FOCUS Archi BE FR n°07

LE MAGAZINE RÉFÉRENCE DES ARCHITECTES

Sept mythes :

L’ISOLATION DES MURS CREUX Zoom :

DES CENTRES COMMERCIAUX COMME S’IL EN PLEUVAIT

#07 déc./jan./fév.

2015-16

Bureau :

BELLES COULEURS ET DOUX PARFUMS

Arch. Mies van der Rohe Mathias Ramirez Photography

Une durabilité éprouvée, vous pouvez en être sûr !

Dans le domaine de l’étanchéité à l’eau, les fabricants belges de membranes bitumineuses pour toiture ont toujours joué un rôle majeur, aussi bien dans le développement du produit, l’offre d’un service de qualité que lors de la réalisation du projet. Par conséquent, ils ont acquis une solide réputation internationale.

Afin de rester bien étanches, les toits plats, en particulier, doivent répondre à des exigences très strictes. Ils sont plus souvent mis à rude épreuve que n’importe quel autre élément de la construction, tant par la pluie, le soleil, le vent et la pollution. En outre, ils doivent souvent répondre à des critères supplémentaires (réaction au feu, toitures vertes, toitures terrasses, …).

Choisir une membrane bitumineuse, c’est faire le bon choix pour une toiture fiable et durable.

www.bitUmeninfo.be

EDITO Le tertiaire dans tous ses états évoque pour nous, architectes, des projets d’envergure liés le plus souvent aux commandes publiques. La complexité de ces projets les rend d’autant plus attrayant et ses préoccupations premières sont présentement les critères énergétiques et de confort.

De nos jours, ces critères sont un enjeu de premier plan pour ce type de projet. Fini l’immeuble de bureau formel et impersonnel du centre commercial introverti. Nous voyons aujourd’hui apparaitre des bureaux personnalisés adaptés à de nouvelles manières de travailler, ainsi que de grands centres commerciaux ouverts et contextualisés.

Découvrez sans plus attendre ce numéro dédié au tertiaire et à l’architecture communautaire avec notamment la première cathédrale du XXIème siècle. Les défis techniques comme l’isolation et l’acoustique ou encore la sécurité incendie font partie intégrante des projets. Prenez de la distance, partez à Dubai, et découvrez aussi avec « La préciosité en subtilité », les tendances déco à venir.

Bonne lecture à vous et d’ores et déjà une excellente fin d’année 2015 et un début d’année 2016 riche en nouveaux projets.

Lionel Lhoir

EDITEUR - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Lhoir 065 66 06 92 info@eurobest.be DIRECTION DE LA RÉDACTION Lionel Lhoir +32 (0)497 06 92 01 lionel.lhoir@focusarchi.be JOURNALISTES Catherine Callico, Pascal Dewulf, Julien Oeuillet, Mister Emma, Philippe Golard, Philip Willaert, Anne-Claire Hervet

DIRECTION GRAPHIQUE Eléonore Cucca eleonore@eurobest.be Marie-Charlotte Leriche mariecharlotte@eurobest.be PUBLICITÉ Lionel Lhoir +32 (0)497 06 92 01 lionel.lhoir@focusarchi.be TRADUCTION Gitracom 02 735 84 55

ADMINISTRATION Sylviane Blondiaux 065 66 06 92 secretariat@eurobest.be PARUTIONS Février Mai Septembre Décembre DISTRIBUTION Gratuite par poste : 17.000 exemplaires

IMPRIMEUR Imprimerie Van der Poorten s.a.

Diestsesteenweg 624 3010 Kessel-Lo Belgique Ce magazine est une publication du groupe Eurobest Products 311, Rue des Vaches 7390 Quaregnon www.focusarchi.be SUIVEZ-NOUS

DÉCEMBRE/JANVIER/FÉVRIER 2015-16 #07

Architecture de service

4 SOMMAIRE

LE MAGAZINE RÉFÉRENCE DES ARCHITECTES

ZOOM 6 Des centres commerciaux comme s’il en pleuvait 10 Au feu !

12 Insouciance coûteuse 16 La première cathédrale du XXIe siècle 40 Belles couleurs et doux parfums au bureau

MUST HAVES

14 Inspiration pour les fêtes de fin d’année

INTERVIEW

18 Sept mythes au sujet de l’isolation des murs creux

#07 déc./jan./fév.

2015-16

INSPIRATION

20 Du tertiaire beau et durable

EN MATIÈRE 32 Confort acoustique Bon pour l’homme et l’environnement 38 Isolation et ventilation : les inséparables 50 Innovations

ÉVEIL 34 Kaléidoscope 36 À Lire !

TRAVEL 44 Doubaï : le terrain de jeu des architectes

D[ÉCO] 46 La préciosité en subtilité

JURIDIQUE 48 Droit des marchés publics : attention à la vérification des prix !

Au travers de ce photo montage, Marie-Charlotte Leriche illustre de façon pétillante et colorée le monde du tertiaire. Au travers un vitrail colorée, découvrez la dimension personnalisable des espaces dédiés aux services. Pour une architecture humanisée en connexion avec les autres.

© Christian Hillebrand - Fotolia.com © VAlex - Fotolia.com © FotolEdhar - Fotolia.com

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6 ZOOM © A&B/Equilis

Des centres commerciaux comme s’il en pleuvait Avec un tertiaire au ralenti et une commande publique chiche depuis les crises à répétition de 2007-2008, certains bureaux d’architectes ont investi sans fard la niche du retail. Construire des (méga)shoppings certes, mais pas des boîtes fermées disposées à la va-vite sur un champ de patates acquis où amener eau-électricité et construire des parkings… Le geste doit s’accompagner d’un ancrage urbain.

TEXTE & COMPOSITION : PHILIPPE GOLARD

Actuellement, le nord sous-équipé de Bruxelles en dénombre trois, dans un mouchoir de poche : Docks Bruxsel (Schaerbeek-Laeken), Europea-Neo1 (Heysel) et Uplace (Machelen-Vilvorde). Rebaptisé Dockxs, l’exJust in time d’Equilis – division immobilière du groupe familial Mestdagh, acteur ‘grande distribution’ – est le premier à surgir de terre. «Ce projet périurbain est tout sauf une black box à l’américaine, fermée à la lumière naturelle et où l’on vient en voiture jusqu’au parking», souligne Luc Deleuze, senior partner d’Art&Build. Le bureau st-gillois a imaginé une perspective bien plus vaste qu’un centre commercial.

Soit un éco-quartier voisin d’une vingtaine d’ha et 300.000 m2, où prévoir 3.000 logements accueillant le double d’habitants. Ce développement relocaliserait Centre européen fruits-légumes et marché matinal à Schaerbeek-Formation, «dans une zone reliée au fer (TGV marchandises), à l’eau et la route», analyse-ton chez A&B. Actuellement, le projet commercial à 57.000 m2 émerge sur 4 ha libérés entre canal et faisceau vers Schaerbeek-arrêt RER. «C’est la première pierre d’une intention : d’ici 2030, un morceau de ville sur une trentaine d’ha libérables à cet endroit.»

© J.-P. Viguier&associés/A&B/Unibail

F

in 2011, en transposant la directive Bolkestein, le Législateur belge a enterré les lois de cadenas et Ikea réglant-compliquant l’implantation de centres commerciaux en Belgique. «Les choses se sont libéralisées, la compétence est régionalisée», indique un observateur affuté de la branche. Ces verrous ôtés, de tels projets colonisent les tables à dessin de certains bureaux d’architecture y voyant une niche. Certains glissent qu’elle aide à compenser un secteur tertiaire en rade depuis la crise des subprimes (été 2007) et une commande publique asséchée par des robinets coupés par la rigueur-récession.

«Jus bruxellois»

Greffé au canal de Bruxelles-Charleroi, le centre commercial Docks Bruxsel vu du Pont Van Praet, dos au domaine royal de Laeken.

Les lieux seront notamment desservis par navettes fluviales (deux arrêts à quai) une partie de l’année

© J.-P. Viguier&associés/A&B/Unibail

Vue aérienne des 4 ha de l’ancienne friche des usines Godin (poêles et fonderie), assise du centre périurbain Docks Bruxsel développé par Equilis et imaginé par le bureau bruxellois Art&Build.

A l’extrême droite, en haut, le familistère Godin classé exclu présentement du périmètre des travaux

«Ce sera la même stratégie avec Europea-Neo1, en plus grand», dit-on chez A&B, architecte opérateur du Français Jean-Paul Viguier1, ses associés et Unibail-Rodamco, deuxième du gratin mondial de l’immoretail. Sur une partie des 67 ha du plateau du Heysel, propriété publique, l’horizon est fixé à 2021 pour le Mall of Europe de 81.000 m2 (230 enseignes + horeca) «de dimension nationale» autour du stade roi Baudouin. Les urbanistes de KCAP (Rotterdam) ont préparé le terrain.

Ce sera 2030 pour les derniers des 590 logements «en fonction de l’absorption du marché», première phase à 800 millions € du nouveau pôle résidentiel, tertiaire et de congrès, récréatif et commerces totalisant… 435.000 m2.

Lancé fin octobre dernier, un deuxième tour2 sur Neo 2 vise, pour l’essentiel, l’érection d’un centre international de congrès. En lice, trois pointures de l’architecture autour des consortiums rivaux : ateliers Jean Nouvel (F), Rem Koolhaas (NL) et Henning Larsen (DK).

Sept km plus à l’est, le mégashopping flamand d’Uplace veut mobiliser 600 millions € pour ériger près de 200.000 m2 de commerces-bureaux-loisirs et 6.000 parkings juste sous le ring à Machelen-Vilvorde. Le projet fait le gros dos aux blocages et recours, divisions entre exécutifs successifs et communes limitrophes. Avec son modèle traditionnel et son ‘tout à la voiture’ diabolisé, Uplace serait pour beaucoup embourbé. Aux antipodes de projets anversois comme les réaménagements ‘durabilisés’ Groenplaats/Groene Plek et la rénovation du Grand Bazar, proches du Meir, poumon commercial de la métropole portuaire3.

© A&B/Equilis

Associés en début de conception et malgré plus de 40 centres commerciaux à leur actif dans le monde, les Américains Altoon+Poorter (aujourd’hui Altoon partners) ont été écartés de l’épure : «Ca manquait de jus bruxellois.» Fin 2016, le site regroupera 40.000 m2 en commerces et activités productives. Greffés autour d’un complexe cinéma, d’une place centrale et de déambulations à ciel ouvert s’agencent des zones horeca et terrasses, loisirs (salle, espaces events-salons-corporate) et 1.600 parkings. «Tout a été conçu comme une construction urbaine où place publique et verrière sont primordiales, avec six bâtiments et rues reliés entre eux», détaille Luc Deleuze.

Vue de la rue intérieure du Mall of Europe regroupant 230 enseignes et restaurants divers

Sur une partie des 67 ha du Heysel, les développements d’Europea-Neo 1 prévoyant l’implantation d’un centre commercial de 81.000 m2 autour du stade roi Baudouin. Et d’un parc résidentiel (590 logements d’ici 2030) complété d’autres équipements, le tout imaginé par l’architecte français Viguier et ses associés pour le compte de la deuxième plus grande foncière ‘retail’ au monde : Unibail-Rodamco

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© Zooo

8 ZOOM Rive gauche vu de la place Buisset puis à front de quai, avec les logements surplombant les rez commerciaux Plan masse du projet Rive gauche.

En couleurs, la majeure partie des 100.000 m2 du centre-hôtel et les liaisons piétonnières jusqu’aux place Buisset, Sambre et gare voisines

Carolos courtisés

Tango à plusieurs D’ici fin 2016, Rive gauche4 accueillera en cœur de ville un centre commercial de 55 à 60.000 m2 hors-sol «avec des magasins à deux façades», 950 places de parking enterrées, un hôtel de 110 chambres (30 apparts-hôtel) et une soixantaine de logements-kots avec vue sur Sambre ou Passage de la Bourse classé, au-dessus de rez commerciaux. «Sans oublier le projet autonome d’une auberge de jeunesse dans l’ancien établissement classé des pianos De Heug et l’aménagement des espaces publics avec notamment une nouvelle place Albert (ex-Colonnades) ouverte sur le boulevard. C’est de loin le projet le plus complexe de ma longue carrière d’architecte», relève Christian Sibilde.

«Chez DDS&P, nous sommes 14 à travailler là-dessus.»

Les multiples versions ‘façades’ ont bénéficié de l’ap-

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port de «mes amis Rudy Ricciotti (MuCEM Marseille, extension Louvre, …, Ndlr) et Pierre Lallemand, puis des explorations du bouwmeester de Charleroi Georgios Maillis. A Charleroi, la façade fait partie de l’espace public. Comme Liège et Mons, Charleroi va changer pas uniquement au point de vue commerces mais aussi en densification bureaux et habitats. Nourris au biberon de la réduction des dépenses énergétiques et nouvelles formes de travail nomade, les petits-enfants de la génération baby-boom vont réinvestir les villes et les facilités qu’elles offrent. C’est une tendance lourde.»

A Charleroi Ville basse, le projet Rive gauche vu de jour depuis le boulevard Tirou et la nouvelle place Albert. Selon le calendrier actuel, le ‘retail’ serait livré à l’automne 2016

© DDS & Partners

Et de fait, Rive gauche rase plusieurs îlots contre le boulevard Tirou, dorsale du bas de la ville, jusqu’à la Sambre face à la gare. Là, 100.000 m2 d’un complexe retail sortent actuellement de terre «sur la tradition des Passages comme la galleria Vittorio Emanuele II à Milan» commente Christian Sibilde, founding partner du bureau agissant DDS & partners. Celui-ci est rompu à l’exercice : l’ex-Atelier d’art urbain a signé les Grands Prés à Mons, la rénovation de City 2 à Bruxelles et l’érection chahutée – «cela fait 14 ans que je travaille là-dessus» – d’Au fil de l’eau à Verviers.

rs

Début décennie 2000, Charleroi a elle concentré jusqu’à six projets retail, «pour rattraper ces 40% de clientèle qui font les courses à Mons, Namur, LLN et même Waterloo ! Les discussions ont été nombreuses pour convaincre les autorités successives de choisir notre projet Rive Gauche entre tous», explique Raphaël Pollet, consultant spécialisé PPP (partenariats public-privé) du groupe St-Lambert Promotion détenu par les Anversois Eric De Vocht et Shalom Engelstein. «Le projet de ces associés de circonstance est purement privé, justifie Pollet, mais les dimensions privé-espaces publics sont très imbriquées.»

(1) Video-interview de Jean-Paul Viguier à son agence, ‘Mardis de l’Architecture’ organisé par Unibail-Rodamco, 16. 6. 2013 (2) Le marché public prévoit trois tours préalables d’une ‘procédure de dialogue’. Son attribution est prévue pour avril 2017 (3) Davantage sur le site du ‘vlaamsbouwmeester’ Anvers (4) Visite virtuelle plein écran du chantier via http://charleroirivegauche.info/site/?page_id=11380

Amélioration de l’isolation thermique jusqu’à

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10 ZOOM © IFire

Au feu !

Le foyer minimaliste se résume souvent à une fine ligne de flammes dans une mise en scène tout aussi sobre. Et quid du foyer double face ? Les poêles à bois double face avec une approche clairement écologique sont les nouveaux teasers du marché.

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u’est-ce qui rend ces foyers écologiques et attractifs ? Leur faible émission de CO2 et de particules fines, leur étanchéité complète à l’air et l’alimentation d’air extérieur. Cette dernière particularité les rend idéaux pour des maisons passives et des habitations basse énergie. Le design des foyers est particulièrement élégant. Bien entendu, les fabricants ont également bien compris la relation entre architecture, fonctionnalités et esthétique. Le caractère séduisant de ces ‘temples du feu’ réside dans leur grande vitre qui nous incite au rêve.

Les foyers écologiques sont disponibles dans différents formats. Attention, un fabricant n’est pas l’autre. Le premier mettra l’approche écologique en avant alors que l’autre soulignera davantage l’esthétique. Au demeurant, la plupart des fabricants proposent cette technologie verte dans leur assortiment. Ce n’est pas toujours le cas avec les feux ouverts. Ils sont parfois entourés de mystères comme si ces foyers ne pouvaient plus être utilisés à notre époque. C’est totalement absurde, bien entendu. Si vous avez un chauffage par le sol par exemple, vous pouvez bien entendu profiter d’un feu ouvert. Le rendement est bien plus faible, mais cela n’a parfois que peu d’importance face à la convivialité et au caractère chaleureux qui caractérise le feu ouvert.

courbes voluptueuses et leurs grandes ouvertures. Les foyers suspendus sont disponibles dans de nombreux modèles : de superbes foyers design centraux dont les flammes sont visibles depuis tous les angles, des foyers suspendus ouverts ou avec une vitre ou des foyers originaux qui ne saillent que de 50 cm du mur et peuvent être installés dans une multitude de pièces différentes.

Un foyer suspendu occupe un espace restreint et confère une ambiance particulière à l’habitation tout en diffusant une chaleur agréable. L’avantage réside dans l’esthétique spatiale grâce à l’espace libre sous le foyer. Inutile de prévoir une hotte de cheminée pour l’encastrer, ce qui simplifie également son installation. La seule condition est un mur extérieur pour l’alimentation et l’évacuation de l’air et une conduite de gaz. La plupart des foyers suspendus ont un système de combustion fermé, ce qui signifie que le foyer est étanche à l’air et fonctionne indépendamment du climat de la pièce. Les foyers suspendus sont disponibles en modèle au bois et au gaz.

La version au gaz ressemble à un poêle à bois. C’est très astucieux. Une pression sur un bouton ou sur la télécommande suffit pour réchauffer rapidement une pièce. Pour plus de confort, vous pouvez opter pour un foyer suspendu avec minuteur et thermostat intégrés.

Tout a été pensé pour votre confort.

Ouvertures

Normes d’émission très strictes

On trouve de fantastiques foyers suspendus sur le marché. Ils ne laissent personne indifférent avec leurs

À l’heure actuelle, la convivialité n’est plus le seul critère dont il faut tenir compte. Notre conscience pour l’éco-

© IFire

TEXTE : PHILIP WILLAERT

Le type de poêles peut faire la différence. La toute dernière génération de poêles est équipée d’une deuxième chambre pour la postcombustion qui rend les émissions beaucoup plus propres. On parle également de gazéificateur de bois, un poêle à bois avec postcombustion; les gaz de fumée initiaux sont brûlés.

© François Chevalier pour Stûv

logie est également prépondérante. Au fil des ans, les voitures sont devenues plus propres, mais les poêles à bois – à l’exception des poêles à pellets – n’ont pas suivi le mouvement. Le cabinet du ministre flamand de l’Environnement Joke Schauvliege (CD&V) souligne que les nouveaux poêles à bois sont soumis à des normes d’émissions plus sévères depuis 2010. Les clients sont désormais contraints d’acheter un poêle à bois performant. En Flandre, on dénombre déjà 21 communes qui interdisent d’allumer un poêle en cas de situation météorologique défavorable, c’est-à-dire en cas de brouillard ou d’absence de vent. Les autorités ont également lancé une campagne de sensibilisation.

Même si les poêles à bois et les feux ouverts semblent quelque peu désuets, plus d’un ménage sur quatre ne peut plus s’en passer. Pour un groupe restreint (4%), il s’agit même de la seule installation de chauffage à la maison. C’est essentiellement à la campagne que la combustion de bois pollue un peu plus l’atmosphère.

Les anciens poêles y sont plus nombreux. En ville, la circulation est la principale source de particules fines.

20 dernières années, la qualité de l’air s’est fortement améliorée, mais les chiffres de la combustion du bois se sont détériorés. En raison de la crise économique, les gens sont de plus en plus nombreux à utiliser un poêle à bois qui n’assure généralement pas de postcombustion.

© François Chevalier pour Stûv

Un gazéificateur de bois est équipé d’un échangeur de chaleur et est donc toujours raccordé à un réservoir tampon. Il est ainsi possible de tirer un rendement maximum du poêle et de continuer à réchauffer l’habitation lorsque le poêle est éteint.

Les poêles à pellets sont beaucoup plus efficaces, mais rejettent beaucoup plus de particules fines qu’un poêle haut rendement au gaz. Le remplacement d’un ancien poêle à bois par un poêle à pellets est positif, mais ce dernier a un impact négatif sur la qualité de l’air en tant qu’alternative au poêle au gaz. Bien entendu, la qualité de l’air ne se résume pas aux particules fines. Durant les

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- Fotolia.com © rottenman

12 ZOOM Au nombre des mesures préventives recommandées : système général domestique de détection relié à une centrale, plan d’évacuation préalable, couverture extinction, maintenances électricité-chauffage, sprinklers résidentiels, extincteurs, détecteurs de fumée.

Insouciance coûteuse Selon les dernières statistiques disponibles, 69 personnes ont perdu la vie dans un incendie en 2014. Nombre de ces décès auraient pu être évités par l’installation d’outils de détection. Ceux-ci sont d’ailleurs obligatoires dans tout le pays, avec de fortes disparités régionales. Le point. © teracreonte - Fotolia.com

TEXTE : PHILIPPE GOLARD

D

epuis novembre 2004, après le spectaculaire et mortel incendie des tours Mésanges à Mons (logements sociaux) aux dispositifs anti-feu criminellement déficitaires, la Région wallonne s’est dotée d’un arsenal législatif pour sensibiliser/obliger chacun à la détection.

«Nos facultés sensorielles, la vue, l’odorat et l’ouïe ne suffisent pas à percevoir rapidement un début d’incendie.

A fortiori la nuit où chaque seconde compte», explique Jeanine Driessens, documentaliste à l’Anpi, asbl de prévention incendie basée à LLN. Dès 2003 pour la Wallonie, l’année suivante à Bruxelles, à partir de… 2012 pour la Flandre, les autorités ont donc imposé aux particuliers d’équiper leur habitation de détecteurs incendie. Depuis juillet 2007, chaque propriétaire ou bailleur doit ainsi installer au moins 1 détecteur optique certifié (marque CE, norme EN 14604) par 80 m2. Et ce «en priorité dans le hall ou palier donnant accès aux chambres, et hall d’entrée.»

Au-delà de 4 détecteurs, l’outil doit être mis en réseau.

La mesure concerne « tous les logements.»

d’évacuation» sont concernées (1 /pièce traversée) et uniquement dans les logements loués. «Lorsque la technologie le permettra, il sera possible d’installer aussi des détecteurs thermiques dans cuisine et salle(s) de bains, relève-t-on à l’Anpi, créée au départ par les cies d’assurance au lendemain de l’incendie de l’Innovation à Bruxelles (325 morts). «Aujourd’hui, avec les optiques, c’est impossible. A moins de déclencher sans cesse de fausses alarmes.»

Actuellement, la Wallonie réfléchit à un durcissement législatif : «selon les sondages, entre 70 à 85% seulement des logements sont équipés ; mais c’est mieux que Bruxelles (74%) et Flandre (43%).» Au sud, des sanctions et contrôles systématiques sont à l’étude dans le cadre de l’octroi de primes, une demande de permis, une enquête de salubrité, un déménagement.

La Wallonie réfléchit aussi à recourir aux services de l’agent de quartier et même peut-être du… postier.

Plus sur www.anpi.be et www.nejouezpasaveclefeu.be (SPF Intérieur) Menées tous les deux ans depuis 2010, les campagnes de sondage SPF Intérieur-Anpi relèvent que seulement 19 % des personnes (un Belge sur 5 donc) songent « régulièrement » à l’incendie et à des mesures de protection. Mais 33% n’y songent jamais.

En Flandre, il en va autrement : étendue aux kots fin 2014, la mesure vise les nouveaux logements ou bâti rénové (avec permis), les nouveaux contrats locatifs en habitations sociales depuis… janvier 2013. Elle le sera à tous les autres logements, de 2016 à 2019. D’une durée de vie de 10 ans avec batteries remplaçables, les alarmes optiques doivent être installées dans «hall, cage d’escaliers et accès aux chambres.»

A Bruxelles, par contre, seules «les pièces du chemin Les campagnes de prévention restent d’actualité. Une action long terme vise plus spécifiquement l’architecte : obligations légales applicables mais aussi des mesures architecturales plus sûres dans les unifamiliales.

© chones - Fotolia.com

Valse à trois temps

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Renson® transforme un château d’eau en phare Renson®, créateur de tendance en ventilation, protection solaire et toitures de terrasse, a créé un phare dans le voisinage de l’autoroute E17 à Waregem. L’IRISS® combine un système de protection solaire révolutionnaire à une visualisation grandiose sur la surface ronde de cette tour.

L

a façade d’un bâtiment est souvent un emplacement prisé pour l’éclairage et la publicité.

Grâce au système innovant de Renson, IRISS, un développement en collaboration avec Barco, on peut équiper les bâtiments d’un système qui combine protection solaire et affichage sans sacrifier à la valeur architecturale de l’ensemble.

la température intérieure de ne pas grimper trop vite.

Grâce à la distance minimale de 25 mm entre les lames, la vue vers l’extérieur est sauvegardée tout en laissant passer un minimum de lumière.

Visualisation Protection solaire Dans l’architecture contemporaine, les grandes baies vitrées jouent un rôle crucial. Elles permettent aux architectes de garantir un maximum de lumière naturelle dans les bâtiments. A l’entre-saison et en hiver le soleil apporte également une chaleur agréable dans le bâtiment, limitant ainsi l’utilisation de chauffage. Pendant les mois plus chauds de l’été par contre, le soleil peut créer des problèmes dont la surchauffe et les réflexions désagréables sur les écrans.

Une protection solaire efficace retient les rayons du soleil avant que ceux-ci n’atteignent le vitrage et permet ainsi à

IRISS combine sa fonction de protection solaire à la possibilité de projeter des images statiques ou dynamiques.

Grâce à l’intégration de LEDS à haute puissance d’éclairage dans les lames en aluminium, les images affichées sur l’IRISS sont non seulement visibles le soir ou la nuit, mais également pendant la journée. De plus l’utilisateur peut programmer le contenu depuis n’importe quel endroit, ce qui rend possible de réagir au plus près de l’actualité.

Flexibilité La flexibilité de ce système va encore plus loin. IRISS ne connaît pas de limite en grandeur et le système peut être étendu ultérieurement à l’aide de nouveaux modules. On peut également équiper le reste de la façade des mêmes lames mais sans LEDS intégrées, ce qui permet une continuité de l’alignement.

Waregem est dotée d’un phare L’IRISS de Renson a permis de transformer le château d’eau en un phare majestueux, qui brille dans les environs de l’autoroute E17. Dans cette application, le système permet la visualisation d’images dynamiques sur la façade ronde de la tour.

Pour de plus amples informations : www.renson.be

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14 MUST HAVES

Jeu de lumière fascinant Pour créer ce ‘Suspension Melt’ fascinant en polycarbonate, le créateur Tom Dixon a collaboré avec le collectif suédois ‘Front’. Grâce à l’adjonction de particules d’or, de cuivre ou de chrome dans le matériau de base, la lampe offre un spectacle fascinant.

www.tomdixon.net

Entre deux Grâce à ‘Toegepast 20’, six jeunes talents du design - Anneleen Swillen, Jan Geboers (voir photo), Anne Ligtenberg, Charlotte Vandenborre, Ruben Castro et An Onghena – prennent les rênes de la troisième semaine de novembre. Les designers présentent le résultat de leur trajet de création appliqué ‘Looking for the in-between’.

www.z33.be

Inspiration pour les fêtes de fin d’année Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Le moment est venu de donner et de recevoir des cadeaux, mais également de faire plaisir au bureau ou en dehors avec des proches et des amis. Voici quelques conseils qui vous permettront de trouver l’inspiration.

TEXTE & COMPOSITION : PASCAL DEWULF

Saison de la chasse Trois ramures supportant une solide table en chêne du dix-huitième siècle. La Manufacture des Ardennes signe à nouveau une création authentique et superbe.

www.manufacturedesardennes.be

Superbe armoire Les frères danois Mogens et Flemming Lassen ont créé une superbe armoire modulaire qui ressemble à un jeu de construction intrigant.

www.bensimon.com

Eyecatcher Ce lampadaire signé par le Dan Yeffet Design Studio pour Brokis fait partie de ‘Muffin’, une collection de luminaires en bois nobles et verre soufflé dans des coloris raffinés. De véritables eyecatchers.

www.brokis.com

Guérison de ce qui est brisé Pour la toute nouvelle Art Collection, le spécialiste du café Illy a collaboré avec la célèbre Yoko Ono. La guérison de ce qui est brisé et la protection de ce qui ne peut l’être constituent le point de départ de la collection.

TV en forme de lettre Pour cette ‘Serif TV’, le géant de l’électronique Samsung s’est adjoint les services des frères Ronan et Erwan Bouroullec. Le résultat est un téléviseur entouré d’empattements typiques à l’image de la police du même nom.

www.illy.com

www.samsung.com

Célébrités (musicales) Premier secours en cas de panne d’électricité Le coffret EHBS de Spaas contient une bougie de lecture, une bougie de nuit, une bougie odorante, de relaxation et d’ambiance d’une longévité d’environ 150 heures. Pour une soirée parfaite et intime, même sans électricité. Ludique et utile.

L’entreprise russe ‘Sound of Power’ s’est penchée sur la production de haut-parleurs en forme de bustes d’hommes qui dirigent le monde.

Ce St.Vladimir n’est produit qu’à une centaine d’exemplaires.

www.sound-of-power.com

www.spaas.eu

Solide clin d’oeil ‘Bold’ est une horloge murale graphique signée par le designer suédois Jonas Wagell qui fait un sérieux clin d’œil au monde de la typographie, plus précisément dans des caractères en gras.

www.normann-copenhagen.com

Flagshipstore En collaboration avec le magasin de design AS44, la célèbre marque italienne de design Cappellini a ouvert son nouveau flagshipstore belge. Le projet tant attendu d’An Vermeiren et Koen De Backer présente un mix intéressant entre ancien et nouveau qui intrigue aujourd’hui de nombreux amateurs d’architecture et d’intérieur.

www.as44.be

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© AS-Yves Mernier et Luc Boegly

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© Ph. G

La première cathédrale e du XXI siècle

TEXTE & COMPOSITION : PHILIPPE GOLARD

© AS-Luc Boegly

© Luc Boegly

Tout de bois vêtu dehors comme dedans, le vaisseau cultuel à double coque est signé par le très collectif bureau parisien Architecture Studio. A l’opposé de la théologie de l’enfouissement des années 70, Notre-Dame de Créteil s’inscrit depuis septembre dernier comme un singulier signe monumental tout en courbes, désormais très visible dans cette banlieue parisienne entre Seine et Marne.

A l’extérieur, à l’enchevêtrement des deux coques, le vitrail (verre et émail projeté) des Zembok régule la lumière zénithale pénétrant spectaculairement dans l’édifice.

Au total, ce prix de Rome y aura bâti 6.000 logements, pour 20.000 nouveaux habitants. Une décennie plus tard, Stoskopf y revient pour concevoir la modeste église Notre-Dame, hissée bientôt en cathédrale. Car Créteil forme l’un des huit diocèses entourant l’archevêché de Paris. Si la cathédrale d’Evry (Essonne) de Mario Botta fut la première cathédrale à être érigée au XXe siècle dans le monde, celle de Créteil fait pareil en ce début de XXIe siècle. Et la Sagrada Familia ? C’est une basilique, ‘complétée’ depuis plus d’un siècle, à livrer en 2026...

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«Le plus visible» En 2009, les autorités ecclésiastiques décident de raser Notre-Dame (bureaux-porche exceptés) pour un nouveau signe «le plus visible possible et plus vaste, passant d’une capacité de 600 à 1.003 places. C’étaient les deux données du cahier de charges très simple», relève Thierry Vautier, chef du projet auprès d’Architecture Studio, bureau parisien choisi sur concours. La demande de Monseigneur Santier, nouvel évêque, fait le pari opposé de l’ancien édifice «complètement enfoui dans le paysage, un environnement tout en béton», appuie Marie-Pierre Etienney, maître d’ouvrage des Chantiers du diocèse.

Seuls l’emprise au sol des anciens bâtiments, les bureaux de l’évêché et l’entrée seront conservés. «Entre des barres rez+13, on a alors développé un déploiement en trois dimensions et cette notion de double coque ; plus une boîte mais une géométrie tout en courbes, détaille Vautier. Les 12 associés d’AS ont travaillé là-dessus. Avec reporting régulier, moi, l’un d’eux et des collaborateurs ont pris le relais.» A échelle humaine, la silhouette de l’entrée se lie désormais à une volumétrie monumentale narthex-nef-chœur-autel partiellement ceints d’une coursive-tribune gradinée.

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Le tout se déploie sous deux coques bois entrecoupées, à leur jonction, d’un immense vitrail zénithal. En verre-émail projeté cuits, cette œuvre est due au couple Zembok «avec un

© Ph. G

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peine à 11 km de Notre-Dame de Paris, Créteil étend son urbanité au sud-est de la Ville lumière entre vallées de la Seine et de la Marne. La préfecture multiculturelle du Val-de-Marne possède quantité de barres dépassant 15 étages et fait partie de ces villes nouvelles écloses dans les années 70, pour pallier le boom démographique que Paris ne peut plus absorber. En cœur cristolien, le champêtre Mont Mesly est choisi pour les premiers grands ensembles, préludes à l’édification de bien d’autres dans les quartiers connexes. L’architecte alsacien Stoskopf en est le principal maître d’œuvre jusqu’en 1968.

3 1. Inaugurée en septembre dernier, N-D de Créteil est la cathédrale du département Val de Marne. Chacun des huit départements entourant la Ville lumière et l’archevêché de Paris – ND de Paris n’est qu’à 11 km à vol d’oiseau de la banlieue cristolienne – possède en effet la sienne. Celle de Créteil est la toute première bâtie au XXIe siècle…

2. A l’avant de la cathédrale, les bureaux épiscopaux (à gauche) de l’épure Stoskopf ont été conservés tout comme la silhouette de l’entrée «à taille humaine». Ce sont les seuls vestiges. Tout le reste a été conçu ex nihilo par le bureau d’architecture parisien AS et le bureau d’ingénierie T/E/S/S. 3. L’édifice a été flanqué d’une promenade circulaire pour découvrir l’ensemble campanile-cathédrale sous tous les angles.

travail très intéressant sur les 3 couleurs primaires de la lumière symbolisant la Trinité», indique Vanessa Clairet, la RP du bureau AS. Sur l’emplacement de l’ancien jardin, la chapelle de semaine marque l’axe liturgique jusqu’au chœur. «On a construit tout autour, note Thierry Vautier, ce qui explique que tous les arcs sont alignés sur ce principe constructif.»

Extérieur à claire-voie La modénature intérieure est en effet formée de 130 arcs en bois d’épicéa scandinave, portant les coques.

Leur nombre correspond à leur entrelacement maximal au faîte de la coupole. A l’extérieur, les vêtures de la double coque comme du clocher sont également en bois : 25.000 m linéaires en carrelets de douglas auvergnats pré-lazurés, «pour assurer un vieillissement homogène.» Assistés de l’atelier d’ingénierie T/E/S/S, les architectes d’AS ont travaillé sur modeleur 3D pour charpentes et sur-toiture.

La couverture est composée d’un pare-vapeur, de panneaux isolants et d’une membrane d’étanchéité. Dessus, la sur-toiture additionne, elle, cadre métallique, tôles noires perforées et carrelets posés à claire-voie. Les trois cloches de l’ancien édifice ont été rapatriées dans un campanile imaginé par AS s’élevant sur le parvis retravaillé, à mi-hauteur (44,5 m) du parc locatif voisin.

Pour mieux inscrire définitivement cette cathédrale, désormais «très visible», dans le paysage urbain.

COUPE TRANSVERSALE 1. Chœur 2. Nef 3. Chapelle 4. Espace d’exposition 5. Galerie d’exposition 6. Bureaux

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Une bonne isolation des murs creux réduit facilement de 25 pour cent la consommation d’énergie d’une habitation.

Une telle isolation peut faire des miracles, surtout dans des habitations plus anciennes.

Pourtant, bien des gens ne s’y hasardent pas de gaité de cœur, car de nombreuses rumeurs sans fondement circulent sur la question. Focus Archi a soumis une série d’affirmations à des experts en la matière et en a tiré les conclusions suivantes.

TEXTE : PASCAL DEWULF

À

l’évidence, de nombreux mythes circulent au sujet de l’isolation des murs creux. Il nous semblait donc judicieux de soumettre quelques affirmations courantes à l’avis d’un expert de la spécialité afin de faire toute la clarté sur je sujet. Gert-Jan de Roock de Pluimers, leader de marché européen en matière d’isolation de toits, de sols, de greniers et de murs creux remet les pendules à l’heure lorsqu’il s’agit de réaliser une isolation de murs creux cohérente. Pour se faire, il s’est appuyé sur sept affirmations largement répandues.

Les murs extérieurs des habitations doivent pouvoir respirer « Les murs ou parois extérieurs ne doivent en principe pas pouvoir respirer.

En effet, une maison ne respire pas par ses murs. Il faut bien entendu prêter suffisamment d’attention à la ventilation. Toutefois, la ventilation se fait en principe par les fenêtres, les grilles d’aération ou par des systèmes de ventilation spécialement conçus à cet effet. Nous conseillons donc de mettre chaque jour les fenêtres en position de basculement pendant une quinzaine de minutes à des endroits stratégiques de la maison (cuisine, salle de bains...) afin d’évacuer l’humidité sous forme de vapeur. Environ 98 pour cent de l’humidité présente dans l’habitation sont en principe évacués en procédant de la sorte. »

Un mur creux classique avec couche d’air isole bien, en principe « Voilà une assertion qui a la vie dure, mais qui n’est en fait pas tout à fait correcte. L’air statique constitue en effet un excellent isolant, mais

© eyeretina - Fotolia.com

18 INTERVIEW

Sept mythes au sujet de l’isolation des murs creux

le problème, c’est que dans un mur creux, l’air n’est jamais statique. La chaleur produite dans l’habitation est ainsi en grande partie perdue via l’air qui circule dans le vide d’air. Cet air qui circule dans le mur creux va de surcroît refroidir le mur intérieur de l’habitation. Cette circulation d’air est en fait provoquée par l’interaction entre l’air chaud à l’intérieur de l’habitation et de l’air froid à l’extérieur de celle-ci. »

Le choix du matériau d’isolation pour vos murs creux n’a pas d’importance, ils se valent tous « Les produits agréés ATG sont en principe tous équivalents. Il faut toutefois tenir compte du fait que chaque matériau d’isolation a ses caractéristiques propres. Autrement dit, chaque produit d’isolation ne constitue pas la solution idéale pour n’importe quelle habitation. Lorsque nous abordons un projet d’isolation de murs creux, nous nous livrons tout d’abord à une étude préalable du vide d’air et examinons ce dernier à l’aide d’un endoscope passé à travers des orifices d’inspection. Si vous avez affaire par exemple à un vide d’air avec bavures de mortier (des rétrécissements dans le mur creux provoqué par des protubérances de maçonnerie, ndlr), il vaut mieux opter pour de la mousse de PUR. La mousse de PUR est en effet un matériau d’isolation fluide permettant de remplir adéquatement le mur creux, en dépit des protubérances rencontrées. La mousse de PUR se répandra et se fixera sans problème autour des barbes de mortier. Si, en revanche, vous avez un mur creux bien lisse, vous pouvez recourir à une isolation en laine (flocons) ou à des perles de polystyrène expansé. Lorsqu’elles sont appliquées correctement, ces trois solutions ont en fait quasiment la même valeur d’isolation. Nous parlons ici d’une valeur lambda de 0,033 pour les perles d’isolation, de 0,034 pour la laine et de 0,035 pour la mousse de PUR. Plus la valeur est basse, meilleure est l’isolation, bien entendu, mais

comme vous pouvez le constater, la différence est minime pour un creux d’environ cinq à six centimètres. »

Le mur creux ne peut pas être entièrement comblé avec un matériau d’isolation « L’idée est bel et bien de remplir entièrement le mur creux avec le matériau d’isolation. De la sorte, on arrête complètement la circulation de l’air dans le creux. Par ailleurs, de l’air statique se forme dans le matériau d’isolation, et c’est précisément cet air qui offre une isolation optimale. La raison pour laquelle on entend parfois dire que le vide ne peut pas être entièrement comblé avec du matériau d’isolation réside dans le fait que les gens ont peur qu’un mur creux isolé ne transmette l’humidité entre le mur intérieur et le mur extérieur. Mais c’est inexact. Tout produit d’isolation officiellement agréé est hydrofuge, mais perméable à la vapeur. Cela veut dire que si le mur extérieur est humide, le matériau d’isolation va repousser l’humidité, mais va permettre en même temps au vide d’air de respirer grâce aux propriétés de perméabilité à la vapeur. »

L’isolation d’un mur creux provoque de la condensation, ce qui peut entraîner la formation de moisissures sur les murs et le papier peint « Dans le cas d’un mur creux correctement réalisé, cela ne se produira jamais. Il est toutefois important de réaliser au préalable une inspection du mur creux afin de déterminer s’il n’y a pas de ponts d’humidité ou de restes de mortier présents dans le vide d’air. En principe, vous ne pouvez pas avoir de condensation sur les murs intérieurs avec un vide normal, car cette condensation ne se forme en fait que s’il y a une température de moins de douze degrés dans l’espace. En présence d’une isolation de mur creux de bonne qualité, le mur intérieur sera de surcroît toujours environ quatre degrés plus chaud, ce qui empêche en principe toute formation de condensation. Il n’y a donc aucun risque d’humidité ou de moisissures sur les murs intérieurs. Il faut toutefois nuancer le propos en cas de restes de mortier au fond du vide d’air, comme c’est assez souvent le cas dans des habitations plus anciennes. Si tel est le cas, il convient de traiter ce problème en premier lieu. Lorsque nous constatons la présence de restes de mortier dans le fond de la cavité lors de l’inspection, nous allons toujours conseiller au client de supprimer cet obstacle. Cela peut se faire par exemple en demandant à un entrepreneur spécialisé d’enlever d’abord manuellement ces restes de mortier. Si vous le ne faites pas, vous créez une zone chaude dans la zone isolée et une zone froide dans la zone avec les restes de mortier. De la vapeur et de l’humidité vont alors se loger dans cette zone froide, ce qui peut effectivement provoquer une condensation. »

© gustavofrazao - Fotolia.com

d’isolation qui génère les ponts d’humidité ou les ponts thermiques, mais les caractéristiques du mur creux. »

Si seul le mur creux est isolé et non le toit, l’isolation n’a pas beaucoup de sens « En fait, c’est vrai et c’est faux à la fois. Supposons que vous ayez une habitation et que vous décidiez dans un premier temps de n’isoler que le mur creux, le mur intérieur va déjà s’échauffer, d’où une déperdition de chaleur nettement moindre dans l’habitation. Dans ce cas, il faut en revanche tenir compte du fait que la perte de chaleur se manifestera ailleurs, par exemple au niveau d’un toit non isolé. Si les murs sont isolés, la chaleur va en effet chercher une autre issue. En d’autres termes, si votre toit n’est pas correctement isolé et que vous isolez le mur creux, vous allez bien entendu créer une déperdition de chaleur par un autre canal. Aussi conseillons-nous toujours à nos clients d’isoler le toit très vite après l’isolation du mur creux. La déperdition de chaleur par un mur creux est d’environ 25 pour cent, alors qu’elle est facilement de 35 pour cent par le toit. Si vous n’isolez que le mur creux, cela générera déjà une belle économie. Tout le reste se perd par les fenêtres, les portes et les sols. »

« Si le vide d’air est correctement réalisé, il ne peut en principe jamais y avoir de ponts d’humidité. Si une personne agréée STS (certification relative aux murs creux, ndlr) inspecte le mur au préalable, vous pouvez parfaitement maîtriser et contrôler ces problèmes de ponts d’humidité. Si le vide d’air est en bon état, vous ne pouvez jamais créer de ponts d’humidité en cas de post-isolation. Autrement dit : ce n’est pas le matériau

© Pluimers isolatie

L’isolation des murs creux peut provoquer des ponts d’humidité entre les murs extérieurs et intérieurs

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20 INSPIRATION

&

Du tertiaire

beau durable

Le secteur tertiaire se prête de plus en plus à des contructions très contemporaines et respectueuses des enjeux écologiques. En attestent ces cinq projets récents: le Pôle autour du Conservatoire de Nantes, conçu par les bureaux Raum et L’Escaut, la première bibliothèque passive belge E-Bib signée plusofficearchitects, le campus scolaire Hardenvoort à Anvers -lauréat des FEBE awards- de BURO II & ARCHI+I, le projet Anvers Simon du bureau A2M et le nouveau bâtiment d’Eurecayphas, réalisé par Open Architectes.

TEXTE : CATHERINE CALLICO & MISTER EMMA

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EURECAYPHAS, ECO-INDUSTRIEL

NOM DU BUREAU : OPEN ARCHITECTES SPRL WWW.OPENARCHITECTES.BE DESCRIPTIF : BATIMENT DE 1.370 M2 CONSTRUIT POUR LA SOCIETE EURECAYPHAS, DANS LE ZONING DE STREPY-BRACQUEGNIES. CONCEPT ECOLOGIQUE TRES BASSE ENERGIE.MAITRE D’OUVRAGE : ‘T PIEPELKE & LA VILLE DE BILZEN MAITRE D’OUVRAGE : EURECAYPHAS SPRL ENTREPRISE : MATHIEU GIJBELS NV RUE JB VIFQUAIN, 6 7110 STREPY-BRACQUEGNIES, BELGIQUE 2014 © PHOTOGRAPHE UTKU PEKLI PHOTOGRAPHE

Coupe transversale

Le nouveau bâtiment conçu pour la société Eurecayphas par Open Architectes associe une architecture industrielle contemporaine et un concept très basse énergie.

Aménagé dans le zoning de Strépy-Bracquegnies, le bâtiment de la société spécialisée en électricité industrielle intègre un atelier (+/-850 m2) et des bureaux (+/-300 m2).

L’architecture dissocie clairement les différentes affectations, tant au niveau de la volumétrie que des matériaux utilisés. Dans la partie atelier, le béton brut souligne l’aspect massif et statique de la construction.

Tandis que l’aspect dynamique de la partie bureau est mis en évidence par des lignes obliques et un zinc à joints debout en revêtement de façade et de toiture.

La construction de type industriel est par ailleurs axée sur un concept écologique très basse énergie, ce qui se traduit notamment par un éclairage 100% LED, des panneaux photovoltaïques, une isolation renforcée (bureau et entrepôt), un système de chauffage et de rafraîchissement par géothermie (forages à plus de 100 m de profondeur), une ventilation avec récupération de chaleur. L’éclairage, fourni par Havells Sylvania, a été particulièrement étudié. Ainsi, via des solutions LED durables, le bâtiment entier s’éclaire en fonction de la lumière du jour entrante.

Autre attrait du projet, les façades et baies ont été pensées en fonction de son occupation intérieure, favorisant la vue sur des éléments précis du paysage depuis la position assise de travail. De plus, la baie horizontale de la façade avant est agencée en creux dans un plan de façade oblique, afin de gérer l’apport solaire.

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ANVERS SIMONS FRONTISPICE PROJET MIXTE Le projet Anvers Simons s’inscrit dans un quartier en pleine mutation, proche de la gare du Nord à Bruxelles. Le programme imposait aux architectes du bureau A2M une densité importante de bâti dans un contexte fortement limité par les gabarits imposés par le PPAS (Plan Particulier d’Aménagement du Sol). La demande regroupait des programmes différents pour des publics d’âges et d’origines différents : 51 logements allant du studio à l’appartement 4 chambres, une école fondamentale pour 490 élèves allant des premières classes d’accueil

aux primaires, une salle de sports pouvant servir aussi bien aux besoins de l’école qu’aux habitants du quartier, 2 réfectoires et une cour de récréation qui pourront également être utilisés les soirs et les week-ends pour des événements particuliers.

Si ce projet aborde des problématiques de densité, le bureau A2M a misé son architecture sur la question des performances énergétiques. Ces qualités ont été saluées doublement notamment comme un des trois projets pilotes pour la conception passive par la région bruxelloise.

Une partie des toitures est végétalisée (environ 900 m 2), le reste étant utilisé par des panneaux solaires thermiques, quelques ouvertures et des installations techniques.

Trois citernes de récupération d’eau de pluie (90 000, 64 000 et 6 000 litres) sont prévues.

Une partie de chacun de ces volumes sera prévu en bassin tampon de façon à stocker l’eau en cas d’orage ou de pluies importantes.

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IN TER IOR LIV ING

ULTRATOP LOFT

NOM DU BUREAU : A2M WWW.A2M.BE DESCRIPTIF : CONSTRUCTION DE 51 LOGEMENTS. CONSTRUCTION ET RÉNOVATION DE L’ÉCOLE FONDAMENTALE DE L’HÉLIPORT (490 ÉLÈVES).

CONSTRUCTION D’UN BÂTIMENT POUR L’ONE AVEC LOCAL CO-ACCUEILLANTES. L’ENSEMBLE DU PROJET RÉPOND AU STANDARD PASSIF ET EST LAURÉAT DE L’APPEL À PROJET BÂTIMENT EXEMPLAIRE ORGANISÉ PAR BRUXELLES ENVIRONNEMENT. MAITRE D’OUVRAGE : RÉGIE FONCIÈRE DE LA VILLE DE BRUXELLES

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ENTREPRISE : DEMOCO BELGIQUE 2013-2015 © PHOTOGRAPHE FILIP DUJARDIN

Ultratop Loft, pâte monocomposante à base de ciment applicable à la spatule pour la réalisation de sols et de murs avec un haut rendu esthétique

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CONSERVATOIRE ET POLE CULTUREL NANTAIS

Le projet Pôle d’enseignement supérieur spectacle vivant Bretagne - Pays de la Loire et Conservatoire de Nantes, mené par les bureaux Raum et L’Escaut (associé) rompt radicalement avec l’hermétisme des conservatoires des années 70-80.

Le bâtiment est directement connecté à la ville et à l’espace public, et par là-même en phase avec une pratique contemporaine de la danse et de la musique.

Situé entre le lycée international, l’auditorium de l’Orchestre National des Pays de la Loire, le bâtiment originel du conservatoire et le jardin des 5 sens, le projet s’intègre au site comme une nouvelle interface entre les différents équipements d’enseignement et le quartier, via le rez de jardin du conservatoire existant et le rez de chaussée du lycée international. En raison de l’important dénivelé du périmètre d’étude, la connexion au rez de jardin, niveau d’accès bas du conservatoire, a été établie par un parvis minéral intégrant les aménagements végétaux en continuité du jardin des 5 sens. Dans la continuité de ce parvis, un espace-tampon thermique complémentaire au programme, à savoir un 7ème studio transdisciplinaire, relie encore les deux niveaux référents ainsi que les différentes pratiques avec la rue et la ville.

Les studios de danse et salles de cours sont visibles de l’extérieur et inversément, grâce à de larges ouvertures en façade (occultables par des volets extérieurs micro-perforés et des rideaux intérieurs).

De l’intérieur, elle favorisent des vues singulières, en particulier sur le Jardin des 5 sens et sur le paysage de l’île de Nantes. Outre l’apport en éclairage, chaleur et ventilation naturelle.

Par ailleurs, le batiment, public, permet une appropriation par les usagers au travers notamment, de la modulation de la lumière et l’acoustique des espaces.

Les matériaux sont durables : béton, briques et menuiseries acier.

NOM DU BUREAU : RAUM (ARCHITECTE MANDATAIRE) & L’ESCAUT (ARCHITECTE ASSOCIÉ, SCÉNOGRAPHE) WWW.RAUM.FR WWW.ESCAUT.ORG DESCRIPTIF : BATIMENT PARTAGE CONSERVATOIRE DE NANTES ET POLE D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR SPECTACLE VIVANT MAITRE D’OUVRAGE : VILLE DE NANTES FRANCE 2012-2015 © PHOTOGRAPHE AUDREY CERDAN

Coupe transversale

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UNE BIBLIOTHEQUE DOREE ET DURABLE

Au travers de sa E-BIB, le bureau plusofficearchitects a signé la première bibliothèque passive en Belgique. Où la durabilité passe également par des détails de choix.

La façade de la nouvelle bibliothèque de WoluweSaint-Pierre, inaugurée il y aura bientôt un an, a de quoi surprendre. En version dorée, conçue comme un objet précieux et performatif au sein d’un tissu de logement. Le projet, ambitieux, s’intègre subtilement dans les rangées de maison de ce quartier verdoyant, fonctionnant comme la partie avant du site de l’école.

Outre la consultation de livres, le lieu promeut l’échange d’idées et son cadre structurel principal se prête à de multiples utilisations et adaptations.

Ce qui se traduit par une architecture neutre et fonctionnelle à l’intérieur, également ample en termes d’espace et de circulation. Au centre de la construction, un patio régule la lande et la

lumière naturelle, tout en offrant un espace de NOM DU BUREAU : PLUSOFFICE ARCHITECTS lecture extérieur.

WWW.PLUSOFFICE.EU

La bibliothèque est la première du genre en Belgique, répondant aux normes de construction «passive», avec une consommation d’énergie très faible et divers équipements tels qu’une pompe de bruyère, des panneaux photovoltaïques et l’isolation des encombrants. Cette approche lui a valu le prix du bâtiment exemplaire 2014, attribué par la Région de Bruxelles-Capitale. Dans le même ordre d’idées, le choix de panneaux métalliques dorés en façade vise à diffuser une douce lueur sur la nature environnante. Ils trouvent par ailleurs écho dans le plafond en métal précieux de la salle d’activités principale, réalisé par Jules Wabbes dans les années 60, et aujourd’hui récupéré de l’immeuble de la Générale de banque, à Bruxelles.

DESCRIPTIF : BIBLIOTHEQUE NEERLANDOPHONE A WOLUWE-ST-PIERRE ENTREPRISE : IN ADVANCE MAITRE D’OUVRAGE: LA COMMUNE DE WOLUWE-ST-PIERRE BELGIQUE JANVIER 2015 (OUVERTURE) © PHOTOGRAPHE FILIP DUJARDIN

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

Le bitume : ‘futureproof’, avec un large choix d’applications

Durabilité éprouvée Le processus de vieillissement du bitume modifié se fait très lentement et peut être facilement et économiquement contré par les différentes possibilités d’entretien et de rénovation. De ce fait, un toit « bitumé » a une durée de vie prouvée de 40 ans et plus. Avec un bon entretien et une couche de rénovation supplémentaire, elle peut même être prolongée jusqu’à 90 ans.

Le bitume est un matériau de construction de haute qualité largement reconnu et fréquemment utilisé. Ses propriétés uniques garantissent une étanchéité durable, une excellente adhérence et une application facile. Au fil du temps, les propriétés des membranes bitumineuses n’ont cessé d’être optimalisées par le développement du produit et l’ajout de polymères et de solides armatures.

Les propriétés du bitume en font un produit moderne et « futureproof », qui offre plein d’avantages.

Liberté architecturale Les applications de bitume en étanchéité sont infinies.

Les propriétés du produit et la simplicité de son utilisation offrent une grande liberté architecturale. Les structures des toits sont de plus en plus complexes en raison des techniques innovantes ainsi que des normes et des exigences plus strictes. Les propriétés étanches et solides du bitume le rendent parfaitement adapté aux applications fonctionnelles : il existe des membranes bitumineuses pour les toitures vertes, toitures parking, toitures solaires et toute autre innovation créative et esthétique. De plus, le bitume est, de par son application aisée, tout à fait indiqué pour les formes de toit complexes.

Ecologie Les nouveaux développements sociétaux exigent des produits et processus de production respectueux de l’environnement. Les propriétés du bitume en font un produit particulièrement indiqué lorsque l’aspect environnemental est mis en exergue. Grâce aux nouvelles technologies, les membranes bitumineuses conviennent

parfaitement pour la collecte et la réutilisation des eaux de pluie. Les membranes bitumineuses peuvent également être équipées d’un coating blanc réfléchissant qui contribue à limiter le réchauffement des villes.

‘Nature-proof’ La composition du produit et les propriétés durables des membranes bitumineuses leur permettent de résister aux conditions météorologiques les plus extrêmes et à tous les types de climat. D’importantes chutes de grêle ou de violentes tempêtes ne constituent pas un problème.

Ni même les chocs thermiques dus aux variations de température le jour et la nuit. De même, des influences externes telles que la pollution de l’air ou d’autres polluants sont sans effet sur le produit. Il existe en outre des membranes auxquelles une couche de protection a été ajoutée, qui assure un effet de purification d’air.

Pour de plus amples informations : www.bitumeninfo.be

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30 INSPIRATION

UN CAMPUS EN BETON

AU NORD D’ANVERS

Le projet passif de campus scolaire Hardenvoort conçu par BURO II & ARCHI+I à Anvers, tout fraîchement désigné lauréat de la catégorie Precast in Buildings lors des FEBE Element awards, associe performance et esthétisme.

Le bâtiment présente une façade sobre, avec des variations dans les hauteurs des étages, les perforations, les poinçonnages et les reliefs- qui cassent la rigidité fonctionnelle. Il forme un seul bloc avec le bâtiment de formation existant, et est conçu de façon à pouvoir s’adapter à d’autres fonctions dans le futur.

En raison d’un vaste programme et d’un manque d’espace, la multifonctionnalité a été privilégiée. Entre autres, pour les aires de récréation sur les toits. Celles-ci sont accessibles par de larges escaliers qui peuvent servir de tribunes pour des événements.

Dans ce projet, le béton est omniprésent. Les escaliers sont réalisés en béton architectonique blanc avec antidérapant intégré.

Des éléments similaires sont utilisés dans l’aménagement des aires de récréation (plinthes, pentes, marches, sièges, murs de soutènement…), ainsi que dans la tribune de jeu qui jouxte le bâtiment de formation, et y donne également accès.

De même, les façades bénéficient d’une finition de qualité supérieure en béton préfabriqué, qui répond aux exigences d’un bâtiment scolaire : durabilité, peu d’entretien, résistance, notamment au vandalisme. Il s’agit de panneaux sandwich en béton architectonique lissé et acidifié : le bâtiment étant passif, il nécessitait une épaisseur d’isolation importante (240 mm dans ce cas-ci).

Comme le planning du chantier était très serré, au vu de l’urgence du nord d’Anvers d’avoir une école supplémentaire, le bureau a opté pour la préfabrication : le temps de construction du gros œuvre (environ 8 400 m2) a été limité à 6 mois.

Élévation

NOM DU BUREAU : BURO II & ARCHI+I WWW.B2AI.COM DESCRIPTIF : BÂTIMENT EN SCOLAIRE EN BÉTON PRÉFABRIQUÉ MAITRE D’OUVRAGE : AG VESPA ENTREPRISE : LOVELD AALTER, URBASTYLE LIEU DU PROJET : ANVERS DATE DE RÉALISATION DU PROJET : BELGIQUE 2014 - SEPTEMBRE 2015 © PHOTOGRAPHE BART HEIJNENS

FEBE Elements Awards 2015 Le 26 novembre, la Fédération de l’Industrie du béton a récompensé pour la quatrième année consécutive les projets en béton préfabriqué les plus remarquables, en fonction de 4 catégories (Construction, Infrastructure, Exceptionnel, Petite échelle).

En savoir plus : www.focusarchi.be

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© VIGE.co- Fotolia.com

D’un point de vue purement scientifique, l’acoustique concerne les sons et les vibrations, une matière sur laquelle des bureaux spécialisés se penchent afin de garder le contrôle sur les effets de l’acoustique. Et cela s’avère nécessaire. De nombreux bâtiments publics n’ont pas toujours une acoustique optimale.

Pour la corriger, des solutions élégantes et moins élégantes sont disponibles sur le marché.

Bon pour l’homme et l’environnement

TEXTE : PHILIP WILLAERT

L

’acoustique dans une pièce dépend de l’absorption et de la réflexion du son par des murs ou des attributs, d’une part, et la taille de cette pièce, d’autre part. L’absorption est assurée par une finition brute et douce des murs. La réflexion est due à une finition lisse et dure. Lorsque la réflexion est trop importante, il faut un certain temps avant que le son ne s’éteigne. Ce temps s’appelle la réverbération et peut être parfaitement mesuré. Lorsque vous frappez dans vos mains dans une église vide, vous entendez que la réverbération dure quelques secondes. Dans un bunker en béton de 10 × 10 × 10 m, on peut à peine se comprendre à cause de l’écho. Outre la pression acoustique, une bonne répartition du bruit et l’absence de bruits de fond et d’échos, un délai de réverbération correct est un des principaux paramètres pour une bonne acoustique. Un délai de réverbération inadapté peut être problématique dans des salles de concert, mais peut par exemple réduire fortement l’intelligibilité dans une salle de classe.

lité. On a ainsi clairement établi un lien entre le délai de réverbération, l’absorption sonore et le bruit de fond.

Acoustique dans les salles de réunion Dans des salles de réunion, salles de conférence et autres pièces où des informations confidentielles sont échangées, l’acoustique et l’isolation phonique doivent être optimales. C’est rarement le cas et l’on constate une diaphonie entre les bureaux et la salle de réunion. Cela crée, d’une part, une agitation dans les pièces et oblige, d’autre part, une grande prudence avec des informations confidentielles.

Dans une salle de réunion, l’acoustique est essentielle. L’intelligibilité est importante à la fois pour l’orateur et l’auditeur. L’orateur doit pouvoir être compris de sorte que les auditeurs puissent écouter en toute décontraction. S’il acoustique n’est pas optimale, l’orateur devra faire davantage d’efforts pour se faire comprendre. De leur côté, les auditeurs

Norme acoustique pour les bâtiments scolaires

La nouvelle norme s’applique aux nouvelles constructions ou rénovations avec une demande de permis de bâtir à partir du 1er janvier 2013 et ne concerne pas les parties résidentielles et des constructions encore temporaires (< 5 ans). Les critères normatifs repris des anciennes normes contiennent l’isolation aux bruits aériens entre les pièces et des façades, l’isolation aux bruits de chocs entre les pièces et le bruit de fond d’installation. Des exigences complémentaires dans la nouvelle norme concernent l’acoustique spatiale dans les pièces (y compris des exigences relatives aux délais de réverbération et à l’absorption sonore) et l’émission sonore vers des bâtiments voisins.

La nouvelle norme consacre beaucoup d’attention aux exigences complémentaires relatives à l’acoustique des salles au profit de l’intelligibi-

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La nouvelle norme acoustique pour les bâtiments scolaires en Belgique (NBN S 01-400-2) est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Cette norme adapte non seulement les règles aux exigences actuelles, mais définit également une série de nouvelles exigences, notamment le délai de réverbération. De plus, la norme est adaptée aux nouvelles grandeurs européennes, entre autres pour ce qui concerne l’isolation phonique, et deux niveaux de prestation sont définis : confort normal, selon l’exigence normale, et confort élevé, selon l’exigence élevée.

Weghsteen sa, 2012, Arch. EGUS, Gand 86 m² Kalwall : Kalwall maximise l’isolation thermique, maîtrise la lumière du soleil et l’acoustique.

© Kawal

32 EN MATIÈRE

Confort acoustique

La mesure du délai de réverbération permet de dresser un aperçu de la situation Pour parvenir à une acoustique optimale, il convient tout d’abord d’établir un aperçu de l’acoustique actuelle de la salle de réunion, notamment en effectuant une mesure du délai de réverbération. Sur la base des résultats de cette mesure, on optera pour une solution acoustique qui s’inscrit dans le budget, qui convient à l’intérieur et qui absorbe suffisamment de bruit.

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© Iwan Baan

Zaha Hadid, Centre Heydar Aliyev, 2012, Azerbaïdjan

HEYDAR ALIYEV CENTER À BAKOU - ZAHA HADID Zaha Hadid Architects a dessiné le Heydar Aliyev Center après avoir remporté un concours en 2007. Le bâtiment contraste avec l’architecture en béton omniprésente datant de l’époque soviétique à Bakou. La place publique autour du bâtiment serpente jusque dans l’intérieur. La surface de la place ondule, se courbe, se plisse pour constituer le bâtiment culturel. Le nouveau centre culturel qui s’étend sur 101.800 m² abrite notamment un auditoire de plus de 1.000 places et des salles de musée. De plus, le bâtiment est construit à l’aide de treillis à trois dimensions, de panneaux en béton renforcés de fibre de verre et de panneaux en polyester renforcés à la fibre de verre. Grâce à l’utilisation de la fibre de verre dans le béton au lieu d’acier, les panneaux sont plus minces et le poids a été réduit de 80%. À l’intérieur, un plâtre marbré flexible insonorisant a été appliqué sur les plafonds de l’imposante galerie afin de créer un climat acoustique agréable. Le matériau insonorisant s’intègre de manière invisible dans la superbe architecture dynamique de Hadid. Le matériau acoustique sans joint ni couture est insonorisant et à l’aspect d’un plafonnage lisse. Le concept architectonique épuré et sobre de l’espace reste intact, mais le confort acoustique est optimal grâce à la porosité à peine visible, et ce à partir d’une couche d’à peine 30 mm.

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© Iwan Baan

seront plus rapidement distraits parce que les efforts pour écouter sont trop importants. L’orateur et l’auditeur se fatigueront plus rapidement et pourraient même souffrir de maux de tête à la fin de journée.

34 ÉVEIL

ART & DESIGN ATOMIUM MUSEUM (ADAM) Ouverture le 11/12/2015 www.adamuseum.be L’Art & Design Atomium Museum ouvre ses portes en décembre, dans une partie du Trade Mart Brussels.

Outre une exposition permanente des pièces de la collection privée du Plasticarium (2000 au total, de l’objet design ordinaire à l’oeuvre d’art, signées César, Arman, Joe Colombo, Verner Panton...), l’ ADAM proposera des expositions temporaires consacrées à l’art et au design depuis le 20e siècle.

Le 15 décembre y seront par ailleurs dévoilés les 4 lauréats du Prix belge pour l’Architecture. L’entrée du bâtiment a été confiée au Studio Jean Nouvel, et le bureau Lhoas & Lhoas Architects a conçu l’aménagement et la scénographie des espaces.

EN MARGE … PAYSAGE ET BIODIVERSITÉ DES ACCOTEMENTS, INFRASTRUCTURELS DE LA MÉTROPOLE LILLOISE Du 07 au 17/01 de 12 à 19h Gare Saint Sauveur, Pavillon Renaissance www.renaissance-lille.com/event/en-marge-paysagebiodiversite-lillois Le projet vise à identifier les espaces en bordure de grandes infrastructures de transport tels des espaces publics émergents qui se muent en lieux de promenade, détente, nature... et d’en exploiter les ressources énergétiques (biomasse produite par des centaines d’hectares de boisement). Tels les talus et accotements plantés le long des autoroutes, canaux et voies ferrées. A l’exemple de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai (Likoto), entre les territoires français et belge. Financé depuis 2011, le projet associe des scientifiques (écologistes, sociologues, urbanistes…) et les services qui gèrent des infrastructures. A voir entre autres, une carte de synthèse au 10.000ème des 459 plaines urbaines identifiées.

Kaléidoscope L’architecture belge à Paris, la vie en lotissements, l’ouverture de l’Art & Design Atomium Museum, Europalia Turkey... Une saison riche en événements.

TEXTE ET COMPOSITION : CATHERINE CALLICO

ARCHÉTYPES. L’ARCHITECTURE EN TURQUIE À TRAVERS LES SIÈCLES Jusqu’au 31/01/2016 www.civa.be L’histoire de l’Anatolie est empreinte de multiples mouvements de transformations et réappropriations, dans une dynamique continue entre passé et présent. Les éléments archétypaux de son architecture (tente, tour-minaret, caravansérail,...) traversent toujours les réalisations contemporaines de différentes régions.

Maquettes et documents graphiques permettent ici de s’en rendre compte, de même que des conférences et projections de documentaires sur le sujet.

ENTRER Jusqu’au 12/01/2016 Centre Wallonie-Bruxelles Paris www.entrer.be Au travers de cette exposition complétée d’un ouvrage et d’une saison d’événements, Wallonie-Bruxelles Architectures met en lumière cinq réalisations récentes –des équipements publics pour la plupart –qui traduisent la diversité de la production architecturale contemporaine.

A savoir, l’Artothèque de Mons, le Centre Adeps La Fraineuse à Spa, l’ancienne laiterie Interlac à Dison, la place de la Cage aux ours à Bruxelles, et M garden, le pavillon d’un collectionneur à Renaix. Le photographe Maxime Delvaux et le concepteur sonore Christophe Rault ont été invités à partager leur analyse de ces projets, sous la forme d’une vidéo et d’un montage sonore indépendants qui tutoient une collection d’objets sélectionnés par la commissaire Audrey Contesse sur chaque site et dans les bureaux d’architecture.

DESIGN DERBY België Nederland 1815-2015 Jusqu’au 29/06/2016 Design Museum Gent www.designmuseumgent.be En collaboration avec le Musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam, le Design museum Gent donne à voir un aperçu de 200 ans de design en Belgique et aux Pays-Bas, du style Empire aux développements plus récents comme l’éco-conception, révélant des similitudes et différences surprenantes entre les deux pays. Soit environ 500 objets de design (en argent gravé, en verre ou en céramique), du mobilier contemporain, des créations textiles et du design graphique.

Ailleurs... ➔ Expositions Modernika.

Rêve Belge d’une ville Américaine, jusqu’au 10/04/2016, www.atomium.be

Toegepast 20.

jusqu’au 06/03/2016, Z33, Hasselt www.z33.be/fr/projecten/toegepast-20

La méthode Piano.

jusqu’au 29/02/2016, Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris, www.citechaillot.fr

Invention / Design. Regards croisés, jusqu’au 06/03/2016, Musée des Arts et Métiers, Paris, www.arts-et-metiers.net

Artistes et Architecture.

Dimensions variables, jusqu’au 17/01/2016, Pavillon de l’Arsenal, Paris, www.pavillon-arsenal.com

Korea Now! Craft, design, fashion and graphic design in Korea, jusqu’au 03/01, Les Arts Décoratifs, Paris, www.lesartsdecoratifs.fr

Le Corbusier – Mobilier (1929-1960),

jusqu’au 19/12, Laffanour Galerie Downtown, Paris,

CONFÉRENCE DE FRANÇOIS CHASLIN. L’AFFAIRE LE CORBUSIER Le 08/12 à 20h Palais des Beaux Arts de Bruxelles www.bozar.be La publication récente en France de différents livres autour de Le Corbusier à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort, a généré une controverse autour des possibles affinités fascistes de celui-ci. Parmi les auteurs, l’architecte et critique François Chaslin qui a signé Un Corbusier, traitera de cette polémique lors d’une conférence à Bozar, tout en livrant un portrait nuancé de l’artiste. L’occasion de rappeler (et de fêter) qu’il y a 85 ans se tenait le 3ème Congrès international d’architecture moderne au Palais des Beaux-Arts, où Le Corbu a présenté sa Ville Radieuse.

www.galeriedowntown.com

➔ Événements Designers in Residence 2015: Migration, jusqu’au 31/03, Design Museum, Londres, https://designmuseum.org

The world of Charles and Ray Eames, jusqu’au 14/02, Barbican centre, Londres, www.barbican.org.uk

Moving Forward.

The winning designs for the new Bauhaus-Archiv / Museum für Gestaltung, jusqu’au 29/02, Bauhaus-Archiv, Berlin, www.bauhaus.de

The Bauhaus #itsalldesign, PROJECTIES 5. VERKAVELINGSVERHALEN Jusqu’au 10/01/2016 De Singel www.desingel.be, www.verkavelingsverhalen.be Parmi les critiques les plus courantes à l’encontre des lotissements, on trouve la promiscuité, l’uniformité, une trop grande empreinte écologique, etc. La formule cumule pourtant des points positifs, puisque les résidents expérimentent des formes d’habitation collective et des activités commerciales à petite échelle, générant ainsi des énergies renouvelables.

L’exposition souligne ces expériences partagées, à la base d’un débat sur le domaine résidentiel flamand.

jusqu’au 28/02, Vitra Design Museum, Weil am Rhein (près de Bâle), www.design-museum.de

Olivier Barbieri. Images 1978-2014, jusqu’au 03/01, Maxxi, Rome, www.fondazionemaxxi.it

From the World to the Museum. Product Design, Cultural, collection permanente, Museu del disseny, Barcelone, www.museudeldisseny.cat

Foster + Partners.

Architecture, Urbanism, Innovation,

du 01/01 au 14/02/2016, Mori Art museum, Tokyo, www.mori.art.museum

Provocations: The Architecture and Design of Heatherwick Studio, jusqu’au 03/01, Cooper-Hewitt, New York, www.cooperhewitt.org

Frank Gehry,

jusqu’au 20/03, Los Angeles County Museum of Art (LACMA), Los Angeles, lacma.org

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36 ÉVEIL LE SANCTUAIRE D’ISE. RECIT DE LA 62E RECONSTRUCTION Sous la direction de Jean-Sébastien Cluzel et Masatsugu Nishida Editions Mardaga, 34 € Le livre retrace la 62ème reconstruction du grand sanctuaire shintô d’Ise, au Japon. Ce lieu mythique reste le dernier du genre à être reconstruit tous les 20 ans, depuis 7e siècle. Le nouveau sanctuaire est bâti sur le modèle de l’ancien, qui est ensuite démantelé. L’ampleur du chantier et sa cyclicité en ont tissé l’aura internationale. A l’automne 2013, peu après le transfert de la divinité dans le nouveau sanctuaire, les autorités religieuses ont exceptionnellement ouvert les portes du vieux temple aux auteurs de cet ouvrage, qui ont notamment recueilli les réflexions de l’architecte et de l’ingénieur en chef qui ont supervisé les 3 dernières reconstructions, ainsi que les secrets de la 62ème.

À lire !

J. MAYER H. Could Should Would Ana Miljacki, John Paul Ricco, Georges Teyssot Hatje Cantz, en anglais, 45 € Le bureau berlinois J. Mayer H. und Partners développe des projets au croisement de l’architecture et des nouvelles technologies, en lien avec le corps humain et la nature. Parmi les travaux internationaux récents et/ou à venir: le réaménagement de la Plaza de la Encarnación à Séville, la Cour de justice d’Hasselt, des projets publics d’infrastructures en Géorgie, tels un aéroport à Mestia ou le point de contrôle frontalier de Sarpi, la façade d’un garage à Miami, l’Université FOM et le quartier résidentiel de grande hauteur Rhein740 à Düsseldorf...

L’expérience des écocités françaises, les secrets de la 62ème reconstruction du grand sanctuaire shintô d’Ise au Japon, un atlas de l’architecture européenne… et autres références de l’architecture d’ici et d’ailleurs.

TEXTE ET COMPOSITION : CATHERINE CALLICO

THE STATE OF THE ART OF ARCHITECTURE Joseph Grima, Sarah Herda, Andrea Bagnato, Irene Sunwoo Lars Müller Publishers, en anglais, 55 € Nouvelle plate-forme mondiale du genre, la Biennale d’architecture de Chicago est également la plus grande en Amérique du Nord, avec une centaine de participants issus de plus de trente pays, dont le travail teste les limites de la pensée architecturale et de la production. La majorité ont établi leur pratique après 2000. Cet ouvrage complète la Biennale de 2015, avec 90 textes originaux d’ architectes praticiens et théoriciens de premier plan, d’artistes et de conservateurs, qui questionnent l’état actuel de l’architecture dans le monde.

RENE GREISCH INGENIEUR ARCHITECTE Pierre Henrion (textes), Jean-Luc Deru (photographies) Prisme Editions, 49 € L’ouvrage, qui complète l’exposition itinérante éponyme, retrace le parcours de l’ingénieur et architecte René Greisch, référence de la construction contemporaine en Belgique, tout en analysant les méthodologies et innovations développées par celui-ci pendant la seconde moitié du 20e siècle. Greisch a fondé son bureau d’études en 1959 et produira pendant plus de 40 ans une œuvre multiple et audacieuse, à la perfection technique et formelle. Des logements, mais aussi et surtout des équipements collectifs comme le Hall multifonctionnel de Mons, le bâtiment Trifacultaire de l’Université de Liège, ou encore les installations du beg dans le parc scientifique du Sart Tilman.

VILLES EN TRANSITION. L’EXPERIENCE PARTAGEE DES ECOCITES Editions Parenthèses, coll. Grands territoires, 22 € Conçues comme des « laboratoires de la ville durable » depuis 2008 en France, les écocités bénéficient de financements publics liés à des projets innovants en matière de conception urbaine, de mobilité, de gestion des ressources et de valorisation énergétique. Le livre reprend les initiatives les plus fructueuses et différentes stratégies d’aménagement, qui peuvent s’appliquer à tout territoire.

SPACE OF PRODUCTION Projects and Essays on Rationality, Atmosphere, and Expression in the Industrial Building.

Sous la direction de Jeannette Kuo. Park Books, en anglais, 48 € L’ouvrage propose une étude de structures industrielles exemplaires conçues par Peter Behrens, Félix Candela, Herzog & de Meuron, Albert Kahn, Louis I. Kahn, Robert Maillart, Pier Luigi Nervi, Auguste Perret, Jean Prouvé, et d’autres. Résultant de la recherche effectuée par la section Architecture de l’ Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, il comprend également des interviews, essais et travaux d’étudiants.

ATLAS OF EUROPEAN ARCHITECTURE Markus Sebastian Braun et Chris van Uffelen Braun Publishing, en anglais, 78 € Au travers de projets emblématiques, ce nouveau volume de référence explore l’architecture européenne dans toute sa diversité (habitats privés, complexes résidentiels et de bureaux, lieux culturels, éducatifs, de recherche, et institutions religieuses, projets d’infrastructure...) et son évolution, marquée par de nouveaux styles de construction, une réappropriation des méthodes traditionnelles locales et un souci de durabilité.

Et aussi...

Dominique Bidou, Le développement durable, une affaire d’entrepreneurs, Editions PC, www.editionspc.fr, 20 €

Frédérick Ljung, Mike Archambault, Le béton empreinte - Volume 1.

Le béton décoratif, Eyrolles, www.eyrolles.com, 15,90 €

Roberto Fabbri, Max Bill. Espaces, Infolio, www.infolio.ch, 12 €

Matthias Albrecht Amann et Roland Züger, Carsten Lorenzen. Housing DK-DE, Hatje Cantz, www.hatjecantz.de, 58 €

Philip Jodidio, 100 Bâtiments verts contemporains, Taschen, www.taschen.com, 39,99 €

James Corner Field Operations, Diller, Scofidio+Renfro, The High Line, Phaidon, www.de.phaidon.com, 69,95 €

Malene Birger, Move and Work, Te Neues Gb, www.teneues.com 79,90 €

Henry Plummer, The Architecture of Natural Light, Thames & Hudon, www.thamesandhudson.com, 22,50 €

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38 EN MATIÈRE

Isolation et ventilation : les inséparables Une maison parfaitement isolée, c’est vraiment le top. Voilà en substance la conception qui prédomine tant auprès des pouvoirs publics que des bureaux d’architectes et des maîtres d’ouvrage. Mais qu’en est-il exactement ? Une habitation impeccablement isolée estelle vraiment saine et quel rôle peut y jouer la ventilation ?

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TEXTE : PASCAL DEWULF

Q

uiconque consulte aujourd’hui les scores PEB | PEC d’une habitation souhaiterait bien entendu que cette dernière se situe du côté gauche du graphique (la partie verte). À l’évidence, une bonne isolation contribue largement au confort et aux prestations environnementales d’une maison.

Reste que de nos jours, les pouvoirs publics, les maîtres d’ouvrage et les architectes veulent aller de plus en plus loin en matière d’isolation, ne fût-ce que pour atteindre les normes imposées pour 2020.

Climat de vie (in)salubre Certes, l’isolation favorise l’efficacité énergétique d’une habitation, mais cette opération la rend en même temps plus étanche, et cela n’est pas sans conséquence. Il n’y a plus assez d’apport d’air frais et l’air vicié n’est plus suffisamment évacué. Les premiers symptômes visibles d’une maison surisolée sont généralement la condensation et l’apparition de moisissures autour des fenêtres et aux endroits où l’humidité reste prisonnière. Une isolation excessive génère également à l’intérieur de l’habitation un climat malsain pour ses occupants. Est-ce à dire qu’il faut faire preuve de retenue en la matière ? Pas du tout. L’efficacité énergétique

d’une habitation dépend en effet encore toujours d’une bonne isolation des murs creux, des sols, des fenêtres, des toits, des vides sanitaires, des conduites... Alors, qu’en conclure, si ce n’est que plus une habitation est isolée, plus elle doit être ventilée correctement et régulièrement.

Contrôle de l’air frais S’agissant d’une ventilation correcte, la plupart des habitations modernes recourent à un système dédié à cette fonction. Et c’est indispensable, car les nouvelles normes imposent non seulement des valeurs d’isolation, mais aussi de ventilation. Avec l’instauration de la réglementation PEB, en effet, la ventilation correcte est elle aussi devenue obligatoire.

Le législateur a dû se rendre compte que les normes qu’il a fixées en matière d’isolation sont aussi source, à terme, d’un climat de vie malsain.

Par normes de ventilation, il ne faut donc plus entendre seulement le fait d’entrouvrir de temps en temps l’une ou l’autre fenêtre, mais l’installation d’un système qui permet de réguler l’apport d’air frais et l’évacuation de l’air vicié, tout en évitant les courants (d’air) de court-circuit perturbateurs.

La ventilation contrôlée consiste donc à remplacer judicieusement la quantité d’air vicié par de l’air frais tout en réduisant au maximum les pertes d’énergie.

Une équation simple… et complexe à la fois Pour ventiler correctement, il faut donc à la fois amener et évacuer de l’air. Ces opérations peuvent s’effectuer naturellement ou mécaniquement. Le système le plus rudimentaire est celui dit du type A, où les flux d’air sont réglés de manière naturelle. L’air frais pénètre par les fenêtres ou les grilles d’aération et ressort par exemple par les cheminées et les bouches d’évacuation. Mais ce ‘système’ ne permet pas de contrôler les échanges. Il existe certes des grilles d’aération autorégulées qui réduisent les entrées d’air, par exemple en cas de vent fort, mais la maîtrise des flux reste imparfaite.

La ventilation est notamment moins optimale par temps froid ou humide.

Le Plus de la protection solaire

Pour tous les goûts Les systèmes de ventilation du type B assurent quant à eux un apport contrôlé (c.-à-d. mécanique) et une évacuation naturelle de l’air. L’air frais extérieur est introduit de manière contrôlée dans la maison au moyen d’un ventilateur. Ceci crée alors dans les pièces de vie une légère surpression qui va en quelque sorte pousser l’air vicié vers l’extérieur via les grilles d’aération, les fenêtres ouvertes... Les systèmes de ventilation des types C et C+ font exactement le contraire, puisqu’ils assurent une alimentation naturelle et une évacuation mécanique, créant ainsi une légère dépression à l’intérieur de l’habitation. L’air est en quelque sorte aspiré de l’extérieur, généralement via les pièces sèches, puis évacué mécaniquement. Ce système est fréquemment utilisé parce qu’il est moins complexe et moins onéreux que les autres types. Les systèmes de ventilation de type D ou systèmes à double flux sont aujourd’hui appliqués dans bon nombre de nouvelles constructions. Ils sont particulièrement indiqués dans les habitations passives ou zéro énergie. Comme il s’agit ici d’une alimentation et d’une évacuation entièrement contrôlées, ce système peut également être doublé d’un échangeur de chaleur. L’air froid extérieur peut alors être chauffé par récupération de la chaleur de l’air évacué. Outre son coût plus élevé, ce système nécessite un entretien régulier et correct des conduites et des filtres, faute de quoi le climat dans la maison sera à nouveau malsain. À terme, toutes sortes d’hôtes indésirables (moisissures, poussières, particules d’humidité, éléments chimiques ou organiques, vermines… provenant de l’extérieur) viennent en effet coloniser les conduites et les filtres du système à double flux... Conclusion : une isolation de qualité est certes un must absolu pour une habitation efficace en énergie, mais une ventilation intelligente l’est tout autant.

Les stores en Soltis 99 pour un grand confort visuel et de la transparence

Pour héberger l’université technique de Sydney (UTS), l’architecte Gehry a conçu le “Dr Chau Chak Wing Building”. Avec son concept il a fait un focus sur l’aménagement intérieur pour créer à la fois une atmosphère créative et des espaces permettant les études en toute tranquillité.

- Stores intérieurs en Soltis 99 pour une intégration parfaite dans le design du bâtiment - Une excellente protection thermique et une visibilité vers l’extérieure - Une gestion idéale de la lumière et de l’éblouissement

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À l’heure actuelle, les couleurs jouent un rôle de plus en plus important dans l’aménagement de bureaux. Mais l’aspect ‘vert’ et un climat intérieur sain permettent également à l’employeur de se sentir bien. Les nouvelles méthodes de travail ouvrent une multitude de nouvelles possibilités.

TEXTE : PHILIP WILLAERT

L

a couleur fait le bureau. L’effet des couleurs est connu depuis des siècles, mais l’application de cette sagesse se fait attendre. De nombreux bureaux sont ternes et ennuyeux.

Heureusement, nous constatons un revirement. Une couche de peinture fait des miracles et les fabricants de peinture l’ont bien compris. Au travail, mais également à la maison et dans le secteur des soins de santé, les couleurs font une percée en fonction de la destination de la pièce. Certains de ces producteurs proposent des nuanciers qui incitent les peintres professionnels à prodiguer des conseils en couleur.

L’utilisation des couleurs au bureau va bien au-delà du simple aspect esthétique.

Environnement de travail stimulant La plupart des organisations utilisent une palette de couleurs plutôt homogène. Blanc, gris, beige et parfois une touche de bleu essentiellement dans les administrations. Cela ne respire pas la gaîté. Se sentir bien au travail est un aspect important. La couleur n’est qu’une variable. En réalité, l’environnement de travail va bien au-delà de la simple couleur. Le mobilier, mais également les odeurs, la lumière, les matières et le ‘vert’

© PROCOS Group – Toon Grobet

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Belles couleurs et doux parfums au bureau

THÉORIES DES COULEURS : Newton et Zur Farbenlehre de Goethe On distingue deux courants importants dans ce domaine. En 1810, Johann Wolfgang von Goethe a publié son ouvrage Zur Farbenlehre qui explique que la couleur n’est d’un jeu dynamique d’obscurité et de lumière. Il ne repose pas sur les aspects géométriques analytiques newtoniens des phénomènes des couleurs, mais aborde les manières dont les phénomènes sont observés.

Depuis lors, la science opère une distinction entre le spectre optique (tel qu’observé par Newton) et le phénomène de perception humaine des couleurs tel que présenté par Goethe. constituent des paramètres essentiels permettant d’offrir aux travailleurs un environnement de travail stimulant.

Dans cette perspective, l’hygiène et les odeurs ont également toute leur importance. Une entreprise telle que Cogitans a lancé la Free Air Experience qui favorise un environnement biotique propre dans lequel il fait bon vivre et travailler. Les couleurs sont importantes, mais les odeurs, une atmosphère et un climat intérieurs sains le sont tout autant. « Bien se sentir dans un environnement intérieur ne passe pas uniquement par une belle pièce avec de beaux meubles, déclare Jo Pannecoucke de Cogitans.

Il convient aussi d’ajouter le confort supplémentaire d’un air sain. Notre environnement de vie et de travail est essentiellement pollué de l’intérieur. Nous remarquons que les organisations, les entreprises, les agences immobilières, les hôtels et les centres de fitness sont de plus en plus nombreux à faire appel à Free Air Experience pour assainir le climat intérieur de la pollution et des toxines invisibles. Qui aime travailler dans la puanteur ? Impossible de vendre une habitation où flotte une mauvaise odeur. Un bureau qui sent mauvais est tout sauf un environnement de travail stimulant. Les exemples sont légion. »

Formule quick win Les conseils en couleurs et en odeurs font l’objet de peu d’attention. Les aménageurs de bureaux se consacrent

beaucoup plus aux formes qu’aux couleurs et aux odeurs. Pourtant, les avantages des conseils en couleurs et en odeurs peuvent être importants pour chaque employeur. Comment stimuler les sens ? Si vous souhaitez rafraîchir votre bureau, vous êtes à la bonne adresse. Il s’agit d’une formule quick win dont les résultats auront un impact positif sur les sens. Le rouge a un tout autre effet que le blanc par exemple. On fait une distinction entre les couleurs froides et les couleurs chaudes. On en arrive alors aux théories des couleurs.

Dans nos gènes Les effets des couleurs froides et chaudes ne sont pas dénués de fondement ; ils sont prouvés scientifiquement.

Des couleurs saturées donnent de l’énergie. Pour les conseillers en couleur, il s’agit d’une donnée objective et mesurable, un argument de poids pour convaincre les dirigeants d’entreprise de l’impact de différentes applications de couleur. Une palette de couleurs trop homogène stimule notre cerveau de manière insuffisant. Il est important de trouver un équilibre. Depuis l’apparition de l’homme, notre corps provient d’un environnement équilibré : de la terre foncée sur laquelle poussent des buissons/forêts vertes sur un ciel bleu. Le ciel bleu donnait un sentiment de sécurité à nos lointains ancêtres. Un beau ciel est plus optimiste qu’un ciel gris et menaçant. Cette expérience des couleurs est inscrite dans nos gènes. Lorsque nous voyons du rouge, nous nous préparons à nous battre ou à fuir.

Fonction du bureau Avant de colorer le lieu de travail, il est important de savoir quelle fonction on y exerce. Cette connaissance doit être traduite dans des couleurs et matériaux spécifiques. Prenez par exemple le département comptabilité. Il est préférable de ne pas y utiliser des couleurs vivantes, mais plutôt des couleurs froides qui favorisent la quiétude, la concentration et l’introversion.

Le département commercial aime les couleurs chaudes Au contraire, un département commercial supporte beaucoup plus facilement des couleurs chaudes. C’est bon pour l’adrénaline et les couleurs chaudes stimulent une attitude plus extravertie qui convient davantage à l’endroit. Le télémarketing est également idéal pour une palette de couleurs vivantes. Mais attention au rouge.

Il est préférable de le doser minutieusement. Il est particulièrement dominant et provoque des réactions très intenses chez l’homme. Il est important d’apporter de

FENG SHUI Certains conseillers se tournent volontiers vers le Feng Shui. Ils y puisent des conseils utiles tels que la mise en avant de l’entrée. De nombreuses entreprises sous-estiment son importance. Une porte d’entrée ou un hall d’accueil bien aménagé permet à une entreprise de se présenter aux yeux du monde extérieur. Il s’agit d’un aspect à ne pas négliger. Trop souvent, la porte d’entrée est dissimulée. Il s’agit d’une erreur. L’orientation est également essentielle. Il s’agit d’un besoin de base qui nous procure un sentiment de sécurité. Les adeptes du Feng Shui affirment qu’il apporte succès, joie de vivre et harmonie au bureau.

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Pourquoi les cabines téléphoniques en Grande-Bretagne sont-elles peintes en rouge ? Raison numéro un : on se sent rapidement oppressé dans une pièce rouge. Le système est efficace : les Britanniques abrègent leur conversation téléphonique et la file d’attente n’est pas trop longue.

Bien entendu, le rouge n’est pas la seule couleur qui génère une certaine atmosphère. ❙ Le bleu crée de la distance, grandit des objets plus petits et donne une impression d’éloignement. Cette couleur est considérée comme calme et apaisante. ❙ Le rouge crée de la proximité, rapproche les objets et les agrandit. Il s’agit d’une couleur stimulante qui attire l’attention.

Elle est oppressante en grande quantité. ❙ Le blanc est la couleur la plus neutre. Il agrandit la pièce et apporte un sentiment de quiétude.

bons accents dans un environnement de bureau. Les réceptions sont souvent mornes et invisibles. Faitesles ressortir avec des couleurs chaudes telles que le jaune, le rouge, l’orange ou le brun. Une combinaison de couleurs chaudes favorise le contact et convient parfaitement dans ce cas de figure.

Trop de couleur engendre du stress Évitez de préférence une couleur chaude pour le local de photocopie. Les travailleurs seront plus rapidement dérangés par les nuisances sonores. Des couleurs telles que le vert citron contiennent beaucoup de jaune. Le jaune stimule le cerveau. Le gris, par contre, endort et ne procure pas un sentiment de joie comme l’orange.

Le gris assombrit. Attention ! Le turquoise et le citron vert lassent rapidement. Un bureau blanc stimule quant à lui insuffisamment en raison de l’absence de couleur. À l’inverse, une surabondance de couleurs engendre du stress. Un bon conseil : permettez aux yeux de se reposer en conservant des touches de blanc.

Couleurs intimes dans la cafétéria Jusqu’il y a peu, les cafétérias dans les entreprises étaient les endroits les plus ennuyeux de la planète pour y manger ses tartines. Ces dernières années, des entreprises ont compris l’utilité d’une belle cafétéria joliment aménagée. Une cafétéria est un lieu pour manger, mais également pour un brainstorming informel. La cafétéria fait partie de la culture d’entreprise. Elle requiert en tout cas une palette de couleurs intime. Un brun chaleureux combiné à des touches colorées apportera ce petit plus à votre cafétéria. N’utilisez en aucun cas du bleu ou du

❙ Le vert est une couleur apaisante et neutre. ❙ L’orange confère une atmosphère agréable à une pièce. ❙ Le jaune est une couleur agréable.

Il confère une atmosphère différente en fonction de la couleur avec laquelle il est combiné. Associé à de l’orange par exemple, le jaune garantit une atmosphère très conviviale. ❙ Le brun est gage de convivialité. Des murs bruns rapetissent une pièce. ❙ Le noir est dominant et rapetisse les pièces. Les objets noirs sont perçus comme sobres et fonctionnels. Des murs noirs absorbent beaucoup de lumière.

Conséquence : une pièce peinte en couleurs sombres nécessite davantage de lampes ou un éclairage plus puissant.

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EFFETS DES COULEURS

MOBILIER DE BUREAU : couleurs neutres ou vives ?

Grâce à leurs qualités, les meubles de bureau ont une grande longévité et sont par conséquent amortis sur plusieurs années. Si vous optez pour des couleurs trop vives, ils seront alors considérés comme ‘ennuyeux’ et dépassés après quelques années. C’est pourquoi on opte souvent pour des meubles de bureau dans des couleurs très neutres et la couleur contemporaine ou tendance est apportée par la chaise qui est remplacée tous les 6 à 7 ans.

mauve, des couleurs qui coupent l’appétit.

N’oubliez pas que les travailleurs reprennent ici des forces physiques et mentales.

Définissez une politique Il est essentiel de diversifier les différents locaux. Il est également préférable de définir une politique claire en la matière. Un bureau paysager est OK, mais ce type de bureau ne convient pas pour une concertation à voix haute. Il est important de savoir comment aborder l’espace. L’aménagement du bureau ne se résume pas à investir dans une chaise design onéreuse. Le respect d’une vision intégrée est tout aussi important.

qui stimule la compréhension, l’essence, le sentiment et la conscience. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui que la transition vers une société de services, d’informations et de connaissances repose sur l’importance croissante de la communication, de la collaboration et de la créativité. On peut en dégager un potentiel de croissance économique attractif. Des fabricants attentifs en sont conscients. On trouve d’ores et déjà des produits sur le marché qui créent différents mondes d’expérience grâce à la lumière, notamment en se concentrant sur la lumière dans l’environnement de travail. La flexibilité dans l’architecture de la lumière constitue un principe important. L’objectif recherché est donc d’améliorer la communication, la motivation et les prestations au bureau, mais également dans les écoles.

Chaud-froid-chaud

© PROCOS Group – Toon Grobet

Un éclairage pour chaque moment Un bon éclairage au bureau en fonction de l’activité spécifique est une condition importante pour respecter les meilleures conditions de travail possible. Il doit simultanément stimuler la communication, soutenir le flux d’informations et favoriser la perception. Partout où des personnes se réunissent pour échanger des informations, développer des idées innovantes ou aborder de nouveaux projets, l’éclairage doit créer une atmosphère

On constate un intérêt croissant pour la gestion de l’éclairage dans les entreprises. Il faut tout d’abord passer par du marketing et des informations pour exprimer les bénéfices pour le confort au bureau. Aujourd’hui, l’éclairage flexible est de plus en plus prisé. Cette flexibilité au bureau se traduit par une lumière jaune chaude le matin qui passe ensuite à une lumière bleue froide et stimulante pour terminer à nouveau en soirée par une lumière chaude.

On trouve sur le marché des logiciels qui permettent un éclairage flexible dans les bureaux. En fonction des souhaits des différents utilisateurs, ce système permet de programmer des éclairages personnalisés.

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44 TRAVEL

Doubaï : le terrain de jeu des architectes Doubaï va bien. L’émirat se classe aujourd’hui dans le top cinq des économies les plus dynamiques. Ceci se traduit bien entendu aussi dans les projets de construction qui y sont programmés.

Doubaï, c’est un peu le fantasme des architectes. On n’y recule devant aucun rêve architectural et les immeubles et les projets qui y sortent de la table à dessin sont souvent d’un niveau incroyable. Les derniers en date en sont indiscutablement la preuve : un canal qui traverse la ville de part en part, les plus grandes tours jumelles du monde, le plus grand hôtel subaquatique de la planète ou encore le premier quartier à climat entièrement régulé jamais construit.

TEXTE : PASCAL DEWULF ET PHOTOS : JUMEIRAH GROUP | NATURALBORNWRITERS.COM | DOT

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n instant, on aurait pu craindre que le développement architectural de Doubaï ne connaisse un coup d’arrêt après la crise financière de 2008, mais qui s’y balade de nos jours observe que l’émirat (un des Émirats arabes unis) enregistre un nouveau boom en termes de réalisations architecturales. Les chantiers de construction y poussent à nouveau comme des champignons et la ville du désert connaît une nouvelle et fabuleuse jeunesse.

complément parfait du projet de canal. Il prévoit en effet le développement d’un tout nouveau quartier avec six tours d’habitation ultramodernes, des restaurants, des centres commerciaux, des équipements nautiques et, cerise sur le gâteau, deux gratte-ciel en forme de fusée qui formeront les plus hautes tours jumelles au monde.

Pas mal pour un émirat qui a encaissé quelques sérieux revers pendant la crise financière.

La terre dans la mer Nouveau quartier Doubaï va bien. L’émirat se classe aujourd’hui dans le top cinq des économies les plus dynamiques. Ceci se traduit bien entendu aussi dans les projets de construction qui y sont programmés. Le projet de canal en fait incontestablement partie. Cet élément d’infrastructure, d’une valeur de plusieurs milliards, reliera par un canal de 3,2 km de longueur le ‘Business Bay’ (le principal quartier d’affaires de Doubaï) à la mer d’Oman, permettant ainsi à des locaux et à des expatriés nantis de naviguer à travers la ville en toute élégance. Le canal, dont les travaux d’aménagement sont déjà réalisés pour moitié, sera flanqué par des unités d’habitation de luxe, des ports de plaisance, des centres commerciaux...

Le projet de Dubai Creek Harbour, qui s’étend sur six millions de mètres carrés, constitue assurément un

Achevé en 2009, le Burj Khalifa, avec ses 828 mètres de hauteur, qui s’était déjà adjugé le titre de plus haute tour au monde un an et demi plus tôt, est lui aussi un exemple de prouesse architecturale. C’est comme si, à Doubaï, on voulait tout réaliser à une échelle plus grande. La vue des tours immenses – un projet du bureau d’architectes américain Skidmore, Owings and Merrill de Chicago – coupe littéralement le souffle. Si vous laissez un moment errer votre regard, vous apercevrez rapidement la silhouette de ‘The Palm’ (le projet d’île maritime en forme de palmier) et les prestigieuses lignes du projet ‘The World Islands’. Il semble aujourd’hui que l’achèvement de ce dernier soit à nouveau en vue.

Vu de la mer, l’archipel artificiel, éloigné de quatre kilomètres du littoral de Doubaï, ressemble à un ensemble de bancs de sable, mais vu du ciel, on distingue les îlots qui forment clairement les continents de la Terre.

Doubaï peut en quelque sorte être qualifiée de fantasme des architectes.

Doubaï avait déjà connu des constructions sur l’eau, mais les ambitions ne s’arrêtent pas là, comme en témoigne ce projet d’hôtel subaquatique. Les plans du Water Discus Hotel, fondés sur un projet de l’entreprise polonaise Deep Ocean Technology, suscitent étonnement et admiration.

Mini-ville submergée La construction sur l’eau figurait déjà dans le portefeuille de Doubaï, mais on voudrait à présent poursuivre par la construction d’une mini-ville immergée. C’est en tout cas ce qui nous apparaît lorsque nous consultons les plans du Water Discus Hotel conçu sur la base du projet de l’entreprise polonaise Deep Ocean Technology.

L’hôtel se composera de deux gigantesques volumes, dont l’un s’élèvera sur pilotis au-dessus de l’eau, tandis que l’autre reposera sur le fond de la mer. Ce dernier comprend 21 chambres avec vue sous-marine, un bar et un centre de plongée. Les deux volumes seront reliés entre eux par des structures de colonnes et un puits vertical comprenant des escaliers et des ascenseurs.

De petits disques au-dessus du niveau de la mer feront entre autres fonction de plateforme d’atterrissage pour les hélicoptères. D’accord, le Water Discus Hotel ne sera pas le premier hôtel sous-marin au monde – il existe par exemple déjà un hôtel sous-marin sur les Maldives –, mais il sera malgré tout le plus grand et le plus extravagant de son espèce.

Ville sous cloche À Doubaï, personne n’est impressionné par tous ces projets, car un nouveau et fabuleux rêve est sorti des cartons : le plus grand centre climatiquement contrôlé au monde. Baptisé ‘Mall of the World’, le projet est une idée du promoteur Dubai Holding, censé offrir un complexe de 450 hectares avec un centre commercial de quelque sept cent cinquante mille mètres carrés parcouru par une rue piétonne de quelque sept kilomètres. Doté d’un quartier de spectacles étincelant et d’un gigantesque parc thématique, le lieu devrait attirer chaque année un bon 180 millions de visiteurs. Tout cela paraît démesuré, certes, mais le principal défi architectural réside dans le fait qu’il s’agira ici d’une architecture entièrement

Le Burj Al Arab, l’hôtel de luxe qui semble flotter sur la mer tel une grande voile, est aujourd’hui encore le symbole de la créativité architecturale de Doubaï.

Doubaï se veut de plus en plus un véritable État où les habitants ne résident pas temporairement, mais où ils s’établissent définitivement, que ce soit pour y travailler, y vivre ou simplement y prendre du bon temps.

climatique, où les édifices et les liaisons avec les rues et les places seront entièrement recouverts par des coupoles repliables. Pendant les torrides mois d’été, les coupoles de verre couvriront le quartier et offriront à la ville artificielle un climat frais et agréable avec l’appoint d’un système de conditionnement d’air. En hiver, les coupoles seront repliées, garantissant ainsi une circulation permanente d’air frais.

Véritable ville Que les choses soient claires, Doubaï est encore toujours synonyme d’eldorado et d’argent facile, mais les ambitions de la ville sont aussi ailleurs. L’émirat se veut de plus en plus un véritable État où les habitants ne résident pas temporairement, mais où ils s’établissent définitivement, que ce soit pour y travailler, y vivre ou simplement y prendre du bon temps. Vaste programme et majestueux projet. À suivre.

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4646TETIERE D(ÉCO)

La préciosité en subtilité Goût du rare, quête de singularité et écrin ponctué d’or, la préciosité, détaillée au dernier salon Maison & Objet se retrouve sur le devant de la scène. Coup d’oeil éclairé sur une approche qui magnifie la vie.

Espace d’inspiration Precious by Elizabeth LERICHE.

R

© Maxime ANSIAU

© DR.

are et unique. C’est avec ces mots, qu’à l’automne dernier, le salon professionnel de Paris, Maison & Objet (M&O) et son Observatoire ont proposé « Precious », un parcours et une réflexion autour de la thématique du précieux. Une mise en scène et une invitation à magnifier son environnement qui a été confiée à Elizabeth Leriche, directrice du bureau de tendances qui porte son nom et membre de l’Observatoire pour M&O. Et les codes du faste sont multiples. Evidemment, ils évoquent les pierres taillées, les serties, la sublimation des matières par le génie de l’homme. Mais il est aussi associé au laiton, au doré, à l’or.

Reflective Crystal par Maxime ANSIAU.

Crystal Rock du designer Arik LEVY.

Quand l’or enflamme le décor L’or fait donc son retour avec subtilité. Il revisite les arts décoratifs et marque un retour à l’inspiration des XVIe et XVIIe siècles. Mais plus question de bling-bling. Accessible, l’or multiplie les effets patinés, vieillis, martelés, brossés, optant parfois pour le mariage improbable de matières sculptées, ciselées, ouvragées. Une manière de renouveler le genre comme un travail d’orfèvre.

© DR.

Lost Fragment par Based Upon.

Precious by Elizabeth LERICHE.

Pour la dénicheuse de tendances, l’or est un formidable terrain de jeu. « Il magnifie les choses les plus simples, sert à donner du contraste, de l’éclat et à recadrer le décor. Marié à du noir, il dessine l’espace, un sol, un escalier », complète Elizabeth Leriche. Il s’inscrit comme complément direct des velours, cuirs, marqueteries, moquettes, carreaux mordorés et autres papiers à motifs qui fleurissent actuellement. Cette nouvelle ruée vers l’or s’est aussi démarquée, en octobre dernier à Londres, lors du Pavillon des arts et du design (PAD). D’un stand à l’autre du PAD, les dorures se sont taillées la part belle sur les espaces et les meubles les plus contemporains.

Plus qu’une richesse ostentatoire, selon François Bernard, fondateur de l’agence Croisements et l’un des observateurs pour M&O, la préciosité s’affiche comme un surplus, une générosité de tout. « Hypertrophier les formes pour flirter avec l’unique ». Une façon d’aborder le renouveau des influences baroques, en quelque sorte.

© Anne-Emmanuelle THION

© Govin SOREL

TEXTE : ANNE-CLAIRE HERVET

Vases en céramique Adaptive Manufacturing d’ Olivier VAN HERPT, impression 3D. © Dirk-van-den-Heuve

2016 sera JANUARY 23-27, 2015 / SEPTEMBER 4-8, 2015 D VILLEPINTE

© DR.

Arborescences entrelacées en corian réalisées par les architectes Nicolas Mevel et Bernard Malecamp.

« WILD » www.focusarchi.be

Sous les auspices du rare et de l’unique

Mais, la préciosité évoque bien sûr et surtout, la précision du saC’est au tour de François Bernard de voir-faire, la rareté. Et ce n’est pas Nicolas Mevel, architecte, à la tête plancher sur la nouvelle thématique de l’agence parisienne NMA, qui dira le contraire. « Dans l’univers qui sera proposée par l’Observatoire de de la maison, la matière magnifiée par l’artisan nourrit cette rareté, Vous souhaitez être référencé sur notre site ? ajoute-t-il. Aujourd’hui, la personnalisation et la mise en valeur sont Maison & Objet, du 22 au 26 janvier 2016 des choix fondamentaux des ? clients ». On retrouve une certaine fierté signaler un changement d’adresse à Paris Nord Villepinte. «Wild, sauvage même à faire appel à des artisans. L’action est locale. On cherche contactez-nous ! à comprendre la génèse du projet, la valeur de la matière brute et en français, va justement mettre en surtout sa transformation. Finalement, c’est l’artisanat d’art qui est lumière la préciosité de la nature mais précieux, indispensable. Et Elizabeth Leriche de renchérir : « C’est aussi les éléments qui l’entourent, une valeur ajoutée face à l’hypermondialisation qui fait que l’on trouve partout la même chose. Les consommateurs sont en quête souligne avec passion François de singularité, de pièces qui ont de la personnalité ». La perception Bernard. La non-civilisation des terres, stressante du monde extérieur appelle l’existence d’un lieu refuge, les forêts vierges, le chamanisme, et la maison doit pouvoir jouer ce rôle. Cela passe par le bien-être, le beau et l’émerveillement… puisés régulièrement à travers la nal’ensauvagement sont mes pistes de ture. De nombreux designers travaillent ainsi des matières brutes, travail. Un écosystème rare et précieux minérales et lourdes en les métamorphosant en matières nobles. et où le corps et l’esprit ont un sens ».

Réenchanter l’environnement, tel est aussi le credo des architectes

BORN AND RAISED WITH MAISON&OBJET © Martin Url

Nicolas Mevel et Bernard Malecamp qui, pour la réhabilitation d’un immeuble des années 60 à Val-de-Reuil (l’Eure) ont conçu des arborescences en corian sur toute la façade, un matériau noble destiné généralement à l’agencement d’intérieur.

PETITE FRITURE, AT M&O SINCE 2010 On l’aura compris, la préciosité répond à un besoin de rayonnement.

Elle envoie un message positif, porteur de sens à un moment où l’on est peut-être en train de sortir de l’austérité. Et c’est tant mieux.

Table en bois Bigfoot, créée par le designer Philipp MAINZER, en 1994 et illustrée en édition limitée par l’artiste Geoff McFetridge, en 2014.

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Droit des marchés publics : attention à la vérification des prix !

Un marché public, c’est une bonne affaire, mais pour en décrocher un, on vous veut au meilleur de votre créativité, mais aussi au meilleur prix... Et ce n’est pas si simple !

TEXTE : JULIEN OEUILLET

I

sabelle Cooreman est avocate pour la firme bruxelloise Racine.

Elle travaille avec des architectes des deux régions et dans les deux langues – le droit des marchés publics est fédéral et il n’y a pas de différences entre les régions sur ce sujet. Membre du réseau international d’avocats Eurojuris, elle a fait sa place parmi les pros du droit pour les architectes. « J’ai travaillé dans les deux rôles », dit-elle, « pour des ‘archi’ et des entrepreneurs mais aussi pour les pouvoirs adjudicateurs et les architectes dans leur rôle de conseiller technique des pouvoirs adjudicateurs, j’ai donc eu l’occasion de voir les deux côtés du problème ! » Isabelle connaît parfaitement les marchés publics sur le terrain, et de la ligne de front son message est clair : « le principal problème des architectes lorsqu’ils doivent analyser la régularité des offres au nom du pouvoir adjudicateur, c’est la vérification des prix ! Il y a de nombreux paramètres à connaître, mais pour certaines raisons les architectes ont tendance à rencontrer leur écueil sur ce point. » En quoi cela consiste-t-il ? Sachez avant tout que le pouvoir adjudicateur (c’est-à-dire le pouvoir public qui a demandé des offres pour son marché) ne s’intéresse pas seulement à vos talents d’architecte. Avoir un beau plan et un chouette projet, c’est une chose, encore faut-il que vous soyez techniquement irréprochable !

On ne fait pas joujou avec l’argent public et le pouvoir adjudicateur donnera son sésame à celui dont le dossier est le plus abouti sur un plan purement technique. Cela inclut entre autres paramètres une vérification rigoureuse des prix.

Qu’entend-on par là ? « le soumissionnaire doit donner un métré récapitulatif complet de son projet », nous dit Isabelle, « qui inclue le détail des prix pour toutes les dépenses nécessaires à la construction. Ce que l’on appelle la vérification des prix, c’est s’assurer que ces prix sont raisonnables. Pas seulement qu’ils sont

les plus bas, car il ne suffit pas pour obtenir un marché public de casser les prix et d’afficher les dépenses les plus économiques. » En effet, le pouvoir adjudicataire se méfie des problèmes à venir et se posera toujours cette question : et si les soumissionnaires avaient sacrifié la qualité pour présenter un budget le plus bas possible ? La vérification des prix, c’est ce qui permet d’éviter les soumissionnaires peu scrupuleux qui ont l’intention d’utiliser des matériaux de basse catégorie, du personnel sous-qualifié ou illégal, un travail en-dessous des normes... bref, tout ce qu’on ne doit pas faire ! Ainsi, quand un soumissionnaire présente un projet, il devra s’assurer que son plan est certes abordable mais qu’il ne donne pas non plus l’impression d’être un ersatz en solde !

Mais n’allez pas croire que cela est réservé aux malhonnêtes.

L’immense majorité des soumissionnaires qui connaissent des problèmes avec la vérification des prix étaient de bonne foi. Simplement, ils ont négligé de bien se justifier et de démontrer que leurs prix sont crédibles.

En pratique, la vérification des prix totaux se base sur le prix moyen des matériaux et des prestations. Selon Isabelle, « on admet que les prix ne doivent pas se situer au-delà des 15% des prix moyens. S’ils sont au-dessus, il conviendra de demander une justification ». Un autre détail souvent négligé est le prix à l’unité. « Les architectes sont nombreux à avoir bien compris qu’il faut vérifier les prix totaux, mais alors ils oublient parfois de vérifier les prix unitaires », nous dit Isabelle, « je veux dire par là le prix d’un matériau ou d’une prestation par mètre carré ou toute autre unité de mesure. Ce prix-là, et pas seulement le prix global, doit aussi être vérifié scrupuleusement ». Vous devrez fournir à l’autorité adjudicataire un rapport d’analyse des offres, dans lequel vous devez motiver pourquoi des prix qui paraissent anormaux

peuvent finalement (après justification) être considérés comme étant normaux ou dans lequel vous proposez d’écarter les offres contenant des prix anormaux.

Vous risquez gros si vous ne vérifiez pas correctement : cela pourrait à terme vous coûter 10% de la valeur du marché public !

Et la sanction peut tomber tard : « L’autorité adjudicataire n’est pas une technicienne », explique Isabelle, « ce n’est pas son métier de connaître ces aspects de la construction, c’est le vôtre ! Donc elle suivra votre avis, et si vous n’avez pas formulé de réserves quant à la normalité des prix, elle risque fort de vous faire confiance et d’attribuer le marché à un soumissionnaire ayant soumis des prix anormaux et dont l’offre devait donc être rejetée... et c’est ensuite que vous serez sanctionné au prix fort ! » Imaginez-vous avoir analysé les offres et avoir proposé au pouvoir adjudicateur une offre contenant des prix anormaux... et que son concurrent, à qui le marché aurait dû revenir sans cette faute, intente une action en justice. « Quand un marché est attribué », raconte Isabelle, « l’administration doit le rendre public et expliquer pourquoi elle a fait ce choix. Cela veut dire que tous les concurrents, qui n’ont pas eu le marché, vont passer votre rapport d’analyse des offres au crible, et s’ils découvrent que ce marché leur est passé sous le nez à cause de votre vérification des prix approximative, ils ne vont pas vous manquer ! » En poursuivant le pouvoir adjudicateur, le soumissionnaire non-retenu à qui le marché aurait dû revenir, peut obtenir l’annulation de la décision par une procédure en annulation devant le Conseil d’Etat. Et si par la suite il demande des dommages et intérêts

devant une juridiction civile, l’administration lui devra 10% du montant du marché en dommages et intérêts... une somme que l’administration vous réclamera, puisqu’ils ont commis cette erreur à cause de vous !

Mais cela peut aussi jouer en votre faveur lorsque vous vous trouvez dans la position du soumissionnaire non-retenu: si vous avez raté un marché public, n’hésitez pas à bien regarder le rapport d’analyse des offres, qui sait si l’on ne vous doit pas quelque chose...

En pratique, les soumissionnaires n’hésitent pas à formuler un recours car les 10% représentent souvent une fameuse somme : cela vaut la peine !

Le droit en la matière est devenu plus strict avec le temps : jusqu’en 2013, une erreur dans la vérification des prix était considérée comme une irrégularité relative pouvant être réparée. Depuis, elle est une irrégularité substantielle, qui disqualifie l’offre d’office, sans que celle-ci puisse encore être régularisée par la suite.

D’autres choses à garder en tête quand vous assistez un pouvoir adjudicateur dans le cadre d’un marché public ? « Vous devez rédiger un cahier spécial des charges dans lequel sont incluses toutes les clauses juridiques et techniques du chantier », explique Isabelle. En substance, cela veut dire que vous allez devoir rédiger un copieux contrat « Les fautes que vous commettez dans le cahier engagent votre responsabilité, donc il est bon de consulter un pro ».

De façon générale, en cas de doute, voyez un pro !

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