Entreprise & Santé N°67

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CAHIER CONSEILS Intérimaires : Accueillir, c'est prévenir !

#67 Sommaire

04

Je

maîtrise mes risques

PÔLE SANTÉ TRAVAIL : de l’évaluation des risques… à la formation !

preveno : prévention du risque chimique

SIM’UP : les petits déjeuners

ACTION SANTÉ TRAVAIL : réparation automobile et exposition aux cancérogènes

09

Je

préserve ma santé

PRÉSOA : risque routier, la prévention personnalisée !

ASMIS : évènements graves en entreprise

13 Cahier Conseils

Détachable

INTÉRIMAIRES: accueillir, c’est prévenir !

17

Côté Actu

HAINAUT : bienvenue à preveno !

Carsat Hauts-de-France : la subventions prévention des risques ergonomiques

L’AISTV et l’ASMIS se sont regroupées

21 Aux Alentours

12

Je préserve ma vie professionnelle

CEDEST : garder un emploi malgré un problème de santé

AISMT : TPE et PME, la santé au travail pérennise des emplois

PRST 4 : l’accueil du nouvel arrivant intérimaire

22

Zoom sur

ASTIL 62 : le « laboratoire » pour l’avenir de la santé au travail

24

l’Interview

Jean-François Gehanno, Professeur des universités et praticien hospitalier Médecine et santé au travail CHU de Rouen

27

l’Agenda

Retrouvez ici tous les rendez-vous à ne pas manquer !

Jean-Michel Dupuis

Directeur de publication pour les services de prévention et de santé au travail

Quoi de commun me direz-vous ?

Quoi de commun me direz-vous entre la maîtrise des expositions aux cancérogènes dans des garages de petite taille et la pérennisation des emplois en zone rurale dans un petit atelier de découpe, cuisson et emballage sous vide de pommes de terre ? La réponse est dans ce numéro d’Entreprise & Santé : l’expertise apportée par votre service de prévention et de santé au travail interentreprises.

Dans son interview (p.24), le Pr Jean-Francois Gehanno, CHU de Rouen, le dit : « Certains employeurs sont très ouverts aux nouvelles approches apportées par leur service de prévention et de santé au travail ». Il explique comment le temps de la visite médicale annuelle systématique est révolu, au profit d’un accompagnement individualisé des entreprises et de leurs salariés. Je le remercie vivement de nous apporter son éclairage en tant que personnalité scientifique, reconnue aux niveaux national et international.

La rubrique « Zoom sur » montre comment un médecin du travail peut revisiter ses pratiques professionnelles, tout en apportant

ASMIS - Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme 77, rue Debaussaux

CS 60132

80001 Amiens Cedex 1 Tél. 03 22 54 58 00 www.asmis.net

AST - Action Santé Travail

174 route de Béthune

CS 20023

62160 Aix-Noulette CEDEX

Tel. 03 21 18 42 00 www.actionsantetravail.fr

ASTIL 62 - Association Santé Travail

Interentreprises du Littoral 430 boulevard du Parc BP 94

62903 Coquelles Cedex

Tél. 03 21 85 51 85 www.astil62.fr

des prestations de qualité auprès des entreprises et de leurs salariés. Une entreprise témoigne. En effet, tous ensemble, nous devons faire face à la chute du nombre de médecins en exercice.

Dans les rubriques « Je maîtrise mes risques », « Je préserve ma santé », « Je préserve ma vie professionnelle », retrouvons des exemples concrets d’employeurs et de salariés, notamment de TPE et PME, qui intègrent la santé au travail parmi les facteurs de développement de leurs entreprises.

« Accueillir, c’est prévenir ! ». Notre cahier conseil détachable, au centre de ce numéro, résume les travaux du Comité technique « Accueil du nouvel arrivant intérimaire », mis en place dans le cadre du Plan régional de santé au travail 2021-2025 (PRST4).

Bonne lecture !

PRÉSOA - PREventio

Santé Oise Aisne rue Théodore Monod

Z.A. Bois de la Chocque

02100 Saint-Quentin

Tél. 03 23 62 52 48 www.presoa.org

CEDEST - Centre pour le Développement Santé au Travail

4/10, rue Albert Thomas

59210 Coudekerque-Branche

Tél. 03 28 24 98 98 www.cedest.net

PÔLE SANTÉ TRAVAIL Centre Vauban

199/201 rue Colbert

Bâtiment Douai - CS 71365

59014 LILLE Cedex

Tél. 03 20 12 83 00 www.polesantetravail.fr

PREVENO - service de prévention et de santé au travail interentreprises du Hainaut 1, avenue de l’Europe

59880 SAINT SAULVE

Tél. 03 27 46 19 24 www.astav.fr

SIM’UP - Service Interprofessionnel de Santé au Travail de la Vallée de la Lys - Lille Métropole 22 rue de Lille BP 4001859431 Halluin Cedex

Tél. 03 20 94 12 54 www.simup.fr

Je maîtrise mes risques

UNE ACTION

PÔLE SANTÉ TRAVAIL

MÉTROPOLE NORD

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL

Sur le terrain

STRATIFORME

COMPREFORME

Fabrication de pièces techniques

115 salariés

Caroline Taverne, responsable ressources humaines

BERSÉE

Industrie De l’évaluation des risques… à la formation !

Présent sur quatre continents, le Groupe Stratiforme Compreforme conçoit et produit des pièces composites depuis près de 60 ans, de la simple pièce d’habillage jusqu’aux pièces de structure entièrement équipées. Stratiforme Compreforme propose des solutions pour le ferroviaire, la défense, l’aéronautique, le nucléaire, le bâtiment, le médical, le mobilier, etc. A l’usine de Bersée, dans la Pévèle près de Lille, PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord apporte ses expertises : évaluation des risques, cartographie de l’exposition au bruit, toxicologie industrielle, information et sensibilisation des salariés.

Depuis un an, Caroline Taverne est responsable ressources humaines de Stratiforme Compreforme, à l’usine de Bersée : « Nous avons 115 salariés sur le site, dont 80 sont plus particulièrement exposés au bruit et au risque chimique. Avec PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, nous procédons à l’évaluation du niveau d’exposition à ces risques. En toute confiance sur la qualité et la fiabilité des prestations. Nous allons aussi plus loin : informer et former nos salariés. La santé au travail est une dynamique collective dans l’entreprise ! ».

n Une équipe pluridisciplinaire au

service de l’entreprise

Infirmière diplômée d’Etat en santé au travail, Mathilde Richard est membre de l’équipe pluridisciplinaire du Dr Florian Tone, médecin du travail au centre médical d’Orchies : « La prévention des risques professionnels est notre cœur de métier. Suite à la demande de Stratiforme, notre conseillère en prévention a collaboré à la mise à jour du DUERP1. Avec le Dr Florian Tone, nous avons actualisé le suivi individuel de santé au travail des salariés. Nous avons également actualisé notre fiche d’entreprise. Déjà en 2017, nous avions réalisé une campagne de bio-métrologie2 et des sensibilisations avaient été réalisées. Depuis plusieurs années, nous avons une collaboration étroite et continue avec l’entreprise, tout en bénéficiant de l’expertise précieuse des IPRP du service prévention, et en particulier Axelle Treiber, toxicologue, pour le repérage des produits dangereux et des situations exposantes, les fiches de postes et la nouvelle campagne de bio-métrologie en 2023, et Philippe Cointe, préventeur, pour la cartographie d’exposition au bruit. Également, l’audiogramme et la boucle débit-volume sont réalisés lors des visites de suivi de santé au travail ».

n L’information et la sensibilisation des salariés au cœur de la réussite !

Pour Caroline Taverne, « L’information et la formation des salariés sont des compléments indispensables à toutes ces expertises. Le Dr Florian Tone intervient régulièrement dans notre CSE. L’équipe santé travail a réalisé des sensibilisations sur mesure pour nos salariés ! ». Mathilde Richard précise : « Nous avons réalisé huit ateliers ludiques et interactifs par groupe de 10 salariés, sur le temps de travail, le vendredi après-midi. Nous avons abordé le risque chimique et le port des équipements de protection individuelle. Puis le niveau d’exposition au bruit et les mesures de prévention pour chaque machine. Nous avons également échangé sur les résultats de bio-métrologie ». Caroline Taverne conclut : « L’information et la formation des salariés reposent sur un travail préparatoire conséquent, basé sur le dialogue et la confiance réciproque. Il nous faut aller vers un cursus pédagogique avec évaluation des acquis ».

Sur le terrain Je maîtrise mes risques

UNE ACTION PREVENO PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DU HAINAUT

Prévention du risque chimique

L’exploitation du vignoble de Valenciennes en toute sécurité !

A la fin des années 90, la ville de Valenciennes décide de redonner vie, dans un projet à vocation sociale, au vignoble des Coteaux de l’Escaut. Aujourd’hui, l’ESAT Ateliers Watteau gère ces deux hectares de vignes (Chardonnay, Pinot noir) et produit le vin des Coteaux de l’Escaut ! L’ESAT Ateliers Watteau réduit au minimum l’usage des produits phytosanitaires, tout en étant extrêmement vigilant sur leurs conditions d’utilisation. Pour la maîtrise de ce risque chimique, preveno, service de prévention et de santé au travail du territoire du Hainaut, est son partenaire inné et expert.

L’association APEI de Valenciennes-Les papillons Blancs, présidée par Mme Marie-Claire Coquidé, gère l’ESAT Ateliers Watteau, créé en 2004. « Nous comptons 38 salariés1 qui accompagnent 207 personnes, de 20 à 60 ans, en situation de handicap, essentiellement pour déficience intellectuelle. Ces personnes, mises en situation d’apprenant chez nous, ont connu pour la plupart l’exclusion du milieu scolaire et professionnel. Plusieurs d’entre elles ne savent ni lire ni écrire... Le conditionnement, l’hygiène et la propreté des locaux, l’entretien des espaces verts, les prestations en entreprise, la vitiviniculture, sont autant d’activités à caractère professionnel que nous apportons, avec les soutiens médico-sociaux nécessaires, à ces personnes vulnérables afin de favoriser leur épanouissement personnel, professionnel et social », précise Olivier Warzée, directeur de l’ESAT Ateliers Watteau, implanté à Bruay-sur-l’Escaut.

n De l’analyse des fiches de données de sécurité… à la sensibilisation des salariés

Le Dr Estelle Bekono résume comment preveno apporte son expertise : « Au-delà des visites médicales et des entretiens infirmiers, je me suis rendue à l’ESAT Ateliers Watteau pour étudier cette exposition aux produits phytosanitaires dans les conditions réelles d’utilisation. J’ai proposé les services de notre toxicologue, Florent Monget. La direction a tout de suite accepté ». A partir de ce moment, une démarche en trois temps s’est enclenchée : analyse des fiches de données de sécurité des produits utilisés à la fin de l’année 2023, conception concertée d’une sensibilisation "sur mesure ", réalisation de la sensibilisation en avril 2024.

n Une sensibilisation ludique et participative

Olivier Warzée précise : « Notre personnel bénéficie déjà, tous les 3 ans, d’une formation à l’usage des produits phytosanitaires. Cette sensibilisation, qui a demandé un important travail préparatoire avec preveno, vient en complément ». Pour Florent Monget : « L’analyse des fiches de données de sécurité a mis en évidence l’usage de produits classés CMR2, de produits allergisants et/ou irritants. Une revue de tous les moyens de prévention, collective et individuelle, a eu lieu. Puis, nous avons conçu un module de sensibilisation, ludique et adapté au public de l’ESAT, sur le bon usage des masques, lunettes, combinaisons, gants : quizz, roue de la fortune, jeu des sept erreurs, etc. Globalement, les usagers avaient de bonnes notions de prévention collective et individuelle ». Cette séance de sensibilisation, qui a duré 3 heures, a donné pleinement satisfaction à l’ESAT Ateliers Watteau.

38 salariés

210 personnes accompagnées Olivier Warzée, directeur BRUAY-SURL’ESCAUT 1- Educateurs, moniteurs d’atelier, une psychologue, un infirmier, personnel administratif et services généraux.

2- Cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction.

Solution Je maîtrise mes risques

LA LYS LILLE MÉTROPOLE

Obligations de l’employeur

Les petits déjeuners du SIM’UP

En tant que chef d’entreprise, nous avons besoin d’une information efficace et fiable, dans tous les domaines : économie, commerce, ressources humaines, technologies de production, informatique et système d’information, communication, etc. Il en est de même pour la santé au travail. D’autant plus que les nouvelles générations de salariés sont de plus attentives à la santé au travail. Les seniors souhaitent arriver en retraite dans un état de santé préservé ! Le SIM’UP organise régulièrement des « petits déjeuners » pour échanger avec ses entreprises adhérentes. Le mardi 28 mai 2024, le sujet était les obligations de l’employeur en santé au travail.

Thomas Blanquin est directeur opérationnel du SIM’UP : « En une heure et demi, de 8 heures 30 à 10 heures, nos adhérents trouvent réponse à toutes leurs questions. Rien ne vaut l’échange direct en présentiel ! C’est l’occasion de dialoguer avec nos professionnels de santé au travail et d’échanger avec d’autres entreprises. Bref, d’avoir des conseils d’experts et de pouvoir se situer par rapport à d’autres entreprises du territoire » Pour le petit déjeuner sur les obligations de l’employeur en santé au travail, les adhérents du SIM’UP ont bénéficié de la présence d’Agathe Dupont, stagiaire étudiante en Master 2 Droit de la santé en milieu de travail, dirigé par la professeure Sophie Fantoni (Université de Lille).

Au-delà du droit, l’humain !

Agathe Dumont apporte un regard neuf, essentiel et constructif d’étudiante : « Audelà du droit, il s’agit bien de prendre en charge l’humain, c’est à dire de comprendre que le droit préserve l’humain. Et l’humain préserve l’entreprise ». Avec son expérience professionnelle, Thomas Blanquin

confirme : « le droit du travail est souvent vécu comme une contrainte… Et pourtant, en matière de santé au travail, les textes législatifs et règlementaires sont autant de repères pour mener au sein de l’entreprise une politique raisonnée de santé au travail ».

Pouvoir suivre l’actualité juridique !

Thomas Blanquin précise : « Depuis la loi du 2 août 2021, relative au développement

de la prévention et la santé au travail en entreprise, de nouvelles obligations sont apparues pour l’employeur et ses salariés, ainsi que pour leur service de prévention et de santé au travail interentreprises ». Lors du petit déjeuner du 28 mai 2024, les adhérents du SIM’UP ont ainsi pu trouver réponse à leurs questions sur le suivi individuel de santé au travail et notamment un point sur le rendez-vous de liaison, le maintien dans l’emploi. Ils ont aussi trouvé réponse sur l’aide à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques professionnels que peut leur apporter leur service de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI), avec un focus sur le récent décret relatif aux CMR (cancéro gènes-mutagènes et repro-toxiques), les notions de prévention primaire, secondaire et tertiaire, l’importance du référent sécurité au sein de chaque entreprise, quelles que soient sa taille et son activité. Thomas Blanquin conclut : « Au début des échanges, les propos sont très génériques. Au fur et à mesure des échanges, les questionnements sont de plus en plus précis, en fonction de la situation de chacun. C’est tout l’intérêt de ces petits déjeuners ! ».

UNE ACTION SIM’UP PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL VALLÉE DE

Solution Je maîtrise mes risques

Exposition

ACTION SANTÉ TRAVAIL PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DE L’ARTOIS

aux cancérogènes : informer, évaluer, conseiller

Depuis le 15 janvier 2009, le tableau 36 bis1 des maladies professionnelles indemnisables reconnaît les affections cutanées cancéreuses provoquées par les huiles moteur usagées. Depuis le 1er juillet 20212, les travaux entraînant une exposition cutanée à des huiles minérales usagées sont classés cancérogènes. D’avril 2023 à juillet 2023, grâce à la mobilisation de l’équipe d’une unité santé travail de l’AST, 9 garages (TPE et PME) ont bénéficié d’une action de prévention en trois étapes : être informé de manière personnalisée, évaluer le risque d’exposition cutanée, avoir des conseils adaptés. Ceci a été possible grâce au partenariat entre l’AST et la Carsat Hauts-de-France.

Jamila Boudjema est toxicologue à ACTION SANTÉ TRAVAIL : « La collaboration entre l’équipe des Drs Emmanuel Descamps, Pascaline Duval et Joséphine Huret, médecins du travail à l’AST, avec le Laboratoire interrégional de chimie toxicologie de la Carsat Hauts-de-France a permis de proposer aux entreprises, une campagne de prévention ». Ingénieure-conseil, responsable du Laboratoire interrégional de chimie toxicologie de la Carsat Hauts-de-France, Anne Le Minor précise : « Notre partenariat permet de faire bénéficier les entreprises de notre parc analytique par la prise en charge des supports de prélèvements réalisés par l’AST qui viennent s’incrémenter à nos propres séries analytiques de même matrice et accompagner ainsi en prévention un plus grand nombre d’entreprises ».

110 frottis sur les mains et avant-bras de 28 mécaniciens

Jamila Boudjema précise : « 9 établissements ont participé. Des frottis surfaciques sur les mains et les avant-bras ont été réalisés, en début et fin de poste, sur 28 salariés réalisant des taches de méca-

nique. Au total, 110 prélèvements pour analyse de 9 hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP)3, dont 6 classés CMR, ont été adressés au Laboratoire de la Carsat ».

Présence d’HAP dans la majorité des frottis

Anne Le Minor résume les résultats de ces dosages : « La présence d’HAP sur les mains et/ou les avants bras de l’ensemble des salariés réalisant des tâches de mécanique a été quantifiée, malgré le port de gants. Les analyses réalisées après le lavage des mains ont révélé la présence d’HAP sur 43% des échantillons ». Ces résultats viennent enrichir l’ensemble des mesures d’exposition professionnelle sur ce secteur d’activité dans la base de données nationale Colchic4.

Conseils de prévention et substition de produits

« En parallèle, l’actualisation de la fiche d’entreprise, l’analyse des fiches de données de sécurité ont permis de préconiser la suppression de 12 produits et la substition de 4 produits classés CMR. Des

conseils en prévention adaptés aux situations de travail, portant notamment sur les bonnes pratiques du port des gants et mesures d’hygiène, ont été prodigués. Le dialogue individuel avec l’employeur et les salariés est essentiel pour développer la prévention », conclut Jamila Boudjema.

suivants du pétrole : (…) huiles moteur usagées (…).

2- Arrêté du 3 mai 2021 modifiant l’arrêté du 26 octobre 2020 fixant la liste des substances, mélanges et procédés cancérogènes au sens du Code du travail : « travaux entraînant une exposition cutanée à des huiles minérales qui ont été auparavant utilisées dans des moteurs à combustion interne pour lubrifier et refroidir les pièces mobiles du moteur ».

3- Anthracène, Benzo(a)anthracène, Chrysène, Pyrène, Benzo(ghi)pérylène, Benzo(a)pyrène, Benzo(e) acéphénanthrylène, Benzo(k)fluoranthène, Dibenzo(a,h)anthracène. En présence de substances classées CMR, l’entreprise doit faire réaliser annuellement, à sa charge, des contrôles règlementaires par un laboratoire accrédité.

4- Cette base de données regroupe l’ensemble des mesures d’exposition effectuées sur les lieux de travail par les huit laboratoires interrégionaux de chimie des Carsat/Cramif et les laboratoires de l’INRS.

Anne Le Minor
Jamila Boudjema
Réparation automobile

Solution Je préserve ma santé

Risque routier

PRÉSOA

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DE L’AISNE ET DE LA VALLÉE DE L’OISE

La prévention personnalisée !

Le constat est sans appel : deux tiers des accidents mortels du travail surviennent sur la route ! Du 27 au 31 mai 2024, se sont déroulées les 8es Journées de la sécurité routière au travail. Ces journées, organisées par la Sécurité routière, visent à susciter un maximum de sensibilisations au niveau local. Service de prévention et de santé au travail interentreprises de l’Aisne et de la Vallée de l’Oise, PRÉSOA a proposé aux salariés de ses entreprises adhérentes, venus en visite médicale ou infirmière, de participer à un atelier de sensibilisation dans la suite de leur consultation.

Chargée de projets et de partenariats chez PRÉSOA, Stéphanie Buisine explique : « Dans le cadre de son projet de service, PRÉSOA a donc mis en place, depuis 2022, un " groupe actions " sur la prévention du risque routier. Ce groupe conçoit et développe des outils de sensibilisation et des actions de prévention pour nos entreprises adhérentes et leurs 200 000 salariés ». Par exemple, PRÉSOA organise des webinaires, développe des autodiagnostics et réalise des séances de sensibilisation au sein des entreprises.

Une sensibilisation individualisée, après la visite médicale ou infirmière !

« Cette année, nous avons innové ! », précise Stéphanie Buisine « Chaque jour, des salariés de nos entreprises adhérentes viennent dans l’un de nos centres de santé au travail, pour leurs visites médicales ou infirmières. Durant les Journées de la sécurité routière au travail, nos équipes de santé au travail leur ont proposé de par-

ticiper à un atelier de sensibilisation sur la prévention du risque routier, dans les suites immédiates de cette consultation ». L’employeur est prévenu au préalable de cette possibilité offerte à son salarié.

Trois ateliers au choix

Aline Lefebvre est assistante technique santé travail chez PRÉSOA : « Lors de sa consultation, le médecin ou l’infirmier de santé au travail propose donc au salarié de participer, s’il le souhaite, à un atelier ludique et participatif : tapis avec obstacles et port de lunettes de simulation des effets de l’alcool, et des drogues, valise pédagogique "Alcool doses bar", idées reçues sur la conduite et les facteurs de distraction au volant, les facteurs d’altération de la vigilance, les équipements du véhicule, etc. Rappelons que le salarié est totalement libre de participer ou non à cet atelier ». Du 27 au 31 mai dernier, plus de 100 salariés ont accepté. Ces ateliers ont permis un entretien personnalisé. « Selon le salarié reçu, cet entretien a duré de quelques minutes à 30 minutes.

Ce temps d’échange privilégié permettait aux salariés qui en avaient besoin d’être orientés vers les organismes ou structures adaptés ».

Une satisfaction

prononcée

« En répondant à un bref questionnaire, 93 % des salariés interrogés ont fait part de leur grande satisfaction vis-à-vis de cette démarche », conclut Stéphanie Buisine. Ce résultat est très encourageant.

LE GROUPE ACTIONS « RISQUES ROUTIERS »

Dans le cadre de son projet de service, PRÉSOA bénéficie d’un groupe qui conçoit et propose des actions de prévention du risque routier professionnel :

n Emina Brcerevic, assistante technique en santé travail.

n Dr Fabiola Florea, médecin de santé au travail. n Lucie Fouqueray, assistante technique santé travail.

n Dr Bao Giang, médecin de santé au travail.

n Isabelle François, infirmière en santé travail.

n Annie Lefebvre, assistante technique en santé travail, responsable du groupe actions. n Julie Quernet, ingénieur prévention.

UNE ACTION ASMIS PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DE LA SOMME

Solution Je préserve ma santé

Chocs émotionnels Événements graves en entreprise : quel appui peut vous fournir l’ASMIS !

Un événement grave peut prendre différentes formes dans l’entreprise et ce, quelle que soit son organisation de travail. En cas de survenue de ce type d’évènement, les entreprises adhérentes de l’ASMIS peuvent bénéficier de l’accompagnement de son Pôle Psychologie. En 2023, 2 à 3 entreprises par mois ont sollicité son appui dans la gestion de situations potentiellement traumatiques, à la fois sources de difficultés pouvant impacter et fragiliser leurs salariés victimes ou témoins, leurs équipes de travail et leur fonctionnement. Merci à Nicolas Sanvoisin, psychologue Clinicien à l’ASMIS et chargé d’enseignement en psychopathologie du travail à l’Université de Picardie Jules Verne, d’avoir répondu à nos questions.

Vous parlez d’évènement grave en entreprise. Quelle en est la définition ?

Un événement grave en entreprise est une situation qui se produit pendant le temps de travail, de façon inhabituelle, inattendue, soudaine et violente. Il peut être provoqué par l’homme (accident du travail grave ou mortel, suicide ou tentative de suicide, agression ou violence grave, incendie, explosion…) ou par des catastrophes naturelles (inondation, tornade, tempête...). L’événement grave peut générer un état de stress post-traumatique.

Dans l’entreprise, qui est concerné par ce psycho-traumatisme ?

Bien sûr, les personnes victimes et impliquées dans l’événement sont concernées mais aussi les témoins directs l’ayant perçu avec un de leur sens. Chacun ne réagit pas de la même façon face à un événement grave et traumatogène. Les symptômes

relevant du traumatisme psychique sont variés et peuvent s’estomper en quelques jours ou semaines, ils peuvent également apparaître plusieurs jours ou semaines après l’évènement et ont pour caractéristiques de s’aggraver avec le temps.

Comment

intervenez-vous ?

A l’ASMIS, nous intervenons selon un protocole précis pour accompagner au mieux et dans les meilleurs délais nos adhérents dans ces moments éprouvants. Dès que l’information de la survenue d’un événement grave en entreprise est communiquée au médecin de santé au travail ou à son secrétariat, elle nous est transférée pour prise en charge rapide par l’un de nos 4 psychologues.

Qu’apportez-vous ?

La prise de contact et la guidance téléphonique que nous allons effectuer avec l’interlocuteur « ressource » identifié dans

l’entreprise vont viser à recueillir des éléments factuels pour identifier les salariés directement impactés et les salariés indirectement impactés (ni victimes, ni participants, ni témoins mais qui exprimeraient le besoin de parler en individuel), afin de les orienter dans les délais préconisés vers un soutien psychologique adapté. Dans l’après-coup, il s’agira également d’orienter l’entreprise dans une démarche de prévention en analysant les causes de l’évènement grave et en conseillant afin que les situations à leur origine soient corrigées (accident du travail par exemple).

LE PÔLE PSYCHOLOGIE DE L’ASMIS

Rattaché au Service Expertise Technique et Organisationnelle (SETO), dont Laurent Trainaud est le responsable, le Pôle Psychologie comprend :

n Deux psychologues du travail : Justine Faska

Valérie Guerard

n Deux psychologues cliniciens : Stéphanie Devauchelle Nicolas Sanvoisin

n Une assistante de pôle : Christine Boningue

Nicolas Sanvoisin

Je préserve ma vie professionnelle

Solution

UNE ACTION CEDEST PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DU DUNKERQUOIS

Cellule « Maintien en emploi » du CEDEST

Garder un emploi malgré un problème de santé

Depuis 2018, le CEDEST, service de prévention et de santé au travail du Dunkerquois, a mis en place une cellule « Maintien dans l’emploi » (CMDE). Depuis 2O21, la loi rend obligatoire la création d’une cellule « Prévention de la désinsertion professionnelle », dans chaque service de prévention et de santé au travail interentreprises. Le CEDEST avait donc anticipé ! Pourquoi ? Parce que cela répondait à un besoin essentiel des 55 000 salariés suivis en santé au travail et des 4 000 entreprises adhérentes au CEDEST.

Chacun d’entre nous peut connaître un ennui de santé, mettant en difficulté sa vie professionnelle, familiale et sociale. Sur le plan professionnel, il faut alors être conseillé et orienté par de véritables « experts », connaissant tous les dispositifs et toutes les aides disponibles. Ces experts nous apportent une véritable ingénierie sociale hautement spécialisée, car ils connaissent tous les acteurs locaux susceptibles de nous aider !

Des experts au service des salariés en difficulté

Comme son nom l’indique, la cellule « Maintien dans l’emploi » du CEDEST agit pour maintenir en emploi un(e) salarié(e) rencontrant des problématiques de santé qu’elles soient d’origines professionnelles ou non. C’est-à-dire qu’elle aide à préparer les conditions favorables à une reprise d’activité adaptée dans l’entreprise ou

envisager de nouvelles perspectives professionnelles.

Les objectifs de la CMDE du CEDEST sont précis :

n Anticiper les situations de restrictions/ préconisations ou d’inaptitude médicale et aider les salariés et les employeurs à y faire face.

n Faciliter les reclassements en interne ou en externe.

n Favoriser le maintien des salariés(iées) dans des activités compatibles avec leur état de santé grâce à des stratégies surmesure.

Agir au cas par cas

La CMDE mobilise son expertise sur les situations à risque de désinsertion professionnelle et s’appuie sur un réseau de partenaires pour cibler les dispositifs les plus pertinents pour le salarié. Elle agit en étroite collaboration avec le médecin du

travail et avec son accord.

La situation de chaque salarié est différente. La CMDE propose un accompagnement individuel et personnalisé pour construire une solution adaptée.

Les salariés en activité, les salariés en arrêt de travail (d’origine professionnelle ou non), les salariés intérimaires, les salariés en situation de handicap (RQTH ou non), les apprentis sous contrat peuvent bénéficier de l’accompagnement de la CMDE du CEDEST.

Agir en réseau

La CMDE travaille en collaboration étroite avec l’ensemble des professionnels du CEDEST. Elle travaille avec des partenaires PDP1 extérieurs au CEDEST : service médical, service risques professionnels et service social de l’Assurance Maladie, le Cap Emploi (service maintien et service insertion), les médecins traitants, le Fond d’action sociale du travail temporaire (Fastt).

1- Prévention de la désinsertion professionnelle

Le CEDEST innove

Quatre questions à Aurore Deschamps

Infirmière de santé au travail (IST)

Coordinatrice cellule maintien dans l’emploi, CEDEST

Puéricultrice au CHRU de Lille, puis infirmière libérale, Aurore Deschamps a connu le parcours d’une reconversion professionnelle pour raison de santé. Après une formation spécialisée, elle est devenue infirmière de santé au travail au CEDEST depuis 2017. Depuis 2018, elle coordonne la cellule maintien dans l’emploi du CEDEST, sous délégation de son médecin référent. Elle est aussi formatrice MDE au niveau national.

En quoi le CEDEST

a innové dès 2018 ?

« Dans un contexte de tension du temps médical et de politique de délégation croissante, le CEDEST ne cesse d’être novateur dans la mise en place de différents protocoles en interne, pour maintenir une qualité de prise en charge des salariés. Dans le cadre du maintien dans l’emploi, dès 2018, je réalise les entretiens avec le salarié en arrêt de travail, dans le cadre de son maintien en emploi et sous délégation des médecins du travail volontaires et du médecin référent de la cellule CMDE. Une première en France ! »

Parle-t-on de « maintien dans l’emploi » ou de « prévention de la désinsertion professionnelle » ?

« Dans son titre III, la loi du 2 août 2021 a retenu l’expression "prévention de la désinsertion professionnelle" (PDP) pour parler du maintien dans l’emploi. En pratique, c’est donc la même chose ! Cette loi rend obligatoire la création d’une cellule PDP dans chaque service de prévention et de santé au travail interentreprises. Au CEDEST, depuis 2018, nous avions déjà la cellule "maintien dans l’emploi", nous l’avons gardée ! Le CEDEST était en avance sur la Loi ! »

Médecin référent : Dr Dries Vandercruysse

Infirmière de santé au travail : Aurore Deschamps (sur délégation du Dr Vandercruysse).

Pour vous, la détection précoce est essentielle…

« Tout à fait ! Il s’agit d’identifier précocement les situations à risques et les besoins de la personne. Au fil de nos expériences, nous avons construit une méthodologie éprouvée et robuste. Je suis intervenue dans ce cadre à la demande du GIT au Congrès national de Médecine et Santé au travail, qui s’est tenu début juin à Montpellier2. »

Combien de salarié(e)s sont-ils(elles) accompagné(e)s par votre cellule « maintien dans l’emploi » ?

« Nous accompagnons plus de 600 nouveaux salariés par an. Nous avons une file active de 1200 salariés, en cours d’accompagnement. 44 % d’entre eux restent dans leurs entreprises. Sur les 56 % qui quittent leur entreprise, 60 % font l’objet d’une action de reconversion. En cas de reconversion, le salarié dispose d’un projet professionnel compatible avec son état de santé. »

2- Atelier « Infirmier/ière de santé au travail : son rôle dans la prévention de la désinsertion professionnelle et du maintien dans l’emploi », réalisé avec le Groupement des infirmiers de santé au travail, présidé par Me Nadine Roche.

Assistante sociale : Emmanuelle Chator.

Assistante santé travail : Laetitia Fasquel.

Secrétaire médicale : Sylvie Moreau. Christine Boningue

UNE

TPE et PME

La santé au travail pérennise des emplois

Implantés à Bazuel, à la frontière du Cambrésis et du Valenciennois, Gaëlle et Fréderic Dehaussy sont agriculteurs et producteurs de pommes de terre depuis plusieurs générations. En 2007, la SAS Frédéric Dehaussy est créée pour proposer un produit épluché, cru, sous vide et prêt à cuire sous différentes formes comme la frite, la pomme de terre épluchée, la grenaille, les cubes et les lamelles. L’atelier compte aujourd’hui 7 salariés, qui ont entre 30 et 40 ans. Avec l’accompagnement de l’AISMT Cambrai-Caudry, la SAS investit en 2024 pour améliorer les conditions de travail.

Frédéric Dehaussy explique : « Une TPE doit toujours évoluer ! Aujourd’hui, nous avons une équipe que je souhaite garder. Nous sommes passés à la semaine de quatre jours. Réduire la pénibilité, améliorer les conditions de travail, promouvoir la santé au travail permettront aux salariés de rester, voire de faire leur carrière chez nous. Pour cela, nous bénéficions de l’expertise de notre partenaire en santé au travail : l’AISMT ». Médecin du travail à l’AISMT Cambrai-Caudry, le Dr Laurence Nonclercq confirme : « En secteur rural, une entreprise qui se développe préserve des emplois, essentiels pour les villages, et crée du lien social ». La SAS Frédéric Dehaussy travaille pour les friteries, les restaurateurs, les traiteurs, les cantines scolaires, les associations, les collectivités locales, les sociétés de restauration et le particulier, avec un conditionnement adapté à chacun.

n Réduire le bruit et les manutentions

Le Dr Laurence Nonclercq explique : « J’ai été reçue sur place, dans l’atelier de fabrication, par M. Frédéric Dehaussy. Nous avons échangé de manière très constructive, sur ses objectifs d’une part et mes observations d’autre part. Je lui ai proposé une étude ergonomique, réalisable grâce à notre équipe pluridisciplinaire ». Ergonome au sein de l’AISMT, Christophe Pinchon est intervenu en fin d’année 2023 et au printemps 2024 : « Dans un premier temps, nous avons retravaillé le D.U., document unique d’évaluation des risques professionnels. Cela nous a permis de partager le même diagnostic sur les risques présents. Puis, nous avons réalisé une étude ergonomique globale : observations des différentes situations de travail, avec notamment une attention particulière sur les manutentions, l’humidité et la mesure du niveau d’exposition au bruit. Au-delà de ces interventions, nous pourrons aider l’entreprise sur des demandes d’aides financières pour l’amélioration des conditions de travail ».

n Investir sur de nouvelles installations

7 salariés

Gaëlle et Fréderic Dehaussy, agriculteurs et producteurs de pommes de terre BAZUEL

L’étude ergonomique a permis d’identifier des priorités en matière d’investissements pour l’amélioration des conditions de travail. « Nous avons décidé d’automatiser l’emballage, pour réduire de manière conséquente les manutentions et la pénibilité. Par exemple, en juillet 2024, seront installés un gerbeur à hauteur automatique et une table à rouleur ; le travail d’emballage et d’étiquetage sera allégé », précise Frédéric Dehaussy. Le Dr Laurence Nonclercq conclut : « Dans une TPE, le chef d’entreprise est dans l’atelier avec ses salariés. Cela facilite grandement le dialogue, nécessaire à la définition d’améliorations concrètes et efficaces ».

#67 Cahier Conseils détachable

Intérimaires

ACCUEILLIR,

C’EST PRÉVENIR !

Le Comité régional d’orientation des conditions de travail (CROCT) réunit les partenaires sociaux et l’ensemble des acteurs de santé au travail et de la prévention des risques professionnels. Auprès de la DREETS, il participe à l’élaboration et au suivi du Plan régional santé au travail, qui décline à l’échelle régionale le Plan national santé au travail.

Pour le PRST 4 Hauts-de-France : « S’intégrer à son nouveau poste de travail c’est acquérir des habiletés et des compétences pour faire un travail de qualité. C’est aussi acquérir des savoir-faire de prudence et des compétences pour se protéger et protéger ses collègues des risques de la nouvelle situation de travail. L’accueil et la formation des nouveaux embauchés joue donc un rôle décisif dans la maîtrise de la santé et de la sécurité des travailleurs ».

On a 1,8 fois plus de probabilité d’être victime d’un accident du travail quand on est salarié intérimaire. Devant cette sur-sinistralité des travailleurs intérimaires, un comité technique « accueil du nouvel arrivant intérimaire » s’est mis en place. En mai 2024, il publie un guide des bonnes pratiques en santé au travail « Parcours d’intégration du salarié intérimaire », à destination des entreprises de travail temporaire, des entreprises utilisatrices et des salariés intérimaires. Ce dossier détachable reprend quelques informations de ce guide.

Rappel du cadre réglementaire

Ce guide « Parcours d’intégration du salarié intérimaire » rappelle que le travail temporaire est caractérisé par une relation tripartite : l’entreprise utilisatrice (EU) exprime un besoin de personnel, l’entreprise de travail temporaire (ETT) met à disposition un salarié intérimaire , ce salarié intérimaire effectue une mission dans l’entreprise utilisatrice.

Schéma 1

Relations contractuelles

Contrat de mission

Entreprise du travail temporaire

Contrat de mise à disposition

Salarié intérimaire

Entreprise utilisatrice

Pas de contrat

Mis à disposition, le salarié intérimaire a donc :

Un employeur de droit : L’ETT est une entreprise de mise à disposition de personnel. Elle est en charge du recrutement, du suivi des compétences, du suivi en santé et sécurité et de la rémunération.

Un employeur de fait : l’EU utilise le personnel de l’entreprise de travail temporaire pour une mission limitée dans le temps.

Dans ce cadre

L’entreprise utilisatrice

:

l Assure la responsabilité des conditions d’exécution du travail.

l Vérifie que le travail demandé n’est pas interdit aux intérimaires.

l Assure la formation sécurité au poste de travail et l’accueil du nouvel arrivant.

l Délivre les autorisations internes (conduite, habilitation électrique, ...).

l Assure la formation sécurité renforcée en fonction de la liste des postes à risques

l Fournit les EPI spécifiques et adaptés aux missions confiées.

l Assure le suivi individuel de santé du salarié intérimaire sur un poste à risques particuliers.

l Informe l’ETT de la survenue d’un accident du travail concernant un salarié intérimaire, ainsi que l’inspecteur du travail. L’analyse des causes de l’AT est réalisée en commun.

l Veille à l’affectation du salarié intérimaire et au respect de la liste des travaux dangereux.

L’entreprise de travail temporaire :

l Assure son obligation de moyens en sensibilisant et informant le salarié intérimaire sur les risques et mesures de prévention.

l S’assure de la validité des formations des salariés intérimaires (CACES, SST, montage d’échafaudage, ...).

l Assure le suivi médical du salarié médical et informe les SPST des 3 emplois possibles.

l Déclare les accidents du travail des salariés intérimaires à la CPAM. L’analyse des causes de l’AT est réalisée en commun.

l Fournit les EPI communs de base (ex : chaussures de sécurité, casque, ...).

Le salarié intérimaire :

l Suit les formations, le temps d’information, et l’accueil nouvel arrivant.

l Applique les règles de sécurité et le règlement intérieur.

l Alerte en cas de danger grave et imminent.

l Informe de toute anomalie.

Accueillir,

c’est prévenir !

L’accueil dans l’entreprise de travail temporaire

Cet accueil porte notamment sur :

l Les règles de bases en termes de santé et sécurité au travail,

l L’identification des dangers et des risques, les mesures de prévention collectives et individuelles,

l La conduite à tenir en cas d’accident.

L’accueil dans l’EU

Les salariés intérimaires doivent bénéficier dès leur arrivée au sein de l’EU, d’un même niveau de protection en matière de sécurité et de santé au travail que les autres salariés de l’entreprise.

Le salarié intérimaire

Il est informé par l‘employeur sur les risques pour sa santé et sa sécurité, ainsi que les mesures prises pour y remédier d’une manière compréhensible pour lui.

Cette information ainsi que la formation à la sécurité sont dispensées lors de l’embauche et chaque fois que nécessaire.

Elles portent sur :

l Les conditions de circulation dans l’entreprise.

l Les conditions d’exécution du travail.

l La conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre.

Le salarié intérimaire est également informé sur :

l Les modalités d’accès au document unique d’exposition au risque professionnel.

l Les mesures de prévention des risques identifiés dans le document unique d’exposition au risque professionnel.

l Le rôle du service de prévention et de santé au travail, et, le cas échéant, des représentants du personnel, en matière de prévention des risques professionnels.

l Le cas échéant, les dispositions prévues au règlement intérieur.

l Les consignes de sécurité incendie et instructions, ainsi que l’identité des personnes chargées de la mise en œuvre de ces mesure.

Un indispensable pour les nouveaux arrivants

Le guide des bonnes pratiques en santé au travail

Pour aider les employeurs (entreprises de travail temporaire et entreprises utilisatrices) à préserver la santé et la sécurité du salarié intérimaire, les partenaires membres du PRST4, avec notamment les services de prévention et de santé au travail (SPST), l’OPPBTP, la Carsat, la CCI et la DREETS ont travaillé conjointement pour apporter un guide d’accompagnement sur le parcours d’intégration du salarié intérimaire.

Une mine d’informations :

- Intérim mode d’emploi

- Les contrats encadrant la relation de travail temporaire

- Réglementation

- Exécution de la mission au sein de l’Entreprise Utilisatrice (EU)

- Travaux interdits aux salariés intérimaires

- Formations à la sécurité

l Obligation générale d’information et de formation

l Points clés de la formation pratique dispensée par l’EU à un salarié intérimaire

l Formation renforcée à la sécurité

l Formation renforcée à la sécurité pour les postes à risques particuliers

Responsabilités de chacun en matière de prévention

l Les rôles de chacun

l Droit d’alerte et droit de retrait

l Obligations en cas d’accidents du travail

La relation tripartite

l Préparation de l’arrivée du salarié intérimaire

- Relation entre l’ETT et l’EU

l Relation entre l’ETT et le salarié intérimaire

l Relation l’EU et le salarié intérimaire

- Le suivi de santé au travail des salariés intérimaires

- Focus sur les salariés intérimaires en situation de handicap

- Annexes :

l Check list contrat de mise à disposition

l Check list contrat de mission

l Les autres contrats

l Liste des postes à risques particuliers et travaux interdits

l Mission des différents acteurs des Services de prévention et de santé au travail.

Une base documentaire interactive !

En cliquant sur des mots-clés vous avez accès à différents outils et informations de l’INRS, la Carsat, l’OPPBTP, etc.

Téléchargez le guide

Côté Actu Hainaut : bienvenue à preveno !

Le Hainaut est une terre de contrastes. Il représente un sixième des emplois dans la région des Hauts-de-France. Il est le premier bassin d’industries1 ferroviaires et automobiles en France. Valenciennes est la troisième agglomération des Hauts-de-France. Avec l’Avesnois, le Hainaut est également un territoire rural. En fusionnant, ASTAV2 et STSA3 ont donné naissance, le 1er janvier 2024, à preveno, pour apporter aux 9 500 entreprises adhérentes et leurs 115 000 salariés une offre experte et renforcée en prévention et santé au travail.

Grâce à l‘expertise et à l’expérience de ses professionnels de santé au travail, preveno apporte, aux dirigeants et aux salariés, une offre socle sur trois axes hautement complémentaires : la prévention primaire des risques professionnels, le suivi individuel de l’état de santé des salariés, la prévention de la désinsertion professionnelle. Avec preveno, les entreprises bénéficient également d’informations et de sensibilisation (forums hygiène et santé, ateliers de sensibilisation, relais de prévention, etc.).

Une ambition forte pour un territoire dynamique

« Sibiensituéaucœurdel’Europeetpromisparses atouts à un bel avenir, le Hainaut est un territoire dynamique,richedetalentsauseindeTPE,PME,de grandsgroupes,d’universitésetcentresderecherche…Deuxservices depréventionetdesantéautravailexistaientdepuis80ans:STSAsur l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe et ASTAV à Valenciennes », explique Philippe Mine, président de preveno. « Ceregroupementrépondàlalogiqued’unprojetdeservicecohérent,pouruneprévention accrue et une santé au travail renforcée. Il est ambitieux et nous nous donnons les moyens de nos ambitions afin de permettre aux entreprises du territoire et à leurs salariés de disposer d’un partenaire de référence ». Médecin biologiste, Philippe Mine précise : « J’ai appliqué à la médecine du travail les recettes qui avaient bien fonctionné dans mon laboratoire d’analyses : locaux de qualité pour un meilleur accueiletaccréditationpourserapprocherdulangagedel’entreprise».

etinnovation.Encesens,nousallonsdévelopperunmaillageduterritoireavec6centresdesantéautravail,répondantauxcritèresd’accueilduXXIesiècle.Danslemêmeesprit,nousapporteronsuneoffre deservicerépondantenpermanenceauxbesoinsdenosentreprises adhérentes ». L’innovation et le dialogue sont déjà en route avec la mise en place, par internet, d’espaces sécurisés "adhérent" et "salariés", permettant un accès personnel et sécurisé aux informations de santé. Avec humour, Yann Flanquart conclut : «frontalieretavecplusde60% de médecins belges, sans compter ceux qui souhaitent l’intégrer, prevenoestleplusbelgedesSPSTIdeFrance ».

Evaluer, conseiller, accompagner, sensibiliser

80 ans d’expérience

9 500 entreprises adhérentes

115 000 salariés suivis

130 professionnels de santé au travail

Médecins du travail

Infirmiers de santé au travail

Conseillères en santé au travail

Toxicologues

Psychologues du travail

Une offre de qualité et de proximité

Pour Yann Flanquart, directeur général de preveno, « la réussite du projet repose sur la qualité et l’expertise de nos professionnels. Nos entreprisesadhérentesetleurssalariéstrouverontproximité,écoute

Métrologues

Assistantes sociales

Ergonomes

Maintien dans l’emploi

Pôle qualité, hygiène, sécurité, environnement

6 centres de proximité : Fourmies, Louvroil, Le Quesnoy, Saint-Saulve-Valenciennes, Saint-Amand-les Eaux, Denain.

Découvrez preveno

Alstom, Bombardier, Toyota, Psa.
Philippe Mine

Côté Actu

Carsat Hauts-de-France

La subvention prévention des risques ergonomiques

Que vous soyez une entreprise, un artisan, un commerçant, un industriel ou un professionnel indépendant, les nouvelles aides financières de l’Assurance Maladie – Risques professionnelles sont faites pour vous ! Elles sont gérées au niveau régional par la Carsat Hauts-de-France. Ces aides peuvent vous permettre d’obtenir une subvention à hauteur de 70 % de votre investissement. Elles sont déstinées à limiter l’exposition aux manutentions manuelles de charge, aux postures pénibles définies comme positions forcées des articulations, aux vibrations mécaniques.

Pour protéger la santé des travailleurs indépendants et de tous les acteurs d’une entreprise, quels que soient son secteur d’activité et sa taille, depuis mars 2024, la Carsat Hauts-de-France déploie sur la région la subvention prévention risques ergonomiques, engagée par le fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle (FIPU).

De 1 000 à 75 000 € !

Le montant de la subvention à l’investissement est variable selon la taille de l’entreprise et les actions réalisées :

Selon la taille de l’entreprise, le montant maximal (plafond pour la période 2024-2027) accordé est de :

n Entreprise de moins de 200 salariés : 75 000 €

n Entreprise de plus de 200 salariés : 25 000 €

Selon le(s) type(s) d’action réalisée, le montant maximal (plafond pour la période 2024-2027) accordé est de :

n Actions de prévention (équipements, diagnostics, formations) : 25 000 €

n Actions de sensibilisation (infographie, affiches ou évènements en interne) : 25 000 €

n Aménagement de poste : 25 000 €

n Salaires des préventeurs : Forfait de 8 235 €.

L’aide minimale accordée (plancher pour la période 2024-2027) est de 1 000 €. Les investissements ne peuvent pas être subventionnés si la demande ne respecte pas ce plancher. L’entre-

prise peut joindre plusieurs factures à sa demande pour atteindre ce plancher. En cas d’accord de branche portant sur la prévention des facteurs de risques ergonomiques, et s’il est étendu par la direction générale du travail, les conditions de financement seront plus favorables pour les entreprises relevant de l’accord.

Pour qui ?

Cette aide financière est ouverte :

Aux entreprises relevant du régime général :

n Adhérant ou disposant d’un service de prévention et de santé au travail (SPST).

n Ayant réalisé et mis à jour son document unique d’évaluation des risques professionnels.

n Ayant informé ses instances représentatives du personnel lorsqu’elle en a.

n Ne faisant pas l’objet d’une injonction ou d’une cotisation supplémentaire.

n N’ayant pas de contrat de prévention en cours ou clos depuis moins de deux ans.

n À jour de ses cotisations sociales.

Aux travailleurs indépendants :

n Adhérant à l’assurance volontaire individuelle AT/MP.

n À jour de leurs cotisations sociales.

n N’employant pas de salariés à la date de la demande.

Trois questions à Mathieu Logeon

Responsabledesdépartementsaidesfinancièresauxentreprisesetactuariat

Directiondelasantéautravail&desrisquesprofessionnels,CarsatHauts-de-France.

Pour la Carsat Hauts-de-France, quel est l’objectif de cette subvention ?

« En France, les troubles musculo-squelettiques représentent 87 % des maladies professionnelles reconnues chaque année. La subvention prévention Risques Ergonomiques remplaceenpartielesprécédentessubventions TMS Pros Diagnostic et Action . L’objectif est donc de prévenir les troubles musculo-squelettiques impactant les entreprises, leurs salariés et les travailleurs indépendants. Cette aide financièredoitpermettrederéduirel’exposition aux risques liés à des contraintes physiques marquéesdansunedémarchederenforcement de la prévention des risques professionnels et de la préservation de la santé des salariés. La subvention s’inscrit donc dans un parcours global de prévention. Elle aide l’entreprise ou le travailleur indépendant à renforcer son approche préventive par des investissements ou accompagnements.»

Comment la Carsat Hauts-de-France déploie-t-elle cette subvention ?

«LaCarsateffectueunecampagnedecommunication massive : mailing aux entreprises, travailleurs indépendants et fournisseurs connus, rendez-vous avec ses partenaires tels que les fédérations, les services de santé au travail, les acteursdelapréventionetc.

Il est indispensable pour la caisse de collaborer avec l’ensemble des acteurs régionaux de la prévention, afin de déployer largement cette aide. L’objectif est que chaque entreprise ou travailleur indépendant éligible à la subvention ait connaissance de cette subvention et puisse en bénéficier s’il le souhaite.

La Carsat apporte également un accompagnement individualisé aux entreprises et travailleurs indépendants, les soutenant dans la constitution de leur dossier et les rassurant quantàleuréligibilitéàlasubvention.»

En savoir plus

Quels conseils donner à une TPE ou une PME qui serait intéreressée ?

Le budget alloué à la Carsat pour cette subvention de prévention des risques ergonomiques est conséquent:11400000€.Touteentreprisepeut bénéficier de cette aide financière, dès lors qu’elle remplit les critères d’élégilibilité et qu’elle sollicite le remboursement d’une action prévue dans le cadre de la subvention. La démarche est simple : il suffit d’aller sur son compte par le biais de Netentreprises, Compte AT-MP. En déposant sa demandeassortiedespiècesjustificativesinhérentes (facture acquittée, contrat de travail etc.), le remboursement s’effectue dans des délais très courts. Pourtoutesquestionspréliminaires,lesentreprises peuvent contacter la Carsat à l’adresse mail suivante:contratprevention@carsat-nordpicardie.fr D’autres aides financières existent au sein de la Carsat permettant d’accompagner le maximum d’entreprises et favorisant ainsi une démarche de prévention accessible à tous. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la Carsat, carsat-hdf.fr>rubrique«aidesfinancières».

Côté Actu

Ce regroupement permet de rassembler les compétences et les expertises des professionnels de santé au travail de l’AISTV et de l’ASMIS. La mutualisation des ressources, le partage des pratiques enrichissent le collectif de travail et l’offre de services à destination des adhérents. L’offre socle comprend trois volets : l’aide à l’évaluation des risques et au DUERP, le suivi individuel de la santé au travail des salariés, la prévention de la désinsertion professionnelle. Association sans but lucratif présidée par Guy Lammertyn, l’ASMIS est devenu le seul service de prévention et de santé au travail interentreprises pour le département de la Somme.

Prévention et santé au travail

L’ASMIS, partenaire de santé au travail dans le département de la Somme

La loi du 2 août 20211 stipule que les services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) doivent apporter , à leurs entreprises adhérentes, une « offre socle ». Dans sa politique d’agrément des SPSTI, la DREETS Hauts-deFrance est attentive à la constitution d’équipes pluridisciplinaires conséquentes. Dans ce contexte et après validation par leurs Assemblées générales respectives, l’AISTV (service de prévention et de santé au travail du Vimeu) et l’ASMIS (service de prévention et de santé au travail de la Somme) se sont regoupées, depuis le 1er avril 2024.

Carte d’identité ASMIS

130 professionnels de santé au travail, dont : 24 médecins, 23 infirmiers, 19 intervenants en prévention des risques professionnels, 41 assistants de service de santé au travail.

16 centres de santé au travail

Au service de 11 000 établissements adhérents et plus de 137 000 salariés suivis dont : plus de 14 000 agents de la fonction publique et près de 4 000 travailleurs temporaires.

Tu dis prévention et santé au travail ?

Notre service de prévention et de santé au travail ! Des experts qui nous apportent des conseils : techniciens et ingénieurs de prévention, ergonomes, psychologues du travail, toxicologues industriels, assistantes sociales, infirmiers et médecins de santé au travail, secrétaires médicales.

Le service de prévention et de santé au travail interentreprises, auquel adhère votre entreprise, vous apporte une aide de proximité : identification, évaluation des risques et conseils de prévention, suivi individuel de santé au travail des salariés, maintien en emploi des salariés en difficulté de santé.

aux Alentours

A l’invitation du Comité technique (Cotech) « Accueil du nouvel arrivant intérimaire », mis en place dans le cadre du 4e Plan régional santé travail Hauts-de-France, plus de 200 professionnels de la santé au travail se sont réunis au siège de l’ASMIS, service de prévention et de santé au travail interentreprises de la Somme, le 28 mai 2024 à Amiens

CHIFFRES-CLÉS

280 662 salariés intérimaires dans les Hauts-de-France (Source : OIR 2022) :

35,9 % de femmes et 64,1 % d’hommes.

37,56 % ont moins de 25 ans et 45,49 % ont de 25 à 45 ans.

86,91 % des intérimaires sont ouvriers (65,85 %) ou employés (21,06 %).

Un salarié intérimaire a 1,8 fois plus de probabilité d’être victime d’un accident du travail.

12 % des accidents du travail des intérimaires sont mortels.

PRST 4

L’accueil du nouvel arrivant intérimaire

Pour aider les entreprises de travail temporaire et les entreprises utilisatrices à préserver la santé et la sécurité du salarié intérimaire, les partenaires du Plan Régional Santé Travail Hauts-de-France, avec notamment les services de prévention et de santé au travail (SPST), l’OPPBTP1, la Carsat Hauts-deFrance2, la CCI3, le FASTT4, Prism’emploi5 et la DREETS6 Hautsde-France ont travaillé conjointement pour partager les outils existants et concevoir un guide d’accompagnement sur le parcours d’intégration du salarié intérimaire (voir dossier central détachable).

Une dynamique régionale

Membre du Comité régional d’orientation des conditions de travail et président du FASTT, Jean Macher a ouvert cette journée d’échanges. Il a souligné l’importance « des démarches transversales et interopérables de prévention ». Au nom de la DREETS, Nabila Ait Eldjoudi, directrice adjointe au service santé sécurité du travail à la DREETS Hauts-de-France, a expliqué pourquoi la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs intérimaires est une « priorité croissante des politiques publiques ». Annabelle Gravel, ingénieure de prévention à la DREETS Hautsde-France, démontre comment « l’accueil d’un nouvel embauché

et d’un intérimaire est essentiel pour leur éviter des accidents du travail ». Améliorer cet accueil est un axe prioritaire du PRST 4.

Des réalités de terrain

Les six ateliers de la journée ont permis d’échanger sur des initiatives, des expériences et des pratiques améliorant l’accueil d’un nouvel arrivant intérimaire au sein d’une entreprise. Prochain rendez-vous : le jeudi 3 octobre à Amiens !

Le « laboratoire » pour au travail ZOOM SUR

En France, plusieurs médecins du travail réinventent leur métier, notamment devant la chute de la démographie médicale. A Calais, dans le secteur de Coquelles, le Dr Grégory Hermel, médecin de santé au travail à l’ASTIL 62 expérimente un fonctionnement qui lui permet d’assurer le suivi de santé au travail de 23 000 salariés.

Responsable ressources humaines d’Armatis Nord du site Calais, Laurence Vandenberghe explique comment et pourquoi cette expérimentation apporte une pleine satisfaction au sein de son entreprise. Présidée par Gille Poulain et dirigée par Christophe Geneau, l’ASTIL 62 estelle devenue un « laboratoire », pour l’avenir de la santé au travail ?

Six questions au Dr Grégory Hermel, médecin de santé au travail, sur le secteur de Coquelles, ASTIL 62

Pourquoi expérimenter une nouvelle organisation et un nouveau fonctionnement ?

J’ai pris mes fonctions à l’ASTIL 62 en 2015. Nous étions 8 médecins du travail équivalent temps plein pour suivre 40 000 salariés. En 2023, nous ne sommes plus que trois médecins équivalent temps plein pour le même effectif. Si nous voulons rendre un service de qualité aux entreprises adhérentes, à coût constant, il nous faut modifier notre façon de fonctionner, voire réinventer nos métiers.

Vous avez tout misé sur le développement des coopérations avec les infirmier(e)s en santé au travail ?

Tout à fait, dans le respect des textes législatifs et règlementaires, qui régissent nos métiers. Sans cette coopération avec les Idest1, il nous serait impossible de recevoir les salariés pour leurs suivis individuels de santé au travail dans les délais impartis par la loi. C’est ce principe de réalité qui m’a guidé. Les coopérations et collaborations entre médecins et infirmier(e)s sont d’ailleurs évidentes et essentielles dans

de nombreuses spécialités médicales. Quand un de mes Idest réalise 1 500 visites, ce ne sont pas 1 500 salariés « perdus de vue »…

Tout cela ne s’improvise pas…

Effectivement ! Nous avons commencé à réfléchir dès 2020, et nous sommes en 2024. Les entreprises adhérentes nous mettent toujours sous pression en nous demandant leurs visites médicales et infirmières, afin d’être en règle pour leurs salariés. Aujourd’hui, nous nous y approchons. Pour ma part, je suivais 4 500 salariés en 2015, puis 8 000 en 2018 et 10 000 en 2020 et maintenant 23 000 ! Ces 23 000 salariés sont suivis par mon équipe et sont vus en temps et en heure. Nous commençons même à rattraper les retards accumulés au fil des années.

Comment y êtes-vous parvenus ?

Nous y parvenons progressivement, sans dégrader la qualité du suivi individuel de santé au travail. Cela repose sur trois piliers : la formation, le compagnonnage et le tutorat et, enfin, le management d’équipe. La formation

des IDEST est fondamentale. Par exemple, en 2020-21, j’ai personellement formé trois Idest aux différents risques professionnels et au suivi individuel renforcé (SIR). Ils m’ont d’abord accompagné dans mes consultations. Puis je les ai accompagnés dans les leurs. Aujourd’hui, notre équipe comprend 6 IDEST dont l’un est coordinateur. Je suis en contact quotidien avec lui.

Vous êtes devenu le « manager d’une équipe »…

Oui, et je suis accessible. C’est essentiel ! A la moindre problématique avec un salarié, je reprend la main dans la semaine, car j’ai un créneau pour cela. Les IDEST me renvoient moins de 3 % des salariés vus lors de leurs consultations, qui durent en moyenne 30 minutes. Je consacre aussi une demi-journée par semaine avec l’IDEST coordinateur à revoir les dossiers qui demandent une conduite à tenir immédiate. J’anime également une réunion d’équipe par semaine. Ce fonctionnement permet d’assurer les visites de reprise dans les délais et les visites de pré-reprise dans les 10 jours. Les secrétaires

1-

l’avenir de la santé

médicales jouent aussi un rôle important pour la fluidité du fonctionnement et le respect de ces délais. Une fois par mois, un point en tête à tête est fait avec chaque IDEST. Tous les trois mois, j’assiste à une vacation d’IDEST, sans jugement

mais avec bienveillance. Récemment des questionnaires anonymes m’ont permis de voir si les IDEST font face, sans souffrance, à la charge de travail. Comme vous le voyez, les IDEST ne sont pas tout seuls face aux décisions à prendre. Je suis toujours présent dans le suivi individuel de santé au travail des 23 000 salariés. Les entreprises adhérentes le savent. Les assistantes santé travail participent activement aux liaisons avec les employeurs. Là aussi, j’interviens en cas de nécessité.

Laurence Vandenberghe

Responsable ressources humaines Armatis Nord

Un nouveau mode de prestation , très satisfaisant pour l’entreprise et ses salariés

« Filiale du Groupe Armatis, Armatis Nord s’est implanté à Calais en 2003 (688 collaborateurs) et Boulogne-sur-mer en 2004 (527 collaborateurs). Spécialiste de la relation client à distance depuis plus de 30 ans, Armatis comprend 11 sites en France, ainsi que des sites en Tunisie, au Portugal et en Pologne. Armatis propose des services dans plusieurs secteurs d’activité : e-commerce, tourisme, transport, énergie, télécom, banque, assurance, santé, grande distribution, administrations publiques, services et industries.

À Calais, la démarche du Dr Grégory Hermel nous offre un nouveau mode de prestation en santé au travail. Nous y avions collaboré lors de la phase projet. Aujourd’hui, nous sommes pleinement satisfaits d’être en mode « run », depuis

Finalement, ne sagit-il pas de nouveaux métiers ?

Oui. Il faut intégrer l’approche du changement dans ces nouveaux fonctionnements. Cela demande un temps d’adaptation et d’évolution suffisant. Rien ne peut se faire du jour au lendemain. Aujourd’hui, les entreprises adhérentes de notre secteur nous font des retours positifs. C’est encourageant !

septembre-octobre 2023. Tout repose sur la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire, avec montée en compétences des Infirmières et infirmiers en santé au travail en délégation du Dr Hermel. Cela ne veut pas dire que nous n’échangeons pas avec le Dr Hermel. Bien au contraire ! A Calais, les visites périodiques et les visites à la demande sont donc réalisées par des IDEST sur notre site où nous avons des espaces dédiés au service de santé au travail, à raison d’une vacation par semaine, répartie entre 4 IDEST. Grâce à ce dispositif innovant, des vacations supplémentaires visant à résorber les visites en retard ont été mises en place, soit 150 visites accumulées sur les trois dernières années. Fin septembre 2024, ce retard sera résorbé. Au sein de l’entreprise, nous savons qu’en cas de problématique parti-

culière, le salarié est vu sans délai par le Dr Hermel. Tout cela s’est mis en place progressivement, après un temps d’échange entre les équipes pluridisciplinaires et l’entreprise. En effet, il était essentiel que ces dernières s’approprient notre organisation et notre environnement de travail avant de démarrer ces vacations,cela facilite nos échanges. En cas d’aménagement de poste, nous savons pouvoir échanger avec le Dr Hermel. Bien sûr, il est notre interlocuteur exclusif en cas de restriction d’aptitude, voire d’inaptitude. Sur un plan global, nous savons aujourd’hui que nous serons en règle sous peu, vis-à-vis de nos obligations légales et règlementaires en matière de suivi individuel de santé au travail. Ce process innovant qui porte ses fruits renforce notre dialogue avec l’ASTIL 62 ».

JeanFrançois Gehanno

Professeur des universités et praticienhospitalier CHU deRouen

Professeur des Universités et praticien hospitalier au CHU de Rouen, membre de plusieurs sociétés savantes, Jean-François Gehanno reste d’une étonnante simplicité. Nous le remercions d’avoir spontanément répondu à nos questions. Au CHU de Rouen, Jean-François Gehanno dirige le centre ressource de pathologie professionnelle et environnementale orienté sur la connaissance des milieux professionnels, le diagnostic et la prévention des maladies professionnelles. Il dirige aussi le service de santé au travail, qui assure le suivi individuel des personnels médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs au sein du CHU,

soit près de 10 300 personnes sur 170 métiers. À ce titre, son équipe pluridisciplinaire participe au maintien dans l’emploi et mène des actions en milieu de travail pour la prévention des risques professionnels. Son parcours professionnel et la qualité de ses travaux scientifiques lui confèrent un regard très averti sur la définition et la mise en œuvre du « suivi individuel de santé au travail ».

E&S Depuis l’année universitaire 2017-2018, le titre de spécialité « Médecine du travail » est devenu « Médecine et santé au travail ». Qu’est-ce que cela change ?

Jean-François Gehanno : Pour

les étudiants en médecine, j’ai envie de dire : « Pas grand chose ! », au sens où il s’agit toujours d’une spécialité médicale, qu’ils choisissent dans le cadre de leur cursus d’étude. Et pourtant, pour l’évolution du métier, cela change beaucoup ! Cette dénomination « Médecine et santé au travail » permet de mieux décrire les évolutions de la spécialité. En 1946, lors de sa création, le métier de médecin du travail est centré sur la réalisation, pour chaque salarié des entreprises privées, de visites médicales annuelles systématiques pour déterminer l’aptitude médicale au poste de travail. Depuis les années 2000, les services de médecine du travail sont devenus des services de santé au travail. Ils apportent aux entreprises et à leur salarié le suivi individuel de santé au travail, l’accompagnement personnalisé

l’Interview

Médecine et santé au travail

Le suivi individuel de santé au travail est un suivi individualisé

au maintien en emploi, la promotion de la santé et des actions de prévention primaire en milieu de travail. Il fallait donc acter ce qui, sur le terrain, se faisait déjà.

E&S On parle aujourd’hui de suivi individuel de santé au travail plutôt que de visite médicale annuelle. Pourquoi ?

Jean-François Gehanno : Le suivi individuel de santé au travail permet d’adapter le rythme et le type de visites, ainsi que les examens complémentaires, aux particularités du salarié et de ses conditions de travail. Ce suivi individuel est assuré par une équipe : médecin de santé au travail, médecin collaborateur, interne en médecine, infirmière(ier) diplômé(e) d’état en santé au travail (IDEST). Cette équipe est, bien sûr, assistée par des secrétaires médicales. « Suivi individuel » certes, mais surtout « individualisé » ! Par exemple, nous n’allons pas suivre de la même façon une femme enceinte, un salarié porteur d’une maladie chronique, un salarié en deuxième partie de carrière, un apprenti selon son secteur d’activité (ex. : boulanger, coiffeur, restauration, BTP, etc…), un travailleur de nuit, pour lequel le syndrome métabolique apparaît dans les tous premiers mois, etc. On parle bien de « santé au travail », c’est à dire d’un suivi pouvant être réalisé par des infirmières(iers) formées en santé au travail et des médecins de santé au travail. Ces infirmières(iers) de

santé au travail, qui ont donc des compétences spécifiques acquises par la formation et l’expérience, permettent ainsi de libérer du temps médical. Ce temps médical est alors consacré aux situations les plus complexes.

restent effectivement très attachés à la visite médicale annuelle. Or, les services de prévention et de santé au travail, qu’ils financent, ont d’autres compétences que de réaliser des visites médicales annuelles systématiques. Comme nous venons de le dire, nous sommes aujourd’hui, à l’ère du suivi individualisé de santé au travail, de l’aide à l’évaluation des risques, du maintien en emploi des salariés en difficulté de santé et de la promotion de la santé en milieu de travail.

E&S Cela se traduit par une diversification des visites ?

E&S Cependant… De nombreuses entreprises sont restées attachées au principe de cette visite médicale annuelle ! Que peut-on leur dire ?

Jean-François Gehanno : Soyons clair. La visite médicale annuelle en médecine du travail n’a jamais fait la preuve de son efficacité. Il faut savoir le reconnaître et le dire ! Il en est de même pour la réalisation de « bilans de santé systématiques » en médecine générale… Aujourd’hui, tout ceci est très documenté sur le plan scientifique, aux niveaux internationaux et nationaux. Ceci étant rappelé, il en résulte une certaine inégalité au niveau des employeurs. Certains employeurs sont très ouverts aux nouvelles approches apportées par leur service de prévention et de santé au travail. D’autres employeurs

Jean-François Gehanno : La question de fond est : quand la visite médicale n’est pas orientée et adaptée : quelle est son utilité ? La réponse, très documentée sur le plan scientifique, est : elle est inutile. La vraie question devient donc : dans quelle mesure les visites médicales et infirmières en santé au travail s’adaptent à la situation du salarié ? Cela se fait sur délégation de la part du médecin auprès des infirmières(iers). Et grâce à un travail en équipe. Une autre question se pose alors : comment ces visites médicales et infirmières créent de la confiance et du lien ? Un indicateur existe : le nombre de visites à la demande du salarié. Ce nombre augmente, dans l’ensemble des Services de santé au travail. Si la confiance existe, le salarié va consulter en cas de souci. De ce fait, la visite médicale est

«

Certains

employeurs sont très ouverts

aux

nouvelles approches apportées par leur service de prévention et de santé au travail »

requalifiée. D’une visite médicale systématisée, on passe à une visite médicale adaptée à chacun… Elle s’avère beaucoup plus compliquée à réaliser. Il y alors une vraie « plus-value médicale »

E&S Est-on encore sur des examens paracliniques systématiques, identiques pour tout le monde ? Ou plutôt sur des examens paracliniques ciblés et orientés ?

Jean-François Gehanno : Nous sommes sur des visites médicales et infirmières régulières, au sens où elles sont programmées tous les ans, tous les deux ans, voire tous les cinq ans. Mais les examens paracliniques réalisés sont différents en fonction des publics. Par exemple :

on ne suit pas de la même façon une femme enceinte et un salarié exposé aux agents cancérogènes-mutagènes-reprotoxiques (CMR). Nous devons être encore plus vigilants si une femme en âge de procréer est exposée aux CMR. Cet exemple montre combien l’expertise médicale nécessaire est de haut niveau. Il faut appliquer un diagnostic de situation précis et prescrire des solutions adaptées.

E&S La loi du 2 août 2021, visant à renforcer la prévention en santé au travail dans les entreprises, stipule que les services de prévention et de santé au travail apportent une offre socle aux entreprises. En conclusion, que peut-on en dire ?

Jean-François Gehanno : La loi officialise ce qui se faisait déjà : suivi individuel de santé au travail, accompagnement pour le maintien en emploi d’un salarié en difficulté de santé, aide à l’évaluation et la prévention des risques professionnels. Aujourd’hui, c’est donc sanctuarisé dans les textes législatifs et règlementaires. On a une meilleure lisibilité de ce qu’apportent les services de prévention et de santé au travail. Avec cette offre socle, les entreprises peuvent mieux en prendre conscience.

Jean-François Gehanno

Biographie express

Docteur en médecine et diplômé d’un master en toxicologie environnementale, Jean-François Gehanno a démarré sa carrière comme praticien hospitalier au service central de médecine du travail de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris. En 2001, il devient maître de conférence au CHU de Rouen :

- Depuis 2004 : Membre puis expert auprès du Haut Conseil de la santé publique

n Membre de la commission spécialisée sécurité des patients

n Membre de la commission spécialisée maladies infectieuses et maladies émergentes

- Depuis 2010 : Professeur des universités au CHU de Rouen

- Depuis 2011 : Chef du service de santé au travail et du centre ressource de pathologie professionnelle et environnementale du CHU de Rouen

- Depuis 2016 : chef du pôle Santé publique, évaluation et Support médical du CHU de Rouen.

- Depuis janvier 2019 : Président de la sous-section 46-02 du Conseil National des Universités ; Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Jean-François Gehanno est également membre de l’équipe Traitement de l’Information en Biologie Santé (TIBS), au sein du Laboratoire d’Informatique, du Traitement de l’Information et des Systèmes (LITIS, EA 4108) de l’ université de Rouen Normandie. Ses travaux de recherche portent sur la bibliométrie et l’accès à l’information en santé

L’Agenda

Réservées aux adhérents du SIM’UP

19

sept

8 h 30-10 h

PETIT DÉJEUNER-ATELIER

Prévention des TMS par les échauffements en entreprise

Rejoignez-nous pour un atelier pratique consacré à la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) en entreprise. Animé par Angélina Calligaro (ergonome), cet événement mettra en lumière

l’importance des échauffements pour réduire les risques de TMS chez les salariés soumis à des conditions de travail difficiles. Thèmes abordés :

3 Comprendre les causes et les impacts des TMS

3 Les bienfaits des échauffements pour prévenir les TMS

3 Séance pratique d’échauffements.

Inscription et information : aboquet@sstsimup.fr - 03.20.94.12.54 - Amandine Boquet

26

PETIT DÉJEUNER-ATELIER

Accueil nouvel arrivant

Contact : entrepriseetsante@nordnet.fr

Directeur de publication : Jean-Michel Dupuis

30% des accidents du travail surviennent lors de la première année suivant l’embauche. Comme toutes les entreprises, vous êtes concerné(e) par l’accueil d’un nouvel embauché ou par un changement de poste de travail. Dans le cadre du PRST4 et pour vous accompagner dans votre démarche d’accueil du nouvel arrivant, le SIM’UP vous propose de participer à un atelier animé par Catherine Tintilier (IPRP) et Marion Bataillie (Infirmière santé travail) qui se déroulera au sein de nos locaux au 22 rue de Lille 59250 HALLUIN.

Inscription et information : aboquet@sstsimup.fr - 03.20.94.12.54 - Amandine Boquet sept 9 h

3ES

RENCONTRES

DU MAINTIEN

ET DE LA RECONVERSION PROFESSIONNELLE nov

Accompagner vos salariés en situation de handicap dans leur projet de reconversion vous intéresse ? Vous avez envie d’en apprendre davantage, de rencontrer les acteurs pouvant vous aider et comprendre comment mieux agir au quotidien ? Trois tables rondes sont proposées le matin sur le rôle clé du médecin du travail, les dispositifs mobilisables pendant l’arrêt de travail et la gestion de la reconversion au sein de la GPEPP. Un espace partenaires est accessible toute la journée.

L’après-midi est réservé aux personnes en situation de handicap ayant un projet de reconversion professionnelle. Un espace employeurs sera ouvert pour renseigner les personnes ayant un projet de reconversion. Inscriptions et renseignements : Sylvain Cresson, entreprises.hauts-de-france@agefiph.asso.fr Pour les partenaires et/ou employeurs qui souhaitent tenir un stand, vous pouvez vous inscrire (flashez le QRcode)

Les éditions de l’encre vive - Tél. 03 20 14 07 77

Conception et Réalisation : Méthodes et Médiation - Lille

Responsable de rédaction : Dr Matthieu Méreau

Méthodes et Médiation - Lille

Coordinatrice d’édition : Nathanaëlle Debaene

Méthodes et Médiation - Lille

Rédaction : Dr Matthieu Méreau

Comité de rédaction : Cécile Da Costa, Isabelle Desmarais, Philippe Duflo, Dr Alain Moniez, Damien Vandorpe

Relecture scientifique : Bernard Fontaine

Correctrice : Christine Bayart

Création et mise en page : HOLI - www.agence-holi.com

Crédits photo : Adobe StockP4 : JEAN-MICHEL BROUX, P5 : preveno, P6 : SIM’UP, P7 : ACTION SANTÉ TRAVAIL, Carsat, P8 : PRÉSOA,

P9 : ASMIS, P11 : CEDEST, P17 : preveno, P18-19 : Carsat, P22 : ASTIL62, P23 : ARMATIS, P27 : AGEFIPH.

Coordination, fabrication, diffusion : Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59000 Lille - Tél. 03 20 14 07 77

Régie publicitaire : Entreprise et Santé Matthieu Méreau, Nathanaëlle Debaene Tél. 06 71 32 00 85

Inscription obligatoire via la plateforme Agefiph : Pour vous inscrire

Impression : Léonce Deprez - Ruitz

Dépôt légal à parution

N°ISSN en cours

Tirage : 103 000 exemplaires

Édité par : Groupement Inter Services Santé Et Travail

40 bis allée du BénéluxZone Artoipole - 62060 Arras Cedex 9 Tél. 03 21 22 28 21

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PRÉSOA et SA FILIÈRE BTP

Prévention et santé au travail de l'Aisne et de la Vallée de l'Oise

PREVENO

Prévention et de santé au travail interentreprises du Hainaut

PÔLE SANTÉ TRAVAIL MÉTROPOLE NORD

Prévention et santé au travail

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