Tomás Saraceno Aerocene

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TOMAS SARACENO


TOMAS SARACENO Aerocene

EXPOSITION 17 novembre 2015 - 13 février 2016

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CAROLINE FREYMOND / Directrice artistique Genève, novembre 2015 Cher Tomás, «Aerocene», le titre que vous avez choisi pour l’exposition que vous avez spécialement conçue pour Espace Muraille, est un voyage en soi, onirique, poétique, mais aussi scientifique, invitant le visiteur à poser un regard différent sur l’espace et l’environnement. Il rime et fait référence à un autre vocable très présent dans l’actualité, celui d’anthropocène, un terme qui figure dans le tout récent «Dictionnaire de la Pensée Ecologique» et qui fait allusion à la nouvelle ère géopolitique vers laquelle nous nous dirigeons au vu de l’accélération de la transformation de la terre par l’intervention de l’être humain. Le réchauffement climatique, causé par nos rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, en est une belle illustration et votre contribution artistique à la conférence des Nations Unies sur ce sujet (COP 21), qui va se tenir très prochainement à Paris, où vous vous préparez à installer une œuvre majeure sous la nef du Grand-Palais, devrait inciter le spectateur à prendre conscience et à rêver d’autres perspectives pour l’évolution de notre planète dans l’espace-temps. Cher Tomás, au-delà de ces enjeux d’envergure à l’échelle mondiale, ma sensibilité s’attache tout particulièrement à ces modules en verre de couleurs, dont plusieurs expressions figurent au sein de notre exposition à l’Espace Muraille et avec lesquels vous nous embarquez sur un petit nuage plein de poésie… C’est un peu comme si on rejoignait avec eux le B612, l’astéroïde du Petit Prince de Saint-Exupéry, planète naine possédant tout de même un volcan et une rose…, fragile certes, mais si emblématique de la vie! Et, en m’imaginant encore un moment dans la peau du Petit Prince rencontrant cette fois-ci le pilote Saraceno dans le désert, je le remercierais de m’avoir dessiné, non pas un mouton, mais une vision du monde qui, à l’instar de ces toiles d’araignées qui inspirent et nourrissent votre recherche créative, prend des orientations qui font rêver et réinventent la réalité. Bon vent, Cher Tomás, et merci de soumettre librement notre imaginaire Espace Muraille à cette réflexion si riche et dynamique!

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CAROLINE FREYMOND / Artistic Director Geneva, November 2015 Dear Tomás, Aerocene, the title you have chosen for your exhibition specially devised for Espace Muraille, is a complete journey in itself: dreamlike, poetic, but scientific too, inviting the visitor to look at space and the world around in a different light. Aerocene also alludes to and goes in hand with another very topical concept: that of the Anthropocene, a term included in the very recent «Dictionary of Ecological Thought», one which describes the new geopolitical age towards which we are now heading as a result of the Earth’s accelerated transformation through human intervention. Global warming, caused by our emissions of carbon dioxide into the atmosphere, is a powerful example of this trend. Your artistic contribution to the upcoming United Nations climate conference in Paris on this very subject (COP 21), where you will soon be exhibiting a major new work in the nave of the Grand Palais in the Champs-Élysées, should urge viewers to reflect anew and consider new perspectives on our planet and how it will continue to evolve in space and time. Dear Tomás, beyond these questions and the vast issues that are at stake on a global scale, I am particularly drawn to your coloured glass modules of which there are so many examples throughout our exhibition at Espace Muraille, these figures which seem to whisk us away to a little cloud full of poetry… It’s almost as if they were transporting us to B612, the asteroid from which Saint-Exupéry’s Little Prince came, a dwarf planet that still somehow contains a volcano and a rose (!), fragile, for sure, but so symbolic of our life! So I would think of myself as the Little Prince for a moment, encountering the pilot Saraceno in the desert, and I would thank him for having drawn not a sheep, but a vision of the world that takes us in directions which reinvent reality and make us dream, like those spiders’ webs that are such an inspiring feature of your creative research. I wish you all the very best, Tomás, and thank you for transforming our fantasy world at Espace Muraille into a world so full of rich and dynamic thinking!

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TOMAS SARACENO Aerocene


LAURENCE DREYFUS / Commissaire de l’exposition Suivre le vent vers un ailleurs En 2005, lorsque j’ai découvert l’œuvre de Tomás Saraceno lors de la première édition de la Frieze Art Fair sur le stand de la galerie Claus Andersen’s, j’ai reçu un premier choc visuel. L’œuvre était située dans un recoin sombre et se composait d’une bassine remplie d’eau et de savon avec deux tiges élastiques; il fallait tirer sur les tiges pour provoquer une apparition iridescente et spectaculaire d’une forme spontanée, fine et transparente. Cette œuvre si audacieuse et réalisée pour une foire me semblait être une installation courageuse: Tomás Saraceno devint un artiste à suivre. Mon intuition s’est avérée avec le temps puisque ces dix dernières années, il ne cesse de s’affirmer et de surprendre. Lors de ma première rencontre avec l’artiste, j’ai découvert son univers singulier et conceptualisé. En effet, Tomás a grandi en Argentine dans un environnement naturel pour suivre plus tard une formation d’architecte. Depuis, il déploie un univers fusionnant art, architecture et science. Submergée et intriguée à la fois, j’ai suivi ses projets en visitant son atelier et en présentant depuis 2010 ses œuvres à l’exposition annuelle Chambres à part. Il fallait que le public découvre cet univers si singulier. Dix ans plus tard, Tomás Saraceno fait partie des artistes les plus regardés du moment, tandis que son œuvre est en perpétuelle évolution. Son travail est animé par la quête inlassable d’une «utopie réalisable», dont le chemin est pourtant jonché d’obstacles. Mon deuxième choc visuel s’est produit à l’entrée du pavillon international à la biennale de Venise en 2009. L’artiste a voulu y matérialiser une autre de ses passions: les toiles d’araignées. À travers une installation visionnaire composée de filaments, il invitait le visiteur à traverser un labyrinthe. L’œuvre constituait ainsi une métaphore de notre monde interconnecté. Depuis cette période, son atelier à Berlin est devenu un véritable laboratoire et un centre de référence pour les études des araignées. Pour la première fois en Suisse, l’exposition personnelle de Tomás Saraceno, Aerocene, dresse une vision de l’activité en suspension allant de l’étude des araignées et de leur univers jusqu’aux sculptures aérosolaires. À Genève, Espace Muraille programme une exposition exceptionnelle et accueille les imageries et les rêves les plus fous de Tomás. Il y explore à la fois l’univers enchanté des toiles d’araignées, des villes nuages, des sphères gonflées à l’hélium, des formes en montgolfière, des structures futuristes en miroir ou en verre teinté, ou encore des bulles de savons en 3D…

Par ailleurs, il a imaginé une salle noire dans le sous-sol d’Espace Muraille avec des boîtes en plexiglas transparent contenant des toiles exceptionnelles, semblant flotter dans l’air. Celles-ci se forment dans son laboratoire installé dans les forêts tropicales de l’Équateur qui abritent des espèces d’araignées sociales. Et si ces toiles sont exceptionnelles, c’est parce qu’il met les araignées dans une boîte et attend qu’elles tissent leurs toiles, puis une fois le processus enclenché, tourne la boîte à plusieurs reprises dans le but d’inverser le champ de pesanteur. Ainsi, la toile tissée est introuvable dans la nature. Grâce à la visite de son atelier j’ai découvert qu’il existait 430’000 espèces d’araignées dont seules vingt sont semi-sociales. Ces espèces d’araignées sont en quelque sorte des architectes partenaires d’une même construction. Son travail sur les araignées intéresse la communauté scientifique et plusieurs institutions telles que les musées d’histoire naturelle de Berlin, de New-York ou de Londres, qui demandent à Tomás des informations sur ces petites créatures résistantes existant depuis 130 millions d’années. De nombreux astrophysiciens associent l’araignée à une structure de l’univers. Tomás Saraceno et ses amis vont jusqu’à construire des instruments pour comprendre leur comportement. Le groupe va même jusqu’à stimuler le tissage de la toile à l’aide de capteurs sonores ou des vibrations créées par une batterie. Ce projet a par la suite donné lieu à la création de concerts, donnés exclusivement pour ces araignées et intitulés «AERO concerts». Parallèlement, à partir d’une analyse exhaustive de leur comportement, Saraceno numérise des cartographies sociales tout en élaborant un travail audio sur les vibrations transmises par les araignées lors de leur communication. Si la toile d’araignée apparaît comme une véritable métaphore de notre monde actuel interconnecté ou comme une analogie pour les scientifiques destinée à expliquer les origines de l’univers, les installations oniriques de Saraceno redéfinissent pour leur part les relations entre les humains et la nature. Ses œuvres se rattachent à ce projet global de remise en question non seulement des notions de territoire et de frontière, mais également de nos modèles urbains et sociaux. À travers une quinzaine d’œuvres inédites présentées à l’Espace Muraille, le rêve de prendre son envol, qui anime l’artiste depuis son enfance, devient réalité. Infiniment interchangeables, les Cloud Cities en suspension sont des biosphères conçues en matériaux transparents dont la légèreté permet l’invasion totale de l’air. Ces installations manquent presque de faire faillir nos repères spatio-temporels en nous proposant un monde sans gravité. Puisant son inspiration dans les structures géométriques et complexes des nuages, dans les bulles de savon et les toiles d’araignée, l’artiste se fonde sur une rigoureuse recherche scientifique et propose un mode de vie alternatif. Plus qu’une installation, ses plates-formes modulaires et habitables constituent une alternative à notre façon de vivre et de communiquer. Ces structures interconnectées existent également comme des sculptures ou des installations autonomes. 06 I 07


Surfant sur les concepts écologiques, le titre de l’exposition se réfère à l’anthropocène, terme qui désigne la période où l’impact de l’activité humaine sur la biosphère est devenu si important et dévastateur qu’il constitue désormais une «force géologique». En réponse, Tomás Saraceno propose le concept d’Aerocene comme cadre général de sa pratique. Ce nouveau projet vise à renouveler la circulation des énergies et l’utilisation de nos ressources dans le respect de l’environnement. Pour l’artiste, le terrain de jeu ne se limite pas au monde de l’art, mais s’ouvre aux laboratoires de recherche comme le MIT ou le CNES. L’artiste s’inspire du monde à l’air libre, d’où le projet collectif Museo Aero Solar où son atelier fait office de globe terrestre. En effet, ce musée conceptuel permet depuis 2007 et en partenariat avec des ONG et la Croix rouge d’effectuer des vols sous une forme aéroportée. La structure est composée de sacs en plastique réutilisés et questionne ainsi notre infrastructure existante tout en nous menant subtilement vers un imaginaire thermodynamique. A l’occasion du grand sommet de la terre COP 21 à Paris sous l’égide de l’ONU, Tomás Saraceno est invité avec d’autres prestigieux artistes à concevoir un projet utopiste autour du climat. Tomás a choisi de suspendre sous la grande nef du Grand Palais deux sphères de dix mètres de diamètre qui se font écho l’une à l’autre. L’œuvre devient ainsi un appel à prendre son envol et à décoller du globe pour suivre les vents porteurs qui permettent de naviguer à travers notre planète, mystérieuse et précieuse à la fois. À découvrir du 30 novembre au 11 décembre 2015. Laurence Dreyfus

LAURENCE DREYFUS / Curator of the exhibition Following the wind to another world When I discovered Tomás Saraceno’s work in 2005, at the first Frieze Art Fair at the stall of Claus Andersen’s gallery, my first reaction was one of visual shock. His piece was located in a dark corner and consisted of a basin filled with water and soap, with two elastic stems attached. When these stems were pulled, a spectacular, iridescent efflorescence would emerge, delicate and transparent in form, apparently naturally. This artwork, so daring albeit created for an art fair, struck me as a courageous installation: here was clearly an artist worth following. My instincts have proved to be correct in the intervening ten years: Tomás Saraceno has never ceased to surprise with his bold artistic statements. When I met the artist for the first time, I discovered his unique conceptual universe. As it turned out, Tomás had grown up in a natural environment in Argentina and subsequently gone on to train as an architect. Since then, he has gradually revealed a world that combines art, architecture and science. Feeling overwhelmed and intrigued at the same time, I followed his projects by visiting his studio and displaying his works at the annual exhibition Chambres à part (“Separate Rooms”) since 2010. The public had to discover this remarkable world! Ten years later, Tomás Saraceno is currently one of the world’s most keenly followed artists, and his work is constantly evolving. The key feature of his work is the tireless search for an “attainable utopia”, though the way to reach it is strewn with obstacles. My second visual shock came when I entered the international pavilion at the Venice Biennale in 2009. The artist wanted to show the world another of his passions: spiders’ webs. In a forward-thinking installation made up of threads, he invited visitors to cross a labyrinth. The work thus represented a metaphor for our interconnected world. Ever since then, Tomás’s studio in Berlin has become a bona fide laboratory and reference centre for the study of spiders. Tomás Saraceno’s personal exhibition Aerocene, in Switzerland for the first time, presents a vision of this suspended activity, from the study of spiders and their world through to “aero-solar” sculptures. In Geneva, Espace Muraille presents a very special exhibition, playing host to Tomás’s wackiest dreams and imagery. In it he explores the enchanted world of spiders’ webs, cloud cities, helium-inflated spheres, hot-air balloons, futuristic structures reflected in mirrors or using tinted glass, and even 3D soap bubbles...

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What’s more, Tomás has designed a dark room in the basement of Espace Muraille hosting transparent glass containers which contain remarkable webs that seem to float in the air. They are created in his laboratory, set up in the tropical rainforests of Ecuador inhabited by various species of social spiders. What makes these webs extraordinary is the artist’s modus operandi: he places the spiders in a box and waits for them to start spinning their webs, then, once this process has been set in motion, he turns the box over several times with the aim of inverting the gravitational field. The webs spun as a result cannot be found anywhere in nature. Having visited Saraceno’s studio I learned that there are 430’000 species of spider in the world, of which a mere 20 are semi-social. These species of spider are, in a way, the architects and joint creators of the whole structure! Tomás’s work with spiders has attracted the interest of the scientific community and of numerous instititutions including the natural history museums of Berlin, New York and London, which have been keen to learn more about his research on these small but robust creatures that have existed for 130 million years. Numerous astrophysicists have viewed spiders as crucial in understanding the structure of the universe. Tomás Saraceno and his friends have gone as far as to set up instruments to understand their behaviour. His group of colleagues have even used sound sensors or vibrations produced by a set of drums to stimulate the process of spinning the webs. This project has subsequently led to a series of concerts given exclusively for the spiders, known as «AERO concerts». Alongside the installations, Saraceno has used his exhaustive analysis of the spiders’ behaviour to digitize social maps by devising an audio project on the vibrations transmitted by the spiders in the process of their communication. If the spider’s web emerges as a true metaphor for our interconnected world of today, or as an analogy for scientists serving to explain the origins of the universe, Saraceno’s dreamlike installations in turn redefine the relationship between mankind and nature.

Taking ecological concepts as its basis, the exhibition’s title is an allusion to the Anthropocene, a term denoting the period during which the impact of human activity on the biosphere has been so significant and destructive that it has become a «geological force». In response, Tomás Saraceno has proposed the concept of Aerocene as a general context for his activities. This new project aims to foster the renewal of our energy flow and the use of our resources in a spirit of respect for the environment. The artist does not see his territory as limited purely to the world of art, but also opens it up to research laboratories such as MIT or CNES (National Centre for Space Studies). He is inspired by a world of free airspace, an idea which gave rise to the collective project Museo Aero Solar, in which his studio represents the Earth. Since 2007 this conceptual museum has made it possible to experience flights in an airborne state, in partnership with the Red Cross and various NGOs. Its structure is formed out of re-used plastic bags and questions our existing infrastructure, while subtly guiding us towards an alternative thermodynamic ideal. To mark the global climate conference COP 21 in Paris, hosted by the UN, Tomás Saraceno has been invited alongside another distinguished artists to devise an utopian project around the theme of the environment. Tomás has chosen to suspend two spheres, ten metres in diameter and reflecting each other, from the great nave of the Grand Palais in the Champs-Élysées. The work therefore becomes a call to take flight, to take off from our planet and follow those winds that carry us and enable us to navigate our way across our precious yet still mysterious Earth. This exhibition can be seen from 30 November to 11 December 2015. Laurence Dreyfus

His works are all connected by this global project, designed to challenge not only our notions of territory and borders but also our very urban and social models themselves. At Espace Muraille, over the course of fifteen previously unexhibited works, the dream of taking flight - one which has obsessed the artist since childhood - becomes a reality. The endlessly interchangeable suspended “cloud cities” are biospheres designed using transparent material, so light that they enable the total occupation of the air. These installations almost cause us to lose our sense of orientation in time and space by suggesting a world without gravity. Taking his inspiration from the complex geometrical structures of clouds, as well as from soap bubbles and spiders’ webs, the artist has based his work on rigorous scientific research to put forward an alternative way of life. More than just installations, Saraceno’s modular and even habitable platforms constitute an alternative to the way we live and communicate. These interconnected structures also exist as sculptures or stand-alone installations in their own right. 10 I 11


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LGC 396/M+I / 2014 Métal, plexiglas iridescent, fil de pêche, corde polyester, fibre de carbone, colle, fil de fer 57 x 82 x 52cm Œuvre unique, collection privée 16 I 17


55 Cnc/M / 2015 Métal, corde polyester, fil de pêche, fil de fer 101 x 104 x 76cm Œuvre unique 18 I 19


Cloud cities thermodynamics of self-assembly/003 CHXR 73 b / 2015 Fibre de carbone, ballons, hĂŠlium, colle, corde polyester 107 x 108 x 98cm Ĺ’uvre unique 20 I 21


299P/C-P / 2014 Fibre de carbone, fil de pêche, métal, feuilles miroir, œillets, nylon 55 x 110 x 75cm Œuvre unique 22 I 23


GJ 15 A b/M+M / 2015 Métal, miroirs, fil de fer, corde polyester, fil de pêche, fil en titane 52 x 70 x 50cm Œuvre unique 24 I 25


91 Aqr b / 2014 Corde polyester, fil de pêche, plexiglas iridescent, fibre de carbone, métal, œillets, nylon 96 x 96 x 90cm Edition: N° 1/3 + 1 AP 26 I 27


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Foam / 2015 Métal, plexiglas iridescent, fil de fer, câble en métal 75 x 71 x 55cm Œuvre unique 30 I 31


Becoming Aerosolar Free Flight / 2015 Vidéo digitale 6’29’’ Edition: N° 2/3 + 1 AP 32 I 33


Semi social instrument 3C 273: built by three Cyrtophora citricola-five weeks / 2015 Soie d’araignée, fibre de carbone, verre, métal 38.2 x 38.8 x 38.8cm Œuvre unique 34 I 35


Comet 11 Cyrtophora citricola / 2013 Soie d’araignée, fibre de carbone, métal 90 x 90 x 90cm Œuvre unique 36 I 37

Semi-social musical instrument Small Magellanic Cloud: built by Cyrtophora citricola / 2014 Scan laser, impression jet d’encre 141.5 x 185cm (60 x 40.5cm) Edition: N° 4/6 + 1AP


Solar Interior S / 2011 Panneau solaire, câblage électrique, batterie, détecteur, LED, corde polyester 55 x 45 x 95cm Edition: N° 3/3 + 1AP 38 I 39


Solitary, semi social mapping of TNJ0924-2201 by one Nephila clavipes-one week, three Cyrtophora citricola, one week / 2015 Soie d’araignée, papier, colle, encre 89 x 89cm Œuvre unique 40 I 41

Solitary, semi social mapping of NGC 5128 and PKS 1322-427 by one Nephila clavipes-one week, three Cyrtophora citricola-two weeks / 2015 Soie d’araignée, papier, colle, encre 89 x 89cm Œuvre unique


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Iridescent planet / 2015 Feuille iridescente, ballon, pompe, LED Ø 250cm Œuvre unique 44 I 45


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BIOGRAPHIE / BIOGRAPHY TOMAS SARACENO né en 1973 en Argentine / b.1973, Argentina Après avoir obtenu un diplôme en architecture à l’Université Nationale de Buenos Aires en Argentine, Tomás Saraceno a décroché des diplômes d’études supérieures en art et en architecture à l’Escuela Superior de Bellas Artes de la Nación de la Carcova à Buenos Aires en 2000 et à la Staatliche Hochschule für Bildende Künste - Städelschule à Francfort-sur-le-Main en 2003. En 2009, il a suivi le Programme International d’Etudes Spatiales de la NASA Ames dans la Silicon Valley en Californie. La même année, Saraceno a présenté une installation majeure lors de la 53 ème Biennale de Venise et a été récompensé par le prestigieux Prix Calder. Au cours de ces dernières années, les œuvres de Tomás Saraceno ont été montrées dans de nombreuses expositions internationales, lors d’expositions personnelles ou de groupe, telles que Le Bord des Mondes au Palais de Tokyo (2015), In orbit à la Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen K21 à Dusseldorf (2013-2015) et On Space time foam à l’Hangar Bicocca à Milan (2012-2013). Son travail a également été présenté dans de prestigieux lieux ou musées, comme le Metropolitan Museum of Art à New York (2012), le Kemper Museum of Contemporary Art à Saint-Louis (2011-2012) et à la Hamburger Bahnhof à Berlin (2011-2012). Le travail de Saraceno peut être considéré comme une perpétuelle recherche qui trouve son origine dans les mondes de l’art, de l’architecture, des sciences naturelles et de l’ingénierie. Ses sculptures flottantes et ses installations interactives proposent et explorent de nouvelles manières d’habiter au-delà des frontières et de préparer durablement l’environnement à un avenir aérosolaire. Tomás Saraceno vit et travaille «sur et au-delà de la planète terre». After obtaining his architecture degree at the Universidad Nacional de Buenos Aires in Argentina, Tomás Saraceno received postgraduate degrees in art and architecture from the Escuela Superior de Bellas Artes de la Nación Ernesto de la Carcova, Buenos Aires (2000) and from the Staatliche Hochschule für Bildende Künste - Städelschule-Francfurt am Main (2003). In 2009, he attended the International Space Studies Program at NASA Ames in Silicon Valley, CA. The same year Saraceno presented a major installation at the 53 rd Biennale di Venezia and was later on awarded the prestigious Calder Prize. In the last years, Saraceno’s work has been shown in international solo and group exhibitions such as Le Bord des Mondes, at Palais de Tokyo, Paris (2015), In orbit at Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen K21 in Düsseldorf (2013-15) and On Space time foam at Hangar 54 I 55


Bicocca in Milan (2012-13), amongst others. His work has also been exhibited in public museums like the Metropolitan Museum of Art in New York (2012), the Kemper Museum of Contemporary Art in St. Louis (2011-12), and the Hamburger Bahnhof in Berlin (2011-12). Saraceno’s work can be seen as an on-going research, inspired by the worlds of art, architecture, natural sciences and engineering. His floating sculptures and interactive installations offer and explore new sustainable ways of inhabiting and sensing the environment towards an aerosolar becoming. Tomás Saraceno lives and works in and beyond the planet Earth.

DERNIERS PROJETS / LAST PROJECTS Exposition Une brève histoire de l’avenir sur le conseil scientifique de Jacques Attali au Musée du Louvre du 24 septembre 2015 au 4 janvier 2016 Exposition Tomás Saraceno: Arachnid Orchestra. Jam Sessions au Centre d’Art Contemporain de Singapour du 23 octobre 2015 au 20 décembre 2015 Commissaire d’exposition: Ute Meta Bauer Exposition Tomás Saraceno: Becoming Aerosolar au Centre d’Art Stanlee & Gerald Rubin au Texas du 5 novembre 2015 au 27 février 2016 Exposition Tuning Gravity’s Strings au Centre d’Art et de Médias ZKM à Karslruhe en 2016. Exhibition Une brève histoire de l’avenir with the scientific advisory of Jacques Attali at the Musée du Louvre from 24th of September 2015 to 4th of January 2016 Exhibition Tomás Saraceno: Arachnid Orchestra. Jam Sessions at NTU CCA Singapore from 23rd of October 2015 to 20th of December 2015 Curated by Ute Meta Bauer Exhibition Tomás Saraceno: Becoming Aerosolar at the Stanlee & Gerald Rubin in Texas from 5th of November 2015 to 27th of February 2016 Exhibition Tuning Gravity’s Strings at ZKM Center for Art and Media in Karslruhe in 2016 56 I 57


IMPRESSUM Imprimé à 500 exemplaires Colophon 500 copies Imprimeur / Printer Atar Roto Presse SA Graphisme / Design 2S Stefan Sigel Photolitho Solutionpixel Crédits photographiques / Photo credits Studio Tomás Saraceno Luca Fascini © Espace Muraille 2015

Tomás Saraceno Aerocene Commissariat / Curator Laurence Dreyfus Courtesy Tomás Saraceno, Berlin Pinksummer Contemporary Art, Genova Tanya Bonakdar, New York Andersen’s Contemporary, Copenhagen Esther Shipper, Berlin Espace Muraille Caroline et Eric Freymond Nicolas Christol, Esteban Peláez Attachée de presse / Press agent Christine Urfer christine@pur-pr.com Remerciements / Thanks Clüb Art Service, Martina Pelacchi, Lars Brendt, Veronica Lugaro, Ignas Petronis, Sascha Boldt, Maya Mikelsone, Denise Mammino, Hannah Parker 58


ESPACE MURAILLE

5 PLACE DES CASEMATES CP 3166 / 1211 GENEVE 3 / SUISSE

T +41 0(22) 310 4292 F +41 0(22) 310 4293

INFO@ESPACEMURAILLE.COM ESPACEMURAILLE.COM


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