Entreprise & Santé N°69

Page 1


#69 Sommaire

04

Je maîtrise mes risques

ACTION SANTÉ TRAVAIL : un exemple pour la grande distribution

PÔLE SANTÉ TRAVAIL : des experts en santé au travail au service des TPE !

AISMT : l’engagement du dirigeant est essentiel !

09

Je préserve ma santé

SIM’UP : «sport entreprendre» prend de l’ampleur

PRÉSOA : la sécurité et le bien-être du personnel

PREVENO : Auchan Louvroil sensibilise son personnel !

CEDEST : prévention du risque respiratoire en sidérurgie

11

Je préserve ma vie professionnelle

PRÉSOA : Novacel ophtalmique, une politique d’inclusion et de fidélisation

13 Cahier Conseil Détachable

Dérèglements climatiques et conditions de travail

17

Côté Actu

Mieux comprendre les malaises mortels au travail

Le « Trophée Prévention 2025 » du SIM’UP

3e rencontre du maintien dans l’emploi et de reconversion professionnelle.

PRST4 : nouvel arrivant intérimaire, accueillir c’est prévenir !

2 1 Aux Alentours

Innovations et santé au travail

22

Zoom sur

ASTIL 62 et Carsat : Hôtellerie de plein air

24 l’Interview

Maxime Lommé, délégué régional MASE Hauts-de-France

27 l’Agenda

Les rencontres santé travail 2025

l’Édito

Quand le dirigeant d’entreprise s’engage pour le management quotidien de la santé et de la sécurité au travail, l’accompagnement expert de son service de prévention et de santé au travail interentreprises s’en trouve démultiplié.

- C’est l’exemple apporté par l’AISMT (p. 7).

- PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord (p. 6) montre comment une TPE peut bénéficier d’une multitude d’expertises : ergonomie, toxicologie, maîtrise de l’exposition au bruit, etc.

- ACTION SANTÉ TRAVAIL démontre l’efficacité d’une collaboration avec la Carsat Hauts-de-France pour la prévention effective des TMS dans la grande distribution (p. 4 et 5).

La sensibilisation des salariés s’en trouve facilitée :

- Sensibilisation à la prévention du cancer du sein avec le SIM’UP (p. 8) et PRÉSOA (p. 9).

- Développement d’un escape game pour la prévention des TMS, avec preveno (p. 10).

- Prévention des polluants atmosphériques en industrie avec le CEDEST (p. 11).

- Inclusion des personnes en situation en handicap avec PRÉSOA (p. 12)

ASMIS - Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme 77, rue Debaussaux

CS 60132

80001 Amiens Cedex 1 Tél. 03 22 54 58 00 www.asmis.net

AST - Action Santé Travail

174 route de Béthune

CS 20023

62160 Aix-Noulette CEDEX

Tel. 03 21 18 42 00 www.actionsantetravail.fr

ASTIL 62 - Association Santé Travail

Interentreprises du Littoral 430 boulevard du Parc BP 94

62903 Coquelles Cedex

Tél. 03 21 85 51 85 www.astil62.fr

membres

Jean-Michel Dupuis

Directeur de publication pour les services de prévention et de santé au travail

Des approches par branche professionnelle se développent. C’est le cas des établissements d’hôtellerie de plein air avec la présence conjointe d’ASTIL 62 et de la Carsat Hauts-de-France au salon des professionnels Equip’HPA, en novembre dernier (p. 22).

Avec la remise du trophée Prévention, le SIM’UP met à l’honneur chaque année une de ses entreprises adhérentes (p. 18).

La certification MASE intéresse de plus en plus de TPE et PME. Délégué régional MASE Hauts-de-France, Maxime Lommé répond aux questions d’Entreprise et Santé (p. 24).

Les malaises mortels au travail interviennent dans près d’un accident du travail mortel sur deux. Une étude développée par l’INRS fait le point sur cette inquiétante préoccupation (p. 17).

Les dérèglements climatiques influent sur les conditions de travail. Le dossier central vous propose une synthèse des différents plans qui se développent (P. 13 et suivantes).

PRÉSOA - PREventio

Santé Oise Aisne rue Théodore Monod

Z.A. Bois de la Chocque

02100 Saint-Quentin

Tél. 03 23 62 52 48 www.presoa.org

CEDEST - Centre pour le Développement Santé au Travail

4/10, rue Albert Thomas

59210 Coudekerque-Branche

Tél. 03 28 24 98 98 www.cedest.net

PÔLE SANTÉ TRAVAIL Centre Vauban

199/201 rue Colbert

Bâtiment Douai - CS 71365

59014 LILLE Cedex

Tél. 03 20 12 83 00 www.polesantetravail.fr

PREVENO - service de prévention et de santé au travail interentreprises du Hainaut 1, avenue de l’Europe

59880 SAINT SAULVE

Tél. 03 27 46 19 24 www.astav.fr

SIM’UP - Service Interprofessionnel de Santé au Travail de la Vallée de la Lys - Lille Métropole 22 rue de Lille BP 4001859431 Halluin Cedex

Tél. 03 20 94 12 54 www.simup.fr

Bonne lecture !

Sur le terrain Je maîtrise mes risques

ACTION SANTÉ TRAVAIL

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DE L’ARTOIS

Prévention des TMS

Un exemple pour la grande distribution : l’Intermarché de Marles-les-Mines

Au regard de sa forte sinistralité en matière de troubles musculo-squelettiques (accidents du travail et maladies professionnelles), le secteur de la grande distribution est ciblé par l’Assurance Maladie-Risques Professionnels, pour y promouvoir « TMS Pros ». Le « parcours TMS Pros » aide les entreprises à adopter, en quatre étapes, une démarche adaptée de prévention. A Marles-les-Mines, près de Lens, l’Intermarché, géré par Estelle et Nicolas Ziehms, emploie 77 salariés. Ayant été ciblé par la Carsat Hauts-de-France pour suivre le programme TMS Pros, l’Intermarché a bénéficié d’une intervention conjointe du service Prévention de la Carsat Hauts-de-France et d’ACTION SANTÉ TRAVAIL, service de prévention et de santé au travail de l’Artois.

Maïté Dessaint est ergonome chez AST : « Pour l’Intermarché de Marles-lesMines, l’intervention a été menée par Justine Révillon, ergonome chez AST en liaison étroite avec le Dr Sandrine Piechel, médecin du travail de l’AST qui suit l’entreprise. Nous sommes cinq ergonomes à l’AST et partageons une vision commune de notre métier : augmenter la capacité de l’entreprise, notamment les TPE et PME, à agir par elles-mêmes sur leur prévention ».

n La montée en compétence des entreprises

Maïté Dessaint poursuit : « Avec l’engagement de la direction, nous réalisons des formations-actions pour la prévention des TMS, auprès de salariés volontaires. Notre accompagnement des entreprises comprend une montée en compétence sur la prévention des TMS à partir d’observations des situations réelles de travail. Le sujet du travail reste donc entre les mains de l’entreprise »

n La charte locale de partenariat et de coopération avec la Carsat Hauts-de-France

L’AST a signé une charte de partenariat et de coopération avec la Carsat Haut-deFrance. Cette charte prévoit trois niveaux d’intervention vis-à-vis des TMS :

Niveau 1 : Accompagnement global de l’entreprise, avec études de poste et mise en place de groupes de travail. Niveau 2 : Formation-action de référents en interne, capables de réaliser des observations de postes et de repérer leurs caractéristiques biomécaniques, environnementales et organisationnelles. Niveau 3 : Appui technique auprès de l’entreprise sur des sujets précis, avec nécessité de conseil d’experts, d’animation de groupes de travail, de participation à un comité de pilotage ou d’une étude ponctuelle spécifique.

L’intervention auprès de l’Intermarché de Marles-les-Mines entre dans le cadre de cette convention, avec la formation-action de deux salariés référents en prévention des TMS.

Christophe Zaglio

directeur de l’Intermarché de Marles-les-Mines

« La proposition conjointe de la Carsat Hauts-deFrance et de l’AST permet d’aborder la prévention des troubles musculo-squelettiques dans une démarche constructive, en identifiant des solutions adaptées à chaque secteur. Après une phase de diagnostic concerté et rigoureux, un plan d’actions a été élaboré selon une méthodologie précise. La démarche TMS Pros a été engagée en 2020. En 2021, l’intervention de l’ergonome de l’AST a permis une vue globale et partagée du magasin et d’envisager la formation-action de deux personnes ressources volontaires. Ces deux salariés peuvent suivre au quotidien la problématique des TMS, grâce à la méthodologie qu’elles ont apprise. La boulangerie-pâtisserie, avec fabrication sur place, a été ciblée, comme secteur prioritaire. L’ancienne installation entraînait beaucoup de manipulations et de gestes répétitifs, sans convenir aux personnes petites. Il y avait donc des conséquences sur la qualité de la production. L’investissement a pris en compte trois facteurs : l’environnement, le psychosocial, la biomécanique. Ce plan d’actions a permis d’obtenir une diminution du nombre d’accidents du travail et d’arrêts de travail. Demain nous étendrons la démarche aux postes des fruits et légumes, au drive, etc. L’objectif est d’avoir moins de gestes répétitifs et de garder une équipe en bonne santé ».

FLASH !

Le secteur de la grande distribution est particulièrement concerné par le problème des troubles musculo-squelettiques :

· Le mal de dos est à l'origine de 40 % des arrêts de travail. · 98 % des maladies professionnelles reconnues sont liées à des TMS.

Source Ameli.fr

INTERMARCHÉ

77 salariés

Christophe Zaglio, directeur

Marles-les-Mines

Séverine Denis

contrôleur de sécurité à la Carsat Hauts-de-France

« Entrant dans le programme « TMS Pros », l’Intermarché de Marles-les-Mines a donc été accompagné pour développer la prévention des TMS. Démarrée en 2020, la démarche TMS Pros s’est terminée en 2023, tout en respectant quatre étapes : diagnostic d’ensemble, identification de situations de travail prioritaires, analyse « ergonomique » de ces situations prioritaires avec plan d’actions, évaluation des avancées en prévention. A l’Intermarché de Marles-les-Mines, tout a démarré avec l’engagement et l’implication des gérants et du médecin du travail. Grâce à l’AST, sans surcoût pour l’entreprise car cela était inclus dans l’offre socle, deux "référents TMS " ont été formés. Justine Révillon, ergonome de l’AST s’est déplacée dans l’entreprise : il s’agit bien d’une formation-action adaptée au magasin. Le référent TMS est alors un salarié compétent pour procéder à une analyse de la situation de travail, selon un outillage et une méthodologie précise. Avec un accompagnement de l’ergonome de l’AST, les deux référents TMS ont pu traiter une situation de travail prioritaire : la boulangerie-pâtisserie. L’objectif est que la démarche soit pérenne, dans une dynamique d’améliorations continues. Une note de cadrage émise par l’Intermarché et adoptée en Comité de pilotage facilite cette pérennité. L’Intermarché de Marles-les-Mines a aussi bénéficié de la subvention " TMS Pros Action ", qui a permis d’aider au financement des aménagements de poste boulangerie-pâtisserie ».

Sandrine Piechel médecin du travail chez AST

« Intermarché de Marles-les-Mines est une petite entreprise. Il n’y avait pas d’acteur de prévention désigné, mais les gérants et le directeur partagent une volonté importante et affirmée, pour la prévention des TMS. Dès 2019, des échanges constructifs entre l’entreprise, le médecin et l’ergonome du service ont abordé la sinistralité et la thématique des TMS : " en quoi sont-ils concernés ?" " Comment agir, par quoi commencer : le diagnostic, le plan d’action ? " " Comment pérenniser l’engagement, l’amélioration continue ? ". Ce n’est donc pas une intervention "one shot" mais l’objectif est bien de mener une action pérenne avec l’entreprise. Entrant dans le programme TMS Pros, se pose alors la question de qui sera la personne ressource TMS au sein du magasin, "qui a une capacité d’écoute du terrain et de synthèse pour aider l’employeur à comprendre les facteurs de TMS ?". Deux personnes volontaires donnent leurs accords : une hôtesse de caisse et un agent d’inventaire. Elles apportent une disponibilité, des capacités d’écoutes, d’échanges et d’analyses… Leur rôle est cadré par la démarche TMS Pros. Elles ont été formées par Justine Révillon, ergonome à l’AST, à utiliser un outil d’analyse des situations réelles de travail. Cet outil aborde plusieurs facteurs de risques d’apparition de TMS : l’aménagement du poste et les facteurs biomécaniques, l’organisation du travail et les facteurs psycho-sociaux, l’environnement général de travail. La participation des salariés et l’accompagnement au changement sont très importants. L’implication de la direction est aussi essentielle, pour la réussite de la démarche ».

La Carsat Hauts-de-France propose un programme d’accompagnement des entreprises développé par l’Assurance-MaladieRisques Professionnels : TMS Pros, démarche de prévention des TMS adaptée, qui permet à une entreprise de réduire l’exposition de ses salariés aux TMS et de gagner en autonomie grâce à un parcours de prévention en quatre étapes, définissant des priorités d’actions. La Carsat Hauts-de-France gère également à l’échelle régionale le Fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle (FIPU), qui accorde aux entreprises relevant du régime général de la Sécurité sociale et aux travailleurs indépendants ayant souscrit une assurance volontaire individuelle contre les accidents du travail, de trajet et les maladies professionnelles une subvention consacrée à la prévention de trois facteurs de risques : les manutentions manuelles de charges, les postures pénibles définies comme positions forcées des articulations et les vibrations mécaniques.

Sur le terrain Je maîtrise mes risques

PÔLE SANTÉ TRAVAIL

MÉTROPOLE NORD

PRÉVENTION ET SANTÉ

AU TRAVAIL

VANLAER

Traitements des eaux

Frédéric Delevallez, responsable de site

AGENCE NORD-EST, GROUPE ORIZON

Industrie

Des experts en santé au travail au service des TPE !

Créée en 1898 et implantée à Haubourdin depuis 1960, l’entreprise Vanlaer est l’une des entreprises du Groupe Orizon. Couvrant le territoire métropolitain et certains territoires d’Outre-Mer, ce groupe est un expert de proximité pour le traitement de l’eau de process. Agence Nord-Est du groupe, Vanlaer fabrique et conditionne des produits chimiques, des filtres et cartouches anti-sédiments. Grâce à son expertise, Vanlaer apporte conseils et services sur mesure à ses clients : industrie, tertiaire et établissements de santé. Pour sa politique santé travail, Vanlaer est accompagné depuis 2017 par PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord.

Noémie Clément est ergonome à PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord : « Notre accompagnement au long cours repose sur la qualité de la relation avec l’entreprise, basé sur un dialogue permanent et une écoute réciproque ». Responsable de site, Frédéric Delevallez est arrivé depuis cinq ans chez Vanlaer : « Je me suis directement inscrit dans cette précieuse coopération. Notre TPE, forte de ses treize salariés, comprend quatre secteurs : fabrication de produits chimiques, de réactifs de laboratoire, de cartouches filtrantes, services spécifiques aux clients ». n Une coopération au long cours

Médecin du travail à PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, le Dr Sylvie Gillot assure le suivi de santé au travail de l’entreprise Vanlaer. « Nous intervenons sous son animation et sa coordination » précise Noémie Clément. « Depuis 2017 et la mise à jour de la fiche d’entreprise, plusieurs de nos préventeurs sont intervenus : ergonome, toxicologue et préventeur Hygiène Sécurité - Métrologie. Du risque de TMS au risque chimique, en passant par l’exposition au bruit et risque de chutes, ils ont apporté par leurs études dans les ateliers, conseils et préconisations à l’employeur. Nous avons toujours été écoutés ! ».

n De l’évaluation des risques aux plans d’actions

Pour Frédéric Delevallez : « L’évaluation des risques permet de mettre en dialogue nos collaborateurs et les experts extérieurs, que ceux-ci proviennent de PÔLE

SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord ou de la Carsat hauts-de-France, Caisse régionale d’assurance retraite et de santé au travail. Intégrer les remarques des collaborateurs est essentiel dans la démarche. Cette évaluation des risques me permet de m’approprier tous les processus de fabrication, dans une démarche d’amélioration de la santé, de la qualité et de la productivité. Nous avons commencé en 2022 avec l’atelier flaconnage en agissant sur les TMS puis en 2023-24, nous avons continué avec le secteur produits chimiques et nous continuerons la démarche sur les autres secteurs. En identifiant les points de progrès sur lesquels investir ».

n Une dynamique de progrès permanents

Noémie Clément complète : « En effet, l’étude ergonomique a contribué à la co-construction des solutions d’améliorations entre les salariés et la direction. Des exemples parmi tant d’autres dans le secteur produits chimiques : aménagement des commandes et des accès à la cuve de production et à la manœuvre des pompes de remplissage, nouvelle table de préparation, etc. Les solutions en santé au travail : c’est du concret ! ».

Sur le terrain Je maîtrise mes risques

UNE ACTION AISMT

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DU CAMBRÉSIS

EUROTEX

Spécialiste industrie

B to B France étranger

Issu du textile : médical, sécurité, ameublement 15 salariés

Etienne Bracquart, dirigeant Proville

Management de la santé sécurité

L’engagement du dirigeant est essentiel !

Implanté à Proville, Eurotex est un spécialiste du complexage et de la transformation sous presse de tissus et mousse. Eurotex emploie 15 salariés. Eurotex, c’est 40 ans de savoir-faire dans l’univers textile au service du B to B, en France et à l’étranger. En reprenant l’entreprise en 2022, Etienne Bracquart a fait de la santé au travail une valeur essentielle pour son entreprise. L’AISMT, son service de santé au travail, a répondu présent ! D’où une implication dans un management de la santé et la sécurité au travail.

Etienne Bracquart précise : « En reprenant Eurotex en 2022, j’étais convaincu que les questions de santé et de sécurité au travail étaient prioritaires. Je me suis attaché à l’actualisation du document unique d’évaluation des risques professionnels. J’ai trouvé en l’AISMT, le service de santé au travail auquel j’adhère, un partenaire averti des problématiques de mon entreprise. Le Dr Didier Chouzet, médecin du travail à l’AISMT, m’a apporté une précieuse écoute et une véritable expertise, avec son équipe de santé au travail »

n L’expertise « santé sécurité et au travail » de l’AISMT

Melinda Caron est IPRP (intervenante en prévention des risques professionnels) au sein de l’AISMT : « Monsieur Bracquart a très vite pris conscience des problématiques de santé au travail et de la nécessité d’un plan d’actions de prévention. Il a été à l’écoute de nos préconisations : il a en conséquence changé de matière première sur le risque CMR1, est passé par un organisme agréé par l’État pour les mesures de l’exposition atmosphériques dans le respect des VLEP2, étudié l'amélioration de la captation des émissions de fumées. Dans ce contexte, nous avons vite réfléchi, ensemble, à un renouveau du management global de la prévention et de la santé au travail ».

n

Le management « santé sécurité et au travail »

Etienne Bracquart poursuit : « Grâce à notre savoir-faire et notre maîtrise des techniques textiles, nous accompagnons les entreprises françaises et internationales dans la réalisation de projets, du prototype à la série industrielle. Les questions de santé et sécurité au travail sont essentielles pour le développement d’Eurotex. L’actualisation du DUERP3 m’a permis d’aborder l’évaluation des risques chimiques. En l’occurrence, l’expertise de l’AISMT m’a permis de substituer un produit de nettoyage, repéré comme étant CMR, par un autre produit qui ne présente pas de risque CMR. Sans cette expertise, mes salariés étaient exposés à un risque majeur. Cette démarche illustre, pour moi, l’importance de collaborer avec son service de prévention et de santé au travail. Cela permet de sortir de la perception subjective des uns et des autres, pour s’appuyer sur des données factuelles et objectives dans le dialogue social ».

1-CMR : Cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.

2-VLEP : Valeur limite d’exposition professionnelle.

3-DUERP : Document unique d’évaluation des risques professionnels.

UNE ACTION SIM’UP PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL VALLÉE DE LA LYS LILLE MÉTROPOLE

Octobre rose 2024

Vallée de la Lys : « Sport Entreprendre » prend de l’ampleur

Pour sa quatrième édition, le « Challenge Sport Entreprendre », organisé par le Réseau Val-de-Lys Entreprendre, a tenu ses promesses ! Plus de 60 équipes, réunissant 180 challengers ont représenté près de 100 entreprises. Cette édition 2024 de « Sport Entreprendre » a eu lieu le 3 octobre dernier, à l’occasion du lancement d’Octobre Rose, dans le cadre du parc du Château Dalle à Wervicq-Sud. Le SIM’UP s’est investi dans l’organisation du challenge, qui a mobilisé 30 bénévoles. La participation au Challenge Sport Entreprendre a permis de récolter des fonds pour aider trois associations œuvrant pour la prévention du cancer du sein.

Directeur adjoint du SIM’UP, Thomas Blanquin rappelle les principes de Sport Entreprendre : « Les entreprises adhérentes du SIM’UP ont l’opportunité de participer à un challenge associant les valeurs du sport, la cohésion d’équipe, la convivialité et l’engagement pour la prévention des cancers du sein. La santé au travail rejoint ainsi une cause de santé publique ».

Trois

défis… et beaucoup

d’humour !

Amandine Boquet est assistante technique santé travail au SIM’UP. Elle explique : « Le challenge est un moment festif autour de trois défis : tir à l’arc, course à pied, vélo. Avant le départ, une épreuve autour d’une image à reproduire teste la cohésion d’équipe. A l’arrivée, trois classements ont lieu : équipes masculines, mixtes, féminines. Chacun participe en étant déguisé, ce qui concourt à la bonne humeur ! »

Le soutien aux associations de prévention

Le challenge Sport Entreprendre 2024 a permis d’apporter un soutien financier à trois associations locales de prévention du cancer du sein : Laets’go, les Souri’Kath, le Coaching suspendu.

LE COACHING SUSPENDU

Sandrine Lot, coach et coordinatrice de l’association

« A titre individuel ou au titre d’une entreprise, l’association propose à un tarif solidaire, un coaching réalisé par des professionnels experts. Ce coaching aide les personnes touchées par la maladie, dans une reprise juste et durable de l’activité. L’association intervient sur les Hauts-de-France, notamment l’Agglomération Lilloise, le Valenciennois et le Douaisis ».

Contact : www.coachingsuspendu.fr

LES SOURI’KATH

Pauline Tierny, présidente

Notre but est de faire du bruit autour du dépistage précoce du cancer du sein. Suite au décès de notre amie Kathleen, nous organisons des ateliers d'autopalpation, en université, collectivités locales ou entreprises, grâce à des bustes en silicone. La vente de bières Sourikath, toute l'année, et l'organisation d'une soirée, en juillet, nous permettent aussi de soutenir d'autres associations.

Contact : Souri’Kath sur Facebook, Les Sourikath sur instagram, les-souri-kath sur www.helloasso.com

LAETS’GO

Aurélien Duhamel, président

« L’association Laet’s Go accompagne les personnes touchées par le cancer et leurs proches en leur apportant soutien, aide financière, ateliers, groupes de parole et projets solidaires. Rejoignez-nous pour partager cet élan d’entraide sur Facebook, Instagram et TikTok en recherchant “Laet’s Go” et devenez acteur de notre mission ».

Contact : laetsgo.asso@gmail.com

Sur le terrain Je préserve ma santé

PRÉSOA ET SA FILIÈRE BTP

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL

DE L’AISNE ET DE LA VALLÉE DE L’OISE

GROUPE

VABEL

2 000 collaborateurs, dont 200 rattachés sur le site Vabel

Laboratoire à Saint-Quentin

Maxime Guillaumet, responsable communication & relation client Alban Cnudde, coordinateur HSE

Neuville-en-Ferrain

Secteur de la cosmétique

Pour

Vabel, une valeur sûre : la sécurité et le bien-être du personnel

Vabel est un groupe français qui conçoit, fabrique, conditionne et commercialise des produits pour la cosmétique, la parfumerie, le maquillage, la santé, y compris des dispositifs médicaux. Vabel travaille pour la grande distribution, la pharmacie, le luxe et l’ultra luxe, en France, en Europe et dans plus de 80 pays. Parmi les sept sites de production en France, trois sont situés en Picardie : Chaulnes dans la Somme, Saint-Quentin et Tergnier dans l’Aisne. Pour ces deux derniers sites, PRÉSOA est le partenaire privilégié pour développer des valeurs fondamentales du groupe : la santé, la sécurité et le bien-être du personnel.

Responsable communication & relation client du Groupe Vabel, Maxime Guillaumet précise : « À Saint-Quentin, Vabel Laboratoire compte 200 collaborateurs, qui assurent la fabrication de produits pharmaceutiques, de parfumerie sélective, de produits cosmétiques sélectifs avec conditionnement. Créé il y a 50 ans, le Groupe Vabel, d’origine familiale, a su se développer grâce à des choix très forts : stabilité, indépendance, recherche et développement, amélioration continue, responsabilité environnementale, intégrité et éthique, partage des connaissances, qualité de vie au travail ».

n Une volonté de groupe

Coordinateur HSE pour le Groupe Vabel, Alban Cnudde poursuit : « À Saint-Quentin, 75 % de notre personnel est féminin. Très flexibles par rapport aux différentes productions à réaliser, elles ont l’amour du travail bien fait, et en sont fières. Elles travaillent sous des règles et normes d’hygiène très strictes. Nous menons régulièrement des actions pour améliorer la qualité de vie au travail, dans le respect de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Dans le cadre de cette politique globale, Antoine Legrand, directeur de site, a demandé à PRÉSOA d’animer un atelier santé, sur le temps de travail, les 17 et 18 octobre 2024, pour Octobre rose ».

n PRÉSOA

« Nous réalisons régulièrement des ateliers de sensibilisation, en entreprise, sur des questions de santé publique et/ou de santé au travail », situe Emmanuelle Baraza, infirmière diplômée d’État en santé au travail (IDEST) chez PRÉSOA. « Je suis intervenue sur place, au sein de l’entreprise, avec le Dr Zaghdane Haifa médecin du travail et Sandy Lenget, également IDEST chez PRÉSOA. Sur deux jours, soit quatre demi-journées, nous avons reçu 150 salariés, femmes et hommes, par groupes de 10 personnes, sur des créneaux de 30 minutes. Cette participation démontre l’investissement de l’entreprise, car les salariés devaient quitter leurs lignes de fabrication pour assister à l’atelier. En nous adaptant au public, cet atelier favorisait les échanges autour de trois questions : notre rôle en santé au travail, le cancer du sein et l’importance de son dépistage. Un jeu de questions réponses, avec une roue à lancer, permettait d’aborder de manière ludique plusieurs questions précises ». Maxime Guillaumet conclut : « Nous avons eu d’excellents retours. Nous allons nous inspirer de cette action pour développer la démarche sur d’autres sites du groupe dans l’Aisne, la Somme et la Normandie ».

UNE ACTION PREVENO PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DU HAINAUT

AUCHAN LOUVROIL

530 collaborateurs

Stéphanie Legrand, responsable ressources humaines multi-sites

Auchan Retail

Semaine de la qualité de vie au travail Auchan Louvroil sensibilise son personnel !

Créé en 1973, l’hypermarché Auchan de Louvroil emploie aujourd’hui 530 collaborateurs sur 17 000 m2 de surface commerciale. L’hypermarché participe activement à la Semaine de la Qualité de Vie et des conditions de Travail (QVCT), organisée chaque année en juin, par l’Anact1. En 2024, Auchan Louvroil a organisé sa semaine QVCT du 16 au 20 septembre, pour pouvoir bénéficier de la collaboration active de preveno, son service de prévention et de santé au travail.

Stéphanie Legrand, est responsable ressources humaines multi-sites Auchan Retail : « Avec preveno, je sais que nous pouvons compter sur leurs experts pour tout conseil en santé et sécurité au travail, toute étude de poste, toutes possibilités de reclassement à envisager pour un ou une salarié(e) ». Chez preveno, le Dr Guelord Kibobo, médecin du travail, assure le suivi de l’Hypermarché Auchan Louvroil, avec son équipe de santé au travail.

n Escape game, TMS et posture de travail

Rémy Hubaut est ergonome chez preveno : « Dans le cadre de son projet de service, preveno a conçu et mis au point un Escape game pour sensibiliser à la prévention des TMS et préconiser de bonnes pratiques pour les postures de travail. C’est la première fois que nous l’utilisons en entreprise. Le succès a été au rendez-vous ! Ces nouvelles méthodes en matière de pédagogie et de sensibilisation des salariés sont dignes d’avenir ! Sur la base du volontariat, 50 salariés ont participé : hôtesses de caisse, mise en rayon, agents de sécurité, administratifs, Drive, etc. »

n Prévenir les addictions

Infirmier en santé au travail chez preveno, Fabien Wery a animé des ateliers portant sur la prévention des addictions : produits licites (alcool, tabac, caféine, médicaments anxiolytiques ou analgésiques), produits illicites (cannabis, cocaïne, héroïne, drogues de synthèse), comportements (réseaux sociaux, jeux vidéo, jeux d’argent, etc.). Fabien Wery précise : « Aborder les addictions en entreprise reste délicat. Pourtant le sujet a des conséquences sur le travail : vigilance, sécurité, mal-être, absentéisme, etc. Nous avons abordé les facteurs individuels ou collectifs qui favorisent l’apparition d’une addiction. Nous avons également abordé en quoi les conditions de travail peuvent favoriser une addiction chez une personne vulnérable : stress, isolement, climat psychosocial, etc. L’entreprise peut aussi contribuer à la prévention des addictions dans le respect du dialogue social : règlement intérieur, actions de sensibilisation ou de prévention ». Les ateliers d’une durée de 30 à 45 minutes ont permis de sensibiliser une vingtaine de salariés volontaires par groupe de 5 à 10. De tels ateliers peuvent préfigurer des actions pérennes.

n Prévenir la désinsertion professionnelle

Stéphanie Legrand conclut : « Depuis plus de trente ans, nous avons un accord d’entreprise portant sur Handicap et Travail, avec de belles mesures et avec des référents handicap actifs sur le terrain au sein de l’hypermarché. Véronique Hanon, référente maintien dans l’emploi chez preveno, nous a permis d’actualiser notre connaissance des dispositifs ».

1-Agence

Sur le terrain Je préserve ma santé

UNE ACTION CEDEST

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DU DUNKERQUOIS

CEI

CLUB DES ENTREPRISES INTERVENANTES

Mathilde Smagghe, animatrice santé sécurité environnement

Olivier Serre, technicien santé sécurité environnement Dunkerque

Prévention

du risque respiratoire en sidérurgie

L’exemple du club des entreprises intervenantes pour ArcelorMittal

CEI est le club des entreprises intervenantes sur les sites de Dunkerque et de Mardyck d’ArcelorMittal. Trois mots résument sa mission : conseil, écoute, information. Avec le CEI, ArcelorMittal a l’assurance que la sécurité, la santé et la sûreté sont prises en compte dès lors qu’une entreprise extérieure intervient, en sous-traitance, sur l’un de ces sites. Le 26 novembre dernier, le CEI organisait une journée « Safety Day ». Son partenaire en santé au travail, le CEDEST, service de prévention et de santé au travail du Dunkerquois a réalisé une sensibilisation sur la prévention du risque respiratoire. Un risque majeur en sidérurgie !

A sa création, en 1995, le club associait 35 entreprises. Aujourd’hui, près de 200 entreprises sont adhérentes au CEI. Deux animateurs bénéficient d’un détachement de leur entreprise initiale pour exercer les missions du CEI. Ils accompagnent les entreprises pour qu’elles connaissent les exigences d’ArcelorMittal, en matière de santé et sécurité au travail.

n Mieux prévenir le risque respiratoire avec le CEDEST

Anaïs Creton est toxicologue au CEDEST : « Nous avons conçu et tenu un stand de sensibilisation sur l’effet des polluants rencontrés en sidérurgie : hydrocarbures, dont les HAP1, silice cristalline, FCR (fibres céramiques réfractaires), fumées de soudage, poussières et poussières métalliques. Nous avions un jeu de Vrai ou Faux qui a permis d’avoir un échange ludique, constructif et personnalisé avec des petits groupes de salariés. En complément, j’ai réalisé deux conférences, une le matin et une l’après-midi, pour présenter les effets aigus et chroniques de l’exposition aux polluants respiratoires, ainsi que l’importance des bonnes pratiques ». Parmi le public venu ce 26 novembre 2024, plusieurs techniciens ou ingénieurs hygiène sécurité environnement cherchaient à savoir ce qu’un service de prévention et de santé au travail pouvait leur apporter. Julie Landy, responsable communication et Emilie Lecaillez, ergonome et référente IPRP du CEDEST, ont répondu à toutes leurs questions : suivi de santé des salariés, évaluation de l’exposition aux risques, mise en place de plan d’actions de prévention, prévention de la désinsertion professionnelle.

n Dialoguer, toujours dialoguer !

Mathilde Smagghe, animatrice santé sécurité environnement (SSE) chez Altrad Endel, et Olivier Serre, technicien SSE chez Groupe ADF, sont les deux animateurs actuels du CEI. Pour Olivier Serre, « Il faut se rendre compte que plus de 300 entreprises extérieures interviennent, chaque année, en sous-traitance, pour Arcelor Mittal sur leurs deux sites du Dunkerquois. Le CEI n’a pas de profits commerciaux. Notre but est de faire bénéficier chaque entreprise intervenante d’une bonne pratique portée par une autre entreprise ». Mathilde Smagghe conclut : « Dans la halle de formation Take Care2, mise à notre disposition par ArcelorMittal, nous avons reçu ce 26 novembre dernier, plus de 200 personnes auprès desquelles nous avons délivré plusieurs messages de prévention grâce à différents partenaires : travail en hauteur et risque de chute, détection de gaz toxiques, consignation d’engins, etc. La collaboration avec le CEDEST nous est très précieuse ».

1-Hydrocarbures aromatiques polycycliques, reconnus comme agents CMR (cancérogènes, mutagènes et repro-toxiques).

2-Take care signifie Pendre soin.

Je préserve ma vie professionnelle

PRÉSOA ET SA FILIÈRE BTP

PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL DE L’AISNE ET DE LA VALLÉE DE L’OISE

Sur le terrain

Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées

Novacel ophtalmique

: une

politique d’inclusion et de fidélisation

Au niveau national, Novacel Ophtalmique est le troisième acteur dans la fabrication de verres de lunettes. Depuis 30 ans, en restant à la pointe des nouvelles technologies, Novacel Ophtalmique produit tous ses verres de prescription à Château-Thierry, grâce à plus de 600 collaborateurs travaillant sur le site. En novembre 2024, la 28e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées1, avait pour thème : « Handicap et Parcours professionnel : comment assurer une vraie égalité des chances ? ».

Novacel Ophtalmique a proposé à ses collaborateurs une journée de sensibilisation, grâce au partenariat étroit entre Cap Emploi de l’Aisne et PRÉSOA, service de prévention et de santé au travail de l’Oise et de l’Aisne.

Pauline Brocard, responsable sécurité environnement chez Novacel Ophtalmique, en précise le contexte : « Depuis 1 an et demi, nous sommes labélisés RSE, responsabilité sociale des entreprises. C’est dire que les préoccupations sociales et environnementales sont au cœur du développement de Novacel Ophtalmique. De nombreux collaborateurs ont plus de 30 ans d’ancienneté. Nous travaillons depuis plusieurs années sur le maintien en emploi et les aménagements de poste, grâce à une active collaboration avec Cap emploi de l’Aisne et PRÉSOA ».

n Trois ateliers, une vision globale

Le 21 novembre 2024, 94 collaborateurs (production, maintenance, logistique, administration, informatique, etc) ont participé sur le temps de travail à trois ateliers hautement complémentaires. Le premier atelier a permis des mises en situation, avec simulations de handicaps visuels ou physiques. Le deuxième atelier présentait, notamment par vidéos, des adaptations de postes de travail. Le troisième atelier a permis de mieux connaître les différents partenaires intervenant dans le parcours professionnel d’un collaborateur en situation de handicap, présent ou prévisible.

n Le partenariat, enjeu de qualité

OPHTALMIQUE

FABRICATION DE VERRES DE LUNETTES

Pauline Brocard, responsable sécurité environnement

CHÂTEAU-THIERRY

Sophie Brissonneaud est chargée de mission accompagnement dans l’emploi à Cap Emploi de l’Aisne : « Organiser une telle journée de sensibilisation repose sur un travail conséquent et collaboratif avec PRÉSOA. Nous avons une convention de partenariat entre PRÉSOA et Cap Emploi Oise et Aisne. Ceci facilite cette collaboration qui est nécessaire et incontournable, pour trouver des solutions pour les salariés et leurs entreprises » Médecin du travail chez PRÉSOA, le Dr Céline Macquart précise : « Cette relation de confiance est très constructive. J’assure le suivi de santé au travail de Novacel Ophtalmique depuis octobre dernier. La maîtrise du risque chimique et la prévention des TMS sont deux priorités inhérentes à ce type d’industrie. Le dialogue avec l’entreprise et la sensibilisation des salariés sont essentiels ». Laëticia Blais, infirmière de santé au travail chez PRÉSOA, conclut : « Cette sensibilisation permet aux salariés d’ouvrir, par petits groupes, une réflexion collective, au sein de laquelle chacun participe. Le caractère ludique et interactif des ateliers permet des échanges positifs. Partager nos perceptions et connaissances permet de construire des solutions adaptées. C’est important : nous avons tous des collègues en situation de handicap ».

#69 Cahier Conseil détachable

Avec ce cahier central, nous abordons les fondamentaux législatifs et règlementaires de la Santé au Travail, tels que définis par le Code du travail et donc, applicables aux entreprises privées. Il s’agit d’une synthèse qui ne se substitue pas à la lecture des textes originaux.

L’ACTU

Dérèglements climatiques et conditions de travail

Les dérèglements climatiques, que nous connaissons actuellement en France, ne sont pas sans conséquences sur le monde du travail. Une adaptation de l’évaluation des risques et des plans d’action de prévention apparaît nécessaire, pour les différents partenaires de prévention et de santé au travail.

Dans le 3e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC 2024), la mesure 11 vise à « adapter les conditions de travail au changement climatique en renforçant les obligations de prévention des employeurs ». S’agissant de cette 11e mesure, Ce plan, porté par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique, s’inspire explicitement du 4e Plan national santé travail (PST 2021-2025), lui-même porté par le ministère du Travail, et décliné en 4e Plan régional santé travail (PRST 4) dans les Hauts-de-France. Ces deux plans convergent avec le 4e Plan national santé environnement (PNSE 2021-2025), copiloté par les ministères

des Solidarités et de la Santé et de la Transition écologique.

Une cohérence apparaît donc dans ces différentes synergies. A noter que France Stratégie a récemment publié, en juin 2023, une note d’analyse sur « Le travail à l’épreuve du changement climatique ». Tandis que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a publié, en avril 2023 et sous l’égide de sa commission Travail et emploi, un avis intitulé « Travail et santé-environnement : quels défis relever face aux dérèglements climatiques ? ».

C’est dire combien les relations entre travail et climat sont dans l’air du temps !

Source : Code du travail.

Attention ! Ceci constitue une synthèse qui ne saurait se substituer à la lecture du document original.

4e Plan santé travail (2021-2025)

Adapter la politique de santé au travail aux défis d’aujourd’hui et de demain

Le PST 4 (Plan de santé au travail) comprend un axe stratégique 3 : « Adapter la politique de santé au travail aux défis d’aujourd’hui et de demain ». Cet axe vise en particulier à renforcer les synergies pour la connaissance et la prévention :

n Objectif 5 : Encourager le développement d’une approche partagée de la santé (santé publique santé au travail, santé-environnement).

n Objectif 6 : Anticiper les crises pour mieux les gérer et limiter leurs effets dans la durée.

n Objectif 7 : Développer la recherche en améliorant les connaissances notamment sur les risques émergents.

Nous publions ci-après quelques extraits directement liés aux dérèglements climatiques et la gestion de crises.

Objectif 5 : encourager le développement d’une approche partagée de la santé (santé publique santé au travail, santé-environnement).

Action 5.3 : Prendre en compte les effets du changement climatique sur la santé des travailleurs, en particulier les effets des vagues de chaleur.

« En 2018, l’Anses a identifié trois types de modifications climatiques qui influent sur les risques professionnels : l’évolution de l’environnement biologique et chimique, la modification de la fréquence et de l’intensité de certains aléas climatiques et la hausse des températures. Au cours des deux dernières décennies, les vagues de chaleur sont en effet apparues récurrentes sur le territoire métropolitain. La chaleur engendre des risques professionnels spécifiques aux activités exposant à des températures élevées (fonderies, verreries...), mais aussi plus souvent pour toutes les activités extérieures (BTP...) et intérieures (bureaux et ateliers) lors d’épisodes caniculaires. Les épisodes caniculaires et le travail par fortes chaleurs entraînent une dégradation des conditions de travail dans la majorité des secteurs d’activité

et augmentent les risques d’accidents du travail. Cette action vise donc à mieux connaître et prendre en compte les effets des températures extrêmes sur les conditions de travail, dans le but de les atténuer ».

Action 5.4 : Faire converger les efforts de prévention de risques à la fois professionnels et environnementaux et faire le lien avec le PNSE4 (Plan national santé environnement).

« Le PST 4 converge avec les orientations du 4è plan national santé environnement (PNSE) rappelant que l’environnement et le milieu de vie sont des déterminants de l’état de santé des individus. De fait, des facteurs comme l’exposition à certaines substances chimiques (amiante, pesticides), au gaz radon ou encore les pollutions des sols et de l’air intérieur concernent aussi bien la population générale que les travailleurs. Ces thématiques, également identifiées dans le PNSE

mais aussi dans d’autres plans (amiante, écophyto, chlordécone) illustrent bien l’enjeu d’une approche partagée entre santé au travail et santé environnement. La prise en compte des risques liés à l’activité de dépollution pyro-

technique représente quant à elle une situation où la protection de la santé des travailleurs participe d’un projet plus large de transition écologique et de développement des énergies renouvelables ».

Objectif 6 : anticiper les crises pour mieux les gérer et limiter leurs effets dans la durée

Action 6.1 : Accompagner les entreprises pour concilier la continuité de l’activité et la protection des salariés pendant les périodes de crise

« Les épisodes de crises touchent directement ou indirectement les employeurs, les salariés et leurs représentants. Avec l’épidémie de la Covid-19, les principes généraux de préven-

tion se sont avérés clés mais il a fallu aider les entreprises, en particulier les plus petites, à les traduire en mesures de prévention concrètes pour faire face à un risque d’une ampleur inédite. La crise sanitaire a également montré l’importance du dialogue social qui est apparu déterminant pour gérer la situation, à tous les niveaux ».

Objectif 7 : développer la recherche en améliorant les connaissances, notamment sur les risques émergents.

Action 7.2 : Concentrer la recherche sur des thèmes prioritaires garantissant son caractère pertinent et opérationnel sur les risques émergents

« La poursuite de la recherche fondamentale et appliquée demeure essentielle face aux défis persistants et aux risques émergents. Devant la multitude de thèmes possibles, il s’agit de prioriser ensemble, éventuellement via une

stratégie nationale de recherche, les directions dans lesquelles les chercheurs s’orientent, afin que les connaissances produites puissent être vraiment en phase avec les besoins exprimés par les acteurs de terrain : salariés, employeurs et préventeurs ». Un thème de recherche porte notamment sur la transformation des organisations de travail liée à la transition écologique et au changement climatique : impact sur la santé au travail et la prévention des risques.

Plan national d’adaptation au changement climatique

Ministère de la Transition écologique, de l’énergie, du climat, de la prévention des risques.

Avec le titre « Préparer la France à + 4° », le 3e PNACC a pour objectif général de planifier les actions à mener d’ici 2030, pour s’adapter progressivement au réchauffement climatique attendu d’ici 2100. Il comprend la mise en oeuvre de 51 mesures concrètes.

La 11e mesure vise à « adapter les conditions de travail au changement climatique en renforçant les obligations de prévention des employeurs » :

n Poursuivre et renforcer la surveillance de la mortalité et de la morbidité associées aux vagues de chaleur.

n Renforcer les obligations de prévention pour les employeurs afin de préserver la santé et la sécurité des travailleurs et attribuer de nouveaux pouvoirs

d’intervention à l’inspection du travail en période de fortes chaleurs.

n Développer les équipements de protection individuelle (EPI) contre les risques liés aux effets de la canicule et améliorer les EPI pour garantir à la fois leur fonction de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs au regard des risques contre lesquels ils sont conçus et leur ergonomie en cas de période caniculaire ou de période de forte chaleur dans les Outre-mer.

n Adapter le régime du BTP-Intempéries afin de prendre en charge de manière pérenne les conséquences économiques des arrêts de travail liés aux vagues de canicule au sein des entreprises du bâtiment et des travaux publics

Ces propositions d’actions sont en cohérence avec le PST 4 (Plan santé travail), auquel le PNACC fait largement référence.

Plan national santé environnement

Ministère de la Santé et des Solidarités, ministère de la Transition écologique.

Sous le titre « Un environnement, une santé », le 4e PNSE comprend 4 axes, déclinés au total en 20 actions concrètes :

n S’informer, se former et informer sur l’état de mon environnement et les bons gestes à adopter pour notre santé et celle des écosystèmes.

n Réduire les expositions environnementales affectant la santé humaine et celle des écosystèmes sur l’ensemble du territoire.

n Démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires.

n Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations et des écosystèmes.

Le PNSE vise en particulier à lutter contre les nuisibles, améliorer la qualité de l’air intérieur, protéger la tranquillité sonore des citoyens, réduire les expositions aux nanomatériaux, aux perturbateurs endocriniens, aux nuisances lumineuses ou aux ondes électromagnétiques.

Accidents du travail

Mieux comprendre

les malaises mortels au travail

Plus de la moitié des accidents du travail mortels reconnus par le régime général de la Sécurité sociale, sont des malaises sans cause externe identifiée. Plus précisément : 56 % des AT mortels reconnus sur une année ! C’est ce qui ressort d’une étude1 réalisée par l’INRS (Institut national de recherche et sécurité) à partir des données collectées dans la base de données nationale EPICEA2. Cette étude qualitative vise à mieux comprendre ces malaises mortels au travail pour mieux les prévenir.

Dans son communiqué de presse du 17 décembre 2024, l’INRS précise qu’en 2021, 645 accidents de travail mortels ont été enregistrés dans les entreprises relevant du régime général de la Sécurité sociale. 56% d’entre eux sont qualifiés de malaises mortels. Ces derniers sont définis comme des décès survenus sur le lieu de travail ou à l’occasion du travail, sans cause externe identifiée (chute, choc, intoxication ou électrocution...).

Ces chiffres rendent nécessaires une meilleure prévention de ces malaises mortels en entreprise :

93 % des victimes de malaises mortels en milieu professionnel sont des hommes.

L’âge médian de survenue du décès est de 51 ans. Parmi les tranches d’âge les plus concernées, on retrouve notamment les 40-49 ans et les 50-59 ans.

Les 3 métiers les plus représentés (sur plusieurs dizaines de métiers) sont ceux de conducteurs de poids lourds et de camions

Méthodologie

(près de 20 % des cas), professionnels qualifiés du bâtiment (gros œuvre) et assimilés, électriciens du bâtiment et assimilés.

L’activité du travailleur est décrite comme habituelle (82 % des cas).

Dans 3 cas sur quatre, la victime se trouve seule au moment de la survenue du malaise mortel au travail.

Au vu des récits figurant dans la base EPICEA, les malaises mortels correspondent à des morts subites de l’adulte, dont le mécanisme principal est l’infarctus du myocarde.

L’exposition des salariés à de nombreux facteurs de risques professionnels (risques psychosociaux (RPS), horaires atypiques, postures sédentaires, ambiances thermiques, polyexposition froid-bruit, risque chimique...) peut favoriser, à court, moyen ou long terme, la survenue de maladies coronariennes.

1- Hache P., Peclet S., TissotC., Malaises mortels au travail apports de la base EPICEA, in Références en santé au travail, n°180, décembre 2024

2- Epicea (Étude de prévention par l’informatisation des comptes rendus d’accident)

Dans le cadre de son étude, l’INRS a décidé d’aborder la question sous un angle qualitatif, en exploitant les récits d’accidents et recommandations de prévention associées, disponibles dans la base de données EPICEA. L’INRS a ainsi exploité ces données en sélectionnant 25 variables spécifiques (entreprise, victime, accident...). Sur les 1 403 accidents mortels recensés par la base EPICEA de 2012 à 2022, 143 sont des malaises mortels et font l’objet de cette étude. Alimentée par les services prévention des Caisses régionales (Carsat/ Cramif/CGSS) de l’Assurance maladie – Risques professionnels, la base EPICEA regroupe, à ce jour, plus de 26 000 accidents du travail graves, mortels ou plus particulièrement intéressants pour la prévention.

BTP

GDTP : le « Trophée Prévention 2025 » du SIM’UP

Pour Amaury Breyne, directeur d’exploitation (gérant) de GDTP, « cette distinction met à l’honneur tous les salariés de l’entreprise. C’est une reconnaissance du travail accompli par chacun, depuis plusieursannées!Lasécuritéautravailrelèvedel’appropriationdes bonnes pratiques au sein des équipes, autant que de la formation oudesinvestissementstechniques.Aujourd’hui,GDTPbénéficiedes compétences de Laetitia Goisbeaut, responsable qualité sécurité environnement ». Le Dr Amandine Paris, médecin du travail au SIM’UP, complète : « Mon rôle est d’être neutre entre les salariés et l’employeur. Avec GDTP, j’ai toujours eu l’assurance d’une écoute et d’un esprit de dialogue, tant pour les aménagements de poste que lapréventionensantéetsécuritéautravail».

Février 2022 : Améliorer le poste de poseur de bordure

Angélina Calligaro est ergonome au SIM’UP : « Après une étude de poste sur chantier, dans le cadre de la prévention des TMS2, GDTP a investi dans un pose bordure par aspiration contrôlée pour poser les bordures, en bénéficiant d’une aide financière de la Carsat Hauts-deFrance. Cet exemple illustre une amélioration concrète du quotidien des poseurs ».

Octobre 2024 : Sensibiliser les salariés

Angélina Calligaro poursuit : « Lors d’une demi-journée de sécurité en octobre dernier, j’ai animé un atelier sur l’éveil musculaire avant

Une action SIM’UP PRÉVENTION ET SANTÉ AU TRAVAIL VALLÉE DE LA LYS

LILLE MÉTROPOLE

GDTP

52 salariés

Amaury Breyne, directeur d’exploitation gérant

Halluin

la prise de poste ». Depuis, GDTP a mis en place ces séances d’éveil musculaire avant les prises de postes sur les chantiers. Ingénieure hygiène sécurité environnement au SIM’UP, Catherine Tintilier a animé un atelier de sensibilisation sur le bruit : « Grâce à des outils qui simulentdifférentsniveauxdeperted’audition,lessalariéspouvaient prendre conscience des conséquences irréversibles sur la vie professionnelle et personnelle » Amaury Breyne conclut : « Ces exemples illustrent que nous sommes dans une dynamique continue, en associant le personnel dans les décisions en matière de sécurité et santé au travail ».

1- La fédération d’Entrepreneurs Evariste est une fédération de PME de proximité sur toute la France, au service des collectivités et des entreprises, aux savoir-faire multiples et complémentaires composée de 4 pôles : environnement et travaux publics, espaces verts, propreté et nettoyage, travail temporaire.

2-Troubles musculo-squelettiques

2025 : LE 18e TROPHÉE PRÉVENTION DU SIM’UP

Chaque année, le SIM’UP décerne à une de ses entreprises adhérentes le Trophée Prévention, pour mettre à l’honneur une entreprise dont l’engagement en prévention et santé au travail est emblématique. Le 27 janvier 2025, Monsieur Patrick Vandamme, président du SIM’UP a remis, en présence d’une nombreuse assistance, le Trophée Prévention de l’année à l’entreprise GDTP, représentée par Amaury Breyne, gérant. Bravo à GDTP et ses salariés !

Côté Actu

Réseau des référents Handicap 3 e rencontre du maintien dans l’emploi et de la reconversion professionnelle

Près de 200 participants se sont rendus le 7 novembre dernier à la salle du Gymnase à Lille pour assister aux 3e Rencontres du maintien dans l’emploi et de la reconversion professionnelle, porté par le réseau des référents Handicap. Ces participants étaient issus autant du secteur public que du secteur privé. Pour un salarié en situation de handicap, garder un emploi relève souvent d’une ingénierie sociale de haut niveau, au sein de laquelle la collaboration effective entre de nombreux partenaires est essentielle.

Organisé et piloté par l’Agefiph, pour la troisième année consécutive, cette journée de rencontres est destinée aux entreprises et aux salariés en situation de handicap, devant réussir soit son maintien dans l’emploi ou mener un projet de reconversion professionnelle. C’est dire le caractère très « pratico-pratique » de ces rencontres dont le succès ne se dément pas, au fil des années et au regard des chiffres de fréquentation.

Regards croisés des partenaires

La matinée était consacrée à l’accueil des entreprises et des partenaires : plus de 150 ont répondu « présents » ! Les échanges ont porté sur trois facteurs de réussite :

Le médecin du travail, son rôle clé pour accompagner la reconversion professionnelle aux côtés des acteurs de l’écosystème.

Les dispositifs mobilisables pendant l’arrêt de travail (essai encadré,convention de rééducation professionnelle en entreprise, projet de transition professionnelle).

LES PARTENAIRES

Agefiph

Cap Emploi

Carsat Hauts-de-France

Comète France

FIPHFP

Allongement de la vie active et reconversion professionnelle, un enjeu à intégrer à la gestion des emplois et des parcours professionnels en entreprise. 18 partenaires ont animé autant de stands, permettant à chacun de trouver des réponses personnalisées.

Rencontres et témoignages d’entreprises

L’après-midi a permis aux bénéficiaires de rencontrer ces 18 partenaires et de dialoguer avec 13 employeurs présents, représentant le secteur privé et la fonction publique. Deux

témoignages ont démontré que l’on pouvait avoir un regard positif :

Parler positivement de son projet de reconversion professionnelle

Exemples de parcours de reconversion réussie

Près de 100 bénéficiaires sont venus chercher une réponse à leurs situations respectives. Car l’ingénierie sociale pour le maintien dans l’emploi et la reconversion professionnelle, c’est « du sur-mesure » ! Chacun doit trouver « sa » réponse. Rendez-vous est pris pour l’édition 2025 de ces Rencontres !

France Travail

Présanse

Hauts-de-France

SSTRN

Transitions Pro

Ville de Lille

Côté Actu

Entreprise de travail temporaire / Entreprises utilisatrices

PRST 4 : Nouvel arrivant intérimaire, « Accueillir,

c’est prévenir ! »

Dans le cadre du PRST4, le Comité Technique « Nouvel arrivant intérimaire » et les partenaires ont échangé, le 3 octobre 2024 à Amiens, avec plusieurs entreprises de travail temporaires et des entreprises utilisatrices. L’objectif de cette journée était de partager les différents outils disponibles pour mieux prévenir les accidents du travail et mieux maîtriser les risques professionnels. Un salarié intérimaire a deux fois plus de probabilité d’être victime d’un accident du travail. C’est dire l’importance de la question sur les plans humain, social et économique.

En ouvrant la journée, Sylviane Pottier, vice-présidente du Comité régional d’orientation des conditions de travail, souligne que les travailleurs intérimaires sont particulièrement vulnérables face au risque d’accidents du travail. Les accidents du travail sont deux fois plus fréquents et deux fois plus graves pour les salariés intérimaires que pour l’ensemble des salariés. Directrice adjointe du travail, au service santé sécurité au travail de la Dreets Hauts-de-France Nabila Ait Eljoudi a rappelé que l’Etat considérait que le secteur du travail temporaire était une priorité nationale pour la santé et la sécurité au travail. Il s’agit bien sur le terrain d’une relation tripartite entre entreprise de travail temporaire, entreprise utilisatrice et salariés intérimaires. Annabelle Gravel, ingénieure de prévention à la Dreets Hauts-de-France, a démontré comment « la qualité de l’accueil d’un intérimaireestessentiellepourluiéviterdesaccidentsdutravail ».

Un guide d’accompagnement, de nombreux outils

Dans ce cadre général et pour aider les entreprises de travail temporaire et les entreprises utilisatrices à préserver la santé et la sécurité du salarié intérimaire, les partenaires du Plan régional santé travail Hauts-de-France, avec notamment les services de prévention

et de santé au travail (SPST), l’OPPBTP1, la CARSAT Hauts-de-France2, la CCI3, le FASTT4, Prism’emploi5 et la Dreets6 Hauts-de-France ont travaillé conjointement pour partager les outils existants et concevoir un guide d’accompagnement sur le parcours d’intégration du salarié intérimaire (voir dossier central détachable d’E&S n°67).

Des réalités de terrain

Les six ateliers de la journée ont permis d’échanger sur des initiatives, des expériences et des pratiques améliorant l’accueil d’un nouvel arrivant intérimaire au sein d’une entreprise : les dispositifs de prévention de la branche du travail temporaire, les outils Carsat et OPPBTP, retour d’expérience d’une entreprise, parcours d’intégration de l’intérimaire et de son suivi de santé au travail, présentation du partenariat entre deux SPSTI et le Fasst, bonnes pratiques de l’accueil du nouvel arrivant intérimaire.

1- Office professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.

2- Caisse d’assurance retraite et de santé au travail.

3- Chambre de commerce et d’industrie.

4- Fonds d’action sociale du travail temporaire.

5- Organisme professionnelle patronale de la branche du travail temporaire.

6- Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.

280 662 salariés intérimaires dans les Hauts-de-France (Source : OIR 2022) :

35,9 % de femmes et 64,1 % d’hommes

37,56 % ont moins de 25 ans et 45,49 % ont de 25 à 45 ans

86,91 % des intérimaires sont ouvriers (65,85 %) ou employés (21,06 %)

Un salarié intérimaire a deux fois plus de probabilité d’être victime d’un accident du travail

12 % des accidents du travail des intérimaires sont mortels.

Pour voir la vidéo

aux Alentours

Le 4 décembre dernier, à Marcq-en-Baroeul, la 8e édition de l’Université régionale des mandataires du Medef accueillait plusieurs centaines de participants. Présanse Hauts-deFrance y a organisé un atelier « Innovations en Santé et travail ». En effet, les innovations sont au cœur du fonctionnement des services de prévention et de santé au travail : nouvelles pratiques professionnelles, nouveaux métiers, nouvelles organisations, nouvelles technologies. Ces innovations aboutissent à un renouveau des relations avec les entreprises adhérentes pour les conseiller et les accompagner dans des solutions en santé au travail.

Innovations et santé au travail

Financé par les cotisations des entreprises, le dispositif de prévention et de santé au travail est en pleine mutation. Chute drastique du nombre de médecins, évolutions législatives et règlementaires, passage de la médecine du travail à la santé au travail… Ces facteurs conduisent les services de prévention et de santé au travail interentreprises à apporter une nouvelle offre aux entreprises adhérentes : évaluation et maîtrise des risques professionnels, suivis individualisés de santé au travail, prévention de la désinsertion professionnelle.

Les témoignages de quatre médecins

de santé au travail

Le Dr Agnès Chatelain, ASMIS, explique que les professionnels de santé au travail doivent investir de nouveaux métiers, totalement méconnus il y quelques années. Le Dr Hervé Decoussy démontre qu’il ne peut y avoir d’évolutions positives sans développement des délégations entre médecins et infirmières de santé au travail. Les Drs Grégory Hermel et Emily Lenglos, ASTIL 62, expliquent comment une expérimentation a permis de démontrer que le management d’équipe, au niveau d’un territoire et malgré un nombre restreint de médecins, conduit à la résorption des retards dans la dispensation des visites.

Le Dr Hadidja Hamadani, MÉDISIS, souligne que le déploiement des nouvelles technologies, de la téléconsultation à l’intelligence artificielle, est d’une indéniable utilité.

Les attentes des entreprises

Les entreprises présentes considèrent que ces innovations portées par des professionnels de santé au travail sont essentielles. Cependant, parmi les résultats concrets attendus en entreprise, une priorité apparaît primordiale : réduire les délais et résorber les retards éventuels dans la réalisation des visites médicales, en application des textes actuels. Même si ces textes méritent, sans aucun doute, de notables évolutions, afin de renforcer leurs pertinences.

REPÈRES

2001 : Le « Service de médecine du travail » est devenu le « Service de santé au travail »

2018 : Le diplôme de spécialité « Médecine du travail » est devenu « Médecine et santé au travail »

2021 : Le « Service de santé au travail » est devenu « Service de prévention et santé au travail »

ZOOM SUR

La prévention et la santé présentes au salon Equip’

Les 20 et 21 novembre 2024, s’est tenue au Touquet la 21e édition du salon professionnel Equip’HPA, rendezvous incontournable pour les établissements d’hôtellerie de plein air et les collectivités en Hauts-de-France. 120 exposants et 600 visiteurs ont vécu deux jours de rencontres BtoB, de conférences, de démonstrations… La Carsat Hauts-deFrance et l’ASTIL 62 se sont associés dans un stand commun et une conférence, dédiés à la prévention des risques professionnels et la promotion de la santé au travail.

L’hôtellerie de plein air regroupe les activités de camping-caravaning et de parcs résidentiels de loisirs, qui accueillent tentes, caravanes, maisons mobiles, habitats légers. Organisé par la FRHPA Picardie, la FDHPA Nord, la FDHPA Pas-de-Calais et la FRHPA Région parisienne, le salon professionnel Equip’HPA Haute France a permis aux professionnels d’échanger, de s’informer et de s’équiper sur les hébergements, les structures aquatiques, la restauration-alimentation, l’animation, le bien-être, le mobilier extérieur, les équipements de collectivité, la téléphonie, les logiciels et internet, les espaces verts, la banque et l’assurance, les équipements divers.

Nathalie Lourtil

Directrice GEC Haute France

n Des établissements de petite taille

« Nos visiteurs proviennent essentiellement d’entreprises de petites tailles, c’est à dire de moins de 10 salariés. Ces salariés sont pour la plupart des saisonniers. Les entreprises d’hôtellerie de plein air investissent en permanence. L’année se répartit en deux périodes : la saison d’ouverture de mars à octobre, avec accueil et animation, la saison de maintenance et d’équipements, de novembre à février ».

n Promouvoir les dispositifs de prévention et de santé au travail

Sinistralité

accidents du travail

Le secteur hôtellerie de plein air

Code NAF 5530Z : Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs

n Des retours très positifs

« Nos adhérents nous ont confirmé que pouvoir rencontrer des professionnels de la prévention et de la santé au travail leur était très utile. Ils ont pu avoir des réponses à des questions très concrètes qu’ils se posent au quotidien pour leur entreprise ».

« En fait les partenaires de prévention et de santé au travail que sont la Carsat Hauts-de-France ou l’ASTIL 62 sont méconnus de nos entreprises adhérentes. Beaucoup d’a priori circulent… Même si le contrôle est nécessaire, ces partenaires apportent surtout un accompagnement personnalisé et des aides aux entreprises, quelle que soit leur taille ».

n Selon le statut professionnel de la victime

54 % des accidents du travail concernent un CDD

35 % des accidents du travail concernent un CDI

11 % des accidents du travail concernent un autre type de contrat

n Selon le risque à l’origine des accidents

41 % : Manutention manuelle

38 % : Chutes (de plain-pied ou en hauteur)

10 % : Outillage à main

4 % : Risque routier

n Des accidents mortels spectaculaires, relayés par les médias

Ecrasement sous un mobilhome, renversement de chariot élévateur, électrocution, etc.

n Des facteurs spécifiques à l’activité Effet de saisonnalité et CDD Fort recours aux entreprises extérieures Multi-activités. 22 / Entreprise & Santé / 1er trimestre 2025 / N°69

au travail HPA !

n Rencontrer les dirigeants d’entreprises d’hôtellerie de plein air

« Plus de 50 professionnels de l’hôtellerie de plein air ont été accueillis sur le stand commun ASTIL 62 et Carsat Hauts-de-France. Les questions ont été très variées, correspondant aux missions d’un SPSTI : évaluation des risques et plan d’actions de prévention, suivi de santé au travail individuel, prévention de la désinsertion professionnelle. Nul doute, cette information directe et personnalisée est nécessaire. Elle permet de donner tous les contacts nécessaires, sur les Hauts-de-France, au-delà de l’ASTIL 62 »

n Rencontrer les fournisseurs

« Ce salon est aussi l’occasion de rencontrer des fournisseurs d’hébergement, d’équipements ou de service. Dialoguer avec eux nous permet de démontrer l’importance de la prévention et de la santé au travail. Intégrer la prévention dès la phase d’achat représente un véritable « plus » pour le client. Tant sur le plan humain, économique que social ».

n Développer les formations

« La formation des salariés est un levier essentiel pour promouvoir et intégrer la prévention et la santé au travail. Par exemple, au salon Equip’HPA, nous avons ouvert un dialogue avec un centre de formation du territoire. C’est, entre autres, grâce à la formation que les bonnes pratiques peuvent s’acquérir au sein d’une entreprise »

Cyril De Laage

Ingénieur-conseil, Manager Flandres-Littoral, Carsat Hauts-de-France

n Un état des lieux objectif

« Un état des lieux a permis d’objectiver les risques d’accidents du travail, notamment mortels. En France sur l’année 2021, deux accidents du travail mortels se sont produits et 256 salariés ont été en arrêt de travail pour accident du travail. Il faut tenir compte du caractère saisonnier des emplois, de la muti-activité (ex. : espaces verts, maintenance, équipements aquatiques, restauration et hôtellerie, accueil et animation, etc.) avec un important recours à des entreprises extérieures. »

n Les bases de la prévention

« L’employeur a l’obligation de réaliser et d’actualiser son document unique d’évaluation des risques professionnels. Avec l’ASTIL 62, nous

avons présenté nos expertises respectives, nos accompagnements et les méthodologies accessibles à une TPE ou une PME. Par ailleurs, l’employeur doit désigner un (ou plusieurs) salarié(s) compétent(s) pour identifier et évaluer les riques liés au travail et mettre en place les plans d’action de prévention ».

n Les aides financières de la Carsat Hauts-de-France

« Selon leur effectif, les entreprises d’hôtellerie de plein air peuvent bénéficier de subventions de prévention, ciblées sur un risque particulier : aide maximale de 25 000 €, sur la base d’une participation plafonnée à 70 % de l’investissement de l’entreprise et dans la limite du budget annuel alloué par CNAM. Cette aide permet de participer :

- au financement d’équipements, de prestations (diagnostics) ou de formations ; - à la réalisation d’actions de sensibilisation aux facteurs de risques ergonomiques ; - aux aménagements de postes de travail (au sens prévention de la désinsertion professionnelle) ; - à la prise en charge des frais de personnel dédiés à la mise en œuvre d’actions.

n Des retours très positifs

« Nos adhérents nous ont confirmé que pouvoir rencontrer des professionnels de la prévention et de la santé au travail leur était très utile. Ils ont pu avoir des réponses à des questions très concrètes qu’ils se posent au quotidien pour leur entreprise ».

Equipe Carsat Hauts-de-France présente sur le stand : Matthieu Goutteyron, Jean-Francois Duhr, Marie Dely, Delphine Libersa
Equipe ASTIL 62 présente sur le stand : Fabien Lemort (ingénieur hygiène sécurité) Julie Croquet, Pauline Berquez, Charlotte Lambert (chargées de projet)

Maxime Lommé

DéléguérégionalMASE Hauts-de-France

Le 15 octobre dernier, l’association MASE Hauts-deFrance a fêté ses 25 ans à Arras. Table ronde portant sur la santé au travail, conférences, ateliers thématiques, village des bonnes pratiques ont permis au millier de visiteurs et aux 72 exposants d’échanger sur l’importance de la prévention des risques professionnels et notamment le processus de certification. A cette occasion, Maxime Lommé, délégué régional pour le MASE Hauts-de-France a accepté de répondre aux questions d’Entreprise & Santé. Nous le remercions vivement de nous apporter ainsi son éclairage.

E&S MASE est avant tout connu comme étant un processus de certification. Pouvez-vous nous en résumer les spécificités ?

Maxime Lommé : Tout d’abord, retenons que MASE est l’acronyme pour « manuel d’amélioration sécurité entreprises ». Il s’agit d’un système formalisé de management de la sécurité-santéenvironnement (SSE), mis en œuvre grâce à une certification unique fondée sur le référentiel MASE / France Chimie. L’objectif général lié à cette certification est de garantir durablement la santé, la sécurité des salariés et la protection de l’environnement.

E&S Quelle en est son origine ?

Maxime Lommé : Dès les années 1990, Esso, implantée sur le site de l’étang de Berre à l’ouest de Marseille, a décidé de mettre en place un système de sélection de ses sous-traitants, en créant un dispositif d’évaluation dans les domaines sécurité et environnement. L’année 1996 voit ainsi la création d’un groupement inédit d’entreprises utilisatrices sur ce bassin méditerranéen avec utilisation du document d’accréditation des entreprises sous-traitantes existant chez Esso. Ce dispositif a rapidement été soutenu et adopté par les autres donneurs d’ordres situés sur la plate-forme industrielle de Berre et s’est transformé en certification MASE. 1997 est l’année de l’écriture d’un premier référentiel basé sur le document ESSO et le principe de l’amélioration

« Avec la Certification MASE, une entreprise a deux à trois fois moins de risque d’avoir un accident »

continue (PDCA). Cette certification s’est progressivement étendue à d’autres entreprises, implantées dans d’autres régions françaises.

E&S Depuis, la certification Mase a largement évoluée.

Maxime Lommé : En 2007, les certifications MASE et DT 78 (France Chimie, ex UIC), ont fusionné. Puis avec GEHSE en 2017. Plus récemment la signature d’un accord européen avec VCA fait de notre système le leader des certifications en sécurité, en santé et en environnement en France.

E&S On parle donc aujourd’hui du « réseau MASE ». Qu’en est-il ?

Maxime Lommé : Tout à fait. Audelà d’une certification, MASE est aujourd’hui un réseau dynamique de 11 associations locales qui proposent des services. Le seul réseau mettant en relation des entreprises de toutes tailles, tous métiers & activités. Créé et géré par des entreprises et pour des entreprises, MASE compte un tiers d’entreprises du BTP parmi ses adhérents. Elle étend son référentiel de management SSE à de nouveaux territoires, hors métropole, en Europe et en Afrique, tout cela avec le soutien de MASE France & International. Attentif à conserver un référentiel accessible à toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leurs activités,

MASE enregistre une adhésion croissante des TPE à son réseau. Représentant actuellement 40 % de ses entreprises déjà certifiées, les TPE constituent aujourd’hui plus de la moitié des nouvelles demandes d’adhésion.

E&S Quels sont les objectifs de l’association MASE Hauts-deFrance ?

Maxime Lommé : Présidée par Benoît Marest, l’association MASE Hauts-deFrance a pour but de promouvoir le développement de cette certification dans les entreprises de la région. A son démarrage en 1999, notre association comptait 40 entreprises adhérentes, 5 entreprises ont été certifiées en l’an 2000, 3 fois plus l’année suivante pour attendre les 40 entreprises certifiées 2 ans plus tard. En 2024, plus de 1 000 sociétés implantées dans les Hauts-de-France sont membres de notre réseau.

E&S Quels en sont les résultats concrets ?

Maxime Lommé : Depuis 25 ans nous nous inscrivons en région sur cette dynamique initiée

dans d’autres régions et sous l’impulsion de MASE France & International, nous participons à l’amélioration des résultats sécurité des entreprises, lesquels sont 2 à 3 fois meilleurs dans une entreprise certifiée MASE que dans le reste de son secteur d’activité. Travailler avec des entreprises « masées » ou vous faire certifier MASE ne vous garantit pas, à coup sûr, de ne plus avoir d’accident. En revanche, ce qui est certain, c’est que vous avez 2 à 3 fois moins de risque d’avoir des accidents. Nos statistiques le prouvent chaque année. Mais attention, c’est une démarche qui demande du temps. On travaille sur l’humain, sa culture. C’est long. MASE n’est pas un sprint sur 100 m. C’est un marathon : doucement mais sûrement !

E&S Pour une entreprise, pourquoi adhérer à MASE ?

Maxime Lommé : Au-delà de l’amélioration des résultats, adhérer à MASE permet d’avoir des échanges et des partages d’expériences. MASE est l’un des rares endroits où les entreprises peuvent échanger librement, sans tabou, sur les thèmes SSE avec d’autres entreprises issues d’autres secteurs. Des rencontres thématiques sont régulièrement organisées et animées par nos auditrices et auditeurs agréés MASE ou nos partenaires, pour apporter une aide méthodologique et répondre aux questions que se

« Les TPE représentent 40 % des entreprises certifiées »

posent les entreprises sur un point précis ou non du référentiel. Un outil de veille réglementaire est mis à disposition. L’accès à la plateforme « MASE Académie » permet de travailler sur la culture de sécurité. Une campagne de prévention nationale est organisée chaque année sur différents thèmes : les principes généraux de prévention, la sûreté, les risques majeurs, les espaces confinés et plus récemment un « escape game ». Une grande campagne a été portée cette année par notre région des Hauts-deFrance sur la santé au travail. Nous organisons également les MASE Awards qui permettent de mettre en exergue les meilleures initiatives en matière de santé, de sécurité et d’environnement sur la base de plusieurs critères : l’innovation, la transposition, les bénéfices obtenus et une appréciation globale.

E&S Que dire de la collaboration avec les services de prévention et de santé au travail des Hauts-de-France ?

Maxime Lommé : L’ASTIL 62 nous a accompagnés sur la campagne de prévention nationale organisée en partenariat avec la Carsat Hautsde-France, sur le 3e module intitulé « Résilience » (Après un évènement marquant, comment faire face et aller de l’avant ?). À l’initiative de Frédéric Flajolet, président du CEDEST et membre du bureau de MASE Hauts-de-France, un groupe de travail « Santé » élabore un guide à destination des TPE/ PME reprenant l’ensemble des possibilités d’accompagnement, de conseils des acteurs de la santé au travail autour des thématiques Prévenir/Maintenir/Traiter.

Les SPSTI présents aux 25 ans du MASE HAUTS-DE-FRANCE

Sous l’égide de Présanse Hautsde-France, plusieurs services de prévention et de santé au travail interentreprises ont participé :

n Organisation d’une table ronde avec l’intervention notamment de l’ASTIL 62 « Arrêt de travail pour maladie chronique évolutive, accident du travail et maladie professionnelle : quels sont les acteurs qui accompagnent le salarié et son employeur ? »

n Organisation d’un atelier Actualités du risque chimique, animé par PST et AST

n Tenue d’un stand au sein du Village Partenaires, avec trois animations :

- Fonctionnement d’un service de prévention et de santé au travail avec l’AST

- Sensibilisation aux gestes de premiers secours par AST

- Utilisation d’un défibrillateur par le CEDEST.

Biographie express

Maxime Lommé

Maxime Lommé a mené une carrière, marquée par une progression continue alternant formations, expériences de terrain et montées progressives en compétences. Ces quelques dates en témoignent :

- 2000-2002 : Université de Reims-Champagne Ardennes, DUT GEA, spécialité Ressources humaines : Pilotage d’un projet portant sur l’organisation d’un festival de musiques.

- 2002-2003 : Université de Reims-Champagne Ardennes, Licence professionnelle Organisation, gestion de la production et de la qualité : Stage de 6 mois chez un équipementier automobile, mise en place et déploiement d’un Plan d’urgence et d’organisation des secours.

- 2003-2005 : animateur sécurité chez Valéo

- 2004-2005 : Master en responsable Qualité,

sécurité Environnement (Auditeur interne) à Amiens

- 2006-2007 : Chargé de direction QSE, PUM plastiques

- 2008-2018 : Animateur prévention/chargé de travaux puis responsable QHSSE chez SPIE Ile de France Nord-Ouest

- 2018-2019 : Chargé de mission Nordpaper (évaluation des risques, DUERP, coordination des entreprises intervenantes et plans d’actions de prévention).

Depuis février 2019, Maxime Lommé travaille pour MASE Hauts de France : d’abord en tant qu’administrateur puis en tant que délégué régional. Avec une expérience significative en leadership organisationnel et en gestion QHSE, son rôle consiste à renforcer la qualité des services offerts aux entreprises adhérentes, en veillant à la cohérence et à l’efficacité des processus de certification et d’audit.

L’Agenda

LES RENCONTRES SANTÉ TRAVAIL

2025

Organisées par les services de prévention et de santé au travail interentreprises adhérents à Présanse Hauts-de-France

S’INFORMER, ÉCHANGER, AGIR !

La gestion des évènements graves

Se connecter le mardi 25 Mars 2025 à 11h

Proposé par l’ASMIS.

Pôle psychologie de l’ASMIS.

L’accueil des (nouveaux) arrivants

Se connecter le mercredi 26 Mars 2025 à 11h Proposé par AST (ACTION SANTÉ TRAVAIL), ASTIL 62 (Association santé au travail interentreprises du littoral 62), le CEDEST, en partenariat avec le Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire).

Charlotte Lambert, chargée de projets ASTIL 62, Caroline Hagle, gestionnaire intérim AST, Annabelle Gravel, ingénieure de prévention DREETS Hauts-de-France, Sandrine Champenois, déléguée territoriale Hauts-de-France-Normandie, FASTT, Julie Landy, responsable communication CEDEST, Laurie Duthieuw, Manager / Responsable de Comptes au SSTRN, Marie Domont, ISST au rectorat d’Amiens, Patrice Grimonprez, contrôleur de Sécurité Référent Education Nationale de la CARSAT HDF, Catherine Ruffin beck, chargée de mission à l’ARACT HDF.

Les risques chimiques

Se connecter le jeudi 27 mars 2025 à 11 h

Proposé par AST (ACTION SANTÉ TRAVAIL) et PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord.

Laura Lesur, toxicologue AST

Axelle Treiber, toxicologue PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord

La santé des dirigeants

Se connecter le vendredi 28 mars 2025 à 11 h

Proposé par PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, PRÉSOA, preveno. Avec les interventions d’Amarok et Apesa 02

Dr Soumaya Hedhili, médecin du travail preveno

Philippe Sevrain, psychologue du travail PRÉSOA et président APESA 02

Laure Chanselme, psychologue du travail observatoire Amarok

Retrouvez prochainement toutes les informations sur ces webinaires sur le site presanse-hautsdefrance.fr

Contact : entrepriseetsante@nordnet.fr

Les éditions de l’encre vive - Tél. 03 20 14 07 77

Directeur de publication : Jean-Michel Dupuis

Conception et Réalisation : Méthodes et Médiation - Lille

Responsable de rédaction : Dr Matthieu Méreau

Méthodes et Médiation - Lille

Coordinatrice d’édition : Nathanaëlle Debaene

Méthodes et Médiation - Lille

Rédaction : Dr Matthieu Méreau

Comité de rédaction : Cécile Da Costa, Isabelle Desmarais, Philippe Duflo, Dr Alain Moniez, Damien Vandorpe

Relecture scientifique : Bernard Fontaine

Correctrice : Christine Bayart

Création et mise en page : HOLI - www.agence-holi.com

Crédits photo : Adobe StockP4: INTERMARCHÉ MARNES-LESMINES; Couverture-P6: VANLAER; P8: SIM’UP; P9: GROUPE VABEL; P11: CLUB

DES ENTREPRISES INTERVENANTES; P12: NOVACEL OPHTALMIQUE; P18: GDTP; P22: ASTIL62 - Carsat Hautsde-France; P24: MAXIME LOMMÉ; P26: MICHEL-GUILBERT.

Coordination, fabrication, diffusion : Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59000 Lille - Tél. 03 20 14 07 77

Régie publicitaire : Entreprise et Santé Matthieu Méreau,

Nathanaëlle Debaene Tél. 06 71 32 00 85

Impression : Léonce Deprez - Ruitz

Dépôt légal à parution N°ISSN en cours Tirage : 103 000 exemplaires

Édité par : Groupement Inter Services Santé Et Travail 40 bis allée du BénéluxZone Artoipole - 62060 Arras Cedex 9 Tél. 03 21 22 28 21

Cyberattaques, pandémies, difficultés de recrutement, innondations, incendies...

Les crises : comment s’y préparer et comment agir ?

Pour y voir clair sur les crises, rendez-vous

LE JEUDI 20 MARS 2025

En présence de nombreux chefs d’entreprise, d’experts renommés et de spécialistes de la crise

Inscrivez-vous en flashant ce QR CODE

De 8h30 à 12h30 - Hôtel Mercure 58 boulevard Carnot 62000 Arras

Un évènement organisé par Avec le soutien de

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.