MARC COUTURIER Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage
MARC COUTURIER Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage
EXPOSITION 19 mai - 26 aoรปt 2017
CAROLINE FREYMOND / Directrice artistique
Marc Couturier est, en effet, un autodidacte de l’art contemporain qui a commencé ce voyage en 1984 à partir précisément d’une révélation, conséquence de l’appropriation d’un objet du monde existant, en l’occurrence une barque de Saône exposée à Belfort, dont la charge symbolique ou l’aura émanait tout naturellement de ce qu’elle offrait au regard. Je l’entendais récemment dans l’émission «Les Regardeurs» sur FranceCulture commenter un tableau des frères Le Nain exposé au Louvre-Lens (du 22 mars au 26 juin 2017), où Jean de Loisy, animateur de l’émission et bien sûr président innovateur et engagé du Palais de Tokyo, soulignait tout le plaisir découlant de cet œil de Marc qui sait si bien réveiller, sinon révéler les choses!
Marc Couturier: «Des aucubas aux dames de nage» Marc Couturier porte bien son nom, car avec un art consommé, il brode subtilement et avec esprit les mots qui font référence à ses œuvres pour nous en révéler la dimension toute poétique et spirituelle. Le titre qu’il a choisi pour cette exposition, «Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage», est déjà en soi significatif de sa clairvoyance. A l’instar d’Henri-Claude Cousseau, conservateur général du patrimoine, il a «l’œil des mots», soit un regard de Janus à double pupille tourné simultanément vers l’intérieur et vers l’extérieur, qui nous entraîne à le suivre au-delà de l’immédiateté des signes. Sa démarche consiste à rendre visible et à matérialiser une spiritualité toute personnelle qui est le fruit d’une révélation. 02 I 03
Le parcours qu’il a imaginé pour Espace Muraille est, je le cite, une tentative de description physique du monde, transportant le visiteur tour à tour de la voûte céleste aux soubassements de la terre, du ciel aux rivières souterraines, par le biais notamment de «redressements», virtuels ou réels, soit ces œuvres de Marc qui, dans sa modestie, ne sont pas faites de main d’homme, mais témoignent de la grâce de Dieu: tout un programme! Au seuil de la muraille, le visiteur est tout d’abord accueilli par une profusion végétale, symbolisée par une petite feuille d’Aucuba qui déploie sur la porte d’entrée toute sa cosmogonie et son infini d’étoiles. La suite du voyage s’inscrit, quant à elle, dans l’espace sidéral auquel Espace Muraille prête son architecture de voûtes et de pierres pour révéler tantôt des «redressements», des «teatrini», des paysages insoupçonnés enfin devenus percevables, des dessins à la pointe d’argent, qui tous sont des mouvements et traces suggestives d’un univers rendu visible, perceptible et poétique, embarquant nous autres, visiteurs et regardeurs, vers les rivages les plus inattendus de notre imagination.
Les œuvres de Marc faites de main d’homme sont, pour leur part, une invitation à la contemplation, comme par exemple ces dessins du 3ème jour, qui évoquent la création dans la Genèse, ou ces pastels de feuilles dont la transparence offre un éclairage si spirituel pour la pensée, tout en rendant un hommage délicat à Jean-Etienne Liotard, notre oh combien célèbre pastelliste genevois!
CAROLINE FREYMOND / Artistic director
I recently heard him on France Culture’s programme “Les Regardeurs”, commenting on a painting by the Le Nain brothers, exhibited in Louvre-Lens (from March 22nd to June 26th 2017); during which Jean de Loisy, the programme’s host - and of course, the innovative and engaged president of the Palais de Tokyo - underlined the pleasure he took in Marc’s gaze, that knows so well how to awaken, and even reveal things!
Des barques en lévitation concluent ce pèlerinage vers l’arrière-pays de notre perception des choses et forment de véritables miroirs contemplatifs de l’âme et de la vie, inscrits dans l’espace-temps. Ce catalogue est une façon de prolonger indéfiniment la visite en compagnie de l’artiste, incomparable détective de l’invisible, que j’aimerais remercier infiniment et de tout cœur pour ce voyage unique au «bord des mondes». J’aimerais également remercier ma chère cousine Béatrice Guesnet-Micheli, qui est à l’origine de cette belle et révélatrice rencontre, et qui, avec ardeur et compétence, n’a pas ménagé son temps ni son énergie dans la mise en œuvre de cette exposition. Merci aussi à Laurent Godin et à sa galerie à Paris de s’être si généreusement faits complices de ce projet. Au final et pour poursuivre mon allusion initiale à la couture, ce voyage proposé par Marc Couturier entraîne le visiteur, de fil en aiguille, à une visite cousue de fil blanc, sous toutes les coutures, au gré de son bon vouloir, à l’instar de ces dames de nage qui, sur une embarcation à rames, servent à fixer les rames et jouent le rôle de pivot, transférant à l’embarcation, durant le mouvement du rameur, la réaction créée par le coup de rame. Nul doute, qu’avec Marc Couturier pour timonier, la dérive du lecteur au fil de ces pages sera nourrissante et ressourçante!
Indeed, Marc Couturier is a contemporary art autodidact who started on this journey in 1984 precisely because of a revelation: a consequence of the appropriation of an object from the existing world; in this case, a boat from the Saône exhibited in Belfort, whose symbolic charge or aura emanated naturally from what it offered to the gaze.
Marc Couturier: «Des aucubas aux dames de nage» Marc Couturier wears his name well: with consummate skill, he subtly and wittily embroiders the words that reference his works in order to reveal their poetic and spiritual dimension. The title he has chosen for this exhibition, «Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage», is already an indication of his clairvoyant quality. In the manner of Henri-Claude Cousseau, general heritage curator, he has an “eye for words”; that is to say, a Janus gaze with double pupils turned simultaneously inwards and outwards, that lead us to follow him beyond the immediacy of signs. His approach consists of rendering his very personal spirituality - the fruit of a revelation - visible and material.
The route he has imagined for Espace Muraille is, according to him, an attempt at describing the world physically: transporting the visitor from the canopy of heaven to the foundations of the earth, from the sky to underground rivers, by way of “straightenings”, be they virtual or real; that is to say, these works by Marc that, according to his modesty, are not made by human hands, but are testament to the grace of God: what a programme! At the foot of the high wall, the visitor is first greeted by a vegetal profusion, symbolised by a small Aucuba leaf that unfurls its entire cosmogony and its infinity of stars upon the entrance door. The rest of the journey is in keeping with the sidereal space to which Espace Muraille lends its architecture of vaults and stones in order to reveal “straightenings”, “teatrini”, unexpected landscapes perceivable at last, and silver tip drawings. These movements and traces all suggest a universe made visible, perceptible and poetic, carrying us, visitors and onlookers, towards the most unexpected shores of our imagination. 04 I 05
Marc’s works - those made of human hands - are an invitation to contemplation. Take for example these drawings of the third day, that evoke the Creation in Genesis; or these pastels, whose transparency offers a spiritual beacon for thought, while paying a delicate tribute to Jean-Etienne Liotard, our famous Genevan pastel artist! Levitating boats conclude this pilgrimage towards the hinterland of our perception, and form contemplative mirrors of the soul and of life, inscribed in space-time. This catalogue is a way of indefinitely prolonging the visit in the company of the artist, that incomparable detective of the invisible, whom I would like to thank profusely and with all my heart for this unique journey “at the edge of worlds”. I would also like to thank my dear cousin Béatrice Guesnet-Micheli, who facilitated this beautiful and revealing meeting, and who did not spare her time nor her energy in her fervent and competent elaboration of this exhibition. Thanks also to Laurent Godin and his gallery in Paris, for being such generous allies in this project. Finally, and to pursue my initial allusion to embroidery, this journey proposed by Marc Couturier leads the visitor through the eye of a needle and into a haystack, thus playing the part of those “dames de nage” (rowlocks) which serve to fix the oars and act as pivots, transferring to the boat the reaction created by the oarstroke during the movement of the rower. There is no doubt that with Marc Couturier at the helm, the reader’s drift along these pages will turn out to be nourishing and revitalising! 06 I 07
MARC COUTURIER Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage
BEATRICE GUESNET-MICHELI / Commissaire de l’exposition
Marc Couturier Marc Emile Léon Couturier est né en 1946 en Côte-d’Or, à Mirebeau-sur-Cèze. Il vit et travaille à Paris. Il apparaît dès 1984 sur la scène artistique française, à Belfort, avec son travail sur les barques de passeurs de la Saône. En 1989, il interviendra successivement dans le cadre de l’exposition emblématique des «Magiciens de la terre» à la Grande Halle de la Villette et à la Fondation Cartier, alors à Jouy-en-Josas, construisant dès lors une œuvre d’une grande densité, tant intellectuelle que spirituelle.
Pour ce qui me concerne, je l’ai rencontré il y a de nombreuses années, je ne saurais dire quand exactement. C’est au fil du temps justement, visitant aussi souvent que possible en sa compagnie les expositions jalonnant son parcours, mais surtout le côtoyant et appréciant sa finesse et son humour, sans parler de son subtil regard sur ce qui nous relie entre humains, ainsi que sur les «signes» d’un monde - qu’on le nomme «parallèle» ou «divin» - qu’il sait mieux que personne déceler et nous faire remarquer, qu’une amitié forte est née entre nous. Cette exposition est en quelque sorte un témoin de nos échanges passés et, je l’espère, à venir. Afin de mieux saisir sa démarche singulière, cédons la parole brièvement à Henry-Claude Cousseau, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, dans le catalogue de l’exposition «…et le marais sanglote» au Monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse (2006): «Marc Couturier est un voyant. Comme tel, il ne voit pas forcément ce que nous, nous voyons. Il se désintéresse de l’immédiateté des signes. Il reconnaît les choses, mais surtout il en perçoit d’autres. Il a la faculté de déceler d’autres sens, d’autres apparentements, d’autres présences dans ce qui fait l’ordinaire de notre œil. D’ailleurs il est à l’affût non pas des choses en elles-mêmes, mais de ce qu’elles pourraient devenir, de l’écart qu’elles peuvent produire, de ce qu’elles livrent soudain d’irrationnel, d’imprévu, de leurs lueurs et de leurs ombres. Il est préoccupé d’un au-delà de leur apparence.»
Entrons ensuite dans la salle principale. Ce sont tout d’abord cinq Teatrini, formés de morceaux de douelles de foudre imprégnés de liqueurs qui les ont accidentellement colorés, accompagnés d’un «Aucuba minéral», reproduction presque à l’identique faite par Dame Nature d’une feuille d’aucuba, qui sont proposés à notre regard.
«Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage» Sur ce, reprenons le parcours de cette exposition pas à pas. Vue de l’extérieur, une profusion végétale envahit la porte de la galerie Espace Muraille. En poussant cette porte, nous quittons l’espace végétal pour entrer dans un espace sidéral grâce à une feuille d’Aucuba: c’est le début du voyage! En recouvrant entièrement la porte vitrée d’Espace Muraille, l’artiste produit ce faisant un étonnant effet de vitrail - une vitrophanie de fait - qui filtre la lumière en une «fusion du végétal et du sidéral». Avec le motif de cette petite feuille, d’un arbuste familier de nos cours d’immeubles et jardins publics, Marc Couturier nous propose une cosmogonie toute personnelle et empreinte d’émotion, en lien mais aussi en hommage à un événement personnel douloureux, celui de la disparition d’un être cher, une petite nièce, qui lui avait laissé sous son lit une feuille de cet arbre en guise de souvenir.
Tout comme les œuvres installées dans la petite salle à côté et une partie de celles présentées à l’étage inférieur, à l’instar du «Savon», sorte de minuscule pierre de rêve, du «Cervin», du «Mirage», du «Carton gris», ou encore du «Sommeil» accompagné de son rêve, ayant trouvés tout naturellement refuge dans la fenêtre de pierre au pied de l’escalier, il s’agit de «redressements», terme générique proposé par l’artiste. On pourrait aussi les nommer œuvres «acheiropoïètes», c’est à dire non faites de main d’homme - qui apparaissent comme des incarnations et dont la mise en scène est vécue comme un rituel. «Le monde ne semble exister que dans le regard qu’on lui porte» dit Marc Couturier, synthétisant ainsi en quelque sorte l’ensemble de sa démarche artistique. En écho à ce préalable et comme par effet de résonnance, la main de Marc Couturier intervient pourtant aussi elle-même, en nous proposant par exemple, passée l’entrée, cette «partition» de 24 pastels sur toile, sortes d’irradiations suggérées par la feuille d’aucuba. Leur disposition sur la paroi suggère un ensemble, chaque pastel a cependant sa vie propre et pourrait être accroché seul ou dans une composition différente, au gré des visions et de l’appropriation que le spectateur du moment souhaitera en faire. Marc Couturier, en fin connaisseur des maîtres en la matière, a désiré y voir un hommage à Jean-Etienne Liotard dont Genève est le berceau.
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En poursuivant la visite, après avoir traversé la petite salle aux «redressements» préalablement cités, en empruntant la cage de l’escalier qui descend au sous-sol, il ne faut pas manquer de lever les yeux vers la délicate lame qui y est fichée. Faite de bois de samba étiré jusqu’à son «âme» et doré à l’or fin, d’une taille proche de celle d’un homme - 180 centimètres - cette lame a pourtant la délicatesse d’un trait de plume et, réfléchissant la lumière ambiante, semble se fondre dans l’espace. Avec cette symbolique de dématérialisation, Marc Couturier poursuit un travail sur l’être, l’essence et la contemplation. Rattachés à sa série des «Dessins du troisième jour», tracés à la mine de plomb sur papier, avec les 100 dessins rassemblés au sous-sol sous le titre de «L’Infini», il questionne la Création et explore littéralement les paysages de la Genèse. Laissant libre cours à sa pointe de crayon, en contact avec les fibres du papier, souvent aussi ailleurs directement avec les rugosités d’une paroi, il voit surgir ce que devait être le monde créé par Dieu avant l’apparition de l’humain, après qu’il ait séparé la lumière d’avec les ténèbres, le ciel d’avec les eaux. Avec «Les Crêts vus d’ici», série de 7 photographies en noir et blanc, il aborde ce qu’il considère être des «redressements virtuels», c’est à dire une captation, par l’intermédiaire d’un appareil photographique, d’un paysage trouvé par hasard dans la matière même dont ces lieux sont faits. Le visiteur pourra s’amuser à en trouver la source dans la dernière salle dans les soupiraux à explorer à l’aide d’une lampe torche…
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Les pointes d’argent - ou «méditation des marges» - si finement tracées que l’œil est seul à pouvoir les capter quand le focus d’un appareil photo y renonce, sont une écriture d’un seul trait, sur une toile enduite du kaolin dont on fait les plus fines porcelaines, tendue au moyen d’un châssis, tout spécialement conçu pour cet exercice, afin que nul obstacle ne vienne perturber le tracé de la pointe lorsqu’elle appuie sur la toile. L’argent étant ineffaçable, le geste ne peut être corrigé. Il s’agit alors d’un acte presque magique!
En créant alors ce premier «redressement», avec la barque trouvée et l’hostie révélée, il réunit également les premiers constituants symboliques qu’il utilisera ensuite au fil du temps. Celui de la barque dessine pour sa part les prémices d’un «voyage initiatique», faisant allusion à la «traversée des défunts vers l’au-delà». Marc Couturier aime du reste souligner les coïncidences de dates, de noms et de rites : la sortie du Nil de la barque du dieu solaire Amon-Rê (Ray-sur-Saône) se fêtant un 21 juillet tout comme son propre anniversaire!
La «Lune», qui vient se lever dans l’escalier de pierre par un subtil jeu de contre-jour, sert aussi de rond de lumière pour voir évoluer la minuscule «Danseuse» qui lui fait face, créée à partir de la partie centrale d’une orange (columelle) et formant à nouveau un «redressement» dit «virtuel», révélé avec humour et esprit par Marc Couturier.
La dernière œuvre exposée dans ce parcours, la barque miroir, est aussi un hommage à la dernière qu’il ait pu réaliser avec son père, avant la disparition de ce dernier en 2003. Une demi-barque, tranchée en son milieu, en élévation, adossée à un miroir qui la reflète et la reconstitue en son entier, immergeant par là même le regardeur, comme pour mesurer le parcours qu’il lui reste à faire vers l’au-delà des choses, l’autre côté du miroir.
La dernière salle - et donc étape de ce voyage - fait écho à la toute première œuvre de l’artiste, celle qui a matérialisé ce qu’Anne Dagbert a nommé son «commencement», c’est à dire le point de départ de la démarche artistique qu’il a entreprise depuis lors, dans le droit fil de laquelle s’inscrit tout naturellement cette exposition. Provoqué à Ray-sur Saône, tout près de chez lui à l’époque, ce «commencement» a trouvé sa source dans la vision d’une barque de pêcheur émergeant soudain d’un bassin de rétention. Elle sera pour lui le fondement d’une véritable «révélation» qu’il traduira en l’exposant suspendue contre un mur, comme en lévitation au-dessus du sol, emplie d’une eau aquarellée de bleu vert, reflétant une trace blanchâtre d’humidité circulaire, comme une hostie gigantesque. Cette première barque, réalisée en 1985 pour la Biennale de sculptures de Belfort, met en place les caractéristiques de sa démarche: rendre visible et matérialiser une forme de spiritualité toute personnelle, que chaque visiteur peut d’ailleurs à son tour faire sienne.
Marc Couturier voit en quelque sorte le monde comme un «gisement d’images». Le voyage, dont il nous indique la route, opère souvent tel un «shoot de lsd», comme il aime à le dire! Les mots qu’il emploie volontiers à ce propos sont «imprégnation», «émanation» ou encore «mirage». En proposant à notre regard des objets sous un angle inhabituel, il provoque une perturbation de celui-ci, il lui offre une nouvelle perception des choses. Par son influence, il suscite, il nous suggère, plus qu’il n’expose.
BEATRICE GUESNET-MICHELI / Exhibition curator
Marc Couturier Marc Emile Léon Couturier was born in 1946 in Mirebeau-sur-Cèze, in the French department of Côte-d’Or. He lives and works in Paris. He first appeared on the French artistic scene in Belfort in 1984, with his work on the boats of the Saône smugglers. In 1989, he contributed to “Magiciens de la terre”, the emblematic exhibition at the Grande Halle in la Villette, followed by the Fondation Cartier, then located in Jouy-en-Josas. He has since constructed an oeuvre of great intellectual and spiritual density.
As for myself, I met the artist several years ago - I could not tell you when exactly. Indeed, the strong friendship we now enjoy took shape gradually over the course of time. It began by visiting the exhibitions that punctuated his career in his company as often as I could; but mostly by spending time with him, appreciating his finesse and his sense of humour, not to mention his subtle gaze on what links us as humans, as well as on the “signs” of a world - whether we call it “parallel” or “divine” - which he knows better than anyone how to detect and share with us. This exhibition is, in a way, a witness to our past exchanges as well as, I hope, those yet to come. In order to better apprehend his singular process, let us briefly borrow from Henry-Claude Cousseau, the former director of the Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts in Paris, in the exhibition catalogue for “…et le marais sanglote” at the Royal Monastery of Brou, in Bourg-en-Bresse (2006): “Marc Couturier is a visionary. As such, he does not necessarily see what we see. He is not interested in the immediacy of signs. He recognises things, but mostly he perceives others. He has the ability to detect other senses, other affiliations, other presences in what constitutes the ordinary for our eyes. For that matter, he is not on the lookout for things themselves, but rather for what they could become, for the gap they can create, for what they suddenly deliver that speaks of the irrational, the unpredictable, their glimmers and their shadows. He is concerned with what lies beyond their appearance.”
Now we enter into the main space. We first encounter five Teatrini, formed with pieces of lightning staves steeped in liqueurs that have accidentally coloured them, accompanied by a “mineral Aucuba”, a near-identical reproduction of an Aucuba leaf made by Mother Nature herself.
«Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage» Let us now outline the route of this exhibition step by step. When looked at from the outside, a profusion of plant matter seems to have taken over the door of the Espace Muraille gallery. By opening this door, we leave behind the vegetal space and enter into a sidereal space thanks to an Aucuba leaf: this is the beginning of the journey! By completely covering the glass door of Espace Muraille, the artist has created a surprising stained-glass effect - a de facto decaling that filters the light into a “fusion of the vegetal and the sidereal”. Through the pattern of this small leaf, taken from a bush that is familiar to our courtyards and public parks, Marc Couturier offers us a personal and emotional cosmogony, linked to but also in homage to a painful personal event: the passing away of a loved one, a great-niece who had left him a leaf from this tree under her bed as a souvenir.
As is the case with the works set up in the smaller room next door, as well as a part of those presented on the lower floor - such as the “Savon” (a kind of tiny dream stone), or the “Cervin”, the “Mirage”, the “Carton gris” or even the “Sommeil” (accompanied by its dream, naturally finding refuge in the stone window at the foot of the stairs) - we are in the presence of “straightenings” (“redressements”), a generic term tendered by the artist. We could also call these works “acheiropoieta”, that is, not made by human hands: they appear like embodiments, and their staging is experienced as a ritual. “The world seems to exist only in the way we look at it”, says Marc Couturier, thus summarising the entirety of his artistic approach. Echoing this preamble, and through an effect of resonance, Marc Couturier’s hand does indeed intervene: proposing for example this “partition” of 24 pastels on canvas, almost like irradiations suggested by the Aucuba leaf. Their layout on the wall suggests an ensemble, yet each pastel has a life of its own and could be hung up alone or in a different composition, according to the vision of the viewer of the moment, and the appropriation they wish to make of it. Marc Couturier, a real connoisseur of the masters in this field, here wishes to pay homage to Jean-Etienne Liotard, in whose birthplace we now stand.
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After having crossed the small room containing the aforementioned “straightenings”, we continue our visit by descending the staircase. Here we must not overlook the delicate blade that is embedded above our heads. Made with samba wood stretched out to its very “soul” and gilded with fine gold, this human-sized blade has the delicate quality of a pen stroke and by reflecting the ambient light, seems to melt into the space. Through this symbolism of dematerialisation, Marc Couturier pursues his exploration of being, essence and contemplation. On the lower floor, we find 100 graphites on paper works, gathered under the title of “L’infini” and connected to his “Dessins du troisième jour” series. Here he continues to question Creation by literally exploring the landscapes of Genesis. Giving free rein to his pencil tip in contact with the paper fibres also often directly with the roughness of a wall - he sees a picture emerge of what the world created by God before the apparition of the human must have been like, after He separated light from darkness, and the heavens from the oceans. With “Les Crêts vus d’ici”, a series of 7 black and white photographs, he addresses what he considers to be “virtual straightenings”; that is to say a recording, through the intermediary of a photographic camera, of a landscape found by accident in the very matter from which these places are made. Visitors can attempt to find their source in the last room, in the basement windows which you can explore with a torch…
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The silver tips, or “margin meditations” - which are so finely traced that the camera gives up and only the eye is able to perceive them - are writings of a single unbroken line. The canvas is coated with kaolin (the substance from which the finest china is made) and stretched on a frame especially created for the purpose, so that no obstacle can disturb the line of the tip as it glides across the canvas. Indeed, silver being inerasable, the gesture cannot be corrected. It thus becomes a nearly magical action. The “Lune” (“Moon”), which appears to rise from the stone staircase by a subtle play of backlighting, also serves as a light source to watch the tiny “Danseuse” (“Dancer”), fashioned from the central part of an orange (the columella) and again forming a so-called “virtual straightening”, revealed with humour and wit by Marc Couturier. The last room - and thus the last stop on this journey - echoes the very first work of the artist, that which materialised what Anne Dagbert has named its “beginning” (“commencement”); that is to say, the point of departure of the artistic process that he has undertaken since then, in the continuation of which this exhibition naturally fits. This “beginning” - sparked in Ray-surSaône, close to where he was living at the time - found its source in the vision of a fisherman’s boat suddenly emerging from a retention basin. This would turn out to be the foundation stone of a real “revelation”, which he translated by exhibiting it suspended against a wall, almost levitating above the floor and filled with a blue-green aquarelle water, thus reflecting a whitish trace of circular humidity, like a gigantic communion wafer. This first boat, created in 1985 for the Belfort Sculpture Biennale, sets out the characteristics of his approach: to make visible and material a form of very personal spirituality, which each visitor can then make his own.
By creating this first “straightening” - the boat found and the communion wafer revealed - he also gathered the first symbolic components that he would use again over time. The boat traces the first signs of an “initiatory journey”, alluding to the “crossing of the dead towards the afterlife”. Besides, Marc Couturier likes to underline coincidences of dates, names and rites: the ceremony of the emergence of the Sun God Amon-Re’s (Ray-sur-Saône) boat from the Nile river is celebrated on July 21st, the same day as the artist’s birthday. The last work exhibited on this itinerary, the mirror boat, is also a homage to the last piece that he was able to make with his father, before the latter passed away in 2003. A half-boat, cloven down the middle, elevated and leaning on a mirror that reflects it and makes it whole, thus immersing the viewer; as if to measure the journey that is left towards the afterlife of things, through the looking-glass. Marc Couturier sees the world as an “image repository”. The journey whose route he indicates to us often works like a “hit of LSD”, as he likes to call it. He uses such words as “impregnation”, “emanation” or even “mirage”. By tendering objects to our gaze under an unusual angle, he provokes a disturbance and offers us a new perception. Through his influence he sparks and suggests, more than he exposes.
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MARC COUTURIER
MARC COUTURIER
Trois moines anachorètes, ayant fait vœux de silence, vivaient dans une grotte profonde et loin de tout. Un jour, un cheval au grand galop fait irruption dans la grotte, en ressort aussitôt et disparaît. Trois ans plus tard, l’un des moines dit: - J’ai vu passer un cheval blanc! Trois ans après, le deuxième dit: - Il était gris. Il se passe encore trois ans, le troisième moine dit: - Je m’en vais, je ne supporte pas les disputes.
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Cette histoire, que je tiens d’un pasteur, nous parle du temps bien sûr, du temps qui passe et d’harmonie. Au-delà, cela m’évoque le bon temps que l’on a pris tous les quatre (Caroline et Eric Freymond, ainsi que Béatrice Guesnet-Micheli) à élaborer ce parcours: «Voyage voyage, des aucubas aux dames de nage» à l’Espace Muraille. Un lieu plein de ressources, de possibles, de divines surprises comme ces sept paysages de montagne qui entourent Genève «les crêts vu d’ici» tracés et cachés dans la grande salle de la galerie, quelle merveille! Dans cette atmosphère plus proche de l’imprégnation, de l’émanation, que de l’exposition, toutes les œuvres s’y trouvent bien et me l’ont dit, et puisque le temps n’aime pas ce que l’on fait sans lui, il doit être content de nous!
Three anchorite monks, who had taken vows of silence, were living in a deep and remote cave. One day, a galloping horse bursts into the cave, darts back out at once and disappears. Three years later, one of the monks exclaims: - I saw a white horse go by! Three years after that, the second monk says: - It was grey. Another three years go by, and the third monk says: - I can’t stand your squabbles, I’m leaving.
This story, which I heard from a pastor, says something about time; of time passing, and of harmony. Beyond that, it calls to my mind the good times we (myself, Caroline & Eric Freymond, as well as Béatrice Guesnet-Micheli) had while elaborating this journey: “Voyage voyage, des aucubas aux dames de nage”. Espace Muraille is a place full of resources, possibilities, and divine surprises - such as these seven mountain landscapes that surround Geneva, “Les Crêts vus d’ici” traced and concealed in the large room of the gallery, what a marvel! In this atmosphere - closer to impregnation or emanation than of exhibition - all the works feel at peace and have told me so; and since Time does not like what we do without him, he must be happy with us!
Aucuba (vitrauphanie) / 2017 Film ĂŠlectrostatique Dimensions variables (circa 270 x 112cm)
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Feuille d’Aucuba / 2016 Film transparent, caisson lumineux 42 x 29 x 7cm
22 I 23
Aucuba minĂŠral redressement / 2015 Pierre 32,5 x 26,5 x 2,5cm
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Vingt-quatre pensées pour Jean Etienne Liotard (1702-1789) / 2016 Pastels sur toile, verre, métal 39,4 x 25,4cm chaque pièce
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Teatrini 5 / 2017 Trois douelles de foudre, bois et tube lumineux 43 x 73 x 31cm Teatrini 4 / 2003-07 Trois douelles de foudre, bois et tube lumineux 42 x 79,5 x 31cm Teatrini 2 / 2003-07 Trois douelles de foudre, bois et tube lumineux 43,5 x 70 x 31cm
Cervin redressement / 2017 Isorel 68,5 x 86,5 x 4cm
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Mirage redressement / 2014 Bois 32,5 x 42,5 x 5cm
Savon redressement / 2015 Savon, mĂŠtal, plexiglas 4 x 7cm
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42 I 43
Carton gris redressement / 2017 Encre sur carton 33 x 43 x 4cm
Lame / 2015 Bois de samba, or blanc 180 x 23 x 3,5cm
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Le Sommeil redressement / 2015 Zinc, pierre, papier de verre 42 x 42 x 20cm (pierre) 15 x 11cm (papier de verre)
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Danseuse redressement / 2017 Papier imprimé, végétal 32 x 32 x 3cm
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Cent dessins du Troisième Jour / 2012 Crayon sur carte japonaise, papier à cuve chaque dessin 15 x 10,5cm l’ensemble 175 x 123 x 15cm
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Les Crêts vus d’ici / 2017 Sept tirages pigment sur papier, sous-verre, édition 1/3 45,6 x 37,6cm
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Pointe d’argent 1 / 2008 Dessin à la pointe d’argent sur toile apprêtée au kaolin 116 x 89cm Pointe d’argent 2 / 2008 Dessin à la pointe d’argent sur toile apprêtée au kaolin 116 x 89cm
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Lune / 2011 Jet d’encre sur toile 78 x 103cm
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Barque Eau / 2017 Bois, eau, aquarelle liquide 440 x 110 x 40cm
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Barque Miroir / 2017 Bois, miroirs 500 x 230 x 220cm
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BIOGRAPHIE / MARC COUTURIER
Expositions personnelles 2017 2016 2015 2014 2012 2009 2008 2007
Né en 1946 à Mirebeau-sur-Bèze, France Vit et travaille à Paris, France
2006
2004 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995
Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage, Espace Muraille, Genève, Suisse Tremblements de ciels, Domaine de Chaumont-sur-Loire, France L’Aleph, Musée Quai Branly, Paris, France Imprégnation, Emanation, Espace d’Art contemporain André Malraux, Colmar, France Le Tombeau de Cézanne, Galerie Rue Visconti, Paris Marc Couturier - Le Troisième Jour, Musée de la Chasse et de la Nature, Paris Art dans la cité, Thienne, Italie Espace Apollonia, Strasbourg, France Galerie Yves Iffrig, Strasbourg, France Marc Couturier artiste invité, Galerie Yoshii, Paris, France Opéra, Château de Jau, Cases de Penes, France Caudalie, Forteresse de Salses, France …et le marais sanglote, sous le commissariat de Henri-Claude Cousseau et Marie-Anne Sarda, Monastère Royal de Brou, Bourg en Bresse, France Galerie Yves Iffrig, Strasbourg, France Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Intervention au Musée de Cluny, Paris, France Centre d’art Lythos, St Restituit (Drôme), France Galerie Stéphane Ackermann, Luxembourg INTERFACE appartement / galerie, Dijon La Méditation des Marges, Galerie Praz-Delavallade, Paris, France FIAC, Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Secrets, Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie, Paris, France Réalisation d’une œuvre de 25m/ht, Port de Tokyo, Japon Casa Francia Brasil, Rio de Janeiro, Brésil Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Galerie Praz-Delavallade,Paris, France Les peintures sacrées du Mont Bégo seraient de simples lichens, Centre d’Art Crestet, Crestet, France Fondation Cartier. Installation extérieure des Dessins du troisième jour réalisés pour le Toji Temple, Kyoto, Japon Quel jour sommes nous?, FRAC Picardie, Amiens, France Toji Temple, Kyoto, Japon
1995 1994
1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1984
Mitsuma Gallery, Tokyo, Japon Entrepôt Leydet, Paris Centre d’Art Contemporain de Vassivière en Limousin, Beaumont du Lac, France In-Khan Gallery, New-York, Etats-Unis Réalisation d’un autel pour l’Eglise Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, Paris, France Galerie Claudine Papillon, Paris, France Galerie Saint-Séverin, Paris, France Galerie Plessis, Nantes, France Dessins du troisième jour, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France Redressement, Galerie Claudine Papillon, Paris, France FRAC Alsace, Strasbourg, France Art Francfort, Galerie Michel Vidal, Allemagne Galerie Michel Vidal, Paris, France Galerie Gisèle Linder, Bâle, Suisse FRAC des Pays de Loire, La Garenne Lemot, Clisson, France Galerie Andata / Ritorno, Genève, Suisse Centre d’Art Contemporain de Vassivière en Limousin, Beaumont du Lac, France Galerie Michel Vidal, Paris, France Le creux de l’Enfer, Centre d’Art Contemporain, Thiers, France Ateliers en liberté, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France Maison des Arts, Belfort, France Musée du Prince Murat, Château de Nointel, France
Expositions collectives 2017
Plastique, Galerie Laurent Godin, Paris Le Trait de Jupiter, Collection IAC dans le Partage des Eaux, Ferme de Bourlatier, Sagnes et Goudoulet, France De nature en sculpture, Fondation Villa Datris, L’isle-sur-la-Sorgue Etre pierre, Musée Zadkine, Paris Exposition collective, (commissaire Constance Guisset), Musée des Arts Décoratifs, Paris Collection de la Fondation Cartier, Seoul Museum of Art (SeMA), Séoul De Nature en Sculpture, Fondation Villa Datris, Isle sur la sorgue Plastique, Galerie Laurent Godin, Paris, France Jardins, Grand Palais, Paris, France
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2017
2016
2015 2014 2013 2011 2010 2008 2007 2006
2005 2004
2003
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Collection Fondation Cartier, SeMA Seoul Museum of Art, Séoul, Corée du Sud L’œil du collectionneur - neuf collections particulières Strasbourgeoises, Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg, France Fruits de la Passion, Entrepôt 9, Galerie Barnoud, Quetigny, France 10 year anniversary exhibition Part II, Galerie Laurent Godin, Paris L’œil du collectionneur, Exposition collective, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Strasbourg, France Un musée imaginé, Centre Pompidou, Metz, France Paysages cosmomorphes, collection FRAC Auvergne, IAC Villeurbanne, France 10 year anniversary exhibition, Galerie Laurent Godin, Paris Inside, Palais de Tokyo, Paris, France L’art au défi de l’espérance, Mairie du 6ème arrondissement, Paris Cosmogonies et paysages, Galerie Maeght, Paris et Abou Dhabi Chefs-d’œuvre, Centre Pompidou Metz, France Musée de la chasse et de la nature, Paris Traces du Sacré, Centre Pompidou, Paris, France Arcadia, Château d’Oiron, France Quintette à Ankara, Turquie Rouge Braiser, Frac des Pays de Loire, Carquefou, France Collection de la Fondation cartier pour l’art contemporain, MOT, Tokyo, Japon Galerie Stéphane Ackermann, Luxembourg Eldorado, Mudam, Musée d’art moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg Palais abbatial de St Hubert, Belgique Les pas perdus de Raymond Hains, Gaël, Centre culturel de la gare de Brocéliande Galerie Gisèle Linder, Bâle, Suisse Mizuma art gallery, Tokyo, Japon Marie Madeleine Contemporaine, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, France Galerie Yves Ilfrig, Strasbourg, France Versailles off, Orangerie du Château de Versailles, Versailles, France Marie Madeleine Contemporaine, Musée de Toulon, Toulon, France Les 20 ans, Galerie Gisèle Linder, Bâle, Suisse Céramiques Contemporaines, Musée National de la Céramique de Sèvres, Sèvres, France Ombres Claires, Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, France Art-ventures, Foire Saint-Germain, Paris, France Verbeeld Mystery, Abbaye de Bornem, Belgique
2003 2002
2001
2000
1999
Le cabinet de Joachim Blüher, FRAC Picardie, Amiens, France Objets de réflexion, Le Plateau, Paris, France Horizons, Espace Henri Matisse, Creil, France Frac Picardie, Amiens, France Camere Con Vista, sous le commissariat Andréa Busto, Centre Expérimental pour les Arts Contemporains, Carraglio, Italie Casa Francia Brazil Museum, Rio de Janeiro, Brésil Parcours Contemporain, Fontenay Le Comte, France Mieux vaut une poule demain qu’un œuf aujourd’hui, FRAC Picardie, Amiens, France Dessins Contemporains Français du Fonds Régional d’Art Contemporain de Picardie, Kunstverein im Marienbad, Freiburg, Allemagne Kunsthalle am Fischmarkt, Erfurt, Allemagne Le Voile de Véronique, Galerie Saint-Séverin, Paris, France La Beauté, Avignon, France Musée de Milwaukee, Milwaukee, Etats-Unis Dessins Contemporains Français du Fonds Régional d’Art Contemporain de Picardie, Musée de Dortmund, Dortmund, Allemagne Galerie Marianne Boesky, New-York, Etats-Unis Epiphanie, Centre d’art, Cathédrale d’Evry, Evry, France L’Art dans le vent, Domaine Départemental de Chamarande, France Carnet d’adresses, une Œuvre, un Critique, un Artiste, Musée de Louviers, France Les cent sourires de Mona Lisa, Metropolitan Museum of Tokyo, Japon Les cent sourires de Mona Lisa, Musée départemental de Shizuoka, Japon Les cent sourires de Mona Lisa, Musée départemental d’Hiroshima, Japon Grands Papiers, FRAC Picardie, Amiens, France La collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Centro Arte Contemporanea, Palazzo delle Papesse, Sienne, Italie Parcours de sculpture en Ile de France, Fondation de Courbetin, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France ARCO, Madrid, Espagne Galerie Praz-Delavallade Rue Louise Weiss, Abbaye St André, Meymac, France Visible-Invisible, Centre d’art contemporain, Pontmain Un, deux, trois, soleil!, Donjon de Vez, Vez, France Histoires naturelles, Quater, Galerie Guy Bärtschi, Genève, Suisse
1998
1997
1996 1995
1994
1993
Jardin d’artiste: Mémoire de l’arbre, Musée Zadkine, Paris, France Galerie Xippas, Paris, France Galerie Aline Vidal, Paris, France Galerie Gisèle Linder, Bâle, Suisse Entre Opacité et Transparence, FRAC Auvergne, Clermont Ferrand, France Carte Blanche, Galerie Praz-Delavallade, Paris, France Institut Français, Turin, Italie Bilan / Actualité 1991-1998, Vassivière en Limousin, Beaumont du Lac, France Être Nature, Fondation Cartier, Paris, France Musée du vitrail, Chartres, France De l’or au néon, FRAC Pays de Loire, Carquefou, France Album, Portrait d’une collection, Fondation Cartier à la Fondation Joan Miro, Barcelone, Espagne Portrait d’une collection, Fondation Cartier, Paris, France Made in France, Centre Georges Pompidou, Paris, France Heaven, PS1 Museum New York, Etats-Unis Les 4000 dessins, collection FRAC Picardie, Amiens, France Collection du FRAC Picardie, Museum of Modern Art Taïpe, Taiwan Remontrances, Galerie Claudine Papillon, Paris, France Formes de l’invisible, Galerie des Cordeliers, Paris, France Seuils, Thresholds, Galerie National, New Delhi, Inde A collection, Fondation Cartier, Taipie Fine Art Museum, Taiwan 9x1, Galerie de Marseille, Marseille, France Le pain et le vin, Galerie des Prêtres Saint-Séverin, Paris, France Entre ciel et terre, Galerie de Marseille, Marseille, France Formes de l’invisible, Couvent des Cordeliers, Paris. Le Creux de l’Enfer, Thiers, France Acquisitions, Centre Georges Pompidou, Paris, France Shisheido Gallery, Tokyo, Japon A collection, Fondation Cartier, Musée d’art contemporain de Séoul, Séoul, Corée du Sud L’un et l’autre, 5 rue des Ursulines, Paris, France Fondation Miro, Majorque, Espagne Philippe Briet Gallery, New York, Etats-Unis Azur, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France Eté 93, Nouveau Musée / Institut d’Art Contemporrain, Villeurbanne, France
1993 1992
1991 1990 1989
1988 1987 1986 1985
Acquisition 1992-1993, Fonds Départemental d’Art Contemporain, Bobigny, France Infinito Silenzio, Centre Rhénan d’Art Contemporain d’Alsace, Altkirsch, France Galerie Three Zero, New York, USA Too French, HARA Museum, Tokyo et Museum of Modern Art Hong Kong, Japon Les couleurs de l’argent, Musée de la Poste, Paris, France Acquisitions 1991, FRAC Picardie, Amiens, France Too French, Fondation Cartier, Paris, France Fonds National d’Art Contemporain, Paris, France Galerie Michel Vidal, Paris, France Solex-nostalgie et Nos années 80, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France Les Magiciens de la Terre, Grande Halle de la Villette, Paris, France L’intervalle singulier, Château de Saint-Saturnin, Puy de Dôme, France FRAC Limousin, Limoges, France Galerie Michel Vidal, Paris, France Salon de Montrouge, Montrouge, France La Jeune Sculpture, Paris, France Résonances, Belfort, France Ière Biennale de Sculpture, Belfort Information I, Paris, France
Collections publiques Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne Manufacture National des Gobelins Manufacture National de Sèvres Fonds National d’Art Contemporain Fondation Cartier pour l’art contemporain FRAC Alsace FRAC Auvergne FRAC Ile-de-France FRAC Limousin FRAC Pays-de-Loire FRAC Picardie FRAC Rhône-Alpes
IMPRESSUM Imprimé à 500 exemplaires Colophon 500 copies Imprimeur / Printer Atar Roto Presse SA Graphisme / Design 2S Stefan Sigel Photolitho / Prepress Solutionpixel Crédits photographiques / Photo credits Luca Fascini
Marc Couturier Voyage, voyage, des aucubas aux dames de nage Commissariat / Curator Béatrice Guesnet-Micheli Courtesy Marc Couturier et la galerie Laurent Godin, Paris Espace Muraille Caroline et Eric Freymond Nicolas Christol Attachée de presse / Press agent Christine Urfer christine@pur-pr.com
© Espace Muraille 2017
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