiseau effrayé traduisant une sensation animale de danger.

Emile Cornillot a-t-il entendu parler de cette histoire tourquennoise lorsqu’il ouvre en 1860, les ateliers artisanaux de « La Pie qui chante » à Lille, pour fabriquer ses bonbons «suisses» ?

Une archive de la police

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vierge Mexicaine La

L

e

16 septembre 1845 la première pierre de l’église Notre-Dame-

des-Anges fut solennellement posée par le maire André-François Delahaye et le doyen Simon.

Ce projet se révéla plus onéreux que prévu: aux problèmes de fondations sur un terrain marécageux nécessitant d’importants travaux complémentaires s’ajouta en effet le coût de l’expédition du Père Clus au Mexique. En effet, en octobre 1848 l’Évêché dépêcha dans ce pays où la foi était très vivace le Père Antoine Clus, un homme aux compétences artistiques reconnues, avec pour mission d’en rapporter des éléments décoratifs qui sauraient contribuer au prestige de l’Église face au nouveau régime républicain. Sillonnant le Mexique durant de longs mois, le Père Clus fut particulièrement impressionné par les images de la Vierge et l’intense ferveur qu’elles inspiraient aux populations locales. Est-ce par une inspiration issue du choc des cultures ou bien à cause des médecines traditionnelles avec lesquelles il soignait ses troubles digestifs? Le Père Clus rentré à Mexico fit réaliser sous ses instructions une grande statue polychrome de la Vierge entourée d’angelots, parfait symbole à ses yeux de l’église éponyme, qu’il fit expédier à grands frais et qu’il accompagna dans son long voyage vers Tourcoing. Les autorités ecclésiastiques, au début très réservées devant l’exubérance du projet mais soucieuses de ne pas gaspiller les sommes dépensées dans l’affaire, décidèrent finalement de placer la statue au-dessus de l’autel de la nouvelle église, où elle obtint un franc succès malgré la réticence des éléments les plus conservateurs des paroissiens bien décidés à la faire remplacer au plus vite. Ceux-ci eurent finalement gain de cause ; après avoir lancé une souscription pour faire réaliser une autre statue plus conforme à leur goût, il surent convaincre le nouvel évêque et la Vierge mexicaine fut remplacée en septembre 1850 par cette autre statue que l’on a pu voir depuis. Les récents travaux de rénovation entrepris dans l’église vont enfin pouvoir nous permettre de revoir la Vierge Mexicaine, les Monuments de France et le Ministère de la Culture ayant conditionné leur aide au rétablissement de l’œuvre d’origine. Ressortie des caves de l’Évêché et après avoir été soigneusement restaurée, elle sera à nouveau en place pour la réouverture aux fidèles de l’église Notre-Dame-des-Anges.

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La statue mexicaine du Père Clus à nouveau à sa place d’origine, avec l’aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux.

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Les Duhem, pionners du vol habité

G

rand gaillard, gymnaste émérite,

montgolfière dans la tête depuis l’enfance.

Palmyr

avait une

Il n’y avait pas une fête tourquennoise en ce vingtième siècle naissant qui ne fut rehaussée de sa présence spectaculaire. Non seulement il offrait le spectacle fascinant pour l’époque d’un ballon gonflé à l’air chaud échappant à la gravité terrestre, mais en plus, il avait ajouté un trapèze sous la nacelle et y exécutait des figures que les dames sensibles trouvaient outrageusement – et délicieusement - périlleuses. Il préparait ses tours dans une grange des faubourgs et surprenait chaque année son public. Ainsi, pour la saison 1901, décida-t-il d’attacher son ânesse sous la nacelle avec un scaphandre spécialement adapté pour les grandes oreilles de l’équidée. L’assistance aux anges vit ainsi Palmyr, pour une fois au sol, dérouler deux kilomètres de cordage, faisant monter Thalie (c’était son nom) au firmament. Un habile stratagème permettait à Louis, son fils de 6 ans caché dans la nacelle, de faire couler une poudre d’or sur elle ; il n’en fallait pas plus à à Palmyr pour faire croire aux enfants que l’ânesse avait frôlé une étoile… A la manière d’un Jules Verne, il racontait pendant tout le temps de l’ascension l’avenir glorieux des aéronautes et les progrès que permettraient l’exploration céleste. Et il s’en trouvait quelques-uns parmi ses spectateurs à ne pas trouver ses théories fumeuses… Lors de la fête du 14 juillet 1902, Palmyr a prévu un spectacle qui fera date dans la mémoire des Tourquennois : Lui et son fils s’élèvent dans les airs, Palmyr au trapèze réalisant des figures inédites et toujours autant périlleuses quand, tout à coup, le pignon du peignage Dupont au Sentier accroche le trapèze et fait chuter l’acrobate volant. L’émotion extrême du public se partage entre l’état du père – il n’est que blessé heureusement – et l’avenir du fils resté seul dans les airs à seulement 7 ans. Mais on n’est pas le fils du « Prince des acrobates » pour s’en laisser compter, même par le vent et ou l’altitude. Et Louis a la curiosité des enfants qui veulent savoir comment fonctionnent les choses. Il a vu son père à la manœuvre d’innombrables fois et il sait comment faire redescendre le ballon. Mais pas tout de suite. Ce qu’il veut savoir, là, maintenant, c’est jusqu’à quelle altitude il peu monter…

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Les cris angoissés de la foule n’y font rien ; il augmente la flamme et regarde Tourcoing s’éloigner rapidement. Bien sûr, il est impossible de savoir jusqu’où est monté le petit garçon avant que la prudence lui dicte de grimper sur le bord de la nacelle et de tirer la corde de la soupape. Mais il semble qu’il ait un moment totalement disparu du champ de vision des badauds… La montgolfière atterrira à Poperinge, dans un champ de la ferme de la famille Frimout et marquera fortement un tout jeune homme : celui qui deviendra le père du premier cosmonaute belge de l’histoire, (le désormais vicomte) Dirk Frimout. On raconte que les Duhem père et fils furent approchés dans les mois qui suivirent par des scientifiques avec un fort accent étranger, qui étaient extrêmement intéressés par la possibilité de vols habités autour du globe terrestre. Les acrobanautes tourquennois collaborèrent un temps avec ce qui devait - d’après recoupements - être les services secrets du Tsar de Russie puis, méfiants de ce que l’on pouvait faire de leurs découvertes, préférèrent conserver leurs secrets dans le cercle familial.

Il est 14h 08 lorsque le trapèze de Duhem s’accroche à la nochère du fronton de l’usine. Sur ce document on le voit chuter avec force moulinets des deux bras.

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Architecture & Adaptation :

L’ère des deux temples

L

e centre de tourcoing est un bijou d’architecture,

qu’elle soit ancienne ou bien moderne. L’église Saint Christophe, construite en 1875 dans un style fortement inspiré des cathédrales gothiques du haut moyen-âge mais tout de briques et de béton fait face au Centre Commercial Saint Christophe, temple moderne dédié à la consommation qui s’est imposée comme une nouvelle religion pour l’homme d’aujourd’hui. Peu nombreux sont ceux qui connaissent les rebondissements qui ont préludés à sa construction. En effet le concours d’architecture qui fut lancé pour le projet du futur centre avait été instruit par un fonctionnaire qui avait officié à la trés respectable institution des «Monuments de France». Ce dernier avait donc appliqué à son cahier des charges une loi qui oblige les promoteurs de bâtiments nouveaux à respecter le style architectural de l’environnement historique. Les architectes participants avaient donc remis leurs propositions et le jury avait retenu un projet de style gothique flamboyant pour le contre commercial. Mais le budget alloué ne permettait pas cette fantaisie et finalement on se rabatit sur un batiment de style moderne mais bien moins onéreux. Les architectes participants, dépités, furent, vous vous en doutez, extrèmement déçus, car l’élaboration de leurs projets leur avait demandé un travail titanesque et des recherches historiques poussées. Il fut bien question dans un premier temps de les défrayer mais toute la queue de budget restante fut engloutie dans la communication et l’achat d’espaces publicitaires onéreux. Dans l’impossibilité de convertir leurs projets les participants optèrent pour une SCI et revendirent un mix de leurs propositions à la société Disney qui ouvrait un nouveau parc d’attraction en chine sur le thême de la torture en place publique au moyen-âge occidental. Reste Saint Christophe. Deux visions du bâtiment dédié au culte : l’ancien et le moderne.

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le projet initialement retenu

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Les escapades secrètes de la des Belges

reine

L

orsque

Gustave Croes

et

Eugène Huyghe, anciens fusiliers

marins de Tourcoing se voient refuser l’entrée gratuite pour l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958, Gustave écrit à la troisième reine des Belges, Elizabeth. Il la sait proche des soldats, connaissant son implication lors de « la Der des Der », réfugiée à La Panne alors que les fusiliers marins se battaient non loin, dans les tranchées de l’Yser. Un courrier lui revient pour lui annoncer qu’ils seront les invités de la Reine et qu’ils seront attendus par des hôtesses arborant une cocarde bleu/blanc/rouge. Le jour J, ils visitent effectivement les pavillons en leur compagnie, puis sont invités au grand restaurant du Congo Belge, où, même s’il affiche complet, on leur trouve un salon privé. Et ce n’est pas tout ; l’après-midi, une « grande dame » vient les chercher pour une audience : ils vont rencontrer la Reine ! Celle-ci, encore alerte malgré ses 82 printemps, serre la main des poilus, « très heureuse de rencontrer des fusiliers marins de l’Yser ». Les souvenirs communs et les photos de cet épisode rapprochent sa Majesté, les vieux soldats et leurs épouses. On fume des cigarettes, on rit et les tourquennois ont l’impression d’être avec une « matante ». L’entretien devait durer une demi-heure mais au bout d’une heure bien passée, la Reine retient toujours ses invités. Hélas il faut partir, le protocole réclamant son dû d’apparitions publiques et de cérémonies… Gustave tente un timide « Vous pourriez nous rendre visite, comme la Reine d’Angleterre qui est venue chez nous ? » « Pourquoi pas, c’est une bonne idée… Nous restons en contact » répond la Reine du tac au tac. Et c’est ainsi que par trois fois, la Reine vint dans le quartier du Flocon se délecter de la chaleur humaine des vieux Tourquennois, et évoquer les souvenirs de l’Yser. Certains enfants l’ont appelé effectivement matante, croyant avoir affaire à une tante belge, et il se dit chez les anciens qu’elle a même participé incognito à la fête des allumoirs de 1959, retrouvant les ouvriers qui débrayent traditionnellement à midi en ce dernier lundi de septembre et les accompagnant (ne l’appelait-on pas la Reine Rouge du fait de ses sympathies pour les utopies communistes ?) dans les cabarets manger la saucisse accommodée de haricots, et déambuler, ravie, avec les enfants portant leur vieille casserole ou leur betterave creusée, contenant de la résine ou de la braise…

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Élisabeth joue du violon à ses amis

La reine durant la grande guerre

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TRÉSOR de Léon Derynk Le

Q

uoi de plus excitant pour l’imagination qu’un trésor perdu* ?

Chaque ville a le sien, et Tourcoing ne fait pas exception à cette règle, comme le montre l’histoire du trésor de Léon Derynck.

Petit-neveu de Théodore Derynck, fondateur des Tissages Derynck, Léon, spolié de sa part d’héritage et réduit à un train de vie très modeste avait passé de longues années à batailler ferme pour s’imposer et réussir à force de travail et d’habileté à racheter une grande partie de l’affaire familiale. En une décennie, il amassa une importante fortune personnelle grâce à son énergie doublée d’une pingrerie obsessionnelle. Léon Derynck aimait l’or. Se méfiant des banques, il gardait la majeure partie de sa fortune chez lui, dans une pièce forte qu’il avait fait aménager dans les caves de la maison qu’il habitait au Blanc Seau. On racontait que le soir, pour oublier les tensions de la journée, il s’y enfermait des heures, quittait son costume et se roulait sur son tas de pièces d’or comme s’il s’agissait d’un bain de jouvence. Lorsque le 1e août 1914 la mobilisation générale fut déclarée, Léon s’inquiéta du moyen de protéger son trésor. Les allemands entrèrent en Belgique le 4 août mais le Maréchal Joffre décida néanmoins de retirer ses troupes et de laisser Tourcoing sans protection. Une cachette sûre s’imposait de toute urgence et la rapidité de l’avance allemande faillit bien le surprendre. On suppose que Léon trouva une solution avant de fuir l’arrivée des uhlans dans son coupé de ville De-Dion Bouton 1913 conduit par son chauffeur Amédée. Arrêté par un barrage militaire près d’Orchies, Léon, qui ne comprenait pas l’allemand mais était convaincu de la vénalité de la nature humaine, voulut tenter ce qui lui avait déjà tant réussi dans le passé : il sourit à l’officier et mit prestement la main dans la poche de sa veste pour en sortir son portefeuille. Pour son malheur, son geste fut mal interprété et il fut abattu de deux balles en pleine poitrine. La méprise découverte, l’officier vaguement gêné autorisa Amédée (peut-être par respect pour l’uniforme du chauffeur) à récupérer les effets personnels de Léon, mais confisqua la voiture. Heureux de s’en tirer à si bon compte, Amédée déguerpit à pied avec pour tout bagage les sac de voyage de Léon pour le remettre à la famille. Après diverse péripéties, le sac fut remis à une tante, Clémentine Derynck, qui s’était réfugiée dans sa maison de La Panne. Clémentine n’y vit qu’un souvenir de son neveu et le rangea dans une malle. Après l’Armistice, la maison de Léon qui avait servi à loger l’occupant fut retrouvée complètement vidée . Pendant longtemps on pensa que le contenu de la pièce forte avait pris le chemin de l’Allemagne et la famille obtint même une somme confortable (quoiqu’insuffisante au regard du montant estimé du vol) au titre des dommages de guerre. Bien des années plus tard, au début des années 70, la petite-fille de Clémentine Derynck mit en vente la maison de La Panne. En la vidant, elle trouva le sac et inspecta son contenu : au milieu des vêtements jaunis se cachait un gros carnet dont la lecture allait relancer l’affaire. Y étaient conservés la facture d’un maçon datant du 26 août 1914 concernant un travail à façon non précisé ainsi que plusieurs dessins représentant la base d’une cheminée avec des indications de mesure.

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Les deux cheminées ayant appartenu à Léon avaient entretemps changé de mains, vendues par la famille quelques mois auparavant avec les usines du Flocon. Comme il n’y avait aucun moyen de faire annuler la vente par son nouveau propriétaire, on se résolut au secret d’une longue attente dans l’espoir d’un éventuel mais lointain rachat. L’une des cheminées avait été abimée en 1943 lors d’un raid aérien ; comme elle donnait des signes de faiblesse elle fut démolie par son propriétaire en 1995 sans qu’on y trouva rien. L’autre est toujours là, intacte, dressée dans le ciel de Tourcoing avec à ses pieds l’inaccessible trésor de Léon Derynck. * nous sommes conscients que d’aucuns auront une opinion différente sur la question.

Léon et sa De Dion Bouton

à l’origine du trésor caché, la fameuse affiche

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Forces telluriques Grand Mix

Des sous le

L

e

Grand Mix,

est une salle de spectacle fameuse

dans toute la

métropole lilloise pour la qualité de sa programmation et de son accueil.

Elle fut ouverte dans les années 1990 dans un lieu qui avait abrité les locaux d’un journal gratuit familial tourquennois. Mais ce n’est pas ce journal qui en fit la particularité, mais les forces incroyables qui parfois s’y déchaînent de façon incontrolable et dont personne ne semblait connaître l’origine jusqu’à ce qu’un employé du service des eaux, un jour de relevé de compteur, ne trouvant pas l’objet de sa venue, s’aventura dans la cave, seul et vétu d’une pauvre lampe de poche, pour y trouver une trappe mal refermée qui débouchait sur une excavation caverneuse; c’était une crypte trés ancienne, datant sans doute d’une époque où les habitants des marais locaux (qui se disputaient le gibier avec quelques grands prédateurs sauvages), pratiquaient un Shamanisme et une sexualité débridée et primitive dont la puissance tellurique hante encore le lieu, l’ayant imprégné par des millénaires de vibrations coquines. L’employé se garda bien de dévoiler ce secret, autant par interêt personnel que sous la menace des habitués des lieux. Les forces telluriques païennes sont telles à cet emplacement que souvent les murs tremblent sous la pression exercée et malgré diverses tentatives d’exorcisme, nul ne trouvait le moyen ni de les contrôler ni de les comprendre, jusqu’au jour de la visite d’une équipe d’enquêteurs spécialisés dépêchés par le ministère de l’Intérieur.

Il semblerait que ce voyageur ait remonté le temps encore plus avant car une vieille plaque émaillée rouillée a été retrouvé en fouillant dans le sous sol de la maison.

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Ces spécialistes, qui en avaient vu d’autres, élucidèrent bien vite le mystères des secousses qu’ils attribuèrent à un défaut de l’isolation sonore de la salle, mais ne purent vraiment mettre le doigt dans le pourquoi de la frénésie qui s’emparait des âmes qui fréquentaient le lieu. Un habitant d’une rue adjacente, dont nous tairons le nom, prétend que sa cave communique avec la caverne sous le Grand Mix et que se trouve là une singularité spatio-temporelle joignant différentes époques et différents lieux. Malgré notre insistance, il nous a été impossible d’avoir accès à la crypte, et la seule «preuve» qui nous ait été présentée, une curieuse plaque commémorative usée par le temps, n’est pas suffisante pour affirmer sa réalité. Pourtant elle atteste la présence d’un voyageur temporel, né au XXXVe siècle et qui a décidé de passer sa retraite à Tourcoing de nos jours (bien que cela n’ait pas encore été prouvé).


La facade de ce sacré lieu sacré!

Les secousses de force 8 sur l’échelle de Riche Star qui en compte 9.

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Les

Killer Quiets T

ourcoing n’est pas en reste lorsqu’il s’agit d’enfanter des

célébrités, comme le

(fossey

Broutteux,

poète patoisant, les

Brigittes

actrices

et lahaye).

Mais l’aventure du Rock’n’Roll a aussi eu sa branche tourquennoise avec un art-school band hors norme, qui surfa sur la vague du punk rock, du post rock, du indy rock et du rock tout court là où tant d’autres se sont brisés sur les rochers de la gloire tels des éperviers sortis du gerfault. Il se nommèrent Killer Ethyl, jeu de mot bilingue qui donnait le la du niveau hautement profond de leur démarche artistique clodiquante mais fière. Un premier succés les propulsa de l’école des Beaux-Arts de Tourcoing où ils avaient planifié leur conquète du monde médiatique par voies de dérision érudite à une radio régionale, ce qui les fit connaître des quelques personnes du Nord-Pas de Calais qui les écoutèrent à une heure avancée de la nuit cet hiver là*. Mais un radio amateur, aux États-Unis d’Amérique, qui venait de concevoir un amplificateur de reception d’ondes hertziennes dans le cadre de ses études d’ingénierie à la fac locale capta les morceaux diffusés cette nuit là (lui étant de jour du fait du décalage horaire). Ne parlant pas la langue de Molière il portat son attention sur les rythmiques minimalistes déstructurées des morceaux et eu une révélation, _« cette musique est extraordinaire, se dit-il, c’est une véritable ode à l’industrie molle, au beat des machines!».** Ni une ni deux le jeune étudiant excité comme une puce réuni ses copains et ils décidèrent de fonder un groupe de rock inspiré par le beat infernal de Killer Ethyl, ils étaient d’Akron dans l’Ohio, ils se nommèrent DEVO, la suite est connue des amateurs de rock déviant. Les Tourquennnois quant à eux, connurent bien mieux qu’un simple succès discographique international, ils furent signé par le Label Majeur de cette époque, dont les disques sont aujourd’hui le Graal des collectionneurs des foires aux disques de France et de Belgique, ils devinrent ainsi des icônes au firmament du panthéon olympien de l’histoire du rock’n’roll. Les Killer en famille le dimanche * les faits se sont déroulés au siècle dernier et bon nombre de précisions, notemment en ce qui concerne les dates,ont disparues, archives détruites, guerres, épidémies, laxisme des services des objets trouvés en sont la cause. ** l’origine tourquennoise de Killer ethyl, de par la spécificité textile de l’industrie de la ville influença sans doute leur musique, et c’est sans doute ce qui les fit adopter immédiatemment des jeunes gens d’Akron, ville du Caoutchouc et des pneus.

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Un rock sauvage et sans concession,

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Un anachronisme sur la

fresque du Broutteux T

ous les tourquennois ont un pincement au cœur à l’évocation

du nom de leur célèbre poète patoisant

Jules Watteeuw,

le broutteux.

Il est proprement sidérant que ce détail ait échappé aussi longtemps à l’attention du public, mais si vous passez par la rue Jules Watteeuw et que vous observez soigneusement la fresque bien connue de Rémi Cooghe qui orne le fronton du n°18, vous pourrez constater ce qui semble être un bien curieux anachronisme : l’un des deux personnages centraux, peints en 1909, tient dans sa main droite un objet ressemblant étonnamment à un moderne smartphone. On ne sait pas exactement à quel moment cet objet est apparu sur la fresque, ni quand il a été remarqué pour la première fois. L’hypothèse d’une apparition relativement ancienne et qu’il s’agit d’une tabatière ou d’un étui à lunettes, comme cela a été avancé, ne nous semble pas vraisemblable car ni la forme de l’objet, ni la manière dont il est tenu n’y correspond. L’évidente possibilité d’un ajout récent dans une intention artistique ou canulardesque se heurte à la difficulté de réaliser la retouche en pleine rue sur le haut d’une façade bien connue sans s’être fait remarquer. Tenter l’affaire de nuit à quatre mètres du sol, éclairé par une lampe frontale tout en restant discret nous paraît pour le moins hasardeux et peu probable. Certains prétendent qu’il s’agit d’une publicité pour une grande marque de téléphones, démarrée en plein mois d’août sous couvert de travaux d’éclairage mais très rapidement abandonnée sous la pression des autorités craignant l’indignation des tourquennois. Seule une analyse des pigments de la fresque pourrait trancher, mais elle n’est pour l’instant pas envisagée. Une explication plus discutable y voit une preuve supplémentaire de la présence d’un voyageur temporel à Tourcoing, dont la rumeur circule de manière persistante depuis quelques années (voir « Des forces telluriques sous le Grand Mix » page 20). Nous accueillerons volontiers toute explication plus sérieuse qu’un lecteur pourra éventuellement nous faire connaître, et si elle nous paraît raisonnable nous aurons le plaisir de l’inclure dans les prochaines éditions de cet ouvrage.

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combien de fois êtes-vous passé à côté sans remarquer ce détail ?

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Le

Grenier mystèrieux S

ous l’apparente innocence d’un restaurant sympathique à

la décoration originale, se cache à objets

Tourcoing

le phénomème étrange des

Nosta.

Mais qu’est ce donc qu’un objet «Nosta»? Le terme a été inventé à Tourcoing même, il y a quelques decennies, par les propiétaires fondateurs du restaurant «le grenier», pour qualifier la puissante aura magnétique qui émane des objets accumulés dans la décoration des lieux. En effet, les personnes qui y ont déjeuné ne peuvent s’empécher d’y retourner, comme mu par une irrépressible envie de manger des pizzas à la pâte feuilletée. On s’est longtemps demandé ce qui pouvait susciter un engouement aussi extraordinaire. Des théories farfelues ou ridicules ont bien circulé pour tenter d’y trouver une explication, prétendant y voir le résultat d’additifs alimentaires exotiques et interdits ou un effet d’hypnose généré par la couverture des menus, ou encore la diffusion de sons modulés inaudibles à l’oreille humaine mais néanmoins perçus de manière inconsciente par l’esprit. Aucune de ces théories n’a résisté à une étude un tant soit peu sérieuse et chimistes, hypnotiseurs ou acousticiens ont bien fini par admettre ne pas pouvoir expliquer scientifiquement le phénomène dans leurs domaines d’expertise. Comme souvent, il nous semble que la réponse se trouve juste sous nos yeux. Quiconque a déjeuné au Grenier (et c’est bien sûr notre cas) a dû être frappé par la richesse de la décoration de l’endroit : les murs sont couverts de centaines d’objets de toutes sortes datant pour la plupart du début du XXe siècle, regroupés par nature par une étrange logique, et quelle meilleure cachette il y aurait-il pour des objets « chargés » à la manière vaudoue que d’y être mélangés à cette multitude d’apparence anodine ? Le nom lui-même, « Le Grenier » ne ferait-il pas référence à un endroit plus secret, sous les combles, où pourrait être conservé une quantité encore bien plus grand d’objets de pouvoir dont seuls quelques exemplaires inoffensifs seraient exposés de manière faussement innocente dans la salle du restaurant ? La question est invariablement balayée d’un haussement d’épaule suivi d’une dénégation amusée par les maitresses du lieu, mais cela ne prouve évidemment rien car nous n’avons pas été autorisés à visiter le grenier de la maison dont on nous assure qu’il est très petit, vide et d’accès dangereux. Ces deux derniers mots sonnent comme une mise en garde voilée qui n’a fait que renforcer notre Les puissants objets incriminés. curiosité. Etant nous aussi maintenant envoûtés, nous passons aujourd’hui la majorité de nos midis dans cette étrange pizzéria et nous ne désespérons pas de profiter d’un moment d’inattention lorsque la salle est pleine pour tenter de grimper discrètement à l’étage et percer ce mystère.

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Une plaque tournante dans la tourmente

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Les FILEURS du Cygne

S

Seigneurie

i l’on en croit le

« Cartulaire de la 1593,il existait déjà à cette

des Poultrains » daté de époque un lieu renommé à Tourcoing : « un lieu manoir à usance d’hostellerie, gisant sur le marché dudit Tourcoing où pend pour enseigne le Cygne ». Cet établissement a su surnager dans les eaux troubles de l’Histoire, abreuvant les soldats de toute l’Europe, résistant aux incendies de 1607, 1613 et 1711, voyant passer la Révolution, le Duc de Berry, Napoléon III, hébergeant même les répétitions des CrickSicks… Mais de tous ces habitués ou ces gloires de passage, ceux qui eurent la plus grande renommée furent sans conteste les Fileurs. Qui étaient les fileurs de L’hôtel du Cygne ? Il s’agissait des commissionnaires qui accompagnaient les voyageurs de commerce en ville pour porter leurs échantillons sur leur charrette à bras. Ils portaient une casquette ornée d’un numéro de cuivre, afin de se faire reconnaître par les chalands. Certes, mais pourquoi fileur, alors ? Il faut dire qu’en attendant que leur client finisse son rendez-vous, il fallait passer le temps et à part aller boire dans les cabarets et avoir de plus en plus de mal à conduire droit la charrette, la plupart d’entre eux préférait se regrouper pour discuter devant l’Hôtel du Cygne pour faire passer le temps, le laisser filer... L’expression « Fileur du Cygne » était synonyme à Tourcoing de bon à rien, de paresseux. Mais une fois que l’on a épuisé tous les cancans de la ville, des villages alentour, et même des histoires d’ailleurs ramenées dans les valises des colporteurs, que peut-on faire encore ? En inventer pardi ! Et le jeu qui rendit célèbres les fileurs prit des allures de concours d’éloquence, de battles d’improvisations de défis de l’improbable dont le principe était l’incroyable plausible. Les meilleures élucubrations étaient reprises par les voyageurs de commerce eux-mêmes et voyageaient par monts et par vaux pour faire vivre la légende des fileurs du Cygne. En cela, ils sont les ancêtres des modestes auteurs des Nouvelles Légendes qui comme eux obéissent inconsciemment à la règle d’or de John Ford, dans son film «L’Homme qui tua Liberty Valance» : « Si la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende !».

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Les Fileurs à l’ouvrache.

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REMERCIEMENTS À

TOUS LES SYMPATHIQUES SOUSCRIPTEURS QUI N’ONT PAS HÉSITÉ À NOUS FAIRE CONFIANCE,

ET AUXQUELS NOUS DÉDIONS CET OUVRAGE, QU’ILS SOIENT MILLE FOIS BÉNIS DE DIEUX ET DES DÉESSES ET QUE LEUR NOMS RÉSONNENT AU FIRMAMENT DE LA GLOIRE DES JUSTES POUR LES SIÈCLES ET LES SIÈCLES :

Jean-Yves Bironneau, Pierre Bouvier, Veronique Bruque, Olivier Buyse, Fabienne Caroni, Jacques Cauda, Cecile Dieu, Jean-Marie Cottin, Sophie Deballe, Caroline Delgrange, Véronique Denoyelle, Blandine Depelchin, Olivier Descamps, Bertrand Dillies, Dominique Furne, Josette Fauvel, Carole Gleizer, Jean-Marc Melloni, Salomé Joron, Jean-Paul Lafitte, Francoise Lapostolle, Juliette Le Pagne, Christophe Le Toquin, Yohann Leroy, Marie Leurs, Mailys Williate, David Malfait, Nathalie Neveux, Virginie Noel, Rémy Pagart, Bertrand Perrot, Malik Louerrad, Damien Rameaux, Haydee Saberan, Sabine Saverys, Régis & Caroline Servant, Sylvie Solal, Christine Tarakanov, Didier Trumeau, Franck Vandenberghe, Jean-Claude Vanzut, Emmanuel Vinchon, JJ & Cat Zwald... LES AUTEURS REMERCIENT ÉGALEMENT CELLES ET CEUX QUI, BRAVANT L’APATHIE, NOUS ONT SOUTENUS ET AIDÉS DANS CETTE PETITE AVENTURE :

Francis, duc d’Havré, pour ses encouragements énergiques, Christelle Taczala pour son aide à faire connaître le projet, Nathalie Bohée de l’Office de Tourisme pour son accueil bienveillant, M. Thomas Figeac pour nous avoir permis de tenter de convaincre les Amis de Tourcoing, la Médiathèque André Malraux auxquels cet ouvrage est dédié. Qu’ils se rassurent, les 3Jean- n’ont pas dit leur dernier mot.

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BIBLIOGRAPHIE Les carnets de voyage du Père Clus au Mexique. – Hachette - Paris 1852 J’ar’tourne à l’fabrique. Killer Ethyl – Fin de Siècle - 1984 Catalogue de l’exposition « Curious wheelbarrows from the 19th century » – Chicago Museum of technology 1980 Tourcoing ville du futur. Maxime du Chemaule – Les Éditions Modernes, Paris 1908 Wilbur Beaumont et le baroque tardif. collectif – P.U.F 1972 Les pages sportives du Réveil du Nord – 1928-1938 My secret life in Tourcoing. Flight Lieutnant Arthur Bridgeman. Pan Books- Londres 1948 Garder son calme en toutes circonstances. Dr Taï Long Wan Marabout – Bruxelles 1963 Dictionnaire abrégé des billevesées tourquennoises.1066-2016 éd. Le Savoir pour Tous -Paris 2016 Guide pratique du chercheur de trésors. Fortuné N’Diallo éd. La Découverte, Dakar 2011 Désirs et dissonance cognitive. collectif. éd. Que sais-je ? 2002 Artima/Aredit, grandeur et décadence d’un empire de presse. Gilles Cannes, Glénat découvertes, 1996 Phénomènes telluriques et Musique satanique, un phantasme de rock critique. Philémon Maneuffe - Éditions À Découvert, 1999 Les Commerces de Tourcoing au XXe siècle. Edmond Désir, Not’Pressse, 1987 Les Maisons fantômes, une histoire Tourquennoise. Louis Scruttelaere - Panose éditeur, 1975 La puissance du pardon. Révérend Père Naud, Tourcoing 2017

la bible

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23 octobre 789, vers 16 heures (c’était un lundi): Charlemagne passe non loin de Tourcoing avec son armée et se dirige vers les pyrenées. (Peinture en noir et blanc du XIXe siècle)

©2017 les 3 Jeanles3jean.com

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