ERIALIPSE HEBDO N°3

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EH ÉDITION NUMÉRIQUE

COLLEGE 2016 : CE QUI EST VRAI, CE QUI EST FAUX

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ÉDITION DU SAMEDI 6 JUIN 2015

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L’État Islamique est rentré dans Palmyre, 20 civils tués. Page 3 Luz n’est plus « Charlie Hebdo » mais sera toujours « Charlie » Page 2-3 Rachat du « Parisien », les salariés veulent des garanties. Page 4

Une alerte à la bombe pour retarder un avion Page 4

Interdiction de fumer dans les parcs de jeux Page 4 En Méditerranée, 700 migrants secourus Page 4

INTERNET SE MOBILISE SUITE A LA DISPARITION DE 17 SINGES RARES

Discrimination : Google a un problème avec les mains Page 3

Pourquoi les sénateurs ne doivent pas voter le projet de loi renseignement ?

Nantes: Elle retrouve un pistolet et des grenades en nettoyant son grenier

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Charlie Hebdo: 350 lycéens manifestent Pour Louis, 17 ans, menacé de mort Page 5 1

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LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOU Internet se mobilise suite à l’enlèvement de 17 singes rares

Par cette réforme, la ministre veut s’attaquer au « maillon faible » du système scolaire. « Inégalitaire », « suscitant l’ennui », « le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales », déclare-t-elle sur le site du gouvernement.

En quoi consistent les enseignements transversaux ? Les « enseignements complémentaires » sont au cœur de la nouvelle organisation du collège. Ces modules s’ajoutent au tronc commun, qui rassemble les disciplines déjà existantes.

Dix-sept singes ont été volés au zoo de Beauval. Crédits image : Wikipédia

Dix-sept primates ont été kidnappés au Parc/zoo de Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher dans le Loir-et-Cher, dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 mai. Il s’agit de sept tamarins-lions dorés et de dix ouistitis argentés, deux espèces de petits singes rarissimes. Une enquête est en cours, a signalé Rodolphe Delord, directeur de l’établissement qui héberge près de 6.000 animaux, précisant qu’il ne comprenait pas comment le vol avait pu avoir lieu, le parc étant doté d’un système de vidéosurveillance et d’alarme.

Ils prendront la forme soit « de temps d’accompagnement personnalisés » soit « d’enseignements interdisciplinaires ». Pour ces derniers, les élèves travailleront en petits groupes sur des thématiques transversales. Huit thèmes au choix ont été définis : « développement durable », « information, communication et citoyenneté », « langues et cultures de l’antiquité », « langues et cultures étrangères ou régionales », « monde économique et professionnel », « corps, santé, sécurité », « culture et création artistiques », « sciences et société ». Les élèves en suivront au moins deux par an. Chaque établissement dispose d’une marge de manœuvre de 20 % de son temps d’enseignement pour se consacrer à ces modules.

Luz annonce son départ de Charlie Hebdo

Les voleurs ont également réussi à échapper à la surveillance des patrouilles de sécurité, qui contrôlent le parc jour et nuit. Et le vol n’a pas été commis au hasard puisqu’il touche des espèces de singes extrêmement rares et fragiles, surtout en ce qui concerne les tamarins-lions dorés. Originaires d’Amérique Latine, ces petits animaux ont virtuellement disparu à l’état sauvage et font partie de programmes d’élevages internationaux. Ils sont d'ailleurs interdits à la vente et à la détention, à l’exception des zoos. Les singes kidnappés sont très difficiles à nourrir et doivent être gérés par des spécialistes. L’un des tamarins enlevés souffre d’ailleurs d’une blessure importante à la queue et a donc besoin de soins quotidiens. Aussi, le temps presse pour retrouver les coupables, signale Rodolphe Delord, qui, désespéré, leur a lancé un appel pour qu’ils reviennent à la raison et rendent les animaux au zoo qui leur apportait un environnement idéal. Sources : Agence Premières Lignes (AFP)

Luz, le 13 Janvier, à Paris

«Trop difficile» ; L'actualité «n'arrive plus à m'intéresser» ; «La peur d'être mauvais»... Cinq mois après les attentats de janvier, Renald Luzier, alias Luz, l'un des survivants de la tuerie de «Charlie Hebdo», officialise lundi son départ de l'hebdomadaire satirique.

«Oui, il va bien falloir le dire. C’est un choix très personnel. J’essaie de garder le plus possible la maîtrise de ma vie», explique-t-il dans une interview dans le journal Libération.

Collège 2016 La réforme du collège, adoptée par l’Assemblée Nationale le 10 avril, a soulevé de nombreuses critiques. Le texte a soulevé de nombreuses critiques. Des critiques qui ont parfois dépassé cette seule réforme, pour viser plus généralement la méthode d’enseignement de l’histoire, par exemple, et les nouveaux programmes prévus dans cette discipline. Or il ne s’agit pas là de la même chose : les enseignements sont régulièrement aménagés par le Conseil national des programmes, une instance qui agit sans rapport direct avec la réforme, touchant plutôt à l’aménagement du temps et à l’organisation des enseignements. Pourquoi une réforme ?

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Ce qui semble le plus agacer Luz, est que ce départ a d'abord été évoqué dans la presse.

«J’avais parlé de mon départ de Charlie aux copains il y a un petit moment déjà. Mais il a fallu que ce soit dans les médias que j’apprenne que je l’avais dit (...) Comme si j’avais susurré à quelqu’un qu’il fallait qu’il le susurre à Mediapart pour qu’il le susurre à la France entière»

Sur les raisons de son départ, le dessinateur est clair : «il n'a rien à voir avec les tensions qui existent au sein de l'hebdomadaire, symbolisées par la mise à pied de la journaliste Zineb El Rhazoui.

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LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOU «Si je me barre, c’est que c’est difficile pour moi de travailler sur l’actualité (...) Mais cette réflexion sur le départ date d’il y a longtemps. Après les attentats, il a fallu recommencer très vite (...) Sauf qu’à un moment donné, ça a été trop lourd à porter (...) Chaque bouclage est une torture parce que les autres (NDLR : Charb, Cabu, Honoré, Tignous, quatre dessinateurs victimes de l'attaque du 7 janvier) ne sont plus là», détaille Luz.

Plus intéressé par «les petits événements anodins», Luz souhaite rappeler qu'il ne se considère pas comme un «héros» : «On n’est pas des héros, on l’a jamais été, on l’a jamais voulu (...) Ça fascine les gens de nous regarder comme des héros qui foncent dans le tas, ils oublient qu’avant de faire un dessin, on réfléchit». Enfin, le dessinateur conclut par assurer qu'il sera toujours «Charlie», en référence au slogan «Je suis Charlie», devenu un symbole contre le terrorisme après les attentats des 7,8 et 9 janvier dernier.

Discrimination : Google a un problème avec les mains

Pourquoi les sénateurs ne doivent pas voter le projet de loi renseignement ? Le projet de loi relatif au renseignement a suscité de vives préoccupations. Il sera soumis au vote des Sénateurs le 9 juin prochain.

En accélérant le calendrier parlementaire et en le justifiant par une demande sécuritaire suite aux attentats des 7 et 9 janvier 2015, le gouvernement inscrit ce projet de loi dans le cadre des diverses mesures proposées pour lutter contre le terrorisme, et de ce fait justifie le recours à une procédure d’examen parlementaire restreinte. Si l’encadrement législatif de la « communauté du renseignement » française est légitime et nécessaire, rien ne saurait aujourd’hui justifier le recours à une procédure législative accélérée s’agissant du projet de loi relatif au renseignement. Les enjeux que soulève le projet de loi requièrent un débat apaisé et une concertation nationale. Le projet de loi ne définit pas qui, ni encore les missions précises de chacun des services de renseignement qui seront habilités à utiliser les techniques de surveillances mentionnées. En outre, le texte prévoit qu’un décret en Conseil d’Etat viendra fixer les services autres que ceux de renseignement qui, relevant des ministres de la défense, de l’intérieur, de l’économie, du budget ou des douanes, pourront recourir à ces techniques. Le fait d’utiliser la voie réglementaire pour définir lesdits services contrevient au principe de sécurité juridique et de prévisibilité de la loi.

Google aurait-il un problème avec les mains qui ne sont pas blanches ? La graphiste suédoise Johanna Burai a lancé il y a une semaine le site World White Web qui montre par un exemple précis la discrimination des résultats du géant américain. Quand on recherche le terme «hand» (main en version française), le moteur de recherche nous montre des mains blanches dans la grande majorité des résultats. Dans les faits, le choix de ces images est le résultat de l'algorithme de Google qui les classe par pertinence et selon leur présence sur le web. Plus une image est partagée et utilisée, plus elle remontera dans les résultats. Pour changer cela, Johanna Burai demande donc à tous de partager des photos de mains qui sortent de l'ordinaire de Google. 3

Ce projet de loi légalise des dispositifs de surveillance qui s’apparentent à une surveillance de masse en ce qu’ils sont généralisés, indifférenciés et utilisent des traitements automatisés d’éléments personnels. Le projet de loi légalise des pratiques très intrusives de surveillance, jusqu’alors pratiquées par les services de renseignement sans couverture légale, en ne prévoyant qu’un contrôle juridictionnel a posteriori. Certes, la mise en œuvre des techniques de surveillance est soumise à une autorisation préalable du Premier ministre qui doit obtenir en amont l’avis de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). Cependant le Premier ministre n’étant pas tenu de suivre ses avis, et en cas d’urgence dite « absolue » (terme non défini) peut même passer outre cette étape de consultation.

Le projet de loi crée ainsi une présomption de surveillance légale, dans la mesure où un seul membre est nécessaire pour rendre un avis, qui en outre s’il n’est pas rendu dans un délai de 24 heures est réputé rendu. Le projet de loi ouvre la possibilité de saisine du Conseil d’Etat par la CNCTR ou par toute personne « ayant un intérêt direct et personnel ». Si le Conseil d’Etat ne constate pas d’illégalité, soit parce que la personne n’a pas fait l’objet d’une mesure de surveillance ou que cette dernière a été mise en œuvre régulièrement, la décision ne confirme ni n’infirme la mise en œuvre de la surveillance. La saisine de l’autorité administrative ne peut intervenir qu’à posteriori lorsque la Commission estime que l’autorisation est illégale et non en amont de l’autorisation du Premier Ministre. Ce projet de loi permettrait au Premier ministre d’autoriser l’interception de communications électroniques « émises ou reçues à l’étranger ». Cette formulation floue ouvre la voie à une surveillance de masse sans discrimination de l’utilisation d’Internet lorsque les serveurs - comme ceux de Google - sont situés dans un autre pays. Cela concernerait la surveillance des courriels - même si ceux-ci sont envoyés à des personnes résidant dans le même pays -, d’informations sensibles stockées sur les « nuages » informatiques, ou de données sur les recherches Internet. Les conditions requises pour que cette surveillance soit mise en place seront précisées par décrêt. Les techniques employées pour mener cette surveillance à bien seront également définies par un autre décret, secret celui-là. En l’état, le projet de loi ne présente pas les garanties suffisantes contre le risque de mise en œuvre de techniques de surveillance extrêmement intrusives, non ciblées et ne répondant pas aux principes qui doivent pourtant guider toute loi visant à restreindre les droits fondamentaux. En l’absence de contrôle réellement indépendant et impartial et de recours juridictionnel effectif, permettant d’assurer un véritable équilibre entre les impératifs de sécurité et l’état de droit, cette loi risque d’aboutir à un texte liberticide et avoir les effets contraires à ceux escomptés. Les sénateurs examineront le projet de loi en séance plénière les 2, 3 et 4 juin 2015 avant de voter le 9 juin.

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LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOU Rachat du «Parisien» par LVMH : les salariés veulent des garanties Les salariés du Parisien et Aujourd’hui en France ont réclamé jeudi à leur futur repreneur, LVMH, qui négocie le rachat des deux titres, des garanties sur le maintien de l’emploi et de leurs conditions de travail, selon l’AFP. Réunis jeudi à l’appel de l’intersyndicale, ils ont estimé qu’«alors que depuis 5 ans, les salariés paient déjà le prix élevé des restructurations» il ne doit y avoir «aucune suppression d’emploi» et que «tout départ (notamment par la clause de cession) doit être compensé par une embauche en CDI». Ils réclament aussi «le maintien des éditions papier, de leurs heures de bouclage (…), de leur pagination, et de toutes les éditions départementales». Les salariés du groupe de presse demandent aussi qu’il n’y ait «aucune remise en cause des accords collectifs, notamment celui régissant le temps de travail». Autres revendications, une «augmentation générale des salaires» et la «garantie de l’indépendance éditoriale» de leurs titres. Alors que le groupe Amaury a prévu de fermer l’imprimerie de SaintOuen, ils réclament le «maintien du potentiel industriel et de son personnel dans les imprimeries». «Nous mandatons les organisations syndicales pour rencontrer le nouvel actionnaire dans les meilleurs délais», conclut la motion, qui a été adoptée jeudi à une quasiunanimité. Interrogé mercredi par l’AFP, Matthieu Pelloli, président de la SDJ du Parisien, a estimé pour sa part que ce rachat est un «saut dans l’inconnu». «Il y a plein de points d’interrogation. C’est vraiment une rupture culturelle, ça faisait 70 ans qu’on appartenait au groupe Amaury, qui est spécialisé dans les médias. Là on va faire partie d’un grand groupe qui possède des marques puissantes, donc évidemment qu’il y aura des problématiques éditoriales qui vont se poser : de quelle façon on va parler de ces marques ? Qu’est-ce que ça va changer sur la ligne éditoriale, alors qu’il y a une présidentielle» en 2017, s’est-il interrogé. «Il y a une vigilance très grande de la part de la rédaction car on connaît les liens qui existent entre Bernard Arnault et un certain nombre de personnages politiques, Nicolas Sarkozy notamment. Mais il n’y a pas de procès a priori», a-t-il ajouté. Mais «il y a une forme de soulagement de voir qu’on est repris par un groupe qui est puissant, qui vraisemblablement a envie de faire quelque chose du journal. Ce n’est pas quelqu’un qui nous achète pour nos désosser», a-t-il commenté.

Deux-Sèvres: Le corps ligoté d'une femme retrouvé dans sa maison incendiée Le corps calciné et ligoté d'une femme a été découvert vendredi dans une maison incendiée près de Niort, tandis que son compagnon, très grièvement brûlé, a été hospitalisé à Bordeaux, soupçonné d'avoir lui-même déclenché l'incendie, a-t-on appris de sources concordantes. Le parquet de Niort a ouvert une enquête de flagrance pour «assassinat», confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de la ville, a indiqué dans un communiqué la procureur de la République, Natacha Rateau. Alertés tôt dans la matinée par les voisins, les pompiers ont découvert le corps ligoté de la femme, âgée d'une quarantaine d'années, à son domicile situé sur la commune de Sainte-Ouenne, à une quinzaine de kilomètres au nord de Niort. Dans le même temps, le compagnon de la victime, âgé de 50 ans, 4

s'était rendu à la gendarmerie où il avait déclaré avoir lui-même mis le feu à l'habitation. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital de Niort, puis au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux. L'homme et la femme vivaient ensemble depuis plusieurs années. Ils étaient parents d'un adolescent d'une quinzaine d'années. Ce dernier ne se trouvait pas dans l'habitation au moment du drame. Il a été pris en charge par un membre de la famille.

Nantes: Elle retrouve un pistolet et des grenades en nettoyant son grenier Surprenante découverte pour cette octogénaire habitante d’Orvault. Alors qu’elle avait entrepris de nettoyer son grenier, ce vendredi, elle a découvert différentes armes dissimulées sous des vêtements, qui dormaient dans une armoire, rapporte la police. Il s’agissait d’un colt 45, de munitions et de trois grenades. Cette dame venait vraisemblablement de retrouver des armes de son époux, décédé le mois dernier, ayant été Résistant lors de la Seconde guerre mondiale. Une équipe de déminage devra intervenir pour neutraliser les grenades. Quant au pistolet, la dame a souhaité le récupérer: il sera auparavant mis hors d’usage par un armurier.

Des policiers ivres tuent un conducteur à Paris Ce jeudi, aux alentours de 4 heures 30, une Mégane conduite par un lieutenant et un brigadier-chef de la police judiciaire de SeineSaint-Denis, a causé un accident mortel à Paris, au croisement de la rue de Réaumur et du boulevard Sébastopol (IIe et IIIe arrondissements). Un homme de 40 ans, père de trois enfants, au volant d’une fourgonnette a été tué sur le coup. «L’automobiliste circulait boulevard Sébastopol. Il a franchi le carrefour alors que le feu était au vert. A ce moment-là, une voiture arrivant de la rue Réaumur a percuté la fourgonnette qui a fini contre un transformateur sur le trottoir.» «Les flics étaient bourrés», nous a dit cet homme. «Eux ont été légèrement blessés, mais le gars dans le fourgon est mort.» Selon un témoin.

Interdiction de fumer dans les parcs de jeu Dès cet été, il ne sera plus possible de griller une cigarette dans les aires de jeux publiques, a annoncé ce vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Une mesure visant à protéger les enfants du tabagisme passif. « C’est une bonne chose car le tabagisme passif, même dehors, est un vrai fléau », soutient auprès de 20 Minutes le Dr Gilles Dixsaut, spécialiste du fonctionnement de l’appareil respiratoire et ancien conseiller scientifique auprès du ministère de la Santé. « Cela montre aussi l’exemplarité qu’il faut avoir auprès des plus jeunes. Enfin, finis les mégots dans les tas de sable ingurgités par les enfants », ajoute-t-il.

78.000 morts chaque année Cependant, selon lui, il faut aller encore plus loin. Comme, interdire de fumer à moins de 100 mètres des écoles, des hôpitaux ou de certains bâtiments publiques. « Il faut le faire de façon intelligente, petit à petit », concède le docteur qui pense que l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics viendra « progressivement ». « Si on se met à un mètre d’un fumeur, on respire beaucoup de particules qu’à un mètre de la route. » Le tabac fait environ 78.000 morts chaque année en France.

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T... LA FRANCE A BOUT... LA FRANCE A BOUT… LA FRANCE A BOUT… LA FRANCE A B Charlie Hebdo: 350 lycéens manifestent pour Louis, 17 ans, menacé de mort

«Liberté dans nos classes. Ni censure, ni menaces» ou «Résistance contre la censure». Voici deux slogans scandés ce jeudi à SaintMaur-des-Fossés (Val-de-Marne) par quelque 350 lycéens venus manifester pour soutenir Louis, élève d'un lycée de cette commune, menacé de mort depuis la publication fin janvier d'un journal en hommage à Charlie Hebdo. Défilant derrière une banderole «Marche pour la liberté d'expression», les manifestants, venus de plusieurs établissements de la ville, sont partis du lycée Marcelin-Berthelot vers 12H30 pour rejoindre le parvis de la gare du Parc de Saint-Maur. Certains brandissaient des feuilles «Je suis Louis», lettres blanches sur fond noir, sur le modèle de «Je suis Charlie.» 5 membres de Charlie Hebdo dans le cortège Louis, 17 ans, avait fait paraître le 22 janvier un numéro spécial Charlie Hebdo de «La Mouette bâillonnée», le journal du lycée, en réaction aux attentats. Depuis, il a reçu sept menaces de mort, au lycée dans la boîte aux lettres du journal ou à son domicile, certaines accompagnées d'une ou plusieurs balles. «Que ce jeune ait reçu des balles, c'est extrêmement inquiétant», souligne Marika Bert, la DRH de Charlie Hebdo. «Les journaux lycéens sont un moyen d'émancipation. Pour Agathe André, membre de la rédaction du journal satirique cette histoire «fait écho (à ce qu'a vécu Charlie Hebdo), parce que Charlie Hebdo avait reçu des menaces comme ça», avant les attentats. Cinq membres de la rédaction de Charlie Hebdo, qui a publié une chronique illustrée en soutien au lycéen dans son dernier numéro, se sont d'ailleurs joints au cortège.

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Dans les rangs figurent quelques rares professeurs du lycée touché. «Certains avaient peur de la récupération politique. Moi, je pense qu'il faut manifester avant qu'arrive quelque chose de plus grave», estime une enseignante d'histoire-géographie. La rédaction de «La Mouette bâillonnée» avait indiqué ne pas participer à cette marche, à la fois pour des raisons de sécurité, et parce que «les motivations du ou des harceleurs ne sont pas identifiées». Avec cette histoire, «le risque, c'est que cela se traduise par un repli, une peur du débat et une difficulté des journaux lycéens à publier», craint Matthieu Porte, président de l'association Jets d'encre, qui revendique fédérer 300 journaux lycéens en France. «La presse lycéenne est amateur mais n'est pas une sous-presse. Un lycéen rédacteur en chef n'est pas irresponsable, mais un citoyen déjà actif.»

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L'Assemblée Nationale enterre le CV anonyme Le CV anonyme redevient facultatif. Son caractère obligatoire a en effet été supprimé à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi, via un amendement gouvernemental au projet de loi sur le dialogue social. Cette modification avait été annoncée la semaine dernière par le gouvernement, et adoptée par 12 voix contre 8 lors de la première lecture du projet de loi. Martelant que ce type de curriculum vitae n’était qu'«une solution» parmi d’autres, le ministre du Travail François Rebsamen a plaidé que sa systématisation «aurait pu constituer un frein à la lutte contre les discriminations à l’embauche». Le groupe de dialogue sur la lutte contre les discriminations à l’embauche et dans l’emploi a estimé, pour une très large majorité, que la généralisation du CV anonyme telle qu’elle était prévue dans la loi de 2006 comme réponse unique pour lutter contre les discriminations n’était pas pertinente, a fait valoir le ministre. François Rebsamen avait pourtant signé une motion soutenant la généralisation du CV anonyme en vue du prochain congrès du PS. Il a aussi insisté sur les autres modes de recrutement existant, comme les CV vidéo, méthodes de recrutement par simulation. Depuis une loi de 2006, ce dispositif est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés mais le décret d’application n’a jamais été publié. En juillet 2014, le Conseil d’Etat avait sommé le gouvernement de corriger l’anomalie.

Une alerte à la bombe pour retarder l’avion Un remake - en réel - d’une scène du film la Chèvre. Un trentenaire girondin, qui craignait que son amie ne rate son avion, a lancé une fausse alerte à la bombe à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, avant d’être interpellé. Vers 7 h 30 jeudi, l’homme a ainsi appelé l’aéroport et lancé : «Il y a une bombe !» Un appel qui a bien évidemment entraîné le bouclage d’une partie des lieux, et le déclenchement de recherches par les policiers et les militaires présents sur place, dans le cadre du plan Vigipirate, selon le parquet, qui confirme ainsi une information révélée par nos confrères de Sud-Ouest dimanche. L’auteur du coup de fil, âgé de 33 ans, a été finalement localisé dans une bourgade située à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux et interpellé. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits et expliqué son geste par la situation de son amie, coincée dans les bouchons sur la rocade bordelaise. Convoqué pour une comparution devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, l’homme risque jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

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LE MONDE VU DE LA TERRE… LE MONDE VU DE LA TERRE… LE MONDE VU DE LA TE Deux chefs djihadistes tués au Mali par l’armée française Quatre terroristes ont été tués lors d’une opération menée dans le nord du Mali par les forces spéciales françaises, a annoncé mercredi 20 mai le ministère de la défense. Amada Ag Hama, connu sous le surnom d’« Abdelkrim le Touareg », et Ibrahim Ag Inawalen, dit « Bana » feraient partie des personnes tuées, selon le ministère.

Les deux hommes sont deux des principaux chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’Ansar Eddine, deux groupes djihadistes responsables « de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d’exactions répétées à l’encontre des populations maliennes », précise le communiqué. Abdelkrim le Touareg avait revendiqué les assassinats des deux journalistes de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013. C’est également son groupe djihadiste qui détenait le dernier otage français, Serge Lazarevic, libéré en décembre 2014.

« Cette opération, après celle ayant mis hors de combat Ahmed El-Tilemsi, porte un nouveau coup dur aux groupes armés terroristes sahéliens » estime le ministère de la défense.

En Méditerranée, plus de 700 migrants secourus jeudi

Burundi: la vice-présidente de la Commission électorale a fui le pays La vice-présidente de la Commission électorale nationale (Céni) au Burundi a démissionné de ses fonctions et fui à l'étranger, a-t-on appris samedi de sources concordantes, hypothéquant encore un peu plus la tenue d'élections législatives et communales prévues le 5 juin. Spes Caritas Ndironkeye a fui le Burundi, prenant un avion pour Kigali (Rwanda) vendredi en début de soirée, selon des proches. Elle a laissé une lettre de démission qui doit être remise à la Céni ce samedi. Une source au sein de la Commission a confirmé son départ: «elle est partie même si elle ne nous a pas dit au revoir, même si elle ne nous a pas dit où elle allait». Des informations font état également du départ d'une autre commissaire de la Céni, Illuminata Ndabahagamye. Mais la Commission électorale n'a pas confirmé. «Ce qui se passe est une catastrophe, mais c'était inévitable», a commenté un membre de la Commission sous couvert d'anonymat. La Céni compte cinq commissaires au total, désignés par le président et approuvés par l'Assemblée nationale. «Techniquement, la Céni peut continuer de travailler avec quatre commissaires sur cinq, on peut tenir le coup. Mais si c'est deux (commissaires qui sont parties), aucune décision ne pourra être prise, et il sera impossible de les remplacer d'ici le 5 juin», a commenté la même source au sein de cette commission. Le Burundi est plongé depuis un mois dans une grave crise politique, avec des manifestations quotidiennes pour contester la candidature du président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin. Les violences ont fait plus d'une trentaine de morts. Des élections législatives et communales, déjà repoussées de 10 jours sous la pression de la communauté internationale, sont prévues vendredi prochain, suivies du scrutin présidentiel le 26 juin, puis des sénatoriales le 17 juillet.

Syrie: 45 civils tués dans des raids du régime à Alep Des manifestants burundais anti-3e mandat du président Nkurunziza pendant un rassemblement à Musaga, un quartier de Bujumbura, le 29 mai 2015

Plus de 700 migrants ont été secourus jeudi dans différentes opérations en Méditerranée, coordonnées par les garde-côtes italiens, a-t-on appris auprès d’un porte-parole. Le centre national des secours des garde-côtes italiens a coordonné en tout six opérations en mer, à laquelle ont participé des navires allemands, anglais et irlandais, dans le cadre de l’opération européenne Frontex, a expliqué à l’AFP ce porte-parole. Un groupe de migrants a notamment été accueilli à bord d’un porte-hélicoptère anglais qui faisait route jeudi soir vers la Sicile. En tout, ce sont 741 migrants, qui se trouvaient à bord de cinq bateaux pneumatiques et d’un bateau partis de Libye, qui ont été secourus dans le Canal de Sicile, selon les garde-côtes. Depuis le début de l’année, quelque 1.770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus, selon un décompte de l’Organisation internationale des migrations (OIM) au 19 mai, tandis qu’environ 40.000 migrants ont débarqué en Italie.

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Au moins 45 civils dont des femmes et des enfants ont été tués samedi dans raids aux barils d'explosifs menés par des hélicoptères du régime syrien contre la province d'Alep, dans le nord du pays en guerre, selon une ONG syrienne. Des dizaines de personnes ont également été blessées dans les frappes qui ont visé dans la matinée la localité d'Al-Bab sous contrôle du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et le quartier AlChaar dans l'est de la ville d'Alep, sous contrôle des rebelles syriens, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Les hélicoptères du régime ont lâché des barils d'explosifs sur AlBab et des quartiers dans l'est de la ville d'Alep, tuant au moins 45 civils et en blessant des dizaines», a ajouté l'OSDH, basé en GrandeBretagne, mais qui s'appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants à travers la Syrie. Douze personnes ont péri à Al-Chaar, dont huit membres d'une même famille, selon la même source. Parmi les victimes figurent trois enfants et quatre femmes. Dans la localité d'Al-Bab, 33 hommes ont péri dans les raids qui ont

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RRE… LE MONDE VU DE LA TERRE… LE MONDE VU DE LA TERRE… LE MONDE VU DE Ciblé un marché populaire à une heure de grande affluence, a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, en affirmant que 19 personnes étaient toujours portées disparues sous les décombres. Le recours du régime aux barils remplis d'explosifs est régulièrement dénoncé par de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme comme une arme particulièrement destructrice qui tue de manière aveugle. Les forces du régime ont commencé en 2013 à larguer depuis les airs sur les secteurs rebelles d'Alep ces bombes composées de gros barils d'huile, de cylindres à gaz ou de réservoirs d'eau, vidés de leur contenu et remplis de puissants explosifs ainsi que de ferraille. Alep, deuxième ville du pays, est divisée depuis 2012 entre l'est aux mains des insurgés et l'ouest contrôlé par le régime.

Le groupe État islamique s’empare de l’aéroport de Syrte, en Libye Le groupe État islamique (EI ou Daesh) a conquis de nouvelles positions, la semaine passée, en s’emparant des villes de Ramadi en Irak et de Palmyre en Syrie. Et sa branche libyenne avance aussi ses pions, notamment près de la ville de Syrte, qu’elle contrôle déjà en partie. Ainsi, à l’issue de violents combats menés depuis quelques jours contre le « bataillon d’infanterie 166″ de la milice islamiste Fajr Libya (Aube de la Libye), laquelle soutient un gouvernement non reconnu par la communauté internationale installé à Tripoli, les jihadistes de l’EI ont pris le contrôle de la base aérienne d’Al-Qardabiya et de l’aéroport de Syrte, ce 29 mai. Jusqu’à présent, des accrochages avaient eu lieu, depuis deux mois, entre l’EI et ce bataillon 166, chargé par le Congrès général national (CGN), soutenu et maintenu par Fajr Libya, de rétablir la sécurité à Syrte. Avec ce revers infligé à Fajr Libya, l’EI a réussi à s’emparer de son premier aéroport en Libye. Un responsable de la milice islamiste, Mohammed Al-Chami, a raconté, d’après l’AFP, que les djihadistes « avaient profité d’une opération de redéploiement des troupes qui étaient chargées de protéger le secteur pour s’y infiltrer et occuper les lieux ». Étant donné que Fajr Libya dispose d’une aviation, l’on ignore encore si l’EI a pu mettre la main sur des aéronefs qui auraient été laissés sur la base d’Al-Qardabiya. En temps normal, les appareils de la milice sont basés à Misrata. Cette prise de l’aéroport de Syrte survient après une tentative d’assassinat d’Abdallah al-Theni , le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale et replié à Tobrouk. Par la suite, les forces libyennes, qui, commandées par le général Khalifa Haftar, combattent à la fois Fajr Libye et les groupes djihadistes, dont l’EI, ont prévenu que « toute agression contre les sièges du gouvernement et des institutions souveraines de l’État sera suivie d’une riposte de l’État qui agira avec force et fermeté en utilisant ses outils officiels et légaux ».

Etats-Unis: la NSA pourrait être abrogée L'Agence nationale de sécurité (NSA) pourrait débrancher dimanche les serveurs qui lui permettent de collecter les métadonnées des appels téléphoniques aux Etats-Unis, faute d'un accord politique pour reconduire le programme controversé révélé par Edward Snowden et qui arrive à expiration lundi à 00H00.

accord avec la Chambre des représentants et la Maison-Blanche est passablement compliquée. S'il n'y a pas d'accord dans l'après-midi sur la section 215 du Patriot Act, à 15h59 dimanche (19H59 GMT) la NSA devra commencer à débrancher les serveurs collectant les métadonnées des appels passés aux Etats-Unis (horaire, durée, numéro appelé, mais pas leur contenu), pour qu'aucune donnée ne puisse être collectée après minuit. L'ex-consultant de la NSA Edward Snowden qui, en 2013, avait porté à la connaissance du grand public effaré l'ampleur de ce programme de collecte, remporterait ainsi une victoire éclatante. «Nous n'avons plus que quelques jours», a averti vendredi après-midi le président Obama depuis le Bureau ovale. La Maison Blanche et la Chambre des représentants sont d'accord sur une nouvelle loi permettant de continuer le stockage des métadonnées en le confiant aux opérateurs téléphoniques, et non à la NSA. Mais le Sénat refuse pour l'instant d'approuver le texte, baptisé USA Freedom Act, qui est bloqué par une coalition de républicains aux arguments totalement opposés. Certains, comme le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, estiment que le texte déshabille trop la NSA. D'autres, comme le libertarien Rand Paul, trouvent qu'il n'en fait pas assez pour démanteler ce dispositif de «surveillance» des Américains, une position qui est aussi celle d'organisations de défense de la vie privée. De manière tout à fait inhabituelle, le directeur national du renseignement, James Clapper, est intervenu vendredi dans le débat public, appelant le Sénat à débloquer la situation en votant le « USA Freedom Act » défendu par la Maison Blanche et la Chambre. Pour la Maison-Blanche, il faut continuer à pouvoir collecter les métadonnées, au moment où les menaces terroristes restent très présentes. Des recherches dans ces données peuvent permettre à des agences comme la police fédérale FBI de montrer qu'un suspect «a été en contact» avec un membre du groupe Etat islamique «à l'étranger, en Syrie ou en Irak», a souligné cette semaine une source anonyme de l'administration. Cependant, la collecte de données téléphoniques n'est probablement pas la plus importante pièce du dispositif de la surveillance de la NSA, estiment des spécialistes. «Le consensus d'anciens et d'actuels responsables du renseignement est que si la collecte de métadonnées est utile, elle est la moins utile de tous les outils» utilisés par les agences de renseignement, avait ainsi estimé James Lewis, un spécialiste du renseignement et de la cybersécurité au groupe de réflexion CSIS, dans un rapport publié en décembre 2014. «S'il fallait renoncer à un programme, ce serait celui-là» car c'est celui qui manquerait le moins aux services de renseignement, avait poursuivi ce partisan du maintien de programmes de surveillance par la NSA, en avertissant toutefois que cela se ferait avec «une augmentation du risque». Mais l'approche de la Maison-Blanche et de la Chambre des représentants est néanmoins soutenue par des dizaines de ces entreprises internet et informatiques dont l'image avait souffert en raison de leur coopération supposée avec la NSA.

Le Sénat a été convoqué à la dernière minute pour tenter de trouver une solution, mais l'équation politique, qui nécessite un 7

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29 Juillet 2015

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