« L'église St-Pierre-aux-Liens marque le seuil d'une porte sur l'Estuaire. Des chemins sont révélés et infiltrent les coteaux vers le Migron, village côtier de la Grande Loire. Leur parcours est ponctué par la folie de lieux singuliers qui construisent les étapes d'une déambulation vers
un ailleurs. Le voyage oscille dans un jeu d'interaction d'échelles et de points de vue, entre projection sur l'horizon et émergence de traces, empreintes d'un vécu. Les rives qui bordent les marais marquent un second seuil, interface physique entre deux univers. Les praxis
s'y accrochent et cultivent les métissages entre gens du pays et découvreurs, entres savants d'un lieu et passeurs d'un ailleurs. Le canal, passerelle des marais, croise le cheminement et invite à d'autres horizons le long de berges où s'égrainent les empreintes d'appropriations
diverses. Plus loin, le Carnet, l'eau s'évase sur le panorama d'un bout du monde. Face au Migron, la route se poursuit vers le chenal ligérien.