EscaladeMag n°51

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La capacité d’être présent en plusieurs lieux simultanément, vous en rêvez bien sûr ! Imaginez un peu : vous êtes à la fois au travail, telle une mécanique hyper productive (si si) et en falaise, alignant les longueurs avec nonchalance. Vous papotez à la machine à café et vous lolottez dans les colonnettes. Vous pianotez sur votre smartphone et hop, vous mousquetonnez le relais… Est-ce cela l’optimisation du temps de travail ? Voyons, c’est idéal et nul besoin d’avoir recours à la procrastination : l’esprit paisible, vous avez dans un même mouvement quasi divin rempli votre déclaration d’impôt et enchaîné la voie ; disséqué la comptabilité et grimpé a muerte ; passé haut la main les évaluations et jeté sur le bac final.

4 - Expresso

Actu en bref

6 - Abécédaire

Les mots de la grimpe

8 - Focus livre

Blessures et traumatismes

10 - Scores à corps Compétition

12 - Faites le mur Blocbuster

14 - Portrait

Dean Potter

18 - Entrée libre La Volpie

28 - Ecogrimpeur

Gypaètes corses

Et tant qu’à faire, puisque vous avez désormais le don d’ubiquité, pourquoi ne pas en profiter pour cocher un à un les points de votre liste noire – tondre la pelouse, briquer la salle de bains, changer la courroie de distribution, trier la paperasse, relooker la déco, relancer les créanciers… - le tout en poursuivant sereinement votre séance à Céüse, à Presles ou au Verdon ? Partout à la fois, vous serrez les micro-réglettes, assistez aux réunions de copropriétaires, patientez à la caisse du supermarché. Vous visitez des contrées lointaines : l’Uruguay, la Terre du Milieu, le Canada… Vous faites escale au Pays des Lotophages et Sharma vous signe un autographe ; vous prenez le bi-doigt main gauche et regardez Lost in translation en DVD ; plein gaz sur l’arête, vous êtes aussi dans le métro : changement à République, direction Mairie des Lilas ! Alors comme ça, vous pouvez lire James Joyce dans le texte, moufler votre second de cordée épuisé et dans le même temps, ajouter le jus d’un demi citron, avant de rectifier l’assaisonnement en cuisine… On s’incline ! Ce moisci, il n’y aura que 3 destinations simultanées dans EscaladeMag mais déjà ça dépayse : le Peak District, l’Auvergne et le Yosemite avec Dean Potter. Bonne lecture, ubiquitaire bien sûr ! Laurence Guyon

30 - D’Antan Merlin

32 - Carnet de voyage Peak district

38 - Fashion climbing Spécial été

« Avant d’être une voie de La Volpie, Bunker Palace Hôtel est un film de science-fiction, réalisé par l’auteur de bandedessinée Enki Bilal. Ambiance futuriste, attente et confusion sont au programme ! Alexandre Astier lui est plus serein, pas comme le personnel androïde de l’hôtel, en plein dysfonctionnement !» Laurence Guyon

40 - Vos shops spécialisés Annuaire des magasins

42 - Vos points de chutes

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Sélection de gîtes et campings

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Alexandre Astier dans Bunker Palace Hôtel, 7b, La Volpie © O. Dubois

est édité par PRESS’EVASION. Imprimé en France – Dépôt légal : Juin 2012

Directeur de publication : Philippe Mathieu philippe@pressevasion.fr

ESCALADEMAG – N°51 Juin 2012 SARL Press’Evasion – 184 rue des Candisons Lot. Carrière vieille 30190 St Chaptes

Rédactrice en chef : Laurence Guyon laurence.guyon@escalademag.com

E-mail : contact@escalademag.com SIRET 483 803 441 00037 Code APE : 5814Z ISSN : 1777-3865

Partenariat /distribution : Béatrice Picq beatrice@pressevasion.fr Graphiste : Benjamin Broussouloux benjamin@agence-minimale.fr

Rédacteurs / Photographes : O. Dubois, Th. Vialletet Ont collaboré à ce numéro : A. Beauté, B. Bergerot, T. Caleyron, D. Chambre, K. Dell’Orto, R. Desgranges, D. Fidelman, J. Kassubeck, A. Lysoe, A. Sauzedde, M. Schaefer, J.- F. Seguin et M. Troussier EscaladeMag, membre officiel de l’IFSC partner média club EscaladeMag est distribué en Belgique par Climb2Climb


Nograd vous présente l’actu de la grimpe

• Le réseau Climb Up, dirigé par François Petit ( Le Mur de Lyon, Urban Evasion et Climb Up Orléans ) s’agrandit d’une 4e salle à Dijon • La Mer Morte pourrait s’assécher de nouveau, comme il y a 125 000 ans • Les Vibram Natural Games se dérouleront à Millau du 28 juin au 1er juillet • Pour la 1ere fois en 25 ans, l’espérance de vie aux États Unis a diminué. Principales causes : tabagisme et obésité • Adam Ondra vient de réaliser la 1ere ascension de Jungle Boogie, un projet en 9a+ qu’il avait à Céüse • Un projet de salle d’escalade est à l’étude au Village Oxylane de Bouc Bel Air, près de Marseille

Vertical’été La 7ème édition de Vertical’été aura lieu à Montdauphin les 20 et 21 juillet. Ce festival original est dédié à la danse verticale, en résonance avec l’architecture et la géographie du site fortifié de Mont-Dauphin. Installé dans un décor somptueux, le festival Vertical’été célèbre la danse dans son axe vertical, au diapason des paysages naturels et architecturaux environnants. Plus d’infos sur http:// verticalete.free.fr

Observatoire 50 000 observations pour la forêt : l’objectif de cette enquête est d’aider les scientifiques à mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes boisés particulièrement touchés par les activités humaines, à travers l’observation de la faune (papillons, coléoptères, gastéropodes, vertébrés) vivants dans ces milieux. Les curieux de la nature, les amateurs de marche ou d’escalade sont à même d’aider les chercheurs en recueillant des données grâce aux cartes postales disponibles sur : www.biodiversite-foret.fr

Grèce • Pour la première fois depuis 42 ans, le Japon ne dispose plus d’aucun réacteur nucléaire en activité • Le Mega bloc qu’on teste IV a réuni 130 participants le samedi 14 avril à la salle Bloc Session, à La Ciotat • Il y a 14 600 ans, le niveau de la mer a connu une hausse brutale de 14 mètres en raison du réchauffement • Malgré la pluie, plus de 2000 grimpeurs ont pris part début mai au Melloblocco, le grand rassemblement de bloc italien • Plus de 3000 dauphins échoués ont été retrouvés sur les plages du Pérou. Cause probable : les activités pétrolières avoisinantes • À 19 ans à peine, l’américaine Sasha di Giulian vient d’empocher son deuxième 9a, avec Era Bella à Margalef

The North Face Kalymnos Climbing Festival aura lieu du 28 au 30 septembre sur l’île grecque, baignée de soleil, de Kalymnos. Ouvert aux grimpeurs de tous niveaux, ce festival réunit la communauté des grimpeurs autour de trois jours d’escalade, de compétitions et de fêtes sur la plage. Soutenue par l’île de Kalymnos, la compétition pro aura lieu dans un tout nouveau secteur, sur de nouvelles voies dures, pour motiver les meilleurs grimpeurs du monde. Inscriptions ouvertes sur www.thenorthfacejournal.com

Norvège Du 22 au 27 juin, un grand rassemblement se tiendra en Norvège, sur le site de Flatanger, près de Trondheim. Ce spot mesure près de 150 m de haut, 400 m de large et offre un surplomb de 100-150 mètres, ce qui en fait l’une des plus grandes grottes granitiques d’Europe. Magnus Midtbø y travaille un projet futuriste. Avis aux forts grimpeurs ! Mais rassurez-vous, il y en aura pour tous les niveaux car une centaine de nouvelles voies ont été équipées entre le 3 et le 9b. Pour plus d’infos, contactez infos@escalaunord.com

Altissimo Marseille La salle Altissimo Marseille s’agrandit ! Ouverte en août 2011, la salle Altissimo de Marseille Arnavaux va offrir au public 550 m2 de surface à grimper en plus, grâce à une extension sur une mezzanine. Pas moins de 28 relais supplémentaires, et des murs de 9 à 10,5m de hauteur, seront proposés dès la fin du mois de juin, portant la capacité d’accueil à 132 grimpeurs en simultané ! Plus d’infos sur www. altissimo-escalade.com


Antrecup Le samedi 23 juin, la salle Antrebloc organise une étape de son Antrecup, un rendezvous saisonnier de la salle de Villejuif. Vous êtes attendus à 18h pour une soirée et une nuit de contest jusqu’à tard, très tard dans la nuit, voire jusqu’à l’aube si vous tenez le choc. Le principe : un barbecue, des blocs, une ambiance conviviale, le tout servi avec de la bonne musique. L’Antrecup est ouvert à tous : des embryons jusqu’aux grabataires ! Alors, venez nombreux. Plus d’infos sur www.antrebloc.com

Escalades phocéennes Un nouveau topo vient de sortir, excellent complément au topo des Calanques : Escalades phocéennes. Il recense 38 sites autour de Marseille. 35 pages inédites pour grimper autour de la citée phocéenne. De l’étang de Berre à Aubagne en passant par la Côte Bleue et la Chaîne de l’Etoile, ce topo décrit 2063 voies dans les sites phares de : Château Virant, Lascours, le vallon du Saut, la Grande Étoile, la Matrice et de très nombreux secteurs inédits. Plus d’infos sur www.topo-calanques.com

Delicatessen Au mois de mai, Barbara Zangerl, du team Adidas Outdoor, s’est offert Delicatessen (8b max), la grande voie à la mode de Bavella (Corse). Grosses sensations pour Barbara : après trois jours de repérages avec des interruptions dues à la grêle, elle a finalement été récompensée par un jour de beau temps et a pu tirer parti d’excellentes conditions pour enchaîner la voie en libre dans la journée. Peu de temps après, Florence Pinet et Gérôme Pouvreau ont également fait la croix , suivis de près par Th. Anquetil !


Réalité (principe de)

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e principe de réalité, c’est le retour au sol ou au bout de la corde bien entendu. Quand on heurte la terre ou quand on pendouille après avoir grimpé, on se demande pourquoi la terre est si basse, pourquoi il est si difficile de combattre la gravité ! La chute, symbole de l’échec, incarne à merveille le principe de réalité, ce principe dont on sait par expérience qu’il va bien à un moment ou à un autre s’imposer, un peu comme la mort s’impose au vivant, et pas l’inverse malheureusement.

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vance, pense à ton pied, prend l’inversée, mousquetonne sans hésiter, éloigne-toi du point sans douter, ne pense pas à la chute, grimpe, analyse tes ressources, combien de carburant te reste-t-il, mobilise ton énergie, ne pense pas à la chaîne, sois une flèche qui tend vers son but... ». L’échec devient palpable, la brume d’un nuage peut s’alourdir, éclater comme un coup de tonnerre ou se dissiper pour laisser place à un ciel d’azur.

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e principe de réalité, on le ressent quand les avant-bras gonflent, c’est aussi le corps qui fend l’air et que rien ne n’arrête, c’est la corde tendue finalement, c’est le poids dans le baudrier, c’est parfois la perte de tous les repères et un sentiment d’anxiété. Pendant un instant c’est la rupture totale avec le réel et la rencontre avec les profondeurs de l’inconscient…

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n autre principe de réalité se dessine en cas d’échec dans une tentative d’enchaînement d’une voie. Si le grimpeur qui tente d’enchaîner a le sentiment « d’avoir tout donné », l’échec ne s’apparente pas à un dur retour à la réalité, le grimpeur a le sentiment d’être allé au bout de ses possibilités sans entrave.

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l pense alors que les éléments sont plus forts que sa ténacité et il se console avec le dicton : « il n’est pas nécessaire de réussir pour entreprendre ». Par contre si la peur de la chute ou de l’échec l’a paralysé, il ressent une cruelle déception, celle de ne pas avoir su faire face à cet obstacle et s’être laissé dominer par ses mauvais démons. Dure réalité.

Record (la logique du)

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ans un grand nombre d’activités sportives, la logique du record s’impose par une compétition à laquelle certains jouent, jeu que l’on pratique soi-même et de façon


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tablir un record implique de définir des catégories. Et là brusquement tout se complique. Alors qu’en compétition, le jeu se déroule comme dans une improvisation « ici et maintenant », pour le record de difficulté en escalade il existe un grand nombre de catégories. Il existe le record de difficultés en bloc, puis en falaise la catégorie à vue, la catégorie après travail et cela pour les hommes et les femmes.

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es Anglo-saxons qui aiment se singulariser possèdent leurs catégories à part, celles de l’escalade traditionnelle c’est-à-dire avec protections amovibles, issue de leur histoire et préservée comme un trésor national. On ne peut comparer une voie sur falaise parfaitement équipée, c’est-à-dire avec des points « béton », avec une voie sur coinceurs - beaucoup plus dangereuse.

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es deux choses sont si différentes que chaque activité impose logiquement l’usage d’une échelle de cotation différente ou des subtilités dans la notation prenant en compte la dangerosité comme c’est le cas encore en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis. En théorie, il serait possible de décerner un prix « toutes catégories » et passer ainsi du record du Monde au meilleur grimpeur du Monde « toutes catégories ».

Photo © La Sportiva

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n escalade, deux systèmes de classification cohabitent. Il y a d’une part les classifications issues des compétitions et le système des cotations - le record de la plus grande difficulté atteinte est alors l’équivalent d’un record du Monde. Laissons de côté les classements des compétitions, ils méritent une analyse différenciée et devraient faire l’objet de commentaires sur ce qui se passe « en live ». Le record du Monde nous intéresse dans la mesure où il met en relation, des grimpeurs, des falaises, des voies, des mouvements, des virtuoses et des événements historiques.

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LA SPORTIVA ® is a trademark of the shoe manufacturing company “La Sportiva S.p.A” located in Italy (TN)

intime. On ne peut imaginer un sport qui se définit comme tel sans record, compétitions, règles et tutti quanti. La face sombre du sport du XXe siècle est bien entendu le dopage et nombre d’autres dérives.


Qu’on pratique en salle, en falaise ou sur bloc, dans une optique de loisir ou de compétition, on n’est malheureusement jamais à l’abri d’une blessure. On peut évidemment les prévenir grâce à un entraînement adapté, une bonne alimentation et une meilleure connaissance de son corps. Ce guide vous donne des bases en anatomie et vous aide à reconnaître les blessures et traumatismes possibles, photos à l’appui, afin de les éviter et/ou de pouvoir mieux dialoguer avec votre médecin en cas de lésion. Connaissez-vous suffisamment votre corps pour le ménager ? Pourquoi vos doigts gonflent-ils le lendemain d’une séance ? Que devez-vous faire en cas de rupture de poulie ou de tendinite ? Le stretching est-il indispensable ? Quelle est l’alimentation idéale pour une compétition ? Comment se strapper efficacement ? Quel est l’impact de l’escalade sur les enfants ?... Vous trouverez toutes les réponses à ces questions dans Escalade – Blessures et traumatismes, Les prévenir, les guérir, et à bien d’autres ! Car l’ouvrage est très complet. Après un chapitre consacré à l’anatomie, aux lésions, aux divers syndromes de sollicitation excessive,

les auteurs abordent l’entraînement d’un point de vue médical et donnent des pistes au niveau stretching,

Un très bon ouvrage de prévention et de vulgarisation qui vient compléter le livre de François Moutet et Sébastien Gnecchi, paru en 2008 chez Springer : Escalade : Pathologies de la main et des doigts, qui aborde de manière très fouillée et plus spécifiquement les blessures aux doigts et à la main pouvant survenir durant la pratique de l’escalade.

> LES AUTEURS Thomas Hochholzer est chirurgien orthopédiste, spécialisé en médecine du sport. Il a réalisé sa thèse sur la physiologie en haute altitude. Il a conduit beaucoup d’études scientifiques sur les blessures en escalade. Depuis 1997, il dirige sa propre clinique à Innsbruck en Autriche. Il pratique l’escalade depuis de nombreuses années et a participé à plusieurs expéditions dans le monde entier.

nutrition et réhabilitation après un accident. Ils traitent également du dopage, de l’encadrement pour la compétition et plus spécifiquement de l’entraînement des jeunes et des enfants.

Volker Schöffl est chirurgien, spécialisé en traumatologie du sport. Il est médecin de l’équipe nationale d’escalade allemande et membre de la commission médicale de l’UIAA (Union internationale des associations d’alpinisme). Il grimpe depuis plus de 20 ans et a ouvert de nombreuses voies dans le 8b.


Au Vieux Campeur

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Credit photo : Kolia Meignan


Les noms de Schubert, Fischhuber, Noguchi ou Markovic avaient animé notre premier acte. Pour le second, tout est sous le signe du « double ». Apres les deux premières étapes, deux rendez-vous autrichiens attendaient nos grimpeurs avant de se rendre chez l’oncle Sam. Lors de l’étape de Vienne, la japonaise Akiyo Noguchi et le Russe Rustam Gelmanov doublent la mise et remportent leur seconde étape de la saison s’emparant par la même occasion de la tête du classement provisoire en cette mi-saison. En effet, déjà la moitié de joué ! Tout le circuit traverse ensuite l’Autriche pour en débattre une nouvelle fois au coeur de la capitale du haut niveau autrichien : Innsbruck. Sans nul doute que les locaux auront encore plus envie de se démarquer, et à ce jeu là, le couple Fischhuber/ Stöhr sera le plus fort. Ce ne sera ni la première fois, ni la dernière que les deux amoureux squatteront les plus hautes marches du podium et ramèneront le doublé à la maison. Let’s go to see mister Obama ! Allons voir comment ça se passe de l’autre coté de l’Atlantique. Vous vous demandez quelle est la différence entre une Coupe du Monde sur l’ancien continent et sur les terres américaines ? Y a-t-il le même écart qu’entre Plus belle la vie et 24h chronos ? Peu ou prou, mais ça ne change pas grand chose car au final, histoire de doubler le doublé, le couple Fischhuber/ Stöhr remporte sans contestation possible l’épreuve de Vail…

Allo Tito ? Thomas Caleyron, la nouvelle garde de l’équipe de France de bloc revient avec nous sur son début de saison, la préparation, les premières épreuves, sa finale, et Bercy.

Alors dis-nous tout ! Cette année, avec Seb Gnecchi -mon entraineur- on avait décidé de mettre le paquet sur l’entrainement hivernal : muscu, compex, footing, volume, poutre, bref plein de choses ludiques. J’ai donc démarré la saison avec une grosse fatigue. À une dizaine de jours de la 1ère étape de la Coupe du Monde, j’apprends qu’il m’est possible d’y participer, mais en réserve. Je n’avais pas planifié d’y aller. Autorisation et passeport en poche, l’objectif : la finale ! J’échoue à la 7ème place, à un rien d’entrer en finale... Pas de sélection pour Bercy, de la fatigue mais quand même la preuve que le niveau est là ! Une semaine plus tard : 2e étape en Slovénie. Avec 3 fois plus de concurrents qu’en Chine. Cette fois-ci encore, je me retrouve 1er non qualifié en finale, à un toucher de zone... Puis voilà l’étape de Vienne, Autriche : les qualif se passe bien. J’arrive en demi avec la ferme intention de ne pas passer à la trappe ! Dès que j’enchaîne le 1er bloc, je comprends que j’ai assuré ma place en finale car les autres compétiteurs ne bougent pas dans les blocs…

Puis enfin une finale, synonyme de Bercy ? J’arrive un peu fatigué en finale, la 6e de ma carrière en Coupe du Monde. Je sens que les blocs sont à ma portée mais il m’en manquera un pour monter sur le podium. Malheureusement en plus de ça, je sens un « crac » inquiétant dans un doigt suivi d’une bonne douleur... Un petit tour chez un spécialiste et le verdict tombe : rupture partielle de poulie, un seul remède : 45 jours sans la solliciter. Donc retour à la Prépa Physique Générale ! Cardio, muscu, compex, souplesse...en attendant de pouvoir regrimper. Ma fin de saison est donc bien modifiée : je zappe 2 étapes de la Coupe du Monde mais par chance j’ai assuré ma sélection pour la dernière étape qui aura lieu à Munich en août et surtout pour le Championnat du Monde à Bercy en septembre. Je repars donc avec un bon objectif en ligne de mire : retrouver la forme, voire progresser d’ici le Championnat du Monde « grâce » à ce repos forcé qui peut me permettre finalement d’arriver un peu plus frais que les autres en fin de saison ! EscaladeMag, membre officiel de l’IFSC partner média club



Comment est né le projet ? Quel est le budget pour se lancer dans une telle aventure ? Nous sommes 5 associés qui pratiquons le bloc depuis plusieurs années et nous avons constaté l’explosion de cette pratique. Le nombre de grimpeurs n’a cessé d’augmenter alors que l’offre en région parisienne était stagnante. Cela nous a convaincu de la pertinence de créer une nouvelle salle. L’aventure a réellement démarré lorsque nous avons trouvé le local ! Etant donné l’emplacement et la taille de la salle, l’investissement est important. Les associés ont apporté à parts égales 25% du montant total du projet, et l’obtention de prêts d’honneur nous a aidés à obtenir un crédit bancaire. Tout cela ne s’est pas fait sans difficultés ! Concrètement, à quoi ressemble cette nouvelle salle ? Il s agit d’une salle 100% bloc d’environ 1000m². La surface grimpable est de 620m² avec des profils très variés (toit, devers, dalle…). La plupart de nos blocs sont à 4m50 soit la hauteur max autorisée. Nous avons aussi aménagé un espace avec rétablissement qui lui est à 4m10. Nous avons participé très activement au chantier de rénovation de la salle, mais avons intégralement sous-traité la construction des blocs à Kit-Grimpe, le leader français dans le domaine. Originalité à Blocbuster, la présence d’un tunnel… C’est quoi le concept ? Le tunnel permet de grimper sur un développé très long sans baudrier. Il offre la possibilité de se mouvoir dans les 3 dimensions. 18m de long et 8m de haut, notre structure se développe aussi sur 6m de large ! Les arêtes sont ouvertes des 2 cotés, donc exploitables pour multiplier les possibilités de cheminement. Cet espace bénéficie de la lumière des larges verrières surplombantes, ainsi que de luminaires intégrés à la structure. Le tunnel un très bon entraînement pour la voie mais aussi pour renforcer sa résistance en bloc. Quel est le public visé ? La salle est évidemment ouverte à tous les passionnés d’escalade, du plus assidu au débutant. Nous pensons attirer naturellement la population active des alentours, les étudiants de Nanterre entre autres et les grimpeurs désirant évoluer dans une salle de qualité. Les étudiants bénéficieront d’ailleurs d’un véritable tarif réduit. Il y a déjà plusieurs salles de bloc en région parisienne (Antrebloc, Block’Out 1 et bientôt Block’Out 2) : comment comptez-vous vous démarquer de ces salles ? Tout d’abord il faut préciser que l’offre en Île de France reste très faible comparée à d’autres régions ou ailleurs dans le monde. Nos points forts : • L’emplacement : nous sommes dans une zone très active, facilement accessible (10min de la Défense et 15min de Saint-Lazare). • La structure escalade : la qualité et la finition de la structure Kit-grimpe, un véritable espace d’entrainement spécifique à l’escalade, et un tunnel sans équivalent en Europe !


• Les prestations annexes : un grand sauna avec son espace jeux d’eau et détente, une zone d’accueil bar/restauration. Nous comptons attirer les grimpeurs par la structure escalade très complète, mais nous souhaitons aussi faire découvrir la pratique aux «novices», qui seront certainement attirés par nos prestations annexes comme l’espace détente et restauration. Pourquoi Courbevoie ? Nous voulions nous implanter dans le nord de Paris, à l’opposé de notre concurrent historique. Au tout début de notre projet en 2009, Block’Out1 venait d’ouvrir et rien ne laissait supposer l’ouverture d’une autre salle dans le nord parisien. Notre choix s’est porté sur Courbevoie car nous y avons trouvé le local idéal. Ce fut un véritable coup de cœur après des mois de recherche, et vous partagerez notre avis lorsque vous viendrez ! Quant à vous, quel est votre parcours en escalade ? Un des associés vient de Grenoble et il a une réelle culture de l’escalade. Les 4 autres sont liés à la montagne via une grosse pratique sportive (parapente, ski/snowboard) et ont découvert l’escalade plus récemment, justement grâce à une salle de bloc. Cette pratique nous a immédiatement conquis et nous sommes devenus des pratiquants très réguliers, à tel point que l’idée de lancer une nouvelle salle s’est vite imposée comme une évidence !

Sur le plan pratique Adresse : 47 Avenue de l’Europe, 92400 Courbevoie Horaires : Lundi-Vendredi:11h-23h Week-end :10h-20h

Site web : www.blocbuster.fr



Grimpeur avant tout, Dean Potter épanouit sa créativité en combinant escalade, alpinisme, slackline, BASE Jump et Wing Suit pour créer de nouvelles activités dont il est quasiment le seul pratiquant au Monde ! Portrait d’un désaxé.


« Ainsi, il invente le concept de FreeBASE : grimper en solo intégral une paroi raide à surplombante de préférence avec un parachute de 2,5 kilos dans le dos comme assurance-vie… »

« Un tourbillon d’air m’entoure. Le ciel autour de moi s’enfonce. Ma conscience part hors de contrôle, sombrant dans les limbes alors que mon corps devient une aile d’oiseau. Le vide se forme dans mon dos, comme si mon père me tirait par la chemise. Des larmes se forment et ma gorge se serre. Le sol se précipite vers moi. Je vire et prends mon envol ». C’est ainsi que Dean Potter se remémore son plus ancien souvenir enfantin, un rêve récurrent qui le hantera jusqu’à ce qu’il puisse le réaliser. Voler au lieu de mourir. Depuis sa jeunesse dans le New Hampshire jusqu’aux bigs walls du Yosemite et de Patagonie, en passant par la face Nord de l’Eiger, il n’a de cesse de jouer les Icare modernes dans un jeu subtil avec le rocher, la mort et les cieux. Fraîchement émigré au Yosemite, il va en devenir un de ses Stone Monkeys emblématiques, c’est à dire ceux mi-clochards mi-grimpeurs qui ne disposent que de peu de moyens et tentent malgré tout de rester le plus longtemps possible dans la Vallée, perpétuant la légende du Camp 4 en jouant au chat et à la souris avec les gardes

du Parc, surtout lorsque l’envie les prend d’un petit saut interdit en Base Jump depuis le sommet du Capitan. En moins d’une décennie, notamment grâce à des speed solos très audacieux et très diffusés sur Youtube aussi, il va imposer sa grande carcasse au même rang que Chris Sharma, Dave Graham et Tony Caldwell. Certes, il ne se ballade pas dans le neuvième degré comme eux mais a les balls ou la folie pour se lancer en solo intégral à vue dans du septième degré ! Le Nose, Half Dome, ou Astroman en solo et parfois en courant, des highballs (blocs très hauts) où chuter équivaut à finir au mieux dans une chaise roulante, la mythique traversée en highline (c’est à dire une slackline avec quelques centaines de mètres de vide en plus…) de Lost Arrow sans aucune assurance : si l’escalade était un paquet de cigarettes, sûr qu’on mettrait sa photo dessus pour symboliser « Grimper tue » ! Et le personnage est aussi original qu’on peut l’imaginer. Lorsque je l’avais rencontré au Yosemite, il

arborait sans complexe une demibarbe et une demi-moustache, deux visages en un en quelque sorte ! Il rencontrera la femme idéale pour lui, Steph Davis, grimpeuse de fissures mais aussi base jumpeuse de haut niveau, et qui deviendra son alter-ego féminin : c’est probablement la seule femme qui ait fait autant de solos engagés conclus par des redescentes en sauts. Aujourd’hui séparée, elle continue néanmoins dans cette voie audacieuse. Grimpeur avant tout, Dean épanouit sa créativité en combinant escalade, alpinisme, slackline, BASE Jump et Wing Suit pour créer de nouvelles activités dont il est quasiment le seul pratiquant au Monde ! Ainsi, il invente le concept de FreeBASE : grimper en solo intégral une paroi raide à surplombante de préférence avec un parachute de 2,5 kilos dans le dos comme assurance-vie… Il gravit ainsi (sans tomber) le Rostrum au Yosemite et va marquer tous les esprits en réussissant ainsi Deep Blue Sea, 300 mètres culminant à 7c, sur le bord droit de la célébrissime face nord de l’Eiger. Pour cela, il va


passer un mois à s’entraîner à la chute dans l’Oberland, bivouaquant des jours entiers à plus de trois mille mètres, tel un moine tibétain dans sa grotte, sur le rebord de la face, butant une fois au mouvement dur et désescaladant en catastrophe dans un brouillard glauque. Rien de tel pour forger une légende ! Cela dit, depuis, pas beaucoup de nouveautés en FreeBASE, par manque d’amateurs probablement… Dean a aussi réussi à imposer son énergie de soloiste en pur alpinisme, sur l’un des terrains de jeu favoris des forts grimpeurs américains : la Patagonie. En 2002, profitant d’une exceptionnelle fenêtre météo, il « flashe » en un temps record le Super Couloir du Fitz Roy (première solitaire), ouvre une nouvelle voie toujours au Fitz Roy et finit par le Cerro Torre ! Il retournera d’ailleurs au sommet du Cerro Torre quatre ans plus tard pour en sauter, mais renoncera finalement, ce qui prouve qu’il sait aussi faire preuve de sagesse ! Autre performance de taille, le record de l’ascension du Nose au Capitan en 2 h 36 minutes et 45 secondes. Le détail a son importance car c’est seulement 20 secondes de moins que le précédent record ! Autre spécificité : à l’inverse des autres prétendants (les frères Huber, Yuji Hirayama et Hans Florine), Dean et son partenaire Sean Leary ne s’arrêtent jamais, grimpant tous les deux en permanence en gardant toujours deux à

trois points de protection entre eux. Une unique longueur de 900 mètres en somme, beaucoup plus dangereuse mais aussi plus efficace. Ce qui leur fait dire que la limitation est aujourd’hui cardiaque et qu’avec encore plus d’entraînement foncier, la barre mythique des deux heures (notez l’analogie avec le marathon) pourrait être franchie… Aujourd’hui, à l’approche de la quarantaine, Dean continue sa vie de Monkey itinérant grâce à une camionnette offerte par l’un de ses sponsors et se produit régulièrement dans des soirées-diaporama, ambiance « Connaissance du Monde », un genre moribond en France mais encore très populaire dans les pays anglo-saxons. Avec sa voix posée et son faux air de gourou, il fait rêver les passionnés. En conclusion, une fois n’est pas coutume et parce que parfois les images sont plus parlantes que mots, je ne saurais trop vous conseiller d’aller voir sur internet ce petit clip quasi onirique qui saisit parfaitement l’originalité de personnage, à mille lieux des films d’escalade formatés : Falling to fly. Car qu’est-ce qu’un grimpeur de légende ? Ce n’est pas toujours celui qui réussit les voies les plus dures ou qui monte sur la plus haute marche du podium. Mais plutôt celui qui éclaire l’avenir et trace un chemin original sans se soucier des conventions.


Vous avez besoin de calme, de nature… Du côté du soleil levant auvergnat, niché entre le Livradois et le Forez, se trouve un morceau de granit qui vous offrira un moment de zénitude. Cette falaise, un peu excentrée, n’en demeure pas moins un site de référence pour le Puy de Dôme et son voisin la Loire.



« Aux dires des anciens, ce trou permettait de rendre au diable les bêtes enragées. Ils ne rigolaient pas les anciens ! » Le granit… C’est rude. Rude, à l’image du bougnat ! Le granit, les grimpeurs le trouvent pauvre en prises et préhensions, l’escalade y est réputée physique et pour finir, ça « broûte » la peau des doigts… Beaucoup ont fait ce constat. Les Auvergnats, eux, s’y sont forgés un moral d’acier et un mental bien trempé.

Alexandre Astier Si vous passez en LivradoisForez, vous avez de grandes chances de le rencontrer : sur un quad, une moto et… forcément sur un rocher ! Alex fait partie de ces comètes du sport. Faites-lui faire sa première sortie en falaise et il vous flashera un 7a+, en tête bien sûr et sans que le mollet ne fasse la machine à coudre… Doué le gamin !

La Volpie vous proposera un pur granit. Si vous êtes patient, vous pourrez enrichir votre gestuelle, la précision de vos placements, votre endurance. Le granit c’est exigeant et on oublie trop souvent que sans une technique adaptée, vos avant-bras surdimensionnés ne vous emmèneront pas bien loin. Multipliez les expériences… Vous en sortirez grandis.

Grandes et petites envolées… C’est dans les années 1985 que le GAG (Groupement des Alpinistes Gaulois club Clermontois) s’intéressa à ce site. Il faut dire que le secteur du bas offrait de belles envolées de 2 à 3 longueurs. L’ambiance est au rendez-vous. Gaz, engagements, grondement du torrent… Un parfum d’aventure vous accompagnera donc. Biscante et ses 3 longueurs (6b) devraient vous occuper une partie

de l’après-midi ! Sex à Pof (6b+, 40m), pour ceux qui ont oublié ce qu’est une dalle aux moult grattons, fait partie des incontournables du secteur. D’un niveau plus abordable, les deux longueurs de Week-end avec Attila (5b) sont là pour vous faire découvrir l’ambiance du site. Pour une grande balade, il est possible d’enchaîner la première longueur de Tournesol a les boules (5b), suivie de La maladie de la vache folle (4+) et ainsi sortir par Le trou du chien. Ce trou caractéristique transperce le deuxième éperon de part en part. Aux dires des anciens, ce trou permettait de rendre au diable les bêtes enragées. Ils ne rigolaient pas les anciens ! Un peu plus dur et à ne pas rater… La Raymonde, un 6c de 45m (sortir par une 2e longueur en 5c). Une voie complète et un test d’endurance. Dans le même niveau, vous pouvez aussi faire un tour dans L’envol, un 6c en deuxième longueur… Hum pas facile… et gazeux ! Le secteur du haut s’apparente plus à un secteur de couennes. Il ne faut cependant pas rater Haddock s’en moque. Deux longueurs magistrales pour une envolée variée qui ne dépassera pas le 5+ mais qui ne descendra pas en-dessous non plus. À droite, on trouve un des plus beaux 7b d’Auvergne : Bunker Palace Hôtel. 35m de mur légèrement déversant. Technique, lecture, conti, tout y est.




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« Tout est dans la lecture et le placement… Eh oui le granit c’est subtil. » Le crux dans une fissure évasée vous laissera des souvenirs. Avis aux amateurs, rares sont ceux qui l’ont domptée à vue… Tout est dans la lecture et le placement… Eh oui le granit c’est subtil. Un peu plus à droite, des couennes de 20m, d’un niveau abordable, vous attendent. La fissure de Garp (5b) et La maman des poissons (6b) vous attendent. Sur ce site, beaucoup de voies en 5 et 6. Elles méritent toutes leur cotation et l’équipement est raisonnablement aérien. Prenez le temps de vous acclimater à l’Auvergne. Son escalade est comme sa région : elle mérite le détour. Pour parvenir au rocher de la Volpie, il vous faudra franchir le Livradois à l’Ouest ou le Forez à l’Est. Ces paysages au cœur du Parc Naturel du LivradoisForez sont un bel exemple de cohabitation de tradition et de préservation de l’espace naturel. Les hauts de Chaumes avec les jasseries (lieux de fabrication de la fourme), les troupeaux d’estives, les tourbières en sont l’emblème. Bien entendu, impossible ici de venir sans goûter cette fameuse fourme d’Ambert, ronde comme la mairie d’Ambert. De nombreuses tables vous la présenteront accompagnée d’autres spécialités typiques du terroir local.

Lise Durand Formatrice au GRETA, impliqué dans la vie associative, dans la vie politique, dans l’escalade… Bref, rien ne l’arrête, pas même les bières ! L’escalade est pour elle un moyen de rencontrer d’autres gens, de partager des moments conviviaux, de s’évader en pleine nature… C’est une débutante, mais peu importe le niveau, chaque relais est une victoire sur elle-même.



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Accès

Depuis Ambert, atteindre la commune de Job par la D906 puis la D66. De Job, prendre la direction du col du Chansert sur 3km et se garer sur un parking dans une épingle (évident).

Période

Automne et été. Du 1er février au 30 mai, il est interdit de grimper sur le site pour cause de nidification du faucon pèlerin.

Dans les bras de Morphée

Camping Les 3 chênes, tel 04 73 82 34 68 Gîtes : Le Chalet des blancs, tel 04 73 95 23 35 ; La Cheveyre, tel 04 73 82 31 92

Autres sites d’escalade dans la région

Rocher de L’Olme et St George en Couzon (topo disponible gratuitement sur le net) sont situés sur le versant « Loire » du Forez et à deux encablures de la station de ski Chalmazel. Dans le Puy de Dôme, de nombreux sites existent (Dent de la Rancune, Le Capucin...)

Topo

Escalade dans le Puy de Dôme, collectif FFME CD63, 15 euros

Autres plaisirs minuscules

Randonnée, VTT, parapente/delta, équitation…

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La population corse de gypaète barbu est la plus menacée en Europe (environ 160 couples en Europe). En Corse, le risque d’extinction est très élevé. La reproduction est très faible, même nulle certaines années. De plus, le nombre de couples diminue : de 10 couples en 2009, on est passé à seulement 6 couples en 2012. La disparition de quatre couples concerne les territoires de Guagnu, du Verghellu, de Bavella et de la Scala di a Santa Regina (où seul un adulte subsiste). Le principal problème semble être une diminution des ressources alimentaires liée à une diminution drastique du pastoralisme en montagne, malgré une hausse modérée des ongulés sauvages comme les mouflons. L’escalade n’a jamais été identifiée, en Corse, comme une cause d’échec à la reproduction. En revanche, elle peut induire un stress supplémentaire en cas de pratique à proximité des sites de nidification durant les périodes sensibles. Pour favoriser au maximum la survie et la reproduction de cette espèce, il a fallu envisager comment gérer cette pratique, là où cela pouvait poser problème. Les sites de nidification ne sont pas choisis au hasard par les oiseaux. Ces sites sont un compromis prenant en compte de multiples critères : protection contre les intempéries, distance par rapport aux congénères et aux autres espèces, distances par rapport à certaines activités humaines… En Corse, les gypaètes nichent dans des parois à tafoni, parois également très prisées des grimpeurs.

pleine nature y sont interdites, pour permettre l’installation et la ponte du gypaète au nid. Du 1er mai au 14 août, l’escalade est autorisée sauf en cas de reproduction. Du 15 août au 31 octobre, l’escalade est autorisée de façon permanente (période de moindre sensibilité).

Un couple de gypaète peut avoir de 1 à 6 nids mais qui sont généralement proches les uns des autres. Une fois installé dans son nid, le gypaète y restera durant tout le cycle de reproduction, sauf cas de force majeure. Si un nid est abandonné tardivement pendant la reproduction, il n’y a pas (ou très rarement) de ponte de remplacement. Ce sont des oiseaux très territoriaux : les sites de nidification restent généralement les mêmes au cours des décennies, et « se transmettent » de couple en couple. Pour protéger efficacement le gypaète, le Parc Naturel Régional de Corse a donc délimité des Zones de Sensibilité Majeure, selon les critères retenus dans le cadre du Plan National d’Actions en faveur du gypaète. Au sein des ZSM, des zones « cœurs » ont été créées dans un rayon de 500 à 800 m mètres autour du/des nid(s), en prenant en compte la topographie et les couloirs utilisés par les oiseaux pour accéder au nid. En Corse, deux sites sont concernés : Bonifatu et la Punta Spenicazzia dans la Vallée de la Restonica. Du 1er novembre au 30 avril : l’escalade ainsi que toute activité de

Cette année, la reproduction du couple de gypaète barbu de la Restonica a bien fonctionné. Le couple continuant à élever le poussin, l’escalade est donc interdite, et ce jusqu’au 14 août, sur la Punta Spenicazzia, dans les grandes voies Acqua di rocca et Candella di l’oro. Il faudra donc attendre encore un peu avant d’aller faire ou (refaire) ces deux lignes majeures de la Restonica ! Un panneau d’information a été mis en place par le Parc Naturel Régional de Corse notamment au départ de la piste du Rivisecu et en bas de l’accès à la Punta Spenicazzia. Il est également demandé qu’aucune nouvelle voie ne soit créée dans ce secteur.



Peut-on encore progresser à 60 ans quand on a eu un passé de haut-niveau ? Il semble que la réponse soit oui et en voici un bel exemple en la personne d’un pilier de la scène marseillaise depuis près de quatre décennies : Gérard Merlin, plus connu sous le surnom de « Nate ».

P

enchez-vous sur l’excellent livre de Barney Vaucher, Des rochers et des hommes : il y apparaît déjà comme l’un des trublions les plus actifs des années 75 à 85. Jetez maintenant un coup d’œil sur les classements des dernières compétitions vétérans et vous y trouverez ce nom aux avant-postes (y participent aussi des pointures parfois 20 ans plus jeunes, du calibre de François Legrand ou Jibé Tribout !).

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A

u début des années 80, il se consacre à plein temps à l’escalade et côtoie déjà les meilleurs grimpeurs du Sud : Patrick Edlinger, dont il est un compagnon de cordée régulier avant qu’il ne devienne la star qu’on connait, ou encore le très discret et très fort Eddy Bouchet. Lors d’un séjour parisien, grâce à son aisance naturelle sur les microréglettes, il vole aux bleausards la première répétition d’un des plus durs blocs de Fontainebleau, le 12 bis de l’Isatis !

arseillais pur souche, rien ne prédisposait Nate à l’escalade. Ce n’est que passée la vingtaine qu’il découvre l’escalade et la montagne au hasard de voyages dans les grands espaces africains, puis en s’inscrivant au CAF local. C’est rapidement le coup de foudre, d’autant que son gabarit sec et léger l’avantage. Grâce à ses études techniques et sa formation dans un bureau d’études, il se passionne aussi pour le matériel, où son sens du détail et de la précision fait merveille.

ien que nanti d’un beau tableau de chasse dans les Dolomites ou en Oisans, il est un grimpeur local au sens noble du terme et se concentre particulièrement sur les Calanques, qui commencent quasiment au bout de son jardin. Quelque peu délaissées par la nouvelle génération, elles attendent d’être redécouvertes d’un œil neuf avec un équipement moderne privilégiant systématiquement l’escalade sportive.

L

N

orsqu’il s’agit d’artif, où tout est question d’organisation mais aussi de créativité, il impressionne ses pairs au point de se faire surnommer par Vincent Fine le « Charlie Porter marseillais », du nom de cet alors célèbre grimpeur américain qui ouvre au Yosemite les plus difficiles voies d’artif du Monde (Zodiac, The Shield, Mescalito).

B

ate va donc s’emparer de ce terrain de jeu et, de Sugiton à la Candelle, en passant par Les Goudes, équiper de futurs classiques. Chaque placement de point est toujours longuement cogité au millimètre, afin de proposer le mousquetonnage le plus aisé et la meilleure protection. Il bénéficie pour cela de l’aide du docteur Albert, figure marseillaise

historique qui forgeait lui même ses pitons et mousquetons et qui lui fait don de son stock !

N

ate se tourne ensuite vers les sports mécaniques. Il excelle aussi bien comme pilote de course de côte que comme préparateur de moteur. Dans ce nouveau milieu, le soin maniaque qu’il porte aux réglages fait que son atelier à la propreté chirurgicale est vite surnommé la « Clinique Merlin ». Malheureusement, il est victime d’un très violent « tout droit » en 1990 sur la course du Mont Coudon, près de Toulon. Il s’en tire avec de graves factures et plusieurs mois d’inactivité.

B

oosté par l’émulation, ce compétiteur dans l’âme se recentre alors avec acharnement sur l’escalade sportive. À l’aube des 50 ans, il réussit son premier 8a, La Course des Nuages aux Goudes. Et s’il rate ensuite de très peu le mythique 8b avec Sortilèges au Cimaï, sa liste de huitième degré s’épaissit, depuis, chaque année. Fidèle à sa méticulosité, chaque mouvement travaillé est analysé puis répertorié sur fiches ! La Clinique Merlin opère et customise désormais chaussons, harnais, etc… en y chassant le moindre gramme superflu.


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Un groupe de Gapençais est parti grimper au Peak Districk. Pratiquer l’escalade en terre anglaise, c’est entrer dans un autre monde, découvrir une autre forme d’escalade, à l’éthique pure : aucun point en place, même pas les relais. Par conséquent il faut tout placer soi même en grimpant...

Dans ce charmant massif du nord de l’Angleterre, les grimpeurs des années 60/70 se sont rendus compte que la pose des pitons abîmait le rocher. Ils ont alors laissé ce dernier nu, sans spits, broches ou cormières. Ici les lignes sont dictées par la nature et par la possibilité de se protéger.

Parlons de ce rocher justement. Fort compact, abrasif, une sorte de grès à gros grain : le grit stone. On y trouve des prises plates, avec quelques fissures et parfois des trous. Mais pourquoi traverser la Manche pour rejoindre ce massif “so british” ? Pour les pubs ? Sure ! Par curiosité ? Of course !

Nous voilà, Sylvain Millet, Thib Saubusse, Yannick Bourgeois et moimême, après un roadtrip de 1500 km, prêts à affronter notre peur et les idées reçues. Première surprise : Il fait beau ! Le rocher est top, du genre super-adhérent et surtout, il y a plein de voies abordables pour s’essayer à ce fameux « headpointing ».


« Burbage South est situé dans une vallée où l’ambiance est plus intime qu’à Black Rocks ... » Au début, pas de folies ! Il faut avant tout se familiariser avec le style... Savoir bien placer ses protections, faire une parade efficace avec des crash-pads et parfois, se la jouer soft en plaçant une moulinette pour travailler les mouvements. Pour déchiffrer les cotations du topo, il faut presque avoir fait maths-sup ! Les cotations anglaises sont complexes, mais présentent l’avantage d’intégrer un grade pour l’engagement. Ainsi, un E5 5b est plus facile à grimper qu’un E4 6a mais fait vraiment peur, dans le sens où les protections sont peu nombreuses... Pour nous faire une idée globale du style, nous nous rendons dans différents secteurs. Tout d’abord à Black Rocks, un lieu étonnant, assez urbain. Facile d’accès, il accueille chaque jour son lot de promeneurs, toutes générations confondues. Le grimpeur évolue ainsi sous les regards incrédules des visiteurs. Ici, on aura le choix : parcourir de très belles voies abordables au style aérien (Promotory traverse, E1 5b, par exemple) ou bien se frotter aux lignes les plus engagées, comme la célèbre Gaïa, E8 6c.


Burbage South est situé dans une vallée où l’ambiance est plus intime. Les voies sont en général intenses. De la pure « offwidth » à l’arête aux mouvements aléatoires en passant par le mur compact, ce secteur offre une bonne idée du style de grimpe anglais. Nosferatus, E6 6b, par exemple offre de beaux mouvements sur une arête exposée. Ça fait peur, mais c’est majeur ! Situé sur les hauteurs, Higgar Thor est une grosse enclume qui surplombe une bonne partie du Peak. Ce n’est pas un grand secteur mais les voies sont assez longues pour le massif. Un brin déversant, le mur central offre une escalade physique. Les lignes se protègent assez bien. Quand l’appréhension de tomber est moindre, le plaisir en est d’autant augmenté ! Des voies comme The Rapt E2 5b, Pulsar Direct E6 6b ou Block and Tackle E6 6c, permettent cela.



« Avec la proximité de grandes villes comme Sheffield ou Manchester, jeunes et moins jeunes se retrouvent pour passer le week-end.» À proximité du bucolique village d’Hathersage, Millstone est plutôt orienté fissures et arêtes. Sur certaines voies, la marque des pitons est très présente, faisant resurgir le passé du Peak. Néanmoins, il y a de belles lignes et la présence des fissures facilite la pose de protections abondantes. Nous faisons tous London wall en E5 6a, une classique parmi les classiques.

Stanage, un mur de plusieurs miles de long, est le secteur mythique du Peak. Avec la proximité de grandes villes comme Sheffield ou Manchester, jeunes et moins jeunes s’y retrouvent pour passer le week-end. Le niveau des pratiquants est très hétérogène, mais tout le monde y trouve son compte. Sylvain y réalise la voie la plus difficile du trip, Flight of ideas, E6 7a, un beau pilier en compression.

Au final, notre vision du Trad’ anglais a bien évolué. En fait, c’est une pratique ouverte à tout grimpeur désireux d’apprendre à placer ses propres protections, sur des lignes accessibles. Mais si le but est d’enchaîner des voies dures, il faut savoir un peu engager la viande !



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Jon Cardwell The Game V15/16 Boulder Canyon Photo: Cameron Maier


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