EscaladeMag n°53

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Gratuit 53


photographer: Ivo Ninov

VORALPSEE, SWITZERLAND | SPEED 8C+

La mésange zinzinule, l’âne brait, le dindon glougloute. Mais saviez-vous que la cigogne craquète, la caille margote, le bouc béguète, l’aigle glatit et que la souris chicote ? Le vocabulaire des cris d’animaux ne lasse pas de surprendre ! Que de poésie dans ces appellations qui frôlent souvent l’onomatopée. Quand la panthère feule, les rhinocéros barètent ; et quand le chameau blatère, la hyène ricane… Mais au fait, que fait le grimpeur ? Quels sont les sons qui s’échappent de sa gorge ? Quel cri pousse-t-il quand il évolue nonchalamment dans son biotope ? Souffle-t-il comme un buffle ? Grogne-t-il comme l’hippopotame ? Hennit-il comme le lama ? La gamme est infinie : il peut gémir au-dessus du vide, couiner dans un pas dur, ronchonner s’il choit et bramer en jetant comme Sharma…

4 - Expresso

Actu en bref

6 - ABCdaire Lettre S

8 - Crashtest

Kintaro Beal

10 - Bulles de pof

Ce soir, je la sors…

11 - Téléscopage 12 - Faites le mur Vertic-Halle

14 - Focus Formation

Les nouveaux diplômes

16 -Interview

Mélanie Sandoz

20 - Entrée libre Quinson

30 - Ecogrimpeur

Qu’il fredonne sa petite musique intérieure ou qu’il vocifère devant une dégaine récalcitrante, qu’il s’époumone au relais, encourage son binôme ou geigne sur une rampe de plats, qu’il exulte au sommet ou siffle en randonnant, le grimpeur exprime aussi bien son animalité que le mouvement de sa conscience. Modulation de sons qui s’articulent comme un langage et mettent en jeu la mélopée incertaine de son corps en mouvement. Quelle toccata résonne aux portes du Verdon, sur cette falaise paisible où nous vous emmenons ce mois-ci ? Est-ce qu’un son nous provient de Quinson ? Théoriquement, vous devriez y entendre le chant des oiseaux, puisqu’en provençal quinsoun signifie pinson (oiseau qui, comme chacun le sait, ramage, siffle ou frigotte). À moins que vous n’entendiez le bruissement du vent ou les hurlements de joie des grimpeurs ! Et si la pluie fait des claquettes, si elle clapote sur les pébroques, réjouissezvous, vous aurez de la lecture avec ce numéro d’octobre très éclectique : vous y trouverez un Carnet de voyage au Texas, une entrevue avec Mélanie Sandoz après son titre de Championne du Monde à Bercy, un historique de la paroi du Duc, un test de chaussons et bien d’autres choses, plus rhapsodiques encore ! Yes, we can… Laurence Guyon

Cirque des Baumes

32 - D’Antan

Paroi du Duc

34 - Carnet de voyage 38 - Fashion climbing Octobre rouge

40 - Vos shops spécialisés Annuaire des magasins

42 - Vos points de chutes

Sélection de gîtes et campings

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Black Wing | MEN’S

« Avant d’être une superbe voie de Quinson, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? a été un film d’animation de Walt Disney. Acteurs et personnages de dessins animés s’y donnaient la réplique. Mais sur cette photo, Mathieu Serra est bien seul aux prises avec le lapin d’Hollywood et on lui souhaite d’en venir à bout ! »

Texas

Gratuit 53

Mathieu Serra dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Quinson © Micha Reyngout

est édité par PRESS’EVASION. Imprimé en France – Dépôt légal : Octobre 2012

Directeur de publication : Philippe Mathieu philippe@pressevasion.fr

ESCALADEMAG – N°53 Octobre 2012 SARL Press’Evasion – 184 rue des Candisons Lot. Carrière vieille 30190 St Chaptes

Rédactrice en chef : Laurence Guyon laurence.guyon@escalademag.com

E-mail : contact@escalademag.com SIRET 483 803 441 00037 Code APE : 5814Z ISSN : 1777-3865

Partenariat /distribution : Béatrice Picq beatrice@pressevasion.fr Graphiste : Benjamin Broussouloux benjamin@agence-minimale.fr

Rédacteurs / Photographes : Y. Corby, M. Reyngout Ont collaboré à ce numéro : S. Bié, O. Broussouloux, S. Challeat, M. Diebolt, G. Glairon-Mondet, A. Lysoe, F. Minier, O. Mansiot, O. Obin, S. Tardivel, M. Troussier, M. Vignon et bien sûr l’incorrigible Nain Pact EscaladeMag, membre officiel de l’IFSC partner média club EscaladeMag est distribué en Belgique par Climb2Climb


EB on ze road Nograd vous présente l’actu de la grimpe

• Sasha DiGiulian et Adam Ondra viennent de rejoindre le Team Entre Prises • Un réseau européen d’information sur les espèces exotiques a été lancé afin de lutter contre les plantes invasives • À la suite des incendies dans le massif d’Orgon cet été, plusieurs secteurs sont encore interdits car des éboulements sont à craindre • L’escalade fera partie des disciplines représentées lors de la prochaine édition des World Games, organisés à Cali (Colombie) en juillet 2013 • Block’Out a ouvert une deuxième salle en région parisienne, à St-Ouen (Métro Garibaldi)

• 56,7 °C, c’est le record officiel de la température la plus élevée jamais observée à la surface du globe • 13 m et 570m , c’est la hauteur et la surface grimpable de la nouvelle salle qui a ouvert ses portes au centre Bloso Julien Saelens, à Bruges en Belgique 2

• Le braconnage de corne de rhinocéros est le 5e trafic mondial après la contrefaçon, la drogue, les armes ou le pétrole • La 1ère salle de pan de Martinique vient d’être inaugurée, à Terreville, près de Fort de France. • Les concentrations en particules dans les gares du Métro sont jusqu’à 10 fois plus élevées qu’à l’extérieur • 3e, c’est la place qu’a prise Romain Desgranges lors de la manche de la Coupe du Monde organisée à Puurs, en Belgique

EB on ze road reprend du service ! Cette tournée des salles d’escalade privées partenaires d’EB a recommencé le 2 octobre et se poursuivra jusqu’à fin novembre à travers toute la France : Paris, Tours, Nantes, Toulouse, Grenoble, Toulon, Montpellier, Avignon, telles sont les villes traversées… Au programme, des tests chaussons, des animations, des conseils, des démonstrations ! Venez nombreux. Plus d’infos sur : www.eb-escalade.com

Bercy, c’est fini Le week-end des 15 et 16 septembre, vous aviez le choix entre les Journées du patrimoine, la Fête de l’Huma et les Championnats du Monde d’escalade. Et vous avez été près de 16000 spectateurs sur les deux jours à rejoindre le POPB pour voir les grimpeurs s’exprimer à Bercy, dans une ambiance du tonnerre ! Côté médailles pour la France : de l’or pour Mélanie Sandoz en bloc et pour Nicolas Moineau en Handisport, de l’argent pour Cécile Avezou en combiné et du bronze pour Mathieu Besnard en Handisport : belle moisson !

Antrecup La salle de bloc de Villejuif (94) organise l’Antrecup le 27 octobre. Antrebloc n’attend que vos petits doigts affutés et vos biceps surdimensionnés pour ce contest ouvert à tous qui aura lieu à partir de 18h et jusqu’au bout de la nuit. Au programme du bloc et du mix, pour une soirée toute en sensations ! Venez nombreux, la vraie compétition, c’est celle qu’on mène avec soi-même. Plus d’infos sur www.antrebloc.com

Topo Bloc de l’île de la Réunion Le premier Topo Bloc de l’île de La Réunion est en vente ! En topographiant plus de 2200 passages, sur plus de 10 sites différents tout autour de l’île, avec plus de 40 secteurs référencés, le Comité Régional FFME a décidé de donner un gros coup de pouce à l’essor de cette discipline sur l’île. Plus besoin maintenant d’être un local bien informé pour découvrir ce basalte réunionnais si atypique. Plus d’infos sur : www.ffme974.org

Bouger autrement Du 16 au 22 septembre, a eu lieu la semaine européenne de la mobilité. L’occasion de redécouvrir la marche à pied, le covoiturage, le vélo, le roller et les transports publics ! Pour sa 11e édition, près de 500 manifestations étaient prévues à travers toute la France afin de sensibiliser les Français et les inciter à repenser leur façon de se déplacer au quotidien en privilégiant des transports plus écologiques et économiques. Plus d’infos sur : www.agissons.developpement-durable.gouv.fr

Du neuf au Mur de Lyon Après 4 mois d’importants travaux, Le Mur de Lyon dote la ville de la plus grande salle d’escalade indoor en France : 2000 m2 de surface de grimpe

(du 3 au 8), 290 voies de 6 à 21 m de hauteur, un parcours aventure indoor, un nouvel espace enfants, des espaces d’accueil, détente et des vestiaires neufs. Dirigé par François Petit, Champion du Monde d’escalade en 1997, entraîneur de l’équipe de France de bloc, le Mur de Lyon est aujourd’hui la vitrine européenne de Climb’Up, réseau de salles d’escalade en pleine expansion. Plus d’infos sur www.lemurdelyon.com

Sam Bié à l’honneur Un événement à ne pas manquer, pour la première fois en France, Sam Bié expose ses photos. Du 9 au 31 novembre, le photographe bien connu des lecteurs d’EscaladeMag présente ses plus beaux clichés à Tours, dans le cadre du Mois du film documentaire 2012. Cette mani-

Arco Rock Legends En marge des Masters d’Arco, ont été décernés les Oscars de l’escalade, au cours d’une prestigieuse cérémonie. Anna Stöhr et Sasha DiGiulian, ont raflé la mise, devant Adam Ondra et Jakob Schubert, s’il vous plait ! Attribués par un Jury international composé des rédacteurs en chef des principales revues d’escalade (dont EscaladeMag !), ces prix récompensent les meilleurs grimpeurs de l’année. Sont pris en compte non seulement les performances mais aussi le style, l’image et les valeurs positives que les grimpeurs véhiculent.

festation nationale est destinée à valoriser les collections des médiathèques. À Tours cette année, l’invité principal sera Laurent Chevallier dont plusieurs films, sur le cirque et la montagne, seront présentés. Programme complet sur www.bm-tours.fr

Nettoyage à Bleau Dans le cadre du World Clean Up Day organisé partout dans le Monde le 22 septembre dernier, une journée de nettoyage a eu lieu en Forêt de Fontainebleau, un lieu hautement sensible en matière de pollution. Le rendez-vous du matin était prévu au parking du Bas-Cuvier et la présence des enfants n’était pas conseillée, puisque parmi les déchets qu’on y trouve, nombreux sont les préservatifs (ce secteur historique de l’escalade à Bleau étant aussi maintenant un haut lieu de la prostitution…). Plus d’infos sur : http://latribunelibredebleau.blogspot.fr


C

e mot sonne si bien en anglais qu’on voudrait le voir intégrer la langue française sans modification. Assureur esclave ou esclave assureur, tout est dit avec ces deux mots. On s’intéresse rarement aux conditions qui rendent possible une performance. Si on prend par exemple une finale de Coupe du Monde d’escalade, on ne peut savoir à quel point il faut monopoliser d’énergie et d’hommes pour obtenir un résultat qui ne sera commenté que quelques heures. La somme de personnes investies dans une organisation est considérable et le coût humain est énorme, il faudrait plus souvent le rappeler aux grimpeurs.

D

e même en falaise, celui qui fait un exploit doit sa reconnaissance à ses qualités propres mais aussi à l’organisation de l’escalade contemporaine qui fait de l’équipement des falaises une quasi-industrie. Il est rare le grimpeur qui ne grimpe que les voies qu’il a équipées. Il est rarissime le virtuose qui ne doit rien à personne et même dans l’escalade traditionnelle la plus pure, car le découvreur de l’itinéraire a réalisé un acte décisif qui est de l’ordre de la découverte, c’est d’ailleurs selon cet acte de magie sociale qu’il dispose du droit de donner un nom à une voie.

A

vant moi il n’y avait rien qu’une fissure, après mon passage il y une voie dotée d’un pedigree, d’un nom, d’une difficulté, d’une place dans l’histoire. C’est encore plus flagrant dans l’escalade « sportive » dans laquelle l’équipeur prend une part importante dans la vie des falaises. On peut imaginer des voies non réalisées mais équipées, l’inverse est plus incertain, peut-il y avoir des escalades sans équipeurs ? Assurément non !

C

e qui rend possible l’accomplissement d’une escalade c’est aussi, peu ou prou un travail d’équipe. Il y a le grimpeur, il lui faut un assureur : ce duo est forcément déséquilibré, l’un est sous la lumière, l’autre est dans l’ombre. Les grimpeurs en couple peuvent avantageusement se compléter, passant d’un rôle à l’autre de façon harmonieuse. Mais ce n’est pas si simple et l’économie se mêle de tout y compris de comptabilité un peu baroque. Tu m’as assuré tant de temps, c’est à mon tour de grimper, je ne vois pas pourquoi tu grimperais plus que moi, etc…

L

’esclave assureur entre alors en scène. C’est souvent un être dévoué mais dont la plus grande ambition est de vivre dans l’ombre de celui ou celle qu’il sert. L’histoire de l’escalade regorge de ces sacrifiés qui trouvent dans le masochisme de servir, tenir la corde, porter la corde, une forme de servitude librement consentie. L’esclave aime son maître et son bonheur est son plaisir. Parfois aussi c’est une sorte de pygmalion qui prend plaisir à faire éclore un talent exceptionnel.


SYMBOLE DU CHOIX, DU CONSEIL ET DU PRIX

Boreal l’a baptisé Kintaro, comme le personnage particulièrement violent et sauvage du jeu d’arcade « Mortal Kombat ». Choix non anodin, car le programme de ce chausson est des plus ambitieux : précis et sensible, il doit procurer un rendement maximum dans les mouvements les plus exigeants de l’escalade. Tout ceci ne pouvait qu’attiser la curiosité du Nain Pact qui cette fois a sollicité Manon pout tester la bête. Etudiante en STAPS Niveau 7a+ à vue

Lorsque je les ai sortis de leur boîte, les Kintaro m’ont intrigué : leur gomme m’a semblée assez dure et leur forme pas très courbée, avec une pointe pourtant bien affutée. La matière, la couleur et les motifs m’ont paru agréables, ainsi que les velcros, assez larges. Lors des premiers essais, l’enfilage était certes un peu compliqué... Puis les chaussons se sont un peu élargis et cela n’a plus été un problème. En falaise, sur des voies déversantes, les Kintaro se sont révélés très précis en pointe. Cela m’a même surpris : le chausson étant à peine désaxé, je ne m’attendais pas à autant d’accroche. En bloc, j’ai par contre été déconcertée par la forme et la conception du talon. J’utilise beaucoup cette partie du pied et à vrai dire, je n’ai guère réussi à m’adapter à sa conception en deux parties : la partie haute, classique, assure la mise en tension du chausson (partie arrière du V2rand) ; la partie basse est quant à elle volumineuse et sculptée, formant un décrochement. C’est cet aspect qui m’a le plus gêné : pour moi, la partie basse est trop volumineuse par rapport au haut du talon, et en même temps pas assez montante pour permettre un appui uniforme. J’aurais sans doute besoin d’un temps d’adaptation assez long pour optimiser cette configuration.

Si je considère l’évolution des Kintaro dans la durée, je ne vois que du positif : ils se sont élargis mais pas trop. Surtout, ils gardent leur forme initiale, sans se déformer. La semelle résiste bien et la gomme offre une bonne durabilité. Au final, je suis séduite par ces chaussons, après le nécessaire temps d’adaptation pour les exploiter au mieux et leur attribuerais une note de 7/10. un serrage optimum : le velcro plus large sur le coup de pied répartit la pression tout en permettant un ajustage très précis. À l’usage, ils se révèlent être des armes de précision : gomme assez dure et pointes affûtées font des ravages sur les micro-réglettes et les murs raides. C’est pourquoi je les conseillerais plutôt à des grimpeurs déjà aguerris, adeptes du bloc ou du dévers, plutôt qu’à des afficionados des grandes dalles inclinées.

• • • •

>L’analyse du Nain Pact Même si le modèle mis à ma disposition était destiné aux filles, je n’ai pas résisté à y glisser mes (petits) petons. Et ce que je peux dire, c’est que le Kintaro offre un chaussage bien aisé, grâce à sa large ouverture. Puis le système à velcro permet

facilité d’enfilage confort précision du serrage précision en pointe

• le poids • la forme du talon

Crédits photos : S.Jaulin (test AVC) - V. Daudin - Stage Nao/AVC

>Manon Vignon

PARIS QUARTIER LATIN LYON THONON-LES-BAINS SALLANCHES TOULOUSE-LABÈGE STRASBOURG ALBERTVILLE MARSEILLE GRENOBLE

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Après bientôt deux années de préparation et 6 mois de travaux de construction, ce projet unique en Valais a enfin abouti. C’est la première véritable grande salle de grimpe du canton et la plus grande de Suisse romande. Conçue pour répondre à la demande d’escalade indoor du Valais central jusqu’au Chablais vaudois en passant par la région du Mont-Blanc, cette salle devrait combler tous les grimpeurs du secteur. Située à proximité des stations de ski, elle pourra représenter également une activité alternative supplémentaire à proposer aux touristes désœuvrés pendant les jours de mauvais temps.

En bref Hauteur max : 15 mètres Nombre de voies : 120 Un pan de 130m2 pour les adultes (hauteur max 4,5m) Un pan de 54m2 spécialement dédié aux enfants (hauteur limitée)

Construite tout près de l’autoroute, à l’entrée de la zone artisanale des Quiess, cette nouvelle halle est facilement accessible. Autre atout, elle met à disposition du matériel de location pour les novices et ceux qui veulent faire leurs premiers pas. Des cours sont proposés afin de leur permettre de se familiariser avec l’activité ou de se perfectionner. Des cours tous les mercredis seront organisés pour les jeunes. Un shop contenant l’ensemble du matériel pour évoluer en toute sécurité, ainsi qu’une cafeteria avec petite restauration garantissent une ambiance conviviale.

Pratique Adresse : Ch. de la Plâtrière 25D / 1907 Saxon Tel : +41 (0)27 744 24 32 Courriel : info@vertic-halle.ch Site web : http://www.vertic-halle.ch/ Tarifs : 23 CHF la séance / 880 CHF abonnement annuel Horaires : Du lundi au vendredi 12h-22h / Week-end 10h-20h

Côté agencement, c’est le top. De la coursive surplombant le départ des voies, on peut admirer les grimpeurs tout en savourant un verre de fendant, accompagné d’une délicieuse planchette de viande séchée locale. D’une hauteur maximale de 15 mètres, le mur offre 1400m2 de surface grimpable, sur laquelle se répartissent 120 voies de tous les niveaux. Et originalité des lieux, deux fissures verticales permettent de s’entraîner dans un style qui, ma foi, peut servir dans l’Alpe ! La salle possède une zone de bloc de 180m2 séparé en deux parties, une première pour adultes jusqu’à 4,5 mètres de haut et une seconde pour enfants jusqu’à 3 mètres. Cet espace est exclusivement réservé aux enfants pour que les adultes puissent grimper en toute tranquillité et pour que les enfants puissent se faire plaisir sur des prises qui leur sont plus spécifiquement dédiées, dans un contexte plus sécurisé et plus rassurant pour les parents. Inauguration officielle en octobre.


La nouvelle filière escalade Le code du sport (art. 212-1) prévoit l’obligation de qualification pour l’encadrement contre rémunération. Une rénovation profonde des diplômes se finalise. Elle se caractérise par l’arrêt du BE, diplôme de niveau baccalauréat au profit de l’émergence de 2 DEJEPS de niveau bac +2. L’ex BE2 de niveau bac +3 étant quant à lui remplacé par le DESJEPS (Diplôme d’Etat Supérieur…). Pour les premiers niveaux d’animation, le BAPAAT perdure ainsi que le Certificat de Spécialisation escalade rattaché à certains BPJEPS (Brevet Professionnel…). Ouf, voilà le nouveau paysage escalade ! Les « DE » et l’environnement spécifique Le petit monde de l’escalade est chahuté depuis quelques années par un débat sur la classification, ou non, de l’escalade en activité dite « en environnement spécifique » au sens de l’article L 212-7 du code du sport (c’est-à-dire une discipline se déroulant dans un milieu présentant des risques particuliers). Le décret du 31 janvier 2012 caractérise l’escalade en environnement spécifique selon le terrain où l’on évolue. L’Etat, à travers ses établissements publics de formation, garde l’exclusivité de certification des diplômes en environnement spécifique. Ainsi, sont aujourd’hui créés et prêts à être mise en œuvre 2 DE pour l’escalade aux prérogatives « calées » sur cette définition de l’environnement spécifique.

Intitulé DEJEPS Spécialité perfectionnement sportif Mention ESCALADE

DEJEPS Spécialité perfectionnement sportif Mention ESCALADE ET MILIEUX NATURELS

Texte

prérogatives Hors environnement spécifique

Arrêté du 29 décembre 2011

Blocs SAE Sites sportifs d’escalade jusqu’au 1er relais et à une altitude < 1500 m

En environnement spécifique Arrêté du 31 janvier 2012

Blocs SAE Tous sites naturels d’escalade à une altitude < 1500 m Via ferrata et activités connexes

Ainsi, seul le DE « environnement spécifique » dit « DEJEPS escalade en milieux naturels » redonne toutes les prérogatives d’exercice de l’ancien BE… sans le canyon qui fait l’objet d’un DE à part entière (le DE canyonisme). Quelles différences avec l’ancien BE ? Ces 2 diplômes sont d’un niveau supérieur au BE. Cela signifie que le diplômé sera formé avec un niveau de compétences et d’expertise supérieur. Pour le DE escalade : la formation va être très typée sur la gestion et la conduite de projet en structure fédérale. Sur le plan de l’enseignement, l’accent sera porté sur l’entraînement d’athlètes et d’équipes jusqu’au niveau Championnat de France. Pour le DE escalade en milieu naturel : la formation va approfondir

L’architecture de la formation Un DE s’articule en 4 blocs qu’on appelle les unités capitalisable (les UC). > L’UC 1 : la conception de projet > L’UC2 : la coordination de projet > L’UC3 : l’enseignement des activités > L’UC4 : l’encadrement en sécurité. Chaque bloc se découpe en modules de formation visant à apporter des compétences au stagiaire. La nouveauté est, qu’à l’issue des épreuves techniques d’entrée, le stagiaire va suivre un positionnement initial qui va lui permettre d’obtenir des allégements de formation s’il est en mesure de prouver l’acquisition antérieure de compétences (par son expérience professionnelle et bénévole ou sa formation). Ce principe permettra notamment de favoriser les passerelles entre DEJEPS. Il faudra compter environ 20 semaines de formation en centre pour un candidat qui n’a aucun allégement. Un stage pratique en alternance sera également obligatoire. Entrer en formation 2 séries de tests d’exigences préalables sont prévues pour chacun des DE. Les nouveautés : - Le niveau des voies est similaire à l’ancien probatoire (6c et 7a pour les hommes et 6b et 6c pour les femmes) - La liste de voies également (8 grandes voies en TA, 8 équipées et une de 400 m de hauteur) - Un bloc de niveau 6b doit être réalisé - Une attestation d’encadrement de 100 h doit être fournie (attestées par un professionnel, un club, une collectivité…).

les compétences d’enseignement de l’escalade sur tous sites. Elle vise à produire un cadre polyvalent : > Expert de la sécurité, > Expert de la pédagogie de l’activité, > Acteur de la discipline, > Acteur de son territoire.

Où trouver des infos, où s’inscrire ? Sur le site du Snapec : www.snapec.org Sur le site de la FFME : www.ffme.fr Sur le site du CREPS Sud Est (en allant sur les onglets Vallon ou Boulouris selon le diplôme choisi) : http://www.creps-sudest.sports.gouv.fr/


« En finale, j’avais vraiment la position idéale, je passais première ! »

Tu es en couple avec Guillaume Glairon-Mondet. Ça a été difficile à gérer pour vous deux le fait qu’il ne se soit pas qualifié en finale alors qu’il était un bon candidat au podium ? La compétition dans l’ensemble n’a pas été facile à gérer puisqu’on ne grimpait jamais le même jour. Après ces demies finales, j’étais vraiment très triste, parce que nous avions fait vraiment beaucoup d’efforts cet été et il était très en forme : terminer 7e, à un essai de zone, c’était dur ! Après ça, ça a été difficile de me remettre dans ma compétition, tellement j’étais déçue pour lui, et mes demies finales avaient lieu le lendemain matin. Je lui ai dit que j’allais le venger et je me qualifie en finale à 2 essais de zone devant la 7e !

Bravo pour Bercy ! Tu as bien choisi la compétition pour décrocher ta 1ere victoire internationale : comment as-tu fêté ce titre ? Effectivement, je n’aurais pas pu espérer mieux comme première victoire internationale. Un Championnat du Monde et en plus en France ! J’ai bien fêté ce titre le dimanche soir, on a ouvert les bouteilles de champagne... J’ai mis un peu de temps à réaliser mais c’est maintenant les vacances pour 3 semaines donc je continue à le fêter avec les gens qui n’ont pas pu être là à Bercy !

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cet événement ? Tu pensais que quelque chose était possible ? J’ai essayé d’aborder cet événement comme une compétition normale même si ce n’était pas facile, surtout la dernière semaine où il y a eu pas mal de sollicitations des médias. Je savais que j’étais en forme et que si j’étais détendue, quelque chose était possible mais je pensais plutôt au podium qu’à la 1ère place, puisque sur des circuits de demie finale il m’était déjà arrivé plusieurs fois de faire dans les 3 premières.

D’une manière générale, vous vous entraînez ensemble ? Qu’est-ce qu’il t’apporte dans ton escalade ? Et réciproquement ? Oui, nous faisons toutes nos séances ensemble. Il m’a beaucoup apporté et j’ai beaucoup appris de lui, mentalement mais aussi dans la gestion de la fatigue car moi j’ai tendance à toujours vouloir en faire trop. Grimper avec lui me tire vers le haut et il me motive quand les séances deviennent difficiles. Pour ce que je lui apporte, il faudrait lui demander à lui ! Mais je pense que je le motive à faire les séances qu’il n’aime pas. Et au niveau de la planification, moi je veux toujours tout faire ce qui est écrit même quand je suis très fatiguée (c’est d’ailleurs là qu’il essayait de me stopper un peu) et il a pris exemple car avant il avait tendance à laisser de côté certaines choses mais plus maintenant. Je pense qu’on a tous les 2 appris de l’autre, ça n’a pas marché pour lui à Bercy mais j’en suis sûre que ce n’est que partie remise et que ça arrivera très vite !

Photo © La Sportiva

Que dois-tu encore améliorer dans ton escalade pour être régulièrement sur la plus haute marche du podium ? Je pense être maintenant assez complète dans mon escalade. Il va falloir continuer de travailler dans ce sens. Mais je pense que le plus important pour être régulièrement sur la première marche, c’est la manière de grimper, d’être détendue, relâchée, déterminée. Essayer de retrouver le même état d’esprit que sur cette finale. Mais je vais travailler très dur cet hiver pour y arriver !

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LA SPORTIVA ® is a trademark of the shoe manufacturing company “La Sportiva S.p.A” located in Italy (TN)

Arrivée en finale, j’avais vraiment la position idéale, je passais 1ère. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre, que depuis le temps que j’attendais ce moment, je voulais en profiter à 200% car des événements comme ça il n’y en aurait pas tous les jours. Et tout s’est très bien déroulé...


Super Prestat une bonne base en dalle. Également des blocs qui m’attirent mais dans lesquels je n’ai encore pas mis les mains comme Atrésie, Tigre et Dragon. Et bien d’autres... Quelque chose à ajouter ? Merci à mes sponsors. Je remercie également Nico Januel qui m’a énormément apporté cette année, d’avoir toujours été derrière et d’avoir toujours cru en moi !

La compétition de bloc demande de la force mais aussi un grand bagage gestuel et la capacité à s’adapter à beaucoup de situations différentes (si on considère la variété des ouvertures qu’on peut observer dans les finales de Coupe du Monde). Comment entraînes-tu ces aspects ? Mon point fort a toujours été le physique et mon gros point faible était justement la gestuelle, la technique, la lecture... J’avais vraiment à cœur de combler celui-ci car en compétition c’est un aspect important. Et depuis que je suis arrivée à Paris (en octobre 2011), j’ai fait vraiment un gros travail là-dessus à Bleau mais aussi en salle dans des blocs spécifiques. Et tout ce travail a payé puisque c’est maintenant dans ce genre de bloc que je suis capable de faire la différence en compétition. Sur le plan mental, c’est aussi une vraie guerre des nerfs. Comment gères-tu cela ? Le côté mental est l’aspect le plus difficile à gérer. J’ai des feuilles à lire avant de grimper qui m’aident vraiment beaucoup. Mais le contenu je le garde pour moi ! En finale, à partir du 2e bloc, j’ai compris que j’étais en tête mais je cherchais vraiment à rester focalisée sur mon escalade, sur les 2 autres blocs qu’il me restait à faire. Ce n’était pas facile car on entendait tout. Pour moi, je sais maintenant que je dois vraiment me concentrer sur ce que j’ai à faire, penser à bien grimper, détendue... Car si je commence à

essayer d’écouter ce que les autres ont fait, à calculer les essais... ça me stresse et je n’arrive plus à grimper correctement. Même si ce n’était pas facile de ne pas entendre avec tout le monde... Quels sont tes objectifs pour la suite, maintenant que tu as ce titre en poche ? Ça booste ta confiance pour la Coupe du Monde de l’année prochaine ? Evidemment que ça booste, ça montre que je suis capable de le faire. C’est la première année où j’atteins tous mes objectifs et même où je les dépasse. Pour l’année prochaine, j’aimerais faire un

podium au classement général de la Coupe du Monde. Il y aura également les Championnats d’Europe ! Et tu vas aller tirer partie de ton niveau dehors ? Oui je compte bien aller dehors maintenant car pendant la saison de compétition, ce n’est pas facile. J’ai pas mal de projets à Bleau, j’espère que la météo de cet hiver le permettra. Quels sont les blocs que tu aimerais bien faire ? Y en a tellement... Dans ceux que j’ai déjà essayé en particulier Les beaux quartiers, Fata Morgana, Opium, La

En bref Age : 25 ans Lieu de vie : Evry Nombre d’années de pratique : 13-14 ans Sponsors : Adidas, Baomix, Crimp oil Un mot pour te définir : Persévérante

Jamais 2 sans 3 > 3 choses à faire quand il pleut : Regarder des séries Aller s’entraîner en salle Dormir > 3 lieux où tu rêves d’aller : Les US (Bishop, Colorado...) Rocklands L’Inde > Tes 3 plus belles perfs sur le rocher : Foxy Lady 8A (Magic Wood) Nothing Changes 8A (Magic Wood) Sale gosse assis 8A (Bleau) > 3 choses dont tu ne peux pas te passer : Mon IPod Mes chaussons Et mon amoureux

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C’est un petit village où chantent les pinsons, où brille le soleil provençal, où la rivière s’étire avec indolence, c’est un petit village qui se nomme Quinson. Niché au creux des falaises de calcaire, baigné par les eaux du Verdon, ce village (issu du mot provençal pinson) est un bijou médiéval dans un écrin de nature. Non loin des fameuses Gorges du Verdon, ce spot paisible offre une grimpe variée pour tous niveaux et les charmes d’une baignade reposante. La falaise de Quinson n’a pas toujours connu cette quiétude. Il a fallu plus de dix ans d’efforts pour aplanir les divergences d’opinion des uns et des autres, de nombreuses personnes se sont investies dans l’aménagement du site, et notam-

ment José Bolo. Au niveau départemental, c’est la personne clef, sans lui la falaise de Quinson et quasiment toutes les autres falaises du 04 n’auraient pas vu le jour. Aujourd’hui, José est toujours actif dans le club local de Quinson en donnant des cours bénévolement.


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Le site est composé de neuf secteurs avec vue imprenable sur le lac d’Esparron en Verdon. Les secteurs, aux expositions variées, sont à proximité les uns des autres et les marches d’approche ne sont pas trop importantes. Deux barres rocheuses se font face, on peut aller de l’une à l’autre en quelques minutes en voiture ce qui permet de « tourner » en fonction du soleil. Il est ainsi possible de grimper tout aussi bien à l’ombre qu’avec un ensoleillement maximal, très appréciable en hiver. Les gorges (secteurs Rives Gauche et Droite) comprennent des voies en une ou plusieurs longueurs dont quelquesunes faciles mais avec une majorité dans le 7. Hormis la falaise de l’Aspre, les autres secteurs sont exposés SudEst. On trouve tout d’abord le secteur Sunrise Boulevard (situé à droite du pont) qui permet une grimpe ombragée en fin d’après-midi, bien agréable l’été.

Christophe Serra Président du club d’escalade de Quinson, Christophe donne son temps et son énergie sans compter. Il s’investit depuis près de 10 ans dans la vie du club, que ce soit par la rédaction de topos (plus de 6 à son actif ), les cours, les sorties en falaise ou l’équipement de nouvelles voies. À l’image de son président, le club de Quinson est un puits de bonne humeur où l’escalade se pratique dans une ambiance familiale et chaleureuse.

«La Grotte : à réserver aux grimpeurs confirmés. Les voies suivent un imposant surplomb et le rocher orange est truffé de gros trous style gruyère. » Les voies sont d’une rare qualité (essentiellement dans le 6), l’ambiance y est garantie. Plus loin à l’extrémité du site, le secteur Dalle de Thomas comprend plusieurs voies plutôt techniques (calcaire à trous puis courts dévers) d’un niveau 6b-6c. Le secteur Sous Saint Michel est lui particulièrement conseillé pour les familles et les débutants. On y trouve de superbes voies faciles de 10 à 30 m (niveau 4-5) sur une dalle très inclinée. Les voies situées sous la grande tâche orangée sont idéales pour l’initiation ou pour travailler la technique de placement des pieds. À droite, vous trouverez le secteur

La Grotte : à réserver aux grimpeurs confirmés. Les voies suivent un imposant surplomb et le rocher orange est truffé de gros trous style gruyère. On y est coupé du reste du monde ! L’autre barre rocheuse du site s’appelle la falaise de l’Aspre, elle se situe du côté du barrage et comprend près de 80 voies. Le style des voies est variable, les grimpeurs pourront y trouver des voies en dalle, de légers dévers, quelques dièdres ou fissures sur un rocher calcaire. L’avantage de ce secteur, c’est qu’il y en a pour tous les niveaux, les voies vont du 4+ au 8a avec une hauteur moyenne de 25m.


« Ce spot paisible offre une grimpe variée pour tous les niveaux ! » Pour certaines voies, des points ont été rajoutés pour que l’assureur puisse se vacher. À côté de la voie Les faux monnayeurs, vous pourrez observer un ancien pigeonnier, qui n’a jamais vraiment servi sauf pour un BE ermite qui y avait élu domicile lors d’une saison. À l’intérieur, il avait installé un équipement sommaire (barres, cordes fixes) que nous vous conseillons de ne pas utiliser (équipement non fiable). Et pour ceux qui se lassent plus rapidement de la grimpe ou qui se laisseraient tenter par une petite balade, un sentier longe le bas des voies (vers la gauche de la falaise). Ce chemin rejoint le sentier La Calliandre qui monte jusqu’au plateau où un belvédère d’observation a été aménagé par le Musée de la Préhistoire.

Que faire de 5 à 7 ?

Elsa Baranbon Native d’Auvergne, Elsa est une grimpeuse assidue du club de Quinson. C’est une opportunité professionnelle qui l’a mené dans la région de Quinson. Chargée de mission « Forêt » au Parc Naturel Régional du Verdon, elle a découvrert la pratique de l’escalade dans l’ambiance conviviale du club local et a plongé dans cette nouvelle addiction sans aucun état d’âme.


Accès

Depuis Manosque, prendre la D907 direction La Fuste, puis la D6 direction Valensole et Riez. À Riez, prendre la D11 direction Quinson.

PLUS DE PERFORMANCE PLUS DE PRECISION PLUS D’ADHERENCE

GPS

Latitude = 43.7014 Longitude = 6.03936

Période Idéal de septembre à juin, chaud l’été mais grimpable.

Topos

SCARPA® is a trademark of the shoe manufacturing company “Calzaturificio S.C.A.R.P.A. S.P.A.” located in Italy (TV)

Escalades à Quinson, 2010, 8€. Disponible au bar tabac, au camping, à l’office du tourisme et sur le site internet http://cequinson.chez.com

Dans les bras de Morphée

Camping Les Près du Verdon, Tel : 04 92 74 58 80 Gîte L’Escargot, Tel : 04 92 74 09 73 Hôtel Notre-Dame, Tel : 04 92 74 40 01 Il existe également de nombreuses chambres d’hôte ou locations saisonnières. Plus d’infos sur le site de l’office du tourisme : http:// www.quinson.fr

Les amis de Gargantua

Plusieurs possibilités de restauration : snacks ou restaurants, les locaux recommandent le resto Chez Kinou (Tel : 04 92 74 40 29) ou Le Relais Notre-Dame.

Autres plaisirs minuscules

Visite du village médiéval de Quinson, pêche, baignade, kayak, canoë, pédalo. Nombreuses randonnées pédestres ou parcours VTT. Musée de la Préhistoire de Quinson et pour les amateurs des produits locaux : marché à Riez les mercredis et samedis matins Par L. Guyon

Musée de la Préhistoire Un mammouth, un tigre à dents de sabre, un mégacéros, un rhinocéros laineux... Vous êtes tout de suite plongé dans le vif du sujet en entrant dans le Musée de la Préhistoire de Quinson ! En plus des animaux préhistoriques grandeur nature, vous pourrez aussi découvrir les hominidés qui ont précédé notre espèce Homo sapiens : Orrorin tugenensis, australopithèques, Homo ergaster, Homo erectus, Homo habilis… Allez leur rendre visite ! Situé en plein cœur du Parc Naturel Régional du Verdon, le Musée de la Préhistoire étonne par son architecture audacieuse (béton, verre et acier) et par la richesse de ses présentations. Plus d’infos sur le site : http://museeprehistoire.com

BOOSTIC Hyperconfortable et ultraperformant, le chausson Boostic à fermeture velcro est le nouveau modèle phare signé SCARPA®. Il conjugue confort, précision et sensibilité et se chausse et se déchausse très rapidement. Avec sa partie avant recouverte de caoutchouc indéformable et tirée vers l’arrière, ce chausson est parfait pour le crochetage, tandis que son talon, de conception entièrement nouvelle, offre d’excellentes sensations pour l’escalade de bloc. Le chausson Boostic est la réponse de SCARPA® à tous les amateurs de bouldering, d’escalade sportive et de voies longues!

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ne peut être engagée sans l’accord du propriétaire. Comme la plupart des sites d’escalade en France, le Cirque des Baumes a été investi par les grimpeurs sans demande préalable. Or l’endroit a un intérêt patrimonial, écologique et bien évidemment touristique. La cohabitation entre les grimpeurs, les autochtones, les naturalistes et les autres publics touristiques soulève quelques problèmes. Le Cirque des Baumes a rapidement été dépassé par sa notoriété : les grimpeurs y viennent du monde entier. Si tout le monde localement se félicite pour l’économie locale, certains comportements exaspèrent. Squats, camping sauvage sont devenus monnaie courante, et les buissons sont peuplés de papier toilette… Par ailleurs, cet espace naturel est aussi fréquenté par des espèces, faunistiques et floristiques, parfois rares et protégées. On est ici en site classé Natura 2000, zone d’adhésion du Parc National des Cévennes. Continuer à développer l’escalade à tout va ne plait donc pas à tout le monde !

Les équipeurs, trop attirés par le caillou, ont oublié de se demander s’il appartenait à quelqu’un ! Or tout espace naturel est la propriété de quelqu’un. Et, le propriétaire, pour les juristes, est responsable de ce qui se passe sur ses terres. Il fallait donc veiller à dégager ces propriétaires de toute responsabilité. De plus, toute éventualité d’investissement public, dans l’entretien des voies ou des accès,

Des goujons de 8 ou 10mm, qui ne correspondent plus aux normes, traînaient ici ou là, des relais étaient passablement usés. Et la nature dolomitique du rocher pose quelques soucis : certains secteurs résurgent, entraînant une rouille prématurée des goujons ; et le coté sableux et humide du caillou empêche parfois les expansions de bien se faire (c’est la principale cause de l’accident qui a eu lieu en 2010). Un site avec près de 700 voies très fréquentées demande une veille constante… Assurée par qui, et avec quelles garanties, demandent les autorités ?

• Conventionner entre la mairie et les propriétaires. Par chance, dans le cas du Cirque des Baumes, la mairie de Saint Georges de Lévejac a pu racheter d’immenses parcelles. • Déléguer la gestion du site à un club local (le CAF Causses et Cévennes) et s’assurer de l’accompagnement de sa fédération de tutelle (la FFCAM). • Délimiter des zones à forte sensibilité écologique. • N’autoriser tout nouvel équipement qu’avec avis du comité de pilotage (sous réserve d’une convention et du respect des zones sensibles). • Engager des travaux d’entretien : des voies mais aussi des sentiers d’accès pour éviter une érosion excessive. • Assurer les collectivités et l’Etat d’un bon suivi du site par le biais d’un rapport annuel.

Voilà posée la problématique générale ! Voilà aussi de bonnes raisons pour les collectivités locales et les représentants de l’Etat de se demander comment pérenniser le site en respectant les autochtones, la nature, les touristes mais aussi les grimpeurs ! Une tâche trop complexe pour la confier à une poignée de bénévoles.

La maire du village a décidé de prendre le taureau par les cornes et de mettre en place un comité de pilotage. Suite à des échanges aussi longs que passionnés, diverses solutions ont été adoptées :

• Editer un nouveau topo, permettant d’informer les grimpeurs. • Mettre en place un outil internet d’information et de veille : http://topo-tarn-jonte-dourbie.info/fr/ Deux des plus importantes actions (le rééquipement et le topo) viennent d’aboutir. Par contre, les collectivités qui souhaitent aménager des parkings et des toilettes butent encore sur des problématiques administratives ! Il faut donc souhaiter que les grimpeurs se conduisent le mieux possible en attendant, pour que l’ambiance ne se dégrade pas : pas de camping sauvage, pas de feux, des cacas à minima, etc. L’avenir est maintenant dans vos mains !


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La chaîne de t outes les montagnes

En France, on situe l’âge du fer entre 750 et 50 avant J.-C. environ. La métallurgie du bronze est bien plus ancienne mais les peuples de la future Gaulle ne furent que tardivement contaminés par cette nouvelle industrie qui impliquait à son origine, de posséder du minerai. Verdon quelques siècles plus tard…

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aris, 1968. Les événements inquiètent, le gouvernement de « Mongénéral » vacille et les émeutiers se nomment eux-mêmes les « Enragés ». En ce printemps troublé, une poignée de lascars, sans doute tous bien nés, a quitté les artères et les pavés de Paris pour rejoindre le sud de la France.

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rovence, 1968. Cette année de contestation étudiante est une année propice aux découvertes de toutes sortes, parmi lesquelles il faut inclure la défloraison d’un grand mystère, l’intérieur des Gorges du Verdon. L’intérieur oui, mais aussi l’entrée. La paroi du Duc, visible et austère, annonce en fanfare les portes des Gorges et sa face intimidante ne peut qu’attirer et rebuter dans le même temps.

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lliages, attirances, polarité des métaux, certains êtres sont captivés et finalement captés par la fièvre des choses précieuses, une première en escalade est comme un objet rare, c’est le fruit d’un alliage improbable. Ambition, plaisir, efforts, incertitudes parfois, souffrance souvent, doute toujours, une première peut être tout cela mais plus encore, une belle réussite et un accomplissement, un objet mental abouti qui passe du statut de projet à celui de réalisation.

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ur la paroi du Duc en face nord, les enragés emmenés par Patrick Cordier se hissent, grignotent, percent et se lancent dans des bombés intimidants. Dans les Gorges un peu après, François Guillot et Joël Coqueugniot se glissent dans une fissure plein sud qui les mènera au plateau sur l’autre rive du canyon. Deux voies, deux styles opposés mais complémentaires. D’un côté une troupe à l’assaut d’un grand mur, de l’autre une cordée seulement et finalement deux très belles réussites.

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La ruée vers l’or

a conquête obstinée, l’assaut furtif, les retraite piteuses, les grands moyens, parfois un coup d’éclat, tout cela résume le Verdon d’antan. Puis c’est l’âge d’or et la systématisation des découvertes, le traitement de tous les « filons », l’extraction de toutes les pépites. Une véritable course d’orpailleurs se déroule sur les flancs du canyon et ne semble pas connaître de fin. Chaque décennie fait apparaître un nouveau Klondike et une nouvelle ruée vers l’or.

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endant un temps on approche les parois depuis le bas et forcément cette découverte depuis le pied est intimidante. Les lignes sont fuyantes, les perspectives sont tronquées, les mètres s’allongent, les cotations subissent un accroissement

dramatique. Un jour, alors que les grimpeurs lorgnent de plus en plus le sommet des parois depuis les belvédères, Christian Guyomar et Steph Troussier se lancent depuis le haut en deux rappels pour attaquer un bout de pilier à la situation vertigineuse. C’est l’étincelle qui enflamme les esprits. Les pépites sont là, à portée de regard, la méthode est trouvée, attaquer depuis le haut.

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ien ne sera plus comme avant et même les instruments forgés par homo sapiens deviennent sophistiqués. La perceuse fait son apparition, on change de vitesse d’exploitation, l’homme devient machine. L’inox inaltérable prend possession des derniers pans immaculés, cette dernière révolution technologique achève le cycle.

L

es cotations ont, elles aussi, changées de nature, elles grimpent ! Pourtant méfiance, il n’existe rien de comparable entre une fissure brutale, peu protégeable et un pilier dénudé parcimonieusement crépit de petites prises et de trous minuscules et doté de la rassurante sécurité des objets manufacturés qui doivent orgueilleusement résister aux siècles. L’escalade au Verdon ne connaît pas de trêve, les rêves sont toujours là comme des pépites précieuses à découvrir…La beauté du diable en somme.

Besoi n de qui t ter l e pl ancher des vaches ? De prendre de l a hauteur ? Al ors c ’est part i ! Accrochez -vous, Gravi té Zéro vous em m ène au-d el à d e l a l i m i te ver t i cal e ! Avec ou sans baudrier vous serez comblés ! Des fal ai ses l es pl us engagées aux bl ocs l es pl us at ypi ques, pas besoin de magnésie pour se régaler dans Gravité Zéro sur Montagne TV. Invités : Yann Borgnet, Liv Sansoz, Manu Romain, Chloé Minoret, etc. Présenté pa r : J ea n-Guilla um e Cha rrier, avec D idier Angelloz

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Enchanted Rock est un ovni dans le paysage texan. Imaginez : une petite ville western au bord d’une grande route le long de laquelle s’alignent des saloons de cow-boys. À trente cinq kilomètres de là se trouve le State Park d’Enchanted Rock, qui accueille environ 350 000 visiteurs par an. L’endroit, d’une beauté incomparable, est fantastiquement dépaysant. Et les vautours guettent la venue des grimpeurs !

Ce massif rocheux ne porte pas son nom par hasard. Il paraît qu’à la nuit tombée, on perçoit dans la vallée des chuchotements et des bruits paranormaux à inquiéter les grimpeurs les plus téméraires qui y resteraient pour la nuit… Nous n’avons pas eu ce problème puisque nous avons fréquenté ce lieu de jour et en plein soleil. Nous sommes un groupe de treize français partis en voyage scolaire sportif à l’autre bout

du monde. Les collégiens et lycéens se sont préparés à ce voyage en Alsace mais avaient à l’arrivée peu d’expérience d’escalade en extérieur. Le parc national d’Enchanted Rock apparaît après des kilomètres de routes sinueuses et pentues, au détour d’un virage serré. Après à peine quelques pas hors de la voiture climatisée, nous nous sommes laissé étourdir par la chaleur accablante du mois de mai. Notre première vadrouille sur place a

été instructive : il faut partir en emportant beaucoup d’eau ! Heureusement, de nombreux robinets jouxtent les différents parkings. Le paysage est tout à fait surprenant. Au centre du parc s’élèvent deux grands dômes qui sont le résultat de quatre cents millions d’années d’érosion. L’ascension de ceux-ci est relativement aisée et offre à la vue un paysage lunaire, dépouillé et plein de petits cratères. Pour les experts, le

« Il paraît qu’à la nuit tombée, on perçoit dans la vallée des chuchotements et des bruits paranormaux » sommet (le secteur s’appelle Lunar Rocks) donne d’ailleurs l’occasion de s’attaquer à des blocs difficiles. En contemplant la splendide vue, on comprend mieux la motivation de certains grimpeurs à libérer des voies d’escalade à partir des années 1930 dans cette zone ! Ce site archéologique (inscrit au registre national depuis 1984) est très grand et nous n’avons pas pu profiter de toutes ses possibilités en deux jours. Le tour fait environ 6,5 kilomètres et offre une flore étonnante – les fleurs de cactus sont très jolies en mai, mais attention aux épines de cette plante ! La faune sauvage est omniprésente. Ainsi avons-nous pu voir des daims, urubus, serpents – dont certains sont venimeux, attention !-, écureuils… Mais venons-en à l’essentiel du sujet : l’escalade. Les voies ont des cotations qui vont du 3 au 7. Les débutants comme les grimpeurs débrouillés peuvent donc s’amuser. Le granite a un grain agressif, pratique par temps chaud car l’adhérence est très bonne, même si cela abîme considérablement


la peau des mains au bout de quelques heures. Les différentes zones du parc offrent de nombreuses fissures, arêtes ou dalles très techniques. Les possibilités de faire du bloc sont innombrables, de même que celles de pratiquer l’escalade sportive et traditionnelle. Nous avons apprécié cette variété. L’initiation à l’escalade traditionnelle en falaise peut idéalement s’opérer en ce lieu où il y a des voies faciles qui se protègent bien, comme Jack Knife dans le secteur Echo Canyon. Malgré cela, les jeunes ont éprouvé des difficultés à escalader les parois. L’équipement des voies ne leur a pas permis de monter en tête. Un des professeurs les a donc installées, et ils les ont ensuite faites en moulinette. Nous nous sommes arrêtés dans le secteur d’Echo Canyon, qui offre des voies de niveau 5 à 6a et dont le grand point positif est d’être à l’ombre toute la journée grâce aux arbres qui l’entourent. Le deuxième secteur où nous avons grimpé, Turkey Peak, est globalement plus facile (cotations de 3 à 5+) mais il est au soleil l’après-midi et donne l’impression

d’une hauteur extrême qui a donné le vertige à plusieurs adolescents ! À la fin de notre deuxième jour d’escalade, nous avons essuyé un terrible orage de grêlons qui a donné

au paysage des airs d’apocalypse effrayants. Nous avons été obligés d’interrompre nos activités pour nous réfugier dans nos véhicules. Il faut en retenir la leçon que le Texas est très humide au mois de mai ! Mais malgré ce dérèglement météorologique, nous avons bien envie de revenir dans ce petit coin de paradis ! Merci aux partenaires qui nous ont soutenus lors de ce voyage sportif et grâce à qui en partie nous avons pu faire ces nombreuses découvertes : Schultz Sports de Haguenau et jegrimpe.com.


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Après la Diablo 10,2mm Unicore, Beal décline le concept en 9,8mm, pour les grimpeurs encore plus exigeants. Un must en terme de fluidité !

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