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Rendre les emplois attractifs grâce à la santé au travail
Créée en 1889 à Caudry, Jean Bracq SAS réalise sur demande des dentelles d'exception, pour des clients prestigieux, à travers le monde entier. 70 % de la production est exportée dans plus de 20 pays. Avec l’AISMT, service de prévention et de santé au travail interentreprises de Cambrai-Caudry, Jean Bracq SAS s’est engagé dans une démarche de suppression du port de charges. L’ergonomie permet de rendre les postes de travail plus attractifs. C’est essentiel pour pouvoir embaucher des jeunes. « Un enjeu très fort pour la société, les salariés et la filière », déclare Laurent Bracq, président de Jean Bracq Sas.
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« Depuis 40 ans, rien n’avait bougé », poursuit Laurent Bracq. « Moi-même, j’ai été tulliste pendant trois ans, et, aujourd’hui, c’est un choix de chef d’entreprise que de vouloir supprimer les manutentions ». Le site de Caudry compte 35 salariés. Chaque année, deux nouvelles collections de dentelles de Calais-Caudry1 sont créées. La fabrication se fait dans un atelier de 100 m de long, avec 33 machines Leavers. Chaque machine comprend 5000 bobines (en cuivre/nickel) de 61 mm de diamètre, comportant chacune entre 100 et 130 mètres de fil ayant l’épaisseur d’un cheveu. Deux fois par semaine, le réapprovisionnement de chaque machine demande la manipulation de 8 boîtes de bobines, pesant chacune 29 kg. Le suivi de santé au travail est assuré par le Dr Laurence Nonclercq, médecin du travail à l’AISMT Cambrai-Caudry.
Remplacer « porter » par « glisser » !
Christophe Pinchon est intervenant en prévention des risques professionnels et ergonome à l’AISMT Cambrai-Caudry : « Étant sur place avec le Dr Laurence Nonclercq, Monsieur Laurent Bracq nous a fait part de ses recherches pour éviter aux ouvriers tullistes de porter, avec flexion, les boîtes de bobines ». En animant des groupes de travail, Christophe Pinchon a permis aux ouvriers de s’exprimer et de contribuer à trouver les solutions. « Dans nos échanges, nous avons remplacé le mot " porter " par " glisser ". Et le résultat est là ! Le " on a toujours fait comme cela " est devenu « on pourrait faire autrement ». La participation des ouvriers a entrainé leur adhésion au processus de changement ».
Permettre l’embauche de jeunes…
« Et le changement est nécessaire, si on veut embaucher des jeunes tullistes. Sans eux, l’entreprise va s’arrêter ! La manutention lourde ne doit plus être, pour que les postes soient acceptés par les jeunes générations et pour prévenir les troubles musculo-squelettiques » poursuit Laurent Bracq. De la préparation à la production, les postes ont été réaménagés. Aujourd’hui, un chariot élévateur permet d’éviter les manipulations de boîtes et de les amener sur les métiers de dentelle. Là, on pourra les amener sur des tables à roulement qui permettront à l’ouvrier de faire glisser les boîtes, tout au long du processus. « Tous les aménagements sont conçus, dessinés et testés sur place en situation réelle de travail, grâce à la participation de chacun. C’est le gage du succès ! », conclut Christophe Pinchon. Et il s’agit du patrimoine français, d’un savoirfaire séculaire, reconnu à l’international.
LES SERVICES DE PRÉVENTION ET DE SANTÉ AU TRAVAIL DANS LES HAUTS-DE-FRANCE
Un réseau de plus de 1700 experts présents sur les 24 bassins d’emploi : médecins et infirmiers de santé au travail, ingénieurs et techniciens HSE, psychologues du travail, ergonomes, toxicologues industriels, assistants d’équipes santé travail.
Un accompagnement adapté pour chacune des 100 000 entreprises de la région et leurs 1,4 million de salariés : évaluation des risques professionnels, le suivi individuel de santé au travail et le maintien en emploi.
UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ POUR
Les Travailleurs Ind Pendants
Comment lutter contre les Troubles Musculo Squelettiques dans mon entreprise ?
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La solution : TMS Pros
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Pour en savoir + carsat-hdf.fr
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Carsat Hauts-de-France
Risque Routier Professionnel
Avec chaque année près de 500 décès et environ 30 000 blessés dont 4 500 blessés graves, le risque routier est la première cause de décès au travail. Le risque routier professionnel englobe les risques mission et trajet domicile/travail. Il concerne l’ensemble des travailleurs. Ce risque doit être pris en compte par l’ensemble des entreprises et être inscrit dans le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels). Une démarche pérenne et continue doit être mise en place.
Pour vous accompagner dans cette démarche et agir concrètement sur le mana-gement des déplacements, des véhicules, des communications et des compétences, la Carsat Hauts-de-France vous propose une offre de services qui vous aidera à réaliser un bilan personnalisé, à structurer votre démarche et à progresser à votre rythme :
Agir En Pr Vention
• Plaquette : « Risque routier : pourquoi agir »
• Le site « Risques Routiers Pro » : risqueroutierpros.fr, outil d’évaluation du risque qui vous guidera également dans la construction de votre plan d’actions de prévention.
• Grilles d’autodiagnostic et grille d’analyse des accidents.
• Outils de sensibilisation : Serious game « Trajet gagnant », Chasse aux risques. Webinaires.
Se Former La Pr Vention
• Un E-learning « le procès du risque routier professionnel », destiné aux dirigeants et aux salariés
• Une offre de formation complète
S’INFORMER SUR LES AIDES FINANCIÈRES
• Le contrat de prévention, pour les entreprises de moins de 200 salariés des secteurs pour lesquels une convention nationale d’objectifs a été signée.
• Les subventions prévention, destinées aux entreprises de moins de 50 salariés.
Se Documenter
• Dossiers documentaires
• Guide « Agir sur les risques liés aux déplacements par des actions concrètes de prévention »
• Foire aux questions
En savoir plus : carsat-hdf.fr > entreprises
> expertise risques pros > risque routier Contacter les équipes de préventeurs (Ingénieurs conseils, contrôleur de sécurité, experts) : risque.routier@carsat-nordpicardie.fr
- Risques professionnels -
Fortes chaleurs et canicule
Depuis quelques années, la météo nous joue des tours ! Les épisodes de fortes chaleurs et de canicule impactent notre vie au travail, quelle que soit notre activité professionnelle. Entreprise & Santé fait un bref tour de la question. Attention : ce dossier ne traite pas de l’exposition à la chaleur générée par le travail. Il aborde la question de l’impact des fortes chaleurs et de la canicule, liées aux circonstances météorologiques, sur le travail.
- Fortes chaleurs et canicule -
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Présentant son plan d’anticipation des vagues de chaleur, le 8 juin 2023, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires est formel : elles « sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues. En France, avant 1989, elles s’observaient en moyenne une fois tous les 5 ans. Depuis 2000, elles reviennent tous les ans. Et cette augmentation des vagues de chaleur va encore se poursuivre : elles seront deux fois plus nombreuses d’ici 30 ans ». Ceci impacte directement nos conditions de vie… et de travail !
Les épisodes de fortes chaleurs et de canicule impactent notre vie quotidienne. Que ce soit à la maison, dans nos activités de loisirs ou notre travail. Les personnes les plus vulnérables sont particulièrement concernées : nourrissons, enfants, personnes âgées, personnes isolées ou sans abri, etc. Le monde du travail n’échappe pas aux contraintes des épisodes de fortes chaleurs et de canicule : quelle que soit l’activité ou le métier. Chacun est concerné. Chacun est impacté.
Penser Au Duerp
Il est évident que l’exposition aux épisodes de fortes chaleurs et de canicule fait partie des risques à identifier et évaluer lors de l’élaboration et de l’actualisation du document unique d’exposition aux risques professionnels. Et ceci concerne toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité.
À SAVOIR : 0 800
C’est le numéro de la plate-forme « Canicule » : ouvert à tous, gratuit depuis un poste fixe en France, de 9 h à 19 h du 1 juin au 15 septembre, pour répondre aux questions et informer sur les recommandations sanitaires à suivre en période de fortes chaleurs.
Des Acteurs R Gionaux Et
QUELLES TEMPÉRATURES ?
La réglementation ne définit pas de température limite pour le travail à la chaleur. Toutefois, au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés. Source : inrs.fr
ET D’AUTRES PARAMÈTRES…
La température n’est pas la seule donnée, pour qualifier les contraintes environnementales au poste de travail. L’humidité, la vitesse de l’air, les rayonnements, la pollution atmosphérique vont interférer.
TEMPÉRATURE RÉELLE… ET RESSENTIE !
La température réelle correspond à une mesure de celle-ci. La température ressentie prend en compte d’autres éléments, comme, localement, la vitesse du vent et l'humidité ambiante. La température ressentie est, en général, plus faible que la température réelle.
ET EN 2022… QUELS ÉPISODES ?
L’été 2022 a été marqué par trois épisodes de canicule intenses et étendus sur l'ensemble du territoire : une semaine en juin, deux semaines en juillet et deux semaines en août. 69 départements ont connu au moins une canicule entre le 1er juin et le 15 septembre. Source : ameli.fr
NATIONAUX.
Plusieurs sources d’information et de documentation sont disponibles : Carsat Hauts-de-France, ministère du Travail, ministère de la Santé, Santé Publique France, Institut natio- nal de recherches et sécurité (Inrs), Office professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (Oppbtp).
À NE PAS OUBLIER : VOTRE PARTENAIRE DE PROXIMITÉ !
Votre service de prévention et de santé au travail interentreprises est là pour vous accompagner et vous donner des conseils adaptés, notamment pour l’évaluation des risques et le suivi individuel de santé au travail de vos salariés.
ET EN 2022… QUELLES DONNÉES ?
2 816 décès en excès (+16,7 %) ont été observés lors de ces trois épisodes de canicule. Les personnes âgées de 75 ans et plus sont les plus touchées avec 2 272 décès en excès. Parallèlement, le Covid-19 a été responsable de 894 décès à ces mêmes périodes (trois quarts des personnes avaient 75 ans et plus). Le Covid a probablement rendu les personnes plus vulnérables à la chaleur et inversement, la cani- cule a fragilisé les personnes qui ont contracté le virus. Source : ameli.fr